Avec Éric Zemmour, président de Reconquête
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:06 12h24 sur Sud Radio, on commence ce face à face un peu plus tôt aujourd'hui
00:09 puisque nous avons un invité exceptionnel, Éric Zemmour, le président de Reconquête
00:13 est avec nous et avec André Bercov. Bonjour Éric Zemmour.
00:15 Bonjour.
00:16 Alors Éric Zemmour, effectivement, vous savez, on vous a beaucoup appelé la Cassandre.
00:22 La Cassandre aujourd'hui, voilà, l'hibanisation, deux peuples, on va en parler, etc.
00:28 Mais surtout, on va essayer de dire, bon c'est très très bien de dénoncer, c'est très bien d'analyser,
00:33 mais on fait quoi ? Vous savez, ça a toujours été ça, donc on va essayer dans cette émission
00:37 d'avancer un peu là-dessus, vous avez beaucoup de choses à dire,
00:40 on a beaucoup de questions à vous poser, mais auparavant, je voudrais peut-être commencer par
00:44 juste comme ça, cette histoire des prénoms. Vous savez, vous avez beaucoup parlé,
00:50 quand vous demandiez à une jeune fille de s'appeler comment ?
00:53 Corinne. Corinne, voilà, Corinne.
00:55 Alors, il y a eu donc, avant-hier, vous savez, c'est une histoire terrible,
00:59 ce fiché S de 26 ans d'origine iranienne, arrêté samedi de décembre,
01:06 après avoir tué près de la tour Eiffel à Paris un touriste germano-philippin à coup de couteau,
01:10 puis deux autres personnes, etc. Bon, il a été radicalisé, converti de pari iranien non-musulman,
01:16 mais pourquoi je vous en parle ? Parce que il a changé, il s'appelait Aman,
01:21 et puis il s'est appelé Armand. Et Armand, le fait de s'appeler Armand ne l'a pas empêché,
01:26 en plein Paris, comme d'habitude, et c'est une longue suite, ça nous prendrait trois heures
01:31 d'inventorier tous les attentats qu'il y a eu en France,
01:35 mais, vous voyez, le prénom ne change rien, si on tient l'intention.
01:39 - Alors, c'est intéressant que vous commenciez par ça pour plusieurs raisons.
01:43 Parce que, d'abord, pourquoi j'avais demandé qu'on le rétablisse ?
01:49 Parce que ça a été une vieille loi, sous Bonaparte, qui a été abolie en 1993,
01:54 d'obligation des prénoms français. J'avais demandé qu'on rétablisse cette loi,
01:59 tout simplement parce qu'à un moment où on a une société complètement divisée,
02:04 archipélisée, comme on dit, pour reprendre l'expression de Fourquet,
02:09 je voulais mettre de l'unité, et mettre des choses en commun,
02:14 et que les gens aient des choses en commun, et je pense que les prénoms sont très révélateurs
02:19 de ce qu'une société peut demander à des gens.
02:24 Je pensais aussi que c'était un geste vers la société d'accueil.
02:28 Et d'ailleurs, et on va parler de ce djihadiste qui a frappé samedi soir,
02:35 c'était exactement le sens de ce qu'avaient voulu ses parents.
02:38 Parce que je me suis bien enseigné, j'ai bien lu les informations sur ce qui s'était passé,
02:43 ses parents à ce jeune homme étaient iraniens, et donc avaient fui l'Iran des mollahs,
02:50 donc l'Iran sous la coupe de l'islam, et ils voulaient se détacher de l'islam,
02:56 s'éloigner de l'islam et ne plus subir cette pression.
03:00 Et les parents, donc, ce sont les parents qui, quand ce jeune homme a eu 6 ans,
03:05 lui ont fait changer de prénom, et l'ont fait passer de Iman, ou Aman, ou Amin, à Armand.
03:12 Mais je note, cher André Bercoff, que lorsque ce jeune homme est devenu adulte,
03:18 qu'il a commencé à fréquenter des djihadistes de haut vol,
03:22 - Forts annalisa et compagnie - ... qui partaient en Syrie, exactement,
03:25 qui avaient fait des attentats, etc.
03:27 Là, il est revenu à son prénom d'origine, musulman, donc, coranique,
03:33 et il insistait, d'après les informations que j'ai eues, auprès de sa famille,
03:37 même de façon violente, pour qu'on l'appelait de son prénom coranique.
03:42 Donc, vous voyez, cette histoire des prénoms se retourne.
03:46 Et un dernier point là-dessus, et on parlera d'autres choses,
03:49 je note, avec amusement, que alors que les médias et Gérald Darmanin
03:56 ont caché pendant une semaine les prénoms des agresseurs du petit Thomas,
04:01 parce qu'ils étaient tous des prénoms coraniques,
04:04 les médias et Gérald Darmanin se sont précipités pour donner le prénom Darmanin,
04:10 et avec ce mot magnifique, si j'ose dire, du ministre de l'Intérieur,
04:14 qui a dit "c'est un français né en France".
04:17 Oui, c'est un français né en France, parce qu'on sait depuis longtemps
04:20 qu'on donne la nationalité française dans une pochette surprise,
04:25 et qu'en plus, le droit du sol permet à tous les gens qui naissent en France d'être français.
04:30 Ce sont ces deux mesures que, si j'avais été élu président de la République,
04:33 j'aurais aboli.
04:34 - Alors, nous allons en parler, parce qu'on va parler de vos théories des deux peuples,
04:38 puisqu'il y a les français nés français, et puis le français de papier,
04:42 dit certains, ou français, pas seulement de souche, mais d'engagement, etc.
04:48 On va en parler, mais alors ce matin, nous recevions ici,
04:51 à Sud Radio, le gendarme Bardella, et on lui a posé la question
04:55 de la guerre des civilisations, qui est votre thèse, vos hypothèses,
05:00 et voici en cours ce que le gendarme Bardella a répondu.
05:04 Je rappelle que le gendarme Bardella, pour ceux qui ne le sauraient pas,
05:07 est le candidat, évidemment, du Rassemblement National aux Européennes,
05:13 notamment, et Secrétaire Général du Rassemblement National.
05:16 - Président ? - Président, oui, président, exact.
05:18 Je pensais à Georges Marché, là.
05:21 - Pour le coup, l'argument de la guerre des civilisations,
05:24 avec des jeunes racailles de 16 ans, qui probablement n'ont jamais ouvert un Coran,
05:28 je ne vois pas trop à quelle civilisation ils appartiennent,
05:31 je pense, au contraire, que nous sommes là,
05:34 dans un choc entre la civilisation et la barbarie.
05:37 - Alors, justement, avant de répondre à Yérizé Mourre,
05:40 il est très probable, et encore une fois, je ne prends pas parti
05:43 pour ce que dit Bardella ou pas, que beaucoup de jeunes,
05:46 en tout cas, pas tous, n'ont pas lu le Coran.
05:49 Je veux dire, ce n'est pas ça qui fait leur engagement.
05:52 Vous le savez.
05:55 - Cher André Bercoff, et à travers vous,
05:58 je réponds à Jordan Bardella, évidemment.
