180 Minutes Info (Émission du 10/10/2024)

  • il y a 4 heures
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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Transcription
00:00:00Bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 180 minutes infos en ce jeudi dans un instant.
00:00:06Le journal à suivre avec Félicité Kindoki, et puis bien sûr beaucoup de faits d'actualité à commenter,
00:00:12a commencé d'ailleurs par cette attaque d'un fourgon en plein Grenoble où des coups de feu ont retenti ce matin.
00:00:19Félicité, un fourgon blindé qui a donc été attaqué par des suspects munis d'armes automatiques.
00:00:23D'après la préfecture de l'Isère, la scène s'est déroulée en plein centre-ville aux alentours de 10h du matin.
00:00:29Le fourgon de la société Lomus, qui sortait de la Banque de France et qui contenait 1 million d'euros,
00:00:35s'est réfugié dans la brigade de gendarmerie de Sessiné-Parisais et l'argent n'a finalement pas pu être dérobé.
00:00:41Les assaillants ont pris la fuite en causant des accidents de la route.
00:00:44Heureusement, aucun mort n'est à déplorer.
00:00:46Deux véhicules, possiblement ceux des suspects, ont été retrouvés brûlés.
00:00:50Ils sont toujours recherchés.
00:00:51Et puis on y reviendra bien sûr avec Sandra Buisson.
00:00:53Voilà, c'était pour le tease.
00:00:54Juste après l'éphéméride, la suite du journal.
00:00:58Vivez un moment d'émotion devant votre programme avec XXL Maison, mobilier design et décorations.
00:01:11Chers amis, bonjour.
00:01:12Après Saint-Denis dont nous avons parlé hier, c'est un autre martyr que nous fêtons aujourd'hui, Saint-Daniel.
00:01:19Il fait partie d'un groupe de 7 missionnaires franciscains arrivés au Maroc en 1227
00:01:24pour y porter l'évangile et soutenir la petite communauté chrétienne qui vit dans la ville de Ceuta.
00:01:30Les moines ne se font aucune illusion sur leur sort.
00:01:34Comme le Christ, avant sa Passion, 3 jours après leur arrivée,
00:01:38Daniel lave les pieds de chacun d'entre eux.
00:01:41Le lendemain, les 7 franciscains entrent dans la ville musulmane crucifiée en tête pour témoigner de leur foi.
00:01:48Ils sont tout de suite arrêtés et emprisonnés.
00:01:51Durant une semaine, on les presse de renoncer à leur foi, d'apostasier.
00:01:56Leur réponse est claire, c'est non.
00:01:59Alors ils sont conduits enchaînés sur la grande place de Ceuta, mis à genoux et décapités.
00:02:05Plus tard, leurs dépouilles seront acheminées en Espagne où elles seront l'objet d'une grande vénération.
00:02:11Et voici pour finir un extrait de l'évangile de Saint-Luc qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:02:17Demandez, on vous donnera.
00:02:20Cherchez, vous trouverez.
00:02:22Frappez, on vous ouvrira.
00:02:25C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:27A demain, chers amis.
00:02:29Ciao.
00:02:33C'était votre programme avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:02:41Et on va aussi parler de l'incendie qui a touché le commissariat de police de Cavaillon.
00:02:45Félicités avec des renforts qui sont arrivés sur place.
00:02:48Hier soir, une unité de la CRS 81 est arrivée dans la commune pour interpeller les auteurs de l'incendie.
00:02:54Ces membres sont spécialisés dans le soutien des forces de l'ordre local lors de violences urbaines.
00:02:59Au lendemain de ce drame, les habitants sont choqués, inquiets et ils sont surtout très en colère.
00:03:04Écoutez.
00:03:06On se sent désabusés, mais on va repartir au combat, on va réparer et puis on subit.
00:03:12Il faut vraiment ouvrir les yeux sur ce qui se passe.
00:03:14C'est-à-dire qu'il faut prendre les mesures qui s'imposent, c'est tout.
00:03:16On ne peut pas tolérer ça, c'est inacceptable.
00:03:18Je suis choqué par le déferlement de violences qu'il y a sur tout le territoire et non pas sur Cavaillon.
00:03:22Il ne faut pas stigmatiser Cavaillon, c'est sur tout le territoire.
00:03:25Il faut bien comprendre ça, sur tout le territoire.
00:03:27Moi, je trouve que c'est triste, affligeant et blessant.
00:03:30Ce n'est pas que Cavaillon, c'est un petit peu partout.
00:03:32Donc, il ne faut pas sans arrêt rabaisser la ville, la municipalité.
00:03:37Mais je ne comprends pas qu'on puisse s'en prendre à ceux qui nous protègent,
00:03:41c'est-à-dire la police, les militaires, les pompiers, je ne comprends pas.
00:03:45J'ai été choqué parce que devant un commissariat, normalement, c'est sécurisé.
00:03:48Il n'est pas censé se produire.
00:03:50Des caméras de surveillance, ils sont censés intervenir assez vite.
00:03:53Du coup, je vois ça et je me dis qu'on n'est pas si en sécurité que ça.
00:03:58À Paris, une situation insoutenable pour les habitants d'un immeuble du 18e arrondissement de la capitale.
00:04:04Depuis plusieurs mois, la porte d'entrée est cassée
00:04:06et permet donc à des squatteurs de s'y installer allègrement.
00:04:09Ces derniers s'accaparent les étages et les appartements.
00:04:12Un cas loin d'être isolé dans ce quartier de la Chapelle aux multiples problématiques.
00:04:16Les habitants ne cachent pas leurs ras-le-bol et leurs inquiétudes.
00:04:19Reportage de Michael de Saint-Denis.
00:04:23Il suffit d'un simple coup d'épaule pour pénétrer dans cet immeuble.
00:04:27Malgré des réparations, la porte d'entrée est régulièrement endommagée
00:04:31par des mineurs isolés, des vendeurs à la sauvet, des dealers, des toxicomanes
00:04:36ou encore des squatteurs d'appartements.
00:04:38J'ai trouvé un type dans la rue là où nous sommes
00:04:42avec pas mal de bagages.
00:04:45Il m'a demandé ce que je fais.
00:04:48J'ai dit j'attends les gens parce qu'on m'a dit qu'il y avait un studio
00:04:51que je pouvais occuper là.
00:04:53En fait le studio est chez moi.
00:04:55Il y a un an, Pierre s'est lui offert un appartement dans cet immeuble.
00:04:59Ce père de famille avait misé sur une transformation du quartier en vin.
00:05:03Trafic de cigarettes et de drogues, ventes illégales, insalubrité
00:05:07empoisonnent le quotidien des riverains.
00:05:09Fondre un passage au milieu d'eux, c'est pas forcément agréable.
00:05:13Moi ça va, je suis un mec donc c'est pas si compliqué.
00:05:16Quand je passe avec une poussette, ça l'est un peu plus.
00:05:20Quand ma belle-famille ou ma famille vient me rendre visite, c'est problématique.
00:05:25Et quand on est une femme seule, certains amis viennent même plus dans le quartier.
00:05:297 habitants dénoncent l'impossibilité pour la police municipale
00:05:32de déloger ces individus.
00:05:34Ils peuvent saisir ce qui est caché ou abandonné,
00:05:37mais pas ce que les gens sont en train de vendre sur le moment.
00:05:41Seule la police nationale peut le faire.
00:05:43Pour autant, ce propriétaire ne perd pas espoir.
00:05:46Il se laisse encore quelques années avant d'envisager un éventuel déménagement.
00:05:50L'actualité qui s'écrit aussi à Coulomiers, c'est en Seine-et-Marne
00:05:54où les habitants ont les pieds dans l'eau après le passage de la tempête Kerk.
00:05:57Les rues sont inondées, la circulation des voitures et des piétons est difficile.
00:06:02Les fortes pluies causées par la tempête hier ont causé la quasi-paralysie de la commune de Coulomiers.
00:06:07La municipalité a été contrainte de fermer les écoles et ce, jusqu'à nouvel ordre.
00:06:11Un sujet de Corentin Brio.
00:06:15Tôt ce matin, ils ont été quelques courageux à braver les routes inondées.
00:06:20Après le passage de la tempête Kerk, la Seine-et-Marne reste en vigilance rouge crue.
00:06:25Le niveau des rivières Grand et Petit-Morin a fortement monté pendant la nuit.
00:06:29Par exemple à Coulomiers où l'eau est montée très haut et a envahi les rues.
00:06:35La nuit fut longue et agitée dans de nombreuses communes, il a fallu s'organiser pour limiter les dégâts.
00:06:41On a déjà eu des épisodes comme ça avec des fortes pluies où on a eu des inondations
00:06:46mais ça n'a pas duré très longtemps donc ça s'évacue assez rapidement.
00:06:49Là le problème c'est que les terres sont gorgées d'eau, ça revissole de partout
00:06:53et je pense que là on va avoir du mal à drainer tout ça.
00:06:57Toujours sous la menace de crues intenses, l'inquiétude des habitants dans le département persiste.
00:07:02Dans la matinée, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique,
00:07:06a fait le déplacement dans les zones sinistrées pour apporter son soutien aux habitants.
00:07:11Ce type d'épisodes risque de se multiplier et il nous faut les prévoir, les anticiper,
00:07:18développer une culture de résilience.
00:07:20On voit que là au niveau des services de l'Etat et des services communaux,
00:07:24on travaille main dans la main mais il faut aussi travailler avec les habitants
00:07:28et faire en sorte de limiter au maximum l'impact de ce type de situation.
00:07:32La dépression-coeur qu'a touché plusieurs départements en France,
00:07:35notamment les Pyrénées-Atlantiques où les vents ont pu souffler jusqu'à 200 km heure
00:07:40mais également l'Hérault où une personne est décédée.
00:07:43Merci beaucoup, félicité, je vous dis à tout à l'heure bien sûr pour un prochain.
00:07:46Rendez-vous de l'actualité en votre compagnie, on passe à la chronique écoute.
00:07:55DomExpo, plus d'infos sur domexpo.fr
00:07:57Détendez-vous devant votre programme avec Stressless, des fauteuils, des canapés et des chaises
00:08:03au design norvégien et au confort unique.
00:08:05Le projet de loi finance de la sécurité sociale, le fameux PLFSS, j'ai y arrivé,
00:08:11ce n'est pas un acronyme facile à dire, va être présenté aujourd'hui au Parlement
00:08:15et vous le savez le dérapage des comptes fait froid dans le dos, il faut trouver 60 milliards,
00:08:20le trou de la sécu lui continue de grossir, alors comment le gouvernement compte-t-il s'y prendre ?
00:08:24Réponse avec Eric de Ridematen.
00:08:26Eh bien le trou de la sécu, il est inquiétant, 18 milliards alors qu'on s'attendait à 17 milliards.
00:08:31Donc des économies, oui il en faut et il y en aura.
00:08:34Cela commence par le report de la revalorisation des retraites.
00:08:37Rien que 6 mois de report, c'est 4 milliards d'économies.
00:08:40Il y a ensuite le déremboursement des médicaments
00:08:43et là ce sont les mutuels qui prendront le relais et qui répercuteront le coût sur les cotisations.
00:08:49Il y a aussi la réduction des allègements de charges sociales dans les entreprises.
00:08:54Comme le déficit est considérable, on va peut-être créer 2 jours de carence
00:08:59en cas d'arrêt maladie pour la fonction publique
00:09:02et le privé serait peut-être d'ailleurs même concerné avec davantage de jours de carence.
00:09:05La lutte contre l'absentéisme devient la priorité, elle coûte une fortune à la sécu.
00:09:09Le travail non déclaré aussi, savez-vous que 60% des fraudes
00:09:13vient du non-versement des cotisations sociales à cause du travail au noir.
00:09:17Et puis la carte vitale, en projet la fusion avec la carte d'identité
00:09:21parce qu'il y a aujourd'hui en France 2 millions de cartes vitales de plus
00:09:24qu'il y a d'assurées, donc gros problème.
00:09:27On le voit, pour assainir les comptes de la sécurité sociale,
00:09:30il faudra courage et beaucoup d'efforts.
00:09:48Plus d'infos sur domexpo.fr
00:09:50Dans un instant, on accueille nos 1ers invités de l'après-midi,
00:09:53Marc Baudrier et Karine Zéribi, et Sandra Buisson viendra en effet
00:09:56nous reparler de cette attaque, de ces armes automatiques
00:09:59qui ont tiré en plein centre-ville de Grenoble ce matin.
00:10:02Alors fort heureusement, l'attaque n'a pas pu aller à son terme,
00:10:06il n'y a pas eu de blessés non plus, mais ça nous dit encore quelque chose
00:10:09de l'atmosphère d'insécurité permanente qui règne dans cette ville.
00:10:14De retour avec vous pour la suite de 180 minutes info,
00:10:17je suis heureuse d'accueillir Marc Baudrier et Karine Zéribi.
00:10:20Bonjour à tous les deux, bonjour aussi à Thomas Bonnet
00:10:23qu'on va retrouver dans un instant, et bien sûr Sandra Buisson.
00:10:26Je commence avec vous Sandra, parce qu'on l'évoquait dans le journal
00:10:29précédemment avec Félicité, c'est toujours très impressionnant
00:10:32de voir des attaques de fourgons blindés en pleine rue.
00:10:35Fort heureusement, il n'y a pas eu de blessés ce matin,
00:10:38mais ça aurait pu être dramatique, rappelons-le.
00:10:41Tout ce qui s'est passé en plein centre-ville de Grenoble.
00:10:44Oui, ça se passe en milieu de matinée, peu après 10h du matin,
00:10:47deux voitures vont arriver et bloquer la route d'un fourgon blindé
00:10:51qui sort de la Banque de France, avec dans son chargement,
00:10:55selon nos informations, 1 million d'euros.
00:10:58Mais les malfaiteurs n'ont finalement pas pu récupérer de butin.
00:11:01Quand les voitures ont bloqué le fourgon, les braqueurs ont ouvert le feu
00:11:04à l'arme automatique, les convoyeurs ont dû répliquer eux aussi
00:11:07avec leur arme à feu, et les assaillants ont pris la fuite,
00:11:10notamment l'un d'entre eux, blessé à la jambe, qui est parti à pied.
00:11:14Deux véhicules pouvant être ceux utilisés par les malfaiteurs
00:11:17ont été retrouvés, quelques minutes après, brûlés à deux endroits différents,
00:11:21et les convoyeurs de fond, eux, ont conduit jusqu'à la brigade
00:11:25de gendarmerie de Sessiné-Parisais pour y trouver refuge
00:11:29et se protéger de ces assaillants.
00:11:32Il y a deux blessés légers qui n'ont rien à voir directement
00:11:35avec le braquage, l'un d'entre eux a été touché par des éclats de verre
00:11:38et l'autre a été blessé dans une collision créée par ce mouvement de circulation.
00:11:43C'est la GIRS, la juridiction interrégionale spécialisée de Lyon
00:11:46qui se charge de l'enquête.
00:11:48Et pour qu'on comprenne bien à quel point c'était impressionnant,
00:11:50écoutez ce témoin de la scène.
00:11:53Voilà, 10h15, un impact de balle sur mon enseigne Basile Kenko,
00:11:58balle qui aurait pu être des fois mortelle,
00:12:01parce que j'étais juste en décalé par rapport à la vitre
00:12:04quand j'ai voulu comprendre ce qui se passait,
00:12:06où du coup j'ai pas percuté tout de suite que c'était une attaque de fourgon blindé,
00:12:10on n'a pas l'habitude à Grenoble à 10h du matin,
00:12:13on n'a pas l'habitude de ça,
00:12:15et du coup c'est quand j'ai vu la personne cagoulée dans cette Mercedes
00:12:19que j'ai percuté qu'il y avait quelque chose de grave qui se passait.
00:12:23J'ai vu quand la camionnette est rentrée sur le camion de la Brinks,
00:12:28après il y a une Mercedes qui a bloqué la route,
00:12:32moi je voulais tourner à gauche,
00:12:35et quand j'ai vu qu'il était cagoulé, qu'il est sorti avec une arme,
00:12:38je ne sais pas si une Kalashnikov ou un fusil,
00:12:41ça a commencé à tirer, moi j'ai fait marche arrière,
00:12:44j'ai voulu me sauver.
00:12:46La route malheureusement elle était bloquée,
00:12:48parce qu'il y avait des bouchons,
00:12:50et après j'ai vu le camion de la Brinks qui arrivait vite,
00:12:53qui était juste derrière moi,
00:12:55qui m'a rentré dedans,
00:12:57et j'ai vu la Mercedes qui était collée au niveau du camion de la Brinks.
