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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 180 minutes info avec vous, bonjour, bienvenue dans notre émission sur CNews cet après-midi.
00:00:05 3 heures pour décrypter ce qui se passe au Proche-Orient bien évidemment,
00:00:08 avec un journal à suivre de Miquel Dos Santos, ce sera juste après l'Ephéméride du jour.
00:00:13 A tout de suite.
00:00:14 Chers amis, bonjour.
00:00:20 Aujourd'hui, ce sont les Wilfrides qui sont à l'honneur.
00:00:23 Étymologiquement, ce prénom signifie "qui veut la paix".
00:00:27 Et pourtant, celui que nous fêtons a un tempérament de feu.
00:00:31 Notre Wilfride est né au 7e siècle, il est issu d'une famille noble.
00:00:35 Il fait ses études à Canterbury, en Angleterre, et devient moine.
00:00:39 Après un séjour à Rome, il est de retour dans les îles britanniques.
00:00:44 Un projet lui tient à cœur, il veut répandre la règle de Saint-Benoît chez les moines irlandais.
00:00:49 Mais ces derniers n'y sont pas disposés.
00:00:52 Il est nommé donc évêque d'York, mais là encore, en raison de sa fidélité à Rome,
00:00:57 il va devoir faire face à une hostilité permanente,
00:01:00 que ce soit chez les monarques ou même au sein de l'Église.
00:01:03 Wilfride va connaître la prison et l'exil.
00:01:06 Au cours de ses déplacements forcés,
00:01:08 il va en profiter pour répandre l'Évangile dans le Sassex,
00:01:12 mais également aux Pays-Bas et en Austrasie.
00:01:15 Au cours des dernières années de sa vie, il retourne vivre sur ces terres,
00:01:19 où il va rendre visite au monastère qui l'a fondée.
00:01:22 Il s'éteint en l'an 709 et voici maintenant le dicton du jour.
00:01:27 Saint-Wilfride ensoleillé, deux jours plus tard, enmitouflé.
00:01:32 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:33 À demain, chers amis. Ciao !
00:01:36 Et nous sommes donc de retour pour le début de 180 minutes info.
00:01:40 Les titres du jour et la une de votre actualité aujourd'hui,
00:01:44 Miquel Dos Santos, c'est le bilan des victimes
00:01:48 qui continuent de s'alourdir cinq jours maintenant
00:01:50 après l'attaque menée par le Hamas contre Israël.
00:01:52 Selon l'armée israélienne, 1200 personnes ont été tuées,
00:01:56 3000 blessées pour la plupart des civils.
00:01:58 Parmi les victimes, au moins 270 lors d'une rave partie près de Gaza,
00:02:03 plus de 100 dans un seul kibout dans le sud du pays.
00:02:06 Et puis, notons que l'armée israélienne reste évidemment mobilisée sur le terrain.
00:02:11 Objectif affiché par Benjamin Netanyahou,
00:02:14 poursuivre le siège de la bande de Gaza, détruire chaque membre du Hamas
00:02:17 et récupérer les otages au plus vite.
00:02:19 Pour cela, le Premier ministre israélien pourra également compter sur son armée
00:02:23 et 300 000 réservistes venus garnir les rangs.
00:02:26 Sujet d'Adrien Spiteri.
00:02:28 Accompagnés de chars, des dizaines de milliers de soldats israéliens
00:02:34 se rassemblent autour de la bande de Gaza,
00:02:37 priorité, les otages détenus par le Hamas.
00:02:40 Au cours des dernières 48 heures, nous avons tous travaillé ensemble
00:02:45 pour localiser les disparus, récupérer les corps,
00:02:48 tenter d'identifier des signes de vie
00:02:50 et aider autant que possible la population civile.
00:02:54 Progressivement, la riposte s'organise.
00:02:56 Sur ces images fournies par l'armée israélienne,
00:03:01 plusieurs cibles semblent avoir été touchées,
00:03:04 comme ici l'université islamique de Gaza,
00:03:07 un centre opérationnel, politique et militaire du Hamas, selon Israël.
00:03:11 Pour atteindre ces objectifs, l'armée a mobilisé 300 000 réservistes.
00:03:16 Hier, le chef d'état-major s'adressait à ces soldats.
00:03:20 Je suis très fier de vous, continuez à faire preuve d'esprit d'équipe
00:03:24 et à faire du bon travail.
00:03:27 Des réservistes qui viennent parfois de loin.
00:03:30 J'ai sauté dans le premier avion que j'ai pu et je suis venu ici.
00:03:36 Ce n'est pas facile de laisser sa famille derrière soi,
00:03:38 surtout parce qu'elle est aux États-Unis,
00:03:39 mais je pense que c'est nécessaire.
00:03:44 Un premier avion américain rempli de munitions est arrivé hier en Israël.
00:03:49 Le Premier ministre Benyamin Netanyahou s'est engagé à détruire le Hamas.
00:03:54 Et puis la ville israélienne d'Ashkelon a été particulièrement visée
00:03:58 par des tirs de roquettes nourries.
00:04:00 Une attaque revendiquée par le Hamas et le djihad islamique.
00:04:03 Parmi les bâtiments endommagés figurent entre autres l'hôpital de la ville,
00:04:07 situé au nord de Gaza.
00:04:09 Reportage sur place d'Antoine Estève et Fabrice Elsner.
00:04:13 Montage signé Célia Gruyère et Adrien Spiteri.
00:04:18 En plein centre d'Ashkelon, cet appartement a été complètement détruit.
00:04:23 Une roquette tirée depuis Gaza, située à 10 km de la ville,
00:04:28 a atterri dans le salon de cette femme.
00:04:31 Au moment de l'alerte, elle se trouvait dans sa cuisine.
00:04:34 Elle a eu le temps de se réfugier dans sa chambre.
00:04:39 Ces derniers jours, les attaques du Hamas comme celle-ci se multiplient.
00:04:45 « Les gens qui vivent à Ashkelon sont préparés aux attaques de roquettes.
00:04:51 Mais ce volume, ces tirs depuis Gaza sont incroyables
00:04:54 et le dôme de fer ne marche pas toujours. »
00:04:59 Les habitants d'Ashkelon vivent dans la peur.
00:05:01 Ils savent que la menace est permanente.
00:05:07 « C'est dangereux de rester dehors, car il peut y avoir des terroristes
00:05:10 qui tournent avec des armes.
00:05:11 Donc je pense que ce n'est pas la meilleure idée de parler ici.
00:05:14 Il vaudrait mieux se mettre à l'abri. »
00:05:19 Dans cette attaque, aucune victime n'est à déplorer.
00:05:23 Seuls quelques blessés légers ont été emmenés à l'hôpital.
00:05:28 Et puis après l'attaque contre une rave party samedi,
00:05:31 qui se déroulait, je vous le rappelle, à quelques kilomètres seulement
00:05:33 de la bande de Gaza, certains survivants ont décidé
00:05:36 de témoigner au jour du Michael.
00:05:37 « Les participants de ce festival de musique n'avaient jamais imaginé
00:05:41 une action d'une telle violence.
00:05:43 Au moins 270 personnes sont décédées.
00:05:46 Eux s'en sont sortis miraculeusement. »
00:05:49 Sujet de Mathieu Deveze.
00:05:50 Cinq jours après le massacre, le traumatisme est encore bien présent.
00:05:56 Le récit glaçant d'une matinée d'effroi vécue par ce rescapé
00:06:00 du festival de musique.
00:06:02 « Tout a commencé à 6h30 du matin,
00:06:05 quand il y avait des requêtes et des missiles
00:06:07 qui se sont fait envoyer de Gaza dans les territoires israéliens. »
00:06:11 Alon Marek se précipite alors avec un ami vers sa voiture et s'enfuit.
00:06:16 « Jamais de ma vie j'aurais pensé qu'il y a des terroristes
00:06:19 qui sont arrivés à s'infiltrer dans les territoires israéliens.
00:06:22 Aux 20-30 mètres plus loin, il y avait au moins un terroriste du Hamas
00:06:26 que j'ai vu dans mes yeux qui se cachait derrière une camionnette
00:06:30 avec une mitraillette.
00:06:31 On baisse nos têtes et on roule le plus vite possible.
00:06:33 Les terroristes du Hamas sont sur la route,
00:06:36 en train de mitrailler toutes les voitures qui sont en train de passer.
00:06:40 C'est pour ça que tout le monde a fait demi-tour en panique.
00:06:42 Par chance, on ne s'est pas fait attaquer. »
00:06:44 C'est seulement une fois arrivé chez lui qu'il réalise l'ampleur de l'attaque.
00:06:48 « Tu commences à comprendre la taille de l'événement,
00:06:51 de ce qui se passe.
00:06:52 Tu appelles tous tes copains qui sont sur le festival.
00:06:54 Il y a des copains qui ne répondent pas.
00:06:56 Tu crains tout de suite le pire.
00:06:58 Une heure après, on découvre la fierté du Hamas
00:07:02 et de monter des vidéos et des photos de tout ce qui se passe,
00:07:05 des horreurs qu'ils sont en train de faire.
00:07:07 Et par la social media, on trouve une photo d'une personne
00:07:10 que mon copain et moi on connaissait.
00:07:13 Une photo qu'ils ont tuée un ami à nous.
00:07:16 Et plus le temps passe, plus ils postent encore des vidéos
00:07:19 et plus ils postent encore des photos.
00:07:21 Et c'est horrible. »
00:07:22 Selon les secouristes, au moins 270 personnes ont été tuées
00:07:26 pendant ce festival de musique.
00:07:29 Et puis on va s'intéresser au choix de Benjamin.
00:07:31 Il a 19 ans, il est franco-israélien
00:07:32 et compte s'installer en Israël,
00:07:34 à la fois pour y faire ses études, bien sûr,
00:07:36 et désormais pour s'engager dans l'armée.
00:07:38 Oui, un projet de longue date qu'il ne compte pas remettre en question.
00:07:41 Et ce, malgré le conflit.
00:07:43 Son départ est prévu dans moins de deux semaines.
00:07:46 Sa mère ne cache pas son inquiétude.
00:07:48 Témoignage recueilli par Justine Sirchera et Florian Paume.
00:07:52 Lorsqu'il a voulu passer des concours après le bac,
00:07:55 Benjamin a été victime d'une remarque antisémite.
00:07:58 « Pour un concours, j'avais déjà eu une remarque du type
00:08:00 « Ah ben, on savait qu'il y avait un juif qui passait le concours,
00:08:03 on savait que c'était toi, vu ton nez, quoi.
