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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur CNews, une nouvelle semaine en votre compagnie.
00:00:04 L'actu, l'info, l'après-midi dans 180 minutes info.
00:00:08 Ce sera dans un instant bien sûr avec Vincent Farandej pour le premier journal.
00:00:12 Mais avant cela, l'éphéméride du jour et on se retrouve juste après.
00:00:15 Chers amis, bonjour.
00:00:22 Avec Saint-Léger que nous fêtons aujourd'hui, nous voici à l'époque des Mérovingiens.
00:00:27 Notre homme serait né vers 616.
00:00:30 L'époque est cruelle et les conflits sont incessants.
00:00:33 Il devient prêtre et pendant plusieurs années, il va être le précepteur des enfants du roi Clovis II.
00:00:40 Devenu évêque d'Autin, Léger doit affronter le cruel maire du palais de Neustrie.
00:00:45 La foi et la charité ne l'empêchent pas d'exercer son autorité sans trembler.
00:00:50 C'est ainsi qu'il parvient à faire emprisonner le despote.
00:00:54 Mais le sort va se retourner. Le maire, une fois libéré, n'aspire qu'à se venger.
00:00:59 C'est ainsi qu'il va faire le siège d'Autin pour capturer l'évêque.
00:01:03 Celui-ci accepte alors de se livrer pour éviter un sort affreux aux habitants.
00:01:08 On lui brûle les yeux et on lui arrache la langue.
00:01:12 Le malheureux est ensuite traîné nu dans les rues de la cité.
00:01:15 Il part en exil à Fécamp mais deux ans plus tard, le despote lui envoie des assassins qui le décapitent.
00:01:22 55 communes de France portent aujourd'hui son nom,
00:01:26 ce qui montre combien la dévotion qu'on lui portait était grande.
00:01:30 Et je vous laisse avec ce joli dicton,
00:01:33 "Ne sème point un sein léger si tu ne veux blé trop léger".
00:01:38 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:42 Et bonjour, bienvenue dans 180 minutes info.
00:01:46 Dans un instant, Pierre Lelouch sera notre invité témoin, ancien ministre, ancien parlementaire.
00:01:50 Merci d'être là, cher Pierre. Mais avant cela, c'est le journal avec vous, Vincent.
00:01:54 Bonjour, Vincent. La piste criminelle semble désormais privilégiée
00:01:57 dans l'enquête sur la disparition de Lina dans le Barin.
00:02:00 Une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement ou séquestration de plus de 7 jours.
00:02:05 Solène Boulan, bonjour. Vous êtes sur place avec Olivier Gangloff.
00:02:08 Un témoin affirme avoir vu Lina à bord d'une voiture.
00:02:12 Vous l'avez rencontré, ce témoin. Racontez-nous.
00:02:14 Oui, Vincent, nous l'avons rencontré il y a quelques minutes.
00:02:19 Il s'appelle Robert et devant sa porte d'entrée, il y a cette pancarte sur laquelle il est écrit
00:02:25 "Interdit aux journalistes, rien à dire".
00:02:28 Pourtant, c'est un témoin clé selon les enquêteurs puisque l'homme de 72 ans assure avoir vu Lina assise dans une voiture
00:02:35 côté passager le jour de sa disparition. Elle lui aurait fait coucou. Écoutez-le.
00:02:40 Je l'ai bien reconnu, elle m'a reconnu, elle m'a fait un coucou de toute façon.
00:02:45 Je ne peux pas nier. C'est là que je me suis dit "attends".
00:02:49 Au début, j'ai cherché, je me suis dit "tiens, elle a grandi".
00:02:52 Effectivement, c'était bien elle.
00:02:55 Et puis, moi, qu'il l'ait vue passer ici, dans les environs de Médic,
00:02:58 est-ce qu'elle venait de la route de Saussure, est-ce qu'elle venait de l'autre côté ?
00:03:01 Ça, je n'en ai pas vu.
00:03:03 Aux enquêteurs, il affirme que Lina roulait dans une voiture bleue, une Renault Clio.
00:03:08 Mais devant nos caméras, il parle désormais d'une voiture foncée, sans être totalement sûr de la marque du véhicule.
00:03:14 Il explique ne pas connaître non plus le conducteur, un homme entre 20 et 30 ans, détaillit-il, qui portait une barbichette.
00:03:21 Il raconte avoir déjà fait deux déclarations au gendarme et se dit se tenir prêt pour un troisième témoignage en cas de besoin.
00:03:29 "Je suis prêt à passer au détecteur de mensonges", assure-t-il devant nos caméras, très ému face à la disparition de la jeune fille.
00:03:37 Solène Boulan, Albeck, Olivier Gangloff, merci à tous les deux.
00:03:40 Je vous propose d'écouter Philippe Chelou, censière, colonel de gendarmerie, sur cette information judiciaire qui a été ouverte.
00:03:46 Deux juges d'instruction, évidemment, sur un type de dossier, ça permet surtout de croiser les avis.
00:03:51 Le juge d'instruction, l'homme le plus puissant de France, selon la formule, et c'est bien qu'ils soient deux pour pouvoir effectivement croiser leurs avis.
00:03:59 Ils ont plus des moyens et ça les met aussi à l'abri de ne pas fermer toutes les portes,
00:04:05 de foncer, d'avoir une conviction, une intime conviction personnelle et d'aller dans un sens, comme ce fut parfois le cas par le passé,
00:04:12 et de ne pas avoir toute la recule et tout le débat finalement contradictoire qui est nécessaire.
00:04:21 Deux juges d'instruction, ça veut dire un débat contradictoire.
00:04:24 C'est élu une des promesses d'Emmanuel Macron en 2022, implanter des brigades de gendarmerie supplémentaires dans nos territoires ruraux.
00:04:32 200 brigades de gendarmerie très exactement, et la ville de Beynes dans les Yvelines est concernée par cette mesure.
00:04:38 Thibault Marchoteau s'y est rendu pour recruire la réaction des habitants.
00:04:42 C'est dans cette ville de 7500 habitants, au cœur des Yvelines, que l'État a choisi d'implanter dans les prochains mois une nouvelle brigade de gendarmerie.
00:04:50 Je trouve que c'est une bonne chose pour les enfants et pour nous les parents aussi.
00:04:54 Ça renforce notre sécurité, on peut laisser les enfants balader un petit peu plus à l'aise.
00:05:02 Donc oui, c'est une très bonne chose.
00:05:04 Si certains se disent satisfaits, de nombreux habitants ne comprennent pas la pertinence d'un renfort de gendarmerie dans cette zone rurale, qu'ils qualifient comme plutôt calme.
00:05:13 C'est plutôt un village où on est assez serein.
00:05:16 Moi j'ai deux enfants, niveau sécurité je ne suis pas inquiet pour eux.
00:05:20 Il y a la base de la gendarmerie qui se trouve au Quatre Pignons.
00:05:26 Tous les jours on croise énormément de gendarmes.
00:05:28 Donc je pense qu'il y a certainement d'autres secteurs, d'autres villes où c'est certainement plus pertinent qu'ici.
00:05:33 Je trouve que c'est un peu dérisoire puisqu'il y en a déjà pas mal.
00:05:38 Donc en rajouter, il vaudrait mieux les mettre ailleurs.
00:05:42 La création de ces 200 nouvelles brigades représente plus de 2000 gendarmes supplémentaires.
00:05:47 Elles devraient voir le jour à partir du mois de novembre pour s'étendre jusqu'en 2027.
00:05:53 Partons à Rouen à présent, où certains habitants s'inquiètent de la toxicité des fumées dégagées par l'incendie de deux immeubles dans le courant du week-end.
00:06:02 Des morceaux d'amiante ont été retrouvés dans ces deux bâtiments désaffectés.
00:06:06 Des analyses sont actuellement en cours et les résultats seront connus demain ou mercredi soir.
00:06:10 Écoutez certains de ces habitants.
00:06:12 C'est vrai qu'après le cas de Lubrizol, moi j'habitais pas à Rouen à l'époque,
00:06:17 mais sachant que l'amiante, c'est vrai qu'on sent quand même là à l'heure d'aujourd'hui,
00:06:23 aujourd'hui on sent quand même qu'il y a une odeur.
00:06:26 Donc voilà, c'est un petit peu inquiétant pour la santé.
00:06:31 Tout à fait, je crains car de ce que j'ai pu savoir, l'amiante c'est dangereux, dangereux pour la santé.
00:06:36 Donc oui, bien entendu, ça ne me rassure pas du tout.
00:06:39 Je suis assez inquiète par rapport à ça parce qu'on ne sait pas trop quoi en fait,
00:06:45 ce qu'on doit faire, si on doit aller ailleurs ou rester sur place, je ne sais pas.
00:06:52 L'actualité judiciaire a présent marqué par le procès du complice présumé du terroriste de Mani en ville.
00:06:58 Il se poursuit aujourd'hui.
00:06:59 Et ce sont les partis civils qui seront auditionnés dans l'après-midi à partir de 15h par les assises spéciales de Paris.
00:07:05 Célia Barraud, vous êtes sur place avec Sacha Robin.
00:07:08 C'est un moment à la fois attendu et évidemment redouté par les familles de victimes.
00:07:12 Oui, c'est un moment très attendu.
00:07:19 Cet après-midi, une psychologue qui a interrogé l'enfant du couple de policiers va être interrogé.
00:07:25 Puis ce sera le tour des partis civils de prendre la parole devant la cour d'assises.
00:07:30 Ce matin, plusieurs témoins se sont déjà succédés à la barre,
00:07:34 comme un jeune voisin qui était le premier à intervenir sur les lieux
00:07:37 ou encore trois professeurs d'arts martiaux d'un club situé à côté du domicile du couple de policiers
00:07:43 qui ont expliqué avoir prodigué les premiers soins, les premiers gestes de secours aux fonctionnaires de police
00:07:49 qui étaient au sol, qui a été poignardé par Larossi Abala devant son domicile.
00:07:54 Des témoignages qui ont d'ailleurs provoqué beaucoup d'émotions du côté des partis civils.
00:07:59 Elles sont nombreuses aujourd'hui dans la salle d'audience.
00:08:02 Il y a aussi l'interrogatoire de l'adjoint au chef du RAID de l'époque
00:08:06 qui a déclaré que c'était l'opération qui l'a le plus marqué.
00:08:09 Il a décrit le terroriste lors des négociations comme quelqu'un de calme, serein, très cynique
00:08:14 et qui annonçait prévoir une surprise aux équipes d'intervention ce jour-là.
00:08:18 Il voulait surtout prendre l'ascendant sur les opérations.
00:08:21 Selon l'adjoint au chef du RAID, Larossi Abala avait choisi de ne pas faire de victime dite civile
00:08:26 comme le petit garçon du couple de policiers.
00:08:28 Et l'hypothèse qu'il attendait des ordres de la part d'une autre personne n'est pas à exclure selon cet expert.
00:08:34 Merci à vous Célia et on remercie évidemment Sacha Robin à qui on doit ses images aujourd'hui.
00:08:40 Dans le reste de l'actualité à présent, vous en avez peut-être déjà bénéficié.
00:08:43 Les opérations de vente à prix coûtant ont débuté ce week-end dans les stations-services Leclerc et Carrefour.
00:08:49 Les automobilistes en ont évidemment profité.
00:08:52 Mais vous allez le voir, cette mesure est pour eux insuffisante
00:08:54 car les prix à la pompe n'ont baissé que d'un à deux centimes.
00:08:58 Reportage de Juliette Sadat.
00:09:00 Dans cette station-service, ils sont nombreux à se présenter à la pompe
00:09:04 pour économiser une poignée d'euros en moyenne sur leur plein,
00:09:08 même si la différence ne saute pas aux yeux.
00:09:11 C'est une bonne opération mais bon ça reste quand même des prix assez élevés.
00:09:14 C'est déjà un geste, mais si ça pouvait baisser encore un petit peu ce serait même merveilleux.
00:09:19 Du moment que c'est moins cher, c'est toujours à prendre.
00:09:22 Mais enfin, ce n'est pas le problème.
00:09:24 Ce n'est pas à Carrefour de faire l'effort, ce serait plutôt au gouvernement.
00:09:28 Ça ne m'empêche pas d'avoir envie de pleurer quand je viens faire le plein.
00:09:32 Ça reste toujours cher.
00:09:35 Un effort initié ce vendredi par l'enseigne Leclerc,
00:09:38 le retour de la vente à prix coûtant des carburants,
00:09:41 une mesure mise en place aussi par Carrefour dans la foulée.
00:09:45 Résultat, des prix à la baisse de quelques centimes d'euros affichés par les totems,
00:09:49 jusqu'à 10 centimes d'écart dans certaines stations-service.
00:09:52 L'opération aura lieu tous les jours.
00:09:55 Elle devrait durer jusqu'à la fin de l'année.
00:09:58 Merci beaucoup, cher Vincent, à tout à l'heure.
00:10:02 La question du jour, la voici, celle à laquelle vous êtes invité à répondre à travers ce QR code
00:10:08 et qui concerne le chômage.
00:10:09 Faut-il encore réduire les allocations ?
00:10:12 On va beaucoup en parler cet après-midi.
00:10:14 Vos contributions sont les bienvenues.
00:10:16 Et puis dans un instant, avec Pierre Lelouch,
00:10:18 on se penche sur ces services publics qui se réduisent comme peau de chagrin
00:10:21 dans les quartiers qui sont gangrénés par le trafic de drogue.
00:10:24 C'est le cas dans le quartier Pissevin, à Nîmes.
00:10:27 A tout de suite.
00:10:28 180 minutes, info, le décryptage de l'actualité.
00:10:35 On va commencer avec le trafic de drogue qui, vous le savez,
00:10:37 continue de gangréner le quartier de Pissevin.
00:10:40 Ça se trouve à Nîmes, dans le Gard.
00:10:41 Et en raison des violences, les habitants font face, depuis quelques semaines,
00:10:45 à un retrait, à un abandon même des services publics.
00:10:49 Le maire a même annoncé vendredi réduire le temps d'accueil périscolaire dans les écoles,
00:10:55 dénonçant aussi au passage un abandon de l'État.
00:10:57 Voyons ce que ça donne à travers ce reportage de Dunia Tinguor, pour commencer.
00:11:01 Arrêts de bus non desservis, médiathèques fermées
00:11:06 et désormais un temps d'accueil périscolaire réduit
00:11:09 sont concernés les crèches, mais aussi les accueils de loisirs.
00:11:13 Ce sentant abandonné par l'État, la mairie plaide pour la protection de ses agents.
00:11:18 Le quartier de Pissevin à Nîmes ne semble plus pouvoir faire face à l'insécurité grandissante.
00:11:24 Aucune amélioration de la situation sécuritaire du quartier ne se dessine à court terme.
00:11:28 Malgré la présence des agents de la police municipale,
00:11:31 j'ai ainsi décidé d'engager des mesures permettant de réduire
00:11:34 la durée d'exposition des personnes aux risques extérieurs.
00:11:37 Une annonce qui n'a pas de quoi rassurer les habitants de Pissevin.
00:11:41 Les gens ne sont pas contents parce que ceux qui travaillent déjà qu'ils n'ont pas de bus
00:11:46 et en plus de ça on les pénalise une fois de plus
00:11:53 en réduisant les horaires où ils peuvent mettre leurs enfants à garder etc.
00:11:59 Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a annoncé que la décision serait effective dès ce lundi 2 octobre.
00:12:06 Pierre Lelouch, merci d'être là, je rappelle que vous êtes ancien ministre.
00:12:11 On a l'impression que c'est un peu la double peine pour ces résidents
00:12:14 et en même temps, toujours cette même expression,
00:12:17 il faut évidemment, ça se comprend, assurer la sécurité de ceux qui rendent des services au public,
00:12:22 qui sont exposés, qui sont en première ligne.
00:12:24 On sait maintenant que le refus d'autorité s'impose quasiment à tous.
00:12:29 On a l'impression que c'est un problème sans fin.
00:12:31 Oui, c'est plus que la double peine puisqu'en fait ça va tout à fait dans le sens
00:12:35 de ce que ces trafiquants essayent de faire.
00:12:37 Derrière eux, les groupes islamistes et autres qui veulent s'assurer du contrôle de ces territoires
00:12:43 et de faire en sorte que justement la République française ne soit plus chez elle.
00:12:47 Donc dans la mesure où le maire de la commune lui-même retire des services,
00:12:51 on ne fait qu'aggraver les choses et donner le terrain à ceux qui veulent l'occuper.
00:12:57 Donc d'une certaine manière on plie face à ce diktat.
00:12:59 Voilà, il y a une espèce de capitulation involontaire.
00:13:03 J'imagine pas que le maire le fasse de gaieté de cœur,
00:13:06 mais c'est quand même une forme de capitulation de l'État et des services municipaux
00:13:11 face à une situation que plus personne ne contrôle
00:13:13 sauf les voyous et derrière eux toutes les confréries islamistes qui sont derrière ces gens-là.
00:13:19 Donc il faut... tout commence par la sécurité,
00:13:22 puisqu'aujourd'hui c'est le jour de la sécurité avec déclaration du président de la République.
00:13:25 Je crois qu'il est... tout commence par là.
00:13:27 Il faut arriver à reprendre le contrôle de ces territoires physiquement
00:13:31 de sorte que les services publics puissent fonctionner.
00:13:34 On ne peut pas non plus demander à des agents dans une crèche de se faire tirer dessus impunément.
00:13:39 - Donc ça veut dire remettre du bleu sur le terrain ?
00:13:41 - Bien sûr, il faut absolument arrêter cette dilution de l'autorité publique en France
00:13:47 dans beaucoup beaucoup de nos régions,
00:13:49 y compris dans la Capitale où on voit des choses dans les rues de Paris qui ne sont pas acceptables.
00:13:53 Il y a une espèce de délitement général de l'autorité et du comportement des gens
00:13:57 parce qu'il y a un effet toboggan si vous voulez.
00:14:00 Dès que la ligne jaune est franchie, comme on dit, il n'y a plus de ligne jaune.
00:14:04 Donc après n'importe quel... - Les ligues sautent.
00:14:06 - Voilà, et ça, ça gratte.
00:14:08 Et vous voyez que ces comportements, chez les plus jeunes en particulier,
00:14:11 il n'y a plus de limite, donc on fait n'importe quoi, partout,
00:14:14 dans les transports publics, dans les écoles, dans les...
00:14:18 Donc il y a vraiment besoin d'un sursaut d'autorité, une vraie volonté politique,
00:14:22 une sorte d'union nationale pour arrêter le massacre, pour arrêter ce délitement.
00:14:26 - Vous restez avec nous ? On continue bien sûr avec d'autres sujets juste après.
00:14:30 Le rappel de l'actualité, c'est le retour de Vincent.
00:14:33 - Et la lune de l'actualité, Emmanuel Macron, qui doit annoncer cet après-midi
00:14:38 où seront déployées 200 nouvelles brigades de gendarmerie.
00:14:42 Elles seront installées dès le mois prochain jusqu'en 2027 dans les zones rurales et périurbaines.
00:14:47 C'était une promesse de campagne du président de la République.
00:14:51 Une campagne de vaccination contre le papillomavirus débute aujourd'hui.
00:14:55 Elle concerne les élèves à partir de la 5ème dans certaines régions.
00:14:59 Cette mesure doit être par la suite élargie à tout le pays.
00:15:02 Le gouvernement a pour objectif de protéger 80% des collégiens d'ici à 2030.
00:15:07 Et puis enfin, Donald Trump, à nouveau face à la justice.
00:15:10 Aujourd'hui, un nouveau procès s'ouvre à New York contre l'ancien président des Etats-Unis.
00:15:14 Avec ses deux enfants, il est accusé d'avoir considérablement gonflé ses actifs immobiliers
00:15:19 pendant des années via l'une de ses sociétés.
00:15:21 Cette affaire est une imposture, a-t-il déjà écrit sur les réseaux sociaux ?
00:15:26 Merci Vincent. Et c'est l'heure de la chronique éco.
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00:15:46 Bonjour Eric de Ryd-Matin, on va parler des indemnités chômage aujourd'hui.
00:15:50 Pour Eric Ciotti, on rappelle qu'il est président des Républicains,
00:15:53 il faut encore durcir les règles, il faut faire baisser ses indemnités.
00:15:59 Il l'a dit ce week-end à nos confrères du Parisien.
00:16:02 Est-ce qu'il a raison selon vous ?
00:16:04 Ça reste une sacrée provocation.
00:16:06 Oui, ça peut être une provocation, mais en fait il a raison.
00:16:09 Parce que si la France veut atteindre 5% de chômeurs, ce qui est le plein emploi,
00:16:13 selon les chiffres internationaux,
00:16:15 il faut en finir avec des indemnités chômage qui sont peut-être un peu trop généreuses.
00:16:20 Alors on regarde les chiffres, vous avez 5 millions de personnes
00:16:23 qui sont inscrites à Pôle Emploi actuellement.
00:16:25 Et Ciotti le dit, il faut revaloriser le travail par rapport à l'inactivité.
00:16:29 Et il a raison quand il dit ce que vous lisez là.
00:16:31 Avoir une véritable politique de solidarité nationale, sociale,
00:16:35 c'est offrir du travail à tout le monde.
00:16:37 Il faut rompre avec cette fausse idée que plus on donne des allocations,
00:16:40 plus on exprime une solidarité.
00:16:42 Alors vous regardez ce matin le nombre d'emplois disponibles chez Pôle Emploi
00:16:45 sur le site internet, facilement accessible.
00:16:47 1,156,000 offres.
00:16:50 Il y a de tout, il n'y a pas que des grands emplois,
00:16:52 il y a aussi parfois des boulots à court terme, comme on dit, courts.
00:16:56 Mais tout de même, dans un pays où il y a autant de métiers sous tension,
00:16:59 cela fait quand même réfléchir.
00:17:01 Alors on peut s'étonner de cette nouvelle proposition,
00:17:03 parce qu'il y a déjà eu une réforme, avec déjà, d'une certaine manière, un tour de vis.
00:17:07 Oui, mais est-ce que c'est suffisant ? Très franchement.
00:17:09 Actuellement, on peut encore s'inscrire au chômage facilement,
00:17:12 obtenir des indemnités.
00:17:13 Il n'y a pas d'obligation de retrouver un emploi dans un délai court.
00:17:16 Les contrôles effectués par Pôle Emploi ne sont pas très sévères,
00:17:19 parce qu'il y a une solidarité entre chômeurs et personnel de Pôle Emploi.
00:17:23 Donc c'est rare qu'il y ait des radiations.
00:17:24 Alors j'ai regardé quand même les chiffres.
00:17:25 On ne le dit pas souvent.
00:17:28 Mais il y a 50 000 radiations, il y en a eu 50 000 l'an dernier.
00:17:31 Cela peut paraître beaucoup, mais sur 5 millions d'inscrits,
00:17:34 ce n'est quand même pas énorme.
00:17:35 Et puis les recours sont rares, quand quelqu'un est radié.
00:17:37 Et rares sont ceux qui se retrouvent avec zéro aide en France.
00:17:40 Ça n'existe pas le zéro aide.
00:17:42 Quant à la durée d'indemnisation, c'est vrai qu'elle a été réduite de 25%.
00:17:45 Mais est-ce que vraiment cette mesure incite à reprendre un emploi rapidement ?
00:17:48 Non, dit Rick Ciotti.
00:17:49 L'indemnité chômage doit être moins attractive.
00:17:52 Et s'il le dit, il y a deux raisons selon lui.
00:17:54 La première, c'est que la France fasse des économies.
00:17:57 Parce que selon ce député des Alpes-Maritimes,
00:18:00 l'État fait croire qu'il fait des économies.
00:18:01 On vous annonce 16 milliards d'économies en 2024 sur le budget.
00:18:04 Lui, il dit non, c'est faux, il y a 2 milliards maximum.
00:18:06 Et donc on doit serrer les vis.
00:18:08 En fait, Ciotti lance une petite pique à Bruno Le Maire,
00:18:11 qui est aussi LR, rappelons-le.
00:18:13 Donc c'est une pique qui sera sûrement mal perçue par son ancien collègue,
00:18:16 qui n'était d'ailleurs pas forcément son ami.
00:18:18 Et puis la deuxième raison, c'est le chômage.
00:18:20 Trop haut, parce qu'on est quand même toujours à 7,2% de chômeurs.
00:18:23 Alors qu'on pourrait être à 5% vu les pénuries de Madone.
00:18:25 Enfin, on a connu les 13% en France aussi.
00:18:27 Oui, bien sûr, mais depuis le 100, voilà.
00:18:29 Alors, Pôle emploi pourrait être quand même plus sévère sur les profiteurs du système.
00:18:32 Enfin, si on peut appeler ça profiteurs.
00:18:34 Donc, d'une part, aider à la reprise du travail, ça sera important.
00:18:37 Et de l'autre, peut-être aider plus ceux qui en ont vraiment besoin.
