L'Heure des Pros (Émission du 25/12/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Il est quasiment 9h sur CNews, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:00:05 A la une de l'heure des pros, joyeux Noël.
00:00:07 Bien sûr, pas de joyeuses fêtes, pas de voyage en hiver.
00:00:11 Non, joyeux Noël.
00:00:13 C'est simple comme un sourire, comme une pensée tendre,
00:00:16 comme un souvenir, comme notre histoire, nos codes, nos traditions.
00:00:19 A tous les déconstructeurs, à ceux qui rêvent de cacher ses crèches,
00:00:23 d'éteindre les illuminations, joyeux Noël.
00:00:26 Joyeux Noël aux forces de l'ordre qui étaient hier
00:00:28 et encore aujourd'hui devant les églises, les cathédrales,
00:00:32 pour protéger les fidèles.
00:00:33 Noël est un instant heureux, j'en veux pour preuve le conte de Philippe de Villiers,
00:00:37 sa crèche des civilisations,
00:00:39 entendu par 850 000 téléspectateurs vendredi soir,
00:00:42 vu près d'un million de fois sur les réseaux sociaux.
00:00:45 Impossible de vous dire à quel point cette séquence vous a touché.
00:00:49 Des milliers de messages inondent la toile, politiques, intellectuels, anonymes,
00:00:52 mais ce n'était sans compter l'aigreur d'un homme, le Grinch, le pape de la bien-pensance,
00:00:57 qui voit son trône idéologique vaciller.
00:00:59 Alors il tweet ce qui est hypnotique dans le conte de Noël sur ces news,
00:01:03 c'est qu'une télé française en 2023 soit capable de produire une niaiserie majeure.
00:01:10 Jean-Michel Apathy enrage, déchaîne ses passions tristes,
00:01:13 il représente ses journalistes qui ont caricaturé Philippe de Villiers
00:01:16 et tant d'autres qui avaient pour seule faute d'aimer la France.
00:01:19 Jean-Michel Apathy a mené la danse des interviews politiques,
00:01:22 aujourd'hui ses idées sonnent faux et quand il attaque, il vise à côté.
00:01:26 Philippe de Villiers nous rappelle la grandeur de Versailles,
00:01:28 Apathy rêve de raser le château.
00:01:30 Apathy n'est plus grand chose et en même temps tout ce que les français ne supportent plus,
00:01:34 les donneurs de leçons, les faiseurs d'une morale qui ne trouve plus le moindre écho,
00:01:38 si ce n'est sur le boulevard Saint-Germain.
00:01:40 Joyeux Noël !
00:01:41 Joyeux Noël Jean-Michel Apathy, vous aviez fait la promesse de quitter Twitter,
00:01:46 devenu X, respectez votre parole.
00:01:48 Voilà, peut-être un beau cadeau de Noël.
00:01:50 Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela, le point sur l'information,
00:01:54 c'est avec Somaya Labidi. Somaya, joyeux Noël.
00:01:56 L'explosion d'un immeuble fait un mort et un blessé dans le 6e arrondissement de Marseille.
00:02:05 Pour l'heure, les enquêteurs ignorent l'origine du drame.
00:02:08 9 personnes habitant un immeuble voisin ont dû être évacuées.
00:02:14 3 personnes soupçonnées d'être impliquées dans un réseau islamiste arrêté en Autriche,
00:02:19 face à, je cite, "un risque accru d'attentat",
00:02:21 viennent à renforcer la sécurité et les contrôles autour de ces églises et marchés de Noël.
00:02:26 Et puis on termine avec ces images de la traditionnelle messe de la nuit de Noël,
00:02:30 dans son omelie, prononcée devant plus de 12 000 fidèles.
00:02:34 Le pape a rappelé, je cite, "combien Jésus n'est pas un dieu de la performance ni du pouvoir illimité,
00:02:40 mais qui s'immerge dans nos limites et fragilités".
00:02:45 Merci cher Somaya pour le point sur l'information.
00:02:47 Joyeux Noël à tous les 4 !
00:02:48 Joyeux Noël à l'unisson, Naïmane Fadel, Vincent Roy, Michel Aubouin.
00:02:54 Je pense que vous avez fait un pari sur le fait qu'on allait le dire 400 fois "Joyeux Noël".
00:02:58 Si on peut même le dire 401 fois.
00:03:00 Moi je n'arrive pas à comprendre comment en France aujourd'hui,
00:03:03 on se pose la question s'il faut dire "Joyeuses Fêtes" ou "Joyeux Noël".
00:03:07 Michel Aubouin, que se passe-t-il ?
00:03:09 Je pense que cette année les gens disent "Joyeux Noël" et on l'entend beaucoup beaucoup.
00:03:13 Et d'ailleurs, y compris dans des milieux où on est très étonné d'entendre "Joyeux Noël".
00:03:17 Je pense qu'on entend beaucoup "Joyeux Noël".
00:03:19 Je pense qu'on vit un Noël.
00:03:22 Voilà, et c'est très important.
00:03:23 C'est quand même le cœur, enfin je suis désolé,
00:03:26 mais c'est quand même l'un des grands jours de notre année.
00:03:32 Et puis c'est quand même un peu le cœur de notre histoire.
00:03:34 Vous savez ce qui me fait rire ?
00:03:35 C'est que vous avez dit "Je suis désolé".
00:03:36 Vous n'avez pas désolé de dire ça ?
00:03:37 Vous n'avez pas...
00:03:38 Mauvaise expression.
00:03:39 Est-ce que vous voulez une histoire drôle ?
00:03:41 Parce que j'ai perdu une bataille idéologique hier.
00:03:44 Ah !
00:03:44 Je suis dans un bâtiment,
00:03:46 je suis dans un tout petit ascenseur
00:03:47 et je croise une personne d'une soixantaine d'années.
00:03:50 Et on échange très rapidement,
00:03:52 on monte,
00:03:53 vous savez c'est toujours gênant ces moments dans les ascenseurs
00:03:55 quand vous ne connaissez personne.
00:03:56 Et au moment où je quitte l'ascenseur,
00:03:59 je lui dis "Joyeux Noël".
00:04:00 Il me regarde et il me dit "Bonne journée".
00:04:02 [Rires]
00:04:03 Non mais je voulais vous en rappeler.
00:04:05 La chose qui est étonnante,
00:04:07 juste, pardon,
00:04:08 moi je ne demande qu'à souscrire à ce que vous venez de dire sur un retour de Noël.
00:04:13 Mais surtout, là où je suis très frappé en voyageant un petit peu,
00:04:15 ce sont les rues de Paris qui ne sont plus du tout,
00:04:19 je parle de Paris parce que j'y vis,
00:04:20 je ne peux pas parler d'autre chose,
00:04:22 mais qui n'y sont plus du tout décorées.
00:04:24 Allez au Royaume-Uni,
00:04:26 je suis allé récemment en Écosse,
00:04:29 Édimbourg est décoré,
00:04:31 tous les pubs sont décorés,
00:04:33 tous les commerçants décorent leur...
00:04:35 À Londres c'est la même chose,
00:04:37 Paris de plus en plus,
00:04:39 alors là on est en train de...
00:04:40 On se demande parfois dans certains quartiers
00:04:42 si c'est Noël.
00:04:43 Avant, les rues étaient décorées.
00:04:45 Mais oui,
00:04:46 joyeux Noël évidemment.
00:04:47 Non mais Eliott, vous voyez,
00:04:48 moi j'habite une ville
00:04:50 où il y a quand même une forte proportion de personnes issues de l'immigration,
00:04:53 notamment de confessions musulmanes,
00:04:56 et le maire a décoré la ville d'une manière merveilleuse.
00:04:59 Partout, vous avez les guirlandes,
00:05:01 vous avez le sapin de Noël,
00:05:03 vous avez le père Noël,
00:05:04 vous avez aussi des féeries de Noël,
00:05:07 vous avez des Pères Noël articulés, etc.
00:05:13 Et quand vous dites le retour, Michel, de Noël,
00:05:17 moi je pense que vraiment,
00:05:19 joyeux Noël,
00:05:20 ça existe en fait chez les Français lambda,
00:05:22 si je puis dire,
00:05:23 mais qu'en fait,
00:05:24 certains, cette élite bien pensante,
00:05:27 qui se croit une élite d'ailleurs,
00:05:29 elle a appliqué une espèce d'idéologie
00:05:33 pour justement supprimer joyeux Noël.
00:05:35 – Non mais Naïma, d'abord je constate avec colère
00:05:38 que vous n'avez pas dit la mère Noël,
00:05:40 et moi je crois que je vais quitter ce plateau
00:05:42 après ces propos sexistes,
00:05:44 mais moi je vais vous raconter une anecdote double,
00:05:46 puisqu'on prend beaucoup de taxis souvent
00:05:49 pour venir à des heures tardives,
00:05:51 et dans les taxis qui travaillent actuellement,
00:05:54 ce sont beaucoup des musulmans, des kabiles, voilà.
00:05:58 Et il y en a un hier,
00:06:00 je lui dis "alors vous, vous fêtez Noël ?"
00:06:02 et il me dit "c'est pas ma religion".
00:06:04 Je lui dis "oui, c'est pas la mienne non plus,
00:06:05 mais c'est pas grave".
00:06:06 Et le deuxième, plus tard,
00:06:10 c'est la même chose, un musulman,
00:06:12 qui n'avait pas l'air de fêter spécialement Noël,
00:06:16 m'a dit "très joyeusement, joyeux Noël".
00:06:20 Donc il y a les deux.
00:06:22 Mais ce qui est difficile à comprendre,
00:06:24 moi dans ma famille,
00:06:25 on n'a jamais spécialement fêté Noël,
00:06:27 peut-être parce qu'on respecte le caractère religieux de la chose.
00:06:31 Mais peu importe, je ne dis pas du tout…
00:06:33 - Non, non, mais c'est intéressant.
00:06:34 - Mais ce qui est intéressant,
00:06:36 c'est que aujourd'hui, des gens se sentent offusqués,
00:06:39 si vous voulez,
00:06:40 on ne leur demande pas de le fêter religieusement,
00:06:43 de la la messe à main-conte.
00:06:44 - C'est de laisser les gens tranquilles,
00:06:46 c'est de laisser les gens en paix,
00:06:48 c'est de comprendre que c'est un instant heureux,
00:06:50 que c'est notre tradition, c'est nos codes,
00:06:52 c'est notre art de vivre,
00:06:53 ça se transmet de génération en génération,
00:06:55 c'est une parenthèse enchantée.
00:06:56 Et je le disais tout à l'heure,
00:06:58 honnêtement, je me suis dit,
00:07:00 il y a beaucoup plus important,
00:07:01 dans un instant, on va saluer les forces de l'ordre.
00:07:03 Parce qu'elles, elles ont fait une croix sur Noël,
00:07:06 elles ont fait une croix pour Noël,
00:07:07 pour nous protéger.
00:07:09 Et d'ailleurs, c'est une question
00:07:10 à laquelle je n'arrive pas à trouver de réponse,
00:07:12 c'est comment se fait-il qu'aujourd'hui en France
00:07:14 et partout en Europe,
00:07:15 devant les édifices religieux,
00:07:17 vous avez désormais un fourgon de police
00:07:19 pour protéger les fidèles ?
00:07:20 - Parce que le risque…
00:07:21 - Vous avez la réponse.
00:07:22 - J'ai la réponse,
00:07:23 mais comment on en est arrivé là,
00:07:24 je n'ai pas la réponse, d'accord ?
00:07:26 Et vraiment, c'est une…
00:07:26 - Oh, ben il y a bien des…
00:07:28 - Mais c'est pour ça qu'on va se poser la question
00:07:29 dans un instant.
00:07:30 Mais dans ces moments-là,
00:07:32 surtout avec une actualité aussi lourde,
00:07:35 parfois étouffante,
00:07:36 eh bien, vous avez des parenthèses
00:07:38 comme ça qui font du bien,
00:07:39 vous avez des bouffées d'oxygène.
00:07:40 Noël est une bouffée d'oxygène.
00:07:42 Et ce qui s'est passé vendredi,
00:07:43 c'est ce que je disais dans le sommaire,
00:07:44 vous avez Philippe Devilliers,
00:07:45 dans l'émission face à Philippe Devilliers,
00:07:47 qui a voulu présenter son conte de Noël.
00:07:49 Bon, il fait une sorte de longue métaphore
00:07:53 sur la civilisation
00:07:54 et il revient sur cette crèche des civilisations.
00:07:57 C'est un moment qui a été extraordinaire.
00:07:58 Je n'ai jamais reçu autant de messages
00:08:01 et au moment où il le fait,
00:08:02 c'est-à-dire qu'on est sur un pic d'audience,
00:08:05 il y a 850 000 personnes qui regardent,
00:08:07 c'est le pic le plus important ce vendredi soir
00:08:09 sur toutes les chaînes d'information de France,
00:08:12 et ça a plu.
00:08:14 Qu'on partage ou non, ce n'est pas grave.
00:08:16 Mais il faut quand même attaquer ça.
00:08:19 Jean-Michel Apathy, je vais vous lire,
00:08:20 il a enchaîné des tweets tout le week-end.
00:08:23 Il n'a fait que ça.
00:08:24 Il n'y a pas autre chose à faire,
00:08:25 s'occuper du Dîner de Noël, par exemple.
00:08:27 Voilà ce que dit Jean-Michel Apathy,
00:08:28 ce qui est hypnotique dans le conte de Noël
00:08:30 de Philippe de Villiers sur CNews,
00:08:32 c'est qu'une télé française, en 2023,
00:08:35 soit capable de produire une niaiserie majeure
00:08:38 et d'en paraître fier.
00:08:39 Pas facile de faire une émission après ça,
00:08:41 suggère le niais en chef.
00:08:43 C'est moi, je te salue.
00:08:45 Vrai, étonnant, non ?
00:08:46 Geoffroy Le Gêne lui a répondu,
00:08:49 toujours avec intelligence,
00:08:50 d'ailleurs, il devrait prendre exemple.
00:08:52 Joyeux Noël, cher Jean-Michel,
00:08:54 puisse la magie de cette fête
00:08:55 vous guérir de cet aigreur.
00:08:56 Je vous souhaite de communier avec nous
00:08:59 bientôt aux merveilles de la culture française
00:09:01 pour qu'ensemble, nous célébrions Versailles
00:09:04 plutôt que de rêver.
00:09:05 Ne donnez pas plus d'importance à Apathy.
00:09:09 Et parce que si vous voulez, si on accepte,
00:09:12 si on dit finalement le catholicisme,
00:09:14 c'est une religion parmi d'autres,
00:09:16 je veux dire, dans le grand festival des communautés,
00:09:19 ça ne leur pose pas de problème.
00:09:20 Il y a un mot qui le perturbe, c'est "civilisation".
00:09:22 C'est donc l'idée qu'il y aurait une sorte de prédominance
00:09:25 qui n'est pas morale,
00:09:27 qui est factuelle, historique, culturelle,
00:09:30 si vous voulez, de certaines racines.
00:09:32 Et ça, ça lui est insupportable.
00:09:34 Oui, bien sûr.
00:09:34 Mais effectivement, il ne faut pas donner trop d'importance.
00:09:36 Non, mais à propos...
00:09:37 Je suis d'accord avec vous.
00:09:38 Non, mais il y a deux verres.
00:09:38 On tombe un peu...
00:09:39 Alors, c'est toujours la même...
00:09:40 Moi, c'est la question que je me pose.
00:09:41 Est-ce qu'on apporte de la lumière
00:09:43 à quelqu'un qui n'en mérite pas ?
00:09:45 C'est-à-dire qu'on commence avec ça
00:09:46 et c'est vrai qu'il y a du monde qui nous regarde,
00:09:48 donc finalement, on lui apporte du crédit en lui répondant ?
00:09:51 Ou est-ce qu'il faut justement...
00:09:53 Parce qu'il est suivi par 500 000 personnes
00:09:56 sur les réseaux sociaux, par exemple, sur Twitter.
00:09:58 Il avait promis de quitter Twitter
00:10:00 comme ses copains de quotidien.
00:10:01 Finalement, il reste.
00:10:02 Une troisième réponse, c'est que derrière
00:10:04 toutes ces âneries de Jean-Michel Apathy,
00:10:07 il y a de véritables débats,
00:10:08 de véritables enjeux qui nous intéressent,
00:10:10 cette question de la civilisation chrétienne,
00:10:13 et qu'on ne va pas se priver d'en débattre,
00:10:14 même si c'est en tirant ce fil.
00:10:16 Et vous savez quoi ?
00:10:17 Pour le plus grand bonheur de Jean-Michel Apathy,
00:10:19 je vous prépose non pas d'écouter les quatre minutes,
00:10:21 parce que je le dis,
00:10:23 Philippe Devilliers a fait ce conte de Noël sans notes.
00:10:26 Il n'y avait rien, il n'y avait pas de feuilles.
00:10:27 Sans notes, sans rien.
00:10:28 Ça dure quatre minutes, c'est un peu long
00:10:29 et on a beaucoup de choses à traiter.
00:10:31 Mais pour votre plus grand bonheur,
00:10:32 Jean-Michel Apathy, tenez,
00:10:34 petite piqûre de rappel ce matin.
00:10:35 Joyeux Noël !
00:10:36 Moi, si j'avais à raconter un conte de Noël,
00:10:42 je dirais ceci sur Noël,
00:10:46 sur la crèche.
00:10:48 Voilà, il y a le minuit chrétien qui monte dans la nuit,
00:10:54 ou douce nuit qu'on entend en ce moment.
00:10:57 Et qu'est-ce qui se passe ?
00:10:59 Il y a les bergers qui s'approchent lentement
00:11:01 et qui déposent au pied du lit de paille
00:11:06 un fromage de brebis.
00:11:07 C'est leur cadeau.
00:11:09 Et puis, derrière eux,
00:11:12 arrivent les rois mages.
00:11:15 Gaspard, Melchior, Balthazar,
00:11:17 et qui déposent leur cadeau.
00:11:19 L'or, l'amir, l'encens.
00:11:22 Et puis, derrière eux, longtemps après,
00:11:25 arrive, depuis la pointe de l'Occident,
00:11:27 derrière les mages de l'Orient,
00:11:30 d'un autre bout du monde,
00:11:31 le marchand de quenouilles, un vieillard
00:11:33 avec sa vieille haroue qui grince.
00:11:36 Et derrière lui arrive un musicien
00:11:38 qui dépose son or,
00:11:39 qui s'appelle Jean-Sébastien Bach.
00:11:40 Ô Jésus, que ma joie demeure !
00:11:42 Et derrière lui arrive un philosophe, Pascal,
00:11:45 joie, joie, pleurs de joie, certitude.
00:11:47 Et derrière lui arrive Verlaine,
00:11:49 sa romance d'amour, son Noël.
00:11:51 Et derrière Verlaine, Marcel Pouces,
00:11:53 et toute la littérature.
00:11:55 Ils sont là, des centaines, des centaines.
00:11:57 Et puis derrière ces poètes,
00:12:00 derrière ces écrivains,
00:12:01 il y a un homme un peu gêné,
00:12:05 avec une moustache.
00:12:06 Il passe sa mort en vacances à Sète,
00:12:09 il est venu là,
00:12:10 il ne sait pas trop pourquoi,
00:12:11 parce qu'il est incrédule,
00:12:12 mais malgré tout, il se met à genoux,
00:12:13 il gratte sa guitare,
00:12:14 et qu'est-ce qu'il dit ?
00:12:15 « Par les quatre horizons qui crucifient le monde,
00:12:22 pour tous ceux dont la chair
00:12:25 se déchire ou retombe.
