Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour et bienvenue dans 180 minutes info, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle semaine d'info, trois heures ensemble avec du décryptage à suivre.
00:00:07Le journal également de Félicité Kindoki, ce sera juste après l'éphéméride, à tout de suite.
00:00:14Retrouvez votre programme avec Epad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior.
00:00:20Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:00:23Chers amis bonjour, nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête à tous les Cypriens dont le Saint Patron est l'une des plus grandes figures de l'église d'Afrique du Nord.
00:00:38Cyprien est un berbère païen né vers l'an 200 à Carthage.
00:00:43Il se convertit au christianisme tardivement après avoir enseigné la rhétorique et exercé le métier d'avocat.
00:00:50Il est ordonné prêtre et de fil en aiguille le voici évêque.
00:00:55C'est une tâche très dure, nous sommes en effet sous le règne de l'empereur Dès, les persécutions se déchaînent.
00:01:02Cyprien doit résoudre le cas délicat des chrétiens qui ont renié leur foi sous la torture et qui souhaitent revenir dans le giron de l'église.
00:01:12Après la mort de Dès, la situation devient plus clémente mais un autre fléau attend la population, la peste.
00:01:19Notre évêque met alors tout en œuvre pour venir au secours des malades alors que les persécutions reprennent, déclenchées cette fois-ci par l'empereur Valérien.
00:01:30Cyprien est arrêté, condamné à mort et décapité en 258.
00:01:36Je vous laisse avec une pensée de Saint Cyprien que nous pouvons méditer.
00:01:42Dieu écoute non la voix mais le cœur.
00:01:47C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao.
00:01:53C'était votre programme avec Ehpad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens aux résidences seniors.
00:01:58Ehpad Invest, investir pour l'avenir.
00:02:01Et nous voici donc avec Félicité Kindo qui pourra commencer cet après-midi.
00:02:06Bonjour Félicité, c'est un dossier qu'on suit depuis maintenant deux semaines.
00:02:09Le procès des viols de Mazan aurait dû reprendre en présence de Dominique Pellicot.
00:02:14Son état de santé ne lui permet pas de prendre part à l'audience.
00:02:17Absolument Nelly et pour le moment l'audience est suspendue jusqu'à demain matin.
00:02:22Une expertise médicale a été ordonnée dont les résultats devraient être communiqués en fin de journée.
00:02:27L'absence de l'accusé principal à son audience depuis la semaine dernière est une situation totalement anormale selon l'un des avocats des partis civils.
00:02:36Écoutez Maître Zavarro.
00:02:38Comme je l'ai dit ce matin à la barre, je pense qu'on a été pris en otage entre une administration pénitentiaire qui dépend d'un corps médical,
00:02:45un corps médical qui dépend peut-être de l'administration pénitentiaire mais quoi qu'il en soit,
00:02:48au milieu de ces deux structures qui se veulent totalement indépendantes et qui détestent interférer l'une en l'autre,
00:02:53eh ben on est au milieu de tout ça.
00:02:55Et je crois que la situation de Dominique Pellicot éclaire aujourd'hui pleinement, peut-être,
00:03:01sur la prise en charge générale des détenus en France.
00:03:04C'est-à-dire qu'on a une situation médicale en administration pénitentiaire qui me semble être profondément carencée.
00:03:10Et ça c'est très dommageable.
00:03:12Et très dommageable pour un procès qui nous tient à cœur et qui tient à cœur aussi Dominique Pellicot.
00:03:17On va partir à Grenoble, à présent, où une marche blanche était organisée hier en hommage à Lilian Dejon,
00:03:23cet agent municipal qui a été tué par balle dans l'exercice de ses fonctions.
00:03:26Cet employé municipal avait 49 ans.
00:03:29Il tentait d'empêcher de fuir un automobiliste impliqué dans un accident.
00:03:33Une semaine après le drame, des milliers de personnes ont fait corps au cortège.
00:03:37Pierre Emco, Marie-Victoire Dudonnet, sous le récit de Sharon Camara.
00:03:42Rassemblées pour rendre un dernier hommage à un homme apprécié et très engagé.
00:03:47Ce dimanche, plusieurs centaines de personnes ont pris part à la marche blanche en mémoire de Lilian Dejon.
00:03:53Comme c'est quelque chose qui nous concerne un peu tous en tant que Grenoblois,
00:03:56je me suis dit que c'était une bonne chose et que ma présence, comme tout le monde, est nécessaire.
00:04:01Ça peut nous arriver à vous comme à moi. Je suis maman, je suis grand-mère.
00:04:07Par solidarité et pour dénoncer un peu ce qui se passe sur Grenoble,
00:04:11parce que ça devient de plus en plus dangereux d'habiter Grenoble.
00:04:13Initiée par la famille du défunt, cette marche blanche a débuté sur le lieu du drame, boulevard Jeanpin.
00:04:19Les participants se sont ensuite dirigés dans les locaux de la propreté urbaine
00:04:23où travaillait Lilian Dejon avant de se rendre dans le sud de la ville, dans le quartier où il a grandi.
00:04:28A l'issue de cette marche, tous se sont rassemblés dans un endroit qu'ils appréciaient particulièrement.
00:04:34On est sur un lieu qui est symbolique de l'enfance de mon frère, de mon frère et de moi-même.
00:04:40C'est ici qu'on a grandi. Il ne faut pas pleurer l'homme, mais célébrer sa vie.
00:04:45Lilian, il est toujours avec nous, ok ?
00:04:50Lilian, c'était une étoile. Les étoiles brillent dans le ciel.
00:04:53Quand tu lui as parlé de mon frère, ça fait vivre.
00:04:55A 49 ans, Lilian Dejon était père de deux enfants et occupait le poste de chef d'équipe dans le service de propreté de la ville depuis plus de 20 ans.
00:05:04La cagnotte lancée pour soutenir sa famille a atteint près de 30 000 euros en moins d'une semaine.
00:05:09L'auteur présumé du drame est quant à lui toujours en cavale.
00:05:13Dans l'actualité également, 1 million d'euros de bijoux volés en plein Paris.
00:05:18Ça s'est passé le week-end dernier, rue Saint-Honoré tout près de la place Vendôme.
00:05:21Le jouaillier a été agressé en pleine rue tandis qu'il quittait sa boutique avec un sac de bijoux et de diamants à la main.
00:05:27Il les a portés à une exposition à proximité de sa boutique.
00:05:30Le voleur est toujours en fuite, en possession de plus d'un million d'euros de jouaillerie.
00:05:35Si vous prenez le train, attention puisque les règles changent à compter d'aujourd'hui.
00:05:39La SNCF a en effet infligé des amendes sur les bagages excédentaires.
00:05:44Cette réglementation impose un maximum de deux grands bagages et un bagage à main par personne dans tous les TGV.
00:05:51Les passagers qui ne respectent pas la règle s'exposent à 50 euros d'amende par bagage excédentaire
00:05:56et jusqu'à 150 euros si un bagage s'avère gênant ou dangereux.
00:06:00Les explications d'Antoine Esteve.
00:06:02Les nouvelles règles s'appliquent à tous les voyageurs.
00:06:05Les deux valises ne doivent pas dépasser une taille maximale et un seul bagage à main est autorisé.
00:06:09En cas de troisième valise ou sac supplémentaire, le contrevenant risque une amende de 50 euros.
00:06:14La SNCF souhaite faire de la place dans les rames de TGV et d'intercités surchargées.
00:06:19Devant la gare de Bordeaux, les voyageurs ne semblent pas encore au courant de ces changements.
00:06:23Actuellement, dans les trains, il n'y a pas beaucoup de place pour les bagages.
00:06:26Donc déjà, même un bagage est compliqué.
00:06:28Donc il va falloir trouver une solution.
00:06:30Mais c'est vrai qu'il y a des gens qui prennent trois bagages et d'autres qui ne peuvent pas mettre leur bagage.
00:06:33Il y a forcément un problème.
00:06:34C'est vite fait d'avoir trois valises.
00:06:35C'est un peu compliqué maintenant.
00:06:38Vous seriez prêt à payer ?
00:06:40Ça m'emmerderait quand même.
00:06:43Il ne faut pas se le cacher.
00:06:45Déjà vu le prix des billets, ils vont se mettre bien avec la troisième valise.
00:06:50Beaucoup de voyageurs risquent d'être surpris, notamment lors des grands départs en vacances.
00:06:54S'ils commencent à faire ça maintenant à la SNCF, ça va être une galère supplémentaire de compter ses bagages,
00:07:00de mesurer sa valise et de se dire « je ne vais pas prendre ça parce que si je prends ça, je prends un bagage en plus et je le paye ».
00:07:06On n'est pas contraints, comme dans un avion, à se poser la question de savoir si on va avoir des gros bagages,
00:07:10si ça va être encombrant, s'il va falloir gérer les bagages en soute.
00:07:13Dans le train, c'était beaucoup plus pratique et c'est ce que je trouvais intéressant.
00:07:16Eh bien, ça va devenir plus contraignant.
00:07:18Ces nouvelles règles se rapprochent de plus en plus de celles en vigueur dans le transport aérien,
00:07:22où les bagages et leur poids sont comptés méticuleusement.
00:07:25Dans les trains, les chefs de bord seront chargés des verbalisations.
00:07:28Le voyage léger, ça m'égale complètement.
00:07:32Et vous voilà prévenu. Merci et félicités à tout à l'heure pour un prochain journal.
00:07:36On passe sans plus tarder à la chronique éco.
00:07:55Les journées du patrimoine, c'est déjà le week-end prochain,
00:07:58mais cette 41e édition ne semble pas aussi festive que les années précédentes.
00:08:02C'est ce que nous dit Eric Dreyl-Mathenne.
00:08:04Le mois d'argent pour le patrimoine, c'est l'illustration d'un pays qui croule sous les dépenses
00:08:09et qui ne parvient plus à sauver l'essentiel, c'est-à-dire son passé, sa culture, son histoire.
00:08:14Un quart de nos sites, 25% sont en péril, signale la Fondation du patrimoine.
00:08:20C'est une question d'argent, de budget, car vous avez en France 46 000 monuments historiques inscrits au patrimoine
00:08:26et plus de 11 000 d'entre eux ne sont plus entretenus selon le ministère de la Culture.
00:08:31Faute de moyens, ils seront fermés, non visitables, trop dangereux et pourtant protégés par l'État.
00:08:36Alors quand un pays ne peut plus entretenir ce qui fait sa fierté, c'est grave.
00:08:40Parce que l'argent public est mal utilisé, gaspillé.
00:08:43C'est ce que disent d'ailleurs les Français et le CPO, le Conseil des prélèvements obligatoires.
00:08:4767% des personnes interrogées estiment que l'argent de nos impôts est mal employé.
00:08:51Et ça, c'est un dossier de plus pour Michel Bardier.
00:08:54Il y a aussi l'auto du patrimoine, mais il a rapporté l'an dernier 28 millions d'euros.
00:08:58Et avec cet argent, on sauve une centaine de sites seulement sur 11 000.
00:09:02L'urgence serait donc de faciliter les financements privés, mais ils sont insuffisants.
00:09:07Et surtout, l'instabilité fiscale demeure.
00:09:10Donc on va dire que tout repose sur la France qui n'a plus les moyens.
00:09:13Même le budget de la culture vient de perdre pour 2025 200 millions d'euros.
00:09:19C'est l'équivalent d'un quart du coût de la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
00:09:42Dans un instant, deux journalistes pour m'accompagner en cette première heure
00:09:45qui décrypteront l'actualité.
00:09:47On commencera par l'Allemagne.
00:09:48Vous savez qu'il met en place de nouvelles mesures de contrôle aléatoires
00:09:51dans le but de renforcer ses frontières.
00:09:54On verra d'ailleurs comment ça se passe du côté de la frontière franco-allemande.
00:09:57Ce n'est pas le seul pays concerné.
00:09:59Mais enfin bon, on verra aussi ce qu'en pensent les politiques en France.
00:10:02Faut-il appliquer cette mesure à notre territoire,
00:10:05sachant que 77% des Français, dans un trou restant sauvage,
00:10:08sont en faveur d'un tel renforcement.
00:10:11A tout de suite.
00:10:13Nos invités cet après-midi pour commencer cette première heure.
00:10:16Yvan Rayoufol, comme tous les lundis.
00:10:18Bonjour Yvan, merci pour votre présence.
00:10:20Bonjour.
00:10:21Bonjour Lucas Jacobovits, merci également.
00:10:23Deux journalistes, donc je vous le disais, pour m'aider pour ce 14-15 heures.
00:10:27On va parler de l'Allemagne, dont vous savez qu'elle renforce officiellement
00:10:30à compter d'aujourd'hui ses frontières, des contrôles aléatoires
00:10:34qui se multiplieront donc y compris avec la frontière française.
00:10:37L'idée étant de tenter de lutter contre l'immigration illégale.
00:10:41Décision encouragée aussi par les récentes attaques sur le sol allemand.
00:10:45On pense évidemment à ce dernier drame de Solingen avec un triple meurtre.
00:10:50C'était le 23 août dernier par un réfugié syrien.
00:10:53Regardons tout cela avec Isabelle Piboulot pour commencer.
00:10:58Neuf frontières désormais sous contrôle.
00:11:01Les mesures instaurées depuis octobre dernier avec la Pologne,
00:11:04la République tchèque, l'Autriche et la Suisse s'appliquent dès aujourd'hui
00:11:08avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark.
00:11:13Une suspension à grande échelle de la libre circulation dans l'espace Schengen
00:11:17pour une durée de six mois.
00:11:20Le nombre de personnes qui viennent chez nous a diminué
00:11:23parce que nous avons introduit des contrôles aux frontières par exemple.
00:11:26Nous avons obtenu de bons résultats et nous poursuivrons dans cette voie.
00:11:33Si la décision ne fait pas l'unanimité, l'Allemagne est bien dans son droit.
00:11:37D'après la Convention d'application de l'accord de Schengen,
00:11:40un État signataire peut rétablir des contrôles à ses frontières
00:11:43durant une période limitée et lorsque l'ordre public ou la sécurité nationale l'exige.
00:11:48L'espace Schengen pourrait être en danger effectivement
00:11:51si les pays commencent à appliquer cette exception de façon un peu trop récurrente,
00:11:57sans juste motif.
00:11:58Outre l'Allemagne, sept autres pays ont eux aussi renforcé la sécurité de leurs frontières
00:12:03à l'instar de l'Italie, le Danemark ou même la France.
00:12:06Principalement en raison de la menace terroriste et de la crise migratoire en Europe.
00:12:13Yvan, je vais commencer avec vous.
00:12:14Il est fort à parier que ce genre de scénario, quoique dans un cadre et une durée limitée,
00:12:19soit amené à se reproduire.
00:12:21Parce que l'Allemagne, il y a encore trois ou quatre ans,
00:12:24on n'aurait jamais cru qu'elle puisse procéder à de tels contrôles.
00:12:27D'autant que c'est un gouvernement social-démocrate,
00:12:29ce n'est pas du tout un gouvernement de droite qui se...
00:12:32Et on l'a vu en Scandinavie aussi récemment.
00:12:34Et c'est un phénomène qui est maintenant généralisé à toute l'Europe.
00:12:37Et vous avez rappelé le sondage de CNews qui dit qu'également les Français eux-mêmes
00:12:41réclament ce contrôle des frontières françaises.
00:12:44D'ailleurs, ce serait peut-être une suggestion pour Michel Barnier,
00:12:47s'il veut imprimer sa politique.
00:12:49Oui, c'est un tremblement de terre.
00:12:51C'est-à-dire que c'est une remise en question de la philosophie du traité de Maastricht,
00:12:54du traité de Schengen et de l'Union européenne elle-même,
00:12:57qui avait été construite précisément sur la détestation des frontières,
00:13:00sur une ouverture à l'autre, sur une sorte de multiculturalisme
00:13:03qui ne voulait pas entendre précisément quels étaient les cris de détresse
00:13:06poussés par les peuples indigènes qui eux-mêmes se voyaient en insécurité.
00:13:09Et donc, l'Allemagne se réveille aujourd'hui,
00:13:11parce que vous avez eu des poussées populistes de l'AFD
00:13:15dans certains des...
00:13:17Des Lander.
00:13:19Des Lander, pardon, de l'ancienne Europe de l'Est.
00:13:22Mais souvenez-vous tout de même de là où on vient.
00:13:24C'est-à-dire qu'en 2015, vous aviez la chancelière Angela Merkel
00:13:28qui, de son propre ressort, avait ouvert et très largement
00:13:32les frontières de l'Allemagne à un million de réfugiés syriens et irakiens,
00:13:36des réfugiés musulmans par définition,
00:13:38parmi lesquels, naturellement, s'était infiltrée une partie des islamistes.
00:13:42Ça, tout le monde l'avait prévenu.
00:13:44Des islamistes et leur antisémitisme.
00:13:46Tout le monde l'avait naturellement prévenu.
00:13:48Et l'Allemagne a découvert, bien entendu, après la France,
00:13:50ces attentats qui ont également été un électrochoc
00:13:53sur le grand angélisme de cette politique de Mme Merkel,
00:13:57qui d'ailleurs avait été applaudie par tout le monde.
00:13:59Rappelez-vous, je vous rappelle les titres dithyrambiques
00:14:02de la presse française de 2015, il faut les relire,
00:14:04Le Point, Le Monde, etc., en disant
00:14:06« Dommage que Mme Merkel ne soit pas française,
00:14:08il faut le prix Nobel à Mme Merkel », etc.
00:14:10Donc une folie furieuse d'avoir ouvert son pays à toute une civilisation.
00:14:17On peut ouvrir son pays, naturellement, à des individus,
00:14:19mais pas à une civilisation.
00:14:21Une civilisation aussi différente et aussi éloignée de l'Occident
00:14:24qu'une civilisation islamique.
00:14:26Et c'est ceci, aujourd'hui, qui revient en boomerang
00:14:28et qui force l'Allemagne à ouvrir les yeux.
00:14:30Regardez ce que dit l'opposition de cette mesure,
00:14:34lors de la valette pour le Rassemblement national,
00:14:37qui dit que le chancelier allemand prenne une mesure de Jordan Bardella,
00:14:40ça va dans le bon sens, surtout que cette mesure a tellement été raillée,
00:14:44ça n'a rien de sorcier, c'est facile à faire.
00:14:47Donc elle dit, au fond, la paternité de cette idée revient à Jordan Bardella.
00:14:51Est-ce qu'on peut imaginer un Michel Barnier, en effet,
00:14:55Lucas Jakubowicz, appliquer ce genre de mesure,
00:14:58sachant qu'il a quand même, dans ses premières allusions à l'immigration,
00:15:02dont il sait que ça va être un de ses chantiers prioritaires aussi,
00:15:04il a dit, oui, il faut une immigration maîtrisée, mais avec humanité.
00:15:09C'est toujours ce même adage dont il va devoir tenir compte
00:15:12avec cette fameuse coalition élargie.
00:15:14Il peut tout à fait le faire.
00:15:16En revanche, par rapport à l'Allemagne, il y a fort à parier
00:15:18que la gauche française, notamment l'EPS, dise non.
00:15:21En fait, ce qu'il faut savoir, c'est vraiment que, politiquement,
00:15:24la France est totalement différente de l'Allemagne.
00:15:26L'Allemagne, on peut dire plein de choses sur eux.
00:15:28Il y a quelque chose qui les caractérise, c'est qu'ils sont pragmatiques.
00:15:31En 2015, vous avez tout à fait raison, il y a eu un million de migrants
00:15:34qui sont entrés à la demande de Mme Merkel.
00:15:37En réalité, ce n'était pas du tout de l'humanitaire.
00:15:40C'est une demande du patron allemand qui était en recherche de main-d'œuvre.
00:15:44Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? L'Allemagne est en récession.
00:15:47Il y a des pertes d'emplois qui se profilent.
00:15:49On a vu, effectivement, que depuis 2015, il y a des problèmes d'insécurité,
00:15:53de viols, d'antisémitisme qui sont en grande partie liés à cette population.
00:15:58Donc, cette combinaison de facteurs fait qu'il revient dans l'arrière.
00:16:00Que la classe politique allemande agit.
00:16:03C'est ça qui est important aussi, c'est qu'elle est unanime à agir.
00:16:06C'est-à-dire que les sociodémocrates, comme la droite, sont d'accord.
00:16:10Pourquoi ? Parce que l'Allemagne, par rapport à la France,
00:16:12c'est un pays où on gouverne par coalition.
00:16:15On est habitué à s'écouter, à faire des concessions,
00:16:18ce qui n'est pas le cas de la France.
00:16:20Et il faut aussi avoir à l'idée que les partis politiques allemands
00:16:24sont totalement différents des partis politiques français.
00:16:28Oui, on ne peut pas poser un calque sur les formations.
00:16:31Ici, on a des sociodémocrates, par exemple, qui poussent à la fermeture des frontières,
00:16:34comme l'a dit Yves-Henri Houffole au Danemark ou en Suède.
00:16:37Ce qui est aussi, c'est qu'en France, on a une extrême gauche qui est assez forte,
00:16:41donc avec LFI, qui est clairement immigrationniste,
00:16:44qui est clairement sans-frontieriste.
00:16:46En Allemagne, le parti d'extrême gauche, l'équivalent de LFI,
00:16:49il s'appelle Die Linke, ils ont fait une sorte de halafisation,
00:16:54c'est-à-dire en étant no-border, en étant ouverts à l'immigration, etc.