06:01 Il m'amuse beaucoup de voir des gens qui, eux,
06:08 n'ont jamais ouvert un Coran,
06:11 comme Jordan Bardella ou comme Marine Le Pen,
06:14 et qui pensent savoir ce qu'est un musulman
06:17 et ce que n'est pas un musulman.
06:20 C'est-à-dire que ces gens-là, qui ne connaissent strictement rien à l'islam,
06:23 savent mieux ce qu'est un musulman
06:26 que des jeunes gens qui sont musulmans depuis mille ans.
06:29 Qui sont musulmans de père en fils.
06:32 Qui disent "Wallah" à toutes les phrases.
06:35 C'est-à-dire, qui invoquent "Dieu" à toutes les phrases.
06:38 Et M. Bardella, lui,
06:41 de sa science infuse, sait mieux
06:44 que ces jeunes musulmans ce qu'est un musulman.
06:47 C'est déjà la première ironie de toute cette histoire.
06:50 - Je l'a dit plus que je suis là.
06:53 - Deuxième chose. Je continue.
06:56 M. Bardella oppose la civilisation avec un grand C
06:59 à la barbarie. Je note d'ailleurs que
07:02 il reprend là une thématique
07:05 chère à notre président Emmanuel Macron.
07:08 C'est sans doute le fait de le côtoyer beaucoup ces derniers temps.
07:11 Et qui oppose, lui, la civilisation
07:14 à la décivilisation.
07:17 C'est encore plus terrible.
07:20 Ça voudrait dire qu'il n'y a des barbares que parmi
07:23 les musulmans. - Oui. On choisit les musulmans.
07:26 - Il n'y aurait pas de barbare chez les juifs, les chrétiens, les bouddhistes
07:29 ou ceux qui ne croient pas en Dieu.
07:32 Je ne peux pas croire ça et je ne peux pas croire
07:35 que M. Bardella ait voulu dire ça. Non.
07:38 Vous savez, c'est très étonnant ce qui se passe depuis
07:41 une semaine. Vous avez Jean-Philippe Tanguy
07:44 qui est le bras droit au Parlement de Mme Le Pen
07:47 et qui dit "l'ultra-droite est une menace
07:50 pour nos compatriotes". Il y a M. Bardella
07:53 qui condamne les manifestations
07:56 à Romain-sur-Isère pour protester contre la mort
07:59 de ce pauvre Thomas. Et puis, il y a le même M. Bardella
08:02 et Mme Le Pen qui disent "il n'y a pas de guerre
08:05 de civilisation et l'islam est compatible avec la République".
08:08 Soit ils y croient
08:11 et dans ce cas-là c'est grave parce que ça veut dire
08:14 selon moi qu'ils ne comprennent strictement rien à ce qui se passe.
08:17 Et d'ailleurs, on pourrait leur renvoyer la balle
08:20 parce que si ce n'est pas
08:23 l'islam qui les motive, si ce n'est pas la guerre de civilisation
08:26 qui explique cette violence permanente,
08:29 qu'est-ce que c'est ? Alors dans ce cas-là, c'est le social.
08:32 C'est la psychiatrie. Et dans ce cas-là,
08:35 Jordan Bardella et Marine Le Pen parlent exactement
08:38 comme la gauche, comme M. Macron, comme tout le système
08:41 médiatico-politique. Ou alors, ils n'y croient pas.
08:44 Et c'est par tactique, par habileté
08:47 qu'ils feraient ça sans y croire. Mais dans ce cas-là,
08:50 je ne comprends pas non plus parce que nous sommes
08:53 selon tous les sondages, 60 à 70%
08:56 des français à penser que
08:59 cette illusion, cette chimère, cette rideau
09:02 de fumée, ce rideau de fumée de l'ultra-droite est ridicule
09:05 et d'autre part, les mêmes
09:08 ordres dits, les mêmes nombres,
09:11 à peu près les mêmes chiffres de sondage pour penser que l'islam n'est pas
09:14 compatible avec la république. Donc, j'en déduis
09:17 que Jordan Bardella, Marine Le Pen
09:20 ne veulent pas plaire aux français mais
09:23 veulent plaire à qui ? Veulent plaire aux médias.
09:26 Parce que ce sont les médias qui disent exactement
09:29 ce que Jordan Bardella répète et ce que Marine Le Pen répète
09:32 avec lui. - Non mais alors, éclaircissons Eric Zemmour
09:35 parce que vous ne pouvez pas dire quand même, enfin vous ne pouvez pas dire, vous pouvez dire
09:38 tout ce que vous voulez, mais est-ce que franchement vous savez très très très bien
09:41 qu'il y a des gens, des musulmans,
09:44 il y a beaucoup de musulmans qui sont compatibles
09:47 parce qu'ils le pensent et ils le sentent avec la république.
09:50 Vous allez me sortir, c'est vrai, les sondages de l'institut Montaigne,
09:53 ceux qui mettent la charia au-dessus des lois de la république,
09:56 bien sûr qu'ils existent, bien sûr qu'ils ne le sont pas. - Ils sont majoritaires
09:59 chez les jeunes. Il faut le dire. Ils sont ultra-majoritaires
10:02 chez les jeunes. C'est un chiffre qui monte, qui était de
10:05 50%, qui est maintenant à 75%. Mais je vais
10:08 répondre à ce que vous dites parce que vous avez tout à fait raison
10:11 et c'est ce que j'ai, je n'ai cessé de répéter
10:14 pendant la campagne présidentielle. Il y a
10:17 l'islam qui, selon ses principes,
10:20 selon ses modes d'application, selon son histoire
10:23 n'est pas compatible avec la république et avec la France.
10:26 Je dis souvent, la France c'est... - L'islam vous dit comme doctrine.
10:29 - Exactement. La France c'est liberté, égalité,
10:32 fraternité, pour aller très vite. Et l'islam
10:35 c'est soumission, c'est même ce que veut dire islam en arabe,
10:38 c'est inégalité, inégalité entre
10:41 les hommes et les femmes mais aussi inégalité entre
10:44 les musulmans et les infidèles, et fraternité.
10:47 Oui, l'islam c'est fraternité
10:50 mais justement avec les autres musulmans, pas avec
10:53 les infidèles. D'ailleurs, ils s'appellent souvent entre
10:56 eux "frères" parce qu'ils sont sans frère dans la "humma".
10:59 Mais vous avez raison André Bercoff, et je vous
11:02 répète, c'est exactement ce que j'ai dit pendant toute la présidentielle.
11:05 Si l'islam n'est pas compatible avec la république,
11:08 des musulmans peuvent très bien
11:11 choisir individuellement de s'agréger
11:14 au peuple français, de faire
11:17 leur les valeurs françaises
11:20 de liberté, égalité, fraternité mais aussi
11:23 d'art de vivre, l'air mœurs, leur façon
11:26 de vivre avec les femmes, avec les autres,
11:29 leurs vêtements, leurs aliments, bref,
11:32 leur civilisation. Et c'est pour ça que je vous dis
11:35 oui, il y a un conflit de civilisation
11:38 avec un "s", une civilisation judéo-chrétienne
11:41 et gréco-romaine contre une civilisation arabo-musulmane.
