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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Il est 9h, merci d'être avec nous. Jusqu'à 9h30 sur Europe 1, 10h30 sur CNews à la une ce matin, étrange pays dans lequel les bâtisseurs n'ont pas très bonne presse
00:00:11quand les déconstructeurs ont pignon sur rue. Qui connaît le nom des artisans qui se battent pour restaurer notre patrimoine, sauver les merveilles de notre passé ?
00:00:20En revanche, Thomas Guénolé, ex-La France Insoumise, assume pleinement vouloir remplacer la Basilique du Sacré-Cœur et y installer un hôtel.
00:00:28Une séquence qui n'est pas sans rappeler l'idée d'un autre wauquiste, souvent grincheur, rarement pertinent, de vouloir raser le château de Versailles.
00:00:35Ses déclarations n'ont rien d'anecdotique et témoignent d'une histoire qu'on veut défaire, d'un héritage qu'on souhaite effacer.
00:00:42En une petite semaine, on découvre qu'un porte-parole vert à Marseille soutient une pétition pour mettre en place une salle de shoot à Notre-Dame-de-la-Garde,
00:00:50qu'à Strasbourg, le plus bel édifice de la ville, à savoir la cathédrale, est plongée dans le noir dès 23h.
00:00:56La mer a d'ailleurs rétropédalé depuis pour enfin entendre M. Guénolé déverser sa haine contre l'Église catholique et rêve d'un Montmartre sans Sacré-Cœur.
00:01:05Nous ne sommes pas dans la désacralisation. Une étape est franchie, c'est une croisade peut-être idéologique qui est menée dans l'indifférence la plus totale,
00:01:15quoique on en parlera ce matin. Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:21Chère Marine, bonjour.
00:01:34Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:35A la une, ce témoignage bouleversant, celui d'un homme de 22 ans, victime d'une agression antisémite et homophobe à Pantin, en Seine-Saint-Denis.
00:01:43Deux jeunes individus de nationalité algérienne en situation irrégulière, l'un sous OQTF, ont été arrêtés et placés en détention provisoire. Écoutez son témoignage.
00:01:54J'ai été amené dans une ruelle. Ils m'ont demandé mon téléphone, déjà, mes réseaux sociaux.
00:02:03Et sur mes réseaux sociaux, il y avait bien sûr une photo de moi avec un drapeau LGBT. Mais il y avait aussi un drapeau d'Israël.
00:02:15Ils m'ont conduit derrière un camion. Il y a eu une personne qui m'a baissé mon pantalon. Il a voulu me pénétrer, tout simplement.
00:02:26A l'Est, dans le Gard, une institutrice de CM1 a été mise en examen pour violences aggravées sur plusieurs élèves.
00:02:32Elle est accusée d'avoir volé le goûter de plusieurs enfants et d'avoir tenu des propos moqueurs contre certains d'entre eux.
00:02:38L'enseignante, suspendue à titre conservatoire, conteste les faits.
00:02:42Et puis, c'est la fin d'une époque. Dans le rugby, Fabien Galtier annonce ses nouvelles règles.
00:02:46Dans le journal L'Équipe, le sélectionneur de l'équipe de France a constaté un problème avec l'alcool et veut mettre fin au troisième mi-temps des joueurs.
00:02:53La consommation d'alcool sera désormais interdite, sauf autorisation. Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
00:02:59Merci beaucoup, Marine Sabourin. On essaie de joindre Max Guasini, qui regarde souvent et écoute souvent l'heure des pros,
00:03:05concernant justement les déclarations de Fabien Galtier. C'est très intéressant. On en parlera ce matin, bien sûr.
00:03:10Rachel Khan est avec nous. Cher Rachel, bonjour.
00:03:12Bonjour, Eliott.
00:03:13Vous êtes avec Georges Fenech, André Valény. Bonjour à tous les deux.
00:03:17Joseph Massé-Scarron est présent également.
00:03:19Bonjour.
00:03:20Eugénie Bastier.
00:03:21Je rêve de vous voir débattre avec Sandrine Rousseau.
00:03:23Moi aussi.
00:03:24Eugénie Bastier, qui vous a interpellé hier.
00:03:27Pourquoi voulez-vous m'infliger ça ?
00:03:28Mais ce n'est pas infliger, ce sera absolument passionnant.
00:03:30Elle m'a interpellé ?
00:03:31Bien sûr. Vous n'êtes pas au courant ?
00:03:33Ah non.
00:03:34Eh bien, vous allez découvrir ce qui s'est passé hier sur les réseaux sociaux, parce qu'elle vous a interpellé.
00:03:37Vous avez écrit une chronique après la publication du livre de Jérôme Fourquet.
00:03:41Ah oui, oui.
00:03:42Et elle a réagi.
00:03:43Ah oui, oui.
00:03:44Elle a réagi à cette chronique. On en parlera dans un instant.
00:03:46J'arrive même plus à suivre.
00:03:48Ne vous inquiétez pas, je reste très attentif à tout cela.
00:03:51Didier Rechner est avec nous. Vous êtes fondateur de la Tribune de l'Art.
00:03:54Et vous avez écrit notamment Notre-Dame, une affaire d'État.
00:03:57Fascinant à quel point la proposition de Rachida Dati hier a déchaîné les passions.
00:04:05C'est-à-dire que tout le monde en parlait hier.
00:04:07Tout le monde.
00:04:08Parce que peut-être que tout le monde est attaché à Notre-Dame, qui est notre patrimoine, bien sûr.
00:04:12Mais avant cela, je voudrais qu'on commence quand même avec Frédéric Maillot.
00:04:16Il est député gauche démocrate et républicaine, élu de La Réunion.
00:04:20Il est intervenu hier à l'Assemblée nationale.
00:04:23Et il demande qu'on arrête l'utilisation du mot « noir » dans les expressions qu'il considère comme connotées négativement.
00:04:31Le travail au noir, ça le dérange.
00:04:33Je vous vois souffler, Didier Rechner.
00:04:35On écoute M. Maillot et on en parle juste après.
00:04:40Merci Madame la Présidente.
00:04:41Madame la Présidente, ça sera hyper rapide.
00:04:43J'ai juste partagé avec vous un ressenti sur la sémantique employée dans notre belle hémicycle, sans tomber dans un jugement de valeurs.
00:04:50Mais pourquoi parler de travail au noir ?
00:04:53On ne pourrait pas utiliser plutôt « travail dissimulé ».
00:04:55Pourquoi à chaque fois que ça serait négatif, ça serait le mot « noir » qui serait employé ?
00:04:59Liste noire, mouton noir, broyé du noir.
00:05:02Et pourtant, on dit bien « vote blanc » et personne n'aura choisi.
00:05:06On dirait aussi un blanchiment d'argent sale.
00:05:08Ou je prendrais un petit blanc au bar.
00:05:10Avec modération, bien sûr.
00:05:12Je ne vais montrer pas de blanche.
00:05:14Il ne faut montrer pas de blanche pour parler de travail au noir.
00:05:16Il y a un mot qu'il emploie, qui est intéressant, c'est « ressenti ».
00:05:21C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui est important, c'est ressenti.
00:05:23Ce n'est pas le rationnel, c'est le ressenti.
00:05:26C'est l'interprétation.
00:05:28À partir du moment où il ressent ça,
00:05:30qu'importe que le travail de noir soit le travail de nuit, peu importe.
00:05:37Ça date du Moyen-Âge, c'est ça qui est intéressant.
00:05:39Ça date du Moyen-Âge, c'est-à-dire que la nuit,
00:05:41quand on dit une nuit noire, ça a un sens.
00:05:43Évidemment, il faudrait arrêter la nuit noire, il faudrait dire une nuit obscure.
00:05:46Une nuit sombre, une nuit obscure.
00:05:48Une nuit sombre, ça n'a pas de sens.
00:05:50Ce qui est important, c'est le ressenti, l'interprétation, comme dit Eugénie.
00:05:55Moi, c'est trois points.
00:05:57Déjà, la France insoumise, en tout cas l'extrême-gauche,
00:06:01se dit avoir le monopole de la lutte contre les discriminations.
00:06:05Là, on est sur un surf, sur quelque chose qui a été souligné par Malcolm X dans les années 60.
00:06:14Cette personne, finalement, elle est désolée d'être née trop tard, dans les années 60.
00:06:20Ça fait plus de 50 ans.
00:06:22Par ailleurs, est-ce que ça règle véritablement le problème du travail au noir ?
00:06:26Est-ce que ça règle le problème de la lutte contre les discriminations ?
00:06:30Non.
00:06:31C'est juste une forme de buzz, comme d'habitude.
00:06:33Et puis, pour effacer une nouvelle fois nos expressions françaises qui parlent d'elles-mêmes.
00:06:37Alors après, j'ai une pensée pour Pascal Praud, avec ses petits hommes gris,
00:06:41parce que le pauvre, peut-être que ça peut...
00:06:44Il emploie régulièrement cette expression, député.
00:06:47Alors, vous dites la gauche radicale, et Frédéric Maillot, c'est élu de La Réunion.
00:06:50Député, gauche démocrate et républicaine, le social-démocrate que vous êtes,
00:06:55M. Valigny, l'ancien ministre, le travailleur noir, ça vous dérange cette expression ?
00:07:01Le social-démocrate et républicaine, ce sont les communistes.
00:07:03Oui, mais bon, vous êtes social-démocrate.
00:07:06Je trouve ça dérisoire, et plus sérieusement, je me méfie toujours de ceux qui veulent faire la police du langage,
00:07:13la police du vocabulaire.
00:07:15Si on met le doigt là-dedans, on ne sait pas où ça peut mener.
00:07:18Donc, il faut être très prudent.
00:07:20Je trouve que cette polémique, comme l'a dit Rachel, est destinée à faire du buzz, c'est tout.
00:07:24Bon, le buzz, mais c'est intéressant. Alors, il ne faut pas en parler ?
00:07:27C'est anecdotique, on fait la publicité pour cet homme ?
00:07:30Pour ce député ?
00:07:31C'est ce qu'il a cherché.
00:07:32M. Rickner, je me tourne vers vous, parce qu'on va parler dans un instant de Notre-Dame.
00:07:35Ça, c'est un sujet qui intéresse tout le monde, mais là aussi, ça intéresse énormément de gens.
00:07:40Parce que c'est révélateur de quelque chose.
00:07:42Et je vous ai vu souffler, je le dis aux auditeurs d'Europe 1.
00:07:45Je sors de mon champ de compétences, mais le wokisme en histoire de l'art existe.
00:07:49D'ailleurs, c'est le sujet de mon prochain livre, j'en profite pour faire ma future promo.
00:07:53Vous pouvez y aller.
00:07:54Et c'est absurde, parce qu'effectivement, dans cette expression, jamais une seule seconde,
00:07:57j'avais pensé « travail au noir » et j'avais vu une personne noire en face de moi.
00:08:00Jamais, ça n'a aucun sens, ça n'a aucun rapport.
00:08:02Eh bien, puisque ça n'a aucun rapport, c'est bien de le rappeler,
00:08:05et c'est bien de déconstruire la pensée déconstruite de certains.
00:08:10Par contre, à l'Assemblée nationale, je me souviens, nous y étions,
00:08:13on a eu un débat bien plus sérieux sur la sémantique.
00:08:15Fallait-il conserver le mot « race » dans la loi ?
00:08:18Dans la constitution.
00:08:20Le problème, c'est qu'il faudrait changer la constitution aussi.
00:08:23Non, mais dans la loi, toute distinction de race.
00:08:25Et là, c'est un vrai sujet, parce qu'il n'y a pas plusieurs races.
00:08:29Il y a une race humaine, avec des différences.
00:08:32Ça, c'est un vrai sujet. Là, c'est complètement dérisoire.
00:08:35Oui, mais sur ce sujet, c'est l'extrême-gauche qui a voulu conserver,
00:08:39dans la constitution, le mot « race ».
00:08:41Oui, c'est vrai.
00:08:42C'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire qu'en fait,
00:08:44ils ont le monopole de la lutte contre les discriminations,
00:08:47et dans le même mouvement, ils veulent racialiser la société.
00:08:50Eugénie Bastier, je le disais en ouverture d'émission,
00:08:52vous avez été interpellée indirectement.
00:08:55Pourquoi vous avez été interpellée ?
00:08:57Parce que vous avez publié une chronique,
00:08:59après la publication du nouveau livre de Jérôme Fourquet,
00:09:02sur cette France qui est bouleversée en 40 ans.
00:09:06Et le Figaro, pour relayer votre chronique,
00:09:09voilà ce qui est inscrit.
00:09:10« Déchristianisation, désindustrialisation, immigration,
00:09:14américanisation, comment nous avons changé de France en 40 ans ».
00:09:17Et sur la page Twitter du Figaro,
00:09:20ils reprennent un élément qui me paraît essentiel.
00:09:23En 1900, 0% des nouveau-nés étaient porteurs
00:09:27d'un prénom arabo-musulman en France,
00:09:29contre 21,1% en 2021.
00:09:33Et justement, vous avez été interpellée là-dessus
00:09:36par Sandrine Rousseau, qui répond,
00:09:39c'est drôle cette affirmation,
00:09:41alors que l'Algérie était française en 1900.
00:09:44De toute façon, il est évident que Jérôme Fourquet
00:09:47parle de la France métropolitaine dans ses statistiques.
00:09:51Et je ne vois pas l'intérêt de cette remarque de Sandrine Rousseau,
00:09:54à part pour nier un phénomène dont elle ne veut pas,
00:09:57évidemment, prendre la mesure, qui est effectivement,
00:09:59et c'est indéniable, un bouleversement
00:10:02qu'a introduit l'immigration en France en 40 ans.
00:10:04Et quand on lit, d'ailleurs, je recommande la lecture
00:10:07du livre de Jérôme Fourquet, « Métamorphose française »,
00:10:09qui sort, et qui est en fait un résumé de ses livres précédents,
00:10:11mais avec beaucoup d'infographies, beaucoup d'images,
00:10:14et c'est vraiment, c'est très accessible, en fait.
00:10:16Et ça répond, en fait, à l'argument selon lequel,
00:10:20finalement, l'immigration, ça a toujours existé,
00:10:22il y a eu les vagues polonaises, italiennes,
00:10:25et ce qu'on vivrait depuis 40 ans ne serait que la succession de ce phénomène.
00:10:29Non, il montre qu'il y a vraiment eu une rupture.
00:10:31D'ailleurs, il dit que dans les années 20,
00:10:3340% des mineurs dans le Nord-Pas-de-Calais étaient polonais,
00:10:37mais vous avez seulement 3,9% des prénoms qui étaient d'origine polonaise.
00:10:40Et ces prénoms polonais ont disparu à la seconde génération,
00:10:43ce qui montre bien qu'on est face à une immigration totalement différente,
00:10:46tant en termes de flux qu'en termes d'assimilation aux coutumes françaises.
00:10:51Et donc, voilà.
00:10:53Après, moi, je trouve qu'on peut avoir un débat sur
00:10:55est-ce que l'immigration est une chance ou pas une chance,
00:10:57ça se défend des deux côtés,
00:10:59mais quand on ouvre sur les faits, quand même,
00:11:01les faits, c'est qu'effectivement, l'immigration massive
00:11:04que la France subit ces 40 dernières années a quelque chose d'inédit.
00:11:08Il faut le reconnaître, il faut se mettre d'accord sur les faits
00:11:12et Sandrine Rousseau critique beaucoup les gens qui sont climato-sceptiques,
00:11:16mais elle, elle est immigrationno-sceptique,
00:11:18c'est-à-dire qu'elle nie les faits en termes de bouleversement migratoire.
00:11:22C'est pas facile à dire, je vous laisse.
00:11:24Immigrationno-sceptique, voilà.
00:11:26Immigrationno-sceptique, c'est un néologisme que vous me permettez de réutiliser
00:11:30dans les prochaines émissions.
00:11:32Si vous voulez, c'est les premiers qui disent
00:11:34qu'il faut s'accorder sur les faits, sur les bouleversements majeurs.
