180 Minutes Info (Émission du 09/09/2024)

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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle semaine de 180 Minutes Info.
00:00:04Cet après-midi, nous serons évidemment à Grenoble où un hommage est attendu à Lilian Dejean,
00:00:08cet agent de propreté de la ville qui a été tué par balles,
00:00:12alors qu'il tentait de stopper la route d'un chauffard, celui-ci qui est donc devenu meurtrier
00:00:18et a tué ce coordinateur de la propreté municipale de deux balles.
00:00:22Nous serons évidemment sur place avec ses collègues et amis
00:00:25et ce sera juste après le journal de Mathieu Devese.
00:00:27Avant cela, l'éphéméride du jour. C'est parti.
00:00:30Retrouvez votre programme avec Epad Invest.
00:00:32Spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior.
00:00:36Epad Invest. Investir pour l'avenir.
00:00:44Chers amis, bonjour.
00:00:45Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête à tous les Alain,
00:00:49dont le saint patron, le bienheureux Alain Delaroche, naît vers 1428 en Bretagne.
00:00:55Comme le bienheureux Bertrand que nous fêtions voici trois jours,
00:00:58c'est une grande figure des Dominicains.
00:01:01Il est originaire de Bretagne et fait ses études à Spire, en Allemagne.
00:01:05Il est ensuite professeur à Paris, à Lille, à Douai, puis en Hollande et en Saxe.
00:01:11S'il faut retenir une chose de lui, c'est l'amour infini qu'il porte à la Vierge Marie.
00:01:16Il joue un rôle essentiel dans la diffusion de la prière du rosaire.
00:01:21C'est lui qui va fixer sa composition en trois séries de mystères,
00:01:25les mystères joyeux, les mystères douloureux et les mystères glorieux.
00:01:31Comme un symbole de sa proximité avec la Vierge Marie,
00:01:34il meurt le 8 septembre 1475 en la fête de sa nativité.
00:01:41Un chroniqueur de l'époque a écrit de lui qu'il était un ange de pureté,
00:01:46un chérubin en sagesse, un séraphin en amour,
00:01:50un vif portrait de Jésus crucifié.
00:01:54Et je vous laisse avec l'extrait d'une prière du bienheureux Alain Delaroche
00:01:58adressée à la Sainte Vierge.
00:02:01Que vos leçons, que votre protection m'accompagnent partout et toujours,
00:02:07vous, ma défense et ma vie.
00:02:10C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:12A demain, chers amis.
00:02:13Ciao.
00:02:15C'était votre programme avec Epad Invest,
00:02:17spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior.
00:02:20Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:02:23Et nous voici avec Mathieu Devesse pour le premier journal de l'après-midi.
00:02:26Bonjour, cher Mathieu.
00:02:27On va partir du côté de Toulouse,
00:02:29où il y a un mort et deux blessés lors d'une fusillade.
00:02:32Elle a eu lieu hier soir dans le quartier populaire de Bagatelle.
00:02:35Vers 22 heures, un individu a utilisé une arme automatique
00:02:38pour viser plusieurs victimes.
00:02:40Le pronostic vital des deux blessés n'est pas engagé.
00:02:43Le tireur a pris la fuite.
00:02:44Enfin, sachez qu'il est toujours activement recherché à l'heure où je vous parle.
00:02:47Et puis, d'actualité, c'est un nouveau drame
00:02:49après un refus d'obtempérer qui, cette fois, s'est déroulé à Mulhouse.
00:02:52Un homme de 28 ans est mort hier matin.
00:02:54Il avait percuté, c'était samedi soir, un tramway
00:02:57après avoir échappé à un contrôle de police.
00:02:59Il roulait sans phare, sans ceinture
00:03:01et à bord d'une voiture volée à Strasbourg.
00:03:03Vous allez entendre un représentant d'un syndicat de police.
00:03:05Selon lui, il y a urgence à agir
00:03:07face à des refus d'obtempérer de plus en plus nombreux.
00:03:10Écoutez.
00:03:19Merci, Mathieu.
00:03:20On va partir, comme je vous le disais il y a quelques instants,
00:03:23du côté de Grenoble avec cette colère et cette tristesse aussi
00:03:27qui se sont emparées des habitants de Grenoble
00:03:30et des collègues de Lilian Dejean, cet agent municipal
00:03:34qui a été tué par balle alors qu'il souhaitait empêcher un chauffard
00:03:38de prendre la fuite à l'issue d'un accident.
00:03:40Vous le voyez ici sur le parvis de l'hôtel de ville,
00:03:43c'est dizaines d'élus, de représentants syndicaux aussi
00:03:47parce qu'on parlera du profil de cet homme qui était très connu.
00:03:50C'est quelqu'un qui était un pilier, comme on l'a beaucoup entendu
00:03:53à travers les différents témoignages des services de propreté de la ville
00:03:57et du fonctionnariat en général.
00:04:00Ils se sont tous réunis pour saluer sa mémoire.
00:04:03Cet acte héroïque aussi qui lui a coûté la vie
00:04:07et sans doute aussi évidemment dénoncer ces fusillades
00:04:13qui se reproduisent sans doute un peu trop souvent
00:04:15dans cette même localité de Grenoble
00:04:18où on en comptabilise neuf fusillades liées pour l'essentiel
00:04:23d'ailleurs au trafic de drogue depuis le début du mois de juillet.
00:04:28Ils se sont donc réunis sous une pluie fine
00:04:30avec sans doute des prises de parole, des collègues, des amis
00:04:32qui déjà ont salué la mémoire de cet homme de 49 ans
00:04:38qui était très inséré, qui était connu
00:04:41pour avoir été aussi un facilitateur de dialogue.
00:04:45C'est un homme qui encourageait le dialogue
00:04:48et évidemment ça prend une dimension tout à fait ironique,
00:04:52tragique qu'il puisse mourir dans de telles conditions.
00:04:56Yvan Reyoufol et Frédéric Durand sont avec moi cet après-midi
00:04:59sur ce plateau pour commenter cette actualité.
00:05:02Yvan, les hommages se suivent et se ressemblent
00:05:04et il faut saluer effectivement l'acte valeureux, courageux
00:05:09de cet homme qui a payé de sa vie l'envie d'interpeller,
00:05:12enfin de contribuer à interpeller un chauffard
00:05:15qui lui, on le précise, est toujours en fuite.
00:05:17La police est en ce moment en train de le rechercher activement.
00:05:20Oui, bien entendu, et ça se passe à Grenoble
00:05:23qui est une des villes les plus criminogènes de France.
00:05:26Il y a eu un palmarès qui avait été fait récemment
00:05:28par Valeurs Actuelles, je crois, qui montrait
00:05:30que dans les 10 villes les plus criminogènes de France,
00:05:329 de ces villes-là étaient gérées par des municipalités de gauche.
00:05:36Ici, c'est une municipalité écologiste
00:05:39qui ne veut pas non plus se confronter très directement
00:05:42à ce qu'est l'insécurité, qu'elle voit comme étant
00:05:44un sentiment d'insécurité, voire même un sentiment bourgeois.
00:05:47Or, on voit bien que quand il y a une volonté politique,
00:05:50on peut réduire l'insécurité.
00:05:52Les Jeux Olympiques l'ont montré à Paris même,
00:05:54qui est également une ville très insécure
00:05:56et qui a vu qu'avec un déploiement policier considérable,
00:05:58naturellement, on pouvait réduire à zéro l'insécurité.
00:06:02Et l'on voit qu'ici, aujourd'hui, Piolle, M. Piolle,
00:06:06paye, malgré tout, son refus de se confronter à ce problème,
00:06:11dans la mesure où c'est un agent municipal,
00:06:13aujourd'hui, en plus, un agent municipal
00:06:15qui était dédié précisément au vivre-ensemble,
00:06:18qui est aujourd'hui la cible de son laxisme.
00:06:20Donc, il faut mettre en cause 3 acteurs.
00:06:23D'abord, naturellement, la délinquance.
00:06:25Alors, je vous propose, on va reparler, bien évidemment,
00:06:28mais on l'écoute, Eric Piolle.
00:06:30Mesdames et Messieurs les parlementaires,
00:06:31M. le Préfet, M. le Lieutenant-Colonel,
00:06:34Mesdames et Messieurs les élus,
00:06:36Mesdames et Messieurs les agents du service public,
00:06:39les représentants fédéraux,
00:06:42Mesdames et Messieurs,
00:06:45nous sommes en deuil,
00:06:48aujourd'hui rassemblés,
00:06:51en deuil, en hommage,
00:06:53à un agent public,
00:06:56lié en deux gens,
00:06:59un père, un grand-père,
00:07:02un militant syndical, un camarade,
00:07:05un collègue,
00:07:08une figure appréciée
00:07:11de toutes et tous, engagée
00:07:13pour le service public,
00:07:15qui a perdu la vie dans l'exercice de ses fonctions
00:07:18dimanche matin.
00:07:24Dimanche matin, très tôt,
00:07:29le service public marche
00:07:32tout le temps,
00:07:35dimanche matin, très tôt,
00:07:37lié en deux gens, s'est arrêté pour porter secours,
00:07:41porter secours comme je sais que beaucoup d'entre vous
00:07:44le feraient, spontanément,
00:07:50porter secours sur un accident de la route.
00:07:59Une personne
00:08:02que je n'ai pas de mots pour qualifier,
00:08:05qui m'a tiré dessus,
00:08:08a tiré sur celui qui venait lui porter secours.
00:08:13Les services de secours l'ont pris en charge rapidement,
00:08:16je les en remercie,
00:08:19l'hôpital a fait tout ce qui était possible
00:08:22de faire
00:08:25pour sauver la vie de lié en deux gens,
00:08:29qui est décédé en tout début d'après-midi.
00:08:34J'ai une pensée aussi pour ces services de secours
00:08:37qui sont confrontés
00:08:40à la violence et à la mort
00:08:43dans l'exercice de leurs fonctions.
00:08:48Aujourd'hui, nous sommes là en hommage
00:08:51à lié en deux gens,
00:08:54nous sommes en deuil
00:08:57et c'est l'ensemble du service public
00:09:00qui est en deuil.
00:09:03Ce service public, toujours présent sur le terrain,
00:09:06qui nettoie, qui élague, qui embellit,
00:09:09qui prépare, qui nourrit,
00:09:13qui prend soin de notre société,
00:09:16qui assure des tâches parfois invisibles
00:09:19mais pourtant toujours indispensables.
00:09:23Ce soutien pour le service public
00:09:26qui se manifeste aussi aujourd'hui
00:09:29parce que dans d'autres villes de France,
00:09:32dans d'autres grandes villes de France,
00:09:35il y a un même rassemblement à ce même moment
00:09:38parce qu'ici, vous avez beaucoup d'élus de la métropole,
00:09:41vous avez aussi des agents de d'autres communes.
00:09:44Je remercie aussi les maires qui ont libéré leurs agents
00:09:47pour qu'ils puissent se joindre à ce temps.
00:09:50C'était important pour nous toutes et tous
00:09:56d'être ensemble,
00:09:59d'exprimer notre tristesse infinie
00:10:04pour tous ceux très nombreux,
00:10:07dont moi qui le connaissais.
00:10:10Et aussi cette colère,
00:10:13cette colère qui pique
00:10:16parce que c'est une violence inouïe
00:10:20qui s'est abattue sur notre collègue
00:10:26parce que nous n'en pouvons plus
00:10:29de ces armes à feu partout
00:10:32et des conséquences, des peurs
00:10:35qu'elles engendrent.
00:10:38Cette colère, elle est là,
00:10:41elle nous habite en même temps que la tristesse
00:10:44et je sais que les forces de police
00:10:47et de justice font tout pour
00:10:50arrêter le criminel
00:10:53et que justice puisse être rendue.
00:11:00J'ai été touché dans les rencontres
00:11:03que nous avons eues hier après-midi, ce matin,
00:11:06de la dignité de toutes et tous.
00:11:09Nous sommes là,
00:11:12nombreux,
00:11:15en hommage à Lilian Dejean
00:11:18et je souhaite passer la parole à Maxime Grand
00:11:21au nom de cet engagement syndical
00:11:24qui mobilisait
00:11:27Lilian Dejean dans la collectivité
00:11:30depuis maintenant plus de 25 ans,
00:11:33qu'il était là et qu'il avait acquis
00:11:36le respect de tous ceux qu'il avait côtoyés.
00:11:39J'en prends pour preuve aussi la présence
00:11:42des témoignages que j'ai reçus nombreux
00:11:45d'anciens élus
00:11:48et cette solidarité qui s'exprime à travers tout le pays
00:11:51qui s'est manifestée aussi par des témoignages
00:11:54extrêmement nombreux. Merci.
00:12:05Lilian, notre ami et camarade
00:12:08est décédé hier matin
00:12:11dans l'exercice de ses fonctions professionnelles
00:12:14à la propriété urbaine de la ville de Grenoble.
00:12:17Suite à un accident de circulation, il a apporté assistance
00:12:20et parce qu'il ne supportait pas l'injustice,
00:12:23il a voulu retenir l'auteur de l'accident
00:12:26qui voulait s'enfuir.
00:12:29Celui-ci a sorti son arme
00:12:32et le tira de reprise dans le thorax.
00:12:35Dans ces circonstances, chaque mort au travail
00:12:38est acceptable et celle-ci l'est encore moins aujourd'hui.
00:12:44Toutes nos pensées vont à sa famille et ses proches.
00:12:47Notre camarade Lilian était adhérent de la CGT
00:12:50et membre de la direction depuis 1997.
00:12:53Il a marqué notre organisation
00:12:56par ses nombreux engagements militants.
00:12:59Avec sa personnalité fédératrice
00:13:02qui le caractérisait tant,
00:13:06il a assumé de nombreux mandats syndicaux
00:13:09et également au comité social du personnel
00:13:12ainsi qu'à la mutuelle de la fraternité.
00:13:15Autant dire que Lilian était attaché aux valeurs de la CGT
00:13:18qu'il apportait à nos côtés.
00:13:21Lilian aimait être au contact de ses collègues
00:13:24pour combattre l'injustice, animer les réunions
00:13:27pour construire les revendications.
00:13:30Avec son caractère fédérateur et rassembleur,
00:13:33il n'hésitait pas à monter au créneau
00:13:36avec la direction et les élus.
00:13:39Dans le cadre toujours, la dialogue sociale, serein.
00:13:45Il y en a eu des débats dans nos instances syndicales
00:13:48et même si nous n'étions pas tous d'accord,
00:13:51il savait trouver les mots bien appropriés à chaque situation.
00:13:54Chaque mot est difficile,
00:13:57la tienne nous est inacceptable.
00:14:00On t'aime.
00:14:06Mesdames et Messieurs, je vous invite
00:14:09à une minute de silence dans l'hommage à Lilian Dejean.
00:14:30LILIAN DEJEAN
00:15:00Je vous remercie.
00:15:31Voilà, on sent cette tristesse, cette émotion palpable
00:15:34devant la mairie de Grenoble en ce jour pluvieux.
00:15:37Beaucoup d'élus locaux, bien sûr.
00:15:40Beaucoup de représentants aussi et collègues,
00:15:43représentants syndicaux et collègues de Lilian Dejean.
00:15:46Il avait 49 ans lorsqu'il a été tué,
00:15:49tôt dimanche matin alors qu'effectivement un dimanche,
00:15:52comme beaucoup de fonctionnaires des services de la ville,
00:15:55il effectuait lui aussi son travail.
00:15:58Il a voulu, spontanément, lorsqu'il a vu
00:16:01que quelque chose d'anormal se déroulait, porter secours.
00:16:04Il l'a payé cher, il l'a payé de sa vie.
00:16:07Frédéric Durand, j'imagine que c'est un discours aussi
00:16:10de la part de ce membre de la CGT Grenoble,
00:16:13Maxime Grand, qui vous touche parce qu'il a rappelé
00:16:16les combats qui étaient ceux de la victime.
00:16:19Il a exercé plusieurs mandats syndicaux.
00:16:22Il a été une voix qui comptait, visiblement,
00:16:25de caractère fédérateur et rassembleur,
00:16:28en vue du dialogue social.
00:16:31Je pense que c'était important de rendre hommage
00:16:34aussi à ce parcours de Lilian Dejean.
00:16:37Tout à fait. Il a été précisé, effectivement,
00:16:40que c'était aussi au nom de ces valeurs-là,
00:16:43parce qu'il ne supportait pas l'injustice
00:16:46qu'il s'est interposé, qu'il n'a pas voulu laisser partir
00:16:49la personne, le voyou, qui avait causé cet accident.
00:16:53Et donc, on voit là qu'il y a aussi,
00:16:56qui vivent parallèlement, des Frances divergentes,
00:16:59une France de la délinquance,
00:17:02où des voyous sont capables de, en quelques secondes,
00:17:05briser le destin de la vie d'un homme,
00:17:08briser le destin d'un père, pour rien.
00:17:11Alors, on ne connaît pas encore le profil exact
00:17:14de ce meurtrier,
00:17:17mais il y a de fortes chances pour quelqu'un
00:17:20qui se retrouve dans ce type de voiture armée
00:17:23à 7h du matin, qui est liée un peu au prou
00:17:26avec le trafic de stupéfiants, effectivement.
00:17:29Trafic qui gangrène, qui crée des sociétés parallèles
00:17:32de plus en plus dangereuses, et qui viennent frapper comme ça.
00:17:35Alors, tout le monde est sous la stupeur,
00:17:38et pour autant, on ne parvient pas à indiquer le phénomène.
00:17:41Donc, il y a quelque chose
00:17:44qui nous laisse un peu dans la stupeur.
00:17:47Avant de retrouver Olivier Maliné, qui est sur place
00:17:50et qui a écouté, lui aussi, ses différentes prises de parole,
00:17:53alors que l'hommage sera peut-être un petit peu plus court que prévu,
00:17:56il n'y a pas de déambulation qui est prévue,
00:17:59c'était un hommage statique devant la mairie de Grenoble,
00:18:02parce qu'il pleut aussi, et les conditions n'étaient peut-être pas
00:18:05entièrement réunies. Moi, je retiendrai aussi les mots
00:18:08d'Eric Piolle, le maire de Grenoble, qu'on a senti touché,
00:18:11et qui dit qu'il fait partie de ceux qui travaillaient
00:18:15et surtout, sur un plan peut-être plus symbolique,
00:18:18et le message qu'il a voulu porter, il dit
00:18:21la colère est là, elle nous habite, les forces de police
00:18:24font tout pour arrêter le criminel, et il faut que justice
00:18:27puisse être rendue sans entrer directement
00:18:30dans la polémique. Est-ce qu'il met tout en œuvre et est-ce qu'il fait tout aussi
00:18:33pour que les agents de la ville
00:18:36puissent agir dans de bonnes conditions,
00:18:39sachant le passif de cette ville, malheureusement,
00:18:42aux mains du trafic de drogue ?
00:18:45Oui, il a dit aussi, on n'en peut plus de ces armes à feu.
00:18:48Et c'est quand même une phrase très curieuse de dire ceci,
00:18:51on n'en peut plus de ces armes à feu. Vous savez, pendant les actes
00:18:54terroristes, on disait qu'il y avait des camions fous, des voitures folles,
00:18:57comme si c'était le camion ou la voiture qui étaient le terrorisme.
00:19:00Là, ce serait l'arme à feu qui se déclencherait toute seule.
00:19:03Il n'y aurait pas de meurtrier. Et là, on nous a expliqué,
00:19:06l'autre délégué nous a expliqué que c'était une sorte d'accident
00:19:09du travail. Donc on voit qu'il y a, malgré tout,
00:19:12alors j'ai naturellement toute ma sympathie
00:19:15à victimes et à ceux qui les pleurent,
00:19:18mais on voit bien à travers ces premiers discours que l'on a pu entendre
00:19:21qu'il y a une incapacité chez ces gens de bonne volonté, je ne doute pas
00:19:24du tout, à vouloir désigner d'abord quel est le coupable.
00:19:27Le coupable, ils sont trois, c'est ce que je voulais vous dire précédemment.
00:19:30Il y a d'abord, naturellement, ce truand, enfin ce délinquant, ce meurtrier.
00:19:33Il y a quand même, malgré tout, ce maire qui ne veut pas poser les mots
00:19:36sur ce qu'est l'insécurité. Et puis il y a aussi,
00:19:39désolé de le dire, mais les grenoblois eux-mêmes qui cautionnent
00:19:42précisément ces politiques qui sont des politiques qui ne veulent pas
00:19:45entendre quel est effectivement le drame aujourd'hui qui sont subis
00:19:48par ceux qui sont victimes de cette violence. Et encore une fois,
00:19:51à Grenoble, il y a eu près de dix fusillades depuis ne serait-ce que
00:19:54cet été-là. Donc je veux bien que la priorité ne soit pas
00:19:58à la sécurité pour M. Piolle, mais M. Piolle partage
00:20:01une partie de ce drame-là. Je ne dis pas qu'il le partage
00:20:04naturellement en tout, mais je trouve que la colère devrait être
00:20:09également la colère de ses administrés face à cette incapacité
00:20:12qu'a la municipalité à affronter ce désastre.
