Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonjour, bienvenue cet après-midi. Nous sommes ensemble pour trois heures à suivre. On s'intéresserait évidemment à l'enquête à Grenoble, toujours à la recherche de cet homme qui a tué par balle Lilian Dejean, cet agent municipal, avec beaucoup d'émoi.
00:00:13Vous le verrez sur place avec l'une de nos équipes. On décryptera l'actualité cet après-midi avec Yvan Rioufol et Frédéric Durand. Et puis bien sûr, le journal à suivre de Mathieu Devesse, juste après l'éphéméride, à tout de suite, n'allez pas trop loin.
00:00:25Retrouvez votre programme avec Epad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior. Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:00:33Chers amis, bonjour. Je vous emmène au pays du soleil levant, au Japon, pour évoquer la figure d'Inès dont c'est la fête aujourd'hui. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Inès n'est pas d'origine espagnole.
00:00:50C'est une jeune chrétienne japonaise née vers 1587. A l'époque, les chrétiens sont victimes de terribles persécutions. Partout, on les pourchasse et on les jette en prison. C'est dans ce contexte qu'Inès et son époux, Kaume, décident un jour d'abriter deux missionnaires pourchassés.
00:01:08La police de l'empereur est vite informée de la situation. Inès, Kaume, leur fils Francisco et les deux missionnaires sont arrêtés en 1618. Kaume est brûlé vif. Quant à Inès, elle est emprisonnée dans une petite cage en bambou. Le 10 septembre 1622, que l'histoire retient comme le jour du grand martyr, elle est mise à mort avec une cinquantaine de chrétiens. Son fils Francisco est exécuté le lendemain.
00:01:36Et voici pour finir un extrait du psaume 149 que l'on chante aujourd'hui. Le Seigneur aime son peuple. Il donne aux humbles l'éclat de la victoire. C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:54C'était votre programme avec Epad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens aux résidences seniors. Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:02:02Donc voici, et cette fois, on est ensemble pour trois heures avec Mathieu Devese pour commencer. On va s'intéresser à la procédure de fermeture de la mosquée des Bleuets à Marseille, qui a donc été suspendue.
00:02:12La préfecture de police des Bouches-du-Rhône l'a annoncé au lendemain de l'annonce du retrait de l'imam. Les autorités se félicitent de cette décision. L'imam Ben Jilali sera jugé le 3 octobre pour apologie du terrorisme.
00:02:24C'est au sujet de publications en lien avec la situation dans la bande de Gaza. Des faits, vous allez le voir, qu'il minimise. Écoutez-le.
00:02:31Donc j'ai décidé de me retirer temporairement le temps de reprendre, de souffler un peu, de reprendre les études, notamment de passer le diplôme universitaire sur la laïcité.
00:02:50Les faits qui me sont reprochés pour l'apologie du terrorisme, c'est niveau très, très, très bas. C'est juste un retweet et une critique sur une torture d'un soldat israélien envers un otage palestinien.
00:03:06Dans la zone d'actualité à présent, une semaine après la rentrée et déjà une première grève pour cette année à l'école.
00:03:13Les syndicats enseignants appellent à battre le pavé dans tout le pays. La raison de leur colère, la généralisation des évaluations nationales en primaire.
00:03:20Elles sont perçues comme un outil, je cite, de tri des élèves ou de contrôle des enseignants. Charles Pousseau et Charles Bagé.
00:03:28C'est la rentrée, les cours reprennent et les grèves aussi. Trois syndicats ont appelé à la grève aujourd'hui pour protester contre la généralisation des évaluations en primaire.
00:03:36Une réforme qui vise à noter les enfants à l'échelle nationale en imposant des évaluations chaque année.
00:03:41Mais noter les élèves de manière régulière dès le plus jeune âge, est-ce une bonne idée ? Pour Philippe Rattiné, évaluer les enfants est nécessaire.
00:03:48L'intérêt d'avoir des évaluations qui sont les mêmes, ce sera de pouvoir dire à partir du niveau où vous avez pris vos élèves, vous avez réussi à les faire progresser jusqu'à tel niveau.
00:03:58En regardant l'année suivante leurs résultats et en pouvant les comparer et on pourra se dire bon ben d'accord, là on a avancé d'une manière satisfaisante ou pas.
00:04:07Noter plus les élèves rendent ces évaluations obligatoires, les parents y sont favorables.
00:04:12Il faut pouvoir évaluer régulièrement le niveau des élèves et puis adapter la formation qui leur est attribuée.
00:04:20Plus il y a d'évaluations, mieux c'est je pense. Parce qu'il faut que les élèves soient au niveau pour passer dans une classe supérieure.
00:04:25C'est très bien, il faut rehausser le niveau.
00:04:27Ça donne un niveau je trouve quand même et puis ça montre si on a appris ou pas ses leçons quand même.
00:04:30Chaque élève aura donc dès le mois de septembre une évaluation obligatoire en français et en mathématiques.
00:04:35Seuls les élèves de CP auront une deuxième évaluation courant janvier.
00:04:39Cette réforme vise selon le gouvernement à mieux répondre aux besoins des élèves.
00:04:44Un premier soulagement pour des habitants sinistrés puisque trois jours après les intempéries qui ont frappé la vallée d'Aspes, l'état de catastrophe naturelle a bel et bien été reconnu.
00:04:53Et oui, regardez, c'est l'une des images les plus saisissantes du cauchemar vécu par les quatre communes de la vallée.
00:04:59Cette route nationale 134 littéralement coupée en deux, pas de victimes mais des dégâts considérables.
00:05:04Écoutez le préfet des Pyrénées-Atlantiques.
00:05:07D'une part donc au niveau des opérations de secours, celles-ci sont quasiment achevées.
00:05:12On a procédé à neuf évacuations ce week-end.
00:05:16On avait 300 personnes privées d'électricité au début de la crise.
00:05:19Au début de la crise, on est tombé à 100.
00:05:21On a fait un point précis des travaux qui restent encore à mener.
00:05:24Ce sont des travaux assez lourds.
00:05:25Procédure catastrophe naturelle effectivement qui est engagée.
00:05:28À l'heure où nous parlons, on est en train de travailler avec les maires pour remplir in situ le dossier de façon à ce qu'il puisse passer rapidement.
00:05:36On a lancé également une procédure de calamité agricole pour les terrains, pour les exploitations qui ont été dégradées en lien avec la profession agricole.
00:05:46Voilà pour l'essentiel. On passe à la chronique éco. Éric Deray, le matin.
00:05:50Retrouvez votre programme avec Kaisercraft Frankel pour vous équiper en solution de manutention, équipement industriel, stockage, bureau.
00:05:57Kaisercraft Frankel.
00:05:58Votre programme commence dans 8 secondes. Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:06:04Votre programme avec la maison convertible.
00:06:06On va parler de cette alerte lancée par la Sécurité sociale puisque les arrêts maladie se multiplient dans notre pays avec un coût qui devient insoutenable.
00:06:13Vous allez l'entendre à travers l'explication d'Éric Deray le matin. Le chiffre pour 2024 fait froid dans le dos.
00:06:19Eh bien, le coût des arrêts maladie devient insupportable. Ils ont progressé de 50% en l'espace de 8 ans et la barre de 17 milliards devrait être franchie cette année,
00:06:30creusant d'ailleurs un peu plus le déficit de la Sécurité sociale. Ce sont les arrêts courts qui posent problème. Ils ont progressé de 39%.
00:06:38Et la Caisse nationale d'assurance maladie ne trouve aucune explication. Il n'y a pas eu d'épidémie. Il n'y a pas de questions économiques actuellement.
00:06:45Donc la Sécurité sociale estime qu'il y a vraiment des abus, sans doute 42% d'arrêts inexpliqués et qu'il faudra serrer les vis.
00:06:53Alors comment ? Eh bien en faisant des contrôles aléatoires. 30 à 40 000 personnes seraient visées en France.
00:06:59Il va y avoir aussi une chasse aux abus dans les entreprises auprès de médecins qui signent peut-être un peu trop facilement ces arrêts maladie.
00:07:07Un courrier sera adressé à toutes les personnes qui ont obtenu deux arrêts au cours des six derniers mois.
00:07:13Et puis dans la lettre, il y aura un petit message qui dira ceci.
00:07:17Quand vous êtes malade, vous restez chez vous parce que dans certains cas, certaines personnes en profitent pour avoir une activité parallèle ou même se balader.
00:07:26Alors c'est un dossier urgent, grave d'ailleurs. Michel Barnier va devoir s'y pencher très vite, dit la Sécurité sociale.
00:07:33Le futur ministre de la Santé également car pour la Sécu aujourd'hui, le système est devenu insoutenable.
00:07:408 secondes, un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit. Votre programme avec la maison convertible.
00:07:47C'était votre programme avec Kaisercraft Frankel pour vous équiper en solution de manutention, équipement industriel, stockage, bureau. Kaisercraft Frankel.
00:07:55Petite pause et on se retrouve très vite avec nos deux débatteurs de cette première heure.
00:07:58On partira à Grenoble où nous attend une de nos équipes pour évoquer le profil de ce suspect toujours recherché par la police après la mort de Lilian Dejean,
00:08:06cet agent municipal qui a ému toute la communauté et le monde syndical également. A tout de suite.
00:08:14Nous revoici avec Yvan Rioufol et Frédéric Durand pour commencer le débrief de l'actualité.
00:08:19On va évidemment parler de l'homme qui a tué par balle Lilian Dejean, un agent municipal de Grenoble qui a été identifié mais qui n'a pas à cette heure encore été interpellé.
00:08:29Il est déjà connu de la justice pour diverses infractions. Il a même été condamné. On y reviendra dans un instant d'ailleurs avec Sandra Buisson.
00:08:36Mais avant cela, je vous propose de prendre la direction de Grenoble où nous attend Marie-Victoire Dieudonné.
00:08:41Bonjour Marie-Victoire. Le ras-le-bol passé. L'émotion est dans toutes les têtes.
00:08:46Vous avez rencontré beaucoup de riverains depuis hier qui vous disent qu'il faut que les choses changent.
00:08:53On ne peut pas comme ça regarder, assister impuissants à des fusillades qui se répètent depuis le début de l'été et qui sont meurtrières comme on l'a vu il y a quelques jours avec Lilian Dejean.
00:09:08Oui, exactement Nelly. Nous sommes allés interroger les grenoblois sur l'insécurité à Grenoble.
00:09:14Et ce qui est clair, c'est que plusieurs profils se sont distingués puisqu'il y a déjà les jeunes que nous avons avant tout rencontrés dans le centre-ville.
00:09:21Ces jeunes ont un discours plutôt modéré. Ils sont confrontés à un certain nombre d'incivilités.
00:09:25Mais ils jugent que la situation est la même dans la plupart des villes environnantes.
00:09:29Pas de panique donc pour eux, mais plutôt une forme de rédignation à ces incivilités et à cette violence.
00:09:34Ensuite, nous avons une deuxième catégorie. Ce sont celles des grenoblois de longue date qui ont vu l'évolution de la ville.
00:09:40Cette ville dont ils étaient si fiers autrefois. Ils nous l'ont confiée avec une certaine émotion.
00:09:44Aujourd'hui, ils sont dépités. Ils sont écurés. Même, je vous laisse les écouter.
00:09:49Moi, j'habite vers le bassin Bruno et je vois ça d'île de partout en ce moment. Dans tous les coins de rue.
00:09:56Mais malheureusement, il y avait un commissariat qui l'enfermait. J'ai dit tiens, ils vont le remettre.
00:10:00Là, en ce moment, vu la conjoncture, ils ne font rien du tout.
00:10:04Il n'y a personne qui a une sécurité ici à Grenoble. Il y a de tout, de toute façon. Pire que Marseille maintenant.
00:10:11Avant, c'était impeccable. Grenoble, elle a changé complètement.
00:10:15Parce que je me souviens, avant, on entend une bagarre. C'est rare qu'on entend une bagarre.
00:10:20Et maintenant, il y a les armes. Ce n'est plus comme avant.
00:10:26Dernière catégorie, les grenoblois qui n'ont pas voulu répondre à nos questions.
00:10:31Et la raison, ils ont bien voulu nous la confier. La plupart, ou en tout cas un certain nombre,
00:10:36avaient trop peur, en guise de représailles, de recevoir un coup de couteau ou autre.
00:10:41Début août, le procureur de Grenoble avait pris la parole pour dénoncer une intense guerre des gangs
00:10:46qui s'arrache des points de deal très rémunérateurs.
00:10:49Merci beaucoup pour ces informations assez précieuses et qui nous laissent un peu pantois, je dois dire.
00:10:55Parce qu'on voit bien que cette intimidation au long cours, elle finit par marcher au point de s'auto-censurer.
00:11:02C'est dramatique, d'autant qu'on a aussi entendu Éric Piolle, ça ne vous a pas échappé, mon cher Yvan,
00:11:06dire ce matin qu'il ne remettait absolument pas en question la politique qu'il entendait mener pour sa ville,
00:11:11c'est-à-dire pas de police armée, alors on sait qu'il ne bréagera pas à priori un nouveau mandat,
00:11:15mais enfin bon, le mandat court déjà jusqu'en 2026.
00:11:18Ce drame n'a absolument rien changé à ses yeux ?
00:11:21Il y a deux mystères. Il y a d'abord le mystère de ces grenoblois qui persistent malgré tout à élire cette municipalité,
00:11:26parce qu'ils se plaignent, mais enfin ils l'ont élue, et M. Piolle n'est pas arrivé tout seul, ce n'est pas un coup d'État.
00:11:31Donc c'est un mystère, je ne comprends pas pourquoi les gens ne veulent pas ouvrir les yeux à ce point,
00:11:34peut-être le font-ils maintenant. Et le deuxième mystère, c'est de voir en effet qu'un idéologue s'entête dans son idéologie.
00:11:40Il y a un marqueur qui fait comprendre tout de suite à quel point l'idéologie peut envahir un homme politique,
00:11:45c'est quand il met en cause la fachosphère.
00:11:47Éric Piolle ne cesse de mettre en cause la fachosphère, et la fachosphère pour lui,
00:11:51c'est cet endroit de liberté d'expression où l'on dit ce qui est.
00:11:55Et à partir du moment où vous dites ce qui est, vous êtes un fasciste, vous êtes un renégat, vous êtes tout ce que vous voulez,
00:12:00pour ceux qui sont dans la négation, dans la dénégation, je les ai appelés les dénégationnistes.
00:12:06Or, maintenant cela devient insoutenable pour lui-même, parce qu'à vouloir s'entêter,
00:12:10à ne pas vouloir armer sa propre police municipale, alors que vous c'est un agent municipal
00:12:14qui s'est fait tuer comme un lapin, si je puis dire, pardon de cette vulgarité,
00:12:18et naturellement il déplore cette mort mais il ne veut toujours pas en tirer les conséquences,
00:12:22je suis désarmé devant effectivement cette incapacité qu'a une partie de ce monde politique dit progressiste
00:12:29à penser le réel tout simplement.
00:12:31– Frédéric, à la Bondo, la fachosphère c'est un peu le mot magique qu'on brandit à tout va
00:12:35quand on veut se défausser et ne pas assumer ses responsabilités.
00:12:38– Ecoutez, on s'envoie des islamo-gauchismes de l'autre côté, la fachosphère,
00:12:41je pense que ça n'a pas beaucoup d'intérêt pour les gens en réalité tout ça.
00:12:44La vérité c'est qu'effectivement on peut se poser des questions sur les caméras de surveillance,
00:12:48par exemple est-ce que c'est normal que dans une société,
00:12:50toute la population doit être sous les yeux d'une caméra et être surveillée en permanence,
00:12:56parce qu'il y a ce type de drame-là, évidemment que cette question,
00:13:00philosophiquement, elle peut se poser.
00:13:02– Oui mais ça fait longtemps Frédéric que c'est généralisé,
00:13:05on en parlait à l'époque de Christophe Astrozy, ça faisait bondir tout le monde,
00:13:08maintenant c'est la France entière.
00:13:10– J'avais pas fini mon propos.
00:13:11Dans le contexte, est-ce qu'il est possible de se poser ce genre de questions
00:13:15quand on a eu 10 épisodes avec Armafeu depuis le 31 juillet, 17 depuis le début de l'année ?
00:13:20Non, parce que les gens ne peuvent pas comprendre,
00:13:22tout à fait pareil d'ailleurs pour la police municipale,
00:13:25est-ce qu'elle a les mêmes missions que la police nationale ?
00:13:27Bien sûr que non !
00:13:28Pour autant, est-ce qu'on peut dire une police municipale non armée
00:13:33est moins en danger qu'une police municipale armée ?
00:13:36Je ne sais pas comment on en arrive à ce constat-là,
00:13:38mais c'est très difficile, me semble-t-il, d'argumenter dans ce sens-là aujourd'hui.
00:13:42Donc, quand rien ne bouge effectivement, c'est qu'on est dans l'idéologie.
00:13:46Et là je pense qu'il se situe vraiment sur des principes idéologiques
00:13:50qui n'ont plus beaucoup de prise sur le réel.
00:13:53On va s'intéresser donc au profil du suspect avec vous Sandra Buisson,
00:13:57puisque cet homme a priori est toujours en cavale,
00:14:00la police n'a pas pu mettre la main sur lui.
00:14:02On en sait un petit peu plus, on sait qu'il faisait l'objet d'une interdiction de détention d'armes
00:14:06qui est courue jusqu'en 2028.
00:14:08Ce serait une circonstance aggravante en plus ?
00:14:10C'est un homme qu'on nous décrit comme évoluant dans la petite délinquance.
00:14:13Il est connu de la justice pour différentes infractions de droits communs,
00:14:17des vols, des violences, du trafic de stupéfiants,
00:14:19mais sur ce point nos sources nous le présentent
00:14:21comme n'évoluant pas à un haut niveau de ce trafic de drogue.
00:14:25Alors concernant ces démêlés avec la justice,
00:14:28le procureur lève le voile sur une partie de son parcours,
00:14:31puisqu'il confirme les informations publiées par le Dauphiné Libéré,
00:14:35à savoir qu'en juin 2023, donc l'été de l'année dernière,
00:14:39il était en prison à la maison d'arrêt de Vars,
00:14:41et il a passé à tabac un homme au sein de cette prison
00:14:45pour une affaire de dette de cigarette.
00:14:47Pour ces faits, il a été condamné en août 2023,
00:14:50donc deux mois après, à quatre mois de prison,
00:14:52avec maintien en détention puisqu'il était déjà en détention,
00:14:56et il avait dans ce cadre de cette condamnation
00:14:58une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans,
00:15:01donc ça courait encore sur quatre années.
00:15:04Et puis quelques jours seulement après cette condamnation,
00:15:07la justice le soupçonne d'avoir à nouveau commis,
00:15:10cette fois des violences aggravées sur quelqu'un
00:15:13dans le cadre de sa détention,
00:15:14et depuis lors, il était sorti de prison,
00:15:17mais il avait rendez-vous prochainement avec la justice,
00:15:19puisque pour ces derniers faits dont il est soupçonné,
00:15:22il devait être jugé le 3 octobre prochain.
00:15:24C'est sûr que tout cela ne va pas arranger ses affaires.
00:15:26On a fait venir Benjamin Kuc sur ce plateau.
00:15:30Bonjour Benjamin, merci d'être là.
00:15:31Je rappelle que vous êtes journaliste spécialisée
00:15:33dans tout ce qui a trait à l'automobile,
00:15:35parce qu'on a échangé un petit peu avec vous
00:15:38en préparant ces émissions,
00:15:40et on s'est rendu compte évidemment,
00:15:42on a beaucoup parlé de cette voiture
00:15:43qui était immatriculée en Pologne,
00:15:45on se rend compte peut-être dans notre quotidien aussi
00:15:47que dans le paysage fleurissent des grosses cylindrées,
00:15:50des voitures de luxe qu'on ne voit pas tous les jours,
00:15:53donc ça attire forcément le regard,
00:15:55puissantes, qui sont immatriculées à l'étranger.
00:15:58C'est un phénomène en recrudescence.
00:16:00Pourquoi c'est devenu quasi systématique ?
00:16:02Parce que c'est un effet pervers de l'abus d'impôt.
00:16:05Il y a une dizaine d'années,
00:16:07le gouvernement socialiste, pour plaire aux écologistes,
00:16:10a décidé de surtaxer les véhicules dits polluants
00:16:13pour faire bonne conscience
00:16:16en expliquant qu'une Porsche ou une BMW ou une Audi
00:16:19allaient polluer beaucoup plus
00:16:21et évidemment ravager la terre.
00:16:23Et donc on a eu l'idée géniale à Bercy
00:16:27de taxer ces voitures à 60 000 euros.
00:16:29C'est-à-dire que vous achetez une voiture à 30 000 euros
00:16:31qui peut coûter 60 000 euros de taxes supplémentaires.
00:16:34Donc plus personne ne va en acheter en France.
00:16:36Les ventes ont chuté, bien sûr.
00:16:39Il n'y a plus de voitures de sport qui s'y matriculent en France.
00:16:42Mais il y a des pays plus malins,
00:16:44ça c'était pour faire plaisir aussi à l'Union Européenne,
00:16:46qui pratiquent un dumping fiscal assez actif.
00:16:49La Pologne, la Bulgarie, l'Allemagne, le Luxembourg.
00:16:53Et là vous pouvez y matriculer toutes ces voitures,
00:16:56les faire rouler dans l'Union Européenne, n'importe où,
00:16:59en particulier en France.
00:17:01Vous la louez en Pologne, vous la ramenez en France.
00:17:04On ne paye pas d'impôts,
00:17:06les TVA ne rentrent pas et elles roulent.
00:17:08Et qui est-ce qui les loue, ces voitures ?
00:17:10Généralement c'est des gens tout à fait recommandables,
00:17:12comme ce monsieur, comme monsieur Naël Merzoux qui a un an,
00:17:15ou comme le type à la Lamborghini,
00:17:17il y a Avignon qui a écrasé un cycliste.
00:17:19Mais alors qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:17:20Puisque dans l'Union Européenne, il y a une libre circulation,
00:17:22c'est compliqué d'endiguer le phénomène.
00:17:24Ce qui serait peut-être bien, c'est d'arrêter la surenchère fiscale,
00:17:27même s'il n'y a pas de tabou sur l'impôt,
00:17:30comme disaient monsieur Moscovici hier
00:17:32et quelques députés Renaissance.
00:17:34C'est quand même une surenchère fiscale qui fait qu'on perd de la compétitivité,
00:17:37ça fait baisser les rentrées fiscales par la voie de la TVA,
00:17:44de toute manière, parce que les gens n'achètent plus rien,
00:17:46donc il n'y a plus TVA.
00:17:48Et repenser un petit peu la fiscalité sur ces véhicules,
00:17:51et surtout ça obliger les gens qui roulent avec ces véhicules
00:17:54de les déclarer aux services fiscaux.
00:17:56Parce qu'on ne savait pas que Naël Merzoux
00:17:58roulait dans une Mercedes AMG 45 qui fait 450 chevaux à 17 ans.
00:18:03On ne savait pas que le type à Lamborghini
00:18:05roulait dans une Lamborghini à 700 roues.