00:11:36Moi, je suis d'accord qu'on ne peut pas nier le bouleversement du changement climatique,
00:11:39mais on ne peut pas nier non plus le bouleversement migratoire.
00:11:42En 1900, voilà ce que vous écrivez,
00:11:440% des nouveaux-nés étaient porteurs d'un prénom arabe ou musulman.
00:11:47En France, en 2021, ils étaient 21,21%.
00:11:50Cette dynamique a déjà transformé en profondeur la physionomie culturelle de la France.
00:11:56Un peu avant, vous écrivez, l'immigration,
00:11:59enfin, est un bouleversement majeur et indéniable de la société française.
00:12:03La preuve par les chiffres.
00:12:05Quand vous refusez de voir le réel et qu'on vous montre les chiffres
00:12:08et que vous dites, ben non, en fait, vous vous trompez.
00:12:10Mais je ne suis pas certain que ce soit du scepticisme pour Sandrine Rousseau.
00:12:15C'est du déni ?
00:12:16Non, je pense que c'est une vision très marquée, très idéologique.
00:12:21Consiste à dire quoi ?
00:12:22Consiste à dire, c'est pourquoi elle fait référence à l'Algérie,
00:12:25d'ailleurs, qui était effectivement un département français.
00:12:28Je rappelle que c'est Camille Lagauche qui a voulu décoloniser l'Algérie,
00:12:30donc on dirait qu'elle regrette le temps où l'Algérie était française.
00:12:34Que pense ce courant, si vous voulez ?
00:12:36Ce qu'on voit aussi au sein de la justice, c'est que ces Algériens notamment,
00:12:40enfin l'Afrique du Nord, a une sorte de créance de nos péchés coloniaux en France.
00:12:45Que donc ils ont des droits, y compris les clandestins.
00:12:48Puisqu'on les a colonisés et martyrisés, nous avons effectivement des fautes à expier.
00:12:54Donc ils ont le droit d'entrer, ils ont le droit d'avoir les mêmes droits.
00:12:58Et puis en même temps, ils ont le droit aussi de refuser peut-être d'assimilation
00:13:02et de se comporter comme ils le veulent parce que c'est leur droit.
00:13:04C'est beaucoup plus loin, ça va beaucoup plus loin avec le scepticisme, je pense.
00:13:07L'idée derrière c'est que l'immigration serait finalement le prix à payer de l'écolonisation.
00:13:12Exactement, voilà. Mais ça c'est un vrai courant qui existe.
00:13:14Et les chiffres sont là, c'est toujours la même chose.
00:13:17C'est intéressant quand même, si on vous dit il y a un grand soleil,
00:13:20il fait beau ce matin en région parisienne, et que vous me dites,
00:13:24ben non il pleut, je vous dis mais Georges Fenech, grand soleil, non il pleut, d'accord ?
00:13:28Vous n'avez rien compris, vous voyez mal.
00:13:30André Valény, qui vous inspire ce chiffre ?
00:13:3221,21% en 2021 de prénoms arabes ou musulmans en France,
00:13:37contre 0% en 1900.
00:13:40Oui, c'est une réalité, ce serait stupide de la nier.
00:13:43La société française évolue, elle bouge, effectivement je crois.
00:13:47Pour autant que les démographes disent qu'il n'y a très peu d'augmentation
00:13:54du pourcentage d'étrangers en France depuis un siècle.
00:13:57D'étrangers, d'étrangers, pas de descendants d'immigrés,
00:14:01pas de deuxième ou de troisième génération, d'étrangers.
00:14:04Je crois que le chiffre est assez stable, le pourcentage de la population.
00:14:08Il faudrait essayer de me trouver ces démographes,
00:14:09parce que j'ai quand même l'impression que l'immigration,
00:14:12chaque année on fait entrer un demi-million de personnes étrangères sur notre sol.
00:14:19Donc j'ai du mal à, il faudrait vraiment me les présenter André Valény,
00:14:23ces démographes, parce que ça me surprend.
00:14:26On est près de 70 millions alors qu'on était 40 millions dans les années 30.
00:14:30Donc il faut voir les choses en pourcentage.
00:14:32Mais cela dit, je le répète, la société française évolue
00:14:36et elle est en panne d'intégration, d'assimilation n'en parlons pas,
00:14:40elle est en panne d'intégration des nouveaux arrivants, c'est évident.
00:14:43Joseph Macéscaro, un mot sur ce sujet ?
00:14:46Ce qui me frappe c'est qu'il y a dix ans, parce qu'André Valény revient d'un voyage
00:14:50dans un pays étranger qui est la Turquie.
00:14:52Il y a dix ans, j'avais rencontré un jeune restaurateur turc
00:14:58qui venait d'avoir, au JO, a été paru sa naturalisation.
00:15:02Et il était extrêmement fier parce que, d'abord d'être naturalisé,
00:15:07mais aussi pour ses enfants, il avait pris des prénoms français.
00:15:12Et il en était fier.
00:15:14Aujourd'hui, ce type de mouvement a totalement disparu.
00:15:20Ça a pratiquement disparu.
00:15:23Et ça, c'est quand même un élément qui en dit long.
00:15:26Quand Jérôme Fourquet met ça en avant, ce qui est repris par Eugénie Bassier,
00:15:31il n'y a aucun propos politique dessus.
00:15:34Mais vraiment aucun.
00:15:36C'est crasse de penser ça, vraiment.
00:15:38Parce que Jérôme Fourquet, lui, c'est uniquement les faits qui l'intéressent
00:15:42et qui l'interpellent, uniquement ça.
00:15:44Il n'y a aucun présupposé ou derrière-pensée politique chez lui.
00:15:48Ce que fait Madame Sandrine Rousseau, c'est comme d'habitude.
00:15:51Mais vous avez déjà débattu avec elle ?
00:15:53Non.
00:15:54Et vous lui avez proposé de débattre sur cette question ?
00:15:56J'ai jamais eu cette chance.
00:15:57Non mais par exemple, avec le Figaro, vous n'avez jamais pu...
00:16:00Non, je voulais l'inviter dans mon émission au Figaro.
00:16:02Je sais, vous avez une émission qui est passionnante.
00:16:04Mais elle ne m'a jamais répondu.
00:16:05Jamais ? Même pas de réponse ?
00:16:06Oui, je suis très déçue.
00:16:07Vous voulez proposer lui maintenant ?
00:16:10J'ai la sororité, visiblement, on s'arrête aux portes du Figaro.
00:16:15Marine me dit une réaction de Jérôme Fourquy sur ce sujet.
00:16:19Je vous propose de l'écouter.
00:16:21Il était l'invité de France Inter ce matin.
00:16:23Il y a un certain optimisme qui demeure dans la vie quotidienne.
00:16:28En revanche, les choses s'obscurcissent quand on monte en généralité
00:16:31et quand on les interroge sur comment ils voient l'avenir de leur pays.
00:16:35Là, les constats sont plus noirs, sont plus sombres.
00:16:40Aujourd'hui, le sentiment qui prévaudrait sur l'état de la société,
00:16:45ce qu'elle inspire aux Français,
00:16:47même si les Français sont archipélisés et divisés,
00:16:50les deux colorations qui dominent, c'est d'une part la résignation
00:16:54et d'autre part la colère au regard d'un certain nombre d'évolutions
00:16:57qu'on peut constater sur la montée des tensions dans les relations interpersonnelles,
00:17:03les violences verbales dans les guichets, dans les bus,
00:17:07la montée d'un certain nombre d'agressions, de types de délinquances.
00:17:12Je m'interrogeais sur le fait de savoir si on n'était pas rentré dans un cycle inverse,
00:17:16à minima d'érosion du processus de civilisation,
00:17:19ou si on pousse un cran après, un phénomène de décivilisation.
00:17:24Quand je parlais de ce terme, c'était en rapport avec cette question
00:17:28de la maîtrise des affects et de la violence.
00:17:32Eugénie Bastien.
00:17:33Un mot simplement sur les travaux de Jérôme Fourquet.
00:17:35Je trouve que ce qu'il montre, et c'est ça qui est très précieux,
00:17:37c'est à quel point il y a eu un bouleversement.
00:17:39La France a été changée.
00:17:40Quand on voit dans les sondages que les Français sont très nostalgiques de la France d'hier,
00:17:44on le voit de son âge, 64% des Français se disent nostalgiques.
00:17:48Et il montre ce qui a disparu, ce qui a changé.
00:17:50Et ce n'est pas vrai que tout le monde a été toujours nostalgique.
00:17:54Il y a eu vraiment un bouleversement, à plusieurs niveaux,
00:17:57que ce soit la désindustrialisation, la décristianisation, l'immigration.
00:18:02La manière dont la France a changé extrêmement rapidement en 40 ans
00:18:06ne peut pas être balayée en disant qu'il y a toujours eu des changements.
00:18:09Non, la France a basculé en 40 ans en autre chose.
00:18:12Et c'est pour ça qu'il y a aujourd'hui autant de tensions et de difficultés
00:18:16à admettre ce changement.
00:18:18Et il faut rappeler aux auditeurs et aux téléspectateurs
00:18:20que Jérôme Fourquet est l'homme qui a murmuré à l'oreille du président
00:18:23ce terme « décivilisation » qui a été repris.
00:18:26Donc il faut peut-être aussi écouter, lire et traiter les études de Jérôme Fourquet
00:18:33qui sont très régulièrement, pour ne pas dire à chaque fois, absolument passionnantes.
00:18:36Autre sujet ce matin, et on en parle depuis un peu plus de 24 heures.
00:18:41Faut-il faire payer l'entrée de Notre-Dame ?
00:18:44Alors en France, vous avez 5000 édifices religieux, soit environ 50 000,
00:18:50qui nécessitent des travaux.
00:18:52Dans les colonnes du Figaro, Rachida Dati suggère de faire payer
00:18:54l'entrée de Notre-Dame de Paris pour financer leur restauration.
00:18:57Une proposition qui a reçu un accueil mitigé.
00:19:01Même le diocèse de Paris a répondu.
00:19:03Je vous propose de regarder et d'écouter le sujet
00:19:06de Mickaël de Santos et de Jean-Laurent Constantin.
00:19:11Sur le parvis de Notre-Dame de Paris, l'idée de Rachida Dati
00:19:15est loin de faire l'unanimité.
00:19:17Pas que c'est une bonne idée, c'est restreindre la culture justement.
00:19:21Il faut bien entretenir, toutes les rénovations, le nettoyage,
00:19:24tout le monde est content de voir les belles choses, et c'est un prix.
00:19:27C'est dommage que même ceux qui n'ont pas forcément les moyens
00:19:29n'aient pas accès à un monument pareil.
00:19:32Dans les colonnes du Figaro, la ministre de la Culture révèle
00:19:35avoir proposé à l'archevêque de Paris de rendre payante
00:19:38l'entrée de la cathédrale.
00:19:40Un tarif symbolique pour toutes les visites touristiques
00:19:43qui permettraient, selon elle, de financer la sauvegarde
00:19:45du patrimoine religieux.
00:19:47Partout en Europe, l'accès aux édifices religieux
00:19:49les plus remarquables est déjà payant.
00:19:51Avec 5 euros seulement par visiteur, on récolterait 75 millions d'euros par an.
00:19:56Ainsi, Notre-Dame de Paris sauverait toutes les églises de Paris et de France.
00:20:00Ce serait un magnifique symbole.
00:20:02Jusqu'à présent, l'église a toujours refusé de rendre l'entrée
00:20:05des lieux de culte payantes.
00:20:07Un principe rappelé vient communiquer par le diocèse de Paris.
00:20:11La gratuité d'accès aux cathédrales et aux églises
00:20:13trouve sa justification à la fois dans les dispositions
00:20:17de la loi de 1905 de séparation des églises et de l'Etat
00:20:20et dans la mission fondamentale des églises.
00:20:23Accueillir de façon inconditionnelle et donc nécessairement gratuite
00:20:27tout homme et toute femme.
00:20:29Pour le diocèse de Paris, la distinction entre pèlerins et visiteurs
00:20:33serait trop complexe à mettre en place.
00:20:35Une entrée payante conduirait également des personnes
00:20:38à renoncer à visiter la cathédrale.
00:20:40Vous avez écrit Didier Rechner, Notre-Dame une affaire d'Etat,
00:20:44vous êtes le fondateur de la Tribune de l'Art.
00:20:46Que pensez-vous de cette proposition de faire payer l'entrée de Notre-Dame ?
00:20:50Alors, je suis opposé à cette proposition.
00:20:52Je regarde simplement que Rachida Dati, dans son interview,
00:20:56dit des choses très intéressantes qui sont passées sous silence.
00:20:59C'est un petit peu dommage, mais parlons de Notre-Dame.
00:21:01Pour une fois, je suis d'accord avec le diocèse de Paris.
00:21:04Faire payer pour entrer dans la cathédrale ou dans n'importe quel édifice religieux
00:21:09en France est interdit par la loi de 1905.
00:21:11Je vois difficilement aujourd'hui cette loi remise en cause
00:21:15parce que ça rallumerait une guerre entre l'Église, l'État, etc.
00:21:20Ça ne me paraît pas une bonne idée.
00:21:22Donc, c'est interdit par la loi.
00:21:23On peut toujours changer la loi, certes, mais ça me paraît difficile encore une fois.
00:21:26Et surtout, une église est ouverte à tous.
00:21:28Moi, je ne suis pas pratiquant, mais je considère qu'une église,
00:21:31c'est un lieu de recueillement, c'est un lieu de prière,
00:21:35c'est un lieu aussi où on peut se réfugier et où on peut voir des œuvres d'art.
00:21:39Et ça doit rester, ça doit rester gratuit.
00:21:41Donc, on désacraliserait le principe même et le bien même de la cathédrale.
00:21:47Oui, et j'ajouterais qu'il y a presque une question philosophique qui se pose derrière ça.
00:21:50Est-ce qu'il faut vendre son âme pour sauver des murs vides ?
00:21:52C'est-à-dire qu'à un moment, s'il y a 5000 églises en ruine en France,
00:21:56c'est parce que la France se déchristianise.
00:21:57Donc, à un moment, on ne peut pas dire qu'on va faire payer les touristes
00:22:01pour entretenir des églises qui ne seront ouvertes qu'aux touristes.
00:22:03Il faut se poser la question.
00:22:05On ne peut pas déplorer les effets dont on chérit les causes.
00:22:09La cloche sonne !
00:22:15Mais qu'est-ce donc ?
00:22:17C'est le passage sur Europe 1.
00:22:19C'est magnifique.
00:22:21Vous voyez, il y a des choses miraculeuses qui se passent sur le plateau de l'heure des pros.
00:22:25Miracle également sur le plateau et dans les studios d'Europe 1.
00:22:28Thomas Hill, bonjour.
00:22:29Alléluia, bonjour Eliott Deval.
00:22:31Vous allez bien ?
00:22:32Très bien.
00:22:33On continue notre sujet.
00:22:35Quel sera votre premier sujet, Thomas ?
00:22:37Alors nous, on va parler du livre.
00:22:39Vous avez peut-être entendu ce livre d'Edouard Philippe
00:22:42qui est adapté en série par Melville Poupeau,
00:22:45notamment qui sera notre invité.
00:22:47Très intéressant.
00:22:48Ça s'appelle « Dans l'ombre », une série sur France 2.
00:22:50Je ne suis pas sûr que le livre d'Edouard Philippe
00:22:52était une réussite.
00:22:53Espérons que la série le soit, Thomas Hill.
00:22:56Merci beaucoup.
00:22:57Merci.
00:22:58Bonne émission, cher Thomas.
00:22:59Et bonjour à toutes les équipes d'Europe 1.
00:23:02Revenons à notre sujet, donc, sur les édifices.
00:23:04Est-ce qu'en faisant payer l'entrée de Notre-Dame,
00:23:07on fait passer Notre-Dame pour désormais un musée ?
