Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 À Crépole, le procureur ne parle pas.
00:00:06 À Crépole, la gendarmerie ne parle pas.
00:00:09 D'où viennent alors les éléments présentés comme nouveaux,
00:00:13 lus dans la presse ou entendus sur certains médias de la défense ?
00:00:17 Et c'est classique.
00:00:18 Ceux qui sont accusés font fuiter via leurs avocats
00:00:23 des éléments qui tendent à les disculper.
00:00:26 La presse rapporte ses versions, c'est son droit.
00:00:28 Elle devrait préciser ses sources, elle ne le fait pas.
00:00:32 J'ai donc parlé hier de réécriture à Crépole.
00:00:36 Et hier, CNews n'a quasiment pas parlé de l'enquête en cours,
00:00:40 précisément parce qu'elle est en cours
00:00:42 et que le procureur et la gendarmerie se taisent.
00:00:45 En revanche, j'ai souligné cette volonté de réécrire Crépole.
00:00:50 On cherchera le moindre fait,
00:00:52 on écoutera la moindre parole,
00:00:53 on utilisera le moindre détail qui puisse disculper le ou les tueurs de Thomas.
00:00:58 Ça m'a valu une volée de bois vert sur laquelle je reviendrai.
00:01:03 Je pense d'ailleurs que le procureur devrait parler
00:01:05 parce que son silence encourage la réécriture.
00:01:09 Aujourd'hui, Thomas aurait eu 17 ans,
00:01:11 ça aurait été son anniversaire, c'est à lui, à sa famille, à ses amis
00:01:14 que nous penserons ce matin.
00:01:16 Il est 9h, Barbara Durand.
00:01:18 On ne peut plus laisser faire, c'est le cri de colère ce matin
00:01:25 sur CNews de la belle-sœur de Fabienne,
00:01:27 cette retraitée lilloise égorgée en octobre dernier.
00:01:31 Sa famille interpelle les pouvoirs publics
00:01:33 face à l'insécurité grandissante en France.
00:01:36 L'agresseur de la retraitée, un mineur, était connu de la justice.
00:01:40 Il s'est pendu à la mi-novembre dans sa cellule de la prison
00:01:43 où il était incarcéré.
00:01:45 OM-OL, un match sous haute surveillance ce soir au Vélodrome,
00:01:49 reporté fin octobre après de graves incidents.
00:01:52 Des arrêtés ont été pris.
00:01:54 Les supporters lyonnais sont interdits de déplacement à Marseille.
00:01:57 Les joueurs, eux, devraient arriver en fin de matinée
00:01:59 dans un car banalisé et au vitrage renforcé.
00:02:03 La ministre des Sports a demandé hier un moratoire
00:02:06 sur les déplacements de supporters pour les matchs à risque.
00:02:09 Enfin, Benyamin Netanyahou lance un appel à la communauté internationale.
00:02:13 Le Premier ministre israélien a interpellé hier soir
00:02:16 tous les dirigeants sur les crimes sexuels
00:02:18 subis par les Israéliens le 7 octobre.
00:02:20 Il demande au gouvernement de s'élever contre ces atrocités.
00:02:24 La commission sur les crimes sexuels commis par le Hamas
00:02:26 a recueilli plus de 1500 témoignages.
00:02:29 Marie-Estelle Dupont est avec nous, ça nous fait plaisir.
00:02:31 Vous nous parlerez notamment du classement PISA,
00:02:33 de ce qui se passe à l'école et des conséquences du Covid.
00:02:35 Gautier Lebret, Eric Nolot, Dominique Jammet, Georges Fenech,
00:02:39 merci d'être avec nous. Merci cher Georges.
00:02:41 Deux ou trois choses, on ne va pas parler de Crépole pendant une demi-heure.
00:02:44 Mais hier, moi j'ai été vraiment très très attaqué,
00:02:46 notamment par des journalistes.
00:02:47 Je voudrais citer deux journalistes, parce que c'est très intéressant.
00:02:49 Thomas Legrand, qui a écrit ceci, après ce que j'ai dit hier
00:02:55 sur la réécriture de Crépole.
00:02:57 Il a dit "la chaîne sans journaliste", c'est CNews,
00:02:59 "la chaîne sans journaliste, sans reportage,
00:03:02 juste avec des polémistes polarisateurs,
00:03:05 fait la leçon au vrai journalisme".
00:03:07 Les polémistes polarisateurs, messieurs, dames, c'est vous manifestement.
00:03:10 "Fait la leçon au vrai journalisme, celui qui prend le temps de l'enquête,
00:03:13 du reportage, de la contextualisation, pro-SNews,
00:03:16 et le commentaire idéologique avant les faits".
00:03:19 Voilà ce qu'il a dit.
00:03:20 Je rappelle qu'à Crépole, le procureur ne parle pas,
00:03:23 les gendarmes ne parlent pas.
00:03:25 Je le rappelle parce que c'est important.
00:03:27 Hier, il n'y avait rien de nouveau officiellement.
00:03:29 Rien.
00:03:30 Et c'est pour ça qu'on n'en a pas parlé.
00:03:32 Rien.
00:03:33 Mais ils disent cela de nous.
00:03:36 Je lui ai répondu sur les réseaux.
00:03:37 Je m'aperçois d'ailleurs que monsieur Legrand
00:03:39 est notamment défendu par toute la France Insoumise
00:03:41 contre ma modeste personne.
00:03:43 - Quelle surprise.
00:03:44 - Quelle surprise, effectivement.
00:03:45 Deuxième journaliste, cette fois-ci c'est BFM
00:03:49 qui nous envoie un de ses émissaires.
00:03:50 Merci BFM de nous envoyer un de ses émissaires.
00:03:53 Je comprends qu'à BFM, on soit un peu tendu ces derniers temps.
00:03:56 Et qui écrit, c'est monsieur Pablo Piovivien
00:04:00 qui écrit pareil.
00:04:01 Après ce que j'ai dit sur la réécriture de Crépole,
00:04:04 "La post-vérité, c'est ça.
00:04:06 Revendiquer, d'affirmer sans savoir,
00:04:09 sur la seule base de ces fantasmes idéologiques,
00:04:12 en l'occurrence architecturés par une haine raciste."
00:04:18 L'alt-right, je ne sais pas ce que je veux dire,
00:04:20 à la française dans sa version la plus décomplexée.
00:04:22 Donc pour BFM et monsieur Pablo Piovivien,
00:04:25 j'ai des fantasmes idéologiques et je suis un raciste.
00:04:27 - C'est gravissime quand même.
00:04:28 - Non mais je les remercie.
00:04:29 Je remercie vraiment les dirigeants de BFM
00:04:31 de nous envoyer leurs émissaires.
00:04:32 Ça nous fait très plaisir.
00:04:33 - Non mais je trouve ça gravissime moi, Pascal.
00:04:35 C'est inouï.
00:04:37 C'est inouï, de rejuster Thomas Legrand,
00:04:39 il en appelle aux faits et il commence par dire
00:04:41 que notre chaîne est sans journaliste et sans reportage.
00:04:44 N'importe qui regarde cinq minutes et voit que c'est faux.
00:04:46 Donc déjà, voilà.
00:04:47 Et de l'autre côté, si on n'est pas d'accord avec eux,
00:04:49 c'est qu'on est raciste.
00:04:50 On a beau être habitué à ça,
00:04:51 normalement c'est plus sur les réseaux sociaux,
00:04:53 des pauvres types égarés.
00:04:54 Là, c'est quelqu'un qui a pignon sur rue.
00:04:56 - Et troisième chose,
00:04:57 puisque Quotidien hier nous a ciblés,
00:05:00 de la même manière,
00:05:02 je ne veux pas utiliser les éléments de langage des autres,
00:05:04 mais tous les jours, Quotidien me met une cible sur le dos.
00:05:08 Me met une cible dans le dos, tous les jours.
00:05:11 Tous les jours, tous les jours, tous les jours.
00:05:13 Avec des propos qui sont faux.
00:05:15 Là, on va écouter ce monsieur Belvert,
00:05:16 ce qu'il dit est factuellement faux, me concernant.
00:05:19 Je vous propose de l'écouter.
00:05:21 - Sur ces news, c'est la panique,
00:05:25 car ce récit ne correspond pas à celui matraqué sur les antennes.
00:05:27 Christine Kelly.
00:05:29 - Le récit médiatique s'inverse à Crépolle.
00:05:31 L'auteur du meurtre de Thomas ne serait pas chahide,
00:05:33 mais aurait un prénom français.
00:05:35 Après planter du blanc,
00:05:36 on aurait entendu "taper du bougnoul", que comprendre ?
00:05:39 - Que vous avez dit beaucoup de bêtises depuis 10 jours.
00:05:41 Pascal Praud aussi en a fait des tonnes
00:05:43 sur la version de l'expédition punitive.
00:05:45 Aujourd'hui, remise en cause,
00:05:46 allait-il s'excuser ce matin ?
00:05:48 C'est bien mal le connaître.
00:05:50 - Le système, insidieusement,
00:05:54 met en place les nouveaux éléments pour expliquer
00:05:57 que la mort de Thomas n'est pas celle qu'on a racontée.
00:06:00 La réécriture est en marche.
00:06:02 Il est puissant, le système.
00:06:04 - Le système.
00:06:06 Et si puissant qu'il est capable de s'intéresser
00:06:08 à la vérité judiciaire et non à la fable politique.
00:06:11 On en reparlera avec notre invité tout à l'heure,
00:06:13 Damien Delseny du Parisien.
00:06:15 A l'origine des nouvelles révélations de l'enquête.
00:06:19 - Révélations de l'enquête.
00:06:22 Il n'y a pas de révélations de l'enquête,
00:06:24 puisque, je le répète,
00:06:25 les gendarmes ne parlent pas, le procureur ne parle pas.
00:06:27 Et je n'ai jamais accrédité l'hypothèse
00:06:32 qu'il me dit accréditer.
00:06:34 Donc, moi, je veux bien qu'on continue comme cela.
00:06:36 Je veux bien que nous soyons attaqués
00:06:38 matin, midi et soir.
00:06:39 Je veux bien que Rodolphe Bellemare, PDG de TF1,
00:06:42 accrédite l'idée que moi, je devienne une cible
00:06:45 chaque jour pour Quotidien.
00:06:46 Je veux bien.
00:06:47 Je veux bien qu'il continue.
00:06:49 - Vous êtes victime de votre succès.
00:06:51 - Oui, mais je veux bien.
00:06:53 Mais ce qu'il dit est faux.
00:06:55 Ce qu'il dit est faux.
00:06:57 Donc, très bien, continuez.
00:06:59 Donc, moi, je réponds.
00:07:00 A chaque fois, je réponds.
00:07:01 Il est rare que j'attaque.
00:07:03 Je réponds à Thomas Legrand.
00:07:04 Ce n'est pas moi qui est attaqué.
00:07:07 Je réponds à monsieur, donc, Pablo, Pio, Vivien.
00:07:12 Voilà.
00:07:13 Et je réponds à Quotidien.
00:07:15 Je ne suis que dans la position de la réponse.
00:07:17 - C'est une attaque à votre honneur professionnel.
00:07:20 - Ça, je ne suis pas très confraternel.
00:07:22 - Non, ça dépasse.
00:07:23 - Je ne suis pas toujours.
00:07:24 Parfois, ça peut m'arriver, comment dire,
00:07:27 d'échanger avec des gens et de ne pas être d'accord avec eux.
00:07:29 Mais je répète que ce qu'elle dit, monsieur Belvert,
00:07:32 est factuellement faux.
00:07:33 - Il ne faut pas s'en émouvoir.
00:07:34 - Il me demande de m'excuser.
00:07:36 - L'important, c'est que les Français nous regardent,
00:07:39 nous écoutent et peuvent se faire aussi leur opinion.
00:07:42 C'est ça qui me paraît important.
00:07:43 Vous dites, à juste titre, d'ailleurs,
00:07:45 pour la communication du parquet procurant,
00:07:48 on aurait aimé, moi le premier,
00:07:50 - Je pense qu'il devrait parler, oui.
00:07:51 - J'aurais aimé, effectivement, qu'il y ait au départ
00:07:53 une conférence de presse et pas un simple communiqué
00:07:56 qui laissait ouverte beaucoup d'interrogations.
00:07:58 Seulement aujourd'hui, le procurant,
00:08:00 il est tenu au secret de l'instruction.
00:08:02 Aujourd'hui, il est désaisi de cette affaire, vous le savez.
00:08:04 C'est les instructions qui instruisent.
00:08:06 Et donc, il y a ce qu'on appelle le secret de l'instruction
00:08:08 qui est en fait un secret de polichinelle,
00:08:10 puisque, comme vous l'avez dit, les avocats de la défense disent-ils,
00:08:13 de leur point de vue, certaines informations
00:08:15 qu'ils peuvent les introduire.
00:08:16 - Bien sûr.
00:08:17 - De l'autre côté, on voit qu'on observe, effectivement,
00:08:19 strictement le secret de l'instruction.
00:08:21 Les gendarmes, le parquet et même la partie civile,
00:08:23 je pense qu'ils ont des avocats qui sont dans le dossier,
00:08:26 ne disent rien.
00:08:27 Et donc, on a une vision un peu tronquée,
00:08:29 parcellaire de ce qu'on veut bien nous dire.
00:08:31 Ce qui n'est pas la réalité, forcément.
00:08:33 - On assiste à ce jour-ci à un phénomène de réécriture collective
00:08:38 et concertée de ce qui s'est passé à Crépole,
00:08:41 il y a l'autre semaine.
00:08:43 Lorsque j'ai découvert hier la double page
00:08:46 que le Parisien consacrait au déroulement des fêtes, etc.,
00:08:50 il y avait un certain nombre de détails nouveaux
00:08:51 qui n'étaient pas inintéressants.
00:08:52 Loin de là.
00:08:53 Je suis avec intérêt, donc, le déroulement du texte
00:08:56 et de ses révélations.
00:08:58 Et puis, tout d'un coup, quelque chose me frappe.
00:09:01 Ils avancent des théories qui n'étaient pas avancées
00:09:04 le jour ou le lendemain des faits.
00:09:06 Ils sont partiaux, ils sont orientés comme le sont d'autres.
00:09:09 Et puis, finalement, le lecteur moyen du Parisien
00:09:13 qui a lu, j'imagine, avec intérêt, cette double page,
00:09:17 au bout du compte, il se dit,
00:09:19 "Tiens, il y a quelque chose de bizarre."
00:09:21 Et ce qui est bizarre, effectivement,
00:09:22 dans la double page du Parisien,
00:09:23 c'est qu'il n'insiste pas sur une petite différence
00:09:26 entre les agresseurs et les agressés,
00:09:28 que c'était primitif ou pas.
00:09:30 Il y en a qui sont venus avec des couteaux
00:09:32 et d'autres qui sont venus sans couteaux.
00:09:34 Ça fait une petite différence, me semble-t-il.
00:09:36 - Fin du débat.
00:09:37 Les couteaux de 20 cm, fin du débat.
00:09:38 - Je rappelle qu'il y a une rédaction,
00:09:40 je salue Laurence Ferrari, effectivement,
00:09:42 qui m'envoie ce message.
00:09:45 Bien sûr, je crois que vous l'avez dit immédiatement.
00:09:47 Mais M. Le Grand, la chaîne sans journaliste,
00:09:51 sans reportage,
00:09:53 juste avec des polémistes polarisateurs.
00:09:56 Je rappelle que M. Le Grand est payé par nos impôts,
00:09:59 qu'il intervient sur France Inter,
00:10:01 qu'il est un salarié du service public.
00:10:04 L'Arkom ne dira pas, "Là, j'attends une nouvelle fois."
00:10:07 Parce que moi, j'ai répondu à M. Le Grand,
00:10:09 "J'attends une nouvelle fois."
00:10:11 En fait, j'attends de Mme Rima Abdoul Malak
00:10:14 qu'elle défende ces news,
00:10:16 qu'elle défende ces news,
00:10:17 qu'elle explique à M. Le Grand
00:10:19 que cette chaîne sans journaliste, sans reportage,
00:10:21 j'attends, ça ne viendra pas.
00:10:24 Je vous rassure, ça ne viendra pas.
00:10:26 L'Arkom, ça ne viendra pas.
00:10:27 Ils ont tous les droits.
