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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue si vous nous rejoignez en ce vendredi, dernière édition de 180 minutes info de la semaine.
00:00:06 Je suis ravie de vous accompagner tout au long de cet après-midi.
00:00:08 On parlera évidemment de la galère qui commence d'ores et déjà pour les voyageurs SNCF, puisque vous le savez,
00:00:13 les contrôleurs sont en grève avec quand même un dispositif, un service minimum qui est prévu par la direction.
00:00:19 On va parler de tout cela dans notre journal, notamment avec Vincent Ferrandez, juste après l'éphéméride du jour. C'est parti.
00:00:26 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless, des fauteuils, des canapés et des chaises au design norvégien et au confort unique.
00:00:34 Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à toutes les Juliennes,
00:00:44 dont la Sainte Patronne nous emmène en Asie mineure dans la région de Nicomédie, sur la côte turque.
00:00:50 Nous sommes au début du IVe siècle. Julienne est une jeune chrétienne, fille d'un certain Africanus.
00:00:57 Elle refuse de se marier à un païen nommé Évilase, mais ce dernier devient préfet de Nicomédie.
00:01:03 Pour se venger, il la met en prison et la fait condamner à mort.
00:01:07 Le supplice est effrayant, elle est suspendue par les cheveux et son cuir chevelu est arraché.
00:01:12 On la frappe sauvagement, on lui brûle les flancs, on lui perce les mains avec un fer rouge.
00:01:18 Ce n'est pas tout. Comme décidément elle ne veut pas mourir,
00:01:21 elle est précipitée dans une grande marmite d'huile bouillante, mais celle-ci se transforme en eau fraîche.
00:01:28 Julienne est alors décapitée. Plusieurs de ses bourreaux se convertissent,
00:01:33 ce qui leur vaut d'être décapitées à leur tour.
00:01:36 Si Julienne ne quitte jamais Nicomédie, ses reliques, elles, firent le tour de la chrétienté
00:01:42 et suscitèrent partout une grande dévotion.
00:01:46 Et voici en conclusion un extrait du psaume qui est chanté à la messe aujourd'hui.
00:01:50 Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
00:01:55 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:59 Détendez-vous, confortablement installé.
00:02:04 C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:09 Nous revoici et c'est parti pour le journal avec vous, Vincent.
00:02:12 On va parler évidemment de la grève des contrôleurs SNCF qui a d'ores et déjà commencé.
00:02:15 En plein week-end de chassé-croisé, un millier de trains va être supprimés et supprimés jusqu'à dimanche.
00:02:21 Un TGV inoué sur deux, un Ouigo sur deux vont circuler.
00:02:25 Et peut-être faites-vous partie de ces Français qui ont vu leur train annulé.
00:02:28 Alors que faire en cas d'annulation ? On va cela avec Chloé Tarka.
00:02:31 Un train sur deux circulera ce week-end en France.
00:02:36 Alors qu'un million de voyageurs était prévu sur les lignes SNCF, que se passe-t-il en cas d'annulation ?
00:02:42 Première étape, vous devriez recevoir un SMS ou courriel 48 heures avant le départ de votre train prévenant de la modification de votre billet.
00:02:50 Plus simple encore si vous possédez l'application SNCF qui vous renseignera en direct sur les mises à jour de votre voyage.
00:02:56 Et si c'est une mauvaise nouvelle, l'annulation pour cause de grève donne lieu à un échange ou à un remboursement à 100% du billet.
00:03:04 En plus du remboursement, la direction de la SNCF a décidé de faire un geste pour ses usagers.
00:03:09 On a décidé et il n'y aura aucune démarche spécifique à faire d'envoyer dans les jours qui viennent un message à chacune des personnes dont le train a été supprimé.
00:03:22 Et ces personnes auront alors un mois pour réserver un train sur le trajet qu'ils souhaitent, le voyage qu'ils souhaitent et ils ne le paieront qu'à moitié prix.
00:03:34 Des remboursements certes mais revus à la baisse. En décembre 2022, les voyageurs dont le train avait été supprimé au moment de Noël avaient reçu un dédommagement de 200%.
00:03:44 Et avec cette grève, ce sont d'autres plateformes qui en profitent comme Blablacar ou encore Flixbus.
00:03:49 La plateforme de Voyage En Car a vu une hausse de 15 à 20% de ses réservations. Nous sommes allés rencontrer certains passagers.
00:03:57 Parce que je savais qu'il allait y avoir des grèves et je vous ai absolument arrivé à temps à Bordeaux. Et pour le retour, j'avais pris un train avec la SNCF pour le dimanche soir mais il a été supprimé.
00:04:06 L'option la plus pratique pour une étudiante comme moi c'était les Flixbus.
00:04:10 Peut-être éventuellement des grèves mais aussi du prix qui est aussi un avantage au niveau du bus par rapport au train.
00:04:16 Autre question d'actualité, se dirige-t-on vers une nouvelle mobilisation massive des agriculteurs alors que vous le savez le salon de l'agriculture approche à grands pas.
00:04:23 Les actions coup de poing ont repris depuis quelques jours. Rassemblement devant la préfecture de Poitiers ou encore au château de Chambord.
00:04:29 Tour de France des actions menées avec Jean-Luc Thomas, Chloé Tarka et Augustin Donadieu.
00:04:33 Peu avant 21h hier soir, rendez-vous est donné devant cette laiterie à Montauban.
00:04:39 Des dizaines d'agriculteurs ont déversé des pommes et des déchets devant le bâtiment de cette coopérative laitière. Une cible toute trouvée.
00:04:49 Une cible toute trouvée dans la mesure où c'est les premiers à payer le moins que les autres, je pense que c'est une cible toute trouvée.
00:04:54 La seule chose c'est au moins sur le partage des marges, c'est les seuls qui payent le moins. Donc aujourd'hui qu'ils se mettent au moins à payer comme les autres, ça serait déjà la base.
00:05:01 La colère ne redescend pas. Quelques heures auparavant, d'autres agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture de Poitiers ou encore devant celle de Montauban pour demander à l'Etat des engagements concrets.
00:05:13 Si on n'a pas un soutien rapide de l'Etat, un soutien fort de l'Etat, des preuves qu'ils veulent garder une agriculture à taille humaine, on arrêtera tout.
00:05:25 Et là, je vous garantis qu'on va crever, mais on ne va pas crever dans le silence.
00:05:29 Dans une autre action symbolique, plus tôt dans la journée, d'autres agriculteurs ont investi le parc de Chambord tout en bloquant l'accès au château pour les visiteurs.
00:05:38 Une façon pour eux de maintenir la pression sur le gouvernement à quelques jours du salon de l'agriculture.
00:05:44 Et justement, le porte-parole de la coordination rurale a mis en garde ce matin sur CNews. Certains agriculteurs ont pris la décision de reprendre la route vers Paris.
00:05:54 De toute façon, avec ou sans l'accord du national, nous allons remonter à Paris. Nous allons remonter à Paris, ce qui est autorisé avec énormément d'agriculteurs, mais aussi on va remonter avec des tracteurs sur Paris.
00:06:10 Où l'on reparle du salon de l'agriculture qui débute dans 8 jours et qui inquiète les renseignements territoriaux.
00:06:15 Les agriculteurs en colère pourraient profiter de cet événement et de la visite de très nombreuses personnalités politiques pour tenter de se faire entendre.
00:06:22 Des débordements sont redoutés. Le point avec Aminata Demphal et Augustin Donadio.
00:06:27 A quelques jours du salon de l'agriculture, la menace d'action coup de poing plane au-dessus de l'événement.
00:06:34 S'il est considéré comme une vitrine pour la profession, les syndicats d'agriculteurs n'excluent pas des contestations si aucune réponse concrète n'est obtenue du gouvernement.
00:06:43 Parmi les actions symboliques évoquées par certains agriculteurs, celle de refuser de serrer la main d'Emmanuel Macron ou encore de refuser de l'accueillir sur un stand.
00:06:53 Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, l'évoquait encore il y a quelques jours.
00:06:57 Effectivement, il ne pourra pas venir au salon traverser les allées si à un moment il n'y a pas un message fort et clair d'une volonté d'avoir entendu ce que le monde agricole réclame depuis 15 jours.
00:07:10 Selon nos informations, le renseignement territorial estime qu'il y a un risque de tension pendant ce salon de l'agriculture,
00:07:17 notamment lors de moments ultra médiatisés et de grande visibilité, tels que les visites de grandes personnalités politiques.
00:07:24 Mais pour l'heure, rien n'a encore été validé par les différents syndicats agricoles.
00:07:29 Et puis on l'a appris à la mi-journée. L'opposant numéro 1 à Vladimir Poutine, Alexei Navalny, est mort en prison.
00:07:35 Selon les services pénitentiaires, Alexei Navalny se sentait mal après une promenade. Il a immédiatement perdu connaissance.
00:07:42 Les causes de la mort sont en train d'être établies. Le militant incarcéré dans la prison reculée de l'Arctique purgeait sa peine de 19 ans pour extrémisme,
00:07:49 un emprisonnement jugé politique par beaucoup, estimant qu'il avait été sanctionné pour son opposition à Vladimir Poutine.
00:07:54 Ses avocats, néanmoins, ont précisé n'avoir eu aucune confirmation de sa mort.
00:07:58 Un mot sur ce qui se passe en Israël. Une attaque terroriste présumée fait 2 morts et 4 blessés, certains dans un état grave d'ailleurs.
00:08:06 Cela s'est déroulé dans le sud du pays, dans la ville de Kiryat Malaki. En fin de matinée, un homme aurait tiré sur plusieurs personnes.
00:08:13 L'assaillant, lui, a été neutralisé par un civil qui se trouvait sur place.
00:08:17 Merci Vincent. On se retrouve évidemment tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actu.
00:08:20 Et tout de suite, la chronique éco avec Eric de Riedmatten.
00:08:22 Les contrôleurs, vous le savez, sont en grève pour 3 jours et les caisses de grève financent leur mouvement.
00:08:28 Est-ce que c'est vrai d'ailleurs ?
00:08:47 Les caisses de grève, oui, elles existent. Elles sont alimentées par des cotisations, aussi par des cagnottes, avec une carte de France qui indique d'ailleurs les lieux de collecte.
00:08:54 La CGT est la plus en pointe sur le système avec des souscriptions en ligne.
00:08:58 Et concernant les contrôleurs en grève actuellement, il y a deux syndicats concernés, Sud et CGT, qui actionnent leurs cagnottes.
00:09:05 Mais c'est vrai que la situation est un peu différente parce que cette fois, c'est un collectif de 3500 grévistes qui s'est mobilisé sur Facebook et qui échappent à la base syndicale.
00:09:14 Ce sont donc les dons et les cagnottes de solidarité qui vont être utilisées.
00:09:19 Ce système de cagnottes donc existe et continue d'exister, même si les syndicats estiment que cela ne suffit pas à compenser la perte de salaire.
00:09:26 En 2023, on rappelle que la réforme des retraites avait permis à l'intersyndical de récolter 4 millions d'euros de dons.
00:09:33 Et la CFDT affichait un montant record de 150 millions d'euros disponibles.
00:09:38 C'est une cagnotte assez extraordinaire avec une réserve monumentale. Mais on n'a pas battu le record américain avec les ouvriers du secteur automobile qui ont été en grève pendant 6 semaines l'an dernier.
00:09:48 Ils avaient sur leur cagnotte 825 millions de dollars.
00:09:52 Oui, mais c'était pour la grève historique la plus grande grève de l'histoire de l'industrie aux Etats-Unis.
00:09:57 [Musique]
00:10:13 Dans un instant, Jean-Baptiste Souffron, qui est avocat et Jonathan Sixsour, électeur en chef chez Causer, m'accompagneront pour décrypter l'actualité.
00:10:20 Évidemment, il sera question de ce conflit social. Les contrôleurs de la SNCF, ils sont 4000 environ, qui font grève ce week-end.
00:10:27 Et ça entraîne, ça occasionne une sacrée pagaille pour les voyageurs, vous le verrez.
00:10:30 [Musique]
00:10:34 Nous voici de retour avec un rappel des titres de Vincent Fahandej avant de lancer le débat.
00:10:38 Et à l'œil de l'actualité, Volodymyr Zelensky est attendu à Paris aujourd'hui.
00:10:42 Il sera reçu à l'Elysée en fin de journée aux alentours de 18h45. Le président ukrainien devrait signer avec Emmanuel Macron des accords bilatéraux de sécurité, garantissant à l'Ukraine un soutien militaire et financier sur le long terme.
00:10:54 Israël a annoncé la mort d'un otage capturé le 7 octobre dernier. Le corps de Yair Yakov serait néanmoins toujours à Gaza.
00:11:02 Sa compagne et deux de ses fils, eux, ont été libérés en novembre dernier.
00:11:07 Et puis enfin, Kylian Mbappé acte la fin de son aventure avec le Paris Saint-Germain.
00:11:12 L'attaquant a annoncé hier à la direction du club de la capitale son départ à l'été prochain.
00:11:17 Pour l'instant, rien n'est signé, mais tout porte à croire qu'il pourrait bien se diriger vers le Real Madrid.
00:11:22 Pas de grosse surprise a priori. Merci beaucoup Vincent. On se retrouve bien sûr tout à l'heure pour votre JT de 14h30.
00:11:28 Je vous le disais, Jean-Baptiste Souffron est avec moi aujourd'hui. Bonjour Jean-Baptiste.
00:11:31 Bonjour.
00:11:32 Avocat et, bien sûr, Jonathan Sixoux, rédacteur en chef chez Causer. Donc voici le dernier numéro.
00:11:37 Il est à l'échange, j'espère que vous l'achèterez.
00:11:40 Merci.
00:11:41 On le présente vite fait. Il est paru quand ?
00:11:44 La semaine dernière, mercredi, il y a pile une semaine.
00:11:46 Voilà, donc voilà, il est tout frais, tout neuf. J'aimerais qu'on parle évidemment de ce conflit social à la SNCF, avec cette galère, il faut le dire, qui commence pour les voyageurs qui avaient prévu de partir en vacances.
00:11:56 Certains débrayages ont eu lieu dès hier soir, mais bien sûr, il y a une montée en puissance. C'est samedi et dimanche que les choses devraient se tendre nettement.
00:12:04 On vous retrouve à la gare Montparnasse, Juliette Sadat, pour attester un petit peu de ces difficultés que rencontrent d'ores et déjà les voyageurs. Que vous disent-ils ?
00:12:16 Aujourd'hui, la gare Montparnasse est très calme à la faute aux nombreux trains annulés.
00:12:22 C'est certainement la gare la plus impactée par ces annulations, puisque la SNCF s'est engagée à assurer l'ensemble des trains en partance pour les Alpes, pour permettre aux vacanciers de profiter des stations de sport d'hiver.
00:12:35 Les annulations se sont reportées sur d'autres destinations, à l'ouest par exemple, c'est plus de 60% des trains pour Bordeaux qui ont été annulés, jusqu'à 70% des trains pour la Rochelle.
00:12:47 Les voyageurs ont dû s'adapter, ils ont opté pour d'autres itinéraires, quitte à rendre leur trajet plus long, ou alors ont opté pour d'autres moyens de transport, comme les bus qui ont été pris d'assaut dès l'annonce de cette grève.
00:13:01 Donc ça a été compliqué de partir, ça va peut-être être compliqué de revenir aussi, puisque ce sont les aiguilleurs de la SNCF qui ont maintenant annoncé, et qui menacent de faire grève,
00:13:12 et qui ont annoncé des préavis de grève pour le week-end prochain, les 23 et 24 février.
00:13:19 Merci beaucoup Juliette, et merci à Jules Bedot qui vous accompagne pour les images.
00:13:23 Quelques paroles, entendu, de ceux qui ont quand même trouvé le courage de venir, ou qui ont eu la chance d'avoir un train ?
00:13:30 Je savais qu'il allait y avoir des grèves, et je me suis absolument arrivée à temps à Bordeaux.
00:13:34 Donc j'ai pris un blabla-car pour l'aller, et pour le retour j'avais pris un train avec la SNCF pour le dimanche soir, mais il a été supprimé.
00:13:42 Donc du coup j'ai dû vite prendre un autre train pour le lendemain matin à 6h.
00:13:46 Évidemment oui, ça m'a saoulée.
00:13:48 J'ai eu un train supprimé qui devait partir à la base à 13h.
00:13:51 J'ai dû rester sur la page super longtemps, parce qu'à chaque fois que j'appuyais sur un trajet, il était déjà pris.
00:13:58 J'ai eu la chance d'en avoir un de dernière minute.
00:14:02 Je pense que c'est quelqu'un qui avait annulé. Un peu galère du coup, oui.
00:14:05 C'est vrai que nous en tant qu'usagers, c'est des fois pénible.
00:14:09 Là on le voit avec nous maintenant la SNCF, ensuite on va enchaîner sur les blocages de notre pays par les agriculteurs.
00:14:16 Donc c'est dur, mais enfin chacun a le droit de défendre ses intérêts.
00:14:21 Ça nous donne l'occasion de vous poser la question à vous aussi.
00:14:23 Regardez la question du jour, vous savez le QR code que vous pouvez flasher, c'est le CVOX.
00:14:29 Comment vous organisez-vous face à cette grève SNCF ?
00:14:32 On serait très curieux d'avoir vos retours d'expérience et vos témoignages en la matière, bien évidemment.
00:14:37 Première question, Maître, cette grève, parce qu'il faut quand même s'attacher au cœur du problème, là.
00:14:41 Évidemment c'est la pagaille, on a envie de savoir comment ça se passe réellement,
00:14:45 mais cette grève des contrôleurs, est-ce qu'elle est à votre sens fondée ?
00:14:48 On a beaucoup glosé hier sur le fait, ou pas, que l'exécutif ait répondu à la revendication qui datait de 2022.
00:14:54 Là ils remettent le couvert, est-ce que ça va trop loin ?
00:14:57 Écoutez, pour l'instant c'est une question économique.
00:15:00 Ce qui est certain, c'est que la SNCF, comme pas mal de structures en France,
00:15:03 a l'habitude de progresser dans le dialogue social.
00:15:06 Comment ? En faisant pas de dialogue social, c'est-à-dire en procédant par la grève.
00:15:09 Ce qui est aussi le fait que le gouvernement lui-même n'est pas tant attentif que ça à la construction du dialogue social.
00:15:15 On est un peu face à deux chiens qui refusent de se parler, si vous voulez.
00:15:19 Maintenant, ils font usage d'un droit qui est constitutionnel, c'est la lignée 7 du préambule de 1946.
00:15:25 Alors, bon, la grève s'exerce dans le cadre des lois qui la réglementent,
00:15:28 et c'est ce qui est en train de se passer, c'est-à-dire que ce qu'on voit là malgré tout,
00:15:31 ce n'est quand même pas une grève sèche et ultra dure, si vous voulez,
00:15:35 on est vraiment sur une dégradation du service, un petit peu comme ce qu'on peut connaître en Italie par exemple,
00:15:40 avec les lois qui ont réglementé la grève depuis 2009,
00:15:44 et où pendant une dizaine de jours, il y a forcément un service minimum de 9h à...
00:15:51 non, de 8h du matin à 11h, et ensuite de 18h à 21h, si vous voulez,
00:15:56 sur des jours qui sont spécifiés à l'avance, à peu près une trentaine de jours dans l'année.
00:16:00 Donc, on est sur quelque chose qui certes est difficile,
00:16:03 mais d'une certaine manière, c'est le droit des uns contre le droit des autres,
00:16:07 et là-dessus, c'est au gouvernement d'arbitrer.
00:16:09 Après, savoir si cette grève est légitime économiquement,
00:16:13 c'est une question qu'il faut d'abord poser aux agents de la SNCF eux-mêmes,
00:16:18 et peut-être regarder un petit peu quelles sont leurs revendications de plus près.
00:16:21 - Genato Sixou, après on assiste à des phénomènes où on voit les parents déscolariser les enfants avant les vacances,
00:16:26 parce que comme c'est assez prévisible finalement cette affaire,
00:16:30 on finit par partir hors vacances scolaires, c'est-à-dire on part un jour ou deux avant, on revient un jour ou deux après,
00:16:34 ça a un impact aussi sur toute la chaîne économique et même académique.
00:16:39 - C'est désastreux, voulez-vous dire, c'est ça qui est aussi terrible,
00:16:42 c'est de voir à quel point finalement ces mouvements sont entrés dans les mœurs.
00:16:46 On nous annonce environ 1000 TGV annulés,
00:16:50 il y a entre 500 et 800 passagers par TGV,
00:16:54 ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a près d'un million,
00:16:56 il y a plus d'un demi-million de Français, selon toute certitude, voire près de 800 000,
00:17:00 qui sont touchés de plein fouet par ce mouvement de grève.
00:17:03 Il y a autant de cas particuliers, de situations parfois terribles, familiales,
00:17:08 des situations qui parfois peuvent s'arranger si la famille, si les voyageurs isolés
00:17:12 peuvent arriver à payer un billet supplémentaire ou autre.