00:13:00Je me suis penché sur ma baie vitrée pour voir ce qui se passait,
00:13:04j'ai vu un homme en cagoulé avec son gilet jaune,
00:13:07qui commençait à incendier son véhicule,
00:13:12le fourgon blindé partir sur le cours Jean Jaurès,
00:13:16poursuivi par un premier suivi noir,
00:13:20et le deuxième l'a suivi,
00:13:23ils ont percuté une ou deux bagnoles.
00:13:25Karim, les deux affaires, Cavaillon et ça, n'ont rien à voir,
00:13:28mais pourquoi je vous dis ça ?
00:13:30On voit à chaque fois, que ce soit les narcotrafiquants ou le grand banditisme,
00:13:34qu'on ne recule devant rien,
00:13:36ça c'est peut-être un peu plus classique,
00:13:38c'est quelque chose qu'on a l'habitude de voir,
00:13:40même si Sandra a souligné que ça s'était un peu perdu au fil des années ce genre d'attaque.
00:13:43Clairement, ça s'était même beaucoup perdu,
00:13:46avant c'était le fait du grand banditisme,
00:13:49et des équipes que la police connaissait,
00:13:52des Corses, des Marseillais,
00:13:55des gens qui étaient assez organisés, des Lyonnais,
00:13:58des gangs du grand banditisme qui étaient connus, reconnus,
00:14:01et qui faisaient ça, et qui s'étaient professionnalisés dans l'attaque de Fourgon-Blendé,
00:14:05et ça fait quelques années qu'on en avait beaucoup moins,
00:14:08d'attaques de Fourgon-Blendé,
00:14:10parce que c'est la drogue, la cartélisation,
00:14:12qui avait pris la place de la délinquance
00:14:15la plus violente et la plus organisée.
00:14:18Là, c'est vrai que c'est un fait un peu nouveau qui revient,
00:14:21alors est-ce que c'était des professionnels ?
00:14:24L'enquête le dira,
00:14:26je pense que la police technique et scientifique risque rapidement,
00:14:29d'après les éléments que Sandra Buisson a évoqués,
00:14:31il y a un blessé et autres,
00:14:33de remonter la piste de ces assaillants,
00:14:36mais c'est vrai qu'on avait perdu l'habitude
00:14:39d'entendre parler de ce genre de fait dans les faits divers.
00:14:42– L'autre affaire qui nous intéresse,
00:14:45c'est le témoignage de cette jeune femme,
00:14:47que vous avez peut-être déjà aperçue sur notre antenne,
00:14:50qui a été violée à son domicile par un homme sous OQTF depuis 2022,
00:14:54il a réussi à s'introduire chez elle dans le but,
00:14:57initialement sans doute de la cambrioler,
00:14:59mais il en a profité pour abuser d'elle.
00:15:01Écoutez le tout mis en image et en lumière
00:15:04par Fabrice Esner et Juliette Sadat.
00:15:07– Il était aux alentours de 4h du matin,
00:15:10lorsque Géraldine se réveille.
00:15:12Un homme se tient debout dans sa chambre.
00:15:15– J'ai vu une silhouette plutôt comme si c'était dans le noir,
00:15:18du coup j'ai allumé la lumière et cet homme m'a foncé dessus,
00:15:22m'a menacé d'un couteau et m'a agressé sexuellement.
00:15:25Il ne parlait pas très bien français,
00:15:27mais il m'a expliqué avec des mimes et puis des mots,
00:15:31comme quoi si je criais, il me plantait.
00:15:33Je me suis dissociée, je me suis retrouvée
00:15:35comme si j'étais spectatrice de ce qui se passait
00:15:38et j'essayais de réfléchir à ce que je pouvais faire.
00:15:42Peu importe la solution que j'essayais de trouver,
00:15:45le résultat c'était le même, il avait un couteau
00:15:48et qu'on sache l'utiliser ou pas,
00:15:50quand c'est quelqu'un ça va très vite.
00:15:52Il a essayé de faire diverses positions,
00:15:55quand il voyait que ça ne fonctionnait pas,
00:15:57il m'a menée dans une autre position
00:16:00en me tirant par les cheveux et en me plaquant
00:16:02et en gardant toujours le couteau dans la main.
00:16:04Je prends juste des traitements préventifs pour le sida.
00:16:10– Après le départ de son agresseur,
00:16:12Géraldine a immédiatement appelé un ami et déposé plainte,
00:16:15identifié grâce à son ADN l'individu,
00:16:18un homme sous le coup d'une OQTF depuis deux ans
00:16:21a été arrêté et incarcéré.
00:16:23– Marc Baudrier, évidemment l'affaire ne doit pas passer inaperçue
00:16:26au prétexte que cette jeune fille n'est pas morte
00:16:28et heureusement la gravité des faits,
00:16:30le traumatisme pour elle, on voit bien, sont là.
00:16:34Un homme entre chez elle par effraction
00:16:36alors qu'il est déjà en infraction sur notre territoire.
00:16:39C'est ça qui interroge quand même.
00:16:41– Oui, c'est vraiment le cauchemar parce que
00:16:43quand on est chez soi précisément,
00:16:45on se sent un peu protégé et un peu isolé des périls et des dangers.
00:16:50Là, on voit bien que ce n'est pas le cas,
00:16:52alors ça aurait pu se finir encore plus mal.
00:16:55On a des cas qui ne sont pas très vieux
00:16:57et qui montrent que ça peut se finir bien plus mal
00:17:00quand précisément le bandit veut se protéger.
00:17:04– Devant qu'il est tardé, qu'il la menaçait quand même.
00:17:06– Exactement, mais si vous voulez là-dedans,
00:17:09on voit bien, il y a un nombre de failles de l'État
00:17:12qui sont quand même considérables.
00:17:14Il était sous OQTF depuis deux ans, depuis le 20 octobre 2022,
00:17:20donc il n'avait rien à faire là encore, d'une part.
00:17:23Deuxièmement, on voit qu'il a été se promener aux Pays-Bas,
00:17:27il a été expulsé, etc.
00:17:28Il est revenu, enfin bref, il profite,
00:17:31il saute les frontières en toute impunité dans l'espace Schengen.
00:17:36Et puis derrière, dernier point,
00:17:41c'est quelqu'un, si vous voulez, qui…
00:17:44Bon, il a été attrapé, mais il va coûter extrêmement cher
00:17:48pour les années qui viennent encore à la France.
00:17:50Donc on va le juger, il va avoir des périodes probatoires, etc.
00:17:55C'est reparti, les Français vont payer encore très cher pour attraper ce drame.
00:18:00– On aurait pu s'éviter ça.
00:18:02Et puis j'aimerais qu'on se tourne vers vous Thomas,
00:18:05parce qu'en matière d'immigration, Bruno Retailleau dit, assure,
00:18:09qu'il sait ce que veulent les Français.
00:18:10Alors que veulent les Français précisément ?
00:18:12Et comment compte-t-il être en adéquation avec leurs souhaits ?
00:18:16– En fait, il reprend beaucoup des mesures, vous savez,
00:18:18qui figuraient dans le projet de loi immigration tel qu'il était sorti du Sénat.
00:18:22Et c'était déjà Bruno Retailleau à l'époque qui l'avait imaginé en grande partie.
00:18:26Et donc il reprend ces mesures en disant que finalement,
00:18:28on pourrait imaginer une nouvelle loi immigration
00:18:30qui reprendrait certaines de ces mesures.
00:18:33Je pense par exemple à la transformation de l'aide médicale d'État
00:18:35en aide médicale d'urgence,
00:18:36le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
00:18:39Et donc il veut avancer sur ces sujets-là.
00:18:41Alors on lui oppose, dans cette interview,
00:18:43le fait que tout le monde au sein du gouvernement n'est pas sur la même ligne,
00:18:46et c'est un euphémisme.
00:18:47Madame Darrieussecq, la ministre de la Santé a dit,
00:18:49on ne doit pas toucher à la ME.
00:18:50Monsieur Migaud a des positions qu'on connaît,
00:18:52qui sont peut-être très différentes de celles de Bruno Retailleau.
00:18:55Mais le ministre de l'Intérieur dit,
00:18:57oui mais les Français pensent comme…
00:18:59ils sont favorables à ces mesures, largement.
00:19:01– C'est le Français qui veut régulariser au compte-goutte,
00:19:03au point de mettre fin à la circulaire valse, racontez-nous.
00:19:05– En fait déjà, parce que la circulaire valse c'est un peu compliqué,
00:19:08mais c'est à la main du préfet que revient le fait de régulariser ou non.
00:19:11Et il veut durcir les conditions,
00:19:13on ne va pas rentrer là dans les aspects trop techniques,
00:19:15mais ce serait de réduire assez radicalement quand même
00:19:18le nombre de régularisations qui seraient possibles par le travail.
00:19:21On parle des étrangers qui travaillent en France depuis un moment.
00:19:26Et vous voyez là, dans les propositions qui apparaissent à l'écran,
00:19:29il y a également le fait d'agir au niveau européen et international.
00:19:32Et c'est là le point-clé, je pense, de l'action de Bruno Retailleau en ce moment.
00:19:34Il est d'ailleurs au Luxembourg au moment où on se parle.
00:19:37C'est d'essayer d'avoir des leviers avec les pays, soit d'origine, soit de transit,
00:19:40avec par exemple la question de l'aide au développement,
00:19:43la question des visas, les tarifs douaniers,
00:19:45pour tenter d'obtenir davantage de laissés-passés consulaires.
00:19:47Parce que c'est ça finalement le nerf de la guerre,
00:19:49si vous voulez expulser davantage…
00:19:50– Mais la vraie question quand même, Karim, c'est sur toutes ces mesures,
00:19:52est-ce que c'est à sa main ? Est-ce qu'il a une marge de manœuvre ?
00:19:54Ou ça ne dépend pas que de lui ?
00:19:56Parce que c'est bien d'insuffler et de mettre sur la table les idées,
00:19:59mais est-ce qu'il peut prendre ses décisions tout seul ?
00:20:02– Écoutez, je pense que le ministre de l'Intérieur tout seul
00:20:05ne peut certainement pas faire évoluer ni la législation,
00:20:09ni les règles européennes, s'il n'y a pas une mobilisation générale.
00:20:13A l'évidence, tous les Français, quels qu'ils soient,
00:20:17et qu'ils soient Français, qu'ils soient étrangers en situation régulière,
00:20:20respectueux de la loi, veulent que les étrangers qui commettent des crimes
00:20:23soient expulsés, veulent que les gens sous OQTF soient expulsés.
00:20:27Ils n'ont rien à faire sur notre sol, c'est une entorse effectivement à la loi.
00:20:30Quand on a le témoignage de Géraldine, c'est d'autant plus, je dirais,
00:20:35dramatique et ça nous met en colère, parce qu'on se dit que ça fait deux ans
00:20:38qu'il est sous OQTF et effectivement il va d'un pays à un autre
00:20:41au sein de l'Union Européenne, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:20:44Il commet un viol, Géraldine, elle est marquée à vie.
00:20:47Donc même si le ministre de l'Intérieur ne peut pas lui tout seul,
00:20:51il faut une mobilisation pour régler ces cas-là.
00:20:54Mais je termine par là, régler la question des OQTF ne réglera pas
00:20:59la question des crimes et délits dans notre pays.
00:21:0186% des crimes et délits dans notre pays sont commis par des Français,
00:21:0414% par des étrangers, pas tous en situation régulière.
00:21:07Donc ça veut dire que le ministre de l'Intérieur, il faut aussi
00:21:10qu'il s'attaque à la délinquance avec un grand D, qu'on soit Français,
00:21:13étranger ou en situation irrégulière.
00:21:15Ce que nous avons vu en tant que Français, c'est être protégé.
00:21:17Et aujourd'hui, 74% des viols se font dans l'environnement rapproché,
00:21:21dont 25% dans la famille.
00:21:23C'est pourquoi j'aimerais aussi entendre M. Otaïo sur la lutte
00:21:25contre la délinquance globale, pas simplement l'immigration
00:21:29et les étrangers, qu'il faut expulser lorsqu'ils sont délinquants,
00:21:32qu'il faut expulser lorsqu'ils sont en situation régulière, certes,
00:21:35mais qu'ils ne représentent pas, pour 86% d'entre eux,
00:21:38les crimes et délits commis en France, parce que ce sont
00:21:40nos compatriotes français qui les commettent, ces crimes et délits.
00:21:42Et pour ça, il faudra aussi la question du budget.
00:21:46Alors ça, c'est la réponse ce soir.
00:21:48C'est vrai, c'est le nerf de la guerre quand même.
00:21:50Absolument, il est dit qu'il y aura des domaines
00:21:52qui seront préservés des coupes budgétaires.
00:21:55On demande à voir ce qu'il en sera réellement ce soir.
00:21:57Mais pour répondre simplement à Karim en un mot,
00:21:59sur la délinquance, vous savez que Bruno Otaïo, par exemple,
00:22:01est favorable aux peines courtes, aux peines planchers.
00:22:03Là aussi, il a des oppositions en interne.
00:22:06Et M. Migaud, par exemple, n'y est pas favorable.
00:22:09Mais voilà notamment une des réponses.
00:22:10Et puis on sait qu'il veut lutter efficacement contre le narcotrafic.
00:22:13Là encore, ça demande des moyens.
00:22:15Tout ça, ce sont des mots.
00:22:16Et nous, on veut des actes, évidemment.
00:22:18On verra déjà, à côté de ce soir,
00:22:20de combien il disposera pour tenter de mettre en place tout cela.
00:22:24On marque une courte pause et on revient aussi
00:22:26pour parler de la visite d'Anne Genté à Tourcoing,
00:22:28avec ce lycée qui a été fermé, vous savez,
00:22:31parce que les professeurs ont exercé leur droit de retrait
00:22:35et ont refusé d'enseigner.
00:22:37Après, cette enseignante qui a été violemment prise à partie,
00:22:42alors qu'elle demandait à une élève de retirer son voile,
00:22:45l'élève est passé en comparution hier après-midi.
00:22:48Je crois que ça a été mis en délibéré au mois de décembre.
00:22:50On verra la suite de cette affaire à tout à l'heure.
00:22:57Le retour de l'actualité avec Félicité Kindokiro.
00:23:00Bonjour Félicité.
00:23:01On va parler de cette nouvelle scène de crime qui a eu lieu à Marseille.
00:23:03Cette fois, dans l'enceinte même de la prison des Baumettes,
00:23:06un homme a été tué par son co-détenu.
00:23:08La scène s'est déroulée cette nuit.
00:23:10L'homme de 22 ans était en détention provisoire depuis un mois
00:23:13pour une affaire de stupéfiants.
00:23:15L'agresseur, lui, était âgé de 25 ans.
00:23:17Il l'aurait attaqué avec un objet tranchant au niveau du cou,
00:23:20détenu depuis septembre.
00:23:21Le mis en cause est déjà condamné à six mois d'emprisonnement
00:23:24pour des infractions liées au trafic de stupéfiants.
00:23:26Pour le moment, aucune information concernant le motif de l'agression
00:23:29n'a encore été communiquée.
00:23:31Après l'incendie qui a visé le commissariat de police de Cavaillon,
00:23:35des renforts sont arrivés sur place.
00:23:37Hier soir, une unité de la CRS 81 est arrivée dans la commune
00:23:42pour interpeller les auteurs de l'incendie.
00:23:44Ces membres sont spécialisés dans le soutien des forces de l'ordre local
00:23:47lors de violences urbaines.
00:23:49Bruno Bartossetti, syndicat de police,
00:23:51explique les difficultés des agents face au narco-banditisme à Cavaillon.
00:23:55Cavaillon fait parler d'elle, cette ville, depuis quelques années maintenant,
00:23:59sous fond de trafic de stupéfiants,
00:24:01avec une cité qui a une population de 5 000 habitants.
00:24:05Alors, fort heureusement, on n'a pas que des voyous dans cette cité,
00:24:08en revanche, il y a un réseau qui fait mal,
00:24:11qui fait mal dans la vente, qui fait mal dans les actions,
00:24:14et qui fait mal, on le voit, on l'a vu la nuit dernière,
00:24:18à l'endroit d'un commissariat mettant le feu à quatre véhicules.
00:24:21J'ouvre une parenthèse avec mes collègues,
00:24:23qui ont été profondément choqués, comme vous pouvez l'imaginer,
00:24:26et c'est ça notre quotidien, c'est de travailler vraiment,
00:24:28aujourd'hui, avec de grandes difficultés morales, bien sûr,
00:24:33pour aller au bout de nos actions.
00:24:36Autre question dans l'actualité, le Champ de Mars doit-il être fermé la nuit ?
00:24:40C'est la demande de Rachida Dati, désormais.
00:24:42La ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris
00:24:45souhaite, par cette fermeture, garantir la sécurité et la propreté du lieu.