00:10:29 - Elles critiquent ces news, vous ne voulez pas qu'elles la défendent ?
00:10:31 - Ils ont tous les droits,
00:10:33 y compris de raconter des choses qui sont fausses.
00:10:36 - Non, mais ça dépasse ce cas-là.
00:10:37 Il y a une mise en danger de la vie d'autrui.
00:10:39 Je regrette, entre ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon
00:10:41 sur notre concert "Route et le crief",
00:10:43 ce que dit Thomas Le Grand sur vous,
00:10:44 d'accuser les gens d'être des fanatiques,
00:10:46 d'être des racistes dans le contexte actuel,
00:10:48 c'est irresponsable.
00:10:49 Et ce n'est pas seulement la défense de la pluralité,
00:10:51 c'est la défense des personnes.
00:10:53 - Moi, j'ai envoyé hier un texto aux responsables de BFM,
00:10:58 j'attends encore leur réponse.
00:11:00 J'attends encore leur réponse.
00:11:02 Mais la semaine dernière, c'était une éditorialiste
00:11:05 qui expliquait qu'ils ne faisaient pas le même travail que nous.
00:11:08 Je vous dis, je comprends leurs difficultés aujourd'hui, bien sûr.
00:11:12 Mais il faut que chacun garde ses nerfs, me semble-t-il.
00:11:15 Bon, M. Larcher...
00:11:18 - Merde, ta gueule !
00:11:19 - Je vous emploie.
00:11:21 - C'est une citation.
00:11:22 - Ah, pardon. C'est une citation entre guillemets.
00:11:24 - Je vous emploie. C'est quand même extraordinaire.
00:11:26 - Il faut parler aux gens comme ils vous parlent.
00:11:29 - C'est pas sûr. Ça, c'est pas sûr.
00:11:31 - Ça, c'est une bonne...
00:11:32 - C'est un vrai débat.
00:11:33 - Le Sénat se flattait habituellement.
00:11:35 - Mettons-nous au niveau de celui qui vous parle.
00:11:37 - Non, moi, je l'ai fait, je vais regretter à la fin des décennies.
00:11:40 - Gérard Larcher, effectivement, a été interrogé ce matin
00:11:44 sur RTL par Amandine Bécaud
00:11:47 et il évoquait ce qu'avait dit Jean-Luc Mélenchon
00:11:50 à l'encontre de Ruth Elkrief.
00:11:53 - Il a été, bien évidemment, même pas trop loin,
00:11:58 cet irresponsable.
00:11:59 Quelqu'un qui a des millions d'abonnés sur X
00:12:03 et qui se comporte de cette manière,
00:12:05 qui, en quelque sorte, par sa parole, crée un brasier
00:12:09 qui peut enflammer, diviser,
00:12:11 qui montre du doigt une de vos consoeurs
00:12:14 et on voit bien avec quelle allusion derrière.
00:12:17 Eh bien, je dois dire que c'est inacceptable.
00:12:19 Et c'est inacceptable, pour moi, Jean-Luc Mélenchon,
00:12:22 c'est mis en dehors de l'arc républicain.
00:12:24 - Vous lui dites quoi ce matin ? Tais-toi.
00:12:26 - Oui, ferme ta gueule.
00:12:28 - Merci beaucoup, Gérard Larcher.
00:12:29 - Les choses sont claires, monsieur le président du Sénat ?
00:12:32 - Les choses sont claires, dit Yves Calvi, effectivement.
00:12:35 C'est un sanguin, Gérard Larcher.
00:12:37 Moi, je ne l'avais pas vu, ce sangle là.
00:12:39 - Il est généralement en off, en on, en tout cas.
00:12:42 - Je le connais.
00:12:43 - Il ne parle pas comme ça.
00:12:44 - Ça a l'air très médité, son apostrophe.
00:12:46 - Oui.
00:12:47 - Vous trouvez que ça a l'air très médité ?
00:12:49 - Très médité, c'est différent.
00:12:51 Il ne réfléchit pas en tant qu'on lui parle
00:12:53 et il veut dire quelque chose de frappant,
00:12:55 il dit quelque chose de frappant.
00:12:56 - Alors, moi, je ne suis pas d'accord.
00:12:57 - Quelque chose d'inattendu.
00:12:58 - Moi, je trouve que le côté inattendu,
00:13:00 le côté frappant, brouille un peu le message
00:13:02 parce qu'il aurait fallu insister sur ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon.
00:13:05 - Je ne dis pas qu'il est raison, mais...
00:13:07 - Justement, qu'il cible quand même à chaque fois des personnes juives.
00:13:10 Jean-Luc Mélenchon, on n'entend pas dans "Le ferme ta gueule".
00:13:13 Il faut analyser, parce que là, on passe à autre chose,
00:13:15 on dit "Ah, c'est un bon mot, qu'est-ce qu'il lui a pris ?"
00:13:17 Mais moi, j'aurais aimé qu'il analyse en profondeur
00:13:19 ce que fait vraiment Jean-Luc Mélenchon.
00:13:21 Les relents antisémites, à chaque sortie de Jean-Luc Mélenchon,
00:13:24 j'aurais préféré ça, "Le ferme ta gueule".
00:13:26 - Oui, mais on en parlerait moins.
00:13:28 - C'est Jean-Marie Le Pen dans les années 80.
00:13:29 - Exactement.
00:13:30 - Jean-Marie Le Pen avec Jean-Daniel, Jean-Pierre Elkévage.
00:13:32 - On en parlerait moins ou on n'en parlerait pas.
00:13:34 S'il n'avait pas dit "ferme ta gueule", c'est ça le problème.
00:13:36 - Il y a M. Katnaz qui a pris la parole sur ce sujet.
00:13:38 Il a dit "Darmanin dénonce le tweet de Mélenchon
00:13:40 critiquant la partialité de Routel-Crièfes.
00:13:42 Selon le ministre de l'Intérieur, il lui mettrait une cible dans le dos."
00:13:44 Avoir une cible dans le dos, Jean-Luc Mélenchon, on sait bien ce que c'est.
00:13:47 "Puisqu'un ancien gendarme néonazi a écopé de 18 ans de prison
00:13:50 pour avoir préparé un attentat contre lui.
00:13:52 Démasquer un parti pris n'est pas mettre une cible dans le dos."
00:13:55 - Vous croyez que la police tuait ? Apparemment elle protège aussi.
00:13:57 - Sinon qu'à dire "Darmanin" quand on met une cible dans le dos de LFI
00:14:01 en accusant justement d'antisémitisme ou de complicité
00:14:04 dans les actes de terreur ou dû à Hamas.
00:14:07 Je vous propose peut-être de voir l'échange qu'il y a eu entre Stéphane Voretta,
00:14:11 hier à l'Assemblée nationale, et M. Darmanin sur notre concert Routel-Crièfes.
00:14:16 - Ce dimanche, Routel-Crièfes faisait tout simplement son métier de journaliste
00:14:21 soumettant à ces questions sans concession le député Bonpar.
00:14:25 Jean-Luc Mélenchon a réagi immédiatement sur X Twitter
00:14:29 en taxant Mme El-Crièfes, je cite, "de manipulatrices et de fanatiques qui méprisent les musulmans".
00:14:36 Avons-nous déjà oublié, Charlie Hebdo,
00:14:39 ceux qui attaquent ainsi des journalistes non-tirs,
00:14:41 donc rien appris des mécanismes de la haine ?
00:14:43 Ne nous y trompons pas, l'incitation à la haine et à la violence
00:14:46 n'a rien à voir avec la liberté d'expression, chers collègues.
00:14:49 Il s'agit d'une infraction punie par nos lois
00:14:52 et qui constitue même un délit soumis à des peines d'emprisonnement,
00:14:54 si cette incitation est publique.
00:14:56 Alors, monsieur le ministre, ma question est la suivante.
00:14:59 Comment pouvons-nous collectivement défendre la liberté de la presse
00:15:02 et que peut faire le gouvernement pour protéger toutes celles et ceux qui l'incarnent ?
00:15:06 Et une question subsidiaire, à défaut de poursuites judiciaires,
00:15:09 faudrait-il que monsieur Mélenchon et les responsables politiques
00:15:12 qui incitent à la violence soient déjà méfichés ?
00:15:15 Madame Rutte-El-Kriyeff a déjà été sous protection policière par le passé.
00:15:20 Elle a déjà été menacée par des menaces extrêmement sérieuses,
00:15:24 analysées par la DGSI et par le service particulier
00:15:26 qui regarde les menaces pour déclencher les protections, qui s'appelle LUCLAT.
00:15:30 Elle a eu de très nombreuses menaces de mort.
00:15:32 Et pendant des jours et des nuits, elle et sa famille,
00:15:34 comme d'autres journalistes, j'ai dit, ont pu être protégées.
00:15:37 Ces menaces se sont amoindries avec le temps et sa protection a été levée.
00:15:42 Il est certain que d'après les analyses du ministère de l'Intérieur,
00:15:46 les propos de monsieur Mélenchon, qui lui met ni plus ni moins qu'une cible sur le dos,
00:15:51 méritent la protection de la République.
00:15:55 Et j'appelle chacune et chacun ici à mesurer les propos publics que l'on peut tenir.
00:16:02 Et ce sera le cas pour toute personne, quelles que soient ses opinions, qui sera menacée.
00:16:08 Ce sera l'honneur de la police de les protéger,
00:16:11 y compris quand c'est dirigeant de la France Insoumise.
00:16:13 Il a raison, monsieur le ministre de l'Intérieur,
00:16:16 tous ceux qui ont une parole publique doivent aujourd'hui faire attention,
00:16:19 me semble-t-il, qu'ils soient journalistes, hommes politiques ou personnalités,
00:16:23 aux paroles qu'ils ont.
00:16:26 Jean-Luc Mélenchon ne se souvient pas de Charlie Hebdo ?
00:16:29 Ça a quand même entraîné ce massacre.
00:16:37 Donc je pense qu'il va falloir l'arrêter.
00:16:41 La formule de Gérard Larcher, elle est peut-être expéditive et je dirais un petit peu triviale,
00:16:46 mais il va bien falloir, je ne sais pas de quelle manière, peut-être la justice,
00:16:50 mais que Jean-Luc Mélenchon arrête effectivement d'allumer des braises.
00:16:54 Sans quoi on pourrait avoir des conséquences dramatiques.
00:16:56 C'est du niveau du Fatoua, ça.
00:17:00 Il a bien changé.
00:17:02 L'attaque au couteau à Paris, et Marie-Estelle Dupont est avec nous,
00:17:05 c'est toujours intéressant de vous écouter sur ces sujets-là.
00:17:08 La psychiatrie, la psychiatrie est au cœur de ce sujet.
00:17:12 Et on écoutera tout à l'heure la mère de ce franco-iranien qui a pris la parole.
00:17:20 La psychiatrie.
00:17:22 Alors, ça fait deux, trois jours, plus que ça d'ailleurs, qu'on a ces débats.
00:17:26 Ce type de personnalité qui passe à l'acte
00:17:30 ne nous paraît pas de toute façon extrêmement équilibrée dans tous les cas de figure.
00:17:35 Dans tous les cas de figure.
00:17:36 Les gens qui sont entrés sur le territoire d'Israël le 7 octobre
00:17:40 ne me paraissent pas des monstres d'équilibre.
00:17:45 Donc lorsqu'on arrive sur la psychiatrie, sur ce type de personnalité,
00:17:49 que faut-il en penser ?
00:17:50 Oui, c'est important ce que vous rappelez, Pascal,
00:17:52 c'est que la psychiatrie doit rester à la place de la psychiatrie.
00:17:54 Et que d'abord, on ne peut pas, à chaque fois que la barbarie
00:17:58 et que le mal fait surface, se consoler du mal en allant chercher la psychiatrie.
00:18:03 Le mal existe et la maladie existe.
00:18:05 Parfois, les deux sont réunis dans une situation.
00:18:08 Mais on ne peut pas se consoler, être dans le déni du mal
00:18:11 jusqu'au moment où, ne pouvant plus le dénier,
00:18:13 on en appelle au trouble mental exclusivement.
00:18:16 Et d'autre part, je crois qu'on ne peut pas demander à la psychiatrie
00:18:19 de venir compenser, surtout avec les moyens qui sont les siens aujourd'hui,
00:18:23 l'échec patenté du régalien depuis 30 ans sur un certain nombre de sujets.
00:18:27 La psychiatrie ne peut pas faire ce que la justice n'a pas eu,
00:18:30 peut-être, les moyens de faire.
00:18:32 Donc, oui, il y a un trouble mental.
00:18:34 Il est vrai que chez les individus radicalisés,
00:18:36 il y a entre 20 et 30 % de troubles mentaux avérés.
00:18:39 Ce qu'on appelle des difficultés psychiatriques,
00:18:41 enfin des troubles psychiatriques, quand on emploie ce mot dans les médias,
00:18:44 c'est en général pour ne pas employer le mot
00:18:47 qui veut bien dire que donc, ils ne le sont pas, de schizophrénie.
00:18:50 Donc cet individu n'était pas psychotique.
00:18:52 Donc, il peut répondre de ses actes.
00:18:54 Ce sont plutôt des profils assez méconnus du grand public,
00:18:57 c'est-à-dire des profils marqués par la dissociation,
00:18:59 des profils narcissiques sans empathie,
00:19:02 marqués par la dissociation de tout affect,
00:19:04 une difficulté à gérer les émotions
00:19:06 et une tendance à l'impulsivité très marquée.
00:19:08 Donc, sur ces profils dissociés, la prise en charge est complexe.
00:19:12 Elle est très difficile, mais de toute évidence,
00:19:15 quand on essaye de mettre le focus sur un défaut de la psychiatrie,
00:19:18 je ne suis pas la seule à l'avoir souligné,
00:19:20 Patrick Pelloux l'avait fait aussi,
00:19:22 je crois qu'on n'est pas au bon endroit.
00:19:24 Là, ça relève d'un problème politique de la gestion de la radicalisation
00:19:27 et de la radicalisation très rapide d'individus isolés et fragiles sur les réseaux.
00:19:30 Parce qu'évidemment, Daech repère ces individus isolés et fragiles
00:19:33 et le vide intérieur est un boulevard pour les idéologies extrémistes.
00:19:38 Mais, bien évidemment, ce n'est pas la psychiatrie qui réglera ce problème-là.
00:19:42 Quand on connaît les moyens de la psychiatrie en France,
00:19:44 qu'elle part en pauvre de la médecine,
00:19:46 faire venir sur notre territoire des gens sur le motif du soin psychiatrique,
00:19:50 c'est un peu ambitieux.
00:19:52 Il faudrait déjà remettre la psychiatrie en bonne forme.
00:19:54 Maintenant, ce n'est pas le cas de cet individu qui était né en 1997
00:19:56 sur le sol français de parents réfugiés.
00:19:58 Je vous propose de voir le sujet d'Augustin Donadieu
00:20:00 et notamment la prise de parole de la maire.
00:20:02 C'est une mère de famille anéantie
00:20:06 qui a été entendue plusieurs heures par les enquêteurs.
00:20:09 Dans les bureaux de la police judiciaire,
00:20:11 cette femme issue de la bourgeoisie iranienne raconte l'histoire de sa famille,
00:20:15 arrivée en France en 1979.
00:20:18 Selon le Parisien, cette famille laïque,
00:20:20 avec un père athée, a tenu à inculquer les valeurs de la République à leurs enfants,
00:20:24 allant même jusqu'à franciser leur prénom.
00:20:27 Mais dès l'adolescence, Armand R montre des signes de troubles psychiques.
00:20:31 Lorsque sa mère lui propose d'aller voir un psychologue,
00:20:33 il lui aurait répondu "Je ne suis pas fou".
00:20:36 A ses 18 ans, il annonce à sa famille sa conversion à l'islam.
00:20:40 Il est alors embrigadé par des djihadistes
00:20:42 avec qui il échange sur les réseaux sociaux.
00:20:45 Il sera repéré par la police, puis condamné en 2016 à 5 ans de prison.
00:20:49 Il en ressortira en mars 2020.
00:20:52 Devant les enquêteurs, sa mère, aujourd'hui âgée de 62 ans,
00:20:55 se reproche de ne pas avoir accompagné son fils dans la religion.