00:08:05 Enfin, t'as la tête du feu, tu es juif, quoi. »
00:08:07 Pour ne pas cacher son identité juive,
00:08:09 pratiquer sa religion sans craindre pour sa sécurité,
00:08:12 le jeune homme de 19 ans a participé à un programme d'intégration
00:08:15 en Israël l'automne dernier.
00:08:17 Après neuf mois sur place et une admission à la fac d'Haïfa,
00:08:20 il décide de s'installer en Israël.
00:08:22 L'actuel conflit n'y changera rien, il est déterminé à partir.
00:08:25 « Je veux toujours y aller et peu importe,
00:08:27 même si là-bas, je devrais aller courir, me cacher dans des abris.
00:08:31 C'est le cas de mes copains qui sont déjà rentrés à l'armée.
00:08:34 Se cacher dans des abris ou faire attention à des roquettes, etc.
00:08:37 Je me dis, je ferais attention, mais je veux être là-bas,
00:08:40 je veux être engagé là-bas. »
00:08:41 Après ses quatre années d'études,
00:08:43 Benjamin veut s'engager dans l'armée israélienne pour apporter son savoir.
00:08:47 « Finalement, j'aurai trois ans, cinq ans d'armée
00:08:48 et je serai fier de donner mon temps et de donner mon énergie.
00:08:52 Si maintenant, je savais que je devais quitter un pays définitivement
00:08:56 et ne plus jamais retourner dans l'autre,
00:08:58 je quitterai la France et j'irai en Israël. »
00:09:00 Un choix de vie validé par sa mère,
00:09:02 qui a néanmoins tenté de retarder son départ au vu de la situation.
00:09:06 En vain, elle profite désormais des derniers instants avec son fils à Paris.
00:09:09 « J'ai promis de ne pas se disputer jusque-là
00:09:11 pour garder des bons moments ensemble.
00:09:13 Est-ce que j'ai peur davantage là-bas qu'ici ?
00:09:16 Probablement, mais j'ai peur tout le temps. »
00:09:19 « Vous êtes maman ? »
00:09:20 « Je suis maman. »
00:09:21 À moins que sa rentrée ne soit reportée par sa fac,
00:09:24 Benjamin s'envolera vers Israël dans deux semaines.
00:09:28 Et puis à signaler, évidemment,
00:09:29 Michael-Emmanuel Macron qui reçoit les chefs de parti
00:09:31 pour évoquer ces actes terroristes commis en Israël.
00:09:34 Oui, face au risque d'importation du conflit en France,
00:09:36 le chef de l'État cherche l'unité de la nation à l'heure des divisions politiques.
00:09:41 Suite à cette réunion, le président de la République
00:09:43 prendra la parole à 20h pour tenter de rassurer les Français.
00:09:46 Alors qu'on a appris ces dernières heures
00:09:48 que 101 actes antisémites avaient été recensés en France
00:09:52 depuis samedi, premier jour de l'attaque du Hamas, on le rappelle.
00:09:55 Oui, et invité ce matin sur France Inter,
00:09:58 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:09:59 a notamment détaillé la nature de ces actes antisémites.
00:10:02 Je vous propose de l'écouter.
00:10:04 « Depuis les massacres terroristes en Israël,
00:10:07 c'est plus d'une centaine d'actes antisémites,
00:10:10 essentiellement des tags, des croix gammées, des morts juifs,
00:10:15 des appels à l'indiffada contre Israël.
00:10:18 Et puis des actes plus graves, des insultes au sens physique du terme.
00:10:23 Et puis, bien évidemment, parfois des actes encore plus graves,
00:10:26 des gens qui sont arrêtés avec des armes blanches
00:10:30 à l'entrée d'une école ou d'une synagogue.
00:10:33 Un drone que nous avons vu voler avec une caméra
00:10:35 à l'intérieur d'une cour d'un lieu cultuel juif.
00:10:40 Puisqu'on a mis énormément de policiers et de gendarmes
00:10:41 pour regarder ces sites, on a pu interpeller
00:10:44 une grande partie de ces personnes quand c'était physique.
00:10:45 - Combien de personnes ont été interpellées ?
00:10:46 - 24 personnes ont été interpellées.
00:10:49 Ils sont présentés évidemment à la justice.
00:10:51 Je veux aussi dire, la haine sur Internet se déchaîne
00:10:53 puisqu'on a plus de 2000 signalements à Pharos,
00:10:56 ce qui, objectivement, pour les propos antisémites,
00:10:59 est extrêmement élevé par rapport, malheureusement, à la moyenne,
00:11:02 même si elle est déjà élevée.
00:11:03 Et à chaque fois, nous les présentons évidemment à la justice.
00:11:05 - Merci beaucoup, Michael.
00:11:06 On se retrouve bien sûr à 14h30 pour un nouveau Point sur l'info,
00:11:08 mais cette actualité, on va évidemment la développer,
00:11:10 l'analyser avec nos invités qui l'enjeunent dans un instant.
00:11:13 A tout de suite.
00:11:13 (Générique)
00:11:17 - Bienvenue, si vous nous rejoignez à l'instant, dans 180 minutes info.
00:11:20 Les invités pour m'épauler en ce début d'émission,
00:11:23 Cyriel Sarrakoen, bonjour.
00:11:24 Je rappelle que vous êtes animatrice sur Radio-J.
00:11:26 Merci d'être là.
00:11:27 Le général Bruno Clermont, de nouveau au rendez-vous.
00:11:30 Consultant défense général de corps aérien.
00:11:34 Votre éclairage, évidemment, va être précieux pour la suite.
00:11:37 Et puis Jean-Claude Dassier, qui nous a rejoint.
00:11:39 Bonjour Jean-Claude.
00:11:39 Merci d'être là également.
00:11:41 Je vous rappelle ce bilan qui est toujours de 1 200 morts côté israélien.
00:11:46 Entre temps, on a appris malheureusement que 12 Français
00:11:50 figuraient parmi les victimes.
00:11:51 Et puis, bien sûr, on pense toujours à ces 17 Français
00:11:53 qui sont portés disparus parmi les 100 et quelques otages
00:11:57 retenus par le Hamas.
00:11:58 Et puis Israël.
00:11:59 Israël a multiplié les bombardements sur la bande de Gaza,
00:12:02 mobilisé 300 000 réservistes et déployé des dizaines de milliers
00:12:07 de soldats autour de l'enclave.
00:12:08 Alors, où en sont les opérations militaires à proprement parler ?
00:12:12 Je propose de faire le point avec Adrien Spiteri.
00:12:14 Accompagnés de chars, des dizaines de milliers de soldats israéliens
00:12:21 se rassemblent autour de la bande de Gaza.
00:12:24 Priorité, les otages détenus par le Hamas.
00:12:28 Au cours des dernières 48 heures, nous avons tous travaillé ensemble
00:12:31 pour localiser les disparus, récupérer les corps,
00:12:35 tenter d'identifier des signes de vie et aider autant que possible
00:12:38 la population civile.
00:12:40 Progressivement, l'Harry Post s'organise.
00:12:45 Sur ces images fournies par l'armée israélienne,
00:12:48 plusieurs cibles semblent avoir été touchées,
00:12:51 comme ici l'université islamique de Gaza,
00:12:54 un centre opérationnel politique et militaire du Hamas, selon Israël.
00:12:58 Pour atteindre ses objectifs, l'armée a mobilisé 300 000 réservistes.
00:13:03 Hier, le chef d'état-major s'adressait à ces soldats.
00:13:08 Je suis très fier de vous, continuez à faire preuve d'esprit d'équipe
00:13:11 et à faire du bon travail.
00:13:13 Des réservistes qui viennent parfois de loin.
00:13:16 J'ai sauté dans le premier avion que j'ai pu et je suis venu ici.
00:13:22 Ce n'est pas facile de laisser sa famille derrière soi,
00:13:25 surtout parce qu'elle est aux États-Unis,
00:13:26 mais je pense que c'est nécessaire.
00:13:31 Un premier avion américain rempli de munitions
00:13:33 est arrivé hier en Israël.
00:13:35 Le Premier ministre Benyamin Netanyahou s'est engagé à détruire le Hamas.
00:13:42 Général Clermont, on voit bien que l'armée de métiers
00:13:45 comporte à peu près 169 000 hommes.
00:13:48 On parle de 300 000 réservistes,
00:13:49 certains avancent même le chiffre de 365,
00:13:51 ce qui veut dire que le contingent serait en gros triplé
00:13:55 avec l'appel de ces hommes et de ces femmes.
00:13:58 Pour l'instant, évidemment, il n'est pas question
00:14:00 que ce soit eux qui aillent en première ligne.
00:14:02 D'ailleurs, quand on songe à des scénarios
00:14:05 comprenant notamment un assaut terrestre,
00:14:08 quelles sont, à votre sens, les pistes à l'étude
00:14:10 et les pistes possibles pour éviter aussi un bourbier
00:14:13 pour cette armée israélienne ?
00:14:15 En fait, il faut rappeler que ce qu'on assiste est inédit.
00:14:19 Inédit pour beaucoup de pays et puis inédit pour Israël depuis 1973,
00:14:23 puisque c'est la première fois qu'ils mobilisent 350 000 réservistes.
00:14:26 La dernière fois qu'ils ont fait l'opération, c'était 80 000.
00:14:28 Donc, c'est vraiment toute la nation d'Israël,
00:14:30 les fils et les filles d'Israël qui ont fait leur service militaire
00:14:33 dans la baie d'actifs, qui sont ensuite passés
00:14:35 dans le corps de la réserve, qui se sont rappelés
00:14:38 en quelques jours, en quelques heures.
00:14:39 Il y a des difficultés, mais c'est quand même formidable.
00:14:41 Ils ont été réussis à mettre en place cette armée de 500 000 hommes
00:14:45 pour mener une opération qui va être compliquée.
00:14:46 Donc ça, ça ne s'est jamais vu.
00:14:48 Après, quand on va parler d'une opération,
00:14:49 le monde militaire, c'est un monde un petit peu compliqué.
00:14:51 La première fois qu'on s'est vu, c'était pour la guerre en Ukraine.
00:14:54 Et je vous ai dit ce que je vais vous redire à nouveau.
00:14:56 C'est que pour les militaires, la guerre,
00:14:58 ce n'est pas une opération terrestre.
00:14:59 La guerre, c'est du multimilieu, multichamps,
00:15:02 c'est à dire qu'on va mettre en synergie un certain nombre de domaines
00:15:04 pour arriver à des effets.