00:20:14– Moi, pardon, je veux bien qu'on accuse les grenoblois,
00:20:16mais enfin, il y a un grade oublié.
00:20:18– J'ai l'impression d'avoir mis au pouvoir…
00:20:20– Vous dites qu'ils sont responsables, pour partie responsables.
00:20:23Il y a un grade oublié, c'est l'État. Je rappelle que la police nationale,
00:20:27le gendarmerie nationale, normalement l'action du ministre de l'Intérieur,
00:20:31c'est le premier responsable de ce type de délits-là.
00:20:34Il faut le rappeler, parce que sinon, on cite des responsables…
00:20:37– Alors, on va retrouver Olivier Madinier.
00:20:39– Oui, c'est l'État.
00:20:40– Pardon, mais on va retrouver Olivier Madinier parce qu'il est…
00:20:42– Je vous ai rappelé s'il y avait des municipalités de droite
00:20:43qui soutenaient mieux leur ville.
00:20:44– Il est sous la pluie, dans le froid, devant cette municipalité.
00:20:46Il va aussi tenter de recueillir des témoignages pour nous cet après-midi.
00:20:49Olivier, que faut-il retenir à la fois de la prise de parole d'Éric Piolle,
00:20:52qui est peut-être, comme le disait, il aurait eu folle dans une forme
00:20:56de déni ou de fatalisme lié à l'usage et à la circulation des armes.
00:21:01Et puis, la prise de parole de ce collègue syndical.
00:21:06– Oui, Éric Piolle qui s'est exprimé, vous l'avez entendu,
00:21:10il a tenu à rendre hommage à Lilian, cet agent municipal décédé hier.
00:21:16La défense du service public, c'est ce que défendait ardemment
00:21:20cet agent municipal, âgé de 49 ans, père de deux enfants,
00:21:25devant environ 300 à 400 personnes extrêmement recueillies
00:21:29pendant le quart d'heure qu'a duré cette cérémonie.
00:21:32Il faut dire que depuis hier, depuis l'annonce de la mort de cet agent municipal,
00:21:37c'est le choc ici à Grenoble.
00:21:38C'est le choc, non seulement parmi le personnel de la municipale,
00:21:42mais aussi parmi toute la population.
00:21:46Alors, parallèlement à ça, l'enquête se poursuit
00:21:50pour tenter de retrouver ce chauffard qui a tué Lilian hier,
00:21:56qui a tiré deux balles sur cet agent municipal.
00:21:59À ce stade, ce chauffard est toujours en fuite.
00:22:02– Merci beaucoup, Olivier Madinier.
00:22:04Et bien sûr, on compte sur vous aussi pour trouver des gens
00:22:07qui l'ont fréquenté, soit dans le cadre du travail,
00:22:09soit qui étaient ses amis, parce qu'on a vu depuis ce matin
00:22:12un certain nombre de témoignages qu'ils allaient tous dans le même sens.
00:22:14C'était un homme qui était au service des autres
00:22:16et qui faisait tout pour prôner, notamment, le dialogue social,
00:22:19écoutez ces quelques réactions recueillies d'ores et déjà ce matin.
00:22:23– C'est un drame, c'est un drame qui s'est passé hier.
00:22:27Il a 49 ans.
00:22:30Pendant ses missions d'aider, il se fait abattre.
00:22:37Non, non, ça aurait pu être moi, ça aurait pu être n'importe qui.
00:22:42– Il a fait son boulot et du coup, il est resté sur le trou.
00:22:47Et ça, bon, à cause de cette insécurité-là,
00:22:52je trouve qu'il y a beaucoup de délinquants en liberté quand même.
00:22:57– Et puis autre témoignage très fort d'un collègue qui, lui,
00:23:00l'a fréquenté dans le cadre du travail, pratiquement au quotidien.
00:23:04– Ça fait presque 30 ans qu'on travaille ensemble.
00:23:08Je suis encadrant comme lui, avec une équipe aussi, voilà,
00:23:12toujours au service de la propriété urbaine.
00:23:15On se côtoyait pratiquement tous les jours.
00:23:20Voilà, c'était un combattant, il défendait toujours la cause du bien-être.
00:23:25Il défendait ses copains.
00:23:27Pour le travail, il était pointilleux.
00:23:32C'était un très bon collègue.
00:23:38On perd un très bon collègue.
00:23:40Un million, on n'aurait jamais dû partir comme ça.
00:23:45C'est pas possible, c'est pas possible.
00:23:4849 ans, pendant ses missions d'aider, il se fait abattre.
00:23:58Non, non, ça aurait pu être moi, ça aurait pu être n'importe qui.
00:24:03– Ça aurait pu être moi.
00:24:05Voilà, pour cet hommage qui a été rendu cet après-midi.
00:24:07On aura l'occasion d'y revenir dans le courant de l'après-midi.
00:24:09Je vous propose de marquer une courte pause.
00:24:11Et puis on reviendra à cette affaire révélée par La Voix du Nord.
00:24:15Un étranger de 29 ans, condamné pour la 14ème fois cette semaine
00:24:20pour un cambriolage.
00:24:21Mais il ne s'est pas rendu à son procès
00:24:24parce qu'il voulait faire sa demande de régularisation qui était en cours.
00:24:27Ça lui paraissait plus important, tout de suite.
00:24:34– Allez, nous revoici pour Le Journal avec Mathieu Devese.
00:24:37On va parler de la deuxième semaine du procès des viols de Mazan
00:24:39qui a débuté ce matin.
00:24:40– Les 51 accusés de ce procès hors normes sont au centre des débats aujourd'hui.
00:24:44Des experts vont notamment dresser un portrait psychologique et psychiatrique
00:24:48du principal accusé, Dominique Pellicot, cet homme de 71 ans,
00:24:52accusé d'avoir drogué sa femme et invité des inconnus à la violer.
00:24:55Et sachez qu'il a quitté la salle d'audience ce matin pour des raisons médicales.
00:24:59– Et puis on va parler de ce mort et de ces deux blessés
00:25:01lors d'une fusillade qui a eu lieu à Toulouse.
00:25:03– Elle a eu lieu hier soir dans le quartier populaire de Bagatelle
00:25:06vers 22h.
00:25:07Donc un individu a utilisé une arme automatique pour viser plusieurs victimes.
00:25:11Le pronostic vital des deux blessés n'est pas engagé.
00:25:13Sachez que le tireur a pris la fuite.
00:25:15Il est toujours activement recherché.
00:25:17– Enfin, nouveau drame après un refus d'obtempérer qui s'est déroulé à Mulhouse.
00:25:21– Un homme de 28 ans est mort hier matin.
00:25:23Il avait percuté, c'était samedi soir, un tramway
00:25:26après avoir échappé à un contrôle de police.
00:25:28Il roulait sans phare, sans ceinture et à bord d'une voiture volée à Strasbourg.
00:25:32Vous allez entendre un représentant d'un syndicat de police
00:25:35et selon lui, il y a urgence à agir aujourd'hui face à des refus d'obtempérer
00:25:39de plus en plus nombreux.
00:25:40Écoutez-le.
00:25:41– C'est un fléau sur notre département.
00:25:44Il n'y a pas une semaine où nous n'avons pas affaire à un refus d'obtempérer.
00:25:49Il est urgent de légiférer cette infraction
00:25:53parce que trop d'épouses, trop de femmes de collègues
00:25:58pleurent, leur mari, leur époux et trop de parents pleurent leurs enfants.
00:26:03Donc il est impératif de légiférer cette infraction qui est que délictuelle.
00:26:10Pour nous, l'unité police devrait être une infraction criminelle.
00:26:14– Et la flamme olympique de Paris 2024 a donc définitivement cessé de brûler,
00:26:19en tout cas officiellement.
00:26:20– Et oui, après plusieurs mois de parcours en France,
00:26:23c'est Aurélie Aubert, championne paralympique de la boccia
00:26:25qui a éteint cette flamme olympique
00:26:27sous les yeux des 60 000 spectateurs du Stade de France
00:26:30et des millions bien sûr de téléspectateurs.
00:26:32Et selon Tony Estanguet, la France a réussi son rendez-vous avec l'histoire.
00:26:36Écoutez-le.
00:26:37– Le souvenir de cet été historique, lui, restera gravé en nous.
00:26:43Cet été où la foule dansait dans les rues de Montmartre
00:26:46en attendant les coureurs cyclistes.
00:26:48Cet été où les gens se parlaient.
00:26:50Cet été où la France était heureuse.
00:26:52Cet été, la France avait rendez-vous avec l'histoire
00:26:55et elle a répondu présent.
00:26:57Elle a eu l'audace d'imaginer des choses qui n'avaient jamais été faites.
00:27:01Les premières cérémonies d'ouverture olympiques et paralympiques hors d'un stade.
00:27:05Les premiers marathons ouverts à tous.
00:27:07Les premiers Jeux au cœur de la ville.
00:27:11– Et après plus d'un mois de compétitions et d'émotions,
00:27:14c'est l'heure du bilan pour ces Jeux de Paris.
00:27:16Gérald Darmanin se félicite du bilan sécuritaire.
00:27:19Il remercie notamment les motards de la police et de la gendarmerie nationale
00:27:23des centaines de monnats de motards
00:27:25retenus de la France entière pour assurer
00:27:27le plus grand nombre de missions jamais réalisées en moto.
00:27:30Le ministre de l'Intérieur ajoute que les Jeux olympiques
00:27:32se sont déroulés dans de parfaites conditions de sécurité.
00:27:34Aucun incident également pour les Jeux paralympiques.
00:27:37Un sentiment de sécurité partagé par les touristes et les riverains.
00:27:40Écoutez.
00:27:41– C'est très impressionnant.
00:27:43Dès l'arrivée à l'aéroport, le métro, la signalisation,
00:27:46il est clair qu'il y a beaucoup de sécurité ici.
00:27:48Donc je me sens en sécurité et l'atmosphère est incroyable.
00:27:52– Honnêtement, je ne pense pas en termes sécuritaires.
00:27:57J'ai envie de faire quelque chose, je le fais.
00:27:59J'ai trouvé que les forces de l'ordre qui étaient présentes,
00:28:01les sacs ont été vérifiés.
00:28:03Mais toujours dans une atmosphère sans stress,
00:28:06sans protocole trop manifeste,
00:28:09même si on sentait qu'il y avait une présence.
00:28:11– L'établissement Stanislas à Paris
00:28:13est à nouveau sous le feu des projecteurs.
00:28:15– Oui, un ancien responsable de l'internat
00:28:17de l'école privée catholique est jugé à Valenciennes
00:28:19pour des violences commises sur six élèves.
00:28:21Ils disent avoir subi des coups de cravage,
00:28:23des coups de pied, des claques derrière la tête,
00:28:25des plaquages au sol et des insultes.
00:28:27Et d'ailleurs, on vient de l'apprendre,
00:28:29il a été condamné à un an de prison avec sursis.
00:28:32– Enfin, sachez que l'heure est au nettoyage
00:28:34et au déblayage également dans la vallée d'Aspes
00:28:36qui a été dévastée par des inondations.
00:28:39– Certaines routes n'existent plus.
00:28:41La force du Coran a tout emporté sur son passage.
00:28:43Les riverains constatent l'ampleur des dégâts.
00:28:46Et vous allez le voir, ils font déjà les comptes.
00:28:48Juliette Sadat.
00:28:51– Les images sont impressionnantes.
00:28:53Ce village de la vallée d'Aspes,
00:28:55ensevelie sous les roches et la boue.
00:28:58Plusieurs dizaines de maisons ont été inondées.
00:29:01Aucun blessé n'est à déplorer.
00:29:03Cette route nationale qui mène en Espagne s'est effondrée,
00:29:06laissant place à un trou béant de 50 mètres de large
00:29:09et 50 mètres de profondeur.
00:29:12Dans le village, les habitants s'activent pour nettoyer les dégâts.
00:29:15Le réveil a été brutal.
00:29:17300 personnes se sont retrouvées privées d'électricité
00:29:19dans toute la vallée.
00:29:21Le réseau téléphonique est quasiment hors service.
00:29:25Autre image marquante, le sanctuaire de Lourdes sous les eaux.
00:29:29Le cours d'eau traversant la ville a débordé
00:29:31et s'est transformé en torrent,
00:29:33causant là aussi des dégâts importants.
00:29:36– Merci beaucoup, cher Mathieu.
00:29:38On se retrouve bien sûr à 15h pour votre grand journal.
00:29:40Petite pause et puis on revient pour parler de ce cambrioleur
00:29:43qui s'est illustré par 14 fois.
00:29:46C'est une histoire assez incroyable que je vais vous soumettre à tous les deux.
00:29:49Frédéric Durand et Yvan Réofold pour la suite de l'émission.
00:29:53– De retour dans 180 minutes d'info,
00:29:56toujours en compagnie d'Yvan Réofold et Frédéric Durand.
00:29:58Cet après-midi, je vous le disais,
00:30:00cette affaire a été révélée par la Voix du Nord.
00:30:02Elle concerne un étranger de 29 ans qui a été condamné
00:30:04une quatorzième fois cette semaine pour des cambriolages essentiellement.
00:30:10Pourtant sa demande de régularisation est en cours de traitement
00:30:14et vous allez voir, il ne s'est pas présenté à son procès,
00:30:16ça a un lien avec cette régularisation.
00:30:18Corentin Lonzo.
00:30:21– Dans un article, la Voix du Nord retrace le parcours de Nader A,
00:30:2529 ans, d'origine tunisienne, en situation irrégulière sur le territoire.
00:30:30Mercredi, ce cambrioleur était convoqué au tribunal de Dunkerque
00:30:34pour assister à son procès.
00:30:36Il ne s'est pas présenté car son avocate a précisé
00:30:39qu'il était convoqué le même jour à la sous-préfecture
00:30:41pour une prise d'empreinte dans le cadre de sa demande de régularisation.
00:30:45Le récidiviste a pourtant un casier judiciaire comportant 14 mentions,
00:30:49dont 11 pour des vols aggravés.
00:30:51Nader A avait déjà purgé 13 peines de prison ferme.
00:30:55Son avocate espérait obtenir une peine avec sursis probatoire,
00:30:59mais le tribunal de Dunkerque a confirmé une nouvelle condamnation.
00:31:03– Yvan, est-ce que c'est juste un exemple de plus du côté ubuesque
00:31:08de notre administration et de ces méandres ?
00:31:11– Oui, il y a de ça naturellement, mais il y a aussi le côté angélique
00:31:15de toute une politique pénale qui n'arrive pas à sanctionner à hauteur des délits
00:31:20et puis surtout à prendre des décisions d'expulsion de ces genres d'individus.
00:31:24La France est vraiment victime de sa propre image,
00:31:27c'est la France aujourd'hui qui elle-même est vue comme un paillasson,
00:31:30comme un distributeur automatique de billets de banque,
00:31:33voire comme un distributeur de cartes vitales,
00:31:35par tous ceux qui s'y invitent et qui ne veulent pas non plus respecter les règles
00:31:38et qui voient d'ailleurs qu'ils peuvent ne pas respecter les règles
00:31:40sans même qu'ils soient rappelés à l'ordre par la justice
00:31:42et sans même que l'administration, la justice administrative
00:31:47ne s'éveille pour une possible procédure d'expulsion.
00:31:54Donc on est effectivement, c'est ubuesque, c'est lamentable, c'est rageant, c'est la France.
00:32:00– Ça résume un peu ce qu'on connaît trop bien des…
00:32:04– 14…
00:32:05– Non mais c'est surtout l'impunité qui continue
00:32:07puisque visiblement les sanctions n'ont pas suffi à cet homme pour arrêter.
00:32:11– Il est accueilli dans notre pays, donc 14 fois dans 11 fois pour vol aggravé,
00:32:15le cambrioleur, ce n'est plus un délit, c'est un métier.
00:32:18Il est venu en France pour cambrioler, c'est clair,
00:32:20quand on est accusé, donc ça devient un métier.
00:32:22Donc si on accepte ça, ma foi, pourquoi pas ?
00:32:25Mais là effectivement, ça laisse pas de toit absolument tout le monde,
00:32:28ça paraît absolument incroyable et c'est ce genre de cas, moi je le dis souvent,
00:32:32malheureusement, alors peut-être que c'est malheureusement pas un cas,
00:32:36à part à ce stade-là, oui, évidemment, à ce point-là,
00:32:39je n'ai pas le doute que c'est une exception,
00:32:41mais cependant, les gens ne peuvent pas comprendre
00:32:44qu'accueillant des gens sur le territoire français,
00:32:47on accepte de reconduire, alors je ne sais pas si c'était son cas,
00:32:49mais de reconduire des titres de séjour à des gens dont le métier est cambrioleur.
00:32:54– Alors je vous propose de parler un peu de politique,
00:32:57il continue à former son gouvernement, évidemment, Michel Barnier,
00:33:00mais a-t-il déjà imprimé sa marque ?
00:33:02Il génère en tout cas plus de satisfaction que de mécontentement,
00:33:06apparemment à Matignon, si l'on en croit ce sondage,
00:33:08regardez, 52% des Français sont satisfaits que ce nom soit sorti
00:33:14au terme des 151 jours de réflexion du côté de l'Elysée,
00:33:18contre donc 48%, donc ils consultent encore et encore
00:33:23afin de former un gouvernement, cet après-midi,
00:33:25ils reçoivent des membres du groupe Lyot,
00:33:27alors je vous propose d'écouter quand même,
00:33:29on va se baser sur, je vais vous faire commenter le sondage en filigrane,
00:33:31mais j'aimerais aussi qu'on écoute Yael Brune-Pivet
00:33:33qui était chez nous ce matin, et qui parle de la mission,
00:33:36de la mission un peu ardue qui attend Michel Barnier.
00:33:39Je ne connais pas aujourd'hui la politique que va mettre en œuvre
00:33:43le Premier ministre, moi ce que je souhaite,
00:33:46c'est que pour définir sa feuille de route,
00:33:49il puisse prendre en compte l'ensemble de l'arc républicain,
00:33:53l'Assemblée nationale, il ne tient finalement qu'au groupe socialiste,
00:33:57qu'au groupe écologiste, de travailler avec nous
00:34:01pour pouvoir élargir cette majorité.
00:34:04Bon, elle a tout résumé, est-ce que vous y croyez ?
00:34:06Groupe écologiste et groupe socialiste qui puissent travailler avec un Michel Barnier ?
00:34:10Sachant que, je rappelle quand même que François Hollande
00:34:12a prévu de voter la motion de censure.
00:34:14Je crois qu'il faut là aussi que la politique se confronte au réel,
00:34:16se confronte au résultat, il y a une anomalie démocratique
00:34:18qui est effectivement de choisir un Premier ministre
00:34:20parmi un groupe qui n'a que 47 députés
00:34:22et qui n'a pas fait 5% à la présidentielle,
00:34:24donc là déjà il y a quelque chose qui cloche,
00:34:26il y a autre chose qui cloche, c'est que Macron
00:34:28va faire un duo avec cet homme-là,
00:34:30alors que Macron lui-même a été par trois fois
00:34:32sanctionné dans des élections
00:34:34législatives européennes puis françaises,
00:34:36donc on voit bien que
00:34:38le Premier ministre est éminemment fragile
00:34:40et qu'il ne devra sa survie
00:34:42qu'à la seule condition qu'il fasse
00:34:44la politique du Rassemblement National.
00:34:46C'est la grande victoire du Rassemblement National
00:34:48qui non seulement est maintenant
00:34:50considéré comme étant l'arbitre suprême
00:34:52et qui en plus n'aura pas à se
00:34:54salir les mains, puisqu'il restera
00:34:56malgré tout en dehors du pouvoir
00:34:58et qu'il laissera Macron et
00:35:00le Premier ministre s'arranger
00:35:02avec l'état catastrophique des finances publiques
00:35:04qui ont été laissées par le
00:35:06Mozart de la Finance, donc je pense que
00:35:08Michel Barnier est un homme honorable,
00:35:10moi je me félicite
00:35:12naturellement, que ce soit lui et pas
00:35:14quelqu'un qui vienne de l'extrême-gauche,
00:35:16mais en même temps je le vois lié,
00:35:18prisonnier, voire même allié
00:35:20peut-être demain à ce Rassemblement
00:35:22National duquel il disait
00:35:24qu'il était si éloigné.
00:35:26Alors regardez justement ce que dit le député
00:35:28Philippe Tanguy du Rassemblement National
00:35:30à propos de
00:35:32Michel Barnier et de la suite pour lui
00:35:34si on part du principe qu'il y aura forcément une censure
00:35:36on ne va pas s'en sortir, je demande à Monsieur Barnier de présenter
00:35:38un plan d'économie structurel
00:35:40mais il n'y a aucune censure
00:35:42automatique, on sent qu'il ne voûte pas
00:35:44leur plaisir quand même du côté du Rassemblement National
00:35:46de pouvoir jouer en effet
00:35:48les arbitres, alors regardez dans la foulée
00:35:50je vous fais commenter cette
00:35:52tribune, Mathieu Lefebvre
00:35:54et Charles Rodoile qui ne sont eux absolument pas du
00:35:56Rassemblement National mais qui sont donc
00:35:58de l'ex majorité, enfin du bloc central
00:36:00et bien ils veulent
00:36:02accueillir moins d'immigrés pour
00:36:04accueillir mieux, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on assume
00:36:06le fait de muscler
00:36:08cette politique qui
00:36:10va dans le sens de ce qu'attend sans doute le Rassemblement
00:36:12National à l'avenir et muscler aussi
00:36:14la notion de rétention
00:36:16administrative, là ça va
00:36:18complètement dans le sens du RN, Frédéric.
