Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, bienvenue sur CNews, c'est le début de votre après-midi.
00:00:03 Il faut 180 minutes ensemble pour analyser, décrypter, faire témoigner les téléspectateurs sur l'actualité du jour.
00:00:11 Ça commence avec le JT de Vincent Farandes. Bonjour Vincent.
00:00:14 À la une, la mère de Sokhaina s'exprime pour la première fois.
00:00:17 Sokhaina, c'est cette jeune femme de 24 ans tuée chez elle dimanche à Marseille,
00:00:21 victime d'une rafale tirée à l'aveugle sur son immeuble.
00:00:24 Sa maman fait part de son immense tristesse, de son désarroi et de sa colère. Au micro de Stéphanie Rouquier, le récit est signé Maxime Lavandier.
00:00:32 Il m'a laissé, je ne sais pas pourquoi il m'a laissé, trop tôt.
00:00:37 C'est une mère endeuillée qui s'exprime. Leila, la mère de Sokhaina, tuée par une balle perdue à Marseille.
00:00:43 Trois jours après, elle revient sur ce terrible drame.
00:00:47 Je ai vu ma fille par terre, du sang, c'est une rivière. Et le sang, ça a coulé de partout. Vous croyez que je vais oublier ça ?
00:00:58 Sokhaina, 24 ans, était une jeune fille pleine de vie. Sans histoire, elle venait de reprendre ses études de droit.
00:01:05 Lorsque Leila évoque la personnalité de sa fille, elle est dévastée.
00:01:09 C'est une belle fille, vraiment c'est une belle fille. C'est une étudiante à la fac. C'est une fille qui est bien discutée.
00:01:20 Au moment d'évoquer les circonstances de sa mort, la peine laisse place à la colère.
00:01:25 La France, c'est fini la France. C'est fini la France. Il n'y a plus de règles, il n'y a plus de lois en France. Il n'y a plus rien en France.
00:01:32 Ils m'ont enlevé ma fille. Ils ont enlevé la vie de ma fille. Ils, je ne sais pas c'est qui. C'est les bandits, c'est les trafiquants.
00:01:42 Le trafic de drogue qui gangrène la cité phocéenne n'épargne plus personne.
00:01:46 Ce drame porte désormais à trois le nombre de victimes collatérales du narcomycide depuis le début de l'année à Marseille.
00:01:54 Et la question que nous vous posons aujourd'hui attrait précisément à cette actualité.
00:01:59 Regardez à propos de ce qu'on appelle les narcomycides.
00:02:02 Les consommateurs de drogue sont-ils co-responsables de cette situation, de ce genre de drame ?
00:02:08 Voilà, vous avez quelques minutes pour flasher ce code, nous envoyer vos vidéos et on en diffusera bien sûr à l'antenne.
00:02:13 Dans le reste de l'actualité au Maroc, l'heure est à la reconstruction pour les 300 000 sinistrés.
00:02:17 Depuis ce week-end, des milliers d'habitants ont été contraints de quitter leur logement, détruits ou fragilisés par le séisme.
00:02:24 Beaucoup d'entre eux dorment désormais dehors, à même le sol.
00:02:28 Sarah Fenzari.
00:02:30 Des tas de gravats, des murs fissurés et des souvenirs.
00:02:34 Voici ce qu'il reste de la maison de famille Dassane, venue passer des vacances avec ses enfants.
00:02:40 On était là avec mes enfants, en train de passer mes vacances.
00:02:45 C'était vendredi, il y a eu la catastrophe naturelle. C'est un cauchemar.
00:02:50 Ce Franco-Marocain de 53 ans travaille à son compte et a pris la décision de stopper son activité pour soutenir et aider les personnes touchées sur place.
00:03:01 Des hommes âgés, des femmes âgées, elles ont besoin de quelqu'un qui va leur donner un coup de main.
00:03:06 Moi j'ai organisé ça, j'ai ramassé les jeunes de quartier, on a organisé les voitures qui ramènent la nourriture.
00:03:13 On distribuait avec le nombre de familles.
00:03:16 Pour l'heure, les secouristes continuent de chercher des survivants dans les décombres.
00:03:20 L'armée marocaine a installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées.
00:03:27 On en sait un peu plus ce qu'il entend faire pour la rentrée scolaire.
00:03:31 Gabriel Attal réfléchit à un nouvel outil afin de lutter contre le harcèlement scolaire.
00:03:35 Il s'agit d'un questionnaire qui serait remis à tous les élèves. L'objectif étant de repérer ce qu'ils appellent, ce que le ministre de l'éducation appelle les signaux faibles.
00:03:45 Et puis voilà une bonne nouvelle pour les ados, leur argent de poche a priori n'est pas trop impacté par l'inflation.
00:03:51 C'est une bonne nouvelle pour beaucoup de parents, ce n'est pas un budget à amoindrir malgré la hausse des prix, c'est aussi une façon de responsabiliser les enfants.
00:03:58 Reportage de Mathilde Couvillé-Flornois, Fabrice Elsner et Laurent Sellerier.
00:04:03 Le montant de l'argent de poche des adolescents n'a pas échappé à l'inflation.
00:04:08 Pourtant, selon le dernier baromètre réalisé par la startup Pixpay, les adolescents sont plus nombreux à recevoir de l'argent de poche, soit 7% de plus que l'année dernière.
00:04:18 Les parents n'ont pas forcément envie de rogner sur le budget d'argent de poche qu'ils vont donner à leur enfant, même dans un contexte compliqué, inflationniste.
00:04:26 C'est un moment très symbolique pour l'adolescent.
00:04:29 Concrètement, les adolescents âgés entre 10 et 18 ans reçoivent en moyenne 36 euros par mois.
00:04:35 C'est 3 euros de plus par rapport à l'année dernière et 5 euros de plus qu'en 2021.
00:04:40 Mais alors, comment les adolescents dépensent-ils leur argent de poche ?
00:04:44 Je vais manger avec mes amis, je vais économiser pour acheter des habits.
00:04:49 Je m'achète quelques trucs, des fois je m'achète des trucs pour la play et tout pour jouer.
00:04:53 Je m'achète des vêtements parfois, des livres.
00:04:56 En représentation du coût de la vie pour cette maman, l'argent de poche est un petit sacrifice à faire, responsabilisant pour son fils.
00:05:03 C'est ça la nécessité de l'argent de poche, pour qu'il puisse au moins gérer son budget, même si c'est petit, mais par rapport à son âge.
00:05:14 C'est déjà bien.
00:05:16 D'après l'étude, en France, c'est en Normandie que les adolescents recevraient le plus petit montant d'argent de poche.
00:05:22 En classement, les adolescents corse auraient un budget moyen de 49 euros par mois.
00:05:27 On va parler d'une urgence sanitaire à présent, puisque 12 cas de botulisme ont été détectés à Bordeaux, en Gironde.
00:05:34 Une personne en est morte, 7 sont en réanimation et 5 sous assistance respiratoire.
00:05:39 Toutes ces personnes ont été contaminées par cette grave maladie neurologique après avoir mangé des sardines en conserve, sardines artisanales, dans un même restaurant à Bordeaux la semaine dernière.
00:05:50 Le reportage signé Maxime Lavandier.
00:05:52 Ils ont contracté une maladie très rare et mortelle, et les cas se sont multipliés ces derniers jours à Bordeaux.
00:05:58 Dans un communiqué, la Direction Générale de la Santé informe de l'hospitalisation d'une dizaine de personnes atteintes de botulisme après avoir mangé dans un même restaurant à Bordeaux.
00:06:08 7 personnes sont en réanimation et une personne est décédée.
00:06:11 Un bilan qui pourrait s'aggraver.
00:06:13 L'Agence Régionale de Santé s'attend à l'arrivée d'autres cas.
00:06:16 "Aujourd'hui par rapport à hier soir, on a à peu près toujours le même nombre de patients en France métropolitaine.
00:06:21 On a été mis au courant d'un patient de plus en Espagne, et vu aujourd'hui l'action de la toxine botulique qui provoque ce type de maladie,
00:06:29 on sait qu'on va potentiellement avoir de nouveaux cas encore jusqu'à ce week-end qui peuvent se déclarer."
00:06:34 Le botulisme, une maladie neurologique provoquée lorsqu'on ingère une toxine, nocive pour la santé, elle crée des problèmes respiratoires et une paralysie des muscles.
00:06:43 La toxine se développe dans les aliments mal conservés, qui conduit le plus souvent à une intoxication alimentaire.
00:06:49 Cette affection rare est cependant mortelle si un traitement antitoxine n'est pas administré à temps.
00:06:54 En 2017 déjà, 4 foyers de botulisme avaient été recensés en France, contaminant 5 personnes.
00:07:00 L'actualité qui nous conduit également en Espagne, alors qu'elle était en direct à la télévision, une journaliste a été victime d'une agression sexuelle.
00:07:08 "Un homme qui passait à côté d'elle lui a touché les fesses avant que les deux ne s'expliquent face à la caméra, avant de partir, l'homme a tenté de toucher les cheveux de la journaliste."
00:07:17 "Vous voyez les images, en ce moment même, peu après, l'agresseur, facilement reconnaissable car il est passé à la télévision, a été interpellé par la police madriléenne."
00:07:26 "Les explications de notre correspondant Frédéric Trahény."
00:07:30 C'est une vidéo qui fait beaucoup réagir ici sur les réseaux sociaux, où on voit un homme se rapprocher de la journaliste Isabelle Balado en plein direct pour la chaîne Quattro et venir lui toucher les fesses.
00:07:40 La consœur tente de garder son calme, de poursuivre son travail, mais c'est l'animateur en plateau Nacho Abad qui l'interrompt en lui demandant "Est-ce que cet homme t'a touché les fesses ?"
00:07:49 "Oui", répond-elle. L'animateur demande alors au caméraman de filmer le visage de cet idiot, ce sont ses termes, afin de l'identifier.
00:07:55 L'homme qui a récidivé avec d'autres femmes dans la même rue quelques minutes plus tard sera interpellé par la police pour agression sexuelle.
00:08:02 Car comme l'a rappelé la ministre de l'égalité Irene Montero, depuis le vote de la loi sur le consentement très récemment en Espagne,
00:08:10 sont considérés comme violence ou agression sexuelle, des attouchements non consentis ou des baisers volés,
00:08:16 comme celui de Luis Rubiales, le président déchu et démissionnaire de la Fédération Espagnole de Foot, qui avait embrassé de force Jenny Hermoso lors de la finale de la Coupe du Monde,
00:08:26 l'autre affaire qui fait grand bruit ici.
00:08:28 - Alors on termine avec ces belles images qui nous viennent de l'île de la Réunion, chère Nélis, ces images de baleines à bosse qui sont arrivées à côté de l'île,
00:08:38 en tout cas au large, pour la saison des accouplements, une saison exceptionnelle d'ailleurs selon les spécialistes.
00:08:45 - Et le bébé de la baleine, c'est le ? - Baleno.
00:08:48 - Merci Vincent Roy, vous serez avec nous dans un instant pour commenter l'actualité.
00:08:56 Actualité évidemment pas du tout réjouissante, on vous rediffusera de longs extraits de cet enfer, il faut bien l'appeler ainsi,
00:09:03 vécu par la mère de Sokaina, cette jeune femme de 24 ans qui a été tuée chez elle, à son domicile.
00:09:09 Elle a voulu parler de son ressenti sur ce qui se passe en France aujourd'hui et cet espoir perdu qui la pousse, qui la conduit à vouloir rendre les armes,
00:09:18 à vouloir partir même, c'est poignant, c'est même déchirant, je préfère vous prévenir, on en parle juste après la pause.
00:09:25 180 minutes, info, le décryptage de votre actualité cet après-midi avec Vincent Roy. Bonjour Vincent.
00:09:33 - Bonjour, bonjour Nélis.
00:09:35 - Nélis Vivin, journaliste, notre journaliste témoin un petit peu de tous les sujets que nous aborderons au cours de cette heure.
00:09:41 Ça commence par le calvaire, il faut bien l'appeler ainsi, vécu par la mère de Sokaina à Marseille.
00:09:46 Je vous rappelle qu'elle a perdu sa fille de 24 ans dans sa chambre, à quelques mètres à peine de là où elle se trouvait elle-même.
00:09:52 C'est un témoignage qui déchire le coeur, en voici un premier extrait.
00:09:56 La France, c'est fini la France, c'est fini la France, il n'y a plus de règles, il n'y a plus de lois en France, il n'y a plus rien en France.
00:10:04 Ça fait un moment que ça a duré quand même, ça fait un moment.
00:10:09 Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas si les problèmes c'est quoi, je ne sais pas si les problèmes c'est les parents, si l'État, je ne sais pas, si les politiciens, je ne sais pas.
00:10:19 Je ne sais pas, je ne sais pas si j'arrive à continuer parce que la vie pour moi c'est fini pour moi.
00:10:26 Je n'ai plus rien dans la vie.
00:10:31 Ma fille s'est vituée dans sa chambre, je ne peux pas imaginer ça, même dans les guerres je n'ai jamais vu ça, la tête est explosée.
00:10:45 - Vincent Roy, dans toute la douleur de cette mère, malgré ce qu'elle traverse à titre personnel, elle exprime bien aussi le désarroi, le sentiment ambiant chez beaucoup de Français aujourd'hui.
00:10:57 Et c'est pour ça que son témoignage est d'autant plus touchant, c'est qu'elle est vraiment en prise aussi avec ce qui se passe dans la société et cette observation-là, elle devait la faire avant le drame qui la touche aujourd'hui.
00:11:08 - D'abord le témoignage, il n'est plus que poignant, si j'ose dire, il est absolument déchirant, bouleversant, c'est-à-dire qu'on peine à trouver l'adjectif qui va correspondre exactement à ce qu'on vient d'entendre.
00:11:19 Alors évidemment, elle est absolument désorientée, on voit cette femme perdue qui ne comprend plus, qui ne comprend pas pourquoi, dans ces conditions-là, sa fille a pu mourir.
00:11:31 Et elle, sans s'en prendre directement à la France, d'ailleurs elle ne s'en prend pas, ce ne sont pas des mots haineux à l'adresse du pays, c'est bien davantage un cri à la fois de douleur et d'horreur.
00:11:47 Et elle dit "je ne comprends plus, où va la France ? Comment est-ce que dans ce grand pays qui est la France, on peut tomber sur des situations comme celles-ci ?" C'est ça qu'elle dit en fait.
00:11:58 Il y a un nouveau terme qui est en train d'émerger dans le débat autour de toutes ces questions liées au règlement de compte sur fonds de trafic de drogue, c'est le terme de "narcomycide".
00:12:08 Parce que voilà, on a vu dans l'actualité très récente au moins deux ou trois cas similaires. On pense évidemment à ce jeune garçon qui a été tué à l'arrière du véhicule de son oncle, ça s'est passé à Nîmes, mais au fond, c'est le Grand Sud.
00:12:21 On se dit que les consommateurs d'une certaine manière de drogue, par leur comportement qui, sans doute de leur point de vue, ne prenne pas conséquence, sont co-responsables de ces situations. Est-ce que c'est aussi votre avis aujourd'hui ?
00:12:37 Si vous voulez, dans le combat que l'on doit mener, puisque là c'est un combat, c'est une guerre, que l'on doit mener contre la drogue, on entend beaucoup qu'il faut évidemment s'intéresser de près aux dealers, qu'il faut s'intéresser de près aux pays qui fournissent, également aux passeurs, aux pays qui fournissent les substances.
00:13:00 Et puis, évidemment, le troisième volet, c'est de s'intéresser aux consommateurs. Il est difficile dans une politique globale, dans cette guerre dont je parlais, contre la drogue, de laisser ce pan là de côté.
00:13:12 Évidemment, si il n'y a pas de consommateurs, il n'y a pas de dealers.
00:13:19 Absolument. Vous restez avec nous, ça nous conduit aussi à vous faire participer. On attend vos témoignages actifs via ce QR code qui va s'afficher sur l'écran. Et c'est donc la question du jour, les consommateurs de drogue sont-ils co-responsables de ce dont nous vous parlions à l'instant ?
00:13:35 Une petite pause, et puis on retrouve Vincent Ferrandèche pour l'actu.
00:13:45 Et à la une de l'actu, justement, un jeune homme s'est introduit dans un lycée du quartier de Pissevin à Nîmes. Il a escaladé la barrière avant de menacer un enseignant qui tentait de l'intercepter.
00:13:55 Une enquête a été ouverte pour intrusion et menace sur personne chargée de mission de service public.
00:14:00 Un préavis de grève menace le bon déroulé des matchs de la Coupe du monde de rugby à Nantes, un syndicat de la police municipale.
00:14:06 En temps de faire pression pour obtenir de meilleures conditions de travail et une revalorisation salariale, le préavis a été déposé sur toutes les rencontres de la compétition de la ville.
00:14:17 Et puis à l'étranger, au moins 2300 morts, plus de 5000 disparus et 7000 blessés dans les inondations dévastatrices en Libye.
00:14:25 La ville de Derna est la plus touchée, la situation est catastrophique. Selon les autorités, il y aurait au moins 30 000 déplacés et donc sans logement.
00:14:34 Et tout de suite la chronique éco avec ce coup dur pour la firme américaine. Apple c'est parti avec Eric de Ritmaten.
00:14:41 Bonjour Eric, alors je parle de coup dur parce que l'iPhone 12 est jugé trop puissant, il a même été interdit de la vente sur le marché français.
00:14:59 On s'attend d'ailleurs à ce qu'il y ait des rappels en série de ce modèle. Pour Apple évidemment, la nouvelle est désastreuse, ça ne pouvait même tomber plus mal.
00:15:07 Oui ça tombe vraiment très mal, ça fait mauvais effet. Vous savez déjà Apple a du mal à innover depuis quelque temps.
00:15:13 Vous avez eu la conférence de lancement pour l'iPhone 15 hier mardi. Alors le saut technologique que tout le monde attendait ou qu'on saluait autrefois, il n'est plus vraiment au rendez-vous.
00:15:23 Donc ça a perdu en intensité sur ce point. C'est vrai que les prix sont très élevés chez Apple. D'ailleurs ils ont dû baisser les prix pour rester dans la course.
00:15:30 Donc l'interdiction de la vente de l'iPhone 12, je le précise, c'est le 12 qui avait été lancé fin 2020. Là ça tombe vraiment très très mal, ça pourrait même aller jusqu'au rappel des produits.
00:15:40 Alors pour l'instant ça ne concerne que la France, mais déjà toute l'Europe est alertée, ça pourrait bien faire boule de neige.
00:15:45 Quand même il y a la question de sécurité publique qui interpelle. Les ondes de ce modèle 12 sont très puissantes, dit-on, elles dépassent les normes.
00:15:53 Et l'agence de sécurité rappelle que les smartphones qui sont trop puissants, qui restent la nuit à côté de vous au bord du lit, ça peut être dangereux.
00:16:00 On parle même de risque de tumeur cérébrale. Il faut rappeler que cet iPhone 12 a été le premier à avoir adopté la technologie 5G.
00:16:07 Donc c'est vraiment, oui, un très mauvais essai pour la marque, un très mauvais effet. Et il y a exactement un délai de 15 jours pour que Apple se mette aux normes.
00:16:15 Et plus globalement, comment se porte le marché du smartphone ?
00:16:18 Écoutez, il faut le préciser, à un mauvais moment parce que ce marché est en déclin. -9% sur avril, mai, juin 2023, si vous comparez à la même période de 2022.
00:16:29 Il y a le problème des prix, je l'ai dit. Le nouveau modèle iPhone 15 a été présenté hier, il est vendu 1199 dollars aux Etats-Unis et en Europe 1479 euros.
00:16:40 Alors, bien sûr, Apple va vous dire que c'est un bijou technologique, qu'il est en titane, zéro carbone, mais quand même, vous le voyez, l'inflation des tarifs est bien présente.
00:16:49 Et puis, il y a quand même un dernier problème grave aujourd'hui pour Apple, c'est la dégradation du marché chinois.
00:16:54 Et là, ça n'arrange rien parce que vous savez qu'il y a certaines administrations en Chine qui refusent d'utiliser l'iPhone, donc Apple,
00:17:02 donc ils bloquent tout simplement les ventes pour favoriser Huawei qui revient dans la course.
00:17:07 Alors, c'est aussi un très gros problème parce qu'Apple vendait 20% de ses produits en Chine.
00:17:12 Donc, vous le voyez, pour la firme américaine, c'est vraiment une très mauvaise passe.
00:17:15 Merci, c'était la chronique Éco.
00:17:21 C'était votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:17:25 On se retrouve tout de suite avec Vincent Roy pour évoquer notamment les insultes copieuses proférées par ce chauffeur de bus de la RATP à l'adresse d'une usagère des transports.
00:17:36 On se rend compte que c'est un homme qui n'en était pas à son coup d'essai. On vous raconte cette terrible histoire. À tout de suite.
00:17:45 De retour avec vous pour la suite de notre émission 180 minutes info tout au long de l'après-midi.
00:17:49 Nous allons décrypter l'actualité en votre compagnie.
00:17:52 On va parler de cette procédure disciplinaire qui a été ouverte à l'encontre d'un chauffeur de bus de la RATP.
00:17:57 Il a insulté une usagère. Il a même menacé de viol. 46 secondes précisément de torrents d'insultes captées dans une vidéo.
00:18:06 Voici cette séquence.
00:18:10 Crie-moi pas parce que la dernière fois qu'un mec m'a crié, il a fini...
00:18:13 Tu peux appeler qui tu veux. Je t'ai demandé de sortir. C'est le terminus. Tu sors.
00:18:16 Tu peux appeler les flics. Appelle même les...
00:18:18 Ferme ta mère. Je vais te... tout de suite là.
00:18:20 - J'ai pas envie. Je veux pas. - Ferme ta mère là.
00:18:22 Je vais te...
00:18:23 Ferme ta gueule.
00:18:24 Je vais te baffer ici là.
00:18:26 - C'est moi qui m'a... - Ferme ta gueule.
00:18:28 - Je veux pas. Je sais pas. - Ferme ta gueule.
00:18:30 Ferme ta gueule.
00:18:32 - Mais laisse-moi... - Ferme ta gueule.
00:18:34 Ferme ta gueule. Espèce de...
00:18:36 Ferme ta gueule.
00:18:37 Ferme ta gueule. Espèce de...
00:18:39 Ferme ta gueule.
00:18:40 Je vais te baffer ici.
00:18:42 Gueule à...
00:18:44 Où est la...
00:18:47 Où est la espèce de grosse clocharde ?
00:18:49 Clocharde de...
00:18:51 Où est la...
00:18:53 Je vais t'apprendre de la...
00:18:55 - Bonjour Anton Guaymon. - Bonjour.
00:18:57 Du service Police Justice de la rédaction.
00:18:59 Alors, c'est pas la première fois.
00:19:00 Cet homme, il avait déjà tenu des propos misogynes publiquement.
00:19:04 Il avait déjà été d'ailleurs convoqué à cet égard par sa direction.
00:19:09 Exactement. Et c'est ça qui est peut-être le plus grave et le plus dramatique dans cette histoire.
00:19:15 C'est que, comme vous l'avez dit, ce chauffeur de bus, cet individu,
00:19:18 c'est pas la première fois qu'il se fait remarquer.
00:19:20 Il avait, comme vous l'avez dit, déjà publié une autre vidéo qui avait fait polémique il y a quelques jours,
00:19:24 où il disait qu'une ligne de bus dans les Hauts-de-Seine était, alors je le cite, un "four à meufs".
