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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Et nous voici pour trois heures en votre compagnie avec, à l'œil de votre journal, cher Vincent,
00:00:04 cet attentat qui a fait trois morts et plusieurs blessés, dont certains qui sont dans un état grave.
00:00:08 Ça s'est passé à Jérusalem ce matin.
00:00:10 Selon la police israélienne, les assaillants sont deux frères résidents de Jérusalem-Est
00:00:14 et affiliés au Hamas. Ils ont été abattus par deux soldats de Tsaïl.
00:00:19 Je vous propose d'écouter le porte-parole de l'armée israélienne.
00:00:22 Il y a deux terroristes qui ont tiré à l'arme à feu contre des gens
00:00:28 qui attendaient dans une station de bus. Il y a une jeune fille de 16 ans qui a été assassinée.
00:00:32 Il y a sept blessés, dont cinq dans un état très grave.
00:00:36 Et les deux terroristes qui ont tiré à l'arme automatique, semble-t-il, M16, ont été éliminés.
00:00:41 Un attentat très grave ce matin, donc, à Jérusalem.
00:00:45 À noter aussi cette trêve entre Israël et le Hamas,
00:00:47 qui a donc été reconduite au tout dernier moment aujourd'hui et pour une période de 24 heures.
00:00:51 Après sept jours de cessez-le-feu, 70 otages israéliens et 210 prisonniers palestiniens
00:00:58 ont été libérés. Un nouvel échange devrait avoir lieu aujourd'hui.
00:01:02 Et dans le même temps, la pression s'accentue pour parvenir à une trêve durable.
00:01:07 Le secrétaire d'État américain Antony Blinken était à Tel Aviv ces dernières heures.
00:01:11 Il a notamment rencontré Isaac Herzog et Benhamin Netanyahou
00:01:14 pour tenter de trouver un compromis pour un cessez-le-feu plus long.
00:01:17 Ce processus donne des résultats et nous espérons que cela va pouvoir se poursuivre, a-t-il dit.
00:01:22 Enfin, sixième groupe d'otages a été libéré par le Hamas hier soir.
00:01:26 16 Israéliens ont été confiés à la Croix-Rouge tard hier soir
00:01:30 avant d'être rapatriés sur le territoire israélien.
00:01:33 Les images sont commentées par Audrey Bertheau et Dunia Tengu.
00:01:36 Un soulagement et une joie indescriptibles,
00:01:41 16 otages ont été relâchés ce mercredi soir.
00:01:45 C'est le sixième groupe libéré depuis vendredi.
00:01:48 Deux Russes, quatre Thaïlandais et dix Israéliens
00:01:52 vont enfin pouvoir retrouver leurs proches après 53 jours de captivité.
00:01:57 Parmi eux, Gat, 36 ans, Itaï Eliam, 18 ans,
00:02:02 Ophir, 17 ans, Amid, 16 ans,
00:02:06 Raz, 57 ans, Gali, 13 ans,
00:02:09 Raya, 54 ans, Liat, 49 ans et Morane, 40 ans.
00:02:15 Un peu plus tôt dans la soirée,
00:02:17 un hélicoptère s'est posé à l'hôpital Cheba,
00:02:20 en périphérie de Tel Aviv.
00:02:22 À son bord, Yelena, 50 ans et Irena, 73 ans.
00:02:26 Ces deux femmes de nationalité russe ont été libérées en dehors de la Corps.
00:02:31 En contrepartie, depuis vendredi,
00:02:34 trois fois plus de détenus palestiniens sont libérés de prison israélienne.
00:02:40 Et on reviendra bien sûr à l'attente qui perdure pour ce soir.
00:02:43 Dans le reste de l'actualité à présent, place au Réquisitoire,
00:02:45 cet après-midi, dans le procès Big Malion.
00:02:48 Dans ce dossier, 14 personnes, dont Nicolas Sarkozy,
00:02:51 ont été condamnées en première instance à des peines allant jusqu'à 3 ans et demi de prison,
00:02:56 dont une partie avec sursis.
00:02:58 Après 9 mois d'enquête, la police aux frontières de Nantes
00:03:01 a donc mis fin à une escroquerie pour aider aux séjours d'étudiants étrangers, Vincent.
00:03:05 Présentée sous la forme d'une école de commerce,
00:03:08 une structure très bien organisée, vendait en fait de faux documents
00:03:11 pour permettre à des étudiants étrangers de rester en France.
00:03:14 Les responsables de l'établissement ont été mis en examen.
00:03:17 Les explications avec Jean-Michel Decaze et Mickaël Chaillot.
00:03:21 Les salles de cours sont installées dans une zone industrielle de la banlieue d'Humans.
00:03:25 On est loin de la belle image véhiculée par les réseaux sociaux de l'école.
00:03:30 Les salariés des entreprises voisines avaient de sérieux doutes sur la réalité de l'enseignement.
00:03:35 Rares étaient les étudiants présents.
00:03:37 Ça ne ressemblait pas du tout à une école de formation.
00:03:40 Pour moi, ça s'apparentait plus à de la bienfaisance,
00:03:46 du maquillage de formation, de CPF ou des choses comme ça, je pense.
00:03:49 D'après ce qu'on pouvait voir par les fenêtres ou autres,
00:03:54 on pouvait assimiler à du squat de temps en temps.
00:03:56 Il y avait un petit peu du passage assez régulièrement
00:04:01 à hauteur peut-être d'une dizaine d'étudiants
00:04:03 qui étaient notamment d'origine étrangère.
00:04:07 Selon le parquet, les gérants de l'école sous couvert de frais d'inscription
00:04:11 vendaient de faux documents permettant à des étudiants étrangers,
00:04:15 essentiellement venus du Bénin, d'entrer ou de se maintenir en France.
00:04:19 L'école créée en 2018 aurait touché des financements publics
00:04:23 au titre de l'aide à la formation en alternance.
00:04:27 Trois responsables ont été arrêtés, un français et deux béninois.
00:04:31 Du grain à moudre prochainement pour les députés
00:04:35 qui ont rétabli hier en commission des lois
00:04:37 l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers.
00:04:40 Le projet de loi immigration a été retoqué par l'Assemblée nationale.
00:04:43 Les élus ont ainsi supprimé un article du Sénat
00:04:46 qui visait à transformer l'AME en une simple aide médicale d'urgence.
00:04:50 Les explications de Maxime Le Guerre.
00:04:52 Un rétablissement voté à une large majorité.
00:04:55 Ce mercredi, la commission des lois a réintroduit
00:04:58 l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers
00:05:01 dans le projet de loi immigration.
00:05:03 Une décision saluée par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
00:05:07 La commission des lois de l'Assemblée nationale
00:05:09 vient de rétablir l'aide médicale d'Etat.
00:05:11 C'est être indispensable, c'est une position juste et forte
00:05:15 pour un dispositif indispensable, efficace et évalué de santé publique.
00:05:19 Eric Ciotti, lui, s'insurge contre une mesure
00:05:21 qui atténue la portée du texte adopté au Sénat début novembre.
00:05:25 Comme nous l'avions annoncé, la majorité gouvernementale
00:05:28 détricote tout le travail de la droite sénatoriale.
00:05:31 La loi du gouvernement redevient un petit texte au rabais
00:05:34 qui continuera d'inciter l'immigration de masse.
00:05:36 L'aide médicale d'Etat permet aux étrangers en situation irrégulière
00:05:40 de bénéficier d'une prise en charge à 100% des soins médicaux et hospitaliers.
00:05:45 Un coût estimé à 1,2 milliard d'euros pour l'Etat en 2022.
00:05:49 Pour les Républicains, ce dispositif constitue un appel d'air
00:05:53 favorisant l'immigration clandestine
00:05:55 et représente un coût trop élevé pour les finances publiques.
00:05:59 En 2022, le nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat
00:06:02 s'élevait à près de 400 000 personnes.
00:06:06 - Sachez que la consommation des ménages est en baisse au mois d'octobre.
00:06:10 - Les dépenses en biens ont reculé de près de 1%, 0,9%.
00:06:13 Les achats alimentaires notamment ont dégringolé,
00:06:16 surtout en ce qui concerne les boissons, le riz et la farine,
00:06:19 ainsi que les poissons transformés.
00:06:21 - Voilà, vous savez tout, place au sport.
00:06:23 - Retrouvez votre programme avec Kénol,
00:06:27 fabricant français de lubrifiants et fluido de performance
00:06:30 qui vous font économiser du carburant.
00:06:32 - Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:06:34 Rénovation globale avec aide de l'Etat
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00:06:39 groupeverlaine.com
00:06:41 - La France accueillera donc les JO d'hiver en 2030.
00:06:43 Il n'y aura a priori pas de ticket de métro à 4 euros du coup,
00:06:46 parce qu'il n'y a pas de métro en montagne.
00:06:47 C'est le petit tacle gratuit.
00:06:49 Le CEO a retenu la candidature des Alpes,
00:06:51 écartant aussi la Suède et la Suisse des Jeux
00:06:54 qui vont faire rayonner la France, selon Emmanuel Macron.
00:06:56 Les détails avec Dunia Tengour.
00:06:58 - Une nouvelle victoire pour le sport français.
00:07:03 Les Alpes ont été retenues par le Comité international olympique
00:07:07 pour l'organisation des JO d'hiver 2030.
00:07:10 Il s'agit désormais de la seule candidature
00:07:13 de quoi ravir le président.
00:07:15 - Des JO innovants, durables et inclusifs
00:07:18 qui vont faire rayonner la France et sa montagne.
00:07:21 Quelle fierté !
00:07:22 - Les JO auront lieu sur 95% de sites déjà existants.
00:07:26 Le village olympique sera quant à lui situé à Nice.
00:07:29 Les épreuves de ski alpin se dérouleront
00:07:31 dans les stations de Courchevel, Méribel et de Val d'Isère.
00:07:34 Le ski de fond à Lac Lusa et le Grand Bornan,
00:07:37 l'occasion de valoriser la région.
00:07:40 - On a écrit une page incroyable.
00:07:41 Ça faisait trois fois que la France essayait.
00:07:44 30 ans après, on va ramener les JO et Paralympiques
00:07:47 dans nos vallées, les Alpes françaises.
00:07:49 Ce nom, moi j'y tenais beaucoup, Alpes françaises.
00:07:52 Qu'on ait la France dans cette candidature.
00:07:54 Ce n'est pas une ville, ce n'est pas une vallée,
00:07:56 ce sont les Alpes françaises.
00:07:57 - La candidature des Alpes françaises fait néanmoins
00:08:00 l'objet d'opposition et de critiques
00:08:02 de la part de certains militants écologistes
00:08:04 et d'élus locaux et régionaux,
00:08:06 qui s'inquiètent notamment de l'impact financier
00:08:09 et environnemental de l'événement.
00:08:11 - C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:08:14 installateur de panneaux photovoltaïques
00:08:16 garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:08:18 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:08:20 - C'était votre programme avec Kenol,
00:08:23 fabricant français de lubrifiants et fluido de performance
00:08:26 qui vous font économiser du carburant.
00:08:28 - Merci à vous, cher Vincent.
00:08:29 On vous retrouvera bien sûr pour le journal de 15h dans un instant.
00:08:33 C'est donc Yvan Rioufol que j'accueille
00:08:35 pour commenter l'actualité.
00:08:37 A commencer par cette tribune qui va beaucoup faire parler.
00:08:41 Elle est signée Thibaut de Montbréal,
00:08:42 vous savez, le célèbre avocat
00:08:44 qui tire la sonnette d'alarme sur l'état réel de la France
00:08:47 et qui en appelle au président de la République
00:08:49 pour trouver les bonnes réponses.
00:08:50 A tout à l'heure.
00:08:51 - Nous sommes de retour avec vous dans 180 minutes info sur CNews
00:08:54 et on va entamer la partie décryptage à proprement parler
00:08:58 de notre émission avec Yvan Rioufol
00:09:01 comme chaque jour cet après-midi.
00:09:03 Ce n'est plus une sonnette d'alarme,
00:09:05 c'est un cri d'effroi de la France qui va mal
00:09:08 sur la France qui va mal, la France en déclin
00:09:10 et dans tous les domaines.
00:09:11 Bonjour Thomas Bonnet.
00:09:12 - Bonjour Nathalie.
00:09:13 - Thibaut de Montbréal signe cette lettre ouverte
00:09:16 à destination du président de la République.
00:09:18 Elle a été publiée par l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.
00:09:21 Le texte est un appel en somme à une révolution
00:09:24 en matière de lutte contre l'insécurité
00:09:27 et contre l'immigration.
00:09:28 - Oui, c'est un constat clair que Thibaut de Montbréal
00:09:31 a déjà exposé à multiples reprises sur notre antenne
00:09:34 mais cette fois-ci il y a un aspect solennel
00:09:36 que l'on retrouve dans cette lettre
00:09:38 parce qu'il s'adresse directement au président de la République.
00:09:40 On va découvrir un premier extrait.
00:09:42 "Monsieur le président de la République",
00:09:44 écrit Thibaut de Montbréal,
00:09:45 "la France est désormais au bord du gouffre
00:09:47 et je ne peux pas m'y résoudre.
00:09:48 Nous ne pouvons plus nous permettre une seule minute
00:09:51 de déni ni de relativisme."
00:09:53 Il dénonce notamment des lâchetés, des renoncements,
00:09:56 revient évidemment sur le drame de Crépol
00:09:58 qui illustre selon lui le racisme anti-blanc.
00:10:01 Il donne aussi une anecdote,
00:10:03 un ancien Premier ministre qui aurait demandé
00:10:05 la liste des 100 familles les plus criminogènes de France
00:10:08 et qui lui a confié à Thibaut de Montbréal
00:10:10 que cette liste ne comportait que des noms
00:10:12 de gens issus du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne.
00:10:15 Un constat donc particulièrement pessimiste
00:10:17 avec cette deuxième déclaration.
00:10:19 "Il n'y a pour la France plus de saison,
00:10:20 elle ne connaît que l'hiver de la délinquance,
00:10:22 l'hiver de l'immigration, l'hiver de l'islamisme.
00:10:25 Les coûts mortels, meurtres ou tentatives de meurtre
00:10:28 n'ont jamais été aussi élevés.
00:10:30 D'où la nécessité, dit-il, d'un sursaut,
00:10:32 d'un choc d'autorité,
00:10:34 une chance historique de restaurer l'autorité de l'État."
00:10:37 Et donc il décline plusieurs mesures.
00:10:39 On va là aussi les découvrir à l'image.
00:10:41 Parmi ces mesures,
00:10:42 stopper immédiatement l'immigration incontrôlée,
00:10:45 donner à nos forces de sécurité le cadre
00:10:47 pour reprendre en main les zones de non-droit,
00:10:49 renforcer l'autorité judiciaire,
00:10:51 sortir temporairement de Schengen
00:10:53 et reprendre le contrôle de nos frontières.
00:10:55 Une feuille de route
00:10:56 présentée comme une nécessaire révolution.
00:10:58 Vous avez utilisé le mot
00:10:59 contre l'insécurité et l'immigration.
00:11:01 Et surtout, il affirme dans cette même lettre
00:11:03 que ni la loi sur l'immigration
00:11:05 actuellement débattue au Parlement,
00:11:06 ni les revirements du président de la République
00:11:09 sur le référendum ne sont à la hauteur des enjeux.
00:11:11 Il parle donc d'un ultime avertissement
00:11:14 à l'heure où les fractures sont béantes,
00:11:16 le moment où arrive, où le couvercle va sauter,
00:11:18 écrit Thibault de Montbrillat.
00:11:20 C'est son face à face à lui, en somme,
00:11:23 d'une certaine manière.
00:11:24 C'est un peu une extension du constat
00:11:26 qu'avait dressé en son temps feu Gérard Collomb.
00:11:28 J'imagine, Yvan, sans grande surprise,
00:11:30 que vous allez le rejoindre en tout point.
00:11:33 Il a les clés en main concernant le référendum
00:11:36 dont il ne veut pas, Emmanuel Macron.
00:11:38 Oui, bien sûr, mais Emmanuel Macron sait tout cela.
00:11:42 Emmanuel Macron a d'ailleurs théorisé lui-même le séparatisme
00:11:45 puisqu'il voulait lutter contre le séparatisme.
00:11:48 D'ailleurs, tous les précédents dirigeants savent tout ceci.
00:11:52 Ils savent très bien à quel point, effectivement,
00:11:54 la France est devenue une France éclatée.
00:11:55 François Hollande parlait d'une partition.
00:11:58 L'ancien ministre de l'Intérieur qui vient de mourir,
00:12:00 M. Collomb, parlait d'une France face à face.
00:12:02 Donc, quand j'entends dire que le gouvernement
00:12:05 est aveuglé ou s'aveugle,
00:12:07 peut-être en effet y a-t-il un aveuglement idéologique
00:12:10 sur le bénéfice de la France diversitaire
00:12:13 et du vivre ensemble, qui est un échec,
00:12:15 sur lequel les dirigeants ne veulent pas se l'avouer.
00:12:18 Mais il y a aussi peut-être, et c'est beaucoup plus grave,
00:12:20 un acquiescement à cette grande transformation,
00:12:24 ce grand basculement identitaire
00:12:26 qui a été permis par cette France ouverte
00:12:28 à une immigration incontrôlée
00:12:29 et par maintenant une survenue d'un islam
00:12:31 qui, par le nombre, ne s'intègre plus.
00:12:33 Or, il y a des gens qui acquiescent à ceci.
00:12:35 J'en veux pour démonstration,
00:12:36 simplement le fait que sur le projet de loi sur l'immigration
00:12:38 qui tendait à travers le Sénat
00:12:41 à vouloir réduire ces flux migratoires,
00:12:45 tout ce projet qui avait été amendé par le Sénat
00:12:48 est redécousu, si je puis dire, à l'Assemblée,
00:12:51 afin que l'Assemblée, donc la majorité macronienne, macroniste,
00:12:55 revienne précisément sur les travers de cette société.
00:12:58 Donc, il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
00:13:01 Donc, je ne le crois pas du tout.
00:13:02 Alors, naturellement, Montbrillal a tout à fait raison.
00:13:04 Il décrit ce qu'on a décrit bien avant.
00:13:06 Tout ceci est une évidence.
00:13:08 Mais simplement, je pense que le gouvernement actuel
00:13:12 n'a pas le logiciel idéologique pour y répondre.
00:13:14 Non seulement, il n'a pas le logiciel,
00:13:15 mais il a approuvé, ne serait-ce qu'en signant le pacte de Marrakech
00:13:19 et en signant tous les éloges possibles
00:13:22 à cette politique de l'immigration
00:13:24 et en fustigeant les populistes qui, eux,
00:13:26 sonnent l'alarme depuis maintenant 40 ans sur cette folie-là.
00:13:29 Ce n'est pas ce gouvernement-là,
00:13:31 ce n'est pas ce président de la République-là
00:13:33 qui va répondre en urgence, parce que Montbrillal a raison.
00:13:36 Il y a maintenant une urgence à réduire tout de suite
00:13:38 cet éclatement de la nation qui risque, en effet,
00:13:41 de faire sortir dans les rues une partie d'une jeunesse,
00:13:43 singulièrement la jeunesse, excédée de ne pas se faire entendre.
00:13:46 Parce que là, on voit simplement des reliquats de jeunesse radicalisée
00:13:50 qui sont un peu diabolisés, d'ailleurs, à l'excès.
00:13:53 Mais si l'autre jeunesse française descend dans la rue,
00:13:56 ça risque de faire mal.
00:13:57 Alors, si sur le diagnostic,
00:13:59 on comprend bien qu'il ne fait pas office de précurseur,
00:14:01 en effet, ce qui est intéressant,
00:14:03 ce sont les propositions qu'on a vues s'afficher.
00:14:05 Moi, il y a un point que j'aimerais soulever avec vous,
00:14:06 peut-être plus dans le détail,
00:14:07 c'est ce qu'il dit en matière de renforcement de l'autorité judiciaire.
00:14:10 Est-ce qu'il s'en explique un peu plus avant dans cette tribune ?
00:14:14 Qu'est-ce qu'il préconise, en somme ?
00:14:16 Il est notamment question, vous savez,
00:14:17 des violences contre les forces de l'ordre.
00:14:19 C'est quelque chose qui revient parce que c'est évidemment
00:14:21 quelque chose dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines.
00:14:25 Pour tout vous dire, ces mesures sont exposées
00:14:26 de manière assez sommaire dans cette lettre.
00:14:29 Ils ne rentrent pas véritablement dans le détail.
00:14:31 En tout cas, ce qu'il dit, c'est qu'il faut inscrire tout cela
00:14:33 dans un bouclier constitutionnel pour être certain
00:14:37 que le dispositif entier soit conservé
00:14:39 pour faire face à l'insécurité et à l'immigration.
00:14:42 Affaire à suivre.
00:14:42 On verra quelles sont les réponses effectivement
00:14:45 apportées ou pas à ces préconisations.
00:14:48 Et comme si ça ne suffisait pas, vous allez le voir,
00:14:50 les Français, on vient d'évoquer l'autorité judiciaire,
00:14:53 n'ont plus confiance en la justice.
00:14:55 Regardez ce sondage qui a été réalisé par l'Institut CSA pour CNews.
00:15:00 Faites-vous confiance à la justice française ?
00:15:02 À 51 %, les Français disent non, en fait.
00:15:06 Elle ne passe pas correctement.
00:15:08 Quand on va dans le détail de ce sondage,
00:15:11 puisque les questions, évidemment, sont posées après catégorisées,
00:15:16 moi, j'ai remarqué que c'était encore plus marqué chez les femmes,
00:15:19 notamment, qui sont plus dans la défiance
00:15:21 et dans le sentiment qu'en effet,
00:15:22 la justice n'est pas suffisamment efficace.
00:15:24 Et puis là, on va s'attacher, évidemment,
00:15:26 sans grande surprise, aux différentiels
00:15:28 en fonction des familles politiques ou des sympathies politiques.
00:15:31 Évidemment, à gauche, quand on prend la gauche dans son ensemble,
00:15:35 on a tendance à considérer qu'effectivement,
00:15:37 on peut lui faire confiance,
00:15:38 alors que, vous voyez, ce ratio quasiment s'inverse
00:15:41 lorsqu'il s'agit de sympathisants de droite.
00:15:45 Un petit commentaire, peut-être, sur ça et cette majorité, là,
00:15:48 qui, je ne sais pas si c'est la première fois,
00:15:50 mais enfin, elle commence à être assez nette,
00:15:52 cette majorité de Français qui disent,
00:15:54 voilà, la justice n'est pas à la hauteur, aujourd'hui.
00:15:56 Il suffit de voir que la gauche acquiesce et que la droite réprouve.
00:16:00 Donc, on voit bien que la justice penche à gauche.
00:16:02 La justice n'est pas impartiale.
00:16:04 La justice est idéologisée.
00:16:06 La justice a un penchant favorable,
00:16:08 notamment pour l'extrême gauche,
00:16:09 et un penchant favorable pour tout ce qui concernerait
00:16:11 les minorités diversitaires.
00:16:13 On l'a vu, notamment à travers les jugements de Sainte-Soline
00:16:16 concernant l'extrême gauche,
00:16:17 où la violence extrême contre les forces de l'ordre
00:16:20 a été soldée par des peines avec sursis,
00:16:23 alors que les identitaires qui ont manifesté samedi dernier
00:16:27 dans les rues de Roman-sur-Isère
00:16:29 ont eu de la prison ferme,
00:16:31 jusqu'à dix mois de prison ferme, ce qui est considérable.
00:16:33 Donc, il y a un biais idéologique et les Français le voient bien.
00:16:36 Et moi, ce qui pourrait résumer dans le fond ce que je dis là,
00:16:40 c'est le symbole que représente dans cette justice partiale
00:16:45 le garde des Sceaux lui-même,
00:16:47 car le garde des Sceaux lui-même s'aveugle totalement
00:16:50 quand il commence à parler du Rassemblement national.
00:16:52 On voit qu'il y a là tout de même une incapacité à penser la subtilité.
00:16:55 Il retombe dans un manichéisme qui voudrait faire croire
00:16:58 que tous ceux qui défendent la France
00:16:59 seraient des nasillons en puissance.
00:17:01 Et donc, les Français le voient et le remarquent
00:17:03 et ils se disent que la justice ne n'est pas cela.
00:17:05 La justice doit être équilibrée.
00:17:06 Et là, la justice est perméable, dans le fond,
00:17:09 à la gauche, à l'extrême gauche et aux minorités.
00:17:11 Ce qui est intéressant, en effet, et vous le voyez en tout petit,
00:17:15 sous ce sondage, c'est d'observer qu'il a été mené
00:17:18 les 28 et 29 novembre, donc dans la foulée,
00:17:20 dans la veine de l'affaire Crépole, qui a eu un grand retentissement.
00:17:23 Évidemment, beaucoup ont commenté, justement,
00:17:25 les décisions de justice qui ont suivi l'affaire Crépole.
00:17:28 On parle aussi beaucoup du syndicat de la magistrature,
00:17:31 de ces contre-circulaires qui ont été émises à de nombreuses reprises
00:17:35 pour s'opposer, notamment, aux décisions du garde des Sceaux.
00:17:37 Je pense à cette circulaire qu'il avait délivrée
00:17:39 à la suite des émeutes pour demander à la justice
00:17:41 d'être particulièrement sévère.
00:17:43 Et on avait eu ensuite une contre-circulaire
00:17:45 du syndicat de la magistrature,
00:17:46 dont on n'ignore pas l'orientation politique.
00:17:49 Évidemment, ça impacte aussi la vision
00:17:51 que les Français se font de la justice.
00:17:52 Il ne faut pas oublier que la justice est rendue au nom du peuple français.
00:17:55 Et quand le peuple français ne se reconnaît plus dans la justice,
00:17:57 c'est la justice qui s'effondre.
00:17:58 La justice n'est plus une institution respectable.
00:18:00 Enfin, en tout cas, risque de ne plus devenir.
00:18:03 Je ne dis pas que tous les juges, naturellement, il faut...
00:18:05 Bien sûr, il y a des juges qui font leur métier.
00:18:06 Sachant que les jurys populaires sont peu à peu remplacés
00:18:08 par des jurys plus professionnels.
00:18:09 Oui, oui, et puis je ne veux pas non plus tomber dans un amalgame facile
00:18:12 et faire le... et reprocher,
00:18:13 et tomber dans le reproche que je fais à Dupond-Moretti
00:18:16 dans un manichéisme qui serait outrancier.
00:18:18 Mais malgré tout, on est obligé de reconnaître qu'il y a un biais
00:18:21 et que ce biais idéologique devient insupportable à beaucoup.
00:18:23 Alors, il nous reste quelques minutes pour partir en Israël
00:18:25 parce que, vous le savez, cette trêve entre Israël et le Hama,
00:18:28 ça a été finalement prolongé de 24 heures.
00:18:31 C'est un nouvel espoir de libération aussi pour une dizaine de familles,
00:18:33 comme à chaque fois, le suspense sera intenable
00:18:36 jusque tard le soir, on imagine.
00:18:38 Bonjour, Régine Delfour. Merci d'être avec nous.
00:18:40 Vous êtes en Israël en ce moment.
00:18:42 A-t-elle à vivre la mère de deux jeunes otages franco-israéliens
00:18:45 qui ont été libérés s'est exprimée aujourd'hui devant la presse,
00:18:49 conférence de presse chargée d'émotions.
00:18:51 Elle en a beaucoup dit sur les conditions de captivité de ces enfants.
00:18:54 Oui, une conférence de presse chargée d'émotions,
00:19:00 en émotion, mais surtout une image que nous avons retenue
00:19:03 voir Hadass Kalderon vêtue de verre.
00:19:06 Nous qui l'avons rencontrée à maintes reprises
00:19:08 depuis le début du conflit.
00:19:10 Elle était toujours habillée en noir et c'est sa fille, Saar,
00:19:13 qui lui a dit "maman, désormais, il faut que tu mettes de la couleur".