00:18:07Par contre, on avait tous leur Pédigré
00:18:09qui était toujours très bien fourni,
00:18:11parce que généralement c'est toujours les mêmes clients.
00:18:13Mais ça permettrait aussi de remonter quelques filiales,
00:18:15si je comprends bien.
00:18:16Exactement, ça permettrait de remonter quelques filiales.
00:18:18Si vous voulez, on tolère ça,
00:18:20mais le type, il roulait dans les rues de Grenoble
00:18:23ou dans les rues d'Avignon la semaine dernière en Lamborghini.
00:18:26Si il y avait des policiers qui avaient le temps
00:18:28et les moyens de les interpeller,
00:18:30ils les interpelleraient, ils pourraient mettre la voiture en fourrière
00:18:32jusqu'à ce qu'ils prouvent qu'ils sont les propriétaires
00:18:34ou les locataires.
00:18:35Parce que c'est souvent de la sous-location entre cités.
00:18:37Bien sûr.
00:18:38En voilà une idée qui est bonne, Yvan.
00:18:40En tout cas, ça tombe sous le sens.
00:18:42Une des autres raisons, sous votre expertise,
00:18:44qui explique en effet que ces voitures
00:18:46immatriculées à l'étranger
00:18:48sont reprises singulièrement en Pologne,
00:18:50sont reprises par des truands,
00:18:51c'est qu'il est difficile,
00:18:52quand une voiture est immatriculée en Pologne,
00:18:54de remonter à la source de celui qui l'a effectivement louée.
00:18:57Et donc, ils peuvent se balader d'abord
00:18:59dans des voitures de luxe qui vont très vite.
00:19:01Ils sont quasiment impunis
00:19:03s'ils font des infractions routières.
00:19:05Et celui-ci, par exemple, pensait être impuni
00:19:07pour avoir causé un accident de la circulation.
00:19:09On a un mot, vraiment.
00:19:10Le schéma de location est assez simple.
00:19:12Vous louez pour 5 000 euros par mois
00:19:14une voiture en Pologne,
00:19:15une Audi comme celle du criminel en question.
00:19:18Vous la ramenez en France.
00:19:20Vous la relouez dans la cité
00:19:22pour 500 euros par jour.
00:19:24Ça fait 15 000 euros de recettes.
00:19:26C'est très rentable.
00:19:27Vous envoyez un prête-nom qui la loue.
00:19:29Et après, c'est des caïds.
00:19:30Tu ne peux pas me la louer.
00:19:31Fais gaffe, tu ne peux pas me la louer.
00:19:32Donc, c'est toujours un jeu assez dangereux.
00:19:34Et les loueurs de ces voitures-là
00:19:36qui ont souvent pignon sur rue,
00:19:37mais c'est des sociétés écrans,
00:19:38ils disent qu'on a pris une caution
00:19:40de 15 000 euros en liquide
00:19:41ou 20 000 euros en liquide.
00:19:42Qui a 20 000 euros en liquide ?
00:19:44C'est toujours de l'argent.
00:19:45Ce n'est pas très simple.
00:19:46Il faudrait que le pouvoir public s'en adhère.
00:19:48Merci de nous avoir éclairés.
00:19:49C'est vrai que c'est un domaine assez méconnu
00:19:51même si on en voit beaucoup
00:19:52et qu'on peut se poser légitimement
00:19:54la question de ces plaques
00:19:56qui fleurissent un peu partout.
00:20:01Le sort de cet individu
00:20:03placé sous contrôle judiciaire
00:20:04avait ressorti libre après la mort de Camilia.
00:20:06Vous savez qu'elle avait été percutée
00:20:08par un motard le 1er septembre dernier.
00:20:10C'est un événement qui a choqué la France entière.
00:20:12Le parquet, entre-temps,
00:20:14avait fait appel, c'est-à-dire aussitôt
00:20:16avait fait appel.
00:20:17Et donc, c'est aujourd'hui
00:20:18que la cour d'appel d'Aix
00:20:19doit statuer et se prononcer.
00:20:21On retrouve Célia Marotte sur place.
00:20:24L'enjeu de cette audience
00:20:25est de savoir si le jeune motard
00:20:26va rester libre
00:20:27ou s'il sera placé en détention provisoire
00:20:29pour appel.
00:20:30A l'issue de sa garde à vue,
00:20:32le parquet de Grasse
00:20:33et le juge d'instruction
00:20:34en charge de cette affaire
00:20:35avaient tous deux demandé
00:20:36à ce qu'il soit placé
00:20:38en détention provisoire.
00:20:39Mais le juge des libertés et de la détention
00:20:41avait finalement décidé
00:20:43de le placer sous contrôle judiciaire
00:20:45avec plusieurs restrictions
00:20:46comme l'obligation
00:20:47de se présenter au commissariat d'Antibes
00:20:49toutes les deux semaines
00:20:51et la suspension de son permis de conduire.
00:20:53Ce placement sous contrôle judiciaire
00:20:55a notamment été décidé
00:20:57en raison de son quasi judiciaire vierge
00:20:59mais aussi de son permis
00:21:01qui était en règle
00:21:03et de ses analyses qui se sont révélées
00:21:05négatives à l'alcool
00:21:07mais aussi à l'usage et la consommation
00:21:09de produits stupéfiants.
00:21:11Mais tous ces éléments
00:21:12vont être réexaminés aujourd'hui.
00:21:14Alors, sauf demande de huis clos
00:21:16de la part du mis en cause,
00:21:17l'audience est ouverte au public
00:21:19mais nous n'avons aucune garantie
00:21:21que le jeune homme de 19 ans soit présent.
00:21:23Il peut choisir d'être représenté
00:21:25par son avocat.
00:21:27Frédéric, en tout état de cause,
00:21:29la population n'a pas compris
00:21:31après la mort de cet enfant
00:21:33et même si ce n'était pas du tout
00:21:35un primo délinquant
00:21:37de la route,
00:21:39ils n'ont pas compris que le juge des libertés
00:21:41de la détention procède à ce genre de décision.
00:21:43Sur ce même plateau, une de vos spécialistes judiciaires
00:21:45nous expliquait que la gravité des faits
00:21:47n'était pas un critère retenu
00:21:49pour la détention provisoire.
00:21:51C'est-à-dire qu'il y a des critères pour la détention provisoire
00:21:53mais la gravité des faits,
00:21:55peut-être que la gravité des faits
00:21:57devrait rentrer dans les critères.
00:21:59Parce que, effectivement,
00:22:01personne ne comprend qu'avec des faits
00:22:03aussi graves, quelqu'un soit remis en liberté
00:22:05mais pour l'instant, c'est le droit qui est ainsi.
00:22:07Donc, finalement,
00:22:09il y a une règle de droit à changer impérativement
00:22:11pour que les gens soient en adéquation
00:22:13avec le droit
00:22:15dans leur pays.
00:22:17Et je répète que comme la justice est rendue
00:22:19au nom du peuple, il faut qu'à un moment donné,
00:22:21le peuple s'y retrouve.
00:22:23On a peut-être un petit espoir de voir les choses bouger cet après-midi
00:22:25mais on ne sait pas si la Cour d'appel sera sensible.
00:22:27Il faut quand même analyser le contexte.
00:22:29On ne peut pas simplement analyser l'accident de circulation
00:22:31tel qu'il a été analysé
00:22:33par ce juge
00:22:35qui a remis en liberté cet individu-là.
00:22:37Parce qu'il y a également le contexte
00:22:39et le contexte de ces rodéos
00:22:41est précisément celui d'un comportement
00:22:43réfractaire à toute autorité.
00:22:45Ce sont en général des comportements
00:22:47qui se retrouvent dans ce que j'ai appelé la contre-société.
00:22:49C'est-à-dire une société qui refuse en règle générale
00:22:51les règles de la communauté
00:22:53et le rodéo en fait partie. Il y a eu beaucoup de provocations
00:22:55qui avaient été faites sur ce thème-là par des jeunes
00:22:57au nez et à la barbe des policiers.
00:22:59Et donc il faut analyser également
00:23:01cet acte de rébellion intrinsèque
00:23:03qui est celui du rodéo
00:23:05qui est montré comme étant un acte de rupture
00:23:07avec la société. C'est presque un acte politique également.
00:23:09Alors je ne dis pas que, naturellement, il faut simplement...
00:23:11– Donc en réponse, il faut être dur et intraitable.
00:23:13– Il faut être davantage judiciairement et comprendre
00:23:15qu'elle effectivement se refuse de se plier à des autorités.
00:23:17– Vous qui suivez tout cela, tout ce qui se passe sur la route.
00:23:19– Ce qui est dramatique, c'est qu'on a mis en cause la route
00:23:21comme que la route était dangereuse, alors que ce n'était pas
00:23:23la petite fille qui traversait.
00:23:25Et c'est surtout que le type en question conduisait
00:23:27une moto de 600 centimètres cubes à 19 ans.
00:23:29Normalement, quand on passe le permis à 18 ans,
00:23:31on est responsable et on a permis
00:23:33une moto qui est minorée. – 125 ?
00:23:35– Non, ce n'est pas 125, c'est puissance réduite.
00:23:37La voiture, la moto en question,
00:23:39ne peut pas faire plus de 50 chevaux.
00:23:41Et donc les motos sont bridées jusqu'à...
00:23:43pendant les deux premières années. – Donc là, il y a une question qui se pose en effet.
00:23:45– Il y a des questions qui se posent sur l'engin.
00:23:47Donc le type qui fait des roues arrière sur une moto
00:23:49à 600 centimètres cubes, tout reste bizarre.
00:23:51– Merci d'être venu parmi nous, on vous fera venir
00:23:53plus souvent, Benjamin. – Avec joie.
00:23:55– Je vois que vous êtes multi-cartes. On marque une petite pause
00:23:57et puis on retrouve Mathieu pour le journal, à tout de suite.
00:24:03De retour avec vous, et là, une de l'actualité cet après-midi.
00:24:05Une enseignante suspendue à Paris
00:24:07après avoir commis des violences sur une élève.
00:24:09– Une suspension immédiate
00:24:11réclamée par Nicole Belloubet.
00:24:13Il faut dire que les images sont très choquantes.
00:24:15Elles ont fait le tour des réseaux sociaux.
00:24:17L'enfant de 3 ans, en larmes
00:24:19et frappé dans le dos par sa maîtresse,
00:24:21la ministre des missionnaires de l'éducation,
00:24:23vous allez le voir, évoque des images
00:24:25terriblement choquantes et inacceptables dans notre école.
00:24:27Elle a demandé sans délai le lancement
00:24:29d'une procédure disciplinaire avec une suspension
00:24:31immédiate donc de la professeure
00:24:33avant d'adresser ton soutien
00:24:35à la victime et à sa famille qui sont prises en charge.
00:24:37Et je vous propose d'écouter
00:24:39ces réactions de parents d'élèves qui viennent de tomber.
00:24:41– Franchement,
00:24:43parce que moi j'ai pas vu la vidéo
00:24:45et j'aime pas le voir, franchement.
00:24:47Mais voilà,
00:24:49c'est ce que je peux vous dire.
00:24:51Elle a passé une belle année avec sa maîtresse.
00:24:53Franchement, voilà.
00:24:55Pour être honnête,
00:24:57rien de spécial.
00:24:59– Non mais ça s'est bien passé en soi pour mes enfants.
00:25:01Je peux rien dire.
00:25:03Mais après, ce qui s'est passé, ça veut dire que c'est pas normal.
00:25:05Comme je disais à votre collègue,
00:25:07normalement on est en France,
00:25:09si nos enfants se font mal à la maison ou à l'école,
00:25:11tout de suite, ils appellent les agences sociales.
00:25:13– Dominique Pellicot, principal accusé dans le procès des viols de Mazan,
00:25:15ne témoignera pas aujourd'hui.
00:25:17– Et sa prise de parole était particulièrement attendue.
00:25:19Mais pour la deuxième journée consécutive,
00:25:21il est absent pour des raisons médicales.
00:25:23L'homme de 71 ans
00:25:25est accusé d'avoir drogué sa femme
00:25:27et invité des dizaines d'inconnus à la violer.
00:25:29Les dernières informations avec Maxime Lavandier.
00:25:33– C'est une absence qui fait parler.
00:25:35Alors qu'il aurait dû être entendu
00:25:37pour la première fois cet après-midi,
00:25:39le principal accusé dans ce procès,
00:25:41que sa fille décrit comme l'un des plus grands
00:25:43criminels sexuels des 20 dernières années,
00:25:45est dispensé pour cause de douleurs intestinales.
00:25:49Son profil psychologique interroge.
00:25:51À la barre, plusieurs experts
00:25:53dressent un profil terrifiant.
00:25:55En commençant par la psychologue Marianne Douteau,
00:25:57qui souligne le caractère colérique
00:25:59de Dominique Pellicot.
00:26:01– La sexualité de monsieur Pellicot
00:26:03apparaît comme calquée sur sa personnalité.
00:26:05Elle est décrite comme ordinaire en public,
00:26:07mais au sein de son couple,
00:26:09il a une sexualité tenace,
00:26:11comme l'échangisme que refusait son épouse
00:26:13et qu'il compense par l'utilisation
00:26:15de sites de discussions pornographiques.
00:26:17– Annabelle Montagne, une autre psychologue
00:26:19entendue par les juges,
00:26:21elle décrit le côté égocentrique de l'accusé.
00:26:23– Le voyeurisme fait partie
00:26:25de sa dynamique psychosexuelle
00:26:27et le fait que la personne soit totalement passive
00:26:29pourrait renvoyer à des fantasmes
00:26:31de nécrophilie.
00:26:33– Si l'accusé ne souffre d'aucune pathologie
00:26:35d'anomalie mentale,
00:26:37sa dangerosité criminologique est élevée
00:26:39d'après les psychiatres.
00:26:41– Un mot concernant la procédure
00:26:43de fermeture de la mosquée des Bleuets
00:26:45à Marseille qui est donc suspendue
00:26:47pour l'heure. – La préfecture de police
00:26:49des Bouches-du-Rhône l'a annoncée,
00:26:51c'était donc au lendemain de l'annonce
00:26:53du retrait de l'imam. Les autorités se félicitent
00:26:55de cette décision. L'imam Ben Jilali
00:26:57sera jugé le 3 octobre pour apologie
00:26:59du terrorisme. C'est au sujet
00:27:01de publications en lien avec la situation
00:27:03dans la bande de Gaza, des faits
00:27:05qu'il minimise, écoutez-le.
00:27:07– Donc j'ai décidé
00:27:09de me retirer temporairement,
00:27:11le temps
00:27:13de reprendre,
00:27:15de souffler un peu,
00:27:17de reprendre
00:27:19les études,
00:27:21notamment de passer le diplôme
00:27:23universitaire sur
00:27:25la laïcité. Les faits qui me sont
00:27:27reprochés pour l'apologie du terrorisme,
00:27:29enfin voilà, c'est
00:27:31un niveau très bas. C'est juste
00:27:33un retweet et une critique
00:27:35sur
00:27:37une torture
00:27:39d'un soldat israélien
00:27:41envers un otage palestinien.
00:27:43– A signaler également ces nouveaux tags antisémites
00:27:45qui ont été découverts dans le 17e arrondissement
00:27:47parisien. – Et plusieurs commerces
00:27:49ont été ciblés justement dans une rue
00:27:51très commerçante à deux pas du Parc Montceau.
00:27:53Le maire du 17e arrondissement
00:27:55condamne, je cite les tags
00:27:57incitant à la haine à poser sur plusieurs
00:27:59commerces de la rue de Lévis. Il a demandé
00:28:01au commissariat de renforcer la vigilance
00:28:03et que les auteurs soient activement
00:28:05recherchés. – Sachez qu'une athlète
00:28:07afghane est menacée de mort pour avoir
00:28:09dénoncé les talibans. – Elle a 21 ans
00:28:11et elle s'appelle Mazriyeh Amidi,
00:28:13cette championne de taekwondo
00:28:15et réfugiée en France depuis 3 ans.
00:28:17Elle a déposé plainte la semaine dernière pour menace
00:28:19de viol et de mort réitérée
00:28:21et elle vit aujourd'hui sous protection policière.
00:28:23On l'écoute.
00:28:25– Ils veulent me faire taire,
00:28:27ils veulent m'arrêter
00:28:29mais je ne les laisserai pas faire.
00:28:31Je ne veux pas que cela arrive à d'autres femmes.
00:28:33Il y a beaucoup d'autres femmes qui viennent
00:28:35d'Afghanistan, qui sont comme moi,
00:28:37des activistes en Europe et qui vivent
00:28:39la même situation que la mienne.
00:28:43Jusqu'à quand devons-nous être
00:28:45les victimes ?
00:28:47– C'est devenu un fléau
00:28:49en Bretagne, le vol de moutons.
00:28:51– Et oui, plusieurs centaines de moutons
00:28:53ont disparu ces dernières années et majoritairement
00:28:55sur des sites d'éco-pâturage
00:28:57et il y a 10 jours, une vidéo avait fait
00:28:59réagir de nombreux, très nombreux
00:29:01internautes. Un voleur a été surpris,
00:29:03vous allez le voir, en train de voler
00:29:05un bélier dans un parc de la ville.
00:29:07On y revient avec ce sujet de Mickaël Chailloux.
00:29:09– Le parc municipal
00:29:11du Landry se situe en plein cœur
00:29:13d'un quartier de Rennes. Depuis plusieurs
00:29:15années, une quinzaine de moutons douaissants
00:29:17assurent l'entretien mis à
00:29:19disposition par cet éleveur.
00:29:21Sur la vidéo prise par un passant,
00:29:23on voit le voleur du bélier
00:29:25en pleine rue, à 150 mètres du
00:29:27parc du Landry. – Premier truc qui m'a interpellé,
00:29:29c'est la façon dont il tient le bélier, on dirait
00:29:31vraiment un berger des montagnes qui tient
00:29:33son mouton comme ça. Ça fait un peu
00:29:35penser à quelqu'un qui reçoit toute sa famille et qui s'est dit
00:29:37tiens, je vais aller chercher le repas directement
00:29:39dans le champ, du producteur au consommateur
00:29:41j'ai envie de dire. – Un chapardage
00:29:43à l'unité, c'est plutôt rare mais depuis
00:29:45qu'il est installé, cet éleveur a subi
00:29:47des vols massifs à plusieurs reprises,
00:29:49notamment lors des fêtes religieuses,
00:29:51Pâques, Noël ou l'Aïd.
00:29:53Il est persuadé de l'existence
00:29:55d'une filière organisée. – Depuis
00:29:5712 ans, on a eu plus de 700 animaux volés
00:29:59sur l'ensemble de la ferme. Au début, on avait affaire
00:30:01à des bandes organisées qui venaient carrément avec des camions
00:30:03dans des parcs. En plus
00:30:05de 10 ans, on a perdu plus de 70 000 euros
00:30:07rien qu'en vol d'agneaux
00:30:09de ce côté-là. – Aucun animal
00:30:11n'a jamais été retrouvé et il en sera
00:30:13sûrement de même cette fois-ci, selon
00:30:15Mathieu Pires qui a malgré tout
00:30:17déposé plainte en gendarmerie.
00:30:19– L'actualité internationale, c'est un premier
00:30:21rendez-vous très attendu par les
00:30:23Américains, le débat qui opposera Kamala
00:30:25Harris à Donald Trump.
00:30:27Mais il faudra se lever très tôt
00:30:29ou se coucher très tard. – Effectivement,
00:30:31pour ce face-à-face inédit
00:30:33et déterminant, et vous pourrez le suivre,
00:30:35chers téléspectateurs, ce sera en direct à
00:30:373h du matin, heure française,
00:30:39avant le débrief, bien sûr, de Romain Desarbres
00:30:41et ses invités, un débat aux règles Strix
00:30:43négocié entre la chaîne ABC
00:30:45et les équipes des deux parties. Les détails
00:30:47avec Isabelle Piboulot.
00:30:49– Les jeux ne sont pas encore faits.
00:30:51Le duel entre le républicain
00:30:53et la démocrate se tiendra au centre
00:30:55national de la Constitution à Philadelphie,
00:30:57dans l'état-clé de Pennsylvanie.
00:30:59Un échange de 90 minutes
00:31:01dans une salle sans public.
00:31:03Tout ne sera pas permis, interdiction
00:31:05aux notes préparées à l'avance
00:31:07et pas de contact avec leurs conseillers
00:31:09lors des deux pauses publicitaires.
00:31:11Deux modérateurs veilleront au bon déroulement
00:31:13du débat, le principe 2 minutes
00:31:15pour répondre à une question,
00:31:17puis deux minutes accordées à l'opposant
00:31:19pour répliquer. ABC a par ailleurs
00:31:21tranché, les micros de Kamala Harris
00:31:23et Donald Trump ne seront
00:31:25ouverts que lorsque la parole leur sera donnée.
00:31:27À la fin, les candidats
00:31:29auront deux minutes pour exposer
00:31:31leur conclusion. Après tirage au sort,
00:31:33l'ex-président a obtenu le droit
00:31:35de choisir de passer en dernier.
00:31:37Une joute télévisée
00:31:39qui ne devrait pas avoir d'incidence
00:31:41auprès de l'électorat, mais qui pourrait
00:31:43convaincre les indécis et ainsi
00:31:45faire basculer les états pivots.
00:32:14Pour comprendre, analyser
00:32:16l'actualité dans 180 Minutes Info
00:32:18avec Frédéric Durand et Yvan Réaufol
00:32:20comme tous les mardis maintenant, ce match
00:32:22qui s'est installé entre vous,
00:32:24c'est un sujet devenu majeur dans les préoccupations
00:32:26sociétales des Français, c'est-à-dire l'immigration.
00:32:28Michel Barnier assure réfléchir
00:32:30aux moyens d'obtenir des résultats
00:32:32efficaces en la matière,
00:32:34mais contrairement à ce que l'on pouvait
00:32:36penser hier par exemple,
00:32:38il y a eu un démenti via ses équipes
00:32:40concernant le retour d'un
00:32:42ministère de l'immigration.
00:32:44Vous me direz dans un instant ce que vous en pensez.
00:32:46Je vous propose d'écouter déjà l'avis de
00:32:48Michel Auboin qui est ancien préfet.
00:32:50On a absolument besoin d'un
00:32:52ministère de l'immigration, ne serait-ce que pour montrer
00:32:54qu'on prend en charge cette question qui est
00:32:56quand même une des questions fondamentales de la société.
00:32:58Enfin je crois que, je ne le dis pas à titre personnel,
00:33:00on le lit tous les jours
00:33:02dans les sondages et dans
00:33:04l'inquiétude des Français.
00:33:06D'autant que l'immigration, c'est pas
00:33:08uniquement le contrôle des flux migratoires,
00:33:10c'est aussi comment on intègre
00:33:12les personnes qui arrivent de façon régulière,
00:33:14comment on naturalise,
00:33:16comment on accorde l'asile.
00:33:18Il y a des questions qui sont multiples
00:33:20qui mériteraient un
00:33:22pilotage politique.
00:33:24Yvan, c'est un ministère qui n'a jamais été ressuscité
00:33:26depuis la présidence Sarkozy je crois.
