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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, nous sommes ravis de vous accueillir
00:00:02 pour une nouvelle édition de 180 minutes info.
00:00:04 Dans un instant, c'est Vincent Roy
00:00:06 qui officiera pour cette première heure de 180 minutes.
00:00:08 -Ravi de vous retrouver. -Bonjour, Nelly.
00:00:10 On décryptera ensemble l'actualité.
00:00:11 Dieu sait, comme vous le disiez à l'instant,
00:00:13 très justement qu'elle est dense.
00:00:14 Vincent Farrandagé, là également, pour le journal,
00:00:16 juste après l'éphéméride du jour.
00:00:18 À tout de suite.
00:00:19 Chers amis, bonjour.
00:00:26 Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête à tous les cléments.
00:00:29 Leur saint patron, saint Clément, est pape.
00:00:31 C'est le quatrième de l'Histoire.
00:00:33 L'étymologie de son prénom, "clémens", en latin, signifie "doux".
00:00:38 Je vous emmène avec lui aux toutes premières années
00:00:40 de l'histoire de l'Église,
00:00:42 au temps que l'on appelle apostolique,
00:00:44 c'est-à-dire presque contemporain des apôtres de Jésus.
00:00:48 Saint Paul en personne fait allusion à Clément
00:00:50 dans l'une de ses fameuses lettres.
00:00:52 On n'en sait pas plus.
00:00:53 Une certitude, c'est sous son pontificat
00:00:56 que Rome a commencé à s'imposer comme le centre du monde chrétien.
00:01:00 N'imaginez pas que Clément vivait dans un palais
00:01:03 entouré de gardes et de riches courtisans.
00:01:05 Pape était une profession particulièrement humble
00:01:08 et dangereuse à l'époque.
00:01:10 La preuve, il a fini par indisposer le pouvoir.
00:01:13 On l'a exilé en tauride, c'est-à-dire en Crimée.
00:01:16 Puis, on l'a mis à mort au large de Sébastopol,
00:01:19 en le précipitant dans la mer Noire, lesté d'une encre.
00:01:22 On dit que la basilique saint Clément du Latran,
00:01:25 que l'on peut admirer à Rome, à deux pas du Colisée,
00:01:28 a été construite sur l'emplacement de sa maison.
00:01:32 Cette basilique abrite aussi ses reliques
00:01:35 qui ont été rapportées au IXe siècle.
00:01:38 Et voici le dicton de la journée.
00:01:40 Si l'hiver vient doucement, il est là à la saint Clément.
00:01:44 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:46 À demain, chers amis. Ciao !
00:01:48 Mais pour nous, c'est réellement la Saint-Vincent
00:01:51 puisqu'on en a deux en plateau aujourd'hui pour m'accompagner.
00:01:54 Allez plus sérieusement, c'est parti pour le journal avec vous.
00:01:56 Vincent Farandège et à la une, bien sûr, cette trêve à Gaza,
00:01:59 initialement prévue aujourd'hui, qui a donc été repoussée à vendredi.
00:02:03 L'annonce a été faite par des responsables palestiniens
00:02:06 et israéliens et les combats, pendant ce temps-là,
00:02:09 se poursuivent principalement dans le centre-ville de Gaza
00:02:12 et dans le sud du territoire.
00:02:14 Et puis donc, l'accord conclu entre Israël et le Hamas
00:02:16 qui prévoit, en plus d'une trêve, la libération de 50 otages
00:02:19 contre 150 prisonniers palestiniens,
00:02:23 mais qui divise en Israël.
00:02:24 Je dois souvent trancher entre un choix difficile
00:02:27 et un choix encore plus difficile,
00:02:28 a notamment déclaré Benjamin Netanyahou,
00:02:30 le Premier ministre israélien, et pendant ce temps-là,
00:02:33 les familles d'otages aussi, entre espoir et angoisse.
00:02:36 Clotilde Payet.
00:02:37 Tous les jours, depuis plus d'un mois,
00:02:43 ces familles d'otages manifestent pour que leurs proches soient libérées.
00:02:46 Pour beaucoup, l'accord conclu est un soulagement.
00:02:49 Nous sommes heureux pour tous ceux qui sortent et qui sont libérés,
00:02:53 mais nous pensons toujours à ceux qui sont laissés derrière.
00:02:55 Pour certains, la nouvelle laisse perplexe.
00:02:58 En ce qui nous concerne, nous avons entendu parler de l'accord
00:03:02 et nous sommes heureux qu'il y ait un accord.
00:03:04 Mais tant qu'ils ne sont pas là, ils ne sont pas là.
00:03:07 L'accord prévoit une trêve de quatre jours.
00:03:10 50 otages israéliens doivent être libérés par le Hamas
00:03:13 contre 150 palestiniens détenus en Israël.
00:03:16 Une décision qui inquiète.
00:03:18 Ce n'est pas assez.
00:03:19 Cet accord est conforme aux conditions du Hamas.
00:03:22 Ils feront ce qu'ils veulent, ramèneront les mères sans leurs enfants
00:03:25 ou avec un seul enfant en laissant derrière eux tous les pères.
00:03:29 Je me demande quelle sera la conséquence de libérer des gens mauvais
00:03:35 qui ont fait des choses terribles. C'est effrayant.
00:03:37 Une pause humanitaire est inclue dans l'accord.
00:03:43 Plusieurs ONG estiment que cela n'est pas suffisant
00:03:45 et réclament un cessez-le-feu.
00:03:50 On va s'intéresser au tunnel du Hamas.
00:03:52 Certains journalistes ont pu pénétrer dans ces tunnels creusés
00:03:55 en dessous de l'hôpital Al-Shifa.
00:03:57 Selon l'armée israélienne, ces souterrains
00:03:59 abritaient le centre de commandement du Hamas et des stocks d'armes.
00:04:02 L'agence France Presse précise que les images que vous allez voir
00:04:05 ont été soumises à la censure militaire.
00:04:07 Le récit est signé Léomar Chegay.
00:04:10 -Équipé de lampes torches,
00:04:11 l'armée israélienne fait découvrir aux journalistes
00:04:14 les différents tunnels sous l'hôpital Al-Shifa,
00:04:17 le plus grand de la bande de Gaza.
00:04:19 Depuis le début du conflit, les militants du Hamas
00:04:21 utilisent ces réseaux souterrains pour leurs déplacements.
00:04:24 -Nous sommes sûrs qu'il y a des voies d'accès à la ville
00:04:27 à partir d'ici.
00:04:28 Nous avons trouvé une autre route qui part de l'hôpital vers le nord
00:04:32 de sorte qu'ils peuvent, après avoir attaqué ou fait quelque chose,
00:04:35 passer par le tunnel dans la ville et arriver exactement ici,
00:04:38 sous le bâtiment d'Al-Shifa.
00:04:40 Et c'est ainsi qu'ils peuvent survivre.
00:04:43 -Selon Tsahal, les combattants du Hamas
00:04:45 utiliseraient ces tunnels pour y cacher d'importants stocks d'armes.
00:04:49 ...
00:04:51 Ces objets proviennent de l'intérieur de l'hôpital,
00:04:54 de différents départements.
00:04:55 Les principaux sont ceux du service de chirurgie plastique...
00:04:59 ...
00:05:03 ...et d'une caravane que nous avons trouvée
00:05:05 derrière la salle d'urgence.
00:05:07 -Une salle climatisée a également été découverte,
00:05:09 susceptible d'avoir servi comme poste de commandement
00:05:12 pour des opérations terroristes.
00:05:15 ...
00:05:18 -Depuis le début du conflit, l'armée israélienne
00:05:20 accuse le Hamas d'utiliser l'hôpital Al-Shifa
00:05:23 comme bouclier humain.
00:05:24 -L'actualité en France, à présent,
00:05:26 avec cette enquête qui avance après la mort de Thomas
00:05:29 à Crépole, samedi dernier.
00:05:32 -Neuf personnes ont été interpellées,
00:05:34 certaines sont déjà connues des services de justice.
00:05:37 Quel est leur profil ? On voit cela avec Adrien Spiteri.
00:05:40 -L'entrée de la salle des fêtes de Crépole,
00:05:44 théâtre d'une violence inouïe.
00:05:46 -Quatre jours après le drame, le déroulé de la soirée se précise.
00:05:50 Le profil des assaillants aussi.
00:05:52 Selon nos informations, sur les neuf personnes interpellées
00:05:56 figurent trois mineurs âgés de plus de 16 ans,
00:05:59 des suspects connus de la justice,
00:06:01 quatre ont au moins une condamnation,
00:06:03 un est sous contrôle judiciaire.
00:06:06 Parmi les méfaits commis par ces jeunes hommes,
00:06:08 des violences aggravées, des infractions routières
00:06:11 ou encore des menaces sur personnes dépositaires
00:06:14 de l'autorité publique.
00:06:15 L'auteur présumé du coup mortel porté à Thomas
00:06:18 a déjà été condamné deux fois.
00:06:20 Il est également interdit de porter ou détenir une arme
00:06:23 depuis septembre. Hier, l'avocat de quatre personnes mises en cause
00:06:27 assurait que ses clients participaient
00:06:29 à la soirée samedi soir.
00:06:31 -Ils étaient à la soirée, dans la salle.
00:06:33 On essaie de dénouer ce qui a pu se passer ce soir-là.
00:06:36 C'est moins manichéen que ce qui a voulu être présenté.
00:06:39 Il faut être prudent.
00:06:40 Des gens viennent de Romance sur Isère, de La Monnaie,
00:06:44 qui ne sont pas issus de ce quartier qui est distensible.
00:06:47 -Les 9 gardes à vue peuvent durer jusqu'à samedi.
00:06:50 D'autres suspects sont toujours recherchés.
00:06:52 -Dans le reste de l'actualité, sachez qu'Emmanuel Macron
00:06:55 a reçu 1 000 maires français à l'Elysée hier.
00:06:59 -Il s'est notamment engagé à décentraliser davantage.
00:07:02 Dans les prochains mois, le chef de l'Etat est revenu
00:07:05 sur l'insécurité à laquelle les élus doivent faire face.
00:07:08 Il a même à nouveau employé le terme de "décivilisation".
00:07:12 -Le sujet sur lequel nous allons encore poursuivre le travail
00:07:15 et l'améliorer, c'est l'une des leçons de l'été dernier.
00:07:19 La sécurité, la sécurité, la sécurité.
00:07:22 Ne jamais s'habituer.
00:07:24 Et face aux violences qui se réinstallent,
00:07:27 à ce que j'ai pu qualifier de "décivilisation",
00:07:31 réaffirmer ce sans quoi la liberté n'a pas de sens,
00:07:34 qui est l'ordre républicain.
00:07:36 On a rembauché plus de 10 000 policiers et gendarmes.
00:07:39 On a rembauché plus de 1000 magistrats et greffiers
00:07:42 pour réarmer notre justice et que la réponse suive.
00:07:45 C'est une affaire d'exécution.
00:07:47 On a des lois de programmation.
00:07:49 Elle descend sur le terrain en même temps qu'on a amélioré
00:07:53 le continuum de sécurité.
00:07:54 -Cette nouvelle devrait être largement commentée.
00:07:57 La vitesse sur le périphérique parisien
00:08:00 pourrait donc être abaissée à 50 km/h
00:08:02 à compter de l'an prochain.
00:08:04 -Contre 70 km/h actuellement,
00:08:06 la mairie de Paris souhaite également
00:08:08 réserver une voie de circulation au covaturage.
00:08:11 Comment ces mesures sont-elles accueillies
00:08:13 par les automobilistes ?
00:08:15 On voit cela avec Aminata Demphal.
00:08:17 -En septembre prochain,
00:08:19 les automobilistes devront lever le pied.
00:08:21 La ville de Paris annonce vouloir réduire la vitesse
00:08:25 de 20 km/h sur le périphérique parisien.
00:08:27 La vitesse passerait donc de 70 à 50 km/h.
00:08:31 Une nouvelle plutôt mal accueillie par ces automobilistes
00:08:35 qui empruntent quotidiennement
00:08:37 le périphérique.
00:08:38 -C'est une erreur.
00:08:39 50 km/h, c'est pas possible.
00:08:41 Déjà, 70, c'est limite.
00:08:43 50 km/h, ça changera pas grand-chose.
00:08:45 -Je suis le gère des chantiers.
00:08:47 Si d'un chantier à l'autre, je dois passer à moins de 50,
00:08:50 je n'y arriverai pas pour une journée.
00:08:53 -Autant quand c'est bouché, on ne les sent pas,
00:08:55 mais quand c'est fluide et que ça roule,
00:08:58 50, c'est vraiment dur.
00:08:59 -L'objectif de cet abaissement de la vitesse ?
00:09:02 Améliorer la qualité de l'air,
00:09:04 diminuer les nuisances sonores
00:09:06 et réduire la consommation de carburant
00:09:08 et ainsi répondre aux grands enjeux environnementaux.
00:09:11 Cette nouvelle diminution de la vitesse
00:09:13 s'inscrit dans une transformation du périphérique
00:09:16 avec une voie dédiée au covoiturage et au transport en commun.
00:09:20 L'entrée en vigueur devrait se faire après les Jeux olympiques.
00:09:23 -Voilà pour l'essentiel.
00:09:25 Vous savez tout, ou presque, mais on n'oublie pas le sport.
00:09:28 -Retrouvez votre programme de choix
00:09:31 avec Autosphère,
00:09:32 premier distributeur automobile en France.
00:09:35 -Les supporters de l'Olympique lyonnais
00:09:38 accusés de provocations racistes fin octobre
00:09:41 connaîtront leur sort le 6 décembre prochain.
00:09:43 La commission de discipline de la Ligue de football professionnelle
00:09:47 doit rendre sa décision après les incidents
00:09:49 qui ont éclaté avant le match OM-OL, le 29 octobre dernier.
00:09:53 Les précisions avec Florestine Jaffrelot.
00:09:55 -Les supporters lyonnais devront attendre encore
00:09:58 avant d'être fixés sur leur sort,
00:10:00 suite de cette triste soirée du 29 octobre,
00:10:03 où des gestes écrits présumés racistes
00:10:05 avaient été proférés dans le parkage visiteur du Vélodrome.
00:10:09 Hier, la commission de discipline de la Ligue de football professionnelle
00:10:12 s'est réunie pendant près de trois heures,
00:10:15 mais il faudra attendre pour être fixée,
00:10:17 puisque cette dernière a décidé de mettre le dossier en délibéré
00:10:21 dans l'attente d'éléments complémentaires.
00:10:23 Une décision finale sera rendue le mercredi 6 décembre,
00:10:26 hasard ou non, date à laquelle se jouera l'Olympico
00:10:29 entre l'OM et l'OL au Vélodrome,
00:10:32 sans les supporters lyonnais.
00:10:33 Les rhodaniens ont fait appel de cette décision
00:10:36 auprès de la commission d'appel de la FFF,
00:10:38 qui rendra son verdict à la fin de la semaine.
00:10:41 -Vous avez profité de votre programme de choix
00:10:44 avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:10:47 -Merci beaucoup, cher Vincent, et à tout à l'heure,
00:10:50 pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
00:10:52 Vincent Roy, on parlera de cette enquête
00:10:55 qui se concentre sur les auteurs de l'attaque de Crépole,
00:10:58 avec d'ores et déjà neuf gardes à vue
00:11:00 qui se poursuivent à cette heure,
00:11:02 et une enquête qui en est à ses débuts,
00:11:04 car d'autres pourraient rejoindre le lot des interpellés.
00:11:07 De retour avec vous pour le début de notre émission.
00:11:13 Bonjour, Vincent Roy. -Bonjour.
00:11:15 -Je suis ravie de vous avoir à mes côtés.
00:11:17 On va évidemment parler de ce qu'on vient d'appeler
00:11:20 l'affaire de Crépole, qui a suscité à la fois
00:11:23 une vague d'émotions, mais aussi, en creux,
00:11:26 d'indignation, de colère, colère sourde,
00:11:28 qui est en train de monter. -On le fait à moi.
00:11:30 -On s'intéressera dans un instant, évidemment,
00:11:33 aux sorts de ceux qui ont été d'ores et déjà placés
00:11:36 en garde à vue, avec une de nos équipes sur place.
00:11:39 Mais d'abord, j'aimerais qu'on entende
00:11:41 le témoignage d'un proche de Thomas,
00:11:43 qui est encore extrêmement choqué.
00:11:45 Il y a eu cette marche blanche hier à Romand-sur-Isère,
00:11:48 et on sentait que les esprits étaient encore très fébriles.
00:11:51 -Comment on va laisser sortir nos jeunes demain ?
00:11:54 Même dans nos campagnes.
00:11:56 Par exemple, je vous disais tout à l'heure,
00:11:58 à Crépole, on aurait laissé nos enfants,
00:12:01 mais les yeux fermés, on aurait laissé partir
00:12:03 nos enfants au bal sans aucune crainte.
00:12:06 Tous les collègues que je vois dans nos campagnes,
00:12:08 on est dans des petits secteurs très rurals ou très ruraux,
00:12:12 et sincèrement, on n'aurait pas imaginé
00:12:14 une seconde que des faits comme ceux-ci
00:12:17 puissent se dérouler.
00:12:18 C'est vraiment... Je pense qu'il y a un peu choqué
00:12:21 la violence des actes par rapport à...
00:12:24 En eux-mêmes, mais même par rapport
00:12:26 à la situation géographique de la Seine.
00:12:28 -En d'autres termes, on le sent à travers les mots de cet homme,
00:12:32 c'est un peu la fin de l'innocence.
00:12:34 Peut-être pour certains, certains diront la fin
00:12:37 d'une forme de naïveté sur cette violence
00:12:39 qui n'est plus cantonnée aux zones urbaines.
00:12:42 -Ecoutez, la fin de l'innocence, elle...
00:12:46 On a déjà sonné il y a longtemps la fin de l'innocence.
00:12:50 Je crois que plus personne n'est dupe.
00:12:52 Vous voyez maintenant des jeunes gens,
00:12:55 y compris des mineurs, se balader avec des couteaux de 20 cm
00:12:58 pour aller...
00:13:00 Alors, pour aller attaquer des Blancs.
00:13:03 Je vous dis ça parce qu'il y a un article,
00:13:07 je pense que c'est "Ouest France", mais il faut vérifier,
00:13:10 où le journaliste rapporte
00:13:13 que les jeunes qui sont venus là
00:13:16 venaient pour se faire, j'utilise l'expression,
00:13:20 pour se faire des Blancs.
00:13:22 -Il se base sur des témoignages ? -Absolument.
00:13:24 C'est tout de même assez effrayant.
00:13:27 Je sais bien que pour l'instant,
00:13:29 nous devons être d'une très grande prudence
00:13:32 parce que nous ne connaissons pas l'identité exacte
00:13:36 des gens qui ont commis ce qu'il faut bien appeler un crime.
00:13:40 Planter quelqu'un avec un couteau, ça s'appelle un crime.
00:13:43 Donc... Mais enfin, tout de même,
00:13:46 ce que dit ce journaliste,
00:13:49 c'est quand même pas rien.
00:13:52 On va se taper... On va se farcir des Blancs.
00:13:55 -Et en contrepoint, à contrario,
00:13:57 j'aimerais vous faire partager cet extrait
00:14:01 d'un Olivier Véran qui était présent au congrès des maires,
00:14:04 hier à Paris, et qui pourtant ne le voit pas tout à fait ainsi.
00:14:09 Écoutons le porte-parole du gouvernement.
00:14:11 -Cette violence gratuite, elle existe ?
00:14:14 Elle existait il y a des années de cela.
00:14:16 Est-ce qu'elle augmente ?
00:14:18 -C'est les constats que nous pouvons faire par endroits.
00:14:21 On a un problème de violence dans notre société,
00:14:23 et personne ne le nie, et on ne le nie pas.
00:14:26 J'entends les débats, parfois,
00:14:28 en disant "Est-ce que le gouvernement a conscience de ça ?"
00:14:31 Mais il y a une lecture sociologique qu'il nous faut avoir,
00:14:34 mais pas une logique communautaire.
00:14:36 C'est une logique sociologique, oui.
00:14:38 L'impunité, c'est ce qui peut animer le cerveau de jeunes
00:14:42 pas suffisamment éduqués.
00:14:43 Ils ne le font pas au nom d'une cause,
00:14:45 ils ne le font pas.
00:14:47 Il n'y a pas de cause, de raison, de motif.
00:14:49 C'est ce qu'on appelle de la violence gratuite.
00:14:52 -Qu'en faites-vous ?
00:14:53 -Rien. Je n'en fais rien. C'est un homme qui a peur.
00:14:56 Il ne faut pas mettre de l'huile sur le feu.
00:14:59 Il n'est pas le seul à avoir peur.
00:15:01 Je vous fais remarquer que Le Monde, par exemple,
00:15:04 le journal Le Monde, a mis quatre jours à traiter du problème.
00:15:07 Parce qu'on a la vraie peur, c'est de savoir
00:15:10 ce que nous allons découvrir, ce qui se cache,
00:15:13 soyons francs, sous l'identité de ces jeunes gens,
00:15:16 et moins jeunes, d'ailleurs,
00:15:17 parce qu'il y a des adultes, qui se promenaient avec des couteaux
00:15:21 et qui ont agressé d'autres jeunes dans un bal.
00:15:24 On a peur de découvrir cette identité.
00:15:26 Peut-être va-t-il nous dire aussi qu'il s'appelait,
00:15:29 vous savez, comme avait fait le ministre de l'Intérieur...
00:15:33 -Kévin et Mathéo ? -Voilà.
00:15:34 Qu'il s'agissait de Kévin et Mathéo.
00:15:37 On a découvert après qu'il ne s'agissait pas
00:15:39 ni de Kévin ni de Mathéo.
00:15:41 Mais c'est sans doute, encore une fois,
00:15:43 ce qu'on doit cacher, ce que l'État doit nous cacher.
00:15:47 En tous les cas, il n'est plus capable d'assurer la sécurité,
00:15:50 c'est-à-dire de remplir l'une de ses missions régaliennes.
00:15:54 -Ca devient grave. -Vous ne croyez pas si bien dire,
00:15:57 puisqu'on va s'intéresser à l'enquête,
00:15:59 avec des gardes à vue pour neuf personnes à ce stade.
00:16:02 Mais on a bien compris, Olivier Madiné,
00:16:05 vous qui êtes sur place dans la région,
00:16:07 que ça ne s'arrêterait peut-être pas là.