00:15:06 Vous allez voir, c'est simple à comprendre.
00:15:07 Multimilieu, le milieu terre, il y aura des forces terrestres.
00:15:09 Le milieu air, il y aura de l'aviation et des drones.
00:15:12 Le milieu marine, il y a des frégates qui vont se mettre en place
00:15:14 et qui ont des moyens de destruction en Méditerranée.
00:15:17 Le milieu cyber, il va falloir rentrer dans les réseaux
00:15:19 parce qu'ils ont des réseaux informatiques.
00:15:21 Et enfin, le milieu spatial, parce qu'il y a des satellites,
00:15:24 il y a du GPS, donc il y a du brouillage.
00:15:26 Et rajouter à ça, et je terminerai sur le volume de la guerre,
00:15:29 le périmètre de la guerre moderne,
00:15:31 et les Israéliens pratiquent la guerre moderne,
00:15:33 c'est la guerre de l'information.
00:15:35 Nous y participons en ce moment.
00:15:37 Nous sommes des acteurs de la guerre d'information.
00:15:39 Et enfin, la guerre électromagnétique, parce que tout va être brouillé,
00:15:42 tout va être l'objet d'intrusion de manière à affaiblir le potentiel.
00:15:46 Donc quand on parle d'opération terrestre, et j'en terminerai là,
00:15:49 c'est ça, mais tout ça en même temps.
00:15:51 D'accord, mais quand même, je ne sais pas si on peut avoir une carte,
00:15:53 d'ailleurs, de ce que ça donnerait sur le terrain.
00:15:55 Ce n'est pas une carte militaire, bien sûr,
00:15:56 mais on va essayer d'illustrer un petit peu tout cela.
00:15:59 Voilà, on la voit, la bande de Gaza, tout en gris.
00:16:01 Enfin, c'est une carte qu'il faut un petit peu grossir, évidemment.
00:16:05 Imaginez un effet un peu louple, la bande de Gaza en gris,
00:16:08 tout en bas, avec Israël en jaune.
00:16:11 Donc on voit bien qu'il y a de multiples accès.
00:16:13 Et effectivement, cette façade maritime qui couvre toute la longueur de la bande de Gaza.
00:16:17 Donc ça laisse quand même un champ des possibles réels pour l'armée israélienne.
00:16:23 Moi, ce que j'aimerais savoir, mon général,
00:16:24 c'est si sur le terrain, en première ligne,
00:16:27 c'est-à-dire ceux qui vont aller directement au contact,
00:16:29 ce sont des forces spéciales ou c'est l'armée régulière avec des chars ?
00:16:32 Je vais vous répondre.
00:16:33 Mais d'abord, je vais dire que qui sont les forces en face ?
00:16:37 Quel est l'ennemi ?
00:16:38 L'ennemi, c'est dans une zone extrêmement fermée qui fait 400 km²,
00:16:41 c'est-à-dire en gros le Grand Paris.
00:16:43 Vous avez 2 millions d'habitants et à l'intérieur, vous avez 25 000 ennemis.
00:16:46 Ce n'est pas tous les palestiniens qui sont ennemis.
00:16:48 Ce sont les 25 000.
00:16:49 L'ennemi, ce sont 25 000 combattants qui sont des miliciens,
00:16:53 mais avec un niveau d'entraînement qui est proche d'une armée régulière.
00:16:56 Donc, ils sont bien entraînés, bien équipés,
00:16:58 ils sont prêts à se sacrifier.
00:16:59 Voilà l'ennemi.
00:17:00 Autre élément de la donnée,
00:17:02 vous avez les 150 otages, les 100 otages qui sont comme ça.
00:17:05 Dernier élément de la donnée, avant que je donne la réponse,
00:17:06 c'est qu'il y a, en dessous de Gaza, un autre Gaza.
00:17:09 On l'appelle le métro de Gaza,
00:17:10 c'est-à-dire des centaines de kilomètres de souterrains et de bunkers
00:17:14 qui ne sont pas du tout pour que les palestiniens se protègent,
00:17:16 parce que le la masse, les palestiniens, ils n'en ont rien à faire,
00:17:18 qui sont pour que les chefs militaires, les dépôts logistiques,
00:17:21 ils puissent circuler sans se faire attaquer par la méchane.
00:17:24 Pour cacher des munitions.
00:17:25 Sur la sceau lui-même.
00:17:27 On a le paysage.
00:17:28 Maintenant, les Israéliens n'ont que deux solutions,
00:17:31 la mauvaise et la moins mauvaise.
00:17:33 La mauvaise, c'est faire ce qu'ils ont commencé à faire,
00:17:35 avec, je rappelle, l'objectif qui a été fixé par le Premier ministre,
00:17:38 c'est de tuer tous les 25 000.
00:17:41 On va dire qu'il en reste 10, donc on va en tuer, mettons 20 000.
00:17:45 Ça, c'est déjà un objectif atteint.
00:17:46 Pour ça, ils ont deux options.
00:17:47 Ils bombardent tout.
00:17:49 Ils ont commencé, ils vont bombarder tout et bombarder tout le monde.
00:17:51 Ce n'est pas sûr que ça marche parce qu'ils sont dans les souterrains.
00:17:54 Donc, en bombardant, on a du mal à taper les souterrains,
00:17:56 qui sont souvent à 20 mètres sous terre.
00:17:57 Les bombes qui rentrent à 20 mètres sous terre, il y en a très peu.
00:17:59 Donc, celles-ci, ils ont commencé à la faire parce qu'ils ont enlevé
00:18:02 tout ce qui était en surface du Hamas.
00:18:04 Il leur reste à aller chercher ce qui était en souterrain.
00:18:06 Pour aller en souterrain, il faut passer par le sol.
00:18:07 Pour aller passer par le sol, il y a deux options.
00:18:10 On y va doucement ou on y va en force.
00:18:12 Vu le dispositif qu'ils ont déployé, 300 000 hommes, 300 chars,
00:18:16 des centaines de pédestries, des centaines de véhicules blindés,
00:18:20 pour l'instant, ils se posent la question du niveau d'intensité
00:18:22 avec lequel ils vont pénétrer.
00:18:23 Et je termine en disant que, évidemment, il y aura opérations terrestres
00:18:27 lourdes ou pas lourdes.
00:18:28 Il y aura ce qu'on appelle une opération de force spéciale,
00:18:30 c'est-à-dire des petits groupes de commando, 5 à 10 hommes,
00:18:32 très mobiles, très autonomes, avec beaucoup d'éléments,
00:18:35 avec beaucoup de force, mais très autonomes,
00:18:36 qui vont aller chercher les otages un par un et tuer les chefs militaires un par un.
00:18:40 Donc c'est tout ça qui se met en place et tout ça,
00:18:43 il y a plusieurs options selon la rapidité à laquelle on veut le faire.
00:18:46 - Et ça prendra des semaines ?
00:18:47 Ça va prendre des semaines, voire des mois ?
00:18:50 - Alors l'opération en elle-même va prendre des semaines, voire des mois.
00:18:52 - Il faut faire attention à la population civile.
00:18:55 - Je reviendrai à vous dans un instant.
00:18:57 - J'aimerais qu'on joigne, parce qu'ils nous attendent depuis quelques minutes,
00:19:00 David Bokara, qui est franco-israélien.
00:19:01 Bonjour monsieur, vous êtes donc en Israël.
00:19:04 Vous avez grandi à Paris, mais vous vous êtes établi en Israël
00:19:06 depuis une trentaine d'années,
00:19:08 avec quatre enfants qui sont tous dans le monde militaire.
00:19:14 Il me semble qu'une de vos filles est même instructrice de tir.
00:19:18 Vous avez deux de vos aînés qui ont fait la guerre de bordure protectrice.
00:19:22 Ils sont tous appelés comme réservistes.
00:19:24 Vous êtes donc bien placé pour rebondir sur ce qu'on vient de se dire
00:19:26 et pour savoir comment ça se passe.
00:19:28 Un petit mot peut-être sur le contexte dans lequel
00:19:30 ils ont été rappelés à ce titre de réservistes
00:19:33 et si tout cela s'est fait très rapidement.
00:19:36 Oui, très rapidement. Alors d'abord bonjour tout le monde.
00:19:39 En effet, nos enfants qui ont donc grandi ici en Israël
00:19:44 ont tous fait leur service militaire, ont tous reçu une formation.
00:19:48 Trois sont combattants, les trois garçons sont combattants
00:19:50 et notre fille est instructrice de tir.
00:19:53 Notre gendre qui a épousé notre fille est aussi combattant.
00:19:57 Et donc samedi matin, dès la première heure,
00:20:01 il y en a un qui n'a même pas attendu d'être appelé,
00:20:03 qui a rejoint son unité d'élite pour participer à la défense
00:20:08 des kiboutim du sud et d'essayer de s'occuper de ce qui se passait là-bas.
00:20:14 Et ensuite, notre plus jeune fils a été appelé deux heures après
00:20:20 pour rejoindre sa base, enfin son point où il doit être dans le pays.
00:20:27 Je ne peux pas donner trop de détails.
00:20:28 Et le troisième a été appelé à rejoindre aussi lui,
00:20:30 les commandos d'élite aussi.
00:20:33 Ça, c'est sa position et va être dans le nord.
00:20:38 Et on a un quatrième qui est bloqué au Japon,
00:20:44 donc il essaie d'aider de là-bas en attendant.
00:20:46 Il est en voyage de Nosse et voilà, c'est la réalité dans laquelle on est.
00:20:49 Votre état d'esprit en tant que père,
00:20:51 parce que là, vous êtes quand même dans une configuration familiale particulière,
00:20:54 ce n'est quand même pas banal ce qui vous arrive d'avoir quatre enfants
00:20:56 plus un beau-fils, donc un cinquième enfant par extension engagé.
00:21:02 C'est plutôt un sentiment de fierté ?
00:21:05 Ça vous rassure ou vous êtes inquiet quand même
00:21:08 pour ce qui va se passer dans les prochains jours ?
00:21:10 Alors, c'est une bonne question.
00:21:14 À titre personnel et un peu égoïste, on est inquiet, forcément.
00:21:19 Je suis un papa, c'est des enfants, donc je suis inquiet.
00:21:26 Mais vous êtes fier évidemment de savoir que vos enfants tiennent bon
00:21:30 et vont tenir le pays d'une certaine manière.
00:21:32 Pardon, je ne voulais pas susciter une vague d'émotion telle chez vous,
00:21:37 mais évidemment, ça nous touche aussi.
