180 Minutes Info (Émission du 06/11/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
Transcript
00:00:00 Bonjour et bienvenue si vous nous retrouvez à l'instant sur l'antenne de CNews.
00:00:03 Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle semaine de 180 minutes info,
00:00:07 de l'actu, du décryptage, de l'analyse avec notamment Yvan Riaufoll dans un instant.
00:00:12 Et puis bien sûr le JT à suivre d'Adrien Spiteri en ce lundi.
00:00:15 Ce sera juste après l'Ephémérique du Jour. A tout de suite.
00:00:18 Chers amis bonjour.
00:00:25 En ce 6 novembre, nous souhaitons une très joyeuse fête au Léonard
00:00:29 dont le Saint-Patron, Léonard de Nobla, était un ermite de la région de Limoges.
00:00:34 Nous sommes au VIe siècle.
00:00:36 Il est le fils d'un dignitaire de la cour de Clovis.
00:00:39 Nous n'avons que peu d'informations sur lui.
00:00:42 Des textes anciens disent qu'il fut le libérateur des captifs de toute guerre et de toutes oppressions,
00:00:48 l'ami des faibles, avide de justice et de dignité,
00:00:51 le soutien des malades, des isolés, des abandonnés,
00:00:55 le protecteur des mères dans l'attente de l'enfant qui va naître.
00:00:59 C'est un saint très moderne car il s'occupait déjà de réinsertion des anciens détenus dans son ermitage.
00:01:06 On dit que lorsque les prisonniers l'invoquaient, ils voyaient leurs chaînes se briser.
00:01:11 C'est la raison pour laquelle on le représente toujours avec des chaînes.
00:01:15 On le prie encore aujourd'hui pour la délivrance d'un prisonnier.
00:01:18 Sachez que par ailleurs, l'Église fête aussi aujourd'hui les 498 martyrs de la guerre civile espagnole
00:01:25 massacrée par les républicains entre 1934 et 1937.
00:01:31 Et voici le dicton du jour.
00:01:33 À la Saint-Léonard, toute la vermine part.
00:01:36 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:38 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:40 Et c'est donc parti pour un premier journal avec vous, Adrien Spiterié,
00:01:45 et à la une, au 31e jour de la guerre entre Israël et le Hamas,
00:01:48 les combats s'intensifient dans le nord de la bande de Gaza.
00:01:51 Cette bande de Gaza est coupée en deux selon l'armée israélienne.
00:01:55 Objectif de Tzahal, détruire le centre de commandement du Hamas.
00:01:59 Selon le mouvement terroriste palestinien, les frappes de la nuit dernière ont tué plus de 200 personnes.
00:02:05 De son côté, le porte-parole de Tzahal appelle une nouvelle fois les civils à évacuer.
00:02:10 On fait le point dans ce sujet de Maxime Legay.
00:02:12 Des détonations qui se succèdent les unes après les autres.
00:02:18 Près d'un mois après l'attaque du Hamas contre Israël,
00:02:21 la riposte de l'armée israélienne se poursuit dans le nord de la bande de Gaza.
00:02:26 Des raids aériens incessants qui s'accompagnent d'opérations militaires au sol.
00:02:30 Aujourd'hui, les forces de l'armée israélienne dirigées par l'unité de reconnaissance d'élite Golani ont encerclé la ville de Gaza.
00:02:38 Elles ont atteint le bord de mer dans la partie sud de la ville de Gaza et ont encerclé la ville.
00:02:43 Objectif de Tzahal, déloger les combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels
00:02:49 et détruire les infrastructures stratégiques du groupe terroriste.
00:02:53 Ce lundi, l'armée israélienne a de nouveau accusé le Hamas de s'abriter sous les hôpitaux et les écoles
00:02:59 en utilisant les civils comme boucliers humains.
00:03:02 Une ville de Gaza désormais coupée en deux, le nord où se concentre l'essentiel des combats
00:03:07 et que Tzahal a appelé à évacuer, le sud du territoire où s'entassent près de 2,4 millions de civils palestiniens.
00:03:14 Les appels à la trêve humanitaire de la communauté internationale se multiplient, mais reste pour l'instant l'être morte.
00:03:21 Pour Benjamin Netanyahou, aucun cesser le feu n'est possible sans le retour des 240 otages israéliens
00:03:27 toujours retenus dans l'enclave palestinienne.
00:03:31 Et face à l'urgence, Tzahal dit avoir ouvert un corridor humanitaire pour que les civils palestiniens évacuent le nord de Gaza.
00:03:38 L'armée israélienne a publié des images de drones montrant des civils gazaouis évacués vers le sud.
00:03:44 La ville de Gaza est désormais une zone de guerre, rassure Tzahal.
00:03:48 Ce corridor humanitaire est réclamé depuis quelques jours, notamment par l'OMS et plusieurs ONG.
00:03:53 Et dans ce contexte, la Jordanie a largué, pendant la nuit, une aide médicale dans la bande de Gaza.
00:03:59 Un avion jordanien a survolé la zone en accord avec l'armée israélienne.
00:04:04 L'équipement sera utilisé par le corps médical pour les malades.
00:04:07 C'est notre devoir d'aider nos frères et sœurs blessés, a déclaré le roi de Jordanie, Abdallah II.
00:04:13 En Israël à présent, plus de 1 400 personnes ont été tuées le 7 octobre dernier dans l'attaque du Hamas.
00:04:19 Il s'agit pour le moment d'un bilan provisoire.
00:04:22 Depuis plusieurs semaines en Israël, des enquêteurs cherchent des indices.
00:04:25 Le but, identifier des corps et retrouver de potentielles victimes.
00:04:29 Comme à Netivot, dans cette décharge, un travail méticuleux au milieu de voitures calcinées.
00:04:36 Dans cette immense décharge, la police scientifique examine scrupuleusement chaque épave de ces voitures,
00:04:44 rangées les unes derrière les autres.
00:04:46 L'objectif, tenter d'identifier les propriétaires des voitures
00:04:50 et trouver ce qui a pu leur arriver au cours de l'attaque.
00:04:54 Ils passent tout au cribe pour essayer de trouver tous les restes humains.
00:04:57 Ensuite, si nous avons quelqu'un dont nous ne savons pas ce qu'il est devenu,
00:05:01 si nous ne savons pas s'il a été assassiné ou kidnappé,
00:05:04 nous essayons d'identifier la voiture qui lui appartient.
00:05:07 Les recherches sont éprouvantes et ravivent des souvenirs d'une journée meurtrière
00:05:13 qui a traumatisé toute une population.
00:05:15 Cela fait mal au cœur chaque fois que vous entrez ou chaque fois que vous voyez cela
00:05:20 parce que vous savez combien de personnes sont mortes dans ces voitures.
00:05:23 C'est une date dont nous nous souviendrons probablement jusqu'à la fin de nos jours.
00:05:27 Selon les autorités israéliennes, au moins 1400 Israéliens ont été tués
00:05:33 lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
00:05:36 1040 actes antisémites en France ont été relevés depuis le 7 octobre.
00:05:42 C'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui l'a confirmé hier soir.
00:05:46 Ce week-end, encore de nouvelles inscriptions antisémites ont été retrouvées
00:05:50 dans le 17e arrondissement de la capitale,
00:05:52 provoquant sur place l'indignation des habitants.
00:05:55 Gérald Darmanin assure que la sécurité a été renforcée autour des lieux de confession juive.
00:06:00 On l'écoute.
00:06:01 Je comprends leur appréhension.
00:06:04 Je veux leur dire qu'à la demande du président de la République,
00:06:06 nous mettons tous les moyens pour les protéger.
00:06:08 10 000 policiers et gendarmes militaires de Sentinelles sont mobilisés
00:06:12 pour protéger 900 endroits, des écoles, des synagogues
00:06:16 où vont les Français de confession juive.
00:06:18 Je veux dire que le nombre d'actes antisémites a explosé en effet.
00:06:21 Plus de 1 000 actes antisémites en 3 semaines.
00:06:23 Plus de 1 000 depuis le 7 octobre.
00:06:24 Exactement, 1 040 exactement.
00:06:26 Mais il y a eu aussi 486 interpellations.
00:06:29 Enfin, c'est du jamais vu sous la Ve République,
00:06:32 le ministre de la Justice en exercice, assis sur le banc des accusés.
00:06:35 Le procès d'Éric Dupond-Moretti devant la Cour de justice de la République
00:06:40 s'ouvre cet après-midi.
00:06:42 Le garde des Sceaux est accusé de conflit d'intérêt dans le cadre de ses fonctions.
00:06:45 Le ministre de la Justice a toute ma confiance,
00:06:48 a déclaré ce matin la chef du gouvernement, Elisabeth Borne.
00:06:51 Et ça va nous occuper une bonne partie de l'automne.
00:06:54 Le Sénat se penche à partir d'aujourd'hui sur le projet de loi immigration.
00:06:57 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en avait résumé l'esprit il y a plusieurs semaines.
00:07:02 Être méchant avec les méchants et gentil avec les gentils.
00:07:05 Problème, le texte est loin de faire l'unanimité.
00:07:08 Le 3, notamment, qui prévoit des régularisations dans les métiers,
00:07:11 en tension et contestée par la droite.
00:07:13 Et puis dans le reste de l'actualité, hier matin,
00:07:15 dans une salle d'embarquement de l'aéroport Charles de Gaulle,
00:07:18 une photo qui a fait beaucoup réagir.
00:07:21 Elle a été postée par l'ancienne ministre des Affaires européennes, Noël Lenoir.
00:07:25 On y voit des personnes faisant une prière musulmane au milieu de l'aéroport,
00:07:29 à côté des voyageurs.
00:07:30 Le PDG de l'aéroport de Paris a rapidement réagi.
00:07:33 Tony Pitarro.
00:07:35 C'est une photo postée hier sur les réseaux sociaux
00:07:38 qui a provoqué de vives réactions.
00:07:40 On y voit un groupe de personnes agenouillées dans l'aéroport
00:07:43 de Roissy-Charles de Gaulle en train de prier.
00:07:45 Pour le président directeur général du groupe Aéroport de Paris,
00:07:48 il s'agit d'une première regrettable.
00:07:50 Des lieux de culte dédiés existent.
00:07:52 La police aux frontières a instruction d'interdire cela
00:07:55 et va redoubler de vigilance.
00:07:57 Pas nécessaire de monter cet épisode, inédit, en exergue en ce moment.
00:08:01 L'ancienne ministre des Affaires européennes, Noël Lenoir,
00:08:04 pointe la responsabilité du groupe Aéroport de Paris.
00:08:07 J'ai posté cette photo hier parce qu'un ami qui était à Roissy
00:08:10 me l'a envoyée.
00:08:11 On ne peut pas tout faire reporter sur la police des frontières.
00:08:15 Il y a aussi une responsabilité d'ADP, dont j'observe
00:08:18 qu'il s'agit d'une entreprise qui est chargée du service public
00:08:22 d'exploitation des aéroports et donc de faire respecter
00:08:26 la neutralité de ce service public, notamment en matière religieuse.
00:08:29 Et puis deuxièmement, j'espère qu'il va aussi rapidement
00:08:32 changer son règlement intérieur, mettre une affichette
00:08:35 pour rappeler qu'il existe des espaces de prière
00:08:38 et surtout à montrer qu'organiser des prières ailleurs
00:08:42 que dans cet espace est illégal.
00:08:44 L'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle a inauguré
00:08:46 un nouvel espace de prière le 27 juin dernier.
00:08:49 Merci beaucoup, chère Adrien, surtout tout à l'heure bien sûr
00:08:52 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:08:53 On marque une courte pause et puis on ira en Israël
00:08:55 avec le point sur les opérations militaires de Tsaïl,
00:08:58 notre envoyée spéciale Vincent Farraday
00:09:00 je vous attend sur place et puis on commencera tout cela avec vous, Yvan.
00:09:02 A tout à l'heure.
00:09:03 De retour avec vous pour le début de notre partie décryptage
00:09:09 de l'actualité dans 180 minutes info.
00:09:11 Quasiment un mois jour pour jour après le massacre du 7 octobre en Israël,
00:09:15 l'armée de l'état hébreu redouble d'intensité
00:09:18 dans ses opérations pour traquer les membres du Hamas.
00:09:21 Bonjour Vincent Farraday, vous êtes non loin de la ligne de front en Israël.
00:09:26 La bande de Gaza désormais est coupée en deux,
00:09:30 ce qui devrait faciliter les opérations militaires du point de vue de Tsaïl.
00:09:34 Oui, la bande de Gaza est désormais coupée en deux
00:09:39 avec le nord de la bande de Gaza
00:09:41 où il y a cette opération militaire d'envergure
00:09:44 depuis maintenant plusieurs semaines
00:09:46 et le sud où la population civile est censée partir se réfugier
00:09:49 plus ou moins sereinement.
00:09:50 Vous savez, dans ce terrain de guerre, tout est relatif ici.
00:09:53 L'armée israélienne qui a donc annoncé ces dernières heures
00:09:57 avoir frappé 450 cibles du Hamas.
00:09:59 On parle notamment de tunnels, de bâtiments
00:10:02 qui abritaient des commandants ou encore des soldats du Hamas
00:10:05 ou encore des postes de tir, des positions de tir de roquettes
00:10:09 de la part du Hamas.
00:10:11 Selon plusieurs observateurs, l'armée israélienne
00:10:15 ne serait qu'à 2 kilomètres du centre-ville de la bande,
00:10:18 du centre-ville de Gaza City.
00:10:21 Ils y seront dans 48 heures.
00:10:23 Le centre-ville de Gaza City, c'est là où il y aurait
00:10:25 le centre de commandement du Hamas.
00:10:27 Toujours est-il qu'en ce moment même, il y aurait
00:10:30 de très nombreux bombardements de l'armée de l'air israélienne,
00:10:34 de l'artillerie tout autour de nous que l'on continue à entendre
00:10:37 très régulièrement tirer sur le nord de la bande de Gaza.
00:10:41 Beïtanoun, c'est juste à 3 kilomètres derrière nous.
00:10:43 C'est la ville la plus proche de la frontière avec Israël
00:10:47 et ce week-end encore, il y a eu de très nombreux
00:10:50 affrontements, notamment au sol.
00:10:52 On a entendu des échanges de tirs, ce qui voulait dire
00:10:55 qu'il y avait effectivement ces affrontements très nombreux
00:10:57 et particulièrement violents.
00:10:58 Et puis les civils sont encore appelés à partir vers le sud
00:11:01 pour intensifier un peu plus ces opérations contre le Hamas.
00:11:05 L'armée israélienne a annoncé avoir autorisé la circulation
00:11:11 sur l'autoroute principale de la bande de Gaza
00:11:14 qui va du nord vers le sud.
00:11:15 Ce n'est pas un cessez-le-feu, ce n'est pas une trêve notamment
00:11:18 puisque les bombardements continuent néanmoins.
00:11:21 La circulation est autorisée.
00:11:23 L'armée israélienne avait fait la même chose,
00:11:26 notamment samedi matin et hier après-midi,
00:11:29 ce qui va peut-être nous amener à parler également
00:11:31 de la crise humanitaire.
00:11:32 On sait que la Jordanie a parachuté l'année dernière
00:11:36 de l'aide médicale, notamment au-dessus de Gaza.
00:11:38 L'ONU déplore 88 morts depuis le début du conflit
00:11:42 parmi son personnel sur place dans la bande de Gaza.
00:11:45 Et puis enfin, vous savez, lorsqu'il y a ces frappes
00:11:47 très intenses, la nuit surtout, parfois, Israël coupe
00:11:50 le réseau internet et le réseau mobile de la bande de Gaza.
00:11:55 Il revient petit à petit actuellement au fil de la journée,
00:11:58 ce qui nous permet également d'avoir des informations
00:12:01 de la bande de Gaza.
00:12:03 Et donc, selon le directeur, notamment de l'hôpital Al-Shifa
00:12:06 de la ville de Gaza, il y aurait eu cette nuit 200 morts
00:12:09 dans ces intenses bombardements.
00:12:11 Merci beaucoup, Vincent Faandeg sur le terrain
00:12:14 aujourd'hui pour CNews.
00:12:15 Et puis on va évidemment parler de cet antisémitisme
00:12:18 exacerbé, vous l'aurez compris, depuis plusieurs semaines
00:12:21 maintenant, et désormais, cette barre des 1000 actes
00:12:24 antisémites franchis, 1040 exactement, qui ont été recensés.
00:12:27 Gérald Darmanin nous assure pourtant que tous les Français
00:12:31 de confession juste seront protégés adéquatement.
00:12:33 Écoutons.
00:12:34 Je comprends leur appréhension.
00:12:36 Je veux leur dire qu'à la demande du président de la République,
00:12:38 nous mettons tous les moyens pour les protéger.
00:12:41 10 000 policiers et gendarmes militaires de Sentinelles
00:12:44 sont mobilisés pour protéger 900 endroits, des écoles,
00:12:47 des synagogues où vont les Français de confession juive.
00:12:50 Je veux dire que le nombre d'actes antisémites a explosé,
00:12:53 en effet, plus de 1000 actes antisémites en 3 semaines.
00:12:56 Plus de 1000 depuis le 7 octobre.
00:12:57 Exactement, 1040 exactement.
00:12:59 Mais il y a eu aussi 486 interpellations.
00:13:02 Il n'empêche, l'inquiétude est bien là.
00:13:04 Ainsi, Samuel Sandler, c'est le père de Jonathan Sandler,
00:13:07 qui avait été tué par Mohamed Merah,
00:13:10 qui parle des slogans dans les manifs.
00:13:12 -Il y a tout de même des propos dans les manifestations
00:13:15 qui me choquent beaucoup.
00:13:17 C'est que les gens, quand on dit "Palestine"
00:13:20 depuis la mer jusqu'au fleuve, alors le fleuve, c'est le Jordan,
00:13:24 c'est-à-dire qu'ils veulent une Israël, si je puis dire...
00:13:28 -De la rivière à la mer, oui.
00:13:30 -Judenrein, c'est ça que ça veut dire.
00:13:32 Donc, c'est vraiment l'extermination, une fois de plus,
00:13:36 des Juifs que l'on veut sur leur terre.
00:13:40 -Samuel Sandler qui a perdu trois des siens, évidemment, à Toulouse.
00:13:44 Yvan Rioufol, alors, est-ce qu'on doit être rassuré
00:13:48 parce que le gouvernement nous dit "tout va bien"
00:13:51 ou quand même il y a cette montée en puissance
00:13:53 avec des formes qui prennent différents visages
00:13:55 et surtout cette décomplexion qu'on a quasiment assumée
00:13:59 en marge de manifestation, même pas en marge,
00:14:01 on l'a vu à Montpellier, il y avait tout un atropeau autour de cette personne.
00:14:04 -Comment peut-on dire "tout va bien"
00:14:06 alors que les actes antisémites explosent à ce point-là ?
00:14:09 -Tout va mal, naturellement.
00:14:11 C'est d'ailleurs le premier responsable de tout ceci,
00:14:14 outre le gouvernement qui a sans doute fermé les yeux
00:14:16 sur une immigration qui ne s'est pas intégrée,
00:14:18 ce sont tous les mouvements antiracistes
00:14:20 qui depuis maintenant 20 ans, 30 ans, nous mettent en alerte
00:14:23 sur une montée de l'antisémitisme qu'ils voyaient poindre à l'extrême droite,
00:14:27 ont désigné l'extrême droite, alors qu'ils savaient très bien,
00:14:29 s'il y a eu un mensonge officiel de la part de ces mouvements antiracistes,
00:14:33 ils savaient très bien que ce nouvel antisémitisme
00:14:36 était un antisémitisme porté par les nouvelles minorités,
00:14:40 les nouvelles minorités issues de cultures musulmanes,
00:14:42 issues de cultures islamiques.
00:14:44 Et donc moi j'accuse en effet tous ces mouvements antiracistes-là
00:14:47 d'avoir été co-responsables dans le fond de ce débordement de haine
00:14:54 qu'ils ont cautionné par leur aveuglement volontaire.
00:14:57 Oui, ce qui se passe en France est absolument terrible,
00:14:59 mais malheureusement ce qui se passe en France était prévisible.
00:15:02 Il était prévisible depuis les années 2000,
00:15:04 nous avions vu déjà en 2000 le nouvel antisémitisme
00:15:07 poindre dans les cités avec la deuxième intifada,
00:15:10 et là on voit que c'est un débordement euphorique
00:15:13 qui se voit dans les rues, dans les slogans et dans les tags,
00:15:16 de la part de ceux qui voudraient non seulement humilier Israël,
00:15:19 mais à travers Israël, humilier l'ensemble de l'Occident,
00:15:21 parce que Occident colonisateur, troublant pour être honnête,
00:15:24 enfin tout ce que vous voulez, tout ce que l'on peut lire d'absurdité,
00:15:28 y compris de la part d'ailleurs d'une extrême gauche
00:15:30 qui cautionne également tout ceci.
00:15:32 C'est absolument épouvantable ce qui se passe en France.
00:15:34 Quasiment 14h20, il est temps de retrouver Eric Dorelmaten
00:15:37 pour la chronique éco, c'est parti.
00:15:39 Bonjour Eric, alors on va se pencher avec vous aujourd'hui
00:15:59 sur les cours du pétrole, et ce qu'on comprend c'est qu'il y a
00:16:01 environ trois scénarios pour les prochains mois,
00:16:04 dont l'un qui est particulièrement pessimiste, selon vous.
00:16:08 À quoi faut-il s'attendre ?
00:16:10 Alors ce sont des scénarios qui ont été échafaudés par la Banque mondiale.
00:16:13 Alors il y en a un qui est vraiment noir comme scénario,
00:16:16 c'est que le pétrole grimperait de 80%, il atteindrait 157 dollars le baril.
00:16:21 Alors pourquoi ? Parce que c'est une hypothèse où ça se détériorerait
00:16:25 au Moyen-Orient, ça s'envenimerait, le détroit d'Ormuz où transite
00:16:29 le pétrole serait fermé ou restreint, donc là c'est le scénario noir.
00:16:33 Et le nombre de barils exportés par le Moyen-Orient chuterait de 6 à 8 millions
00:16:37 de barils par jour, vous voyez, c'est exactement le scénario vécu en 1973.
00:16:41 Il y a un deuxième scénario, là c'est intermédiaire, selon la Banque mondiale,
00:16:45 on perdrait 3 à 5 millions de barils par jour, c'est ce que l'on a vécu
00:16:48 pendant la guerre d'Irak en 2003, et là le baril monterait à 121 dollars,
00:16:53 je précise qu'actuellement il est entre 80 et 85 dollars.
00:16:56 Et le troisième scénario, le moins pessimiste, là c'est une perte d'environ
00:16:59 2 millions de barils par jour, et là on serait à 100 dollars le baril de Brent,
00:17:05 vous le voyez, c'est la situation vécue en 2011 pendant la crise en Libye.
00:17:09 Alors, pour autant, il y a des bouleversements depuis maintenant un mois,
00:17:13 et pourtant le pétrole ne bouge pas, ou peut, est-ce qu'on sait pourquoi ?
00:17:17 C'est vrai qu'il est calme le marché pétrolier, on s'attend chaque jour
00:17:19 à voir une montée en flèche, il est entre 80 et 85 dollars,
00:17:23 et si on regarde à 3 mois, et bien c'est stable, ça n'a pas évolué.