00:33:28C'était un ministère relativement
00:33:30éphémère. Est-ce que plus que jamais
00:33:32il faudrait
00:33:34dédier des équipes à ce sujet ?
00:33:36Je le crois, ce serait en tout cas un marqueur
00:33:38attendu, ne serait-ce qu'un marqueur attendu
00:33:40par celle qui fait maintenant les rois,
00:33:42c'est-à-dire Marine Le Pen, puisque c'est elle
00:33:44qui a été désignée
00:33:46par tous ses ennemis comme étant l'arbitre
00:33:48suprême. Et donc c'est Marine Le Pen qui peut
00:33:50baisser le pouce si le programme politique
00:33:52de Michel Barnier ne lui déplaît.
00:33:54Alors ça c'est le contexte politique,
00:33:56mais je pense que, vu également
00:33:58la situation plus générale,
00:34:00aborder l'immigration à travers
00:34:02un ministère me semblait être
00:34:04la moindre des choses. D'autant que
00:34:06Michel Barnier a déjà fait un premier pas quand il était
00:34:08candidat à la primaire des
00:34:10présidentielles en 2021.
00:34:12Il avait suggéré deux
00:34:14mesures intéressantes. Tout d'abord,
00:34:16une suspension de l'immigration, un moratoire
00:34:18de 3 à 5 ans,
00:34:20c'est-à-dire une suspension des arrivées,
00:34:22si l'on comprend bien ce qu'il avait voulu dire,
00:34:24puis un bouclier constitutionnel qui permettrait,
00:34:26qui aurait permis aux législateurs français
00:34:28de se libérer des contraintes
00:34:30de la justice européenne,
00:34:32singulièrement de la Cour européenne des droits de l'homme
00:34:34et de la Cour de justice,
00:34:36afin effectivement de maîtriser
00:34:38par une souveraineté législative
00:34:40ces
00:34:42immigrations-là. Et donc,
00:34:44ça me semble être une bonne chose, en effet,
00:34:46que de poser le problème dans ces
00:34:48termes-là, en tout cas.
00:34:50Frédéric, un ministère dédié, avec toutes
00:34:52les problématiques soulevées
00:34:54par les vagues migratoires,
00:34:56par l'immigration illégale,
00:34:58par ce que ça revêt aussi au niveau européen,
00:35:00on va voir dans un instant d'ailleurs que
00:35:02Sarkozy sert la vis en la matière.
00:35:04Ça vous paraîtrait complètement incongru ?
00:35:06Non, ce n'est pas ça. Je pense que ça a existé,
00:35:08mais que ça n'a pas donné les résultats escomptés.
00:35:10Entre 2007 et 2010 avait été installé,
00:35:12avec à sa tête au prix sortefeu,
00:35:14un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.
00:35:16Le résultat, il n'a pas été convaincant pour les Français
00:35:18puisque Sarkozy, entre autres,
00:35:20n'a pas été réélu. Non seulement cela,
00:35:22mais en plus, au bout de trois ans, ce dit ministère
00:35:24a été supprimé.
00:35:26Donc avant même la fin de la présidence Sarkozy, vous voulez dire.
00:35:28Ben oui, avant la fin.
00:35:30Ce n'est pas l'arrivée au pouvoir de François Hollande qui l'a fait supprimer ?
00:35:32Non, c'est en 2010, 2007-2010,
00:35:34donc on l'a supprimé, enfin on l'a intégré
00:35:36au ministère de l'Intérieur en réalité,
00:35:38mais on n'a plus fait un ministère à part entière.
00:35:40Après moi, je n'ai rien contre les ministères,
00:35:42j'attends le ministère du pouvoir d'achat,
00:35:44parce que si on doit parler des préoccupations de Français,
00:35:46évidemment le pouvoir d'achat fait partie des premières aussi,
00:35:48comme il y a le ministère de la Santé qui fait partie des préoccupations.
00:35:50Enfin, on a un ministère de l'économie
00:35:52et des comptes publics.
00:35:54Il n'y a pas de ministère du pouvoir d'achat pour autant
00:35:56et ça ne me préoccupe pas assez à mon sens.
00:35:58Maintenant, oui, on attend des résultats.
00:36:00Vous savez, Michel Barnier a présidé au destiné du Brexit.
00:36:04On sait très bien que dans le Brexit,
00:36:06la question de l'immigration était extrêmement forte
00:36:08et c'est à partir de ce moment-là
00:36:10qu'il a été sensibilisé à ces questions-là.
00:36:12Moi, je ne crois pas que ça ait un plus,
00:36:14que ça apporte plus,
00:36:16parce qu'en tant que Français, c'est une action à cet égard.
00:36:18Et puis vous avez vu qu'en Allemagne,
00:36:20au même moment, il y avait un durcissement des contrôles
00:36:22à toutes les frontières
00:36:24pour une durée, à priori, de six mois.
00:36:26Après l'attaque au couteau de Solingen,
00:36:28qui a marqué les esprits,
00:36:30ça a été un peu vécu comme leur Bataclan.
00:36:32On a senti une reprise en main
00:36:34sur ces questions, une reprise en main récente,
00:36:36poussée, qui plus est, par la montée de l'AFD
00:36:38dans le dernier scrutin.
00:36:40Le gouvernement de l'Afd s'instaure donc
00:36:42ses contrôles à compter du 16 septembre
00:36:44et pour toutes les frontières,
00:36:46c'est-à-dire que ça concerne quand même neuf pays
00:36:48limitrophes de l'Allemagne.
00:36:50Je vous propose d'écouter à ce sujet la ministre Nancy Faeser.
00:36:52Nous allons donc
00:36:54étendre nos contrôles temporaires
00:36:56aux frontières intérieures
00:36:58à toutes les frontières terrestres de l'Allemagne.
00:37:00J'en ai pris l'ordre aujourd'hui
00:37:02et j'en ai déjà informé l'Union européenne.
00:37:08Cette mesure permettra
00:37:10de limiter davantage l'immigration irrégulière
00:37:12et de se prémunir
00:37:14contre les graves dangers que représentent
00:37:16la terreur islamiste et la grande criminalité.
00:37:18Nous faisons tout ce qui est
00:37:20en notre pouvoir pour mieux protéger
00:37:22la population de notre pays contre ce fléau.
00:37:28Ce qu'on voit en l'espèce, c'est que des mesures exceptionnelles
00:37:30peuvent être prises par les pays
00:37:32et qui contreviennent finalement aux règles
00:37:34européennes. C'est exactement ce qu'est en train
00:37:36de faire l'Allemagne.
00:37:38Est-ce que ce que suggère maintenant
00:37:40le secrétaire général du Parti communiste français
00:37:42monsieur Roussel, je l'ai entendu ce matin sur Europe 1,
00:37:44nous dire que lui-même également
00:37:46était favorable à un contrôle des frontières
00:37:48en France. Il parlait du trafic de drogue
00:37:50mais quand vous le contrôlez pour le trafic de drogue,
00:37:52vous le contrôlez malgré tout pour l'immigration.
00:37:54Donc on voit bien qu'aujourd'hui, il y a une révolution culturelle
00:37:56qui s'est préparée par la force des évidences
00:37:58parce qu'on voit que si en 2015
00:38:00avec cette politique folle
00:38:02de madame Merkel qui avait ouvert sa frontière
00:38:04allemande à un million de réfugiés syriens
00:38:06tout le monde avait applaudi et la presse française
00:38:08avait applaudi en disant Sainte Merkel,
00:38:10on voit bien que c'était une folie furieuse
00:38:12naturellement que de l'avoir fait. Nous étions quelques-uns
00:38:14à l'avoir dit mais ce n'était pas très compliqué de le savoir.
00:38:16Et puis on se rend compte aujourd'hui
00:38:18que dix ans après, comme toujours,
00:38:20que la force des évidences montre qu'une société
00:38:22européenne, si elle veut préserver
00:38:24sa cohésion nationale,
00:38:26ne peut pas se permettre d'effluer
00:38:28d'une telle intensité, en plus avec une civilisation
00:38:30la civilisation islamique, qui ne s'intègre pas
00:38:32ou qui s'intègre à la marge.
00:38:34Et donc naturellement, il est de bon temps
00:38:36maintenant de vouloir
00:38:38se raccorder à ce constat
00:38:40qu'il y a un danger à vouloir
00:38:42perpétrer des sociétés multiculturelles
00:38:44où on a tous en tête la
00:38:46balkanisation de l'Europe ou
00:38:48l'effondrement du Liban, qui précisément
00:38:50est tombé parce qu'il s'est ouvert
00:38:52trop brutalement
00:38:54à une immigration islamique
00:38:56qui a perturbé ce
00:38:58lent équilibre des communautés
00:39:00qui avait été celui du Liban
00:39:02durant trente ans. Et là, c'est effectivement
00:39:04cette perspective qui nous menace, si l'on ne fait rien.
00:39:06Et donc il faut en effet, en urgence,
00:39:08fermer les frontières.
00:39:10Dans le cadre de la mondialisation libérale, il y avait
00:39:12une volonté, effectivement,
00:39:14d'effacer les frontières. C'est évident. Mais pour des raisons
00:39:16économiques, on laissait circuler les capitaux
00:39:18et les actes humains.
00:39:20Donc les mêmes qui dénoncent
00:39:22l'immigration al-Sazari sont les premiers
00:39:24à vouloir qu'une politique...
00:39:26Il y en a beaucoup qui font partie de...
00:39:28Prenez Barnier, par exemple.
00:39:30Il est parfaitement libéral sur le plan économique
00:39:32et il va vous expliquer que...
00:39:34Donc il y a une grosse difficulté,
00:39:36effectivement, à se dire à un moment donné
00:39:38comment on peut se protéger. Parce que c'est une négation de Schengen.
00:39:40Parce que Schengen, c'était bien ça.
00:39:42C'est-à-dire que l'Europe, finalement, n'est plus
00:39:44qu'un seul territoire, sauf que ce seul
00:39:46territoire contient des souverainetés différentes.
00:39:48La décision allemande va avoir une conséquence sur nous.
00:39:50Parce que c'est-à-dire que ceux qui seraient bloqués
00:39:52et qui avaient vocation à ne pas rester...
00:39:54C'est sur l'Autriche en premier. L'Autriche est absolument
00:39:56en désaccord avec ce qu'est en train de faire l'Allemagne,
00:39:58bien entendu, parce qu'ils ne veulent pas, eux,
00:40:00les récupérer. Mais le problème, c'est que
00:40:02je vous dis, on a voulu faire de l'Europe un seul
00:40:04et même territoire, mais quand il y a des souverainetés
00:40:06différentes dans un même territoire, ça ne marche pas.
00:40:08Ça s'appelle la nation. La nation, c'est un territoire
00:40:10un peu un peu... et une souveraineté.
00:40:12Merci beaucoup. On est obligés de s'interrompre,
00:40:14mais ce débat était passionnant. Mais vous revenez
00:40:16demain, puisqu'on poursuit le match
00:40:18et le troisième manche entre vous le mercredi.
00:40:20Merci beaucoup. Tout de suite, l'heure des livres.
00:40:22On se retrouve à 15h avec Mathieu pour le Journal.
00:40:24À tout de suite.
00:40:28Il est pratiquement 15h. Bienvenue
00:40:30dans 180 Minutes Infos. C'est la suite
00:40:32avec Mathieu Dewez pour le Journal.
00:40:34Deux jours après le meurtre de Lilian Dejean
00:40:36à Grenoble, un suspect a donc été
00:40:38identifié. Il s'agit d'un homme de 25 ans
00:40:40déjà connu de la justice,
00:40:42notamment pour vols, violences
00:40:44et trafics de stupéfiants.
00:40:46Après la tristesse, place donc à la colère
00:40:48alors que les amis de Lilian Dejean décrivent
00:40:50un vrai gentil.
00:40:52Ce sujet de Juliette Sabat.
00:40:54Lilian Dejean
00:40:56était en tournée lorsque le drame
00:40:58est survenu vers 7h30 ce dimanche.
00:41:00Abattu en plein centre
00:41:02de sa propre ville,
00:41:04au service de laquelle il a travaillé
00:41:06les 25 dernières années
00:41:08comme agent municipal.
00:41:10C'était vraiment un pilier
00:41:12de la propreté urbaine à Grenoble.
00:41:14Il était 25 ans au service
00:41:16de l'intérêt général,
00:41:18de ce service public de proximité.
00:41:20Un encadrant,
00:41:22un formateur,
00:41:24quelqu'un de toujours
00:41:26joyeux, allant et avec aussi
00:41:28cette dimension citoyenne qui fait que
00:41:30quand il voit un événement,
00:41:32il se rend pour voir, porter secours
00:41:34et voir comment il peut aider.
00:41:36D'origine guadeloupéenne par sa famille paternelle,
00:41:38Lilian Dejean, 49 ans,
00:41:40a grandi dans le quartier
00:41:42du village olympique à Grenoble.
00:41:44Ses proches décrivent
00:41:46un homme de dialogue très respecté.
00:41:48Lilian c'était quelqu'un
00:41:50de très gentil,
00:41:52ouvert à toutes les discussions.
00:41:54Pour moi c'était
00:41:56un monsieur.
00:41:59C'était un combattant.
00:42:01Il défendait toujours la cause du bien-être.
00:42:03Il défendait ses copains.
00:42:05Il était pour le travail.
00:42:07Il était pointilleux.
00:42:09Lilian Dejean
00:42:11laisse derrière lui deux enfants,
00:42:13un garçon de 8 ans
00:42:15et une fille de 20 ans.
00:42:17Émotion encore très présente à Valoris,
00:42:19également, où la petite Camilia
00:42:21est morte percutée par un motard.
00:42:23Elle avait 7 ans et elle a été tuée
00:42:25alors qu'elle traversait un passage piéton.
00:42:27Le 29 août, le drame reste
00:42:29dans les mémoires et les habitants réclament
00:42:31davantage de mesures de sécurité.
00:42:33Charles Poussin.
00:42:35Il y a 12 jours,
00:42:37Camilia traversait ce passage piéton
00:42:39avant de se faire percuter par un motard.
00:42:41Elle décède 3 jours plus tard
00:42:43de ses blessures. Près de 2 semaines
00:42:45après le drame, l'émotion est toujours
00:42:47aussi forte à Valoris.
00:42:49Moi je descends tous les jours, ranger les fleurs
00:42:51pour voir, arroser les plantes.
00:42:53L'émotion est toujours
00:42:55très grande.
00:42:57Les gens, ils ont été choqués.
00:42:59Une fillette de 7 ans, ça les a beaucoup touchés.
00:43:01Il y a eu un avant. A priori, il y aura
00:43:03certainement un après.
00:43:05Ça a été un choc dans le quartier.
00:43:07Ça a parlé pendant 10 jours facilement
00:43:09et peut-être encore un peu aujourd'hui.
00:43:11Un choc pour tous les Valoriens.
00:43:13Le drame reste gravé dans les mémoires
00:43:15au point de changer les habitudes
00:43:17des plus jeunes.
00:43:19Quand je traverse, maintenant,
00:43:21je fais beaucoup plus d'attention
00:43:23tout le temps.
00:43:25Je regarde tout parce qu'il faut faire attention
00:43:27pour ne pas se faire percuter et pour ne pas mourir.
00:43:29Je regarde de droite à gauche
00:43:31en faisant attention
00:43:33parce qu'on n'est pas à l'abri de quelque chose.
00:43:35L'avenue du Tapis Vert est malheureusement
00:43:37connue pour ses nombreux excès de vitesse.
00:43:39Les habitants demandent depuis longtemps des nouvelles
00:43:41mesures de sécurité. 12 jours après le drame,
00:43:43les riverains sont toujours en attente.
00:43:45Dominique Pellicot,
00:43:47principal accusé dans le procès des viols
00:43:49de Mazan, ne témoignera pas aujourd'hui
00:43:51ni dans les prochains jours.
00:43:53Sa prise de parole était pourtant particulièrement
00:43:55attendue, mais pour la deuxième journée consécutive,
00:43:57il est absent pour des raisons médicales.
00:43:59L'homme de 71 ans est accusé
00:44:01d'avoir drogué sa femme et invité
00:44:03des dizaines d'inconnus à la violer.
00:44:05Les dernières informations avec Maxime Lavandier.
00:44:07C'est une absence
00:44:09qui fait parler.
00:44:11Alors qu'il aurait dû être entendu pour la première fois
00:44:13cet après-midi, le principal
00:44:15accusé dans ce procès, que sa
00:44:17fille décrit comme l'un des plus grands criminels
00:44:19sexuels des 20 dernières années,
00:44:21est dispensé pour cause de douleurs intestinales.
00:44:23Son profil psychologique
00:44:25interroge. A la barre,
00:44:27plusieurs experts dressent un profil
00:44:29terrifiant. En commençant par la
00:44:31psychologue Marianne Douteau, qui
00:44:33souligne le caractère colérique de Dominique Pellicot.
00:44:35La sexualité de
00:44:37Monsieur Pellicot apparaît comme calquée
00:44:39sur sa personnalité. Elle est
00:44:41décrite comme ordinaire en public,
00:44:43mais au sein de son couple, il a une sexualité
00:44:45tenace, comme l'échangisme
00:44:47que refusait son épouse et qu'il
00:44:49compense par l'utilisation de sites
00:44:51de discussions pornographiques.
00:44:53Annabelle Montagne, une autre psychologue
00:44:55entendue par les juges, elle décrit le côté
00:44:57égocentrique de l'accusé.
00:44:59Le voyeurisme fait partie de sa dynamique
00:45:01psychosexuelle et le fait que la
00:45:03personne soit totalement passive
00:45:05pourrait renvoyer à des fantasmes de
00:45:07nécrophilie. Si l'accusé ne souffre
00:45:09d'aucune pathologie ou d'anomalie
00:45:11mentale, sa dangerosité
00:45:13criminologique est élevée, d'après
00:45:15un psychiatre.
00:45:17La vidéo est accablante, on va parler de cette enseignante
00:45:19qui a été suspendue à Paris après avoir
00:45:21commis des violences sur une élève.
00:45:23Une suspension immédiate réclamée par
00:45:25Nicole Belloubet, il faut dire, vous l'avez dit Nelly,
00:45:27que les images sont très choquantes. Elles ont
00:45:29fait le tour des réseaux sociaux. L'enfant
00:45:31de 3 ans est en larmes, elle est frappée
00:45:33dans le dos par sa maîtresse. La ministre des
00:45:35missionnaires de l'éducation évoque des
00:45:37images terriblement choquantes et
00:45:39inacceptables dans notre école. Elle a demandé
00:45:41sans délai le lancement d'une procédure
00:45:43culinaire avec une suspension immédiate de la professeure
00:45:45avant d'adresser, vous le voyez,
00:45:47tout son soutien à la victime et sa famille
00:45:49qui sont prises en charge. Je vous propose à présent
00:45:51d'écouter ses parents d'élèves.
00:45:53Franchement,
00:45:55parce que moi j'ai pas vu la vidéo et
00:45:57j'aime pas le voir, franchement.
00:45:59Voilà, c'est ce que je peux
00:46:01vous dire. Elle a passé une belle
00:46:03année avec sa maîtresse, franchement
00:46:05voilà. Pour être honnête,
00:46:07voilà, rien
00:46:09de spécial. Non mais ça s'est bien passé
00:46:11en soi, pour mes enfants, je peux rien dire.
00:46:13Mais après, ce qui s'est passé, ça veut dire que c'est pas normal.
00:46:15C'est pas normal. Comme je disais
00:46:17à votre collègue, normalement, on est en France.
00:46:19Si nos enfants se font... se font mal
00:46:21à la maison ou à l'école, tout de suite, ils appellent
00:46:23les services sociaux. Et tout de suite, on passe
00:46:25à l'actualité sportive.
00:46:33Retrouvez votre programme avec
00:46:35Original, le nouveau parfum à la coste.
00:46:37Putain !
00:46:45Et on va parler basket.
00:46:47Vincent Collet et les Bleus, c'est officiellement
00:46:49terminé. Après 15 ans à la tête de
00:46:51l'équipe de France, le technicien de
00:46:5361 ans n'a tout simplement pas été
00:46:55reconduit. La fin donc du légende
00:46:57pour les Bleus.
00:46:59La finale perdue face aux Etats-Unis
00:47:01lors des Jeux Olympiques il y a un mois
00:47:03aura donc été le dernier match
00:47:05de l'équipe de France de basket avec
00:47:07Vincent Collet à sa tête.
00:47:09Il faut savoir aussi s'arrêter.
00:47:1115 ans, c'est déjà...
00:47:13c'est déjà très long.
00:47:15Et surtout 14 campagnes,
00:47:17je pense que c'est vraiment le bon
00:47:19moment. Arrivé en 2009 sur
00:47:21le banc de l'équipe de France, le technicien
00:47:23aujourd'hui âgé de 61 ans
00:47:25a écrit les plus belles pages de l'histoire de la sélection.
00:47:278 médailles obtenues
00:47:29sur 14 compétitions et
00:47:31surtout ce titre en 2013 lors du
00:47:33Canada d'Europe, le premier et pour
00:47:35l'instant seul trophée majeur remporté par
00:47:37la France. Rien ne se serait fait
00:47:39si on n'avait pas eu la chance d'avoir
00:47:41deux grands joueurs, mais on a
00:47:43je pense su aussi faire
00:47:45en sorte, comme je le disais, que
00:47:47ces grands joueurs, ça ne soit pas seulement une association
00:47:49de grands joueurs, mais à chaque fois
00:47:51de vraies équipes. De Boris Diau
00:47:53à Tony Parker, en passant par Nando
00:47:55de Colo, Nicolas Batum, Rudy
00:47:57Gobert jusqu'à Victor Wembanyama,
00:47:59Vincent Collet a dirigé les plus grands
00:48:01noms du basket français. J'ai un vrai travail
00:48:03de deuil, même à faire
00:48:05de ce qui s'est passé
00:48:07parce qu'on ne quitte pas
00:48:09un amour aussi facilement
00:48:11et cette équipe de France pour moi c'était ça
00:48:13je l'avais au fond du
00:48:15coeur, elle y est toujours d'ailleurs
00:48:17et je la regarderai
00:48:19avec toujours le même regard
00:48:21Le regard d'un homme qui a choisi
00:48:23de se mettre de côté pour laisser à son amour
00:48:25de toujours l'opportunité de connaître autre chose
00:48:27lui occupera
00:48:29désormais un rôle de conseiller spécial auprès
00:48:31de la direction technique nationale
00:48:33l'équipe de France, elle, attend de connaître
00:48:35le nom de son futur prétendant
00:48:37Vincent Collet qui part quand même avec le sens
00:48:39du devoir accompli puisqu'il est
00:48:41tout auréolé de cette
00:48:43belle médaille d'argent
00:48:45aux JO de Paris. Voilà, c'était L'Espoir
00:48:53C'était votre programme avec France Parbrise
00:48:55et son prêt de véhicule
00:48:59C'était votre programme
00:49:01C'était votre programme avec
00:49:03Original, le nouveau parfum
00:49:05Lacoste
00:49:07On se retrouve avec nos invités, de nouveaux invités
00:49:09qui m'ont rejoint sur ce plateau pour entamer le débat
00:49:11très politique de cette deuxième heure, à tout de suite
00:49:17De retour avec nos invités sur ce plateau
00:49:19Bonjour Jérémy Calfon, merci d'être là
00:49:21Je rappelle que vous êtes avocat
00:49:23A vos côtés, Lénaro qui est secrétaire nationale
00:49:25de l'Union des étudiants communistes
00:49:27Merci d'avoir répondu présent également
00:49:29Alice Cordier, bienvenue, directrice du collectif
00:49:31Nemesis et Thomas Bonnet pour
00:49:33le service politique
00:49:35On va parler de politique avec des consultations qui se poursuivent
00:49:37à cette heure pour Michel Barnier
00:49:39avec un peu plus de fil à retordre, sans doute ce soir
00:49:41au moment de la rencontre
00:49:43avec les membres d'Ensemble pour la République
00:49:45Ex-majorité qui est divisée
00:49:47comme on le sait, sur la conduite à tenir
00:49:49par rapport à cette nomination
00:49:51et à ce qu'il entend mener comme politique
00:49:53Michel Barnier, avec quelques-uns on l'a vu
00:49:55qui ruent déjà un peu dans les brancards à gauche
00:49:57Est-ce à penser que
00:49:59l'entourage de Gabriel Attal
00:50:01va lui réserver un accueil glacial ce soir ?