00:16:10 Ceux qui, aujourd'hui, sont d'ores et déjà aux mains de la police.
00:16:13 -Oui, à ce stade, absolument.
00:16:17 Ce sont neuf personnes qui sont en garde à vue
00:16:20 depuis près de 48 heures.
00:16:23 Parmi ces neuf personnes, il y a six adultes,
00:16:26 âgés entre 19 et 22 ans,
00:16:29 et aussi trois mineurs, âgés entre 16 et 18 ans.
00:16:34 Alors, parmi ces majeurs,
00:16:36 il y a le suspect principal,
00:16:39 la personne qui est suspectée d'avoir donné
00:16:42 les coups mortels au jeune Thomas.
00:16:44 On en sait un peu plus sur son profil.
00:16:47 On sait qu'il a été condamné à deux reprises,
00:16:50 une fois pour recel de vol
00:16:52 et une deuxième fois pour détention d'une arme blanche.
00:16:55 Il avait d'ailleurs été condamné le 25 septembre dernier
00:16:59 à l'interdiction de porter des armes blanches.
00:17:02 Et puis, il y a une dixième garde à vue depuis hier soir.
00:17:05 C'est un jeune adulte
00:17:07 qui s'est présenté de lui-même, ici,
00:17:10 à la gendarmerie de Romand-sur-Isère.
00:17:13 Il a été placé en garde à vue.
00:17:15 D'autres interpellations, opérations, perquisitions
00:17:18 pourraient suivre, c'est ce qu'a indiqué hier soir
00:17:21 le procureur de la République de Valence.
00:17:23 Merci, Olivier Maliné, pour ces précisions.
00:17:25 Vincent Roy, on parlait à l'instant du profil
00:17:28 des personnes qui ont pu être interpellées,
00:17:31 et assez rapidement, il faut le noter,
00:17:32 par la gendarmerie nationale.
00:17:35 Déjà, il y a un profil judiciaire qui interroge,
00:17:37 qui interpelle, c'est-à-dire qu'il est lourd.
00:17:39 On le voit dans le cas de plusieurs des prévenus,
00:17:41 d'ores et déjà.
00:17:42 Oui, ils ont déjà été... Ils sont multi-condamnés.
00:17:45 Alors, parfois, pour des infractions
00:17:47 qui sont semblables à ce qui s'est passé,
00:17:50 c'est-à-dire une porte d'armes, une agression.
00:17:53 Maintenant, on va se mettre à faire une loi
00:17:55 nous expliquant qu'il ne faut pas se promener
00:17:57 avec des couteaux de Vincent.
00:18:00 Enfin, attendez, ça devient complètement fou.
00:18:03 Alors, effectivement, vous avez entendu M. Véran,
00:18:06 il n'est pas question de parler de communautarisme
00:18:08 ou de toutes ces choses-là.
00:18:09 Ça n'existe pas.
00:18:10 Il y a une question sociologique qui se pose, dit-il,
00:18:13 avec pudeur. -Mais pas communautariste.
00:18:15 -Mais pas communautariste, surtout pas.
00:18:16 -Il met bien les deux en opposition.
00:18:18 -Bien sûr.
00:18:18 -Alors, on avance un peu sur un autre dossier
00:18:20 qui, évidemment, nous tire en haleine
00:18:22 depuis le début de la semaine,
00:18:23 et c'est de si longue attente, il faut bien l'appeler ainsi,
00:18:25 en Israël, puisque l'accord de Trèves,
00:18:28 qui a été conclu sur la libération de 50 otages,
00:18:31 n'entrera pas en vigueur avant vendredi.
00:18:33 On imagine là encore l'angoisse des familles.
00:18:36 Bonjour, Thibault Marcheteau, vous êtes en Israël,
00:18:38 l'un de nos envoyés spéciaux.
00:18:39 C'est compliqué, finalement, de mettre en place
00:18:41 la liste des noms et aussi,
00:18:43 et on le comprend bien quand même sur un plan logistique,
00:18:46 les modalités de leur retour.
00:18:48 -Absolument. On a appris hier par un conseiller
00:18:52 de la Sécurité nationale, assez tard dans la soirée,
00:18:55 qu'il n'y aurait pas de libération d'otages aujourd'hui,
00:18:57 mais probablement demain matin.
00:18:59 Ce sont encore des informations qui restent à confirmer.
00:19:03 Donc pas de libération d'otages aujourd'hui.
00:19:05 Nous avons pu suivre avec Fabrice Elsner
00:19:07 la prise de parole aux côtés des familles des otages.
00:19:09 Elles étaient évidemment, vous le comprenez, très déçues,
00:19:11 puisqu'elles attendaient cette fameuse liste,
00:19:13 mais notamment les contours de cet accord
00:19:15 qui a été signé entre le Hamas et Israël.
00:19:17 Il n'en est rien pour l'instant.
00:19:18 On ne sait pas quand cette trêve va pouvoir commencer.
00:19:21 On ne sait pas, effectivement, vous l'avez cité,
00:19:24 cette liste, le nom qui est présent sur cette liste
00:19:26 de ces femmes, ces 50 femmes et enfants
00:19:29 qui vont être libérées dans les prochains jours.
00:19:31 Benyamin Netanyahou a surtout parlé de guerre.
00:19:33 Il a dit que la guerre doit continuer
00:19:35 et va continuer après cette trêve.
00:19:37 Il a aussi évoqué un choix particulièrement difficile à faire,
00:19:41 puisqu'il va falloir sélectionner 50 femmes et enfants
00:19:44 parmi les 240 otages qui sont encore retenus dans la bande de Gaza.
00:19:48 Merci beaucoup, Thibaut, pour toutes ces précisions.
00:19:49 On vous retrouvera un peu plus tard, bien sûr, sur notre antenne.
00:19:51 Vincent Roy, évidemment, ça traîne.
00:19:54 Évidemment, c'est insoutenable,
00:19:56 mais on imagine aussi l'intense émotion
00:20:00 qui va s'emparer des uns et des autres
00:20:01 lorsque les visages, les images de ces enfants,
00:20:04 pour la plupart, et femmes, vont réapparaître.
00:20:07 C'est quelque chose d'assez indescriptible.
00:20:09 C'est inouï. Ce sera sans doute inouï.
00:20:12 Je note tout de même que,
00:20:14 d'après les commentaires du journaliste
00:20:16 et de tout ce que nous avons entendu,
00:20:18 il y a énormément, encore à l'heure où nous parlons,
00:20:21 énormément de conditionnels.
00:20:22 Tous les verbes sont passés au conditionnel.
00:20:25 Demain matin, y aura-t-il effectivement
00:20:27 libération des otages ?
00:20:29 Vous, vous avez envie d'être encore un peu prudent.
00:20:31 Oui, écoutez, tout...
00:20:33 D'abord, comment faire confiance à la parole du Hamas ?
00:20:37 Déjà, premier point.
00:20:39 Deux, cette trêve, c'est quand même extrêmement complexe
00:20:42 parce que qui dit trêve dit arrêt des combats,
00:20:44 dit peut-être possibilité pour le Hamas de se réarmer
00:20:48 ou, à tout le moins, de se réorganiser.
00:20:50 Donc, voilà, tout ça est vraiment mis au conditionnel
00:20:55 et à mettre au conditionnel.
00:20:56 Mais il va sans dire que nous attendons avec impatience
00:20:59 la libération de ces 50 femmes et enfants.
00:21:01 Et que l'émotion sera évidemment au rendez-vous.
00:21:05 Et puis, il y a une autre affaire
00:21:08 qui est liée à cette crise au Proche-Orient
00:21:11 puisqu'on a vu, évidemment, la recrudescence
00:21:13 des actes antisémites dans notre pays.
00:21:16 Plus de 1 500, on ne tient même plus le compte, à vrai dire,
00:21:18 parce que ce bilan augmente semaine après semaine.
00:21:21 Et il y a, parmi ces histoires retentissantes,
00:21:24 Célia Barot, le procès de cet internaute
00:21:27 que les médias avaient présenté comme "influenceuse",
00:21:29 sans doute qu'on a un peu galvaudé le terme,
00:21:32 qui avait ironisé sur la mort d'un bébé israélien.
00:21:34 Vidéo signalée 55 fois sur la plateforme Pharos.
00:21:39 Alors, vous y étiez, à cette audience.
00:21:42 10 mois de prison, vous étiez requis à son encontre.
00:21:45 Prison avec sursis, on le rappelle.
00:21:47 Oui, Nelly, le procureur a demandé à la 17e chambre
00:21:50 d'entrée en voie de condamnation
00:21:52 et a requis 10 mois de prison avec sursis.
00:21:55 Des réquisitions justifiées par le fait
00:21:57 que cet internaute n'avait pas d'antécédent judiciaire
00:22:00 et qu'elle n'était pas connue des services de police
00:22:02 jusqu'à cette affaire.
00:22:03 Elle est poursuivie pour apologie du terrorisme
00:22:06 concernant deux vidéos au sujet du Hamas,
00:22:09 qu'elle refuse de qualifier de mouvement terroriste
00:22:12 dans une première vidéo.
00:22:13 Pour elle, c'est un mouvement politique
00:22:14 qui dispose d'une branche armée.
00:22:16 L'autre vidéo concerne, comme vous l'avez rappelé,
00:22:19 celle du bébé mort, un bébé israélien
00:22:23 qui aurait été placé dans un four.
00:22:25 Pour le procureur, l'intention de Warda A,
00:22:27 je cite, "à travers l'évocation de l'assassinat de ce bébé
00:22:30 "et de blanchir le Hamas de sa barbarie",
00:22:33 c'est une minimisation de leurs actes.
00:22:35 Et la justice a longuement interrogé la prévenue
00:22:41 sur ses intentions, sur ses motifs,
00:22:43 mais elle n'a pas accepté de répondre aux questions
00:22:46 des avocats de la partie civile.
00:22:49 Seulement les questions du tribunal.
00:22:51 - D'accord. Donc, quant à l'essai d'écrit à la barre,
00:22:54 comment elle s'est présentée, cette femme ?
00:22:56 - Alors, beaucoup plus timide que sur ces vidéos
00:23:00 diffusées sur les réseaux sociaux
00:23:02 et qui avaient provoqué de vives réactions.
00:23:04 Donc, elle a refusé de répondre à la partie civile,
00:23:07 en majorité concernant les questions du procureur.
00:23:12 Elle a dit être contre la souffrance des civils innocents
00:23:14 des deux côtés. Elle a reconnu avoir tenu,
00:23:17 je la cite, des propos maladroits.
00:23:19 Elle voulait dénoncer une certaine propagande
00:23:21 et une manipulation des médias.
00:23:23 - Merci beaucoup, Célia, pour toutes ces précisions.
00:23:25 Et puis alors, pour être tout à fait complet
00:23:26 et vous faire réagir, Vincent,
00:23:28 vous écoutez son avocat.
00:23:29 Moi, j'ai trouvé que sa réponse était un peu lunaire.
00:23:32 - Nous sommes allés dans le sens d'une relax.
00:23:35 Je n'ai pas trouvé nécessaire,
00:23:37 eu égard au quantum de la peine proposée
00:23:40 et du choix de défense qui a été le mien,
00:23:44 de venir discuter d'une peine.
00:23:46 Voilà, donc ce que j'ai demandé au tribunal,
00:23:48 c'est tout simplement de relaxer,
00:23:50 car s'il peut y avoir des atteintes à la morale
00:23:52 dans des propos qui peuvent être énoncés,
00:23:56 il y a une dichotomie essentielle à faire
00:23:58 entre ceux qui peuvent tomber sous le coup de la loi pénale
00:24:01 et ceux qui peuvent être moralement inadmissibles.
00:24:04 - Pour lui, c'est une simple atteinte à la morale,
00:24:06 Vincent Roy. - Oui.
00:24:08 Bon, écoutez, dans ce cas-là,
00:24:09 si c'est une simple atteinte à la morale
00:24:11 et qu'il demande la relax,
00:24:13 on va pouvoir faire n'importe quelle vidéo,
00:24:16 on va pouvoir obtenir n'importe quel propos.
00:24:17 Non, écoutez, soyons sérieux,
00:24:19 il y a là deux choses.
00:24:22 Il y a d'abord une bêtise,
00:24:24 une épaisseur de bêtise de cette femme
00:24:27 qui est absolument stupéfiante, premier point.
00:24:31 Puis au-delà de la bêtise,
00:24:32 il y a quelque chose qui n'a...
00:24:35 Enfin, comment on peut comprendre des propos comme ceux-ci ?
00:24:39 Dire "Quand le bébé est au four, est-ce qu'on lui met du sel ?"
00:24:42 Comment, dans l'horreur, dans l'abjection,
00:24:47 comment peut-on aller aussi loin ?
00:24:50 Je pense qu'il faut être très ferme.
00:24:52 Il faut que cette femme soit condamnée de manière...
00:24:55 Mais alors vraiment avec beaucoup de fermeté,
00:24:58 de manière à ce qu'on n'ait plus de vidéos de ce calibre
00:25:01 qui puissent traîner sur les réseaux sociaux.
00:25:03 Il n'y a pas que de la bêtise, il y a de l'abjection.
00:25:06 Merci, Vincent, pour cette première demi-heure avec vous.
00:25:08 Merci, Célia, pour toutes les précisions.
00:25:10 On suit la décision le 6 décembre.
00:25:13 Décision mise en délibérée et rendue le 6 décembre prochain.
00:25:16 On vous retrouvera à cette occasion.
00:25:17 Petite pause, on retrouve Vincent également,
00:25:19 l'autre Vincent, pour le journal.
00:25:21 De retour avec un nouveau rendez-vous de l'actualité
00:25:27 en compagnie de Vincent Faandij,
00:25:29 à la Une, évidemment, cette trêve à Gaza,
00:25:30 initialement prévue aujourd'hui,
00:25:32 et qui a donc été repoussée à vendredi.
00:25:34 Selon certains responsables israéliens,
00:25:36 le Hamas aurait formulé de nouvelles requêtes à la dernière minute.
00:25:40 Le Hamas, lui, accuse Israël d'avoir mené des discussions,
00:25:43 là également, à une dernière minute,
00:25:44 sur les noms des otages et les modalités de leur remise.
00:25:49 Et puis, les habitants de Zderot commencent à revenir chez eux.
00:25:52 C'est cette ville qui avait été qualifiée de ville fantôme,
00:25:54 après le massacre.
00:25:55 La ville, située à 3 km de la frontière avec la bande de Gaza,
00:25:58 a été, effectivement, rapidement évacuée
00:26:01 après l'attaque du 7 octobre dernier.
00:26:03 Mais petit à petit, effectivement, les Israéliens reviennent chez eux.
00:26:06 Reportage de Fabrice Elsner avec Thibault Marcheaut.
00:26:10 -Un drapeau israélien sur un Hamas de terre.
00:26:13 Voilà ce qu'il reste du commissariat de Zderot.
00:26:16 Cette ville a été la première à être évacuée le 15 octobre dernier,
00:26:20 suite aux attaques terroristes.
00:26:22 Plus d'un mois après, les autorités déconseillent toujours
00:26:25 aux habitants de revenir sur place.
00:26:27 Pourtant, dans les rues, la vie reprend, peu à peu.
00:26:30 -Ici, à Zderot, c'est presque normal
00:26:35 de vivre à proximité directe de la guerre.
00:26:38 Tous les appartements ont des abris anti-roquettes.
00:26:40 Et la raison pour laquelle ils sont partis,
00:26:48 c'est à cause des terroristes qui ont tué nos amis.
00:26:50 -Après s'être réfugiés, un mois dans un hôtel,
00:26:56 avec sa famille, au nord du pays, Marina a décidé de revenir.
00:27:00 -Après un mois, on s'est dit que c'était suffisant,
00:27:05 alors on a décidé de revenir.
00:27:07 C'est ma maison ici, je suis ici depuis 25 ans
00:27:10 et je ne pouvais pas partir comme ça.
00:27:12 -À la maison, Marina tente de reprendre un semblant de vie normale.
00:27:18 Son fils, âgé de 17 ans, doit, lui, suivre ses cours en distanciel.
00:27:23 -On a un lien pour accéder aux visioconférences.
00:27:26 Ca nous permet de suivre les cours en ligne,
00:27:28 soit sur mon téléphone, soit sur l'ordinateur.
00:27:30 -Comme cette famille de plus en plus d'habitants de Zderot
00:27:33 reviennent dans leur maison, on estime à 6 000 le nombre d'habitants.
00:27:37 Il y a 50 000 avant les attaques du Hamas.
00:27:39 -En France, on s'intéresse à l'enquête qui avance,
00:27:43 rapidement, d'ailleurs, après la mort de Thomas,
00:27:46 tué à seulement 16 ans à Crépole, samedi dernier.
00:27:49 -9 personnes ont été interpellées,
00:27:51 certaines sont déjà connues de la justice,
00:27:53 notamment pour des faits de conduite sans permis
00:27:56 ou outrage et menaces contre personnes
00:27:58 et dépositaires de l'autorité publique.
00:28:01 -Les vols dans les exploitations agricoles font un retour
00:28:05 inquiétant en France.
00:28:06 -La plupart du temps, c'est du matériel agricole
00:28:09 qui est subtilisé.
00:28:10 Olivier Brossier est agriculteur en Seine-et-Marne.
00:28:13 Il a été cambriolé cinq fois ces derniers mois.
00:28:15 Reportage de Raphaël Lasreg et Aminata Demphal.
00:28:18 -Non, c'est les voleurs.
00:28:20 -En un an, cet agriculteur a été victime
00:28:22 d'une impitoyable série de vols.
00:28:24 -Donc là, ça fait, en fait, cinq fois que je me suis fait cambrioler
00:28:28 pour une valeur d'un peu plus de 50 000 euros.
00:28:31 -Les voleurs, gantés et armés,
00:28:33 apparaissent dans les zones de la France.
00:28:35 -Les voleurs, gantés et armés, apparaissent ici en plein jour.
00:28:39 Olivier a pu obtenir ces images grâce à son système de caméras
00:28:42 qui surveille nuit et jour son entrepôt.
00:28:45 -J'ai tout donné, les films, à la gendarmerie.
00:28:48 Malheureusement, on s'aperçoit que c'est classé sans suite.
00:28:51 -L'agriculteur subit à chaque fois de lourds préjudices.
00:28:54 Des GPS ou encore des câbles de forage ou d'irrigation
00:28:58 sont volés, du matériel agricole onéreux et facile à revendre,
00:29:02 mais surtout, indispensables pour travailler ses terres.
00:29:06 -On est complètement handicapés, puisqu'il faut recommander,
00:29:09 il faut rentrer dans des procédures d'assurance pénibles.
00:29:13 -Révolté et à bout de nerfs,
00:29:15 l'agriculteur a réuni la gendarmerie,
00:29:17 le sous-préfet et le député de Seine-et-Marne
00:29:20 pour alerter sur ces vols et dénoncer
00:29:22 le manque de moyens des gendarmes.
00:29:24 Un appel à l'aide entendu par le maire
00:29:26 qui assure faire son possible à l'échelle de la commune.
00:29:29 Pour un système de gendarmerie mieux équipé.
00:29:32 -On se retrouve vraiment démunis
00:29:34 par rapport aux besoins qu'on a dans les milieux ruraux
00:29:37 et on a vraiment une insécurité
00:29:41 qui se fait ressentir de plus en plus.
00:29:43 -En 2022, 16 000 affaires d'atteinte
00:29:46 aux biens sur les exploitations agricoles
00:29:48 avaient été recensées.
00:29:49 -La hausse des cas de maladies respiratoires en Chine
00:29:52 commence à alerter l'OMS.
00:29:56 -L'OMS a demandé aux autorités du pays
00:29:58 des informations détaillées, notamment en ce qui concerne
00:30:01 des foyers de pneumonie chez les enfants.
00:30:04 La population est appelée à mieux se protéger.
00:30:06 -Cette image que vous avez peut-être aperçue,
00:30:09 l'explosion d'une voiture à la frontière
00:30:11 entre les Etats-Unis et le Canada,
00:30:13 a fait craindre une attaque terroriste.
00:30:15 -Une piste écartée par le FBI
00:30:17 qui n'indique qu'aucun matériel explosif
00:30:20 et aucun lien terroriste n'avait été relevé.
00:30:22 L'explosion qui a fait deux morts serait donc accidentelle.
00:30:26 -Merci beaucoup.
00:30:27 Dans un instant, c'est Eric de Riedmaten qui viendra nous dire
00:30:30 en quoi ces 2 milliards d'euros injectés
00:30:33 par un laboratoire danois en France
00:30:35 sont une bonne nouvelle, sans doute,
00:30:37 pour la réindustrialisation voulue par l'exécutif.
00:30:41 Et puis, on parlera évidemment de tout autre chose
00:30:45 avec Florian Tardif et la chronique sur les Européennes,
00:30:50 l'enjeu de l'immigration,
00:30:51 à la lumière d'une élection retentissante
00:30:54 de l'extrême droite aux Pays-Bas.
00:30:56 -Merci, Michelette.
00:30:57 -De retour avec vous dans "180 minutes Info",
00:31:03 où l'on reparle du débat sur l'immigration
00:31:06 avec l'arrivée prochaine du texte à l'Assemblée nationale.
00:31:09 On aimerait vous montrer ce sondage,
00:31:11 "C News", précisément sur l'immigration.
00:31:14 Cette question, l'immigration extra-européenne,
00:31:17 peut-elle être un danger pour la France ?
00:31:21 Oui, nous disent à 66 % ceux qu'on a sondés
00:31:25 pour ce sondage, c'est ça, pour "C News".
00:31:28 Mais surtout, ce qui nous a interpellés ces dernières heures,
00:31:31 c'est la victoire nette au législatif de Geert Wilders
00:31:34 et son parti d'extrême droite, le PVV,
00:31:37 Parti de la liberté, aux Pays-Bas.
00:31:39 C'est un programme très dur en matière de contrôle de l'immigration,
00:31:42 avec un gel de l'asile,
00:31:44 politiques plus restrictives,
00:31:45 et puis le rétablissement des contrôles
00:31:49 aux frontières néerlandaises.
00:31:50 Ce n'est pas pour déplaire à Marine Le Pen, Florian Tardif.
00:31:53 En tout cas, on notera le cap à droite toute,
00:31:56 pris par plusieurs pays qui s'emparent en ce moment de l'Europe.
00:32:00 Oui, et notamment sur cette thématique de l'immigration,
00:32:03 puisque pour Geert Wilders,
00:32:04 qui est un proche de Jean Marais et de Marine Le Pen,
00:32:07 l'immigration zéro, c'est déjà trop.
