L'Heure des Pros (Émission du 05/12/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin l'heure des pros.
00:00:04 Le système, le fameux système, commence à réécrire Crépole.
00:00:08 Le système est composé de politiques, éditorialistes, intellectuels, artistes, personnalités.
00:00:13 Le système insidieusement, sournoisement, faussement peut-être, met en place les nouveaux
00:00:21 éléments pour expliquer que la mort de Thomas n'est pas celle qu'on a racontée.
00:00:25 Des racailles munies de couteaux ont débarqué à Crépole, ils ont provoqué la mort de
00:00:30 Thomas le 18 novembre dernier, Emmanuel Macron a parlé d'assassinat.
00:00:34 Ce récit sera battu en brèche par le système.
00:00:38 On expliquera que les jeunes rugbymans qui faisaient la fête ne sont peut-être pas exclus
00:00:43 de toute responsabilité dans ce drame.
00:00:45 Qu'ils ont peut-être insulté ces "troubles faites", comme les appelait l'AFP dans les
00:00:50 premières dépêches, lors d'une rixe, comme l'écrivait nos confrères.
00:00:54 La machine a broyé, la réalité est en marche.
00:00:58 Il faut être prudent, diront les commentateurs.
00:01:00 On ne sait pas tout, diront les autres.
00:01:02 On cherchera le moindre fait, la moindre parole, le plus petit détail qui puisse disculper
00:01:09 le ou l'éteueur de Thomas.
00:01:11 Je connais le système, je connais ses relais, je connais ses parties-prix, je connais ses
00:01:17 biais idéologiques, je connais la puissance du rouleau compresseur du système.
00:01:22 J'ai lu le Parisien ce matin, j'ai écouté France Info, j'ai entendu hier soir une chaîne
00:01:27 Info, c'est parti.
00:01:28 La réécriture est en marche.
00:01:31 Vous n'avez pas vu ce que vous avez vu, le système va vous expliquer.
00:01:36 Il est 9h01, Barbara Durand.
00:01:41 Retour au calme à Aizenville, dans le Val d'Oise.
00:01:45 La CRS 8 a quitté les lieux hier soir vers minuit.
00:01:48 L'unité de police y avait été déployée afin d'éviter un embrasement de la situation
00:01:53 et ce, après la mort d'un adolescent de 15 ans dans une rixe entre bandes rivales.
00:01:57 L'armée israélienne intensifie ses opérations contre le Hamas dans le sud de la bande de
00:02:02 Gaza.
00:02:03 Des témoins ont fait état ce matin de violents combats, faisant craindre un scénario encore
00:02:07 plus infernal pour les civils.
00:02:09 Ce sont les mots de l'ONU.
00:02:11 Hier, des chars se sont approchés de la ville de Hanounès où Tsaïl a prévenu les habitants
00:02:16 que l'attaque serait imminente.
00:02:18 Enfin, nous sommes à court d'argent et bientôt à court de temps.
00:02:22 Déclaration de la Maison Blanche concernant l'aide militaire américaine à l'Ukraine.
00:02:26 Celle-ci pourrait être coupée nette dans les prochaines semaines et ce, faute d'accords
00:02:31 budgétaires avec l'opposition républicaine.
00:02:33 Charlotte Dornelass est avec nous, Vincent Herouette, Joseph Macescaron, Georges Fedech,
00:02:39 Gautier Lebret.
00:02:40 Nous sommes également avec Tanguy Hamon pour ses dernières informations.
00:02:44 Les Parisiens révèlent ce matin, mais pas que les Parisiens d'ailleurs, manifestement
00:02:47 d'autres confrères, révélations exclusives.
00:02:50 Il faudrait bien savoir ce qu'il y a de vraiment nouveau.
00:02:54 Ça m'amuse la mise en perspective quand je parle du système, parce qu'en fait c'est
00:02:58 intolérable pour le système ce qui est arrivé à Crépol.
00:03:01 Il va falloir battre en brèche ce récit jusqu'au bout.
00:03:04 J'observe que le procureur de la République n'a toujours pas fait de conférence de presse.
00:03:09 Toujours pas.
00:03:10 Il ne veut donc pas parler à la presse.
00:03:11 Il ne s'explique que par communiqué qu'il nous envoie par mail.
00:03:14 Bien sûr.
00:03:15 Ce qui est très intéressant.
00:03:16 En fait, tout fait sens comme toujours.
00:03:18 Tout fait sens dans cette histoire.
00:03:19 Tout fait sens.
00:03:20 Mais le système, il est puissant.
00:03:22 Et il a commencé hier soir.
00:03:24 Moi j'ai écouté.
00:03:25 Il est puissant le système.
00:03:28 Donc effectivement, qu'est-ce qu'il y a de nouveau et qu'est-ce qu'on veut nous dire ?
00:03:31 Parce que les faits sont terribles.
00:03:33 Et maintenant, terrible, il y a un gosse qui est mort.
00:03:36 Mais on va nous expliquer que ce qu'on a vu, on ne l'a pas vu.
00:03:39 Qu'est-ce qui est nouveau ?
00:03:40 Ce qui est nouveau, c'est qu'il y a désormais deux nouveaux suspects du meurtre.
00:03:44 Je vais y revenir dans quelques instants.
00:03:46 On nous dit aussi qu'il y a un nouveau scénario de cette soirée meurtrière qui se dessine.
00:03:51 Qu'on ne se dirigerait plus vers l'expédition punitive, mais vers la bagarre qui a éclaté
00:03:58 au moment du bal.
00:03:59 On nous dit que la bande de romans, de ces jeunes de romans, sont arrivés en deux groupes.
00:04:03 Un premier de quelques individus qui a participé à la soirée.
00:04:07 Ce qu'il faut savoir, c'est que l'un de ces individus, pour rentrer dans la soirée,
00:04:11 a quand même dû se donner un couteau de chasse.
00:04:13 Il était avec un couteau de chasse qu'il a donné au vigile pour rentrer dans la soirée.
00:04:17 Ensuite, lors de la soirée, on parle de regard agressif, on jouait des coudes, on parle de
00:04:21 comportement insistant avec les filles.
00:04:23 Ça, c'était les quelques individus qui ont réussi à rentrer dans la soirée.
00:04:26 Ensuite, un deuxième groupe est arrivé plus tard.
00:04:29 Eux, ils sont restés dehors sur le parking, devant la salle des fêtes.
00:04:32 Ils buvaient de l'alcool.
00:04:33 Et ce qui est intéressant de noter aussi, selon nos confrères du Parisien, c'est qu'ils
00:04:37 demandaient aux participants de la soirée qui sortaient pour fumer des cigarettes s'il
00:04:41 y avait toujours des fouilles.
00:04:42 Manifestement, eux aussi avaient des armes ou des choses à cacher sur eux.
00:04:46 Ensuite, on les explique qu'à l'intérieur de la salle de balle, il y a eu une altercation
00:04:53 après qu'un des jeunes gens de romans s'est fait tirer les cheveux lors d'une chanson.
00:04:57 Une bagarre dans le sas d'entrée a eu lieu.
00:05:01 Là, les dépositions divergent.
00:05:03 Chacun des camps dit qu'il s'est défendu.
00:05:05 Les jeunes de romans disent qu'ils se sont fait agresser par un des rugbymans.
00:05:08 Ce rugbyman lui dit s'être fait agresser par un des jeunes de romans.
00:05:12 Tout cela a dégénéré.
00:05:14 Les jeunes gens qui étaient à l'extérieur de la soirée, les asseillants, sont rentrés
00:05:17 dans le sas et se sont battus.
00:05:19 Là, un vigile s'est blessé et il dit qu'il s'est blessé en fait en protégeant l'un
00:05:23 des jeunes rugbymans.
00:05:24 Il dit qu'en fait, il avait mis sa main sur son cou pour le tirer en arrière et que c'est
00:05:28 à ce moment-là qu'il s'est fait planter au couteau dans le cou.
00:05:31 Donc il dit très clairement, si je n'avais pas ma main, ce jeune homme aurait pris un
00:05:34 coup de couteau dans le cou.
00:05:36 À ce moment-là, Thomas, lui, a malheureusement eu moins de chance.
00:05:39 Il s'est fait poignarder.
00:05:40 Il en est mort.
00:05:41 Il y a deux autres personnes aussi de Crépole qui sont morts.
00:05:44 Neuf témoins continuent de dire qu'ils ont entendu des propos hostiles aux Blancs.
00:05:49 On a appris via le…
00:05:50 - Manifestement, ces témoins ont été écartés puisque le caractère raciste n'est pas retenu.
00:05:54 - Toujours pas à ce stade.
00:05:55 - En tout cas.
00:05:56 - Et effectivement, quand je dis « on cherchera la moindre parole, le moindre fait qui puisse
00:06:02 disculper ceux qui ont tué Thomas », on rappelle que ces gens sont arrivés avec des
00:06:06 dagues, des couteaux.
00:06:07 - Couteaux de chasse.
00:06:08 - Et le système, le système…
00:06:11 C'est effrayant, en fait, ce qu'on entend sur les plateaux de télévision.
00:06:14 Ce que j'ai entendu hier soir sur un plateau de télévision que je ne citerai pas est effrayant.
00:06:18 Effrayant.
00:06:19 Effrayant.
00:06:20 - Et donc, concernant les deux suspects, les deux nouveaux suspects, on nous indique que
00:06:25 celui qui avait été désigné comme le porteur du coup mortel à Thomas, visiblement, ne
00:06:30 serait plus le suspect principal de cette mort, mais qu'il en aurait de nouveau un
00:06:34 mineur, dont un mineur, et que ces deux jeunes hommes ont un profil similaire.
00:06:39 On nous parle de grands bras avec des cheveux longs.
00:06:43 Les deux font partie des suspects interpellés et on nous indique qu'il y a d'autres
00:06:47 agresseurs qui ont participé à cette… à cette bagarre, à cet assaut, à cette
00:06:52 attaque, qui sont toujours recherchés.
00:06:54 - Il faudra donc battre en brèche le récit de Kripoll qui ne correspond pas au code idéologique
00:07:03 du milieu et du système.
00:07:05 - Sauf que les Français ne sont pas dupes.
00:07:08 Peut-être que le système essaye de donner une certaine vision de cette affaire en atténuant
00:07:15 l'aspect confrontation communautariste en réalité.
00:07:18 Mais moi, pour en discuter avec beaucoup de Français, parce que ça m'arrive d'en
00:07:23 rencontrer aussi, je peux vous assurer qu'ils ne sont pas dupes du système, qu'ils ont
00:07:28 ouvert les yeux.
00:07:29 Voilà.
00:07:30 Maintenant, laissons la justice avancer.
00:07:32 Nous verrons bien l'enquête ce qu'elle déterminera.
00:07:34 Et on ne pourra pas faire l'impasse sur ces sept témoins quand même qui ont dit qu'ils
00:07:39 sont venus pour…
00:07:40 - Neuf.
00:07:41 - Neuf.
00:07:42 - Il y en a deux qui se seraient plus ou moins…
00:07:43 - Oui, mais vous savez que le temps…
00:07:44 - Le juge ne pourra pas faire l'impasse.
00:07:45 - Les grands papes vont vouloir parler, les journalistes sont sur place.
00:07:47 C'est un rouleau compresseur.
00:07:50 C'est un rouleau compresseur.
00:07:51 - Non, mais il y a deux choses différentes.
00:07:54 Surtout, la justice prend toujours du temps.
00:07:56 Et il est normal que la justice essaye de comprendre très exactement ce qui s'est
00:08:00 passé, le déroulement, savoir qui a fait quoi, qui a dit quoi.
00:08:03 Est-ce qu'il y a une bagarre qui éclate avant que certains sortent leur couteau et
00:08:08 tuent ? Mais là, ce qui nous intéresse en l'occurrence, puisque le temps de la justice
00:08:12 n'est pas terminé ce matin, alors où nous parlons, ce qui nous intéresse, c'est
00:08:16 ce qui retient l'attention ou non de nos confrères.
00:08:18 - Exactement.
00:08:19 - C'est ça qui est intéressant en ce moment.
00:08:20 Et dans l'article du Parisien, il y a également tout un passage sur les prénoms.
00:08:25 Alors, parce qu'il y a un des mineurs, c'est parce que le majeur qui pourrait finalement
00:08:30 avoir poignardé Thomas s'appelle Iliès.
00:08:33 Et le mineur, nous dit-on, a un prénom français.
00:08:36 Et là, ça devient intéressant.
00:08:37 Notez, là, ça devient intéressant.
00:08:39 Donc les prénoms ne veulent rien dire, on les a entre les mains, mais on n'en fait
00:08:43 rien.
00:08:44 Et puis, il y a en effet un petit mineur dont on ne peut pas donner le prénom, donc on
00:08:46 l'a changé en l'occurrence en Julien.
00:08:48 Et là, ça devient un fait digne d'intérêt.
00:08:52 - Et puis, ce qui est intéressant, c'est l'éditorial, en l'occurrence du journal
00:08:55 Le Parisien, très clairement, qui pointe ce qu'ils appellent la récupération.
00:09:00 Et c'est ça le biais idéologique.
00:09:02 Pour eux, c'est insupportable.
00:09:03 C'est un parti pris.
00:09:05 Il ne faut pas que ce qu'on a vu ait existé.
00:09:08 Voilà, il ne faut pas.
00:09:10 - Mais il y a quand même quelque chose qui n'est pas mis en exergue, on va dire, dans
00:09:13 la manière de lire depuis hier soir, en effet, et dans l'article du Parisien, c'est que
00:09:17 à la fin, c'est pareil, on nous dit, moi, je suis très étonnée dans un moment féministe
00:09:21 de notre ère, que l'information selon laquelle des jeunes viennent, entre hommes, draguer
00:09:28 des filles dans un bal qui est à 20 km de chez eux, des couteaux dans les poches, ça
00:09:32 ne gêne personne, en fait.
00:09:33 Ce n'est pas une information intéressante.
00:09:35 C'est quand même étonnant.
00:09:36 - C'est minimiser le fait d'avoir des couteaux.
00:09:38 - Ça s'appelle le biais idéologique.
00:09:39 - Parce qu'à la fin, ils viennent quand même avec des couteaux.
00:09:41 - Ça s'appelle le biais idéologique, le parti pris idéologique.
00:09:46 Vous pouvez...
00:09:47 C'est exactement, on est au cœur de ça.
00:09:49 - Mais c'est pareil, il y a neuf personnes qui disent effectivement qu'il y a eu des
00:09:52 slogans anti-blancs, racistes anti-blancs.
00:09:53 On n'a pas envie de les croire.
00:09:55 Il y a une personne qui dit qu'il y a eu des slogans racistes de la part des rugbymans.
00:09:59 Elle, on a envie de la croire.
00:10:01 C'est intéressant.
00:10:02 - Bien sûr, mais elle est sous couvert d'avoir des consultants sécurité sur des plateaux
00:10:10 de télé qui n'ont de consultant que le nom parce que ce sont des militants.
00:10:13 Et je pense précisément à un ou deux consultants que j'ai entendus.
00:10:17 Parce que nous, nous ne sommes pas.
00:10:18 - Mais moi, je ne crois pas.
00:10:20 Je veux dire, je ne le crois pas.
00:10:23 - C'est intéressant.
00:10:24 - Moi, ce sont les faits.
00:10:26 - Nous sommes objectifs.
00:10:28 - Je voudrais savoir pourquoi le procureur ne parle pas.
00:10:32 Pourquoi il ne fait pas une conférence de presse ?
00:10:33 C'est quand même très intéressant.
00:10:36 Tous les procureurs font des conférences de presse.
00:10:38 Il a peur des questions ? Il a peur des questions, le procureur ?
00:10:43 - Oui, c'est possible.
00:10:44 - Donc, il y a un moment, il y a une conférence de presse.
00:10:47 Il est hors système.
00:10:48 - Il est hors communiqué.
00:10:49 Comment ?
00:10:50 - Peut-être ce procureur s'occupe-t-il de justice ? Peut-être est-il hors système ?
00:10:56 - Non, mais cela dit, dans les révélations du Parisien hier, honnêtement, quand vous
00:11:01 regardez le dernier communiqué du procureur, il y avait déjà ce déroulé-là.
00:11:05 Il y avait déjà le déroulé d'une première altercation.
00:11:07 Alors, il y a en effet le témoignage de cette jeune fille qui dit qu'elle a entendu un des
00:11:11 rugbymans proférer des insultes racistes sur les jeunes de Crépole.