00:20:58 En octobre dernier, alors que son fils semble très marqué
00:21:01 par le sort des Gazaouis au Proche-Orient,
00:21:03 sa mère tente de le raisonner, en vain.
00:21:06 Elle décide donc de demander de l'aide au commissariat.
00:21:09 Durant sa garde à vue, elle n'a eu de cesse de répéter son amour pour la France.
00:21:13 -Je demande pardon à la France.
00:21:15 -Elle aurait ensuite imploré le pardon de la famille de la victime allemande,
00:21:18 alors même jusqu'à renier son fils, qu'elle appelle désormais l'individu.
00:21:23 -Je n'ai plus de fils.
00:21:25 -Les gardes à vue des parents ont été levés lundi en fin de journée.
00:21:28 Aucune charge n'a été retenue contre eux.
00:21:31 -Par rapport à ce que dit Estelle, tout à l'heure, très juste,
00:21:34 on peut peut-être rajouter, si vous permettez, la notion de psychopathe.
00:21:38 Parce qu'on peut commettre des actes fous sans être fou.
00:21:42 On appelle ça des psychopathes.
00:21:44 Fourniret, Guy Georges, Salah Abdeslam, Abdelhamid Abaoud,
00:21:48 étaient des psychopathes en réalité.
00:21:50 -Oui, ça fait partie du registre des personnalités narcissiques.
00:21:52 -Exactement.
00:21:53 -Ce ne sont pas les personnalités psychotiques.
00:21:55 -Ce sont des psychopathes. Ils savent très bien ce qu'ils font.
00:21:57 Voilà. Dans leur cruauté.
00:21:59 Et donc, ils sont responsables.
00:22:01 On va voir aujourd'hui, cet individu va être déféré à la justice.
00:22:05 On verra où il sera placé.
00:22:07 On verra où il sera placé en détention.
00:22:09 Dans une prison ou dans un hôpital psychiatrique.
00:22:11 -Dominique Jamin.
00:22:12 -C'est la société, ce sont nos mœurs sociales et judiciaires
00:22:15 qui sont interpellées par un crime de ce genre.
00:22:19 Le parcours précédent...
00:22:22 Cet individu et son parcours précédemment montraient bien qu'il était dangereux.
00:22:26 On l'a libéré à l'expiration de sa peine, puis on ne l'a pas suivi.
00:22:30 Et à la lumière des faits, il est irresponsable,
00:22:34 et je dirais potentiellement criminel, d'avoir libéré ce monsieur
00:22:37 sans s'assurer qu'il n'aurait pas les moyens, la possibilité et le désir de recommencer.
00:22:41 -Mais il y en a 5000 des fichiers S.
00:22:44 C'est bien le souci. Il y a 5000 personnes.
00:22:46 Et au nom du principe de précaution qui prévaut dans plein de domaines,
00:22:51 on pourrait imaginer qu'au nom du principe de précaution,
00:22:55 tous les fichiers S radicalisés soient enfermés.
00:22:58 -Il faut changer la Constitution.
00:23:00 -Il faut changer la Constitution.
00:23:01 -On pourrait. Je ne dis pas qu'il faut le faire.
00:23:03 -Il ne faut pas enfermer sans décision du juge.
00:23:05 -Dans des sociétés moins évoluées que la nôtre,
00:23:07 lorsque quelqu'un est tué parce qu'il a des accès de folie,
00:23:10 on le gardait malheureusement sous les verrous pour qu'il ne recommence pas.
00:23:13 -La pause. La pause. La pause. La pause.
00:23:17 La vérité vous rendra libre.
00:23:19 On recevra tout à l'heure Charles Le Gave, entre 10h et 10h30.
00:23:21 L'histoire des 40 dernières années, revue et corrigée par Charles Le Gave.
00:23:24 Et ça déménage. C'est le moins qu'on puisse dire, ce livre.
00:23:28 Et puis Pierre Fredinrich, que vous connaissez, va venir dans une seconde
00:23:32 pour nous parler d'Emilie Gommis.
00:23:35 A tout de suite.
00:23:37 Heureux de retrouver sur ce plateau Pierre Fredinrich,
00:23:41 qui est président de la commission sport du CRIF.
00:23:43 Et on parlera de l'affaire, si j'ose dire, d'Emilie Gommis,
00:23:46 puisque le 9 octobre dernier, Emilie Gommis, ancienne basketteuse,
00:23:48 ambassadrice pour les J-Hautes de 2024,
00:23:50 avait créé la polémique en publiant sur son compte Instagram
00:23:53 une image qui faisait référence à l'attaque du Hamas.
00:23:56 Et effectivement, vous pourrez nous en parler dans une seconde.
00:23:58 Barbara Durand, avant cela, le rappel des titres.
00:24:02 La garde à vue d'une proche de l'islamiste radical
00:24:06 à l'origine de l'attentat samedi à Paris vient d'être levée.
00:24:09 100 poursuites à ce stade, indique le parquet antiterroriste.
00:24:13 Le suspect doit quant à lui être présenté à un juge antiterroriste
00:24:16 dans la journée en vue de sa mise en examen.
00:24:19 Tsal annonce avoir éliminé des chefs du Hamas,
00:24:22 des commandants qui se cachaient dans un tunnel
00:24:25 situé sous les résidences civiles et près de l'hôpital indonésien,
00:24:29 parallèlement à l'élimination des commandants de la brigade
00:24:32 de la bande du Nord, d'autres terroristes ont également été éliminés.
00:24:37 Et puis, la fin de la grève à Hollywood,
00:24:39 les acteurs ont ratifié un accord avec les studios.
00:24:43 Celui-ci prévoit notamment une somme de plus d'un milliard de dollars
00:24:47 de compensation et de bénéfices, ainsi qu'une protection
00:24:51 contre l'usage de l'intelligence artificielle par les studios.
00:24:56 Vous vouliez préciser quelque chose sur la psychiatrie ?
00:24:59 Oui, pour le grand public, je pense que c'est vraiment important
00:25:01 de bien distinguer le registre psychotique, donc les schizophrènes
00:25:04 qui ne sont pas, contrairement aux idées reçues, plus dangereux que la moyenne.
00:25:08 Il n'y a pas plus de passage à l'acte et de meurtres chez les schizophrènes
00:25:11 que chez le reste de la population.
00:25:13 Et le registre des états limites, psychopathes, narcissiques, sociopathes,
00:25:16 borderline, qui sont marqués par l'impulsivité,
00:25:19 mais il n'y a pas du tout d'altération, d'abolition.
00:25:22 Ils sont simplement très dissociés, c'est-à-dire qu'il y a des moments
00:25:24 où ils fonctionnent de manière très adaptée.
00:25:26 Il y a plein de psychopathes très adaptés à des postes importants dans la société.
00:25:29 Et puis, tout d'un coup, il y a une partie...
00:25:32 Nous avons quelques noms en fait.
00:25:34 Une partie dissociée de la personnalité qui prend les commandes,
00:25:37 qui pilote et qui passe à l'acte.
00:25:39 Et c'est pour ça que la dangerosité est très difficile à évaluer chez ces individus.
00:25:42 Mais vous connaissez...
00:25:43 On connaît tous des psychopathes, oui.
00:25:45 Non, mais vous connaissez la phrase de Paul Valéry,
00:25:47 les mots de Paul Valéry sur les professions délirantes dans Monsieur Test.
00:25:51 Vous connaissez ça ?
00:25:52 Eh oui. Grand texte.
00:25:54 Voilà, grand texte sur les professions délirantes dont vous faites tous partie.
00:25:57 Vous pouvez le dire pour ceux qui ne connaissent pas.
00:25:59 Justement, je vais aller la rechercher.
00:26:02 Mais en gros, c'est de dire que Paris rassemble en son sein des gens
00:26:08 qui sont des fous, en fait, par ambition, par pouvoir, par désir de gloire,
00:26:14 qui ne pensent qu'à une chose, c'est entretenir leur propre image.
00:26:18 C'est ce qui est le plus important pour eux.
00:26:20 L'autre n'existe pas.
00:26:22 L'autre n'existe pas.
00:26:23 Et c'est ce qu'il appelle des professions délirantes,
00:26:26 où tout est fait pour...
00:26:28 Comment dire ?
00:26:30 L'opinion de soi est le plus important
00:26:32 et l'opinion qu'ont les autres de vous est le plus important.
00:26:34 C'est vrai qu'il y a des noms qui viennent en tête.
00:26:36 Donc je ne sais pas si je le traduis bien, mais je vais vous dire exactement le texte.
00:26:39 Je le dis à temps cred.
00:26:41 Profession délirante, Paul Valéry, Monsieur Test.
00:26:45 Les professions délirantes.
00:26:47 Et alors, hommes politiques, journalistes, chanteurs, acteurs.
00:26:51 Alors là, vous les mettez tous.
00:26:53 C'est ce qu'on appelle les professions délirantes.
00:26:54 Ces personnalités deviennent dangereuses quand elles sont touchées par la frustration.
00:26:58 Tant qu'elles arrivent à s'adapter, à s'organiser une vie,
00:27:00 ou effectivement elles ont des satisfactions narcissiques très importantes, ça va.
00:27:03 Et là, on voit bien qu'il dit "j'ai aussi décompensé à cause de ce qui se passait à Gaza", etc.
00:27:06 C'est-à-dire qu'il y a des contextes qui vont basculer dans une majoration des symptômes.
00:27:10 Bon, on en parlera tout à l'heure et on cherche ce texte,
00:27:12 qui est un texte que beaucoup de gens connaissent sans doute.
00:27:15 Marine Le Pen hier échange avec Elisabeth Borne, c'est à l'Assemblée nationale.
00:27:19 À chaque attaque, les mêmes questions.
00:27:22 Car à chaque attaque, on découvre un auteur connu, repéré, surveillé.
00:27:27 Et à chaque attaque, les Français déplorent que rien n'a été fait pour le neutraliser.
00:27:33 À chaque attaque aussi, nos compatriotes assistent aux diversions médiatiques et politiques.
00:27:39 Quand la France est touchée, il y a ceux qui agissent en responsabilité.
00:27:44 Et puis il y a vous et votre parti, qui une nouvelle fois, vous précipitez dans le seul but d'alimenter les polémiques.
00:27:52 Vous qui ne respectez jamais le travail des enquêteurs et de la justice,
00:27:56 et tirez toujours les conclusions sans même connaître les faits.
00:27:59 Où étiez-vous quand nous avons donné des moyens inédits à nos services de renseignement ?
00:28:05 Tous ces budgets avec vos députés, vous vous y êtes opposés.
00:28:08 Alors, madame Le Pen, les faits sont simples.
00:28:11 Le Rassemblement national s'est systématiquement opposé aux mesures pour renforcer la protection des Français.
00:28:19 Systématiquement opposé aux mesures pour renforcer la lutte contre le terrorisme.
00:28:25 Nous agissons, vous polémiquez. Nous prenons des mesures, vous êtes dans la posture.
00:28:31 Vos votes parlent d'eux-mêmes, nous, nous sommes du côté des actes.
00:28:34 Nous prenons nos responsabilités pour protéger les Français. Je vous remercie.
00:28:39 C'est toujours la même chose. Au lieu de répondre sur le fond, que faire pour éviter que ça se reproduise ?
00:28:44 Que ce soit Elisabeth Borne, Eric Dupond-Moretti, l'un traite le RN, vous avez des liens avec les nazions, avec le GUD, etc.
00:28:52 Et l'autre fait le bilan, effectivement, des votes qu'on peut critiquer du Rassemblement national.
00:28:56 Mais ce qu'on attend, c'est des mesures concrètes pour pas que ça se reproduise.
00:28:59 Et au lieu de prendre des mesures concrètes, ce qui ferait baisser sans doute le Rassemblement national,
00:29:03 eh bien non, aux européennes, on décide de lancer une liste fantoche avec des gens qui sont censés représenter la ruralité,
00:29:10 qui sont proches du président, pour tenter de faire baisser les voix du RN.
00:29:13 Mais la meilleure façon de faire baisser les voix du RN, c'est d'empêcher que ça se reproduise.
00:29:16 Mais ce que vous dites est important, les gens ne l'ont peut-être pas décodé, c'est pitoyable, la liste fantoche pour faire baisser le RN.
00:29:23 Si Emmanuel Macron n'a que ça dans sa brosse, de s'amuser comme ça, à trianguler...
00:29:29 Pour essayer d'aller trouver 3-4% au Rassemblement national de l'Euro-Republique.
00:29:32 La réponse de Mme Borneville n'est pas au niveau d'un Premier ministre hier.
00:29:36 D'ailleurs, on va écouter celle de Gérald Darmanin, qui me paraissait un peu plus haut de gamme, et après je vous donne la parole.
00:29:41 Vous faites des remontées sur cette liste pour que les gens comprennent.
00:29:43 En fait, c'est Willy Schran, président de la Fédération des chasseurs, qui a lancé sa liste Alliance pour la ruralité hier.
00:29:49 Et effectivement, tout le monde dit qu'elle est pilotée par Emmanuel Macron, puisque c'est un proche d'Emmanuel Macron.
00:29:54 Tom Tirekos qui pilote aussi cette liste en coulisses.
00:29:56 Et le but serait de prendre des voix au RN qui flirtent avec les 30%.
00:30:00 Moi, je pense que cette manière de faire de la politique est nulle et non avenue, et créer un divorce avec l'opinion publique.
00:30:07 Mais écoutez Gérald Darmanin, parce que lui-même répondait hier d'une manière différente, et me semble-t-il à un autre niveau que Mme Borne.
00:30:14 Il y a dans cet attentat à Istamis plusieurs questions qui se posent.
00:30:20 Avons-nous tous les moyens de suivi judiciaire après la condamnation en 2016 et une peine qui a été intégralement effectuée par cette personne ?
00:30:29 Nous le pensons, c'est pour ça que nous avons fait la loi de 2021 avec le garde des Sceaux.
00:30:33 Et je regrette que tout le monde ici n'ait pas souhaité, y compris Mme Le Pen, voter ce texte
00:30:39 qui nous aurait permis sans doute pour les personnes qui concernent les sorties de prison après 2021,
00:30:44 d'être dans le suivi judiciaire et suivre cette personne.
00:30:47 Nous pouvons en effet nous poser des questions sur l'injonction, sur le suivi psychiatrique.
00:30:53 Et nous connaissons le travail des médecins psychiatres et des médecins.
00:30:56 La difficulté que nous avons, j'en remercie le ministre de la Santé, désormais,
00:30:59 de mettre dans tous les groupements autour des préfets des médecins psychiatres qui aident et qui aident la DGSI.
00:31:03 Et bien sûr lutter contre l'islam radical, et il ne faut pas trembler pour lutter contre la haine sur Internet,
00:31:08 pour lutter contre la haine dans les lieux de culte, pour lutter contre la haine dans les associations.
00:31:11 Et je m'excuse, mais là quand je vois que des gens nous combattent sur ce point et ne votent pas la loi séparatisme,
00:31:16 je me dis qu'en effet des gens cherchent à nous diviser et plutôt à gagner les élections qu'à faire gagner la France.
00:31:21 Vous voyez comme la réponse est différente ?
00:31:23 Elle est très différente. Il en dévote du rassemblement national.
00:31:27 Elle est très différente justement, je trouve, dans le ton et dans la forme.
00:31:30 Attendez parce que je veux d'abord écouter M. Nunez, et après je vous jure je vous donne la parole M. Zamey.
00:31:34 Et écoutez également M. Nunez qui a toujours une parole mesurée, crédible, extrêmement précise et intelligente.
00:31:40 Et c'est ça que tu attends d'un homme politique, ce n'est pas que de la polémique. Écoutez-le.
00:31:45 Serviteur de l'État.
00:31:46 C'est ce qu'on nous craignons le plus, effectivement, des actes d'individus qui agissent seuls,
00:31:51 qui ont des profils radicalisés et qui, dans le contexte international qu'on connaît,
00:31:56 il y a une propagande forte de l'État islamique, d'al-Qaïda dirigé contre la France.
00:32:00 Et dans le contexte international du surcroît, ces individus, effectivement, peuvent passer à l'acte.
00:32:05 C'est ce qui s'est passé avec cet individu. Donc il y a une enquête, moi je ne ferai pas de commentaire évidemment.
00:32:09 Mais de surcroît dans ce cas-là, on avait un individu qui en plus souffrait de troubles psychiatriques.