00:12:28 Je vous salue, Marie. »
00:12:30 Cette foule, cette houle,
00:12:33 cette foule d'artistes, de pèlerins,
00:12:36 de saints, de héros,
00:12:37 d'anonymes, d'humbles, de fracturés,
00:12:41 de pauvres entre les pauvres,
00:12:44 qui vient devant la crèche,
00:12:47 elle sait, depuis 2000 ans,
00:12:51 que cette crèche,
00:12:53 avec ce petit enfant qui grelotte
00:12:55 entre le bœuf et l'âne,
00:12:57 qui le réchauffe,
00:12:59 elle sait que cette crèche,
00:13:02 elle n'a pas préparé un système,
00:13:05 elle n'a pas préparé un royaume,
00:13:08 elle n'a pas préparé un empire,
00:13:11 elle a fondé une civilisation. »
00:13:14 Et là, quand on entend « civilisation »,
00:13:17 c'est une catastrophe pour l'homme Michel Apathy.
00:13:19 Michel Maffesoli est avec nous.
00:13:21 Joyeux Noël, Michel Maffesoli.
00:13:23 Ça me fait plaisir de vous avoir ce matin.
00:13:26 J'espère que vous avez eu des très beaux cadeaux
00:13:28 sous le sapin et ça nous fait plaisir de vous avoir.
00:13:31 C'est quoi le problème avec Noël, Michel Maffesoli ?
00:13:35 Pourquoi aujourd'hui, en France,
00:13:36 on a du mal avec Noël ?
00:13:38 Ça dépend qui a du mal avec Noël.
00:13:41 Il peut y avoir, je le pense,
00:13:44 une faillite des élites.
00:13:46 Vous venez de citer une certaine personne
00:13:48 qui participe à cette faillite.
00:13:50 Par contre, le conte de Philippe Huillier
00:13:53 traduit quelque chose qui est beaucoup plus populaire.
00:13:55 Voilà.
00:13:57 Je ne suis pas à Paris actuellement,
00:13:59 je suis dans mon petit village, Seven-Hull.
00:14:01 Et hier, allant à la messe de Noël,
00:14:04 je n'ai pas pu rentrer dans l'église.
00:14:06 Je n'ai pas pu rentrer dans l'église.
00:14:08 Elle était pleine.
00:14:10 Et donc, c'est cela à quoi je pense qu'il faut être attentif.
00:14:14 Et tel de mes anciens étudiants,
00:14:16 maintenant sociologues de terrain,
00:14:19 étant à Paris hier, me disaient qu'entre Saint-Roch,
00:14:22 Saint-Eugénie, Saint-Nicolas du Chardonnay,
00:14:25 c'était pareil.
00:14:26 La messe de minuit, l'église était pleine.
00:14:29 Voilà. Donc du coup, il faut peut-être reprendre une distance
00:14:33 entre ceux qui croient au désenchantement du monde
00:14:36 et d'autres, moi je suis de ceux-là,
00:14:37 puisque j'ai écrit un livre qui s'appelle
00:14:39 "Le réenchantement du monde",
00:14:41 qui fait que nous rentrons dans une autre ère,
00:14:44 une autre époque,
00:14:45 où ce n'est plus simplement le matérialisme qui va prévaloir,
00:14:49 une conception purement économiciste,
00:14:51 mais le retour du spirituel.
00:14:53 Voilà. Donc soyons attentifs au fait qu'il y a une vraie différence
00:14:57 actuellement entre ceux qui sont censés dire, parler,
00:15:01 peut-être même agir d'ailleurs.
00:15:03 Les livres, pour moi, c'est ceux qui ont le pouvoir de dire et de faire,
00:15:05 qui sont totalement déconnectés d'une sagesse populaire.
00:15:08 Voilà ma réaction première à votre question.
00:15:12 Et c'est pour ça que je voulais vous avoir ce matin,
00:15:14 parce que vous aviez réagi, notamment ce week-end,
00:15:17 sur l'importance de Noël.
00:15:19 Restez avec nous Michel Maffezoli.
00:15:21 Michel Auboin, vous avez écrit "Le défi d'être français".
00:15:23 Dans votre ouvrage, vous revenez sur l'importance de l'église dans un village.
00:15:27 La première chose qu'on voit au loin, c'est le clocher.
00:15:30 Est-ce qu'à travers les codes, les traditions françaises,
00:15:34 j'ai l'impression qu'il y a une résurgence de ces traditions-là ?
00:15:36 Vous avez l'impression que l'église, on l'a remise un peu plus au centre du village ?
00:15:40 Oui, d'abord, ce n'est pas perdu.
00:15:43 Hier, il y avait un sondage assez intéressant qui montrait
00:15:45 qu'à peu près la moitié des Français avaient une crèche chez eux.
00:15:48 Donc, ça veut dire qu'il y a beaucoup de gens qui ne vont pas à l'église,
00:15:50 mais qui ont quand même une crèche chez eux.
00:15:51 Donc, c'est quand même assez significatif.
00:15:54 Moi, j'appartiens à une famille qui n'allait à la messe qu'une fois par an
00:15:57 pour la messe de Noël, et qui était assez peu croyante,
00:16:01 mais qui n'aurait jamais manqué la messe de Noël.
00:16:03 Donc, je crois que c'est un peu ça le fond culturel français,
00:16:08 c'est-à-dire une certaine distance avec l'église et son institution,
00:16:13 mais par ailleurs, quelque chose de charnel,
00:16:17 comme l'a expliqué d'ailleurs très bien, avec beaucoup de talent,
00:16:20 Philippe de Villiers tout à l'heure, quelque chose d'assez charnel,
00:16:22 avec un message qui était très simple, qui était quand même celui de la nativité.
00:16:26 C'est-à-dire quelque chose qui est complètement évident et qui nous touche tous.
00:16:29 C'est un peu comme la Vierge.
00:16:31 Moi, j'étais très choqué quand on a demandé de déplacer la Vierge à l'île de Ré.
00:16:35 Enfin, pour moi, c'était insupportable, parce que la Vierge,
00:16:39 c'est la Vierge des marins, c'est la Vierge des mineurs,
00:16:40 c'est la Vierge des ouvriers, c'est la Vierge que les gens prient
00:16:43 quand ils ont un problème chez eux.
00:16:44 C'est la chanson de Brassens.
00:16:46 - Elle n'est pas tout à fait de Brassens néanmoins.
00:16:49 - Non, mais la chanson que chante Brassens et qui a repris Philippe de Villiers,
00:16:53 c'est ça, "Je vous salue Marie".
00:16:54 - "Je vous salue Marie".
00:16:55 - C'est "Je vous salue Marie", des gens du peuple.
00:16:59 Et ce fondement-là, effectivement, il se retrouve aussi dans l'église,
00:17:06 au milieu du village, qui est toujours au milieu du village,
00:17:09 que les municipalités entretiennent dans des conditions extrêmement difficiles,
00:17:14 parce qu'à vrai dire, les petites communes n'ont plus les moyens
00:17:16 d'entretenir leurs églises, et pourtant, elles demeurent.
00:17:19 L'État ne fait pas grand-chose pour les sauver.
00:17:21 - Alors qu'il y a une obligation à entretenir, normalement.
00:17:23 - Oui, il y a une obligation.
00:17:25 - Oui, oui, je suis d'accord avec vous.
00:17:26 - Donc, c'est toujours le...
00:17:27 - Non, je me demandais si les catholiques, d'abord...
00:17:31 Bon, peut-être qu'on peut affiner votre analyse,
00:17:34 parce qu'il y a ce qu'on appelle les "cathosombies",
00:17:36 qui ont peut-être un lien très distendu à la théologie,
00:17:38 mais en revanche, qui ont un véritable lien à la tradition,
00:17:41 qui n'est pas que les cadeaux, j'en ai marre,
00:17:43 donc on me dit que Noël, c'est les cadeaux.
00:17:45 Mais est-ce que les catholiques qui sont plus fervents,
00:17:49 ou en tous les cas plus proches de la théologie,
00:17:52 se sentent représentés par l'église aujourd'hui,
00:17:54 qui est un peu dans une théologie de l'altérité maximale ?
00:17:58 - Oui, je pense qu'il y a une distance.
00:18:00 D'abord, dans l'histoire de France,
00:18:01 il y a toujours eu une distance entre le peuple et l'église.
00:18:04 Je veux dire ainsi, mais c'est quand même assez vrai.
00:18:07 Et aujourd'hui, il y a une distance encore plus grande,
00:18:10 parce que c'est vrai que beaucoup de...
00:18:12 Alors là, pour le coup, les chrétiens engagés dans leur foi
00:18:17 se retrouvent difficilement dans les structures de l'église
00:18:20 telles qu'elles existent aujourd'hui.
00:18:22 Je pense qu'il faut le dire,
00:18:23 aujourd'hui la foi, elle se développe beaucoup
00:18:25 dans des circuits parallèles de l'église,
00:18:28 des communautés, etc.
00:18:30 Beaucoup plus que dans la messe du dimanche,
00:18:32 avec des prêtres qui, malheureusement,
00:18:34 sont de moins en moins présents,
00:18:36 parce qu'on oublie ça.
00:18:38 Mais aujourd'hui, on apporte beaucoup de prêtres d'Afrique,
00:18:41 parce qu'il n'y a plus assez de prêtres en France.
00:18:42 Donc, on a un changement de la liturgie.
00:18:44 On a une liturgie qui est parfois...
00:18:46 - Des prêtres et des médecins, en quelque sorte.
00:18:48 - Oui.
00:18:50 - Et puis l'église laquelle ?
00:18:51 - Puisque celle du pape François n'est pas celle,
00:18:54 n'est pas tout à fait celle de Benoît XVI,
00:18:56 qui n'était pas tout à fait celle de Jean-Paul II.
00:18:58 Donc laquelle ?
00:18:59 - Michel Maffesoli, j'avais une dernière question
00:19:02 sur Noël et sur finalement tout ce qui englobe
00:19:07 cet événement-là, c'est-à-dire les Illuminations,
00:19:11 la crèche, etc.
00:19:12 Est-ce qu'on est dans le culte ou est-ce qu'on est dans la culture ?
00:19:15 - Vous savez, entre le cultuel et le culturel,
00:19:19 il y a parfois des connivences très fortes.
00:19:23 Il ne faut pas oublier tout cela.
00:19:26 La sagesse populaire et celle de la culture populaire,
00:19:29 celle qui s'est exprimée dans la tradition,
00:19:32 elle utilisait la crèche, bien évidemment.
00:19:35 C'est l'enfant éternel, "puer eternus", qui revient.
00:19:38 Et de fait, cette dimanche, pour moi,
00:19:40 l'enfant éternel est quelque chose qui va caractériser
00:19:44 la post-modernité, c'est-à-dire l'époque qui s'amorce actuellement.
00:19:47 La crèche en est une expression.
00:19:49 Alors, c'est important de relever qu'à côté de ceux qui,
00:19:55 un clergé, a bien des égards déconnectés,
00:19:57 on va dire même marxisant, a bien des égards,
00:20:00 et le pape actuel en est peut-être la forme caricaturale,
00:20:04 existe au niveau de ce que je disais tout à l'heure,
00:20:08 ce que j'ai lu hier, moi, personnellement,
00:20:10 une foule énorme assistant à une crèche vivante dans une église.
00:20:14 Voilà, donc quelque chose qui est pour moi un enracinement
00:20:20 qui peut être un enracinement dynamique,
00:20:22 c'est-à-dire que tout d'un coup, on se souvient des racines de la tradition.
00:20:25 La crèche en est une expression.
00:20:27 Voilà un peu ma petite réflexion dans votre débat,
00:20:31 qui je pense est fort intéressant et qui va continuer en ce sens.
00:20:35 Retenez mon propos, à l'encontre de ce qui fut le grand désenchantement du monde,
00:20:42 Max Weber, moi, je considère qu'il y a une nostalgie du sacré
00:20:46 qui est en train de prendre de plus en plus de force et que nous assistons,
00:20:50 et nous ne sommes qu'au début de ce processus,
00:20:52 à un véritable réenchantement du monde.
00:20:54 Ce qui est en train de se passer autour de la crèche de Noël,
00:20:57 autour de ce joyau Noël, a né pour moi un indice, un index.
00:21:01 Ça pointe quelque chose qui va se développer.
00:21:03 Eh bien, merci pour ce message d'espoir et d'espérance, Michel Maffé-Zoli.
00:21:08 On va écouter François-Olivier Gisbert,
00:21:10 il était l'invité de Yoann Usaï dans la grande interview ce matin.
00:21:14 Il n'est pas par le dos de la cuillère lorsqu'il parle de Noël
00:21:17 et du prix de la bêtise qu'il adresse à la mairie de Nantes.
00:21:21 Écoutez.
00:21:22 J'ai plutôt le sentiment qu'il y a un retour de Noël.
00:21:25 Alors, vous avez raison, s'il y avait un prix de la bêtise,
00:21:27 il faudrait l'attribuer sans conteste à la mairie de Nantes,
00:21:31 évidemment pour ce bel hiver à la place de joyeux Noël.
00:21:34 Mais puis, vous retrouvez à peu près le même phénomène
00:21:37 dans toutes les mairies dirigées par les escrologistes.
00:21:40 Il faut les appeler comme ça, les escrologistes,
00:21:42 c'est comme ça que je les appelle,
00:21:42 parce que ce sont des escrocs intellectuels pour la plupart.
00:21:44 Et je pense que c'est un problème qui est dans la tête de personnalités politiques,
00:21:49 marquées souvent très à gauche.
00:21:51 Mais je ne crois pas que c'est un phénomène général.
00:21:53 Je pense qu'il y a plutôt un retour de Noël.
00:21:55 Voilà pour la déclaration de France, Olivier Gisbert.
00:21:59 Le prix de la bêtise.
00:22:00 On a quand même eu le Noël en hiver.
00:22:03 Non, c'était comment ?
00:22:05 C'est l'hiver enchanté ou c'était pas ça ?
00:22:09 Il y avait quelque chose avec le mot hiver.
00:22:11 Mais on a quand même eu au cours de notre histoire française,
00:22:14 puisqu'on en parlait, des gens qui ont voulu remettre en cause
00:22:18 le calendrier qui est un calendrier chrétien.
00:22:21 Donc voilà, aujourd'hui, on s'interroge sur Noël, etc.
00:22:24 Mais enfin, il y a eu dans l'histoire, je pense évidemment à la Révolution.
00:22:26 Je m'adresse à vous.
00:22:28 Oui, là, ça revient en farce.
00:22:30 Là, comme le disait Marx.
00:22:32 Le voyage en hiver.
00:22:34 Là, ça revient un petit peu en farce.
00:22:35 Mais en même temps, je vous rappelle que les mairies écolo,
00:22:38 les escrolos, comme il dit, c'est pas mal.
00:22:40 Joyeux Noël à Franz Olivier Gisbert.
00:22:43 Donc ces mairies, en réalité, s'ingénient à détruire ou à discréditer
00:22:50 tout ce qu'on aime, tout ce que la France populaire aime,
00:22:54 que ce soit le Tour de France.
00:22:56 Je ne sais plus.
00:22:57 Il y a mille exemples.
00:22:59 Tout ce que les gens aiment, ils n'aiment pas ça.
00:23:01 Voilà, en gros.
00:23:02 Comment vous dites ?
00:23:04 Les Grinch.
00:23:05 Les Grinch.
00:23:06 Vous savez, c'est ce personnage qui en veut à Noël,
00:23:10 qui veut gâcher la fête.
00:23:12 Qu'on imagine tout vert.
00:23:13 Exactement.
00:23:14 Il faut déconstruire à toute force.
00:23:17 Il faut déconstruire à toute force, y compris la tradition.
00:23:19 J'ai le sentiment que finalement, ils n'aiment pas la France.
00:23:23 Puisqu'ils veulent tout détruire de ce qu'est la France.
00:23:26 Vous parliez, on parle de Noël.
00:23:28 Noël, c'est fêter.
00:23:29 Pas forcément, comme vous disiez, Michel, d'une manière croyante.
00:23:34 Pas être chrétien, mais s'inscrire dans cette tradition,
00:23:37 cette culture française.
00:23:38 C'est culturellement qu'il est vécu,
00:23:40 pour la plupart des gens, par exemple,
00:23:42 qui ne sont pas croyants ou qui font d'autres religions.
00:23:44 Et c'est ça qui fait le socle commun aussi.
00:23:49 Si on n'a plus de rituel, si on n'a plus de socle commun,
00:23:51 si on déboulonne tout, si on déconstruit tout,
00:23:54 si on déconstruit l'histoire de France,
00:23:56 ce qui fait qu'à un moment, on s'inscrit dedans.
00:23:58 Mais mon Dieu, ce pays-là, ce n'est même plus la peine.
00:24:00 Qu'est-ce qu'on a à transmettre, en fait ?
00:24:02 Je vous rappelle, je vous rappelle que je vous ai présenté.
00:24:04 Vous allez me dire qu'il n'y a pas de culture française.
00:24:06 Attention, il faut savoir où on va.
00:24:08 Je pense que je vais parler à monsieur Aubin,
00:24:11 parce qu'il a été professeur, d'ailleurs à Dreux,
00:24:14 dans l'école où j'étais scolarisée.
00:24:17 L'école primaire Saint-Exupéry.
00:24:20 Et moi, je me souviens, de moi, ce qu'on m'a transmis,
00:24:23 c'est mes ancêtres, les Gaulois.
00:24:25 C'est-à-dire qu'on ne me regardait pas comme d'ailleurs.
00:24:27 Vous voyez ? On me transmettait tout simplement
00:24:30 ce qu'était la France, ce qui était normal.
00:24:31 - Mais justement, là, aujourd'hui, ce qu'on leur dit,
00:24:36 c'est qu'en fait, on fait comme si on trouvait normal
00:24:39 de vexer les nouveaux arrivants.
00:24:40 - On préjuge, effectivement, vous avez raison.
00:24:42 On préjuge, alors que finalement, on leur rend service
00:24:45 parce qu'on les inscrit d'une manière apaisée
00:24:48 dans ce qu'est la France.
00:24:49 Et le problème, c'est qu'en préjugeant,
00:24:51 on met à mal, justement, le fait de s'inscrire
00:24:55 dans une culture, une tradition française.
00:24:57 - On écoute juste Natalia Mendoza,
00:24:59 qui est notre correspondante à Rome.
00:25:02 Parce qu'en Italie, on ne badine pas du tout
00:25:04 avec les traditions.
00:25:05 Et vous avez des responsables politiques
00:25:08 qui veulent remettre des crèches dans les bâtiments publics
00:25:12 et notamment dans les écoles publiques.
00:25:14 Alors, c'était intéressant parce que j'ai lu sur France 24,
00:25:16 le titre était vraiment éloquent.
00:25:18 En Italie, la crèche de Noël à l'école
00:25:20 ou l'offensive catholique de l'extrême droite au pouvoir.
00:25:23 - Oui, bien sûr.
00:25:23 - Natalia Mendoza nous explique ce qui se passe.
00:25:25 - C'est une initiative qui soulève la polémique en Italie.
00:25:30 Un projet de loi déposé la semaine dernière
00:25:32 par une élue du parti d'ultra-droite au pouvoir,
00:25:35 Fratelli d'Italia, qui s'élève contre certaines écoles publiques
00:25:40 qui choisissent de présenter Noël comme une fête hivernale
00:25:44 sans aucune référence religieuse.
00:25:47 Le projet de loi prévoit des sanctions
00:25:50 contre les directeurs d'établissements
00:25:52 qui s'opposent aux initiatives pour célébrer Noël
00:25:55 dans la tradition chrétienne,
00:25:56 comme l'installation de crèches, des pièces de théâtre
00:26:00 ou d'autres initiatives liées aux célébrations de Noël et de Pâques.
00:26:04 Si le texte est adopté, il sera interdit d'interdire
00:26:07 les crèches de Noël dans les écoles publiques italiennes,
00:26:10 une perspective qui a soulevé un tollé.