00:18:40 Ce serait ça, si vous voulez, la justesse, la justice sociale en France.
00:18:44 Moins d'aides faciles, plus d'aides pour ceux qui les méritent vraiment.
00:18:47 D'ailleurs, il y a des exemples.
00:18:48 Alors, je n'ose pas citer la Suisse, parce que c'est un pays un petit peu en dehors.
00:18:50 Mais vous avez 4 entretiens obligatoires par mois, avec DRH obligatoire.
00:18:55 C'est la garantie de retrouver un emploi.
00:18:57 Sinon, vous êtes privé d'allocation.
00:18:58 Pourquoi pas le faire en France ?
00:18:59 Merci, c'était la chronique à toi.
00:19:01 Alors que la Suisse emploie quotidiennement 150 000 Français.
00:19:05 En plus, il y a les transatlantalistes.
00:19:07 C'est assez particulier.
00:19:09 Allez, on leur parle de toute façon dans le débat à suivre, Pierre.
00:19:11 A tout à l'heure.
00:19:29 A suivre, cher Pierre, je vous demanderai ce que vous pensez de l'explosion des demandes d'asile.
00:19:33 140 000 cette année.
00:19:35 A peu près 130 l'année précédente.
00:19:37 A tout de suite.
00:19:38 De retour, 180 minutes info pour comprendre l'actualité.
00:19:45 On va parler à présent des demandes d'asile, dont on a vu qu'elles explosaient en 2023.
00:19:51 Regardez ce carton qui va s'afficher.
00:19:53 140 000 pour cette année 2023, contre 131 000 dossiers l'année dernière.
00:20:03 Et puis alors après, Pierre Lelouch, quand on regarde dans le détail,
00:20:06 c'est ça qui est intéressant aussi, de regarder d'où sont originaires les demandeurs.
00:20:11 Alors, sans grande surprise, le premier lot, le premier contingent,
00:20:14 le plus important, ce sont des Afghans qui ont fui l'arrivée l'été 2022 du régime taliban.
00:20:20 Ils sont 11 800, suivent les Guinéens, les Bangladais, les Ivoiriens et les Turcs.
00:20:26 Donc vous voyez, il y a une forme d'alternance.
00:20:28 Ce n'est pas forcément homogène dans la provenance continentale.
00:20:32 Et puis alors, dernière information à vous soumettre,
00:20:34 ce sont les réponses favorables qui sont apportées aux dossiers.
00:20:39 Et dans 44% des cas, après appel quand même devant la Cour nationale du droit d'asile,
00:20:46 tout confondu, il y a donc 44% des dossiers qui sont jugés recevables.
00:20:52 Si on fait un petit ratio comme ça de tête, sur 140 000 demandes,
00:20:56 44% de demandes favorables, ça fait 60 000 réponses favorables.
00:21:01 Donc ça fait 60 000 demandes d'asile octroyées chaque année. C'est beaucoup, non ?
00:21:05 C'est d'autant plus beaucoup que les autres n'en parlent pas.
00:21:08 En fait, les 140 000, vous les gardez.
00:21:11 À epsilon près, qu'ils soient admis ou pas admis, ils ne sortent plus.
00:21:15 Après qu'ils soient rentrés, ils ne sortent plus.
00:21:17 Finalement, les chiffres ne veulent pas dire grand-chose.
00:21:19 Deuxièmement, quand vous regardez la liste des pays concernés,
00:21:21 hormis l'Afghanistan, tous ces pays ne sont pas en guerre.
00:21:24 Ce n'est pas la Turquie, la Côte d'Ivoire, la Guinée...
00:21:29 La Turquie est même membre du Conseil de l'Europe, il faut arrêter.
00:21:31 Alors ça, c'est ce que disait Gérard Darmanin, effectivement, il n'y a pas si longtemps.
00:21:34 Alors l'Afghanistan, je veux... Bah oui, l'Afghanistan, je veux bien,
00:21:37 mais qui sait ce qui arrive ? Ce sont des jeunes hommes qui pourraient se battre contre les talibans.
00:21:41 Les femmes qui, elles, sont dans les coffres de voitures,
00:21:43 ce n'est pas celles qui arrivent en France et qui demanderaient l'asile
00:21:46 pour être enfin des femmes normales.
00:21:49 Ceux qui fuient, ce sont de jeunes hommes qui sont là pour d'autres raisons.
00:21:52 - Alors après, on peut aussi arguer que parmi ces jeunes hommes,
00:21:55 comme vous dites, qui obtiendraient le droit d'asile,
00:21:58 il y a toujours le regroupement familial qui peut suivre en l'air ?
00:22:01 - Derrière, oui, bien sûr. Une fois que le droit d'asile est accepté.
00:22:04 Non mais ce qui se passe aujourd'hui, si vous voulez,
00:22:06 c'est qu'il faut remettre ce chiffre en perspective.
00:22:08 Il y a les 140 000 personnes qui demandent l'asile,
00:22:11 il y en a probablement une centaine de mille qui ne demandent rien du tout
00:22:14 mais qui sont là quand même, qui rentrent chaque année,
00:22:16 auxquelles, vous ajoutez, les 230 000 ou 240 000 entrent légalement.
00:22:21 Donc chaque année, la France voit arriver un demi-million de personnes.
00:22:25 - Donc en somme, ce sont des chiffres complètement en trompe-l'œil.
00:22:28 - Ce n'est pas en trompe-l'œil, c'est juste un problème considérable
00:22:31 qu'il faut avoir en tête.
00:22:32 La France, elle est en train de changer son peuple.
00:22:36 Certains s'en réjouissent, comme M. Mélenchon,
00:22:40 qui parle de créolisation de la France.
00:22:42 D'autres peuvent s'en inquiéter.
00:22:44 Moi, je trouve que des chiffres pareils sont simplement colossaux.
00:22:48 D'autant que nous avons, dans la plupart du temps,
00:22:51 affaire à des gens qui n'ont aucune formation professionnelle,
00:22:54 qui n'apportent rien, qui ne vont rien apporter à l'économie,
00:22:57 et qui vont être une charge sociale, sanitaire,
00:23:01 logement pour un pays où déjà, on a le plus grand mal
00:23:05 à servir les besoins de nos citoyens.
00:23:07 Donc il y a un vrai sujet qu'on ne veut pas regarder en face.
00:23:09 C'est un sujet dont on fera débat tout à l'heure
00:23:13 avec d'autres invités sur le plateau.
00:23:15 On va marquer une courte pause, la météo,
00:23:17 et puis juste après, le JT à suivre de Vincent Farandège.
00:23:19 A tout de suite.
00:23:20 14h30, on est toujours avec vous pour 180 minutes info.
00:23:28 Et tout de suite, l'actualité avec Vincent Farandège.
00:23:31 On en vient évidemment à cette piste criminelle
00:23:33 qui semble désormais privilégiée dans l'enquête
00:23:35 sur les disparitions de Lina.
00:23:37 Deux juges d'instruction ont été saisis.
00:23:39 Une information judiciaire a été ouverte
00:23:41 pour enlèvement ou séquestration de plus de 7 jours.
00:23:45 Le temps d'accueil périscolaire réduit
00:23:47 a compté d'aujourd'hui dans le quartier Pissevin à Nîmes.
00:23:50 On vient d'en parler.
00:23:51 Considérant être abandonné par l'État,
00:23:53 le maire de la ville a annoncé cette mesure vendredi
00:23:55 pour protéger ses agents.
00:23:57 Les habitants de ce quartier minés par le trafic de drogue
00:24:00 dénoncent des services publics de plus en plus dégradés.
00:24:03 Voyez ce reportage.
00:24:06 Arrêts de bus non desservis, médiathèque fermée
00:24:09 et désormais un temps d'accueil périscolaire réduit
00:24:12 sont concernés.
00:24:13 Les crèches mais aussi les accueils de loisirs.
00:24:16 Ce sentent abandonné par l'État,
00:24:18 la mairie plaide pour la protection de ses agents.
00:24:21 Le quartier de Pissevin à Nîmes
00:24:23 ne semble plus pouvoir faire face à l'insécurité grandissante.
00:24:27 Aucune amélioration de la situation sécuritaire du quartier
00:24:30 ne se dessine à court terme.
00:24:31 Malgré la présence des agents de la police municipale,
00:24:34 j'ai ainsi décidé d'engager des mesures
00:24:36 permettant de réduire la durée d'exposition des personnes
00:24:39 aux risques extérieurs.
00:24:40 Une annonce qui n'a pas de quoi rassurer les habitants de Pissevin.
00:24:44 Les gens ne sont pas contents
00:24:46 parce que ceux qui travaillent déjà qu'ils n'ont pas de bus
00:24:50 et en plus de ça on les pénalise une fois de plus
00:24:56 en réduisant les horaires où ils peuvent mettre leurs enfants à garder.
00:25:02 Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier,
00:25:04 a annoncé que la décision serait effective dès ce lundi 2 octobre.
00:25:09 Dans l'actualité également,
00:25:10 le premier syndicat de médecins généralistes
00:25:12 refuse une mesure visant à lutter contre les arrêts maladie fronduleux.
00:25:16 Le texte prévoit de permettre à l'employeur
00:25:19 de mandater un médecin pour contrôler les patients chez eux.
00:25:22 Le syndicat dénonce une mesure de casse sociale.
00:25:25 Elodie Houchard.
00:25:27 L'exécutif décide de s'attaquer aux arrêts maladie
00:25:30 en hausse de 30% sur 10 ans,
00:25:32 selon Stéphanie Rist, députée Renaissance du Loiret
00:25:35 et rapporteur général de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.
00:25:39 En août dernier, elle déclarait
00:25:41 "L'arrêt maladie, c'est comme les antibiotiques,
00:25:43 ce n'est pas systématique.
00:25:45 Quand on a besoin de repos, ce sont les congés ou les RTT,
00:25:48 mais pas l'arrêt maladie."
00:25:50 Le texte prévoit de mandater un médecin
00:25:52 pour contrôler le bien-fondé d'un arrêt à la demande de l'employeur.
00:25:56 Si l'arrêt est injustifié,
00:25:57 le versement des indemnités pourra être suspendu.
00:26:00 Dans un communiqué, le syndicat M.G. France s'insurge
00:26:03 contre cette idée, une mesure de casse sociale,
00:26:05 selon sa présidente.
00:26:07 "Si l'employeur, via un médecin,
00:26:09 qu'il rémunère lui-même à droit de vie ou de mort
00:26:12 sur les indemnités journalières des patients,
00:26:14 les premiers qui vont être en difficulté,
00:26:17 c'est les salariés qui ont des petits revenus,
00:26:20 parce qu'ils ne pourront pas payer leur loyer à la fin du mois,
00:26:23 ils vont être en très très grande difficulté."
00:26:25 Le syndicat prévoit de mettre à disposition de ses patients
00:26:28 un courrier de contestation.
00:26:30 A Rouen, à présent, certains habitants s'inquiètent
00:26:32 de la toxicité des fumées qui ont été dégagées
00:26:35 après des incendies majeurs ce week-end.
00:26:37 Des morceaux d'amiante ont été retrouvés
00:26:39 dans deux bâtiments désaffectés.
00:26:41 Des analyses sont actuellement en cours
00:26:43 et les résultats seront connus demain ou mercredi soir
00:26:46 sur place Marine Sabourin avec Léaume Archeguet.
00:26:49 L'objectif du jour est de procéder à l'extinction totale du feu
00:26:53 car il y a encore de la fumée et des foyers
00:26:55 à l'intérieur de la mâté métallique dans ces bâtiments
00:26:58 qui se sont effondrés ce week-end.
00:27:01 D'ailleurs, ici, les habitants sont inquiets.
00:27:03 Ils ont tous en mémoire les images de l'incendie
00:27:05 de l'usine Lubrizol de 2019.
00:27:07 Certains avaient eu des problèmes respiratoires
00:27:09 à la suite de cet incendie.
00:27:11 C'est ce qu'ils craignent le plus aujourd'hui.
00:27:13 Une partie d'entre eux a été évacuée dans les maisons
00:27:15 qui se trouvent juste en face de cette zone incendiée.
00:27:18 Et puis il y a aussi l'école du quartier Saint-Julien
00:27:21 qui est fermée. L'annonce a été faite aux parents
00:27:24 hier en fin d'après-midi.
00:27:25 Une solution de garde dans une école voisine a été proposée.
00:27:29 Les résultats des analyses devraient être reçus
00:27:31 demain soir ou mercredi matin.
00:27:34 Enfin, on en vient à cette campagne de vaccination
00:27:36 contre le Covid qui débute aujourd'hui, Vincent.
00:27:38 Cette campagne a été avancée à cause d'une reprise épidémique.
00:27:42 Cette campagne cible essentiellement les plus de 65 ans
00:27:45 et les personnes fragiles.
00:27:47 C'est Léa Gruyère.
00:27:48 L'épidémie est là, c'est ce que déclarait le ministre de la Santé
00:27:51 Aurélien Rousseau à la mi-septembre.
00:27:53 C'est donc avec deux semaines d'avance qu'une nouvelle campagne
00:27:56 vaccinale contre le Covid-19 est lancée.
00:27:59 Le rebond de l'épidémie ne fait aucun doute
00:28:01 selon les derniers indicateurs existants.
00:28:03 Une vaccination qui cible essentiellement les plus de 65 ans,
00:28:06 les personnes fragiles, les femmes enceintes,
00:28:09 les résidents d'Ehpad ou encore si l'on est au contact
00:28:12 de personnes fragiles.
00:28:14 Toute autre personne peut y accéder gratuitement
00:28:16 à condition de respecter un délai de six mois
00:28:18 après sa dernière injection ou infection Covid.
00:28:21 Je pense qu'il faut le faire par palier.
00:28:24 Pour le moment, les personnes à risque,
00:28:26 si jamais l'épidémie est amenée à se développer,
00:28:29 pourquoi pas le faire pour tout le monde.
00:28:32 Mais pour le moment, c'est bien comme ça.
00:28:34 Pour les concernés, les avis divergent.
00:28:36 Je me suis déjà renseignée auprès de la pharmacie
00:28:39 pour savoir s'ils faisaient la vaccination.
00:28:41 Dès qu'ils auront reçu les doses, je viendrai les voir.
00:28:44 Nous avons déjà pris rendez-vous avec notre pharmacien.
00:28:47 Une vaccine qui va partir de lundi.
00:28:50 Mais il y a des problèmes de stock.
00:28:52 Donc on va attendre un petit peu,
00:28:54 mais ça va être dans une huitaine de jours maximum.
00:28:56 Je trouve qu'on s'est déjà trop fait vacciner.
00:28:58 Avec le recul, on ne sait même pas ce qu'il y a dedans.
00:29:00 Il y a plein de problèmes, donc les vaccins, c'est terminé.
00:29:03 Cette vaccination pourra être réalisée en ville
00:29:06 par un médecin, un pharmacien, mais aussi un infirmier,
00:29:09 une sage-femme ou même un dentiste.
00:29:12 Merci Vincent. A tout à l'heure.
00:29:14 On reste ensemble dans un instant avec Pierre Lelouch.
00:29:16 On parlera de cette lettre ouverte
00:29:18 dans laquelle Gérard Depardieu donne sa version
00:29:21 face à son accusatrice.
00:29:24 A tout de suite.
00:29:25 180 minutes Info, toujours avec Pierre Lelouch cet après-midi.
00:29:32 On va parler de cette lettre ouverte
00:29:34 dans laquelle Gérard Depardieu prend la parole
00:29:36 face aux accusations de Charlotte Arnoux,
00:29:39 qui accuse l'acteur français
00:29:41 d'avoir agressé sexuellement en 2018
00:29:43 et lui, nie en bloc et se défend.
00:29:46 Regardez le résumé avec une de nos équipes.
00:29:49 Maxime Lavandier, Samira Chabie et puis on en parle.
00:29:52 Des manifestations devant les théâtres
00:29:54 dans lesquels il se produit, une fin de tournée annulée.
00:29:57 Touché par cette affaire, Gérard Depardieu
00:29:59 prend la plume et réfute ses accusations.
00:30:02 Jamais au grand jamais je n'ai abusé d'une femme.
00:30:04 Faire du mal à une femme, ce serait comme donner
00:30:06 des coups de pied dans le ventre de ma propre mère.
00:30:08 Le comédien, provocant, débordant et parfois grossier
00:30:11 comme il se décrit, se défend,
00:30:13 affirmant que la relation avec Charlotte Arnoux était consentie.
00:30:16 Il n'y a jamais eu entre nous ni contrainte,
00:30:18 ni violence, ni protestation.
00:30:19 Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara
00:30:21 au cirque d'hiver, je lui dis non.
00:30:23 Elle a déposé plainte.
00:30:25 Gérard Depardieu dénonce un lynchage orchestré par les médias.
00:30:28 Alors me dit-on, elle était sous emprise.
00:30:30 Mais on est tous sous emprise.
00:30:32 S'il a été sous emprise, c'était sous sa propre emprise.
00:30:34 Elle n'a jamais été sous mon emprise.
00:30:36 Des affaires loin d'être terminées,
00:30:38 comme la comédienne.
00:30:39 13 femmes ont également témoigné contre lui
00:30:41 pour des faits similaires.
00:30:43 - Alors Pierre Lelouch, d'autres extraits peut-être.
00:30:45 On va regarder ce qu'il a dit en outre
00:30:47 dans cette lettre ouverte.
00:30:49 Vous en avez vu quelques extraits.
00:30:51 Il a aussi dit "je croyais mon foot mais non, en fait non,
00:30:53 tous la matin, pire encore, mes temps.
00:30:55 Aujourd'hui je ne peux plus chanter Barbara
00:30:57 parce qu'une femme qui voulait chanter Barbara avec moi
00:30:59 m'a accusée de viol, mais jamais, donc au grand jamais.
00:31:01 Je n'ai abusé d'une femme."
00:31:03 Et il conclut avec, au tribunal médiatique,
00:31:05 au lynchage qui m'a été réservé,
00:31:07 "je n'ai que ma parole à opposer."
00:31:09 Alors c'est un sujet très sensible,
00:31:11 c'est parole contre parole, pour reprendre ce terme,
00:31:13 ce que les américains appellent communément
00:31:15 le "he said, she said",
00:31:17 qui est quand même assez bien imagé, on comprend.
00:31:19 - Oui, auquel on pourrait ajouter d'ailleurs le "name and shame".
00:31:21 - Le "name and shame".
00:31:23 - Dès que le nom apparaît en public pour une personnalité
00:31:25 de cette nature, une personnalité publique,
00:31:27 une fois que c'est sur internet,
00:31:29 l'accusation est là, elle ne disparaîtra plus jamais.
00:31:31 Elle est inscrite dans le marbre d'internet.
00:31:33 - Mais sa justification, elle vous convainc ?
00:31:35 - Alors, je vais vous dire.
00:31:37 Dans le climat où nous sommes aujourd'hui,
00:31:39 en France et en Occident,
00:31:41 c'est-à-dire l'espèce de "wokisme" général,
00:31:43 où la dénonciation est pratiquée,
00:31:45 est reprise instantanément dans les médias,
00:31:47 il est devenu très compliqué pour un homme
00:31:49 de prendre la défense d'un autre homme
00:31:51 sans être lui-même soustenu de complicité
00:31:53 ou de facilité dans ce genre d'activité.
00:31:55 Donc, ça c'est un.
00:31:57 Deux, il y a un autre sujet
00:31:59 qui est très intéressant,
00:32:01 ça c'est un.
00:32:03 Deux, je ne connais absolument rien à ce dossier,
00:32:05 je ne le connais pas lui,
00:32:07 ce monde-là m'est totalement étranger,
00:32:09 je ne sais pas qui est qui,
00:32:11 je ne sais pas ce qui s'est passé,
00:32:13 donc c'est très difficile de se prononcer,
00:32:15 c'est devant la justice.
00:32:17 Maintenant, j'ai lu son texte,
00:32:19 il y avait un air de vérité,
00:32:21 de sa vérité à lui.
00:32:23 - Mais quand il parle d'emprise,
00:32:25 est-ce que c'est un discours qui est entendable,
00:32:27 alors que c'est vrai qu'on a placé
00:32:29 sous le seau de l'emprise
00:32:31 tout ce que les femmes peuvent subir,
00:32:33 mais lui il élargit ce spectre en fait.
00:32:35 - Oui les femmes et les hommes.
00:32:37 - Il dit on est sous emprise de tout et n'importe quoi dans ce monde.
00:32:39 - Oui, enfin c'est sûr.
00:32:41 - Ça paraît difficilement audible comme argumentaire.
00:32:43 - C'est sûr que les gens de pouvoir attirent des gens
00:32:45 qui veulent un jour avoir du pouvoir
00:32:47 et c'est disons le raccourci pour arriver à la gloire,
00:32:49 aussi bien chez les hommes que chez les femmes d'ailleurs.
00:32:51 Donc après, je ne sais pas ce qu'il a voulu dire par emprise,
00:32:53 je ne suis pas là pour être le commentateur de ces états d'âme,
00:32:55 je dis simplement que je ne sais pas
00:32:57 si je suis le commentateur de ces états d'âme,
00:32:59 je dis simplement qu'aujourd'hui malheureusement,
00:33:01 d'abord il y a des abus intolérables sur les femmes,
00:33:03 c'est évident,
00:33:05 et les violences contre les femmes sont vraiment insupportables.
00:33:07 Deuxièmement,
00:33:09 on est aussi dans une société
00:33:11 où dès qu'une personne publique
00:33:13 est mêlée à ce genre d'affaires,
00:33:15 ou d'autres d'ailleurs, financières ou autres,
00:33:17 la réputation est instantanément détruite
00:33:19 par le biais de cette machine infernale
00:33:21 qu'est Internet.
00:33:23 Donc là, ne connaissant pas le dossier,
00:33:25 il y avait un air de sincérité
00:33:27 dans ce qu'il a écrit
00:33:29 et que j'ai lu hier soir.
00:33:31 Allez tout de suite, c'est le rappel,
00:33:33 avec Vincent Farandège.
00:33:35 [Musique]
00:33:37 À la une de l'actualité,
00:33:39 c'est la fin des tickets à restaurant en version papier.
00:33:41 La ministre du Commerce, Olivier Grégoire,
00:33:43 a annoncé qu'ils seront dématérialisés
00:33:45 pour tout le monde avant 2026.
00:33:47 L'objectif étant de rendre la procédure
00:33:49 moins coûteuse pour les restaurants.
00:33:51 64 millions de canards vont être
00:33:53 vaccinés contre la grippe aviaire.
00:33:55 Cette campagne de vaccination inédite
00:33:57 débute aujourd'hui en France,
00:33:59 une lueur d'espoir pour les producteurs de foie gras.
00:34:01 Et puis enfin, le prix Nobel de médecine
00:34:03 a été décerné à la Hongroise Catalina Carrico
00:34:05 et à l'Américain Drew Visman.
00:34:07 Cette année, les deux scientifiques
00:34:09 ont été distingués pour leur découverte
00:34:11 sur l'ARN messager des recherches
00:34:13 qui ont ouvert la voie au vaccin contre le Covid-19.
00:34:15 La Chronique Pôle politique.
00:34:17 Chronique Pôle avec vous, Elodie Michel.
00:34:19 Bonjour.
00:34:21 On va s'intéresser à ce déplacement
00:34:23 d'Emmanuel Macron, c'est à Thonins,
00:34:25 dans le Lot-et-Garonne.
00:34:27 Pourquoi un tel déplacement ?
00:34:29 Il est question de dévoiler la carte
00:34:31 de ce que seront ces 200 brigades
00:34:33 de gendarmerie.
00:34:35 Est-ce que c'est vraiment une annonce en soi
00:34:37 que ce nombre de 200 ?
00:34:39 Non, parce que ce projet a été
00:34:41 lancé et annoncé par le président de la République
00:34:43 à Nice le 10 janvier 2022.
00:34:45 La nouveauté, effectivement,
00:34:47 c'est qu'on va découvrir concrètement
00:34:49 où vont être installées ces brigades.
00:34:51 Évidemment, le président ne va pas faire
00:34:53 la liste exhaustive des 200 brigades.
00:34:55 Ce sont les préfets, ensuite, qui vont communiquer.
00:34:57 Il est aux côtés, évidemment, de Gérald Darmanin.
00:34:59 Et l'Elysée, surtout, tient à rappeler
00:35:01 que c'est une mesure parmi
00:35:03 un plan beaucoup plus large,
00:35:05 parce que l'Elysée le redit, le président a fait
00:35:07 de la sécurité des Français l'une de ses grandes priorités.
00:35:09 Alors, qu'est-ce qui a déjà été mis en place
00:35:11 pour assurer, en théorie, en tout cas,
00:35:13 plus de sécurité pour les Français ?
00:35:15 Vous le voyez, en février 2018,
00:35:17 la police du quotidien.