00:17:16 La SNCF nous apprend, la direction de la SNCF nous apprend
00:17:19 que les personnes qui ont eu un train annulé seront remboursées.
00:17:24 Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de vous faire rembourser un billet.
00:17:28 - Mais là il dit qu'il n'y a rien à faire. - J'ai toujours refusé face à la complexité du simple formulaire.
00:17:32 - Je suis d'accord, mais là pour une fois, ils ont dit en conférence de presse,
00:17:35 il n'y aura rien à faire. Sur la base de votre réservation, nous avons déjà votre mail
00:17:40 et nous vous procéderons au remboursement. On verra.
00:17:42 - On verra. Ensuite, là où il y a quand même quelque chose d'assez, pour le moment, scandaleux,
00:17:47 tant qu'on ne connaît pas vraiment effectivement dans le détail toutes les revendications,
00:17:51 bien que celles que nous avons dans la presse ne sont pas très compréhensibles
00:17:55 pour bon nombre de Français, me semble-t-il, de la part de ces contrôleurs, j'entends,
00:17:59 c'est ce que coûte la SNCF. La SNCF, c'est une entreprise d'État.
00:18:03 Vous êtes, vous et moi, certes, des usagers de la SNCF, mais avant tout, nous sommes ses actionnaires.
00:18:08 L'année dernière, ces 20 milliards d'euros de subventions supplémentaires
00:18:12 qui ont été injectés, ces 20 milliards d'euros, ce sont nos impôts qui les ont payés.
00:18:16 Et les augmentations et les primes que réclament ces gens, ce sont encore vous et moi qui les prônons.
00:18:21 - Alors, on parlait de, vous évoquiez les cas particuliers, des cas dramatiques, parfois familiaux.
00:18:25 C'est exactement ce que nos collègues de Repas ont relayé ce matin.
00:18:30 C'est Sylvie qui s'exprimait sur l'antenne pour raconter vraiment l'enfer que sa fille avait
00:18:36 avec son petit-fils pour venir leur rendre visite, son petit-fils qui est handicapé.
00:18:40 Voilà, ça conduit à des situations dramatiques comme celles-ci. Je vous propose d'écouter un extrait.
00:18:44 - Moi, je les déteste. Je vais vous dire, je les déteste, mais je les hais à un point.
00:18:50 C'est dommage que je ne puisse pas les avoir devant moi, parce que ce qu'ils sont en train de faire,
00:18:55 bon, pour moi, pour mon petit-fils, pour ma fille, c'est... J'ai même pas de mots, parce que je deviendrai très méchante.
00:19:06 Ça fait deux mois que ma fille, elle a réservé ce train pour que mon petit-fils, handicapé, il va avoir quatre ans.
00:19:13 Il est handicapé moteur, donc il ne marche pas. Il est en chaise. J'ai fait tout ce que je pouvais à Strasbourg
00:19:20 pour lui trouver une chaise spéciale pour la maison. J'ai également récupéré un co-dodo, un lit bébé pour le petit-bébé qui a trois mois,
00:19:29 l'autre petit garçon. Donc, mon petit-fils, comme je vous le disais, il est handicapé. En plus de ça, il est diabétique insulino-dépendant,
00:19:36 donc c'est pas facile non plus à gérer. Mais il se faisait une joie... Il ne parle pas, il fait "vouhou" comme ça pour le train.
00:19:45 Il se faisait une joie de venir, et là ma fille, elle sait même pas comment elle va lui dire qu'elle peut pas venir.
00:19:54 - Bon, je crois que ce cas dramatique, évidemment, a trouvé une réponse favorable. C'est l'avantage de pouvoir être médiatisé.
00:20:02 Mais combien d'autres Sylvie, c'est ça la vraie question, et de vacances gâchées ? Il faut voir aussi l'autre aspect sociétal que ça occasionne.
00:20:09 - Non, mais on n'est pas seulement sur les vacances gâchées. Il y a aussi des transports qui ne sont pas forcément liés aux vacances et qui vont devoir être annulés, etc.
00:20:14 Les revendications des contrôleurs aujourd'hui sont assez simples. Elles constatent que les SNCF, les billets sont de plus en plus chers.
00:20:19 Donc en fait, ce qu'ils veulent, c'est une augmentation de leurs primes. Et il ne vous aura pas échappé que, par exemple, pour les sénateurs,
00:20:23 ils n'ont pas eu besoin de faire grève pour avoir une augmentation de leurs propres primes. Donc voilà ce qui se passe aussi.
00:20:28 Et il faut bien comprendre que, de leur point de vue, ce qu'ils font, ils le font justement pour que les usagers puissent continuer à acheter des billets
00:20:34 un petit peu à l'avance, à des tarifs corrects. Voilà, c'est leur vision des choses.
00:20:37 - Alors, je vous propose de changer de thème, si vous voulez bien. On va parler de Marie-Hélène Thauraval.
00:20:42 Pourquoi ? Parce que la mère de Romain Suarez a été notre invitée ce matin sur l'antenne.
00:20:46 On se souvient qu'elle a eu des propos très courageux à l'époque du drame de Crépole, mais elle a reçu des menaces entre-temps.
00:20:52 Ce matin, elle n'en démord pas dans les phénomènes de délinquance, force est de constater, selon elle,
00:20:57 que certains parents se rendent complices des actes de leurs enfants. Écoutons.
00:21:01 - La parentalité est un gros problème. C'est-à-dire que vous avez des enfants, dès le plus jeune âge, c'est déjà une problématique.
00:21:08 Moi, j'ai parlé de responsabilité des parents, j'ai osé parler de culpabilité des parents.
00:21:13 Je crois que ça a été repris par certains ministres. Aujourd'hui, j'ose vous dire qu'il y a de la complicité de certains parents.
00:21:18 Parce que c'est le modèle économique de la famille pour certains.
00:21:21 Complicité aussi parce que je pense que dans certains larcins qui sont opérés, ou certaines situations,
00:21:29 ils savent très bien ce que fait leur enfant et ils en profitent.
00:21:33 Il bénéficie de logements sociaux. Je vous assure que pour extraire quelqu'un du logement social,
00:21:38 les démarches juridiques sont extrêmement compliquées.
00:21:41 C'est-à-dire que le droit est fait de telle manière qu'il est plus difficile pour celui qui défend les causes,
00:21:49 c'est beaucoup plus difficile pour lui de faire appliquer la règle que pour l'autre de les contourner.
00:21:54 C'est quand même pas normal.
00:21:55 - Jonathan Zixou, c'est sûr qu'il faut oser le dire.
00:21:59 Après, bon, elle parle de ce que ce sont des cas particuliers,
00:22:03 est-ce que c'est quelque chose de l'ordre du phénomène sociétal.
00:22:06 Elle ne le dit pas tout à fait comme ça.
00:22:08 Mais bon, à un moment donné, il y a une responsabilité parentale, quoi qu'il en soit, sur ce genre d'agissement.
00:22:13 - Malheureusement, ce ne sont pas des cas isolés.
00:22:16 Madame Toraval a un courage formidable. Elle s'illustre par ce courage et par cette parole forte depuis plusieurs mois.
00:22:23 La réalité, on le voit, par exemple, même dans l'éducation nationale,
00:22:26 les violences envers les professeurs, vous en avez une de violences qui est exercée par certains élèves.
00:22:32 Mais la majorité des cas, ce sont qui qui provoque ces violences ?
00:22:35 Les parents eux-mêmes qui veulent en découdre avec un prof qui aurait mis, selon eux,
00:22:38 une note mauvaise à leur enfant qui est forcément un génie.
00:22:42 - D'où d'ailleurs l'idée de la réforme, de la refonte.
00:22:46 - Exactement.
00:22:47 - Du passage.
00:22:48 - Et je donne cet exemple aussi à Bonet-Sion, dans le sens où pendant longtemps,
00:22:52 on a appelé l'éducation nationale l'instruction nationale, l'instruction publique.
00:22:56 Pourquoi ? Parce que l'éducation, le premier cercle de l'éducation, c'est la famille.
00:22:59 Le premier cercle de l'éducation, ceux qui vous donnent les valeurs fondamentales
00:23:03 de votre humanité, de votre civilisation, ce sont vos parents.
00:23:07 - L'avocat que vous êtes, quel regard il porte sur ce genre d'accusation ?
00:23:12 - Non, non, mais ce ne sont pas des accusations.
00:23:14 Ça correspond à des faits qui sont réels et donc, il doit bien y avoir une réponse qui est apportée.
00:23:18 Maintenant, il y a deux sujets différents, si vous voulez.
00:23:21 C'est des sujets de politique pénale, en fait, ou de politique, si vous voulez, de justice.
00:23:26 En fait, d'un côté, vous avez la responsabilité pénale des parents du fait de leurs enfants.
00:23:32 L'enfant commet une infraction, est-ce qu'on peut punir le parent à la place ?
00:23:36 Et sur ce point, la réponse est non.
00:23:38 - Et là, elle ne dit pas ça, elle.
00:23:39 - Oui, tout à fait.
00:23:40 - Elle va plus loin.
00:23:41 - Mais il y a une confusion qui est souvent faite entre les deux.
00:23:43 C'est-à-dire que sur ce point-là, la réponse sera régulièrement non.
00:23:45 Et donc, quand on pose des questions comme la complicité,
00:23:48 le fait des infractions spécifiques des parents, ce genre de choses,
00:23:51 on essaie de faire une espèce de mic-mac avec, justement,
00:23:54 cette responsabilité du fait des enfants qui, elle, n'a pas lieu d'être.
00:23:58 Et aujourd'hui, ce qui doit se passer, c'est qu'on devrait avoir une politique pénale plus sévère,
00:24:03 en réalité, avec les parents, avec plus de peine, avec les parents et envers les enfants.
00:24:07 Je vous signale qu'à partir de 13 ans, un enfant, on peut le placer en centre éducatif fermé ou ce genre de choses.
00:24:11 Donc, il y a des sanctions qui peuvent être communes entre les deux et qui sont assez rarement activées.
00:24:15 Et par ailleurs, il y a peut-être d'autres infractions qui peuvent être utilisées directement contre les parents.
00:24:21 Un parent qui menace, si vous voulez, un enseignant, en réalité, ce parent, il commet lui-même cette infraction.
00:24:26 Ce n'est pas son enfant qui la commet.
00:24:28 Et à partir de là, bien sûr, il doit être sanctionné, normalement.
00:24:31 - Il nous reste 20 secondes, si vous voulez compléter son propos.
00:24:33 La responsabilité financière aussi, on ne l'a peut-être pas évoqué directement après les émeutes.
00:24:38 - Exactement, mais là, il se pose immédiatement la question de la solvabilité des familles visées.
00:24:42 Et là, la question est dans la réponse, si vous voulez.
00:24:45 C'est-à-dire que vous pouvez sanctionner financièrement autant que vous le voulez,
00:24:48 et avec des montants astronomiques des familles qui n'ont même pas les moyens de payer une scolarité ou quoi que ce soit, ce n'est pas possible.
00:24:55 - Mais le jeu, c'est que si vous arrivez à mettre en cause la responsabilité des parents,
00:24:58 à la fin, vous pouvez aussi en passer par la civie, éventuellement.
00:25:01 Et du coup, c'est l'État qui, si il se met à payer, sera peut-être un peu plus motivé à trouver des solutions.
00:25:06 - Merci à tous les deux d'avoir été des nôtres.
00:25:08 On va marquer une pause de journal et puis, bien sûr, vous avez peut-être vu s'afficher en bas de votre écran,
00:25:13 on se projette déjà vers cette cérémonie d'hommage à nos gendarmes, ceux qui sont morts en mission,
00:25:18 ceux qui se sont particulièrement illustrés aussi.
00:25:20 Il y en a neuf, neuf profils qui ont été choisis cette année pour cette cérémonie aux Invalides
00:25:23 que vous suivrez en direct sur notre antenne dès 15h. A tout à l'heure.
00:25:26 - Il est de retour Vincent Ferrandèche pour son journal. Rebonjour, mon cher.
00:25:33 Aujourd'hui, la gendarmerie célèbre ses héros.
00:25:35 - Des agents qui ont fait preuve d'héroïsme, effectivement, qui vont être décorés par Gérald Darmanin aux Invalides.
00:25:40 Tanguy Hamon, vous êtes avec Jean-Laurent Constantini en duplex de l'hôtel des Invalides, pardonnez-moi.
00:25:46 Cette cérémonie, que vous pourrez suivre sur CNews, débute donc dans 30 minutes.
00:25:50 - Exactement, et comme vous pouvez le voir derrière moi sur ces images de Jean-Laurent Constantini,
00:25:58 les différents représentants des différents corps de la gendarmerie commencent à s'installer.
00:26:03 La répétition s'est terminée et on voit actuellement la fanfare de la gendarmerie mobile
00:26:08 qui est en train d'entrer dans la cour des Invalides.
00:26:12 Cette cérémonie a deux buts.
00:26:14 Premièrement, elle sert à rendre hommage aux morts de la gendarmerie
00:26:17 qui sont décédés dans l'exercice de leur fonction lors de l'année précédente.
00:26:21 14 gendarmes sont morts dans l'exercice de leur fonction.
00:26:24 Et depuis deux ans, cette journée d'hommage sert aussi à célébrer des gendarmes
00:26:29 qui se sont distingués par un acte de bravoure durant l'année.
00:26:33 Il y en aura neuf cet après-midi.
00:26:35 Une gendarme de l'Isère, par exemple, qui a sauvé la vie à un nourrisson âgé de deux semaines
00:26:41 grâce à un massage cardiaque.
00:26:43 Ou un gendarme de Strasbourg qui a sauvé la vie à un conducteur coincé dans l'habitacle de son camion qui prenait feu.
00:26:49 Neuf gendarmes, je vous le dis, vont être décorés par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:26:56 Une centaine sur l'ensemble du territoire.
00:26:58 Le but est de rappeler l'héroïsme des gendarmes sur le terrain,
00:27:01 mais aussi de montrer leur propension à aller jusqu'au sacrifice ultime dans le service offensif.
00:27:08 Merci beaucoup, cher Tanguy.
00:27:10 A tout à l'heure, pour le début de cette cérémonie, qu'on suivra en direct
00:27:12 et qu'on commentera d'ailleurs sur ce plateau avec la porte-parole de la gendarmerie qui va nous rejoindre.
00:27:17 On va parler d'Annecy aussi, qui est de plus en plus en proie à la délinquance, Vincent.
00:27:21 Selon la procureure de la République, la ville, longtemps épargnée par la SACRE, l'insécurité,
00:27:25 ne l'est plus aujourd'hui.
00:27:26 Délinquance de passage, cambriolage ou encore trafic de drogue,
00:27:29 les services de l'État ont été particulièrement sollicités ces dernières années,
00:27:33 au reportage d'Olivier Madinia avec Tony Pitaro.
00:27:35 Au cœur du vieil Annecy, une petite place tranquille avec des bars, des boutiques, un cinéma.
00:27:42 Daniel Falquet exploite le cinéma depuis 45 ans.
00:27:45 Depuis quelques temps, les abords de son établissement sont le théâtre de trafic en tout genre.
00:27:50 Des migrants viennent squatter, une insécurité grandissante qui l'inquiète.
00:27:54 Ça fait plus d'un an qu'on voit toujours les mêmes.
00:27:57 La police vient, ils partent deux jours, ils reviennent systématiquement
00:28:02 et ils reposent leur camp devant les sorties de secours avec tout leur matériel.
00:28:08 Même une fois, ils m'ont mis le feu, ils sont passés par les sorties de secours,
00:28:12 ils avaient un réchaud.
00:28:14 Ça s'est enfumé dans la salle 3, les pompiers ont dû venir.
00:28:17 Avec son lac et ses montagnes, une certaine douceur de vivre régnait à Annecy.
00:28:22 Selon la procureure de la ville, Annecy était plutôt préservée des phénomènes nationaux.
00:28:27 Ce n'est plus le cas avec notamment l'apparition d'une délinquance de passage.
00:28:30 Tout le monde sait qu'Annecy est une ville riche, une ville où il y a un pouvoir d'achat qui est important.
00:28:35 Et forcément, comme toute ville riche, ça attire les gens de passage.
00:28:38 C'est-à-dire des gens qui sont bien structurés, bien organisés et qui montent sur Annecy.
00:28:43 Pour être bien plus que des voleurs, moi j'appelle ça carrément des pilleurs.
00:28:47 C'est-à-dire des gens qui viennent et qui en une demi-journée vont piller les magasins du centre-ville.
00:28:51 Signe de cette forte augmentation de la délinquance, le parquet d'Annecy a vu son activité exploser ces dernières années.
00:28:57 Avec par exemple une hausse des comparutions immédiates de 148% en 5 ans.
00:29:02 À Lyon, un homme a tenté de forcer l'entrée d'un parking du commissariat central.
00:29:06 Cela s'est passé hier soir vers 21h. L'homme était en possession d'un pistolet automatique.
00:29:11 C'est un policier posté à la guérite de l'hôtel de police qui a réussi à le stopper.
00:29:15 Interpellé et placé en garde à vue, ses motivations ne sont pas encore connues.
00:29:19 Écoutez.
00:29:20 On peut saluer notre collègue.
00:29:22 Sa réactivité a permis d'éviter peut-être un drame.
00:29:26 C'est un individu qui avait l'air déterminé.
00:29:28 Il a percuté la barrière, il souhaitait rentrer dans l'hôtel de police.
00:29:30 Il était armé, donc c'est quelque chose de sérieux à prendre en compte.
00:29:35 C'est une nouvelle attaque dans un commissariat qui a eu lieu.
00:29:38 Il me semble qu'hier ou avant-hier à La Rochelle, un individu a pénétré dans un commissariat et a tenté de poignarder un policier.
00:29:44 Ce soir, c'est à Lyon, un individu a essayé de rentrer dans un commissariat armé.
00:29:49 On va partir à Béziers où les élèves de la ville ont essayé hier l'uniforme qu'ils porteront à compter du 26 février prochain.
00:29:55 Pantalon pour les garçons et les filles jupe pour celles qui le souhaitent et polo blanc pour les deux.
00:30:00 Vous allez voir, la nouvelle tenue des écoliers semble faire des heureux.
00:30:03 Reportage à Béziers de Jean-Luc Thomas avec Nathan Thémine et Aminata Demphal.
00:30:07 On essaie celui-là ? Sinon quand on peut essayer la taille en dessous ?
00:30:10 Dans la ville de Béziers, c'est l'heure des essayages.
00:30:14 Ici, la rentrée se fera en uniforme dans quatre écoles de la ville et les enfants semblent tous conquis.
00:30:22 C'est confortable et c'est un peu à ma taille. J'aime bien.
00:30:27 J'aime bien les couleurs, c'est beau.
00:30:30 Il est classe. Il est trop beau. J'étais stylée quand je me suis regardée au miroir.
00:30:38 Même enthousiasme du côté des parents.
00:30:41 C'est génial. Ils n'ont plus de différence sociale. Ils se rendent tous à la même enseigne.
00:30:46 Et puis c'est classe.
00:30:48 Moi je trouve que c'est bien. Ils ont soit une robe pour les filles avec un pantalon pour les garçons.
00:30:54 Moi je trouve que c'est assez propre.
00:30:56 Au total, l'uniforme complet composé d'un blazer, d'un pull, de deux polos avec un pantalon,
00:31:02 plus un bermuda ou une jupe pour les filles coûte 200 euros.
00:31:07 Une somme répartie à égalité entre la ville et l'Etat.
00:31:10 C'est 200 euros de moins pour les familles.
00:31:12 Je suis content, j'ai hâte de les voir le 26, alignés dans la cour des écoles,
00:31:18 tous habillés de la même façon avec leurs petits blazers.
00:31:20 À l'heure actuelle, environ 90 établissements ont fait part de leur intérêt pour l'expérimentation.
00:31:27 Volodymyr Zelensky à Paris aujourd'hui.
00:31:32 Il sera reçu à l'Elysée en fin de journée aux alentours de 18h45.
00:31:36 Le président ukrainien devrait signer avec Emmanuel Macron des accords bilatéraux de sécurité
00:31:41 garantissant à son pays, à l'Ukraine, un soutien militaire et financier sur le long terme.
00:31:45 Et puis la Russie prévoirait d'envoyer une nouvelle arme anti-satellite dans l'espace.
00:31:48 C'est une grave menace selon Washington.
00:31:51 Cette information a néanmoins été démentie par le Kremlin.
00:31:54 Toutes les explications avec notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.
00:31:57 La Maison-Blanche confirme les informations qui circulaient ces derniers temps
00:32:01 dans les couloirs du Congrès américain.
00:32:03 La Russie possède bien une nouvelle arme spatiale.
00:32:06 Une arme capable de détruire des satellites,
00:32:08 notamment de communication indispensable pour mener des opérations militaires.
00:32:12 Des médias parlent d'arme nucléaire, pas de confirmation officielle.
00:32:17 Tout ce que dit la Maison-Blanche, c'est que les services du renseignement américain
00:32:20 surveillent de près ce projet de Moscou.
00:32:23 Cette arme ne serait pas encore opérationnelle.
00:32:26 L'information n'était pas censée être rendue publique.