00:26:13 Le président du syndicat des directeurs d'établissements scolaires
00:26:16 estime qu'imposer les traditions n'est pas la solution.
00:26:20 Je cite "Nous vivons dans un pays laïc", a-t-il rappelé.
00:26:23 Pour sa part, l'opposition y voit une façon pour le gouvernement
00:26:27 de promouvoir un agenda conservateur
00:26:30 qui instrumentalise la religion à des fins politiques.
00:26:34 Publicité, on revient dans un instant.
00:26:36 On va parler justement de cette nuit,
00:26:39 cette messe de minuit sous haute sécurité hier soir.
00:26:43 Et une nouvelle fois, on ne le dira jamais assez,
00:26:45 merci aux policiers, aux gendarmes,
00:26:47 à toutes les forces de l'ordre qui sont présentes,
00:26:49 qui sont sur le pont encore aujourd'hui
00:26:51 pour protéger nos édifices religieux.
00:26:52 A tout de suite, vous entendrez beaucoup de fidèles dans un instant.
00:26:55 ...
00:26:59 Présiment 9h30 sur CNews,
00:27:01 le point sur l'information avec vous, Sommeil à l'habit.
00:27:03 ...
00:27:05 Nos palettes de dons ont été pillées, tout est saccagé.
00:27:09 C'est la réaction du secrétaire général du Secours populaire français
00:27:13 après le cambriolage d'un entrepôt à Échirol en Isère.
00:27:16 Le préjudice est estimé à 300 000 euros.
00:27:19 Du saumon fumé rappelé dans toute la France
00:27:21 en raison de risque de l'hystériose,
00:27:23 c'est la marquée Saës le fumoir qui est concerné par ce rappel.
00:27:27 Prudence donc, si vous avez acheté ce produit, ne le consommez surtout pas
00:27:31 car vous risquez de tomber malade.
00:27:33 Et puis en Floride, le Père Noël a troqué son traditionnel traîneau
00:27:37 contre une planche de surf.
00:27:39 Ils étaient une centaine à se frotter aux vagues de Cocoa Beach
00:27:42 à l'occasion du Surfing Centadé.
00:27:44 C'était cette année la 15e édition de cet événement
00:27:47 qui attire à chaque fois de nombreux surfers et spectateurs,
00:27:50 comme vous pouvez le voir.
00:27:52 On est toujours avec Vincent Rouana-Emmanfadel,
00:27:55 Michel Auboin, Elisabeth Lévy.
00:27:57 Pour votre plus grand bonheur, chers téléspectateurs,
00:27:59 l'heure des pros, ce n'est pas jusqu'à 10h30,
00:28:01 cette semaine, c'est jusqu'à 11h.
00:28:02 Voilà, on a une demi-heure de plus ensemble.
00:28:05 On a beaucoup de choses à traiter aujourd'hui.
00:28:07 On parlait de la tradition dans la première demi-heure.
00:28:10 Je voudrais qu'on revienne sur la question de la sécurité.
00:28:13 Hier, les églises étaient pleines, mais comment accepter que sur notre sol,
00:28:17 on soit obligé d'avoir au pied des édifices religieux
00:28:20 des fourgons de police ?
00:28:21 Moi, j'ai du mal avec cette image-là.
00:28:24 On est allé avec les équipes de CNews au niveau de l'église Saint-Sulpice,
00:28:28 en plein cœur de Paris, l'une des plus belles églises d'ailleurs,
00:28:30 et c'est l'une des plus belles places de Paris.
00:28:33 Eh bien, vous aviez effectivement une police au pied de l'église.
00:28:38 À Cologne, en Allemagne, au niveau de la cathédrale,
00:28:42 vous savez qu'il y avait des fouilles.
00:28:43 Ils ont procédé à des fouilles avant que les gens rentrent dans la cathédrale.
00:28:46 Voyez le sujet de Laurence Scellarié, Bamba Gueye et Dunia Kattangour.
00:28:50 Plus de policiers et une vigilance maximale,
00:28:55 comme ici dans l'église Saint-Sulpice,
00:28:57 dans le sixième arrondissement de la capitale.
00:29:00 Pour les fêtes de Noël, la sécurité a été renforcée
00:29:03 aux abords des lieux de culte chrétien.
00:29:05 L'objectif, faire face à la menace terroriste très élevée
00:29:09 qui pèse actuellement sur le pays.
00:29:11 Il est évident que la situation géostratégique actuelle
00:29:15 implique un degré de menace nettement supérieur
00:29:18 avec le conflit entre Israël et le Hamas.
00:29:21 Une protection qui a de quoi rassurer les fidèles
00:29:24 venus se recueillir ou prier pour les fêtes.
00:29:27 Je suis heureuse que le gouvernement s'occupe
00:29:30 et prenne soin des catholiques qui vont à la messe.
00:29:33 Il faut que, quelles que soient les religions,
00:29:34 assurer la sécurité des cultes et la liberté de pensée.
00:29:38 Je trouve ça triste et en même temps ça me rassure.
00:29:40 Mais je suis désolée qu'on doive pratiquer en France,
00:29:42 quel que soit le rite, avec des forces de l'ordre.
00:29:47 Non pas contre les forces de l'ordre,
00:29:48 mais tout simplement à cause de la terreur
00:29:50 que certains font régner.
00:29:50 À l'appel du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:29:54 les dispositifs de sécurité mis en place pour les rassemblements
00:29:57 et les cérémonies religieuses de Noël
00:29:59 seront maintenus jusqu'à l'épiphanie.
00:30:02 - Cette fidèle qui parlait de terreur.
00:30:04 - Oui, vous voyez, on parle sans doute à tort,
00:30:07 maintenant on parle de la trêve de Noël.
00:30:09 Vous voyez qu'il n'y a pas de trêve.
00:30:10 Le seul mot de Noël, on l'a dit durant la première demi-heure,
00:30:13 c'est un déchaînement.
00:30:15 Vous avez la porte-parole de La République en marche
00:30:19 qui explique que souhaiter joyeux Noël
00:30:21 et évoquer les racines chrétiennes de la France,
00:30:23 c'est diviser les Français.
00:30:24 - Quand est-ce qu'elle a dit ça ?
00:30:25 - Elle a dit ça, c'est sur Twitter, vous trouvez ça ?
00:30:28 - Non.
00:30:28 - Voilà, mais oui.
00:30:29 - La porte-parole de La République en marche,
00:30:30 vous êtes sûr de votre conjuge ?
00:30:32 - Je vais demander vérification, Vincent Roy,
00:30:35 parce que je ne peux pas le croire.
00:30:36 - Non, parce que ça rappelle un peu ce qu'a dit Emmanuel Macron
00:30:38 pour ne pas venir là.
00:30:39 - Évoquer les racines chrétiennes de la France,
00:30:41 c'est diviser les Français.
00:30:42 - C'est elle qui divise.
00:30:43 - Non, mais attendez, restons sur la sécurité pour l'instant,
00:30:46 je veux juste vérifier cette information.
00:30:48 - Vous avez posé la question,
00:30:50 il y a un mot pour ce procédé rhétorique.
00:30:54 Évidemment, vous connaissez la réponse,
00:30:55 il y a un mot, islamisme, djihadisme.
00:30:58 - Voilà.
00:30:59 - Et si vous voulez, malheureusement,
00:31:02 je pense qu'on ne se préoccupe pas assez
00:31:07 dans cette affaire du terreau.
00:31:09 C'est-à-dire, on se dit, il y a des attentats
00:31:11 qui sont d'ailleurs très souvent déjoués,
00:31:14 des tentatives d'attentats, des attentats individuels,
00:31:16 on a toute la palette.
00:31:18 On a moins d'attentats organisés aujourd'hui
00:31:22 depuis des territoires plus lointains.
00:31:25 Mais évidemment, c'est comme on a une sorte de production
00:31:29 endogène de ce djihadisme d'atmosphère,
00:31:32 évidemment, on vit sous cette menace-là.
00:31:34 Et le problème, c'est qu'en fait,
00:31:36 je pense qu'on mène la lutte contre la violence terroriste,
00:31:40 mais on ne mène plus la lutte du tout contre le séparatisme
00:31:43 culturel, contre...
00:31:45 Alors, vous l'a mené à votre façon ce matin.
00:31:47 - Mais...
00:31:49 - Non mais...
00:31:50 - Ce qui est perturbant également,
00:31:52 c'est que de voir ces francophones de police,
00:31:55 ces Français, qu'ils soient croyants ou non, inquiets,
00:31:58 changer leur quotidien, ça participe à ce que veulent
00:32:02 nos responsables politiques, c'est la société de vigilance.
00:32:05 Mais pardonnez-moi, je ne suis pas sûr qu'on ait tous envie
00:32:07 de vivre dans cette société de vigilance.
00:32:09 Ce n'est pas à nous d'avoir peur.
00:32:10 - C'est ce que veulent les terroristes,
00:32:11 avant les responsables politiques plutôt.
00:32:13 - Bien sûr, mais quand vous appelez à la société de vigilance,
00:32:15 c'est que malheureusement, vous êtes un peu faible.
00:32:18 - Oui.
00:32:18 - Désolé de le dire comme ça.
00:32:20 Ce n'est pas à nous d'être vigilants.
00:32:21 Le terroriste de demain, il doit avoir la main qui tremble
00:32:23 en se disant "ils vont m'attraper".
00:32:25 Et de toute façon, je ne peux même pas bouger de chez moi.
00:32:27 Voilà comment ça doit se passer.
00:32:28 - C'est nous qui avons la main qui tremble.
00:32:31 Et c'est ça la défaite et c'est ça la première victoire
00:32:34 des terroristes.
00:32:34 - Dès 2016, les attentats au Bataclan, sur les terrasses, etc.
00:32:39 Rappelez-vous ce qu'a dit le ministre Valls.
00:32:42 Moi, j'avais été terrifié par ce qu'il avait dit.
00:32:44 Il avait dit "il faudra se résigner".
00:32:45 Il faut se résigner.
00:32:46 Donc déjà, il y avait eu cette espèce de fatalisme
00:32:52 qu'il voulait...
00:32:54 - Écoutez, Éric Henry, délégué national.
00:32:56 - Oui, mais quand vous dites fatalisme,
00:32:58 il dit juste c'est le réel.
00:33:00 - Il dit "il faut se résigner" à partir du moment
00:33:01 où vous dites "il faut se résigner",
00:33:03 ça veut dire que vous n'êtes plus en capacité de réagir.
00:33:06 Résignez-vous à ce qui se passe.
00:33:08 Et après, le président Emmanuel Macron, il dit
00:33:11 "il faut une société vigilante".
00:33:13 C'est-à-dire qu'il nous demande à nous d'être vigilants.
00:33:16 Moi, je vous dis juste ce qu'ils ont dit.
00:33:18 Oui, bien sûr.
00:33:19 - Je vais vous répondre sur l'interprétation.
00:33:20 Excusez-moi, je trouve ça un peu sévère.
00:33:22 Parce que tout simplement, nous savons...
00:33:24 Moi, je n'aimerais pas que nos gouvernants nous disent
00:33:26 "vous inquiétez pas, on va tout régler, on est super forts".
00:33:30 Alors, je n'aime pas le concept de société de vigilance.
00:33:33 Je trouve que l'État est trop faible.
00:33:35 Mais l'idée de dire que si on dit le réel, c'est le réel,
00:33:39 parce qu'aucun gouvernement au monde
00:33:42 ne peut d'un claquement de doigts régler ce problème,
00:33:45 moi, je trouve qu'il y a...
00:33:45 - Je ne vous dis pas le contraire, sauf que dire "résigner",
00:33:47 moi, j'aurais préféré "résistance".
00:33:49 - Écoutez, Éric Henry, délégué national, justement,
00:33:52 sur les forces de l'ordre qui sont sur le pont depuis 24 heures,
00:33:56 et même qu'il l'était auparavant.
00:33:58 - Le premier bilan qui est parvenu jusqu'à moi s'avère positif.
00:34:02 Je n'ai pas de remontée négative,
00:34:04 c'est-à-dire je n'ai pas connaissance de faits ou d'événements graves
00:34:08 qui se soient...
00:34:09 qui soient arrivés, pardon, sur le territoire national.
00:34:12 Donc, a priori, le réveillon, et on peut commencer à s'en réjouir
00:34:16 si le bilan provisoire s'avère définitif,
00:34:19 on peut se réjouir de la réussite, en tout cas, de ce réveillon
00:34:23 et qu'il n'y ait pas eu d'hommages, d'actes graves
00:34:27 sur notre territoire national.
00:34:28 - Je remercie Augustin Donadieu qui sera avec nous
00:34:31 à 10h, journaliste CNews,
00:34:33 et qui m'a apporté quelques précisions concernant
00:34:35 l'ancienne porte-parole qui est secrétaire d'État,
00:34:37 si je ne m'abuse, Prisca Thévenot.
00:34:39 Éric Ciotti, en 2021, avait envoyé "très joyeux Noël" sur Twitter.
00:34:43 Et elle avait répondu "cher Éric Ciotti, très joyeux Noël à vous aussi.
00:34:47 En ce jour de Noël, il serait peut-être bon d'arrêter de diviser les Français.
00:34:52 Je n'ai pas de racines chrétiennes, entre guillemets,
00:34:54 et je suis pourtant une Française bel et bien ancrée dans son pays."
00:34:58 Voilà ce qu'il y avait sur Twitter.
00:34:59 - Je ne vois pas en quoi, je continue à dire que je ne vois pas en quoi
00:35:03 souhaiter joyeux Noël serait divisé.
00:35:05 - Il avait mis une photo de la nativité, mais c'est très intéressant,
00:35:07 on devrait ressortir cette réaction.
00:35:09 - Mais même en postant une photo de la nativité,
00:35:12 je ne vois pas en quoi une photo de la nativité va diviser les Français.
00:35:14 - J'avais du mal à le croire, vraiment,
00:35:16 parce que ça m'étonnait de voir qu'on pouvait avoir une polémique
00:35:20 en mettant une photo de la nativité avec une photo de crèche
00:35:23 et de dire "très joyeux Noël", ça divise les Français,
00:35:25 ça ne divise personne, ne s'offrir l'esprit au cul.
00:35:28 - C'est ce qu'a dit Naïma tout à l'heure,
00:35:29 c'est-à-dire que nous avons appris, moi aussi à l'école,
00:35:32 mes ancêtres les Gaulois, ce qui n'est peut-être pas non plus
00:35:35 tout à fait exact en ce qui me concerne.
00:35:38 Et Marie-Claire Sorel avait cette belle phrase,
00:35:42 même si elle est un peu dure, elle disait "immigrer,
00:35:45 c'est changer de généalogie", c'est-à-dire adopter,
00:35:48 évidemment, ça suppose une sorte d'équilibre entre ce qu'on garde...
00:35:53 - Non mais on sait culture, on n'en va pas y passer ce qu'on est.
00:35:56 - Naïma, est-ce que vous auriez la gentillesse de me dire quoi ?
00:35:59 Je disais juste que "immigrer", je prends cette phrase,
00:36:02 c'est adopter comme sa propre histoire,
00:36:05 une histoire qui n'est pas dans vos gènes,
00:36:07 et en particulier en France, dont la définition n'est pas ethnique,
00:36:11 ça ne veut pas dire renoncer à ce qu'on est, c'est un équilibre.
00:36:14 - Je préfère ce que vous dites.
00:36:16 - Si vous ne me laissez pas le dire, je ne vais pas m'en laisser.
00:36:19 - Emmanuel Macron qui a adressé un message aux Français sur les réseaux sociaux,
00:36:26 il dit "bonne fête à tous et joyeux Noël à nos compatriotes qui s'apprêtent à le célébrer".
00:36:31 Si on était...
00:36:33 - Non mais c'est très bien.
00:36:35 - Oui, ça peut être mieux, pardonnez-moi,
00:36:38 je n'ai pas envie de polémiquer pour polémiquer,
00:36:40 mais "bonne fête à tous et joyeux Noël", remettons le message,
00:36:43 c'est "joyeux Noël", d'abord,
00:36:45 et puis le 31, vous savez, vous pouvez faire un autre message,
00:36:48 "bonne fête à tous, joyeux Réveillon", faites ce que vous voulez,
00:36:51 d'abord c'est "joyeux Noël".
00:36:53 - Dans son joyeuse fête, il y a peut-être "fait-on la naissance de Jésus" ?
00:36:56 - Peut-être, vous avez interprété.
00:36:58 En revanche, sans polémiquer, il a adressé un message de solidarité à l'égard des chrétiens d'Orient,
00:37:03 c'est vrai que les chrétiens d'Orient sont souvent...
00:37:06 c'est une actualité qui est sous-médiatisée,
00:37:09 et civile de toute confession confrontée à la guerre et aux violences,
00:37:12 tout particulièrement ceux qui ont trouvé refuge dans la paroisse latine de Gaza.
00:37:16 Alors j'avais retrouvé les messages d'Emmanuel Macron les 24 et 25 décembre, c'est très drôle.
00:37:22 En 2017, par exemple, il écrit "nous souhaitons un joyeux Noël et de belles fêtes de fin d'année
00:37:27 à tous nos concitoyens, Brigitte et Emmanuel Macron",
00:37:30 avec une belle photo de l'Elysée, c'est très intéressant de voir ça, le changement.
00:37:33 Là, c'est d'abord "joyeux Noël" en 2017, et aujourd'hui c'est "belle fête".
00:37:37 - C'est pas la même chose.
00:37:38 - C'est pour ça, en 2018, en pleine période des Gilets jaunes, là c'est un peu plus simple.
00:37:44 Brigitte se joint à moi pour souhaiter un joyeux Noël à chacun d'entre vous.
00:37:47 - Il y a du joyeux Noël tout le temps.
00:37:49 - Non, pas tout le temps. En 2019, il n'avait pas souhaité joyeux Noël.
00:37:52 - Qu'est-ce qu'il avait dit ?
00:37:53 - Il n'avait rien dit, il n'avait pas envoyé de message, et donc ça avait fait un peu scandale.
00:37:57 - Il bouillait.
00:37:58 - Les vœux, c'est aussi des vœux politiques.
00:38:00 Marine Le Pen qui a adressé un message aux Français, un joyeux Noël, hier soir, écoutez.
00:38:06 Chers compatriotes, au terme de cette année qui se clôt, je voudrais vous souhaiter de très heureuses fêtes de Noël.
00:38:12 Cette fête de la lumière et de l'espoir, ce moment si particulier de l'année,
00:38:17 qui fait partie de nos traditions avec la célébration dans la joie de ce que nous aimons,
00:38:21 et tout particulièrement des enfants.
00:38:23 J'ai conscience que, pour beaucoup, le cœur n'est pas forcément à la fête.
00:38:28 Les tourments du monde, la fureur des hommes, comme la tragique actualité,
00:38:33 ont pu ces derniers temps accaparer ou assombrir nos pensées.
00:38:37 Pourtant, pas seulement parce que Noël est symbole d'espoir.
00:38:41 Je voudrais vous appeler à ne pas céder à la lassitude des temps sombres,
00:38:46 à une résignation parfois compréhensible, ou à la tentation du repli.
00:38:51 L'avenir est ce que nous en ferons collectivement.
00:38:55 Et c'est ce qu'on disait dans la première partie de l'émission,
00:38:58 c'est tellement important aujourd'hui de revenir à nos racines, à nos valeurs, à nos traditions,
00:39:02 pour sortir de cette noirceur quotidienne.
00:39:05 C'est une actualité qui est touchante.
00:39:07 On avance de semaine en semaine, de drame en drame, d'actes terroristes,
00:39:12 quand ce ne sont pas des familles qui se sont endeuillées,
00:39:16 quand on voit leurs enfants qui sont tués, enfin bref, c'est lourd cette actualité-là.
00:39:20 Donc Noël est un moment de bonheur.