00:35:19 Il y a eu ensuite un plan de recrutement
00:35:21 de 10 000 policiers et gendarmes.
00:35:23 On rappelle que c'est un plan lancé,
00:35:25 qu'on est pour l'instant loin des effectifs
00:35:27 au niveau des équipements.
00:35:29 Et enfin, le Beauvau de la sécurité,
00:35:31 avec, globalement, un enjeu pour le président de la République,
00:35:33 il l'a promis, doubler la présence des forces de l'ordre
00:35:35 sur le territoire en 10 ans.
00:35:37 Alors, revenons à ces brigades. À quoi vont-elles ressembler ?
00:35:39 Alors, il faut savoir que, pour l'instant,
00:35:41 on a 3 500 brigades de gendarmerie
00:35:43 qui sont sur l'ensemble du territoire.
00:35:45 Chaque département va accueillir
00:35:47 entre une et trois, quatre brigades
00:35:49 de gendarmerie, et elles seront, en fait,
00:35:51 de deux types. D'abord, il y a les brigades mobiles.
00:35:53 Concrètement, ce seront des camions
00:35:55 qui pourront se déplacer, par exemple, de ville en ville,
00:35:57 en fonction des besoins, avec six gendarmes
00:35:59 dedans, et des brigades fixes
00:36:01 en dur, dans des bâtiments, comme on a l'habitude
00:36:03 de voir les commissariats. Et, évidemment,
00:36:05 là, ça va nécessiter un peu plus de temps, puisqu'il
00:36:07 faut trouver les bâtiments, les mettre
00:36:09 à niveau, etc. En tout, ça va être
00:36:11 2 144 gendarmes supplémentaires
00:36:13 qui seront sur le terrain d'ici
00:36:15 à 2027. Brigades fixes ou
00:36:17 brigades mobiles, ils seront équipés de la même manière,
00:36:19 avec des armes. On pourra aussi faire appel
00:36:21 aux réservistes. Alors,
00:36:23 la première création de brigades mobiles,
00:36:25 ce sera en novembre 2023.
00:36:27 Une seule brigade fixe sera mise en place
00:36:29 à ce moment-là. Il y a un plan de formation,
00:36:31 évidemment, qui est mis en place. 300 gendarmes formés en
00:36:33 2023, 378 en 2024.
00:36:35 La seule question, c'est,
00:36:37 évidemment, de savoir s'ils auront ou pas
00:36:39 assez de personnes qui sont volontaires,
00:36:41 justement, pour entrer dans ces brigades.
00:36:43 Y a-t-il une volonté, derrière, de redynamiser
00:36:45 les campagnes, par crainte, peut-être,
00:36:47 aussi, d'un embrasement ? Oui, parce que le
00:36:49 premier argument, c'était plus de sécurité. Le deuxième,
00:36:51 le dit clairement l'Elysée, c'est le maillage territorial.
00:36:53 C'est ce qu'ils ont mis aussi en place avec
00:36:55 les maisons France Service, avec l'ouverture de nouvelles
00:36:57 préfectures, parce que ce que voit aussi
00:36:59 l'Elysée, c'est qu'il y a des urgences qui ferment, des services
00:37:01 publics qui ferment, qu'à chaque fois, il y a des mobilisations
00:37:03 sur le territoire. Le but, c'est que toutes ces
00:37:05 luttes, très différentes les unes avec les autres,
00:37:07 ne s'agrèchent pas et créent, par exemple,
00:37:09 un nouvel épisode des Gilets jaunes. Merci
00:37:11 beaucoup. Et d'ailleurs, vous restez, en deuxième heure,
00:37:13 ainsi, d'ailleurs, que Pierre Lelouch. On va
00:37:15 continuer d'en parler. Ce sera l'objet
00:37:17 de notre débat élargi avec deux autres invités
00:37:19 qui vont nous rejoindre, mais pour l'instant,
00:37:21 c'est l'heure des livres avec Anne Fulda. A tout à l'heure.
00:37:23 Il est 15h et c'est
00:37:29 le journal de Vincent Farandesh.
00:37:31 Tout de suite les titres, cher Vincent.
00:37:33 À l'œil de l'actualité de juge, d'instruction saisie
00:37:35 dans l'enquête sur la disparition de Lina,
00:37:37 une information judiciaire a été
00:37:39 ouverte et dans le même temps, un témoin affirme
00:37:41 avoir vu la jeune femme dans une voiture
00:37:43 le jour où elle est disparue. Le point
00:37:45 complet en tout début de journal.
00:37:47 Les habitants du quartier Pissvarnheim
00:37:49 dénoncent des services publics amégris
00:37:51 à cause du trafic de drogue.
00:37:53 Le maire de la ville a annoncé
00:37:55 raccourcir les heures de garde périscolaire
00:37:57 pour les enfants.
00:37:59 Et puis le contrôle des arrêts maladie par l'employeur.
00:38:01 Rejeté par le premier syndicat
00:38:03 des médecins généralistes, une mesure de casse sociale.
00:38:05 Selon eux, vous le verrez.
00:38:07 Et à la une, bien sûr,
00:38:09 la piste criminelle qui semble désormais
00:38:11 privilégiée dans l'enquête sur la disparition
00:38:13 de Lina dans le barrin.
00:38:15 Deux juges d'instruction ont été saisis.
00:38:17 Une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement
00:38:19 ou séquestration de plus de 7 jours.
00:38:21 Et puis dans le même temps, un témoin
00:38:23 affirme avoir vu Lina à bord d'une voiture
00:38:25 le jour de sa disparition.
00:38:27 Solène Boulland, vous êtes avec
00:38:29 Olivier Gangloff à La Plaine, sur place.
00:38:31 Vous avez rencontré ce témoin.
00:38:33 Alors, je ne sais pas si elle nous entend.
00:38:39 On reviendra vers elle un petit peu plus tard.
00:38:41 Avec ce témoignage
00:38:43 qui pourrait porter
00:38:45 un nouvel éclairage sur cette affaire.
00:38:47 Dans le réseau d'actualité, c'était l'une des promesses
00:38:49 d'Emmanuel Macron en 2022, l'implantation
00:38:51 de brigades de gendarmerie supplémentaires
00:38:53 dans les territoires ruraux.
00:38:55 200 brigades, très exactement.
00:38:57 Et la ville de Bein, dans les Yvelines,
00:38:59 est concernée par cette mesure. Thibault Marcheteau
00:39:01 s'y est rendu pour recueillir la réaction
00:39:03 de ses habitants.
00:39:05 C'est dans cette ville de 7500 habitants,
00:39:07 au cœur des Yvelines, que l'Etat a choisi d'implanter
00:39:09 dans les prochains mois, une nouvelle brigade
00:39:11 de gendarmerie.
00:39:13 Je trouve que c'est une bonne chose pour les enfants
00:39:15 et pour nous les parents aussi. Comme ça, ça
00:39:17 renforce notre sécurité.
00:39:19 On peut laisser les enfants balader
00:39:21 un petit peu plus, pas tout seuls,
00:39:23 mais plus à l'aise.
00:39:25 Donc oui, c'est une très bonne chose.
00:39:27 Si certains se disent satisfaits, de nombreux habitants
00:39:29 ne comprennent pas la pertinence d'un renfort
00:39:31 de gendarmerie dans cette zone rurale
00:39:33 qu'ils qualifient comme plutôt calme.
00:39:35 C'est plutôt un village où on est
00:39:37 assez serein. Moi j'ai deux enfants,
00:39:39 niveau sécurité, je ne suis pas inquiet
00:39:41 pour eux. Il y a la base
00:39:43 de la gendarmerie, enfin la base
00:39:45 de la gendarmerie qui se trouve
00:39:47 au Quatre Pignons. Tous les jours,
00:39:49 on croise énormément de gendarmes.
00:39:51 Donc je pense qu'il y a certainement d'autres secteurs, d'autres villes
00:39:53 où c'est certainement plus pertinent
00:39:55 qu'ici. Je trouve que c'est un peu
00:39:57 dérisoire puisqu'il y en a
00:39:59 déjà pas mal. Donc en rajouter,
00:40:01 ce serait...
00:40:03 Vaudrait mieux les mettre ailleurs.
00:40:05 L'équipement de ces 200 nouvelles brigades
00:40:07 représente plus de 2000 gendarmes supplémentaires.
00:40:09 Elles devraient voir le jour
00:40:11 à partir du mois de novembre
00:40:13 pour s'étendre jusqu'en 2027.
00:40:15 Un mot aussi
00:40:17 du temps d'accueil périscolaire qui est réduit
00:40:19 à compter d'aujourd'hui dans le quartier
00:40:21 Pisse-Vin. C'est anime.
00:40:23 Le maire de la ville a annoncé cette mesure vendredi
00:40:25 pour protéger ses agents. Les habitants
00:40:27 de ce quartier minés par le trafic de drogue
00:40:29 dénoncent des services publics
00:40:31 de plus en plus dégradés. L'or parat,
00:40:33 vous êtes sur place dans le quartier Pisse-Vin
00:40:35 avec Stéphanie Rouquier. Vous avez
00:40:37 rencontré ces habitants et
00:40:39 c'est le sentiment d'abandon qui
00:40:41 prédomine sur place.
00:40:43 C'est simple. Il y a eu
00:40:45 la fermeture de la médiathèque, il y a eu
00:40:47 l'éloignement des arrêts de bus et désormais, ce sont
00:40:49 les temps d'accueil pour les enfants. Une demi-heure
00:40:51 en moins le matin, une demi-heure en moins
00:40:53 le soir. Pour les crèches, pour le temps
00:40:55 périscolaire et pour les centres aérés,
00:40:57 c'est une mesure de trop pour les habitants que nous
00:40:59 avons rencontrés. Une mesure prise pour des raisons
00:41:01 de sécurité, mais dans le quartier. Rien ne change.
00:41:03 Écoutez-les.
00:41:05 Un sentiment d'abandon,
00:41:07 de tristesse en même temps. En fait,
00:41:09 il y a toutes les émotions qui se mélangent
00:41:11 parce que
00:41:13 quand je vois tout ce qui se passe
00:41:15 dans le quartier et que derrière,
00:41:17 rien ne se passe, rien ne se fait,
00:41:19 ça n'avance pas et puis ça avance
00:41:21 un petit peu, mais ce n'est pas assez.
00:41:23 On nous
00:41:25 catégorise comme si on
00:41:27 était des...
00:41:29 Pardon l'expression, mais des rats.
00:41:31 C'est clairement
00:41:33 le terme.
00:41:35 Je me sens
00:41:37 triste de voir
00:41:39 la dégradation de mon quartier.
00:41:41 Ça m'écœure.
00:41:43 Les habitants attendent des mesures concrètes. Ils veulent
00:41:45 notamment la présence de la police au quotidien
00:41:47 et pas seulement lorsqu'il y a
00:41:49 des drames comme la mort de ce jeune enfant de 10 ans
00:41:51 ou encore d'un jeune de 18 ans
00:41:53 fin août et qu'à ce moment-là, la CRS 8
00:41:55 a été déployée dans le quartier. Ce qu'ils veulent, c'est
00:41:57 la présence au quotidien et certains d'ailleurs
00:41:59 qui n'y croient plus pensent déjà à déménager.
00:42:01 - Cher Laure, et merci
00:42:03 évidemment à Stéphanie Rouky à qui on doit
00:42:05 ces images. Partons maintenant du Gard
00:42:07 jusqu'à Rouen où certains habitants s'inquiètent
00:42:09 de la toxicité des fumées qui ont été
00:42:11 dégagées par l'incendie de deux
00:42:13 immeubles, c'était ce week-end. - Des morceaux d'amiante
00:42:15 ont été retrouvés dans ces deux bâtiments
00:42:17 désaffectés. Des analyses sont actuellement en cours.
00:42:19 Les résultats seront connus
00:42:21 demain ou mercredi soir. On fait le point
00:42:23 avec Dounia Tengour.
00:42:25 - Le choc est
00:42:27 encore très vif à Rouen.
00:42:29 Après l'incendie qui a ravagé deux
00:42:31 immeubles désaffectés samedi,
00:42:33 en fin d'après-midi dans le quartier Saint-Julien.
00:42:35 Même si pour l'heure,
00:42:37 aucune victime n'est à déplorer,
00:42:39 l'effondrement de ces deux édifices
00:42:41 inquiète. Les habitants craignent
00:42:43 la présence d'amiante. - Sachant
00:42:45 que l'amiante, c'est vrai qu'on sent
00:42:47 quand même là, à l'heure d'aujourd'hui,
00:42:49 on sent quand même
00:42:51 qu'il y a une odeur. - L'amiante c'est dangereux,
00:42:53 c'est dangereux pour la santé.
00:42:55 Donc oui, bien entendu, ça ne me rassure pas du tout.
00:42:57 - Selon la mairie, des analyses sont
00:42:59 actuellement en cours pour déterminer
00:43:01 le niveau de concentration de fibres
00:43:03 d'amiante. Par mesure de précaution,
00:43:05 l'école maternelle et élémentaire
00:43:07 du quartier Saint-Julien a été fermée.
00:43:09 Même si l'incendie est circonscrit,
00:43:11 une trentaine de pompiers sont
00:43:13 encore à pied d'oeuvre ce lundi
00:43:15 pour des opérations d'extinction
00:43:17 dans des foyers résiduels qui subsistent
00:43:19 sous les décombres.
00:43:21 On l'a retrouvé, Solène Boulan,
00:43:23 notre reporter dans le Barin,
00:43:25 où on s'inquiète toujours
00:43:27 évidemment de la disparition de Lina.
00:43:29 Ça fait plus d'une semaine maintenant,
00:43:31 une information judiciaire entre-temps a été
00:43:33 ouverte pour enlèvement et séquestration. Bonjour Solène.
00:43:35 Un témoin affirme l'avoir vu
00:43:37 à bord d'une voiture
00:43:39 et cet homme, vous l'avez rencontré ?
00:43:41 - Oui, nous l'avons rencontré ce midi.
00:43:45 Cet homme, il s'appelle Robert
00:43:47 et devant sa porte d'entrée, il y a une
00:43:49 pancarte sur laquelle il est écrit
00:43:51 "Interdit aux journalistes, rien à dire".
00:43:53 Et pourtant, selon les enquêteurs,
00:43:55 il s'agit d'un témoin clé
00:43:57 car l'homme de 72 ans assure
00:43:59 avoir vu Lina dans une voiture
00:44:01 côté passager le jour de sa
00:44:03 disparition. Je vous propose de l'écouter.
00:44:05 Aux enquêteurs, il affirme que Lina
00:44:17 a roulé dans une voiture bleue,
00:44:19 une Renault Clio, mais devant nos caméras.
00:44:21 Il parle désormais d'une
00:44:23 voiture foncée, sans
00:44:25 être totalement sûr de la marque
00:44:27 du véhicule. Il explique ne pas connaître
00:44:29 non plus le conducteur, un homme selon lui
00:44:31 âgé de 20 à 30 ans.
00:44:33 Détaille-t-il qu'il portait une barbichette.
00:44:35 Il raconte avoir déjà fait
00:44:37 deux déclarations au gendarme et dit se tenir
00:44:39 prêt pour un troisième
00:44:41 témoignage en cas de besoin.
00:44:43 "Je suis prêt à passer au détecteur de mensonges", assure-t-il.
00:44:45 Très ému face à la
00:44:47 disparition de la jeune fille.
00:44:49 Solenne Boulan avec Olivier Gangloff
00:44:51 sur place donc à la plaine. Merci
00:44:53 à tous les deux. Le procès du
00:44:55 complice présumé du terroriste de
00:44:57 Maniens-Ville continue donc aujourd'hui.
00:44:59 Ce sont les partis civils qui sont auditionnés
00:45:01 par les Assises Spéciales de Paris.
00:45:03 On le retrouve, Célia Barotte avec
00:45:05 Sacha Robin. Célia, juste
00:45:07 avant l'interrogatoire des partis
00:45:09 civils, l'après-midi a commencé avec
00:45:11 la diffusion de la vidéo de revendication
00:45:13 de l'attentat.
00:45:15 Effectivement
00:45:19 Vincent, une diffusion durant laquelle
00:45:21 Mohamed Lamine à Bérouse
00:45:23 a baissé la tête. Il n'a
00:45:25 pas souhaité regarder la
00:45:27 diffusion de cette vidéo de
00:45:29 revendication. Il était dans le
00:45:31 box, il a baissé la tête. Par
00:45:33 moment, on pouvait imaginer qu'il
00:45:35 se bouchait les oreilles puisque
00:45:37 cette vidéo et la revendication
00:45:39 de l'attentat de Maniens-Ville, elle dure
00:45:41 une douzaine de minutes.
00:45:43 Pendant cette longue
00:45:45 vidéo, Larossi Abbala
00:45:47 appelle à privilégier les policiers,
00:45:49 les journalistes, les députés
00:45:51 ou encore les maires, les rappeurs dans nos
00:45:53 villes. Il dit "ne leur donnez pas de répit,
00:45:55 attendez-les devant leurs
00:45:57 locaux". C'est une vidéo qui a
00:45:59 mis un silence
00:46:01 dans la salle d'audience.
00:46:03 Toutes les parties civiles étaient prises d'une
00:46:05 forte émotion. Certains ont versé
00:46:07 même quelques larmes puisque dans
00:46:09 cette vidéo, on peut apercevoir l'enfant
00:46:11 du couple de policiers qui était sur
00:46:13 le canapé durant
00:46:15 le drame. Les parties
00:46:17 civiles vont être interrogées dans quelques
00:46:19 minutes. Juste avant, il va y avoir aussi l'interrogatoire
00:46:21 d'une psychologue qui a pu rencontrer
00:46:23 l'enfant des deux policiers.
00:46:25 Il y a une forte émotion, de nombreuses
00:46:27 personnes sont
00:46:29 présentes dans la salle d'audience.
00:46:31 Larossi Abbala, dans cette vidéo,
00:46:33 se présente très calme, très serein.
00:46:35 Il sourit, même,
00:46:37 il a l'air satisfait de son acte.
00:46:39 Il revendique avoir poignardé
00:46:41 Jean-Baptiste Salvin et sa femme
00:46:43 Jessica Schneider.
00:46:45 Il a le crâne rasé, la barbe
00:46:47 mi-longue et il dit qu'il ne regrette
00:46:49 rien. Une vive émotion
00:46:51 est dans cette salle d'audience et on attend la
00:46:53 suite des interrogatoires.
00:46:55 Merci beaucoup Célia et merci à Sacha Robin
00:46:57 qui est avec vous. Et puis un mot
00:46:59 de ce syndicat de médecins généralistes
00:47:01 qui refuse une mesure visant à lutter
00:47:03 contre la fraude aux arrêts maladie.
00:47:05 Le texte prévoit de permettre
00:47:07 à l'employeur de mandater un médecin
00:47:09 pour contrôler les patients chez eux.
00:47:11 Le syndicat dénonce une mesure de casse sociale.
00:47:13 On voit cela avec Elodie Huchard.
00:47:15 L'exécutif décide de s'attaquer aux
00:47:17 arrêts maladie en hausse de 30%
00:47:19 sur 10 ans, selon Stéphanie Rist,
00:47:21 députée Renaissance du Loiret et rapporteure
00:47:23 générale de la commission des affaires sociales
00:47:25 de l'Assemblée nationale. En août
00:47:27 dernier, elle déclarait
00:47:29 "L'arrêt maladie, c'est comme les antibiotiques.
00:47:31 Ce n'est pas systématique.
00:47:33 Il y a besoin de repos, ce sont les congés
00:47:35 ou les RTT, mais pas l'arrêt maladie."
00:47:37 Le texte prévoit
00:47:39 de mandater un médecin pour contrôler
00:47:41 le bien-fondé d'un arrêt à la demande de l'employeur.
00:47:43 Si l'arrêt est injustifié,
00:47:45 le versement des indemnités pourra être suspendu.
00:47:47 Dans un communiqué,
00:47:49 le syndicat MG France s'insurge
00:47:51 contre cette idée, une mesure de casse sociale,
00:47:53 selon sa présidente.
00:47:55 Si l'employeur, via un médecin
00:47:57 qui le rémunère lui-même à droit de vie
00:47:59 ou de mort sur les indemnités journalières
00:48:01 de ses patients, les premiers
00:48:03 qui vont être en difficulté,
00:48:05 ce sont les salariés qui ont des petits revenus.
00:48:07 Parce qu'ils ne pourront pas
00:48:09 payer leur loyer à la fin du mois, ils vont être
00:48:11 en très grande difficulté.
00:48:13 Le syndicat prévoit de mettre à disposition
00:48:15 de ses patients un courrier de contestation.
00:48:17 C'est le journal des
00:48:19 bonnes nouvelles tout de suite. Et on ne pouvait,
00:48:21 je vais vous le dire, rêver mieux
00:48:23 que Simon Guillin.
00:48:25 Je suis ravie de vous accueillir dans cet exercice.
00:48:27 Je suis très content d'être là.
00:48:29 [Musique]
00:48:31 Ce dimanche 1er octobre,
00:48:33 marqué le début d'Octobre rose,
00:48:35 un mois qui sensibilise sur le cancer du sein.
00:48:37 Bonne nouvelle,
00:48:39 puisque la découverte d'un système
00:48:41 de réparation de l'ADN inédit
00:48:43 constitue un nouvel espoir pour le traitement de ce cancer.
00:48:45 Alors que près de la moitié des cancers du sein
00:48:47 sont liés à la défaillance du système
00:48:49 biologique en lien avec l'ADN.
00:48:51 C'est un peu complexe.
00:48:53 Mais ce nouveau système a été mis au point par des chercheurs
00:48:55 de l'Institut Curie. Et sachez que chaque année,
00:48:57 près de 50 000 femmes sont déspistées
00:48:59 d'un cancer du sein.
00:49:01 Bonne nouvelle, surtout pour ceux qui n'aiment pas trop marcher.
00:49:03 Alors on dit souvent qu'il faut marcher
00:49:05 8 000 voire 10 000 pas par jour
00:49:07 pour rester en bonne santé.
00:49:09 Eh bien, une étude montre que 4 000 pas suffisent
00:49:11 pour réduire la mortalité.
00:49:13 Alors attention, bien sûr, plus vous marchez,
00:49:15 plus forcément vous réduisez les risques
00:49:17 de maladies ou d'accidents. C'est une bonne nouvelle
00:49:19 aussi quand on sait que plus de 3 millions de personnes
00:49:21 meurent chaque année dans le monde par un manque d'activité physique.
00:49:23 Et enfin,
00:49:25 une autre image assez inédite, c'est un spectacle
00:49:27 militant d'un genre inédit donné ces derniers jours
00:49:29 à Washington, aux Etats-Unis.
00:49:31 Le but de ce spectacle, c'est tout simplement
00:49:33 de dénoncer la violence des armes.
00:49:35 Donc ça se passe, je vous le disais, dans la capitale américaine.
00:49:37 Des chanteurs d'opéra sont entourés de danseurs
00:49:39 et surtout de musiciens qui jouent
00:49:41 avec des instruments qui sont réalisés à partir
00:49:43 d'armes à feu. Ces fusils qui causent tant de douleurs
00:49:45 à travers les Etats-Unis, sont donc transformés
00:49:47 en quelque chose de très beau.
00:49:49 Cher Nadia. - Redites-le,
00:49:51 juste pour le plaisir de l'entendre. - Vous voulez le Washington ?
00:49:53 Parce que vous, vous dites très bien
00:49:55 le Joe Biden, ça je sais. - Moi je peux vous rajouter
00:49:57 le DC derrière, si vous voulez.
00:49:59 Joe Biden. Merci Simon,
00:50:01 merci d'être passé parmi nous.
00:50:03 Allez, tout de suite, c'est le journal des sports.
00:50:05 Avec les 4000 parts.
00:50:07 - Allez, vendredi, la France
00:50:19 joue contre l'Italie, coupe du monde de rugby,
00:50:21 évidemment, et on attend le retour d'Antoine Dupont.
00:50:23 On voit cela avec notre journaliste Emma Kant.
00:50:25 - Des premières foulées, espérées, puis
00:50:29 attendues, et forcément commentées.
00:50:31 Après sa fracture de la mâchoire,
00:50:33 Antoine Dupont a fait son retour
00:50:35 à l'entraînement parmi ses coéquipiers
00:50:37 hier. - Il va bien, il est souriant,
00:50:39 et puis je pense qu'il a pu un petit peu
00:50:41 se reposer de l'opération aussi,
00:50:43 donc c'est agréable de le retrouver,
00:50:45 mais on s'est
00:50:47 aussi préparé toute la semaine dernière
00:50:49 au fait qu'il mette
00:50:51 un petit peu de temps à revenir.
00:50:53 - La convalescence du 2000 Mêlé
00:50:55 suit donc son cours dans un processus de
00:50:57 reprise aménagé, mais en attendant
00:50:59 l'avis des médecins... - On se met en mode
00:51:01 préparation de match.