00:32:15 Ce qui est pour nous, ce sont toujours les individus qui sont les plus difficiles à suivre.
00:32:19 Car il faut être capable de faire la part des choses entre la radicalisation islamiste violente potentielle
00:32:25 et le facteur psychiatrique. Qu'est-ce qu'il en porte des deux ?
00:32:29 Et ce n'est pas toujours simple pour les services de renseignement et de police.
00:32:32 Vous voyez, M. Nunez, il ne fait pas de polémique, il ne fait pas de politique.
00:32:35 Il incarne, je trouve, cette vieille formule "grand serviteur de l'État".
00:32:39 Cette intelligence qu'il dit, c'est de la nuance. C'est ça que tu attends, évidemment, à ce niveau-là.
00:32:45 – Un mot simplement pour revenir sur les interventions d'Elisabeth Borne et de Gérald Darmanin
00:32:51 qui est sur la même longueur de langue. Je suis d'accord avec vous, Éric Nolot.
00:32:54 C'est quand même extraordinaire. – C'est moi qui dis ça.
00:32:57 – Je suis d'accord avec vous. – Mais nous sommes très proches.
00:32:59 – Vous êtes très proches. – Ce n'est pas Virginie Giraudon.
00:33:02 – Ce qui est extraordinaire, c'est qu'il raisonne et il s'exprime
00:33:07 comme s'il n'était pas au pouvoir et elle dans l'opposition.
00:33:10 Nous agissons, vous polémiquez. Qu'est-ce qu'elle peut faire d'autre l'opposition que de s'opposer ?
00:33:15 Ce sont eux qui gouvernent.
00:33:17 – Je ne suis pas d'accord avec vous sur la forme.
00:33:19 Je trouve que la réponse de Gérald Darmanin est plus adaptée à une certaine hauteur de vue
00:33:24 et il y a moins de jubilation que de… – Elisabeth Borne était très contente
00:33:28 de pouvoir pour une fois jouer au tribun et parler librement.
00:33:31 – Et madame Borne… – Mais il y a quand même un point commun,
00:33:33 excusez-moi, il y a quand même un point commun, c'est qu'il reproche au Front national
00:33:37 et au Rassemblement national de ne pas agir. – Oui mais ça, il a raison.
00:33:41 À la limite, il a raison là-dessus. Il peut apporter cet argument, mais pas de la même manière.
00:33:46 Mais je trouve que madame Borne, elle ne s'agit que dans ce théâtre de l'antifascisme
00:33:51 et qui n'impressionne évidemment personne.
00:33:54 On dirait qu'il n'y a que ça qui la sort de sa torpeur.
00:33:57 – Vous savez pourquoi elle fait ça ? Parce qu'elle est relativement absente.
00:34:00 Elle est relativement absente pour passer sur les chaînes info.
00:34:03 – Pourquoi vous dire relativement ? – En tout cas, elle est la bienvenue ici.
00:34:06 – Elle va mieux pouvoir quitter son couloir, monsieur De Rooy.
00:34:08 – L'invitation est bien lancée.
00:34:10 – Alors franchement, tous ceux dont j'ai parlé tout à l'heure, Thomas Legrand s'il veut venir ici, il parle.
00:34:15 Monsieur, je vais reciter son nom, monsieur Pablo Pio Vivien s'il veut venir ici, il parle.
00:34:20 Tous les gens, ils ont juste… – C'est les invitations à la Pascal Provence.
00:34:22 – Tous en même temps ? Mais ils ont tous mon portable, ils peuvent tous venir.
00:34:25 Il n'y a personne qui vient. – Un quart d'heure de borne-bashing
00:34:28 et ensuite, elle est bien évidemment la bienvenue sur notre plateforme.
00:34:31 – Mais écoutez, c'est ça, ils peuvent tous venir.
00:34:34 Monsieur Baiguer, il peut venir. Monsieur Cotidien, il peut venir.
00:34:38 Il n'y a aucun souci.
00:34:40 – Oui, mais on est dans un pays où les gens refusent les invitations du président de la République,
00:34:44 donc ils vont chercher les autres.
00:34:45 – Pierre Frédéric Dreyf, la semaine dernière, vous étiez là.
00:34:47 Ça me fait toujours plaisir que vous soyez là, pour des raisons que vous connaissez.
00:34:51 Vous êtes président de la commission sport du CRIF et on va donc parler d'Émilie Gomis.
00:34:55 Le 9 octobre dernier, Émilie Gomis, c'est une ancienne basketeuse.
00:34:58 Je ne suis pas sûr que tout le monde la connaisse, que le grand public…
00:35:00 – 194 sélections en équipe de France, 10 championnats olympiques, 3 titres.
00:35:04 – Je sais que vous êtes un passionné de basket.
00:35:07 – Entre autres.
00:35:08 – Entre autres, vous avez joué au basket.
00:35:10 – Malgré ma grande taille.
00:35:11 – Malgré votre grande taille.
00:35:13 – Voilà.
00:35:14 – Moi-même, je suis devenu un passionné de basket, pour des raisons personnelles.
00:35:18 Et donc, Émilie Gomis, qui est une ancienne basketeuse et ambassadrice pour les JO de Paris 2024,
00:35:24 a écrit la polémique en publiant sur son compte Instagram une image qui faisait référence à l'attaque du Hamas.
00:35:28 Alors, on va la voir, cette image.
00:35:30 Elle avait dit "que feriez-vous dans cette France ?"
00:35:34 Alors, 1947, la France, effectivement, est en bleu, blanc, rouge, comme vous le voyez.
00:35:40 Ce qu'elle veut dire, c'est qu'Israël a colonisé, évidemment, toute la région.
00:35:44 C'est ça que ça veut dire en sous-texte.
00:35:46 France 2023, qu'est-ce que vous feriez si Israël avait fait comme…
00:35:50 en France, avait fait comme Israël a fait en Palestine ?
00:35:56 C'est ça que, très clairement, le message veut dire.
00:36:00 Donc, jeudi dernier, la médaillée d'argent aux JO de Londres a présenté ses excuses.
00:36:04 Elle a dit "ma story du 9 octobre a suscité de nombreuses réactions et émotions que je comprends.
00:36:08 Je m'excuse auprès de ceux qui se sont sentis blessés".
00:36:10 On dit toujours la même formule, mais en fait, ce n'est pas une excuse, ça.
00:36:14 Ce n'est pas s'excuser de dire que, bon, en ces moments difficiles,
00:36:17 mes pensées vont à toutes les innocentes victimes touchées par les guerres et actes barbares
00:36:21 qui se multiplient dans le monde.
00:36:22 Les accusations d'antisémitisme auxquelles je fais face sont en totale contradiction
00:36:26 avec les valeurs qui m'ont été inculquées et celles que le sport m'a enseignées.
00:36:30 Bon, samedi, le CRIF a annoncé cette entretenue avec la ministre des Sports, Amélie Oudéa Castera.
00:36:36 Est-ce que Mme Gomi, c'est toujours ambassadrice des JO ?
00:36:40 À cette heure, oui.
00:36:42 Juste avant, est-ce que vous savez comment l'équivalent du carton jaune
00:36:46 est du carton rouge aux baskets ?
00:36:48 C'est antisportive et disqualifiante.
00:36:51 En fait, elle s'est disqualifiée.
00:36:53 Parce que poster deux jours après les attentats abominables du Ramas,
00:36:58 c'est à la fois abject, c'est vomitoire, mais c'est aussi un délit.
00:37:01 Parce qu'en légitimant ces exactions, c'est faire l'apologie du terrorisme.
00:37:07 Et en tout état de cause, elle déshonore les valeurs de l'humanisme
00:37:11 et elle injurie les valeurs de l'olympisme.
00:37:14 Elle doit donc être démise de ses fonctions.
00:37:16 Mais elle ne l'est pas.
00:37:18 Les instances de Paris 2024 sont en train d'étudier son cas.
00:37:23 Et je ne peux pas imaginer une autre issue que celle de l'avoir quittée.
00:37:28 Ses fonctions d'ailleurs.
00:37:29 Le règlement, la charte éthique de Paris 2024 est formelle, je vous la lis.
00:37:33 Obligation de réserve dans leur expression publique des collaborateurs et des ambassadeurs.
00:37:38 Faute. Disqualifiante.
00:37:41 Samedi, le CRIF a annoncé cette entretenue.
00:37:46 Vendredi, avec la ministre des Sports, vous étiez présent j'imagine, avec Mme Oudéa Castera.
00:37:51 C'était par téléphone avec Yonathan Harfi, le président du CRIF.
00:37:54 Est-ce qu'on peut savoir ce qu'elle vous a dit ?
00:37:57 Ou est-ce que ça reste présentiel ?
00:38:00 Exactement la même chose que la Fédération française de basket de laquelle je suis proche, vous le savez.
00:38:05 Et pour le coup, il y a une sorte d'unanimité dans la...
00:38:08 Mais alors, qu'est-ce qu'on attend ?
00:38:10 Qui prend la décision ?
00:38:12 Paris 2024.
00:38:13 Et Paris 2024, c'est Tony Estanguet ?
00:38:15 Oui.
00:38:16 Donc c'est lui qui doit prendre la décision ?
00:38:18 C'est le comité éthique de Paris 2024.
00:38:20 Vous l'avez eu, Tony Estanguet, à téléphone ?
00:38:21 Non, on ne l'a pas eu.
00:38:22 Pourquoi ?
00:38:23 Parce que c'est le rôle de la ministre de le faire.
00:38:26 Mais en revanche, il s'honorait à très vite prendre une mesure de disqualification de Mme Gommis comme ambassatrice de Paris 2024.
00:38:34 Pour une raison extrêmement simple, c'est que les champions sont nos héros et qu'à tout le moins, ils se doivent à l'exemplarité.
00:38:40 Oui, mais manifestement, ça traîne quand même.
00:38:42 Ah bah oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:38:44 Vous souhaitez seulement une sanction à ce niveau-là ?
00:38:46 Parce que ça va quand même très loin, ce qu'il a posté là.
00:38:48 Oui, nous étudierons ensuite toutes les voies de recours, y compris juridiques ou même judiciaires, compte tenu des propos de Mme Émilie Gommis.
00:38:58 Donc affaire à suivre.
00:39:01 Affaire à suivre, mais le plus tôt sera le mieux.
00:39:03 Il y a peu dans l'équipe...
00:39:07 Non, très peu.
00:39:08 C'est un sujet qui dérange, évidemment.
00:39:10 Ça n'intéresse pas l'équipe ?
00:39:12 J'ai pas vu de grand feuillet consacré à cette histoire et pour le coup, c'est assez désolant.
00:39:18 Je ne sais pas si vous étiez au courant vous-même de cette affaire, qui effectivement, c'est toujours assez intéressant de voir qui parle de quoi dans les médias.
00:39:30 Évidemment, et comment.
00:39:32 Parce que là, c'est un mélange d'idéologie et de stupidité.
00:39:35 Parce que comparer une colonisation dans une région du monde à la France, hors de tout contexte, c'est quand même...
00:39:41 Ce qu'elle veut dire, donc, c'est que vous auriez peut-être réagi comme les théoriques de la magie.
00:39:45 Mais je suis d'accord avec vous, c'est pour ça que vous nous...
00:39:49 Elle justifie, elle justifie les...
00:39:51 C'est une information qui nous a intéressés.
00:39:53 Vous êtes un ancien magistrat, vous savez à quel point ces propos sont à la fois insultants, mais délictueux.
00:39:59 On ne peut pas rester sans suite.
00:40:01 Bon, c'est pour ça que je vous ai demandé de venir ce matin.
00:40:04 Et bien je suis venu avec plaisir.
00:40:05 Et c'est toujours un plaisir, parce que je rappelle que si vous n'étiez pas là, où serais-je ?
00:40:10 - Où serais-je ? - Sur un terrain de basket avec moi.
00:40:13 Peut-être. On ne sait pas, on ne sait pas ce que la vie nous aurait réservé.
00:40:16 Bon, Pisa, ça, ça m'intéresse.
00:40:18 Oui.
00:40:19 Avec vous. Pisa, ça m'intéresse parce que...
00:40:21 En fait, je ne comprends pas pourquoi on est moins bon en maths.
00:40:24 C'est Philippe Guibert qui disait ça hier.
00:40:26 Personne ne répond à cette question tout de simple.
00:40:29 Déjà parce qu'on est moins bon en français et que pour résoudre un problème, il faut arriver à comprendre les mots C.
00:40:33 Qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui fait que en 1970, 1980, nous étions bons en maths et qu'aujourd'hui on ne l'est plus ?
00:40:43 La question est toute bête. Est-ce due aux profs qui sont moins bons ?
00:40:48 Est-ce due à l'enseignement qu'on demande de faire aux profs qui est moins bon ?
00:40:53 Ou est-ce dû aux élèves qui sont moins bons ?
00:40:56 Alors pourquoi seront-ils moins bons que les autres ?
00:40:58 Cette baisse du niveau, elle est multifactoriale, Pascal.
00:41:00 Déjà, on va rappeler rapidement ce que c'est que le PISA.
00:41:03 Oui. Non mais je rigue parce que...
00:41:05 Vous avez évidemment raison, je cherche toujours des réponses très simples.
00:41:08 Très binaires.
00:41:09 Oui, bien sûr. Et forcément, c'est toujours la réalité plus complexe.
00:41:13 C'est le programme pour l'évaluation internationale des élèves qui a été lancé en 2000.
00:41:16 Et depuis son lancement, c'est l'indicateur le plus complet et le plus fiable en matière de comparaison des compétences et des connaissances des élèves.
00:41:22 Ce sont des élèves de 15 ans, environ 690 000, qui sont évalués normalement tous les 3 ans.
00:41:26 Mais avec la pandémie, ça a été 4 ans puisque le dernier date de 2018.
00:41:30 Donc 81 pays de l'OCDE ou partenaires de l'OCDE.
00:41:33 Ces résultats, en fait, nous permettent de comprendre quels sont les pays et donc quels sont les systèmes qui arrivent à faire progresser les élèves.
00:41:42 Par rapport à 2018, il y a une baisse générale de 10 points en lecture et, si je ne me trompe pas, de 15 points en mathématiques.
00:41:50 En France, nous avons baissé de 19 points en lecture et de 21 points en mathématiques.
00:41:55 Ça ne veut rien dire 19 points et 21 points parce qu'on ne sait pas par rapport au nombre de points.
00:41:58 On voit que ça baisse.
00:41:59 Ça a baissé.
00:42:00 On a plus baissé que la baisse générale.
00:42:03 Et donc c'est assez intéressant d'écouter la conférence de l'OCDE parce qu'il rappelle bien que les facteurs de maintien ou de progrès sont, d'une part, le fait qu'il n'y ait pas de pénurie d'enseignants.
00:42:15 Le fait que les enseignants soient bien formés et surtout qu'ils donnent aux élèves un sentiment de sécurité et d'appartenance à l'école.
00:42:25 C'est-à-dire que, par exemple, pendant la pandémie, les élèves dont les professeurs étaient engagés dans le fait de leur distiller des conseils d'auto-apprentissage, de prendre de leurs nouvelles,
00:42:35 ont mieux maintenu leurs résultats, voire fait des progrès, que les élèves qui se sont sentis très livrés à eux-mêmes.
00:42:42 C'est du bon sens, mais c'est intéressant qu'il le rappelle.
00:42:44 Ensuite, il y a le fait que le sentiment d'appartenance à l'école et donc qu'il n'y ait pas de climat de violence, et là on pourra ouvrir la question du harcèlement, fait évidemment baisser l'anxiété.
00:42:57 Il note aussi que finalement, les pays qui ont conservé les modèles traditionnels d'apprentissage, Singapour, la Hongrie, Israël, c'est-à-dire une figure d'autorité, autorité n'étant pas autoritarisme,
00:43:09 parce que chaque fois que je dis autorité, il y a des gens qui disent "elle est très très pour l'autoritarisme", non c'est le contraire.
00:43:13 L'autorité c'est la confiance, c'est la confiance dans une figure qui a des choses à nous apprendre, à qui on sait qu'on peut poser des questions si on a un problème de contenu sur les cours ou un problème interactionnel dans la cour de l'école.