00:19:29 Une façon de dire qu'il y a des jolies filles qui empruntaient les bus de cette ligne.
00:19:34 Cette vidéo avait été immédiatement signalée à de nombreuses reprises pour les propos sexistes qu'elle comporte.
00:19:40 On a évidemment contacté la RATP qui nous a expliqué que, suite à ces signalements,
00:19:45 une procédure disciplinaire a été ouverte à l'encontre de ce chauffeur.
00:19:49 Il a été reçu par sa hiérarchie pour s'expliquer.
00:19:52 Et surtout, le plus important, on nous a indiqué que désormais, il ne conduit plus de bus.
00:19:57 La RATP nous a également précisé qu'elle jugeait le comportement de son chauffeur absolument intolérable
00:20:03 et qu'elle le condamnait avec la plus grande fermeté.
00:20:07 Merci beaucoup. Un agent public ne devrait pas tenir de tels propos.
00:20:12 C'est-à-dire que, même si une situation, et ça arrive à beaucoup d'entre eux, on l'imagine, Vincent Roy,
00:20:17 ont des problèmes avec des usagers, il y a parfois des affrontements, ils sont souvent d'ailleurs victimes eux-mêmes.
00:20:26 Il y a le moyen de faire un signalement, d'appeler des secours, de maîtriser l'individu.
00:20:30 Là, visiblement, il n'était pas mal physiquement.
00:20:32 Ça pose aussi quand même la question du recrutement des valeurs, des mœurs,
00:20:36 qui doivent régner dans les services publics aujourd'hui.
00:20:38 Non, mais là, vous avez un concentré, si vous voulez, une sorte de précipité d'horreur.
00:20:48 Comment peut-on professer de telle...
00:20:50 Alors, on ne sait pas, ceci étant dit, il faut être prudent, parce qu'on ne sait pas ce qui est arrivé avant.
00:20:53 Mais quand bien même il serait arrivé à cet individu, quoi que ce soit d'ailleurs, ça ne justifie en rien le fait...
00:21:00 Il doit rester dans le self-control, c'est sa mission.
00:21:02 C'est sa mission, il doit rester imperturbable.
00:21:04 Or là, il est d'abord d'une vulgarité confondante.
00:21:07 Deux, on se demande comment l'on peut confier du public à quelqu'un qui se comporte de cette façon-là.
00:21:13 Trois, on voit que l'ARATP nous parle simplement de sanctions disciplinaires.
00:21:20 Mais enfin, il faudrait que cet individu ne soit plus en contact avec le moindre public que cela soit.
00:21:25 Je pense que ça n'arrivera plus.
00:21:26 Et puis, je crois qu'il serait bon quand même que soit déposée contre lui une plainte, ne serait-ce que pour injure.
00:21:33 Ça existe.
00:21:35 Il faut taper très fort sur ce type d'individu, encore une fois, je le rappelle, qui est en contact avec le public.
00:21:42 Alors après, effectivement, deuxième volet, on peut s'intéresser au recrutement.
00:21:46 Et là, permettez-moi de sourire, parce que le recrutement pour prendre à son service un individu comme celui-ci,
00:21:54 il ne doit pas être de très grande qualité.
00:21:57 On sait que cette centrale a du mal à recruter d'ailleurs, puisqu'elle met des annonces sur ses bus notamment pour faire la candidature.
00:22:06 Elle a beaucoup de mal à recruter parce que les chauffeurs de bus se plaignent de la difficulté dans la réalité même de leur travail.
00:22:13 Et c'est vrai, ils sont souvent assez maltraités.
00:22:16 On ne leur dit pas bonjour.
00:22:17 Ils sont la victime d'un certain nombre d'incivilités.
00:22:19 Mais enfin là, c'est renversement de la situation.
00:22:23 C'est manifestement lui qui tient les propos.
00:22:25 Effectivement, il a parlé, je l'ai entendu sur certaines images.
00:22:28 D'abord, il n'en est pas à son premier coup.
00:22:30 Et puis, il a parlé de four à meufs ou de choses comme ça.
00:22:33 Enfin, je veux dire les propos.
00:22:34 Manifestement, ce garçon n'aime pas les femmes.
00:22:37 Il faudrait effectivement s'intéresser au recrutement à la RATP et savoir comment un individu comme celui-ci a pu être recruté.
00:22:45 C'est-à-dire qu'est-ce qu'il a pu masquer au point qu'il soit recrutable ?
00:22:49 Parce que c'est ça la question.
00:22:51 On continue bien sûr de suivre cette enquête avec vous Tanguy Hamon.
00:22:54 Et vous reviendrez pour parler notamment de la procédure disciplinaire qui a été finalement adoptée à l'encontre de cet homme.
00:23:00 Allez, tout de suite votre météo du jour et on poursuit avec le développement de l'action.
00:23:05 Et tout de suite, c'est l'heure du journal avec vous Vincent.
00:23:09 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:23:11 La mère de Sokhaina s'exprime pour la première fois.
00:23:14 C'est cette jeune femme de 24 ans tuée chez elle dimanche à Marseille, victime d'une rafale tirée à l'aveugle sur son immeuble.
00:23:21 Sa maman fait part, vous allez le voir, de son immense tristesse et même de sa colère.
00:23:25 Le témoignage recueilli par Stéphanie Rouquier.
00:23:28 Ils m'ont enlevé ma fille.
00:23:30 Ils ont enlevé la vie de ma fille.
00:23:32 Ils, je ne sais pas c'est qui.
00:23:34 C'est les bandits, c'est les trafiquants.
00:23:38 Mon colère, plus que ça, plus que ça, plus que ça.
00:23:44 Franchement la France c'est...
00:23:47 Avant j'ai vécu en Suisse, j'étais à Genève pendant trois ans.
00:23:52 C'est vraiment...
00:23:54 Je regrettais de quitter.
00:23:56 C'est scandaleux ici.
00:23:59 C'est...
00:24:02 Je n'ai pas compris.
00:24:04 Pourtant la France c'est mon deuxième pays.
00:24:06 C'est un pays que j'aime beaucoup.
00:24:08 J'ai des amis, j'ai ma famille.
00:24:11 Je ne sais pas.
00:24:14 Je ne sais pas, il y a beaucoup de choses.
00:24:16 C'est mon pays.
00:24:17 On en vient à cette très violente agression qui a eu lieu contre une quinquagénaire à Nice.
00:24:21 La victime a été sauvagement frappée et laissée pour morte dans la rue.
00:24:25 Son pronostic vital est engagé.
00:24:27 L'agresseur, lui, a été interpellé.
00:24:30 Les explications de Mathilde Couvilliers-Flandoy.
00:24:32 C'est une agression d'une violence inouïe.
00:24:36 Aux alentours de 3h du matin ce mardi, avenue de la Durante à Nice,
00:24:40 un homme a sauvagement agressé une femme de 53 ans pour des raisons que l'on ignore.
00:24:44 Sur cette vidéo que nous nous sommes procurées, on peut voir l'individu faire tomber la victime,
00:24:49 lui donner des coups de pied dans le visage et sauter à pieds joints sur son crâne.
00:24:53 La victime est laissée pour morte.
00:24:56 L'homme a ensuite été interpellé.
00:24:58 Son identité n'est pour le moment pas vérifiée mais selon ses déclarations,
00:25:02 l'homme serait âgé de 24 ans et serait d'origine angolaise.
00:25:05 Il est également inconnu des services de police et de renseignement sous cette identité.
00:25:10 L'enquête déterminera le profil psychologique de l'agresseur.
00:25:13 Et savoir si celui-ci, au moment des faits, était en plein discernement
00:25:19 ou si son discernement était altéré ou aboli.
00:25:22 Des experts médicaux, des médecins vont se succéder et vont examiner cet individu
00:25:29 et à partir de là vont remettre un certificat médical pour la justice
00:25:35 laquelle pourra se prononcer avec ce document.
00:25:38 Le pronostic vital de la victime est engagé.
00:25:41 L'agresseur a été placé en garde à vue.
00:25:43 L'enquête a été confiée à la brigade criminelle des Alpes-Maritimes pour tentative d'homicide.
00:25:48 On en vient à cette application française pour arrêter de fumer.
00:25:51 Elle a été pour la première fois validée par l'OMS.
00:25:54 Elle s'appelle Quit, créée il y a 10 ans par un ingénieur strasbourgeois.
00:25:59 Payante, l'application est-elle néanmoins efficace ?
00:26:02 Réponse avec Mickaël Dos Santos.
00:26:04 Voici Quit, traduction quittée en anglais.
00:26:08 Disponible dans 14 langues, cette application mobile pour arrêter le tabac
00:26:11 a déjà conquis 3 millions d'utilisateurs dans le monde.
00:26:14 D'autres pourraient bientôt se laisser séduire.
00:26:17 Je pense que ça peut être un bon... ça peut être motivant.
00:26:20 Si ça peut aider certains, moi je pense que c'est surtout la discipline qui doit faire...
00:26:23 qui doit aider, je pense que c'est très psychologique.
00:26:25 J'essaie vraiment d'arrêter depuis un bon moment
00:26:28 et si ça peut m'aider à me motiver à le faire, pourquoi pas.
00:26:31 Créée par une société française avec l'aide de psychologues, de médecins ou encore de scientifiques,
00:26:36 Quit délivre des conseils, motive ses patients, le tout de manière ludique avec des niveaux à atteindre.
00:26:41 Pas de quoi remplacer les tabacologues pour autant.
00:26:44 Une application ne pourra jamais remplacer quand même un humain.
00:26:48 Moi je vais vraiment m'adapter à la personne en face de moi.
00:26:52 Plutôt que de voir ça comme une concurrence, je pense que c'est plutôt un allié.
00:26:58 Principale limite, le programme de Quit est payant de 10 euros par mois à une soixantaine par an.
00:27:03 Il ne dure également que 9 jours.
00:27:05 Une consultation chez un tabacologue à l'hôpital par exemple,
00:27:10 elle sera prise en charge, il n'y a pas de frais à rajouter en plus.
00:27:15 Quit assure que 8 utilisateurs sur 10 n'ont toujours pas fumé après 3 mois.
00:27:19 L'entreprise planche désormais sur une application pour arrêter la consommation d'alcool et l'addiction au sucre.
00:27:25 Faites-vous votre avis et donnez-nous vos résultats.
00:27:29 On vous en a parlé la semaine dernière de ce prisonnier aux Etats-Unis qui avait réussi à s'échapper en crab walk.
00:27:34 Il court toujours.
00:27:36 Oui, le fugitif est activement recherché par la police.
00:27:40 Son évasion prête est assez stupéfiante, assez rigolote même.
00:27:46 Néanmoins, le profil de cet homme est jugé comme étant dangereux.
00:27:51 Des écoles ont même été fermées près de Philadelphie, secteur où il a été aperçu, considéré comme armé et dangereux.
00:27:57 Sachez qu'il a été condamné à la prison à vie après avoir poignardé à mort son ex-petit ami Miut.
00:28:03 Je vous propose de voir les explications avec Elisabeth Guedel.
00:28:06 La police de Pennsylvanie redouble d'efforts pour tenter de retrouver Daniello Cavalcante, en fuite depuis presque deux semaines.
00:28:13 Elle pense qu'il n'est pas parti loin.
00:28:16 La dernière fois qu'il a été vu, c'était lundi soir, à une trentaine de kilomètres seulement de la prison d'où il s'est échappé.
00:28:22 Il est entré dans une maison par le garage et sur place, il a volé une carabine.
00:28:26 Le propriétaire de la maison a tenté de le stopper en lui tirant dessus avec une autre arme, mais n'a pas réussi.
00:28:33 Daniello Cavalcante est considéré aujourd'hui comme extrêmement dangereux.
00:28:37 Toute la région est en état d'alerte.
00:28:39 Les habitants sont appelés à rester chez eux, à se verrouiller, à mettre leur voiture à l'abri.
00:28:45 Les écoles sont évidemment fermées.
00:28:47 Ce sont plus de 500 agents aidés par le FBI qui sont mobilisés.
00:28:52 Ils tentent de cerner le fugitif, de le pousser à la faute dans l'espoir que quelqu'un derrière sa fenêtre le reconnaîtra et appellera la police.
00:29:01 Une récompense de 25 000 dollars est offerte pour toute information qui permettrait de mettre fin à cette longue cavale de deux semaines.
00:29:10 Merci Vincent pour toutes ces infos.
00:29:12 On vous retrouve tout à l'heure, notamment pour le Grand JT de 15h.
00:29:15 N'oubliez pas la question du jour à laquelle nous vous invitons à répondre.
00:29:19 C'est celle-ci, elle porte sur ce qu'on appelle désormais les narcomicides.
00:29:22 Les consommateurs de drogue sont-ils co-responsables ?
00:29:25 C'est votre avis, vous le donnez dans une vidéo et on la diffuse à l'antenne.
00:29:29 On reparle de cet acharnement contre une femme de 53 ans en pleine nuit à Nice.
00:29:34 Sandra Buisson vient de nous parler de cette enquête.
00:29:36 De retour avec vous, on va parler du pronostic vital de cette femme de 53 ans,
00:29:43 agressée avec un acharnement qui fait froid dans le dos.
00:29:47 Ça s'est passé en pleine nuit dans la rue à Nice.
00:29:49 Son pronostic vital est engagé à cette heure.
00:29:52 Bonjour Sandra Buisson.
00:29:53 Bonjour.
00:29:54 On le rappelle, elle a été rouée de coups par un homme qui entre-temps a pu être interpellé.
00:29:57 On en sait plus d'ailleurs sur son profil.
00:29:59 Oui, alors cet homme, il a déclaré une identité au moment de son interpellation.
00:30:03 Identité qui est toujours en cours de vérification.
00:30:05 Donc lui dit s'appeler Patricio C, avoir 24 ans, être sans domicile fixe et de nationalité angolaise.
00:30:12 Sous cette identité, il est selon nos informations, inconnu de la police,
00:30:16 inconnu de la justice, inconnu des services de renseignement.
00:30:20 On ne sait pas encore s'il est en situation régulière ou irrégulière sur ce territoire.
00:30:25 Ce qui va se passer maintenant, c'est qu'une information judiciaire va être ouverte pour tentative de meurtre, tentative d'homicide.
00:30:32 C'est ce qu'a annoncé le parquet à la mi-journée, avec vraisemblablement, selon toute probabilité, une mise en examen de ce suspect.
00:30:40 Le parquet requiert son placement en détention provisoire le temps de la poursuite des investigations.
00:30:45 Et pour l'heure, il n'y a pas d'élément qui permette de comprendre les motivations de cet homme sur ce passage à l'acte.
00:30:51 Il n'y a pas de lien entre le suspect et la victime.
00:30:53 L'agression, selon le parquet, semble sans raison apparente.
00:30:57 Ce qu'on sait aussi, c'est qu'il n'avait pas consommé de stupéfiants avant l'agression.
00:31:01 Cette nuit-là, il a pu être rapidement retrouvé par la BAC, grâce aux images de vidéosurveillance de la commune, de la ville.
00:31:07 Et il s'est difficilement laissé interpeller.
00:31:10 Et vous l'avez vu sur les images que nous nous sommes procurées.
00:31:13 On voit l'agresseur frapper cette femme de 53 ans et ensuite lui sauter sur la tête plusieurs fois.
00:31:19 Ce sont les cris d'un riverain qui l'ont fait fuir. Et c'est d'ailleurs ce riverain qui a appelé la police.
00:31:24 Merci beaucoup. C'est une violence qui dépasse l'entendement.
00:31:27 Alors là, on ne parle pas d'un vol avec agression, d'une tentative d'intimidation.
00:31:32 Il y a vraiment une volonté de tuer.
00:31:35 Là, il y a clairement une volonté de tuer.
00:31:37 Ce qui est frappant dans les images que l'on voit et dans le descriptif que nous en avons,
00:31:42 c'est effectivement l'extrême violence avec laquelle cet individu s'acharne sur cette femme.
00:31:49 Alors évidemment, on sait encore peu de choses sur cette affaire.
00:31:52 On ne comprend pas bien, ni on n'est pas sûr de l'identité de l'individu.
00:31:56 Et on ne comprend pas bien les liens qu'il aurait pu entretenir avec cette femme ou ne pas avoir,
00:32:01 puisque pour l'instant, on n'en sait rien.
00:32:03 Mais là, la violence est absolument inouïe.
00:32:05 Et elle laisse, encore une fois, elle laisse sans voix.
00:32:08 On voit mal comment on peut s'attaquer à quelqu'un de cette façon-là.
00:32:13 Et en plus, on apprend qu'il n'est pas pris de...
00:32:15 Enfin, il n'y a pas de drogue, il n'est pas sous l'emprise d'alcool ou sous l'emprise d'un produit stupéfiant.
00:32:21 Donc là, il faut vraiment être prudent et attendre de voir.
00:32:24 Mais enfin, en tous les cas, la violence est totale.
00:32:27 Ça interpelle quand même sur le fait de ne pas savoir si,
00:32:31 quelle que soit l'heure à laquelle on décide de sortir de chez soi,
00:32:34 on rentrera sain et sauf.
00:32:36 Ah bah ça, c'est clair.
00:32:38 On n'y réchappera pas forcément.
00:32:40 Non, aujourd'hui, le vrai problème reste quand même celui-là.
00:32:42 Je pense évidemment à l'agression de cet individu qui est sorti du supermarché
00:32:46 et qui a dit à deux jeunes...
00:32:48 Et encore une fois, le point commun reste l'extrême violence.
00:32:51 Parce qu'on voit bien sur les images que lorsque l'individu du supermarché est à terre,
00:32:57 les jeunes reviennent à plusieurs reprises pour le frapper,
00:33:01 alors même qu'il est à terre, pour lui mettre des coups de pied dans la tête.
00:33:04 C'est ça qui est tout à fait, je trouve, tout à fait étonnant.
00:33:09 Alors, sans doute que cette extrême violence existait aussi il y a des années,
00:33:14 qu'on n'avait pas les moyens vidéo de mettre le doigt dessus, si j'ose dire,
00:33:20 et qu'aujourd'hui, il y a un effet loupe qui se produit.
00:33:22 Mais enfin, quand même, cette multiplication de très grandes violences
00:33:27 avec des gens de plus en plus jeunes montre quand même une société qui ne va pas très bien.
00:33:33 Allez, c'est tout de suite l'heure du rappel des titres avec vous.
00:33:35 Vincent, l'essentiel de l'info cet après-midi.
00:33:38 Au Maroc, l'heure est à la reconstruction pour les 300 000 sinistrés.
00:33:45 Depuis ce week-end, des milliers d'habitants ont été contraints de quitter leur logement,
00:33:49 détruits ou fragilisés par le séisme,
00:33:51 et beaucoup d'entre eux dorment désormais dehors, à même le sol.
00:33:55 On vous en parlait il y a 15 minutes,
00:33:57 ce fugitif considéré comme étant dangereux et armé aux États-Unis a été arrêté entre-temps.
00:34:02 L'homme s'était évadé de prison il y a deux semaines.
00:34:05 Il est coupé d'une peine de prison à vie pour avoir poignardé à mort son ex-petite-amie.
00:34:10 Et puis enfin, 5 euros, l'accès à la ville de Venise.
00:34:14 Pour les touristes d'un jour, cette taxe destinée à ceux qui ne restent qu'une seule journée
00:34:19 sera mise en place à partir de 2024.
00:34:21 La mesure vise à lutter contre l'engorgement et le surtourisme à Venise.
00:34:30 Et voici qui nous conduit à la chronique politique de Florian Tardif,
00:34:35 qu'on retrouve avec plaisir sur ce plateau. Bonjour Florian.
00:34:37 Bonjour, un plaisir d'être avec vous.
00:34:38 Alors vous allez vous attarder aujourd'hui à la stratégie de la France insoumise,
00:34:42 aux excès, aux outrances même de Jean-Luc Mélenchon.
00:34:46 Peuvent-ils d'ailleurs entraîner le parti, voire la gauche dans son entièreté, à sa perte ?
00:34:51 Oui Nelly, sans mandat électoral, Jean-Luc Mélenchon ne vit que grâce à l'écho médiatique qu'on peut bien lui faire.
00:34:56 Ce qui se passe en ce moment, le mur du son n'est qu'outrance.
00:35:00 Nous pourrions nous interroger sur notre responsabilité également, nous médias à ce sujet.
00:35:04 Objet peut-être d'une prochaine chronique.
00:35:07 Mais en tout cas, le leader de la France insoumise, vous l'avez très bien résumé, n'est que sur en chair.
00:35:12 Dernière en date, c'était ce lundi, alors qu'il commémorait à Paris le 50e anniversaire du coup d'État au Chili.
00:35:19 Regardez ce qu'il a dit à propos d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Warren.
00:35:25 C'est sur la base du coup d'État de Pinochet que les Chicago Boys ont pu commencer leurs expériences sur le dos du peuple chilien.
00:35:33 Et que les ayant mené ensuite, elles ont été répandues dans le monde entier.
00:35:38 Ce que nous sommes en train de célébrer, c'est le début de notre propre lutte contre cette politique.
00:35:44 Et nous la continuons ici même, contre ceux qui la prolongent,
00:35:48 qu'ils s'appellent Macron, qu'ils s'appellent Borne, qu'ils s'appellent comme ils veulent.
00:35:52 Ils ont pour nous le même visage bestial, comme on sait à Santiago du Chili.
00:35:57 Mais pourquoi fait-il cela ?
00:36:02 Alors au-delà de la stratégie du bus permanent, disons-le très clairement, Nelly, qui lui permet de bénéficier de cet écho maigre à Tilly,
00:36:10 il poursuit ce qu'il a lui-même mis en place il y a plusieurs années, à savoir la stratégie de la conflictualité permanente.
00:36:16 Il fait cela pour créer de la conscience chez l'individu, de la conscience politique.
00:36:21 Il a mis en place dans les années 2010, notamment pour s'engager dans un combat présidentiel,
00:36:28 puisque c'était à l'aune de sa première candidature pour atteindre l'Élysée.
00:36:32 En gros, c'est cliver pour mieux rassembler.
00:36:35 Voici comment on pourrait résumer cette stratégie.
00:36:38 Et cela a marché, Nelly, un temps, puisqu'il a tout de même réussi à faire de bons scores aux élections présidentielles.
00:36:43 Dernière en date en 2022, où il était arrivé troisième, tout juste dernière Marine Le Pen,
00:36:48 et aux législatives, où il a permis notamment à la gauche d'avoir énormément de sièges à l'Assemblée nationale.
00:36:54 Pas assez pour devenir Premier ministre, puisque c'était son objectif, mais néanmoins c'était un score vénérable.
00:36:59 Sauf qu'un an plus tard, force est de constater que cela ne prend plus.
00:37:02 Et non, Nelly, cela ne prend plus. Les électeurs ne s'y trompent pas.
00:37:05 Pourquoi ? Car Jean-Luc Mélenchon a poursuivi cette stratégie du conflit permanent.
00:37:09 Ségar, lui, grand défenseur de la République, la République laïque, égalitaire, fraternelle,
00:37:14 finit par prendre position, par exemple, assez récemment, sur la Baïa, contre son interdiction,
00:37:19 alors même que ce dernier était prêt pour quasiment les mêmes raisons.
00:37:23 Il suffit de remonter en 2015, la boîte à archives, toujours sévère avec nos leaders politiques,
00:37:29 il voulait interdire le voile dans la rue.
00:37:32 Et oui, c'était bien Jean-Luc Mélenchon qui, en 2015, parlait de cela.