00:36:20Alors d'une, 52%
00:36:22ce n'est pas non plus un enthousiasme débordant
00:36:24mais je pense que les français en avaient un petit peu marre
00:36:26au bout de 50 jours de voir
00:36:28le chaos et la chienlit dans laquelle nous vivions
00:36:30moyennant quoi ils se disent
00:36:32bon Barnier, et puis en plus moi à titre personnel
00:36:34je ne suis pas du tout de droite, mais lorsque j'ai vu
00:36:36la passation de pouvoir, c'était quand même, ça avait une autre allure
00:36:38Barnier que Attal
00:36:40pardonnez-moi de le dire, je le dis comme tel
00:36:42mais le retour de l'expérience
00:36:44malgré tout
00:36:46est un facteur rassurant
00:36:48pour les français, après avoir dit
00:36:50on a balayé le vieux monde, on va le chercher
00:36:52parce que l'expérience
00:36:54ça n'a jamais été une tare
00:36:56ni en politique, ni ailleurs
00:36:58ensuite sur la question
00:37:00effectivement, Macron
00:37:02se croyant peut-être plus malin que les autres
00:37:04mais ne l'étant pas, a cru qu'en faisant des législatives
00:37:06anticipées à les pouvoirs à un moment ou à un autre
00:37:08reprendre la main, résultat
00:37:10il se retrouve complètement pris dans
00:37:12tous les pièges, il y a une flaque
00:37:14il est tombé dedans, et il se rend compte
00:37:16qu'il ne peut pas gouverner sans l'assentiment du RN
00:37:18puisque la gauche a dit
00:37:20elle n'a pas eu l'intelligence d'aller au-delà
00:37:22que de dire c'est Lucie Castex ou rien
00:37:24bon, forcément, la droite
00:37:26voire l'extrême droite était un peu plus
00:37:28ouverte pour pouvoir choisir
00:37:30leur premier ministre au final
00:37:32et c'est eux qui ont fini par le
00:37:34choisir, donc je crois
00:37:36qu'effectivement, lorsque
00:37:38vous disiez sur les questions migratoires
00:37:40moi je suis désolé de vous dire, c'est pas tant
00:37:42ce qu'attend le Front National qui compte, c'est ce qu'attendent
00:37:44les français en réalité, et dans un pays
00:37:46où il y a 10 millions de gens qui vivent en dessous du seuil
00:37:48de pauvreté, que la gauche
00:37:50fut naïve sur ces questions
00:37:52signer une telle tribune, c'est déjà donner un gage
00:37:54qu'on a compris le message et qu'on va aller quand même
00:37:56dans le sens de muscler les centres de rétention administrative
00:37:58c'était pas toujours le cas, je crois
00:38:00oui, oui, je crois que Barnier
00:38:02a aujourd'hui l'opportunité historique
00:38:04d'être le faux soyeur du macronisme
00:38:06c'est-à-dire que si Barnier résiste
00:38:08aux pressions qui vont être celles naturellement
00:38:10d'Emmanuel Macron
00:38:12et de tout l'arsenal du politiquement correct
00:38:14de se rallier à la présidence de la rue
00:38:16il perdra, mais s'il a le courage de résister
00:38:18et s'il a le courage d'enterrer le macronisme
00:38:20c'est-à-dire ce nouveau monde qui est un nouveau monde
00:38:22dont personne ne veut
00:38:24je pense que là il pourra se créer peut-être
00:38:26une stature d'homme d'Etat, mais en tout cas
00:38:28il le fera au prix d'un rapprochement...
00:38:30moi je crois que le macronisme n'existe pas
00:38:32le macronisme a toujours été une illusion
00:38:34c'est quelque chose qui n'existe pas
00:38:36en réalité le macronisme n'existe pas
00:38:38c'est un concept
00:38:40c'est gazeux
00:38:42donc là on a un peu un retour au réel
00:38:44après je ne sais pas dans quelle mesure
00:38:46Barnier fera une politique très différente de Macron
00:38:48sur les questions économiques, sociales, etc.
00:38:50c'est à voir, mais enfin on jugera
00:38:52merci beaucoup à tous les deux
00:38:54on se retrouve demain pour la suite
00:38:56vous pourrez continuer à débattre, on parlera évidemment politique
00:38:58avec des choses qui auront évolué d'ici là
00:39:00je vous confie à Anne Fulda, au bon soin d'Anne Fulda
00:39:02et son invité pour l'heure des livres, à tout de suite
00:39:06et nous on voici pour la suite
00:39:08de 180 minutes info, c'est l'heure du journal
00:39:10avec Mathieu Devesre, bonjour Mathieu
00:39:12on va vous parler de la deuxième semaine
00:39:14du procès des viols de Mazan
00:39:16qui a donc débuté ce matin
00:39:18les 51 accusés de ce procès hors normes
00:39:20sont au centre des débats aujourd'hui
00:39:22des experts vont notamment dresser
00:39:24un portrait psychologique et psychiatrique
00:39:26du principal accusé, Dominique Pellicot
00:39:28cet homme de 71 ans
00:39:30accusé d'avoir drogué sa femme
00:39:32et invité des inconnus à la violer
00:39:34et ce matin, les avocats de la défense ont demandé
00:39:36au président de la cour de tout faire
00:39:38pour garantir la sérénité des débats
00:39:40la justice est une affaire d'état
00:39:42non un règlement de compte
00:39:44nous appelons au calme et au respect
00:39:46des partis afin que les débats
00:39:48qui se tiennent devant la cour criminelle du Vaucluse
00:39:50puissent se poursuivre sereinement
00:39:52l'actualité c'est aussi ce nouveau drame
00:39:54après un refus d'obtempérer qui a eu lieu à Mulhouse
00:39:56un homme de 28 ans est mort
00:39:58c'était hier matin, il avait percuté
00:40:00samedi soir un tramway après avoir
00:40:02échappé à un contrôle de police, il roulait
00:40:04sans phare, sans ceinture et à bord d'une voiture
00:40:06volée à Strasbourg, vous allez entendre
00:40:08un représentant syndical de police
00:40:10et selon lui, il y a urgence à agir
00:40:12face à des refus d'obtempérer
00:40:14de plus en plus nombreux
00:40:16c'est un fléau sur notre département
00:40:18il n'y a pas une semaine
00:40:20où nous n'avons pas affaire
00:40:22à un refus d'obtempérer
00:40:24il est urgent de légiférer cette infraction
00:40:26parce que
00:40:28trop d'épouses
00:40:30trop de femmes de collègues
00:40:32pleurent, leur mari, leur époux
00:40:34et trop de parents
00:40:36pleurent leurs enfants
00:40:38donc il est impératif de légiférer
00:40:40cette infraction
00:40:42qui n'est que délictuelle
00:40:44pour nous, l'unité police devrait être
00:40:46une infraction criminelle
00:40:48et puis on va parler
00:40:50d'inondations qui ont eu lieu ces derniers jours
00:40:52avec de nombreux départements qui étaient
00:40:54en vigilance aux rages et inondations
00:40:56Oui, notamment dans la vallée d'Assep où les riverains
00:40:58ne font que constater les dégâts
00:41:00ils sont importants, vous allez le voir
00:41:02dans ce sujet de Juliette Sadat
00:41:06Les images sont impressionnantes
00:41:08ce village de la vallée d'Assep
00:41:10ensevelie sous les roches et la boue
00:41:12plusieurs dizaines de maisons
00:41:14ont été inondées
00:41:16aucun blessé n'est à déplorer
00:41:18cette route nationale qui mène en Espagne
00:41:20s'est effondrée, laissant place
00:41:22à un trou béant de 50 mètres de large
00:41:24et 50 mètres de profondeur
00:41:26dans le village, les habitants
00:41:28s'activent pour nettoyer les dégâts
00:41:30le réveil a été brutal
00:41:32300 personnes se sont retrouvées privées
00:41:34avec l'électricité dans toute la vallée
00:41:36le réseau téléphonique est quasiment hors service
00:41:40Autre image marquante
00:41:42le sanctuaire de Lourdes sous les eaux
00:41:44le cours d'eau traversant la ville a débordé
00:41:46et s'est transformé en torrent
00:41:48causant là aussi des dégâts importants
00:41:50Il était aux environs de 22h hier
00:41:52lorsque la flamme olympique de Paris 2024
00:41:54a cessé définitivement de brûler
00:41:56Et après plusieurs mois de parcours
00:41:58en France, cette Aurélie Aubert
00:42:00elle est championne paralympique de la boccia
00:42:02C'est elle qui a éteint cette flamme olympique
00:42:04sous les yeux de 60 000 spectateurs
00:42:06du stade de France et des millions
00:42:08de téléspectateurs
00:42:10Je vous propose de revivre une partie
00:42:12de la performance de Santa qui a chanté
00:42:14vivre pour le meilleur lors de cette cérémonie de clôture
00:42:32Après plus d'un mois de compétition et d'émotions
00:42:52c'est donc l'heure du bilan pour ces JO de Paris
00:42:54Et Gérald Darmanin se félicite
00:42:56notamment du bilan sécuritaire
00:42:58Il remercie notamment les motards
00:43:00de la police et de la gendarmerie nationale
00:43:02Vous le voyez dans ce tweet
00:43:04des centaines de motards venus de la France entière
00:43:06pour assurer le plus grand nombre de missions
00:43:08jamais réalisées en moto
00:43:10Le ministre de l'intérieur qui ajoute que les jeux olympiques
00:43:12se sont déroulés dans de parfaites conditions de sécurité
00:43:14Aucun incident également pour les jeux paralympiques
00:43:16Enfin ce message de remerciement
00:43:18adressé aux policiers, gendarmes,
00:43:20sapeurs-pompiers, agents du ministère de l'intérieur
00:43:22et de sécurité privée
00:43:24Un sentiment de sécurité d'ailleurs partagé
00:43:26par les touristes et les riverains
00:43:29C'est très impressionnant
00:43:31Dès l'arrivée à l'aéroport
00:43:33le métro, la signalisation
00:43:35il est clair qu'il y a beaucoup de sécurité ici
00:43:37donc je me sens en sécurité
00:43:39et l'atmosphère est incroyable
00:43:43Honnêtement moi c'est pas
00:43:45je ne pense pas en termes sécuritaires
00:43:47j'ai envie de faire quelque chose, je le fais
00:43:49mais justement j'ai trouvé que les forces de l'ordre
00:43:51qui étaient présentes, les sacs ont été vérifiés
00:43:53mais toujours dans une atmosphère
00:43:55sans stress, sans protocole
00:43:57trop manifeste
00:43:59même si on sentait qu'il y avait une présence
00:44:01Dans le reste de l'actualité à présent, sachez qu'à Strasbourg
00:44:03le festival de cinéma israélien Shalom Europa
00:44:05a dû être annulé
00:44:07Les organisateurs dénoncent notamment
00:44:09des pressions des collectifs pro-palestiniens
00:44:11des menaces jugées trop sérieuses
00:44:13alors que le festival avait déjà été reporté
00:44:15une première fois, c'était au mois de juin
00:44:17On fait le point avec Célia Gruyère
00:44:19Terrorisme intellectuel
00:44:21ce sont les mots utilisés
00:44:23par le CRIFALSAS après l'annulation
00:44:25du festival du cinéma israélien
00:44:27prévu du 8 au 10 septembre à Strasbourg
00:44:29Cette 16e édition de Shalom Europa
00:44:31a été victime d'un appel au boycott
00:44:33et de pressions exercées
00:44:35par des collectifs pro-palestiniens
00:44:37On arrive à une auto-censure
00:44:39à une forme de terrorisme intellectuel
00:44:41qui conduit
00:44:43à décider d'annuler
00:44:45un événement
00:44:47en lien avec Israël
00:44:49et non pas pour une raison
00:44:51politique mais parce que
00:44:53on décide de baïonner
00:44:55des artistes pour
00:44:57une seule raison qui est leur appartenance
00:44:59à un état ou une nation. Programmé d'abord
00:45:01en juin, le festival avait déjà
00:45:03dû être reporté pour des raisons de sécurité
00:45:05une première en 16 ans d'existence
00:45:07Strasbourg, capitale européenne
00:45:09atteuille depuis 16 ans
00:45:11ce festival sans qu'il n'y ait jamais eu
00:45:13de difficultés. C'est un festival
00:45:15qui est ouvert sur le monde, ouvert sur les autres
00:45:17d'ailleurs même sur les relations
00:45:19entre les israéliens, les palestiniens
00:45:21Le Proche-Orient est un festival
00:45:23qui a toujours été un festival d'unité
00:45:25et c'est déplorable de voir cela
00:45:27La maire de Strasbourg, qui dénonce ses pressions
00:45:29a affirmé être en relation
00:45:31avec les organisateurs pour reprogrammer
00:45:33le festival. Un mot à présent
00:45:35sur ce regain de tension au Proche-Orient
00:45:37puisque le Hezbollah affirme avoir
00:45:39tiré une salve de roquettes
00:45:41sur le nord d'Israël. Oui, une frappe
00:45:43en représailles à une attaque qui aurait
00:45:45tué trois secouristes dans le sud
00:45:47du Liban. Les forces armées israéliennes
00:45:49assurent quant à elles avoir frappé des bâtiments
00:45:51militaires du mouvement islamiste dans la nuit
00:45:53Écoutez le ministre de la Défense d'Israël
00:45:57Pendant que vous vous battez ici à Gaza
00:45:59nous nous préparons à tout ce qui pourrait se
00:46:01produire dans le nord. Le déplacement
00:46:03du centre de gravité peut se produire
00:46:05rapidement et vous impliquer
00:46:07dans un court laps de temps
00:46:09Et puis en Israël justement
00:46:11les manifestations s'intensifient
00:46:13pour exiger bien sûr la libération des
00:46:15otages. Cette nouvelle vague de manifestations
00:46:17à Tel Aviv et à Ifas survient
00:46:19après une grève générale. Elle a été décrétée
00:46:21après la découverte de six otages
00:46:23morts à Gaza. On passe au journal
00:46:25d'espoir
00:46:47Et on va parler football
00:46:49aujourd'hui après la lourde défaite
00:46:51contre l'Italie au Parc des Princes. Didier Deschamps
00:46:53a répondu aux critiques
00:46:55avant un match capital contre la Belgique
00:46:57ce sera ce soir
00:46:59Perdre deux matchs officiels
00:47:01de suite n'était jamais arrivé à Didier Deschamps
00:47:03depuis sa nomination au poste de sélectionneur
00:47:05des bleus il y a douze ans. Et avec ça
00:47:07vient un autre exercice inhabituel
00:47:09pour le Bayonet. Répondre aux critiques
00:47:11Après les critiques
00:47:13ils ont toujours été là. Moi je suis pas là
00:47:15pour juger qu'on a bien parlé
00:47:17ou bien écrit ou mal écrit. Vous écrivez
00:47:19vous faites ce que vous voulez
00:47:21Voilà c'est pas
00:47:23ça fait partie
00:47:25de mon métier
00:47:27aussi, de ma fonction
00:47:29j'ai pas à juger ça
00:47:31Les journalistes ne sont pas les seuls
00:47:33à s'interroger. Les supporters également
00:47:35plus forcément habitués aux déconvenues
00:47:37de leur équipe nationale. Là encore
00:47:39Didier Deschamps comprend
00:47:41Les gens, les supporters
00:47:43ils vont pas être contents qu'on ait perdu
00:47:45trois ans. On peut avoir des gens
00:47:47plus excessifs que d'autres
00:47:49voilà
00:47:51je vis pas dans un
00:47:53bunker donc
00:47:55je comprends ça
00:47:57et ça fait
00:47:59ça fait partie de
00:48:01ma vie de sélectionneur
00:48:03Pour le moment les critiques sont reçues
00:48:05avec le sourire par le sélectionneur
00:48:07difficile d'imaginer qu'il en serait
00:48:09de même en cas de résultat négatif ce soir
00:48:11à la Belgique. Les bleus doivent retrouver
00:48:13le goût de la victoire. Ce serait seulement
00:48:15la cinquième en douze rencontres en 2024
00:48:35Merci beaucoup Mathieu à tout à l'heure
00:48:37nouveau récap de l'actu d'ici une
00:48:39demi-heure. Je vous présente mes invités
00:48:41dans quelques instants. On marque une courte pause
00:48:43et on reviendra bien sûr à l'hommage qui a été rendu
00:48:45en tout début d'après-midi à Lilian Dejean
00:48:47c'est cet agent des services de propreté
00:48:49de la ville de Grenoble qui a été tué en tentant
00:48:51d'arrêter un chauffard
00:48:53il l'a payé de sa vie
00:48:55tôt dimanche matin
00:48:57deux balles, le meurtrier est toujours en fuite
00:48:59la police fait tout pour le rechercher activement
00:49:01à l'heure qu'il est à tout de suite
00:49:05De retour
00:49:07avec vous et un nouveau plateau d'invités
00:49:09pour 180 minutes infos cet après-midi
00:49:11bonjour Alexis Isard
00:49:13vous êtes ancien député secrétaire général
00:49:15de Renaissance-Essonne
00:49:17à vos côtés Madi Saïdi
00:49:19vous êtes communicante, bienvenue
00:49:21Alexandra Aurélizine
00:49:23avocate pénaliste
00:49:25merci d'être là et à côté de vous
00:49:27Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social
00:49:29il était 14h
00:49:31lorsque l'hommage à Lilian Dejean
00:49:33cet agent des services de propreté
00:49:35de la ville de Grenoble
00:49:37âgé de 49 ans a débuté
00:49:39de nombreux élus locaux
00:49:41de nombreux représentants syndicaux aussi
00:49:43que l'on côtoyait dans sa carrière
00:49:45parce qu'il exerçait des fonctions syndicales
00:49:47était là pour lui rendre hommage
00:49:49et saluer le courage que cet homme avait eu
00:49:51pour lequel il s'était illustré
00:49:53il l'a payé de sa vie
00:49:55le fait de vouloir arrêter dans sa course folle
00:49:57un chauffard
00:49:59bonjour Olivier Madigné
00:50:01vous étiez aux premières loges
00:50:03avec évidemment un Éric Piolle ému
00:50:05en colère aussi
00:50:07il a utilisé le mot de colère
00:50:09à propos de cette disparition
00:50:11oui absolument
00:50:13on a senti Éric Piolle très en colère
00:50:15on a besoin d'être ensemble
00:50:17on a besoin de se rassembler
00:50:19nous sommes en deuil a-t-il dit
00:50:21devant 2 à 300 personnes
00:50:23rassemblées sur le parvis de l'hôtel de ville de Grenoble
00:50:25sous une pluie battante
00:50:272 à 300 personnes essentiellement
00:50:29du personnel municipal
00:50:31qui est sous le choc depuis hier après-midi
00:50:33depuis l'annonce
00:50:35de la mort de Lilian Dejean
00:50:37et depuis hier
00:50:39tous ses collègues décrivent
00:50:41quelqu'un d'apprécié
00:50:43de tous
00:50:45alors il y aura un autre hommage tout à l'heure
00:50:47ce sera vers 17h
00:50:49sur les lieux de l'accident
00:50:51sur les lieux où Lilian Dejean
00:50:53a été tué par balle
00:50:55hier matin
00:50:57concernant l'enquête, elle se poursuit
00:50:59le chauffard n'a toujours pas été identifié
00:51:01et alors qu'il est
00:51:03il est toujours recherché
00:51:05merci beaucoup Olivier
00:51:07en direct de Grenoble pour nous cet après-midi
00:51:09je vous propose si vous ne l'avez pas vécu en direct sur notre antenne
00:51:11de réécouter ce qu'a dit Eric Puyol
00:51:13à propos de cet homme
00:51:15dont on dit qu'il était un modèle aussi pour les jeunes
00:51:17et qui était très impliqué dans le dialogue social
00:51:19c'est l'ensemble du service public
00:51:21qui est en deuil
00:51:23ce service public
00:51:25toujours présent sur le terrain
00:51:27qui nettoie, qui élague
00:51:29qui embellit, qui prépare
00:51:31qui nourrit
00:51:35qui prend soin de notre société
00:51:37qui assure des tâches
00:51:39parfois invisibles mais pourtant
00:51:41toujours indispensables
00:51:45ce soutien
00:51:47pour le service public
00:51:49il se manifeste aussi aujourd'hui
00:51:51parce que dans d'autres
00:51:53villes de France, dans d'autres grandes villes de France
00:51:55il y a un même rassemblement
00:51:57à ce même moment
00:51:59Madi, je vais commencer avec vous
00:52:01je ne sais pas si vous avez écouté l'entièreté de l'intervention
00:52:03d'Eric Puyol tout à l'heure
00:52:05et si on place ça sur un plan un peu plus politique
00:52:07ceci étant dit
00:52:09une fois qu'il a rendu hommage
00:52:11à cet homme, à Lilian Dejean
00:52:13il a aussi dit que la circulation des armes
00:52:15était devenue insupportable
00:52:17mais comme si c'était quelque chose
00:52:19de l'ordre de la fatalité
00:52:21il n'y a pas de fatalité
00:52:23lorsqu'on est premier élu de la ville
00:52:25et qu'on entend aussi lutter
00:52:27contre l'insécurité
00:52:29oui, d'autant plus qu'il ne le découvre pas
00:52:31la ville de Grenoble est connue pour être
00:52:33une ville particulièrement dangereuse
00:52:35il y a quand même beaucoup de délinquances
00:52:37il ne le découvre pas et puis il n'y a pas de fatalité
00:52:39dès lors qu'on a une vraie ambition politique
00:52:41de faire reculer les choses
00:52:43et là je le trouve
00:52:45particulièrement concerné
00:52:47sans doute parce qu'il s'agit d'un employé municipal
00:52:49mais sur les questions de sécurité
00:52:51il n'a jamais été celui qui se rue dans les brancards
00:52:53pour une politique sécuritaire
00:52:55plus forte
00:52:57et c'est justement ce qui arrive, c'est que la négligence
00:52:59le fait de ne pas mettre les mots
00:53:01là où il faut, assumer la réalité
00:53:03de Grenoble comme beaucoup
00:53:05de villes aujourd'hui en France
00:53:07petites villes mais aussi nos villages aujourd'hui
00:53:09sont confrontées à une délinquance
00:53:11d'autant plus puissante
00:53:13et si on n'agit pas, la vérité c'est qu'on la retrouve
00:53:15un jour devant notre porte
00:53:17ça aurait pu être ailleurs et là c'est la mairie qui est frappée
00:53:19dans son intérieur
00:53:21donc c'est vraiment un agent de la ville
00:53:23c'est terrible mais ce n'est pas une fatalité
00:53:25il faut agir, il faut une police municipale
00:53:27il faut mettre les moyens, il faut avoir
00:53:29conscience de la réalité et si seulement on a conscience
00:53:31on peut agir. Alors il ne s'agit pas de
00:53:33jeter le propre sur Eric Piolle
00:53:35bien sûr mais enfin, Joseph
00:53:37c'est la 9ème fusillade à Grenoble depuis
00:53:39le mois de juillet, on sait que cette ville est gangrenée
00:53:41par le trafic de drogue, il y a vraiment
00:53:43là un sujet auquel il va falloir s'atteler
00:53:45et ça concerne évidemment l'ensemble
00:53:47des services publics, pas uniquement
00:53:49la mairie de Grenoble mais
00:53:51également les pouvoirs publics, l'état
00:53:53Monsieur Piolle vient de se prendre
00:53:55dans la réalité le mur
00:53:57des conséquences
00:53:59de ces non-actes, c'est très bien dit
00:54:01par Mahdi
00:54:03il n'y a pas de fatalité
00:54:05Eric Piolle est un de ceux qui disait que les politiques
00:54:07sécuritaires c'était mal, c'était pas bien
00:54:09il a même eu un débat où il avait
00:54:11proposé d'enlever
00:54:13les caméras de la ville de
00:54:15Grenoble pour les redonner
00:54:17à Nice parce que lui évidemment il n'en avait pas
00:54:19besoin, alors que l'espèce elle serait précieuse pour
00:54:21tenter de retrouver cet individu
00:54:23voilà mais
00:54:25on a trop en politique, on a trop
00:54:27dans la société des gens qui à un moment
00:54:29donné par faiblesse
00:54:31par ignorance, par angélisme
00:54:33l'achetaient souvent
00:54:35n'osent pas prendre les choses en main
00:54:37n'osent pas apporter la sécurité nécessaire à tous
00:54:39citoyens et puis un jour on les rattraper
00:54:41j'aurais juste souligné aussi une chose
00:54:43sur la victime, d'abord
00:54:45il y a ses deux enfants, plus
00:54:47sa femme, ses proches etc
00:54:49moi je suis le premier
00:54:51à critiquer quelquefois la CGT
00:54:53c'était un militant de la CGT
00:54:55ça veut dire que c'était un syndicaliste
00:54:57qui s'était engagé
00:54:59c'est pas ma chapelle la CGT mais
00:55:01on sait que sur le terrain il y a des gens
00:55:03au service des autres qui font un travail remarquable
00:55:05dont on ne parle quasiment jamais
00:55:07parce que ce qu'on parle c'est des grands
00:55:09chocs sociaux, c'est les grandes grèves
00:55:11c'est quand ça va mal etc
00:55:13mais au quotidien il y a des gens, y compris la CGT
00:55:15qui servent les autres, il faut
00:55:17l'avoir à l'esprit.