00:16:58Ils ont fait 3% aux dernières européennes.
00:17:01Ils se font doubler par un autre parti d'extrême gauche
00:17:03qui, lui, est plus ferme sur l'immigration.
00:17:05En Allemagne, tous les partis politiques, de gauche comme de droite,
00:17:09sont consensuels pour fermer les frontières.
00:17:11En effet, regardez ce sondage que vous évoquiez.
00:17:13On va vous le montrer à nouveau, c'est 77% des Français
00:17:17qui sont pour le rétablissement des contrôles aux frontières hexagonales.
00:17:23Je vous propose aussi de regarder ce qui se fait en Espagne.
00:17:25L'Espagne, vous le savez, est aussi dans une logique
00:17:28de freiner le passage de migrants via la route des Canaries.
00:17:32C'est la nouvelle voie de passage la plus courue.
00:17:36L'opposition reprochant même à Pedro Sanchez de ne pas en faire assez.
00:17:39Regardez ce que nous en dit Frédéric Traini, notre correspondant.
00:17:43Une grande alliance européenne contre l'immigration illégale,
00:17:46c'est ce qu'a réclamé cette semaine Alberto Núñez Ferro,
00:17:48le leader de l'opposition et de la droite espagnole conservatrice,
00:17:52le Parti populaire, qui, avec Vox, le parti d'extrême droite,
00:17:55dénonce la politique du Premier ministre Pedro Sanchez,
00:17:58jugé trop laxiste par rapport aux chiffres.
00:18:00Plus 60% d'entrées illégales enregistrées sur l'ensemble du territoire espagnol
00:18:05depuis janvier dernier, soit 32 000 personnes, dans les trois quarts,
00:18:0822 300 sur les seules îles Canaries situées au large de l'Afrique de l'Ouest,
00:18:13avec 126% de hausse.
00:18:15Elles sont devenues un axe migratoire favori des passeurs.
00:18:19Une réalité qui a poussé Pedro Sanchez à passer des accords
00:18:23avec les pays de départ au Maghreb ou bien en Afrique de l'Ouest
00:18:26et, pour la première fois, à évoquer le rapatriement
00:18:29des migrants illégaux ou irréguliers présents sur le sol espagnol,
00:18:33c'est ce qui a provoqué la colère de Soumar,
00:18:36le parti de la gauche radicale,
00:18:38présent dans la coalition gouvernementale de Pedro Sanchez,
00:18:41qui, sur ce dossier migratoire, avance en terminé.
00:18:45Bon, Pedro Sanchez, qui lui-même a tenté de signer des accords bilatéraux
00:18:49avec des pays, à l'image de ce qu'avait tenté Georgia Meloni,
00:18:53mais pour l'instant, ce n'est pas très probant.
00:18:55Est-ce que la France, qui a bien essayé de faire pression via l'affaire des visas,
00:19:00peut retenter le coup ?
00:19:02Écoutez, tous ces problèmes ne se font pas régler
00:19:04tant qu'on ne vendra pas l'avis des citoyens européens
00:19:07et l'avis des Français eux-mêmes.
00:19:09Pour l'instant, cette révolution mondialiste, dans le fond,
00:19:12a été menée depuis 50 ans, en dépit de l'avis des peuples.
00:19:15Je vous rappelle que, certes, le Maastricht avait été approuvé
00:19:19par référendum avec un petit différentiel de quelques millions de voix,
00:19:22mais ce n'était pas série crack.
00:19:24En revanche, les Français avaient refusé la constitution européenne de 2005
00:19:28à 55%, et que toute la politique migratoire a été suivie en France
00:19:34en fonction des idéologues, si je puis dire, mondialistes,
00:19:37et avec un mépris souverain, j'allais dire,
00:19:40de ceux qui se réclamaient précisément de leur frontière et de leur souveraineté.
00:19:44Or, aujourd'hui, ce que l'on voit apparaître, c'est la victoire des souverainistes
00:19:47face aux mondialistes.
00:19:49Cela remet en question tout l'équilibre qui a été imposé
00:19:55par une sorte de caste, qui n'avait pas de légitimité démocratique,
00:19:58et l'Union européenne en fait partie, auprès de peuples qui, aujourd'hui,
00:20:02se réveillent et disent qu'ils ne veulent pas disparaître
00:20:04au profit de populations immigrées.
00:20:06Sur la question, en la matière, on ne pourra pas s'éviter un référendum,
00:20:10à un moment donné, parce que l'aspiration est tellement forte
00:20:13et qu'elle revient de manière récurrente dans le débat politique.
00:20:16Il faudra en passer par là, un jour, sinon,
00:20:19ça va être une sorte de coquette minute qui explosera.
00:20:22De facto, la loi permet, si on veut, de fermer les frontières
00:20:25ou de mieux contrôler l'immigration.
00:20:27Donc, en soi, il n'y a pas besoin de référendum.
00:20:29Après, la question aussi qu'il faut se poser, c'est
00:20:31est-ce que ces mesures sont efficaces ?
00:20:33Fermer les frontières six mois, avec des contrôles aléatoires,
00:20:36par exemple, sur le pont de Kiel, entre Strasbourg et l'Allemagne,
00:20:40est-ce que ça va vraiment permettre de diminuer les coups de couteau,
00:20:44de diminuer les agressions, de diminuer les viols,
00:20:48de diminuer aussi les flux d'entrée ?
00:20:50Ce n'est pas sûr du tout.
00:20:52A l'échelle française, par exemple, le principal enjeu,
00:20:54c'est l'exécution des OQTF.
00:20:56Aujourd'hui, on a seulement 7% d'OQTF qui sont effectués.
00:21:00Le gouvernement nous dit que c'est plus de l'ordre de 10,
00:21:02mais on peut être bien en-dessous de ça.
00:21:04Ou même 10.
00:21:05C'est quand même aberrant, dans un État démocratique,
00:21:07que la loi ne soit pas appliquée.
00:21:09La question, c'est, si on veut avoir des objectifs,
00:21:12ça ne sert à rien de faire des contrôles aléatoires aux frontières,
00:21:14mais il faut appliquer la loi qui existe déjà.
00:21:17Et puis je vous propose aussi de parler de ce qui se passe outre-Manche.
00:21:20Parce que là aussi, il y a un autre enjeu avec nos amis britanniques,
00:21:23si je puis dire.
00:21:25Huit migrants sont morts à nouveau dans le Pas-de-Calais
00:21:27alors qu'ils tentaient de traverser la Manche.
00:21:30C'est un drame à l'image aussi de l'acharnement.
00:21:32Vous allez voir des passeurs qui ne reculent devant rien
00:21:36pour arriver, pour parvenir à leur fin.
00:21:38Regardez Alice Somera pour le reportage.
00:21:41Ce sont des embarcations surchargées qui essayent de traverser la frontière.
00:21:45Dans des conditions parfois catastrophiques et sans aucune sécurité,
00:21:49les passeurs tentent coûte que coûte de parvenir à leur fin.
00:21:52Depuis quelques mois, les forces de l'ordre constatent
00:21:54que les passeurs sont de plus en plus violents.
00:21:56Une colère qui rend quasiment impossible les interventions de police sur le terrain.
00:22:00Les conditions d'intervention des forces de l'ordre sont rendues très complexes
00:22:05avec des passeurs et des migrants qui sont très agressifs.
00:22:09Des véhicules de la police et de la gendarmerie ont été pris pour cibles
00:22:13et des policiers et des gendarmes ont été blessés.
00:22:16Une situation très compliquée à gérer pour les forces de l'ordre
00:22:19qui se font régulièrement attaquer, comme l'explique Julien Soir.
00:22:23On a des jets de pavé qui partent avec de l'essence,
00:22:26les migrants, pour alimenter le moteur du bateau.
00:22:29Généralement, l'essence s'en sert également pour nous la projeter dessus
00:22:34et essayer de l'enflammer.
00:22:36Depuis le mois de janvier, 46 individus sont décédés dans de tels traversées clandestines,
00:22:40confirmant que 2024 est de loin l'année la plus meurtrière
00:22:43depuis le début de l'essor des bateaux de fortune pour traverser la Manche en 2018.
00:22:48On voit que la patte du gain est telle qu'on va jusqu'à risquer la vie
00:22:53et des migrants et des forces de l'ordre.
00:22:56Lucas, je commence avec vous.
00:22:58La vraie question sous-jacente, c'est la renégociation,
00:23:01ou en tout cas l'adaptation des accords du Touquet,
00:23:04dont on voit bien qu'aujourd'hui ils sont obsolètes.
00:23:06Pour les flux de migrants entre la France et la Grande-Bretagne,
00:23:10on parlait d'ailleurs de l'efficacité des politiques migratoires restrictives.
00:23:15Regardez ce qu'il se passe en Grande-Bretagne.
00:23:17La Grande-Bretagne, ça fait 20 ans qu'ils parlent de fermeture des frontières,
00:23:20de politiques plus strictes, etc.
00:23:22Et pourtant, il y a de plus en plus de migrants.
00:23:24Ce qui signifie que les déclarations d'intention,
00:23:27comme quand on va augmenter les contrôles,
00:23:29ne suffisent pas forcément à atteindre des objectifs politiques.
00:23:31Mais je voulais juste revenir sur ce qu'on disait tout à l'heure, par exemple.
00:23:34On parlait de ce qui se passait en Allemagne.
00:23:36On parlait de la gauche allemande.
00:23:38La gauche allemande, donc Die Linke,
00:23:40est incarnée par quelqu'un qui s'appelle Carolina Roquette,
00:23:43ou Raquette, je ne sais plus,
00:23:45qui était la chef de file aux Européennes.
00:23:47C'est celle qui était spécialisée dans le sauvetage de migrants en Méditerranée.
00:23:51Ce qui était louable, mais ce qui revenait implicitement
00:23:54à autoriser le trafic d'êtres humains en Europe.
00:23:57Et on voit tout à fait qu'une partie de la classe politique de gauche,
00:24:01de facto, sponsorise le trafic d'êtres humains.
00:24:04Et ça aussi, c'est quelque chose...
00:24:06Ça crée un appel d'air.
00:24:08Ça crée un appel d'air et c'est aussi quelque chose d'éthique
00:24:10qui va à l'encontre de ce que vous disiez tout à l'heure,
00:24:12c'est-à-dire la préoccupation profonde du peuple européen.
00:24:15Allez, 30 secondes pour une réaction.
00:24:17Remarquons déjà le comportement qui a changé des migrants eux-mêmes.
00:24:21Auparavant, on présentait les migrants comme des sortes de victimes
00:24:25qui avaient droit à toute notre affection.
00:24:27Aujourd'hui, on se rend compte que ce sont des migrants
00:24:29qui procèdent à des invasions brutales, à des invasions violentes.
00:24:32Ce sont des migrants qui passent aussi à l'acte.
00:24:35– Avec les passeurs, parce que là, ce sont les passeurs.
00:24:37– Non, pas qu'avec les passeurs, également avec les policiers, etc.
00:24:39– Non, mais c'est plus récupérer l'argent en passant.
00:24:41– Donc il y a quand même maintenant, ces migrations qui passent par la force
00:24:45changent également le profil des migrants.
00:24:47Et la deuxième chose, c'est qu'en effet,
00:24:49ces frontières anglaises qui ont été mises en France,
00:24:53naturellement, sont absurdes.
00:24:54Il faudra sans doute les revoir.
00:24:55Mais il faudra aussi revoir la politique britannique elle-même.
00:24:59Car dans le fond, le gouvernement conservateur de l'époque,
00:25:02le gouvernement a changé en Grande-Bretagne,
00:25:03en 2023, le gouvernement conservateur qui avait promis
00:25:07qu'il maîtriserait l'immigration, a fait rentrer 700 000 personnes.
00:25:11On dit que la France fait rentrer 500 000 personnes par an,
00:25:13ce qui est considérable.
00:25:14En Grande-Bretagne, c'est 700 000.
00:25:15Donc tant que les flux, les appels d'air ne seront pas réduits
00:25:19en Grande-Bretagne, tant que la Grande-Bretagne n'appliquera pas
00:25:21elle-même une politique raisonnée, une politique lisible pour tout le monde,
00:25:24et singulièrement pour ceux qui veulent la rejoindre,
00:25:26eh bien nous resterons avec ces drames humains.
00:25:29– Alors je vous propose de marquer une petite pause,
00:25:31et puis on reviendra pour parler politique.
00:25:32Parce que quand même, on attend toujours un gouvernement en France.
00:25:35On sera avec Florent Tardif qui va venir nous éclairer,
00:25:38et puis Thomas Bonnet qui est du côté de Matignon,
00:25:41où visiblement on poursuit les tractations,
00:25:43essentiellement avec des représentants, des leaders de la droite républicaine.
00:25:48Donc on verra si Michel Barnier est capable d'élargir
00:25:53au-delà de sa simple famille politique.
00:25:55A tout de suite.
00:25:57– C'est pas mal.
00:25:58– 14h30, c'est l'heure du JT avec Félicité Kindoki.
00:26:01On va parler du procès des viols de Mazan,
00:26:03qui aurait dû reprendre ce matin, et en présence de Dominique Pellicot,
00:26:07lequel est toujours souffrant, au point que son état de santé
00:26:10ne lui permet pas de prendre part à l'audience.
00:26:12– Absolument Nelly, pour le moment, la séance est suspendue jusqu'à demain matin.
00:26:16Une expertise médicale a été ordonnée.
00:26:18Les résultats devraient être communiqués en fin de journée.
00:26:21Ils détermineront si l'accusé est en état d'homicide,
00:26:24et ils détermineront si l'accusé est en état d'y assister ou non.
00:26:27De son côté, la victime, Gisèle Pellicot, est bien déterminée
00:26:31à aller jusqu'au bout de son combat qu'elle dédie
00:26:33à toutes les femmes de violences sexuelles.
00:26:35On l'écoute.
00:26:36– Je souhaite remercier toutes les personnes qui m'ont témoigné
00:26:40leur soutien depuis le début de cette épreuve,
00:26:43et plus particulièrement celles et ceux
00:26:46qui ont pris le temps de se réunir samedi dernier.
00:26:49À travers toute la France, j'ai été profondément touchée
00:26:53par cet élan qui me donne une responsabilité.
00:26:56Grâce à vous tous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout.
00:27:01Ce combat que je dédie à toutes les personnes, femmes et hommes
00:27:05qui, à travers le monde, sont victimes de violences sexuelles.
00:27:09À toutes ces victimes, je veux leur dire aujourd'hui,
00:27:13regardez autour de vous, vous n'êtes pas seules.
00:27:17– L'actualité judiciaire toujours,
00:27:19et on va parler du procès de Peter Scheriff.
00:27:22C'est un vétéran du djihad, et ce procès s'ouvre aujourd'hui.
00:27:26Engagé dans les rangs du djihad dès 2004,
00:27:29ce Parisien de 42 ans est jugé pour son implication
00:27:32auprès de shérif Kouachi.
00:27:34Souvenez-vous, c'était l'un des assaillants de Charlie Hebdo.
00:27:37Les précisions tout de suite de Sandra Buisson,
00:27:39journaliste police-justice à la rédaction sur place.
00:27:42– L'homme de 42 ans qui est dans le box,
00:27:44chemise blanche, costume gris, assis droit sur son banc,
00:27:47fait face aux victimes des attentats de janvier 2015,
00:27:50dont plusieurs figures de Charlie Hebdo.
00:27:52Peter Scheriff doit répondre des 7 ans qu'il a passés au Yémen
00:27:55de 2011 à 2018 dans les rangs d'al-Qaïda dans la péninsule arabique,
00:27:59et plus particulièrement du rôle qu'il est suspecté
00:28:02d'avoir eu auprès de son ami d'enfance,
00:28:04shérif Kouachi, l'un des tueurs de Charlie Hebdo.
00:28:07Pour l'accusation, il a facilité l'introduction
00:28:10de shérif Kouachi auprès des chefs d'al-Qaïda
00:28:12dans la péninsule arabique au Yémen à l'été 2011.
00:28:16Il aurait été une sorte de garant pour lui,
00:28:18et aux yeux de l'accusation, il savait que shérif Kouachi
00:28:21était renvoyé en France pour y faire un attentat,
00:28:24ce que Peter Scheriff a toujours nié.
00:28:26Il lui est également reproché d'avoir participé
00:28:28à des combats pendant qu'il était au Yémen,
00:28:30d'avoir cherché des cibles pour l'organisation terroriste,
00:28:33d'avoir participé à la confection d'explosifs,
00:28:36mais aussi d'avoir participé à la séquestration
00:28:39de 3 humanitaires français pendant plus de 5 mois en 2011,
00:28:42ce qu'il a toujours démenti jusque-là.
00:28:45Alors aujourd'hui, face à la Cour, il a accepté
00:28:47de confirmer son identité. En dira-t-il plus ?
00:28:50Oui, si les débats sont sereins et si la Cour n'est pas hostile,
00:28:54c'est ce que nous a confié l'un de ses avocats,
00:28:56les partis civils l'espèrent.
00:28:58Elles sont encore marquées par son affront de 2020
00:29:01quand il avait été interrogé comme témoin
00:29:03au procès des attentats de janvier 2015.
00:29:06Il avait alors récité une sourate du Coran
00:29:09et s'est émuré dans le silence.
00:29:11Le reste de l'actualité de ce lundi.
00:29:14Sachez que l'enseignante de l'école des frères voisins à Paris,
00:29:17qui avait été filmée en train de frapper une fillette de 3 ans,
00:29:20est actuellement en garde à vue.
00:29:22La maîtresse d'école a été convoquée ce matin
00:29:24au commissariat du 15e arrondissement,
00:29:26là où se sont déroulés les faits,
00:29:28en vue d'un placement en garde à vue.
00:29:30Les parents de la petite fille avaient porté plainte contre elle
00:29:32peu après les faits survenus le 3 septembre.
00:29:34C'était le lendemain de la rentrée scolaire.
00:29:36Et puis un mot de l'actualité internationale
00:29:39avec cette tension toujours qui monte au Proche-Orient
00:29:42entre Israël et les Houthis désormais.
00:29:45Un missile a traversé le centre d'Israël hier
00:29:48avant de s'écraser dans une zone dégagée sans faire de blessés.
00:29:52Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué le tir.
00:29:55Benyamin Netanyahou a assuré qu'il paierait un lourd tribut.
00:29:58Faut-il s'attendre à un embrasement ?
00:30:00Un sujet de Dunia Tengour.
00:30:03Un tir de missile a visé le centre d'Israël ce dimanche
00:30:06sans faire de victime.
00:30:08Mais depuis plusieurs mois, les rebelles houthis du Yémen,
00:30:10qui revendiquent l'attaque, se montrent de plus en plus offensifs.
00:30:14Les Houthis posent une vraie menace pour Israël.
00:30:17Ils ne peuvent pas submerger Israël de missiles,
00:30:21mais ils peuvent en permanence garder la défense anti-aérienne israélienne
00:30:28sous tension et donc drainer des forces
00:30:32qui auraient pu être déployées contre le Hezbollah dans le nord.
00:30:35Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:30:38promet quant à lui de faire payer un lourd tribut aux Houthis
00:30:41après leur tentative de nuire à l'État hébreu.
00:30:44Toutefois, les actions des rebelles originaires du Yémen
00:30:47apparaissent comme des attaques isolées.
00:30:49Si les attaques houthis étaient coordonnées avec les attaques du Hezbollah
00:30:54et avec une activité du Hamas, mais ça c'est presque fini,
00:30:58et aussi une activité des terroristes en Cisjordanie,
00:31:02là on pourrait commencer à imaginer un embrasement.
00:31:06En juillet dernier, les Houthis avaient déjà mené une attaque de drones sur Tel Aviv,
00:31:10tuant un civil.
00:31:12En représailles, Israël avait bombardé le port yéménite de Hodeïda,
00:31:15contrôlé par les rebelles.
00:31:18Merci beaucoup, félicitez votre grand journal.
00:31:20A 15h, on se retrouve sur ce même plateau.
00:31:22On marque une petite pause, on retrouve Yvan Rioufol et Lucas Jacobowitz,
00:31:26ainsi que Monsieur Florian Tardif.
00:31:29Monsieur Florian Tardif.
00:31:30S'il y a des indiscrets sur d'où vait le gouvernement, dites-nous.
00:31:32Non.
00:31:34J'aurais aimé, j'aurais aimé avoir la primeur de cette annonce.
00:31:37En tout cas, vous nous direz ce qui se déroule en coulisses,
00:31:39les tractations qui se poursuivent.
00:31:41Ce lundi, à priori, il y a encore une semaine complète Michel Barnier.
00:31:44C'était l'ambition, la promesse du départ.
00:31:46A minima.
00:31:47A tout de suite.
00:31:48On en parle.
00:31:53Bienvenue, si vous nous rejoignez à l'instant,
00:31:54on se retrouve avec Lucas Jacobowitz, Yvan Rioufol et Florian Tardif,
00:31:58qui nous a rejoint, on va parler politique, vous l'aurez compris.
00:32:00Ce lundi, Florian, c'est encore l'heure des consultations pour Michel Barnier,
00:32:03qui n'a pas encore formé son gouvernement.
00:32:05On sait que c'est un adage difficile à trouver, à composer.
00:32:10Alors, attention aussi à ne pas tomber dans l'écueil d'un gouvernement
00:32:13qui serait trop à droite.
00:32:14C'est ce que nous disait François-Olivier Gisbert à l'antenne.