11:44 Mais il y a des gens, et je le sais
11:47 puisque j'en suis une preuve
11:50 vivante, je viens d'une famille qui a vécu
11:53 pendant mille ans dans un milieu arabo-musulman
11:56 en Algérie, qui avait des grands-parents
11:59 qui parlaient mieux arabe que français. Donc je le sais
12:02 qu'on peut passer d'une civilisation à une autre, mais il faut
12:05 un double effort, il faut une volonté
12:08 de ces individus, et il faut
12:11 que l'État impose des choses.
12:14 Et là, nous allons arriver
12:17 au problème majeur, parce que le reste
12:20 n'est que polémique, vous avez raison André Bercov, vous avez touché
12:23 le fond de l'affaire. Qu'est-ce qu'on fait
12:26 avec les gens qui sont là, qui sont
12:29 de religion et de tradition musulmane, mais qui sont
12:32 de nationalité française ? Qu'est-ce qu'on fait ?
12:35 - Et ils sont des millions ! - Absolument, et ils sont des millions !
12:38 Qu'est-ce qu'on fait pour séparer le bon grain de livret ?
12:41 C'est-à-dire, pour séparer ceux qui veulent
12:44 vivre à la française,
12:47 ceux qui veulent s'assimiler à... - Et ils sont nombreux !
12:50 - Mais ils sont peu à le dire.
12:53 Pourquoi ils sont peu à le dire ? Parce qu'ils ont peur. Parce qu'il y a
12:56 une contrainte au sein des univers musulmans
12:59 pour imposer la loi de l'Islam.
13:02 Donc l'État, quand l'État impose des choses,
13:05 ça libère ces gens-là, ça leur permet de s'exprimer.
13:08 De ne pas mettre le voile, si ce sont des femmes, de ne pas
13:11 respecter strictement les règles de l'Islam, etc.
13:14 Et les autres, et ils sont
13:17 nombreux aussi, et de plus en plus nombreux,
13:20 qui ne veulent pas vivre à la française,
13:23 qui veulent vivre à l'Islam, et ceux-là doivent rentrer chez eux.
13:26 Et ils doivent rentrer chez eux, en Algérie,
13:29 au Maroc, en Tunisie. C'est le pays
13:32 où ils vivront à l'aise leur identité religieuse. - Et le Gémourt ?
13:35 - Toute l'histoire de la remigration dont on parle depuis des années,
13:38 c'est très bien, tout cela est bel et beau
13:41 quand on en parle. Mais on fait comment ? Concrètement.
13:44 Puisqu'on vous dit "mais on ne peut pas les renvoyer, il y a une immigration
13:47 de masse, qu'est-ce qu'on fait ?" - Non, non, vous avez tout à fait raison.
13:50 - C'est très bien de le dire, mais l'Europe dit non. - Vous avez tout à fait raison.
13:53 D'abord, on fait plusieurs choses.
13:56 D'abord, on règle
13:59 la question de la justice.
14:02 On règle la question de tous ces jeunes
14:05 qui sont délinquants, qui font ce que j'appelle
14:08 moi, du djihad du quotidien, son continuum de violence
14:11 qui va du viol, du vol au meurtre.
14:14 Et ceux-là doivent être punis sévèrement.
14:17 On a un gros problème judiciaire, en deux mots je vous l'explique.
14:20 C'est qu'il y a une décorrélation entre
14:23 les peines encourues, les peines prononcées
14:26 et les peines exécutées.
14:29 Il y a une décorrélation entre les peines encourues et les peines prononcées
14:32 parce que nous avons des magistrats dont nombreux sont membres
14:35 du syndicat de la magistrature et qui trouvent toutes les excuses possibles
14:38 pour prononcer des peines les plus faibles possibles.
14:41 Et deuxièmement, il y a une décorrélation
14:44 entre la peine prononcée et la peine exécutée
14:47 parce que nous avons un juge d'application des peines qui lui aussi
14:50 passe son temps à réduire les peines
14:53 si le criminel s'est bien conduit, s'il a fait du poney
14:56 ou s'il a été gentil pendant ses années de prison.
14:59 Et donc on passe de quelqu'un qui a eu 10 ans de prison
15:02 qui devait en avoir 20, qui a eu 10 ans et qui n'en fait que 2.
15:05 J'exagère à peine parce que le juge d'application des peines.
15:08 Donc déjà on a réglé deux problèmes.
15:11 Un, on fait des peines planchées
15:14 que les juges ne pourront pas abaisser.
15:17 Je vous donne un exemple.
15:20 Deuxièmement, on supprime le juge d'application des peines.
15:23 Ça c'est la partie justice.
15:26 - Pardon, juste sur la partie justice.
15:29 Comment vous allez convaincre ces juges
15:32 notamment ceux que vous dites
15:35 gauchistes, en fait les syndicats et la magistrature
15:38 pour ne parler que d'eux, ils sont là.
15:41 Vous allez quoi ? Vous allez licencier ?
15:44 - Vous savez, moi je ne suis pas comme la 3ème république
15:47 qui avait viré tous les juges bonapartistes et monarchistes
15:50 pour avoir 20% ou 20%... Non, je suis plus respectueux
15:53 de l'indépendance et des juges.
15:56 Mais les juges sont forcés d'appliquer la loi.
15:59 Si la loi prévoit des peines planchées, ils seront obligés
16:02 d'appliquer ces peines.
16:05 Donc maintenant, je continue.
16:08 Deuxièmement, il faut absolument être ferme.
16:11 Redevenir ferme. Je l'ai dit pour la justice.
16:14 Je le dis aussi pour l'État.
16:17 Expulser des logements sociaux
16:20 toutes les familles de délinquants
16:23 et les délinquants eux-mêmes. Et nous devons supprimer
16:26 toutes les allocations sociales à ces délinquants et à leurs familles.
16:29 Et enfin, et enfin, et enfin...
16:32 Il nous faut absolument redevenir
16:35 ferme aussi avec tout le monde, c'est-à-dire expulser
16:38 ces délinquants, ces criminels,
16:41 ces fichés S.
16:44 Quand ils sont étrangers, 25%
16:47 des prisons françaises sont des étrangers.
16:50 Mais aussi quand ils sont binationaux.
16:53 Parce que je le rappelle, la plupart des jeunes gens
16:56 aujourd'hui maghrébins, qu'ils soient algériens, tunisiens et marocains
16:59 sont de double nationalité.
17:02 Ils ont gardé la nationalité de leurs parents et ils ont la nationalité française.
17:05 - Donc vous dites déchéance de nationalité ? - Absolument.
17:08 Déchéance systématique de la nationalité française. - S'il y a délinquance.
17:11 - Exactement. Si vous voulez, c'est très important.
17:14 Et donc nous expulserons tous ces gens.
17:17 Alors maintenant vous allez me dire, puis évidemment,
17:20 mais ça va sans dire, parce que je le répète sans cesse,
17:23 il faut arrêter l'immigration,
17:26 il faut arrêter les 500 000 immigrés qui viennent...
17:29 - Éric Zemmour, vous n'avez pas... - Je vous en prie.
17:32 - Mais je vais vous répondre à ça. - Y'a qu'à Faucon, OK ?
17:35 - Non, non, pas Y'a qu'à Faucon, c'est pour des mesures claires.
17:38 - C'est pour le côté justice, d'accord, et pour le côté sanction, OK.
17:41 Maintenant, il y a deux choses. Vous dites,
17:44 par exemple, il faut les rapatrier ou les expulser ou les déchoirer de la nationalité.