00:37:35 Résultat, un récent sondage Nelly, réalisé il y a quelques jours pour Libération, par Via Voice,
00:37:41 révèle que le RN est considéré plus crédible que la France Insoumise aujourd'hui pour 36% des Français sondés
00:37:47 et plus compétent pour 35%.
00:37:49 Elle est faite également juger plus dangereuse que le Rassemblement National pour 36% des sondés.
00:37:53 Au contraire, 18% pensent l'inverse à l'égard du parti de Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon,
00:37:58 qui pourrait donc bien être le fausse soyeur d'une gauche qui le voulait faire renaître.
00:38:04 Merci beaucoup. Vous la connaissez bien, cette gauche-là.
00:38:06 Est-ce que c'est l'échec du bruit et de la fureur permanente ?
00:38:09 Écoutez, je ne serai plus mesuré là-dessus car moi j'ai...
00:38:11 Alors le sentiment que j'ai, et mon coréligionnaire a évidemment raison,
00:38:16 mais peut-être que la courbe va s'inverser.
00:38:20 En tous les cas, moi j'ai le sentiment que le discours de Mélenchon a quand même infusé
00:38:25 et fait beaucoup plus de mal qu'on peut l'imaginer.
00:38:28 On le mesurera dans les élections à venir.
00:38:30 Je crois que... Attention, attention, je pense qu'il y a des choses qui ont infusé
00:38:35 dans la société française, j'allais dire grâce à lui, à cause de lui, dirais-je.
00:38:40 Il y a des choses qui ont infusé dans la société française,
00:38:42 qui l'ont touché dans ses racines même.
00:38:44 Songez par exemple que dans le 9-3, il fait voter une part de la population qui ne votait plus.
00:38:51 Il fait rentrer des idées.
00:38:52 Vous savez Mélenchon, c'est les bobos et la banlieue.
00:38:55 C'est ça qui fonctionne, les bobos urbains et la banlieue.
00:38:58 Et en banlieue, il a infusé des choses qui, à mon avis, il a semé des graines
00:39:02 sur un terreau qu'on mesurera dans les élections à venir.
00:39:04 Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c'est comme ça que je le vois.
00:39:06 Merci beaucoup Vincent Roy d'être venu parmi nous.
00:39:08 Oui, je vous en prie.
00:39:09 On vous invite à revenir d'ici quelques jours.
00:39:12 Tout de suite, l'heure des livres.
00:39:14 Il est 15h, 180 minutes info se poursuit avec le grand JT de Vincent Farandesh.
00:39:22 C'est parti pour les titres.
00:39:23 À la une de l'actualité, vous entendrez dans ce journal le témoignage déchirant
00:39:27 de la mère de Sokhaina, cette jeune femme tuée chez elle dimanche,
00:39:31 victime collatérale d'une fusillade sur fond de trafic de drogue.
00:39:36 Également à la une, une femme de 53 ans, victime d'une agression ultra violente à Nice.
00:39:40 La quinca génère et depuis, entre la vie et la mort, l'agresseur lui a été interpellé.
00:39:46 Et puis enfin, la solidarité s'organise pour venir en aide aux sinistrés
00:39:50 du terrible séisme au Maroc.
00:39:51 Sur place, ils sont des milliers à vivre dans la rue depuis ce week-end.
00:39:58 À la une de votre actualité, le témoignage de la mère de Sokhaina,
00:40:01 elle s'exprime pour la première fois.
00:40:02 Sokhaina, c'est cette jeune femme de 24 ans tuée chez elle dimanche à Marseille,
00:40:06 victime d'une rafale tirée à l'aveugle sur son immeuble.
00:40:09 Sa maman, vous allez voir, fait part de son immense tristesse,
00:40:12 de son désarroi et de sa colère au micro de Stéphanie Rouquier.
00:40:15 La France, c'est fini la France. C'est fini la France.
00:40:19 Il n'y a plus de règles, il n'y a plus de lois en France.
00:40:22 Il n'y a plus rien en France.
00:40:23 C'est une mère endeuillée qui s'exprime.
00:40:25 Leïla, la mère de Sokhaina, tuée par une balle perdue à Marseille.
00:40:29 Trois jours après, elle revient sur ce drame.
00:40:32 J'ai vu ma fille par terre, du sang, c'est une rivière.
00:40:39 Et le sang, ça a coulé de partout.
00:40:41 J'ai pleuré dans la rue. Ma fille s'est fait tuer dans sa chambre.
00:40:49 Sokhaina, 24 ans, était une jeune fille pleine de vie.
00:40:52 Sans histoire, elle venait de reprendre ses études de droit.
00:40:55 Lorsque Leïla évoque la personnalité de sa fille, elle est dévastée.
00:40:59 C'est une belle fille, vraiment c'est une belle fille.
00:41:02 C'est une étudiante à la fac. C'est une fille qui est bien discutée.
00:41:10 Au moment d'évoquer les circonstances de sa mort,
00:41:13 la peine laisse place à la colère.
00:41:15 Ils ont enlevé ma fille. Ils ont enlevé la vie de ma fille.
00:41:19 Ils, je ne sais pas c'est qui. C'est les bandits. C'est les trafiquants.
00:41:25 Je ne peux pas continuer ma vie ici.
00:41:28 Le trafic de drogue qui gangrène la cité phocéenne n'épargne plus personne.
00:41:32 Ce drame porte désormais à trois le nombre de victimes collatérales
00:41:36 d'un narcomycide depuis le début de l'année à Marseille.
00:41:40 On en vient à présent à cette violente agression d'une quinquagénaire à Nice.
00:41:44 La victime a été sauvagement frappée et laissée pour morte dans la rue.
00:41:48 Son pronostic vital est engagé.
00:41:51 L'agresseur a été interpellé. Les explications de Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:41:55 C'est une agression d'une violence inouïe.
00:41:59 Aux alentours de 3h du matin ce mardi, avenue de la Durante à Nice,
00:42:03 un homme a sauvagement agressé une femme de 53 ans pour des raisons que l'on ignore.
00:42:08 Sur cette vidéo que nous nous sommes procurées,
00:42:10 on peut voir l'individu faire tomber la victime,
00:42:12 lui donner des coups de pied dans le visage et sauter à pied joint sur son crâne.
00:42:16 La victime est laissée pour morte.
00:42:19 L'homme a ensuite été interpellé.
00:42:21 Son identité n'est pour le moment pas vérifiée mais selon ses déclarations,
00:42:24 l'homme serait âgé de 24 ans et serait d'origine angolaise.
00:42:28 Il est également inconnu des services de police et de renseignement sous cette identité.
00:42:33 L'enquête déterminera le profil psychologique de l'agresseur.
00:42:36 Et savoir si celui-ci au moment des faits était en plein discernement
00:42:42 ou si son discernement était caltéré ou aboli.
00:42:45 Des experts médicaux, des médecins vont s'examiner cet individu
00:42:52 et à partir de là vont remettre un certificat médical pour la justice
00:42:58 laquelle pourra se prononcer avec ce document.
00:43:01 Le pronostic vital de la victime est engagé.
00:43:04 L'agresseur a été placé en garde à vue.
00:43:06 L'enquête a été confiée à la brigade criminelle des Alpes-Maritimes
00:43:09 pour tentative d'homicide.
00:43:11 Au Maroc à présent, l'heure est à la reconstruction pour les 300 000 sinistrés.
00:43:16 Depuis ces week-ends, des milliers d'habitants ont été contraints de quitter leur logement
00:43:20 détruits ou fragilisés par le séisme.
00:43:22 Beaucoup d'entre eux dorment désormais dehors à même le sol.
00:43:26 Sarah Fenzari.
00:43:27 Des tas de gravats, des murs fissurés et des souvenirs.
00:43:32 Voici ce qu'il reste de la maison de famille Dassane
00:43:35 venue passer des vacances avec ses enfants.
00:43:38 On était là avec mes enfants, on passait des vacances.
00:43:43 C'était vendredi, c'était hier la case de travail naturelle.
00:43:48 C'est un cauchemar.
00:43:49 Ce franco-marocain de 53 ans travaille à son compte
00:43:52 et a pris la décision de stopper son activité
00:43:55 pour soutenir et aider les personnes touchées sur place.
00:43:59 Des hommes agis, des femmes agis,
00:44:01 elles ont besoin de quelqu'un qui va leur donner un coup de main.
00:44:04 Moi j'ai organisé ça, j'ai ramassé les gens de quartier,
00:44:08 on a organisé les voitures qui ramènent la nourriture,
00:44:11 on a distribué avec le nombre de familles.
00:44:14 Pour l'heure, les secouristes continuent de chercher
00:44:17 des survivants dans les décombres.
00:44:19 L'armée marocaine a installé des hôpitaux de campagne
00:44:22 pour soigner les blessés dans les zones enclavées.
00:44:25 Une semaine après la reprise des cours,
00:44:28 Gabriel Attal réfléchit à un nouvel outil
00:44:30 pour lutter contre le harcèlement scolaire.
00:44:32 Il s'agit d'un questionnaire qui serait remis à tous les élèves.
00:44:35 L'objectif étant de repérer, de détecter les signaux faibles
00:44:39 selon le ministre de l'Éducation.
00:44:41 Et puis on en vient à ce déplacement de Gérald Darmanin
00:44:43 en Corse aujourd'hui.
00:44:44 Il sera notamment question de l'autonomie de l'île
00:44:47 lors d'un entretien cet après-midi avec Gilles Simeoni.
00:44:50 Le ministre de l'Intérieur doit également dîner
00:44:52 avec les présidents de groupes politiques de l'Assemblée Corse.
00:44:55 Les précisions de notre correspondante sur place, Christina Luzzi.
00:44:59 Sept mois après sa dernière visite, Gérald Darmanin
00:45:02 doit s'entretenir à partir de 16h30 aujourd'hui
00:45:04 avec le président autonomiste de l'exécutif de Corse, Gilles Simeoni
00:45:08 avant de participer à Ajaccio, à une Assemblée Générale des maires de l'île.
00:45:12 Objectif de cette visite, réussir à trouver des points d'accord
00:45:15 sur une possible autonomie Corse gravée dans le marbre de la Constitution.
00:45:19 Les élus de l'Assemblée de Corse avaient transmis au mois de juillet
00:45:22 au gouvernement et au président Emmanuel Macron
00:45:24 deux projets concernant l'autonomie de l'île.
00:45:27 L'un des nationalistes et l'autre de l'opposition de droite.
00:45:30 Pour rappel, le texte des nationalistes réclame un pouvoir législatif
00:45:34 dans tous les domaines pour l'Assemblée de Corse
00:45:36 sauf ceux relatifs au pouvoir régalien
00:45:38 et puis celui de l'opposition minoritaire de droite
00:45:41 qui appelle à un simple pouvoir d'adaptation des lois françaises
00:45:44 aux spécificités corse sans gestion autonome de l'éducation et de la santé
00:45:48 et sans transfert de la fiscalité.
00:45:50 Alors même si une révision constitutionnelle est avancée pour fin 2024
00:45:54 quelle sera la place de la Corse dans ce texte ?
00:45:57 Quelles compétences ensuite ?
00:45:58 C'est Emmanuel Macron qui aurait la primeur des annonces.
00:46:01 Il a lui-même annoncé sa venue dans les prochaines semaines sur l'île
00:46:04 officiellement pour commémorer la libération de la Corse
00:46:07 à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:46:09 C'est une urgence sanitaire.
00:46:10 12 cas de botulisme ont été détectés à Bordeaux en Gironde.
00:46:14 Une personne en est morte,
00:46:15 7 sont en réanimation,
00:46:17 5 sous assistance respiratoire.
00:46:19 Toutes ces personnes ont été contaminées par cette grave maladie neurologique
00:46:23 après avoir mangé des sardines artisanales en conserve
00:46:26 dans un même restaurant à Bordeaux la semaine dernière.
00:46:30 Et puis on va parler de cette application française
00:46:33 qui a l'ambition de vous faire arrêter de fumer.
00:46:36 Et cette application a été pour la première fois validée par l'OMS.
00:46:40 Elle s'appelle Quit.
00:46:41 Elle a été créée il y a 10 ans par un ingénieur strasbourgeois.
00:46:45 Mais payante est-elle efficace ?
00:46:47 Réponse avec Michael Losantos.
00:46:50 Voici Quit, traduction quittée en anglais.
00:46:53 Disponible dans 14 langues,
00:46:54 cette application mobile pour arrêter le tabac
00:46:56 a déjà conquis 3 millions d'utilisateurs dans le monde.
00:46:59 D'autres pourraient bientôt se laisser séduire.
00:47:02 Je pense que ça peut être un bon...
00:47:04 ça peut être motivant.
00:47:05 Si ça peut aider certains,
00:47:06 moi je pense que c'est surtout la discipline qui doit faire...
00:47:09 qui doit aider, je pense que c'est très psychologique.
00:47:10 J'essaie vraiment d'arrêter depuis un bon moment
00:47:13 et si ça peut m'aider à me motiver à le faire, pourquoi pas.
00:47:16 Créée par une société française
00:47:17 avec l'aide de psychologues, de médecins ou encore de scientifiques.
00:47:20 Quit délivre des conseils, motive ses patients,
00:47:23 le tout de manière ludique avec des niveaux à atteindre.
00:47:26 Pas de quoi remplacer les tabacologues pour autant.
00:47:29 Une application ne pourra jamais remplacer quand même un humain.
00:47:32 Moi je vais vraiment m'adapter à la personne en face de moi.
00:47:37 Plutôt que de voir ça comme une concurrence,
00:47:39 je pense que c'est plutôt un allié.
00:47:42 Principale limite, le programme de Quit est payant
00:47:45 de 10 euros par mois à une soixantaine par an.
00:47:48 Il ne dure également que 9 jours.
00:47:50 Une consultation chez un tabacologue à l'hôpital par exemple,
00:47:55 elle sera prise en charge, il n'y a pas de frais à rajouter en plus.
00:48:00 Quit assure que 8 utilisateurs sur 10 n'ont toujours pas fumé après 3 mois.
00:48:04 L'entreprise planche désormais sur une application
00:48:07 pour arrêter la consommation d'alcool et l'addiction au sucre.
00:48:10 Partons en Espagne à présent.
00:48:12 Alors qu'elle était en direct à la télévision,
00:48:15 une journaliste, une reporter a été victime d'une agression sexuelle.
00:48:18 Vous allez voir sur ces images sidérantes.
00:48:20 Un homme qui passait à côté d'elle, lui a touché les fesses
00:48:23 avant que les deux ne s'expliquent face à la caméra.
00:48:25 Et puis avant de partir, cet homme a tenté de toucher les cheveux de la journaliste.
00:48:29 Peu après, néanmoins, l'agresseur, facilement reconnaissable
00:48:32 puisqu'il est passé à la télévision en direct,
00:48:34 a été interpellé par la police madrilène.
00:48:36 Vous voyez les explications de notre correspondant Frédéric Trahini.
00:48:40 C'est une vidéo qui fait beaucoup réagir ici sur les réseaux sociaux
00:48:44 où on voit un homme se rapprocher de la journaliste Isabelle Balado
00:48:48 en plein direct pour la chaîne Quattro et venir lui toucher les fesses.
00:48:51 La consœur tente de garder son calme, de poursuivre son travail
00:48:54 mais c'est l'animateur en plateau Nacho Abad qui l'interrompt
00:48:57 en lui demandant "Est-ce que cet homme t'a touché les fesses ?"
00:49:00 "Oui" répond-elle. L'animateur demande alors au caméraman
00:49:03 de filmer le visage de cet idiot, ce sont ses termes, afin de l'identifier.
00:49:06 L'homme qui a récidivé avec d'autres femmes dans la même rue
00:49:09 quelques minutes plus tard sera interpellé par la police
00:49:12 pour agression sexuelle car comme l'a rappelé la ministre de l'égalité
00:49:16 Irene Montero, depuis le vote de la loi sur le consentement
00:49:20 très récemment en Espagne, sont considérés comme violence
00:49:23 ou agression sexuelle, des attouchements non consentis
00:49:27 ou des baisers volés comme celui de Luis Rubiales,
00:49:30 le président déchu et démissionnaire de la Fédération Espagnole de Foot
00:49:34 qui avait embrassé de force Jenny Hermoso lors de la finale
00:49:37 de la Coupe du Monde, l'autre affaire qui fait grand bruit ici.
00:49:40 - Puis un mot encore de l'actualité internationale,
00:49:42 Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont donc rencontrés en Russie.
00:49:45 - Après une longue, après une poignée de main et la visite d'un cosmodrome,
00:49:49 les deux dirigeants se sont entretenus pendant deux heures
00:49:52 mais à l'issue aucune annonce officielle. Harold, Imane,
00:49:56 que signifie cette rencontre rarissime et surtout quel est le lien
00:50:00 entre cette rencontre et la guerre en Ukraine ?
00:50:02 - Il y a un lien direct, alors Kim Jong-un dit avoir la conviction
00:50:06 que Vladimir Poutine gagnera sa guerre contre les impérialistes occidentaux
00:50:11 en Ukraine grâce à l'héroïsme des militaires russes
00:50:15 et il a promis son soutien total. Alors l'ambiance est donnée
00:50:20 et surtout depuis la fin de la Covid, les deux s'autorisent à voyager,
00:50:25 surtout Kim dont le dernier voyage en 2019 était à Vladivostok
00:50:30 pour rencontrer Vladimir Poutine, toujours en train.
00:50:33 Ils ont parlé de coopération dans les fusées et Vladimir Poutine
00:50:38 a aussi évoqué l'acquisition d'armes nord-coréennes.
00:50:43 Un grand marché se dessine donc, technologie russe pour la Corée du Nord
00:50:48 et armes nord-coréennes pour la Russie.
00:50:51 Avant de se déplacer, Kim Jong-un a pris le soin de tirer
00:50:56 deux missiles balistiques dans la mer du Japon,
00:51:00 ratant les eaux économiques japonaises, donc un tir pour narguer
00:51:04 sans exiger de réplique. Vladimir Poutine a pu montrer son cosmodrome
00:51:09 de Vostochny comme pour minimiser l'échec de la tentative d'envoyer
00:51:14 un module spatial sur la Lune le mois dernier.
00:51:18 La Lune à 25 s'est écrasée. Et sans parler des tirs ukrainiens
00:51:22 en mer Noire sur des navires de guerre et un sous-marin russe.
00:51:26 Merci beaucoup, chère Harold. Et tout de suite, c'est le journal des sports.
00:51:31 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:51:36 premier distributeur automobile en France.
00:51:40 - Allez, plus de six mois après avoir été gravement blessé,
00:51:45 l'idôte retour, Anthony Gelon a réussi sa course contre la montre
00:51:49 puisqu'il n'était pas sûr de pouvoir jouer cette Coupe du monde de rugby en France.
00:51:52 Il sera finalement capitaine des Bleus face à l'Uruguay demain.
00:51:57 Demain soir, Anthony Gelon n'aura pas une nouvelle ligne à son palmarès,
00:52:01 mais parfois, les exploits d'un sportif ne se résument pas aux victoires.
00:52:05 - Je pense que j'ai travaillé très fort pendant ces six mois.
00:52:08 Je me suis donné la chance de revenir.
00:52:10 Et aujourd'hui, revenir pour ce match de Coupe du monde en étant capitaine,
00:52:14 c'est une énorme fierté pour moi.
00:52:16 - Un peu plus de six mois se sont écoulés depuis sa lourde blessure
00:52:19 avec le 15 de France. Six mois de persévérance.
00:52:22 - Je suis d'un monde où le mental, ça prenait beaucoup de place.
00:52:27 Depuis que je suis tout petit, je suis quelqu'un dans la campagne,
00:52:30 donc ça aide aussi, je pense.
00:52:32 Et je crois que cette blessure va m'avoir fait beaucoup de bien
00:52:36 et va m'avoir fait grandir.
00:52:38 - Cette force de caractère, Fabien Galtier l'avait déjà noté en 2021.
00:52:42 Une tournée en Australie, un 15 de France remanié, mais pas tant,
00:52:45 cet homme comme guide.
00:52:48 - Chaque fois, il nous a semblé qu'on passait au révélateur.
00:52:52 Au révélateur des hommes et des âmes dans ces moments difficiles.
00:52:56 Et Anthony était le capitaine, était notre capitaine.
00:53:00 - Certains de ses coéquipiers d'alors seront là aussi demain,
00:53:03 prêts à repartir au combat avec lui.
00:53:06 - C'est un leader, c'est un joueur très important aussi sur le terrain,
00:53:09 comme en dehors. Donc franchement, c'est que du bonus de l'avoir.
00:53:12 - C'est un bonus pour l'équipe et je pense qu'il va prendre du plaisir
00:53:16 et nous on va avoir du plaisir à l'avoir sur le terrain aussi.
00:53:18 - En revenant à temps pour la Coupe du Monde, Anthony Gelon a gagné son pari.
00:53:21 Place maintenant aux victoires.
00:53:24 - La question du jour à laquelle vous êtes invité à répondre
00:53:36 à propos des narcomicides.
00:53:38 Les consommateurs de drogue sont-ils co-responsables de ces faits, de ces drames ?
00:53:42 Vous avez encore quelques minutes pour répondre.
00:53:44 On passera déjà quelques-unes de vos réactions tout à l'heure via la vidéo
00:53:48 et on accueillera bien sûr nos invités pour la deuxième partie de l'émission,
00:53:51 c'est-à-dire le débat qui portera précisément sur le calvaire vécu
00:53:54 par la mère de Sokhaïna qui a été fauchée dans sa chambre par une balle de Kalachnikov.
00:53:58 A tout à l'heure.
00:53:59 Le débat 180 minutes info, c'est parti avec nos invités du jour.
00:54:04 Bonjour Aurélie Gros, merci d'être parmi nous.
00:54:06 Je rappelle que vous êtes maire du Coudray-Monsault, c'est en région parisienne.
00:54:10 Bienvenue à vous Léon Desfontaines.
00:54:12 On rappelle que vous êtes chef de file du PCF en vue des européennes
00:54:16 qu'auront eu, on le rappelle, le 9 juin, Karim Zarbiela également.
00:54:19 Et Florian Tardif qui est resté parmi nous.
00:54:22 Ainsi que Sandra Buisson pour cette première partie.
00:54:26 On a tous été bouleversés par l'histoire de Sokhaïna,
00:54:29 tuée chez elle à l'âge de 24 ans par une balle de Kalachnikov.
00:54:32 Sa mère, vous l'avez peut-être déjà entendue sur notre antenne,
00:54:35 elle a témoigné longuement, c'est un crève-cœur pour elle,
00:54:38 mais quand on l'écoute, c'est un crève-cœur pour nous tous je pense.
00:54:41 Ecoutez ce qu'elle dit à propos de ce qui s'est passé ce soir-là.
00:54:43 Il n'y a pas de sécurité, on a peur, on a peur.
00:54:47 Il n'y a plus de sécurité, nous on vit dans le quartier.
00:54:50 On a peur, des jeunes avec les Kalachnikovs.
00:54:54 Il y a jour et nuit, il y a du feu, on ne peut pas parler.
00:55:00 On ne peut pas parler, mais avec qui d'abord ?
00:55:02 Avec qui on parle ?
00:55:04 On téléphone à la police, mais même la police,
00:55:08 elles ne peuvent rien faire, c'est la vérité.
00:55:11 La responsabilité porte bien sûr sur ceux qui se munissent de ces armes
00:55:15 pour régler leur litige financier autour de ce juteux trafic de drogue,
00:55:19 mais il y a un terme qu'on emploie de plus en plus désormais,
00:55:22 il convient peut-être d'en donner une définition à peu près claire,
00:55:25 Sandra Buisson, c'est celui de "narcomycide".