00:21:41 On a besoin d'eux, parce que si on veut, on ne pourra pas continuer.
00:21:47 Bon, David, je vous propose qu'on se reparle un petit peu plus tard
00:21:51 si vous voulez un peu vous reprendre.
00:21:53 Non, non, voilà, je reprends, mais c'est juste que j'ai parlé au niveau personnel,
00:21:57 au niveau de l'État, évidemment, qu'on a été très fiers
00:21:59 qu'ils aient suivi notre voie, parce que moi-même, j'étais volontaire avant.
00:22:05 Comme je suis arrivé un peu tard en Israël, j'ai été volontaire pour aider mon pays.
00:22:10 Et eux ont suivi cette voie et sans eux, en fait, on a toute cette jeunesse,
00:22:14 parce que je ne veux pas parler que de mes enfants.
00:22:16 C'est le cas, je vois les images là, en même temps, c'est ce qui se passe en Israël.
00:22:22 Tous les gens que je connais ont été mobilisés, en fait.
00:22:24 Tous les jeunes qu'on connaît ont été mobilisés,
00:22:26 sauf les gens qui ont été blessés ou qui sont trop âgés,
00:22:29 peut-être comme moi aujourd'hui, et qui ne sont pas mobilisés.
00:22:32 Mais donc, c'est une guerre pour la survie de notre État
00:22:38 et pour la survie de notre peuple, parce qu'on ne peut pas recommencer.
00:22:41 On ne peut pas, ça ne peut pas arriver.
00:22:44 Il faut mettre fin à ce régime barbare et terroriste.
00:22:50 On ne peut plus, voilà, et donc nous, on les encourage.
00:22:53 On essaie d'aider comme on peut, en leur envoyant tout un tas de choses.
00:22:58 Tout, c'est très, ça c'est la chose très émouvante en Israël,
00:23:01 c'est que vous verrez tout le monde essayer d'aider tout le monde.
00:23:04 C'est-à-dire qu'on donne des habits à ceux qui n'ont plus de maison,
00:23:08 on envoie des chaussettes, tout ce qu'il faut pour les soldats.
00:23:13 Tout le monde essaie d'aider, l'argent afflue aussi de l'étranger pour aider.
00:23:18 Moi, je me suis mis dans la traduction pour essayer d'aider aussi
00:23:22 à transférer ces informations à des pays comme la France,
00:23:25 parce que je parle les deux langues couramment.
00:23:28 Merci beaucoup, David Boccarat, pour votre témoignage.
00:23:31 Je sais que vous avez pris sur vous et merci beaucoup d'avoir tenu
00:23:34 jusqu'à la fin de l'interview en notre compagnie.
00:23:36 On vous souhaite beaucoup de courage pour les prochains jours.
00:23:38 Cyriel, je vous ai vu très ému à l'instant, évidemment, c'est mauraisonne.
00:23:42 Et ça revient aussi à ce qu'on se disait hier à propos de l'intense solidarité
00:23:46 qui s'est aussitôt mise en place.
00:23:48 On parlait de dons du sang, là, on parle effectivement de donner de la nourriture,
00:23:53 des habits, il y en a même qui prennent des gens à héberger chez eux
00:23:56 parce que tout a été détruit, leurs immeubles ou leurs maisons.
00:23:58 C'est ça, c'est ça, je parlais déjà, je tiens à dire que c'est bien sûr très émouvant
00:24:03 quand on sait que les soldats, pour la majorité, arrivent avec justement,
00:24:08 ils arrivent, ils ont 18 ans quand ils arrivent à l'armée,
00:24:10 ils sont encore là-bas, ils ont une vingtaine d'années,
00:24:13 mais ça reste quand même des enfants.
00:24:14 On envoie nos enfants au combat qui, pour la majorité,
00:24:18 ne sont même pas encore formés pour ceux qui vont arriver.
00:24:20 Parce que j'ai des infos comme quoi, il y a des gens qui arrivent dans un mois,
00:24:22 dans une semaine, qui vont démarrer déjà dans une guerre.
00:24:27 Et évidemment qu'en Israël, il y a un élan de solidarité assez dingue.
00:24:31 On m'en parlait encore il y a quelques jours en me disant
00:24:33 "H.K.Lone, ça vient d'éclater, on ne peut plus vivre dans nos appartements".
00:24:38 Donc il y a des groupes qui sont en train de se monter,
00:24:40 qui se sont montés depuis quelques jours en disant
00:24:42 "Voilà, je n'ai plus de toit, je n'ai plus de logement".
00:24:44 Et il y a des gens qui ont la possibilité de les héberger,
00:24:46 qui prêtent leur appartement, leur maison,
00:24:49 souvent avec des moyens plus forts que les personnes concernées.
00:24:54 Et il y a des groupes dans lesquels je vois un élan de solidarité.
00:24:57 Il y a une liste qui a été faite hier avec des demandes bien précises,
00:25:00 des chaussettes, des rasoirs, pas mal de choses.
00:25:05 Ou en tout cas, hier encore, même ma famille me disait
00:25:08 "On est allé faire les boutiques pour envoyer ces colis".
00:25:10 Et il y a des gens qui se portent bénévoles pour les envoyer à Paris.
00:25:15 Donc il y a des groupes de partout, en Israël, mais en France aussi.
00:25:18 Ça rappelle un peu ce qu'on avait vu pour l'Ukraine il y a à peu près un an et demi.
00:25:22 On s'interrompt quelques minutes et puis bien sûr,
00:25:24 Jean-Claude Dacier sera avec nous pour continuer à commenter l'actualité.
00:25:27 D'autres témoignages à suivre en direct.
00:25:29 Nous serons d'ailleurs avec un membre du bureau central du Likoud
00:25:32 pour une partie un peu plus politique.
00:25:34 A tout de suite.
00:25:35 Elle est 180 minutes de retour pour le journal de Michael Dos Santos.
00:25:42 Et Michael, on retiendra évidemment que ce premier vol spécial d'Air France,
00:25:46 qui doit rapatrier 400 Français en priorité des personnes vulnérables,
00:25:51 décollera cet après-midi de Tel Aviv.
00:25:53 Organisé par le Quai d'Orsay, le vol quittera l'aéroport local aux alentours de 16h40.
00:25:58 D'autres vols auront lieu demain et après-demain.
00:26:00 Depuis l'attaque du Hamas et la fin de certaines liaisons aériennes,
00:26:03 des dizaines de milliers de ressortissants français sont bloqués en Israël.
00:26:07 Et puis après l'attaque du kibouss de Béhéry, qui a fait au moins 100 morts,
00:26:10 certains survivants arrivent à témoigner aujourd'hui.
00:26:14 Oui, attaqués par le Hamas, les habitants de cette petite communauté israélienne,
00:26:18 située à 5 km de la bande de Gaza, ont vécu des heures d'angoisse
00:26:22 et restent traumatisés par les scènes d'horreur.
00:26:24 D'autres qui ont vu leurs proches être pris en otage
00:26:27 réclament l'aide du gouvernement.
00:26:29 Les détails avec Maxime Leguet.
00:26:30 Des pleurs et des souvenirs traumatisants.
00:26:36 J'ai vu un groupe qui essayait d'entrer dans ma cour et j'ai dû les attaquer.
00:26:43 J'ai ouvert le feu et ils ont répondu.
00:26:46 Il y a eu une rafale de tirs dans ma maison et je ne sais pas comment ni pourquoi,
00:26:50 mais ils ont décidé de s'en aller et de ne pas continuer à se battre.
00:26:54 Si Golan a eu cette chance inouïe, ce n'est hélas pas le cas de tous.
00:27:03 Ce samedi matin, les habitants du kibouss de Béhéry ont été réveillés
00:27:08 par les tirs des terroristes du Hamas.
00:27:10 Plus d'une centaine sont tués sur le coup et un nombre indéterminé sont pris en otage.
00:27:14 Mon fils a été kidnappé.
00:27:18 Il aura 16 ans dans deux semaines.
00:27:20 Les terroristes sont entrés dans la maison et ont fracassé la porte.
00:27:24 Effrayé, mon fils, ma compagne et mes deux petites-filles se sont rendues tout de suite.
00:27:30 Des survivants qui s'en remettent désormais au gouvernement israélien
00:27:34 pour obtenir la libération de leurs proches.
00:27:37 Et puis les États-Unis, Mikaël, manifestent leur soutien à Israël, évidemment.
00:27:41 Oui, Anthony Blinken a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou,
00:27:46 l'occasion pour le secrétaire d'État américain de témoigner de sa solidarité avec Israël
00:27:51 avant une rencontre demain avec le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
00:27:55 Les explications de notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.
00:28:00 Oui, c'est un signe fort de la part du président américain
00:28:04 d'envoyer son ministre des Affaires étrangères en Israël en pleine crise.
00:28:09 Anthony Blinken qui va donc exprimer évidemment la solidarité des États-Unis aux côtés d'Israël,
00:28:15 mais aussi s'assurer que le message de Joe Biden est bien passé.
00:28:20 Malgré la colère, malgré la frustration, a dit le président américain,
00:28:24 Israël doit respecter les règles de la guerre.
00:28:28 C'est un signe que les Américains sont assez inquiets
00:28:31 après que Benjamin Netanyahou a promis de détruire le Hamas.
00:28:35 Anthony Blinken doit également tenter d'obtenir des Israéliens et des Égyptiens
00:28:40 un accès pour qu'on puisse évacuer tous ceux qui veulent quitter Gaza.
00:28:45 En montant dans la rue, Anthony Blinken a reconnu que c'était compliqué
00:28:49 et puis il est parti avec l'envoyé spécial américain chargé de la crise des otages.
00:28:54 17 Américains sont toujours portés disparus, on ne sait pas combien sont aux mains du Hamas.
00:28:58 En tout cas, vous l'avez dit, la priorité de la Maison-Blanche,
00:29:02 c'est d'éviter à tout prix, par tous les moyens diplomatiques,
00:29:05 par la force de dissuasion avec cette présence militaire américaine importante en Méditerranée,
00:29:10 éviter que le conflit ne s'étende dans la région.
00:29:13 Merci beaucoup, Miquel de Santos.
00:29:15 Bruno Clermont, vous avez entendu la correspondance d'Elisabeth Guedel à l'instant.
00:29:18 Pourquoi cette importance que dit Anthony Blinken,
00:29:20 dont on rappelle qu'il est venu apporter évidemment un soutien sans embâge,
00:29:24 mais tout en rappelant quand même deux, trois éléments clés, ça vous a interpellé ?