00:32:17Et puis, je vous fais réagir juste derrière.
00:32:19Il ne faudra pas qu'il se trompe, et notamment dans la formation du gouvernement.
00:32:23Je pense qu'il est très important dans la situation où il est,
00:32:26c'est-à-dire avec une majorité, enfin même pas une majorité relative.
00:32:30Quand on regarde l'Assemblée, on a l'impression qu'il n'y a pas de majorité.
00:32:33Il faut vraiment qu'il ait des têtes d'affiches,
00:32:35qu'il soit appuyé par des gens costauds.
00:32:38S'il essaie de préparer par exemple 2027 en ne mettant que des hommes à lui,
00:32:43ça ne va pas le faire.
00:32:45Il se trouve qu'aujourd'hui, il consulte trois poids lourds de la droite, à nouveau.
00:32:50Oui, ce sont les mêmes qu'il a consultés la semaine dernière,
00:32:54Laurent Wauquiez, Bruno Rotaillot et Gérard Larcher.
00:32:57Pourquoi ce sont des personnalités importantes ?
00:32:59Parce que l'un est président de groupe Les Républicains ou à droite à l'Assemblée nationale
00:33:04et l'autre l'est au Sénat, et je ne rappelle pas la fonction de Gérard Larcher
00:33:08qui est à la tête du palais du Luxembourg.
00:33:13Non, mais ce qui sera intéressant au-delà de ces consultations
00:33:17qui vont servir, disons-le, à connaître ce qui pourrait coincer
00:33:25en fonction des nominations au sein des Républicains.
00:33:28On a peut-être un tout petit peu oublié parce que les Républicains
00:33:32ne sont plus au sein du gouvernement depuis une petite douzaine d'années,
00:33:36mais il y a beaucoup d'animosité entre différentes personnalités,
00:33:41entre Laurent Wauquiez, Bruno Rotaillot, Rachida Dati.
00:33:45Ça a toujours été le cas.
00:33:46Ça a toujours été le cas, sauf que là on redécouvre cela tout simplement
00:33:49parce qu'on commence à tester certains noms à des postes importants
00:33:57et on voit que cela peut parfois susciter une certaine frilosité
00:34:00au sein de membres du Républicain.
00:34:02Aujourd'hui il s'agit d'éviter qu'il y ait un veto sur tel ou tel nom.
00:34:05Voilà, disons que là il soigne sa famille politique,
00:34:09et cela a été brillamment dit à l'instant par François-Olivier Gisbert.
00:34:13J'irais même un tout petit peu plus loin lorsqu'il parle de personnalités de poids.
00:34:17Je pense qu'il aura intérêt à avoir, compte tenu de la carte électorale,
00:34:21si on se réfère aux dernières élections législatives,
00:34:24à nommer des personnalités de terrain.
00:34:26Pourquoi je dis cela ?
00:34:27Tout simplement parce que, et on en parle assez peu sur les plateaux de télévision,
00:34:30il y a une fracture nette entre les grandes métropoles
00:34:34qui ont massivement voté en fonction notamment dans les zones périurbaines
00:34:40pour le nouveau Front populaire et parfois dans les zones un peu plus urbaines
00:34:44pour la majorité sortante,
00:34:46et le reste du territoire, les zones rurales,
00:34:49où c'est le Rassemblement national qui est arrivé en tête.
00:34:52Et il va falloir à ce moment-là, j'espère que Michel Barnier l'a compris,
00:34:56résorber cette fracture.
00:34:58Mais comment vous faites sans nommer de personnalités du RN dans ces conditions ?
00:35:01Non mais à minima, c'est-à-dire que vous pouvez très bien nommer des personnalités
00:35:05qui ne sont pas forcément des personnalités du Rassemblement national,
00:35:08de ce que j'ai compris, ils ne souhaitent pas nommer de personnalités du RN,
00:35:11tout en répondant aux préoccupations des Français sur le territoire.
00:35:15Sociétal, d'accord.
00:35:16C'est pour cela aussi qu'ils votent Rassemblement national,
00:35:19c'est parce que dans ces zones rurales,
00:35:22les Français ont l'impression que seul le RN en ce moment les écoute.
00:35:26Yvan, c'est cohérent.
00:35:28À quoi vous vous attendez dans quelques jours ?
00:35:30À 70-30 LR macronistes ?
00:35:33Ce qui m'amuse, c'est de voir que se met en place dans le fond
00:35:37ce que ne voulait pas voir venir les Républicains, ni même le RN,
00:35:42c'est-à-dire un rapprochement entre les deux.
00:35:44Ce qui se met en place aujourd'hui, par la position même d'arbitre
00:35:47qui a pris le RN, qui ne participe pas au gouvernement,
00:35:49mais qui tient le gouvernement,
00:35:51c'est effectivement une sorte de vassalisation des Républicains,
00:35:54s'ils veulent perdurer.
00:35:56C'est quand même le parti, c'est un parti de losers,
00:35:58ils ont fait 5%, encore une fois,
00:36:00et donc ce ne sont pas eux qui ont la légitimité.
00:36:03En revanche, ils peuvent avoir une légitimité d'une politique
00:36:06qui sera agréée par le RN.
00:36:08Donc, ce rassemblement des droites, qui est espéré par beaucoup,
00:36:12est un rassemblement qui pourrait se faire si Barnier le fait intelligemment.
00:36:15En tout cas, il a un impératif, de mon point de vue,
00:36:17c'est bien de marquer sa rupture avec le macronisme.
00:36:20C'est-à-dire qu'il me semble qu'il est hors de question
00:36:22de remettre dans ce gouvernement-ci des ministres
00:36:25qui auraient pu participer au gouvernement d'Emmanuel Macron.
00:36:27Il faut qu'au moins le suffrage des Français serve à quelque chose.
00:36:31Les Français ont dit qu'ils ne voulaient plus du macronisme.
00:36:33Il faudrait que cela se voit dans le gouvernement de Michel Barnier.
00:36:36Ils ont dit qu'ils ne voulaient pas non plus,
00:36:38j'entends bien du RN, mais le RN a fait quand même 11 millions de voix,
00:36:42c'est-à-dire 3 millions de plus que le RN.
00:36:44Il l'a bien à l'esprit, parce que je pense qu'Emmanuel Le Pen et Jean-Luc Barbelas
00:36:47sont à l'esprit, et donc il va falloir beaucoup d'habileté,
00:36:50mais peut-être qu'il n'en manque pas, à Michel Barnier
00:36:53pour se sortir de ce guêpier.
00:36:54Puisque vous parlez du RN, Lucas, regardez d'autres lignes rouges
00:36:59fixées par cette formation, à propos des personnalités
00:37:02qui pourraient être de cette nouvelle formation gouvernementale.
00:37:05Ainsi, Julien Audoul qui dit, si M. Barnier,
00:37:08comme à la folie de recycler des épouvantails de la Macronie
00:37:12et de M. Dupond-Moretti, ce serait un signal délétère, monstrueux.
00:37:17Vous le voyez reconduit, Dupond-Moretti ?
00:37:19Je ne fais pas du tout de course de petits chevaux,
00:37:22j'essaie d'avoir une vision d'ensemble,
00:37:24et moi ce que je retiens de toutes ces tractations,
00:37:26c'est en fait la maturité et le réalisme de Michel Barnier
00:37:30qui a compris que de facto on est dans un régime parlementaire,
00:37:33et que donc on doit faire comme en Allemagne des grosses coalitions,
00:37:36d'un côté ça, et de l'autre côté l'immaturité de la classe politique
00:37:41qui n'a pas compris qu'on est dans un régime parlementaire,
00:37:44qui n'a pas compris qu'on doit faire des coalitions.
00:37:46Quand je vois par exemple le PS qui refuse juste de discuter avec le Premier ministre,
00:37:51le RN qui fait du chantage à des noms,
00:37:53mais je me dis, il y a un décalage énorme entre la demande politique des Français,
00:37:57la volonté de coalition, et l'attitude de ceux qui sont censés nous représenter.
00:38:02Vraiment, ils sont encore comme si on était dans un régime
00:38:05Vème République classique, avec deux blocs qui alternent,
00:38:09la majorité à chaque fois, on a changé de monde,
00:38:11et j'ai l'impression que la majorité des élus n'ont toujours pas compris cet enjeu.
00:38:14Oui, et en même temps il n'y a pas de sanctions à travers les urnes,
00:38:17puisqu'on a voté comme jamais la dernière fois,
00:38:20quand on appelle au Front Républicain il se constitue à peu près naturellement,
00:38:24enfin je veux dire, pour l'instant les électeurs suivent à peu près.
00:38:27Oui, non, je parlais à l'instant de la fracture territoriale,
00:38:31notamment, et c'est assez intéressant,
00:38:34si vous avez l'occasion je m'adresse plutôt aux téléspectateurs,
00:38:37de lire le livre de Soko et Dhabi,
00:38:41sur justement, parlons-nous la même langue,
00:38:44et l'étude de la carte territoriale, notamment la perception qu'ont les Français
00:38:48vis-à-vis de différents mots, démocratie, école ou autre,
00:38:52et on voit très clairement cette fracture territoriale nette
00:38:56entre les grandes métropoles et la ruralité.
00:38:58Ces deux régions de France se rejoignent en un point,
00:39:02c'est la défiance vis-à-vis de la classe politique,
00:39:06qui croit d'année en année,
00:39:09et qui, pour une partie de la population,
00:39:11va même vis-à-vis d'un rejet du système,
00:39:15et ça peut amener à différentes...
00:39:17Ça ne correspond pas à ce rejet, puisque dans les yeux on ne se traduit pas.
00:39:20Non, mais justement ça peut aller jusqu'à différentes mobilisations
00:39:23qu'on a pu constater ces dernières années.
00:39:26Ensuite, là il y a eu un sursaut de mobilisation,
00:39:29et parce que le contexte était différent,
00:39:31je pense que ce qui se passe depuis trois mois,
00:39:34c'est assez terrible.
00:39:36Premièrement, les Français sont en train de se rendre compte
00:39:39que finalement, un gouvernement ça sert à quoi ?
00:39:42Puisque ça fait trois mois qu'on fonctionne sans gouvernement,
00:39:46sans ministre, l'administration fonctionne,
00:39:50le pays n'est pas à l'arrêt, ça c'est le premier point.
00:39:52Ça peut jouer, ça sera des affections futures.
00:39:54Le deuxième point, c'est qu'ils se rendent compte
00:39:57qu'on est encore en train de parler,
00:40:00et uniquement de parler, de qui va au ministère de l'Intérieur,
00:40:03de qui va à Bercy, qui est ami avec un tel plutôt qu'une telle,
00:40:08et on ne parle pas de leurs préoccupations.
00:40:12Et je pense que le signal qui est envoyé
00:40:14de cette séquence politique est assez délétère.
00:40:17Juste pour compléter ce que dit Florian,
00:40:19il y a effectivement une défiance contre les partis politiques nationaux,
00:40:22en revanche les élus locaux, notamment les maires,
00:40:24ont encore une bonne image, d'où l'intérêt justement
00:40:26pour Michel Barnier d'avoir un maximum d'élus locaux
00:40:29à l'intérieur de son gouvernement.
00:40:31C'est une idée municipale qui se profile,
00:40:33qui approche un grand pas, 2026 on le rappelle.
00:40:35Il faut toujours avoir à l'esprit dans les sondages
00:40:37quand ils parlent des hommes politiques
00:40:39que le mot qui arrive le premier, c'est celui de dégoût.
00:40:42Je pense que c'est ce dégoût-là qui risque de s'aggraver
00:40:45en voyant ces petites cuisines internes aux partis
00:40:48qui n'arrivent pas précisément à donner une majorité claire.
00:40:51Et il me semble que plus on va aller dans cette logique de parti,
00:40:54plus on va s'éloigner de l'analyse qui a été faite,
00:40:57de ce qu'attendent les gens.
00:40:59Et ma crainte, c'est que les gens voyant l'incapacité du monde politique
00:41:02à résoudre leurs problèmes, ne se décident eux-mêmes
00:41:05à les poser dans la rue peut-être,
00:41:07et en tout cas peut-être aussi dans la violence.
00:41:09Donc on arrive là à une fracture démocratique.
00:41:11Il va falloir qu'aujourd'hui, les hommes politiques
00:41:13qui sont censés nous représenter,
00:41:15écoutent ce que veulent dire les citoyens.
00:41:17Merci beaucoup Yvan.
00:41:19Demain, on se retrouve ici, même heure, même plateau.
00:41:22Lucas et Florian, vous allez rester dans la deuxième heure.
00:41:25On marque une courte pause, l'heure des livres bien sûr.
00:41:27Et puis le journal à suivre de Félicité Kindoki.
00:41:3315h, bienvenue à ceux qui se joignent à nous dans 180 minutes info.
00:41:36C'est l'heure du journal avec Félicité Kindoki.
00:41:38On va parler du procès des viols de Mazan,
00:41:40qui aurait dû reprendre ce matin en présence de Dominique Pellicot.
00:41:43Son état de santé ne lui permet toujours pas de participer à l'audience.
00:41:46Pour le moment, la séance est suspendue jusqu'à demain matin.
00:41:50Une expertise médicale a été ordonnée.
00:41:52Les résultats devraient être communiqués en fin de journée.
00:41:55Ils détermineront si l'accusée est en état d'y assister ou non.
00:41:58De son côté, la victime Gisèle Pellicot est bien déterminée
00:42:01à aller jusqu'au bout de son combat qu'elle dédie à toutes les victimes de violences sexuelles.
00:42:05On l'écoute.
00:42:07Je souhaite remercier toutes les personnes qui m'ont témoigné leur soutien
00:42:11depuis le début de cette épreuve.
00:42:14Et plus particulièrement celles et ceux qui ont pris le temps de se réunir samedi dernier.
00:42:19A travers toute la France.
00:42:22J'ai été profondément touchée par cet élan qui me donne une responsabilité.
00:42:27Grâce à vous tous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout.
00:42:32Ce combat que je dédie à toutes les personnes, femmes et hommes
00:42:36qui, à travers le monde, sont victimes de violences sexuelles.
00:42:40A toutes ces victimes, je veux leur dire aujourd'hui
00:42:44regardez autour de vous, vous n'êtes pas seules.
00:42:48C'est une vidéo qui a ému la France entière.
00:42:50La maîtresse de l'école maternelle des frères voisins à Paris
00:42:53filmée en train de frapper une fillette de 3 ans
00:42:55et donc actuellement en garde à vue.
00:42:57La maîtresse d'école a été convoquée ce matin au commissariat
00:43:00du 15ème arrondissement où se sont déroulés les faits.
00:43:03En vue d'un placement en garde à vue,
00:43:05les parents de la petite fille avaient porté plainte contre elle
00:43:08peu après les faits survenus le 3 septembre.
00:43:10C'était le lendemain de la rentrée scolaire.
00:43:12Et puis on va partir à Grenoble où une marche blanche était organisée hier
00:43:16à la mémoire de Lilian Dejean,
00:43:18cet agent municipal qui a été tué par balles
00:43:20dans l'exercice de ses fonctions.
00:43:22Cet employé municipal âgé de 49 ans,
00:43:25il tentait d'empêcher de fuir un automobiliste
00:43:27impliqué dans un accident.
00:43:29Une semaine après le drame, des milliers de personnes
00:43:31ont fait corps au cortège.
00:43:33Pierre Emko et Marie-Victoire Dieudonné.
00:43:36Rassemblées pour rendre un dernier hommage
00:43:38à un homme apprécié et très engagé.
00:43:41Ce dimanche, plusieurs centaines de personnes
00:43:44ont pris part à la marche blanche en mémoire de Lilian Dejean.
00:43:47Comme c'est quelque chose qui nous concerne un peu tous
00:43:49en tant que Grenoblois, je me suis dit que c'était une bonne chose
00:43:52et que ma présence comme seule tout le monde est nécessaire.
00:43:55Ça peut nous arriver à vous comme à moi.
00:43:58Je suis maman, je suis grand-mère.
00:44:01Par solidarité et pour dénoncer un peu ce qui se passe sur Grenoble
00:44:05parce que ça devient de plus en plus dangereux d'habiter Grenoble.
00:44:08Initiée par la famille Du Défunt,
00:44:10cette marche blanche a débuté sur le lieu du drame,
00:44:12boulevard Jeanpin.
00:44:14Les participants se sont ensuite dirigés
00:44:16vers les locaux de la propreté urbaine
00:44:18où travaillait Lilian Dejean
00:44:20avant de se rendre dans le sud de la ville,
00:44:22dans le quartier où il a grandi.
00:44:24A l'issue de cette marche, tous se sont rassemblés
00:44:26dans un endroit qu'ils appréciaient particulièrement.
00:44:29On est sur un lieu qui est symbolique
00:44:32de l'enfance de mon frère, de mon frère et de moi-même.
00:44:36C'est ici qu'on a grandi.
00:44:38Il ne faut pas pleurer l'homme, mais célébrer sa vie.
00:44:40Lilian, il est toujours avec nous.
00:44:44Lilian, c'était une étoile.
00:44:46Les étoiles n'étaient pas identielles.
00:44:48Quand je lui ai parlé de mon frère, ça a fait vivre.
00:44:50À 49 ans, Lilian Dejean était père de deux enfants
00:44:53et occupait le poste de chef d'équipe
00:44:55dans le service de propreté de la ville
00:44:57depuis plus de 20 ans.
00:44:59La cagnotte lancée pour soutenir sa famille
00:45:01a atteint près de 30 000 euros en moins d'une semaine.
00:45:03L'auteur présumé du drame
00:45:05est quant à lui toujours en cavale.
00:45:07Dans le reste de l'actualité à présent,
00:45:091 million d'euros de bijoux volés à Paris.
00:45:12Ça s'est passé le week-end dernier.
00:45:14Rue Saint-Honoré, tout près de la place Vendôme.
00:45:17Le jouaillier a été agressé en pleine rue
00:45:20tandis qu'il quittait sa boutique
00:45:22avec un sac de bijoux et de diamants à la main.
00:45:24Il les a portés à une exposition à proximité de sa boutique.
00:45:27Le voleur, lui, est toujours en fuite
00:45:29en possession de plus d'un million d'euros de jouaillerie.
00:45:32Et puis attention, si vous prenez le train,
00:45:34les règles changent à la SNCF à compter d'aujourd'hui
00:45:37puisque le transporteur va infliger des amendes
00:45:39sur les bagages excédentaires.
00:45:41Oui, cette réglementation impose un maximum
00:45:43de deux grands bagages et un bagage à main
00:45:46par personne dans tous ces TGV.
00:45:48Les passagers qui ne respectent pas la règle
00:45:50s'exposent à 50 euros d'amende par bagage excédentaire
00:45:53et jusqu'à 150 euros si un bagage s'avère gênant ou dangereux.
00:45:57Enfin, il évoque le soleil, les vacances.
00:46:00L'été, c'est un incontournable surnotable.
00:46:03Je parle évidemment du rosé, mais vous allez voir
00:46:05que ce vin pourrait bientôt être amené à disparaître.
00:46:08Absolument Nelly, le vin rosé est en péril.
00:46:11La cause ? Le changement climatique.
00:46:13La chaleur et la sécheresse menacent les vignes
00:46:15du pourtour méditerranéen.
00:46:17Alors la filière se mobilise pour tenter
00:46:19de trouver des solutions pérennes.
00:46:21Reportage de Viviane Hervier.
00:46:23Dans la famille d'Adeline Debarie,
00:46:25on est vigneron depuis 1740.
00:46:27Elle est à la tête d'une centaine d'hectares de vignes
00:46:30dont une cinquantaine classée Côte de Provence.
00:46:33La filière pèse près d'un milliard d'euros
00:46:35selon les années et exporte 40% de sa production.
00:46:38Mais pour combien de temps encore ?
00:46:40Ici dans le Var, les effets du réchauffement climatique
00:46:43se font déjà sentir avec une augmentation
00:46:45de la température de plus 1,5 degré par rapport
00:46:48aux années 60-90.
00:46:50Dans le rosé, un des grands sujets,
00:46:54c'est de ne pas avoir trop d'alcool,
00:46:56de ne pas avoir trop de sucre.
00:46:59Et donc le réchauffement climatique
00:47:01a un impact sur ça.
00:47:03Pour sauver la filière,
00:47:05la profession a lancé un plan climat
00:47:07avec plusieurs objectifs.
00:47:09Une meilleure gestion de la consommation de l'eau,
00:47:11des pratiques de culture innovantes
00:47:13mais surtout une diversification des cépages.
00:47:16Nous sommes allés chercher dans des régions
00:47:18particulièrement chaudes et sèches
00:47:20des variétés utilisées par nos collègues
00:47:22viticulteurs internationaux
00:47:24et nous tentons de les acclimater ici.
00:47:26Nous avons notamment étudié
00:47:28des cépages grecs, italiens, espagnols.
00:47:30Ici à Vidoban, dans ce laboratoire,
00:47:32toutes les techniques de pointe
00:47:34sont mises en oeuvre pour élaborer
00:47:36le rosé de Provence de demain.
00:47:38Cette adaptation au changement climatique
00:47:40a un coût, mais c'est le prix à payer
00:47:42pour que le rosé reste l'un des fleuraux
00:47:44de la Provence.
00:47:46Et sans aucune transition,
00:47:48on va parler sport à présent.
00:47:53Retrouvez votre programme avec Original,
00:47:55le nouveau parfum à la coste.
00:47:57Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs
00:47:59qui vous font confiance ?