00:24:50Le week-end dernier, le Champ de Mars était encore le théâtre
00:24:52de deux nouvelles agressions sexuelles,
00:24:54mais est-ce la solution au problème pour certains riverains ?
00:24:57Oui, pour la police. Non, Barbara Durand.
00:25:00Et si cet endroit, l'un des plus beaux sites de la capitale,
00:25:04n'était plus accessible la nuit ?
00:25:06La ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris,
00:25:10Rachida Dati, en fait la demande.
00:25:12Cela fait suite à l'agression de deux touristes le week-end dernier.
00:25:15La ville est sale, la ville est insécure,
00:25:17et on le voit encore tous les jours, les agressions sexuelles,
00:25:20pour ne pas dire les viols, qui surviennent sur le Champ de Mars.
00:25:24Une situation que déplorent également certains riverains.
00:25:27Le Champ de Mars est devenu un champ de foire,
00:25:30un champ de bataille, un champ de deal,
00:25:32et donc à partir de 6h du soir, par exemple,
00:25:35quand on veut traverser dans un sens ou dans un autre,
00:25:38moi je ne le traverse plus, j'ai peur de me faire agresser.
00:25:43Outre cette mesure, la maire du 7e arrondissement
00:25:46propose également la création d'une brigade de la police municipale
00:25:49dédiée au Champ de Mars.
00:25:51Problème, pour ce syndicat de police, le mal est beaucoup plus profond.
00:25:55La problématique, c'est qu'on a laissé tellement la délinquance
00:26:00et l'ultra-violence installées dans Paris,
00:26:04par faute de moyens, notamment en termes d'effectifs de police,
00:26:08qu'aujourd'hui on en arrive à des solutions
00:26:11qui seraient éventuellement drastiques de ce type.
00:26:14Plutôt qu'une fermeture, la mairie de Paris préfère envisager
00:26:17des renforts humains, en plus des 3 caméras de vidéosurveillance
00:26:21installées pendant les Jeux Olympiques.
00:26:23Karim, c'est n'importe quoi, il ne faut pas fermer la nuit ?
00:26:26Moi, je vais vous dire, le duel Dati-Hidalgo,
00:26:29il commence à me fatiguer sérieusement.
00:26:31On va pénaliser les gens honnêtes parce qu'on ne s'est pas lutté
00:26:33contre la délinquance à Paris ?
00:26:35Mais attendez, le Champ de Mars, les gens honnêtes
00:26:37n'ont pas le droit d'aller se balader ?
00:26:39Il va falloir qu'on choisisse les heures ?
00:26:41Parce qu'on est impuissants face à la délinquance ?
00:26:43Mais vous vous rendez compte le signe de faiblesse ?
00:26:45Elle n'est pas membre d'un gouvernement, Rachida Dati ?
00:26:47Ce n'est pas l'émission régalienne d'un État ?
00:26:49Si on a été capable de sécuriser Paris au JO,
00:26:51on ne sait pas le faire toute l'année pour les Parisiens et les touristes ?
00:26:54Excusez-moi, c'est de la politique politicienne entre les deux.
00:26:56C'est deux femmes qui veulent le pouvoir,
00:26:58une est en place, l'autre veut prendre sa place,
00:27:00c'est insupportable.
00:27:01Ça donne l'impression que pour régler un problème,
00:27:03on le met sous le tapis et qu'effectivement,
00:27:05on prive les gens de leur liberté d'aller et venir.
00:27:07Non, mais il y a une espèce de réflexe qui est très facile
00:27:09et qui est souvent le cas dans beaucoup de mairies
00:27:12et pour beaucoup de maires, c'est qu'on prive,
00:27:14il y a un danger de baignade dans un étang,
00:27:17on interdit à la baignade.
00:27:19Il y a un danger en haut d'une falaise
00:27:21parce qu'il y a des gens qui sautent,
00:27:23il y a un danger parce que l'ordre n'est pas respecté
00:27:26au champ de Mars qui est quand même
00:27:28à des plus beaux lieux de Paris
00:27:30et qui est en face de l'école militaire
00:27:32d'ailleurs qui était le symbole de la force militaire
00:27:34de la France et on va interdire le champ de Mars.
00:27:37Vous êtes d'accord pour dire que ce match,
00:27:39cette rivalité politicienne n'a que trop duré
00:27:41et qu'elle prend les Parisiens un peu en otage ?
00:27:44Écoutez, oui et non.
00:27:46Ça fait partie du jeu.
00:27:48C'est que Rachida Dati secoue le cocotier
00:27:52et mette en cause les manques de la politique.
00:27:56Ça me paraît assez normal.
00:27:59Elle n'est pas dans un gouvernement
00:28:01qui dispose de la France régalienne.
00:28:03Elle n'est pas maire de Paris.
00:28:05Elle n'est pas maire de Paris,
00:28:07elle ne peut pas demander aux ministres de l'Intérieur
00:28:09qui sont collègues avec lesquels elle siège
00:28:11des forces de l'ordre de plus en nombre.
00:28:13Excusez-moi.
00:28:14Vous voyez, le message est passé.
00:28:16Peut-être qu'elle vous entendra quand même.
00:28:18On marque une courte pause pour parler
00:28:20bien sûr à Tourcoing avec Anne Genté
00:28:22qui était au contact du corps enseignant
00:28:24qui a été très choquée après que l'une des leurs
00:28:27a été frappée par une élève au motif
00:28:29qu'elle refusait d'enlever son voile.
00:28:31On verra si les mots qu'elle emploie à Anne Genté
00:28:33depuis le début de cette séquence sont adéquats.
00:28:35A tout à l'heure.
00:28:40De retour dans 180 minutes Info avec Karim Zeribi
00:28:42et Marc Baudrier pour commencer cette émission.
00:28:45On va parler d'Anne Genté qui est allée
00:28:47à Tourcoing ce matin à la rencontre
00:28:49du corps enseignant après l'agression physique
00:28:51violente subie par une professeure.
00:28:53Elle avait demandé, vous le savez,
00:28:55à une élève avant de quitter l'enceinte
00:28:57de l'établissement de retirer son voile.
00:29:00Je vous propose d'écouter la ministre
00:29:02de l'Éducation sur place tout à l'heure.
00:29:04Je voudrais dire qu'ici, le soutien
00:29:06que je viens apporter comme ministre
00:29:08de l'Éducation nationale à nos enseignants,
00:29:10à cette professeure, c'est aussi un soutien
00:29:13qui doit être collectif.
00:29:15La nation toute entière aujourd'hui
00:29:16doit les soutenir.
00:29:17C'est un enjeu de respect du professeur.
00:29:20C'est un enjeu de respect de son autorité.
00:29:23Pas un soutien, pas un soutien
00:29:26ne doit manquer envers nos professeurs
00:29:29et envers cette professeure.
00:29:31Je veux rappeler que quand on,
00:29:32je l'ai déjà dit à la représentation nationale,
00:29:34je le dis à tous les Français
00:29:36qui peuvent écouter maintenant,
00:29:37menacer un professeur, c'est menacer
00:29:40la République et tous ses enfants.
00:29:42Insulter un professeur, c'est insulter
00:29:44la République et tous ses enfants.
00:29:46Agresser un professeur, c'est agresser
00:29:49la République et tous ses enfants.
00:29:51Je ne l'accepterai pas.
00:29:53Très bien, je soutiens, vous soutenez,
00:29:55il soutient.
00:29:56Non mais vraiment, ça fait deux ou trois fois
00:29:58qu'elle dit la même chose.
00:29:59Elle l'a dit dans l'hémicycle l'autre jour.
00:30:00Mais comment compte-t-elle faire concrètement ?
00:30:02La sanction disciplinaire, d'une certaine manière,
00:30:04c'est son ressort.
00:30:05Elle peut donner les directives au rectorat
00:30:06quand même en tant que ministre.
00:30:07Mais le pénal, ça c'est encore autre chose,
00:30:09ça va être réglé en décembre.
00:30:10Mais qu'est-ce qu'elle compte faire vraiment ?
00:30:12Parce que c'est facile de dire
00:30:13la République est attaquée,
00:30:15tout le monde doit soutenir.
00:30:17Oui, c'est purement déclaratif.
00:30:19Déjà, sur le plan judiciaire, ça va être long
00:30:21parce que ça ne sera pas réglé avant le 11 décembre.
00:30:24L'affaire est renvoyée le 11 décembre.
00:30:26Et ensuite, sur le plan disciplinaire,
00:30:29on a l'impression d'une roue qui se répète
00:30:31en permanence, c'est-à-dire qu'on fait
00:30:32des belles déclarations.
00:30:34Au moins, les déclarations sont à peu près
00:30:36cohérentes, mais ça a mis longtemps
00:30:38à être cohérent.
00:30:39Parce qu'on rappelle que les jeunes filles
00:30:41de Creil, c'était...
00:30:43On va en reparler de ça, en 89.
00:30:45C'était en 89, la loi a été claire
00:30:47à partir de 2004.
00:30:49Et depuis, cette loi est sans arrêt
00:30:53challengée, mise en cause, etc.
00:30:56Sans arrêt peut-être pas, mais régulièrement.
00:30:58Très régulièrement.
00:31:00Et donc, il faut qu'il y ait
00:31:02quelque chose qui soit massif.
00:31:04C'est difficile dans la mesure
00:31:06où ça ne concerne que les lycées,
00:31:08les écoles et les écoles secondaires.
00:31:11Ça ne concerne pas le supérieur.
00:31:13Tout ça est difficile à comprendre.
00:31:15Et finalement, ça prête le flanc aux attaques.
00:31:17Karim, quel que soit le reproche,
00:31:20on ne frappe pas un adulte,
00:31:23on ne frappe pas une professeure
00:31:25à fortiori.
00:31:26L'assoxopénal, je le répète,
00:31:27on verra au mois de décembre,
00:31:28ça paraît loin déjà.
00:31:29Alors que vous savez, on parlait
00:31:30de l'efficacité des sanctions
00:31:32pour faire rentrer tout de suite
00:31:33les primo-délinquants.
00:31:35Je ne sais pas si on ne peut pas
00:31:36appeler ça une primo-délinquante,
00:31:37mais ceux qui entravent la loi
00:31:39pour la première fois,
00:31:40il faut frapper de suite.
00:31:41De moins, ça fait tard.
00:31:43Vous allez me dire, c'est une évidence
00:31:45les propos de la ministre,
00:31:47mais ce sont des évidences
00:31:49qui sont fondamentalement importantes
00:31:51à rappeler.
00:31:52Excusez-moi.
00:31:53Et il faut effectivement être en soutien
00:31:56des instituteurs, des enseignants,
00:31:58des professeurs,
00:31:59comme il faut l'être,
00:32:00des aides-soignants,
00:32:01des infirmières aux urgences
00:32:02de l'hôpital,
00:32:03comme il faut l'être par rapport
00:32:04à un gardien de la paix.
00:32:05Ces femmes et ces hommes
00:32:06représentent la République.
00:32:08Ils ont un rôle fondamental
00:32:10dans la société
00:32:11et nous devons les soutenir
00:32:12sans aucune hésitation,
00:32:14avec un soutien sans faille.
00:32:15Une fois qu'on a dit ça,
00:32:16ça veut dire aussi
00:32:18qu'il faut sanctionner
00:32:19le contrevenant,
00:32:20le sanctionner de suite,
00:32:21avec une sanction
00:32:23qui puisse faire état
00:32:25d'exemplarité pour tous ceux
00:32:27qui seraient tentés d'outrepasser
00:32:28les règles
00:32:29et d'imiter le contrevenant.
00:32:31Il faut communiquer
00:32:32sur cette sanction.
00:32:33Il faut le dire.
00:32:34Il ne faut pas qu'elle se prenne
00:32:35en catimini.
00:32:36Que va-t-il se passer
00:32:37pour cet élève ?
00:32:38Je ne sais pas.
00:32:39Quel âge a-t-elle ?
00:32:4014 ans ? 15 ans ?
00:32:41Elle a des parents ?
00:32:4218 ans ?
00:32:43Bon, je veux dire,
00:32:44il faut aussi...
00:32:45Donc à 18 ans,
00:32:46elle est majeure.
00:32:47Mais c'est pour ça que je vous dis
00:32:48que le mois de décembre,
00:32:49tout le monde aura oublié.
00:32:50On en parlera quasiment plus.
00:32:51C'est un peu ce que vous dites là.
00:32:52Ça va se diluer un peu.
00:32:53C'est un travail constant
00:32:54de toute manière.
00:32:55On a lâché du lest pendant des années
00:32:57en matière d'autorité.
00:32:59Et là, il faut aller
00:33:01à la reconquête
00:33:02des consciences.
00:33:03Et il faut le faire
00:33:04par des actes forts,
00:33:05par des mesures fortes,
00:33:06par un soutien aussi
00:33:07sur les conditions de travail
00:33:08de ses enseignants,
00:33:09de ses personnels.
00:33:10Après, je pense qu'il ne faut pas
00:33:13non plus généraliser, dramatiser.
00:33:16Quand on a pris la mesure
00:33:18sur la baïa,
00:33:19M. Attal,
00:33:20il y avait 67 filles
00:33:22sur 12 millions d'élèves
00:33:23qui n'ont pas accepté
00:33:24de l'enlever.
00:33:25Donc, je veux dire,
00:33:26il faut raison garder.
00:33:27Ce n'est pas tous les jours
00:33:28que des gens...
00:33:29Deux semaines après,
00:33:30c'était réglé.
00:33:31Voilà, que des gens
00:33:32outrepassent les règles et tout.
00:33:33Mais lorsqu'ils les outrepassent,
00:33:34il faut être très ferme.
00:33:35Alors...
00:33:36Mais là, ça sera difficile
00:33:37d'être très faible,
00:33:38très ferme, pardon,
00:33:39parce qu'on a vu
00:33:41qu'il y a a priori, quand même,
00:33:43une partie des professeurs
00:33:45qui se solidarisent.
00:33:46Et en tout cas,
00:33:47il y a des parents derrière.
00:33:48Il y a toute une communauté.
00:33:49Tout ça est très difficile.
00:33:50C'est une guerre sans fin.
00:33:51Qui se solidarise avec qui ?
00:33:53Vous parlez des anciens proviseurs
00:33:54de l'affaire de Creil.
00:33:55Qui se solidarise avec l'élève
00:33:57qui a été exclu.
00:33:58Moi, je ne peux pas le croire.
00:33:59Eh bien, pourtant...
00:34:00Restez là-dessus si vous voulez.
00:34:01Vous ne pouvez pas croire de quoi ?
00:34:03Non, moi, je ne peux pas croire
00:34:04qu'il y ait des parents
00:34:05et des enseignants
00:34:06qui se mobilisent
00:34:08contre leurs collègues,
00:34:09qui s'aient fait agresser.
00:34:10Ce n'est pas possible.
00:34:11Quelques enseignants,
00:34:12mais peut-être pas la majorité,
00:34:13qui ont pris fait des causes,
00:34:14visiblement, que vous avez lues.
00:34:15On ne parle pas des deux
00:34:16de manière anonyme.
00:34:17Non, mais on l'a lu
00:34:18dans la presse,
00:34:19la presse écrite nationale,
00:34:20y compris, il relayait
00:34:21le fait que certains des enseignants
00:34:22de cet établissement...
00:34:23Il nous reste deux minutes.
00:34:24J'aimerais que vous évoquiez Creil,
00:34:25qu'on écoute l'ancien proviseur
00:34:27du fameux lycée de Creil.
00:34:29C'était octobre 89,
00:34:30sous Lionel Jospin à Matignon.
00:34:34Je dirais que survivent
00:34:36ceux qui luttent,
00:34:38et luttent bien ceux
00:34:40qui analysent et comprennent.
00:34:42Bon, donc, c'était un danger
00:34:45réel et grave
00:34:47qui menaçait le développement,
00:34:50l'avenir, les équilibres
00:34:52de la société française.
00:34:54Eh bien, il se trouve
00:34:56que c'est un enseignant,
00:34:58en l'occurrence moi,
00:35:00qui était placé
00:35:03sur ce terrain d'affrontement
00:35:06des idées.
00:35:07Les idées sont vraiment
00:35:09des choses puissantes
00:35:10puisque ce sont elles
00:35:12qui meuvent l'être humain.
00:35:14Et nous avons fait le nécessaire
00:35:16pour bloquer cette marée
00:35:20qui menaçait les grands équilibres
00:35:22de notre nation.
00:35:24Évidemment, j'allais trop vite
00:35:25en bosogne, Lionel Jospin était
00:35:26à l'éducation nationale
00:35:27à ce moment-là.
00:35:28Matignon, c'était 97.
00:35:29Allez-y.
00:35:30Non, mais il y a un sujet
00:35:32qui ne doit pas être tabou.