00:43:23 Donc les modèles traditionnels qui ont gardé des méthodes traditionnelles, moins enclines à aller vers l'idéologie, ont mieux maintenu leurs résultats, très étonnant.
00:43:33 C'est assez intéressant cette conférence, parce qu'il nous montre que les facteurs de maintien et de progression, c'est l'inverse de ce qu'on fait en France depuis 15 ans.
00:43:42 Depuis 15 ans ou depuis 40 ans ?
00:43:43 Depuis 40 ans. La formation des enseignants est très importante, la valorisation de la profession aussi.
00:43:47 Et ce que je trouve très intéressant dans cette conférence, c'est qu'elle rappelle vraiment la place de chacun.
00:43:51 C'est-à-dire qu'il dit bien "la famille n'est pas là pour compenser des carences systémiques, des problèmes structurels de l'école".
00:43:59 Parce que dans ces cas-là, on creuse les inégalités sociales, c'est les familles aisées qui vont arriver à compenser.
00:44:03 Mais inversement, l'école n'est pas là pour faire le rôle des parents.
00:44:07 Et moi, je tiens vraiment à rappeler que pour les enseignants, c'est pas possible d'être motivé et de tenir le coup,
00:44:12 si nous les parents, on ne met pas des enfants qui sont en état d'apprendre à l'école, c'est-à-dire qui sont polis,
00:44:16 qui n'ont pas passé la nuit sur des écrans, qui ont dormi, qui ont mangé, qui voient des livres à la maison,
00:44:20 chez qui l'effort plus que la réussite d'ailleurs est valorisé.
00:44:24 Parce que quand vous valorisez la réussite, vous mettez l'enfant en état d'anxiété.
00:44:27 Quand vous valorisez l'effort, vous lui mettez en avant sa capacité à faire.
00:44:33 Donc voilà, il distingue très bien ces deux éléments.
00:44:36 - Eric, vous voulez vous dire un mot ? Et après, on va voir le sujet d'Amina Thèm.
00:44:39 - On a parlé avec Paul Valéry tout à l'heure, le mot "Dedgarpo".
00:44:42 Vous connaissez la nouvelle, la lettre volée. On cherche une lettre qui a été volée.
00:44:45 L'appartement du suspect fouillé de Fontencônt, on ne la trouve pas. Pourquoi ?
00:44:48 Parce qu'il l'a laissé en évidence sur le bureau et que les enquêteurs n'ont pas pensé à vérifier le bureau.
00:44:52 C'est pareil avec l'école, c'est la lettre volée.
00:44:54 Tout, enfin j'exagère un peu, mais 90% de nos problèmes viennent de l'école.
00:44:59 Parce que ça ne marche pas à l'école.
00:45:01 Quand des gamins sortent de l'école sans maîtriser la langue française,
00:45:05 sans connaître les savoirs fondamentaux...
00:45:07 - Ils sont plus violents.
00:45:08 - Ils sont beaucoup plus violents.
00:45:09 Ça ne passe pas par les mots qu'ils ne maîtrisent pas, ça passe par la violence,
00:45:12 ça passe par les points, ça passe par les couteaux.
00:45:14 Tout dépend de ça.
00:45:15 En plus, les gamins qui sont mal formés donnent finalement des profs qui, eux, sont mal formés.
00:45:20 Le niveau des profs s'effondre en même temps que celui des élèves.
00:45:23 Et ça arrive jusqu'à l'université où les profs vous montrent des copies de gens
00:45:27 qui font des études supérieures qui sont en dessous du niveau de l'école primaire d'il y a 50 ans.
00:45:33 Donc, en fait, il faudrait mettre tout le paquet sur l'école.
00:45:36 - Mais je suis d'accord.
00:45:37 - Ce qui est intéressant, c'est ce rapport, mais ce n'est pas la pandémie qui explique la situation.
00:45:41 - Voyons la méthode Singapour.
00:45:42 Et c'est vrai que, hier je me pincais en écoutant ça,
00:45:45 parce qu'en fait c'est retour au modèle ancien.
00:45:47 - Bien sûr.
00:45:48 - Par exemple, on va mettre les bons élèves avec les bons élèves,
00:45:53 les moyens élèves avec les moyens élèves et les mauvais élèves avec les mauvais élèves.
00:45:57 C'est une question de bon sens,
00:45:59 puisque le cours ne sera pas le même pour un mauvais élève de maths que pour un bon élève de maths.
00:46:04 Tu ne peux pas faire le même cours.
00:46:05 C'est un bon sens de faire ça.
00:46:07 Donc ça s'appelle des groupes de niveau.
00:46:08 Je voudrais qu'on voit juste la méthode de Singapour,
00:46:10 puisque c'est ce qui se passait d'ailleurs jadis.
00:46:13 Il y avait des classes, c'est ce qui se passe aussi d'ailleurs en sport et tout ça.
00:46:16 - Et elle arrive en France.
00:46:17 - Aminata Deme voyait le sujet, la méthode Singapour.
00:46:20 Et de la même manière, on va accepter l'idée de redoubler.
00:46:22 Ce n'est pas les parents qui décident.
00:46:23 Oui, c'est pas mal finalement.
00:46:25 Partir du concret pour développer une pensée abstraite,
00:46:30 c'est la recette de la réussite des élèves singapouriens,
00:46:33 champions du monde en mathématiques.
00:46:35 Depuis plusieurs années, de nombreux pays s'en inspirent,
00:46:39 y compris la France, qui compte désormais la rendre obligatoire dès la rentrée prochaine.
00:46:43 Mais alors, quelle est cette méthode si efficace et infaillible ?
00:46:47 Présentée en trois grandes étapes, tout commence avec la phase dite du concret,
00:46:51 avec la manipulation des objets tels que des cubes ou encore des jetons.
00:46:55 Ici, un élève doit toucher, mesurer et construire avec ses mains pour apprendre le calcul.
00:47:01 Atrayant, cet objet physique peut également lui permettre de rester attentif.
00:47:06 Vient ensuite la phase imagée.
00:47:08 L'objet est alors remplacé par un dessin ou un schéma.
00:47:11 Et c'est une fois cette technique intégrée,
00:47:14 que la situation mathématique peut être résolue par des chiffres, symboles et formules.
00:47:19 Avec cette méthode, la progression de l'apprentissage des maths se veut adaptée.
00:47:23 Chaque étape est enseignée en profondeur jusqu'à ce qu'elle soit complètement maîtrisée.
00:47:28 Une planification didactique donc,
00:47:30 par laquelle l'enseignant cherche à ne pas charger cognitivement les enfants.
00:47:34 Espérons donc que la méthode Singapour réconciliera les Français avec les maths.
00:47:40 C'est Adan Raj qui est venu et il peut compter sur nous.
00:47:43 Et vraiment, vous nous donnez des informations très rapidement sur Émilie Gomis,
00:47:47 parce que c'est extrêmement important.
00:47:49 Charles Gave, la vérité vous rendra libre.
00:47:52 C'est un livre qui déménage.
00:47:54 On continuera évidemment de parler du rapport PISA.
00:47:57 Je voudrais qu'on parle également de ce qui s'est passé à Nantes, des dernières informations.
00:48:01 Et nous parlerons peut-être également du procès de Monique Olivier.
00:48:06 A tout de suite.
00:48:07 La vérité nous...
00:48:12 Soyez gentils quand même.
00:48:15 Je veux dire...
00:48:17 Ne nous crachez pas dessus.
00:48:21 Je vous en...
00:48:23 Bon, la vérité vous rendra libre.
00:48:26 Ça déménage.
00:48:28 Je ne sais pas, c'est moi qui l'ai écrite alors je ne peux pas...
00:48:31 Ça déménage, parce que vous écrivez des choses sur lesquelles on va pouvoir réagir.
00:48:37 Parce que ce qui est intéressant, c'est que vous dites que tout ça a été volontaire.
00:48:43 C'est-à-dire qu'on a détruit la France volontairement.
00:48:46 Donc la destruction de notre système industriel a été volontaire.
00:48:49 Réindustrialiser la France serait une chose facile si nous reprenions le contrôle d'EDF,
00:48:52 puisque notre électricité serait quatre fois moins chère que chez nos principaux concurrents, par exemple.
00:48:57 Par exemple.
00:48:58 Mais pourquoi on ne le fait pas ?
00:48:59 Alors moi j'arrive pas...
00:49:01 On va en parler dans deux secondes, mais pourquoi on ne le fait pas ?
00:49:03 Pourquoi on ne le fait pas ?
00:49:04 Pour une raison très simple, c'est qu'il y a toute une série de gens.
00:49:07 Il y a deux catégories de gens aujourd'hui dans le monde.
00:49:09 Il y a ceux qui sont les super-héros, tout en haut là.
00:49:12 Et puis il y a nous les crétins en bas.
00:49:14 Et si vous voulez gouverner les crétins, en partir du truc en haut, il faut que vous les atomisiez.
00:49:22 C'est-à-dire que eux ils contrôlent l'État et les grandes sociétés.
00:49:25 Et en face ils doivent avoir des individus.
00:49:28 Les individus qui se mettent en société, qui sont dans des clubs de foot, dans des associations, etc.
00:49:33 Ça résiste.
00:49:34 Et donc vous devez arriver à une espèce d'atomisation totale.
00:49:38 Mais ça tient pas, ça, pardonnez-moi.
00:49:40 Mais c'est ce qu'il faut.
00:49:42 Le fait, si vous voulez...
00:49:43 Vous répondez pas à ma question.
00:49:45 Quel est le rapport avec l'EDF ?
00:49:47 Vous me dites...
00:49:48 Mais parce que...
00:49:49 Ça n'a rien à voir.
00:49:51 En fait je vous demande, pourquoi est-ce qu'on ne prend pas le contrôle de l'EDF ?
00:49:55 Allons un étage plus haut.
00:49:57 Je comprends rien à ce qui est possible.
00:49:58 Non, non, c'est pas impossible non plus.
00:49:59 Mais allons un étage plus haut, à ce moment-là, si vous voulez, c'est que la protection d'un pays, c'est fait par l'État.
00:50:06 Vous avez une nation, de cette nation naît un État, et cet État est chargé de protéger les gens.
00:50:12 Si vous prenez le contrôle de cet État, il n'y a plus personne pour protéger les gens.
00:50:16 Et pour prendre le contrôle de l'État, il faut simplement...
00:50:19 Bon.
00:50:20 On en parlera sur les...
00:50:21 Je pense qu'on va passer une bonne demi-heure ensemble.
00:50:23 Je pense qu'on va passer un bon moment.
00:50:26 L'idée de base de ce livre, c'est de dire que j'ai écrit toutes les semaines, je suis lu par bon 20 ou 30 000 personnes.
00:50:35 Ce qui est pas mal, ce qui est mieux que les échos.
00:50:38 Et il y a une semaine, il y a à peu près...
00:50:40 Je vous pose une question simple, pourquoi on ne sort pas de l'EDF ?
00:50:42 Elle est simple ma question, l'électricité, vous ne me répondez pas simplement à ma question.
00:50:47 Si, parce que tous les pouvoirs souverains de la France passent à quelque chose qui est extérieur à la France.
00:50:52 C'est-à-dire que nous avons perdu toutes nos souverainetés, y compris la souveraineté énergétique.
00:50:55 Ah, ça déjà, je commence à comprendre.
00:50:57 C'est-à-dire qu'il y avait une volonté délibérée de tout le point national politique de transfert de toutes les souverainetés de la France, y compris celle-là.
00:51:04 Alors, la troisième question, on comprend.
00:51:08 Il faut que je pose trois questions avant qu'on comprenne à chaque fois ?
00:51:10 Il y aura trois réponses où on ne comprendra pas avant ?
00:51:12 J'espère que non, parce que en principe, si je suis lu par pas mal de gens dans le monde, c'est que j'explique assez clairement.
00:51:20 Il y a 13 000 personnes qui me lisent tous les jours dans toutes les grandes sociétés du monde.
00:51:25 J'ai créé une société où il y a 1000 clients dans 65 pays.
00:51:30 Je suis le seul économiste français qui soit lu à l'extérieur de France.
00:51:34 Eh bien, c'est pour ça que vous êtes là.
00:51:36 C'est sans doute pour ça que je ne suis pas clair.
00:51:39 Moi, ça me fait plaisir en plus que vous soyez là, parce que vous avez une...
00:51:41 Souvent, on me dit "Vous n'invitez pas Charles Gave, c'est extrêmement intéressant ce qu'il dit, c'est une pensée originale, c'est une pensée différente, c'est une pensée qui pense par elle-même".
00:51:49 Tout ça, c'est des choses qui nous intéressent.
00:51:51 Il est 10h03, Barbara Durand.
00:51:53 Je dis "Il est 10h03", mais...
00:51:56 C'est pour comment vous l'avez dit ?
00:51:59 Barbara Durand est là et je lui donne les infos.
00:52:03 Je lui donne la parole pour qu'elle nous donne les infos.
00:52:05 L'armée israélienne est entrée dans Orkanounès, c'est au sud de la bande de Gaza.
00:52:13 En France, l'armée encercle désormais la ville où les combats font rage.
00:52:17 Les plus intenses en deux mois de guerre contre le Hamas.
00:52:20 Sur place, des milliers de civils continuent de fuir.
00:52:24 En France, dans l'enquête ouverte après 15 cas de botulisme, dont un mortel à Bordeaux.
00:52:29 Le patron du restaurant à l'origine des contaminations a été placé en garde à vue.
00:52:33 Cette interpellation intervient dans l'enquête pour homicide et blessures volontaires.
00:52:37 Mises sur le marché de denrées préjudiciables à la santé et vente de denrées corrompues ou toxiques,
00:52:43 ils risquent entre 2 et 5 ans de prison et 45 000 à 600 000 euros d'amende.
00:52:48 Enfin, la fête des Lumières démarre demain à Lyon.
00:52:51 Cet événement devrait cette année encore rassembler des centaines de milliers de personnes pendant 4 soirs.
00:52:56 Face à la menace, le dispositif de sécurité a été renforcé.
00:53:00 Au total, plus de 1200 personnes seront déployées tout au long des festivités.
00:53:05 Trois périmètres seront également réservés aux piétons.
00:53:08 - Alors Paul Valéry, vous disiez que plus personne ne lit Paul Valéry.
00:53:11 On devrait faire une émission un jour sur la philosophie, sur les idées, sur la littérature.
00:53:15 On aurait que des amis parce qu'évidemment, tous les gens dont on parle resteraient morts.
00:53:19 Donc ils ne pourraient pas répondre.
00:53:20 - Ah non, vous direz Valéry, c'est un homme blanc.
00:53:22 - Paul Valéry, alors sur les professions délirantes, c'est un livre très célèbre qui s'appelle "Monsieur Test".
00:53:28 Et tout à l'heure, je n'ai sans doute pas...
00:53:30 - La bêtise n'est pas mon fort.
00:53:31 - Oui, bon, voilà ce qu'il dit sur Paris et sur nous d'une certaine manière, disons-le.
00:53:35 "Paris enferme et combine et consomme ou consume la plupart des brillants infortunés
00:53:41 que leur destin ont appelé aux professions délirantes.
00:53:44 Je nomme ainsi tous ces métiers dont le principal instrument est l'opinion que l'on a de soi-même
00:53:49 et dont la matière première est l'opinion que les autres ont de vous.
00:53:53 Les personnes qui les exercent, vouées à une éternelle candidature,
00:53:57 sont nécessairement toujours affligées d'un certain délire des grandeurs,
00:54:01 qu'un certain délire de la persécution traverse et tourmente sans répit.
00:54:05 Chez ce peuple d'uniques règne la loi de faire ce que nul n'a jamais fait et que nul ne fera jamais.
00:54:11 C'est du moins la loi des meilleurs, c'est-à-dire de ceux qui ont le cœur de vouloir nettement quelque chose d'absurde.
00:54:17 Ils ne vivent que pour obtenir et rendre durable l'illusion d'être seuls,
00:54:21 car la supériorité n'est qu'une solitude située sur les limites actuelles d'une espèce.
00:54:26 Ils fondent chacun son existence sur l'inexistence des autres,
00:54:32 mais auxquelles il faut arracher leur consentement qui n'existe pas.
00:54:36 - Vous pensez à qui ? - A nous tous !
00:54:39 - Au niveau de la langue, après avoir parlé des classements PISA ?
00:54:44 - Oui, c'est violent !