00:19:16 Alors Hadass Kalderon, qui est franco-israélienne,
00:19:18 dont les deux enfants, Erez, 12 ans, et Saar, 16 ans,
00:19:21 ont été enlevés le 7 octobre et détenus pendant près de 50 jours
00:19:25 dans la bande de Gaza, a tenu à remercier les médias français
00:19:29 pour leur soutien. Elle nous a dit "je ne peux pas vous révéler
00:19:32 les conditions de détention de mes deux enfants
00:19:35 pour des raisons de sécurité, surtout protéger les otages
00:19:38 qui sont toujours aux mains du Hamas,
00:19:41 mais ce que je peux vous dire, c'est que ce qu'ils ont vécu
00:19:44 est pire que ce que j'avais pu imaginer".
00:19:47 Elle nous a aussi confié que lorsque Erez et Saar
00:19:51 ont vu leur mère lundi soir, ils lui ont dit "mais tu es vivante".
00:19:55 Alors on peut imaginer tout ce qui a pu leur être dit.
00:19:58 Il a fallu aussi qu'Hadass leur annonce
00:20:01 que leur grand-mère et leur cousine étaient décédées.
00:20:05 Alors il y a évidemment... Ils vont plus ou moins bien.
00:20:09 Ils n'ont pas énormément d'appétit, ils ont beaucoup de mal à dormir.
00:20:13 Hadass nous a confié aussi qu'il fallait qu'elle soit près d'eux
00:20:15 pour les rassurer, pour qu'ils puissent s'endormir.
00:20:18 Et puis désormais, Erez et Saar attendent qu'une seule chose,
00:20:22 c'est que leur père, au fer, qui est toujours dans la bande de Gaza,
00:20:26 soit libéré.
00:20:28 - Merci beaucoup et merci à Olivier Gangloff
00:20:29 qui vous accompagne sur place aujourd'hui.
00:20:31 D'ailleurs, on va écouter un extrait de ce qu'a dit cette femme,
00:20:34 cette mère de famille, dans cette conférence de presse
00:20:36 où elle partage ces moments très durs vécus par les enfants.
00:20:40 - Pendant toutes ces journées de captivité,
00:20:44 ils se sont trouvés dans une situation qu'aucun enfant,
00:20:47 aucun adolescent, aucune personne ne devrait jamais vivre.
00:20:52 Ils ont vécu quelque chose de très dur, très compliqué, très dur.
00:20:58 Mais je me suis rendu compte que mes enfants étaient forts
00:21:07 et je suis ravi de me rendre compte, je suis ravi d'apprendre
00:21:12 qu'ils ont survécu.
00:21:14 - Yvan Révolt, c'est vrai qu'il y a un aspect
00:21:17 que chacun retiendra, c'est que dans beaucoup de ces familles
00:21:20 dont plusieurs membres sont revenus,
00:21:22 il y a toujours effectivement la figure paternelle
00:21:24 qui, elle, reste, dans la plupart des cas,
00:21:26 pour ceux qui ont été enlevés dans leur maison en groupe,
00:21:29 qui reste aux mains du Hamas.
00:21:31 Et ça, c'est difficile parce que c'est une joie,
00:21:34 un soulagement en demi-teinte pour ceux qui s'en sont sortis.
00:21:36 - C'est une torture épouvantable.
00:21:38 Et ce qui m'étonne, c'est que le Hamas s'est flatté
00:21:42 de sa propre torture quand il l'a infligé en direct,
00:21:44 en filmant lui-même ses exactions dans les kiboutz
00:21:47 et dans les villes alentours de Hamas.
00:21:49 Et qu'il se garde bien, là, aujourd'hui, de dévoiler
00:21:52 la manière avec laquelle il a pu traiter les otages,
00:21:55 et singulièrement les enfants et les bébés.
00:21:58 Il y a encore un bébé dont on dit maintenant qu'il serait mort,
00:22:00 un bébé de 11 mois, et le Hamas a pris en otage ces gens-là,
00:22:04 ce profil-là, avec également des vieillards, des femmes.
00:22:06 Et des enfants. Et donc, je trouve absolument,
00:22:08 je trouve que ce mouvement se déshonore de plus en plus.
00:22:11 Il vient de revendiquer encore un attentat à Jérusalem-Est
00:22:15 qui a tué trois personnes, et qui pourrait remettre en cause,
00:22:17 d'ailleurs, la dynamique de ces libérations.
00:22:20 Et je ne comprends pas, je ne comprends toujours pas
00:22:23 comment ce mouvement diabolique, ce mouvement qui est répulsif en tout,
00:22:29 arrive encore à se faire applaudir par certains de la rue arabe.
00:22:32 Je trouve qu'il y a quand même là un manque de discernement,
00:22:35 un manque d'humanité flagrant, et mon espoir est de montrer
00:22:38 que le Hamas démontre par lui-même, dans le fond,
00:22:41 toute la répulsion que peut susciter, dans le fond,
00:22:43 cet islam politique qui a perdu tout sens commun
00:22:46 et tout sens de l'humanité.
00:22:48 Vous restez avec nous, on va marquer une petite pause,
00:22:49 et puis, ce qui va suivre vous intéresse
00:22:51 si vous avez des enfants âgés de 14, 15 ans,
00:22:54 parce que figurez-vous qu'après le stage de 3e,
00:22:57 vient maintenant le stage de 2nde, à l'issue d'un partenariat signé
00:23:01 entre l'État et plusieurs entreprises.
00:23:03 Ça va quand même concerner à peu près 500 000 jeunes lycéens.
00:23:07 Donc voilà, je vous encourage à nous rejoindre,
00:23:08 on va en parler avec Eric de Riedmattel,
00:23:10 et on entendra également Gabriel Attal à ce propos,
00:23:12 puisqu'il a fait le lancement inaugural de cette initiative.
00:23:17 À tout à l'heure.
00:23:18 [Musique]
00:23:44 - Bonjour à tous.
00:23:45 Et c'est un temps gris et humide, hivernal.
00:23:48 D'ailleurs, plusieurs départements des Alpes-du-Nord
00:23:50 sont placés en vigilance orange.
00:23:52 Pluie, inondation.
00:23:53 Attention au risque de pluie et neige mêlée ces prochaines heures,
00:23:56 de la Normandie jusqu'à l'Alsace, en passant par la région parisienne.
00:24:00 Les pluies sont encore copieuses du Pays basque
00:24:02 jusqu'aux frontières de l'Est, où la neige tombe en abondance
00:24:05 sur les Alpes-du-Nord à partir de 2200 m d'altitude.
00:24:09 Attention au risque d'avalanche.
00:24:10 Et de rares départements bénéficient d'un temps calme, d'un temps sec.
00:24:14 Des températures qui restent en dessous des 10 degrés sur la moitié nord,
00:24:17 mais c'est au-dessus pour la partie sud, 20 degrés annoncés dans Bastia.
00:24:22 Demain matin, des éclaircies sont prévues le long de la Manche,
00:24:24 mais aussi au nord de la Seine, sur la moitié sud des pluies,
00:24:27 de la neige en montagne.
00:24:29 Ensuite, cette instabilité encore, de la pluie, de la neige sur l'ensemble des massifs.
00:24:33 Le soleil qui va revenir par le nord, y compris sur une partie de l'Île-de-France,
00:24:38 et du vent présent sur toutes les côtes.
00:24:40 Les températures minimales seront encore proches du zéro sur la moitié nord.
00:24:44 Dans l'après-midi, ça va baisser pratiquement partout.
00:24:47 Je vous invite à rester avec nous pour voir le temps
00:24:48 pour le premier week-end du mois de décembre tout à l'heure.
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00:25:06 - Joyeux Noël, mon grand. - C'est pour toi.
00:25:14 - C'est un reconditionné. - On dirait pas, non ?
00:25:16 Et c'est le Père Noël qui s'en charge.
00:25:20 C'est le Père Noël qui s'en charge.
00:25:22 - Hé, papy. - Il est plein de ralentis.
00:25:34 Mettez un peu de magie et beaucoup de reconditionné dans vos cadeaux.
00:25:41 C'est bon, c'est quoi ?
00:25:45 C'est des spätzles. Je suis allée les chercher là-bas, en Alsace.
00:25:48 Wouh !
00:25:49 Chez Leclerc, nos régions ont du talent.
00:26:00 Et les sont tes spätzles.
00:26:01 Oui, bon.
00:26:03 Qu'est-ce qu'on a dit avec les téléphones à table ?
00:26:05 Les spätzles d'Alsace, c'est toute une histoire.
00:26:07 Mais c'est surtout une de nos 500 spécialités régionales
00:26:10 apprises Leclerc.
00:26:10 Nos régions ont du talent.
00:26:12 Leclerc.
00:26:13 Chez ma grand-mère, franchement, parfois, c'était bizarre.
00:26:17 L'électricité, c'est pas pour jouer.
00:26:19 20 ans après, je vois bien qu'elle avait raison.
00:26:21 Les appareils ont les états vraiment...
00:26:22 Eh ben, c'est pas trop tôt, les cocos.
00:26:24 EDF, votre fournisseur d'économie d'énergie.
00:26:26 Il y a eu une époque où je croyais que c'était ça, le sens de la vie.
00:26:33 Une famille.
00:26:34 Si t'arrêtes de chercher, alors c'en est fini de toi.
00:26:40 Cette liaison ne t'apportera jamais rien de bon.
00:26:43 Betty Gore était votre amie.
00:26:46 Je te le redis, je ne l'ai pas faite.
00:26:49 Tu n'es pas une mauvaise personne.
00:26:52 ♪ ♪ ♪
00:26:56 ♪ ♪ ♪
00:26:59 Chaque instant de votre vie est précieux.
00:27:04 Ceux avec vos proches.
00:27:08 Ceux avec votre partenaire.
00:27:11 Ceux avec le reste du monde.
00:27:19 Tous ces moments sont uniques.
00:27:22 Pour les fêtes, célébrez chaque instant.
00:27:25 Avec des cadeaux à l'en-dehors.
00:27:27 ♪ ♪ ♪
00:27:30 Mathieu a acheté sa voiture avec facilité.
00:27:33 Et pourtant, les bagnoles, il ne connaît rien.
00:27:35 Et surtout, il s'en fout.
00:27:36 Heureusement, il en a trouvé une au meilleur prix
00:27:39 grâce à l'indicateur de bonnes affaires sur La Centrale.
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00:28:16 C'est news. La liberté d'expression n'a jamais fait autant parler.
00:28:20 On ne peut plus rien dire, c'est un comble.
00:28:24 C'est pour isoler les combles.
00:28:26 Mais vous êtes qui ?
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00:28:49 Heureusement, il en a trouvé une au meilleur prix
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00:29:29 Qu'est-ce que ça veut dire d'être ensemble
00:29:32 si on n'est pas ensemble ?
00:29:34 Est-ce que ça suffit de s'attendre ?
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00:30:20 Miam, miam.
00:30:23 Alors, ça se passe bien avec tes potes ?
00:30:24 Ah, c'est super.
00:30:25 Eh bien, moi, ce soir, c'est parmentier de bœuf charolais et filocher de Marie.
00:30:28 Moi, le bœuf, c'est cuisson façon poteau feuilletée.
00:30:30 Comme Marie.
00:30:31 Et je recouvre avec une purée de pommes de terre.
00:30:33 Pas comme Marie.
00:30:34 Avec Marie, c'est dressage gourmet et raffiné.
00:30:37 Ah, en voutant, mais…
00:30:38 Comme Marie.
00:30:39 Je crois que je vais rentrer, finalement.
00:30:40 Je crois.
00:30:41 Marie, c'est déjà fait et très bien fait.
00:30:42 Et toutes nos recettes sont sans conservateur.
00:30:44 Voilà, tout est prêt.
00:30:46 Il suffit d'appuyer.
00:30:48 Et aux voleurs, on dit ciao, on dit ciao, ciao, ciao.
00:30:51 Secteur Alarme répond aussitôt, en moins de 20 secondes chrono.
00:30:57 Vous êtes mal tombé.
00:31:01 On est protégé.
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00:31:15 Vous connaissiez les stages de troisième.
00:31:22 Il y aura désormais les stages de seconde.
00:31:24 Fruit d'un partenariat de l'État avec des entreprises françaises.
00:31:27 Éric de Riedmaten était au lancement de cette opération.
00:31:31 C'était ce matin.
00:31:32 Et on va le retrouver.
00:31:33 C'est la chronique éco.
00:31:34 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:31:37 Des déménagements d'exception.
00:31:38 On dit chapeau les bretons.
00:31:40 Information sur déménageurs-breton.fr.
00:31:42 C'est dans ce lycée Joséphine Baker, ici à Pierrefitte, dans le Val d'Oise,
00:31:47 qu'a été signé ce matin ce partenariat entre les entreprises et l'éducation nationale.
00:31:52 De quoi s'agit-il ?
00:31:53 D'offrir des stages à des jeunes.
00:31:55 Il y en a 500 000 qui pourraient en bénéficier en France.
00:31:58 Ces jeunes qui sont en seconde et qui partiront pendant deux semaines au mois de juin,
00:32:03 en fin d'année, pour suivre l'évolution d'une entreprise,
00:32:06 s'immerger au cœur de l'entreprise.
00:32:08 Pourquoi la seconde ?
00:32:10 La question a été posée à Gabriel Attal, ministre de l'éducation et de la jeunesse,
00:32:14 qui a signé ce matin ce partenariat.
00:32:16 C'est le moment où on entre au lycée,
00:32:18 on commence vraiment à faire plus que s'interroger,
00:32:21 mais à se préparer à son orientation.
00:32:23 Seconde, c'est le moment où les élèves choisissent leurs enseignements de spécialité
00:32:26 pour la première et la terminale, pour le baccalauréat.
00:32:29 C'est un stage qui va s'inscrire davantage, je pense,
00:32:32 dans le projet d'orientation et le projet professionnel des jeunes
00:32:35 que le stage de troisième, qui est plutôt un stage d'observation et de découverte.
00:32:38 Oui, parce qu'il s'agit de revaloriser l'image de l'entreprise
00:32:41 auprès des jeunes et auprès de l'éducation nationale.
00:32:44 Savez-vous, par exemple, qu'aucun ministre de l'éducation
00:32:47 n'avait rencontré jusque-là le patron du MEDEF ?
00:32:50 Aussi incroyable que cela puisse paraître, désormais c'est réparé.
00:32:53 Et puis surtout, il ne faut plus que les jeunes s'éloignent de l'entreprise,
00:32:57 qu'ils changent l'image, qu'ils s'en font.
00:32:59 Alors pour cela, ils vont être immergés dans le monde de l'entreprise.
00:33:03 C'est en quelque sorte l'économie qui part à la rencontre de l'éducation nationale.
00:33:07 Il faut préciser que c'est un peu une première marche vers la vie active.
00:33:12 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:33:15 Des déménagements d'exception, on dit.
00:33:17 Chapeau les bretons.
00:33:18 Information sur déménageurs-breton.fr
00:33:21 Et on va d'ailleurs réécouter Gabriel Attal,
00:33:23 s'adresser à ces jeunes lycéens qui étaient sur place avec Eric Derrida-Matin ce matin,
00:33:27 et se livrer d'ailleurs à quelques confidences surprenantes.
00:33:29 Vous allez l'entendre sur son tout premier stage.
00:33:32 Je veux commencer par remercier toutes les entreprises qui sont présentes ce matin.
00:33:36 Elles prennent du temps, les chefs d'entreprise qui se sont exprimés.
00:33:39 Ils ont tous des fonctions et des responsabilités hyper importantes.
00:33:42 Ils ont pris du temps, en plus pour la plupart d'entre eux,
00:33:44 on les a prévenus au dernier moment.
00:33:45 Ils ont annulé beaucoup de choses pour être là,
00:33:47 juste pour vous aider à réussir et pour se mobiliser à vos côtés.
00:33:52 Je veux remercier Bruno Le Maire, je suis ravi de le retrouver.
00:33:55 Si je prends un peu l'image de ce dont on est en train de parler,
00:33:57 l'an dernier, Bruno c'était un peu mon maître de stage.
00:34:01 J'étais ministre délégué auprès de lui.
00:34:04 C'était mon N+1 pour reprendre l'expression d'Alexia Laroche-Loubert.
00:34:08 Je regardais son agenda pour voir si ça me plaisait.
00:34:11 Ça me plaisait.
00:34:13 Mais je suis parti, je me suis mis à mon compte,
00:34:17 même si on est dans le même secteur d'activité,
00:34:20 on n'est pas concurrents, on travaille ensemble.
00:34:23 Et c'est un plaisir de le retrouver.
00:34:25 Et je deviens un peu plus sérieux.
00:34:27 Il y a beaucoup de raisons d'être angoissé aujourd'hui quand on est jeune.
00:34:31 C'est vrai.
00:34:32 La guerre en Europe, le dérèglement climatique.
00:34:36 Par rapport aux générations précédentes,
00:34:39 il y a une raison de moins pour vous d'être angoissé.
00:34:43 C'est que les générations précédentes, et il n'y a encore pas si longtemps,
00:34:45 il y a quelques années, quand elles étaient au lycée
00:34:47 et qu'elles commençaient à regarder l'avenir
00:34:49 et à se poser des questions sur leur travail,
00:34:51 elles voyaient un mot, c'était "chômage de masse".
00:34:54 Et la perspective de pouvoir trouver un travail était très limitée.
00:35:00 On est sortis du chômage de masse depuis quelques années.
00:35:03 Et je le dis vraiment, on le doit notamment à Bruno Le Maire
00:35:07 et à toute l'action qu'il mène à Bercy depuis six ans maintenant,
00:35:10 et donc on peut le remercier pour ça.
00:35:13 C'est vrai que quand j'ai été nommé ministre de l'Éducation cet été,
00:35:16 une des premières décisions que j'ai prises,
00:35:18 c'était de créer ce stage de seconde, en fin de seconde.
00:35:22 Pourquoi est-ce que j'ai pris cette décision ?
00:35:24 Parce que je pense que les stages, c'est très important.
00:35:27 C'est très important individuellement.
00:35:29 Parce qu'on peut découvrir des choses, on peut en écarter d'autres.
00:35:32 Moi je le dis souvent, il n'y a pas de bons et de mauvais stages.
00:35:35 Tous les stages, quelque part, sont intéressants.
00:35:37 Moi j'avais raconté, quand j'étais venu devant le MEDEF,
00:35:40 mes parents avaient du réseau, ils connaissaient des gens,
00:35:43 mais ils m'avaient dit "tu vas te débrouiller pour trouver ton stage".
00:35:46 Et du coup j'étais dans un grand magasin parisien qui a fermé depuis,
00:35:49 c'est devenu un autre type de magasin, c'était la Samaritaine,
00:35:52 au rayon lingerie.
00:35:54 Donc j'ai trié des soutiens-gorge, pendant une semaine.
00:35:58 Je ne suis pas sûr que ça m'ait beaucoup aidé d'un point de vue professionnel,
00:36:03 mais en tout cas, j'ai découvert plein de choses.
00:36:10 C'était la première fois que j'étais dans une entreprise,
00:36:13 je voyais des salariés, je voyais des responsables, des managers,
00:36:16 je voyais comment ça fonctionnait, je voyais la rigueur qu'il fallait aussi,
00:36:18 quand on accueille des gens dans un magasin, qu'il faut être poli, dire bonjour,
00:36:22 qu'il faut parfois accepter que les gens sont en colère, sont pressés,
00:36:25 ne vous parlent pas très bien.
00:36:26 Bref, j'ai appris plein de choses, mais vraiment plein de choses.
00:36:29 Je ne dirais pas que c'était un mauvais stage.
00:36:31 Il y a des stages très différents.
00:36:34 Et dans les expressions qui ont eu lieu ce matin, dans les différentes interventions,
00:36:38 vous avez vu toute la variété possible de secteurs d'activité qui existent.
00:36:41 Mais c'est important d'un point de vue individuel.
00:36:43 C'est aussi important d'un point de vue collectif pour le pays.
00:36:48 Bruno l'a dit, le lien entre l'éducation et l'économie, il est très fort.
00:36:52 Si on veut que notre économie puisse fonctionner, si on veut pouvoir innover,
00:36:56 si on veut pouvoir investir, on doit avoir des talents dans tous les secteurs d'activité.
00:37:00 Et ces talents, ils se révèlent à l'école.
00:37:03 Moi, je le dis souvent, tout le monde arrive à l'école avec un talent.
00:37:06 Et souvent, un talent qu'il ne connaît pas lui-même,
00:37:08 que vous ne connaissez pas vous-même.
00:37:09 Et le rôle de l'école, c'est de vous aider à l'identifier et à le révéler.
00:37:13 Ça peut être des talents académiques, ça peut être des talents manuels,
00:37:15 ça peut être des talents artistiques, sportifs.
00:37:17 Mais en tout cas, le rôle de l'école, c'est de vous aider à les révéler avec vos passions.
00:37:21 Et pour ça, le stage, c'est très utile.
00:37:24 Il faut qu'on soit meilleur en France sur l'orientation.
00:37:27 Ça commence au collège.
00:37:29 C'est pour ça qu'à partir de cette année,
00:37:31 on met en place maintenant la découverte des métiers au collège.
00:37:34 Ça veut dire qu'à terme, tous les mois, il y aura au moins une demi-journée,
00:37:38 à partir de la cinquième, qui sera consacrée à la découverte des métiers.
00:37:41 Et donc, concrètement, c'est des salariés, des agents
00:37:46 qui viendront dans les collèges pour présenter leurs métiers.
00:37:49 Ça sera des immersions dans des entreprises ou des administrations de classes de collège
00:37:52 avec leurs enseignants.
00:37:54 Mais en gros, entre la cinquième et la troisième, à terme,
00:37:57 chaque élève aura découvert 50 métiers.
00:37:59 Et ça va nous permettre vraiment de faire des pas de géant sur l'orientation.
00:38:02 Alors pour ça, effectivement, il faut casser une forme, oui, de distance
00:38:06 qui a pu exister pendant longtemps entre l'éducation nationale
00:38:08 et le monde de l'entreprise.
00:38:09 Moi, je pense qu'on en sort.
00:38:11 Je suis allé il y a quelques semaines au MEDEF.
00:38:15 Je suis intervenu au siège du MEDEF pour leur assemblée territoriale
00:38:19 avec tous les représentants territoriaux du MEDEF,
00:38:21 donc des entreprises.
00:38:22 Et j'ai appris à cette occasion par le président du MEDEF
00:38:25 que c'était la première fois qu'un ministre de l'Éducation nationale
00:38:28 se rendait au siège du MEDEF pour intervenir devant les référents territoriaux.
00:38:32 Quand on voit ça, on se dit...
00:38:34 On sort d'une période où c'était compliqué.
00:38:36 Il y a eu d'ailleurs un article, après, dans un journal dit de gauche,
00:38:39 qui m'a critiqué pour ça, qui m'a dit
00:38:41 "Atal fait des mamours à l'entreprise".
00:38:44 Je ne sais pas si c'est des mamours, mais en tout cas,
00:38:46 moi, je suis convaincu que nos jeunes, nos élèves,
00:38:49 ne réussiront pas si on ne les met pas davantage en lien avec l'entreprise
00:38:52 dès le collège.
00:38:54 Et donc j'assume totalement de travailler là-dessus.
00:38:56 Et je vais vous dire, je pense que les enseignants sont aussi d'accord
00:38:58 dans leur grande majorité.
00:39:00 Que la communauté éducative aussi.
00:39:02 On a proposé aux enseignants qui le souhaitent
00:39:04 de devenir coordinateurs dans leur collège
00:39:06 sur la découverte des métiers.
00:39:08 Avoir la mission de faire le lien avec les entreprises.
00:39:10 On a 10 000 enseignants qui se sont inscrits.
00:39:12 Ça montre quand même que vous avez
00:39:14 beaucoup d'enseignants qui sont prêts à s'engager sur ces questions-là.
00:39:17 Parce que les enseignants, ils veulent votre réussite.
00:39:19 Ils savent très bien que votre réussite, elle passe par une meilleure orientation,
00:39:21 la découverte de plein de métiers, des entreprises,
00:39:23 des administrations, des associations.
00:39:25 Les pays qui réussissent mieux que la France en matière d'orientation,
00:39:29 la Suède, l'Autriche, les Pays-Bas,
00:39:32 ils font 5 à 6 semaines de stage dans la scolarité d'un élève.
00:39:35 Nous, jusqu'à présent, on a une semaine de stage en 3ème.
00:39:39 Donc il faut faire plus de stages.
00:39:41 D'où ce stage de seconde qui sera obligatoire.
00:39:43 Une fois qu'on a dit ça, évidemment, notre responsabilité,
00:39:46 c'est de vous aider à trouver un stage.
00:39:48 Parce que c'est vrai, ça se joue encore trop au réseau,
00:39:50 c'est vrai, il y a beaucoup de portes qui sont fermées,
00:39:52 mais comme vous l'avez dit, c'est très important de ne pas se décourager
00:39:54 quand on n'a pas de réponse ou qu'on a une réponse négative.
00:39:56 On finit par avoir une réponse positive.
00:39:58 Mais on a une responsabilité très forte,
00:40:00 qui est de vous permettre de trouver un stage, de vous aider.
00:40:03 C'est pour ça que je tenais aussi à ce que notre réunion se tienne ici,
00:40:07 en Seine-Saint-Denis.
00:40:08 Je remercie Madame la proviseure de nous accueillir,
00:40:10 Monsieur le maire, parce qu'on sait qu'il y a des territoires
00:40:12 où c'est plus difficile pour les jeunes de trouver un stage que dans d'autres.
00:40:15 Et donc symboliquement, je tenais à ce qu'avec Bruno Le Maire,
00:40:17 avec le président du MEDEF, les chefs d'entreprise qui sont là,
00:40:20 on soit ici, dans ce lycée,
00:40:24 pour incarner symboliquement l'engagement de toute une nation
00:40:27 pour permettre à tous les jeunes de trouver un stage.
00:40:30 Et donc vous avez vu que dans les différentes interventions,
00:40:32 il y a eu des engagements chiffrés de stages.
00:40:35 Il y a d'ailleurs des responsables d'entreprise,
00:40:36 et je les remercie, qui sont là, qui ne s'expriment pas,
00:40:39 mais qui sont présents,
00:40:40 des responsables de musées, d'administrations, d'associations,
00:40:43 du médico-social et autres.
00:40:45 Depuis quelques semaines, je prends mon bâton de pèlerin
00:40:47 et je rencontre des responsables d'administration,
00:40:50 mes collègues ministres, parce qu'ils ont tous des ministères,
00:40:53 moi-même, les responsables de mon administration,
00:40:55 je suis le premier employeur d'Europe,
00:40:57 donc on a aussi des possibilités de stage,
00:41:00 des chefs d'entreprise, bref.
00:41:02 Si je mets tout bout à bout,
00:41:03 avec les engagements qui ont été pris ce matin,
00:41:05 Thierry Cotillard, Intermarché, 6 000 stages,
00:41:07 Décathlon, 1 500 stages, Airbus, 2 000 stages,
00:41:10 et il y en a d'autres qui ne s'expriment pas,
00:41:11 qui ont pris des engagements chiffrés,
00:41:12 que je les ajoute à ce qu'on a trouvé comme offre de stage
00:41:15 dans l'administration,
00:41:16 on est, à l'heure où je vous parle,
00:41:18 à 200 000 offres de stage qui pourront être proposées.
00:41:21 200 000.
00:41:22 C'est presque la moitié de ce dont on a besoin,
00:41:24 Bruno évoquait le chiffre,
00:41:25 il y a un peu plus de 500 000 jeunes
00:41:27 qui vont devoir faire un stage de fin de seconde.
00:41:29 Il y en a beaucoup qui vont en trouver par eux-mêmes,
00:41:32 mais on aura une plateforme,
00:41:33 que vous connaissez peut-être,
00:41:34 qui s'appelle "Un jeune, une solution",
00:41:36 qui permettra de proposer des offres de stage.