00:32:28 C'est un élu républicain du Congrès qui l'a fuitée,
00:32:30 le président de la commission du renseignement à la Chambre des représentants.
00:32:34 Il se dit inquiet, parle même de graves menaces pour la sécurité nationale.
00:32:39 Il demande à Joe Biden de déclassifier les informations pour en savoir plus
00:32:43 sur cette arme anti-satellite.
00:32:45 De son côté, Moscou dément, parle de ruse de la part de la présidence Biden
00:32:50 pour obtenir du Congrès une enveloppe supplémentaire de plus de 60 milliards de dollars
00:32:55 en faveur de l'Ukraine.
00:32:56 Une enveloppe toujours bloquée, faute d'accords entre élus démocrates et républicains.
00:33:01 En tout cas, le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken
00:33:04 dit discuter de cette nouvelle menace russe avec les alliés des États-Unis.
00:33:09 Et voici qui conclut votre journal Vincent.
00:33:12 On se retrouve aux alentours de 16h aujourd'hui pour un prochain rendez-vous de l'actualité.
00:33:16 Vous voyez que je suis dans un instant l'heure des livres.
00:33:19 Et puis nous retrouverons nos invités qui vont nous aider à décrypter cette cérémonie.
00:33:23 Dommage aux gendarmes, ce sera aux Invalides à compter de 15h.
00:33:27 Mais nous serons là à quelques minutes avant.
00:33:29 On verra en plateau pour vous dire ce qui est en jeu.
00:33:31 Vous racontez aussi le déroulé de cette cérémonie à tout à l'heure.
00:33:33 Nous sommes de retour.
00:33:38 D'ici quelques minutes, nous serons aux Invalides
00:33:40 où la gendarmerie célèbre ses héros comme chaque année d'ailleurs depuis 30 ans.
00:33:44 Une cérémonie que vous allez suivre d'ailleurs en direct sur notre antenne.
00:33:46 Et pour la commenter, nous serons en compagnie de la colonnelle de gendarmerie
00:33:49 et porte-parole de gendarmerie, Marie-Laure Pesan.
00:33:51 Bonjour, merci de nous avoir rejoints.
00:33:53 C'est certain que vous allez nous être très très précieuses dans l'heure qui suit.
00:33:56 A vos côtés, Gabriel Puzel, dont je rappelle que vous dirigez la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:34:00 Merci d'être là.
00:34:01 Et puis Lucas Jakubowicz, qui est rédacteur en chef de Décideur Magazine.
00:34:06 Je vous le disais, chaque 16 février, on aura l'occasion de revenir à cette date qui a été choisie,
00:34:12 qui a évidemment un retentissement historique.
00:34:15 Un hommage est rendu à la fois aux gendarmes qui sont décédés en fonction
00:34:19 et aussi à ceux qui s'illustrent au quotidien.
00:34:22 Mais ça, c'est un ajout qui date de 2022.
00:34:24 On pourra peut-être revenir à la genèse là aussi de cet ajout.
00:34:28 Gérald Darmanin présidera cette cérémonie aux Invalides.
00:34:31 Donc vous apercevez déjà l'image en direct.
00:34:33 Tout est en train de se mettre en place petit à petit.
00:34:35 14 gendarmes décédés en 2023.
00:34:37 Et puis ensuite, on célébrera aussi ceux qui sont vivants,
00:34:41 mais qui seront décorés parce qu'ils se sont particulièrement illustrés
00:34:46 dans le cadre de leur travail l'année passée.
00:34:48 Et on va évidemment revenir assez largement à leur profil tout à l'heure.
00:34:52 Parmi eux, par exemple, Mariamma.
00:34:54 Mariamma est intervenue seule pour sauver une femme qui était agressée par un individu.
00:34:58 Regardez ce reportage qui a été tourné par Stéphanie Rouquier.
00:35:01 Intervenir, c'était pour elle une évidence.
00:35:05 Cette réserviste de la gendarmerie a sans doute sauvé la vie d'une femme.
00:35:09 Je ne dirais pas que je suis une héroïne, c'est que j'ai fait mon devoir.
00:35:13 En décembre dernier, Mariamma rentre à son domicile.
00:35:17 À 21h, en traversant le parking souterrain de son immeuble,
00:35:21 elle est alertée par des cris.
00:35:23 J'ai entendu une femme qui criait au secours,
00:35:25 "J'ai besoin d'aide, il va me tuer".
00:35:27 J'ai vu qu'en fait, l'homme a agrippé la femme
00:35:30 et l'a plaqué contre le mur.
00:35:32 Il était en train de l'étrangler et donner des coups à la tête.
00:35:35 Donc je n'ai pas hésité, j'ai couru vers le monsieur.
00:35:38 Je l'ai poussé assez violemment et assez fort.
00:35:41 J'ai mis mes deux petites mains pour qu'il puisse la lâcher.
00:35:45 Au départ, il a riposté, mais j'ai quand même tenu tête
00:35:48 parce que j'ai vu que la femme était vraiment bien amochée.
00:35:51 Donc j'ai tenu tête.
00:35:53 Et puis après, au final, il a coopéré.
00:35:55 Et puis après, nous sommes allés dans mon appartement.
00:35:58 J'ai fait appel à la police.
00:36:00 Cette réserviste témoigne à visage caché, par crainte de représailles.
00:36:04 L'homme habite dans le quartier.
00:36:06 Aujourd'hui, Mariama n'a plus de nouvelles de la femme victime de l'agression.
00:36:11 Mais elle sait qu'elle n'a pas déposé plainte.
00:36:13 Sur le coup, je n'ai pas réfléchi.
00:36:16 Mon devoir avant tout de citoyen et surtout mon cœur de réserviste
00:36:20 qui a fait qu'il faut que je sauve cette personne, je le referai.
00:36:23 Mariama est réserviste de la gendarmerie depuis juin dernier.
00:36:27 Cet uniforme, c'est sa fierté.
00:36:30 Elle a déjà accompli plus de 30 missions.
00:36:34 Marie-Laure Pesan, cette jeune femme ne fait pas partie à propos des neufs
00:36:40 qu'on va décorer aujourd'hui à l'Hôtel des Invalides.
00:36:43 Néanmoins, il y en a beaucoup plus que ces neufs-là qu'on a pris en exemple.
00:36:47 C'est presque symbolique parce qu'il y en a beaucoup plus qui se sont illustrés
00:36:51 et qui seront décorés aussi de leur côté.
00:36:53 Oui, en fait, aujourd'hui, c'est un moment de communion pour tous les gendarmes
00:37:00 avec une cérémonie qui est au niveau national, avec la cérémonie des Invalides.
00:37:04 Mais dans chaque département, vous avez aussi une unique cérémonie
00:37:07 qui va être faite en l'honneur des gendarmes qui sont décédés,
00:37:16 mais aussi des gendarmes qui sont vivants et qui seront décorés
00:37:20 de par leurs actes de courage qui ont eu lieu dans les douze derniers mois.
00:37:25 Donc potentiellement, il y en a plusieurs dizaines aujourd'hui.
00:37:28 On estime même un peu plus d'une centaine.
00:37:32 J'aimerais qu'on rejoigne, puisqu'il est sur place Tanguy Hamon,
00:37:35 pour nous parler de cette cérémonie qui va débuter dans cinq minutes.
00:37:38 A priori, bonjour Tanguy, vous êtes déjà dans cette cour d'honneur des Invalides.
00:37:42 Ça va se faire en plusieurs temps, avec évidemment une cérémonie militaire
00:37:48 et les traditionnels moments solennels de ce qui peut être,
00:37:53 évidemment, de ce que représente une cérémonie militaire.
00:37:56 Exactement, une cérémonie en plusieurs temps.
00:38:01 Comme vous pouvez le voir derrière moi, les représentants des différents corps
00:38:04 de la gendarmerie attendent l'arrivée du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:38:08 Lorsque Gérald Darmanin arrivera dans la cour des Invalides,
00:38:11 il effectuera une revue des troupes, puis un hommage au drapeau français sera rendu.
00:38:16 S'en suivra une lecture des noms des 14 gendarmes décédés
00:38:21 dans l'exercice de leur fonction lors de l'année 2023.
00:38:24 Puis viendra le temps de la décoration des 9 gendarmes médaillés
00:38:29 pour leur acte de bravoure qu'ils ont réalisé durant cette année 2023.
00:38:32 Viendra le temps alors d'une allocution de Gérald Darmanin
00:38:35 pour rendre hommage à toute la gendarmerie nationale.
00:38:38 Ensuite, le ministre de l'Intérieur s'entretiendra de façon privée
00:38:43 avec les familles des gendarmes décédés dans l'exercice de leur fonction.
00:38:47 Merci Tanguy. On se retrouve tout à l'heure évidemment pour évoquer les temps forts
00:38:50 de cette cérémonie qui devrait débuter d'ici 2 ou 3 minutes.
00:38:52 Gabrielle Cluzel, c'est important de saluer cette action aussi
00:38:56 que peut-être certains connaissent mal, voire même méconnaissent.
00:39:01 Et là, ça va être bien aussi de parler du profil de sécurité choisi
00:39:05 et qui est assez révélateur de toute l'action menée par la gendarmerie.
00:39:08 On aura l'occasion d'en dire un mot à nouveau.
00:39:10 Oui, bien sûr. Je crois qu'honorer la gendarmerie
00:39:12 et ceux qui sont tombés pour la France d'une certaine façon
00:39:15 et pour les Français, c'est éminemment important.
00:39:19 C'est vrai qu'en un temps où les forces de l'ordre sont régulièrement conspuées,
00:39:24 je crois que c'est important de souligner tout ce qu'ils font pour notre pays
00:39:29 et puis de leur rendre hommage.
00:39:31 Parce que vous savez, pour les familles, c'est difficile.
00:39:33 Quand vous avez des manifestations, je pense par exemple,
00:39:36 et c'était la gendarmerie qui était mise en cause dans l'affaire Traoré
00:39:40 où des manifestants crient leur rancœur contre des gendarmes.
00:39:46 On sait qu'il y a eu un non-lieu depuis.
00:39:48 Je crois que les familles sont très heurtées.
00:39:50 Je parle des familles parce qu'évidemment,
00:39:52 ceux qui sont morts dans l'exercice de leur fonction ne sont plus là pour le voir.
00:39:56 Ce sont des cérémonies qui me paraissent excessivement importantes.
00:39:59 Maintenant, je crois que ça ne doit pas non plus...
00:40:02 Ça ne fait pas tout.
00:40:03 On ne doit pas se dire que ça y est, on les a honorés.
00:40:05 Non, il faut leur donner des moyens
00:40:07 et il faut faire en sorte qu'ils soient protégés et qu'ils soient soutenus,
00:40:12 qu'on ne crie pas, je parlais tout à l'heure de la fête Traoré,
00:40:15 qu'on ne crie pas à la bavure avant même que la justice ait eu le temps de rendre...
00:40:24 Sa décision.
00:40:25 Exactement.
00:40:26 On parle des familles.
00:40:27 C'est vrai qu'il y aura un moment d'échange prévu avec ces familles
00:40:30 à l'issue de la cérémonie, c'est important.
00:40:32 Oui, on a un moment d'échange particulier avec les familles
00:40:35 qui ont été endeuillées toute l'année
00:40:37 et même les familles qui ont été endeuillées depuis plusieurs années
00:40:41 puisqu'on les suit dans la durée.
00:40:43 Alors je vous propose, puisque vous avez entendu la fanfare qui retentit,
00:40:46 de commencer à suivre peut-être cet hommage
00:40:48 avec l'arrivée imminente de Gérald Darmanin.
00:40:52 Voilà, cet hommage qui est prévu pour débuter.
00:41:10 Vous sentez déjà tout le poids de la solennité et de la gravité du moment,
00:41:15 évidemment comme toujours en ce lieu qui est quand même chargé d'histoire.
00:41:18 Une histoire qui s'ajoute, des histoires qui se surajoutent d'ailleurs à d'autres
00:41:23 puisqu'on a malheureusement vécu au cours des dernières années
00:41:26 de nombreux hommages dans cette même cour d'honneur des Invalides
00:41:30 pour ceux qui étaient tombés sur des théâtres d'opérations extérieurs,
00:41:33 notamment, y compris aussi pour des célébrités
00:41:36 qui ont marqué l'histoire moderne française, y compris sur le plan culturel.
00:41:42 Lucas Jakubowicz, on peut s'étonner effectivement
00:41:45 que ce soit Gérald Darmanin qui préside l'hommage,
00:41:48 mais les gendarmes, on le rappelle, ont un statut hybride
00:41:51 entre statut militaire et police nationale, ministère de l'Intérieur.
00:41:56 Tout à fait, depuis 2009 je crois, je parle sous votre contrôle,
00:41:58 mais il me semble que c'est ça.
00:42:00 Moi je voulais juste rebondir sur le bandeau précédent
00:42:02 qui disait la gendarmerie nationale, c'est d'abord ses héros,
00:42:05 pour peut-être partager avec les téléspectateurs un point historique.
00:42:08 S'il vous plaît, il y a une sorte de cliché
00:42:11 qu'il porte sur la gendarmerie nationale,
00:42:13 notamment pendant la Deuxième Guerre mondiale,
00:42:15 où on l'accuse d'avoir participé à la rafle du Veldiv, d'avoir collaboré, etc.
00:42:19 Et à cet égard, il y a un chiffre qui m'a interpellé,
00:42:21 que j'ai vérifié, je crois que c'était au musée de la gendarmerie,
00:42:24 à Melun, je crois.
00:42:26 Oui, tout à fait.
00:42:27 J'avais appris à cette occasion qu'en 1942,
00:42:29 il y avait 54 000 gendarmes.
00:42:33 Sur ces 54 000, il y en a plus de 2 000 qui sont morts
00:42:36 pendant la Deuxième Guerre mondiale.
00:42:38 C'est à peu près 4 % des effectifs dans la résistance,
00:42:41 et c'est un des métiers qui a le plus résisté
00:42:44 et qui a eu le plus de morts avec les cheminots.
00:42:47 Donc ça, c'est une partie de l'histoire de la gendarmerie
00:42:49 qui n'est pas assez mise en avant et que j'aimerais partager aujourd'hui.
00:42:52 Oui, c'est vraiment un bon exemple, évidemment.
00:42:55 En plus, par les temps qui courent et avec le climat chargé qu'on connaît,
00:42:59 c'était important, je pense, de le rappeler.
00:43:02 On peut aussi s'attarder, puisqu'on parle de symboles historiques,
00:43:05 sur cette date du 16 février.
00:43:07 Pourquoi a-t-elle été choisie et est-elle visiblement respectée
00:43:10 à la lettre chaque année, pour chaque édition ?
00:43:12 Le 16 février fait référence à la loi du 16 février 1791
00:43:16 qui a créé la gendarmerie nationale dans la forme qu'on connaît actuellement.
00:43:21 Donc, il y a institué les grades, le côté militaire
00:43:25 qui a été vraiment ancré, l'organisation de la gendarmerie en elle-même,
00:43:29 avec ses départements, ses groupements, ses compagnies.
00:43:31 Donc, tout ça, ça a été créé à cette date-là, la gendarmerie nationale.
00:43:35 Et en 1993, le ministre de la Défense de l'époque,
00:43:39 puisqu'on était encore sous le ministère de la Défense,
00:43:42 comme vous le faisiez remarquer tout à l'heure,
00:43:44 a décidé, en hommage à cette loi, en référence à cette loi,
00:43:49 de choisir le 16 février comme la date à laquelle on honorerait les morts de la gendarmerie.
00:43:54 Donc, dans un premier temps, on était sur, justement, l'hommage aux gendarmes décédés.
00:43:59 Et depuis 2022, maintenant, on honore aussi les vivants
00:44:03 qui ont eu des actes héroïques au cours de l'année.
00:44:05 Qu'est-ce qui a changé, justement, dans la perception du métier
00:44:09 et qui fait que maintenant, on s'intéresse aussi aux vivants ?
00:44:12 Parce que des actes héroïques, il y en a toujours eu, bien sûr, depuis l'existence de la gendarmerie.
00:44:15 En fait, le gendarme, tous les jours, il commet des "actes héroïques".
00:44:20 En fait, on a des actions chaque jour,
00:44:25 où on va avoir des gendarmes qui vont sauver des gens qui sont dans un péril imminent
00:44:29 ou qui sont menacés par des malfaiteurs.
00:44:33 Et donc, tous les jours, en fait, ils ont des actes héroïques.
00:44:36 Mais c'est vrai qu'on avait une tendance aussi, de par notre tradition militaire,
00:44:40 à honorer les morts.
00:44:42 Mais on s'est... En 2022, on s'est dit que c'est l'ensemble de la gendarmerie
00:44:47 et c'est l'action, l'engagement qui doit être, en fait, honoré, auquel il faut rendre hommage.
00:44:52 Et donc, c'est pour ça qu'on a eu cette évolution,
00:44:55 pour avoir, finalement, ces deux parts de notre engagement.
00:44:59 Gabrielle Cusel, j'imagine que vous avez parcouru la liste des neufs
00:45:04 qui vont être décorées aujourd'hui.
00:45:06 Ce sera donc dans un deuxième temps de cette cérémonie.
00:45:09 Et quand on voit, effectivement, le profil,
00:45:11 bon, évidemment, on les a choisis de manière à ce qu'ils soient suffisamment...
00:45:14 le reflet de la gendarmerie d'aujourd'hui.
00:45:17 Il y a une jeune femme qui est gendarme adjoint volontaire,
00:45:21 qui a sauvé un nourrisson.
00:45:22 Une autre jeune femme qui a réussi à dissuader, avec un de ses collègues, je crois,
00:45:26 un septuagénaire de mettre fin à ses jours.
00:45:28 Il y en a d'autres qui interviennent sur des incendies déjà déclarés au péril de leur vie.
00:45:33 D'autres qui interviennent lorsqu'ils sont en permission ou en civil.
00:45:36 Voilà, on voit que leur périmètre est très large.
00:45:40 Et pour certains, même, moi, je m'étonnais de voir que ça s'apparentait
00:45:43 presque à un travail de pompier, de primo-intervenant.
00:45:46 Oui, mais j'imagine qu'il y a une certaine porosité entre les deux professions.
00:45:52 Et pour avoir dans ma famille des médecins, je sais que quand, par exemple,
00:45:56 quelqu'un se sent en danger, c'est soit menacé par soit un étranger,
00:46:01 soit son conjoint ou je ne sais quoi, eh bien, il pense appeler le médecin,
00:46:04 le gendarme ou le pompier.
00:46:06 C'est un peu le périmètre de ceux qui peuvent le secourir.
00:46:10 Donc, c'est normal qu'il y ait une certaine porosité
00:46:15 entre l'exercice de ces trois professions.
00:46:17 Mais ce qui est extrêmement important, parce que ça paraît aujourd'hui un truisme
00:46:21 de dire que les gendarmes nous défendent, mais pourtant, aujourd'hui,
00:46:24 dans l'imaginaire colectif, comme on est quand même dans un pays
00:46:27 aux valeurs un peu inversées, on a été travaillé par un certain nombre
00:46:31 d'idéologies qui nous ont fait dire que les forces de l'ordre
00:46:36 pouvaient être agressives pour les Français.
00:46:41 Vous savez, les violences policières, ça touche aussi, évidemment,
00:46:45 la gendarmerie, toute cette dialectique pourrait laisser imaginer
00:46:49 que ces forces de l'ordre ne défendent pas les Français.
00:46:52 Donc, c'est extrêmement important de montrer que ces petits actes
00:46:55 de l'héroïsme du quotidien, alors je dis des petits actes
00:46:58 parce qu'ils sont restés anonymes finalement au moment où ils ont été faits,
00:47:02 mais en réalité, à chaque fois, j'imagine qu'il y a quand même
00:47:05 une certaine prise de risque et puis il y a une responsabilité énorme,
00:47:08 une prise de décision à un quart de seconde, et bien c'est important
00:47:11 de les montrer parce que cela permet de montrer la réalité
00:47:16 du métier de gendarme, vous voyez, ça me paraît essentiel.
00:47:22 Mais encore une fois, il faut faire attention parce qu'on est
00:47:24 une époque qui rend volontiers hommage, et puis après, une fois l'hommage
00:47:29 terminé, on n'y pense plus, non, il ne faut pas être schizophrène,
00:47:32 il faut encore une fois soutenir les gendarmes, même l'hommage terminé.
00:47:37 - Lucas Jacubovit, j'ai l'impression que vous êtes un peu adepte
00:47:40 des trivia concernant la gendarmerie depuis votre visite au musée.
00:47:44 - Non, mais c'est vrai. - C'était il y a deux ans,
00:47:46 mais je me souviens de ce chiffre. - Quel chiffre ?
00:47:49 - Le chiffre sur la Deuxième Guerre mondiale. - Ah oui, le chiffre sur le deuxième
00:47:51 - Et si même vous êtes friand de chiffres, j'en ai peut-être un deuxième.