00:23:10C'est quand même assez spécial.
00:23:11Oui, je trouve quand même qu'il y a un phénomène
00:23:13de muséification et de marchandisation
00:23:15qui est inquiétant.
00:23:16Il n'y a pas que Notre-Dame.
00:23:17D'ailleurs, il y a quelques jours,
00:23:19on a viré les boulistes de Montmartre avec des CRS
00:23:22pour transformer un lieu qui était un lieu de convivialité,
00:23:26de jeu de pétanque, en hôtel de luxe.
00:23:29Moi, je suis contente qu'il y ait des lieux encore
00:23:31où l'on puisse flâner, s'arrêter gratuitement,
00:23:33regarder des chefs-d'oeuvre.
00:23:34Et le gros problème, c'est que, moi, je m'inquiète
00:23:36parce que le diocèse de Paris dit heureusement non
00:23:40au fait de faire payer.
00:23:41Mais il va quand même mettre en place une billetterie.
00:23:43Parce qu'après le Covid, maintenant,
00:23:44on est obligé de réserver dans tous les lieux.
00:23:45Et à Notre-Dame, on va devoir prendre un billet
00:23:47et il faudra réserver la veille.
00:23:48Donc, on ne pourra même plus y aller spontanément
00:23:50de toute façon.
00:23:51Et je trouve ça dommage.
00:23:52Il y a aussi un élément, Georges Fenech.
00:23:54Rachida Dati nous explique que ça permettrait
00:23:56une recette de 75 millions d'euros par an
00:23:59et ça permettrait de sauver toutes les églises de France.
00:24:02L'État est incapable d'avoir 75 millions d'euros
00:24:07par an dans son budget pour sauver les édifices religieux ?
00:24:10J'arrive dans un instant.
00:24:12Il y a aussi des élus de terrain.
00:24:14Toutes ces églises dans nos villages.
00:24:16Moi, j'utilisais, je me souviens, mon enveloppe
00:24:18de la réserve parlementaire pour apporter
00:24:212 ou 3 000 euros pour boucher un toit.
00:24:23C'est vraiment dramatique.
00:24:25Mais une église, c'est un lieu de culte.
00:24:27Ce n'est pas un musée.
00:24:28Moi, je ne connais qu'un seul lieu de culte
00:24:30où on paye.
00:24:31Vous savez, c'est lequel ?
00:24:32C'est les cultes des sectes.
00:24:34Si vous rentrez dans les bureaux de Ron Hubbard,
00:24:37je vous assure, vous devez payer des séances, etc.
00:24:40Il faut laisser le libre accès à tous les croyants
00:24:44et non-croyants, d'ailleurs, d'un lieu de culte.
00:24:46Didier Rechner, vous vouliez...
00:24:47Oui, la question que pose Rachida Dati,
00:24:49et ça, c'est une vraie question, c'est ce que vous dites.
00:24:51Comment fait-on pour financer ?
00:24:53Il y a des solutions extra-budgétaires.
00:24:55Deux solutions, en tout cas, dont j'essaie de porter la parole.
00:24:58Je vais la faire ici.
00:25:01Il faut savoir que la taxe de séjour en France
00:25:03est plus faible en France que dans d'autres pays,
00:25:05dans la plupart des autres pays.
00:25:06Les gens en France, les visiteurs, les touristes
00:25:08et les Français visitent la France
00:25:10parce qu'ils vont voir en grande partie les monuments.
00:25:12Vous ajoutez un euro par nuité.
00:25:15C'est une micro-taxe.
00:25:16Un euro par nuité pour les monuments.
00:25:19Pour un séjour de 15 jours, ça ferait 15 euros.
00:25:22Ce n'est rien du tout par rapport au prix d'un hôtel,
00:25:24par rapport au prix du séjour.
00:25:25Ça, c'est une première mesure qui déjà avait été lancée,
00:25:28imaginée à l'époque par Christine Albanel,
00:25:30quand elle était ministre.
00:25:31Ça n'était pas passé.
00:25:33Deuxième mesure, sur toutes les mises
00:25:35de la Française des Jeux,
00:25:37vous avez 1,8 % qui va au sport.
00:25:39Imaginons qu'on fasse la même chose
00:25:41pour le patrimoine.
00:25:43Ce serait un grand loto-patrimoine,
00:25:44bien plus grand que celui de Stéphane Bern,
00:25:46qui a déjà un intérêt.
00:25:47Et vous gagnez ça sur quoi ?
00:25:49Pas sur ce qui est redonné à l'État,
00:25:50parce que l'État est impécunieux.
00:25:52Pas sur ce qui est redonné à la Française des Jeux
00:25:54parce qu'elle a besoin de faire son chiffre d'affaires
00:25:56et qu'en plus elle est privatisée maintenant.
00:25:58Vous le prenez sur ce qui est redonné aux joueurs.
00:26:00Il y a 70 % des mises redonnées aux joueurs.
00:26:02Si vous le diminuez un tout petit peu,
00:26:04pour avoir 1,8 % pour le patrimoine,
00:26:06il y aura toujours des gros lots.
00:26:07Personne ne s'en apercevra.
00:26:08Ces deux mesures ensemble,
00:26:10c'est 500 millions d'euros par an.
00:26:14Une bonne idée pour récupérer un peu d'argent.
00:26:17La publicité, mais avant la publicité.
00:26:19C'est une chose nouvelle.
00:26:21Normalement, vendredi-vendredi,
00:26:23c'est à 10h30 à Jingle.
00:26:28On bascule.
00:26:30Vendredi Vendroux.
00:26:31Jacques Vendroux, où êtes-vous ?
00:26:33On a Thomas Pesquet à l'astronomie
00:26:36et on a Jacques Vendroux dans les nuages.
00:26:41La tête dans les nuages.
00:26:42Jacques Vendroux, bonjour.
00:26:44Vous savez qu'il y a un ballon ?
00:26:45Vous l'avez vu le ballon générali qui est devant Europe ?
00:26:48Je vous vois.
00:26:49Je vous vois dans le studio.
00:26:51Je vois le bureau de Serge Neidjar.
00:26:54Je vois le bureau de Gérard Fidal-Revel,
00:26:57le patron d'Europe 1.
00:27:00Je suis dans le ballon.
00:27:02Je suis au parc André-Citroën.
00:27:05Là, on est à 150 mètres d'altitude.
00:27:09On est en direct sur CNews.
00:27:12Très gentiment, François-Xavier Onfray
00:27:14et le pilote Alain Paris
00:27:16ont mis à notre disposition ce ballon.
00:27:21Je suis une sorte de Rambo de CNews.
00:27:28Ça fait 25 ans que ce ballon existe.
00:27:34Il est ouvert au public, bien sûr.
00:27:37C'est sympa, c'est agréable.
00:27:39On voit Paris.
00:27:41Dans mon dos, il y a Europe 1.
00:27:42Je vous vois tous.
00:27:44On vous salue.
00:27:46On vous fait un petit coucou, Jacques Vendroux.
00:27:49Je vous vois.
00:27:51J'espère que vous n'avez pas le vertige, cher Jacques.
00:27:54On essaiera de vous voir dans une heure.
00:27:56On reviendra vers vous dans une petite heure.
00:27:58Dans une heure, on sera redescendus.
00:28:00Là, il y a un petit peu de vent.
00:28:02C'est pour ça qu'on l'a fait un peu plus tôt.
00:28:05Je comprends.
00:28:06Vous avez tout rempris.
00:28:07À 10h25, vous ne pouvez pas le faire.
00:28:09Il y avait trop de vent.
00:28:11Vous savez tout.
00:28:12À bientôt.
00:28:13À bientôt, Jacques Vendroux.
00:28:14La prochaine fois, c'est sur la Lune.
00:28:16Vendredi Vendroux, ce sera sur la Lune.
00:28:18Ou sur Mars.
00:28:20Ou Vénus.
00:28:21Pourquoi pas.
00:28:22La publicité.
00:28:23On revient dans un instant.
00:28:24On continue de parler de Notre-Dame.
00:28:25Parce qu'on ne va pas parler que de Notre-Dame.
00:28:27Vous savez qu'il y a un ancien ex-éléphi
00:28:29qui veut raser la basilique du Sacré-Cœur
00:28:31pour placer ce fameux hôtel
00:28:33qui va remplacer le parc.
00:28:35Moi, je veux défendre Rachida Dati.
00:28:37Comment ?
00:28:38Je veux défendre Rachida Dati et sa proposition.
00:28:40Faites-le, mais après la publicité.
00:28:42Marchand du Temple.
00:28:45Dans toute l'Europe.
00:28:46La pub.
00:28:47La pub.
00:28:48J'adore rappeler cette anecdote.
00:28:50Félicité Kindoki va nous proposer
00:28:53le journal de l'information dans un instant.
00:28:55Son futur mari vous a demandé en mariage
00:28:59en direct sur une chaîne chez nos confrères.
00:29:02Absolument.
00:29:03Je rappelle que vous avez dit oui quand même.
00:29:04Oui.
00:29:07Le bois sur l'information avec Félicité Kindoki.
00:29:09C'est mignon.
00:29:11Détente en plein cœur du quartier du Marais à Paris.
00:29:15Depuis quelques temps, des migrants se sont installés
00:29:18dans un quartier public du quartier réputé
00:29:20et historique de la capitale.
00:29:22Dans cet arrondissement, au-delà des nuisances sonores
00:29:24qui deviennent insupportables,
00:29:26les habitants ont surtout peur pour leur sécurité.
00:29:29Au Portugal, depuis plusieurs jours,
00:29:31les banlieues de Lisbonne sont le théâtre d'émeutes.
00:29:34La cause, la mort d'un homme originaire du Cap-Vert
00:29:37lors d'une intervention policière.
00:29:39Le gouvernement portugais se dit prêt à user de tous les moyens
00:29:41pour mettre un terme aux troubles survenus
00:29:43ces trois dernières nuits.
00:29:45Et puis, la Norvège ne vendra plus aucune voiture neuve,
00:29:49diesel ou essence à compter de l'année 2025.
00:29:52Une décision qui se rapproche de l'objectif européen
00:29:54du tout électrique fixé à 2035.
00:29:57Par cette mesure, la Norvège devient le seul pays au monde
00:30:00à ne vendre que de l'électrique.
00:30:02Très nombreux à réagir, notamment sur les réseaux sociaux.
00:30:05Juste avant la publicité, on revenait sur la proposition
00:30:07de Rachida Dati qui voudrait faire payer l'entrée de Notre-Dame.
00:30:10Quelqu'un qui m'interpelle, qui dit
00:30:12« Quand vous parlez du vrai problème de Notre-Dame,
00:30:14ce sont les vitraux de Viollet-le-Duc,
00:30:16sauvés de l'incendie et en bon état,
00:30:18que Emmanuel Macron veut remplacer
00:30:21par des horreurs contemporaines à son image. »
00:30:24Alors, c'est mon sujet.
00:30:26Je ne reprendrai pas ce que dit cette Notre-Dame
00:30:29sur les horreurs contemporaines.
00:30:30On ne sait pas si c'est vrai.
00:30:31On peut mettre des vitraux contemporains
00:30:33dans les édifices anciens, on peut le faire.
00:30:34Mais pas remplacer des vitraux qui existent.
00:30:36Et qui sont en bon état.
00:30:38Qui ont été restaurés avec l'argent des donateurs.
00:30:41Je rappelle que j'ai lancé une pétition à ce sujet
00:30:43qui a atteint 230 000 signataires.
00:30:45Je ne savais pas que c'était votre sujet.
00:30:47Je rappelle que vous avez écrit
00:30:49« Notre-Dame, une affaire d'État ».
00:30:51Regardez, c'est « Amoureuse de ma France »
00:30:53qui dit ça sur les réseaux sociaux.
00:30:55À l'époque où j'ai écrit le livre,
00:30:57ils avaient déjà émis cette hypothèse.
00:30:59Le ministère de la Culture avait dit
00:31:01« Non, ce n'est pas possible, c'est impossible. »
00:31:02Et tout d'un coup, ça redevient possible.
00:31:04Donc là, il y a un vrai problème.
00:31:06Ce tarif symbolique de 5 euros permettrait à l'État
00:31:08de récolter 75 millions d'euros
00:31:10afin de veiller au bon entretien du patrimoine religieux
00:31:12dans l'Hexagone, explique la ministre de la Culture.
00:31:14Alors vous avez intérêt à être exactement le même
00:31:16que hors antenne.
00:31:18Parce que ça a été mouvementé hors antenne.
00:31:20Vous étiez très en forme.
00:31:21Vous voulez défendre Rachida Dati.
00:31:23Il y avait des échanges passionnants
00:31:25entre Génie Bastier et M. Valény.
00:31:27Je veux exactement la même chose.
00:31:29Je vais le dire plus calmement quand même.
00:31:31Je pense que nécessité fait loi.
00:31:34Et que dans beaucoup de communes,
00:31:36petites, moyennes ou grandes,
00:31:38on a d'énormes difficultés à entretenir,
00:31:40à restaurer même, les édifices religieux.
00:31:42Dans ma petite ville de l'Isère,
00:31:44dont j'étais le maire longtemps,
00:31:45et dont je fréquente toujours l'église,
00:31:47l'église Saint-Laurent-des-Prés du XIe siècle,
00:31:49on a beaucoup de mal à trouver les financements
00:31:51pour la restaurer.
00:31:52Ne serait-ce que pour faire en sorte
00:31:54qu'elle ne s'abîme pas.
00:31:55Et pourquoi ?
00:31:56Parce que la commune est impécunieuse,
00:31:58parce que l'État ne nous aide pas,
00:31:59et parce que ça coûte très cher
00:32:00de restaurer une église du XIe siècle.
00:32:02Il y a peut-être une autre option aussi,
00:32:04c'est parce que maintenant,
00:32:05l'État n'a pas comme priorité
00:32:08de poursuivre un patrimoine,
00:32:10de protéger son histoire,
00:32:12de protéger sa culture,
00:32:14et de protéger des éléments essentiels.
00:32:16Je trouve ça quand même assez incroyable.
00:32:18Sauf que la charge de l'entretien
00:32:20de la restauration de l'église,
00:32:21elle est à la charge de la commune.
00:32:23Elle va vous aider la commune.
00:32:24Je crois que le patrimoine,
00:32:25c'est 3% du budget du ministère de la Culture.
00:32:273% du budget du ministère de la Culture.
00:32:30Franchement.
00:32:31Il y a beaucoup d'édifices religieux
00:32:32dans toute l'Europe,
00:32:33à Séville notamment,
00:32:34la grande cathédrale de Séville,
00:32:35dont il faut payer un prix d'entrée
00:32:37pour pouvoir y accéder.
00:32:38Je suis choqué, évidemment,
00:32:39qu'on soit obligé de payer.
00:32:40La Basilique Saint-Pierre d'Europe, non ?
00:32:41Mais c'est une nécessité.
00:32:42Et j'ajoute...
00:32:43La cathédrale de Westminster non plus ?
00:32:44Vous me laissez parler ?
00:32:45Elle a le droit de vous répondre quand même.
00:32:46Elle parle en même temps que moi.
00:32:47Non, elle vous répond.
00:32:48Allez-y.
00:32:49On peut, c'est un peu compliqué,
00:32:50séparer les visiteurs
00:32:51à qui on ferait payer un droit d'entrée,
00:32:53et les fidèles qui viennent pour prier.
00:32:55C'est tout à fait possible de le faire.
00:32:56C'est pas facile,
00:32:57mais c'est possible de le faire.
00:32:58Donc je pense que la proposition
00:32:59de Rachida Dati, hélas, est nécessaire.
00:33:02Il faut la mettre en œuvre.
00:33:03Moi, je pense que c'est triste, en fait,
00:33:05de se résoudre à la marchandisation du monde
00:33:07qui est plus un lieu gratuit,
00:33:08de spontanéité.