00:55:28 C'est un terme que la procureure de Marseille a utilisé pour la première fois le 31 août,
00:55:32 justement après effectivement une nouvelle victime.
00:55:36 Qu'est-ce que ça recouvre ?
00:55:38 Avant, il y avait les règlements de compte, qu'il y a toujours d'ailleurs,
00:55:42 c'est-à-dire des victimes déjà connues des services de police et souvent de la justice,
00:55:46 qui sont tuées parce que quelque chose leur est reproché par le clan d'en face,
00:55:50 des trafiquants, etc., dans un mode opératoire bien particulier,
00:55:54 lourdement armé, avec un mobile qui doit s'inscrire dans une guerre de territoire.
00:55:59 La procureure utilise un nouveau vocabulaire, le terme de "narcomycide",
00:56:03 parce qu'elle veut expliquer le glissement qu'il y a dans le mode opératoire des trafiquants et des tueurs.
00:56:11 Elle explique que désormais, on ne frappe plus un individu en tant que tel,
00:56:15 enfin, le plus souvent, on vient rafaler un point de deal.
00:56:19 On ne vient pas s'attaquer à une personne en particulier,
00:56:22 et donc il y a effectivement des victimes innocentes,
00:56:25 comme Sokaina qui a été tuée, elle était au troisième étage dans sa chambre en train de réviser,
00:56:30 là-bas, elle a traversé la fenêtre, on a vu ça aussi des fois à Nantes,
00:56:34 on le voit effectivement de plus en plus souvent, on l'a vu avec ce jeune enfant au mois d'août,
00:56:38 qui a été tué alors qu'il était à l'arrière de la voiture de son oncle.
00:56:41 Voilà, on a rafalé le point de deal.
00:56:44 Et il y a aussi dans ce narcomycide, les victimes qui peuvent être des dealers, des guetteurs,
00:56:49 sur ce point de deal, mais qui ne sont pas visées nommément pour ce qu'ils ont fait,
00:56:52 parce qu'ils ont trahi la cause ou quoi que ce soit.
00:56:55 Ils sont là au même titre que les victimes innocentes,
00:56:57 on frappe le point de deal pour impressionner, pour faire un coup de force,
00:57:01 pour récupérer le point de deal, pour décourager les consommateurs de stupéfiants qui y viennent.
00:57:06 Donc, peu importe qui s'y trouve.
00:57:08 Si on réfléchit quand même au-delà, Karim Zaribi, je vais commencer avec vous.
00:57:12 Les co-responsabilités, c'est aussi l'objet de notre question aujourd'hui,
00:57:15 on verra le rendu tout à l'heure, elles vont au-delà,
00:57:18 elles sont nombreuses à commencer peut-être quand on remonte la chaîne,
00:57:20 par ceux qui permettent à ce trafic de prospérer, de perdurer,
00:57:27 à savoir les consommateurs, ils portent aussi une part de responsabilité.
00:57:32 Je crois qu'il y a plusieurs membres de l'exécutif d'ailleurs qui ont dit à plusieurs reprises,
00:57:35 le petit joint du samedi soir ou le ride-a-cock occasionnel, ça participe de tout ça.
00:57:42 On n'a pas besoin d'être dans une forme d'addiction ou de se considérer comme un junkie
00:57:48 et se laver les mains finalement de ce qu'on fait pour ne pas être responsable.
00:57:52 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:57:53 Non mais qu'il y ait des consommateurs qui aient une responsabilité
00:57:57 dans l'organisation d'un trafic de drogue parce qu'il y a une offre, il y a une demande
00:58:01 et pour que celle-ci soit satisfaite, effectivement il faut qu'il y ait des consommateurs.
00:58:07 Donc on peut les pointer du doigt.
00:58:08 Mais j'ai le sentiment que venir sur ce terrain du côté de l'exécutif très rapidement,
00:58:13 c'est aussi faire preuve d'une forme d'impuissance à lutter contre les trafics
00:58:18 et l'organisation de ces trafics.
00:58:19 Et moi c'est ça qui me dérange.
00:58:21 Vous savez, 98% des habitants des quartiers populaires subissent ce trafic de drogue
00:58:27 et sont terrorisés par ce trafic de drogue, ne peuvent plus vivre.
00:58:29 Donc certains ne laissent plus leurs enfants sortir.
00:58:32 Moi j'ai des témoignages quasi quotidiens.
00:58:35 J'habite les quartiers Nord.
00:58:36 Beaucoup veulent y être élus dans les quartiers Nord mais peu veulent y habiter.
00:58:39 Moi j'y habite.
00:58:41 J'ai élevé mes quatre enfants dans les quartiers Nord.
00:58:43 Et je peux vous dire effectivement qu'il y a un climat avec ces trafiquants
00:58:47 qui est insupportable, irrespirable.
00:58:50 Quand vous avez à l'entrée des cités des gamins de 13, 14 ans,
00:58:53 qui vous demandent vos papiers d'identité,
00:58:55 qui vous demandent qui vous a les voies,
00:58:57 qui vous font ouvrir le coffre de la malle,
00:58:59 même des fonctionnaires de police habilités, assermentés, n'ont pas le droit de le faire.
00:59:03 Je ne sais pas si vous vous rendez compte du seuil où on est.
00:59:06 On a des gens qui tiennent les cités en bordure, sur la voie publique,
00:59:10 assis sur des fauteuils, des canapés, avec des masques,
00:59:13 et qui hurlent quand la police arrive et qui contrôlent les entrées et sorties.
00:59:17 Il faut agir. Il faut agir.
00:59:19 Il faut arrêter de parler, d'inventer des mots.
00:59:21 Narcomicide. C'est très joli tout ça.
00:59:23 Ce qu'on attend c'est la présence policière. Du bleu.
00:59:26 Ce qu'on attend c'est qu'on mette en place un délit de guetteurs.
00:59:29 Ce qu'on met en place c'est des centres d'éducation renforcée
00:59:33 pour sortir et éloigner ces adolescents de ces cités.
00:59:37 Voilà, c'est insupportable.
00:59:39 Pensez aux habitants honnêtes. Ils sont 98%.
00:59:42 Ils sont abandonnés par la République.
00:59:44 Léon Desfontaines, la responsabilité première avant tout,
00:59:47 ce que vous avez jusqu'à dire comme Karim Zarrifiq,
00:59:50 c'est celle de l'État qui faillit à sa mission,
00:59:53 qui est celle de protéger nos concitoyens.
00:59:55 Je partage en tout point les propos qui viennent d'être évoqués.
00:59:59 Je pense qu'aujourd'hui, la première des choses,
01:00:02 c'est lutter contre ces réseaux de trafiquants.
01:00:04 Ça veut dire mettre des moyens.
01:00:06 C'est des fonctionnaires de police sur le terrain
01:00:08 qui sont en capacité de démanteler ces réseaux-là.
01:00:10 Finalement, ce qu'on observe, c'est que depuis les 20 dernières années,
01:00:13 depuis le quinquennat Sarkozy notamment,
01:00:15 on a eu une baisse des effectifs de police
01:00:17 qui ont eu pour conséquence de pouvoir laisser prospérer ces réseaux.
01:00:20 Depuis, les gouvernements successifs n'ont pas permis
01:00:23 de remplacer ces effectifs de police.
01:00:25 Aujourd'hui, on a besoin d'investir massivement
01:00:27 pour permettre d'assurer ce droit qui, je pense, doit être inaliénable,
01:00:31 celui de la sécurité, celui de la tranquillité publique.
01:00:34 Aujourd'hui, les premières victimes de ce trafic de drogue,
01:00:36 c'est les habitants de ces quartiers-là.
01:00:38 Il faut écouter ce qu'ils nous demandent,
01:00:40 écouter le témoignage qu'on vient d'écouter sur votre antenne,
01:00:42 et écouter ce qu'ils nous disent.
01:00:44 Ils veulent qu'il y ait davantage de fonctionnaires.
01:00:46 Ça, c'est une chose.
01:00:47 Deuxièmement, il faut aussi analyser les raisons de ce trafic de drogue.
01:00:50 Ce trafic de drogue prospère aussi sur la misère
01:00:52 et le recul, plus généralement, de l'ensemble des services publics.
01:00:55 Comment se fait-il qu'il y ait des gamins de 13-14 ans
01:00:57 qui se retrouvent engrainés dans ces réseaux-là ?
01:00:59 C'est l'argent facile, etc.
01:01:00 Moi, je pense qu'il faut aussi remettre du service public,
01:01:02 qu'il faut permettre de réinvestir dans l'éducation nationale, par exemple.
01:01:05 Mais en fait, en réalité, une partie de ces gamins-là,
01:01:07 ils n'ont plus de profs, parce que les profs ne sont pas remplacés,
01:01:10 parce que de toute façon, ils peuvent regarder.
01:01:12 Donc c'est le manque de perspective.
01:01:13 Oui, c'est les deux.
01:01:14 Il y a l'argent facile d'un côté, avec le manque de perspective de l'autre,
01:01:17 et de l'autre côté, justement, le manque de moyens pour démanteler ces réseaux.
01:01:22 Pourtant, on a tellement communiqué autour du plan Marseille, Marseille,
01:01:27 la CRS 8 qui est déployée, dès qu'il y a quelque chose d'un petit peu significatif.
01:01:32 On l'a vu à Marseille, on l'a vu à Nîmes.
01:01:34 Enfin, dès qu'il y a...
01:01:35 Pour vous, c'est de la poudre aux yeux, tout ça, Aurélie Gros ?
01:01:37 Je rejoins mes deux collègues, et je pense qu'il y a des choses aussi à déployer.
01:01:42 On pourrait très bien faire des enquêtes fiscales
01:01:44 sur ces personnes qui se baladent dans des voitures
01:01:46 qui ne correspondent pas à leurs moyens.
01:01:48 Aujourd'hui, effectivement, ce sont les populations de ces cités
01:01:51 qui empâtissent, qui souffrent et qui sont en insécurité.
01:01:54 Mais ce n'est pas forcément celles qui consomment, parce qu'on mélange.
01:01:57 Il y a le point de deal et il y a la consommation.
01:01:59 Donc, je reviens sur votre première question,
01:02:01 sur le consommateur qui vient généralement de quartiers plus bourgeois,
01:02:04 puisque la drogue coûte de l'argent.
01:02:06 Je pense que la responsabilité du consommateur est quand même aussi à mettre en avant.
01:02:11 Et il ne faut pas l'oublier, il ne faut pas le balayer de la main.
01:02:14 Et il faut recentrer un maximum de forces de sécurité sur ces quartiers,
01:02:18 mais aussi des enquêtes fiscales.
01:02:20 Parce qu'il y a aussi, comme ça, on sait très bien que
01:02:22 vous pouvez installer toutes les caméras de la terre dans ces quartiers.
01:02:25 Aujourd'hui, ils vous les démontent.
01:02:27 Les policiers ne peuvent pas rentrer.
01:02:29 Ce sont quelque part des zones de non-droit.
01:02:31 Et plus personne ne peut accepter ça.
01:02:33 Les gens venus de l'extérieur ne l'acceptent pas.
01:02:36 Mais il faut penser à ceux qui sont à l'intérieur
01:02:39 et peut-être aider ces jeunes à se réinsérer
01:02:42 pour éviter qu'ils se retrouvent à vendre de la drogue,
01:02:44 où effectivement, ça leur apporte 15 fois plus d'argent
01:02:47 que s'ils trouvent un emploi dans la fonction publique,
01:02:49 un emploi d'été dans la fonction publique.
01:02:51 Donc il faut, à mon avis, agir.
01:02:53 Et aujourd'hui, on peut dire que l'action n'est pas tout à fait là.
01:02:57 Pas vraiment.
01:02:58 - Florian, je reviens au consommateur.
01:03:00 Mais on entend quand même, parce que vous allez illustrer ce propos,
01:03:03 on entend de plus en plus cette petite musique au sein de l'exécutif
01:03:05 qui consiste à associer presque quasi systématiquement
01:03:09 le consommateur à ce qui se passe sur le terrain.
01:03:11 C'est une manière de se défausser, un peu comme le disait Karim ?
01:03:14 - Oui, il y a cette volonté de la part de Gérald Darmanin
01:03:17 depuis un peu plus de deux ans de s'attaquer à ce qu'il appelle
01:03:20 les personnes qui participent à ces trafics en col blanc,
01:03:23 les consommateurs.
01:03:24 Sauf que le problème, c'est qu'il y a eu cette mise en place
01:03:27 de l'amende forfaitaire justement pour les consommateurs.
01:03:30 On est aux alentours de 150 000 amendes
01:03:33 données chaque année pour 5 millions,
01:03:36 quasiment un peu moins de 5 millions de consommateurs réguliers.
01:03:39 Vous voyez le fossé entre les amendes qui sont données
01:03:41 et les consommateurs.
01:03:42 Pourquoi ? Tout simplement, et je le dis assez régulièrement,
01:03:44 cette amende n'est peut-être pas assez dissuasive.
01:03:47 150 euros, c'est 2 grammes de cocaïne.
01:03:50 - Allez, on vous a posé cette question tout à l'heure,
01:03:52 c'était l'objet de la question Sivox, le QR code
01:03:54 qui apparaissait sur votre écran, que vous pouviez flasher
01:03:57 et ça déclenchait donc une vidéo.
01:03:59 Voici le rendu de vos réactions.
01:04:02 - Bien sûr que les consommateurs sont responsables.
01:04:07 Écoutez, moi j'habite dans une petite ville de moins de 20 000 habitants.
01:04:10 Il ne se passe pas une journée sans que je sente
01:04:12 des odeurs de cannabis dans la rue.
01:04:14 Ça devient infernal.
01:04:15 - Les consommateurs sont clairement responsables de ce narcotrafic.
01:04:18 C'est une question d'offre et de demande.
01:04:20 - Les consommateurs de drogue ne sont absolument pas responsables.
01:04:24 Si on ne leur a pas proposé une première fois de la drogue,
01:04:28 ils n'auraient jamais goûté, donc ils ne seraient jamais dépendants
01:04:31 de cette pourriture.
01:04:33 - Oui, ils sont tout à fait responsables.
01:04:35 Je trouve qu'il faudrait davantage pénaliser les consommateurs
01:04:38 plutôt que les trafiquants actuellement,
01:04:40 qui sont intouchables pour l'instant, on le voit bien.
01:04:42 Donc pénaliser beaucoup plus les consommateurs.
01:04:44 Et au fur et à mesure, on s'apercevra que,
01:04:46 comme il y a moins d'achats dans les points de deal,
01:04:49 les trafiquants vont être un petit peu pénalisés.
01:04:51 - Bon, ça n'a pas valeur de sondage, c'est un échantillon,
01:04:54 mais quand même il y a une forme de consensus
01:04:56 chez ceux qui ont réagi et qu'on vous a diffusé.
01:04:58 On promet qu'on n'a pas fait un tri sélectif.
01:05:01 On les envoie un petit peu comme ça à la volée.
01:05:03 Allons s'interrompre quelques secondes.
01:05:05 Et on reviendra évidemment pour un rappel des principaux titres.
01:05:08 - Et le deuxième débat, il y avait le mur des cons,
01:05:10 maintenant ils pourront mettre la fête de l'humanité,
01:05:13 enfin la fête de l'humain, pardon, à leur palmarès personnel.
01:05:15 C'est bien sûr le syndicat national de la magistrature.
01:05:18 On en parle ensemble, tout de suite.
01:05:20 - On a donc noté il y a quelques jours de cela déjà,
01:05:25 que le syndicat national de la magistrature
01:05:27 prendrait part à une table ronde ce week-end,
01:05:29 à la fête de l'humain, et pas n'importe laquelle,
01:05:32 puisqu'elle va s'interroger sur les violences policières,
01:05:36 sur la qualité de la justice, sur la qualité de l'impartialité.
01:05:38 Quelle merveilleuse manière aussi de renouer le lien avec la police,
01:05:42 dont on sait que ce lien est largement distendu.
01:05:45 Alors ce n'est pas forcément le reflet de toute la magistrature aujourd'hui,
01:05:48 mais pourquoi faire à ce point de la politique ?
01:05:51 Écoutez l'avis de Charles Pratt,
01:05:53 l'ancien magistrat qui était sur notre antenne.
01:05:55 - Que vous expliquez ?
01:05:57 Qu'il peut y avoir des problèmes de procédure, etc.
01:05:59 de gestion, de maintien de l'ordre, des discussions générales.
01:06:03 Et des prises de position de ce type,
01:06:06 qui sont en fait des positions de condamnation de principe,
01:06:08 c'est des positions de principe,
01:06:10 et dans des termes outranciers, et de manière assez outrancière.
01:06:13 C'est vrai que ça peut poser problème,
01:06:15 surtout quand vous savez que dans la chaîne,
01:06:17 ce qu'on appelle la chaîne pénale, on doit travailler ensemble.
01:06:19 Les policiers, les gendarmes, les magistrats, les avocats,
01:06:22 aussi le barreau, tout ça c'est un tout
01:06:25 pour arriver à la production d'une décision de justice.
01:06:27 Et c'est un petit peu dommage et problématique,
01:06:30 mais malheureusement ça dure depuis des décennies,
01:06:32 je ne leur dis rien, que vous ayez une organisation de ce type-là
01:06:34 qui se comporte comme cela.
01:06:36 Alors Léon Desfontaines, me direz-vous,
01:06:38 est-ce que se rendre à une table ronde,
01:06:40 ce n'est pas forcément, de votre point de vue,
01:06:42 faire de la politique, mais avoir un débat constructif ?
01:06:44 Comment vous définissez cette initiative ?
01:06:46 Non mais déjà je pense que tous les syndicats sont politiques.
01:06:48 Ils s'engagent quand même pour essayer de modifier les lois,
01:06:50 donc forcément ils ont une conséquence politique.
01:06:52 Maintenant qu'ils viennent à la fête de l'Huma,
01:06:54 tous les syndicats viennent à la fête de l'Huma,
01:06:56 ils sont les bienvenus à la fête de l'humanité,
01:06:58 et si bien d'ailleurs que la fête de l'Huma, même des fois,
01:07:00 c'est une fête de la droite, on aura Édouard Philippe, par exemple,
01:07:02 qui va se présenter à la fête de l'Huma,
01:07:04 et qui va avoir un débat avec Fabien Roussel.
01:07:06 Le propre de la fête de l'Huma, c'est justement de pouvoir
01:07:08 organiser des débats d'actualité, en l'occurrence,
01:07:10 le syndicat de la magistrature y participera.
01:07:12 Maintenant, moi, ce que je vois, c'est une forme
01:07:14 de deux poids, deux mesures, parce que de l'autre côté,
01:07:16 on a les syndicats de police, Allianz,
01:07:18 qui dénoncent systématiquement que le problème,
01:07:20 c'est la justice, et là on a juste le syndicat
01:07:22 de la magistrature qui participe à un débat
01:07:24 avec différents avis,
01:07:26 on verra bien ce qu'ils y disent,
01:07:28 sur le fait qu'ils ont une certaine vision
01:07:30 de la manière dont la justice et la police doivent s'articuler
01:07:32 et fonctionner ensemble. - Sauf que le climat est quand même
01:07:34 un peu explosif en ce moment dans notre pays,
01:07:36 ça ne vous a pas échappé, c'était peut-être pas la meilleure
01:07:38 manière de répondre. - Oui, je trouvais ça très explosif quand Allianz,
01:07:40 ils ont fait des communiqués de presse pour dénoncer.
01:07:42 - Pour ce qui est de la justice, quand même,
01:07:44 je vais faire intervenir évidemment les autres,
01:07:46 la justice en France, quel que soit le syndicat
01:07:48 auquel vous êtes affilié, est censée être rendue
01:07:50 au nom du peuple français, dans son entièreté.
01:07:52 C'est peut-être le seul domaine
01:07:54 où il faudrait peut-être que les choses échappent
01:07:56 à la politique. - Moi je pense que jusqu'à l'heure
01:07:58 ils sont impartials et j'aimerais bien que la politique
01:08:00 se soucie un peu plus de l'état de notre justice
01:08:02 et pour le coup le syndicat de la magistrature le dit régulièrement,
01:08:04 on a une forme de clochardisation
01:08:06 de la justice qui est insupportable pour tout le monde.
01:08:08 Et aujourd'hui on a besoin de remettre des moyens
01:08:10 dans la justice, donc oui moi je salue le fait que
01:08:12 le syndicat de la magistrature interpelle le gouvernement
01:08:14 sur la nécessité de réinvestir dans la justice.
01:08:16 - On revient un petit peu à la fête de l'image juste après
01:08:18 avec vous, mais pour rester sur cet aspect-là,
01:08:20 ça vous choque plus que ça,
01:08:22 ou est-ce que vous pensez qu'il s'y rende ?
01:08:24 Ou vous comprenez le prisme
01:08:26 de Léon Desfontaines ?
01:08:28 - Moi je comprends tout à fait le prisme
01:08:30 de Léon Desfontaines,
01:08:32 mais cela étant,
01:08:34 je dirais attention, aujourd'hui effectivement
01:08:36 la France est en train vraiment de se fracturer,
01:08:38 on a des sujets poli-justice
01:08:40 qui traversent le pays
01:08:42 où d'ailleurs les Français sont opposés
01:08:44 et je ne crois pas que
01:08:46 ce soit en étant dans l'outrance
01:08:48 qu'on arrivera à régler
01:08:50 cette problématique-là.
01:08:52 La République se fracture,
01:08:54 aujourd'hui on a
01:08:56 une justice que les Français considèrent
01:08:58 mauvaise, on a une police
01:09:00 qui est
01:09:02 on va dire rejetée par
01:09:04 une partie de la population,
01:09:06 et ce type d'attitude très politique,
01:09:08 moi personnellement, me gêne.
01:09:10 Même si ça se trouve dans mon département,
01:09:12 donc petit clin d'œil, le plus beau département de France,
01:09:14 l'Essonne, je pense
01:09:16 qu'on n'avait pas intérêt, la chaîne pénale,
01:09:18 il faut la reconstruire,
01:09:20 c'est effectivement l'ensemble,
01:09:22 je suis d'accord avec monsieur Prat,
01:09:24 qui est intervenu
01:09:26 en rediffusion,
01:09:28 il faut aujourd'hui
01:09:30 plutôt la reconstruire que la diviser
01:09:32 et ce type
01:09:34 de prise de position
01:09:36 très politique, et effectivement
01:09:38 vous disiez que les syndicats, c'était politique,
01:09:40 et bien je dirais que c'est peut-être pour ça
01:09:42 que les syndicats ne rencontrent pas
01:09:44 autant d'adhésion que ça.
01:09:46 Ça dépend de qui se trouve
01:09:48 autour de la table, on aura peut-être
01:09:50 des surprises, en tout cas, on rappelle
01:09:52 la fête de l'Humas, c'est un lieu de retrouvailles populaires,
01:09:54 c'est une vieille tradition
01:09:56 française, un endroit
01:09:58 un peu hétéroclite,
01:10:00 où on voit beaucoup de populations se mélanger
01:10:02 aussi, et pas particulièrement des populations
01:10:04 de gauche d'ailleurs. Je vous propose d'écouter quand même la réaction
01:10:06 que ça a suscité chez Olivier Véran, et on la commente avec vous, Florent.
01:10:08 Alors, il n'y a pas
01:10:10 de position gouvernementale sur la question que vous me posez,
01:10:12 mais j'ai une position
01:10:14 personnelle, je pense que c'était
01:10:16 évitable, au mieux.
