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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bienvenue à tous dans votre rendez-vous de l'après-midi. Nous sommes ensemble pour trois heures, avec bien sûr à suivre le journal de Mathieu Devese.
00:00:07Aujourd'hui, on parlera de cette nouvelle qu'on attendait aujourd'hui. On sait désormais que Mathéo B, le jeune responsable de la mort de Camilia Avaloris, restera sous contrôle judiciaire.
00:00:17Toutes les réactions sur ce plateau, bien sûr, à suivre juste après l'éphéméride du jour. On se retrouve très vite.
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00:00:35Chers amis, bonjour. Saint Adelphe, que nous fêtons aujourd'hui, naît vers 570 dans la région de Grenoble ou en Lorraine. On ne sait pas très bien.
00:00:44Il est formé par l'évêque de Metz et il devient moine dans une abbaye située près de Remiremont. On le retrouve ensuite dans un autre monastère à Luxeuil.
00:00:53Il y affronte un début de schisme mené par deux religieux influents. En 643, il devient père abbé du monastère de Remiremont qui accueille des hommes et des femmes dans des bâtiments séparés.
00:01:05C'est la sœur d'Adelphe qui dirige la partie du monastère réservée aux religieuses. Adelphe meurt vers 665, laissant derrière lui une grande œuvre monastique. Il est canonisé au XIe siècle par le pape Léon IX.
00:01:20Et voici pour finir un extrait de l'évangile de Saint Luc qui est lu à la messe aujourd'hui. Il s'agit des célèbres béatitudes.
00:01:29Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassassiés. C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
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00:01:49Nous voici donc avec Mathieu Devesse pour le premier journal de cette émission. On va parler de cette étudiante de 23 ans qui a été poignardée à Nice alors qu'elle rentrait chez elle.
00:01:59Oui, c'était vendredi soir aux alentours de 22h. Les faits se sont produits en pleine rue et dans un quartier résidentiel. L'homme a poignardé à plusieurs reprises la jeune femme qui refusait de répondre à ses avances.
00:02:09Le suspect a pris la fuite. Il est toujours activement recherché. Augustin Donadieu et Franck Triviaux.
00:02:16A première vue, la vie semble paisible dans ce quartier niçois. Pourtant, à la une du journal local, les faits divers sont quotidiens. Le dernier en date, l'agression au couteau d'une étudiante de 23 ans vendredi soir.
00:02:30Depuis chez lui, Alain a tout entendu.
00:02:33De mon balcon, j'ai entendu crier. Et c'est donc là qu'on s'est aperçus que c'était une agression et pas une dispute. On croyait que c'était une agression. Une agression pour l'arracher le collier.
00:02:44Et la première personne qui est venue a dit « elle saigne ». Donc on s'est dit « c'est plus grave que ça ».
00:02:50Dans la ville, les discussions tournent souvent autour de ces multiples agressions. L'inquiétude gagne les habitants.
00:02:58On n'est plus épargnés. Je pense qu'il faut que maintenant on fasse quelque chose parce que ça commence à devenir récurrent.
00:03:08Moi, il m'arrive souvent d'aller manger chez ma fille. Je rentre à 21h30, 22h. Maintenant, je n'irai plus. J'ai peur.
00:03:17Face à ce sentiment d'insécurité grandissant, les syndicats de police locaux demandent plus de fermeté.
00:03:23Il va falloir songer à ce que le port d'armes blanches soit systématiquement, et c'est ce qu'on demande dans notre choc d'autorité, assorti d'une peine.
00:03:35On contrôle quelqu'un, il a un couteau sur lui, une peine, dissuasive. Comme ça, on pourra peut-être, à terme, endiguer le phénomène.
00:03:43Le pronostic vital de la victime de 23 ans, touchée à l'épaule et à l'une des jambes, n'est pas engagée. Une enquête a été ouverte.
00:03:51Et à Nice, toujours trois personnes ont été blessées, dont un policier, lors d'un refus d'obtempérer. Deux mineurs sur un scooter ont pris la fuite hier.
00:03:59Ils ont alors percuté de plein fouet un autre scooter, celui de la police municipale. Et selon Eric Ciotti, voyez leur acte irresponsable a mis en danger des vies.
00:04:07Il est urgent de mettre fin à ces agissements délictuels et criminels.
00:04:11Et au même moment, on apprenait qu'un policier avait été agressé au couteau, lui, lors d'une intervention à Marseille.
00:04:16Il a reçu plusieurs coups de couteau au bras et au dos. Les faits se sont produits cette nuit.
00:04:21C'était dans l'huitième arrondissement de Marseille. Le policier tentait d'appréhender un homme qui siphonnait de l'essence à une station-service.
00:04:27Il a été sauvé par son gilet pare-balles. Et le préfet de police des Bouches-du-Rhône a réagi, soutien aux policiers agressés cette nuit à Marseille
00:04:34par ce délinquant d'une extrême violence, armé d'un poignard à double lame.
00:04:39C'était la première fois qu'ils se retrouvaient face à face. Kamala Harris et Donald Trump ont donc débattu cette nuit en direct à la télévision américaine.
00:04:47Un débat très attendu et les échanges entre les deux candidats à la Maison-Blanche ont été vifs, très vifs,
00:04:53notamment sur des sujets tels que l'inflation, le droit à l'avortement et l'immigration.
00:04:57Retour sur les temps forts avec Sharon Camara.
00:05:01Pas de public et aucune note pour les deux candidats.
00:05:04Pour ce premier face-à-face, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump se sont affrontés sur plusieurs sujets,
00:05:11commençant par la situation économique et l'immigration, principale cause selon le candidat, des difficultés que rencontre le pays.
00:05:18Ce qu'ils ont fait à notre pays, c'est de permettre à des millions et des millions de personnes de venir.
00:05:23Voyez ce qu'il se passe dans les villages américains, des petits villages dont on ne parle jamais, pas Aurora ou Springfield,
00:05:29des petits villages dont personne ne parle. Quelle honte ce qu'il se passe là-bas.
00:05:34À Springfield, les migrants mangent les chiens et les chats.
00:05:39Pour Donald Trump, les démocrates sont les responsables de la tentative d'assassinat à laquelle il a échappé en juillet dernier.
00:05:45J'ai failli me faire tuer d'une balle dans la tête à cause de la manière dont ils parlent de moi.
00:05:51De son côté, Kamala Harris choisit d'être offensive face à l'ancien président.
00:05:56Si vous voulez savoir qui est vraiment l'ancien président, parlez à des anciens collègues.
00:06:01Son ancien chef of staff a dit qu'il avait dégradé la constitution des États-Unis.
00:06:06Son ancien conseiller en sécurité dit qu'il est dangereux et qu'il n'est pas prêt au poste.
00:06:14D'autres ont dit que cette nation ne survivrait pas à un nouveau mandat Trump.
00:06:19Pour clôturer cet échange, Kamala Harris promet d'être la présidente de tous les Américains.
00:06:24À la sortie du débat, chacun des deux camps estime être le grand gagnant de ce duel.
00:06:29On passe tout de suite à la chronique Echo avec Eric de Ridmaten.
00:06:50On va parler pouvoir d'achat, on sait que c'est une de vos priorités évidemment.
00:06:55À la lumière d'une étude d'ailleurs réalisée par Cofidis et l'institut CSA.
00:06:59Mais on se rend compte aussi que pour certains cela va bien et même très bien.
00:07:03C'est ce que nous dit en substance Eric.
00:07:05C'est vrai que le pouvoir d'achat arrive en tête des priorités des Français.
00:07:10Et un quart d'entre eux disent pour moi tout va bien, pas de problème d'argent.
00:07:15Alors on se pose la question, pourquoi un Français sur quatre est à l'aise financièrement ?
00:07:19Et bien l'étude Cofidis résume cela en trois points.
00:07:22D'abord le diplôme et oui ça joue surtout dans le privé.
00:07:25Ça permet d'atteindre un salaire net plutôt correct.
00:07:28On évalue d'ailleurs à 2700 euros net pour une personne seule, dit le centre d'observation de la société.
00:07:34Et ensuite 4000 euros, là on devient riche.
00:07:37Alors deuxième point c'est l'âge.
00:07:39Un jeune sur deux qui estime être à l'aise financièrement a la trentaine seulement.
00:07:44Enfin il travaille dans le privé comme je le disais avec des salaires qui ont augmenté l'an dernier.
00:07:48D'ailleurs on le voit 4,7% de hausse l'an dernier, 3,5% cette année.
00:07:52Selon le cabinet de recrutement LHH on est au-dessus de l'inflation.
00:07:56Alors en face d'eux il y a les salariés au SMIC.
00:07:59Ils sont de plus en plus nombreux en France avec 1398 euros net.
00:08:04C'est peu, c'est faible quand on vit surtout dans une grande ville.
00:08:07Et donc l'idéal c'est le lieu de vie.
00:08:10Et pour cela il faut, quand on est un couple avec un enfant,
00:08:13il faut vivre plutôt dans des villes comme New York, Rhodes, Laval ou Châteauroux.
00:08:17Au final pour être vraiment à l'aise, les SMICards aimeraient avoir 550 euros de plus par mois.
00:08:22C'est en tout cas ce qu'ils disent dans l'étude.
00:08:24Michel Barnier en est conscient, faire évoluer le SMIC c'est à l'étude.
00:08:27Il a d'ailleurs un dossier sur son bureau qui a été remis par Gabriel Attal
00:08:31qui contient des propositions, une manière aussi de calmer le jeu
00:08:35et de remettre les syndicats dans la boucle.
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00:08:49pour vous équiper en solution de manutention,
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00:08:55Et on finit avec cette nouvelle qui a tristé les amoureux du football
00:08:59puisque le journaliste Didier Roustan est mort à l'âge de 66 ans Mathieu.
00:09:03Et il était un grand spécialiste de football,
00:09:05connu du grand public depuis plus de 40 ans,
00:09:07un pilier de l'émission culte téléfoot dont il avait été le présentateur.
00:09:11Il a ensuite travaillé pour Canal+.
00:09:13Cet amateur de beaux jeux était devenu célèbre par son style,
00:09:16autant couleur et ses envolées lyriques.
00:09:18Michel Denisot lui a rendu hommage ce matin, c'était sur Europe 1.
00:09:23Il y avait un lien particulier quand on travaille dans nos métiers,
00:09:29on passe beaucoup de temps ensemble, souvent plus qu'avec nos familles.
00:09:33Et donc on était proches, il y avait une vraie affection,
00:09:36ce qui n'est pas toujours le cas, on n'est pas obligé d'avoir de l'affection
00:09:39avec les gens avec qui on travaille, on a du respect.
00:09:41Et avec lui, il y avait de l'affection en plus,
00:09:43et donc c'est très difficile aujourd'hui.
00:09:45Voilà pour l'essentiel, merci Mathieu.
00:09:47On se retrouve bien sûr à 14h30 pour un nouveau journal.
00:09:50Dans un instant, j'accueille Frédéric Durand, à ma droite,
00:09:53ou à ma gauche, c'est selon, pour le décryptage de l'actu,
00:09:57ainsi que Jonathan Cixous.
00:09:58Vous nous avez amené votre toute dernière édition de Causeur,
00:10:00avec à la une, un certain ?
00:10:02Eric Z.
00:10:04Voilà, Eric Z, à tout de suite.
00:10:10Donc voici pour le décryptage de l'actualité cet après-midi,
00:10:13avec Jonathan Cixous parmi nous, ainsi que Frédéric Durand.
00:10:16Bonjour messieurs.
00:10:17Bonjour.
00:10:18Merci d'être là, et bonjour Célia Barotte.
00:10:20Bonjour Nelly.
00:10:21On va parler de cette décision qui a été attendue de beaucoup cet après-midi,
00:10:25à la mi-journée à vrai dire,
00:10:27à commencer bien sûr par la famille de Camilia.
00:10:30On sait désormais que Mathéo B.,
00:10:33ce responsable de la mort de l'enfant à Valoris,
00:10:36restera sous contrôle judiciaire,
00:10:38puisque la cour d'appel d'Aix n'a pas suivi la requête du parquet,
00:10:42qui plaidait pour une détention.
00:10:45On va peut-être revenir à cette décision.
00:10:48Est-ce que c'est surprenant ou pas, à vos yeux ?
00:10:51Et puis peut-être parler de la motivation de la cour, si on l'a.
00:10:53Oui, hier s'est tenu l'audience en appel
00:10:56pour savoir si ce jeune garçon de 19 ans
00:10:59allait rester sous contrôle judiciaire
00:11:02ou s'il allait être placé en détention provisoire.
00:11:05Le délibéré est donc tombé.
00:11:07Il reste sous contrôle judiciaire avec plusieurs obligations.
00:11:11Donc ne pas quitter le département des Alpes-Maritimes,
00:11:14pointer au commissariat d'Antibes toutes les deux semaines,
00:11:17ne pas se rendre dans la commune de Valoris,
00:11:19ne pas rentrer en contact avec la famille de Camilia,
00:11:22ou encore de s'abstenir de conduire tout véhicule terrestre à moteur
00:11:25et remettre son permis de conduire.
00:11:28La cour d'appel d'Aix-en-Provence a constaté le trouble
00:11:32à l'ordre public et l'émotion causée par ce drame.
00:11:36Mais mettre fin à ce trouble ne peut motiver
00:11:39une détention provisoire en matière correctionnelle.
00:11:42C'est possible en matière criminelle,
00:11:44mais en matière correctionnelle, ce n'est pas le cas.
00:11:46La cour a également estimé que
00:11:48Matteo ne peut interférer sur l'exploitation des éléments d'enquête.
00:11:52Il n'est pas démontré non plus qu'il soit en capacité
00:11:55d'exercer des pressions sur d'éventuels témoins,
00:11:57dont l'audition apparaît utile,
00:11:59et qu'il ne peut pas réitérer de tels faits.
00:12:03Pourtant, c'est ce qui avait avancé.
00:12:05C'est sur ce critère, sur le renouvellement de l'infraction,
00:12:07que l'avocat général s'était basé
00:12:09pour appuyer sa demande de détention provisoire hier.
00:12:12Il avait été très virulent, d'ailleurs, dans son propos, dans son réquisitoire.
00:12:15Oui, l'avocat général a parlé d'un message à envoyer à ses conquérants
00:12:20qui bravent les interdits sur la route,
00:12:22ses conquérants qui pratiquent le rodéo sauvage.
00:12:25Il a expliqué que le code de la route fait partie du code pénal
00:12:29et qu'il comprend la colère de l'opinion publique,
00:12:32l'émotion, la colère de Camilia,
00:12:34puisqu'ici, nous sommes face, a-t-il dit, à un homicide routier
00:12:37qui n'est pas le fruit du hasard, mais de l'imprudence inacceptable.
00:12:40Merci beaucoup, Célia.
00:12:42Et bonjour, Slim.
00:12:43Bonjour, merci d'être avec nous.
00:12:45Je rappelle que vous êtes le père de Camilia.
00:12:47Merci d'être avec nous parce que j'imagine que c'est difficile pour vous
00:12:50de témoigner aujourd'hui dans les circonstances que l'on sait
00:12:53et à la lumière de cette décision.
00:12:55Première question, j'imagine votre consternation,
00:12:58je pense que le mot est faible, votre colère de votre point de vue.
00:13:05On va dire qu'aujourd'hui, en fait, pour moi,
00:13:08c'était une occasion pour la justice
00:13:11pour remettre tous ces délinquants de la route,
00:13:14de leur dire qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut sur la route
00:13:18quand on veut, qu'il y a un code de la route,
00:13:21qu'on n'est pas seul sur la route, qu'il y a des enfants,
00:13:24il y a des familles.
00:13:26Une fois qu'on prend un volant d'une voiture ou d'une moto,
00:13:30on est responsable de la vie des autres.
00:13:33D'accord ?
00:13:35Apparemment, on n'a pas de respect pour la vie.
00:13:38Il n'y a aucun intérêt pour la vie.
00:13:41Qu'elle soit morte une petite fille, ou le gendarme,
00:13:45ou la personne qui s'est fait tirer dessus,
00:13:50ou le cycliste.
00:13:52Apparemment, ça ne change rien à la loi.
00:13:55Une vie n'a pas autant d'importance vis-à-vis de la loi.
00:14:00Vous auriez aimé, au fond, que ça serve d'exemple pour la suite.
00:14:03C'est ça que je comprends.
00:14:06En fait, c'est l'occasion de montrer à tout le monde qu'il y a une justice.
00:14:10D'accord ?
00:14:11On n'est pas des robots.
00:14:13On n'est pas des machines.
00:14:15On est des êtres humains.
00:14:17Ce qui est arrivé, il n'y a personne qui a pris le volant à sa place.
00:14:21Que ce soit dans mon cas ou dans le cas des autres familles,
00:14:24ces personnes-là qui ont causé ces accidents, ces morts-là,
00:14:28ce sont les seuls responsables.
00:14:30Du moment qu'on oublie le code de la route,
00:14:33qu'on s'en fout des personnes qui sont avec nous sur la route,
00:14:37il n'y a pas de justification.
00:14:39Il n'y a aucune explication à ça.
00:14:42Aujourd'hui, on me dit que ce n'est pas un danger.
00:14:45On le laisse en liberté.
00:14:47D'accord ?
00:14:48Mon mafieux est enterré.
00:14:51J'ai une question.
00:14:52Si jamais, moi, demain, par malheur,
00:14:55parce qu'on continue notre vie, on prend la voiture, on se déplace,
00:14:59je suis le seul actuellement qui est capable de conduire dans la famille.
00:15:03Ma femme, elle n'accepte plus de prendre le volant.
00:15:07Si demain, je fais un accident de route et qu'il y a Mathéo de l'autre côté,
00:15:12qu'est-ce qu'on va dire ?
00:15:15Qu'est-ce qui va se passer ?
00:15:18Est-ce que la justice a pris en compte cette partie-là aussi,
00:15:21où on va nous interdire de se déplacer dans les endroits où il y aura Mathéo ?
00:15:28Oui, j'entends ce que vous voulez dire.
00:15:30Surtout, moi, ce qui m'a frappé, Slim,
00:15:33c'est tout à l'heure ce que vous avez dit sur l'antenne d'Europe 1.
00:15:35Vous étiez avec Pascal Praud en ligne.
00:15:37Vous avez dit qu'on a eu plus de soutien des Français plutôt que de la justice.
00:15:41Ça veut dire que vous vous sentez abandonné aujourd'hui par notre justice ?
00:15:45Comme toutes les victimes.
00:15:47Je ne suis pas le premier et apparemment, je ne serai pas le dernier.
00:15:50Tant que les lois ne changent pas,
00:15:52tant qu'on ne fait rien pour changer les lois,
00:15:54tant qu'on ne fait rien…
00:15:56Excusez-moi, comment on va dire aux policiers demain d'aller faire leur travail ?
00:16:00C'est eux qui font ce qu'il faut,
00:16:03ils risquent leur vie,
00:16:05parce que s'ils auraient pris un policier à la place de la personne qui a pris deux balles,
00:16:09ça aurait pu être un enfant qui est passé,
00:16:16ça aurait pu être une maman enceinte,
00:16:18ça aurait pu être un grand-père, une mère,
00:16:20ça aurait pu être n'importe qui.
00:16:23Il y a quelque chose aussi que vous avez fait hier,
00:16:25après avoir entendu Mathéo B.
00:16:28Vous vous êtes adressé à lui directement sur votre compte Facebook.
00:16:32On a vu le message assez dur que vous lui avez adressé.
00:16:36Au fond, vous dites, vous avez perdu ou tu as perdu l'occasion de t'excuser,
00:16:41de faire amende honorable, de tenter de faire amende honorable,
00:16:43de demander pardon.
00:16:45Il ne l'a pas fait, ça.
00:16:46Ce sont des mots que vous auriez aimé entendre
00:16:48et vous dites au fond, c'est trop tard.
00:16:51Ce que j'ai remarqué,
00:16:53que ce soit de sa part ou de la part des personnes qui l'entourent,
00:16:58leur seule inquiétude, ce qu'ils soient en prison ou pas,
00:17:04en fait, qu'il a tué un enfant de 7 ans,
00:17:08en fait, tout son entourage,
00:17:11je n'ai pas l'impression qu'ils s'inquiètent ou qu'ils s'interrogent
00:17:14ou que ça les intéresse en fait.
00:17:15C'est comme si le jeune homme a plié une aile de voiture
00:17:19ou s'est pris une pare-choc arrière en fait.
00:17:22Là, on ne parle pas de dégâts matériels quand même,
00:17:25on parle d'une vie humaine, d'un enfant de 7 ans.
00:17:29Et là, tout ce que je remarque, tout ce que je vois,
00:17:32c'est trouver des excuses à ce qu'il a fait.
00:17:36– Vous auriez aimé qu'il s'excuse.
00:17:40Dans les conditions actuelles,
00:17:41votre pardon sera impossible un jour dans votre vie ?