00:17:26 Alors, les experts l'expliquent de la manière suivante,
00:17:29 d'abord l'économie mondiale est beaucoup mieux organisée qu'à l'époque
00:17:32 des précédents conflits, c'est vrai qu'on est capable maintenant
00:17:35 de supporter des chocs pétroliers, alors pourquoi ?
00:17:38 Parce que d'abord la croissance mondiale est quand même moins forte
00:17:41 que dans les années 90-2000, même je dirais beaucoup plus forte qu'en 1973,
00:17:47 et puis on consomme moins de carburant aujourd'hui avec tout ce qui est
00:17:50 transition énergétique, les américains aussi ont leur pétrole de schiste
00:17:53 et ils sont quasiment indépendants, quant à nous français,
00:17:57 et bien quand on regarde le poids des taxes sur le carburant, 60%,
00:18:01 même une hausse importante du prix du baril, ça aurait un impact,
00:18:05 mais pas aussi fort qu'on pourrait le craindre, disons que l'impact
00:18:08 serait quand même assez limité pour nous français, même si l'essence
00:18:11 augmenterait bien sûr.
00:18:12 Merci beaucoup, merci, on verra quel scénario se profile dans une ou deux semaines.
00:18:16 C'était la chronique Éco.
00:18:18 C'était votre programme avec Mystérieux Repulpant,
00:18:21 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:18:25 C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:18:28 isolation, centrale photovoltaïque et pompe à chaleur.
00:18:31 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:18:34 Et c'est le gros chantier de cette fin d'année au Parlement,
00:18:37 la loi immigration avec un exécutif qui veut battre le fer tant qu'il est chaud,
00:18:41 ça débute aujourd'hui au Sénat, d'ailleurs on l'entendra sans doute
00:18:45 aux alentours de 16h, Gérald Darmanin venir porter ce projet devant les sénateurs,
00:18:49 un texte déjà d'ailleurs reboutiqué par les sénateurs en commission des lois.
00:18:53 Bonjour Thomas Bonnet, vous êtes sur place.
00:18:55 Il y a toujours évidemment cet article 3 au cœur des débats,
00:18:59 quoi qu'il ait évolué.
00:19:01 Oui, parce que le gouvernement veut un texte d'équilibre
00:19:06 pour reprendre la formule du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:19:09 être gentil avec les gentils, méchant avec les méchants.
00:19:12 Le problème c'est que cet équilibre, il est menacé par l'absence
00:19:15 de majorité absolue à l'Assemblée Nationale,
00:19:18 et vu que le gouvernement ne veut pas recourir au 49-3,
00:19:21 il va falloir trouver des majorités avec les oppositions.
00:19:24 Alors au Sénat, la majorité c'est la droite et l'Union centriste,
00:19:28 et on sait que la droite notamment veut s'attaquer à ce fameux article 3,
00:19:33 article dont on rappelle qu'il concerne la régularisation
00:19:36 pour les sans-papiers dans les métiers en tension.
00:19:39 Pour la droite, il s'agit d'une mesure qualifiée d'appel d'air migratoire,
00:19:44 ils veulent donc durcir le texte.
00:19:46 Et à l'inverse, vous avez la gauche au Sénat qui s'organise
00:19:49 une alliance transpartisane de députés et de sénateurs
00:19:53 qui veulent justement conserver cet article 3.
00:19:56 Il y avait des élus ce matin ici au Sénat, des élus du Parti Socialiste,
00:20:00 d'Europe Écologie Les Verts, du Parti Communiste,
00:20:02 et aussi de la majorité présidentielle, de l'aile gauche
00:20:05 de la majorité présidentielle.
00:20:07 Ils ont organisé une conférence de presse, cela fait suite, rappelez-vous,
00:20:10 à cette fameuse tribune qui avait été signée au mois de septembre dernier,
00:20:13 portée notamment par Sacha Houllier.
00:20:15 Ce matin, ils ont réitéré leur appel à conserver notamment ce fameux article 3.
00:20:20 Je vous propose d'écouter la sénatrice du Parti Socialiste,
00:20:23 Marie-Pierre Delagontry, c'est au micro de Raphaël Lasreg.
00:20:26 On est un certain nombre de parlementaires de tous les groupes politiques,
00:20:31 depuis la gauche jusqu'à la majorité présidentielle,
00:20:34 à avoir depuis un certain temps commencé à travailler sur les sujets d'immigration
00:20:40 pour essayer de les sortir d'une vision purement polémique
00:20:45 ou ce qu'on appelle parfois de manière péjorative "posture politicienne".
00:20:48 Donc on a décidé de s'exprimer, c'est ce que nous avons fait à la mi-septembre.
00:20:53 Et comme le débat commence dans quelques heures,
00:20:55 nous réaffirmons que les mêmes sont toujours très engagés
00:20:59 sur la défense de l'ensemble de ces dispositifs.
00:21:03 Voilà donc les différents groupes politiques qui s'organisent.
00:21:07 On va voir désormais de quel côté va pencher le gouvernement.
00:21:10 Une alliance avec la droite, une alliance avec la gauche,
00:21:13 on aura la réponse dans les prochains jours.
00:21:15 Quant au son que vous entendez sans doute derrière moi,
00:21:17 c'est tout simplement une manifestation qui se déroule à quelques mètres seulement du Sénat.
00:21:22 Vous allez peut-être pouvoir le voir sur ces images de Raphaël Lasreg,
00:21:24 une manifestation d'une centaine de personnes,
00:21:27 notamment des associations de travailleurs sans-papiers
00:21:30 qui manifestent, et on entend parmi les slogans justement,
00:21:33 la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers.
00:21:36 Voilà donc pour l'ambiance autour du Palais du Luxembourg,
00:21:38 les débats démarrent à 16h précises.
00:21:41 Merci beaucoup cher Thomas.
00:21:43 Et on vous retrouve bien évidemment un petit peu plus tard cet après-midi
00:21:45 pour nous faire part de la teneur des premiers échanges.
00:21:48 Yvan Avilland, je vais vous faire réagir.
00:21:50 Le gouvernement assure, donc cet article 3 il est maintenu,
00:21:53 quoique un peu expurgé de la substance initiale.
00:21:56 Il nous dit "il n'y aura pas d'appel d'air".
00:21:58 Mais ça ne doit pas dispenser les employeurs
00:22:00 de réfléchir à l'attractivité de leurs emplois.
00:22:03 Est-ce qu'on peut vraiment y croire aujourd'hui ?
00:22:06 On n'y croit pas. D'abord, on ne peut pas croire,
00:22:09 en règle générale, à la volonté du gouvernement
00:22:11 de régler ce problème de l'immigration,
00:22:13 parce que ce problème de l'immigration n'a pas été un problème
00:22:16 pour ce gouvernement, pour la Macronie.
00:22:18 La Macronie voit des problèmes dans une crise économique et sociale.
00:22:21 Ça a été théorisé ainsi par le président de la République.
00:22:24 Et tout ce qui avait trait à des problèmes d'identité,
00:22:27 des problèmes d'immigration, des problèmes de cohabitation
00:22:30 et de cohésion nationale, a été réduit à des préoccupations
00:22:35 dites populistes. C'est-à-dire que le gouvernement
00:22:38 est pareil à un végétarien à qui vous demanderiez
00:22:41 à avaler un rôti de bœuf. C'est-à-dire qu'il est incapable,
00:22:44 sinon par des mesures homéopathiques,
00:22:46 de régler ce problème de l'immigration,
00:22:48 qui est devenu un problème central, qui crève les yeux
00:22:50 de tout le monde, mais qui n'arrive pas encore
00:22:52 à atteindre le logiciel, si vous me permettez,
00:22:54 le logiciel de cette majorité, qui est une majorité
00:22:57 qui a été issue d'une gauche bien-pensante,
00:23:00 d'une gauche immigrationniste, d'une gauche mondialiste.
00:23:03 Et Macron a été le représentant de ce mondialisme-là.
00:23:06 Donc, il n'est pas la bonne personne pour penser ce sujet-là.
00:23:09 Et Darmanin non plus, même s'il fait en apparence
00:23:13 bonne figure, il ne peut pas d'un côté valoriser,
00:23:16 dans le fond, des fraudes en donnant à des clandestins
00:23:20 la possibilité de régulariser leur situation par des emplois,
00:23:23 et en même temps dire qu'il va exclure tous les fraudeurs
00:23:26 qui viennent en France. Donc, il y a là des contradictions.
00:23:29 Et ce que l'on voit, c'est une politique qui est,
00:23:31 de mon point de vue, illisible, et qui ne sera pas,
00:23:33 en tout cas, pas convaincante.
00:23:34 – Justement, on va quand même l'écouter, Gérald Darmanin,
00:23:36 sur ce fameux volet répressif, faire l'avant-vente
00:23:39 de ce volet répressif, le fameux méchant,
00:23:42 la partie méchante de la loi.
00:23:45 Écoutez ce qu'il dit à propos des expulsions.
00:23:48 – Je suis pour incarner cette ordre, cette autorité
00:23:51 à la demande du Président, j'ai fait expulser
00:23:53 2 500 étrangers délinquants les dernières années.
00:23:55 Je pourrais en expulser 4 000 de plus,
00:23:58 si la loi me permettait de les expulser.
00:24:00 Aujourd'hui, M. De La Housse, les Français doivent le comprendre,
00:24:02 la loi française, pas la Constitution,
00:24:04 pas la Convention européenne des droits de l'homme,
00:24:05 la loi française m'empêche d'expulser des étrangers délinquants
00:24:09 qui seraient par exemple arrivés en France avant l'âge de 13 ans,
00:24:11 ou qui seraient mariés en France.
00:24:12 Moi, je demande au Parlement, je demande au Sénat
00:24:15 de changer cette loi, et de me permettre d'expulser
00:24:17 tous les étrangers délinquants.
00:24:18 Qui peut voter contre ce texte ?
00:24:20 Il n'y a que ceux qui ne veulent pas protéger les Français
00:24:22 qui pourraient regarder cela d'un air dédaigneux.
00:24:25 – Ça n'aurait pas au moins ce mérite-là, en quelques mots ?
00:24:28 – Oui, d'accord, accordons-nous pour dire qu'effectivement
00:24:31 il pourrait y avoir ce mérite d'accélérer un peu les expulsions,
00:24:34 sachant que les OQTF elles-mêmes ne sont pas respectées,
00:24:37 qu'elles ne sont respectées, je crois qu'il n'y a que 7% des OQTF
00:24:40 qui sont des obligations de quitter le territoire,
00:24:43 qui sont appliquées.
00:24:44 Donc je veux bien qu'on s'accorde pour dire que Darmanin
00:24:46 se contente de peu, mais effectivement, il se contente de peu.
00:24:49 – Alors vous avez fait très court, merci.
00:24:51 On s'interrompt quelques instants.
00:24:52 – Je ne vous laisse pas aller plus loin.
00:24:53 – Et puis on parlera d'Éric Dupond-Moretti
00:24:55 avec le procès d'un ministre en fonction, vous savez,
00:24:57 c'est une première, on sera avec Noémie Schultz
00:24:59 qui nous expliquera tous les enjeux de ce procès,
00:25:03 puis bien sûr le JT d'Adrien Spiteri, à tout de suite.
00:25:05 [Musique]
00:25:08 14h30, on retrouve évidemment Adrien Spiteri
00:25:10 pour l'actualité du jour, le 31ème jour de guerre déjà
00:25:14 entre Israël et le Hamas avec des combats
00:25:16 qui s'intensifient nettement dans le nord de la bande de Gaza, Adrien.
00:25:19 – Cette bande de Gaza est coupée en deux selon l'armée israélienne.
00:25:22 Objectif d'Eutzahal, détruire le centre de commandement du Hamas.
00:25:26 Selon le mouvement terroriste palestinien,
00:25:28 les frappes de la nuit dernière ont tué plus de 200 personnes.
00:25:32 De son côté, le porte-parole d'Eutzahal
00:25:34 appelle une nouvelle fois les civils à évacuer la zone.
00:25:37 – Et puis Anthony Blinken ne rencontrera pas le dirigeant turc.
00:25:42 – Le secrétaire d'État américain est pourtant en Turquie.
00:25:45 Aujourd'hui, il rencontre son homologue turc
00:25:47 pour discuter de la guerre entre Israël et le Hamas.
00:25:50 Le président turc sera lui, dans la région reculée du nord-est du pays.
00:25:54 Une décision qui ressemble à un camouflet
00:25:56 à l'égard d'Anthony Blinken et surtout des États-Unis.
00:25:59 – Au moins 240 otages retenus par le Hamas
00:26:01 selon l'estimation de l'armée israélienne.
00:26:03 – Et parmi ces otages figurent peut-être Daphna et Ella,
00:26:07 deux jeunes filles, leur mère est sans nouvelles d'elles
00:26:09 depuis le 7 octobre dernier, une attente interminable.
00:26:12 Elle témoigne dans ce sujet de Marine Sabourin.
00:26:15 – Daphna, 15 ans, et Ella, 8 ans, ont disparu le 7 octobre.
00:26:20 Filles de parentes divorcées, elles étaient chez leur père
00:26:23 et leur belle-mère au moment de l'attaque du Hamas
00:26:25 dans le kibbouz de Nahaloz, frontalier de la bande de Gaza.
00:26:28 Au moment des faits, leur mère échange avec son ex-mari.
00:26:32 Soudain, plus de nouvelles.
00:26:34 – Je lui ai écrit pour lui demander si les filles allaient bien.
00:26:38 Il m'a répondu que tout le monde était dans la pièce sécurisée.
00:26:41 J'ai demandé si Ella était stressée parce qu'elle l'est toujours.
00:26:44 Il a dit non.
00:26:45 À partir de ce moment-là, il a cessé de me répondre.
00:26:48 – Le lendemain, elle découvre cette photo de Daphna, son aînée,
00:26:52 publiée par le Hamas sur le profil Facebook du père de ses filles,
00:26:56 avec un message en arabe indiquant qu'il vaudrait mieux
00:26:58 qu'elle porte des vêtements de prière.
00:27:00 – C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que le monde était fini.
00:27:05 N'est-ce pas ? N'est-ce pas ? N'est-ce pas ?
00:27:08 Le monde est fini, mes filles sont à Gaza.
00:27:11 Y croire ou se préparer au pire, cette mère est iraillée.
00:27:16 Par moments, je pense que les hommes du Hamas les violent,
00:27:20 les déshabillent, les maltraitent.
00:27:22 Et à un autre moment, je pense qu'ils peuvent être gentils
00:27:25 parce que ce sont seulement des enfants.
00:27:27 Si le père et la belle-mère de Daphna et Ella
00:27:31 ont été retrouvés criblés de balles sur un terrain vague,
00:27:34 cette mère garde l'espoir de revoir un jour ses filles.
00:27:37 Enfin, le bilan du côté des victimes françaises continue de s'alourdir.
00:27:42 – 40 Français sont morts dans l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
00:27:47 8 Français sont toujours portés disparus,
00:27:49 certains sont sûrement retenus en otage.
00:27:51 La première ministre Elisabeth Borne a rappelé ce matin
00:27:54 la priorité de la France, on l'écoute.
00:27:56 – Alors le bilan ce matin, il est de 40 morts et 8 disparus,
00:28:01 parmi ces disparus, il y a évidemment des otages.
00:28:06 La discussion, elle, est en cours, d'abord avec les autorités israéliennes,
00:28:12 mais aussi avec les partenaires de la région.
00:28:15 Notre priorité, c'est bien sûr la libération des otages.
00:28:19 – Faut-il réinstaurer le service militaire ?
00:28:22 L'ancien Premier ministre Edouard Philippe semble y être plutôt favorable.
00:28:25 – Il s'est exprimé sur le sujet chez nos confrères de radiologie.
00:28:29 Selon lui, la question pourrait bientôt se poser,
00:28:31 compte tenu des situations très tendues à l'international,
00:28:34 à la fois en Ukraine ou encore au Moyen-Orient.
00:28:37 Alors vous-même, y êtes-vous favorable ?
00:28:39 Réponse dans ce sujet de Viviane Hervy.
00:28:41 – Les Français sont-ils prêts à envisager un retour de la conscription obligatoire
00:28:47 au vu d'une situation internationale qui se dégrade ?
00:28:49 Les avis restent partagés.
00:28:51 – C'est important d'être formé, tous les risques sont possibles, de toute façon.
00:28:56 – Je pense qu'effectivement, vu le contexte géopolitique,
00:28:59 c'est un peu plus complexe qu'il y a quelques années.
00:29:00 – Dans les pays où ils font vraiment la guerre,
00:29:03 où il y a une grande menace, les gens font deux ans de service militaire.
00:29:07 Demander à des jeunes de passer deux ans de leur vie au service de la nation,
00:29:12 je ne suis pas sûr qu'ils le fassent.
00:29:14 – C'est en 1997 que Jacques Chirac mettait fin au service militaire obligatoire.
00:29:18 Trop coûteux, il ne correspondait plus aux besoins d'une armée professionnelle,
00:29:22 utilisée le plus souvent dans des conflits extérieurs, en dehors du territoire européen.
00:29:27 – Compte tenu de la montée des périls, de la montée des violences,
00:29:31 de la multiplication des conflits, les Français comprendront assez rapidement
00:29:35 que pour faire face à l'avenir, il faut se préparer dès maintenant
00:29:38 à avoir un système de défense beaucoup plus performant, avec beaucoup plus de masse,
00:29:44 c'est ce qui manque totalement aujourd'hui à l'armée française,
00:29:47 pour être prêt à défendre ce qu'est la France.
00:29:50 – Certains pays européens ont déjà franchi le pas, comme le Danemark, la Suède,
00:29:54 la Norvège, la Finlande, l'Autriche ou la Grèce,
00:29:56 qui disposent actuellement d'une forme de service militaire obligatoire.
00:30:00 La question a été soulevée également en Allemagne et en Grande-Bretagne.
00:30:04 – Merci beaucoup Adrien, j'aimerais vous sonder sur cette question,
00:30:07 parce que c'est vrai qu'il a peut-être pris certaines personnes par surprise,
00:30:11 Edouard Philippe avec cette proposition, est-ce que ça vous paraît complètement lunaire
00:30:14 ou au contraire, effectivement, le contexte international exigerait
00:30:20 peut-être d'être un petit peu plus sur le qui-vive ?
00:30:23 – Oui, c'est une vieille lune, effectivement, de regretter l'ancien service militaire
00:30:29 qui avait une fonction de cohésion sociale, simplement aujourd'hui,
00:30:32 donc j'entends bien cette proposition qui est légitime,
00:30:36 mais la société française a changé, c'est-à-dire que la société française
00:30:39 aujourd'hui n'a plus la cohésion qu'elle avait auparavant,
00:30:41 c'est-à-dire que non seulement elle n'a plus la cohésion qu'elle avait auparavant,
00:30:43 il y a même une contre société qui s'est instituée,
00:30:46 sous l'effet d'une immigration de masse, et sous l'effet en plus d'une immigration de masse
00:30:52 en provenance de pays musulmans, de pays du Maghreb,
00:30:55 or, on est obligé d'imaginer dans ces cas-là, les réticences qu'il pourrait y avoir
00:31:00 de la part de certains français d'origine maghrébine, d'origine musulmane,
00:31:04 à prendre les armes s'il s'agissait d'avoir à combattre également un islam conquérant,
00:31:08 parce que c'est ceci aujourd'hui qui se profile,
00:31:10 on voit qu'il y a un choc de culture, un choc de civilisation.
00:31:13 – Donc vous allez au-delà en pensant à la philosophie qui serait derrière,
00:31:17 en quête concrète et engagée, mais moi je parle vraiment là pour le coup,
00:31:21 et pour rebondir sur ce que dit Edouard Philippe,
00:31:23 sur la mise en place de ce service militaire,
00:31:25 qu'est-ce que ça implique en termes de logistique, de financement aussi ?
00:31:29 – D'abord, elle me paraît mal pensée en fonction de ceci,
00:31:32 ça me paraît quand même primordial de savoir qu'il y aurait quand même
00:31:35 sans doute une suspicion de légitimité,
00:31:37 une suspicion de légitimité de la part de certains soldats,
00:31:39 je n'en sais rien, je pose cette hypothèse,
00:31:41 et puis pour le reste, est-ce que vraiment la France a besoin maintenant,
00:31:45 dans ces circonstances où les armées sont très professionnelles,
00:31:48 d'apprendre à des jeunes à se servir des armes,
00:31:50 alors que l'on voit que les armes circulent déjà abondamment dans des cités notamment,
00:31:54 je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée,
00:31:56 pour tout dire je ne pense pas que ce soit une idée qui ait été très pensée,
00:31:58 et donc voilà, je suis réticent, même si pas sur le papier,
00:32:02 je trouve qu'en effet le patriotisme passe naturellement
00:32:05 par des prises patriotiques, des prises de position patriotiques,
00:32:10 et singulièrement à travers ce que l'on voit d'ailleurs en Israël,
00:32:13 où toute une génération s'est mobilisée pour reprendre les armes,
00:32:17 vous avez 400 000 réservistes qui ont arrêté leur boulot pour reprendre les armes,
00:32:21 simplement il y a en Israël une cohésion nationale, une cohésion religieuse,
00:32:25 qui n'existe pas dans nos sociétés éclatées.
00:32:27 D'autant qu'on a quand même déjà des réservistes aussi en France.
00:32:30 Oui, on pourrait faire la même chose encore une fois, mais je...
00:32:33 On pourrait calquer ça sur ce boulot.
00:32:35 On pourrait, on pourrait peut-être, mais il me semble que la société française
00:32:38 aujourd'hui est tellement éclatée après 40 ans notamment d'immigration massive
00:32:42 et de multiculturalisme que je ne vois pas très bien,
00:32:45 il me semble qu'on se heurterait en effet à une mobilisation peut-être un peu molle
00:32:51 de la part de certains jeunes qui n'auraient pas envie d'aller combattre
00:32:55 notamment peut-être Daesh, Al-Qaïda ou tous ces reliques-là.
00:32:59 Merci pour ce regard sur cette question, vous restez avec nous un instant,
00:33:02 on ira au procès d'Eric Dupond-Moretti avec Noemi Schultz, on revient tout de suite.
00:33:06 De retour avec vous pour le rappel des principaux titres dans 180 minutes info,
00:33:13 c'est parti avec vous Adrien Spiteri.
00:33:15 Au 31ème jour de guerre entre Israël et le Hamas,
00:33:20 la situation est toujours explosive dans la bande de Gaza,
00:33:23 désormais coupée en deux selon l'armée israélienne.
00:33:26 Ça l'assure avoir visé 450 cibles au cours des dernières 24 heures.
00:33:30 Selon le Hamas, les frappes de la nuit dernière ont tué plus de 200 personnes.
00:33:34 Trois semaines après l'assassinat du professeur Dominique Bernard au lycée d'Arras,
00:33:39 le gouvernement a étudié différentes pistes en matière de sécurité.
00:33:42 La première ministre Elisabeth Borne évoque aujourd'hui l'installation de boutons d'appel
00:33:47 dans les collèges et lycées, un système qui permettra de prévenir immédiatement
00:33:51 les commissariats en cas de menace.