01:10:18 Avec cette aussi, cette contre-circulaire
01:10:20 qui avait été... Je vous ai répondu,
01:10:22 c'était évitable, voilà.
01:10:24 Mais on fait confiance à la justice de notre pays, ça n'empêche pas.
01:10:26 Petite explication de texte,
01:10:28 Florian Tardif. Évidemment, ça rejoint
01:10:30 ce qu'on disait sur les tensions extrêmes
01:10:32 avec la police et le climat volatile.
01:10:34 Oui, et c'est notamment le
01:10:36 terme "violence policière" qui déplait,
01:10:38 vous l'avez compris, au gouvernement,
01:10:40 et qui fera l'objet d'une des
01:10:42 tables rondes ce week-end.
01:10:44 Après, pour revenir sur les propos
01:10:46 de mon voisin, oui, ça serait
01:10:48 se mentir de se dire aujourd'hui
01:10:50 que les syndicats dans notre pays ne
01:10:52 font pas de politique. Tous les syndicats dans notre pays
01:10:54 font de la politique. Après,
01:10:56 ce qui est potentiellement problématique,
01:10:58 et on le dénonce assez régulièrement
01:11:00 avec le syndicat de la magistrature,
01:11:02 c'est si cette
01:11:04 idéologie, ce positionnement
01:11:06 influe ensuite sur des
01:11:08 décisions de justice. Et là,
01:11:10 oui, ça en devient problématique. Et
01:11:12 malheureusement, c'est ce qui se passe
01:11:14 dans de trop nombreuses affaires.
01:11:16 On en a régulièrement...
01:11:18 On a régulièrement l'occasion
01:11:20 de débattre autour de cela. Sauf au sortir
01:11:22 des émeutes. On a eu
01:11:24 quelques surprises. Il y a eu des condamnations
01:11:26 assez lourdes et assez...
01:11:28 Sauf au sortir des émeutes.
01:11:30 Après, voilà, quand je dis
01:11:32 qu'un syndicat fasse de la politique
01:11:34 comme cela lors de la fête de l'Huma,
01:11:36 pourquoi pas ? S'il commence à le faire de la politique
01:11:38 lors de judiciarisation
01:11:40 de certaines affaires,
01:11:42 là c'est problématique. Oui, bien sûr. Karim,
01:11:44 votre regard sur...
01:11:46 C'est un faux débat, un vrai débat
01:11:48 qu'il faut avoir quand même ?
01:11:50 C'est pas un faux débat. Je veux dire,
01:11:52 que les syndicats fassent de la politique
01:11:54 n'est en soi pas un problème.
01:11:56 Je veux dire, tout un chacun fait de la politique
01:11:58 dans les prises d'opposition qu'il peut prendre.
01:12:00 Faire de la politique, c'est quoi ? Il faut pas non plus
01:12:02 en faire un tabou de la politique ou quelque chose
01:12:04 qui ne serait pas digne
01:12:06 de ce nom. La question
01:12:08 ne se situe pas à ce niveau de mon point de vue.
01:12:10 C'est faire de la politique, est-ce qu'elle
01:12:12 est partisane ou pas ? La politique
01:12:14 du syndicat en question. Si elle est
01:12:16 partisane, déjà là, peut-être que l'oppositionnement
01:12:18 apparaît un peu gênant.
01:12:20 Mais ça a été dit, autant
01:12:22 du côté du syndicat de Manchester United que du côté d'Allianz,
01:12:24 lorsqu'ils donnent le sentiment d'être
01:12:26 partisans. Ensuite, est-ce qu'on
01:12:28 est partisans ? Est-ce qu'on prône plutôt de la
01:12:30 cohésion ? Ou est-ce qu'on renforce
01:12:32 les fractures dans le pays ? Est-ce qu'on est constructifs ?
01:12:34 Moi, ce que j'attends d'un syndicat,
01:12:36 quel qu'il soit, je vais vous le dire, quel que soit
01:12:38 sa charte idéologique,
01:12:40 son corps de doctrine, c'est qu'il soit
01:12:42 constructif, qu'il fasse des propositions
01:12:44 pour que le pays avance, aille dans la
01:12:46 bonne direction. Le syndicat, il a
01:12:48 l'avantage, effectivement, de ne pas
01:12:50 défendre des intérêts particuliers, mais plutôt
01:12:52 de porter l'intérêt général.
01:12:54 En connaissant bien une profession, là en l'occurrence
01:12:56 c'est magistrat, de l'autre côté en connaissant bien une profession
01:12:58 en l'occurrence c'est policier. Que veut-on en tant qu'histoireux
01:13:00 français ? Qu'on le soit de gauche, de droite
01:13:02 ou du centre. Que ça marche ensemble,
01:13:04 que ça fonctionne, que le pays
01:13:06 aille dans la bonne direction. Et si on a des syndicats
01:13:08 qui tiraillent de leur côté
01:13:10 avec une approche partisane non-constructive,
01:13:12 je pense effectivement qu'en tant que citoyen
01:13:14 on a du mal à s'y reconnaître. - Une dernière question
01:13:16 quand même, puisque vous allez
01:13:18 vous y rendre, ça commence demain, hein ?
01:13:20 - Ça commence vendredi midi. - Vendredi.
01:13:22 Vous allez vous y rendre, évidemment. Vous irez au concert
01:13:24 de Médine samedi soir ?
01:13:26 - Non, mais vous savez,
01:13:28 en tant que militant politique, on participe très peu aux concerts.
01:13:30 On est souvent dans les stands en train de
01:13:32 serrir des verres, des sandwiches, etc.
01:13:34 Ou de faire des débats. - Vous l'avez un peu mauvaise
01:13:36 quand même avec Fabien Roussel, qu'il soit
01:13:38 toujours sur scène ? - Ça relève de la programmation musicale
01:13:40 de l'humanité. Ils font bien ce qu'ils veulent sur la production.
01:13:42 - D'accord. Donc c'est leur prérogative et il n'y a pas de problème.
01:13:44 Bon. Allez, vous restez avec nous.
01:13:46 - On ne peut pas l'interdire quand même non plus
01:13:48 de se produire en tant qu'artiste, ça, ce garçon.
01:13:50 - Enfin bon, on ne va pas revenir au débat.
01:13:52 Vu la polémique que ça a suscité,
01:13:54 on pouvait quand même s'interroger.
01:13:56 - Après, il y a tout de même
01:13:58 une grande différence entre ce qui s'est passé
01:14:00 assez récemment dans certaines universités
01:14:02 d'été et notamment celle de
01:14:04 Europe Écologie des Verts ou de la France Insoumise.
01:14:06 C'est-à-dire son positionnement
01:14:08 et le fait de l'inviter à une discussion
01:14:10 et le fait de l'inviter pour se produire.
01:14:12 - Oui, il est invité en tant qu'artiste.
01:14:14 - C'est-à-dire que d'un côté, on a invité l'homme, de l'autre, on a invité
01:14:16 l'artiste. - On a pu comprendre que Fabien Roussel aurait bien voulu
01:14:18 qu'il soit déprogrammé quand même.
01:14:20 Allez, on va s'interrompre quelques secondes et puis on revient pour
01:14:22 parler de ce qui s'est passé à Nice,
01:14:24 à Brétigny, cette ultra-violence
01:14:26 qui ponctue désormais le quotidien
01:14:28 de beaucoup de Français. On va s'interroger
01:14:30 quand même sur les raisons
01:14:32 de cette violence
01:14:34 qui s'exprime avec une
01:14:36 sauvagerie, comme là,
01:14:38 en l'espèce, une sauvagerie
01:14:40 sans... Voilà, il faut l'appeler comme ça. A tout de suite.
01:14:42 180 minutes,
01:14:46 info, votre débat
01:14:48 qui se poursuit. On va évoquer ce qui s'est passé
01:14:50 à Nice, à Brétigny également.
01:14:52 À Nice, une femme a été laissée pour mort
01:14:54 dans une rue en pleine
01:14:56 ville. Un agent
01:14:58 IGPN a été roué de coup devant témoin
01:15:00 dans un centre commercial de Brétigny-sur-Orge
01:15:02 en région parisienne. D'ailleurs, on va s'intéresser
01:15:04 à cette enquête avec vous, Célia Barotte.
01:15:06 Hier, 72 heures après
01:15:08 les faits, l'un des deux agresseurs
01:15:10 du fonctionnaire de l'IGPN s'est
01:15:12 retrouvé devant la justice.
01:15:14 Il était jugé en comparution immédiate.
01:15:16 Et finalement, l'affaire
01:15:18 a été renvoyée au mois d'octobre. Pourquoi ?
01:15:20 Oui, en effet, pour connaître la
01:15:22 condamnation de Moussa, âgé de 19 ans,
01:15:24 il va falloir être patient, puisqu'hier,
01:15:26 même si le jeune homme souhaitait être jugé,
01:15:28 l'affaire a été renvoyée, car la victime
01:15:30 n'a pas été informée de la
01:15:32 tenue de cette audience. Le prévenu,
01:15:34 habillé tout en noir,
01:15:36 n'a donc pas été interrogé sur les faits,
01:15:38 mais sur sa personnalité. Il a
01:15:40 exprimé des regrets et souhaite s'excuser
01:15:42 auprès de la victime.
01:15:44 Sur son profil, après l'obtention d'un
01:15:46 CAP plomberie, il a intégré
01:15:48 l'armée de terre en juin dernier.
01:15:50 Il était militaire auprès
01:15:52 du 1er Régiment d'Infanterie
01:15:54 de Sarbourg. Et ses amis, présents
01:15:56 au tribunal d'Evry pour le soutenir,
01:15:58 l'ont décrit comme un jeune sans histoire.
01:16:00 Ils ne comprennent pas ce qui a pu se passer
01:16:02 samedi dernier sur le parking
01:16:04 de ce centre commercial.
01:16:06 En attendant l'envoi de l'affaire, il n'est pas maintenu
01:16:08 en détention provisoire. Il a donc été
01:16:10 placé sous contrôle judiciaire. Oui, le tribunal
01:16:12 d'Evry a tranché. En attendant,
01:16:14 le 11 octobre prochain, Moussa est placé
01:16:16 sous contrôle judiciaire. Il a l'interdiction
01:16:18 d'entrer en contact avec le coauteur de
01:16:20 l'agression et la victime. Alors,
01:16:22 contrairement aux réquisitions
01:16:24 de la Procureure de la République, selon
01:16:26 Maître Simonard, le choix du contrôle judiciaire
01:16:28 était le plus judicieux pour son client
01:16:30 au vu de son casier judiciaire
01:16:32 vierge, mais aussi de sa
01:16:34 bonne volonté de coopérer avec la justice,
01:16:36 de coopérer avec les enquêteurs,
01:16:38 puisque c'est lui qui s'est rendu
01:16:40 de lui-même face aux
01:16:42 enquêteurs pour être interrogé. Et on est
01:16:44 aussi dans un cas où c'est un
01:16:46 renvoi qui a été subi par le client, par le
01:16:48 prévenu. Ce n'est pas lui qui a demandé
01:16:50 un délai pour être jugé. Cela a pu jouer
01:16:52 sur la décision des magistrats.
01:16:54 - Merci beaucoup pour cet éclairage.
01:16:56 Aurélie Gros, je vais commencer peut-être avec vous
01:16:58 en guise de réaction. On parlait
01:17:00 de Brétigny dans le détail. Avant
01:17:02 cela, on a évoqué Nice, on a vu les images
01:17:04 de cette femme sur laquelle
01:17:06 cet individu s'acharne en
01:17:08 pleine rue, sans qu'on sache vraiment quel était le motif
01:17:10 initial. Mais au fond,
01:17:12 peu importe. L'ultra-violence
01:17:14 du quotidien qui nous
01:17:16 saisit quand même des froids.
01:17:18 Est-ce que la vie a encore une quelconque valeur
01:17:20 aux yeux de ces individus ? C'est un peu
01:17:22 la question qu'on se pose. - On ressent en ce moment
01:17:24 que la société est quand même relativement à bout
01:17:26 et qu'on est dans un climat relativement
01:17:28 anxiogène. Tout
01:17:30 est permis. On voit des violences
01:17:32 basiques. Et que c'est
01:17:34 routier, on roule n'importe comment
01:17:36 à 140 sur une National 7,
01:17:38 on passe devant une école. - Ce qu'on appelle communément les incivilités.
01:17:40 - Les incivilités du quotidien.
01:17:42 On balance nos déchets n'importe où.
01:17:44 On jette nos mégots de clope.
01:17:46 Et aujourd'hui, on sent que ça, ça augmente.
01:17:48 Et il y a une super violence aussi.
01:17:50 Un non-respect des institutions au quotidien
01:17:52 qui se remarque partout avec les pompiers,
01:17:54 avec les policiers, avec les gendarmes évidemment.
01:17:56 Avec les administratifs,
01:17:58 les fonctionnaires au quotidien.
01:18:00 - Les médecins. - Les médecins.
01:18:02 Donc on sent bien que c'est une société très, très
01:18:04 tendue. Et c'est vrai que je peux me mettre
01:18:06 à la passe de nos concitoyens
01:18:08 quand on voit une décision de justice
01:18:10 comme celle-là, où contrôle
01:18:12 judiciaire, il est renvoyé chez lui, pourtant
01:18:14 c'est des faits, des actes
01:18:16 d'une extrême violence.
01:18:18 Honnêtement, une justice qui renvoie
01:18:20 au mois d'octobre, pour les gens, c'est pas
01:18:22 assez rapide. Pour les gens, ils se disent
01:18:24 "moi par contre, quand je fais un excès de vitesse,
01:18:26 je perds mon permis, j'ai une amende",
01:18:28 même si c'est pas comparable. Après, je remets pas
01:18:30 en cause la décision des juges.
01:18:32 Mais je crois qu'il y a peut-être
01:18:34 des peines alternatives qu'il faudrait
01:18:36 construire, au moins pour montrer qu'il y a
01:18:38 une réponse judiciaire, parce que la police
01:18:40 essaie de faire son travail,
01:18:42 derrière, la justice fait effectivement
01:18:44 le sien, mais le citoyen, quand il voit ça,
01:18:46 il se croit à la fin tout
01:18:48 permis. - Léon Desfontaines, là aussi,
01:18:50 tous responsables, c'est-à-dire parents
01:18:52 sur le côté éducatif,
01:18:54 Etat, collectivité
01:18:56 qui abandonnent aussi, ça rejoint
01:18:58 un peu ce que vous disiez aussi sur les services publics ?
01:19:00 - Non mais il y a des cas assez
01:19:02 divers, mais oui, moi je
01:19:04 pense que le sujet, notamment des moyens
01:19:06 qui sont attribués à nos collectivités territoriales,
01:19:08 bon c'est pas pour faire le parallèle, parce que je pense
01:19:10 qu'en l'espèce, c'est pas exactement la même...
01:19:12 On peut pas faire un parallèle entre, par exemple,
01:19:14 les émeutes qui ont eu lieu en juin,
01:19:16 et ces affaires-là, mais ce qu'on observe,
01:19:18 c'est qu'il y a des jeunes aujourd'hui, en fait, qui sont délaissés.
01:19:20 Et moi, je ne pointe
01:19:22 pas du doigt la responsabilité unique
01:19:24 des parents, parce qu'en fait, on a des parents, familles monoparentales,
01:19:26 où tout simplement, les mères
01:19:28 travaillent de 4 heures du matin
01:19:30 à 14 heures, et donc, tout
01:19:32 simplement, matériellement, elles ne peuvent pas
01:19:34 forcément s'occuper de ces enfants
01:19:36 à ce moment-là, mais la différence, c'est qu'il y a
01:19:38 encore 20 ans, les collectivités
01:19:40 territoriales, par exemple l'été,
01:19:42 étaient en capacité d'envoyer les enfants
01:19:44 de leur ville en colonie de vacances.
01:19:46 Sauf que petit à petit, l'État a renié
01:19:48 justement les moyens qui
01:19:50 étaient attribués aux collectivités territoriales,
01:19:52 et petit à petit, on a vu qu'il y a eu
01:19:54 de nombreuses mairies, notamment, qui ont vendu, par exemple,
01:19:56 les lieux de vacances,
01:19:58 notamment de colonies de vacances.
01:20:00 Voilà, typiquement, je pense que des jeunes
01:20:02 de 13, 14, 15 ans, s'ils pouvaient partir
01:20:04 en colonie de vacances, découvrir justement un autre
01:20:06 espace, être mélangé avec d'autres jeunes,
01:20:08 on permettrait de recréer peut-être un peu de liens.
01:20:10 C'est un exemple parmi beaucoup d'autres.
01:20:12 - Oui, parce que c'est pas forcément... - Oui, il y a aussi l'Éducation nationale
01:20:14 et sa classe de neige que les enseignants refusent
01:20:16 aujourd'hui, presque dans toutes les écoles, de faire,
01:20:18 et je crois que c'était quelque chose qui permettait à ces jeunes
01:20:20 aussi de s'insérer, de découvrir,
01:20:22 et aujourd'hui, on a un peu de mal, nous,
01:20:24 collectivités, à travailler là-dessus.
01:20:26 - A ceci près, que, autant, on peut
01:20:28 peut-être le raccorder à l'affaire de
01:20:30 de Bretigny, autant là,
01:20:32 il semblerait que le profil de cet individu
01:20:34 soit un petit peu différent dans le cas
01:20:36 de Nice. Karim ?
01:20:38 - Non, mais, moi, j'entends effectivement
01:20:40 les manquements, donc
01:20:42 le sens de service public,
01:20:44 l'éducation populaire qui pouvait y avoir il y a quelques
01:20:46 décennies encore et qui est absente.
01:20:48 Je pense que tout ça doit être entendu
01:20:50 et effectivement pris en considération.
01:20:52 Mais ne tombons pas non plus trop rapidement
01:20:54 dans une posture un peu victimaire
01:20:56 qui expliquerait que
01:20:58 parce que vous ne partez pas en vacances,
01:21:00 vous commettez des actes de délinquance, parce que si
01:21:02 vous commettez des actes de délinquance, parce que ça...
01:21:04 Parce qu'on a, encore une fois, et moi j'aime le rappeler,
01:21:06 l'immense majorité
01:21:08 des familles dans ces quartiers qui vivent
01:21:10 dans des conditions difficiles, mais qui sont honnêtes,
01:21:12 qui respectent les lois de la République
01:21:14 et qui font tout pour élever leurs enfants dans les bonnes conditions.
01:21:16 Et c'est pour ça qu'il faut d'autant moins
01:21:18 excuser ceux qui
01:21:20 lâchent un peu trop du lest
01:21:22 au cadre éducatif absolument indispensable,
01:21:24 parce que mettre des enfants au monde implique des responsabilités
01:21:26 pour tous parents, et je crois
01:21:28 qu'il est bon de le rappeler.
01:21:30 Et c'est aussi faire honneur à ceux qui font tout
01:21:32 pour élever leurs enfants dans de bonnes conditions,
01:21:34 malgré les difficultés sociales.
01:21:36 - Peut-être même mettre les pères aussi devant la responsabilité.
01:21:38 - Oui, et puis les familles monoparentales.
01:21:40 On sort souvent les familles monoparentales.
01:21:42 Donc, c'est des fontaines à raison de dire
01:21:44 qu'il y en a de plus en plus, et plus qu'on
01:21:46 en a connus il y a quelques décennies, mais
01:21:48 malgré tout, il y a beaucoup de mamans
01:21:50 qui lèvent leurs enfants, seules,
01:21:52 et les enfants marchent droit,
01:21:54 et c'est impeccable, et ça marche bien.
01:21:56 Aussi pour toutes ces mamans, ne tombons pas dans une forme d'essentialisation
01:21:58 donnant le sentiment que les familles monoparentales
01:22:00 seraient un peu le problème,
01:22:02 effectivement, de ces sujets de délégation.
01:22:04 Moi, je crois qu'il faut restaurer l'autorité
01:22:06 de l'adulte dans une
01:22:08 forme de chaîne continue.
01:22:10 C'est-à-dire à la maison,
01:22:12 c'est pas l'enfant qui décide.
01:22:14 A l'école, l'autorité du maître.
01:22:16 Dans le club de sport, l'éducateur.
01:22:18 En fait, il faudrait qu'on ait cette continuité
01:22:20 de l'autorité de l'adulte,
01:22:22 mais dans l'intérêt de l'enfant, pas de l'autoritarisme.
01:22:24 L'autorité, un enfant a besoin d'un cadre.
01:22:26 Or, aujourd'hui, on voit bien que quand il n'existe plus à la maison,
01:22:28 souvent, il est aussi bafoué à l'école.
01:22:30 Parce que l'autorité du maître,
01:22:32 quand vous passez 20 minutes à faire le calme
01:22:34 avant de commencer votre cours, vous vous dites
01:22:36 quand même que l'éducation nationale passe à côté de l'essentiel.
01:22:38 Donc, il faut aussi accompagner
01:22:40 les maîtres, les enseignants,
01:22:42 peut-être avec un peu plus d'encadrants,
01:22:44 avec des classes, encore une fois,
01:22:46 moins chargées.
01:22:48 - Et on voit aussi de plus en plus de la défiance
01:22:50 de la part des parents vis-à-vis des profs.
01:22:52 Ils ne jouent pas non plus dans leur camp.
01:22:54 - Vous avez raison, c'est inexcusable.
01:22:56 Quand je vois un enfant qui est réprimandé par un enseignant,
01:22:58 et quand je vois les parents venir s'en prendre à l'enseignant,
01:23:00 on marche sur la tête.
01:23:02 À une époque, on paraît un peu vieux con
01:23:04 quand on dit ça, pardonnez-moi l'expression,
01:23:06 on prenait une petite correction à la maison
01:23:08 quand on recevait une punition à l'école.
01:23:10 Aujourd'hui, on a le sentiment que la faute,
01:23:12 c'est toujours celle de l'enseignant ou du maître.
01:23:14 Quand je dis la continuité de l'autorité de l'adulte,
01:23:16 c'est parce qu'il faut que les adultes soient solidaires
01:23:18 face à l'autorité des enfants et des adolescents.
01:23:20 - Merci, c'est déjà la fin de notre débat.
01:23:22 Merci à tous les trois d'avoir participé.
01:23:24 Merci Célia et Florian de m'avoir épaulé cet après-midi.
01:23:26 Dans un instant, on marque une courte pause
01:23:28 et puis on reviendra aussi avec la question du jour.
01:23:30 Et on reparlera de ce chauffeur de bus de la RATP
01:23:36 qui a tenu des propos violents, sexistes,
01:23:40 des insultes copieuses, proférées pendant 46 secondes,
01:23:42 on a compté, à l'encontre d'une usagère.
01:23:44 Il n'en était pas à son coup d'essai.
01:23:46 On en reparlera tout de suite.
01:23:48 De retour avec vous pour la suite de 180 minutes.
01:23:54 Infos après le débat, le décryptage et vos témoignages.
01:23:58 Ça commence avec un JT et Vincent Farandeige.
01:24:00 On va parler de la mère de Sokaïna
01:24:02 qui s'exprime donc pour la première fois.
01:24:04 - Sokaïna, c'est cette jeune femme de 24 ans
01:24:06 tuée chez elle dimanche à Marseille,
01:24:08 victime d'une rafale tirée à l'aveugle sur son immeuble.
01:24:10 Sa maman fait part de son immense tristesse,
01:24:12 de son désarroi, de sa colère.
01:24:14 Au micro de Stéphanie Roquier.
01:24:16 - La France, c'est fini la France.
01:24:20 C'est fini la France.
01:24:22 Il n'y a plus de règles, il n'y a plus de lois en France.