00:29:28 En particulier la question du respect du droit de la guerre.
00:29:30 C'est une critique implicite au siège qui a été imposé à Gaza.
00:29:33 Un siège, pas d'eau, pas d'électricité, pas de nourriture, c'est interdit par les conventions de Genève.
00:29:38 Donc il rappelle quand même que la guerre d'accord, mais pas la guerre à n'importe quel prix.
00:29:41 Alors pourquoi ? Il y a deux dimensions.
00:29:42 La dimension morale, il rappelle que la guerre, c'est contre les civils.
00:29:45 C'est contre les militaires, ce n'est pas contre les civils.
00:29:46 C'est contre les terroristes, ce n'est pas contre la population.
00:29:49 Donc c'est ça le droit de la guerre, c'est éviter de tuer des civils.
00:29:52 En tout cas, on voit bien la difficulté dans ce cas-là.
00:29:53 Il rappelle quand même cette obligation.
00:29:55 Et ensuite, c'est une question stratégique parce que c'est en fonction du déroulement de la guerre.
00:30:01 En particulier du nombre de Palestiniens qui vont être tués,
00:30:03 qu'il peut y avoir une réaction, une surréaction à la fois du monde arabe,
00:30:07 qui est très sensible à ces questions, on comprend,
00:30:09 mais également du soutien de la communauté internationale.
00:30:11 On est bien d'accord ?
00:30:12 Donc c'est stratégique cette affaire de faire le plus possible,
00:30:16 de respecter le plus possible l'avis des civils palestiniens.
00:30:18 Jean-Claude Dassier, Emmanuel Macron va prendre la parole ce soir à 20h.
00:30:22 Ce sera la première fois, regardez, ce sera à suivre évidemment sur notre antenne,
00:30:26 ce sera la première fois depuis le début, depuis l'assaut de samedi,
00:30:31 donc cinq jours après, six jours presque même après,
00:30:35 qu'il s'exprime de manière solennelle,
00:30:40 parce qu'il a été amené à en dire deux mots en déplacement notamment.
00:30:43 Mais là, on va guetter évidemment ce qu'il nous dit.
00:30:46 C'est très très important cette prise de parole du président,
00:30:48 tandis qu'il reçoit les chefs de parti aujourd'hui.
00:30:50 Il n'y a pas de journaliste pour l'interviewer.
00:30:52 Il va parler, je ne sais pas combien de temps, 8 minutes, 10 minutes,
00:30:55 d'une adresse solennelle forte, j'imagine, au pays.
00:30:59 On a observé depuis quelques jours sa grande prudence,
00:31:02 je l'ai dit ici à ce micro sur ce conflit, sur ce dossier.
00:31:07 Manifestement, le président de la République a une crainte
00:31:11 que les banlieues s'enflamment et qu'on assiste à un certain nombre d'affrontements
00:31:15 entre les communautés.
00:31:16 J'espère que ça ne se produira pas, mais il y a une crainte, il y a un risque.
00:31:20 Je pense qu'il va, le président va, entre autres,
00:31:23 appeler ce soir à l'unité nationale et au respect des droits de la guerre.
00:31:30 Et sur ce point, je voudrais juste faire une remarque.
00:31:34 On verra ce qu'en pensent les militaires,
00:31:37 mais on voit bien que l'armée israélienne se prépare à proximité immédiate de Gaza.
00:31:42 Et en même temps, quand on écoute bien Biden, le président américain,
00:31:46 il me semble que, un, il n'en a pas rajouté sur l'Iran,
00:31:49 et deux, il souhaite regarder un peu le problème des otages.
00:31:52 Je ne sais pas si le président de la République partagera ce sentiment.
00:31:56 On a douze morts.
00:31:58 On a une vingtaine, dont certains enfants, semble-t-il, qui ont disparu.
00:32:02 On ne sait pas ce qu'ils sont devenus.
00:32:04 Je ne sais pas s'il y a des négociations qui sont en cours,
00:32:07 à travers, avec le Qatar ou avec l'Egypte, je l'ignore.
00:32:10 Mais avant l'offensive de l'armée israélienne,
00:32:14 qui paraît évidemment absolument inévitable, qui se prépare heure après heure,
00:32:19 je me demande si une chance de négocier,
00:32:23 une chance à la négociation pour essayer de sauver les otages,
00:32:27 n'est pas indispensable, n'est pas en cours.
00:32:30 – En tout cas, la France demande la libération immédiate des otages,
00:32:33 et particulièrement français, quand déjà la diplomatie est en train de s'activer
00:32:39 pour tenter de sauver ce qui peut l'être, mon général, juste un mot.
00:32:44 – Non, je pense que le rôle, justement, des pays comme la France,
00:32:47 c'est d'oeuvrer pour la libération des otages,
00:32:49 mais dans les buts de guerre fixés par le Premier ministre,
00:32:51 il n'y a pas de libération des otages.
00:32:53 La priorité, c'est détruire le Hamas.
00:32:56 Et j'ai envie de dire détruire le Hamas, quoi qu'il en coûte.
00:32:58 C'est là où le "quoi qu'il en coûte" est délicat.
00:33:00 C'est-à-dire, quoi qu'il en coûte, ça ne veut pas dire raser la population palestinienne,
00:33:04 ça ne veut pas dire non plus sacrifier tous les otages.
00:33:06 Et c'est dans cet équilibre que va être gérée la faibleuse contre-offensive.
00:33:09 – C'est très compliqué, parce que vous parlez de guerre d'image, là aussi,
00:33:13 ça peut se retourner aussi contre l'armée à un moment donné.
00:33:17 Cyrielle, il y a une attente très forte, évidemment,
00:33:20 de riposte claire et nette de la part de la population,
00:33:23 mais jusqu'à quel point et à quel prix ?
00:33:26 – Je ne suis pas capable de répondre à cette question.
00:33:28 Je sais juste que je vois difficilement Israël sacrifier ses otages,
00:33:32 sinon je pense qu'il n'y aurait plus de Gaza.
00:33:36 – Et alors, sur ce qui se passe en France,
00:33:38 on attend donc avec, évidemment, une pointe d'anxiété et d'impatience
00:33:42 ce que va dire Emmanuel Macron ce soir.
00:33:44 Je crois que c'est quand même important dans ces temps difficiles.
00:33:46 Je rappelle quand même qu'il y a 11 morts français et 17 qui manquent à l'appel.
00:33:50 C'est pas rien, 12 morts français même.
00:33:52 Le bilan a encore été augmenté, vous voyez, on est obligé de tenir compte de ce bilan.
00:33:55 – Semble-t-il, dont des enfants.
00:33:57 – Dont des enfants.
00:33:59 500 lieux de culte qui sont protégés jour et nuit désormais,
00:34:02 avec, je crois, pas moins de 10 000 hommes qui sont déployés à l'échelle du territoire.
00:34:06 – Une centaine d'actes antisémites qui ont déjà été répertoriés.
00:34:09 Est-ce que vous craignez que quelque chose ne se passe sur le sol français,
00:34:13 qu'il y en ait qui veuillent tenter d'importer
00:34:18 ce qui se passe en ce moment ici, chez nous ?
00:34:21 – Nelly, c'est quelque part un petit peu inévitable.
00:34:23 C'est quelque chose qu'on essaye, évidemment, d'anticiper.
00:34:27 On essaye de se protéger.
00:34:29 Je parle beaucoup avec, forcément, des gens de la communauté,
00:34:32 moi-même en venant sur ce plateau hier, pour ne pas vous mentir.
00:34:37 Je me suis posé la question de, est-ce que j'allais mettre ce "chai" ?
00:34:40 Vous savez, c'est une lettre hébraïque qui veut dire "la vie".
00:34:46 C'est ce qui a été dessiné par Johann Sfarr et posté sur les réseaux sociaux,
00:34:49 avec ce petit mot qui dit "nous vivrons".
00:34:53 Je me suis beaucoup posé la question.
00:34:55 Je prends les transports, je prends le métro,
00:34:58 au même titre que toute la communauté juive qui est dehors,
00:35:01 dans la rue, avec la kippa.
00:35:02 On se demande, est-ce qu'on doit se cacher ?
00:35:05 Est-ce qu'on doit avoir peur ?
00:35:06 J'ai décidé que ce serait le contraire.
00:35:08 Mais je ne vous cache pas que quand je prends le métro, je la mets derrière.
00:35:12 – Vous avez bien fait, bravo.
00:35:13 – Donc c'est une crainte qui est inévitable.
00:35:17 – Ça ne devrait pas se mentir non plus.
00:35:20 – Ça ne devrait jamais arriver.
00:35:23 – Ce que je veux dire, c'est qu'il faut se protéger le maximum possible.
00:35:27 On vit avec ça, j'ai envie de dire qu'on le vit depuis toujours.
00:35:30 Aujourd'hui c'est plus fort que jamais, mais on reste soudés.
00:35:33 – On ne peut pas nier que dans les banlieues,
00:35:34 certaines banlieues, pas dans toutes,
00:35:36 il y a, disons pour être un peu caricatural et simple,
00:35:40 une partie de la dernière génération musulmane,
00:35:43 l'immigration musulmane, qui est sensible à ce qui se passe au Proche-Orient
00:35:48 et qui le défend parfois avec un certain culot, une certaine violence.
00:35:53 Ça se voit dans les écoles, ça se voit même dans les universités,
00:35:56 ça se voit évidemment dans la rue.
00:35:58 D'où les difficultés, les craintes que vous avez pu nourrir.
00:36:01 – Et si je puis me permettre, ça se voit aussi sur les réseaux sociaux.
00:36:04 – Bien sûr.
00:36:05 – On a entendu très peu de choses ces derniers temps,
00:36:07 mais à l'image de ce qu'on m'a envoyé encore ce matin,
00:36:10 je vois une jeune femme, 614 000 abonnés,
00:36:14 qui poste, mais vraiment avec effroi en regardant ce qu'elle dit,
00:36:19 en partageant ce que Arthur a partagé, le présentateur,
00:36:23 qui insulte l'imam Chalgoumi
00:36:25 et qui demande à voir les photos des bébés décapités.
00:36:29 Là, on est dans un négationnisme, j'ai envie de dire,
00:36:33 mais qui me fait froid dans le dos, qui me met les frissons en vous parlant.
00:36:37 Ces gens-là, c'est grave.
00:36:40 – C'est pour ça qu'il faudrait essayer de faire les efforts suffisants
00:36:46 pour sauver ces personnes.