00:33:53 Et puis un tir de mine a été effectué hier sur la falaise de la Prase en Maurienne,
00:33:58 objectif faire tomber des roches instables au-dessus de l'A43,
00:34:02 des opérations amenées à se répéter sur plusieurs mois.
00:34:05 Il y aurait sur place 5000 mètres cubes de roches fragilisées
00:34:09 par l'important éboulement survenu fin août.
00:34:12 Très impressionnante image. Merci beaucoup.
00:34:14 A tout à l'heure pour le Grand JT de 15 heures.
00:34:16 On va parler de cette première, le procès d'un ministre en fonction.
00:34:19 C'est aujourd'hui, vous l'aurez compris, que s'ouvre, que s'est ouvert le procès d'Eric Dupond-Moretti
00:34:23 pour soupçons de prise illégale d'intérêt.
00:34:26 C'est un procès qui doit durer dix jours, auquel vous assistez.
00:34:29 Noémie Chouz, bonjour.
00:34:30 Quelles sont les premières minutes ?
00:34:32 Décrivez-nous l'ouverture de ce procès.
00:34:35 Alors Eric Dupond-Moretti est arrivé presque par une porte dérobée.
00:34:43 On l'a à peine aperçu.
00:34:44 Il est engouffré dans la salle d'audience qui se situe juste derrière moi.
00:34:47 Et il est depuis tout à l'heure, eh bien, assis à une petite table recouverte d'un tissu bleu.
00:34:54 Et il a dans son dos ses avocats, le ministre de la Justice, qu'on a eu l'habitude de voir.
00:34:59 En tout cas, moi, j'ai eu l'habitude de le voir dans les salles d'audience à de très, très nombreuses reprises.
00:35:03 Mais pour la première fois, il est donc sur le banc des prévenus.
00:35:05 Il ne porte pas sa robe d'avocat, mais un costume gris anthracite très sombre,
00:35:10 qui se rapproche des couleurs de la robe d'avocat.
00:35:12 Il a face à lui la Cour de justice de la République,
00:35:15 cette cour de justice hybride, mi-politique, mi-judiciaire,
00:35:19 composée de trois magistrats issus de la Cour de cassation et puis de douze parlementaires.
00:35:23 On a assisté à l'appel des nombreux témoins qui seront entendus pendant ces dix jours d'audience,
00:35:28 notamment l'ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet, Jean Castex,
00:35:31 ou encore François Mollins, le procureur général auprès de la Cour de cassation.
00:35:35 Et puis, en ce moment, c'est le président de cette Cour de justice de la République qui fait la lecture de son rapport.
00:35:39 Et ensuite, Éric Dupond-Moretti pourra prendre la parole.
00:35:42 Pour la première fois, il devrait faire une déclaration liminaire,
00:35:46 qui lui permettra sans doute de donner sa ligne de défense pour les jours à venir.
00:35:50 - Qu'est-ce qu'on reproche exactement aux ministres ? Remettre tout ça dans le contexte.
00:35:56 - Alors, on lui reproche d'avoir profité de sa nomination comme ministre de la justice,
00:36:03 c'était en juin 2020, pour régler ses comptes avec des magistrats
00:36:07 auxquels il avait été confronté quand il était avocat.
00:36:10 Il y a deux affaires distinctes.
00:36:11 Une affaire qui concerne des magistrats du parquet national financier,
00:36:15 contre qui il avait ordonné une enquête administrative.
00:36:18 Il reprochait d'avoir fait éplucher les FADET, c'est-à-dire les relevés téléphoniques
00:36:21 d'un certain nombre de grands avocats, dont lui.
00:36:24 Il avait dénoncé des méthodes de barbouze.
00:36:26 Et puis, l'autre affaire concerne un ancien juge d'instruction détaché à Monaco,
00:36:31 le juge Levrault, qui avait notamment mis en examen un des clients d'Éric Dupond-Moretti.
00:36:35 Ce juge l'avait traité de "cowboy" et il avait aussi diligenté des poursuites administratives contre lui.
00:36:43 Dans les deux cas, les magistrats ont finalement été blanchis par le Conseil supérieur de la magistrature.
00:36:47 Et Eric Dupond-Moretti, lui, il a toujours contesté tout conflit d'intérêt
00:36:51 en affirmant avoir agi en suivant les conseils de son administration.
00:36:55 C'est de tout cela qu'il va être question pendant ces journées d'audience.
00:37:00 On va débattre de cela.
00:37:01 Aurait-il dû renoncer à engager des poursuites contre ces magistrats
00:37:05 qu'il avait donc connus en tant qu'avocat, avec lesquels il avait eu des bisbilles, on va dire.
00:37:11 – Merci beaucoup.
00:37:12 Merci Noemi pour ce lever de rideau, si on peut dire.
00:37:15 Et puis on va suivre évidemment l'audience avec vous pour les prochains jours.
00:37:19 J'aimerais peut-être votre sentiment sur cette affaire
00:37:22 et sur le côté inédit au fond de cette affaire.
00:37:25 On a tant aussi un face-à-face à priori tendu avec Alain François Mollin.
00:37:28 – Le côté inédit est peut-être même absurde, parce que si l'on va parler de conflit d'intérêt,
00:37:32 il y a déjà dans le fond un conflit d'intérêt dans la composition de ce tribunal,
00:37:35 puisque ce sont des juges qui vont avoir à juger le patron des juges.
00:37:38 Et donc on peut imaginer qu'il y ait des ressentiments chez les juges
00:37:41 pour juger celui qui peut-être les a maltraités.
00:37:44 Alors il n'y a pas des juges, il y a des parlementaires,
00:37:46 mais enfin malgré tout il aurait été, me semble-t-il, plus clair
00:37:49 de voir le ministre mis en examen et démissionné.
00:37:52 D'ailleurs c'était la jurisprudence d'alors, François Bayrou qui a été garde des Sceaux,
00:37:56 on l'oublie peut-être, a dû démissionner au tout début de son mandat,
00:38:00 parce qu'il avait été mis en examen sous une jurisprudence
00:38:02 qui avait été acquiescée par Emmanuel Macron.
00:38:04 La jurisprudence a changé, bon c'est un peu un délit de sale gueule,
00:38:07 je ne sais pas pourquoi, mais enfin en tout cas maintenant on se retrouve effectivement
00:38:10 face à une confrontation qui est une vieille confrontation du pouvoir des juges,
00:38:15 alors face naturellement à l'incorporation des avocats,
00:38:18 il est intrinsèque entre les juges et les avocats,
00:38:20 cela se passe généralement plutôt mal, parce que les fonctions font qu'ils ont à s'affronter,
00:38:25 mais plus gravement entre le pouvoir des juges, entre l'autorité des juges et le pouvoir politique.
00:38:30 Et ceci est quelque chose qui va être mis en perspective,
00:38:34 dans le fond de voir que les magistrats vont sans doute prétendre,
00:38:40 à travers la personnalité encombrante du Pommeretti,
00:38:44 d'avoir à faire rendre gorge à tout un monde politique
00:38:47 qui a humilié trop souvent le monde judiciaire.
00:38:50 Mais ceci est une vieille affaire, cela remonte,
00:38:52 vous savez le ministre Mopou en 1771 avait déjà brisé la magistrature,
00:38:56 précisément parce que la magistrature empêchait Louis XV d'avoir à appliquer ses réformes.
00:39:01 Et tout ceci aimaille notamment la monarchie, d'ailleurs la monarchie est tombée,
00:39:05 à cause de cette coalition des juges qui ont voulu s'approprier un pouvoir.
00:39:10 Donc on est dans ce contexte très général,
00:39:12 mais pour le reste on verra ce qui sera dit,
00:39:16 mais ça me semble être assez anecdotique, en tout cas sur les accusations qui sont portées à Dupont-Moretti.
00:39:20 Merci beaucoup d'avoir été des nôtres aujourd'hui, Yvan, pour votre regard toujours asserré sur l'actualité.
00:39:24 On va marquer une courte pause, vous allez retrouver évidemment dans l'intervalle Anne Fulda,
00:39:28 avec son invité du jour pour l'heure des livres, et puis bien sûr le journal d'Adrien Desquinzere.
00:39:32 A tout à l'heure.
00:39:33 De retour avec vous pour le JT de 15h dans 180 minutes info.
00:39:41 Bonjour Adrien Spiteri, on va parler évidemment du 31ème jour de la guerre entre Israël et le Hamas,
00:39:46 avec des combats qui s'intensifient nettement dans le nord de la bande de Gaza en ce moment.
00:39:50 Oui, cette bande de Gaza est coupée en deux selon l'armée israélienne,
00:39:53 objectif de Tzahal, détruire le centre de commandement du Hamas.
00:39:57 Et on va tout de suite aller rejoindre sur place nos envoyés spéciaux Vincent Farandej et Charles Bagé.
00:40:03 Vincent, vous êtes à quelques kilomètres de la bande de Gaza,
00:40:06 quelle est la situation sur place et où en est l'offensive de Tzahal ?
00:40:11 Alors, il semblerait qu'il y ait un petit problème avec Vincent Farandej sur le terrain,
00:40:19 on le retrouvera un petit peu plus tard.
00:40:21 Et puis dans ce contexte, on le précise aussi, la Jordanie a largué pendant la nuit
00:40:25 une aide médicale cruciale pour les habitants de la bande de Gaza.
00:40:28 Oui, un avion jordanien a survolé la zone en coordination avec l'armée israélienne
00:40:33 et qui m'en sera utilisé par le corps médical pour les malades.
00:40:37 C'est notre devoir d'aider nos frères et sœurs blessés, a déclaré le roi de Jordanie.
00:40:42 On l'a retrouvé Vincent Farandej.
00:40:44 Alors on parle évidemment de cette bande de Gaza qui désormais est coupée en deux.
00:40:47 On avait beaucoup évoqué déjà cette jonction que les militaires tentaient de faire.
00:40:54 Oui, c'est désormais officiel, c'est le porte-parole de l'armée israélienne
00:40:57 qui l'a annoncé il y a quelques heures.
00:40:59 Il y a donc deux parties dans la bande de Gaza désormais.
00:41:01 Le nord de la bande de Gaza où il y a cette opération terrestre,
00:41:05 cette opération militaire d'envergure, et le sud de la bande de Gaza,
00:41:09 où sont censés aller se réfugier les civils palestiniens.
00:41:12 L'armée israélienne a également annoncé ces dernières heures avoir frappé...
00:41:17 Alors, je crois qu'on entend une alerte actuellement,
00:41:19 je vais demander à Charles derrière la caméra de vérifier si ça concerne notre région,
00:41:23 auquel cas on devra effectivement... ça ne concerne pas notre région.
00:41:26 Donc on va pouvoir continuer ce duplex. Pardonnez-moi Nelly.
00:41:28 C'est comme ça que ça se passe, ça vous montre également comment ça se déroule ici,
00:41:32 à la fois pour les civils et pour les journalistes, pour toutes les personnes qui sont en Israël.
00:41:36 Dès qu'on reçoit une alerte sur notre téléphone, on doit aller se mettre à l'abri.
00:41:39 Toujours est-il que les combats continuent ici dans le nord de la bande de Gaza.
00:41:43 On est à 3 kilomètres de Beit Hanoun, c'est la ville la plus proche de la frontière avec Israël.
00:41:48 C'est également la porte d'entrée de l'armée israélienne,
00:41:51 des bombardements intenses avec cette artillerie qui tire encore et toujours.
00:41:55 Il y a eu également ce week-end de très nombreux combats rapprochés au sol.
00:41:59 On a entendu des échanges de tirs particulièrement nourris,
00:42:02 ce qui veut dire effectivement qu'il y a des...
00:42:05 l'opération terrestre est en cours et que les combats sont extrêmement violents dans la bande de Gaza.
00:42:09 Allez quand même vous mettre à l'abri, on ne sait jamais, par précaution.
00:42:11 Merci à vous, merci à Charles Baget.
00:42:13 Et puis en Israël, plus de 1400 personnes ont été tuées le 7 octobre dernier dans l'attaque du Hamas,
00:42:17 c'est désormais officiel.
00:42:18 Il s'agit pour le moment d'un bilan provisoire.
00:42:21 Depuis plusieurs semaines en Israël, des enquêteurs cherchent des indices.
00:42:24 Le but, identifier des corps ou retrouver de potentielles victimes,
00:42:28 comme à Netivot dans cette décharge.
00:42:30 Solène Boulan.
00:42:31 Dans cette immense décharge, la police scientifique examine scrupuleusement
00:42:37 chaque épave de ces voitures, rangées les unes derrière les autres.
00:42:41 L'objectif, tenter d'identifier les propriétaires des voitures
00:42:45 et trouver ce qui a pu leur arriver au cours de l'attaque.
00:42:48 Ils passent tout au cribe pour essayer de trouver tous les restes humains.
00:42:52 Ensuite, si nous avons quelqu'un dont nous ne savons pas ce qu'il est devenu,
00:42:56 si nous ne savons pas s'il a été assassiné ou kidnappé,
00:42:59 nous essayons d'identifier la voiture qui lui appartient.
00:43:02 Les recherches sont éprouvantes et ravivent des souvenirs d'une journée meurtrière
00:43:08 qui a traumatisé toute une population.
00:43:10 Cela fait mal au cœur chaque fois que vous entrez
00:43:14 et chaque fois que vous voyez cela,
00:43:16 parce que vous savez combien de personnes sont mortes dans ces voitures.
00:43:19 C'est une date dont nous nous souviendrons probablement jusqu'à la fin de nos jours.
00:43:23 Selon les autorités israéliennes, au moins 1 400 Israéliens ont été tués
00:43:28 lors de l'attaque du Hamas, le 7 octobre dernier.
00:43:31 Enfin, un autre chiffre.
00:43:34 1040 actes antisémites en France, relevés depuis le début du mois d'octobre.
00:43:40 C'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui l'a annoncé hier.
00:43:44 Ce week-end, encore de nouvelles inscriptions antisémites ont été retrouvées
00:43:48 dans le 17e arrondissement de la capitale,
00:43:50 provoquant l'indignation des habitants sur place.
00:43:53 Gérald Darmanin assure que la sécurité a été renforcée
00:43:56 aux abords des lieux de confession.
00:43:59 J'y vais, on l'écoute.
00:44:00 Je comprends leur appréhension.
00:44:03 Je veux leur dire qu'à la demande du président de la République,
00:44:05 nous mettons tous les moyens pour les protéger.
00:44:08 6 000 policiers et gendarmes militaires de Sentinelles
00:44:11 sont mobilisés pour protéger 900 endroits, des écoles, des synagogues
00:44:15 où vont les Français de confession juive.
00:44:17 Je dois dire que le nombre d'actes antisémites a explosé, en effet.
00:44:20 Plus de 1 000 actes antisémites en 3 semaines.
00:44:22 Plus de 1 000 depuis le 7 octobre.
00:44:24 Exactement, 1 040 exactement.
00:44:25 Mais il y a eu aussi 486 interpellations.
00:44:28 On vous en parlait il y a quelques minutes dans le débat.
00:44:31 C'est jamais vu sous la Ve République,
00:44:33 le ministre de la Justice en exercice, assis sur le banc des prévenus.
00:44:37 Le procès d'Éric Dupont-Moretti s'est ouvert cet après-midi
00:44:40 devant la Cour de justice de la République.
00:44:42 Le garde des Sceaux est accusé de conflit d'intérêt
00:44:45 dans le cadre de ses fonctions.
00:44:47 Le ministre de la Justice, à toute ma confiance,
00:44:49 a déclaré ce matin la chef du gouvernement, Elisabeth Borne.
00:44:52 Enfin, hier matin, dans une salle d'embarquement de l'aéroport,
00:44:55 voici Charles de Gaulle, cette photo
00:44:57 qui a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux.
00:45:00 Elle a été postée par l'ancienne ministre des Affaires européennes,
00:45:03 Noël Lenoir.
00:45:04 Et pour les personnes faisant une prière musulmane
00:45:06 au milieu de l'aéroport, à côté de voyageurs,
00:45:09 le PDG d'Aéroport de Paris a rapidement réagi.
00:45:12 Les détails avec Tony Pitaro.
00:45:14 C'est une photo postée hier sur les réseaux sociaux
00:45:17 qui a provoqué de vives réactions.
00:45:19 On y voit un groupe de personnes agenouillées
00:45:21 dans l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle en train de prier.
00:45:24 Pour le président directeur général du groupe Aéroport de Paris,
00:45:28 il s'agit d'une première regrettable.
00:45:30 Des lieux de culte dédiés existent.
00:45:32 La police aux frontières a instruction d'interdire cela
00:45:35 et va redoubler de vigilance.
00:45:37 Pas nécessaire de monter cet épisode inédit en exergue en ce moment.
00:45:40 L'ancienne ministre des Affaires européennes, Noël Lenoir,
00:45:43 pointe la responsabilité du groupe Aéroport de Paris.
00:45:46 J'ai posté cette photo hier parce qu'un ami qui était à Roissy
00:45:49 me l'a envoyée.
00:45:50 On ne peut pas tout faire reporter sur la police des frontières.
00:45:54 Il y a aussi une responsabilité d'ADP,
00:45:56 dont j'observe qu'il s'agit d'une entreprise
00:45:59 qui est chargée du service public d'exploitation des aéroports
00:46:03 et donc de faire respecter la neutralité de ce service public,
00:46:07 notamment en matière religieuse.
00:46:09 Et puis deuxièmement, j'espère qu'il va aussi rapidement changer
00:46:12 son règlement intérieur, mettre une affichette
00:46:15 pour rappeler qu'il existe des espaces de prière
00:46:18 et surtout à montrer qu'organiser des prières ailleurs
00:46:22 que dans cet espace est illégal.
00:46:24 L'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle a inauguré
00:46:26 un nouvel espace de prière le 27 juin dernier.
00:46:29 Voilà pour l'essentiel, mais bien sûr on n'en oublie pas,
00:46:31 on ne perd pas de vue, le sport.
00:46:33 Considéré comme le plus grand joueur de l'histoire du tennis,
00:46:48 Novak Djokovic a remporté hier le Master 1000 de Paris-Bercy.
00:46:52 A 36 ans, le serbe est toujours inarrêtable.
00:46:55 Il n'a fait hier qu'une bouchée de Grégor Dimitrov en finale.
00:46:58 Le temps n'a pas d'emprise sur Novak Djokovic.
00:47:02 A 36 ans, le numéro 1 mondial s'est offert un 7e titre à Bercy,
00:47:06 le 40e Master 1000 de sa carrière, améliorant son propre record.
00:47:11 C'est une semaine très spéciale pour moi.
00:47:13 Cette victoire signifie beaucoup, car j'étais très déçu sur le terrain,
00:47:20 mais aussi off-court.
00:47:22 J'étais sur le point de perdre 3 matchs en un, 3 jours en un.
00:47:26 Poussé au 3e set aux 3 tours précédents, c'est en finale face à Grégor Dimitrov
00:47:30 qu'il réalise son match le plus abouti cette semaine.
00:47:33 Ni le mois et demi sans compétition, ni le virus contracté avant le tournoi parisien
00:47:38 n'ont altéré la marge qu'ils conservent sur la concurrence.
00:47:41 A Paris, Djokovic a signé un 2e doublé Roland-Garros-Bercy après 2021.
00:47:48 6 titres cette saison, dont 3 en grand chelem, restent désormais un ultime objectif.
00:47:55 L'objectif était de gagner un des deux tournois, à Torino et à Paris,
00:47:58 et essayer de gagner le numéro 1 du monde.
00:48:01 Je suis maintenant un seul gagnant de Torino,
00:48:05 donc je n'ai besoin que d'un match en grand robin.
00:48:07 J'espère pouvoir le faire déjà dans le premier match.
00:48:10 Le Masters donc, puis la Coupe Davis avec la Serbie en ligne de mire pour Novak Djokovic,
00:48:15 histoire de rappeler à la jeune garde, s'il en était encore besoin,
00:48:18 qui est le patron du circuit.
00:48:22 Voilà pour le journal des sports.
00:48:24 Dans un instant, je recevrai mes invités pour la partie débat.
00:48:27 Évidemment, c'est la loi immigration qui va beaucoup nous occuper,
00:48:29 puisque ça démarre, vous l'aurez compris.
00:48:30 Au Sénat, nous serons sur place avec l'un de nos envoyés spéciaux du service politique.
00:48:35 A tout à l'heure.
00:48:36 De retour avec vous pour entamer la partie débat de cet après-midi.
00:48:50 Jean-Claude Daciel est là. Bonjour Jean-Claude.
00:48:51 Bonjour.
00:48:52 Merci de nous avoir rejoints ce lundi.
00:48:54 Céline Hervieux, conseillère PS de Paris, nous a rejoints également.
00:48:57 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:48:59 Ainsi que Martin Guéragnon, je vous rappelle que vous êtes vice-président et secrétaire général de Renaissance 92,
00:49:04 c'est-à-dire pour les Hauts-de-Seine, si on n'est pas francilien.
00:49:07 Alors, c'est évidemment le gros chantier de cette fin d'année au Parlement,
00:49:11 la loi immigration, avec un exécutif qui veut battre le fer tant qu'il est chaud.
00:49:16 Ça débute aujourd'hui au Sénat.
00:49:18 Un texte déjà d'ailleurs reboutiqué par les sénateurs en commission des lois.
00:49:23 Thomas Bonnet, début des hostilités, si je puis dire, aux alentours de 16h avec une prise de parole de Gérald Darmanin qu'on suivra d'ailleurs.
00:49:30 Oui, l'heure est au révélateur pour le gouvernement.
00:49:35 Le gouvernement veut un texte d'équilibre sur l'immigration.
00:49:38 Être gentil avec les gentils, méchant avec les méchants.
00:49:40 C'est la formule répétée à plusieurs reprises par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:49:45 Le problème, c'est que cet équilibre, il se heurte à l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:49:50 Il faut composer avec les oppositions.
00:49:52 Au Sénat, la majorité est composée de la droite et de l'union centriste.
00:49:56 Et on sait que la droite, notamment, veut s'attaquer au fameux article 3,
00:49:59 celui qui porte précisément sur la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension.
00:50:04 La droite qualifie cette mesure d'appel d'air migratoire et veut donc sa suppression.
00:50:09 A l'opposé, vous avez la gauche qui s'organise avec une alliance transpartisane qui a vu le jour,
00:50:16 avec des parlementaires communistes, socialistes ou encore écologistes,
00:50:20 ainsi que des élus de l'aile gauche de la majorité présidentielle.
00:50:24 Ils ont organisé une conférence de presse ce matin ici au Sénat,
00:50:27 justement pour conserver ce fameux article 3.
00:50:31 Je vous propose d'écouter l'une des participantes de cette alliance transpartisane.
00:50:34 Il s'agit de Marie-Pierre Delagonterie.
00:50:36 C'est une sénatrice socialiste.
00:50:39 On est un certain nombre de parlementaires de tous les groupes politiques,
00:50:43 depuis la gauche jusqu'à la majorité présidentielle,
00:50:46 à avoir, depuis un certain temps, commencé à travailler sur les sujets d'immigration
00:50:52 pour essayer de les sortir d'une vision purement polémique
00:50:57 ou ce qu'on appelle parfois, de manière péjorative, posture politicienne.
00:51:00 Donc on a décidé de s'exprimer.
00:51:03 C'est ce que nous avons fait à la mi-septembre.