00:35:35On a des Français
00:35:37qui sont de confession catholique,
00:35:39juives, musulmanes,
00:35:41d'autres qui sont athées.
00:35:42Et l'immense majorité des Français,
00:35:44quelle que soit leur religion,
00:35:45mettent leurs enfants
00:35:46dans l'école publique laïque républicaine.
00:35:47Pour autant,
00:35:48on a 7220 écoles catholiques
00:35:50pour les Français
00:35:51qui veulent un enseignement catholique
00:35:52pour leurs enfants.
00:35:53Et c'est très, très bien ici.
00:35:54On a 288 écoles juives
00:35:56pour ceux qui veulent
00:35:57que leurs enfants aillent à l'école
00:35:58avec une kippa
00:35:59parce qu'à l'école publique
00:36:00laïque républicaine,
00:36:01ça n'est pas acceptable.
00:36:02On a quelques dizaines
00:36:03d'écoles musulmanes
00:36:04dont même pas dix
00:36:06sont sous contrat.
00:36:07Donc si on ne veut pas
00:36:08qu'il y ait de signe ostentatoire
00:36:09pour la religion musulmane,
00:36:10il faut peut-être aussi
00:36:12qu'on ne s'oppose pas
00:36:14systématiquement avec des suspicions
00:36:17qui sont, je dirais, traditionnelles
00:36:19à l'ouverture d'une école
00:36:21confessionnelle musulmane.
00:36:22Je suis désolé,
00:36:23il y a six millions de musulmans
00:36:24dans le pays.
00:36:25Comme nos compatriotes juifs
00:36:26et catholiques,
00:36:27ils doivent avoir la possibilité,
00:36:28s'ils le souhaitent,
00:36:29de mettre leurs enfants
00:36:30dans les écoles confessionnelles.
00:36:31Moi, personnellement,
00:36:32qui suis français de confession musulmane,
00:36:33j'ai toujours mis mes enfants
00:36:34dans l'école publique laïque
00:36:35et républicaine.
00:36:36Ça me convenait parfaitement.
00:36:37Je pense que c'est
00:36:38l'immense majorité des musulmans.
00:36:39Mais pour ceux qui voudraient
00:36:41une école confessionnelle...
00:36:42Est-ce que ça ne risque pas
00:36:43de créer un appel d'air ?
00:36:44Un appel d'air de quoi ?
00:36:45Est-ce qu'on s'est posé
00:36:46la même question pour les juifs ?
00:36:48Est-ce qu'il ne va pas y avoir
00:36:49deux sociétés parallèles
00:36:50qui vont se créer ?
00:36:51Nelly, j'entends.
00:36:52Je vous le dis avec
00:36:53pas d'arrière-pensée négative.
00:36:54Je vous connais assez.
00:36:55Il y a 288 écoles juives
00:36:57pour les 600 000 Français
00:37:00de confession juive.
00:37:01Pourquoi on ne se pose pas
00:37:02la question d'appel d'air de quoi ?
00:37:03Je veux dire,
00:37:04on est pratiquant d'une religion.
00:37:05On peut l'être
00:37:06quelle que soit sa religion, non ?
00:37:07Je ne sais pas, moi.
00:37:08Mais qu'il y ait des écoles
00:37:09confessionnelles...
00:37:10Mais il n'y en a pas assez
00:37:11au regard de ce que ça représente
00:37:13dans la population.
00:37:14Quasiment pas.
00:37:15Il y a quatre sous-contrats.
00:37:16Je ne sais pas exactement
00:37:17pourquoi il n'y en a pas assez.
00:37:18Mais en tout cas,
00:37:19c'est normal que l'État
00:37:20regarde de très près
00:37:21qui monte ses écoles
00:37:22et avec quel esprit,
00:37:23compte tenu des forces
00:37:24qui travaillent aujourd'hui,
00:37:25l'islam...
00:37:26Mais qui s'opposent
00:37:27systématiquement,
00:37:28ça ne l'est certainement
00:37:29pas normal.
00:37:30Parce que, je vais vous dire,
00:37:31il y a des procès...
00:37:32C'est systématique ou pas ?
00:37:33Il y a des procès
00:37:34qui sont perdus aujourd'hui
00:37:35par des élus locaux
00:37:36qui s'opposent
00:37:37par l'État
00:37:38à la création d'écoles.
00:37:39Ça veut dire que
00:37:40la justice républicaine
00:37:41et française
00:37:42prend parti
00:37:43pour ces associations-là.
00:37:45La justice républicaine
00:37:46et la française
00:37:47a le devoir
00:37:48de regarder ça de très près.
00:37:49On arrive déjà
00:37:50à la fin du quinquennat.
00:37:51On a le devoir
00:37:52de l'égalité
00:37:53de traitement aussi.
00:37:54Merci, à très bientôt.
00:37:55On vous fait revenir
00:37:56carrément d'ici quelques jours.
00:37:57Marc,
00:37:58vous reviendrez également
00:37:59la semaine prochaine.
00:38:00Marc, une courte pause
00:38:01lors des livres
00:38:02et puis le nouveau journal
00:38:03de Félicité Asselineau.
00:38:04Non, voici,
00:38:05il est 15h,
00:38:06c'est l'heure du JT
00:38:07avec Félicité Kindo
00:38:08qui, bonjour Félicité,
00:38:09après l'incendie
00:38:10qui a touché
00:38:11le commissariat de police
00:38:12de Cavaillon,
00:38:13il y a deux jours,
00:38:14il est arrivé
00:38:15dans la commune
00:38:16pour interpeller
00:38:17les auteurs de l'incendie.
00:38:18Ses membres
00:38:19sont spécialisés
00:38:20dans le soutien
00:38:21des forces de l'ordre local
00:38:22lors de violences urbaines.
00:38:23Le maire de la commune
00:38:24semble résigné
00:38:25face à ces vagues
00:38:26de narcotrafiquants.
00:38:27Écoutez.
00:38:28On pense à déménager,
00:38:29je pense qu'on est
00:38:30dans l'extrême.
00:38:31Non, je crois
00:38:32qu'il faut garder son calme,
00:38:33il faut continuer
00:38:34à lutter
00:38:35contre ces trafiquants.
00:38:36C'est un combat
00:38:37de longue,
00:38:38qui prendra
00:38:39beaucoup de temps
00:38:40et je ne suis pas sûr
00:38:41qu'un jour
00:38:42on arrive
00:38:43à le gagner
00:38:44complètement.
00:38:45Mais,
00:38:46il s'avère
00:38:47qu'aujourd'hui,
00:38:48le trafic de drogue
00:38:49qu'on connaît,
00:38:50bon là,
00:38:51ça a été
00:38:52un acte criminel
00:38:53qui dépasse
00:38:54l'entendement,
00:38:55qu'on ne peut pas accepter.
00:38:56C'est vrai que ce matin,
00:38:57on se lève
00:38:58avec l'impression
00:38:59d'avoir fait
00:39:00un mauvais rêve
00:39:01ou un cauchemar,
00:39:02mais c'est la réalité.
00:39:03On va repartir
00:39:04à Coulomiers,
00:39:05c'est en Seine-et-Marne
00:39:06où les habitants
00:39:07ont les pieds dans l'eau
00:39:08après le passage
00:39:09de la tempête Kerk.
00:39:10Les rues sont inondées,
00:39:11l'accélération
00:39:12des voitures
00:39:13et des piétons
00:39:14est difficile.
00:39:15Les fortes pluies
00:39:16causées par la tempête hier
00:39:17ont causé
00:39:18la quasi-paralysie
00:39:19de la commune de Coulomiers.
00:39:20La municipalité a été contrainte
00:39:21de fermer les écoles
00:39:22et ce,
00:39:23jusqu'à nouvel ordre.
00:39:24Un sujet de Corentin Brio.
00:39:25Tôt ce matin,
00:39:26ils ont été
00:39:27quelques courageux
00:39:28à braver
00:39:29les routes inondées.
00:39:30Après le passage
00:39:31de la tempête Kerk,
00:39:32la Seine-et-Marne
00:39:33reste en vigilance
00:39:34rouge cru.
00:39:35Le niveau des rivières
00:39:36Grand et Petit-Morin
00:39:37a fortement monté
00:39:38pendant la nuit.
00:39:39Par exemple à Coulomiers
00:39:40où l'eau est montée
00:39:41très haut
00:39:42et a envahi les rues.
00:39:43La nuit fut longue
00:39:44et agitée
00:39:45dans de nombreuses communes,
00:39:46il a fallu s'organiser
00:39:47pour limiter les dégâts.
00:39:48On a déjà eu
00:39:49des épisodes comme ça
00:39:50avec des fortes pluies
00:39:51où on a eu
00:39:52des inondations
00:39:53mais ça n'a pas duré
00:39:54très longtemps
00:39:55donc ça s'évacue
00:39:56assez rapidement.
00:39:57Là, le problème
00:39:58c'est que les terres
00:39:59sont gorgées d'eau,
00:40:00ça revissole de partout
00:40:01et je pense que là
00:40:02on va avoir du mal
00:40:03à drainer tout ça.
00:40:04La tempête Kerk
00:40:05n'a pas été
00:40:06la seule
00:40:07inondation
00:40:09Toujours sous la menace
00:40:10de crues intenses
00:40:11l'inquiétude des habitants
00:40:12dans le département
00:40:13persiste.
00:40:14Dans la matinée
00:40:15Agnès Pannier-Runacher
00:40:16ministre de la transition écologique
00:40:18a fait le déplacement
00:40:20dans les zones sinistrées
00:40:21pour apporter son soutien
00:40:22aux habitants.
00:40:23Ce type d'épisodes
00:40:24risque de se multiplier
00:40:26et il nous faut
00:40:27les prévoir,
00:40:28les anticiper,
00:40:29développer une culture
00:40:30de résilience.
00:40:31On voit que
00:40:32au niveau des services
00:40:33de l'Etat
00:40:34et des services communaux
00:40:35on travaille
00:40:36main dans la main
00:40:37mais il faut aussi
00:40:38travailler
00:40:39avec les habitants
00:40:40et faire en sorte
00:40:41de limiter au maximum
00:40:42l'impact
00:40:43de ce type de situation.
00:40:44La dépression Kerk
00:40:45a touché
00:40:46plusieurs départements
00:40:47en France
00:40:48notamment les Pyrénées Atlantiques
00:40:49où les vents
00:40:50ont pu souffler
00:40:51jusqu'à 200 km heure
00:40:52mais également
00:40:53les Rho
00:40:54où une personne
00:40:55est décédée.
00:40:56Tout de suite
00:40:57le sport,
00:40:58on va parler tennis
00:40:59aujourd'hui.
00:41:05Retrouvez votre programme
00:41:06avec ORIGINAL
00:41:07le nouveau parfum
00:41:08à la coste.
00:41:09Problème de pare-brise ?
00:41:10Pas de stress !
00:41:11Profitez tranquillement
00:41:12de votre programme
00:41:13avec Point S Glace.
00:41:14Réparation
00:41:15et remplacement
00:41:16de pare-brise.
00:41:17Cette nuit
00:41:18Richard Gasquet
00:41:19a annoncé
00:41:20qu'il prendrait sa retraite
00:41:21après Roland-Garros
00:41:222025.
00:41:23Aujourd'hui
00:41:24c'est le départ
00:41:25à la retraite
00:41:26de la légende
00:41:27Raphaël Nadal
00:41:28que nous apprenons
00:41:29sur ses réseaux sociaux
00:41:30que le joueur espagnol
00:41:31a déclaré s'arrêter
00:41:32après la finale
00:41:33de la Coupe d'Evis
00:41:34fin novembre.
00:41:35Il a réussi
00:41:36à remporter 22 titres
00:41:37du Grand Chelem
00:41:38dont 14 Roland-Garros.
00:41:39Retour
00:41:40sur ses 23 années
00:41:41de carrière
00:41:42avec Clara Mariani.
00:41:45Il y a peu encore
00:41:46Zinedine Zidane
00:41:47lui transmettait
00:41:48la flamme olympique.
00:41:49A lui
00:41:50Raphaël Nadal
00:41:51le plus parisien
00:41:52des espagnols.
00:41:53Mais le feu des jeux
00:41:54est une chose
00:41:55et le feu intérieur
00:41:56une toute autre.
00:41:57Le corps du géant
00:41:58a fini par dire non.
00:41:59Rapha
00:42:00qui non loin
00:42:01du trocadéro
00:42:02avait sa maison
00:42:03à l'intérieur
00:42:04ou plutôt
00:42:05sa deuxième demeure
00:42:06après Manacor.
00:42:07Paris au printemps
00:42:08est pleine de terres battues.
00:42:09Le stade Roland-Garros
00:42:10surtout.
00:42:11
00:42:12en lettres d'ocre
00:42:13il y a signé
00:42:14ses plus grands faits d'armes.
00:42:1514
00:42:16de ses 22 titres
00:42:17en Grand Chelem
00:42:18depuis 2005.
00:42:24Un jour
00:42:25le majeur parisien
00:42:26fit ériger une statue.
00:42:27La terre
00:42:28avait son roi
00:42:29Raphaël Nadal.
00:42:31Porte d'Auteuil
00:42:32l'espagnol
00:42:33tout en lift
00:42:34puissance
00:42:35coup de patte et tactique.
00:42:36N'avait pas dégoût
00:42:37112 matchs gagnés
00:42:38pour seulement 4 défaites.
00:42:40Même sur un pied
00:42:41comme en 2022
00:42:42face à Kasper Rude
00:42:43il y a écrit sa légende.
00:42:58Mais le tennis
00:42:59a un temple
00:43:00Wimbledon
00:43:01banlieue sud-ouest
00:43:02de Londres.
00:43:03L'Hidalgo
00:43:04y était moins à l'aise
00:43:05mais il fit merveille
00:43:06tout de même
00:43:07deux titres
00:43:08dont la finale 2008
00:43:09moment d'anthologie
00:43:10remporté au crépuscule
00:43:129-7
00:43:13dans l'ultime manche
00:43:14contre Roger Federer
00:43:15maîtresse gazant.
00:43:25La quête
00:43:26d'absolu de Rapha
00:43:27a pris forme aussi
00:43:28sous d'autres cieux
00:43:29sur d'autres sols.
00:43:30Américain
00:43:31à l'US Open
00:43:324 titres
00:43:33aux antipodes
00:43:34à l'Open d'Australie 2.
00:43:35Là-bas aussi
00:43:36le public a vibré
00:43:37crié
00:43:38hurlé
00:43:39pleuré.
00:44:02Au-delà
00:44:03des majeurs
00:44:04qui ont forgé sa légende
00:44:05Rapha et Nadal
00:44:06ce sont des victoires
00:44:07sur tous les continents
00:44:0892 titres en simple
00:44:09dont 22 grands slams
00:44:14et aussi 36 victoires
00:44:15en Masters 1000.
00:44:17Sans compter
00:44:18ses titres olympiques
00:44:19deux
00:44:20en 2008 en simple
00:44:21en 2016 en double
00:44:22quand bien même
00:44:23Paris 2024
00:44:24l'aura vu tomber
00:44:25dès le deuxième tour
00:44:26contre Djokovic
00:44:27puis céder avec
00:44:28Carlos Alcaraz
00:44:29en double
00:44:31Nadal
00:44:32ce sont aussi
00:44:334 Coupes Davis
00:44:34avec l'Espagne
00:44:35et 5 saisons
00:44:36au sommet du classement
00:44:37ATP.
00:44:38Un seigneur
00:44:39au corps aujourd'hui
00:44:40trop meurtri
00:44:41pour continuer
00:44:42aux blessures
00:44:43aux forfaits
00:44:44vaut mieux
00:44:45nouvelle vie.
00:45:01C'était votre programme
00:45:02avec Original
00:45:03le nouveau parfum
00:45:04à la coste.
00:45:06Dans un instant
00:45:07deux nouveaux invités
00:45:08qui vont me rejoindre
00:45:09autour de cette table
00:45:10on parlera évidemment
00:45:11du budget
00:45:12qui sera présenté
00:45:13en début de soirée
00:45:14par Michel Barnier
00:45:15Michel Barnier
00:45:16qui dit d'ailleurs
00:45:17de ce budget
00:45:18que c'est un budget
00:45:19perfectible
00:45:20parce qu'il n'a pas eu
00:45:21beaucoup de temps
00:45:22pour le boucler
00:45:23comme il souhaitait le faire
00:45:24on en parlera notamment
00:45:25avec Laurent Capelletti
00:45:26qui est économiste
00:45:27et professeur au CNAM
00:45:28et qui nous rejoindra
00:45:29à distance
00:45:30à tout à l'heure.