00:54:46 - Plus ou moins, mais les professions dans les délirantes, bien sûr,
00:54:49 les hommes politiques, les magistrats, les artistes, les intellectuels,
00:54:53 tous ceux qui, voilà, qu'est-ce que je vous dis ?
00:54:56 On est tous des grands malades !
00:54:59 - Plus ou moins atteints, quand même.
00:55:01 - Je suis d'accord, parce qu'il y a ceux qui le savent, qui en jouent et qui s'en amusent,
00:55:04 et puis parfois... - Partir d'une certaine elite, avoir un certain pouvoir,
00:55:07 sans être dans un égo surdimensionné. - Je suis d'accord avec vous.
00:55:11 - Ça peut se produire aussi. - Mais on a cité tout à l'heure des gens comme Laurent Nunes,
00:55:14 qui sont des grands communistes. - Et voilà, vous avez parfaitement raison.
00:55:17 - Vous-même, Georges. - Par exemple, oui.
00:55:19 - L'incarnation, la nuance... - Bien sûr.
00:55:22 - Le Georges numéro un, peut-être. - Je vous écoute religieusement.
00:55:26 - Vous avez raison. On parlera évidemment, donc on reviendra avec vous...
00:55:30 - Parfaite illustration. - Parfaite illustration, c'est QFD.
00:55:33 - Vous écoute religieusement, vous avez raison. Exemple de propos délirants.
00:55:37 - Bon, on termine sur l'affaire PISA, parce que c'est le retour à l'école à l'ancienne.
00:55:42 Alors, au moins, ce ministre, on verra ce qu'il fera, mais déjà, il n'est pas dans le déni.
00:55:46 - Ça, c'est vraiment bien. - Ah oui, il n'est pas dans le déni.
00:55:49 - Bien sûr, je suis d'accord avec vous. Ça fait quatre mois qu'il est là.
00:55:51 Il s'est attaqué aux abaya-interdictions. Il n'a pas réglé le problème,
00:55:54 mais il a trouvé des mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire,
00:55:57 qui ont l'air efficaces. Et effectivement, il propose des mesures
00:56:00 qui peuvent faire remonter la France dans le classement PISA.
00:56:03 - Il a dit ce matin, on s'en fiche du bac. C'est-à-dire qu'on baissera peut-être
00:56:07 le nombre de bacheliers. Mais ce n'est pas le problème,
00:56:10 parce qu'il faut mieux des bons bacheliers que des bacheliers bidons.
00:56:13 - Et celui qui n'a pas le brevet ira dans une classe transitoire.
00:56:16 - Bien sûr, il faut des examens. C'est la hiérarchie.
00:56:18 Donc, c'est le retour de la blouse noire et des hussards de la République.
00:56:22 - Non, mais ce qui est intéressant, c'est qu'on comprend que notre baisse
00:56:25 de classement n'est pas liée à la pandémie et que c'est des problèmes systémiques.
00:56:28 Et que finalement, il revient à ce que certains disaient depuis 15 ans
00:56:31 et on les traitait de réactionnaires. Et puis, finalement, il fait ça
00:56:34 et sa cote de popularité augmente. - Mais ça ne suffit pas.
00:56:37 - Vous me posiez la question sur le lien entre le Covid et le harcèlement, Pascal.
00:56:40 Il n'y a pas de lien direct entre le Covid et le harcèlement.
00:56:43 Il n'y a pas de chiffre. Disons que depuis le Covid, il y a plus de cas de harcèlement.
00:56:46 Ils sont plus mis en lumière dans l'actualité, mais il n'y en a pas plus.
00:56:49 En revanche, les chiffres qu'il y a nous montrent que depuis le Covid,
00:56:52 il y a plus de comportements antisociaux, une diminution des compétences sociales
00:56:55 chez les adolescents et donc, évidemment, plus facilement des passages à l'acte,
00:56:59 mais de tous ordres et pas uniquement de harcèlement.
00:57:01 Et une augmentation majeure des addictions, notamment aux étrangers.
00:57:04 - Est-ce qu'on aurait fait d'ailleurs, parce que je vous ai suivi pendant la période de Covid,
00:57:07 est-ce qu'on aurait pu faire, selon vous, autrement et est-ce que d'autres pays sur le Covid,
00:57:11 on aurait pu faire autrement, selon vous, M. Gave ?
00:57:14 - C'est une excellente question et la réponse est est-ce qu'on n'aurait pas pu faire ?
00:57:18 La Suède a la réponse, c'est simple, la Suède a la fait.
00:57:21 La Suède a suivi une réponse complètement différente,
00:57:24 parce qu'en Suède, ce n'est pas un homme politique qui détermine ce qu'on fait quand il y a une pandémie.
00:57:28 C'est le grand scientifique qui est responsable de ça, qui prend les décisions.
00:57:32 Et il a fait toute une série de rapports dans lesquels il disait,
00:57:36 mettre les gens dans une pandémie, les vacciner pendant la pandémie, c'est une erreur majeure,
00:57:40 parce que ça ne fait qu'accélérer le truc.
00:57:43 On ne vaccine jamais dans une pandémie.
00:57:45 On n'enferme pas les gens parce que ça ne sert à rien,
00:57:48 parce que s'il y en a un qui date, tout le monde l'attrape.
00:57:50 Les restaurants n'ont pas été fermés, etc.
00:57:52 - Rien n'a été fermé, il n'y a eu aucune mesure restrictive ?
00:57:54 - Rien n'a été fermé, sauf les stades.
00:57:56 - Tout le monde a travaillé ?
00:57:58 - Tout le monde a travaillé.
00:57:59 - Les écoles n'ont jamais été fermées ?
00:58:01 - Les écoles n'ont pas été fermées.
00:58:02 Et ce qui s'est passé aussi, c'est que vous disiez à mon frère...
00:58:04 - Vous ne le dit pas assez d'ailleurs ?
00:58:06 - On ne le dit pas assez, mais on vous dit tranquillement.
00:58:08 - Stockholm, c'est une grande ville.
00:58:09 - Mon frère qui vit en Suède, donc il a à peu près mon âge, c'est-à-dire un âge certain,
00:58:13 et on lui disait, on disait à ses petits-enfants,
00:58:17 dites bonjour à votre grand-père de loin.
00:58:19 Donc ils essayaient d'éviter les contacts entre les anciens,
00:58:23 parce que les seuls qui étaient à risque, c'était ceux qui avaient plus de 80 balais.
00:58:27 Dans la pandémie, ceux qui avaient moins de 80 balais, ils n'ont couru pour ainsi dire aucun risque.
00:58:31 Et la beauté de la chose, c'est que du coup, leur déficit budgétaire,
00:58:35 pendant la crise de la Suède, a baissé.
00:58:38 Leur dette a baissé.
00:58:39 Ils n'ont pas dépensé des centaines de milliards.
00:58:41 C'est donc le seul pays au monde qui a suivi une politique menée par un vrai scientifique,
00:58:47 et c'est l'endroit où ça n'a eu aucun effet, ni sur l'économie, ni sur la santé.
00:58:52 - Mais nous, il y avait cette demande quand même du public.
00:58:54 Vous en convenez, cette demande du public, vous le savez.
00:58:56 - Le public réclamait ça.
00:58:57 - Encore une fois, Jean-Philippe.
00:58:58 - Il fallait être courageux pour aller contre le public, sans doute.
00:59:01 - Sans doute, mais dans la réalité, vous avez trois niveaux dans la décision politique.
00:59:07 Vous avez le peuple en dessous qui essaye de faire ce qu'il peut.
00:59:09 Vous avez la classe administrative qui fait marcher l'État, qui est très compliquée
00:59:13 et qui remplit de gens sans caractère.
00:59:15 Et en haut, vous avez la classe politique dont le but, dont le rôle, est d'être foudroyé.
00:59:21 Quand quelque chose ne va pas, c'est pétain.
00:59:23 Et donc, si un homme politique n'est pas capable d'être foudroyé,
00:59:26 quand il y a un vrai problème, et s'il ne dit pas ce qu'il faut faire
00:59:29 plutôt que ce qu'il pense que le peuple veut, il ne sert à rien.
00:59:32 Donc, ça fait 60 ans en France que nous avons une classe politique
00:59:35 qui a été conquise par la classe administrative.
00:59:37 Nous n'avons plus de classe politique.
00:59:39 - C'est-à-dire qu'elle est, selon vous, le dernier ?
00:59:42 - Ça commence avec Giscard.
00:59:44 La captation de la classe politique par la classe administrative,
00:59:48 ça a commencé avec Giscard.
00:59:49 Et ça n'a fait que s'aggraver depuis.
00:59:50 Donc, nous n'avons plus d'hommes politiques en France.
00:59:52 On n'a que des fonctionnaires.
00:59:53 Et les fonctionnaires, par définition, ne vont pas partir parce que c'est nous.
00:59:55 - Je ne considère pas que Nicolas Sarkozy soit vraiment un fonctionnaire.
00:59:58 - Oui, mais tout son cabinet l'était.
01:00:00 - Oui, vous n'allez pas travailler avec des sportifs.
01:00:04 Les gens qui sont dans son cabinet, c'est les gens qui font travailler l'administration.
01:00:07 Oui, bien sûr.
01:00:08 Ils ont cette formation.
01:00:10 Mais où est-ce que ça marche, en fait ?
01:00:12 Quelle est, dans le monde, la société qui, selon vous, marche bien ?
01:00:17 - La Suisse.
01:00:18 Ils votent sur tout.
01:00:19 Vous connaissez le nom d'un politicien suisse ?
01:00:21 - Mais la Suisse, c'est petit.
01:00:23 Est-ce que c'est adaptable ?
01:00:24 - Il y a quatre pays qui se détestent.
01:00:25 Et ils parlent des langues différentes.
01:00:27 C'est petit.
01:00:28 - Est-ce que c'est possible ?
01:00:31 Est-ce que le modèle politique suisse est adaptable, selon vous, à la France ?
01:00:35 - Évidemment.
01:00:36 Parce que pourquoi on a fait la démocratie représentative ?
01:00:38 Parce qu'il fallait 15 jours pour aller de Toulouse à Paris.
01:00:40 Et donc, on a nommé un gars à Toulouse qui défendait les intérêts de Toulouse à Paris.
01:00:47 À partir du moment où vous avez un téléphone comme celui que vous avez tous...
01:00:51 - Donc, il faudrait tout changer, selon vous ?
01:00:52 - Il faut simplement...
01:00:53 - Idéalement, il faudrait...
01:00:54 - Le souverain, aujourd'hui, c'est plus Macron.
01:00:58 Dans la Constitution française, c'est le peuple français.
01:01:01 Il faut, comme on a des problèmes monstrueux, il faut redonner la parole au souverain.
01:01:06 C'est-à-dire le référendum d'initiative populaire et la souveraineté donnée au peuple
01:01:10 de savoir quel est l'ordre du jour.
01:01:12 Parce que ça fait des années qu'on traite des problèmes qui nous intéressent pas
01:01:15 et qu'on refuse de traiter les problèmes qui nous intéressent.
01:01:18 Donc, ça serait peut-être pas une mauvaise chose de demander son avis à ceux dont...
01:01:21 - Et vous trouvez que, par exemple, la démocratie représentative, les élections présidentielles,
01:01:25 tout ça, vous trouvez que c'est pas de demander...
01:01:27 - Non, mais elle a été capturée.
01:01:28 - De donner la parole...
01:01:29 - Non, elle a été capturée.
01:01:30 - Parce que les gens arrivent, proposent un programme et puis après, les gens votent.
01:01:34 - Non, oui, mais ils votent de moins en moins.
01:01:36 Il n'y a plus que 50% des gens qui votent.
01:01:38 - Sur une présidentielle, ils ont voté massivement, quand même.
01:01:40 - Non, pas tellement. Ils n'ont pas voté du tout, tant que le froid était qu'à 73, je crois.
01:01:43 - Sur les autres, avec de l'eau, on était...
01:01:45 - C'est pas rien, 73%.
01:01:46 Et puis, toutes les possibilités de société étaient représentées.
01:01:51 - Ben non, parce que moi, depuis que je vote...
01:01:54 - Vous...
01:01:55 - Depuis que je vote, ce qui fait quand même...
01:01:56 Je vais voter... En 60 ans, j'ai dû voter 10 fois si j'ai eu du pot,
01:02:01 ce qui n'est pas beaucoup pour les sujets qui m'intéressent.
01:02:04 Et je n'ai eu pour voter, par les endroits où les gens ont voté,
01:02:07 que pour des gars qui étaient fonctionnaires.
01:02:09 Ils se présentaient en tant que fonctionnaires.
01:02:11 - La démocratie directe athénienne n'est pas réaliste, dans un pays.
01:02:14 - Mais je ne parle pas de l'Athénienne, je parle de la Suisse.
01:02:16 Eux, ils votent surtout...
01:02:17 - Vous êtes pour une démocratie directe.
01:02:19 - Oui, athénienne, mais je ne dis pas que je ne dis pas...
01:02:21 - Écoutez, en tout cas, je trouve ça passionnant ce que vous dites.
01:02:23 - La Suède n'est pas... Je veux dire, l'Athènes n'était pas une démocratie.
01:02:26 Parce qu'il y avait les idiotesses qui n'avaient pas le droit de voter.
01:02:28 - Non, mais les sont, les sont. Athènes, aujourd'hui, ce qui m'intéresse, c'est...
01:02:31 - Les idiotesses, c'est les idiots d'aujourd'hui, c'est nous.
01:02:33 - Athènes fonctionnait mal. Athènes, tout le temps qu'a duré la démocratie athénienne,
01:02:38 condamnait à l'exil ou à mort tous les gens qui avaient de la personnalité.
01:02:41 - Et non seulement ça, s'il y avait...
01:02:42 - Ce qui m'intéresse, c'est maintenant.
01:02:44 - Non, mais c'est pour ça que la Suisse, c'est aujourd'hui et maintenant.
01:02:46 - Voilà, et moi, aujourd'hui et maintenant.
01:02:47 Bon, on va, effectivement, en revenir tout à l'heure.
01:02:50 Il y a deux autres petits sujets, de gros sujets, d'ailleurs, que je voulais évoquer avec vous.
01:02:54 Vous êtes un amateur de football. Je voulais qu'on voit le sujet de Michael Chayou.
01:02:58 Et votre avis sur le foot aujourd'hui ? Est-ce que les supporters ne doivent plus, par exemple, se déplacer ?
01:03:03 Voyez le sujet de Michael Chayou avec les dernières informations sur ce supporter du FC Nantes qui a été tué.
01:03:09 - Il l'a dit aux enquêteurs lors de sa garde à vue au commissariat de Nantes.
01:03:14 Il l'a répété au magistrat instructeur.
01:03:16 Le chauffeur de VTC, via un communiqué de ses avocats, l'affirme à nouveau.
01:03:21 Il ne voulait pas tuer le supporter du FC Nantes.
01:03:24 - Le convoi dans lequel il circulait a été encerclé, puis violemment agressé par une centaine de personnes,
01:03:30 dont certains individus cagoulés à son arrivée aux abords du stade.
01:03:34 Il conteste fermement avoir eu une quelconque intention homicide.
01:03:37 C'est donc dans ce contexte d'ultra-violence, auquel il n'avait jamais imaginé de voir un jour être confronté, que les faits se sont déroulés.
01:03:44 - Selon le procureur, comme on le voit sur une vidéo tournée par un des véhicules,
01:03:48 Maxime, 31 ans, est décédé à côté du stade samedi soir de deux coups de couteau portés intentionnellement par le chauffeur VTC.
01:03:56 Pour le procureur, dans ce contexte, impossible d'évoquer la légitime défense.
01:04:01 - Nous n'avons à ce stade aucun élément permettant de dire que la victime était armée.
01:04:07 Les éléments constitutifs de la légitime défense ne sont absolument pas réunis en l'état actuel.
01:04:12 Il reste de nombreuses investigations à mener pour éclairer les faits précis qui se sont déroulés lors de cet avant-match.
01:04:18 Le chauffeur VTC a été placé en détention provisoire.
01:04:22 - Vous qui êtes un amateur de football depuis toujours, votre sentiment ?
01:04:27 - Mon sentiment, c'est qu'évidemment, on ne peut pas envisager une punition collective.