00:41:38 Ça ne veut pas dire qu'il faut se reposer sur la plateforme
00:41:40 et en attendant que les offres soient en ligne,
00:41:42 ce sera en début d'année,
00:41:43 ne pas chercher de stage.
00:41:45 Cherchez-en dans les domaines qui vous intéressent.
00:41:47 Mais en tout cas, ça veut dire qu'on aura ce soutien
00:41:49 qui sera apporté,
00:41:50 et l'opération qui a lieu aujourd'hui,
00:41:52 l'opération "stage de seconde",
00:41:54 elle se tiendra dans tous les départements
00:41:55 d'ici au mois de juin prochain,
00:41:56 pour mobiliser partout les entreprises,
00:41:58 les PME de chaque département,
00:42:00 puisque l'objectif, c'est évidemment
00:42:01 que tous les jeunes, d'où qu'ils viennent,
00:42:03 puissent bénéficier d'un stage.
00:42:05 Voilà ce que je voulais dire,
00:42:06 c'est donc un message positif,
00:42:08 c'est pour vous qu'on fait ça,
00:42:09 ça sera positif pour vous.
00:42:11 C'est aussi un message d'égalité républicaine.
00:42:14 L'égalité, c'est de permettre à tous les jeunes
00:42:16 de trouver un stage,
00:42:17 mais c'est aussi de faire en sorte
00:42:18 que tous les jeunes le fassent.
00:42:19 Moi, j'ai toujours pris des jeunes en stage
00:42:21 dans les responsabilités que j'ai eues,
00:42:23 notamment beaucoup de stages de troisième,
00:42:25 et en juin dernier, j'étais à Bercy avec Bruno,
00:42:27 et j'ai vu qu'il y avait des stagiaires
00:42:29 qui avaient l'air un peu plus âgés.
00:42:30 Donc je les ai interrogés,
00:42:32 mon équipe qui avait organisé ça,
00:42:34 c'était tous des stagiaires de seconde,
00:42:36 et je me suis rendu compte
00:42:37 qu'ils venaient tous de lycées privés.
00:42:39 Parce que la réalité, c'est que dans le privé,
00:42:40 il y a une pratique beaucoup plus développée des stages,
00:42:42 et il y a des établissements
00:42:43 qui poussent davantage les élèves
00:42:44 à faire des stages.
00:42:45 Et en les regardant, je me suis dit,
00:42:46 mais finalement, c'est les lycéens qui font ces stages,
00:42:49 qui viennent du privé.
00:42:51 Dans quelques années,
00:42:52 ils se retrouveront sur Parcoursup
00:42:53 et pour la sélection dans le supérieur,
00:42:55 au même niveau que des lycéens qui viennent du public.
00:42:57 Sauf qu'eux, ils auront un CV long comme le bras
00:42:59 parce qu'ils auront fait plein de stages,
00:43:00 et les autres n'auront pas fait de stage.
00:43:02 Donc moi, j'insiste aussi sur ça.
00:43:04 Imposer qu'il y ait davantage de stages
00:43:07 dans l'éducation nationale et dans le public,
00:43:09 c'est aussi un enjeu d'égalité entre les élèves
00:43:11 pour donner les mêmes chances à tout le monde,
00:43:13 et je l'assume totalement comme ça.
00:43:15 On a beaucoup parlé de ce qui nous divise
00:43:19 dans notre pays ces derniers mois.
00:43:21 On en parle encore beaucoup, malheureusement
00:43:23 et dramatiquement, ces jours-ci.
00:43:25 Moi, j'ai tenu, quand j'ai été nommé ministre,
00:43:26 à parler de l'union pour notre école.
00:43:28 Mon premier discours,
00:43:29 ma conférence de presse de rentrée,
00:43:30 s'appelait "Uni pour notre école".
00:43:32 Et on a vu, dans des moments dramatiques
00:43:34 qu'a vécu notre école ces derniers mois,
00:43:36 et notamment l'assassinat d'un professeur à Arras,
00:43:38 à quel point les Français faisaient corps
00:43:40 et faisaient bloc derrière notre école.
00:43:41 Et au fond, c'est ce que je veux retenir aussi
00:43:43 de la réunion de ce matin.
00:43:45 On est tous, administration, entreprise,
00:43:49 secteur associatif, tous unis derrière notre école.
00:43:52 Et en réalité, c'est parce qu'on est tous unis
00:43:54 pour vous, pour vous permettre de réussir.
00:43:56 Alors, merci à tous pour votre présence aujourd'hui.
00:43:59 Et en avant.
00:44:00 Et on se retrouve tout à l'heure
00:44:03 pour le débat 180 minutes info,
00:44:05 avec notamment Judith Vintrobe et Karim Zeribi,
00:44:08 pour évoquer toutes les questions de l'actualité,
00:44:10 le sort aussi de nouveaux otages,
00:44:12 qui peuvent peut-être en passer
00:44:13 à être libérés ce soir par le Hamas.
00:44:15 Ce sera juste après l'heure des livres.
00:44:17 A tout de suite.
00:44:19 [Musique]
00:44:21 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:44:23 Rénovation globale avec aide de l'État
00:44:25 pour améliorer la performance énergétique
00:44:27 de votre logement.
00:44:28 groupeverlaine.com
00:44:29 Votre programme avec Mystérieux Repulpant.
00:44:32 Le sérum anti-âge global aux venins de serpents
00:44:35 par Garencia.
00:44:36 [Musique]
00:44:45 Bienvenue à l'heure des livres, Mathieu Boccoté.
00:44:47 Bonjour.
00:44:48 Les téléspectateurs de CNews vous connaissent, évidemment.
00:44:50 On connaît l'éditorialiste, le bretter.
00:44:53 On connaît moins le spécialiste de sociologie politique
00:44:56 que vous êtes l'universitaire,
00:44:57 qui a écrit déjà de nombreux livres.
00:44:58 Votre dernier a un titre qui intrigue,
00:45:01 qui s'appelle "Le totalitarisme sans le goulag",
00:45:05 paru aux éditions de la Cité.
00:45:07 Alors là, je dois dire que c'est vrai
00:45:09 qu'on est un peu étonné,
00:45:10 parce qu'on croyait quand même
00:45:11 qu'après 1989, la chute du mur de Berlin,
00:45:14 les totalitarismes, c'était fini pour le XXe siècle
00:45:17 et le XXIe.
00:45:18 Mais non, vous, vous nous expliquez
00:45:20 que nous nous fourvoyons.
00:45:21 Alors pourquoi?
00:45:22 Alors, je crois que la tentation totalitaire,
00:45:24 elle est inscrite dans la modernité.
00:45:25 On pourrait dire que c'est la part sombre de la modernité.
00:45:28 Donc, c'est une tentation qui repose
00:45:29 sur une prétention au monopole d'avoir pour soi
00:45:32 le monopole du vrai, du juste et du bien.
00:45:34 Donc, vous avez pour vous une doctrine
00:45:36 qui n'est pas censée améliorer la société,
00:45:38 mais qui porte la promesse
00:45:39 d'une société délivrée du mal.
00:45:41 On pourrait dire que c'est la reprise
00:45:42 des paradis d'autrefois,
00:45:44 mais le paradis qu'on va réaliser sur Terre.
00:45:46 On appelait au XXe siècle
00:45:47 les religions politiques ou les religions séculières.
00:45:49 Alors, on a vécu effectivement,
00:45:50 après la chute du communisme,
00:45:51 évidemment après l'effondrement du nazisme,
00:45:54 on croyait s'être délivré de cette tentation.
00:45:56 Mais elle est encodée dans la matrice de la modernité
00:45:59 et aujourd'hui, elle revient.
00:46:00 Le paradis qu'on nous promène n'est plus le même.
00:46:02 C'est le paradis diversitaire,
00:46:04 c'est le paradis de la société délivrée du passé,
00:46:06 le paradis de la société délivrée
00:46:08 des vieux héritages toxiques
00:46:10 qui seraient suivent de notre civilisation.
00:46:11 Une société qui permet...
00:46:12 Vous voyez, le problème avec toute société fondée
00:46:14 sur une doctrine révélée,
00:46:15 c'est qu'une fois qu'on a la société parfaite devant soi,
00:46:17 que fait-on des contradicteurs?
00:46:19 Au mieux, on les fait taire,
00:46:21 on décide de les condamner aux marges sociales.
00:46:23 Au pire, quelques fois,
00:46:24 on va décider de les criminaliser, de les pénaliser.
00:46:26 Et au pire, pire, mais ça, nous n'y sommes pas encore
00:46:28 et je ne pense pas qu'on va y arriver,
00:46:30 c'est l'élimination tout simplement.
00:46:31 Mais je pense que cette tentation totalitaire,
00:46:33 clin d'oeil à Revel, évidemment,
00:46:35 se réactive aujourd'hui
00:46:36 et il faut être capable de la nommer,
00:46:37 même si elle essaie heureusement
00:46:39 de délivrer de ces appareils monstrueux
00:46:41 qui ont caractérisé le totalitarisme au XXe siècle,
00:46:43 dont le goulag.
00:46:44 - Alors, quelle forme prend justement
00:46:47 ce nouveau totalitarisme,
00:46:48 cette nouvelle tentation totalitaire,
00:46:50 comme vous dites vous-même?
00:46:51 Vous dites que c'est une manière de désigner
00:46:53 ceux qui osent avoir une voie discordante.
00:46:56 - C'est la réduction de toute forme de désaccord possible
00:46:59 aujourd'hui à la catégorie de la haine.
00:47:01 Vous avez en URSS,
00:47:02 celui qui était en désaccord avec le régime
00:47:04 n'était pas jugé comme étant en désaccord.
00:47:06 L'esprit contre-révolutionnaire,
00:47:08 pour prendre la formule,
00:47:09 c'est une catégorie psychiatrique.
00:47:11 De la même manière, aujourd'hui,
00:47:12 tout désaccord avec la nouvelle étape du progrès
00:47:15 est assimilé au discours haineux.
00:47:17 La haine, on est tous contents, évidemment.
00:47:19 La haine, c'est horrible.
00:47:20 Mais ce qu'on voit aujourd'hui,
00:47:21 c'est que la notion de haine,
00:47:22 si on prend la peine de voir
00:47:23 comment elle est définie juridiquement,
00:47:24 comment elle est définie par les grandes plateformes
00:47:26 que sont les réseaux sociaux,
00:47:27 si vous êtes en désaccord
00:47:28 avec une revendication minoritaire,
00:47:30 même les plus extravagantes,
00:47:31 vous serez haineux.
00:47:32 Je donne un exemple qui me semble
00:47:33 le plus marquant de ces années-ci.
00:47:35 Si vous considérez,
00:47:36 comme le pensait l'humanité depuis le jour 1
00:47:38 jusqu'à il y a environ 2 ou 3 ans,
00:47:39 qu'un homme et une femme ne sont pas interchangeables,
00:47:42 qu'un homme ne peut pas porter d'enfant, par exemple,
00:47:44 eh bien, la mouvance trans radicale
00:47:46 vous accusera de propos haineux.
00:47:48 Et de telles accusations peuvent être reprises.
00:47:50 Je donne un exemple français en la matière.
00:47:52 2022, le planning familial dit
00:47:54 "Nous, nous savons qu'un homme peut être enceinte."
00:47:56 Ou enceinte, je ne sais pas comment dire.
00:47:58 Polémique publique assez vive.
00:48:00 Et là, que fait Isabelle Deboire?
00:48:03 Oui, Madame Rhum,
00:48:04 qui était alors ministre de l'égalité entre les sexes,
00:48:06 elle assimile la remise en question de cela
00:48:08 à l'extrême droite, un propos haineux
00:48:10 qu'il faut combattre en toutes circonstances.
00:48:12 Et nous le savons, les propos haineux,
00:48:13 il faut les interdire de plus en plus.
00:48:15 L'appel est lancé souvent.
00:48:16 Donc, c'est un exemple parmi tant d'autres
00:48:18 du monde qui se construit devant nous, étape par étape.
00:48:20 Et je le note, dans l'ouvrage,
00:48:22 je ne décris pas une société une fois pour toutes achevée.
00:48:24 Je décris un processus
00:48:25 qui me semble de plus en plus inquiétant.
00:48:27 - Alors, vous venez d'évoquer l'extrême droite
00:48:29 et vous dites qu'en fait, aujourd'hui,
00:48:30 est frappée du délit d'extrême droite, finalement,
00:48:32 toute personne dont le discours diffère.
00:48:36 - Oui.
00:48:37 - Mais est-ce que c'est vraiment du totalitarisme ?
00:48:40 Est-ce que ce n'est pas une forme de diabolisation,
00:48:43 selon ce terme qu'on a beaucoup utilisé pour un parti,
00:48:46 ou une forme de sectarisme ?
00:48:48 C'est vraiment du totalitarisme ?
00:48:49 - Dès lors, c'est la volonté d'interdire l'adversaire.
00:48:51 Transformer l'adversaire en ennemi
00:48:53 et l'ennemi en ennemi de l'humanité,
00:48:54 on est déjà dans une logique totalitaire.
00:48:56 Or, que nous dit-on de ce qu'on appelle l'extrême droite,
00:48:58 dont les définitions sont si nombreuses
00:49:00 qu'il est peut-être impossible d'en choisir une
00:49:02 qui serait plus convaincante que les autres.
00:49:03 En fait, vous connaissez la formule de Malraux
00:49:05 qui dit "tout le monde a été, est ou sera gaulliste".
00:49:07 Mais aujourd'hui, on peut dire "tout le monde a été, est ou sera
00:49:10 un jour accusé d'être d'extrême droite".
00:49:12 Et qu'est-ce qu'on voit ?
00:49:13 Il y a cette idée qui revient en boucle.
00:49:14 Bon, il ne faut pas discuter avec ces gens-là.
00:49:16 Il faut les chasser du périmètre de la cité.
00:49:18 C'est le cordon sanitaire.
00:49:19 Ça revient en boucle encore comme idée.
00:49:21 Donc, c'est une politique hygiénique.
00:49:22 Nous ne devons pas côtoyer ces gens.
00:49:24 À la rigueur, si on était comme je disais avant,
00:49:26 la figure que l'on assimilait traditionnellement
00:49:28 à ce qu'on appelle l'extrême droite.
00:49:29 Les fascistes et les nazis.
00:49:30 Ça passe encore.
00:49:31 Mais puisqu'on voit aujourd'hui qu'à peu près tout le monde
00:49:33 peut se retrouver dans cette catégorie,
00:49:34 Emmanuel Macron, au début de son premier quinquennat,
00:49:37 a été assimilé quand même globalement
00:49:39 à l'univers concentrationnaire par l'Obs.
00:49:41 On s'en souvient.
00:49:42 Fabien Roussel a été doriotisé.
00:49:44 Jean-Luc Mélenchon a été accusé à sa manière
00:49:46 d'être l'extrême droite d'aujourd'hui.
00:49:48 Et là, vous faites la liste, Zemmour, Le Pen, Wauquiez.
00:49:50 Donc ce concept aujourd'hui sert à exclure
00:49:52 dans la communauté politique et de la possibilité même
00:49:54 du désaccord, le contradicteur.
00:49:56 Le problème est double, si je peux me permettre.
00:49:58 C'est que quand vous avez 45% de la population d'un pays
00:50:00 qui vote pour ça, si vous avez une démocratie
00:50:03 qui se définit contre la moitié de son peuple,
00:50:04 c'est un problème.
00:50:05 Et pensez à Madame Clinton qui disait
00:50:07 à des électeurs de Donald Trump,
00:50:08 nul besoin d'aimer Donald Trump,
00:50:09 qu'il fallait les déprogrammer parce qu'ils étaient
00:50:11 désormais considérés comme les membres d'une secte.
00:50:13 C'est quand même étrange en démocratie.
00:50:15 - Alors juste dernière question très rapidement.
00:50:17 L'islamisme n'est-il pas aussi un totalitarisme?
00:50:19 - Vous avez tout à fait raison.
00:50:20 Je le mentionne en toute première page.
00:50:22 L'islamisme est un totalitarisme absolument abject,
00:50:24 mais il ne vient pas de l'intérieur de notre civilisation.
00:50:26 C'est un totalitarisme qu'on sait repérer d'ailleurs.
00:50:28 Il est de l'extérieur, on sait l'identifier.
00:50:30 Ce qui m'inquiète étonnamment, c'est le totalitarisme
00:50:32 qu'on ne sait pas voir, qu'on ne sait pas voir venir.
00:50:34 L'État islamique, il n'y avait pas de doute.
00:50:35 L'Ahmad, il n'y a pas de doute.
00:50:36 Mais le totalitarisme qui vient et qui est souriant,
00:50:38 lui, il faut peut-être le regarder avec plus d'attention.
00:50:41 - En tout cas, je suis obligée de vous interrompre,
00:50:44 mais je vous conseille de dire, donc,
00:50:46 le totalitarisme sans le goulag.
00:50:48 C'est un livre qui est paru aux éditions de La Cité.
00:50:50 Merci beaucoup Mathieu Bacote d'avoir pu nous en parler.
00:50:52 - Merci, Philippe.
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00:51:30 - Et c'est l'heure de voir le temps pour le premier jour
00:51:38 du mois de décembre.
00:51:39 Et la suite, restez avec nous.
00:51:41 Alors, on va commencer par vendredi matin
00:51:43 avec ces éclaircies qui vont revenir le long de la Manche,
00:51:45 mais aussi au nord de la Seine,
00:51:47 de la pluie sur une bonne moitié sud,
00:51:49 de la neige sur les massifs.
00:51:51 L'après-midi, les éclaircies vont gagner du terrain
00:51:53 sur les départements les plus au nord,
00:51:55 y compris une partie de l'île de France.
00:51:57 La neige va tomber sur l'ensemble des reliefs
00:51:59 pour l'ouverture des stations de ski.
00:52:01 Attention au risque d'avalanche encore sur une partie des Alpes
00:52:04 et ce vent qui va souffler modérément,
00:52:06 voire fortement sur l'ensemble des littoraux.
00:52:09 Les températures minimales resteront proches du zéro
00:52:12 sur une large moitié nord.
00:52:13 Moins de degrés annoncés par exemple sur les Hauts-de-France,
00:52:16 mais 14 degrés en moyenne pour la Corse.
00:52:19 Ensuite, des maximales qui vont baisser pratiquement partout.
00:52:22 Vous allez voir l'après-midi,
00:52:24 pas plus de 1 degré par exemple dans l'île,
00:52:27 mais alors grand écart avec Bastia,
00:52:29 22 au meilleur de la journée.
00:52:31 Votre week-end, un temps calme, sec,
00:52:33 ensoleillé, mais froid.
00:52:35 Mistral et Tramontane au programme,
00:52:37 qui vont d'ailleurs accentuer la sensation de froid
00:52:40 à partir de lundi, l'arrivée d'une nouvelle perturbation
00:52:43 prévue par Météo France.
00:52:45 180 minutes Info revient tout de suite sur CNews à tout à l'heure.
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00:53:00 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:53:04 Il est pratiquement 15h de retour avec vous dans 180 minutes Info,
00:53:08 c'est l'heure du journal de Vincent Farandège.
00:53:10 Et à la une, Vincent, cet attentat qui a fait 3 morts et plusieurs blessés,
00:53:13 dont certains dans un état grave.
00:53:14 Ça s'est passé à Jérusalem ce matin.
00:53:16 Selon la police israélienne Les Assaillants,
00:53:18 deux frères sont résidents de Jérusalem-Est, affiliés au Hamas.
00:53:22 Le Hamas qui a également revendiqué cette attaque
00:53:24 un petit peu plus tard dans la matinée.
00:53:26 Et dans le même temps, la pression s'accentue
00:53:28 pour parvenir à une trêve durable.
00:53:30 Le secrétaire d'État américain Antony Blinken
00:53:32 était à Tel Aviv ces dernières heures.
00:53:34 Il a notamment rencontré Isaac Herzog et Benhamin Netanyahou
00:53:37 pour tenter de trouver un compromis pour un cessez-le-feu plus long.
00:53:40 Ce processus donne des résultats
00:53:42 et nous espérons que cela va pouvoir se poursuivre, a-t-il dit.
00:53:45 Antony Blinken était également cet après-midi à Ramallah
00:53:48 pour y rencontrer Mahmoud Abbas.
00:53:50 Enfin, un sixième groupe d'otages a été libéré par le Hamas hier soir.
00:53:53 16 Israéliens ont été confiés à la Croix-Rouge
00:53:56 tard hier soir avant d'être rapatriés sur le territoire israélien.
00:53:59 Je vous propose d'écouter Adas Calderon,
00:54:01 une maman d'otages français qui ont été libérés cette semaine.
00:54:04 Pendant toutes ces journées de captivité,
00:54:09 ils se sont trouvés dans une situation
00:54:12 qu'aucun enfant, aucun adolescent, aucune personne ne devrait jamais vivre.
00:54:17 Ils ont vécu quelque chose de très dur,
00:54:21 très compliqué, très dur.
00:54:24 Mais je me suis rendu compte que mes enfants étaient forts
00:54:33 et je suis ravi d'apprendre qu'ils ont survécu.
00:54:40 Dans le reste de l'actualité, à noter cette lettre ouverte pour la sécurité en France.
00:54:44 Elle vient du syndicat de police Allianz.
00:54:46 Le secrétaire général de l'organisation et son adjoint y dénoncent
00:54:49 l'ensauvagement et la brutalisation qui ont gangréné l'intégralité du territoire.
00:54:54 Un mot de justice avec ces 30 ans de réclusion criminels requis contre les assaillants de Herblay.
00:54:59 Les trois hommes avaient lynché deux policiers en octobre 2020
00:55:02 dans cette commune du Val d'Oise.
00:55:04 Pendant l'instruction, deux des accusés ont reconnu avoir porté des coups
00:55:07 mais contesté avoir tiré. Le verdict lui sera rendu demain.
00:55:10 Et on en vient à ce récent sondage CSA pour ces news.
00:55:13 Faites-vous confiance à la justice française ?
00:55:16 51% des sondés répondent non à cette question, 49% oui.
00:55:21 Et dans le détail, ils sont 67% des sympathisants de droite
00:55:24 à ne pas faire confiance à la justice française.
00:55:27 Le collège Clébert de Strasbourg est resté fermé aujourd'hui.
00:55:31 Les cours n'ont pas été donnés à cause d'une grève des professeurs,
00:55:34 une manifestation de soutien à leurs collègues de ce même établissement
00:55:37 menacé de mort par un élève en tout début de semaine.
00:55:41 Les enseignants disent avoir le sentiment d'être abandonnés
00:55:44 par la direction sans soutien.
00:55:47 La menace de mort c'était vraiment la première fois
00:55:51 mais au vu du contexte actuel dans la profession,
00:55:54 c'est quelque chose qui nous touche encore plus.
00:55:57 On est plus sereins de venir enseigner ici.
00:56:01 C'est pour ça qu'on voulait montrer aussi notre solidarité aujourd'hui.
00:56:04 Depuis le début de septembre, il y a une violence récurrente.
00:56:08 Sachez que la chef d'établissement avait été prévenue le 23 novembre dernier
00:56:12 parce que je lui avais demandé une audience.
00:56:15 Malheureusement, cette dernière n'a pas entendu les propos,
00:56:18 a préféré balayer en touche en nous faisant comprendre
00:56:21 qu'il n'y avait pas de problème dans cet établissement.
00:56:24 Après neuf mois d'enquête, la police aux frontières de Nantes
00:56:27 a mis fin à une escroquerie pour aider aux séjours d'étudiants étrangers.
00:56:31 Présenté sous la forme d'une école de commerce,
00:56:34 une structure très bien organisée, vendait de faux documents
00:56:37 pour permettre à des étudiants étrangers de se maintenir en France.
00:56:41 Les responsables de cet établissement ont été mis en examen.
00:56:44 Les explications de Jean-Michel Decaze avec Michael Chahou.
00:56:47 Les salles de cours sont installées dans une zone industrielle
00:56:51 de la banlieue d'Humans.
00:56:53 On est loin de la belle image véhiculée par les réseaux sociaux de l'école.
00:56:57 Les salariés des entreprises voisines avaient de sérieux doutes
00:57:00 sur la réalité de l'enseignement.
00:57:02 Rares étaient les étudiants présents.
00:57:05 Ça ne ressemblait pas du tout à une école de formation.
00:57:08 Pour moi, ça s'apparentait plus à de la bienfaisance
00:57:11 ou du maquillage de formation, de CPF ou des choses comme ça.
00:57:16 Après, ce qu'on pouvait voir par les fenêtres ou autres,
00:57:20 c'est que ça pouvait assimiler à du squatt de temps en temps.
00:57:23 Il y avait un petit peu du passage assez régulièrement
00:57:28 à hauteur peut-être d'une dizaine d'étudiants
00:57:31 qui étaient notamment d'origine étrangère.
00:57:34 Selon le parquet, les gérants de l'école sous couvert de frais d'inscription
00:57:38 vendaient de faux documents permettant à des étudiants étrangers
00:57:42 essentiellement venus du Bénin, d'entrer ou de se maintenir en France.
00:57:46 L'école créée en 2018 aurait touché des financements publics
00:57:50 au titre de l'aide à la formation en alternance.
00:57:54 Trois responsables ont été arrêtés, un Français et deux Béninois.
00:57:58 Les députés ont rétabli hier en commission des lois
00:58:02 l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers.
00:58:05 Les élus ont ainsi supprimé un article du Sénat
00:58:08 qui visait à transformer l'AME en une simple aide médicale d'urgence.
00:58:12 Maxime Legay.
00:58:14 Un rétablissement voté à une large majorité.
00:58:17 Ce mercredi, la commission des lois a réintroduit l'aide médicale d'Etat
00:58:21 pour les sans-papiers dans le projet de loi immigration.
00:58:25 Une décision saluée par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
00:58:29 La commission des lois de l'Assemblée nationale vient de rétablir l'aide médicale d'Etat.
00:58:33 Cette aide indispensable, c'est une position juste et forte
00:58:37 pour un dispositif indispensable, efficace et évalué de santé publique.
00:58:41 Eric Ciotti, lui, s'insurge contre une mesure qui atténue la portée du texte
00:58:45 adopté au Sénat début novembre.
00:58:48 Comme nous l'avions annoncé, la majorité gouvernementale détricote
00:58:51 tout le travail de la droite sénatoriale.
00:58:53 La loi du gouvernement redevient un petit texte au rabais
00:58:56 qui continuera d'inciter l'immigration de masse.
00:58:59 L'aide médicale d'Etat permet aux étrangers en situation irrégulière
00:59:02 de bénéficier d'une prise en charge à 100% des soins médicaux et hospitaliers.
00:59:07 Un coût estimé à 1,2 milliard d'euros pour l'Etat en 2022.
00:59:12 Pour les Républicains, ce dispositif constitue un appel d'air
00:59:15 favorisant l'immigration clandestine et représente un coût trop élevé
00:59:19 pour les finances publiques.
00:59:21 En 2022, le nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat
00:59:24 s'élevait à près de 400 000 personnes.
00:59:27 Enfin, sachez pour finir ce journal que le pape François
00:59:30 ne se rendra pas à la COP 28.
00:59:32 Le pape François est atteint d'une bronchite.
00:59:35 Il a annulé sa venue, mais il a appelé les participants à éviter
00:59:38 de céder aux intérêts de quelques pays ou entreprises.
00:59:41 Corentin Briaud.
00:59:43 Des négociations pour l'avenir de la planète.
00:59:52 Au sein d'une pétromonarchie qui a l'un des pires bilans carbone
00:59:55 par habitant au monde.
00:59:57 C'est sur ce paradoxe que la COP 28 s'ouvre aujourd'hui à Dubaï.
01:00:01 Un sommet qui sera très observé.
01:00:03 Le sultan Ahmed Al-Jabir, président de la COP 28
01:00:06 et PDG de la compagnie pétrolière nationale Emirati,
01:00:09 est sous le feu des critiques.