00:45:35De retour dans 180 minutes
00:45:36infos pour le décryptage
00:45:37de l'actualité
00:45:38avec aujourd'hui
00:45:39Jean-Claude Dassier
00:45:40qui est avec nous
00:45:41bonjour Jean-Claude
00:45:42vous retrouvez sur ce plateau
00:45:43à vos côtés
00:45:44Vanessa Edberg
00:45:45bonjour, bienvenue
00:45:46vous êtes avocate
00:45:47je le rappelle
00:45:48Michel Thaume est là également
00:45:49éditorialiste politique
00:45:50bonjour à vous
00:45:51et à vos côtés
00:45:52Jean-Christophe Gallien
00:45:53qui est politologue
00:45:54et bien sûr
00:45:55mon cher Thomas Bonnet
00:45:56je vais commencer avec vous
00:45:57dans un instant
00:45:58qui sera le gros morceau
00:45:59de la rentrée
00:46:00à n'en pas douter
00:46:01le budget
00:46:02qui est présenté
00:46:03ce soir à 20h
00:46:04avec encore beaucoup d'inconnus
00:46:05et sans doute
00:46:06pas mal de dents
00:46:07qui vont grincer
00:46:08je vous propose d'écouter
00:46:09sans plus tarder
00:46:10Michel Barnier
00:46:11qui était en déplacement
00:46:12sur le terrain ce matin
00:46:13et qui de son propre aveu
00:46:14dit bah oui
00:46:15le budget est perfectible
00:46:16mais j'ai eu le temps
00:46:17que j'avais
00:46:18et dont je disposais
00:46:19pour le faire.
00:46:22Moi si je veux
00:46:23être utile
00:46:24le temps où je suis premier ministre
00:46:25je ne sais pas combien de temps
00:46:26ça dépend du Parlement
00:46:27et de l'Assemblée Nationale
00:46:29je veux marquer
00:46:31cette période là
00:46:32quelle que soit sa longueur
00:46:33par un effort
00:46:34de vérité
00:46:35à l'égard des Français
00:46:36et de responsabilité
00:46:37alors nous allons demander
00:46:39un effort de 60 milliards
00:46:41aux Français
00:46:42je veux que cet effort
00:46:43soit juste
00:46:44qu'il soit équilibré
00:46:45il sera d'ailleurs
00:46:46s'agissant des économies
00:46:47réparties sur une somme
00:46:49de 40 milliards
00:46:50tout le monde prendra sa part.
00:46:52Alors Thomas
00:46:53on est fixé à peu près
00:46:54sur la partie recette
00:46:55parce qu'on a beaucoup
00:46:56parlé de fiscalité
00:46:57tout au long de la semaine
00:46:59un peu moins sur la partie
00:47:00réduction des dépenses
00:47:01c'est en cela que
00:47:02les dents vont grincer
00:47:03on entendra d'ailleurs
00:47:04Didier Migaud tout à l'heure.
00:47:05C'est toujours pareil
00:47:06chaque ministre est pour
00:47:07les économies
00:47:08sauf quand ça le concerne
00:47:09donc c'est évidemment
00:47:10très compliqué pour
00:47:11Michel Barnier
00:47:12on rappelle
00:47:13sur les 60 milliards
00:47:14d'économies
00:47:15il y a 40 milliards
00:47:16de réduction des dépenses
00:47:17on parle donc du fait
00:47:18de geler les crédits
00:47:19des ministères par exemple
00:47:20il y a aussi le budget
00:47:21de la sécurité sociale
00:47:22voilà les pistes
00:47:23qui sont explorées
00:47:24mais le plus délicat
00:47:25c'est les 20 autres milliards
00:47:26c'est-à-dire l'augmentation
00:47:27des recettes
00:47:28des impôts
00:47:29on a vu qu'il y a eu
00:47:30des exemples
00:47:31qui ont été donnés
00:47:32donc ce serait un couple
00:47:33sans enfant
00:47:34qui gagne 500 000 euros
00:47:35par an
00:47:36pourrait être concerné
00:47:37par une hausse d'impôts
00:47:38et puis tout à l'heure
00:47:39le Premier ministre
00:47:40nous parle des entreprises
00:47:41qui sont au-delà
00:47:42d'un milliard
00:47:43de chiffre d'affaires
00:47:44donc ça concerne quand même
00:47:45un certain nombre
00:47:46d'entreprises
00:47:47et c'est sur ce point-là
00:47:48qu'il y a le plus de critiques
00:47:49Gabriel Attal a fait part
00:47:50de ces inquiétudes
00:47:51Gérald Darmanin a même dit
00:47:52je ne voterai pas
00:47:53c'est compliqué aussi
00:47:54pour Michel Barani
00:47:55mais de toute façon
00:47:56le recours au 49.3
00:47:57est assez inéluctable
00:47:58pour lui
00:47:59il le dit à demi-mot tout à l'heure
00:48:00je ne vais pas préjuger
00:48:01des outils qui sont
00:48:02à ma disposition
00:48:03pour ce budget
00:48:04on a tous compris le message
00:48:05Vous y croyez au discours
00:48:06Jean-Christophe
00:48:07qui consiste à dire
00:48:08de la part des macronistes
00:48:09on ne votera pas le budget
00:48:10ou c'est encore une fois
00:48:11tenté de faire pression
00:48:12mais à la fin
00:48:13ils voteront quand même ?
00:48:14Non moi j'y crois très peu
00:48:15je dirais que c'est évidemment
00:48:16le jeu parlementaire
00:48:17on est rentré dans un régime
00:48:18à l'intérieur du régime
00:48:19où pour le coup
00:48:21on est à l'Assemblée nationale
00:48:22et on fait de la politique
00:48:23parlementaire
00:48:24avec une ligne de fond
00:48:25qui est quand même
00:48:26pour tous ces acteurs là
00:48:27que ce soit Attal
00:48:28Darmanin
00:48:29Wauquiez
00:48:30Marine Le Pen
00:48:31Mélenchon et ainsi de suite
00:48:32la ligne de 2027
00:48:33c'est-à-dire qu'en fait
00:48:34leur seule obsession
00:48:35ce n'est même pas
00:48:36le budget du moment
00:48:37ce n'est pas vraiment
00:48:38la vie réelle des Français
00:48:39aujourd'hui à l'instant T
00:48:40c'est qu'est-ce qui va se passer
00:48:41en 2027 pour moi
00:48:42est-ce que je serai compétitif
00:48:43ou pas
00:48:44et en réalité
00:48:45je prends date tout le temps
00:48:46donc en fait
00:48:47entre le jeu politique
00:48:48à l'Assemblée
00:48:49et la politique
00:48:50on veut pousser
00:48:51même au sein du gouvernement
00:48:52où il y a une cohabitation
00:48:53là aussi qui ne se dit pas
00:48:54parce que c'est une coalition
00:48:55mais quand même
00:48:56très cohabitante
00:48:57et bien on fait
00:48:58on essaie de tirer chacun
00:48:59de son côté
00:49:00et puis on voit bien
00:49:01déjà encore une fois
00:49:02Michel Barnier
00:49:03qui dit
00:49:04attendez
00:49:05c'est moi
00:49:06c'est l'information
00:49:07de votre petit sujet
00:49:08de tout à l'heure
00:49:09c'est-à-dire
00:49:10il n'arrête pas de dire
00:49:11il le dit trop souvent
00:49:12je pense à mon avis
00:49:13je ne sais pas
00:49:14combien de temps j'ai
00:49:15je ne sais pas
00:49:16combien de temps
00:49:17je vais rester
00:49:18il n'arrête pas
00:49:19de vous parler des recettes
00:49:20ça on le sait
00:49:21c'est facile
00:49:22c'est du colmatage
00:49:23donc ce budget
00:49:24de toute manière
00:49:25on fait vite
00:49:26on fait vite
00:49:27il n'a pas le temps
00:49:28donc il ne s'attaque pas
00:49:29aux structures
00:49:30il s'attaque à une conjoncture
00:49:31et après sur les dépenses
00:49:32il va les taper
00:49:33sur des politiques
00:49:34et c'est là où finalement
00:49:35effectivement
00:49:36il a un risque de déplaire
00:49:37à tout le monde
00:49:38parce que 40 milliards
00:49:39il va les distribuer
00:49:40ça et là
00:49:41il ne peut pas taper
00:49:42dans des grosses masses
00:49:43malheureusement
00:49:44pour lui
00:49:45et donc en réalité
00:49:46il va les taper
00:49:47c'est ce que dit
00:49:48l'éthique
00:49:49qui est économiste
00:49:50et professeur Oknam
00:49:51merci de nous rejoindre
00:49:52pour parler du budget
00:49:53je crois que c'est
00:49:54Michel Sapin
00:49:55qui disait
00:49:56j'entendais sur une autre antenne
00:49:57ces derniers jours
00:49:58qui disait
00:49:59c'est le pire
00:50:00c'est la pire situation budgétaire
00:50:01à laquelle lui
00:50:02ait eu affaire
00:50:03alors évidemment
00:50:04il ne va pas donner
00:50:05un satisfait-ci
00:50:06au gouvernement précédent
00:50:07puisqu'il était
00:50:08ministre socialiste
00:50:09de l'économie
00:50:10mais quand même
00:50:11est-ce que
00:50:12si on prend l'échelle
00:50:13effectivement de gravité
00:50:14est-ce qu'on est proche
00:50:15de cette situation-là
00:50:16qu'il décrit lui
00:50:17oui tout à fait
00:50:18et d'ailleurs
00:50:19on pourrait même dire
00:50:20que c'est le pire du pire
00:50:21dans le sens où
00:50:22et ça aussi
00:50:23il y aurait des mesures simples
00:50:24à prendre
00:50:25on le découvre
00:50:26de jour en jour
00:50:27et ça ça inquiète
00:50:28énormément les marchés
00:50:29c'est-à-dire qu'au-delà
00:50:30des augmentations d'impôts
00:50:31des réductions de dépenses
00:50:32que vous allez faire
00:50:33les marchés financiers
00:50:34les agences de dotation
00:50:35l'Union Européenne
00:50:36ce qu'elle veut
00:50:37c'est de la fiabilité
00:50:38dans les prévisions
00:50:39donc là il y a 6 mois
00:50:40on se rend compte
00:50:41qu'il va nous manquer
00:50:4220 milliards
00:50:43puis il y a 3 mois
00:50:4450 milliards
00:50:45puis aujourd'hui
00:50:46100 milliards
00:50:47sans doute 150 milliards
00:50:48de déficit
00:50:49en fin d'année
00:50:50donc d'une part
00:50:51les montants sont
00:50:52tout à fait
00:50:53déjà dans les seuils très hauts
00:50:56on a déjà connu ça
00:50:57il y a
00:50:58selon les années
00:50:59mais on arrive quand même
00:51:00sur les seuils les plus hauts
00:51:01mais j'allais dire
00:51:02que le pire du pire
00:51:03c'est la faillite
00:51:04de la prévision
00:51:05en fait
00:51:06et de ce point de vue-là
00:51:07c'est tout à fait
00:51:08étonnant
00:51:09je crois qu'à gauche
00:51:10c'est Manuel Bompard
00:51:11qui disait
00:51:12Laurent Capeletti
00:51:13qu'on pouvait comparer ça
00:51:14à un plan d'austérité
00:51:15qu'avait subi la Grèce
00:51:16est-ce que vous êtes
00:51:17est-ce que déjà
00:51:18techniquement
00:51:19pour l'économiste que vous êtes
00:51:20ça s'apparente
00:51:21à un plan d'austérité
00:51:22ce qui nous attend
00:51:23et est-ce que
00:51:24en effet
00:51:25vous êtes aussi alarmiste
00:51:26que Manuel Bompard ?
00:51:27C'est-à-dire que
00:51:29le problème
00:51:30c'est
00:51:31et c'est la contrainte
00:51:32qu'a Michel Barnier
00:51:33c'est-à-dire que
00:51:34si on ne fait rien
00:51:35les risques de crise financière
00:51:36sont majeurs
00:51:37parce que les engenotations
00:51:38vont dégrader
00:51:39donc les taux d'intérêt
00:51:40vont augmenter
00:51:41et l'Union Européenne
00:51:42va commencer à sérieusement
00:51:43dépenser l'euro
00:51:44donc
00:51:45oui
00:51:46la situation est grave
00:51:47oui il faut faire quelque chose
00:51:48c'est malheureux
00:51:49parce que
00:51:50en fait
00:51:51je crois qu'un de vos intervenants l'a dit
00:51:52c'est-à-dire que
00:51:53les vraies mesures
00:51:54c'est des mesures
00:51:55de court-moyen terme
00:51:56en fait
00:51:57de transformation des structures
00:51:58parce que
00:51:59quand on augmente
00:52:00les impôts d'un côté
00:52:01et qu'on réduit les dépenses de l'autre
00:52:02en fait on ne transforme rien
00:52:03donc
00:52:04donc
00:52:05il faut le faire à court terme
00:52:06pour donner des signaux
00:52:07qu'on fait quelque chose
00:52:08pour réduire
00:52:09j'allais dire
00:52:10le déficit
00:52:11mais les fuites elles
00:52:12vont continuer
00:52:13de se poursuivre
00:52:14donc
00:52:15donc je suis
00:52:16oui
00:52:17pour résumer
00:52:18je suis en phase avec
00:52:19beaucoup
00:52:20beaucoup d'économistes
00:52:21prennent des réformes
00:52:22de fond
00:52:23des réformes
00:52:24à long terme
00:52:25le problème c'est que
00:52:26vous venez un petit peu
00:52:27de soulever la question
00:52:28les réformes ça prend du temps
00:52:29avant d'en voir les effets
00:52:30donc en admettant
00:52:31qu'on prenne les réformes
00:52:32là aujourd'hui
00:52:33ce serait quoi
00:52:34un plan quinquennal
00:52:35il faudrait 5 ans
00:52:36avant qu'elles produisent leurs effets
00:52:37non
00:52:38c'est-à-dire que
00:52:39en fait
00:52:40si vous prenez du recul
00:52:41du système social
00:52:42on ne crée pas assez
00:52:43de richesses
00:52:44pour le financer
00:52:45c'est-à-dire en gros
00:52:46notre PIB est insuffisant
00:52:47les fuites de PIB
00:52:48ces fuites de PIB
00:52:49s'expliquent par
00:52:50un absentéisme au travail
00:52:51très fort
00:52:52des actions du travail
00:52:53très élevées
00:52:54de la sous-productivité
00:52:55liées à la bureaucratie
00:52:56des tâches faites en double
00:52:57donc c'est
00:52:58tout cette
00:52:59cette analyse
00:53:00en fait qu'il faut faire
00:53:01pour en fait
00:53:02redonner
00:53:03si vous voulez
00:53:04de la capacité
00:53:05à nos entreprises
00:53:06et à nos services publics
00:53:07en fait de créer
00:53:08plus de valeur
00:53:09il ne vous a pas échappé
00:53:10en fait les impôts
00:53:11qui servent de ressources
00:53:12à l'État
00:53:13ils s'appuient sur
00:53:14cette création de valeur
00:53:15donc en augmentant
00:53:16la création de valeur
00:53:17on peut augmenter
00:53:18les ressources de l'État
00:53:19sans augmenter les impôts
00:53:20et certaines mesures
00:53:21en fait iraient très vite
00:53:22en termes de retours
00:53:23investissants
00:53:24mais en effet
00:53:25il faut compter au moins
00:53:266 mois si vous voulez
00:53:27reste avec nous
00:53:28parce que vous allez
00:53:29participer à cette discussion
00:53:30on va faire réagir aussi
00:53:31les uns et les autres
00:53:32en plateau
00:53:33Michel
00:53:34en réaction à cette idée
00:53:35de réforme
00:53:36et surtout
00:53:37ce qu'il nous dit
00:53:38j'avais pas compris
00:53:39c'était une aggravation
00:53:40supplémentaire
00:53:41de quelques milliards
00:53:42quand même
00:53:43oui avec également
00:53:44les agences de notation
00:53:45qui s'apprêtent à
00:53:46renoter la France
00:53:47dans les jours qui viennent
00:53:48et il risque d'y avoir
00:53:49de bonnes nouvelles
00:53:50alors après
00:53:51il y a une petite éclaircie
00:53:52parce qu'il y a un léger
00:53:53rebond de la croissance
00:53:54qui est un petit peu meilleur
00:53:55que ce qui était annoncé
00:53:56le gouverneur
00:53:57de la Banque de France
00:53:58presque par anticipation
00:53:59peut-être à cause
00:54:00justement du climat délétère
00:54:01qui règne actuellement
00:54:02a déjà annoncé
00:54:03qu'il est très fort probable
00:54:04que les taux d'intérêt
00:54:05allaient baisser
00:54:06au niveau de la Banque centrale
00:54:07la semaine prochaine
00:54:08mais oui la situation
00:54:09est dramatique
00:54:10elle est très très difficile
00:54:11et oui pour répondre
00:54:12à la question que vous posez
00:54:13tout à l'heure
00:54:14ça va être un budget de rigueur
00:54:15mais je veux en dire
00:54:16la France a besoin
00:54:17d'un budget de rigueur
00:54:18malheureusement
00:54:19pardon pas la France
00:54:20l'État français
00:54:21parce que le déficit
00:54:22et la dette de l'État
00:54:23est considérable
00:54:24et donc la question
00:54:25quand même politique
00:54:26c'est est-ce que
00:54:27les forces politiques
00:54:28d'opposition
00:54:29l'ERN
00:54:30les insoumis c'est sûr
00:54:31et l'ERN
00:54:32vont accepter de voter
00:54:33un budget
00:54:34dans lequel il va y avoir
00:54:35des mesures
00:54:36qui ne correspondent
00:54:37pas à leurs propositions
00:54:38initiales
00:54:39ce n'est pas gagné
00:54:40et je pense effectivement
00:54:41que Michel Barnier
00:54:42est de plus en plus
00:54:43face à un mur
00:54:44d'opposants
00:54:45à cette erreur de vérité
00:54:46qu'il veut imposer
00:54:47à l'État français
00:54:48et dernier point
00:54:49je pense que
00:54:50Michel Barnier
00:54:51dans les différentes
00:54:52interventions qu'il a eues
00:54:53ces derniers jours
00:54:54est de plus en plus
00:54:55agacé par le fait
00:54:56qu'en fait
00:54:57ses principaux adversaires
00:54:58se retrouvent au sein
00:54:59de la Macronie
00:55:00l'époque d'effrondeur
00:55:01est arrivée
00:55:02la Macronie est en train
00:55:03de se disloquer
00:55:04et si ça n'est pas
00:55:05le cas
00:55:06c'est sur le budget
00:55:07que les choses
00:55:08vont s'accélérer
00:55:09c'est quand même
00:55:10comptable aussi
00:55:11devant quelque sorte
00:55:12du bilan
00:55:13ils étaient aux responsabilités
00:55:14donc le bilan
00:55:15ne leur incomba plus
00:55:16le problème
00:55:17c'est qu'on n'arrête pas
00:55:18de dire aux français
00:55:19on va vous protéger
00:55:20enfin si on écoute
00:55:21Bruno Retailleau
00:55:22notamment
00:55:23on vous protégera
00:55:24adéquatement
00:55:25pour la justice
00:55:26il va falloir
00:55:27qu'on serve plus
00:55:28de places de prison
00:55:29quand on va découvrir
00:55:30les budgets
00:55:31qui sont alloués
00:55:32à chaque ministère
00:55:33on risque d'avoir
00:55:34de grosses surprises
00:55:35déjà effectivement
00:55:36ils disent
00:55:37qu'il faudrait
00:55:38que chaque ministère
00:55:39fasse une économie
00:55:40de 5 milliards
00:55:41d'euros
00:55:42il y a quand même
00:55:43des mesures
00:55:44à court et moyen terme
00:55:45qui ont été envisagées
00:55:46qui vont clairement
00:55:47imputer sur
00:55:48le budget
00:55:49de nos retraités
00:55:50et des actifs
00:55:51à savoir
00:55:52ils vont reporter
00:55:53les pensions de retraite
00:55:54à désindexation
00:55:55donc il va quand même
00:55:56y avoir
00:55:57beaucoup
00:55:58des exonérations
00:55:59de charges sociales
00:56:00qui vont être
00:56:01abaissées
00:56:02qui vont peser
00:56:03sur les salaires
00:56:04qui vont peser
00:56:05sur les PME
00:56:06la sécurité sociale
00:56:07qui va contribuer
00:56:08de façon moindre
00:56:09aux arrêts maladie
00:56:10donc il va y avoir
00:56:11des impacts précis
00:56:12sur le portefeuille
00:56:13des Français.