00:39:22 - Mais il faut aussi, moi je ne veux pas que vous oubliez que dans le substrate,
00:39:26 dans la culture française, il y a aussi les bouffeurs de curé, l'anticléricalisme,
00:39:29 tout cela, on est aussi partie.
00:39:32 Et il faut le conserver.
00:39:34 - C'est pour ça qu'on souhaite un joyeux Noël à Jean-Michel Apathy.
00:39:36 Vu qu'on parlait d'Emmanuel Macron, j'ai trouvé une déclaration assez intéressante,
00:39:41 vous savez la semaine dernière, on va revenir en longueur dans cette émission
00:39:44 sur la loi immigration, on reviendra également sur l'affaire Depardieu.
00:39:48 Pourquoi je fais le lien ?
00:39:50 Parce que Jérôme Fourquet, qui était l'invité de Sonia Mabrouk hier matin,
00:39:54 interview passionnante, je vais vous passer plein de séquences,
00:39:57 était également sur l'émission "Quelle époque ?" samedi soir.
00:40:00 Et selon Jérôme Fourquet, il voit dans le soutien d'Emmanuel Macron,
00:40:05 je ne l'ai pas vu en Gérard Depardieu, j'ai vu un Emmanuel Macron
00:40:08 qui soutient un droit et non un homme, un droit fondamental
00:40:11 qui est la présomption d'innocence.
00:40:13 Mais lui dit, il a allumé un contre-feu parce que la loi immigration
00:40:18 pour le président et pour la Macronie est un échec, un désaveu, c'est un camouflet.
00:40:22 Et donc il fallait soutenir Gérard Depardieu pour qu'on puisse plus parler
00:40:25 de Gérard Depardieu que de la loi immigration.
00:40:27 On écoute Jérôme Fourquet.
00:40:29 On constate qu'on parle beaucoup de la prise de position du président
00:40:33 sur ce sujet-là et que c'est tombé au bon moment, si je puis dire.
00:40:37 Et vous connaissez le monde politico-médiatique,
00:40:40 le fait qu'il choisisse cette émission plutôt qu'une émission
00:40:43 de pur débat politique lui a permis aussi quelque part un petit peu
00:40:47 de noyer le poisson parce qu'il fallait quand même masquer
00:40:50 le camouflet qui a été infligé.
00:40:52 Pour vous c'était un camouflet ce qu'il avait écrit cette semaine ?
00:40:54 Oui, tout à fait.
00:40:55 Alors, camouflet, contrefeu, qu'en pensez-vous ?
00:40:58 J'ai un avis sur le contrefeu.
00:41:00 Je ne sais pas s'il a parlé de Gérard Depardieu pour éviter
00:41:04 qu'on parle de la loi immigration.
00:41:06 Je pense que c'est quand même deux affaires très différentes.
00:41:08 Ce qui est sûr, c'est que la loi immigration, c'est bien un échec
00:41:11 assez cuisant pour la majorité du président de la République
00:41:14 qui n'a pas du tout compris de quoi était en train de se jouer.
00:41:18 Et c'est d'autant plus étonnant quand même.
00:41:20 Pour le coup, on avait des sondages, on en avait beaucoup
00:41:22 et on connaît l'opinion des Français sur le sujet.
00:41:24 Donc on savait que les Français voulaient durcir.
00:41:27 C'est un durcissement relatif d'ailleurs à cette loi.
00:41:30 Parce qu'en fait, on revient sur des dispositions
00:41:33 qui étaient déjà d'usage courant il y a quelques années,
00:41:38 sur lesquelles on était revenu.
00:41:40 Donc c'est un petit coup de balancier,
00:41:43 mais ce n'est pas non plus une révolution.
00:41:45 On va en parler en longueur.
00:41:46 Je rappelle aux téléspectateurs, Michel Obouan,
00:41:48 que vous avez été préfet de l'Essonne notamment,
00:41:51 et que vous avez été chef de la direction d'accueil
00:41:53 de l'intégration et de la citoyenneté au ministère de l'Intérieur.
00:41:56 Donc cette question migratoire, vous la connaissez par cœur,
00:41:59 entre 2009 et 2013.
00:42:01 D'ailleurs, ça va être intéressant de voir ce que vous en pensez.
00:42:04 Oui, c'est ça, vous étiez au plus près de cette question migratoire.
00:42:09 J'ai plein de sons à vous faire écouter là-dessus.
00:42:11 De par Dieu, tout de même, il est possible que les deux soient vrais.
00:42:14 C'est-à-dire que d'un côté, je pense qu'effectivement,
00:42:18 alors j'imagine parce que ça s'est passé,
00:42:20 on a répondu à une question, mais il est possible.
00:42:22 Sait-on jamais que les questions étaient déjà vaguement préparées à l'avance ?
00:42:26 On ne sait jamais.
00:42:27 C'est même certain.
00:42:28 Bon, non, je blaguais là, évidemment.
00:42:30 Donc, il est possible qu'à la fois, si vous voulez,
00:42:34 il se soit dit que c'était une bonne occasion de détourner le débat.
00:42:38 Et deuxièmement, là où je suis en désaccord avec vous,
00:42:40 je pense que derrière l'affaire de par Dieu,
00:42:42 ça n'est pas une affaire de people, de rien du tout,
00:42:45 il y a véritablement un enjeu de société,
00:42:49 un enjeu de débat public, un enjeu de liberté très important.
00:42:52 On mélange deux choses.
00:42:54 On mélange d'abord une affaire de propos graveleux
00:42:57 et des accusations, si vous voulez,
00:42:59 qui sont devant la justice d'agression sexuelle et de viol.
00:43:03 Je ne vais pas être sur les deux, mais vous voyez bien.
00:43:05 D'abord, on mélange cela, si vous voulez,
00:43:09 et derrière, il y a malgré tout une offensive
00:43:13 qui fait que maintenant, vraiment, tout homme…
00:43:16 ça devient aussi, si vous voulez,
00:43:18 je ne sais pas dans le cas de Depardieu,
00:43:20 mais il y a 15 témoignages,
00:43:21 il y en a qui arrivent tous les jours,
00:43:22 il y en a qui arrivent sur les uns et les autres.
00:43:25 Ça devient tout de même, si vous voulez,
00:43:27 quelque chose qui, dans le débat public,
00:43:28 devient problématique parce que des hommes sont bannis,
00:43:31 perdent leur travail, perdent leur réputation,
00:43:33 sans avoir été condamnés par la justice.
00:43:35 Alors moi, je dis que le président qui avait dit
00:43:38 "Femmes, on vous croit, confondants, victimes et plaignantes",
00:43:42 parce qu'une plaignante n'est pas encore une victime,
00:43:44 avait posé quelque chose de tout à fait grave,
00:43:47 qui était une destruction de la présomption d'innocence,
00:43:50 donc de la justice, et donc, moi je salue le courage…
00:43:53 – Je pourrais vous répondre que ce n'était pas forcément
00:43:55 une destruction de la présomption d'innocence,
00:43:57 mais aussi un appel à ce que la parole des femmes
00:44:00 qui ont été victimes se libère.
00:44:02 Beaucoup de femmes qui ont été victimes,
00:44:04 parfois, ne veulent pas prendre la parole,
00:44:07 n'osent pas le faire, parce qu'elles pensent
00:44:09 qu'elles ne vont pas être crues, elles ne vont pas…
00:44:12 Vous voyez, j'essaie de…
00:44:13 – Mais je peux vous répondre quand même là-dessus,
00:44:15 le problème c'est qu'une femme qui se plaint,
00:44:17 elle doit être entendue, ça ne fait pas encore d'elle une victime,
00:44:21 parce qu'il y a une différence entre…
00:44:23 – En tous les cas, moi dans le discours d'Emmanuel Macron,
00:44:25 j'y ai vu un homme qui ne défendait pas Gérard Depardieu,
00:44:27 qui défendait la présomption d'innocence.
00:44:29 – Il avait du courage, moi j'ai trouvé qu'il n'y a que des quoi rendre.
00:44:32 – C'est une position qu'on peut entendre.
00:44:34 – Il a eu du courage.
00:44:35 – C'est une position qu'on peut entendre, Elisabeth Lévy,
00:44:38 je vous propose d'écouter à présent une autre position,
00:44:42 qui est vraiment à l'opposé de la vôtre, qui est celle de la rédaction de Elle,
00:44:47 ils ont publié une lettre ouverte par intermédiaire d'une des grands reportères de Elle,
00:44:53 et c'est un message qui a été adressé notamment sur les réseaux sociaux,
00:44:56 à Emmanuel Macron, Emmanuel Macron, qu'on l'entende ou qu'on n'entende pas,
00:45:01 ou qu'on accepte qu'on soit d'accord ou pas d'accord avec lui,
00:45:04 qui s'est engagé dans son message lorsqu'il a parlé de Gérard Depardieu.
00:45:08 Écoutez, c'est cette lettre.
00:45:10 "Je suis un grand admirateur de Depardieu, il rend fière la France.
00:45:15 Voilà ce que nous avons toutes entendues il y a deux jours.
00:45:19 Voilà les paroles qui nous ont laissées estomaquées, abasourdies, nauséeuses,
00:45:23 dans le sillage des insanités proférées par Depardieu en Corée du Nord.
00:45:27 Ce que nous avons véritablement entendu hier, le voici.
00:45:30 Taisez-vous, je ne vous crois pas.
00:45:32 Un des aveux magistrales de la parole des femmes et des victimes,
00:45:36 devenue présumémenteuse. Venant du chef de l'État,
00:45:40 cette régression est gravissime.
00:45:42 Ses propos constituent une faute morale et politique.
00:45:45 Comment analyser cette séquence folle ?
00:45:48 Est-ce une volonté autoritariste de recadrer Rima Abdel-Malak,
00:45:52 sa ministre de la Culture, une femme de surcroît,
00:45:55 qui avait déclaré quelques jours plus tôt que Gérard Depardieu faisait honte à la France
00:46:00 et évoquait le retrait de sa Légion d'honneur ?
00:46:02 Est-ce une nouvelle main tendue à la frange la plus conservatrice de son électorat ?
00:46:07 L'hypothèse la plus probable est sans doute celle de la fin de l'hypocrisie.
00:46:11 Emmanuel Macron, qui n'a plus le souci de se faire réélire,
00:46:15 a dévoilé son vrai visage.
00:46:17 Celui d'un homme qui se range aux côtés des prédateurs,
00:46:20 celui d'un président qui nous a fait croire à son engagement auprès des femmes
00:46:24 pour mieux les trahir.
00:46:25 Vous venez d'entendre Alice Augustin, qui est donc grand reportère à Elle,
00:46:29 qui a décidé de répondre à Emmanuel Macron.
00:46:33 Parlons de la question migratoire à présent,
00:46:35 question majeure, essentielle, bien loin de l'idéologie,
00:46:39 bien loin de ce que peuvent penser une certaine partie de la classe politique
00:46:43 qui reste dans un cercle très fermé, où ça ne pose aucun problème,
00:46:48 où il n'y a aucun problème d'intégration, d'assimilation, de sécurité, de dignité.
00:46:53 Boulevard Saint-Germain, que se passe-t-il ?
00:46:55 Regardez le synthèse.
00:46:59 Si ça vous interpelle, j'avais peur qu'il y ait une faute,
00:47:03 mais en fait ça vous interpelle pourquoi, Elisabeth Lévy ?
00:47:05 Parce que vous avez de plus en plus de départements
00:47:08 qui face à l'afflux de migrants ne peuvent plus suivre, ils n'y arrivent plus.
00:47:12 Donc soit ils les laissent dehors, ça peut se passer dans certains départements,
00:47:16 notamment des grandes métropoles.
00:47:17 Soit ils les laissent dehors, soit ils disent arrêtez parce que là on ne peut plus accueillir.
00:47:21 Le Vaucluse par exemple a décidé d'interrompre, de suspendre l'accueil notamment des mineurs isolés.
00:47:27 Voyez le sujet de la rédaction de CNews.
00:47:29 Une décision prise jusqu'à nouvel ordre.
00:47:32 Le service d'accueil des mineurs étrangers non accompagnés
00:47:35 est fermé depuis plusieurs semaines dans le Vaucluse.
00:47:38 En cause, une poussée importante du nombre de dossiers selon le département,
00:47:43 comme le précise Dominique Santoni, la présidente du conseil départemental du Vaucluse.
00:47:48 Notre capacité d'hébergement est à saturation.
00:47:51 Le département explique accueillir actuellement 135 mineurs isolés,
00:47:55 soit plus que les 90 prévus réglementairement dans son engagement avec l'Etat.
00:47:59 Or, pour les collectifs soutenant ces jeunes migrants,
00:48:02 cette décision n'est pas justifiée, indique Chantal Raffanel,
00:48:06 la référente de la commission juridique du collectif Romerta, qui vient en aide aux migrants.
00:48:11 Le dispositif n'est pas plus saturé maintenant qu'il y a trois mois.
00:48:15 Elle dit que le tribunal administratif de Lyon a suspendu une décision similaire du conseil départemental de Lyon.
00:48:21 "C'est ça qui est intéressant, parce que le Vaucluse suspend,
00:48:25 vous avez Lyon qui avait fait la même chose,
00:48:27 sauf que le tribunal administratif et notamment la Cour d'appel, pardonnez-moi,
00:48:30 je crois c'était de Lyon, avait dit non mais vous êtes bien gentil, on suspend votre suspension.
00:48:35 Donc c'est nous, juges administratifs, qui l'ont décidé.
00:48:38 On fait la loi, vous vous subissez, vous n'avez pas de place, vous en trouvez.
00:48:42 Et c'est très intéressant de voir ce qui se passe aussi avec les associations,
00:48:46 qui mettent la pression sur le département.
00:48:48 Monsieur le préfet, on fait comment ?
00:48:50 D'abord sur les mineurs isolés, parce que c'est un peu ça la question.
00:48:54 On a quand même, chacun et qui passe, de plus en plus de mineurs.
00:48:58 Alors on met toujours des guillemets mineurs, vous le savez, parce que ça dépend si ils ont 13 ans ou si ils ont moins.
00:49:02 80% ne sont pas des mineurs, ce sont des majeurs.
00:49:07 En tout cas c'est difficile à dire.
00:49:09 Il faut qu'il donne l'autorisation de vérifier grâce à monsieur Hollande.
00:49:13 En tout cas, on a de plus en plus de mineurs qui arrivent sur le territoire national.
00:49:17 Et cette disposition qui oblige l'aide sociale à l'enfance,
00:49:22 qui relève du département, donc de la collectivité locale,
00:49:25 on n'a pas d'État à prendre en charge ces mineurs, de mon point de vue elle est unique.
00:49:29 Moi je pense que c'est un problème de l'État, l'immigration.
00:49:32 C'est un problème de l'État, c'est pas le département du Vaucluse qui fait venir des gens.
00:49:35 C'est bien l'État qui n'empêche pas ces mineurs de passer la frontière,
00:49:41 quelles que soient les raisons.
00:49:42 L'Europe, je pense que c'est pas mieux.
00:49:43 Mais pire Michel Auboin, c'est l'État qui aujourd'hui réfléchit à dispatcher l'afflux de migrants,
00:49:49 de clandestins dans les zones rurales.
00:49:51 En proposant, vous savez, des petits facicules en disant,
00:49:55 "comme vous êtes bêtes, vous êtes en province, vous n'avez pas tout compris,
00:50:00 nous à Paris on sait, on sait mieux que vous d'ailleurs ce qui se passe,
00:50:03 on va vous donner un petit facicule pour vous expliquer comment vous allez mieux accueillir les migrants.
00:50:09 C'est comme ça que ça se passe.
00:50:10 C'est une tentation qui existe depuis plusieurs dizaines d'années,
00:50:13 cette affaire qui consiste à dire, essayons de ne pas trop voir les migrants.
00:50:17 Donc quand ils se sont concentrés à Calais, il y a eu des rapports d'inspection, etc.
00:50:22 pour savoir comment on pouvait faire en sorte de faire tomber la fameuse jungle de Calais.
00:50:26 Pour que ça se voie moins.
00:50:27 Pour que ça ne se voie pas, c'est ça, tout le problème est là.
00:50:29 Donc comme on en avait beaucoup trop, on a commencé à les disperser en province.
00:50:34 Et du coup, vous avez des petits groupes d'ex-migrants de Calais
00:50:38 qui sont dans l'ouest de la France, par exemple,
00:50:40 et qui, objectivement, suscitent toute une série de difficultés locales.
00:50:45 Parce qu'ils n'étaient pas venus ici pour s'installer dans un village de l'ouest de la France.
00:50:51 Ils étaient à Calais pour passer la Manche et aller en Grande-Bretagne.
00:50:54 Et les habitants de ces zones rurales, elles ne sont pas déconnectées non plus ?
00:50:58 Elles savent ce qui peut se passer.
00:51:00 Par exemple, en Ile-de-France, nous on avait fait un sujet ce week-end en Ile-de-France
00:51:03 sur la question de la sécurité dans les transports en commun.
00:51:06 Que ça soit mineurs et isolés ou non d'ailleurs.
00:51:08 Vous avez dans les transports en commun en Ile-de-France,
00:51:10 7 450 personnes mises en cause pour vol et violence.
00:51:14 Vous connaissez le pourcentage des étrangers ?
00:51:16 69% ?
00:51:17 Exactement.
00:51:18 C'est-à-dire que 7 délinquants sur 10, ils sont étrangers.
00:51:21 Et ça, il ne faut surtout pas le dire.
00:51:23 Mais non, mais écoutez, il y a encore très peu de temps où on ne pouvait absolument pas,
00:51:27 sauf à être traité de fasciste et de tous les noms,
00:51:30 faire un lien entre les agressions et l'immigration.
00:51:34 C'était absolument impossible.
00:51:36 On était directement traité.
00:51:37 Mais je vois qu'encore une fois, ces questions...
00:51:39 Parce que vous disiez, Eliott, l'État les laisse rentrer
00:51:43 et après demande au département de s'en occuper.
00:51:45 Mais l'État, oui, mais l'Europe les laisse rentrer.
00:51:48 Donc le problème est encore plus vaste.
00:51:50 Oui, mais l'État et l'Europe, c'est la même chose.
00:51:52 C'est bien le problème.
00:51:53 Figurez-vous que c'est bien le problème.
00:51:55 Oui, peu importe.
00:51:56 Mais en tout cas, nos dirigeants, ils sont aussi dans l'Europe.
00:52:00 Ils discutent aussi dans l'Europe.
00:52:01 On n'est pas dépendants de l'Europe, on est partenaires dans l'Europe.
00:52:06 C'est aussi la prise de position de la France.
00:52:08 On est tellement partenaires que les normes européennes sont parfois plus importantes,
00:52:11 valent davantage que la norme française.
00:52:13 C'est tout le temps un problème.
00:52:15 On l'a accepté.
00:52:16 Je vous propose un autre témoignage, un autre sujet là aussi très intéressant.
00:52:21 Toujours dans les zones rurales, en Haute-Loire, à Issinjau,
00:52:25 c'est une commune qui est en apparence préservée par l'insécurité.
00:52:28 Mais vous avez donc des Français, c'est le monde qui sépare ce que veulent les Français.
00:52:32 69% des Français disent que cette loi, dans le contenu, c'est plutôt positif, la loi immigration.
00:52:37 Non, non, c'est crypto-fasciste, c'est un danger.
00:52:39 On revient à la France de Vichy.
00:52:41 Marie-Elise Chevalier, Marine Sabourin.
00:52:43 À Issinjau, commune de 7500 habitants située aux portes de l'Auvergne,
00:52:49 les habitants se disent discrètement soulagés du vote de la loi immigration.
00:52:53 Pour moi, on va dans le bon sens, oui, si elle est appliquée et qu'on la fait respecter et appliquer.
00:53:00 Que ce soit pour les petites ou les grandes villes,
00:53:03 je pense que dans tous les cas, il faut quand même resserrer un peu la vis de temps en temps.