00:33:09Et je le disais,
00:33:10ce que je trouve aussi dommage,
00:33:11c'est qu'on va devoir,
00:33:12quoi qu'il en soit,
00:33:13même si c'est gratuit ou payant,
00:33:14on va devoir prendre un billet
00:33:15pour entrer dans Notre-Dame maintenant.
00:33:16Et moi, j'aimais bien le côté spontané.
00:33:18On traverse Paris, on s'arrête,
00:33:19on va voir Notre-Dame.
00:33:21Et c'est ce monde, en fait,
00:33:22de tourniquets, de QR-Code, de billetterie.
00:33:25Vous savez de quoi ça vient ?
00:33:27Ça vient du tourisme.
00:33:29C'est comme ça, c'est comme ça.
00:33:30C'est le tourisme de masse.
00:33:31Vous pouvez pas empêcher les gens
00:33:32d'aller à Florence, à Rome ou à Paris.
00:33:34Vous allez à Sainte-Marie.
00:33:35Si on peut encore préserver
00:33:37des espaces de gratuité
00:33:38où le sacré, où le beau
00:33:39peut se contempler gratuitement,
00:33:40des espaces qui résistent
00:33:41à cette marchandisation,
00:33:42je pense qu'il faut le faire
00:33:43et qu'avec des gens comme vous
00:33:44qui disent que ça existe ailleurs,
00:33:45c'est le benchmarking permanent
00:33:47et on s'adapte au moins dix ans.
00:33:49D'abord, benchmarking,
00:33:50je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:33:51Ça veut dire qu'on compare
00:33:52avec les autres pays
00:33:53et on s'aligne toujours
00:33:54sur le pays qui va le plus loin.
00:33:56Et moi, je trouve ça dommage.
00:33:58Et puis, dernière chose,
00:33:59il y a le déclin des églises de France
00:34:02et la conséquence
00:34:03de la déchristianisation
00:34:04et on ne peut pas, effectivement,
00:34:05sauver des murs vides et éternellement,
00:34:07on ne pourra pas...
00:34:08Enfin, le point numéro un,
00:34:09c'est la déchristianisation.
00:34:10Donc là, c'est vous
00:34:11qui baissez les bras.
00:34:12Non, je dis aux gens,
00:34:13si vous voulez sauver les églises,
00:34:14allez à la messe.
00:34:15Là, je ne suis pas d'accord
00:34:17avec ce que vous dites
00:34:18parce qu'il faut sauver les églises
00:34:19même si les gens n'y font plus.
00:34:20Exactement.
00:34:21Les directeurs.
00:34:22Les coquilles vides, c'est des coquilles vides.
00:34:23Ça a mis deux petites minutes,
00:34:24mais on a eu exactement
00:34:25ce qui s'est passé
00:34:26avant, hors antenne.
00:34:27Signe que vous êtes les mêmes.
00:34:29Dans le pire des cas,
00:34:30quand ce sont un village sans églises
00:34:33qu'on détruirait,
00:34:34ça n'existerait plus.
00:34:35Même si l'église n'a plus sa fonction,
00:34:37il faut en trouver d'autres.
00:34:38Il faut réfléchir.
00:34:39Je suis d'accord,
00:34:40c'est très difficile pour les petites communes,
00:34:41mais moi, je connais plein de communes,
00:34:42des petites communes
00:34:44où il y a 50 habitants,
00:34:45ils arrivent parce qu'il y a des aides,
00:34:46parce qu'on peut trouver,
00:34:47parce que quand on se bouge,
00:34:48on arrive à trouver l'argent.
00:34:49J'ai donné tout à l'heure deux idées
00:34:51qui pourraient vraiment arriver à quelque chose.
00:34:54J'étais cet été en Sicile, à Palerme.
00:34:57Presque toutes les églises sont payantes,
00:34:58même les églises sans aucun intérêt.
00:35:00On payait 2 ou 3 euros.
00:35:01C'est insupportable.
00:35:02Sachez que le gouvernement italien
00:35:04fait tout justement
00:35:07pour arrêter ce tarif dans les églises
00:35:11et faire des églises payantes.
00:35:12C'est insupportable.
00:35:13Mais est-ce que, finalement,
00:35:14Joseph Macescaron,
00:35:16est-ce que la France assume son passé et son histoire ?
00:35:19On a une histoire judéo-chrétienne.
00:35:21Est-ce que, finalement, c'est ça le sujet clé ?
00:35:24C'est-à-dire que,
00:35:25si vous ne mettez pas l'argent
00:35:26pour protéger votre patrimoine,
00:35:27c'est parce que vous n'assumez plus
00:35:28que notre France soit une France
00:35:30historiquement judéo-chrétienne.
00:35:32C'est très compliqué.
00:35:33Je voudrais juste soulever un point
00:35:35qui peut paraître paradoxal.
00:35:37C'est que le fait de faire payer
00:35:39n'est pas une lutte contre le surtourisme,
00:35:44mais est au contraire
00:35:47un tapis rouge
00:35:51qui est déroulé sur le surtourisme.
00:35:53Ce qui va se passer en payant,
00:35:54c'est qu'il va y avoir encore plus de touristes,
00:35:56contrairement à ce qu'on peut penser,
00:35:57qui vont arriver.
00:35:58D'ailleurs, la disneylisation
00:36:00de l'ensemble de Notre-Dame a commencé
00:36:03puisque l'Hôtel Dieu, je le rappelle,
00:36:06qui est un bâtiment que je trouve absolument magnifique,
00:36:08maintenant doit être complètement reconfiguré
00:36:10avec café, restaurant et j'en passe.
00:36:12C'est l'ensemble.
00:36:13Cet ensemble est un ensemble de disneylisation.
00:36:16André Valigny aime la disneylisation de la France.
00:36:19C'est un sujet.
00:36:21Moi, j'aime la disneylisation.
00:36:23Mais apparemment, c'est curieux,
00:36:25on revient au sujet de Jérôme Fourquet.
00:36:28On va mettre des barricades autour de Notre-Dame.
00:36:31On va barricader Notre-Dame
00:36:33et ne pourrions entrer que ceux qui voulaient les prix.
00:36:35Je vous propose une autre chose,
00:36:36c'est de mettre, pour gagner un peu d'argent,
00:36:38un impôt sur la bêtise.
00:36:40Toute idée stupide, toute déclaration bête,
00:36:43hop, un impôt.
00:36:45Et là, on serait peut-être à un pays très riche,
00:36:47très très riche.
00:36:48Pourquoi je vous dis ça ?
00:36:49Et c'est une vraie question.
00:36:50Lorsque j'ai entendu Thomas Guénolé,
00:36:52qui est un ex-La France Insoumise,
00:36:54la question c'est toujours de savoir
00:36:56est-ce que ce n'est pas faire la promotion
00:36:57de quelqu'un qui est dans l'outrance,
00:36:59qui est finalement dans le buzz permanent,
00:37:02ou alors c'est intéressant d'en parler
00:37:04parce que l'accumulation de faits anecdotiques
00:37:07montre qu'il peut y avoir quand même un problème.
00:37:10A force d'avoir des déconstructeurs partout,
00:37:12on va finir par être déconstruit.
00:37:14Donc il faut faire attention à ça.
00:37:15Thomas Guénolé, ex-LFI, a proposé de raser
00:37:17la basilique du Sacré-Cœur pour mettre à la place
00:37:19l'hôtel qui va se construire à la place
00:37:22de l'historique club de Pétanque.
00:37:24Et Thomas Guénolé a multiplié les déclarations
00:37:28contre l'Église catholique,
00:37:30qui ne supporte pas cette basilique,
00:37:32qui serait selon lui une sorte de basilique
00:37:36qui permettrait d'expier les communards.
00:37:39Voilà pourquoi il a un problème avec ça.
00:37:41On l'écoute ?
00:37:42Historiquement faux.
00:37:43Historiquement faux et un peu fou.
00:37:45On écoute ?
00:37:46Par contre, si on rase le Sacré-Cœur
00:37:48pour mettre l'hôtel à la place,
00:37:49là je suis pour.
00:37:50Oh là là, quelle horreur !
00:37:51Le Sacré-Cœur a été construit pour expier,
00:37:53et entendez-moi bien,
00:37:54pour expier les péchés des communards
00:37:56de la Commune de Paris.
00:37:57Et alors ?
00:37:58Et alors les communards,
00:37:59ces révolutionnaires anarchistes,
00:38:00ils ont été fusillés comme des chiens
00:38:01le long du mur des fusillés,
00:38:02et ils ont été déportés
00:38:03en Nouvelle-Calédonie à l'époque,
00:38:05en tant que bagnards.
00:38:06Et cette merde meringuée géante
00:38:07que je trouve détestable
00:38:08du point de vue architectural,
00:38:10je serais ravi au minimum
00:38:11qu'on en fasse un musée des communards.
00:38:13Hier, il n'a absolument pas regretté
00:38:15ses propos, c'était toujours sur TPMP.
00:38:17Et en revanche,
00:38:18je voudrais vous faire écouter
00:38:19l'avocat Fabrice Divizio,
00:38:20qui est aussi l'avocat du Dirault,
00:38:22qui l'a interpellé en disant
00:38:24il y en a marre maintenant
00:38:25qu'on s'en prenne comme ça.
00:38:27Allez, on l'écoute.
00:38:29– Dans le prolongement
00:38:30de ce qui vient d'être dit,
00:38:31il y a deux, trois éléments
00:38:32quand même à souligner.
00:38:33Le premier, c'est que l'histoire
00:38:34de la pédophilie,
00:38:35c'est une excuse de merde.
00:38:37Pourquoi ?
00:38:38Quand Thomas Guénolé répond
00:38:40sur Twitter à l'abbé Raffray,
00:38:41qui est d'ailleurs un prêtre
00:38:43tout à fait respectable et remarquable,
00:38:45voilà, s'il y a un sujet sur lequel
00:38:47vous prêtres catholiques
00:38:48ne devriez pas la ramener,
00:38:49c'est sur le bilan
00:38:50au nombre de morts et de destructions,
00:38:52sans parler de la pédophilie.
00:38:54Donc on voit bien
00:38:55qu'en fait il y a une haine
00:38:56anti-chrétienne,
00:38:57les choses sont claires.
00:38:58Il l'a dit, il l'assume.
00:39:00La basique du Sacré-Cœur
00:39:01dont il veut la destruction.
00:39:02Moi j'ai une question
00:39:03quand même à vous poser
00:39:04à chacun ici.
00:39:05Si effectivement
00:39:06Thomas Guénolé,
00:39:07dont tu dis Cyril
00:39:08que tu l'aimes beaucoup
00:39:09et que tu en as parfaitement le droit,
00:39:10que tu laisses la parole
00:39:11à tout le monde,
00:39:12et c'est effectivement très bien,
00:39:13mais la parole de haine
00:39:14elle va jusqu'où ?
00:39:15Parce que si Thomas Guénolé
00:39:16était arrivé sur le plateau
00:39:17en disant
00:39:18qu'il voulait raser
00:39:19la grande mosquée de Paris
00:39:20ou la synagogue de Paris,
00:39:21ça aurait suscité quoi
00:39:22comme réaction ?
00:39:23– Alors c'est pas la bonne partie,
00:39:25j'aurais aimé qu'on écoute
00:39:26la partie d'avant
00:39:27si on pourrait écouter
00:39:28Monsieur Divizio.
00:39:29Mais c'était un vrai coup de gueule.
00:39:30On s'attaque comme ça aux chrétiens,
00:39:33l'église catholique en permanence,
00:39:35ça devient insupportable.
00:39:36Didier Rechner.
00:39:37– Alors Thomas Guénolé,
00:39:38je ne le connaissais pas,
00:39:39j'ai vu en deux jours
00:39:41deux tweets complètement crétins.
00:39:43Je ne suis pas un grand amateur non plus,
00:39:45je dirais franchement
00:39:46de Fabrice Divizio,
00:39:47mais là, sur ce qui concerne
00:39:49la basique du Sacré-Cœur,
00:39:50c'est n'importe quoi.
00:39:51D'abord, dire comme
00:39:52M. Bessès-Carrément l'a dit,
00:39:54c'est historiquement faux
00:39:55la basique du Sacré-Cœur.
00:39:57Sa construction a été décidée
00:39:59avant la Commune,
00:40:00donc elle n'est pas là
00:40:01pour expier des fautes de la Commune.
00:40:03Il est exact qu'un des concepteurs
00:40:04a dit après la Commune,
00:40:06et en plus, il était effectivement
00:40:08du côté de Thiers, etc.
00:40:10et donc des Versaillais.
00:40:12– Premier point,
00:40:13c'est historiquement stupide.
00:40:14– C'est historiquement stupide.
00:40:15– Allez, impôt sur la bêtise.
00:40:16– Deuxièmement, si on devait détruire
00:40:17tous les bâtiments
00:40:18qui seraient un peu douteux,
00:40:19on en détruira beaucoup.
00:40:21Soyons sérieux,
00:40:22on peut aimer ou pas le Sacré-Cœur,
00:40:24je dois rendre hommage,
00:40:25je ne le fais pas souvent,
00:40:26à la Mairie de Paris
00:40:27qui, très récemment,
00:40:28a accepté le classement.
00:40:29Le classement du Sacré-Cœur.
00:40:30Il est classé.
00:40:31– Encore heureux.
00:40:32Vous allez remercier la Mairie de Paris
00:40:34qui est en train de raser un bouleau de rhum
00:40:36pour mettre un hôtel.
00:40:37– Non, je suis le premier
00:40:38à m'opposer à plein de choses
00:40:39que fait la Mairie de Paris,
00:40:40mais quand elle fait des choses bien,
00:40:41elle l'a classé.
00:40:42– Vous allez rentrer dans l'impôt.
00:40:44– Extérieurement,
00:40:45on peut ne pas l'aimer,
00:40:46intérieurement, je pense que
00:40:47M. Guénonné n'est pas rentré,
00:40:49– Non, mais là, on est dans cette idéologie
00:40:51d'écrire l'histoire avec une gomme,
00:40:53où il faut tout effacer,
00:40:54il faut effacer le sacré,
00:40:55il faut effacer le patrimoine,
00:40:57il faut effacer les titres de livres,
00:40:59il faut effacer les statues,
00:41:01c'est-à-dire qu'en fait,
00:41:02ce sont des personnes
00:41:03qui, finalement,
00:41:05veulent tellement exister
00:41:06qu'elles veulent effacer
00:41:07toute notre histoire.
00:41:08C'est absolument insupportable.
00:41:09– Exactement.
00:41:10Une sale culture.
00:41:11– Mais ce qui m'a perturbé,
00:41:13c'est que vous venez de dire,
00:41:15ce que je pense pour beaucoup de Français,
00:41:17c'est qu'on a découvert cet homme en 48 heures,
00:41:19donc il faut, en fait,
00:41:20c'est la prime à l'outrance,
00:41:21c'est la prime à l'insulte,
00:41:23et donc, la question que je me pose à chaque fois,
00:41:25c'est, est-ce que ce n'est pas
00:41:26de lui faire trop d'honneur,
00:41:27que de réfléchir,
00:41:29et bien écoutez,
00:41:30on passe à autre chose.
00:41:32Je vous remercie Didier Rechner,
00:41:34c'était un plaisir de vous avoir,
00:41:35il y a Florian Tardif qui va nous rejoindre
00:41:36sur le plateau,
00:41:37parce qu'il nous reste 5 petites minutes
00:41:38avant la publicité,
00:41:39et je veux absolument qu'on voit
00:41:40deux séquences à l'Assemblée Nationale.
00:41:42On pensait avoir tout vu à l'Assemblée,
00:41:45regardez bien,
00:41:46Aymeric Caron, le député apparenté,
00:41:48et les filles,
00:41:49qui a déposé un amendement
00:41:51dans le budget
00:41:52pour soulager les Français
00:41:53qui ont un chien ou un chat,
00:41:55le député a donc proposé
00:41:56un crédit d'impôt de 30 euros par animal
00:41:58et par mois,
00:41:59soit un montant de 360 euros par an.