00:55:19C'est ce qu'a rappelé aussi ce responsable de la CGT
00:55:21Grenoble, Maxime Grand, qui s'est exprimé
00:55:23juste après le maire de la ville
00:55:25Suite à un accident de circulation
00:55:27il a apporté assistance
00:55:29et parce qu'il ne supportait pas
00:55:31l'injustice, il a voulu
00:55:33retenir l'auteur de l'accident
00:55:35qui voulait s'enfuir
00:55:37celui-ci a sorti son arme
00:55:39et l'a tiré à deux reprises
00:55:41dans le thorax
00:55:43dans ces circonstances
00:55:45chaque mort au travail n'est pas
00:55:47acceptable et celle-ci
00:55:49l'est encore moins aujourd'hui
00:55:51chaque mort est difficile, la tienne
00:55:53nous est inacceptable
00:55:55Maître Aurelizine
00:55:57la police recherche donc activement
00:55:59ce meurtrier désormais
00:56:01on sait qu'il était au volant d'une Audi
00:56:03matriculée en Pologne
00:56:05louée ou volée, on ne sait pas encore
00:56:07exactement
00:56:09peut-être fait-il partie du grand banditisme
00:56:11grenoblois, en tout cas
00:56:13pour avoir accès
00:56:15à de telles armes, il est aussi
00:56:17peut-être lié au trafic de drogue
00:56:19vous avez le sentiment d'expérience
00:56:21qu'on le retrouvera ?
00:56:23Heureusement
00:56:25j'ai quand même espoir
00:56:27je crois en nos forces de l'ordre
00:56:29et les policiers
00:56:31il est indiscutable
00:56:33que cette affaire
00:56:35d'interpeller ce criminel
00:56:37va être une priorité
00:56:39nationale
00:56:41évidemment on va
00:56:43exploiter l'intégralité
00:56:45des vidéosurveillances
00:56:47qui étaient sur
00:56:49la ville
00:56:51il y a eu des témoins oculaires
00:56:53mais pour pouvoir
00:56:55remonter
00:56:57la fuite de cette
00:56:59personne, je pense que c'est plutôt
00:57:01sur les caméras de vidéosurveillance
00:57:03qu'on va pouvoir
00:57:05avoir des résultats assez probants
00:57:07moi je voulais dire une chose
00:57:09qui me touche particulièrement sur
00:57:11cette affaire, c'est que ainsi que vous l'avez
00:57:13soulevé, il s'agit d'un agent
00:57:15municipal, il ne s'agit pas d'un
00:57:17policier, il n'était pas
00:57:19quand il a voulu empêcher la
00:57:21fuite de ce criminel
00:57:23il n'était pas dans le cadre de ses fonctions
00:57:25mais plus dans un cadre de
00:57:27citoyen pour éviter
00:57:29qu'un délinquant de la route
00:57:31puisse s'évader
00:57:33à priori de ce qu'on a comme
00:57:35information aujourd'hui
00:57:37parce que hier on était dans
00:57:39le doute, à priori c'est vraiment
00:57:41un accident fortuit
00:57:43on n'est pas dans le cadre d'un règlement
00:57:45de compte entre
00:57:47deux délinquants
00:57:49il y a une victime d'un accident
00:57:51de la route, à priori
00:57:53l'auteur peut-être aurait-il
00:57:55consommé de l'alcool ou autre
00:57:57à savoir le conducteur
00:57:59de la fameuse Audi RS
00:58:01et celui-ci
00:58:03a voulu prendre la suite
00:58:05et cet agent municipal
00:58:07on ne comprend pas pourquoi
00:58:09le délinquant
00:58:11sort son arme
00:58:13et lui tire dessus
00:58:15cet agent n'était pas armé
00:58:17donc on ne comprend
00:58:19absolument pas ces tirs
00:58:21et il faut effectivement
00:58:23louer la bravoure de cet homme
00:58:25qui n'était pas obligé de le faire, qui aurait simplement pu
00:58:27aussi prendre son téléphone et appeler la police
00:58:29et qui aurait peut-être ainsi évité
00:58:31il n'a pas réfléchi, il a agi
00:58:33avec son cœur, avec ses tripes
00:58:35avec...
00:58:37en bon citoyen
00:58:39en bon citoyen, effectivement
00:58:41il ne faudrait pas que ça freine les ardeurs
00:58:43des uns et des autres, parce qu'on est tous amenés
00:58:45peut-être dans nos vies à faire ça un jour
00:58:47moi c'est ce que je trouve le plus choquant dans le discours de M. Piolle
00:58:49c'est qu'on a l'impression, en l'écoutant
00:58:51qu'il s'agit d'un accident au travail d'un agent
00:58:53municipal, mais ce n'est pas le cas
00:58:55c'est un accident qui est dramatique et qui est lié à l'insécurité
00:58:57de la ville. Quand on regarde les derniers classements
00:58:59des villes de France les plus insécuritaires
00:59:01on a dans ce top 10
00:59:03principalement les villes qui augmentent le plus
00:59:05sont les villes qui ont été conquis par les écologistes
00:59:07sur des thèses anti-sécuritaires
00:59:09désarmement de la police municipale
00:59:11enlever les caméras de surveillance
00:59:13et voilà ce sur quoi on arrive là
00:59:15on a affaire à, vous l'avez rappelé
00:59:17un véhicule allemand
00:59:19sportif, comme on a l'habitude d'en voir dans ces situations-là
00:59:21immatriculé en Europe
00:59:23de l'Est, certainement des véhicules loués
00:59:25via des sociétés particulièrement
00:59:27et certainement un petit peu
00:59:29hors la loi
00:59:31la police municipale avec des règles
00:59:33qui sont claires, la police nationale avec des règles
00:59:35qui sont claires, devrait être en capacité de
00:59:37contrôler ces individus-là. On a un jeune
00:59:39de à peine 25 ans
00:59:41armé dans un véhicule de sport immatriculé
00:59:43dans un pays de l'Est et personne n'est en capacité
00:59:45de le contrôler et de l'arrêter
00:59:47ça c'est problématique. Alors, voilà ce
00:59:49qu'on pouvait dire sur cette affaire, on l'espère évidemment
00:59:51tout ce qu'elle
00:59:53pourra trouver un dénouement
00:59:55favorable, c'est-à-dire l'interpellation
00:59:57de l'auteur de ce meurtre
00:59:59dans les prochaines heures. J'aimerais aussi vous
01:00:01porter cette autre affaire qui a été révélée par nos confrères
01:00:03de la Voix du Nord et qui concerne cette fois
01:00:05un individu âgé de 29 ans
01:00:07il est de nationalité
01:00:09étrangère, il a été condamné une quatorzième
01:00:11fois cette semaine
01:00:13quatorzième fois pour des faits de
01:00:15cambriolage et pourtant
01:00:17sa demande de régularisation
01:00:19était toujours en cours de traitement. D'ailleurs, c'est la raison
01:00:21pour laquelle il ne s'est pas présenté
01:00:23à son procès. Regardez le rappel des faits
01:00:25avec Corentin Lonzon.
01:00:27Dans un article, la Voix du Nord
01:00:29retrace le parcours de Nader A
01:00:3129 ans, d'origine
01:00:33tunisienne, en situation irrégulière
01:00:35sur le territoire. Mercredi
01:00:37ce cambrioleur était convoqué au
01:00:39tribunal de Dunkerque pour assister
01:00:41à son procès. Il ne s'est pas présenté
01:00:43car son avocate a précisé
01:00:45qu'il était convoqué le même jour à la
01:00:47préfecture pour une prise d'empreinte dans le cadre
01:00:49de sa demande de régularisation.
01:00:51Le récidiviste
01:00:53a pourtant un casier judiciaire comportant
01:00:5514 mentions, dont 11 pour des
01:00:57vols aggravés. Nader A
01:00:59avait déjà purgé 13 peines de prison
01:01:01ferme. Son avocate
01:01:03espérait obtenir une peine avec sursis probatoire
01:01:05mais le tribunal de Dunkerque
01:01:07a confirmé une nouvelle condamnation.
01:01:09Petite précision, peut-être maître,
01:01:11vous qui venez de découvrir ce reportage.
01:01:13Non, non, parce que là je suis stupéfaite
01:01:15parce qu'effectivement, on ne peut pas
01:01:17empêcher la récidive, d'accord ?
01:01:19Donc qu'il soit multirécidiviste,
01:01:21ça ne me choque pas particulièrement.
01:01:23Mais en tout cas, je crois
01:01:25au grand optimisme
01:01:27de cet avocat parce que
01:01:29la justice, initialement,
01:01:31quand vous êtes primaire, on vous
01:01:33avertit, on vous donne une chance.
01:01:35Donc on peut vous condamner à des peines légères,
01:01:37un travail d'intérêt général,
01:01:39une peine de sursis.
01:01:41Voilà, ça c'est pour la première fois.
01:01:43Après, on va vous dire
01:01:45non, ce ne sera pas un sursis simple,
01:01:47mais un sursis probatoire,
01:01:49avec des obligations à respecter,
01:01:51travailler, indemniser les victimes,
01:01:53obligations de soins si on est
01:01:55toxicomane ou alcoolique.
01:01:57Et après,
01:01:59normalement, il y a obligation
01:02:01qu'on soit sur du ferme.
01:02:03Alors, je ne vois absolument pas
01:02:05comment,
01:02:07je ne sais pas qui c'est,
01:02:09peut-être qu'elle est très talentueuse,
01:02:11mais là, ce n'est même plus du talent,
01:02:13c'est du génie, c'est de la magie.
01:02:15Si au bout de 14 fois, elle peut obtenir
01:02:17un sursis probatoire,
01:02:19ça ne peut pas légalement
01:02:21exister.
01:02:22Et puis, il y a ce côté ubuesque de l'administration
01:02:24qui continue à se pencher sur le renouvellement
01:02:26de son titre de séjour, alors que
01:02:28il avait été condamné 14 fois. Est-ce qu'il y a eu un bug
01:02:30informatique ? Est-ce qu'il y a un problème encore de transmission
01:02:32de fichiers ? Ça dépasse un peu
01:02:34l'entendement, quand même.
01:02:35On aurait aimé que ce soit ça, mais on en entend
01:02:37tellement de cas similaires
01:02:39que si la personne est condamnée 5, 6, 7,
01:02:41là, c'est plus 10, c'est quasiment
01:02:43presque 15 fois. Et c'est ça qui est
01:02:45choquant, c'est que
01:02:47comment une personne avec un tel casier judiciaire
01:02:49peut être
01:02:51encore en liberté, et du coup, ça lui permet
01:02:53de faire de nouveaux actes
01:02:55délectuels. Et le pire,
01:02:57c'est que ce monsieur peut peut-être être
01:02:59régularisé. Et c'est ça que je ne comprends pas.
01:03:01Comment est-ce qu'il n'y a pas de connexion entre
01:03:03la préfecture,
01:03:05le ministère des Affaires
01:03:07de la Justice ?
01:03:09C'est pas possible. Normalement, avec un tel casier judiciaire,
01:03:11cette personne n'a rien à faire en France.
01:03:13On dirait que c'est un raté, mais il y en a beaucoup, les ratés.
01:03:15Ça commence à s'accumuler un peu.
01:03:17Là, c'est le second point qui est assez incompréhensible dans cette enquête.
01:03:19Mais quand je vous dis que c'est incompréhensible, je ne comprends
01:03:21réellement pas comment c'est possible, étant donné que
01:03:23lorsque vous faites une demande
01:03:25de titre de séjour, il y a quelques
01:03:27critères obligatoires à respecter.
01:03:29C'est la ressource, d'être logé
01:03:31quelque part, et de ne pas présenter
01:03:33de problème à l'ordre public.
01:03:35On a accès à votre casier judiciaire.
01:03:37Lorsque vous avez été condamné
01:03:39plus de dix fois, il est évident
01:03:41que vous présentez un risque
01:03:43d'être dans la rue.
01:03:45Je suis extrêmement
01:03:47surpris que cela soit possible.
01:03:49Il était en
01:03:51cours de régularisation.
01:03:53Est-ce qu'il l'aurait obtenu à la fin ? Je ne sais pas.
01:03:55J'ai du mal à croire que ce soit possible.
01:03:57C'est incroyable qu'il ne soit pas allé au procès
01:03:59parce que, pour lui, la priorité,
01:04:01c'était aussi la convocation des empreintes.
01:04:03Il avait très bien défini ses propres priorités.
01:04:05Visiblement, il est resté sur le territoire national.
01:04:07C'est d'autant plus choquant.
01:04:09Tous ceux qui vont dans le sens du laxisme,
01:04:11un, ça veut dire qu'il y a des gens
01:04:13vols aggravés. Ce n'est pas juste
01:04:15« je vous ai piqué le perte-monnaie
01:04:17en douce dans le métro », ce qui n'est pas bien non plus.
01:04:19Ce sont des vols aggravés.
01:04:21Ce qui est quand même
01:04:23extraordinaire, c'est que
01:04:25plus on laisse le laxisme faire,
01:04:27plus il peut recommencer. Mais il y a des
01:04:29Tunisiens qui sont en France qui se comportent très bien.
01:04:31C'est jeter l'opprobre
01:04:33sur toute une communauté
01:04:35quand on laisse faire par laxisme,
01:04:37par manque de courage.
01:04:39C'est d'autant plus surprenant.
01:04:41Je peux parler d'expérience en tant que parlementaire.
01:04:43On est souvent interrogé par des chefs d'entreprise
01:04:45qui ont des salariés qui sont en renouvellement
01:04:47de titre, qui arrivent à court.
01:04:49S'ils n'y sont pas renouvelés, ils ne peuvent pas les garder.
01:04:51Souvent, on appelle la préfecture, on leur demande
01:04:53« Est-ce que vous pouvez accélérer le procès ? »
01:04:55La plupart du temps, il n'y a aucun problème, c'est renouvelé.
01:04:57Parfois, la préfecture nous dit
01:04:59« Attendez, là vous n'avez pas vu, il y a quand même un sujet
01:05:01bien particulier, on est obligé de garder ce dossier
01:05:03sur la pile parce que
01:05:05le renouvellement n'est pas si simple. »
01:05:07C'est dire que la préfecture voit ce type de situation.
01:05:09Elle le sait alors qu'il y a des condamnations.
01:05:11De tous les cas que j'ai pu
01:05:13voir en tant que parlementaire,
01:05:15souvent, c'est des tout petits sujets.
01:05:17Là, on est sur quelque chose de colossal.
01:05:19Je vous propose de parler politique. Il nous reste un petit quart d'heure
01:05:21de débat. A-t-il déjà imprimé sa marque ?
01:05:23En tout cas, Michel Barnier génère
01:05:25plus de satisfaction que de mécontentement
01:05:27quand on sonde les Français
01:05:29sur son arrivée à Matignon. Regardez ce sondage
01:05:31qui montre que 52%
01:05:33des Français sont
01:05:35satisfaits
01:05:37que ce soit lui qui soit sorti
01:05:39du chapeau après 51 jours.
01:05:41Alors qu'il y a, il consulte
01:05:43encore et toujours pour former
01:05:45un gouvernement. Bonjour Thomas Bonnet.
01:05:47Vous êtes à Matignon.
01:05:49On l'espère sous une pluie fine
01:05:51ou qui s'est interrompue. Le temps, en tout cas,
01:05:53de ce direct.
01:05:55Cet après-midi, c'était au groupe
01:05:57Lyot, ou en tout cas, c'est en ce moment peut-être
01:05:59au groupe Lyot, d'être
01:06:01reçu par Michel Barnier.
01:06:05Oui absolument,
01:06:07Nelly, le groupe Lyot qui est actuellement
01:06:09en train d'être reçu par
01:06:11Michel Barnier depuis l'hôtel
01:06:13de Matignon. On a vu tout à l'heure les deux députés
01:06:15à leur arrivée ici
01:06:17rue de Varennes pour échanger donc avec
01:06:19le Premier ministre. On l'a dit,
01:06:21chaque voix compte dans cette assemblée
01:06:23morcelée et donc il est important
01:06:25aussi de parler avec ce groupe
01:06:27composé de 22 députés
01:06:29dont les sujets de prédilection sont
01:06:31évidemment la question de l'outre-mer
01:06:33ou encore la rigueur budgétaire.