00:17:44– Non, il n'y a plus de pardon, il n'y a plus de pardon.
00:17:49Il y aura la justice qui fera son travail
00:17:54et il n'y a plus de pardon dans ce cas-là.
00:17:56– Bon, il y aura un procès,
00:17:57donc qu'est-ce que vous attendez de la suite ?
00:18:00Là, effectivement, ça n'est pas allé dans votre sens,
00:18:02on comprend très bien que vous soyez en colère,
00:18:04il y a beaucoup de gens qui vous rejoignent dans ce constat aujourd'hui
00:18:07et je pense que vous l'avez bien expliqué.
00:18:09Mais pour la suite, pour le procès,
00:18:10j'imagine que vous nourrissez encore un espoir que justice soit faite.
00:18:15– Honnêtement, je vais vous dire qu'il prend un jour ou dix ans ou un an,
00:18:19ça ne va pas me ramener ma fille, ça ne changera rien.
00:18:23Ce qui est fait, c'est irréversible, il n'y a pas de retour en arrière en fait.
00:18:27Ce que j'espérais aujourd'hui de la justice,
00:18:30c'est de limiter déjà ces dégâts en attendant que la loi change,
00:18:35de faire réfléchir ces enfants, ces mineurs,
00:18:38ces adultes, ces conducteurs, ces fous de la route,
00:18:45de leur faire comprendre qu'il y a un risque.
00:18:49Quand vous ne respectez pas la loi, il y a un risque.
00:18:52Là, ce qu'on leur dit aujourd'hui, faites ce que vous voulez.
00:18:56Faites ce que vous voulez, de toute façon, vous allez garder votre liberté
00:19:00et vous serez peut-être jugé dans un an ou deux et entre temps, voilà.
00:19:05Slim, il y a une question aussi de notre chroniqueuse justice
00:19:08qui a couvert cette affaire, qui connaît bien ce dossier.
00:19:11Allez-y Célia, je vous en prie.
00:19:12Bonjour Monsieur et toutes mes condoléances.
00:19:15Bravo aussi pour votre courage.
00:19:17Hier, l'avocat général a salué votre dignité,
00:19:22notamment lors des événements,
00:19:25puisque vous avez gardé votre calme lors du drame.
00:19:29Sur le lieu du drame, vous avez vu cette adolescence,
00:19:34ce motard qui a percuté votre fille.
00:19:37Et apparemment, même s'il y avait une certaine vindique populaire,
00:19:41vous avez gardé votre calme.
00:19:43Quelle a été cette première rencontre ?
00:19:45Est-ce que vous pouvez nous la décrire ?
00:19:48En fait, au premier contact que j'ai eu,
00:19:53pour l'instant, à ce moment-là, je pensais qu'à ma fille.
00:19:57Je voulais juste qu'elle soit en vie.
00:19:59Je pensais que c'était un accident de la route.
00:20:01Je me répète, mais je pensais que c'était un accident de la route.
00:20:04Je ne savais pas dans quelles circonstances,
00:20:06je l'ai compris après,
00:20:07mais au moment où je l'ai compris,
00:20:09ce n'est plus un accident de la route.
00:20:11Vous allez me dire si demain moi je prends
00:20:13et je roule à 200 sur la route,
00:20:15que je tue 3-4 personnes, c'est un accident de la route ?
00:20:20Comment vous arrivez aujourd'hui à expliquer tout ça
00:20:24et à parler de la disparition de Camilia
00:20:26avec vos autres enfants, avec votre famille,
00:20:29avec votre grand-frère qui était avec Camilia,
00:20:31votre entourage, avec son grand-frère
00:20:33qui traverse à ce moment-là le passage clôté ?
00:20:36Son grand-frère, en ce moment,
00:20:38on est deux à le gérer avec sa maman.
00:20:40Et honnêtement, on ne lui laisse pas respirer.
00:20:42On ne lui laisse pas de temps.
00:20:44Parce qu'il suffit qu'il ait un petit moment de repos
00:20:48et qu'il repense à ce qui s'est passé.
00:20:51D'accord, vous essayez de le stimuler au maximum.
00:20:54Le matin, il se réveille à 6h30 du matin,
00:20:56jusqu'au moment où il se couche,
00:20:58entre 20h30 et 21h,
00:21:00il est occupé à faire quelque chose.
00:21:02Il n'est jamais seul, il n'est jamais…
00:21:05Il a toujours un truc à faire.
00:21:08On n'est même pas capable de reprendre notre travail
00:21:10par rapport à ça, on n'est même pas capable.
00:21:12On en a essayé hier, c'était même pas possible.
00:21:15Donc il n'a pas pu faire une rentrée des classes normales,
00:21:18j'imagine, ou en tout cas, c'est compliqué.
00:21:20Il a été changé de collège, il était obligé de changer,
00:21:22de laisser tous ses amis,
00:21:24changer de ville.
00:21:26Je ne vais pas repartir à zéro,
00:21:28parce qu'il n'y a pas de zéro.
00:21:30Mais voilà, je remercie aussi son collège,
00:21:32les directeurs, tous les profs
00:21:34qui sont en train de faire un travail de fou,
00:21:36qui l'entourent, qui l'encadrent.
00:21:38C'est très gentil de leur part.
00:21:40Ils n'ont rien demandé,
00:21:42on leur donne une responsabilité de plus à gérer.
00:21:45Slim, qu'est-ce que vous avez envie de dire
00:21:47à ceux qui vous regardent,
00:21:49qui vous ont pour beaucoup soutenu,
00:21:51et à toute la France en fait,
00:21:53parce que là, c'est le moment de l'exprimer.
00:21:55On est heureux que vous ayez accepté d'ailleurs.
00:21:57Le problème, c'est qu'on ne parle pas
00:21:59que de Camille aujourd'hui.
00:22:01On parle de nos enfants à tous.
00:22:03On parle des personnes âgées.
00:22:05Parce qu'encore, une personne comme moi,
00:22:07on arrive toujours à avoir le réflexe
00:22:09d'éviter le danger.
00:22:11Mais les enfants,
00:22:13les personnes âgées,
00:22:15ils n'ont pas ce réflexe,
00:22:17ils n'ont pas cette santé.
00:22:19Vous savez,
00:22:21comme je disais ce matin,
00:22:23ma fille avait un trajet de 300 m à faire
00:22:25aller-retour,
00:22:27avec un seul passage piétant à traverser.
00:22:29Vous allez me dire,
00:22:31dans la France,
00:22:33avec tout ce qu'on a comme moyens,
00:22:35on n'est même pas capables d'être en sécurité
00:22:37sur un trajet de 300 m.
00:22:39J'imagine que, oui,
00:22:41ça défie complètement l'entendement
00:22:43de toute façon,
00:22:45toute cette affaire.
00:22:47On est tous bouleversés, à vrai dire,
00:22:49et on vous envoie un peu de la force
00:22:51qu'on peut vous envoyer dans les circonstances
00:22:53qui sont les vôtres.
00:22:55Bien sûr, on pense fort à vous
00:22:57et on vous remercie d'avoir accepté
00:22:59de nous parler.
00:23:01On suivra bien sûr de très près
00:23:03la suite de cette affaire
00:23:05et le procès qui viendra.
00:23:07Merci d'avoir pris le temps
00:23:09Merci beaucoup.
00:23:11Je pense que ce témoignage très fort
00:23:13se passe de commentaires. On va marquer une courte pause
00:23:15et puis on reviendra une fois qu'on aura
00:23:17nous aussi repris un peu nos esprits, tout de suite.
00:23:23De retour avec vous, Frédéric Durand
00:23:25et Jonathan Cixous, qui n'ont pas pu encore
00:23:27s'exprimer, mais on a évidemment matière
00:23:29à vous faire analyser l'actualité,
00:23:31à commencer, vous le savez, par la mort
00:23:33le 8 septembre de cet agent municipal
00:23:35à Grenoble. Il a été tué par balles
00:23:37qui ont pu empêcher la fuite d'un individu
00:23:39qui avait provoqué une collision.
00:23:41Ça a ravivé les inquiétudes
00:23:43sur le plan sécuritaire
00:23:45d'une bonne partie de la population grenobloise.
00:23:47Je vous propose de regarder pour commencer
00:23:49et avant de retrouver notre reporter
00:23:51qui est sur place dans cette agglomération,
00:23:53ce reportage signé Goderic Bey
00:23:55et Marie-Victoire Diodonné.
00:23:57Ville sale,
00:23:59polluée, mais surtout gangrénée
00:24:01par l'insécurité,
00:24:03dans le siège de ce drame survenu dimanche,
00:24:05Grenoble peine à se défaire
00:24:07d'une image négative
00:24:09qui lui vaut le surnom de Chicago français.
00:24:11Il n'y a personne
00:24:13qui a une sécurité ici à Grenoble.
00:24:15On rentre, on a la trouille, on a peur pour la famille.
00:24:17Pire que Marseille maintenant.
00:24:19Il y a les armes,
00:24:21c'est plus comme avant.
00:24:23C'est vrai que ça devient de pire en pire.
00:24:25C'est vrai que l'incivilité,
00:24:27les gens qui roulent aussi
00:24:29sur les trottoirs
00:24:31avec les vélos, les cambriolages,
00:24:33tout ça.
00:24:35Si la municipalité est jugée comme coupable
00:24:37par certains grenoblois,
00:24:39la politique sécuritaire du maire écologiste
00:24:41Eric Piolle, elle, est largement
00:24:43pointée du doigt.
00:24:45Le maire ne fait rien du tout.
00:24:47Dans n'importe quel quartier,
00:24:49tout a été enlevé, les caméras, la sécurité,
00:24:51il n'y a plus rien.
00:24:53En 2023, il y a eu 15 homicides
00:24:55en Isère, soit 1,17
00:24:57pour 100 000 habitants
00:24:59contre 1,5 pour la moyenne nationale
00:25:01selon les statistiques
00:25:03du ministère de l'Intérieur.
00:25:05On vous retrouve sur place, Marie-Victor Diodonné,
00:25:07c'est vous qui signez ce reportage avec Goderic Bey.
00:25:09Bonjour, merci de l'enjoindre en direct.
00:25:11Je vais vous le dire,
00:25:13ils ne savent pas non plus, mes invités en plateau,
00:25:15au moment où vous prépariez
00:25:17tout cela, vous étiez loin d'imaginer,
00:25:19en faisant ce reportage, que vous-même,
00:25:21vous seriez pris pour cible. Racontez-nous ce qui vous est
00:25:23arrivé.
00:25:25Exactement, Nelly,
00:25:27nous avons enquêté hier sur l'insécurité
00:25:29à Grenoble, et puis ce matin,
00:25:31nous en avons fait les frais,
00:25:33tout simplement, nous étions garés sur
00:25:35le parking extérieur de notre hôtel
00:25:37du centre-ville de Grenoble, tout simplement,
00:25:39et notre voiture a tout simplement été
00:25:41vandalisée, alors vous pouvez
00:25:43le voir sur ces images,
00:25:45la vitre arrière a été brisée, probablement
00:25:47pour tenter d'accéder au coffre,
00:25:49mais nous avions retiré toutes les affaires précieuses,
00:25:51il n'y avait donc rien d'apparent
00:25:53à voler, nous avons néanmoins
00:25:55pu échanger avec des responsables
00:25:57hôteliers, ils nous ont avoué que cette situation
00:25:59était malheureusement fréquente,
00:26:01d'ailleurs, non loin de nous,
00:26:03juste en face de la voiture,
00:26:05nous avons également trouvé d'autres débris
00:26:07de verres plutôt récents.
00:26:09L'hôtelière en question était vraiment
00:26:11dépitée, d'après elle, le vandalisme
00:26:13ne touchait autrefois que les voitures
00:26:15avec des objets de valeur apparent,
00:26:17mais aujourd'hui,
00:26:19toutes les voitures sont en réalité ciblées,
00:26:21et plus particulièrement, les voitures qui ne sont
00:26:23pas immatriculées en Isère,
00:26:25c'est le cas de notre voiture.
00:26:27Et puis hier, nous avions aussi rencontré
00:26:29une autre responsable du secteur
00:26:31hôtelier, elle nous avait confié
00:26:33son désarroi pour tenter de trouver
00:26:35des solutions pour protéger
00:26:37ses clients des vols et des dégradations
00:26:39des véhicules, et elle nous avait expliqué
00:26:41avec une certaine émotion que,
00:26:43faute de suivi, elle n'avait pas réussi
00:26:45à ce que les projets mis en place
00:26:47avec la mairie aboutissent.
00:26:49Merci beaucoup, en tout cas,
00:26:51Marie-Victoire Diodone, et ce qui s'appelle
00:26:53du journalisme en immersion.
00:26:55On était loin d'imaginer, évidemment, que ça donnerait lieu à ce genre
00:26:57de scènes. La preuve, l'illustration
00:26:59par l'exemple que
00:27:01ça arrive tous les jours dans cette agglomération,
00:27:03ça doit devenir insupportable pour la population,
00:27:05Jonathan. Je crois que c'est la seule ville,
00:27:07comme l'a dit l'un des habitants de la ville,
00:27:09qui est surnommée le Chicago français.
00:27:11On parle d'insécurité, de problèmes
00:27:13de sécurité dans de nombreuses villes, mais
00:27:15cette expression-là n'est accolée
00:27:17à aucune autre ville à ma connaissance.
00:27:19La politique d'Éric Piolle,
00:27:21on est légitime de la pointer depuis un certain temps,
00:27:23mais je voudrais tout de même rappeler qu'il est élu
00:27:25depuis 2014, ça fait donc 10 ans
00:27:27qu'il est élu et réélu, M. Piolle.
00:27:29Si les grenoblois
00:27:31en avaient vraiment ras-le-bol,
00:27:33pourquoi avoir mis un bulletin Éric Piolle dans l'urne ?
00:27:35Il y a eu une accélération, quand même, au cours des
00:27:37derniers mois, c'est à noter. Il y a eu, parfaitement,
00:27:39je ne dédouane absolument pas de sa responsabilité
00:27:41politique, mais je me demande
00:27:43jusqu'à quand il ne faut pas aussi
00:27:45responsabiliser à un moment les électeurs
00:27:47qui vivent l'enfer, on le voit, les images
00:27:49que vous diffusez sont vraiment choquantes,
00:27:51de l'état de dégradation, de saleté,
00:27:53et les témoignages de violences physiques
00:27:55sont épouvantables.
00:27:57Je parlais du vote, c'est-à-dire que le scrutin, s'il avait lieu aujourd'hui, peut-être
00:27:59trouverait une issue différente. Et encore,
00:28:01je ne suis malheureusement,
00:28:03je ne me suis pas persuadée.
00:28:05Je ne suis pas très d'accord avec le fait
00:28:07d'accuser ou de pointer
00:28:09les grenoblois, les électeurs,
00:28:11de faire, finalement, qu'ils seraient
00:28:13responsables de ce que font
00:28:15les voyous. Les voyous, ils sont responsables
00:28:17de ce qu'ils font, premièrement.
00:28:19Deuxièmement, je rappelle juste
00:28:21ici que la prérogative
00:28:23de la sécurité publique, c'est l'état.
00:28:25En premier lieu.
00:28:27Ça ne veut pas dire pour autant que je partage la philosophie
00:28:29d'Éric Piolle, parce que je considère
00:28:31qu'on peut avoir des philosophies
00:28:33de principe sur les caméras, sur l'armement,
00:28:35etc. Et après, il y a le réel.
00:28:37Le réel, c'est 10
00:28:39épisodes avec violences armées
00:28:41depuis le 31 juillet.
00:28:43C'est 17 depuis le début de l'année.
00:28:45Donc ensuite, il faut,
00:28:47et quelle que soit l'idéologie des uns et des autres,
00:28:49se conformer au réel. C'est à ce sens que je partagerai
00:28:51l'idée qu'Éric Piolle ne fait pas tout ce qu'il faut.
00:28:53Cependant, il faut savoir qu'il y a des...
00:28:55Donc, il faut armer la police municipale, dans ces conditions ?
00:28:57Vous savez, moi, je viens du village de 6 000 habitants
00:28:59communistes dans le Sud.
00:29:01La police municipale
00:29:03est armée depuis 20 ans, 25 ans.
00:29:05Donc, il n'y a pas comme ça
00:29:07de... Parce que là, il a redit son opposition
00:29:09quand même à armer la police.
00:29:11Le problème, c'est ça. Le problème, c'est qu'on peut avoir une opposition
00:29:13de principe, en disant, mais moi, je ne veux pas les mettre
00:29:15en danger, mais il faudrait déjà leur demander à eux
00:29:17s'ils se sentent plus en danger, désarmés ou armés.
00:29:19Ça serait la première chose. C'est leur travail.
00:29:21C'est eux, les travailleurs. C'est aux travailleurs qu'on demande en premier.
00:29:23Et puis ensuite, il n'y a pas
00:29:25de preuve que là où il y a de la police armée,
00:29:27il soit plus en danger que là où elle est désarmée.
00:29:29Et puis, la philosophie
00:29:31doit céder le pas à un moment donné.
00:29:33C'est-à-dire, l'idéologie doit céder le pas au réel.
00:29:35C'est malheureux, mais c'est comme ça en politique.
00:29:37On doit écouter ce qui se passe
00:29:39dans la rue, dans la vie des gens, et puis s'adapter.
00:29:41La politique, elle n'a pas pour but
00:29:43de mettre en application une idéologie,
00:29:45mais de mettre en application les besoins
00:29:47des populations. C'est ça, la politique.
00:29:49Ça doit être pragmatique. Je vous propose
00:29:51de marquer une courte pause, et on reviendra d'ailleurs
00:29:53pour parler de ce sondage
00:29:55qui montre que l'insécurité figure
00:29:57dans le plus haut
00:29:59des priorités des Français,
00:30:01avec là aussi, vous allez le voir,
00:30:03certaines préoccupations et certains
00:30:05lieux à Paris qui sont
00:30:07vandalisés de la même manière.
00:30:09On parle de ces péniches sur le port de l'Arsenal
00:30:11qui ont été visitées à de multiples
00:30:13reprises. A tout de suite.
00:30:19On va parler politique avec
00:30:21Frédéric Durand et Jonathan Cixous.
00:30:23Avec ce déplacement aujourd'hui
00:30:25de Michel Barnier.
00:30:27C'est le troisième déplacement notable,
00:30:29on va dire. Il y a eu effectivement le déplacement
00:30:31hospitalier à Necker.
00:30:33C'était pour montrer un peu l'impulsion
00:30:35qu'il entendait donner à son
00:30:37mandat à Matignon.
00:30:39Et puis, il y a eu les rencontres
00:30:41avec les membres d'Ensemble pour la République.
00:30:43Accueil un petit peu frisqué.
00:30:45On sait que les relations risquent d'être compliquées avec Gabriel Attal.
00:30:47Et aujourd'hui, Michel Barnier est en déplacement
00:30:49à Reims, au Journée parlementaire
00:30:51d'Horizon, où il a rencontré les cadres
00:30:53d'Horizon. Et cette annonce, quand même,
00:30:55c'est un peu l'info du jour. On sait désormais,
00:30:57puisqu'il l'a dit lui-même, qu'un gouvernement
00:30:59serait formé la semaine prochaine.
00:31:01Ça nous donne quand même maintenant
00:31:03une échéance un peu plus proche.
00:31:05Et surtout, il confirme qu'il y aura
00:31:07des membres du parti d'Edouard Philippe.
00:31:09Je ne sais pas si on peut l'écouter, peut-être, Michel Barnier.
00:31:13On fera les choses méthodiquement, sérieusement.
00:31:15J'écoute tout le monde.
00:31:17Au moment où je suis,
00:31:19j'ai rencontré la plupart des présidents
00:31:21de groupes. Je continue.
00:31:23Je viens visiter les députés, les sénateurs,
00:31:25les écouter aussi. La semaine prochaine,
00:31:27on aura le gouvernement.
00:31:29Vous aperceviez Edouard Philippe un peu
00:31:31perdu au milieu de ces quatre.
00:31:33Était-ce volontaire ? Il était un peu en retrait ?
00:31:35C'est intéressant.
00:31:37Vous avez noté, vous aussi,
00:31:39il n'a pas dit qu'il y aura des membres d'Horizon,
00:31:41il y aura des membres du parti d'Edouard Philippe.
00:31:43Donc, il veut rendre hommage à Edouard Philippe.
00:31:45Il dit qu'il a été particulièrement ému
00:31:47de la manière dont il a été reçu à Horizon.
00:31:49Peut-être pour montrer aussi qu'il a moins bien
00:31:51été reçu par Attal. Je n'en sais rien.
00:31:53Reste qu'il se définit, on peut l'appeler le montagnard
00:31:55de Matignon, maintenant, puisqu'il se définit lui-même
00:31:57comme un paysan montagnard.
00:31:59Il demande à tout le monde de ne pas perdre patience.