00:11:15 Ça, c'est nouveau dans le papier du Parisien.
00:11:17 Mais le déroulé d'une première bagarre, puis de voitures qui arrivent et de gens qui,
00:11:22 eux, sont à l'extérieur de la soirée et viennent avec des couteaux, on avait déjà
00:11:25 tout ce récit-là.
00:11:26 - Bien sûr.
00:11:27 Ce qui est très important, c'est de dire qu'il n'y a pas d'expédition punitive.
00:11:30 Ça, c'est très important pour eux.
00:11:32 Très important.
00:11:33 Ce n'est évidemment pas l'essentiel.
00:11:35 L'essentiel, c'est que Thomas est mort.
00:11:37 Mais c'est très important de dire qu'il n'y a pas eu expédition punitive, il n'y a pas
00:11:41 expédition punitive.
00:11:42 - Alors qu'il y a deux groupes.
00:11:43 Il y a un premier et un deuxième qui les rejoignent.
00:11:45 - En fait, c'est effrayant.
00:11:46 - Depuis le début.
00:11:47 - Vous imaginez ?
00:11:48 - Depuis le début.
00:11:49 - Crépole est effrayant et comme toujours, il y a tout.
00:11:50 - Il y a deux groupes.
00:11:53 Le deuxième, évidemment, s'inquiète pour savoir s'il y aura fouille ou pas fouille.
00:11:56 Donc, ils sont armés.
00:11:57 - Ils viennent avec des couteaux de 20 cm.
00:12:00 - Oui, ils ont des couteaux de 20 cm.
00:12:03 C'est une culture.
00:12:04 Mais ce qui est inquiétant, c'est qu'un jour ou l'autre, vous aussi, vous aurez un couteau
00:12:08 dans votre poche.
00:12:09 Chaudronella sera une bombe lacrymogène dans son sac.
00:12:15 - Ça a déjà commencé, ça.
00:12:16 - Voilà.
00:12:17 - C'est-à-dire que ce n'est pas forcément pour s'agresser, mais c'est pour se défendre.
00:12:20 Quand vous habitez dans une cité qui est ultra violente et que l'État est totalement absent,
00:12:25 vous vous débrouillez par vos propres moyens.
00:12:27 - Il n'y a pas que l'État, là.
00:12:28 - C'est ça le véritable problème.
00:12:29 - Ce qui est incroyable, c'est les médias.
00:12:31 Là, la séquence Crépole, c'est absolument incidérant.
00:12:35 - Pour les médias ?
00:12:36 - L'espace médiatique.
00:12:37 - Mais le système nous aime.
00:12:38 - Il y a un mot aussi que je retiens dans la double page de ce matin, c'est le mot "ghettoïsation".
00:12:44 Ils sont arrivés à mettre le mot "ghettoïsation".
00:12:48 Par ce mot, ils expliquent tout.
00:12:50 - Ils sont les victimes.
00:12:51 - Mais ça sera ça, le système voudra expliquer jusqu'au bout que ces jeunes gens sont des
00:12:56 victimes du système, précisément.
00:12:59 Bien sûr.
00:13:00 C'est ça.
00:13:01 C'est la logique du système.
00:13:02 Et plus le temps va passer, plus Thomas sera responsable de ce qui lui est arrivé.
00:13:06 C'est ça, le système.
00:13:09 C'est ça qu'ils veulent dire.
00:13:11 En sous-texte, ils ne le disent pas encore aussi clairement.
00:13:13 Tout sera fait pour montrer qu'au fond, voilà, ils ont une part de responsabilité, en tout
00:13:18 cas, de ce qui s'est passé.
00:13:19 - Oui, on leur cherche une instance atténuante.
00:13:22 - Et c'est les journalistes qui le font.
00:13:25 Tu pourrais imaginer que, parce que les journalistes, comme ils ont un biais idéologique, ils cherchent
00:13:29 dans ce sens-là.
00:13:30 - Mais ça ne marche pas.
00:13:31 - Mais ça ne marche pas.
00:13:32 - Non, parce que les gens nous écoutent très bien.
00:13:35 Je ne crois pas que vous mesuriez, Pascal, le degré de mépris dans lequel les journalistes
00:13:40 sont tenus en général dans ce pays.
00:13:41 On sait que le système, que Radio Paris ment depuis si longtemps.
00:13:48 Depuis si longtemps, on sait que la presse soit ultra progressiste, fille des Lumières,
00:13:53 et raconte et aveuglée par l'idéologie, soit au contraire complètement conservatrice
00:13:57 et cherchant à conforter les forces en place.
00:14:02 - Ou les deux en même temps.
00:14:04 - Ou les deux en même temps, une page à l'autre.
00:14:06 - Vous dites les médias, mais moi, ce qui me rassure, à l'instant, ce qui me rassure,
00:14:10 bon, les médias, c'est une chose, mais tôt ou tard, cette affaire sera jugée par un
00:14:13 jury populaire, c'est-à-dire des citoyens qui seront tirés au sort et qui jugeront
00:14:18 de ces crimes.
00:14:19 Et ceux-là, s'ils voulaient, ils ne sont pas dans le système.
00:14:21 - Oui, mais ils sont influencés quand même.
00:14:23 - Vous ne croyez plus en rien, même pas en la justice du peuple.
00:14:29 - Je connais les...
00:14:31 C'est vrai que je vois les choses se mettre en place.
00:14:35 Je trouve que, comme toujours, Crépole est un laboratoire, je ne peux pas vous dire autre
00:14:39 chose, c'est un laboratoire.
00:14:40 Il y a tout.
00:14:41 Il y a tout.
00:14:42 L'attaque au couteau à Paris, samedi soir, vous le savez, un islamiste radical a tué
00:14:47 un jeune touriste germano-philippin et a blessé deux autres personnes à proximité de la
00:14:51 Tour Eiffel à Paris.
00:14:53 Là encore, le système explique que c'est d'abord de la psychiatrisation.
00:14:55 Alors, sauf, c'est un bon spot.
00:15:01 Donc, on va voir d'abord le sujet de Mathieu Deveze et on en parle ensemble.
00:15:07 C'est-à-dire que là encore, le système ne veut pas de la radicalisation islamique.
00:15:12 Ça ne doit pas exister.
00:15:13 Alors, certains ne sont pas sur cette ligne.
00:15:18 Manuel Valls a déclaré tout à l'heure, c'est quand même extraordinaire ce que dit Manuel
00:15:21 Valls.
00:15:22 On va l'écouter tout de suite, ce qu'il dit Manuel Valls.
00:15:24 Parce qu'il est courageux.
00:15:25 Manuel Valls, il dit ce que même aucun leader de droite ou du Rassemblement national quasiment
00:15:32 ne dit de manière aussi puissante.
00:15:34 - Vous dites qu'il est courageux.
00:15:35 Il a été ministre de l'Intérieur et Premier ministre.
00:15:37 Que n'a-t-il pas fait quand il était en responsabilité ?
00:15:38 - Mais le système...
00:15:39 - Il a rendu hommage à un ministre de l'Intérieur qui est décédé récemment, qui a eu une
00:15:44 parole forte une fois qu'il a quitté la place Beauvau.
00:15:46 - Mais je suis...
00:15:47 Mais ça, c'est intéressant, ce que vous dites.
00:15:49 - Merci.
00:15:50 - Parce qu'effectivement, quand tu es dans le système, ils ne veulent pas en prendre,
00:15:55 pardonnez-moi cette expression, plein la gueule.
00:15:57 Donc, ils préfèrent dire "ça n'existe pas".
00:15:59 Parce qu'ils savent qu'ils ont tout le système contre eux.
00:16:01 - Ou ils le disent en off.
00:16:03 Après, on le sait avec des propos rapprochés dans tel ou tel livre.
00:16:06 - Cela dit, je me rappelle le discours après les attentats en 2015 de Manuel Valls à l'Assemblée
00:16:11 nationale.
00:16:12 Et excusez-moi, c'était un discours extrêmement courageux.
00:16:14 Aucun politique à l'époque n'a tenu.
00:16:16 - Ecoutez ce qu'a dit Manuel Valls sur l'islamisme en France.
00:16:23 Ecoutez ce qu'il a dit.
00:16:24 - J'ai toujours tenu ce discours de vérité pour dire aux Français "vous vivez et nous
00:16:30 allons vivre longtemps avec cette menace".
00:16:32 Pas pour nous décourager, pas pour donner un sentiment d'impuissance, mais pour dire
00:16:38 à nos compatriotes qu'aujourd'hui, plus que jamais, il faut une mobilisation nationale,
00:16:43 il faut faire de la lutte contre le terrorisme islamique une cause nationale parce que nous
00:16:48 sommes face à une menace sans précédent.
00:16:50 - Vous vous rendez compte ?
00:16:51 - Il n'y a rien d'extraordinaire dans ce qu'il dit.
00:16:53 - Une menace sans précédent ?
00:16:54 - Il n'y a rien d'extraordinaire.
00:16:56 - Attendez, menace sans précédent ?
00:16:57 - Non.
00:16:58 - C'est la menace la plus importante pour la France.
00:17:03 Voilà ce qu'il nous dit.
00:17:04 - Cette menace va durer longtemps.
00:17:05 Je rappelle que ça fait au moins 11 ans qu'on vit sous les attentats depuis Mohamed Mirra.
00:17:10 - Oui mais sans précédent.
00:17:11 - Et ça va durer longtemps.
00:17:12 - Menace sans précédent.
00:17:13 Ça veut dire que c'est plus important que toutes les autres menaces qui ont menacé
00:17:16 la France ?
00:17:17 - Ces dernières années, oui.
00:17:19 - Non, ce n'est pas ces dernières années, il dit sans précédent.
00:17:21 - C'est évident.
00:17:22 C'est évident.
00:17:23 - Mais tout le monde ne pense pas que l'islamisme est une menace pour la France.
00:17:25 En fait, il dit la même chose qu'Éric Zemmour.
00:17:27 Il dit exactement la même chose.
00:17:31 Il dit que la France est en danger.
00:17:32 Les mots ont un sens.
00:17:34 Une menace sans précédent, ça veut dire que la France est en danger de mort.
00:17:36 Il dit la même chose qu'Éric Zemmour.
00:17:38 - Oui, mais bon, je pense que Manuel Valls a quand même, pardon, Gauthier, il a quand
00:17:44 même, je sais si c'était pas du même bord, il y a quand même eu des choses qui ont été
00:17:47 faites.
00:17:48 Il y a eu des lois qui ont été votées, des dispositions qui ont été mises en place.
00:17:50 - Mais Emmanuel Macron a aussi voté des lois ?
00:17:51 - Emmanuel Macron aussi.
00:17:52 - Emmanuel Macron a aussi voté des lois ?
00:17:53 - Il reste sans doute un peu de séparatisme.
00:17:54 - Il reste sans doute encore une étape.
00:17:56 - Il reste sans doute, il n'a pas amélioré la situation.
00:17:58 - Moi, je ne dis pas qu'il a raison, je dis que son constat le place forcément dans l'analyse,
00:18:05 la plus pessimiste sur la France d'aujourd'hui.
00:18:08 - Non, mais il n'a plus rien de gauche aujourd'hui, Manuel Valls.
00:18:09 Il n'a plus aucun lien.
00:18:10 - Il n'est même plus de gauche ou de droite.
00:18:12 Ce n'est pas de gauche ou de droite.
00:18:13 - C'est le sujet.
00:18:14 Il sait d'ailleurs même un peu…
00:18:15 - Par exemple, une mesure comme la rétention de sûreté appliquée au terrorisme, c'est
00:18:19 une mesure de droite.
00:18:20 - Mais là, il fait un constat.
00:18:21 - Oui, mais quand vous grattez les solutions qu'il propose, ce ne sont pas des solutions
00:18:23 gauches.
00:18:24 - Je pense que si vous posez la question à Cazeneuve, vous aurez exactement la même
00:18:27 réponse.
00:18:28 Aujourd'hui, sur les morts.
00:18:29 - Aujourd'hui, il y a plus de 300 morts depuis 2012.
00:18:32 - 272 exactement.
00:18:33 - Le personne ne peut nier que c'est la vraie place.
00:18:34 - Voilà.
00:18:35 - 272.
00:18:36 - Oui, ce n'est pas la même chose quand même.
00:18:38 Vous voyez, il y a des degrés.
00:18:39 Je vous propose de voir le sujet de Bakio Deveuze sur cette attaque au couteau et puis on va
00:18:44 pouvoir échanger ensemble.
00:18:45 Un enfant timide et réservé, devenu un terroriste islamiste.
00:18:51 Voici le portrait dressé par les anciens camarades de classe de l'assaillant.
00:18:55 Certains ne sont pas surpris par son passage à l'acte.
00:18:58 - On s'attendait aussi plus ou moins à ce que ça se passe en soi.
00:19:01 On voyait un peu que c'était une bombe à retardement.
00:19:03 Plus il est sorti, plus sa barbe allait pousser.
00:19:05 Il communiquait de moins en moins.
00:19:07 D'autres avouent même avoir peur depuis sa sortie de prison en mars 2020, après une
00:19:11 condamnation à 5 ans d'emprisonnement pour un projet d'attaque au quartier d'affaires
00:19:15 de la Défense.
00:19:16 - Bien sûr qu'on avait peur.
00:19:17 On savait à peu près dans quoi il s'était lancé.
00:19:18 Déjà la question c'était pourquoi une personne comme ça est libérée ? Comment
00:19:19 ça se fait qu'il se retrouve un samedi soir à Paris sans surveillance alors qu'il était
00:19:20 tout le temps en surveillé ? Il y avait toujours des agents qui le suivaient, nous on les voyait
00:19:21 dans le quartier.
00:19:22 Donc ce que je dis c'est vrai, on a vu ça de notre propre vieux.
00:19:33 Pour les voisins des parents de l'assaillant, c'est la sidération.
00:19:39 Eux qui le connaissent depuis l'âge de 4 ans.
00:19:41 - C'était un jeune homme qui disait bonjour, bonsoir à des voisins parce qu'on est voisins.
00:19:47 Bien élevé et c'est pour ça que nous sommes aujourd'hui sidérés, vraiment sidérés.
00:19:55 Ce voisin était mis aux larmes quand il souhaite délivrer un message de soutien aux parents
00:19:59 de l'assaillant.
00:20:00 - Ils resteront nos voisins, on les appréciera autant, il n'y aura pas de changement.
00:20:06 Comment les aider parce qu'ils sont victimes ?
00:20:10 En garde à vue, l'auteur de l'attaque au couteau revendique totalement son geste et
00:20:15 dit avoir agi seul.
00:20:16 La garde à vue de ses parents, elle, a été levée hier soir.
00:20:19 - On ne va pas refaire la conversation qu'on avait hier sur l'homme qui avait été condamné
00:20:24 à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de préparation d'un acte de terrorisme.
00:20:28 Est-ce qu'il faudra durcir ou pas les lois ?
00:20:29 - Il faut étendre la rétention de sûreté.
00:20:35 Elle existe pour les tueurs en série ou les criminels sexuels ou terroristes, que le
00:20:41 gouvernement s'est refusé à faire.
00:20:42 Rétention de sûreté, on les met dans des établissements spécifiques.
00:20:46 Ce ne sont pas des prisons mais c'est une privation de liberté et de soins en même
00:20:49 temps, tant qu'ils sont dangereux.
00:20:50 Pour ceux qui sont peut-être un peu moins dangereux, il faut, et là je vous ai rejoint
00:20:55 hier, une sorte de tutelle pénale, c'est-à-dire à vie, une surveillance de tous les instants
00:21:01 et à vie.
00:21:02 - Pour les fichiers, il faut changer la constitution.
00:21:03 C'était d'ailleurs une proposition d'Erich Ciotti, c'est-à-dire que pour enfermer
00:21:06 préventivement les fichiers pour radicalisation islamiste, il faut changer la constitution.
00:21:11 C'est ce que propose Erich Ciotti.
00:21:12 - Non, ça c'est pas possible.
00:21:13 C'est un document administratif de suivi.
00:21:15 - Oui mais il n'y a pas de décision du juge, c'est bien le problème.
00:21:17 - Si vous imaginez six jours un document administratif pour vous suivre, ça veut dire qu'on vous
00:21:19 met en prison tout de suite ?
00:21:20 - C'est une proposition de votre ancien leader politique, Jean-Michel.