00:56:14C'est pour ça
00:56:15je crois qu'il faut
00:56:16que les Français
00:56:17se persuadent
00:56:18ils ont du mal
00:56:19que les temps
00:56:20faciles
00:56:21aisés
00:56:22au dépit
00:56:23de tous les mécontentements
00:56:24sont derrière eux
00:56:25et qu'il va s'agir
00:56:26dans les années
00:56:27qui viennent
00:56:28de faire les choses
00:56:29avec une austérité
00:56:30le mot fait peur
00:56:31néanmoins
00:56:32avec rigueur
00:56:33et vigilance
00:56:34je suis impatient
00:56:35de savoir
00:56:36ce que le
00:56:37Premier ministre
00:56:38nous a réservé
00:56:39je pense qu'on sait
00:56:40beaucoup de choses
00:56:41tu l'as dit tout à l'heure
00:56:42néanmoins je pense
00:56:43qu'il y aura encore
00:56:44quelques surprises
00:56:45il y aura quelques choix
00:56:46qui vont être difficiles
00:56:47et qui ne feront évidemment
00:56:48pas plaisir à tout le monde
00:56:49ce qui est probablement
00:56:50la situation
00:56:51que tu décrivais
00:56:52tout à l'heure
00:56:53c'est la une des échos
00:56:54c'est le budget
00:56:55otage des luttes politiques
00:56:56c'est exactement ça
00:56:57mais le budget
00:56:58c'est les Français
00:56:59qui sont otagés
00:57:00évidemment
00:57:01c'est leur argent
00:57:02après tout
00:57:03l'argent
00:57:04c'est celui
00:57:05des impôts
00:57:06et l'État
00:57:07en a fait parfois
00:57:08n'importe quoi
00:57:09mais le budget
00:57:10otage des luttes
00:57:11et parfois
00:57:12des affrontements
00:57:13difficiles
00:57:14entre partis politiques
00:57:15c'est très préoccupant
00:57:16parce que regardez
00:57:17la Macronie
00:57:18ne veut pas
00:57:19l'augmentation d'impôts
00:57:20ah bon ?
00:57:21et qu'est-ce
00:57:22qui s'est passé ?
00:57:23c'est vrai
00:57:24qu'ils n'ont pas
00:57:25augmenté les impôts
00:57:26depuis qu'ils sont là
00:57:27c'est bien
00:57:28c'est un très bon choix
00:57:29néanmoins
00:57:30comme les dépenses
00:57:31sur la ME
00:57:32je pourrais prendre cet exemple-là
00:57:33il y en a d'autres
00:57:34la retraite
00:57:35plus de la moitié
00:57:36des Français
00:57:37sont convaincus
00:57:38qu'il ne faut pas faire
00:57:39la réforme de la retraite
00:57:40vous savez comment
00:57:41ça va se terminer ?
00:57:42enfin ça n'a pas de sens
00:57:43il faut évidemment
00:57:44faire la réforme
00:57:45des retraites
00:57:46et regarder
00:57:47si on peut arranger
00:57:48ceux qui ont
00:57:49des boulots difficiles
00:57:50qui ont commencé très tôt
00:57:51c'est une évidence
00:57:52bref
00:57:53le job
00:57:54de M. Barnier
00:57:55est quasiment
00:57:56je dirais pas
00:57:57qu'il est infaisable
00:57:58puisqu'il va nous présenter
00:57:59un budget ce soir
00:58:00qui va nous donner
00:58:01un peu plus de frais
00:58:02et impatience
00:58:03un les réactions
00:58:04deux notamment
00:58:05celles du président de la République
00:58:06Jean-Christophe Gallier
00:58:07quand il dit
00:58:08moi c'est ça qui m'interpelle
00:58:09Laurent Capeletti
00:58:10il faut travailler plus
00:58:11il faut moins
00:58:12d'arrêts de travail
00:58:13oui mais c'est un discours
00:58:14que je n'ai pas trouvé en même temps
00:58:15oui parce qu'en fait
00:58:16si il précise
00:58:17et je vais le faire pour lui
00:58:18il me dira
00:58:19que si j'ai tort ou pas
00:58:20en fait en réalité
00:58:21ce qui se passe
00:58:22c'est que quand on parlait
00:58:23de colmatage tout à l'heure
00:58:24on ne travaillait pas
00:58:25sur la difficulté structurelle
00:58:26de ce pays
00:58:27en gros
00:58:28le service public
00:58:29Mais notre déficit public dans les finances publiques est très largement lié à une incapacité faible de recettes et surtout de dépenses trop importantes,
00:58:38et notamment dans le fonctionnement. On sait, personne n'est contre l'action publique, personne n'est contre l'action publique d'ailleurs, tous les Français sont pour.
00:58:44Mais le fonctionnement a tellement grossi sur ces dix dernières années notamment, que c'est là où finalement le déficit se creuse.
00:58:50Et comme ce déficit-là ne produit rien, évidemment les recettes en face baissent aussi.
00:58:54Et ça c'est un niveau aujourd'hui qui ne peut plus être regardé ou dépassé comme ça en mettant la poussière sur le tapis simplement.
00:59:01Donc ça c'est un enjeu majeur. Le deuxième point, et ça se rapproche de la grèce chez vous, comme vous disiez tout à l'heure.
00:59:05Ce qui s'est passé, et pourquoi on peut en vouloir à la fois à Emmanuel Macron, mais à tous ceux qui disent aujourd'hui il ne faut pas augmenter les impôts.
00:59:11Gabriel Attal, M. Le Maire, ils ont menti comme les Grecs avaient menti.
00:59:15C'est-à-dire quand on parle des agents de notation, qu'on découvre tous les quinze jours que la vérité change, c'est en réalité, on le sait depuis très longtemps,
00:59:21M. Le Maire a commencé à le dire l'année dernière, mais la tendance est connue.
00:59:24Et donc ce que les marchés dits financiers, ou en tout cas nos partenaires, parce qu'on ne vit pas tout seul,
00:59:28et en plus nous on a vendu notre dette à des opérateurs étrangers.
00:59:31Notre dette est entre les mains d'opérateurs étrangers.
00:59:33Donc eux ils n'aiment pas qu'on leur mente sur la réalité de la situation.
00:59:36Et en plus quand on crée de l'instabilité politique comme le président de la République l'a fait en appuyant sur le bouton de la solution,
00:59:41et bien là ils détestent encore davantage.
00:59:42Parce qu'en gros si vous avez mensonge d'État ou quasiment plus d'instabilité politique, à ce moment-là plus personne ne vous croit.
00:59:47Laurent Capeletti, pour qu'on comprenne, est-ce que selon vous, il y a trop de fonctionnaires, il y a trop de doublons,
00:59:53il y a trop de niveaux décisionnaires dans les administrations ?
00:59:55Est-ce qu'on peut raboter et gagner beaucoup d'argent en procédant déjà à quelques éliminations de niveaux décisionnels ou administratifs qui ne servent à rien ?
01:00:05Pour partie, mais c'est surtout en fait qu'il faut qu'il crée plus de valeur.
01:00:10Il faut qu'il soit plus productif, de façon socialement responsable.
01:00:13On le voit par exemple à l'hôpital, c'est-à-dire que les désorganisations, c'est pas que les médecins, les personnels soyants soient en trop grand nombre, c'est pas ça.
01:00:25C'est qu'en fait, l'organisation, le management, la façon dont les personnes sont gérées, la sur-bureaucratisation,
01:00:33fait qu'à la fin, en fait, il n'y a pas assez de productivité pour répondre aux besoins.
01:00:40C'est principalement ça dont le service public a besoin.
01:00:44Je n'écarte pas néanmoins qu'à la marge, il ne faut pas s'interdire de regarder si on a quand même des actions publiques qui servent vraiment à quelque chose
01:00:51et qu'on ne puisse pas les reconvertir ou les réduire.
01:00:54Le gros du problème, c'est celui-ci.
01:00:56Dernière réaction, peut-être pour rebondir sur ce qu'il dit, parce que moi je trouve ça très intéressant quand même.
01:01:01Réaffecter les gens aux vraies missions.
01:01:04Évidemment qu'il y a des réformes de fonds.
01:01:06Il faudrait notamment, comme le proposent certains observateurs, je pense à François Perret qui écrit beaucoup dessus,
01:01:13que les fonctionnaires soient retirés pour aller vers le privé en les formant, en les adaptant à un passage vers le privé.
01:01:21Il faut faire réduire le mammouth de l'État.
01:01:26Mais moi, ce que je voudrais, c'est revenir sur deux points.
01:01:29D'abord sur la Macronie.
01:01:30Je pense encore une fois que ça va être très compliqué au niveau de la Macronie.
01:01:33Par exemple, qu'est-ce que propose Michel Barnier ?
01:01:36Comme le titrerait ce matin le Figaro, c'est quasiment de rétablir l'ISF, l'impôt sur la fortune.
01:01:41Ça ne s'appelle pas comme ça, mais ça revient à cela.
01:01:44Est-ce que la Macronie, est-ce que Gabriel Attal, est-ce que Gérald Darmanin et tous les autres membres de la Macronie
01:01:50vont accepter de voter une telle proposition qui est totalement contraire à une des bases, il n'y en a pas beaucoup, de la Macronie ?
01:01:59Deuxième chose, surtout que je veux dire, c'est que la raison pour laquelle je pense qu'il va y avoir un combat politique très dur
01:02:04et qu'on risque d'avoir des surprises au niveau des votes du budget,
01:02:08c'est qu'en fait, les partis politiques ne prennent pas trop de risques à aller au combat politique et au clash politique sur le vote du budget
01:02:16parce que tout le dispositif constitutionnel est prêt pour qu'en cas de rejet du budget par le jeu,
01:02:22un mot sous de censure, etc., on va appliquer le système du 12e provisoire qui est déjà prévu pour la Constitution
01:02:29et qui permettrait au Premier ministre, par décret, de faire passer une loi de finances pour 2025.
01:02:34Et on reste 12 minutes, je suis désolée, on a énormément de choses à aborder,
01:02:36puis on parlera aussi des obsèques de Michel Blanc qui ont lieu aujourd'hui en l'église de Sainte-Eustache à Paris.
01:02:40On sera sur place avec nos équipes. J'aimerais qu'on fasse un détour par Cavaillon.
01:02:43Vous le savez, le commissariat a été pris d'assaut, le commissariat de police,
01:02:47par un incendie criminel qui visait les policiers en représailles d'actions anti-stupéfiants qui avaient été menées les jours précédents.
01:02:56Bonjour Mathieu Dewez, on va parler avec vous de la CRS 81 qui a été envoyée sur place d'hier soir à la demande express de Bruno Retailleau.
01:03:05Est-ce que les effets de cette présence sont d'ores et déjà visibles ?
01:03:08Et globalement, comment sentez-vous l'atmosphère dans le quartier depuis ?
01:03:13Eh bien écoutez, chère Nelly, toujours autant d'inquiétude chez les riverains.
01:03:19Et ce, malgré ces patrouilles qui se multiplient, vous l'avez dit d'hier soir, c'est la CRS 81 qui a été envoyée sur place.
01:03:25Elle a multiplié les patrouilles toute la nuit dans un quartier très sensible qui s'y situe à seulement 2 km d'ici.
01:03:32Le quartier du Dr M qui est gangréné par le trafic de stupéfiants.
01:03:3640 policiers supplémentaires d'hier soir.
01:03:39Et puis ce matin, une nouvelle compagnie de CRS est arrivée.
01:03:42Cette fois-ci, il s'agit de la CRS 29.
01:03:44Elle aussi est spécialisée dans les violences urbaines et les situations d'urgence.
01:03:4940 nouveaux policiers, ce qui fait donc un total de 80 policiers supplémentaires.
01:03:53Mais l'inquiétude des riverains demeure.
01:03:55Je vais vous parler, Adèle, de ces trois témoignages que nous avons recueillis depuis ce matin avec Charles Bagé.
01:04:00Il y a d'abord le propriétaire de cette agence immobilière juste à côté qui est complètement sous le choc
01:04:05car les flammes ont léché les vitres de son agence immobilière.
01:04:08Il y a aussi cette retraitée qui vit ici depuis des dizaines d'années
01:04:12et qui nous dit qu'elle a regardé longtemps, très longtemps, ce drapeau, ce drapeau tricolore
01:04:17qui lui aussi est en partie calciné par les flammes.
01:04:19Elle nous a dit que c'est nos institutions, c'est notre pays qui a été frappé dans la nuit de mardi à mercredi.
01:04:24Et puis il y a aussi cette mère de famille complètement bouleversée.
01:04:27Trois enfants, elle souhaite aujourd'hui déménager.
01:04:29Elle a même refusé, rendez-vous compte, un HLM dans la cité où le trafic de stupéfiants est prolifère.
01:04:37Je vous propose d'écouter d'ailleurs ces témoignages recueillis tout à l'heure.
01:04:40On se sent désabusé, désabusé mais on va repartir au combat, on va réparer et puis on subit.