00:36:47 – 614 000 abonnés fusés sur les réseaux sociaux.
00:36:49 Je vous propose de rejoindre quelqu'un en Israël, à nouveau,
00:36:54 c'est Haïm Messicat, qu'on a déjà eu dans notre émission, sur cette antenne.
00:36:57 Bonjour, merci de nous retrouver à nouveau.
00:36:59 Vous êtes membre du bureau central du Likoud,
00:37:01 mais vous êtes aussi policier, j'ai cru comprendre,
00:37:05 et vous avez un fils réserviste qui est parti à l'armée ce dimanche.
00:37:12 Comment ça se passe pour lui ?
00:37:13 Même question, comment il l'a su et comment il a fait pour se préparer ?
00:37:18 Et dans quel état d'esprit il était au moment où il a été appelé ?
00:37:20 J'imagine sans grande surprise, le concernant.
00:37:23 – Écoutez, comme tous les gens ici, il faut que vous compreniez bien ça,
00:37:27 on est une armée de citoyens, c'est-à-dire que les gens,
00:37:31 lorsque le pays est attaqué, ont réagi tout de suite.
00:37:34 Et c'est le pays qui réagit, pas seulement quelques personnes.
00:37:39 Et donc, comme vous avez vu, il y a 360 000 réservistes
00:37:43 qui ont été mobilisés en 48 heures.
00:37:46 C'est du jamais vu, c'est du jamais vu.
00:37:49 Les gens qui sont dans la rue, qui soutiennent notre armée, etc.
00:37:53 Quand on entend effectivement,
00:37:55 je vais répondre à votre question concernant mon fils,
00:37:58 quand on entend effectivement ces actes de barbarie qui ont été commis
00:38:03 par ces gens à Réim ou dans le kiboutz Hazan,
00:38:07 on se dit qu'on a affaire, même pas des bêtes sauvages,
00:38:11 parce que les bêtes sauvages, ils tuent pour se nourrir,
00:38:15 mais eux, ils tuent pour quoi ? Ils tuent par haine totale.
00:38:18 C'est des gens qui sont… c'est des psychopathes.
00:38:21 C'est tout simplement des psychopathes à qui on laisse le droit
00:38:25 de rentrer dans un endroit et de faire un carnage.
00:38:29 Il faut bien savoir que ici, là,
00:38:32 et c'est ce qu'on est en train de vivre en ce moment,
00:38:34 et c'est pour ça, encore une fois, que je suis volontaire dans la police.
00:38:36 Ça fait 14 ans que je suis volontaire dans la police de Jérusalem.
00:38:39 Sachez qu'il n'y a pas qu'un seul front.
00:38:40 Il y a aussi effectivement à faire en sorte qu'ici, dans Jérusalem,
00:38:45 ce que vous voyez derrière vous…
00:38:48 - Alors, j'ai l'impression que l'image fige.
00:38:51 - Allô ?
00:38:52 - Oui, allez-y, allez.
00:38:52 Je crois qu'on a retrouvé la liaison.
00:38:54 Allez-y, profitez-en.
00:38:55 - Oui, je dis qu'il faut faire attention aussi qu'à l'intérieur du pays,
00:39:00 il n'y ait pas de drame qui se déroule.
00:39:03 Et ça, c'est la police.
00:39:04 Je vous signale en plus quelque chose que j'ai pu entendue,
00:39:07 d'ailleurs, dans les médias français ou bien dans les médias internationaux.
00:39:13 Les zones qu'ils ont attaquées, ce sont des zones
00:39:15 qu'ils n'ont même pas remises en cause par la communauté internationale.
00:39:18 C'est-à-dire qu'en fait, vous avez affaire à des gens,
00:39:21 ces barbares-là, qui viennent attaquer des enfants,
00:39:26 qui viennent attaquer des femmes et des vieillards sans défense, d'accord ?
00:39:32 Et là, maintenant, ils vont être confrontés à une armée
00:39:35 et ils vont être confrontés, comme toujours,
00:39:38 à la police qui se trouve à l'intérieur du pays.
00:39:42 Donc, il faut bien que vous compreniez ça.
00:39:45 Là, on est en train non seulement de combattre sur un certain nombre de fronts,
00:39:49 mais grâce à Dieu, la police et un certain nombre de forces à l'intérieur
00:39:56 qui font qu'à l'intérieur, on a le calme.
00:39:59 Et ça, c'est très important aussi que vous le compreniez.
00:40:03 Aujourd'hui… Oui, pardon.
00:40:05 Pardon, Ayme Sika, l'armée dit que 2 500 terroristes ont pu entrer.
00:40:12 Donc, en Israël, vous précisez qu'ils sont entrés sur le territoire israélien,
00:40:17 dans un territoire effectivement qui est incontesté au regard de la partition internationale.
00:40:23 On estime que 1 500 d'entre eux ont été neutralisés, comprendre tués.
00:40:28 Ça veut dire qu'il en restait 1 000 qui, soit sont rentrés,
00:40:31 soit potentiellement sont encore là, et on l'a vu ces derniers jours,
00:40:33 puisqu'il y a eu des tracts intenses pour certains qui avaient réussi notamment à se déguiser.
00:40:38 Est-ce que vous pensez qu'il y en a encore un certain nombre qui sont en état de nuire ?
00:40:43 Absolument, il y en a encore un certain nombre qui sont en état de nuire,
00:40:46 mais justement, on est là pour ça,
00:40:47 on est là pour faire en sorte que ça se passe bien à l'intérieur.
00:40:51 Là, dans le pays, on est en train de vivre un autre moment qui est traumatisant,
00:40:57 qui est le moment où tous les gens vont se rendre dans les vayottes,
00:41:02 c'est-à-dire dans les enterrements.
00:41:05 Il y a des milliers d'Israéliens, pour ne pas dire des millions,
00:41:08 qui vont partout dans tous les cimetières malheureusement du pays,
00:41:12 et voilà ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui, au jour le jour.
00:41:18 Et on essaye de faire en sorte, nous les forces qui sommes à l'intérieur du pays,
00:41:22 de faire en sorte que ça se passe bien
00:41:24 et qu'il n'y ait pas d'autres événements dramatiques qui puissent se dérouler.
00:41:29 Mais là, il faut savoir, et ils le savent,
00:41:31 même s'éventuellement il y a une cinquième colonne à l'intérieur du pays
00:41:35 qui voudrait se lever, ils savent qu'on est prêts
00:41:38 et qu'on ne leur fera pas de cadeaux cette fois-ci.
00:41:40 Et j'entendais quelqu'un qui disait tout à l'heure
00:41:42 "jusqu'où vous allez aller etc."
00:41:44 On va aller jusqu'au bout, on va raser le hamas,
00:41:47 on va leur faire la peau comme on dit,
00:41:48 et ils ne remettront plus les pieds dans ces territoires pendant des décennies.
00:41:54 Alors ça, c'est ce qu'on peut vous garantir,
00:41:56 on n'a pas peur d'eux, il faut qu'on sache qu'on n'a pas peur d'eux,
00:41:59 et ils sont en face de forces organisées,
00:42:02 de forces intelligentes, de forces centralisées,
00:42:05 et avec l'aide de Dieu, on va les écraser.
00:42:08 - Quand vous dites "on va raser Gaza",
00:42:10 bien sûr vous y mettez un bémol,
00:42:12 enfin je veux dire, il n'est pas question de tout raser
00:42:14 ou de tuer les populations civiles, on est d'accord là-dessus ?
00:42:18 - Mais bien entendu, qu'on ne veut pas détruire la population civile,
00:42:21 d'ailleurs il y en a énormément qui sont déjà parties,
00:42:24 on veut juste empêcher tous les rats qui sont responsables,
00:42:28 si vous voulez, de ces drames, de sortir,
00:42:30 eux, on va les serrer.
00:42:34 Et tous les autres, si vous voulez, c'est-à-dire la population, etc.,
00:42:40 on va faire autant que faire se peut,
00:42:42 on va essayer de les épargner,
00:42:44 en tout cas, on va faire tout ce qu'on a toujours fait,
00:42:47 même si on a affaire à des barbares,
00:42:48 on va les prévenir, on va leur dire "sortez de ces endroits",
00:42:52 et là l'aviation va jouer son rôle,
00:42:54 et si effectivement il y a une attaque terrestre qui se déroule,
00:42:58 cette attaque terrestre, elle se fera comme toujours,
00:43:01 nous, on n'est pas des barbares qui violons les personnes,
00:43:05 qui tuons les femmes et les enfants.
00:43:07 Effectivement, quand on essaye de faire des bombardements
00:43:12 à partir de drones ou à partir de F-35 ou de F-16,
00:43:16 je dirais les effets secondaires sont forcément terribles.
00:43:23 Merci beaucoup, merci beaucoup Aïmé Sikka
00:43:26 d'avoir répondu à nos questions cet après-midi.
00:43:27 Je vous propose de rester en Israël et d'aller du côté de Netivot,
00:43:30 où nous attend une de nos équipes.
00:43:32 Bonjour Stéphanie Rouquier,
00:43:33 vous êtes à environ 5 km de Gaza,
00:43:36 dans un endroit où de nombreuses roquettes
00:43:38 sont tombées ces derniers jours.
00:43:40 Quelle est la situation sur place ?
00:43:44 Effectivement, comme vous disiez,
00:43:45 nous sommes à Vol d'Oiseau,
00:43:46 à moins de 5 km de la bande de Gaza,
00:43:49 et donc bien évidemment,
00:43:51 cette ville est régulièrement visée par les roquettes du Hamas.
00:43:54 Pour preuve, vous allez voir,
00:43:56 dans ce bâtiment, à l'avant, au dernier étage,
00:43:59 il y a une roquette qui s'est abattue sur ce bâtiment,
00:44:02 il y a deux jours.
00:44:03 Une personne était à l'intérieur de cet appartement
00:44:06 et cette personne a été blessée.
00:44:08 Les habitants nous ont expliqué que l'appartement a pris feu.
00:44:11 L'appartement est quasiment entièrement détruit.
00:44:14 Donc, vous avez l'impression aussi, dans cette ville,
00:44:17 quand on se promène, on a l'impression,
00:44:19 les rues sont quasiment désertes.