00:53:07 Après, comme d'habitude, il ne faut jamais aller dans les extrêmes.
00:53:11 Un avis qui n'est pas partagé par le maire et quelques habitants
00:53:14 qui affirment que la France a besoin d'immigration.
00:53:17 Issinjau, c'est une petite ville de 7500 habitants.
00:53:19 On a la particularité d'avoir un centre d'accueil demandeur d'asile.
00:53:23 Il y a quelques demandeurs d'asile qui participent au jardin partagé.
00:53:27 L'immigration, encore une fois, c'est une force pour la France.
00:53:31 La France a besoin de gens d'extérieur, tant pour le pays et tant pour apporter une force de culture.
00:53:38 Selon un sondage au DOXA pour le Figaro, 68% des Français se disent satisfaits du contenu de la loi.
00:53:45 Très intéressant de voir ces témoignages-là, Elisabeth Lévy.
00:53:50 L'idée n'est pas de dire que l'immigration est un danger, un problème.
00:53:56 Il ne faut aucune immigration.
00:53:58 C'est simplement de montrer qu'aujourd'hui, on ne peut plus accueillir dignement.
00:54:02 Ce n'est pas seulement ça.
00:54:04 Il voit bien jour après jour que l'état de droit s'oppose d'abord au bon sens,
00:54:10 et puis surtout à la sécurité, à la tranquillité.
00:54:13 Cette question des mineurs isolés, ce n'est pas une petite chose.
00:54:17 Nous avons des jeunes hommes qui arrivent sans famille, sans leur femme,
00:54:21 qui sont lâchés dans nos villes sans la moindre capacité ou volonté, souvent, de s'intégrer.
00:54:29 Ça ne peut produire que des désastres.
00:54:32 Par ailleurs, à partir du moment où l'immigration a un peu changé,
00:54:37 quand c'était une immigration d'individus qui étaient un peu obligés,
00:54:40 il n'y avait pas les paraboles, en plus.
00:54:43 Ils étaient obligés, dans le fond, de se jeter dans la piscine et de se fondre dans la masse.
00:54:46 Et c'est cette génération où il n'y a eu aucun problème, en réalité.
00:54:49 Or, aujourd'hui, au contraire, vous avez des groupes qui se forment,
00:54:52 vous êtes dans un monde où il faut afficher son identité,
00:54:56 et dans un monde où, globalement, l'islam devient plus identitaire.
00:55:01 C'est-à-dire qu'il devient l'identité principale de beaucoup de musulmans.
00:55:05 Donc ça fait quand même beaucoup d'obstacles à l'accueil.
00:55:09 Et donc les Français savent bien, ils veulent qu'on expulse ceux qui mettent le bazar,
00:55:13 et ils veulent qu'on s'occupe d'intégrer ceux qui sont déjà là,
00:55:16 ce qui est déjà un gros boulot.
00:55:18 – Et donc, de ce point de vue, la loi immigration, pardonnez-moi,
00:55:21 dont Emmanuel Macron nous a dit, enfin, il a tenté de nous faire croire qu'il était d'accord,
00:55:27 tout en nous disant recourir immédiatement au Conseil constitutionnel pour la démonétiser.
00:55:32 Parce que qu'est-ce qu'elle va devenir cette loi,
00:55:34 quand elle sera passée sous les fourches codines et très politiques du Conseil constitutionnel ?
00:55:39 Si ça se trouve, elle sera vidée de son contenu.
00:55:41 – Mais vous savez quoi ? Peut-être que les Français se disent tant mieux.
00:55:45 Tant mieux que cette loi soit enlevée de sa substantifique moelle,
00:55:50 parce que comme ça, ce sera à nous de décider.
00:55:52 Parce qu'au bout d'un moment, il y aura un référendum sur…
00:55:55 – Oulà, vous avez beaucoup d'espoir !
00:55:57 – Vous voulez dire que le Conseil constitutionnel détruit, détricote toute la loi immigration ?
00:56:04 Vous verrez ce qu'il va se passer à l'Assemblée.
00:56:07 Le Rassemblement national et une partie de la majorité vont se dire,
00:56:10 écoutez, peut-être qu'on s'en remet aux Français.
00:56:12 – Moi je voudrais revenir sur les mineurs non isolés.
00:56:15 – Oui, mais vous allez le faire après la pub, Naïsa.
00:56:17 Parce que là, il est 9h58 et c'est la publicité.
00:56:20 On revient dans une petite minute, elle ne dure qu'une petite minute aujourd'hui.
00:56:26 Quasiment 10h, l'information se maille à la BD.
00:56:28 – Trois personnes soupçonnées d'être impliquées
00:56:33 dans un réseau islamiste arrêté en Autriche face à, je cite,
00:56:37 "un risque accru d'attentat" viennent à renforcer la sécurité
00:56:40 et les contrôles autour de ces églises, mais aussi autour de ces marchés de Noël.
00:56:44 À la fin, l'obscurité perd, ce sont les mots de Volodymyr Zelensky
00:56:49 lors de son discours de Noël.
00:56:51 Bientôt deux ans que l'Ukraine a été envahie par la Russie,
00:56:54 le chef de guerre a rendu hommage à toutes les familles
00:56:56 qui doivent célébrer les fêtes sans leur conjoint ou leur père,
00:56:59 mobilisés dans l'armée pour combattre l'ennemi russe.
00:57:02 Et puis on termine avec ces sculptures traditionnelles de Noël au Mexique.
00:57:06 Des crèches sont entièrement fabriquées à partir de radis.
00:57:09 Ça se passe à O'Haraka, dans le sud du pays.
00:57:12 Un spectacle éphémère et pour cause,
00:57:14 puisqu'une fois découpés, les radis flétrissent.
00:57:16 C'est pourquoi ces œuvres ne sont exposées que quelques heures seulement.
00:57:21 - On a Imane Fadel, Michel Auboy, Elisabeth Lévy ainsi qu'Augustin Donadieu.
00:57:25 Ils sont avec nous, Augustin, vous êtes journaliste à CNews.
00:57:27 Et vous allez revenir dans un instant sur la menace terroriste qui frappe l'Europe.
00:57:33 Avant de reprendre le sujet de la question migratoire,
00:57:37 je vous propose une belle image, celle d'Alain Delon et de sa famille,
00:57:40 puisqu'ils ont fêté Noël et ça fait du bien.
00:57:44 Il est avec ses fils, Anthony et Alain Fabien, pour Noël.
00:57:47 Et des photos qui font plaisir après toutes ces polémiques qu'il y a pu avoir.
00:57:52 On voit Alain Delon, il est également avec Anoushka, si je ne dis pas de bêtises.
00:57:59 Je rappelle quand même qu'en juillet dernier,
00:58:03 il y avait une plainte déposée contre Hiromi Rollin,
00:58:06 présentée comme la dame de compagnie de l'acteur.
00:58:08 Et ses enfants l'accusent de harcèlement moral,
00:58:11 de détournement de correspondance, de maltraitance également.
00:58:15 Et donc ça fait du bien de voir la légende Alain Delon présent avec ses enfants.
00:58:20 Remettez les images, Alain Delon.
00:58:22 - Essayez de voir le menu.
00:58:24 - On peut regarder, tenez, on va faire un test.
00:58:26 Remettez la photo, laissez les images.
00:58:28 - Il y a des huîtres en entrée.
00:58:30 - Il y a du champagne, du vin rouge, j'ai l'impression.
00:58:33 Alors Alain Delon est plus champagne que vin rouge, quoi que.
00:58:37 Et j'imagine que c'est du chapeau.
00:58:39 On pourrait poser la question.
00:58:41 - En tous les cas, oui, c'est un de nos derniers monstres sacrés.
00:58:44 Pour remettre une pièce dans la machine avec Gérard Depardieu.
00:58:48 - N'hésitez pas, allez relancer l'histoire.
00:58:51 C'est vrai qu'on ne l'avait pas suivi.
00:58:53 - Mais c'est vrai, mais ça s'applique quand même.
00:58:55 Et je pense, je crains qu'on ne produise plus, disons, ce type,
00:59:00 parce qu'on supporte mal les personnages hors normes, en fait.
00:59:03 Les personnages qui échappent un peu à la loi commune, si vous voulez.
00:59:08 - Et donc, si vous deviez conseiller pour ce soir, les téléspectateurs,
00:59:13 un film d'Alain Delon, est-ce qu'on leur propose quoi ?
00:59:17 La piscine, le samouraï, le guépard ?
00:59:19 - Le samouraï.
00:59:20 - Le guépard.
00:59:21 - Le guépard, évidemment.
00:59:23 - Rocco et ses frères.
00:59:24 - Rocco et ses frères.
00:59:25 - Oui, Rocco et ses frères.
00:59:26 Allez, on vous propose de regarder ce soir Rocco et ses frères.
00:59:28 Pas tout de suite, nous on est ensemble jusqu'à 11h.
00:59:31 La question migratoire toujours.
00:59:33 Vous vouliez réagir, Naïma M. Fadal.
00:59:35 Je vous propose juste de vous lire l'entretien de David Lysnard dans Atlantico.
00:59:42 Alors que la classe politique s'est grandement divisée sur le sujet,
00:59:46 les Français semblent satisfaits, plus de 60% disent que le contenu est bon.
00:59:49 Voilà ce qu'il dit.
00:59:50 "Tout le monde reconnaît que l'immigration est devenue un problème majeur.
00:59:53 En face, il faut maintenant une politique puissante et une évolution constitutionnelle."
00:59:58 Et c'est ce que proposent les Républicains.
01:00:00 Pour maîtriser l'immigration, je pense qu'il faut au moins diviser par 8 l'immigration légale.
01:00:05 Très intéressant ça.
01:00:07 Il faut avoir des quotas pour maîtriser l'immigration sur le plan quantitatif et qualitatif.
01:00:12 Naïma M. Fadal.
01:00:13 Les conditions d'une assimilation, intégration apaisée.
01:00:19 Concernant les mineurs isolés.
01:00:21 Non accompagnés, oui.
01:00:22 Non, oui.
01:00:23 Il y a eu un rapport qui a été fait par l'Institut Montaigne en 2020
01:00:28 qui donnait à peu près le chiffre de 40 000.
01:00:31 Aujourd'hui, on est à plus de 70 000.
01:00:34 Il faut savoir que la majorité sont de l'Afrique de l'Ouest.
01:00:38 10% du Maghreb et puis le reste de l'Asie.
01:00:43 Avec notamment beaucoup plus d'Afghans aujourd'hui.
01:00:47 Concernant la répartition qui se fait aujourd'hui dans les départements.
01:00:50 Vous avez dit quelque chose de juste, Eliott.
01:00:52 C'est d'accueillir, la capacité à accueillir dans la dignité et à s'en occuper.
01:00:57 Aujourd'hui, les départements ne sont plus en capacité.
01:00:59 Les centres d'hébergement, on ne peut plus.
01:01:02 Sur le département où je travaille, effectivement, on en a.
01:01:05 On est obligé aussi de les répartir d'une manière ethnico-culturelle.
01:01:09 Parce qu'il y a énormément de conflits inter-ethniques.
01:01:13 Pour éviter qu'il y ait ces conflits, on les répartit.
01:01:17 Vous imaginez, c'est-à-dire qu'on a voté une loi pour lutter contre le séparatisme.
01:01:22 Aujourd'hui, on se retrouve à répartir des jeunes par ethnie.
01:01:26 Donc c'est des 50 à 100 jeunes.
01:01:28 Vous voulez dire que la coexistence des cultures n'est pas toujours un jardin drôle ?
01:01:33 En tout cas, cette difficulté, c'est la prise en charge.
01:01:37 Effectivement, comme vous avez dit, monsieur Aubin,
01:01:40 c'est que l'aide sociale à l'enfance, aujourd'hui,
01:01:43 elle a déjà du mal à s'occuper des enfants français qu'on doit accompagner.
01:01:47 Et souvent, on les met dehors, excusez-moi l'expression,
01:01:49 mais c'est ainsi que ça se passe, à 18 ans.
01:01:51 Alors qu'aujourd'hui, on a une difficulté,
01:01:53 c'est qu'en plus, l'État demande au département de garder les majeurs.
01:01:58 C'est-à-dire ceux qui sont considérés, entre guillemets,
01:02:01 puisqu'on ne peut pas vérifier comme mineurs,
01:02:03 on leur demande aussi de les garder en tant que majeurs.
01:02:05 Je vais vous proposer une séquence, une archive.
01:02:08 On est en 1988, je l'ai passée déjà hier soir,
01:02:11 mais elle veut tout dire, cette séquence.
01:02:13 C'est le face-à-face François Mitterrand et Jacques Chirac.
01:02:17 C'est là où on voit que la gauche, aujourd'hui,
01:02:23 est hors sujet sur la question migratoire.
01:02:26 Parce qu'elle ne sort pas du dogme, elle ne sort pas de l'idéologie,
01:02:30 elle est complètement déconnectée de la réalité,
01:02:33 de ce que vivent les Français.
01:02:35 Puisqu'elle nous présente ce projet de loi comme un projet de loi crypto-fasciste.
01:02:39 Vous avez la maire Anne Hidalgo qui a fait 1,75% à la présidentielle,
01:02:43 qui vient donner des leçons, qui est incapable de s'occuper des migrants
01:02:47 qui sont au Jardin des Halles, dans le 18ème arrondissement, boulevard de la Villette.
01:02:51 Bref, c'est un fiasco de A à Z, la question migratoire.
01:02:54 À crypto, il y a une loi fasciste.
01:02:56 Oui, une loi fasciste, effectivement, même pas que crypto.
01:02:59 On écoute François Mitterrand, 1988.
01:03:03 Vous allez me dire, mais c'est le discours de Marine Le Pen, François Mitterrand.
01:03:07 Il y a les immigrés, ceux qui n'ont pas envie de devenir français,
01:03:12 qui veulent rester attachés à leur pays d'origine.
01:03:15 De deux catégories. Il y a les clandestins.
01:03:18 Et il y a ceux qui sont reconnus parce qu'ils ont un contrat de travail et une carte de séjour.
01:03:23 Ceux qui sont clandestins, il n'y a qu'une seule loi possible.
01:03:28 Il faut, c'est malheureux pour eux, mais c'est la nécessité, il faut qu'ils rentrent chez eux.
01:03:34 Et les dispositions doivent être prises,
01:03:37 elles ont été prises pour cela, pour qu'ils rentrent chez eux.
01:03:40 Et puis il y a ceux qui sont là avec leur contrat de travail et leur carte de séjour.
01:03:46 Est-ce qu'il y en a trop ?
01:03:47 Ce que je sais, c'est que dans les années qui ont précédé 1981,
01:03:50 il y a eu une formidable aspiration à faire venir chez nous des immigrés,
01:03:54 sans doute parce qu'on les payait moins bien que les autres,
01:03:57 moins bien que les français, que les travailleurs français.
01:04:00 On est allé les chercher par charter et par camion tout entier.
01:04:03 On les a déversés en France dans nos grandes usines,
01:04:06 particulièrement de la région parisienne.
01:04:08 Et ensuite, ces gens-là, ils se sont installés,
01:04:11 ils ont fondé leur famille très souvent,
01:04:13 ils ont parfois épousé des femmes françaises,
01:04:15 ils ont vécu, et ça devient très difficile de les traiter sans nuance.
01:04:21 Et pourtant, le gouvernement Moroa a pris des dispositions
01:04:25 pour faciliter leur réinsertion dans leur pays d'origine,
01:04:28 leur donnant des certains avantages pour qu'ils puissent d'eux-mêmes partir.
01:04:33 C'est-à-dire qu'il faut réduire le nombre, bien entendu,
01:04:36 mais il faut le faire dans le respect du droit et dans le respect des personnes.
01:04:39 Extraordinaire, Vincent Roy, extraordinaire !
01:04:42 Il y a une chose qui est très intéressante.
01:04:44 Marine Le Pen n'a qu'à bien se tenir.
01:04:46 Absolument, lorsqu'il parle, ça posera la question de savoir,
01:04:49 et les historiens s'en chargeront, si François Mitterrand était véritablement de gauche.
01:04:54 Mais à propos des clandestins, il dit que la nécessité qui s'impose,
01:04:59 c'est qu'ils n'ont rien à faire sur le territoire et qu'ils doivent être renvoyés.
01:05:03 Le problème de la France actuellement, c'est que la nécessité ne fait plus loi.
01:05:08 Et s'il y a quelque chose de très intéressant à la faveur de cette loi immigration,
01:05:13 si on prend un peu de hauteur, M. Macron nous a expliqué depuis des années
01:05:17 que finalement le clivage droite-gauche n'avait plus vraiment de réalité.
01:05:21 Et bien à la faveur de cette loi, on voit que le clivage droite-gauche
01:05:25 est au contraire en pleine actualité.
01:05:28 - On va écouter Jérôme Fourquet qui dit peu ou prou la même chose.
01:05:32 - Non, mais la gauche ne veut voir, ça me fait penser à ce poème d'Éloard,
01:05:37 "Je voudrais voir la réalité telle que je suis",
01:05:39 la gauche ne veut voir la réalité que telle qu'elle est elle-même.
01:05:43 Et là, je vais reprendre une expression qui colle au débat Mitterrand,
01:05:49 elle pense qu'elle a le monopole du cœur, c'est complètement fou.
01:05:52 - Résultat 1,75%.
01:05:55 - Résultat le Jardin des Halles.
01:05:59 - Résultat le Jardin des Halles.
01:06:01 - Concernant la gauche et l'immigration, il ne faut pas être complètement anachronique,
01:06:04 parce que jusqu'à la guerre, la gauche a été contre l'immigration.
01:06:07 - Bien sûr.
01:06:08 - Ce que dit François Mitterrand sur le fait qu'après la guerre,
01:06:10 le patronat français a fait venir... C'est pas faux non plus.
01:06:13 - Bien sûr.
01:06:14 - On écoute Jérôme Fourquet, c'était hier avec Sonia Mabrouk
01:06:17 dans le Grand Rendez-vous Europe 1C News, l'école Sécou.
01:06:20 - Alors là, on le voit que, de la même manière que sur les retraites,
01:06:25 depuis longtemps, les Français n'ont pas varié d'opinion,
01:06:28 ils étaient opposés à recul de l'âge de départ, de la même manière,
01:06:31 et à peu près dans les mêmes proportions, aux alentours des deux tiers,
01:06:34 nos concitoyens considèrent qu'il y a trop d'immigrés ou trop d'étrangers en France,
01:06:38 et ceci depuis au moins 15 ou 20 ans, dans les enquêtes d'opinion.
01:06:42 Donc ça, c'est une espèce de donnée.
01:06:44 - Toute la question est de savoir si ce sujet devient...
01:06:47 est placé en tête des priorités, ou si, par exemple, les fins de mois d'ici-ci,
01:06:52 la question de l'inflation est celle qui préoccupe les Français.
01:06:56 Mais quand on les interroge spécifiquement sur ce thème,
01:06:59 le constat est là.
01:07:01 Donc pour bien le faire comprendre, ce constat n'a pas évolué.
01:07:05 Néanmoins, c'est pas forcément la priorité quotidienne
01:07:08 d'une majorité de nos concitoyens.
01:07:10 - Bon, cette loi immigration, elle a quand même des conséquences,
01:07:13 elle a des conséquences pour le sein du gouvernement.
01:07:15 Vous savez qu'Aurélien Rousseau, pour le coup, il a du courage.
01:07:18 Il dit "moi, cette loi, je n'en veux pas, ça ne représente pas mes convictions politiques".
01:07:23 Le ministre de la Santé a décidé de partir, de quitter ses fonctions,
01:07:26 de présenter sa démission.
01:07:28 - Oui, ça demande pas de panache.
01:07:30 - Effectivement.