01:24:24 Il n'y a plus rien en France.
01:24:26 Ça fait un moment que ça a duré quand même.
01:24:28 Ça fait un moment.
01:24:30 Je ne sais pas pourquoi.
01:24:32 Je ne sais pas les problèmes.
01:24:34 Je ne sais pas les problèmes
01:24:36 si les parents, si l'État,
01:24:38 je ne sais pas, si les politiciens, je ne sais pas.
01:24:40 Je ne sais pas.
01:24:42 Je ne sais pas si j'arrive à continuer.
01:24:44 Parce que la vie pour moi,
01:24:46 c'est fini pour moi.
01:24:48 Il n'y a plus rien dans la vie.
01:24:50 Ma fille s'est fait tuer dans sa chambre.
01:24:52 Je ne peux pas imaginer ça.
01:24:54 Même dans les guerres,
01:24:56 je n'ai jamais vu ça.
01:24:58 La tête est explosée.
01:25:00 - Voilà, limite du soutenable,
01:25:02 on y reviendra,
01:25:04 ce témoignage de Stéphanie Roquier.
01:25:06 - Merci beaucoup.
01:25:08 - Du soutenable, on y reviendra,
01:25:10 ce témoignage de cette mère de famille.
01:25:12 Dans l'actualité, cette urgence sanitaire
01:25:14 et ces 12 cas de botulisme détectés à Bordeaux,
01:25:16 en Géronde.
01:25:18 - Une personne en est morte,
01:25:20 plusieurs sont en réanimation
01:25:22 ou sous assistance respiratoire.
01:25:24 Toutes ces victimes ont été contaminées
01:25:26 par cette grave maladie neurologique
01:25:28 après avoir mangé des sardines artisanales
01:25:30 en conserve dans un même restaurant
01:25:32 à Bordeaux la semaine dernière.
01:25:34 - Ils ont contracté une maladie très rare et mortelle.
01:25:36 Les cas se sont multipliés
01:25:38 ces derniers jours à Bordeaux.
01:25:40 Dans un communiqué,
01:25:42 la Direction Générale de la Santé
01:25:44 informe de l'hospitalisation d'une dizaine de personnes
01:25:46 atteintes de botulisme
01:25:48 après avoir mangé dans un même restaurant bordelais.
01:25:50 7 personnes sont en réanimation
01:25:52 et une personne est décédée.
01:25:54 Un bilan qui pourrait s'aggraver.
01:25:56 L'Agence Régionale de Santé s'attend à l'arrivée d'autres cas.
01:25:58 - Aujourd'hui par rapport à hier soir,
01:26:00 on a à peu près toujours le même nombre de patients
01:26:02 en France métropolitaine.
01:26:04 On a un peu moins d'impatients de plus en Espagne.
01:26:06 Vu l'action de la toxine botulique
01:26:08 qui provoque ce type de maladie,
01:26:10 on sait qu'on va potentiellement avoir
01:26:12 de nouveaux cas jusqu'à ce week-end
01:26:14 qui peuvent se déclarer.
01:26:16 - Le botulisme,
01:26:18 une maladie neurologique provoquée
01:26:20 lorsqu'on ingère une toxine,
01:26:22 nocive pour la santé,
01:26:24 crée des problèmes respiratoires
01:26:26 et une paralysie des muscles.
01:26:28 La toxine se développe dans les aliments mal conservés
01:26:30 qui conduit le plus souvent à une intoxication alimentaire.
01:26:32 C'est rare et cependant mortel
01:26:34 si un traitement antitoxine n'est pas administré à temps.
01:26:36 En 2017 déjà,
01:26:38 4 foyers de botulisme avaient été recensés en France,
01:26:40 contaminant 5 personnes.
01:26:42 - A retenir également ce déplacement
01:26:44 de Gérald Darmanin en Corse aujourd'hui.
01:26:46 - Il sera notamment en question de l'autonomie de l'île
01:26:48 lors d'un entretien cet après-midi avec Gilles Siméoni.
01:26:50 Le ministre de l'Intérieur doit également
01:26:52 dîner avec les présidents
01:26:54 de groupes politiques de l'Assemblée Corse.
01:26:56 Les précisions de notre correspondante sur place,
01:26:58 Christina Luzzi.
01:27:00 - 7 mois après sa dernière visite,
01:27:02 Gérald Darmanin doit s'entretenir
01:27:04 à partir de 16h30 aujourd'hui
01:27:06 avec le président autonomiste de l'exécutif de Corse
01:27:08 Gilles Siméoni,
01:27:10 avant de participer à Ajaccio
01:27:12 à une Assemblée Générale des maires de l'île.
01:27:14 Objectif de cette visite, réussir à trouver
01:27:16 des points d'accord sur une possible autonomie Corse
01:27:18 gravée dans le marbre de la Constitution.
01:27:20 Les élus de l'Assemblée de Corse
01:27:22 avaient transmis au mois de juillet
01:27:24 au gouvernement et au président Emmanuel Macron
01:27:26 deux projets concernant l'autonomie de l'île.
01:27:28 L'un des nationalistes
01:27:30 et l'autre de l'opposition de droite.
01:27:32 Pour rappel, le texte des nationalistes
01:27:34 réclame un pouvoir législatif dans tous les domaines
01:27:36 pour l'Assemblée de Corse, sauf ceux relatifs
01:27:38 au pouvoir régalien et celui
01:27:40 de l'opposition minoritaire de droite
01:27:42 qui appelle à un simple pouvoir d'adaptation
01:27:44 des lois françaises aux spécificités corse
01:27:46 sans gestion autonome
01:27:48 de l'éducation et de la santé
01:27:50 et sans transfert de la fiscalité.
01:27:52 Même si une révision constitutionnelle est avancée
01:27:54 pour fin 2024,
01:27:56 la question sera la place de la Corse dans ce texte.
01:27:58 Quelles compétences ensuite ?
01:28:00 C'est Emmanuel Macron qui aurait la primeur des annonces.
01:28:02 Il a lui-même annoncé sa venue
01:28:04 dans les prochaines semaines sur l'île,
01:28:06 officiellement pour commémorer la libération de la Corse
01:28:08 à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
01:28:10 Au Maroc, l'heure est à la reconstruction
01:28:12 pour 300 000 sinistrés.
01:28:14 Depuis ce week-end, des milliers d'habitants
01:28:16 ont été contraints de quitter leur logement,
01:28:18 détruits ou fragilisés par le séisme.
01:28:20 Beaucoup d'entre eux dorment désormais dehors.
01:28:22 À même le sol, je vous propose d'écouter
01:28:24 l'experte français sur place.
01:28:26 Pour sauver des vies humaines,
01:28:28 pour se mettre à disposition des Marocains,
01:28:30 et puis pour apporter notre aide,
01:28:32 notre petit savoir,
01:28:34 c'est le 16e tremblement de terre.
01:28:36 Le dernier étant la Turquie,
01:28:38 au mois de février,
01:28:40 où là nous avions eu beaucoup de chance.
01:28:42 On a sauvé deux personnes le huitième jour.
01:28:44 Là c'était extraordinaire.
01:28:46 Des moments merveilleux.
01:28:48 Nous quand on part,
01:28:50 on a toujours l'espoir de trouver des vivants.
01:28:52 Et chaque chantier qu'on entreprend,
01:28:54 c'est pour détecter un vivant.
01:28:56 Enfin, Kim Jong-un réitère son soutien
01:28:58 total et inconditionnel à la Russie.
01:29:00 Le dirigeant nord-coréen est reçu
01:29:02 par Vladimir Poutine dans une base
01:29:04 de lancement dans l'est de la Russie.
01:29:06 Mais pour l'instant, aucun accord
01:29:08 pour des livraisons de matériel
01:29:10 militaire à la Russie n'a été communiqué,
01:29:12 officiellement du moins.
01:29:14 Merci beaucoup cher Vincent.
01:29:16 On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous
01:29:18 de l'actualité. On va parler de ce
01:29:20 chauffeur de bus à la RATP
01:29:22 qui a tenu des propos
01:29:24 sexistes, qui a été
01:29:26 verbalement violent
01:29:28 à l'endroit d'une usagère
01:29:30 qui a vraiment franchement dépassé les bornes.
01:29:32 Regardez ce que ça donne en image dans ce résumé.
01:29:34 Pendant 46 secondes,
01:29:44 ce chauffeur de bus insulte une femme qui,
01:29:46 selon lui, ne souhaitait pas descendre au terminus.
01:29:48 "Vers ta gueule, espèce de p**** !
01:29:50 Vers ta gueule,
01:29:52 avant que je te borse ta mère la p**** !
01:29:54 Gueule avec ta p**** !
01:29:56 Où est la n**** de ta mère ?
01:29:58 Des insultes extrêmement violentes
01:30:00 qui choquent ces Parisiennes.
01:30:02 "Ce soit un chauffeur de bus ou pas un chauffeur de bus,
01:30:04 tu n'as pas à insulter quelqu'un comme ça ?
01:30:06 C'est quelqu'un qui est censé assurer notre sécurité,
01:30:08 quelque part. Et là, quand on voit des choses comme ça,
01:30:10 c'est sûr que, bon,
01:30:12 ça ne donne pas forcément envie de continuer à prendre le bus.
01:30:14 Déjà, ce n'est pas normal qu'un être humain
01:30:16 s'en prenne à quelqu'un comme ça, et encore moins
01:30:18 dans un cadre professionnel comme ça.
01:30:20 C'est inadmissible."
01:30:22 Des propos condamnés par la présidente de la région Ile-de-France,
01:30:24 Valérie Pécresse.
01:30:26 "Ce comportement extrêmement choquant
01:30:28 d'un conducteur de bus vis-à-vis d'une voyageuse
01:30:30 porte atteinte au service public de transport
01:30:32 et doit être sanctionné."
01:30:34 Début septembre, ce machiniste
01:30:36 s'étonnait du nombre de femmes dans une ligne de bus.
01:30:38 "C'est incroyable !
01:30:40 C'est un four à meufs !
01:30:42 Y a que ça ! Oulala, t'es mariée, t'es en couple,
01:30:44 t'es mort ! Tes yeux, tu saignes tes yeux !
01:30:46 À tout moment, y a une meuf qui te sourit !
01:30:48 À tout moment !"
01:30:50 La RATP a condamné avec la plus grande fermeté
01:30:52 ses agissements et assure que l'homme
01:30:54 fait l'objet d'une procédure disciplinaire.
01:30:56 "Voilà, on a compris
01:30:58 à travers la deuxième séquence vidéo
01:31:00 qu'il n'en était pas à son coup d'essai quand il s'agit
01:31:02 de parler des femmes, puisqu'il avait
01:31:04 déjà été convoqué par la direction.
01:31:06 Ses propos, la tenue sur la fameuse
01:31:08 ligne de bus 177,
01:31:10 il les avait tenues début septembre.
01:31:12 Une réaction via Skype.
01:31:14 Nous sommes en direct avec Alice Cordier,
01:31:16 qui est la présidente du collectif
01:31:18 Nemesis. Bonjour, merci beaucoup
01:31:20 de réagir en direct sur l'antenne
01:31:22 de CNews cet après-midi.
01:31:24 On a tous été soumises à cette
01:31:26 violence, à ces
01:31:28 agressions du quotidien, que ce soit directement,
01:31:30 que ce soit via de l'exhibitionnisme,
01:31:32 parfois, c'est aussi une agression,
01:31:34 rappelons-le. La société
01:31:36 ne protège donc plus les femmes aujourd'hui, Alice Cordier ?
01:31:38 - Bonjour madame,
01:31:40 merci beaucoup de permettre à mon
01:31:42 association de s'exprimer à ce sujet.
01:31:44 Notre association, elle est née
01:31:46 il y a quatre ans parce que
01:31:48 nous étions des jeunes femmes et nous étions
01:31:50 d'une génération qui connaît l'insécurité,
01:31:52 qui connaît le harcèlement sexuel et qui
01:31:54 le connaît depuis son adolescence.
01:31:56 Mes premiers cas de harcèlement sexuel, ils ont commencé
01:31:58 quand j'avais 12-13 ans et
01:32:00 c'est arrivé exactement la même chose à ma petite
01:32:02 soeur et puis en grandissant, je me suis rendue compte que je n'étais
01:32:04 pas la seule dans ce cas-là. On est une génération
01:32:06 de femmes qui a peur dans l'espace
01:32:08 public, qui a peur en sortant de
01:32:10 chez elle, qui a peur de la façon dont elle va
01:32:12 s'habiller et de l'impact que ça va pouvoir avoir
01:32:14 et qui a peur des conséquences
01:32:16 quand elle sortira de nuit parce qu'il y a
01:32:18 et ce qui se passe la journée et ce qui se passe
01:32:20 le jour. Je vous ai fait, et je l'ai
01:32:22 fait vraiment pour les personnes qui
01:32:24 nous écoutent aujourd'hui, un petit
01:32:26 rappel de ce qui s'est passé juste sur le
01:32:28 mois d'août par exemple, en
01:32:30 France, puisque notre association fait ce
01:32:32 qu'on appelle une veille médiatique, donc tous les jours
01:32:34 on regarde un petit peu les faits divers. A Paris,
01:32:36 le 1er août, un viol en réunion
01:32:38 par 5 hommes
01:32:40 sur une touriste mexicaine. A Bayonne,
01:32:42 le 5 août, un viol au fait de Bayonne.
01:32:44 A Perpignan, le 5 août, un Tunisien sous occultève
01:32:46 poignarde gratuitement une femme dans le métro
01:32:48 qu'il ne connaissait pas et qu'elle ne connaissait pas.
01:32:50 A Paris, le 7 août, une femme
01:32:52 est violée par un Algérien, situation
01:32:54 irrégulière, qui est rentrée de force dans son appartement,
01:32:56 ce qui nous rappelle évidemment la situation de Cherbourg.
01:32:58 A Marne, les Compiègnes,
01:33:00 le 9 août, un Bangladais mis en examen pour viol
01:33:02 et séquestration d'une mineure. A Lyon, le 10 août,
01:33:04 une femme de 38 ans est poignardée
01:33:06 par des jeunes dans son hall d'immeuble.
01:33:08 A Sergie, le 12 août, Youssef est interpellé
01:33:10 pour avoir obligé une femme de 71 ans
01:33:12 à caresser son sexe. La liste
01:33:14 est longue et là encore, je me suis arrêtée
01:33:16 au 12 août. Tous les jours.
01:33:18 - Oui,
01:33:20 la ligne coupe un petit peu, mais de toute façon...
01:33:22 Alors, ça coupe un petit peu,
01:33:24 je ne sais pas si on arrivera
01:33:26 à terminer la communication.
01:33:28 Alors, vous êtes de retour. Je le disais,
01:33:30 les statistiques, de toute façon, elles confirment ce que vous dites.
01:33:32 90% des femmes estiment
01:33:34 en avoir fait les frais, peut-être pas
01:33:36 dans des proportions aussi graves, mais enfin,
01:33:38 ça reste quand même quelque chose de très désagréable
01:33:40 pour les femmes aujourd'hui.
01:33:42 - En fait, c'est tous les jours et ça, vraiment,
01:33:44 dès qu'on ouvre un tout petit peu les médias
01:33:46 et qu'on regarde à la rubrique "faits divers",
01:33:48 on se rend compte qu'il n'y a pas un jour sans que ça arrive.
01:33:50 Alors, il y avait évidemment des faits qui marquent plus que d'autres.
01:33:52 Ce qui s'est passé à Cherbourg-Marc,
01:33:54 ce qui s'est passé récemment à Nice va marquer
01:33:56 par la cruauté et la violence
01:33:58 de ce qui se passe. Mais en fait, c'est tous les jours
01:34:00 qu'il se passe des choses comme ça et ce qu'il faut vraiment se rendre compte,
01:34:02 c'est qu'à un moment, quand des faits divers sont tous les jours,
01:34:05 ça devient des faits de société. Et ça, c'est vraiment
01:34:07 important de bien se rendre compte de ça et il va falloir qu'on prenne en place
01:34:09 des mesures. Là, dans tout ce que j'ai listé,
01:34:11 on se rend bien compte qu'il y a
01:34:13 un problème majeur
01:34:15 et je sais que ça va faire grincer des tentes
01:34:17 que je le dise, mais je suis bien obligée
01:34:19 de mettre le doigt dessus, c'est que, majoritairement,
01:34:21 dans l'espace public, et j'insiste sur ça,
01:34:23 dans l'espace public, les femmes se font agresser
01:34:25 par des hommes issus de l'immigration,
01:34:27 qu'ils soient de l'immigration maghrébine
01:34:29 ou de l'immigration d'Afrique subsaharienne.
01:34:31 Ça, c'est un fait. Nous, il y a 4 ans,
01:34:33 quand on a commencé à le dire, on s'est fait traiter de raciste,
01:34:35 alors que nous, tout ce qu'on demandait, c'est qu'on soit
01:34:37 juste tranquille dans l'espace public. Maintenant que le
01:34:39 ministère de l'Intérieur commence à le dire, on commence un peu
01:34:41 à nous prendre au sérieux.
01:34:43 Karim Zaribi et Yvan Réufold sur ce plateau.
01:34:45 Je ne sais pas qui veut réagir en premier, peut-être
01:34:47 pour poser une question. Allez, Yvan, allez-y.
01:34:49 Je trouve que,
01:34:51 si l'on veut essayer de s'interroger
01:34:53 sur l'origine, effectivement,
01:34:55 de ces agresseurs, il suffit de constater
01:34:57 le silence assourdissant des féministes.
01:34:59 Les féministes sont les premières à dénoncer
01:35:01 le machisme de l'homme blanc
01:35:03 occidental et, dès qu'il s'agit,
01:35:05 en effet, du machisme
01:35:07 de l'homme oriental,
01:35:09 les féministes se taisent parce qu'il y a une connivence,
01:35:11 dans le fond, il y a une sorte d'amabilité qui est portée
01:35:13 à cette nouvelle culture. Or,
01:35:15 je dis bien que le machisme, en effet,
01:35:17 est partagé par toutes les civilisations, je l'entends bien.
01:35:19 Mais le machisme et le sexisme
01:35:21 est particulièrement porté par la
01:35:23 civilisation islamique, au point même, d'ailleurs,
01:35:25 que ce machisme-là est sacralisé. Vous avez une
01:35:27 sourate, la sourate 4, verset 34,
01:35:29 qui somme les femmes de se soumettre
01:35:31 à l'homme et qui permet à l'homme, non seulement
01:35:33 d'exiger un devoir d'obéissance, mais
01:35:35 qui demande à l'homme, qui permet à l'homme de
01:35:37 frapper sa femme. Je ne dis pas que cet
01:35:39 homme-là répond naturellement à cette sourate-là,
01:35:41 mais je dis que la culture qui imprègne
01:35:43 en tout cas cette nouvelle immigration,
01:35:45 qui est une immigration ou maghrébine
01:35:47 ou subsaharienne qui s'attache à une culture
01:35:49 islamique, cette nouvelle immigration-là
01:35:51 est porteuse de ce sexisme. Or,
01:35:53 les féministes-là ne disent rien, c'est le
01:35:55 véritable scandale ambulant,
01:35:57 si je puis dire, et non seulement les féministes ne disent
01:35:59 rien, mais Jean Castex lui-même,
01:36:01 l'ancien Premier ministre, qui est le président de la
01:36:03 RATP, vous ne l'avez pas non plus beaucoup entendu.
01:36:05 - Alors, il y a aussi peut-être un problème
01:36:07 de recrutement à la RATP,
01:36:09 c'est-à-dire qu'on sait que cette centrale a du mal,
01:36:11 Karima, à recruter,
01:36:13 puisqu'elle met des petites annonces régulièrement.
01:36:15 Il y a peut-être un problème
01:36:17 dans le niveau d'exigence,
01:36:19 dans les valeurs portées, dans les mœurs,
01:36:21 c'est-à-dire qu'il ne faudrait pas faire du low-cost
01:36:23 dans le recrutement. Ce sont des agents
01:36:25 publics qui sont au service du public
01:36:27 et qui sont censés le respecter,
01:36:29 c'est-à-dire que s'il y a un contentieux,
01:36:31 ça ne se règle pas par les insultes.
01:36:33 - Peut-être qu'il y a un problème de recrutement à la RATP,
01:36:35 mais permettez-moi de réagir
01:36:37 à cette essentialisation scandaleuse
01:36:39 qui vient d'être évoquée à la fois
01:36:41 par Yvan Rufolle,
01:36:43 qui nous ramène encore une fois
01:36:45 à une religion
01:36:47 qui diabolise régulièrement, l'islam,
01:36:49 qui en nous citant des versets
01:36:51 de manière un peu, je dirais, fantomatique,
01:36:53 de "Que connaît-il de la religion musulmane ?"
01:36:55 Pas grand-chose et pourtant...
01:36:57 - J'invite à lire, remerciez.
01:36:59 - Non mais arrêtez Yvan Ruffole.
01:37:01 - Ne n'y ait pas en tout cas une évidence.
01:37:03 - Les interprétations que vous pouvez en faire,
01:37:05 on peut vous sortir des passages
01:37:07 de la Bible, des passages de la Torah
01:37:09 qui seraient aussi tendancieux,
01:37:11 qu'on pourrait interpréter, mais ça ne vous arrange pas
01:37:13 parce que votre volonté
01:37:15 obsessionnelle, c'est de diaboliser
01:37:17 une religion. Ensuite, quand j'entends
01:37:19 la jeune femme dont on connaît l'engagement
01:37:21 à l'extrême droite, c'est un secret pour personne
01:37:23 puisqu'elle était intervenue déjà sur le plateau
01:37:25 de Cyril Amina. - On va la laisser réagir après.
01:37:27 - Bien sûr qu'elle réagira, mais je réagis
01:37:29 à ses dires,
01:37:31 qui, encore une fois, cantonnent aux gens
01:37:33 issus d'immigration maghrébine, subsérieure.
01:37:35 Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la portée de vos propos.
01:37:37 Je ne sais pas si vous êtes conscients.
01:37:39 C'est tellement fou de pouvoir dire ça
01:37:41 de manière sereine,
01:37:43 calme, comme si c'était normal
01:37:45 de pouvoir essentialiser toute une communauté,
01:37:47 toute une frange de la population française.
01:37:49 97% des féminicides
01:37:51 sont commis par des Français.
01:37:53 Ça vous va ou il faut
01:37:55 le redire ? - Non, ça ne me va pas.
01:37:57 - Essayez d'enfermer
01:37:59 la violence faite aux femmes,
01:38:01 le manque de respect fait aux femmes,
01:38:03 les violations aux règles
01:38:05 les plus basiques de vivre ensemble,
01:38:07 de politesse, de civisme,
01:38:09 les attouchements dans les transports,
01:38:11 les insultes faites aux femmes,
01:38:13 le machisme qui, malheureusement,
01:38:15 transcende les origines.
01:38:17 - Elle a évoqué des exemples de gens
01:38:19 qui n'ont rien à faire sur le sol français.
01:38:21 - Oui, permettez-moi de vous dire que tout ça
01:38:23 transcende les origines.
01:38:25 Et je pense qu'il est une erreur
01:38:27 grave et un égarement grave
01:38:29 de vouloir essentialiser sur une problématique
01:38:31 qui dépasse,
01:38:33 je dirais, le cadre d'une communauté
01:38:35 et qui plus est, encore de manière plus scandaleuse,
01:38:37 que vous enfermer dans une religion.
01:38:39 Je trouve ça honteux.
01:38:41 - Je ne parle pas d'une religion,
01:38:43 je parle d'une civilisation,
01:38:45 d'une culture, oui parfaitement.