00:44:21 Ça donne l'impression d'une ville morte,
00:44:23 mais il n'en est rien du tout,
00:44:24 car on a pu parler avec de nombreux habitants
00:44:26 qui sont encore ici,
00:44:27 car si on regarde bien, si on frappe aux portes,
00:44:29 ils sont encore présents, ces habitants,
00:44:31 ils sont présents dans les balcons,
00:44:32 ils nous regardent, ils sont présents dans leurs shelters,
00:44:35 dans leurs abris, à l'intérieur de ces résidences,
00:44:37 et ils nous expliquent que c'est leur ville,
00:44:39 hors de question pour eux de fuir,
00:44:41 c'est leur ville, c'est leur pays.
00:44:43 Le Hamas ne va pas avoir leur ville, leur bâtiment,
00:44:46 et donc, régulièrement,
00:44:47 ils vivent avec des alertes aux roquettes
00:44:49 et ils se précipitent dans leurs abris
00:44:52 pour continuer à vivre une vie qui est très perturbée,
00:44:56 très stressante depuis le week-end dernier.
00:44:58 Merci beaucoup, merci à vous,
00:45:00 et merci à Charles Bagé,
00:45:01 qui prenait quand même aussi des risques
00:45:03 pour aller aussi près, bien sûr, de la frontière,
00:45:06 et bien sûr, aucun risque inconsidéré,
00:45:09 s'il vous plaît, Stéphanie, allez vous mettre à l'abri.
00:45:12 On s'interrompt quelques minutes
00:45:13 et puis on reviendra bien sûr,
00:45:15 notamment suivre cette conférence de presse
00:45:17 à l'appel des familles de victimes
00:45:19 et de disparues familles françaises,
00:45:22 qui nous en diront un petit peu plus,
00:45:23 à la fois sur ce qu'elles vivent,
00:45:25 sur ce qu'elles endurent,
00:45:26 sur les informations dont elles disposent,
00:45:28 ou pas d'ailleurs,
00:45:29 et puis sur ce qu'elles attendent,
00:45:31 notamment pour certaines qui attendent beaucoup
00:45:34 du gouvernement français aujourd'hui.
00:45:35 A tout de suite.
00:45:36 De retour avec vous dans 180 minutes info.
00:45:43 Regardez cette image.
00:45:43 Dans un instant, nous serons à tel avis
00:45:45 où les familles des 12 morts
00:45:47 et 17 disparus français se réunissent
00:45:49 pour faire une conférence de presse
00:45:52 et parler évidemment des informations
00:45:54 dont elles disposent pour certaines
00:45:56 et donner leur sentiment
00:45:57 sur ce qu'elles attendent aussi
00:45:59 du gouvernement français,
00:46:01 puisque là, on parle de ressortissants français.
00:46:04 Nous y serons dans un instant,
00:46:05 dès lors qu'il y aura des prises de parole.
00:46:07 Premier tour de table avec nos invités
00:46:08 qui sont restés, Jean-Claude Dassier,
00:46:10 Cyriel Sarrakoen et Bruno Clermont.
00:46:13 Cyriel, c'est important aussi
00:46:15 de se constituer comme ça en collectif.
00:46:18 Ça montre aussi qu'ils sont soudés,
00:46:20 ils sont unis dans la peine aujourd'hui.
00:46:22 Bien sûr, bien sûr.
00:46:23 Il y a une unité des familles
00:46:25 qui même, j'imagine, se parle entre elles.
00:46:27 Il y a des groupes qui se sont créés,
00:46:29 comme je vous le disais tout à l'heure.
00:46:31 Donc, je trouve ça tout à fait évident
00:46:33 de pouvoir discuter entre eux.
00:46:35 On va voir ce qui va être dit
00:46:37 de toutes les manières,
00:46:38 mais la solidarité reste.
00:46:40 Jean-Claude Dassier, il est important
00:46:42 que l'État français puisse aussi peser
00:46:44 dans les négociations dont on espère
00:46:46 qu'elles vont pouvoir s'engager aussi
00:46:47 pour tenter d'en faire libérer
00:46:49 quand même certains.
00:46:49 Mis à part, en effet, ce qui est important,
00:46:51 très important, la négociation
00:46:53 qui, je l'espère, existe ou va exister
00:46:56 sur les otages.
00:46:57 Pour le reste, pour les solutions
00:46:59 de problèmes politiques complexes,
00:47:00 il va falloir attendre encore
00:47:02 quelques semaines, quelques mois.
00:47:03 Mais il est probable,
00:47:05 je ne sais pas si c'est l'heure
00:47:05 de parler politique maintenant,
00:47:07 c'est peut-être totalement prématuré,
00:47:09 il est probable que la politique
00:47:10 qui a été suivie dans cette région du monde
00:47:12 depuis maintenant 30, 40, 50 ans
00:47:15 va devoir être complètement revue.
00:47:16 Il faut que la communauté internationale
00:47:18 se ressaisisse de ce dossier,
00:47:20 sinon ça va mal finir.
00:47:21 Regardez Biden, regardez, pardon,
00:47:24 Biden a été lui, il a à peu près,
00:47:26 il n'en a pas remis,
00:47:27 je le disais tout à l'heure sur Iran.
00:47:28 Mais en même temps, la réponse n'a pas tardé,
00:47:30 elle est inverse, c'est-à-dire que l'Ayatollah
00:47:32 qui commande là-bas a appelé
00:47:35 ses collègues des pays arabes
00:47:38 à se rassembler, à se concerter,
00:47:40 à se coordonner pour répondre
00:47:42 à Israël.
00:47:43 Il faut faire attention à ce que l'on fait
00:47:44 et vous avez en face de ça
00:47:46 une union sacrée qui s'exprime là
00:47:48 avec ces malheureuses familles,
00:47:50 qui va au-delà d'ailleurs
00:47:51 des frontières israéliennes.
00:47:52 Je crois que toutes les communautés juives
00:47:55 sont avec et derrière la communauté,
00:47:59 les Israéliens.
00:48:01 Je pense qu'on est confrontés
00:48:04 à une union sacrée qui est d'autant plus forte
00:48:08 que le massacre du Hamas
00:48:12 est inimaginable,
00:48:13 il ne pouvait pas être imaginé
00:48:14 il y a encore quelques jours
00:48:16 ou quelques heures.
00:48:18 L'union sacrée, ça veut dire que c'est vrai,
00:48:22 l'opinion israélienne
00:48:25 et l'opinion de toutes les communautés juives
00:48:28 souhaitent une revanche,
00:48:30 souhaitent que les choses en restent pas là
00:48:33 et qu'on soit, disent-ils,
00:48:37 une fois pour toutes, débarrassés du Hamas.
00:48:40 Ça n'a pas toujours été la politique israélienne,
00:48:42 c'est probablement trop tôt,
00:48:43 pas toujours la politique, en tout cas,
00:48:45 de M. Netanyahou.
00:48:46 C'est un peu tôt pour en parler,
00:48:48 le procès, s'il procède, doit y avoir,
00:48:50 s'ouvrira beaucoup plus tard.
00:48:52 Pour l'instant, ce qu'il faut faire,
00:48:54 c'est un, me semble-t-il, sortir les otages,
00:48:56 deux, en finir avec le Hamas,
00:48:58 ça me paraît une évidence,
00:48:59 en faisant attention,
00:49:00 parce que les opinions internationales,
00:49:02 ça se retourne vite,
00:49:03 en faisant attention,
00:49:04 si l'armée israélienne entre,
00:49:06 et elle va entrer dans les heures
00:49:08 ou les jours qui viennent dans Gaza,
00:49:10 pour régler ses comptes,
00:49:11 on va faire attention aux Gazaouis,
00:49:14 et puis il faudra, qu'est-ce qu'on fait,
00:49:16 avec les responsables du Hamas,
00:49:18 qui sont peut-être déjà planqués,
00:49:20 dans un bureau climatisé,
00:49:22 dans un pays arabe ou ailleurs,
00:49:24 c'est bien gentil de dire,
00:49:25 on va éradiquer le Hamas,
00:49:26 oui, sans doute, il faut le faire.
00:49:29 Mais les responsables, je le crains,
00:49:31 ont déjà quitté la région.
00:49:34 – On n'a pas la certitude, effectivement,
00:49:35 que toutes les têtes pensantes soient,
00:49:37 alors il y a effectivement les 25 000 combattants,
00:49:40 dont vous parliez, enfin hommes armés,
00:49:43 on n'a pas la certitude
00:49:44 que toutes les têtes pensantes,
00:49:45 même si le ministre des Finances du Hamas
00:49:47 a été lui tué,
00:49:50 que tous soient là,
00:49:51 beaucoup ont fui dans d'autres pays arabes,
00:49:53 ou sont même basés à l'extérieur,
00:49:56 pour commanditer ce qui se passe,
00:49:58 c'est vrai que, est-ce qu'on sait forcément
00:50:00 qui on va chercher sur le terrain,
00:50:02 outre les petites mains,
00:50:04 et ceux qui sont responsables aussi de l'assaut directement ?
00:50:06 – Alors, première question,
00:50:07 oui, il y en a beaucoup qui sont partis,
00:50:08 en particulier les chefs politiques,
00:50:10 qui sont des gens corrompus,
00:50:12 en plus d'être des djihadistes.
00:50:13 – Alors je vous coupe, parce qu'on va effectivement,
00:50:15 maintenant on y reviendra tout à l'heure,
00:50:16 assister à cette conférence de presse des familles.
00:50:19 – Il est parti pour danser après MP
00:50:24 avec les copines,
00:50:27 et m'a envié un message samedi à 8h43,
00:50:36 il m'a envié un message dans le portable,
00:50:38 qu'il a marqué,
00:50:44 "pour toute la famille,
00:50:46 je vais te dire que je t'aime beaucoup,
00:50:50 parce que je ne retourne pas à la maison".
00:50:54 Depuis ce message, on n'a pas entendu rien,
00:50:58 on ne sait pas si elle est morte,
00:51:01 si elle est à Gaza,
00:51:04 on ne sait pas rien du tout,
00:51:06 on n'a pas entendu rien du tout.
00:51:10 Je veux dire un mot,
00:51:12 ma fille, elle n'est pas partie pour faire la guerre,
00:51:16 ma fille, elle est partie pour danser,
00:51:20 elle est jeune,
00:51:22 elle n'a pas vu rien dans sa vie déjà, rien,
00:51:26 elle n'est pas partie encore à l'université,
00:51:30 rien du tout elle a vu dans sa vie,
00:51:32 elle est partie seulement pour danser, c'est tout.
00:51:36 Les malchances qu'elle a fait, c'est danser.
00:51:42 [Silence]
00:51:48 Je suis Meïtav, je suis la soeur de Karine,
00:51:52 je pense que la semaine dernière a été la pire semaine de ma vie.