01:00:11 Plusieurs ONG l'accusent d'un conflit d'intérêts
01:00:14 et dénoncent l'influence des lobbies des énergies fossiles
01:00:17 lors de ces conférences pour le climat.
01:00:19 Mais au sein des instances internationales,
01:00:21 on défend cette décision.
01:00:23 Comme je l'ai dit, cela lui donne l'opportunité
01:00:27 de donner tort à tous ceux qui l'accusent.
01:00:29 Et cette opportunité est d'être en première ligne des efforts
01:00:32 pour créer les conditions d'un calendrier adéquat
01:00:35 pour la sortie des énergies fossiles.
01:00:37 Plus de 80 000 personnes sont attendues à Dubaï
01:00:42 pour représenter les 197 États signataires
01:00:45 de la Convention cadre des Nations Unies
01:00:47 sur les changements climatiques.
01:00:49 Emmanuel Macron et le roi Charles III feront le déplacement.
01:00:52 Mais on peut également noter de grands absents.
01:00:55 Le président des États-Unis, Joe Biden,
01:00:57 sera représenté par Kamala Harris, la vice-présidente,
01:01:00 souffrant de symptômes grippaux.
01:01:02 Le pape François a dû également annuler son déplacement.
01:01:05 Pour les organisateurs, la présence de chacun
01:01:08 doit être synonyme de solution concrète.
01:01:11 Cette année est la plus chaude jamais enregistrée.
01:01:17 L'urgence d'agir est maintenant.
01:01:19 Et parmi tous ceux qui vont remplir ces salles
01:01:21 au cours des prochaines semaines, nous avons une responsabilité,
01:01:24 non pas juste de discuter de ce qui a besoin d'être fait,
01:01:27 mais d'être concentrés sur ce qu'il y a à faire.
01:01:30 Ce doit être une COP avec des solutions.
01:01:33 Ce jeudi, la COP 28 pourrait déjà voter l'adoption du nouveau fonds
01:01:39 pour compenser les pertes et dommages
01:01:41 liées au climat dans les pays vulnérables.
01:01:44 - Merci, Vincent.
01:01:46 Petite interruption de séance, si j'ose dire.
01:01:49 On reçoit dans un instant un député, Charles Zitzenthal,
01:01:52 qui sera notre invité, député Renaissance du Marat.
01:01:55 Vous n'allez pas quitter la salle, rassurez-moi.
01:01:58 Judith Vintraub est là également.
01:02:01 - Bonjour, Nelly. - Merci d'être là, Judith.
01:02:03 Et Karim Zeribi, on commence le débat juste après.
01:02:06 Le débat, cet après-midi, avec Judith Vintraub,
01:02:10 grand reporter au Figaro Magazine.
01:02:12 Bonjour, Judith, merci d'être là.
01:02:14 Bienvenue à vous, Karim Zeribi. - Bonjour, Nelly.
01:02:16 - Et bienvenue à Charles Zitzenthal, député Renaissance du Marat.
01:02:19 - Bonjour, Nelly. - Bonjour.
01:02:21 Et Thomas Bonnet, bien sûr que je n'oublie pas,
01:02:23 car je vais me tourner vers vous dans un instant.
01:02:25 On va parler de cette sonnette d'alarme qui a été tirée
01:02:27 par Thibault de Montbréal sur la France qui va mal,
01:02:29 la France en déclin dans tous les domaines.
01:02:32 Il signe donc une lettre ouverte à l'adresse du président de la République.
01:02:36 Elle a été publiée par l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.
01:02:40 Ce texte, Thomas, c'est en fait un appel à une révolution
01:02:44 en matière à la fois de lutte contre l'insécurité,
01:02:46 mais également de l'immigration.
01:02:48 - Oui, c'est un constat très clair de la part de Thibault de Montbréal,
01:02:50 que l'on entend assez régulièrement d'ailleurs.
01:02:52 Mais cette fois, il y a donc un aspect solennel,
01:02:54 parce que c'est une lettre directement adressée au président de la République.
01:02:56 On va découvrir un premier extrait à l'image.
01:02:59 Je le cite donc.
01:03:00 "Monsieur le président de la République, la France est désormais au bord du gouffre
01:03:03 et je ne peux pas m'y résoudre.
01:03:04 Nous ne pouvons plus nous permettre une seule minute de déni ni de relativisme."
01:03:09 Il dénonce des lâchetés, des renoncements,
01:03:11 revient aussi sur le drame de Crépole.
01:03:13 Et puis, il livre quelques anecdotes,
01:03:15 notamment celle d'un ancien Premier ministre
01:03:17 qui demande la liste des 100 familles les plus criminogènes du pays
01:03:21 et qui confie à Thibault de Montbréal que cette liste ne comporte que des gens,
01:03:25 que des noms de gens issus du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne.
01:03:28 Il fait donc un constat particulièrement pessimiste.
01:03:30 On va voir la deuxième citation.
01:03:32 "Il n'y a pour la France plus de saison.
01:03:33 Elle ne connaît que l'hiver de la délinquance,
01:03:35 l'hiver de l'immigration, l'hiver de l'islamisme.
01:03:37 Les coûts mortels, meurtres ou tentatives de meurtre
01:03:40 n'ont jamais été aussi élevés."
01:03:42 D'où la nécessité qu'il appelle de ses voeux d'un sursaut, d'un choc d'autorité.
01:03:46 Il y a, dit-il, une chance historique de restaurer l'autorité de l'État.
01:03:50 Et il décline donc à plusieurs mesures que l'on va voir.
01:03:53 Stopper immédiatement l'immigration à contrôler.
01:03:55 Donner à nos forces de sécurité le cadre pour reprendre en main les zones de non-droit.
01:03:59 Renforcer l'autorité judiciaire.
01:04:01 Sortir temporairement de Schengen et reprendre le contrôle de nos frontières.
01:04:06 Il affirme aussi que ni la loi sur l'immigration qui est actuellement débattue
01:04:10 ni les revirements du Président de la République sur l'éventualité d'un référendum
01:04:14 ne sont à la hauteur des enjeux.
01:04:16 Il parle donc d'un ultime avertissement à l'heure où les fractures sont béantes.
01:04:20 Le moment, dit-il, arrive où le couvercle va sauter.
01:04:23 Charles Sittenstuhl, au fond, il lui reproche de la mollesse dans les prises de décisions,
01:04:29 y compris en matière régalienne, parce que là c'est de cela aussi dont il s'agit.
01:04:34 Il est temps que le Président prenne conscience de l'État réel dans lequel se trouve notre pays ?
01:04:41 On le voit sondage après sondage.
01:04:43 Oui, mais le Président et le gouvernement n'ont pas attendu la lettre ouverte de Thibaud de Montbrial
01:04:47 pour comprendre ce qu'est la réalité de la société française.
01:04:51 Et ils ont encore moins attendu pour prendre des décisions.
01:04:54 J'ai lu cette lettre avant de venir en plateau.
01:04:57 Il y a beaucoup de formules-choc, il y a beaucoup d'idées générales,
01:05:02 mais j'ai envie de dire que sur les débouchés concrets, il n'y a pas grand-chose.
01:05:06 Il y a des choses qui ont en réalité déjà été entamées et déjà été largement faites.
01:05:10 Lesquelles ?
01:05:11 Quand il dit redonner des moyens à l'autorité judiciaire,
01:05:16 ça a été l'un des chantiers majeurs de cette première année de second quinquennat.
01:05:22 On a voté des budgets pour le ministère de la Justice absolument records
01:05:27 que ni la gauche ni la droite par le passé n'ont pu voter.
01:05:31 Peut-être pour une précision, est-ce que renforcer l'autorité judiciaire,
01:05:34 dans l'esprit de Thibaud de Montbrial, c'est la question des effectifs et des moyens ou ça va au-delà ?
01:05:38 Il dénonce aussi une forme de laxisme de la justice au sens large.
01:05:45 Il s'appuie aussi sur les sondages qu'on commande régulièrement,
01:05:48 qui n'ont pas forcément donné lieu à un sentiment de fermeté de la part de la justice.
01:05:53 On parle par exemple des émeutes.
01:05:55 Ce ne sont pas que des places de prison, mais d'ailleurs là le bilan est quand même étudié et dégréfié.
01:06:00 J'ai un désaccord avec Thibaud de Montbrial qui n'est pas dans ce plateau.
01:06:04 Mais renforcer l'autorité judiciaire, c'est d'abord les moyens.
01:06:08 On a vécu pendant des décennies en France avec une justice paupérisée,
01:06:12 qui n'avait pas assez d'effectifs, qui n'avait pas assez d'argent, qui n'avait pas assez de locaux.
01:06:16 Les budgets qui ont été votés à la demande du Garde-et-Saut sont records.
01:06:20 15 000 places de prison qui seront sorties d'ici 2027,
01:06:23 1 500 magistrats, 1 500 greffiers,
01:06:27 la revalorisation notamment du statut des agents et des officiers de la pénitentiaire.
01:06:32 Tout ça c'est du concret, parce que quand on va chercher les délinquants et les criminels,
01:06:37 pour que la sanction soit effective, il faut bien les mettre en prison.
01:06:40 Mais ce qu'il lui dit Thibaud de Montbrial, et après je vais faire réagir Judith Vintraub et Karim Zeribi,
01:06:44 c'est qu'il y a urgence et à son sens, le président aujourd'hui,
01:06:48 parce qu'il s'en prend vraiment à la personne du chef de l'État,
01:06:52 n'est pas à la hauteur de cette urgence.
01:06:54 Sur le diagnostic, je pense que tout le monde en conviendra à peu près.
01:06:57 On est tous à peu près d'accord pour dire que tout est perfectible.
01:07:00 Il lui dit là, il y a une urgence à laquelle il faut s'atteler, ça ne va pas assez vite.
01:07:04 Tout ce que vous nous dites, c'est des choses qu'on entendait il y a 4-5 ans déjà sur les effectifs à renforcer.
01:07:08 Tout ce que je viens de vous dire, par exemple la loi en relation de la justice,
01:07:11 c'est quelque chose qu'on a voté il y a 6 mois, tout ça a été fait à la demande d'Emmanuel Macron.
01:07:15 Et je pense qu'entre le catastrophisme, qui est un peu quand même, je dirais,
01:07:20 ce qui ressort la lettre de Thibaud de Montbrial,
01:07:24 entre le catastrophisme et le déni de réalité,
01:07:27 il y a une place pour le sang-froid et le réalisme.
01:07:30 Judith Ventreobbe, est-ce que vous trouvez qu'il est catastrophiste
01:07:33 et que finalement il dresse un constat un peu sombre de ce qu'est réellement la France aujourd'hui ?
01:07:37 Non, pas du tout, il dresse un constat tout à fait lucide,
01:07:41 qui rappelle d'ailleurs la lettre faite par des militaires le 21 avril 2021,
01:07:47 c'est-à-dire il y a plus de deux ans, sur le constat.
01:07:50 Je ne parle pas de la menace de guerre civile et les militaires qui disent
01:07:53 "il faudra qu'on intervienne pour ramener les choses dans l'ordre".
01:07:57 Ça, évidemment, Thibaud de Montbrial n'est pas du tout dans ce registre,
01:08:01 mais sur le constat, sur le délitement de la société,
01:08:03 sur le laxisme de la justice, c'est exactement les mêmes observations.
01:08:09 Ça veut dire que rien n'a progressé depuis plus de deux ans.
01:08:13 Et pour cause, vous parlez des 15 000 places de prison qu'on verra d'ici fin 2027.
01:08:18 Je rappelle que lors de ce premier quinquennat,
01:08:21 Emmanuel Macron avait déjà rabaissé l'objectif,
01:08:24 mais parlait quand même de 7 000 places pour 2022, on en a eu 2 000.
01:08:29 Donc je ne sais pas comment on fait pour arriver aux 15 000 en 2026.
01:08:34 Je ne vois pas une accélération qui permette d'atteindre l'objectif en tout cas.
01:08:38 Karim Zeribi, il y a aussi d'autres sujets, outre l'autorité judiciaire.
01:08:42 L'insécurité, alors ça je sais que vous en parlez souvent,
01:08:45 sur le renforcement du bleu, comme vous dites,
01:08:48 notamment dans les quartiers, et puis l'immigration.
01:08:52 Est-ce qu'il faut prendre son destin en main en matière d'immigration
01:08:56 et tenter de la juguler ?
01:08:58 D'abord, c'est toujours difficile de parler d'un écrit
01:09:01 ou de la sortie de quelqu'un qui n'est pas là,
01:09:03 parce qu'effectivement, il ne peut pas répondre aux constats qu'on peut faire de sa tribune.
01:09:08 Moi, ce qui me gêne dans la tribune de Thibaud de Montbréal,
01:09:11 c'est qu'il s'en prend Emmanuel Macron,
01:09:14 il peut effectivement parler de son bilan, on peut en parler,
01:09:17 on le fait régulièrement, mais les mots, à Maïk, qu'il évoque,
01:09:21 relèvent de 30 ans d'inaction.
01:09:24 Et dans ces 30 ans d'inaction, il y a des gens pour lesquels
01:09:27 il est très proche politiquement et qui ont eu de l'incantation
01:09:30 face au problème de la société vasine, mais pas de l'action.
01:09:33 Je passe à Nicolas Sarkozy pour vous dire les choses clairement.
01:09:35 2005, les émeutes que l'on a rencontrés, il était ministre de l'Intérieur.
01:09:39 2007, il devient président de la République,
01:09:41 et pendant 5 ans, gouverne de la France.
01:09:43 Pas plus de folies, pas plus de places de prison,
01:09:46 l'autorité de l'État qui n'est pas restaurée.
01:09:48 Donc à partir de là, jusqu'à aujourd'hui, nous avons effectivement,
01:09:52 de mon point de vue, un laissé-aller.
01:09:54 Un laissé-aller qui consiste à ne pas avoir remis au cœur du débat
01:09:58 à la fois les victimes, on parle toujours des délinquants,
01:10:01 des droits des délinquants, des droits de la défense, c'est très bien,
01:10:05 il faut qu'ils puissent se défendre, il y a des avocats,
01:10:07 notre droit de ce point de vue est bien formalisé.
01:10:11 Mais les victimes, on en parle très rarement,
01:10:13 l'accompagnement des victimes, le ressenti des victimes,
01:10:16 et derrière, tout ce qui relève des infrastructures
01:10:19 pour lutter contre la délinquance.
01:10:21 Moi je le dis souvent, on a 50 centres d'éducation renforcés
01:10:24 dans notre pays depuis des années, on a 100 départements,
01:10:28 et on nous dit en longueur de journée que la montée
01:10:31 de la délinquance des mineurs est quelque chose d'inquiétant.
01:10:33 Les centres d'éducation renforcés sont faits pour éloigner les mineurs,
01:10:36 pour les enfermer, pour les rééduquer, nous n'en avons pas.
01:10:39 Les places de prison, 72 000 détenus, 60 000 aux places.
01:10:43 Donc les magistrats, certains font preuve de laxisme,
01:10:45 mais d'autres n'ont pas le choix.
01:10:47 S'ils veulent enfermer, parfois il n'y a pas de place.
01:10:50 - Vous dites qu'on reproche à Emmanuel Macron
01:10:52 30 ans de politique sans résultat,
01:10:54 donc en fait on lui demande un rattrapage
01:10:56 qui est impossible à tenir ?
01:10:58 - Non, qui n'est pas impossible, il a amorcé ce rattrapage,
01:11:00 moi je suis critique sur Emmanuel Macron, vous le savez,
01:11:02 parce que je ne suis pas un adepte d'eux en même temps.
01:11:04 Soit on restaure l'autorité, soit on ne la restaure pas,
01:11:06 mais on ne peut pas faire tout à son contraire.
01:11:09 Il a renforcé la justice, c'est vrai qu'on avait une justice clochardisée,
01:11:12 en Europe on était 17ème sur 27,
01:11:15 donc on a renforcé, ça ne se met pas en place du jour au lendemain.
01:11:18 Les forces de police, on a colmaté des brèches,
01:11:21 colmaté des brèches, quand on a la CRS 8,
01:11:24 et qu'on a la roussoire en longueur de journée,
01:11:26 sur un point chaud.
01:11:27 - On l'a vu encore à Dijon, vous parliez des victimes,
01:11:29 il y a un homme qui est mort chez lui encore.
01:11:31 - La CRS 8, Nelly, c'est 250 personnes en France !
01:11:34 Avec tous les points de délinquance que nous avons.
01:11:38 Donc on voit bien que c'est un outil utile,
01:11:41 mais qui est plus un outil de communication aujourd'hui,
01:11:43 qu'un outil d'intervention durable et pérenne.
01:11:47 Donc il nous faut plus d'effectifs de police,
01:11:49 il nous faut reprendre ces territoires en main,
01:11:51 il nous faut une justice qui sanctionne plus rapidement et plus fermement.
01:11:55 Oui, tout ça n'est pas fait, mais tout ça n'était pas fait
01:11:58 dans le mandat de Macron, mais tout ça n'était pas fait avant.
01:12:00 - Il y a une petite musique qui monte en ce moment,
01:12:02 c'est de dire que beaucoup de ces actes de délinquance
01:12:04 sont liés au trafic de drogue, on le voit dans des petites villes,
01:12:07 des villes de taille moyenne comme Dijon,
01:12:10 on a vu l'exemple de Nice qui est un exemple criant du trafic qui prolifère,
01:12:15 et beaucoup disent maintenant, et ça c'est peut-être à sa mesure aussi,
01:12:19 il faut taper plus fort le consommateur.
01:12:22 C'est-à-dire qu'on a bien compris quelle était notre incapacité
01:12:26 à agir réellement contre les trafics, en tout cas frapper les gros bonnets,
01:12:31 et là maintenant il faut s'en prendre aux consommateurs.
01:12:33 C'est un peu ça qu'il y a dans l'air Thomas Bonnet.
01:12:35 - Oui, c'est l'angle d'attaque en tout cas du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:12:38 qui l'a encore répété ce matin, taper les consommateurs
01:12:42 pour justement juguler le trafic de drogue.
01:12:45 Il y a évidemment la question aussi des moyens,
01:12:47 et Karim Zeribi vient d'en parler, il a raison je crois.
01:12:50 Pour revenir sur la justice, vous parliez justement de Thibault de Montréal,
01:12:54 il n'est pas là pour répondre, juste pour préciser sa pensée
01:12:56 lorsqu'il parle du renforcement de l'autorité judiciaire,
01:12:59 il parle notamment des peines planchées qui avaient été mises en place à l'époque par Nicolas Sarkozy.
01:13:03 - Et des peines courtes.
01:13:04 - Et des peines courtes qui ne sont pas appliquées.
01:13:05 - C'est extrêmement important.
01:13:06 - Absolument, et il réclame donc 30 000 places de prison pour appliquer ces peines courtes.
01:13:10 - Après Nicolas Sarkozy peut pas tout faire,
01:13:11 parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont aussi du ressenti du législateur.
01:13:13 - Emmanuel Macron non plus, parce que Nicolas Sarkozy c'est fini.
01:13:17 Je dis Nicolas Sarkozy, c'est parce que vous venez d'en parler, évidemment.
01:13:20 - Emmanuel Macron.
01:13:21 - Non, mais moi je ne suis pas pour mettre en cause la bonne volonté d'Emmanuel Macron,
01:13:27 je ne pense pas qu'il souhaite qu'il y ait davantage de délinquances par exemple.
01:13:31 Mais le fait est, et j'en parle souvent ici,
01:13:34 que les lois qui ont été prises, en matière judiciaire notamment, vont dans le mauvais sens.
01:13:40 Et je pense à cette histoire de césure, une fois de plus, pour les délinquants mineurs.
01:13:45 Entre le prononcer du jugement et le prononcer de la peine,
01:13:48 on donne une période de réflexion, d'amendement, qui peut aller jusqu'à 6 mois.
01:13:54 C'est-à-dire que déjà on a le problème que le mineur ne se rend pas compte
01:13:58 de ce qu'il a fait contrevient à la loi, et de toute façon il pense qu'il ne sera jamais puni.
01:14:05 Et là vous rajoutez 6 mois.
01:14:07 - Alors la prérogative du président en matière d'immigration, ce serait le référendum,
01:14:12 sauf qu'on a bien compris, monsieur le député, qu'il l'avait balayé d'un revers de la main,
01:14:16 après l'avoir quand même brandi lui-même cette idée.
01:14:19 - Il en a discuté dans le cadre des rencontres de Saint-Denis avec les chefs de partis politiques.
01:14:23 - Moi, à titre personnel, honnêtement, je vais vous dire,
01:14:26 moi je ne comprenais pas trop quel était l'intérêt d'un référendum sur l'immigration.
01:14:32 Déjà, quelle est la question que l'on pose ?
01:14:34 Une fois qu'on a dit référendum sur l'immigration, on pose quelle question au peuple français ?
01:14:40 Moi je pense que sur l'immigration, il faut une fermeté absolue.
01:14:45 C'est ce que la très grande majorité des Français attendent aujourd'hui de la part de l'État,
01:14:51 c'est qu'on n'a pas besoin de faire un référendum pour mener une politique ferme et dure sur les sujets migratoires.
01:14:58 - Est-ce que ce n'est pas un aveu ?
01:14:59 - Que nous avons déjà un arsenal législatif et surtout exécutif pour exécuter tout ça.
01:15:05 - Est-ce que ce n'est pas un aveu de notre impuissance vis-à-vis du supranational, en l'occurrence l'Union européenne ?
01:15:06 - Je pense que ce n'est pas le sujet.
01:15:07 Et je pense que c'est là notamment où l'extrême droite et une partie des Républicains se trompent,
01:15:12 c'est-à-dire de croire, de faire diversion en réalité en renvoyant tout ça vis-à-vis de l'Union européenne
01:15:18 et de dire que tout ça serait la faute de l'Europe. Non !
01:15:20 La politique migratoire française, c'est la politique migratoire de la France, des gouvernements français.
01:15:25 Si on veut durcir la politique migratoire, et c'est mon point de vue, étant député de la majorité,
01:15:30 eh bien cela ne relève que du gouvernement français.
01:15:34 - Judith veut vous répondre et puis Karim dans la fin.
01:15:36 - Oui, parce que là on est dans les généralités, la fermeté dit comme ça,
01:15:41 tout le monde est pour. Précisément en quoi l'Union européenne nous empêche de reprendre le contrôle de notre politique migratoire ?
01:15:49 C'est très simple, vous avez l'article 55 de la Constitution qui stipule que les lois européennes ont une valeur supérieure aux lois nationales.
01:16:02 Donc ça il faut changer.
01:16:04 - Pas à la Constitution.
01:16:05 - Par exemple, je vous parle de l'article 55 de la Constitution.
01:16:09 Par exemple, ce sont les lois européennes qui nous empêchent de renvoyer des étrangers qui ne peuvent pas bénéficier du droit d'asile
01:16:20 pour des raisons de troubles à la vie familiale, etc.
01:16:26 Et ça, des exemples comme ça, vous en avez des dizaines.
01:16:30 Il suffit de regarder ce qui se passe à la Cour européenne des droits de l'Homme,
01:16:33 ils n'arrêtent pas de condamner la France pour ça.
01:16:36 Résultat, ces étrangers qui n'ont pas vocation à s'installer sur le territoire français ne peuvent pas être expulsés.
01:16:44 Ils se retrouvent d'ailleurs dans une situation abominable pour eux, parce qu'ils ne sont ni régularisables, ni expulsables.
01:16:49 - Alors, on va s'intéresser aussi à la sémantique, je suis sûre que vous allez leur répondre de toute façon juste après, Karim.
01:16:54 Parce que c'est quand même important, les mots qu'il utilise sont tous anodins.
01:16:59 Il dit qu'il faut une nécessaire révolution, parce que là on parle d'ajuster ou d'adapter les lois, de prendre des moyens.
01:17:07 Mais lui, il parle de révolution, c'est-à-dire qu'en gros, il faut renverser la table.
01:17:11 Et il dit, sinon, attention, le moment va arriver où le couvercle va sauter,
01:17:15 c'est-à-dire qu'il va encore plus loin d'une certaine manière qu'un certain Gérard Collomb en son temps.
01:17:21 Karim.
01:17:22 - Oui, mais après, ce sont des formules chocs, ça.
01:17:25 Qu'est-ce qu'il entend ? Il entend par là quoi ? La guerre civile ?
01:17:28 - C'est pas ça qu'il est le seul à penser aujourd'hui ?
01:17:30 - Non mais c'est pas qu'il est le seul à penser, c'est facile d'enfiler des perles, je dirais, de formules chocs, de France qui s'oppose.
01:17:38 De quelle France on parle ? Soyons précis.
01:17:41 C'est quoi, tous les immigrés de notre pays représentent un danger aujourd'hui ?
01:17:44 Les musulmans sont tous islamistes ? Les jeunes des Cités sont tous des délinquants ?
01:17:48 - Vous, vous notez pas une tension pour la société aujourd'hui ?
01:17:50 - Moi, ce que je veux, c'est...
01:17:52 - À quel moment est-ce que Thibaud de Montbrillard dit ça dans son texte ? À aucun moment.
01:17:55 - Quand on dit "au bord du gouffre, révolution contre l'insécurité, l'immigration, le moment arrive où le couvercle va sauter", ça veut dire quoi, Judith ?
01:18:02 - Non, c'est votre interprétation.
01:18:04 - Mais l'interprétation, on voit bien quand même qu'il a un sujet où il met quasiment dans les mêmes phrases,
01:18:09 immigration, insécurité, islamisme, je veux dire, arrêtons de faire les naïfs ou de faire ce qu'on ne voit pas.
01:18:16 La réalité, elle est là, c'est qu'il y a une idéologie derrière, il y a un logiciel derrière.
01:18:19 - Il n'y a pas de rapport entre l'immigration incontrôlée et l'explosion de la délinquance.
01:18:23 - Il y a deux chiffres qui doivent nous interpeller à tous.
01:18:26 Parmi les violeurs en France, l'immense majorité sont des Français.
01:18:31 Parmi les crimes commis en France, l'immense majorité sont des Français.
01:18:35 - Les Français de quelle origine ?
01:18:37 - Mais voilà, les Français de quelle origine. En fait, vous vous rendez compte ?
01:18:40 La République dans laquelle vous voulez nous faire vivre, vous voulez trier les Français sur l'autel de leurs origines.
01:18:44 - Non.
01:18:45 - Mais vous êtes totalement aux antipodes de l'idée républicaine.
01:18:48 - Non, je veux nommer les problèmes et notamment les problèmes de l'intégration.
01:18:50 - Quand on a un Français en face de nous, ma chère Judith, on ne lui demande ni ses origines ni sa religion.
01:18:54 On le juge pour ce qu'il fait, pas pour ce qu'il est.
01:18:57 - Et quand on est politique...
01:18:58 - Ça vous parle, ça ? Parce que sinon, si on ne fait pas ça, on est une nation ethnique, communautariste.
01:19:03 - Vous ne me dites pas que ça vous parle.
01:19:05 - Si, ça ne vous parle pas.
01:19:06 - Et quand on veut résoudre les problèmes et qu'on s'aperçoit qu'il y a une proportion,
01:19:11 sans rapport avec la proportion dans la population des catégories de gens qui sont plus susceptibles de commettre ces actes...
01:19:20 - Et qu'est-ce qu'on fait ? Des délits de faciès à longueur de journée pour vous faire plaisir ?
01:19:22 - Pas du tout. On essaye de comprendre le problème.
01:19:24 - Mais comprendre le problème, pour les millions de gens honnêtes qui travaillent, vous leur dites quoi ?
01:19:28 Et qui ressemblent à ces délinquants que vous pointez ?
01:19:30 - Ces millions de gens honnêtes, ils sont les premiers à dire "faites la différence entre les délinquants et nous".
01:19:38 - Ils sont les premières victimes de votre discours, surtout.
01:19:39 - Absolument pas.
01:19:40 - Vous prenez en conscience.