01:38:47 Et je pense qu'il est beaucoup plus grave
01:38:49 naturellement que de vouloir s'aveugler
01:38:51 sur ce qui crève les yeux.
01:38:53 Vous avez un éléphant au milieu du salon
01:38:55 et il vous arrange de ne pas le voir.
01:38:57 - Vous êtes éclairé et ce qui partage pas
01:38:59 vos idées sont aveuglés.
01:39:01 - Il vous arrange de dénoncer ceux qui dénoncent précisément
01:39:03 ceux qui agressent les femmes aujourd'hui.
01:39:05 Je ne dis pas essentialiser en disant
01:39:07 que les femmes se font agresser.
01:39:09 - Vous le dites et vous le savez.
01:39:11 - Qu'est-ce qu'on peut faire à l'Escordie ?
01:39:13 En quoi l'Etat faille-t-il aujourd'hui
01:39:15 à la protection de plus de la moitié
01:39:17 de la population
01:39:19 pour ces actes
01:39:21 d'agression du quotidien ?
01:39:23 - Pour ces actes d'agression du quotidien,
01:39:25 je vais rappeler quelque chose parce que
01:39:27 M. Zéribi visiblement se prend pour une jeune femme
01:39:29 de 25 ans dans les transports et ne sait absolument
01:39:31 pas le quotidien que l'on est.
01:39:33 Aujourd'hui, beaucoup de femmes issues du Maghreb,
01:39:35 comme M. Zéribi, disent exactement
01:39:37 le même discours que moi.
01:39:39 Ce qui vous dérange, c'est que je ne suis pas issue du Maghreb
01:39:41 et que je ne suis pas musulmane, donc je n'ai pas le droit de le dire.
01:39:43 - Ne parlez pas pour elle.
01:39:45 - Ça suffira.
01:39:47 - C'est Zéribi en porte-parole.
01:39:49 - Elle parle peut-être aussi.
01:39:51 - Elle parle pour elle.
01:39:53 - Qu'avez-vous à me dire ?
01:39:55 - On va la laisser finir.
01:39:57 Vous avez eu votre temps de parole,
01:39:59 on va la laisser finir.
01:40:01 - Je n'ai pas eu mon temps de parole
01:40:03 pour dire plus que ça, c'est-à-dire qu'il suffit d'ouvrir
01:40:05 les réseaux sociaux pour voir le nombre de témoignages
01:40:07 qui disent exactement la même chose que moi.
01:40:09 Je ne suis encartée dans aucun parti,
01:40:11 M. Zéribi, je ne sais pas ce qui vous fait dire
01:40:13 que je milite pour un bord ou pour un autre.
01:40:15 Tout ce que j'ai cité, c'est du factuel.
01:40:17 63% des agressions sexuelles dans les transports
01:40:19 en ligne de France sont faites d'étrangers.
01:40:21 C'est du factuel.
01:40:23 Le fait qu'aujourd'hui, les Afghans et les Pékistanais
01:40:25 soient proportionnellement impliqués
01:40:27 dans des viols en Allemagne,
01:40:29 c'est du factuel.
01:40:31 - Oui, je parle de l'Allemagne.
01:40:33 - Comme vous n'avez pas d'éléments en France,
01:40:35 vous allez nous parler de l'Allemagne.
01:40:37 - Elle vient de vous donner une statistique juste avant.
01:40:39 - Nelly, on parle de quoi ?
01:40:41 - Elle a étendu en Allemagne.
01:40:43 - Peut-être qu'on va recentrer sur la France.
01:40:45 - Allons en Afghanistan si vous voulez aussi.
01:40:47 On peut parfois aimer voyager.
01:40:49 - Vous voulez qu'on joue à ce jeu-là.
01:40:51 Le programme du développement des Nations Unies,
01:40:53 je pense que ce n'est pas quelque chose de raciste
01:40:55 ou d'extrême droite, puisque apparemment
01:40:57 pour décrédibiliser toutes les thèses,
01:40:59 il y a des thèses qui sont utilisées.
01:41:01 Il place en fin de liste pour l'égalité
01:41:03 entre les sexes l'Angola et tous les pays
01:41:05 d'Afrique subsaharienne et du Maghreb.
01:41:07 L'Angola est placé au niveau du Pakistan
01:41:09 ou du Bangladesh en termes d'égalité
01:41:11 entre les sexes.
01:41:13 C'est peut-être pour ça aussi qu'en France,
01:41:15 on a deux fois plus de Suisses que d'Angolais,
01:41:17 mais on ne retrouve pas de Suisses dans des cas
01:41:19 d'agressions sexuelles sur les femmes dans les transports.
01:41:21 Et puis la dernière chose que je voudrais vous dire,
01:41:23 c'est que vous confondez tout.
01:41:25 Vous n'êtes pas féministes et ça se voit.
01:41:27 C'est tout ce qui n'a absolument rien à voir.
01:41:29 Le féminicide, c'est dans le cadre du couple.
01:41:31 C'est ce qu'on appelle aussi ce qu'on a appelé avant
01:41:33 des violences intrafamiliales.
01:41:35 Là, on parle de ce qui se passe dans la rue.
01:41:37 Moi, bien sûr que je sais très bien que la majorité
01:41:39 des violences faites aux femmes a été faite
01:41:41 par leurs cercles proches.
01:41:43 Moi, je vous parle de ce qui se passe dans la rue
01:41:45 et qui envenime le quotidien des Françaises
01:41:47 parce qu'en fait, tout le monde n'a pas,
01:41:49 heureusement d'ailleurs, un conjoint violent,
01:41:51 mais toutes les femmes aujourd'hui sortent dans la rue
01:41:53 et prennent les tranches pour coudrer.
01:41:55 Qu'est-ce que vous en pensez, justement ?
01:41:57 Pour en venir à bout, en tout cas,
01:41:59 je ne parle vraiment que de l'insécurité
01:42:01 dans les transports ou dans l'espace public.
01:42:03 La première chose, ça va être de supprimer
01:42:05 et de sélectionner une véritable immigration.
01:42:07 Je pense qu'on pourrait tous au moins se mettre d'accord
01:42:09 qu'on pourrait partir sur une immigration choisie
01:42:11 avec en effet des personnes qui sont totalement
01:42:13 en phase avec notre système
01:42:15 et nos valeurs françaises.
01:42:17 Première chose.
01:42:19 La deuxième, ce serait l'application des OQTF.
01:42:21 On sait qu'aujourd'hui, 5,6 % des OQTF
01:42:23 ne sont pas exécutés.
01:42:25 Ceux des OQTF, vous allez vous retrouver là.
01:42:27 C'est peut-être à peu près le seul point, en effet.
01:42:29 Oui.
01:42:31 Et ça, c'est la première chose.
01:42:33 C'est juste appliquer la loi, tout simplement.
01:42:35 Et demander à ce que la loi soit appliquée
01:42:37 et que ces obligations de quitter le territoire français
01:42:39 soient exécutées, puisqu'on retrouve
01:42:41 par les veilles médiatiques notamment qu'on fait
01:42:43 beaucoup de personnes sur l'immigration
01:42:45 qui sont touchées d'une OQTF
01:42:47 qui s'en prennent aussi à des femmes.
01:42:49 C'est véridique.
01:42:51 C'est la première à le regretter, croyez-le bien.
01:42:53 Et puis la dernière chose que moi, je pense
01:42:55 qu'il serait appréciable, c'est peut-être
01:42:57 une meilleure justice.
01:42:59 On sait qu'aujourd'hui, il y a récemment
01:43:01 un cas d'un homme qui a été relâché
01:43:03 alors qu'il avait agressé sexuellement une femme.
01:43:05 Il a été relâché parce qu'il n'y avait pas
01:43:07 assez de choses qui justifiaient son acte.
01:43:11 Malheureusement, la scène avait été filmée.
01:43:13 Il n'y a rien qui prouve.
01:43:15 Donc peut-être une meilleure justice.
01:43:17 On sait qu'aujourd'hui, les peines maximales
01:43:19 sont compliquées.
01:43:21 On sait qu'il y a beaucoup de personnes
01:43:23 qui se retrouvent dans la rue.
01:43:25 On voit beaucoup de morts tirées sidiques
01:43:27 repasser à l'acte.
01:43:29 Beaucoup de gens ont été expérimentés.
01:43:31 Ils avaient déjà violé précédemment.
01:43:33 Ils sont relâchés parce que remise de peine,
01:43:35 parce que bon comportement.
01:43:37 On les retrouve dehors.
01:43:39 - Là-dessus, je pense que vous n'allez pas
01:43:41 la contredire.
01:43:43 La justice, on en a déjà beaucoup parlé
01:43:45 sur ce plateau.
01:43:47 - Oui, pour tous les gens qui commettent
01:43:49 des actes de délinquance, qui agressent.
01:43:51 - Il y a un problème dans notre pays de ce point de vue-là.
01:43:53 - Au-delà, effectivement, des seules personnes
01:43:55 qu'elles ciblent et qu'elles profilent
01:43:57 avec passion et obsession.
01:43:59 Oui, bien sûr.
01:44:01 La différence, vous savez, c'est que moi,
01:44:03 je veux qu'on combatte la délinquance.
01:44:05 Je ne veux pas qu'on combatte une communauté
01:44:07 ou une religion.
01:44:09 - Mais les OQTF, déjà, surtout,
01:44:11 c'est par les appliqués. Vous êtes d'accord ?
01:44:13 - Quelqu'un qui a une OQTF, il n'a rien à faire
01:44:15 en attendant pas qu'il en commette.
01:44:17 - On est à 10%.
01:44:19 - Voilà, c'est tout. C'est ça le problème.
01:44:21 Mais encore une fois, quand on veut traiter un sujet,
01:44:23 quand on dévie et qu'on dérive sur une autre question
01:44:25 un peu obsessionnelle, en remanant toujours
01:44:27 sur immigration, islam, immigration, islam,
01:44:29 à un moment donné, on dit "stop, calmez-vous,
01:44:31 combattons la délinquance, combattons les agresseurs,
01:44:33 combattons ceux qui posent un problème à la République".
01:44:35 Oui. Essentialisons ? Non.
01:44:37 - De toute façon, c'est sûr, on ne vous réconciliera pas aujourd'hui.
01:44:39 Merci beaucoup, Alice Cordier, d'avoir répondu
01:44:41 à nos questions en direct au nom du collectif
01:44:43 représenté. Merci encore pour votre participation.
01:44:45 Yvan, Karim, on se retrouve
01:44:47 juste après la pause.
01:44:49 A tout de suite.
01:44:51 - De retour avec vous dans 180 minutes d'info,
01:44:55 c'est le journal avec Vincent Faandij
01:44:57 et on en vient évidemment à cette violente agression
01:44:59 d'une quinquagénaire à Nice.
01:45:01 - La victime a été sauvagement frappée et laissée pour morte
01:45:03 dans la rue. Son pronostic vital
01:45:05 est depuis engagé.
01:45:07 L'agresseur, lui, a été interpellé.
01:45:09 Nos équipes ont pu rencontrer
01:45:11 les dérivants.
01:45:13 - Ça nous fait peur ici maintenant. On n'ose même plus sortir.
01:45:15 Ecoutez, ça fait 40 ans que je suis à Nice.
01:45:17 Là, depuis un an,
01:45:19 c'est une catastrophe.
01:45:21 Entre les gens qui se font racketter,
01:45:23 les gens qui se font voler,
01:45:25 les gens qui se font attaquer par des coups de couteau.
01:45:27 - 35 ans, je suis là, jamais y a eu de problème.
01:45:29 C'est arrivé dans la rue d'Ante, celle-là,
01:45:33 c'est pas ici. Mais à 4h du matin,
01:45:35 tu sais, qu'est-ce qui se passe, des fois ?
01:45:37 - Des fois, c'est un peu difficile, la rue du quartier.
01:45:39 On peut pas dire autre chose.
01:45:41 Il y a beaucoup de gens bizarres
01:45:43 dans la rue, le soir.
01:45:45 - J'ai 63 ans. Je rentre à pied,
01:45:47 je vis à un quart d'heure,
01:45:49 y a jamais eu de problème, j'ai jamais été à Clécy, ni rien.
01:45:51 On se sent bien. Bon, y a des fois
01:45:53 des petits groupes, mais ils sont entre eux.
01:45:55 - Il y en a eu également un homme qui s'est
01:45:57 introduit dans un lycée en menaçant
01:45:59 un enseignant. - La scène s'est déroulée à Nîmes,
01:46:01 non loin du fameux quartier
01:46:03 Pissevin-Lintru. L'étranger à l'établissement
01:46:05 a d'abord escaladé la grille du lycée
01:46:07 avant de menacer un professeur.
01:46:09 La procureure de la République de Nîmes
01:46:11 a été saisie. - Et au même moment,
01:46:13 Gabriel Attal lui réfléchit à un nouvel outil pour lutter contre
01:46:15 le harcèlement scolaire. - Il s'agit d'un questionnaire
01:46:17 qui serait remis à tous les élèves.
01:46:19 Il s'agit là de repérer les
01:46:21 signaux faibles, selon le ministre de
01:46:23 l'Éducation. - Une urgence sanitaire
01:46:25 à présent. 12 cas de botulisme ont été repérés
01:46:27 à Bordeaux, en Géronde. - Une personne
01:46:29 en est morte. Plusieurs sont en
01:46:31 réanimation ou sous assistance
01:46:33 respiratoire. Toutes ces personnes
01:46:35 ont été contaminées par cette grave maladie neurologique
01:46:37 après avoir mangé des sardines
01:46:39 en conserve artisanale dans un même
01:46:41 restaurant à Bordeaux la
01:46:43 semaine dernière. - Et puis une dernière image quand même
01:46:45 pour s'alléger un petit peu. - C'est mignon
01:46:47 et c'est beau. Ces baleines et leurs
01:46:49 balénaux à l'île
01:46:51 de la Réunion, puisque effectivement
01:46:53 c'est la saison
01:46:55 de l'accouplement à l'île de la Réunion.
01:46:57 Alors sachez que leur périple a commencé
01:46:59 en mai pour arriver à l'île de la Réunion
01:47:01 en Antarctique.
01:47:03 - Voilà, pour l'information Nelly.
01:47:05 - Et les spécialistes disent que cette saison est
01:47:07 exceptionnelle, donc on ne s'inquiète pas trop pour la reproduction
01:47:09 de ces mammifères.
01:47:11 Merci beaucoup, allez, ça nous
01:47:13 permet de prendre un petit peu
01:47:15 de hauteur, un peu de douceur, mais
01:47:17 pas pour très longtemps malheureusement, puisque
01:47:19 on continue de commenter cette actualité dramatique
01:47:21 avec ce témoignage qui déchire
01:47:23 le cœur. C'est celui de la mère de Sokaina
01:47:25 qui a été fauchée alors qu'elle
01:47:27 était dans sa chambre en train de réviser.
01:47:29 Elle avait 24 ans, cette étudiante en droit.
01:47:31 Et sa maman a accepté de se
01:47:33 confier aux médias pour dire
01:47:35 ce qu'elle pensait, au-delà du deuil
01:47:37 qu'elle va porter très très longtemps,
01:47:39 de la société dans laquelle elle vit
01:47:41 et dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
01:47:43 - Alors moi,
01:47:45 quand je travaillais, c'était dimanche.
01:47:47 Alors on a fait la
01:47:49 douche, on a mangé,
01:47:51 mais comme elle était toujours dans sa chambre,
01:47:53 c'était la dernière qui mangeait,
01:47:55 mais c'était elle qui prépare son
01:47:57 repas seule. Alors moi,
01:47:59 avec la petite, on a mangé,
01:48:01 on est allé, comme je partage la chambre avec la petite,
01:48:03 et puis on est allé
01:48:05 s'allonger dans le lit,
01:48:07 on regarde un peu le téléphone, comme tout le monde.
01:48:09 Un coup, on a
01:48:11 entendu des tirs des kalachnikovs.
01:48:13 Au début, je croyais que c'était les pitards,
01:48:15 mais c'était fort comme un peuve.
01:48:17 On est allé voir
01:48:19 à la cuisine.
01:48:21 Non, c'était à la cuisine.
01:48:23 Et puis moi j'ai eu peur, j'ai dit à la petite
01:48:25 "Ferme, ferme la fenêtre."
01:48:27 Et puis j'ai dit "Ferme, ferme,
01:48:29 on sait jamais ce que..."
01:48:31 Et puis j'ai compté de retourner dans ma
01:48:33 chambre. Après la petite m'a dit "Maman,
01:48:35 je vais récupérer mon chargeur,
01:48:37 il est dans la chambre de ce qu'il y a."
01:48:39 C'est là où on avait...
01:48:41 Elle est rentrée, j'ai entendu des cris.
01:48:43 J'ai vu
01:48:45 ma fille
01:48:47 par terre, du sang,
01:48:49 c'est une rivière.
01:48:51 Et le sang, ça a coulé de partout.
01:48:53 Alors quand j'ai retourné,
01:48:55 la joue là, c'est un
01:48:57 trou.
01:48:59 C'est un trou, là-bas, elle est passée
01:49:01 de là, elle est montée.
01:49:03 Au cerveau, il a explosé.
01:49:05 Vous croyez que je vais oublier ça ?
01:49:11 Il n'y a plus de dents.
01:49:15 Tous les dents sont partis par terre.
01:49:17 J'étais...
01:49:19 Mais je ne savais pas ce que...
01:49:21 À ce moment-là, elle était
01:49:23 en train de mourir.
01:49:25 Yvan Révolt, il n'y a pas de mot
01:49:27 pour décrire le désarroi de
01:49:29 cette femme. Il n'y a pas de mot
01:49:31 tout simplement pour commenter.
01:49:33 Personne ne devrait avoir à vivre ça, en fait.
01:49:35 C'est affreux.
01:49:37 C'est affreux et je pense que ce que dit
01:49:39 cette femme précédemment, en disant
01:49:41 "La France, c'est fini", c'est un peu ce
01:49:43 que l'on a l'impression de partager
01:49:45 avec elle. La France, c'est fini, il n'y a plus aucune loi.
01:49:47 Nous ne sommes plus protégés.
01:49:49 Les gens ne sont plus protégés, y compris
01:49:51 par leur même... de leur intimité.
01:49:53 Et vous savez, vous avez un certain nombre
01:49:55 de Français,
01:49:57 d'immigrations récentes, visiblement,
01:49:59 si j'entends
01:50:01 l'accent de cette femme-là, qui sont venus en France
01:50:03 précisément pour participer à une autre civilisation,
01:50:05 pour participer à une
01:50:07 sorte de libération.
01:50:09 Et l'on voit qu'ils sont
01:50:11 pris dans une sorte d'étau où l'État
01:50:13 a abandonné ses prérogatives, où l'État laisse
01:50:15 aujourd'hui ces gens seuls, ces gens
01:50:17 qui sont en général... qui ne sont pas les plus
01:50:19 favorisés, économiquement en tout cas,
01:50:21 on peut le supposer.
01:50:23 Ils habitaient dans des HLM avec des murs si peu épais qu'une balle n'a plus
01:50:25 à traverser. Et que ces gens-là
01:50:27 sont laissés à la merci
01:50:29 de gangs aujourd'hui. C'est-à-dire que ce sont les gangs
01:50:31 qui font la loi. C'est-à-dire qu'il y a maintenant
01:50:33 un État dans l'État, il y a un contre-État,
01:50:35 il y a une contre-société, et dans cette contre-société
01:50:37 il y a également un État dans l'État.
01:50:39 Vous vous rendez compte du désarroi
01:50:41 que cela procure à ces femmes-là.
01:50:43 Donc oui, j'ai envie... s'il y avait un livre
01:50:45 à écrire, c'est "La France, c'est fini". Oui, peut-être.
01:50:47 Il y a aussi cette question
01:50:49 Sivox qu'on vous a posée, qu'on vous a soumise cet
01:50:51 après-midi pour savoir si les consommateurs
01:50:53 aussi portaient... les consommateurs de drogue
01:50:55 portaient une responsabilité.
01:50:57 Voici quelques réactions qu'on a pu compiler tout au long de l'après-midi
01:50:59 à travers vos contributions.
01:51:01 On va en écouter quelques-unes et je vous fais réagir
01:51:03 Karim.
01:51:05 Les consommateurs de drogue ne sont responsables de rien
01:51:07 puisque le nombre de
01:51:09 morts générées par les trafics
01:51:11 est dérisoire.
01:51:13 Peut-être 10 balles perdues
01:51:15 sur des innocents.
01:51:17 Oui, je pense que les consommateurs peuvent être
01:51:19 considérés comme co-responsables.
01:51:21 Non, il n'y a pas de
01:51:23 co-responsabilité dans la mesure où
01:51:25 la justice, encore une fois, c'est toujours
01:51:27 pareil, si elle ferait bien son job,
01:51:29 il n'y aurait pas de trafiquants
01:51:31 parce que ces gens-là seraient en prison.
01:51:33 Oui, si nos enfants consomment
01:51:35 de la drogue, oui, ils sont
01:51:37 responsables de ce qui se passe dans les rues.
01:51:39 C'est assez partagé,
01:51:41 il y a des avis assez divergents.
01:51:43 Karim, est-ce qu'il faut
01:51:45 associer le consommateur ou
01:51:47 est-ce que, comme vous le disiez un petit peu
01:51:49 quand même dans votre dégagement précédent,
01:51:51 c'est la faillite de l'État au fond tout cela ?
01:51:53 Que l'on s'attache
01:51:55 à sanctionner le consommateur
01:51:57 et à lui rappeler
01:51:59 qu'il a une responsabilité dans le cadre
01:52:01 de l'organisation de ces trafics
01:52:03 de drogue, puisque c'est la loi
01:52:05 de l'offre et de la demande qui statue, effectivement,
01:52:07 tant qu'il y aura une demande, il y aura
01:52:09 donc une offre de plus en plus importante
01:52:11 et qui se développera. Ok, très bien,
01:52:13 j'entends ça, mais ça ne doit pas masquer
01:52:15 et cacher l'impuissance de l'État
01:52:17 à lutter contre les trafics de drogue qui se développent,
01:52:19 qui ne se concentrent
01:52:21 plus que dans les grandes métropoles, puisque ça
01:52:23 touche les villes moyennes, voire les petites villes.
01:52:25 Nous avons parlé sur ce plateau de Cavaillon,
01:52:27 au cœur de Luberon, 24 000 habitants.
01:52:29 On a parlé de Melun,
01:52:31 50 000 habitants.
01:52:33 Je veux dire, régulièrement,
01:52:35 on voit bien que ça gagne du terrain.
01:52:37 Donc, si ça gagne du terrain, ça veut dire
01:52:39 que dans l'immédiateté, dans l'urgence, il faut
01:52:41 agir et réagir. Alors qu'on travaille
01:52:43 parallèlement sur les consommateurs, oui, mais qu'on
01:52:45 s'attache aussi à mettre fin à ces trafics
01:52:47 il est qu'au presto, très vite. Ça veut dire
01:52:49 le retour du bleu. Ces habitants dans les
01:52:51 quartiers, quand ils disent "la France,
01:52:53 c'est fini", oui, mais si ils
01:52:55 habitaient peut-être d'autres quartiers,
01:52:57 ils n'auraient pas ce sentiment. C'est ça aussi le problème.