01:06:35On verra ce qui ressortira de cet
01:06:37entretien puisqu'ils ont prévu de parler
01:06:39devant les caméras. Juste avant cet
01:06:41entretien avec le groupe Lyot, Michel Barnier s'est
01:06:43rendu à l'Elysée pour un déjeuner
01:06:45deux heures environ avec le
01:06:47Président de la République pour, on l'imagine,
01:06:49composer cette
01:06:51équipe gouvernementale, réfléchir
01:06:53à des pistes, à des noms aussi éventuellement
01:06:55pour ce gouvernement
01:06:57qui doit donc être composé
01:06:59et qui pourrait être annoncé dans
01:07:01les jours qui viennent. On va rester évidemment
01:07:03très prudent en Elysée sur le timing
01:07:05parce que cette fois-ci, peut-être plus
01:07:07encore qu'auparavant, les
01:07:09équilibres vont être très difficiles à respecter
01:07:11pour Michel Barnier. Il a
01:07:13beaucoup d'entretiens téléphoniques également
01:07:15alors sans que l'on ne sache véritablement,
01:07:17sans qu'on ne connaisse ses interlocuteurs, on sait qu'il
01:07:19échange assez régulièrement avec les différentes formations
01:07:21politiques, y compris la gauche, pour
01:07:23tenter d'élargir
01:07:25ce socle, sans parler de majorité,
01:07:27en tout cas cette base politique qui pourrait lui
01:07:29servir pour l'Assemblée nationale
01:07:31et le retour des débats prévus pour
01:07:33le début du mois d'octobre. Merci beaucoup
01:07:35cher Thomas. C'est aussi ce que disait
01:07:37Yael Braun-Pivet qui était notre invitée
01:07:39ce matin, la Présidente de l'Assemblée nationale, que je vous
01:07:41propose d'écouter. Je ne connais
01:07:43pas aujourd'hui la politique
01:07:45que va mettre en oeuvre le
01:07:47Premier ministre. Moi ce que je souhaite
01:07:49c'est que pour définir sa
01:07:51feuille de route, il puisse prendre en
01:07:53compte l'ensemble de l'arc
01:07:55républicain à l'Assemblée nationale. Il
01:07:57ne tient finalement qu'au
01:07:59groupe socialiste, qu'au groupe
01:08:01écologiste, de
01:08:03travailler avec nous pour pouvoir
01:08:05élargir cette majorité.
01:08:07Je pense que tout le nœud du problème est là.
01:08:09Alexis Isard, je rappelle que vous êtes ancien député,
01:08:11elle avait demandé, il y a quelques jours,
01:08:13juste au sortir de la
01:08:15semaine, au début du week-end, une session extraordinaire
01:08:17qui serait convoquée aux
01:08:19alentours du 15 septembre plutôt que le 1er octobre,
01:08:21comme prévu. Ni l'Elysée, ni
01:08:23le Sénat ne sont trop partants.
01:08:25On comprend aisément que ça permet de gagner du temps
01:08:27aussi, pour préparer un
01:08:29discours de politique générale. Mais bon,
01:08:31les Français commencent à s'impatienter parce que
01:08:33dans l'intervalle, il y a peu de choses qui vont bouger.
01:08:35Moi je suis plutôt partisan de cette
01:08:37session extraordinaire. Je pense qu'elle est nécessaire.
01:08:39Le Premier ministre, il faut qu'il se prononce
01:08:41devant l'Assemblée le plus rapidement possible.
01:08:43C'est évident. Maintenant, ce qui est certain,
01:08:45c'est que la composition de son gouvernement,
01:08:47elle n'est vraiment pas simple du tout.
01:08:49On le sait lors de la composition, déjà lors du choix
01:08:51du Premier ministre, si on regarde l'Assemblée nationale
01:08:53telle qu'elle est, le premier groupe,
01:08:55le plus gros groupe au Parlement,
01:08:57c'est le rassemblement national.
01:08:59120 députés, ce qui n'est pas énorme.
01:09:01Il était incapable de faire une coalition.
01:09:03Le deuxième plus gros groupe à l'Assemblée nationale,
01:09:05c'était Renaissance.
01:09:07Impossible non plus avec 100 députés
01:09:09de confier un Premier ministre
01:09:11au groupe Renaissance. Le troisième, c'est la France insoumise
01:09:13avec 70 députés. Eux se sont
01:09:15finalement prononcés en disant
01:09:17qu'ils souhaitaient former un gouvernement, mais sans s'élargir
01:09:19au-delà du NFP, c'est-à-dire
01:09:21190 députés. Ce qui a dû être fait,
01:09:23c'est que le groupe Renaissance,
01:09:25avec ses 100 députés, plus
01:09:27le MoDem, plus Horizon,
01:09:29de faire un accord avec les LR, de leur dire
01:09:31on ne sera pas Premier ministre,
01:09:33vous aurez le poste de Premier ministre
01:09:35et on fait un accord ensemble, ce qui est assez inédit.
01:09:37C'est-à-dire que le plus petit groupe de la coalition
01:09:39a le poste de Premier ministre. Ensuite, il faut composer
01:09:41un gouvernement qui prenne en compte
01:09:43la colère des Français,
01:09:45qui s'est prononcée
01:09:47lors de cette dissolution.
01:09:49Je me mets à la place de Michel Barnier.
01:09:51Ce n'est pas évident de trouver la bonne
01:09:53proportionnalité de chaque composante
01:09:55dans son gouvernement pour que les Français
01:09:57soient satisfaits.
01:09:59En tout cas, vous savez qu'on a
01:10:01beaucoup reproché, en tout cas la gauche,
01:10:03aujourd'hui à Emmanuel Macron
01:10:05et à Michel Barnier d'être à la
01:10:07solde ou à la botte, on va dire,
01:10:09du Rassemblement national. Et de fait,
01:10:11il y a quand même cette tribune qui nous a interpellés,
01:10:13qui est signée par vos anciens collègues
01:10:15que sont Mathieu Lefebvre
01:10:17et Charles Rodoelle. C'est une tribune
01:10:19dans Le Figaro,
01:10:21où ils disent qu'ils veulent muscler la rétention
01:10:23administrative. D'ailleurs,
01:10:25on a demandé à Charles Rodoelle de s'en expliquer
01:10:27plus avant. Écoutez-le.
01:10:31La rétention administrative,
01:10:33c'est un sujet essentiel pour notre
01:10:35pays. L'une des mesures que nous voulons
01:10:37prendre, qui nous semble être, là encore,
01:10:39une mesure de bon sens, c'est qu'une fois
01:10:41qu'une personne sort de rétention administrative,
01:10:43nous voulons porter la généralisation
01:10:45de l'assignation à résidence.
01:10:47C'est-à-dire qu'une personne qui sort de rétention
01:10:49administrative du fait de place
01:10:51ou du fait... Ce serait pas en liberté.
01:10:53Assigner à résidence. Assigner à résidence
01:10:55pour pouvoir identifier sa localisation
01:10:57à chaque fois que
01:10:59cette personne sort de centre de rétention,
01:11:01nous pensons que c'est une mesure de bon sens.
01:11:03Franchement, Joseph, ça c'est un premier gage.
01:11:05J'ai pas souvenir d'un tel volontarisme
01:11:07de la part de députés du Bloc central
01:11:09avant la dissolution.
01:11:11Oui, et puis on écoute
01:11:13la présidente de l'Assemblée nationale, qui elle,
01:11:15c'est l'arc républicain, il faudra encore m'expliquer
01:11:17ce que ça veut dire. Y a-t-il un groupe monarchiste
01:11:19à l'Assemblée ? J'ai pas vu, mais peut-être.
01:11:21Et elle, elle fait l'ouverture à gauche.
01:11:23Elle nous parle du PS, elle nous parle des écolos.
01:11:25Puis là, on vient d'entendre
01:11:27des gens qui nous disent, qui se réveillent
01:11:29au bout d'un certain temps en disant
01:11:31moins d'immigration pour mieux accueillir,
01:11:33c'est-à-dire il faut renforcer, etc.
01:11:35C'est-à-dire qu'on voit que
01:11:37le désir du peuple français, c'est quoi ?
01:11:39C'est plutôt un désir qu'on va mettre
01:11:41de droite.
01:11:43Et la petite vie politique
01:11:45veut s'ouvrir à gauche. Ça ne pourra
01:11:47jamais tenir. En fait, Michel Barnier,
01:11:49il a un problème, c'est
01:11:51les équilibres politiques. C'est un chemin étroit pour lui.
01:11:53Mais surtout, c'est surtout
01:11:55quel programme ? Et si on suit
01:11:57ce qu'il avait dit quand il y avait
01:11:59le grand oral des LR,
01:12:01c'est un programme de droite.
01:12:03C'est un programme qui lui permet d'avoir les voix du Rassemblement
01:12:05national.
01:12:07En tout cas, sur les sujets sociétaux, on voit bien
01:12:09que le curseur est en train de se déplacer vers la droite.
01:12:11Ce sera la raison
01:12:13de la survie ou pas du gouvernement
01:12:15de Michel Barnier.
01:12:17C'est incontestable. C'est aussi une manière de répondre
01:12:19aux attentes des Français. Les Français, c'est ce qu'ils demandaient.
01:12:21Là, les deux députés Renaissance
01:12:23sont peut-être face à un principe de réalité.
01:12:25On ne les avait pas beaucoup entendus sur ces sujets-là,
01:12:27mais ils ont compris, ils ont conscience
01:12:29que les Français sont aussi en attente
01:12:31d'une politique réelle, forte,
01:12:33sur les questions d'immigration. Et je pense que
01:12:35malheureusement ou heureusement,
01:12:37pour les Français, M. Barnier
01:12:39sera obligé de faire avec.
01:12:41Ni Mathieu Lefebvre ni Charles Rodoelle
01:12:43ne découvrent ces sujets-là. C'est d'ailleurs
01:12:45deux très bons parlementaires qui font partie de l'hémisphère droit
01:12:47de la majorité, qui ont déjà essayé de peser
01:12:49lors de la loi Immigration. Ils travaillent
01:12:51sur ce sujet depuis assez longtemps.
01:12:53Là, ils sont responsables du budget Immigration
01:12:55dans le cadre du prochain PLF,
01:12:57du prochain projet de loi Finances. Donc c'est pour ça qu'ils
01:12:59reviennent avec une tribune. Mais non, ils essaient de peser
01:13:01sur ce sujet depuis assez longtemps. — Vous les avez bien défendus, vos ex-collègues
01:13:03et peut-être amis aussi.
01:13:05Je vous propose de parler plus sérieusement
01:13:07de la suite du procès de l'horreur,
01:13:09le procès des viols de Mazan,
01:13:11puisque cette semaine, on va entendre Dominique
01:13:13Pé, l'ex-mari principal
01:13:15accusé, car auteur de ce
01:13:17système infernal qu'il a
01:13:19mis en place pendant neuf ans,
01:13:21avant de vous retrouver, Sandra Buisson, pour parler des enjeux
01:13:23aussi de cette semaine à venir.
01:13:25Je vous propose de retrouver
01:13:27Stéphanie Rouquier sur place. Bonjour Stéphanie
01:13:29Rouquier. Les experts se penchent
01:13:31sur son profil
01:13:33ces prochains jours. Que retenir
01:13:35aujourd'hui des premières interventions
01:13:37qui ont eu lieu ?
01:13:39— Écoutez, effectivement,
01:13:41depuis ce matin, les experts
01:13:43abordent la personnalité de l'accusé
01:13:45principal. Et ils en ressortent
01:13:47tous une double personnalité,
01:13:49une face claire et une face sombre.
01:13:51Il est qualifié de bon père
01:13:53de famille, un bon mari qui participait aux
01:13:55tâches ménagères, accompagné des enfants
01:13:57aux activités absolument pas grivois
01:13:59lors des discussions avec des amis
01:14:01ou avec des proches. Leur couple avec
01:14:03Gisèle était qualifié d'aimant et
01:14:05de respectueux. Mais de notre côté,
01:14:07il y a aussi la face sombre
01:14:09très différente que nous ont détaillé
01:14:11les experts. Un homme violent
01:14:13verbalement, colérique, menteur, cachotier
01:14:15qui dirigeait tout dans son
01:14:17foyer. Il avait d'énormes problèmes
01:14:19financiers depuis des années. Il avait même
01:14:21emprunté énormément d'argent
01:14:23à de nombreux proches. Son adolescence
01:14:25a été perturbée. Il a grandi
01:14:27dans une famille compliquée.
01:14:29Son père était très autoritaire,
01:14:31violent avec sa compagne.
01:14:33Et ce père abusait sexuellement
01:14:35d'une jeune fille déficiente
01:14:37mentale que ses parents
01:14:39avaient adoptée. En l'occurrence,
01:14:41lui, l'accusé principal,
01:14:43à 9 ans, il avait été victime
01:14:45de viol à répétition
01:14:47pendant plusieurs nuits par un infirmier
01:14:49lorsqu'il était hospitalisé
01:14:51dans un hôpital suite à un choc
01:14:53à la tête. Ce viol,
01:14:55au moment des faits, il en avait parlé
01:14:57en famille avec ses parents.
01:14:59Mais ensuite, ce viol est passé
01:15:01dans l'oubli. Aujourd'hui, l'homme
01:15:03âgé de 71 ans,
01:15:05très affaibli par sa détention, il a perdu
01:15:07plus de 30 kilos. Il est absent
01:15:09à la barre, dans la salle d'audience depuis
01:15:11ce matin, car il est hospitalisé
01:15:13pour une infection
01:15:15urinaire. Et à noter que demain,
01:15:17il devait passer à la barre pour la toute première
01:15:19fois dans ce procès. Mais pour l'heure,
01:15:21on ne sait pas encore si son état de santé
01:15:23lui permettra de venir.
01:15:24Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
01:15:26Je crois qu'elles vont nous être précieuses, en effet.
01:15:28Stéphanie Rouquier, en direct
01:15:30de ce procès. Sandra Buisson,
01:15:32cette semaine, on s'intéresse
01:15:34effectivement aux expertises psychiatriques,
01:15:36mais à toute la dimension
01:15:38de ce principal accusé, parce que
01:15:40c'est assez opaque, en fait.
01:15:42Oui, alors cet après-midi, après les experts
01:15:44psychologiques et psychiatriques,
01:15:46il va y avoir les deux fils
01:15:48de l'accusé principal,
01:15:50Dominique Pellicot, qui vont venir déposer,
01:15:52et puis aussi le demi-frère et la demi-sœur
01:15:54de l'accusé Dominique Pellicot.
01:15:56Le reste de la semaine, ce sera
01:15:58d'abord l'accusé lui-même, si son
01:16:00état de santé le permet, demain après-midi,
01:16:02pour qu'il s'explique sur les
01:16:04viols qu'il a suspectés
01:16:06d'avoir commis sur son épouse
01:16:08après l'avoir droguée, sur le fait
01:16:10qu'il ait recruté des dizaines d'hommes, là encore,
01:16:12pour qu'il la viole, c'est ce qu'il a
01:16:14expliqué, lui, au procès,
01:16:16pendant les investigations, c'est que les hommes
01:16:18savaient de quoi ils retournaient,
01:16:20ce que certains contestent. Il a même aussi
01:16:22été jusqu'à former un autre accusé
01:16:24à pratiquer la
01:16:26soumission chimique, donc il va devoir
01:16:28expliquer tout cela.
01:16:30Ensuite, ce seront un par un
01:16:32la cinquantaine des autres accusés,
01:16:34dont celui-ci, celui qui
01:16:36a été formé, en quelque sorte,
01:16:38à ce protocole de soumission
01:16:40chimique, Jean-Pierre M, un chauffeur
01:16:42routier, c'est un clone, m'a
01:16:44expliqué aujourd'hui son avocat.
01:16:46C'est à lui que Dominique Pellicot
01:16:48a appris à pratiquer cette soumission chimique. Il a,
01:16:50avec ce protocole, lui-même
01:16:52drogué et violé sa propre femme
01:16:54en la présence de son mentor, Dominique
01:16:56Pellicot, qui lui aussi
01:16:58est accusé d'avoir violé cette femme.
01:17:00Merci beaucoup pour ces précisions.
01:17:02Il reste deux minutes. Maître, bien sûr,
01:17:04je vais me tourner un peu plus vers vous pour cette
01:17:06dernière partie d'émission.
01:17:08C'est un procès en normes, quoi qu'il en soit.
01:17:10Je pense que chacun, on a...
01:17:12Moi, j'ai des flashs
01:17:14le week-end, j'y pense,
01:17:16j'y repense, je pense à cette femme, à l'épreuve qu'elle a
01:17:18subie. Honnêtement, ça touche un peu
01:17:20plus que l'ordinaire, on va dire.
01:17:22Et puis, bon, voilà, on fait un peu
01:17:24la lumière sur son passé,
01:17:26sur ses troubles. Certes,
01:17:28il y a souvent des terrains familiaux
01:17:30qui vont peser, qui vont compter. Ça n'empêche
01:17:32pas, à l'âge adulte, le libre-arbitre,
01:17:34bien évidemment. Exactement. Mais bon,
01:17:36heureusement, c'est vrai que... Et je comprends tout à fait
01:17:38que vous ne soyez pas
01:17:40la seule à être très perturbée par ce
01:17:42procès. Pourquoi on est
01:17:44hyper touchées, toutes les femmes
01:17:46se sentent concernées ? On se sent concernées
01:17:48parce que, là, vous avez
01:17:50une femme, une
01:17:52mère de famille qui ne se
01:17:54met en aucun cas en danger.
01:17:56C'est-à-dire qu'elle est
01:17:58violée alors qu'elle est
01:18:00chez elle, donc dans son coco,
01:18:02dans un écrin de
01:18:04protection, qu'elle est en compagnie
01:18:06de son mari avec qui elle a construit
01:18:08sa vie, qui est le père de ses
01:18:10enfants. Et alors même
01:18:12qu'évidemment, c'est la personne
01:18:14la plus proche d'elle,
01:18:16c'est la personne en qui on peut
01:18:18supposer légitimement qu'elle a le plus
01:18:20confiance, cette personne, la
01:18:22drogue, à son instinct, est la
01:18:24viole de façon absolument abjecte.
01:18:26On est perturbés dans toutes nos certitudes.
01:18:28Exactement. Et
01:18:30on a pu qualifier cette personne, et je pense
01:18:32que vraiment, à juste titre,
01:18:34de monstre. Il y a
01:18:36plus qu'une perversité,
01:18:38c'est quelqu'un qui pourtant
01:18:40a été reconnu. De toute façon,
01:18:42il n'est pas fou, il est
01:18:44responsable pénalement.
01:18:46Il n'a même pas d'altération
01:18:48dans sa responsabilité,
01:18:50et heureusement, car il va
01:18:52devoir répondre de ses crimes
01:18:54abjects et affreux.
01:18:56Il a été, on l'a indiqué
01:18:58aujourd'hui, et ça, ça va être vraiment
01:19:00très intéressant dans le procès,
01:19:02on a parlé de sa personnalité.
01:19:04Il y a malheureusement un dénominateur
01:19:06commun avec beaucoup
01:19:08d'agresseurs, voire de criminels
01:19:10sexuels. Il a lui-même
01:19:12subi des agressions, ce qui
01:19:14est en aucun cas,
01:19:16bien évidemment, une excuse.
01:19:18Parce qu'aujourd'hui,
01:19:20évidemment, on a bien
01:19:22compris qu'il fallait encadrer les
01:19:24victimes, les suivre, justement
01:19:26pour éviter et réparer les failles
01:19:28et les traumatismes, mais
01:19:30néanmoins, et ça a été relevé,
01:19:32lui-même a subi un viol
01:19:34étant plus jeune, mais
01:19:36ce n'est absolument pas une
01:19:38excuse. Il aurait dû,
01:19:40s'il ressentait
01:19:42qu'il était en proie
01:19:44à des pulsions, à des troubles,
01:19:46aller évidemment consulter.
01:19:48Merci beaucoup. Malheureusement,
01:19:50c'est tout le temps qu'il nous
01:19:52restait dans cette deuxième partie
01:19:54d'émission. Merci Sandra, on vous retrouvera peut-être
01:19:56cet après-midi à propos de cette affaire et des réseaux sociaux
01:19:58qui, eux aussi, ont montré
01:20:00qu'il y avait des outrances
01:20:02et des abus concernant ce
01:20:04procès hors normes. On marque une courte pause
01:20:06et puis on reviendra à 16h avec
01:20:08d'autres invités, certains qui vont rester parmi
01:20:10nous tout de suite.
01:20:14180 minutes d'info, la suite avec
01:20:16Mathieu Dewez, le journal Michel Barnier
01:20:18poursuit alors qu'il laisse ses
01:20:20consultations pour tenter de former un gouvernement.
01:20:22Quatre jours après sa nomination par Emmanuel
01:20:24Macron, le nouveau Premier ministre reçoit
01:20:26en ce moment même le groupe Liott. On rejoint
01:20:28tout de suite Thomas Bonnet et Olivier Gangloff
01:20:30à Matignon. Bonjour messieurs, les
01:20:32tractations continuent et le nouveau
01:20:34gouvernement, lui, se fait attendre.
01:20:42On a un petit problème,
01:20:44ça crache un peu, peut-être c'est dû
01:20:46aussi à la météo. On tentera de le
01:20:48joindre un petit peu plus tard. On va, dans l'intervalle,
01:20:50parler de ce nouveau drame à l'issue d'un refus
01:20:52d'obtempérer qui a eu lieu à Mulhouse.