01:04:31 Mais je pense que parce que ça se multiplie, même dans des coins qu'on pensait à l'abri Nantes, par exemple, c'est vraiment pas un point chaud du football.
01:04:38 Il y avait des stades qui étaient réputés pour des incidents en dehors du stade ou à l'intérieur du stade.
01:04:43 Ce n'était pas du tout le cas de Nantes.
01:04:45 Moi, j'estime que quand un club, via ses supporters, est impliqué, il faut décréter déjà, comme première mesure pour toute la saison, l'interdiction des déplacements de supporters.
01:04:55 À l'extérieur, vous interdisez les supporters jusqu'à la fin de la saison, jusqu'à ce que le message rentre.
01:05:00 Alors évidemment, je parle des incidents à l'extérieur du stade, déjà.
01:05:03 Si c'est à l'intérieur du stade, il faut taper extrêmement fort avec ce qui fait vraiment très mal, c'est-à-dire la sanction financière et encore plus le retrait de points.
01:05:10 Mais c'est un cancer qui est en train de gagner le football français.
01:05:13 Si on ne le traite pas à temps, ça va être terrible.
01:05:16 Les Anglais se sont confrontés à ça pendant des années.
01:05:19 Ils ont trouvé une autre solution.
01:05:20 C'est que maintenant, c'est tellement cher qu'en fait, les hooligans ont été poussés par la force ou par la force de l'argent en dehors des stades.
01:05:27 Mais en France, il faut agir parce qu'il y a des incidents maintenant presque chaque semaine.
01:05:32 C'est pas loin l'incident de Marseille, le caillassage du bus de Lyon.
01:05:36 Le match a été remis à ce soir, vous avez vu, avec des mesures complètement... On dirait que c'est en état de siège.
01:05:43 Oui, parce qu'effectivement, le football, c'est banal de le dire, c'est le reflet aussi de la société, mais les ultras sont un souci dans le football depuis des années.
01:05:51 On en revient au débat de tout à l'heure.
01:05:52 Quand c'est à la base que ça ne va pas, quand vous formez des générations de décérébrés, ça donne ça.
01:05:57 Encore que le hooliganisme, la violence dans les stades ne date pas d'aujourd'hui.
01:06:00 Je suis d'accord avec vous puisque le Hezel, c'est de 1985.
01:06:03 Quelle défaite pour l'image du sport et pour son insertion dans la société qu'on en vienne à interdire le public.
01:06:10 Ou une partie du public dans les contresportifs, c'est une défaite épouvantable.
01:06:14 Parce qu'il y a un autre problème là-dedans.
01:06:16 C'est qu'il faudrait penser sérieusement à interdire aux gens de se balader avec des couteaux.
01:06:21 Je suis bien d'accord avec vous et ça va être un des sujets majeurs des prochains mois.
01:06:25 - Alors, Noémie Schultz est avec nous en direct pour parler de Monique Olivier.
01:06:29 C'est un procès que nous suivons tous les jours.
01:06:31 Bonjour Noémie. Un mot peut-être sur ce procès ?
01:06:34 Visiblement, Madame Olivier aurait fait preuve d'humanité.
01:06:37 - Je pensais, pardon, excusez-moi, vous parler ce matin parce que c'est le temps fort.
01:06:45 Là, c'est l'audition des proches d'Estelle Mouzin.
01:06:48 Éric Mouzin, son père, va bientôt s'avancer à la barre.
01:06:51 On entend en ce moment la demi-sœur d'Estelle, la fille de la seconde femme d'Éric Mouzin,
01:06:56 qui s'appelle Estelle, elle aussi, qui a le même âge qu'Estelle aurait aujourd'hui
01:07:01 et qui raconte comment elle s'est construite, comment elle a grandi avec l'absence.
01:07:05 Avant cela, l'avocat de la famille d'Estelle Mouzin a lu le témoignage de sa sœur aînée,
01:07:10 une jeune femme qui vit à Londres et qui vient d'avoir un enfant.
01:07:13 Je me souviens des deux petites couettes que ma mère lui a faites le matin de sa disparition.
01:07:17 Je me souviens de l'angoisse qui m'a saisi quand ma mère est rentrée en me disant "Où est Estelle ?"
01:07:22 Je me souviens de ma panique glacée quand j'ai vu mon père pleurer pour la première fois.
01:07:26 Le monde, comme je le connaissais, a disparu à ce moment-là.
01:07:29 En quelques minutes, j'ai été catapultée dans l'épicentre du tremblement de terre
01:07:33 que représente la disparition d'une enfant.
01:07:36 Des témoignages très forts, bien sûr, de cette famille qui, pendant 20 ans,
01:07:39 n'a pas su ce qui était arrivé à Estelle Mouzin,
01:07:42 qui a vécu dans cette absence.
01:07:47 Ne pas savoir, c'est ce qu'il y a de plus insupportable.
01:07:49 Ça rend fou, voilà ce que vient de dire à l'instant l'autre Estelle,
01:07:53 donc sa demi-sœur, Lucie, la sœur aînée, qui a demandé à s'adresser à Monique Olivier.
01:07:59 Dans cette lettre, "Votre dernier acte de cruauté fait que nous n'avons toujours pas retrouvé Estelle.
01:08:03 Mes grands-parents sont décédés sans savoir ce qui lui est arrivé."
01:08:06 Une famille qui a dû imaginer ce qu'avait enduré la petite Estelle Mouzin.
01:08:12 Et bien sûr, on attend le témoignage du père, Eric,
01:08:15 dont le combat a conduit la justice à finalement identifier Michel Fourniret et Monique Olivier.
01:08:22 Mais donc, près de 20 ans après la disparition d'Estelle.
01:08:25 Merci beaucoup Noémie Schultz.
01:08:27 Charles Gave est avec nous ce matin, "La vérité vous rendra libre".
01:08:30 L'histoire des 40 dernières années, revue et corrigée par Charles Gave, écrivez-vous.
01:08:34 Et c'est vrai que c'est intéressant de vous écouter parce que c'est une pensée qui est différente.
01:08:38 Vous écrivez aujourd'hui "Ouvrir une discussion sur un sujet qui n'a pas été accepté par le camp du bien,
01:08:42 c'est se retrouver dans le camp du mal, puisque sa pensée est uniquement morale, c'est-à-dire de nature religieuse.
01:08:48 Ces adeptes font partie d'une église et entendent nous imposer leur catéchisme, faute de quoi nous serions brûlés.
01:08:54 Vous voulez parler de l'islam ? Vous êtes un salaud et un raciste, écrivez-vous.
01:08:57 Vous voulez parler des lois mémorielles ? Vous êtes un salaud et un raciste.
01:09:00 Vous voulez parler de la PPA ? Vous êtes un salaud et un raciste.
01:09:03 Vous voulez parler de l'immigration ? Vous êtes un salaud et un raciste.
01:09:06 Quoi que vous introduisiez comme sujet "vous êtes un salaud et un raciste",
01:09:09 la réalité est donc que notre monde est tombé sous la coupe d'une secte de nature religieuse haineuse, intolérante
01:09:15 et surtout, dit pour vous, de culture d'intelligence et d'humour.
01:09:18 Moi je suis assez d'accord avec vous. Mais le public n'est pas sur cette ligne-là.
01:09:21 C'est justement une petite caste. Et comment vous expliquez que cette petite caste, artistes, personnalités, journalistes,
01:09:29 même les politiques ne sont pas forcément là-dessus ? Comment vous expliquez ça ?
01:09:33 Je pense que le public est absolument sur cette vue. Absolument.
01:09:37 Parce qu'il se trouve que, pour des raisons qui m'échappent, quand je dis quelque chose à la radio ou à la télévision,
01:09:42 j'ai même monté une chaîne YouTube de l'Institut des libertés, il y a des millions de gens qui me regardent.
01:09:49 Le meilleur que j'ai fait c'est 25 millions.
01:09:54 Vous êtes d'accord avec moi. Le public est d'accord avec ce que vous dites vous.
01:09:59 Il est d'accord avec le quiboule à 100%.
01:10:01 Oui, alors on s'est mal compris. Mais il n'est pas d'accord avec cette petite caste.
01:10:04 Il n'est pas du tout d'accord avec cette petite caste.
01:10:06 Mais elle est complètement minoritaire cette petite caste.
01:10:08 Elle est complètement minoritaire et elle était complètement paniquée parce qu'elle sent qu'elle est en train de perdre tous ses outils de pouvoir.
01:10:14 Elle est en train de devenir de plus en plus violente et de plus en plus intolérante.
01:10:19 Et donc ce que j'essaie de montrer dans ce livre c'est premièrement comment ils ont pris le pouvoir à peu près partout.
01:10:25 Et comment ils l'ont pris ?
01:10:27 Comment ils l'ont pris ? De façon assez simple si vous voulez.
01:10:31 C'est qu'à partir du moment où vous contrôlez par exemple dans les systèmes électoraux, celui qui a l'argent du parti c'est le président.
01:10:43 C'est lui qui décide qui va se présenter où et quand.
01:10:47 Donc vous ne vous retrouvez qu'avec des obéissants qui sont partout.
01:10:51 Et cette caste a pris le pouvoir dans tous les grands partis.
01:10:55 – Oui mais sur les idées, on parle des médias, on parle de…
01:11:01 – Mais ça fait des années qu'on sait tout ce qu'ils ont perdu.
01:11:03 Si vous avez du succès aujourd'hui à CNews c'est parce que vous faites d'autres idées.
01:11:07 Vous dites d'autres idées mais pendant des années quand vous avez commencé à CNews, si mes souvenirs sont exacts,
01:11:12 vous n'avez pas été reçu avec enthousiasme par le reste de la profession.
01:11:17 Aujourd'hui dans les écoles de journalisme, 92% votent Mélenchon.
01:11:21 Donc à partir du moment où vous avez fait un enseignant qui fait monter toute une série de gars qui pensent faux,
01:11:26 vous vous retrouvez avec des élites qui pensent faux.
01:11:29 Et ces gars-là ont pris le pouvoir et ne l'ont pas lâché depuis les mai 68 à peu près.
01:11:34 Donc le pouvoir intellectuel, si je devais parler comme Gramsci,
01:11:37 le pouvoir intellectuel a été capturé par une classe et qui s'en est servi pour conquérir le pouvoir politique,
01:11:44 le pouvoir économique et de…
01:11:45 – C'est forcément plus compliqué que ça pour le coup parce que dans les années 70,
01:11:48 on le dit souvent avec Éric Nolot, on pouvait écouter des émissions autour d'une table,
01:11:53 celle de Pivot, celle de Pollak, il y avait des gens extrêmement différents
01:11:57 mais qui pouvaient discuter ensemble, Éric Nolot.
01:12:00 On en a souvent, c'est souvent là, à cette réfection.
01:12:03 – Oui mais on s'entendait à l'époque sur un point fondamental, c'est la réalité.
01:12:06 Regardez ce qui se passe avec PISA.
01:12:08 – Et la liberté d'expression, on avait le droit de parler à l'époque.
01:12:11 – Oui mais moi j'ai lu les tribunes après la publication du rapport PISA,
01:12:15 eh bien Gabriel Attal veut un choc des savoirs mais le choc de réalité n'a pas encore eu lieu.
01:12:19 Vous avez des tribunes, des gens qui disent "attention, attention aux faux remèdes,
01:12:23 c'est vrai que la situation est grave mais attention, il faut faire attention,
01:12:26 mettre les groupes de niveau c'est pas une bonne idée,
01:12:30 le redoublement c'est pas une bonne idée, surtout il ne faut rien changer".
01:12:33 Donc le choc de réalité n'a pas eu lieu, donc on n'est pas d'accord sur la réalité.
01:12:36 Moi je vous dis que c'est pas une baisse du niveau, c'est un effondrement du niveau
01:12:39 et je pars, ma réflexion part de là.
01:12:41 Mais ces gens parlent d'une réalité biaisée ou d'une réalité parallèle,
01:12:44 c'est ça la différence avec les années 70.
01:12:46 – Vous savez c'est exactement ce que dit Boccotté, vous avez lu le dernier livre de Boccotté ?
01:12:50 – Oui.
01:12:51 – Il est prodigieux, il dit rien de différent que ce que je dis,
01:12:53 c'est-à-dire que vous avez des gens qui font preuve d'une intolérance totale,
01:12:56 qui prennent le pouvoir et qui ensuite vous excluent par deux moyens,
01:13:01 d'abord le ridicule, si vous dites ça vous êtes un vieux crétin,
01:13:05 et le deuxième c'est les communications.
01:13:08 Regardez comment on a traité un gars comme Renaud Camus,
01:13:11 qui ne dit pas que des bêtises, qui écrit bien, qui écrit un bon français,
01:13:14 c'est lui qui a lancé l'histoire du grand remplacement,
01:13:17 et bien il vit tout seul dans le GER, et puis personne n'y parle jamais.
01:13:20 – Non parce que Renaud Camus est effectivement l'origine…
01:13:23 – Il a été ostracisé.
01:13:25 – Complètement ostracisé parce que…
01:13:27 – Et qui l'a ostracisé, vous ?
01:13:29 – Moi je ne l'ostracise personne.
01:13:31 – Mais les médias, c'est quoi les médias ? Qui a pris le contrôle des médias ?
01:13:34 – Renaud Camus, la faute originelle c'est de parler du grand remplacement.
01:13:38 Alors le grand remplacement, il n'existe pas dans toute la France, manifestement,
01:13:43 mais tu vas dans des quartiers aujourd'hui,
01:13:46 manifestement chacun peut voir qu'une population a été remplacée par une autre,
01:13:51 c'est factuel, dans certains quartiers, c'est pas dans toute la France,
01:13:55 bien évidemment, mais ceux qui contestent ça ne voient pas la réalité.
01:13:59 – Mais quand on arrive à la gare du Nord, moi je vais souvent à Londres,
01:14:02 où j'ai vécu 25 ans, quand vous arrivez à la gare du Nord,
01:14:04 vous avez quand même un petit choc culturel, quoi.
01:14:06 Enfin je n'ai rien contre moi, mais c'est pas ça.
01:14:08 – Mais vous avez parfaitement raison, c'est-à-dire que c'est la phrase de Peggy,
01:14:11 "tu ne veux pas voir ce que tu vois".
01:14:13 – Ils ne veulent pas.
01:14:15 – Parce que l'idéologie commande.
01:14:17 – L'idéologie commande, mais cette idéologie est aussi,
01:14:20 quand vous regardez aux États-Unis, partout,
01:14:22 ce sont d'énormes groupes financiers qui ont pris tout…
01:14:26 – Oui mais quel est l'intérêt pour ces groupes ?
01:14:28 Quel est l'intérêt par exemple pour Emmanuel Macron d'être sur cette ligne-là ?
01:14:31 Quel est son intérêt ? Quel est l'intérêt politique qu'il en a ?
01:14:34 – L'intérêt politique, si vous voulez, c'est que le seul endroit où on peut se…
01:14:38 ce que disent les gens pour le Dieu,
01:14:40 c'est qu'une démocratie ne peut exister que dans un État-nation.
01:14:43 Si vous voulez bâtir des systèmes non démocratiques,
01:14:46 vous devez détruire l'État-nation.
01:14:49 – Et vous pensez qu'Emmanuel Macron veut détruire l'État dont…
01:14:52 – Écoutez, c'est le seul président de la République,
01:14:54 que je connais, le seul roi de France, pour parler librement,
01:14:56 qui n'aime pas son pays.
01:14:58 À l'évidence, il n'aime pas son pays, il n'aime pas le peuple.
01:15:01 – Ça c'est forcément subjectif.
01:15:04 – Mais pas du tout, il l'a dit, il n'y a pas de culture française.
01:15:07 – Il ne le dirait sans doute plus de la même manière aujourd'hui.
01:15:11 – Étonnez-vous.
01:15:13 – De toute façon, il a dit tellement de choses, il a dit tout son contraire.
01:15:16 Donc on pioche ce qu'on veut puisque…
01:15:18 – Non, non, mais si vous savez ce que pense Emmanuel Macron,
01:15:20 franchement vous êtes…
01:15:21 – Il ne pense rien, ne vous tracassez pas.
01:15:23 Mais la réalité est assez…
01:15:25 – Il n'est pas jusque-là, mais en tout cas il pense…
01:15:27 – C'est un homme qui a une faiblesse intellectuelle insigne, mais ça ce n'est pas grave.