00:32:01En tout cas, je trouve que le fait de se déplacer
00:32:03de la sorte et d'aller voir
00:32:05les uns les autres, après il va avoir le modem
00:32:07en Seine-et-Marne, d'après ce que j'ai compris,
00:32:09montre aussi une certaine humilité
00:32:11dans cette séquence politique-là
00:32:15qui, je pense, dénote un peu
00:32:17avec la gouvernance
00:32:19précédente ou
00:32:21jupitérienne où tout le monde
00:32:23devait venir au roi.
00:32:25Ça montre l'humilité ou ça montre
00:32:27qu'il a compris la mission qui était la sienne
00:32:29aujourd'hui. En gros, il a compris
00:32:31le job description.
00:32:33Il savait où il mettait les pieds
00:32:35en acceptant le poste.
00:32:37Effectivement,
00:32:39il est en plein dans l'exercice
00:32:41non pas de la gouvernance
00:32:43à la tête d'un gouvernement, mais pour le moment
00:32:45de tâter le terrain pour tenter
00:32:47de monter, de ficeler cette équipe
00:32:49gouvernementale. Effectivement, je suis d'accord
00:32:51avec Frédéric, il y a une certaine élégance
00:32:53dans cette façon de se rendre
00:32:55auprès des gens et non pas de convoquer
00:32:57tout le monde à son bureau
00:32:59à Matignon.
00:33:01Une précision que je juge utile, néanmoins,
00:33:03quand il se dit montagnard, c'est au sens
00:33:05effectivement savoyard du terme et pas
00:33:07robespérien. Oui, c'est ça, c'est pas les montagnards
00:33:09avec d'autres robespiers.
00:33:11À la montagnard, c'est Mélenchon.
00:33:13C'était la Révolution, en effet. Vaut mieux
00:33:15resituer dans le contexte, c'est pas historique
00:33:17parce que quand on parle de Révolution, généralement,
00:33:19on fait référence à un autre parti politique
00:33:21dans notre paysage politique.
00:33:23Il y a quelque chose d'assez notable aussi, et on va vous passer
00:33:25cet extrait.
00:33:27Lorsqu'il parle du
00:33:29gouvernement, je vous propose
00:33:31d'écouter cet extrait très intéressant.
00:33:37Ne soyez pas impatients.
00:33:39Quand vous me posez des questions
00:33:41sur une situation qui n'est pas encore
00:33:43produite, je suis pas comme ça. Moi, je suis
00:33:45un paysan, montagnard
00:33:47une étape après l'autre.
00:33:49Je veux dire, une nouvelle
00:33:51étape, une nouvelle page,
00:33:53il y aura un nouveau gouvernement, comme c'est la mission
00:33:55qui m'a été confiée et que j'ai acceptée.
00:33:57Donc, ce ne sera pas un remaniement.
00:33:59On va avoir
00:34:01une équipe nouvelle qui va
00:34:03tenter et s'efforcer
00:34:05avec ténacité de répondre
00:34:07aux préoccupations des Français.
00:34:09Alors, ce ne sera pas un remaniement.
00:34:11Non mais ça, c'est très très riche.
00:34:13Ce n'est pas un remaniement, c'est un vrai gouvernement.
00:34:15Ça veut dire, attention, on n'aura peut-être pas
00:34:17le jeu des choses du musical tel qu'attendu.
00:34:19Mais si il dit que c'est un remaniement, alors il est dans la
00:34:21poursuite de l'action d'Emmanuel Macron.
00:34:23Ce qui, c'est pas tafra.
00:34:25Effectivement, il ne peut pas dire ça.
00:34:27Donc, on voit bien qu'il faut la marche de manœuvre est
00:34:29très étroite. En réalité, il faut être suffisamment
00:34:31fin parce qu'il a besoin d'une majorité.
00:34:33Donc, il ne peut pas rejeter non plus tous les
00:34:35ministres qui viennent de
00:34:37la Macronie parce que ça fait partie
00:34:39aussi d'un bloc avec lequel il va devoir
00:34:41gouverner. Cependant, il ne peut pas dire non plus
00:34:43je reconduis quasiment les mêmes et on repart.
00:34:45Parce qu'alors là, les Français diraient
00:34:47ça ne va plus du tout. D'autant que, je le rappelle,
00:34:49aucune des formations en question
00:34:51n'est arrivée en tête pour l'instant de ceux
00:34:53avec lesquelles il est en train de
00:34:55tenter de faire un gouvernement. Donc, la
00:34:57marche de manœuvre est effectivement extrêmement
00:34:59étroite. C'est ça que ça nous dit.
00:35:01Maxime Legay, vous êtes sur place. Vous suivez ce déplacement
00:35:03de Michel Barnier à Reims.
00:35:05C'est vrai qu'il a plusieurs déplacements dans son agenda
00:35:07aujourd'hui. Il y a deux ou trois
00:35:09choses très importantes qu'on peut noter pour
00:35:11pouvoir se projeter un petit peu, à commencer
00:35:13par ce gouvernement qui a priori sera attendu pour la semaine prochaine.
00:35:17Oui,
00:35:19bonjour Nelly. Tout à fait. Le premier
00:35:21ministre qui vient de sortir, c'était il y a
00:35:23cinq minutes. Il a été raccompagné
00:35:25par le patron du groupe
00:35:27Horizon, Edouard Philippe.
00:35:29Michel Barnier qui nous a confirmé
00:35:31effectivement qu'il y aurait un gouvernement
00:35:33d'ici la semaine prochaine.
00:35:35Tout en nous disant à la question
00:35:37de savoir s'il y aurait des membres du groupe
00:35:39Horizon dans ce gouvernement. Il a répondu
00:35:41bien sûr. Michel Barnier qui continue
00:35:43donc ses consultations et son
00:35:45travail d'équilibriste avec les
00:35:47différentes forces politiques et notamment
00:35:49avec ce groupe central qui
00:35:51sera sa majorité dans lequel il va
00:35:53piocher, il devra
00:35:55prendre des personnalités sans heurter
00:35:57les sensibilités de chacun. C'est un vrai
00:35:59travail de funambule qu'est en train
00:36:01de réaliser le premier ministre.
00:36:03Et puis après c'était au tour de Laurent Marcangeli
00:36:05ou Claude Manuret,
00:36:07président du groupe Horizon à l'Assemblée
00:36:09nationale et président du groupe
00:36:11Les indépendants au Sénat pour Horizon
00:36:13qui se sont exprimés. Ils ont dit qu'ils étaient
00:36:15prêts à prendre leurs responsabilités,
00:36:17à monter dans le train. Traduction,
00:36:19ils seraient prêts s'ils étaient amenés
00:36:21à rentrer dans ce gouvernement
00:36:23en évoquant tous les sujets.
00:36:25Il n'y a pas de tabou. Le ministère
00:36:27de l'immigration leur a posé la question
00:36:29si cela ne les dérangeait pas. Ils l'ont dit
00:36:31qu'il n'y avait aucun problème puisque
00:36:33l'immigration était une préoccupation
00:36:35première pour les
00:36:37Français et donc il n'y aurait aucun problème
00:36:39d'avoir un tel ministère
00:36:41voir le jour. Michel Barnier qui va ensuite
00:36:43poursuivre ses consultations puisque là
00:36:45il est en route direction la Seine-et-Marne
00:36:47pour cette fois-ci échanger
00:36:49avec François Bayrou et
00:36:51les parlementaires du groupe Modem
00:36:53qui font leur rentrée
00:36:55cet après-midi en Seine-et-Marne.
00:36:57Merci beaucoup cher Maxime
00:36:59et il dira sans doute qu'il prendra
00:37:01des ministres
00:37:03du parti
00:37:05de François Bayrou.
00:37:07Oui, on voit l'expression
00:37:09employée par Maxime Leguer est très juste
00:37:11un numéro de funambule que doit
00:37:13exécuter sans faute
00:37:15le nouveau Premier ministre.
00:37:17Encore une fois je suis assez confiant
00:37:19pour le moment. Je me dis que
00:37:21c'était une carte à
00:37:23jouer et donc
00:37:25il faut au moins je pense lui laisser ce crédit-là.
00:37:27Le numéro
00:37:29d'équilibriste effectivement ça va être de devoir
00:37:31contenter tout le monde. Contenter tout le monde
00:37:33qui accepte la coalition parce que c'est
00:37:35assez incroyable de voir que la gauche a
00:37:37claqué la porte, même pas ouverte en fait
00:37:39a laissé la porte fermée à toute idée de
00:37:41coalition. Je crois que la réponse est dans votre question.
00:37:43Et de voir que effectivement
00:37:45quand on entend les députés
00:37:47d'Horizon dire qu'ils sont prêts à jouer le jeu
00:37:49et donc à devenir ministre, je trouve
00:37:51que c'est plutôt constructif.
00:37:53Merci beaucoup à tous les deux d'avoir aussi joué le jeu
00:37:55du débat. On marque une courte pause.
00:37:57L'heure des livres bien sûr à suivre
00:37:59et on se retrouve dès 15h.
00:38:01L'heure des livres avec Jean-Michel Blanquer aujourd'hui
00:38:03qui est l'invité d'Anne Fulda. A tout de suite.
00:38:07Il est 15h.
00:38:09Bienvenue à vous si vous nous rejoignez.
00:38:11180 minutes info. La suite avec
00:38:13Mathieu Devez. C'est l'heure du journal. On va parler de cette étudiante
00:38:15de 23 ans qui a été poignardée
00:38:17à Nice au moment où elle rentrait chez elle.
00:38:19Oui, c'était vendredi soir aux alentours
00:38:21de 22h. Les faits se sont produits
00:38:23en pleine rue et dans un quartier résidentiel.
00:38:25L'homme a poignardé à plusieurs reprises
00:38:27la jeune femme qui refusait de répondre
00:38:29à ses avances. Le suspect a pris la fuite.
00:38:31Il est toujours activement recherché.
00:38:33Augustin Donatieux et Franck Triviaux.
00:38:35A première vue,
00:38:37la vie semble paisible dans ce quartier
00:38:39niçois. Pourtant,
00:38:41à la une du journal local, les faits
00:38:43divers sont quotidiens. Le dernier en date,
00:38:45l'agression au couteau d'une étudiante
00:38:47de 23 ans vendredi soir.
00:38:49Depuis chez lui, Alain
00:38:51a tout entendu.
00:38:53De mon balcon, j'ai entendu crier.
00:38:55Et c'est donc là qu'on s'est aperçus
00:38:57que c'était une agression et pas
00:38:59une dispute. On croyait que c'était une agression.
00:39:01Une agression pour l'arracher
00:39:03le collier. Mais la première personne
00:39:05qui est venue a dit elle saigne.
00:39:07Donc on s'est dit, c'est plus grave
00:39:09que ça. Dans la ville, les
00:39:11discussions tournent souvent autour
00:39:13de ces multiples agressions.
00:39:15L'inquiétude gagne les habitants.
00:39:17On n'est plus épargnés
00:39:19et je pense qu'il
00:39:21faut que maintenant
00:39:23on fasse quelque chose parce que
00:39:25ça commence à devenir récurrent.
00:39:27Moi, il m'arrive souvent d'aller
00:39:29manger chez ma fille.
00:39:31Je rentre à 22h,
00:39:3321h30, 22h. Maintenant, je n'irai plus.
00:39:35J'ai peur.
00:39:37Face à ce sentiment d'insécurité grandissant,
00:39:39les syndicats de police locaux demandent
00:39:41plus de fermeté.
00:39:43Il va falloir songer à ce que
00:39:45le port d'armes blanches soit
00:39:47systématiquement, et c'est ce qu'on demande
00:39:49dans notre choc d'autorité,
00:39:51soit systématiquement
00:39:53assortie d'une peine.
00:39:55On contrôle quelqu'un, il a un couteau sur lui,
00:39:57une peine dissuasive.
00:39:59Comme ça, on pourra peut-être à terme
00:40:01endiguer le phénomène.
00:40:03Le pronostic vital de la victime de 23 ans
00:40:05touchée à l'épaule et à l'une des jambes n'est pas
00:40:07engagée. Une enquête a été
00:40:09ouverte.
00:40:11A signalé également l'agression au couteau d'un
00:40:13policier alors qu'il intervenait à Marseille.
00:40:15Il a reçu plusieurs coups de couteau
00:40:17au bras et dans le dos. Voyez,
00:40:19les faits se sont produits ce matin dans le
00:40:218e arrondissement. Le policier qui
00:40:23tentait d'appréhender un homme qui siphonnait
00:40:25de l'essence à une station-service,
00:40:27il a été sauvé par son gilet pare-balles et le préfet
00:40:29de police des Bouches-du-Rhône a réagi.
00:40:31Voyez, soutien aux policiers agressés cette nuit
00:40:33à Marseille par ce délinquant d'une
00:40:35extrême violence armé d'un poignard
00:40:37à double lame. Dans le reste de l'actualité
00:40:39à présent, sachez qu'un paquet de cigarettes
00:40:41sur deux vendus en France
00:40:43est issu de la contrebande. C'est ce que
00:40:45révèle l'étude d'un grand fabricant
00:40:47américain de cigarettes. Les revendeurs
00:40:49s'approvisionnent chez nos voisins européens,
00:40:51principalement en Italie et en Espagne.
00:40:53Une concurrence déloignale pour
00:40:55les buralistes qui dénoncent un vrai manque
00:40:57à gagner. Reportage à Bordeaux, Antoine Estève,
00:40:59Jérôme Rampenau.
00:41:01Les buralistes l'affirment, les revendeurs
00:41:03de cigarettes de contrebande ne se cachent plus.
00:41:05Nous les trouvons autour de la Place de la Victoire
00:41:07à Bordeaux. Ils préfèrent partir à la vue de notre
00:41:09micro. Dans la rue, le paquet de cigarettes
00:41:11est deux à trois fois moins cher qu'au bureau
00:41:13de tabac. Une aubaine pour les fumeurs.
00:41:15Moi, la cartouche de cigarettes, par exemple,
00:41:17je les achète à 45 euros la cartouche.
00:41:19Contre combien ?
00:41:21120 euros à l'origine,
00:41:23en tabac. C'est vrai que l'augmentation
00:41:25du paquet ici, je trouve ça assez...
00:41:27Pour les gros fumeurs,
00:41:29ça revient super cher.
00:41:31D'après un rapport d'une grande marque de cigarettes,
00:41:33en France, 50% du tabac
00:41:35proviendrait de la contrebande.
00:41:37C'est environ deux fois moins cher quand on te propose dans la rue.
00:41:39Mais après, on ne sait pas d'où ça vient.
00:41:41Ce n'est pas des clubs françaises.
00:41:43Mais c'est relativement facile, je veux dire.
00:41:45Par là, c'est pas...
00:41:47On t'en trouve partout.
00:41:49La France est le pays de l'Union européenne
00:41:51où la consommation de cigarettes de contrebande
00:41:53est la plus forte. Dans le sud-ouest,
00:41:55le tabac provient directement de la frontière espagnole.
00:41:57C'est tellement cher.
00:41:59On en est tous pareil. On va acheter l'essence
00:42:01là où elle est la moins chère, on va acheter la bouffe
00:42:03là où c'est la moins chère. Il n'y a pas de raison que ce soit différent
00:42:05pour le tabac.
00:42:07C'est quelque part... C'est compréhensible.
00:42:09C'est dommageable pour nous, parce qu'on perd beaucoup
00:42:11sur le coût, mais c'est compréhensible.
00:42:13Le paquet de cigarettes sous le manteau
00:42:15se vend entre 3,50 euros
00:42:17et 5 euros, contre 12,50 euros en moyenne
00:42:19au bureau de tabac.
00:42:21Un mot à présent du procès
00:42:23des viols de Mazan qui se poursuit
00:42:25sans le principal accusé aujourd'hui.
00:42:27On parle bien sûr de Dominique Pellicot,
00:42:29l'homme de 71 ans
00:42:31est malade et dispensé d'audience pour le
00:42:33troisième jour consécutif.
00:42:35Sachez qu'une expertise médicale a été ordonnée
00:42:37et ce n'est qu'à l'issue de celle-ci que le magistrat
00:42:39se prononcera sur une éventuelle
00:42:41suspension du procès. Dans la zone
00:42:43actualité, les enseignants qui dénoncent une détérioration
00:42:45de leur rapport aux parents d'élèves.
00:42:47Des parents d'élèves qui se comportent
00:42:49tout simplement comme des clients rois.
00:42:51Ils contestent à tout va, ce qui complique
00:42:53bien sûr les relations entre les professeurs
00:42:55et les élèves. Raphaël Lasrig.
00:42:59Aux yeux des enseignants, le climat scolaire
00:43:01se dégrade d'année en année.
00:43:03Une détérioration qui serait liée à la relation
00:43:05avec les parents d'élèves. Certains s'immiscent
00:43:07de plus en plus dans les affaires scolaires
00:43:09de leurs enfants, ce qui entacherait la relation
00:43:11entre les élèves et leurs professeurs.
00:43:13Il n'est pas rare de voir d'ailleurs
00:43:15des parents comme des élèves
00:43:17remettre en cause
00:43:19le travail des enseignants,
00:43:21s'immiscer dans la pédagogie
00:43:23des professionnels que nous sommes.
00:43:25Effectivement,
00:43:27c'est quelque chose qui n'est pas tolérable.
00:43:29Ça peut être des punitions,
00:43:31ça peut être également
00:43:33des notes qui sont contestées,
00:43:35voire même des cours
00:43:37qui sont contestés.
00:43:39Pour ce syndicat, il n'y aurait pas suffisamment
00:43:41d'enseignants, d'assistants d'éducation.
00:43:43Cela compliquerait les interactions
00:43:45avec les parents. Dans cette école élémentaire,
00:43:47tous les parents sont unanimes,
00:43:49la relation avec le personnel enseignant
00:43:51est excellente.
00:43:53Le peu de relations que j'ai avec le corps enseignant, ça se passe très bien.
00:43:55C'est normal, on est un peu directif par rapport à son enfant,
00:43:57on a peur pour son enfant, on a des appréhensions,
00:43:59comme n'importe quel parent.
00:44:01Pour la rentrée, ça se passe bien, on a eu des bons contacts avec les professeurs,
00:44:03on a pu faire une visite de l'école avant la rentrée,
00:44:05donc ça met tout le monde en confiance, que ce soit nous
00:44:07ou les enfants, donc c'est vraiment sympa.
00:44:09Contacter plusieurs professeurs d'école élémentaire
00:44:11qui ont préféré garder l'anonymat
00:44:13affirme de plus en plus avoir de mal à exercer
00:44:15leur métier sereinement.
00:44:17Un mot de politique, avant de reparler bien sûr
00:44:19avec nos invités dans le débat à suivre,
00:44:21Michel Barnier qui promet un gouvernement dès la semaine prochaine.
00:44:23Le Premier ministre l'a annoncé aujourd'hui,
00:44:25c'était lors de son arrivée aux journées parlementaires
00:44:27du Parti Horizon, elle se déroule
00:44:29à Reims. Il dit vouloir faire les choses
00:44:31je cite méthodiquement, sérieusement
00:44:33et hier, Michel Barnier a remercié,
00:44:35vous allez le voir, Gabriel Attal pour
00:44:37son invitation à la journée parlementaire du groupe
00:44:39Ensemble pour la République.
00:44:41Il s'agit d'un nouveau gouvernement, pas d'un remaniement
00:44:43a-t-il expliqué aux députés du groupe
00:44:45macroniste.
00:44:47Tout de suite, le journal des sports.
00:44:55Retrouvez votre programme avec
00:44:57Original, le nouveau parfum à la coste.
00:45:03Retrouvez votre programme avec France Parbrise
00:45:05et son prêt de véhicule.
00:45:07Et on l'a appris
00:45:09ce matin, le journaliste Didier Roustan
00:45:11est mort à l'âge de 66 ans.
00:45:13Il était un grand spécialiste du football,
00:45:15bien sûr, connu du grand public
00:45:17depuis plus de 40 ans, un pilier de l'émission
00:45:19culte téléfoot dont il avait
00:45:21été le présentateur. Il a ensuite travaillé pour
00:45:23Canal+. Cet amateur de beaux jeux
00:45:25était devenu célèbre par son style
00:45:27haut en couleur et ses envolées lyriques.
00:45:29Michel Deniso, très ému,
00:45:31lui a rendu hommage ce matin sur Europe 1.
00:45:33Écoutez.
00:45:35Un lien particulier,
00:45:37quand on travaille
00:45:39dans nos métiers,
00:45:41on passe beaucoup de temps ensemble,
00:45:43souvent plus qu'avec nos familles.
00:45:45On était proches, il y avait une vraie
00:45:47affection, ce qui n'est pas toujours le cas.
00:45:49On n'est pas obligé d'avoir de l'affection
00:45:51avec les gens avec qui on travaille, on a du respect.
00:45:53Avec lui, il y avait de l'affection en plus.