00:50:03Je crois que la rencontre est prévue aux alentours de 19h
00:50:05C'est à 19h en effet
00:50:07Glacial, je ne sais pas, l'usage républicain
00:50:09sera de mise ce soir
00:50:11entre un ancien Premier ministre et son successeur
00:50:13Ce que je peux vous dire en tout cas, c'est que
00:50:15l'invitation lancée à Michel Barnier
00:50:17a mis du temps à se décider en haut lieu
00:50:19c'est-à-dire qu'on a un peu hésité sur la forme
00:50:21parce qu'il s'agit aussi, c'est vrai
00:50:23du premier événement formel de Gabriel Attal
00:50:25en tant que président du groupe EPR
00:50:27et forcément d'avoir un Premier ministre dans les pattes
00:50:29qui éclipse un peu l'événement
00:50:31c'était compliqué
00:50:33Finalement il sera là, Michel Barnier
00:50:35ce sera l'occasion pour lui de constater justement
00:50:37comme vous le disiez, qui sont véritablement
00:50:39ceux qui vont le soutenir pendant son action
00:50:41de Premier ministre, on sait que tous n'ont pas vu d'un très bon oeil
00:50:43son arrivée à Matignon
00:50:45à commencer certainement par Gabriel Attal
00:50:47qui dans les semaines, les mois qui ont précédé
00:50:49nous a montré qu'il avait une orientation
00:50:51politique plutôt teinté à gauche
00:50:53et forcément de voir arriver ce
00:50:55Premier ministre issu des Républicains
00:50:57il n'a pas forcément dû apprécier Gabriel Attal
00:50:59Et puis on va écouter Fabien Roussel qui était sur les ondes ce matin
00:51:01vu son passif
00:51:03je parle de Michel Barnier
00:51:05Fabien Roussel dit, sa ligne personnelle
00:51:07elle est très libérale
00:51:09il ne faut pas s'attendre à des changements drastiques
00:51:11radicaux de sa part
00:51:13et impossible dans ces conditions d'envisager
00:51:15une quelconque ouverture à gauche, écoutons
00:51:17Il a 50 ans de vie politique, M. Barnier
00:51:19C'est pas l'expérience
00:51:21Mais ça veut dire aussi que nous le connaissons
00:51:23et je suis sans illusion
00:51:25il n'a jamais rien de fait pour les ouvriers
00:51:27il n'a jamais rien fait pour
00:51:29nos services publics, il n'a jamais rien fait de social
00:51:31dans notre pays, il a toujours été
00:51:33l'ardent défenseur
00:51:35de l'Europe libérale
00:51:37Une politique qui tourne le dos aux intérêts
00:51:39des travailleurs, une politique qui tourne le dos
00:51:41aux intérêts des Français et qui abîme nos services
00:51:43publics, nous la censurons
00:51:45nous ne pouvons pas la cautionner
00:51:47Sauf que là il a une mission un peu particulière
00:51:49il faut en convenir, il est obligé de mettre un peu
00:51:51de côté sa ligne politique
00:51:53et y compris ses amitiés à droite
00:51:55même si pour l'instant c'est pas très probant parce qu'il a essentiellement
00:51:57rencontré des gens de la droite républicaine quand même
00:51:59ce qui fait dire à beaucoup de ses détracteurs
00:52:01ça va être un gouvernement
00:52:03des anciens LR
00:52:05Vous vous méfiez de lui ou vous pensez
00:52:07qu'il a peut-être changé et qu'il a pris la mesure
00:52:09de ce qui attend le pays ?
00:52:11Changer, je ne suis pas sûre
00:52:13ce qu'il faut dire c'est que
00:52:15Michel Barnier est avant tout un homme
00:52:17de l'Europe et je pense qu'il est envoyé
00:52:19il est nommé par Macron pour
00:52:21négocier la réduction des moyens
00:52:23de l'Etat, il a annoncé, il a l'objectif
00:52:25de réduire le budget
00:52:27à 3%
00:52:29enfin une réduction de 3% pour rentrer dans les
00:52:31clous de l'Europe
00:52:33d'ici 2027 ou 2029
00:52:35mais ce qu'il faut dire c'est que
00:52:37pour être en dessous de 3% de déficit public
00:52:39c'est 110 milliards
00:52:41d'économies et qu'est-ce que ça veut dire
00:52:43110 milliards d'économies
00:52:45on s'émeut sur ce plateau
00:52:47et à juste titre régulièrement
00:52:49des drames sécuritaires qu'il peut y avoir
00:52:51des drames liés au trafic
00:52:53mais des économies c'est moins de policiers
00:52:55c'est moins de douaniers, on s'indigne aussi de voir
00:52:57nos aînés qui attendent 48h
00:52:59sur des brancards à l'hôpital public
00:53:01et bien 110 milliards d'économies
00:53:03c'est moins de médecins, moins d'infirmiers
00:53:05il y a aussi l'école
00:53:07on dit que le niveau baisse, 110 milliards d'économies
00:53:09c'est moins de professeurs devant les écoles
00:53:11c'est des classes qu'il ferme
00:53:13et donc il faut être honnête
00:53:15avec les français et dire ce que c'est
00:53:17réellement faire des économies
00:53:19alors on ne sait pas encore dans quel poste budgétaire
00:53:21il va taper, sauf à ma connaissance
00:53:23il n'a pas encore dit où il comptait
00:53:25renier sur les budgets
00:53:27il y a une possibilité qui semble être envisagée
00:53:29alors que c'était un tabou il y a encore quelques semaines
00:53:31c'est d'augmenter les impôts
00:53:33ça fait partie aussi des possibilités
00:53:35on rappelle qu'Emmanuel Macron s'était engagé
00:53:37lorsqu'il avait toutes les rênes du pouvoir
00:53:39les circonstances sont différentes cette fois-ci
00:53:41le risque budgétaire menace
00:53:43notre pays
00:53:45qui veut réagir sur ce budget
00:53:47qui est quand même une ligne ténue
00:53:49c'est un chemin très étroit à trouver pour Michel Barnier
00:53:51bonne chance
00:53:53ça va être un chemin étroit de toi qui a un profil très particulier
00:53:55Michel Barnier il est républicain
00:53:57il prend la place de quelqu'un de la majorité
00:53:59qui était plutôt de la gauche et qui était très apprécié
00:54:01il veut
00:54:03mettre des ministres de gauche
00:54:05mais il est là grâce au rassemblement national
00:54:07c'est très compliqué pour lui de toute façon de pouvoir proposer
00:54:09un certain nombre de choses
00:54:11on va voir bien sûr au niveau du budget
00:54:13où on en est de toute façon on ne peut pas encore
00:54:15pour l'instant
00:54:17déjà qu'il y ait un gouvernement
00:54:19déjà qu'on puisse voir ce que ça va donner
00:54:21on espère pas attendre 51 jours cette fois
00:54:23et puis moi la question aussi que je me pose
00:54:25c'est est-ce qu'il va avoir les mains libres
00:54:27on sait qu'Emmanuel Macron est un président qui aime bien tout contrôler
00:54:29il a d'ailleurs dit à l'avance
00:54:31qu'il voulait continuer de contrôler l'international
00:54:33les armées et ce genre de pouvoir
00:54:35on va voir ce que Michel Barnier va pouvoir faire
00:54:37c'est aussi la question que l'on se pose
00:54:39ça fait partie de ses prérogatives
00:54:41c'est son domaine à priori réservé
00:54:43rien de très surprenant
00:54:45mais Michel Barnier est quand même venu dire très rapidement
00:54:47j'aurai un gouvernement qui gouvernera
00:54:49et je le ferai en bonne intelligence
00:54:51avec le président de la république
00:54:53donc il met quand même le ton en disant
00:54:55ma voix ne sera pas du tout isolée ou mise de côté
00:54:57comme vous l'avez fait peut-être
00:54:59la fameuse coexistence dont on a beaucoup parlé ces derniers jours
00:55:01je vous fais réagir Jérémy Calfon à cette citation
00:55:03d'Anne Hidalgo que j'ai trouvée assez intéressante
00:55:05concernant toujours la formation
00:55:07d'un futur gouvernement
00:55:09voici ce que dit la maire de Paris
00:55:11qui ne doit pas peser non plus dans ses négociations
00:55:13mais qui a son mot à dire
00:55:15si on peut avoir
00:55:17juste le tweet d'Anne Hidalgo
00:55:19ça part pas
00:55:21je ne m'en souviens pas par coeur
00:55:23là ça bug carrément
00:55:25Anne Hidalgo hop c'est parti
00:55:27je pense que le gouvernement sera un gouvernement de droite
00:55:29c'est un homme de droite
00:55:31c'est une opposition à ce gouvernement
00:55:33mais je ne vois pas ce que des gens de gauche
00:55:35auraient à y faire
00:55:37elle a raison
00:55:39ça va être compliqué d'aller justifier l'injustifiable
00:55:41pour leurs électeurs
00:55:43je suis assez d'accord
00:55:45Michel Barnier a cela de très spécifique dans la 5ème république
00:55:47qu'il n'a pas véritablement
00:55:49à part le groupe LR qui est ultra minoritaire
00:55:51de groupes qui le soutiennent
00:55:53dans les autres cohabitations vous avez quand même des groupes substantiels
00:55:55qui vous aviez
00:55:57un Premier ministre avec quand même une majorité
00:55:59vous avez toujours un poids derrière
00:56:01là il n'en a aucun
00:56:03donc il doit composer avec les uns et les autres
00:56:05maintenant ce qui est clair
00:56:07c'est que le mandat de Michel Barnier
00:56:09ça va être avant tout
00:56:11la réduction de la bombe
00:56:13déficitaire et du mur
00:56:15budgétaire que la France va se prendre
00:56:17en pleine poire si ça continue
00:56:19donc ça va être très probablement
00:56:21un gouvernement qui a pour mission
00:56:23de mener une politique d'austérité
00:56:25et ça va être un gouvernement
00:56:27probablement également
00:56:29marqué à droite parce que la France
00:56:31est aujourd'hui ancrée à droite
00:56:33et c'est le sens de la nomination de Michel Barnier
00:56:35donc à partir de là
00:56:37vous allez avoir des personnalités
00:56:39de droite et une politique de droite
00:56:41je ne vois pas pourquoi
00:56:43des membres du Parti Socialiste
00:56:45même de l'aile droite du Parti Socialiste
00:56:47pourraient entrer dans ce gouvernement
00:56:49si ce n'est par opportunisme politique
00:56:51On a quand même eu un Bernard Cazeneuve qui aurait été tenté par l'aventure
00:56:53Oui mais c'est...
00:56:55Non alors Bernard Cazeneuve avait quand même fixé
00:56:57quelques conditions à son arrivée à Matignon
00:56:59sur justement sa feuille de route
00:57:01c'est visiblement pas ce qu'a retenu Emmanuel Macron
00:57:03Donc on a pris une autre orientation
00:57:05Et on parle beaucoup de l'ouverture de Nicolas Sarkozy
00:57:07à l'époque parce qu'il y avait eu des ministres de gauche
00:57:09dans son gouvernement mais il faut quand même préciser
00:57:11qu'à l'époque il n'avait plus de fonction importante au sein du Parti Socialiste
00:57:13c'était plutôt des personnalités
00:57:15issues de la société civile, de gauche certes
00:57:17mais qui étaient entrées au gouvernement
00:57:19on pourrait avoir un profil similaire
00:57:21un chef d'entreprise plutôt marqué à gauche
00:57:23donc pourquoi pas, pourrait entrer au gouvernement de Michel Barnier
00:57:25Oui mais bon pas de personnalité
00:57:27du paysage politique que vous connaissez les naros
00:57:29ça vous surprendrait en tout cas
00:57:31Oui ça me surprendrait et une dernière chose
00:57:33que je voudrais aborder
00:57:35on parle beaucoup d'austérité
00:57:37mais 110 milliards d'économies, on aura beau
00:57:39presser les services publics
00:57:41nous n'arriverons pas à l'obtenir, il faut ouvrir la vanne
00:57:43des recettes, mais attention pas n'importe quelle recette
00:57:45il faut ouvrir celle
00:57:47de l'ISF notamment
00:57:49et Michel Barnier a d'ores et déjà
00:57:51dit qu'il était contre
00:57:53donc quelles recettes on va aller chercher
00:57:55ce sont des impôts, c'est l'augmentation de taxes
00:57:57et donc ce sont les français
00:57:59les plus modestes, la classe moyenne, les jeunes
00:58:01travailleurs qui peinent déjà à finir
00:58:03leur fin de mois avec leur salaire qui vont se retrouver
00:58:05pris en étau dans cette affaire
00:58:07C'est vrai que les naros a raison, ça va être très
00:58:09compliqué parce que Michel Barnier certes arrive dans un
00:58:11moment où les français aspirent à davantage de sécurité
00:58:13il l'a dit lors de sa passation des pouvoirs
00:58:15ils aspirent aussi à plus de pouvoir d'achat
00:58:17et c'est difficile de concilier une éventuelle hausse des impôts
00:58:19et une amélioration du pouvoir d'achat
00:58:21donc sur le budget comme sur ces thématiques là
00:58:23il est sur une ligne de crête, Michel Barnier
00:58:25il va falloir faire des choix, ça va être très compliqué en effet
00:58:27Bon, c'est un sujet qui est devenu majeur
00:58:29dans les procurations des français, un autre sujet
00:58:31outre le pouvoir d'achat bien sûr, c'est l'immigration
00:58:33Michel Barnier d'ailleurs, toujours lui
00:58:35qui assure réfléchir aux voies et moyens
00:58:37d'obtenir des résultats efficaces
00:58:39en la matière, alors on a cru un instant
00:58:41vous allez m'éclairer là dessus et nous dire un peu
00:58:43le démêlé, le vrai du faux quand même
00:58:45qu'il y aurait un ministère de l'immigration
00:58:47qui avait existé, on s'en souvient en son temps
00:58:49de manière éphémère sous Nicolas Sarkozy
00:58:51et puis aussitôt
00:58:53l'idée brandie par certains journalistes
00:58:55on a cru comprendre que ces équipes démentaient
00:58:57alors il verra le jour ou on veut
00:58:59ménager le suspense ? On nous dit
00:59:01du côté de Matignon que rien n'est acté
00:59:03et on dit aussi que le Premier ministre
00:59:05se méfie des effets d'annonce et veut traiter avec sérieux
00:59:07le sujet de l'immigration, donc c'est un démenti
00:59:09relativement
00:59:11modéré de cette information
00:59:13la réalité c'est que si cette information a
00:59:15subité dans la presse c'est que visiblement elle a peut-être
00:59:17heurté des personnes au sein
00:59:19des réunions qui ont pu avoir
00:59:21lieu et que ça peut servir aussi de
00:59:23ballon d'essai, on a beaucoup utilisé cette expression
00:59:25pour Emmanuel Macron, là encore ça peut faire partie
00:59:27d'une façon de tester un peu
00:59:29l'opinion aussi sur cette question
00:59:31mais la véritable question n'est pas la création du ministère de l'immigration
00:59:33mais quelle politique immigratoire vous voulez...
00:59:35Écoutons quand même l'ancien préfet Michel Auboin
00:59:37qui avait un avis sur la question
00:59:41On a absolument besoin d'un ministère de l'immigration
00:59:43ne serait-ce que pour montrer qu'on prend en charge
00:59:45cette question qui est quand même une des questions fondamentales
00:59:47de la société, enfin je crois que
00:59:49je ne le dis pas à titre personnel,
00:59:51on le lit tous les jours dans les
00:59:53sondages et dans l'inquiétude
00:59:55des Français, d'autant que
00:59:57les migrations ce n'est pas uniquement le contrôle
00:59:59des flux migratoires, c'est aussi comment
01:00:01on intègre les personnes qui arrivent
01:00:03de façon régulière, comment
01:00:05on naturalise, comment on accorde l'asile
01:00:07il y a des questions qui sont multiples
01:00:09qui mériteraient
01:00:11un pilotage politique
01:00:13Il est important vu le contexte
01:00:15selon vous Alice
01:00:17des routes migratoires qui ont évolué
01:00:19de tout ce qui se joue en Europe aussi
01:00:21on va parler de l'exemple allemand dans un instant
01:00:23qui est un ministère dédié
01:00:25en 2024
01:00:27Je suis assez mitigée parce que autant
01:00:29il faut agir sur la question migratoire, c'est évident
01:00:31les Français le réclament depuis des années
01:00:33maintenant, ça se voit dans les urnes
01:00:35ça se voit dans tous les sondages qu'on fait d'opinion
01:00:37mais ça se voit aussi dans les différents
01:00:39documents
01:00:41qui nous sont donnés par le ministère de l'Intérieur
01:00:43où en effet on voit un lien sur certains
01:00:45faits de
01:00:47corrélation avec
01:00:49insécurité et immigration. Ce n'est pas moi qui le dis
01:00:51c'est le ministère de l'Intérieur, c'est Gérald Darmanin qui l'a dit par le passé
01:00:53qu'on ne vienne pas me chercher
01:00:55des noises quand je dis ça
01:00:57Ceci étant dit, il y a évidemment
01:00:59quelque chose à faire. Maintenant, est-ce qu'un
01:01:01ministère de l'Éducation va venir traiter cette
01:01:03question de l'immigration
01:01:05est-ce que ce n'est pas une opération de communication
01:01:07c'est la vraie question que je me pose en fait. Si vous voulez
01:01:09on a déjà des lois, on a déjà un règlement
01:01:11on a déjà, par le passé d'ailleurs
01:01:13je pense à Marlène Schiappa qui avait demandé l'expulsion
01:01:15de délinquants étrangers, des criminels étrangers auteurs
01:01:17de violences sexistes et sexuelles, enfin voilà
01:01:19il y avait des choses qui avaient déjà été proposées, on n'en a
01:01:21jamais vu la couleur. Alors si vous voulez, il m'a créé
01:01:23un énième ministère de l'Immigration
01:01:25ce qui nécessite en plus des frais
01:01:27il y a peut-être d'autres ministères
01:01:29au moment où on essaie de réduire la dépense publique
01:01:31je veux dire, est-ce qu'avant toute chose
01:01:33avant de créer quelque chose, de créer de l'emploi
01:01:35de créer ce genre de choses, est-ce que le ministère de l'Intérieur
01:01:37ce n'est pas d'ailleurs déjà son rôle
01:01:39premièrement, et la deuxième chose, le ministère de la Justice
01:01:41aussi, c'est évidemment lié, et de l'économie
01:01:43peut-être aussi d'ailleurs. Le Quai d'Orsay
01:01:45Voilà, le Quai d'Orsay, et est-ce qu'il ne serait pas temps
01:01:47juste d'appliquer la loi à ce niveau-là
01:01:49ou de changer la loi si celle-ci n'est pas assez ferme ?
01:01:51Bon, si même Alice Cordier est mitigée
01:01:53sur la question, c'est pour dire
01:01:55En fait, c'est surtout que moi j'ai peur
01:01:57que ce soit une énième opération de communication
01:01:59pour flirter avec la droite, ou du moins avec l'électorat de droite
01:02:01et dire, non, non, on prend vos problèmes
01:02:03bien au sérieux, et en fait de rien faire d'ailleurs
01:02:05puisque le ministère de l'Immigration sous Sarkozy, c'est
01:02:07un tiers d'entrée en plus, c'est pas vraiment ce qu'on veut
01:02:09Elle nous dit de manière un peu diplomatique, c'est de manière d'endormir
01:02:11tout le monde avec un gadget. Mais oui, mais elle a raison
01:02:13C'est quoi un ministère ? Un ministère c'est
01:02:15une administration. Actuellement
01:02:17tout ce qu'il y a trait
01:02:19à l'immigration
01:02:21c'est du ressort quasiment du ministère de l'Intérieur
01:02:23Donc, si vous créez un ministère
01:02:25de l'Immigration, ça veut dire que vous allez
01:02:27devoir démembrer le ministère de l'Intérieur
01:02:29ça veut dire que vous allez créer une désorganisation
01:02:31des services qui va être dans un premier temps
01:02:33totale
01:02:35donc vous allez perdre en efficacité
01:02:37à un moment de crise migratoire
01:02:39et pour quel gain finalement
01:02:41administratif ?
01:02:43Probablement zéro. Vous pouvez
01:02:45éventuellement, si vous voulez envoyer un signal politique
01:02:47créer un secrétariat d'Etat
01:02:49à l'immigration
01:02:51sous l'autorité du ministre de l'Intérieur
01:02:53Là, vous ne faites pas bouger les frontières
01:02:55administratives, et vous pouvez envoyer
01:02:57un signal politique tout en restant efficace
01:02:59mais si c'est pour démembrer l'administration
01:03:01créer de nouvelles organisations, etc
01:03:03ça va être plus le bazar qu'autre chose
01:03:05Donc il nous dit que c'est dommageable
01:03:07j'imagine que vous pensez
01:03:09surprenez-moi peut-être, mais à mon avis
01:03:11vous ne seriez pas les uns des autres
01:03:13ou c'est inefficace
01:03:15ou vraiment ça va à l'encontre
01:03:17de ce qu'on devrait faire aujourd'hui
01:03:19qu'est-ce que vous en pensez ?