00:48:00Retrouvez votre programme
00:48:02avec France Parbrise, Agrée et Assurance.
00:48:06Et on ouvre une page de Formule 1
00:48:08avec Oscar Piastri qui emporte le Grand Prix
00:48:10d'Azerbaïdjan. Dans ce Grand Prix,
00:48:12hier, l'Australien a signé
00:48:14sa deuxième victoire en deux semaines.
00:48:16Le monégasque Charles Leclerc n'a plus résisté
00:48:18à Oscar Piastri sur le circuit.
00:48:20Red Bull perd la tête du championnat
00:48:22constructeur au profit de McLaren.
00:48:24Une première depuis deux ans.
00:48:26Un sujet de Thibaut Declos.
00:48:28À quoi peut-il penser Charles Leclerc
00:48:30en pôle pour la quatrième fois d'affilée
00:48:32à Bakou ?
00:48:34Aux trois précédentes sans succès,
00:48:36aux concurrents relégués sixième,
00:48:38quinzième, ou dans les stands,
00:48:40ou à une deuxième victoire d'affilée,
00:48:42cinq ans après.
00:48:44Les 90 mètres menant
00:48:46jusqu'au premier virage sont déjà avalés.
00:48:48Il est bien sorti en tête, bénéficiant
00:48:50toujours de sa pôle position, Charles Leclerc.
00:48:52Pas inquiété, Charles Leclerc
00:48:54qui peut s'échapper loin devant tout le monde.
00:48:56Il a réussi à bien préserver sa gomme
00:48:58et maintenant il peut attaquer un peu,
00:49:00se mettre à l'abri.
00:49:02Derrière, Lando Norris lance sa remontée,
00:49:04profite des arrêts pour se retrouver
00:49:06avec les meilleurs et soulager Oscar Piastri.
00:49:12Stratégie d'équipe qui fonctionne.
00:49:14Oh, il y va ! Oh, il y va Oscar Piastri !
00:49:16L'audace d'Oscar Piastri mais qui est récompensée.
00:49:18Il faut maintenant tenter de fermer la porte
00:49:20à Charles Leclerc pour la prise de pouvoir
00:49:22dans ce Grand Prix. Il l'a fait, Oscar Piastri !
00:49:24Leclerc piégé, Oscar Piastri
00:49:26file vers la victoire.
00:49:28Norris, lui, double Max Verstappen
00:49:30malgré 9 places d'écart au départ
00:49:32et le rattrape au championnat.
00:49:34Victoire d'Oscar Piastri,
00:49:36la deuxième de sa carrière devant Charles Leclerc
00:49:38toujours maudit à bas coup
00:49:40et George Russell, superbe course de McLaren,
00:49:42nouveau leader du championnat constructeur
00:49:44devant Red Bull.
00:49:46Voilà qui conclut votre journal des sports.
00:49:48Merci, félicité.
00:49:50Du coup, vous avez la liste
00:49:52de tous les assureurs qui vous font confiance ?
00:49:54Bien sûr !
00:50:08On marque une courte pause et on retrouve de nouveaux invités
00:50:10qui m'ont rejoint autour de cette table.
00:50:12On parlera évidemment de l'Allemagne
00:50:14qui met en place à compter de ce lundi
00:50:16le renforcement de ses frontières,
00:50:18des contrôles aléatoires
00:50:20avec la France, notamment.
00:50:22On verra ce que ça donne sur le terrain, à tout à l'heure.
00:50:28Allez, on refait le monde, si je puis dire,
00:50:30dans 180 minutes, un fois avec mes invités
00:50:32cet après-midi, outre Lucas Jakubowicz
00:50:34qui est resté. Merci à vous d'être là.
00:50:36Évidemment, Florian Tardif.
00:50:38On accueille Arthur de Vatrigan. Bonjour, Arthur.
00:50:40Merci pour votre présence. Ainsi qu'Eliott Maman
00:50:42qui est chroniqueur politique.
00:50:44Je vous propose de parler de l'Allemagne
00:50:46qui lance officiellement à compter d'aujourd'hui
00:50:48son renforcement de frontières,
00:50:50des contrôles aléatoires
00:50:52qui se multiplieront. L'idée étant de lutter
00:50:54contre l'immigration illégale.
00:50:56Décision encouragée aussi par les récentes
00:50:58attaques. Le peuple allemand a été
00:51:00traumatisé par ce qui s'est passé à Solingen
00:51:02et la poussée aussi
00:51:04de l'extrême droite dans certains lenders.
00:51:06Regardons ce qui est en jeu avec Isabelle Piboulot.
00:51:10Neuf frontières désormais
00:51:12sous contrôle. Les mesures instaurées
00:51:14depuis octobre dernier avec la
00:51:16Pologne, la République tchèque, l'Autriche
00:51:18et la Suisse s'appliquent dès aujourd'hui
00:51:20avec la France, le Luxembourg,
00:51:22les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark.
00:51:24Une suspension à grande échelle
00:51:26de la libre circulation dans l'espace
00:51:28Schengen pour une durée de six mois.
00:51:32Le nombre de personnes qui viennent chez nous a diminué
00:51:34parce que nous avons introduit des contrôles
00:51:36aux frontières par exemple.
00:51:38Nous avons obtenu de bons résultats
00:51:40et nous poursuivrons dans cette voie.
00:51:42Si la décision ne fait pas l'unanimité,
00:51:44l'Allemagne est bien dans son droit.
00:51:46D'après la convention d'application
00:51:48de l'accord de Schengen,
00:51:50un Etat signataire peut rétablir
00:51:52des contrôles à ses frontières
00:51:54durant une période limitée
00:51:56et lorsque l'ordre public
00:51:58ou la sécurité nationale l'exige.
00:52:00L'espace Schengen pourrait être en trop danger
00:52:02si les pays commencent
00:52:04à appliquer cette exception
00:52:06de façon un peu trop récurrente
00:52:08sans juste motif.
00:52:10Outre l'Allemagne, sept autres pays
00:52:12ont eux aussi renforcé la sécurité
00:52:14de leurs frontières à l'instar de l'Italie,
00:52:16le Danemark ou même la France
00:52:18principalement en raison de la menace terroriste
00:52:20et de la crise migratoire
00:52:22en Europe.
00:52:24Arthur de Vatrigan
00:52:26Donc l'Allemagne,
00:52:28théoriquement on va le faire pour une durée de six mois,
00:52:30c'est permis par le cadre européen.
00:52:32On imagine que c'est le début
00:52:34de quelque chose. On a vu déjà ce que les Danois
00:52:36avaient mis sur pied.
00:52:38La Suède aussi renforce
00:52:40drastiquement sa politique
00:52:42migratoire,
00:52:44anti-immigration.
00:52:46Il faut s'attendre
00:52:48à ce que beaucoup de pays prennent ce genre d'initiative
00:52:50à l'avenir ?
00:52:52Il y a une vague radicale
00:52:54sur le changement
00:52:56politique migratoire au sein des pays européens
00:52:58et quand on parle de la Suède,
00:53:00ils font même de la remigration, vous savez le mot qui est interdit
00:53:02parce qu'ils proposent jusqu'à 30 000 euros par personne
00:53:04pour les raccompagner chez eux.
00:53:06Si on regarde le programme allemand,
00:53:08c'est clairement le programme du Rassemblement National
00:53:10qu'on disait pourtant
00:53:12inapplicable. Il l'applique.
00:53:14Le programme de la Suède, mais aussi des Hollandais
00:53:16qui durcissent
00:53:18même jusqu'au droit d'asile. Le principe de la Hollande
00:53:20c'est de dire qu'on va rendre la vie impossible
00:53:22à ceux qui vont venir chez nous.
00:53:24Et plus la remigration. Donc c'est des programmes
00:53:26qu'on qualifiait ici d'inhumains, d'affreux
00:53:28et ils le font. Je ne parle même pas de la Hongrie,
00:53:30de la Pologne et de l'Italie parce que
00:53:32nos dirigeants les considèrent encore comme des crypto-fascistes
00:53:34mais déjà sur des gens qui sont
00:53:36honorables, on voit le tournant qu'ils font.
00:53:38Après, la question qu'on peut se poser, c'est
00:53:40est-ce que ça peut arriver en France ?
00:53:42Et là, il y a un problème
00:53:44c'est qu'en France, on n'a pas le même passé
00:53:46colonial que
00:53:48ces pays-là. Et ensuite,
00:53:50le problème de la France, c'est
00:53:52l'Union Européenne et le problème de l'Union Européenne, c'est la France.
00:53:54C'est-à-dire qu'en fait, on a construit l'Union Européenne
00:53:56sur le modèle français. Quelque chose d'ultra-pyramidal
00:53:58avec les gens du haut et les gens du bas
00:54:00comme j'ai vu chez le dernier. Et les gens du haut
00:54:02généralement habitent dans des lieux
00:54:04où ils ne sont pas touchés par leur idéologie.
00:54:06L'idéologie multiculturaliste
00:54:08ou immigrationniste. Et le principe
00:54:10de la France, c'est que malheureusement
00:54:12l'idéologie prime toujours sur l'expérience
00:54:14jusqu'à ce que ceux qui nous dirigent soient directement
00:54:16touchés par des catastrophes.
00:54:18Et notre système pyramidal et notre système métropolitain
00:54:20fait que, pour l'instant, ce n'est pas le cas.
00:54:22Et donc moi, j'en suis même...
00:54:24J'arrive même à en penser...
00:54:26Ce sera donc le dernier pays qui pourra mettre en place ce genre de choses ?
00:54:28Je m'amuse à penser que
00:54:30on pourrait même faire un Frexit
00:54:32si la politique migratoire n'est pas dans leur sens.
00:54:34Au nom du multiculturalisme et de l'immigrationnisme.
00:54:36Ah oui, carrément. Mais ça c'est dans le cadre
00:54:38de l'accession au pouvoir de la gauche.
00:54:40Imaginons que l'Union Européenne inverse complètement
00:54:42son principe et dit
00:54:44on va faire ça.
00:54:46Pourquoi voulez-vous que tout d'un coup
00:54:48ceux qui prônent l'idéologie multiculturaliste changent de politique ?
00:54:50Alors, regarde aussi ce sondage
00:54:52parce qu'il y a aussi l'aspiration
00:54:54des Français. La France
00:54:56périphérique, la France rurale.
00:54:58On l'a évoqué tout à l'heure quand on parlait politique.
00:55:0077%
00:55:02des Français sont pour
00:55:04le rétablissement des contrôles
00:55:06aux frontières. Et pourtant, effectivement
00:55:08si on suit Arthur,
00:55:10on en est loin, voire même
00:55:12on pourrait aller à l'encontre
00:55:14de cette aspiration. Lucas,
00:55:16ça vous inspire quoi ?
00:55:18On fait toujours cavalier seul
00:55:20quand il y a un mouvement ou une lame de fond.
00:55:22Ça m'inspire que
00:55:24globalement, les décisions politiques
00:55:26en France ne sont pas conformes à l'opinion.
00:55:28La réforme des retraites
00:55:30était rejetée par la majorité des Français.
00:55:32Elle a été mise en place.
00:55:34Le traité établissant
00:55:36une conscience pour l'Europe a été
00:55:38rejeté dans les urnes. Il a quand même
00:55:40été mis en place sous un autre nom.
00:55:42Du fait d'un certain élitisme politique ?
00:55:44Je ne sais pas s'il y a de l'élitisme politique
00:55:46ou pas. Mais, par exemple,
00:55:48quand on parlait de la prise de conscience allemande
00:55:50et quand on parlait de l'AFD et de l'extrême droite en Allemagne
00:55:52par exemple, il faut aussi avoir à l'esprit
00:55:54dans les prises de décisions politiques
00:55:56la psychologie des dirigeants. Vous prenez, par exemple,
00:55:58en Allemagne, la ministre de l'Intérieur SPD
00:56:00qui s'appelle Nancy Faeser.
00:56:02Elle s'est fait battre
00:56:04par l'AFD, non pas
00:56:06dans l'Est de l'Allemagne, mais dans
00:56:08la S qui est quand même l'Allemagne
00:56:10de l'Ouest. Donc, elle, elle est socialiste.
00:56:12Peut-être qu'elle ne vit pas au quotidien
00:56:14le multiculturalisme,
00:56:16quand vous le dites, mais elle s'est dit
00:56:18les électeurs de mon land
00:56:20rejettent cette politique. Donc, ça peut aussi
00:56:22expliquer sa prise de conscience.
00:56:24C'est elle, d'ailleurs, qui va mettre en place le contrôle aux frontières
00:56:26et à la SPD.
00:56:28Regardez, on parlait
00:56:30du Rassemblement National tout à l'heure,
00:56:32cette citation de Laure Lavalette, précisément
00:56:34en faisant référence à ce que font les
00:56:36Allemands, qui dit au fond
00:56:38cette mesure, la paternité,
00:56:40on la doit quand même à un certain Jordan Bardella
00:56:42puisqu'elle dit que le chancelier allemand prenne une mesure de
00:56:44Jordan Bardella, ça va évidemment dans le bon sens,
00:56:46ça ne va pas dire le contraire. Surtout que cette
00:56:48mesure a été tellement
00:56:50raillée, ça n'a rien
00:56:52de sorcier, c'est facile
00:56:54à faire. Michel Barnier,
00:56:56pour l'instant, il a dit
00:56:58qu'il était pour une immigration
00:57:00contrôlée, mais avec humanisme.
00:57:02C'est-à-dire qu'il est obligé, là, d'aller dans
00:57:04le sens de la grande coalition qu'il ambitionne
00:57:06et sans prendre de décision.
00:57:08Ça pourrait être aussi la mesure de François Hollande.
00:57:10Si on commence à
00:57:12revendiquer la paternité de telle ou telle mesure
00:57:14que sont le rétablissement des contrôles aux frontières,
00:57:16compte tenu, et puisqu'il faut
00:57:18en ce moment, l'appuyer
00:57:20pour pouvoir le faire au sein de l'Union
00:57:22européenne, sur un contexte
00:57:24bien précis. En Allemagne, c'est
00:57:26le contexte terroriste, et c'était le contexte
00:57:28terroriste, c'est pour ça que je citais François Hollande
00:57:30entre 2015 et
00:57:322017. Donc,
00:57:34je referme la parenthèse. Oui, on
00:57:36cite souvent ce programme
00:57:38de Michel Barnier
00:57:40depuis qu'il est nommé à
00:57:42l'hôtel de Matignon, programme qu'il
00:57:44avait dans le cadre de la primaire des
00:57:46Républicains, c'était en 2021 pour 2022,
00:57:48mais il ne faut pas oublier, je le répète assez
00:57:50régulièrement, que nous étions
00:57:52dans un contexte de primaire au sein d'une même
00:57:54famille politique. Donc, peu ou
00:57:56prou, ils avaient la même
00:57:58ligne politique et qu'il fallait se
00:58:00distinguer. En général, quand on souhaite
00:58:02se distinguer au sein d'une même famille politique,
00:58:04on a un objet
00:58:06politique différenciant,
00:58:08et son objet politique à l'époque, effectivement, c'était le
00:58:10moratoire sur l'immigration,
00:58:12je crois, pendant une période, à minima, de
00:58:14trois ans. Et ce qu'il mettra en
00:58:16place, je ne suis pas sûr,
00:58:18compte tenu, aujourd'hui,
00:58:20du paysage politique fragmenté au sein
00:58:22de l'Assemblée nationale,
00:58:24mais lorsque l'on regarde,
00:58:26en revanche, les sondages et lorsque l'on
00:58:28se fie aux attentes
00:58:30de la population, il a intérêt
00:58:32à minima à répondre
00:58:34à cette attente très forte de la population
00:58:36vis-à-vis, justement, du contrôle
00:58:38des flux migratoires en France.
00:58:40Et puis n'oublions jamais qu'il y a le fameux couperet
00:58:42de l'ARN qui peut tomber à tout moment.
00:58:44Eliott, et puis un complément, peut-être,
00:58:46d'analyse de la part de Lucas.
00:58:48Oui, simplement, en effet, on comprend
00:58:50que Michel Barnier ne pourra pas
00:58:52appliquer l'intégralité du programme qu'il avait proposé
00:58:54au cours des primaires, notamment parce que
00:58:56dans la primaire, il concourait sur son
00:58:58non-solde, alors que là, il est
00:59:00le Premier ministre issu, alors qu'il s'agisse
00:59:02d'une cohabitation, d'une coexistence exigeante,
00:59:04quoi qu'il en soit, il est certain qu'il ne pourra pas...
00:59:06Voilà.
00:59:08Il est certain qu'il ne pourra pas, de manière
00:59:10parfaitement souveraine, appliquer
00:59:12l'intégralité de son programme. Mais
00:59:14simplement, il y a une chose qui est intéressante, en s'agissant
00:59:16de ce qui se passe en Allemagne, c'est qu'on comprend bien que
00:59:18c'est quelque chose qui va à l'encontre de la philosophie
00:59:20politique initiale du
00:59:22chancelier, mais également de
00:59:24l'intégralité des membres de sa coalition
00:59:26tripartite, puisque la droite allemande
00:59:28démocrate-chrétienne est sensiblement
00:59:30plus europhile que la droite
00:59:32libérale française. Et donc
00:59:34on voit qu'ils sont parvenus tout de même à décider
00:59:36d'aller à l'encontre de leur opinion
00:59:38originelle, et ça me fait un peu penser à cette phrase
00:59:40d'Olivier Véran, qui, il y a un an, en déplacement
00:59:42au Danemark, avait dit
00:59:44« Ah mais oui, c'est intéressant, parce que quand il y a un gouvernement de coalition
00:59:46et qu'on se met à appliquer
00:59:48un certain nombre de mesures
00:59:50que les parties que l'on aime
00:59:52qualifier d'extrémistes de droite
00:59:54proposent, eh bien ces mêmes parties-là
00:59:56diminuent. Donc on voit qu'en l'occurrence,
00:59:58Love Schultz n'a pas uniquement
01:00:00dit que le retour aux années 30 nous guettait,
01:00:02il a en outre pris des mesures
01:00:04concrètes. Vous voulez y rajouter quelque chose ?
01:00:06J'ai une précision quand même sur le discours de Love Schultz.
01:00:08Attention, ce n'est pas un virage vers l'extrême-droite.
01:00:10Il a dit qu'il y aurait un contrôle
01:00:12momentané sur les frontières terrestres.
01:00:14Il a aussi dit que l'Allemagne est une terre
01:00:16d'accueil, qu'elle continuerait à accueillir
01:00:18les réfugiés, ceux qui en auraient besoin,
01:00:20mais qu'elle ne pouvait pas accepter n'importe qui.
01:00:22Mais attention, ce n'est pas un virage à l'extrême-droite.
01:00:24Il y a encore 4 ans, on n'aurait jamais
01:00:26imaginé ce genre de mesures s'agissant
01:00:28de l'Allemagne, quand même. Il y a une évolution assez nette.
01:00:30Si, parce que les sociodémocrates
01:00:32allemands l'ont fait, danois l'ont fait,
01:00:34suédois l'ont fait, et
01:00:36c'est une culture de la coalition, c'est du centre-gauche.
01:00:38Donc si, c'est le sens de l'histoire
01:00:40pour l'Allemagne.
01:00:42Je vous propose aussi de parler de ce qui se passe
01:00:44autrement. Il y a aussi un calcul politique. Il ne faut pas oublier
01:00:46les récents résultats
01:00:48de l'AFD, et avec une montée de l'AFD
01:00:50il faut faire un peu de surenchère
01:00:52dans ces conditions.
01:00:54J'aimerais qu'on parle évidemment de ces 8 migrants
01:00:56qui sont morts dans la Manche ces dernières
01:00:58heures, alors qu'ils tentaient aussi de traverser
01:01:00pour rejoindre les rives
01:01:02de la Grande-Bretagne.
01:01:04C'est un drame d'ailleurs qui est à l'image de l'acharnement des passeurs
01:01:06qui n'hésitent plus à en venir
01:01:08aux mains avec les forces de l'ordre.
01:01:10Regardez ce reportage d'Alice Sommerer.
01:01:14Ce sont des embarcations surchargées
01:01:16qui essayent de traverser la frontière.
01:01:18Dans des conditions parfois catastrophiques
01:01:20et sans aucune sécurité,
01:01:22les passeurs tentent coûte que coûte de parvenir
01:01:24à leur fin. Depuis quelques mois, les forces
01:01:26de l'ordre constatent que les passeurs sont de plus
01:01:28en plus violents. Une colère qui rend
01:01:30quasiment impossible les interventions de police
01:01:32sur le terrain.
01:01:34Les conditions d'intervention des forces de l'ordre
01:01:36sont rendues très complexes
01:01:38avec des passeurs et des migrants
01:01:40qui sont très agressifs.
01:01:42Des véhicules de la police et de la gendarmerie
01:01:44ont été pris pour cibles
01:01:46et des policiers et des gendarmes ont été blessés.
01:01:48Une situation très
01:01:50compliquée à gérer pour les forces de l'ordre
01:01:52qui se font régulièrement attaquer
01:01:54comme l'explique Julien Soir.
01:01:56Ce sont des jets de pavé qui partent avec de l'essence
01:01:58pour alimenter
01:02:00le moteur du bateau
01:02:02et généralement l'essence
01:02:04s'en sert également pour nous la projeter
01:02:06dessus et essayer de l'enflammer.