00:47:54 - Alors, allez-y. - Pour rebondir sur ce qui a été dit,
00:47:56 sur en fait, effectivement, dans la société, une sorte de libération
00:48:00 des propos anti-police, anti-force de l'ordre, etc.
00:48:02 Mais ce qu'il faut vraiment dire, c'est que ça n'infuse pas vraiment
00:48:05 dans l'opinion publique. Et chaque année, il y a des sondages
00:48:08 sur les professions les plus appréciées des Français.
00:48:10 La dernière en date, je crois, sur la gendarmerie nationale,
00:48:12 c'était faite pour le journalisme, pas l'essor de la gendarmerie.
00:48:15 C'était fin 2020. Globalement, les Français sont plus de 70%
00:48:20 à avoir une bonne opinion des gendarmes, non pas des policiers,
00:48:23 mais des gendarmes. Donc c'est une profession qui est extrêmement appréciée.
00:48:27 - Un autre point que je trouve important et qui s'inscrit dans l'air du temps,
00:48:30 quand on parle avec des jeunes, avec des étudiants, et qu'on leur demande
00:48:33 "Mais qu'est-ce que vous voulez faire plus tard ?"
00:48:35 Le premier truc qui ressort, c'est "Moi, j'aimerais faire un métier
00:48:37 qui a du sens, un métier qui rend service."
00:48:40 Et en fait, quand on voit les neuf personnes qui vont être décorées,
00:48:42 typiquement, on est dans l'opposé de ce qu'on appelle du "bullshit jobs".
00:48:47 On est dans des métiers qui ont du sens, qui donnent de l'importance
00:48:50 à celui qui l'exerce. Et je suis persuadé que ce type de cérémonie
00:48:53 va peut-être susciter des vocations.
00:48:56 - Mais il y a parfois une confusion entre la gendarmerie et la police.
00:49:00 Moi, les gendarmes dans mon entourage me disent souvent
00:49:02 "On est toujours de la police, mais jamais de la gendarmerie."
00:49:05 Alors c'est vrai que c'est des domaines d'intervention différents.
00:49:07 Et ils se sentent parfois un peu oubliés. Ils vous n'êtes pas syndiqués.
00:49:10 Donc on entend peut-être moins votre voix aussi.
00:49:13 - Vous avez un statut militaire, donc on peut peut-être rentrer un peu dans la finage.
00:49:17 Et puis on le sait moins, mais vous intervenez aussi sur des théâtres d'opération extérieurs.
00:49:20 - Oui, exactement. En fait, on a un statut militaire.
00:49:23 Alors en fait, ce qui nous différencie entre guillemets de la police,
00:49:27 c'est notre territoire. La gendarmerie, on est compétent sur 95% du territoire.
00:49:32 On est sur des zones périurbaines, sur des petites villes.
00:49:35 On est dans la ruralité. Et donc, en fait, au départ,
00:49:38 notre compétence est basée finalement sur notre empreinte territoriale.
00:49:42 À partir de là, on a des missions qui sont similaires.
00:49:45 On va faire des enquêtes judiciaires, on va faire de la sécurité routière,
00:49:48 on va faire du contrôle aux frontières.
00:49:51 Il y a un certain nombre de missions qui sont similaires.
00:49:54 Après, on peut avoir parfois des spécificités.
00:49:57 Nous, notre statut militaire fait qu'en plus,
00:50:00 et c'est d'ailleurs historiquement ce qui a créé l'ancêtre de la gendarmerie
00:50:04 qui était là, les Marais-Chaussées, c'était la police des armées.
00:50:08 - La police des armées.
00:50:10 - Partout où vous avez des militaires sur des théâtres d'opération,
00:50:13 vous avez des gendarmes parce qu'un camp va être comme une petite ville à l'étranger.
00:50:20 Il peut y avoir des problématiques similaires, des dégradations, des accidents.
00:50:26 Donc ça, la gendarmerie va pouvoir intervenir.
00:50:29 Elle va être aussi garante de l'action des forces armées sur les territoires à l'étranger.
00:50:34 Mais on a aussi des gendarmes qui sont dans des ambassades,
00:50:38 qui sont très présents à l'étranger.
00:50:41 Et notre statut militaire nous donne cette spécificité.
00:50:46 - Et les effectifs, Toto, parce qu'on le sait assez peu,
00:50:49 moi-même en préparant cette émission, je ne le savais pas,
00:50:51 vous êtes assez relativement nombreux sur le territoire.
00:50:53 - Oui, nous sommes 130 000 gendarmes,
00:50:56 qui sont répartis sur l'ensemble du territoire avec de nombreuses unités,
00:51:01 des unités de sécurité publique, des unités un peu plus spécifiques.
00:51:04 On a 3 100 à peu près brigades sur l'ensemble du territoire.
00:51:07 Et on a aussi notre statut militaire et notre ancien rattachement au ministère de la Défense
00:51:13 fait qu'on a un certain nombre d'unités qui sont encore rattachées à la défense,
00:51:17 aux armées, comme la gendarmerie maritime, la gendarmerie de l'air,
00:51:22 la gendarmerie de l'armement, donc un certain nombre d'unités
00:51:25 qui sont un peu moins connues.
00:51:27 - Tandis que vous voyez à l'arrivée dans la cour des Invalides
00:51:30 de Gérald Darmanin accompagné de la secrétaire d'État Marie Guevenoux,
00:51:34 avec un petit retard quand même, accusé à l'arrivée,
00:51:37 15h09 et bien sûr le directeur de la gendarmerie nationale.
00:51:42 On va commencer à suivre cette cérémonie
00:51:44 qui commence donc avec la revue des troupes et l'honneur au drapeau.
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01:08:36 (Hymne national)
01:08:45 (Hymne national)
01:08:48 (Hymne national)
01:08:56 (Hymne national)
01:09:06 (Hymne national)
01:09:09 (Hymne national)
01:09:19 (Hymne national)
01:09:35 (Hymne national)
01:09:38 (Hymne national)
01:09:48 (Hymne national)
01:09:59 (Hymne national)
01:10:02 (Hymne national)
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01:10:26 (Hymne national)
01:10:29 (Hymne national)
01:10:39 (Hymne national)
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01:10:58 (Hymne national)
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01:11:21 (Hymne national)
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01:12:16 (Hymne national)
01:12:27 (Hymne national)
01:12:30 (Hymne national)
01:12:39 (Hymne national)
01:12:50 (Hymne national)
01:12:53 (Hymne national)
01:13:07 (Hymne national)
01:13:20 (Hymne national)
01:13:23 (Hymne national)
01:13:31 (Hymne national)
01:13:42 (Hymne national)
01:13:45 (Hymne national)
01:14:10 (Hymne national)
01:14:13 (Hymne national)
01:14:24 (Hymne national)
01:14:35 (Hymne national)
01:14:38 -Madame Marie Guevenou remet la médaille d'or
01:14:47 de la Défense nationale avec étoile de bronze
01:14:50 au maréchal des logis-chefs Alexandre Talbot.
01:14:53 -Maréchal des logis-chefs Alexandre Talbot,
01:14:57 au nom des ministres des Armées,
01:15:00 nous vous déçonnons la médaille d'or de la Défense nationale
01:15:03 avec étoile de bronze.
01:15:06 -Le 6 décembre 2023, vers 21h,
01:15:10 sur la commune du Pont-de-Clay,
01:15:13 dans le département de l'Isère,
01:15:16 la gendarme adjointe Maëlys Saint-Denis,
01:15:19 affectée à la brigade territoriale autonome du Pont-de-Clay,
01:15:22 est engagée, avec deux camarades de son unité,
01:15:25 au domicile d'une mère
01:15:28 dont le bébé de 13 jours est en détresse respiratoire.
01:15:32 Dans l'attente de l'arrivée du médecin du SAMU
01:15:35 et des pompiers, la gendarme adjointe
01:15:38 Maëlys Saint-Denis, ancienne pompier volontaire,
01:15:41 prend la petite fille dans les bras
01:15:44 et, constatant qu'elle est bleue et qu'elle ne respire plus,
01:15:47 lui donne cinq claques dans le dos
01:15:50 pour tenter de libérer les voies respiratoires.
01:15:53 Alors qu'elle s'apprête à pratiquer un massage cardiaque,
01:15:56 l'enfant reprend connaissance et respire à nouveau.
01:16:00 Le général d'armée Christian Rodriguez
01:16:03 remet la médaille d'or de la Défense Nationale avec étoile de bronze
01:16:06 à la gendarme adjointe volontaire Maëlys Saint-Denis.
01:16:09 Gendarme adjointe volontaire Maëlys Saint-Denis,
01:16:15 au nom du ministre des Armées, nous vous décernons
01:16:18 la médaille d'or de la Défense Nationale avec étoile de bronze.
01:16:21 Le 22 décembre 2020, vers 1h30,
01:16:25 sur la commune de Muency, dans le département de l'Essonne,
01:16:28 le maréchal des logis-chefs Omar Ezzaïdi,
01:16:31 alors affecté au peloton de surveillance et d'intervention
01:16:34 gendarmerie d'Evry-Courcouronnes, est engagé,
01:16:37 avec deux camarades de son unité, pour une intervention
01:16:40 au domicile d'une femme défavorablement connue
01:16:43 qui menace de faire exploser son appartement
01:16:46 à l'aide des conduites de gaz collectifs.
01:16:49 Profitant de la diversion mise en place pour attirer
01:16:52 la mise en cause au niveau de la porte d'entrée,
01:16:55 le maréchal des logis-chefs Omar Ezzaïdi,
01:16:58 hissé au 3e étage grâce à la nacelle des pompiers,
01:17:01 procède à l'effraction d'une fenêtre, puis pénètre
01:17:04 dans l'appartement et l'appréhende sous les jets de projectiles.
01:17:07 M. Gérald Darmanin remet la médaille de la Sécurité Intérieure
01:17:10 échelon argent au maréchal des logis-chefs Omar Ezzaïdi,
01:17:13 désormais affecté au peloton de surveillance
01:17:16 et d'intervention gendarmerie des transports aériens
01:17:19 de Paris-Orly.
01:17:22 -Maréchal des logis-chefs Omar Ezzaïdi,
01:17:25 nous vous décernons la médaille
01:17:28 de la Sécurité Intérieure échelon argent.
01:17:31 Fin de la remise des décorations.
01:17:48 ...
01:17:51 ...
01:17:55 ...
01:17:59 ...
01:18:03 ...
01:18:07 ...
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01:18:44 ...
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01:19:03 ...
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01:19:23 ...
01:19:27 ...
01:19:31 ...
01:19:35 -Mme la ministre, cher Marie-Guivenou,
01:19:39 chère Marie-Guivenou,
01:19:42 Mme la députée, M. le sénateur,
01:19:45 Mme la première adjointe au maire,
01:19:48 7e arrondissement, Mesdames et Messieurs les élus,
01:19:51 M. le ministre, M. le préfet de police,
01:19:57 mon général,
01:20:00 directeur général de la Gendarmerie nationale,
01:20:03 M. le procureur général près de la Cour de cassation,
01:20:06 M. le président du tribunal judiciaire de Paris,
01:20:09 Mme la procureure de la République,
01:20:12 Mesdames et Messieurs les officiers généraux,
01:20:15 Mesdames et Messieurs les préfets,
01:20:18 Mesdames et Messieurs les officiers,
01:20:21 sous-officiers, gendarmes,
01:20:24 gendarmes adjoints volontaires d'actives et de réserves,
01:20:27 personnel civil de la Gendarmerie,
01:20:30 chères familles,
01:20:33 Mesdames, Messieurs,
01:20:36 Le courage, depuis l'Antiquité,
01:20:42 embrasse deux réalités.
01:20:45 Il y a le courage pour attaquer,
01:20:50 celui qui réclame la confiance,
01:20:53 la confiance envers ses camarades,
01:20:56 et la grandeur d'âme pour affronter le danger,
01:20:59 accepter le risque,
01:21:02 et surmonter la peur.
01:21:05 Il y a aussi le courage pour supporter,
01:21:08 endurer,
01:21:11 dont les vertus sont la patience
01:21:14 et la persévérance.
01:21:17 Si nous célébrons en ce 16 février,
01:21:20 comme chaque année, les héros de la Gendarmerie,
01:21:23 si nous faisons mémoire des gendarmes qui sont tombés,
01:21:26 si nous le faisons solennellement,
01:21:29 c'est que la Gendarmerie nationale
01:21:32 incarne de la meilleure des manières
01:21:35 ces deux faces, une même réalité,
01:21:38 ce courage,
01:21:41 ces vertus exigées de chacun.
01:21:44 Ces vertus qui font de chaque militaire de la Gendarmerie,
01:21:47 de chaque soldat de l'arme,
01:21:50 un héros en puissance,
01:21:53 un héros discret,
01:21:56 en actes,
01:21:59 au service quotidien,
01:22:02 comme lors de brillants actes de bravoure,
01:22:05 fidèles à son serment
01:22:08 et à la tradition dont vous êtes tous héritiers.
01:22:11 Si l'on sait ce que réclame le courage,
01:22:14 il faut ici reconnaître que rien ne prédispose
01:22:17 à l'héroïsme.
01:22:20 Mais il est une chose
01:22:23 mais il est une manière,
01:22:26 une excellente manière de s'y préparer.
01:22:29 L'héroïsme relève sans doute d'une disposition,
01:22:32 une disposition d'habitude de corps et d'esprit.
01:22:35 C'est la conjugaison unique
01:22:38 d'une appétence pour les grandes causes
01:22:41 et la streinte du quotidien,
01:22:44 le travail dans l'humilité des jours.
01:22:47 C'est la joie,
01:22:50 la joie dans l'humilité des jours,
01:22:53 la souffrance dans la discrétion.
01:22:56 Et c'est pour cela que nous rendons hommage
01:22:59 à nos héros,
01:23:02 parce que dans le secret du patient travail quotidien,
01:23:05 comme dans les éclats de bravoure,
01:23:08 dans la paix comme dans la guerre,
01:23:11 dans le calme comme dans la tempête,
01:23:14 le gendarme se tient prêt,
01:23:17 à servir sans jamais se lasser
01:23:20 d'une cause admirable
01:23:23 qu'il a épousée lorsqu'il a épousé l'uniforme,
01:23:26 la France.
01:23:29 A se dépasser,
01:23:32 à oser l'héroïsme discret
01:23:35 sans attendre d'autres récompenses que le sentiment du devoir accompli
01:23:38 et que les chemins de l'honneur.
01:23:41 Ainsi, mesdames, messieurs,
01:23:44 le passé, l'histoire, l'histoire de la gendarmerie
01:23:47 se confond avec celle du courage.
01:23:50 Depuis la création, le 16 février 1791,
01:23:53 de la gendarmerie dans sa forme moderne,
01:23:56 ériquière des marais-chaussées médiévales et des prévotés,
01:23:59 la gendarmerie a cultivé dans sa spécificité
01:24:02 une forme d'héroïsme propre,
01:24:05 un héroïsme populaire,
01:24:08 simple et quotidien.
01:24:11 Et en cette année de la célébration
01:24:14 du 80e anniversaire de la libération de la France,
01:24:17 nous pensons évidemment aux gendarmes héroïques
01:24:20 qui ont résisté à l'oppression,
01:24:23 qui ont désobéi aux ordres,
01:24:26 qui ont donné leur vie pour libérer la France,
01:24:29 qui ont choisi la voie périlleuse de l'honneur.
01:24:32 Je pense au brigadier Garin,
01:24:35 gendarme dans la Somme,
01:24:38 qui fut un pionnier de la résistance
01:24:41 et des premiers jours de l'occupation,
01:24:44 condamné à mort et fusillé le 30 décembre 1941.
01:24:47 Je pense à ces gendarmes
01:24:50 qui ont désobéi aux ordres infâmes
01:24:53 pour prévenir et protéger les Juifs,
01:24:56 comme ces gendarmes depuis envelés,
01:24:59 le chef d'escadron Maurice Berger
01:25:02 et les 22 autres gendarmes déclarés justes parmi les nations.
01:25:05 Je pense à tous les gendarmes
01:25:08 qui se sont mis à la disposition de la résistance
01:25:11 pour libérer d'autres pays,
01:25:14 à Argenton-sur-Creuse,
01:25:17 fusillé par les SS,
01:25:20 à Kielstet en Alsace,
01:25:23 tombé pour la France.
01:25:26 Ce passé glorieux nous éclaire,
01:25:29 et cependant,
01:25:32 je sais que le courage des gendarmes se vit au présent.
01:25:35 Parmi vous,
01:25:38 devant nous,
01:25:41 on ne peut voir que des femmes et des hommes héroïques,
01:25:44 dans le service quotidien des Françaises et des Français,
01:25:47 populaires, admirables de persévérance,
01:25:50 d'abnégation et d'endurance.
01:25:53 L'abnégation physique,
01:25:56 l'endurance morale,
01:25:59 car il faut du courage pour tenir son engagement
01:26:02 en tout temps et en tout lieu.
01:26:05 Il faut, Mesdames, Messieurs, des vertus héroïques
01:26:08 pour accepter de risquer sa vie pour le service,
01:26:11 pour les autres,
01:26:14 pour que vive, chez tous, une certaine idée de la France,
01:26:17 dans cette société si égoïste.
01:26:20 Chaque fois qu'un gendarme s'érige en repart
01:26:23 contre les violences qui abîment notre société,
01:26:26 chaque fois qu'un gendarme mène une enquête pour que la justice soit rendue,
01:26:29 chaque fois qu'un gendarme, soldat de la loi,
01:26:32 se bat pour que les Français puissent vivre en paix,
01:26:35 ce gendarme agit en héros,
01:26:38 animé du même courage que ses semblables,
01:26:41 que ses prédécesseurs,
01:26:44 un courage sans orgueil,
01:26:47 mais qui jamais ne fléchit.
01:26:50 Ce courage, ce service du service,
01:26:53 chères familles, animé jusqu'au tréfonds de l'âme
01:26:56 les gendarmes tombés cette année.
01:26:59 Les honneurs militaires l'auront été légitimement rendu.
01:27:02 Adjudant Fabrice Danikan,
01:27:05 Major Arnaud Blanc,
01:27:08 Adjudant-Chef Nicolas Moury,
01:27:11 Adjudant-Chef Patrick Hervé,
01:27:14 Maréchal et Logis-Chef Yannick Pierre,
01:27:17 Adjudant-Chef Jean-Claude Pelletier,
01:27:20 Adjudant-Chef Yannick Pierre,
01:27:23 Major Loïc Jean-Saletas,
01:27:26 Major Marc Boullestin,
01:27:29 Adjudant-Chef Pascal Selhomme,
01:27:32 Adjudant Richard Chrétien,
01:27:35 Brigadier Maria Calla,
01:27:38 Gendarme Cédric Lillaud,
01:27:41 Adjudant Sébastien Lyotard,
01:27:44 Adjudant-Chef Franck Rémy,
01:27:47 Adjudant-Chef Franck Fontaine,
01:27:50 Adjudant-Chef Thomas Bader.
01:27:53 Que la nation et que les Français reconnaissent
01:27:56 et fassent l'émoire de la valeur immense
01:27:59 de ces femmes et de ces hommes,
01:28:02 de ceux qui n'ont pas failli
01:28:05 et qui ont tenu jusqu'à donner leur vie,
01:28:08 leur serment.
01:28:11 Chers Français, le courage est indissociable
01:28:14 aussi de l'avenir.
01:28:17 C'est notre conviction et c'est ce qui animait
01:28:20 à n'en point douter les gendarmes tombés.
01:28:23 Car pourquoi se battre si demain tout est fini ?
01:28:26 Pourquoi se battre si la France n'a pas de futur ?
01:28:29 Pourquoi défendre, s'entraîner,
01:28:32 risquer sa vie alors que nous,
01:28:35 nous savons qu'il y a toujours et encore
01:28:38 pour les décennies qui viennent
01:28:41 des gendarmes capables d'emboîter
01:28:44 le pas de leurs aînés,
01:28:47 remplacer dans la carrière
01:28:50 l'ignorieux aîné que chante la Marseillaise.
01:28:53 Tant qu'il y aura des femmes et des hommes d'honneur
01:28:56 aux comportements exemplaires,
01:28:59 des modèles pour tous ceux qui veulent rentrer
01:29:02 dans la gendarmerie nationale, servir la France,
01:29:05 d'un dénouement total à la cause qu'ils ont choisi
01:29:08 tant qu'il y aura un courage authentique face au danger,
01:29:12 il y aura la France.
01:29:15 Se disposer à servir, c'est au commencement
01:29:18 choisir d'emprunter un chemin exigeant,
01:29:21 ne pas céder aux sirènes de la facilité,
01:29:24 préférer l'honneur au confort,
01:29:27 préférer l'excellence à l'aisance,
01:29:30 préférer le courage à la résignation.
01:29:36 En faisant mémoire de nos morts,
01:29:39 nous éprouvons de la tristesse.
01:29:42 Mais nous sommes conscients que mourir
01:29:45 au servir de la France, c'est s'immortaliser
01:29:48 par une belle mort.
01:29:51 Oui, le gendarme a tout du cid,
01:29:54 écoutons Corneille.