00:45:55C'est très difficile aujourd'hui.
00:45:57Michel Deniso, qui a bien connu Didier Roustan,
00:45:59nous révèle un trait de sa personnalité
00:46:01et de son amour du football. Écoutez.
00:46:03Il aimait ce monde-là
00:46:05et le monde d'aujourd'hui,
00:46:07il le côtoyait évidemment, mais il l'aimait moins.
00:46:09Et il aimait beaucoup ce monde
00:46:11un peu romantique
00:46:13du football, avec
00:46:15des joueurs qui pouvaient effectivement
00:46:17comme Cruyff, mais qui avaient un talent immense.
00:46:19Et leur talent
00:46:21était...
00:46:23Le jeu, à ce moment-là, était basé sur le talent.
00:46:25Aujourd'hui, le jeu est basé sur des systèmes
00:46:27et les talents servent le système.
00:46:29Alors qu'à cette époque-là, c'était
00:46:31le talent qui faisait les systèmes plutôt que l'inverse.
00:46:33Et c'est ce que Didier aimait.
00:46:35Voilà une pensée bien sûr pour sa famille
00:46:37et ses collègues,
00:46:39ses confrères, qu'on sent
00:46:41très émus. C'était le Journal des Spas.
00:47:01Après une courte pause, je recevrai de nouveaux invités
00:47:03autour de cette table. On partira
00:47:05évidemment du côté de
00:47:07la cour d'appel d'Aix, qui n'a pas
00:47:09suivi la requête du parquet plaidant pour
00:47:11la détention de Matteo
00:47:13B, ce jeune homme qui
00:47:15restera donc sous contrôle judiciaire.
00:47:17On rappelle que c'est lui qui est responsable
00:47:19de la mort de la petite Camilia. A tout de suite.
00:47:23On voici pour la suite de 180
00:47:25minutes d'infos avec d'autres invités qui m'ont rejoint
00:47:27autour de cette table. Bonjour Clémence Delongret.
00:47:29Merci d'être avec nous. Je rappelle que vous êtes journaliste chez Boulevard Voltaire.
00:47:31On accueille également Joséphine Staron.
00:47:33Bienvenue. Vous êtes
00:47:35directrice des études et des
00:47:37relations internationales chez Sinopia.
00:47:39A vos côtés, l'ancien ministre André Vallini.
00:47:41Bonjour André. Merci d'être là également.
00:47:43Et Denis de Monpion, qui est éditorialiste politique.
00:47:45Bien sûr, je n'oublie pas Célia Barotte.
00:47:47On va commencer avec vous d'ailleurs.
00:47:49On sait que Matteo B,
00:47:51ce jeune homme responsable de la mort de Camilia
00:47:53à Valoris, restera bel et bien
00:47:55sous contrôle judiciaire. Ce qui veut dire que
00:47:57la cour d'appel d'Aix n'a
00:47:59pas suivi la requête du
00:48:01parquet qui souhaitait le placer
00:48:03en détention. Première
00:48:05question bien sûr, quelles ont été les motivations
00:48:07de la cour ? Eh bien, la cour a estimé
00:48:09que même s'il y a eu un
00:48:11trouble à l'ordre public causé
00:48:13par ce drame, mettre fin
00:48:15à ce trouble ne peut motiver une
00:48:17détention provisoire en matière
00:48:19correctionnelle. C'est possible en matière
00:48:21criminelle, mais ce n'est pas le cas
00:48:23en matière correctionnelle
00:48:25comme ici. Matteo
00:48:27ne peut également, selon la cour,
00:48:29interférer sur l'exploitation
00:48:31des éléments d'investigation comme
00:48:33les images de vidéosurveillance,
00:48:35les témoignages des personnes.
00:48:37La cour d'appel d'Aix-en-Provence a également
00:48:39estimé qu'il n'est pas en
00:48:41capacité d'exercer des pressions
00:48:43sur d'éventuels témoins ou
00:48:45encore qu'il n'est pas capable
00:48:47de réitérer cette
00:48:49infraction. Pourtant, l'avocat général
00:48:51de la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait
00:48:53requis son placement
00:48:55en détention provisoire en faisant valoir
00:48:57justement ce critère du
00:48:59renouvellement d'infraction.
00:49:01De plus, pour rappel,
00:49:03Matteo doit
00:49:05et contraint un contrôle
00:49:07judiciaire strict avec plusieurs
00:49:09obligations comme l'interdiction
00:49:11de quitter le département des Alpes-Maritimes,
00:49:13il doit pointer au
00:49:15commissariat d'Antibes tous les 15 jours,
00:49:17il a interdiction de se rendre dans la
00:49:19commune de Valoris, il ne doit pas entrer en
00:49:21contact avec la famille de Camilia
00:49:23et on lui a retiré son permis
00:49:25de conduire, il doit s'abstenir de conduire
00:49:27tout véhicule terrestre à moteur. On rappelle quand même que
00:49:29l'avocat général a été particulièrement virulent
00:49:31dans son exposé. Effectivement,
00:49:33il a déclaré, on partage l'émotion
00:49:35de l'opinion publique, celle également
00:49:37de la famille de Camilia, car
00:49:39il y en a assez de l'insécurité
00:49:41routière et de ses conquérants qui bravent
00:49:43les interdits, il faut envoyer un message à tous
00:49:45ces conquérants qui pratiquent les rodéos sauvages.
00:49:47Il y a eu trop de morts dans les Alpes-Maritimes
00:49:49ces derniers jours, il a expliqué également
00:49:51que nous sommes actuellement
00:49:53face à un homicide routier qui n'est pas
00:49:55le fruit du hasard, mais plutôt
00:49:57à de l'imprudence inacceptable.
00:49:59Et puis on va peut-être revenir à ce qu'a dit
00:50:01Matteo B, lorsqu'il a été
00:50:03entendu hier les explications
00:50:05qu'il a pu fournir.
00:50:07Oui, il a expliqué que la cabrure de son
00:50:09engin motorisé était
00:50:11une cabrure involontaire de sa part,
00:50:13il a expliqué qu'il avait
00:50:15déboîté,
00:50:17il avait fait un dépassement
00:50:19de cette file de voiture qui était
00:50:21à l'arrêt en embouteillage
00:50:23et lorsqu'il a essayé de passer
00:50:25la seconde vitesse, son
00:50:27véhicule, selon lui, s'est levé
00:50:29automatiquement, il a essayé
00:50:31de couper les gaz, de freiner, mais
00:50:33il a percuté la fillette
00:50:35de 7 ans, son corps a été projeté
00:50:37à plus de 20 mètres
00:50:39et il a expliqué face à la
00:50:41cour d'appel d'Aix-en-Provence que
00:50:43depuis ce drame, il n'y a
00:50:45que la scolarité, les études
00:50:47qui le tiennent debout, qui laissent
00:50:49respirer son cerveau, c'est un événement
00:50:51traumatisant, il a expliqué je ne mange pas
00:50:53je dors très peu et c'est très compliqué
00:50:55il est impossible pour moi de faire abstraction
00:50:57je revois la scène au moment de dormir
00:50:59Merci beaucoup pour ces premières précisions
00:51:01dans un instant je vous ferai écouter
00:51:03ce que nous a dit le père de Camilia
00:51:05qui était en direct au début de notre émission tout à l'heure
00:51:07Slim qui a eu des mots très forts
00:51:09et évidemment je vais vous les partager, mais première réaction
00:51:11peut-être par rapport à la décision de cette cour d'appel, André
00:51:13il y a effectivement le droit
00:51:15et l'émotion compréhensible
00:51:17de l'opinion publique, de la famille, ça va de soi
00:51:19qui ne sont pas toujours en phase
00:51:21évidemment, c'est difficile de réconcilier
00:51:23parfois ces deux points de vue
00:51:25Oui, vous avez totalement raison
00:51:27moi je partage
00:51:29l'émotion bien sûr, la tristesse
00:51:31devant ce qui est arrivé, je comprends
00:51:33que l'opinion publique a fortiori la famille
00:51:35le papa de la petite fille
00:51:37soit en colère
00:51:39que celui qui a causé la mort
00:51:41de la petite fille soit en liberté
00:51:43et pourtant il y a le droit
00:51:45le droit pénal, le droit de la procédure pénale
00:51:47et qu'il faut respecter
00:51:49on maintient quelqu'un en détention provisoire
00:51:51avant tout jugement, lorsqu'il y a
00:51:53risque de disparition
00:51:55d'épreuve, c'est pas le cas
00:51:57risque de réitération, ce n'est pas le cas
00:51:59on lui a supprimé son permis de conduire
00:52:01pression sur les témoins
00:52:03ce n'est pas le cas
00:52:05risque de fuite à l'étranger
00:52:07ça peut être un peu le cas parce que
00:52:09le contrôle judiciaire est assez léger, je trouve
00:52:11tous les quinze jours ça me paraît pas très...
00:52:13il y a des représentations de garantie...
00:52:15donc
00:52:17attendons la sanction définitive, le jugement
00:52:19pour s'indigner vraiment
00:52:21si ce jugement
00:52:23est très indulgent, ce dont je doute
00:52:25mais pour le moment il ne s'agit, j'allais dire
00:52:27que de détention provisoire
00:52:29alors je sais que ça satisferait l'opinion publique
00:52:31de le savoir en prison, mais le trouble
00:52:33à l'ordre public ce n'est pas le trouble
00:52:35à l'opinion publique, il faut différencier les deux
00:52:37ou alors sauf à considérer que
00:52:39la détention, Joséphine
00:52:41devienne la norme
00:52:43et c'est ça un petit peu le problème
00:52:45de la perception qu'on peut avoir du droit et de la justice
00:52:47il y a la perception, vous venez de le dire
00:52:49et il y a ce qu'est le droit aujourd'hui
00:52:51on peut tout à fait compatir
00:52:53et trouver ce qui s'est passé
00:52:55abject, enfin on est tous
00:52:57humains
00:52:59mais à côté de ça il y a le droit
00:53:01alors on peut faire évoluer le droit et d'ailleurs
00:53:03il y a eu une proposition de loi en mars dernier
00:53:05qui essaie de mettre en oeuvre
00:53:07un délit d'homicide routier
00:53:09avec quelques modifications
00:53:11qui a été interrompu par la dissolution
00:53:13on imagine une mise en place
00:53:15en fin 2025, donc il y a des
00:53:17manières de faire évoluer le droit
00:53:19mais on ne peut pas
00:53:21vouloir que le droit
00:53:23soit ou qu'un jugement soit régit
00:53:25par l'émotion de l'opinion publique
00:53:27parce que quel que soit
00:53:29le sujet en question
00:53:31ou la tragédie en question, il faut bien
00:53:33différencier ce qui relève de l'émotion
00:53:35et ce qui relève du droit
00:53:37alors je vous propose un premier extrait de ce que nous a dit
00:53:39le père de cet
00:53:41jeune enfant de 7 ans qui a été tué
00:53:43la petite Camilia, il est évidemment
00:53:45consterné
00:53:47plus que consterné, en colère
00:53:49et voici le premier
00:53:51propos qu'il nous a confié
00:53:53on n'est pas des robots
00:53:55on n'est pas des machines
00:53:57on est des êtres humains
00:53:59ce qui est arrivé, il n'y a personne qui a pris
00:54:01le volant à sa place
00:54:03que ce soit dans mon cas
00:54:05ou dans le cas des autres familles
00:54:07ces personnes-là qui ont causé ces accidents
00:54:09ces morts-là, c'est les seuls
00:54:11responsables
00:54:13du moment qu'on oublie
00:54:15le code de la route, qu'on s'en fout
00:54:17des personnes qui sont avec nous sur la route
00:54:19il n'y a pas de justification
00:54:21il n'y a aucune
00:54:23explication à ça
00:54:25aujourd'hui on nous dit
00:54:27que ce n'est pas un danger, on le laisse en liberté
00:54:29d'accord ?
00:54:31Montpellier est enterré
00:54:33Denis de Monpion, on ne peut pas contester
00:54:35ces propos de père
00:54:37ils ne sont peut-être pas en phase
00:54:39avec la compréhension
00:54:41le fait de vouloir rationaliser le droit
00:54:43comme on l'a fait
00:54:45mais ils sont tout à fait légitimes tenus par ce père
00:54:47certainement d'ailleurs
00:54:49nul ne les met en cause
00:54:51mais je voudrais revenir sur
00:54:53la décision
00:54:55finalement de la chambre d'instruction
00:54:57de la cour d'appel de décider du contrôle judiciaire
00:54:59parce que
00:55:01le procureur lui-même
00:55:03l'advocat général lui-même
00:55:05au moment de ses réquisitions
00:55:07certes
00:55:09il en a appelé à l'opinion publique
00:55:11qui n'est pas encore une fois
00:55:13l'ordre public
00:55:15mais il a aussi ajouté que
00:55:17le
00:55:19conducteur de la moto
00:55:21il n'y avait que des bons renseignements
00:55:23sur lui, ce sont ses propos
00:55:25et il a ajouté
00:55:27il n'est pas de ceux qui se livrent à des rodéos urbains
00:55:29et qui font des signes aux gendarmes
00:55:31quand ça tourne mal
00:55:33donc visiblement
00:55:35il y a
00:55:37d'ailleurs il est poursuivi pour homicide involontaire
00:55:39à ce stade
00:55:41évidemment
00:55:43ça peut évoluer mais il semble que ce soit
00:55:45tout à fait accidentel
00:55:47alors effectivement
00:55:49ça ne note rien et on comprend
00:55:51le chagrin, la colère
00:55:53des parents, c'est évident
00:55:55mais sur le plan
00:55:57du droit
00:55:59ce n'est pas très surprenant
00:56:01compte tenu du requisitoire assez balancé
00:56:03de l'advocat général
00:56:05et un autre extrait Clémence
00:56:07que je vous partage
00:56:09où il nous dit ce qu'il retient
00:56:11de cette épreuve
00:56:13ce que j'espère
00:56:15aujourd'hui de la justice
00:56:17c'est de limiter déjà ces dégâts
00:56:19en attendant que la loi change
00:56:21de faire réfléchir
00:56:23ces enfants, ces mineurs
00:56:25ou ces adultes
00:56:29ces conducteurs
00:56:31ces fous de la route, de leur faire comprendre
00:56:33qu'il y a un risque
00:56:35quand vous ne respectez pas la loi
00:56:37il y a un risque
00:56:39là ce qu'on leur dit aujourd'hui
00:56:41faites ce que vous voulez
00:56:43faites ce que vous voulez, de toute façon vous allez garder
00:56:45votre liberté
00:56:47et vous serez peut-être jugé dans un an
00:56:49et entre temps voilà
00:56:51au fond il nous dit qu'il voudrait que cette détention
00:56:53ait eu valeur d'exemple pour la suite
00:56:55je comprends où il veut en venir Clémence
00:56:57on peut tout à fait comprendre, d'autant plus que c'est le père
00:56:59de cet enfant qui a été renversé
00:57:01donc son émotion est tout à fait légitime
00:57:03et ce qu'il dit est tout à fait légitime
00:57:05et d'autant plus qu'on peut parler de justice exemplaire
00:57:07il aurait peut-être voulu, parce qu'apparemment j'ai entendu sur cette antenne
00:57:09que dans ce quartier, moi je n'étais pas au courant
00:57:11mais ces rodéos sont assez courants
00:57:13donc il aurait peut-être voulu qu'il y ait un exemple qui soit donné
00:57:15pour qu'il n'y en ait pas d'autres et qu'on n'ait pas d'autres drames
00:57:19on peut évoluer les critères pour la détention provisoire
00:57:21dans ce domaine-là, ou passer à un homicide routier
00:57:23quelque chose d'autre, et on peut espérer aussi
00:57:25pour cette famille, tenter que ça puisse un peu apaiser
00:57:27leurs douleurs, même si je ne pense pas
00:57:29que le procès arrivera rapidement après la fin des investigations
00:57:31et que la sanction sera exemplaire
00:57:33et puis un autre mot quand même pour être tout à fait complet
00:57:35Célia vous étiez avec moi tout à l'heure
00:57:37lorsqu'on l'a interviewé, ce qui nourrit sa colère
00:57:39aussi, c'est qu'il n'y ait pas eu de regrets
00:57:41et de demandes de pardon émises
00:57:43par ce jeune homme, soit je crois que ça participe
00:57:45aussi de la colère de ce père aujourd'hui
00:57:47et de la colère de l'audience hier
00:57:49et on s'attendait tous à ce que le jeune homme
00:57:51donne des excuses
00:57:53explicites, et finalement
00:57:55il a expliqué, je n'ai jamais voulu
00:57:57cela, mais il n'a pas dit
00:57:59je regrette, il n'a pas dit clairement
00:58:01je demande pardon aux parents
00:58:03et je pense que c'est ce qui manque aussi
00:58:05aux parents de Camilia
00:58:07et le papa de Camilia nous a expliqué
00:58:09tout à l'heure que même les proches de
00:58:11ce jeune motard ne lui ont pas fait part
00:58:13de leurs émotions, ou encore
00:58:15il a essayé de rentrer en contact avec eux
00:58:17pour essayer de comprendre
00:58:19leur peine, et c'est vrai que c'est compliqué
00:58:21et on comprend la colère
00:58:23de ce père de famille
00:58:25qui a dû enterrer sa jeune fille
00:58:27Merci beaucoup
00:58:29Je vous propose de partir du côté de Grenoble
00:58:31à présent, on va reparler
00:58:33de la mort de cet agent municipal, c'était il y a
00:58:353-4 jours à peine
00:58:37il a été tué par balle pour avoir voulu empêcher
00:58:39la fuite d'un chauffard qui avait été à l'origine
00:58:41d'une collision, il l'a payé
00:58:43de sa vie, bonjour Marie-Victoire
00:58:45Diodonis, ça fait 4 jours donc
00:58:47on a identifié
00:58:49ce suspect, il n'a toujours pas
00:58:51corrigez-moi si je me trompe, mais pour l'heure
00:58:53été interpellé, où en est
00:58:55l'enquête, est-ce qu'elle progresse un tant soit peu ?