00:42:02Oui, mais c'est...
00:42:03Attendez.
00:42:04C'est David Croquette.
00:42:05Non mais c'est...
00:42:06Coup de la mesure, 6 milliards.
00:42:07C'est encore un impôt sur la bêtise.
00:42:09Regardez, parce qu'il y a tout,
00:42:10sur le fond, sur la forme,
00:42:11regardez au second plan.
00:42:12Derrière Aymeric Caron,
00:42:13il y en a un qui a l'air très intéressé
00:42:15par ce que dit son collègue député.
00:42:18Je tiens à préciser,
00:42:19vous avez mal lu,
00:42:20monsieur le ministre,
00:42:21c'est écrit ici,
00:42:22il s'agit bien d'un crédit d'impôt.
00:42:24Je suis d'accord avec vous,
00:42:25le crédit d'impôt n'est pas
00:42:26la solution qu'on préfère,
00:42:27je suis d'accord avec vous,
00:42:28mais il faut bien trouver un moyen
00:42:29de poser ce sujet
00:42:30qui a été complètement ignoré
00:42:32par tous les parlementaires
00:42:33jusqu'à présent.
00:42:34Il faut que nous parlions
00:42:35enfin des animaux,
00:42:36de compagnie,
00:42:37qui coûtent très cher
00:42:38aux Françaises et aux Français.
00:42:40C'est le meilleur moyen
00:42:41de lancer le débat.
00:42:42Et je tiens quand même à vous dire,
00:42:44lorsqu'on m'explique
00:42:45que ça coûte extrêmement cher
00:42:46cette proposition,
00:42:47qu'en réalité,
00:42:48il est prouvé par toutes les études
00:42:50que le fait de cohabiter
00:42:52avec un chien ou un chat
00:42:54est très utile à la santé
00:42:56et que donc, en réalité,
00:42:57nous allégeons le budget
00:43:00de la sécurité sociale
00:43:02puisque nous contribuons
00:43:03à la bonne santé
00:43:04des Françaises et des Français
00:43:06en leur permettant
00:43:07de prendre soin de leurs animaux.
00:43:09Moi, j'ai deux chats.
00:43:12Alors, je me demande
00:43:13si je ne dois pas faire un déport.
00:43:15Peut-être.
00:43:16Comme j'ai deux chats,
00:43:17je suis...
00:43:18Franchement,
00:43:19M. Caron et M. Cazeneuve
00:43:21l'ont dit avant nous,
00:43:22vous voulez supprimer
00:43:24des niches fiscales
00:43:26ou des crédits d'impôts,
00:43:27des réductions d'impôts
00:43:28qui produisent de l'emploi en France.
00:43:30On aime tous nos animaux.
00:43:346 milliards pour aider.
00:43:37En plus,
00:43:38par une réduction d'impôts,
00:43:39seulement les gens
00:43:40qui sont les plus riches.
00:43:41Franchement,
00:43:42vous avez un peu perdu la tête
00:43:44et je crois que...
00:43:46Là, franchement,
00:43:47on a atteint
00:43:48le pompon de la pomponette.
00:43:50Le pompon de la pomponette,
00:43:52Florian Tardif.
00:43:53Qu'est-ce que c'est...
00:43:54Non, mais c'est drôle.
00:43:55Sur le fond comme sur la fin.
00:43:56Vous avez vu Raphaël Arnaud
00:43:57derrière...
00:43:58Je voudrais remettre l'image.
00:43:59La tête de Raphaël Arnaud,
00:44:00de triple fiché S, député LFI,
00:44:02juste derrière Aymeric Caron.
00:44:04Mais ce n'est pas sérieux,
00:44:05cette histoire-là.
00:44:06Ça n'arrivera jamais.
00:44:07Comment ?
00:44:08Ça ne sera jamais mis en place.
00:44:09Non, mais c'est ce à quoi on assiste
00:44:11depuis plusieurs jours à présent.
00:44:13C'est-à-dire qu'on est en train
00:44:14d'assister dans l'hémicycle
00:44:15au même débat
00:44:16qui a eu lieu en commission des finances
00:44:18où il y a un baltrap fiscal
00:44:20qui a lieu entre les députés
00:44:22qui proposent tout simplement
00:44:23parce qu'on est sur la partie recette.
00:44:25Donc en fait,
00:44:26on ne parle que des impôts supplémentaires
00:44:27potentiellement
00:44:28ou des taxes supplémentaires
00:44:30pour les entreprises
00:44:31ou pour les Français.
00:44:32Et là, ce qui est paradoxal,
00:44:33c'est que c'est pour un député
00:44:35du Nouveau Front populaire
00:44:36dont, lorsque l'on lit le programme,
00:44:40souhaitent l'ensemble de ces députés
00:44:42dont il fait partie,
00:44:44donc ce groupe de gauche,
00:44:47ils souhaitent tous supprimer
00:44:48des niches fiscales.
00:44:49Et là, que propose-t-il ?
00:44:51Il propose une niche fiscale supplémentaire.
00:44:53Pour les chiens.
00:44:54C'est 6 milliards d'euros.
00:44:55C'est une niche pour les chiens.
00:44:56Pour les chiens, pour les chats.
00:44:58Ça pourrait même être une part fiscale.
00:45:00Les enfants, c'est une demi-part fiscale.
00:45:02Et là, 4 chiens ou 4 chats,
00:45:05ce serait également une demi-part fiscale.
00:45:07En plus, Émeric Caron se prétend écologiste.
00:45:12Et vous savez que le bilan carbone
00:45:13des animaux de compagnie est très important.
00:45:15Et encourager le fait d'avoir des animaux de compagnie,
00:45:19je sais très bien,
00:45:21mais quand on est écologiste
00:45:22et qu'on veut empêcher les gens
00:45:23de manger de la viande,
00:45:24il y a quand même une contradiction,
00:45:26à mon avis, énorme.
00:45:27Et il ferait mieux,
00:45:29s'il veut faire des niches fiscales écologistes,
00:45:31pour les cyclistes.
00:45:33C'est juste se faire valoir,
00:45:37d'aimer les animaux,
00:45:39lorsqu'on entend ces propos,
00:45:41notamment en soutien d'Israël,
00:45:43comme quoi les soutiens d'Israël
00:45:45ne font pas partie de l'espèce humaine.
00:45:47C'est ce même député.
00:45:48Je trouve ça absolument honteux, pardon.
00:45:50Autre déclaration cette fois-ci,
00:45:51alors qu'on voit la tête de Raphaël Arnaud
00:45:53derrière Émeric Caron.
00:45:55Il a l'air de l'intéresser,
00:45:56en tous les cas, cette niche fiscale.
00:45:58Sébastien Chenu qui a interpellé.
00:46:00C'est pour ça aussi que je voulais vous avoir ce matin.
00:46:02Il interpelle les députés macronistes.
00:46:04Ils étaient que 18 hier à l'Assemblée nationale.
00:46:06C'est catastrophique.
00:46:07Vous allez nous expliquer.
00:46:08On écoute Sébastien Chenu rapidement
00:46:10et vous allez tout nous expliquer.
00:46:14Vous avez dit que le gouvernement
00:46:16nous a incités à déposer autant d'amendements.
00:46:18C'est intéressant d'ailleurs,
00:46:20de voir cette immixtion du gouvernement
00:46:23dans les travaux du législateur.
00:46:25500 amendements déposés
00:46:27par le bloc dit majoritaire
00:46:29ou la minorité gouvernementale
00:46:31pour être plus précis.
00:46:32Ça veut dire à peu près
00:46:3430 amendements pour les 18 députés
00:46:36du bloc central
00:46:38qui aujourd'hui, ce soir, sont présents.
00:46:40Évidemment que ça crée un embouteillage.
00:46:42Évidemment, cela, vous venez de le dire,
00:46:44est fait à dessein.
00:46:46Vous êtes 18 députés ce soir
00:46:48pour soutenir ce budget.
00:46:49Et moi je vous le dis,
00:46:50s'il n'y avait pas les 60, 80 ou 100 députés
00:46:53RN et UDR ce soir,
00:46:55la France s'écroulerait sous les taxes
00:46:57de la France insoumise.
00:46:58La France ploierait sous les taxman
00:47:01que sont les députés d'extrême gauche.
00:47:04Donc en réalité, on est en train
00:47:07de sauver l'épargne des Français,
00:47:09le travail des Français,
00:47:11les efforts des Français
00:47:13par notre présence
00:47:14au moment où vous fichez le camp
00:47:16pour déclencher un 49-3
00:47:18parce que vous n'assumez même pas
00:47:20ce budget honteux.
00:47:22Heureusement que les députés du RN sont là.
00:47:24Ils étaient 18 hier à l'Assemblée,
00:47:28Il y a deux choses.
00:47:30Pourquoi ils sont très peu à l'Assemblée nationale,
00:47:33les députés du socle commun ?
00:47:34Tout simplement parce qu'ils savent très bien
00:47:36qu'in fine, le 49-3 sera déclenché.
00:47:38Et alors ?
00:47:39Quelle image ça renvoie ?
00:47:41Ça pose un problème démocratique.
00:47:4418 dans l'hémicycle ?
00:47:45Tout simplement parce que
00:47:46lorsque l'on déclenche le 49-3,
00:47:48on discute en amont
00:47:50des différents amendements
00:47:52qu'on veut ajouter au texte.
00:47:53Ça ne sert à rien d'être à l'Assemblée nationale
00:47:55pour tenter de les défendre.
00:47:56En fait, il faut les défendre en coulisses.
00:47:58Vous imaginez l'image que ça renvoie pour les Français ?
00:48:00Vous expliquez que le budget,
00:48:02on est dans une situation absolument dramatique.
00:48:04Jamais vu que c'est le budget le plus important
00:48:06quasiment de notre histoire récente.
00:48:08Et vous êtes 18 à l'Assemblée
00:48:10pour défendre un budget.
00:48:11Ils sont dans leur circonscription
00:48:13à préparer la prochaine dissolution.
00:48:15Oui, ils ne sont pas à la buvette.
00:48:17Vous vous étonnez ?
00:48:18C'est la une du Figaro aujourd'hui.
00:48:20Jamais les politiques n'ont été
00:48:22aussi mal considérés par les Français.
00:48:24Il y a un déclin de la démocratie.
00:48:26Il y avait un sondage il y a quelques jours
00:48:27qui disait que les Français
00:48:28en avaient ras-le-bol de la démocratie
00:48:30et que de plus en plus de Français
00:48:32veulent un régime autoritaire.
00:48:33Et voilà le résultat.
00:48:34C'est à dégoûter les gens
00:48:36du régime parlementaire.
00:48:37La publicité en revient dans un instant.
00:48:39Nous serons avec Marie-Laure Buisson
00:48:41qui a écrit « Espionne 6 agences secrètes d'exception ».
00:48:45Ça, c'est pas mal.
00:48:46Des espions.
00:48:47Peut-être qu'il y en a un sur ce plateau.
00:48:48Excellent livre.
00:48:50C'est pour ça qu'on en parle.
00:48:52Peut-être des espions sur ce plateau.
00:48:54Pourquoi vous regardez genre ?
00:48:56Il a un style à la James Bond.
00:49:02Ou au 1617.
00:49:03Je ne sais pas encore.
00:49:04Je réfléchis.
00:49:05Le M.I.5.
00:49:06Allez, la publicité en revient dans un instant.
00:49:1210h, l'Information avec Félicité Kindoki.
00:49:18A Pantin, en région parisienne,
00:49:19un jeune homme âgé de 22 ans
00:49:21a été victime d'une agression antisémite et homophobe,
00:49:24d'une violence inouïe.
00:49:26Deux jeunes gens âgés de 16 et 19 ans
00:49:29ont été placés en détention provisoire.
00:49:31Une information judiciaire a été ouverte
00:49:33pour tentative de viol et vol
00:49:35en raison de l'orientation sexuelle et de la religion.
00:49:38A Alès, dans le Gard,
00:49:39une institutrice de CM1 a été mise en examen
00:49:42pour violences aggravées sur plusieurs élèves.
00:49:45Elle est accusée d'avoir volé le goûter de plusieurs enfants
00:49:48et d'avoir tenu des propos moqueurs
00:49:50contre certains d'entre eux.
00:49:51L'enseignante a été suspendue à titre conservatoire.
00:49:54Elle conteste les faits qui lui sont reprochés.
00:49:56Et puis, la fin d'une tradition dans le rugby.
00:49:59Le sélectionneur de l'équipe de France, Fabien Galtier,
00:50:02souhaite mettre fin à la troisième mi-temps.
00:50:04Une décision prise pour pallier aux problèmes liés
00:50:06à l'alcool et aux excès chez les rugbymen.
00:50:08Une consommation désormais interdite,
00:50:10sauf sur autorisation.
00:50:12Il annonce également qu'aucune personne étrangère
00:50:14à la fédération ne sera autorisée
00:50:16dans le lieu de vie des joueurs.
00:50:18Merci beaucoup, félicité pour le point sur l'information.
00:50:20Vous êtes toujours très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
00:50:22French Touch qui me dit, la France est un pays fantastique.
00:50:25Quel est le pourcentage de députés rémunérés par nos impôts
00:50:28qui ont piscine au moment de voter les amendements ?
00:50:30Parce qu'avant la publicité, on parlait de Sébastien Chenu
00:50:34qui a interpellé les députés de la Macronie en disant
00:50:37vous êtes 18 pour discuter et voter des amendements.
00:50:40Franchement, c'est la honte.
00:50:41André Valény, ce n'est pas sérieux.
00:50:43Non, ce n'est pas sérieux.
00:50:44Ce qu'on a vu tout à l'heure avec Émeric Caron
00:50:46et ensuite avec ce qu'a dit Sébastien Chenu
00:50:48montre une espèce d'affaissement de la politique française.
00:50:51Marie-Laure Buisson est avec nous.
00:50:53Chère Marie-Laure, bonjour.
00:50:54C'est moi.
00:50:55Merci d'être avec nous.
00:50:56Vous avez écrit Espionnes, six agents secrets d'exception
00:51:00à travers le portrait de six femmes au destin hors du commun.
00:51:04Vous nous plongez dans l'univers secret des plus grandes espionnes
00:51:08du XXe siècle à nos jours.
00:51:11C'est vrai que quand on parle d'espionnage,
00:51:13on pense à des figures masculines
00:51:15et rarement, peut-être trop rarement, à des figures féminines.
00:51:18Absolument, parce qu'on ne se méfie pas des femmes.
00:51:21Ça dépend du contexte.
00:51:24Mais comme l'a dit un grand spécialiste de l'espionnage
00:51:27qui était Tamir Pardo,
00:51:29qui était à la tête du Mossad pendant longtemps,
00:51:34personne ne se méfie d'une femme qui pousse une poussette,
00:51:38qui a un bébé sur le sein et qui est pourtant une espionne.
00:51:42Et c'est vrai, on ne se méfie pas suffisamment des femmes.
00:51:44Mais les femmes ont toujours, toujours, toujours été des espionnes patentées.
00:51:49Et d'ailleurs, la première qu'on retrouve dans l'histoire de l'espionnage,
00:51:53elle est née 15 siècles avant le Christ.
00:51:57Et donc, on peut dire que Jésus avait dans sa parentèle une espionne,
00:52:01d'une certaine façon.
00:52:02On la retrouve dans la Bible.
00:52:04Et puis, il y a toutes ces espionnes bibliques
00:52:06et puis les espionnes par la suite au cours des siècles,
00:52:10au XVIe siècle, dans les cabinets feutrés
00:52:13qui ont espionné pour le comte de Richelieu.
00:52:15Et puis, l'espionne qui a trouvé les documents secrets
00:52:19qui ont permis, à tort, de condamner le capitaine Dreyfus.
00:52:25Enfin, des espionnes, il y en a toujours eu.
00:52:27Mais moi, je me suis intéressée à des espionnes plus récentes.