17:47 Comment on fait avec des pays d'accueil
17:50 quand ils n'ont plus de passeport qu'ils l'ont brûlé ?
17:53 Il dit "mais attendez, lui, je ne sais même pas s'il est algérien, marocain ou tunisien,
17:56 vous me dites de l'accueillir, ben en quoi je vais l'accueillir ?"
17:59 Et deuxièmement, l'Europe. L'Europe qui a des lois
18:02 qui sont en principe exécutoires
18:05 pour chaque État européen, dont la France.
18:08 Donc vous avez deux choses. Les États qui vont vous dire "oui, mais attendez, vous êtes bien gentils,
18:11 mais qu'est-ce qu'il va dire qu'eux ?" et puis l'Europe qui va dire
18:14 "attendez, on a des lois, vous faites quoi ?"
18:17 - Vous posez des très bonnes questions, permettez-moi de vous le dire, ce n'est ni ironique ni
18:20 flagorneur. Ce sont les très bonnes questions.
18:23 Première chose, vous me dites
18:26 les pays les refusent. D'abord,
18:29 vous auriez pu me dire, mais comment vous arrêtez
18:32 les 500 000 qui viennent chaque année ?
18:35 - Ben oui, parce qu'il y a aussi d'abord ça !
18:38 - Bien sûr ! - Et je vous aurais répondu que
18:41 les trois grands pôles d'entrée, c'est
18:44 le regroupement familial et l'immigration familiale au sens large,
18:47 c'est-à-dire tous ces jeunes maghrébins qui vont chercher des filles
18:50 aux bled, souvent très jeunes, dans des mariages arrangés.
18:53 Ça c'est la première chose, c'est 100 000 par an.
18:56 Vous avez les étudiants, c'est 100 000 par an.
18:59 Vous avez les droits d'asile, c'est 150 000 par an.
19:02 Et vous avez à peu près 40 %
19:05 qui sont acceptés et de toute façon, les 60 %
19:08 autres ne sont jamais expulsés. Donc ça vous fait 150 000.
19:11 - On s'est dit l'OQTF, on ne veut pas remettre à l'insu. - Le fameux OQTF, que tout le monde connaît désormais.
19:14 Donc ceux-là, ce sont des tampons
19:17 administratifs. Ce sont des fonctionnaires qui tamponnent
19:20 et qui disent "oui, en fonction des lois de la jurisprudence,
19:23 vous avez le droit de rejoindre votre femme, etc.
19:26 Vous avez le droit de venir étudiant, vous présentez votre droit d'asile.
19:29 Tout cela, j'arrête.
19:32 Moi, État français, je dis "non, nous arrêtons".
19:35 Et si, on va venir à la jurisprudence française
19:38 et européenne. Maintenant, vous me dites comment on les expulse.
19:41 C'est le deuxième versant de la question, vous avez tout à fait raison.
19:44 Je considère que
19:47 nous avons des moyens de pression colossaux.
19:50 Nous pouvons arrêter l'aide au développement.
19:53 Nous pouvons bloquer
19:56 - Qui est très important pour les français. - Absolument. Nous pouvons bloquer
19:59 les virements des étrangers
20:02 ici à leur famille là-bas, par la Western Union.
20:05 Nous les bloquerons. Vous savez que ce sont
20:08 des sommes colossales. Que c'est sans doute dans
20:11 la plupart de ces pays, le premier poste de la balance des paiements.
20:14 - Oui. - Troisièmement... - On les touche aux portefeuilles.
20:17 - Exactement. Troisièmement, ces gens-là veulent venir
20:20 en France en tourisme. Beaucoup d'entre eux veulent venir en France en tourisme.
20:23 En particulier, la bourgeoisie de ces pays.
20:26 Nous bloquerons les visas tant que leur gouvernement
20:29 ne reprendra pas leurs délinquants
20:32 et leurs clandestins. Je rappelle que même Emmanuel Macron
20:35 l'a fait pendant six mois. Vous avez vu que personne n'était
20:38 content. Malheureusement, Emmanuel Macron a cédé. Moi, je ne cèderai pas.
20:41 Quatrièmement, on peut monter en gradation.
20:44 Les dignitaires de ces régimes
20:47 ont des appartements, ont
20:50 des propriétés en France.
20:53 S'ils ne veulent pas reprendre leurs clandestins et leurs
20:56 délinquants, nous les saisirons. Nous avons bien saisi
20:59 les biens des oligarques russes. - Et puis les biens africains.
21:02 - Je rappelle que ces gens-là, par ailleurs,
21:05 veulent, en tout cas pour leurs dirigeants,
21:08 se faire soigner en France. En particulier
21:11 à l'hôpital américain de Neuilly. Je peux vous dire
21:14 que moi, il n'y aura plus d'hôpital américain de Neuilly
21:17 tant qu'il n'y aura pas de reprise des OQTF.
21:20 Ça, je pense que c'est fondamental. Nous avons
21:23 les moyens de faire pression sur ces gens. Il faut cesser
21:26 cette complaisance et cette soumission. Et nous devrons
21:29 d'ailleurs, par ailleurs, supprimer,
21:32 puisque maintenant tout le monde en parle, ce fameux accord
21:35 international de 1968 avec l'Algérie, qui
21:38 exclut les Algériens de toute considération et qui
21:41 favorise leur entrée en France.
21:44 - Si un jour, le président Zemmour,
21:47 on va en parler, parce que maintenant on va parler de l'Europe,
21:50 parce que tout ce que vous dites, très bien, et là nous allons voir
21:53 Ursula von der Leyen ou son successeur
21:56 ou la commission européenne qui vont dire "Ah !
21:59 Attention ! Objection, monsieur Zemmour, objection !"
22:02 On en parle tout de suite après cette petite pause.
22:05 Ici Sud Radio.
22:08 - Les Français parlent
22:11 au français. Je n'aime pas
22:14 la blanquette de veau. Je n'aime pas
22:17 la blanquette de veau. - Sud Radio Bercov
22:20 dans tous ses états. - Et nous sommes toujours
22:23 avec Éric Zemmour, président de Reconquête
22:26 et nous sommes en train de parler de l'état des lieux,
22:29 de l'état de la France et puis surtout, on est en train de parler
22:32 de ce qu'on peut faire par rapport aux délinquants, par rapport
22:35 à la migration massive, etc.
22:38 Ça, presque, en tout cas toute une partie de la population
22:41 le lit, mais en fait,
22:44 Éric Zemmour, vous avez parlé de ce qu'on peut faire au niveau de l'état,
22:47 simplement, à un moment donné, vous allez avoir
22:50 un autre mur qui est l'Europe. La Cour européenne
22:53 des droits de l'homme, la Cour de justice européenne,
22:56 Bruxelles, qui dira "Attendez,
22:59 qu'est-ce qui se passe ? Nous on a dit que les migrants, Schengen,
23:02 vous pouvez parler partout, et vous les français, vous faites quoi ?
23:05 Vous allez faire votre Orban, maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
23:08 Qu'est-ce qu'on fait vis-à-vis de l'Europe ? - Vous avez tout à fait raison,
23:11 André Berkhoff, c'est une question fondamentale.