00:51:03 Ce qui est très important,
00:51:05 c'est le match qui arrive
00:51:07 vendredi. - Car les Bleus doivent
00:51:09 valider leur billet contre l'Italie,
00:51:11 avant d'espérer disputer l'écart
00:51:13 avec Antoine Dupont.
00:51:15 - Vous avez profité de votre programme
00:51:17 de choix avec Autosphère,
00:51:19 premier distributeur automobile en France.
00:51:21 - Petite interruption de séance, comme on dit,
00:51:25 du côté du Palais Bourbon, et on se retrouve
00:51:27 avec nos invités, nos débatteurs,
00:51:29 deux sont déjà sur le plateau, on parlera
00:51:31 évidemment de ces 200 nouvelles brigades
00:51:33 de gendarmerie, qu'y a-t-il
00:51:35 réellement à la clé, derrière,
00:51:37 et Ludivine Charpe, nous en parlons tout de suite.
00:51:39 - C'est 15h, j'allais dire 16, non, non,
00:51:45 15h dans 180 minutes info.
00:51:47 J'ai plaisir à recevoir sur ce plateau
00:51:49 Mathieu Lefèvre, qui est député Renaissance
00:51:51 du Val-de-Marne, merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:51:53 Bienvenue à vous, Julien Audoul,
00:51:55 vous êtes député RN de Lyon,
00:51:57 on le rappelle, Elodie Huchard
00:51:59 est restée, ainsi que Pierre Lelouch, dont je rappelle
00:52:01 qu'il est ancien ministre. On en a beaucoup parlé
00:52:03 en première partie d'émission,
00:52:05 de ce déplacement d'Emmanuel Macron à Thonins,
00:52:07 c'est dans le Lot-et-Garonne, ça se passe aujourd'hui.
00:52:09 L'idée, c'est de dévoiler la fameuse
00:52:11 carte où seront implantées les
00:52:13 200 nouvelles brigades de gendarmerie,
00:52:15 alors ça faisait partie évidemment des promesses
00:52:17 du président de la République à l'issue
00:52:19 du Beauvau de la Sécurité, et parmi
00:52:21 ces engagements pris, il y avait donc le doublement
00:52:23 de la présence de policiers et gendarmes
00:52:25 sur le territoire dans un délai de 10 ans,
00:52:27 on verra dans un instant si la promesse
00:52:29 est tenue, ou en tout cas en voie
00:52:31 de l'être. Regardons ce qui est en jeu, pour
00:52:33 commencer avec Viviane Hervier.
00:52:35 - Entre 2007 et 2016,
00:52:37 plus de 500 brigades territoriales de
00:52:39 gendarmerie ont été fermées. Il en reste
00:52:41 aujourd'hui 3500. Pour le
00:52:43 gouvernement, la création de 200 nouvelles
00:52:45 brigades de gendarmerie obéit
00:52:47 à deux priorités. Réinvestir
00:52:49 dans une sécurité de proximité
00:52:51 et renforcer le maillage territorial.
00:52:53 Tous les départements en France métropolitaine
00:52:55 et en Outre-mer sont concernés
00:52:57 avec au minimum une implantation
00:52:59 par département, mais jusqu'à 3
00:53:01 ou 4 nouvelles brigades par département
00:53:03 en fonction des besoins.
00:53:05 Des arbitrages ont eu lieu, tenant compte
00:53:07 de la croissance démographique et économique
00:53:09 des territoires, mais aussi de
00:53:11 l'augmentation de la délinquance dans
00:53:13 des zones parfois plus rurales qui ont été
00:53:15 délaissées ces dernières années.
00:53:17 Deux types de brigades vont voir le jour.
00:53:19 Des brigades fixes dans des bâtiments en dur,
00:53:21 avec en moyenne une dizaine d'effectifs
00:53:23 par centre. Et des brigades mobiles.
00:53:25 Elles sont constituées d'un camion
00:53:27 avec à son bord 6 gendarmes
00:53:29 et tous les services embarqués
00:53:31 que l'on trouve dans une brigade classique.
00:53:33 C'est un nouveau concept, un peu
00:53:35 comme une gendarmerie itinérante qui vient d'avoue.
00:53:37 Au total, cela représente
00:53:39 2144 gendarmes supplémentaires,
00:53:41 des créations de postes
00:53:43 qui vont s'échelonner jusqu'en 2027.
00:53:45 Les premières brigades fixes
00:53:47 et mobiles vont être créées
00:53:49 dès novembre prochain.
00:53:51 - Elodie Huchard, vous suivez ce dossier
00:53:53 au service politique. Ca représente quand même
00:53:55 une à quatre brigades, il y a des
00:53:57 disparités entre une et quatre, évidemment on n'est pas
00:53:59 sur le même ratio, par département.
00:54:01 Donc c'est pas négligeable. Le tout
00:54:03 est de savoir où elles seront affectées.
00:54:05 Sous-entendu dans les zones
00:54:07 où on aura le plus besoin. Et surtout, en quoi
00:54:09 cela va consister ? - D'abord, où elles sont
00:54:11 affectées, il faut savoir que ce sont des remontées
00:54:13 de terrain, nous dit l'Elysée, avec notamment les préfets
00:54:15 qui ont fait remonter les villes,
00:54:17 les villages qui avaient le plus besoin de brigades
00:54:19 de gendarmerie. Avec deux cas assez distincts,
00:54:21 ceux où véritablement il y a des brigades qui ont
00:54:23 fermé depuis longtemps et il y a un vrai manque de personnel.
00:54:25 Et ceux, par exemple, qu'on a parlé tout à l'heure
00:54:27 de l'exemple de Ben, il y a des forces
00:54:29 de l'ordre qui sont présentes aux alentours,
00:54:31 mais elles ne se sentent pas assez nombreuses.
00:54:33 La question maintenant, ça va être sur le recrutement
00:54:35 parce que l'Elysée a un plan avec, chaque année,
00:54:37 un nombre de gendarmes qui vont être formés
00:54:39 pour pouvoir être recrutés dans ces brigades.
00:54:41 Mais on sait qu'il y a la crise des vocations
00:54:43 aussi et que les gendarmes qui vont être recrutés
00:54:45 dans ces brigades, il en faut aussi ailleurs,
00:54:47 dans les autres commissariats. Et donc c'est ça qui peut
00:54:49 un petit peu coincer. Et ensuite,
00:54:51 le but, véritablement, nous dit l'Elysée, c'est d'aller
00:54:53 au contact des Français. Ils nous disent "une police
00:54:55 qui reste en voiture ou qui reste à son bureau, ça ne sert
00:54:57 à rien". D'où l'idée, notamment, de ces brigades
00:54:59 mobiles de se dire, en fonction des problèmes
00:55:01 qu'il y aura, tel jour ou tel jour, on se déplace,
00:55:03 on va au plus près des habitants. Ça, c'est ce que nous dit
00:55:05 l'Elysée, c'est la promesse, la feuille de route
00:55:07 entre guillemets. On va voir, maintenant, déjà
00:55:09 en novembre, combien sont véritablement lancées
00:55:11 et si, d'ici 2027, on a bien ces 200 brigades
00:55:13 parce que le chiffre est quand même important
00:55:15 quand on voit qu'il faut trouver les locaux, etc.
00:55:17 Ce n'est pas si simple dans toutes les communes.
00:55:19 Alors, Mathieu Lefebvre, évidemment, je tourne naturellement vers vous.
00:55:21 Il y aura visiblement un problème de recrutement.
00:55:23 On voit que les candidats ne se bousculent pas
00:55:25 aux portillons. C'est le cas aussi pour
00:55:27 la police, on pourrait dire à peu près la même chose.
00:55:29 La bonne nouvelle, c'est qu'on veut remettre du bleu sur le terrain,
00:55:31 certes, mais s'il n'y a pas de candidats,
00:55:33 s'il n'y a pas d'envie,
00:55:35 s'il n'y a pas de vocation,
00:55:37 tout cela ne nous avancera pas
00:55:39 beaucoup, en fait. Ça restera une annonce
00:55:41 ou un effet d'annonce. C'est un peu ça, la crainte.
00:55:43 Et vous serez comptable du bilan à la fin.
00:55:45 Oui, oui, mais ça, nul doute.
00:55:47 En revanche, voilà un président de la République
00:55:49 qui met le paquet sur la sécurité, pas depuis
00:55:51 hier, pas depuis un mois, mais depuis
00:55:53 2017. On a déjà recruté
00:55:55 10 000 policiers et gendarmes
00:55:57 supplémentaires depuis 2017. - Oui, à ceci près,
00:55:59 il y avait du rattrapage aussi. - Oui, bien sûr, parce que
00:56:01 nos prédécesseurs n'avaient pas mis le paquet sur la sécurité.
00:56:03 Emmanuel Macron a accepté de changer
00:56:05 de braquet par rapport à ses prédécesseurs,
00:56:07 considérant qu'il fallait plus de bleu
00:56:09 dans la rue, considérant par ailleurs qu'il fallait
00:56:11 mieux respecter nos policiers et nos gendarmes,
00:56:13 en les dotant mieux en matériel, en les dotant mieux
00:56:15 en formation. Mais j'ai envie de vous dire,
00:56:17 promesses tenues, on a dit 200 brigades
00:56:19 de gendarmerie, elles vont être créées.
00:56:21 Sur la base des remontées de terrain, vous l'avez dit, mais moi,
00:56:23 je n'ai aucun doute sur le fait que nous aurons
00:56:25 des candidatures pour les remplir, ces brigades de gendarmerie.
00:56:27 Parce que nous, on n'a pas un discours qui consiste
00:56:29 à dire "la police ou les gendarmes tuent",
00:56:31 on a un discours qui consiste à dire "les Français
00:56:33 aiment leurs gendarmes et les Français aiment leurs
00:56:35 policiers". Voilà le discours que tient le Président de la République.
00:56:37 Je pense que, toutes et tous,
00:56:39 on peut se réjouir qu'une majorité fasse
00:56:41 ce qu'elle dit et dise ce qu'elle fait. - Alors,
00:56:43 si vous permettez juste une petite promesse
00:56:45 d'annonce tenue. Après, nous verrons réellement
00:56:47 sur le terrain ce que ça donne, mais enfin,
00:56:49 pour l'instant, c'est tout à votre crédit
00:56:51 que de vous engager à le faire.
00:56:53 Julien Audoul,
00:56:55 il faut voir aussi l'efficacité et la répartition
00:56:57 réelle, parce que, visiblement, ce sont
00:56:59 les zones périurbaines où on en aura
00:57:01 le plus besoin, où les besoins sont le plus
00:57:03 criants, parce que délinquance,
00:57:05 en recrudescence, parce que
00:57:07 trafic de drogue qui va florissant.
00:57:09 Vous y croyez ? Vous voulez y croire ?
00:57:12 - Ah mais moi, je veux y croire.
00:57:14 Tout ce qui peut apporter de la sécurité supplémentaire
00:57:16 à nos compatriotes, notamment
00:57:18 dans les territoires ruraux, comme à la circonscription
00:57:20 de Lyon, où on voit une insécurité
00:57:22 qui explose, moi, je suis preneur.
00:57:24 Le problème, c'est qu'on connaît
00:57:26 le petit Macron illustré
00:57:28 depuis 6 ans, donc on le connaît par cœur.
00:57:30 Et c'est vrai qu'on attend la
00:57:32 concrétisation des promesses qui sont
00:57:34 inlassablement répétées.
00:57:36 M. Macron a le chic, en fait, de
00:57:38 recycler ses propres promesses pour en
00:57:40 faire de nouvelles propositions. Mais c'est toujours
00:57:42 les promesses qu'il a faites il y a quelques années, qui ne sont
00:57:44 toujours pas concrétisées. Donc moi, j'attends,
00:57:46 par exemple, dans la circonscription, il y a deux communes,
00:57:48 Vinauve-Laguillard et Sergine, qui attendent
00:57:50 effectivement une brigade de gendarmerie
00:57:52 qui serait un soutien
00:57:54 précieux. Mais après,
00:57:56 sur la finalité, la finalité, c'est
00:57:58 résorber l'explosion de la délinquance.
00:58:00 Qui soit Emmanuel Macron, il faut bien le dire,
00:58:02 les chiffres sont terrifiants. On a eu
00:58:04 les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, ils sont terrifiants
00:58:06 à tous les niveaux, que ce soit les violences sexuelles,
00:58:08 les atteintes aux personnes,
00:58:10 que ce soit les vols aussi,
00:58:12 notamment dans la ruralité.
00:58:14 Mettre des brigades de gendarmerie,
00:58:16 malheureusement, les effectifs supplémentaires,
00:58:18 ça n'apportera pas la solution escomptée.
00:58:20 Parce qu'on peut en mettre 10 000,
00:58:22 brigades de gendarmerie, on peut mettre des effectifs
00:58:24 en veux-tu en voilà, s'il n'y a pas de
00:58:26 réponse pénale en bout de chaîne.
00:58:28 Très clairement, si les délinquants, les criminels, ne vont
00:58:30 jamais en prison, parce qu'il n'y a pas assez de place,
00:58:32 parce qu'on a le laxisme judiciaire qui vient
00:58:34 gangréner le dispositif, ça n'apportera
00:58:36 pas de solution et ça apportera
00:58:38 beaucoup de déceptions. Donc oui,
00:58:40 il faut des gendarmes supplémentaires, oui, il faut des brigades de gendarmerie,
00:58:42 mais il faut surtout que des brigades
00:58:44 de gendarmerie soient épaulées
00:58:46 par des brigades de justice
00:58:48 qui soient, encore une fois, beaucoup plus fermes et sévères
00:58:50 qu'elles le sont actuellement.
00:58:52 Pierre Lelouch, on touche là, en effet, aux limites
00:58:54 de ce système d'annonce,
00:58:56 c'est-à-dire que c'est toujours pareil. On parlait
00:58:58 tout à l'heure des demandes d'asile, on y reviendra.
00:59:00 Il y a les demandes d'asile stricto sensu
00:59:02 et les asiles qui sont reçus ou recevables.
00:59:04 Et puis après, il y a tous ceux qui sont là
00:59:06 de toute façon illégalement et qui ne repartiront pas.
00:59:08 Donc on peut aussi dire, voilà, s'il n'y a rien
00:59:10 derrière, ça sera un coup d'épée dans l'eau.
00:59:12 - Bon, quelle est la photo ? La photo, c'est
00:59:14 une insécurité croissante.
00:59:16 Personne ne peut le contester, malheureusement.
00:59:18 La deuxième photo, c'est que
00:59:20 en milieu périurbain
00:59:22 et rural, mais surtout périurbain
00:59:24 où habitent désormais beaucoup de Français,
00:59:26 là, le vote, il va
00:59:28 vraiment à l'extrême droite. Donc il y a un
00:59:30 problème pour le gouvernement d'envoyer un signal
00:59:32 fort à cette France périurbaine
00:59:34 qu'on s'occupe d'elle. Elle a plutôt été abandonnée
00:59:36 largement, donc c'est très politique.
00:59:38 Troisième élément de la photo,
00:59:40 les effectifs, c'est très modeste.
00:59:42 Je rappelle qu'il y a 100 000
00:59:44 gendarmes en France et 100 000 policiers.
00:59:46 On parle de 2 000 gendarmes
00:59:48 en plus en 5 ans.
00:59:50 - Alors 200 brigades sur 3500...
00:59:52 - Une partie vont se balader dans des
00:59:54 gendarmeries, entre guillemets,
00:59:56 mobiles. - C'est pas négligeable, c'est
00:59:58 une augmentation de 5% si on calcule à la louche, quand même.
01:00:00 - 2,5%.
01:00:02 - Ah, vous avez 2,5%, on n'a pas fait les mêmes
01:00:04 maths, alors. Non mais bon.
01:00:06 - C'est pas négligeable.
01:00:08 C'est une bonne nouvelle
01:00:10 pour un certain nombre de départements, sans aucun doute.
01:00:12 Ça envoie le bon signal.
01:00:14 Combien de vraies gendarmeries y aura-t-on
01:00:16 construites avec les familles des gendarmes ?
01:00:18 Parce que vous savez que les gendarmes
01:00:20 habitent avec leur famille. - On est sur un système de brigade mobile.
01:00:22 - Quel est le vrai
01:00:24 nombre de gendarmeries ? - On est sur un système
01:00:26 de brigade mobile, en effet. - Moi je ne vais pas faire
01:00:28 de procès d'intention, je dis que l'effort
01:00:30 franchement, est modeste.
01:00:32 Le budget de la bonne gendarmerie,
01:00:34 je reviens là-dessus, c'est 2 milliards d'euros.
01:00:36 Si on compare ça au
01:00:38 service de la dette qui dépasse 50 milliards
01:00:40 cette année, c'est epsilon
01:00:42 par rapport aux problèmes que nous avons.
01:00:44 - On a quand même le sentiment... - Sans oublier
01:00:46 la partie judiciaire dont vous avez justement parlé.
01:00:48 - On est sur des formats très très courts, chacun...
01:00:50 - On a quand même le sentiment que parce que ça vient d'Emmanuel Macron,
01:00:52 ça ne va pas dans le bon sens.
01:00:54 Emmanuel Macron a créé 200 brigades de gendarmerie, il a recruté
01:00:56 le plus grand nombre de policiers et de gendarmes de la 5ème République.
01:00:58 Le budget du ministère de l'Intérieur,
01:01:00 c'est le plus important de la 5ème République.
01:01:02 Et parce que c'est Emmanuel Macron, ça ne va pas assez loin
01:01:04 ou ça va trop loin parce qu'on ne se cache pas capable de les recruter.
01:01:06 - Non, et vous dites 2,5%, c'est pas suffisant.
01:01:08 - Oui, enfin, on me dit que c'est pas suffisant et on me dit qu'on ne va pas arriver à les recruter
01:01:10 dans le même temps, donc il faudrait savoir.
01:01:12 Je pense vraiment qu'on doit se satisfaire de ces annonces
01:01:14 au service d'une police du quotidien
01:01:16 et d'une gendarmerie du quotidien.
01:01:18 Les Français en ont besoin et on doit pouvoir s'en réjouir.
01:01:20 - Tandis que vous voyez ces images en direct de Thonins
01:01:22 dans le Lot-et-Garonne, c'est là que vont
01:01:24 intervenir les annonces un petit peu
01:01:26 plus précises dans le courant de l'après-midi.
01:01:28 - Oui, j'allais dire, les brigades mobiles,
01:01:30 pour vous c'est un peu comme la CRS 8
01:01:32 qu'on envoie au coup par coup,
01:01:34 c'est pas pérenne, ça n'a pas
01:01:36 vocation à rester, est-ce que du coup c'est engagé ?
01:01:38 - C'est un service public de la sécurité dégradé.
01:01:40 Mais comme on le voit malheureusement en France
01:01:42 à tous les niveaux, le service public
01:01:44 se dégrade. Donc on donne
01:01:46 l'illusion qu'on va apporter un soutien,
01:01:48 que ce sera efficace,
01:01:50 qu'il y aura une présence, mais en fait
01:01:52 c'est beaucoup moins d'efficacité.
01:01:54 Et très clairement,
01:01:56 on a besoin de vraies brigades,
01:01:58 surtout dans des territoires effectivement,
01:02:00 qui sont aujourd'hui en proie
01:02:02 à une insécurité croissante, à un
01:02:04 ensauvagement totalement
01:02:06 débridé et hors de contrôle.
01:02:08 - Au point, pardon, je vous coupe une seconde,
01:02:10 au point où certaines gendarmeries
01:02:12 que j'ai vues en province, sont
01:02:14 littéralement barricadées. C'est-à-dire que
01:02:16 s'ils avaient besoin de voir l'officier de gendarmerie,
01:02:18 vous sonnez à la porte, il y a des grilles,
01:02:20 et il faut montrer pas de blanche
01:02:22 pour rentrer dans la gendarmerie.
01:02:24 - C'est quand même sale la réalité.
01:02:26 - Il faut voir actuellement les conditions
01:02:28 de travail des gendarmes,
01:02:30 qui sont évidemment en effectif réduits,
01:02:32 qui doivent faire face à des raids,
01:02:34 notamment je le vois dans le nord de Lyon,
01:02:36 à des raids contre les exploitations agricoles,
01:02:38 contre certains commerces,
01:02:40 contre les bars tabac qui sont pillés,
01:02:42 mais régulièrement, et qui n'ont pas
01:02:44 les moyens d'intervenir. Donc encore une fois,
01:02:46 il faut des vrais moyens, et à la fin
01:02:48 il faut surtout la réponse pénale,
01:02:50 qui aujourd'hui fait défaut.
01:02:52 - On va mettre l'accent sur ça. Elodie, vraiment,
01:02:54 dix secondes pour un petit geste.
01:02:56 - Non, justement, les brigades mobiles,
01:02:58 pour bien comprendre, ce ne sont pas des brigades
01:03:00 comme la CRS suisse qui vont se déplacer
01:03:02 partout en France. Elles ont un territoire
01:03:04 plus large, mais avec un point sur un département,
01:03:06 et elles seront amenées à se déplacer
01:03:08 sur peut-être 10, 50, 100 kilomètres maximum.
01:03:10 - Ce ne sont pas des brigades en dur, quoi.
01:03:12 - Non, c'est le même équipement,
01:03:14 mais il n'y a pas un bâtiment avec 4 murs autour.
01:03:16 - Merci beaucoup. Allez, on s'interrompt
01:03:18 quelques secondes, et puis on reviendra
01:03:20 sur la question de la réduction du chômage.
01:03:22 Je pense évidemment à Eric Ciotti,
01:03:24 qui considère qu'on n'arrive pas à venir
01:03:26 à bout du chômage, parce que précisément
01:03:28 1,150,000 emplois non pourvus
01:03:30 devraient l'être, peut-être avec plus
01:03:32 d'incitation, ou avec des manières
01:03:34 un peu plus coercitives.
01:03:36 A tout de suite.
01:03:38 - De retour dans 180 minutes info,
01:03:40 avec le rappel des principaux titres du jour,
01:03:42 en compagnie de Vincent Fallandèche.
01:03:44 Bonjour, Vincent.
01:03:46 - A l'oeil de l'actualité,
01:03:48 une campagne de vaccination contre le papillomavirus
01:03:50 débute aujourd'hui. Elle concerne les élèves
01:03:52 à partir de la cinquième dans certaines régions.
01:03:54 La mesure doit être par la suite
01:03:56 élargie à tout le pays.
01:03:58 C'est la fin des tickets restaurants
01:04:00 en version papier. La ministre du Commerce
01:04:02 a annoncé qu'ils seront dématérialisés
01:04:04 pour tout le monde avant 2026,
01:04:06 l'objectif étant de rendre la procédure
01:04:08 moins coûteuse pour les restaurants.
01:04:10 Et puis enfin, Donald Trump, à nouveau face
01:04:12 à la justice. Aujourd'hui, un nouveau procès
01:04:14 s'ouvre à New York contre l'ancien
01:04:16 président des Etats-Unis avec ses deux enfants.
01:04:18 Il est accusé d'avoir considérablement
01:04:20 gonflé ses actifs immobiliers
01:04:22 pendant des années via l'une
01:04:24 de ses sociétés. Cette affaire
01:04:26 est une imposture, a-t-il déjà écrit
01:04:28 sur les réseaux sociaux ?
01:04:30 - Merci beaucoup,
01:04:32 cher Vincent. Toujours en compagnie de nos invités,
01:04:34 tandis que Benoît Perrin nous a rejoints.
01:04:36 Bonjour, je rappelle que vous dirigez
01:04:38 Contribuables Associés. Merci d'être là aujourd'hui.
01:04:40 On va parler d'Eric Ciotti, qui a sévèrement
01:04:42 critiqué le budget 2024
01:04:44 présenté par le gouvernement.
01:04:46 Le président des Républicains estime d'ailleurs que les économies
01:04:48 envisagées ne vont pas assez loin aujourd'hui.
01:04:50 Et il aimerait, en somme, s'attaquer
01:04:52 aux chômeurs et
01:04:54 à leurs indemnités. Pour lui, cela
01:04:56 coûte bien trop cher.
01:04:58 Regardez ce sujet de Maxime Lavandier, pour commencer.
01:05:00 Avec 5 millions de personnes inscrites
01:05:04 à Pôle emploi et des entreprises
01:05:06 qui ont du mal à recruter, faut-il
01:05:08 encore réduire les allocations chômage ?
01:05:10 Pour Alexis Isard, député Renaissance de
01:05:12 l'Etat de l'Espagne, cette mesure
01:05:14 proposée par Eric Ciotti est injuste.
01:05:16 Cette proposition est totalement démago.
01:05:18 Il ne faut pas oublier qu'on a déjà eu une réforme
01:05:20 de l'assurance chômage qui visait
01:05:22 à réduire la durée du temps de chômage
01:05:24 pour pousser les assurés
01:05:26 à aller plus vite vers l'emploi.