00:21:23 - Si on va au bout de ce que dit Manuel Valls, si on considère effectivement que c'est
00:21:27 une menace sans précédent, comme il le dit, si son analyse est juste, si la France est
00:21:33 en danger par cette menace, forcément elle doit prendre toutes les mesures de précaution
00:21:38 ou alors on considère que ce n'est pas une menace.
00:21:41 Je rappelle quand même que la circulaire Valls en 2012, elle aurait permis 335 régularisations
00:21:47 en 10 ans.
00:21:48 - Mais vous savez que c'est…
00:21:50 - La fameuse circulaire Valls.
00:21:51 - La fameuse circulaire Valls, c'est celle qui empêche juste d'expulser le terroriste
00:21:55 d'Arras.
00:21:56 - Oui mais c'est parce que…
00:21:58 - Parce que les enfants étaient scolarisés et lui était scolarisé donc on n'a pas
00:22:02 pu les expulser et c'est sur quoi les associations pro-migrants et communistes se sont basées
00:22:06 pour empêcher l'expulsion du terroriste d'Arras.
00:22:09 Donc après c'est facile de venir et de donner des leçons quand on n'a rien fait
00:22:12 ou quand on a fait le contraire quand on était ministre.
00:22:14 - Joseph Macescarro.
00:22:15 - Oui, en fait c'est une question pour Georges.
00:22:18 J'ai lu sur un réseau social de l'enmont poser une véritable question qui moi m'a
00:22:24 troublé.
00:22:25 Quand un détenteur d'images pédopornographiques va en prison, c'est normal, c'est normal,
00:22:31 tout le monde considère que c'est normal.
00:22:33 Quand une personne va sur les sites islamiques, je pose une question, on attend là pour le
00:22:40 coup qu'il passe à l'acte ? Oui ou non ?
00:22:44 - C'est un délit le fait de consulter des sites terroristes de décapitation.
00:22:49 - Oui mais ma question, justement ma question est pourquoi dans un cas, dans un cas évidemment
00:22:54 qui est anormal, la personne va en prison et pas dans l'autre ?
00:22:58 - C'est vrai.
00:22:59 - Qu'est-ce que vous me répondez à ça ? Non mais sérieusement, qu'est-ce que vous
00:23:02 pouvez répondre à ça ?
00:23:03 - Dans les deux cas, la justice doit s'appliquer avec la même fermeté.
00:23:05 Je suis d'accord.
00:23:06 - On va marquer une pause, on parlera évidemment, Rachida Dati a souhaité que la police municipale
00:23:12 soit armée, on parlera également de Nantes, c'est assez intéressant ce qui s'est passé
00:23:17 à Nantes parce que c'est une séquence aussi très révélatrice du climat aujourd'hui
00:23:21 qui existe dans la société avec cette culture du couteau puisque c'est un jeune homme de
00:23:28 31 ans, un supporter du Sénat qui a été tué par un coup de couteau.
00:23:30 Je vous propose de marquer une pause et je remercie Tanguy Hamon pour ses précisions.
00:23:38 A tout de suite.
00:23:39 - Faut-il armer la police municipale à Paris ? C'est Rachida Dati qui le demande, elle
00:23:51 a produit un tweet.
00:23:54 Rachida Dati, il est urgent qu'Adidalgo accepte que les policiers municipaux soient armés
00:23:57 et développent la vidéoprotection.
00:23:59 Il y a urgence à protéger les Parisiens dans un contexte de délinquance très élevé.
00:24:04 Le refuser est irresponsable et met en danger Paris et les Parisiens.
00:24:07 Je vous propose peut-être de voir le sujet d'Adrien Spiteri.
00:24:09 Ah non, pardonnez-moi, oui, effectivement, il est 9h30, je suis distrait.
00:24:14 Excusez-moi Barbara Durand, la case JT, les infos et vous nous les rappelez.
00:24:18 Les chefs du Hamas pourraient se trouver dans la ville de Ranounès.
00:24:25 Déclaration ce matin sur notre antenne du porte-parole de l'armée israélienne.
00:24:30 Depuis hier, Tzahal concentre ses actions dans le sud de la bande de Gaza.
00:24:35 La population a été appelée à évacuer.
00:24:38 Nouveau confinement de toutes les volailles en France.
00:24:41 Ce matin, le niveau de risque lié à la grippe aviaire sur le territoire a été relevé de modéré à élevé.
00:24:48 Cette mesure a été prise après la confirmation de plusieurs foyers en élevage,
00:24:52 ainsi que la possibilité de diffusion du virus et ce, par des oiseaux migrateurs.
00:24:58 Enfin, aucun avion ne décollera de l'aéroport de Munich en Allemagne.
00:25:01 Conséquence de chute de neige et de pluie givrante tombée la nuit dernière.
00:25:06 Depuis ce matin, très tôt, les personnels au sol s'emploient à dégivrer le tarmac.
00:25:10 Mais on peut d'ores et déjà envisager que la majorité des vols devront être annulés toute la journée.
00:25:16 Merci Barbara.
00:25:18 Avant de voir le tweet de Rachida Dati, je vous propose d'écouter Clément Beaune.
00:25:22 Il était ce matin chez Sonia Mabrouk et il est manifestement sur une position un poil différente
00:25:30 de celle du ministre de l'Intérieur.
00:25:33 Il parle lui de danger islamiste.
00:25:37 Gérald Darmanin parle aussi de danger islamiste.
00:25:41 Je suis d'accord avec vous, mais il met moins en avant la psychiatrisation de celui qui est le principal suspect.
00:25:45 Peut-être, mais je vous rappelle qu'hier, on avait un porte-parole du gouvernement
00:25:48 qui nous disait qu'il n'y avait eu aucun problème et que ça avait été fait dans les règles de l'État de droit.
00:25:52 Et quelques minutes plus tard, on avait Gérald Darmanin qui nous parlait de défaillance psychiatrique.
00:25:57 Sur quoi Jordan Bardella a répondu, il n'y a pas de défaillance psychiatrique,
00:25:59 il y a une défaillance politique.
00:26:01 Pourquoi vous trouvez que c'est intéressant ?
00:26:02 Parce qu'Olivier Véran nous dit, comme souvent d'ailleurs,
00:26:05 que tout le suivi de cet homme était conforme à l'État de droit.
00:26:08 J'en déduis que peut-être l'État de droit n'est pas conforme à la sécurité des Français.
00:26:11 C'est peut-être ça la question d'après.
00:26:13 En réalité, ce n'est pas très rassurant d'entendre que tout est conforme.
00:26:16 Parce qu'en effet, quand on voit le parcours, ce qu'il veut dire là,
00:26:19 c'est qu'à chaque fois qu'une décision a été prise, les recours ont été faits
00:26:22 et que certaines dispositions n'ont pas pu être prises en raison des recours
00:26:26 et de l'intervention du juge des libertés ici, de la loi tout simplement ailleurs.
00:26:31 Et que donc c'est peut-être cet État de droit précisément qu'il faut adapter
00:26:34 à la fois à la menace et à la nécessité de sécurité.
00:26:36 - Et changer les lois.
00:26:37 - Il y a eu une erreur d'appréciation de la part des médecins qui ont considéré qu'il était...
00:26:41 - Mais moi je ne sais pas, je ne suis pas psychiatre.
00:26:43 - Mais enfin, pardonnez-moi, mais ce qu'il dit en garde à vue,
00:26:49 va contre ce que vous dites.
00:26:50 Il assume, il ne paraît pas fou du tout.
00:26:53 Il ne paraît pas fou du tout.
00:26:54 Il assume parfaitement.
00:26:56 Donc c'est les médecins...
00:26:58 Je veux dire, c'est ce que disait Gilles William hier soir.
00:27:00 Évidemment que ce type de personnalité est borderline.
00:27:04 Bien évidemment que...
00:27:05 Et il citait également les gens qui sont arrivés le 7 octobre sur le territoire d'Israël.
00:27:09 Évidemment que ce n'est pas des prix Nobel.
00:27:11 Bien sûr que déjà ces gens sont sérieusement dérangés.
00:27:15 Mais je trouve que la psychiatrie, elle abonde.
00:27:18 - Ce qui est vraiment dégueulasse dans cette argumentation,
00:27:21 ce qui est vraiment dégueulasse, je prends le mot exact,
00:27:24 c'est que la psychiatrie en France, c'est une catastrophe.
00:27:28 C'est une catastrophe.
00:27:29 Et on met en avant cet état catastrophique pour expliquer ce qui s'est passé.
00:27:35 Alors là, je trouve ça...
00:27:36 - C'est le système.
00:27:39 - Une opération de joueur de bonne taux qui est invraisemblable.
00:27:42 C'est invraisemblable.
00:27:43 La psychiatrie dans un état de délitement total, complet,
00:27:47 mais total et complet, et on se sert de ça.
00:27:49 - Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier.
00:27:50 Il y a deux formes de dangerosité.
00:27:52 Il y a effectivement une dangerosité psychiatrique qui est très résiduelle.
00:27:56 C'est 1%, peut-être.
00:27:57 Et vous avez la dangerosité criminologique.
00:28:00 Celui, par exemple, Fourniret, est un psychopathe,
00:28:04 mais déclaré responsable.
00:28:06 Ces radicalisés sont pour moi du même type.
00:28:08 Ils représentent une dangerosité criminologique
00:28:11 que les experts n'ont pas su évaluer.
00:28:12 - À moins de dire systématiquement qu'un radicalisé,
00:28:15 par définition islamique, ne peut relever que de la pitié.
00:28:19 - Il représente un danger.
00:28:20 - Peut-être que les experts peuvent se tromper,
00:28:22 mais il a été condamné, donc jugé pénalement responsable à l'époque,
00:28:25 même par ceux qui l'ont examiné.
00:28:26 Aujourd'hui, il est en garde à vue.
00:28:27 Donc, son état psychiatrique est jugé compatible avec la garde à vue.
00:28:31 Donc, c'est minime par rapport à ce qu'il dit.
00:28:33 Mais je note un lapsus très intéressant
00:28:34 qui est suivi du ministre de l'Intérieur le soir même.
00:28:37 Le soir même, Gérald Darmanin nous dit
00:28:39 qu'il est suivi par la DGSI pour troubles psychiatriques.
00:28:42 Mais ça n'existe pas.
00:28:43 - Ça n'existe pas.
00:28:45 - Il est suivi pour islamisme.
00:28:47 La DGSI connaît peut-être ses troubles psychiatriques,
00:28:49 mais on n'est pas en URSS.
00:28:51 Il n'y a pas un canal de suivi des gens psychiatres.
00:28:53 - On va écouter Clément Beaune dans une seconde.
00:28:55 Je salue Rachida Dati, qui est manifestement en train de nous écouter
00:29:02 et qui me dit "s'agissant des terroristes,
00:29:04 on psychiatrise trop facilement quand on n'a pas de qualification pénale
00:29:07 et pas de sanctions adaptées.
00:29:09 Si Fiches S pour islamisme était qualifiée pénalement
00:29:13 comme la radicalisation,
00:29:14 on n'aurait pas besoin de se défausser sur la psychiatrie", dit-elle.
00:29:18 - Il n'y a pas de délit de radicalisation.
00:29:20 - Mais c'est pour ça qu'il faut changer.
00:29:22 - Vous le savez.
00:29:22 - Sans doute, il faut changer.
00:29:23 Écoutons Clément Beaune.
00:29:24 - Qui a un caractère islamiste, c'est sûr.
00:29:28 La question, ensuite, ce n'est pas pour trouver des excuses,
00:29:31 c'est pour trouver de l'action et de la réponse.
00:29:32 C'est que fait-on face aux différents cas ?
00:29:34 Évidemment, l'État veut et doit protéger.
00:29:37 Et je veux aussi quand même qu'on soit sérieux sur ce sujet.
00:29:40 Nos policiers, nos services de renseignement,
00:29:42 nos services d'intervention,
00:29:43 ils déjouent des attentats tous les mois par leur mobilisation.
00:29:46 Nous avons renforcé les moyens de nos services de renseignement.
00:29:48 Nous avons renforcé sur ce sujet précisément.
00:29:51 C'est une loi qui a deux ans.
00:29:52 Le suivi obligatoire pour les cas qui sont fragiles
00:29:55 sur le plan psychiatrique.
00:29:56 C'est une loi qui n'a pas été votée
00:29:58 par ceux qui aujourd'hui donnent des leçons,
00:29:59 notamment au Rassemblement national.
00:30:00 - Il est urgent qu'Anne Hidalgo accepte
00:30:02 que les policiers municipaux soient armés
00:30:04 et développent la vidéoprotection.
00:30:05 Demande Rachida Dati, il y a urgence à protéger les Parisiens.
00:30:08 Est-ce que vous partagez ?
00:30:10 - C'était à Nice où la police municipale avait...
00:30:13 - Et heureusement, parce qu'ils sont entrés dans l'église
00:30:15 et ils ont empêché un attentat.
00:30:16 Vincent Herbouet.
00:30:17 - Rien à dire, je pense que les policiers parisiens
00:30:20 doivent être armés parce qu'autrement,
00:30:21 ils seront les derniers à ne pas porter sur eux
00:30:24 de quoi se défendre,
00:30:26 vu la façon dont la société parisienne évolue.
00:30:28 - L'ironie.
00:30:29 - Non, évidemment.
00:30:29 - L'État ne parvient plus à protéger les Français,
00:30:31 dit Bruno Retailleau.
00:30:32 Il faut impérativement des mesures d'exception
00:30:34 pour les individus les plus dangereux.
00:30:36 Je propose une mesure judiciaire de surveillance de sûreté
00:30:38 qui permettrait d'astreindre les personnes condamnées
00:30:40 pour terrorisme et qui ont fini de purger leur peine
00:30:42 à des obligations d'injonction de soins.
00:30:44 Tout le monde est d'accord pour penser
00:30:46 qu'il faut changer les lois.
00:30:48 Votre remarque était très juste,
00:30:50 c'est-à-dire que l'État de droit a fait tout ce qu'il devait faire
00:30:54 en l'espèce, mais malheureusement, il a été inefficace.
00:30:58 - Il faut retenir un exemple.
00:30:59 Par exemple, en 2020, quand il sort de prison,
00:31:01 la DGSI l'entend et il tient un discours d'auto-déradicalisation,
00:31:06 comme il dit, à l'époque, un discours où il est revenu
00:31:09 dans le droit chemin et qu'il est désormais pourfendeur
00:31:11 de l'islamisme, notamment sur les réseaux sociaux.
00:31:13 Et dit-il, c'est pour ça qu'il était en lien
00:31:14 avec l'assassin de Samuel Paty.
00:31:17 Sa mère elle-même semble y croire.
00:31:19 Alors moi, je ne connais pas sa mère, mais à l'époque,
00:31:21 elle a toujours prévenu les autorités.
00:31:23 - Les autorités n'y croient pas.
00:31:25 Vous ne pensez quand même pas que les gens de la DGSI soient naïfs ?
00:31:28 - Justement, la DGSI, à l'époque, fait une demande
00:31:31 de perquisition à domicile pour vérifier ce récit-là,
00:31:34 qui est refusé par le juge des libertés.
00:31:36 C'est ça, l'État de droit.
00:31:38 - Michael Berthancetti nous a rejoints.
00:31:40 Je pense que vous ne le connaissez pas.
00:31:41 Bonjour, monsieur. - Bonjour.
00:31:42 - Et merci d'être avec nous.
00:31:43 Je vous ai appelé ce matin à 7h30.
00:31:44 Vous êtes président d'un club de football,
00:31:46 le SA Linas Montlhéry.
00:31:49 - Exactement.
00:31:50 - Et ce qui est intéressant toujours,
00:31:51 c'est d'avoir les témoignages qui remontent du terrain,
00:31:54 de ce qui se passe véritablement sur le terrain,
00:31:57 dans le sport notamment,
00:31:59 et la violence qui peut exister aujourd'hui dans le sport.
00:32:02 Alors on parlera de ce qui s'est passé à Nantes,
00:32:05 mais pour le moment, je voudrais qu'on revienne avec vous.
00:32:07 Vous êtes le président et que vous me racontiez
00:32:09 ce qui s'est passé vendredi soir
00:32:10 lors d'une séance d'entraînement des U9.
00:32:12 - U9, ça veut dire under 9 ans.
00:32:16 - Donc ils ont moins de 9 ans.
00:32:17 C'est vraiment des tout jeunes footballeurs.