01:04:46Il y a même une locataire au-dessus de l'agence qui a été, je crois, évacuée en pleine nuit.
01:04:49Ah oui, ça aurait pu être pire bien sûr. C'est inconscient d'avoir fait ça bien sûr.
01:04:52Moi je trouve que c'est triste, affligeant et blessant.
01:04:55Mais je ne comprends pas qu'on puisse s'en prendre à ceux qui nous protègent,
01:04:59c'est-à-dire la police, les militaires, les pompiers, je ne comprends pas.
01:05:03Si la police ne nous protège plus, on ne se sent plus en sécurité, surtout quand on a des enfants.
01:05:07Même la police ne peut plus nous protéger parce qu'ils ne peuvent pas se protéger eux-mêmes.
01:05:11Ça faisait 5 ans que j'attendais au logement et au bout de 5 ans, on m'a donné là où il y a le réseau.
01:05:16Là où il y a le grand réseau, le docteur M, c'est connu pour ça, pour les stupéfiants et tout ça.
01:05:23Donc on m'avait donné là-bas et j'ai refusé.
01:05:25Alors qu'ils savent très bien que je suis une maman avec 3 enfants.
01:05:28Donc même nos enfants sont concernés parce que moi je ne peux pas amener mes enfants là-bas,
01:05:31ils sont adolescents et je n'ai pas envie qu'ils touchent dans ces choses-là.
01:05:37Sachez également que le ministre délégué chargé de la Sécurité au quotidien est attendu aux alentours de 18h
01:05:43et que les auteurs des faits eux en courent jusqu'à 20 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
01:05:48Merci beaucoup cher Mathieu.
01:05:50Vanessa Edberg, c'est l'impunité qui nous frappe quand même.
01:05:54C'est-à-dire que là, on est en plein centre-ville, on voit effectivement que ce commissariat n'est même pas isolé.
01:05:58Il ne tient pas comme un seul bloc dans un endroit retranché, protégé.
01:06:02Il est au milieu des autres façades.
01:06:04Donc on imagine aussi les dégâts qu'il aurait pu avoir eu.
01:06:06Ils n'en ont rien à faire, c'est-à-dire qu'ils placent la police et un autre gangrival au même plan.
01:06:11En fait, malheureusement, c'est toujours le même problème, à savoir l'identification de la personne qui est couplable de l'infraction.
01:06:16Ils agissent souvent en bande et il faut à chaque fois caractériser l'infraction,
01:06:21relever l'élément matériel, imputer l'élément matériel au cas par cas, à chaque personne.
01:06:25Et c'est malheureusement, dans ce genre de circonstances, ce que la justice n'arrive pas à faire.
01:06:30— Un petit mot, peut-être, de racisme.
01:06:32— Est-ce qu'on pourrait réhabiliter ou faire renaître le crime collectif ?
01:06:36Dans ce genre, par exemple...
01:06:38— L'essence même du droit pénal et du droit en général ne nous permet pas...
01:06:42— Ça n'a pas été en vigueur pendant quelques mois, ça ?
01:06:45— Absolument pas.
01:06:47— Il y a un crime collectif, ils sont 3, 4, 5 à attaquer les gendarmes.
01:06:52Au lieu d'essayer de... Ce qui est très difficile, de dire, voilà, vous avez fait ça, vous avez fait ça.
01:06:57On fait collectivement.
01:06:59— Faut mettre une infraction en bande organisée.
01:07:01Effectivement, c'est une circonstance aggravante.
01:07:03Mais à aucun moment, on pourrait punir de façon collective des personnes qui sont présumées de telles infractions.
01:07:09Effectivement, chacun doit être entendu, chacun doit pouvoir assurer sa défense.
01:07:13Et tous les éléments caractérisant l'infraction, à savoir l'élément légal, l'élément matériel et l'élément intentionnel,
01:07:19doivent être isolés au cas par cas.
01:07:21— Merci beaucoup. Je vous propose aussi, évidemment, c'est l'actualité de cet après-midi,
01:07:25de nous rendre dans le 1er arrondissement parisien, en l'église de Sainte-Eustache,
01:07:29où se déroulent en ce moment, où vont commencer d'ici quelques minutes, les obsèques de Michel Blanc,
01:07:35disparu la semaine passée, brutalement d'ailleurs, à l'âge de 72 ans, avec, vous le voyez, les proches, les familles.
01:07:41On imagine qu'il y aura beaucoup de membres du Splendide, bien sûr.
01:07:44Toute sa troupe avec laquelle il a tourné, il a joué pratiquement l'ensemble de sa carrière.
01:07:50Bonjour, Michel Dos Santos. Vous êtes sur place, aux 1res loges.
01:07:53Et ça y est, les invités d'honneur arrivent, ont un public très nombreux. La foule est présente aujourd'hui.
01:08:03— Oui, effectivement. Des centaines de personnes sont amassées ici, sur le parvis de l'église Sainte-Eustache,
01:08:09dans le 1er arrondissement de Paris.
01:08:11Des centaines de personnes, des personnalités aussi, qui sont déjà arrivées pour assister aux obsèques de Michel Blanc.
01:08:17On a pu croiser effectivement Gérard Juniau ou encore Bernard Montiel.
01:08:21On est ici avec Pamela. Pamela, qui est une fan, qui admirait bien sûr Michel Blanc et qui a tenu, bien sûr,
01:08:28à assister aux obsèques, à être présente ici, sur le parvis de l'église Sainte-Eustache.
01:08:33Bonjour, Pamela. Merci beaucoup d'être avec nous en direct sur ces news.
01:08:36Pourquoi c'était important pour vous d'être ici aujourd'hui ?
01:08:38— Parce que je trouve que c'est vraiment un homme qui a énormément marqué notre adolescence et qui était plein de joie, d'humour.
01:08:46Et je trouve qu'en cette période de tension et tout ça... Enfin j'ai trouvé que c'était une période d'insouciance totale.
01:08:53Voilà. Ça se passait au ski. C'était chouette. C'était les vacances. C'était une bande de copains.
01:08:57Et il nous a fait hurler de rire. Et personnellement, je regarde régulièrement au moins 2 fois par an ce film,
01:09:02parce que c'est une bouffée de fraîcheur, de drôlerie. Et voilà. Et j'aime beaucoup leur humour.
01:09:08Et je le trouve décapant. Et au-delà de ça, je trouve qu'il est très touchant, très sensible.
01:09:12Et qu'il a su démontrer au cinéma français que sans avoir un physique de jeune premier,
01:09:16on pouvait percer, on pouvait être beau. Et voilà. Je le trouve beau.
01:09:20Et il est passé du comique aussi à ce film que je trouve adorable qui s'appelle aussi « Je vous trouve très beau ».
01:09:27C'est tellement touchant ces scènes. Voilà. C'est un acteur qui m'a touchée, qui m'a fait rire.
01:09:33Et tous les jours, on ne peut pas dire le mot « Thérèse », le mot « conclure », le mot « copain »,
01:09:37tout un tas de mots sans penser à lui. Et voilà. Moi, je suis un peu nostalgique.
01:09:43Alors c'est vrai que j'aime me retrouver dans ces ambiances-là qui sont sereines, fraîches et drôles.
01:09:49Et c'était une bonne bande de copains en plus.
01:09:51Quand on vous voit avec votre tenue de ski, on peut imaginer que les Bronzés font du ski.
01:09:54Ce sont sûrement l'un des films que vous retenez de sa carrière, de ses nombreux films.
01:09:58Oui, ses nombreux films. Mais les Bronzés, j'ai adoré.
01:10:02Alors je suis désolée, je devais venir avec mes chaussures, mes bâtons, mes skis.
01:10:06Mais j'ai un programme après qui fait que ce n'était pas très facile.
01:10:08Déjà dans le métro, c'était un peu… Heureusement qu'on est à Paris, j'ai pu passer comme ça.
01:10:12Mais voilà, je n'ai pas le total look. Michel, je suis désolée,
01:10:16mais on se donne rendez-vous pour faire un petit cours de ski auquel planter de bâtons.
01:10:20Moi, je veux bien continuer avec toi la route.
01:10:23Une réplique de ce film, d'ailleurs, que vous retenez ?
01:10:26Oh ben, t'as de la pâte, t'as du sucre, tu fais des crêpes au sucre.
01:10:30Non mais de tout. Mais de lui, c'est sur un malentendu.
01:10:34Le nombre de fois où on a dit avec les copains, je nous considère définitivement perdus.
01:10:38Quand on voulait conclure quelque chose, on se dit, pendant cinq quarts d'heure,
01:10:41on se déclare définitivement perdus.
01:10:43Ça, c'est des petites phrases que je trouve trop mignonnes.
01:10:47Et vous faites quoi, vous, ce soir, d'ailleurs ?
01:10:49Ecoutez, je vais peut-être rester avec vous, Pamela, en tout cas.
01:10:52Voilà, puisque vous êtes fort agréable.
01:10:54En tout cas, merci, Pamela, d'avoir été en direct avec nous sur CNews.
01:10:57Les obsèques de Michel Blanc qui vont démarrer à 16h.
01:11:00C'est dans quelques minutes, maintenant, une cérémonie qui se veut joyeuse.
01:11:04Une cérémonie qui sera aussi avec de nombreux textes religieux,
01:11:07puisque Michel Blanc a été très croyant.
01:11:09Il venait d'ailleurs régulièrement dans cette église de Sainte-Eustache.
01:11:12Il y aura aussi de nombreuses musiques, et notamment des musiques de Mozart,
01:11:17puisque Michel Blanc était fan de Mozart.
01:11:19Il rêvait d'être pianiste avant d'embrasser sa carrière de comédien.
01:11:22Donc, une cérémonie qui devrait démarrer dans quelques minutes, maintenant,
01:11:25avec forcément la présence de toute la troupe du Splendide
01:11:28qui va prendre la parole pendant cette cérémonie.
01:11:31Merci beaucoup pour ce témoignage aussi.
01:11:34On voit que tout le monde a joué le jeu.
01:11:36Ça fait chaud au cœur.
01:11:37Je pense qu'il aurait sans doute aimé.
01:11:38Peut-être pas le physique facile, mais bon.
01:11:40En gros, il avait peut-être pas le physique de l'emploi, mais...
01:11:43Il en a fait un argument.
01:11:45Il m'a marqué, parce qu'évidemment, les bronzés, c'est l'incontournable.
01:11:48Tout le monde se souvient des répliques, en effet,
01:11:50avec plus ou moins de précision.
01:11:53Mais on oublie qu'il a aussi joué dans le cinéma dramatique.
01:11:56Moi, j'ai en mémoire le rôle qu'il avait dans Monsieur Hir,
01:11:59où on le retrouvait vraiment dans un registre tout à fait différent,
01:12:04c'est-à-dire un contre-plan quasiment.
01:12:06Il avait à la fois l'humour et une gravité,
01:12:08notamment dans les films qu'il a réalisés,
01:12:09parce qu'il n'était pas qu'un comédien.
01:12:11C'est aussi un très grand réalisateur.
01:12:12Oui, c'est sa première carrière.
01:12:13Moi, j'ai beaucoup aimé et revu, avec ma fille pour tout vous dire,
01:12:17toujours Marche à l'ombre,
01:12:18qui est un excellent film, très touchant, plein de sensibilité.
01:12:22Les dialogues sont vraiment dignes des plus grands films français.
01:12:25Et il y avait chez lui, effectivement, une gravité, une profondeur.
01:12:30Il a raconté dans plusieurs interviews comment il a découvert la musique.
01:12:33Sa première expérience musicale, c'était la musique classique.
01:12:36Et il est tombé dedans, il y est resté toute sa vie.
01:12:38C'était vraiment un grand personnage,
01:12:40et tellement populaire comme on les aime.
01:12:43Viens chez moi, j'habite chez une copine.
01:12:45C'est quelqu'un qui, il faut rappeler, a eu le prix d'interprétation à Cannes.
01:12:49C'est-à-dire qu'en 1986, pour tenue de soirée,
01:12:51c'est quand même un truc très important.
01:12:53Des grands acteurs internationaux, c'est un acteur français, évidemment.
01:12:56Maintenant, ce qui me parle beaucoup, c'est sur les dernières semaines,
01:12:59c'est quand on regarde notamment sur les réseaux sociaux,
01:13:01on fait le travail dessus,
01:13:02il y a eu un écho très positif au sens de forme de bonheur,
01:13:07si non pas qu'il soit disparu, évidemment.
01:13:08Mais il y a une célébration permanente de quelqu'un
01:13:11qui était partagé par l'ensemble de la société.
01:13:13Évidemment, quand vous regardez les générations qui célébraient,
01:13:16avec tristesse, évidemment, mais avec ce coin de sourire
01:13:19qu'il avait forcément de son décès,
01:13:21il y avait beaucoup de générations très jeunes.
01:13:23On le voit, c'est quelque chose qui a duré.
01:13:25Le public qui est là montre bien que c'est très partagé.
01:13:27Pourquoi ? Parce qu'en fait, il a été comme un écho.
01:13:29Vous savez, quand les grands acteurs sont partis récemment,
01:13:31c'est comme s'ils emportaient une France d'avant avec eux.
01:13:34De long, il part avec une France d'il y a 20-30 ans.
01:13:37Et il le disait lui-même, d'ailleurs.
01:13:39Mais là, non, c'est quelqu'un qui a été en permanence relié
01:13:42à la société telle qu'elle est aujourd'hui.
01:13:44Et d'ailleurs, qui est observé, regardé, aimé
01:13:46par rapport à tous ces gens-là.
01:13:48Moi, je trouve que c'est vraiment ce qui est dit là, ce soir, aujourd'hui.
01:13:50La pluie, malheureusement pour eux.
01:13:52Mais c'est vrai que c'est ça.
01:13:54Il a traversé la société française tout en l'incarnant.
01:13:56C'est aussi le pleur.
01:13:58Qu'est-ce que vous retenez ?
01:14:00Thomas Bonnet, je ne vous interroge jamais sur la culture.
01:14:02Pourquoi vous aimez Michel Blanc ?
01:14:04Justement, par rapport à ce que vous venez de dire,
01:14:06c'est-à-dire que je pense que j'étais aussi touché
01:14:08que mes parents, par exemple, de la disparition de Michel Blanc.
01:14:10Et il y a peu d'acteurs, finalement,
01:14:12qui permettent aujourd'hui une émotion féminine.
01:14:14Parce que les mots ont été diffusés tellement et tellement et tellement souvent.
01:14:16Évidemment, on a tous des souvenirs de répliques.
01:14:18Et la dame le disait très bien, on a tous en tête des répliques.
01:14:20Encore une crêpe au sucre !
01:14:22Le journaliste politique que je suis retiendra aussi le film
01:14:24L'exercice de l'État, dans lequel il jouait un directeur de cabinet
01:14:26d'un ministre.
01:14:28Et effectivement, c'était un rôle dramatique, très sérieux.
01:14:30Et il était excellent dans ce film.
01:14:32Donc il y a énormément de souvenirs qui reviennent
01:14:34lorsqu'on évoque Michel Blanc.
01:14:36Faire une Jean-Claude Dusse,
01:14:38c'est un langage courant, maintenant.
01:14:40Moi, je trouve extraordinaire que, alors qu'on est en train
01:14:42de regarder ses obsèques, on a tous un grand souvenir.
01:14:44Et je pense qu'il arrive à faire rire
01:14:46les gens qui sont présents pour lui
01:14:48devant l'église, devant son cercueil.
01:14:50Je trouve ça extraordinaire.
01:14:52Je pense qu'il serait très heureux de cette situation.
01:14:54C'est génial, quand même, que les gens aient pensé à venir
01:14:56en hommage à son rôle,
01:14:58où il déboule en pleine...
01:15:00C'est quoi ? C'est la gare Saint-Lazare ?
01:15:02Alors qu'évidemment, pour partir dans les Alpes,
01:15:04il faut aller à la gare de Lyon.
01:15:06Des bronzés font du ski,
01:15:08qui est peut-être même encore plus entré dans la légende,
01:15:10Jean-Claude, que, je dirais,
01:15:12vous partagez le même patronyme,
01:15:14enfin le même prénom,
01:15:16que son rôle le plus énorme.
01:15:18J'ai pas le quart de son talent.
01:15:20Non, mais, Jean-Claude,
01:15:22vous vous souvenez de cette scène d'ouverture,
01:15:24les bronzés font du ski ? Pour moi, c'est encore plus
01:15:26à la postérité que les bronzés,
01:15:28qui étaient déjà un grand enjeu.
01:15:30Je pense que si les Français sont là, nombreux,
01:15:32et il pleut, pas de chance,
01:15:34en plus d'un grand acteur,
01:15:36que c'était un type bien.
01:15:38Un gars bien.