01:19:41 - Vous savez qu'il y a 22 pays dans l'Union Européenne qui ont des statistiques ethniques. Pourquoi ? Pour le plaisir ?
01:19:51 - Les statistiques ethniques, dans notre conception républicaine, on ne définit pas les citoyens par leurs origines.
01:19:56 Si ça vous dérange, changez de pays ! La République, soit on l'aime, soit on la quitte.
01:20:01 - Excusez-moi, moi je respecte la loi.
01:20:03 - Je ne comprends pas pourquoi je changerais de pays.
01:20:05 - Ma chère Judith, la laïcité, la République, soit on l'aime, soit on la quitte.
01:20:10 Si on n'est pas bien en France avec le logiciel qui est le nôtre, qui consiste à ne pas définir des citoyens par leurs origines,
01:20:15 on va dans un pays où on les définit par leurs origines.
01:20:17 - La loi on la change.
01:20:18 - Mais non, la loi on la change pas pour vous faire plaisir, on lutte contre la délinquance.
01:20:21 La différence entre vous et moi, c'est que moi je ne pointe pas les gens pour ce qu'ils sont, je lutte contre la délinquance,
01:20:27 avec fermeté, quelle que soit l'origine des délinquants, peu m'importe l'origine des délinquants, je veux lutter contre la délinquance.
01:20:33 Pas contre les gens aux délits faciès, pas contre les gens au nom de leur religion.
01:20:37 Ça c'est plus ma France, c'est plus notre France, vous voulez une autre France ?
01:20:41 - J'aimerais qu'on revienne au sujet qui est le contrôle de l'immigration.
01:20:44 Est-ce que vous dites oui, aujourd'hui on n'a plus les moyens d'accueillir autant de monde qu'avant ?
01:20:50 - Mais Nelly, vous vous rendez compte de la question que vous posez au débat que nous venons d'avoir ?
01:20:57 Mais qui n'a rien à voir, gérer les flux migratoires, gérer les flux migratoires, gérer les flux migratoires,
01:21:04 ça émane de la souveraineté nationale, évidemment qu'il faut gérer les flux migratoires.
01:21:08 - Voilà c'est la question que je vous pose en fait.
01:21:10 - Mais non, mais non, la question qui n'a rien à voir avec le débat précédent, qui consiste à dire que les immigrés sont tous des délinquants.
01:21:15 - Non, je suis en train de vous dire, revenons au débat, et à Thibaud de Montbrial, est-ce qu'il faut, est-ce que vous êtes d'accord
01:21:20 pour qu'on contrôle notre volonté ou pas d'accueillir plus de monde ?
01:21:23 - Non, je suis contre la tribune de Thibaud de Montbrial, je suis pour la gestion des flux migratoires avec rigueur.
01:21:27 - Donc vous êtes un peu pour le rejoindre un petit peu quand même, parce qu'il veut contrôler les flux migratoires ?
01:21:31 - Non, non, non, pourquoi vous voulez que je rejoigne ? Il a sa vision de la France, j'ai la mienne.
01:21:36 - Il y a au moins une idée sur laquelle vous le rejoignez ?
01:21:38 - Mais si c'est gérer les flux migratoires, qui aujourd'hui dans ce pays ne veut pas qu'on gère les flux migratoires ?
01:21:43 - On vous en trouverait beaucoup à gauche, chez LFI par exemple.
01:21:47 - Qui ? - La France Insoumise.
01:21:49 - La France Insoumise, c'est accueillant tout le monde.
01:21:51 - Ok, la France Insoumise, ils sont très peu représentatifs de ce que je connais.
01:21:54 - Bah, 17 à 18% !
01:21:56 - Même les socialistes quand ils étaient au gouvernement, ils ont toujours fait des lois pour gérer les flux migratoires.
01:22:02 Alors peut-être pas suffisamment fermes, certes, parlons-en, mais toujours les socialistes...
01:22:07 Moi j'ai été conseiller d'un homme qui s'appelle Jean-Pierre Chevènement.
01:22:09 En 1998, on a fait la loi Réséda, qui consistait à gérer les flux migratoires avec rigueur, mais la rigueur républicaine.
01:22:17 Après, moi je vais vous dire, il y a des sujets sur lesquels tous les Français seront d'accord.
01:22:21 Un étranger délinquant sur un fait grave, on veut tous qu'il soit expulsé.
01:22:26 Il n'a pas respecté le contrat national, il n'a pas respecté le contrat d'accueil, il faut qu'il soit expulsé.
01:22:31 Un clandestin qui ne relève pas du droit d'asile, on veut tous qu'il soit expulsé.
01:22:36 Parce qu'il n'a rien à faire de son soi.
01:22:37 Alors déjà, ça, c'est deux éléments basiques qu'on n'est pas capables d'appliquer.
01:22:41 Commençons par appliquer l'essentiel.
01:22:43 - On va aller plus loin. Je sais que vous n'aimez pas généralement commenter les sondages,
01:22:46 enfin j'ai bien compris que les sondages, ce n'était pas l'alpha et l'oméga pour vous,
01:22:50 mais regardons ce que les Français pensent de la justice,
01:22:54 et en l'occurrence la question qu'il leur est posée porte sur la confiance qu'ils placent en la justice.
01:22:59 C'est un sondage CSA pour CNews.
01:23:01 A 51%, ils disent qu'elle ne passe pas correctement.
01:23:05 C'est encore plus marqué, j'ai noté, quand j'ai regardé un peu le détail du sondage chez les femmes.
01:23:09 Et puis là, on vous a sorti quand même les résultats en fonction des allégeances politiques des uns et des autres.
01:23:15 Évidemment, vous ne serez pas surpris de voir qu'à gauche, on a plutôt tendance,
01:23:19 même beaucoup tendance, à 65% à dire "oui, nous avons confiance en la justice".
01:23:24 C'est un ratio qui s'inverse complètement, évidemment, si on a des sympathies de droite,
01:23:28 puisque là, le "non" est encore plus marqué à 67%.
01:23:33 Peut-être un petit commentaire sur le contexte...
01:23:36 - Le centre aussi. - Pardon, et le centre aussi.
01:23:38 - Parce que c'est là où finalement les gens en font le plus confiance.
01:23:40 - C'est vrai, c'est peut-être ce qui est le plus marquant.
01:23:42 - Et c'était assez drôle, hier, lorsque j'étais à l'Assemblée nationale,
01:23:45 alors c'était sur une autre affaire, c'était l'affaire Dupont-Moretti,
01:23:48 mais on avait à la fois des réactions des députés de la France Insoumise,
01:23:51 du Parti Socialiste ou du Rassemblement National, qui tous dénonçaient la justice de vitesse, etc.
01:23:57 Et les seuls finalement qui... Bon, alors c'est normal, on les comprend, ils sont dans la majorité présidentielle,
01:24:01 c'était les élus de la majorité, qui évidemment se disaient très attachés au respect de l'élu.
01:24:06 - Alors on se disait tout à l'heure qu'il faut noter aussi le contexte dans lequel ce sondage intervient,
01:24:09 parce qu'on l'a vu en bas, il a été mené les 28 et 29 novembre, c'est-à-dire dans la foulée de l'affaire Crépol.
01:24:15 Pourquoi je parle de Crépol ? Parce qu'il y a eu un certain nombre de condamnations qui sont intervenues à cette occasion.
01:24:19 - Il y a eu des condamnations à la fois pour les assassins présumés de Thomas,
01:24:23 puis il y a eu ces manifestations qui ont eu lieu le week-end, avec là aussi des interpellations,
01:24:28 là aussi des jugements, évidemment tout cela est à prendre en considération pour lire ce sondage.
01:24:33 On peut aller même un peu plus loin, on peut revenir aussi aux émeutes, évidemment, de cet été,
01:24:37 qui ont là aussi donné lieu à des condamnations qui ont été beaucoup commentées,
01:24:41 avec un laxisme qui a été dénoncé par certains, avec aussi des contre-circulaires,
01:24:46 des circulaires diffusés par le ministre de la Justice pour appeler à la fermeté,
01:24:51 contre-circulaires du syndicat de la magistrature.
01:24:53 - Est-ce que ça vous étonne, monsieur le député, ce sondage ? Ce n'est pas super, quand même, comme résultat ?
01:25:00 - Il ne m'étonne pas tout à fait, parce que c'est vrai qu'on est dans un contexte quand même particulier.
01:25:05 La date, quelques jours après le terrible meurtre de Thomas à Crépole,
01:25:11 et puis c'est vrai qu'il y a beaucoup de nos concitoyens qui n'ont pas une confiance totale dans la justice de notre pays.
01:25:18 Je pense que c'est dommage, je me permets de le dire, et aussi comme député,
01:25:23 en respectant la séparation des pouvoirs, et l'autorité judiciaire, elle doit aussi vivre sa vie.
01:25:27 Je pense que la France est un État de droit, la France est une démocratie,
01:25:31 nous avons des magistrats et des juges de très haut niveau, qui travaillent très bien.
01:25:36 Alors pendant longtemps, ils n'ont peut-être pas aussi eu les moyens d'accomplir leurs fonctions comme ils devaient le faire,
01:25:43 mais les Français peuvent avoir confiance dans la justice française.
01:25:47 Et sur l'affaire de Thomas, parce que c'est quand même un point extrêmement important,
01:25:51 et c'est toujours présent dans tous les esprits, et bien entendu que les meurtriers présumés de Thomas seront jugés.
01:25:59 Il y aura une justice pour Thomas, contrairement à ce que beaucoup de partis politiques,
01:26:04 notamment du côté de l'extrême droite, racontent depuis plusieurs jours.
01:26:07 Il y aura une justice pour Thomas.
01:26:09 Les meurtriers présumés de Thomas risquent, et en toute probabilité, iront en cour d'assise,
01:26:14 qui est, je dirais, le lieu le plus dur de notre circuit pénal,
01:26:21 et surtout, vous l'avez dit, extrêmement important,
01:26:24 cour d'assise composée de Françaises et de Français, de citoyens.
01:26:27 Et donc la justice, elle sera rendue directement pour le peuple.
01:26:30 Et je pense, et je l'espère, que la justice sera intraitable et dure avec les meurtriers présumés de Thomas.
01:26:36 Et la justice passera pour Thomas.
01:26:38 Mais il faut parfois en arriver à des cas extrêmes et dramatiques
01:26:41 pour que la justice soit sévère et à la hauteur des espérances.
01:26:46 C'est ce qu'on voit aussi dans les sondages qu'on mène.
01:26:48 Ce qui m'intéressait, c'est ce que vous disiez sur les femmes,
01:26:51 le fait qu'il y ait une plus forte proportion de femmes qui ne font pas confiance à la justice.
01:26:56 Et moi, j'y vois un lien direct avec un fait relativement récent.
01:27:02 Vous savez, c'est ce chauffeur de taxi qui avait violé une de ses clientes
01:27:07 et qui était ressorti avec du sursis, donc libre.
01:27:10 L'explication du jugement, c'était qu'on ne voulait pas détruire sa vie familiale et sa vie professionnelle.
01:27:18 Et ça avait énormément indigné.
01:27:20 Alors, heureusement, il n'y a pas que les femmes qui sont sensibles aux condamnations en cas de jugement.
01:27:25 C'est vrai qu'il y a un sujet sur les violences contre les femmes.
01:27:28 Mais pour les femmes, c'était extrêmement marquant et extrêmement traumatisant
01:27:33 de savoir qu'on pouvait violer quelqu'un et s'en tirer comme ça.
01:27:37 Un dernier point sur une question me vient.
01:27:39 Ce serait peut-être intéressant de faire le même genre de sondage dans quelques jours, à l'issue de la relaxe.
01:27:45 Vous ne savez pas tant sur ce qui s'est passé à propos d'Eric Dupond-Moretti et sur l'affaire elle-même,
01:27:49 mais peut-être sur la CJR, la Cour de justice de la République,
01:27:52 que beaucoup de Français ont découvert à cette occasion, en tout cas dans sa composition.
01:27:55 Parce que peut-être que certains s'étonneront ou s'offusqueront du fait que des parlementaires siègent dans cette Cour.
01:28:01 Ça fait peut-être aussi partie...
01:28:02 Avec des magistrats professionnels.
01:28:03 Avec des magistrats, mais il y a quand même un certain nombre de...
01:28:05 Enregistrés.
01:28:06 Il y a quand même 12 parlementaires, même si beaucoup appartiennent à l'opposition.
01:28:10 Mais beaucoup disent peut-être qu'il faudrait revoir la composition et la structure même de cette CJR.
01:28:15 Qu'en pensez-vous ?
01:28:16 Je pense que c'est effectivement souhaitable, parce qu'on a l'impression d'une forme de consanguinité.
01:28:21 Donc des élus jugent un ministre.
01:28:25 Et il y a peut-être effectivement des choses qui rentrent en ligne de compte
01:28:28 et qui ne permettent pas de rendre la justice comme il se doit.
01:28:31 Pourquoi là, en l'occurrence, on ne mettrait pas aussi des citoyennes aux côtés des magistrats pour rendre la justice ?
01:28:37 Même quand ça concerne un ministre.
01:28:40 Enfin bon, il y a plusieurs pistes possibles.
01:28:42 Mais effectivement, il faut sortir de cette idée que les uns protègent les autres.
01:28:45 Ce qui est d'ailleurs en tout point faux.
01:28:48 Parce qu'on voit bien aujourd'hui que quand ça passe par la justice,
01:28:52 je dirais qu'il ne relève pas de la cour de justice de la République,
01:28:58 les politiques prennent très cher.
01:29:01 Et parfois, j'ai envie de dire, on a le sentiment que les magistrats sont dans une forme un peu de vengeance.
01:29:06 Presque de délectation à condamner.
01:29:09 Quand on a mis Guéant en prison, par exemple, moi j'ai été choqué.
01:29:13 C'est pas mon camp politique, j'ai pas de sensibilité sarcosiste.
01:29:17 Sarkozy, on a l'impression qu'il y a une forme d'acharnement.
01:29:20 Fillon, l'affaire Fillon, moi j'étais très choqué.
01:29:24 Je me suis dit, mais attendez, il y a des délinquants, on met des mois et des mois pour les traduire devant la justice.
01:29:28 Là, ça va très très vite.
01:29:30 Donc pour l'écarter de la campagne présidentielle, on sait faire du côté de la justice.
01:29:33 Donc il y a des choses comme ça qui nous interpellent.
01:29:35 Et on se dit, ça va pas très bien la justice, elle est politisée.
01:29:38 Mais Nicolas Sarkozy a jamais été condamné pour autant.
01:29:42 Donc l'acharnement, je veux dire, il est relative quand même.
01:29:44 Oui mais d'accord, mais il y a encore des affaires en cours, donc n'oublions pas.
01:29:48 Et puis on se dit que finalement, est-ce qu'on est dans une république des juges,
01:29:52 ou est-ce qu'effectivement la justice est vraiment républicaine, au sens le plus juste du terme.
01:29:58 On a des doutes là-dessus, on est nombreux à douter.
01:30:00 Alors juste un dernier mot, et puis je vous propose un dernier thème.
01:30:03 Non, mais là pour le coup sur la politisation d'une partie, pas toute, d'une partie des magistrats, on est absolument d'accord.
01:30:09 Évidemment que dans un monde idéal, ce ne sont pas des politiques qui devraient juger des politiques.
01:30:13 Ce sont d'une part des électeurs pour des décisions politiques, et puis d'autre part la justice ordinaire.
01:30:20 Il n'y a pas de raison, après tout, nous sommes en démocratie.
01:30:23 En démocratie, il n'y a pas de raison d'offrir une protection spéciale à des politiques.
01:30:27 Mais il se trouve qu'on n'est pas dans un monde idéal, et que, en l'occurrence,
01:30:30 Éric Dupond-Moriti faisait l'objet d'un règlement de compte politique.
01:30:35 Pardon, mais je suis obligée de vous poser aussi la question.
01:30:38 Hier, Georges Fenech était avec nous, et disait "moi, je veux croire que lorsque les élus entrent au sein de la cour,
01:30:45 ils revêtent leur costume, leur robe, au fait, de juge".
01:30:50 Est-ce que vous dites qu'il n'y a pas d'allégeance politique à partir du moment où on rentre dans une position
01:30:59 de quelqu'un qui est en mesure de juger une affaire ?
01:31:01 Il y a toujours quand même dans un coin de la tête une forme d'allégeance à la personne qu'on...
01:31:06 Honnêtement, c'est très difficile de répondre à cette question.
01:31:08 Moi, je ne suis pas à la CJR et je n'en ai pas discuté avec les collègues parlementaires
01:31:12 qui siégeaient pour le procès d'Éric Dupond-Moriti.
01:31:15 J'ose croire qu'effectivement, ils enfilent concrètement et de façon abstraite aussi...
01:31:21 Et qu'ils se départissent de toutes leurs idéologies.
01:31:23 ...le costume de juge.
01:31:25 Mais quand même, revenir sur la composition de la CJR, parce qu'il faut que les téléspectateurs comprennent bien.
01:31:30 On a dit beaucoup de choses aussi fausses sur la CJR.
01:31:33 Il y a effectivement 12 parlementaires, 6 députés, 6 sénateurs et 3 magistrats professionnels en plus.
01:31:38 Donc ce ne sont pas que des parlementaires qui jugent.
01:31:41 Je vous conviendrais avec moi que les magistrats sont d'apport surprenus par rapport aux parlementaires.
01:31:45 Et surtout, sur la composition actuelle de la CJR, il n'y a que 5 parlementaires qu'on peut dire macronistes.
01:31:54 Donc, les parlementaires juges à la CJR proches d'Emmanuel Macron étaient en minorité.
01:32:01 Et donc c'est bien une décision qui a été prise avec une majorité de juges parlementaires de la CJR qui sont des oppositions.
01:32:07 Je vous propose de parler quand même de cette trêve entre Israël et le Hamas qui est prolongée de 24 heures,
01:32:11 avec donc un nouvel espoir de libération pour une dizaine de familles, à priori, ce soir.
01:32:16 Mais comme à chaque fois, le suspense reste intenable jusque tard le soir.
01:32:20 Et puis j'aimerais qu'on entende aussi la mère de ces deux jeunes otages franco-israéliens qui ont été libérés il y a quelques jours.
01:32:27 Elle a pris la parole en conférence de presse pour parler de leurs conditions de détention,
01:32:31 de ce qu'ils avaient commencé à dévoiler sur ces 50 jours de calvaire.
01:32:37 Le tout résumé par Noura El-Teghgour.
01:32:40 Pour la première fois après la libération de ses enfants, Adas Kalderon s'est exprimée devant les caméras.
01:32:48 Avec pudeur et sans donner de détails sur leur captivité, elle a confié son soulagement d'avoir retrouvé les siens.
01:32:55 Ça a été un moment de grande joie de les revoir.
01:33:01 Je n'arrivais même pas à croire que c'était vrai.
01:33:06 C'était comme un rêve.
01:33:08 Maintenant, les enfants sont là et on s'est occupé d'eux très bien.
01:33:13 Elle a également évoqué la nécessité pour ces enfants de se reconstruire.
01:33:17 Nous faisons tout ce que nous pouvons pour les enfants, pour qu'ils puissent se réacclimater rapidement à leur nouvelle vie.
01:33:27 Malgré la joie de la libération, la femme se bat désormais pour le père de ses enfants, restés encore otages dans les mains du Hamas.
01:33:34 Nous devons continuer à nous battre pour le père et pour les autres personnes kidnappées, afin qu'elles puissent toutes rentrer chez elles.
01:33:46 Lors de sa prise de parole, Adas Kaldérod a tenu à remercier les autorités françaises et notamment le président Emmanuel Macron pour son engagement.
01:33:55 C'est un crève-cœur.
01:33:58 On doit faire preuve d'extrême prudence.
01:34:04 Dans les heures qui précèdent les libérations d'otages, on ne peut rien dire qui pourrait compromettre les pourparlers.
01:34:10 On voit que jusqu'à la dernière minute, le chantage opéré par le Hamas peut faire basculer les choses.
01:34:19 Bien sûr. Et toutes les rédactions, la vôtre, la mienne, sont régulièrement rappelées à leur devoir de prudence.
01:34:26 Les otages eux-mêmes, ex-otages ou parents d'ex-otages, n'ont pas la parole libre.
01:34:33 Évidemment, on leur demande de ne rien dire, qu'ils puissent gêner les négociations en cours.
01:34:40 Parfois même, ils ne le savent pas jusqu'à 2h, 3h.
01:34:42 Absolument. Donc il faut rester très prudent, y compris avec cette conférence de presse.
01:34:47 Elles disent ce qu'elles peuvent, ce qu'elles sont autorisées à dire.
01:34:51 On en apprendra bien davantage.
01:34:53 Il y a déjà des morceaux de témoignages, notamment d'un enfant qui raconte avoir été gardé par un instituteur de l'agence pour les réfugiés palestiniens,
01:35:05 l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, maltraité par cet instituteur.
01:35:10 Ça, c'est des choses qu'on évite de trop développer pour le moment.
01:35:15 Il y a un certain nombre de Français qui manquent encore à l'appel, dont on ne sait d'ailleurs si certains sont peut-être morts,
01:35:21 ou s'ils sont toujours en vie, parce qu'hélas, on n'a pas de preuve de vie pour ceux qui restent détenus aujourd'hui.
01:35:28 Est-ce que vous avez le sentiment qu'on a suffisamment parlé de ces otages français,
01:35:35 plus encore que les autres, parce qu'ils sont français ?
01:35:41 Beaucoup de familles nous disent qu'on aurait aimé que la France en fasse un petit peu plus pour médiatiser leur sort.
01:35:47 Moi, je trouve que le sort des otages français, on en a beaucoup parlé,
01:35:52 et qu'à l'Assemblée nationale, il y a plusieurs collègues parlementaires qui se sont fortement engagés,
01:35:57 notamment pour relayer la parole des familles, les témoignages, avec aussi cet impératif de prudence, bien entendu, qu'on rappelle.
01:36:06 Dire aussi que le gouvernement, bien sûr le président de la République et le ministère des Affaires étrangères,
01:36:10 sont engagés, heure par heure, pour que les derniers otages français qu'ils restent là-bas…
01:36:14 D'ailleurs, c'est bon à remercier la France tout à l'heure.
01:36:17 Exactement, Emmanuel Macron a été remercié, pour que les derniers otages français qui se trouvent là-bas puissent être libérés.
01:36:22 Mais c'est vrai que ce sont des situations qui sont absolument dramatiques, traumatisantes pour les familles directement concernées.
01:36:30 Il faut avoir beaucoup de patience, mais en tout cas, la France, la République,
01:36:36 doit être exemplaire lorsqu'elle a des otages à l'étranger et les diplomates font le maximum pour que nous puissions libérer nos compatriotes.
01:36:44 Karim, la trêve, donc, beaucoup au intérêt à ce qu'elle se poursuive, ne serait-ce que pour libérer le maximum d'otages,
01:36:52 sauf qu'à l'heure qu'il est, et dans les jours qui viennent, va venir un moment où on ne saura pas précisément s'il en reste beaucoup à la pelle, beaucoup en vie.
01:37:02 C'est une question qui va se poser, d'autant qu'on a acquis la certitude qu'au moins une quarantaine d'entre eux ne sont pas aux mains du Hamas,
01:37:08 mais d'autres groupuscules et on ne sait pas même s'ils sont en vie.
01:37:11 Ça peut être compliqué.
01:37:12 Bien sûr que c'est compliqué, ce sont des tractations, des discussions qui sont sensibles au plus haut point.
01:37:19 C'est pour ça qu'il ne faut pas se laisser aller à des commentaires qui pourraient mettre en difficulté ou en péril, plus qu'elle ne l'est, la vie des otages.
01:37:27 L'Egypte et le Qatar mènent des tractations avec les États-Unis, pour représenter d'un côté le Hamas, de l'autre côté Israël.
01:37:36 On voit des otages libérés au fil de l'eau, on espère qu'ils seront tous libérés,
01:37:42 et on espère qu'ils seront à même de retrouver leur famille dans de bonnes conditions,
01:37:48 mais il y a des incertitudes à l'évidence sur une partie des otages.
01:37:51 Où ils sont, qui les détient, dans quelle situation...
01:37:54 Sans doute que tous ne reviendront pas en Danemark.
01:37:56 Oui, certainement, que certains, peut-être, entre-temps, ont peut-être été tués.
01:38:04 Après, moi, cette trêve, j'espère qu'elle va se poursuivre, parce qu'il y a les otages,
01:38:10 et c'est une évidence qu'on a une pensée pour eux et leur famille.
01:38:12 Il y a aussi les civils palestiniens qui ont un moment de respiration,
01:38:15 et des enfants qui étaient dans les prisons israéliennes qui vont aussi retrouver leur famille, les enfants palestiniens.
01:38:20 On va marquer une pause...
01:38:21 Humainement, c'est important pour les civils de part et d'autre.
01:38:24 Merci beaucoup, merci, monsieur le député, d'avoir été parmi nous cet après-midi.
01:38:28 On va marquer une courte pause.
01:38:29 Karim et Judith restent, Thomas également, et on reviendra d'ailleurs à cette question
01:38:34 avec des témoignages en direct pour parler à la fois du sort de ceux qui sont revenus
01:38:38 et de l'attente de ceux qui restent.
01:38:39 A tout à l'heure.
01:38:40 Pratiquement 16h, on retrouve Vincent Farandesh pour le journal.
01:38:44 Rebonjour, Vincent.
01:38:45 A la une, cet attentat qui a donc fait trois morts et plusieurs blessés,
01:38:48 dont certains qui sont dans un état grave à Jérusalem, ce matin.
01:38:51 Selon la police israélienne, les assaillants sont deux frères résidents de Jérusalem-Est
01:38:55 et affiliés au Hamas, le Hamas qui a d'ailleurs revendiqué cette attaque.
01:38:59 Les précisions avec Mathieu Dewez.
01:39:01 Une voiture à la vitre brisée, celle utilisée ce matin par les assaillants
01:39:06 lors d'une fusillade contre un arrêt de bus dans l'ouest de Jérusalem.
01:39:10 Selon la police, il s'agit de deux terroristes palestiniens,
01:39:13 deux frères originaires de Jérusalem-Est.
01:39:19 Ce matin, à 7h30, juste derrière moi, cet arrêt de bus,
01:39:22 c'est alors que de nombreuses personnes étaient présentes.
01:39:25 Deux terroristes sont arrivés en voiture.
01:39:27 Ils sont sortis armés et ont tiré sur tout le monde.
01:39:32 16 personnes ont été blessées, trois d'entre elles sont décédées.
01:39:36 Une jeune femme de 24 ans et deux personnes âgées de 65 et 72 ans,
01:39:43 dont les identités restent à confirmer.
01:39:46 Celle des assaillants, en revanche, se précise.
01:39:49 Selon le service de renseignement intérieur israélien,
01:39:52 les deux frères, trentenaires, seraient affiliés au Hamas
01:39:55 et auraient même déjà été incarcérés par Israël.
01:39:58 Ils ont été rapidement neutralisés par deux soldats et un civil.
01:40:01 Si cela n'avait pas été fait, le bilan de l'attaque aurait été bien plus lourd.
01:40:07 L'intention des terroristes était d'assassiner le plus de personnes possible.
01:40:11 Dans leur voiture, nous avons trouvé des centaines de balles.
01:40:14 Une attaque revendiquée quelques heures plus tard par le Hamas
01:40:17 et qui survient alors que la trêve entre Israël et l'organisation terroriste
01:40:21 est reconduite in extremis jusqu'à demain.
01:40:24 Et puis un sixième groupe d'otages a donc été libéré par le Hamas hier soir, Vincent.
01:40:28 16 Israéliens ont été confiés à la Croix-Rouge,
01:40:31 tard hier soir, avant d'être rapatriés sur le territoire israélien.
01:40:35 Les images sont commentées par Audrey Bertheau et Dunia Tengour.
01:40:38 Un soulagement et une joie indescriptibles,
01:40:42 ces otages ont été relâchés ce mercredi soir.