00:32:20 Donc ça se passe à Linas Montlhéry, dans l'Essonne.
00:32:23 C'est à combien de cœur de Paris ?
00:32:25 - On est à 25 minutes de Paris.
00:32:26 - 25 minutes.
00:32:28 Un parent a agressé un jeune éducateur de 18 ans
00:32:34 dans votre club.
00:32:36 Pourquoi ?
00:32:38 - Tout simplement parce que l'enfant avait froid,
00:32:41 ne souhaitait pas faire les exercices
00:32:43 que l'éducateur lui avait demandé de faire.
00:32:46 Et il y a eu, je pense, un malentendu avec le papa
00:32:50 qui a cru que l'enfant était puni
00:32:52 et a demandé des explications à l'éducateur.
00:32:56 Il a demandé de sortir du terrain pour avoir des explications.
00:32:59 Et puis les explications ont tourné court
00:33:02 avec au départ une tentative de gifle
00:33:04 qui a été évitée par l'éducateur.
00:33:07 Suite à ça, le parent s'est excusé.
00:33:10 Il lui a demandé de venir un petit peu à l'écart
00:33:12 pour discuter plus calmement.
00:33:14 Et puis au final, ça n'a pas été le cas
00:33:15 puisqu'il a pris un coup de poing au visage.
00:33:17 - Donc c'est un parent de joueur qui frappe un éducateur.
00:33:19 En réponse, le club a annulé deux entraînements.
00:33:23 Qu'est-ce que vous constatez, vous en tant que président
00:33:25 d'un club de football ?
00:33:26 Qu'est-ce que vous constatez sur le terrain quand vous jouez ?
00:33:29 Il y a combien d'équipes à Linas Montlhéry
00:33:31 qui sont engagées dans les compétitions chaque week-end ?
00:33:33 - Alors on a énormément d'équipes.
00:33:34 On a une trentaine d'équipes engagées.
00:33:36 - Vous étiez en équipe première, vous étiez en National 3 ?
00:33:38 - En National 3, oui.
00:33:39 - Donc il y a une équipe première,
00:33:41 il y a une équipe réserve, sans doute.
00:33:43 - Il y a trois équipes seniors.
00:33:44 - Trois équipes seniors.
00:33:45 - Engagées en compétition.
00:33:46 - Il y a combien de licenciés ?
00:33:47 - 1 000 licenciés.
00:33:48 - C'est un joli club quand même.
00:33:50 1 000 licenciés, c'est la France du foot.
00:33:52 Celle qui, effectivement, est sur le terrain
00:33:54 le samedi, le dimanche.
00:33:55 Vous avez peut-être du mal d'ailleurs à trouver des bénévoles.
00:33:57 - C'est de plus en plus dur.
00:33:59 Et puis forcément, avec tout ce qui se passe,
00:34:00 ça va être de plus en plus compliqué.
00:34:02 - Parce que cet éducateur, il est bénévole ?
00:34:04 - Alors, c'est un éducateur bénévole.
00:34:06 Il faut savoir que les éducateurs, en plus, sur l'école de foot,
00:34:09 sont les éducateurs qui perçoivent des indemnités vraiment très faibles.
00:34:13 Donc pour être trois fois sur la semaine sur les terrains,
00:34:16 d'enfants en ce moment, et qui s'occupent des enfants.
00:34:19 Donc c'est vrai que c'est très compliqué.
00:34:21 Et tout ce qui se passe, toute la violence.
00:34:23 Mais moi, je pense qu'au-delà du football,
00:34:25 c'est vraiment un vrai problème de société aujourd'hui,
00:34:27 un problème de civilité.
00:34:28 Et on est, nous, dans le football, en tout cas,
00:34:31 assez démunis par rapport à ça.
00:34:34 On n'a pas énormément d'aides ou de possibilités
00:34:37 pour éradiquer tout ça, mis à part de la sensibilisation.
00:34:39 On ne peut pas faire grand-chose.
00:34:40 - Mais est-ce que vous diriez...
00:34:41 Ça fait combien de temps que vous êtes président ?
00:34:43 - Ça fait 10 ans maintenant.
00:34:44 Et je suis passé au stade éducateur aussi.
00:34:46 - Et vous jouez au football depuis, j'imagine...
00:34:48 - 40 ans.
00:34:49 - Depuis 40 ans.
00:34:50 Bon, moi je connais par cœur ce monde-là.
00:34:52 J'ai joué quand j'étais enfant.
00:34:54 Je connais ces éducateurs.
00:34:55 Je sais ce qui se passait sur les terrains de foot dans les années 70.
00:34:57 J'ai jamais vu un souci, en fait.
00:34:59 La vérité, c'est que je n'ai jamais vu un souci.
00:35:01 Jamais j'ai vu des parents se battre entre eux.
00:35:03 Jamais j'ai vu des gosses se battre entre eux sur un terrain.
00:35:05 Je ne crois pas.
00:35:07 Ce n'est pas de l'angélisme que de dire ça.
00:35:09 Au contraire, les gosses ont été préservés.
00:35:11 Parfois, en seigneur, ils pouvaient avoir des bagarres,
00:35:13 mais pas les gosses.
00:35:14 Qu'est-ce que vous remarquez ?
00:35:16 Est-ce que vous diriez que c'est de plus en plus difficile ?
00:35:20 Est-ce que les matchs se terminent parfois mal ?
00:35:23 Est-ce qu'il y a des bagarres sur le terrain, à côté du terrain ?
00:35:25 Est-ce qu'il y a des soucis que vous croisez
00:35:27 qui n'existaient pas il y a quelques années ?
00:35:29 Oui, on sent quand même qu'il y a une montée de violence
00:35:33 autour des terrains, comme je vous l'ai dit,
00:35:36 comme dans la société.
00:35:37 Maintenant, aujourd'hui, on a plusieurs catégories de papas.
00:35:42 On a des parents qui voient leur enfant comme un ticket de loto,
00:35:45 parce qu'on a une médiatisation autour de l'argent dans le football
00:35:48 qui fait qu'aujourd'hui, on va parler du cas Mbappé,
00:35:52 mais plein d'autres.
00:35:54 Les joueurs pros, aujourd'hui, exposent tellement
00:35:57 tout ce qu'ils ont financièrement,
00:35:59 que je pense que ça fait tourner la tête,
00:36:02 notamment dans le football,
00:36:04 qui est le sport populaire par excellence,
00:36:06 où on touche toutes sortes de gamins et toutes classes sociales.
00:36:09 Est-ce qu'il y a un problème communautaire dans le football, aujourd'hui ?
00:36:12 Communautaire ?
00:36:14 Je pense qu'il y a plus un problème communautaire
00:36:18 au niveau de la France en globalité.
00:36:21 Je ne pense pas que ça concerne forcément le football en particulier.
00:36:24 Le football, aujourd'hui, comme on est le sport populaire par excellence,
00:36:28 on va être le reflet de ce qui se passe dans la rue.
00:36:30 Et en fait, aujourd'hui, on est...
00:36:32 Est-ce que le vivre ensemble,
00:36:33 je vais poser la question différemment,
00:36:34 est-ce que le vivre ensemble existe toujours dans le football ?
00:36:36 Est-ce que tout le monde peut jouer ensemble,
00:36:38 dans le vestiaire, avec des confessions différentes,
00:36:41 avec des origines différentes ?
00:36:43 Est-ce que ça, ça fonctionne encore dans le football ?
00:36:45 Oui, oui, moi, en tout cas, dans mon club,
00:36:47 honnêtement, on était une petite ville un petit peu bourgeoise,
00:36:50 et aujourd'hui, le club a bien changé.
00:36:53 On a vraiment toute origine.
00:36:55 Ce n'était pas le cas il y a 20 ans en arrière.
00:36:57 Mais moi, je me suis tout le temps...
00:36:59 En fait, pour moi, mes plus grandes victoires au club,
00:37:01 c'est d'avoir réussi à asseoir à une table un musulman, un catholique,
00:37:05 et qu'ils mangent chacun ce qu'ils ont envie de manger,
00:37:08 et de, voilà, de constituer des équipes comme ça,
00:37:10 parce que pour moi, la mixité a tout le temps été
00:37:12 à la base de grandes victoires en France,
00:37:14 et aujourd'hui, on est plutôt en train d'éclater tout ça,
00:37:17 et c'est bien dommage.
00:37:19 - Restez avec nous, parce qu'on va parler de Nantes,
00:37:21 avec ce qui s'est passé, qui est lié au football.
00:37:24 Vous allez voir le sujet de Mickaël Chahou.
00:37:27 Match de football samedi soir.
00:37:30 Des supporters de Nice arrivent dans des VTC.
00:37:35 Un guet-tapant les attend,
00:37:38 en tout cas, est tendu contre eux par des supporters du FC Nantes.
00:37:44 Le chauffeur du VTC...
00:37:47 - Regardez le bouton.
00:37:48 - ...sort, oui, quand il y a un mort,
00:37:50 le chauffeur du VTC sort de sa voiture,
00:37:53 et dans des circonstances que l'enquête devra élucider,
00:37:59 tue ce supporter du FC Nantes,
00:38:02 qui appartenait, je crois, à la Brigade Loire,
00:38:05 qui est un club de supporters très connu à Nantes.
00:38:08 Cette brigade, d'ailleurs, a quitté le stade ensuite,
00:38:11 et n'a pas assisté au match.
00:38:13 Donc je vous propose de voir le sujet de Mickaël Chahou.
00:38:18 - Une fresque à sa mémoire, des bouquets de fleurs,
00:38:21 les hommages s'accumulent sur les lieux mêmes
00:38:23 où le supporter du FC Nantes a perdu la vie samedi soir.
00:38:26 Sur les images d'une caméra fixée à bord d'un véhicule,
00:38:29 on voit la scène du crime.
00:38:31 Pas de légitime défense pour le chauffeur VTC,
00:38:34 qui a poignardé Maxime, 31 ans.
00:38:36 - C'est à ce moment-là, alors qu'il est au sol,
00:38:38 qu'il lui aurait porté un premier coup de couteau.
00:38:41 Ce supporter nantais se sera ensuite relevé.
00:38:47 Tentant de fuir, et c'est alors qu'il aurait été atteint
00:38:51 d'un deuxième coup de couteau dans le dos.
00:38:54 - L'arme n'a pas été retrouvée.
00:38:56 A ce stade, rien n'est retenu contre les supporters niçois.
00:38:59 Le procureur a confirmé l'existence d'un guet-apens
00:39:02 tendu par les supporters nantais.
00:39:04 Thèse déjà défendue par le chauffeur VTC
00:39:07 qui ouvrait le convoi samedi soir.
00:39:09 - Là, oui, on est arrivé, on était attendu, on était suivi.
00:39:12 Là, c'était vraiment une meute.
00:39:14 Un naissant d'abbaye qui est arrivé, cagoulé,
00:39:16 en mode militaire, on marche dans la route, on bloque tout.
00:39:19 - Un second chauffeur VTC est poursuivi pour avoir tenté
00:39:22 de dissimuler les images qui ont capté la scène du crime.
00:39:26 - Michel Bertancetti, qui est président d'un club de football,
00:39:31 l'Inas Moleri, on a une séquence football,
00:39:33 une séquence aujourd'hui de violence.
00:39:35 Madame Oudéa Casterain, on va l'écouter,
00:39:37 propose d'ailleurs qu'il n'y ait même plus de supporters
00:39:39 qui voyagent en France, puisque quand il y aura
00:39:41 un match à Nantes, il y aura des supporters nantais,
00:39:43 quand il y aura un match à Paris, il n'y aura que des supporters parisiens,
00:39:46 puisqu'on n'arrive pas, en fait, à juguler cette violence
00:39:50 où des supporters attendent d'autres supporters
00:39:52 pour régler des comptes. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:39:55 - C'est vraiment très compliqué.
00:39:58 Là, pour donner une opinion là-dessus,
00:40:01 là, on est vraiment sur autre chose.
00:40:03 Il y a une vie de perdu, c'est vraiment un déchaînement
00:40:08 de violence, limite de haine,
00:40:11 pour moi, qui n'a plus rien à voir avec le sport.
00:40:14 Là, on sort vraiment du cadre de sport.
00:40:16 - Mais qui est quand même lié au sport, dans le sens que ça n'existe pas dans le rugby,
00:40:19 ça n'existe pas dans le basket, ça n'existe pas dans le handball,
00:40:21 ça existe dans le football, avec les ultras du football.
00:40:24 Écoutez le procureur qui s'est exprimé plus longuement
00:40:27 au micro de Michael Chahou hier.
00:40:29 - Il apparaît dans le cadre de cette enquête
00:40:32 qu'un convoi composé d'au moins six véhicules
00:40:37 transportant des supporters de l'OGC Nice
00:40:42 faisait route entre le centre-ville de Nantes
00:40:46 et le stade de la Beaujoire.
00:40:49 Qu'à proximité de ce bar que j'évoquais tout à l'heure,
00:40:55 ce convoi a été pris à partie
00:41:00 par un nombre important de supporters du FC Nantes
00:41:05 qui se trouvaient présents.
00:41:07 L'auteur présumé, qui se trouve à l'extérieur de son véhicule,
00:41:13 qui est aux prises avec plusieurs supporters nantais,
00:41:19 qui a dans sa main une arme,
00:41:23 en l'occurrence un couteau,
00:41:25 qui semble être un couteau en céramique avec un manche noir,
00:41:29 qu'au cours de cette altercation,
00:41:34 à un moment donné, il repousse un individu qui tombe au sol,
00:41:39 que c'est alors qu'il lui porte un premier coup de couteau,
00:41:44 que ce supporter nantais ensuite se relève,
00:41:46 tente de fuir, et est alors atteint d'un second coup de couteau.
00:41:51 - Écoutez Mme Oudéa Castera, qui elle, je vous le disais,
00:41:54 imagine que les supporters ne puissent pas voyager,
00:41:56 je pense qu'elle n'a pas tort, parce qu'on n'y arrive pas autrement.
00:41:58 - Je pense qu'on ne peut pas continuer comme ça dans le foot.
00:42:02 J'ai échangé longuement avec Vincent Labrune,
00:42:04 le patron de la Ligue de Foot hier, il partage mon désarroi.
00:42:07 En même temps, il faut être lucide là aussi,
00:42:10 sur le fait que ce n'est pas spécifique à la France,
00:42:14 c'est juste pas possible de continuer comme ça.
00:42:17 Donc il faut une initiative globale, une réponse globale,
00:42:22 et à situation radicale, mesures radicales.
00:42:25 Je pense que quand le match, en tout cas,
00:42:27 quand il présente un risque, oui, je pense qu'il faut,
00:42:30 là pour l'instant, s'arrêter sur les déplacements de supporters.
00:42:33 Je pense que c'est incontournable d'avoir un temps de retour
00:42:37 à une situation de moindre violence.
00:42:39 C'est juste pas possible qu'on ait des forces de l'ordre
00:42:41 qui soient à ce point sursollicitées, des biens détruits,
00:42:43 des bus caillassés, des personnes blessées, maintenant un mort.
00:42:47 Basta ! Ça suffit ! Ça suffit !
00:42:50 Donc on va prendre l'initiative avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:54 avec le garde des Sceaux, avec la Ligue de Foot professionnelle,
00:42:58 avec la fédération, avec l'ensemble des clubs.
00:43:00 Il faut une réponse globale et extraordinairement déterminée.
00:43:04 Le problème, c'est que là aussi, il y a une complaisance du système,
00:43:07 entre guillemets, des médias.
00:43:08 C'est-à-dire que le plan Le Prou était formidable.
00:43:11 Le plan Le Prou avait sorti du Parc des Princes
00:43:14 tous les supporters violents.
00:43:17 Eh bien, les journalistes expliquaient qu'il n'y avait plus d'ambiance
00:43:20 au Parc des Princes et qu'il faut ces ultras,
00:43:24 qu'ils participent à faire la fête, etc.
00:43:27 Donc la vérité, c'est que dans le mouvement ultra,
00:43:30 il y a de la violence par essence.
00:43:33 - Mais comment fait les Britanniques ?
00:43:35 - Ils les ont virés. Il n'y en a plus. Ils les ont virés.
00:43:38 - Ils ont viré qui ? - Les ultras.
00:43:39 - Et pourquoi ? Oui.
00:43:40 - Mais vous savez comment ils ont fait ?
00:43:41 - Ils n'ont pas pris ces mesures radicales d'interdire les supporters d'Oliver Prou
00:43:44 d'aller à Manchester.