01:03:21Son entourage a l'air d'avoir démenti
01:03:23mais j'ai l'impression qu'il y a aussi un effet
01:03:25coup de com' derrière ça
01:03:27pour donner des gages
01:03:29au Rassemblement National
01:03:31puisque s'il est là, c'est parce que
01:03:33il est un peu sous la houlette
01:03:35du Rassemblement National
01:03:37de la droite en général
01:03:39et ça veut dire que
01:03:41quand même
01:03:43le Rassemblement National aura
01:03:45accepté d'avoir un Premier Ministre
01:03:47ultra-libéral qui a cassé
01:03:49l'industrie avec ses politiques
01:03:51européennes
01:03:53qui aura causé des pertes
01:03:55d'emplois et tout ce que j'ai déjà
01:03:57dit sur la question des réductions budgétaires
01:03:59donc qui va faire mal aux Français
01:04:01pour avoir un ministère
01:04:03de l'immigration et
01:04:05un espèce d'effet de coup de com'
01:04:07et pouvoir taper sur les immigrés
01:04:09ça me semble un peu
01:04:11dommageable pour la France
01:04:13On sera fixé assez rapidement d'ailleurs
01:04:15d'ici les prochains jours
01:04:17fin de la semaine voire début de semaine prochaine
01:04:19peut-être que l'objectif de Michel Barnier
01:04:21d'avoir le premier conseil des ministres
01:04:23mercredi prochain, si je me fais deux secondes
01:04:25juste le défenseur de ce ministère
01:04:27éventuel de l'immigration, il aurait un avantage
01:04:29c'est peut-être de centraliser aussi des données
01:04:31qui aujourd'hui sont éclatées entre plusieurs ministères
01:04:33la question des visas, des laissés-passer consulaires
01:04:35c'est du ressort du quai d'Orsay
01:04:37les douanes par exemple sont du ressort
01:04:39du ministère de l'économie
01:04:41On pourrait d'une certaine manière aussi
01:04:43recentraliser, donc ça peut faire partie des arguments
01:04:45en faveur, mais la véritable question c'est
01:04:47quelle serait la politique menée, je rappelle quand même
01:04:49au début de cette année 2024, Emmanuel Macron
01:04:51lui-même avait saisi le conseil constitutionnel
01:04:53après la loi immigration pour en faire
01:04:55annuler la majorité
01:04:57des mesures, donc ce qui l'a changé d'avis depuis
01:04:59j'en suis pas certain. 15h29
01:05:01on va faire un petit détour par le reste de l'actualité quand même
01:05:03on n'oublie pas tout ce qui se passe
01:05:05en France, avant d'aller en Allemagne
01:05:07voir ce qui se
01:05:09passe d'ailleurs sur le plan de la politique
01:05:11migratoire, et puis c'est Claude Moniquet qui va nous
01:05:13éclairer, mais avant cela le rappel des titres avec vous Mathieu
01:05:15Et on vient de l'apprendre chère Nelly, une enquête
01:05:17a été ouverte par le parquet de Nanterre
01:05:19dans l'affaire de l'enfant de 3 ans violenté
01:05:21par une enseignante, cette dernière
01:05:23a été suspendue à Paris, une suspension immédiate
01:05:25réclamée par Nicole Belloubet
01:05:27il faut dire que les images sont choquantes
01:05:29elles ont fait le tour des réseaux sociaux
01:05:31l'enfant de 3 ans en larmes et frappé
01:05:33dans le dos par sa maîtresse, et la
01:05:35ministre de l'éducation évoque des images
01:05:37terriblement choquantes et inacceptables
01:05:39dans notre école. Dominique Pellicot
01:05:41le principal accusé dans le procès des viols
01:05:43de Mazan ne témoignera pas aujourd'hui
01:05:45sa prise de parole était pourtant
01:05:47particulièrement attendue, mais pour
01:05:49la deuxième journée consécutive
01:05:51il est absent pour des raisons médicales
01:05:53l'homme de 71 ans est accusé d'avoir
01:05:55drogué sa femme et invité
01:05:57des dizaines d'inconnus à la violer
01:05:59enfin de nouveaux tags antisémites
01:06:01ont été découverts dans le 17ème arrondissement
01:06:03de Paris, plusieurs commerces ont été ciblés
01:06:05dans une rue très commerçante à deux pas
01:06:07seulement du parc Monceau, le maire
01:06:09voyé du 17ème arrondissement condamne
01:06:11les tags incitant à la haine imposée sur
01:06:13plusieurs commerces de la rue de Lévis
01:06:15il a demandé donc au commissariat de renforcer la vigilance
01:06:17et que les auteurs eux soient activement
01:06:19recherchés. Merci beaucoup cher Mathieu, on vous retrouve
01:06:21dès 16h pour un prochain journal
01:06:23plus complet encore et
01:06:25avec des éclairages sur ces dernières informations
01:06:27on parlait de la possibilité
01:06:29de voir émerger un ministère
01:06:31de l'immigration en France, et bien en Allemagne au même moment
01:06:33il y a ce durcissement des contrôles
01:06:35à toutes les frontières pendant
01:06:37six mois après l'attaque au couteau
01:06:39de Solingen, on a senti une reprise en main
01:06:41sur ces questions
01:06:43à la faveur aussi de la poussée
01:06:45de l'AFD dans le dernier scrutin
01:06:47regardons ce que ça donne en images
01:06:49Pour lutter contre l'immigration
01:06:51illégale, le gouvernement d'Olaf Scholz
01:06:53a pris une mesure exceptionnelle au sein
01:06:55de l'espace Schengen
01:06:57Nous allons étendre
01:06:59nos contrôles temporaires à toutes les frontières
01:07:01terrestres de l'Allemagne, cette mesure
01:07:03permettra de limiter davantage l'immigration
01:07:05irrégulière et de se prémunir contre les graves dangers
01:07:07que représente la terreur islamiste
01:07:09Des contrôles sont déjà en place
01:07:11à l'est du pays avec la Pologne
01:07:13la République tchèque, l'Autriche
01:07:15ou bien la Suisse
01:07:175 autres pays limitrophes s'ajouteront
01:07:19à cette liste, la France, le Luxembourg
01:07:21la Belgique, les Pays-Bas
01:07:23ou bien le Danemark
01:07:25Des contrôles qui commenceront le 16 septembre prochain
01:07:27pour une période, pour l'instant, de 6 mois
01:07:29Berlin veut aussi rendre plus facile
01:07:31l'expulsion de réfugiés
01:07:33ayant fait l'objet d'une condamnation pénale
01:07:35Ce changement de ton est lié aux attentats
01:07:37meurtriers perpétrés par des personnes
01:07:39radicalisées ces dernières années
01:07:41Cet été encore, un réfugié syrien
01:07:43de 26 ans, sous le coup d'une mesure d'expulsion
01:07:45a tué 3 personnes
01:07:47et fait 8 blessés. C'est aussi une réponse
01:07:49à la forte poussée de l'extrême droite
01:07:51aux élections régionales
01:07:53Et le gouvernement d'Olaf Scholz
01:07:55instaure donc ses contrôles à l'ensemble des frontières
01:07:57dans les tous prochains jours
01:07:59Bonjour Claude Moniquet, on va en parler avec vous
01:08:01Notamment, on imagine que ça va entraîner des conséquences
01:08:03pour les 9 pays concernés
01:08:05et que ça va avoir aussi
01:08:07une incidence sur le rapport
01:08:09entre la France et l'Allemagne
01:08:11Oui, bonjour Nelly, oui bien entendu
01:08:13d'ailleurs il y a déjà un des 9 pays qui a réagi
01:08:15l'Autriche qui a déclaré qu'elle ne reprendrait pas
01:08:17les immigrés illégaux
01:08:19qui seraient refoulés par l'Allemagne
01:08:21donc on devine bien les problèmes
01:08:23qui vont se poser
01:08:25ça en posera sans doute moins pour la France
01:08:27parce qu'il n'y a pas beaucoup de flux
01:08:29je pense d'immigrés clandestins
01:08:31de la France ou de la Belgique vers l'Allemagne
01:08:33ils viennent plus de l'Est
01:08:35l'Allemagne c'est le passage
01:08:37qui vient de la route des Balkans
01:08:39et qui amène beaucoup d'Afghans
01:08:41et certains immigrés illégaux du Moyen-Orient vers l'Europe
01:08:43mais effectivement
01:08:45c'est d'abord
01:08:47ce qu'il faut remarquer c'est que
01:08:49l'Afscholz et l'Antifa, l'administration intérieure
01:08:51tiennent les promesses
01:08:53ou disent tenir les promesses qui ont été faites
01:08:55après l'attentat terrible
01:08:57de Solingen
01:08:59et n'y vont pas par 4 chemins
01:09:01puisque c'est à la fois
01:09:03contrôle aux frontières et refoulement
01:09:05des illégaux
01:09:07donc c'est une mesure qui est nettement plus que symbolique
01:09:09son application à 3 pays
01:09:11avait déjà eu lieu depuis plusieurs mois
01:09:13Pologne, République Tchèque et Suisse
01:09:15et a permis de refouler
01:09:1730 000 clandestins
01:09:19donc en 8 mois, ce n'est donc pas une mesure
01:09:21totalement nulle.
01:09:23Merci beaucoup Clauderest, à quelques instants si vous voulez nous apporter
01:09:25quelques précisions. Jérémy Calfon
01:09:27effectivement
01:09:29normalement il y a des directives
01:09:31européennes en la matière
01:09:33là l'Allemagne décide de faire
01:09:35cavalier seule et de prendre des décisions
01:09:37je crois que c'est possible dans des cas extrêmes
01:09:39c'est la sécurité du pays
01:09:41mais ils ne vont pas pouvoir pérenniser ça
01:09:43c'est pour ça que c'est prévu pour 6 mois
01:09:45mais presque quand on veut on peut quand même
01:09:47ça avait déjà été le cas au moment de l'euro de football
01:09:49ils avaient déjà
01:09:51mis en place des contrôles étendus
01:09:53aux frontières au moment de l'euro de football
01:09:55il y a de façon générale
01:09:57en droit européen depuis peu
01:09:59des éclaircissements
01:10:01sur les possibilités que les Etats membres
01:10:03ont de reprendre le contrôle
01:10:05de leurs frontières pour un temps donné
01:10:07alors évidemment qu'ils ne vont pas pouvoir
01:10:09la pérenniser mais c'est quand même intéressant
01:10:11que ce soit l'Allemagne. L'Allemagne
01:10:13c'est un des pays, excusez-moi le terme, qui a été le plus
01:10:15bisounours en la matière
01:10:17ça s'explique
01:10:19historiquement, l'Allemagne en fait
01:10:21a toujours eu très peur de retomber
01:10:23dans les travers des années 30
01:10:25et a toujours eu
01:10:27une politique extrêmement libérale
01:10:29en matière à la fois de droits humains
01:10:31de flux migratoires
01:10:33donc c'est quand même un symbole extrêmement
01:10:35fort que ce soit l'Allemagne qui
01:10:37en premier prenne ce genre
01:10:39de mesures, ils le disent
01:10:41pour contrer le terrorisme
01:10:43islamiste mais comme vous l'avez
01:10:45dit ça répond aussi à des préoccupations de politique intérieure
01:10:47Bon, Lénaro, oui
01:10:49effectivement, là quand même
01:10:51l'Allemagne est confrontée à un principe de
01:10:53réalité qui est le nôtre
01:10:55aussi, est-ce que vous trouvez cette décision choquante
01:10:57quoique circonscrite dans le temps ?
01:10:59Il y a cette question
01:11:01du contrôle aux frontières
01:11:03de contrôler les personnes qui entrent
01:11:05pour s'assurer qu'il n'y ait pas
01:11:07de personnes appartenant à un réseau
01:11:09terroriste mais il y a aussi comment on investit
01:11:11et je pense notamment à la France
01:11:13pour lutter contre les réseaux terroristes
01:11:15qui sont
01:11:17déjà structurés à l'intérieur
01:11:19de notre pays
01:11:21Je crois qu'on le fait avec un certain succès déjà
01:11:23il y a eu un certain nombre de
01:11:25projets terroristes qui ont été
01:11:27bien sûr, bien sûr
01:11:29mais du coup dans le cas de l'Allemagne il y a aussi
01:11:31comment on investit, comment on
01:11:33agit du coup dans nos pays
01:11:35et comment on coupe aussi
01:11:37la parole aux
01:11:39discours fondamentalistes religieux
01:11:41et moi je suis responsable d'une organisation
01:11:43de jeunesse et je m'inquiète du retour
01:11:45aux religieux chez les jeunes
01:11:47peu importe la religion
01:11:49d'ailleurs et on a besoin
01:11:51d'avoir plus de
01:11:53contrôles sur ce que peuvent
01:11:55entendre les jeunes et je pense
01:11:57notamment aux réseaux sociaux
01:11:59qui ont beaucoup d'influence sur la jeunesse
01:12:01et donc il faut plus de moyens
01:12:03pour lutter contre l'influence
01:12:05de religieux radicaux
01:12:07qui vont à l'encontre des valeurs de la France
01:12:09de la République et de la Légitimité
01:12:11On part un peu
01:12:13sur un autre sujet là quand même
01:12:15le religieux est
01:12:17directement lié aux
01:12:19vagues migratoires ?
01:12:21Il y a des réseaux qui existent qui sont déjà en France
01:12:23déjà dans nos pays si on parle de l'Allemagne
01:12:25qu'on fasse entrée du monde ou pas
01:12:27Alice pour lui répondre peut-être, est-ce que le religieux
01:12:29est vraiment une préoccupation majeure ?
01:12:31D'abord vous n'avez pas répondu à la question
01:12:33là on parle d'immigration pure
01:12:35c'est pas une réponse que de dire qu'il faut
01:12:37apporter une meilleure éducation en effet
01:12:39à des jeunes qui pourraient être sensibles à un discours religieux
01:12:41radical. Là
01:12:43la question là c'est d'endiguer ce phénomène
01:12:45là justement en ne permettant pas l'arrivée
01:12:47d'autres personnes qui pourraient avoir un discours religieux
01:12:49radical ou apporter ce genre
01:12:51de pensée. Donc je note
01:12:53que vous ne répondez pas. La deuxième chose par rapport à ça
01:12:55c'est qu'au sein de l'Union Européenne il y a déjà des pays
01:12:57qui ont appliqué une politique rigoureuse
01:12:59sur la question migratoire. Je pense au Danemark
01:13:01qui est d'ailleurs dirigé par
01:13:03ce socialiste. Je pense aussi à la Suède
01:13:05où la vice-première ministre a eu des propos extrêmement
01:13:07violents, violents je le dis
01:13:09sur notamment
01:13:11l'intégration des musulmans en Suède
01:13:13et c'est des choses qui viennent
01:13:15enfin c'est le parti des chrétiens démocrates
01:13:17c'est pas un parti type
01:13:19l'AFD où là on sait que voilà on peut entendre
01:13:21un certain nombre de choses. Donc il y a un réveil
01:13:23au niveau européen et qui montre qu'en fait
01:13:25quand on veut de la souveraineté visiblement on peut y arriver
01:13:27en tout cas certains pays y arrivent très bien. C'est pas seulement
01:13:29lié pour contrer les oppositions politiques. Non
01:13:31et la deuxième chose que je voulais répondre par rapport à ça
01:13:33on expliquait tout à l'heure
01:13:35qu'il y avait certaines mesures qui pouvaient être prises
01:13:37notamment en cas d'insécurité
01:13:39enfin de sécurité du pays
01:13:41qui seraient menacées. Moi je note
01:13:43qu'il y a eu plusieurs choses et plusieurs sondages
01:13:45notamment de la police
01:13:47de la police allemande qui sont sortis entre
01:13:492017 et 2021
01:13:51ces sondages là ils sont extrêmement
01:13:53explicites. Ils disent notamment que le taux de mis en cause
01:13:55pour homicide des afghans
01:13:57est 15 fois supérieur à celui
01:13:59du taux des mis en cause allemands. C'est les chiffres de la police
01:14:01ils expliquent aussi que le taux
01:14:03des mis en cause des étrangers africains
01:14:05pour viol en réunion est 40 fois supérieur
01:14:07au taux de mis en cause des
01:14:09du taux de mis en cause des allemands
01:14:11alors pardon
01:14:13ça c'est pas de l'insécurité ? Là on ne fait rien
01:14:15il faut attendre un attentat
01:14:17il faut attendre que l'AFD ait remporté une région
01:14:19pour que là l'état allemand
01:14:21se mobilise et explique que en fait non
01:14:23ils sont là pour la sécurité intérieure
01:14:25mais en fait qu'est-ce qu'il faut justement ? Et moi ma question
01:14:27c'est en France à quel moment
01:14:29on va devoir arriver pour que, on a des chiffres similaires
01:14:31pour la France, alors on n'a pas de statistiques ethniques
01:14:33mais on a des chiffres sur l'insécurité notamment
01:14:35dans les transports, on a des chiffres notamment
01:14:37sur les viols aussi dans l'espace public
01:14:39et qu'est-ce qu'il va falloir qu'on attende
01:14:41pour se questionner sur la sécurité intérieure ?
01:14:43Thomas, est-ce que c'est quelque chose
01:14:45qu'on pourrait imaginer dans notre pays ?
01:14:47Bah en tout cas
01:14:49on a de plus en plus de voix qui militent pour
01:14:51et ce qui m'interroge moi c'est
01:14:53les origines politiques des différents pays
01:14:55qui nous entourent et qui prennent des mesures
01:14:57vous parlez du Danemark effectivement dirigé par la gauche
01:14:59le Royaume-Uni
01:15:01Kirstarmer a lui aussi développé dans son programme
01:15:03la maîtrise de l'immigration
01:15:05et l'Allemagne maintenant avec Olaf Scholz
01:15:07qui est plutôt du bord gauche de l'échiquier
01:15:09politique allemand et surtout
01:15:11quel chemin parcouru, il y a 9 ans en 2015
01:15:13les Allemands accueillaient avec les bras ouverts
01:15:151 million de réfugiés syriens, c'était la droite à l'époque
01:15:17Angela Merkel et voilà le chemin aujourd'hui
01:15:19en France on n'a pas encore véritablement de voix
01:15:21de gauche qui s'emparent de ces sujets
01:15:23ils laissent pour l'instant
01:15:25Fabien Roussel ce matin sur notre antenne a semblé
01:15:27esquisser des premières pensées
01:15:29un peu, il a parlé des frontières
01:15:31qu'il fallait réguler les frontières
01:15:33on attend de voir parce que si vous regardez
01:15:35simplement stricto sensu le programme du nouveau
01:15:37Front Populaire en matière d'immigration
01:15:39c'est vraiment la première
01:15:41c'est une manière de s'émanciper aussi politiquement
01:15:43dans un espèce de traquenard
01:15:45dans lequel les communistes sont tombés
01:15:47à travers ce NFP
01:15:49je ne sais pas si nous sommes tombés dans un traquenard
01:15:51c'est peut-être ce qu'on veut beaucoup dire
01:15:53mais maintenant ils veulent en sortir
01:15:55peut-être et donc il va falloir
01:15:57faire un peu de surenchère pour pouvoir
01:15:59tenter de s'émanciper. Mais en tout cas la question
01:16:01de l'immigration préoccupe
01:16:03les français et
01:16:05oui notamment dans des cas d'extrémisme
01:16:07religieux et de terrorisme
01:16:09il faut être intransigeant
01:16:11mais c'est plus large que ça excusez-moi c'est beaucoup plus large que ça
01:16:13c'est une question aussi culturelle de différence
01:16:15de rapport notamment aux femmes c'est pas uniquement
01:16:17une question religieuse. Je ne suis pas d'accord. Claude Moniquet
01:16:19c'est toujours avec nous. C'était des chiffres on voit
01:16:21sur représentation des viols par des afghans
01:16:23et les viols, la grosse
01:16:25énorme majorité des viols sont commis
01:16:27dans le cadre de la sphère
01:16:29domestique et familiale.
01:16:31Je suis désolée mais il ne suffit pas
01:16:33de zoomer sur un chiffre
01:16:35pour en faire une généralité. Mais en quoi ça exclut
01:16:37que ce soit dans des familles de personnes étrangères
01:16:39ce sont des femmes étrangères aussi qui sont victimes d'hommes étrangers
01:16:41et c'est la sphère privée pourtant. Et bah du coup la question
01:16:43ce n'est pas l'immigration mais bien le patriarcat
01:16:45Bah non là je vous parle d'immigration parce que ce sont
01:16:47beaucoup de femmes étrangères qui sont victimes d'hommes étrangers
01:16:49Allez je vous propose d'avancer un petit peu. Claude Moniquet
01:16:51est avec nous jusqu'au bout de cette émission. Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose
01:16:53par rapport à la décision allemande
01:16:55ou ça vous va ? Oui allez-y
01:16:57Oui je voudrais rajouter trois choses
01:16:59D'abord rapidement sur le viol il existe
01:17:01des statistiques policières allemandes
01:17:03qui expliquent qu'il y a
01:17:05une sur-représentation de certains
01:17:07immigrés entre autres d'origine
01:17:09afghane dans les violences faites
01:17:11aux femmes quand elles se passent hors du cadre
01:17:13familial. C'est le premier point.
01:17:15Deuxième point, ce n'est pas la première
01:17:17mesure que l'Allemagne prend. Il y a quelques semaines
01:17:19Berlin a décidé de
01:17:21ré-expulser vers la Syrie
01:17:23et l'Afghanistan
01:17:25des afghans et des syriens qui
01:17:27étaient expulsables
01:17:29ce qui ne se faisait pas depuis des années
01:17:31à cause de la situation dans ces deux pays
01:17:33Et le troisième point,
01:17:35il ne faut pas oublier qu'en France même
01:17:37pendant les Jeux Olympiques, on n'a pas eu
01:17:39exactement un rétablissement des contrôles aux frontières
01:17:41mais on a eu, ça a commencé le 1er mai
01:17:43et ça s'achèvera le 31 octobre
01:17:45c'est-à-dire que ça a duré exactement
01:17:476 mois comme la mesure allemande, on a eu
01:17:49un renforcement des contrôles policiers
01:17:51aux frontières, qu'elles soient terrestres
01:17:53ou qu'elles soient les frontières internationales
01:17:55dans les aéroports, etc.
01:17:57Je veux dire, c'est faisable.
01:17:59Ça a déjà été fait
01:18:01et il existe effectivement des
01:18:03raisons de sécurité nationale
01:18:05de lutte contre la criminalité
01:18:07qui peuvent
01:18:09justifier ce genre
01:18:11de mesures.
01:18:13D'autant plus que la France seule,
01:18:15c'est un peu difficile, mais ça a été dit
01:18:17il y a aussi l'Italie et il y a
01:18:19le Danemark et il y a quand même
01:18:21aujourd'hui l'Allemagne qui est le poids lourd
01:18:23de l'Union Européenne.
01:18:25Merci beaucoup, cher Claude, on verra si les choses basculent
01:18:27également dans notre pays dans les
01:18:29mois ou années à venir.
01:18:31Je voulais garder quelques minutes pour vous parler de
01:18:33cette vidéo. Je ne sais pas où on vit mais cette vidéo
01:18:35a été rendue possible par l'extrême-gauche.
01:18:37Regardez, c'était lors de la
01:18:39manifestation de dimanche, ou samedi.
01:18:41Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada
01:18:43en Paris ?
01:18:45Dans nos banlieues ?
01:18:47Dans nos quartiers ?
01:18:49Pour leur montrer
01:18:51que la voie de la libération
01:18:53vient de nous.
01:18:55Qu'elle démarre de Paris,
01:18:57qu'elle ne passera pas Marseille.