01:20:54Un homme de 28 ans est mort hier matin.
01:20:56Il avait percuté samedi soir un tramway
01:20:58après avoir échappé à un contrôle de police.
01:21:00Il roulait sans phare, sans ceinture
01:21:02et à bord d'une voiture volée à Strasbourg.
01:21:04Vous allez entendre un représentant
01:21:06d'un syndicat de police. Selon lui, il y a
01:21:08urgence à agir face à des refus
01:21:10d'obtempérer de plus en plus nombreux. Écoutez.
01:21:12C'est un fléau
01:21:14sur notre département.
01:21:16Il n'y a pas une semaine
01:21:18où nous n'avons pas affaire à un refus
01:21:20d'obtempérer. Il est urgent
01:21:22de légiférer cette infraction
01:21:24parce que trop
01:21:26d'épouses, trop de femmes
01:21:28de collègues pleurent.
01:21:30Leur mari, leur époux
01:21:32et trop de parents pleurent leurs enfants.
01:21:34Donc il est impératif
01:21:36de légiférer cette infraction
01:21:38qui est
01:21:40que délictuelle. Pour nous,
01:21:42l'unité police devrait être une infraction
01:21:44criminelle.
01:21:46On a trouvé Thomas Bonnet devant Matignon avec
01:21:48des tractations qui se poursuivent
01:21:50avec les différents groupes parlementaires.
01:21:52C'était au tour du groupe Lyaute
01:21:54qui, visiblement, n'est pas encore sorti de son entrevue.
01:21:56Oui, absolument.
01:21:58On attend la sortie du groupe Lyaute.
01:22:00Reçu donc à Matignon par
01:22:02Michel Barnier. On le sait, c'est très important
01:22:04de consulter toutes
01:22:06les formations politiques.
01:22:08C'est d'ailleurs ce qu'avait dit Michel Barnier
01:22:10dans son discours lors de la passation
01:22:12des pouvoirs. Le groupe Lyaute, c'est quand même
01:22:1422 députés au sein de l'Assemblée nationale
01:22:16avec des thèmes qui leur sont chers
01:22:18notamment la question de l'outre-mer
01:22:20ou encore de la rigueur budgétaire. On verra
01:22:22ce qui ressort de cet entretien parce qu'on attend
01:22:24désormais la sortie du groupe Lyaute.
01:22:26En tout cas, ce que l'on peut dire, c'est que Michel Barnier
01:22:28poursuit donc les consultations.
01:22:30Il s'est entretenu à la mi-journée avec le Président
01:22:32de la République lors d'un déjeuner à l'Elysée.
01:22:34Déjeuner qui a duré un peu moins
01:22:36de deux heures et au cours duquel les deux hommes
01:22:38ont sans doute dû échanger sur la composition
01:22:40attendue de ce nouveau gouvernement.
01:22:42On sait aussi que Michel Barnier
01:22:44multiplie les entretiens téléphoniques avec différentes
01:22:46forces politiques, y compris les représentants
01:22:48de la gauche alors que les représentants
01:22:50de Lyaute sortent à l'instant.
01:22:52Eh bien, merci beaucoup et on vous laisse
01:22:54aller à leur rencontre pour tenter
01:22:56d'avoir des informations sur ce qui s'est dit
01:22:58cet après-midi. On va dans l'intervalle parler
01:23:00de l'établissement Stanislas à Paris
01:23:02qui est de nouveau sous le feu des projecteurs.
01:23:04Un ancien responsable de l'internat
01:23:06de l'école privée catholique a été
01:23:08condamné aujourd'hui à un an de prison avec sursis.
01:23:10Il était jugé à Valenciennes pour
01:23:12des violences commises sur six élèves.
01:23:14Ces six élèves qui disent avoir subi des coups
01:23:16de cravage, des coups de pied, des claques derrière
01:23:18la tête, des plaquages au sol et des insultes.
01:23:20Enfin, après plus d'un mois de compétition
01:23:22et d'émotions intenses vécues par
01:23:24tous les Français, c'est donc l'heure du bilan pour
01:23:26l'IGO de Paris. Et Gérald Darmanin se
01:23:28félicite du bilan sécuritaire. Il
01:23:30remercie notamment, vous allez le voir, les motards
01:23:32de la police et de la gendarmerie nationale.
01:23:34Des centaines de motards venus de la France
01:23:36entière pour assurer le plus grand nombre de
01:23:38missions jamais réalisées en moto.
01:23:40Le ministre de l'Intérieur qui ajoute que les Jeux
01:23:42Olympiques se sont déroulés dans de parfaites conditions
01:23:44de sécurité. Aucun incident également
01:23:46pour les Jeux paralympiques. Enfin, ce
01:23:48message de remerciement adressé aux policiers,
01:23:50gendarmes, sapeurs-pompiers, agents du
01:23:52ministère de l'Intérieur et de sécurité privée.
01:23:54Un sentiment de sécurité partagé
01:23:56par les touristes et les riverains. Écoutez.
01:23:58C'est très impressionnant.
01:24:00Dès l'arrivée à l'aéroport,
01:24:02le métro, la signalisation,
01:24:04il est clair qu'il y a beaucoup de sécurité ici.
01:24:06Donc je me sens en sécurité et
01:24:08l'atmosphère est incroyable.
01:24:10Et l'atmosphère a été incroyable.
01:24:12Honnêtement, moi, je ne pense pas
01:24:14en termes sécuritaires. J'ai envie de faire quelque
01:24:16chose, je le fais. Mais justement, j'ai trouvé que
01:24:18les forces de l'ordre qui étaient présentes,
01:24:20les sacs ont été vérifiés, mais toujours
01:24:22dans une atmosphère sans
01:24:24stress, sans protocole
01:24:26trop manifeste, même si on sentait
01:24:28qu'il y avait une présence. Sachez qu'à
01:24:30Strasbourg, et on en parlera d'ailleurs tout à l'heure avec un
01:24:32invité directement, le festival
01:24:34de cinéma israélien Shalom Europa
01:24:36a dû être annulé. Oui, les organisateurs
01:24:38dénoncent des pressions des collectifs
01:24:40pro-palestiniens, des menaces jugées
01:24:42trop sérieuses, alors que le festival
01:24:44avait déjà été reporté une première fois
01:24:46au mois de juin. On fait le point avec Célia
01:24:48Gruyère.
01:24:50Terrorisme intellectuel,
01:24:52ce sont les mots utilisés par le CRI
01:24:54Falsas après l'annulation du festival
01:24:56du cinéma israélien. Prévu
01:24:58du 8 au 10 septembre à Strasbourg,
01:25:00cette 16e édition de Shalom Europa
01:25:02a été victime d'un appel au boycott
01:25:04et de pressions exercées par des collectifs
01:25:06pro-palestiniens. On arrive
01:25:08à une autocensure,
01:25:10à une forme de terrorisme intellectuel
01:25:12qui conduit à
01:25:14décider d'annuler un événement
01:25:16en lien avec
01:25:18Israël, et non pas
01:25:20pour une raison politique,
01:25:22mais parce que
01:25:24on décide de baïonner
01:25:26des artistes pour une seule raison,
01:25:28qui est leur appartenance à un État ou une nation.
01:25:30Programmé d'abord en juin,
01:25:32le festival avait déjà dû être reporté
01:25:34pour des raisons de sécurité,
01:25:36une première en 16 ans d'existence.
01:25:38Strasbourg, capitale européenne,
01:25:40accueille depuis 16 ans ce festival
01:25:42sans qu'il n'y ait jamais eu de difficultés.
01:25:44C'est un festival qui est ouvert
01:25:46sur le monde, ouvert sur les autres,
01:25:48d'ailleurs même sur les relations
01:25:50entre les Israéliens, les Palestiniens, le Proche-Orient.
01:25:52C'est un festival qui a toujours été
01:25:54un festival d'unité,
01:25:56et c'est déplorable de voir cela.
01:25:58La maire de Strasbourg, qui dénonce ses pressions,
01:26:00a affirmé être en relation avec les organisateurs
01:26:02pour reprogrammer le festival.
01:26:04Cette fois c'est officiel,
01:26:06le périphérique parisien passera
01:26:08à 50 km à l'heure
01:26:10à compter du 1er octobre.
01:26:12C'est la maire de Paris, Anne Hidalgo,
01:26:14qui l'a annoncé ce matin.
01:26:16La limite de vitesse sur le périphérique parisien
01:26:18est actuellement de 70 km heure.
01:26:20Une décision motivée, dit-elle,
01:26:22par des préoccupations de santé publique
01:26:24pour les 500 000 personnes
01:26:26qui vivent aux abords du boulevard parisien.
01:26:28C'est le dernier journal de cette émission
01:26:30et on se retrouve bien sûr à 16h30
01:26:32pour un nouveau point sur l'action.
01:26:34On est toujours en compagnie de l'avocate pénaliste
01:26:36Alexandra Ahori-Lysine.
01:26:38Merci d'être avec nous cet après-midi.
01:26:40Joseph Touvenel également,
01:26:42fondateur de Capital Social.
01:26:44On reparle évidemment de la colère et de la tristesse
01:26:46des habitants de Grenoble, mais aussi
01:26:48des collègues et amis
01:26:50de Lilian Dejean, âgé de 49 ans,
01:26:52qui a voulu tenter
01:26:54de mettre fin
01:26:56à la fuite d'un chauffard.
01:26:58Il l'a payé de sa vie,
01:27:00puisque le meurtrier, le chauffard en question,
01:27:02lui a tiré deux balles
01:27:04qui ont eu raison de lui.
01:27:06Hommage rendu, y compris
01:27:08par le maire de la ville de Grenoble, Eric Piolle,
01:27:10que je vous propose d'écouter.
01:27:12C'est l'ensemble du service public
01:27:14qui est en deuil.
01:27:16Ce service public
01:27:18toujours présent sur le terrain,
01:27:20qui nettoie, qui élague,
01:27:22qui embellit, qui prépare,
01:27:24qui nourrit,
01:27:28qui prend soin de notre société,
01:27:30qui assure des tâches
01:27:32parfois invisibles, mais pourtant
01:27:34toujours indispensables.
01:27:38Ce soutien
01:27:40pour le service public
01:27:42se manifeste aussi aujourd'hui,
01:27:44parce que dans d'autres villes
01:27:46de France, dans d'autres grandes villes de France,
01:27:48il y a un même rassemblement,
01:27:50à ce même moment.
01:27:52Mme Bassenne-Bouzégoub,
01:27:54merci d'être avec nous cet après-midi.
01:27:56Vous êtes conseiller municipal à Grenoble,
01:27:58justement, conseiller municipal
01:28:00du PS.
01:28:02Je ne sais pas si vous étiez à cet hommage
01:28:04qui a été rendu à Lilian Dejean tout à l'heure.
01:28:06On a entendu Eric Piolle qui disait
01:28:08que les missions de service public
01:28:10sont de plus en plus dangereuses. De fait,
01:28:12il ne l'a pas
01:28:14payé de sa vie au moment où il exerçait
01:28:16une mission de service public, il l'a payé
01:28:18de sa vie parce qu'il exerçait un geste citoyen.
01:28:20Il a voulu faire
01:28:22son devoir de citoyen, et c'est ça
01:28:24qui lui a coûté la vie.
01:28:26Mais il n'y a pas de fatalité en la matière. Comment faire
01:28:28pour sécuriser le quotidien des grenoblois
01:28:30qui auraient pu mourir dans les mêmes conditions ?
01:28:32Bien sûr. Déjà, avoir
01:28:34une pensée pour la famille de Lilian Dejean
01:28:36que je connais,
01:28:38c'est quelqu'un de
01:28:40très engagé, quelqu'un au service
01:28:42des habitants, de la population.
01:28:44Déjà, s'il est à 7h du matin un dimanche
01:28:46à proximité de la ville de Renos,
01:28:48c'est qu'il exerce son travail.
01:28:50Il travaille, c'est un manager,
01:28:52il gère une équipe,
01:28:54et il n'est pas là par hasard, il est là parce qu'il doit
01:28:56travailler, et il se retrouve
01:28:58à intervenir sur un accident,
01:29:00comme vous le dites, ça aurait pu être vous, moi,
01:29:02n'importe qui,
01:29:04parce que
01:29:06tout citoyen doit porter assistance
01:29:08à une personne en danger ou accidentée,
01:29:10du coup, c'est ce qui s'est passé.
01:29:12Comment faire ça ? C'est des actes de citoyenneté.
01:29:14Lui, il avait, de part sa personnalité,
01:29:16cette qualité, cette capacité
01:29:18à aller de l'avant,
01:29:20et voilà, Lilian Vegemont,
01:29:22c'est quelqu'un qui a toujours donné de sa personne,
01:29:24et il a même donné de sa vie, puisqu'il a été au bout de ses
01:29:26engagements, et il a démarré la ville
01:29:28de Grenoble, il était
01:29:30en bas de l'échelle, j'aimerais dire,
01:29:32et il a, au fil de l'eau, monté
01:29:34un à un les échelons pour être
01:29:36manager, et s'engager, comme il l'a fait
01:29:38jusqu'au bout de son engagement,
01:29:40qui lui a coûté la vie ce dimanche matin.
01:29:42– Vous êtes conseiller municipal,
01:29:44ce qui veut dire que vous siégez dans les
01:29:46conseils municipaux, on sait que pour Éric Piolle,
01:29:48les caméras de surveillance,
01:29:50ce n'était pas l'alpha et l'oméga
01:29:52de la sécurisation
01:29:54d'une ville, est-ce que dans ces conditions,
01:29:56et à la lumière aussi de ce qu'on a
01:29:58aperçu depuis le mois de juillet,
01:30:00on en est, même si les circonstances
01:30:02ne sont pas toutes comparables, bien sûr,
01:30:04à la 9ème fusillade, donc c'est quelque chose
01:30:06qui marque les esprits, qui sans doute ébranle aussi
01:30:08la confiance de
01:30:10vos concitoyens grenoblois,
01:30:12est-ce qu'il faut revoir les choses ?
01:30:14Est-ce qu'il faut peut-être renforcer le dispositif
01:30:16sécuritaire municipal ?
01:30:18– Tout d'abord, je tiens à dire qu'on ne peut pas
01:30:20faire des amalgames
01:30:22entre les deux affaires, entre les fusillades.
01:30:24– C'est ce que je viens de vous dire, néanmoins,
01:30:26il y a eu 9 fusillades, ça c'est un fait.
01:30:28– Bien sûr, donc si on déconnecte
01:30:30de l'acte dramatique d'une extrême gravité
01:30:32qui nous est arrivée dimanche matin,
01:30:34en effet, à Grenoble, aujourd'hui,
01:30:36on passe des moments très difficiles,
01:30:38au regard de
01:30:40la situation des affaires dans les fusillades,
01:30:42d'ailleurs, j'ajoute pour dire que ce n'est pas
01:30:44la seule ville de France, mais soit,
01:30:46parlons de Grenoble, puisque je suis élu à Grenoble,
01:30:48je pense qu'aujourd'hui, en effet, il est temps
01:30:50de se poser les bonnes questions, les vraies questions,
01:30:52même si le moment n'est pas venu,
01:30:54parce qu'aujourd'hui, on a une solidarité
01:30:56de l'ensemble des élus,
01:30:58de l'ensemble des grenoblois autour de ce drame
01:31:00qui nous réunit, mais
01:31:02il faudra très vite se remettre autour de la table
01:31:04et discuter de ces vraies raisons de sécurité
01:31:06et tout le monde doit se regarder en face,
01:31:08on ne doit pas se cacher, d'ailleurs, sans petit doigt,
01:31:10Grenoble, aujourd'hui, traverse une période
01:31:12très difficile, c'est historique,
01:31:14c'est vrai que cette vie, c'est historique,
01:31:16en lien avec le grand banditisme,
01:31:18etc., etc., mais on ne peut pas dire,
01:31:20on ne peut pas simplement dire que c'est historique
01:31:22et se regarder dans le blanc des yeux et attendre que ça se passe,
01:31:24il va falloir qu'on s'engage, il va falloir qu'on pose
01:31:26des actes, et c'est là-dessus que, en effet,
01:31:28nous, élus d'opposition de gauche,
01:31:30on doit apporter notre vision
01:31:32et notre éclairage à la municipalité
01:31:34actuelle, qui doit aussi, peut-être,
01:31:36ouvrir plus,
01:31:38de façon plus importante,
01:31:40sans regard sur la notion
01:31:42et l'approche de la sécurité à Grenoble.
01:31:44C'est quelque chose que vous porterez lors du prochain
01:31:46rendez-vous municipal, lors du prochain Conseil,
01:31:48c'est-à-dire que ça figure maintenant en haut
01:31:50de votre liste de priorités,
01:31:52avec peut-être des propositions concrètes
01:31:54émanant du groupe socialiste ?
01:31:56Nous, ça l'a toujours été,
01:31:58on a toujours été attentif à ce qui se passe à Grenoble.
01:32:00Pour nous, les socialistes, la sécurité,
01:32:02elle marche sur deux pieds, et d'abord,
01:32:04on a l'impression de présence
01:32:06policière,
01:32:08d'investigation,
01:32:10de respect des autorités
01:32:12policières, etc. Et en même temps,
01:32:14on a de la prévention,
01:32:16de la présence sur le terrain,
01:32:18de la présence dans nos quartiers populaires,
01:32:20qui parfois sont un peu oubliés de certaines politiques
01:32:22publiques, donc on ne peut pas, à la fois,
01:32:24regarder que d'un oeil et occulter
01:32:26tout ce qui peut générer
01:32:28des conditions qui peuvent conduire
01:32:30certains citoyens
01:32:32à se mettre hors la loi,
01:32:34hors de la zone, hors jeu, comme on dit
01:32:36dans le sport. Et là, il faut tout englober.
01:32:38On ne peut pas faire comme si ça
01:32:40n'existait pas dans certains territoires,
01:32:42en forme de misère, en forme de précarité,
01:32:44d'accompagnement. C'est là-dessus que nous, on est très
01:32:46attentifs avec la ville, avec la majorité municipale
01:32:48actuelle. C'est-à-dire qu'il faut peut-être
01:32:50réinvestir nos quartiers, réinvestir
01:32:52nos associations, redonner du sens
01:32:54à un projet de vivre ensemble, d'une vraie
01:32:56société, telle qu'on l'a été
01:32:58à Grenoble. C'est le berceau de la politique
01:33:00de la ville. C'est Hubert Dumedou, maire
01:33:02de Grenoble, un peu l'instigateur de la politique
01:33:04de la ville. La politique de la ville, c'était
01:33:06le vivre ensemble, le partager,
01:33:08le côte-à-côte, et non plus le face-à-face,
01:33:10comme disait l'autre. Et voilà,
01:33:12nous, on est attentifs sur cette question-là.
01:33:14Et on a aussi, nous les socialistes,
01:33:16la nécessité de regarder les choses en face.
01:33:18Peut-être que c'est pas autant pareil que partout.
01:33:20Merci beaucoup. Restez avec nous quelques instants.
01:33:22Je vais faire réagir Joseph Touvenel. Il insiste aussi
01:33:24sur les deux piliers. Il y a la répression,
01:33:26mais à gauche, c'est vrai qu'on
01:33:28insiste toujours sur cet aspect de prévention
01:33:30et de réinvestir, comme il le dit,
01:33:32les quartiers. Est-ce que ça peut marcher ?
01:33:34De toute façon, il y a forcément les deux.
01:33:36Mais il y a quelque chose que la gauche a eu tendance
01:33:38à oublier, pas toute la gauche, mais une grande partie
01:33:40pendant des années, c'est le respect
01:33:42de la règle et de la loi.
01:33:44La meilleure des préventions,
01:33:46c'est, dès le plus jeune âge,
01:33:48apprendre, y compris dans les quartiers.
01:33:50On a l'impression que les quartiers, c'est un espèce de truc
01:33:52très loin. Non, non, c'est pas très loin.
01:33:54C'est là, c'est à nos portes. Certains y habitent.
01:33:56Moi, j'y habitais assez longtemps.
01:33:58Le respect de la loi,
01:34:00le respect du code,
01:34:02ça commence par ça.
01:34:04C'est la meilleure des préventions.
01:34:06Parce que, d'ailleurs, on voit que,
01:34:08et c'est l'éducation, on voit que dans les mêmes quartiers,
01:34:10dans les mêmes zones,
01:34:12il y a des gens qui ne sont pas du tout délinquants,
01:34:14y compris des jeunes, mais eux, on n'en entend jamais parler.
01:34:16Et je note qu'eux, d'ailleurs,
01:34:18quand ils se lèvent pour aller travailler,
01:34:20tôt le matin, pour faire des petits jobs,
01:34:22etc., ils n'ont pas les avantages sociaux
01:34:24que peuvent avoir les autres. Là, il y a peut-être
01:34:26quelque chose à faire. C'est-à-dire qu'on voit
01:34:28des gamins qui ont des vacances
01:34:30gratuites parce qu'ils sont pré-délinquants
01:34:32ou au bord d'un délinquance, et que
01:34:34ceux qui vont se lever pour aller sur un chantier,
01:34:36ils n'ont pas le droit à ça parce qu'eux,
01:34:38ils bossent. Et peut-être qu'il faut que, dans la gauche,
01:34:40il y ait aussi cette réflexion de justice sociale,
01:34:42de récompenser celui
01:34:44qui travaille par rapport à celui qui ne travaille pas.