01:29:57 Mourir pour le pays n'est pas un triste sort,
01:30:00 c'est s'immortaliser par une belle mort.
01:30:03 Et c'est pour cela que la tristesse
01:30:06 peut aussi nourrir l'espérance.
01:30:09 C'est pour cela que nous pouvons,
01:30:12 dans une même cérémonie, commémorer les morts
01:30:15 et célébrer les vivants,
01:30:18 encourager ceux qui les remplacent
01:30:21 et penser à ceux qui sont tombés.
01:30:24 C'est pour cela que nous pouvons admirer
01:30:27 l'héroïsme du passé et reconnaître
01:30:30 l'hérosisme du futur.
01:30:33 Car combien d'actions courageuses et héroïques
01:30:36 du quotidien restent cachées,
01:30:39 que ni les médias ni les Français ne connaissent,
01:30:42 peut-être même pas leur hiérarchie,
01:30:45 à ces gendarmes de tous les jours.
01:30:48 La vertu du gendarme s'éprouve d'abord
01:30:51 dans la discrète humilité, dans sa capacité
01:30:54 à s'effacer pour les besoins d'une cause
01:30:57 pour le bien commun et pour la République.
01:31:00 Forces armées au service des Français
01:31:03 sur le territoire national,
01:31:06 comme sur les théâtres extérieurs,
01:31:09 forces militaires pleinement inscrites
01:31:12 dans la vie des Français,
01:31:15 la gendarmerie nationale est à sa place
01:31:18 au sein du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer,
01:31:21 qu'ils soient dans les brigades départementales,
01:31:24 les gendarmes des formations spécialisées,
01:31:27 dans nos escadrons, nos compagnies,
01:31:30 dans l'Hexagone, en Outre-mer.
01:31:33 La gendarmerie épouse à la fois l'histoire
01:31:36 et la géographie intimes de la France,
01:31:39 déployant sur le territoire
01:31:42 la carte du tendre de la proximité.
01:31:45 Mais plus loin encore,
01:31:48 le gendarme sert son pays
01:31:51 jusqu'aux confins du monde.
01:31:54 Ainsi, en avril 2023,
01:31:57 vous avez contribué activement
01:32:00 à une opération d'évacuation
01:32:03 de nos ressortissants français et étrangers au Soudan,
01:32:06 quand personne ne voulait y aller.
01:32:09 En Ukraine, en Libye, au Burkina Faso,
01:32:12 au Niger et à Haïti,
01:32:15 vous protégez les emprises diplomatiques
01:32:18 et les territoires de l'Union Européenne.
01:32:21 Dans tous les cas,
01:32:24 sur les territoires nationaux comme à l'étranger,
01:32:27 le gendarme pratique ce courage discret
01:32:30 qui fait honneur à sa mission.
01:32:33 Chères familles, Mesdames, Messieurs,
01:32:36 il s'agit du jour de célébrer les héros de la gendarmerie,
01:32:39 ceux qui nous ont quittés,
01:32:42 ceux qui, blessés dans leurs chairs,
01:32:45 dans leurs têtes,
01:32:48 garderont sans doute des séquelles,
01:32:51 et tous ceux qui, gardiens silencieux,
01:32:54 humbles sentinelles de la France,
01:32:57 veillent sans cesse sur nous.
01:33:00 Cette cérémonie est aussi
01:33:03 un remerciement profond aux familles,
01:33:06 parce que derrière chaque gendarme héroïque,
01:33:09 il y a une famille héroïque,
01:33:12 une conjointe, un conjoint,
01:33:15 des parents qui ont donné la bonne éducation,
01:33:18 des enfants déterminés à espérer
01:33:21 que leur papa ou leur maman reviennent,
01:33:24 mais qu'ils savent qu'avant tout,
01:33:27 leur père et leur mère sont des héros.
01:33:30 Pour votre héroïsme discret,
01:33:33 pour votre ardeur à servir la France,
01:33:36 pour votre courage,
01:33:39 nous vous remercions au nom de la patrie reconnaissante.
01:33:44 Vive la gendarmerie nationale,
01:33:47 vive la République et vive la France.
01:33:50 Voilà pour ce discours d'une quinzaine de minutes
01:34:01 de Gérald Darmanin à l'adresse des gendarmes
01:34:04 qui se sont rendus héros au cours des derniers mois,
01:34:07 de l'année écoulée.
01:34:10 Ceux qui sont tombés aussi pour la France.
01:34:13 Et puis il y a eu ce message très touchant
01:34:16 à l'adresse des familles et des enfants orphelins
01:34:19 de ces hommes et ces femmes qui sont tombés pour la France.
01:34:22 Marie Lorpezan est avec nous, porte-parole de la gendarmerie.
01:34:25 Moi j'ai été frappée par le mot courage,
01:34:28 la patience et la persévérance.
01:34:31 Ce sont trois vertus visiblement qui sont particulièrement associées
01:34:34 à ce qu'il a dit plusieurs reprises dans son discours
01:34:37 et puis surtout cette expression "la souffrance dans la discrétion
01:34:40 et l'héroïsme discret", c'est ce qui caractérise le gendarme.
01:34:43 C'est ce qui caractérise le gendarme parce que tous les gendarmes
01:34:46 avec lesquels vous allez échanger, tous ceux qui sont héros
01:34:49 de la gendarmerie, quand vous parlez avec eux,
01:34:52 personne ne se sent héros.
01:34:55 Tout le monde vous dit "mais moi j'ai fait mon métier,
01:34:58 j'ai fait mon travail, j'ai fait ce pour quoi je m'étais engagée".
01:35:01 Les gendarmes ne revendiquent pas d'être héros de la nation,
01:35:04 héros de la République, simplement chaque jour,
01:35:07 ils vont faire leur travail avec le même engagement,
01:35:10 la même conscience professionnelle,
01:35:13 la même envie de protéger leurs concitoyens
01:35:16 et c'est en ça que leur engagement est profond
01:35:19 et que c'est un gendarme mais c'est toute sa famille aussi
01:35:22 qui s'engage. C'est pour ça que cette journée est importante
01:35:25 pour rendre hommage aux familles qui sont endeuillées
01:35:28 parce qu'eux leur montraient que la gendarmerie
01:35:31 c'est une famille, on est là, on est à leur côté.
01:35:34 C'est aussi un moment fort pour les familles
01:35:37 qui ont des gendarmes décorés comme héros
01:35:40 et qui sont toujours dans leur rang parce que c'est aussi
01:35:43 un moyen de montrer qu'ils ont agi
01:35:46 conformément aux serments qu'ils ont prêtés
01:35:49 à leur entrée dans l'institution.
01:35:52 - Qu'est-ce qui vous a le plus frappé dans cette cérémonie,
01:35:55 ce message qui vous a fait passer ?
01:35:58 - C'est un message qui me fait vraiment faire passer
01:36:01 Gérald Darmanin.
01:36:04 Gabrielle, je sais que vous êtes assez émue
01:36:07 par ce genre de cérémonie.
01:36:10 C'est un message qui vous a vraiment fait passer.
01:36:13 - Oui, c'est un message qui me fait vraiment faire passer.
01:36:16 - C'est un message qui vous a vraiment fait passer.
01:36:19 - Oui, c'est un message qui me fait vraiment faire passer.
01:36:22 - Gabrielle, je sais que vous êtes assez émue par ce genre de cérémonie.
01:36:25 C'est important aussi de parler des familles
01:36:28 et de tout ce que certains gardent avec eux comme souvenirs,
01:36:31 dramatiques, tragiques parfois.
01:36:34 Eux aussi, ce sont des enfants de la République, de la Nation.
01:36:37 - Je pense qu'il ne faut pas oublier que les familles,
01:36:40 quotidiennement, même sans parler des actes héroïques,
01:36:43 embrassent aussi le métier de leurs conjoints.
01:36:46 Il faut suivre ses contraintes,
01:36:49 il y a une vie en caserne de gendarmerie.
01:36:52 C'est une implication pour toute la famille.
01:36:55 C'était très beau ce qu'il a dit,
01:36:58 mais c'est vrai que ça correspond presque à une France
01:37:01 qu'on a l'impression d'avoir perdue quelques fois.
01:37:04 Une France bien élevée, il parle d'éducation,
01:37:07 il a rendu hommage aux parents, c'est important aussi,
01:37:10 parce qu'on parle beaucoup des conjoints et des enfants.
01:37:13 J'ai lu la vie d'Arnaud Beltrame, par exemple.
01:37:16 Un homme comme ça, ça n'est pas de nulle part.
01:37:19 J'ai trouvé que c'était intéressant de le rendre hommage.
01:37:22 Ceux qui préfèrent l'honneur au confort, l'excellence à l'aisance,
01:37:25 il a fait un peu du Victor Hugo.
01:37:28 Vous connaissez, ceux qui pieusement sont morts pour la patrie,
01:37:31 on doit que sur leur tombe la foule lui en ait pris.
01:37:34 C'est ça, et c'est vrai que c'est beau de voir que cela perdure.
01:37:37 Mais encore une fois, il ne faut pas que ça dure seulement une journée.
01:37:40 Pour revenir à la famille, je rappelle,
01:37:43 il y a eu un jeune homme de police qui a été agressé hier
01:37:46 par un délinquant qui l'avait reconnu.
01:37:49 Quand je dis que la famille embrasse toute la profession du conjoint,
01:37:52 c'est de façon très large, y compris dans ses dangers.
01:37:55 Elle subit parfois, par effet, ricochets,
01:37:58 et elle subit directement, comme ce cas que vous évoquez,
01:38:01 cette agression qui a eu lieu en début de semaine
01:38:04 pour cette femme reconnue dans la rue.
01:38:07 Tandis que cette cérémonie est en train de prendre fin,
01:38:10 il y a eu plusieurs corps représentés,
01:38:13 plusieurs unités représentées.
01:38:16 Cette première parade, en fait, revue des troupes, a duré assez longtemps.
01:38:19 - Oui, c'est assez long, puisque la cour des Invalides
01:38:22 est assez grande, et donc l'autorité parcourt
01:38:25 l'ensemble de la cour pour aller saluer
01:38:28 les différentes troupes qui sont sur les rangs.
01:38:31 Et on a des unités qui sont des unités de la garde républicaine,
01:38:34 on a des unités de la garde de la guerre,
01:38:37 de la garde républicaine, on a des gendarmes
01:38:40 qui sont d'école, l'école des officiers de la gendarmerie,
01:38:43 on avait des élèves de l'école de Dijon,
01:38:46 on a différentes unités qui sont représentées
01:38:49 sur les rangs pour aussi que la gendarmerie
01:38:52 puisse être représentée dans sa diversité.
01:38:55 Vous voyez ici à l'image aussi des motards de la gendarmerie.
01:38:58 Donc c'est toute la gendarmerie qui est présente
01:39:01 et qui salue les autorités qui viennent ici les honorer.
01:39:04 Donc cet hommage est en train de prendre fin,
01:39:07 mais on le rappelle puisqu'on évoquait à l'instant les familles,
01:39:10 il sera suivi d'un échange, c'est souvent le cas d'ailleurs,
01:39:13 lorsqu'il y a de telles cérémonies, on l'a vu aussi dans le cas d'Emmanuel Macron
01:39:16 ou des présidents de la République en général, un échange important
01:39:19 aussi pour les familles, mais dans la sphère privée.
01:39:22 On a un échange important et cette journée ne s'arrête pas là.
01:39:25 On a cette cérémonie importante au niveau national
01:39:28 et comme vous le disiez, dans tous les départements,
01:39:31 c'est un échange qui va suivre avec les familles endeuillées
01:39:34 qui cette année ont perdu un des leurs
01:39:37 et un gendarme qui a été très engagé dans une mission
01:39:40 et dans ses fonctions.
01:39:43 Et vous avez ensuite un ravivage de la flamme
01:39:46 à l'Arc de Triomphe ce soir à 18h30,
01:39:49 également un concert à 20h30 aux Invalides dans la cathédrale
01:39:52 avec justement ce concert qui est fait
01:39:55 au bénéfice des pupilles de la gendarmerie
01:39:58 et j'en profite pour dire aussi que si
01:40:01 certains voulaient contribuer
01:40:04 et aider les familles endeuillées ou les pupilles de la gendarmerie,
01:40:07 ils peuvent faire des dons sur la fondation de la gendarmerie
01:40:10 qui a vraiment cette mission d'accompagner les gendarmes,
01:40:13 leurs familles dans la durée pour qu'ils puissent justement
01:40:16 ne jamais être seuls dans leur quotidien.
01:40:19 On va profiter de votre présence encore une ou deux minutes
01:40:22 pour parler aussi de l'évolution du métier
01:40:25 parce que là dans les noms qu'on a vus et même les visages
01:40:28 qu'on a aperçus de ceux qui se sont illustrés,
01:40:31 on a vu qu'il y a une évolution aussi dans le fait de pouvoir intervenir
01:40:34 sur ces théâtres, y compris lorsqu'ils sont...
01:40:37 C'est peut-être important pour ceux qui nous regardent de comprendre ça
01:40:40 quand ils sont à tablet à une terrasse de café ou qu'ils sont dans la rue
01:40:43 et qu'ils aperçoivent quelque chose, c'est important pour eux d'intervenir.
01:40:46 Ils ont le devoir d'intervenir et depuis récemment ils peuvent porter une arme,
01:40:49 y compris en repos.
01:40:52 On est engagé tout le temps, on est gendarme
01:40:55 et en fait si on a face à nous un acte
01:40:58 qui est répréhensible, on se doit d'intervenir.
01:41:01 C'est dans notre ADN, c'est dans notre statut, c'est comme ça.
01:41:04 Et donc on a un principe chez nous de prévarication,
01:41:07 c'est-à-dire que même si on était face à un acte répréhensible
01:41:10 et qu'on n'intervenait pas, on serait passible de sanctions
01:41:13 aussi internes.
01:41:16 Donc on est vraiment dans cette logique d'intervenir
01:41:19 et c'est la force de chaque gendarme d'intervenir
01:41:22 quand il y a un acte,
01:41:25 une infraction qui est commise face à lui.
01:41:28 Donc on est, oui, dans cette logique-là d'intervention
01:41:31 mais on a aussi eu au niveau du port d'armes
01:41:34 des évolutions puisque, voilà, en 2015,
01:41:37 suite aux attentats du Bataclan,
01:41:40 une réflexion a été menée de se dire "est-ce que ça ne serait pas préférable
01:41:43 que les gendarmes, mais les policiers également,
01:41:46 puissent être porteurs de leurs armes hors service ?
01:41:49 Et donc il y a eu une évolution en ce sens
01:41:52 où maintenant les gendarmes, avec un certain nombre de précautions,
01:41:55 il faut qu'ils soient formés spécifiquement à l'usage de l'arme en civil,
01:41:58 qu'ils puissent avoir leur carte professionnelle,
01:42:01 un brassard et un certain nombre de conditions
01:42:04 qui vont faire qu'ils vont être en capacité et habilité
01:42:07 à avoir leurs armes en dehors du service.
01:42:10 - Merci beaucoup Marie-Laure Pesan d'être venue
01:42:13 nous aider à décrypter tout cela et nous épauler pour commenter
01:42:16 cette belle cérémonie et on en profite pour vous dire
01:42:19 que le patron du GIGN, le général Retty,
01:42:22 sera l'invité d'Olivier de Caire-en-Flec
01:42:25 à 18h dans le cadre de Punchline.
01:42:28 Gabriel et Lucas vous restez en ma compagnie, d'autres invités vont nous rejoindre
01:42:31 dans un instant mais puisqu'il est 16h pile,
01:42:34 il est temps de retrouver Vincent pour le journal Rappel des titres
01:42:37 avec évidemment cette mobilisation sociale, on n'en perd pas de vue,
01:42:40 on va parler de SNCF qui a d'ores et déjà débuté.
01:42:43 - En plein week-end, deux chassés croisés, un millier de trains sont supprimés
01:42:46 jusqu'à dimanche, un TGV Inouï sur deux, un Ouigo sur deux
01:42:49 vont circuler, alors peut-être faites-vous partie de ces français
01:42:52 qui ont vu leur train annuler, que faire en cas d'annulation ?
01:42:55 On va cela avec Chloé Tarka.
01:42:58 - Un train sur deux circulera ce week-end en France
01:43:01 alors qu'un million de voyageurs étaient prévus sur les lignes SNCF,
01:43:04 que se passe-t-il en cas d'annulation ?
01:43:07 - Pour le plus simple état, vous devriez recevoir un SMS ou courriel
01:43:10 48h avant le départ de votre train prévenant de la modification
01:43:13 de votre billet, plus simple encore si vous possédez l'application SNCF
01:43:16 qui vous renseignera en direct sur les mises à jour de votre voyage.
01:43:19 Et si c'est une mauvaise nouvelle, l'annulation pour cause de grève
01:43:22 donne lieu à un échange ou à un remboursement à 100% du billet.
01:43:25 En plus du remboursement, la direction de la SNCF a décidé
01:43:28 de faire un geste pour ses usagers.
01:43:31 - On a décidé et il n'y aura aucun, aucune, aucun problème
01:43:34 d'envoyer dans les jours qui viennent un message à chacune des personnes
01:43:37 dont le train a été supprimé et ces personnes auront alors un mois
01:43:40 pour réserver un train sur le trajet qu'ils souhaitent,
01:43:43 le voyage qu'ils souhaitent et ils ne le paieront qu'à moitié prix.
01:43:46 - Des remboursements certes, mais revus à la baisse.
01:43:49 En décembre 2022, les voyageurs dont le train avait été supprimé
01:43:52 pour le voyage de la SNCF, devront recevoir un remboursement
01:43:55 de moins de 50% du prix de la modification.
01:43:58 - C'est un remboursement qui est très important pour les voyageurs
01:44:01 qui sont en baisse. En décembre 2022, les voyageurs dont le train
01:44:04 avait été supprimé au moment de Noël, avaient reçu un dédommagement
01:44:07 de 200%.
01:44:10 - Avec cette grève, ce sont d'autres plateformes qui en profitent.
01:44:13 - Blabla car ou encore Flixbus, la plateforme de voyage en car,
01:44:16 a vu le nombre de ses réservations bondir de 15 à 20%.
01:44:19 Nous sommes allés rencontrer certains passagers.
01:44:22 Voyez ce reportage signé Charles Pousseau, Maxime Legay et Corentin Alonso.
01:44:25 - C'est un week-end bien chargé à la gare routière de Bercy.
01:44:28 Face à la grève SNCF, il y a ceux qui anticipent.
01:44:31 - Je savais qu'il allait y avoir des grèves et je vous ai absolument
01:44:34 arrivé à temps à Bordeaux. J'ai pris un blabla car pour l'aller.
01:44:37 - Chaque fois qu'on veut partir en vacances,
01:44:40 généralement ils sont toujours en grève. Donc j'ai anticipé
01:44:43 et j'ai préféré prendre le bus.
01:44:46 - Et les autres, contraints de se rabattre sur d'autres solutions
01:44:49 pour ne pas annuler leurs vacances, comme ce voyageur qui se rend à Limoges.
01:44:52 - Tout à fait oui. On avait pris un train qui a été annulé du coup,
01:44:55 mais on a été prévenu donc on a pu prendre un bus à la place.
01:44:58 - Chez la plateforme de covoiturage Blabla Car,
01:45:01 les réservations ont doublé pour ce week-end.
01:45:04 Même chose du côté de Flixbus, où les réservations dépassent
01:45:07 de 15 à 20% les attentes selon un porte-parole.
01:45:10 Alors, les places s'arrachent.
01:45:13 - Il restait très peu de places. Je pense que j'ai été dans les chances
01:45:16 de ce qu'il aurait été d'avoir des places.
01:45:19 - Les prix en dernière minute, eux, explosent. Comptez 55 euros pour un paritour
01:45:22 vendredi contre 12 euros pour le même trajet vendredi prochain.
01:45:25 - Oui, après j'aurais préféré le confort du train quand même,
01:45:28 parce que là c'est 10 heures de transport évidemment, mais ça me permet
01:45:31 de rentrer chez moi et donc voilà. Mais effectivement, c'est pas très confortable.
01:45:34 - Il faut souvent s'armer de patience avant d'arriver à destination.
01:45:37 - On va partir à Béziers à présent, où les élèves de la ville
01:45:40 ont essayé hier l'uniforme qu'ils porteront à compter du 26 février prochain.
01:45:43 - Pantalon pour les garçons et les filles,
01:45:46 jupe pour celles qui le souhaitent et polo blanc pour les deux.
01:45:49 Vous allez le voir, la nouvelle tenue des écoliers semble faire
01:45:52 des heureux reportages de Jean-Luc Thomas, Nathan Thémine avec Aminata Demphal.
01:45:55 - On essaie celui-là, sinon quand on peut essayer la taille en dessous.
01:45:58 - Dans la ville de Béziers, c'est l'heure des essayages.
01:46:01 - Il y a 8 nains.
01:46:04 - Ici, la rentrée se fera en uniforme dans 4 écoles de la ville
01:46:07 et les enfants semblent tous conquis.