01:15:29 – Ah bon ? Mais pourquoi vous dites ça ?
01:15:31 Tout le monde dit qu'il est extrêmement intelligent.
01:15:33 – Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:15:35 – Il connaît mal l'histoire.
01:15:36 – Il ne connaît rien, il ne connaît pas l'histoire,
01:15:39 il ne connaît pas la France, il ne connaît pas le peuple,
01:15:41 il ne sait pas parler aux gens.
01:15:42 Dès que vous le voyez, vous tournez la télévision, dès que je le vois…
01:15:46 – Il a été réélu.
01:15:48 – Mais il a été réélu…
01:15:50 – Ah oui, il a été réélu comme aucun président de la République n'a été élu.
01:15:52 – Et bien, il a aussi été élu.
01:15:54 Le fait de ne pas dire…
01:15:56 – Non, là on laisse…
01:15:57 – Le fait de dire que vous êtes élu.
01:15:58 – Il a été élu deux fois, il a été élu et réélu.
01:16:00 Donc en fait, moi j'entends tout ce que vous dites,
01:16:02 je me fais d'ailleurs l'avocat du diable en faisant ça,
01:16:04 mais c'est les gens qui dissident, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:16:08 La faiblesse de votre argumentation, les gens ont décidé que c'était Emmanuel Macron.
01:16:13 – Mais, mais, prenons les chiffres.
01:16:15 – C'est aux gens qu'il faut s'en prendre.
01:16:17 – Prenons les chiffres, parce qu'il y a à peu près 10% des Français
01:16:20 qui ne sont pas inscrits pour être réélu.
01:16:22 – Non, arrêtons-nous là-dessus.
01:16:23 – Non, mais il y a à peu près 20 à 25% des gens…
01:16:26 – Non, mais Charles Gave…
01:16:27 – C'est un langage très dangereux ça.
01:16:29 – Allez-y, vous présentez-vous, allez-y, vous présentez-vous.
01:16:32 – Je ne vais pas me présenter à 80 balles, ça va pas.
01:16:34 – Non, mais moi je trouve ça très dangereux de remettre en cause la légitimité…
01:16:37 – Non, mais là je n'ai jamais ce genre d'émettre.
01:16:39 – Non, mais il y a des limites à cette analyse,
01:16:41 parce que vous remettez en cause l'aspect fondamental de notre démocratie,
01:16:45 qui évidemment ce n'est pas parfait comme démocratie.
01:16:47 Mais cette petite musique qui est portée d'ailleurs pas seulement par vous,
01:16:51 que le président élu n'est pas légitime,
01:16:53 on l'a entendu d'ailleurs à propos d'autres présidents,
01:16:55 je trouve ça très délétère et ça peut être extrêmement dangereux.
01:16:57 Extrêmement dangereux.
01:16:58 – Mais qu'est-ce qui est plus dangereux, de garder ça, ce genre de personne,
01:17:01 ou l'état dans lequel il nous amène la France ?
01:17:03 Si ça continue, la France va disparaître.
01:17:05 – Mais Charles Gave… – Vous avez des suffrages universels ?
01:17:08 – Non, le suffrage universel n'a pas parlé, ça fait des systèmes.
01:17:11 Par exemple, quand de Gaulle a perdu son référendum, il est parti.
01:17:15 Eh bien, quand Mitterrand a perdu sa légitimité en 1985,
01:17:19 dans l'essence de la République française…
01:17:21 – Oui, mais bon, parlons pas de Mitterrand, on vous parle de Macron,
01:17:23 il n'a pas perdu, il a gagné.
01:17:24 – Il a gagné, il s'est représenté, il a gagné.
01:17:26 – Bon, mais Eric, il est quand même l'élu d'une minorité.
01:17:29 C'est fâcheux pour la démocratie.
01:17:31 – Une minorité qui est…
01:17:32 – Plus importante que les autres minorités.
01:17:34 – Non, mais je voudrais dire quelque chose d'essentiel.
01:17:36 Dans le gaullisme habituel, vous avez deux notions,
01:17:38 la légalité et la légitimité.
01:17:40 Il est légal, il n'est pas légitime.
01:17:42 – Bon, en tout cas, ce qui me frappe toujours avec…
01:17:44 Mais il n'y a pas que lui d'ailleurs, il y a une sorte d'obsession.
01:17:46 Pourquoi vous dites qu'il n'est pas intelligent ?
01:17:48 Ça n'a pas de sens, en fait.
01:17:50 Ça n'a pas de sens de dire ça.
01:17:51 Parce que vous affaiblissez vous-même votre démonstration,
01:17:55 parce que personne ne peut contester.
01:17:57 Vous pouvez dire qu'il n'a pas pris mesure de ce qu'il doit faire,
01:18:03 qu'il a fait de multiples erreurs,
01:18:05 qu'on ne sait pas tout à fait ce qu'il pense, qu'il est en même temps.
01:18:08 Vous pouvez dire 50 000 choses d'Emmanuel Macron.
01:18:10 – Pour reprendre…
01:18:11 – Mais vous pouvez… La seule chose que vous ne pouvez pas dire…
01:18:13 – Pour reprendre, c'est qu'il n'a aucune conscience de la réalité.
01:18:16 Il vit dans un rêve.
01:18:17 – Ça, c'est encore autre chose.
01:18:18 Ça, c'est différent.
01:18:19 – Non, ça c'est différent parce qu'il n'a pas l'intelligence,
01:18:21 quand on est un homme politique, c'est de comprendre la réalité.
01:18:24 – Mais vous ne comprenez pas.
01:18:25 – Ça, c'est différent d'un niveau d'élaboration de l'analyse
01:18:27 à des arguments bassement populistes.
01:18:29 Je ne comprends pas.
01:18:30 Pourquoi vous ne restez pas à ce niveau-là ?
01:18:32 Dire, écoutez, il n'aime pas les Français, c'est déjà un truc bizarre.
01:18:35 Il n'est pas légitime, il n'est pas vraiment élu, il n'est pas intelligent.
01:18:39 Personne n'y croit.
01:18:40 – Il est 10h30, on va finir avec vous.
01:18:42 – Oui, franchement, on n'est pas des défenseurs de…
01:18:45 – Je ne peux pas dire ça.
01:18:46 – Mais en fait, on n'est tous pas.
01:18:48 Quand je dis, quand je vais dans un dîner de droite, je deviens de gauche.
01:18:51 Quand je vais dans un dîner de gauche…
01:18:53 Je suis vraiment toujours dans cette position-là.
01:18:55 – C'est mon problème.
01:18:56 – C'est mon problème, en fait.
01:18:57 Parce que je n'ai pas envie de défendre forcément Emmanuel Macron,
01:19:00 mais quand je vois ceux qui l'attaquent, j'ai envie de le défendre.
01:19:02 – C'est exactement ça.
01:19:03 – Il y a deux, Pascal.
01:19:04 – Non, il n'y a pas deux.
01:19:05 – Quand De Gaulle a été mis en minorité au premier tour, en 65,
01:19:09 il s'est demandé pendant 15 jours s'il se présenterait pour le second tour.
01:19:12 Il estimait 45% des voix au premier tour.
01:19:15 C'était un désaveu.
01:19:16 – Oui.
01:19:17 – Mais toute la constitution de la 5e était faite sur la légitimité.
01:19:20 Eh bien, je prétends que cet homme est légal, n'est pas légitime,
01:19:23 et donc il n'est pas conforme à la constitution.
01:19:25 C'est tout ce que je dis.
01:19:26 – Oui, mais il me semble qu'en disant ça,
01:19:28 je trouve qu'il y a des choses que vous dites dans votre bouquin.
01:19:30 – Il n'a pas le droit de dire ça.
01:19:31 – Non, c'est conforme à la constitution.
01:19:32 Là, c'est une contre-vérité.
01:19:33 – En tout cas, il y a des choses qui sont…
01:19:34 – Il n'a pas à violer la constitution.
01:19:35 – Il y a des choses…
01:19:36 – Je suis sur la presse qu'il n'a pas obtenu 50% du premier tour.
01:19:37 – Il y a des choses qui sont intéressantes.
01:19:39 Il y a des choses qui sont intéressantes dans votre bouquin,
01:19:41 c'est pour ça que je vous ai…
01:19:42 et notamment sur le système de ce que vous disiez tout à l'heure.
01:19:45 C'est pour ça que vous êtes là aussi, c'est-à-dire que ce qui est intéressant,
01:19:49 c'est la discussion, l'intolérance de ceux qui ne veulent pas
01:19:52 que toutes les idées s'expriment, parce que sur ces news,
01:19:56 moi je défends en fait aucune idée particulière d'une certaine manière.
01:20:01 Mais ce que je veux vous dire, c'est que je veux entendre
01:20:03 surtout toutes les opinions, c'est ça qui m'intéresse, toutes les opinions.
01:20:07 Et après, je peux donner…
01:20:08 – Vous parlez de la vérité, qui est un thème de mon livre,
01:20:11 c'est que la vérité est inatteignable,
01:20:13 et on peut se rapprocher en discutant entre des gens qui ne sont pas d'accord.
01:20:16 Donc c'est la base de la démocratie, c'est la base de la résistance.
01:20:19 – Vous avez déjà été invité sur d'autres grands médias ?
01:20:21 – Non, j'ai été invité parfois sur BFM Télévisions,
01:20:25 mais comme sans arrêt j'ai été contre l'euro, j'ai fini par les agacer,
01:20:30 parce que l'euro est une machine pour détruire la nation française.
01:20:33 – Moi ils ne m'ont pas invité non plus.
01:20:35 – Mais je ne leur en veux pas, parce qu'il faut bien qu'ils bouffent les pauvres.
01:20:38 – Oui, ils bouffent les pauvres.
01:20:39 – Barbara Durand, on s'aime bien et puis tout ça n'est pas très grave.
01:20:43 Barbara Durand nous rappelle les infos du soir, du jour.
01:20:46 [Générique]
01:20:49 – Dans son plan visant à élever le niveau à l'école,
01:20:52 le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
01:20:55 annonce ce matin le lancement d'une expérimentation d'ampleur
01:20:59 sur le port de l'uniforme.
01:21:01 Le ministre insiste sur le fait qu'il ne souhaite pas
01:21:03 que son cou soit pris en charge par les familles.
01:21:06 Cette expérimentation devrait être détaillée d'ici les fêtes de Noël.
01:21:10 Deux frères placés en garde à vue après l'agression
01:21:13 de cinq personnels d'un collège dans l'Isère.
01:21:15 Ça s'est passé hier à 18h.
01:21:17 Les deux jeunes se sont introduits dans le collège
01:21:19 et s'en seraient pris au principal de l'établissement,
01:21:22 à son adjoint, à deux professeurs et à un agent d'entretien.
01:21:25 Des coups ont été portés, des menaces proférées.
01:21:28 Les circonstances de cette agression sont encore inconnues.
01:21:32 Enfin, la garde à vue d'une proche de l'islamiste radical
01:21:35 à l'origine de l'attentat du pont Bir Hakeim vient d'être levée.
01:21:38 100 poursuites à ce stade, indique le parc antiterroriste.
01:21:42 Le suspect doit quant à lui être présenté à un juge antiterroriste
01:21:45 dans la journée et ce, en vue de sa mise en examen.
01:21:48 - Mon Noël à moi, c'est maintenant.
01:21:50 Nous partons toujours pour Pau.
01:21:52 - Mon meilleur souvenir de Noël, c'est quand mon papa
01:21:57 fabriquait les pâtes de fruits dans le labo.
01:21:59 Je devais avoir 5-6 ans.
01:22:01 Alors je regardais par la porte
01:22:03 et puis je regardais toutes ces fumées, ces odeurs de pâtes de fruits.
01:22:06 Alors j'essayais, dès qu'il finissait un parfum, je goûtais dans les chaudrons.
01:22:10 Ce qu'il faisait, chaque parfum.
01:22:12 Et puis il ne voulait pas trop me rendre dans le labo.
01:22:14 Quand j'étais petit, parce que les chaudrons sont chauds, vous voyez.
01:22:17 Ça brûle un petit peu.
01:22:18 Alors du coup, je rentrais en cachette
01:22:20 et je goûtais les pâtes de fruits.
01:22:22 - Bon, je ne suis pas sûr qu'on ait tout à fait...
01:22:24 - Après pâtes de fruits.
01:22:25 - Pâtes de fruits.
01:22:26 - Oui, une histoire de pâtes de fruits.
01:22:27 - Quel est votre meilleur Noël ?
01:22:28 Vous avez un bon souvenir de Noël, Dominique ?
01:22:29 - Quoi ?
01:22:30 - Un souvenir de Noël.
01:22:31 - Oui, en cherchant, j'en ai sûrement eu.
01:22:33 Je n'ai pas préparé.
01:22:34 - Non, mais un souvenir.
01:22:36 Vous avez un souvenir de Noël à nous donner ?
01:22:39 - Un souvenir de Noël...
01:22:41 J'ai un très bon souvenir de Noël dans quelques jours.
01:22:44 Où mon fils rassemble toute la famille.
01:22:46 - Non.
01:22:47 - Quoi ?
01:22:48 - C'est le principe de Noël.
01:22:50 - Quoi ?
01:22:51 Eh bien, donc, j'ai un très bon souvenir de Noël qui va venir.
01:22:54 - Et ça sera où ?
01:22:55 - Chez mon fils.
01:22:56 - Ah, et il hébite où, votre fils ?
01:22:58 - À Paris.
01:22:59 - Vous voulez que je vous donne l'adresse ?
01:23:00 - Et ils sont où, vos parents, dans la salle ?
01:23:01 - Comment ?
01:23:02 - Non, je veux dire, ils sont où, vos parents ?
01:23:05 - Ils sont chez Jacques Martin.
01:23:07 - Et vous êtes venus tout seul ?
01:23:09 - Bon, monsieur Gave, merci.
01:23:12 Merci.
01:23:13 Alors, il y a des gens qui disent qu'on défend Macron tous les jours.
01:23:16 Non, ce n'est pas vraiment le style de la maison.
01:23:18 - Oui, on ne peut pas discuter.
01:23:19 Si vous faites un contre-argument, c'est que vous êtes un défenseur de Macron.
01:23:22 Enfin, c'est une époque dingue, quand même.
01:23:23 - Je suis assez d'accord avec vous.
01:23:24 Bon, en tout cas, moi, j'incite tout le monde à vous lire.
01:23:27 - Discute.
01:23:28 - Parce que je veux dire qu'il est sans intérêt.
01:23:30 Comme chef d'État, il est sans intérêt.
01:23:31 Il n'a aucune aspérité.
01:23:33 Il n'est pas quelqu'un, si vous voulez, qui donne des idées profondes.
01:23:36 Je ne sais pas où il veut aller.
01:23:37 Je ne sais pas pourquoi il...
01:23:38 - Ça, c'est d'autre chose.
01:23:39 Ça, c'est une bonne critique.
01:23:40 Je suis d'accord avec vous.
01:23:41 - Et lui non plus.
01:23:42 - Et lui non plus.
01:23:43 Donc, je le dis simplement, c'est que ce n'est pas la peine de passer du temps sur Macron.
01:23:45 On a parlé cinq minutes de Macron, ce qui est beaucoup trop.
01:23:47 Il aurait fallu parler d'idées.
01:23:48 Ça aurait été plus intéressant.
01:23:49 - Eh bien, vous reviendrez.
01:23:50 C'est promis.
01:23:51 En revanche, Nicolas Bayet était à la réalisation.
01:23:54 Ludovic Liebherr était à la vision.
01:23:56 Jean-François Couvlard était au son.
01:23:57 Merci à Marine Lanson, à Félix Perola, à tant le craie de Guy Hôtel.
01:24:00 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:24:02 Dans une seconde, c'est Jean-Marc Morandini.
01:24:04 Et moi, j'incite tout le monde à lire ce livre très intéressant.
01:24:07 "La vérité vous rendra libre.
01:24:08 L'histoire des 40 dernières années".
01:24:10 Revue et corrigée par Charles Gave.
01:24:11 C'est aux éditions Idées en Liberté.
01:24:13 Merci et à ce soir.
01:24:16 - C'est une citation de Saint-Jean, pour ceux qui ne voudraient pas le savoir.