00:58:59Tout à fait Nelly
00:59:01l'enquête avance mais néanmoins
00:59:03le principal suspect du meurtre de
00:59:05Lilian Dejean n'a toujours pas été
00:59:07interpellé, les premières perquisitions
00:59:09n'ont rien donné, notamment
00:59:11à Saint-Martin d'Air où résidait le suspect
00:59:13le fugitif a néanmoins
00:59:15rapidement été identifié
00:59:17par une pièce d'identité laissée dans la voiture
00:59:19de location et également par des traces
00:59:21ADN relevées
00:59:23nous savons donc que l'individu a 25 ans
00:59:25qu'il avait déjà été jugé pour violence
00:59:27et qu'il avait depuis une interdiction
00:59:29de port d'arme, pour rappel
00:59:31le meurtrier s'est enfui
00:59:33après avoir abattu l'employé municipal
00:59:35Lilian Dejean à quelques pas
00:59:37de l'hôtel de ville où nous nous trouvons
00:59:39actuellement et nous avons vu passer
00:59:41il y a quelques instants à peine
00:59:43les deux frères de Lilian Dejean
00:59:45reçus à la mairie, donc ce que je peux
00:59:47aussi vous dire c'est que l'enquête se poursuit
00:59:49mais que l'émotion elle ne retombe
00:59:51pas, une marche blanche devrait être
00:59:53organisée dans les prochains jours ici
00:59:55à Grenoble. En effet c'était la volonté de la
00:59:57famille, merci beaucoup Marie-Victor Diodonné
00:59:59merci donc à Godéric Bey qui vous accompagne
01:00:01Denis, il y a plusieurs aspects effectivement
01:00:03on peut commenter le fait que cet individu
01:00:05n'ait pas encore été interpellé alors qu'on dispose d'ailleurs de sa
01:00:07carte d'identité donc il est tout à fait
01:00:09identifié et j'imagine que
01:00:11de toute façon les enquêteurs sont
01:00:13sur ses traces d'ores et déjà
01:00:15il y a aussi l'aspect plus politique
01:00:17on peut aussi dire
01:00:19dans cette séquence
01:00:21qu'Éric Piolle a pas foncièrement
01:00:23remis en question son logiciel
01:00:25son idéologie et son approche de la manière
01:00:27dont on assure la sécurité
01:00:29des grenoblois puisqu'il continue de dire
01:00:31que la police municipale armée
01:00:33pour lui c'est non. Non et puis
01:00:35dès le départ, ses premières déclarations
01:00:37étaient proprement scandaleuses
01:00:39quand il a parlé d'accident alors que
01:00:41Et de balles perdues
01:00:43Oui, une balle perdue, c'est
01:00:45franchement une honte quand on est
01:00:47un élu municipal en charge
01:00:49de la sécurité
01:00:51quand même de ses administrés
01:00:53de tenir des propos
01:00:55pareils alors même si après
01:00:57il s'est rattrapé péniblement
01:00:59sous la pression
01:01:01des questions qu'on lui posait en disant que c'était
01:01:03un crime, d'ailleurs c'est pas un crime
01:01:05mais un meurtre
01:01:07donc qu'il est vraiment à côté de la plaque
01:01:09le pauvre monsieur Piolle
01:01:11c'est assez
01:01:13pitoyable de voir que
01:01:15quand même le maire de la ville
01:01:17de Grenoble a un tel
01:01:19comportement
01:01:21il ferait mieux de s'abstenir de parler
01:01:23ou de réfléchir, de tourner cette fois
01:01:25la langue dans sa bouche avant de s'exprimer
01:01:27car en effet
01:01:29l'auteur de
01:01:31ce meurtre
01:01:33est toujours pas arrêté, ce qui est surprenant
01:01:35alors vous me direz que pour
01:01:37Mohamed Amra qui
01:01:39s'était évadé
01:01:41à la suite d'une fusillade
01:01:43il avait tué deux agents pénitentiaires
01:01:45un péage alors on dit
01:01:47ses libérateurs avaient
01:01:49assassiné deux agents
01:01:51pénitentiaires, ça avait fait des gros titres
01:01:53à ce moment là, ça fait 4 mois
01:01:55on n'en parle plus
01:01:57on ne sait pas ce qu'il
01:01:59était devenu de cet Amra
01:02:01est-ce que les policiers
01:02:03étaient uniquement mobilisés sur les JO
01:02:05ils n'ont pas, ils ont laissé courir
01:02:07les délinquants
01:02:09en tout cas
01:02:11c'est proprement incompréhensible
01:02:13Joséphine Staron
01:02:15je crois qu'il a aussi dit
01:02:17je dirais même plus loin Eric Piolle
01:02:19si on reste quand même sur la personne
01:02:21de ce maire de Grenoble
01:02:23il a même dit qu'il
01:02:25estimait que les policiers étaient plus en danger
01:02:27s'ils étaient armés
01:02:29que s'ils ne l'étaient pas
01:02:31mais à quel moment dans la bascule des événements
01:02:33ou d'un contexte sécuritaire
01:02:35on change son fusil d'épaule
01:02:37si je puis me permettre cette expression
01:02:39on change d'avis parce que là
01:02:41forcément à un moment ça devient contre-productif
01:02:43on ne peut pas imaginer qu'avec autant de criminalités
01:02:45à tous les carrefous ou dans des quartiers
01:02:47qui sont complètement engrainés par le trafic de drogue
01:02:49les policiers soient
01:02:51plus en mesure de survivre
01:02:53en étant désarmés
01:02:55La technologie se heurte au mur des réalités
01:02:57là on en a un exemple
01:02:59parmi d'autres
01:03:01on peut très bien être dans une position
01:03:03où on estime qu'il serait mieux
01:03:05pour tout le monde qu'on n'ait pas besoin
01:03:07d'armer les policiers
01:03:09et puis il y a une autre idée qui circule
01:03:11qui est de dire qu'il faut bien qu'on puisse se défendre
01:03:13alors pas les citoyens, nous n'arrivons pas quand même
01:03:15à l'extrême américain
01:03:17mais que ceux qui sont détenteurs
01:03:19de la force publique puissent effectivement avoir
01:03:21les moyens de faire respecter l'ordre public
01:03:23sur cette question là, il y a un autre enjeu
01:03:25politique, c'est celui de la récidive
01:03:27on parlait tout à l'heure dans l'affaire précédente
01:03:29de la détention provisoire
01:03:31il y a quelque chose peut-être à creuser sur
01:03:33la récidive, on voit que cette personne
01:03:35apparemment n'en est pas
01:03:37à son premier fait
01:03:39et donc peut-être qu'il y a un moment
01:03:41ce sera le moment de légiférer
01:03:43de réfléchir sur
01:03:45les critères de la récidive, les facteurs de la récidive
01:03:47qui sont très documentés par la recherche
01:03:49et de voir comment est-ce qu'on peut
01:03:51mieux prévenir cette récidive
01:03:53et là il est très clair que c'est une question de moyens
01:03:55aussi au sein des services pénitentiaires
01:03:57il était sous le coup d'une interdiction
01:03:59de détenir une arme jusqu'en 2028
01:04:01arme qui a donc servi
01:04:03à tuer, ce qui sera dans le cadre
01:04:05d'un procès s'il est interpellé
01:04:07et mis en examen, ce dont je ne doute pas
01:04:09à priori, sera une circonstance
01:04:11aggravante. André Vellini,
01:04:13la gauche, je m'adresse à vous parce que vous êtes un homme de gauche
01:04:15quand même, je suis de l'ISER en plus
01:04:17et en plus, double casquette
01:04:19La gauche a du mal à revoir
01:04:21ses fondamentaux,
01:04:23à revenir sur
01:04:25son idéologie qu'elle apprenait
01:04:27peut-être auprès de ses lecteurs, mais enfin
01:04:29à un moment donné on est confronté au principe de réalité quand même
01:04:31Oui, mais pas toute la gauche
01:04:33Moi je ne me reconnais pas
01:04:35dans les discours
01:04:37pour le moins maladroits
01:04:39d'Éric Piolle,
01:04:41il fait partie de cette gauche qui vit
01:04:43dans un monde
01:04:45d'il y a 20 ans ou 30 ans, et je me souviens
01:04:47j'étais déjà de gauche à l'époque
01:04:49on sous-estimait le problème de l'insécurité
01:04:51on relativisait le problème de la délinquance
01:04:53on était contre les caméras
01:04:55de vidéosurveillance, on était contre l'armement
01:04:57de la police municipale, tout ça a évolué
01:04:59et moi je fais partie de la gauche
01:05:01qui a évolué, et moi je m'inscris
01:05:03dans la lignée des jocs, des chevènements
01:05:05ou des cases neuves
01:05:07Piolle manifestement est dans une gauche
01:05:09des années 80, il n'arrive pas à faire
01:05:11son aggiornamento, il n'arrive pas à se mettre
01:05:13si j'ose dire, au goût du jour
01:05:15il faut que la gauche, et elle a évolué
01:05:17pour une partie d'entre elle, il faut que toute la gauche
01:05:19y compris les écologistes, on ne parle pas
01:05:21des insoumis, arrive à se mettre face
01:05:23à la réalité de la délinquance qui est violente
01:05:25il faut des caméras de vidéosurveillance
01:05:27ça aide la police, la police le dit elle-même
01:05:29il faut
01:05:31armer les policiers municipaux
01:05:33il faut être très dur avec la délinquance
01:05:35dur avec les causes de la délinquance
01:05:37ça c'est le discours de gauche, mais dur aussi
01:05:39avec la délinquance. Et tandis que
01:05:41on l'apprend à l'instant, le parquet
01:05:43ouvre une information judiciaire
01:05:45à Grenoble dans cette
01:05:47enquête. Je vous propose, on en parle déjà
01:05:49un petit peu, un demi-mot, de
01:05:51continuer à parler politique avec ce
01:05:53déplacement de Michel Barnier à Reims
01:05:55aujourd'hui
01:05:57aux journées parlementaires d'Horizon
01:05:59il avait déjà fait la même chose
01:06:01avec Gabriel Attal
01:06:03et les membres d'Ensemble pour la République
01:06:05et sur place
01:06:07il a rencontré les cadres d'Horizon
01:06:09et il a confirmé, il y a deux informations
01:06:11importantes, il a confirmé qu'un gouvernement serait annoncé
01:06:13la semaine prochaine, donc on a maintenant
01:06:15une échéance qui se rapproche
01:06:17qui se dessine. Il a aussi dit
01:06:19bien sûr il y aura des membres du
01:06:21parti d'Edouard Philippe. Je vous propose de l'écouter
01:06:25On fera les choses méthodiquement, sérieusement
01:06:27j'écoute tout le monde
01:06:29au moment où je suis, j'ai rencontré
01:06:31la plupart des présidents de groupes
01:06:33je continue et je viens visiter
01:06:35les députés, les générations, les écouter aussi
01:06:37et la semaine prochaine
01:06:40Bonjour Maxime Legay, vous êtes sur place
01:06:42vous avez assisté à ces prises de parole
01:06:44à une partie de ces rencontres, on a vu un Edouard Philippe
01:06:46qui ne boudait pas son plaisir derrière
01:06:48même s'il tentait d'être un petit peu plus anonyme
01:06:50parmi les siens
01:06:52c'est donc une première information importante
01:06:54c'est qu'on sera fixé la semaine prochaine
01:06:56mais ça n'est pas la fin de ces consultations du jour
01:06:58parce que je crois qu'il se déplace à nouveau dans le courant de l'après-midi
01:07:04Oui bonjour Nelly
01:07:06effectivement c'est un peu l'information politique
01:07:09de la journée, Michel Barnier
01:07:11qui s'est exprimé devant la presse ici
01:07:13c'était à la mi-journée, peu avant son déjeuner
01:07:15avec les parlementaires du groupe Horizon
01:07:17et il a donc exprimé qu'il y aurait
01:07:19un nouveau gouvernement d'ici la semaine prochaine
01:07:21avant également, vous l'avez dit
01:07:23de préciser qu'il y aurait
01:07:25bien sûr des membres du groupe Horizon
01:07:27dans ce dernier. De cette nouvelle
01:07:29l'équipe gouvernementale, il a inévitablement
01:07:31été question dans cet entretien
01:07:33avec les parlementaires du groupe Horizon
01:07:35de la politique qui serait conduite
01:07:37et puis du rôle que compte jouer
01:07:39le parti d'Edouard Philippe dans ce dernier
01:07:41question à laquelle
01:07:43a en partie répondu
01:07:45les ténors du parti
01:07:47du groupe Horizon, Claude
01:07:49Maluret ou encore Laurent Marcangeli
01:07:51qui se sont exprimés suite à cet entretien
01:07:53et qui ont dit qu'ils étaient prêts
01:07:55à prendre leurs responsabilités
01:07:57si d'aventure ils étaient sollicités
01:07:59traduction, nous pourrons faire
01:08:01partie de ce futur gouvernement
01:08:03alors que du côté de l'entourage
01:08:05du premier ministre, ce sont des noms
01:08:07qui reviennent avec insistance
01:08:09pour faire partie de ce dernier. Et puis
01:08:11vous l'avez dit aussi, Michel Barnier
01:08:13qui va poursuivre ses consultations
01:08:15et son travail d'équilibriste avec les différentes
01:08:17formations politiques et plus
01:08:19singulièrement avec le bloc
01:08:21central, puisqu'au moment où je vous parle
01:08:23il est en direction de la Seine-et-Marne
01:08:25où il rencontrera et consultera
01:08:27cette fois-ci François
01:08:29Bayrou et les parlementaires du Modem.
01:08:31Merci beaucoup Maxime pour toutes
01:08:33ces précisions. Clémence Delongret
01:08:35donc remaniement, non
01:08:37mais un vrai gouvernement en bonne
01:08:39et due forme. Sous-entendu
01:08:41il y aura beaucoup de nouvelles têtes
01:08:43mais on va quand même chercher celles
01:08:45qu'il aura réussi à débusquer à gauche, ça risque
01:08:47d'être un peu plus compliqué quand même. Oui dans la gauche
01:08:49j'y crois pas ou alors c'est
01:08:51vraiment des personnalités à la marge de la gauche
01:08:53parce que le contexte actuel fait que
01:08:55je ne vois pas comment il va réussir
01:08:57vraiment le centre-centre
01:08:59et puis après là je vois
01:09:01c'est important, il était avec Édouard Philippe
01:09:03aussi, qui voulait jouer un rôle
01:09:05dès l'Assemblée Nationale et avec Horizon
01:09:07il n'a pas réussi. Là pour Édouard Philippe c'est
01:09:09la meilleure occasion d'arriver à placer ses pions
01:09:11dans le gouvernement et de peser sur la politique
01:09:13d'Emmanuel Macron, ce qu'il n'avait pas réussi à faire avant.
01:09:15D'une certaine manière c'est la revanche des petites formations Denis
01:09:17c'est-à-dire celles qui ont
01:09:19recueilli énormément de suffrages
01:09:21et qui finalement
01:09:23finissent par peser dans l'équation aujourd'hui.
01:09:25En tout cas on se retrouve dans
01:09:27alors
01:09:29je ne sais plus, je crois que c'est
01:09:31Michel Barnier qui a appelé ça une cohabitation
01:09:33exigeante. Enfin il y a une espèce de
01:09:35coalition des petites formations
01:09:37pour essayer
01:09:39d'obtenir une majorité
01:09:41qui sera sans doute très courte
01:09:43mais qui permettra
01:09:45peut-être, on verra
01:09:47le moment
01:09:49venu, de voter
01:09:51le budget qui est la priorité
01:09:53des priorités du Premier ministre.
01:09:55Joséphine, finalement
01:09:57on a l'impression que c'est le plus petit
01:09:59dénominateur commun qui compte
01:10:01aujourd'hui. Vous savez, Michel Barnier
01:10:03a une longue expérience des institutions européennes
01:10:05en tant que député européen et commissaire
01:10:07à différents portefeuilles
01:10:09et on dit souvent qu'au niveau
01:10:11européen ce qui compte c'est le plus petit dénominateur
01:10:13commun. C'est exactement ce qu'il cherche à faire
01:10:15ce qu'il sait faire. Il a parlé de méthode
01:10:17on peut le croire lorsqu'il parle
01:10:19de méthode parce qu'en termes de négociation
01:10:21de recherche du consensus
01:10:23il n'a pas été mauvais dans le cadre des
01:10:25questions du Brexit. Donc on
01:10:27peut lui faire confiance là-dessus. Après
01:10:29il faut qu'il y ait des bonnes volontés qui le suivent
01:10:31et effectivement s'il n'arrive
01:10:33pas à composer
01:10:35un gouvernement qui soit
01:10:37accepté par une partie
01:10:39de la gauche centriste
01:10:41ça peut poser problème
01:10:43alors bien évidemment on exclut directement
01:10:45LFI et l'ERN
01:10:47mais ce qui reste
01:10:49ça peut ne pas suffire à faire une majorité.
01:10:51Pour l'instant à gauche, les socialistes
01:10:53sont très frileux
01:10:55tous dans le sillage d'un Olivier Faure. Enfin il faudra les compter
01:10:57peut-être sur les doigts
01:10:59d'une main André Valigny pour qu'ils soient
01:11:01tentés de rejoindre cette coalition.
01:11:03Oui non moi je n'y crois pas beaucoup
01:11:05je pense que Michel Barnier
01:11:07va avoir beaucoup de mal à faire un gouvernement
01:11:09sauf à faire un gouvernement pléthorique de 50
01:11:11membres parce qu'il y a au moins
01:11:1330 ou 40 LR qui depuis
01:11:152012 rêvent d'aller au gouvernement
01:11:17et c'est le moment ou jamais
01:11:19donc ils sont tous là en train de lavoyer leur CV
01:11:21de passer des coups de fil et d'envoyer des textos
01:11:23il y a Horizon
01:11:25bien sûr avec le président Marc Angéli
01:11:27et d'autres qui veulent aller au gouvernement
01:11:29il y a Claude Maluret
01:11:31et d'autres sénateurs qui veulent aller au gouvernement
01:11:33il y a Berroux qui veut placer
01:11:35évidemment des hommes ou des femmes à lui
01:11:37Vous le voyez
01:11:39nous retrouver avec un gouvernement pléthorique
01:11:41il y a les macronistes qui veulent
01:11:43évidemment avoir des places donc ça va faire un très
01:11:45très gros gouvernement, très très lourd
01:11:47à manier ou alors un tout petit gouvernement
01:11:49mais ça il aura du mal
01:11:51Deuxième élément, ça me fait penser
01:11:53à la 4ème république ou les petits
01:11:55partis charnières faisaient
01:11:57et défaisaient les gouvernements
01:11:59je pense notamment à l'UDSR de François Mitterrand
01:12:01qui était l'un des plus petits partis, des plus petits
01:12:03groupes parlementaires et qui arrivaient
01:12:05à faire la bascule entre la droite, la gauche
01:12:07et au fil des gouvernements successifs
01:12:09On n'est plus du tout dans le même régime électoral
01:12:11puisqu'on est un régime présidentiel
01:12:13aujourd'hui et ce qu'on appelait
01:12:15les combinaisons
01:12:17sous les républiques passées
01:12:19où en effet il y avait des accords
01:12:21Oui c'est ce qui se passe maintenant
01:12:23parce que souvent on fait
01:12:25la comparaison avec ce qui se passe en Italie
01:12:27ou en Allemagne mais
01:12:29les institutions
01:12:31sont faites pour qu'en effet
01:12:33ça marche à travers des alliances
01:12:35des coalitions et juste comme ça
01:12:37Nous c'est fait pour qu'il y ait une majorité naturelle
01:12:39Exactement, qu'il y ait une majorité claire
01:12:41Je vous propose de garder quelques minutes quand même pour évoquer ce qui s'est passé aux Etats-Unis
01:12:43puisque tous les Américains
01:12:45ont été suspendus à leur écran
01:12:47Première rencontre, premier débat
01:12:49entre Kamala Harris et Donald Trump
01:12:51sur la chaîne ABC
01:12:53se soit affronté sur des gros sujets
01:12:55que sont l'immigration, l'économie
01:12:57mais aussi la politique internationale
01:12:59et bien sûr parce qu'on scrute l'attitude des Etats-Unis
01:13:01dans la plupart des conflits
01:13:03on pense évidemment à l'Ukraine
01:13:05et à ce qui se passe en ce moment
01:13:07entre Israël et le Hamas
01:13:09Bonjour Elisabeth Guédel
01:13:11Vous l'avez regardé, qui a réellement gagné ce duel ?
01:13:13Moi j'ai entendu, Kamala Harris a été moins mauvaise
01:13:15que ce qu'on aurait pu imaginer
01:13:17ça dépend où l'on se place
01:13:19évidemment
01:13:21A votre avis, qui l'a emporté au point ?
01:13:23Comme on dit
01:13:25Ecoutez
01:13:27c'est certain que Kamala Harris
01:13:29était vraiment sous les projecteurs
01:13:31tout le monde l'attendait au tournant
01:13:33c'était son premier débat présidentiel, le septième pour Donald Trump
01:13:35plus habitué à ce genre d'exercice
01:13:37et les Américains
01:13:39semblent s'accorder
01:13:41à dire que c'est elle qui s'est imposée
01:13:43en tout cas selon les premiers sondages
01:13:45d'après débat
01:13:47le distance Donald Trump de 26 points
01:13:49par comparaison, Donald Trump avait
01:13:51devancé Joe Biden
01:13:53de 34 points en juin dernier
01:13:55avant que le président américain ne jette l'éponge
01:13:57donc on risque d'assister à une petite hausse
01:13:59de la côte de popularité de la candidate démocrate
01:14:01deux points
01:14:03mais comme le scrutin est très serré
01:14:05ça peut être en tout cas
01:14:07encourageant pour l'équipe de campagne démocrate
01:14:09ça ne veut pas dire
01:14:11pour autant que Kamala Harris
01:14:13va remporter la présidentielle
01:14:15du mois de novembre
01:14:17encore une fois c'est très serré
01:14:19et par comparaison, Donald Trump
01:14:21en 2016, Barack Obama
01:14:23en 2012 et même George W. Bush
01:14:25en 2004, ils avaient tous
01:14:27ces trois candidats ratés leur premier
01:14:29débat présidentiel
01:14:31et bien ils ont remporté
01:14:33à la fin de l'élection
01:14:35donc ça ne veut pas dire grand chose
01:14:37sur les résultats du 5 novembre
01:14:39mais c'est encourageant
01:14:41évidemment pour la candidate démocrate
01:14:43Un mot quand même d'un soutien de poids
01:14:45parce qu'il y a une personnalité
01:14:47qui compte plus que tout
01:14:49de manière peut-être étonnante
01:14:51dans ce scrutin à venir
01:14:53tant elle a de followers
01:14:55comme on dit, c'est Taylor Swift qui a affiché
01:14:57un soutien sans borne à Kamala Harris
01:15:01Oui alors elle avait déjà soutenu
01:15:03Joe Biden en 2020
01:15:05elle n'avait rien dit
01:15:07jusqu'à présent mais suite à ce débat
01:15:09juste après le débat, elle a posté
01:15:11une photo sur Instagram
01:15:13avec des commentaires qualifiant
01:15:15Kamala Harris de dirigeante
01:15:17douée qui défend les droits
01:15:19et les valeurs de
01:15:21la chanteuse, de la superstar
01:15:23et puis c'est un message politique
01:15:25puisqu'on la voit s'afficher
01:15:27avec un chat dans les bras
01:15:29avec la signature
01:15:31de la dame à chat sans enfant
01:15:33c'est une réponse directe
01:15:35au colistier de Donald Trump
01:15:37J.D. Vance qui avait qualifié
01:15:39les femmes sans enfants de dames à chat
01:15:41de femmes à chat, très méprisant
01:15:43évidemment
01:15:45donc elle fait une réponse et puis
01:15:47Donald Trump qui avait
01:15:49posté lui sur son réseau social
01:15:51une fausse photo de lui avec Taylor Swift
01:15:53le mois dernier
01:15:55en disant que la chanteuse le soutenait
01:15:57bref, maintenant elle a éclairci les choses
01:15:59elle a appelé les électeurs
01:16:01c'est les jeunes, tous ces fans
01:16:03à s'inscrire pour voter
01:16:05elle ce sera Kamala Harris
01:16:07son message qui a été liké
01:16:09plus de 6 millions de fois jusqu'à présent
01:16:11Merci beaucoup pour toutes ces précisions
01:16:13ma chère Elisabeth
01:16:15il nous reste une minute, qui veut réagir ?