01:02:08Depuis le mois de janvier, 46 individus
01:02:10sont décédés dans de tels traversées
01:02:12clandestines, confirmant que 2024
01:02:14est de loin l'année la plus meurtrière
01:02:16depuis le début de l'essor des bateaux
01:02:18de fortune pour traverser la Manche en 2018.
01:02:20Arthur de Vatrigan,
01:02:22on voit qu'il ne recule devant rien.
01:02:24Évidemment il y a une montée en puissance
01:02:26face à des policiers et gendarmes
01:02:28qui sont aussi échaudés par tout
01:02:30ce qu'ils vivent au quotidien.
01:02:32La vraie question néanmoins qui se pose c'est
01:02:34l'évolution, la renégociation
01:02:36des accords du Touquet. C'est un peu ça
01:02:38maintenant qui est en jeu avec les Anglais.
01:02:40D'autant plus qu'on a
01:02:42dans les accords du Touquet, on recevait une partie
01:02:44d'argent des Anglais
01:02:46sauf que c'est Gérard Darmanin
01:02:48qui l'a déclaré il y a quelques semaines.
01:02:50Ce qu'il nous donne ne contribue pas du tout
01:02:52à combler ce qu'on dépense.
01:02:54Donc il faut faire une renégociation.
01:02:56On n'a pas à être le filet des Anglais,
01:02:58ça c'est évident. Et de toute façon
01:03:00on est face à une organisation criminelle.
01:03:02L'organisation criminelle, tous les moyens sont bons
01:03:04surtout quand on est dans la traître d'êtres humains.
01:03:06Mais le drame aussi c'est qu'on a
01:03:08des associations subventionnées
01:03:10par nous, par les contribuables français
01:03:12qui sont complices. Regardez ce qu'a dit
01:03:14Topia 56 il y a quelques jours.
01:03:16Les passeurs sont des boucs émissaires.
01:03:18Vous avez vu cette phrase ?
01:03:20C'est quand même incroyable.
01:03:22Comme s'ils ne portaient aucune responsabilité.
01:03:24Comme si les dealers étaient des boucs émissaires
01:03:26au trafic de drogue et les proxénés
01:03:28des boucs émissaires de la prostitution.
01:03:30On en est là aujourd'hui et le drame
01:03:32c'est que les passeurs savent pertinemment
01:03:34que les migrants ne vont pas être
01:03:36reconduits s'ils sont interpellés
01:03:38là d'où ils partent, mais ils vont être reconduits
01:03:40sur le sol européen et dès qu'on met un pied sur le sol européen
01:03:42on n'en repart jamais. Et c'est ça qui fait
01:03:44que ça vaut de l'argent et que les pauvres
01:03:46migrants sont prêts à donner beaucoup d'argent
01:03:48à des passeurs pour mettre le pied sur le sol
01:03:50et que vous avez des ONG qui sont complices
01:03:52comme l'ont montré de nombreux rapports Frontex
01:03:54tellement complices qu'aujourd'hui ils se coordonnent
01:03:56avec les passeurs et les passeurs le savent
01:03:58à tel point que soit ils coupent les moteurs
01:04:00soit ils mettent un demi-plein d'essence
01:04:02parce qu'ils savent très bien que les bateaux
01:04:04vont les récupérer pour faire le trajet.
01:04:06Donc en plus c'était jackpot pour eux
01:04:08parce qu'ils mettent encore moins d'argent qu'avant.
01:04:10Florian, on a vu que certains pays
01:04:12essayaient de négocier avec les Etats d'origine
01:04:14de certains de ces migrants
01:04:16comme Jean-Mélanie avec un succès mitigé
01:04:18Pedro Sanchez aimerait faire la même chose
01:04:20d'ailleurs l'opposition le presse
01:04:22d'aller un petit peu plus vite pour conclure des accords
01:04:24parce que la route des Canaries maintenant est très empruntée
01:04:26Est-ce qu'en France il y a eu l'affaire
01:04:28des visas consulaires ?
01:04:30La France a-t-elle les moyens
01:04:32de pression sur les pays d'origine ?
01:04:34Les moyens oui, la volonté
01:04:36Il n'y a pas de volonté politique ?
01:04:38C'est toujours la même histoire.
01:04:40On a bien vu et vous avez donné
01:04:42un exemple concret ce qui s'est passé avec les visas
01:04:44où pendant une période donnée
01:04:46on a décidé de réduire
01:04:48drastiquement les visas
01:04:50à l'égard de trois pays
01:04:52le Maroc, l'Algérie et la Tunisie
01:04:54on s'est rendu compte
01:04:56assez rapidement, alors certes
01:04:58notre relation avec l'Algérie est un peu plus complexe
01:05:00qu'avec les deux autres pays en ce moment
01:05:02mais avec la Tunisie et le Maroc il y a eu une amélioration
01:05:04des coopérations
01:05:06pour pouvoir faciliter
01:05:08les expulsions des personnes
01:05:10notamment sous OQTF
01:05:12On a arrêté
01:05:14On se rend compte que c'est possible
01:05:16et que bien évidemment
01:05:18on répète assez régulièrement
01:05:20cette phrase de De Gaulle
01:05:22les pays n'ont pas d'alliés
01:05:24ils n'ont que des intérêts
01:05:26et à un moment donné quand on a ça
01:05:28en tête pour
01:05:30tenter de négocier avec
01:05:32des pays tiers
01:05:34il faut garder le fait que
01:05:36ce sont certes des alliés
01:05:38c'est comme ça qu'on les présente
01:05:40ils ont des intérêts et à ce moment-là
01:05:42il faut peser dans la balance nos intérêts à nous
01:05:44qui sont d'obtenir
01:05:46ces fameux laissés-passer consulaires
01:05:48et leurs intérêts à eux c'est d'obtenir
01:05:50des visas ou autres, on pourrait aller bien plus loin
01:05:52il y a potentiellement des mesures économiques parfois
01:05:54qui ont été présentées par certains candidats
01:05:56Un tout dernier mot
01:05:58En deux secondes sur la question de la volonté politique
01:06:00ce qui est très intéressant c'est que
01:06:02au-delà même de la question de l'octroi de visa
01:06:04ou de la non-obtention de laissés-passer consulaire
01:06:06de la part de pays auprès desquels on souhaiterait
01:06:08ré-expulser un certain nombre de personnes
01:06:10la France est dans son ordre interne
01:06:12le pays européen qui
01:06:14donne le plus de voix de recours
01:06:16à l'administration d'une OQTF
01:06:18ou d'une ordonnance
01:06:20vous invitant à quitter le territoire national
01:06:22donc il y a aussi même quelque chose d'interne
01:06:24que l'on devrait pouvoir faire
01:06:26ça a un peu baissé normalement avec la loi immigration
01:06:28on a pris un tout petit peu de retard mais il est 15h31
01:06:30félicitez nos argents pour le rappel
01:06:32des principaux titres, c'est à vous
01:06:34Merci Nelly
01:06:36Des sacs de bijoux ont été volés à Paris
01:06:38c'était le week-end dernier dans la rue Saint-Honoré
01:06:40près de la place Vendôme
01:06:42le joualier a été agressé en pleine rue
01:06:44tandis qu'il quittait sa boutique
01:06:46avec un sac de bijoux et de diamants à la main
01:06:48il les a portés à une exposition à proximité de sa boutique
01:06:50le voleur est toujours en fuite
01:06:52le consommateur de cannabis italien
01:06:54qui a reçu une balle dans la tête
01:06:56samedi soir dans une fusillade
01:06:58à Fontaine est décédé hier vers 23h
01:07:00c'est ce qu'a annoncé le procureur de Grenoble
01:07:02cette fusillade avait fait deux blessés
01:07:04l'italien de 31 ans a succombé
01:07:06à ses blessures
01:07:08les faits surviennent dans un contexte déjà tendu
01:07:10à Grenoble après la mort de Lilian Desjans
01:07:12cet agent municipal tué par balles
01:07:14et puis le procès de Peter Scheriff
01:07:16un vétéran du djihad
01:07:18s'ouvre aujourd'hui
01:07:20engagé dans les rangs du djihad dès 2004
01:07:22ce parisien de 42 ans
01:07:24est jugé pour son implication auprès de
01:07:26Scheriff Quachy, souvenez-vous, c'était l'un des assaillants
01:07:28de Charlie Hebdo, il est aussi jugé pour son rôle
01:07:30dans la séquestration d'otages
01:07:32en Yémen entre 2011 et 2018
01:07:34Merci beaucoup, félicitations, on s'arrête un instant
01:07:36sur ce procès
01:07:38je pense que c'est important du cas quand même
01:07:40parce qu'on a coutume de dire
01:07:42vu que les principaux instigateurs
01:07:44enfin les deux assaillants sont morts
01:07:46on s'en souvient dans l'assaut du Raid
01:07:48et du GIGN
01:07:50c'est un peu le vrai procès
01:07:52de l'attentat de Charlie, c'est de là que tout part
01:07:54parce qu'après on a vécu toute cette séquence
01:07:56terroriste jusqu'à l'été 2016
01:07:58c'est de là que tout part, on a besoin que
01:08:00en tout cas la justice a besoin que Peter Scheriff parle
01:08:02et alors on l'a pas vu vraiment dans ce reportage
01:08:04mais en réalité il fait un peu jouer le suspense
01:08:06lui et ses avocats en disant
01:08:08si la cour est clémente
01:08:10si elle est gentille, si elle nous écoute
01:08:12si elle est bienveillante, alors là peut-être
01:08:14qu'on va parler et on voit qu'il détient probablement
01:08:16des informations et qu'il se fait
01:08:18quelque part désirer
01:08:20parce qu'il y avait eu un premier procès où il avait été mutique
01:08:22il avait rien dit sauf une soirée du courant
01:08:24du courant oui
01:08:26Arthur, c'est un procès que vous allez suivre ?
01:08:28Malheureusement je pense qu'on sera déçu
01:08:30à l'arrivée comme à chaque procès
01:08:32malheureusement, on a eu le procès de la
01:08:34tante Agnès également et je ne sais pas
01:08:36quelle réponse on peut attendre et quelle vérité
01:08:38va sortir de ce procès là parce que de toute façon
01:08:40il n'y a pas de présomption d'innocence
01:08:42parce qu'on connait les coupables avant
01:08:44et on connait
01:08:46on sait leur raison, on sait leur motivation
01:08:48et derrière ce
01:08:50nihilisme, nous on n'a pas grand chose à opposer
01:08:52malheureusement. Alors je vous propose
01:08:54de passer à l'actualité
01:08:56américaine puisque le FBI poursuit son
01:08:58enquête sur la tentative d'assassinat
01:09:00présumée à laquelle
01:09:02a réchappé Donald Trump
01:09:04des coups de feu ont été tirés dans sa direction, elle était sur son
01:09:06parcours de club de golf
01:09:08c'est d'ailleurs la deuxième fois
01:09:10en deux mois, on s'en souvient que l'ancien président
01:09:12candidat pour
01:09:14l'élection en novembre est visiblement ciblé
01:09:16regardez le tour en image avec Goderic Bey
01:09:26les agents ont ouvert le feu
01:09:28sur le suspect qui a tenté de prendre la fuite
01:09:30à bord d'une voiture noire
01:09:32un témoin a permis à la police d'identifier
01:09:34le véhicule et les autorités ont pu
01:09:36arrêter le fuyard
01:09:38un fusil AK-47 à lunettes a été retrouvé
01:09:40ainsi que deux sacs à dos et du matériel
01:09:42d'enregistrement vidéo
01:09:44plusieurs médias assurent que le suspect se nomme
01:09:46Ryan Wesley Root, un homme de
01:09:4858 ans, constructeur indépendant de
01:09:50logements à Hawaï, avec un casier
01:09:52judiciaire s'étalant sur plusieurs décennies
01:09:54particulièrement engagé pour la cause ukrainienne
01:09:56face à la Russie, le suspect s'est rendu
01:09:58à Kiev en 2022
01:10:00je me dis que je ne suis pas sûr que le monde
01:10:02soit aussi merveilleux que je le pensais
01:10:04mais je suis de plus en plus déçu par l'humanité
01:10:06et je commence à me demander si nous allons
01:10:08nous retrouver du bon côté de cette équation
01:10:12sur ses réseaux sociaux, le suspect a sous-entendu
01:10:14avoir voté pour Donald Trump en
01:10:162016, mais être déçu par l'ancien
01:10:18président. De nombreuses personnalités
01:10:20ont réagi à l'attaque
01:10:22notamment Kamala Harris
01:10:24j'ai été informée des rapports faisant état des coups de feu
01:10:26tirés à proximité de l'ancien président
01:10:28Trump et de sa propriété en Floride
01:10:30et je suis heureuse qu'il soit en sécurité
01:10:32la violence n'a pas sa place
01:10:34en Amérique
01:10:36Donald Trump a assuré être en sécurité
01:10:38et continué à se battre contre
01:10:40ses défracteurs
01:10:42Gérard Olligier qui est un spécialiste des Etats-Unis
01:10:44et qui sera d'ailleurs avec nous un petit peu
01:10:46plus tard dans l'après-midi sur ce même plateau
01:10:48dit que les démocrates
01:10:50emportent une forme de responsabilité
01:10:52à force d'agiter la menace
01:10:54que représente un Donald Trump, ils ont
01:10:56d'une certaine manière agité en sous-main
01:10:58vous êtes d'accord avec cette analyse ?
01:11:00Oui alors en tout cas c'est quelque chose qui en effet
01:11:02beaucoup dit du côté de la campagne républicaine
01:11:04selon laquelle la
01:11:06surenchère rhétorique à laquelle se livrent
01:11:08les démocrates dans le cadre de cette présidentielle
01:11:10aurait pu conduire à une
01:11:12forme de mise en danger physique
01:11:14de Donald Trump, qu'on soit clair
01:11:16il n'y a pas eu de manière caractérisée des
01:11:18appels à la violence qui ont été
01:11:20prononcés du côté des démocrates
01:11:22je suis toujours un peu dubitatif
01:11:24quand on essaye de dire qu'il y a une dimension
01:11:26excessivement performative
01:11:28de la parole publique qui peut se transformer
01:11:30en actes concrets, je critique souvent
01:11:32la gauche que je conteste
01:11:34du fait de son constructivisme pour cette raison-là
01:11:36donc je ne vais pas être émiplégique
01:11:38je ne vais pas condamner pour cette même
01:11:40raison à la droite, même si il faut en effet
01:11:42reconnaître qu'il y a
01:11:44véritablement une outrance
01:11:46verbale du côté des démocrates
01:11:48dans le cadre de cette campagne
01:11:50que l'on avait plutôt vue du côté des républicains
01:11:52en 2016 et en 2020, les républicains
01:11:54pour cela avaient été condamnés par l'intégralité
01:11:56de l'appareil médiatique et les démocrates
01:11:58eux peuvent agir en toute impunité
01:12:00avec des conséquences en effet
01:12:02une violence physique qui se
01:12:04manifeste de manière particulièrement significative
01:12:06et il faut pouvoir le dénoncer
01:12:08Est-ce que c'est forcément mauvais pour sa campagne ?
01:12:10Lui qui est quand même un peu à la peine dans les sondages, en tout cas derrière
01:12:12Kamala Harris
01:12:14ce qui a été dit là à l'instant
01:12:16les républicains ce n'est pas
01:12:18des enfants de coeur non plus en termes
01:12:20d'excès de langage et d'ailleurs
01:12:22on parle de brutalisation de la vie politique en France
01:12:24mais on est des bisounours par rapport à ce qui
01:12:26se passe aux Etats-Unis
01:12:28Il n'y avait qu'à voir le débat Harris-Trump
01:12:30qui n'était pas franchement policé
01:12:32Les sondages américains montrent qu'énormément
01:12:34de démocrates refusent maintenant
01:12:36juste de se marier, de coexister
01:12:38de parler avec des républicains
01:12:40et vice versa, en France on n'en est pas encore là
01:12:42le débat est encore à peu près possible
01:12:44mais en tout cas il faut vraiment regarder
01:12:46cette brutalisation américaine
01:12:48parce qu'elle peut déteindre aussi à terme
01:12:50sur la France, j'en ai peur
01:12:52Cet antagonisme-là, il n'existe pas encore dans notre pays ?
01:12:54Il existe, je me rappelle d'articles cet été
01:12:56dans le Libéau, dans Le Monde
01:12:58de affreux, je découvre que mon fils est extrême-droite
01:13:00ou que mon copain est extrême-droite et comment on fait pour coucher
01:13:02avec son copain qui est extrême-droite et comment élever son fils
01:13:04qui est extrême-droite. Alors c'est peut-être encore
01:13:06un épiphénomène mais ça crée des papiers
01:13:08c'est des papiers assez amusants
01:13:10Dans les Etats-Unis, il y a quand même une particularité
01:13:12aux Etats-Unis, c'est que c'est un pays
01:13:14qui est emprunt de violences, 4 présidents assassinés
01:13:16des tentatives d'assassinat, c'est-à-dire
01:13:18l'Amérique elle est dans le sang. Ensuite vous avez
01:13:20pour le coup une lame qui traverse
01:13:22tout l'Occident qui est que la démocratie ne fait plus
01:13:24de consensus et qu'on est sur des antagonismes
01:13:26tellement forts que la démocratie ne joue
01:13:28plus ce rôle-là et d'ailleurs quand on parle de débat
01:13:30c'est pas des débats entre adversaires, c'est des débats entre
01:13:32ennemis et l'ennemi, on ne débat pas avec lui
01:13:34on neutralise. Et enfin il y a une étude qui était sortie
01:13:36cet été aux Etats-Unis, effrayante
01:13:38c'est que 10% des Américains pensent
01:13:40qu'il faut utiliser la violence pour empêcher Donald Trump
01:13:42d'être élu président. 10% des Américains
01:13:44ça fait 26 millions de personnes. Parmi ces
01:13:4626 millions de personnes, vous pouvez trouver des fous
01:13:48qui sortent une arme pour essayer de se tirer dessus.
01:13:50Un tiers de la population française. Allez j'aimerais
01:13:52qu'on garde quelques minutes quand même pour
01:13:54parler de
01:13:56Michel Barnier. Ce lundi
01:13:58Florian il consulte à nouveau
01:14:00je crois que d'ailleurs il doit être sur le point
01:14:02de recevoir des ténors
01:14:04de la droite. Il ne faut pas
01:14:06tomber effectivement dans le piège
01:14:08d'aller trouver des partants seulement
01:14:10à droite. Je ne sais pas si Thomas Bonnet
01:14:12qui est censé être à Matignon
01:14:14est avec nous cet après-midi. Il va nous dire
01:14:16où en sont les discussions.
01:14:18Oui ? Non ? Bon.
01:14:20Je vais commencer avec vous.
01:14:22En fait. Thomas Bonnet ?
01:14:24C'est bon ? Est-ce qu'on peut me dire dans l'oreillette
01:14:26si Thomas Bonnet est avec nous ? Merci Thomas Bonnet
01:14:28c'est à vous. Les discussions sont
01:14:30en passe de commencer. Avec je crois
01:14:32Bruno Retailleau,
01:14:34Gérard Larcher et sans doute Laurent Wauquiez.
01:14:38Oui absolument
01:14:40Nelly. Il devrait arriver d'ici
01:14:42quelques instants les ténors
01:14:44de la droite qui sont donc attendus à Matignon
01:14:46pour leur deuxième entretien
01:14:48formel ici au palais, à l'hôtel de
01:14:50Matignon depuis la nomination
01:14:52de Michel Barnier. Une semaine donc
01:14:54qui s'ouvre avec de nouvelles consultations
01:14:56pour le Premier ministre. Il s'est entretenu
01:14:58cet après-midi avec Gabriel Attal
01:15:00son prédécesseur mais qui est désormais vous le savez
01:15:02président du groupe Ensemble pour la République
01:15:04ce matin il a également reçu le président
01:15:06du parti radical Laurent Hénard
01:15:08et puis son entourage nous indique que pendant
01:15:10l'intégralité du week-end il a eu
01:15:12énormément d'entretiens téléphoniques avec
01:15:14des personnalités politiques issues
01:15:16de la droite, du centre mais aussi
01:15:18de la gauche sans que l'on ne sache
01:15:20véritablement et précisément quelles sont
01:15:22ces personnalités de gauche avec lesquelles il a pu
01:15:24échanger. Ce que l'on sait en revanche c'est que
01:15:26demain ce mardi à Matignon il recevra
01:15:28de manière là aussi très formelle les représentants
01:15:30communistes emmenés évidemment par
01:15:32Fabien Roussel. L'idée vous l'avez compris c'est
01:15:34de consulter toutes les formations politiques
01:15:36en vue de la composition de ce
01:15:38gouvernement. 11 jours maintenant que
01:15:40Michel Barani a été nommé, ça commence à faire long
01:15:42on nous dit qu'il pourrait y avoir la composition
01:15:44au moins des postes
01:15:46importants des ministres de plein exercice
01:15:48d'ici la fin de la semaine.