01:15:40Et je trouve, alors là,
01:15:42c'est un peu personnel,
01:15:44mais je trouve que des gars de cette génération,
01:15:46et aussi un peu la mienne,
01:15:48je trouve qu'il y en a beaucoup qui partent
01:15:50depuis quelques mois, quelques années,
01:15:52et ça m'agace profondément.
01:15:54J'ai beaucoup de respect pour cet acteur
01:15:56qui nous a tous enchantés
01:15:58à travers des dizaines de films,
01:16:00où en effet, il a été capable,
01:16:02c'est rare,
01:16:04à la fois d'occuper le premier rôle,
01:16:06ou les premiers rôles,
01:16:08avec ses amis, de films, entre guillemets,
01:16:10comiques, mais tellement reflétants,
01:16:12la vérité d'une société,
01:16:14et il a eu le culot
01:16:16d'aller chercher
01:16:18des rôles plus difficiles,
01:16:20des scénarios plus exigeants,
01:16:22et au total, ça a fait une carrière
01:16:24magnifique. Donc, bravo Michel.
01:16:26Et c'est le premier de la bande
01:16:28d'Esplendide à partir...
01:16:30C'est pour ça aussi que je crois
01:16:32que ça a un impact, c'est qu'ils sont jeunes.
01:16:34Ils ont entre 70 et 74 ans.
01:16:36C'est un accident, ce qui lui est arrivé.
01:16:38Il a eu un...
01:16:40Un sécutif,
01:16:42une prise en charge médicale.
01:16:44C'est pas trop étendu sur la question,
01:16:46mais c'est vrai que cette image est assez surprenante,
01:16:48parce qu'il y avait un soleil
01:16:50qui régnait en maître sur Paris
01:16:52il y a encore quelques instants,
01:16:54et puis alors là, ceux qui n'étaient pas munis
01:16:56de parapluies se sont pris une petite...
01:16:58Des giboulées de Mars, là, une petite averse,
01:17:00et sont en train de prendre
01:17:02abri, un peu comme ils le peuvent.
01:17:04Ça va être un peu plus difficile de distinguer
01:17:06les personnalités qui arrivent sous les parapluies
01:17:08et qui vont prendre place
01:17:10dans l'église, mais fort heureusement
01:17:12pour nous, on a Augustin de Nadieux aux Premières Loges
01:17:14et qui va nous dire ce qui arrive devant
01:17:16ces caméras et qui sont les personnalités
01:17:18qu'il a vues passer. Bonjour Augustin.
01:17:22Bonjour Nelly, bonjour à tous. Effectivement,
01:17:24ici, les personnalités commencent à arriver
01:17:26au compte-gouttes. On a pu
01:17:28voir, alors à l'image,
01:17:30à l'instant où je suis en train de vous parler,
01:17:32Carole Bouquet qui fait son entrée dans cette église
01:17:34Sainte-Eustache pour dire
01:17:36un dernier adieu à Michel Blanc,
01:17:38quelques secondes auparavant c'était
01:17:40Thierry Lhermitte ou encore Martin Lamotte
01:17:42qui, je vous le rappelle, Martin Lamotte a joué
01:17:44dans Les Bronzés 1, Les Bronzés 3
01:17:46ou encore, eh bien, Père Noël est
01:17:48une ordure. Thierry Lhermitte qui est arrivé
01:17:50également, un fidèle,
01:17:52un complice de Michel Blanc depuis
01:17:54le collège.
01:17:56Nous avons également
01:17:58vu Bruno Madini. Alors c'est véritablement
01:18:00tout le monde du cinéma qui est rassemblé
01:18:02aujourd'hui en l'église Sainte-Eustache
01:18:04à Paris, à Depadéal,
01:18:06pour rendre hommage à Michel Blanc.
01:18:08Le corbillard est arrivé
01:18:10il y a quelques secondes. Il a pris position
01:18:12devant l'entrée de cette église
01:18:14alors que les personnalités continuent
01:18:16d'arriver. La famille voulait être une
01:18:18cérémonie plutôt joyeuse.
01:18:20Rachida Dati, la ministre de la Culture
01:18:22qui descend à l'instant de son véhicule
01:18:24avec ses agents de sécurité.
01:18:26Rachida Dati qui va saluer
01:18:28le prêtre qui va
01:18:30célébrer cette cérémonie.
01:18:32Je vous le disais,
01:18:34la famille de Michel Blanc
01:18:36souhaitait une cérémonie
01:18:38plutôt joyeuse, ouverte au public.
01:18:40Cette église Sainte-Eustache
01:18:42dispose de 700 places.
01:18:44On imagine que plusieurs centaines
01:18:46d'entre elles seront occupées
01:18:48par des personnalités et des proches
01:18:50de Michel Blanc. Mais la famille
01:18:52de l'acteur a décidé
01:18:54d'inviter, de convier le public.
01:18:56D'ailleurs, je vais demander à Jean-Laurent
01:18:58Constantini, derrière la caméra
01:19:00de vous montrer d'ici quelques instants
01:19:02sur notre gauche, ce public
01:19:04qui se masse à l'entrée de l'église
01:19:06et qui souhaite entrer dans l'édifice
01:19:08et le service d'ordre qui leur
01:19:10demande de patienter en attendant que toutes
01:19:12les personnalités arrivent.
01:19:14Merci beaucoup. Il y a beaucoup de monde,
01:19:16beaucoup de vent également. On parlait
01:19:18des acteurs de la Troupe du
01:19:20Splendide. J'ai regardé,
01:19:22Marianne Chazelle, 73 ans, Christian Clavier,
01:19:2472 ans, Thierry Lhermitte,
01:19:2671 ans. Ils seront tous là,
01:19:28on l'imagine. Il y a une absente, alors qu'elle
01:19:30ne faisait pas partie précisément de la Troupe du Splendide,
01:19:32c'est Anémone, qui est décédée en 2019,
01:19:34mais qui était celle
01:19:36qui était au téléphone avec Michel Blanc
01:19:38dans Le Père Noël est une ordure. Il ne joue pas dans le film,
01:19:40mais il y a sa voix quand même. Elle a été associée
01:19:42à cette troupe, bien sûr.
01:19:44Indéniable. On peut aussi citer, évidemment,
01:19:46Dominique Lavanant,
01:19:48Josiane Balasco.
01:19:50Il y a toute cette génération
01:19:52d'acteurs qui, après,
01:19:54ont pris des chemins différents,
01:19:56chacun dans leur catégorie. On peut imaginer
01:19:58s'il y a des prises de parole et des hommages des uns et des autres
01:20:00que ça va être assez...
01:20:02Peut-être même coquin. C'est un peu
01:20:04doux-amère. Mais en même temps,
01:20:06c'est une histoire d'amitié. Parler de Junio,
01:20:08vous savez, il n'était pas de Neuilly.
01:20:10Il était plutôt
01:20:12quelqu'un d'assez modeste. C'est sa maman,
01:20:14une très bonne élève, sa maman qui se bagarre,
01:20:16qui fait tout. Il le dit, c'est grâce à elle que je suis devenu acteur.
01:20:18Pourquoi ? Parce qu'elle s'est bagarrée
01:20:20pour que je rentre à ce fameux lycée où il rencontre
01:20:22Gérard Junio. Et le premier jour, le premier jour
01:20:24de la rencontre, il y a une histoire qui se crée
01:20:26sur le cinéma. Mais il dit
01:20:28si ma maman, puisque c'était sa maman,
01:20:30ne fait pas tout le travail qu'il faut faire,
01:20:32ne fait pas cette influence, pousse à tous les côtés,
01:20:34je ne rentre pas à Neuilly, je ne suis pas là-bas
01:20:36et je ne fais pas cette carrière. En fait, en réalité, cette rencontre
01:20:38avec Junio, il dit... Et on voit bien.
01:20:40Gérard Junio
01:20:42était celui qui a su le premier...
01:20:44C'est lui qui a su le premier réagir sur les réseaux.
01:20:46C'est lui qui a su le premier le soir même. En disant
01:20:48qu'est-ce que tu nous as fait ? Exactement, exactement.
01:20:50Et c'était cette amitié qui ne s'est jamais défaite.
01:20:52Michael, vous êtes avec certains des fans
01:20:54de Michel Blanc qui ont tenu aujourd'hui
01:20:56à l'accompagner
01:20:58dans ces derniers instants de recueillement
01:21:00avec ses proches.
01:21:02Didier, c'est lui.
01:21:04Oui, effectivement,
01:21:06Nelly, le corbière est arrivé
01:21:08il y a quelques minutes
01:21:10maintenant. Il est arrivé sous
01:21:12une forte pluie qui est tombée
01:21:14pendant quelques minutes. Et malgré
01:21:16cette pluie, les fans de Michel Blanc
01:21:18continuent d'arriver au
01:21:20compte-gouttes. On est avec Didier
01:21:22qui est un fan de Michel Blanc.
01:21:24Didier, bonjour. Merci
01:21:26d'être avec nous en direct sur CNews. Pourquoi c'était
01:21:28important pour vous d'être
01:21:30ici, présent aux obsèques, pour rendre un dernier
01:21:32hommage à cet acteur immense ?
01:21:34Pour tout le bien qu'il nous a fait dans ses comédies.
01:21:36Aussi bien comique
01:21:38que comme le dernier
01:21:40film qu'on a vu,
01:21:42je le trouve très beau.
01:21:44C'était un acteur exceptionnel
01:21:46et il ne méritait pas de partir comme ça.
01:21:48On est très ému.
01:21:50Ému aussi au moment où vous avez appris son...
01:21:52Ça a été une surprise totale, parce qu'il n'était pas
01:21:54déclaré malade.
01:21:56Un peu comme Coluche,
01:21:58ça a été vraiment
01:22:00une stupéfaction.
01:22:02Michel Blanc, c'est une carrière immense en tant que
01:22:04comédien, en tant que réalisateur également.
01:22:06S'il y a un moment de sa carrière que vous
01:22:08devez retenir ?
01:22:10Comme tout le monde, les bronzés.
01:22:12Jean-Claude Dusse.
01:22:16C'est son cliché.
01:22:18Mais en dehors de ça, c'était un homme
01:22:20exceptionnel, avec un grand cœur.
01:22:22On est très ému.
01:22:24Effectivement, ça a été un choc
01:22:26pour la Troupe du Splendide et un choc aussi
01:22:28pour les fans dont vous faites partie.
01:22:30Tout à fait. Merci beaucoup Didier.
01:22:32En tout cas.
01:22:34Surtout, la liberté
01:22:36d'expression sur ces news.
01:22:38Beaucoup contestent.
01:22:40Voilà le témoignage d'un fan
01:22:42de Michel Blanc, et comme je vous le disais tout à l'heure,
01:22:44ils sont nombreux. Ils continuent d'arriver
01:22:46pour cette cérémonie qui va débuter
01:22:48à 1h16. Dernier hommage
01:22:50à Michel Blanc pour ses obsèques ici
01:22:52à l'église Saint-Austache à Paris.
01:22:54Merci beaucoup Michel. Tandis que vous venez
01:22:56de voir Brigitte Macron
01:22:58entrer dans cette église Saint-Austache
01:23:00pour la messe qui va débuter
01:23:02qui est prévue à 16h.
01:23:04On a vu aussi Danny Boone
01:23:06qui est passé devant le public
01:23:08ou encore Bernard Montiel
01:23:10qui a dit quelques mots, je crois,
01:23:12et que je vous propose d'écouter.
01:23:16C'est la grande tristesse, évidemment.
01:23:18On perd encore un acteur, un grand acteur
01:23:20et un copain, un pote qu'on aimait recevoir.
01:23:22Je le connais depuis plus de 35 ans.
01:23:24J'ai toujours reçu dans toutes mes émissions
01:23:26c'était d'abord le talent, bien sûr, la gentillesse.
01:23:28C'est pas facile le mec, mais c'est ça qui est bien.
01:23:30Moi j'aimais bien l'avoir en interview.
01:23:32Je l'ai eu encore pour son dernier film,
01:23:34il n'y a pas longtemps, avec Louane.
01:23:36C'était l'intelligence, le charme, l'opéra.
01:23:38On parlait de beaucoup de choses autres que le métier.
01:23:40C'est un garçon à part et c'est un garçon formidable.
01:23:42Et très discret sur sa vie, j'aimais ça.
01:23:44Michel, Michel Taubes,
01:23:46qu'est-ce que ça vous inspire, toutes ces images ?
01:23:48En tout cas, elle était ultra populaire
01:23:50parce que je n'imaginais pas...
01:23:52Bien sûr, c'est un quartier, quand on connaît
01:23:54l'église Saint-Austache, il y a des petites rues
01:23:56autour, mais quand même, ça compte
01:23:58pour tout le monde.
01:24:00C'est une grande église, donc je pense qu'il y aura
01:24:02beaucoup de monde.
01:24:04On est tous très tristes, il va y avoir
01:24:06de l'humour et
01:24:08on va essayer de rire un peu pendant ces obsèques,
01:24:10mais on est tous très tristes parce qu'au-delà du décès
01:24:12de Michel Blanc, c'est également...
01:24:14Les bronzés, il n'y aura pas de suite.
01:24:18C'est une page qui commence à se tourner.
01:24:20Je pense effectivement que
01:24:22c'est certainement à cause
01:24:24des bronzés, à cause aussi du
01:24:26splendide qui a été la troupe
01:24:28qui a eu la prospérité la plus grande.
01:24:30C'est extraordinaire, cette troupe de
01:24:32Barjot et de Claude.
01:24:34Ils sont restés liés hyper longtemps.
01:24:36Ils ont même essayé, avec moins de succès quand même,
01:24:38de faire un bronzé 3,
01:24:4020 ans plus tard.
01:24:42Mais ils étaient encore toujours très proches.
01:24:44Certains disaient qu'il fallait absolument faire encore une suite.
01:24:46Là, il n'y aura certainement pas de suite
01:24:48sans Michel Blanc, mais c'est
01:24:50certainement à des plus populaires acteurs français
01:24:52qui disparaissent.
01:24:54Tous les français sont bien tristes
01:24:56aujourd'hui. Malgré les efforts
01:24:58d'humour qu'on va tous avoir pour
01:25:00en mémoire aux bronzés
01:25:02et à la spectatrice qui avait mis
01:25:04l'habit de circonstance.
01:25:06Vous le voyez, il y a des fans qui
01:25:08arrivent à entrer. Évidemment, ils sont
01:25:10fouillés. Il y a un cordon
01:25:12de sécurité, mais on permet
01:25:14aussi à ceux qui le souhaitent
01:25:16d'entrer dans l'église. Ce n'est pas complètement fermé
01:25:18comme cérémonie. Je crois que c'était important de le souligner.
01:25:20Augustin Donatiu, vous apercevez tout cela.
01:25:22Vous avez vu effectivement les
01:25:24visages les plus identifiables passer.
01:25:26Qu'est-ce que vous notez ?
01:25:28Qu'est-ce qu'il faut relever comme présence ?
01:25:32Écoutez,
01:25:34en plus des noms que l'on a cités tout à l'heure,
01:25:36on a effectivement pu voir il y a quelques instants
01:25:38Brigitte Macron arriver,
01:25:40pénétrer dans l'église,
01:25:42peu après l'arrivée de Rachida Dati.
01:25:44Le monde du cinéma est présent, mais
01:25:46également certains
01:25:48politiques. Ce que l'on a pu voir,
01:25:50c'est que le public a acclamé
01:25:52les deux membres du
01:25:54splendide Thierry Lhermitte et Gérard Juniau
01:25:56qui sont arrivés très furtivement,
01:25:58qui n'ont pas souhaité parler aux médias
01:26:00et qui ne se sont pas évidemment arrêtés
01:26:02prendre des photos
01:26:04avec leur public. Nous n'avons
01:26:06pas encore vu Josiane Balasco,
01:26:08Marianne Chazelle et tous les autres.
01:26:10Ce que je peux vous dire,
01:26:12c'est que ces personnalités
01:26:14continuent d'arriver.
01:26:16Les visages sont fermés
01:26:18malgré la volonté
01:26:20de la famille de Michel Blanc
01:26:22de célébrer
01:26:24cet hommage.
01:26:28Une cérémonie joyeuse
01:26:30est en tous les cas la volonté de la compagne
01:26:32de Michel Blanc.
01:26:34Le corbillard est arrivé il y a à peu près
01:26:36un quart d'heure. Il est stationné devant cette église
01:26:38Sainte-Eustache en plein cœur
01:26:40de la capitale. Cette cérémonie qui doit
01:26:42débuter aux alentours de 16h.
01:26:44Tous les invités ne sont pas encore arrivés.
01:26:46Les 700 places de l'église ne sont pas
01:26:48toutes encore occupées.
01:26:50Nul doute qu'elles le seront.

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