01:18:59Et bientôt, Jérusalem
01:19:01sera libérée
01:19:03et nous pourrons prier
01:19:05aux magies de leurs saints et Jérusalem
01:19:07deviendra la capitale
01:19:09de tous les révolutionnaires.
01:19:11Ce génocide a des complices.
01:19:13Ce génocide a des complices.
01:19:15Il s'appelle Biden.
01:19:21Il s'appelle Macron.
01:19:25Macron, le voleur
01:19:27d'élections, n'est-ce pas ?
01:19:31On les connaît, les voleurs
01:19:33qui habitent à l'Elysée et à Matignon.
01:19:35On les connaît.
01:19:37Est-ce qu'on est prêts à les virer, eux aussi ?
01:19:39Je vous répète quand même
01:19:41ce que dit cet homme,
01:19:43Elias Demizalen, sous les applaudissements du public
01:19:45parce que le son est un petit peu sourd.
01:19:47Il dit est-ce qu'on est prêts à mener
01:19:49l'intifada dans Paris ?
01:19:51Est-ce qu'il se moque du monde ?
01:19:53Est-ce qu'il manipule ceux qui sont venus
01:19:55et qui ne sont pas sûrs d'avoir compris ?
01:19:57Est-ce qu'ils s'en amusent ou sont-ils tous complices de ses propos ?
01:19:59Regardez ce qu'en pense Valérie Pécresse,
01:20:01présidente de la région Île-de-France,
01:20:03que ça a beaucoup choqué.
01:20:05Je vous propose de regarder sa réaction sur Twitter.
01:20:07On a l'impression de la honte d'une extrême-gauche
01:20:09qui a perdu sa boussole républicaine,
01:20:11qui prétend vouloir gouverner le pays en traînant dans son siège un islamiste
01:20:13fiché S qui appelle à l'intifada en plein Paris.
01:20:15Stop aux ingénieurs du chaos.
01:20:17Jérémy Calfon,
01:20:19ça commence à aller un peu loin là,
01:20:21ces amalgames.
01:20:23En fait, on a le droit de manifester pour la Palestine.
01:20:25Il n'y a aucun problème.
01:20:27Mais il faut bien se souvenir de ce qu'est l'intifada.
01:20:29L'intifada, c'est la guerre.
01:20:31La première intifada, c'est la guerre des pierres.
01:20:33L'intifada en arabe, c'est le soulèvement.
01:20:35Donc la guerre, il faut avoir un adversaire pour faire la guerre.
01:20:37Donc on fait la guerre à qui là,
01:20:39en plein Paris ?
01:20:41On fait la guerre à qui dans nos quartiers ?
01:20:43Si ça, c'est pas une importation
01:20:45du conflit en France,
01:20:47si ça, c'est pas
01:20:49un appel à la haine des juifs
01:20:51parce qu'il faut bien un adversaire
01:20:53et c'est qui l'adversaire ?
01:20:55En France, le représentant
01:20:57naturel d'Israël pour ces gens là, ça sera le juif.
01:20:59Donc, ces propos sont
01:21:01extrêmement dangereux et à mon sens,
01:21:03ils devraient être poursuivis.
01:21:05Alors, ils partagent pas Fabien Roussel, on va l'écouter
01:21:07et puis je vous fais réagir juste derrière.
01:21:09Moi, personnellement,
01:21:11je les partage pas du tout
01:21:13et le combat que l'on doit
01:21:15mener en France, à un autre niveau,
01:21:17c'est d'organiser
01:21:19les rassemblements pacifiques
01:21:21les plus larges possibles pour que
01:21:23la France reconnaisse l'état
01:21:25d'Israël, pour que la France
01:21:27exige une solution politique à deux
01:21:29Etats avec un
01:21:31pays pour
01:21:33le peuple palestinien dans les frontières
01:21:35de 67 et Jérusalem-Est
01:21:37comme capitale, aux côtés d'un
01:21:39Etat d'Israël.
01:21:41Mais c'est bien
01:21:43la raison pour laquelle
01:21:45je vous dis
01:21:47que nous, communistes français,
01:21:49nous ne partageons pas cette
01:21:51vision que cet homme
01:21:53défend, qui est une vision
01:21:55fondamentaliste, religieuse
01:21:57et nous, nous avons
01:21:59toujours défendu une Palestine
01:22:01libre, démocratique
01:22:03et laïque.
01:22:05En fait, la question, c'est pas ça.
01:22:07Ce type, elle a raison Sonia,
01:22:09il dit mener l'intifada en plein Paris,
01:22:11c'est pas du tout de Gaza dont il est question
01:22:13ici. À un moment, il faut
01:22:15arrêter de se cacher son petit doigt, Lénarro.
01:22:17Pour moi, ces propos sont
01:22:19inacceptables
01:22:21qu'on ait entendu de l'homme qui a...
01:22:23Oui, mais après, Fabien Roset repart sur le terrain du Proche-Orient
01:22:25alors que le type est en train de dire qu'il faut se soulever en France
01:22:27contre les juifs, dans le texte.
01:22:29Je partage les propos
01:22:31que Fabien Roussel a évoqués
01:22:33ce matin.
01:22:35Ensuite, sur
01:22:37l'homme que nous voyons haranguer
01:22:39les foules. Bon, ces propos
01:22:41sont inacceptables, l'appel à la violence,
01:22:43ça ne doit pas avoir lieu.
01:22:45Ensuite, pour tout vous dire, je suis allée
01:22:47faire un petit tour sur son site, qu'il a
01:22:49créé, et les articles
01:22:51qui sont dessus sont
01:22:53inacceptables. Ils sont
01:22:55anti-féministes, ils sont anti-républicains,
01:22:57anti-laïcs. Ça ne doit
01:22:59pas avoir... On ne peut pas avoir un
01:23:01site pareil, qui diffuse des idées pareilles
01:23:03dans un État comme la France.
01:23:05Et moi, je vais vous dire, je suis très attachée
01:23:07aux valeurs que j'ai
01:23:09évoquées juste
01:23:11avant, excusez-moi.
01:23:13Et ce site devrait fermer, et cet homme,
01:23:15j'espère que la justice pourra faire son travail.
01:23:17Là, il y a deux avis pour les poursuites. J'imagine, Alice Cordier,
01:23:19qu'il faut aller vers ça aussi.
01:23:21Mais on imagine que le Parti communiste ne s'alliera plus à la France insoumise
01:23:23pour les prochaines élections.
01:23:25Pour revenir par rapport à ça,
01:23:27ce monsieur, il est connu. C'est quelqu'un qui
01:23:29est déjà connu. Il y a plusieurs enquêtes.
01:23:31Il fait partie
01:23:33d'une association extrêmement controversée
01:23:35qui s'appelle l'urgence palestine.
01:23:37Lui, il a une définition très particulière aussi de
01:23:39l'islamophobie. Il considère que tout ce qui entrave
01:23:41à la liberté et à
01:23:43la représentation
01:23:45politique de la communauté musulmane,
01:23:47on appelle ça l'islam politique ou l'islamisme, si vous préférez,
01:23:49ça veut dire la même chose. Et donc,
01:23:51tout ce qui entrave en France à l'islamisme,
01:23:53finalement, c'est ça, l'islamophobie. C'est là où on se rend bien compte
01:23:55qu'ils ont réussi à très bien manipuler
01:23:57ce mot pour ensuite,
01:23:59quand vous faites traiter d'islamophobe,
01:24:01ça veut dire que vous opposez
01:24:03sur lui à l'islamisme
01:24:05et donc à la possibilité d'un islam politique,
01:24:07on appelle ça la charia, dans d'autres pays.
01:24:09On verra la suite qui est donnée à cette affaire.
01:24:11Merci beaucoup, Lénaro, d'être passé parmi nous.
01:24:13Merci beaucoup, Thomas.
01:24:15On enchaîne avec Mathieu de Vasel Journal
01:24:17à suivre et puis d'autres sujets à vous soumettre
01:24:19dans l'après-midi.
01:24:23De retour avec vous dans 180 Minutes Infos,
01:24:25c'est le journal de Mathieu de Vasel.
01:24:27On va parler, deux jours après le meurtre
01:24:29de Lilian Dejean à Grenoble,
01:24:31de ce suspect qui a été identifié entre-temps.
01:24:33Il s'agit d'un homme de 25 ans,
01:24:35déjà connu de la police, notamment pour vol,
01:24:37violence et trafic de stupéfiants.
01:24:39Après la tristesse, place donc
01:24:41à la colère, alors que les amis de Lilian Dejean
01:24:43décryptent un vrai gentil.
01:24:45Juliette Sadat.
01:24:47Lilian Dejean
01:24:49était en tournée lorsque le drame
01:24:51est survenu vers 7h30 ce dimanche.
01:24:53Abattu en plein centre
01:24:55de sa propre ville,
01:24:57au service de laquelle il a travaillé
01:24:59les 25 dernières années
01:25:01comme agent municipal.
01:25:03C'était vraiment un pilier
01:25:05de la propreté urbaine à Grenoble.
01:25:07Il était 25 ans au service
01:25:09de l'intérêt général,
01:25:11de ce service public de proximité.
01:25:13Un encadrant,
01:25:15un formateur,
01:25:17quelqu'un de toujours joyeux,
01:25:19allant et avec aussi
01:25:21cette dimension citoyenne qui fait
01:25:23qu'il voit un événement, il se rend
01:25:25pour voir, porter secours
01:25:27et voir comment il peut aider.
01:25:29D'origine guadeloupéenne par sa famille paternelle,
01:25:31Lilian Dejean, 49 ans,
01:25:33a grandi dans le quartier
01:25:35du village olympique à Grenoble.
01:25:37Ses proches décrivent un homme
01:25:39de dialogue très respecté.
01:25:41Lilian c'était quelqu'un
01:25:43de très gentil,
01:25:45ouvert à toutes les discussions.
01:25:47Pour moi,
01:25:49c'était un monsieur.
01:25:51Il rendait service à tout le monde.
01:25:53C'était un combattant, il défendait toujours
01:25:55la cause du bien-être.
01:25:57Il défendait ses copains.
01:25:59Pour le travail, il était
01:26:01pointilleux.
01:26:03Lilian Dejean laisse derrière lui
01:26:05deux enfants, un garçon de 8 ans
01:26:07et une fille de 20 ans.
01:26:10Et puis, il y aura bel et bien un procès
01:26:12dans l'affaire de la séquestration de Paul Pogba.
01:26:14Si proche du footballeur
01:26:16dont son frère Mathias seront jugés
01:26:18après deux ans d'investigation sur la séquestration
01:26:20et l'extorsion de Paul Pogba.
01:26:22Souvenez-vous, il avait été séquestré
01:26:24et braqué en 2022 par deux hommes
01:26:26qui lui réclamaient 13 millions d'euros
01:26:28au nom de leur ancienne amitié.
01:26:30Le reste de l'actualité avec la procédure
01:26:32de fermeture de la mosquée des Bleus
01:26:34est à Marseille, qui est donc suspendue.
01:26:36Oui, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône
01:26:38l'a annoncé au lendemain de l'annonce
01:26:40du retrait de l'imam.
01:26:42Les autorités se félicitent de cette décision.
01:26:44L'imam Ben Jilali sera jugé le 3 octobre
01:26:46pour apologie du terrorisme
01:26:48au sujet de publications en lien avec la situation
01:26:50dans la bande de Gaza.
01:26:52Une athlète afghane menacée de mort
01:26:54pour avoir dénoncé les talibans.
01:26:56Elle a 21 ans et s'appelle Mazriyeh Hamidi.
01:26:58Cette championne de taekwondo
01:27:00est réfugiée en France et ce, depuis 3 ans.
01:27:02Elle a déposé plainte la semaine dernière
01:27:04pour menace de viol et de mort réitérée.
01:27:06Elle vit aujourd'hui sous protection policière.
01:27:08Ecoutez-la.
01:27:10Ils veulent me faire taire,
01:27:12ils veulent m'arrêter,
01:27:14mais je ne les laisserai pas faire.
01:27:16Je ne veux pas que cela arrive à d'autres femmes.
01:27:18Il y a beaucoup d'autres femmes
01:27:20qui viennent d'Afghanistan,
01:27:22qui sont comme moi, des activistes en Europe
01:27:24et qui vivent la même situation que la mienne.
01:27:26Jusqu'à quand devons-nous être les victimes ?
01:27:28C'est un premier rendez-vous
01:27:30très attendu.
01:27:32C'est un premier rendez-vous
01:27:34très attendu aux Etats-Unis.
01:27:36Le débat télévisé qui opposera cette nuit
01:27:38Kamala Harris à Donald Trump.
01:27:40Un face-à-face inédit et déterminant
01:27:42et vous pourrez le suivre chers téléspectateurs.
01:27:44Ce sera en direct à 3h du matin,
01:27:46heure française,
01:27:48avant le débrief à 5h de Romain Desarbre et ses invités.
01:27:50Un débat aux règles strictes
01:27:52négocié entre la chaîne ABC
01:27:54et les équipes des deux parties.
01:27:56Les détails avec Isabelle Piboulot.
01:27:58Les jeux ne sont pas encore faits.
01:28:00Le duel entre le républicain
01:28:02et la démocrate se tiendra au
01:28:04Centre National de la Constitution à Philadelphie
01:28:06dans l'état-clé de Pennsylvanie.
01:28:08Un échange de 90 minutes
01:28:10dans une salle sans public.
01:28:12Tout ne sera pas permis.
01:28:14Interdiction aux notes préparées à l'avance
01:28:16et pas de contact avec leurs conseillers
01:28:18lors des deux pauses publicitaires.
01:28:20Deux modérateurs veilleront au bon déroulement
01:28:22du débat. Le principe,
01:28:24deux minutes pour répondre à une question
01:28:26puis deux minutes accordées à l'opposant
01:28:28pour répliquer.
01:28:30Les parailleurs tranchés, les micros
01:28:32de Kamala Harris et Donald Trump
01:28:34ne seront ouverts que lorsque la parole
01:28:36leur sera donnée. A la fin,
01:28:38les candidats auront deux minutes
01:28:40pour exposer leur conclusion.
01:28:42Après tirage au sort, l'ex-président
01:28:44a obtenu le droit de choisir de passer
01:28:46en dernier. Une joute télévisée
01:28:48qui ne devrait pas avoir d'incidence
01:28:50auprès de l'électorat,
01:28:52mais qui pourrait convaincre les indécis
01:28:54et ainsi faire basculer les états pivots.
01:28:56On va vous montrer ce carton
01:29:00pour vous remontrer le calendrier de la nuit.
01:29:02Trois heures du matin, donc, le débat
01:29:04à proprement parler, suivi donc
01:29:06du décryptage de l'analyse
01:29:08avec les invités qui entoureront
01:29:10Romain Désarbre.
01:29:12Merci beaucoup à tous d'ailleurs.
01:29:14Nos invités cet après-midi, Alice Cordier et Jérémy Calfon
01:29:16sont restés, tandis qu'on accueille Guillaume Perrault.
01:29:18Bonjour, Guillaume. Merci d'être là pour cette
01:29:20dernière heure. On va revenir au profil
01:29:22de cet homme qui a tué par balle Lilian Dejean,
01:29:24cet agent municipal à Grenoble.
01:29:26Il a donc été identifié,
01:29:28il n'a pas encore été interpellé,
01:29:30en tout cas pas pour l'heure, mais on sait
01:29:32d'ores et déjà qu'il est collé de la justice pour plusieurs
01:29:34infractions et qu'il était, outre
01:29:36les condamnations dont il a écopé,
01:29:38sous le coup d'une interdiction de détenir une arme
01:29:40jusqu'en 2028, ce qui constituera
01:29:42sans doute une circonstance aggravante
01:29:44dès lors qu'il sera interpellé. On va en parler avec
01:29:46Yannick Biancheri. Bonjour, merci d'être
01:29:48avec nous à distance. Vous êtes secrétaire
01:29:50d'Alliance Sud-Est.
01:29:52On a entendu, monsieur Biancheri,
01:29:54le désarroi, la colère des habitants
01:29:56de Grenoble qui en ont un petit peu marre
01:29:58de se retrouver au milieu de ces
01:30:00tirs croisés depuis le mois de juillet.
01:30:02Je crois qu'il y a eu neuf fusillades pour la seule agglomération
01:30:04grenobloise. J'imagine que cette colère
01:30:06elle vous traverse aussi
01:30:08mais que, à la différence peut-être de
01:30:10beaucoup, vous n'êtes pas si surpris que cela.
01:30:12J'ai cru comprendre qu'il y avait même
01:30:14des réductions d'effectifs en vue.
01:30:16Est-ce que vous pouvez nous en dire un mot ?
01:30:18Oui, bonjour.
01:30:20C'est bien que la population
01:30:22puisse s'exprimer parce que bien souvent
01:30:24la mairie se retranche sur
01:30:26leur réélection et
01:30:28qu'ils puissent s'exprimer et que tout le monde
01:30:30puisse toucher du doigt la réalité de vivre
01:30:32à Grenoble, ce que c'est la réalité
01:30:34de vivre à Grenoble, c'est bien aussi.
01:30:36Après, derrière tout ça, derrière
01:30:38les règlements de comptes, derrière ces
01:30:40homicides gratuits, parce que
01:30:42je le rappelle, l'agent du communal
01:30:44a été abattu alors qu'il venait porter
01:30:46assistance, se cache
01:30:48une réalité tout autre, c'est-à-dire
01:30:50le trafic d'armes, le trafic de stups
01:30:52et là c'est compliqué. Et je ne cesse
01:30:54de le répéter depuis un certain temps, tout ça
01:30:56vient par des manques d'effectifs.
01:30:58Ce n'est pas des mots
01:31:00d'un syndicat qui ne cesse de répéter
01:31:02parce que c'est en redondant,
01:31:04parce qu'on me demande. Non, c'est une réalité
01:31:06à tel point qu'on a des unités
01:31:08qui ont été créées il y a plusieurs années
01:31:10en arrière, l'UTEC, pour
01:31:12être au cœur de ces quartiers, c'est-à-dire
01:31:14la brigade spécialisée de
01:31:16Pérennes, avant c'était
01:31:18les UTEC, était vraiment créée pour aller
01:31:20au contact, parce qu'on avait supprimé la police
01:31:22de proximité, pour redonner un peu de lien
01:31:24et pour qu'ils puissent connaître
01:31:26les habitants ainsi que les criminels de ces
01:31:28quartiers. On est
01:31:30à moins de 115 effectifs à Grenoble
01:31:32et on est en train d'entendre
01:31:34une musique qui dit qu'on va supprimer des effectifs
01:31:36qui intervenaient dans ces quartiers le matin,
01:31:38on ne les sait que l'après-midi.
01:31:40On a mis des mois, des années
01:31:42pour entrer dans ces quartiers, pour être connus
01:31:44pour en faire un travail de fond
01:31:46et là on nous dit qu'on va mettre
01:31:48en sommeil, parce qu'on est en manque d'effectifs. Non.
01:31:50Prenons le problème à l'envers, on est en manque d'effectifs
01:31:52donnez-nous des moyens.
01:31:54Qu'est-ce qu'on vous donne comme explication ?
01:31:56On vous dit, il n'y a pas de moyens à affecter
01:31:58là, donc on va les retirer et les mettre ailleurs ?
01:32:00Oui, en fait
01:32:02c'est comme nos interventions,
01:32:04on ne gère plus que l'urgence, on ne gère plus
01:32:06de préventif, parce qu'il faut
01:32:08gérer l'urgence, il faut gérer les services
01:32:10qui ont besoin d'effectifs, on va les prendre, on va les donner.
01:32:12Les services d'enquête ont besoin de monde,
01:32:14les services de la PJ ont besoin de monde, de tout le monde
01:32:16et à un moment donné, on est en train de savoir
01:32:18ce qui portera le préjudice le moins.
01:32:20Non, on ne peut pas réagir comme ça
01:32:22parce qu'on est à
01:32:24moins 15 effectifs. Pourquoi on est à moins 15
01:32:26effectifs ? Vous savez, on a eu
01:32:28encore hier, la semaine dernière
01:32:30les JO. On a donné les moyens
01:32:32à Paris d'assurer une sécurité des JO
01:32:34mais pas de problème. Mais ça fait deux ans
01:32:36qu'on flèche tous les rangs, soit
01:32:38systématiquement, soit pour Paris, soit pour
01:32:40les unités qui vont faire la sécurisation
01:32:42des JO. On a
01:32:44creusé le déficit des villes comme Grenoble,
01:32:46Paris, Marseille,
01:32:48il y en a au moins 450. Donc, voilà.
01:32:50Et derrière, on prend des décisions.
01:32:52Les directeurs sont obligés de prendre des décisions
01:32:54et trancher et supprimer des services.
01:32:56Donc, mon syndicat est là pour
01:32:58dénoncer cela, pour éviter cela
01:33:00parce qu'on va annuler le travail qui est fait depuis
01:33:02des années sur des décisions
01:33:04de deux mois. Attendons les renforts.
01:33:06Il y a des sorties d'école qui sont prévues en fin d'année.
01:33:08J'espère que des villes comme Grenoble, Lyon
01:33:10ou des villes où il y a une forte criminalité
01:33:12seront servies en premier pour essayer
01:33:14de remonter et endiguer cette criminalité.
01:33:16Restez avec nous quelques instants Yannick Biancheri
01:33:18parce qu'on va écouter
01:33:20Éric Piolle. On rappelle qu'Éric Piolle
01:33:22malgré ce qui s'est passé dans sa ville
01:33:24et contre un agent qui travaille pour la ville
01:33:26assume aujourd'hui
01:33:28sur les plateaux télé, sur les ondes
01:33:30être contre une police
01:33:32armée municipale.
01:33:34La vidéosurveillance pour lui, c'est pas
01:33:36la panacée. Je vous propose d'écouter un extrait
01:33:38de ce qu'il a dit. En tant qu'employeur
01:33:40je considère que
01:33:42armer d'armes à feu
01:33:44notre police municipale
01:33:46c'est les exposer
01:33:48à la fois à des missions qui ne sont pas les
01:33:50leurs et à des risques
01:33:52que je ne suis pas prêt à prendre pour eux.
01:33:54Ils peuvent avoir certains une conviction
01:33:56différente. J'ai fait un an de travail
01:33:58avec eux pour arriver à cette conclusion
01:34:00parce que ça se travaille, ça se réfléchit.
01:34:02Sérieusement Yannick Biancheri
01:34:04Vous pouvez continuer comme ça ? Est-ce que vous estimez
01:34:06que la police municipale grenobloise peut continuer
01:34:08dans les conditions actuelles
01:34:10d'exercer sa mission sans armes à feu ?
01:34:12Bien sûr que non.
01:34:14C'est une position dogmatique.
01:34:16Ça devient très compliqué pour la police municipale
01:34:18mais j'ai une simple question avec vous.
01:34:20C'était un agent de la communale
01:34:22qui s'est retrouvé à intervenir
01:34:24dimanche matin à 7h40. Ça aurait été un agent
01:34:26de la police municipale. Il sait ce qui s'est passé.
01:34:28C'est tout simplement la même chose.
01:34:30Ils sont armés. On ne peut pas riposter.