01:52:59 C'est qu'il y a des inégalités,
01:53:01 je dirais, de réaction,
01:53:03 donc d'indignation et de réponse en fonction
01:53:05 de l'endroit où vous habitez. 98%
01:53:07 des habitants des quartiers vivent sous la terreur
01:53:09 des trafics de drogue. Ça dure,
01:53:11 et ça perdure. Il se développe. On ne peut
01:53:13 rien faire contre des gens qui ont 14 ans,
01:53:15 15 ans, 16 ans, dont ceux qui dirigent
01:53:17 les trafics ont 20 ans. Mais enfin, arrêtons !
01:53:19 Mettons du bleu dans les quartiers.
01:53:21 Donc, mettons en prison, là, celui qui a tué
01:53:23 Sokhaina, perpétuité !
01:53:25 Vous vous rendez compte du témoignage de cette maman ?
01:53:27 Elle a une fille qui est étudiante, qui va
01:53:29 chercher son chargeur dans sa chambre,
01:53:31 sur le toit avec une ballade à la tête.
01:53:33 On devient fou,
01:53:35 je veux dire, à commenter ce genre d'acte de fait
01:53:37 d'actualité. Donc, avec une
01:53:39 extrême fermeté de la justice et une réponse
01:53:41 avec de la présence policière dans ces quartiers.
01:53:43 Les gens ont droit à la sécurité.
01:53:45 Yvan Réofold, en guise de conclusion,
01:53:47 la police, elle faillit dans sa mission,
01:53:49 pourtant, il parle du bleu, du bleu.
01:53:51 On en en voit, à grand renfort de CRS 8,
01:53:53 plus récemment.
01:53:55 Il y a aussi la police qui est confrontée
01:53:57 parfois à la loi du nombre.
01:53:59 Elle se fait caillasser,
01:54:01 elle tombe dans des guet-apens.
01:54:03 Enfin, je veux dire, on le voit aussi, malheureusement.
01:54:05 Oui. Moi, si
01:54:07 quelqu'un faillit dans sa mission, c'est l'État.
01:54:09 Moi, je me souviens d'Emmanuel Macron,
01:54:11 nous disant, il y a trois ans, parlant du Covid,
01:54:13 "Nous sommes en guerre", il l'a répété six fois.
01:54:15 Je voudrais qu'il répète six fois "Nous sommes en guerre"
01:54:17 face aux trafiquants de drogue. Et là,
01:54:19 ça aurait du sens. Effectivement, c'est une guerre
01:54:21 qu'il faut mener aujourd'hui. Une guerre, alors,
01:54:23 naturellement, contre les consommateurs. Je veux bien, naturellement,
01:54:25 que l'on pénalise les consommateurs.
01:54:27 Mais surtout, une guerre contre les trafiquants.
01:54:29 Et faire une guerre contre les trafiquants, c'est-à-dire aller
01:54:31 à la source des trafics. C'est-à-dire aller,
01:54:33 précisément, en Amérique du Sud, là où se prépare la drogue,
01:54:35 mais aller aussi chez nos amis marocains,
01:54:37 puisqu'il paraît qu'il y a les filières marocaines, ce sont également
01:54:39 les filières qui sont en train d'approvisionner
01:54:41 précisément ces banlieues-là. Donc, il va falloir que l'État
01:54:43 cesse de se goberger
01:54:45 et de se payer de mots
01:54:47 en nous disant qu'il maîtrise tout ceci
01:54:49 et qu'il va mettre du bleu partout. Moi, je veux bien qu'on mette du bleu partout.
01:54:51 Je n'ai rien à rajouter à ce qui a été dit.
01:54:53 Je suis d'accord. Mais simplement, on voit bien
01:54:55 qu'il n'y a pas de volonté politique.
01:54:57 C'est une cite où une guerre doit être menée.
01:54:59 Il faut désarmer les banlieues. - À tous les étages.
01:55:01 - À tous les étages. - Il n'y a pas de bleu partout aujourd'hui.
01:55:03 Il y a la CRS 8 qui intervient, qui reste 3-4 jours.
01:55:05 - Qui part ailleurs. - Et qui repart.
01:55:07 Je veux dire, et quand au moins,
01:55:09 j'entends dire que la police ne peut pas rentrer,
01:55:11 c'est pas vrai. C'est pas vrai. Vous mettez
01:55:13 les moyens de policiers, ils rentrent partout.
01:55:15 La loi reste à la République.
01:55:17 Encore, a-t-on la volonté
01:55:19 de les réinvestir durablement
01:55:21 au quotidien ? 365 jours
01:55:23 sur 365. Pas 3 jours
01:55:25 que tous les 3 mois.
01:55:27 Ça, ça marche pas. On voit bien que ça marche pas.
01:55:29 - Et l'armée ? Vous vous souvenez de ce sondage qui a été mené
01:55:31 il n'y a pas si longtemps, qui montrait que beaucoup de Français
01:55:33 disaient "Pourquoi pas envoyer l'armée quand ça se corse trop ?"
01:55:35 - Mais l'armée n'est pas formée à ça, Nelly.
01:55:37 C'est une réaction spontanée qu'on peut comprendre
01:55:39 en se disant "Mais finalement,
01:55:41 on est dépassé". Mais avant de dire "Mettons l'armée",
01:55:43 mettons la police nationale !
01:55:45 La police républicaine !
01:55:47 Mettons-là un nombre suffisant et donnons-lui des consignes
01:55:49 pour entrer, sécuriser les quartiers,
01:55:51 aller secourir ses habitants
01:55:53 qui se sentent abandonnés,
01:55:55 qui sont pour beaucoup des citoyens
01:55:57 à part entière et non entièrement à part,
01:55:59 qui veulent élever leurs enfants, trouver leur place à la République,
01:56:01 pour ceux qui sont Français à part entière,
01:56:03 pour ceux qui sont étrangers, qui veulent s'intégrer à notre pays,
01:56:05 mais qui subissent quoi ? La loi de Cahide
01:56:07 de 14, 15, 16 ans ? C'est
01:56:09 inadmissible !
01:56:11 Et c'est un scandale. C'est que nous n'avons pas la volonté politique.
01:56:13 - Quand il y a des affrontements, vous savez très bien que
01:56:15 les détracteurs de la police crient tout de suite
01:56:17 aux violences policières. Donc c'est compliqué
01:56:19 aussi de mener une mission à bien. - Non mais, encore une fois,
01:56:21 c'est différent. Ce ne sont pas les
01:56:23 affrontements dans cet ordre là, ce ne sont pas les mêmes
01:56:25 que les affrontements syndicaux. - Si un jeune, même trafiquant
01:56:27 de 15 ans meurt... - Mais moi, je me souviens
01:56:29 qu'il meurt. Allez dans les quartiers.
01:56:31 Quand la CRS 8 vient dans les quartiers
01:56:33 de Marseille, où j'habite,
01:56:35 il n'y a plus N'Gilert.
01:56:37 Parce qu'on occupe le terrain.
01:56:39 Et les policiers me disent "Monsieur Zéribi,
01:56:41 nous allons rester 4 jours. Malheureusement,
01:56:43 on ne reste pas plus. Parce qu'ils sont
01:56:45 100 en France, la CRS 8. 200
01:56:47 en France. On a 170
01:56:49 points de dégât. Rien qu'à Marseille.
01:56:51 - Je voudrais rajouter une chose. Il y a quand même aussi
01:56:53 la passivité des pouvoirs publics qui durent depuis
01:56:55 maintenant à peu près les années 80-90.
01:56:57 Parce que, malgré tout, le trafic de drogue
01:56:59 sert aussi à calmer les cités. Et ceci
01:57:01 est une notion politique qui est prise
01:57:03 en compte. Et je me souviens très bien
01:57:05 de Charles Pascua à l'époque, c'était dans les années 90
01:57:07 quand il était ministre de l'Intérieur. Il avait dit à un moment donné
01:57:09 "Nous allons relever la filière
01:57:11 de tous ceux qui se baladent en voiture de sport, en
01:57:13 karaté, etc. et qui, a priori, n'ont pas le profil
01:57:15 d'avoir ces voitures-là. Rien n'a été fait
01:57:17 et on se rend compte aujourd'hui que ces petits dealers se baladent
01:57:19 encore toujours avec des voitures ronflantes
01:57:21 et on les laisse également tranquilles. Donc, il n'y a
01:57:23 pas non plus la volonté d'aller à la source,
01:57:25 ne serait-ce que pour briser les reins, de ceux qui
01:57:27 s'affichent avec leur fortune. - Alors,
01:57:29 je vous propose de partir au Maroc.
01:57:31 Pas pour les raisons précitées,
01:57:33 mais on pense évidemment au
01:57:35 terrible séisme que ce pays vient de
01:57:37 subir. Le Maroc qui pense s'épler, qui veut
01:57:39 se remettre sur pied aussi vite que
01:57:41 possible, après cette période de
01:57:43 deuil national de trois jours. C'est un
01:57:45 terrible désastre qui a frappé une région
01:57:47 entière. Inutile de le rappeler. Je vous propose
01:57:49 d'écouter quelques réactions sur place.
01:57:51 - Les gens sont dans
01:57:55 leur maison, ils dorment dans leurs appartements,
01:57:57 leur villa, et ici les gens luttent.
01:57:59 Nous ne nous battons pas pour la nourriture,
01:58:01 ce n'est pas la nourriture qui nous préoccupe, ce sont
01:58:03 les solutions alternatives.
01:58:05 - Ils n'ont rien. Regardez-les
01:58:09 dormir dans la rue, regardez ce qui se
01:58:11 passe. Ils dorment dehors avec rien
01:58:13 à manger.
01:58:15 - Écoutez aussi dans quelles
01:58:17 conditions les secouristes
01:58:19 travaillent sur place, ainsi
01:58:21 ce secouriste venu de France.
01:58:23 - Pour sauver des vies humaines,
01:58:25 pour se mettre à disposition
01:58:27 des Marocains, et puis
01:58:29 pour apporter notre aide,
01:58:31 notre petit savoir. C'est mon 16e
01:58:33 tremblement de terre. Le dernier
01:58:35 étant la Turquie, au mois de février,
01:58:37 où là nous avions eu beaucoup, beaucoup, beaucoup
01:58:39 de chance. On a sauvé deux personnes le 8e
01:58:41 jour. Là c'était
01:58:43 extraordinaire.
01:58:45 Des moments merveilleux. Nous quand on part,
01:58:47 on a toujours l'espoir de trouver des vivants. Et on part
01:58:49 pour ça. Et chaque chantier qu'on entreprend,
01:58:51 c'est pour détecter un vivant.
01:58:53 - Une réaction également dans notre émission.
01:58:55 Nous sommes en ligne avec Lassène Haddad
01:58:57 qui a été ministre du tourisme au
01:58:59 Maroc. Bonjour monsieur.
01:59:01 Merci de répondre à nos questions. Avant d'en
01:59:03 venir évidemment à la reconstruction,
01:59:05 pour m'en parler, puisque vous êtes sur place,
01:59:07 j'aimerais quand même prendre le pouls de ce qui se passe et
01:59:09 votre perception, votre sentiment. Quelle est l'urgence
01:59:11 aujourd'hui pour
01:59:13 la région Frappé ? J'imagine que
01:59:15 beaucoup de réseaux routiers sont encore
01:59:17 interrompus, ce qui doit compliquer l'acheminement des
01:59:19 premiers secours.
01:59:21 - C'est très vrai ce que vous dites madame,
01:59:23 parce qu'on a essayé depuis le début
01:59:25 de
01:59:27 nettoyer les routes et de
01:59:29 lever les blocages. Il y a des blocages
01:59:31 partout. Il y a des gros débris
01:59:33 qui sont sur la route. Et à chaque fois
01:59:35 qu'il y a une réplique, il y a des débris également qui
01:59:37 reviennent. Donc c'est un travail
01:59:39 herculien que font aussi bien le
01:59:41 ministère de l'équipement que l'armée pour
01:59:43 vraiment nettoyer ces routes, pour faire
01:59:45 l'accès. A chaque fois, on revient
01:59:47 à la case de départ par rapport à
01:59:49 pas mal de routes. Il y a les gens qui
01:59:51 travaillent eux-mêmes, il y a des gens également
01:59:53 qui travaillent avec leurs mains. Il y a les machines.
01:59:55 On a essayé de ramener
01:59:57 des machines, de gros machines,
01:59:59 sur des véhicules qui sont des véhicules
02:00:01 militaires pour les acheminer là où on
02:00:03 peut. Des fois, des routes
02:00:05 ne le permettent pas. Donc
02:00:07 il y a un travail qui est très, très, très difficile.
02:00:09 Donc on a pu quand même
02:00:11 arriver à la plupart des
02:00:13 agglomérations, à la
02:00:15 plupart des communautés, tout en sachant
02:00:17 qu'il y a un travail qui a été fait depuis le début
02:00:19 par les militaires, c'est d'aller vers
02:00:21 ces communautés qui sont enclavées. Des fois, c'est
02:00:23 difficile de poser
02:00:25 des hélicoptères. Il y a 20 hélicoptères qui
02:00:27 sillonnent ces vallées-là. Des
02:00:29 fois, il est difficile. Donc ils
02:00:31 essayent de jeter
02:00:33 la nourriture, au moins pour la population.
02:00:35 Mais des fois, ils se posent. La plupart
02:00:37 des fois, ils se posent. Donc ils évacuent les malades.
02:00:39 Mais maintenant, les secouristes sont
02:00:41 dans la plupart des communautés.
02:00:43 Et ils sont
02:00:45 en train de voir les débris, de voir
02:00:47 s'il y a des survivants et tout ça. C'est un
02:00:49 travail très, très, très compliqué
02:00:51 qui nécessite beaucoup d'interventions.
02:00:53 Il y a même, par exemple, de l'aide
02:00:55 humanitaire qui vient de pas mal de Marocains,
02:00:57 etc., qui sont sur les routes.
02:00:59 Et certains d'entre eux
02:01:01 restent des heures et des heures parce que la route
02:01:03 est bloquée.
02:01:05 - Monsieur Haddad,
02:01:07 pardon de vous couper, parce qu'il nous reste
02:01:09 encore 5-6 minutes avec vous. La reconstruction
02:01:11 viendra, et il le faut. On sait que
02:01:13 le tourisme, qui est un domaine que vous
02:01:15 connaissez par cœur, doit
02:01:17 rester prospère. Il faut garder à l'esprit
02:01:19 que ce pays en a grandement besoin.
02:01:21 En fait, il ne s'agit pas non plus de faire une
02:01:23 mauvaise presse au pays et de faire attention à ce qu'on en dit.
02:01:25 - Non, écoutez,
02:01:27 heureusement,
02:01:29 la ville de Marrakech n'est pas touchée.
02:01:31 Heureusement, la ville de Marrakech fonctionne
02:01:33 toujours, les hôtels fonctionnent,
02:01:35 les gens ne sont pas partis, il n'y avait pas de départ
02:01:37 massif, il n'y a pas d'annulation
02:01:39 massive. À ce que
02:01:41 je sais de par
02:01:43 les professionnels, même la Banque mondiale
02:01:45 et la FMI vont garder
02:01:47 les réunions annuelles
02:01:49 à partir de
02:01:51 la deuxième semaine d'octobre. Donc, les choses
02:01:53 vont bien à Marrakech. Et c'est Marrakech
02:01:55 qui a, si vous voulez, un impact positif
02:01:57 sur le « house ». Le « house », ce sont des
02:01:59 petites auberges, ce sont des circuits,
02:02:01 ce sont des hôtels, etc.
02:02:03 Tout ça est fermé. C'est une
02:02:05 activité économique assez importante,
02:02:07 mais le plus important pour la population, c'est
02:02:09 bien sûr l'agriculture, c'est bien sûr
02:02:11 l'immigration, c'est bien sûr également
02:02:13 tout ce qui est artisanat et le commerce.
02:02:15 Donc, ce sont des
02:02:17 choses qui doivent reprendre très rapidement.
02:02:19 Sa Majesté a donné l'ordre
02:02:21 que la reconstruction
02:02:23 commence tout de suite et ne doit pas prendre des
02:02:25 années. Ça doit prendre des mois.
02:02:27 On a la possibilité de le faire.
02:02:29 Donc, on est en train d'évaluer maintenant.
02:02:31 Le gouvernement, il est
02:02:33 à l'arrache-pied, en train d'évaluer
02:02:35 la situation pour voir comment
02:02:37 faire cette reconstruction. On va
02:02:39 mobiliser tout le monde, que ce soit des entreprises
02:02:41 nationales ou internationales. On va diviser
02:02:43 le travail et on va aller de l'avant.
02:02:45 Bien sûr, c'est compliqué parce que ce sont des...
02:02:47 Oui, allez-y. Un commentaire, une question
02:02:49 peut-être d'Yvan Riuf, on le rappelle. Oui, monsieur Allade.
02:02:51 Est-ce que vous avez
02:02:53 l'expertise suffisante pour
02:02:55 venir à bout de
02:02:57 ce tremblement de terre, enfin, de revenir
02:02:59 à bout de ces recherches, de revenir à bout de
02:03:01 ces reconstructions, sachant que, si j'ai bien
02:03:03 compris, effectivement, qu'il y avait une sorte de fierté
02:03:05 nationale, de fierté marocaine, que l'on peut comprendre
02:03:07 et que je comprends, à ne pas vouloir appeler
02:03:09 à l'aide notamment la France,
02:03:11 il me semble tout de même qu'il y a des
02:03:13 retards qui semblent être pris, en tout cas,
02:03:15 dans la recherche de ce qui pourrait
02:03:17 rester comme survivant.
02:03:19 Est-ce que vous êtes...
02:03:21 Ça n'a rien à voir avec la fierté nationale,
02:03:23 ça n'a rien à voir avec
02:03:25 une politisation de l'aide humanitaire.
02:03:27 C'est bien sûr
02:03:29 désenclaver ces montagnes.
02:03:31 Les montagnes, le Haut Atlas, il est très, très
02:03:33 compliqué.
02:03:35 Il s'agissait de désenclaver,
02:03:37 d'évaluer, de voir qu'est-ce qui
02:03:39 existe, etc. Et puis après,
02:03:41 on peut appeler. Mais nous avons
02:03:43 les moyens.
02:03:45 Alors, ça coupe un petit peu.
02:03:47 J'espère qu'on va récupérer la ligne.
02:03:49 Visiblement, il allait nous dire, M. Haddad,
02:03:51 qu'il y a des moyens.
02:03:53 Au fond, toutes ces polémiques...
02:03:55 Oui, les polémiques, pour vous, elles sont stériles
02:03:57 aujourd'hui, on l'a bien compris, M. Haddad.
02:03:59 Poursuivez votre propos, on a retrouvé la ligne.
02:04:01 Alors, ce que je dis,
02:04:03 c'est que nous avons
02:04:05 suffisamment de ressources,
02:04:07 que ce soit techniques ou
02:04:09 humaines, pour aller faire ces recherches.
02:04:11 On l'a fait avant, on l'a fait Al-Khoséma,
02:04:13 on le fait tout le temps. Les militaires,
02:04:15 ils ont une bonne expérience au niveau
02:04:17 de Grand Atlas, quand il y a les neiges et tout ça.
02:04:19 Ils sont partout en Afrique,
02:04:21 quand il y a des problèmes. Donc, nous avons cette
02:04:23 expertise. Bien sûr, quand il y a quelque chose
02:04:25 de très ponctuel, nous avons besoin de
02:04:27 chiens, etc. Il y a l'aide qui
02:04:29 peut venir de nos amis espagnols, peut venir
02:04:31 de nos amis français, etc. Mais c'est ponctuel,
02:04:33 etc. Mais pour le moment,
02:04:35 on ne peut pas juste dire,
02:04:37 par exemple, tout le monde venait et
02:04:39 essayait de chercher avec nous, parce que c'est pas possible.
02:04:41 Logistiquement, c'est pas possible.
02:04:43 Géographiquement, etc. C'est pour cela qu'on ne l'a pas fait.
02:04:45 Dernière question de Karim Al-Mouzaribi.
02:04:47 Je suis d'accord
02:04:49 avec M. le ministre Haddad.
02:04:51 Je crois que l'heure n'est pas à la polémique. Il faut faire confiance
02:04:53 à nos amis marocains,
02:04:55 qui ont les moyens
02:04:57 de faire face à ce drame.
02:04:59 Il y a l'aide de quatre pays que l'on connaît,
02:05:01 qui ont été
02:05:03 accueillis.
02:05:05 Et puis derrière, il y a une capacité de résilience
02:05:07 du peuple marocain qui est assez extraordinaire.
02:05:09 Il y a une solidarité qui s'est mis en branle.
02:05:11 Donc, tout de suite, il faut dire que ces zones,
02:05:13 il l'a dit, sont difficilement accessibles.
02:05:15 C'est quand même les gens
02:05:17 les plus pauvres qui ont été touchés.
02:05:19 Et dont il faut aider, effectivement,
02:05:21 aujourd'hui, à sauver des vies
02:05:23 et puis à survivre, et puis à reconstruire
02:05:25 derrière. Moi, je crois que
02:05:27 le peuple marocain est très fort
02:05:29 en termes de résilience, de solidarité.
02:05:31 Les institutions marocaines mettent le paquet.
02:05:33 Il faut leur faire confiance. C'est un peuple souverain
02:05:35 que l'on doit respecter en tant que tel.
02:05:37 Dans la stratégie qui est utilisée,
02:05:39 concerter des aides, c'est difficile.
02:05:41 Donc, ils le font de la meilleure des manières.
02:05:43 Et un dernier mot, bien sûr, on soulignera l'intense
02:05:45 solidarité entre populations
02:05:47 qui s'est aussitôt mise en place
02:05:49 et au-delà même des institutions.
02:05:51 C'est vrai.
02:05:53 C'est phénoménal ce qui se passe
02:05:55 au Maroc. L'aide qui arrive,
02:05:57 etc. On a créé même
02:05:59 des magasins logistiques,
02:06:01 des points logistiques pour vraiment pouvoir
02:06:03 acheminer ça parce que les routes
02:06:05 ne s'y prêtent pas.
02:06:07 Donc, il y a tout un travail de logistique.
02:06:09 Comme vous le savez, Madame, l'aide humanitaire,
02:06:11 c'est une science. C'est une science, c'est une logistique.
02:06:13 C'est un travail très, très, très
02:06:15 fin. Il faut le faire. Il faut le faire
02:06:17 d'une façon bien
02:06:19 effective. Sinon, on va se trouver avec
02:06:21 de l'aide humanitaire. On ne peut pas l'acheminer.
02:06:23 On va se trouver avec beaucoup d'aide humanitaire
02:06:25 dans les aéroports alors qu'on ne peut
02:06:27 pas l'acheminer. Alors que le Maroc dispose
02:06:29 de cette aide-là. Elle est là. Mais on
02:06:31 aura besoin de nos amis pour autre chose
02:06:33 très importante. La reconstruction va
02:06:35 devoir mobiliser pas mal de ressources.
02:06:37 Merci beaucoup. Merci beaucoup d'avoir
02:06:39 pris le temps de répondre à nos questions. On vous souhaite évidemment
02:06:41 la meilleure des reconstructions. On vous souhaite
02:06:43 de meilleurs jours et de beaux jours devant vous.
02:06:45 Vous le méritez amplement.
02:06:47 Et on est tous évidemment solidaires
02:06:49 en ces heures difficiles. Voilà, c'est déjà
02:06:51 la fin de notre émission. Merci beaucoup, Karim. Merci, Yvan.
02:06:53 Dans un instant, punchline, bien sûr,
02:06:55 avec Laurence Ferrari. Je vous retrouve
02:06:57 demain, 14h, pour une nouvelle édition
02:06:59 de l'après-midi. Excellente fin d'après-midi sur nos
02:07:01 antennes.