01:40:45 C'est le sixième groupe libéré depuis vendredi.
01:40:48 Deux Russes, quatre Thaïlandais et dix Israéliens
01:40:52 vont enfin pouvoir retrouver leurs proches après 53 jours de captivité.
01:40:57 Parmi eux, Gat, 36 ans, Itaï Eliam, 18 ans,
01:41:03 Ophir, 17 ans, Hamid, 16 ans, Raz, 57 ans,
01:41:08 Gali, 13 ans, Raya, 54 ans, Liat, 49 ans et Morane, 40 ans.
01:41:16 Un peu plus tôt dans la soirée, un hélicoptère s'est posé à l'hôpital Cheba,
01:41:21 en périphérie de Tel Aviv.
01:41:23 À son bord, Yelena, 50 ans et Irena, 73 ans.
01:41:27 Ces deux femmes de nationalité russe ont été libérées en dehors de la Corps.
01:41:32 En contrepartie, depuis vendredi,
01:41:35 trois fois plus de détenus palestiniens sont libérés de prison israélienne.
01:41:40 Et venons-en à ce récent sondage. C'est ça pour ces news.
01:41:45 Faites-vous confiance à la justice française ?
01:41:47 51% des sondés répondent non, 49% oui.
01:41:51 Et dans le détail, ils sont 67% des sympathisants de droite
01:41:54 à ne pas faire confiance à la justice française.
01:41:56 Dans le reste de l'actualité, après neuf mois d'enquête,
01:41:59 la police aux frontières de Nantes a donc mis fin à une escroquerie
01:42:01 pour aider aux séjours d'étudiants étrangers.
01:42:04 Les sondages sont présentés sous la forme d'une école de commerce,
01:42:06 une structure très bien organisée.
01:42:08 Vendaient de faux documents à des étudiants étrangers
01:42:11 pour leur permettre de rester en France.
01:42:14 Les responsables de l'établissement ont été mis en examen.
01:42:17 Les explications avec Jean-Michel Decaze et Michael Chailloux.
01:42:20 Les salles de cours sont installées dans une zone industrielle
01:42:24 de la banlieue d'Humans.
01:42:26 On est loin de la belle image véhiculée par les réseaux sociaux de l'école.
01:42:30 Les salariés des entreprises voisines
01:42:32 ont de sérieux doutes sur la réalité de l'enseignement.
01:42:35 Rares étaient les étudiants présents.
01:42:37 Ça ne ressemblait pas du tout à une école de formation.
01:42:40 Pour moi, ça s'apparentait plus à de la bienfaisance
01:42:44 ou du maquillage de formation, de CPF ou des choses comme ça.
01:42:48 D'après ce qu'on pouvait voir par les fenêtres ou autre,
01:42:52 ça pouvait assimiler à du squat de temps en temps.
01:42:56 Il y avait un petit peu du passage assez régulièrement
01:43:00 à hauteur peut-être d'une dizaine d'étudiants
01:43:03 qui, effectivement, étaient notamment d'origine étrangère.
01:43:06 Selon le parquet, les gérants de l'école, sous couvert de frais d'inscription,
01:43:10 vendaient de faux documents permettant à des étudiants étrangers,
01:43:14 essentiellement venus du Bénin, d'entrer ou de se maintenir en France.
01:43:19 L'école créée en 2018 aurait touché des financements publics
01:43:23 au titre de l'aide à la formation en alternance.
01:43:26 Trois responsables ont été arrêtés, un Français et deux Béninois.
01:43:30 Et puis, c'est une COP28 hors normes qui s'ouvre aujourd'hui à Dubaï.
01:43:36 La 28e conférence des Nations Unies sur le changement climatique
01:43:40 sera présidée par le sultan Al-Jaber, PDG de la 1ère compagnie pétrolière émiratiste.
01:43:46 C'est la raison pour laquelle cela a créé une petite polémique.
01:43:49 Les Émirats et l'ONU espèrent néanmoins une COP aussi historique que celle de Paris en 2015.
01:43:53 Merci beaucoup, cher Vincent. A très bientôt sur ce plateau.
01:43:57 Allez, je vous présente les invités.
01:43:59 Il y en a un certain nombre qui sont restés pour la poursuite de ce débat.
01:44:02 Karim Zérébi, Judith Vintrebeck et Thomas Bonnet sont toujours...
01:44:04 Tu ne veux pas quitter la France avec moi ?
01:44:06 Finalement.
01:44:07 Parce que finalement, vous aimez la République.
01:44:08 Voilà, c'est en référence au débat précédent.
01:44:10 Et je ne désespère pas de changer la loi.
01:44:12 Alors là, on n'est pas d'accord.
01:44:14 Frédéric Durand, qui n'y comprend rien, arrive.
01:44:16 Non, je n'étais pas là, bonjour.
01:44:18 Il débarque dans ce débat.
01:44:19 Merci d'être là. Je rappelle que vous êtes directeur de l'Inspiration.
01:44:22 Alors on va évidemment évoquer cette trêve entre Israël et le Hamas
01:44:25 qui est prolongée de 24 heures avec ce nouvel espoir de libération
01:44:29 pour une dizaine de familles.
01:44:31 La reprise des combats est inéluctable.
01:44:33 C'est ce que rappelait le porte-parole de Tsaïl, Olivier Rafovit.
01:44:37 C'est écouté.
01:44:38 D'abord, il n'y a pas de cessez-le-feu.
01:44:42 Il y a une trêve, une pause humanitaire, si vous voulez.
01:44:44 Dans ce cadre-là, il y a cet échange entre nos otages
01:44:49 et les prisonniers du côté israélien, des Palestiniens,
01:44:53 que nous libérons des prisons israéliennes.
01:44:56 Mais il n'y a pas de cessez-le-feu.
01:44:58 La guerre va reprendre contre le Hamas après la trêve.
01:45:02 Et puis le secrétaire d'État américain qui est encore sur place
01:45:05 pour justement tenter de convaincre d'aller vers un cessez-le-feu.
01:45:09 On va écouter Anthony Blinken.
01:45:11 Depuis le premier jour, nous nous efforçons sans relâche
01:45:18 d'obtenir la libération des otages de Gaza et du Hamas.
01:45:21 La semaine dernière, nous avons assisté à une évolution très positive.
01:45:25 Les otages sont rentrés chez eux et ont retrouvé leur famille.
01:45:28 Et cela devrait continuer aujourd'hui.
01:45:30 Cela a également permis, grâce à une augmentation de l'aide humanitaire,
01:45:33 de venir en aide aux civils innocents de Gaza qui en ont désespérément besoin.
01:45:37 Ce processus donne donc des résultats.
01:45:40 Il est important et nous espérons qu'il se poursuivra.
01:45:42 Frédéric Durand, ça va se compliquer grandement
01:45:45 parce que les trêves sont donc reconduites par une période de 24 heures.
01:45:50 On ne sait pas vraiment combien il reste réellement d'otages.
01:45:54 Si le Hamas aussi ne va pas commencer un jeu de poker monteur
01:45:57 parce qu'on a dit ces derniers jours que la trêve lui serait sans doute aussi profitable
01:46:01 pour tenter de retrouver un peu de souffle dans sa carrière.
01:46:05 Est-ce que vous avez des idées pour ce qui se passe ?
01:46:07 Est-ce que la trêve serait sans doute aussi profitable
01:46:09 pour tenter de retrouver un peu de souffle dans sa capacité d'action ?
01:46:13 La trêve est aussi profitable aux habitants de la bande de Gaza, il ne faut pas l'oublier.
01:46:17 Moi je l'ai dit à maintes reprises,
01:46:19 même si les conditions sont très particulières,
01:46:21 on n'accepterait dans aucun pays au monde
01:46:23 que pour traquer des terroristes on fasse des milliers de victimes civiles.
01:46:26 C'est aussi une vérité qu'il faut regarder.
01:46:28 Après, j'entends le discours aussi qui consiste à dire
01:46:31 qu'on veut éradiquer le Hamas, parce qu'on peut dire les deux en même temps.
01:46:35 Mais moi je n'ai aucun mal à dire que le Hamas est une organisation terroriste
01:46:38 qui a fait des choses absolument abominables
01:46:40 et qu'il faut arriver à traquer simplement.
01:46:42 Est-ce qu'on va y arriver de cette manière-là ?
01:46:44 Je n'en sais rien.
01:46:45 Je pense aussi que peut-être les troupes de Tsahar
01:46:47 avaient besoin aussi d'une pause,
01:46:49 parce que ça existe aussi des deux côtés.
01:46:52 Mais on voit bien qu'on est dans un jeu extrêmement pervers,
01:46:55 parce que le Hamas qui, je pense, se fout quand même du peuple palestinien quelque part.
01:46:59 C'est pour ça qu'on est piégé.
01:47:01 C'est parce que le Hamas se fout du peuple palestinien
01:47:03 et après ils sont dans un combat idéologique djihadiste absolument atroce,
01:47:07 moyennant quoi, ils laissent les morts se faire.
01:47:10 Donc il faut bien qu'il se passe quelque chose d'humanitaire là-dedans,
01:47:14 même si on comprend les objectifs d'Israël
01:47:16 et même si on est tous pour dire
01:47:18 oui, il faut éradiquer ce mouvement qui a commis les atrocités du 7 octobre.
01:47:22 Mais il faut arriver à marier tout ça
01:47:24 et c'est pour ça que le Qatar, l'Egypte et les USA travaillent à ça finalement.
01:47:28 Ils ne sont pas des enfants de cœur,
01:47:30 ils connaissent les rapports de force, ils savent ce que c'est.
01:47:32 Mais s'ils travaillent à un prolongement de la trêve,
01:47:34 c'est aussi pour des raisons humanitaires.
01:47:36 - Judith Weintraub, sur la suite des opérations militaires
01:47:38 et d'ailleurs sur la reprise des opérations militaires,
01:47:41 est-ce qu'elles peuvent reprendre avec autant de vigueur,
01:47:43 avec autant d'intensité,
01:47:44 ou il faut peut-être adapter la manière de les traquer les terroristes ?
01:47:48 - De toute façon, il y a un débat au sein même d'Israël
01:47:52 sur la façon la plus efficace d'éradiquer le Hamas.
01:47:56 Il y a des gens qui sont partisans d'opérations ciblées
01:48:00 et d'arrêter les bombardements qui ont fait,
01:48:04 évidemment et malheureusement,
01:48:06 beaucoup de victimes qui n'étaient pas liées au Hamas,
01:48:10 qui étaient elles, otages,
01:48:12 comme le dit très bien Frédéric, des Palestiniens,
01:48:15 otages eux-mêmes du Hamas.
01:48:17 Donc on va bien voir ce que ce débat va donner.
01:48:20 Les Etats-Unis ont le pouvoir de faire arrêter
01:48:23 ces opérations de bombardement,
01:48:26 s'ils le veulent, s'ils l'estiment absolument nécessaire.
01:48:29 Pour l'instant, ils se contentent de le demander,
01:48:32 ils ne le font pas.
01:48:34 Et juste pour revenir sur la trêve actuelle,
01:48:37 que veut dire la trêve dans la mesure où le Hamas revendique
01:48:42 un attentat comme celui de ce matin à Jérusalem,
01:48:45 qui a fait deux morts et plusieurs blessés graves ?
01:48:48 - Karim, sur l'action américaine,
01:48:51 c'est vrai qu'elle a raison de noter que les Américains demandent,
01:48:55 ne réclament pas,
01:48:57 et ne conditionnent pas non plus leur aide en arrêt des combats.
01:49:01 On n'est pas encore arrivé à ce degré-là.
01:49:03 - Non, on n'est pas à ce stade-là, mais on voit bien que petit à petit,
01:49:06 à la fois la sémantique et la position des Américains évoluent.
01:49:09 Les Américains étaient dans un soutien inconditionnel,
01:49:12 un peu comme Emmanuel Macron d'ailleurs,
01:49:15 et puis petit à petit, ce soutien inconditionnel
01:49:18 a indiqué qu'il fallait une riposte disproportionnée,
01:49:22 et puis maintenant, Anthony Blinken sort de sa bouche
01:49:25 des mots comme "les innocents palestiniens de la bande de Gaza",
01:49:29 et il dit qu'il faut épargner ces gens-là,
01:49:32 leur apporter une aide humanitaire.
01:49:33 C'est un discours qui est quand même évolutif,
01:49:37 et on peut s'en réjouir,
01:49:39 parce que ça veut dire qu'on remet la vie humaine des civils
01:49:42 au centre des préoccupations,
01:49:44 tout en maintenant la volonté de traquer le Hamas,
01:49:47 mais traquer le Hamas n'est pas massacrer le peuple palestinien.
01:49:51 Et puis j'ajoute que sur Jérusalem,
01:49:54 cet attentat qui a fait trois morts, je crois,
01:49:58 qu'on évoquait tout à l'heure,
01:50:00 est évidemment condamnable,
01:50:02 mais ne doit pas non plus nous interdire
01:50:04 et nous empêcher de dire qu'en Cisjordanie aujourd'hui,
01:50:07 il y a des expropriations,
01:50:08 il y a la colonisation qui se poursuit,
01:50:10 et il y a plus de 200 morts depuis le 7 octobre aux Palestiniens.
01:50:13 - Un petit ajout ?
01:50:14 - Oui, parce que la solution, une fois de plus,
01:50:16 ne peut être que politique et négociée, et on le sait.
01:50:18 Et donc à un moment donné, il faudra bien passer à cette phase-là,
01:50:21 parce que quand bien même vous n'avez plus de Hamas
01:50:23 qui gouverne la bande de Gaza,
01:50:25 sauf si le pouvoir actuel a décidé de l'occuper indéfiniment,
01:50:29 ce qui n'ira pas non plus,
01:50:30 donc il va bien falloir trouver des responsables politiques,
01:50:33 il va bien falloir rebâtir une gouvernance,
01:50:35 et une gouvernance qui convienne aussi au peuple.
01:50:37 Donc toute cette phase-là,
01:50:39 c'est la phase, je dirais, la plus importante,
01:50:41 et il ne faut pas insulter l'avenir,
01:50:43 parce que justement,
01:50:44 s'il y a aussi trop de morts innocentes dans la bande de Gaza,
01:50:46 l'opinion internationale peut aussi se retourner
01:50:49 contre une action qu'elle avait jugée, dès le départ,
01:50:51 très légitime de la part d'Israël,
01:50:53 au vu des actes de barbarie commis sur ce sol le 7 octobre.
01:50:56 - Tandis que vous les voyez,
01:50:57 les images de l'attaque à laquelle vous faisiez référence,
01:50:59 à Jérusalem, ce matin,
01:51:00 - Oui, justement, il y a un élément qu'il ne faut quand même pas oublier,
01:51:03 c'est qu'à aucun moment jusqu'à présent,
01:51:05 le Hamas n'a proposé de déposer les armes.
01:51:08 Ce serait aussi une façon de peser en faveur de la terre.
01:51:11 - Oui, bien sûr.
01:51:12 - Ça, il ne le fait pas.
01:51:13 - Les deux parties peuvent aussi dire,
01:51:14 voilà, on s'oppose et on discute.
01:51:16 - Oui, on n'en parle jamais, ça.
01:51:17 - On ne peut pas discuter, parce que d'un côté,
01:51:18 on a ceux qui ne veulent plus du tout d'Israël dans la région,
01:51:20 et de l'autre côté, on a des extrémistes qui disent,
01:51:22 il n'y a pas de place pour les Arabes dans la région,
01:51:23 on est pour le grand Israël.
01:51:24 Si c'est ces deux camps-là qui doivent discuter, ça ne marche pas.
01:51:26 - Non, non, ça ne peut pas faire.
01:51:27 - Ça ne peut pas marcher.
01:51:28 - Je n'ai jamais entendu Netanyahou dire,
01:51:30 il n'y a pas de place pour les Arabes.
01:51:31 - Non, pas Netanyahou, mais il y a de grosses pressions,
01:51:33 mais autour de Netanyahou, pardonnez-moi.
01:52:01 - Je voudrais qu'on en vienne aussi au témoignage des familles,
01:52:03 avec, vous l'avez sans doute vu déjà sur notre antenne,
01:52:05 la mère de ces deux jeunes enfants franco-israéliens
01:52:09 qui ont été libérés ces derniers jours,
01:52:11 qui s'est exprimée publiquement,
01:52:12 elle a même tenu une conférence de presse à Tel Aviv,
01:52:14 aujourd'hui, avec beaucoup d'émotion,
01:52:16 elle a parlé de leurs conditions de captivité,
01:52:18 mais aussi de la nécessité de survivre.
01:52:23 Écoutons Madame Calderon.
01:52:25 - Je tiens à remercier les autorités israéliennes
01:52:34 et les représentants du gouvernement français
01:52:39 qui ont fait un travail remarquable,
01:52:42 notamment le gouvernement français,
01:52:45 le président Macron,
01:52:50 et l'équipe extrêmement professionnelle de l'ambassade de France en Israël.
01:52:57 - Notre témoignage est en direct,
01:52:59 nous sommes en ligne avec Sandra Ifrah du collectif Women for Peace.
01:53:03 Bonjour Sandra Ifrah, vous étiez sur notre plateau hier,
01:53:06 évidemment, attente encore pour beaucoup de familles,
01:53:09 on espère qu'il y aura une issue heureuse d'ici ce soir.
01:53:12 - Tout à fait, il y a déjà eu d'ailleurs la libération,
01:53:17 vous savez j'en avais parlé au plateau de Hamid,
01:53:19 qui a retrouvé sa famille, ses parents,
01:53:21 dans un étoile absolument pitoyable,
01:53:24 mais il est vivant, c'est ça le plus important.
01:53:26 Il y a beaucoup d'autres familles qui attendent,
01:53:28 dont la Mila, chène, qui est passée,
01:53:32 normalement qui doit être libérée tout à l'heure,
01:53:34 mais on dit normalement parce que vous savez...
01:53:36 - On en a eu la confirmation, on vient d'en avoir la confirmation, c'est bon.
01:53:39 - Tout à fait, donc ça c'est vraiment une très jolie nouvelle pour la famille.
01:53:43 Et je voulais surtout aujourd'hui évoquer le cas de Ophir Sarfati,
01:53:48 une partie de sa famille fait partie de notre collectif.
01:53:51 Ophir Sarfati, son corps a été retrouvé mort ce matin,
01:53:55 et la famille tenait à qu'on parle de lui, qu'on ne l'oublie pas.
01:53:59 Donc je vais vous lire juste un petit message de sa famille, quelques lignes.
01:54:03 Ophir Sarfati, c'est ce beau jeune homme que vous voyez derrière moi,
01:54:06 normalement, je vais vous montrer sa photo,
01:54:10 c'était un jeune homme qui était pendant le festival,
01:54:15 c'était un petit peu l'équivalent du Bataclan,
01:54:17 c'était quelqu'un d'humaniste et on l'a retrouvé mort aujourd'hui.
01:54:21 Donc je continue à lire la lettre.
01:54:23 "Ophir a été kidnappé en tentant d'échapper au massacre du festival de musique.
01:54:27 Pendant longtemps, Ophir a été déclaré disparu,
01:54:30 jusqu'à ce que sa mère reçoive de l'armée la confirmation de son enlèvement.
01:54:34 Depuis, sa famille n'a eu de cesse de se démener pour sa libération,
01:54:38 ainsi que celle de tous les autres otages, les femmes, les enfants, les hommes, les civils.
01:54:44 L'espoir s'est accru ces derniers jours avec les libérations en groupe suite à la trêve négociée.
01:54:50 L'espoir mais aussi la peur. La peur de recevoir un appel.
01:54:54 Cet appel, sa famille l'a reçu hier.
01:54:56 Désormais, Ophir aura 27 ans pour l'éternité. Il ne rentrera plus jamais chez lui.
01:55:02 Malgré une tristesse infinie, nous allons honorer sa mémoire comme il l'aurait souhaité,
01:55:07 en dansant, en chantant, en s'aimant encore plus encore.
01:55:10 Ce qu'il faut vraiment comprendre, c'est qu'à chaque fois qu'il y a une libération, et c'est un miracle,
01:55:16 les familles ne se sentent pas complètement accomplies, parce qu'on pense à tous les autres otages.
01:55:21 J'aimerais reciter, comme vous m'aviez permis hier, les cinq noms d'otages français qu'il ne faut pas oublier.
01:55:28 Il y a Milha, en espérant que ça se passe bien jusqu'à son arrivée en Israël.
01:55:34 Il y a Elia Toledano, 27 ans, français.
01:55:37 Orian Hernandez Radou, 32 ans, français.
01:55:41 Ophir, 53 ans, français.
01:55:43 Et Oaad, 49 ans, qui est le père du petit Ethan.
01:55:47 Et vous venez de passer, il y a quelques instants, la vidéo de sa maman.
01:55:51 - Sandra Ifrah, je vous propose de rester avec nous quelques instants, évidemment,
01:55:55 pour continuer à commenter cette libération qui a été confirmée de MIHM,
01:55:59 puisqu'elle a été remise aux membres de la Croix-Rouge,
01:56:03 avec, semble-t-il, des images qui ont été diffusées lors de sa libération.
01:56:07 C'est un immense soulagement. On s'inquiétait beaucoup du sort de cette jeune fille.
01:56:12 Effectivement, il fallait être très précautionneux.
01:56:14 Le voici, ce portrait de cette belle jeune fille, MIHM, qui est aujourd'hui âgée de 21 ans.
01:56:19 - Oui, alors, je viens d'avoir l'information, en fait, c'est Al Jazeera, la chaîne Qatari,
01:56:24 qui a diffusé les images où l'on voit MIHM remise du personnel de la Croix-Rouge.
01:56:31 Donc, ça y est, elle est libérée. Elle est en route pour Israël.
01:56:35 - On sait qu'elle avait eu des soucis de santé.
01:56:37 On s'était beaucoup inquiétés, notamment des conditions, peut-être d'une hospitalisation.
01:56:42 Est-ce que vous aviez des informations de la part de sa famille, Sandra Ifrah,
01:56:45 vous qui êtes en lien avec la famille de MIHM, sur son état de santé ?
01:56:49 - Là, actuellement, non. Mais au départ, on a vu que les images, vous avez vu son visage,
01:56:53 c'était catastrophique. Elle a subi trois heures d'opération de manière extrêmement artisanale
01:56:59 et n'a pas reçu de soins parce que, justement, la Croix-Rouge n'a pas accès.
01:57:04 Enfin, ça, c'est encore un sujet par rapport à la Croix-Rouge.
01:57:07 Donc, on ne sait absolument pas dans quel état s'il y a eu des infections ou des choses comme ça.
01:57:11 Donc, vous pouvez imaginer, comme vous l'avez dit, la souffrance des familles
01:57:15 pour savoir comment ils vont retrouver leurs enfants, leurs mères, leurs grands-pères.
01:57:20 Et c'est aussi une responsabilité à nous, une responsabilité collective de la France
01:57:26 qui a fait des choses merveilleuses. Et je remercie encore une fois le gouvernement français.
01:57:30 Mais il faut aller encore plus loin parce qu'il reste des otages français et étrangers.
01:57:34 Et aujourd'hui, l'énorme souffrance, que ce soit pour la maman de Mia,
01:57:38 que j'ai encore eue tout à l'heure au téléphone, ou pour toutes les autres familles,
01:57:41 c'est tout ce qui concerne l'état, l'état psychologique, comment ils sont traités,
01:57:46 la torture, parce qu'il y a une torture morale et aussi physique.
01:57:49 Et c'est à nous, Français, c'est au monde entier, de combattre et d'essayer
01:57:55 de réavoir enfin la liberté pour tous ces otages.
01:57:59 Donc, il y a un double appel. Il y a un appel pour récupérer les otages.
01:58:02 Je vous rappelle qu'il en reste 155, c'est beaucoup, 145, excusez-moi, 145 otages aujourd'hui.
01:58:09 Et qu'ils sont détenus dans des conditions absolument catastrophiques.
01:58:13 Donc, nous la France, vous Français et Françaises, vous la presse, les pouvoirs publics,
01:58:18 nous avons cette responsabilité de faire pression sur le pouvoir public.
01:58:23 Et je remercie encore une fois nos dirigeants, mais il faut aller encore plus loin.
01:58:27 Et aussi, chose importante pour Ophir et pour tous les autres, faire un hommage
01:58:32 pour les 40 Français qui ont été massacrés autour du 7 octobre.
01:58:37 Je sais que ça va y avoir lieu aux Invalides, mais on attend, on attend, on attend.
01:58:41 Et on a aussi des membres qui nous réclament ça.
01:58:43 Merci. Vous restez avec nous.
01:58:45 On vous englobe évidemment dans la conversation sur le plateau.
01:58:49 J'aimerais recueillir le sentiment de tout le monde.
01:58:51 Immense source de joie, de soulagement. On voit cette belle jeune fille en train de s'amuser avec ses copains
01:58:56 qui étaient, avant son enlèvement, évidemment, pleines de vie.
01:58:59 On espère qu'elle ressortira à peu près indemne, même si on sait de toute façon que ses traumas
01:59:04 vont s'étirer sur des mois, des années, en espérant qu'elle sera prise en charge le mieux possible.
01:59:09 Mais évidemment, ça nous remplit de joie quand on voit les images d'une jeune femme comme ça
01:59:14 qui va pouvoir vivre sa vie à peu près normalement maintenant.
01:59:18 Oui, la liberté, retrouver sa famille, se rétablir psychologiquement aussi de cette épreuve qu'elle a dû vivre.
01:59:26 On espère, comme elle était blessée, qu'elle a été opérée, qu'elle va vite se remettre de ses blessures,
01:59:33 de cette opération, et qu'elle va pouvoir retrouver une vie, alors dire normale.
01:59:37 Je ne sais pas si elle retrouvera une vie normale, parce que je crois qu'elle sera marquée par cette épreuve.
01:59:42 Mais elle est libre, elle retrouve sa famille, et il y a de la joie dans ce malheur au Proche-Orient
01:59:49 que l'on évoque régulièrement, dramatiquement, et qui touche des civils.
01:59:53 Il faut rappeler quand même que ceux qui étaient dans les kibbutz sont ceux qui, pour la plupart,
01:59:59 sont pour la solution à deux États, sont pour une relation apaisée avec les Palestiniens.
02:00:05 Qui employaient d'ailleurs pour beaucoup des Palestiniens.
02:00:09 Ce ne sont pas des vatanguers, des colons qui exproprient les Palestiniens.
02:00:13 C'est d'autant plus, j'ai envie de dire, touchant que ces gens-là sont pour la paix, sont pour deux États.
02:00:21 C'est avec cela qu'on construira la paix.
02:00:23 Ce n'est pas avec les vatanguers et ceux qui sont extrémistes d'un côté comme de l'autre.
02:00:28 Frédéric Durand, ce qui est frappant quand on parle des familles,
02:00:31 parce que là on voit sur les images la maman de Mia Chem qui a pris la parole, comme beaucoup d'autres parents.
02:00:36 C'est ça qui a été frappant, c'est qu'ils n'ont jamais rien lâché.
02:00:39 Ils sont restés mobilisés, ils ont eux-mêmes fait pression sur leur propre gouvernement.
02:00:45 Je pense qu'on peut dire que ces familles sont vraiment à la manœuvre aussi pour ces libérations concluantes.
02:00:50 Tout à fait, et puis il faut un sacré courage parce qu'on a du mal à mesurer, nous qui n'avons personne là-bas,
02:00:55 à quel point ce doit être dur, ce doit être angoissant, ce suspense permanent.
02:01:00 Comment on doit prier pour cette trêve aussi, parce que nous on le voit comme juste une question stratégique entre les uns et les autres.
02:01:07 Eux, ils jouent la vie de leurs proches et donc ça sert aussi à ça la trêve.
02:01:11 Ça sert aussi à avoir des moments d'une telle joie parce qu'on récupère un enfant.
02:01:16 Enfin, il faut mesurer aussi tout cela.