00:43:45 - Vous savez ce qu'ils ont fait ?
00:43:46 Ils ont multiplié par 10 le prix des places.
00:43:48 Et à ce moment-là, vous avez toute la presse de gauche.
00:43:50 - Donc il y a d'autres solutions que d'interdire le déplacement des supporters.
00:43:53 - C'est regrettable, franchement.
00:43:55 - C'est la punition collective.
00:43:56 - C'est la punition pour tout le monde.
00:43:57 - Mais, Georges, il n'y a pas d'autre solution.
00:44:00 Et en Angleterre, vous avez effectivement,
00:44:04 comme on a multiplié le prix des places,
00:44:06 on dit voilà, c'est un sport de riches aujourd'hui.
00:44:08 Vous avez écarté les classes populaires.
00:44:10 C'est toujours les mêmes débats d'ailleurs qui arrivent.
00:44:13 Donc si vous attaquez le système ultra en France,
00:44:18 c'est très compliqué.
00:44:20 Et il y a une forme de complaisance des journalistes qui disent
00:44:23 qu'ils insultent, qu'ils sont parfois homophobes,
00:44:26 qu'ils insultent l'adversaire,
00:44:28 qu'ils mettent la pression sur les dirigeants
00:44:30 de manière très importante, les ultras très importantes.
00:44:33 Donc il y a complaisance de tout le monde,
00:44:35 et tout le monde se tait.
00:44:36 Parce qu'en fait, c'est toujours la même chose,
00:44:37 tout le monde a la trouille.
00:44:38 Voilà, demandez au président du SCNAN,
00:44:44 ce qu'il subit depuis tant d'années par les supporters.
00:44:47 Et parfois par la presse aussi locale.
00:44:51 Alors qu'il a maintenu ce club là où il est.
00:44:55 Que sans lui, ce serait sans doute très difficile.
00:44:57 Il y a des solutions quand même qu'on n'entend pas ailleurs.
00:45:02 Je ne connais pas ce sujet bien, on va dire.
00:45:05 Mais quand j'entends la ministre nous dire au lendemain de ce drame
00:45:10 qu'il faut éviter les déplacements de population,
00:45:13 que maintenant, à situation radicale, il faut prendre des mesures radicales,
00:45:16 sur beaucoup d'autres sujets, ça s'appelle de la récupération.
00:45:18 Je le note simplement.
00:45:20 Oui, mais il faut bien faire agir.
00:45:22 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:45:23 Je dénonce les autres cas.
00:45:25 Oui, mais moi je trouve que là, elle est dans son rôle.
00:45:28 Je ne dis pas le contraire.
00:45:30 Je dis que sur d'autres territoires,
00:45:31 ils ne prennent pas ces solutions radicales,
00:45:33 ils ne les imaginent même pas.
00:45:35 En plus, les policiers ont autre chose à faire le samedi soir
00:45:39 qu'à passer du temps à contrôler.
00:45:41 C'est bien dommage pour le football.
00:45:42 Le coup de pied, il s'en remettra le football.
00:45:47 On va marquer une pause, on parlera évidemment de ce qui se passe en Israël.
00:45:53 Vous avez toujours la foi quand même ?
00:45:55 Ou parfois, ça peut être le président que vous êtes ?
00:46:00 On a toujours la foi et puis on essaiera de la garder le plus longtemps possible.
00:46:04 De toute façon, il faut rester positif.
00:46:06 Il y a des mesures à prendre quand il y a des choses qui se passent.
00:46:08 On les a prises nous, en interne au club.
00:46:11 Après, ces décisions...
00:46:13 Ce père, il a été exclu par exemple ?
00:46:15 Oui, on a été obligé d'exclure le papa avec ses deux enfants.
00:46:18 C'est le gosse qui est la victime collatérale de ça ?
00:46:22 Malheureusement, les deux enfants vont être pénalisés.
00:46:25 Mais à un moment donné, on ne peut pas se permettre certaines choses.
00:46:29 Moi, aujourd'hui, je ne peux pas être le président de la club...
00:46:32 Mais c'est terrible pour des gosses de 9 ans.
00:46:34 Bien sûr.
00:46:35 C'est eux, c'est terrible.
00:46:36 Je ne peux pas être le président de la club qui a un papa qui frappe sur son éducateur.
00:46:40 Moi, j'ai un club qui est très familial.
00:46:42 Mon équipe d'éducateurs, c'est un peu ma famille.
00:46:45 On n'a pas le droit de lever la main dessus.
00:46:49 Aujourd'hui, toute forme d'autorité est contestée.
00:46:53 Aujourd'hui, c'est un éducateur, mais c'est un prof, c'est un pompier, c'est la police.
00:46:57 Et tant qu'on ne respectera pas toutes ces autorités-là,
00:47:00 je pense que le club, enfin, le club, la France, n'ira pas mieux.
00:47:03 C'est la même chose dans les clubs.
00:47:05 Moi, je peux faire respecter certaines choses et appliquer certaines choses dans mon club.
00:47:08 Je ne peux pas aller au-delà.
00:47:10 Qu'est-ce que vous faites appliquer, par exemple ?
00:47:13 Là, on a pris une solution ferme et définitive sur ce papa avec ses enfants.
00:47:20 Mais dans mon club, je peux prendre des décisions
00:47:24 si elles vont à l'encontre d'une certaine citoyenneté
00:47:28 ou de comportements qui ne sont pas acceptables.
00:47:31 Aujourd'hui, on a un club qui vit bien, dans l'Estone,
00:47:34 qui est quand même plutôt bien reconnu, qui a des résultats cohérents.
00:47:38 Et ce qui m'importe le plus que les résultats,
00:47:42 c'est vraiment l'attitude, l'image qu'on rejette,
00:47:45 parce que c'est ce qu'ils vont faire les enfants d'aujourd'hui, les enfants de demain.
00:47:49 Et c'est un bon niveau, un National 3 pour jouer au National 3.
00:47:52 Il faut être un très, très bon joueur de football, aujourd'hui.
00:47:56 C'est-à-dire que c'est souvent des gens qui ont été aux portes de la carrière professionnelle.
00:48:00 Entre deux, oui.
00:48:02 D'ailleurs, ils gagnent un peu d'argent au National 3 ?
00:48:05 Avec des primes, ils peuvent gagner un petit peu d'argent ?
00:48:07 Oui, ils n'ont pas de quoi gagner leur vie.
00:48:09 Il faut qu'ils travaillent à côté.
00:48:10 Nous, ce sont des joueurs vraiment amateurs,
00:48:12 mais ils ont des primes qui complètent leur salaire, on va dire.
00:48:17 Et il y a des joueurs importants qui sont sortis de l'Inas Montlhéry ?
00:48:20 Oui, bien sûr. On a pas mal de joueurs qui sont pros,
00:48:22 comme Tanguy Ndombele, comme Paul Bernardoni,
00:48:24 Johan Wissak qui est en Angleterre.
00:48:26 On a un club qui a formé pas mal de jeunes qui continuent de le faire.
00:48:31 D'ailleurs, on a pas mal de gamins qui rejoignent des structures cette année encore.
00:48:35 Nous, notre base, notre club, à la base, c'est la jeunesse.
00:48:39 On a beaucoup aidé des gamins de quartier populaire.
00:48:42 On en parlait beaucoup avec le taxi tout à l'heure en venant.
00:48:45 C'est vraiment la priorité et l'être motif du club.
00:48:48 Ça me fait plaisir de vous avoir reçus
00:48:50 et d'avoir un éclairage sur ces gens qui sont si essentiels à la France,
00:48:55 ces éducateurs, ces présidents, le temps que vous donnez.
00:48:58 C'est là qu'on se forme.
00:49:00 Il n'y a pas plus important que le sport.
00:49:02 On a 10 ans, la compétition, le vivre ensemble, le goût de l'effort, etc.
00:49:07 C'est tellement important.
00:49:08 Et puis, comme vous en parlez, je trouve que vous en parlez magnifiquement.
00:49:11 Donc, ça nous fait vraiment plaisir que vous soyez venus ce matin sur ce plateau.
00:49:14 Et pourquoi pas de vous entendre régulièrement
00:49:17 et que vous nous donniez des nouvelles de votre club et des terrains de football
00:49:20 et de ce qui se passe précisément sur le terrain.
00:49:23 - Je vous remercie de m'avoir reçu.
00:49:25 - On marque une pause.
00:49:27 On va recevoir Benjamin Castaldi dans une seconde.
00:49:29 - On va recevoir pour la pièce d'Yves Montand.
00:49:32 Montand signerait...
00:49:35 - Marine Monro.
00:49:36 - Vous l'avez vu dans la pièce ?
00:49:38 - Non, j'ai bien envie de la voir d'ailleurs.
00:49:39 - Avec les sœurs saignées, qui est très réussi.
00:49:42 Benjamin va être là et puis on va parler, bien sûr.
00:49:44 Vous êtes très discret aujourd'hui.
00:49:46 - Ecoutez, sur le foot, franchement...
00:49:49 - Et pourtant, vous jouez dans le Grand Livre.
00:49:51 - C'est un sujet que vous connaissez bien.
00:49:54 - Vous n'avez pas fait de sport-co.
00:49:56 - Hein ? Pardon ?
00:49:57 - Vous n'avez pas fait de sport-co.
00:49:59 - De sport-co.
00:50:00 - C'est du hockey sur gazo peut-être,
00:50:02 les scandales bourgeoisies ?
00:50:03 - Du cricket ?
00:50:04 - Du polo peut-être ?
00:50:07 Mais bon, nous on a grandi.
00:50:10 - Mais oui, je le sais.
00:50:12 Comment pouvais-je l'ignorer ?
00:50:13 - Bien sûr.
00:50:14 - Et il y a OM-OL demain.
00:50:16 Ça va être tendu.
00:50:17 Avec un dispositif de sécurité XXL.
00:50:20 - On en parlera effectivement.
00:50:21 La pause, à tout de suite.
00:50:26 - "Un galop 21", une pièce écrite par Eric-Emmanuel Schmitt
00:50:29 sur une idée originale de Benjamin Castaldi.
00:50:31 Et qui est Benjamin Castaldi ?
00:50:33 Vous le savez, c'est le petit-fils de Simone Signoret.
00:50:37 Pas d'Yves Montand, de Simone Signoret.
00:50:39 - Alors pas d'Yves Montand.
00:50:40 Génétiquement, en tous les cas.
00:50:41 - Bien sûr.
00:50:42 - Officiellement, oui.
00:50:43 - Donc Simone Signoret était votre grand-mère.
00:50:44 Simone Signoret avait une fille qui s'appelle Catherine Allégret,
00:50:47 qui est votre maman.
00:50:49 - Qui est ma maman.
00:50:50 - Et Catherine Allégret a rencontré un comédien exceptionnel, un jour.
00:50:54 Et un homme assez remarquable, qui s'appelle Jean-Pierre Castaldi.
00:50:56 - Votre père.
00:50:57 - Votre père.
00:50:58 Oui, vous, vous n'êtes pas comme ça.
00:50:59 - Non, je ne suis pas comme ça.
00:51:00 - Pas aussi remarquable.
00:51:01 - J'ai bien compris.
00:51:02 - Mais Jean-Pierre Castaldi, qui est une forme de génie de la comédie.
00:51:08 - Ah, vous y allez fort, quand même.
00:51:09 - Ah, il est formidable.
00:51:10 Il y a une présence.
00:51:11 - C'est un grand acteur.
00:51:12 - Voilà, c'est un grand comédien.
00:51:13 Il est toujours sur scène, d'ailleurs.
00:51:14 Si ça se trouve, il a joué hier soir.
00:51:16 - Non, il est à Bordeaux.
00:51:17 Il joue à Bordeaux.
00:51:18 - Oui.
00:51:19 - Il joue à Montmartre, qui est une pièce américaine.
00:51:20 Très belle pièce.
00:51:21 - Et il joue tous les soirs.
00:51:22 - Il joue quasiment tous les soirs.
00:51:23 Et quand il ne fait pas ça, il est en tournée, en fait.
00:51:24 Il ne s'arrêtera jamais.
00:51:25 - Il a une énergie.
00:51:26 - Grâce à Dieu, oui.
00:51:27 - Assez exceptionnelle.
00:51:28 Il a passé peut-être 80 ans aujourd'hui ?
00:51:29 - Pas loin.
00:51:30 Il a 79 ans.
00:51:31 - Bon, il est en pleine forme.
00:51:32 Et vous avez donc écrit, quoi.
00:51:33 Vous avez participé à l'écriture.
00:51:34 - J'ai participé.
00:51:35 J'ai surtout nourri beaucoup Eric Emmanuel de tout ce que j'avais comme document personnel
00:51:36 et de ce que je savais, de ce que m'avait raconté Montant sur sa relation avec Marine, surtout.
00:51:46 - Bon.
00:51:47 Et on va en parler ensemble.
00:51:48 C'est vrai que ça marche vraiment très, très bien.
00:51:50 C'est à Paris.
00:51:51 Moi, j'ai eu la chance de voir la pièce.
00:51:54 C'est avec Mathilde et Emmanuel Seignier.
00:51:57 - Et deux soeurs, oui.
00:51:58 - Ce n'est pas facile de jouer l'une.
00:52:00 Elle joue Simone Signoret, Mathilde.
00:52:02 L'autre joue Marine Inmondro.
00:52:04 Ça, c'était le vrai paré parce qu'effectivement, elle n'a pas l'âge de Marilyn.
00:52:07 Et je trouve que sur scène, honnêtement, on se laisse prendre.
00:52:10 - Ça fonctionne bien.
00:52:11 Et puis, il y a ce comédien qui joue Montant, qui est plus vrai que nature.
00:52:16 En fait, il joue Montant tel qu'on imagine Montant puisse être dans la vie.
00:52:23 - Oui, il fait bien transparaître la mauvaise foi de Montant.
00:52:26 - Voilà.
00:52:27 - Mauvaise foi épouvantable.
00:52:28 Mais ça, pour le coup, qui était bien réel.
00:52:30 C'est vrai qu'il pouvait dire des énormités.
00:52:32 Et dans la pièce, c'est vrai qu'on lui fait dire des choses assez réelles,
00:52:37 mais parfois un peu dures.
00:52:38 - L'histoire, chacun la connaît.
00:52:40 C'est en 1960, ces deux couples séjournent au Beverly Hills Hotel à Los Angeles.
00:52:44 Ils sont en train de préparer un film.
00:52:46 Et puis, Marilyn Monroe va tomber amoureuse de Montant
00:52:50 ou Montant va tomber amoureux de Marilyn.
00:52:53 - C'est Michael Cohen qui joue Montant.
00:52:55 On va le signer.
00:52:56 En fait, c'est plus complexe que ça.
00:52:58 Montant, il ne voulait pas du tout...
00:53:00 Lui, il disait tout le temps en anglais "moi, je ne voulais pas".
00:53:02 Ça va, on va le croire comme moyennement.
00:53:04 - Les suites sont pleines.
00:53:05 - C'était vraiment les suites sont pleines.
00:53:07 Mais je pense que dans les faits, Montant, qui était un travailleur acharné
00:53:10 et qui a signé un film avec la Fox en ne parlant pas une proque d'anglais,
00:53:14 c'est-à-dire qu'il est arrivé en Amérique, il connaissait trois mots.
00:53:16 Lui, il apprenait son texte en phonétique.
00:53:18 Vous imaginez ce que c'est ?
00:53:19 Avec une Marilyn Monroe, vous ne comprenez un mot sur deux,
00:53:21 voire pas du tout ce que vous dites.
00:53:23 Donc il travaillait beaucoup et il était très énervé, très agacé
00:53:25 parce qu'elle était tout le temps en retard et que c'était une énorme star.
00:53:28 C'est vrai que ma grand-mère, elle a beaucoup calmé.
00:53:30 C'est ce qu'il y a dans la pièce quand elle lui dit "écoute, fais un effort".
00:53:33 Et je pense que ce qui les a rassemblés tous les deux,
00:53:36 et c'est un peu ce qu'on a voulu écrire,
00:53:37 c'est qu'en fait Marilyn et Montant viennent tous les deux un peu de la campagne.
00:53:40 C'est ce qui les a rapprochés.
00:53:42 Quand elle parle de cette peur qui les rassemble,
00:53:45 je pense que ça c'est une vérité.
00:53:46 Montant, il devait être terrorisé.