01:16:17Josephine vous êtes levée ?
01:16:19Je ne me suis pas levée mais je ne regardais pas
01:16:21mon extrait, désolée, j'avais besoin de dormir
01:16:23mais c'était intéressant, moi je dirais
01:16:25que Kamala Harris a remporté ce débat
01:16:27parce qu'elle avait quelques enjeux
01:16:29avant le débat
01:16:31elle devait convaincre ses propres électeurs
01:16:33qu'elle pouvait être à la hauteur
01:16:35et ensuite elle devait atteindre
01:16:37les indécis qui sont des millions
01:16:39dans beaucoup d'états américains
01:16:41mission accomplie pour ce premier débat
01:16:43en revanche ça ne veut pas dire
01:16:45qu'elle gagnerait l'élection
01:16:47il y a encore beaucoup à prouver en termes de programme
01:16:49mais elle est restée calme
01:16:51face à un Donald Trump un peu plus fébrile
01:16:53que d'habitude
01:16:55mais un Donald Trump aussi calme
01:16:57elle a peut-être eu une image de présidentiable
01:16:59même si Kamala Harris avait de toute manière
01:17:01intérêt à se faire connaître
01:17:03donc pour elle c'était aussi gagné sur ce point là
01:17:05Et voici qui conclut cette deuxième heure
01:17:07280 minutes, certains vous restez parmi nous
01:17:09merci beaucoup, on se retrouve dans quelques secondes
01:17:11enfin quelques minutes
01:17:13je vous confie au bon soin
01:17:15de Sophie de Menton pour pas trop en question
01:17:17et on se retrouve avec Mathieu Devesse
01:17:19pour le journal, à tout de suite
01:17:23C'est la suite de 180 minutes info
01:17:25avec l'heure du journal
01:17:27et Mathieu Devese aujourd'hui, bonjour Mathieu
01:17:29on va parler de ce policier qui a été agressé au couteau
01:17:31au moment d'une intervention à Marseille
01:17:33il a reçu plusieurs coups de couteau
01:17:35au bras et dans le dos, les faits se sont produits
01:17:37la nuit dernière dans le 8ème arrondissement
01:17:39le policier qui tentait d'appréhender
01:17:41un homme qui siphonnait de l'essence
01:17:43à une station de service, il a été sauvé
01:17:45par son gilet pare-balles
01:17:47et le préfet de police débouche du rônat, réagit
01:17:49regard des soutiens au policier agressé cette nuit
01:17:51à Marseille par ce délinquant
01:17:53l'extrême violence armée d'un poignard à double lame
01:17:55un paquet de cigarettes sur deux
01:17:57vendu en France est issu de la contrebande
01:17:59c'est ce que révèle l'étude
01:18:01d'un grand fabricant de cigarettes
01:18:03américains, les revendeurs s'approvisionnent
01:18:05chez nos voisins européens, principalement
01:18:07en Italie et en Espagne, une concurrence
01:18:09déloyale pour les buralistes
01:18:11qui dénoncent un vrai manque à gagner
01:18:13reportage à Bordeaux d'Antoine Esteve et Jérôme Rampenoux
01:18:15les buralistes l'affirment
01:18:17les revendeurs de cigarettes de contrebande
01:18:19ne se cachent plus, nous les trouvons autour
01:18:21de la place de la victoire à Bordeaux
01:18:23ils préfèrent partir à la vue de notre micro
01:18:25dans la rue, le paquet de cigarettes est
01:18:27deux à trois fois moins cher qu'au bureau de tabac
01:18:29une aubaine pour les fumeurs
01:18:31moi la cartouche de cigarettes, par exemple, je les achète
01:18:33à 45 euros la cartouche
01:18:35contre combien ?
01:18:37120 euros à l'origine, en tabac
01:18:39c'est vrai que l'augmentation du paquet ici
01:18:41je trouve ça assez
01:18:43pour les gros fumeurs, ça revient super cher
01:18:45d'après un rapport d'une grande marque
01:18:47de cigarettes, en France
01:18:4980% du tabac proviendrait de la contrebande
01:18:51c'est environ deux fois moins cher
01:18:53quand on te propose dans la rue
01:18:55mais après on sait pas d'où ça vient, c'est ça
01:18:57c'est pas des clubs françaises
01:18:59mais c'est relativement facile
01:19:01on t'en trouve partout
01:19:03il y en a partout
01:19:05la France est le pays de l'Union Européenne
01:19:07où la consommation de cigarettes de contrebande est la plus forte
01:19:09dans le sud-ouest, le tabac provient directement
01:19:11de la frontière espagnole
01:19:13c'est devenu tellement cher
01:19:15on est tous pareil, on va acheter les cigarettes la moins chère
01:19:17la bouffe quand c'est moins cher
01:19:19il n'y a pas de raison que ce soit différent pour le tabac
01:19:21c'est compréhensible
01:19:23c'est dommageable pour nous
01:19:25parce qu'on perd beaucoup sur le coût
01:19:27mais c'est compréhensible
01:19:29Le paquet de cigarettes sous le manteau se vend entre
01:19:313,50€ et 5€
01:19:33contre 12,50€ en moyenne au bureau de tabac
01:19:37Enfin dans le reste de l'actualité, l'armée israélienne
01:19:39a diffusé des images prises dans un tunnel
01:19:41du Hamas à Gaza
01:19:43Et c'est dans ce tunnel que les 6 otages israéliens
01:19:45ont été retrouvés tués d'une balle dans la nuque
01:19:47C'était le 31 août dernier
01:19:49Ces images témoignent des conditions inhumaines
01:19:51dans lesquelles ils vivaient avant de mourir
01:19:53Audrey Bertheau
01:19:55C'est ici, dans ce tunnel étroit
01:19:57que les 6 otages auraient vécu
01:19:59leur dernier jour
01:20:03C'est leur sang
01:20:05C'est le sang d'Hirsch, Eden
01:20:07Carmel, Ori, Almog et Alex
01:20:11C'était des héros
01:20:13Ils sont restés ici dans ce tunnel
01:20:15pendant des semaines ou des jours
01:20:17Nous le saurons
01:20:19Mais ils étaient ici dans ce tunnel
01:20:21dans des conditions horribles
01:20:23où il n'y a pas d'air pour respirer
01:20:25Lors d'une intervention à la télévision
01:20:27Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne
01:20:29a fourni des détails sur les conditions
01:20:31de détention des otages dans ce tunnel
01:20:35Le puits descend à environ 20 m dans le sol
01:20:37à l'aide de 4 échelles séparées
01:20:39Il se connecte à un tunnel étroit
01:20:41sans pièces
01:20:43Il est si bas que vous ne pouvez pas vous y tenir droit
01:20:47Le tunnel mesure environ 120 m de long
01:20:49et se termine par une porte en fer bloquée
01:20:51Cette courte partie bloquée du tunnel
01:20:53est l'endroit où les otages ont été détenus
01:20:55et assassinés
01:20:59La caméra de l'armée montre des matelas
01:21:01des bouteilles et seaux
01:21:03pour les besoins des otages
01:21:05mais aussi divers objets appartenant aux terroristes
01:21:07comme cet exemplaire du Coran
01:21:09L'armée israélienne a dévoilé
01:21:11ces images mardi soir
01:21:13101 personnes sont toujours détenues
01:21:15dans la bande de Gaza
01:21:17Merci beaucoup chère Mathieu
01:21:19On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau rappel des principaux titres de l'actualité
01:21:21Je suis toujours en compagnie de Clémence Delongueret
01:21:23Denis Demompion et André Valigny
01:21:25Tandis que Célia Barotte est revenue parmi nous
01:21:27On va évoquer évidemment
01:21:29la cour d'appel d'Aix
01:21:31qui a décidé
01:21:33de ne pas suivre le parquet
01:21:35lorsqu'il demandait le placement
01:21:37en détention provisoire de Mathéo B
01:21:39ce qui veut dire qu'il est toujours soumis
01:21:41au même régime ce contrôle judiciaire
01:21:43sachant qu'il a été
01:21:45mis en examen pour homicide
01:21:47involontaire
01:21:49On va évidemment parler de la manière
01:21:51dont la cour a motivé cette décision
01:21:53qu'elle maintient
01:21:55Suite à l'audience qui s'est déroulée hier
01:21:57à la cour d'appel d'Aix-en-Provence
01:21:59la cour a donné
01:22:01son délibéré
01:22:03alors elle a estimé
01:22:05et elle a précisé
01:22:07qu'il y avait bien un trouble à l'ordre public
01:22:09causé par ce drame
01:22:11mais mettre fin à ce trouble
01:22:13ne peut motiver une détention provisoire
01:22:15en matière correctionnelle
01:22:17c'est possible en matière criminelle
01:22:19mais dans ce cas Mathéo B va être jugé
01:22:21par un tribunal correctionnel
01:22:23la cour d'appel d'Aix-en-Provence
01:22:25a également estimé que l'adolescente
01:22:27ne peut pas interférer
01:22:29sur l'exploitation des éléments
01:22:31qui ont déjà été recueillis dans le cadre de cette affaire
01:22:33comme les images de vidéosurveillance
01:22:35les témoignages des personnes
01:22:37il n'est pas démontré non plus qu'il soit en capacité
01:22:39d'exercer des pressions
01:22:41sur d'éventuels témoins
01:22:43et également il n'est pas dans la capacité
01:22:45de réitérer
01:22:47l'infraction et pourtant
01:22:49l'avocat général avait
01:22:51appuyé sa volonté
01:22:53du placement en détention provisoire
01:22:55en s'appuyant sur ce critère
01:22:57de la crainte du renouvellement
01:22:59dans son contrôle judiciaire
01:23:01Mathéo B a plusieurs obligations
01:23:03plusieurs restrictions, il n'a pas le droit
01:23:05de quitter le département des Alpes-Maritimes
01:23:07il doit pointer au commissariat d'antibes
01:23:09toutes les deux semaines, il n'a pas le droit
01:23:11de rentrer en contact avec la famille de Camilia
01:23:13et il a l'interdiction de conduire
01:23:15tout véhicule terrestre à moteur
01:23:17il a donc remis son permis de conduire
01:23:19à la justice. Et puis l'avocat général
01:23:21on le rappelle, avait quand même
01:23:23motivé de manière très virulente
01:23:25sa requête
01:23:27pour l'avocat général
01:23:29on est dans cette affaire
01:23:31pas face à un homicide routier
01:23:33qui relève du fruit du hasard
01:23:35mais plutôt d'une imprudence
01:23:37inacceptable. L'avocat général qui a parlé
01:23:39de conquérants qui bravent
01:23:41les interdits
01:23:43les interdits routiers
01:23:45on partage l'émotion de l'opinion publique car il y en a
01:23:47assez de l'insécurité routière
01:23:49et de ces conquérants qui bravent les interdits
01:23:51il faut envoyer un message à tous ces conquérants
01:23:53qui pratiquent les rodéos sauvages, c'est ce qu'il a déclaré
01:23:55et il a demandé à ce que l'on envoie
01:23:57un message important avec cette affaire
01:23:59que l'on donne aussi l'exemple
01:24:01mais il ne faut pas, la justice ne s'est pas
01:24:03pliée à l'émotion publique et à la colère
01:24:05dont tout le monde parle
01:24:07depuis ce drame
01:24:09Alors je reviens vers vous dans un instant
01:24:11on est pour une réaction en direct
01:24:13avec Francis Nachbach
01:24:15ancien magistrat. Bonjour, merci d'être avec nous
01:24:17pour nous éclairer un petit peu
01:24:19est-ce que vous avez été surpris finalement
01:24:21que la cour d'appel d'Aix
01:24:23reste dans la lignée
01:24:25de ce qu'avait décidé
01:24:27de ce qu'avait préconisé le juge
01:24:29des libertés et de la détention ?
01:24:31Bonjour
01:24:33oui je suis surpris
01:24:35je suis surpris et je déplore
01:24:37ce genre de décision qui me paraît
01:24:39complètement coupé des réalités, je vous le dis comme je le pense
01:24:41complètement coupé des réalités
01:24:43on pense
01:24:45de manière
01:24:47juridique mais un juridisme
01:24:49un petit juridisme
01:24:51un petit juridisme à mon sens
01:24:53parce que ces critères sur la détention provisoire
01:24:55on en fait ce que l'on en veut
01:24:57la chambre de l'instruction
01:24:59aurait pris la décision contraire
01:25:01en usant peut-être des mêmes critères
01:25:03ou tout au moins un certain nombre
01:25:05d'entre eux. Et puis vous avez parlé
01:25:07de la notion d'ordre public que la chambre d'instruction
01:25:09a juste titre d'ailleurs écartée
01:25:11parce qu'il s'agit d'un délit non pas d'un crime
01:25:13ça serait tout de même peut-être une piste de réflexion
01:25:15intéressante pour le législateur
01:25:17peut-être pour le prochain garde des sons
01:25:19de rétablir ce critère de l'ordre public
01:25:21qui a été effectivement
01:25:23écarté pour les affaires correctionnelles
01:25:25et de le rétablir dans sa globalité
01:25:27pour les affaires criminelles et pour les affaires correctionnelles
01:25:29comme ça
01:25:31ces magistrats qui pensent tellement
01:25:33peu aux victimes
01:25:35tellement peu au fait que
01:25:37à la détresse terrible des parents
01:25:39ou du frère de cette petite fille
01:25:41va s'ajouter un sentiment de colère
01:25:43un sentiment de colère tout à fait légitime
01:25:45et bien ils ne pourraient pas se réfugier
01:25:47derrière ces pseudo-argues-ci juridiques
01:25:49et le critère de l'ordre public
01:25:51jouerait à plein
01:25:53c'est peut-être une piste de réflexion intéressante
01:25:55me semble-t-il
01:25:57Est-ce que ça peut s'inscrire dans ce qui va se passer
01:25:59au niveau du législateur
01:26:01quand on va remettre sur le métier
01:26:03la notion d'homicide routier
01:26:05c'est quelque chose qu'il faudra faire évoluer à ce moment-là ?
01:26:07C'est fort possible effectivement
01:26:09ça serait une excellente occasion
01:26:11mais le critère de l'ordre public à mon sens
01:26:13bien sûr qu'il doit jouer pour
01:26:15ce genre d'infraction
01:26:17quand il se solde par des conséquences
01:26:19aussi dramatiques que celles-là
01:26:21mais il peut jouer aussi pour tous les délits correctionnels
01:26:23comme avant l'an 2000
01:26:25je veux dire les magistrats ne faisaient pas
01:26:27un usage immodéré de la notion d'ordre public
01:26:29y compris en matière correctionnelle
01:26:31c'est totalement faux
01:26:33et c'est avoir une vision un peu naïve
01:26:35un peu angélique
01:26:37de la chose judiciaire
01:26:39que d'imaginer toujours
01:26:41la justice à travers
01:26:43le prisme de celui qu'on juge
01:26:45mais il faudrait aussi juger
01:26:47également avec le prisme de l'intérêt
01:26:49de la société premièrement
01:26:51et des victimes ou des familles
01:26:53des victimes, ça me semble au moins
01:26:55tout aussi important que celui
01:26:57d'un mis en cause
01:26:59d'un mis en examen maintenant
01:27:01qui en plus roulait comme un fou
01:27:03il faut bien le dire, faisait du wheeling
01:27:05en pleine agglomération
01:27:07le corps de cette petite fille a été projeté à 23 mètres
01:27:09vous vous rendez compte ?
01:27:11Ce n'est pas d'antécédent
01:27:13c'est plus qu'un homicide involontaire
01:27:15c'est une mise en danger caractérisée
01:27:17délibérée et il faut
01:27:19je pense
01:27:21effectivement avoir des décisions de justice
01:27:23qui correspondent à la réalité des choses
01:27:25et pas seulement à l'intérêt
01:27:27d'un jeune homme
01:27:29qui n'a jamais fait parler de lui et qui travaille certes
01:27:31mais ce qu'il a fait est beaucoup trop grave
01:27:33Et puis il faut peut-être préciser qu'il y a une notion de dissuasion
01:27:35aussi qui entre en ligne de compte
01:27:37pour les autres auteurs qui s'adonnent à ce genre d'activité
01:27:39Absolument
01:27:41et on peut faire le parallèle avec le refus d'obtempérer
01:27:43vous vous rendez compte
01:27:45il y a 27 ou 28 000 refus d'obtempérer par an
01:27:47il y a encore quelques jours
01:27:49on parlait d'un refus d'obtempérer
01:27:51qui s'est soldé par un drame terrible
01:27:53qui a ondonné à jamais
01:27:55toute une famille
01:27:57je parle de ce qui s'est passé à Mougins
01:27:59avec le gendarme
01:28:01qui a trouvé la mort dans des conditions absolument affreuses
01:28:03eh bien ces refus d'obtempérer
01:28:05croyez-vous qu'ils soient suffisamment sanctionnés ?
01:28:07bien sûr que non
01:28:09non seulement ils ne sont pas suffisamment sanctionnés
01:28:11mais dans la majeure partie des cas
01:28:13enfin tout au moins dans un grand nombre de cas
01:28:15pour ne pas exagérer les choses
01:28:17ils ne sont même pas poursuivis
01:28:19je parle notamment des refus d'obtempérer en région parisienne
01:28:21vous ne pensez pas que c'est incitatif ?