00:51:06 Et comme le débat commence dans quelques heures,
00:51:08 nous réaffirmons que les mêmes sont toujours très engagés
00:51:12 sur la défense de l'ensemble de ces dispositifs.
00:51:15 Voilà donc les groupes politiques qui s'organisent avant les débats,
00:51:19 des débats qui vont porter très largement sur cet article 3.
00:51:22 Son examen, normalement, est prévu demain soir ici au Sénat.
00:51:26 Mais le gouvernement a la possibilité de demander une réserve
00:51:29 et que donc cet article 3 soit examiné à la fin de la semaine,
00:51:33 ce qui pourrait laisser un peu plus de temps aux parlementaires ici
00:51:36 pour négocier dans les couloirs du Sénat.
00:51:39 Merci beaucoup.
00:51:40 Ça laisse effectivement beaucoup de choses en suspens pour l'heure.
00:51:43 Je vais peut-être commencer avec vous, Céline Hervue.
00:51:45 Alors l'article 3, quand même, il a été expurgé,
00:51:47 avec des dispositions qui donneront lieu à une circulaire,
00:51:50 même si on conserve dans l'article la demande qui viendra cette fois des employés
00:51:55 et non plus seulement des employeurs.
00:51:57 On parle d'alliances transpartisanes, notamment au Sénat.
00:52:00 Est-ce que ça va suffire à la gauche aujourd'hui ?
00:52:02 Je crois qu'Olivier Faure, à l'Assemblée, lui, il veut que ça aille encore plus loin.
00:52:06 Il dit qu'il faut régulariser les CDI.
00:52:08 Vous êtes d'accord avec lui ?
00:52:09 Alors oui, ce qu'on pense, c'est qu'effectivement,
00:52:11 l'idée c'est d'aller vers une régularisation dans des métiers en tension,
00:52:14 donc définir un certain nombre de secteurs et de métiers.
00:52:16 Il y a 60 métiers environ qui ont été décrits par le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
00:52:22 Nous, ce que nous pensons, c'est qu'il faut régulariser
00:52:24 tous ceux qui, aujourd'hui, travaillent sur notre territoire,
00:52:26 qui apportent finalement une force de production,
00:52:29 qui sont ceux qui nous livrent à domicile,
00:52:31 qui font du service d'aide à la personne,
00:52:33 qui sont dans des métiers de la restauration ou du BTP.
00:52:36 Il faut élargir à tous les professionnels qui travaillent,
00:52:39 parce qu'aujourd'hui, ce sont des personnes qui cotisent,
00:52:41 qui, parfois, ont des familles qui sont sur place,
00:52:44 qui participent de l'effort national de production.
00:52:46 Et donc, il n'y a aucune raison pour qu'on laisse ces personnes
00:52:49 dans une forme d'insécurité, qui est majeure quand même,
00:52:51 parce que quand vous êtes travailleur sans papier,
00:52:53 vous n'avez pas vraiment de protection sociale,
00:52:56 vous êtes dans une insécurité permanente
00:52:58 vis-à-vis de votre statut administratif.
00:53:00 Donc, nous, ce que nous demandons,
00:53:02 c'est qu'on puisse élargir cette régularisation
00:53:04 à tous les travailleurs sans papier.
00:53:06 La notion d'appel d'air, vous n'y croyez pas ?
00:53:08 Pour vous, c'est un fantasme concret,
00:53:10 pour ne pas aller dans le sens de la loi ?
00:53:12 Non, vraiment, je pense que quand on a été un petit peu
00:53:14 sur le terrain, dans les associations,
00:53:16 comme ça a été mon cas avec France Terre d'Asile, par exemple,
00:53:18 ou la CIMAD, quand on rencontre un petit peu des personnes
00:53:20 qui ont fait ces parcours d'exil et qui arrivent en France,
00:53:22 ils sont très très loin d'avoir une connaissance pointue
00:53:26 du cadre social dans lequel ils vont intervenir en France.
00:53:30 Donc, évidemment que non, ils se dirigent vers la France
00:53:34 parce que parfois, il y a la question de la langue,
00:53:36 il y a la question de communautés, de familles
00:53:38 qui sont déjà présentes sur place.
00:53:40 Certainement pas parce qu'ils attendent
00:53:42 un certain cadre administratif et social
00:53:44 pour les accueillir, ou un droit du travail
00:53:46 qui serait plus favorable.
00:53:48 Donc, non, ils ne font pas un benchmark social,
00:53:50 si j'ose dire, avant de savoir dans quel pays
00:53:52 ils vont immigrer.
00:53:54 Donc, moi, je ne crois pas à cette question de l'appel d'air.
00:53:56 Au contraire, l'appel d'air, il peut être vu
00:53:58 d'un point de vue positif, c'est-à-dire que,
00:54:00 en fait, nous avons des besoins
00:54:02 dans un certain nombre d'industries.
00:54:04 On est à la veille des Jeux Olympiques,
00:54:06 on attend des millions de personnes, à Paris notamment,
00:54:08 mais pas que, partout en France,
00:54:10 on va avoir des besoins qui sont considérables.
00:54:12 Donc, on a besoin de cette main-d'œuvre.
00:54:14 Il suffit de passer les portes d'un hôpital public
00:54:16 aujourd'hui pour se rendre compte, en fait,
00:54:18 de l'importance de ces personnes issues de l'étranger,
00:54:20 dont on a besoin, et qui font partie
00:54:22 de la communauté nationale, et qu'il s'agit de reconnaître
00:54:24 à leur juste valeur.
00:54:26 - Je crois que c'est Martin Caragnon, c'est Elisabeth Borne
00:54:28 qui a dit, effectivement, il n'y aura pas d'appel d'air,
00:54:30 mais les employeurs, je vais retrouver la phrase,
00:54:32 ne doivent pas entièrement
00:54:34 se dédouaner, c'est-à-dire se soustraire
00:54:36 aussi à leurs obligations.
00:54:38 Est-ce qu'on peut franchement y croire ?
00:54:40 - Alors, effectivement, sur la notion de l'appel d'air,
00:54:42 c'est quand même aussi un fantasme qui est très largement
00:54:44 véhiculé et instrumentalisé par certains politiques.
00:54:46 On parle, à l'heure actuelle, de 7000 personnes par an
00:54:48 qui sont concernées par une régularisation
00:54:50 sur les critères... Bon, on est très très loin
00:54:52 d'un appel d'air massif. On a des métiers
00:54:54 en tension qui nécessitent, effectivement,
00:54:56 d'avoir, pour le bon fonctionnement de notre économie
00:54:58 aussi, parce qu'il faut aussi avoir cette vision
00:55:00 utilitariste, on a un volet humain
00:55:02 sur la politique d'asile, etc., mais on a aussi
00:55:04 une version utilitariste, pour faire
00:55:06 tourner l'économie, on a des métiers qui nécessitent
00:55:08 effectivement d'avoir un recours à une
00:55:10 main-d'oeuvre étrangère. Et pas uniquement sur les métiers
00:55:12 très paupérisés ou précarisés,
00:55:14 comme on peut le penser assez souvent.
00:55:16 Moi, je vous prends un exemple très concret sur
00:55:18 la rénovation du parc nucléaire en France.
00:55:20 On fait appel à des soudeurs du Canada
00:55:22 qui sont payés extrêmement bien,
00:55:24 c'est plusieurs centaines d'euros par heure
00:55:26 de travail, parce qu'on n'a pas
00:55:28 la main-d'oeuvre qualifiée
00:55:30 en France. Donc, quand on parle...
00:55:32 - C'est un autre problème, ça. - Oui, mais... - On a oublié
00:55:34 simplement que les besoins du nucléaire
00:55:36 étaient là. Donc, il ne faut pas tout mélanger.
00:55:38 - En plus, ça, c'est un secteur stratégique.
00:55:40 - Les soudeurs pour le nucléaire, c'est une vraie spécialité.
00:55:42 - Mais tout à fait. - On est d'accord.
00:55:44 - En France, on forme aussi tout un personnel
00:55:46 sur ces volets-là, mais ça montre bien que lorsqu'on parle
00:55:48 de main-d'oeuvre étrangère, on a
00:55:50 aussi des besoins dans beaucoup
00:55:52 de domaines. - Ils sont disparus. - On pense, évidemment,
00:55:54 toujours aux mêmes exemples, c'est-à-dire dans la
00:55:56 restauration, dans... Vous preniez l'exemple
00:55:58 de la livraison, les services Uber,
00:56:00 etc., pour ne pas les nommer. Donc, il y a
00:56:02 effectivement à ce niveau-là. Maintenant,
00:56:04 le texte, ça fait des mois qu'il est en discussion.
00:56:06 Le ministre de l'Intérieur a mené
00:56:08 un travail colossal
00:56:10 de discussion, d'échange,
00:56:12 de négociation. Il ne faudrait pas non plus
00:56:14 que ça devienne un outil
00:56:16 de chantage politique de la part des LR.
00:56:18 - Oui. - Ça donne un peu
00:56:20 le sentiment, compte tenu des déclarations qu'on a pu lire
00:56:22 dans la presse ces derniers jours, d'une espèce de barou
00:56:24 d'honneur. Et lorsque
00:56:26 vous prenez vos confrères de Libération, on sortit une
00:56:28 enquête sur, justement, la perception que les Français avaient
00:56:30 des sujets immigration
00:56:32 et de ce projet de loi qui va arriver
00:56:34 au Sénat dès aujourd'hui.
00:56:36 On constate deux choses. La première,
00:56:38 c'est qu'ils considèrent qu'ils sont plutôt mal informés
00:56:40 des sujets d'immigration. Et la deuxième,
00:56:42 c'est qu'ils sont en soutien, très largement
00:56:44 d'ailleurs, du texte qui est proposé
00:56:46 par Gérald Darmanin. Donc, entendons-le
00:56:48 et moi, je vais vous donner ma position. Je ne sais pas
00:56:50 si ça fait partie de vos questions, mais évidemment,
00:56:52 je souhaite que ce texte-là soit adopté
00:56:54 en l'État et je souhaite qu'on aille au vote
00:56:56 et non pas au 49-3. - D'accord.
00:56:58 Mais il y a quand même quelque chose qu'il dit,
00:57:00 Martin Guéragnon, qui est intéressant.
00:57:02 Jean Clodossier dit "l'appel d'air, il n'y en a pas".
00:57:04 Mais on le saura plus tard. C'est-à-dire qu'on va voir
00:57:06 si le texte, s'il est voté,
00:57:08 crée un appel d'air infini.
00:57:10 C'est peut-être trop tard pour s'exprimer sur
00:57:12 ce qui va réellement advenir. - C'est le sujet
00:57:14 l'immigration et ses conséquences.
00:57:16 Problème connexe, parfois lourd.
00:57:18 C'est le sujet numéro un, probablement,
00:57:20 de préoccupation, voire d'inquiétude
00:57:22 des Français. Et là, je dois
00:57:24 reconnaître que ce qui se prépare au Sénat
00:57:26 et alors à partir du mois de décembre,
00:57:28 ce qui semble s'annoncer
00:57:30 à l'Assemblée nationale,
00:57:32 me paraît relever d'une confusion
00:57:34 qui est insensée.
00:57:36 Vous avez en face un certain nombre
00:57:38 d'exigences, tous les sondages le montrent,
00:57:40 de la part d'une grande
00:57:42 majorité des Français qui veulent suspendre
00:57:44 ou tout au moins clarifier
00:57:46 le mode d'accès des immigrés
00:57:48 dans ce pays.
00:57:50 Qu'est-ce que l'on fait exactement, en effet,
00:57:52 de ceux qui y travaillent ou de ceux qui n'y travaillent pas ?
00:57:54 Qu'est-ce qu'on fait des chômeurs ?
00:57:57 On est quand même encore dans un pays
00:57:59 qui doit... On ne sait plus très bien
00:58:01 parce que ça dépend comment on compte,
00:58:03 mais entre 4 et 5 millions de chômeurs,
00:58:05 on dit "Ah oui, mais les métiers
00:58:07 en tension, les gens,
00:58:09 les chômeurs ne veulent plus les faire". Ah bon ?
00:58:11 Mais mademoiselle nous a dit tout à l'heure
00:58:13 qu'il y avait au moins 60
00:58:15 métiers en tension. Si nous avons
00:58:17 des millions de chômeurs qui ne veulent plus
00:58:19 faire 50 ou 60,
00:58:21 il n'y a pas que le BTP, il n'y a pas que les arrières
00:58:23 boutiques de restaurants où on fait la plonge.
00:58:25 Ce n'est pas vrai !
00:58:27 Donc, je retiens qu'à moitié
00:58:29 votre argument sur l'absence
00:58:31 d'appel d'air. Je crains en effet
00:58:33 que si on devait, mais ça ne se fera pas,
00:58:35 régulariser tous ces métiers,
00:58:37 je ne sais pas très bien comment on s'en sortirait.
00:58:39 En attendant, politiquement,
00:58:41 vous me désolez un peu
00:58:43 parce que face à une préoccupation majeure
00:58:45 des Français, je ne vois que confusion
00:58:47 et le mot est faible.
00:58:49 Vous voulez lui répondre en quelques secondes, vous avez le temps.
00:58:51 En quelques secondes,
00:58:53 j'ai peur de dire un gros mot,
00:58:55 mais il y a un point que vous soulevez
00:58:57 et que je partage, c'est qu'effectivement,
00:58:59 il y a un certain nombre de métiers que les Français
00:59:01 ne veulent plus faire. Donc, ça pose
00:59:03 une question extrêmement simple, c'est la question de l'attractivité
00:59:05 et notamment de la rémunération du travail.
00:59:07 Parce que, pour qu'on en arrive à ce que
00:59:09 certains métiers soient essentiellement
00:59:11 pratiqués par des personnes qui n'ont pas
00:59:13 le titre pour pouvoir le faire,
00:59:15 c'est aussi une question à se poser.
00:59:17 On a quand même des restaurateurs qui nous ont dit, pour la restauration,
00:59:19 parce que c'est le métier qui est le plus mis en avant
00:59:21 aujourd'hui, il y a eu une revalorisation
00:59:23 de 16% des salaires. Ça n'a pas
00:59:25 contribué à faire revenir les gens dans les cuisines.
00:59:27 C'est ça le drame aujourd'hui.
00:59:29 Je vous propose juste, puisque Florent interdit
00:59:31 nos argents et les services politiques, de parler un petit peu
00:59:33 de la petite cuisine politique du moment,
00:59:35 avec ce texte
00:59:37 d'équilibre qu'on veut nous présenter,
00:59:39 enfin on le présente ainsi,
00:59:41 mais force est de constater que la majorité, elle va être difficile
00:59:43 à obtenir. La majorité va être très
00:59:45 difficile à obtenir, mais bon, c'est un petit peu
00:59:47 le jeu maintenant, depuis
00:59:49 le début de cette nouvelle
00:59:51 législature,
00:59:53 avec une Assemblée nationale profondément
00:59:55 modifiée, majorité relative
00:59:57 pour le gouvernement, qui est obligée de trouver
00:59:59 à chaque fois qu'il souhaite faire
01:00:01 passer un texte 149.3, puisque c'est la volonté
01:00:03 de Gérald Darmanin, y compris de la majorité
01:00:05 représentée ici par Martin
01:00:07 Garagnon, de trouver
01:00:09 des alliés au Parlement. C'est pour cela
01:00:11 qu'il se tourne plutôt vers les républicains,
01:00:13 et oui, en coulisses,
01:00:15 Gérald Darmanin, ce qu'on m'explique
01:00:17 dans son entourage, les a tous revus
01:00:19 quasiment, ces ténors
01:00:21 de la droite, depuis le début de la rentrée,
01:00:23 tout simplement parce qu'ils cherchent, justement,
01:00:25 à obtenir ces soutiens,
01:00:27 que ce soit au Sénat, mais également
01:00:29 à l'Assemblée nationale.
01:00:31 Il arrive à discuter avec Bruno Retailleau,
01:00:33 il arrive à discuter avec
01:00:35 Éric Ciotti, c'est plus compliqué
01:00:37 avec Olivier Marlex, on l'a vu
01:00:39 d'ailleurs que c'est assez compliqué avec les républicains
01:00:41 à l'Assemblée nationale, compte tenu de ce qui s'était passé
01:00:43 l'année dernière au sujet des
01:00:45 retraites, avec ce deal qui avait été
01:00:47 passé pour se retrouver
01:00:49 finalement sans les précieuses voix
01:00:51 des républicains,
01:00:53 avec un gouvernement
01:00:55 qui a failli sauter à 9
01:00:57 voix près, donc voilà, c'est assez
01:00:59 complexe, Gérald Darmanin
01:01:01 a quelques alliés au
01:01:03 Sénat et à l'Assemblée nationale,
01:01:05 mais il va falloir faire des contremis.
01:01:07 Il croit, semble-t-il, à un consensus, notre
01:01:09 ministre de l'Occident. Merci, Jean-Claude,
01:01:11 j'aimerais juste qu'on parle aussi... Tout simplement parce qu'il
01:01:13 va laisser beaucoup, beaucoup,
01:01:15 beaucoup de marge de manœuvre pour ce qui vient.
01:01:17 J'aimerais qu'on parle... J'aimerais aussi
01:01:19 qu'on parle du volet, vous savez, c'est "Gentils
01:01:21 avec les gentils, méchants avec les méchants".
01:01:23 Mais c'est peut-être tout le
01:01:25 problème avec ce texte, c'est d'avoir
01:01:27 tenté de créer un texte,
01:01:29 "Gentils avec les gentils, méchants avec les méchants", où il y a une confusion
01:01:31 au sein de la population, et
01:01:33 d'ailleurs, ça a permis
01:01:35 à l'opposition d'avoir une prise,
01:01:37 puisqu'il y a deux sujets qui sont
01:01:39 totalement différents, qui peuvent se rejoindre
01:01:41 sous le thème de l'immigration, mais
01:01:43 il y a un sujet de
01:01:45 lutter contre l'immigration clandestine,
01:01:47 et il y a un autre sujet
01:01:49 qui a un rapport avec le travail, c'est-à-dire
01:01:51 qu'il y a quand même une partie, et il faut aussi
01:01:53 ne pas se leurrer, il y a quand même dans nos
01:01:55 cuisines ou dans certains
01:01:57 métiers, des travailleurs
01:01:59 immigrés qui sont aussi
01:02:01 exploités par le
01:02:03 système qui a été créé, et d'ailleurs,
01:02:05 très certainement, on parle beaucoup de cet article 3,
01:02:07 ce qui devrait rester de l'article
01:02:09 3 après discussion,
01:02:11 c'est toute la partie qui permet
01:02:13 aujourd'hui à l'employeur d'avoir
01:02:15 une prise sur l'employé en situation
01:02:17 irrégulière, pour pouvoir
01:02:19 demander dans un second temps sa régularisation.
01:02:21 Et ça, ça vous pose problème, c'est l'inertieux ?
01:02:23 Au contraire, moi je trouve que c'est une bonne chose.
01:02:25 Le fait que ça a été expurgé à ce point, ça vous
01:02:27 va quand même ? L'idée, en fait,
01:02:29 du "en même temps", c'est-à-dire de dire que par rapport
01:02:31 à ces questions d'immigration, il faut savoir quand même
01:02:33 voir les choses avec un petit peu de recul, ne pas
01:02:35 rentrer dans les caricatures, essayer de voir effectivement,
01:02:37 j'utiliserai pas le terme "utilitariste",
01:02:39 mais voir les besoins
01:02:41 économiques, la situation sociale,
01:02:43 l'acceptabilité aussi de la population
01:02:45 française vis-à-vis de ces questions
01:02:47 d'immigration, notre capacité aussi à intégrer
01:02:49 et à assimiler aussi des vagues
01:02:51 d'immigration qui arrivent sur le territoire, il faut
01:02:53 prendre toutes ces variables en compte
01:02:55 et donc oui, marcher sur ces deux jambes
01:02:57 en fait, quand on parle d'immigration, c'est-à-dire à la
01:02:59 fois d'être capable d'avoir cette vocation
01:03:01 de la France, d'accueillir, faire
01:03:03 une forme de synthèse, moi je pense que
01:03:05 c'est bienvenu et donc j'espère,
01:03:07 vraiment j'espère, et là c'est ce qui m'inquiète dans
01:03:09 l'arrivée du texte au Sénat, parce que le Sénat
01:03:11 comme on le sait, est majoritairement de droite
01:03:13 donc là on parle quand même de supprimer l'AME,
01:03:15 d'avoir un quota de
01:03:17 migrants, la question sur
01:03:19 le regroupement familial aussi, de durcir
01:03:21 la poétique de regroupement familial,
01:03:23 qui encore une fois concerne vraiment ses
01:03:25 peaux de chagrin en fait, par rapport à la population française.
01:03:27 - Non mais c'est symbolique et ça parle aux français. - Mais oui, mais au bout d'un moment
01:03:29 on fait pas de la poétique avec des symboles en fait.
01:03:31 - Mais je sais que c'est un sujet qui ne vous intéresse pas, mais pourtant
01:03:33 ça intéresse les français. - Bah en fait ici, ça m'intéresse,
01:03:35 - Cette mention symbolique, elle est essentielle,
01:03:37 - On va en parler sur le territoire. - et je suis nerveuse de vous le dire,
01:03:39 mais c'est essentiel effectivement que l'on donne un tour de vis
01:03:41 fort et symbolique
01:03:43 à la politique d'immigration en France,
01:03:45 et aux règles du droit d'accès à la résidence.
01:03:47 - Allez on va la finir, laissez son
01:03:49 - Oui en fait on peut très bien
01:03:51 se questionner par exemple sur la question des délinquants,
01:03:53 sur la question de ceux qui commettent des crimes,
01:03:55 qui ont des atteintes aux valeurs de la République,
01:03:57 ça on peut se poser la question, sur la question des OQTF
01:03:59 qui sont obligés de s'enquêter le territoire,
01:04:01 qu'ils sont en nombre utile, qu'ils ne sont pas
01:04:03 appliqués aujourd'hui, évidemment qu'on peut se poser la question,
01:04:05 mais quand vous allez vers une suppression de l'AME,
01:04:07 de l'aide médicale d'état, qui permet à des personnes
01:04:09 qui sont sans papiers de bénéficier
01:04:11 de soins médicaux,
01:04:13 oui, ben là c'est en question quand même au Sénat.
01:04:15 - Non, il n'y a pas de suppression, il y a un remplacement de l'AME par l'AIME.
01:04:17 - Donc moi j'espère juste que
01:04:19 le gouvernement prendra en compte
01:04:21 des deux côtés, c'est-à-dire autant à sa gauche
01:04:23 qu'à sa droite, les priorités qui sont notamment
01:04:25 d'une meilleure protection, et j'aimerais aussi
01:04:27 qu'on se pose la question de l'accès
01:04:29 aux préfectures dans notre pays,
01:04:31 parce que moi j'ai vu beaucoup de situations
01:04:33 aujourd'hui, les délais de rendez-vous,
01:04:35 je vous assure, pour des renouvellements de titre de séjour,
01:04:37 pour toute procédure administrative
01:04:39 concernant les étrangers, ça prend des mois
01:04:41 et des mois, et c'est inacceptable
01:04:43 qu'en France on prenne des mois
01:04:45 pour avoir un rendez-vous en préfecture
01:04:47 pour renouveler son titre de séjour, y compris
01:04:49 quand on est déjà sur le territoire.