00:53:47 - Barbara Durand. Pardonnez-moi Barbara, on est un poil en retard.
00:53:50 Il est 10h06, on va parler d'Israël.
00:53:52 On est avec Benjamin Castaldi et ça nous fait du bien
00:53:55 d'avoir un peu de légèreté dans cette actualité qui est dramatique.
00:53:59 - La France annonce pour six mois le gel des avoirs du chef du Hamas à Gaza.
00:54:06 Un arrêté en ce sens publié le 30 novembre dernier
00:54:09 vient d'être publié au journal officiel.
00:54:12 Yahya Assinouar est considéré comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre contre Israël.
00:54:17 Bercy n'a pas précisé le montant de ses avoirs.
00:54:21 En France, les gardiens de la prison de Brest tirent la sonnette d'alarme.
00:54:24 De plus en plus de colis entrent frauduleusement dans les cellules.
00:54:28 A Brest, ils sont tout simplement projetés depuis la rue,
00:54:31 parfois dix par jour, une situation répandue dans de nombreuses prisons françaises.
00:54:36 Enfin, les autorités sanitaires mettent en garde face à une récente augmentation
00:54:40 du nombre d'intoxications aux snipers.
00:54:43 C'est un insecticide puissant, notamment utilisé contre les punaises de lit
00:54:46 ou encore les cafards.
00:54:48 Interdit en France depuis 2013 en raison de sa toxicité,
00:54:52 206 cas de personnes exposées aux produits ont été recensés en France
00:54:56 entre janvier 2018 et juin 2023.
00:54:59 - Ça vous fait sourire les punaises de lit à Gauthier de Brest ?
00:55:02 - Je vous propose de vous abstenir sur le sujet.
00:55:04 - Bon, Israël !
00:55:12 - Bah Israël d'ailleurs je le dis comme ça mais c'est un drame.
00:55:14 60ème jour de guerre.
00:55:16 Ce que vous entendez n'est pas dramatique quand même
00:55:18 parce que je vais apprendre que la France je l'ai, les avoir,
00:55:20 du chef du Hamas à Gaza.
00:55:24 Est-ce que franchement, il y a quelqu'un qui s'imagine que monsieur Cimenoir
00:55:29 passe ses vacances sur la Côte d'Azur,
00:55:32 qu'il compte passer les fêtes de Noël à Paris ?
00:55:36 Franchement, est-ce que vous imaginez que les responsables du Hamas à Gaza
00:55:42 actuellement, se soucient, ont un contembanque en France et s'en soucient ?
00:55:48 C'est vraiment agir et le faire savoir pour ne rien dire et pour ne rien faire.
00:55:55 - C'est-à-dire qu'est-ce qu'ils ont des avoirs en France ces gens-là ?
00:55:58 - Bah écoutez, bien sûr que non, je n'y crois pas un instant.
00:56:01 C'est vraiment, on gèle les avoirs des chefs du Hamas.
00:56:05 La France agit.
00:56:07 C'est la portée et l'importance de l'action de notre politique étrangère.
00:56:13 - Donc vous n'avez pas de mots assez durs ?
00:56:15 - Mais non, mais c'est dérisoire, si vous voulez, la guerre...
00:56:18 Vous avez annoncé plusieurs fois quand on en est parlé d'Israël,
00:56:21 moi j'ai rien à vous dire ce matin, si ce n'est que les combats continuent,
00:56:24 que la guerre s'obstine, parce que la guerre elle est lente,
00:56:26 parce que la guerre elle est lourde, parce que la guerre elle est cruelle.
00:56:29 - D'ailleurs on parle plus du tout, je fais une petite parenthèse,
00:56:31 Ukraine, Russie, ça n'existe plus.
00:56:33 - Oui. - Ça n'existe plus.
00:56:35 - Dans l'espace médiatique, la guerre est arrêtée.
00:56:38 - Et l'Ukraine non plus, vous avez remarqué, l'Ukraine n'existe plus.
00:56:41 - On est passé à autre chose.
00:56:43 - On est passé à autre chose, les punaises de Lyon, Chassé, le Hamas...
00:56:45 Mais ça c'est la logique de l'info continue.
00:56:49 Ce qui est important, il y a eu des combats très durs cette nuit, semble-t-il.
00:56:54 La guerre se concentre sur ce quartier de Kanounès,
00:56:57 qui est le bastion des chefs du Hamas.
00:57:00 Ils sont peut-être là, ils sont peut-être ailleurs.
00:57:03 Ce qu'on a appris qui est important, il y a deux choses qu'on a appris,
00:57:06 deux détails qu'on a appris.
00:57:07 D'abord une estimation faite par les Israéliens,
00:57:09 comme quoi il y aurait deux civils tués par un officier supérieur israélien,
00:57:14 comme quoi il y aurait deux civils tués pour un combattant du Hamas, en moyenne.
00:57:21 Ça c'est la première chose.
00:57:22 Et la deuxième chose qu'on a appris dans les dernières 24 heures, moi qui m'a frappé,
00:57:25 c'est une évaluation qui a été faite, là encore par un porte-parole israélien,
00:57:29 mais maisovossé, ce n'est pas publié publiquement,
00:57:33 mais il a estimé qu'il y avait à peu près 5000 combattants du Hamas
00:57:41 qui ont été liquidés. 5000.
00:57:43 C'est beaucoup.
00:57:45 L'estimation du nombre de combattants du Hamas au début de la guerre,
00:57:48 le 6 octobre, était entre 20 et 30 000.
00:57:52 Donc c'est important quand même.
00:57:55 On est loin d'avoir désossé le...
00:57:58 Oui, c'est entendu.
00:58:00 C'est une affaire de moi, mais le monde s'impatiente.
00:58:03 Le monde s'impatiente réellement.
00:58:05 Là les américains, pour la première fois, vous avez le chef,
00:58:07 vous avez le ministre de la Défense américain qui a fait une déclaration solennelle hier
00:58:12 pour expliquer que la protection des civils, ce n'était pas simplement un impératif moral,
00:58:18 c'était aussi un impératif stratégique pour Israël.
00:58:21 Donc on sent bien que l'impatience monte,
00:58:25 que le calvaire des civils, surtout dans le sud de Gaza,
00:58:30 où ils sont extraordinairement concentrés, pose vraiment un problème.
00:58:36 Et en Cisjordanie, Nathan Devereux hier craignait que les populations adhèrent complètement au Hamas.
00:58:46 Oui, bien sûr, parce que vous avez une pression terrible qui est exercée.
00:58:51 Oui, bien sûr, oui.
00:58:53 Ça qui est extraordinaire, c'est qu'à Gaza, j'imagine,
00:58:57 des sondages qui avaient été faits en septembre, septembre dernier,
00:59:01 c'est-à-dire à la veille de l'attaque,
00:59:03 montraient que le Hamas était totalement discrédité, en perte de vitesse,
00:59:06 que la majorité des Gazaouis ne voulait plus en entendre parler.
00:59:09 Mais vous avez, a contrario, en Cisjordanie,
00:59:12 où ils sont soumis à une autorité palestinienne totalement déliquescente,
00:59:17 et en plus à des colons qui sont agressifs,
00:59:21 vous avez là, ils aperçoivent le Hamas de loin et ils commencent à prendre…
00:59:25 C'est ce que nous disait Nathan Devereux hier,
00:59:27 c'est-à-dire qu'il y a un danger que la Cisjordanie se rapproche du Hamas.
00:59:32 Exactement.
00:59:33 Ils ont récupéré 300 prisonniers, pas des otages, des prisonniers.
00:59:37 Ils ont récupéré 300 prisonniers.
00:59:39 Et le premier point qui était intéressant aussi,
00:59:41 dans le flot de nouvelles immobiles, pourrait-on dire,
00:59:44 parce que la guerre, c'est la guerre,
00:59:46 dans le flot de nouvelles, un truc qui était intéressant,
00:59:48 c'est le porte-parole du département d'État américain
00:59:51 qui a expliqué que si vendredi,
00:59:53 les négociations avaient soudain cessé sur la libération des otages,
00:59:59 c'est parce que le Hamas refusait que les femmes témoignent
01:00:06 devant le plus grand nombre, de ce qu'elles avaient subi.
01:00:11 Il n'y a que le Hamas ne voulait pas que sa réputation soit entichée
01:00:14 par les accusations de viols collectifs qu'ont subi ces malheureuses.
01:00:20 C'est dérisoire.
01:00:22 La position française, j'ai vu qu'il y avait un voyage qui était organisé
01:00:25 par M. Larcher et quelques parlementaires
01:00:29 qui vont partir pour Israël dans les 15 jours.
01:00:32 La position française, est-ce qu'elle évolue avec Emmanuel Macron ?
01:00:36 Comment vous la jugez ?
01:00:38 C'est la dégradation permanente.
01:00:40 C'est la dégradation permanente.
01:00:42 Il se passe tout le temps quelque chose.
01:00:44 On n'est jamais déçus.
01:00:46 Vous allez encore me dire que je m'obstine à taper sur...
01:00:51 Non, c'est important.
01:00:54 Ils se sont mis le dimanche dernier à deux,
01:00:56 je ne sais pas si vous avez remarqué,
01:00:57 le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense
01:00:59 pour faire une déclaration sur la politique étrangère de la France.
01:01:03 Ça, c'est la première fois dans l'histoire de la Ve République
01:01:05 que deux personnes qui, en général, se méfient l'un de l'autre,
01:01:10 se surveillent, font une déclaration commune.
01:01:12 Et qu'est-ce qu'ils ont dit ?
01:01:13 C'est que, dès la première phrase, ils ont dit
01:01:15 "l'action de la France a été déterminante".
01:01:20 Et Vincent, il y a surtout la phrase d'Emmanuel Macron à la COP.
01:01:22 Non, mais une fois que vous avez dit ça,
01:01:24 vous n'éclisez même plus le reste du papier.
01:01:26 Parce que qui peut croire que la France a été déterminée quoi que ce soit ?
01:01:29 Sauf qu'elle a servi à la France. On n'a rien fait, on ne sert à rien.
01:01:32 Mais non, on aimerait bien jouer un rôle.
01:01:34 Mais on n'en joue pas.
01:01:35 Le président joue le coup d'après.
01:01:37 L'après-Gaza. Il faut réfléchir à l'après-Gaza.
01:01:39 Il y a un truc...
01:01:40 Alors, il n'y a pas besoin d'avoir fait Saint-Cyr.
01:01:42 Si vous avez fait votre service,
01:01:43 même si vous n'avez pas fait votre service d'ailleurs,
01:01:44 si vous avez traîné dans les cafés,
01:01:45 vous savez que...
01:01:48 Avant l'heure, ce n'est pas l'heure.
01:01:50 Après l'heure, ce n'est plus l'heure.
01:01:52 Avant l'heure, ce n'est pas l'heure.
01:01:54 Donc, parler d'après-Gaza, c'est quelque chose que vous devez voir.
01:01:57 Vous le présentez à Eric Emmanuel Schmitt,
01:01:59 il peut faire des punchlines.
01:02:01 Bon, donc, il n'y a rien que vous retenez de la politique étrangère d'Emmanuel Macron ?
01:02:06 Il ne se passe des tas de choses, mais en secret.
01:02:09 Bon, d'accord.
01:02:10 Bon, oui, qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:02:12 Je veux dire...
01:02:13 Discarabée.
01:02:14 Je peux parler ?
01:02:15 Oui, je vous en prie. Il lève la main, vous avez vu.
01:02:16 Il lève la main.
01:02:17 Il lève comme un élu.
01:02:18 C'est assez étonnant.
01:02:19 Emmanuel Macron, il y a quand même une phrase qui est restée ces derniers jours,
01:02:21 c'est la phrase à la COP.
01:02:22 Il a dit qu'en gros, il ne fallait plus que l'éradication du Hamas soit l'objectif,
01:02:25 parce que ça prendrait 10 ans.
01:02:27 On comprend que s'il y a 5 000 terroristes qui ont été tués, ça prendra moins de 10 ans.
01:02:30 Et je rappelle que quand il s'était rendu en Israël pour rencontrer Benjamin Netanyahou,
01:02:34 il proposait une coalition internationale, justement, pour éradiquer le Hamas.
01:02:37 Mais ça restera dans votre esprit.
01:02:39 Oui.
01:02:40 Ça restera dans votre esprit.
01:02:41 Ça fait déjà mon esprit moyen.
01:02:43 Je ne suis pas sûr que ça reste dans l'histoire,
01:02:45 parce que l'éradication du Hamas, oui,
01:02:47 on sait depuis le début que ça va être très compliqué.
01:02:50 Mais désosser l'organisation militaire du Hamas,
01:02:54 c'est le but que se sont fixés les Israéliens.
01:02:57 Et vous pouvez croire qu'ils vont tout faire pour le tenir.
01:03:02 Là, je m'étais plutôt l'accent sur Emmanuel Macron,
01:03:04 qui fluctue, qui change d'avis, non pas comme deux chemises, mais…
01:03:08 Non, c'est lui en même temps.
01:03:09 Il y a un concept à mettre en pratique.
01:03:12 C'est le Dervish Turner.
01:03:13 Le Dervish Turner.
01:03:15 Bon, je ne vois pas le rapport.
01:03:18 Mais…
01:03:20 Oui, ça tourne.
01:03:22 Il va vous le montrer.
01:03:24 Mais vous l'avez écrit, vous ne comprenez pas toujours quand Joseph parle.
01:03:27 Il est vu pour ça.
01:03:29 Non, mais…
01:03:30 Vous connaissez cette phrase que j'ai citée 50 fois,
01:03:34 de Crisale dans « Les femmes savantes ».
01:03:37 Il parle de trissotin, ce qui n'est pas votre cas.
01:03:39 On cherche…
01:03:40 Non, mais arrêtez.
01:03:43 Mais ce qui n'est pas votre cas, bien sûr, arrêtez.
01:03:45 Trissotin.
01:03:46 Mais arrêtez, autrement vous ne seriez pas là.
01:03:49 « On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé ».
01:03:53 Cette phrase est géniale.
01:03:54 Et c'est là que Molière est un génie.
01:03:56 « On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé ».
01:03:59 On rappelle qu'après, après, après, évidemment, c'est l'indicatif.
01:04:02 « On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé ».
01:04:06 Ah non, mais c'est un cours en fait.
01:04:08 Ah ben oui, mais bon.
01:04:09 Vous êtes…
01:04:10 10h16, d'habitude, vous êtes un artiste, d'habitude vous êtes couché à cette heure-là.
01:04:13 Non, je me réveille à 5h du matin généralement.
01:04:15 Vous vous réveillez tôt ?
01:04:16 C'est pas vrai ?
01:04:17 Parce que je suis au sport à 6h30.
01:04:18 Qu'est-ce que vous faites comme sport ?
01:04:20 Je fais de la boxe essentiellement et je fais beaucoup de courses, de la marche rapide.
01:04:24 Et ce matin vous avez fait…
01:04:25 Ah ce matin, non, j'avais rendez-vous avec vous.
01:04:26 Oui, c'est jamais ce matin, c'est toujours la veille.
01:04:28 C'est comme quand t'arrives…
01:04:29 Je m'en fous, il se fout de moi.
01:04:30 Pas du tout, mais tu as un temps grand.
01:04:32 C'est toujours la veille.
01:04:33 C'est toujours la veille.
01:04:34 C'est comme quand t'arrives à Nice, les gens te disent « Oh, il faisait beau hier ».
01:04:36 Oui, non, bien sûr.
01:04:37 Il y a des villes où il faisait beau hier, si vous voulez, c'est les villes les plus célèbres de France.
01:04:41 Non, je suis jamais réveillé à 10h30.
01:04:42 D'abord j'ai un petit enfant de 3h30, donc déjà je suis réveillé tôt le matin.
01:04:45 3h30, il fait ses nuits quand même.
01:04:48 Il va à l'école quand même.
01:04:49 Oui, mais pas à 5h.
01:04:51 Ou alors il est élevé à l'air dur, si vous voulez.
01:05:00 Pas à 5h, moi.
01:05:01 Ah ouais, vous êtes un papa, oui.
01:05:04 Alors comment on est un papa quand on a un enfant de 3h30 ?
01:05:08 Vous avez 50 ans ?
01:05:09 53.
01:05:10 C'est bien ou pas ?
01:05:11 C'est génial.
01:05:12 Je vous conseille de devenir papa à nouveau.
01:05:14 C'est marrant d'ailleurs parce que mon temps avait eu…
01:05:17 L'âme, l'âme n'est sur les mains.