23:14 Une question fondamentale qu'il faut prendre par petits morceaux.
23:17 C'est-à-dire que nous devons bien
23:21 comprendre que nous avons un double problème avec l'Europe.
23:25 1) Nous avons la Commission de Bruxelles
23:28 et nous avons les juridictions.
23:31 Le problème le plus important, ce sont les juridictions.
23:34 Ce sont les juges. - Les cours, c'est ça ?
23:37 - Les cours européens. Attention, pas de confusion,
23:40 la Cour de justice de l'Union européenne
23:44 est une institution bruxelloise, enfin, pas Bruxelles,
23:47 mais c'est une institution européenne. En revanche, la Cour européenne
23:50 des droits de l'homme n'est pas une institution européenne.
23:53 Donc, on peut sortir de la Cour européenne des droits de l'homme
23:56 sans sortir des institutions de l'Union européenne.
24:00 Il faut bien comprendre ce distinction. - Vous êtes sûr de ça ?
24:03 - Je suis archi sûr de ça. - Vous voulez dire que ce n'est pas un crime
24:06 de l'aise Europe ou de l'aise Commission européenne si vous sortez de la CODH ?
24:09 - Je vais vous dire tout simplement, le général de Gaulle, nous étions
24:12 dans le marché commun à l'époque, ce qu'on appelait le marché commun,
24:15 le général de Gaulle a toujours refusé de ratifier la Convention européenne
24:18 des droits de l'homme car justement, il ne voulait pas se soumettre
24:21 à ces juges de la Cour européenne des droits de l'homme.
24:24 Ce n'est qu'après, sous Mitterrand et sous même le président Poiré
24:29 par intérim, que cela a été fait. Donc on peut très bien en sortir
24:32 si jamais la Cour européenne insiste et nous empêche de déterminer notre politique.
24:37 - D'accord. - Ça ne me fait absolument pas peur.
24:40 Deuxièmement, nous avons un problème de juges, mais attention,
24:45 de juges européens mais aussi de juges français.
24:48 C'est-à-dire que nous avons des juges qui ont abandonné complètement,
24:52 même pour les nôtres, que ce soit le Conseil constitutionnel,
24:55 le Conseil d'État ou la Cour de cassation pour ce qu'elle a à voir
25:00 avec le droit de l'immigration. Nous avons des juges qui ont abandonné,
25:04 je veux dire, le sens de l'État pour défendre uniquement les droits
25:09 des individus, d'où qu'ils viennent et où qu'ils soient.
25:13 Nous devons rétablir les droits de l'État et nous devons rétablir,
25:18 si vous voulez, le principe de la souveraineté nationale et du Parlement
25:23 sur les principes juridictionnels. Et pour cela, il y a une chose
25:27 très simple à faire. Vous savez, il y a le fameux article 55 de la Constitution
25:33 qui prévoit que les traités internationaux s'imposent aux lois
25:38 et qui permet aux juges de faire valoir un traité ou la jurisprudence
25:43 des juges européens pour contredire une loi.
25:47 Il faut faire une modification de la Constitution et prévoir que désormais
25:52 les lois postérieures aux traités, c'est-à-dire les lois votées après
25:56 la ratification des traités, s'imposeront aux traités. Vous savez,
26:00 c'est ce qui existait, Naguère. C'est ce qu'on appelait en termes juridiques
26:05 la théorie de la loi Écran. C'est-à-dire que la loi faisait écran
26:09 entre le traité et l'administration. - Donc c'est abolition de l'article 55 ?
26:15 - Non, modification de l'article 55 pour les lois postérieures.
26:18 Et là, vous verrez très bien que nous pourrons régler cette question-là.
26:22 Maintenant, il faut traiter globalement de l'Europe. Après tout, on peut me dire,
26:28 et je suis sûr que vous allez me le dire, mais pourquoi vous n'êtes pas favorables
26:32 au Frexit ? Pourquoi on ne sortirait pas ? Parce qu'on voit bien qu'on est...
26:37 - On est liés. - Exactement.
26:39 - On est enchaînés. - Pour cette question de l'immigration,
26:42 vous avez tout à fait raison. On est encore plus liés.
26:45 On a vu les jurisprudences récentes qui interdisent de renvoyer un clandestin
26:50 et on a vu l'attitude de la Commission de Bruxelles avec ce pauvre M. Léguéry,
26:55 un Français qui dirigeait Frontex, l'agence de contrôle des frontières européennes,
27:02 à qui elle a interdit de refouler les clandestins. Donc qui est devenue
27:07 une espèce d'ONG pour surveiller les droits des clandestins.
27:11 Et c'est scandaleux. Donc là, nous avons...
27:14 - Oui, ça s'est aggravé. Les chaînes se sont alourdies.
27:17 - Absolument. Voyez, j'essaie d'être plus honnête avec vous.
27:20 Alors, un, je vous dis pourquoi, alors que je suis depuis 30 ans
27:25 un souverainiste convaincu et reconnu, pourquoi je défends la souveraineté nationale
27:30 depuis 30 ans, depuis Maastricht, pourquoi je me suis résolu à renoncer au Frexit.
27:36 Pour plusieurs raisons. La première, c'est que je pense que les Français sont contre.
27:42 C'est fondamental. Les Français majoritairement sont contre.
27:46 Et pourquoi ils sont contre ? Pour des bonnes raisons.
27:48 - Ça c'est peut-être les sondages qui le disent.
27:50 - Non, non, non, mais les sondages sont intéressants.
27:52 En tout cas, on voit bien qu'ils sont contre. Mais ils ont des bonnes raisons
27:54 et moi je suis d'accord avec eux.
27:56 - Alors, dites-moi rapidement les raisons.
27:58 - La première, c'est qu'ils ont vu le Brexit. Ils ont vu que le Brexit avait occupé
28:01 la vie politique anglaise pendant 10 ans, qu'elle avait omnubilé, qu'elle avait obsédé
28:06 la vie politique anglaise. - Oui, est-ce que ça marche mal en Angleterre ?
28:08 - Attendez, attendez. - Oui, je l'écoute.
28:10 - On n'a plus parlé d'autre chose pendant 10 ans.
28:13 Moi, je veux qu'on parle d'immigration. Et les Français aussi.
28:16 Je veux qu'on traite d'abord la question de l'immigration.
28:18 Par ailleurs, vous aurez remarqué que, alors que les Anglais avaient voté pour le Brexit,
28:23 la première raison des Anglais, c'était d'arrêter l'immigration.
28:27 - Oui, c'est ça, certes. - Ils ont pris une immigration encore plus grande
28:30 et encore plus massive. Et vous voyez que quand le gouvernement anglais veut
28:35 renvoyer les clandestins du droit d'asile en Rwanda, la Cour anglaise,
28:41 cher André Berkhoff, anglaise, a interdit cela en fonction d'une jurisprudence
28:47 de la Cour européenne du droit de l'homme. Vous voyez, il ne suffit pas de sortir
28:50 de l'Union européenne. - Bien sûr.
28:52 - Donc, vous voyez que le problème est beaucoup plus complexe et qu'il doit être réglé autrement.
28:55 La deuxième raison, et les Français ont raison, c'est que la sortie de l'Union européenne
28:59 nous poserait un énorme problème économique. Si on sort de l'Union européenne,
29:04 les Anglais n'étaient pas dans l'euro, nous, on est dans l'euro.