00:52:30Ça commence avec Sonia, une espionne allemande
00:52:33qui est communiste, marxiste, patentée
00:52:36et qui donc part à Shanghai, ville de l'espionnage
00:52:41et ville tout à fait glauque à l'époque
00:52:45et qui va rencontrer un certain Richard Sorgeux
00:52:48qui a servi de modèle à Ian Fleming, d'ailleurs,
00:52:52pour créer le personnage de James Bond.
00:52:54Et elle va devenir la plus grande espionne
00:52:57dont Staline n'ait jamais bénéficié à l'Ouest
00:53:01et qui lui a donné les codes de la bombe nucléaire anglo-américaine.
00:53:05L'espionne atomique de Staline,
00:53:07sa véritable identité, Ursula,
00:53:10son grade, colonel dans l'armée rouge,
00:53:12son nom de code, Sonia.
00:53:14Absolument.
00:53:15J'ai rêvé.
00:53:16Elle est incroyable.
00:53:17Ça fait un peu peur.
00:53:18Ça fait un peu peur à la fin.
00:53:19Mais maintenant, moi, je regarde tout le monde en chien de faille.
00:53:20Je fais très attention.
00:53:21Rachel Khan, je ne la regarde plus
00:53:23comme avant, depuis que je vous ai lue.
00:53:24D'ailleurs, j'aurais des choses à vous dire.
00:53:26Oh là là !
00:53:27On vous dit tout avant la fin de l'émission.
00:53:30On reviendra parce que c'est un sujet absolument passionnant.
00:53:33On parlera de Justine,
00:53:35cet agent du renseignement intérieur français.
00:53:38Je voudrais qu'on parle de Christine également,
00:53:40l'espionne de la DGSE.
00:53:42On en parlera évidemment avant la fin de l'émission.
00:53:45Mais avant cela,
00:53:47je voudrais qu'on se pose un instant
00:53:49pour revenir sur les propos d'Emmanuel Macron
00:53:52qui a répondu indirectement.
00:53:54Il ne cite pas Benjamin Netanyahou
00:53:56lors d'une interview accordée à CNews et Laurence Ferrari.
00:54:00Il a parlé de guerre de civilisation.
00:54:02Emmanuel Macron lui répond indirectement hier.
00:54:04Je suis fasciné de voir qu'aucun média ne traite ce sujet
00:54:08puisque Emmanuel Macron parle de la barbarie.
00:54:11Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation
00:54:13en semant soi-même la barbarie.
00:54:15La dernière fois qu'il avait employé ce terme de barbarie,
00:54:19c'est pour parler des attentats de Dominique Bernard,
00:54:22attentats terroristes islamistes.
00:54:23Donc à quoi joue Emmanuel Macron ?
00:54:25Et la semaine dernière,
00:54:26tous les médias ont traité cette petite phrase
00:54:30à la sortie d'un conseil des ministres.
00:54:32Là, il est en conférence de presse devant tout le monde.
00:54:36Personne n'en parle.
00:54:37Revoyons la séquence.
00:54:41C'est une guerre de civilisation contre le barbarisme.
00:54:44Ce n'est pas seulement du terrorisme.
00:54:48C'est pire que cela.
00:54:50On est vraiment de retour au Moyen-Âge.
00:54:55On parle beaucoup ces derniers jours
00:54:57de civilisation ou de civilisation qu'il faut défendre.
00:55:00Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation
00:55:03en semant soi-même la barbarie.
00:55:05Je suis sûr d'une chose,
00:55:07c'est que la possibilité d'une civilisation se joue au Liban.
00:55:11Le président français, c'est vraiment quand même…
00:55:14Vous soufflez ?
00:55:16Oui, je souffle.
00:55:17Est-ce qu'il est en train d'accuser
00:55:18le Premier ministre israélien de semer la barbarie ?
00:55:21Oui, je suis consterné par ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:55:24Je ne comprends pas où il veut en venir.
00:55:26Au début, après le 7 octobre,
00:55:29il proposait la création d'une grande coalition contre le Hamas.
00:55:33Il est à 180 degrés à l'opposé.
00:55:37Il met sur le même plan ce que fait le Hamas,
00:55:42ce qu'a fait le Hamas le 7 octobre,
00:55:44la barbarie du Hamas le 7 octobre,
00:55:46et ce que fait Israël,
00:55:48avec évidemment beaucoup de dégâts civils,
00:55:50de pertes civiles des femmes, des enfants à Gaza.
00:55:52Mettre sur le même plan Israël qui se défend
00:55:55et le Hamas qui a attaqué Israël, c'est hallucinant.
00:55:58Je ne sais pas où il veut en venir. Je ne comprends pas.
00:56:01Je pense qu'on est dans une forme de rupture
00:56:06entre, je dis bien, le président de la République
00:56:09et le gouvernement israélien.
00:56:12On n'est pas dans une rupture entre les Français et Israël.
00:56:16Ils ne représentent plus l'opinion des Français.
00:56:20C'est un terme qui n'a rien de diplomatique.
00:56:22C'est un terme agressif de considérer qu'Israël
00:56:26est un État barbare, au fond, c'est ça.
00:56:29Donc, il n'a plus de civilisation, en réalité.
00:56:32C'est ce qu'il nous dit après sa sortie sur l'ONU,
00:56:35la décision de l'ONU de créer, soi-disant, l'État d'Israël.
00:56:38Donc là, on est dans une forme de rupture
00:56:40qui, effectivement, est gravissime en termes de relations
00:56:43entre notre pays et Israël.
00:56:46Mais je veux rester confiant parce que je suis persuadé
00:56:49que les Français ne partagent pas du tout ce point de vue.
00:56:52Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation
00:56:54en semant soi-même la barbarie.
00:56:56Il ne nomme pas Benjamin Netanyahou.
00:56:58C'est clair.
00:56:59On a bien collé il y a 24 heures, évidemment.
00:57:01Là, cette fois-ci, il ne pourra pas dire
00:57:03mes propos sont tronqués.
00:57:05C'est ce pourquoi je n'ai pas envie de commenter
00:57:07ce qui a été dit depuis une bonne quinzaine de jours maintenant
00:57:10puisque les propos sont, en gros, toujours les mêmes.
00:57:13Il persiste et signe avec cette déclaration pour ce sommet-là.
00:57:17Mais par ailleurs, il nous met en danger,
00:57:20il nous met en insécurité,
00:57:22les Français juifs en premier lieu,
00:57:24mais l'ensemble des Français.
00:57:26C'est-à-dire que là, il fait passer sa vexation
00:57:29par rapport à ses relations avec Benjamin Netanyahou
00:57:32avant la question de la liberté, de la démocratie
00:57:36et des Français, et notamment des Français juifs
00:57:38puisqu'il rajoute une petite couche, finalement,
00:57:41à l'idéologie de l'extrême-gauche.
00:57:43Moi, je serais très intéressant de savoir
00:57:45si Michel Barnier partage la position d'Emmanuel Macron.
00:57:48Dans les colonnes du JDD dimanche,
00:57:51Michel Barnier expliquait qu'il parlait
00:57:54d'une seule voix à l'étranger.
00:57:56De remarque.
00:57:57Effectivement, je trouve que le mot de barbarie
00:57:59employé à l'égard d'Israël est absolument inadmissible.
00:58:02Par contre, je n'achète pas et je n'adhère pas
00:58:05à la rhétorique de la guerre des civilisations
00:58:07qu'emploie non plus Benjamin Netanyahou
00:58:09parce que dire c'est une guerre de civilisation,
00:58:12c'était les mots de Bush après le 11 septembre,
00:58:14on sait ce que ça a donné.
00:58:16On peut constater qu'il existe un choc des civilisations,
00:58:18mais endosser cette rhétorique-là
00:58:20et finalement dire que c'est une guerre
00:58:22de civilisation abstraite,
00:58:24c'est aussi une manière d'évacuer toute réponse politique
00:58:27ou territoriale sur le sort des Palestiniens.
00:58:30Deuxième chose, sur Emmanuel Macron,
00:58:32la suite de son intervention, qui a été coupée,
00:58:35il dit que le Liban, c'est la civilisation.
00:58:37C'est quoi la civilisation ?
00:58:38C'est quand des cultures et des religions différentes
00:58:40arrivent à coexister.
00:58:42Il dit qu'il assimile la civilisation au multiculturalisme,
00:58:44alors même que la grande difficulté au Liban,
00:58:46c'est précisément que le multiculturalisme
00:58:48rend impossible la civilisation
00:58:50puisqu'il y a des communautés
00:58:52qui ne s'entendent pas.
00:58:54La libanisation, c'est la preuve même
00:58:57que le multiculturalisme détruit la civilisation.
00:58:59Et lui, il assimile la civilisation au multiculturalisme.
00:59:02La libanisation est intimement liée
00:59:04au choc des civilisations
00:59:06et à une guerre civilisationnelle.
00:59:08Le Liban est un contre-exemple.
00:59:10En Israël, c'est intimement lié également.
00:59:12En Israël, personne n'a des origines du même endroit.
00:59:16C'est ça le paradoxe aussi.
00:59:18On peut ajouter juste un point,
00:59:20c'est qu'avec ce type de position,
00:59:23il empêche toute critique de Netanyahou.
00:59:26Critique d'ailleurs qui est faite en Israël même.
00:59:30Très franchement, c'est totalement contre-productif.
00:59:34Maintenant, je suis optimiste,
00:59:36dans le même sens que Georges,
00:59:38parce qu'à mon avis, dans deux ou trois jours,
00:59:41il va dire que finalement, il n'a pas dit ça
00:59:43et qu'on s'est trompé.
00:59:45Non, mais là, il ne pourra pas le dire,
00:59:47puisqu'il y a la déclaration.
00:59:49Vous croyez qu'à une seule seconde,
00:59:51il y a des vals que ça va le gêner ?
00:59:53Des vals, pourquoi pas ?
00:59:55Vous croyez qu'à une seule seconde,
00:59:57ça va le gêner ?
00:59:59Emmanuel Macron, c'est bien,
01:00:01c'est un caméléon, vous le mettez sur une couverture écossaise,
01:00:03il devient fou.
01:00:06Est-ce que ce n'est pas tant,
01:00:08cette réponse très offensive,
01:00:10ce n'est pas tant sur l'idée même
01:00:12d'une guerre civilisationnelle
01:00:14qui lui pose problème,
01:00:16cette idée même qu'il y ait la possibilité
01:00:18d'une guerre civilisationnelle,
01:00:20que finalement une réponse d'un homme vexé,
01:00:22lorsque le Premier ministre israélien dit
01:00:24« j'ai été déçu par Emmanuel Macron ».
01:00:26C'est totalement ça.
01:00:28C'est l'élément psychologique.
01:00:30Ce n'est pas l'idéologie.
01:00:32Il est en représentation permanente
01:00:34et à partir du moment où vous n'êtes pas
01:00:36dans une situation d'admiration par rapport à lui,
01:00:38évidemment il se trouve vexé.
01:00:40C'est tout, l'élément psychologique est essentiel.
01:00:42On avance, parce que je voudrais
01:00:44vraiment qu'on voit ce sujet
01:00:48qui est extrêmement grave.
01:00:50Un jeune homme de 22 ans
01:00:52a été agressé par deux Algériens
01:00:54en situation irrégulière
01:00:56parce que juif,
01:00:58parce qu'homosexuel.
01:01:00Ces faits absolument bouleversants se sont déroulés
01:01:02dans la région de Saint-Quentin.
01:01:04J'attends les communiqués d'LGBT
01:01:06à Zertiwip.
01:01:08Effectivement, mais moi je voudrais
01:01:10déjà qu'on l'écoute.
01:01:12C'est un sujet de la rédaction
01:01:14de CNews, Adrien Spiteri
01:01:16avec Olivier Benkemoun
01:01:18qui ont pu rencontrer la victime.
01:01:20C'est une victime meurtrie,
01:01:22encore sous le choc
01:01:24que nous avons rencontré.
01:01:26Au cours de l'interview,
01:01:28cet homme que nous appellerons Dan
01:01:31Quand on est juif,
01:01:33mais surtout quand on est gay,
01:01:35on a encore plus peur.
01:01:37Parce qu'on a une double peine.
01:01:42Parce que juif et homosexuel,
01:01:44Dan a été agressé par deux individus
01:01:46le 8 octobre dernier à Pantin.
01:01:48Ce jour-là, les deux hommes
01:01:50l'emmènent dans une ruelle,
01:01:52lui demandent son téléphone et le nom
01:01:54qu'il porte sur les réseaux sociaux.
01:01:56Les insultes homophobes et antisémites
01:01:58sont les raisons pour lesquelles
01:02:00l'un d'entre eux tente de le violer.
01:02:02Il a voulu me pénétrer, tout simplement,
01:02:04sans mon consentement.
01:02:06L'autre personne, elle, surveillait
01:02:08qu'il n'y ait personne qui passe,
01:02:10qu'il n'y ait pas de passage.
01:02:12En se remémorant les faits,
01:02:14Dan ne peut retenir ses larmes.
01:02:16J'attendais juste une chose,
01:02:18c'était de rentrer chez moi.
01:02:20Je voulais que ça se finisse.
01:02:22Alerté par les cris,
01:02:24des passants lui sont venus en aide
01:02:26Les enquêteurs auraient confié à Dan
01:02:28des informations sur les deux suspects.
01:02:30Ils étaient en situation irrégulière,
01:02:32ils étaient au QTF,
01:02:34et ils étaient d'origine algérienne,
01:02:36les deux.
01:02:38Apparemment, ils étaient connus des services,
01:02:40ils avaient déjà eu des problèmes
01:02:42avec la justice.
01:02:44Agés de 16 et 19 ans,
01:02:46les deux hommes ont été placés en détention provisoire.
01:02:48C'est une affaire absolument horrible,
01:02:50c'est une affaire qui intervient
01:02:52quelques mois seulement
01:02:54après ce qui s'était passé à Courbevoie.
01:02:56Les phénomènes peuvent être différents,
01:02:58mais les drames,
01:03:00évidemment le drame.
01:03:02Une petite fille qui avait été battue,
01:03:04qui était violée,
01:03:06est battue parce que juive.
01:03:08Là, on a une victime gaie
01:03:10qui est frappée,
01:03:12violée, avec des actes homophobes
01:03:14et antisémites.
01:03:16C'est insoutenable,
01:03:18et on se demande
01:03:20combien de victimes il faudra
01:03:22pour que ce sujet-là
01:03:24soit pris à bras-le-corps
01:03:26par nos leaders politiques.
01:03:28Tout à l'heure, puisqu'on parlait du mot
01:03:30de barbares, moi ça me fait penser
01:03:32au gang des barbares,
01:03:34ceux qui avaient perpétré
01:03:36les exactions sur
01:03:38Ilan Alimi.
01:03:40Ce sont des barbares.
01:03:42Voilà la barbarie.
01:03:44Autre sujet à présent,
01:03:46je voudrais qu'on parle
01:03:48des champs homophobes dans le football.
01:03:50Bruno Retailleau veut mettre
01:03:52en place de nombreuses mesures.
01:03:54On n'a pas bien compris,
01:03:56je pense qu'il y a eu un couac
01:03:58dans la communication
01:04:00entre le ministre de l'Intérieur
01:04:02et le nouveau ministre des Sports,
01:04:04Gilles Aveyrouz,
01:04:06parce que le ministre des Sports
01:04:08a annoncé, en cas de champ homophobe
01:04:10dans un stade,
01:04:12interruption du match,
01:04:14arrêt de la rencontre
01:04:16et défaite automatique
01:04:18A peine une heure plus tard,
01:04:20Bruno Retailleau dit non, c'est trop compliqué,
01:04:22on interrompt le match et ensuite il y aura des sanctions.
01:04:24Voyons le sujet de la rédaction de CNews.
01:04:34Ces champs homophobes
01:04:36seront désormais sévèrement
01:04:38sanctionnés. Le match sera
01:04:40arrêté et perdu pour l'équipe qui reçoit,
01:04:42c'est très clair, cela a été très bien
01:04:44entendu par la ligue de football.