00:32:10 Tout simplement parce que lui estime
00:32:12 qu'après avoir résolu cette problématique,
00:32:15 il y a des sujets plus importants à régler dans son pays.
00:32:18 C'est-à-dire que pour lui, il faut stopper totalement l'immigration
00:32:21 pour pouvoir aborder des sujets
00:32:24 qui préoccupent la population aux Pays-Bas.
00:32:27 Pourquoi c'est un bon signal
00:32:30 qui est envoyé aujourd'hui pour Marine Le Pen,
00:32:32 tout simplement, et d'ailleurs pour d'autres candidats
00:32:36 à droite de l'échiquier politique
00:32:38 en vue des prochaines élections européennes ?
00:32:40 Tout simplement parce que plusieurs d'entre eux,
00:32:42 à commencer notamment par Marion Maréchal,
00:32:44 qui est tête de liste reconquête depuis deux mois.
00:32:51 C'est un bon signal, tout simplement,
00:32:52 parce qu'il souhaite faire de ses élections européennes,
00:32:55 et pourquoi je citais Marion Maréchal ?
00:32:57 Tout simplement parce qu'elle l'a formulé très clairement
00:32:59 il y a plusieurs semaines,
00:33:01 de ses élections européennes un référendum
00:33:03 pour ou contre l'immigration.
00:33:05 Et Jordane Bardella, qui représente la liste
00:33:08 Rassemblement national pour ses élections,
00:33:11 souhaite également s'engager sur ce terrain-là.
00:33:14 Et aujourd'hui, et c'est d'ailleurs été au menu des discussions ce matin,
00:33:18 j'ai pu assister à un déjeuner de parlementaires
00:33:23 et d'élus locaux de la majorité présidentielle,
00:33:25 puisque en ce moment même, il y a le salon des maires
00:33:27 qui se tient à Paris.
00:33:29 C'était une préoccupation majeure,
00:33:30 ce qui s'est passé aux Pays-Bas hier,
00:33:33 et on a compris au sein de la majorité présidentielle
00:33:36 que ce sujet-là sera l'un des sujets phares
00:33:39 de ces prochaines élections,
00:33:40 et qu'ils devront absolument l'aborder,
00:33:43 c'est-à-dire qu'ils devront aller sur le terrain,
00:33:45 occupés depuis de nombreuses années par Marine Le Pen
00:33:48 et par d'autres candidats de droite.
00:33:50 Vincent Roy, là où quand même Marine Le Pen se démarque
00:33:53 et se distingue de Geert Wilders,
00:33:55 c'est que le PVV, vous me corrigez, Florian,
00:33:57 si je dis n'importe quoi,
00:33:58 veut aussi un référendum sur ce qu'ils appelleraient, eux,
00:34:01 aux Pays-Bas, ce que le Netherlands, donc un exit,
00:34:04 c'est-à-dire une potentielle sortie des Pays-Bas de l'Union européenne.
00:34:07 Ce n'est pas ce que prône Marine Le Pen,
00:34:09 elle ne veut pas sortir de l'Europe,
00:34:10 elle est pour une Europe des nations
00:34:12 avec un retour de la souveraineté et renégociation des traités.
00:34:14 Donc il y a quand même une différence encore entre ces formations.
00:34:17 Il y a une différence et cette différence est de taille.
00:34:19 Mais vous savez, c'est un peu cette histoire de référendum-là,
00:34:23 c'est ce qui s'est passé la semaine dernière avec Emmanuel Macron,
00:34:26 qui a totalement enterré le référendum.
00:34:28 Mais il y a sur cette question du référendum...
00:34:29 Pour entendre Saint-Denis, je crois.
00:34:30 Mais il y a sur cette question du référendum une vraie méprise.
00:34:33 Pourquoi ? Parce que vous pouvez faire un...
00:34:36 Vous pouvez élargir d'abord le référendum aux questions sociétales,
00:34:39 il suffirait de modifier l'article 11 de la Constitution.
00:34:42 Et quand bien même vous auriez fait ça,
00:34:45 il serait inopérant, le référendum, en question.
00:34:48 Pourquoi ? Puisque l'article 55 de la même Constitution
00:34:51 vous dit que la norme française est en dessous de la norme européenne.
00:34:57 Donc référendum ou pas référendum,
00:34:59 de toute façon, Emmanuel Macron n'en a jamais voulu.
00:35:04 Aborder les questions de front, ça, il ne veut pas.
00:35:07 Attention, attention, parce que, à mon avis,
00:35:10 la population, le peuple français le veut.
00:35:13 Et tout ça va se payer un moment ou un autre dans les urnes.
00:35:17 Et Florian a parfaitement raison de rappeler
00:35:19 que Marine Le Pen fait des européennes
00:35:22 une sorte de référendum...
00:35:25 C'est Marion Maréchal, après, au sein du Rassemblement national,
00:35:28 on est plutôt sur l'optique de faire de ces élections européennes
00:35:32 des élections de mid-term, c'est-à-dire des élections de mi-mandat,
00:35:35 comme cela existe.
00:35:36 Et les sondages sont profitables au RN qui creusent les cartes.
00:35:38 Et les sondages sont profitables au RN.
00:35:40 Mais il est vrai, et il faut le souligner aujourd'hui,
00:35:43 que, contrairement à Gerd Wilders,
00:35:45 Marine Le Pen a compris que vouloir comme ça
00:35:49 et s'afficher ostensiblement en expliquant
00:35:52 qu'on souhaite sortir de l'Union européenne
00:35:55 lorsque l'on voit ce qui s'est passé avec nos amis britanniques,
00:35:59 ça joue plutôt en sa défaveur.
00:36:01 Et donc, elle a opéré certains changements.
00:36:03 Elle ne veut plus sortir de l'euro,
00:36:04 elle ne veut plus sortir de l'Union européenne.
00:36:06 Elle a, entre guillemets, "normalisé" son discours
00:36:09 pour apparaître comme un parti de gouvernement.
00:36:11 - Qui avait créé un chiffre avec... - Par contre,
00:36:13 ce qui lui permet aujourd'hui, en revanche,
00:36:15 de critiquer l'Union européenne,
00:36:16 comme elle l'a fait chez nos confrères de France Inter,
00:36:18 où elle a dit "Mais moi, je ne suis pas contre l'Europe."
00:36:21 Non, et d'ailleurs, c'est pour cela
00:36:22 que nous participons aux élections européennes.
00:36:23 Je suis pour une refonte profonde de l'Union européenne.
00:36:26 Alors, je vous propose qu'on avance un petit peu,
00:36:28 parce qu'Eric de Riel-Matin est là avec nous,
00:36:30 et on a quelques minutes, quand même, à lui consacrer.
00:36:32 Avec cette annonce d'Emmanuel Macron, Eric,
00:36:35 cet après-midi à Chartres, on y vient tout de suite.
00:36:36 Voici la chronique éco.
00:36:38 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:36:42 Des déménagements d'exception, on dit.
00:36:44 Chapeau, les Bretons.
00:36:45 Information sur déménageurs-breton.fr.
00:36:48 Pourquoi on vous a fait venir, donc, Eric ?
00:36:49 Parce que plus de 2 milliards d'euros vont être injectés
00:36:51 par un laboratoire danois pour moderniser
00:36:55 et agrandir son usine.
00:36:57 2 milliards d'euros, évidemment, c'est loin d'être une échec.
00:37:00 D'ailleurs, est-ce un record ?
00:37:01 Alors, c'est pas loin d'un record.
00:37:02 Dans le domaine de la santé, oui,
00:37:04 c'est vraiment un investissement étranger très, très important.
00:37:06 À Chartres, donc, région Centre-Val-de-Loire,
00:37:08 alors, c'est le laboratoire Novo Nordisk.
00:37:11 Ils étaient déjà présents à Chartres,
00:37:13 mais ils élargissent leurs installations.
00:37:15 Alors, la question, c'est à qui ça va profiter, tout ça ?
00:37:18 C'est bien de faire venir, comme ça, des entreprises ou d'investir,
00:37:20 mais alors, d'abord, la réponse, c'est les emplois.
00:37:22 Il va y en avoir 500 de plus, alors qu'il y en a déjà 1 600.
00:37:25 Deuxièmement, le bâtiment et le travail public,
00:37:27 parce qu'ils vont agrandir les usines,
00:37:28 donc ça va faire du travail jusqu'en 2026.
00:37:31 Et puis, troisièmement, c'est un nouveau marché qui vient.
00:37:34 Actuellement, c'est l'insuline,
00:37:35 mais ils vont aller vers l'obésité, la lutte contre l'obésité,
00:37:39 et ça, c'est un marché considérable.
00:37:40 750 millions de personnes souffrent d'obésité dans le monde,
00:37:44 donc, vous voyez, il y a des places à prendre.
00:37:45 Alors, l'État va-t-il aider en la matière ?
00:37:47 C'est une bonne question, parce que oui, indirectement,
00:37:49 et vous allez comprendre pourquoi.
00:37:50 Vous savez que notre système de santé rembourse à 100 %
00:37:53 les traitements contre le diabète.
00:37:54 Eh bien, l'État, qui est derrière la Sécurité sociale,
00:37:57 va donc, indirectement, financer la production des traitements.
00:38:00 Ça, c'est pour la France, et donc, il va aider, c'est vrai,
00:38:03 ce laboratoire à rentabiliser ses investissements.
00:38:06 Mais aussi, il faut voir que le marché du diabète est énorme.
00:38:08 J'ai regardé les chiffres de la Caisse nationale d'assurance maladie.
00:38:11 3,5 à 4 millions de personnes souffrent de diabète.
00:38:15 Vous vous rendez compte ?
00:38:16 On évalue à 10 milliards les sommes remboursées chaque année
00:38:19 par la Sécurité sociale, et donc, vous voyez,
00:38:21 ça ferait, d'après les chiffres que l'on a,
00:38:23 entre 2 000 et 3 000 euros par patient, le diabète.
00:38:26 Donc, c'est un marché considérable,
00:38:28 mais c'est aussi un marché international,
00:38:29 parce que l'usine va exporter ses traitements dans 85 pays,
00:38:33 et donc, ça, c'est plutôt bon pour la France.
00:38:35 Alors, le dernier point, après tout,
00:38:38 c'est vrai qu'il vaut mieux que cette usine vienne en France,
00:38:41 parce qu'il y a l'Allemagne, elle a déjà attiré Tesla,
00:38:44 vous savez, le fabricant de voitures électriques.
00:38:46 Cette usine d'insuline, elle aurait pu partir en Irlande,
00:38:48 où les impôts sont plus bas ? Non, elle sera en France.
00:38:51 Mais ce n'est pas simple de convaincre, quand même,
00:38:53 les investisseurs étrangers, même si Emmanuel Macron
00:38:55 fait beaucoup d'efforts, on l'avait vu à Versailles,
00:38:57 parce que, d'abord, les impôts de production
00:38:59 n'ont pas complètement disparu.
00:39:00 Les impôts sur les bénéfices ont baissé,
00:39:02 mais ils sont quand même plus élevés qu'en Irlande.
00:39:04 Les charges sociales, vous connaissez,
00:39:05 les prélèvements sont records,
00:39:07 et en plus, il y a une pénurie de main-d'oeuvre.
00:39:09 Malgré tout, la France plaît, elle reste attractive,
00:39:11 mais attention, je termine par là,
00:39:13 les investisseurs redoutent un point,
00:39:14 c'est que les lois et la fiscalité évoluent après les élections,
00:39:18 ça, c'est le grand problème.
00:39:19 Désormais, vraiment, la priorité, c'est la stabilité.
00:39:22 Merci beaucoup, on en reparlera un petit peu plus tard.
00:39:24 C'était la chronique Éco.
00:39:25 C'était votre programme avec les déménageurs bretons
00:39:29 des déménagements d'exception.
00:39:30 On dit chapeau, les Bretons.
00:39:32 Information sur déménageurs-bretons.fr.
00:39:34 De retour avec vous d'ici quelques minutes,
00:39:37 et Vincent Roy qui va rester avec nous,
00:39:39 on va accueillir d'autres débatteurs autour de la table.
00:39:41 On reparlera évidemment de l'enquête qui ne fait que commencer
00:39:43 après le drame de Crépole,
00:39:45 et beaucoup de questions autour du profil des individus
00:39:48 à tout à l'heure.
00:39:49 De retour avec vous pour 180 minutes,
00:39:54 info tout de suite, le journal de 15h avec vous,
00:39:56 Vincent Farandège, la trêve à Gaza,
00:39:58 initialement prévue aujourd'hui, a donc été repoussée à vendredi.
00:40:02 L'annonce a été faite à la fois par les responsables palestiniens
00:40:05 et israéliens.
00:40:06 On va se rendre sur le terrain.
00:40:07 Vous retrouvez Thibault Marcheoteau avec Fabrice Elsner,
00:40:09 vous êtes en région d'Achkelon.
00:40:11 Cette trêve a donc été annoncée,
00:40:12 les combats se poursuivent-ils en attendant ?
00:40:14 Écoutez, Vincent, effectivement, vous l'avez dit,
00:40:18 si on se trouve à quelques heures du début d'une trêve,
00:40:21 les combats sont encore particulièrement féroces
00:40:24 partout en Israël.
00:40:25 Je vais vous laisser sur ces images de Fabrice Elsner.
00:40:27 On se trouve à quelques kilomètres de la frontière
00:40:29 de la bande de Gaza et on entend évidemment encore
00:40:33 des tirs d'artillerie sur cette zone,
00:40:36 particulièrement le nord de la bande de Gaza,
00:40:38 mais également l'armée de l'air israélienne
00:40:40 qui s'emploie avec ses drones, ses hélicoptères
00:40:42 ou encore ses avions de combat.
00:40:44 Il y a également, on entend, des armes automatiques,
00:40:46 des combats au sol.
00:40:47 Donc, on sait qu'hier, l'armée israélienne a pris possession
00:40:50 du quartier général du Hamas au nord de la bande de Gaza.
00:40:55 Il y a également le directeur de l'hôpital,
00:40:57 Shifa, qui a été arrêté par l'armée israélienne
00:41:00 alors qu'il tentait de rejoindre le sud du pays
00:41:02 avec le convoi humanitaire.
00:41:04 Le Hamas a répliqué avec des tirs de roquettes
00:41:07 sur le territoire d'Israël.
00:41:08 Il y a également un autre front qui est utilisé,
00:41:12 qui est en guerre, c'est le front nord avec le Hamas.
00:41:15 Vous l'entendez, il y a un tir de roquette juste à l'instant.
00:41:18 Donc, vous voyez, c'est à l'image,
00:41:20 il y a encore des tirs de roquettes permanents
00:41:22 sur cette partie de la bande de Gaza.
00:41:25 Je vous le disais, sur le front nord, le Liban,
00:41:29 il y a une quarantaine de roquettes qui a été tirée par le Hezbollah.
00:41:33 L'Israël a répliqué avec de nombreux tirs.
00:41:35 Il y a également le Hezbollah qui a essayé, avec un missile SOL-R,
00:41:38 d'atteindre un avion de l'armée israélienne.
00:41:41 Ce missile a été interpellé,
00:41:43 intercepté par l'armée israélienne,
00:41:46 l'armée israélienne qui dit d'ailleurs avoir éliminé
00:41:49 un dirigeant du Hezbollah.
00:41:51 Vous le voyez donc, à quelques heures du Netreuve,
00:41:53 la guerre est encore partout en Israël.
00:41:55 Merci beaucoup pour ces images en direct à vous
00:41:58 et donc à Fabrice Elsner.
00:42:00 Et puis, l'accord prévoit, vous le savez, en plus d'une trêve,
00:42:02 la libération de 50 otages contre 150 prisonniers palestiniens.
00:42:07 Le porte-parole de l'armée israélienne précise néanmoins
00:42:10 que la guerre n'est pas terminée.
00:42:11 Nous essayons de relier les objectifs de la guerre
00:42:16 de sorte que la pression exercée par l'opération terrestre
00:42:19 permette également d'atteindre l'objectif de cette guerre,
00:42:22 à savoir créer les conditions nécessaires
00:42:24 à la libération des otages enlevés.
00:42:26 Nous ne mettons pas fin à la guerre.
00:42:27 Nous continuerons jusqu'à ce que nous soyons victorieux
00:42:30 en allant de l'avant et en continuant
00:42:31 dans d'autres régions du Hamas.
00:42:33 Et pendant ce temps, les familles d'otages aussi,
00:42:36 entre espoir et angoisse,
00:42:38 dans l'attente de connaître la liste des otages
00:42:40 qui seront libérés, clôtile paillet.
00:42:42 Tous les jours, depuis plus d'un mois,
00:42:48 ces familles d'otages manifestent
00:42:49 pour que leurs proches soient libérés, pour beaucoup.
00:42:52 L'accord conclu est un soulagement.
00:42:54 Nous sommes heureux pour tous ceux qui sortent
00:42:56 et qui sont libérés, mais nous pensons toujours
00:42:59 à ceux qui sont laissés derrière.
00:43:00 Pour certains, la nouvelle laisse perplexe.
00:43:03 En ce qui nous concerne,
00:43:05 nous avons entendu parler de l'accord
00:43:07 et nous sommes heureux qu'il y ait un accord.
00:43:09 Mais tant qu'ils ne sont pas là, ils ne sont pas là.
00:43:12 L'accord prévoit une trêve de quatre jours.
00:43:15 50 otages israéliens doivent être libérés par le Hamas
00:43:18 contre 150 Palestiniens détenus en Israël.
00:43:21 Une décision qui inquiète.
00:43:22 -Ce n'est pas assez.
00:43:24 Cet accord est conforme aux conditions du Hamas.
00:43:27 Ils feront ce qu'ils veulent, ramèneront les mères
00:43:29 sans leurs enfants ou avec un seul enfant,
00:43:32 en laissant derrière eux tous les pères.
00:43:34 -Je me demande quelle sera la conséquence
00:43:36 de libérer des gens mauvais qui ont fait des choses terribles.
00:43:40 C'est effrayant.
00:43:42 ...
00:43:45 -Une pause humanitaire est inclue dans l'accord.
00:43:48 Plusieurs ONG estiment que cela n'est pas suffisant
00:43:50 et clament cesser le feu.
00:43:52 ...
00:43:54 -L'actualité en France, avec cette enquête qui avance
00:43:57 après la mort de Thomas à Crépole, samedi dernier.
00:44:00 -9 personnes ont été interpellées,
00:44:02 certaines ont déjà été condamnées.
00:44:04 Quel est leur profil ?
00:44:06 -L'entrée de la salle des fêtes de Crépole,
00:44:08 théâtre d'une violence inouïe.
00:44:10 Quatre jours après le drame,
00:44:12 le déroulé de la soirée se précise,
00:44:14 le profil des assaillants aussi.
00:44:16 Selon nos informations,
00:44:18 sur les 9 personnes interpellées figurent 3 mineurs âgés
00:44:22 de plus de 16 ans, des suspects connus de la justice.
00:44:25 Quatre ont au moins une condamnation,
00:44:27 un est sous contrôle judiciaire.
00:44:29 Parmi les méfaits commis par ces jeunes hommes,
00:44:32 des violences aggravées, des infractions routières
00:44:35 ou encore des menaces sur personnes dépositaires
00:44:38 de l'autorité publique.
00:44:39 L'auteur présumé du coup mortel porté à Thomas
00:44:42 a déjà été condamné deux fois.
00:44:44 Il est également interdit de porter,
00:44:47 ou détenir, une arme depuis septembre.
00:44:49 Hier, l'avocat de quatre personnes mises en cause
00:44:52 assurait que ses clients participaient
00:44:55 à la soirée samedi soir.
00:44:56 -Ils étaient à la soirée, dans la salle.
00:44:59 On essaie de dénouer ce qui a pu se passer ce soir-là.
00:45:02 C'est moins manichéen que ce qui a voulu être présenté.
00:45:05 Il faut être prudent.
00:45:07 Des gens viennent de Romance sur Isère,
00:45:09 d'autres qui ne sont pas issus de ce quartier qui est dissensible.
00:45:13 -Les 9 gardes à vue peuvent durer jusqu'à samedi.
00:45:16 D'autres suspects sont toujours recherchés.
00:45:18 -Notez qu'Emmanuel Macron a reçu
00:45:20 1 000 maires français hier soir à l'Elysée.
00:45:23 -Il s'est notamment engagé à décentraliser davantage
00:45:26 dans les prochains mois.
00:45:28 Le chef de l'Etat est revenu sur l'insécurité
00:45:30 à laquelle les élus doivent faire face.
00:45:33 Il a même employé le terme de "déscivilisation".
00:45:35 -Le sujet sur lequel nous allons encore poursuivre
00:45:38 le travail et l'améliorer,
00:45:40 c'est l'une des leçons de l'été dernier.
00:45:43 La sécurité, la sécurité, la sécurité.
00:45:47 Ne jamais s'habituer.
00:45:49 Et face aux violences qui se réinstallent,
00:45:51 à ce que j'ai pu qualifier de "décivilisation",
00:45:55 réaffirmer ce sans quoi la liberté n'a pas de sens,
00:45:59 qui est l'ordre républicain.
00:46:01 On a rembauché plus de 10 000 policiers et gendarmes.
00:46:04 On continue avec la loi de programmation.
00:46:06 On a rembauché plusieurs milliers de magistrats et de greffiers
00:46:10 pour réarmer notre justice.
00:46:12 Maintenant, c'est une affaire d'exécution.
00:46:14 On a des lois de programmation.
00:46:16 Elle descend sur le terrain, en même temps qu'on a amélioré
00:46:19 le continuum de sécurité.
00:46:20 -Une info, il sera possible d'utiliser ces tickets restaurants
00:46:24 pour acheter les produits alimentaires,
00:46:26 même ceux qui ne sont pas consommables
00:46:28 jusqu'à la fin de l'année.
00:46:30 -L'Assemblée nationale a adopté ce matin en urgence
00:46:33 la prolongation de cette mesure.
00:46:35 Elle devait prendre fin à la fin du mois prochain.
00:46:38 Ce vote doit être confirmé par le Sénat.
00:46:40 On l'évoquait tout à l'heure, ce séisme politique aux Pays-Bas.
00:46:44 -Le parti néerlandais de Geert Wilders est arrivé
00:46:46 en tête des élections législatives aux Pays-Bas.