01:28:23que c'est un peu un permis de récidive
01:28:25que l'on donne
01:28:27à ces gens qui pour des motifs
01:28:29la plupart du temps totalement futiles
01:28:31risquent la vie des services
01:28:33de police
01:28:35ou de gendarmerie
01:28:37bien évidemment qu'il y a un laxisme là
01:28:39sur lequel il faut quand même que l'on réfléchisse
01:28:41que mes collègues ou mes anciens collègues
01:28:43réfléchissent tout de même
01:28:45et ne soient pas complètement coupés des réalités
01:28:47comme ils le sont beaucoup trop souvent
01:28:49depuis un certain nombre d'années
01:28:51merci beaucoup Francis Laguard
01:28:53de nous avoir éclairé sur ces questions
01:28:55un mot, peut-être une réaction
01:28:57André Bellini, vous êtes d'accord pour dire qu'il faut évoluer
01:28:59parce que aussi la médiatisation
01:29:01l'opinion publique ont évolué sur ces questions
01:29:03oui
01:29:05on peut toujours considérer que la procédure pénale
01:29:07doit évoluer
01:29:09moi je ne suis pas hostile
01:29:11par définition et a priori à une réflexion
01:29:13sur ce sujet
01:29:15l'opinion publique, l'ordre public ce sont deux choses différentes
01:29:17mais l'opinion publique peut faire partie
01:29:19de l'ordre public au sens large du terme
01:29:21je veux simplement rappeler que
01:29:23si ce critère a été
01:29:25retiré du code de procédure pénale
01:29:27en matière correctionnelle c'est à la suite
01:29:29de l'affaire Doutreau
01:29:31on a maintenu en détention provisoire
01:29:33beaucoup de gens qui étaient innocents
01:29:35sous prétexte que leur libération
01:29:37aurait troublé l'opinion publique
01:29:39et donc l'ordre public
01:29:41donc il faut faire attention, ce sont des sujets
01:29:43très délicats selon les affaires dont il s'agit
01:29:45mais là je comprends évidemment la colère
01:29:47du père et le désarroi du père de la petite fille
01:29:49et de l'opinion en général devant
01:29:51le maintien en liberté de celui
01:29:53qui a tué la petite fille
01:29:55merci beaucoup à Francis Laguard, merci beaucoup
01:29:57Célia d'être passée également parmi nous
01:29:59on n'oublie pas la suite du procès
01:30:01des viols de Mazan, Dominique Pellicot
01:30:03ce matin paraissait trop souffrant, il a fini
01:30:05par partir, bonjour Régine Delfour
01:30:07est-ce qu'il faut comprendre qu'il ne revient pas
01:30:09à la barre aujourd'hui, est-ce qu'on a déjà
01:30:11une échéance pour
01:30:13un retour dans la salle d'audience
01:30:15de Dominique Pellicot
01:30:19Oui bonjour Lénie, alors à ce moment
01:30:21là où il n'y a pas
01:30:23d'information, alors il est
01:30:25venu ce matin, puisque hier soir le président
01:30:27de la cour criminelle avait dit qu'il y avait un
01:30:29certificat qui indiquait qu'il n'y avait
01:30:31aucune contre-indication pour
01:30:33sa présence à l'audience, ce matin
01:30:35quand il est arrivé il était extrêmement souffrant
01:30:37selon son avocate qui avait demandé un report
01:30:39donc le président
01:30:41de la cour criminelle a demandé
01:30:43à ce qu'il reparte au centre pénitentiaire et surtout
01:30:45qu'il y ait une expertise médicale, cette expertise médicale
01:30:47devait se faire entre midi et
01:30:4914h mais nous n'avons toujours pas
01:30:51le résultat et en vue du
01:30:53résultat, alors soit Dominique Pellicot
01:30:55peut revenir demain après-midi
01:30:57ou alors il sera absent pendant plusieurs jours
01:30:59et s'il est absent il pourrait y avoir une
01:31:01suspension d'audience
01:31:03puisqu'il y a déjà des choses
01:31:05qui sont calées, là en ce moment
01:31:07depuis ce matin et aussi demain
01:31:09c'est Jean-Pierre
01:31:11M qui est passé au
01:31:13crible, il y a eu, donc Jean-Pierre M
01:31:15en fait c'est un homme d'une
01:31:17soixantaine d'années qui a rencontré
01:31:19Dominique Pellicot via le site Coco
01:31:21Dominique Pellicot lui a dit
01:31:23qu'il droguait sa femme Gisèle Pellicot
01:31:25et a incité
01:31:27Jean-Pierre M à faire de même avec sa propre
01:31:29femme et Dominique Pellicot
01:31:31a violé aussi
01:31:33cette femme
01:31:35mais Jean-Pierre M n'a jamais
01:31:37violé Gisèle Pellicot
01:31:39donc il y a cette partie qui est très importante
01:31:41dans ce procès, en ce moment on parle
01:31:43donc des actes d'accusation
01:31:45il y a eu des experts, deux de ses enfants sont
01:31:47venus, sa femme est attendue
01:31:49donc ce soir pour témoigner
01:31:51alors ce qui est très intrange et ce qui
01:31:53étonne la défense de
01:31:55Dominique Pellicot c'est que si Dominique Pellicot
01:31:57est là demain ce sera pour Jean-Pierre M
01:31:59et non pas pour sa propre édition
01:32:01Merci beaucoup en tout cas pour ces premiers
01:32:03éléments de réponse
01:32:05je vous propose d'aller plus loin sur
01:32:07toutes les problématiques qui sont soulevées
01:32:09par ce procès qui nous bouleversent
01:32:11qui nous interrogent, qui nous travaillent
01:32:13tous je l'imagine
01:32:15et on va en parler plus avant avec
01:32:17Sandrine Jossot, vous la
01:32:19connaissez tous maintenant
01:32:21c'est une députée de Loire-Atlantique
01:32:23elle est en direct avec nous, bonjour madame la députée
01:32:25merci de bien vouloir répondre à nos questions
01:32:27on rappelle quand même que vous aussi vous avez
01:32:29été droguée à votre insu par un collègue
01:32:31parlementaire en qui vous aviez toute confiance
01:32:33à l'époque et vous souhaitez
01:32:35aujourd'hui reprendre la mission
01:32:37parlementaire que vous aviez lancée sur la
01:32:39soumission chimique
01:32:41qui a été interrompue par
01:32:43la dissolution
01:32:45pourquoi c'est important, a priori avec l'actualité
01:32:47qui nous occupe aujourd'hui
01:32:49on imagine mal qu'elle ne puisse pas revoir le jour
01:32:51cette mission
01:32:53je suis d'accord avec vous
01:32:55effectivement cette mission
01:32:57elle était importante avant
01:32:59elle continue à être importante
01:33:01maintenant au regard
01:33:03de l'actualité et puis
01:33:05ce procès nous donne
01:33:07aussi à madame la sénatrice
01:33:09Véronique Guillotin et moi même
01:33:11beaucoup d'informations
01:33:13et des choses intéressantes aussi à
01:33:15étudier lors de nos futures
01:33:17auditions, donc on a demandé
01:33:19la continuité de cette mission
01:33:21au premier
01:33:23ministre, donc on attend
01:33:25rapidement une réponse de lui
01:33:27à ce sujet
01:33:29Pour vous, on rappelle que c'est devenu
01:33:31ce que vous appelez un fléau de santé publique
01:33:33et c'est même
01:33:35je reprends vos mots, l'arbre
01:33:37qui cache la forêt des violences
01:33:39sexuelles, donc on imagine mal comment
01:33:41on ne pourrait pas s'attacher
01:33:43à ce problème qui devient un problème
01:33:45sociétal, je pense qu'on peut le dire
01:33:47Oui, c'est
01:33:49finalement
01:33:51un angle au mort des violences
01:33:53sexuelles et
01:33:55avec la soumission chimique
01:33:57on regarde vraiment de près
01:33:59tous
01:34:01les défauts
01:34:03de cette
01:34:05prise en compte de ce
01:34:07fléau, à tous les endroits
01:34:09c'est compliqué, que ce soit
01:34:11pour le parcours des victimes
01:34:13que ce soit pour la prévention qui est
01:34:15quasiment inexistante
01:34:17sur le sujet, également
01:34:19pour la formation
01:34:21du personnel médical comme du personnel
01:34:23judiciaire et ça s'entend d'ailleurs
01:34:25dans ce procès
01:34:27on entend des choses qu'on ne devrait pas entendre
01:34:29si
01:34:31toutes les parties prenantes
01:34:33pouvaient être formées
01:34:35à cette problématique de santé publique
01:34:37Alors c'est un procès qui est important
01:34:39j'imagine doublement pour vous
01:34:41outre votre mission de
01:34:43parlementaire par rapport à ce que vous avez vécu
01:34:45vous aussi à titre personnel
01:34:47est-ce que vous avez pu vous entretenir
01:34:49en allant à Avignon avec
01:34:51Gisèle Paye
01:34:53Oui, je l'ai vu
01:34:55lors du procès
01:34:57je l'avais eu aussi
01:34:59par l'intermédiaire de sa fille
01:35:01avant au téléphone à partir
01:35:03du moment où je me suis
01:35:05engagée
01:35:07et j'ai accepté d'être ma reine
01:35:09et porte-parole de l'association
01:35:11M'endors pas créée par sa fille Caroline
01:35:13J'ai une dernière question
01:35:15on sait que votre témoignage à l'époque
01:35:17était très fort, il a permis au fond
01:35:19à la France de découvrir qu'aucun
01:35:21milieu n'échappait
01:35:23à ce fléau de la soumission chimique
01:35:25l'exemple
01:35:27de Gisèle Paye fera date aussi
01:35:29vous pensez qu'il y aura dans la conscience
01:35:31collective un avant et un après
01:35:33et fort heureusement
01:35:35Oui, un avant
01:35:37et après procès
01:35:39on est plus que déterminé
01:35:41pour porter
01:35:43tous ces sujets qui étaient
01:35:45finalement des sujets
01:35:47mis sous silence, l'intimité
01:35:49la sexualité
01:35:51tout ce qui peut concerner
01:35:53aussi la perversion
01:35:55heureusement
01:35:57que là on en parle
01:35:59une bonne fois pour toutes pour pouvoir
01:36:01aussi endiguer ce phénomène
01:36:03et faire en sorte que comme le dit
01:36:05Gisèle Pellicot que la peur
01:36:07et la honte changent de camp
01:36:09pour tout ce qui concerne
01:36:11cette forme de violence parce que la soumission
01:36:13chimique c'est vraiment une forme
01:36:15de violence sexuelle
01:36:17qu'on connait maintenant beaucoup plus précisément
01:36:19et je dis aussi souvent que c'est
01:36:21le crime parfait parce que les
01:36:23prédateurs qui préméditent leur crime
01:36:25connaissent toutes les
01:36:27vicissitudes pour
01:36:29retrouver et pour avoir un accès
01:36:31aux preuves et c'est en cela
01:36:33qu'aujourd'hui il va falloir leur compliquer
01:36:35les choses, je pense qu'il y a eu un âge d'or
01:36:37pour ces prédateurs et là
01:36:39avec ce procès et la mission
01:36:41qui j'espère sera renouvelée
01:36:43on passera à autre chose
01:36:45parce que c'est inadmissible de
01:36:47continuer à avoir
01:36:49des victimes, des milliers de victimes
01:36:51tous les ans subir
01:36:53toutes les conséquences de cette
01:36:55forme de violence. Merci beaucoup
01:36:57d'avoir répondu à nos questions cet après-midi et merci
01:36:59pour votre temps que j'imagine
01:37:01précieux, on vous souhaite évidemment
01:37:03que cette mission puisse perdurer
01:37:05ainsi qu'à votre collègue qui est
01:37:07co-rapporteuse de cette mission
01:37:09d'information. Merci et à très bientôt
01:37:11Sandrine Jossot. Clémence de Longueu
01:37:13c'est très intéressant ce qu'elle nous dit
01:37:15en même temps, une idée me venait
01:37:17comment on fait sur le plan
01:37:19sociétal et des rencontres entre êtres humains
01:37:21pour ne pas que les rapports soient biaisés
01:37:23qu'il n'y ait pas de paranoïa non plus
01:37:25qui s'empare de tout un chacun
01:37:27il ne faut pas que ça fausse non plus les rapports
01:37:29hommes-femmes profondément à l'avenir
01:37:31c'est difficile de trouver
01:37:33le bon équilibre en fait. Il faut de l'équilibre
01:37:35et je pense que cette députée
01:37:37et sa co-rapporteuse sauront ne pas
01:37:39être dans la démagogie et accuser
01:37:41et accusatoire vis-à-vis
01:37:43des hommes ou des femmes, peu importe dans quel sens
01:37:45on va, donc il faut de l'équilibre évidemment
01:37:47mais en fait ces sujets qu'on parle du procès
01:37:49ou de ce qu'a vécu cette députée
01:37:51c'est de l'horreur absolue
01:37:53et donc forcément il faut agir et donc il faut le faire
01:37:55avec de l'équilibre
01:37:57et du recul aussi et je pense que c'est pour ça que c'est bien
01:37:59que ça soit fait aussi au niveau parlementaire.
01:38:01Ce qui est intéressant Denis c'est qu'elle nous dit
01:38:03il y a une méconnaissance du travail des experts en toxicologie
01:38:05et du monde judiciaire en général
01:38:07c'est quand même un sacré pavé dans la mare ce qu'elle nous dit
01:38:09Alors, c'est vrai
01:38:11et c'est pas vrai parce que
01:38:13je connais
01:38:15des experts qui
01:38:17on sait qu'il y a
01:38:19la drogue du violeur, c'est pas nouveau
01:38:21c'est très difficile
01:38:23toujours à
01:38:25comment dirais-je, identifier
01:38:27les auteurs, vous savez
01:38:29dans les boîtes de nuit, dans les bars
01:38:31et puis l'histoire des piqûres aussi
01:38:33mais il y a aussi
01:38:35la drogue qu'on verse
01:38:37dans une boisson
01:38:39qui est la plus commune
01:38:41là évidemment Mazan est un
01:38:43cas très particulier puisque
01:38:45Madame Pellicot
01:38:47ça se passe dans la sphère intra-familiale
01:38:49était mariée depuis
01:38:51des décennies et c'est
01:38:53ces dernières années qu'il a livré
01:38:55sa femme de manière
01:38:57totalement
01:38:59honteuse
01:39:01abjecte à une clientèle
01:39:03et d'ailleurs comme il
01:39:05déserte
01:39:07la cour d'assises, on ne sait même pas
01:39:09comment
01:39:11il en est arrivé là
01:39:13On espère quand même qu'il pourra
01:39:15s'exprimer dans les prochains jours
01:39:17Oui parce que c'est quand même curieux que
01:39:19il se fasse porter pâle
01:39:21alors même qu'on attend ses explications
01:39:23Andrée Valény si on revient
01:39:25sur un plan un peu plus législatif
01:39:27donc elle est à la houlette
01:39:29de cette mission parlementaire qui est interrompue
01:39:31mais dont on imagine qu'elle va revoir le jour
01:39:33j'imagine mal que Michel Barnier
01:39:35lui dise non quand même dans le contexte actuel
01:39:37Pourquoi c'est important ces missions parlementaires ?
01:39:39Dites-nous puisque vous avez été
01:39:41ministre mais vous avez été député également
01:39:43pourquoi ces missions
01:39:45donnent lieu à quoi après ?
01:39:47A des propositions de loi lorsqu'elles émanent de l'opposition
01:39:49ou des projets de loi
01:39:51ou est-ce qu'elles sont juste
01:39:53des documents références en fait ?
01:39:55Ça dépend des missions
01:39:57et des commissions d'enquête mais en général
01:39:59les missions parlementaires, les missions d'information
01:40:01parlementaire parce que c'est comme ça que ça s'appelle
01:40:03ou les commissions d'enquête parlementaire, c'est le degré au-dessus
01:40:05donnent lieu à des rapports
01:40:07lesquels rapports peuvent donner lieu
01:40:09et ça arrive heureusement
01:40:11à des projets de loi ou des propositions de loi
01:40:13le gouvernement peut s'inspirer
01:40:15d'ailleurs assez souvent de ce que font les parlementaires
01:40:17tout ça est très intéressant
01:40:19moi je souhaite effectivement que cette mission parlementaire
01:40:21aille jusqu'au bout, soit reprise
01:40:23après la dissolution et qu'elle puisse aller jusqu'au bout
01:40:25et qu'elle fasse des modifications
01:40:27là encore comme on le disait tout à l'heure
01:40:29non plus du code de procédure pénale en l'espèce
01:40:31mais du code pénal puisqu'il faut que le code pénal
01:40:33s'adapte aux évolutions de la société
01:40:35y compris quand elles sont aussi dramatiques
01:40:37que celles-ci. Je vous propose de marquer une courte pause
01:40:39et puis on revient avec encore beaucoup de thèmes à vous soumettre
01:40:41à tout de suite dans 180 minutes
01:40:46De retour avec Mathieu Devez, c'est l'heure de votre journal
01:40:48cher Mathieu, on va parler politique
01:40:50pour commencer avec Michel Barnier qui promet un gouvernement
01:40:52pour la semaine prochaine
01:40:54Le Premier Ministre s'est exprimé lors de son arrivée
01:40:56aux journées parlementaires du Parti Horizon
01:40:58elle se déroule à Reims
01:41:00Michel Barnier assure qu'il y aura bien sûr
01:41:02des membres du Parti Horizon d'Edouard Philippe
01:41:04dans son gouvernement mais il ne veut pas se précipiter
01:41:06écoutez-le
01:41:08Ne soyez pas impatients
01:41:10Quand vous me posez des questions
01:41:12vous me posez des questions sur une situation
01:41:14qui n'est pas encore produite
01:41:16Je ne suis pas comme ça, moi je suis un paysan
01:41:18montagnard une étape après l'autre
01:41:20Je veux dire, on est dans une nouvelle étape
01:41:22une nouvelle page
01:41:24et il y aura un nouveau gouverneur
01:41:26comme c'est la mission qui m'a été confiée
01:41:28et que j'ai accepté
01:41:30donc ce ne sera pas un remaniement
01:41:32on va avoir une équipe nouvelle
01:41:34qui va tenter
01:41:36et s'efforcer avec ténacité
01:41:38de répondre aux préoccupations des Français
01:41:40Dans le reste de l'actualité
01:41:42lance un appel sur les réseaux sociaux
01:41:44après la disparition de 4 chiens
01:41:46au sein de son refuge
01:41:48Leur point commun, il s'agit de chiens de chasse
01:41:50et un suspect a été filmé par les caméras
01:41:52de vidéosurveillance
01:41:54Yael Benhamou et Adrien Spiteri
01:41:56Voici les photos de Carl, Wesley,
01:41:58Potter et Bosco
01:42:00Ces 4 chiens ont disparu du refuge de la SPA
01:42:02de Vesoules dimanche soir
01:42:04Pour les bénévoles, aucun doute, il s'agit d'un vol
01:42:06Stacy, la coprésidente, se dit dévastée
01:42:08C'est juste atroce
01:42:10On ne peut pas savoir s'ils sont bien nourris
01:42:12s'ils sont à l'abri
01:42:14et puis l'objectif c'est de leur trouver
01:42:16une famille définitive
01:42:18pas qu'ils disparaissent comme ça dans la nature
01:42:20sans qu'on ait de nouvelles
01:42:22Selon la société protectrice des animaux
01:42:24un suspect ici à l'image a été filmé
01:42:26par les caméras de vidéosurveillance
01:42:28quelques heures après leur départ
01:42:30A leur retour, les chiens n'étaient plus dans leur cage
01:42:34Alors comment expliquer un tel acte ?
01:42:36On a seulement des suppositions
01:42:38Le seul point commun entre ces 4 chiens
01:42:40c'est que ce sont 4 chiens de chasse
01:42:42donc on suppose que c'est dans un but de chasse
01:42:44mais on n'en est pas sûr
01:42:46C'est vraiment des suppositions
01:42:48La période de chasse justement
01:42:50vient tout juste de démarrer dans le département
01:42:52Une enquête est en cours
01:42:54La SPA de Vesoules a lancé un appel
01:42:56sur les réseaux sociaux
01:42:58Elle assure que si les chiens sont ramenés au refuge
01:43:00aucune plainte ne sera déposée
01:43:02Pour le reste de l'actualité, on connaît
01:43:04enfin la date de réouverture de la cathédrale de Nantes
01:43:06Ce sera le 29 septembre 2025
01:43:08Souvenez-vous, le 18 juillet 2020
01:43:10un incendie criminel
01:43:12avait ravagé la cathédrale
01:43:14Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes
01:43:16Il s'agira cependant d'une réouverture partielle
01:43:18car tous les espaces ne seront pas
01:43:20encore accessibles
01:43:22On fait le point avec Jean-Michel Decaze
01:43:244 ans après l'incendie de la cathédrale de Nantes
01:43:26tout a été refait
01:43:28consolidé, dépollué
01:43:30Les ouvriers ont aspiré
01:43:32tout le plomb projeté par le feu
01:43:34et apporté par des dizaines d'années
01:43:36de pollution atmosphérique
01:43:38Ici, les joints sont nettoyés
01:43:40un à un et restaurés
01:43:42autour de la clé de voûte
01:43:44Les voûtes, les pieds, les piliers
01:43:46à n'importe quel endroit
01:43:48il y avait du plomb
01:43:50puisque avec les courants d'air
01:43:52la pollution s'est répartie partout
01:43:54aussi bien près de l'incendie
01:43:56qu'au niveau de la source de l'incendie
01:43:58que plus loin, du sol au plafond
01:44:00c'était un grand ménage
01:44:02Les orgues, la façade sont les prochains
01:44:04grands chantiers avec le réseau électrique
01:44:06et les capteurs et futures
01:44:08caméras de surveillance et de levée de doutes
01:44:10qui seront installées
01:44:12La sûreté et la sécurité
01:44:14on a souhaité la remettre à niveau
01:44:16on va mettre plus de détecteurs
01:44:18il y avait déjà le seuil réglementaire
01:44:20c'est-à-dire tous les détecteurs
01:44:22qu'il fallait
01:44:24mais on va en mettre encore plus
01:44:26L'incendie de la cathédrale de Nantes
01:44:28avait été déclenché le 18 juillet 2020
01:44:30par un bénévole du diocèse
01:44:32dont la demande d'asile avait été refusée
01:44:34Le Rwandais a été condamné
01:44:36à 4 ans de prison
01:44:38Il devra également comparaître pour le meurtre
01:44:40d'un prêtre en août 2021
01:44:42en Vendée
01:44:44prêtre qui accueillait l'incendiaire
01:44:46lors de sa remise en liberté
01:44:48sous contrôle judiciaire
01:44:5023 ans déjà, les Etats-Unis ont bien sûr
01:44:52rendu hommage aux victimes des attentats
01:44:54du 11 septembre 2001
01:44:56Des cérémonies organisées à New York
01:44:58avec la présence de Donald Trump, Joe Biden
01:45:00et Kamala Harris
01:45:02quelques heures seulement après le premier débat
01:45:04entre les deux candidats à la Maison Blanche
01:45:06que vous avez pu suivre sur CNews
01:45:08Un mot pour signaler la disparition de Didier Roustan
01:45:10bien connu des amateurs
01:45:12des passionnés de football
01:45:14disparu à l'âge de 66 ans
01:45:16Il était un grand spécialiste de football
01:45:18connu du public depuis plus de 40 ans
01:45:20un pilier de l'émission culte téléfoot
01:45:22dont il avait été le présentateur
01:45:24Il a ensuite travaillé pour Canal+,
01:45:26et ce matin, Michel Denisot lui a rendu hommage
01:45:28sur Europe 1
01:45:30Il aimait ce monde-là
01:45:32et le monde d'aujourd'hui
01:45:34il le côtoyait évidemment, mais il l'aimait moins
01:45:36et il aimait beaucoup ce monde
01:45:38un peu romantique du football
01:45:40avec des joueurs
01:45:42qui pouvaient effectivement
01:45:44comme Cruyff, mais qui avaient un talent immense
01:45:46et leur talent
01:45:48était...