01:05:21 Non, mais c'est marrant parce que mon temps avait eu le petit Valentin.
01:05:24 Quel âge il avait quand… ?
01:05:26 67 ans.
01:05:27 Oui, un peu plus vieux que…
01:05:28 Un peu plus vieux quand même.
01:05:29 Mais le temps passe, pas quand même.
01:05:31 Oui.
01:05:32 Je ne peux pas exagérer.
01:05:34 Et donc ça permet de… ?
01:05:35 Ça permet de rester enfant.
01:05:36 En tout cas, ça m'oblige à rester enfant.
01:05:37 Mais non, ça m'a donné une angoisse que je n'avais pas,
01:05:39 c'est que maintenant je me dis que je n'ai pas le droit de mourir trop vite
01:05:41 parce qu'on ne peut pas laisser ce petit enfant sans père.
01:05:44 Il faut que je tienne encore le coup, encore 20 ans.
01:05:47 25 ans.
01:05:48 On va essayer.
01:05:50 On verra bien.
01:05:52 Vous êtes devenu sérieux avec l'âge ?
01:05:55 Je suis… Tu vois, t'es très sérieux.
01:05:57 On m'a collé une étiquette qui n'était pas la même.
01:05:59 Je n'ai jamais été ni un immense fêtard.
01:06:01 Je fais la fête de temps en temps, mais je n'ai jamais été un hyène excessif,
01:06:04 ni pas du tout.
01:06:05 Je n'ai jamais sombré dans toutes les choses
01:06:08 dans lesquelles on peut sombrer dans ce métier.
01:06:10 Pas trop.
01:06:11 Vous parlez des paradis artificiels qui peuvent exister parfois.
01:06:13 Par exemple, il y a tellement d'autres.
01:06:15 Les femmes, la drogue, l'alcool, l'argent, je n'en ai plus.
01:06:20 Oui, mais vous dites toujours que vous n'avez plus d'argent.
01:06:23 C'est vrai, ça ?
01:06:24 Non, mais j'entends ça, et je me dis pourquoi vous dites que vous n'avez plus d'argent ?
01:06:26 Oui, mais je n'ai pas de…
01:06:28 Non, mais vous n'avez pas de dette.
01:06:30 Ah si, si, si, si, si, mais ça va s'arranger.
01:06:33 Avec la patience et du sein d'eau, un éléphant en file un pouls.
01:06:37 Vous l'appréciez pas, celle-là ?
01:06:39 Ce n'est pas facile à…
01:06:41 Bon, on va parler dans une seconde de…
01:06:43 Ce n'est plus du Molière, mais c'est pas mal non plus.
01:06:46 C'est poétique.
01:06:48 Noémie Schultz, le procès de Monique Olivier,
01:06:52 parce que nous jonglons chaque jour avec des actualités différentes,
01:06:56 mais on va revenir, et j'ai une surprise pour vous.
01:06:58 Non.
01:06:59 Elle vous regarde, votre maman ?
01:07:00 Alors, je ne crois pas.
01:07:02 J'ai une surprise, je ne sais pas si vous connaissez ce document,
01:07:05 ensemble, ils sont en train de tourner Compartimenteur,
01:07:10 Montant, Signoret, et votre mère qui est belle comme le jour.
01:07:15 Elle était magnifique.
01:07:16 Belle comme le jour.
01:07:17 On va voir ce document tout à l'heure, c'est formidable.
01:07:19 J'espère que ça va vous émouvoir.
01:07:21 Oui, bien sûr.
01:07:22 Noémie, Noémie que je salue.
01:07:25 Bonjour Noémie.
01:07:26 Bonjour Michel.
01:07:27 Semaine cruciale.
01:07:29 Où êtes-vous Noémie, et dites-nous tout.
01:07:31 Je suis à la Cour d'Assises des Hauts-de-Seine, à Nanterre,
01:07:35 pour effectivement cette semaine décisive dans le procès de Monique Olivier,
01:07:38 puisque à partir d'aujourd'hui, la Cour d'Assises se penche sur la disparition
01:07:42 et la mort d'Estelle Mouzin, la France entière.
01:07:44 Vous vous en souvenez forcément, le visage de cette petite fille de 9 ans,
01:07:47 enlevée en 2003 à Guermantes, alors qu'elle sortait de l'école
01:07:51 et qu'elle rentrait chez elle.
01:07:52 Monique Olivier va-t-elle enfin dire comment Michel Fournier l'avait repérée,
01:07:56 comment s'est passé son enlèvement, et surtout comment elle est morte,
01:07:59 et où se trouve son corps qui n'a jamais été retrouvé ?
01:08:01 Ce sont des réponses que le père d'Estelle Mouzin, sa mère bien sûr,
01:08:06 attend depuis plus de 20 ans, vendredi en fin de journée.
01:08:09 D'ailleurs, Éric Mouzin qui a quitté la salle d'audience, révolté par la façon
01:08:11 dont le président de la Cour d'Assises mène les débats,
01:08:14 il a prévu trois demi-journées d'interrogatoire de Monique Olivier,
01:08:17 et il refuse que l'accusée soit interrogée en dehors de ces créneaux-là,
01:08:21 y compris qu'en vendredi, des proches de Marie-Angèle Domès,
01:08:24 une autre victime de Michel Fournier, ont supplié Monique Olivier
01:08:27 de dire où se trouve son corps, on est en train de passer à côté de la vérité,
01:08:31 voilà ce qu'a dit Éric Mouzin.
01:08:33 On sait que la responsabilité de Monique Olivier est énorme
01:08:36 dans la disparition d'Estelle Mouzin.
01:08:38 Alors certes, elle n'était pas là au moment de l'enlèvement,
01:08:40 mais elle l'a surveillée, elle l'a gardée pendant une journée,
01:08:42 avant que Michel Fournier ne la tue.
01:08:44 Elle aurait pu bien sûr prévenir à ce moment-là la police,
01:08:47 elle a aussi fourni un alibi à Michel Fournier pendant des années,
01:08:50 ce qui a fait perdre un temps précieux aux enquêteurs.
01:08:53 Et en ce moment, Monique Olivier est interrogée par le président
01:08:57 sur les affaires Marie-Angèle Domès et Johanna Parish.
01:08:59 Voici venu le temps des questions, vous êtes là pour vous expliquer,
01:09:02 pas seulement pour libérer votre conscience,
01:09:04 pour répondre aux attentes très légitimes des victimes
01:09:07 qui veulent savoir les derniers moments de leur fille,
01:09:09 les derniers moments de leur sœur.
01:09:11 Monique Olivier qui a beaucoup de trous de mémoire,
01:09:14 c'est ce qui ressort de cet interrogatoire qui vient de commencer.
01:09:17 - Merci beaucoup Anne-Hermine Schultz,
01:09:19 et évidemment on suivra les prochaines heures de ce procès.
01:09:24 Bungalow 21, je crois que je n'ai pas dit d'ailleurs
01:09:26 que c'était au théâtre de la Madeleine, c'est dans l'huitième arrondissement,
01:09:29 ça a commencé le 14 septembre, vous jouez jusqu'à quand ?
01:09:33 - 14 janvier.
01:09:34 - J'ai envie de dire quand même que ce n'était pas gagné, forcément,
01:09:37 c'était assez casse-gueule, et à l'arrivée c'est un succès.
01:09:40 Et c'est plein tous les soirs,
01:09:42 donc j'imagine que vous avez participé à l'écriture,
01:09:46 c'est une nouvelle aventure pour vous qui commence.
01:09:49 - Je me suis beaucoup investi, c'est un projet que j'ai porté depuis quatre ans activement,
01:09:53 et c'est vrai que je n'étais pas gagné au départ,
01:09:55 mais je me suis acharné et j'ai eu beaucoup de chance.
01:09:58 Un, que l'équipe indienne me fasse confiance et décide de travailler avec moi,
01:10:01 ce n'était pas évident, c'est un peu la rencontre de la carpe et du lapin sur le papier en tous les cas,
01:10:04 et que les sœurs Céline me fassent confiance,
01:10:06 et que Mathilde surtout me fasse confiance.
01:10:08 - Qui a eu cette idée d'ailleurs ?
01:10:09 - Alors Mathilde, depuis le début avec Yannick Emmanuel,
01:10:11 on a pratiquement travaillé sur la pièce en pensant à Mathilde,
01:10:14 mais elle ne voulait pas faire le rôle, elle ne voulait pas, elle ne voulait pas,
01:10:16 et elle a fini par accepter, je pense qu'elle a bien fait,
01:10:18 parce qu'elle est vraiment extraordinaire dans le rôle de Simone,
01:10:20 et les gens qui ont connu ma grand-mère sont bluffés,
01:10:22 parce que ce n'est pas de l'imitation ou du mimétisme,
01:10:24 c'est qu'elle est vraiment dans la posture de Signoret,
01:10:27 et dans la voix de Signoret,
01:10:28 elle a la voix malboro light comme avait ma grand-mère,
01:10:30 et non mais c'est vrai, vous voyez très bien ce que je veux dire,
01:10:34 et elle est incroyable.
01:10:35 - Elle est une chose de digne, une chose de fort, de puissant.
01:10:37 - Exactement, et elle a une prestance incroyable.
01:10:39 Maréline, je trouve, Emmanuel, est sublime,
01:10:42 parce que justement elle a cette folie qu'avait Maréline,
01:10:46 et puis Emmanuel était vraiment fan de Monroe,
01:10:49 donc il a travaillé beaucoup de son côté sur les archives de Monroe,
01:10:52 qui était loin d'être une bêtasse comme on a voulu parfois la décrire.
01:10:56 Miller est formidable.
01:10:58 Non franchement, honnêtement je suis très fier dans les choses que j'ai faites dans ma vie,
01:11:01 ça fait partie des choses dont je...
01:11:03 - Ce qu'elle réussit à faire, je trouve,
01:11:05 les soeurs Sénier sont formidables,
01:11:07 mais ce qu'elle réussit à faire effectivement, Emmanuel,
01:11:10 c'est cette fragilité, cette naïveté parfois.
01:11:13 On a le sentiment, comme vous dites, qu'elle est bêtasse et elle ne l'est pas.
01:11:16 - Pas du tout.
01:11:17 - Donc elle arrive à jouer toutes ces nuances-là,
01:11:20 et puis la rigueur, effectivement, la tristesse aussi de Simone.
01:11:24 - Et la trahison surtout.
01:11:26 - La trahison, bien sûr.
01:11:27 Alors on va voir un petit extrait.
01:11:28 - Mais pas tant d'ailleurs, pas tant, par mon temps,
01:11:30 c'est que ce que les gens ne savent pas forcément,
01:11:32 les deux ont été, ça on ne l'a pas forcément traité dans la pièce,
01:11:35 mais elles étaient vraiment devenues extrêmement proches, extrêmement copines.
01:11:39 Maréline était très en demande de tout ce qu'avait vécu ma grand-mère,
01:11:42 comment est-ce que ça se passait sur les plateaux,
01:11:43 parce qu'elle était détestée par tout le monde,
01:11:45 parce qu'évidemment elle n'était jamais à l'heure,
01:11:47 et elle vient quand même de finir, pour moi, un de ses meilleurs films,
01:11:49 qui est "Certains l'aiment chaud",
01:11:50 où les deux comédiens ont été épouvantables avec elle.
01:11:52 Elle a vécu l'enfer et elle se plaint beaucoup.
01:11:54 - Jack Lemmon et Tony Curtis.
01:11:56 - Une horreur de ce que...
01:11:57 - Ah oui ?
01:11:58 - Ils ont été horribles avec elle,
01:11:59 ils se foutaient de sa gueule du matin au soir,
01:12:01 ils n'étaient pas du tout en séduction avec elle,
01:12:03 et c'est vrai qu'elle arrive sur le plateau de ce film,
01:12:05 le milliardaire, elle est traumatisée,
01:12:07 c'est-à-dire qu'elle ne peut plus tourner.
01:12:08 - Qui est un film de Billy Wader formidable,
01:12:10 avec cette dernière réplique...
01:12:11 - "Nobody's perfect".
01:12:12 - Voilà, qui est une réplique...
01:12:14 - On ne fera pas mieux.
01:12:15 - Exact.
01:12:16 - On ne fera pas mieux.
01:12:17 - On ne fera pas mieux, c'est extraordinaire,
01:12:18 tous ces gens sont morts,
01:12:19 c'est ça qui est évidemment terrifiant.
01:12:21 - Il fait toujours un petit coup derrière la tête.
01:12:24 - Il fait toujours un petit taquet.
01:12:26 - Tony est mort aussi,
01:12:28 Gérard Le Gaulle.
01:12:29 - Caclémon...
01:12:30 - Gérard Le Gaulle est mort, effectivement.
01:12:31 Voyons un extrait de la pièce.
01:12:33 Vous allez jouer le 24 décembre,
01:12:35 vous y êtes tous les soirs ?
01:12:37 - Un peu moins à temps au début.
01:12:38 - Parce qu'au départ vous étiez là tous les soirs,
01:12:39 quand on est allé...
01:12:40 - Tous les soirs.
01:12:41 - Et le 24 décembre vous allez jouer,
01:12:43 le 31 décembre vous allez jouer ?
01:12:44 - En matinée, oui.
01:12:45 - Le soir vous jouerez pas le 24 décembre et 31 décembre en soirée ?
01:12:48 - C'est l'un ou l'autre, je ne sais plus,
01:12:50 il faut que je regarde sur le planning,
01:12:51 parce que j'aime bien aller au théâtre,
01:12:52 le 31 c'est une tradition.
01:12:53 - Oui, tout à fait.
01:12:54 - Et après souper, voilà.
01:12:55 - Exact, souper, voilà un vieux mot.
01:12:57 - Un vieux mot que vous aimez bien.
01:12:58 - Si, souper.
01:12:59 - On dit souper dans le soupe.
01:13:01 - Mais bien sûr, nous irons souper.
01:13:02 - Les mots ont un sens.
01:13:03 - Mais je suis d'accord avec vous, nous irons souper.
01:13:05 Alors qu'il y a des gens qui mangent, figurez-vous.
01:13:07 - On ne mange pas en ce moment.
01:13:08 - On déjeune, on dîne, on soupe.
01:13:09 - Soupe.
01:13:10 - Mais on ne mange pas, c'est les animaux qui mangent.
01:13:11 - Gâche-le.
01:13:12 - Voyons un extrait de Bangalo.
01:13:19 Et puis il y a une belle mise en scène.
01:13:21 - Oui, Jérémy Lipman, excellente mise en scène.
01:13:23 - Bangalo 21, voyons un extrait.
01:13:26 ♪ ♪ ♪
01:13:31 ♪ ♪ ♪
01:13:36 ♪ ♪ ♪
01:13:41 ♪ ♪ ♪
01:13:46 ♪ ♪ ♪
01:13:51 ♪ ♪ ♪
01:13:56 ♪ ♪ ♪
01:14:01 ♪ ♪ ♪
01:14:04 ♪ I wanna be loved ♪
01:14:07 - Bon, vous vous êtes fait un peu démonter par la critique,
01:14:09 mais comme on le dit dans une chanson de Charles Bois,
01:14:11 ce sont des aigris sympathiques.
01:14:13 - Oui, c'est plutôt bon signe, surtout que cette critique-là, c'est pas très grave.
01:14:16 - C'est vrai qu'ils n'ont pas été très gentils avec vous.
01:14:19 Je voulais vous montrer...
01:14:20 - Pas tous, hein, mais certains.
01:14:21 - Oui, alors, bon, c'est vrai que vous avez un lien particulier avec le public français,
01:14:24 parce que vous êtes très présent depuis de nombreuses années.
01:14:26 Vous avez fait sans doute l'émission qui est peut-être la plus importante des 30 dernières années,
01:14:32 quand le Loft, vous vous étiez pas nés, est arrivé.
01:14:34 - Né pour le Loft, c'est une blague.
01:14:36 - Je suis né en 95. Le Loft, c'est...
01:14:38 - Ah ouais, pour commencer 2001.
01:14:39 - Je vous assure, c'était une déflagration.
01:14:41 - Moi, ma génération, c'était Secret Story.
01:14:43 Secret Story, je peux vous dire que j'ai...
01:14:45 - Oui, mais c'était une déflagration, le Loft.
01:14:47 Moi, je me souviens, j'étais à TF1 à l'époque, ils étaient comme des fous,
01:14:49 parce que tous les soirs, il y a eu avant et après le Loft.