00:46:49 Selon les sondages, son programme anti-immigration
00:46:52 semble avoir trouvé un écho auprès des électeurs.
00:46:55 Adrien Spiteri.
00:46:56 -Devant ses partisans, hier soir, Geert Wilders exulte.
00:47:01 -35 sièges !
00:47:04 -Le Parti pour la liberté, ouvertement anti-immigration,
00:47:09 est arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas.
00:47:12 Pour sa cravate rouge et sa coupe de cheveux,
00:47:15 son leader est parfois comparé à Donald Trump,
00:47:17 mais son programme est bien plus radical.
00:47:20 -La politique en matière d'immigration et d'asile
00:47:23 doit en réalité être complètement bouleversée.
00:47:25 Les choses doivent être différentes, plus strictes.
00:47:28 -Parmi les mesures envisagées, le gel du droit d'asile
00:47:31 ou encore un référendum sur l'appartenance
00:47:34 à l'Union européenne.
00:47:35 Le parti est aussi ouvertement anti-islam
00:47:39 dans son programme électoral, et est écrit...
00:47:41 -Les Pays-Bas ne sont pas un pays islamique,
00:47:44 pas d'école musulmane, de Coran et de mosquée.
00:47:47 -A l'annonce des résultats,
00:47:49 les Hollandais interrogés étaient partagés.
00:47:51 -Toch' val un...
00:47:52 -La tendance est à la droitisation.
00:47:55 Nous espérons que ce ne sera pas complètement le cas.
00:47:58 -Qu'on le fait tout le temps.
00:48:00 -Je pense qu'il peut apporter de bonnes choses, un renouveau,
00:48:04 mais aussi des choses qui ne me plaisent pas vraiment.
00:48:07 Je ne suis pas très satisfait.
00:48:09 -Gert Wilders est loin d'être assuré de devenir Premier ministre.
00:48:13 Pour gouverner, il devra s'entendre
00:48:15 avec les formations issues de la droite et du centre droit.
00:48:18 -Merci, Vincent. A tout à l'heure, bien sûr,
00:48:23 pour de nouvelles infos dans un instant.
00:48:25 Le débat, le choc du débat sur ce plateau,
00:48:28 on parlera évidemment de l'affaire Crépol,
00:48:31 et d'un autre choc, le choc de l'autorité,
00:48:33 c'est ce qu'on a compris à travers les mots de Thibaud de Montbrial,
00:48:37 qui était notre invité. A tout à l'heure.
00:48:39 -On est de retour avec vous pour la partie débat
00:48:45 de notre émission.
00:48:46 Vincent Roux a également.
00:48:48 On accueille Judith Vintraub.
00:48:50 -Bonjour.
00:48:51 -Je rappelle que vous êtes grand reporter
00:48:53 au Figaro Magazine.
00:48:55 Et Karim Zeribiela, également.
00:48:57 On va parler des gardes à vue,
00:48:59 de neuf jeunes interpellés après le décès de Thomas,
00:49:02 qui se poursuivent, des enquêteurs qui se sont plaint
00:49:05 d'avoir interpellé d'autres suspects,
00:49:07 ou peut-être personnes qui auraient eu des complicités avérées.
00:49:11 Trois des suspects sont des mineurs de plus de 16 ans.
00:49:14 Les autres ont entre 19 et 22 ans, certains,
00:49:17 connus de la justice.
00:49:18 Adrien Spiteri.
00:49:19 -L'entrée de la salle des fêtes de Crépol,
00:49:24 théâtre d'une violence inouïe.
00:49:26 Quatre jours après le drame,
00:49:28 le déroulé de la soirée se précise,
00:49:30 le profil des assaillants aussi.
00:49:32 Selon nos informations, sur les neuf personnes interpellées
00:49:36 figurent trois mineurs âgés de plus de 16 ans.
00:49:38 Des suspects connus de la justice,
00:49:40 quatre ont au moins une condamnation,
00:49:43 un est sous contrôle judiciaire.
00:49:45 Parmi les méfaits commis par ces jeunes hommes,
00:49:48 des violences aggravées, des infractions routières
00:49:51 ou encore des menaces sur personnes dépositaires
00:49:53 de l'autorité publique.
00:49:55 L'auteur présumé du coup mortel porté à Thomas
00:49:58 a déjà été condamné deux fois.
00:50:00 Il est également interdit de porter ou détenir une arme
00:50:03 depuis septembre.
00:50:04 Hier, l'avocat de quatre personnes mises en cause
00:50:07 assurait que ses clients participaient
00:50:09 à la soirée samedi soir.
00:50:11 -Ils étaient à la soirée, dans la salle.
00:50:13 On essaie de dénouer ce qui a pu se passer ce soir-là.
00:50:16 C'est moins manichéen que ce qui a voulu être présenté.
00:50:19 Il faut être prudent.
00:50:21 Des gens viennent de Romance sur Isère, de La Monnaie,
00:50:24 d'autres ne sont pas issus de ce quartier qui est dissensible.
00:50:27 -Les neufs gardes à vue peuvent durer jusqu'à samedi,
00:50:30 d'autres suspects sont toujours recherchés.
00:50:32 -Olivier Madinier, également sur place.
00:50:35 Bonjour, Olivier.
00:50:36 Quelques précisions peut-être sur le profil des suspects.
00:50:40 Et sur cette enquête, on a bien compris qu'elle ne faisait que débuter.
00:50:44 -Oui, absolument.
00:50:47 Les gendarmes de la section de recherche de Grenoble
00:50:51 poursuivent leur enquête.
00:50:53 D'ailleurs, des perquisitions ont eu lieu ce matin
00:50:57 dans le quartier de La Monnaie.
00:50:59 6 logements ont été perquisitionnés
00:51:02 dans ce quartier de Romance sur Isère.
00:51:04 En attendant, les neufs personnes restent en garde à vue
00:51:07 depuis maintenant un peu plus de 48 heures.
00:51:11 Vous le disiez, il y a dans ces gardes à vue
00:51:13 6 jeunes adultes et 3 mineurs.
00:51:16 Et on en sait aussi un peu plus sur ce majeur de 20 ans
00:51:20 qui s'est suspecté d'avoir porté les coups mortels
00:51:23 puisqu'il a été déjà condamné à deux reprises.
00:51:27 Il y a une dixième personne qui a été placée en garde à vue.
00:51:30 Ca, c'était hier soir.
00:51:32 Un jeune homme qui s'est présenté ici spontanément
00:51:35 à la gendarmerie de Romance sur Isère.
00:51:38 Le procureur de la République l'avait prévenu dès hier soir.
00:51:40 Il pourrait y avoir d'autres interpellations.
00:51:43 -Merci pour toutes ces précisions.
00:51:46 Vous nous tenez au courant de l'avancée des perquisitions,
00:51:49 de ce qui en ressort.
00:51:50 J'aimerais aussi vous partager cet extrait de Thibaud de Montbrial,
00:51:54 qui revient sur le profil de ces personnes interpellées.
00:51:58 -Dans un reportage diffusé sur le média Livre Noir,
00:52:04 dont un journaliste a passé plusieurs heures
00:52:06 à Romance sur Isère,
00:52:07 avant même que l'on connaisse le détail,
00:52:10 certains des habitants faisaient des redemontades
00:52:12 en disant qu'ils l'ont fait,
00:52:15 qu'ils en étaient fiers, qu'ils emmerdent la France,
00:52:18 et qu'ils s'en foutaient.
00:52:21 Ca montre et illustre l'ampleur des fractures.
00:52:25 J'ajoute un mot, Sonia Van Brouk.
00:52:26 Si on dézoome, si on prend du champ,
00:52:28 qu'est-ce que ça nous montre sur notre société ?
00:52:31 Des fractures territoriales, peut-être ethniques, culturelles.
00:52:35 Et surtout, ça nous montre que ces délinquants
00:52:38 n'ont plus aucune crainte ni de la justice,
00:52:41 ni de la police,
00:52:43 ni de tout ce qui représente l'autorité
00:52:45 dans un pays démocratique.
00:52:46 -Judith Lentrop, il y a une fracture
00:52:48 entre ceux qui pleurent aujourd'hui
00:52:51 et ceux qui se réjouissent.
00:52:53 Au minimum, il y a un manque d'empathie criant ?
00:52:55 -Oui, évidemment.
00:52:57 C'est un manque d'empathie qui s'apparente à une pathologie.
00:53:01 On a publié hier, dans le Figaro,
00:53:04 l'interview de Maurice Berger,
00:53:06 qui est pédopsychiatre,
00:53:08 spécialisé dans les mineurs ultra-violents.
00:53:12 Il a fait ça pendant 40 ans
00:53:14 et il continue à titre bénévole.
00:53:17 Il dit que c'est, évidemment, de pire en pire.
00:53:21 Et lui est très étonné.
00:53:24 On s'étonne de voir, par exemple,
00:53:28 des jeunes armés d'un couteau,
00:53:30 parce qu'il en a vu tout le temps.
00:53:32 Là, on parle d'un des assaillants présumés
00:53:35 qui aurait été condamné déjà pour port de couteau.
00:53:40 Mais Maurice Berger, lui,
00:53:42 n'a jamais vu aucun de ces gamins ultra-violents condamnés.
00:53:46 Et il raconte.
00:53:48 Son papier s'appelle "L'ivresse de la barbarie".
00:53:52 Et il raconte que, pour ces gamins-là,
00:53:55 il n'est pas pensable de sortir sans couteau.
00:53:58 C'est juste une habitude.
00:54:00 -Il y a une ivresse de la barbarie ?
00:54:01 D'où vient cette ultra-violence ?
00:54:03 -Il y a plusieurs facteurs.
00:54:07 Mais il y en a un qui saute aux yeux de tout le monde.
00:54:09 C'est l'incapacité de notre société
00:54:12 à faire tomber une sanction qui puisse faire craindre
00:54:15 à ceux qui franchissent le pas et font œuvre de violence
00:54:20 de ne plus réitérer.
00:54:22 50 % des actes de délinquance dans notre pays
00:54:24 sont le fait de 5 % de multirécidivistes.
00:54:27 Il faut quand même qu'on s'interroge.
00:54:29 On a un problème avec la multirécidive dans notre pays.
00:54:31 On a une justice, soit qui sanctionne,
00:54:34 mais la sanction n'est pas effective.
00:54:36 Il y a énormément de sanctions qui ne sont pas transformées,
00:54:40 je dirais, et effectuées.
00:54:42 Et puis, quand la sanction tombe,
00:54:44 elle n'est pas suffisamment forte,
00:54:45 notamment au premier ou au deuxième délit.
00:54:47 On attend parfois des dizaines, des quinzaines.
00:54:50 Quand vous avez des fonctionnaires de police qui vous disent
00:54:51 "C'est la 30e fois que j'arrête ce mineur."
00:54:54 30e fois !
00:54:56 On a quand même un sujet, quoi !
00:54:57 -Et donc on en arrive à ça, avec...
00:54:58 L'auteur principal, a priori, est majeur,
00:55:01 donc ce sera cour d'assise.
00:55:02 Mais il faut en arriver à ça, à ces actes extrêmes.
00:55:04 -Oui, mais l'auteur est connu de la justice.
00:55:06 -Oui, c'est ça. -Il était interdit de porte-armes.
00:55:09 -Mais on a l'impression que la justice se passe
00:55:10 que quand il y a un drame, en fait.
00:55:12 -Oui, et puis on a trois mineurs qui ont 16 ans et plus,
00:55:16 on peut les juger sans l'excuse de minorité, ces gens-là.
00:55:19 Il faut qu'on considère aujourd'hui qu'à 16 ans,
00:55:21 en 2023, c'est pas 16 ans en 1970.
00:55:24 Il y a une forme de passage à l'acte,
00:55:27 de permissivité, de violence, j'allais dire,
00:55:30 qui s'est un peu désinhibée,
00:55:32 et il faut qu'on soit beaucoup plus sévère
00:55:35 envers les actes de violence dans notre pays.
00:55:37 Et d'où qu'ils viennent, je veux dire.
00:55:39 D'où qu'ils viennent, le sexagénaire
00:55:44 qui a porté un coup de cutter à Mourad,
00:55:47 il a fait une garde à vue, il est dehors.
00:55:48 Il a failli l'égorger.
00:55:50 Est-ce que c'est normal ?
00:55:51 Et il est multiricidiviste, ce sexagénaire.
00:55:53 Donc on se pose des questions.
00:55:54 -Il est dehors, il va être jugé.
00:55:55 -Non, mais il est dehors.
00:55:57 On aurait pu faire un choix multiricidiviste,
00:55:59 c'est une tentative de meurtre,
00:56:01 de lui montrer quand même que la détention prévisoire
00:56:03 est possible aussi.
00:56:04 La détention prévisoire, elle est possible.
00:56:05 -Ecoutons ce même Thibaud de Montbréal qui parle,
00:56:08 et là, bien sûr, je me tournerai vers vous,
00:56:09 Florian, de choc d'autorité dans notre pays.
00:56:12 Et ça rejoint ce que vous disiez.
00:56:14 -Tous les sondages sur les questions régaliennes
00:56:16 montrent que le choc d'autorité,
00:56:18 c'est mon expression, mais ça résume beaucoup de choses,
00:56:20 est attendu par plus de 70 % des Français.
00:56:23 Si l'exécutif n'est toujours pas capable de le comprendre,
00:56:26 si en même temps il continue à paralyser l'action publique,
00:56:29 c'est ça qui arrivera.
00:56:31 Mais regardez, dans tous les pays où l'État est faible,
00:56:33 c'est ça qui est arrivé.
00:56:35 Regardez l'évolution des pays sud-américains.
00:56:37 Des gens me reprochent de faire cette comparaison.
00:56:39 Je dis pas que c'est le cas aujourd'hui,
00:56:41 mais que c'est la prochaine étape.
00:56:43 C'est ce risque qu'il faut empêcher en prenant des mesures
00:56:46 qui sont drastiques.
00:56:47 Si on ne les prend pas, la nature horreur du vide,
00:56:50 et une autre organisation va se mettre en place.
00:56:52 Il faut tout faire pour l'éviter.
00:56:54 -L'exécutif prend-il la mesure de ce qui se passe
00:56:56 à l'aune de ce que vous appelez des faits de société,
00:57:00 ou à l'aune des sondages ?
00:57:02 Quand on écoute Olivier Véran,
00:57:03 on n'a pas l'impression qu'il y a eu un choc
00:57:07 de lucidité, en tout cas.
00:57:08 -Non, mais la vraie question, c'est est-ce que l'exécutif,
00:57:11 aujourd'hui, a les ambitions de ses moyens
00:57:15 ou les moyens de ses ambitions ?
00:57:17 C'est-à-dire que...
00:57:18 C'est un petit peu le problème de l'ensemble des gouvernements,
00:57:21 où on a l'impression que face aux différents faits divers
00:57:24 qui, effectivement, je le répète,
00:57:25 viennent in fine, à force de se répéter,
00:57:28 des faits de société,
00:57:30 l'exécutif, par manque de moyens,
00:57:35 estime qu'il faut avoir des ambitions revues à la baisse.
00:57:38 On a un tout petit peu cette impression-là.
00:57:41 Alors, certes, on nous dit,
00:57:42 dans la communication gouvernementale,
00:57:44 qu'il y aura des sanctions qui seront sévères, exemplaires,
00:57:48 sauf qu'in fine, lorsque l'on regarde
00:57:51 l'ensemble des sanctions qui sont données
00:57:54 à des faits similaires qui ont été commis,
00:57:56 malheureusement, on se rend compte...
00:57:58 -C'est pas l'exécutif qui prononce les peines, non ?
00:58:02 -Bien évidemment, ce n'est pas l'exécutif
00:58:04 qui prononce les peines, mais c'est lui qui fait la loi,
00:58:06 et ensuite, c'est lui aussi qui donne une impulsion.
00:58:09 -Mais l'arsenal, il est là, l'arsenal judiciaire.
00:58:11 -Surtout que par exemple...
00:58:13 -Mais les lois, il faut après les appliquer.
00:58:15 -Là, on parle de délinquant...
00:58:16 -Pardon, on parle de délinquant multirécidiviste.
00:58:19 L'idée, c'est quand même de taper au premier délit
00:58:23 pour éviter, justement, cette escalade.
00:58:25 On sait que dans les pays où ça se pratique,
00:58:26 notamment les Pays-Bas,
00:58:28 qui sont à la une de l'actualité pour d'autres raisons,
00:58:30 ça marche bien, les peines courtes,
00:58:33 moins d'un mois, parfois moins de 15 jours,
00:58:35 ça ne désocialise pas les gens,
00:58:38 ça ne les met pas dans une école du crime.
00:58:40 Ça fonctionne. Pourquoi on ne le fait pas ?
00:58:43 Première question. Deuxième, pourquoi on fait le contraire ?
00:58:45 Puisque je vous rappelle que sur une idée de Nicole Belloubet
00:58:48 mise en oeuvre ensuite par Éric Dupond-Moretti,
00:58:51 il y a maintenant une césure entre le jugement de culpabilité
00:58:55 et le prononcer de la peine pour les mineurs.
00:58:58 -C'est le cas pour les mineurs qui ont été poursuivis
00:59:01 pour les chants de Semi dans le métro.
00:59:02 -C'est une catastrophe,
00:59:03 puisque le mineur n'a pas la notion de la sanction.
00:59:07 En plus, vous lui dites "Reviens dans six mois".
00:59:09 -Exactement. -Il la perd complètement de vue.
00:59:12 -Et puis on a beaucoup entendu de qualificatifs
00:59:14 depuis ce drame.
00:59:17 "Ensauvagement", c'est un terme qui a été repris à son compte
00:59:20 plusieurs fois par Gérald Darmanin.
00:59:23 "Reconquête" est tout de suite monté au créneau.
00:59:25 Il y a eu beaucoup, à la lumière de la marche blanche,
00:59:28 d'accusations de récupération politique
00:59:31 sur les réseaux sociaux,
00:59:32 puisque la marche a été complètement apolitique
00:59:34 et la volonté de la famille a été respectée.
00:59:37 J'aimerais qu'on entend Marine Le Pen qui nous dit
00:59:40 que ce n'est pas une guerre de civilisation,
00:59:43 ce qui est en train de se passer.
00:59:45 -Je suis contre ce concept de guerre de civilisation,
00:59:47 qui semble être partagé, pas seulement par Éric Zemmour,
00:59:50 mais également par presque Jean-Luc Mélenchon
00:59:54 et peut-être même, d'ailleurs, le président de la République,
00:59:57 qui a eu des mots non démentis
01:00:00 pendant ou juste avant la marche contre l'antisémitisme,
01:00:04 qui révélaient cette vision, en réalité, de deux camps
01:00:08 qui seraient par principe irréconciliables.
01:00:10 Ça n'est pas, encore une fois, ma vision.
01:00:12 Moi, je lutte contre l'islamisme.
01:00:14 C'est une idéologie totalitaire
01:00:17 que l'on peut éradiquer pour peu
01:00:20 qu'on s'en occupe sérieusement.
01:00:22 -Elle parlait d'autre chose,
01:00:23 mais c'est vrai qu'il y a eu cette tentation
01:00:25 de vouloir placer ça sur un plan communautaire très rapidement.
01:00:29 -Olivier Véran vous a dit qu'il n'était pas question de ça,
01:00:33 qu'il y avait des problèmes d'ordre sociologique,
01:00:38 mais absolument pas communautaire, vous a-t-il dit,
01:00:40 alors même, je le répète, je l'ai dit tout à l'heure,
01:00:43 mais je le redis là, qu'un journaliste,
01:00:44 je crois que c'est West France, il faudrait vérifier,
01:00:47 mais une enquête qui a été réalisée par le journaliste
01:00:50 dans une cité proche de Crépole,
01:00:54 et le journaliste révèle
01:00:56 que certains membres de cette équipée sauvage et barbare
01:01:03 ont dit "on va aller se payer des blancs".
01:01:05 -Sur base de témoignages entendus.
01:01:08 -Sur base de témoignages entendus.
01:01:10 Donc voilà, moi je lis la presse comme chacun,
01:01:14 et voilà entre autres ce que j'ai lu.
01:01:17 Et tout de suite, d'ailleurs, c'est très suspect,
01:01:20 puisque M. Véran a tout de suite dit "non, il ne s'agit pas,
01:01:24 n'allez pas en faire quelque chose de communautaire, etc."
01:01:26 "C'est pas de cet ordre-là."
01:01:28 "Oui, il y a des problèmes dus à la sociologie", nous dit-il,
01:01:31 "mais sûrement pas..."
01:01:32 -Alors que M. Darmanin, dans sa première réaction,
01:01:35 dit des événements liés peut-être à l'immigration.
01:01:39 Dans sa toute première réaction, il le dit.
01:01:41 -Mais ça, on voit bien la peur.
01:01:43 -Il y a une fracture au sein du gouvernement.
01:01:45 -Et puis surtout, on voit bien la peur sur ces questions-là,
01:01:49 la peur d'Olivier Véran et d'Emmanuel Macron.
01:01:53 Il y a une peur.
01:01:55 Il ne faut surtout pas dire les choses telles qu'elles pourraient être,
01:01:59 parce que pour l'instant, on n'en sait rien, restons prudents.
01:02:02 Mais si tel est le cas, il faut le passer sous silence
01:02:05 de manière à ne pas enflammer les banlieues.
01:02:07 Il ne faut pas enflammer les banlieues.
01:02:09 La peur, ça paralyse.
01:02:12 Et on voit bien ce gouvernement paralysé par cette violence.
01:02:16 -Dans les termes de l'enquête.
01:02:18 -Je l'ai bien précisé.
01:02:19 -Si c'était le cas, le racisme, ça marche dans les deux sens.
01:02:23 On est bien d'accord.
01:02:25 Ce n'est pas que unisensoriel.
01:02:28 -Qui peut penser le contraire ?
01:02:30 Qui peut penser que le racisme...
01:02:31 -Ce n'est pas à exclure.
01:02:33 -Mais rien n'est à exclure.
01:02:35 Et même si, nonobstant cette affaire dramatique,
01:02:40 le racisme anti-blanc, le racisme anti-français,
01:02:44 parfois de la part de ceux qui sont français,
01:02:47 mais qui rejettent cette identité qui est la leur,
01:02:53 envers notre pays, existe.
01:02:56 Les racismes existent dans notre pays.
01:03:00 Comme l'antisémitisme existe dans notre pays.
01:03:03 Comme l'islamophobie existe dans notre pays.
01:03:05 Mais bien sûr que ça existe.