29:06 Cela voudrait dire qu'on sort de l'euro. Et cela voudrait dire deux choses.
29:09 N'oubliez pas qu'on a une dette... - On va en parler.
29:12 - Non, on a une dette énorme. 3 000 milliards d'euros.
29:17 Et on a une désindustrialisation massive depuis 20 ans.
29:22 Avec cela, cela veut dire que si on sort de l'euro, on va avoir une dévaluation énorme,
29:27 on va avoir une hausse des prix énorme, on va avoir un déficit encore plus grand
29:32 de la balance commerciale et de la balance des paiements, et donc une crise du franc,
29:36 une attaque sur le franc, des taux d'intérêt qui vont encore augmenter
29:39 pour payer notre dette, et donc un appauvrissement majeur.
29:42 Par ailleurs, et sur un point plus positif, je pense que nous avons des...
29:46 si vous voulez, un vrai enjeu européen. Moi, je peux me disputer,
29:51 je peux me quereller avec les Allemands, avec les Anglais, avec les Italiens.
29:54 Mais en revanche, je veux que Berlin reste Berlin, que Londres reste Londres,
29:58 que Rome reste Rome. En vérité, nous avons un enjeu commun,
30:02 nous refusons tous que l'Europe devienne islamisée,
30:05 que l'Europe devienne une civilisation islamique.
30:08 Et donc nous pouvons prendre des politiques en commun.
30:14 Nous pouvons, par exemple, faire un blocus naval ensemble.
30:18 Et par ailleurs, face à la commission de Bruxelles,
30:21 et je finis, cher André Berkhoff, face à la commission de Bruxelles,
30:25 dire clairement sur l'immigration, et d'ailleurs sur l'industrie aussi,
30:29 mais sur l'immigration, nous reprenons notre souveraineté.
30:33 Et je remarque, cher André Berkhoff, que de plus en plus de pays européens,
30:37 vous avez cité Orban, le Hongrois, qui a donné l'exemple,
30:40 mais il n'est plus seul. Les Suédois, les Danois,
30:43 même les Allemands désormais, veulent reprendre en main leur politique migratoire.
30:47 Nous sommes les derniers à ne pas le faire.
30:49 Alors nous sommes plus compli... ça va être beaucoup plus compliqué que ça,
30:51 mais on va en parler, on a un peu de temps,
30:53 parce que c'est très passionnant, et c'est pour moi l'enjeu majeur.
30:56 Je ne suis pas sûr du tout qu'ils vous rejoignent tous sur cette préoccupation.
31:00 Et je vais essayer de vous... et je voudrais qu'on parle là-dessus, qu'on éclaircisse.
31:04 Ici Sud Radio.
31:08 Les Français parlent au français.
31:12 Les carottes sont cuites.
31:15 Les carottes sont cuites.
31:17 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
31:20 Eh oui, je ne sais pas si les carottes sont cuites,
31:22 mais en tout cas, il y a un certain nombre de gens qui s'attachent à l'huile sur le feu.
31:28 Rixembourg, je voudrais qu'on revienne, non pas à l'Europe,
31:32 là vous avez exposé effectivement, vous dites voilà, à l'Europe, il y a quelque chose à faire,
31:36 il y a des choses effectivement à changer, on le sait,
31:38 que ce soit par les juges, l'État, etc., et Dieu sait s'il y en a.
31:43 Mais moi je voudrais parler de sentiments, effectivement,
31:45 vous dites oui les Français sont pour l'Europe, mais quelle Europe ?
31:47 Est-ce que c'est l'Europe de la Commission Européenne et d'Ursula von der Leyen ?
31:51 Et on sait très très très bien ce qu'il y a eu au moment du...
31:54 quand même, aujourd'hui on le sait, avec les SMS, avec le PDG de Pfizer,
31:59 avec cette extraordinaire chape de plomb, notamment sur le Covid,
32:04 et avec, quand même, même si on en a parlé moins,
32:07 on dit maintenant, on veut l'identité numérique,
32:09 on veut un passeport européen, on veut une armée européenne.
32:12 Attention, vous dites ça, mais vous dites, nous on ne veut pas sortir,
32:14 en même temps ils se préparent beaucoup de choses,
32:16 ils ne vous ont pas attendu, ils sont en train de marcher la machine en marche,
32:19 sans parler du Qatar Gate, sans parler des valises pleines de billets
32:23 trouvés chez un certain nombre de députés européens, donc la corruption.
32:27 Alors cette Europe là, vous dites quoi de cette Europe là ?
32:30 Moi je vais vous dire André Berkhoff,
32:33 j'ai mené un combat depuis 30 ans contre cette Europe là.
32:38 J'ai mené un combat souverainiste contre cette Europe là,
32:41 et je ne le renie pas.
32:43 Je dis simplement, il faut prendre les réalités comme elles sont.
32:47 Nous sommes dans l'Europe, j'ai expliqué pourquoi en sortir serait le pire que le mal,
32:53 mais ça ne veut pas dire que nous cautionnons et que nous approuvons
32:58 les pratiques de cette commission de Bruxelles de Madame von der Leyen,
33:02 et tous ceux qui derrière elle, essayent d'arriver le plus vite possible
33:08 à une Europe fédérale, avec une sorte d'Etats-Unis d'Europe,
33:13 le grand rêve fédéraliste qui...
33:15 - Bayoudraghi, il y faut un Etat !
33:17 - Mais absolument, et beaucoup d'autres.
33:20 Je pense qu'il se trompe, je pense que nous devons au contraire,
33:25 revenir vers une répartition plus raisonnable et plus rationnelle,
33:34 qui remette les souverainetés nationales à l'honneur.
33:37 Et par ailleurs, je pense que plus nous serons nombreux au Parlement européen,
33:44 dans cette mouvance qu'on peut appeler nationaliste, souverainiste, etc.
33:49 - Patriote ou autre.
33:51 - Plus nous pourrons encadrer et contraindre la commission de Bruxelles.
33:56 Je vous rappelle que le Parlement européen est celui qui ratifie
34:01 la nomination de la présidente de la commission.
34:05 Donc si nous avions une majorité que nous devons appeler de droite,
34:09 même si on va en reparler j'imagine,
34:11 nous pourrions refuser Mme von der Leyen.
34:14 Par ailleurs, vous avez tout à fait raison,
34:16 la commission passe son temps à sortir des traités.
34:20 Elle n'avait pas de compétence sur la santé.
34:23 C'est absolument scandaleux.
34:25 Mais Mme von der Leyen a pu apprendre et prendre des compétences sur la santé
34:32 parce que les gouvernements français et allemands l'ont complaisamment autorisé.
34:37 C'est pareil pour le grand emprunt qui maintenant va être financé par les Etats.
34:43 On ne le dit pas assez.
34:45 On n'avait pas à les laisser faire.
34:47 C'était en dehors des traités.
34:48 On nous parle toujours du respect des traités.
34:50 Mais la commission ne respecte pas les traités.
34:52 - Parce que le Parlement le laisse faire.
34:54 - Exactement. Et que les gouvernements les laissent faire.
34:56 Donc nous devons agir à ces deux niveaux.