01:05:28 Étant donné qu'il y a plus d'emplois,
01:05:30 mais pas réduire les allocations chômage.
01:05:32 Cela voudrait dire de créer plus de précarité
01:05:34 pour les allocataires. Je ne crois pas que ce soit
01:05:36 une très bonne solution.
01:05:38 Une proposition qui divise au sein de la population.
01:05:40 Je pense que c'est pas mal, c'est tout.
01:05:42 Qu'ils les baissent et qu'ils
01:05:44 fassent travailler les gens puisqu'on
01:05:46 va sur le plein emploi.
01:05:48 Je pense que les gens, ils veulent
01:05:50 travailler.
01:05:52 Ce ne sont pas ces mesures-là qui font changer
01:05:54 quelque chose. Trouver un travail,
01:05:56 finalement, c'est...
01:05:58 Il y a des offres d'emploi, mais
01:06:00 c'est pas si facile.
01:06:02 Pour le président des Républicains,
01:06:04 la baisse du montant et de la durée
01:06:06 des allocations chômage permettrait
01:06:08 une économie de plusieurs milliards
01:06:10 d'euros et ainsi, une baisse
01:06:12 des dépenses de l'Etat.
01:06:14 - Julien Audoul, le problème, c'est où on fixe le curseur ?
01:06:16 Est-ce que ce n'est pas une proposition purement
01:06:18 politique et électoraliste ou c'est
01:06:20 vraiment empirique ? C'est-à-dire qu'on se base
01:06:22 sur le fait que ça ne marche pas
01:06:24 et qu'il y a ce chômage
01:06:26 plus que résiduel qu'on n'arrive pas
01:06:28 à résorber parce qu'on n'arrive pas à
01:06:30 faire matcher les postes et les candidats ?
01:06:32 - C'est une proposition indécente, déjà.
01:06:34 Mais ce sont toujours les marottes
01:06:36 libérales, ultra-libérales.
01:06:38 Pour lutter contre le chômage,
01:06:40 il faut chasser les chômeurs. Il faut faire
01:06:42 sortir les chômeurs, incriminer les chômeurs
01:06:44 qui sont responsables de tout,
01:06:46 qui sont d'odieux profiteurs.
01:06:48 Il y a évidemment des gens qui profitent
01:06:50 comme partout, dans tous les systèmes,
01:06:52 mais l'immense majorité, aujourd'hui,
01:06:54 de nos compatriotes qui sont
01:06:56 actuellement sans emploi et qui cherchent
01:06:58 un emploi le sont
01:07:00 pour des raisons sincères et pour des raisons
01:07:02 systémiques.
01:07:04 La première des raisons,
01:07:06 c'est très clairement que,
01:07:08 compte tenu des charges
01:07:10 qui explosent, compte tenu des salaires
01:07:12 qui n'évoluent pas, ça coûte
01:07:14 très cher d'aller travailler et ça coûte très cher
01:07:16 d'aller chercher un emploi.
01:07:18 Et compte tenu du niveau
01:07:20 minima sociaux,
01:07:22 on a un véritable problème parce que le travail
01:07:24 n'est plus assez attractif. Moi, je le vois
01:07:26 dans mon département, énormément de
01:07:28 familles qui arrêtent de travailler
01:07:30 parce qu'il faut mettre de l'essence, parce qu'il faut
01:07:32 faire garder les enfants et que les salaires
01:07:34 sont trop bas. Donc, il y a véritablement
01:07:36 un problème de salaire. Il faut qu'il y ait un choc
01:07:38 des salaires dans notre pays.
01:07:40 Et puis, il faut arrêter,
01:07:42 j'allais dire encore une fois,
01:07:44 avec ces petites mesures
01:07:46 qui apportent toujours la même
01:07:48 stigmatisation de nos compatriotes
01:07:50 et qui, effectivement, vont engendrer de la précarité.
01:07:52 Si vous baissez
01:07:54 le montant des allocations chômage,
01:07:56 vous allez grossir les rangs
01:07:58 de la banque alimentaire.
01:08:00 Je le rappelle, les chiffres du secours populaire
01:08:02 qui sont assez dramatiques, 35% de nos compatriotes
01:08:04 ne font pas trois repas par jour.
01:08:06 Donc, vous allez grossir le rang de ces compatriotes
01:08:08 qui sont aujourd'hui dans la détresse.
01:08:10 - Benoît Perrin, vous êtes sur cette ligne.
01:08:12 Est-ce que vous considérez, vous aussi, que le risque,
01:08:14 c'est qu'on aille vers plus de paupérisation encore ?
01:08:16 - Alors, il faut forcément
01:08:18 reconnaître qu'avec un taux de chômage d'à peu près
01:08:20 7%, une bonne partie
01:08:22 des chômeurs le sont, simplement parce qu'il n'y a plus
01:08:24 d'emploi, avec une politique industrielle qui a été
01:08:26 catastrophique depuis des années.
01:08:28 Je crois que pour baisser simplement la pression,
01:08:30 le nombre de chômeurs, il faut très simplement
01:08:32 créer de l'emploi. Et la vraie
01:08:34 difficulté aujourd'hui, c'est de faire en sorte que les entreprises
01:08:36 et notamment que le coût du travail baissent,
01:08:38 qui permettra de faire baisser les chômeurs.
01:08:40 C'est le premier point. Le deuxième point, oui, il y a des fraudeurs,
01:08:42 il faut lutter contre, c'est une évidence.
01:08:44 Troisièmement, et ça c'est important parce qu'on le dit,
01:08:46 je ne crois pas assez, dans une ancienne vie,
01:08:48 j'étais consultant d'organisation
01:08:50 et j'ai participé à la fusion ANPE-ASEDIC.
01:08:52 Et un des éléments
01:08:54 qui m'a le plus frappé dans cette fusion,
01:08:56 c'est aussi, en partie,
01:08:58 l'idéologisation d'un certain nombre
01:09:00 du personnel qui refusait
01:09:02 de sanctionner les gens
01:09:04 qui, alors même qu'on avait trouvé
01:09:06 un emploi qui leur correspondait,
01:09:08 refusait de les sanctionner.
01:09:10 Et ça, je pense qu'il ne faut pas le négliger
01:09:12 dans la sécurité sociale, c'est pareil.
01:09:14 Il faut aussi faire la chasse à l'idéologisation
01:09:16 des salariés
01:09:18 de Pôle emploi.
01:09:20 C'est-à-dire que vous pointez le doigt,
01:09:22 vous mettez l'accent sur une forme de
01:09:24 complaisance,
01:09:26 de politisation, je crois qu'on peut dire les deux choses.
01:09:28 Et souvent, sous de bonnes intentions.
01:09:30 Il est évident qu'il y a des gens fragiles.
01:09:32 Et souvent, on dit souvent "l'enfer est pavé
01:09:34 de bonnes intentions", c'est un peu cette histoire
01:09:36 de Pôle emploi. C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont,
01:09:38 effectivement, qui mettent leur cœur
01:09:40 et qui, parfois, malheureusement, le déconnectent un petit peu
01:09:42 de la raison, et du coup on se retrouve avec
01:09:44 un certain nombre de lâchetés sur des décisions
01:09:46 qui doivent être prises. - Il y a quand même des radiations
01:09:48 qu'ils ont poncées, je connais. - Tout à fait.
01:09:50 - C'est intéressant, c'est un aspect qu'on évoquait
01:09:52 avec Eric de Riedmanten tout à l'heure.
01:09:54 Et il remet l'accent sur ça.
01:09:56 - Vous mettez le doigt sur quelque chose qui
01:09:58 est réel, malheureusement, et
01:10:00 on connaît tous, on a tous parlé
01:10:02 à des chômeurs, à des gens qui travaillaient à Pôle emploi
01:10:04 ou à la NPE. Mais la
01:10:06 question, elle est complexe, et sans vouloir
01:10:08 rentrer dans des démonstrations
01:10:10 idéologiques sur qui appauvrit qui,
01:10:12 le sujet, en France, c'est qu'on a
01:10:14 beaucoup trop de chômeurs. En partie parce
01:10:16 qu'on a saccagé l'industrie de ce pays
01:10:18 depuis 40 ans, malheureusement,
01:10:20 et qu'on a continué, y compris quand Macron
01:10:22 était ministre de l'économie.
01:10:24 Je me souviens de l'affaire Alstom, pardon,
01:10:26 j'étais encore parlementaire, je m'en souviens
01:10:28 comme si c'était hier. - Sur l'industrialisation,
01:10:30 je pense que vous serez d'accord. - Ah bah non, ou le nucléaire,
01:10:32 ou le nucléaire. - Et Nicolas Sarkozy,
01:10:34 est-ce que ça se frôle aussi ? - Oui, enfin, tout le monde...
01:10:36 Franchement...
01:10:38 - On a des fréquences de l'industrie aujourd'hui avec Emmanuel Macron.
01:10:40 - Malheureusement,
01:10:42 depuis 40 ans,
01:10:44 depuis la fin de Giscard,
01:10:46 ça a été un toboggan sur le plan
01:10:48 industriel dans notre pays, et beaucoup de casses sociales.
01:10:50 Aujourd'hui, on a quoi ? Quel est le problème ?
01:10:52 On a une sorte de sandwich,
01:10:54 on a en bas des minima sociaux,
01:10:56 qui sont relativement élevés, quand même,
01:10:58 en tout cas pour empêcher un certain nombre de gens de retourner travailler,
01:11:00 parce que retourner travailler, on perd de l'argent
01:11:02 par rapport aux minima sociaux,
01:11:04 et en haut, vous avez des allocations de chômage
01:11:06 qui ne sont pas très incitatives,
01:11:08 disons, elles sont très longues,
01:11:10 plutôt généreuses, y compris pour les cadres,
01:11:12 d'ailleurs, qui ne vous forcent pas à vous bouger
01:11:14 vraiment dans beaucoup de choses.
01:11:16 - Vous avez les difficultés, effectivement,
01:11:18 de localisation de l'emploi, la distance,
01:11:20 la femme, les enfants, etc.
01:11:22 Donc, c'est compliqué, il n'y a pas de
01:11:24 recette magique dans cette affaire,
01:11:26 mais nous avons un système qui est ultra généreux
01:11:28 par rapport à nos voisins, il y a très peu de contrôle.
01:11:30 Si on parlait de la Suisse tout à l'heure,
01:11:32 si vous n'avez pas quatre rendez-vous
01:11:34 avec des DRH en Suisse,
01:11:36 vos allocations sont supprimées.
01:11:38 - Oui, mais la Suisse, autre chose,
01:11:40 il y a les transbordaniers, il y a 150 personnes...
01:11:42 - Je disais tout à l'heure que nous avons 150 000 Français
01:11:44 qui acceptent ces règles parce qu'ils sont bien payés
01:11:46 et qu'ils y vont volontairement.
01:11:48 Donc, quand vous avez 5 millions de gens inscrits
01:11:52 et 1 300 000 emplois non satisfaits,
01:11:55 c'est qu'il y a un problème.
01:11:57 - Merci, Pierre. On est un petit peu prêts par le temps,
01:11:59 je vous propose d'écouter le rendu.
01:12:01 Vous savez, on a un QR code qu'on flashe.
01:12:03 La question du jour portait précisément sur le chômage
01:12:05 et sur l'opportunité, de l'opportunité ou pas,
01:12:07 de réduire ces fameuses allocations chômage.
01:12:09 Écoutez le rendu de vos contributions.
01:12:11 - Une fois de plus, le gouvernement va chercher
01:12:13 l'argent où il n'y en a pas, car effectivement,
01:12:15 l'assurance chômage demande à être repensée,
01:12:17 car ça reste une allocation et non pas un salaire.
01:12:19 Et je pense très sincèrement qu'il faudrait créer
01:12:21 2 types d'allocations.
01:12:23 Une allocation pour les personnes qui cherchent
01:12:25 un nouvel emploi et qui veulent changer d'entreprise
01:12:27 parce que ça ne leur convient pas.
01:12:29 Et une allocation qui sert pour les auto-entrepreneurs
01:12:31 et pour les personnes qui sont en reconversion professionnelle.
01:12:33 - Il ne faut pas réduire les allocations chômage,
01:12:35 il faut augmenter les salaires.
01:12:37 Les salaires seulement, et pas le salaire global
01:12:39 que l'entreprise paye, qui sont les chômages.
01:12:41 Et qui augmentent de manière incroyable
01:12:43 pendant que le salaire net des collaborateurs...
01:12:45 - Les allocations, il faut les réduire.
01:12:47 En fait, nous, on travaille toute l'année, OK?
01:12:49 Il y a des gens qui ne travaillent pas,
01:12:51 qui sont en vacances toute l'année,
01:12:53 et ils ont le même salaire que nous, en fait.
01:12:55 Ce n'est pas normal. Ce n'est pas normal.
01:12:57 Il y a des gens qui ne travaillent pas
01:12:59 et qui gagnent 1 000 euros, 1 200 euros.
01:13:01 C'est presque le summaire. OK?
01:13:03 Alors qu'ils sont en vacances toute l'année.
01:13:05 Ils vont dire, "Mais c'est pas normal,
01:13:07 on ne peut pas faire ça, on ne peut pas faire ça."
01:13:09 Alors qu'ils sont en vacances toute l'année.
01:13:11 Ils vont dire, "C'est des social", mais c'est des socials abusifs.
01:13:13 Pour pousser les gens vers le travail,
01:13:15 il faut baisser les allocations.
01:13:17 - Alors Mathieu Lefèvre, Julien Audoul nous dit,
01:13:19 "Bon, ça reste quand même à la marge,
01:13:21 on va sacrifier beaucoup de gens qui, eux,
01:13:23 sont de bonne foi et qui voudraient bien trouver
01:13:25 un emploi qui leur correspond."
01:13:27 D'autres disent, "Effectivement,
01:13:29 il y a de la triche, etc."
01:13:31 Vous vous situez où? Vous n'êtes pas sur la ligne SIOT,
01:13:33 si j'imagine aujourd'hui. - Écoutez, Julien Audoul
01:13:35 tient le même discours que la France insoumise.
01:13:37 Et d'ailleurs, avec la France insoumise,
01:13:39 ils ont voté contre la réforme de l'assurance chômage.
01:13:41 Ils ont voté contre la réforme de l'assurance chômage,
01:13:43 qui précisément, dans un univers
01:13:45 où on arrive vers le plein emploi,
01:13:47 au passage, le plein emploi, ça, c'est pas décrété,
01:13:49 c'est pas un miracle, c'est une politique économique
01:13:51 qui fonctionne depuis 2017,
01:13:53 qui recrée, monsieur le ministre, de l'emploi industriel.
01:13:55 Enfin, pardon, on a quand même recréé
01:13:57 2 millions d'emplois depuis 2017.
01:13:59 - C'est les entreprises qui ont créé 2 millions d'emplois.
01:14:01 - Oui, grâce à quelle politique économique?
01:14:03 - Il faut toujours remercier les chefs d'entreprise,
01:14:05 c'est eux qui créent l'emploi.
01:14:07 - Moi, je me souviens d'un moment où on avait un ministre du Travail
01:14:09 qui venait tous les mois commenter la hausse de la courbe du chômage.
01:14:11 Aujourd'hui, on arrive vers le plein emploi.
01:14:13 C'est une promesse qu'on n'avait jamais osé faire
01:14:15 à notre génération, monsieur Odulle.
01:14:17 Et dans le fond, nous, qu'est-ce qu'on propose?
01:14:19 On assume d'être plus dur quand la conjoncture est bonne
01:14:21 et plus généreux quand la conjoncture est mauvaise.
01:14:23 C'est ce qu'on a fait, notamment, pendant le Covid.
01:14:25 Les durées d'indemnisation étaient plus longues
01:14:27 parce que, précisément, la conjoncture était mauvaise.
01:14:29 - Est-ce qu'il faut aller plus loin?
01:14:31 - On est aujourd'hui en pleine hausse d'inflation.
01:14:33 Les caisses sont vides, on ne peut plus faire de chèques.
01:14:35 - 600 milliards de plus dans la dette.
01:14:37 - Est-ce que c'était judicieux?
01:14:39 - Je pense que quand on arrive vers le plein emploi,
01:14:41 il est normal de réduire la durée d'indemnisation
01:14:43 parce que, précisément, on met moins de temps
01:14:45 pour retrouver un emploi.
01:14:47 Est-ce qu'il faut aller plus loin aujourd'hui?
01:14:49 Se pose la question de créer un palier
01:14:51 quand on sera à 6% de chômage, par exemple.
01:14:53 - Vous dites qu'on va vers le plein emploi.
01:14:55 - On est à 7% de chômage.
01:14:57 Après, on peut ne pas être d'accord avec les chiffres.
01:14:59 - Ce n'est pas encore du chômage résiduel.
01:15:01 - Bien sûr. Est-ce qu'on peut créer un nouveau palier à 6%?
01:15:03 - Je vais le faire.
01:15:05 - Merci. On n'a plus le temps, malheureusement,
01:15:07 mais un autre débat à suivre, fort intéressant
01:15:09 et qui devrait, là encore, vous permettre de vous écharper
01:15:11 sur les demandes d'asile qui explosent.
01:15:13 Vous êtes là pour ça aussi?
01:15:15 Je vous propose de parler des demandes d'asile
01:15:23 dont on a vu qu'elles explosaient
01:15:25 pour l'année 2003.
01:15:27 Regardez ce carton.
01:15:29 On en a répertorié 140 000
01:15:31 contre 131 000 l'année d'avant.
01:15:35 À l'échelle d'une année, vous conviendrez
01:15:37 que ça fait quand même une très forte augmentation.
01:15:39 Quand on s'intéresse aux pays d'origine,
01:15:41 alors là, c'est assez intéressant aussi
01:15:43 de voir que le gros du bataillon des demandeurs
01:15:47 est constitué d'Afghans.
01:15:49 Ils sont 11 800 parmi ces demandeurs d'asile.
01:15:53 Ils suivent les Guinéens, puis les Bangladais,
01:15:55 puis les Ivoiriens, puis les Turcs,
01:15:57 dans une proportion d'ailleurs à peu près égale.
01:15:59 Donc vous voyez, il y a quand même des disparités
01:16:01 territoriales, régionales.
01:16:03 Et alors, regardons aussi
01:16:05 le nombre de réponses favorables.
01:16:09 Dans 44 % des cas,
01:16:11 alors certes après appel devant
01:16:13 la fameuse Cour nationale des droits d'asile,
01:16:15 44 % des cas, on approuve ces demandes.
01:16:17 Ce qui fait à la louche,
01:16:19 autour de, pardon, je vais vous faire
01:16:21 deux jeux de mots, Pierre Lelouch,
01:16:23 en gros 60 000 demandes acceptées
01:16:27 chaque année.
01:16:29 Je vais commencer à vivre.
01:16:31 - Et je vous disais tout à l'heure
01:16:33 que les autres restent aussi.
01:16:35 Donc votre demande soit acceptée ou pas,
01:16:37 - Donc ce sont des chiffres en trompe l'œil en fait.
01:16:39 - Voilà. Deuxième chose qu'il faut regarder,
01:16:41 c'est la provenance.
01:16:43 En Afghanistan, on peut comprendre
01:16:45 que les femmes viennent,
01:16:47 mais ce n'est pas elles qui viennent demander l'asile.
01:16:49 C'est la population de jeunes hommes
01:16:51 qui pourrait se battre, par exemple, pour finir avec les talibans.
01:16:53 C'est ceux-là qu'on voit arriver.
01:16:55 Les demandeuses, celles qui sont vraiment
01:16:57 ostratisées et punies par les talibans,
01:16:59 elles ne viennent pas en France.
01:17:01 Quant aux autres pays, la Guinée, la Côte d'Ivoire,
01:17:03 le Bangladesh, de mémoire,
01:17:05 et la Turquie, la Turquie est membre du Conseil d'Europe,
01:17:07 que je sache, ce n'est pas encore des zones de guerre.
01:17:09 Donc là, on est devant des demandes d'asile
01:17:11 qui sont complètement abusives de toute façon.
01:17:13 Mais il faut replacer ça
01:17:15 dans les chiffres généraux
01:17:17 qui rentrent en France cette année.
01:17:19 Chaque année, ils rentrent 230 ou 240 000 personnes légalement,
01:17:21 140 qui demandent le droit d'asile,
01:17:23 et une bonne centaine de milliers qui ne demandent rien.
01:17:25 Donc vous avez un demi-million de personnes
01:17:27 qui rentrent en France chaque année,
01:17:29 qui se branchent sur le système d'aide sociale,
01:17:31 et ça donne des chiffres astronomiques, en réalité.
01:17:33 Rien que sur l'aide médicale d'État,
01:17:35 vous avez dépassé depuis un certain temps
01:17:37 un milliard et demi par an,
01:17:39 plus tout le reste,
01:17:41 c'est-à-dire le logement, l'accueil, etc.
01:17:43 - Mathieu, je vous remercie.
01:17:45 - On peut s'étonner quand même.
01:17:47 - Aucun de cet argent n'est vraiment budgété, je vous le dis à vous.
01:17:49 - Gérald Darmanin avait dit,
01:17:51 effectivement, des pays comme la Côte d'Ivoire,
01:17:53 le Burkina Faso, ne peuvent pas prétendre
01:17:55 décemment à demander l'asile
01:17:57 parce qu'ils ne sont pas considérés
01:17:59 comme des pays en guerre,
01:18:01 même si, pour le cas du Burkina Faso,
01:18:03 on peut en débattre avec la résurgence djihadiste,
01:18:05 bien évidemment.
01:18:07 Mais quand on regarde les chiffres, quand même,
01:18:09 11 800 demandeurs afghans,
01:18:11 en admettant que la plupart soient éligibles
01:18:13 au droit d'asile,
01:18:15 à l'arrivée, ça fait 60 000 personnes qui sont acceptées,
01:18:17 c'est-à-dire beaucoup plus que les pays
01:18:19 auxquels on pense instantanément.
01:18:21 Il y a quand même une différence entre
01:18:23 les candidatures telles qu'on les voit là
01:18:25 et après le nombre qui sont...
01:18:27 Donc ça veut dire qu'on est peut-être un peu clément
01:18:29 sur certaines demandes aujourd'hui ?
01:18:31 - Il ne faut pas laisser croire à vos téléspectateurs
01:18:33 que la demande d'asile est automatique.
01:18:35 Une demande d'asile pour des pays d'origine sûre,
01:18:37 elle est rejetée.
01:18:39 Et par ailleurs, il faut bien voir quel est le parcours
01:18:41 de la demande d'asile. Moi, j'ai assisté à des entretiens
01:18:43 de demandeurs d'asile, je peux vous dire que c'est extrêmement poussé.
01:18:45 C'est 3 à 4 heures avec un officier d'évaluation
01:18:47 qui regarde précisément dans quelles conditions
01:18:49 on était en Afghanistan,
01:18:51 là où on peut avoir une divergence d'appréciation avec M. Lelouch.
01:18:53 C'est quand on vient d'Afghanistan,
01:18:55 évidemment les femmes, mais il y a aussi des hommes
01:18:57 qui se trouvent dans des situations où ils ont besoin
01:18:59 d'avoir l'asile politique.
01:19:01 - Ceux qui viennent avec les forces françaises, oui,
01:19:03 mais c'est pas 11 000 par an.
01:19:05 - Il y a des hommes qui sont homosexuels et qui demandent l'asile.
01:19:07 Ça existe aussi.
01:19:09 Notre pays a vocation
01:19:11 à accorder l'asile à ceux qui ont droit
01:19:13 sur la base de critères qui sont des critères
01:19:15 tout à fait stricts, mais également à expulser.
01:19:17 Et vous avez raison, M. Lelouch, il faut que
01:19:19 quand on est débouté du droit d'asile, on ait plus rien
01:19:21 à faire sur le territoire national. C'est l'objet
01:19:23 précisément du projet de loi immigration qu'on va présenter
01:19:25 au Parlement. - D'accord.
01:19:27 - On n'y est pas du tout.
01:19:29 - D'abord, vous savez, on expulse plus que les autres pays européens.
01:19:31 Ça, c'est pas M. Oudou qui va vous le dire.
01:19:33 On expulse plus que les autres pays européens.
01:19:35 Ensuite, on a expulsé 25% de plus l'an dernier.
01:19:37 Et puis, par ailleurs, le sujet de l'asile,
01:19:39 c'est un sujet important. C'est un sujet qui se résout
01:19:41 d'abord au niveau mondial. C'est ce qu'a proposé
01:19:43 Emmanuel Macron avec les pays de départ
01:19:45 au sommet MED9 vendredi dernier,
01:19:47 pour avoir des partenariats, soit avec les pays de départ
01:19:49 africains, soit avec les pays de transit,
01:19:51 et notamment la question de la Libye.