01:04:46C'est une décision prise à la suite
01:04:48d'une réunion au ministère de l'Intérieur.
01:04:50Le ministre des Sports et le président
01:04:52de la Fédération française de football
01:04:54étaient présents, mais quelques heures plus tard,
01:04:56le ministre de l'Intérieur
01:04:58a dit préférer une suspension
01:05:00plutôt qu'un arrêt du match.
01:05:02Moi ce que je souhaite, évidemment,
01:05:04c'est au mouvement sportif de prendre ses responsabilités,
01:05:06c'est qu'il y ait une interruption.
01:05:08Interruption du match ?
01:05:10On arrête le match ?
01:05:12Ce n'est pas à moi de le décider,
01:05:14c'est une solution temporaire.
01:05:16Je pense qu'arrêter des matchs,
01:05:18c'est très compliqué, vous savez, par cœur.
01:05:20Donc l'arbitre doit prendre la responsabilité ?
01:05:22Et ce n'est pas la solution ?
01:05:24Je pense que ce n'est pas la solution, la bonne solution.
01:05:26Autre mesure sur la table, une billetterie
01:05:28nominative sera mise en place.
01:05:30Le nombre d'interdits de stade en France
01:05:32est de l'ordre de 200
01:05:34contre 3000 en Angleterre.
01:05:36Et je vous propose d'écouter le préfet des Bouches du Rhône
01:05:38qui était l'invité ce matin parce qu'il y a un
01:05:40grand classico,
01:05:42qu'est-ce qui peut se passer ce dimanche ?
01:05:46Clairement, quand il y a des délits,
01:05:48il faut réagir.
01:05:50C'est la responsabilité des ordinateurs
01:05:52d'interrompre, de suspendre le match
01:05:54en cas de trouble à l'ordre public.
01:05:56Et évidemment, il n'y aura aucune impunité
01:05:58pour les champs racistes et homophobes.
01:06:00Et je vous l'ai dit, on est capable
01:06:02d'interpeller, d'identifier les responsables.
01:06:04On l'a fait pour un salut nazi,
01:06:06on le fera éventuellement
01:06:08s'il y a des champs racistes ou des champs homophobes.
01:06:10Il n'y aura évidemment aucune impunité.
01:06:12Mais il faut vraiment garder à l'esprit que notre
01:06:14objectif sur un match comme celui-là,
01:06:16qui est un match emblématique, qui sera vraisemblablement
01:06:18je l'espère un très beau match,
01:06:20c'est de garder l'esprit de fait
01:06:22qui doit régner
01:06:24dans ce type d'événement et nous nous donnons tous les moyens
01:06:26pour le faire.
01:06:27Johan Lemaire, vous êtes avec nous.
01:06:28Merci d'être en direct dans l'heure des pros.
01:06:30Vous êtes président de l'association
01:06:32Foot Ensemble.
01:06:34Est-ce que vous partagez la sensation
01:06:36que j'ai eue hier, c'est-à-dire
01:06:38un décalage dans la communication,
01:06:40du moins dans la volonté du ministre des Sports
01:06:42et du ministre de l'Intérieur.
01:06:44Il n'y aura pas de match arrêté
01:06:46complètement avec défaite
01:06:48pour le club.
01:06:50Bruno Retailleau peut-être a raison en disant
01:06:52que ça paraît très compliqué de le mettre en place.
01:06:54Bien évidemment.
01:06:56Ça a existé d'ailleurs en 2019.
01:06:58Les arrêts de match, on a vu
01:07:00que ça a été pénible puisque les supporters
01:07:02faisaient exprès d'arrêter
01:07:04les matchs avec des champs homophobes.
01:07:06Parfois des ultras qui se disent
01:07:08d'extrême gauche, antifascistes,
01:07:10anti-homophobes, et ils sortent
01:07:12des banderoles homophobes pour arrêter les matchs
01:07:14pour simplement provoquer
01:07:16le gouvernement ou la Ligue de Foot professionnelle.
01:07:18Là, il me semble que les ministres
01:07:20ne maîtrisent pas vraiment le sujet.
01:07:22C'est très bien, ils font des annonces,
01:07:24ils ont envie de lutter contre l'homophobie, c'est un idéal.
01:07:26Mais j'ai le sentiment qu'ils ont
01:07:28communiqué et réagi un peu trop vite
01:07:30en disant un petit peu tout et n'importe quoi,
01:07:32en revenant en arrière, en disant on va arrêter les matchs,
01:07:34c'est perdu, mais ça ne se fait pas comme ça.
01:07:36On va responsabiliser encore plus
01:07:38les arbitres.
01:07:40On sait très bien que
01:07:42quand ils s'énervent, qu'il y a de plus en plus
01:07:44de violence, les préfets,
01:07:46on a entendu le préfet Bouches-du-Rhône
01:07:48qui explique qu'on sait faire. Pourquoi ils ne l'ont pas fait
01:07:50avant ? Pourquoi ça fait dix ans qu'ils ne le font pas ?
01:07:52Donc cet homme-là, il est très drôle
01:07:54quand il vous dit ça médiatiquement, puisqu'il
01:07:56ne le font pas depuis des années à identifier
01:07:58les gens qui lancent des champs homophobes
01:08:00ou qui font des
01:08:02propos racistes. Nous, on les rencontre,
01:08:04on fait les joueurs
01:08:06de foot professionnels, on les sensibilise,
01:08:08les jeunes des centres de formation et aussi les
01:08:10groupes d'ultra de supporters.
01:08:12C'est très intéressant ce qu'ils disent.
01:08:14Le contexte fait que
01:08:16et l'intention n'est pas homophobe,
01:08:18donc ils disent que c'est
01:08:20complètement différent au racisme,
01:08:22où là, on s'en prend pour ce qu'il est.
01:08:24On fait des cris de singes, on s'en prend pour ce
01:08:26qu'il est. Eux, ils estiment,
01:08:28c'est pour ça qu'il y a beaucoup de pédagogie,
01:08:30de sensibilisation à faire
01:08:32en premier temps, que l'intention n'est pas
01:08:34homophobe, même si le résultat, on est tous d'accord
01:08:36que c'est homophobe. Attention, je ne dis pas
01:08:38qu'ils ont raison. Mais c'est assez intéressant
01:08:40d'écouter leurs
01:08:42propos, et je pense qu'il y a un vrai travail
01:08:44à faire avec les leaders, avec les
01:08:46gens influents, les référents supporters,
01:08:48les clubs, pour
01:08:50sensibiliser au maximum
01:08:52les leaders des supporters,
01:08:54et puis les sensibiliser s'ils continuent à faire
01:08:56leurs champs, tout simplement.
01:08:58Il y a quelque chose, Yohann Lemaire,
01:09:00très intéressant.
01:09:02Les mesures qui doivent être
01:09:04prises, du moins de prétention, de discussion
01:09:06avec les groupes d'Ultra,
01:09:08avec les supporters,
01:09:10il faut déjà avoir
01:09:12mis un pied dans un stade avant
01:09:14de prendre la parole médiatiquement
01:09:16et de prendre des mesures politiques, parce que
01:09:18visiblement, effectivement,
01:09:20il y avait une sorte de
01:09:22flottement du côté du gouvernement
01:09:24sur les décisions qui pouvaient être prises,
01:09:26qui relèvent presque de la démagogie,
01:09:28plutôt que d'une certaine évolution.
01:09:30Mais soyons très concrets, vous parlez de champs
01:09:32homophobes, et peut-être
01:09:34d'une difficulté pour certains
01:09:36qui ont passé toute leur vie dans les stades,
01:09:38à savoir ce qui est homophobe
01:09:40ou non. Lorsque,
01:09:42par exemple, dans un stade
01:09:44de 60 000 personnes, vous avez 50 000
01:09:46personnes qui chantent,
01:09:48j'en sais rien, Marseille, Marseille,
01:09:50on, vous avez compris la suite, est-ce que ça,
01:09:52ça relève de l'homophobie ?
01:09:54C'est toute la difficulté, c'est de qualifier
01:09:56les choses. Moi, je suis joueur
01:09:58de foot et homo, et j'ai mis 20 ans
01:10:00à comprendre que quand on dit
01:10:02« va te faire », ou alors « on te »,
01:10:04voilà, il y a quand même des sous-entendus
01:10:06homophobes. On ne dit jamais
01:10:08« enculé » ou « espèce d'enculeur »,
01:10:10on dit toujours « va te faire enculer », donc on sait ce qu'on dit.
01:10:12Excusez-moi des termes, mais appelons un chat un chat.
01:10:14J'ai essayé de ne pas prononcer les mots.
01:10:16Voilà, mais je vais
01:10:18vous le dire à votre place pour vous aider.
01:10:20On sait ce qu'on dit quand on dit toujours
01:10:22la même chose, et forcément,
01:10:24il y a un relanc, qu'on réfléchisse un minute,
01:10:26à de l'homophobie et maintenant, juste
01:10:28en 10 secondes, vous avez tout à fait
01:10:30raison. Ce que les ministres ont un petit peu
01:10:32annoncé un peu trop vite, c'est qu'on voit qu'il y a eu
01:10:34un manque de prise de hauteur,
01:10:36de travail avec la ligue de foot professionnelle
01:10:38qui connaît ce sujet par cœur,
01:10:40et aussi les groupes de supporters, les associations.
01:10:42Ça fait des années qu'on entend des ministres
01:10:44aller au stade et dire « toujours à Paris »,
01:10:46parce qu'il y a des gros
01:10:48soucis quand même au Paris Saint-Germain
01:10:50avec ça.
01:10:52J'ai l'impression que c'est dans tous les stades, mais
01:10:54vous allez effectivement, ça sort
01:10:56d'un match à Paris,
01:10:58parce que pour la première fois, ils sont dans la tribune,
01:11:00ils sont dans ce qu'on appelle la corbeille,
01:11:02et donc ils découvrent ce que c'est
01:11:04un stade de foot. C'est pas moi qui l'avais dit d'ailleurs,
01:11:06c'était l'ancien président de la Fédération
01:11:08Française de Football, Noël Legrette.
01:11:10Vous vous souvenez, il avait fait cette
01:11:12déclaration à la précédente
01:11:14ministre des Sports, j'ai oublié son nom, Madame
01:11:16Maracine Hanou.
01:11:18Merci Yoël Lemaire,
01:11:20on est un peu pressés, je vous présente
01:11:22mes excuses, mais venez sur le plateau
01:11:24si vous êtes à Paris ce week-end, on en discute. Vous êtes là
01:11:26ce week-end ?
01:11:28Non, on est justement dans un autre club.
01:11:30Bon, bah écoutez, le week-end
01:11:32prochain, venez, voilà.
01:11:34Le rendez-vous sera pris. Merci beaucoup Yoël Lemaire pour tous
01:11:36ces précisions.
01:11:38Revenons à votre ouvrage
01:11:40« Marie-Laure Buisson, 6 agents
01:11:42secrets d'exception ».
01:11:44Je rappelle que dans ce
01:11:46livre, vous revenez sur le profil
01:11:48de 6 espionnes.
01:11:50Portrait de 6 femmes au destin hors du commun
01:11:52qui nous plonge dans l'univers secret des
01:11:54plus grandes espionnes du XXe siècle. Vous aviez parlé
01:11:56de cette espionne
01:11:58russe, l'espionne
01:12:00atomique de Staline. Je voudrais qu'on parle
01:12:02aussi des espionnes françaises.
01:12:04Avec Justine, l'agent du
01:12:06renseignement intérieur français à la douane.
01:12:08Justine est accueillie par la police indonésienne
01:12:10qui a été prévenue de son arrivée.
01:12:12Elle exhibe sa carte officielle tricolore,
01:12:14explique qu'elle représente les renseignements
01:12:16français. Ses interlocuteurs semblent contrariés
01:12:18de la savoir sur leur
01:12:20territoire. C'est-à-dire qu'elle arrive, elle ne montre pas de blanche
01:12:22en quelque sorte ? Elle dit que je suis espionne.
01:12:24Justine est
01:12:26un agent discret de l'ADGSI.
01:12:28Il faut savoir une chose, c'est que
01:12:30quand il y a un attentat quelque part dans le monde,
01:12:32s'il y a la moindre chance qu'il y ait un français
01:12:34victime dans cet attentat
01:12:36ou auteur de l'attentat, l'ADGSI
01:12:38a tout pouvoir pour
01:12:40être diligentée sur place
01:12:42et enquêtée. Et c'est le cas de cette espionne
01:12:44Justine que j'ai rencontrée,
01:12:46que j'ai débriefée d'une certaine façon pendant
01:12:48des heures et des heures au 84 rue
01:12:50de Villiers à Levallois, le siège de l'ADGSI.
01:12:52Et elle m'a raconté son
01:12:54métier. Et c'est un métier incroyable.
01:12:56Et en particulier, au moment
01:12:58des attentats de Bali, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:13:00mais un an, un mois et un jour
01:13:02après la chute du World Trade Center,
01:13:04après l'attentat sur le World Trade Center,
01:13:06la Jamaïslamia,
01:13:08qui est donc la branche indonésienne
01:13:10d'Al Qaïda,
01:13:12a fomenté un attentat
01:13:14atroce à Bali
01:13:16dans deux discothèques, exactement.
01:13:18Et à ce moment-là, cette fameuse Justine,
01:13:20je ne vous cache pas qu'elle ne s'appelle pas Justine,
01:13:22mais je protège mes sources,
01:13:24s'est rendue sur place sur ordre du gouvernement français
01:13:26et là, elle a enquêté
01:13:28distractement. Non seulement ça, mais elle a fait
01:13:30des relevés d'ADN pour essayer
01:13:32de savoir qui étaient les victimes,
01:13:34parce que quand vous retrouvez un doigt, un morceau de hanche
01:13:36ou simplement une mâchoire, pardon pour les détails,
01:13:38c'est compliqué. Et elle a enquêté
01:13:40sur place et elle a remonté tout un réseau
01:13:42de terroristes
01:13:44appartenant à cette fameuse
01:13:46Jamaïslamia, avant de revenir à Paris
01:13:48et de pouvoir en tirer des conclusions
01:13:50qui ensuite étaient exploitables
01:13:52par les juges d'instruction
01:13:54nommés sur l'affaire
01:13:56qui étaient Bruguière et Ricard à cette époque.
01:13:58Mais ce que je veux vous dire, c'est que
01:14:00j'ai rencontré, dans le cadre
01:14:02de la rédaction de ce livre, des femmes
01:14:04extraordinaires, qu'elles soient de la DGSI,
01:14:06donc des services
01:14:08intérieurs français, ou de la DGSE
01:14:10totalement, donc services
01:14:12totalement secrets, qui est le fameux
01:14:14Bureau des Légendes, comme le
01:14:16dit... Une série extraordinaire !
01:14:18À voir sur Canal+. Et j'ai
01:14:20rencontré des femmes qui sont
01:14:22contrairement à celles dont nous parlions
01:14:24tout à l'heure, qui sont des femmes
01:14:26qui sont des grandes professionnelles, c'est-à-dire
01:14:28que, moi j'ai eu face à moi
01:14:30quelqu'un qui me disait, ben voilà, moi je
01:14:32travaille à la DGSE, alors je
01:14:34parle sept langues couramment,
01:14:36dont le hourdou pakistanais,
01:14:38mais alors attention, je parle le hourdou pakistanais
01:14:40d'une certaine région, du
01:14:42Ouaziristan, mais avec l'accent
01:14:44de Miramcha. Ah ben oui, ça change
01:14:46tout !
01:14:48Bon, c'est les femmes hors du commun !
01:14:50Marie-Laure Busson,
01:14:52question peut-être un peu sotte, mais je
01:14:54me posais cette question
01:14:56en vous écoutant. Comment vous arrivez à entrer
01:14:58en contact avec des gens
01:15:00dont le métier est de rester
01:15:02secret ? Alors je vais vous dire, d'abord
01:15:04je suis
01:15:06très investie moi-même dans le milieu de la défense,
01:15:08puisqu'on en parlera dans un an.