01:04:51 - Je sens que vous voulez parler de l'appel aux Français.
01:04:53 - Je veux juste souligner qu'il y a une initiative
01:04:55 supplémentaire ou complémentaire du président
01:04:57 de la République, qui remet sur la table
01:04:59 la possibilité
01:05:01 de faire un référendum sociétal,
01:05:03 alors qu'à l'heure actuelle, ce n'est pas possible,
01:05:05 on est bien d'accord, ça ne peut concerner
01:05:07 que l'organisation du pouvoir public.
01:05:09 Si on s'engage dans ces deux voies,
01:05:11 le résultat, je dirais,
01:05:13 est quasiment connu d'avance en matière
01:05:15 d'immigration, mais ça va ajouter,
01:05:17 j'hésite, est-ce que ça va ajouter
01:05:19 de la clarté au débat, ou est-ce que
01:05:21 ça va ajouter de la confusion ? - Mais même pour faire ça,
01:05:23 Florian Tardif, je pense à votre contrôle,
01:05:25 même en admettant que le président ouvre
01:05:27 le champ des possibles, il faut un changement
01:05:29 de constitution. - Ça voudrait dire
01:05:31 organiser un référendum pour pouvoir
01:05:33 ensuite organiser un second référendum ?
01:05:35 Est-ce que ce n'est pas une tentative
01:05:37 de diversion ? On peut se poser peut-être
01:05:39 la question aujourd'hui. - Un mot sur
01:05:41 le volet répressif, le fameux volet méchant
01:05:43 pour Gérald Darmanin,
01:05:45 qui a fait le service avant-vente de ce volet
01:05:47 répressif en parlant des expulsions.
01:05:49 Écoutons le ministre de l'Intérieur.
01:05:51 - Je suis pour incarner
01:05:53 cette ordre, cette autorité à la demande du président.
01:05:55 J'ai fait expulser 2500
01:05:57 étrangers délinquants les dernières
01:05:59 années. Je pourrais en expulser 4000 de plus
01:06:01 si la loi me permettait de les expulser.
01:06:03 Aujourd'hui, monsieur De La Housse, les Français doivent le comprendre,
01:06:05 la loi française, pas la constitution,
01:06:07 pas la Convention européenne des droits de l'homme, la loi française
01:06:09 m'empêche d'expulser
01:06:11 des étrangers délinquants qui seraient par exemple
01:06:13 arrivés en France avant l'âge de 13 ans, ou qui seraient
01:06:15 mariés en France. Moi, je demande au Parlement,
01:06:17 je demande au Sénat de changer cette loi
01:06:19 et de me permettre d'expulser tous les étrangers
01:06:21 délinquants. Qui peut voter contre ce texte ?
01:06:23 Il n'y a que ceux qui ne veulent pas protéger
01:06:25 les Français qui pourraient regarder
01:06:27 cela d'un air dédaigneux.
01:06:29 Il y a pouvoir et pouvoir.
01:06:31 Le texte, le cadre permettra
01:06:33 de le faire, mais dans les faits,
01:06:35 est-ce qu'on y arrivera plus que ce qu'on fait aujourd'hui ?
01:06:37 Parce que c'est toujours pareil. En Bouchêne,
01:06:39 il y a les pays qui octroient
01:06:41 les visas consulaires.
01:06:43 Si on n'arrive pas à faire pression, ça ne va servir à rien.
01:06:45 Quand j'entends les propos du ministre
01:06:47 de l'Intérieur, je ne comprends même pas qu'on
01:06:49 puisse ne pas les partager à 100%.
01:06:51 Ça me paraît d'une telle évidence,
01:06:53 d'un tel bon sens, que je ne comprends même pas
01:06:55 que ça fasse polémique.
01:06:57 Sur la faisabilité,
01:06:59 un constat d'ordre général, c'est que
01:07:01 l'État de droit est notre honneur en France.
01:07:03 Mais il ne doit en aucun cas devenir
01:07:05 notre faiblesse. Donc il faut qu'on préserve
01:07:07 un État de droit, mais il faut aussi
01:07:09 qu'on protège
01:07:11 les Français, nos concitoyens,
01:07:13 d'un certain nombre de dérives qu'on a pu observer depuis
01:07:15 des décennies, et notamment en matière d'immigration.
01:07:17 Donc lorsque le ministre parle,
01:07:19 et il fait effectivement le compte, moi je vous invite à suivre
01:07:21 son compte Twitter, tous les jours
01:07:23 il détaille, profil par
01:07:25 profil, un certain nombre d'étrangers
01:07:27 qui ont été expulsés, et vous voyez à chaque
01:07:29 fois le pédigré, c'est même à se demander
01:07:31 ce que font encore ces personnes, ce que faisaient
01:07:33 encore ces personnes sur le territoire national.
01:07:35 Donc sur l'application des EQTF,
01:07:37 il y a effectivement ce volet répressif quand vous
01:07:39 disiez être méchant avec les méchants,
01:07:41 évidemment, mais j'ai envie de dire
01:07:43 heureusement qu'il y a aussi ce volet-là dans ce texte,
01:07:45 dans ce projet immigration. - Ça n'aurait pas été
01:07:47 compris des Français. - Parce que les EQTF, à l'heure actuelle,
01:07:49 presque 95% ne sont pas
01:07:51 appliqués, mais on a des motifs
01:07:53 de recours des EQTF qui sont
01:07:55 innombrables, et qui sont d'ailleurs
01:07:57 parfois exploités avec une certaine malignité
01:07:59 par des associations qui connaissent
01:08:01 parfaitement les rouages administratifs, et qui
01:08:03 permettent à un certain nombre d'étrangers
01:08:05 de bénéficier de manière totalement induite
01:08:07 des conditions d'accueil de notre pays. Le but
01:08:09 de ce texte, une fois de plus c'est en conclusion, c'est
01:08:11 d'intégrer mieux, mais aussi d'intégrer
01:08:13 moins, c'est-à-dire avec des conditions qui soient
01:08:15 durcies. - Alors, on n'a pas fini d'en parler,
01:08:17 ça ne fait que commencer au Sénat.
01:08:19 On verra d'ailleurs ce qu'en dit Gérald Darmanin
01:08:21 cet après-midi, et les réactions que cela
01:08:23 suscite. Il nous reste un petit quart d'heure pour aborder au moins
01:08:25 deux autres sujets. Évidemment, cet antisémitisme
01:08:27 exacerbé depuis
01:08:29 plusieurs semaines maintenant, et on a franchi cette barre
01:08:31 des 1000 actes antisémites
01:08:33 qui ont été perpétrés, 1040 pour être
01:08:35 tout à fait précise, avec
01:08:37 au passage ces nouvelles inscriptions taguées
01:08:39 dans le 17ème arrondissement de Paris,
01:08:41 ça s'est passé ce samedi.
01:08:43 Mais surtout, j'aimerais vous faire réagir à cette vidéo
01:08:45 qui a fait le tour des réseaux, qui a suscité
01:08:47 pas mal d'indignations. Ces images
01:08:49 capturées lors d'une manifestation
01:08:51 en faveur des Palestiniens
01:08:53 à Montpellier, c'était samedi,
01:08:55 où on voit un manifestant haranguant
01:08:57 la foule et tenant des propos
01:08:59 faisant l'apologie du terrorisme, au point
01:09:01 que la LICRA a saisi la justice.
01:09:03 Regarde cette séquence.
01:09:05 - Les Etats-Unis qui ont envoyé
01:09:07 deux porte-avions, 2000 militaires,
01:09:09 c'est...
01:09:11 c'est une première. En réalité,
01:09:13 c'est une réponse proportionnée,
01:09:15 je vous le dis. Elle est proportionnée
01:09:17 à l'acte héroïque du 7 octobre.
01:09:19 En réalité, l'acte du 7 octobre,
01:09:21 c'est un
01:09:23 battement d'ailes de papillons.
01:09:25 Et ils ont peur de cet effet papillon.
01:09:27 Ils ont peur, je vous dis une chose,
01:09:29 ils ont peur de ça.
01:09:31 Ils ont peur que la Palestine,
01:09:33 qui est un phare et qui vient d'éclairer son phare
01:09:35 aux peuples du Sud qui sont en lutte
01:09:37 pour leur liberté, ils ont peur
01:09:39 que ce phare éclairé
01:09:41 donne un espoir aux peuples du Sud
01:09:43 qui se rebellent
01:09:45 contre l'Occident et ses politiques
01:09:47 néocoloniales, colonialistes
01:09:49 et impérialistes.
01:09:51 - Un battement d'ailes,
01:09:53 ça laisse peu de doute sur ce que préconise au fond
01:09:55 ce jeune homme.
01:09:57 Le problème, c'est que ça se reproduit de plus en plus,
01:09:59 avec de plus en plus de témoins, de gens qui...
01:10:01 Il y a une espèce de caisse de résonance qui fait que cette
01:10:03 décomplexion de l'antisémitisme
01:10:05 le plus dégueulasse, elle est complètement assumée
01:10:07 aujourd'hui. - Oui, malheureusement,
01:10:09 c'est vraiment un drame, je pense qu'il faut un sursaut
01:10:11 de nationales et de toute la société
01:10:13 contre ces actes antisémites
01:10:15 absolument terrifiants
01:10:17 et inacceptables. Je pense qu'aujourd'hui
01:10:19 il y a une grande confusion
01:10:21 dans le conflit qui oppose
01:10:23 les territoires palestiniens à Israël
01:10:25 et de la même manière qu'on ne peut pas
01:10:27 mettre un signe égal entre le Hamas
01:10:29 et la population palestinienne, on ne peut pas mettre
01:10:31 un signe égal entre les Juifs d'une manière générale
01:10:33 et la politique de Netanyahou
01:10:35 et du gouvernement d'Israël, puisqu'il y a
01:10:37 beaucoup aussi de Juifs qui sont mobilisés
01:10:39 contre ce qui est en train de se passer
01:10:41 en ce moment même
01:10:43 et dans les temps et les années précédentes.
01:10:45 Donc je pense qu'effectivement
01:10:47 nous, nous avons appelé au Parti Socialiste,
01:10:49 notre premier secrétaire a appelé à une grande marche
01:10:51 de tous les partis politiques
01:10:53 pour justement
01:10:55 un cessez-le-feu, un appel à la paix
01:10:57 et une lutte absolument
01:10:59 inconditionnelle contre tout acte
01:11:01 antisémite et nous, au sein de la ville de Paris
01:11:03 en tout cas, nous serons extrêmement fermes
01:11:05 et on travaille avec les forces de l'ordre
01:11:07 pour justement faire en sorte d'identifier
01:11:09 ces personnes qui ont
01:11:11 ces gestes, donc on a vu beaucoup de tags
01:11:13 nous, effectivement, à Paris, dans un certain nombre
01:11:15 de quartiers de la capitale
01:11:17 de
01:11:19 Croix-Juive, enfin de signes antisémites
01:11:21 et donc on sera extrêmement
01:11:23 fermes et je pense qu'il faut vraiment un sursaut collectif
01:11:25 pour qu'on en finisse en fait
01:11:27 avec ce relan antisémite
01:11:29 mais qui existe en fait, qui est
01:11:31 insidieux, je veux dire, qui n'a jamais vraiment cessé
01:11:33 en réalité, mais qui aujourd'hui est
01:11:35 exacerbé par le conflit actuel. - Enfin qu'on a beaucoup attribué
01:11:37 à l'extrême droite, qu'on entend assez
01:11:39 peu sur ces questions aujourd'hui, cet antisémitisme
01:11:41 là, mais oui, parce que
01:11:43 il se révèle pas vraiment mal à l'air
01:11:45 - C'est à juste titre, hein, parce que quand on
01:11:47 - Je sais pas, regardez
01:11:49 les actes et les condamnations qui ont pu être
01:11:51 - On voit effectivement le malaise
01:11:53 et moi je sens le malaise quand on a
01:11:55 - Martin Gagnon, un moment - Si c'est pour ramener
01:11:57 et vous ne trouverez pas au moins un
01:11:59 défenseur du RN, mais si c'est pour nous ressortir
01:12:01 le RN de Pétain, etc.
01:12:03 Enfin, je veux dire, il y a un moment donné, il faut aussi voir
01:12:05 la réalité en face. - Alors je dirais pas plus que Pétain
01:12:07 - Alors que ces manifestations là, la cause
01:12:09 palestinienne est le dernier des soucis
01:12:11 de ceux qui participent à ces manifestations
01:12:13 qui sont un prétexte pour
01:12:15 crier leur haine d'Israël
01:12:17 et des juifs - Paniquant, c'est faux
01:12:19 - Au même titre que les émeutiers
01:12:21 ont pris comme prétexte la mort de Neel
01:12:23 pour dévaster les villes en France. Donc à un moment donné
01:12:25 il faut arrêter aussi de
01:12:27 faire de la fausse naïveté parce que
01:12:29 c'est aussi quelque chose qui participe à la culpabilité
01:12:31 donc il faut aussi voir les choses
01:12:33 telles qu'elles sont. Ces propos
01:12:35 qui sont tenus par un homme à visage découvert
01:12:37 mais j'espère que
01:12:39 cet homme va être sanctionné immédiatement
01:12:41 parce que ça montre à quel point cette parole
01:12:43 est libérée, elle est décomplexée, elle est
01:12:45 encouragée aussi par une certaine opposition politique
01:12:47 mais ce qu'il faut noter aussi c'est que
01:12:49 la France a toujours eu un discours extrêmement clair
01:12:51 sur le sujet palestinien. Nous, en France
01:12:53 on a toujours, et Emmanuel Macron comme ses
01:12:55 prédécesseurs, la solution de
01:12:57 deux états, deux territoires. Donc ça c'est
01:12:59 la solution à long terme qu'il faudra effectivement
01:13:01 envisager d'un point de vue diplomatique et politique.
01:13:03 - Mais là vous êtes déjà en train de parler de politique.
01:13:05 Là je vous parle vraiment des actes antisémites
01:13:07 contre une communauté.
01:13:09 - Le sang des palestiniens
01:13:11 n'a de valeur politique
01:13:13 qu'à partir du moment où il est versé par
01:13:15 Israël. C'est le constat.
01:13:17 Les palestiniens ça fait des décennies qu'ils se font massacrer
01:13:19 dans tous les pays arabes, d'ailleurs
01:13:21 la Jordanie, le Liban, la Syrie, etc.
01:13:23 Mais ça nous pose un problème aux musulmans
01:13:25 et aux musulmans islamistes
01:13:27 et ceux qui instrumentalisent la cause des palestiniens
01:13:29 qu'à partir du moment où c'est du sang
01:13:31 qui est versé par l'armée israélienne.
01:13:33 Donc ça aussi, il faut arrêter aussi
01:13:35 de considérer, ils étaient
01:13:37 où là ceux qui manifestent quand
01:13:39 il y a eu des massacres de musulmans
01:13:41 au Yémen ou dans d'autres pays. - Mais je vous confirme qu'on les a pas
01:13:43 beaucoup entendus. - Ils ne sortent qu'à partir
01:13:45 du moment, et c'est pour ça que c'est un prétexte
01:13:47 et c'est pour ça que moi je suis en faveur de l'interdiction de ces
01:13:49 manifestations. Parce qu'on voit bien qu'il y a systématiquement
01:13:51 des troubles à l'ordre public.
01:13:53 - Alors Jean-Claude n'est pas d'accord avec lui, on finira avec lui.
01:13:55 - Je suis d'accord sur le fond,
01:13:57 mais je ne peux pas être d'accord
01:13:59 avec la conclusion qu'on interdit les manifestations.
01:14:01 - Toutes n'ont pas été interdites.
01:14:03 - Et on voit bien celles qui ont été
01:14:05 autorisées comme on peut le dire.
01:14:07 - Mais c'est intéressant parce qu'au moins
01:14:09 chaque crise au Proche-Orient,
01:14:11 et celle-ci est violente, elle n'est pas finie,
01:14:13 elle va être longue. Chaque crise au Proche-Orient
01:14:15 déclenche une bouffée,
01:14:17 et le bouffée le mot est faible, une crise
01:14:19 équivalente, même si elle est moindre
01:14:21 en France, entre les communautés musulmanes
01:14:23 et les juifs de ce pays.
01:14:25 - Mais pas qu'en France, vous voyez des images du Canada,
01:14:27 en Angleterre, en Allemagne, c'est pareil.
01:14:29 - Et pas qu'en France. Donc là, ce qui est terrifiant,
01:14:31 c'est que le monsieur
01:14:33 qui fait une analyse politique
01:14:35 en disant comment le Hamas,
01:14:37 combien il y a de morts, 1100,
01:14:39 1200, battements de papillons,
01:14:41 ce n'est rien par rapport à...
01:14:43 - 1400, 1400 morts.
01:14:45 - Voilà, 1400 morts, ce n'est rien par rapport
01:14:47 à ce qui va se passer. Donc il faut bien...
01:14:49 - C'est presque une prophétie, en fait. Il va y avoir beaucoup plus.
01:14:51 - Il faut bien se prédire une prophétie. - C'est une menace.
01:14:53 - Elle vaut ce qu'elle vaut. Mais néanmoins, ça veut dire que
01:14:55 une partie, je ne dis pas la majorité,
01:14:57 il y a 5 ou 6 millions de musulmans
01:14:59 qui regardent ce spectacle et qui
01:15:01 s'inquiètent, comme nous. Mais il y a une
01:15:03 minorité agissante, dangereuse,
01:15:05 qui, elle, est prête à passer à l'action,
01:15:07 d'où, j'imagine, la prudence
01:15:09 du président de la République, qui essaie de faire attention
01:15:11 pour éviter un nouvel
01:15:13 embrasement.
01:15:15 Je voudrais aussi que le ministre
01:15:17 de l'Intérieur, pardon, soit un peu plus précis.
01:15:19 1 000 incidents
01:15:21 ou violences
01:15:23 antisémites. - Pourquoi il n'est pas plus précis ?
01:15:25 Il a dit 1 040. - 448.
01:15:27 - Qu'est-ce qui n'est pas précis là-dedans ?
01:15:29 - Ce qui n'est pas précis, c'est qu'est-ce qui devienne ?
01:15:31 Qu'est-ce qu'on a dit aux interpellations ?
01:15:33 Quelles sont les suites ?
01:15:35 - Il est ministre de l'Intérieur, il n'est pas ministre de la Justice.
01:15:37 - J'ai dit quoi ? - Il est ministre de la Justice.
01:15:39 - Non, ministre de l'Intérieur. - Non, lui parle des interpellations.
01:15:41 - Ça ne serait pas la première fois... - La justice, c'est dans son temps.
01:15:43 - Ça ne serait pas la première fois qu'il appelle
01:15:45 à une politique pénale qui existe.
01:15:47 On arrête, on interpelle
01:15:49 448
01:15:51 M. ou Dames qui se sont livrés
01:15:53 à des actions ou à des gestes
01:15:55 antisémites. Qu'est-ce qui leur arrive ?
01:15:57 J'aimerais bien le savoir pour l'instant. - Alors, Florian.
01:15:59 - C'est silence dans les rangs, on ne sait pas trop ce qui va arriver.
01:16:01 - On est dans l'abreuvage
01:16:03 de chiffres et dans la communication
01:16:05 ou on a quand même des retours sur ces condamnations ?
01:16:07 - On commence à avoir des retours
01:16:09 sur quelques condamnations.
01:16:11 - Tant mieux. - Peut-être plus lent d'ici
01:16:13 quelques semaines, voire plusieurs mois.
01:16:15 - Et le président dans tout ça ?
01:16:17 - Le président, et on l'a vu compte tenu
01:16:19 de la position qu'il tient depuis le début
01:16:21 de ce qui s'est passé le 7 octobre
01:16:23 dernier, il tente d'avoir
01:16:25 une position dite "équilibrée",
01:16:27 c'est-à-dire d'être en soutien
01:16:29 de la riposte d'Israël
01:16:31 vis-à-vis du Hamas,
01:16:33 mais pas d'être en soutien
01:16:35 de tout ce qui est fait,
01:16:37 c'est-à-dire cette offensive militaire
01:16:39 d'ampleur. Le président de la République
01:16:41 sa politique c'était
01:16:43 de tenter de convaincre les Israéliens
01:16:45 d'opter pour des opérations
01:16:47 militaires beaucoup plus ciblées
01:16:49 qu'elles ne le sont aujourd'hui et qui entraînent malheureusement
01:16:51 des morts du côté des civils
01:16:53 palestiniens. - Même les Américains commencent à dire...
01:16:55 - Même les Américains commencent
01:16:57 à partager effectivement cette position
01:16:59 de la part d'Emmanuel Macron.
01:17:01 Tout simplement parce que, et je le dis assez régulièrement
01:17:03 sur ce plateau en citant De Gaulle,
01:17:05 les pays n'ont que leur propre intérêt.
01:17:07 Et Emmanuel Macron,
01:17:09 lorsqu'il a cette position-là,
01:17:11 alors certes, c'est pour
01:17:13 conserver la position historique de la France,
01:17:15 mais il réfléchit également à ce qui se passe
01:17:17 ici dans notre pays
01:17:19 et il tente d'éviter à tout prix
01:17:21 puisqu'on explique assez régulièrement
01:17:23 qu'il a peur que le conflit
01:17:25 ne soit importé sur notre territoire.
01:17:27 Malheureusement, compte tenu de ce que l'on voit
01:17:29 depuis plusieurs semaines maintenant, le conflit
01:17:31 il est déjà présent sur notre territoire.
01:17:33 Donc l'intérêt du président de la République
01:17:35 c'est de tenter d'abaisser justement
01:17:37 les quelques tensions. - Alors, j'aimerais, il nous reste 5 minutes.
01:17:39 On ne l'a pas fait exprès pour vous,
01:17:41 c'est une interview, mais enfin, on ne pouvait pas
01:17:43 décemment vous avoir sur ce plateau
01:17:45 sans parler de ce voyage qui ne passe pas
01:17:47 inaperçu pour la maire de Paris
01:17:49 qui n'a pas été vue dans la capitale depuis presque 3 semaines.
01:17:51 Elle est rentrée ? - Oui, elle est rentrée.
01:17:53 - Ah, ça y est, elle est rentrée. - J'espère qu'elle a passé une bonne vacance.
01:17:55 - Ce voyage, j'espère aussi,
01:17:57 pour visiter le site qui accueillera
01:17:59 les épreuves de surf des JO 2024.
01:18:01 Le problème, c'est qu'entre-temps, bon, la polémique
01:18:03 avait déjà commencé, mais entre-temps, on a appris qu'en plus,
01:18:05 elle n'a pas pu visiter les installations qu'elle était
01:18:07 censée voir sur place.
01:18:09 Regardez le résumé, Corentin Briau,
01:18:11 vous nous expliquerez peut-être pourquoi juste après.
01:18:13 Un voyage qui ne passe pas
01:18:17 inaperçu. La maire de Paris n'a pas
01:18:19 été vue dans la capitale depuis près de
01:18:21 3 semaines. En cause,
01:18:23 un double déplacement en Nouvelle-Calédonie
01:18:25 et Polynésie françaises
01:18:27 d'une délégation de 6 personnes
01:18:29 pour visiter les sites olympiques.
01:18:31 A Tahiti, la maire devait
01:18:33 se rendre sur le site qui accueillera
01:18:35 les épreuves de surf des JO 2024.