01:34:32Ils n'ont plus assuré leur propre défense.
01:34:34Donc il faut arrêter cette position en disant
01:34:36je vais les armer, je vais les mettre dans des situations
01:34:38dangereuses. Il faut,
01:34:40quand on est parmé, on est dans des situations
01:34:42dangereuses. On est à Grenoble. Je ne sais pas
01:34:44si M. le maire, je m'intéresserais de savoir,
01:34:46il ne doit pas vivre à Grenoble. C'est pas possible
01:34:48pour être aussi hors sol et déconnecté.
01:34:50Mais encore, je vous l'ai dit,
01:34:52il y a lui, ses positions dogmatiques
01:34:54de parmer sa police municipale,
01:34:56sur les caméras aussi. Je l'ai entendu
01:34:58dans une interview, il parle de 100 millions de cameras.
01:35:00Les caméras sont des caméras pour la
01:35:02vidéoverbalisation. Ce n'est pas du tout
01:35:04des caméras, des aides à la résolution
01:35:06d'enquête ou de la vidéoprotection.
01:35:08Il joue avec les mots, c'est un politique.
01:35:10Et malheureusement, il ferait mieux de regarder
01:35:12la politique de sa ville et de savoir si
01:35:14la métropole apaisée, comme on disait
01:35:16il y a quelque temps, si elle est toujours apaisée.
01:35:18Restez avec nous jusqu'à la fin de ce débat.
01:35:20Ce qu'il dit est très intéressant.
01:35:22Effectivement, il y a l'idéologie, même si
01:35:24Guillaume Perrault a déjà dit qu'il ne
01:35:26ne briguerait pas un autre mandat en 2026.
01:35:28J'ai envie de dire, pour celui ou celle
01:35:30qui voudra lui succéder et qui représentera
01:35:32la même formation politique,
01:35:34bonne chance
01:35:36auprès des électeurs maintenant.
01:35:38Oui, ça fait un certain
01:35:40nombre de fois qu'il y avait des indices
01:35:42qui ne plaidaient pas pour la
01:35:44position du maire de Grenoble.
01:35:46Ce n'est pas le premier argument
01:35:48qu'on peut lui opposer.
01:35:50Or, je suis obligé de constater
01:35:52qu'il a été élu. Les craintes qu'on avait
01:35:54avant n'ont pas empêché une majorité
01:35:56d'électeurs de la ville
01:35:58de voter pour lui.
01:36:00Il n'y avait pas eu neuf fusillades en deux mois.
01:36:02Je vais vous répondre, Nelly,
01:36:04c'est vrai, mais il y a 14 ans,
01:36:0614 ans,
01:36:08Sarkozy, président de la République,
01:36:10en 2010, souvenez-vous, s'était rendu
01:36:12à Grenoble. Il avait fait un discours retentissant
01:36:14qui est passé à la postérité comme
01:36:16le discours de Grenoble, où il avait fait
01:36:18un grand discours-programme
01:36:20pour lutter contre le trafic de drogue
01:36:22dans les cités de Grenoble. Et puis, ça avait fait polémique
01:36:24quelques phrases qu'il avait prononcées
01:36:26où il avait été accusé de faire un lien entre
01:36:28délinquance et immigration.
01:36:30Et donc, ça avait fait une polémique énorme à l'époque.
01:36:32Mais ceci pour dire que ça fait au moins 15 ans
01:36:34que la ville de Grenoble est
01:36:36en proie à ces problèmes.
01:36:38Et je constate que, malgré tout,
01:36:40il s'est trouvé une majorité d'électeurs
01:36:42pour élire M. Piolle. Je ne m'en réjouis pas,
01:36:44mais je suis obligé de le constater.
01:36:46Ça vous paraît étonnant, surprenant aussi ?
01:36:48Que la police municipale
01:36:50ne soit pas armée à Grenoble ?
01:36:52Que tous ces mesures
01:36:54à minima
01:36:56trouvent grâce aux yeux des électeurs
01:36:58qui, effectivement, confortent la position des écologistes dans cette ville ?
01:37:00Il y a la question
01:37:02de la mobilisation au municipal.
01:37:04La question, c'est toujours de savoir qui se mobilise,
01:37:06les gens qui habitent dans quel quartier.
01:37:08Dans une ville, vous avez des quartiers privilégiés
01:37:10et vous avez des quartiers sinistrés.
01:37:12Vous avez aussi des gens qui ne se rendent pas compte
01:37:14de l'appréhension du crime organisé.
01:37:16Ce qu'on voit sur vos images,
01:37:18j'imagine que c'est une image
01:37:20de l'accident qui a causé ensuite
01:37:22la fusillade, qui a entraîné la collision.
01:37:24Ce que je vois, c'est une Audi RS
01:37:26bleu clair. Je mets ma main à couper
01:37:28que c'est un véhicule de log qui vient d'Allemagne.
01:37:30Elle vient de Pologne, celle-ci.
01:37:32Voilà, Allemagne, Pologne.
01:37:34C'est quelque chose qui relève
01:37:36du trafic de stups, de la criminalité
01:37:38organisée. Et ce qu'on constate
01:37:40aujourd'hui, c'est que les trafiquants
01:37:42de stups sont sortis un petit peu
01:37:44de leur guéguerre intestine.
01:37:46Ils y sont toujours, mais vont s'en prendre
01:37:48aujourd'hui à des gens qui n'ont rien à voir
01:37:50avec ça, à des innocents. Et là
01:37:52où j'ai une difficulté avec la position d'Éric Piolle,
01:37:54c'est que je suis d'accord avec lui sur le fait
01:37:56qu'armer une police municipale, c'est pas anodin.
01:37:58Je suis d'accord avec lui sur le fait qu'armer
01:38:00une police municipale,
01:38:02ça peut potentiellement
01:38:04les mettre en danger. Néanmoins,
01:38:06aujourd'hui, le danger, il semble être
01:38:08au coin de la rue. Le danger, il semble être
01:38:10partout. Donc, sa position
01:38:12qui pourrait être entendable
01:38:14en disant, si vous n'êtes pas formé,
01:38:16attention, quand vous sortez une arme quelque part,
01:38:18ça peut tendre. Il y a
01:38:20des arguments. Mais aujourd'hui,
01:38:22ce qu'on constate, c'est que dans le contexte
01:38:24dans lequel on est, le danger,
01:38:26il peut survenir de partout.
01:38:27Un dernier mot, Alice, avant qu'on passe au prochain thème.
01:38:29Et on va remercier Yannick, Bianca et Richard.
01:38:31Oui, ça me fait penser, vous savez, à ce classement
01:38:33qui a été fait par Valeurs Actuelles récemment,
01:38:35des villes les plus insécures,
01:38:37finalement, en France. Et il me semble
01:38:39que Grenoble a été placé à la
01:38:41sixième place, alors que jusqu'ici,
01:38:43c'était une ville considérée comme
01:38:45plutôt agréable à vivre, avec la meilleure qualité de vie au monde.
01:38:47D'ailleurs, c'était récemment encore le cas.
01:38:49Et ce qui était quelque chose
01:38:51d'assez... Alors, amusant n'est pas vraiment
01:38:53le terme, mais d'assez surprenant
01:38:55ou pas, d'ailleurs, c'est que
01:38:57dans les villes les plus insécures en France, c'était
01:38:59généralement une mairie de gauche
01:39:01voire d'extrême gauche. Et dans les villes
01:39:03les plus sécures, c'était surtout une mairie de droite
01:39:05Les Républicains. Voilà. Chacun en tira
01:39:07ses conclusions. Alors, Yannick Biancheri, justement,
01:39:09qui voulait peut-être compléter le propos, j'imagine,
01:39:11de Jérémy Calfon
01:39:13sur la dangerosité
01:39:15liée aux armes. Est-ce que, effectivement,
01:39:17à un moment donné, effectivement,
01:39:19ça devient contre-productif de ne pas avoir d'armes ?
01:39:21Et là, le moment est venu.
01:39:23Oui, oui, bien sûr.
01:39:25Et je voulais revenir sur un peu plus...
01:39:27Je ne fais pas de politique politicienne,
01:39:29je fais de la politique syndicale, sauf
01:39:31quand les décisions de maires
01:39:33impactent la sécurité de mes collègues
01:39:35en intervention.
01:39:37Donc, je voulais mettre une petite précision
01:39:39dans lesquelles conditions il a été réélu
01:39:41à cause de la Covid. Il y a un électorat
01:39:43qui ne s'est pas déplacé.
01:39:45Les prises et décisions de M. Piolle,
01:39:47je vous rappelle qu'il a un adjoint à la tranquillité
01:39:49et, en mon cas, à la sécurité.
01:39:51Toute cette philosophie fait que
01:39:53la voyoutracie se sent libérée,
01:39:55se sent intouchable
01:39:57et pouvant se rouler à 7h30 du matin
01:39:59à vive allure
01:40:01dans Grenoble, parce qu'il ne risque pas
01:40:03de se faire contrôler par la police municipale,
01:40:05parce qu'elle ne peut pas contrôler des véhicules comme ça,
01:40:07parce que, bien souvent, on sait qui est derrière le volant.
01:40:09Mes collègues ne sont pas en nombre suffisant
01:40:11pour faire des contrôles routiers et faire de la prévention.
01:40:13Voilà. Donc, M. Piolle, je veux bien
01:40:15qu'il ait été réélu sous l'égide qu'il a été réélu,
01:40:17mais il faut voir dans quel contexte.
01:40:19Donc, il doit assurer la sécurité
01:40:21de ses concitoyens. Et en assurant la sécurité
01:40:23de ses concitoyens,
01:40:25il assurera la sécurité des policiers
01:40:27à l'intervention. C'est-à-dire que,
01:40:29si nous, on n'est pas en nombre suffisant
01:40:31parce que la police régalienne, on n'est pas en nombre,
01:40:33pas de problème. Mais la mairie doit aussi assurer
01:40:35les policiers nationaux. C'est-à-dire que,
01:40:37lorsqu'il y a une intervention, on peut être accompagné
01:40:39de policiers municipaux qui peuvent amener un soutien.
01:40:41Voilà. Tout ça. Et donc,
01:40:43s'il n'y a pas de choc d'autorité
01:40:45au niveau national, s'il n'y a pas
01:40:47une prise de conscience de M. Piolle,
01:40:49je ne sais pas
01:40:51ce qui adviendra de Grenoble
01:40:53dans 5 ans. – Combien faudra-t-il encore de drame ?
01:40:55En effet. Merci beaucoup pour votre témoignage, Yannick Biancheri.
01:40:57Je crois que c'était très clair aujourd'hui.
01:40:59On a bien senti aussi le désarroi
01:41:01qui était le vôtre par rapport à vos collègues.
01:41:03J'aimerais vous partager à présent
01:41:05cette vidéo qui a commencé à beaucoup tourner
01:41:07sur les réseaux sociaux et qui va
01:41:09entraîner sans doute une enquête
01:41:11plus poussée où l'on voit
01:41:13une prof de maternelle
01:41:15frappant ostensiblement une élève
01:41:17en pleine salle de classe.
01:41:19La prof en question a été suspendue.
01:41:21Une enquête préliminaire
01:41:23entre-temps a été ouverte par le parquet
01:41:25de Nanterre. On verra tout à l'heure la réaction
01:41:27de Nicole Belloubet, mais je vous propose de regarder
01:41:29cette vidéo qui fait froid dans le dos.
01:41:31...
01:41:33...
01:41:35...
01:41:37...
01:41:39...
01:41:41...
01:41:43...
01:41:45...
01:41:47...
01:41:49...
01:41:51...
01:41:53...
01:41:55...
01:41:57...
01:41:59...
01:42:01...
01:42:03...
01:42:05...
01:42:07...
01:42:09...
01:42:11...
01:42:13...
01:42:15...
01:42:17...
01:42:19...
01:42:21...
01:42:23...
01:42:25...
01:42:27...
01:42:29...
01:42:31...
01:42:33...
01:42:35...
01:42:37...
01:42:39...
01:42:41...
01:42:43...
01:42:45...
01:42:47...
01:42:49...
01:42:51...
01:42:53...
01:42:55...
01:42:57...
01:42:59...
01:43:01...
01:43:03...
01:43:05...
01:43:07...
01:43:09...
01:43:11...
01:43:13...
01:43:15...
01:43:17...
01:43:19...
01:43:21...
01:43:23...
01:43:25...
01:43:27...
01:43:29...
01:43:31...
01:43:33...
01:43:35...
01:43:37...
01:43:39...
01:43:41...
01:43:43...
01:43:45...
01:43:47...
01:43:49...
01:43:51...
01:43:53...
01:43:55...
01:43:57...
01:43:59...
01:44:01...
01:44:03...
01:44:05...
01:44:07...
01:44:09...
01:44:11...
01:44:13...
01:44:15...
01:44:17...
01:44:19...
01:44:21...
01:44:23...
01:44:25...
01:44:27...
01:44:29...
01:44:31...
01:44:33...
01:44:35...
01:44:37...
01:44:39...
01:44:41...
01:44:43...
01:44:45...
01:44:47difficile de se débarrasser d'un fonctionnaire.
01:44:49Merci beaucoup Lisa. Je crois que vous allez rester avec nous parce qu'on va aussi vous
01:44:52solliciter tout à l'heure pour parler des évaluations scolaires qui visiblement posent
01:44:57un problème à un certain nombre de profs et de syndicats qui appellent déjà à manifester
01:45:01contre cette mesure. Vous nous direz, vous en tant qu'enseignante, ce que vous en pensez.
01:45:05On marque une courte pause et puis on revient avec nos invités. A tout de suite.
01:45:08De retour pour l'actualité avec Mathieu Devez. Sachez qu'un délibéré sera rendu
01:45:18demain concernant le placement d'étention provisoire ou le maintien en liberté du motard
01:45:24qui a percuté la jeune Camélia à Valoris. Son contrôle judiciaire a été examiné
01:45:28aujourd'hui par la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Il dit ne jamais avoir voulu cela et se dit
01:45:33également traumatisé par le drame. Émotion palpable dans la ville où la petite Camélia
01:45:37est morte percutée par un motard et les habitants réclament, vous allez entendre,
01:45:41davantage de mesures de sécurité. Charles Poussin.
01:45:44Il y a 12 jours, Camélia traversait ce passage piéton avant de se faire percuter par un
01:45:50motard. Elle décède trois jours plus tard de ses blessures. Près de deux semaines après
01:45:55le drame, l'émotion est toujours aussi forte à Valoris.
01:45:58Moi je descends tous les jours, ranger les fleurs, pouvoir arroser les plantes. L'émotion
01:46:04est toujours très très grande.
01:46:06Les gens ils ont été choqués. Une fillette de 7 ans, ça les a beaucoup touchés.
01:46:10Il y a eu un avant, à priori il y aura certainement un après. Ça a été un choc dans le quartier,
01:46:14ça a parlé pendant bien 8-10 jours facilement et peut-être encore un peu aujourd'hui.
01:46:18Un choc pour tous les Valoriens. Le drame reste gravé dans les mémoires, au point
01:46:22de changer les habitudes des plus jeunes.
01:46:24Moi quand je traverse, maintenant je fais beaucoup plus d'attention et quand je traverse
01:46:28ça me rappelle de la petite et ça me fait, j'avoue, ça me fait un peu peur en même
01:46:33temps.
01:46:34Je regarde tout parce qu'il faut faire attention pour ne pas se faire percuter et pour ne pas
01:46:38mourir.
01:46:39Je regarde de droite à gauche, en faisant attention bien sûr parce qu'on n'est pas
01:46:44à l'abri de quelque chose.
01:46:45L'avenue du tapis vert est malheureusement connue pour ses nombreux excès de vitesse.
01:46:48Les habitants demandent depuis longtemps des nouvelles mesures de sécurité. 12 jours
01:46:52après le drame, les riverains sont toujours en attente.
01:46:55La procédure de fermeture de la mosquée des Bleus à Marseille qui a donc été suspendue.
01:46:59La préfecture de police des Bouches-du-Rhône l'a annoncée au lendemain de l'annonce
01:47:03du retrait de l'imam.
01:47:04Les autorités se félicitent de cette décision.
01:47:06L'imam Ben Jilali sera jugé le 3 octobre pour apologie du terrorisme au sujet de publications
01:47:12en lien avec la situation dans la bande de Gaza, des faits qu'il minimise.
01:47:16Écoutez-le.
01:47:17Personnellement, oui, j'ai vu mon fils sombrer là-dedans et je sais que beaucoup de parents
01:47:28sont désemparés.
01:47:29C'est pour ça qu'on essaie de ramener…
01:47:32Et puis notez que Tariq Ramadan a été condamné en appel à 3 ans de prison, dont un ferme
01:47:35pour viol en Suisse.
01:47:37Oui, coup de théâtre.
01:47:38Alors que l'islamologue suisse avait été acquitté en première instance, les faits
01:47:41sont survenus dans la chambre d'un hôtel à Genève.
01:47:44C'était dans la nuit du 28 au 29 octobre 2008, la plaignante qui dit avoir subi des
01:47:49actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes.
01:47:52Enfin, 3 jours après les intempéries qui ont frappé la vallée d'Aspes, l'état
01:47:55de catastrophe naturelle a bel et bien été reconnu.
01:47:58C'est l'une des images les plus saisissantes du cauchemar vécu par les habitants des 4
01:48:03communes de la vallée.
01:48:04Regardez ces images.
01:48:05Cette route nationale 134, littéralement coupée en deux, pas de victimes mais des
01:48:09dégâts considérables.
01:48:10Écoutez le préfet des Pyrénées-Atlantiques.
01:48:12D'une part donc au niveau des opérations de secours, celles-ci sont quasiment achevées.
01:48:17On a procédé à 9 évacuations ce week-end.
01:48:21On avait 300 personnes privées d'électricité au début de la crise, on est tombés à 100.
01:48:26On a fait un point précis des travaux qui restent encore à mener.
01:48:29Ce sont des travaux assez lourds.
01:48:30Alors, procédure catastrophe naturelle effectivement qui est engagée.
01:48:33À l'heure où nous parlons, on est en train de travailler avec les maires pour remplir
01:48:37in situ le dossier de façon à ce qu'il puisse passer rapidement.
01:48:40On a lancé également une procédure de calamité agricole pour les terrains, pour les exploitations
01:48:48qui ont été dégradées en lien avec la profession agricole.
01:48:50Merci cher Mathieu, je vous dis à demain dans 180 minutes info, toujours avec Jérémy
01:48:55Delfon, Alice Cordier et Guillaume Perrault cet après-midi pour analyser l'actualité
01:49:00sur le plan social.
01:49:01Vous savez, il y a plusieurs syndicats enseignants qui ont appelé à la grève aujourd'hui en
01:49:04cause de leurs conditions de travail en cette rentrée 2024, mais surtout la mise en place
01:49:09de ces fameuses évaluations des acquis des élèves de primaire avec des contrôles obligatoires
01:49:13chaque année qui sont donc imposés par le gouvernement.
01:49:16On va faire le point avec Charles Baget et Charles Pousseau pour commencer.
01:49:19C'est la rentrée, les cours reprennent et les grèves aussi.
01:49:24Trois syndicats ont appelé à la grève aujourd'hui pour protester contre la généralisation des
01:49:28évaluations en primaire.
01:49:30Une réforme qui vise à noter les enfants à l'échelle nationale en imposant des évaluations
01:49:34chaque année.
01:49:35Mais noter les élèves de manière régulière dès le plus jeune âge, est-ce une bonne
01:49:38idée ? Pour Philippe Rattiné, évaluer les enfants est nécessaire.
01:49:42L'intérêt d'avoir des évaluations qui sont les mêmes, ce sera de pouvoir dire, à partir
01:49:47du niveau où vous avez pris vos élèves, vous avez réussi à les faire progresser
01:49:50jusqu'à tel niveau, en regardant l'année suivante leurs résultats et en pouvant les
01:49:55comparer et on pourra se dire bon ben d'accord, là on a avancé d'une manière satisfaisante
01:50:00ou pas.
01:50:01Noter plus les élèves rendent ces évaluations obligatoires, les parents y sont favorables.
01:50:05Il faut pouvoir évaluer régulièrement le niveau des élèves et puis adapter la formation
01:50:12qui leur est attribuée.
01:50:14Plus il y a d'évaluations, mieux c'est je pense, parce qu'il faut que les élèves
01:50:17soient au niveau pour passer dans une classe supérieure.
01:50:19C'est très bien.
01:50:21Ça donne un niveau je trouve quand même et ça montre aussi qu'on a appris où passer
01:50:23le son quand même.
01:50:24Chaque élève aura donc, dès le mois de septembre, une évaluation obligatoire en français et
01:50:28en mathématiques.
01:50:29Seuls les élèves de CP auront une deuxième évaluation courant janvier.
01:50:33Cette réforme vise, selon le gouvernement, à mieux répondre aux besoins des élèves.
01:50:37Et on vous retrouve Lisa Kamel-Niersig, prof et essayiste.
01:50:41Éclairez-nous un peu, il y a quoi au juste dans ces évaluations ?
01:50:46Alors moi, j'ai une classe de CM2, il y a des exercices du type Zoé à 380 euros,
01:50:56Caroline à 250 euros, quelle est la différence de somme entre les deux ? C'est très, très
01:51:04simple.
01:51:05Donc moi, j'ai l'impression, je ne suis pas du tout contre le principe d'évaluer
01:51:08les élèves, au contraire.
01:51:09Moi, je suis même pour l'évaluation des élèves et des écoles, si vous voulez savoir.
01:51:13C'est-à-dire que vous puissiez évaluer le niveau des professeurs, en fait, l'efficacité
01:51:19des professeurs.
01:51:20Donc je ne suis pas du tout contre le principe de l'évaluation, j'ai juste l'impression
01:51:23que ces évaluations-là sont faites pour s'attribuer des autosatisfaites et contredire
01:51:29ce que disent les études PISA et TIMSS, qui sont des études internationales, qui, pour
01:51:34le coup, montrent un déclassement et une dégringolade du niveau des élèves.
01:51:38D'accord.
01:51:39Est-ce qu'il faudrait des évaluations, à minima, pour montrer qu'en fait le niveau
01:51:43des élèves est peut-être supérieur à ce que les classements peuvent laisser penser ?
01:51:47Ce qu'il faut regarder, c'est ce qu'on en fait, et ce qu'on en tire, ce sont des
01:51:52conclusions qu'on peut lire sur le site de l'Éducation nationale, puisque ces évaluations
01:51:55sont généralisées cette année, mais existaient déjà dans de nombreuses classes les années
01:51:58précédentes.
01:51:59Donc on peut lire quelles sont les conclusions qui sont tirées par l'Éducation nationale,
01:52:03par le ministère de l'Éducation nationale, sur le site de l'Éducation nationale.
01:52:07Ce qu'on lit, c'est niveau stable, très légère chute en français, niveau satisfaisant
01:52:14en maths, etc.
01:52:15Je ne vais pas vous donner le détail, parce que ce sont des rapports qui sont assez longs,
01:52:20mais ce qu'on lit, c'est que globalement, tout va bien.
01:52:21Alors, si on se compare internationalement, tout ne va pas bien du tout.