01:45:50le jeu à ce moment-là était basé sur le talent
01:45:52aujourd'hui le jeu est basé sur des systèmes
01:45:54et les talents servent le système
01:45:56alors qu'à cette époque-là, c'était le talent
01:45:58qui faisait les systèmes plutôt que l'inverse
01:46:00et c'est ce que Didier aimait
01:46:02Merci beaucoup, je vous dis à demain
01:46:04pour de nouvelles aventures
01:46:06toujours avec mes invités, Denis Demompion
01:46:08André Valigny et Clémence Delongret
01:46:10ils sont avec moi cet après-midi dans 180 minutes info
01:46:12on va retourner du côté de Grenoble
01:46:14on est à 4 jours
01:46:165 jours après la mort de Lilian Dejean
01:46:18cet agent municipal
01:46:20qui a été tué par balle
01:46:22qui a voulu empêcher la fuite
01:46:24d'un chauffard
01:46:26Marie-Victoire Dieudonné, bonjour, vous êtes sur place
01:46:28ça fait quelques jours que vous enquêtez
01:46:30avec Goderic Bey sur le ressenti
01:46:32aussi des habitants de cette agglomération
01:46:34qui font pour certains
01:46:36les frais de ces fusillades
01:46:38à répétition depuis
01:46:40le mois de juillet à vrai dire
01:46:42où en est l'enquête à proprement parler ?
01:46:44puisqu'on sait qu'il y a eu une identification de cet individu
01:46:46mais il n'a toujours pas été interpellé
01:46:48à priori, est-ce qu'on avance un peu ?
01:46:50Tout à fait Nelly
01:46:52l'enquête avance mais le suspect
01:46:54est toujours en cavale à vrai dire
01:46:56et pour tenter d'y remédier, le parquet a ouvert
01:46:58aujourd'hui une information
01:47:00judiciaire pour meurtre
01:47:02sur une personne en charge d'une mission
01:47:04de service public et ainsi
01:47:06pour une blessure involontaire
01:47:08aggravée par le délit de fuite
01:47:10et puis par la vitesse
01:47:12et puis aussi caractéristiques des enquêtes longues
01:47:14ou complexes, c'est désormais le juge d'instruction
01:47:16qui a la charge de l'enquête
01:47:18avec donc de nouveaux et de plus grands moyens
01:47:20et puis il faut savoir que comme vous l'avez dit
01:47:22malgré plusieurs perquisitions, le fugitif
01:47:24n'a toujours pas été interpellé
01:47:26mais il a néanmoins bien été identifié
01:47:28par les enquêteurs puisque sa pièce d'identité
01:47:30et ses traces ADN ont été retrouvées
01:47:32dans le véhicule loué
01:47:34nous savons donc que l'individu a 25 ans
01:47:36qu'il a déjà été jugé pour des faits
01:47:38de violence et qu'à la suite de cela
01:47:40il a perdu l'autorisation
01:47:42de détenir des armes
01:47:44l'enquête se poursuit donc
01:47:46et l'émotion en tout cas, elle ne retombe pas
01:47:48nous savons aussi qu'une marche blanche
01:47:50devrait avoir lieu dans les prochains jours
01:47:52ici à Grenoble
01:47:54Merci à vous pour toutes ces précisions
01:47:56Clémence, qui dit juge d'instruction
01:47:58en effet, le fait de missionner
01:48:00un juge d'instruction va être
01:48:02normalement un accélérateur
01:48:04un boost pour l'enquête
01:48:06J'imagine que les policiers
01:48:08étaient déjà au travail avant qu'une enquête soit ouverte
01:48:10mais il y aura peut-être plus de prérogatives
01:48:12il y aura peut-être plus de prérogatives en effet
01:48:14mais je voulais revenir sur ce qu'on disait tout à l'heure
01:48:16sur ce drame qui vient en fait alourdir
01:48:18même si Éric Piolle n'est bien sûr pas le seul
01:48:20responsable de la situation sécuritaire de sa ville
01:48:22il en est quand même maire depuis dix ans
01:48:24et donc ce drame vient alourdir son bilan
01:48:26parce qu'il y a eu des fusillades
01:48:28sept fusillades en un mois cet été
01:48:30un trafic de drogue qui se développe et un maire
01:48:32qui refuse toujours, et il le disait encore hier
01:48:34d'armer sa police municipale
01:48:36de développer et d'entretenir aussi
01:48:38le système de vidéosurveillance de sa commune
01:48:40donc il faut peut-être aussi regarder du côté politique
01:48:42Denis Demompion, je vous voyais un peu
01:48:44haucher la tête, vous n'étiez pas tout à fait d'accord sur
01:48:46le fait que la nomination d'un juge d'instruction
01:48:48puisse changer la donne, surtout s'il est en cavale
01:48:50à l'étranger, alors là ça va compliquer les choses
01:48:52Oui, alors évidemment s'il est en cavale
01:48:54à l'étranger, il pourra délivrer
01:48:56des commissions en gâteau international
01:48:58et tout le tralala, mais
01:49:00que ça accélère l'enquête
01:49:02je pense que
01:49:04depuis que cet agent a été
01:49:06tué, de son froid
01:49:08C'est la priorité numéro un des policiers
01:49:10Des policiers, bien sûr
01:49:12qui ont dû déjà
01:49:14examiner tous les fichiers
01:49:16recouper tous
01:49:18les éventuels, en plus le gars
01:49:20avait été condamné, donc il a un casier
01:49:22il a sans doute
01:49:24des réseaux, ils ont dû
01:49:26déjà procéder à des
01:49:28placements sur écoute, etc
01:49:30etc. Non
01:49:32le juge d'instruction
01:49:34d'abord c'est pour annoncer
01:49:36cet effet d'annonce, c'est aussi pour
01:49:38dire que voilà, la justice
01:49:40n'est pas inactive et
01:49:42surtout dès que le type sera arrêté
01:49:44il sera tout de suite
01:49:46placé en garde à vue et
01:49:48comment dirais-je, déféré
01:49:50devant le parquet et le juge
01:49:52d'instruction, bien sûr. André Valigny
01:49:54bon là oui, on suit le cours normal
01:49:56dans un tel
01:49:58cas de figure, il
01:50:00eût été étonnant qu'il n'y ait pas en effet
01:50:02de juge d'instruction mandaté
01:50:04pour cette information. Oui, bien sûr
01:50:06c'est tout à fait normal
01:50:08tout le monde s'y attendait, il faut évidemment
01:50:10souhaiter que la police
01:50:12puisse le retrouver rapidement, moi ce que
01:50:14je crains c'est que si on ne l'a pas retrouvé
01:50:16depuis 3 ou 4 jours que
01:50:18le drame est arrivé, ce que je crains
01:50:20c'est qu'il soit parti à l'étranger, parce que là
01:50:22on a déjà perquisitionné des lieux
01:50:24où il avait habité, on a mis
01:50:26sur écoute sans doute tout son entourage
01:50:28et on ne le trouve pas, donc je crains
01:50:30qu'il soit parti à l'étranger
01:50:32parce que les commissions rogatoires, comme le disait Denis
01:50:34de Monpion, effectivement ça sert à ça
01:50:36mais c'est très long, c'est très très long
01:50:38d'obtenir une commission rogatoire
01:50:40d'aller le chercher à l'étranger, que la police
01:50:42du pays où il est
01:50:44réfugié puisse l'arrêter
01:50:46Donc pour vous 4 jours c'est déjà
01:50:48la possibilité qu'il ne soit pas
01:50:50terré quelque part ou qu'il n'ait pas bénéficié de complicité
01:50:52mais qu'il soit loin, très loin
01:50:54Moi je crains, oui, je le crains, j'espère
01:50:56pas, j'espère qu'on va le retrouver rapidement
01:50:58dans les alentours de Grenoble, mais en fait
01:51:00si on ne l'a pas retrouvé au bout de 4 jours, je crains
01:51:02qu'il soit déjà très loin
01:51:04Et surtout qu'il y a beaucoup de frontières près de Grenoble
01:51:06donc c'est assez facile de s'exfiltrer
01:51:08d'être exfiltré
01:51:10et puis d'ailleurs
01:51:12les policiers puisqu'ils ont sa carte
01:51:14d'identité, ils ont
01:51:16son identité
01:51:18ils savent à qui ils ont affaire
01:51:20et visiblement aussi
01:51:22il est possible
01:51:24que, alors peut-être que
01:51:26le fait de nommer un juge d'instruction
01:51:28servira à ça, prévenir
01:51:30d'autres pays
01:51:32où il est susceptible de se trouver
01:51:34pour en effet le cueillir
01:51:36dès qu'il sera repéré
01:51:38à droite ou à gauche
01:51:40Je vous propose aussi de parler de ce qu'on évoquait
01:51:42dans le journal avec Mathieu il y a quelques instants
01:51:44l'agression au couteau
01:51:46de ce policier à Marseille
01:51:48c'était à l'occasion d'une intervention
01:51:50tôt ce matin ou dans la nuit
01:51:52on va avoir plus de précisions
01:51:54dans un instant, il a reçu des coups
01:51:56de couteau au bras et dans le dos
01:51:58alors qu'il tentait d'appréhender
01:52:00un homme qui siphonnait
01:52:02les motifs qui sont dérisoires
01:52:04pour ce genre d'agression
01:52:06l'homme siphonnait de l'essence
01:52:08à une station service
01:52:10le policier fait son métier
01:52:12c'est-à-dire qu'il essaie de
01:52:14l'interpeller parce qu'il est
01:52:16ostensiblement dans un
01:52:18acte délictuel
01:52:20et il écope
01:52:22de coups de couteau, on va en parler avec vous
01:52:24Edicide, puisque vous êtes délégué
01:52:26dans la communauté de Marseille
01:52:28merci d'être avec nous cet après-midi
01:52:30pouvez-vous nous préciser
01:52:32les circonstances
01:52:34dans lesquelles
01:52:36cette agression a eu lieu
01:52:38comment va l'agent en question
01:52:40et si vous avez pu
01:52:42interpeller
01:52:44cet individu
01:52:46il s'agit d'une mission banale de police
01:52:48c'est ça qui est inquiétant, c'est-à-dire qu'en gros
01:52:50mes collègues sont appelés
01:52:52durant la nuit pour un individu
01:52:54qui peut-être commettrait
01:52:56un acte de gribellerie, c'est-à-dire qu'en gros
01:52:58il proposerait du carburant ou qui
01:53:00balancerait du carburant sur une station de service
01:53:02quelqu'un qui commettrait des dégradations
01:53:04ou un acte délictuel, classique
01:53:06donc mes collègues arrivent, c'est la police secours
01:53:08en l'occurrence, vous savez, les policiers en tenue
01:53:10qui se rapprochent, à ce moment-là
01:53:12l'individu prend la fuite, un de mes collègues
01:53:14un peu plus aguerri que les autres
01:53:16le rattrape et c'est à ce moment-là, pour une raison
01:53:18qui est totalement incompréhensible
01:53:20que l'individu se déchaîne
01:53:22dans les déferments de violences pour refuser
01:53:24l'interpellation et utilise un couteau
01:53:26qu'il a lui-même effectivement
01:53:28trafiqué avec une double lame
01:53:30pour essayer d'attenter
01:53:32à la vie, il n'y a pas d'autre mot
01:53:34et c'est des mots qui ont leur sens
01:53:36d'attenter à la vie de mon collègue
01:53:38alors mon collègue va tout de suite au contact
01:53:40et ne fait pas usage de larmes parce qu'il est trop
01:53:42proche de l'individu, parce qu'il est
01:53:44au corps à corps, et cet individu
01:53:46après avoir lui-même taillé les avant-bras
01:53:48essaye, non seulement après avoir été
01:53:50appréhendé et mis au sol, mais essaye
01:53:52effectivement de le planter
01:53:54plusieurs coups de couteau dans le dos
01:53:56heureusement, et il ne doit la vie sauve
01:53:58qu'à la présence
01:54:00de son gilet pare-balles
01:54:02qu'il avait lors de cette mission, ce qui a
01:54:04évité à ce que mon collègue effectivement
01:54:06aujourd'hui finisse
01:54:08si je puis dire entre quatre planches
01:54:10donc il y en a marre effectivement de ces
01:54:12policiers qui prennent des risques inconsidérés
01:54:14pour pouvoir faire respecter l'ordre public
01:54:16pour des individus déjà
01:54:18connus des formes d'envergurement de nos services depuis quelques temps
01:54:20On parle beaucoup
01:54:22et d'ici de ce qui se passe dans l'agglomération grenobloise
01:54:24on a beaucoup parlé de ce qui se passait
01:54:26à Marseille au égard
01:54:28au trafic de drogue, sur la question
01:54:30des moyens, est-ce que vous aussi vous faites
01:54:32les frais et vous êtes en souffrance par rapport
01:54:34aux moyens de la police du quotidien ?
01:54:36Pour aller dans mon sens le problème
01:54:38c'est que, vous savez, on en demande toujours plus
01:54:40à l'effectif constant, c'est-à-dire que
01:54:42je précise, il y a dans le site d'attentat
01:54:44légitime, une émission auquel nous devons
01:54:46effectivement être présents, donc nous devons
01:54:48sécuriser des lieux de culte, que ce soit
01:54:50effectivement dans les personnalités israélites,
01:54:52chrétiennes ou musulmanes, derrière
01:54:54nous avons effectivement les géos caribes, nous devons
01:54:56effectivement être présents et nous devons
01:54:58sécuriser Marseille, ville olympique
01:55:00mais aussi sur la région parisienne
01:55:02par des apports d'effectifs, ce qui est normal
01:55:04c'est un événement qui a lieu tous les 100 ans, et maintenant
01:55:06nous devons aussi effectivement faire face à ces
01:55:08narcotrafiquants qui aujourd'hui
01:55:10ont gangréné effectivement la ville
01:55:12et aujourd'hui une méthode marseillaise
01:55:14qui se développe sur l'intégralité du territoire
01:55:16comme on l'a vu à Bruneau il y a quelque temps
01:55:18c'est un usage déprimé de la violence
01:55:20pourquoi ? Parce qu'on est face à des individus qui n'ont
01:55:22aucune peur
01:55:24effectivement de la réponse pénale, qui n'ont
01:55:26peu ou pas aujourd'hui effectivement de
01:55:28filtre et qui n'hésitent pas à passer à l'acte
01:55:30pour un forfait RLR7
01:55:32bénin, on est face à des
01:55:34individus qui sont comme souvent
01:55:36connus défavorablement dans nos services
01:55:38code vient d'être appelé maintes et mêmes fois, en l'occurrence
01:55:40c'était le cas de ce monsieur
01:55:42et ils sont toujours dehors
01:55:44je ne sais quoi
01:55:46à un moment donné il va falloir donner les moyens
01:55:48il faut un choc d'autorité, il faut un choc
01:55:50de prise de consens réelle
01:55:52de la réponse pénale, nous espérons
01:55:54que cela arrivera mais pour cela
01:55:56il faut aussi des effectifs constants
01:55:58d'effectifs supplémentaires car nous sommes aujourd'hui
01:56:00malgré les violences qui ont été faites
01:56:02à Marseille il y a des effectifs qui sont aujourd'hui
01:56:04sur une
01:56:06moyenne nationale de pas grand chose
01:56:08je prends un exemple très factuel
01:56:10le secteur où se sont passés les faits
01:56:12c'est 550 fonctionnaires
01:56:14pour 5 arrondissements
01:56:16à Paris la capitale
01:56:18c'est bien de le dire
01:56:20c'est 550 fonctionnaires pour un arrondissement
01:56:22en l'occurrence c'est un arrondissement du nord-est parisien
01:56:24donc il y a une rupture d'égalité
01:56:26entre la province et Paris et il va falloir que cela soit corrigé
01:56:28rapidement s'il vous plaît parce qu'il s'agit
01:56:30de l'intégrité de mes collègues
01:56:32parle au clair
01:56:34cet individu je comprends qu'il a été interpellé
01:56:36parce qu'il y avait d'autres policiers
01:56:38qui étaient autour
01:56:40vous vous attendez à dans quelques mois
01:56:42le recroiser peut-être dans les mêmes conditions
01:56:44dans le même quartier
01:56:46vous savez je suis très factuel
01:56:48en validant votre théorie
01:56:50pourquoi parce que c'est déjà le cas
01:56:52c'est un individu qui a été
01:56:54connu nos services pour effectivement
01:56:56des faits autres que ceux qu'il a commis hier
01:56:58pour des violences sur policiers
01:57:00des policiers de l'autorité publique
01:57:02et cet individu est toujours dehors
01:57:04apparemment il ne comprend rien à rien
01:57:06est-ce qu'il va falloir faire comme
01:57:08notre pays effectivement européen
01:57:10où les petites peines
01:57:12sont priorisées pour pouvoir
01:57:14que le sentiment de l'impunité déjà
01:57:16aujourd'hui ne soit pas
01:57:18la monnaie courante dans ces quartiers
01:57:20dissensibles il va falloir
01:57:22qu'il y ait une réaction quelle qu'elle soit
01:57:24des efforts d'effectifs conséquents
01:57:26et ça c'est sur l'ensemble du territoire mais encore plus à Marseille
01:57:28parce qu'on sait que Marseille c'est aujourd'hui un laboratoire
01:57:30contre le narcotrafic en France
01:57:32et il va falloir effectivement
01:57:34que les autorités de tutelle se donnent les moyens
01:57:36qu'ils n'ont pas encore aujourd'hui malheureusement
01:57:38parce qu'on sait que le ministère de tutelle n'a que les moyens
01:57:40comme limite les moyens qu'on lui a donnés
01:57:42merci beaucoup pour votre témoignage qui est très fort
01:57:44et on comprend l'exaspération qui est la vôtre
01:57:46aujourd'hui interview
01:57:48après interview qui veut réagir Clémence
01:57:50sur la justice c'est toujours la même chose
01:57:52il y a les effectifs certes mais il y a surtout
01:57:54le fait que derrière on va recroiser les mêmes
01:57:56parce que la justice aura été peut-être
01:57:58merci à vous bonne continuité
01:58:00effectivement oui les policiers font leur travail
01:58:02c'est bien ce que disait ce policier
01:58:04c'est la justice qui relibère
01:58:06il faut le rappeler mais avoir un couteau sur soi c'est une arme blanche
01:58:08c'est interdit je ne suis pas sûre que toutes les personnes
01:58:10qui portent un couteau qui plus est quand il est trafiqué
01:58:12donc ça donne quand même une intention
01:58:14soit condamné même à une petite sanction
01:58:16et puis ce que révèle cette affaire c'est la futilité du motif
01:58:18pour lequel on essaie d'attenter à l'avis du policier
01:58:20oui tout ça est insupportable
01:58:22moi je comprends le policier et sa colère
01:58:24je veux dire deux choses
01:58:26on dit que la justice c'est laxiste
01:58:28mais la justice elle ne fait qu'appliquer les lois
01:58:30il faut peut-être durcir les lois
01:58:32il faut peut-être que la législation pénale soit durcie
01:58:34ça c'est le premier point
01:58:36et le deuxième point
01:58:38il y a trop de gens avec des couteaux en France
01:58:40c'est devenu une mode entre guillemets de se promener avec un couteau
01:58:42ça n'était pas le cas il y a 10 ou 15 ans
01:58:44donc il faut sans doute là encore durcir la législation
01:58:46et faire comprendre par une grande médiatisation
01:58:48qu'on ne se promène pas dans la rue avec un couteau
01:58:50c'est ce qu'a fait l'Allemagne récemment
01:58:52elle veut prendre des mesures sur le port d'armes blanches
01:58:54dans le cas là qui nous occupe
01:58:56en plus le profil
01:58:58du gars qui a blessé ce policier
01:59:00comme le disait
01:59:02le syndicaliste
01:59:04Edicine
01:59:06visiblement
01:59:08c'est un client
01:59:10qui est connu de leur service
01:59:12ils ont eu souvent affaire à lui
01:59:14et d'ailleurs quand il a pu être
01:59:16maîtrisé et interpellé
01:59:18il n'a pas pu être placé en garde à vue
01:59:20mais à l'hôpital parce que
01:59:22tellement il était agité
01:59:24donc ça en dit long aussi sur
01:59:26l'état de ce pays
01:59:28Merci à tous d'avoir été parmi nous cet après-midi
01:59:30dans un instant punchline avec Laurence Ferrari
01:59:32je vous dis à demain, dès 14h

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