01:15:50Merci beaucoup. Bon les choses sont en train
01:15:52de se préciser si l'on en croit
01:15:54notre collègue et ami
01:15:56Thomas Bonnet. 11 jours
01:15:58au regard des 51 jours qu'a duré l'été
01:16:00bon pour l'instant on est encore dans les temps
01:16:02On est encore dans les temps et
01:16:04c'est ce que me disait en tout cas un proche du
01:16:06président de la République, c'est tout à son avantage
01:16:08que les choses durent pour Emmanuel Macron
01:16:10pour montrer que si lui
01:16:12il a mis une cinquantaine de jours avant
01:16:14de trouver un nom
01:16:16le successeur de Gabriel Attal met un tout petit peu
01:16:18de temps aussi pour trouver non pas
01:16:20un nom mais une dizaine voire même une quinzaine
01:16:22de noms si on se concentre
01:16:24uniquement sur les
01:16:26ministres de plein exercice
01:16:28ça c'est le premier point. Le deuxième point
01:16:30oui c'est ce que nous dit l'entourage de Michel Barnier
01:16:32et d'ailleurs c'est ce qu'il a
01:16:34expliqué officiellement à la presse la semaine
01:16:36dernière qu'il y aura un gouvernement
01:16:38pour cette semaine. Son entourage
01:16:40que j'ai eu également avec
01:16:42Thomas ce matin nous
01:16:44précisait que ce serait entre
01:16:46le milieu de la semaine et la fin
01:16:48de cette semaine. Donc ça c'est côté
01:16:50matignon sauf que
01:16:52la feuille gouvernementale
01:16:54il devra la présenter au président de la république
01:16:56et il faudra qu'elle passe
01:16:58entre guillemets l'aval même
01:17:00si on est dans une forme de
01:17:02coopération exigeante
01:17:04collaboration exigeante. On appellera ça comme on veut
01:17:06c'est quoi ? Mais
01:17:08à un moment donné l'ILRC
01:17:1047 députés à l'assemblée nationale
01:17:12la majorité sortante
01:17:14qui était déjà relative lors de la
01:17:16législature présidente qui l'est d'autant plus
01:17:18en ce moment c'est tout de même 166 députés
01:17:20c'est en contention pour la république, horizon
01:17:22et modem. Donc ce n'est pas rien
01:17:24effectivement Emmanuel Macron
01:17:26aura son mot entre guillemets à dire
01:17:28tout comme l'ensemble des forces politiques
01:17:30qui sont à l'intérieur
01:17:32de ce blanc central. Il est tenu de respecter
01:17:34de toute façon cet équilibre là Arthur
01:17:36ça va être plus difficile d'aller convaincre
01:17:38des personnalités de gauche
01:17:40quand bien même
01:17:42elles ne seraient même pas associées au NFP
01:17:44tout le monde est assez frileux
01:17:46une personnalité de gauche pas associée au
01:17:48NFP il y en a quand même pas beaucoup
01:17:5015-9 et encore
01:17:52et puis je crois qu'il a refusé
01:17:54là on a quand même l'impression
01:17:56de voir nos hommes politiques qui deviennent des médecins
01:17:58ils passent leur temps en consultation
01:18:00on a eu Emmanuel Macron qui a fait des consultations
01:18:02c'est très urgent, c'est très urgent, Michel Barnier nommé enfin
01:18:04tous les français attendent que ça avec impatience
01:18:06et il dit on va prendre le temps et puis on reconsulte
01:18:08donc il consulte tout le temps
01:18:10alors par contre là où ça joue alors des faveurs
01:18:12et je vous ai écouté Florence à l'heure, c'est très juste que vous avez dit
01:18:14c'est à quoi sert un gouvernement, parce que là ça fonctionne
01:18:16donc on sait très bien à quoi
01:18:18sert ce gouvernement, c'est uniquement pour voter le budget
01:18:20parce que ça fonctionne, pourquoi ? Parce qu'il y a l'argent
01:18:22qui rentre et il y a les recettes
01:18:24qu'on dépense pour faire tourner l'Etat, s'il n'y a pas de vote
01:18:26du budget, si la loi de finances ne passe pas
01:18:28on ne peut plus prélever d'argent, on ne peut plus dépenser
01:18:30mais on pourrait se contenter d'avoir simplement le budget sur le métier
01:18:32mais les grandes réformes ils ne pourront pas en faire
01:18:34avec l'assemblée tripartite quoi, c'est pas possible
01:18:36non moi j'aime bien la métaphore
01:18:38de la consultation du médecin, j'en aurais une autre
01:18:40c'est l'alchimiste et en fait
01:18:42créer un gouvernement ça nécessite
01:18:44un travail d'alchimiste de plus en plus important
01:18:46originalement il fallait respecter
01:18:48tous les territoires
01:18:50tous les courants du parti
01:18:52ensuite il y a eu la parité, maintenant il y a aussi
01:18:54la haute autorité pour la vie publique
01:18:56qui vérifie quand même qu'il n'y a pas de conflit d'intérêt
01:18:58d'emploi fictif etc
01:19:00et là maintenant il y a encore plusieurs parties
01:19:02pour créer une coalition, ce qu'on n'avait jamais
01:19:04connu sous la 5ème république
01:19:06donc il y a un zeste de tout
01:19:08et la potion est de plus en plus difficile
01:19:10et en plus de ça elle peut exploser à la figure
01:19:12du créateur à tout moment
01:19:14Vous voyez des personnalités de gauche
01:19:16entrer dans ce gouvernement ?
01:19:18Non ça me semble excessivement compliqué
01:19:20maintenant il me semble qu'il y a eu
01:19:22des entretiens avec Ségolène Royal
01:19:24donc on ne sait jamais si...
01:19:26Il y en a qui frappent à la porte
01:19:28Arnaud Montebourg aussi ?
01:19:30Oui oui absolument
01:19:32ça pourrait ne pas déplaire à Marine Le Pen
01:19:34sur le redressement économique
01:19:36exactement
01:19:38et qui nous rappelle d'ailleurs que
01:19:40l'enjeu de la majorité qui va être trouvée
01:19:42c'est d'avoir une majorité de non-censure
01:19:44et non une majorité d'approbation ou de soutien
01:19:46donc c'est excessivement compliqué
01:19:48et simplement juste un mot par rapport au groupe
01:19:50Renaissance ou EPR
01:19:52désormais, on comprend qu'il y a une forme
01:19:54de tenaille parce qu'il y a
01:19:56d'un côté des
01:19:58effectifs qui pour l'ensemble
01:20:00ont tout de même plus ou moins discrédité Emmanuel Macron
01:20:02puisqu'ils le tiennent pour responsable
01:20:04de la dissolution et en même temps
01:20:06s'il était entendu que Michel Barnier
01:20:08était de manière très indépendante
01:20:10de la main par rapport à l'Elysée
01:20:12alors ce qu'il reste, l'infime
01:20:14partie de l'aile gauche
01:20:16de la Macronie pourrait être dans une position
01:20:18extrêmement critique
01:20:20donc on comprend bien que ça va être compliqué aussi
01:20:22de s'assurer le soutien plein du groupe Renaissance
01:20:24je m'interromps.
01:20:26Merci beaucoup pour ce débat. EPR, ça je vais jamais
01:20:28percuter. Oui bah c'est pour mettre en avant
01:20:30Non mais je viens
01:20:32de percuter que ça fait un peu radioactif
01:20:34Les EPR qui n'auront jamais...
01:20:36Merci à tous les trois
01:20:38Merci d'avoir souligné mon jeu de mots
01:20:40que je n'avais même pas
01:20:42tout de suite, vous allez pouvoir en faire d'autres
01:20:44puisque vous revenez avec nous en troisième
01:20:46Je m'en réjouis
01:20:52Donc voici dans 180 minutes info avec
01:20:54Félicité Kindoki pour le journal
01:20:56Rebonjour Félicité, on va se rendre au procès
01:20:58des viols de Mazan
01:21:00qui aurait dû reprendre ce matin en présence
01:21:02évidemment de Dominique Pellicot mais son état de santé
01:21:04ne lui permet toujours pas de participer
01:21:06à l'audience. Pour le moment la séance
01:21:08est suspendue et ce jusqu'à
01:21:10demain matin, une expertise médicale
01:21:12a été ordonnée, les résultats
01:21:14devraient être communiqués en fin de journée
01:21:16ils détermineront si l'accusé est
01:21:18en état d'y assister ou non. Au Royaume-Uni
01:21:20les médias suivent de très près le
01:21:22procès des viols de Mazan. Effectivement
01:21:24Nelly, cette affaire est particulièrement
01:21:26suivie, elle choque fortement
01:21:28les britanniques, c'est notamment la dimension
01:21:30hors norme de ce procès
01:21:32par le nombre d'hommes sur le banc des accusés qui interpellent
01:21:34depuis le 2 septembre, les photos
01:21:36de Gisèle Pellicot apparaissent sur les
01:21:38unes de nombreux médias britanniques
01:21:40les explications de notre correspondante à Londres
01:21:42Sarah Ménaille
01:21:44D'ordinaire, les britanniques s'intéressent
01:21:46peu aux affaires criminelles
01:21:48étrangères mais cette fois-ci c'est différent
01:21:50le procès des viols de Mazan a traversé
01:21:52la Manche et il choque énormément
01:21:54les britanniques. Alors ce qui choque c'est l'ampleur
01:21:56évidemment hors norme de ce procès
01:21:58et c'est le nombre d'hommes se retrouvant sur le banc
01:22:00des accusés. Qui sont ces 51 hommes ?
01:22:02se demande par exemple le journal
01:22:04Le Guardian mais Le Quotidien n'est pas le seul
01:22:06à s'être intéressé à l'affaire. Du journal
01:22:08The Times au tabloïd, tous
01:22:10ont évoqué ce procès depuis son
01:22:12ouverture le 2 septembre
01:22:14alors Gisèle Pellicot, son carré long
01:22:16ses lunettes de soleil se retrouvent très souvent
01:22:18en une des titres de presse
01:22:20ici au Royaume-Uni. On la présente comme une
01:22:22combattante, lui comme un monstre
01:22:24pour le tabloïd The Sun par exemple, Dominique Pellicot
01:22:26est le diable d'Avignon
01:22:28La BBC a choisi d'envoyer des journalistes
01:22:30sur place, couvrir le procès
01:22:32à Mazan. Son reporter évoque un village
01:22:34déchiré par l'affaire
01:22:36et symbole de l'horreur des faits, finalement, beaucoup d'articles
01:22:38évoquant ce procès sont précédés
01:22:40de warnings. Pour la BBC, il y a
01:22:42cette mention par exemple avant chaque article
01:22:44Attention, cette histoire contient
01:22:46dès le début des détails très perturbants
01:22:48L'actualité qui s'écrivait
01:22:50ce week-end aussi à Grenoble, où une marche
01:22:52blanche a été organisée en hommage
01:22:54à Lilian Dejean, cet agent municipal
01:22:56qui a été tué par balle
01:22:58Cet employé municipal avait 49 ans
01:23:00Il tentait d'empêcher de fuir
01:23:02un automobiliste impliqué dans un accident
01:23:04Une semaine après le drame, des milliers
01:23:06de personnes ont fait corps au cortège
01:23:08Pierre Emco, Marie-Victoire Dieudonné, sous le récit
01:23:10de Sharon Camara
01:23:14Rassemblées pour rendre un dernier hommage
01:23:16à un homme apprécié
01:23:18et très engagé. Ce dimanche
01:23:20plusieurs centaines de personnes ont
01:23:22pris part à la marche blanche en mémoire
01:23:24de Lilian Dejean. Comme c'est quelque chose
01:23:26qui nous concerne un peu tous en tant que grenoblois
01:23:28donc je me suis dit que c'était une bonne chose
01:23:30et que ma présence
01:23:32comme seule tout le monde est nécessaire
01:23:34Ça peut nous arriver à vous comme à moi
01:23:36je suis maman
01:23:38je suis grand-mère
01:23:40Par solidarité et pour dénoncer un peu
01:23:42ce qui se passe sur Grenoble parce que ça devient
01:23:44de plus en plus dangereux d'habiter Grenoble
01:23:46Initiée par la famille Du Défunt, cette marche
01:23:48blanche a débuté sur le lieu du drame
01:23:50boulevard Jeanpin. Les participants
01:23:52se sont ensuite dirigés dans les locaux
01:23:54de la propreté urbaine où travaillait
01:23:56Lilian Dejean avant de se rendre
01:23:58dans le sud de la ville, dans le quartier où il a grandi
01:24:00A l'issue de cette marche
01:24:02tous se sont rassemblés dans un endroit
01:24:04qu'ils appréciaient particulièrement
01:24:06On est sur un lieu qui est
01:24:08symbolique de l'enfance
01:24:10de mon frère et de mon frère
01:24:12et de moi-même. C'est ici
01:24:14qu'on a grandi. Il ne faut pas pleurer l'homme
01:24:16mais célébrer sa vie
01:24:18Lilian
01:24:20il est toujours avec nous
01:24:22Lilian c'était une étoile
01:24:24une étoile brillant dans le ciel
01:24:26Quand tu lui parlais mon frère ça fait vivre
01:24:28A 49 ans, Lilian Dejean était père
01:24:30de deux enfants et occupait le poste
01:24:32de chef d'équipe dans le service de propreté
01:24:34de la ville depuis plus de 20 ans
01:24:36La cagnotte lancée pour soutenir sa famille
01:24:38a atteint près de 30 000 euros
01:24:40en moins d'une semaine. L'auteur présumé
01:24:42du drame est quant à lui toujours en cavale
01:24:44Un mot de l'actualité
01:24:46hors de nos frontières avec cette tension qui monte
01:24:48au Proche-Orient entre Israël
01:24:50et les Houthis
01:24:52Un missile a traversé le centre d'Israël hier
01:24:54avant de s'écraser dans une zone dégagée
01:24:56sans faire de blessés
01:24:58Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué le tir
01:25:00Benyamin Netanyahou a assuré
01:25:02qu'il paierait un lourd tribut
01:25:04Alors faut-il s'attendre à un embrasement ?
01:25:06Elément de réponse avec Dunia Tingu
01:25:08Un tir de missile a visé le centre d'Israël
01:25:10ce dimanche sans faire de victime
01:25:12mais depuis plusieurs mois
01:25:14les rebelles houthis du Yémen
01:25:16qui revendiquent l'attaque se montrent
01:25:18plus offensifs
01:25:20Les houthis posent une vraie menace pour Israël
01:25:22ils ne peuvent pas
01:25:24submerger Israël de missiles
01:25:26mais ils peuvent en permanence
01:25:28garder
01:25:30la défense anti-aérienne
01:25:32israélienne sous tension
01:25:34et donc drainer
01:25:36des forces qui auraient
01:25:38pu être déployées contre le Hezbollah
01:25:40dans le nord. Le Premier ministre israélien
01:25:42Benyamin Netanyahou promet quant à lui
01:25:44de faire payer un lourd tribut aux houthis
01:25:46après leur tentative de nuire à l'état hébreu
01:25:48toutefois les actions des rebelles
01:25:50originaires du Yémen apparaissent
01:25:52comme des attaques isolées
01:25:54Si les attaques houthis étaient coordonnées
01:25:56avec les attaques du Hezbollah
01:25:58et avec une activité
01:26:00du Hamas, mais ça c'est presque fini
01:26:02et aussi une activité
01:26:04des terroristes en Cisjordanie
01:26:06là on pourrait
01:26:08commencer à imaginer un embrasement
01:26:10En juillet dernier
01:26:12les houthis avaient déjà mené une attaque de drones
01:26:14sur Tel Aviv, tuant un civil
01:26:16En représailles, Israël avait
01:26:18bombardé le port yéménite de Odeïda
01:26:20contrôlé par les rebelles
01:26:22Merci beaucoup, félicité
01:26:24Voici qui conclut votre journal, on se retrouve
01:26:26à 16h30 pour un dernier point sur l'info
01:26:28On est toujours en compagnie d'Eliott Mamann
01:26:30et Arthur de Vatrigan
01:26:32On va parler de l'Allemagne qui lance officiellement son renforcement
01:26:34des frontières avec
01:26:36d'autres pays, elle a élargi
01:26:38en fait le champ
01:26:40des contrôles qui se multiplient pour tenter de lutter
01:26:42contre l'immigration illégale
01:26:44et cette décision a évidemment été encouragée
01:26:46par les récentes attaques au couteau
01:26:48dont celle de Solingen qui a traumatisé
01:26:50les allemands récemment
01:26:52Bonjour Claude Moniquet, vous êtes un peu notre
01:26:54référent en matière de sécurité
01:26:56pour tout ce qui concerne l'Europe
01:26:58Merci d'être avec nous cet après-midi
01:27:00Il s'agit, en tout cas
01:27:02de ce qu'on en a vu depuis ce matin, de contrôles aléatoires
01:27:04pas forcément systématiques
01:27:06J'ai l'impression que c'est surtout un signal
01:27:08qu'on a envie d'envoyer
01:27:10au reste des européens de la part de l'Allemagne
01:27:12Oui, je pense que
01:27:14c'est en grande partie un signal Nelly, vous avez raison
01:27:16parce qu'en fait, l'Allemagne
01:27:18c'est une des principales
01:27:20voies d'entrée, voies d'accès vers l'Europe
01:27:22de ce qu'on appelle la route des Balkans, mais la route des Balkans
01:27:24par définition, elle vient de l'Est
01:27:26et donc cette route-là, elle a déjà été
01:27:28fortement ralentie, si je puis dire
01:27:30depuis octobre, puisque comme vous l'avez rappelé
01:27:32trois pays, l'Autriche
01:27:34pardon, la République Tchèque
01:27:36la Suisse et la
01:27:38Allemagne avaient déjà des contrôles
01:27:40l'Allemagne avait déjà rétabli des contrôles
01:27:42aux frontières avec ces pays et ça a permis
01:27:44en six mois, en huit mois
01:27:46de refouler plus de
01:27:4830 000 migrants, ce qui représente
01:27:5040 à 45 % des migrations illégales
01:27:52venant de l'Est. En bloquant
01:27:54pas en bloquant, mais en absentiant
01:27:56les contrôles aux frontières françaises
01:27:58et belges, on ne peut pas vraiment
01:28:00penser qu'on va découvrir beaucoup
01:28:02de migrants clandestins parce qu'il ne doit pas y avoir
01:28:04énormément de flux de clandestins
01:28:06de la France vers l'Allemagne. Mais c'est
01:28:08effectivement un signal et c'est un signal important et intéressant
01:28:10parce qu'on voit bien qu'au niveau européen
01:28:12on est peut-être à un point de bascule
01:28:14de nombreux pays aujourd'hui
01:28:16sont en train ou vont prendre
01:28:18des mesures pour limiter l'immigration
01:28:20qu'elle soit légale mais surtout illégale
01:28:22c'est le cas bien sûr de l'Allemagne
01:28:24c'est le cas déjà depuis un certain temps
01:28:26des pays nordiques, c'est le cas
01:28:28des Pays-Bas qui viennent de déclarer par la
01:28:30voix de leur Premier Ministre qu'ils comptaient
01:28:32se retirer de l'accord européen
01:28:34le plus vite possible de l'accord européen
01:28:36sur l'immigration. Donc
01:28:38c'est un mouvement de masse en Europe
01:28:40très clairement qui est en train de se dessiner.
01:28:42Restez avec nous quelques instants Arthur de Vatrigan
01:28:44pour reprendre l'expression
01:28:46de Claude, c'est un point de bascule
01:28:48c'est-à-dire que l'Allemagne ne fait que s'engouffrer
01:28:50dans une brèche déjà tracée
01:28:52par d'autres pays avant elle ?
01:28:54C'est une vague et la vague elle avance donc
01:28:56elle touche de plus en plus de pays
01:28:58et l'Allemagne comme les autres pays
01:29:00à la différence de la France sont des pays qui sont
01:29:02moins idéologiques et qui ont un système
01:29:04de subsidiarité beaucoup plus important que le nôtre.
01:29:06Donc évidemment que la raison
01:29:08c'est la percée de ces partis dits populistes
01:29:10plus les drames comme à Sonningen, je rappelle
01:29:12ce drame-là s'est passé quand même à la fête de la diversité
01:29:14c'est quelque chose qu'on ne m'invente pas
01:29:16donc je pense que ce sont des chocs assez forts
01:29:18et si vous mêlez le choc plus la politique
01:29:20forcément on trouve des solutions. Mais encore
01:29:22une fois, moi je crains que cette vague
01:29:24ne touche pas la France parce qu'on est encore
01:29:26on est le pays le plus idéologique
01:29:28on lige rarement
01:29:30sur l'expérience et notre système très jacobin
01:29:32fait que avant que
01:29:34des décisions soient prises, il faut
01:29:36être touché par le haut et le haut
01:29:38n'est pas touché, ne subit pas les conséquences
01:29:40de l'immigration. Mais pourquoi ? Parce qu'il y a une forme de culpabilisation
01:29:42d'une culture humaniste ?