01:52:26Alors, je voulais juste voir avec vous, parce qu'on parle de ce conflit social, enfin
01:52:31en tout cas de cet appel à la grève, nous ne savons qu'on le sache d'ailleurs s'il
01:52:33est très suivi à ce stade, mais moi je me dis que ça devrait être quand même stimulant
01:52:37pour les profs, d'imaginer qu'ils participent à l'amélioration du niveau, finalement
01:52:42ce sont eux qui ont peur, mais peur de quoi ? Peut-être qu'on découvre qu'ils ne
01:52:46font pas tous un travail satisfaisant, ou qu'ils ne sont pas dans l'excellence à
01:52:49tout prix ?
01:52:50Alors, il y a deux arguments qui reviennent en permanence.
01:52:55Le premier, c'est que ce serait une manière de faire le tri des élèves.
01:52:58Alors moi, je ne sais pas de quel tri on parle dans un pays où il y a 80% d'une classe
01:53:01d'âge qui passe le bac, enfin pardon, qui obtient le bac, et dans lequel l'objectif
01:53:07principal de l'éducation nationale est la lutte contre les inégalités, donc il n'y
01:53:10a pas de tri des élèves, il n'y a même pas d'exigence si vous voulez.
01:53:14Et le deuxième argument, c'est que ça prend du temps.
01:53:16Alors c'est vrai que ça prend du temps à faire passer, c'est en gros, c'est,
01:53:19dans une classe de CM2, c'est six heures d'évaluation dans la semaine, et ça prend
01:53:23du temps aux enseignants de saisir les résultats dans un logiciel qui pour le coup, c'est
01:53:27vrai, est un peu une usine à gaz, et ça c'est généralement le cas des logiciels
01:53:31de l'administration française.
01:53:32Donc voilà ce qu'ils reprochent, et puis, je crois que c'est une descente dans la rue
01:53:38pour reprocher en général leurs conditions de travail, et ça, ça fait des années.
01:53:42Votre commentateur l'a dit, c'est la rentrée, et c'est déjà les grèves, chaque année,
01:53:47c'est comme ça.
01:53:48En France, il n'y a pas de rentrée sans grève.
01:53:50Oui, ça devient un marronnier de rentrée, en effet.
01:53:52Je vais revenir vers vous pour savoir comment globalement on pourrait améliorer en effet
01:53:56le niveau de nos élèves, par quoi ça passe, y compris dans les foyers, mais je vais faire
01:54:00réagir aussi nos invités.
01:54:01Alice Cordier, sur ces évaluations, bon alors, la grève, il faut toujours trouver, on l'a
01:54:05compris, un prétexte pour lancer une mobilisation, mais enfin, globalement, elle nous dit, l'Isa
01:54:11Kamen-Yersick, bon, ces évaluations, ce n'est pas l'alpha et l'oméga de ce qu'on pourrait
01:54:15attendre.
01:54:16Oui, c'est ça, ça n'a pas l'air d'être une épreuve très difficile, enfin, en plus
01:54:21l'épreuve, elle est plutôt pour les élèves.
01:54:23Moi, je pense que les professeurs devraient se réjouir, on sait qu'aujourd'hui, notre
01:54:26niveau scolaire dégringole, au niveau européen, au niveau mondial, et qu'à ce titre, en
01:54:31histoire-géographie, en maths, sur un certain nombre de domaines, on était précurseur,
01:54:35maintenant, on est en véritable, enfin, on dégringole au niveau du classement, donc
01:54:39c'est quelque chose d'important que de pouvoir retrouver un équilibre, de pouvoir
01:54:43retrouver une qualité de leçon, une qualité de cours, et je pense que les professeurs
01:54:47devraient au contraire se réjouir plutôt que de faire grève, où est le problème
01:54:51en fait, c'est-à-dire du travail en plus, c'est ça le problème ?
01:54:52Vous avez même demandé des évaluations, peut-être, dignes de ce nom.
01:54:56Oui, mais c'est ça le but, c'est le fond.
01:54:58La question, en fait, c'est, notre professeur, excusez-moi, je ne me souviens plus de votre
01:55:04nom, Lisa, l'a tout à fait dit, la question, ce n'est pas celle des évaluations, c'est
01:55:07ce qu'on en fait.
01:55:08Pour moi, le scandale, il n'est pas dans le fait qu'on évalue, évaluer c'est quoi,
01:55:14c'est savoir où on en est, pour précisément pouvoir changer de cap, ou pour pouvoir s'adapter,
01:55:21parce que pour s'adapter, il faut faire un état des lieux, donc ça c'est très
01:55:23bien, c'est qu'est-ce qu'on en fait, et si ce qu'on en fait effectivement, c'est
01:55:26à la fin, parcours sup, intrigue des élèves bêtes et méchants, effectivement, c'est
01:55:30là qu'il faut s'insurger.
01:55:31Mais lorsque vous avez dans les, entre guillemets, les petites classes, les classes où on doit
01:55:35acquérir les savoirs fondamentaux, c'est là que se lissent les inégalités des évaluations
01:55:39pour savoir où on en est, qui est en difficulté, qui ne l'est pas, ben là, ça me paraît
01:55:43quand même indiscutablement utile.
01:55:44Guillaume Perrault, on a du mal avec les évaluations, avec les systèmes de notation, enfin je veux
01:55:50dire, c'est quand même très français, ça, de vouloir mettre tout le monde au même
01:55:53niveau.
01:55:54Oui, vous savez, il faut une énergie extravagante, quand on est ministre de l'éducation nationale,
01:56:00pour bouger quoi que ce soit dans ce ministère, une énergie mais folle.
01:56:03Il n'est pas très surprenant que Blanquer, une fois parti, puisque c'est lui qui avait
01:56:09souhaité mettre ses évaluations, la machine, bon, applique, applique la réforme Blanquer,
01:56:13mais enfin, l'édulcore, et les bureaux font ça à minima, si je me fie à ce que
01:56:19dit Lisa, qui connaît mieux le sujet que moi, c'est-à-dire que si on entre dans
01:56:22le détail, les évaluations ne sont pas très exigeantes, mais elles ont le mérite d'exister,
01:56:27c'est donc un progrès.
01:56:28Moi, ce qui me frappe, c'est la prétention de certains syndicats de l'éducation nationale
01:56:34d'avoir un droit de vie et de mort sur les décisions du ministre, qui est leur ministre
01:56:39de tutelle, qui, selon le droit administratif, a autorité sur eux, que, dans le cadre de
01:56:44la concertation avant, ils disent, nous, on n'est pas d'accord, on prouve que c'est
01:56:47une mauvaise décision, ça ne sert à rien pour telle ou telle raison.
01:56:51C'est leur rôle.
01:56:52Mais là, ce n'est pas ça du tout.
01:56:53Le ministre a pris une décision, et ils disent tout à fait ingénuement, nous appelons à
01:56:58boycotter cette décision, comme si c'était tout naturel d'avoir un droit de vie et de
01:57:03mort sur les décisions du ministre.
01:57:05C'est ça qui me paraît le plus frappant, et ça doit être le centième exemple de ce
01:57:10genre de comportement, mais c'est une des explications, parmi d'autres, de la sclérose
01:57:14du ministère.
01:57:15Alors, Lisa Kamenir-Siké, maman, et vous aurez noté 16h38, c'est la sortie d'école,
01:57:19des classes.
01:57:20Donc, je sais que vous avez vos enfants avec vous.
01:57:21Juste un dernier mot.
01:57:22La clé du succès, finalement, pour qu'on arrête de sombrer dans les limbes des classements
01:57:26mondiaux, c'est quoi ? C'est lecture, exercice de maths, travailler un petit peu, y compris
01:57:30pendant les petites vacances intermédiaires ? En deux mots.
01:57:32La clé du succès, c'est d'arrêter de faire de l'éducation nationale un outil de lutte
01:57:38contre les inégalités et d'en faire ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être, c'est-à-dire
01:57:41un lieu d'instruction.
01:57:42Donc, l'école doit être un lieu d'instruction et qu'on évalue les élèves ne devrait pas
01:57:46poser de problème puisqu'on devrait les évaluer après les avoir instruits.
01:57:49Donc, on devrait obtenir de bons résultats.
01:57:51Voilà.
01:57:52Donc, on ne devrait pas avoir peur d'évaluer nos élèves puisqu'on les aurait bien instruits.
01:57:56Le problème, c'est que l'éducation nationale est devenue un lieu d'idéologisation forcée
01:58:00des enfants.
01:58:01Et je ne vous dis pas, évidemment, de quel côté cette idéologie se place.
01:58:04Non, je crois qu'on l'a compris.
01:58:05Merci beaucoup pour l'évaluation.
01:58:06Mais l'instruction…
01:58:07Merci, à bientôt.
01:58:08Pardon, l'instruction est quand même un moyen de lutte très fort contre les inégalités.
01:58:13C'est même le… Donc, finalement, l'un dans l'autre, en instruisant les élèves
01:58:16pour réduire les inégalités.
01:58:18Oui, mais bon, encore faut-il quand même s'accorder sur les fondamentaux.
01:58:22Naturellement.
01:58:23Ce qui, visiblement, a un petit peu disparu du paysage.
01:58:25Allez, je vous propose de revenir au procès de Mazan avec Régine Delfort qui nous attend
01:58:31sur place à ce procès hors normes.
01:58:34Bonjour, Régine.
01:58:35C'est le septième jour aujourd'hui, mais une nouvelle absence à noter, évidemment,
01:58:39de Dominique Pellicot qui est souffrant.
01:58:42Quelles conséquences cela aura-t-il sur l'audience ?
01:58:45Oui, Nelly, effectivement, une deuxième absence de Dominique Pellicot qui est désormais
01:58:52hospitalisée.
01:58:53Alors, selon son avocate, ce serait pour des coliques néphritiques ou alors une infection
01:58:57urinaire.
01:58:58Et vous l'avez dit, les conséquences, eh bien, il y en a plusieurs puisque les avocats
01:59:04des parties civiles, mais aussi de la défense, refusent de poursuivre les débats sans sa
01:59:08présence.
01:59:09Alors, on devrait savoir si ce soir, il pourra être présent demain matin au procès.
01:59:14Si ce n'est pas le cas, il y aura donc une suspension du procès.
01:59:17Aujourd'hui, bon, il y avait déjà des auditions qui étaient déjà calées ce matin.
01:59:22C'était un officier de police qui était là pour rappeler l'effet d'une quinzaine
01:59:28de co-accusés.
01:59:30Et puis aussi, cet après-midi, un esper informatique, mais évidemment, tout va être de savoir dans
01:59:37quelques heures si ce procès et s'il y a une suspension, Nelly.
01:59:41Une petite question, s'il y a une suspension, ça durera le temps de son hospitalisation
01:59:45ou vous pourrez imaginer effectivement que les choses n'en reprennent que la semaine
01:59:48prochaine ? Quand vous en parlez avec vos confrères, vos collègues sur place, qu'est-ce qu'ils
01:59:51vous disent ?
01:59:52Alors, ils nous disent, oui, même ce que nous disait le président de la Cour criminelle,
01:59:58que ça pourrait être une journée ou trois jours, le temps qu'il soit soigné.
02:00:03Et ce procès, évidemment, reprendrait en début de semaine prochaine.
02:00:08Mais on va le savoir ce soir, Nelly.
02:00:10Si ça se trouve, demain, Dominique Pellicot sera dans le box des accusés.
02:00:14Bonjour, Régine, pour toutes ces précisions, et donc on vous laisse aller à la pêche
02:00:18à l'info pour savoir quand pourra reprendre l'audience d'ici ce soir, donc on aura
02:00:22une réponse.
02:00:23Jérémy Calfon, c'est un processeur d'armes qui nous met tous un peu mal à l'aise parce
02:00:27que, pour ce qu'il dit aussi de la nature humaine, dans sa terrible banalité pour
02:00:34ce qui concerne certains de ces 51 hommes qui, visiblement, ne se sont pas remis en
02:00:39question, dont aucun n'est allé signaler la situation de cette pauvre femme dans un
02:00:45commissariat de police, ça veut dire qu'il n'y avait pas de recul sur ce qui était
02:00:49en train de se dérouler.
02:00:50Ça me fait penser à ce qu'on entend, finalement, au début de chaque magazine de
02:00:55faits divers.
02:00:56Je ne comprends pas, c'était quelqu'un de très poli, c'était quelqu'un de très
02:01:00bien.
02:01:01On n'a pas vu qu'eux.
02:01:03En fait, ce que ces procès nous disent, c'est que des gens qui commettent des actes
02:01:08monstrueux, je dis bien des actes monstrueux, pourraient être nos voisins, nos amis, voire
02:01:16même nos cousins, nos frères, et que, finalement, ces actes-là peuvent être commis par des
02:01:21gens que l'on côtoie et par des gens qui n'ont pas, a priori, de penchant particulier.
02:01:27Et ce qui est encore plus dérangeant dans ce procès, c'est que Dominique Pellicot
02:01:32a pu faire ça pendant une cinquantaine d'années, alors pas une cinquantaine d'années, mais
02:01:36pendant neuf ans, sans être attrapé, sans que personne ne se doute de rien.
02:01:44Et c'est ça, en fait, qui interroge, c'est que, finalement, ça peut être tout le monde
02:01:49et n'importe qui.
02:01:50Marlène Baranès-Sous-Argent, bonjour, vous êtes docteure en psychologie clinique.
02:01:54Alors, on en sait plus, maintenant, sur cette double personnalité, on a insisté là-dessus
02:02:00concernant Dominique Pellicot, parce qu'il y a quand même pas moins de quatre expertises
02:02:03qui ont été réalisées, on imagine qu'on a pris quand même des pointures pour s'intéresser
02:02:06à la personnalité vraiment trouble de cet homme, et on a beaucoup incité sur le côté
02:02:13clivant du personnage, qu'est-ce que c'est une personnalité clivante ?
02:02:16Alors, le clivage, c'est effectivement ce qu'on apparente à la double personnalité,
02:02:22c'est-à-dire quelque chose qui vient séparer les émotions avec de la cohérence.
02:02:34J'ai telles émotions qui sont cohérentes par rapport au contexte dans lequel je vis,
02:02:38et ce clivage vient séparer le contexte des émotions.
02:02:44Et donc, c'est ce qu'on appelle le clivage, c'est un terme qu'on utilise notamment en psychiatrie.
02:02:49La double personnalité, on appelle ça en psychiatrie plutôt de la dissociation.
02:02:55Ce qui est sûr, c'est qu'on a une personnalité avec des troubles sévères, ça c'est certain.
02:03:06Maintenant, on est en train de parler de toute la question de la fantasmatique sexuelle,
02:03:12et donc, pour rebondir sur ce que vous disiez à juste titre,
02:03:15c'est-à-dire que ça peut être monsieur tout le monde, parce que c'est la question du fantasme sexuel.
02:03:18Et là, on a un fantasme déviant, et il est déviant parce qu'il ne peut s'exprimer,
02:03:24avoir de l'excitation fantasmatique et sexuelle agie que sur un être inanimé
02:03:31où le sujet qui a besoin d'être excité doit vivre de l'humiliation.
02:03:37Et c'est en ça que c'est déviant, c'est en ça que c'est une personnalité totalement déviante
02:03:43et avec des troubles sévères.
02:03:44C'est pour ça qu'on a parlé de son penchant pour la nécrophilie.
02:03:47Entre autres, ça rejoint dans toutes les caractéristiques de la paraphilie.
02:03:55On a le fétichisme, on a l'exhibitionnisme, on a la pédophilie, on a le frottorisme,
02:04:02enfin ceux qui se frottent.
02:04:04On se disait juste avant votre arrivée que sur les 51, personne n'avait contacté les autorités.
02:04:07Ça veut dire que tous, psychologiquement, sont formatés de la même manière que cet homme
02:04:13qui était l'instigateur de ces viols à répétition ?
02:04:14Et oui, parce que ça fait résonance.
02:04:16Donc, si j'ai bien compris, il les contacte sur le site Coco,
02:04:20et puis il explique des choses, enfin il se parle, etc.
02:04:23Et là, il y a une espèce d'un regroupement de fantasmes qui vient exciter tout le monde
02:04:31où il y en a un qui dit, écoute, j'ai ce qu'il faut à te donner.
02:04:35Donc, c'est vrai que la question de la fantasmatique sexuelle,
02:04:39elle est pour tout le monde, c'est-à-dire que chacun va avoir des fantasmes.
02:04:42La question, c'est où mettons la limite de la déviance ?
02:04:45Moi, j'ai quand même une question.
02:04:47Ça nous dit quoi aussi de la banalisation du viol,
02:04:49de la soumission de la femme à son mari dans le regard des autres,
02:04:52parce que beaucoup ont justifié ça en disant qu'en fait, il y a une objectification de la femme,
02:04:57puisque c'est adoubé par le mari, donc ça veut dire que c'est possible
02:05:01et qu'elle est là, offerte, à loisir et allons se servir.
02:05:05Et puis, j'ai une autre question qui m'est venue,
02:05:07parce que moi aussi, ça me bouleverse comme beaucoup de femmes,
02:05:10mais pas seulement, des hommes aussi, sur la culture de la pornographie
02:05:15qui avilise bien trop souvent la figure féminine, à mon sens.
02:05:21Ça peut être lié ?
02:05:25Le visionnage à outrance de vidéos pornographiques
02:05:28qui montrent quelque chose de l'ordre du fictif,
02:05:31où là, pour le coup, il y a les femmes consentantes,
02:05:33finit par rendre tout ça banal ?
02:05:35Oui, mais vous savez, c'est la question de l'œuf et la poule.
02:05:38C'est-à-dire qu'en réalité, en fait, je vais voir certains films pornos que je choisis,
02:05:45où il y a de la violence, où il y a du sadomasochisme,
02:05:49où il y a ceci ou cela.
02:05:51Et donc, en réalité, ça vient nourrir mon fantasme.
02:05:55Mais pour répondre à votre première question,
02:06:00enfin, votre première juste observation...
02:06:04Sur la femme soumise à la volonté de son mari.
02:06:07Oui, alors là, il ne faut pas oublier qu'on est quand même sous camisole chimique.
02:06:12Oui, mais moi, je parle de la perception qu'en avait les auteurs de ces viols
02:06:15qui étaient invités à venir.
02:06:16Oui, mais je veux dire que la perception des autres,
02:06:20donc des autres auteurs,
02:06:21mais les autres auteurs, ils ont quand même vu qu'elle était inanimée.
02:06:25Certains s'en défendent, pensent que c'était un jeu.
02:06:27Oui, mais bon, ça, c'est le jeu.
02:06:28Il faut bien qu'ils se défendent de quelque chose.
02:06:30Mais en réalité, ils sont quand même...
02:06:31Ils voient qu'il y a une personne qui est inanimée.
02:06:33Et puis, il ne faut pas oublier qu'ils ont...
02:06:36Enfin, à ce moment-là, j'ai envie de vous dire,
02:06:39tout ce qu'a organisé M. Pellicot, c'est-à-dire,
02:06:42vous vous lavez les mains, vous ne portez pas de parfum,
02:06:45vous ne fumez pas, vous vous mettez sur le parking,
02:06:47vous vous déshabillez dans la cuisine
02:06:48et vous mettez les mains sous l'eau chaude.
02:06:49Bien sûr.
02:06:51Alice, pour une réaction sur tout ce que cette histoire
02:06:54vous inspire depuis plusieurs jours,
02:06:55parce que je pense qu'on a des réflexions personnelles très vives aussi.
02:06:58Ah ben totalement, oui.
02:06:59On a la tentation, en effet, de se dire que ça peut être M. Tout-le-Monde.
02:07:01Après, en effet, on a tous nos fantasmes, c'est vrai.
02:07:05Il y a ceux qui... Où est-ce qu'on met la barre ?
02:07:07Et les gens qui vont sur le site Coco, généralement,
02:07:09ce sont des gens qui, depuis longtemps,
02:07:11ou qui, du moins, cherchent à ce que leur fantasme
02:07:14soit devienne réalité.
02:07:15Le site Coco est un site extrêmement controversé.
02:07:20Oui.
02:07:20On retrouve des propositions douteuses à tous les niveaux.
02:07:23Et aussi bien ce genre de choses que sur des enfants, etc.
02:07:26C'est un site qui, à mon avis, devrait faire l'objet...
02:07:28Bien interdit.
02:07:29Voilà, tout à fait.
02:07:30Mais auquel on peut encore avoir accès, malheureusement.
02:07:31Mais qui le renait sous d'autres...
02:07:32Oui, via le Black Net.
02:07:33L'ALIA, c'est ailleurs en Europe.
02:07:35Le Black Net, etc.
02:07:36Et puis non, la deuxième chose aussi, c'est oui...
02:07:38Moi, je pense vraiment qu'il y a un impact de la pornographie sur ça,
02:07:41puisque le principe de la pornographie aussi,
02:07:42c'est de toujours augmenter son fantasme différent.
02:07:46C'est-à-dire qu'on regarde une vidéo, on s'y habitue,
02:07:49et puis, en fait, on va vouloir toujours augmenter la dose,
02:07:50petit à petit, jusqu'à arriver à des choses ignobles.
02:07:54Mais si on suit la logique de la pornographie,
02:07:57oui, on arrive à ce genre de choses.
02:07:58Olivier, on a un dernier mot,
02:07:59parce que je ne vous ai pas encore demandé votre avis.
02:08:00Ça vous met mal à l'aise aussi, comme nous tous.
02:08:02Bien sûr. Alors, comment expliquer que des freins moraux,
02:08:04élémentaires, puissent disparaître chez 50 hommes,
02:08:07et même davantage, puisqu'ils ne sont pas tous dans le box des accusés ?
02:08:10Moi, je n'ai pas la réponse à cette question.
02:08:11Mais il y a deux pistes qui me paraissent devoir être étudiées.
02:08:15D'abord, celles que vous soulevez.
02:08:16On est un peu gêné, parce qu'on n'aime pas passer
02:08:18pour un père à la pudeur en France.
02:08:19Mais enfin, la pornographie extrême, c'est une réalité.
02:08:21Donc, il faut quand même voir si des gens qui peuvent se cliver,
02:08:27avoir une vie normale d'un côté, avec une famille,
02:08:29puis de l'autre, se réfugier dans un monde virtuel.
02:08:31Et la deuxième chose, c'est la soumission.
02:08:34C'est qu'ils sont déresponsabilisés.
02:08:36À mon avis, ils se sont mis dans une situation
02:08:39où ils avaient le sentiment, en étant manipulés par cet homme
02:08:42qui semble pervers, de se soumettre à son autorité.
02:08:45Il y a eu quand même des travaux sur la soumission à l'autorité.
02:08:47Ils peuvent peut-être nous éclairer.
02:08:49On va encore avoir sans doute son lot de révélations
02:08:52à travers ce procès.
02:08:53Merci en tout cas d'avoir dû nous éclairer sur ces questions.
02:08:55Je vous laisse au bon soin de Laurence Ferrari
02:08:57pour la suite de votre soirée.
02:08:59Ça commence avec Punchline, bien sûr, d'ici quelques instants.
02:09:01Et je vous dis à demain dès 14h.