01:34:46– Merci beaucoup,
01:34:48Hassan Bouzégoub, d'avoir été avec nous
01:34:50cet après-midi pour honorer aussi la mémoire de votre
01:34:52collègue, et mes condoléances
01:34:54bien sûr à sa famille.
01:34:56J'aimerais aussi qu'on parle d'un autre
01:34:58phénomène, c'est ce festival
01:35:00du film israélien dont on vous parlait
01:35:02pendant le journal, qui était prévu du
01:35:048 au 10 septembre,
01:35:06c'est-à-dire d'un comté d'hier
01:35:08à Strasbourg, et qui a été
01:35:10annulé en cause
01:35:12des groupes pro-palestiniens
01:35:14ont mené un intense
01:35:16lobbying, ont fait pression pour
01:35:18qu'il n'ait pas lieu, alors qu'on en était déjà à la
01:35:2016e édition, et face à cette situation,
01:35:22le CRIF n'a pas tardé à réagir,
01:35:24on va écouter Célia Gruyère pour le résumer.
01:35:28– Terrorisme intellectuel,
01:35:30ce sont les mots utilisés par le CRIF Alsace
01:35:32après l'annulation du festival
01:35:34du cinéma israélien. Prévu
01:35:36du 8 au 10 septembre à Strasbourg,
01:35:38cette 16e édition de Shalom Europa
01:35:40a été victime d'un appel au boycott
01:35:42et de pression exercée par des collectifs
01:35:44pro-palestiniens. – On arrive
01:35:46à une autocensure,
01:35:48à une forme de terrorisme intellectuel
01:35:50qui conduit à
01:35:52décider d'annuler un événement
01:35:54en lien avec Israël
01:35:56et non pas
01:35:58pour une raison politique
01:36:00mais parce que
01:36:02on décide de baïonner
01:36:04des artistes pour une seule raison
01:36:06qui est leur appartenance à un état ou une nation.
01:36:08– Programmé d'abord en juin,
01:36:10le festival avait déjà dû être reporté
01:36:12pour des raisons de sécurité,
01:36:14une première en 16 ans d'existence.
01:36:16– Strasbourg, capitale européenne,
01:36:18accueille depuis 16 ans ce festival
01:36:20sans qu'il n'y ait jamais eu de difficulté.
01:36:22C'est un festival qui est ouvert
01:36:24sur le monde, ouvert sur les autres,
01:36:26d'ailleurs même sur les relations
01:36:28entre les Israéliens, les Palestiniens, le Proche-Orient.
01:36:30C'est un festival qui a toujours été
01:36:32un festival d'unité
01:36:34et c'est déplorable de voir cela.
01:36:36– La maire de Strasbourg, qui dénonce ses pressions,
01:36:38a affirmé être en relation avec les organisateurs
01:36:40pour reprogrammer le festival.
01:36:42– Alexandra Avry-Lézine,
01:36:44les pressions, on va demander d'ailleurs
01:36:46à notre interlocuteur dans un instant.
01:36:48– Particulièrement intolérable,
01:36:50particulièrement intolérable.
01:36:52Effectivement, le CRIF a raison
01:36:54de dire que là, aujourd'hui,
01:36:56il y a une forme de terrorisme
01:36:58intellectuel.
01:37:00Comment et pourquoi appeler au boycott ?
01:37:02Cet festival,
01:37:04et je pense que c'est important
01:37:06de le souligner,
01:37:08c'est un festival qui prône
01:37:10des valeurs humanistes,
01:37:12qui prône des valeurs de paix
01:37:14et justement aussi pour qu'il y ait
01:37:16une meilleure communication
01:37:18entre les Israéliens, les Palestiniens
01:37:20notamment et vraiment,
01:37:22c'est un discours de paix.
01:37:24Et là, on ne comprend pas
01:37:26comment on peut accorder
01:37:28de la légitimité
01:37:30à ces appels au boycott
01:37:32et qui réussissent,
01:37:34car on annule ce festival
01:37:36mais je ne comprends pas
01:37:38en quoi la teneur
01:37:40et la tenue de ce festival
01:37:42causaient un trouble particulier
01:37:44à l'ordre public
01:37:46au point qu'on annule tout simplement
01:37:48sa tenue.
01:37:50On va poser la question à Pierre Haas,
01:37:52président du CRIF Alsace.
01:37:54Merci d'être avec nous cet après-midi.
01:37:56Certes, vous n'êtes pas organisateur
01:37:58du festival à propos de mon parlé,
01:38:00mais vous êtes suffisamment bien placé
01:38:02pour savoir ce qui s'est passé.
01:38:04J'aimerais qu'on rappelle la genèse
01:38:06de cette annulation et de qui émanent
01:38:08ce fait que les organisateurs
01:38:10ou les pouvoirs publics aient décidé
01:38:12de mettre un coup d'arrêt à ce festival
01:38:14dont on rappelle qu'il a pignon sur rue,
01:38:16enfin qu'il est très connu des Strasbourgeois.
01:38:18Bonjour.
01:38:20Oui, en effet,
01:38:22le festival est prévu
01:38:24normalement dans la période de mai-juin
01:38:26et étant donné les tensions
01:38:28qu'il y avait à cause du conflit
01:38:30à Gaza,
01:38:32les organisateurs,
01:38:34Shalom Europa, avaient décidé de le reporter
01:38:36à septembre en espérant
01:38:38un apaisement à cette date.
01:38:40Bon, ça n'a pas été le cas
01:38:42puisqu'il y a eu
01:38:44un appel au boycott sur les réseaux sociaux
01:38:46qui a été
01:38:48relayé ensuite, évidemment,
01:38:50par des internautes avec des commentaires
01:38:52très durs et surtout des
01:38:54appels téléphoniques anonymes
01:38:56auprès de l'exploitant et de son personnel
01:38:58avec, là aussi,
01:39:00des menaces très claires.
01:39:02Donc, c'est la peur qui a motivé
01:39:04l'annulation,
01:39:06cette fois-ci par
01:39:08l'exploitant, donc le cinéma,
01:39:10qui a décidé, pour
01:39:12protéger son outil de travail
01:39:14et son personnel, d'annuler
01:39:16ce festival.
01:39:18C'est donc une forme d'auto-censure
01:39:20qui a été mise en œuvre par
01:39:22l'exploitant.
01:39:24Donc, on en est là aujourd'hui.
01:39:26Il faut cacher, de la même manière que
01:39:28dans leur quotidien, beaucoup de nos compatriotes
01:39:30de confession juive sont obligés
01:39:32de cacher leur signe d'appartenance religieuse,
01:39:34il faut cacher aujourd'hui tout ce qui est
01:39:36de l'ordre du culturel, comme si
01:39:38ça n'existait pas, en fait. Parce qu'il y a des amalgames
01:39:40politiques qui sont faits systématiquement.
01:39:42Tout à fait, c'est ça.
01:39:44D'ailleurs, le président de la région Grand Est
01:39:46l'a souligné. Cette auto-censure,
01:39:48elle existait déjà dans les médias
01:39:50depuis Charlie.
01:39:52Elle existe aussi dans
01:39:54l'éducation nationale depuis
01:39:56l'assassinat de
01:39:58Samuel Paty et Dominique Bernard. Et aujourd'hui,
01:40:00elle essaye d'aller dans tous les
01:40:02aspects culturels et d'imposer
01:40:04une doctrine,
01:40:06une doxa totalitaire
01:40:08qui vise notamment à faire
01:40:10disparaître tout ce qui a un rapport
01:40:12à Israël. Et
01:40:14évidemment, dénier ainsi globalement
01:40:16l'existence et l'impossibilité
01:40:18à une personne appartenant
01:40:20à une nation, à l'État israélien,
01:40:22de s'exprimer dans un art quelconque,
01:40:24c'est une discrimination qui s'apparente
01:40:26à du racisme et de l'antisémitisme.
01:40:28Au fond, tout le monde est assimilé à la politique
01:40:30menée par Benjamin Netanyahou et c'est quelque chose que
01:40:32vous pouvez déplorer aussi qu'on
01:40:34assimile toutes les personnes
01:40:36juives à la
01:40:38politique d'un gouvernement, d'un État.
01:40:40Déjà,
01:40:42il y a deux choses. C'est que
01:40:44le cinéma
01:40:46israélien est connu pour
01:40:48être avant-gardiste, émotionnel
01:40:50et souvent très critique vis-à-vis de la politique du
01:40:52gouvernement. Les artistes
01:40:54ne sont en rien responsables de la politique du gouvernement
01:40:56et de ce qui peut se passer dans ce
01:40:58conflit, dans cette tragédie
01:41:00au Proche-Orient. D'un autre
01:41:02côté, il y a les Français de
01:41:04confession juive qui sont encore moins
01:41:06responsables de ce qui peut se passer
01:41:08à 3000 kilomètres. Il y a une importation
01:41:10du conflit qui ne devrait pas toucher
01:41:12les Français. Au
01:41:14contraire, on devrait être plutôt dans une approche
01:41:16d'apaisement en France pour essayer de trouver des
01:41:18solutions et c'est ce que
01:41:20préconise toujours Le Crif, une solution
01:41:22à deux États. Mais évidemment, si c'est les
01:41:24extrémistes qui ont la main, on n'aboutira à rien.
01:41:26Merci beaucoup, Pierre Haas,
01:41:28d'avoir réagi comme ça
01:41:30à vif pour nous
01:41:32expliquer un petit peu ce qui était en jeu. Joseph Touvenel
01:41:34a envie d'une réaction. Reste avec nous quelques instants le temps d'écouter
01:41:36Joseph. Oui, parce que mois de juin,
01:41:38premier recul.
01:41:40C'est une forme de soumission.
01:41:42D'ailleurs, moi je suis
01:41:44ravi que des gens puissent
01:41:46prôner la paix, etc. Mais ça ne
01:41:48serait pas le cas. Ça serait même
01:41:50un festival du film militaire israélien.
01:41:52Ça justifierait de l'interdire ?
01:41:54Certainement pas.
01:41:56Il y a la liberté d'expression. On pourrait dire
01:41:58je ne suis pas d'accord avec ces films,
01:42:00je ne suis pas d'accord avec ces thèses. C'est ça
01:42:02la démocratie. Et quand je regarde
01:42:04la réaction de la maire de Strasbourg
01:42:06qui nous dit à juste titre
01:42:08que les menaces et les pressions sont inacceptables.
01:42:10Très bien.
01:42:12Elle chérie, elle défend la liberté d'expression.
01:42:14Parfait. Ça ne l'a pas empêchée de reculer.
01:42:16Rien sur les auteurs. Rien.
01:42:18On les connaît. Je peux en citer deux.
01:42:20Il y aurait toute une liste. On a la Jeune Garde
01:42:22Strasbourg. On a le collectif Palestine
01:42:2467. Si on n'ose
01:42:26pas dire ces gens-là sont dangereux
01:42:28parce qu'ils atteignent la liberté d'expression.
01:42:30Mais comment on va les combattre
01:42:32si on a peur de donner les mots ?
01:42:34Je rejoins ça avec ce qui se passe dans toute l'Europe.
01:42:36Vous avez noté que
01:42:38la Belgique, on ne peut pas tenir un match de foot
01:42:40avec l'équipe d'Israël. Et à Londres
01:42:42ils sont en train de nous dire que pour les Juifs, il faut en faire
01:42:44des bus spéciaux.
01:42:46Voilà où nous en sommes. Il ne faut pas
01:42:48reculer. Jamais reculer devant
01:42:50ces menaces. Merci beaucoup. Et merci à vous
01:42:52Pierre-Aze d'avoir été parmi nous cet après-midi.
01:42:54Bon courage. Je vous propose de marquer
01:42:56une courte pause et puis on se retrouvera bien sûr avec
01:42:58Mathieu Devesse pour un nouveau journal. On parlera aussi
01:43:00de ce cambrioleur. 16, pardon
01:43:0214. Il aurait pu en faire 16.
01:43:04Au rythme où il était
01:43:06parti. 14 condamnations
01:43:08pour cambriolage mais sa
01:43:10régularisation était toujours à l'ordre
01:43:12du jour visiblement. On en parlera
01:43:14avec un invité également. A tout de suite.
01:43:18Nous
01:43:20voici avec Mathieu pour le résumé de
01:43:22l'actualité de ce lundi avec
01:43:24un mort et deux blessés à déplorer à l'occasion
01:43:26d'une fusillade à Toulouse.
01:43:28Elle a eu lieu hier soir dans le quartier populaire
01:43:30de Bagatelle vers 22h.
01:43:32Un individu a utilisé une arme automatique
01:43:34pour viser plusieurs victimes.
01:43:36Le pronostic vital des deux blessés n'est pas engagé.
01:43:38Le tireur a pris la fuite et
01:43:40il est toujours activement recherché.
01:43:42Et puis c'est la fin. Légio Paris
01:43:442024. Il a fallu dire au revoir
01:43:46avec une flamme olympique qui s'est éteinte
01:43:48hier soir. Et après plusieurs mois de
01:43:50parcours en France, c'est Aurélie Aubert.
01:43:52Elle est championne paralympique de la Boccia
01:43:54qui a éteint cette flamme olympique. C'était sous les yeux
01:43:56des 60 000 spectateurs du Stade de France
01:43:58et des millions de téléspectateurs.
01:44:00Et selon Tony Estanguet, la France
01:44:02a bien réussi son rendez-vous avec
01:44:04l'histoire. Écoutez-le.
01:44:06Le souvenir de cet été historique,
01:44:08lui, restera
01:44:10gravé en nous.
01:44:12Cet été où la foule dansait dans les rues de Montmartre
01:44:14en attendant les coureurs cyclistes.
01:44:16Cet été où les gens se parlaient.
01:44:18Cet été où la France était heureuse.
01:44:20Cet été, la France avait
01:44:22rendez-vous avec l'histoire et elle a répondu
01:44:24présent. Elle a eu l'audace
01:44:26d'imaginer des choses qui n'avaient jamais
01:44:28été faites. Les premières cérémonies
01:44:30d'ouverture olympiques et paralympiques
01:44:32hors d'un stade. Les premiers
01:44:34marathons ouverts à tous.
01:44:36Les premiers jeux au cœur
01:44:38de la ville. La maire de Montbéliard.
01:44:40On va parler du pape
01:44:42qui est entourné en Asie du Sud-Est
01:44:44et en Océanie et qui appelle à prévenir d'ailleurs
01:44:46toute forme d'abus au Timor-Oriental.
01:44:48Le souverain pontife qui fait référence
01:44:50aux abus sexuels dans l'église
01:44:52de ce pays à majorité catholique.
01:44:54Un pays confronté à un scandale de pédocriminalité
01:44:56qu'il a longtemps dissimulé.
01:44:58Écoutez le pape François.
01:45:00Nous n'oublierons pas
01:45:02les enfants
01:45:04et les adolescents dont la dignité est
01:45:06bafouée.
01:45:08Ce phénomène se produit dans le monde entier.
01:45:10En réponse
01:45:12nous sommes tous appelés à faire
01:45:14tout ce qui est possible pour prévenir
01:45:16tout type d'abus
01:45:18et garantir une croissance pacifique
01:45:20pour tous les jeunes.
01:45:24Et sans plus tarder
01:45:26la chronique éco avec Éric Derilmatel
01:45:28bien sûr comme tous les lundis. Faut-il supprimer
01:45:30les aides sociales pour financer
01:45:32le RSA ? C'est ce qu'a décidé
01:45:34le département des Yvelines.
01:45:36Cela illustre bien les problèmes financiers
01:45:38que rencontrent de nombreuses collectivités
01:45:40aujourd'hui.
01:45:58Vous voulez des aides sociales ?
01:46:00Vous les aurez mais il faudra
01:46:02en sacrifier d'autres. D'ailleurs
01:46:04tous les départements sont en grande difficulté financière
01:46:06et doivent agir en ce sens.
01:46:08Pour l'instant le département des Yvelines
01:46:10a décidé de baisser les aides
01:46:12aux transports par autocar pour les
01:46:14lycéens, les collégiens.
01:46:16C'est le président du conseil départemental
01:46:18qui annonce qu'il faut réduire de 2%
01:46:20les dépenses pour l'exercice
01:46:222024-2025.
01:46:24Le RSA on n'y touchera pas
01:46:26mais à condition de réduire d'autres
01:46:28dépenses sociales. Prenons l'exemple du transport
01:46:30par autocar. Deux enfants
01:46:32par exemple un enfant au collège, un autre au lycée
01:46:34la famille devra débourser
01:46:36613 euros sur l'année scolaire
01:46:382024-2025 contre
01:46:40268 euros
01:46:42l'an dernier ce qui fait
01:46:44345 euros à sa charge.
01:46:46Tout cela illustre bien les difficultés
01:46:48actuelles qui concernent toute la France.
01:46:50Trop de dépenses sociales, pas assez
01:46:52de recettes, l'heure des choix
01:46:54a sonné.
01:47:04Alexandra Vrelisin et Joseph Souvenez-s'en
01:47:14toujours avec moi.
01:47:16Vous entendrez aussi Sandra Buisson tout à l'heure
01:47:18puisqu'on reparlera du procès de Mazan
01:47:20mais avant cela j'aimerais qu'on parle
01:47:22de cet étranger âgé de 29 ans
01:47:24qui a été condamné 14 fois
01:47:26connu pour être un cambrioleur
01:47:28récidiviste. Il a raté
01:47:30son dernier procès parce que le même
01:47:32jour il était convoqué par l'administration
01:47:34pour sa régularisation, en tout cas pour le renouvellement
01:47:36de son titre de séjour. Je vous propose
01:47:38de regarder ce qui est en jeu avec Corentin Alonso.
01:47:42Dans un article, La Voix du Nord
01:47:44retrace le parcours de Nader A
01:47:4629 ans, d'origine
01:47:48tunisienne, en situation irrégulière
01:47:50sur le territoire.
01:47:52Mercredi, ce cambrioleur était convoqué
01:47:54au tribunal de Dunkerque pour assister
01:47:56à son procès. Il ne s'est pas présenté
01:47:58car son avocate a
01:48:00précisé qu'il était convoqué le même jour
01:48:02à la sous-préfecture pour une prise d'empreinte
01:48:04dans le cadre de sa demande de régularisation.
01:48:06Le récidiviste
01:48:08a pourtant un casier judiciaire comportant
01:48:1014 mentions, dont 11
01:48:12pour des vols aggravés. Nader A
01:48:14avait déjà purgé 13 peines de prison
01:48:16ferme. Son avocate
01:48:18espérait obtenir une peine avec sursis
01:48:20probatoire, mais le tribunal de Dunkerque
01:48:22a confirmé une nouvelle condamnation.
01:48:24On va tenter de comprendre
01:48:26ce qui s'est passé avec un invité
01:48:28Fernand Gontier, qui est avec nous
01:48:30ex-directeur de la police aux frontières.
01:48:32Merci de nous rejoindre cet après-midi en direct
01:48:34sur CNews.
01:48:36On a quand même le sentiment qu'en l'espèce
01:48:38il y a un gros gros trou dans la raquette.
01:48:40Comment l'administration ne pouvait pas avoir connaissance
01:48:42de ce casier et pouvait
01:48:44encore considérer un éventuel renouvellement
01:48:46de son titre de séjour avec
01:48:48un tel casier, enfin je veux dire
01:48:50avec un passif aussi chargé ?
01:48:52C'est quelque chose qui arrive fréquemment ?
01:48:54Non, je crois que cette affaire
01:48:56est à la fois surprenante
01:48:58et ahurissante par
01:49:00l'accumulation des peines de prison
01:49:02par cet individu
01:49:04qui aurait dû être éloigné
01:49:06bien avant d'ailleurs
01:49:08les condamnations. C'est un étranger
01:49:10en situation irrégulière.
01:49:12Il n'y a rien à dire
01:49:14à cela. Il n'est pas
01:49:16protégé par un titre de séjour
01:49:18et encore que la loi du début
01:49:202024 a supprimé un certain nombre
01:49:22de protections. Ce sont des
01:49:24vols aggravés en plus. Je note
01:49:26que les vols aggravés,
01:49:28ce sont des vols qui se commettent
01:49:30dans certaines circonstances, d'atteinte
01:49:32à des personnes vulnérables, des vols
01:49:34avec violence, des vols avec arme.
01:49:36Donc cet individu n'a strictement rien à faire
01:49:38sur notre territoire.
01:49:40Ce que je ne sais pas dans cette
01:49:42histoire-là, c'est s'il fait l'objet d'une
01:49:44OQTF. En tout cas,
01:49:46il y a un dysfonctionnement me semble-t-il
01:49:48majeur entre
01:49:50les services de police,
01:49:52la préfecture et le tribunal.
01:49:56Mais pas si fréquent si je vous
01:49:58comprends. Parce que vous dites
01:50:00que c'est quand même assez hors norme
01:50:02et incroyable.