02:01:18 Après ce que disait Karim, et juste, ces gens-là non seulement c'est touchant,
02:01:23 parce que ce ne sont pas ceux qui sont des vatanguers, mais c'est surtout injuste.
02:01:27 Moi je ne mettrais jamais un signe égal entre la masse et Israël, quoi qu'on veuille en dire, malgré tout.
02:01:32 Parce que je pense qu'à la sortie de tout ça, il va y avoir une commission d'enquête pour Netanyahou,
02:01:36 qui va devoir s'expliquer comment on t'y fait pour passer, etc.
02:01:38 Parce qu'on vit quand même de ce côté-là dans une démocratie.
02:01:41 On peut en dire ce qu'on veut, il n'y a pas de signe égal.
02:01:44 Mais là ce qui leur est arrivé, et d'autant plus injuste, inattendu,
02:01:47 ce ne sont pas de soldats, pas des gens prêts à se battre, et les voilà comme otages de cela.
02:01:51 Moi je suis très heureux de cette trêve, même si elle peut coûter,
02:01:54 même si elle peut donner du retard dans l'éradication, parce que c'est bien ça qui se joue du Hamas.
02:01:58 Mais je pense que quand on voit ces images, on se dit que ça en vaut la peine comme être humain, tout simplement.
02:02:02 Harold Diman nous a rejoint du service international.
02:02:05 Harold, c'est donc la nouvelle que tout le monde attendait avec impatience,
02:02:09 parce qu'elle faisait partie des Français encore jeunes, en tout cas libérables,
02:02:14 selon les conditions qui ont été fixées par le Hamas.
02:02:17 Et donc cette bonne nouvelle qui est intervenue il y a quelques minutes,
02:02:19 Miachem est libre, elle a 21 ans.
02:02:22 Ce n'était pas vraiment donné d'avance, puisque ce matin encore,
02:02:27 on savait qu'il y aurait 10 Israéliens, 2 étrangers, mais on ne savait pas lesquels du tout,
02:02:33 et on se disait peut-être que ce sont les Thaïlandais, enfin c'était difficile à cerner.
02:02:38 Et on savait qu'une Américaine probablement serait libérée,
02:02:43 ou un Américain, c'est ce que semblait penser Joe Biden.
02:02:47 Donc voilà, c'est une surprise, et côté gouvernement français,
02:02:50 on a vraiment gardé tout cela très secret,
02:02:53 parce que c'est comme ça qu'on aime agir dans le pouvoir français,
02:02:58 c'est de ne jamais trop dire à l'avance ce qui se passe.
02:03:01 C'est un choix très ancien qu'on a gardé intact, et ça semble avoir marché dans ce cas.
02:03:08 Peut-être que le passage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
02:03:13 dans la région a aidé à précipiter les choses.
02:03:16 Mais de toutes les façons, il y a beaucoup d'étrangers,
02:03:19 ou de binationaux pour être précis, qui sont entre les mains du Hamas.
02:03:23 Donc Tohétar, il faut qu'il les sorte.
02:03:25 Donc il sort toujours un petit nombre avec un plus grand nombre,
02:03:28 et puis les Russos-Israéliens à côté, et les Thaïlandais encore à côté.
02:03:33 Oui, énormément de binationaux.
02:03:35 Les bonnes relations que nous avons avec le Qatar permettent aussi,
02:03:39 peut-être comme ils sont au cœur des négociations,
02:03:41 de faire en sorte que les Qataris parlent aussi de nos otages.
02:03:45 Je pense que c'est important sur le plan diplomatique aussi,
02:03:47 parce qu'ils sont quand même au cœur avec les Égyptiens,
02:03:49 des discussions avec les Américains.
02:03:51 On espère que ça a joué en notre faveur.
02:03:53 Mais en fait, les Israéliens ont toujours dit
02:03:56 qu'ils n'allaient pas faire la distinction entre les Israéliens et les étrangers.
02:04:00 Donc ils n'ont jamais essayé de négocier la libération des binationaux,
02:04:08 ou non-Israéliens d'abord, et les Israéliens ensuite.
02:04:13 On a toujours essayé de faire une espèce d'équivalence.
02:04:16 Bien sûr, mais du point de vue de la France, c'était important de miser sur cette proximité économique
02:04:23 avec le Qatar pour tenter d'y parvenir.
02:04:26 Thomas Bonnet, j'imagine qu'on n'a pas encore communiqué,
02:04:30 ni du côté de l'Elysée, ni du côté de Matignon,
02:04:32 on ne va pas griller la politesse au président de la République, de toute façon.
02:04:35 Mais il avait quand même été assez prompt à réagir
02:04:38 lorsque les premiers otages français ont été libérés.
02:04:41 Emmanuel Macron s'en était évidemment réjoui pour saluer aussi l'action de notre diplomatie.
02:04:46 Absolument, on imagine une communication du chef de l'État dans les minutes, voire les heures qui viennent.
02:04:51 Le chef de l'État qui d'ailleurs se rend ce week-end, vous le savez, à la COP28 qui est à Dubaï.
02:04:56 En marge de cet événement, il va rencontrer et échanger avec un certain nombre d'interlocuteurs de la région
02:05:02 pour parler évidemment de la situation au Proche-Orient.
02:05:05 Il sera évidemment question de la situation des otages, et des otages français en particulier.
02:05:10 On sait que c'était aussi ce qui avait animé en partie la visite de Sébastien Lecornu au Proche-Orient.
02:05:15 Sandra Ifrah est toujours avec nous. On parle beaucoup de MIHM,
02:05:19 puisque si vous nous rejoignez à l'instant, vous téléspectateurs,
02:05:22 sachez que c'est la bonne nouvelle de cette fin d'après-midi.
02:05:25 MIHM, qui est âgée de 21 ans, a été libérée par le Havas,
02:05:28 puisque l'information a pu être confirmée.
02:05:32 Elle a été remise à la Croix-Rouge.
02:05:34 C'est d'ailleurs dans ces conditions en général qu'on peut confirmer qu'un otage a recouvré la liberté.
02:05:39 C'est quand il est en lieu sûr avec des membres de la Croix-Rouge,
02:05:43 et puis ensuite, évidemment, il y a le franchissement de la frontière israélienne.
02:05:47 Vous la connaissez, cette famille, en tout cas. Vous avez été au contact de son entourage.
02:05:52 Comment ils ont vécu les dernières semaines ?
02:05:54 Sa maman, qu'on voit là en train de brandir son portrait,
02:05:57 et qui a été très active dans les médias, elle y a toujours cru, malgré tout ?
02:06:04 Elle y a toujours cru.
02:06:05 Elle a fait beaucoup de retours entre Israël et entre Paris,
02:06:08 pour voir justement les différentes personnalités, pour faire la pression.
02:06:12 Il y a eu des faux espoirs, comme pour Amit,
02:06:15 des jours où elle était sur la soi-disant liste,
02:06:18 et finalement, déception quelques heures avant non.
02:06:21 Et c'est vrai qu'en Israël, ils parlent beaucoup de, un petit peu comme la liste de Schindler,
02:06:24 sous quel critère ? Pourquoi ? À quel moment ?
02:06:27 C'est une femme ? C'est un enfant ?
02:06:29 Voilà ce qui se dit un petit peu au sein des familles.
02:06:32 Ça fait penser à des listes, des Français, des étrangers.
02:06:35 À quel moment ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'on revient en arrière ?
02:06:38 Et c'est vrai que pour les familles, c'est extrêmement douloureux.
02:06:41 Ils ne dorment plus. Minute par minute, ils se cruent.
02:06:44 Qu'est-ce qui va se passer ?
02:06:46 Comme ce matin avec Ophir, ils ont appris qu'ils étaient morts.
02:06:50 Dans quel état on va retrouver ? Il y aura des bonnes nouvelles,
02:06:53 il y aura des moins bonnes nouvelles, ça on le sait.
02:06:55 C'est des moments qui sont extrêmement douloureux.
02:06:58 Et tant que tous les otages, et je rappelle qu'il reste 145 otages,
02:07:01 les familles elles-mêmes ne seront pas totalement libérées.
02:07:04 C'est pour ça que je vous remercie de prendre le temps avec moi
02:07:09 et que je puisse prendre la parole, parce que c'est tellement important
02:07:12 pour les familles de dire que non, on n'aura pas gagné
02:07:15 tant que tous les otages ne seront pas libérés.
02:07:18 Je tiens à dire aussi qu'au sein de notre collectif,
02:07:21 Roman United for Peace, c'est une action totalement humanitaire.
02:07:25 Et croyez-moi, si ces otages étaient des musulmans, des chrétiens,
02:07:29 je serais aussi sur ce même plateau avec vous aujourd'hui.
02:07:33 Merci beaucoup. Restez quand même en notre compagnie,
02:07:36 parce que vous aurez peut-être aussi d'autres nouvelles de votre côté
02:07:39 pendant qu'on poursuit cette discussion.
02:07:42 L'autre crève-cœur quand même, c'est que beaucoup de ces enfants
02:07:45 ont toujours leur père qui est retenu, on l'a vu dans le cas notamment des Français.
02:07:50 Et on ne sait pas si ces hommes-là vont revenir aussi rapidement.
02:07:54 Ça c'est encore une inconnue, Judith.
02:07:56 Sauf erreur de ma part, il y a un seul homme en âge de combattre
02:08:01 qui a été libéré jusqu'à présent parmi les otages.
02:08:05 Ce qu'on ne sait pas non plus, c'est qui va encore être libéré aujourd'hui.
02:08:10 Est-ce que tout le monde sera vivant ?
02:08:12 Parce que la presse israélienne parlait hier soir des corps de trois personnes
02:08:17 qui seraient restituées en même temps que les otages vivants.
02:08:21 Ils en parlent encore maintenant.
02:08:23 Sur le sort de ces deux bébés avec leur maman.
02:08:27 Du bébé Kfir, de son petit frère.
02:08:29 Alors, on va rejoindre notre envoyée spéciale, Régine Delfour, qui est en Israël.
02:08:33 Régine, j'imagine le soulagement, la joie qui s'est emparée de tout un pays
02:08:39 en apprenant que, ça y est, deux nouveaux otages au moins
02:08:43 avaient recouvré la liberté à l'heure qu'il est.
02:08:45 Oui, absolument. On l'a appris vers 16h
02:08:50 que deux otages avaient été remis aux mains de la Croix-Rouge.
02:08:54 Il y a à peine 20 minutes, on a su que c'était Mia Shem, qui a 21 ans,
02:08:59 et Amit Sousana, 40 ans, qui étaient ces deux otages.
02:09:03 Alors, Mia Shem, c'est une franco-israélienne.
02:09:06 Son visage a fait le tour des chaînes quand le Hamas, le 16 octobre,
02:09:11 a publié une vidéo où on la voyait le bras blessé.
02:09:15 Une vidéo de Procopagande, où elle disait qu'elle était dans la bande de Gaza
02:09:19 et qu'ils étaient plutôt corrects avec elle.
02:09:22 Et puis, on a évidemment rencontré sa mère, Keren Shem,
02:09:26 qui nous avait dit que le 7 octobre, sa fille lui avait laissé un message
02:09:29 en lui disant "Maman, viens me chercher, ils sont en train de nous tirer dessus".
02:09:33 Mia Shem, qui était au festival Nova, près de Réim, avec un de ses amis,
02:09:38 Elia Toledano, qui lui, est toujours dans la bande de Gaza.
02:09:41 Alors oui, c'est un soulagement, Nelly, de savoir qu'il y a ces deux otages
02:09:46 qui vont être remis aux mains de la Croix-Rouge.
02:09:49 Et puis, il y a encore d'autres otages qui devraient l'être aussi dans quelques heures.
02:09:53 Alors, on ne connaît pas évidemment la liste, mais on parle de 8 personnes environ
02:09:57 pour le reste de la soirée ?
02:10:00 Oui, on ne connaît pas effectivement la liste.
02:10:04 On parlait d'une dizaine de personnes, donc forcément, il resterait théoriquement 8 personnes.
02:10:09 Mais parfois, il y a des otages étrangers, comme des Thaïlandais.
02:10:13 On parle de certains enfants, des mineurs aussi.
02:10:17 Et il y a aussi beaucoup de rumeurs, puisque le Hamas avait menacé aussi
02:10:22 de rendre des corps, lors de cet échange, un échange avec des corps
02:10:27 que l'armée israélienne refuse. On en saura plus dans quelques heures, Nelly.
02:10:32 Oui, une dernière question, Régine. On va évidemment profiter de cette nouvelle
02:10:36 qui nous est tombée dessus et qui nous remplit de joie, il faut dire le mot.
02:10:42 Donc, on profite que vous soyez là-bas pour prendre le pouls un peu de l'ambiance,
02:10:46 de l'atmosphère qui règne. Sur les autres otages, et notamment ces bébés qu'on évoquait,
02:10:51 je crois que l'armée israélienne a dit qu'il faut qu'on mène un certain nombre de vérifications.
02:10:56 On ne veut pas prendre pour argent comptant ce qu'on nous dit à propos de la mort supposée
02:11:00 de ces très jeunes enfants et de leur maman.
02:11:04 Oui, c'est exactement comme si c'était passé lors des tirs sur l'hôpital Al-Shifa.
02:11:09 Vous vous souvenez, on avait accusé Tsaïl d'avoir tiré alors que plusieurs heures après,
02:11:14 Tsaïl avait mis 8 heures pour démentir et on avait vu que c'était une requête du djihad islamique.
02:11:20 Là, c'est exactement la même chose puisque la veille, on a su que le Hamas avait 3 corps de soldats.
02:11:27 Donc, en fait, il joue cette guerre psychologique, à savoir le nombre de 3,
02:11:32 comme là, ce soir, il parle de corps qu'il pourrait donner.
02:11:35 Alors, tout le monde se demande si ce serait les corps de la famille Bibas ou alors les corps des soldats.
02:11:40 Pour le moment, ici, les gens ne veulent pas croire que la famille Bibas, c'est-à-dire Fir, Ariel, son frère.
02:11:48 Fir, c'est le bébé de 10 mois. Ariel, son petit frère, son grand frère plutôt de 4 ans et sa mère, étaient tués.
02:11:55 Tout le monde espère évidemment que ce n'est pas vrai et ils pensent évidemment,
02:12:00 comme on a pu l'interroger hier, les différentes personnes qui étaient autour de nous,
02:12:03 que le Hamas continue cette guerre d'énergie, cette guerre psychologique et leur propagande.
02:12:08 D'autant qu'on le rappelle, et ce sera ma dernière question, Régine, dans le passé récent,
02:12:13 on nous avait annoncé la mort de plusieurs otages.
02:12:17 Il s'est avéré qu'on les a vus apparaître comme par miracle, en fait.
02:12:21 Oui, c'était le cas lors de la première libération.
02:12:27 On avait parlé d'une femme, on pensait qu'elle était décédée et on l'a vue parmi les otages libérés.
02:12:34 C'est pour cela qu'ici, en Israël, tout le monde se méfie de ces allégations du Hamas.
02:12:40 Et évidemment, tout le monde prie pour que la famille Bibas soit toujours en vie.
02:12:44 Merci beaucoup, merci beaucoup, Régine Delfour, en direct de Tel Aviv,
02:12:48 accompagnée pour les images d'Olivier Gangloff, Frédéric Durand.
02:12:52 Il y a en effet cette guerre des nerfs, je pense que le terme est assez bien choisi, cette guerre d'intox aussi.
02:12:58 Et ça va commencer à se compliquer quand même, parce que maintenant on va rentrer dans cette zone
02:13:03 où on ne sait pas qui est encore en vie.
02:13:06 Peut-être que le nombre de ceux qui sont encore en vie va commencer à s'amenuiser.
02:13:10 Peut-être aussi que le Hamas joue un rôle de poker-menteur pour tenter de faire monter les enchères.
02:13:17 Je pense qu'il y a eu une guerre des nerfs, effectivement, depuis le début,
02:13:19 puisque depuis l'attaque du 7 octobre, le Hamas savait ce qui allait se passer,
02:13:22 ce que ne savait pas Israël.
02:13:23 C'est-à-dire qu'ils avaient un coup d'avance, puisque eux faisant cela,
02:13:25 ils se doutaient bien qu'il y allait y avoir une riposte.
02:13:28 Il y a eu une guerre psychologique aussi, parce qu'on choisit des lieux, des écoles, des hôpitaux,
02:13:33 pour faire les planques du Hamas, etc.
02:13:36 Et donc, c'est pour ça que je disais tout à l'heure, je ne mets pas un signe égal.
02:13:39 Parce qu'on peut reprocher sans doute certains des chasseurs d'Israël,
02:13:42 mais ils n'utilisent pas leurs civils, ils n'utilisent pas ce genre de lieu pour…
02:13:45 C'est pour ça que je pense que le Hamas, à aucun moment donné,
02:13:48 n'est pour moi l'armée régulière des Palestiniens.
02:13:50 Donc oui, il y a une guerre des nerfs, mais à tous les niveaux, je dirais,
02:13:54 parce qu'il y a une vraie cruauté dans les choix qui sont faits de la part du Hamas,
02:13:59 et notamment là, dans ce qu'on vient d'entendre,
02:14:01 mais aussi, comme je disais, dans les lieux choisis pour faire les QG,
02:14:05 qui obligent quasiment les assaillants à s'en prendre à des écoles ou à des hôpitaux.
02:14:11 - Karim Zaribi, sur ce jeu de poker menteur, ça, c'est quelque chose…
02:14:16 Bon, ça fait partie de la guerre aussi, malheureusement.
02:14:19 - Oui, parce que derrière ces tractations, il y a des choses aussi qui se négocient.
02:14:24 Et puis, je pense que les tractations, elles ont aussi pour objet de parler du coup d'après.
02:14:33 Et le coup d'après, le Hamas voudrait, et voudra à mon avis, rester l'interlocuteur.
02:14:39 Or, on l'a dit, il faut un autre interlocuteur pour la cause palestinienne,
02:14:45 un interlocuteur qui puisse, quelque part, réunifier aussi l'avenir de la Cisjordanie et de Gaza,
02:14:52 avec un objectif de paix, un objectif de souveraineté,
02:14:55 un objectif d'autodétermination du peuple palestinien au plus vite.
02:14:58 Parce qu'encore une fois, ça a été dit par de nombreux diplomates et experts,
02:15:01 la première et la garantie de sécurité pour Israël passera par un État palestinien.
02:15:06 Je veux dire, s'il n'y a pas d'État palestinien, Israël ne sera jamais en sécurité.
02:15:09 - Mais ça passe aussi par l'Iran, parce qu'à l'évidence, le jeu, que ce soit le Hezbollah du côté libanais,
02:15:16 ou l'Iran et les chiites, qui sont dans une détestation tellement terrible d'Israël,
02:15:24 mais aussi de l'Arabie saoudite et des musulmans sunnites, etc.
02:15:27 Si on ne prend pas aussi cette mesure-là, c'est-à-dire si on n'arrive pas à rediscuter,
02:15:32 parce que Trump est sorti de manière un peu unilatérale des accords à l'époque sur le nucléaire,
02:15:39 je pense que ça a été une erreur malgré tout, parce que là, et comme pour le Qatar,
02:15:43 parce qu'on peut discuter, pourquoi on discute avec le Qatar alors qu'ils accueillent le Hamas et des dirigeants du Hamas ?
02:15:49 Mais parce qu'on est obligés de discuter, comme on a discuté avec les talibans.
02:15:52 - Ils le font à la demande de l'Israël et des États-Unis aussi.
02:15:54 - Pas que, je pense qu'il y a des financements derrière.
02:15:57 - Il y a aussi des financements qui sont critiqués par le Qatar.
02:16:00 - Oui, il y a aussi des financements derrière.
02:16:02 Donc je pense que, mais parce qu'on est obligés de le faire, et je pense que la prochaine carte c'est l'Iran,
02:16:06 et c'est savoir que fera, qu'est-ce qu'on est capable de faire avec l'Iran pour pacifier,
02:16:11 parce que je pense que les accords d'Abraham sont pas pour rien dans le fait qu'il y ait eu ces attaques à ce moment-là.
02:16:17 - On revient dans un instant effectivement aux tractations diplomatiques avec vous, aussi Harold Eman et Judith Van Tromp,
02:16:22 mais Sandra Ifrah qui vous a écouté attentivement, Frédéric Durand, aimerait réagir à votre dernière réponse, je crois.
02:16:28 Vous parliez tout à l'heure des hôpitaux, et je tenais aussi à véhiculer un message d'espoir,
02:16:33 parce qu'on a besoin de lumière justement dans ces périodes un peu terribles.
02:16:36 Il faut savoir que Mya, tout à l'heure, lorsqu'elle va arriver à l'hôpital,
02:16:40 et il faut savoir que les hôpitaux en Israël sont les meilleurs du monde,
02:16:43 vous savez ce qui va se passer ? Dans la chambre, très certainement, à côté d'elle,
02:16:47 il y aura des enfants, des bébés, des femmes palestiniennes qui sont soignées,
02:16:51 que ce soit avant le 7 octobre, ou pendant, ou même après,
02:16:55 par nos médecins qui sont les meilleurs du monde israéliens.
02:16:58 Voilà, j'avais aussi envie de vous parler d'espoir.
02:17:01 La paix, ce n'est peut-être pas pour aujourd'hui, mais en tout cas,
02:17:05 c'est quelque chose quand même d'assez fantastique que fait les médecins en Israël,
02:17:10 de soigner de manière permanente, avec des opérations parfois très compliquées,
02:17:15 ils les soignent aussi bien que nos enfants israéliens.
02:17:18 Et ça, c'est important de l'évoquer.
02:17:20 Si vous nous rejoignez à l'heure qu'il est, sachez qu'on a appris il y a une quinzaine de minutes
02:17:25 la libération de Mia Shem, cette belle jeune fille que vous apercevez sur votre écran.
02:17:30 Elle a 21 ans, elle a été remise aux membres de la Croix-Rouge,
02:17:35 et à l'heure qu'il est, elle fait sans doute route, voire peut-être même atteint le sol israélien.
02:17:41 Harold Iman, il y a eu une incertitude jusqu'au bout, la concernant,
02:17:45 vous avez tendu les autorités, y compris françaises, à une extrême prudence, c'est ce que vous nous rappeliez.
02:17:50 Oui, on n'a jamais le décompte exact. Dans quelques heures, vous aurez tant de telles nationalités,
02:17:55 tant de telles autres, et tant de telles autres.
02:17:57 Donc, il y avait un groupe de dix qui sont appelés les israéliens,
02:18:01 qui ont au moins la nationalité israélienne, ce qui est le cas de Mia Shem, parce qu'elle est binationale.
02:18:06 Et ensuite, on met d'autres catégories, comme par exemple des Russes,
02:18:12 on les met à part, ou bien maintenant, on découvre une catégorie terriblement macabre,
02:18:18 ce sont les dépouilles de morts qui seraient également transmises dans ces échanges,
02:18:25 qui sont négociés jour après jour sur liste.
02:18:28 Donc, on négocie les listes aussi, et on vérifie les listes,
02:18:32 et ça fait parfois des retards dans la livraison effective des captifs.
02:18:39 - Et puis, il ne faut pas se le cacher, le Qatar, je vais peut-être en dire un mot,
02:18:44 a reconnu il y a deux ou trois jours déjà, qu'une quarantaine d'otages manquaient à l'appel du Hamas,
02:18:51 c'est-à-dire que ce sont d'autres groupuscules qui les ont enlevés,
02:18:55 ou alors ils ont été remis, voire peut-être même enlevés par des civils,
02:19:00 qui tentent de faire monter les enchères pour les passer d'un groupe à un autre.
02:19:04 Et là, on n'a aucune information concernant.
02:19:06 - Non, vous avez le Hamas, vous avez le djihad islamique...
02:19:09 - Non, non, voire même des groupes qui agissent pour leur propre chef.
02:19:12 - Oui, et puis vous avez le FLP, et puis vous avez des privés.
02:19:14 - Oui, voilà, c'est ça.
02:19:15 - Donc, dans tout cela, et puis même, il peut y avoir des transferts d'un à l'autre.
02:19:19 Donc, c'est d'une extrême complexité.
02:19:22 On peut raisonnablement avoir une grande pitié pour ceux qui sont entre les mains des privés,
02:19:29 parce que là, il n'y a aucune garantie.
02:19:31 Ceux qui sont entre les mains du Hamas sont peut-être, éventuellement, un peu moins maltraités.
02:19:36 Il y en a qui ont rencontré même des otages qui ont été relâchés,
02:19:39 qui ont rencontré le chef du Hamas militaire lui-même, Yahya Sinwar,
02:19:45 est venu leur parler au bout de 3 ou 4 jours, il est passé par un tunnel,
02:19:49 il a dit "il ne vous sera fait aucun mal".
02:19:51 À ce groupe-là, ça ne parle pas pour les autres.
02:19:54 - Oui, il faut faire attention à la sémantique.
02:19:56 On n'est pas dans le cadre de prisonniers de guerre avec ces otages,
02:20:02 avec ces femmes, avec ces bébés, avec ces enfants, avec ces personnes âgées.
02:20:06 Ce n'est pas du tout les conventions de la guerre.
02:20:09 Là, c'est les conventions du terrorisme.
02:20:11 - Je voulais juste rajouter une partie.
02:20:14 Vous disiez, elles seront peut-être, pardon, j'en perds un petit peu ma voix,
02:20:18 mais elles sont peut-être un peu moins bien traitées par ces groupes privés,
02:20:23 ou qui agissent pour leur propre compte,
02:20:25 mais qui, malheureusement, n'ont pas du gain.
02:20:27 Donc, s'ils n'agissent pas pour leur idéologie,
02:20:29 peut-être que certains agissent aussi pour tenter d'en tirer un gain financier.
02:20:34 Et là, on peut peut-être espérer que, de ce point de vue-là,
02:20:37 ils obtiendront quelque chose, Judith Wintrom.
02:20:39 - Oui, bien sûr qu'on...
02:20:41 - S'ils n'en font pas un Cassius Belli politique, je veux dire.
02:20:45 - Si je peux ajouter un mot ?
02:20:46 - Oui, s'il vous plaît.
02:20:47 - Si on se réfère à l'expérience de l'Afghanistan,
02:20:50 quand vous étiez entre les mains des privés, c'était pire.
02:20:52 Parce qu'il y avait 100 fois une loi, et si vous ne valiez plus rien,
02:20:55 s'ils ne savaient pas quoi faire de vous, c'était peut-être votre dernière heure.
02:20:58 Donc, quand c'est cadré par le politique, ça dérive un peu moins.
02:21:03 On est dans l'horreur du comparatif, mais ça dérive moins.
02:21:06 - Sinon, on est dans l'arbitraire.
02:21:07 - D'accord.
02:21:08 - On voit que le ramasse essaye de restaurer,
02:21:11 comme si c'était possible, un peu son image,
02:21:14 de se donner des airs humanistes,
02:21:17 en faisant des mises en scène absolument abjectes,
02:21:20 où il caresse la joue des otages qu'ils remettent à la Croix-Rouge.
02:21:25 Et en même temps, autour des camionnettes,
02:21:30 des populations palestiniennes, Gazaoui qui jette des pierres,
02:21:34 qui insultent les otages.
02:21:36 - Même les talents.
02:21:38 - Alors, pour précision, et avant qu'on reparle de géopolitique,
02:21:41 les deux otages libérés font en ce moment route vers le territoire israélien.
02:21:47 C'était il y a quelques minutes à peine.
02:21:49 Et font route vers une base qui s'appelle la base militaire.
02:21:53 On imagine, avec une prise en charge médicale aussi, la base Hadséry.
02:21:56 Mais est-ce qu'il y a déjà, Thomas Bonnet, des réactions du côté de la politique française,
02:22:01 à défaut peut-être d'avoir une réaction du président de la République ?
02:22:03 - Pas encore de réaction officielle de la part du chef de l'État.
02:22:07 En revanche, on a Meir Habib, le député des Français de l'étranger,
02:22:10 qui a réagi et qui donne un peu des informations.