01:18:37 Mais selon nos confrères
01:18:39 du parisien, elle ne s'est finalement
01:18:41 pas rendue sur le site de Théa Houpot,
01:18:43 préférant se faire représenter
01:18:45 par son adjoint au sport,
01:18:47 en raison du climat de tension sur place.
01:18:49 Mais son voyage ne s'arrête pas là.
01:18:51 Anne Hidalgo a prolongé son déplacement
01:18:53 à ses frais dans les îles
01:18:55 pour des vacances à titre privé.
01:18:57 L'entourage de la maire de Paris dénonce
01:18:59 une polémique affligeante.
01:19:01 Selon son cabinet, la maire de Paris
01:19:03 aurait financé elle-même son vol retour.
01:19:05 La droite parisienne dénonce entre autres
01:19:07 le bilan carbone d'Anne Hidalgo.
01:19:09 "Quand on donne à longueur de temps des leçons d'écologie,
01:19:11 on ne multiplie pas les déplacements
01:19:13 officiels." Anne Hidalgo
01:19:15 est de retour aujourd'hui à Paris.
01:19:17 "Bon, au vu de ce qui s'est
01:19:19 passé quand même, c'est énervé, avouez que le retour
01:19:21 sur investissement est assez limité, non ?
01:19:23 Elle n'a même pas pu faire la mission première qui était la sienne
01:19:25 sans parler du prolongement
01:19:27 des réjouissances, si j'ose dire, sur place."
01:19:29 "En fait, elle a quand même
01:19:31 passé un moment
01:19:33 qui était dans le cadre
01:19:35 d'un circuit protocolaire, c'est-à-dire qu'elle n'a pas
01:19:37 été qu'en vacances. Elle a été initialement
01:19:39 pour rencontrer notamment le haut-commissaire
01:19:41 de Nouvelle-Calédonie,
01:19:43 elle a rencontré des officiels
01:19:45 sur place, elle s'est rendue en Polynésie,
01:19:47 donc elle a été dans le cadre d'un
01:19:49 circuit officiel. Il se trouve
01:19:51 qu'elle a prolongé par des vacances
01:19:53 personnelles, puisqu'il se trouve qu'elle a un enfant
01:19:55 qui vit sur place, donc elle est allée voir par la suite.
01:19:57 Honnêtement, vu la situation
01:19:59 qu'on traverse actuellement sur le plan national,
01:20:01 je pense que la droite parisienne
01:20:03 ferait mieux de regarder devant sa porte
01:20:05 et d'arrêter de créer des polémiques inutiles
01:20:07 et stériles." "Justement, les tracteurs disent
01:20:09 vu... Je reprends l'argument, mais inversé,
01:20:11 vu ce qu'on traverse, elle aurait mieux
01:20:13 fait de rentrer peut-être plus tôt et de ranger."
01:20:15 "Mais, je le sache, elle n'est pas présidente de la République, elle est maire de Paris,
01:20:17 donc elle va rencontrer des représentants
01:20:19 officiels, notamment en Nouvelle-Calédonie.
01:20:21 Nous, nous avons une délégation à la ville de Paris
01:20:23 sur les Outre-mer, donc elle va avec son adjoint
01:20:25 au sport, elle s'est fait représenter
01:20:27 effectivement à Tahiti pour les installations de surf
01:20:29 pour les Jeux Olympiques, elle y va avec
01:20:31 Jacques Martiel, qui est adjoint notamment
01:20:33 au territoire d'Outre-mer, et donc elle va
01:20:35 rencontrer ses officiels et la voix de Paris porte
01:20:37 aussi dans ses paris." "D'accord, mais regardez, regardez ce tweet.
01:20:39 La responsable des sports polynésienne
01:20:41 était à Paris pendant ce temps.
01:20:43 Regardez, on va regarder la photo.
01:20:45 C'est quand même incroyable, elle a été
01:20:47 reçue par une adjointe, il y a des voyages...
01:20:49 C'est quand même loin, Tahiti, ils ne viennent pas tous les jours
01:20:51 non plus, les Polynésiens. Ces voyages croisés,
01:20:53 cette temporalité, c'est quand même un peu
01:20:55 bizarre, non ?" "C'était prévu de très
01:20:57 longue date, ce voyage. Après, l'équipe,
01:20:59 je sais que l'équipe s'est posée la question
01:21:01 de maintenir dans le contexte, effectivement,
01:21:03 mais en fait, un voyage qui a été réservé de longue date,
01:21:05 vous êtes attendus par des officiels,
01:21:07 voilà, vous y allez, vous y allez,
01:21:09 et ce que je sache, on a encore le droit
01:21:11 de prendre des congés, les maires de Paris,
01:21:13 elles travaillent énormément, donc oui,
01:21:15 bien sûr qu'elle a le droit, elle est
01:21:17 sur place, et au contraire, justement, le bilan carbone,
01:21:19 il vaut mieux qu'elle profite du fait qu'elle a
01:21:21 un déplacement officiel pour aller voir
01:21:23 sa fille qui vit sur place plutôt que
01:21:25 d'aller et de revenir, et ça a été
01:21:27 assez frais, donc je tiens à le dire."
01:21:29 "Je salue votre courage, Tahiti."
01:21:31 "Vous voyez, Julien, c'est frais ?
01:21:33 La partie officielle, non ?
01:21:35 Les billets, il est réglé."
01:21:37 "Tous les jours, Martha Garagnon."
01:21:39 "C'est quand même un peu plus cher. En tout cas, ce qui est sûr,
01:21:41 c'est que vous êtes prêtes pour l'épreuve d'Aviron pour les Jours,
01:21:43 parce que là, vous avez sorti les rames pour justifier
01:21:45 ce qui est injustifiable, c'est guignolesque,
01:21:47 cette séquence est guignolesque, à l'image de la communication
01:21:49 de la maire de Paris depuis des
01:21:51 années et des années. On apprend
01:21:53 qu'elle doit se rendre là-bas pour visiter
01:21:55 un site officiel, puis une fois sur place, on apprend
01:21:57 finalement qu'elle ne le visite plus." "Bon, elle a été entravée."
01:21:59 "Elle a été entravée, ça c'est la communication
01:22:01 qui a été faite. Donc elle se fait représenter,
01:22:03 en fait, elle aurait mieux fait de ne pas y aller du tout,
01:22:05 elle refuse de communiquer le coût du voyage
01:22:07 de la délégation, puisque ça aussi..." "Elle n'a pas fait que ça,
01:22:09 vous dites qu'elle a rencontré des officiels,
01:22:11 des affaires de Nouméa,
01:22:13 c'est aussi une règle de la gestion
01:22:15 municipale d'Alid'Alba, c'est qu'elle ne communique
01:22:17 pas les dépenses de la mairie de Paris."
01:22:19 "Qu'est-ce que la mairie de Paris
01:22:21 a fait avec Tahiti ?" "J'ai un peu de passé
01:22:23 pour l'accusation, parce que là, c'est un peu..."
01:22:25 "J'ai rien d'autre à dire qu'elle s'est payée des vacances
01:22:27 aux frais de la princesse, le reste, on ne le saura."
01:22:29 "C'est fou, c'est pas pas pas." "Mais ça ne me surprend pas
01:22:31 de la part du maire de Paris." "Vous savez, il y a une déontologie
01:22:33 qui surveille tout ça." "Oui, on voit qu'elle s'en
01:22:35 préoccupe de la déontologie." "On avait fait toute une polémique."
01:22:37 "Mais pourquoi elle ne communique pas
01:22:39 justement sur le coût de ce voyage ?"
01:22:41 "On avait dit qu'elle ne communique pas sur le coût de la mairie de Paris."
01:22:43 "Elle avait résisté parce qu'en fait, elle a l'habitude de se faire insulter
01:22:45 et attaquer par les médias et les grands patrons de presse."
01:22:47 "Et elle a été condamnée en justice, elle a été obligée de le faire."
01:22:49 "Et elle résiste face à ça, et au final,
01:22:51 c'était retombé complètement, cette histoire des notes de frais."
01:22:53 "Bon ben là, on va le rétablir dans 3-4 jours,
01:22:55 ne vous faites pas de soucis." "Elle fait parfaitement un ticket déontologique
01:22:57 pour les déplacements, moi j'ai totale confiance."
01:22:59 "Et je sais que les Parisiens ont confiance aussi."
01:23:01 "C'est par des placements sociaux."
01:23:03 "Il y a un an, elle a fait augmenter de 50% la taxe foncière."
01:23:05 "Je suis ravi de voir que..."
01:23:07 "Quel rapport avec la taxe foncière ? Arrêtez de mélanger mes sujets."
01:23:09 "Elle ne communique pas sur ses dépenses de représentation du parisien."
01:23:11 "Quand on n'a plus rien sur le fonds financier, on fait attention à ce qu'on fait quand même."
01:23:13 "Quand on n'a plus rien sur le fonds, voilà, on en vit."
01:23:15 "Mais c'est pas du fonds ça peut-être ?"
01:23:17 "Les impôts des Parisiens, c'est pas du fonds ?"
01:23:19 "Il nous reste 20 jours."
01:23:21 "Vous fréquentez tous les politiques au quotidien, est-ce que ça fait vraiment jaser ou pas plus que ça ?"
01:23:25 "Ou on en fait un peu toute une histoire ?"
01:23:27 "Pas tant que ça, c'est compte tenu du contexte national."
01:23:29 "C'est ça qui la sauve d'ailleurs."
01:23:31 "Ce qui se passe, c'est peut-être ça qui la sauve."
01:23:33 "C'est pas la priorité des Français et je les comprends."
01:23:35 "Oui mais à contrario, certains ont dit, elle aurait peut-être dû rentrer un peu plus vite."
01:23:39 "Parce que l'État l'a antisémite, c'est à Paris aussi."
01:23:41 "Mais vous savez, il y a toute une équipe aussi."
01:23:43 "La ville de Paris ne s'y oublie pas."
01:23:45 "Vous étiez 6 là-bas avec elle, oui."
01:23:47 "Elle voyage régulièrement."
01:23:49 "C'est qu'elle a une équipe."
01:23:51 "Vous êtes en train de me dire que nul n'est irreplaçable."
01:23:53 "Ecoutez, elle est indéfendable."
01:23:55 "Non mais ça veut dire que c'est qu'il y a des adjoints qui prennent le relais."
01:23:57 "On fait des bêtises."
01:23:59 "Allez, on déborde un petit peu."
01:24:01 "Elle a une grosse maillette indéfendable, vous le savez."
01:24:03 "Merci beaucoup d'avoir participé à notre débat cet après-midi."
01:24:05 "Flo, vous allez rester avec nous parce que d'ici un petit moment, on devrait entendre Gérald Darmanin."
01:24:09 "A priori, il est à l'heure depuis le Sénat."
01:24:11 "Vous faites la moue, déjà."
01:24:15 "Non, je dis en général, les sénateurs, y compris sur un sujet important qu'ils portent depuis un an et demi."
01:24:23 "Tout de même, il faut le dire."
01:24:25 "Sinon, c'est vous qui devrez broder à ce moment-là, comme on dit."
01:24:29 Il est 16h, ravie de vous retrouver pour la suite de 180 minutes infos avec le journal d'Adrien Spiteri.
01:24:37 Et à la une, évidemment, 31ème jour de la guerre entre Israël et le Hamas.
01:24:41 Les combats s'intensifient dans le nord de la bande de Gaza, Adrien.
01:24:43 Et cette bande de Gaza est coupée en deux selon l'armée israélienne.
01:24:47 Objectif de Tsaïl, détruire le centre de commandement du Hamas.
01:24:50 Et on va tout de suite aller rejoindre sur place nos envoyés spéciaux Vincent Farandège et Charles Bagé.
01:24:55 Vincent, vous êtes à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
01:24:58 Quelle est la situation sur place et où en est l'offensive de Tsaïl ?
01:25:04 À mesure que la nuit tombe ici dans le nord, dans la frontière nord avec la bande de Gaza et Israël,
01:25:11 l'artillerie, en tout cas les bombardements, redoublent d'intensité.
01:25:15 Cette artillerie qui est positionnée tout autour de nous tire quasi continuellement
01:25:19 sur le nord de la bande de Gaza depuis maintenant plusieurs minutes.
01:25:22 Il y a beaucoup de panaches de fumée d'ailleurs qui s'élèvent depuis le nord de cette bande de Gaza.
01:25:27 Un territoire qui est donc, vous l'avez dit Adrien, coupé en deux parties.
01:25:30 Le nord où il y a cette opération militaire d'envergure et le sud de la bande de Gaza
01:25:35 où sont censés aller se réfugier les populations civiles palestiniennes.
01:25:39 L'armée israélienne, de son côté, a annoncé avoir frappé, ciblé et frappé 450 cibles au moins du Hamas ces dernières 24 heures.
01:25:47 Ce sont des tunnels, ce sont des bâtiments qui appartiennent, en tout cas occupés par le Hamas,
01:25:52 ou encore des positions de tir de roquettes.
01:25:55 L'armée israélienne ne serait qu'à deux kilomètres du centre-ville de Gaza.
01:25:59 Les observateurs prédisent du moins que Tsahal pourrait être entré, pénétré dans le centre-ville dans les 48 prochaines heures.
01:26:07 Et puis enfin cette information qui est tombée il y a quelques minutes, elle vient du Hamas, qui donne ce chiffre.
01:26:13 Le cap des 10 000 morts a été franchi ces dernières heures, selon le Hamas, dans le territoire de la bande de Gaza.
01:26:19 Merci à vous et merci à Charles Bagé.
01:26:21 Dans ce contexte, la Jordanie a largué pendant la nuit une aide médicale dans la bande de Gaza.
01:26:25 Un avion jordanien a survolé la zone en coordination avec l'armée israélienne.
01:26:30 L'équipement sera utilisé par le corps médical pour les malades.
01:26:33 C'est notre devoir d'aider nos frères et sœurs blessés, a déclaré le roi de Jordanie, Abdallah II.
01:26:39 Du nouveau dans l'affaire Lucas, quatre adolescents jugés pour des faits de harcèlement relaxés par la cour d'appel de Nancy.
01:26:44 Ils avaient été reconnus coupables en premier instant.
01:26:47 Ce cas, pour rappel, s'est donné à la mort en janvier dernier.
01:26:50 Sa famille peut encore se pourvoir en cassation.
01:26:53 Enfin, les femmes travaillent gratuitement, et oui, c'est vrai, depuis 11h25 aujourd'hui.
01:26:58 Et ce, jusqu'à la fin de l'année, selon l'association Les Glorieuses, fondée sur des statistiques européennes.
01:27:04 Ce calcul illustre l'écart salarial entre les femmes et les hommes.
01:27:07 Il est de 15,4% en moyenne cette année.
01:27:11 Merci beaucoup, Adrien, et à tout à l'heure.
01:27:15 Dans un instant, on sera au Sénat, où on va peut-être vous montrer cette image.
01:27:18 C'est le début, le coup d'envoi, si je puis dire, de la loi Immigration.
01:27:23 Et ça passe par le Sénat pour commencer les hostilités, avant de partir du côté de l'Assemblée nationale.
01:27:28 Jean-Claude Dassier est resté avec nous, Florian Tardif également, et Frédéric Durand nous a rejoints.
01:27:32 Bonjour Frédéric, je rappelle que vous êtes le directeur de la revue "L'inspiration politique".
01:27:36 On attend d'un instant à l'autre la prise de parole de Gérald Darmanin, qui porte ce texte.
01:27:41 C'est évidemment le gros chantier de cette fin d'année, de cet automne déjà, Florian Tardif.
01:27:46 Cette loi Immigration, avec l'exécutif qui le présente, ce texte, comme un texte d'équilibre.
01:27:53 On viendra à la petite phrase sur "gentil", "méchant", etc.
01:27:57 Evidemment, ce texte a déjà été reboutiqué par les sénateurs en commission des lois.
01:28:02 Oui, ce sera d'ailleurs ce texte qui sera étudié au Sénat, puis à l'Assemblée nationale.
01:28:07 D'ailleurs, le gouvernement, et c'est pour cela que j'ai fait un petit lapsus, a décidé de passer d'abord par le Sénat,
01:28:13 pour obliger ensuite les députés, les Républicains, à voter potentiellement un texte
01:28:19 qui aura été largement remanié par la droite républicaine au Sénat.
01:28:24 Donc c'est une stratégie politique de la part du gouvernement.
01:28:28 Ensuite, pour répondre précisément à votre question sur ce texte équilibré qui nous a été présenté l'année dernière,
01:28:33 déjà, il faut avoir de la mémoire lorsque l'on aborde ce sujet de la loi Asile et Migration,
01:28:38 annoncé l'été 2022, puis présenté dans les grandes lignes, on va dire, par Gérald Darmanin,
01:28:47 mais également Olivier Dussopt. Là, il est enfin débattu.
01:28:51 Alors, pourquoi je parle d'Olivier Dussopt ?
01:28:53 Tout simplement parce que l'année dernière, on nous parlait d'un texte équilibré,
01:28:55 avec une jambe droite, une jambe gauche. Là, Olivier Dussopt a disparu.
01:28:58 Mais on écoute Gérald Darmanin.
01:28:59 C'est parti.
01:29:00 Je vous laisse.
01:29:01 Ne soyez pas jalouse.
01:29:05 Monsieur le Président, Madame la Ministre, Monsieur le Président de la Commission des lois,
01:29:17 Madame la rapporteure, Monsieur le rapporteur, Mesdames et Messieurs les sénateurs,
01:29:22 sans contestation, les deux grands défis de notre siècle, qui déjà se déroulent devant nos yeux,
01:29:30 sont les questions environnementales et les questions migratoires.
01:29:35 Les questions environnementales, chacun le sait, chacun le commente, chacun le voit.
01:29:40 Les questions migratoires, c'est moins évident dans les débats médiatiques, dans les débats politiques.
01:29:45 Et à la lecture encore de la presse de ce matin, nous pourrions croire que la France est une île,
01:29:49 même si on a vu récemment que le fait de se refermer sur une île n'était pas très efficace en matière d'immigration.
01:29:56 110 millions de déplacés dans le monde, c'est le nombre de personnes que constate le HCR,
01:30:03 le Haut Commissariat aux Réfugiés, en 2023.
01:30:06 Du fait des guerres du Soudan, de la Syrie, de l'Afghanistan, de l'Ukraine,
01:30:11 notre continent, l'Europe, est entouré de terres instables,
01:30:15 le Caucase, le Proche et le Moyen-Orient, le Sahel, la Libye.
01:30:21 Les pays du sud du monde accueillent trois quarts de ces déplacés.
01:30:26 Mais l'Europe connaît, elle aussi, une augmentation de son immigration irrégulière,
01:30:31 de ses demandes d'asile, plus de 60% depuis le début de l'année,
01:30:35 concerne tous les pays, concerne tous les régimes politiques, concerne tous les gouvernants.
01:30:42 A cela se rajoutent 21 à 24 millions de réfugiés par an du fait des dérèglements climatiques,
01:30:49 60 000 par jour.
01:30:52 Les pays les plus pauvres sont cinq fois plus touchés par les dérèglements climatiques,
01:30:55 faisant naître encore plus de départs de leur population vers l'Occident, vers l'Europe.
01:31:01 En un mot, nous n'avons pas fini de parler d'immigration.
01:31:05 Et peut-être tant mieux, car, mesdames et messieurs les sénateurs,
01:31:09 parler d'immigration, c'est parler de notre souveraineté,
01:31:12 de ce qu'il fait un État, de ses frontières,
01:31:16 du choix de ceux qu'il veut accueillir sur son territoire,
01:31:19 de ceux qu'il veut intégrer et dans quelles conditions,
01:31:22 de ceux dont on veut se séparer.
01:31:25 En parler est certes difficile, car il s'agit de femmes, d'hommes, d'enfants,
01:31:29 mais en parler est nécessaire et éminemment politique.
01:31:33 Parler d'immigration, c'est parler de notre modèle républicain, social,
01:31:37 de sa capacité à intégrer, des moyens qu'on lui octroie, des règles qu'on lui fixe.
01:31:44 Parler d'immigration, c'est aussi parler de sécurité.
01:31:49 Et parler d'immigration, c'est enfin parler aux Français.
01:31:53 Mesdames et messieurs les sénateurs, comme moi, vous rencontrez vos électeurs,
01:31:57 comme moi, vous lisez les sondages.
01:31:59 Les Français sont préoccupés par l'immigration.
01:32:03 Ils sont parfois paradoxaux.
01:32:06 Mais ils nous demandent toutes et tous de légiférer et de prendre des décisions.
01:32:11 Le texte que propose le gouvernement est une de ses propositions.
01:32:16 Le texte que propose le gouvernement, ici devant vous,
01:32:20 avec l'humilité du ministre de l'Intérieur,
01:32:24 qui depuis trois ans et demi est en charge à la demande du président de la République
01:32:28 et de la première ministre de ses questions,
01:32:31 est ouvert à la discussion avec le Parlement, avec le Sénat,
01:32:36 pour que l'on construise ensemble un texte ferme, un texte juste et surtout un texte efficace.
01:32:43 Ce qui va compter pour le ministre de l'Intérieur que je suis,
01:32:47 ce ne sont pas les postures, ce n'est pas les futures majorités,
01:32:53 c'est l'efficacité.
01:32:55 Oui ou non, sommes-nous capables de doter notre pays,
01:32:59 nos services de police, nos services de préfecture,
01:33:02 tous ceux qui travaillent dans le monde parfois difficile des questions migratoires,
01:33:07 pour plus d'efficacité, pour répondre à la demande d'autorité des Français,
01:33:13 pour répondre aux exigences d'intégration
01:33:16 et pour éviter en effet que les populistes ne surfent son incapacité qu'à l'État,
01:33:21 qu'ont les États, à appliquer leurs décisions.
01:33:25 Le gouvernement est cohérent en vous proposant la loi de programmation du ministère de l'Intérieur
01:33:31 voilà un an que vous avez très majoritairement voté ici.
01:33:35 Ce texte que vous avez très largement voté, y compris au-delà de la majorité sénatoriale,
01:33:40 donnait 25% de plus pour les crédits d'intégration du ministère de l'Intérieur
01:33:45 et prévoyait le début d'une refonte extrêmement importante des préfectures
01:33:52 et du travail que font les préfectures au service de nos concitoyens.
01:33:57 Je veux ici dire, M. le Président de la Commission des lois,
01:34:01 que ce que vous m'avez demandé, voilà plus de deux ans,
01:34:04 la refonte du travail des préfectures de France,
01:34:07 et je veux à travers ces propos saluer tous les agents de préfecture,
01:34:11 tous ceux qui tiennent les bureaux, les accueils, dans des conditions parfois très difficiles,
01:34:15 pour accueillir nos compatriotes, mais aussi ceux qui, étrangers, veulent des titres de séjour
01:34:21 ou à qui parfois nous disons de repartir chez eux.
01:34:24 La réforme des préfectures, qui n'est pas législative, accompagne ce texte de loi
01:34:27 et est la conséquence de la loi de programmation du ministère de l'Intérieur.