01:07:32 Mais sauf qu'apparemment, il y a quelques petites polémiques avec Aurélien Rousseau.
01:07:35 Vous savez, dans le journal du dimanche, il y a ce qu'on appelle les indiscrets.
01:07:38 Les indiscrets, ce sont les politiques qui disent en off
01:07:41 certaines choses sur les responsables politiques.
01:07:44 Pour beaucoup de ses collègues, Aurélien Rousseau a saisi l'opportunité
01:07:48 de la loi immigration pour démissionner d'un poste,
01:07:50 ministre de la Santé, pour lequel il n'était pas taillé.
01:07:53 Certains rappellent qu'il avait quitté son poste de directeur de cabinet
01:07:56 d'Elisabeth Borne parce qu'il était épuisé.
01:07:58 D'autres se souviennent qu'en pleine explosion du Covid,
01:08:01 alors qu'il était directeur de l'agence régionale de santé Ile-de-France,
01:08:05 il avait fondu en larmes dans les bureaux d'Edouard Philippe
01:08:08 en lâchant ses mots "on n'y arrivera jamais, il va y avoir plein de morts".
01:08:12 Aurélien Rousseau a répondu.
01:08:14 Il a dit "élégance, classe et surtout respect des désaccords politiques
01:08:19 illustrés par beaucoup, certains, comme souvent dans ce cas,
01:08:22 on préfère des arguments assez minables au débat.
01:08:25 Je préfère avoir des pensées pour les soignants qui sont sur le pont
01:08:28 comme chaque jour".
01:08:29 Edouard Philippe également est venu prendre la défense d'Aurélien Rousseau.
01:08:34 "Je ne sais pas quel est l'abruti qui raconte cette histoire sur Aurélien Rousseau,
01:08:39 c'est faux et minable. Aurélien Rousseau a été remarquable pendant cette période de Covid
01:08:43 et il mérite mieux, mille fois mieux que ses attaques anonymes et misérables.
01:08:47 Amitié et respect à lui".
01:08:48 L'ambiance en Macronie, c'est sympa.
01:08:51 Donc ça balance en off, c'est minable, c'est des abrutis.
01:08:55 Imagine le dîner de Noël.
01:08:57 - Peut-être pour être ministre, ce n'est pas terrible,
01:08:59 mais d'avoir un cœur n'est pas encore un crime.
01:09:02 Aurélien Rousseau est certainement quelqu'un de très respectable.
01:09:06 Honnêtement, je n'ai pas d'opinion.
01:09:09 - Ce qui est drôle, c'est plutôt la forme.
01:09:11 Vous avez des ministres qui ont dit à des journalistes,
01:09:14 et puis ça se passe comme ça.
01:09:16 Le ministre dit "c'est du off, donc tu ne me cites pas bien sûr".
01:09:20 Mais Aurélien Rousseau, en fait, il n'était pas taillé.
01:09:22 - C'est la pleurance des médicistes.
01:09:24 - Aurélien Rousseau, il pleut.
01:09:26 Un ministre ou un proche d'Emmanuel Macron, Aurélien Rousseau,
01:09:29 il pleurait pendant la crise Covid.
01:09:31 - C'est drôle de voir le batteur.
01:09:34 - La politique, c'est tout le temps comme ça.
01:09:38 - Les vacheries viennent de vos proches.
01:09:42 - On avance et on revient sur la question de la menace terroriste en Europe.
01:09:46 Avec vous, Augustin Donadieu.
01:09:48 Il y a également Claude Moniquet qui est présent.
01:09:50 Cher Claude, merci d'être avec nous sur CNews.
01:09:53 Joyeux Noël, bien sûr, Claude Moniquet.
01:09:55 On va revenir sur ce Noël sous haute surveillance,
01:09:58 cette fin d'année sous haute sécurité.
01:10:00 Mais d'abord, quelques questions à vous poser, Augustin Donadieu.
01:10:04 Est-ce qu'on peut revenir sur le niveau de menace
01:10:06 et ce qui s'est passé ces dernières heures ?
01:10:08 - Un niveau de menace très important,
01:10:10 puisque ces derniers jours de nombreux coups de filet ont eu lieu en Europe.
01:10:13 On va voir ce récapitulatif.
01:10:15 Déjà, quatre personnes ont été arrêtées samedi.
01:10:17 C'était en Autriche, à Vienne.
01:10:19 Trois d'entre elles sont soupçonnées d'être impliquées dans un réseau islamiste.
01:10:22 Il en reste une détenue dans l'attente d'investigations complémentaires.
01:10:28 En Allemagne, c'était samedi également.
01:10:31 Une interpellation et enfin, on y reviendra,
01:10:33 cinq interpellations vendredi en Meurthe et Moselle.
01:10:36 Il faut savoir que les autorités ont reçu de très nombreuses indications
01:10:41 selon lesquelles un groupe islamiste prévoirait de commettre
01:10:45 plusieurs attentats sur le sol européen,
01:10:47 notamment hier soir, le soir de Noël et le soir du Nouvel An.
01:10:51 En particulier à Madrid, à Vienne, en Autriche ou encore en Allemagne.
01:10:56 En Allemagne, où la cathédrale de Cologne était sous haute surveillance,
01:10:59 un avis de danger a même été émis par les autorités.
01:11:01 Cette cathédrale a été fouillée de fond en comble.
01:11:04 C'était samedi soir.
01:11:06 Les visiteurs ont dû être fouillés eux aussi à l'entrée de la cathédrale,
01:11:11 hier à l'occasion de la messe de Noël.
01:11:14 Donc voilà, il y a une véritable menace qui règne ici en Europe ces dernières heures.
01:11:19 On sent une pression donc accrue en cette fin d'année.
01:11:22 Il faut rappeler, vous le savez, 5 personnes ont été interpellées vendredi.
01:11:26 C'était en Meurthe et Moselle.
01:11:27 On a appris hier que 4 d'entre elles ont été relâchées.
01:11:29 Mais des soupçons subsistent sur l'une d'entre elles qui reste en garde à vue.
01:11:34 Cette cinquième personne a vu sa garde à vue prolongée.
01:11:38 Les enquêteurs tentent de vérifier s'il y avait derrière un projet d'attentat terroriste.
01:11:43 Si oui, quel était son état d'aboutissement ?
01:11:45 Quel était la cible ? Selon une source proche de l'enquête,
01:11:50 lors de deux perquisitions menées chez deux de ces personnes qui ont été interpellées,
01:11:55 les enquêteurs ont retrouvé une vidéo prise sur le marché de Noël de Strasbourg.
01:12:00 Et à un moment donné, l'un des deux protagonistes dit dans cette vidéo
01:12:04 "Et là, on tire".
01:12:06 Ce qui laisse peu de doute sur les intentions.
01:12:10 Encore une fois, on ne sait pas qui a pu dire ça sur cette vidéo.
01:12:13 Est-ce que c'est cette personne qui a vu sa garde à vue prolongée ?
01:12:16 On en saura plus dans les prochaines...
01:12:18 - Et les quatre autres ont été relâchées ? - Tout à fait.
01:12:20 - Sans poursuite ? - Non.
01:12:22 - Pour l'instant, sans information là-dessus.
01:12:24 - Les investigations se poursuivent.
01:12:26 - Merci beaucoup pour ces précisions.
01:12:28 C'est vrai que ce n'est rien de bien rassurant en cette période de Noël et de fin d'année.
01:12:32 Claude Moniquet, vous êtes notre spécialiste sécurité.
01:12:35 J'ai lu, notamment, c'est très intéressant de voir les réactions des gens.
01:12:40 Que ce soit lorsqu'ils vous interpellent ou même sur les réseaux sociaux.
01:12:45 Certains disaient "On a la sensation de revivre la séquence de 2015 en Europe".
01:12:50 Est-ce que c'est le cas ?
01:12:52 - Alors, il y a effectivement quelque chose qui ressemble à 2015,
01:12:55 en tout cas qui nous éloigne de ce qui s'était passé entre 2017 et 2022.
01:12:59 Après la séquence 2015-2017, on a été habitué à des attaques individuelles
01:13:03 avec des moyens assez dérisoires, des couteaux, etc.
01:13:06 qui ont fait des victimes, évidemment, malgré tout.
01:13:09 Mais on s'était éloigné du modèle de la projection d'une cellule organisée
01:13:14 ou d'un réseau transnational.
01:13:16 Et là, avec les arrestations qu'on a eues en Europe ces derniers temps,
01:13:19 entre autres celles de Cologne et de Vienne le samedi,
01:13:24 mais aussi celles qui ont eu lieu entre Copenhague, entre le Danemark et l'Allemagne
01:13:28 il y a une dizaine de jours, on est de nouveau en face de réseaux interconnectés,
01:13:34 de réseaux transnationaux.
01:13:36 En l'occurrence aussi avec cette affaire de Copenhague et de Berlin,
01:13:39 d'un réseau qui serait directement lié au Hamas,
01:13:41 ce qui est évidemment particulièrement inquiétant.
01:13:43 Ça c'est nouveau.
01:13:44 Donc d'une certaine manière, effectivement, il y a quelque chose dans l'ambiance,
01:13:48 dans le fond de l'air du terrorisme aujourd'hui en Europe,
01:13:51 qui ressemble à ce qui se passait en 2015.
01:13:53 Vous restez avec nous évidemment, parce qu'on va revenir sur une information
01:13:56 qu'on a eue la semaine dernière, et là aussi c'est perturbant,
01:14:00 qu'est-ce qu'on fait des fichiers S radicalisés liés à la mouvance islamiste,
01:14:06 et parfois déjà condamnés.
01:14:07 C'est-à-dire que vous avez des Français qui aujourd'hui veulent que ces gens
01:14:10 soient mis hors d'état de nuire, c'est-à-dire qu'ils ne bougent pas de centres de rétention,
01:14:14 et vous avez finalement plusieurs centaines, voire des milliers d'individus
01:14:19 terroristes en puissance, qui sont libres.
01:14:22 Qui sont peut-être surveillés par les services de renseignement,
01:14:25 mais quand vous devez en surveiller 4, 5 000, vous faites comment ?
01:14:28 Puisqu'il faut 20 agents pour surveiller une personne.
01:14:31 C'est injouable.
01:14:32 Voyez le sujet, justement, de l'homme qui est sur le plateau,
01:14:36 qui avait fait ce sujet ce matin, Augustin Donadieu.
01:14:39 C'était une promesse du ministre de l'Intérieur,
01:14:42 faite en octobre dernier, au lendemain de la mort de Dominique Bernard,
01:14:46 dans l'attentat d'Arras.
01:14:47 La ligne de fermeté est donc extrêmement claire,
01:14:50 expulsions systématiques de tous l'étranger,
01:14:53 qui sont en effet considérées comme dangereuses par les services de renseignement.
01:14:57 Pourtant jeudi, un homme fiché S, visé par une OQTF
01:15:01 et inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation
01:15:04 à caractère terroriste, a été libéré par la justice
01:15:07 et assigné à résidence.
01:15:09 Il était jusqu'alors détenu dans un centre de rétention administrative
01:15:13 et à deux reprises déjà, son enfermement avait été prolongé.
01:15:17 Or, à la troisième demande de prolongation,
01:15:19 le juge de la liberté et de la détention n'a eu d'autre choix
01:15:22 que de le laisser partir, car pour prolonger la détention d'un individu
01:15:25 une troisième fois, il faut que l'autorité administrative
01:15:28 démontre que ce dernier allait réellement quitter le territoire.
01:15:32 Problème, l'Algérie, le pays d'origine de l'homme,
01:15:35 n'a toujours pas délivré de laissé-passer consulaires,
01:15:38 essentiels à l'exécution de l'OQTF.
01:15:41 On va être confrontés de plus en plus à ce genre d'individus,
01:15:43 puisque ceux qui ont été en Syrie vont se retrouver dans la nature.
01:15:47 Ce sont des bonnets dégoupillés, parce que ce sont des gens
01:15:50 qui ont le goût du sang dans la bouche, si je puis m'exprimer ainsi.
01:15:54 L'individu, âgé de 40 ans, avait été condamné en 2017,
01:15:58 selon le journal du dimanche, à 9 années de prison
01:16:01 après s'être rendu en Syrie pour rejoindre l'État islamique en 2013.
01:16:05 Déjà, il y a quand même quelque chose qu'on n'arrive pas à comprendre
01:16:08 si tout cela est vrai. 2017, vous êtes condamné à 9 ans,
01:16:11 on est en 2023, vous êtes dehors. Ce ne sont pas des petits faits,
01:16:15 c'est du terrorisme. Donc là, c'est hallucinant.
01:16:18 Vous avez des remises de peine ?
01:16:20 Arrêtez, justement, ne me parlez pas de remise de quoi que ce soit
01:16:24 quand on parle de terrorisme. En revanche, je crois qu'il n'y a pas
01:16:27 de problème, il n'y a pas de laxisme judiciaire là-dedans.
01:16:30 Non, là, ce qui se passe, c'est la loi. C'est-à-dire que quand on est
01:16:33 sans papier, visé par une OQTF, on est en centre de rétention
01:16:37 administrative. Durée maximale de présence en centre de rétention
01:16:41 administrative, l'ÉCRA, 90 jours, sauf dans le cas de terrorisme.
01:16:45 Il y a des demandes qui peuvent être faites pour prolonger
01:16:49 la présence de ces personnes dans l'ÉCRA. En l'occurrence,
01:16:52 la justice a fait deux demandes de prolongation.
01:16:56 Ces deux demandes ont été acceptées, donc il est resté en CRA.
01:16:59 Troisième demande de prolongation, il y a une condition pour qu'elle
01:17:02 soit acceptée, il faut que le pays d'origine de la personne
01:17:06 accepte de récupérer son ressortissant.
01:17:12 Et là, en l'occurrence, l'Algérie, Rushing a délivré
01:17:18 un laissé-passer consulaire, ce qui fait que cette personne n'avait
01:17:21 pas de date précise de départ de la France, et donc la loi oblige
01:17:25 le juge à laisser cette personne sortir, puisqu'encore une fois,
01:17:28 l'Algérie ne laisse pas de passé consulaire.
01:17:30 C'est quand même curieux, parce que l'Algérie, qui est vraiment
01:17:32 un pays ami, enfin Emmanuel Macron...
01:17:35 Vous dites ça ironiquement !
01:17:37 Emmanuel Macron y est allé, on est vraiment très...
01:17:40 Il a entièrement raison.
01:17:42 On se sent très aimé en Algérie, d'ailleurs vous avez dans le livre...
01:17:44 Un pays ami qui ne cesse de nous faire des coups de doigt.
01:17:46 Qui s'est construit sur un ressentiment français ?
01:17:48 Absolument, je suis absolument d'accord avec vous, bien sûr que je joue d'ironie.
01:17:51 Mais enfin, là, il faudrait quand même un moment ou un autre,
01:17:54 parce que ce qu'on entend est purement scandaleux.
01:17:57 Il faudrait peut-être taper du poing sur la table.
01:17:59 Est-ce qu'on ne peut pas vraiment discuter un peu sérieusement
01:18:03 avec l'Algérie, puisqu'on ne va pas garder leurs ressortissants
01:18:06 particulièrement dangereux sur notre territoire ?
01:18:08 On a l'impression que personne ne se met en colère sur ces questions.
01:18:11 C'est quand même lamentable.
01:18:13 Faut-il mettre en place une rétention de sûreté systématique
01:18:16 pour des détenus radicalisés en fin de peine ?
01:18:19 La réponse est oui.
01:18:20 86% des Français répondent oui.
01:18:23 Ça paraît complètement évident.
01:18:24 D'abord, il faudrait...
01:18:26 On a quand même des dispositions juridiques spécifiques pour le terrorisme, malgré tout.
01:18:30 Et donc, il faut sans doute d'abord que les condamnés
01:18:36 effectuent la totalité de leur peine,
01:18:38 voire, parce qu'il y a des juges qui prolongent les peines
01:18:42 avec des prétextes, je ne sais pas quoi, refus d'obéissance, des choses,
01:18:46 et ils arrivent à les prolonger.
01:18:47 Bon, malheureusement, tous les juges ne font pas ainsi.
01:18:49 C'est le problème de l'indépendance de la justice,
01:18:52 non pas de la justice en tant que telle, mais des juges eux-mêmes.
01:18:54 Donc, il fait que de temps en temps, des juges pensent qu'ils ont raison de faire ainsi.
01:18:58 Mais on devrait, c'est vrai, encadrer davantage.
01:19:02 Quand on envoie ensuite ces étrangers en centre de rétention administrative,
01:19:05 ça pose d'autres types de problèmes,
01:19:07 parce que les crasses ne sont pas des prisons,
01:19:08 donc ce n'est pas fait non plus pour les garder.
01:19:10 C'est assez compliqué à conserver, ce type d'individus.
01:19:13 Et dans les crasses eux-mêmes, alors là, on a deux problèmes.
01:19:16 Le premier, c'est qu'on s'est mis une limite,
01:19:18 qu'on est les seuls à appliquer, qui est 90 jours,
01:19:20 alors que la plupart des pays sont à deux ans.
01:19:23 Déjà, au bout de 90 jours, on relâche les gens,
01:19:25 alors qu'on pourrait les garder plus longtemps.
01:19:27 Ça, c'est notre droit, nous, ce n'est pas l'Union, ce n'est pas la CEDH.
01:19:29 C'est même encore pire que ça, parce qu'on a reçu, il y a quelques années,
01:19:33 un courrier de la Commission européenne en disant que la France
01:19:36 pourrait peut-être faire comme tout le monde et rallonger sa durée de rétention.
01:19:39 Non.
01:19:40 Si, bien sûr.
01:19:41 Exceptionnel.
01:19:42 Non, mais c'est vrai.
01:19:43 Vous savez, le Danemark, eux, ils ont mis en place des centres de rétention administratif
01:19:48 pour les personnes qui doivent retourner dans leur pays,
01:19:52 et sans, en fait, limite, parce qu'ils ne leur trouvent pas beaucoup de verre.
01:19:56 Mais la Grande-Bretagne est à des limites non plus à la rétention.
01:19:58 Mais ce n'est pas un pays moins démocratique que nous.
01:20:00 Simplement, et c'est là où la loi, d'ailleurs, a raté une étape,
01:20:03 c'est-à-dire qu'en fait, il aurait fallu, pour allonger la durée,
01:20:06 créer des centres de rétention administratif,
01:20:07 parce que la vérité, c'est qu'ils sont saturés.
01:20:09 Ils sont débordés.
01:20:10 Donc, on ne les a pas créés parce qu'on n'a pas le financement,
01:20:12 on n'a pas le budget, on ne l'a pas inscrit.
01:20:13 Là, on aurait pu faire un 49.3 pour le coup,
01:20:16 et on aurait créé des centres de rétention administratif, on aurait rallongé.
01:20:20 Il y en a déjà eu 22.
01:20:22 Dernier sujet, pourquoi on demande une OQTF ?
01:20:25 Pourquoi on demande une OQTF ?
01:20:27 Parce que l'individu n'a pas de passeport.
01:20:29 Vous voulez dire un laissé-passé consulaire.
01:20:32 Pourquoi on le demande ?
01:20:33 Pardon, un laissé-passé consulaire pour avoir l'OQTF.
01:20:35 Pourquoi on n'a pas un laissé-passé consulaire ?
01:20:37 Parce qu'il n'a pas de passeport.
01:20:38 Comment se fait-il que quelqu'un qui a été jugé en France
01:20:41 ait pu rester aussi longtemps en France sans avoir de passeport ?
01:20:44 C'est pour ça que je crois que c'est insupportable.
01:20:48 Sur cette condamnation à 9 ans,
01:20:49 ce sont les informations du journal du dimanche qu'on cherche également à creuser.
01:20:55 Claude Moniquet, vous êtes toujours avec nous.