01:03:07 Après, je vais le dire, et je suis désolé de le dire comme ça,
01:03:10 ça peut me pousser à être mal compris,
01:03:15 mais Marine Le Pen a raison.
01:03:17 Je ne crois pas à la guerre des civilisations.
01:03:19 Je suis désolé, il faut traiter les cas tels qu'ils sont.
01:03:22 Il y a du racisme, je dirais, de toutes parts.
01:03:26 On a deux affaires qui se sont confrontées
01:03:29 quasiment dans le même temps.
01:03:30 On a vu que certains partis politiques
01:03:33 d'extrême droite et d'extrême gauche
01:03:34 ont voulu faire de la rentabilité électorale
01:03:36 en exploitant ces faits de sociétés dramatiques.
01:03:39 La réalité, c'est que c'est détestable
01:03:42 ce qu'ils ont fait les uns et les autres.
01:03:43 Parce que d'un côté, ils ont voulu globaliser,
01:03:46 essentialiser, en expliquant que tous ces jeunes
01:03:48 vivant dans les cités, dans les banlieues,
01:03:51 étaient solidaires de ce groupe qui est meurtrier.
01:03:55 La réalité, ce n'est pas vrai.
01:03:57 Que tous les jeunes issus d'immigration
01:03:58 pouvaient ne pas aimer la France, ce n'est pas vrai.
01:04:00 Que les musulmans ne sont pas solides à la République,
01:04:02 ce n'est pas vrai.
01:04:03 Après, on a des situations qu'il faut traiter
01:04:06 avec beaucoup d'autorité.
01:04:07 De l'autre côté, le sexe ingénieur qui dit
01:04:08 "salle bougnule", "amourade",
01:04:10 ça veut dire quoi ? Que la France est raciste ?
01:04:11 Ce n'est pas vrai. Les Français ne sont pas racistes.
01:04:13 Je m'insurge contre cette essentialisation
01:04:16 de toutes parts qui peut servir...
01:04:17 - Ca vous choque qu'on cherche à connaître
01:04:18 l'origine sociale ?
01:04:20 - Et familiale des prévenus ?
01:04:22 - L'origine sociale et familiale,
01:04:24 il faut qu'on aille chercher les causes de ces phénomènes.
01:04:26 Et c'est normal.
01:04:27 Et là, en l'occurrence, est-ce qu'ils ont dit
01:04:29 "salle blanc", "pas salle blanc" ?
01:04:30 Il faut laisser l'enquête se faire.
01:04:32 Mais il y a des gens sur les pâteaux télé,
01:04:33 le soir même, de ce fait dramatique,
01:04:35 plutôt que de respecter la mémoire
01:04:37 à la fois de Thomas et de sa famille.
01:04:39 On voulait faire l'enquête avant l'enquête.
01:04:40 Mais il faut qu'on arrête avec ça.
01:04:42 Cette surenchère, je veux dire,
01:04:43 de récupération politique est détestable.
01:04:45 Moi, je vais vous dire, tous les racismes existent.
01:04:47 Il faut les combattre avec la même force, la même puissance.
01:04:49 Ils ne sont pas acceptables dans notre République.
01:04:52 - Judith, vous partagez son propos quand même
01:04:53 sur le temps pour tout ?
01:04:55 Ou vous avez envie de plurier sur cette notion ?
01:04:57 - Le coût du délai de décence, rappelez-vous,
01:04:59 les autorités françaises nous l'avaient déjà fait
01:05:02 à propos du meurtre de Lola,
01:05:05 sur lequel on avait beaucoup plus d'informations,
01:05:07 il est vrai, enfin, beaucoup plus d'informations
01:05:09 sur la meurtrière, en l'occurrence.
01:05:13 C'est jamais le bon moment. C'est curieux.
01:05:15 C'est jamais le bon moment pour regarder
01:05:18 qui sont les violents, qui sont les meurtriers.
01:05:21 Et quand, par hasard, on a le temps de s'y intéresser,
01:05:24 c'est toujours à cause de raisons sociales.
01:05:28 Parce que les pauvres, ils n'ont pas eu droit
01:05:31 aux mêmes conditions de développement,
01:05:34 au même quartier que les autres.
01:05:36 Moi, je connais le quartier de la Monnaie à Romand,
01:05:39 puisque le procureur, qui a l'air d'ailleurs
01:05:41 de freiner des quatre fers pour, justement,
01:05:44 empêcher qu'on sache quel est le profil exact
01:05:47 des agresseurs, parce que lui, il commence à le connaître.
01:05:51 Ça fait plusieurs jours, plusieurs jours
01:05:53 que des arrestations ont eu lieu depuis plusieurs heures.
01:05:56 Il y a eu des heures et des heures d'audition.
01:05:59 Il doit avoir une idée assez précise
01:06:01 de la typologie des gens.
01:06:02 Il y a l'affaire de Crépole, mais il y en a une autre
01:06:05 que vous avez décelée, Célia Barod,
01:06:07 dans un article de nos confrères du Républicain
01:06:10 Lotte et Garonne. Une mère de famille revient
01:06:12 sur le drame qu'a connu son fils et ses amis,
01:06:14 d'ailleurs, il y a quelques mois.
01:06:16 Elle a dit "Nos enfants auraient pu y passer,
01:06:18 "comme Thomas à Crépole.
01:06:19 "Cette violence est insupportable.
01:06:21 "Nous ne sommes plus en sécurité nulle part.
01:06:24 "Il faut qu'il y ait un mort."
01:06:25 Elle rebondit sur le drame de samedi
01:06:27 pour que ça fasse la une des journaux.
01:06:29 Mais ça se passe maintenant, et c'est ça qui est surprenant.
01:06:32 C'est la phrase choc. Tous les week-ends, partout.
01:06:35 Rapportez-nous cette histoire.
01:06:36 -Effectivement, ce sont des faits qui nous ont été confirmés
01:06:40 par les sources de la gendarmerie.
01:06:41 Selon les informations rapportées
01:06:43 par nos confrères du Républicain Lotte et Garonne,
01:06:46 les faits se sont déroulés lors d'une fête d'anniversaire
01:06:49 organisée le 30 septembre dernier à Saint-Martin-Petit,
01:06:52 où plusieurs individus auraient tenté, là aussi,
01:06:55 de s'incruster, de participer à cette fête
01:06:58 où ils n'étaient pas invités.
01:06:59 L'accès leur aurait été refusé.
01:07:02 Ils les auraient alors agressés, les organisateurs,
01:07:05 avec des armes, des armes qui seraient factices,
01:07:08 mais des marteaux et autres outils
01:07:10 auraient été également utilisés.
01:07:12 Plus tard, d'autres individus hostiles
01:07:15 sont arrivés provoquant la panique
01:07:17 au sein de la soirée d'anniversaire.
01:07:19 Des parents venus à la rescousse de leurs enfants
01:07:21 ont été pris à partie.
01:07:22 -Y a-t-il eu des interpellations ?
01:07:24 -Toujours selon nos confrères,
01:07:26 huit personnes, dont des mineurs, ont été interpellées
01:07:29 la semaine dernière.
01:07:30 En tout, ce sont 55 militaires qui ont été mobilisés
01:07:33 ce jour-là à la suite des gardes à vue.
01:07:35 Il y a eu une cinquantaine pour les individus de Crépole.
01:07:40 Un jeune a été mis hors de cause.
01:07:42 Deux jeunes seront convoqués par la justice en mars.
01:07:44 Les cinq autres seront jugés en janvier
01:07:46 et ont été placés sous contrôle judiciaire.
01:07:49 Du côté des victimes, la plupart jouent dans un club de rugby.
01:07:52 Encore un point commun.
01:07:54 Mais attention, il ne faut pas faire de raccourci
01:07:56 entre les deux affaires.
01:07:58 Beaucoup de victimes se seraient vues prescrire des ITT
01:08:01 de 7 à 11 jours en raison du traumatisme subi
01:08:04 pour des blessures survenues en prenant la fuite.
01:08:06 -Merci pour toutes ces précisions.
01:08:08 On ne fait pas de raccourci, mais on notera les similitudes
01:08:11 jusqu'au club de rugby,
01:08:13 surtout dans des petites localités.
01:08:16 Surtout, ce qu'on voit, c'est que plus aucune zone de France
01:08:20 n'est épargnée, Vincent Roir.
01:08:21 C'est ça que ça dénote.
01:08:23 -Oui, on l'a hélas remarqué
01:08:26 à la faveur, si j'ose dire, d'un certain nombre d'affaires.
01:08:29 Oui, le territoire...
01:08:32 Il n'y a plus de poche de calme ou de sécurité.
01:08:38 Ça s'enflamme actuellement de partout.
01:08:40 Pourquoi ne pas le dire ?
01:08:43 Et là-dessus, je crois que Thibaud de Montbrial
01:08:45 a parfaitement raison d'alerter.
01:08:47 Parce que les choses peuvent très vite dégénérer.
01:08:50 Si ça se passe comme ça dans les villages,
01:08:52 peut-être que des gens de ces villages
01:08:56 peuvent s'organiser pour venir contrer des attaques
01:08:59 qui viendraient de tel ou tel endroit.
01:09:01 Les choses s'enflamment très vite.
01:09:02 C'est très dangereux, ce type d'affaires.
01:09:04 Il ne faut pas les minimiser.
01:09:06 -Pour l'instant, on est plutôt à avoir peur pour ces enfants
01:09:08 au point, chez certains parents,
01:09:10 d'avoir cette tentation de ne plus les laisser seuls,
01:09:14 de ne plus les laisser sortir.
01:09:16 C'est ce que nous dit Mathieu Devez sur le terrain.
01:09:18 -C'est un sentiment partagé par la grande majorité des habitants
01:09:22 que nous avons rencontrés ici, dans la Drôme.
01:09:24 La peur, peur de laisser ces enfants,
01:09:26 ces petits-enfants sortir.
01:09:28 Peur, certains nous disent, de ne pas les voir rentrer le soir.
01:09:31 -Plus de quatre jours après la mort de Thomas,
01:09:33 beaucoup ne se sont pas encore remis de cette nuit d'horreur.
01:09:36 Que nos jeunes soient tués comme ça, gratuitement,
01:09:39 ce n'est plus possible.
01:09:40 Voici le message que l'on entend chaque jour depuis le drame.
01:09:43 Je vous propose d'écouter ce témoignage
01:09:45 d'un proche de la famille de Thomas.
01:09:47 Il est le père de deux filles de 8 et 11 ans.
01:09:50 -Comment on va laisser sortir nos jeunes demain ?
01:09:52 Même dans nos campagnes.
01:09:53 Moi, par exemple, je vous disais tout à l'heure,
01:09:55 à Crépole, on aurait laissé nos enfants,
01:09:57 mais les yeux tranquilles.
01:09:58 Les yeux fermés, on aurait laissé partir nos enfants.
01:10:01 On aurait laissé partir notre famille,
01:10:02 notre famille globale, sans aucune crainte.
01:10:05 Tous les collègues que je vois dans nos campagnes,
01:10:07 on est dans des petits secteurs très rurals ou très ruraux,
01:10:10 et sincèrement, on n'aurait pas imaginé une seconde
01:10:13 que des faits comme ceux-ci puissent se dérouler.
01:10:16 C'est vraiment...
01:10:17 Je pense qu'il y a un peu choqué la violence des actes
01:10:20 par rapport à...
01:10:21 Effectivement, en eux-mêmes,
01:10:22 mais même par rapport à la situation géographique de la Seine.
01:10:25 -Les hommages se multiplient dans le département.
01:10:28 Un groupe de recueillement sous forme de veillée
01:10:30 est prévu ici, ce soir, à l'église de Crépole.
01:10:33 -Là, c'est pas du ressenti, c'est du vrai.
01:10:36 C'est-à-dire que c'est des parents qui vous disent
01:10:38 "Bon, ben, on va y réfléchir à deux fois
01:10:40 "avant d'aller au petit balmusette du coin."
01:10:42 -Tout simplement parce que lorsque l'on voit ce qui s'est passé,
01:10:46 c'est-à-dire que ce sont des parents,
01:10:47 les parents de Thomas sont partis,
01:10:49 ont laissé Thomas avec son grand frère aller à cette soirée.
01:10:52 -Ils étaient en week-end.
01:10:53 -Ils étaient en week-end, mais en confiance totale,
01:10:56 si bien qu'ils avaient même laissé les clés de la maison
01:10:59 au grand frère et à Thomas pour qu'ils puissent inviter, ensuite,
01:11:02 des amis pour poursuivre peut-être la soirée chez eux,
01:11:05 tout simplement parce qu'ils habitaient
01:11:07 juste à côté de la salle polyvalente.
01:11:09 -Et on les a pas volé de la nuit.
01:11:11 -C'est l'histoire de centaines de milliers de parents.
01:11:13 Maintenant, il y a des parents dans notre pays qui se disent
01:11:16 "Mince, je devrais peut-être y réfléchir à deux fois
01:11:19 "avant de laisser mes enfants, qui peuvent potentiellement être..."
01:11:23 -Donc, il y a plus de sentiment d'insécurité.
01:11:25 -Il n'y a pas une insécurité.
01:11:27 -Un sentiment d'insécurité...
01:11:29 -Même à l'époque de Jospa, c'était pas...
01:11:31 -On dit trop pudiquement "sentiment d'insécurité".
01:11:34 -Cette formule est une hérésie.
01:11:35 C'est l'insécurité que nous voyons, pas le sentiment d'insécurité.
01:11:39 -On ne sait pas ce que ça veut dire.
01:11:41 Pourquoi vous dissociez les deux ?
01:11:43 Il y a une insécurité, derrière,
01:11:44 qui suscite un sentiment d'insécurité
01:11:47 même quand l'insécurité ne sera pas effective.
01:11:49 C'est ça, le drame.
01:11:51 -Moi, j'y dispas, mais l'insécurité, en tant que telle,
01:11:54 quand Lionel Jospa utilise la formule,
01:11:56 c'est pour nier qu'il y ait insécurité.
01:11:59 -J'ai dit que ça remonte à 1998.
01:12:02 -2002.
01:12:03 -2002, rappelons-nous.
01:12:04 -Ça commence à dater un peu.
01:12:06 -Ça fait 20 ans.
01:12:07 -Certains continuent.
01:12:08 Eric Dupont-Moretti, ça fait beaucoup moins longtemps
01:12:11 qu'il parle de fantasme.
01:12:13 -On a vu que la montée de l'insécurité n'était plus contestée.
01:12:16 Si elle l'est, c'est par des gens qui ne vivent pas dans le même pays.
01:12:20 L'insécurité est bien là,
01:12:21 mais derrière, comme elle est là,
01:12:24 et qu'elle est présente en bien des situations...
01:12:27 Quand vous avez des fonctionnaires de police
01:12:29 qui vous disent "les refus d'obtempérer",
01:12:32 on en a toutes les 20 minutes, de la part de gens.
01:12:34 En fait, il y a un climat général.
01:12:37 Et ce climat général renforce le sentiment d'insécurité.
01:12:40 Mais l'insécurité, elle existe, ce n'est pas un fantasme.
01:12:43 -J'aimerais aussi qu'on en vienne à ce sondage
01:12:45 que vous avez sans doute déjà vu sur notre antenne,
01:12:48 un sondage CSA pour CNews,
01:12:50 qui porte sur l'immigration.
01:12:51 C'est un gros dossier de cet automne,
01:12:54 et le texte poursuit son chemin parlementaire,
01:12:56 puisqu'il arrive bientôt à l'Assemblée nationale
01:12:59 sur la loi immigration.
01:13:01 66 % des Français répondent oui à cette question.
01:13:05 Pensez-vous que l'immigration extra-européenne
01:13:08 peut être un danger pour la France ?
01:13:12 C'est à mettre aussi à la lumière de ce qui s'est passé,
01:13:15 ce petit séisme politique chez nos quasi-voisins,
01:13:19 des Pays-Bas, avec l'avancée du parti de Gerd Wilders,
01:13:22 puisque le Parti de la liberté, le Parti d'extrême droite,
01:13:26 a remporté une victoire nette aux législatives.
01:13:29 Un programme très dur en matière de contrôle de l'immigration,
01:13:33 le gel de l'asile, et puis une dérogation aux règles européennes
01:13:37 en matière d'asile et de migration.
01:13:39 Bonjour, Pierre Benazé, vous êtes notre correspondant.
01:13:42 L'immigration sera au centre de la campagne
01:13:44 pour les Européennes qui se profilent ?
01:13:47 Effectivement, et pour le parti de Gerd Wilders,
01:13:51 le parti pour la liberté,
01:13:52 c'est vraiment le thème de campagne majeure.
01:13:54 Ça l'est depuis très longtemps.
01:13:56 Les premières déclarations très visibles sur la scène européenne
01:13:59 de Gerd Wilders remontent à 2007,
01:14:03 et depuis il n'a pas varié d'une ligne.
01:14:04 C'est son programme de base, l'idée que le pays est plein.
01:14:09 Une formule qui avait été utilisée avant lui
01:14:11 par un autre leader populiste de la même famille,
01:14:14 en tout cas qui s'appelait Pim Fortuyn, qui est mort assassiné.
01:14:17 Mais cette formule, ce n'est pas cette famille politique
01:14:20 qui l'a inventée, puisqu'elle avait été utilisée en 1979
01:14:23 par la reine des Pays-Bas à l'époque, dans son discours du trône.
01:14:27 Le pays est plein, l'idée que les Pays-Bas sont en surpopulation
01:14:30 et qu'il n'y a plus la place d'accueillir qui que ce soit,
01:14:33 c'est aussi lié au fait qu'il faut en permanence créer des polders
01:14:36 pour avoir de l'agriculture pour nourrir la population, etc.
01:14:41 Donc l'idée n'appartient pas forcément à cette famille politique-là.
01:14:45 En revanche, elle a aussi percolé dans les autres partis politiques.
01:14:49 Geert Wilders, vous l'avez dit, c'est 37 sièges sur les 150 sièges seulement
01:14:54 que compte la deuxième chambre des États généraux,
01:14:56 le Parlement néerlandais.
01:14:59 D'autres partis ont vu leur score s'écrouler.
01:15:01 C'est le cas du VVD, parti de gouvernement,
01:15:04 qui était présidé par Marc Ruteu, le Premier ministre démissionnaire.
01:15:08 Ce parti était emmené par Mme Yesil Göz,
01:15:10 qui est d'origine turque, née à Ankara même,
01:15:13 et qui pourtant a fait elle aussi une campagne sur ce thème,
01:15:17 relativement hostile aux migrations vers les Pays-Bas.
01:15:20 Bref, ça percole dans l'ensemble des préoccupations
01:15:24 des partis de droite jusqu'à l'extrême droite aux Pays-Bas.
01:15:29 Et ce n'est pas seulement l'apanage de Geert Wilders
01:15:31 ou d'un autre chef de file de cette famille politique-là,
01:15:35 qui est Thierry Baudet du Forum for Democracy,
01:15:38 qui a fait des scores moindres,
01:15:40 mais qui pourrait servir de partenaire de coalition
01:15:42 si Geert Wilders arrivait à convaincre un éventail
01:15:44 suffisamment large de partis de gouverner avec lui.
01:15:48 Merci beaucoup Pierre Benazé pour toutes ces précisions.
01:15:50 Florian Tardif associe près quand même
01:15:51 que beaucoup de ses formations en Europe
01:15:54 souhaitent un référendum sur une possible sortie de l'Union européenne,
01:15:58 carrément, même si Marine Le Pen s'en est réjouie ce matin.
01:16:01 Ce n'est pas ce qu'elle veut pour la France,
01:16:03 la candidate potentielle aux présidentielles de 2027 ?
01:16:08 Oui, c'est un secret de Polychinelle.
01:16:10 Si ce n'est pas elle, ce sera son fils, Jordan Bardella,
01:16:15 au moins son fils spirituel.
01:16:16 Merci de la précision.
01:16:18 Non, précisons tout de même.
01:16:22 Je préfère, parce qu'il y a parfois des téléspectateurs
01:16:26 qui ont beau suivre la politique assis du monde
01:16:30 et qui vont peut-être se dire
01:16:31 "oui, j'ai raté une information de taille".
01:16:33 Non, il n'y a pas d'information
01:16:34 que nous vous révélons autour de la paternité ou non.
01:16:37 De la maternité ou non.
01:16:38 Du coup, vous avez perdu le fil.
01:16:40 Du coup, j'ai presque perdu le fil.
01:16:41 Non, plus sérieusement,
01:16:43 oui, au-delà de la stratégie des diabolisations
01:16:46 entamée par Marine Le Pen,
01:16:47 Marine Le Pen a entamé une stratégie de normalisation du parti,
01:16:49 c'est-à-dire qu'elle souhaite aujourd'hui
01:16:51 que le Rassemblement national soit vu aux yeux des Français
01:16:54 comme un parti de gouvernement.
01:16:56 Et malheureusement, compte tenu du fait de ce qui s'est passé
01:16:59 récemment au sein de l'Union européenne,
01:17:01 le Brexit, avec toutes les conséquences,
01:17:03 à la fois pour les pays européens,
01:17:06 mais d'abord pour les habitants du Royaume-Uni,
01:17:08 lorsque l'on voit les difficultés concernant le prix de l'énergie,
01:17:11 le coût de la vie ou d'autres difficultés,
01:17:15 comme par exemple l'immigration,
01:17:16 puisque l'une des promesses du Brexit,
01:17:19 de ceux qui défendaient le Brexit,
01:17:20 c'était justement de pouvoir reprendre le contrôle de leurs frontières.
01:17:24 On voit que malheureusement, ils sont toujours confrontés
01:17:26 à une migration massive en direction du Royaume-Uni.
01:17:29 Et elle a compris cela.
01:17:30 C'est pour cela qu'elle est revenue sur l'euro,
01:17:33 sur la sortie de l'Union européenne
01:17:36 et qu'elle souhaite, même si elle souhaite
01:17:39 réformer en profondeur l'Union européenne,
01:17:42 elle ne souhaite plus aujourd'hui sortir de l'UE.
01:17:45 Sauf que le référendum, il y a des contraintes
01:17:47 qui s'appellent l'Europe aujourd'hui, pour parler de l'euro latin.
01:17:49 Tant est que ça existe.
01:17:51 En fait, depuis 2017, Marine Le Pen a compris
01:17:54 qu'il ne fallait plus qu'elle dise
01:17:56 qu'il fallait sortir de l'Union européenne,
01:17:58 ni surtout sortir de l'euro.