01:34:30 Une réforme profonde, réglementaire, que je m'engage à présenter devant vous dans les prochaines semaines
01:34:36 pour qu'elle soit effective au 1er janvier de l'année prochaine,
01:34:39 et qui prévoit, en quelques mots, de mettre tous les moyens pour constater l'intégration des personnes,
01:34:46 pour en garder les titres de séjour lorsqu'ils sont déposés la première fois,
01:34:51 pour lutter avec force contre tous ceux qui ont des casiers judiciaires
01:34:54 ou qui font des actes de délinquance dans notre pays et qui abusent de notre générosité
01:34:57 pour les renvoyer dans leur pays, pour appliquer les fameux EQTF,
01:35:01 devenu désormais un mot synonyme d'incapacité pour les Français,
01:35:05 à appliquer les reconduits du territoire, et en même temps de ne pas embêter
01:35:10 tous ces étrangers qui vivent depuis tant d'années, parfois depuis des dizaines d'années,
01:35:14 sur le sol national et qui ne font de mal à personne,
01:35:18 et qui parfois attendent longtemps des renouvellements de titres de séjour.
01:35:22 Je pense à ce Chibani de Tourcoing, celui qui, depuis 45 ans,
01:35:26 est sur le sol national, qui certes a gardé la nationalité de son pays d'origine,
01:35:31 mais a combattu dans les armées françaises, et dont la République ne s'honore pas
01:35:35 à le faire patienter devant la préfecture du Nord pour renouveler son titre de séjour,
01:35:39 alors qu'à 80 ans il ne fait de mal à personne,
01:35:41 et j'allais dire qu'il chante la marseillaise comme nous tous.
01:35:45 Mesdames et Messieurs les Sénateurs, après la loi de programmation du ministère de l'Intérieur,
01:35:49 après la refonte de la vie de nos préfectures, est venu aussi le temps européen
01:35:55 de modification de nos règles d'asile et d'immigration.
01:35:59 L'Europe n'a pas de gouvernance politique de l'immigration.
01:36:02 Elle a une gouvernance économique de l'immigration,
01:36:05 elle a des conseils des ministres de l'Economie et des Finances qui se réunissent pour la zone euro,
01:36:09 et alors que nos frontières sont communes, alors que les enjeux sont planétaires,
01:36:14 nous n'avons pas, ou très difficilement, une seule voie pour parler d'immigration en Europe.
01:36:20 Il est évident que l'une des grandes réponses aux défis migratoires, c'est l'Europe.
01:36:27 Tous les gouvernants, y compris ceux qui ont fait campagne électorale contre l'Europe,
01:36:32 en sont appelés la Commission européenne, ou le Parlement européen,
01:36:36 ou les collègues des autres ministères européens de l'Intérieur,
01:36:39 pour pouvoir répondre aux crises, comme c'est récemment le cas encore à Lampedusa.
01:36:43 Oui, il faut des règles européennes.
01:36:45 Oui, il faut une libre circulation à l'intérieur de l'Union européenne.
01:36:48 Que si, et seulement si, les frontières extérieures de l'Europe sont tenues, et fermement tenues.
01:36:55 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
01:36:58 Sous la présidence française, le président de la République a porté le pacte asile et immigration,
01:37:03 qui depuis 20 ans traîne dans les bureaux de la Commission européenne.
01:37:08 La France, je crois, par son dynamisme,
01:37:10 mais aussi avec l'alliance politique de la plupart des pays européens,
01:37:14 a réussi à faire adopter deux textes essentiels pour notre Europe et pour la France.
01:37:20 D'abord, Eurodac.
01:37:23 Jusqu'à présent, tout étranger qui arrive en Europe n'est pas enregistré.
01:37:28 Ici ou là, il connaît un accueil.
01:37:32 Parfois, on le pousse vers d'autres pays.
01:37:35 Et les Français constatent, comme nos policiers et nos gendarmes courageux,
01:37:39 qu'on ne sait pas qui ils sont, qu'on ne connaît pas leur âge,
01:37:42 sont-ils majeurs, sont-ils mineurs, qu'on ne sait pas pourquoi ils viennent chez nous.
01:37:46 Et lorsqu'on les interpelle, ils demandent l'asile,
01:37:49 les relâchant ainsi pour être dans un nouveau processus long
01:37:53 qui empêche la République de savoir qui elle peut accueillir sur le territoire national.
01:37:58 Eurodac, adopté par le Conseil européen,
01:38:02 et j'espère bientôt voté par le Parlement européen en élection européenne,
01:38:05 permettra d'enregistrer tous les étrangers sur le sol européen,
01:38:09 de prendre leurs empreintes, de connaître leur identité, de connaître leur âge,
01:38:13 de pouvoir reconstituer leur état civil,
01:38:15 et de permettre demain, grâce à ETIAS,
01:38:17 et une disposition, M. le Président de la Commission des lois, est dans ce texte,
01:38:20 c'est-à-dire que toutes les polices européennes pourront connaître ce fichier
01:38:23 et avoir, lorsqu'ils interpelleront quelqu'un, l'identité de cette personne,
01:38:27 sans refaire le processus mortifère que j'évoquais tout à l'heure
01:38:30 de l'incapacité des États à agir.
01:38:33 Alors nous pourrons connaître tous ceux qui arrivent sur notre sol,
01:38:36 quelles sont leurs identités,
01:38:38 et nous lutterons ainsi férocement contre l'immigration irrégulière.
01:38:42 Deuxième texte très important à porter en européen,
01:38:46 c'est évidemment l'asile à la frontière,
01:38:49 la fiction de non-entrée physique, juridique, sur le sol européen.
01:38:54 Il y a tant de gens qui arrivent en Europe,
01:38:57 de pays où nous partons parfois en vacances,
01:39:00 de pays où nous avons des relations diplomatiques extrêmement fortes,
01:39:04 de pays où il n'y a aucune dictature, aucune difficulté,
01:39:08 et pour autant beaucoup de demandes d'asile,
01:39:10 et qui en embolisent bien sûr les services,
01:39:14 et qui empêchent parfois de rendre une réponse rapide
01:39:16 à ceux qui ont vraiment besoin de l'asile en France.
01:39:20 Le principe d'asile à la frontière nous permettra très rapidement
01:39:23 de pouvoir distinguer ceux qui ont des taux de protection élevés,
01:39:26 évidemment l'oreille attentif et humaniste de l'Europe,
01:39:29 et ceux qui abusent et qui utilisent le droit d'asile
01:39:32 comme un détournement de procédure.
01:39:34 Gérald Darmanin qui ouvre un peu le bal de ce gros morceau législatif
01:39:40 que constitue le projet de loi Immigration,
01:39:43 avec Florian Tardif, ce constat implacable sur la pression migratoire,
01:39:47 c'est un peu par là qu'il a débuté sa démonstration,
01:39:51 et il nous dit aujourd'hui on a un devoir d'efficacité
01:39:54 pour répondre à une demande d'autorité des Français.
01:39:57 Ça rejoint peut-être aussi, on aura l'occasion d'en parler,
01:40:00 la demande référendaire qui émet de beaucoup de Français,
01:40:02 et à laquelle Emmanuel Macron n'est pas totalement fermé sur le plan sociétal,
01:40:06 avec la lourdeur administrative que ça suppose.
01:40:08 Mais de ce que vous avez entendu jusqu'à présent,
01:40:10 qu'est-ce qu'on peut en tirer sur cette avant-vente ?
01:40:13 Ce qui est intéressant de noter, c'est qu'il a tenté de justifier l'urgence
01:40:17 à réformer profondément notre politique migratoire.
01:40:21 C'est-à-dire que dès le début de son discours,
01:40:24 il a dit l'un des principaux défis de notre siècle,
01:40:27 c'est la crise environnementale, mais c'est également la crise migratoire.
01:40:31 C'est-à-dire qu'il a lié les deux, et c'est vrai qu'on oublie qu'aujourd'hui
01:40:34 il y a une pression migratoire qui est importante en Europe,
01:40:38 mais que cette pression-là, et je cite le constat qui avait été fait
01:40:42 il y a quelques mois, voire quelques années, puisqu'il l'a redit récemment,
01:40:46 mais par Nicolas Sarkozy, et on sait que Gérald Darmanin est un sarkoziste,
01:40:50 en expliquant que la crise migratoire n'avait pas encore débuté.
01:40:54 Et il fait référence à cela en disant "attention, la pression migratoire
01:40:58 qui est en train de s'exercer sur l'Europe, elle va s'accentuer".
01:41:02 Et aujourd'hui, il reprend ce discours de Nicolas Sarkozy
01:41:06 pour justifier l'urgence à réformer notre politique migratoire.
01:41:11 Ensuite, et c'est assez intéressant, il note que malheureusement
01:41:16 il faudra également réformer la politique mise au niveau européen.
01:41:22 Et ça, la France a commencé à le faire lorsque nous étions à la tête
01:41:26 de la présidence tournante du Conseil de l'Union Européenne,
01:41:30 mais malheureusement l'Union Européenne n'est pas allée assez loin.
01:41:34 En revanche, il parle assez peu, finalement, de ce qu'il compte faire
01:41:39 pour l'heure avec cette réforme, c'est-à-dire que la promesse,
01:41:43 après il a beaucoup fait le service avant-vente,
01:41:47 avant les débats depuis un an et demi, mais c'est vrai qu'il est peu allé
01:41:51 dans le fond du texte. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il souhaite laisser la main,
01:41:55 et on en parlait juste avant sa prise de parole, aux sénateurs et l'air
01:41:58 pour réformer le texte en profondeur.
01:41:59 Il est en train de parler du volet plus coercitif, plus méchant de son projet.
01:42:03 Un étranger qui commettait un acte grave, qu'il ne fallait pas l'éloigner
01:42:08 ou l'expulser du territoire national, inventant ainsi les réserves d'ordre public.
01:42:12 Les personnes qui sont arrivées avant 13 ans, sur l'âge dans notre pays,
01:42:18 ou ceux qui se sont mariés, par exemple, dans notre pays.
01:42:22 C'est-à-dire que quelqu'un qui est arrivé à 12 ans et demi sur le sol national,
01:42:26 qui à 19 ans commet un crime, celui-ci, je ne peux pas l'expulser.
01:42:32 Mais celui qui arrive à 13 ans et demi sur le territoire national,
01:42:35 et qui à 19 ans, pour plein de raisons, commet un délit,
01:42:39 imaginons qu'il vole une voiture, celui-là, je peux l'expulser.
01:42:42 Qu'y a-t-il de logique, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, à ce texte de loi ?
01:42:45 Je viens demander au Sénat, je viens demander à l'Assemblée Nationale
01:42:48 de lever les réserves d'ordre public, et de permettre aux ministres de l'Intérieur
01:42:52 d'appliquer ce que demandent les Français, la fermeté,
01:42:55 que ceux que nous accueillons généreusement sur notre territoire
01:42:58 respectent nos règles. S'ils ne les respectent pas,
01:43:01 s'ils sont en responsabilité de commettre des crimes et des délits,
01:43:04 s'ils ne respectent pas les valeurs de la République,
01:43:06 alors oui, obtenons leur éloignement, leur expulsion du territoire national.
01:43:10 Fermeté également dans le retrait ou le non-renouvellement des cartes de résident,
01:43:15 quelles que soient ces cartes de résident, quel que soit le statut,
01:43:18 quelle que soit la nationalité des personnes qui sont étrangères en France,
01:43:22 mais qui ne respectent pas non plus les règles.
01:43:25 Aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur, les Français doivent le savoir,
01:43:28 ne peut pas retirer un titre de séjour, en tout cas, pas dans tous les cas,
01:43:32 lorsque nous avons connaissance des services de la justice,
01:43:35 des services de la police, des services de la DGSI,
01:43:37 que ces personnes ne respectent pas les règles de la République.
01:43:41 Fermeté contre les passeurs.
01:43:44 Il y a un écosystème mafieux qui utilise la misère humaine
01:43:49 en faisant du trafic contre beaucoup d'argent pour faire venir en France,
01:43:53 pour faire venir en Europe des femmes, des enfants, des hommes.
01:43:57 Les passeurs ne sont pas de gentils organisateurs de leur venue en Occident.
01:44:02 Ce sont des criminels dont l'argent finance l'argent de la drogue,
01:44:06 l'argent du terrorisme, l'argent de la prostitution.
01:44:09 Et nous devons les combattre.
01:44:11 Et aujourd'hui, être un passeur, c'est encourir le risque d'un délit.
01:44:15 Les 27 morts de la Manche, les corps de ces femmes enceintes repêchées à 3 degrés,
01:44:21 que les services sauveteurs, des policiers, des gendarmes, des bénévoles
01:44:27 sont allés malheureusement recourir jusque dans la mort.
01:44:31 Au novembre dernier, ceux qui étaient responsables de leurs morts,
01:44:37 ce n'étaient pas les policiers français,
01:44:40 qui tous les jours plongent dans la mer du Nord pour essayer de récupérer un peu de vie
01:44:45 et donner un peu d'espoir aux migrants qui essayent de tenter la chance en Grande-Bretagne.
01:44:51 Ce ne sont pas nos règles qui sont responsables de cela,
01:44:54 mais des criminels qui aujourd'hui ne sont responsables que d'un délit devant la justice.
01:44:58 Fermeté contre les passeurs, ce n'est pas assez de délits à crime jusqu'à 20 ans de prison,
01:45:02 c'est ce qu'il y a dans ce texte,
01:45:04 considérant que trafiquer avec le terrorisme, trafiquer avec la drogue ou trafiquer avec les êtres humains,
01:45:09 c'est la même chose et mérite la sévérité des tribunaux.
01:45:13 Fermeté contre les marchands de sommeil, qui ici n'a pas été élu local et n'a pas vu son centre-ville,
01:45:20 son urbanisme devenu une passoire,
01:45:24 une passoire parce que devant le travail qu'essayent de faire les élus,
01:45:28 il y a toutes ces règles d'urbanisme, ces difficultés,
01:45:31 où l'on voit désormais des personnes, souvent ne déclarant pas leur recette au fisc,
01:45:36 parfois étrangers eux-mêmes, qui utilisent la misère des gens pour pouvoir les loger,
01:45:41 sans quittance de loyer, sans lavabo, sans électricité, avec de la mérule, avec des enfants de quelques mois.
01:45:48 Oui, être marchand de sommeil, c'est comme être passeur, c'est criminaliser les êtres humains,
01:45:53 des dispositions, monsieur le Président de la Commission des lois, pour la première fois,
01:45:57 qui attaquent aussi durement les marchands de sommeil, sont dans ce texte de loi,
01:46:00 pour casser en effet l'écosystème des irréguliers et en tout cas de l'immigration irrégulière.
01:46:07 Fermeté contre certains patrons voyous, qui embauchent en le savant pertinemment,
01:46:14 des étrangers en situation irrégulière qu'ils exploitent, dans des conditions inacceptables,
01:46:19 inacceptables bien sûr pour la concurrence. On est toujours moins cher lorsque l'on embauche
01:46:24 les sans-papiers, qu'on n'a ni inspection du travail, ni cotisation, ni charge patronale.
01:46:30 Mais évidemment, inacceptables pour ces personnes qui subissent le joug, parfois moyenâgeux,
01:46:36 de patrons qui font du chantage à la régularisation, de patrons qui utilisent la misère
01:46:43 pour éviter de donner des bonnes conditions sociales et des droits syndicaux aux salariés.
01:46:48 La disposition que le Sénat, M. le Président de la Commission des lois, a supprimée en son article 8
01:46:52 est une excellente disposition, et je veux ici le dire sans aucune espèce d'esprit de posture.
01:46:57 Nous l'apportons avec Olivier Dussopt. Je proposerai, ce sera assez rare dans ce débat M. le Président,
01:47:02 un amendement de réétablissement. Oui, il faut fermer administrativement les entreprises
01:47:08 qui sciemment embauchent les sans-papiers. Sinon vous n'allez pas tarir le flux des personnes irrégulières
01:47:14 qui viennent dans notre pays. Il est-il logique de ne pas régulariser des personnes qui sont sans-papiers
01:47:20 et de ne pas vouloir fermer les entreprises qui les font venir, M. et M. les sénateurs ?
01:47:23 Alors oui, votons l'article 8, travaillons-le s'il est mal rédigé, mais luttons fortement contre ceux
01:47:30 qui embauchent les sans-papiers et qui ne le déclarent pas. Il y a évidemment des personnes
01:47:38 qui, parce qu'elles utilisent un alias ou parce qu'elles deviennent irrégulières parce que la préfecture
01:47:42 n'a pas répondu assez vite, deviennent irréguliers. Le patron n'est pas voyou. Le patron, parfois,
01:47:47 vient voir le parlementaire, le député, le sénateur, le maire, et lui dit ou le préfet
01:47:51 « Bon, là, j'ai une situation indésirable, elle vient de tomber sur la tête de mon salarié,
01:47:56 comment on peut s'arranger ? » Et puis, il y a d'autres patrons dont vous le savez
01:48:00 qui, malheureusement, utilisent cette misère humaine pour faire plus de profit. Je crois que c'est le devoir
01:48:05 de la droite comme de la gauche, du centre comme de tous ceux qui sont indépendants,
01:48:10 de lutter contre la filière d'immigration irrégulière que représente parfois un patronat sans scrupule.
01:48:16 Et puis, fermeté dans les exigences d'intégration. Mesdames et messieurs les sénateurs, aujourd'hui,
01:48:22 pour avoir une carte de séjour long, contrairement à beaucoup de pays du monde, il faut prendre des cours de français.
01:48:27 Mais personne ne vérifie si ces cours de français ont été parfaitement effectués et surtout s'ils ont été efficaces.
01:48:33 Ce texte de loi donne une mesure qui, à mon avis, est attendue par tout le monde.
01:48:39 Et d'abord, je crois, par les étrangers qui veulent s'intégrer. Nous mettons beaucoup plus de moyens d'intégration.
01:48:43 Gérard Darmanin qui est en train de détailler le volet le plus dur de cette loi qui arrive, vous l'aurez compris,
01:48:49 si vous nous rejoignez à l'instant, aujourd'hui au Sénat et qui va occuper les parlementaires tout au long de l'automne.
01:48:55 Arras, Frédéric Durand a évidemment changé les choses avec cette volonté de renforcer, de durcir les reconduites.
01:49:04 Mais tout le monde en prend pour son grade. Il a aussi évacué ces passeurs qui sont des criminels avec,
01:49:08 grâce à cette loi, le fait de pouvoir passer de délit à crime. Et puis, bien sûr, les marchands de sommeil, les employeurs fraudeurs aussi.
01:49:14 Ça, c'est un volet intéressant. C'est un article à part entière. C'est-à-dire qu'il s'agit de fermer les entreprises qui embauchent les sans-papiers.
01:49:21 Donc on voit là qu'il y a le côté conserver la possibilité de régularisation, mais à l'inverse, aller traquer ceux qui sont complaisants
01:49:30 et que ça arrange bien pour se soustraire au paiement des impôts, par exemple.
01:49:34 — Ah oui, tout à fait. Je crois qu'il y a... Puisque vous filiez la métaphore, j'allais dire Sarkozy tout à l'heure,
01:49:40 s'agissant des inspirations de Darmanin, que disait Sarkozy ? Sarkozy disait effectivement que ça allait être extrêmement long,
01:49:49 qu'on n'allait pas le régler sur place, parce que tous les déplacés qu'il a cités dans le monde entier...
01:49:53 — Oui. — Il ne s'agit pas que de la France. Il s'agit de millions et de millions de personnes. Et on en attend beaucoup plus.
01:49:58 Donc des choses qui vont être obligatoirement réglées aussi au niveau européen. Mais en France, on l'a vu dans le sondage de nos confrères du Parisien,
01:50:06 aujourd'hui, la position des Français, c'est absolument durci sur ces questions migratoires.
01:50:10 C'est-à-dire qu'ils sont très très très nombreux à penser, très majoritairement nombreux à penser qu'il faut maintenant cesser
01:50:18 une politique qu'ils considèrent comme trop laxiste à l'égard de l'immigration.
01:50:23 Alors les trois points que vous évoquiez, c'est-à-dire marchand de sommeil, passeur, patron voyou, évidemment que ce sont des mesures à prendre.
01:50:31 Contre les passeurs, je vois pas très bien ce qu'on peut faire, parce que souvent, ils viennent de l'extérieur et ils sont pas forcément...
01:50:37 — On peut pas les appréhender sur le sol. — Sur le sol national, il y a une vraie difficulté. Sur les marchands de sommeil, évidemment,
01:50:43 ça dure depuis extrêmement longtemps. Et malheureusement, je dirais que les gens qui viennent sont prêts presque à dormir dehors
01:50:48 pour pouvoir arriver dans des pays comme le nôtre. Et sur les patrons voyous, il y a le chantage qu'on évoquait,
01:50:54 parce qu'il y a la question économique et parce que historiquement, un certain patronat – pas tous les patrons –
01:50:59 mais un certain patronat est toujours venu taper sur l'épaule du pouvoir quand il y avait des lois immigration.
01:51:03 Il disait « Attention, on veut encore et encore du travailleur immigré qui permet de discipliner la main-d'œuvre française, notamment ».
01:51:10 Donc il y a un vrai enjeu aussi de dumping social avec l'immigration.
01:51:14 — Jean-Claude Bassi, est-ce que ça va assez loin pour vous, l'esprit de ce texte aujourd'hui, conformément aux demandes des Français ?
01:51:19 — Je n'en suis pas sûr. Mais reconnaissons que le ministre au moins a placé les sénateurs – aujourd'hui, dans quelques jours,
01:51:25 ce sera probablement l'Assemblée nationale – devant leurs responsabilités, en citant de manière élevée, haute, les enjeux.
01:51:34 Réchauffement climatique et évidemment immigration, les deux étant – tu as raison – parfaitement liés.
01:51:39 Et il y a des millions et des millions de gens qui travaillent ou qui ne travaillent pas, qui ont des problèmes économiques,
01:51:45 des problèmes politiques, des problèmes sociaux, qui veulent venir en Europe.
01:51:50 Ensuite, j'ai été – je dirais – séduit par sa volonté d'ouverture. Il n'est pas arrivé en disant « C'est à prendre ou à laisser »,
01:52:00 parce que je sais, moi, je connais le truc et je vais vous dire ce qu'il faut faire.
01:52:04 Il a affiché – en tout cas, nous verrons bien la suite – une volonté d'ouverture et de co-écrire ou de co-produire un texte qui sera ce qu'il sera.
01:52:16 Et puis il y a l'aspect – je ne vais pas revenir et répéter ce qu'ont dit mes amis – mais il y a l'aspect fermeté, fermeté avec les passeurs,
01:52:23 fermeté avec les marchands de sommeil, fermeté avec les patrons voyous, etc., etc.
01:52:28 C'est vrai qu'on peut s'interroger, parce que la fermeté de principe existe encore et toujours.
01:52:33 Qu'est-ce qu'on fait avec les EQTF ? L'État qui est censé les représenter ne veut pas donner les visas, etc., etc.
01:52:39 Il y a encore du boulot. Il y a un affichage. On verra la suite.
01:52:43 Est-ce que cet affichage – on va parler un petit peu de politique et de la petite cuisine interne qui va se jouer maintenant, des alliances,
01:52:48 parce que ce n'est pas toujours simple à suivre, quand même, Florian – est-ce que ça va suffire à récolter une majorité ?
01:52:53 C'est ça que le gouvernement a à cœur. C'est pour ça qu'il est ouvert, comme dit Jean-Claude.