01:20:58 Quand on voit ce cas pratique, ce cas d'école, si je pourrais m'exprimer ainsi,
01:21:03 quel regard vous portez là-dessus, Claude Moniquet ?
01:21:07 Ça illustre un des problèmes fondamentaux de la lutte anti-terroriste.
01:21:11 C'est qu'effectivement, la France est un des pays qui, au niveau juridique
01:21:15 et au niveau judiciaire, est le mieux équipé pour lutter contre le terrorisme.
01:21:19 On est le seul pays européen à avoir un parquet spécialisé,
01:21:21 des juges d'instruction spécialisés et des services de police et de renseignement
01:21:25 qui travaillent très bien.
01:21:26 Un sujet judiciaire qui est relativement satisfaisant.
01:21:29 Parce qu'en général, depuis 2015,
01:21:31 les condamnés pour terrorisme vont fonder leur peine jusqu'au dernier jour.
01:21:35 Maintenant, le problème fondamental, c'est ce qu'on fait des radicalisés
01:21:41 qui sortent de prison et ce qu'on fait de ceux qui sont connus
01:21:44 pour être extrémistes, radicalisés et dangereux.
01:21:46 Il y en a à peu près 5 000 au fichier des radicalisés.
01:21:50 Moi, depuis 2015, je dis qu'il faut envisager des mesures de force
01:21:55 comme effectivement la rétention administrative.
01:21:58 À l'époque, j'ai suscité une levée de bouclier,
01:22:04 mais un jour ou l'autre, on devra y arriver.
01:22:07 Parce qu'un jour ou l'autre, on a déjà eu des drames,
01:22:10 mais un jour ou l'autre, on aura quelque part dans les rues de France,
01:22:13 à Paris ou ailleurs, un drame tel que la société dira maintenant, c'est fini.
01:22:17 Vous dites ça, Claude Moniquet, pardonnez-moi,
01:22:19 sauf que des drames, on en a eu à répétition depuis 2012.
01:22:23 Et je vais même aller plus loin.
01:22:25 Vous savez que la loi Asile et Immigration, les Français ne le savent pas.
01:22:28 Cette loi n'était pas prévue au programme avant 2024.
01:22:31 C'est l'attentat d'Arras qui a précipité, mais oui,
01:22:36 elle n'était pas dans les discussions à l'agenda parlementaire avant 2024.
01:22:42 Et l'attentat d'Arras a bousculé, a précipité les choses.
01:22:46 Parce qu'elle était reportée depuis…
01:22:47 Ça fait un an et demi qu'elle est reportée, cette loi.
01:22:50 Donc, rendez-vous compte, c'est toujours ça, c'est qu'on agit à réaction.
01:22:53 Il y a un drame, on va prendre des mesures.
01:22:56 Et c'est Thibaud de Montbréal qui nous expliquait,
01:22:59 parce que vous savez, il y a plusieurs responsables politiques
01:23:01 après l'attentat d'Arras, donc on est 13 octobre dernier.
01:23:05 Éric Ciotti, pour ne citer que lui, qui avait dit,
01:23:07 il faut l'état d'urgence, il faut mettre des mesures radicales,
01:23:10 parce que là, on arrive dans une séquence où on va enchaîner les attentats terroristes.
01:23:14 Non, non, non, ça ne sert à rien l'état d'urgence,
01:23:15 puisqu'on a déjà des mesures qui s'inscrivent en quelque sorte,
01:23:19 en matière terroriste, dans l'état d'urgence.
01:23:21 Thibaud de Montbréal disait, la séquence qui arrive est inquiétante,
01:23:25 liée à, évidemment, le 7 octobre, et on va malheureusement
01:23:29 enchaîner les actualités dramatiques liées au terrorisme.
01:23:33 Et donc, on va prendre des mesures d'urgence.
01:23:36 Réaction, jamais d'anticipation, alors que pour le coup…
01:23:39 En un an et demi, c'est ce que vous venez de dire…
01:23:41 Non, mais ça c'est pour la loi immigration.
01:23:43 Mais je vous parle de l'anticipation, c'est de dire,
01:23:45 écoutez, la situation est tellement dramatique aujourd'hui…
01:23:47 L'état d'urgence…
01:23:48 Les 5000 personnes qui sont considérées comme des terroristes en puissance,
01:23:52 demain, ben eux, ils ne bougent plus.
01:23:54 On n'a pas suffisamment de bras.
01:23:56 Les services de renseignement font déjà un travail formidable.
01:23:58 Ça suppose du courage politique, ça suppose…
01:24:00 Vous savez, ça suppose beaucoup de choses qui, pour l'instant, n'existent pas.
01:24:05 Je vous donne le programme.
01:24:07 Je pense aux téléspectateurs qui se disent, ah ben c'est déjà terminé,
01:24:09 10h30, on va pouvoir faire le brunch de Noël.
01:24:12 Non, vous restez avec nous puisqu'on continue jusqu'à 11h.
01:24:15 Je vous donne le programme, il est intéressant,
01:24:16 vous avez vu ce qui s'est passé à Tours ?
01:24:18 Il y a eu des incidents, c'est une actualité dramatique,
01:24:22 puisqu'il y a un adolescent qui est mort dans des conditions assez troubles,
01:24:26 percuté par un véhicule de police.
01:24:29 Les premiers témoignages indiquent que l'homme se serait jeté sur le véhicule.
01:24:32 Donc, vous voyez, mais après, il y a eu émeute urbaine,
01:24:35 avec des voitures brûlées, etc.
01:24:37 C'est jurisprudence, émeute en France.
01:24:40 On parlera du maire qui a été agressé du côté d'Avignon.
01:24:43 Et après, deux sujets qui sont extraordinaires,
01:24:46 c'est Disney, qui vit une crise historique.
01:24:50 Disney qui a été walkisé,
01:24:52 et le walkisme est en train de détruire Disney.
01:24:55 Et j'en ai un autre en Argentine.
01:24:57 Celui-là, je ne vous dis pas grand-chose, c'est une surprise.
01:24:59 En Argentine, il se passe quelque chose concernant les manifestations,
01:25:02 c'est une pépite.
01:25:03 A tout de suite.
01:25:04 Il est 10h30 en cette semaine de vacances,
01:25:11 l'heure des pros continue jusqu'à 11h.
01:25:14 On est toujours avec Naïmah Mfadel,
01:25:16 avec Michel Auboin, Elisabeth Lévy, Vincent Roy.
01:25:18 L'information, c'est avec Sommeil à la Bidi.
01:25:20 Nos palettes de dons ont été pillées,
01:25:25 tout est saccagé, c'est la réaction du secrétaire général
01:25:28 du Secours populaire français.
01:25:30 Après le cambriolage d'un entrepôt à Echirol en Isère,
01:25:33 le préjudice est estimé à 300 000 euros.
01:25:36 Du saumon fumé rappelé dans toute la France
01:25:39 en raison de risque de listeriose.
01:25:41 C'est la marque SAS Le Fumoir qui est concernée par ce rappel.
01:25:44 Prudence donc, si vous avez acheté ce produit,
01:25:47 ne le consommez surtout pas, car vous risquez de tomber malade.
01:25:50 Et puis en Floride, le Père Noël a troqué son traditionnel traîneau
01:25:54 contre une planche de surf.
01:25:56 Ils étaient une centaine à se frotter aux vagues de Cocoa Beach
01:25:59 à l'occasion du Surfing Santa Day.
01:26:01 C'était cette année la 15e édition de cet événement
01:26:03 qui attire à chaque fois de nombreux surfers et spectateurs.
01:26:08 - Si on parle de Tours à présent, véhicules incendiés,
01:26:12 feux de poubelle ou encore jet de mortier.
01:26:15 La ville de Saint-Pierre-des-Cors, près de Tours,
01:26:18 est le théâtre de violences urbaines depuis la mort samedi dernier
01:26:21 d'un jeune homme d'une vingtaine d'années renversé par un véhicule de police.
01:26:24 Selon les premiers témoignages, tout indiquerait que l'homme
01:26:27 se serait jeté sur le véhicule.
01:26:30 C'est une actualité qui est dramatique.
01:26:32 On pense bien sûr à sa famille, vous imaginez en pleine période de Noël
01:26:35 ce qui est aussi inquiétant, c'est qu'à travers ce drame,
01:26:38 vous avez une résurgence des émeutes de juin dernier
01:26:43 avec des gens qui vont brûler, casser, piller
01:26:46 et s'en prendre aux forces de l'ordre.
01:26:48 Donia Tengour nous raconte tout ça.
01:26:50 - Les faits se sont déroulés samedi très tôt,
01:26:54 vers 7h du matin à Saint-Pierre-des-Cors, près de Tours.
01:26:57 Alors qu'il traversait la rue, un jeune homme âgé de 19 ans
01:27:01 a été mortellement percuté par un véhicule de police.
01:27:05 Selon les premiers témoins, l'homme était dévêtu
01:27:08 et se serait jeté sur la voiture.
01:27:10 Dans un communiqué, la procureure de la République de Tours,
01:27:13 Catherine Sorita Minard, évoque une consommation de stupéfiants
01:27:17 mais aussi les antécédents psychiatriques de la victime.
01:27:21 - Cet après-midi, le père de la victime a été entendu,
01:27:24 ainsi que trois témoins.
01:27:25 Ils évoquent des troubles psychiques manifestés par la victime
01:27:28 depuis quelques temps, avec des manifestations paranoïaques.
01:27:31 - Même si une enquête a été ouverte pour homicide involontaire
01:27:35 par conducteur, l'accident mortel a créé l'émoi dans la ville.
01:27:39 Une vingtaine de véhicules ont été incendiés
01:27:42 dans la nuit de samedi à dimanche.
01:27:44 Des CRS ont été déployés, trois mineurs ont été interpellés.
01:27:49 De son côté, la policière qui était au volant
01:27:52 indique n'avoir pas vu l'individu et n'avoir pas pu éviter le choc.
01:27:57 - La seule question qu'on doit se poser, c'est que si on en vient
01:28:02 à cette situation du côté de Tours, pas très loin,
01:28:05 on n'est même pas à Tours, c'est une petite commune.
01:28:07 C'est exactement le même scénario que les émeutes de Jouin.
01:28:10 - Mais c'est pareil.
01:28:12 En fait, c'est un scénario qui existe et se perpétue
01:28:17 depuis le début des années 90.
01:28:20 Parce que je me souviens, à l'époque, je travaillais
01:28:22 sur les violences urbaines, il y avait déjà Saint-Pierre-des-Corées-Tours.
01:28:24 C'est d'ailleurs une histoire un peu folle parce que la rumeur disait
01:28:28 "un jeune a disparu, la police l'a sans doute tué".
01:28:31 On était dans les années 90.
01:28:33 Et donc émeutes, violences urbaines,
01:28:36 les véhicules incendiés, etc.
01:28:38 Et puis deux jours après, il est revenu, il était parti en vacances,
01:28:41 il avait oublié de dire à ses copains.
01:28:43 - Ça c'est 90, ça.
01:28:45 - C'était au début des années 90 et depuis ces récursions,
01:28:48 on ne sait pas les mêmes que les années 90.
01:28:50 C'était les parents, les grands-parents.
01:28:52 - C'est ça qui est...
01:28:54 - C'est de génération en génération.
01:28:56 - Il s'est instauré dans les banlieues.
01:28:58 Il y a eu une sociologue, Angelina Perlevas,
01:29:00 qui avait d'ailleurs écrit là-dessus,
01:29:02 elle a appelé ça les émeutes de la mort.
01:29:04 C'est-à-dire, dès qu'il y a une rumeur de mort d'un jeune,
01:29:06 aussitôt le quartier s'enflamme.
01:29:08 Et ils trouvent ça juste normal de mettre le feu
01:29:10 aux véhicules des parents de leurs amis.
01:29:12 - Mais surtout que ces parents-là...
01:29:14 - C'est dans les quartiers.
01:29:16 - Ce qui est terrible, déjà, et je le répète,
01:29:18 c'est pour la famille qu'il vient un deuil, un drame absolu.
01:29:21 D'accord, laissons l'enquête se faire
01:29:23 pour comprendre ce qu'il s'est passé.
01:29:25 Une fois que vous avez dit ça, vous voyez les émeutes.
01:29:27 Vous savez que ce qui brûle, c'est souvent des personnes
01:29:29 qui ont peu de moyens.
01:29:31 Certes, ils ont une assurance, mais la voiture,
01:29:33 elle est tellement vieille, vous croyez qu'ils vont avoir
01:29:35 de l'argent là-dessus ?
01:29:37 Ben non, ils ne pourront plus la prendre.
01:29:39 Ils se lèvent à 5h, 4h du matin, et leurs voisins,
01:29:41 ils font comment pour aller au travail ?
01:29:43 C'est tellement triste de voir cette situation-là.
01:29:45 - C'est exactement ça, et merci, Eliott, de le souligner,
01:29:47 parce que c'est vraiment la réalité,
01:29:49 et les premiers à subir toute cette délinquance,
01:29:51 c'est les habitants des quartiers,
01:29:53 puisque souvent, les incendies qui ont lieu,
01:29:55 les dégradations, c'est dans le quartier.
01:29:57 C'est pour ça que les émeutes de juin ont été différentes,
01:29:59 parce qu'on a vu que ça a été délocalisé.
01:30:01 Et puis, moi, ce que je voudrais soulever,
01:30:03 et je rejoins ce que vient de dire M. Aubin,
01:30:05 c'est qu'effectivement, ça a commencé il y a longtemps,
01:30:07 mais qu'on s'est quelque part un peu résignés
01:30:09 en mettant en place des politiques publiques
01:30:11 pour répondre à ça, en prévention,
01:30:13 en action sociale, de loisirs, etc.
01:30:15 - Oui, oui.
01:30:17 - Et on a mis, en fait, la poussière sous le tapis,
01:30:19 jusqu'à ce qu'aujourd'hui, on est devant le fait
01:30:21 qu'aujourd'hui, on est dans une banalité terrible.
01:30:23 On voit qu'aujourd'hui, pour réagir,
01:30:25 au lieu de faire confiance à l'état de droit
01:30:27 qui s'impose à nous tous, eh bien, on brûle.
01:30:29 - Vous dites les premiers à subir,
01:30:31 c'est la population, évidemment, qui vit.
01:30:33 C'est aussi les policiers.
01:30:35 - Ah oui, exactement.
01:30:37 - Les émeutes de juin dernier,
01:30:39 vous avez eu quasiment 900 policiers,
01:30:41 gendarmes et pompiers qui ont été détruits.
01:30:43 - Oui, exactement.
01:30:45 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:30:47 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:30:49 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:30:51 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:30:53 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:30:55 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:30:57 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:30:59 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:01 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:03 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:05 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:07 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:09 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:11 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:13 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:15 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:17 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:19 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:21 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:23 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:25 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:27 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:29 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:31 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:33 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:35 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:37 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:39 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:41 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:43 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:45 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:47 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:49 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:51 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:53 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:55 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:57 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:31:59 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:01 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:03 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:05 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:07 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:09 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:11 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:13 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:15 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:17 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:19 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:21 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:23 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:25 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:27 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:29 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:31 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:33 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:35 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:37 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:39 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:41 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:43 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:45 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:47 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:49 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:51 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:53 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:55 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:57 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:32:59 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:01 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:03 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:05 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:07 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:09 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:11 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:13 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:15 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:17 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:19 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:21 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:23 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:25 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:27 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:29 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:31 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:33 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:35 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:37 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:39 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:41 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:43 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:45 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:47 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:49 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:51 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:53 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:55 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:57 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:33:59 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:01 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:03 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:05 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:07 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:09 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:11 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:13 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:15 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:17 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:19 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:21 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:23 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:25 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:27 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:29 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:31 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:33 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:35 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:37 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:39 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:41 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:43 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:45 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:47 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:49 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:51 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:53 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:55 - Qu'est-ce qui a fait ça ?
01:34:57 - C'est le système de la gauche qui se met en place comme à chaque fois.
01:35:01 Ce système fonctionne avec les mêmes ressorts à chaque fois.
01:35:05 - Augustin Donadur nous raconte.
01:35:07 - Photo témoigne de la violence des coups.
01:35:11 Dans la nuit de jeudi à vendredi,
01:35:13 le maire de la petite commune de Péage de Roussillon en Isère
01:35:16 a été victime d'une agression alors qu'il était en déplacement
01:35:19 avec sa famille dans un cadre privé.
01:35:22 A l'origine de cette attaque,
01:35:24 une cocarde qu'André Mondange portait ce soir-là.
01:35:27 Un insigne que certains individus auraient mal interprété
01:35:30 et qui les auraient motivés à agresser le maire
01:35:33 et des membres de son entourage.
01:35:35 - Le préfet Louis Logier condamne avec fermeté l'agression d'André Mondange,
01:35:39 maire de Péage de Roussillon.
01:35:41 Il apporte tout son soutien au maire et ses proches devant cette épreuve
01:35:44 face à cet acte inacceptable.
01:35:46 - Selon les premiers éléments de l'enquête,
01:35:48 les agresseurs auraient tenu des propos racistes.
01:35:51 Le maire a porté plainte.
01:35:53 Selon le ministère de l'Intérieur,
01:35:55 les agressions envers les élus devraient être en augmentation de 15%
01:35:58 sur l'année 2023, après une hausse de 32% l'an dernier.
01:36:03 - C'est ça le sujet central.
01:36:05 15% de hausse de violences contre les élus en 2023
01:36:08 après une hausse de 32% en 2022.
01:36:11 C'est ça le sujet majeur.
01:36:13 - C'était pas dans sa commune.
01:36:15 - Non, il était à Avignon.
01:36:17 Mais il avait une cocarde,
01:36:19 apparemment il y a eu un échange houleux
01:36:21 et ils ont bien compris qu'il était élu.
01:36:23 On ne touche pas à un élu.
01:36:25 On ne touche pas à un professeur,
01:36:27 on ne touche pas à un policier,
01:36:29 on ne touche pas à un pompier.
01:36:31 Sinon c'est la case prison.
01:36:33 - Mais vous pouvez dire ça,
01:36:35 la réponse pénale n'est pas suffisante.
01:36:37 - Les donneurs de leçons,
01:36:39 les Thomas Porte, les Olivier Faure et son sort,
01:36:41 on propose peut-être le retour de la peine planchée.
01:36:43 - Faisons retour, c'est ce que j'ai dit.
01:36:45 - Là ils vont commencer à bégayer.
01:36:47 - Hier, je suis pas souvent d'accord avec lui,
01:36:49 mais il a posé une question intéressante.
01:36:51 Derrière cette violence physique,
01:36:53 il y a aussi une brutalisation du débat public.
01:36:55 - C'est vrai.
01:36:57 - Il a raison.
01:36:59 On s'est habitué à ce que,
01:37:01 par exemple,
01:37:03 vous mettez une opinion qui déplait
01:37:05 à des gens sur Depardieu ou autre,
01:37:07 vous émettez ça.
01:37:09 Et là, au lieu de vous répondre,
01:37:11 de vous dire "Mais madame, vous avez tort
01:37:13 parce que ceci et cela",
01:37:15 on vous traite de tout,
01:37:17 de tout, de tout.
01:37:19 - C'est ça, les réactions.
01:37:21 - Oui, mais pas que sur les réseaux sociaux.
01:37:23 Y compris maintenant,
01:37:25 dans le débat public,
01:37:27 souvent au sens large,
01:37:29 les invectifs ont totalement remplacé
01:37:31 l'argumentation.
01:37:33 Dans le fond, la pointe émergée,
01:37:35 c'est la violence physique.
01:37:37 Mais il y a un abrutissement du débat
01:37:39 et une brutalisation de ce débat.
01:37:41 - Oui, enfin,
01:37:43 cette brutalisation du débat,
01:37:45 elle n'a en aucun cas justifié
01:37:47 que des élus, des médecins...