01:29:44Il y a une raison
01:29:46idéologique multiculturaliste
01:29:48clairement, il y a une autre raison
01:29:50c'est du fait de notre passé
01:29:52néocolonial que notre salut
01:29:54passe uniquement par la repentance
01:29:56et la repentance c'est pas... c'est-à-dire que le devoir d'accueil
01:29:58c'est pas un devoir humain, c'est un devoir de repentance
01:30:00plus vous ajoutez à ça la culture
01:30:02d'extrême-gauche révolutionnaire de vouloir
01:30:04liquider le passé, liquider le passé passe
01:30:06par l'effacement de l'identité et du passé
01:30:08et enfin vous avez une troisième notion
01:30:10qui est importante, c'est l'économique
01:30:12regardez le débat sur l'immigration qu'on a vu
01:30:14précédemment, le sujet c'était les métiers sous tension
01:30:16les métiers sous tension c'est quoi ? Ce sont les
01:30:18livreurs, ce sont les
01:30:20les éboueurs, ce sont ceux qui font la plonge dans les
01:30:22restaurants. Exactement, parce que notre
01:30:24système économique, à la différence des autres pays européens
01:30:26repose sur la consommation
01:30:28et c'est pourquoi on parle toujours de pouvoir d'achat
01:30:30qui est quand même un mot affreux, c'est la consommation
01:30:32la consommation, ils n'ont pas besoin d'identité
01:30:34on n'a pas besoin d'avoir une culture, on n'a pas besoin d'avoir une histoire
01:30:36il faut des consommateurs, or l'immigration
01:30:38c'est le métier sous tension qui n'existe pas
01:30:40dans la France périphérique, hein, parce que
01:30:42moi dans mon bistro à Riberac je vous promets
01:30:44que ceux qui font la plonge, ceux qui ramassent les poubelles
01:30:46ils viennent pas de l'immigration. C'est les enfants du coin quoi
01:30:48Oui exactement, mais parce qu'en fait on a besoin d'un flux
01:30:50H24 dans les métropoles, dans les métropoles
01:30:52tous les magasins sont ouverts de 8h à 20h
01:30:54H24, les restaurants
01:30:56vous pouvez dîner à 11h du soir
01:30:58vous avez un livreur qui vient chez vous
01:31:00livrer la salade quinoa du Bobo qui vote
01:31:02pour l'immigration au nom de l'humanisme
01:31:04il vient lui livrer sa salade quinoa et il n'a pas de papier
01:31:06et ça, ça fait partie de notre fondement
01:31:08de notre économie
01:31:10Vous êtes d'accord pour dire qu'il faut le voir
01:31:12en France à travers un prisme économique
01:31:14qui n'est pas forcément le quotidien des autres pays
01:31:16qui peut-être
01:31:18ont moins recours à ce genre
01:31:20de main-d'oeuvre ?
01:31:22Mais ça peut en effet expliquer notre attentisme sur la question
01:31:24d'autant qu'à l'inverse, la lecture économique peut aussi s'appliquer
01:31:26au cas allemand. On sait bien par exemple
01:31:28que la FD est surabondamment populaire par rapport
01:31:30à la moyenne nationale dans l'enseigne
01:31:32RDA, donc dans l'Allemagne de l'Est
01:31:34et c'est précisément un territoire qui connaissait
01:31:36une industrie il y a quelques années
01:31:38encore qui reposait essentiellement
01:31:40sur un besoin de main-d'oeuvre
01:31:42productive alors qu'en France en effet
01:31:44on est plutôt sur le tertiaire, c'est-à-dire
01:31:46une économie qui repose essentiellement sur la
01:31:48consommation et c'est aussi un clivage
01:31:50qui en réalité s'applique en Allemagne alors peut-être
01:31:52avec des conséquences politiques, elles
01:31:54légèrement différentes et par ailleurs tout de même
01:31:56ne pas négliger le contexte notamment
01:31:58à la Commission Européenne dans lequel
01:32:00s'inscrit cette mesure-là. Vous avez
01:32:02suivi ce qui s'est passé avec Thierry Breton
01:32:04ce matin qui a été écarté de la Commission
01:32:06de manière plus ou moins forcée par Ursula
01:32:08von der Leyen et cela s'inscrit dans
01:32:10un contexte de redistribution
01:32:12des divers portefeuilles au sein de la Commission
01:32:14Européenne pour l'ouverture du second mandat
01:32:16d'Ursula von der Leyen. On sait qu'il y a
01:32:18d'autres pays qui étaient déjà
01:32:20j'allais dire qui se joignent à l'initiative de l'Allemagne
01:32:22mais qui plutôt étaient déjà sur la ligne
01:32:24qu'adopte aujourd'hui l'Allemagne, par exemple
01:32:26la Hongrie qui a réinsisté sur sa volonté
01:32:28de durcir les conditions de contrôle
01:32:30aux frontières pour l'Union Européenne.
01:32:32On sait d'ailleurs qu'il y a des pays qui
01:32:34ont déjà rétabli des contrôles
01:32:36aléatoires au-delà même de la période
01:32:38probatoire de six mois que les textes
01:32:40européens prévoient et donc
01:32:42ils sont dans une espèce de zone grise
01:32:44par rapport aux droits et on se demande d'ailleurs
01:32:46dans quoi s'engouffre à l'heure actuelle l'Allemagne
01:32:48mais c'est donc aussi dans ce contexte plus général
01:32:50que cette décision s'inscrit.
01:32:52Claude vous êtes d'accord avec Arthur pour dire
01:32:54que cette notion de
01:32:56repentance elle n'existe pas vraiment
01:32:58ailleurs qu'en France
01:33:00en raison des liens
01:33:02du passé tout simplement ?
01:33:04Alors oui, je ferais peut-être une petite nuance
01:33:06sur l'Allemagne parce que l'Allemagne justement
01:33:08a été pendant de très nombreuses années
01:33:10pendant des décennies
01:33:12très braqué
01:33:14sur cette culture de la repentance
01:33:16à raison d'ailleurs étant donné son histoire
01:33:18il faut comprendre
01:33:20pour les Allemands les deux références
01:33:22historiques en matière de sécurité
01:33:24c'est la Gestapo et la Stasis
01:33:26qui n'est quand même pas brillante ni d'un côté ni de l'autre
01:33:28donc il y a eu énormément de travail
01:33:30qui a été fait en Allemagne, d'abord un énorme travail
01:33:32de mémoire sur la Shoah
01:33:34et sur les crimes de la seconde guerre mondiale
01:33:36travail de mémoire qui est beaucoup plus
01:33:38important que celui qu'on a fait en France
01:33:40il faut en être conscient, ça a été un véritable
01:33:42un chantier de décennies
01:33:44en Allemagne et ce n'est pas terminé
01:33:46mais toujours est-il qu'aujourd'hui
01:33:48effectivement il y a ce pragmatisme allemand parce que
01:33:50la coalition allemande en fait c'est une tripartite
01:33:52il y a des libéraux qui sont plus libéraux
01:33:54que de droite, mais il y a des socialistes
01:33:56et des écologistes
01:33:58Jean-Michel Fazeur, ministre de l'Intérieur, il est socialiste
01:34:00Lercholz, chancelier
01:34:02est socialiste, on imagine
01:34:04assez mal un gouvernement socialiste
01:34:06écologiste en France prendre les mesures
01:34:08que l'Allemagne prend aujourd'hui
01:34:10donc c'est vraiment du pragmatisme
01:34:12et effectivement c'est aussi bien sûr la pression politique
01:34:14l'AFD
01:34:16le parti de l'extrême droite est devenu premier parti
01:34:18en Thuringe il y a une semaine
01:34:20dans une semaine on va voter dans le Brandenbourg
01:34:22autre état de l'Est, enfin de l'Est
01:34:24Allemagne de l'Est, où l'AFD
01:34:26pourrait faire de très bons résultats et dans un an
01:34:28il y a des élections fédérales en Allemagne
01:34:30et c'est évident, tout cela aussi
01:34:32en plus des quatre attentats réussis
01:34:34ou ratés tentés ces trois dernières semaines
01:34:36en Allemagne, c'est tout cela aussi
01:34:38qui est derrière ces mesures.
01:34:40Merci beaucoup Claude de nous avoir éclairé sur toutes ces questions
01:34:42cet après-midi, vous allez voir il y a un lien avec
01:34:44le thème qui suit puisqu'on va parler de ces
01:34:46migrants qui sont morts à nouveau
01:34:48un drame de la mer dans le Pas-de-Calais
01:34:50ils tentaient de traverser la Manche pour rejoindre
01:34:52la Grande-Bretagne
01:34:54on voit aussi que les passeurs sont devenus de plus en plus
01:34:56agressifs
01:34:58à l'endroit des forces de l'ordre
01:35:00comme nous le montre ce reportage d'Alice Somera
01:35:03Ce sont des embarcations surchargées
01:35:05qui essayent de traverser la frontière
01:35:07dans des conditions parfois catastrophiques
01:35:09et sans aucune sécurité
01:35:11les passeurs tentent coûte que coûte
01:35:13de parvenir à leur fin. Depuis quelques mois
01:35:15les forces de l'ordre constatent que les passeurs
01:35:17sont de plus en plus violents, une colère
01:35:19qui rend quasiment impossible les interventions
01:35:21de police sur le terrain.
01:35:23Les conditions d'intervention des forces
01:35:25de l'ordre sont rendues très complexes
01:35:27avec des passeurs et des migrants
01:35:29qui sont très agressifs
01:35:32des véhicules de la police et de la gendarmerie
01:35:34ont été pris pour cibles
01:35:36et des policiers et des gendarmes ont été blessés
01:35:38Une situation très compliquée à gérer
01:35:40pour les forces de l'ordre
01:35:42qui se font régulièrement attaquer
01:35:44comme l'explique Julien Soir
01:35:46On a des jets de pavés qui partent avec de l'essence
01:35:48les migrants pour alimenter
01:35:50le moteur du bateau
01:35:52et généralement l'essence
01:35:54ils s'en servent également pour nous la projeter dessus
01:35:56et essayer de l'enflammer
01:35:58Depuis le mois de janvier, 46 individus
01:36:00sont décédés dans de tels traversées clandestines
01:36:02confirmant que 2024
01:36:04est de loin l'année la plus meurtrière
01:36:06depuis le début de l'essor des bateaux de fortune
01:36:08pour traverser la Manche en 2018
01:36:10Bonjour Bruno Bartocchetti
01:36:12merci de nous avoir rejoints cet après-midi
01:36:14vous êtes secrétaire nationale d'unité
01:36:16zone sud
01:36:18évidemment là on parle du Pas-de-Calais
01:36:20vous pouvez peut-être nous en dire un mot
01:36:22parce que vous avez des remontées de terrain
01:36:24de la part des collègues
01:36:26globalement est-ce que c'est propre au Pas-de-Calais
01:36:28la Manche
01:36:30qui nécessite le travail de passeurs
01:36:32ou est-ce que dans la zone
01:36:34où vous opérez, c'est-à-dire plus proche
01:36:36de la frontière italienne
01:36:38vous êtes aussi confronté à ce genre
01:36:40d'agressions de la part des migrants eux-mêmes
01:36:44Oui bonjour
01:36:46nous avons vraiment de grandes difficultés
01:36:48et nous sommes également victimes d'agressions
01:36:50peut-être pas aussi violentes
01:36:52que dans le Pas-de-Calais
01:36:54tout simplement parce qu'ils sont proches du but
01:36:56et les passeurs veulent aller jusqu'au bout
01:36:58on sait également que ces migrants
01:37:00ou ces passeurs, de toute façon surtout les migrants
01:37:02n'ont pas peur de mourir
01:37:04puisqu'ils prennent des risques incroyables
01:37:06pour aller jusqu'en Inglaterre
01:37:08donc vous imaginez bien que blesser un policier ou un gendarme
01:37:10en gros c'est pas très très important
01:37:12c'est eux qui comptent
01:37:14et on a ces problèmes là bien évidemment
01:37:16à la frontière italienne, à la frontière espagnole
01:37:18mais notamment en Italie où vous avez
01:37:20un grand flux migratoire
01:37:22même si c'est un petit peu atténué ces derniers temps
01:37:24où ces agressions sont répétées
01:37:26à l'endroit des policiers
01:37:28mais aussi à l'endroit de la population
01:37:30il ne faut pas l'oublier, la population
01:37:32alors que je prends les Alpes-Maritimes ou Nice
01:37:34qui est une ville hyper sécurisée
01:37:36et bien malgré tout on se retrouve
01:37:38débordé par ces violences extrêmes
01:37:40d'étrangers en situation hérédiaire
01:37:42qui tentent soit de rester sur le sol français
01:37:44soit de passer par la mer
01:37:46par la Manche pour aller en Inglaterre
01:37:48Que fait-il faire dans ces conditions ?
01:37:50Est-ce que ça passe forcément par
01:37:52des conditions des moyens
01:37:54dont on nous rebat un peu les oreilles en permanence
01:37:56et je le comprends
01:37:58ou ça va au-delà, c'est-à-dire que pour vous maintenant
01:38:00les moyens n'y changeront pas grand-chose
01:38:02parce que de toute façon on sait que la frontière
01:38:04dans les Alpes-Maritimes il y a la route mais il y a aussi
01:38:06les montagnes
01:38:08qu'est-ce qu'il faut faire à votre avis ?
01:38:10Oui alors là je crois
01:38:12ça va dépasser finalement
01:38:14mes compétences dans la réponse mais quand même
01:38:16je crois connaître un petit peu
01:38:18le sens du sujet en vous disant
01:38:20qu'il faut être un sujet abordé de manière
01:38:22très sérieuse par l'Europe
01:38:24si nous on freine l'immigration
01:38:26en France lorsqu'on a des étrangers
01:38:28situations irrégulières qui arrivent d'Italie
01:38:30il faut quand même à un moment donné un vrai accord
01:38:32entre l'Italie et la France, je prends cet exemple là
01:38:34on sait que de plus en plus
01:38:36vous avez deux fois plus de passages
01:38:38à la frontière provenant
01:38:40de l'Italie que par le passé
01:38:42est-ce que l'Italie maintient
01:38:44ses clandestins sur son
01:38:46territoire ou délibérément
01:38:48laisse venir en France pour après rejoindre l'Angleterre
01:38:50à mon avis c'est un sujet
01:38:52qu'on doit se poser et puis après bien sûr
01:38:54le sujet aussi qui doit être mis sur la table
01:38:56c'est comment on traite
01:38:58cette problématique
01:39:00est-ce qu'on s'en prend aux étrangers en situation
01:39:02irrégulière, aux migrants ou aux passeurs
01:39:04je crois que là aussi on doit mettre l'accent sur les passeurs
01:39:06avec des sanctions bien sûr très sévères
01:39:08et dissuasives donc c'est un tout et ça doit être
01:39:10vraiment un sujet à mon avis européen et international
01:39:12Une dernière question un peu candide
01:39:14les passeurs on les identifie facilement
01:39:16vous les distinguez les autres
01:39:18Ah non c'est certainement pas
01:39:20facile mais après ça fait
01:39:22partie de notre travail au quotidien
01:39:24après on fait bien évidemment la différence entre le passeur
01:39:26qui
01:39:28garde
01:39:30ou soit des passeports soit qui
01:39:32sont vraiment
01:39:34plus adaptés à ce genre
01:39:36de situation que le migrant mais je vous avoue que c'est
01:39:38un travail très difficile et puis quand
01:39:40je vais prendre un chiffre au hasard
01:39:42mais quand vous interpellez 5 migrants
01:39:44vous en avez dit ce qu'ils sont passés donc comment
01:39:46voulez-vous contrôler les passeurs
01:39:48et les migrants c'est très compliqué je vous l'accorde
01:39:50Merci Bruno, restez avec nous
01:39:52quelques instants si vous le voulez Arthur
01:39:54réaction sur effectivement ce travail
01:39:56de fourmis et qui nécessite aussi une enquête de fond
01:39:58parce que forcément pour remonter la source
01:40:00c'est une organisation criminelle
01:40:02en effet il faut démanteler tout ça
01:40:04et on sait que ça prend du temps mais
01:40:06par rapport à faire le lien avec le sujet précédent
01:40:08sur cette vague d'immigration
01:40:10en tout cas de politique migratoire qui s'inverse
01:40:12vous savez souvent d'immigration
01:40:14choisie en fait dans la politique migratoire les seuls
01:40:16qui choisissent vraiment ce sont les migrants
01:40:18ils choisissent dans quel pays ils vont aller en fonction
01:40:20de ce qu'ils vont trouver de mieux pour eux
01:40:22juste une question
01:40:24si tous les pays qui nous entourent
01:40:26font une politique qui vont faire
01:40:28fuir les migrants
01:40:30à votre avis ils vont aller où ? Ils vont aller chez nous
01:40:32donc ça veut dire que ça va être fois 10
01:40:34par rapport à ce qu'on a actuellement parce que là on parle
01:40:36de l'Angleterre, l'Angleterre en fait c'est une minorité
01:40:38qui traverse la Manche
01:40:40la plupart ne sont pas calés
01:40:42il y en a beaucoup mais ils ne restent pas calés pour traverser
01:40:44la Manche mais ça se passe
01:40:46dans les différents pays en fonction de ce qu'ils vont trouver
01:40:48de leur diaspora, de la famille
01:40:50des avantages qu'ils vont recevoir
01:40:52mais si tout le monde s'arrête en face
01:40:54font des contrôles, font des politiques de
01:40:56remigration, limitent
01:40:58les droits sociaux et que nous on ne le fait pas
01:41:00nous on va devenir le sas, on va récupérer
01:41:02tous les migrants. Donc la clémence française
01:41:04finira par se retourner
01:41:06encore plus contre elle et absorber
01:41:08finalement les recalés des
01:41:10autres systèmes. Oui d'ailleurs une clémence
01:41:12qui est tellement bien diffusée qu'elle se
01:41:14retrouve constamment à mettre en danger
01:41:16physique nos forces de l'ordre qui sont les victimes
01:41:18d'attaques insupportables et peut-être
01:41:20aussi en effet une chose pour rejoindre ce que vient
01:41:22de dire Arthur de Patrignan c'est qu'on comprend bien
01:41:24également que le Royaume-Uni est véritablement vendu
01:41:26comme l'objectif le plus
01:41:28désirable et c'est pour cela que les passeurs
01:41:30mettent toujours beaucoup d'entrain à chercher
01:41:32à conduire leurs clients jusque là
01:41:34puisqu'il y a la promesse d'une terre
01:41:36à la fois multiculturelle et où l'économie
01:41:38est ultra-libérale. Donc il y a aussi
01:41:40en effet cette dimension politique
01:41:42face à laquelle on est bien impuissants mais
01:41:44qui interroge assurément
01:41:46notre gestion politique
01:41:48de ces frontières et particulièrement de la frontière
01:41:50recalée. Merci beaucoup
01:41:52Bruno d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:41:54Merci à tous les deux. On marque une petite pause
01:41:56et puis on se retrouve avec Félicité pour un nouveau journal
01:41:58et on a d'autres thèmes
01:42:00à vous soumettre dont le procès de
01:42:02Peter Scheriff qui commence aujourd'hui
01:42:04et on y retrouvera Sandra Buisson
01:42:06qui nous parlera du rôle
01:42:08qu'il a joué sans doute
01:42:10dans la préparation de l'attentat contre
01:42:12Charlie Hebdo. Attention.