01:46:10 - C'est confortable et c'est un peu à ma taille.
01:46:13 Enfin, j'aime bien.
01:46:16 - J'aime bien les couleurs, c'est beau.
01:46:19 - Il est classe. Il est trop beau.
01:46:22 J'étais stylée quand je me suis regardée au miroir.
01:46:25 - Même enthousiasme du côté des parents.
01:46:28 - C'est génial. Ils n'ont plus de différences sociales.
01:46:31 Ils sont tous à la même enseigne.
01:46:34 Et puis c'est classe.
01:46:37 - Moi, je trouve que c'est bien.
01:46:40 Ils ont soit une robe pour les filles avec un pantalon pour les garçons.
01:46:43 - Moi, je trouve que c'est assez propre.
01:46:46 Au total, l'uniforme complet composé d'un blazer, d'un pull,
01:46:49 de deux polos avec un pantalon, plus un bermuda ou une jupe pour les filles
01:46:52 coûte 200 euros.
01:46:55 Une somme répartie à égalité entre la ville et l'Etat.
01:46:58 - C'est 200 euros de moins pour les familles.
01:47:01 Je suis content. J'ai hâte de les voir le 26,
01:47:04 alignés dans la cour des écoles, tous habillés de la même façon
01:47:07 avec leurs petits blazers.
01:47:10 - Environ 90 établissements ont fait part de leur intérêt
01:47:13 pour l'expérimentation.
01:47:16 - On l'a appris à la mi-journée.
01:47:19 L'opposant numéro 1, Vladimir Poutine, Alexei Navalny, est mort en prison.
01:47:22 - Selon les services pénitentiaires, Alexei Navalny ne se sentait pas bien.
01:47:25 Il se sentait mal après une promenade. Il a immédiatement perdu connaissance.
01:47:28 Les causes de la mort sont en train d'être établies.
01:47:31 Le militant incarcéré dans la prison reculée de l'Arctique
01:47:34 purgesse à peine de 19 ans de prison pour extrémisme.
01:47:37 Jugé politique, à part beaucoup,
01:47:40 estimant qu'il avait été sanctionné pour son opposition à Vladimir Poutine.
01:47:43 Néanmoins, ses avocats ont précisé n'avoir eu aucune confirmation de sa mort.
01:47:46 Réaction rapidement sur X d'Emmanuel Macron.
01:47:49 Dans la Russie d'aujourd'hui, on met les esprits libres au goulag
01:47:52 et on les y condamne à mort, colère et indignation.
01:47:55 - Et puis justement, Emmanuel Macron,
01:47:58 qui a recevu cet après-midi le roi Abdallah II de Jordanie à l'Elysée,
01:48:01 était au menu des discussions, notamment le conflit au Moyen-Orient.
01:48:04 Il a rappelé la nécessité d'un cessez-le-feu.
01:48:07 Écoutez.
01:48:08 - Notre priorité absolue est d'obtenir un accord sur un cessez-le-feu.
01:48:11 Et merci là aussi de la très grande coordination et coopération diplomatique
01:48:16 et de libérer tous les otages, dont nos trois compatriotes.
01:48:19 Ce cessez-le-feu doit permettre la protection de tous les civils
01:48:24 et l'entrée massive de l'aide d'urgence.
01:48:27 Le bilan humain de cette guerre est aujourd'hui intolérable.
01:48:30 Je l'ai redit il y a quelques jours au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou,
01:48:36 une offensive israélienne à Rafah ne pourrait qu'aboutir
01:48:40 à un désastre humanitaire sans précédent
01:48:43 et serait un tournant dans ce conflit.
01:48:46 Je partage les craintes de la Jordanie et de l'Egypte
01:48:49 d'un déplacement forcé et massif de la population.
01:48:52 Ce serait non seulement une violation grave du droit international à nouveau
01:48:55 et un risque majeur d'escalade régionale.
01:48:58 J'espère que ces messages seront entendus.
01:49:01 Enfin un dernier mot à propos de cette attaque terroriste présumée en Israël
01:49:05 qui a fait trois morts, quatre blessés dont certains dans un état grave.
01:49:08 Cela s'est déroulé dans le sud du pays, dans la ville de Karyat Malakhi.
01:49:11 Un homme aurait tiré sur plusieurs personnes.
01:49:14 L'assaillant, lui, a été neutralisé par un civil.
01:49:17 Merci beaucoup cher Vincent et on se dit à tout à l'heure
01:49:20 pour un nouveau rappel des principaux titres autour de 16h30.
01:49:23 Je vous présente d'autres invités qui nous ont rejoints sur ce plateau aujourd'hui
01:49:27 outre Lucas Jakubowicz dont je rappelle que vous êtes rédacteur en chef de Décideur Magazine
01:49:30 et Gabriel Cluzel qui dirige la rédaction de Boulevard Voltaire.
01:49:34 A vos côtés Ambroise Méjean, bonjour.
01:49:36 - Bonjour. - Vous êtes président des Jeunes avec Macron.
01:49:38 Merci de nous avoir rejoints. Aurélien Lecoq pour compléter ce côté du plateau.
01:49:43 - Bonjour. - Vous êtes co-animateur des Jeunes Insoumis.
01:49:46 Ça tombe bien donc on reste vraiment là.
01:49:48 On a beaucoup de jeunes aujourd'hui sur ce plateau.
01:49:51 Elliot Mamann, chroniqueur politique également.
01:49:53 Merci de nous avoir rejoints.
01:49:55 Alors évidemment on va parler d'un sujet qui a beaucoup fait réagir tout au long de la semaine.
01:49:59 Vous vous en doutez, à commencer par nous, puisque nous étions initialement visés.
01:50:04 Après la décision du Conseil d'État d'exiger de l'ArkHomme un contrôle renforcé du pluralisme
01:50:09 alors qu'au départ on rappelle que c'était donc notre chaîne qui était visée par RSF.
01:50:13 Alors soit maintenant tout le monde devra s'y conformer,
01:50:16 si on a bien compris la décision du Conseil d'État.
01:50:19 Quelques réactions à commencer par ces extraits d'une interview de Jordan Bardella
01:50:26 à apparaître dans le JDD, qui nous dit quand on parle de pluralisme,
01:50:31 il faut faire attention de ne pas parler de pluralisme à géométrie variable.
01:50:34 Je ne sais pas si on peut apercevoir les cartons des extraits de cette interview.
01:50:37 Il demande d'ailleurs que le contrôle soit renforcé aussi pour le service public,
01:50:40 dont on rappelle qu'il est financé par le contribuable, c'est-à-dire vous, vous, moi.
01:50:44 Ce qui veut dire qu'on est censés encore plus respecter le pluralisme des opinions.
01:50:48 Et Jordan Bardella qui s'interroge, comment définir l'orientation des journalistes,
01:50:53 sur quels critères faut-il les ficher, ça va devenir un système de censure.
01:50:58 Je vous propose, c'est vraiment sur cet extrait que j'aimerais m'appuyer
01:51:01 avant de vous faire réagir les uns et les autres, d'écouter ce que disait François Jost.
01:51:04 François Jost, pour rappel, c'est l'auteur du rapport qui a été commandé par RSF,
01:51:09 il était l'invité de nos confrères de Sud Radio,
01:51:13 et il a eu bien du mal quand même à argumenter sur la manière dont on va pouvoir procéder
01:51:17 avec cette nouvelle directive.
01:51:19 - Je comptabilise à gauche ou à droite pour l'Arkom ? Je vous comptabilise comment ?
01:51:25 - Comme qu'un humaniste.
01:51:27 - Ah bah...
01:51:29 - C'est ma tendance, c'est mon grand pensée.
01:51:32 - Oui mais l'Arkom va nous dire quoi ?
01:51:34 - Est-ce qu'on a fait un débat de gauche ou de droite ?
01:51:35 - L'Arkom va nous dire quoi, non ? Faut choisir.
01:51:37 Vous avez reçu quelqu'un qui a...
01:51:38 - Mais non, attendez...
01:51:40 - Que va faire l'Arkom ? Que peut faire l'Arkom ?
01:51:42 - Mais ils ont six mois pour le dire.
01:51:44 - Mais concrètement, il y a des pistes.
01:51:46 - Il y a trois pistes pour l'instant.
01:51:48 - Alors ça m'intéresse.
01:51:50 - Il y a une piste qui dit... c'est déclaratif, on va demander aux gens où est-ce que vous vous situez.
01:51:56 - Mais c'est horrible.
01:51:57 - C'est une solution ? Je vous l'ai dit.
01:51:59 - Mais c'est fasciste.
01:52:01 - C'est pas fasciste, écoutez, quand même.
01:52:04 - Mais moi je n'ai pas envie qu'on fasse des enquêtes.
01:52:06 - Vous vous rappelez qu'ils ont dit aux gens "mais d'où tu parles toi ?"
01:52:08 - Oui, mais...
01:52:09 - Bon, la deuxième, ça consiste à dire, on va regarder si la personne appartient à Think Tank,
01:52:15 si elle a été dans un meeting électoral avec machin ou machin.
01:52:21 - Troisième.
01:52:22 - Donc la troisième c'est un peu semblable à la dernière, c'est de dire "je regarde comment cette personne dans la société se classe".
01:52:31 - Mais qui va regarder...
01:52:32 - Attendez, laissez-moi finir.
01:52:33 - Valeurs actuelles, tout le monde dit que c'est quelque chose d'extrême droite.
01:52:36 - C'est qui tout le monde ?
01:52:39 - Non mais il y a...
01:52:41 - Il y a une sorte de consensus là-dessus.
01:52:43 - Il y a un consensus sur l'humanité, sur des journaux qui ont des...
01:52:46 - Ils se le revendiquent.
01:52:48 - Ils le revendiquent, mais à la télévision c'est différent.
01:52:50 Vous avez des individus qui viennent débattre, qui sont des intellectuels, des éditorialistes.
01:52:55 L'éditorialiste, il a, selon les sujets, une sensibilité qui peut varier d'un sujet à l'autre.
01:53:01 - Vous avez d'un côté des politiques, comme on en a croisé tout à l'heure dans ce studio,
01:53:05 et puis vous avez le vulgum pecus des gens qui sont rien, etc.
01:53:10 Alors cela, on ne doit pas le prendre en parole en soi.
01:53:14 Les agriculteurs, quand ils disent un certain nombre de choses, ce n'est pas une parole orientée ?
01:53:20 - Lucas, moi ce que je retiens, c'est quand il dit "une des manières, une des pistes à explorer",
01:53:27 il y en a trois a priori, on n'a pas entendu les deux autres, mais c'est sur du déclaratif.
01:53:31 Mais ça s'appelle comment ça ? Qu'est-ce que ça veut dire en fait ?
01:53:33 - Ça s'appelle une méthode aux doigts mouillés.
01:53:35 Je dirais, moi j'aimerais intervenir en tant que journaliste.
01:53:37 Imaginons qu'on me demande mon positionnement politique.
01:53:40 Donc je donnerais, au cas de mes tons, mais en fait il y a un biais dans cette décision,
01:53:44 c'est-à-dire que l'Arkham va considérer qu'un chroniqueur ou qu'un journaliste politique
01:53:48 va avoir toujours la même opinion et ne va jamais varier.
01:53:51 Ce qui n'est pas le cas. On a plein d'exemples.
01:53:54 Par exemple, on peut s'adresser à Aurélien Lecoq, qui représente LFI.
01:53:58 On va dire que, je cite un nom par exemple, Françoise de Gois va être considérée
01:54:03 comme quelqu'un qui va défendre l'ANUPS.
01:54:04 Ça fait des années qu'elle a défendu l'ANUPS ou LFI, ou Mélenchon,
01:54:07 seul contre tous, sur des plateaux.
01:54:09 Du jour au lendemain, elle a pris ses distances.
01:54:11 Comment est-ce qu'on va l'étiqueter ? Est-ce qu'on va l'étiqueter NUPS ou pro-Mélenchon ?
01:54:15 Si CNews l'étiquette pro-Mélenchon, je ne pense pas qu'Aurélien Lecoq soit ravi.
01:54:19 De la même façon, vous avez des chroniqueurs du Figaro qui, en 2017,
01:54:23 ont vraiment soutenu François Fillon.
01:54:25 Admettons qu'on les classe de droite.
01:54:27 Maintenant, ils soutiennent Macron.
01:54:28 Vous avez aussi des sociodémocrates qui ont soutenu Macron en 2017
01:54:31 et qui en sont revenus.
01:54:32 Donc, en fait, déjà, il y a un biais de départ.
01:54:34 C'est-à-dire qu'on va considérer qu'un journaliste ou qu'un chroniqueur politique
01:54:38 va toujours avoir la même opinion.
01:54:40 - Et un idéologue, donc. - Et un idéologue.
01:54:42 - Il épouse une idéologie précise. - Et quand bien même il serait idéologue,
01:54:45 quand bien même il serait idéologue sur des sujets,
01:54:47 il va être de gauche ou de droite.
01:54:49 Admettons, si on fait un débat sur l'Europe avec un journaliste de Marianne,
01:54:52 il va avoir une position assez proche, par exemple, d'un candidat communiste.
01:54:56 Mais si on parle de l'immigration, il va avoir des atomes crochus
01:54:59 avec quelqu'un du Figaro, donc c'est bizarre.
01:55:01 On va lui laisser vous répondre, parce que je pense qu'il ne sera pas du tout d'accord
01:55:04 avec cet argumentaire.
01:55:05 Oui, c'est vrai.
01:55:06 Est-ce qu'on a le droit de varier dans ces décisions
01:55:08 et en fonction des sujets qui sont abordés, Aurélien Lecoq ?
01:55:11 - Non mais, vous comprenez... - Ou est-ce que, pour vous,
01:55:13 on se trompe de sujet, là, de débat ?
01:55:14 Vous comprenez bien que le sujet, il est beaucoup plus large que ça.
01:55:17 Le sujet, c'est qu'aujourd'hui, on a des médias qui ne sont pas équilibrés
01:55:20 et qui ne respectent pas dans leur ensemble le pluralisme.
01:55:22 Il y a une des raisons à ça, c'est qu'on a 8 milliardaires
01:55:25 qui possèdent 90% des médias et qui font la majorité des parts d'audience.
01:55:30 Sauf que, que l'on m'explique que ces milliardaires qui possèdent les médias
01:55:33 n'ont aucune idée derrière de ce qu'ils veulent en faire,
01:55:36 je suis désolé, ce n'est pas vrai.
01:55:38 Et vous le savez, tout comme moi, et ça a même été reconnu
01:55:40 sur l'un de vos plateaux par l'un de vos éditorialistes,
01:55:43 Vincent Bolloré, quand il prend C News, Europe 1, le JDD,
01:55:47 il a un objectif politique derrière.
01:55:49 Mais qu'est-ce que vous faites du service public ?
01:55:50 Le service public, il n'a pas d'objectif politique ?
01:55:52 Alors, sur le service public, on a des propositions.
01:55:55 Vous avez broché sur France Inter le matin, par exemple ?
01:55:56 Nous, par exemple, on propose avec la France Insoumise
01:55:59 que les responsables du service public puissent être désignés
01:56:02 par le Parlement à la suite d'un débat et qu'ils aient donc
01:56:05 une fiche qui leur soit fixée, un programme qui leur soit fixé
01:56:09 à la suite d'un débat et qu'il y ait un sujet démocratique.
01:56:12 Parce que la question des médias, c'est un sujet démocratique,
01:56:15 parce que c'est ça qui informe les gens.
01:56:16 Mais aujourd'hui, le principal problème qu'on a,
01:56:19 c'est la concentration des médias entre seulement quelques mains.
01:56:22 Et il faut le dire, arrêtez de vous mentir.
01:56:24 Je ne crois pas que ce soit l'objet de la décision
01:56:25 que vous réalisez dans l'espace.
01:56:27 Moi, je veux bien qu'on interroge sur ce plateau
01:56:29 quels sont les avis des uns et des autres.
01:56:31 Mais ne me dites pas qu'il n'y a pas une orientation
01:56:33 sur ces news et dans le groupe Bolloré
01:56:35 de vos éditorialistes.
01:56:36 Ne me dites pas qu'il n'y a pas une orientation sur France Inter,
01:56:38 des humoristes et des chroniqueurs.
01:56:40 Quand vous avez mis à l'antenne Éric Zemmour
01:56:42 pendant des années et des années, qu'il était là toutes les semaines,
01:56:46 presque tous les jours à la télé.
01:56:48 Éric Zemmour, qui prenait et qui a toujours pris une place.
01:56:54 Vous concevez que les gens aient le choix de regarder ce qu'ils veulent,
01:56:56 et choisissent en fonction de...
01:56:58 Il faut qu'il y ait un pluralisme.
01:57:00 Mais le problème, c'est que quand on a des chaînes orientées...
01:57:02 Est-ce que vous n'êtes pas l'exemple parfait, vous,
01:57:04 Ambroise Méjean, qui a un pluralisme sur ce plateau ?
01:57:06 Comme c'est le cas de ces news.
01:57:08 Est-ce que vous n'êtes pas l'exemple que le pluralisme,
01:57:10 en l'occurrence, est respecté ?
01:57:12 Vous avez des émissions où il est respecté.
01:57:14 Mais ce n'est pas le cas tout le temps.
01:57:16 Par exemple, quand en 2021,
01:57:18 vous êtes épinglés,
01:57:20 parce que 52% du temps d'antenne de La France Insoumise
01:57:23 est retransmis entre minuit et 5h59.
01:57:26 51% du temps d'antenne de La France Insoumise en 2021...
01:57:30 Vous êtes la preuve que vous êtes là.
01:57:32 C'est arrivé. Des moments, notamment pendant la campagne présidentielle,
01:57:36 où les meetings de la présidentielle étaient uniquement retransmis la nuit.
01:57:40 Il faut juste venir, ça évitera les rediffusions.
01:57:42 Ce n'est pas vrai. Quand on est invité, on vient.
01:57:44 Mais vous pouvez transmettre les meetings de La France Insoumise
01:57:48 pendant le temps de diffusion,
01:57:51 et pas plutôt les transmettre toute la nuit.
01:57:54 Et Yadmamen, puisqu'on est purement dans le cas de la répartition du temps de parole,
01:57:58 il ne faudrait pas l'excéder non plus à ces issues-là.
01:58:00 Oui, simplement d'un mot sur la question de la concentration des médias.
01:58:03 Ce que je trouve tout de même intéressant, c'est qu'en démocratie,
01:58:05 précisément, la concentration des médias est le sujet que l'on mentionne presque le plus
01:58:08 lorsqu'il s'agit de parler de ce qui se passe dans les médias aujourd'hui.
01:58:10 Donc il y a quand même une information transparente en la matière.
01:58:13 Je pense qu'aucun journaliste ne nie que les différents médias pour lesquels il collabore
01:58:17 ont une ligne éditoriale.
01:58:19 Les gens le savent, ils en sont informés.
01:58:21 Et à partir de ce moment-là, je pense que le citoyen est libre
01:58:23 de tirer les conclusions qu'il souhaite, qu'il désire.
01:58:26 Maintenant, sur la question du contrôle des temps de parole.
01:58:28 On comprend évidemment pourquoi est-ce que le contrôle des temps de parole,
01:58:32 en matière sur la question des invités politiques, a une vertu.
01:58:34 Bien que la France soit quand même à cet égard l'un des États les plus sévères en la matière,
01:58:41 puisque la Roumanie a également une politique du même type.
01:58:46 Maintenant, sur la question des éditorialistes qui interviennent à titre individuel
01:58:50 sur les différentes antennes.
01:58:51 Moi, par exemple, j'écris des chroniques, des tribunes ou des billets
01:58:54 pour Le Figaro et pour Marianne.
01:58:56 Je souhaite sincèrement bonne chance à la personne qui va devoir mettre une étiquette
01:58:59 sur mon engagement idéologique.
01:59:01 - C'est quoi, Marianne ? C'est de droite. - Vous pouvez le faire vous-même.
01:59:04 - Non mais ça c'est très intéressant. - J'ai pas de soucis à vous le dire.
01:59:08 - C'est très important. - Mais si le monde va devoir dire et statuer qui c'est quoi ?
01:59:11 Vous l'avez vu l'extrait ? Soirost, celui qui a fait ce rapport,
01:59:15 qui dit, quand on lui pose la question "mais qui va décider des étiquettes ?"
01:59:18 parce qu'autant l'appartenance à un parti politique c'est objectif,
01:59:21 autant l'étiquette c'est parfaitement subjectif,
01:59:23 donc qui va faire le fichage ?
01:59:24 Ah bah c'est le monde.
01:59:26 Regardez, quand on leur pose sur Instagram...
01:59:29 - Pourquoi ? Parce qu'il y a trois temps on avait fait avec le monde et avec la Bible.
01:59:31 - Et vous de gauche, bah oui, vraiment question de gauche.
01:59:33 Si vous voulez, si le point zéro de la neutralité c'est le monde,
01:59:36 c'est les maisons, évidemment, les maisons.
01:59:38 - Moi je considère pas que le point zéro de la neutralité c'est le monde.