01:37:49 - Elle semblait justifier.
01:37:51 - Non, pas du tout.
01:37:53 Mais que des élus, des médecins,
01:37:55 des pompiers se fassent agresser.
01:37:57 Là, peut-être que, alors d'abord,
01:37:59 quand je disais "réponse pénale implacable",
01:38:01 elle doit effectivement être implacable,
01:38:03 mais peut-être aussi qu'on peut imaginer
01:38:05 dès lors que l'on touche un représentant
01:38:07 de la République,
01:38:09 qu'on peut imaginer des peines
01:38:11 qui soient renforcées.
01:38:13 - Un symbole, en tous les cas.
01:38:15 - Mais Vincent Roux, moi, je vous propose quelque chose.
01:38:17 On tape un policier,
01:38:19 on tabasse un policier.
01:38:21 Vous ne pouvez pas prendre moins de 10 ans.
01:38:23 - Oui, c'est ça.
01:38:25 - Vous pouvez prendre au maximum 15 ans,
01:38:27 si vous ne pouvez pas prendre moins de 10 ans.
01:38:29 On tape dans la main de Thomas Porte, d'Olivier Faure
01:38:31 pour savoir si on attaque un élu,
01:38:33 qu'il soit de gauche, de droite, du centre,
01:38:35 ce n'est pas le problème, même sans étiquette.
01:38:37 On touche à un élu, vous prenez moins,
01:38:39 vous ne pouvez pas prendre moins de 10 ans.
01:38:41 - C'est quoi la condition ?
01:38:43 - Vous parliez de monsieur Porte.
01:38:45 - Oui.
01:38:47 - C'est de proposer ça.
01:38:49 - C'est très compliqué de discuter avec eux.
01:38:51 Eux-mêmes, la loi, ils ne la respectent pas.
01:38:53 Ils vont dans des manifestants qui sont interdits.
01:38:55 - Vous dites que c'est très difficile
01:38:57 de discuter avec Thomas Porte.
01:38:59 Thomas Porte, c'est très difficile
01:39:01 de discuter avec lui depuis qu'il est député.
01:39:03 Avant, il était bien content de venir sur les plateaux.
01:39:05 Et notamment sur le plateau de CNews.
01:39:07 Il était très heureux.
01:39:09 On pouvait échanger avec lui.
01:39:11 C'était un homme brillant, délicat.
01:39:13 - A chaque fois qu'il y a une violence
01:39:15 que l'on peut raccorder
01:39:17 à la droite, l'ultra-droite, l'extrême-droite,
01:39:19 la supra-droite, ce que vous voulez,
01:39:21 c'est la divine surprise.
01:39:23 C'est-à-dire que, pardon, des gens
01:39:25 qui ne voient pas le véritable danger
01:39:27 qui s'étend dans nos quartiers
01:39:29 et ailleurs, et hors de nos quartiers,
01:39:31 qui, évidemment,
01:39:33 l'islamisme séparatiste,
01:39:35 à chaque fois qu'il y a
01:39:37 une micro-truc,
01:39:39 si vous voulez, il y en a, mais
01:39:41 c'est quand même pas le phénomène le plus massif,
01:39:43 ces gens-là, on dirait, alors là,
01:39:45 ça y est, ils sont tout contents,
01:39:47 ils retrouvent un monde
01:39:49 familier, ils retrouvent leur grammaire
01:39:51 habituelle, antifasciste, et tout ça.
01:39:53 - Dans l'actualité, également,
01:39:55 il nous reste une dizaine de minutes.
01:39:57 C'est un article de nos confrères
01:39:59 du Parisien, avec une actualité
01:40:01 que je trouve croustillante.
01:40:03 Disney. Disney, qui vit
01:40:05 une crise historique
01:40:07 liée à, finalement,
01:40:09 une idéologie woke,
01:40:11 qui rend fade
01:40:13 les nouveaux Disney. Moi, je serais incapable de vous dire les 5 derniers
01:40:15 Disney, alors que c'est
01:40:17 intergénérationnel, il n'y a pas de question
01:40:19 de génération. - Ce n'est pas les Aristochats ?
01:40:21 - Non, ce n'est pas les Aristochats.
01:40:23 Les Aristochats, c'est... Si je ne dis pas de bêtises,
01:40:25 les Aristochats, je dirais 1970.
01:40:27 - Tambi ? - Je vais voir, je noterai.
01:40:29 La compagnie traverse l'une des plus
01:40:31 graves crises de son histoire centenaire,
01:40:33 alors que les traditionnels films de Disney de Noël
01:40:35 bercent les générations successives, nous explique le Parisien.
01:40:37 La dernière sortie, Wish,
01:40:39 Achat et la bonne étoile, n'a pas su
01:40:41 séduire. Et dans cet article, voilà ce qui
01:40:43 est expliqué. Les milliards perdus en
01:40:45 bourse, l'image de la souris
01:40:47 passe de la 4e place dans le cœur des
01:40:49 Américains à la 77e.
01:40:51 Le wokeisme,
01:40:53 l'accumulation des messages
01:40:55 lourdins, qui n'apportent rien aux histoires,
01:40:57 a sans doute sa part
01:40:59 dans les découvertes de Disney, observe
01:41:01 Philippe Gage, adacteur en chef du Point
01:41:03 Top et réalisateur du documentaire
01:41:05 Marvel Renaissance. Mais son problème principal,
01:41:07 c'est la médiocrité
01:41:09 des scénarios. Disney
01:41:11 va surtout devoir retrouver la créativité
01:41:13 qui a fait sa clôture. - Mais là, il y a l'autre.
01:41:15 - Il y a exactement ce que j'allais dire.
01:41:17 - Comment il peut distinguer les deux ? C'est-à-dire que la médiocrité
01:41:19 des scénarios est due au cadre idéologique
01:41:21 stupide, imposé.
01:41:23 Mais ce qui est marrant, et ce qui est quand même une bonne
01:41:25 nouvelle pour démarrer l'année, je trouve,
01:41:27 c'est qu'on a quand même l'impression que
01:41:29 la retourne un tout petit peu parce que malgré tout,
01:41:31 le commerce joue sur les masses.
01:41:33 - Complètement. - Il ne faut pas rendre
01:41:35 simplement à des petites minorités
01:41:37 idéologisées et fanatisées.
01:41:39 - Je vais vous dire, c'est autre exemple,
01:41:41 non pas sur Disney, mais Victoria's Secret,
01:41:43 la marque de lingerie,
01:41:45 qui a été complètement wookisée,
01:41:47 ils reviennent à cette idée-là.
01:41:49 Ils reviennent à une philosophie
01:41:51 beaucoup plus...
01:41:53 on va dire...
01:41:55 où la plastique a une certaine importance.
01:41:57 - Il faut peut-être faire attention à ne pas...
01:41:59 il y a certains cas, je dis bien certains cas seulement,
01:42:01 je pense notamment au film Barbie,
01:42:03 vous savez qui a eu...
01:42:05 Il faut faire attention à ne pas confondre
01:42:07 wookisme et
01:42:09 capitalisme effréné.
01:42:11 Parfois, les deux se tiennent la main.
01:42:13 Sur le film Barbie, par exemple, on a pu dire...
01:42:15 - Wookisme, là.
01:42:17 - Non mais on a pu dire "cancel culture",
01:42:19 on a pu dire beaucoup de choses sur ce film.
01:42:21 En réalité, la visée était
01:42:23 purement capitalistique.
01:42:25 C'était de faire de l'argent.
01:42:27 Parfois, le wookisme...
01:42:29 il faut faire très attention à ça.
01:42:31 - Je ne voudrais pas lancer un débat trop élevé,
01:42:33 mais je pense que le caractère wookiste du film Barbie
01:42:35 est tout à fait discutable.
01:42:37 - Mais...
01:42:39 Attendez, Elisabeth Lévy,
01:42:41 c'est faire injure
01:42:43 à la qualité de nos débats depuis 9h,
01:42:45 qui sont très, très hauts,
01:42:47 et donc vous pouvez continuer à rester
01:42:49 sur cette hauteur, en parlant même philosophique.
01:42:51 - Je pense que, aussi,
01:42:53 ce qui s'est passé, c'est que tous les classiques
01:42:55 ont voulu absolument,
01:42:57 à la lumière de ce wookisme,
01:42:59 revisiter, par exemple, Blanche Neige.
01:43:01 - Oui, et puis les 7 nains.
01:43:03 - Oui, le prince fait un bisou pour qu'elle puisse...
01:43:05 - Ouh !
01:43:07 - ...leur consentir.
01:43:09 - Je pense que ce soir,
01:43:11 on reviendra dans l'ordre des pros 2.
01:43:13 On restera aux Etats-Unis. J'ai vu cet article
01:43:15 d'Europe 1, et on a des explications
01:43:17 d'Elisabeth Guédel, notre correspondante,
01:43:19 assez intéressantes, sur la censure littéraire.
01:43:21 Vous savez qu'aux Etats-Unis,
01:43:23 plus de 3 000 livres ont été interdits,
01:43:25 retirés des écoles, des facs
01:43:27 et des bibliothèques.
01:43:29 - Oui. Alors là, c'est en grand nombre,
01:43:31 aujourd'hui, là, d'abord, c'est pas
01:43:33 tous les Etats-Unis, c'est une partie des Etats-Unis,
01:43:35 puisqu'il y a deux Etats-Unis qui s'affrontent
01:43:37 sur cette question. Là,
01:43:39 c'est absolument prégnant, effectivement,
01:43:41 vu le nombre de livres. N'importe qui, maintenant,
01:43:43 aux Etats-Unis, dans certains Etats, est fondé
01:43:45 à se plaindre, dès lors que le passage
01:43:47 d'une fiction choque. Mais,
01:43:49 n'oublions pas qu'il y a toujours
01:43:51 eu une censure aux Etats-Unis, je pense
01:43:53 notamment à l'Ulysse de James Joyce,
01:43:55 que les ligues
01:43:57 de vertu ont attaquées, il y a déjà bien
01:43:59 longtemps. Et puis, craignons
01:44:01 d'abord que ce phénomène
01:44:03 se passe en France, il est déjà là,
01:44:05 il ne faut pas l'oublier, des agrégatifs en lettres,
01:44:07 par exemple, ne voulaient plus à l'université,
01:44:09 c'est très récent, ce que je vous raconte,
01:44:11 commenter un poème de Ronsard,
01:44:13 au motif que le message
01:44:15 érotique était
01:44:17 trop genré, etc.
01:44:19 Je suis prêt à multiplier les temps.
01:44:21 - Vous avez une exposition, Gauguin, au Royaume-Uni,
01:44:23 avec des pancartes
01:44:25 énormes, disant
01:44:27 "Mais Gauguin n'aurait pas dû se marier avec des frères..."
01:44:29 - Fascinant, passionnant,
01:44:31 passionnant comme sujet. - Donc, il y a
01:44:33 tout ça, et j'en ferai mon édito
01:44:35 de ce soir.
01:44:37 - Vous êtes Vincent Roy dans Face à l'Info,
01:44:39 je ne savais pas que vous alliez faire
01:44:41 votre édito là-dessus, j'allais
01:44:43 teaser la chose en disant "Vous êtes d'ailleurs
01:44:45 dans Face à l'Info, ça ferait un très bon sujet pour Face à l'Info".
01:44:47 - Eh bien, oui. - Eh bien, écoutez, tant mieux.
01:44:49 - Si l'érotisme peut être non-joué, ça aussi,
01:44:51 c'est un grand effort. - L'Argentine,
01:44:53 c'est notre dernier sujet pour ce soir,
01:44:55 ce matin, pardonnez-moi, l'Argentine.
01:44:57 Alors là, c'est assez intéressant, les organisateurs
01:44:59 du premier rassemblement contre le gouvernement
01:45:01 du président Javier Millei,
01:45:03 - Déjà ? - Oui, mercredi à Buenos Aires,
01:45:05 vont devoir
01:45:07 couvrir les frais liés à la
01:45:09 mobilisation et à la sécurité,
01:45:11 à cette occasion des forces.
01:45:13 C'est une annonce faite qui a été vendredi,
01:45:15 faite par le porte-parole de la présidence,
01:45:17 vendredi. Comprenez donc,
01:45:19 vous voulez organiser une manifestation, grand bien,
01:45:21 vous fassent, grand bien, vous fassent. Mais en revanche,
01:45:23 la sécurité, les amis, c'est vous qui la payez.
01:45:25 - C'est complètement conforme au libéralisme
01:45:27 intégral, au libertarianisme,
01:45:29 je sais plus,
01:45:31 que prône le...
01:45:33 - Le gouvernement et le président.
01:45:35 On regarde le sujet ?
01:45:37 - C'est génial.
01:45:39 - C'est intéressant.
01:45:41 - 66 000 euros.
01:45:43 Voilà ce que réclame le gouvernement argentin
01:45:45 aux organisateurs du premier
01:45:47 rassemblement contre la politique d'austérité
01:45:49 du nouveau président Javier Millei.
01:45:51 Après l'investiture
01:45:53 du président, des milliers de manifestants
01:45:55 se sont rassemblés à Buenos Aires
01:45:57 à l'appel d'organisations de gauche.
01:45:59 Les manifestants ont exprimé
01:46:01 leur opposition au programme d'austérité du gouvernement.
01:46:03 Ils devront prendre en charge
01:46:05 les dépenses liées aux dispositifs de sécurité
01:46:07 importants mis en place.
01:46:09 Le prix de ces dépenses,
01:46:11 qui comprennent la mobilisation de 4 forces de sécurité,
01:46:13 la police fédérale,
01:46:15 la police municipale,
01:46:17 la police aéroportuaire et de gendarmerie.
01:46:19 Une somme qui doit couvrir les frais
01:46:21 engagés par l'Etat pour assurer
01:46:23 la sécurité de la manifestation.
01:46:25 Le gouvernement avait déjà annoncé
01:46:27 la semaine dernière que ces frais seraient
01:46:29 à la charge des organisateurs.
01:46:31 - Manifestation, 66 000 euros pour les organisateurs.
01:46:33 - Si vous voulez, c'est évidemment
01:46:35 sur le papier, c'est pousser la logique
01:46:37 du libéralisme à son ultime conséquence.
01:46:39 Il n'y a aucun bien collectif.
01:46:41 La sécurité n'est pas un bien collectif.
01:46:43 Ce qui serait intéressant de savoir,
01:46:45 c'est si le président applique à son propre parti
01:46:47 et à ses propres partisans
01:46:49 ce libéralisme intégral.
01:46:51 - Vous dites libéralisme.
01:46:53 C'est libéralisme ou responsabilisation ?
01:46:55 Toutes les manifestations,
01:46:57 notamment en France,
01:46:59 on a vu qu'il y avait de la casse en permanence.
01:47:01 Les commerçants n'en peuvent plus.
01:47:03 Ils sont obligés de fermer.
01:47:05 Ils doivent mettre la clé sous la porte
01:47:07 parce que chaque week-end, il y a des mobilisations.
01:47:09 Est-ce qu'un jour, on va se dire "tu casses, tu payes".
01:47:11 "Tu casses, tu payes".
01:47:13 Je ne dis pas "tu organises, tu payes la sécurité".
01:47:15 - "Tu casses, tu payes".
01:47:17 - Pourquoi ?
01:47:19 - Je vous propose,
01:47:21 je change un peu le prisme.
01:47:23 Je ne dis pas "tu organises, tu payes".
01:47:25 "Tu casses, tu payes, monsieur le préfet".
01:47:27 - L'organisateur doit être
01:47:29 en responsabilité
01:47:31 et il doit faire en sorte que ça se passe bien
01:47:33 et qu'en cas de casse, il paye.
01:47:35 - Oui.
01:47:37 - En France, il ne faut pas oublier que c'est comme ce qu'on fait
01:47:39 pour les manifestations sportives.
01:47:41 Quand les PS protègent
01:47:43 un match de foot important,
01:47:45 c'est l'organisateur
01:47:47 qui paye.
01:47:49 - Même la Croix-Rouge, oui, vous avez raison.
01:47:51 - Bien sûr.
01:47:53 Moi, ça me semblerait
01:47:55 assez normal qu'un organisateur de manifestations
01:47:57 de voie publique
01:47:59 paye une partie de sa sécurité.
01:48:01 Rappelez-vous à la grande époque de la gauche,
01:48:03 quand la gauche était dans les rues toutes les semaines,
01:48:05 elle avait le service d'ordre... - Et non pas à la rue.
01:48:07 - Oui, qui n'était pas dans la rue, mais dans la rue.
01:48:09 Le service d'ordre de la CGT,
01:48:11 qui était un service d'ordre privé
01:48:13 sur lequel nous,
01:48:15 qui essayions d'assumer l'ordre public,
01:48:17 sur lequel on pouvait compter.
01:48:19 Le fait que la CGT n'ait plus de service d'ordre
01:48:21 de la CGT avec le débordement
01:48:23 des Black Blocs, c'est quand même une responsabilité
01:48:25 de l'organisateur.
01:48:27 - C'était le dernier sujet qui est intéressant.
01:48:29 On pourrait le... Revoir.
01:48:31 Vincent, allez-y. - Je vous parlais
01:48:33 tout à l'heure... - Vous me parliez d'un temps
01:48:35 que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
01:48:37 - Oui. - De...
01:48:39 de Mme Thévenot. - Oui.
01:48:41 - Mais vous avez aussi une chose intéressante, puisque c'est Noël
01:48:43 aujourd'hui. - Alors, oui. - Elena Dali,
01:48:45 la commissaire européenne à l'égalité,
01:48:47 Elena Dali, commissaire européenne à l'égalité,
01:48:49 a publié un guide interne
01:48:51 pour la communication inclusive,
01:48:53 dont il journalait, le journal italien,
01:48:55 a publié des extraits.
01:48:57 - Le rapport intitulé "Union et égalité"
01:48:59 est visant à refléter la diversité.
01:49:01 Parmi ses directives, Dali recommande
01:49:03 de supprimer les références à Noël
01:49:05 et de parler plutôt de vacances.
01:49:07 Évoquer Noël, je cite,
01:49:09 "c'est partir du principe que tout le monde est chrétien
01:49:11 et donc c'est stigmatisant."
01:49:13 - Vous allez m'envoyer ce sujet, parce qu'on va le faire ce soir.
01:49:15 Merci beaucoup, Vincent Roy, parce que, vous savez,
01:49:17 en période de fête, parfois, il faut
01:49:19 avoir l'esprit ouvert,
01:49:21 comprendre, aller voir des petits sujets
01:49:23 originaux comme celui-ci, qui est pas que non,
01:49:25 il faudrait le traiter. Merci Vincent Roy,
01:49:27 merci à tous les quatre. Joyeux Noël.
01:49:29 C'est un plaisir d'être avec vous ce matin.
01:49:31 - Joyeux Noël à vous.
01:49:33 - Parce que je crois qu'on ne dit pas "Joyeux Noël"
01:49:35 le 28 décembre.
01:49:37 - Alors qu'on peut dire "Bonne année" jusqu'au 31...
01:49:39 - Non, mais "Joyeux Noël" c'est aujourd'hui.
01:49:41 - Gérald Ventura était à la réalisation,
01:49:43 Dominique Rémond à la vision,
01:49:45 Anatole Ausson, Benjamin Benoit-Bouteille,
01:49:47 toutes les émissions sont à revoir sur cnews.fr.
01:49:49 Merci à vous,
01:49:51 chers téléspectateurs, d'être présents,
01:49:53 même pendant les fêtes et les vacances.
01:49:55 Joyeux Noël.
01:49:57 On se retrouve ce soir dans un instant.
01:49:59 C'est Midi News qui commence à 11h,
01:50:01 donc c'est 11h News
01:50:03 avec Yohann Mzaï.
01:50:05 *Bruit de la tête qui tombe*
01:50:07 Merci.
01:50:08 Au revoir.

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