02:22:12 Il dit que ce matin, la maman de Mia l'a appelée aux alentours de 6h
02:22:16 pour indiquer que sa fille serait libérée dans la journée.
02:22:18 Ça donne donc un peu de contexte sur les dessous de cette libération.
02:22:23 Il dit aussi, il remercie aussi tous ceux qui ont œuvré pour rendre possible cette libération.
02:22:28 Et en particulier le président Emmanuel Macron.
02:22:30 C'est ce qu'il écrit sur le réseau social X.
02:22:32 Il dit qu'il ne veut pas rentrer dans les détails.
02:22:34 Évidemment, avec le biais d'un contact quotidien,
02:22:37 le président s'est battu pour la libération des otages.
02:22:41 On découvre aussi le programme plus précis du week-end du chef de l'État.
02:22:45 On sait qu'il va s'entretenir, par exemple, avec le président israélien
02:22:49 ou encore avec le président égyptien en marge de cette COP28.
02:22:53 Oui, là aussi, c'est toujours très important de maintenir un contact,
02:22:58 y compris direct, quand il s'agit de géopolitique.
02:23:01 Frédéric Durand, il est heureux finalement que cette COP serve à autre chose
02:23:05 peut-être que le but premier, ou en l'ouvre.
02:23:07 Oui, et puis la situation est tellement complexe dans cette région du monde.
02:23:11 Il y a tellement d'enjeux différents qui se recoupent, etc.
02:23:15 que c'est vrai que c'est très difficile.
02:23:17 Et puis c'est vrai aussi que la France a beaucoup perdu d'influence.
02:23:21 Moi, je dis toujours que même avec tout le côté détestable qu'avait la France-Afrique,
02:23:26 ça donnait malgré tout à la France un prestige et une capacité à agir
02:23:30 qui était bien supérieure à celle d'aujourd'hui où elle a tout perdu,
02:23:33 où elle se retrouve à être éjectée par les Russes et les Chinois de cette région du monde.
02:23:37 Moyennant quoi, c'est vrai que sur la scène internationale,
02:23:40 et pas à cause de Macron ou pas depuis uniquement Macron,
02:23:43 mais à mon avis, on est beaucoup moins influents.
02:23:46 La voix de la France n'est plus du tout la voix de la France d'il y a 30 ou 40 ans,
02:23:51 qu'on le veuille ou non.
02:23:52 Donc ça ne veut pas dire qu'ensuite, par le jeu des rapports individuels, etc.,
02:23:57 on ne puisse plus rien résoudre du tout, ce n'est pas ce que je veux dire.
02:24:01 Mais il faut avouer que la France n'a plus une opposition presque centrale
02:24:05 qui était née depuis le général de Gaulle,
02:24:07 avec une voix vraiment très singulière qui avait été jusqu'il n'y a pas très longtemps encore crédible,
02:24:12 qu'il est beaucoup moins aujourd'hui, me semble-t-il.
02:24:14 Karim Zaribi, la France a perdu de sa superbe en matière géopolitique ?
02:24:17 Ah ben, à l'évidence, je pense que nous sommes des suiveurs aujourd'hui,
02:24:21 et des suiveurs des Etats-Unis d'Amérique,
02:24:23 donc on a perdu notre identité sur la scène internationale.
02:24:26 Notre identité, c'était de porter une voix parfois dissonante dans le concert des nations,
02:24:30 mais qui était une voix juste,
02:24:32 et qui apparaissait effectivement une voix faite de discernement, de nuance.
02:24:37 C'est toujours compliqué ces affaires.
02:24:39 Je veux dire, avoir un soutien inconditionnel pour Israël,
02:24:41 alors que ça fait 75 ans qu'il y a un conflit territorial avec des colonisations et expropriations,
02:24:46 la France a toujours été très équilibrée,
02:24:48 en disant "État d'Israël, État palestinien, vivre côte à côte, en toute sécurité",
02:24:53 donc ça veut dire qu'on ne peut pas mener n'importe quelle politique
02:24:56 quand on est le gouvernement d'Israël.
02:24:58 On a été critiqué souvent, depuis le général de Gaulle,
02:25:01 en passant par Jacques Chirac, les politiques israéliennes.
02:25:04 Là, c'est vrai que depuis quelques années, on a l'impression qu'il n'y a plus de problèmes au Proche-Orient,
02:25:09 qu'il y a un État palestinien et que tout va bien dans le meilleur des mondes.
02:25:11 Non, ce n'est pas vrai.
02:25:12 À un moment donné, il y avait une cocotte minute qui bouillonnait,
02:25:15 puis il y a eu une couvercle qui a explosé,
02:25:17 et il y a un peuple aujourd'hui qui est toujours dans l'attente d'un État,
02:25:22 et un autre qui voudrait vivre en toute sécurité à côté.
02:25:25 Moi, encore une fois, le témoignage qu'on a eu de la personne qui était avec nous
02:25:28 et qui représentait les otages me touche beaucoup,
02:25:31 parce que je pense que c'est la voix des sociétés civiles.
02:25:35 Moi, je reste optimiste parce que je dis qu'il y a des sociétés civiles,
02:25:38 palestiniennes et israéliennes, qui veulent vivre côte à côte,
02:25:41 qui veulent vivre en paix.
02:25:42 Ils ne sont pas dans la haine.
02:25:44 Il y a des groupes extrémistes, oui, qui veulent nourrir la haine.
02:25:47 Le Hama en fait partie,
02:25:49 mais le gouvernement Netanyahou d'extrême droite, assez messianique,
02:25:52 n'est pas non plus un gouvernement pour la paix.
02:25:54 Il va falloir trouver d'autres interlocuteurs de part et d'autre,
02:25:56 parce que dans cette partie du monde,
02:25:58 les sociétés civiles vivent de manière apaisée et en sécurité.
02:26:01 C'est l'information de cet après-midi.
02:26:02 Si vous nous rejoignez à l'instant, et on va aller voir notre invitée,
02:26:05 dans un instant, je vois qu'elle nous fait signe à l'écran.
02:26:07 Miachem ainsi qu'une autre otage ont d'ores et déjà été libérés.
02:26:11 Miachem, c'était cette franco-israélienne âgée de 21 ans
02:26:14 qui se trouve, à l'heure qu'il est,
02:26:16 et vous le voyez sans doute apparaître en urgence sur votre écran,
02:26:19 en territoire israélien,
02:26:21 qui a encore été remis, comme ça a été le cas ces derniers jours,
02:26:25 à la Croix-Rouge,
02:26:27 et qui fait route vers une base militaire médicalisée,
02:26:31 la base d'Azerim.
02:26:33 Donc voilà, maintenant, elles sont en lieu sûr.
02:26:35 On attend toujours la libération, a priori,
02:26:37 si les termes de l'accord sont respectés,
02:26:39 de 8 otages dans le courant de la soirée,
02:26:42 dont on n'a pas encore les noms.
02:26:44 Depuis le début de cette émission, en effet, Sandra Ifrah,
02:26:46 vous êtes avec nous,
02:26:47 et on a appris en même temps, alors que vous étiez à l'antenne,
02:26:50 la libération de Mia Chem,
02:26:52 dont vous êtes une proche de la famille.
02:26:55 Vous avez beaucoup communiqué avec l'entourage de Mia ces derniers jours.
02:26:58 J'imagine que c'est une source de satisfaction intense.
02:27:01 Est-ce que vous avez déjà, d'ailleurs, des messages,
02:27:04 peut-être sur des groupes, des réactions de la part de ces gens ?
02:27:07 Pas de réaction, là, pour le moment,
02:27:09 parce qu'ils doivent être, à mon avis, sur place,
02:27:11 et là, je suis avec vous, à l'antenne,
02:27:13 donc je n'ai pas de réaction,
02:27:14 mais je voulais rebondir sur ce que disait Monsieur,
02:27:16 et je suis totalement d'accord avec lui,
02:27:18 c'est de montrer que j'aime l'espoir, j'aime la lumière,
02:27:21 et je voulais justement évoquer l'Allemagne et la France,
02:27:24 à l'époque, en guerre,
02:27:26 et regarder nos relations aujourd'hui.
02:27:27 Donc là, ce n'est peut-être pas le moment,
02:27:29 alors qu'on parle,
02:27:30 mais vraiment, il faut garder cet espoir,
02:27:33 ce rapprochement à jour, politique ou autre.
02:27:36 Pour le moment, la priorité, ce sont tous nos otages,
02:27:39 et c'est merveilleux pour Mia,
02:27:41 il y en aura quatre autres Français, également, à défendre.
02:27:45 Le dernier appel, c'est vraiment de faire appel à nous,
02:27:48 aux femmes, aux enfants, aux mères, aux pères, aux grands-pères,
02:27:52 si vous avez une influence quelconque,
02:27:54 au niveau des mairies, au niveau de vos communes,
02:27:57 au niveau des dirigeants,
02:27:59 il ne faut pas lâcher.
02:28:00 Il y a quatre personnes, citoyens,
02:28:03 comme vous et moi, Français,
02:28:04 qui sont en ce moment entre les mains du ramasse Daech,
02:28:08 le ramasse Daech, c'est à peu près la même chose,
02:28:10 dans des tunnels, dans des conditions absolument abominables,
02:28:13 il y a également d'autres otages, ne les oublions pas,
02:28:17 on doit être là et à l'antenne.
02:28:20 Les médias aussi ont un rôle, comme vous faites,
02:28:22 et c'est vraiment de manière collective que nous devons agir.
02:28:26 J'aimerais qu'on prenne, si vous le voulez bien,
02:28:29 une ou deux minutes pour évoquer Mia aussi,
02:28:31 parce que depuis le début, on voit apparaître les portraits,
02:28:34 les vidéos, vous voyez, qui tournent de sa vie d'avant,
02:28:37 quand elle était libre,
02:28:39 quand elle était insouciante, avant qu'elle ne vive cette épreuve.
02:28:42 Que vous dit sa mère sur ses passions,
02:28:47 sur ce qu'elle aimait faire, sur la manière dont elle vivait ?
02:28:50 Est-ce que c'était une étudiante ?
02:28:52 C'était une étudiante, bien évidemment,
02:28:54 qui s'est anormale depuis le 7 octobre,
02:28:57 qu'elle ne rentre pas, comme tous nos enfants,
02:28:59 à la maison, dans son appartement.
02:29:01 Elle faisait du tatouage,
02:29:03 c'était une personne absolument pas religieuse, humaniste,
02:29:06 une personne ouverte, qui avait des amis,
02:29:09 qui aimait la fête, qui aimait tout simplement
02:29:12 être avec les autres, le partage.
02:29:14 Et ce retour est évidemment merveilleux.
02:29:17 On ne sait pas, encore une fois,
02:29:19 après cette opération un petit peu chirurgicale grave,
02:29:23 qui a été faite dans des conditions difficiles,
02:29:25 dans quel état elle va être.
02:29:27 Elle va retrouver sa maman, elle va retrouver sa famille.
02:29:30 J'espère qu'elle viendra à Paris nous voir,
02:29:33 témoigner et dire merci, évidemment, à vous,
02:29:37 aux médias, aux dirigeants,
02:29:39 mais encore une fois, n'oublions pas les autres.
02:29:41 Merci beaucoup, Sandra Ifrah,
02:29:43 d'avoir été des nôtres cet après-midi.
02:29:45 Vraiment, votre témoignage était précieux
02:29:47 et il tombait à point nommé.
02:29:48 On est ravis d'avoir appris cette nouvelle en votre compagnie,
02:29:51 d'ailleurs, parce que je me souviens encore de votre passage
02:29:53 sur le plateau avec vos petites affichettes,
02:29:55 où vous montriez les journalistes français,
02:29:57 qui avaient été retenus, j'imagine que vous les avez encore,
02:30:00 qui avaient été retenus dans les années 90-2000,
02:30:03 et dont on montrait les visages, effectivement,
02:30:05 à la télévision tous les soirs.
02:30:06 C'est vrai que la pratique, c'était un petit peu perdu au fil du temps.
02:30:09 Il ne faut jamais banaliser ce genre de conditions.
02:30:13 J'aimerais qu'on reparle des conditions aussi de cette libération.
02:30:17 On sait depuis le début, Harold Eman,
02:30:19 c'est le Qatar, entre autres pays,
02:30:21 mais c'est surtout lui qui joue le rôle pivot,
02:30:24 qui est à la manœuvre,
02:30:26 et sur lequel on doit tout miser,
02:30:29 à tort ou à raison, parce que les avis divergent,
02:30:32 effectivement, pour d'autres considérations,
02:30:34 parce qu'on sait qu'il accueille aussi sur son sol des dirigeants du Hamas.
02:30:37 Il faudrait peut-être aussi qu'il soit au clair avec ça à l'issue du conflit.
02:30:41 Alors, juste pour faire 20 secondes d'histoire,
02:30:44 le Qatar, ça remonte à plusieurs décennies,
02:30:47 et comme le Qatar n'était pas brouillé avec les frères musulmans
02:30:51 et l'Arabie saoudite l'était,
02:30:53 et que le Hamas est une espèce d'excroissance des frères musulmans,
02:30:58 il était décidé par la communauté internationale
02:31:02 que le Qatar s'occupait du Gaza,
02:31:04 pour envoyer de l'argent pour faire fonctionner leur gouvernement,
02:31:08 et ça passait donc par un circuit très compliqué,
02:31:11 ça finissait entre les mains du Hamas,
02:31:13 qui gérait le gouvernement et qui gérait sa construction
02:31:16 de son métro souterrain et de son arsenal totalement surdimensionné,
02:31:20 en détournant l'argent de manière incontrôlée.
02:31:24 Donc, dire que le Qatar seul est coupable de tout cela,
02:31:27 est un petit peu méchant envers le Qatar, je dirais,
02:31:31 parce que le Qatar en a eu besoin pour cela,
02:31:34 et on l'a encouragé à le faire,
02:31:36 et puis tout le monde, c'était un secret du polygynel,
02:31:39 que le Hamas agissait de la sorte,
02:31:41 donc aujourd'hui, accabler le Qatar,
02:31:44 qui a hébergé en son temps les talibans,
02:31:48 et puis maintenant le Hamas aussi en parallèle,
02:31:51 c'est un petit peu un revirement trop raciste.
02:31:55 - Je peux vous interrompre une seconde ?
02:31:58 D'autant plus que, en fait, si on commence à interroger
02:32:03 les responsabilités, et il faudra le faire,
02:32:05 la responsabilité de l'Occident, de l'Union Européenne spécifiquement,
02:32:09 à continuer à alimenter en argent, en nourriture,
02:32:15 en fournitures diverses et variées,
02:32:17 soi-disant les Gazaouis,
02:32:20 et en fait un mouvement qui ne s'est jamais occupé du bien-être Gaza,
02:32:24 aurait pu être une station balnéaire.
02:32:27 - Mais n'abusez pas !
02:32:29 - Non, j'abuse pas du tout !
02:32:31 - Sous blocus depuis 15 ans, c'était possible !
02:32:35 - Non, pas blocus.
02:32:37 - D'abord, il y a un double blocus,
02:32:39 Egyptia et Israël,
02:32:42 c'est comme si je ne parlais pas,
02:32:44 il y a un double blocus, Egyptia et Israël,
02:32:47 - Excusez-moi, je fais des conversations, pardon !
02:32:50 - Il y a un double blocus, Egyptia et Israël,
02:32:53 et ça n'empêche pas les subtitres d'arriver,
02:32:56 il y a eu un choix volontaire de ne pas se servir
02:32:58 de la part du Hamas de l'argent pour développer Gaza,
02:33:01 et je répète que ça aurait pu devenir
02:33:06 une station balnéaire,
02:33:08 un territoire absolument développé
02:33:11 où les gens auraient pu travailler et avoir de quoi vivre,
02:33:15 et c'est le Hamas qui a complètement détourné l'argent
02:33:18 à des fins belliqueuses.
02:33:20 - Alors, Karim pour la réponse.
02:33:22 - Justement sur le Qatar,
02:33:23 je pense qu'effectivement il faut cesser
02:33:25 d'instrumentaliser les consciences.
02:33:27 Le Qatar a servi d'intermédiaire
02:33:29 à la demande des organisations internationales,
02:33:31 et notamment d'Israël et des États-Unis.
02:33:33 - Et de l'Europe.
02:33:35 - Aujourd'hui, tout le monde le reconnaît.
02:33:37 Il a joué l'intermédiaire,
02:33:38 et aujourd'hui on est bien content d'avoir un intermédiaire
02:33:40 pour pouvoir discuter avec le Hamas.
02:33:42 Quand ils ont hébergé ce bureau,
02:33:44 Adowa, dans ce bureau qu'étaient hébergés les États-Unis,
02:33:48 et Israël parlaient avec le Hamas par cet intermédiaire-là.
02:33:52 Ensuite, il y a des financements
02:33:53 qu'ont transité par le Qatar.
02:33:55 Donc, ce n'est pas le Qatar délibérément tout seul
02:33:57 qui a décidé d'aider le Hamas,
02:33:59 d'abonder financièrement pour le Hamas.
02:34:01 C'était une mission qui lui a été confiée
02:34:03 par les organisations internationales
02:34:05 et par les deux puissances, Israël et les États-Unis.
02:34:07 - C'est pour ça qu'il prend le rôle pivot, en fait.
02:34:09 - Exactement.
02:34:10 Et aujourd'hui, ce rôle pivot,
02:34:11 il permet effectivement d'avoir un interlocuteur
02:34:13 pour libérer les otages.
02:34:15 Alors, je ne dis pas que le Qatar est blanc-bleu
02:34:17 sur tous les sujets,
02:34:19 mais je dis que sur cette affaire-là,
02:34:21 il n'a pas, à mon avis, un tort de vouloir charger le Qatar
02:34:23 comme étant effectivement une courroie de transition
02:34:25 pour le Hamas,
02:34:26 donc sans qu'il soit missionné
02:34:28 par les organisations internationales, Israël et les États-Unis, notamment.
02:34:31 - Sur le développement de Gaza,
02:34:32 parce que je sais que vous n'êtes pas d'accord avec Judith.
02:34:34 - Non, parce que je pense que la station Balnéaire,
02:34:36 si vous me permettez, on en reparlera
02:34:37 quand il y aura un État palestinien.
02:34:38 Vous êtes gentil de parler de station Balnéaire.
02:34:40 Station Balnéaire, quand il n'y a pas d'État,
02:34:42 quand il n'y a pas d'organisation étatique,
02:34:44 il faut arrêter.
02:34:46 J'ai l'impression qu'on prend des vessies pour des lanternes.
02:34:48 Je suis sérieux.
02:34:49 Chaque chose a son temps.
02:34:50 Un État, une administration, une interface,
02:34:53 et ensuite ils se développeront économiquement comme ils le voudront.
02:34:56 - Et en attendant un État, on endoctrine les gens,
02:34:58 on les affame, on les enfrente.
02:35:00 - De l'autre côté, il n'y a que des sains,
02:35:01 de l'autre côté, il n'y a que des gentils,
02:35:02 qui colonisent, qui exproprient, qui tuent des civils,
02:35:06 qui emprisonnent des enfants.
02:35:08 - Je vous dis que le Hamas n'a jamais voulu développer Gaza,
02:35:11 il a voulu endoctriner les enfants,
02:35:13 et non Israël n'endoctrine pas les enfants dans les écoles.
02:35:17 Renseignez-vous sur ce qui se dit dans les...
02:35:19 - Il fait des détentions administratives sur des enfants par les cinémas.
02:35:22 - Renseignez-vous sur l'enseignement,
02:35:23 ou ce qui passe pour l'enseignement dans les écoles gazaouies.
02:35:26 - On ne va peut-être pas refaire le match du blocus.
02:35:29 - Au-delà de la base de Gaza elle-même,
02:35:30 il y a des groupes, ou des groupes suivis,
02:35:32 il y a le Hezbollah qui est né contre l'État juif,
02:35:35 il faut dire la vérité,
02:35:36 ce qui est né en faisant allégeance à l'Iran, etc.
02:35:40 Il y a le Hamas qui, eux, ne veulent pas la paix.
02:35:42 Il faut se dire une fois pour toutes, c'est une évidence...
02:35:44 - Ni le développement, ni la paix.
02:35:46 - Il y a trop d'acteurs aujourd'hui qui sont les acteurs principaux
02:35:49 et qui ne veulent pas la paix pour qu'on arrive à s'en sortir à ce stade.
02:35:52 Or on sait très bien que ça ne peut pas être l'Occident
02:35:54 qui va désigner la gouvernance,
02:35:56 parce que quand on a voulu le faire,
02:35:58 quand on a voulu le faire notamment en Afghanistan,
02:36:00 on a vu ce que ça a donné, on a fait des pouvoirs corrompus.
02:36:03 D'ailleurs c'est ce dont on accuse aussi le FATA.
02:36:05 Si le FATA a perdu aussi une partie de son aura dans la région,
02:36:11 c'est parce qu'on considère que pour partie le FATA est corrompu.
02:36:13 Et donc on a affaire ou à des gens qui sont des extrémistes,
02:36:17 mais qui ne sont pas corrompus, c'est d'ailleurs les talibans,
02:36:19 c'était exactement ça, on disait, mais nous quand on veut de la justice,
02:36:22 on va voir les talibans, parce qu'au moins ils rendent de la justice
02:36:24 sans nous demander d'argent, alors qu'à Kaboul,
02:36:26 le pouvoir moderne nous demande de l'argent.
02:36:29 Ou alors ils sont corrompus, ou alors ils sont extrémistes.
02:36:31 Donc c'est une histoire de fou.
02:36:33 Il faut trouver les acteurs sans les désigner nous-mêmes.
02:36:35 - Un dernier mot, Arol Diman, peut-être revenir sur le Qatar quand même.
02:36:40 - Oui, le Qatar, bien sûr.
02:36:42 - Ça reste l'interlocuteur, un interface indispensable aujourd'hui.
02:36:46 - Tout à fait, et donc de source israélienne qui suit la chose de près,
02:36:50 dans le monde académique, le Qatar est prêt à se détacher du Hamas.
02:36:56 Parce que ce qu'il veut, c'est aider la population,
02:37:00 et il aime les régimes religieux, ce n'est pas vraiment faux de le dire.
02:37:06 Cependant, il n'a pas d'attachement au Hamas comme tel.
02:37:10 - Mais aux frères musulmans, oui.
02:37:12 - Non, c'est fini.
02:37:14 - Les frères musulmans, ils sont prêts à travailler avec.
02:37:17 - C'est ce qu'il a fait juste avant.
02:37:19 - Ils ont des relations avec.
02:37:21 - Ça s'appelle l'aréal politique.
02:37:23 - Oui, mais si vous aviez autre chose que le Hamas, une espèce de parti à la turque,
02:37:27 le Hamas serait très content, parce qu'ils sont modernistes.
02:37:31 Ils veulent qu'on aille à la piscine, le Qatar est moderniste,
02:37:36 qu'on aille à la piscine, qu'on joue au tennis, qu'on joue au ping-pong,
02:37:38 que les filles aillent à l'école, ils veulent tout ça.
02:37:40 Ils ne sont pas du tout des talibans.
02:37:42 Donc, ils pourraient changer, et ils ont compris qu'on voudrait qu'ils changent,
02:37:48 et ils ont compris que le Hamas, c'était un peu toxique quand même.
02:37:51 - Il ne fallait pas le favoriser son émergence, du côté d'Israël et des Etats-Unis,
02:37:56 pour diviser l'OLP.
02:37:57 - Merci à tous d'avoir été des nôtres jusqu'au bout.
02:38:00 On était ravis de pouvoir étendre cette émission pour parler de la libération de Miachem,
02:38:04 avec la première réaction de sa mère.
02:38:07 On vient de me dire que la vidéo est prête, a été diffusée.
02:38:11 Je vous propose de la regarder.
02:38:13 [Vidéo]
02:38:39 - Voilà, ces images sont évidemment incroyables.
02:38:43 On imagine quelqu'un de sa famille qui était en train de la filmer à ce moment-là,
02:38:47 et elle est sur son canapé, elle reçoit l'appel en direct,
02:38:50 qui lui dit "Mia est libre", et on voit cette mère qui s'effondre en larmes.
02:38:55 Franchement, on ne trouve pas beaucoup les mots pour commenter cette séquence.
02:38:59 J'ai dit de l'intro, je vois que vous avez même un peu les larmes au lit.
02:39:01 - Oui, non, ce n'est pas nécessaire.
02:39:02 - Ce n'est pas nécessaire de commenter, mais je ne sais pas ce que je veux dire,
02:39:06 mais on va la revoir, parce que ça nous prend aux tripes forcément,
02:39:09 quand on imagine que...
02:39:11 Quand on a des enfants, forcément, ça nous parle beaucoup.
02:39:16 - Et n'oublions pas...
02:39:17 - Je veux dire qu'on ne sait plus trop quoi dire sur ce plateau.
02:39:19 - N'oublions pas qu'elle a...
02:39:20 - Parce que la vidéo nous a percuté comme ça.
02:39:22 - Elle a une fracture osseuse qui a été remise.
02:39:24 - Oui, mais non, mais bien sûr, elle a été gravement malade,
02:39:26 on ne sait pas dans quelles conditions elle a été opérée.
02:39:29 Sans doute assez sommaire.
02:39:30 - C'est convalescent, en plus du reste.
02:39:32 - Assez sommaire.
02:39:33 - Peut-être qu'on peut revoir cette vidéo si vous venez de nous rejoindre.
02:39:36 Sachez que MIHM est libre,
02:39:38 elle est entrée en territoire israélien il y a un quart d'heure, vingt minutes.
02:39:43 On en a eu la confirmation,
02:39:45 avec d'ailleurs une autre ou un autre otage libéré à cette occasion.
02:39:49 Et voici.
02:39:50 [Rires]
02:39:56 - Yo, yo !
02:40:00 [Bruit de coups de pied]
02:40:02 - Voilà, c'est un mélange de pleurs, d'euphorie,
02:40:08 parce qu'en même temps elle éclate de rire et elle court,
02:40:11 vous voyez, étreindre ses autres enfants qui sont dans une pièce.
02:40:15 Et alors là, je ne vous ai jamais vu comme ça les uns et les autres,
02:40:17 je dois dire que moi-même, je me retiens un petit peu,
02:40:20 parce que quand on les découvre comme ça, brutes,
02:40:22 on ne les avait pas visionnées avant, les images,
02:40:24 ça fait forcément quelque chose de très très fort.
02:40:28 Frédéric Durand, je ne veux pas vous mettre en difficulté,
02:40:32 mais voilà, c'est bon.
02:40:34 Il m'a manqué tant que ça.
02:40:35 Il faut resituer ces 54 jours d'attente.
02:40:37 - On se met à sa place.
02:40:38 - À sa place, c'est horrible.
02:40:40 - À sa place et à la place des autres.
02:40:42 - Oui, oui, à la place des autres.
02:40:43 - De ceux qui ont encore des membres de leur famille.
02:40:45 - Mais là, on est obligés de... - Aux mains des barbares.
02:40:47 - ... d'essayer de s'identifier un peu à sa joie,
02:40:51 parce que c'est ce qui lui arrive ce soir à cette jeune Mia,
02:40:56 âgée de 21 ans, dont on s'inquiète quand même pour la santé physique,
02:40:59 parce qu'on sait qu'elle a dû subir une opération qui n'était pas simple
02:41:02 et qui, sans doute, ne s'est pas déroulée dans les conditions optimales,
02:41:08 y compris pour ensuite la convalescence derrière
02:41:12 et puis avec tous les traumas que ça peut engendrer.
02:41:15 Voilà, je ne sais pas si Laurence Ferrari est là,
02:41:19 mais en tout cas, Laurence Ferrari va prendre la main pour Punchline.
02:41:23 C'est la suite de votre émission avec cette excellente nouvelle,
02:41:26 bien sûr, qui nous remplit tous de joie,
02:41:29 qui est la libération de Mia Shem, 21 ans.
02:41:31 Merci à tous !

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