01:50:04C'est incroyable parce que lorsqu'un individu
01:50:06est interpellé en situation irrégulière
01:50:08et qu'en plus il a commis
01:50:10des infractions telles que
01:50:12des cambriolages,
01:50:14le service de police ou de gendarmerie se met
01:50:16en relation avec la préfecture
01:50:18qui va émettre une OQTF
01:50:20et placer l'individu en rétention.
01:50:22Donc ce qu'on ne sait pas dans cette affaire-là,
01:50:24c'est s'il fait l'objet d'une
01:50:26OQTF, mais j'ose penser qu'il en a
01:50:28une. Mais en tout cas,
01:50:30il y a vraiment une lacune,
01:50:32une carence
01:50:34majeure dans les relations
01:50:36entre l'autorité administrative
01:50:38et l'autorité judiciaire.
01:50:40Parce qu'un
01:50:42étranger, qu'il soit délinquant ou pas
01:50:44d'ailleurs, mais surtout lorsqu'il est délinquant,
01:50:46doit quitter le territoire
01:50:48et être renvoyé vers la Tunisie
01:50:50en l'occurrence. Donc je ne sais pas
01:50:52s'il y a une impossibilité majeure dans ce
01:50:54dossier, sur le plan technique,
01:50:56je pense que non. La Tunisie,
01:50:58nous avons des relations tout à fait
01:51:00normales avec ce pays,
01:51:02il y a des délivrances des laissés-passer consulaires,
01:51:04donc je ne vois pas, a priori,
01:51:06mais encore faudrait-il en savoir
01:51:08plus, ce qu'il en est,
01:51:10de l'impossibilité. En tout cas,
01:51:12cela me paraît incroyable,
01:51:14parce que, par ailleurs,
01:51:16quand un service de police interpelle
01:51:18un étranger en situation irrégulière, il
01:51:20prend la tâche de la préfecture et on met en
01:51:22œuvre une mesure d'éloignement qui
01:51:24est prise sans délai. Encore que
01:51:26les OQTF, c'est quand même pas à vous que je vais
01:51:28la prendre, ne sont pas un
01:51:30rempart absolu, ni un gage de succès,
01:51:32puisque l'immense majorité
01:51:34ne sont pas exécutées, quand même.
01:51:36C'est vrai, mais là,
01:51:38encore faut-il connaître, j'allais dire, la cause
01:51:40d'échec qui empêche
01:51:42l'éloignement de cet
01:51:44étranger. Et moi, j'irais même au-delà,
01:51:46puisque vous savez qu'un vol aggravé est puni d'une peine
01:51:48de 5 ans de prison et 75 000 euros
01:51:50d'amende. Évidemment,
01:51:52ce n'est pas l'objectif. L'objectif, c'est
01:51:54que cet étranger quitte notre territoire,
01:51:56mais je dirais même que la
01:51:58simple situation irrégulière devrait être
01:52:00une circonstance aggravante d'un délit
01:52:02ou d'un crime.
01:52:04Absolument. Je vais
01:52:06faire réagir peut-être l'avocate que vous êtes
01:52:08sur cette circonstance aggravante. Vous êtes d'accord avec lui ?
01:52:10Il va rester avec nous quelques instants, parce que c'est intéressant ce qu'il nous dit.
01:52:12Oui, tout à fait. Alors,
01:52:14ce qu'il y a, c'est qu'il y a une question par rapport
01:52:16aux étrangers qui sont sur notre
01:52:18territoire. Il y a deux situations
01:52:20qui sont bien distinctes.
01:52:22C'est-à-dire qu'il y a les étrangers
01:52:24qui sont en situation irrégulière
01:52:26de façon complète
01:52:28et des étrangers qui sont
01:52:30en cours de régularisation
01:52:32qui ont effectivement
01:52:34des bonnes raisons d'être sur notre territoire,
01:52:36notamment parce qu'ils sont menacés
01:52:38de mort sur leur
01:52:40territoire national.
01:52:42Donc, je ne sais pas...
01:52:44Oui, ceux-là font une demande d'asile.
01:52:46Voilà, exactement. Mais c'est vrai que
01:52:48ce n'est pas pour rien que
01:52:50notamment dans toutes les affaires
01:52:52criminelles, normalement, si vous avez
01:52:54une personne qui est condamnée par
01:52:56une cour d'assises, il y a
01:52:58une interdiction définitive
01:53:00du territoire français qui
01:53:02est prononcée. Bon, donc là,
01:53:04franchement, il y a eu un grand manquement.
01:53:06On voit comme d'habitude la différence entre la théorie et la pratique.
01:53:08En théorie, on est très bien.
01:53:10En théorie, c'est parfait.
01:53:12Quand même, 13 condamnations et de la prison
01:53:14ferme. Donc, on voit que dans la pratique,
01:53:16il y a plus qu'un trou dans la raquette.
01:53:18Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir été avec nous
01:53:20pour nous faire part de votre
01:53:22étonnement. Voilà, je pense que
01:53:24vous étiez la personne indiquée, quand même,
01:53:26pour savoir que, en la matière,
01:53:28les choses n'avaient pas été faites, a priori,
01:53:30dans les règles. Merci, Fernand Gontier, d'avoir été des nôtres
01:53:32cet après-midi. Je voulais qu'on garde
01:53:34du temps, cet après-midi aussi, pour
01:53:36évoquer la suite du procès de l'horreur,
01:53:38c'est-à-dire le procès des viols de Mazan.
01:53:40On entre dans la deuxième semaine. On sait que
01:53:42l'audience va être très longue. On parle
01:53:44de 4 mois d'audience pour ce procès
01:53:46hors normes, qui comprend
01:53:4851 prévenus
01:53:50et
01:53:52sans doute des auteurs
01:53:54qui vont bien au-delà, mais dont on n'a pas
01:53:56retrouvé la trace. Ce qui explique
01:53:58la durée de ce procès fleuve, cette
01:54:00semaine, ce sera au tour de Dominique Pé,
01:54:02l'ex-mari, celui qui était l'instigateur
01:54:04de ce système horrible au fil
01:54:06de ses 9 ans
01:54:08d'atrocité qu'a subi
01:54:10sa femme, qui sera entendu.
01:54:12Stéphanie Rouquier, il y a déjà eu
01:54:14la parole donnée aux experts psychiatriques
01:54:16aujourd'hui, qui ont dressé quand même
01:54:18un tableau
01:54:20assez complet et peut-être surprenant
01:54:22en tout cas, qui n'avait pas encore
01:54:24été dévoilé dans les médias,
01:54:26de cet homme, sans doute
01:54:28moins lisse, y compris
01:54:30dans sa vie courante,
01:54:32qu'il ne le semblait
01:54:34au départ.
01:54:36Effectivement, le
01:54:38principal accusé a eu une enfance,
01:54:40une adolescence perturbée. Il a
01:54:42grandi au sein d'une famille compliquée.
01:54:44Son père était
01:54:46très autoritaire, violent,
01:54:48physiquement. Il abusait sexuellement
01:54:50d'une jeune fille déficiente mentale
01:54:52que ses parents avaient adoptée. A 9 ans,
01:54:54Dominique Pélicot a été victime
01:54:56d'un viol pendant plusieurs
01:54:58nuits d'affilée par un infirmier,
01:55:00alors qu'il était hospitalisé après un choc
01:55:02à la tête. Un viol qui, au moment des faits,
01:55:04il avait abordé ce viol avec sa famille,
01:55:06avec ses parents. Ensuite,
01:55:08ce viol est tombé dans l'oubli.
01:55:10A l'école, Dominique Pélicot
01:55:12était mauvaise élève. Il a été
01:55:14dirigé rapidement vers l'apprentissage.
01:55:16A 14 ans, il a travaillé. Il était
01:55:18ouvrier. Lors d'un stage
01:55:20chez un employeur, il a rencontré
01:55:22celle qui va devenir la femme
01:55:24de sa vie, celle qu'il appelait
01:55:26sa sainte. Il a rencontré Gisèle
01:55:28et tous les experts qui passent
01:55:30à la barre depuis ce matin s'accordent tous
01:55:32à dire qu'il a deux personnalités.
01:55:34Il a deux facettes. Un bon père de famille,
01:55:36un bon mari aimant et un
01:55:38bon ami. Et de notre côté,
01:55:40un homme violemment
01:55:42colérique, rongé
01:55:44par des problèmes financiers.
01:55:46Il n'est pas épanoui sexuellement
01:55:48avec sa femme. Elle lui refuse des
01:55:50pratiques sexuelles à deux. Elle lui refuse
01:55:52des pratiques sexuelles à plusieurs.
01:55:54Alors, quand le couple
01:55:56quitte la région parisienne pour s'installer
01:55:58dans le Vaucluse, c'est là
01:56:00que l'accusé principal va s'enfoncer
01:56:02dans la noirceur.
01:56:04Un premier soir, dans leur maison
01:56:06isolée dans le Vaucluse, il va
01:56:08administrer des somnifères à Gisèle
01:56:10pour ensuite abuser d'elle sexuellement
01:56:12pendant la nuit. Une pratique
01:56:14qu'il va réaliser pendant 10 ans.
01:56:16Merci beaucoup Stéphanie
01:56:18pour ces éléments précieux d'information
01:56:20qui vont permettre aussi de lancer le débat.
01:56:22Y compris avec un médecin
01:56:24qui sera avec nous tout à l'heure.
01:56:26Il y a aussi
01:56:28la question de toutes les
01:56:30ramifications, toute la dimension de cet accusé
01:56:32qui va émerger au fil de la semaine.
01:56:34C'est important de le préciser.
01:56:36Demain, il doit être entendu, normalement, si sa santé
01:56:38le permet, puisqu'aujourd'hui il était absent de l'audience
01:56:40pour des raisons de santé. Normalement, il devrait
01:56:42s'expliquer pour la première fois face
01:56:44à sa principale
01:56:46victime, Gisèle Pelluco, mais aussi face
01:56:48à ses enfants. Expliquer pourquoi pendant
01:56:5010 ans, il a violé son épouse
01:56:52après l'avoir droguée, puisqu'il a reconnu
01:56:54ses faits. Comment il en est arrivé à
01:56:56recruter des dizaines d'hommes
01:56:58pour commettre les mêmes faits. Et pourquoi
01:57:00il a été jusqu'à former un autre
01:57:02de ses hommes à la soumission chimique.
01:57:04Après lui, cette semaine, c'est donc
01:57:06l'audition des autres accusés. Ils sont
01:57:08très nombreux, vous l'avez dit, une cinquantaine
01:57:10qui va commencer. Et notamment
01:57:12celle de Jean-Pierre M, ce chauffeur
01:57:14routier, ce clone de Dominique
01:57:16Pellico. C'est comme ça que me l'a
01:57:18décrit son propre
01:57:20avocat ce matin. C'est à lui
01:57:22que Dominique Pellico a appris à pratiquer la soumission
01:57:24chimique. Il a, avec ce protocole,
01:57:26lui-même drogué et violé
01:57:28avec Dominique Pellico, sa propre femme.
01:57:30Et puis, il y a aussi
01:57:32depuis quelques jours, les réseaux
01:57:34sociaux qui se sont emparés de ce
01:57:36cas, de ce procès, avec toutes les
01:57:38dérives hors du champ judiciaire
01:57:40que ça entraîne. Et là aussi,
01:57:42il convient de faire très
01:57:44attention et de tirer la sonnette d'alarme.
01:57:46Oui, plusieurs voix se sont élevées depuis
01:57:48plusieurs jours pour dénoncer les débordements
01:57:50et les dérives liées à ce procès sur
01:57:52les réseaux sociaux. Plusieurs avocats
01:57:54d'accusés ont d'ailleurs annoncé ce
01:57:56matin qu'ils allaient déposer cette semaine
01:57:58une quinzaine de plaintes parce que
01:58:00des listes de noms d'accusés
01:58:02circulent, des informations personnelles
01:58:04les concernant, voire même leurs photos
01:58:06parfois. Elles peuvent être diffusées
01:58:08sur les réseaux sociaux. Certains
01:58:10ont en plus été victimes de menaces,
01:58:12d'appels malveillants, voire de tentatives
01:58:14d'intrusion à leur domicile.
01:58:16Et la spirale infernale de cette
01:58:18vindicte populaire sur Internet
01:58:20va jusqu'à viser la famille des accusés.
01:58:22Famille qui n'a absolument rien à voir
01:58:24avec les faits en cause.
01:58:26Des enfants de certains de ces
01:58:28hommes qui sont jugés ont été pris
01:58:30à partir de l'école. Des épouses ou des
01:58:32proches de certains de ces accusés
01:58:34ont été insultés. Une justice
01:58:36sereine, ce n'est pas une justice en
01:58:38140 caractères. C'est ce qu'a expliqué
01:58:40un avocat la semaine dernière en
01:58:42expliquant que la justice se rend devant
01:58:44une cour criminelle et que ce n'est pas
01:58:46un peloton d'exécution judiciaire.
01:58:48Merci beaucoup. C'est vrai qu'on a
01:58:50trop de juges en France dans
01:58:52ces affaires, trop médiatisés peut-être.
01:58:54Après, on a
01:58:56envie évidemment de
01:58:58suivre cette affaire parce qu'il convient
01:59:00d'apporter à cette femme
01:59:02toute la lumière
01:59:04et l'importance
01:59:06que ça suppose.
01:59:08C'est elle qui l'a voulu ainsi puisqu'elle a refusé
01:59:10que ça se tienne à huis clos. Elle veut qu'on en parle
01:59:12pour éviter que ça se reproduise
01:59:14chez les autres. Néanmoins, ces dérives,
01:59:16j'imagine qu'elles ne vous surprennent pas.
01:59:18Pas du tout. Le procès,
01:59:20il faut savoir que le huis clos
01:59:22normalement, il est destiné à
01:59:24protéger les victimes.
01:59:26Pour tout ce qui
01:59:28concerne les auteurs,
01:59:30c'est-à-dire les prévenus,
01:59:32les accusés,
01:59:34ils ont effectivement
01:59:36des droits et on doit pouvoir
01:59:38les protéger
01:59:40de la vindicte populaire
01:59:42notamment, mais
01:59:44le procès, il est public. Et le procès
01:59:46public, c'est la règle.
01:59:48L'huis clos, c'est l'exception.
01:59:50Et ce n'est pas l'accusé
01:59:52qui peut demander normalement
01:59:54le huis clos parce qu'on se doute
01:59:56qu'effectivement, il n'est pas fier de lui
01:59:58la plupart du temps, mais l'huis clos
02:00:00normalement, c'est uniquement
02:00:02les victimes, les parties civiles qui peuvent
02:00:04le demander. Là,
02:00:06les auteurs, bien évidemment,
02:00:08on se doute, ils ne sont pas très fiers
02:00:10et ils souhaitaient l'huis clos.
02:00:12On a posé la question
02:00:14justement, mais comme ça se fait
02:00:16dans tous les procès
02:00:18de nature sexuelle,
02:00:20on a posé la question à la partie
02:00:22civile et celle-ci a indiqué
02:00:24qu'elle ne souhaitait pas
02:00:26que le procès ne soit pas public.
02:00:28Donc il est donc public
02:00:30et quelque part, il n'est guère surprenant
02:00:32que l'identité
02:00:34justement des auteurs
02:00:36ait été révélée.
02:00:38Alors attention,
02:00:40je ne dis pas que cela justifie
02:00:42qu'il y ait un préjugement
02:00:44médiatique et populaire
02:00:46surtout pour la famille
02:00:48de ces présumés auteurs
02:00:50parce que pour l'instant,
02:00:52on ne les a même pas encore entendus.
02:00:54On ne sait a priori
02:00:56rien de ce dossier.
02:00:58Mais ce que vous voulez dire, c'est qu'il n'y a pas eu violation du secret
02:01:00de l'identité.
02:01:02Il n'y a plus de secret parce qu'à partir du moment
02:01:04où les portes de la cour
02:01:06sont ouvertes, tout le monde
02:01:08doit pouvoir en théorie
02:01:10y assister et
02:01:12il peut y avoir un devoir
02:01:14aussi d'information
02:01:16et on peut révéler le nom
02:01:18des accusés.
02:01:20Je voulais qu'on en parle de tout cela
02:01:22avec Jean Dorido qui est avec nous à distance,
02:01:24qui vous entend, qui nous écoute. Bonjour, je rappelle que vous êtes psychologue
02:01:26et addictologue. J'ai plein
02:01:28de questions à vous poser mais j'aimerais surtout
02:01:30parler de ce qu'on a appris à propos du profil
02:01:32de Dominique Paye aujourd'hui.
02:01:34Est-ce que vous êtes
02:01:36surpris ou pas tant que ça
02:01:38face aux révélations sur
02:01:40son passé ? Comment on en vient
02:01:42à développer ce genre de double personnalité
02:01:44que décrivent les experts désormais ?
02:01:46Il y a
02:01:48bien sûr plusieurs chemins
02:01:50qui mènent à Rome, comme le veut
02:01:52la formule.
02:01:54Surpris, non.
02:01:56D'abord parce que
02:01:58manifestement, ce monsieur a été lui-même
02:02:00victime de viol durant son
02:02:02enfance et ça, c'est un fait.
02:02:04Les spécialistes de l'enfance en danger
02:02:06le savent. Il y a
02:02:08d'après les estimations
02:02:10qui sont faites, un
02:02:12enfant sur dix en France
02:02:14qui est victime
02:02:16d'abus sexuels, d'agressions sexuelles
02:02:18ou de viols. Donc ça n'est
02:02:20hélas pas surprenant
02:02:22d'apprendre que… Mais combien
02:02:24de ces enfants qui après se livrent
02:02:26même à ce genre de pratiques ? Alors,
02:02:28vous faites bien de le souligner, heureusement
02:02:30toute personne victime dans son enfance
02:02:32ne devient pas
02:02:34criminelle par la suite, même si ce
02:02:36monsieur est présumé innocent
02:02:38pour le moment. Il est
02:02:40accusé de faits extrêmement
02:02:42en grave. Et oui,
02:02:44la psychologie, je dirais,
02:02:46traditionnelle
02:02:48et même la psychologie moderne
02:02:50constatent qu'il y a des personnes
02:02:52qui parfois, après un traumatisme,
02:02:54ne réussissent pas à mobiliser
02:02:56les ressources de résilience
02:02:58comme on dit aujourd'hui
02:03:00et basculent dans une espèce de
02:03:02reproduction. C'est la victime
02:03:04qui se fait bourreau
02:03:06et hélas, c'est ce qui
02:03:08pour le moment, manifestement
02:03:10semble être le cas. Et puis
02:03:12la justice, justement, va
02:03:14décider de la culpabilité ou non
02:03:16de ce monsieur.
02:03:18En tout état de cause, il aurait dû consulter
02:03:20ou s'il avait consulté
02:03:22à un âge précoce, peut-être qu'il aurait réussi
02:03:24à comprendre
02:03:26ces mécanismes et ces schémas
02:03:28et à se départir de tout ça, plutôt que
02:03:30de devenir le monstre qu'il est devenu ?
02:03:32Il y a bien, alors, c'est vos propos
02:03:34de parler de monstre.
02:03:36C'est aussi un être
02:03:38humain. Est-ce qu'il aurait dû consulter ?
02:03:40Oui, sûrement. Est-ce qu'il l'a consulté ?
02:03:42Ça se pourrait. Je ne connais pas ce monsieur.
02:03:44Peut-être a-t-il
02:03:46été consulté.
02:03:48Des psychologues, des psychiatres, des médecins.
02:03:50Sa femme, manifestement,
02:03:52a vu énormément
02:03:54de médecins en sa présence
02:03:56qui, ma foi,
02:03:58n'ont pas dénoncé
02:04:00quoi que ce soit.
02:04:02Mais maintenant, hélas, il n'y a pas de baguette magique.
02:04:04On sait que
02:04:06le tueur,
02:04:08François Vérove,
02:04:10le tueur en série français
02:04:12qui agissait sous le nom du Grélet,
02:04:14on sait qu'après un burn-out, il a
02:04:16suivi une psychothérapie.
02:04:18Pour autant,
02:04:20ça ne l'a pas empêché
02:04:22de commettre ces crimes abominables dont il reste
02:04:24aujourd'hui encore présumé innocent
02:04:26puisqu'il s'est suicidé, il a mis fin à ses jours.
02:04:28Simplement, bien sûr que
02:04:30vous ne pouvez pas vous tromper de consulter
02:04:32si vous êtes traversé par des idées
02:04:34délirantes ou par
02:04:36des envies, des pulsions criminelles.
02:04:38C'est une très bonne idée de consulter.
02:04:40Pour autant, peut-être est-ce qu'il l'a fait.
02:04:42Hélas, c'est bien
02:04:44connu, il n'y a pas de panacée
02:04:46et c'est très difficile de
02:04:48faire l'histoire
02:04:50après coup.
02:04:51Merci beaucoup Jean Doride d'avoir été des nôtres
02:04:53cet après-midi et merci à tous de nous avoir
02:04:55accompagnés sur ce plateau. Dans un instant, je laisse la main
02:04:57enfin la parole aussi
02:04:59à Laurence Ferrari, ce sera le début de
02:05:01Punchline et je vous retrouve demain dès 14h.
02:05:03Excellente fin d'après-midi.

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