01:52:57 Il est ouvert et je pense qu'il est assez confiant. Pourquoi ? Simplement parce qu'il va tout laisser aux Républicains.
01:53:04 Je vous l'annonce d'ores et déjà en début de semaine, il va laisser le champ libre aux Républicains.
01:53:09 C'est tout l'intérêt de Gérald Darmanin que cette loi soit durcie le plus possible dans le contexte actuel.
01:53:16 On a rappelé le drame d'Arras. Dans le projet de loi, il y a un article qui concerne effectivement
01:53:22 le fait de pouvoir sauter l'ensemble des verrous qui existent à l'heure actuelle pour pouvoir expulser un étranger.
01:53:29 Il a cité tout à l'heure, et c'est assez intéressant, l'exemple d'un étranger qui serait arrivé avant l'âge de 13 ans,
01:53:37 qui commettrait un délit aux alentours de 18-19 ans et qui est inexpulsable à l'heure actuelle.
01:53:42 Sa loi le permet. Que s'est-il passé avec le drame d'Arras ? C'est exactement ça.
01:53:47 Il est arrivé avant l'âge de 13 ans et même si on avait voulu l'expulser parce qu'on avait jugé que c'était un individu dangereux,
01:53:55 cela aurait été très compliqué. Aujourd'hui, il met les Républicains face à leurs responsabilités en disant
01:54:02 "ce texte, je n'arrive pas à le passer au Sénat et à l'Assemblée nationale depuis plus d'un an et demi.
01:54:06 Là, aujourd'hui, il arrive devant vous. Vous avez intérêt à trouver des accords avec moi".
01:54:12 Et je peux vous le dire que des accords, il va assez facilement en trouver tout simplement parce qu'il souhaite en poulisse durcir ce texte.
01:54:18 Un mot de réaction à cette main tendue au LR ?
01:54:20 Non, je pense qu'il a d'autant plus besoin des Républicains qu'il ne veut pas avoir besoin du RN,
01:54:24 qui est évidemment l'adversaire que le camp macroniste compte re-rencontrer en 2027.
01:54:32 Donc, il faut arriver à satisfaire les Républicains.
01:54:35 Allez, ce sera tout pour cette première partie. On va marquer une courte pause et puis on a beaucoup d'autres sujets à vous soumettre.
01:54:41 Le service militaire, l'antisémitisme, évidemment, avec ses 1040 actes antisémites qui ont été recensés.
01:54:46 Et puis cette image qu'on vous montrera d'une prière qui a beaucoup fait parler, qui a fait polémique,
01:54:51 ça se passe dans une salle d'embarquement de Charles de Gaulle. Ça met un petit peu ADP dans l'embarras. A tout à l'heure.
01:54:57 Je vous retrouve pour la dernière partie de 180 minutes info.
01:55:02 Je suis toujours avec Jean-Claude Dassier et Frédéric Durand pour commenter l'actualité de cet après-midi.
01:55:06 Je vous propose de partir du côté de ce procès un peu inédit.
01:55:09 C'est la première fois sous la Ve qu'un ministre de la Justice en exercice est assis sur le banc des prévenus.
01:55:15 C'est le cas pour Éric Dupond-Moretti dont le procès s'est ouvert cet après-midi.
01:55:20 On le rappelle, il est accusé de conflit d'intérêt dans le cadre de ses fonctions.
01:55:23 Bonjour Noémie Schultz. Vous la suivez l'audience depuis son début, en tout début d'après-midi.
01:55:27 Que s'est-il dit jusqu'ici à cette audience ?
01:55:30 Éric Dupond-Moretti a eu l'occasion de prendre une première fois la parole.
01:55:36 Cet après-midi, il a lu d'une voix plus grave, un peu plus éteinte que d'habitude, un texte qu'il avait rédigé.
01:55:41 Pour moi et pour mes proches, ce procès est une infamie.
01:55:44 C'est bien sûr une épreuve, mais c'est aussi un grand soulagement parce que je suis venue me défendre,
01:55:49 annonce d'emblée l'ancien avocat, rompu aux salles d'audience, mais pas habitué à ne pas y porter la robe.
01:55:56 Il poursuit ce procès. D'abord un procès en légitimité.
01:56:00 Il a commencé 20 minutes après ma nomination, puisqu'on m'a déclaré la guerre.
01:56:04 Il fait référence aux propos tenus par les syndicats de magistrats juste après sa nomination comme garde des Sceaux en juin 2020.
01:56:10 Pendant trois ans et demi, j'ai accepté de me faire couvrir d'opprobre.
01:56:13 J'entends me défendre complètement et fermement.
01:56:16 Éric Dupond-Moretti qui entend donc répondre à toutes les questions de la Cour de justice de la République.
01:56:22 Le garde des Sceaux qui a ensuite écouté le procureur général Rémi Eitz faire lui aussi une déclaration liminaire.
01:56:29 Assez sévère à son encontre, ce procès n'est pas celui de la justice.
01:56:33 C'est celui d'une double prise illégale d'intérêt reprochée au ministre.
01:56:36 Cette affaire est avant tout grave. Elle n'a rien d'anecdotique.
01:56:40 À la fin, il ne devra y avoir qu'une victoire, celle de la vérité, celle de la justice.
01:56:44 Une prise de parole assez inhabituelle en début de procès qui a visiblement irrité Éric Dupond-Moretti.
01:56:49 On l'a vu jeter des regards noirs en direction du magistrat.
01:56:53 Ses avocats ont d'ailleurs critiqué un pré-réquisitoire inédit.
01:56:57 Éric Dupond-Moretti qui demain matin sera interrogé sur les faits qui lui sont reprochés par la Cour de justice de la République.
01:57:03 Merci beaucoup Noémie. On compte sur vous bien sûr pour nous tenir au courant de la suite de ce procès.
01:57:08 Accompagnée pour les images d'Antoine Durand.
01:57:10 Je vous propose de partir en Israël au moment où la nuit tombe bien sûr dans cette partie du monde.
01:57:14 On va retrouver Vincent Fahandège. Bonjour Vincent.
01:57:17 Les combats ont été nourris, sont toujours assez nourris dans la bande de Gaza.
01:57:22 Une bande de terre désormais coupée en deux par Tsaïl.
01:57:27 Où en est-on des opérations militaires ce soir ?
01:57:29 Oui, Sayanelli, il fait nuit ici dans le sud d'Israël effectivement.
01:57:36 Et à mesure que la nuit tombe, depuis plusieurs minutes désormais,
01:57:39 c'est un déluge de feu qui s'abat sur le nord de la bande de Gaza.
01:57:43 En tout cas, tout derrière moi, il y a l'artillerie israélienne qui tire énormément sur la bande de Gaza.
01:57:48 Peut-être verrez-vous dans les prochaines secondes, prochaines minutes, derrière moi, des éclats de lumière.
01:57:52 Ce sont tout simplement des explosions qui viennent de la bande de Gaza.
01:57:56 Ça donne une idée de l'intensité des combats qui sont en cours maintenant depuis plusieurs jours, plusieurs nuits.
01:58:01 D'ailleurs, on voit également d'importants panaches de fumée s'élever au-dessus de la bande de Gaza,
01:58:07 qui est à 3 kilomètres derrière nous.
01:58:09 Ce territoire est donc désormais coupé en deux, effectivement, entre le nord, où il y a ces opérations militaires d'envergure,
01:58:14 et le sud, où les populations civiles sont invitées, j'allais dire forcées, à aller se réfugier.
01:58:21 L'armée israélienne ne serait qu'à 2 kilomètres du centre-ville de Gaza.
01:58:26 C'est ici que serait installé le centre de commandement du Hamas.
01:58:31 Les observateurs prédisent que le Sahel pourrait arriver dans le centre-ville de Gaza dans les 48 prochaines heures.
01:58:39 Merci, Avouket, sur le terrain.
01:58:42 Un conflit dont on connaît aussi les graves conséquences dans notre pays depuis déjà plusieurs semaines,
01:58:47 l'antisémitisme exacerbé, avec cette barre des 1 000 actes antisémites désormais franchis.
01:58:53 1 040 pour être exact, selon Gérald Darmanin.
01:58:56 Ce week-end, on a vu à nouveau fleurir des tags antisémites.
01:59:00 Ça s'est passé dans le 17e arrondissement parisien,
01:59:02 sans compter tous les actes et ces étoiles de David au pochoir qui avaient surgi un petit peu partout, y compris en banlieue.
01:59:10 Et puis, il y a cette vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux, qui a suscité l'indignation.
01:59:14 Ça se passe à Montpellier, manifestation en faveur des Palestiniens samedi,
01:59:18 sauf qu'un manifestant a rang la foule avec des propos qui font l'apologie du terrorisme.
01:59:22 Entre-temps, la LICRA a saisi la justice.
01:59:25 On va en discuter également de ce problème très concernant avec vous, David Kaminsky.
01:59:30 Bonjour, merci d'être avec nous en direct.
01:59:32 Vous êtes membre du bureau exécutif du CRIF.
01:59:35 Quelle va être votre réaction, monsieur, sur le plan pénal dans les prochains jours ?
01:59:40 On attend une réaction rapide des services de police pour identifier, interpeller tous les auteurs d'actes antisémites,
01:59:50 que ce soit des atteintes sur les biens, qui sont mineures par rapport aux atteintes sur les personnes,
01:59:56 et qu'ensuite un traitement rapide, efficace de l'institution judiciaire, puisse apporter une réponse pénale adéquate à ce mal,
02:00:06 qui est un véritable fléau, un véritable cancer pour notre société.
02:00:12 Il faut y mettre un terme, et aujourd'hui, seule la police et la justice sont en mesure de pouvoir endiguer l'antisémitisme en France.
02:00:21 Est-ce que vous trouvez justement que l'exécutif est à la hauteur de l'enjeu ?
02:00:24 Je ne sais pas si "enjeu" est le bon terme, mais en tout cas, à la hauteur de l'urgence ?
02:00:29 Écoutez, je crois que les services de police sont mobilisés.
02:00:34 Je vois des services intervenir dès qu'un acte susceptible d'être un acte antisémite intervient, dans des conditions souvent de rapidité.
02:00:45 Je constate un traitement de ces affaires rapide, et forcément, nous attendons une réponse pénale adéquate.
02:00:53 Il ne faut pas oublier, l'antisémitisme ou l'antisémitisme ne sont pas de simples courants de pensée,
02:01:00 ce sont des infractions pénales, ce sont des délits, et quand un délit est commis, il est logique,
02:01:06 surtout au regard de la multiplication, surtout au regard d'une forme de syndrome de peur que cela crée chez certains Français juifs,
02:01:14 qu'une réponse rapide et efficace soit apportée par l'institution judiciaire.
02:01:20 Monsieur Kaminsky, j'ai une dernière question pour vous.
02:01:22 Ce chiffre de 1040 actes, c'est ce qui est signalé, on imagine que ce sont des incidents pour lesquels on porte plainte,
02:01:30 on se signale, mais on a coutume de dire que c'est bien en deçà de ce qui se passe réellement.
02:01:35 Est-ce que c'est aussi ce qui vous remonte en tant qu'instance ?
02:01:39 C'est ce qui remonte, mais je vais même aller plus loin, c'est ce qui ressort d'un sondage de la fondation Fondapol,
02:01:46 qui a, au regard de ce sondage, estimé à 80% le nombre d'actes antisémites qui n'étaient pas dénoncés à la police ou à la justice.
02:01:58 C'est-à-dire qu'en réalité, si on est sur 1000 actes antisémites en un mois, c'est-à-dire que si on sait que 80% n'ont pas été dénoncés,
02:02:08 on est en réalité, si on suit la logique de ce sondage, à 5000 actes antisémites.
02:02:13 5000 actes antisémites pour une population qui ne représente qu'un pour cent de la population française.
02:02:20 Les Français juifs, c'est grosso modo 600 000 personnes. Certains fantasment à 3-4 millions de Juifs en France. Ce n'est pas le cas.
02:02:28 C'est donc plus que considérable. Et je le dis, nous appelons à la solidarité de tous les Français pour que tous ensemble,
02:02:37 on puisse réussir à combattre le mal de l'antisémitisme. Ce n'est pas que le problème des Juifs. C'est un problème de tous les Français.
02:02:46 C'est un problème de la France. Et quand un Juif est attaqué, d'une certaine manière, c'est la République aussi qui est attaquée.
02:02:53 Et nous attendons qu'il y ait une réaction à la hauteur de l'enjeu.
02:02:57 Merci beaucoup, David Kaminsky. Vous pouvez rester avec nous encore 2-3 minutes, parce que je vais faire un tour de table avec nos autres invités.
02:03:02 Et évidemment, si vous avez envie de préciser un propos, restez à notre compagnie. Je vous y encourage.
02:03:09 Ce qui est insupportable, et c'est ce qu'on entend beaucoup, c'est qu'au-delà même de tout ce qui peut se produire,
02:03:16 et qui est déjà absolument incompréhensible, il y a ces gens qui s'autocensurent.
02:03:23 C'est-à-dire que moi, j'ai entendu dans mon entourage des gens qui disaient « je ne veux plus montrer qui je suis ».
02:03:28 C'est-à-dire qu'on a peur d'afficher sa judaïté aujourd'hui dans notre pays. On est en 2023 quand même, Frédéric Durand.
02:03:35 Oui, d'abord, il faut dire que la solidarité des Français, je pense qu'elle existe bel et bien à l'égard des Juifs aujourd'hui.
02:03:43 C'est un peu ce que demandait votre intervenant. Je pense qu'elle existe, qu'elle est là.
02:03:48 La majorité s'offusque, évidemment, et dénonce.
02:03:50 Voilà. Donc il y a une solidarité à l'égard. D'autant que ceux qui font ce genre d'actes reprocheraient,
02:03:58 ils ont le droit de ne pas être d'accord avec la politique de Netanyahou, c'est autre chose,
02:04:01 mais reprocheraient donc à des Juifs vivant en France des choses qu'ils n'ont, bien entendu, absolument pas à leur reprocher.
02:04:07 Ce qui nous fait arriver à cette atrocité intellectuelle qui consiste à attaquer les gens, non pas pour ce qu'ils font, mais pour ce qu'ils sont.
02:04:15 Et lorsqu'on en arrive à ce stade-là, effectivement, on ne peut être que solidaire de ceux qui en souffrent.
02:04:22 – Jean-Claude, un dernier commentaire.
02:04:23 – J'aurais bien une question à M. Kaminsky, parce que la description qu'il nous fait me terrorise, elle me glace le sang.
02:04:30 Est-ce que vous pensez, M. Kaminsky, que sans trop le dire peut-être, la France est redevenue un pays antisémite ?
02:04:38 – Non, je ne pense pas que je puisse dire les choses. – Ah, vous me rassurez.
02:04:42 – Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ce que j'ai dit, c'est que prenez l'exemple de la profanation du cimetière juif de Carpentras.
02:04:51 C'est un peu ancien, mais à l'époque, c'était 200 000 hommes et femmes qui s'étaient levés, si je puis dire, d'un seul tenant.
02:04:59 Et aujourd'hui, il n'est pas question de douter de la solidarité des Français.
02:05:05 Il est question de dire que cette solidarité puisse s'exprimer.
02:05:09 Or, si vous voulez, il n'y a pas d'autres communautés qui soient à ce point stigmatisées en France.
02:05:16 C'est ça, la réalité. Quand on voit dans une rame de métro des personnes qui vont scander, hurler, pardonnez-moi cette expression,
02:05:26 « nique les juifs », c'est inacceptable. Et quel rapport avec ce qui se passe à Gaza ?
02:05:31 Nous ne sommes pas comptables de ce qui se passe à des millions de kilomètres.
02:05:35 Et cet amalgame est inacceptable. Et comme l'a dit votre autre invitée,
02:05:40 les Français juifs sont, en tout cas ceux qui sont victimes d'antisémitisme,
02:05:46 directement attaqués sur leurs personnes pour ce qu'ils sont. Cette essentialisation n'est pas acceptable.
02:05:53 Merci beaucoup, en tout cas, David Kaminski, d'avoir répondu à nos questions cet après-midi.
02:05:58 On vous souhaite bien du courage parce qu'il y a beaucoup de dossiers urgents et gravissimes à gérer de votre côté.
02:06:04 J'aimerais juste, puisqu'il nous reste quelques minutes, qu'on parle de cette initiative d'Edouard Philippe.
02:06:09 Est-ce qu'il s'est un peu emballé en disant qu'il faut réinstaurer le service militaire pour une partie ou toute la jeunesse,
02:06:14 pour peut-être préserver un jour les intérêts de la France au vu de ce qui se passe dans le monde ?
02:06:19 Peut-être qu'il faudra la former militairement ? Je poursuis son propos. Il nous dit, l'ancien Premier ministre,
02:06:24 « on vit dans un monde dangereux », et donc il a tendance à penser que cette question se posera bientôt.
02:06:29 On va en parler avec Philippe Cholou, qui est un ancien colonel, expert en maintien de l'ordre.
02:06:33 Merci d'être avec nous et d'avoir patienté. Est-ce qu'à votre sens, ceci est possible ?
02:06:38 Est-ce que, tout simplement, au-delà de la philosophie même de ce que prône Edouard Philippe, c'est envisageable sur le plan logistique ?
02:06:46 Oui, bonjour, merci beaucoup. En premier lieu, j'aimerais dire que j'ai eu la chance, l'honneur et le bonheur de commander des appelés
02:06:54 dans deux cadres différents, d'abord dans l'infanterie de marine et puis en gendarmerie.
02:06:58 J'en garde un excellent souvenir. C'était effectivement une excellente école d'intégration et de citoyenneté.
02:07:04 Malheureusement, je pense qu'on est dans le prototype de la fausse bonne idée, c'est-à-dire qu'effectivement,
02:07:10 on a tous ces problèmes d'intégration qui se posent et d'éducation, mais les conditions ne sont plus réunies.
02:07:18 D'abord, je crois que les vertus que l'on porte au service militaire tel qu'il était organisé auparavant,
02:07:24 on oublie de dire que ça reposait sur une discipline assez dure, que seule la proximité immédiate d'un ennemi conventionnel,
02:07:31 la Russie, enfin les forces soviétiques, pouvaient justifier.
02:07:36 Aujourd'hui, je ne pense pas qu'on puisse rétablir un tel ordre disciplinaire extrêmement dur et un entraînement assez dur,
02:07:42 puisque les conditions ne sont plus réunies. Donc je crois qu'on est vraiment passé de la phase du service militaire
02:07:46 à la phase des réserves opérationnelles qui participent d'une autre logique, bien évidemment.
02:07:53 Est-ce que notre sens, notre armée telle qu'elle existe aujourd'hui, avec le lot de réservistes qui vient la grossir au besoin,
02:08:01 elle serait en mesure de nous défendre adéquatement en cas de conflit ?
02:08:06 Ah non, de conflit ? Quel conflit ? De quel conflit parle-t-on ?
02:08:11 C'est ce que vous dit Edouard Philippe, c'est que le monde devient dangereux.
02:08:13 Donc lui, il estime qu'on n'est pas à l'abri un jour d'un conflit qui ait une résonance sur notre territoire.
02:08:20 Oui, tout à fait, mais alors là, il se pose un problème logistique majeur.
02:08:24 Moi, je suis engagé en 1982. À l'époque, je me souviens, pour donner un ordre de grandeur,
02:08:29 il y avait 25 régiments de cavalerie pure, par exemple, qui étaient 25 régiments avec 70 chars,
02:08:35 avec 70 chars effectifs, avec toutes les munitions qui allaient avec, idem dans l'artillerie, idem dans…
02:08:39 Voilà. Et ce qui permettait effectivement d'accueillir une classe d'âge de 300 000 jeunes hommes à l'époque.
02:08:45 Aujourd'hui, le coût financier, c'est hors de portée budgétaire, en tout cas dans l'immédiat.
02:08:50 Donc, en tout cas, je crois qu'il y a vraiment cette dimension qu'il faut bien comprendre.
02:08:55 C'est que faire des… j'ai déjà appelé, mais il faut des équipements, des armes.
02:09:01 On travaille par les corniens et pour faire face à une menace majeure, mais laquelle, encore,
02:09:06 comme il a été le lieu de définir, de la Russie, des Turcs ou d'un ennemi intérieur,
02:09:11 ce n'est pas la même forme de défense.
02:09:14 Et c'est là qu'on doit s'orienter soit vers le service militaire,
02:09:17 soit vers des réserves opérationnelles un peu plus ciblées.
02:09:21 Donc, c'est toute cette analyse qui, en amont, est nécessaire.
02:09:24 Mais là encore, je crois qu'on ne se rend pas compte de tous les matériels qu'on a mis à la case,
02:09:31 si c'était obsolète de dire la suite, et que nous n'avons pas renouvelé, si vous voulez.
02:09:35 Et c'est considérable, c'est considérable.
02:09:37 — Merci beaucoup, Philippe Cholou, d'avoir donné votre sentiment sur cette initiative d'Edouard Philippe.
02:09:42 Enfin, "initiative", en tout cas, il était interrogé sur la question.
02:09:44 Est-ce qu'en deux mots, est-ce qu'il s'est un petit peu emballé ?
02:09:46 — En deux mots, moi, je crois que c'est ce qu'a dit notre interlocuteur.
02:09:50 C'est une fausse bonne idée. C'est un peu comme le 80 km/h.
02:09:53 À la limite, vous bâtissez ou essayez de bâtir, vu les problèmes de langue,
02:09:57 ce ne sera pas ça une défense européenne.
02:09:59 Sinon, nous avons en France une défense moderne,
02:10:04 adaptée à un conflit qui peut-être ne se produira plus,
02:10:07 mais avec une armée de professionnels et des outils de modernité pour les servir.
02:10:13 Il y a eu l'idée du président de la République, et j'en ai terminé, du service national.
02:10:18 C'est-à-dire que la cohésion nationale, le mettre en contact différents jeunes
02:10:24 venant de tous les milieux avec un service national adapté,
02:10:27 oui, peut-être. Sinon, on n'a plus un sou en caisse pour faire une vraie défense à l'ancienne.
02:10:32 - Frédéric Durand, je ne vais pas vous demander votre avis, j'imagine que ça rejoint Jean-Paul.
02:10:35 - Ça rejoint. - Même l'SNU, est-ce que vous êtes pour le service national universel ?
02:10:38 - Non. Enfin, oui. - Ou c'est un peu gadget pour vous ?
02:10:40 - Moi, je pense qu'il manque un lieu où on peut mélanger tout le monde,
02:10:43 ça c'est sûr et certain, où on peut créer, faire la société de demain, avenir, etc.
02:10:47 Il manque un lieu comme ça, placé par le service militaire.
02:10:50 Il a dit que c'est hors de portée budgétaire, le sujet est clos.
02:10:52 - Et le SNU, alors, pourquoi pas ?
02:10:54 - Oui, enfin bon, ça va paraître un petit peu gadget.
02:10:57 - D'accord. Donc, c'est la réponse de la question.
02:10:59 Merci à tous les deux, merci d'être restés avec moi jusqu'au bout de cette émission.
02:11:03 Dans un instant, bien sûr, c'est Laurence Ferragne que vous retrouvez pour le début de Punchline.
02:11:06 Et je vous dis à demain, dès 14h, pour une nouvelle édition de 180 minutes.
02:11:09 Un foie bientôt.
02:11:10 ...