01:19:53 Et ensuite, ça se résout au niveau européen,
01:19:55 avec des demandes d'asile à la frontière,
01:19:57 précisément pour les personnes qui viennent de pays sûrs.
01:19:59 Cette même réforme que le Rassemblement national
01:20:01 a refusé de voter au Parlement européen.
01:20:03 - Allez, c'est à vous pour la réponse, logiquement.
01:20:05 - Oui, on a un système qui marche sur la tête.
01:20:07 Déjà, 100% des demandes d'asile restent en France.
01:20:09 Que les demandes soient acceptées,
01:20:11 que les demandes soient rejetées,
01:20:13 peu importe les critères, les études,
01:20:15 le professionnalisme, etc.,
01:20:17 ils restent tous en France, qu'ils soient dégoûtés ou non.
01:20:19 - C'est faux.
01:20:21 - C'est vrai. Ils ne sont jamais expulsés,
01:20:23 jamais reconduits à la frontière, ça ne marche pas.
01:20:25 Et puis, on voit bien la contradiction,
01:20:27 l'hypocrisie, d'ailleurs le mensonge
01:20:29 de ce gouvernement, entre un monsieur Darmanin
01:20:31 qui nous dit "on n'accueillera aucun migrant
01:20:33 de l'Ampedusa"
01:20:35 et le député Renaissance,
01:20:37 Bernard Guetta, qui nous annonce ce matin
01:20:39 que la France n'accueille pas assez de migrants
01:20:41 et donc qu'il faut en accueillir davantage.
01:20:43 Quelle est la ligne, aujourd'hui,
01:20:45 en matière d'immigration, de cette majorité
01:20:47 de ce parti présidentiel ?
01:20:49 Donc, on voit bien que, sur ce sujet-là,
01:20:51 ils sont totalement disqualifiés, discrédités,
01:20:53 parce que le bilan de monsieur Darmanin,
01:20:55 en matière d'expulsion, en matière aussi
01:20:57 de lutte contre les criminels et délinquants étrangers
01:20:59 est calamiteux, il faut bien le dire.
01:21:01 C'est l'immigration
01:21:03 qui est le carburant de l'insécurité.
01:21:05 - Qu'est-ce que vous avez fait au Parlement européen,
01:21:07 monsieur Oudoul ? Rappelez-nous votre vote.
01:21:09 - Les chiffres du ministère de l'Intérieur sont assez éloquents.
01:21:11 41% des vols dans notre pays
01:21:13 sont le fait d'étrangers.
01:21:15 18% des homicides dans notre pays
01:21:17 sont le fait d'étrangers, alors que les étrangers
01:21:19 ne représentent que 8% de la population.
01:21:21 Donc, plus d'immigration,
01:21:23 c'est évidemment plus d'insécurité.
01:21:25 - 10 secondes, on est obligés de rendre un passage.
01:21:27 - Une phrase.
01:21:29 - Tous nos instruments sont à revoir.
01:21:31 Schengen a été inventé dans un autre monde
01:21:33 en 1995, la liberté de circulation,
01:21:35 à un moment où ces flux migratoires
01:21:37 n'existaient pas encore. - Merci.
01:21:39 - Deuxièmement, le droit d'asile.
01:21:41 C'est 1949, la Convention.
01:21:43 Là aussi, ça s'appliquait à la guerre froide,
01:21:45 ça n'a plus rien à voir avec aujourd'hui, c'est totalement détourné.
01:21:47 Troisièmement, la jurisprudence
01:21:49 de la Cour européenne des droits de l'homme et de la CIGE
01:21:51 doit être revue, donc il faut un référendum.
01:21:53 - Benoît Perrin, monsieur la musique.
01:21:55 - Moi, j'aimerais beaucoup qu'on chiffre le coût
01:21:57 de l'immigration en France. On a fait publier
01:21:59 une étude il y a quelques jours, justement, sur le coût
01:22:01 de l'immigration. 64 milliards,
01:22:03 54 milliards, pardon, de coûts pour le contribuable français.
01:22:05 - Et ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup
01:22:07 d'avoir joué au jeu du débat cet après-midi.
01:22:09 Et excellent soir après-midi sur notre antenne.
01:22:11 Nous, on se retrouve dans quelques instants pour aborder
01:22:13 beaucoup de sujets, et notamment cette lettre ouverte
01:22:15 de Gérard Depardieu qui donne sa vérité,
01:22:17 sa version face à son
01:22:19 accusatrice d'agression sexuelle.
01:22:21 A tout de suite.
01:22:25 - 16h, c'est la suite. 280 minutes
01:22:27 infos en votre compagnie.
01:22:29 Et on commence avec le journal de Vincent Farandège.
01:22:31 Vincent, la piste criminelle est désormais privilégiée
01:22:33 dans l'enquête sur la disparition de Lina
01:22:35 dans le Barin. - Une information judiciaire
01:22:37 a été ouverte pour enlèvement
01:22:39 ou séquestration de plus de
01:22:41 7 jours, et dans le même temps, un témoin
01:22:43 lui affirme avoir vu Lina
01:22:45 à bord d'une voiture le jour
01:22:47 de sa disparition. Solène Boulan,
01:22:49 vous êtes à la plaine avec Olivier Gangloff. Vous avez
01:22:51 rencontré ce témoin. Racontez-nous.
01:22:53 - Oui, Vincent,
01:22:55 nous l'avons rencontré ce midi.
01:22:57 Ce témoin, il s'appelle Robert
01:22:59 et devant sa porte d'entrée, il y a
01:23:01 cette pancarte sur laquelle il est écrit
01:23:03 "Interdit aux journalistes, rien à dire".
01:23:05 Et pourtant, selon les enquêteurs,
01:23:07 il s'agit d'un témoin clé
01:23:09 puisque l'homme de 72 ans assure
01:23:11 avoir vu Lina assise dans une voiture
01:23:13 côté passager le jour
01:23:15 de sa disparition. Je vous propose
01:23:17 de l'écouter. Nous l'avons interrogé tout à l'heure.
01:23:19 - Elle m'a reconnu,
01:23:21 elle m'a fait un coucou, en passant,
01:23:23 donc je ne peux pas nier.
01:23:25 C'est là que je me suis dit "attends".
01:23:27 Au début, j'ai cherché, je me suis dit "tiens, elle a grandi".
01:23:29 Et donc,
01:23:31 effectivement, c'était bien elle. Et puis,
01:23:33 moi qui l'ai vue passer ici, dans les environs
01:23:35 de midi, est-ce qu'elle venait de
01:23:37 la route de Saussure, est-ce qu'elle venait de l'autre côté ?
01:23:39 Ça, je n'ai pas vu.
01:23:41 - Aux enquêteurs, il affirme que Lina
01:23:45 roulait dans une voiture bleue, une Renault
01:23:47 Clio, mais devant nos caméras,
01:23:49 il n'est maintenant plus sûr de la marque
01:23:51 de la voiture. Il explique ne pas
01:23:53 non plus connaître le conducteur,
01:23:55 un homme âgé entre 20 et 30 ans,
01:23:57 selon lui, qui porte une barbichette.
01:23:59 Il raconte avoir déjà fait
01:24:01 deux déclarations au gendarme
01:24:03 et se dit se tenir prêt pour un
01:24:05 troisième témoignage en cas de besoin.
01:24:07 "Je suis prêt à passer au détecteur
01:24:09 de mensonge", assure-t-il,
01:24:11 visiblement très ému face à la
01:24:13 disparition de la jeune fille. - Merci,
01:24:15 et merci à Olivier Gangloff qui vous accompagne aujourd'hui
01:24:17 sur le terrain, dans le Baran.
01:24:19 C'était l'une des promesses d'Emmanuel Macron en 2022,
01:24:21 l'implantation de brigades de gendarmerie
01:24:23 supplémentaires dans ce qu'on appelle les Territoires Ruraux.
01:24:25 - 200 brigades de gendarmerie,
01:24:27 très exactement, et la ville de Benne, dans les Yvelines,
01:24:29 est concernée par cette mesure.
01:24:31 Thibault Marcheteau
01:24:33 s'y est rendu pour recueillir la réaction
01:24:35 de ses habitants. - C'est dans cette
01:24:37 ville de 7500 habitants, au cœur
01:24:39 des Yvelines, que l'État a choisi d'implanter
01:24:41 dans les prochains mois une nouvelle brigade
01:24:43 de gendarmerie. - Je trouve que c'est
01:24:45 une bonne chose, pour les enfants et pour
01:24:47 nous les parents aussi, comme ça, ça
01:24:49 renforce notre sécurité,
01:24:51 on peut laisser les enfants balader
01:24:53 un petit peu plus, pas tout seuls,
01:24:55 mais plus à l'aise.
01:24:57 Donc oui, c'est une très bonne chose. - Si certains se disent
01:24:59 satisfaits, de nombreux habitants
01:25:01 ne comprennent pas la pertinence d'un renfort
01:25:03 de gendarmerie dans cette zone rurale,
01:25:05 qu'ils qualifient comme plutôt calme.
01:25:07 - C'est plutôt un village où on est
01:25:09 assez serein, moi j'ai deux enfants,
01:25:11 niveau sécurité, je suis pas inquiet
01:25:13 pour eux, il y a la base
01:25:15 de la gendarmerie, enfin la base
01:25:17 de la gendarmerie qui se trouve
01:25:19 au Quatre Pignons, tous les jours
01:25:21 on croise énormément de gendarmes, donc je pense
01:25:23 qu'il y a certainement d'autres secteurs, d'autres villes
01:25:25 où c'est certainement plus pertinent
01:25:27 qu'ici. - Je trouve que c'est un peu
01:25:29 dérisoire, puisqu'il y en a
01:25:31 déjà pas mal, donc en rajouter,
01:25:33 ce serait, il vaudrait mieux
01:25:35 les mettre ailleurs. - La création
01:25:37 de ces 200 nouvelles brigades représente
01:25:39 plus de 2000 gendarmes supplémentaires,
01:25:41 elles devraient voir le jour
01:25:43 à partir du mois de novembre, pour
01:25:45 s'étendre jusqu'en 2027.
01:25:47 - Partons à
01:25:49 Rouen, à présent, où certains habitants s'inquiètent
01:25:51 de la toxicité des fumées dégagées
01:25:53 par l'incendie de deux immeubles, tout au long
01:25:55 du week-end. - Des morceaux d'amiante ont été
01:25:57 retrouvés dans ces deux bâtiments
01:25:59 désaffectés, des analyses sont actuellement
01:26:01 en cours, les résultats eux
01:26:03 seront connus demain ou mercredi
01:26:05 soir. - Et puis on en vient à la campagne de vaccination
01:26:07 contre le Covid, qui débute aujourd'hui.
01:26:09 Cette campagne a été avancée
01:26:11 du 17 octobre à aujourd'hui,
01:26:13 à cause d'une reprise épidémique,
01:26:15 elle cible essentiellement les plus de
01:26:17 65 ans et les personnes fragiles.
01:26:19 - Enfin, Donald Trump
01:26:21 fait à nouveau face à la
01:26:23 justice, aujourd'hui. - Un nouveau procès
01:26:25 s'ouvre à New York contre l'ancien président
01:26:27 des Etats-Unis, il est accusé,
01:26:29 avec ses deux enfants, d'avoir considérablement
01:26:31 gonflé ses actifs immobiliers
01:26:33 pendant des années, via l'une de ses sociétés.
01:26:35 Elisabeth Gaddel, vous êtes notre correspondante
01:26:37 sur place, bonjour à vous chère Elisabeth.
01:26:39 Le procès s'ouvre
01:26:41 donc aujourd'hui, qu'en attend-on ?
01:26:43 - C'est un procès
01:26:47 qui concerne les activités
01:26:49 commerciales de Donald Trump, pas ses
01:26:51 activités politiques. En fait, comme
01:26:53 vous l'avez dit, Donald Trump est accusé d'avoir
01:26:55 gonflé la valeur de ses
01:26:57 biens immobiliers, on parle de centaines de
01:26:59 millions de dollars, afin d'obtenir
01:27:01 des prêts bancaires dans des conditions très
01:27:03 avantageuses, donc il est accusé de fraude.
01:27:05 Donald Trump a dit qu'il venait à ce procès
01:27:07 devant un tribunal civil pour
01:27:09 défendre son nom et sa réputation, il va surtout
01:27:11 tenter d'éviter de
01:27:13 lui et ses deux fils aînés, qui sont
01:27:15 à la tête de la Trump Organization,
01:27:17 d'être condamnés, parce que les réquisitions
01:27:19 sont très lourdes, la procureure a requis
01:27:21 une amende de 250 millions de dollars
01:27:23 et surtout une interdiction pour Donald Trump
01:27:25 et ses fils de diriger une entreprise
01:27:27 à New York, et puis une restriction des
01:27:29 activités commerciales du groupe
01:27:31 familial, du groupe Trump, et là
01:27:33 donc ça peut concerner notamment la fameuse
01:27:35 Trump Tower sur la 5ème avenue.
01:27:37 Donc ça peut être très embêtant
01:27:39 pour Donald Trump, ce procès devrait
01:27:41 durer jusqu'au mois de décembre, puis d'autres
01:27:43 procès pour d'autres affaires attendent
01:27:45 l'ancien président américain, dès le début de l'année prochaine.
01:27:47 Merci beaucoup, en direct de New York,
01:27:49 c'était évidemment la seule, l'unique
01:27:51 Elisabeth Guedel, merci
01:27:53 Elisabeth, on a toujours plaisir à vous retrouver
01:27:55 sur notre antenne, et merci Vincent, à tout
01:27:57 à l'heure. On voit accueillir
01:27:59 de nouveaux invités sur ce plateau, Christian Proutot
01:28:01 fondateur du GIGN, bonjour Christian,
01:28:03 bienvenue en ce lundi, Yvan Ayoufoll
01:28:05 est là également, bonjour à tous les deux.
01:28:07 Je vous propose de parler du trafic de drogue, vous savez
01:28:09 qu'ils continuent de gangréner ce fameux quartier
01:28:11 Pissevin à Nîmes, qui a vu un certain
01:28:13 nombre de victimes d'armes à feu
01:28:15 ces dernières semaines, et en raison
01:28:17 des violences, les habitants, désormais, font face
01:28:19 à la fermeture de plusieurs services publics
01:28:21 au gré des semaines, on voit
01:28:23 que ça se précise, le maire qui a encore
01:28:25 pris une décision de réduire
01:28:27 le temps d'accueil périscolaire,
01:28:29 c'est un abandon de l'Etat
01:28:31 pour beaucoup de ces résidents,
01:28:33 regardez, Donia Tinguor.
01:28:35 Arrêts de bus
01:28:37 non desservis, médiathèques fermées
01:28:39 et désormais un temps d'accueil
01:28:41 périscolaire réduit, sont concernés
01:28:43 les crèches, mais aussi
01:28:45 les accueils de loisirs.
01:28:47 Ce sentant abandonné par l'Etat,
01:28:49 la mairie plaide pour la protection
01:28:51 de ses agents, le quartier de Pissevin
01:28:53 à Nîmes ne semble plus pouvoir faire face
01:28:55 à l'insécurité grandissante.
01:28:57 Aucune amélioration de la situation
01:28:59 sécuritaire du quartier ne se dessine
01:29:01 à court terme, malgré la présence des agents
01:29:03 de la police municipale, j'ai ainsi
01:29:05 décidé d'engager des mesures permettant
01:29:07 de réduire la durée d'exposition des personnes
01:29:09 aux risques extérieurs.
01:29:11 Une annonce qui n'a pas de quoi rassurer
01:29:13 les habitants de Pissevin.
01:29:15 Les gens ne sont pas contents parce que
01:29:17 ceux qui travaillent déjà qu'ils n'ont pas
01:29:19 de bus,
01:29:21 et en plus de ça,
01:29:23 on les pénalise
01:29:25 une fois de plus
01:29:27 en réduisant les horaires
01:29:29 où ils peuvent mettre
01:29:31 leurs enfants à garder, etc.
01:29:33 Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier,
01:29:35 a annoncé que la décision serait effective
01:29:37 dès ce lundi 2 octobre.
01:29:39 Écoutez aussi
01:29:41 le témoignage assez poignant d'une habitante
01:29:43 recueillie sur place.
01:29:45 Les politiques, ils ne savent pas
01:29:47 ce qu'on vit de nous
01:29:49 au quotidien.
01:29:51 C'est tout le temps,
01:29:53 maintenant il n'y a plus d'heures,
01:29:55 c'est sans arrêt les tirs,
01:29:57 c'est tout le temps,
01:29:59 on en vient à avoir peur à se demander
01:30:01 si on amène nos enfants à l'école,
01:30:03 est-ce qu'on va se prendre une balle ou pas ?
01:30:05 Ce n'est pas une vie.
01:30:07 Ce n'est pas une vie, et j'ai l'impression
01:30:09 que, j'en reviens
01:30:11 à ce que je disais, qu'on est à l'abandon.
01:30:13 Je pense qu'il n'y a pas de sortie,
01:30:15 et tout le monde s'en fout en fait.
01:30:17 C'est le terme
01:30:19 à dire.
01:30:21 On est laissés, livrés à nous-mêmes.
01:30:23 Christian Proutot,
01:30:25 c'est déchirant
01:30:27 comme témoignage, mais c'est vrai,
01:30:29 c'est une réalité, c'est un peu la double peine.
01:30:31 Pris en étau entre des services qui ferment
01:30:33 et donc une vie de misère,
01:30:35 d'une certaine manière,
01:30:37 et puis les tirs de ceux qui font
01:30:39 régner la loi sur place et qui ne devraient pas le faire.
01:30:41 C'est ce qu'on dit
01:30:43 depuis des mois et des mois,
01:30:45 qu'on évoque les problèmes en périphérie
01:30:47 de ces villes,
01:30:49 c'est que la disparition des services publics,
01:30:51 qui est corrélative
01:30:53 avec la disparition de la police de proximité,
01:30:55 parce qu'on le voit là, les maires,
01:30:57 ils ont le problème de leur personnel,
01:30:59 et donc ils se disent
01:31:01 qu'il ne faut plus utiliser,
01:31:03 mettre les bus à partir
01:31:05 de telle heure, etc.
01:31:07 Ça veut dire quoi ? Que l'État démissionne,
01:31:09 et que ce n'est pas parce qu'on nous avait
01:31:11 envoyé la CRS Tartampion
01:31:13 que ça a changé grand-chose.
01:31:15 On a fait un coup de pub à un moment,
01:31:17 on a frappé, les oiseaux sont
01:31:19 envolés, la police est partie,
01:31:21 ils reviennent, enfin quand j'ai les oiseaux
01:31:23 de mauvaise augure.
01:31:25 Je crois que tant qu'on ne prendra pas place,
01:31:27 on ne tiendra pas la position,
01:31:29 là c'est le côté militaire
01:31:31 en termes de terminologie,
01:31:33 mais c'est un invariant.
01:31:35 Si on ne tient pas la place,
01:31:37 ce sont les voyous qui tiennent la place à notre place.
01:31:39 Yvan Réaufolle, là c'est un
01:31:41 exemple criant de
01:31:43 la République qui fout le camp.
01:31:45 C'est un exemple criant du délitement
01:31:47 de l'État. Vous savez, le délitement de l'État
01:31:49 c'est quelque chose maintenant qui a été
01:31:51 dénoncé par de nombreux
01:31:53 observateurs, dont je suis.
01:31:55 Effectivement, on s'aperçoit qu'il y a maintenant une double peine
01:31:57 comme vous le dites, c'est-à-dire que vous avez des quartiers qui sont
01:31:59 laissés à la loi des cartels
01:32:01 de drogue, et qui en plus voient
01:32:03 les services publics
01:32:05 décanillés. Et donc,
01:32:07 il y a là un scandale d'État.
01:32:09 Il y a là quelque chose d'incompréhensible de voir
01:32:11 à nouveau la population la plus vulnérable,
01:32:13 parce que ce sont des quartiers
01:32:15 où les populations sont les plus modestes,
01:32:17 qui sont laissés à la loi du plus fort. La loi du plus fort
01:32:19 devrait être la loi de la République.
01:32:21 La loi du plus fort aujourd'hui, c'est la loi
01:32:23 des truands, c'est la loi des cartels, c'est la loi
01:32:25 des trafiquants. Et on voit que
01:32:27 effectivement, la République a la main qui tremble.
01:32:29 Non seulement la République a la main qui tremble,
01:32:31 mais la République renonce même à résister.
01:32:33 Elle renonce à résister face
01:32:35 au trafic de drogue. On pourrait imaginer qu'elle en déclare
01:32:37 la guerre à ceux de tous ces trafiquants
01:32:39 qui mettent en péril des vies.
01:32:41 Mais en plus, elle renonce
01:32:43 à assurer un service public
01:32:45 dans sa continuité. C'est quand même le BRB
01:32:47 du service public que d'avoir une continuité du service public.
01:32:49 En plus, avec des impôts colossaux
01:32:51 qui sont prétendument déstinés
01:32:53 à jouer ceci.
01:32:55 Donc il y a tout un potentiel
01:32:57 de révolte, me semble-t-il,
01:32:59 populaire face à cette démission de l'État.
01:33:01 - Christian Poteau met l'accent sur
01:33:03 la police de proximité. Je ne sais pas si vous êtes
01:33:05 tout à fait d'accord sur ce plan-là. - Sur la police de proximité,
01:33:07 j'entends effectivement qu'on
01:33:09 pourrait la regretter. Moi, je n'ai pas de religion
01:33:11 là-dessus. Je ne suis pas certain que la police
01:33:13 de proximité pouvait consister
01:33:15 de la part des policiers, en l'occurrence,
01:33:17 à jouer au football avec ceux des
01:33:19 enfants des quartiers. Je n'ai jamais été très convaincu par ceci.
01:33:21 Mais enfin, Christian Poteau a plus d'expertise
01:33:23 que moi, donc je suis prêt à me laisser convaincre, mais
01:33:25 je n'ai jamais été pour l'instant convaincu. Je vois ça
01:33:27 plutôt comme un slogan, et j'ai l'impression
01:33:29 que vu le rejet
01:33:31 de l'État d'une partie de cette
01:33:33 contre-société à travers la police,
01:33:35 je ne suis pas certain que cette police de proximité
01:33:37 soit une police admise. - Par retour d'expérience,
01:33:39 ça marche ou pas ? Ou effectivement, c'est un peu
01:33:41 un idéal jamais atteint ?
01:33:43 - Non, mais il faut savoir pourquoi on l'a enlevé.
01:33:45 On ne l'a pas enlevé, comme Yvan
01:33:47 le souligne,
01:33:49 parce qu'effectivement, il y a eu des exemples
01:33:51 et qu'il y a été des exemples qui se voulaient
01:33:53 bon enfant, en disant "ben voilà,
01:33:55 on nous connaît parce qu'on joue au foot avec eux".
01:33:57 Ce n'est pas la raison. La raison, elle est
01:33:59 économique. C'est-à-dire qu'on a considéré
01:34:01 à un moment que
01:34:05 l'État et le fonctionnement
01:34:07 de l'État à travers ce fonctionnaire
01:34:09 était trop lourd.
01:34:11 On a fait une révision,
01:34:13 la RGPP,
01:34:15 c'est mon cheval de bataille,
01:34:17 la révision générale des politiques
01:34:19 publiques, qui a amené
01:34:21 au non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux
01:34:23 sans discrimination
01:34:25 sur les points
01:34:27 sur lesquels il ne fallait pas toucher,
01:34:29 dont les hôpitaux,
01:34:31 la police et la gendarmerie.
01:34:33 On va évoquer tout à l'heure un autre problème,
01:34:35 vous l'avez souligné,
01:34:37 qui est la même chose dans les brigades de gendarmerie
01:34:39 que chez les policiers.
01:34:41 Et s'il n'y a pas
01:34:43 de présence de l'État,
01:34:45 comment voulez-vous que le renseignement remonte ?
01:34:47 En plus, comme on avait
01:34:49 complètement réformé le système
01:34:51 de renseignement, qui commence juste
01:34:53 à reprendre place
01:34:55 avec les renseignements territoriaux,
01:34:57 puisqu'on avait eu l'idée géniale de faire
01:34:59 quelque chose qui n'a pas
01:35:01 de sens par rapport au fonctionnement
01:35:03 du renseignement en France.
01:35:05 Une CIA à la française,
01:35:07 la France n'est pas
01:35:09 une section d'État. C'est juste
01:35:11 qu'on a réformé
01:35:13 complètement ça et on n'avait plus
01:35:15 de renseignement territorial.
01:35:17 - Alors, on y reviendra. Évidemment, quand on parlera de la gendarmerie
01:35:19 et des brigades, on aura l'occasion de reprendre...
01:35:21 - Oui, parce que j'avais quand même une question à poser à Christian.
01:35:23 - Il nous reste quelques minutes pour aborder un autre thème
01:35:25 que j'aimerais vraiment traiter avec vous.