34:59 Effectivement, nous devons contraindre la commission à ne pas sortir des traités.
35:05 Par ailleurs, Mme von der Leyen n'a aucune compétence en matière de politique étrangère.
35:09 Elle se balade en Ukraine, etc. ou ailleurs.
35:13 Et elle prend des positions qu'elle n'a pas à prendre.
35:16 Elle n'est pas présidente des Etats-Unis d'Europe.
35:19 Les gouvernements européens sont responsables de la politique étrangère de leur nation.
35:23 - Mais de fait, elle l'est.
35:25 - Non, elle ne l'est pas.
35:26 Elle ne l'est, André Berkhoff, que parce qu'il y a une complaisance des grands Etats européens.
35:33 La France et l'Allemagne, pour ne pas les nommer.
35:35 - Pourquoi cette complaisance ?
35:36 - Parce qu'ils sont dirigés par des fédéralistes.
35:38 Ils sont dirigés par des gens, on les connaît bien, Emmanuel Macron,
35:42 qui rêvent des Etats-Unis d'Europe, qui parlent de souveraineté européenne,
35:45 comme s'il y avait une nation européenne.
35:47 Nous devons absolument combattre ces gens.
35:50 Lors des élections européennes et lors de l'élection présidentielle, comme je l'ai fait.
35:55 Voilà !
35:56 - Donc, effectivement, et ça nous ramène peut-être à parler de, vous avez dit vous-même,
36:00 une majorité de droite.
36:02 Alors, parlons de ça.
36:03 Alors, moi, je suis assez frappé par un paradoxe zémourien,
36:06 qui consiste à dire, nous voulons l'union des droites,
36:09 mais comme vous l'avez fait en début d'émission,
36:11 à dire Marine Le Pen ceci, Jordan Bardella cela, etc.
36:16 Mais avec qui ?
36:17 Alors, il y a, parce que c'est vrai, il faut le dire,
36:20 au moins 50% des Français et plus sont assez d'accord avec un corps...
36:24 - Se reconnaissent ce droite.
36:26 - Voilà, se reconnaissent, en tout cas, je ne sais pas ce que c'est de droite,
36:28 mais disons souverainiste, nationaliste.
36:30 - Mais ils ne le disent pas ça, c'est sommaire forcément.
36:32 - Voilà, c'est sommaire.
36:33 Mais disons que si personne ne parle à personne.
36:36 Moi, ce qui me frappe, c'est qu'il y a Le Pen, Bardella, Zemmour,
36:42 Philippot, Dupont-Aignan, LR absolument.
36:48 On ne sait pas où ils sont, c'est un peu danseuse du ventre,
36:52 mais enfin bon, ça c'est moi qui le dis.
36:54 Mais comment voulez-vous vous prêcher l'union des droites ?
36:59 Il y a deux questions.
37:00 D'abord, comment voulez-vous la faire si pour le moment vous regardez tous,
37:04 il faut le dire tous, avec des yeux de chanfaillance,
37:07 en train de se regarder.
37:09 Et deuxièmement, et surtout, il y a des tas de gens en France,
37:13 et vous le savez, des milliers, peut-être des millions,
37:15 qui ne se reconnaissent ni de droite ni de gauche,
37:17 mais qui tiennent un certain nombre de valeurs
37:19 que vous avez évoquées et que vous défendez aussi, Eric Zemmour,
37:22 mais que d'autres défendent aussi, vous n'êtes pas le seul.
37:24 Or, en chosifiant dans une étiquette,
37:28 dans une assignation résidence de droite et de gauche,
37:31 vous leur dites "ah oui, c'est l'union des droites,
37:33 donc moi, ce n'est pas mon problème, ça ne m'intéresse pas".
37:36 - Alors, je vais vous dire, cher André Berco,
37:39 pour répondre à votre première question sur l'éparpillement,
37:44 et même parfois la rivalité.
37:47 Moi, je vais vous dire,
37:49 si j'ai été aussi sévère tout à l'heure,
37:53 c'est que je pense qu'en politique,
37:56 le mensonge est criminel.
37:59 Et qu'en se soumettant au mensonge de la classe politico-médiatique,
38:05 le Rassemblement National de Marine Le Pen et de Jordane Barbéla
38:09 fait une mauvaise action.
38:10 Je pense que, vous savez...
38:13 - En quoi ? Expliquez.
38:14 - Je vais vous expliquer en quoi.
38:15 Je pense que, vous savez, Solzhenitsyn disait
38:19 "le mensonge, c'est ce qu'il y avait de pire
38:23 au temps du communisme et de l'URSS".
38:26 C'est comme une sorte de torture des gens.
38:29 Et les gens le ressentent comme ça.
38:32 Quand on parle de l'ultra-droite pour cacher les crimes du pauvre Thomas,
38:38 quand on parle de la psychiatrie pour oublier que
38:41 le terroriste de samedi soir a crié à l'Akbar.
38:44 Les gens en souffrent comme s'ils étaient torturés.
38:46 Et donc je considère que, en se soumettant à ces mensonges,
38:51 les gens du Rassemblement National participent à cette torture des Français.
38:55 Ça c'est une première chose. Donc je le dis.
38:57 Deuxièmement, je pense qu'on peut très bien être habile,
39:03 tatiquement, mais qu'il y a des limites à l'habileté,
39:06 ce que le grand Blaise Pascal appelait "la maladresse des demi-habiles".
39:10 C'est-à-dire qu'à force de parler comme le système,
39:13 on finit par agir comme le système.
39:15 On a bien connu ça avec Jacques Chirac,
39:17 on a bien connu ça avec Nicolas Sarkozy.
39:19 C'est la limite des demi-habiles, comme disait Pascal.
39:23 Et moi, je ne veux pas tomber dans ce panneau-là.
39:27 Donc je le dis, et je le dis haut et fort,
39:30 je crois qu'il y a un lien, en politique, entre les mots choisis et les actes.
39:35 Ce n'est pas innocent, on ne peut pas distinguer,
39:37 on ne peut pas faire une espèce de machiavélisme du pauvre
39:40 pour séparer les deux.
39:42 Il y a un lien, vous savez, la gauche le sait très bien,
39:45 parce qu'elle, elle impose ses mots
39:47 avant de pouvoir développer sa politique.
39:50 Donc si on se soumet aux mots du système,
39:53 on fera comme le système le voudra.
39:55 - Sauf qu'on va en parler après cette petite pause,
39:57 mais Éric Zemmour, vous avez vu comment la nuppes est en train d'éclater.
40:01 Faisons puzzle avec l'ère contradiction.
40:04 Aujourd'hui, c'est...
40:05 Et je vais vous parler d'autre chose juste avant qu'on fasse la pause.
40:09 Hier, vous dites effectivement, vous vous rappelez ce que disait...
40:13 On ne sort dans l'ambiguïté...
40:14 - Dans son détriment. - Voilà.
40:16 - Cardinal de Retz. - Mais Cardinal de Retz, exactement.
40:18 Et il faut rappeler que De Gaulle, quand il est arrivé à Mostaganem,
40:21 il a dit "Je vous ai compris".
40:23 "Je vous ai compris".
40:25 L'Algérie française a pensé qu'il était Algérie française,
40:28 et les autres, non. L'ambiguïté, hélas !