01:59:41 Le problème c'est qu'en arrière ce sont toujours les mêmes qui possèdent les médias,
01:59:44 parce que ce sont les plus riches.
01:59:46 - Merci, allez embrase mes jambes, parce qu'il a envie quand même de donner son avis.
01:59:49 Est-ce qu'on marche pas un petit peu sur la tête ?
01:59:50 200 médias à contrôler, mais qui peut penser qu'on va aller éplucher
01:59:54 ce qui se passe chez tous les journalistes, tous les jours ?
01:59:57 - Moi je suis pas choqué par la décision qui a été prise,
01:59:59 je considère que dès lors que c'est informatif à l'égard du public
02:00:02 et que ça peut permettre d'éclairer le téléspectateur sur ce qu'il regarde,
02:00:05 ça ne me choque pas. Mais il faut le faire pour tout le monde.
02:00:07 Et en ce sens, je rejoins une partie des propos qui ont été tenus ici,
02:00:10 il faut le faire pour votre chaîne, mais il faut aussi le faire pour Quotidien,
02:00:14 comme il faut le faire pour France Inter, comme il faut le faire pour C'est à vous.
02:00:17 D'ailleurs moi quand je regarde C'est à vous, j'ai quand même assez bien confiance
02:00:20 que la plupart des chroniqueurs de la chaîne, en tout cas de l'émission,
02:00:22 sont plutôt favorables à la majorité.
02:00:25 C'est pas une honte que de le dire, je pense que chacun peut le constater,
02:00:27 mais comme quand un électeur du Rassemblement National regarde votre chaîne,
02:00:31 il considère qu'il y a une plus de chroniqueurs sur votre chaîne que sur des chaînes de gauche.
02:00:36 Donc je crois qu'il faut...
02:00:37 Il considère, oui c'est toujours dans l'objectif.
02:00:39 Oui, bien sûr que c'est subjectif. Par contre, si vous demandez aux chroniqueurs
02:00:41 de définir eux-mêmes leur positionnement, c'est là où je pense avoir un désaccord
02:00:44 avec une partie des gens sur ce plateau, je pense que vous êtes capables de définir
02:00:46 si vous êtes plutôt de droite, plutôt de gauche, plutôt au centre.
02:00:49 D'ailleurs, Gabriel Cluzel, je pense que vous pouvez dire que vous êtes plutôt droite.
02:00:52 D'accord, mais est-ce qu'on sort pas ?
02:00:53 C'est pas entre eux d'ailleurs, vous avez le droit, c'est votre politique.
02:00:55 Comme Guillaume Meurice, sur France Inter, dit lui-même qu'il est gauche.
02:00:58 Non mais vous parlez des chroniqueurs.
02:00:59 Oui, des chroniqueurs, bien sûr.
02:01:00 Mais des journalistes. Vous vous rendez compte ?
02:01:02 Je ne suis pas un chroniqueur parce que les journalistes...
02:01:04 Je suis un journaliste aussi, j'ai une carte de presse.
02:01:06 Je ne parle pas de vous, il parle des chroniqueurs en ce sens-là.
02:01:08 Est-ce que vous vous considérez comme de droite ?
02:01:09 Oui, très bien, on me considère comme de droite.
02:01:11 Mais donc ça veut dire qu'à chaque fois que je vais aller dans un plateau,
02:01:13 il va falloir que je présente mon bulletin de vote ?
02:01:14 Non, c'est juste la question.
02:01:15 C'est quand même très problématique.
02:01:17 C'est pas un peu fascisant, ça, comme méthode ?
02:01:20 Non, mais attendez.
02:01:22 Quand on demande à quelqu'un pour qui il vote, je suis désolée, c'est fascisant.
02:01:26 C'est dans les travestis, vous trouvez.
02:01:30 C'est dans les assemblées générales de l'Unef qu'on vote à main levée.
02:01:33 Au sens large que c'est quelque chose de dangereux, moi, personnellement.
02:01:36 Est-ce qu'on peut prendre juste un exemple ?
02:01:38 Par exemple, sur ce plateau, comme dans l'ensemble des plateaux de CNews auxquels j'ai participé,
02:01:42 l'ensemble des intervenants est plutôt de droite,
02:01:44 et je suis le seul représentant ou globalement le seul représentant de gauche.
02:01:48 Je sais pas s'il est de droite, il est en face, non ?
02:01:50 Attendez, il est responsable des jeunes avec Macron.
02:01:52 Je pense que vous perdriez tout le monde en même temps que le reste.
02:01:54 Vous êtes socialiste, on va dire, le paysan socialiste.
02:01:56 C'est que pour vous, le parti socialiste, c'est presque un système.
02:01:58 Oui, oui, il fait très bien.
02:01:59 Gabriel Attal, Olivier Véran aussi.
02:02:00 Ils n'empêchent pas tout le monde.
02:02:02 Ils n'empêchent que ce sont des gens de droite.
02:02:04 Pour vous, ils sont de droite, mais tout le monde conviendra qu'Emmanuel Macron est centriste.
02:02:09 Emmanuel Macron, aujourd'hui, il n'est pas libéral économiquement.
02:02:11 Ce n'est pas un libéral, Emmanuel Macron ? Il ne défend pas les intérêts financiers des plus riches.
02:02:15 J'avais un petit peu de mal à l'essayer, mais il parle des autres aussi.
02:02:18 Je vous prends un cas d'espèce, et puis je vous ferai ça.
02:02:21 Gabriel Attal, issu de la gauche, d'accord ?
02:02:24 Strauss-Kanien, bon.
02:02:26 Et qui aujourd'hui, remet en cause le SMIC, remet en cause les aide aux logements.
02:02:29 Mais donc il met en place une politique de droite.
02:02:34 Enfin, je veux dire, il y a un moment où il faut être lucide sur la politique que réalise notre gouvernement.
02:02:38 Oui, nous avons un gouvernement qui aujourd'hui ressemble plus au gouvernement de Nicolas Sarkozy qu'un autre.
02:02:43 Juste pour expliquer à quel point c'est un casse-tête, selon la personne, on va être de gauche ou de droite.
02:02:50 Par exemple, Aurélien Lecoq va dire qu'un macroniste va être de droite, ça se tient.
02:02:54 Mais si on demande, par exemple, à un journaliste, admettons, de Valeurs Actuelles, de classer Ambroise Méjean, il va dire qu'il est de gauche.
02:03:00 Moi, je voulais juste dire deux choses, pour peut-être un peu prendre de la hauteur.
02:03:04 En ce qui concerne le pluralisme, moi, en tant que téléspectateur, je trouve qu'en termes de chaîne et d'offre,
02:03:09 on n'a jamais eu autant de pluralisme à disposition des téléspectateurs.
02:03:13 Si on est à gauche, aujourd'hui, on a le droit à Blast, on a le droit au Médias, ce qui n'était pas le cas en 2002.
02:03:18 Ils ne sont pas diffusés sur la pluralité.
02:03:20 Oui, c'est ça, l'idée c'est le pluralisme au sein d'une même chaîne, en fait.
02:03:22 C'est ça, maintenant, la contrainte.
02:03:24 Justement, c'est une question à laquelle j'aimerais répondre aussi sur les intervenants de gauche qui ne veulent pas venir à CNews.
02:03:30 Mais si, on l'a dit, je parlais de l'U9.
02:03:32 Non, mais très bien. Mais il y a une différence majeure entre le service public et CNews,
02:03:37 c'est que s'il y a moins de gens de droite sur France Inter, c'est parce qu'ils n'y sont pas invités.
02:03:41 S'il y a moins de gens de gauche sur CNews, c'est parce qu'ils ne veulent pas venir.
02:03:44 C'est vrai, c'est vrai.
02:03:46 Ce que je voulais dire aussi, pour peut-être éviter que ce soit un pugilat, etc.,
02:03:50 aussi expliquer quelque chose d'assez sociologique.
02:03:53 Très vite.
02:03:54 Oui, dans le monde des journalistes, en réalité, qu'on travaille à Libération, qu'on travaille au Figaro, qu'on travaille au Monde,
02:04:00 on a tous fait les mêmes écoles, on vient tous du même milieu.
02:04:04 Et il y a certains faits sociaux qu'on ne peut pas analyser et on ne peut pas assurer le pluralisme.
02:04:08 Par exemple, on ne connaît personne automatiquement qui a voté Rassemblement National autour de nous.
02:04:12 Ambroise Béjean, je tiens les compteurs. Vous savez parler moins que les autres. Allez-y, si vous voulez rajouter.
02:04:17 Non, mais simplement pour dire que tout ça est, de manière générale, un peu subjectif,
02:04:21 mais qu'on a déjà aujourd'hui un classement des politiques par l'ArcCom,
02:04:24 on a un temps de parole qui est politique.
02:04:25 Ça suffit.
02:04:26 Et moi, ça ne me choque pas que ça soit étendu à l'éditorialisme,
02:04:28 dès lors que c'est sur un régime déclaratif.
02:04:30 Mais tout métier confondu, c'est-à-dire y compris les présentateurs ?
02:04:34 Oui, mais parce que quand vous calculez, quand vous calculez et qu'il est tout juste à tôt,
02:04:36 mais après, vous avez le droit d'avoir une forme de déséquilibre, ce n'est pas grave.
02:04:39 Et puis de la météo aussi, elle va te dire pour qui elle vote.
02:04:41 Non, mais c'est assez subjectif comme métier.
02:04:43 Allez, c'est le dernier mot, vous avez entendu la musique.
02:04:45 Le problème, il est simple, parce qu'on a un problème aujourd'hui d'égalité sur l'ensemble des chaînes.
02:04:51 Parce que quand toutes les chaînes privées sont contrôlées par seulement 8 milliardaires,
02:04:55 alors elles défendent tous les mêmes intérêts.
02:04:59 Et quand on a un service public qui est contrôlé en grande partie par l'exécutif,
02:05:03 cela veut dire qu'il n'y a plus aucune possibilité alternative.
02:05:07 On n'a que des médias qui défendent les intérêts des plus puissants.
02:05:10 Que ce soit les médias privés parce qu'ils sont contrôlés par les médias,
02:05:13 ou les médias publics parce qu'ils sont sous la coupe du gouvernement.
02:05:17 Où est l'indépendance des médias ?
02:05:20 Merci, allez, on rentre en l'antenne.
02:05:22 On revient tout à l'heure pour d'autres sujets, j'espère que ça vous mettra un petit peu plus d'accord.
02:05:25 Quoi que, c'est pas sûr.
02:05:26 On va parler du conflit et de la mobilisation des contrôleurs à la SNCF, à tout de suite.
02:05:30 Nous voici de retour avec Vincent Farandesh pour Le Journal.
02:05:38 Bonjour Vincent, va-t-on vers une nouvelle mobilisation massive des agriculteurs ?
02:05:42 Les actions coup de poing ont repris depuis quelques jours.
02:05:44 Rassemblement devant la préfecture de Poitiers ou encore au château de Chambord.
02:05:47 Tour de France des actions menées ces derniers jours, ces dernières heures.
02:05:50 Même avec Jean-Luc Thomas, Chloé Tarka et Augustin Donatio.
02:05:53 Peu avant 21h hier soir, rendez-vous est donné devant cette laiterie à Montauban.
02:05:59 Des dizaines d'agriculteurs ont déversé des pommes et des déchets
02:06:04 devant le bâtiment de cette coopérative laitière.
02:06:07 Une cible toute trouvée.
02:06:09 Une cible toute trouvée, dans la mesure où c'est les premiers à payer le moins que les autres,
02:06:13 je pense que c'est une cible toute trouvée, oui.
02:06:15 La seule chose, c'est au moins sur le partage des marges, c'est les seuls qui payent le moins.
02:06:18 Donc aujourd'hui, qu'ils se mettent au moins à payer comme les autres, ça serait déjà la base.
02:06:21 La colère ne redescend pas.
02:06:23 Quelques heures auparavant, d'autres agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture de Poitiers
02:06:28 ou encore devant celle de Montauban pour demander à l'Etat des engagements concrets.
02:06:33 Si on n'a pas un soutien rapide de l'Etat, un soutien fort de l'Etat,
02:06:38 des preuves qu'ils veulent garder une agriculture à taille humaine, on arrêtera tout.
02:06:45 Et là, je vous garantis qu'on va crever, mais on ne va pas crever dans le silence.
02:06:49 Dans une autre action symbolique, plus tôt dans la journée,
02:06:52 d'autres agriculteurs ont investi le parc de Chambord,
02:06:55 tout en bloquant l'accès au château pour les visiteurs.
02:06:58 Une façon pour eux de maintenir la pression sur le gouvernement
02:07:01 à quelques jours du salon de l'agriculture.
02:07:04 Et justement, le porte-parole de la coordination rurale a mis en garde ce matin sur CNews.
02:07:10 Certains agriculteurs ont pris la décision de reprendre la route pour Paris.
02:07:14 De toute façon, avec ou sans l'accord du national, nous allons remonter à Paris.
02:07:20 Nous allons remonter à Paris, ce qui est autorisé avec énormément d'agriculteurs,
02:07:25 mais aussi, on va remonter, vous avez un scoop là, avec des tracteurs sur Paris.
02:07:30 Et puis le salon de l'agriculture qui débute dans 8 jours inquiète aussi les renseignements territoriaux, Vincent.
02:07:36 Les agriculteurs en colère pourraient profiter de cet événement
02:07:39 et de la visite de très nombreuses personnalités politiques
02:07:41 pour tenter de se faire entendre.
02:07:44 Quelques débordements sont redoutés.
02:07:46 Le point avec Aminata Demphal et Augustin Donadio.
02:07:48 À quelques jours du salon de l'agriculture, la menace d'action coup de poing plane au-dessus de l'événement.
02:07:55 S'il est considéré comme une vitrine pour la profession,
02:07:58 les syndicats d'agriculteurs n'excluent pas des contestations
02:08:01 si aucune réponse concrète n'est obtenue du gouvernement.
02:08:04 Parmi les actions symboliques évoquées par certains agriculteurs,
02:08:08 celle de refuser de serrer la main d'Emmanuel Macron
02:08:11 ou encore de refuser de l'accueillir sur un stand.
02:08:14 Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, l'évoquait encore il y a quelques jours.
02:08:18 Effectivement, il ne pourra pas venir au salon traverser les allées
02:08:22 si à un moment il n'y a pas un message fort et clair
02:08:26 d'une volonté d'avoir entendu ce que le monde agricole réclame depuis 15 jours.
02:08:31 Selon nos informations, le renseignement territorial estime
02:08:34 qu'il y a un risque de tension pendant ce salon de l'agriculture
02:08:37 notamment lors de moments ultra médiatisés de grande visibilité
02:08:42 tels que les visites de grandes personnalités politiques.
02:08:45 Mais pour l'heure, rien n'a encore été validé par les différents syndicats agricoles.
02:08:50 Et puis, Kylian Mbappé à Paris, c'est bientôt fini.
02:08:53 L'Attaquant Star a annoncé hier à la direction du club de son départ à l'été prochain.
02:08:59 Il l'a même redit aujourd'hui qu'il ne reviendrait pas sur sa décision
02:09:04 et qu'il a fait un bon retour sur son passage au club avec Maxime Le Gaye.
02:09:08 Dans la galaxie du Paris Saint-Germain, il est une étoile qui a toujours un peu plus brillé que les autres.
02:09:14 Kylian Mbappé a arrivé en 2017 dans le club de la capitale à seulement 18 ans.
02:09:19 L'enfant de Bondy a rapidement affolé les compteurs.
02:09:22 En 290 matchs disputés avec le PSG, Kylian Mbappé a marqué à 243 reprises.
02:09:29 Un total qui fait de lui le meilleur buteur de l'histoire du club parisien.
02:09:33 Il remporte 12 titres majeurs avec Paris, dont 5 titres de champion de France.
02:09:38 Mais sans jamais soulever la Ligue des champions, le trophée qu'il convoite tant.
02:09:43 Au-delà des chiffres, Mbappé, c'est un style de jeu époustouflant.
02:09:47 Une vitesse hors norme, chirurgicale devant le but.
02:09:50 Le Parisien aura fait le bonheur des spectateurs du Parc des Princes pendant 7 ans.
02:09:54 Si son point de chute n'a pas encore été communiqué, tout laisse à croire que le Real Madrid sera l'heureuse élue.
02:10:00 Mbappé ne l'a jamais caché, jouer au Real a toujours été son rêve.
02:10:04 Le prodige français laissera à Paris un vide immense, mais aura marqué à jamais l'histoire de la Ligue 1.
02:10:11 Merci beaucoup Vincent, excellent week-end.
02:10:14 C'est vous qu'on retrouve lundi, bien sûr.
02:10:16 Mardi et mercredi.
02:10:17 Je vous recommande de l'émission.
02:10:19 On prend un petit peu de repos, mais je sais que vous allez le faire dignement.
02:10:24 On se retrouve avec nos invités pour la suite du débat.
02:10:26 Gabriel Cluzel et là, Lucas Jakubowicz, Eyot Mamann, Aurélien Lecoq et Ambroise Méjean.
02:10:31 On va parler de ce qui se passe à la SNCF avec cette mobilisation des contrôleurs qui se mettent en grève,
02:10:37 qui ont commencé à débrayer dès hier soir pour certains d'entre eux.
02:10:41 Mais le gros du mouvement, on l'a compris, aura lieu ce samedi et ce dimanche,
02:10:44 avec un plan contingent qui a été prévu par la direction de la SNCF Voyageurs dans l'intervalle.
02:10:50 Mais vous allez le voir, la galère commence quand même pour certains d'entre eux.
02:10:54 Et on va en écouter quelques-uns.
02:10:56 Alors vous voyez les prévisions de trafic.
02:10:57 Tiens, c'est toujours important quand même de se renseigner.
02:10:59 Je vous parlais de ce plan contingent.
02:11:01 La direction a quand même tenté d'assurer un service minimum avec un TGV Inouï sur 2,
02:11:07 un TGV Ouigo sur 2 qui circule et donc un Intercité sur 2.
02:11:11 L'accent qui a été mis, vous le savez, sur la montagne et les départs de vacances au ski.
02:11:16 Et puis les autres, ceux qui se sont retrouvés un petit peu en perdition,
02:11:20 ils ont essayé de faire contre mauvaise fortune, bon cœur.
02:11:23 On va en écouter quelques-uns avant de retrouver Sarah Fenzary.
02:11:27 Je savais qu'il allait y avoir des grèves et je me suis absolument arrivée à temps à Bordeaux.
02:11:31 Donc j'ai pris un blabla-car pour l'aller.
02:11:34 Et pour le retour, j'avais pris un train avec la SNCF pour le dimanche soir,
02:11:38 mais il a été supprimé.
02:11:39 Donc du coup, j'ai dû vite prendre un autre train pour le lendemain matin à 6h.
02:11:43 Évidemment, oui, ça m'a saoulée.
02:11:45 J'ai eu un train supprimé qui devait partir à la base à 13h.
02:11:49 J'ai dû rester sur la page super longtemps
02:11:51 parce qu'à chaque fois que j'appuyais sur un trajet, il était déjà pris.
02:11:55 J'ai eu la chance d'en avoir un de dernière minute.
02:11:59 Je pense que c'est quelqu'un qui avait annulé.
02:12:01 Un peu galère du coup, oui.
02:12:02 C'est vrai que nous, en tant qu'usagers, c'est des fois pénible.
02:12:06 Là, on le voit avec nous, maintenant, la SNCF.
02:12:09 Ensuite, on va enchaîner sur les blocages de notre pays par les agriculteurs.
02:12:13 Donc bon, c'est dur.
02:12:14 C'est dur, mais enfin, chacun a le droit de défendre ses intérêts.
02:12:18 Bonjour Sarah Fenzary.
02:12:20 Merci d'être en direct avec nous.
02:12:21 Vous êtes devant la gare Montparnasse.
02:12:24 On a bien compris que ce n'est pas là que la plupart des trains
02:12:28 pouvaient partir aujourd'hui.
02:12:29 Mais néanmoins, que vous disent les voyageurs que vous avez croisés ?
02:12:32 Alors, comme vous pouvez le voir derrière moi, c'est très calme.
02:12:39 Peu de voyageurs, peu de valises et peu de contrôleurs.
02:12:43 C'est l'une des gares les plus impactées par les annulations de trains.
02:12:46 Plus de 80% d'annulation vers Bordeaux
02:12:49 ou encore 70% en direction de La Rochelle.
02:12:52 Concernant les prévisions de ce week-end,
02:12:54 1 TGV sur 2, 1 Ouigo sur 2 et 8 TER sur 10 circuleront.
02:12:59 On attend ici Patrice Vergriette, nouveau ministre délégué chargé des Transports,
02:13:04 qui devrait arriver d'une minute à l'autre.
02:13:07 Merci beaucoup Sarah Fenzary, accompagnée par les images de Jules Bedot
02:13:11 sur le parvis de la gare Montparnasse.
02:13:13 On va parler un peu de la légitimité de ce conflit social.
02:13:19 La direction, je vais commencer avec vous Eliott Maman,
02:13:22 qui n'a cessé de dire que toutes les promesses émises,
02:13:25 toutes les réponses aux revendications de 2022 ont été honorées.