01:18:01 Et elle se bat avec ça depuis 2017,
01:18:04 parce que depuis, jusqu'à très récemment,
01:18:06 son programme, elle avait beau dire "je garde mon programme
01:18:09 "mais je reste dans l'Europe",
01:18:10 son programme n'était juste pas compatible avec l'Europe.
01:18:12 Qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
01:18:14 Il s'est passé que des gouvernements en Europe,
01:18:17 mais y compris sociodémocrates, je pense au Danemark,
01:18:20 se sont énormément rapprochés des positions qu'elle tient,
01:18:24 notamment en matière d'immigration.
01:18:26 Je rappelle que le Danemark veut externaliser
01:18:29 le traitement de ses demandes d'asile au Rwanda, par exemple.
01:18:33 Il y a une politique extrêmement dure
01:18:35 en matière de contrôle des flux migratoires.
01:18:38 D'où le fait...
01:18:39 Après, ils ont négocié autrement leurs traités avant de les signer.
01:18:42 Et ça, ça sera l'une des difficultés
01:18:44 pour la France et peut-être Marine Le Pen.
01:18:46 Depuis 2017, l'Europe a changé de physionomie
01:18:48 et ce qui fait qu'elle est beaucoup moins seule.
01:18:50 Mais Vincent Roy, est-ce qu'elle est quand même confrontée
01:18:53 à des obstacles majeurs, Marine Le Pen,
01:18:56 si elle veut mettre en oeuvre la politique
01:18:57 dont elle fait le coeur de sa campagne, finalement ?
01:19:01 Elle sera confrontée à un obstacle majeur,
01:19:04 que rappelait Florian à l'instant,
01:19:07 mais elle sera confrontée d'abord à l'article 55 de la Constitution
01:19:11 qui place la norme européenne au-dessus de la norme française.
01:19:15 Donc, tant que cette question n'est pas réglée...
01:19:18 Il y a une chose qui m'étonne à propos de cette immigration.
01:19:21 Il y a vraiment quelque chose qui m'étonne beaucoup.
01:19:23 Les sondages se multiplient.
01:19:26 Je suis tombé l'autre jour sur un sondage de 2014
01:19:29 qui disait que déjà, les Français ne voulaient plus d'immigration.
01:19:33 Il fallait limiter l'immigration.
01:19:35 Donc, des sondages, on en a à longue vie.
01:19:37 Les Français ne veulent plus d'immigration.
01:19:40 Est-ce qu'on peut entendre ?
01:19:42 Est-ce que les gouvernements successifs,
01:19:45 est-ce qu'Emmanuel Macron peut entendre ce que veut le peuple ?
01:19:49 Le peuple ne veut plus d'immigration.
01:19:51 Est-ce que c'est précisément lié à cette incapacité
01:19:53 de pouvoir, derrière, le faire passer devant, auprès de l'Europe ?
01:19:57 Le problème, c'est qu'à force de ne pas écouter le peuple,
01:20:00 d'abord, on se décrédibilise,
01:20:02 parce que, vraiment,
01:20:05 être à la tête de l'État sans écouter son peuple,
01:20:08 ça ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes
01:20:11 à plus ou moins court terme.
01:20:12 Il faut maintenant entendre ce que veulent les Français.
01:20:15 Vous me direz, les Français peuvent s'exprimer dans les urnes.
01:20:18 J'ai peur qu'un jour, effectivement,
01:20:20 ils s'expriment vraiment dans les urnes
01:20:22 et qu'il se passe des choses...
01:20:24 Parce que, pour l'instant, ils ne sont pas écoutés.
01:20:27 Vous avez vu cette histoire de référendum,
01:20:29 Emmanuel Macron...
01:20:30 - Ça a été balayé à Sainte-Denis. - C'est absolument dépêché de l'enterrer.
01:20:33 De toute façon, il n'en voulait pas.
01:20:35 Et puis, il s'est terriblement dépêché de l'enterrer.
01:20:37 Voilà, ils n'en veulent pas.
01:20:38 Après, vous avez les antifascistes,
01:20:42 c'est-à-dire, les "filles", je dis "les antifascistes",
01:20:45 parce que je pense toujours à cette phrase de Pasolini,
01:20:48 qui, à mon avis, est centrale pour comprendre
01:20:49 exactement l'extra-gauche française.
01:20:51 "Le fascisme reviendra, il s'appellera antifascisme."
01:20:54 Si on a ça en tête, on comprend très bien...
01:20:56 - Karim Zeribi, à un moment, il va falloir l'entendre
01:20:58 et l'écouter, cette majorité, y compris silencieuse,
01:21:01 pour l'instant, puisqu'on parle de sondage, là, en l'occurrence.
01:21:04 - Moi, ma conviction, c'est que le débat sur l'immigration,
01:21:05 il est très mal posé dans notre pays.
01:21:07 Je veux dire, moi, je crois que...
01:21:09 Et j'ai la conviction, après, chacun a sa part de petites vérités,
01:21:13 que les Français, ce qu'ils veulent,
01:21:15 c'est une régulation des flux migratoires.
01:21:17 Ils ont l'impression que les flux migratoires ne sont pas régulés.
01:21:20 Ils veulent que les délinquants étrangers soient expulsés.
01:21:24 Ils veulent que les clandestins soient renvoyés
01:21:26 dans leur pays d'origine, mais ils n'ont rien contre
01:21:28 le travailleur immigré, européen ou extra-européen,
01:21:32 qui paie ses impôts, qui paie ses cotisations,
01:21:35 qui est dans la tranchée devant chez eux
01:21:37 pour faire les travaux publics,
01:21:39 qui est dans les arrières cours de restaurant,
01:21:41 qui est dans les hôpitaux français,
01:21:47 qui ramasse ses poubelles.
01:21:48 Ils n'ont rien contre ces immigrés légaux
01:21:50 qui respectent les lois de la République.
01:21:51 Donc le débat est mal posé.
01:21:52 Je pense qu'il y a l'immigration non régulée, oui,
01:21:55 les Français en ont assez.
01:21:57 L'immigration clandestine, oui, les Français en ont assez.
01:21:59 Les immigrés délinquants qui ne sont pas renvoyés,
01:22:02 les Français en ont assez.
01:22:03 Mais les immigrés légaux qui travaillent,
01:22:04 qui sont l'immense majorité, les Français n'ont rien contre.
01:22:06 - Merci, Vincent.
01:22:08 J'aimerais juste, si nous reste très peu de temps,
01:22:09 qu'on finisse sur cette information.
01:22:10 C'est quand même un peu l'urgence de cette fin de semaine
01:22:13 et cette bonne nouvelle pour plusieurs des familles.
01:22:16 Harold Iman nous a rejoints.
01:22:18 On a donc appris la confirmation
01:22:19 que la trêve interviendrait demain matin au Proche-Orient
01:22:24 et que 13 otages seraient libérés demain dès 16h.
01:22:28 En tout, il y aura 50 otages libérés, on le sait,
01:22:31 mais ça va être effectué chaque jour que court la trêve,
01:22:35 c'est-à-dire 4 jours.
01:22:37 Des femmes et des enfants de moins de 19 ans sont concernés.
01:22:40 - Oui, donc ça, c'était ceux qui ne sont pas classés
01:22:43 comme des combattants selon l'Hamas.
01:22:45 Hamas considère que tout le monde qui a plus de 19 ans
01:22:47 est un combattant,
01:22:48 puisqu'il peut faire le service militaire
01:22:50 et peut être des réservistes.
01:22:52 C'est la branche armée du Hamas qui l'a communiqué au Qatar,
01:22:56 qui l'a communiqué donc au reste du monde.
01:22:59 Donc c'est toute la quantité qui avait été prévue, les 50,
01:23:03 et c'est dès demain matin à 7h,
01:23:07 donc avec la Croix-Rouge qui ira les recueillir
01:23:11 et les faire passer en Israël.
01:23:13 - Merci beaucoup pour ces précisions.
01:23:14 C'est un soulagement parce qu'on s'en parlait tout à l'heure
01:23:17 et on aura l'occasion de revenir dans la dernière partie de notre débat.
01:23:20 Judith Vintraub, on se disait ces dernières heures,
01:23:22 il y avait des obstacles parce que visiblement,
01:23:24 le Hamas commençait à poser des conditions
01:23:26 qui paraissaient un peu irresolables.
01:23:28 - Oui, alors apparemment, la presse israélienne disait
01:23:32 promesses d'impunité pour les chefs du Hamas
01:23:34 et surtout, il y avait un point de blocage qui était
01:23:36 que le Hamas ne voulait pas que la Croix-Rouge
01:23:39 puisse aller voir les otages qui restaient.
01:23:41 Alors ça, on ne sait pas...
01:23:43 - Normalement, c'est...
01:23:45 - Normalement, c'est ça qui a été levé.
01:23:48 C'est évidemment un grand soulagement pour les familles.
01:23:52 On attend évidemment avec impatience la sortie, les visages,
01:23:55 peut-être, de ces enfants, une fois qu'ils auront retrouvé les leurs,
01:23:58 mais bon, on ne les aura peut-être pas tout de suite non plus
01:24:01 dans le sens où ils vont être prêts en charge médicalement,
01:24:04 psychologiquement.
01:24:05 On imagine le traumatisme que cela...
01:24:07 Ce ne sera pas que des issues heureuses.
01:24:10 Certains ont perdu leurs parents aussi
01:24:12 et puis il y a tous les autres derrière.
01:24:13 Donc voilà, ça n'est pas fini.
01:24:14 Mais en tout cas, on voulait vous partager cette information
01:24:16 sur laquelle on reviendra plus largement
01:24:19 dès notre prochaine édition. A tout à l'heure.
01:24:21 - "Un tour avec vous", 180 minutes,
01:24:25 merci d'être fidèle à votre rendez-vous de l'après-midi
01:24:28 sur CNews. Tout de suite,
01:24:29 un nouveau journal avec Vincent Farandège
01:24:31 et la libération de certains otages israéliens
01:24:34 aura bel et bien lieu demain,
01:24:36 annonce à la fois du Hamas et du Qatar,
01:24:38 il y a quelques minutes.
01:24:39 - L'accord prévoit une trêve de quatre jours,
01:24:41 un arrêt complet des activités militaires
01:24:43 pendant ce temps.
01:24:44 Harold Eman, 50 otages seront libérés,
01:24:47 des femmes et des enfants de moins de 19 ans,
01:24:50 donc à compter de demain matin.
01:24:52 - Alors, demain matin,
01:24:53 le processus de restitution commencera
01:24:57 à 7h du matin,
01:24:58 mais on verra sur le sol d'Israël
01:25:01 les otages libérés,
01:25:03 13 probablement, selon le Times of Israel,
01:25:06 à 16h, heure locale seulement.
01:25:09 Donc ça va prendre toutes ces heures-là
01:25:11 pour les transferts.
01:25:13 Mais le processus va commencer à 7h du matin.
01:25:15 Et donc, on va libérer
01:25:17 des personnes de moins de 19 ans,
01:25:20 femmes et enfants.
01:25:22 Pourquoi 19 ans ?
01:25:23 C'était une demande du Hamas,
01:25:25 ils considèrent que toute personne
01:25:27 qui a plus de 19 ans peut être
01:25:29 ou va être appelée sous les drapeaux
01:25:31 de l'armée israélienne
01:25:32 et donc est un soldat en puissance.
01:25:34 Donc ils ont dit dès le départ,
01:25:36 on ne lâche pas de soldats.
01:25:38 Donc il y a cette ambiguïté,
01:25:39 on verra ce qui se passera
01:25:40 le deuxième jour de cet accord.
01:25:42 -Merci, Harold Imane.
01:25:44 Vous allez le voir, en Israël,
01:25:45 cet accord divise la société,
01:25:47 notamment les familles d'otages.
01:25:48 Clotilde Payet.
01:25:49 -Tous les jours, depuis plus d'un mois,
01:25:54 ces familles d'otages manifestent
01:25:56 pour que leurs proches soient libérés.
01:25:58 Pour beaucoup, l'accord conclu
01:25:59 est un soulagement.
01:26:01 -Nous sommes heureux pour tous ceux
01:26:02 qui sortent et qui sont libérés,
01:26:04 mais nous pensons toujours
01:26:05 à ceux qui sont laissés derrière.
01:26:08 -Pour certains, la nouvelle laisse perplexe.
01:26:10 -En ce qui nous concerne,
01:26:12 nous avons entendu parler de l'accord
01:26:14 et nous sommes heureux qu'il y ait un accord,
01:26:16 mais tant qu'ils ne sont pas là,
01:26:17 ils ne sont pas là.
01:26:19 -L'accord prévoit une trêve de 4 jours.
01:26:21 50 otages israéliens doivent être libérés
01:26:23 par le Hamas contre 150 Palestiniens
01:26:26 détenus en Israël.
01:26:27 Une décision qui inquiète.
01:26:29 -Ce n'est pas assez.
01:26:31 Cet accord est conforme aux conditions du Hamas.
01:26:33 Ils feront ce qu'ils veulent,
01:26:35 ramèneront les mères sans leurs enfants
01:26:37 ou avec un seul enfant,
01:26:38 en laissant derrière eux tous les pères.
01:26:40 ...
01:26:43 -Je me demande quelle sera la conséquence
01:26:45 de libérer des gens mauvais qui ont fait des choses terribles.
01:26:48 C'est effrayant.
01:26:49 ...
01:26:52 -Une pause humanitaire est inclue dans l'accord.
01:26:54 Plusieurs ONG estiment que cela n'est pas suffisant
01:26:57 et réclament cesser le feu.
01:26:58 ...
01:27:01 -Certains journalistes ont pu pénétrer
01:27:03 dans les tunnels creusés en dessous
01:27:05 de ce fameux hôpital Al-Shifa
01:27:07 qui concentre toute l'attention.
01:27:09 Selon l'armée israélienne,
01:27:10 ses souterrains abritaient le centre de commandement du Hamas
01:27:13 et des stocks d'armes.
01:27:15 L'agence France Presse a pu accéder au tunnel,
01:27:17 précise également que toutes les images prises
01:27:20 ont été soumises à la censure militaire.
01:27:22 Léomar Chogay.
01:27:23 -Équipé de lampe-torche,
01:27:24 l'armée israélienne fait découvrir aux journalistes
01:27:27 les différentes tunnels sous l'hôpital Al-Shifa,
01:27:30 le plus grand de la bande de Gaza.
01:27:32 Depuis le début du conflit,
01:27:33 les militants du Hamas utilisent ces réseaux souterrains
01:27:36 pour leurs déplacements.
01:27:38 -Nous sommes sûrs qu'il y a des voies d'accès à la ville
01:27:40 à partir d'ici.
01:27:42 Nous avons trouvé une autre route qui part de l'hôpital
01:27:44 vers le nord, de sorte qu'ils peuvent,
01:27:47 après avoir attaqué ou fait quelque chose,
01:27:49 passer par le tunnel dans la ville et arriver ici,
01:27:52 sous le bâtiment d'Al-Shifa.
01:27:53 C'est ainsi qu'ils peuvent survivre.
01:27:56 -Selon Tsahal, les combattants du Hamas
01:27:58 utiliseraient ces tunnels pour y cacher d'importants stocks d'armes.
01:28:01 ...
01:28:04 Ces objets proviennent de l'intérieur de l'hôpital,
01:28:07 de différents départements.
01:28:08 Les principaux sont ceux du service de chirurgie plastique
01:28:12 ...
01:28:16 et d'une caravane que nous avons trouvée
01:28:18 derrière la salle d'urgence.
01:28:20 ...
01:28:21 -Une salle climatisée a également été découverte,
01:28:24 susceptible d'avoir servi comme poste de commandement
01:28:27 pour des opérations terroristes.
01:28:28 ...
01:28:31 Depuis le début du conflit, l'armée israélienne
01:28:33 accuse le Hamas d'utiliser l'hôpital Al-Shifa
01:28:36 comme bouclier humain.
01:28:37 -Et puis, l'actualité en France, c'est bien sûr cette enquête
01:28:40 qui avance après la mort de Thomas à Crépol, samedi dernier.
01:28:44 -9 personnes ont été interpellées,
01:28:45 certaines sont déjà connues des services de justice.
01:28:48 Quel est leur profil ? On voit cela sur place.
01:28:51 -Les gendarmes de la section de recherche de Grenoble
01:28:54 poursuivent leur enquête.
01:28:57 D'ailleurs, des perquisitions ont eu lieu ce matin
01:29:00 dans le quartier de la Menace.
01:29:03 6 logements ont été perquisitionnés
01:29:05 dans ce quartier de Romand-sur-Isère.
01:29:08 En attendant, 9 personnes restent en garde à vue
01:29:11 depuis maintenant un peu plus de 48 heures.
01:29:14 Vous le disiez, il y a dans ces gardes à vue
01:29:17 6 jeunes adultes et 3 mineurs.
01:29:19 Et on en sait aussi un peu plus sur ce majeur de 20 ans
01:29:23 qui est suspecté d'avoir porté les coups mortels
01:29:27 puisqu'il a été déjà condamné à deux reprises.
01:29:30 Il y a une 10e personne qui a été placée en garde à vue,
01:29:33 ça, c'était hier soir.
01:29:35 Un jeune homme qui s'est présenté ici spontanément
01:29:38 à la gendarmerie de Romand-sur-Isère.
01:29:41 Le procureur de la République l'avait prévenu dès hier soir.
01:29:44 Il pourrait y avoir d'autres interpellations.
01:29:47 -Merci beaucoup pour ce journal.
01:29:50 On va continuer à évoquer largement le sort des otages
01:29:53 puisque cette longue attente en Israël
01:29:55 va commencer à prendre fin pour certaines familles dès demain.
01:29:58 Le jour de Trèves va entrer en vigueur demain matin.
01:30:01 C'est confirmé, il conduit à la libération
01:30:04 d'au moins déjà 13 des 50 otages
01:30:08 qui seront libérés au cours des 4 prochains jours.
01:30:11 C'est l'information essentielle que tout le monde commente
01:30:15 en Israël aujourd'hui. Thibault Marcheteau.
01:30:18 -Absolument, Nelly. On vient d'avoir une nouvelle.
01:30:23 De dernière minute, c'est le bureau de presse
01:30:26 du gouvernement d'Israël qui confirme
01:30:28 que l'Israël a reçu une première liste de noms par le Hamas.
01:30:32 Les responsables sont en train de vérifier
01:30:34 les détails de cette liste
01:30:35 et sont en train de contacter les familles.
01:30:38 Voilà l'information que l'on vient de recevoir
01:30:41 il y a quelques secondes.
01:30:42 C'est le feu, cette Trèves, qui va commencer demain à 10h.
01:30:46 On attend les libérations de 13 otages à partir de 16h demain.
01:30:50 Ca a été annoncé par le Qatar, qui a joué un rôle très important
01:30:53 dans la négociation de cette Trèves.
01:30:55 Cette information a été confirmée par le Hamas.
01:30:58 -Merci beaucoup, Thibault, pour cette première information.
01:31:01 C'est la fin de l'angoisse pour quelques familles.
01:31:04 Pas toutes, Judith Vintraud,
01:31:06 mais c'est déjà un élément de soulagement,
01:31:08 d'autant que ces dernières heures ont commencé à entrevoir
01:31:11 un gros retard à l'allumage sur cet accord conclu
01:31:14 et une source d'angoisse supplémentaire
01:31:16 pour les familles qui se demandaient
01:31:18 si c'était pas de nature à remettre en question
01:31:21 l'accord initial. -Oui, parce que d'après
01:31:23 les nouvelles nouvelles, le Hamas avait augmenté ses exigences
01:31:27 et parmi ces nouvelles exigences, il y avait notamment
01:31:30 l'impunité pour certains chefs du Hamas.
01:31:34 Il y avait aussi l'exigence que la Croix-Rouge
01:31:37 puisse aller voir les otages encore détenus.
01:31:41 Je rappelle qu'il y a une liste de 225 noms
01:31:44 parmi lesquels, d'ailleurs, 27 personnes otages
01:31:48 ont plus de 65 ans, alors qu'en rôle,
01:31:51 comme je disais tout à l'heure, les combattants...
01:31:55 Enfin, toute personne de plus de 19 ans
01:31:58 est considérée potentiellement comme un combattant
01:32:01 puisque, faisant son service militaire
01:32:03 et servant sous les drapeaux en Israël,
01:32:06 à plus de 65 ans, on ne sert plus sous les drapeaux en Israël.
01:32:10 -Je vous propose d'écouter également Benyamin Netanyahou
01:32:13 qui, ces dernières heures, parlait d'autres otages à venir.
01:32:16 C'est le but, évidemment,
01:32:18 c'est de sortir tout le monde des mains du Hamas.
01:32:21 -Nous avons fait des négociations dures.
01:32:24 Nous avons tout fait pour améliorer l'accord.
01:32:27 Je pense que cela va permettre la libération
01:32:30 d'autres otages par la suite.
01:32:32 La Croix-Rouge va visiter nos otages
01:32:34 et leur donner des médicaments.
01:32:38 -Voilà, évidemment, c'est une lueur d'espoir
01:32:41 car, à Mizerribi, il y aura une reprise des combats
01:32:44 à l'issue de ces 4 jours de trêve.
01:32:46 L'angoisse, c'est que ça remette en question
01:32:49 le potentiel pour faire libérer d'autres otages.
01:32:52 On ne sait pas qui aura la main à l'issue de ces 4 jours.
01:32:55 Est-ce que ça peut aussi profiter au Hamas
01:32:58 pour faire monter les enchères ?
01:33:00 C'est ce qu'ils ont tenté de faire ces dernières heures.
01:33:03 -Certains peuvent le penser.
01:33:05 J'ai un triple soulagement, d'abord,
01:33:07 pour ces otages qui vont être libérés,
01:33:10 qui devaient vivre l'enfer
01:33:12 avec des conditions certainement très difficiles
01:33:15 et qui ont été menées par des militaires.
01:33:18 Les familles sont dans une forme d'inquiétude
01:33:21 qui est quand même très difficile à vivre.
01:33:25 Pour ces otages-là, je suis soulagé.
01:33:27 Ils vont être libérés, il en restera plus de 200.
01:33:31 Il faut aller de plus en plus vers la discussion et l'accord
01:33:34 pour pouvoir les libérer.
01:33:36 J'ai un soulagement,
01:33:37 car ça va faire un peu de répit pour les civils palestiniens,
01:33:41 cet arrêt des frappes et des bombardements sur Gaza.