01:35:27 Vous avez peut-être lu
01:35:29 cette lettre ouverte de Gérard Depardieu
01:35:31 qui veut donner sa version
01:35:33 des faits qui sort du silence
01:35:35 grâce à son accusatrice, Charlotte Arnoux.
01:35:37 Je vous rappelle qu'elle l'accuse de l'avoir agressée
01:35:39 sexuellement, c'était en 2018. Alors, lui,
01:35:41 il nie en bloc et se défend
01:35:43 en ces termes, résumé par Maxime Lavandier
01:35:45 et Samira Chabi.
01:35:47 - Des manifestations devant les théâtres
01:35:49 dans lesquels il se produit, une fin de tournée
01:35:51 annulée. Touché par cette affaire,
01:35:53 Gérard Depardieu prend la plume et réfute
01:35:55 ses accusations.
01:35:57 - Au grand jamais, je n'ai abusé d'une femme.
01:35:59 Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied
01:36:01 dans le ventre de ma propre mère.
01:36:03 - Le comédien provoquant, débordant
01:36:05 et parfois grossier, comme il se décrit,
01:36:07 se défend, affirmant que la relation
01:36:09 avec Charlotte Arnoux était consentie.
01:36:11 - Il n'y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence,
01:36:13 ni protestation. Elle voulait chanter avec moi
01:36:15 les chansons de Barbara au cirque d'hiver.
01:36:17 Je lui dis non. Elle a déposé plainte.
01:36:19 - Gérard Depardieu dénonce un lynchage
01:36:21 orchestré par les médias.
01:36:23 - Alors me dit-on, elle était sous emprise.
01:36:25 Mais on est tous sous emprise.
01:36:27 Si elle a été sous emprise, c'était sous sa propre emprise.
01:36:29 Elle n'a jamais été sous mon emprise.
01:36:31 - Une affaire loin d'être terminée.
01:36:33 Comme la comédienne, 13 femmes ont également
01:36:35 témoigné contre lui pour des faits similaires.
01:36:37 - Avant de retrouver une invitée en direct,
01:36:39 écoutez ce qu'en disait la philosophe
01:36:41 Sabine Procoris de cette affaire.
01:36:43 - Là, il faut prendre le temps
01:36:45 de laisser la justice
01:36:47 faire son travail.
01:36:49 Et ce n'est pas parce que
01:36:51 l'injustice reconnaît à un moment donné,
01:36:53 dans certains cas, qu'on a été victime,
01:36:55 que la personne qui est reconnue coupable
01:36:57 doit être l'objet d'un lynchage.
01:36:59 Il doit y avoir des sanctions.
01:37:01 Mais le lynchage,
01:37:03 ce n'est pas une sanction.
01:37:05 Et là, pour l'instant,
01:37:07 il n'y a aucune décision judiciaire
01:37:09 disant que Gérard Depardieu est coupable.
01:37:11 Il est donc présumé innocent.
01:37:13 Ce qui ne veut pas dire présumé innocent,
01:37:15 ça ne veut pas dire qu'on croit qu'il est innocent.
01:37:17 Ça veut dire qu'on ne peut pas
01:37:19 le déclarer coupable avant que
01:37:21 il ait été déclaré coupable par la justice.
01:37:25 - Et nous sommes en direct avec Laura Le Sueur,
01:37:27 qui est chef d'entreprise et conférencière.
01:37:29 Bonjour, merci de nous rejoindre cet après-midi.
01:37:33 Vous venez d'entendre cette dame,
01:37:35 cette philosophe,
01:37:37 Sabine Procoris,
01:37:39 qui parle de cette forme de lynchage médiatique.
01:37:41 Que pensez-vous des déclarations
01:37:43 et en tout cas de la forme
01:37:45 adoptée, choisie
01:37:47 par Gérard Depardieu
01:37:49 pour rejeter tout cela ?
01:37:51 Est-ce qu'on peut se dire que
01:37:53 les termes choisis, notamment sur l'emprise,
01:37:55 est-ce que c'est habile, est-ce que c'est crédible ?
01:37:57 Qu'en avez-vous pensé ?
01:37:59 - Oui, alors bonjour. Sabine Procoris,
01:38:01 qui avait effectivement écrit ce livre "Le Mirage Me Too".
01:38:03 Je vais vous répondre, mais avant, j'aimerais qu'on prenne
01:38:05 15 secondes de recul, qu'on rappelle les faits.
01:38:07 D'un côté, on l'a vu,
01:38:09 on a Gérard Depardieu qui a publié cette lettre ouverte
01:38:11 dans le Figaro en clamant son innocence.
01:38:13 Ça, c'est une première parole écrite,
01:38:15 où il lit son état d'esprit. On pourra revenir sur la forme,
01:38:17 mais là, il dit sa vérité.
01:38:19 De l'autre côté, nous avons la comédienne
01:38:21 Charlotte Arnoux, qui par ailleurs
01:38:23 connaît Gérard Depardieu depuis sa plus tendre enfance,
01:38:25 puisqu'elle dit elle-même qu'il l'a tenue dans ses bras
01:38:27 lorsqu'elle était bébé, et qui l'accuse
01:38:29 de deux viols en 2018. Là, il s'agit
01:38:31 d'une autre parole, d'une autre vérité.
01:38:33 Et à l'heure où nous nous parlons,
01:38:35 personne, mis à part les deux
01:38:37 intéressés, personne ne connaît la vérité.
01:38:39 Vous l'avez dit,
01:38:41 suite à cette plainte, il y a eu 13 autres femmes qui ont dit
01:38:43 avoir subi des comportements
01:38:45 inappropriés, je cite,
01:38:47 toutes n'ont pas porté plainte, c'est leur droit le plus strict.
01:38:49 Partant de ces faits, avant de revenir
01:38:51 sur la forme de la lettre de Gérard Depardieu,
01:38:53 je pense qu'il est important de rappeler trois principes
01:38:55 fondamentaux. Le premier,
01:38:57 c'est le principe du contradictoire.
01:38:59 C'est-à-dire que tant que les affaires n'ont pas
01:39:01 été jugées, la parole de Gérard Depardieu
01:39:03 ne vaut pas moins que celle
01:39:05 de la plaignante, et bien évidemment
01:39:07 inversement. Deuxième point,
01:39:09 les faits reprochés, ça je pense qu'il faut quand même
01:39:11 le rappeler, les faits reprochés sont graves.
01:39:13 Cette plainte de Charlotte Arnoux avec
01:39:15 constitution de partie civile, elle a donné lieu
01:39:17 à une mise en examen confirmée.
01:39:19 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a un juge
01:39:21 d'instruction qui estime qu'il y a des indices
01:39:23 suffisamment graves pour creuser le dossier.
01:39:25 Donc Gérard Depardieu, ça a été rappelé par Madame Procoris,
01:39:27 reste présumé innocent,
01:39:29 mais il est accusé de faits graves.
01:39:31 Et dernier principe, c'est quand même ce
01:39:33 principe de présomption d'innocence qui
01:39:35 était évoqué, c'est un principe républicain,
01:39:37 il est essentiel de le rappeler aujourd'hui
01:39:39 puisqu'on l'assiste bien trop souvent
01:39:41 à un tribunal médiatique où accusé
01:39:43 égal coupable.
01:39:45 On est presque aujourd'hui dans une présomption
01:39:47 qui peut être très dangereuse.
01:39:49 Mais revenons juste quand même au terme,
01:39:51 on disait qu'on allait évoquer la forme ensemble,
01:39:53 le terme d'emprise, est-ce que c'est
01:39:55 judicieux de sa part de dire, bah voilà,
01:39:57 l'emprise on la trouve dans tous les domaines
01:39:59 de la vie, du quotidien, alors qu'on sait que c'est
01:40:01 quelque chose de quand même très associé
01:40:03 aux femmes et à ce qu'elles subissent
01:40:05 dans la sphère privée y compris ?
01:40:07 Disons que les choix
01:40:09 de ces mots, je ne sais pas si c'est forcément
01:40:11 le mot le plus opportun, il ne vient pas
01:40:13 faire avancer le sujet, tout simplement
01:40:15 parce qu'on peut, si on pousse ce sujet sur l'emprise,
01:40:17 on peut être sous
01:40:19 emprise et pour autant ne pas
01:40:21 subir un viol. Et on peut aussi être
01:40:23 sous emprise et subir un viol.
01:40:25 Donc il faut faire la part des choses et je pense qu'il faut vraiment
01:40:27 essayer face à ces affaires qui sont extrêmement
01:40:29 médiatisées, surtout quand on touche ici à un
01:40:31 monument français, essayer de cultiver
01:40:33 l'esprit critique, l'esprit de la nuance.
01:40:35 C'est-à-dire que bien sûr tous les hommes ne sont
01:40:37 pas des prédateurs en puissance, il y en a,
01:40:39 il y en a toujours trop, mais ce n'est pas une
01:40:41 majorité. Et là encore, il faut faire
01:40:43 la distinction entre un lourdeau
01:40:45 qui fait des blagues déplacées, quelqu'un qui est grossier,
01:40:47 qui tient des propos obscènes, quelqu'un
01:40:49 qui a une forme d'emprise,
01:40:51 des violeurs, des prédateurs sexuels. On ne peut pas
01:40:53 mettre tout ça dans le même sac. Il faut
01:40:55 retrouver ce curseur et avoir évidemment une
01:40:57 riposte qui soit graduée.
01:40:59 J'ai une dernière question sur le
01:41:01 bilan qu'on peut déjà un peu dresser de MeToo
01:41:03 parce qu'on a quelques années de recul désormais.
01:41:05 Est-ce qu'il y a eu des excès ?
01:41:07 Est-ce qu'on n'est pas en train de connaître aujourd'hui
01:41:09 une sorte de retour
01:41:11 de balancier, si j'ose dire ?
01:41:13 Écoutez, ce qui est intéressant, c'est que
01:41:15 à l'échelle de notre histoire, l'ère MeToo,
01:41:17 elle ne dure même pas, elle existe depuis
01:41:19 une nanoseconde. Donc c'est intéressant
01:41:21 parce qu'elle existe depuis 2017 aux yeux
01:41:23 du grand public, en réalité depuis 2007.
01:41:25 Je pense qu'aujourd'hui, il y a des affrontements
01:41:27 dans les paroles, c'est-à-dire qu'il y a la parole
01:41:29 effectivement des personnes qui sont
01:41:31 mises en accusation et les personnes qui portent
01:41:33 plainte. Ce qui est important, c'est que je
01:41:35 ne pense pas qu'on soit dans un rétro-pédalage.
01:41:37 Je pense juste que, tout simplement, il y a une
01:41:39 évolution de ce phénomène MeToo qui a été
01:41:41 quand même salutaire. Et je pense que ce qu'il est
01:41:43 important de rappeler dans des affaires comme ça,
01:41:45 une fois qu'on a rappelé tout ce qui est dit précédemment,
01:41:47 c'est que la parole des femmes doit toujours
01:41:49 être entendue parce qu'elle a quand même été
01:41:51 très longtemps silenciée et on a moins
01:41:53 de 10% des femmes victimes de viols qui portent
01:41:55 plainte aujourd'hui.
01:41:56 Merci beaucoup, Laura. Restez quelques secondes avec nous
01:41:58 encore parce que je vais sonder nos deux invités plateau
01:42:00 et puis je vous propose bien sûr de
01:42:02 participer à la fin de la discussion. Peut-être une réaction,
01:42:04 c'est très intéressant ce qu'elle soulève sur les
01:42:06 trois points, notamment et la présomption d'innocence, il ne faut
01:42:08 jamais l'oublier quand même. Je suis tout à fait d'accord
01:42:10 avec ce qu'ont dit ces deux
01:42:12 jeunes femmes, bien entendu.
01:42:14 Moi, personnellement,
01:42:16 je suis très réticent sur
01:42:18 les méthodes de MeToo. MeToo a une vertu
01:42:20 qui a été naturellement de libérer la parole
01:42:22 des femmes vis-à-vis des violences
01:42:24 qu'elles ont pu subir de la part des hommes, ceci est
01:42:26 une affaire entendue, mais également MeToo
01:42:28 a développé ce vice du lynchage
01:42:30 public et de la justice rendu sur
01:42:32 la place publique. Moi, je déteste les lynchages
01:42:34 et je ne suis pas juge. Je fais confiance
01:42:36 pour l'instant à Gérard Depardieu pour les raisons qui
01:42:38 ont été dites, c'est-à-dire que je ne connais pas le dossier.
01:42:40 Il a la présomption d'innocence, il me semble avoir
01:42:42 une certaine sincérité dans ses propos.
01:42:44 Je ne dis pas du tout que la jeune femme qui l'accuse ment.
01:42:46 Je n'en sais rien, mais
01:42:48 en tout cas, les arguments
01:42:50 ne sautent pas aux yeux pour l'instant
01:42:52 et je ne suis, encore une fois, je me refuse à juger
01:42:54 ceci. Ce qui est très compliqué dans ces affaires-là,
01:42:56 c'est qu'il n'y a pas de témoin, donc c'est
01:42:58 parole contre parole.
01:43:00 Donc, Depardieu...
01:43:02 - Mais il est mis en examen, donc il semblerait
01:43:04 quand même que les éléments soient suffisamment...
01:43:06 - Oui, il est mis en examen. Je n'ai pas entendu, mais la mise en examen n'est pas une mise en accusation
01:43:08 non plus. Et cette
01:43:10 présomption de culpabilité,
01:43:14 si vous voulez, fait en sorte qu'aujourd'hui,
01:43:16 vous avez un grand artiste qui ne peut plus
01:43:18 exercer son métier et qui est obligé de
01:43:20 se justifier sur la place publique en disant qu'il n'a
01:43:22 effectivement pas violé. Je trouve ceci insupportable.
01:43:24 - Christian Protot, allez, en guise de conclusion.
01:43:26 - Oui, moi je partage tout à fait
01:43:28 le point de vue d'Yvan, parce que
01:43:30 même si on est
01:43:32 à tout à fait conscience que quelqu'un de
01:43:34 connu a une emprise
01:43:36 qui est complètement différente et que
01:43:38 on peut penser que dans la
01:43:40 relation ambiguë qu'il peut y avoir
01:43:42 entre l'admiration de
01:43:44 quelqu'un pour l'artiste
01:43:46 et l'artiste qui pourrait considérer
01:43:48 que c'est peut-être... - C'est peut-être déjà une forme de
01:43:50 soumission. - Une forme de... Voilà.
01:43:52 D'acquiescement.
01:43:54 Il y a cette part
01:43:56 difficile où il faut
01:43:58 reconnaître que depuis quelques années,
01:44:00 ceux que l'on considérait comme étant
01:44:02 presque normal, dire "bah après tout,
01:44:04 cette admiration a fait que
01:44:06 la personne s'est laissée
01:44:08 emporter vers
01:44:10 celle qu'elle admirait,
01:44:12 et celle qui admirait ne s'est pas rendue
01:44:14 compte du pouvoir qu'elle avait
01:44:16 qu'elle est au-delà de ce qui était consenti.
01:44:18 Et ça, je pense que c'est la vérité.
01:44:20 - Laura Le Sueur, en guise de conclusion, vraiment,
01:44:22 ça peut vous paraître une bonne analyse de Christian Proutot, vraiment, en quelques secondes ?
01:44:24 - Oui, je rejoins les analyses.
01:44:26 Je voudrais simplement rajouter, au-delà de l'histoire
01:44:28 de Pardieu, il existe aussi aujourd'hui
01:44:30 des zones grises. Et ça, on n'aime pas l'entendre parce qu'on est
01:44:32 dans une société qui a horreur de la nuance,
01:44:34 qui préfère des débats polarisés.
01:44:36 Il y a parfois deux perceptions qui s'opposent
01:44:38 parce que le consentement n'est pas un contrat explicite
01:44:40 que vous passez avec quelqu'un avant d'avoir des relations sexuelles.
01:44:42 Mais par contre, il y a une règle
01:44:44 qui est extrêmement simple, c'est que "non"
01:44:46 veut dire "non". Voilà. - Merci de nous rappeler
01:44:48 ces fondamentaux, ces principes de base.
01:44:50 Merci beaucoup pour votre éclairage sur cette question
01:44:52 cet après-midi. On s'interrompt quelques secondes et on reviendra
01:44:54 pour parler de
01:44:56 ces gendarmeries supplémentaires,
01:44:58 200 brigades supplémentaires. Vous allez nous dire
01:45:00 bien sûr ce que vous en pensez, parce que
01:45:02 c'est votre corps
01:45:04 de métier, votre corps d'origine,
01:45:06 votre cœur de métier également. Et bien sûr,
01:45:08 vous aurez beaucoup de choses à nous dire sur
01:45:10 cette création de brigades. A tout de suite.
01:45:12 (Générique)
01:45:14 - De retour avec vous dans
01:45:16 180 minutes info, et c'est l'heure
01:45:18 du JT de Vincent Farandej avec à la une
01:45:20 le procès du complice présumé du
01:45:22 terroriste de Magnanville qui se poursuit aujourd'hui.
01:45:24 - Oui, ce sont les partis civils qui sont actuellement
01:45:26 auditionnés par les Assises spéciales
01:45:28 de Paris. Célia Barotte, vous êtes sur place avec
01:45:30 Sacha Robin. C'était un moment
01:45:32 à la fois attendu et redouté, et surtout
01:45:34 pour les familles de victimes.
01:45:36 - Alors, sans oreillettes,
01:45:42 c'est difficile effectivement de
01:45:44 se comprendre. On reviendra vers vous
01:45:46 un petit peu plus tard. Alors, Célia Barotte,
01:45:48 le moment est redouté,
01:45:50 on le disait, par les
01:45:52 familles de victimes aujourd'hui.
01:45:54 - Oui, les familles des victimes
01:46:00 constituées comme parties civiles
01:46:02 vont être entendues cet après-midi.
01:46:04 Pour l'instant, c'est une psychologue clinicienne qui a
01:46:06 rencontré l'enfant du couple de policiers
01:46:08 qui s'exprime actuellement.
01:46:10 Elle explique, sans donner,
01:46:12 bien sûr, par respect pour la
01:46:14 famille et la demande de l'accusation.
01:46:16 Nous n'allons pas dévoiler les précisions
01:46:18 médicales de l'enfant du couple de policiers.
01:46:20 Mais nous savons que
01:46:22 l'enfant a fait l'objet
01:46:24 d'un suivi avec des figurines,
01:46:26 avec des marionnettes, pour expliquer,
01:46:28 représenter ce qu'il a vécu
01:46:30 ce jour-là, le jour du drame.
01:46:32 Il a expliqué qu'il y avait
01:46:34 la présence de méchants,
01:46:36 un clan de gentils et de méchants
01:46:38 qui s'affrontaient ce jour-là. Donc, nous sommes
01:46:40 sur un interrogatoire
01:46:42 très focalisé
01:46:44 sur l'enfant
01:46:46 et éventuellement
01:46:48 sur les conclusions que nous pouvons
01:46:50 faire de cette présence de deux figurines
01:46:52 de méchants. L'experte a indiqué
01:46:54 qu'il fallait prendre énormément de précautions
01:46:56 et que cela ne veut pas forcément
01:46:58 confirmer la théorie qu'il y avait
01:47:00 deux personnes dans le logement. Plus tôt dans la journée,
01:47:02 il y a eu la diffusion aussi de la vidéo
01:47:04 de revendication de Larocie Abala,
01:47:06 une vidéo où on voit le terroriste
01:47:08 crâne rasée, la barbe mi-longue
01:47:10 qui s'attaque
01:47:12 aux surveillants de prison,
01:47:14 aux journalistes, aux policiers.
01:47:16 Il fait des revendications en arabe
01:47:18 mais aussi en français, une revendication
01:47:20 préparée mais aussi improvisée
01:47:22 et cette vidéo a glacé
01:47:24 la salle d'audience et
01:47:26 a beaucoup ému la famille
01:47:28 de Jessica Schneider et de
01:47:30 Jean-Baptiste Salvin qui est présent
01:47:32 aujourd'hui. - Merci à vous Célia
01:47:34 et merci à Sacha Robin qui vous accompagne
01:47:36 pour ce procès.
01:47:38 C'est très violent maintenant. Certains habitants
01:47:40 s'inquiètent de la toxicité de ces fameuses fumées
01:47:42 dégagées à l'issue de
01:47:44 deux incendies dans le courant du week-end.
01:47:46 - Des morceaux d'amiante ont été retrouvés
01:47:48 dans les deux immeubles
01:47:50 incendiés qui étaient désaffectés.
01:47:52 Des analyses sont actuellement en cours. On attend
01:47:54 les résultats de ces analyses
01:47:56 demain ou mercredi soir. Les détails avec
01:47:58 Dunia Tengour.
01:48:00 - Le choc est encore très vif
01:48:02 à Rouen après l'incendie
01:48:04 qui a ravagé deux immeubles désaffectés
01:48:06 samedi en fin d'après-midi
01:48:08 dans le quartier Saint-Julien.
01:48:10 Même si pour l'heure, aucune victime n'est
01:48:12 à déplorer, l'effondrement de ces deux
01:48:14 édifices inquiète. Les habitants
01:48:16 craignent la présence d'amiante.
01:48:18 - Sachant que l'amiante,
01:48:20 c'est vrai qu'on sent quand même, là,
01:48:22 à l'heure d'aujourd'hui,
01:48:24 on sent quand même qu'il y a une odeur.
01:48:26 - L'amiante c'est dangereux, dangereux pour la santé.
01:48:28 Donc oui, bien entendu, ça ne me rassure pas du tout.
01:48:30 - Selon la mairie,
01:48:32 des analyses sont actuellement en cours
01:48:34 pour déterminer le niveau de concentration
01:48:36 de fibres d'amiante. Par mesure
01:48:38 de précaution, l'école maternelle
01:48:40 et élémentaire du quartier Saint-Julien
01:48:42 a été fermée. Même si l'incendie
01:48:44 est circonscrit, une trentaine
01:48:46 de pompiers sont encore à pied d'oeuvre
01:48:48 ce lundi pour des opérations d'extinction
01:48:50 dans des foyers résiduels
01:48:52 qui subsistent sous les décombres.
01:48:54 - Dans la zone d'actualité,
01:48:56 à présent, les demandes d'asile en nette hausse
01:48:58 cette année par rapport à l'an dernier.
01:49:00 - Les demandes ont bondi de 12 à 14 %
01:49:02 en un an, sachant que 2022
01:49:04 avait déjà battu tous les records.
01:49:06 Les détails avec Samira Chabi.
01:49:08 - 140 000, c'est le nombre
01:49:10 de demandes d'asile que la France s'apprête
01:49:12 à traiter en 2023. Sur les 8
01:49:14 premiers mois de l'année, ce sont
01:49:16 93 000 dossiers d'asile qui ont été déposés,
01:49:18 soit 10 000 de plus qu'en 2022
01:49:20 à la même période. Parmi ces 93 000
01:49:22 personnes ayant demandé une protection
01:49:24 en France, on dénombre plus de 22 000
01:49:26 mineurs accompagnés et 1 000 000 de mineurs
01:49:28 non accompagnés.
01:49:30 - Le Pakistan demeure le premier pays
01:49:32 de provenance des candidats à l'asile,
01:49:34 avec près de 12 000 premières demandes.
01:49:36 C'est près de 15 % du total des demandeurs
01:49:38 enregistrés cette année.
01:49:40 Malgré le discours offensif
01:49:42 de l'exécutif sur l'immigration,
01:49:44 la France semble garder son pouvoir d'attraction.
01:49:46 Un constat qui ne se dément pas dans les
01:49:48 territoires d'outre-mer. La Guyane
01:49:50 absorbe à elle seule plus de la moitié des demandes
01:49:52 ultramarines. Cette explosion des requêtes
01:49:54 risque de gripper encore la machine de l'asile,
01:49:56 alors que le délai moyen d'instruction
01:49:58 d'un cas s'établit toujours à 124 jours.
01:50:00 - Un mot à présent du prix Nobel
01:50:02 de médecine décernée conjointement
01:50:04 à la hongroise Catalina Carrico
01:50:06 et à l'américain Drew Weissman.
01:50:08 - Oui, les deux scientifiques ont été
01:50:10 distingués pour leur découverte sur
01:50:12 l'IRM, des recherches qui ont,
01:50:14 vous le savez, ouvert la voie au vaccin
01:50:16 contre le Covid-19. - Merci beaucoup
01:50:18 pour toutes ces précisions. C'était Vincent Ferrandèche,
01:50:20 qu'on retrouve bien sûr demain, dès 14h,
01:50:22 pour 180 minutes Info. Je suis
01:50:24 toujours en compagnie de Christian Proutot
01:50:26 et d'Yvan Rioufol pour cette dernière
01:50:28 demi-heure. On va parler d'une de ses promesses
01:50:30 d'Emmanuel Macron en 2022, l'implantation
01:50:32 de brigades de gendarmerie supplémentaires
01:50:34 dans ce qu'on appelle les territoires
01:50:36 ruraux. 238 exactement,
01:50:38 on a précisé un petit peu le périmètre
01:50:40 de cette action cet après-midi, à l'occasion
01:50:42 d'un déplacement à Tonnins. Vous voyez sur ces images,
01:50:44 ça se passe dans le Lot-et-Garonne.