00:51:57 [Silence]
00:52:04 Meïtav Journaud,
00:52:06 l'étoile de Karine,
00:52:09 Meïtav est la soeur de Karine,
00:52:11 elle dit que c'est la semaine la plus difficile de sa vie,
00:52:15 c'est un cauchemar.
00:52:17 Karine a seulement 24 ans,
00:52:22 et elle n'a rien fait de mal à personne,
00:52:28 elle voulait juste aller au festival de musique et s'amuser,
00:52:32 et elle voulait aller si mal,
00:52:36 elle est allée avec un pied cassé,
00:52:39 juste pour s'amuser avec ses amis,
00:52:42 et elle n'est pas retournée.
00:52:47 Je pense que si elle n'était pas une citoyenne française,
00:52:52 nous n'aurions pas été ici,
00:52:56 personne ne nous parlerait,
00:52:59 personne ne nous donnerait une phone.
00:53:06 Karine a que 24 ans,
00:53:08 elle est allée danser,
00:53:10 elle avait un pied cassé quand elle est allée à ce festival,
00:53:15 elle n'a pas pu courir et se cacher comme ses amis,
00:53:20 Meïtav dit aussi que si Karine n'était pas franco-israélienne,
00:53:24 personne n'aurait pas intéressé à son sort.
00:53:30 Je dois vous comprendre,
00:53:33 je ne sais pas si vous vivez ici ou en France,
00:53:36 mais nous sommes habitués à tous les roquettes,
00:53:42 chaque mois, ils nous attaquent.
00:53:46 Mais ceci, c'est un holocauste,
00:53:50 c'est comme 1945, tout de suite, sans Hitler.
00:53:56 C'est des bébés, des femmes,
00:54:01 vous devez comprendre que le pire cas,
00:54:05 c'est s'il y avait des soldats,
00:54:08 des soldats, peut-être,
00:54:09 peut-être que c'est mauvais de le dire,
00:54:11 mais je peux comprendre.
00:54:13 Mais qu'a-t-il fait pour vous, petit bébé ?
00:54:17 Qu'a-t-il fait pour vous, ma soeur ?
00:54:21 En fait, c'est comme Meïtav dit,
00:54:27 on est habitué ici malheureusement,
00:54:29 à avoir des roquettes tous les quelques mois,
00:54:31 mais cette fois-ci, c'est un holocauste,
00:54:33 c'est comme en 1945,
00:54:35 elle ne comprend pas,
00:54:37 elle ne comprend pas cette tuerie de bébés, de femmes,
00:54:41 qu'est-ce qu'elles ont fait, ces bébés, ces femmes,
00:54:43 pour être massacrées de cette manière,
00:54:45 qu'est-ce qu'a fait sa soeur, en fait,
00:54:47 pour avoir, pour devoir être disparue dans ces conditions,
00:54:51 et elle dit que si, à la limite,
00:54:55 ces personnes étaient des soldats,
00:54:57 peut-être, face à face, une guerre,
00:55:01 mais là, c'est sa soeur qui est jeune,
00:55:03 c'est des bébés, c'est des femmes,
00:55:05 c'est inacceptable, incompréhensible.
00:55:07 Je ne vais pas en dire plus,
00:55:11 mais je veux juste demander à tout le monde qui me voit maintenant,
00:55:15 de se rappeler que ça n'a pas l'air d'importer
00:55:19 votre religion,
00:55:21 même si vous êtes juif, musulman, chrétien,
00:55:24 juste priez pour elle,
00:55:26 priez pour tout le monde,
00:55:28 ce n'est pas la bonne chose, elle a besoin de revenir,
00:55:30 elle n'a rien fait dans sa vie,
00:55:32 elle veut juste aller à la fête,
00:55:34 c'est tout.
00:55:36 Merci.
00:55:38 En fait, c'est que Meïtav dit que n'importe si vous êtes juif,
00:55:43 chrétien ou musulman,
00:55:45 priez que ma soeur et tout le monde reviennent,
00:55:48 ma soeur n'a rien fait de mal à personne,
00:55:50 elle n'a pas encore eu le temps de faire rien dans sa vie,
00:55:53 et tout ce qu'elle veut, qu'elle revienne.
00:55:55 Maintenant, je veux passer le micro
00:56:03 à la famille de Céline,
00:56:05 qui était aussi en direction de ce festival.
00:56:11 Comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:56:13 il y a ici Samuel, son frère,
00:56:15 il y a son mari,
00:56:17 il y a Ellie, sa fille,
00:56:19 et je vous donne la parole.
00:56:21 Céline Ben David, ma femme,
00:56:26 c'est une citoyenne française,
00:56:29 elle a grandi et a étudié à Lyon,
00:56:32 et elle est venue ici à l'âge de 16 ans.
00:56:38 Céline n'a jamais fait de l'armée,
00:56:42 elle n'était pas encore une soldatine,
00:56:45 Céline est une citoyenne française.
00:56:48 Ma femme s'appelle Céline Ben David,
00:56:51 c'est une Française d'origine française,
00:56:54 et en fait, elle est venue ici,
00:56:59 elle a fait la Lya à 16 ans,
00:57:01 elle n'a jamais fait de l'armée,
00:57:03 elle n'a jamais été soldate,
00:57:05 c'est une citoyenne française.
00:57:07 Et elle est de Lyon, c'est vrai,
00:57:09 elle est de Lyon en France.
00:57:12 Céline est allée au sud,
00:57:14 à l'Ottawa, au festival,
00:57:16 avec deux amis,
00:57:18 ils sont sortis avant le matin,
00:57:20 ils n'étaient pas allés à la débutation du festival,
00:57:23 on avait une petite fille,
00:57:25 elle avait besoin d'être à la maison,
00:57:27 donc elle est sortie le matin.
00:57:29 Elle n'est jamais arrivée à ce festival,
00:57:32 à 6h30 du matin,
00:57:34 les Hamas ont commencé à tirer des fusils sur l'Israël,
00:57:38 elle et ses amis ont compris qu'il fallait se rendre.
00:57:42 Ils se sont rendus,
00:57:44 ils ont trouvé un shelter à la maison,
00:57:48 à l'extérieur de la ville,
00:57:51 et de ce que nous savons,
00:57:53 de l'information que nous avons reçue,
00:57:56 et des mots d'envoi qu'elle m'a envoyé,
00:57:59 à 7h15 du matin,
00:58:01 il semble qu'ils ont été attaqués par des soldats,
00:58:05 qui ont tiré sur la fenêtre,
00:58:09 et elle a été peut-être attaquée.
00:58:14 - Ok, bien.
00:58:16 Samedi matin,
00:58:18 Céline, avec deux amis,
00:58:20 est partie à ce festival,
00:58:22 elle n'a pas pu aller le soir,
00:58:24 parce que comme vous voyez,
00:58:26 elle a un bébé,
00:58:28 donc elle est partie le matin avec deux amis,
00:58:31 et dans la route, à 6h30,
00:58:33 comme tout le monde en Israël,
00:58:35 il y avait les roquettes, les alarmes,
00:58:37 et ils ont décidé de faire des mutours pour rentrer,
00:58:40 et ils sont arrivés à un abri,
00:58:43 je ne sais pas comment on dit,
00:58:45 un abri dans la route,
00:58:48 et là, de toute l'information qu'ils ont reçue,
00:58:54 ils ont rencontré les terroristes du Hamas,
00:58:59 et probablement Céline a été kidnappée vers Gaza.
00:59:03 - Nous n'avons pas entendu de Céline depuis 7h15,
00:59:07 le matin.
00:59:09 Comme je l'ai dit,
00:59:11 nous avons une petite fille,
00:59:13 elle s'appelle Ellie,
00:59:15 vous connaissez sûrement déjà,
00:59:17 vous l'avez peut-être vu dans les médias,
00:59:19 elle est devenue une enfant de la France.
00:59:21 S'il vous plaît,
00:59:23 aidez-moi à retrouver ma Céline à la maison,
00:59:26 et à la retrouver à sa mère.
00:59:29 - On n'a rien attendu depuis le matin,
00:59:33 nous avons une petite bébé,
00:59:37 que vous avez probablement tous vu,
00:59:39 elle est devenue,
00:59:41 elle s'appelle maintenant,
00:59:43 le bébé de la France.
00:59:45 Je vous en prie,
00:59:47 ramenez ma femme,
00:59:49 ramenez Céline à Sophie.
00:59:51 - Bonjour, je suis le frère à Céline,
00:59:54 et comme vous avez entendu,
00:59:57 son mari a été kidnappé,
01:00:00 par rapport à ce qu'on sait un peu,
01:00:03 samedi.
01:00:05 Céline est française,
01:00:08 elle a une fille française,
01:00:11 elle est mère française,
01:00:13 on a besoin qu'elle revienne à la maison.
01:00:16 Ce qui s'est passé,
01:00:18 c'est...
01:00:20 on peut dire une guerre,
01:00:22 ils ont tué que des civils,
01:00:24 que des civils sont partis.
01:00:26 Il n'y a même pas de mots pour ça.
01:00:29 Ce que je demande,
01:00:32 c'est qu'on reçoive d'abord des photos,
01:00:35 tout ce qui a été enlevé,
01:00:37 tous les gens qui ont été enlevés.
01:00:40 On veut savoir si elle est vivante,
01:00:43 morte, on lâchera pas l'affaire.
01:00:46 On demande que Céline, mère de Ellie,
01:00:49 revienne.
01:00:51 - Céline, elle est morte.
01:00:54 - Céline, elle est morte.
01:00:57 - Céline, elle est morte.
01:01:00 - Céline, elle est morte.
01:01:03 - Céline, elle est morte.
01:01:06 - Céline, elle est morte.
01:01:09 - Céline, elle est morte.
01:01:12 - Céline, elle est morte.
01:01:15 - Céline, elle est morte.
01:01:18 - Céline, elle est morte.
01:01:21 ...
01:01:24 ...
01:01:27 - Elle a 6 mois aujourd'hui.
01:01:30 Aujourd'hui, elle a 6 mois.
01:01:33 Et elle l'a laite.
01:01:36 Il faut savoir que Céline prend des cachets tous les jours.
01:01:39 Elle a un cachet qui la tient en force.
01:01:42 Ça fait déjà 5 jours qu'elle le prend pas.
01:01:45 Il faut qu'elle le prenne, ce cachet.
01:01:48 ...
01:01:51 - Tu as fini, Samuel?
01:01:54 - Oui.
01:01:57 ...
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