01:33:44 On a plus de 14 000 morts de civils palestiniens,
01:33:47 ça fait quand même beaucoup.
01:33:49 J'aimerais que ces bombardements cessent
01:33:52 et qu'on ait une approche plus ciblée
01:33:54 dans le combat contre le Hamas.
01:33:56 Enfin, il y aura des prisonniers palestiniens
01:33:59 qui seront libérés.
01:34:00 Il y en avait 5 000 avant le 7 octobre,
01:34:02 il y en a eu 2 200 qui ont été arrêtés depuis,
01:34:05 donc il y a 7 000 prisonniers palestiniens.
01:34:08 En échange, il y aura 150 des enfants et des femmes,
01:34:11 un peu comme le profil des otages libérés
01:34:14 qui seront libérés.
01:34:15 C'est un soulagement,
01:34:16 car je défends les populations civiles
01:34:19 dans ce conflit qui sont les victimes du Hamas
01:34:22 et de la politique de l'extrême droite israélienne
01:34:25 dans la riposte disproportionnée.
01:34:27 Je suis soulagé pour ces populations civiles.
01:34:30 - On ne va pas créer de débat autour de cette notion.
01:34:33 - On va laisser passer "disproportionnée".
01:34:35 - 14 000 morts, si ce n'est pas disproportionné.
01:34:38 - Je voudrais qu'on reste sur cette notion
01:34:41 plutôt que de se lancer dans un débat
01:34:44 qui, d'un point de vue, reste sur cet élan d'espoir
01:34:46 qui a été insufflé ces dernières minutes.
01:34:49 Je vous propose, pour la question de la libération des otages,
01:34:53 d'écouter ce que disait Lisbeth Kemoun
01:34:55 sur la procédure de récupération des otages.
01:34:59 Ce n'est pas si simple qu'on l'imagine.
01:35:01 Il ne va pas y avoir des gens qui vont sortir,
01:35:04 sauter dans les bras de leur famille.
01:35:06 Pour cause, certaines de ces personnes
01:35:09 ont perdu leurs proches au moment de l'assaut
01:35:12 et ne sont pas au courant.
01:35:13 - Des soldats israéliens qui ont des consignes très claires.
01:35:17 Ceux qui vont s'occuper des enfants
01:35:19 n'auront même pas le droit de répondre
01:35:21 à leur question légitime.
01:35:23 "Où sont mes parents ? Pourquoi ils ne sont pas là ?"
01:35:26 Vous vous en doutez, Romain.
01:35:29 Il y a énormément de parents qui ont été tués
01:35:31 et les enfants ne le savent pas.
01:35:34 Les soldats ne vont pas devoir répondre à cette question.
01:35:37 Ensuite, ils vont les amener par hélicoptère
01:35:40 dans les hôpitaux israéliens,
01:35:42 qui aujourd'hui se préparent
01:35:44 pour mettre les otages dans un côté à part de l'hôpital,
01:35:49 pour ne pas qu'ils soient importunés
01:35:51 ni par la presse ni par énormément d'autres choses,
01:35:54 que les médecins puissent les voir,
01:35:56 qu'on voit dans quel état ils sont
01:35:59 avant qu'ils puissent retrouver leur famille
01:36:02 et que le cours de leur vie puisse reprendre.
01:36:04 - Il ne faut pas perdre de vue
01:36:06 le traumatisme que ça a engendré chez certains.
01:36:09 Beaucoup de ces jeunes filles ont peut-être subi
01:36:12 des violences sexuelles.
01:36:14 Il faut une prise en charge particulière.
01:36:16 Ils ne vont pas recouvrer une vie normale
01:36:19 du jour au lendemain, malgré la joie et le soulagement
01:36:22 de retrouver une partie de leurs proches.
01:36:25 - Bien sûr. Imaginez l'angoisse d'un enfant
01:36:28 auquel on refuse de dire
01:36:32 si des membres de sa famille ont disparu ou pas.
01:36:35 C'est absolument abominable.
01:36:39 - Une autre question se pose aussi.
01:36:41 C'est le rôle que va jouer la Croix-Rouge.
01:36:44 La Croix-Rouge, à Roldiman,
01:36:45 est impliquée dans ce processus de récupération.
01:36:49 La directrice de la Croix-Rouge avait participé
01:36:52 aux négociations actives enclenchées ces dernières semaines.
01:36:56 Il s'agit de servir d'intermédiaire,
01:36:58 pour leur permettre d'être libérés.
01:37:00 Mais il se disait qu'il pourrait aller au contact
01:37:03 des autres otages qui resteront aux mains du Hamas.
01:37:07 Est-ce que vous savez, de ce point de vue,
01:37:09 si les choses ont avancé, si la voie est libre
01:37:12 pour que les agents de la Croix-Rouge
01:37:14 puissent leur fournir des médicaments
01:37:17 et s'enquérir de leur santé ?
01:37:19 - Il y a une confusion sur cette question.
01:37:21 Des journaux font état de contact avec la Croix-Rouge
01:37:25 qui dit qu'on n'est pas au courant
01:37:27 qu'on doit nous déployer
01:37:29 pour rendre visite aux otages restants.
01:37:34 Donc, ça peut changer d'heure en heure,
01:37:37 mais ça n'a pas été évident depuis le début.
01:37:40 Mais c'était une des demandes de Netanyahou
01:37:43 et de son gouvernement.
01:37:45 Il faut pouvoir avoir accès aux autres,
01:37:48 rappelant que, normalement, tout otage ou prisonnier
01:37:51 doit avoir accès à la Croix-Rouge,
01:37:55 ou plutôt, la Croix-Rouge doit pouvoir lui rendre visite.
01:37:58 - C'est bien ce qui a été le drame dans ce dossier,
01:38:01 c'est que, depuis le début, et ils ont été critiqués,
01:38:04 pour une large partie, les ONG, les organisations internationales,
01:38:08 d'avoir joué soit un rôle trouble,
01:38:11 soit de ne pas avoir été au rendez-vous.
01:38:14 Après, on imagine que le Hamas ne leur a pas ouvert les portes
01:38:18 pour avoir accès aux otages,
01:38:19 ne serait-ce que parce qu'il ne fallait pas avoir d'indication
01:38:23 pour donner leur localisation.
01:38:25 - Ce n'est pas moi qui remettrais en cause
01:38:28 la bonne volonté des ONG,
01:38:30 dans le rôle très compliqué qu'est le leur.
01:38:33 Je pense à Médecins sans frontières, à la Croix-Rouge.
01:38:36 Quand je vois que certains commentateurs
01:38:39 mettent en doute les remontées d'informations de ces ONG,
01:38:42 en disant que ce n'est pas si dramatique que ça,
01:38:45 ce qui se passe à la bande de Gaza, ces informations du Hamas,
01:38:49 ils collaborent avec le Hamas, non, il faut qu'on arrête
01:38:52 cette forme de délire,
01:38:54 que les ONG, c'est composé de femmes et d'hommes
01:38:57 qui mettent leur vie aussi en péril,
01:38:59 en faire des agents du Hamas,
01:39:02 donc en permanence, quand ils disent quelque chose
01:39:05 qui ne plaise pas à ceux qui écoutent les remontées d'informations,
01:39:08 les ONG sont tributaires de ce qui se passe là-bas.
01:39:11 Le Hamas ne leur donne pas toutes ces informations,
01:39:14 ne leur permet pas d'accéder à tout,
01:39:17 TSAHAL ne permet pas non plus d'accéder à tout.
01:39:19 - C'est pareil.
01:39:21 Le Hamas et TSAHAL, c'est pareil.
01:39:23 - Si je vous dis que TSAHAL empêche les journalistes
01:39:26 et censure l'information, est-ce que je dis que c'est pareil ?
01:39:30 C'est factuel, ce que je dis ? Ils le font ou pas ?
01:39:32 - Vous établissez une équivalence.
01:39:34 - Est-ce qu'ils le font ou pas ?
01:39:36 Est-ce que je dis une contre-vérité ?
01:39:38 - Vous établissez une équivalence.
01:39:40 - C'est drôle que les journalistes comme vous
01:39:43 soient si peu choqués par le travail des journalistes.
01:39:46 - Quant aux ONG qui travaillent à Gaza,
01:39:48 évidemment qu'elles travaillent avec le Hamas,
01:39:51 sinon elles ne pourraient pas travailler.
01:39:53 - Ce sont des agents du Hamas ?
01:39:55 - Je n'ai pas dit ça. - Je suis comme vous.
01:39:58 - Je dis simplement qu'évidemment,
01:40:00 comme de toute façon, sans l'autorisation du Hamas,
01:40:04 elles ne pourraient pas travailler,
01:40:06 il faut s'interroger à chaque fois...
01:40:09 - Sur quoi ? - Sur la véracité de leurs témoignages.
01:40:12 - Ça veut dire qu'un peu... - C'est comme...
01:40:15 J'ai pas fini, si vous permettez. C'est comme les fixeurs.
01:40:18 Ce sont les gens que nous utilisons, nous, journalistes,
01:40:21 quand on ne peut pas aller sur place,
01:40:23 qui sont du terrain, qui connaissent très bien le terrain.
01:40:26 Vous savez que les fixeurs gazaouis
01:40:29 sont pénalement responsables des informations
01:40:33 qu'ils donnent à la presse des correspondants étrangers,
01:40:36 à la presse occidentale.
01:40:38 Pénalement responsable quand la justice est tenue par le Hamas,
01:40:42 vous savez ce que ça veut dire.
01:40:43 Vous êtes fixeur, vous donnez une info
01:40:46 pour un correspondant étranger qui ne plaît pas au Hamas,
01:40:49 vous êtes en danger, votre famille est en danger.
01:40:52 C'est comme ça que travaille la presse étrangère à Gaza.
01:40:56 Quand un médecin sans frontières opère un enfant de 10 ans
01:40:59 qui l'empuce avec une demi-aspirine,
01:41:01 c'est le Hamas ? Il ment ?
01:41:03 Je ne dis pas que tout le monde ment,
01:41:05 je dis que le Hamas contrôle et filtre toutes les informations,
01:41:09 sans exception, y compris celle de l'OMSF,
01:41:13 qui, pendant des semaines, a continué à attribuer à Israël
01:41:17 le bombardement de l'hôpital.
01:41:19 Heureusement qu'on a des ONG.
01:41:20 Merci quand même.
01:41:22 J'aimerais qu'on revienne à la libération de ces otages
01:41:25 qui constituent aujourd'hui le plus grand motif de soulagement.
01:41:28 Nous sommes au téléphone avec Jocelyne,
01:41:31 la grand-mère d'Ethan,
01:41:32 cet enfant français otage du Hamas,
01:41:35 âgé de 12 ans.
01:41:37 Bonjour, madame, merci de nous rejoindre.
01:41:39 On est heureux de vous avoir au téléphone,
01:41:42 parce que j'imagine que vous vivez avec une pointe d'anxiété
01:41:45 à ce qui va se passer dans les prochaines heures.
01:41:47 On a envie de vous poser si vous êtes au courant,
01:41:50 si vous avez des informations qui vous laisseraient penser
01:41:53 qu'on figurera parmi la première liste de ceux qui seront libérés.
01:41:56 Non, en particulier, je pense qu'il y a 40 enfants
01:42:01 qui ont été kidnappés,
01:42:04 et il y a 20 enfants qui ont moins de 12 ans.
01:42:07 Donc, Ethan, il ne fera pas partie de...
01:42:10 Ça, ça terme.
01:42:11 Je pense que, comme ça, s'ils font d'abord les petits-enfants
01:42:14 qui ont 2, 3 ans, quelques mois,
01:42:18 il va donc se débarrasser des enfants
01:42:21 qui ont besoin de...
01:42:24 dont ils ne peuvent pas s'en occuper.
01:42:26 Je ne pense pas.
01:42:28 Vous ne pensez pas, mais vous n'avez pas eu de confirmation
01:42:31 dans un sens ou dans un autre, pour l'instant ?
01:42:33 Non, absolument pas.
01:42:36 Il y a une première liste de noms qui circule.
01:42:39 Est-ce qu'on en parle autour de vous ?
01:42:41 Est-ce que vous avez eu connaissance de certains des noms
01:42:43 qui sont sortis ou pas du tout ?
01:42:45 Non, pas du tout.
01:42:47 J'ai demandé...
01:42:50 Comment vous avez vécu les derniers jours,
01:42:53 les dernières heures, avec ces revirements, parfois,
01:42:56 cet espoir qui a été déçu, puis qui est rené subitement ?
01:43:00 Vous vous dites, bon, allez, bon an, mal an,
01:43:03 ça va passer, il va finir par être libéré,
01:43:06 lui aussi, parmi les autres ?
01:43:07 D'abord, je voudrais répondre...
01:43:10 J'ai entendu un débit de conversation sur ces news.
01:43:14 Je veux dire que mon petit Ethan, il a été élevé
01:43:17 dans l'espoir de pire,
01:43:20 il a été éduqué à faire la paix avec ses voisins.
01:43:24 Et ce n'est pas du tout la même chose
01:43:27 que ce qui se passe dans beaucoup de pays,
01:43:30 en particulier là où le Hamas régnait.
01:43:34 Les enfants qu'on éduque à la guerre,
01:43:36 ce ne sont pas des enfants qu'on éduque à la paix.
01:43:38 Il n'y a pas d'égalité.
01:43:40 Il y a égalité de droits,
01:43:41 on n'a pas le droit de mourir les enfants,
01:43:43 quelle que soit leur éducation.
01:43:46 Mais ce n'est pas la même chose.
01:43:48 Je veux bien le préciser.
01:43:50 C'est plus ce que je trouve...
01:43:53 -Allez-y. -Je veux dire, un égalé un...
01:43:55 On ne fait pas des mathématiques avec des petits-enfants.
01:44:00 Non, un enfant, c'est un enfant.
01:44:03 Mais ils n'ont pas la même qualité.
01:44:05 Un, on l'éduque, l'autre, on le laisse mourir.
01:44:07 Ce n'est pas la même chose.
01:44:09 -Est-ce que vous avez été en contact, madame,
01:44:11 avec notamment les autorités françaises ces derniers jours ?
01:44:15 On sait que la France a essayé de peser de tout son poids
01:44:18 aussi dans les négociations,
01:44:20 même si certains ont pu critiquer le fait
01:44:23 qu'on ne s'empare pas assez de la question
01:44:26 des huit otages français.
01:44:28 Est-ce que vous, vous dites, "Non, de mon point de vue,
01:44:30 "le gouvernement français a fait tout ce qu'il était possible de faire" ?
01:44:34 -On verra au résultat.
01:44:37 Monsieur le président Macron a indiqué
01:44:40 qu'il allait mettre tout son poids pour libérer les otages,
01:44:44 ainsi que Catherine Colonna.
01:44:46 Donc on verra au résultat.
01:44:49 -Merci beaucoup, madame...
01:44:52 -Avant tout, je remercie le consulat français
01:44:56 qui nous a apporté beaucoup de sympathie et d'encouragement.
01:45:02 -Merci beaucoup, madame, d'avoir répondu à nos questions.
01:45:06 -J'ai une chose à répondre.
01:45:09 C'est qu'il y a 30 otages qui ne sont ni français,
01:45:14 ni israéliens, ni juifs,
01:45:18 et dont personne ne parle.
01:45:20 Il aurait fallu que le Hamas les libère immédiatement.
01:45:24 Ils ne se font pas la différence entre un juif et un arabe.
01:45:26 Pourquoi ils n'ont pas été libérés ?
01:45:28 Je vous remercie de parler à cette humanité.
01:45:33 -Toutes nos pensées vous accompagnent.
01:45:34 On espère que vous aurez un dénouement,
01:45:37 une issue heureuse dans les prochaines heures
01:45:40 et une bonne nouvelle, bien entendu.
01:45:42 On est tous avec vous en ces heures encore difficiles.
01:45:46 On va marquer une petite pause et on reviendra
01:45:48 à cette question essentielle, à ce développement majeur.
01:45:51 Si vous nous rejoignez à l'instant,
01:45:53 sachez que 13 otages du Hamas seront libérés dès demain.
01:45:57 La trêve interviendra le matin.
01:45:59 Les otages seront libérés dans l'après-midi.
01:46:01 Ce sont essentiellement des enfants et des jeunes filles
01:46:03 âgées de moins de 19 ans.
01:46:06 Voilà ce qu'on pouvait dire à cette heure-ci.
01:46:08 Petite pause et on revient pour la suite de l'actualité.
01:46:12 -De retour avec cette information, évidemment,
01:46:16 qui fait la une cet après-midi.
01:46:18 La libération de certains otages israéliens
01:46:21 aura lieu demain.
01:46:22 L'annonce a été faite par le Hamas et le Qatar
01:46:24 il y a quelques minutes à Oldiman.
01:46:26 Évidemment, on va se pencher avec vous
01:46:28 sur les termes de cet accord.
01:46:30 Comme prévu, comme convenu initialement,
01:46:33 on reste sur une trêve de quatre jours
01:46:35 et donc des libérations partielles chaque jour.
01:46:40 -Une douzaine de personnes à chaque fois.
01:46:41 -C'est la formule de départ.
01:46:45 Parce que dans cette négociation, on n'a jamais vu le document.
01:46:47 Il y avait un document de six pages qui a circulé au début.
01:46:50 Ensuite, il s'est évaporé
01:46:52 et on ne fonctionne plus que par déclaration comparative.
01:46:55 Donc, vous avez cinq ou six canaux.
01:46:59 Vous avez le Premier ministre Netanyahou,
01:47:00 vous avez son ministre de la Défense,
01:47:01 vous avez le chef de l'opposition, Benny Gantz,
01:47:03 qui est dans la coalition.
01:47:05 Vous avez le conseiller de sécurité nationale, Hanek B.
01:47:09 Ça, c'est pour Israël. Ensuite, vous avez le Qatar.
01:47:12 Ensuite, vous avez le Hamas lui-même,
01:47:13 le Hamas politique, Doha.
01:47:16 Ça fait beaucoup de monde qui peut parler.
01:47:18 Donc, à l'heure qu'il est,
01:47:20 on voit qu'on ne relâche que des femmes et des enfants
01:47:24 qui ont moins de 19 ans.
01:47:25 Et 19 ans, c'est l'âge coupré, défini par le Hamas
01:47:29 et rejeté initialement complètement par Netanyahou.
01:47:32 Parce que le Hamas disait qu'on ne relâche pas de soldats
01:47:35 et toute personne de plus de 19 ans est un soldat en puissance.
01:47:38 Alors, Florian Tardif,
01:47:42 on sait que les Américains sont assez confiants
01:47:45 sur le fait que certains de leurs ressortissants
01:47:47 seront libérés.
01:47:49 Ça avait déjà été le cas
01:47:50 lorsque on a libéré 4 personnes initialement.
01:47:54 Est-ce qu'on sait s'il y aura des Français dans le lot ?
01:47:56 La rumeur a couru ces derniers jours
01:47:58 sans qu'elle soit confirmée par les autorités françaises.
01:48:01 Oui, pour l'heure, les autorités françaises sont très prudentes
01:48:03 concernant le sort des 8 ressortissants français.
01:48:06 Alors, bien évidemment, depuis ces attaques
01:48:08 et depuis qu'ils ont été pris en otage,
01:48:10 la diplomatie française est très active
01:48:14 pour tenter d'obtenir cette libération.
01:48:16 On a vu plusieurs ministres rentrer sur place,
01:48:18 le président de la République,
01:48:19 et il y a eu énormément de coups de téléphone
01:48:21 qui ont été échangés justement pour tenter de négocier
01:48:24 avec l'intermédiaire du Qatar, avec le Hamas,
01:48:27 pour tenter d'obtenir cette libération
01:48:29 de 8 ressortissants français.
01:48:31 Mais pour l'heure, effectivement,
01:48:33 la diplomatie française se montre très prudente.
01:48:36 On nous dit uniquement que ce soit au Quai d'Orsay ou à l'Elysée.
01:48:40 On espère, on espère aujourd'hui effectivement
01:48:42 qu'il y aura des Français parmi ces 50 otages
01:48:44 qui devraient être libérés ces prochains jours.
01:48:45 Karim, la France a-t-elle fait tout ce qui était en sous-pouvoir
01:48:47 de votre point de vue ?
01:48:48 Je n'ai pas de doute là-dessus et j'ai envie de vous dire
01:48:51 que j'ai envie de garder de l'espoir
01:48:52 pour voir les Français dans cette liste d'otages libérés
01:48:56 parce que nous avons quand même des relations étroites
01:48:58 depuis plusieurs années avec le Qatar,
01:49:00 qui est le pays qui est dans la négociation aujourd'hui,
01:49:04 qui est l'intermédiaire.
01:49:05 Et j'ose bien espérer que nous avons défendu aussi
01:49:09 les intérêts de nos compatriotes qui sont pris en otage.
01:49:12 On en a huit.
01:49:14 Si on en a trois ou quatre libérés,
01:49:15 donc dans cette première phase de libération,
01:49:20 on sera tous heureux de les voir retrouver leur famille.
01:49:22 Alors, je vous propose d'avoir un premier témoignage.
01:49:24 C'est Ariane Tamir qui était avec nous sur ce plateau hier
01:49:29 et qui est avec nous en direct.
01:49:31 Bonjour Ariane, merci de nous retrouver.
01:49:33 Évidemment, les choses se sont accélérées
01:49:35 depuis qu'on s'est parlé hier.
01:49:36 On sait que vous avez un certain nombre de disparus
01:49:39 dans votre famille, d'autres qui sont décédés.
01:49:43 Est-ce qu'on ne cesse de parler de cette liste de noms qui circule,
01:49:46 mais on a bien compris que les familles n'avaient pas été informées
01:49:49 formellement de la présence ou pas de leurs membres retenus otages.
01:49:53 Est-ce que vous avez eu, vous, des nouvelles dans ce sens
01:49:57 ou pas du tout pour l'instant ?
01:49:59 Dans les dernières minutes, ce qu'on sait,
01:50:03 c'est que les familles vont être prévenues,
01:50:06 mais pas seulement les familles qui ont les otages
01:50:10 parmi les premiers libérés,
01:50:11 mais que toutes les familles auront les noms des premiers otages
01:50:14 à être libérés pour ne pas attendre
01:50:18 une information qui ne viendra jamais.
01:50:21 Mais enfin, pour l'instant, on ne sait rien encore.
01:50:25 D'accord. Donc c'est sans doute le cas,
01:50:27 le sort des autres familles, y compris celles qui sont concernées
01:50:29 par cette première salle de libération, j'imagine, pour l'instant.