01:15:10Je suis réserviste dans l'armée de l'air,
01:15:12je suis marraine d'un régiment de légion,
01:15:14et je connais très très bien
01:15:16le monde de l'armée, et je connais
01:15:18un peu le monde des renseignements. Et c'est vrai que
01:15:20parce qu'ils me faisaient confiance, et aussi
01:15:22parce que je les demandais tout simplement,
01:15:24ils m'ont ouvert les portes,
01:15:26peut-être sans doute plus facilement qu'aux autres,
01:15:28et j'ai eu cette chance donc de
01:15:30rencontrer ces femmes, ce qui n'arrive
01:15:32jamais, puisque naturellement
01:15:34on protège leur identité,
01:15:36mais ce qui est incroyable, Eliott Deval,
01:15:38c'est que vous arrivez dans une pièce
01:15:40totalement sécurisée,
01:15:42et vous avez face à vous quelqu'un qui a l'air
01:15:44d'être votre meilleur ami, qui est une femme
01:15:46absolument charmante, qui arrive avec sa plaquette
01:15:48de chocolat, et qui vous raconte des choses
01:15:50très humaines, parce qu'elle vous dit
01:15:52oh là là, il y a quelque temps j'étais dans une...
01:15:54alors je peux pas vous dire où, mais
01:15:56il y a quelque temps j'étais dans une ex-république soviétique,
01:15:58et alors j'ai trouvé un morceau
01:16:00de propergol solide,
01:16:02c'est un morceau, un échantillon
01:16:04de missiles, qui était très intéressant,
01:16:06donc j'ai décidé de le ramener
01:16:08dans mes bagages, mais il fallait pas que je me fasse attraper
01:16:10à la douane, et quand je suis rentrée à Paris,
01:16:12à la boîte, la centrale boulevard Mortier,
01:16:14j'ai dit mais si jamais j'avais été prise
01:16:16qu'est-ce qu'il se serait passé, et mon chef m'a dit
01:16:18c'était la fin pour toi.
01:16:20C'est-à-dire la fin. Terminée, soit prison à vie,
01:16:22soit elle aurait disparue, corps et biens.
01:16:24Donc ce sont des femmes qui prennent des risques incroyables.
01:16:26Des femmes qui prennent des risques incroyables,
01:16:28encore aujourd'hui.
01:16:30Alors justement, le monde de l'espionnage,
01:16:32on sait à quel point
01:16:34notre société est
01:16:36bouleversée par des conflits au Proche-Orient,
01:16:38conflits en Ukraine,
01:16:40est-ce qu'aujourd'hui c'est un monde
01:16:42qui est en activité
01:16:44permanente, encore
01:16:46plus qu'auparavant ? Absolument.
01:16:48Vous savez, nous autres parisiens,
01:16:50ou français en règle générale,
01:16:52nous vivons très bien,
01:16:54on a l'impression d'avoir une vie
01:16:56très agréable,
01:16:58mais ce que personne ne sait,
01:17:00et moi je peux vous le dire pour l'avoir entendu
01:17:02de leur bouche,
01:17:04c'est que c'est un travail non-stop.
01:17:06Nous sommes protégés par des gens
01:17:08qui travaillent toute la journée
01:17:10contre des sales types,
01:17:12des terroristes.
01:17:14On pourrait avoir n'importe quand
01:17:16un attentat au gaz sarin,
01:17:18ou à l'hypérite dans le métro.
01:17:20Est-ce que vous voulez dire par là
01:17:22que si la France n'est pas
01:17:24en guerre,
01:17:26contingent contre contingent,
01:17:28l'espionnage est en guerre permanente
01:17:30pour protéger la population ?
01:17:32Permanente. Espionnage économique,
01:17:34contre-prolifération des armements,
01:17:36terrorisme,
01:17:38toute la journée, ça n'arrête pas.
01:17:40Et donc, à l'heure, je trouve que
01:17:42ce que j'ai essayé de transmettre
01:17:44aussi dans mon livre, au-delà du fait
01:17:46que ça se lit comme une série Netflix,
01:17:48c'est très palpitant,
01:17:50d'abord c'est très...
01:17:52C'est un peu série canal, votre livre.
01:17:54Canal, excuse-moi.
01:17:56J'ai toujours considéré que la série canal
01:17:58était meilleure que la série Netflix.
01:18:00Tout est authentique, c'est extrêmement
01:18:02documenté en termes historiques,
01:18:04et ce que j'ai essayé de transmettre
01:18:06notamment avec les portraits
01:18:08de Justine et de Christine,
01:18:10c'est que nous avons, nous autres Français,
01:18:12beaucoup de chance d'avoir ces femmes-là
01:18:14qui oeuvrent dans l'ombre
01:18:16pour notre protection,
01:18:18qui sont formidables, et qu'on peut
01:18:20vraiment féliciter nos services de renseignement.
01:18:22Intrépide, audacieuse, patriote,
01:18:24endoctrinée, inconsciente,
01:18:26on ne sait quel objectif employer pour
01:18:28qualifier les six espionnes dont vous avez découvert
01:18:30les portraits dans ce livre.
01:18:32Et vraiment, c'est un livre qui effectivement
01:18:34se découvre tout seul. On est plongé
01:18:36comme on regarde une série, et vous savez,
01:18:38dans une série, quand la série est passionnante,
01:18:40on regarde un premier épisode, il est 23h,
01:18:42puis on se dit, c'est quand même un peu tard,
01:18:44je mets le second, le deuxième, et puis la suite,
01:18:46et on finit à 4h du matin avec des grandes cernes.
01:18:48Et c'est ce que me disent les gens qui ont commencé
01:18:50à acheter le livre, et d'ailleurs je suis très heureuse
01:18:52parce que je suis première dans ma catégorie
01:18:54sur les sites de vente,
01:18:56donc je suis très très heureuse, ça part très bien.
01:18:58C'est une première place méritée, bien évidemment.
01:19:00On continue d'en parler juste après le point sur l'information.
01:19:02Félicités, Kindoki.
01:19:06Les parents du petit Santiago
01:19:08sont toujours en fuite.
01:19:10Les autorités appellent à ramener le nouveau-né
01:19:12enlevé en Seine-Saint-Denis,
01:19:14avec 8 semaines d'avance.
01:19:16Le nourrisson est un grand prématuré
01:19:18et a besoin de soins quotidiens.
01:19:20Aujourd'hui, aucune trace du couple.
01:19:22Leur voiture a été aperçue pour la dernière fois
01:19:24à Charleroi, en Belgique.
01:19:26Plus de 800 millions de dollars d'aides humanitaires
01:19:28pour le Liban et 200 millions d'aides
01:19:30pour son armée ont été récoltées
01:19:32à l'échelle internationale.
01:19:34La conférence de Paris pour le Liban, initiée par Emmanuel Macron,
01:19:36a de son côté permis de récolter
01:19:381 milliard de dollars.
01:19:40Selon le chef de la diplomatie française,
01:19:42le double de l'objectif initial de la France
01:19:44est bien plus que les 400 millions
01:19:46réclamés par les Nations Unies, sans compter
01:19:48les aides en nature.
01:19:50Le point sur l'information,
01:19:52vous vouliez parler de la Norvège, pardonnez-moi.
01:19:54La Norvège ne vendra plus
01:19:56aucune voiture neuve, diesel
01:19:58ou essence à compter de l'année 2025.
01:20:00C'est une décision qui se rapproche
01:20:02de l'objectif européen du tout électrique
01:20:04fixé à 2035.
01:20:06Par cette mesure, la Norvège deviendra
01:20:08le seul pays au monde à ne vendre que de l'électrique.
01:20:10Merci beaucoup, félicité.
01:20:12C'est toujours un plaisir d'être avec vous.
01:20:14Quelques minutes.
01:20:16Et avant de terminer cette émission,
01:20:18et on parle souvent de sujets très lourds,
01:20:20j'avais juste une toute dernière question.
01:20:22J'ai lu, alors c'est toujours
01:20:24compliqué, mais il semblerait
01:20:26que depuis le conflit en Ukraine,
01:20:28à l'UNESCO à Paris,
01:20:30c'est un bâtiment rempli
01:20:32d'espions. On dit que c'est l'épicentre
01:20:34de l'espionnage à Paris.
01:20:36Alors il faut que vous sachiez une chose,
01:20:38depuis qu'il existe,
01:20:40depuis que cette institution existe,
01:20:42c'est un repère classique de tous les espions.
01:20:44Mais à Paris, c'est la capitale, l'UNESCO,
01:20:46en quelque sorte, c'est l'épicentre de l'espionnage
01:20:48en Europe quasiment.
01:20:50Oui, absolument, ça vous en trouvez absolument partout.
01:20:52Et tous les gens qui sont envoyés
01:20:54par leur capitale
01:20:56et leur gouvernement là-bas sont tous des espions.
01:20:58Et est-ce qu'on peut
01:21:00avoir des...
01:21:02Ne dites rien, ne dites rien.
01:21:04Marie-Laure, toute dernière question,
01:21:06on va prolonger la discussion pendant des heures.
01:21:08Est-ce qu'on peut avoir des espions
01:21:10aujourd'hui, mais qui ont quand même
01:21:12une activité professionnelle normale ?
01:21:14Bien sûr, ça s'appelle un espion sous-légende.
01:21:16C'est-à-dire que vous,
01:21:18vous pourriez être présentateur sur CNews
01:21:20et en fait, travailler pour la DGSE et Lyotte Deval.
01:21:22C'est une grande possibilité.
01:21:24Je ne suis pas sûr, vraiment.
01:21:26Maintenant, je regarde...
01:21:28Georges, franchement, j'ai un doute.
01:21:30C'est masqué, là.
01:21:32J'ai un grand, grand doute.
01:21:34Merci à l'agence secrète d'exception
01:21:36aux éditions Les Presses de la Cité,
01:21:38Marie-Laure Busson. C'est toujours un plaisir de vous recevoir
01:21:40et vraiment merci beaucoup d'être présent
01:21:42ce vendredi matin.
01:21:44Il nous reste deux minutes. Est-ce qu'on ne parlerait pas
01:21:46d'un autre sujet un peu plus léger ?
01:21:48Ça se passe aux Philippines.
01:21:50Je voulais en parler hier soir.
01:21:52Ils ont tous dévendu
01:21:54le sujet.
01:21:56C'est un sujet complètement débile, ça n'a aucun intérêt.
01:21:58Un député aux Philippines
01:22:00a eu une idée.
01:22:02Il faut mettre en place
01:22:04le congé en cas de rupture amoureuse.
01:22:06Chaque année,
01:22:08vous avez le droit d'avoir un congé. Ça dure deux jours.
01:22:1024 à 72 heures.
01:22:12Le congé
01:22:14en cas de rupture amoureuse.
01:22:16Est-ce que c'est une idée
01:22:18complètement débile, comme dirait
01:22:20Joseph Macéscaran hier ?
01:22:22C'est un député insoumis, non ? Ils ont des insoumis ?
01:22:24Il s'appelle Lord An Suan.
01:22:26Il est parlementaire
01:22:28de Cagayan, dans le sud du pays.
01:22:30Il vient même de déposer un projet
01:22:32très complet pour prendre en charge
01:22:34ces chagrins amoureux.
01:22:36Ça m'a coûté cher au budget de l'État.
01:22:38Ils n'ont pas autant de déficit que nous
01:22:40et ils peuvent encore se permettre d'inventer
01:22:42de nouvelles acquisitions.
01:22:44Vous trouvez ça la rupture amoureuse ?
01:22:46C'est compliqué à objectiver.
01:22:48Vous pouvez faire confiance à vos employés.
01:22:50On peut avoir une rupture tous les quatre jours.
01:22:52Je pense qu'il a des actions
01:22:54dans une agence matrimoniale.
01:22:56C'est un vrai sujet.
01:22:58Vous avez raison.
01:23:00Le pot, les ruptures amoureuses,
01:23:02c'est terrible.
01:23:04On ne se remet pas en 24 heures d'une rupture amoureuse.
01:23:06On ne voit pas l'intérêt.
01:23:08C'est par le travail qu'on se remet d'une rupture amoureuse.
01:23:10On re-rencontre quelqu'un peut-être au travail.
01:23:12Au travail, pourquoi pas.
01:23:14J'ai appris dans un article
01:23:16sur le procès
01:23:18de l'ancien directeur de Sciences Po
01:23:20qui a un procès pour violences conjugales mutuelles
01:23:22qu'il avait été mis en RTT psychologique
01:23:24suite à une interrogation avec sa femme.
01:23:26C'est peut-être l'équivalent
01:23:28de la rupture amoureuse.
01:23:34Je suis sûr d'ailleurs
01:23:36en cas de décès
01:23:38de l'animal domestique.
01:23:40L'animal de compagnie, ça peut se comprendre.
01:23:42Parfois, l'animal de compagnie
01:23:44est comme un membre de la famille.
01:23:46Ça peut être très dur de perdre son animal de compagnie.
01:23:48Ou alors, quand on est en rupture,
01:23:50on prend un animal de compagnie.
01:23:52Je pense que ça n'a aucun intérêt
01:23:54parce qu'on ne se promet pas
01:23:56d'une rupture amoureuse en 24 heures ni 48 heures.
01:23:58Même du temps. Parfois des années.
01:24:00Docteur Mignon, à présent.
01:24:02Une émission à retrouver tous les...
01:24:04Pardon ?
01:24:06Une émission à retrouver
01:24:08tous les samedis matin à 10h30 sur CNews,
01:24:10vous le savez. Ça ne vous fait rien.
01:24:12Brigitte Mignon nous donnera des conseils
01:24:14pour ralentir le vieillissement.
01:24:16Contrairement à une idée reçue,
01:24:18si je te demande
01:24:20qui vieillit le plus vite, les hommes ou les femmes ?
01:24:22Les hommes ? Les femmes ? Je ne sais pas.
01:24:24Eh bien en fait,
01:24:26les femmes vieillissent
01:24:28moins vite que les hommes.
01:24:30Donc les hommes vieillissent plus vite.
01:24:32Tu vois, dans la tête des gens,
01:24:34c'est plutôt les femmes qui vieillissent plus vite.
01:24:36Eh bien non, pas du tout.
01:24:38Les femmes vieillissent moins vite.
01:24:40On estime même qu'entre 50 et 74 ans,
01:24:42l'âge physiologique
01:24:44des femmes est de 4,2 ans.
01:24:46Donc leur état de santé ?
01:24:48Leur état de santé interne,
01:24:50avec tous les marqueurs dont on a parlé,
01:24:52elles ont 4,2 ans de moins
01:24:54que les hommes.
01:24:56Tu te rends compte quand tu prends ?
01:24:58Donc elles sont réellement plus en meilleur état de santé
01:25:00que les hommes.
01:25:02Docteur Millaud, demain matin, merci à tous les six.
01:25:04C'était un plaisir vraiment d'être avec vous.
01:25:06Vous avez dit que vous étiez à l'armée,
01:25:08mais on sent aussi beaucoup de modestie,
01:25:10parce que vous avez, je le rappelle,
01:25:12été faite marraine du 4e régiment étranger
01:25:14en avril 2019. Ce titre n'avait jusque-là
01:25:16été accordé qu'une seule fois
01:25:18dans l'histoire de la Légion à une Femme.
01:25:20C'était en 1943.
01:25:22Elle s'appelait Leïla Agondokop.
01:25:26C'est important de le rappeler.
01:25:28Arnold Carrat à la réalisation, à la vision,
01:25:30c'est Robin Dubois. Au son, c'est Thomas.
01:25:32À la programmation, il faudrait remercier
01:25:34Nicolas Nissip et toutes ses équipes.
01:25:36Marine Lanson, Pauline Treffzère. Dans un instant,
01:25:38évidemment, Jean-Marc Morandini.
01:25:40Et nous, on se retrouve ce soir.

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