02:13:30 On a répondu favorablement aux augmentations qui étaient acclamées.
02:13:33 Donc ils disent un peu leur incompréhension, voire leur désarroi face à ce mouvement.
02:13:38 Est-ce qu'il est légitime de votre point de vue ?
02:13:40 Non, je considère évidemment que s'agissant d'un monopole de services publics,
02:13:45 en l'occurrence, il serait bienvenu de parvenir à convenir de certaines dates
02:13:48 où les grèves ne sont pas tout à fait autorisées.
02:13:51 Vous savez, dans certains services de première nécessité assurés par l'État,
02:13:56 par exemple la médecine d'urgence, les pompiers,
02:13:58 la manifestation sociale peut aussi s'exprimer par le port d'un brassard.
02:14:02 Et en l'occurrence, s'agissant d'un moment où l'alternative n'est pas véritablement possible,
02:14:06 je serais plutôt favorable à ce genre de mesures de consensus.
02:14:09 Ce qui est intéressant, c'est qu'on comprend évidemment que le chemin de fer en tant que tel
02:14:13 est un monopole naturel.
02:14:14 On ne parviendra pas à exploiter des rails qui puissent revenir à différentes compagnies.
02:14:19 Il faut que, s'il y a ouverture à la concurrence du trafic voyageur,
02:14:23 il faut que les différentes compagnies...
02:14:25 Il y a pas eu de concurrent avéré à part sur le tronçon Paris-Lyon.
02:14:28 Oui exactement, certains tronçons sont ouverts à la concurrence, d'autres sont prévus.
02:14:32 Et en tout cas, les trains italiens qui assurent Paris-Lyon sont plutôt pris d'assaut,
02:14:37 surtout en période de grève.
02:14:39 Ce qui est intéressant aussi, c'est de faire un parallèle avec la situation d'Air France
02:14:42 où Benjamin Smith, qui a pris la direction de la compagnie il y a environ 5 ans,
02:14:46 a permis tout de même de réduire un peu la contestation sociale au sein de la compagnie.
02:14:49 D'ailleurs, il n'y a plus eu, depuis qu'il a pris la direction de la compagnie,
02:14:52 de grèves qui ont totalement immobilisé le trafic aérien.
02:14:55 Et en réalité, que s'est-il passé ?
02:14:56 Il a pu déléguer certaines lignes moins concurrentielles à des filiales d'Air France,
02:15:01 donc a déchargé finalement le gros du trafic régional auprès d'Air France,
02:15:07 tandis que d'autres lignes ont simplement été abandonnées et ouvertes précisément à des compagnies privées.
02:15:12 Et en réalité, je pense qu'il y a là un véritable exemple de ce qui pourrait être fait sur la question de la SNCF,
02:15:18 malgré évidemment des questions infrastructurelles.
02:15:20 Je vous propose un exemple, parce qu'il nous reste une dizaine de minutes,
02:15:22 j'aimerais que tout le monde soit amené à s'exprimer.
02:15:24 Ambroise Méjean, la grève d'ordinaire dans la négociation, c'est l'ultime recours,
02:15:30 légitime ou pas, c'est l'ultime recours.
02:15:32 Là, on a l'impression qu'elle est venue, après on n'est pas dans le secret des négociations avec la direction,
02:15:35 mais du point de vue de la direction, on dit l'incompréhension de ce mouvement quasi spontané.
02:15:41 C'est ce qu'on a entendu de leur part.
02:15:43 - Il y a du sang greffe au QG.
02:15:45 - On est quand même dans un contexte particulier, c'est-à-dire qu'on parle d'une entreprise et notamment d'une profession,
02:15:50 les contrôleurs, qui a été augmentée de 20% sur les trois dernières années,
02:15:54 c'est-à-dire plus que la moyenne de l'entreprise, plus que l'inflation,
02:15:57 - Après avoir été gelé pendant huit ans.
02:15:59 - S'il te plaît, ça fait partie du pluralisme que de laisser parler les gens,
02:16:01 on ne va pas refaire le débat d'avant, qui aujourd'hui décide d'empêcher les Français qui travaillent de partir en vacances.
02:16:08 Moi, je le vois comme ça.
02:16:09 Et je considère qu'il y a un manque de responsabilité dans le dialogue social de la part des syndicats
02:16:13 et qui ne sont pas tous dans ce combat, puisqu'il y en a d'autres d'entre eux qui n'y participent pas.
02:16:17 Et on pourrait, par exemple, plutôt que de sortir des propositions qui me paraissent parfois un peu excessives
02:16:22 sur le fait d'interdire la grève à certains moments,
02:16:24 s'inspirer de certains modèles qui fonctionnent mieux sur ce plan du dialogue social.
02:16:27 Je pense à l'Allemagne. En Allemagne, lorsqu'il y a un accord entre les syndicats et la direction de l'entreprise,
02:16:33 pendant un temps, il n'y a plus de grève possible parce que l'accord a été mis en œuvre.
02:16:37 Et au bout du moment où l'accord est terminé...
02:16:39 - Sauf si l'accord n'est pas respecté.
02:16:40 - En fait, pardon, ils ont été revalorisés de 500 euros par mois.
02:16:44 - Est-ce qu'il y a deux contrôleurs dans chacun des trains ?
02:16:46 - Non, non, mais l'accord...
02:16:47 - Est-ce qu'il y a deux contrôleurs dans chacun des trains ?
02:16:48 - Non, mais là, c'est un peu parole contre parole, parce que qui croire des syndicats et de la direction ?
02:16:52 - On peut demander à l'idée français sur...
02:16:54 - Vous voulez que je fasse la réponse à la solution ?
02:16:57 - Je suis désolé, il y a 15% des trains dans lesquels il n'y a pas de contrôleurs, alors que ça faisait partie de l'accord de 2022.
02:17:03 Et la direction repousse à 2025 la mise en place complète du plan.
02:17:06 Donc la direction n'a pas respecté son engagement.
02:17:09 - C'est 87% pour être précis, donc c'est 13%.
02:17:11 - Personne ne peut croire qu'une entreprise qui revalorise de 20% les salaires des contrôleurs...
02:17:15 - Après les avoir gelés pendant 8 ans.
02:17:17 - Oui, mais c'est la réalité.
02:17:18 - Ça va pas être un duo ou un duel entre deux ?
02:17:20 - 35 milliards de reprises de dettes, 20 milliards par an de l'État...
02:17:24 - Vous avez donné votre réponse, parce que vous l'avez répondu directement.
02:17:27 - Attention à la logorée qui suit.
02:17:30 On va vraiment restreindre votre temps de parole.
02:17:32 Allez-y, en 30 secondes.
02:17:34 Non, mais oui.
02:17:35 - Non, mais dire simplement qu'aujourd'hui, les agriculteurs n'ont pas d'autre choix que les blocages pour se faire entendre,
02:17:41 comme les cheminots n'ont pas d'autre choix que la grève pour se faire entendre.
02:17:44 - C'est un parallèle un peu, un sarceux.
02:17:46 - Non, ça n'a rien à voir.
02:17:47 - Non, c'est pas vrai, parce qu'il y a un moment où...
02:17:50 - 100 millions pour 8000 contrôleurs, 400 millions pour 4000 agriculteurs.
02:17:53 - Est-ce qu'on peut développer un argument ?
02:17:54 - C'est une question de survie pour les agriculteurs.
02:17:56 - Mais je suis d'accord, mais pour les agriculteurs, comme pour les cheminots, comme pour les enseignants, comme pour les infirmiers,
02:18:02 dans ce pays, quand on veut se faire entendre par le gouvernement, quand on veut se faire entendre par sa direction,
02:18:06 oui, on a besoin de passer par la grève.
02:18:08 - Non, mais...
02:18:09 - Attendez, je voudrais juste répondre...
02:18:10 - Désolé, parce que...
02:18:11 - Si vous le permettez...
02:18:12 - Le peuvre aussi.
02:18:13 - Je voudrais juste répondre...
02:18:14 - Le peuvre aussi.
02:18:15 - Je voudrais juste répondre sur le fond de la question des augmentations.
02:18:17 - Je voulais dire 30 secondes quand même à la base.
02:18:18 - Parce que, oui, il y a eu 17% de revalorisation.
02:18:21 - 20% sur les 3 dernières années.
02:18:23 - Les 17% de revalorisation sur les 3 dernières années, elles font suite à 8 ans de gel d'estalette.
02:18:27 - Oui, vous l'avez déjà dit, ça.
02:18:28 - Donc, c'est sur 11 ans que se prennent le calcul.
02:18:30 - Donc, la réalité, c'est qu'aujourd'hui, les cheminots, ils ont augmenté en productivité sur les 10 dernières années 3,2%,
02:18:36 leur salaire a baissé par rapport à l'inflation, et il n'y a aucune redistribution avec une entreprise qui fait 2 milliards d'euros de bénéfices.
02:18:43 - Donc, il y a moyen de faire quelque chose.
02:18:46 - Non, mais quel que soit les revendications sur la table, c'est la méthode.
02:18:57 - Je vais vous donner ne serait-ce qu'une raison simple, c'est qu'un agriculteur, c'est un petit chef d'entreprise.
02:19:02 Ça n'a absolument rien à voir avec ce qui se passe aujourd'hui à la société.
02:19:05 - Non, mais la bataille sociale pour survivre, c'est la même chose.
02:19:08 - On peut couper son micro, s'il vous plaît ?
02:19:09 - Attendez, vous n'avez pas coupé le micro, c'est un débat.
02:19:11 - Je vais vous parler comme une Française ordinaire avec des enfants.
02:19:17 Aujourd'hui, je ne vais pas défendre la direction de la SNCF parce que, personnellement,
02:19:21 je trouve qu'elle a laissé certaines zones rurales, notamment en France,
02:19:25 déshérences pour des questions de rentabilité qui sont absolument scandaleuses.
02:19:28 Il n'y a plus de train dans certaines parties de la France.
02:19:30 En cela, je ne défendrai certainement pas la direction de la SNCF,
02:19:33 mais néanmoins, je suis pour l'interdiction de la grève pendant les mois.
02:19:38 - Le ministre des Légaux et du Transport s'exprime en ce moment.
02:19:41 - Ils doivent rejoindre l'autre parent.
02:19:42 Bref, toutes ces solutions et ces situations très particulières,
02:19:46 j'avais demandé à la SNCF d'avoir vraiment un accompagnement exceptionnel, exemplaire.
02:19:51 Aujourd'hui, je suis venu voir à la gare Montparnasse pour voir si ça avait été mis en œuvre.
02:19:55 À ton côté, il y a des Français qui sont directement concernés par la grève.
02:19:59 Je constate avec le directeur que c'est effectivement le cas.
02:20:04 Et on peut voir effectivement aujourd'hui que le travail qui a été fait en amont
02:20:10 pour prévenir la population concernée porte ses fruits,
02:20:13 puisqu'on voit bien aujourd'hui que la situation est relativement calme ici à la gare.
02:20:18 Et je sais que beaucoup de choses ont pu être traitées en amont.
02:20:21 C'est ça que j'étais venu voir, être aux côtés des Français
02:20:24 qui sont concernés par ces problématiques d'annulation de train, de TGV,
02:20:28 et essayer de voir si un accompagnement humain avait pu être largement mis en œuvre,
02:20:34 ce que je pense être le cas aujourd'hui.
02:20:37 Si vous avez des questions, je suis à votre disposition.
02:20:40 Est-ce que vous pensez qu'il y a un problème de dialogue social à la SNCF
02:20:43 qui fait qu'on s'est retrouvé dans cette situation ?
02:20:45 Je l'ai dit il y a quelques jours, j'ai été plutôt surpris du déclenchement de cette grève ce week-end,
02:20:50 parce que j'avais plutôt le sentiment que les éléments du dialogue social étaient là à la SNCF.
02:20:54 Des propositions avaient été faites, j'ai même cité cet exemple,
02:20:59 puisque les personnels qui sont en grève aujourd'hui ont eu une augmentation de leur rémunération
02:21:03 de presque 20% en deux ans.
02:21:05 Donc c'est vrai que c'est un peu surprenant qu'on en vienne aujourd'hui à la grève
02:21:09 pour un premier week-end de vacances.
02:21:12 Donc j'ai été surpris effectivement du déclenchement d'une grève,
02:21:15 parce que j'avais plutôt le sentiment que le dialogue social était plutôt positif,
02:21:19 en tout cas favorable à la SNCF.
02:21:21 Donc aujourd'hui, ce qui m'intéresse c'est que tout le monde revienne à la table des négociations.
02:21:26 Je le disais aussi, la SNCF c'est une très belle institution,
02:21:30 le service public de la mobilité c'est un service public essentiel pour les Français.
02:21:33 Et donc ça nécessite de la responsabilité de ces acteurs.
02:21:37 Celles et ceux qui font vivre la SNCF au quotidien ont une responsabilité plus grande peut-être
02:21:41 que toutes les autres entreprises en France,
02:21:43 que ce soit du côté de la direction ou du côté des syndicats.
02:21:46 Donc j'aimerais maintenant qu'on retrouve le sens des responsabilités,
02:21:49 qu'on se remette autour de la table des négociations,
02:21:51 que ça s'arrête là et qu'on puisse à partir effectivement de lundi,
02:21:55 retrouver un dialogue social qui fonctionne,
02:21:57 pas simplement un dialogue social de qualité,
02:21:59 moi je pense qu'il était de qualité, mais qui fonctionne,
02:22:01 et qu'on n'en arrive plus à ces extrémités d'une grève,
02:22:05 un premier week-end de départ en vacances,
02:22:07 qui me semble être une extrémité dans le dialogue social.
02:22:09 Donc je pense qu'il faut maintenant retrouver le sens des responsabilités de tous les côtés.
02:22:13 Moi je ne suis pas là pour juger une partie ou une autre,
02:22:17 je ne suis certainement pas là pour juger tout ça,
02:22:19 mais en tout cas je constate que les Français aujourd'hui ont été victimes
02:22:23 d'une mobilisation qui aurait pu être évitée à mon sens,
02:22:26 et donc j'espère qu'à partir de lundi, on retrouvera le sens des responsabilités,
02:22:31 et on saura faire vivre positivement cette très belle institution qu'est la SNCF,
02:22:35 et redorer son image.
02:22:37 Je ne sais pas, on a ennuie le début.
02:22:44 Je trouve que c'est disproportionné par rapport à la qualité du dialogue social à la SNCF aujourd'hui.
02:22:49 Je trouve que la réponse a été disproportionnée,
02:22:51 c'est pour ça que j'appelle à nouveau au sens des responsabilités,
02:22:53 parce que je trouve que la grève, un premier week-end de vacances,
02:22:57 je trouve théoriquement que c'est une forme d'extrémité dans un dialogue social,
02:23:01 or je pense qu'il y avait eu des avancées qui avaient été proposées.
02:23:05 Donc effectivement je trouve la réponse assez disproportionnée.
02:23:08 Mais maintenant que je fais confiance à tout le monde,
02:23:10 direction comme syndicat, pour dès lundi retrouver le sens du dialogue social,
02:23:14 moi j'y crois, je crois franchement, je pense qu'on peut,
02:23:17 il me semble que la SNCF au cours de ces derniers mois a plutôt prouvé un dialogue social de qualité,
02:23:23 a plutôt prouvé que tout le monde était responsable.
02:23:25 J'aimerais que ce week-end constitue une exception,
02:23:28 et qu'on puisse retrouver tous le sens des responsabilités.
02:23:30 Voilà, c'est ce à quoi j'appelle aujourd'hui.
02:23:32 Je n'ai pas à me substituer à la direction de la SNCF,
02:23:34 ce n'est pas le boulot d'un ministre.
02:23:36 Moi je suis là effectivement pour protéger la SNCF,
02:23:38 c'est le boulot d'un ministre, moi je suis là effectivement pour protéger les Français.
02:23:41 Je fais le constat qu'ils ont été victimes d'un dialogue social qui n'a pas abouti à la SNCF.
02:23:45 Moi maintenant je souhaite que chacun prenne ses responsabilités et le refasse bien.
02:23:48 Voilà, tout simplement.
02:23:49 Voilà Patrice Vergritte qui est au transport maintenant
02:23:55 et qui parlait de sa surprise, de son incompréhension.
02:23:58 Ça rejoint un peu ce qu'on se disait juste avant son intervention, Lucas Jakubowicz.
02:24:01 C'est comme si le dialogue n'avait pas été instauré en fait.
02:24:03 En tout cas ce qui est sûr c'est que quand on parle de grève à la SNCF,
02:24:06 on a l'impression que le dialogue est impossible,
02:24:08 toutes les positions sont cristallisées.
02:24:10 Moi je voulais juste partager avec les téléspectateurs
02:24:12 un chiffre qui démonte un peu une idée reçue.
02:24:14 On entend beaucoup dans les médias qu'il y a énormément de grèves à la SNCF
02:24:17 parce que les salariés seraient plus syndiqués qu'ailleurs.
02:24:20 Et en réalité ce n'est pas vrai, j'aimerais donner quelques chiffres.
02:24:23 C'est qu'en France aujourd'hui, le pourcentage de salariés dans le secteur privé
02:24:27 est de 7 à 8%.
02:24:29 Dans la fonction publique c'est 18%.
02:24:31 À la SNCF c'est 20%.
02:24:33 Et ce n'est pas la profession la plus syndiquée de France,
02:24:36 la profession la plus syndiquée de France c'est la police.
02:24:38 Donc expliquer la soi-disant fréquence ou la fréquence de grève SNCF
02:24:42 par la puissance des syndicats, ce n'est pas forcément le cas.
02:24:44 Mais néanmoins le mouvement est suivi.
02:24:46 Quelle que soit la puissance des syndicats...
02:24:48 Donc il y a un massif de 80% déjà qui aujourd'hui sont en grève.
02:24:50 Il y a aussi quelque chose que j'aimerais mentionner...
02:24:52 Ils impulsent quelque chose et après ils ont un phrasé
02:24:54 et les membres autres vont suivre.
02:24:56 Mais en mars il va y avoir des élections syndicales à la SNCF.
02:24:59 À la SNCF les deux syndicats les plus puissants sont la CGT et Sud.
02:25:03 À l'inverse de syndicats plus réformistes comme par exemple la CFTC.
02:25:07 Donc il est possible que cette grève serve aussi de mobilisation en vue de la grève.
02:25:12 Les gens qui font grève et qui perdent du salaire aujourd'hui
02:25:15 ne le font pas à des fins électorales.
02:25:17 Les gens qui font grève et qui perdent du salaire
02:25:19 et qui font grève pour améliorer leurs conditions de travail
02:25:23 pour être deux par cinq et avoir une paie correcte.
02:25:25 C'est ça la réalité de pourquoi les gens font grève en France.
02:25:27 Le délégué de Sud-Rhin qui fait le tour des plateaux de télé
02:25:29 deux mois avant les élections du conseil d'administration
02:25:31 il est en campagne pour être réélu pour le conseil d'administration.
02:25:33 Il ne peut pas se moquer du monde.
02:25:35 Ça n'est pas incompatible avec la défense d'un combat syndical.
02:25:37 Les syndicalistes ne sont pas des députés macronistes
02:25:41 qui passent leur temps uniquement à essayer de se faire élire et de gagner les élections.
02:25:44 Les syndicalistes défendent la réalité du travail qu'ils créent.
02:25:49 La réalité des Français.
02:25:52 La réalité c'est que les cheminots se font agresser
02:25:57 parce qu'ils ne sont que un dans les trains.
02:25:59 La réalité c'est que le problème de la sécurité des cheminots
02:26:11 c'est que pour régler la question de la sécurité des cheminots et des voyageurs
02:26:16 il faut avoir deux personnels dans chaque train.
02:26:19 La réalité c'est que les gens qui sont dans les trains
02:26:22 ne sont pas des citoyens.
02:26:24 La réalité c'est que les gens qui sont dans les trains
02:26:26 ne sont pas des citoyens.
02:26:28 La réalité c'est que les gens qui sont dans les trains
02:26:30 ne sont pas des citoyens.
02:26:32 La réalité c'est que les gens qui sont dans les trains
02:26:34 ne sont pas des citoyens.
02:26:36 La réalité c'est que les gens qui sont dans les trains
02:26:38 ne sont pas des citoyens.
02:26:40 La réalité c'est que les gens qui sont dans les trains
02:26:42 ne sont pas des citoyens.
02:26:44 La réalité c'est que les gens qui sont dans les trains
02:26:46 ne sont pas des citoyens.
02:26:48 Comment faites-vous pour vous organiser
02:26:50 dans le cadre de cette grève SNCF ?
02:26:52 Vos réponses diffusées un petit peu plus tard sur l'antenne.
02:26:54 Je vous souhaite un excellent week-end
02:26:56 sur l'antenne de CNews pour beaucoup d'entre vous.
02:26:59 Je remercie mes invités et je vous dis à très bientôt.
02:27:01 Olivier de Cairo-Flech pour Punchline. A suivre.
02:27:03 à la prochaine.
02:27:04 [Musique]