01:50:32 Il semble que ce soit ça, oui.
01:50:34 D'accord. Est-ce que vous avez regagné un peu d'espoir
01:50:37 par rapport à la discussion que nous avions hier,
01:50:40 où on avait l'impression que tout était un petit peu
01:50:44 ou remis en question ou encore un peu suspendu dans le temps ?
01:50:49 Je pense qu'on n'est pas au bout des hauts et des bas
01:50:52 et de toutes sortes d'obstacles.
01:50:55 Et puis pour finir, peut-être, peut-être,
01:50:58 non, on a de l'espoir, ni plus ni moins,
01:51:00 on attend de les voir en Israël.
01:51:02 Avant ça, on ne peut pas se mettre dans la position d'y croire vraiment.
01:51:08 Ce serait trop terrible d'être déçue et encore déçue.
01:51:14 Alors, on rappelle que vous êtes quand même dans une situation
01:51:17 particulièrement dramatique.
01:51:19 C'est quand même assez particulier ce qui vous arrive,
01:51:20 parce qu'il y a des membres de votre famille qui sont morts.
01:51:22 Vous portiez ce T-shirt et il y a quelque chose qui m'a frappée.
01:51:25 Quand vous êtes venus hier, vous nous avez dit,
01:51:26 "Ce T-shirt avec les portraits de tous les membres de ma famille,
01:51:29 "qu'ils soient morts parce qu'on les en ait fait retrouver
01:51:33 "disparus ou otages et vous ne l'en saviez rien."
01:51:36 J'aimerais ne plus jamais le porter.
01:51:37 J'espère que c'est la dernière fois que je le porterai.
01:51:40 C'est vrai que vous, vous ne savez absolument pas
01:51:42 qui est vivant parmi les vôtres.
01:51:46 Alors, on espère que sept sont vivants,
01:51:49 mais comment dire ?
01:51:50 On espère qu'on pourra avoir des otages qui reviennent dans ces 50,
01:51:55 parce qu'il y a quand même trois jeunes enfants et deux mamans.
01:51:59 Mais on sait qu'il restera derrière sûrement ma cousine Shoshane,
01:52:02 qui a 66 ans,
01:52:04 bien qu'elle soit mère trop vieille pour être considérée comme une maman
01:52:08 et trop jeune pour être considérée comme une vieille personne.
01:52:11 Et puis Tal, le père de ses petits-enfants,
01:52:13 le mari de leur mère, comme homme,
01:52:17 sera probablement le dernier à revenir, s'il revient.
01:52:21 J'imagine que vous n'allez pas beaucoup dormir dans les prochaines heures,
01:52:24 suspendus sans doute à la moindre nouvelle, au moindre espoir.
01:52:28 Est-ce que vous allez passer ces moments
01:52:30 avec d'autres membres de votre famille
01:52:31 pour rester soudés et en communion dans un élan d'espoir ?
01:52:37 On est un peu en WhatsApp familial,
01:52:40 chacun nous donne les dernières possibilités,
01:52:45 les dernières rumeurs, mais enfin tout tourne un petit peu en rond.
01:52:47 Et pour finir, on se rend bien compte qu'on ne sait pas grand-chose
01:52:51 et qu'on ne saura rien avant vraiment le dénouement, en réalité.
01:52:55 Écoutez, on va essayer d'y croire avec vous en attendant.
01:52:59 Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions, Vincent.
01:53:03 C'est un soulagement, mais aussi une frustration
01:53:05 pour beaucoup d'Israéliens, quand même.
01:53:08 Il faut le dire, vous avez passé deux semaines sur place.
01:53:10 Là, on en est évidemment à se réjouir,
01:53:12 parce que pour la première fois,
01:53:14 on a la perspective de voir certaines personnes recouvrer la liberté.
01:53:18 Mais enfin, il en a fallu du temps, de la pression,
01:53:21 de la colère pour en arriver à ça.
01:53:23 Oui, je suis en contact avec des proches d'une otage.
01:53:26 Elle a la trentaine, elle est réserviste israélienne.
01:53:29 Il est fort probable qu'elle ne soit pas parmi les personnes
01:53:32 de cette fameuse liste qui seront libérées dans les prochains jours.
01:53:35 Alors, ils me disent, c'est merveilleux pour ces femmes et ces enfants
01:53:38 qui vont être libérées pour les personnes fragiles.
01:53:40 Et nous, nos proches, notre copine, notre cousine,
01:53:45 où est-elle ? Est-elle en bonne santé ?
01:53:47 Est-elle encore en vie, même ?
01:53:48 Et vous savez que Tzahal communique énormément,
01:53:51 depuis le 7 octobre, sur les objectifs.
01:53:56 Détruire le Hamas et aller chercher les otages.
01:54:00 Aujourd'hui, ils ne sont pas allés chercher les otages,
01:54:03 ils sont obligés d'échanger les otages
01:54:05 contre des prisonniers palestiniens.
01:54:07 Et donc, cette frustration qui monte,
01:54:09 non pas cette colère encore, mais une frustration qui monte,
01:54:12 en tout cas, d'après ces personnes que j'ai régulièrement au téléphone,
01:54:15 sur cette espèce d'aveu d'échec, quand même, peut-être aussi,
01:54:19 de l'armée israélienne.
01:54:21 Enfin, dernière information,
01:54:22 c'est la personne qui a été nommée en charge de ce dossier des otages
01:54:25 auprès du Premier ministre israélien,
01:54:27 qui a annoncé, il y a quelques minutes,
01:54:29 que toutes les familles des victimes des otages qui vont être libérées
01:54:32 ont été informées.
01:54:34 Néanmoins, il précise que les médias n'ont pas le droit
01:54:37 de donner les noms des personnes qui vont être libérées.
01:54:40 Il a fort à parier que les familles ont été aussi forcées
01:54:44 à ne pas communiquer les noms des personnes qui vont être libérées.
01:54:47 Olivier est avec nous également pour rebondir sur ce que vous nous disiez.
01:54:50 Bonjour, Olivier. Vous avez perdu deux personnes de votre famille,
01:54:53 deux qui sont otages.
01:54:57 Est-ce que les dernières heures ont été une source,
01:55:00 pour une fois, pour la première fois, d'espoir ?
01:55:03 Est-ce que vous, vous avez des informations sur cette fameuse liste ?
01:55:07 Alors, plusieurs questions, je vais y répondre.
01:55:10 Je rappelle que nous avons élaves trois otages dans la famille,
01:55:13 Hérèse et Saar, qui ont un garçon de 12 ans et une jeune fille de 16 ans,
01:55:17 et leur père, Ofer, qui est otage également.
01:55:20 Nous n'avons aucune info sur la liste,
01:55:24 puisque comme je viens de l'entendre, il est probable qu'on ait demandé…
01:55:28 Enfin, il a été clairement demandé aux familles,
01:55:30 d'ailleurs il y a eu une note du gouvernement israélien,
01:55:32 d'après ce que j'ai compris, disant aux familles de ne pas l'évoquer,
01:55:35 de ne pas en parler, et demandant aux médias
01:55:37 de ne pas harceler les familles en Israël,
01:55:39 notamment parce qu'évidemment, elles sont dans un état pas possible.
01:55:43 Hier, on avait de l'espoir, et en même temps, on était inquiet
01:55:45 parce qu'on ne peut pas avoir confiance dans le Hamas,
01:55:48 on sait que ce sont des assassins, des criminels.
01:55:50 Déjà, hier, ils disaient qu'ils n'étaient pas sûrs,
01:55:52 qu'il manquait peut-être une dizaine d'otages.
01:55:54 Et puis, on voit ce matin, de ce que j'entendais,
01:55:58 de ce que j'ai pu voir, que maintenant, ils demandent une immunité
01:56:01 pour les dirigeants du Hamas,
01:56:04 qui sont actuellement tranquilles dans leur hôtel à Doha, au Qatar.
01:56:07 Que la Croix-Rouge, qui devait pouvoir, en se bougeant enfin un peu,
01:56:11 visiter les otages, maintenant, ne pourra plus le faire.
01:56:16 Donc, ils rajoutent des choses, visiblement, à l'accord.
01:56:20 Et c'est un vrai... D'abord, c'est terrible, du point de vue pour nous,
01:56:23 parce que vraiment, même si hier soir, les nouvelles n'étaient pas très bonnes,
01:56:26 ce matin, toute la famille, on s'est tous levés tôt sur WhatsApp
01:56:29 à se demander alors, est-ce qu'il y a des nouvelles, est-ce qu'on sait quelque chose ?
01:56:32 Et au réveil, en fait, on a vu qu'il y avait un report.
01:56:37 Pour ma cousine Hadass, on parle de son mari et de ses deux enfants,
01:56:40 c'est épouvantable.
01:56:42 C'est la torture psychologique.
01:56:45 Pour moi, c'est pas un autre mot, c'est de la torture.
01:56:46 Je pense que c'est une volonté de la part du Hamas
01:56:48 d'effrayer, de traumatiser les Israéliens.
01:56:52 Et ce matin, Hadass a envoyé un petit mot en disant,
01:56:55 "Voilà, pour le moment, je ne peux plus."
01:56:57 Elle était dans tous les médias en Israël,
01:56:59 elle a dit qu'elle arrêtait pendant trois jours.
01:57:01 Et même nous, on est un peu prudents pour ne pas lui poser de questions,
01:57:04 parce que tant qu'elle n'a pas, comme elle l'a dit,
01:57:05 tant qu'elle n'a pas ses enfants dans ses bras, elle n'y croira pas.
01:57:08 Et là, avec ce qui s'est passé aujourd'hui,
01:57:10 on a envie d'y croire, mais là, on est vraiment en colère.
01:57:14 Et plus que morose.
01:57:16 -Restez avec nous, Olivier.
01:57:17 On va vous intégrer à la conversation qu'on a à plateau.
01:57:20 Effectivement, il y a ce sentiment insupportable
01:57:22 que les enchères, que le Hamas n'a pas joué franc jeu
01:57:24 et a fait monter les enchères,
01:57:26 y compris après la conclusion supposée de l'accord, quand même.
01:57:29 -Oui, c'est pas un sentiment, je le disais tout à l'heure.
01:57:33 La presse israélienne s'est fait l'écho
01:57:37 de ce jeu du Hamas de faire monter les enchères.
01:57:40 -Mais finalement, l'accord entre en vigueur quand même.
01:57:42 -Oui, mais on ne connaît pas encore le détail des conditions.
01:57:45 Par exemple, à l'heure actuelle,
01:57:49 on n'a pas de certitude sur l'autorisation donnée ou pas
01:57:53 à la Croix-Rouge d'aller voir les otages qui restent.
01:57:56 On ne sait pas.
01:57:57 -Et pourtant, ce serait la moindre des choses, en effet,
01:58:00 Olivier, que de permettre enfin un accès à ceux qui...
01:58:03 Parce qu'on rappelle que ceux qui vont sortir,
01:58:05 certes, sont vulnérables, mais il y en a d'autres
01:58:06 qui vont rester et qui sont malades,
01:58:08 qui ont besoin de traitements parfois lourds,
01:58:11 qui, peut-être, ont été blessés
01:58:13 et qui ont besoin d'une attention particulière.
01:58:15 -C'est effrayant, parce que j'ai regardé aujourd'hui
01:58:20 et j'ai appelé plusieurs amis cet après-midi en Israël,
01:58:24 dont un ami journaliste, et qui me disait que c'était clair
01:58:27 que le Hamas avait dit...
01:58:29 Alors, peut-être qu'on n'avait pas la certitude,
01:58:31 c'est peut-être une rumeur, qu'il n'autoriserait pas
01:58:32 la Croix-Rouge à intervenir.
01:58:34 Aller voir, ce qui est terrible, parce que 48 jours,
01:58:38 48 jours où ces gens, ces familles, ces jeunes,
01:58:41 avec des enfants de 8 mois, je vous rappelle,
01:58:42 des gamins de 3 ans, 5 ans, 12 ans,
01:58:44 des personnes âgées, on ne sait pas, on n'a aucune nouvelle.
01:58:47 On peut supposer qu'ils ne sont pas bien traités,
01:58:50 ils ont affaire à des criminels, à des assassins, des violeurs,
01:58:52 donc c'est vraiment... On est très, très inquiets.
01:58:55 Et des Israéliens, mais je n'ai pas d'info,
01:58:57 ne le prenez pas comme une info,
01:58:59 je répète ce que j'ai entendu de plusieurs Israéliens,
01:59:02 craignent qu'en réalité, il y ait beaucoup d'otages
01:59:05 qui soient morts,
01:59:06 que les 240 otages ne soient plus du tout...
01:59:10 Alors maintenant, c'est 236, puisqu'il y a eu 4 morts, je crois.
01:59:12 Donc c'est extrêmement inquiétant.
01:59:14 Pour quelle raison le Ramage ne veut pas que la Croix-Rouge les rende ?
01:59:17 Alors bien sûr, ça fait partie de leur...
01:59:18 de leur toujours la volonté de faire du mal,
01:59:21 parce que c'est Daesh, pour moi, ces gens-là,
01:59:24 c'est vraiment leur volonté de faire du mal.
01:59:26 Mais une vraie inquiétude, quand ils vous disent
01:59:28 "Ah ben non, nous, on ne les a pas, c'est pas nous,
01:59:30 c'est peut-être le djihad islamique, c'est peut-être le Daesh,
01:59:32 puisqu'il y a Daesh là-bas, ou Al-Qaïda, je ne sais plus,
01:59:34 de toute façon, c'est pareil,
01:59:36 ou peut-être des familles gazaouies qui ont emporté des otages
01:59:38 et qui les gardent chez eux", c'est très très inquiétant.
01:59:41 Et je sais qu'en Israël, beaucoup de gens se disent
01:59:45 qu'il y a peut-être beaucoup, beaucoup de morts,
01:59:47 déjà parmi les otages.
01:59:49 C'est vraiment épouvantable.
01:59:50 Et l'accord, on verra.
01:59:53 C'est vrai que maintenant, il y aura un nouvel accord.
01:59:55 Ben voilà, on craignait déjà, c'était vraiment une inquiétude.
01:59:58 Et ma cousine Haddaf, je l'avais bien exprimé hier,
02:00:00 qu'elle n'avait pas confiance, qu'elle était totalement inquiète.
02:00:03 Là, déjà, la confiance qui était déjà très faible,
02:00:06 ben voilà, ce sont des Juifs dont on parle,
02:00:09 mais on est comme saint Thomas, on croira ce qu'on verra.
02:00:11 Rappelez-nous l'âge des proches qui manquent à l'appel
02:00:15 dans votre famille, s'il vous plaît.
02:00:16 Oui, offert 50 ans.
02:00:18 Hérèse, garçon qui a eu 12 ans à Gaza,
02:00:22 donc évidemment, on l'attend, la famille l'attend,
02:00:24 avec un gâteau d'anniversaire, un gâteau en forme de ballon de foot,
02:00:27 dont il est le tronc d'un tambour, parce qu'il joue du tambour.
02:00:30 Et Sahar, 16 ans, qui est une magnifique jeune fille,
02:00:33 comme on peut l'être à cet âge-là, et je ne vous cache pas,
02:00:35 j'ai des frissons quand je vous parle,
02:00:36 parce que quand on voit ce qu'ils ont fait aux femmes de tous âges,
02:00:40 pendant la fête ou même dans les kibbutz,
02:00:43 on est particulièrement inquiets pour elles,
02:00:45 mais pour tous les otages.
02:00:47 Voilà, c'est terrible.
02:00:48 Je ne vous cache pas que là, on est triste et en colère.
02:00:51 Moi, vraiment, je ne suis pas le seul.
02:00:54 Je ne dirai pas le mot, parce qu'il y a des mots
02:00:55 qu'on n'a pas le droit de dire, je crois, à la télé,
02:00:58 qui commencent par des lettres, je ne vais pas le dire,
02:01:00 mais c'est vraiment des ordures, ces gens-là, c'est épouvantable.
02:01:02 Les heures qui viennent, vous allez les passer comment ?
02:01:07 Suspendues, à votre téléphone ?
02:01:10 Oui.
02:01:11 Oui, oui, ma soeur qui est venue, qui est passée,
02:01:14 en famille, a discuté un peu.
02:01:16 On n'arrive pas à travailler, de toute façon,
02:01:18 depuis le 7 octobre, on fait énormément mal.
02:01:19 Là, on y croyait.
02:01:20 Là, aujourd'hui, ce matin, depuis ce matin,
02:01:23 on est vraiment furax.
02:01:25 On va attendre des nouvelles, mais on ne va pas embêter Hadass.
02:01:29 Même si j'étais en Israël la semaine dernière
02:01:31 pour rencontrer mes cousines,
02:01:33 mais qu'est-ce qu'on peut dire à une mère qui a perdu sa mère,
02:01:35 dont deux des quatre enfants sont otages,
02:01:38 qui n'a aucune nouvelle, le mari otage,
02:01:41 on ne peut rien lui dire, tout ce qu'on attend,
02:01:42 c'est un message d'elle disant "ça y est, ils sont rentrés".
02:01:45 Pour le reste, on s'appelle, on s'énerve,
02:01:48 on attend, c'est vraiment terrible.
02:01:51 Et nous, encore, on n'est que des cousins français.
02:01:55 Vous imaginez la famille proche,
02:01:57 et même Rotem et Gaïa, leurs frères et soeurs,
02:01:59 ils ont un frère et une soeur qui ont 19 et 21 ans,
02:02:02 que j'ai rencontrés,
02:02:03 Rotem qui a réussi à s'enfuir de Niros et qui a vu des choses,
02:02:06 mais dans quel état d'esprit, vous imaginez qu'ils sont,
02:02:08 leur père et leur petit frère, petite soeur,
02:02:10 ont disparu entre les mains d'assassins depuis 48 jours.
02:02:13 Je suis un peu énervé, je vous l'avoue.
02:02:15 Oui, j'entends, mais j'espère que vous aurez peut-être de bonnes nouvelles,
02:02:20 parce que vu l'âge de certains de vos proches, des enfants,
02:02:23 on se dit qu'il y aura peut-être
02:02:26 une espèce d'incertitude ambiante.
02:02:29 Ils sont aussi franco-israéliens,
02:02:31 donc c'est vrai qu'ils correspondent à ces fameux critères de l'accord
02:02:35 dont on ne sait plus trop s'il ramasse la signée ou pas, en définitive,
02:02:38 c'est-à-dire des enfants,
02:02:39 mais ils parlent de 30 enfants dans l'accord et il y en a 40.
02:02:42 Imaginez les 10 enfants, on ne sait pas qui.
02:02:45 Et également, peut-être les binationaux,
02:02:48 ils sont de nationalité franco-israélienne,
02:02:50 mais on s'inquiète pour tous les otages.
02:02:52 Ma cousine Haddash le dit bien,
02:02:53 elle a beaucoup combattu pour la libération de tous les otages,
02:02:56 et que si, heureusement,
02:02:57 Erez et Sahar ont le temps aussi de les reconstruire,
02:03:00 parce que dans quel état ils vont rentrer,
02:03:01 elle passera du temps évidemment avec eux,
02:03:03 mais elle a bien dit encore hier matin
02:03:05 qu'elle continuerait à se battre pour la libération de tous les otages.
02:03:09 Voilà, je m'excuse, pardonnez-moi.
02:03:11 Non, il n'y a aucun problème, bien sûr.
02:03:12 Je vous remercie en tout cas d'avoir invité.
02:03:14 C'est énorme de vous avoir sur la durée aujourd'hui,
02:03:16 en ces heures importantes pour vous, on l'imagine,
02:03:19 et on comprend en même temps votre colère et votre frustration.
02:03:23 Je vous propose de retrouver, avant de refermer cette édition,
02:03:26 notre envoyé spécial sur place, Thibaut Marcheteau,
02:03:29 pour revenir, Thibaut, vous qui êtes en Israël,
02:03:32 aux dernières nouvelles dont on dispose
02:03:33 sur à la fois les termes de l'accord
02:03:35 et peut-être ces fameuses listes de noms
02:03:37 qui seront divulguées aux familles concernées.
02:03:40 -Effectivement, on en sait un petit peu plus
02:03:45 plus les heures passent ici en Israël concernant cet accord.
02:03:47 Ca a été annoncé par le Qatar,
02:03:50 donc un trêve qui commence à 7h demain,
02:03:53 la 1re libération de 13 otages à partir de 16h.
02:03:58 On sait également que le gouvernement israélien
02:04:01 a en sa possession la liste des noms.
02:04:02 Ils sont d'ailleurs en ce moment même en train d'informer
02:04:05 les familles des otages qui vont être libérés.
02:04:09 On a eu un message de la part du bureau de presse
02:04:14 du gouvernement israélien qui nous a demandé de ne pas interférer.
02:04:18 D'ailleurs, cette liste d'otages ne devrait pas être dévoilée
02:04:21 avant que les otages ne soient rentrés en Israël.
02:04:23 Voilà ce qu'on sait.
02:04:25 Nous sommes sur cette place à Tel Aviv
02:04:27 où les familles d'otages se rassemblent depuis plusieurs jours.
02:04:30 On vient d'arriver pour tout vous dire.
02:04:32 On va essayer de prendre la température
02:04:33 pour savoir quel est le sentiment de ces familles.
02:04:35 On suppose avec Fabrice Etzner
02:04:37 qu'elles sont évidemment particulièrement heureuses.
02:04:40 En tout cas, depuis le début de cette annonce de trêve,
02:04:43 on a aussi ce sentiment en demi-teinte
02:04:45 parce qu'il reste encore énormément de monde.
02:04:48 Je vous rappelle que 240 personnes sont encore retenues
02:04:50 dans la bande de Gaza.
02:04:52 Merci beaucoup Thibault.
02:04:53 Merci à vous, à Fabrice Etzner et à toutes nos équipes,
02:04:55 il faut le dire, qui sont sur le terrain.
02:04:57 Vous êtes quatre en ce moment à travailler d'arrache-pied
02:05:00 pour notre antenne.
02:05:01 Merci à tous de m'avoir accompagné cet après-midi
02:05:04 sur ce plateau.
02:05:05 C'est Laurence Ferrari qui officiera à la tête de Punchline.
02:05:09 Je vous dis à demain dès 14h pour un nouveau rendez-vous
02:05:11 de l'actualité.
02:05:12 Excellente fin d'après-midi sur notre antenne.
02:05:13 ♪ ♪ ♪

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