01:14:52 - 7 millions. - C'est-à-dire que la première fois...
01:14:54 - 7 millions, nous, à 19h, quand même.
01:14:55 - Combien vous faisiez ? - 7 millions.
01:14:57 - Et bon, donc c'était une déflagration, c'était la première...
01:14:59 Et puis les gens étaient scotchés, curieusement, on regardait tous ça.
01:15:02 Qu'est-ce que les jeux disaient ?
01:15:04 Et j'ai un extrait. Alors, je sais pas ce que vous allez faire maintenant,
01:15:06 mais c'est vrai que vous avez un rapport particulier avec les Français,
01:15:09 parce que les gens vous aiment.
01:15:10 - Oui, ils aiment aussi d'ailleurs.
01:15:12 - Non, mais c'est vrai, c'est pas si fréquent dans...
01:15:15 Il y a des animateurs parfois qu'on fait semblant d'aimer,
01:15:18 et puis il y a des gens qu'on aime bien parce qu'on les connaît, leur parcours,
01:15:21 mais je pense à personne en général.
01:15:24 - À personne, il y a tout le monde en même temps.
01:15:25 - Mais non, mais tout le monde, il y a quelque chose d'authentique chez vous,
01:15:28 je pense, qui touche le public, quoi.
01:15:29 Ils connaissent vos valeurs, ils connaissent vos pas-faiblesses,
01:15:31 parfois vous en avez parlé, etc.
01:15:32 Donc avec beaucoup de sincérité et d'authenticité.
01:15:34 Mais là, je vais vous montrer un extrait,
01:15:36 et puis après, vous me direz ce que vous allez faire.
01:15:38 Un extrait qui est formidable.
01:15:39 Donc, Compartimentueur, qui est un film de Costa-Gadras.
01:15:42 - Le premier. - Le premier.
01:15:43 On est dans les années 60, je ne sais pas quelle année c'est d'ailleurs.
01:15:46 - C'est un excellent polar. - Oui, excellent polar.
01:15:48 Vous avez... Alors, il y a tout dedans.
01:15:50 C'est pour ça que ça va vous plaire.
01:15:51 On interroge Simon Signoret-Montant et on voit...
01:15:55 - Ah, il y a ma mère derrière sur le canapé ?
01:15:57 - Bah, vous allez voir. - Ah, je crois que je l'ai vue, alors.
01:15:59 - Et vous allez voir comment...
01:16:00 Je veux dire, il y a tout parce que Montant va laisser passer Signoret,
01:16:03 et puis la caméra est sur Montant,
01:16:04 et on voit le regard que Montant porte sur Signoret.
01:16:06 Vraiment, je trouve que c'est un extrait très, très émouvant.
01:16:11 Simon Signoret et Montant,
01:16:13 c'est la deuxième fois que vous tournez ensemble, je crois.
01:16:16 Comment se fait-il qu'on vous ait si peu vus ensemble dans des films ?
01:16:21 - Tu parles ou je parle ou quoi ? - Parle, toi, parle.
01:16:24 Il faudrait beaucoup de temps pour expliquer.
01:16:26 C'est sérieux, je pense.
01:16:27 Par exemple, on ne pourrait pas jouer une histoire dans laquelle on se rencontrerait
01:16:31 pour faire une histoire d'un couple.
01:16:34 Personne ne croirait qu'on se rencontre
01:16:36 et qu'à la fin du film, on va partir ensemble.
01:16:39 Ça, je crois.
01:16:41 Là, c'est très différent parce que moi, je joue un truc assez court.
01:16:44 On n'a aucun rapport d'homme à femme dans l'histoire.
01:16:49 Quel est votre rôle dans ce film qui porte un titre assez effrayant, compartimentueur ?
01:16:54 Une dame, une dame actrice qui n'a pas très, très bien réussi.
01:17:00 Et vous, Yves Montant, quel est votre rôle ?
01:17:05 Moi, je suis un inspecteur,
01:17:07 mais un inspecteur de...
01:17:09 J'ai repris l'accent du Midi pour faire ce rôle.
01:17:13 Et je viens interroger ma femme parce que j'assoupçonne d'avoir
01:17:18 quand même peut-être participé à la...
01:17:21 - Mais qui n'est pas ta femme dans l'histoire. - Qui n'est pas ma femme.
01:17:23 Je le suis, on avait compris.
01:17:25 Mais qui... J'assoupçonne d'avoir participé aux meurtres
01:17:27 qui s'est produit dans ce compartiment, dans ce fameux compartiment.
01:17:30 Mais vous n'êtes pas seul dans ce film. Il y a également votre fille.
01:17:33 - Non, on n'est pas seul, on est 15. - Ah oui ?
01:17:35 Oui, mais il y a également votre fille, Catherine Allégret.
01:17:38 - Oui. - Catherine ?
01:17:39 Ben voilà, justement, d'ailleurs, elle a vite mis son plan, elle arrive.
01:17:42 Elle arrive.
01:17:43 - Bonjour, Catherine. - Bonjour, monsieur.
01:17:46 Est-il difficile de tourner dans le même film que ses parents ?
01:17:49 C'est-à-dire où ses parents jouent.
01:17:51 Difficile, moins, parce que je ne suis pas avec eux,
01:17:54 je n'ai pas de scène avec eux, pratiquement pas,
01:17:56 sauf au début où j'ai une réplique avec ma mère.
01:17:58 Sans ça, je crois que je serais malade, surtout pour le premier rôle important.
01:18:01 Je crois que je ne pourrais pas, vraiment, j'aurais un mal fou.
01:18:03 Parce qu'ils en savent beaucoup plus que moi
01:18:05 et je pense qu'ils remarqueraient chaque erreur
01:18:07 et ça me rendrait très mal à l'aise.
01:18:09 Oh, c'est très mignon.
01:18:11 Et il y a tout dans cette scène, je trouve qu'il y a le charisme de Montand,
01:18:14 il y a aussi Signoret qui est là pour recadrer les choses.
01:18:17 Non, les choses doivent être taquées, les choses doivent être carrées.
01:18:19 C'est des belles images.
01:18:20 Et lui, il fume tranquille, ma grand-mère a un verre à la main,
01:18:23 c'est notre époque.
01:18:25 Et ces deux comédiens, Simone Signoret est une comédienne exceptionnelle,
01:18:28 L'Armée des Ombres.
01:18:29 L'Armée des Ombres, elle est exceptionnelle.
01:18:32 Et Pauly Spitton, où tous les jours, tous les deux jouent.
01:18:35 C'est vrai que c'est la scène où ils ont eu le plus de mal à jouer.
01:18:38 La scène où ma grand-mère lui demande de l'aider à se suicider.
01:18:42 Vous vous rappelez de cette scène ?
01:18:43 Bien sûr.
01:18:44 Une scène impossible à tourner, ils l'ont refaite je ne sais pas combien de fois.
01:18:47 Montand n'arrivait pas à prendre le revolver et à le tirer dans la bouche
01:18:49 puisque c'était la scène du suicide.
01:18:51 C'est un film très marquant, très très marquant.
01:18:53 Avec François Perrier, elle joue une femme handicapée.
01:18:56 Ma grand-mère, elle est une chasse-volante, absolument.
01:18:58 Qui est mariée avec François Perrier.
01:19:00 C'est François Perrier qui a tué cette jeune femme magnifique d'ailleurs.
01:19:05 Et c'est Montand qui est accusé.
01:19:07 C'est un film formidable de corneau qui est parfois sous-évalué à l'incorno.
01:19:10 Il était plutôt bien coté celui-là.
01:19:12 Il était question qu'il fasse un remake d'ailleurs en France.
01:19:14 De Pauly Spitton, il ne faut pas y toucher.
01:19:16 Olivier Marchal était dessus je crois, mais je crois que ça ne sera pas.
01:19:18 Il ne faut pas y toucher.
01:19:19 Il me semble que c'est tellement...
01:19:20 Et Simone Signoret, elle est prodigieuse.
01:19:22 Dans son lit tout le temps, en train de piloter les choses avec François Perrier
01:19:26 qui est un comédien.
01:19:27 C'est un rôle assez proche d'elle d'ailleurs.
01:19:29 Parce que ce n'était pas une grande sportive.
01:19:30 Elle était plus proche de la chaise longue que du jogging.
01:19:34 Mais ça lui ressemble assez ce rôle d'ailleurs.
01:19:36 Bon, il est 10h31, Barbara Durand.
01:19:39 Retour au calme à Aizenville dans le Val d'Oise.
01:19:45 La CRS 8 a quitté les lieux hier soir vers minuit.
01:19:49 L'unité de police y avait été déployée afin d'éviter un embrasement de la situation
01:19:53 après la mort d'un adolescent de 15 ans tué dans une rixe entre bandes rivales.
01:19:58 Le président russe attendu demain aux Emirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite.
01:20:03 Des visites consacrées au conflit israélo-palestinien et au pétrole, annonce le Kremlin.
01:20:08 Vladimir Poutine doit ensuite accueillir en Russie jeudi le président iranien.
01:20:13 Contraints par des sanctions occidentales, les deux pays renforcent leurs liens économiques et militaires.
01:20:19 Enfin, alors que l'Inde s'apprête à être touchée par un cyclone, selon un bilan provisoire,
01:20:24 au moins 8 personnes sont décédées dans des tempêtes qui ont déjà frappé la côte sud-est du pays.
01:20:30 Des vagues pouvant atteindre jusqu'à 1,50 m au-dessus des niveaux normaux de la mer sont attendues.
01:20:35 Quand le cyclone touchera terre, sa puissance devrait diminuer.
01:20:38 Aujourd'hui, en fin de soirée.
01:20:40 Que nous égrénons chaque jour, mot Noël à moi.
01:20:45 La dernière fois, la dernière, c'était des personnalités. Cette année, ce sont des anonymes qui nous racontent leur Noël.
01:20:50 A eux, peut-être un souvenir. Et aujourd'hui, nous partons de nouveau pour Pau.
01:20:54 Mon meilleur souvenir, c'était lorsque nous étions tous en famille réunis.
01:21:02 Et que ma grand-mère, Berthuguiem, qui porte le nom de notre entreprise,
01:21:08 puisque nous sommes artisans savonniers, fabricants de cosmétiques bio en Ariège,
01:21:12 était encore là et que nous faisions les préparatifs pour Noël.
01:21:16 Et que nous préparions la dinde, les marrons, les cèpes que nous ramassions au mois d'octobre.
01:21:24 Et que nous avions préparé pour Noël, etc.
01:21:28 Benjamin Castaldi, j'imagine que vous avez passé quelques Noëls, peut-être avec mon temps, ignoré ?
01:21:32 C'était une tradition à la maison. Et c'est pour ça que je déteste Noël maintenant.
01:21:36 Parce qu'il a su être très nostalgique de mon époque à moi.
01:21:38 Il y avait toute la famille qui était réunie. Il y avait mon père, bien qu'étant différentiel de ma mère.
01:21:42 On était tous réunis. Mon père avec sa femme, ma mère avec son grand-père.
01:21:46 Ça c'est une idée parfois de rassembler tout le monde.
01:21:48 Et c'était ma grand-mère.
01:21:50 Parfois, ça peut être une bonne idée dans les familles recomposées.
01:21:55 Exactement. Et je suis très nostalgique de cette époque-là.
01:21:57 C'est vrai qu'on faisait Noël tous ensemble et c'était absolument génial.
01:22:00 A Hauteuil ?
01:22:01 A Hauteuil.
01:22:02 Et vous avez, alors, Jean-Pierre Castaldi.
01:22:04 Il y avait sa femme de l'époque qui était Marie-France Brohière.
01:22:06 Il y avait ma mère avec son mari actuel, Maurice Vaudot.
01:22:10 Il y avait moi, parce que je n'avais pas encore d'offres à la soeur à l'époque.
01:22:13 Giovanni était pas de ce monde.
01:22:14 Giovanni n'était pas de ce monde. Clémentine non plus, d'ailleurs, ma petite soeur.
01:22:18 Et c'était une très belle période, franchement.
01:22:21 Et vous vous souvenez des cadeaux que Montand pouvait vous faire ?
01:22:24 Oui. Moi, j'ai été élevé.
01:22:27 D'ailleurs, c'est pour ça que j'étais si agacé et très volontaire de réussir.
01:22:32 C'est qu'ils m'ont toujours élevé dans l'idée que tous méritaient.
01:22:35 Ce qui m'agacait prodigieusement, parce qu'ils avaient tous les moyens de m'offrir tout ce que je voulais,
01:22:39 mais ils ne faisaient pas. Il fallait toujours que je le mérite.
01:22:42 Par exemple, le Noël où j'ai pas bien travaillé, où j'ai eu un mauvais bulletin,
01:22:45 ils m'ont pas fait de cadeaux, par exemple.
01:22:47 Je vous dis que ça vous fout les boules.
01:22:49 Donc, non, non, que je n'ai pas été surgâté, si c'est votre question.
01:22:51 Vous l'appeliez comment, Montand ?
01:22:53 Comme tous ceux qui connaissaient Montand, ils l'appelaient Montand.
01:22:55 Vous savez pourquoi ma grand-mère l'appelait Montand ?
01:22:57 Parce que Yves, c'était l'autre.
01:22:59 Yves Allégret.
01:23:00 Yves Allégret. Elle a épousé deux Yves, tous les deux nés un 13 octobre.
01:23:03 Faut le faire exprès, quand même.
01:23:05 Donc, sa formule, c'est parce que Yves, c'était l'autre.
01:23:07 Et oui, vous voyez que je vous ai appris quelque chose.
01:23:09 Ça évite de se plaindre.
01:23:11 Et vous l'appeliez comment, Simone ?
01:23:13 C'était soit mémé, soit... Elle aimait bien.
01:23:15 C'était sa petite coquetterie, elle aimait bien qu'on l'appelle mémé.
01:23:18 Ouais, moi, je suis pas très coquetterie.
01:23:20 Non, mais elle aimait bien. Vous savez, elle a eu un rapport avec l'âge.
01:23:23 On en parle dans la pièce. Elle est très particulière.
01:23:25 Et elle a très bien accepté, ou très mal accepté, on ne saura pas.
01:23:29 Mais en tout cas, elle a devancé l'appel de l'âge, de son propre fait.
01:23:32 Elle est morte en 86 ?
01:23:33 85.
01:23:34 85, et à Montand, elle est morte en...
01:23:36 91.
01:23:37 Ouais.
01:23:38 Un samedi de novembre.
01:23:41 Ouais, sur le tournage d'IP5.
01:23:44 Il vous manque ?
01:23:46 Ah bah oui.
01:23:51 Merci, merci d'avoir été avec nous ce matin, Benjamin.
01:23:55 Merci.
01:23:56 Et puis, Allons voir Bungalow, ou Retournons voir Bungalow 21,
01:24:01 qui est donc au Théâtre de la Madeleine, dans l'huitième arrondissement à Paris.
01:24:05 Avec Emmanuel Sénier, avec Mathilde Sénier, avec Michael Cohen,
01:24:10 avec Vincent Winterhalter,
01:24:13 qui joue...
01:24:16 Miller, Arthur Miller.
01:24:18 Et Arthur Miller, bien sûr.
01:24:19 Y a Clément Moreau également, et Benjamin Jaouen.
01:24:22 Je vous remercie grandement, c'est un plaisir, c'est toujours un plaisir d'ailleurs de vous recevoir.
01:24:26 Moi aussi.
01:24:27 Lorsque vous venez, ça nous fait vraiment très plaisir.
01:24:29 Ça nous fait pleurer à la fin, c'est bien.
01:24:31 Virginie Leblond-Tahieb...
01:24:34 La petite larme à la fin, c'est ça qui vient chez vous, on l'est jamais.
01:24:38 Moi je pleure tout le temps, vous savez.
01:24:40 Vous savez que c'est une qualité de pleurer ?
01:24:41 Bah oui.
01:24:42 On libère les émotions.
01:24:43 Ah bah alors, elles sont bien libérées.
01:24:45 Virginie Leblond-Tahieb était à la réalisation, merci à Rémi qui était à la vision,
01:24:50 merci à Yannick qui était au son, Marine Lanson, Félix Perola et tant crède Guy Hôtel.
01:24:56 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:24:58 Dans une seconde, c'est Jean-Marc Morandini.
01:25:00 À ce soir.
01:25:01 Merci d'avoir regardé cette vidéo !