01:42:18De retour dans 180 minutes Info avec Félicité
01:42:20pour le journal. On va parler du procès des viols de Mazan
01:42:22il aurait dû reprendre ce matin
01:42:24Dominique Pellicot étant toujours souffrant
01:42:26il ne peut donc pas participer à l'audience
01:42:28La séance est suspendue
01:42:30jusqu'à demain matin
01:42:32l'expertise médicale a été ordonnée
01:42:34les résultats devraient être communiqués en fin de journée
01:42:36ils détermineront si l'accusé est en état
01:42:38d'y assister ou non
01:42:40de son côté, la victime Gisèle Pellicot
01:42:42elle est bien déterminée à aller jusqu'au bout
01:42:44de son combat qu'elle dédie à toutes
01:42:46les victimes de violences sexuelles. Écoutez
01:42:48Je souhaite remercier
01:42:50toutes les personnes qui m'ont
01:42:52témoigné leur soutien depuis
01:42:54le début de cette épreuve
01:42:56et plus particulièrement celles et ceux
01:42:58qui ont pris le temps de se réunir
01:43:00samedi dernier
01:43:02à travers toute la France
01:43:04j'ai été profondément touchée
01:43:06par cet élan qui me donne une responsabilité
01:43:08grâce à vous tous
01:43:10j'ai la force de mener ce combat
01:43:12jusqu'au bout
01:43:14ce combat que je dédie à toutes les personnes
01:43:16femmes et hommes
01:43:18qui à travers le monde sont victimes
01:43:20de violences sexuelles
01:43:22à toutes ces victimes
01:43:24je veux leur dire aujourd'hui
01:43:26regardez autour de vous
01:43:28vous n'êtes pas seule
01:43:30Dans le reste de l'actualité, sachez que l'enseignante
01:43:32de l'école des frères voisins
01:43:34à Paris, qui avait été filmée en train de frapper
01:43:36une fillette de 3 ans, est actuellement en garde à vue
01:43:38La maîtresse d'école a été
01:43:40convoquée ce matin au commissariat du 15ème
01:43:42arrondissement où se sont déroulés
01:43:44les faits. En vue d'un placement
01:43:46en garde à vue, les parents de la petite fille
01:43:48avaient porté plainte contre elle peu après les faits
01:43:50survenus le 3 septembre
01:43:52c'était le lendemain de la rentrée scolaire
01:43:54Et puis on parlait de la crise migratoire
01:43:56celle des Canaris inquiète
01:43:5822 000 migrants ont débarqué en 2024
01:44:00L'afflux des migrants
01:44:02avec les Canaris s'est considérablement
01:44:04intensifié ces dernières semaines
01:44:06Les présidents des Canaris et de Ciutat
01:44:08devraient se rencontrer le 4 septembre
01:44:10mais leur rencontre a été reportée
01:44:12sans nouvelle date de prévue pour le moment
01:44:14Les explications de Frédéric Trahény
01:44:16Une grande alliance européenne
01:44:18contre l'immigration illégale, c'est ce qu'a réclamé
01:44:20cette semaine Alberto Núñez Ferro
01:44:22le leader de l'opposition et de la droite
01:44:24conservatrice, le parti populaire
01:44:26qui avec Vox, le parti d'extrême droite
01:44:28dénonce la politique du Premier ministre
01:44:30Pedro Sánchez jugé trop laxiste
01:44:32par rapport aux chiffres
01:44:34plus 60% d'entrées illégales enregistrées
01:44:36sur l'ensemble du territoire espagnol
01:44:38depuis janvier de dernier, soit 32 000 personnes
01:44:40dans les trois quarts
01:44:4222 300 sur les seules îles
01:44:44Canaris situées au large de l'Afrique
01:44:46de l'Ouest avec 126% de hausse
01:44:48Elles sont devenues un axe
01:44:50migratoire favori des passeurs
01:44:52Une réalité qui a poussé
01:44:54Pedro Sánchez à passer des accords
01:44:56avec les pays de départ au Maghreb
01:44:58ou bien en Afrique de l'Ouest
01:45:00et pour la première fois à évoquer
01:45:02le rapatriement des migrants illégaux
01:45:04ou irréguliers présents sur le sol espagnol
01:45:06C'est ce qui a provoqué la colère
01:45:08de Soumar, le parti de la gauche
01:45:10radicale présent dans la coalition
01:45:12gouvernementale de Pedro Sánchez
01:45:14qui sur ce dossier migratoire
01:45:16avance en terminé
01:45:18Un mot à présent de l'affaire
01:45:20Une menace de mort perpétuelle en compte
01:45:22de la championne de taekwondo afghane
01:45:24Une enquête a été ouverte à Paris
01:45:26Marzi Amidi avait dénoncé
01:45:28les cybermenaces dont elle est la cible
01:45:30par des hommes de son propre pays
01:45:32déjà avant les Jeux Olympiques de Paris
01:45:34Nos équipes l'avaient d'ailleurs rencontré
01:45:36il y a quelques jours
01:45:38Elle a décrit un cyberharcèlement
01:45:40comprenant également des menaces de viol
01:45:42La championne de taekwondo s'était réfugiée
01:45:44en France après la prise de pouvoir des talibans
01:45:46dans son pays en août 2021
01:45:48C'est pour ça qu'il est important
01:45:50d'éviter de se rendre au Venezuela
01:45:52sauf à raison impérieuse
01:45:54Pour les personnes déjà sur place
01:45:56il est conseillé de se tenir éloigné
01:45:58de toute manifestation à caractère politique
01:46:00Cet avis publié dimanche
01:46:02est justifié par le regain de tensions
01:46:04depuis les élections présidentielles de fin juillet
01:46:06Merci beaucoup, félicité
01:46:08On se retrouve très vite sur le plateau
01:46:10Arthur de Vatrigan et Yotte Mamène
01:46:12sont toujours avec moi bien sûr
01:46:14pour cette dernière demi-heure
01:46:16Gérald Olivier, on va se tourner vers vous
01:46:18dans un instant parce qu'on va évidemment parler
01:46:20de ce à quoi Donald Trump
01:46:22a peut-être réchappé ces dernières heures
01:46:24à nouveau aux Etats-Unis
01:46:26Mais avant cela, j'aimerais qu'on parle
01:46:28de Peter Scheriff, Peter Scheriff alias
01:46:30Abu Hamza
01:46:32C'est un cadre d'Al-Qaïda dans la péninsule
01:46:34arabique et il comparaît
01:46:36à Conte d'aujourd'hui pour ses
01:46:38activités au Yémen
01:46:40Bonjour Sandra Buisson, c'est un procès que vous allez couvrir
01:46:42Alors c'est un vétéran du djihad
01:46:44dont on parle
01:46:46qui fait partie d'ailleurs des premiers français
01:46:48qui sont partis en zone
01:46:50iraco-syrienne, qui est-il au juste ?
01:46:54Oui, ce n'est pas une petite main du djihad
01:46:56c'est un vétéran du djihad français
01:46:58comme vous l'avez indiqué
01:47:00un des premiers à être parti
01:47:02de France pour aller en zone
01:47:04iraco-syrienne, radicalisé
01:47:06sous la coupe de Farid Benektou
01:47:08impliqué dans les filières des Butchomans
01:47:10Il va combattre les Américains
01:47:12en Irak en 2004
01:47:14c'est là qu'il sera condamné à 15 ans
01:47:16de prison avant de s'évader d'une des prisons
01:47:18de France
01:47:20en 2008
01:47:22pour sa participation
01:47:24à la filière dite des Butchomans
01:47:26filière d'envoi de djihadistes
01:47:28en Irak. Il est condamné en France
01:47:30à 5 ans de prison en mars
01:47:322011 mais il prend la fuite
01:47:34à la veille de sa condamnation
01:47:36c'est ensuite qu'il rejoint le Yémen
01:47:38où il passera 7 ans d'Al-Qaïda
01:47:40dans la péninsule Arabie
01:47:42qu'il y a rencontré Anwar al-Awlki
01:47:44un haut responsable de l'organisation
01:47:46terroriste avant de partir
01:47:48se réfugier à Djibouti en 2018
01:47:50où il sera arrêté et remis
01:47:52aux autorités françaises
01:47:54La liaison est parfois un petit peu chaotique
01:47:56mais on va tenter quand même de continuer avec vous
01:47:58Que lui reproche-t-on aujourd'hui ?
01:48:02Il doit répondre notamment
01:48:04du rôle qu'il est soupçonné d'avoir eu
01:48:06vis-à-vis de son ami d'enfance
01:48:08qui est Chérif Kouachi
01:48:10le tueur de Charlie Hebdo
01:48:12pour l'accusation, il a facilité
01:48:14l'introduction de Chérif Kouachi
01:48:16auprès des chefs d'Al-Qaïda dans la péninsule Arabie
01:48:18qu'au Yémen à l'été 2011
01:48:20il aurait été une sorte de
01:48:22tarant pour lui et aux yeux de l'accusation
01:48:24Peter Chérif savait que Chérif Kouachi
01:48:26était envoyé en France pour commettre
01:48:28un attentat, ce qu'il a toujours
01:48:30nié et d'ailleurs il l'a
01:48:32redit à nouveau à cette audience
01:48:34il nie les faits qui lui sont reprochés
01:48:36il lui est reproché notamment d'avoir participé
01:48:38à des combats au Yémen, d'avoir cherché
01:48:40des cibles pour l'organisation terroriste
01:48:42et d'avoir participé à la confection
01:48:44d'un explosif improvisé
01:48:46mais aussi d'avoir participé
01:48:48à la séquestration de trois
01:48:50humanitaires français pendant plus de 5 mois
01:48:52en 2011, là encore
01:48:54des faits qu'il dément
01:48:56Merci beaucoup Sandra
01:48:58pour ces précisions, je pense qu'on a compris
01:49:00quand même l'enjeu, c'est parti pour 3 semaines
01:49:02précisions, ce sera un long procès où il s'agira
01:49:04effectivement de déterminer le rôle
01:49:06qu'il a joué dans la préparation de cet attentat
01:49:08qui a marqué un avant et un après
01:49:10je vous fais réagir juste après avoir entendu
01:49:12cet avocat des partis civils
01:49:14Alors ce que nous attendons tous
01:49:16depuis Peter Scheriff c'est que
01:49:18c'est qu'il parle déjà
01:49:20quand on l'a vu au premier procès
01:49:22il n'avait pas voulu comparaître, on a réussi à le faire extraire
01:49:24de sa prison, il a refusé de parler
01:49:26devant le juge d'instruction, il a refusé
01:49:28de parler, nous espérons maintenant qu'il a
01:49:30depuis toutes ces années changé
01:49:32d'attitude, peut-être compris
01:49:34quel était son intérêt, et nous
01:49:36attendons qu'il nous donne des explications
01:49:38sur la filière qui amène
01:49:40Scheriff Kouachi jusqu'au
01:49:42Yémen, et son rôle
01:49:44au Yémen, à la fois
01:49:46carrément, il va
01:49:48s'enfoncer tout seul, mais il est
01:49:50poursuivi pour ça, qu'est-ce qu'il a fait
01:49:52au Yémen, quelle est son implication entre
01:49:54Scheriff Kouachi et
01:49:56les dirigeants d'Al Qaïda
01:49:58quelle est son implication
01:50:00nous pensons que c'est lui qui l'a
01:50:02introduit, c'est grâce à lui
01:50:04qu'il a été si
01:50:06proche d'Al Qaïda, c'est
01:50:08donc par son intermédiaire
01:50:10qu'il est retourné avec une mission en France
01:50:12qui était de commettre un attentat
01:50:14avec les moyens. Précision quand même
01:50:16Eliott, que des
01:50:18membres de Charlie Hebdo se sont constitués
01:50:20partie civile, donc ils attendent des réponses, en effet
01:50:22l'homme est resté mutique
01:50:24jusqu'ici, mais enfin bon
01:50:26on a peu de doutes sur
01:50:28ses intentions et la connaissance du projet, sachant que c'est
01:50:30un ami d'enfance, des frères
01:50:32Kouachi, ils ont grandi dans le même quartier, dans le 19ème
01:50:34arrondissement, et appartenaient à la
01:50:36filière dite des buts chômons
01:50:38mais on risque de rester quand même sur notre fin
01:50:40Mais oui, et c'est peut-être d'ailleurs ce qui est
01:50:42le plus abominable, s'agissant de la
01:50:44réparation de la souffrance des victimes
01:50:46c'est qu'en un sens
01:50:48le terrorisme appelle systématiquement
01:50:50à des mesures d'exception, par exemple le plan
01:50:52Vigipirate, qui était un plan qui nous
01:50:54faisait sortir à certains égards du droit commun
01:50:56et on a envie de mettre en scène
01:50:58d'une certaine manière notre
01:51:00appartenance au camp des états-nations démocratiques
01:51:02en voulant juger
01:51:04comme on le ferait pour n'importe quel autre prévenu
01:51:06les personnes qui doivent être jugées
01:51:08pour leur participation à des entreprises
01:51:10terroristes, on voit bien, hélas
01:51:12que la justice
01:51:14peut s'avérer parfois assez impuissante
01:51:16on le dit, sur les affaires les plus
01:51:18anodines qui soient, et donc
01:51:20s'agissant du terrorisme, c'est évidemment
01:51:22également le cas, je comprends
01:51:24naturellement l'envie de montrer que l'on
01:51:26juge avec nos principes, c'est-à-dire
01:51:28ceux dont le terrorisme essaye de
01:51:30nous écarter, et en même temps
01:51:32je ne sais pas si cela ne rajoute pas encore
01:51:34davantage de frustration à une situation
01:51:36déjà effroyable. Arthur, nous
01:51:38on a envie de comprendre et parfois même de
01:51:40rationaliser quelque chose qui ne l'est pas, en fait
01:51:42Si, je pense que c'est assez rationnel
01:51:44Pour vous, pour eux, et le fait de ne pas
01:51:46parler, comme je dis dans l'exposition
01:51:48ça l'est aussi, malheureusement, ça l'est aussi
01:51:50parce que le but de la justice
01:51:52c'est rendre justice, c'est-à-dire
01:51:54c'est un devoir de vérité, c'est-à-dire
01:51:56montrer à la société, expliquer pourquoi, comment
01:51:58on est arrivé à un acte comme ça
01:52:00et évidemment ensuite c'est rendre justice aux familles
01:52:02aux victimes, et c'est là où c'est très compliqué
01:52:04c'est qu'on se retrouve, en effet, le terrorisme
01:52:06c'est quoi ? C'est une guerre, et là on est dans
01:52:08des tribunaux comme si on avait un meurtrier ou un voleur
01:52:10Or c'est une guerre, c'est différent
01:52:12et la question qu'on peut se poser nous occidentaux
01:52:14nous démocrates, c'est, je ne sais plus quel philosophe
01:52:16disait ça, mais c'est comment écraser la tête de l'ennemi
01:52:18sans qu'il nous dévore le cœur, et malheureusement
01:52:22nihilistes qui nous touassent de leur regard
01:52:24de leur supériorité, qu'on finance
01:52:26parce que dire ces gens-là, ça coûte un bras
01:52:28quand on les met en prison, leur surveillance
01:52:30tout ça, ça coûte très très cher aux contribuables
01:52:32et on dit, on ne joue pas avec les mêmes règles
01:52:34et donc c'est comment sauver notre âme et en même temps
01:52:36rendre la justice, et c'est toujours, malheureusement
01:52:38on n'arrive pas à trouver la solution depuis tous ces procès
01:52:40parce que ce n'est pas le premier
01:52:42J'aimerais qu'on garde quelques minutes aussi pour évoquer
01:52:44ce qui s'est passé aux Etats-Unis
01:52:46ce week-end, on accueille
01:52:48je vous le disais Gérald, Olivier, bonjour
01:52:50vous êtes Jean-Louis Franco-Américain
01:52:52et vous êtes aussi l'auteur de ce livre qu'on va sans doute voir apparaître
01:52:54à l'écran, qui s'intitule
01:52:56Cover Up
01:52:58avec comme sous-titre, le clan Biden, l'Amérique
01:53:00et l'Etat profond
01:53:02donc vous vous êtes penché
01:53:04effectivement, j'imagine, sur les turpitudes
01:53:06aussi liées au
01:53:08fils Biden, mais bon
01:53:10on en parlera un autre jour
01:53:12on va parler de l'enquête
01:53:14sur la tentative d'assassinat présumée
01:53:16que révisait Donald Trump ce week-end
01:53:18c'est la deuxième fois d'ailleurs
01:53:20en deux mois à peine que l'ex-président
01:53:22candidat pour le secrétaire du mois de novembre
01:53:24est visé
01:53:26semble-t-il
01:53:28regardez les images
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01:58:00Elle a beaucoup bénéficié du soutien des médias, elle en bénéficiera jusqu'au bout.
01:58:04Si vous avez suivi le débat de la semaine dernière sur la chaîne ABC,
01:58:10les deux journalistes d'ABC étaient tous off-neutres.
01:58:13Donc ça aide beaucoup quand les médias chantent continuellement vos louanges.
01:58:16Donc globalement pour vous, elle n'a pas forcément remporté le match ?
01:58:18Non, pas du tout. D'ailleurs, ça se voit dans les sondages.
01:58:20Alors, elle a remporté le débat à chaud aussi, parce qu'elle a réussi à mener la conversation
01:58:24et qu'elle l'a mis sur la défensive.
01:58:26Et que lui, exactement comme vous le disiez, c'est un combattant.
01:58:28Alors en anglais, on dit « counter puncher ».
01:58:30C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui rend les coups.
01:58:33Et donc dès que vous le provoquez, il ne peut pas s'empêcher de répondre.
01:58:36Même si jouer l'esquive serait plus utile à ce moment-là.
01:58:40Donc dans le débat, il s'est laissé provoquer par elle
01:58:43et il s'est laissé entraîner sur son terrain à elle et non pas le sien.
01:58:47Donc elle a gagné le débat à chaud.
01:58:48Par contre, il n'y a pas eu de bénéfice dans les sondages.
01:58:51Et je crois que pour moi, qui ai suivi le débat en direct
01:58:55puis qui l'ai revu après un petit peu à froid,
01:58:57elle a très peu de crédibilité.
01:58:59En fait, elle n'a jamais répondu aux questions.
01:59:01Elle est venue réciter des textes appris par cœur
01:59:03qui étaient très vagues, qui étaient très généreux,
01:59:05des idées contre lesquelles très peu de personnes peuvent, je dirais, être.
01:59:09Et elle a émis quelques idées pour distribuer de l'argent,
01:59:12faciliter l'achat d'une première maison,
01:59:14faciliter le remboursement des doctes d'étudiants,
01:59:16apporter des taxes crédite et, je dirais, baisser certains impôts.
01:59:21Donc finalement, de votre point de vue, elle l'a un peu emporté
01:59:23parce qu'il s'est pris les pieds dans le tapis avec ses outrances
01:59:27quand il parle de Springfield où on mange les chiens, les chats.
01:59:31Il a dit des choses qui sont difficilement entendables.
01:59:34Ça lui a permis, elle, de capitaliser sur ça ?
01:59:36C'est-à-dire que le défi de Kamala Harris, il est double.
01:59:39D'un côté, elle doit se démarquer de Joe Biden
01:59:43parce que techniquement, c'est Joe Biden qui était candidat.
01:59:45C'est d'ailleurs pour ça que j'avais fait un livre sur lui.
01:59:47C'est Joe Biden qui était candidat.
01:59:49Et puis il s'est retiré forcé au mois de juillet
01:59:51et c'est elle qu'on a intronisée à la place.
01:59:53Le bilan de Joe Biden n'est pas suffisamment positif
01:59:56pour que le candidat sortant soit garanti d'être réélu.
02:00:00D'ailleurs, la première question qui a été posée lors du débat
02:00:03par l'un des journalistes, c'était
02:00:05« Est-ce qu'à votre avis, les Américains sont dans une meilleure santé économique ? »
02:00:08qu'il n'était il y a quatre ans.
02:00:09C'est une question classique lors des élections américaines
02:00:11et on la pose toujours aux sortants.
02:00:13Elle a esquivé la réponse, mais la question a été au moins posée.
02:00:16Donc un, elle doit se démarquer de Joe Biden
02:00:19et deux, elle doit se démarquer de son propre passé.
02:00:22Parce que Kamala Harris est une personne qui est quand même très à gauche,
02:00:25qui est très progressiste,
02:00:26qui vient de la région de San Francisco,
02:00:28qui est la région la plus progressiste de la Californie,
02:00:31qui est lui-même l'État le plus progressiste de l'Union.
02:00:33Et donc c'est une personne qui n'a pas forcément,
02:00:35automatiquement derrière, le soutien d'une majorité d'Américains.
02:00:38Et donc elle doit jouer au centre
02:00:40et là je pense qu'elle n'a pas réussi à convaincre les électeurs du centre.
02:00:43Et Yadmame, elle nous a regardé le même débat.
02:00:45Ça vous passionne cette campagne ?
02:00:46Oui, oui.
02:00:47Ça vous repassionne depuis que Joe Biden a jeté l'éponge ?
02:00:50Elle est absolument passionnante.
02:00:51Mais vous savez, les médias américains sont merveilleux
02:00:53et donc ils arrivent à nous passionner même
02:00:55des incapacités physiques de Joe Biden.
02:00:59Donc en un sens, c'est merveilleux.
02:01:01Mais non, simplement sur la surenchère rhétorique,
02:01:03je pense que c'est véritablement quelque chose
02:01:05qui est très partagé par les deux camps à l'heure actuelle aux États-Unis.
02:01:08Ce qui me frappe, c'est qu'on voit bien
02:01:09qu'aujourd'hui la fonction de la démocratie
02:01:11qui consiste à civiliser les conflits
02:01:13n'est plus tout à fait remplie, notamment aux États-Unis.
02:01:16Il faudrait tout de même simplement reconnaître une chose
02:01:18par rapport aux responsabilités, notamment de l'appareil médiatique,
02:01:21c'est que des chaînes d'information progressistes,
02:01:23par exemple MSNBC, CNN, qui est un peu plus centrale,
02:01:26c'est 1,5 million de téléspectateurs chaque soir.
02:01:29Fox News, c'est 3 millions de téléspectateurs chaque soir.
02:01:32Et on sait que Fox News est évidemment éminemment
02:01:34plus conservatrice que ses concurrentes.
02:01:37Donc il y a aussi des lieux où les Républicains
02:01:40peuvent s'exprimer sans être renvoyés irrémédiablement
02:01:43à une extrême droite qui serait meurtrière.
02:01:46Donc il faut aussi remarquer que les États-Unis
02:01:48sont un pays où la parole conservatrice
02:01:50est beaucoup moins caricaturée qu'en France.
02:01:52Et malgré en effet la surenchère anti-Trump
02:01:54que l'on a pu entendre, je ne voudrais pas non plus
02:01:56que l'on ait une image un peu déformée
02:01:57de ce qu'il se passe autour de l'Atlantique.
02:01:58En un mot, il nous reste 50 secondes.
02:02:00Les jeux sont loin d'être faits, si on vous a compris.
02:02:02Les swing states, évidemment, vous les regardez à la loupe ?
02:02:06Ce sera très serré.
02:02:07Ça se joue à Wisconsin ?
02:02:08La Pennsylvanie.
02:02:09Pour moi, l'État-clé, c'est la Pennsylvanie.
02:02:11Ce qui d'ailleurs n'est pas forcément favorable à Trump
02:02:13parce qu'il y a des problèmes en Pennsylvanie.
02:02:15Quel que soit le résultat, je pense qu'il sera très serré.
02:02:18J'espère qu'il sera connu assez rapidement.
02:02:20Si on n'a pas le résultat mercredi matin,
02:02:22c'est toujours le mardi, un mardi 5 novembre,
02:02:24si le mercredi matin on n'a pas les résultats,
02:02:26ce sera très mauvais signe.
02:02:27Donc il dit serré, il dit contesté aussi.
02:02:29Exactement. Par les deux camps.
02:02:31Et puis après avec des réactions
02:02:32qui pourraient elles-mêmes être violentes.
02:02:34Merci beaucoup.
02:02:35Merci à tous les trois d'avoir joué le jeu du débat
02:02:38cet après-midi.
02:02:39Dans un instant, bien sûr, punchline.
02:02:40Avec Laurence Ferrari, de 17h à 19h.
02:02:43Et moi je vous dis à demain dès 14h.