01:50:46 Je vous propose de se
01:50:48 concentrer sur la ville de Benne,
01:50:50 qui est concernée par la mesure. Thibault Marcheteau
01:50:52 s'est rendu sur place pour recueillir la réaction
01:50:54 des habitants.
01:50:56 C'est dans cette ville de 7500 habitants,
01:50:58 au cœur des Yvelines, que l'Etat a
01:51:00 choisi d'implanter dans les prochains mois,
01:51:02 une nouvelle brigade de gendarmerie.
01:51:04 Je trouve que c'est une bonne chose, pour les
01:51:06 enfants et pour nous les parents aussi.
01:51:08 Comme ça, ça renforce notre sécurité,
01:51:10 on peut laisser les enfants
01:51:12 balader un petit peu plus,
01:51:14 pas tout seul, mais plus à l'aise.
01:51:16 Donc oui, c'est une très bonne chose.
01:51:18 Si certains se disent satisfaits,
01:51:20 de nombreux habitants ne comprennent pas la pertinence
01:51:22 d'un renfort de gendarmerie dans cette zone rurale,
01:51:24 qu'ils qualifient comme plutôt calme.
01:51:26 C'est plutôt un village où on est
01:51:28 assez serein.
01:51:30 Moi j'ai deux enfants, niveau sécurité
01:51:32 je ne suis pas inquiet pour eux.
01:51:34 Il y a la base de la gendarmerie,
01:51:36 enfin la base de la gendarmerie
01:51:38 qui se trouve au Quatre Pignons.
01:51:40 Tous les jours, on croise énormément de gendarmes.
01:51:42 Donc je pense qu'il y a certainement d'autres secteurs,
01:51:44 d'autres villes, où c'est certainement
01:51:46 plus pertinent qu'ici.
01:51:48 Je trouve que c'est un peu dérisoire,
01:51:50 puisqu'il y en a déjà pas mal.
01:51:52 Donc en rajouter,
01:51:54 il vaudrait mieux les mettre ailleurs.
01:51:56 La création de ces 200 nouvelles brigades
01:51:58 représente plus de 2000 gendarmes
01:52:00 supplémentaires. Elles devraient voir le jour
01:52:02 à partir du mois de novembre
01:52:04 pour s'étendre jusqu'en 2027.
01:52:06 Avant de vous demander votre avis, cher Christian,
01:52:10 une réaction avec Valérie Lacroute,
01:52:12 qui est maire Les Républicains de Nemours.
01:52:14 Bonjour, merci d'être avec nous cet après-midi.
01:52:16 Alors on le dit souvent, ce sera
01:52:18 entre une et quatre
01:52:20 brigades par département, en fonction
01:52:22 des besoins. Est-ce que vous serez
01:52:24 vous concernée
01:52:26 et globalement, que pensez-vous
01:52:28 de cette annonce, de ce
01:52:30 ciblage ? Est-ce que ça va vraiment vous permettre
01:52:32 de renforcer la sécurité
01:52:34 pour
01:52:36 vos administrés ?
01:52:38 Alors nous, effectivement,
01:52:40 à Nemours, nous sommes concernées
01:52:42 par ces 200 brigades,
01:52:44 puisque nous avons été
01:52:46 identifiées
01:52:48 et ciblées.
01:52:50 En l'occurrence,
01:52:52 je dois dire que, alors, plutôt
01:52:54 satisfaite de cette annonce,
01:52:56 puisque sur notre territoire,
01:52:58 nous avons vu la suppression
01:53:00 d'une brigade
01:53:02 à Beaumont-du-Gatinet. Alors ça parle
01:53:04 peut-être pas à beaucoup
01:53:06 de franciliens et de français,
01:53:08 mais c'est au fin fond de la Seine-et-Marne,
01:53:10 mais la porte d'entrée de l'UdeF.
01:53:12 Donc cette brigade a été supprimée
01:53:14 il y a quelques années.
01:53:16 Et puis nous avons surtout eu la fusion
01:53:18 des commissariats de Fontainebleau
01:53:20 et de Nemours, qui, du coup,
01:53:22 a vu à Nemours
01:53:24 la suppression d'un commissariat
01:53:26 de plein exercice.
01:53:28 Et donc nous avons
01:53:30 de réels problèmes de présence,
01:53:32 de force de l'ordre, sur notre territoire.
01:53:34 Donc cette brigade mobile,
01:53:36 je l'espère, parce qu'au-delà
01:53:38 des annonces qui sont faites
01:53:40 aujourd'hui, je l'espère,
01:53:42 va permettre de renforcer la présence
01:53:44 des forces de l'ordre sur
01:53:46 le sud de Seine-et-Marne, et pas uniquement
01:53:48 à Nemours, puisque nous, Nemours, à la particularité
01:53:50 d'être en zone police,
01:53:52 mais avec des effectifs qui ont
01:53:54 diminué au fil des années.
01:53:56 Et donc j'espère
01:53:58 que cette brigade va permettre
01:54:00 de renforcer nos effectifs dans le sud.
01:54:02 En quelques mots, est-ce que vous avez
01:54:04 été aussi confrontés à une explosion
01:54:06 de la délinquance, qui est peut-être aussi
01:54:08 consécutive à ce, comment dire,
01:54:10 désengagement sur le terrain ?
01:54:12 Alors oui,
01:54:14 malheureusement, au fil
01:54:16 des années, et de ces dernières
01:54:18 années, puisqu'on a toujours tendance à remettre
01:54:20 la faute sur
01:54:22 le président Nicolas Sarkozy,
01:54:24 la diminution des forces
01:54:26 de l'ordre, mais je dois vous dire que
01:54:28 c'est une diminution beaucoup plus
01:54:30 récente sur notre
01:54:32 territoire, et oui, nous sommes,
01:54:34 comme je le disais tout à l'heure, une porte d'entrée de l'Ile-de-France,
01:54:36 et donc nous faisons face
01:54:38 à des vols
01:54:40 dans des propriétés
01:54:42 qui sont en milieu rural,
01:54:44 à des phénomènes
01:54:46 de drogue, de
01:54:48 passages, puisque la Seine-et-Marne
01:54:50 est un département à la croisée des
01:54:52 chemins, si je peux le dire comme ça,
01:54:54 entre le sud, l'Espagne et la Belgique,
01:54:56 et donc on voit énormément
01:54:58 de trafiquants
01:55:00 passer par nos territoires,
01:55:02 et notamment le sud
01:55:04 de la Seine-et-Marne, nous avons la chance
01:55:06 d'avoir l'autoroute A6,
01:55:08 d'avoir l'A77
01:55:10 et l'A19 qui se croisent
01:55:12 sur notre sud Seine-et-Marne,
01:55:14 et donc effectivement,
01:55:16 nous réclamons depuis
01:55:18 plusieurs années la présence
01:55:20 renforcée des forces
01:55:22 de l'ordre, et puis Nemours
01:55:24 a un quartier en politique de la ville,
01:55:26 et nous avons, nous aussi, subi
01:55:28 lors des émeutes,
01:55:30 la dégradation d'un certain nombre
01:55:32 de bâtiments publics, et donc
01:55:34 il y a une vraie nécessité
01:55:36 à ce qu'on renforce la présence
01:55:38 des forces de l'ordre sur notre territoire.
01:55:40 Reste avec nous quelques secondes, alors Christian Ponto,
01:55:42 je vais vous poser la question comme ça, est-ce que c'est une vraie
01:55:44 bonne nouvelle, ou est-ce que
01:55:46 vous vous dites que c'est une fausse bonne idée
01:55:48 que tout cela ? Alors c'est entre les deux,
01:55:50 je suis désolé de répondre comme ça,
01:55:52 quand la
01:55:54 RGPP a été mise en place,
01:55:56 c'est-à-dire donc le non-renouvellement
01:55:58 d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite,
01:56:00 la Gendarmerie possédait
01:56:02 3600 brigades,
01:56:04 elle est actuellement, au moment où la décision est prise,
01:56:06 elle est à 3000,
01:56:08 donc ça va faire 3200.
01:56:10 Donc on va
01:56:12 augmenter de 200 par an.
01:56:14 Mais c'est quasiment une remise à niveau, quoi,
01:56:16 de ce que c'était avant. Ah non, c'est pas une remise à niveau,
01:56:18 il va en manquer 400 quand même. Ah oui d'accord,
01:56:20 vous avez dit 3600.
01:56:22 Ah, 3600, d'accord.
01:56:24 On est à 3000, et ça va faire 200 de plus.
01:56:26 C'est mieux que rien, c'est pas le problème.
01:56:28 Mais on n'y est pas encore. On n'y est pas encore,
01:56:30 et en plus, et Mme Lamère
01:56:32 le soulignait, il semblerait qu'elle,
01:56:34 elle va bénéficier d'une brigade
01:56:36 mobile, c'est-à-dire
01:56:38 une brigade qui va couvrir
01:56:40 plusieurs,
01:56:42 une zone un peu plus vaste, mais pas en manque
01:56:44 d'effectifs.
01:56:46 C'est le problème.
01:56:48 La brigade mobile ne sera jamais dédiée
01:56:50 à une population précise.
01:56:52 En ce qui concerne
01:56:54 celle-là, je voudrais juste revenir
01:56:56 au témoignage des personnes sur Benne.
01:56:58 Je les comprends.
01:57:00 Benne, il y a le centre d'entraînement
01:57:02 où il y a le GIGN,
01:57:04 un escadron, l'agent Amri Moby.
01:57:06 Benne, bon,
01:57:08 c'est peut-être pas le meilleur exemple
01:57:10 pour dire qu'il en faut.
01:57:12 Mais c'est un début.
01:57:14 Mais ce qui me fait un peu peur, c'est qu'ils annoncent
01:57:16 2027. Et c'est logique,
01:57:18 parce qu'il faut former les gens,
01:57:20 les recruter,
01:57:22 et c'est le vrai problème de cette réforme.
01:57:24 300 par an, donc c'est pas non plus,
01:57:26 vous voyez, c'est pas énorme, 300 par an.
01:57:28 Et en admettant, c'est toujours la même histoire,
01:57:30 Yvan et Eufol, qu'il y ait des candidats.
01:57:32 Parce que, pour l'instant,
01:57:34 on se met sur des préjuposés.
01:57:36 C'est-à-dire, on estime qu'on aura les troupes.
01:57:38 Encore faut-il qu'elles se portent volontaires.
01:57:40 Et c'est peut-être là que le bas blesse.
01:57:42 - Ça, on le verra. Je n'ai pas la compétence
01:57:44 pour savoir si effectivement les troupes répondent.
01:57:46 - Mais quand on connaît la désaffection pour le métier policier...
01:57:48 - On peut imaginer tout de même que la vocation des gendarmes
01:57:50 est de répondre à leur mission.
01:57:52 Je ne veux pas faire de procès de dire
01:57:54 qu'ils répondent à leur mission.
01:57:56 On verra bien, je n'en sais rien.
01:57:58 Moi, ce que je vois, c'est que l'insécurité
01:58:00 poursuit les Français partout où ils vont.
01:58:02 C'est-à-dire que là, nous sommes dans la France périphérique.
01:58:04 C'est-à-dire, c'est une France qui,
01:58:06 globalement, ou s'abstient, ou vote pour
01:58:08 le Rassemblement National, ou pour la France Insoumise.
01:58:10 Mais qui ne vote pas, en tout cas, pour le gouvernement en place.
01:58:13 Grosso modo, dans les sondages.
01:58:15 Et donc, on voit bien qu'il y a un clin d'œil
01:58:17 assez appuyé, lancé maintenant, Emmanuel Macron,
01:58:19 à cette France périphérique, afin de montrer
01:58:21 que le gouvernement s'occupe d'elle.
01:58:23 C'est une bonne chose, sans doute, mais simplement,
01:58:25 on est obligés de faire un lien, également,
01:58:27 entre la paisibilité qui existait
01:58:31 dans ces zones rurales jusqu'alors,
01:58:33 puisque ceux de la France périphérique étaient,
01:58:35 en général, des Français qui vivaient dans les banlieues
01:58:37 et qui ont quitté les banlieues par insécurité
01:58:39 pour rejoindre ces zones rurales.
01:58:41 Et on se rend compte, aujourd'hui, que cette insécurité,
01:58:43 par capilarité, est en train, effectivement,
01:58:45 de déstabiliser ces zones-là.
01:58:47 Donc, la question à poser est toujours la même,
01:58:49 et, naturellement, ça va faire hurler les belles armes,
01:58:51 c'est que le gouvernement ne s'attaque pas à cette immigration
01:58:53 de peuplement qui, naturellement, déstabilise
01:58:55 toute la société et la cohésion nationale.
01:58:57 C'est maintenant une évidence pour tout le monde,
01:58:59 mais que, non seulement, il ne s'y attaque pas,
01:59:01 mais qu'il a décidé de déverser le surplus,
01:59:03 si je puis dire, de gérer les difficultés,
01:59:05 comme ils disent, dans un bel euphémisme,
01:59:07 afin de disperser, maintenant,
01:59:09 dans les zones rurales,
01:59:11 les nouveaux arrivants,
01:59:13 cette nouvelle diversité qui est béatifiée
01:59:15 et qui ne s'intègre plus.
01:59:17 Et donc, naturellement, là aussi,
01:59:19 c'est un motif de colère populaire.
01:59:21 - Merci beaucoup. Merci Valérie Lacroute d'avoir été des nôtres
01:59:23 cet après-midi. - Merci.
01:59:25 - On reviendra vers vous pour voir comment ça fonctionne réellement
01:59:27 sur le terrain, une fois cette brigade
01:59:29 affectée et effective.
01:59:31 Je vous propose de changer de sujet
01:59:33 pour finir notre émission.
01:59:35 On va s'intéresser à cette vague de chaleur.
01:59:37 Vous avez tous vu la météo, vous l'avez peut-être même
01:59:39 subie dans certaines régions. Elle a fait jusqu'à 35
01:59:41 à Bordeaux, par exemple, pour un 1er octobre.
01:59:43 C'était particulièrement chaud
01:59:45 dans le sud-ouest de la France.
01:59:47 La qualité est évidemment inquiétante.
01:59:49 Regardons ce sujet de Célia Gruyère,
01:59:51 à Vendacoeur, et une nouvelle invitée.
01:59:53 Un temps
01:59:57 digne de l'été.
01:59:59 Après une chaleur historique en septembre,
02:00:01 la France a enregistré hier des températures
02:00:03 inédites pour un mois d'octobre.
02:00:05 Des températures qui atteindront un pic aujourd'hui.
02:00:07 Elles pourraient établir de nouveaux
02:00:09 records selon Météo France.
02:00:11 Si cela inquiète les Français,
02:00:13 ils se réjouissent quand même de profiter de cette
02:00:15 propagation estivale, comme ici à Bordeaux
02:00:17 où il a fait 32,5 degrés hier.
02:00:19 C'est bon à prendre, mais c'est très inquiétant,
02:00:23 je crois, véritablement.
02:00:25 Ça fait peur.
02:00:29 C'est inquiétant, un temps comme ça.
02:00:31 Mais bon, dans la mesure où on a eu d'autres années
02:00:33 où il faisait beau aussi, il ne faut pas pousser.
02:00:35 C'est inquiétant,
02:00:37 mais à la fois on le prend.
02:00:39 C'est bien agréable.
02:00:41 On peut se poser des questions, quand même.
02:00:43 C'est quand même très inquiétant,
02:00:45 parce que ce n'est pas normal.
02:00:47 Chaque année, il fait beau de plus en plus tard.
02:00:49 Hier,
02:00:51 plusieurs records ont déjà été battus,
02:00:53 comme par exemple 31 degrés à Aix-en-Provence,
02:00:55 32 degrés à Brive ou encore
02:00:57 33 degrés à Toulouse.
02:00:59 Le témoignage en direct d'Hélèna Maximovitch,
02:01:01 qui est climatologue.
02:01:03 Bonjour Madame, merci d'être avec nous cet après-midi.
02:01:05 On a tendance, il faut le dire quand même,
02:01:07 dès qu'il y a un petit pic de chaleur,
02:01:09 à user de tous les superlatifs
02:01:11 quand on s'attelle aux températures.
02:01:13 Là, de votre point de vue,
02:01:15 évidemment,
02:01:17 on parle toujours de records historiques,
02:01:19 est-ce que c'est approprié ?
02:01:21 Est-ce qu'on est dans quelque chose de typiquement anormal ?
02:01:23 Bonjour.
02:01:25 Oui, c'est absolument anormal.
02:01:27 J'analyse les données climatiques,
02:01:31 les données météo,
02:01:33 tous les jours.
02:01:35 Je les mets dans le contexte des historiques,
02:01:37 observées depuis déjà plus de 70 ans.
02:01:39 Il y a des observations météo
02:01:41 qui sont disponibles.
02:01:43 Et du fait d'analyser des données,
02:01:45 d'avoir vraiment les mains dans les codes,
02:01:47 dans les fichiers,
02:01:49 dans les observations,
02:01:51 et aussi dans les modèles climatiques,
02:01:53 je constate qu'en effet,
02:01:55 le mois de septembre
02:01:57 était le plus chaud en France,
02:01:59 jamais enregistré,
02:02:01 pendant les dernières 70 années.
02:02:03 On a déjà accumulé un peu des statistiques.
02:02:05 Et au niveau global,
02:02:07 le mois d'août et le mois de septembre,
02:02:09 c'était les plus chauds jamais observés
02:02:11 sur la planète.
02:02:13 On n'est pas uniquement au niveau des anomalies
02:02:15 soi-disant locales.
02:02:17 C'est l'Europe centrale
02:02:19 et la France,
02:02:21 mais aussi au niveau global.
02:02:23 Nous avons les températures les plus chaudes
02:02:25 sur la Terre.
02:02:27 Pour la Terre,
02:02:31 au niveau global planétaire,
02:02:33 c'est surtout les océans,
02:02:35 les températures,
02:02:37 les anomalies de la surface de l'océan
02:02:39 étaient de 2 à 3 degrés.
02:02:41 C'est du jamais vu.
02:02:43 En plus, cette année,
02:02:45 il y a l'Igneux qui accélère maintenant.
02:02:47 On aura l'effet de l'Igneux
02:02:49 au niveau global
02:02:51 qui va s'accumuler pendant les prochains mois.
02:02:53 Et juste un petit commentaire
02:02:55 au niveau saisonnier,
02:02:57 les prévisions saisonnières,
02:02:59 ce qui nous raconte que
02:03:01 pour le mois d'octobre,
02:03:03 on aura une anomalie.
02:03:05 C'est une anomalie
02:03:07 que les scientifiques
02:03:09 ont utilisé pour sentir.
02:03:11 On va se retrouver
02:03:13 à 25%
02:03:15 des températures les plus chaudes
02:03:17 jamais observées.
02:03:19 C'est surtout la France, l'Angleterre
02:03:21 et aussi l'Italie,
02:03:23 l'Allemagne et Norvège,
02:03:25 les pays plus zoneurs
02:03:27 qui seront impactés.
02:03:29 Ce sont les données climatiques.
02:03:31 - D'accord. On va juste
02:03:33 prendre deux réactions de nos invités,
02:03:35 puis je vous demanderai peut-être si on est là vraiment
02:03:37 dans les conséquences du réchauffement climatique,
02:03:39 des conséquences de nos actions
02:03:41 sur le réchauffement climatique
02:03:43 telles qu'on les imagine ou les envisage.
02:03:45 Yvan Réaufolle, est-ce que vous faites partie
02:03:47 de ceux qui disent "attention, stop,
02:03:49 maintenant il va falloir vraiment faire quelque chose".
02:03:51 - Il faut faire quelque chose, sans doute,
02:03:53 à l'évidence, bien qu'encore une fois,
02:03:55 je n'ai pas été totalement convaincu
02:03:57 par la responsabilité totale de l'homme
02:03:59 dans le réchauffement climatique. J'entends bien que l'homme
02:04:01 a une responsabilité sans doute dans le réchauffement climatique,
02:04:03 mais l'histoire du climat,
02:04:05 et Emmanuel Le Roi Ladurie l'a montré dans ses livres,
02:04:07 est une succession de refroidissements
02:04:09 et de réchauffements.
02:04:11 En 1709, la Seine gelait,
02:04:13 en 1792, je crois,
02:04:15 il y avait 40 degrés à Paris
02:04:17 au mois d'août, donc on voit que tout ceci
02:04:19 n'est quand même pas tout à fait nouveau. Mais en même temps,
02:04:21 j'entends bien qu'il y a quand même une sorte d'anomalie,
02:04:23 bien sûr, à avoir eu un mois de juillet.
02:04:25 Moi, j'étais dans l'Ouest où il faisait horriblement froid,
02:04:27 j'ai jamais eu aussi froid de ma vie,
02:04:29 et là, aujourd'hui, en octobre, il fait vraiment très chaud.
02:04:31 On me dit dans ces cas-là
02:04:33 "oui, mais ça c'est la météo, c'est pas le climat",
02:04:35 ou "alors c'est le climat, c'est pas la météo".
02:04:37 J'entends tout ça, mais encore une fois, j'aimerais qu'on ait déjà
02:04:39 la possibilité de douter.
02:04:41 Or, maintenant, il y a un tel consensus
02:04:43 pour accréditer le fait
02:04:45 que l'homme serait le seul responsable,
02:04:47 qu'il devient difficile
02:04:49 d'avoir à argumenter sans être
02:04:51 taxé de climato-sceptique. Simplement,
02:04:53 je fais une petite ouverture en disant que
02:04:55 les solutions, naturellement, elles sont connues par le gouvernement,
02:04:57 elles consisteraient à multiplier les interdits,
02:04:59 sauf que les interdits pèsent aujourd'hui sur
02:05:01 précisément ce dont on a parlé tout à l'heure,
02:05:03 c'est-à-dire cette classe moyenne, cette France
02:05:05 périphérique qui ne peut pas non plus supporter
02:05:07 à elle seule le poids des économies
02:05:09 à faire, d'autant que la France ne participe qu'à 1%.
02:05:11 - Donc elle foudre avec les entreprises polluantes,
02:05:13 avec les pays polluants aussi, on n'est pas les seuls.
02:05:15 - On n'est pas les seuls, mais simplement, la France ne participe
02:05:17 qu'à moins de 1% des émissions de gaz
02:05:19 à effet de serre. Donc, même s'ils ont
02:05:21 fait tous les efforts de la Terre,
02:05:23 et le gouvernement semble y être
02:05:25 décidé, cela ne servira pas,
02:05:27 malgré tout, à grand chose.
02:05:29 - Christian. - Moi, je rejoins
02:05:31 complètement Yvan sur son
02:05:33 analyse, et je me situerais
02:05:35 plutôt, non pas en
02:05:37 climato-sceptique, même si
02:05:39 je le suis un peu, mais en
02:05:41 écolo-sceptique, parce que que la réponse
02:05:43 qui soit apportée à quelque chose
02:05:45 que l'on ne maîtrise pas complètement,
02:05:47 on a une spécialiste qui pourrait le confirmer,
02:05:49 mais Yvan a cité des chiffres,
02:05:51 c'est le fait que
02:05:53 l'impact du soleil,
02:05:55 qu'il analyse vraiment,
02:05:57 est-ce qu'il n'y a pas des périodes
02:05:59 solaires, cycliques,
02:06:01 qui font que, par exemple, la période
02:06:03 où on sait dans le massif central,
02:06:05 il y avait des éléphants, et puis il y avait
02:06:07 des mammouths, pas des mammouths,
02:06:09 des rhinocéros,
02:06:11 donc on sait que cette période a été très chaude,
02:06:13 ça remonte à des siècles,
02:06:15 mais l'homme,
02:06:17 à ce moment-là, n'était pas responsable.
02:06:19 - Merci beaucoup à tous,
02:06:21 malheureusement on a un petit peu pris par le temps,
02:06:23 Elena Maximoff, merci d'être restée dans notre compagnie,
02:06:25 on aura évidemment l'occasion d'en reparler,
02:06:27 parce que malheureusement ce phénomène va être compliqué
02:06:29 à enrayer, on l'a bien compris, dans les mois et années à venir.
02:06:31 Dans un instant, rendez-vous avec
02:06:33 Punchline, Laurence Ferrari, qui est de retour
02:06:35 ce lundi, et moi je vous dis à très bientôt
02:06:37 sur notre antenne.
02:06:39 Excellente fin d'après-midi sur CNews.
02:06:41 ...