40:30 - Vous avez vu... Mais oui.
40:32 C'est ce que j'appelle le machiavélisme du pauvre.
40:34 Vous avez vu le coup que ça a eu ?
40:36 Vous avez vu les massacres de pieds noirs de Harki ?
40:39 Vous avez vu dans quel état on a donné l'indépendance à l'Algérie ?
40:42 Vous avez vu que l'Algérie nous en veut encore,
40:44 et qu'ils nous poursuivent de leurs vindictes ?
40:46 Vous avez vu dans quelles conditions les pieds noirs ont dû quitter le pays ?
40:49 - Vous pensez que c'est pour ça ? - Ah, mais bien sûr que c'est pour ça !
40:52 Évidemment que c'est pour cette raison.
40:53 Évidemment, le machiavélisme a du bon,
40:55 mais il a un coût énorme.
40:58 Et n'est pas le général De Gaulle qui veut, pardonnez-moi.
41:01 - Certes. On va en parler tout de suite après cette petite pause.
41:05 - Ici Sud Radio.
41:07 Les Français parlent au français.
41:12 Je n'aime pas la blanquette de veau.
41:15 Je n'aime pas la blanquette de veau.
41:18 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
41:21 - Érysébourg. Alors on parlait effectivement de, encore une fois, les Français, certes,
41:27 ils sont de gauche, de droite, du centre, ailleurs,
41:30 mais ils sont surtout français.
41:32 Et aujourd'hui, comme vous le savez,
41:34 vous le savez très très bien,
41:36 perte de repères, ils ne savent plus où ils habitent,
41:38 beaucoup, ils se demandent, il n'y a plus de projet collectif, de cap, etc.
41:42 Bon, on en a, ça, beaucoup parlé, mais, justement,
41:45 vous parlez beaucoup, beaucoup du nom des droites,
41:47 et vous dites, voilà, il faut faire le nom des droites.
41:49 Bon, on a vu le paradoxe, qui n'est pas facile.
41:51 Alors, je voudrais qu'on revienne là-dessus,
41:53 mais surtout, je voudrais qu'on revienne sur des tas de gens qui vous écoutent,
41:56 et beaucoup vous aiment bien, d'autres vous détestent,
41:58 mais ça, ça fait partie du jeu.
42:00 Mais, qui disent, mais attendez,
42:03 nous, on est d'accord avec ça, mais on ne se sent pas de droite.
42:06 Et ils sont des millions.
42:08 Qu'est-ce que vous leur dites à eux ?
42:10 - Vous avez tout à fait raison André Bercoff,
42:12 et il faudrait que je précise cela,
42:14 et je vous remercie de me poser cette question.
42:16 D'abord, vous avez raison, les gens sont de droite, de gauche, du centre,
42:20 d'ailleurs, de nulle part,
42:23 mais ils sont d'abord français.
42:25 Et ils sont, en tant que français,
42:27 de plus en plus lucides sur la situation.
42:30 Et ça, je tiens vraiment à les féliciter,
42:32 car ce n'était pas facile avec le bourrage de crâne médiatique
42:36 que nous subissons depuis des années.
42:38 Et, par ailleurs, c'est pour ça que je leur dis à tous,
42:41 quelles que soient leurs lignes politiques,
42:43 c'est pour ça que j'ai eu vraiment le plaisir de répondre à vos questions précisément,
42:47 qu'il y a des solutions.
42:49 Nous ne devons pas, après avoir vaincu le déni de la classe médiatico-politique,
42:54 céder au fatalisme.
42:56 Parce que ça, ça serait pire encore.
42:58 Donc, il y a des solutions,
43:00 c'est pour ça que j'ai voulu le dire, et je le redirai, aux français,
43:03 quelles que soient, vous avez raison, leurs lignes politiques.
43:05 Maintenant, pourquoi je parle d'union des droites ?
43:08 Je parle d'union des droites parce que, pour deux raisons majeures.
43:11 La première, c'est que ce n'est pas un objectif.
43:14 Je ne rêve pas la nuit de l'union des droites.
43:17 Je ne me réveille pas le matin en criant "union des droites, union des droites".
43:21 Vous ne rêvez pas d'un grand pacte, quoi !
43:23 Non ! Vous savez, je veux sauver la France, oui,
43:28 de l'islamisation du pays, oui,
43:30 mais pas l'union des droites, c'est un moyen.
43:33 Un moyen que j'ai trouvé, un moyen politique, un moyen tactique,
43:37 pour essayer de renverser l'ordre des choses,
43:41 et d'imposer les mesures dont je vous ai parlé,
43:43 et la vision de la France que j'ai.
43:45 Alors, pour ceux qui ne se sentent pas à droite...
43:47 D'abord, il faut bien comprendre que je parle de cette union des droites
43:51 parce que, qu'est-ce que ça veut dire ?
43:53 Ça veut dire reconquête, ça veut dire les électeurs du Rassemblement National,
43:57 ça veut dire les électeurs de LR qui ne souhaitent pas aller chez Emmanuel Macron,
44:02 et ça veut dire même des électeurs qui ont voté Macron en 2017 et en 2022,
44:08 mais qui ont compris l'enjeu majeur qui est l'islamisation du pays,
44:14 le danger pour la France.
44:16 Il y en a aussi, il y en a, il y en a beaucoup plus qu'on ne croit.
44:19 - Je peux faire une incidence ? - Comment ?
44:22 - Je peux faire une incidence ? - Bien sûr, allez-y.
44:24 - Juste, Eric Zemmour, vous dites le danger majeur, l'islamisation du pays.
44:28 Bon, c'est votre parti, votre engagement vertipris.
44:33 Mais, à ce moment-là, est-ce qu'on ne peut pas vous rédire,
44:36 oui, attendez, et le pouvoir d'achat, et ce qu'il se passe économiquement ?
44:40 - Mais, attendez, attendez, attendez, ça c'est un autre sujet là.
44:43 Je vais vous répondre très vite parce que je ne veux pas ne lâcher votre première question.
44:48 - D'accord. - Mais ça ne veut pas dire que la survie de la France
44:53 se joue avec l'islamisation du pays, ça ne veut pas dire que les Français
44:57 n'ont pas des questions, des problèmes légitimes matériels,
45:00 et qu'il ne faut pas les résoudre.
45:02 Mais, dans ce cas-là, je crois plus, si vous voulez, à une baisse d'impôts,
45:07 une baisse de charges et une lutte contre la cistana,
45:10 que, au contraire, à un développement de la cistana et des chèques,
45:15 comme le souhaite le Rassemblement National, par exemple.
45:18 Donc, c'est deux lignes. - C'est deux lignes.
45:20 - Mais, c'est... - Alors, revenons à l'union des droites.
45:23 - Revenons à nos moutons. - Enfin, au droit de l'opinion.
45:25 - Donc, j'ai bien compris, si vous voulez, que cette union des droites
45:28 n'était voulue que par moi, je veux dire dans la classe politique.
45:31 Marine Le Pen n'en veut pas. - Jusqu'ici, c'est clair.
45:34 - Marine Le Pen n'en veut pas, elle pense arriver toute seule au pouvoir,
45:37 ce que même le général de Gaulle n'a pas fait, mais on verra bien.
45:40 - On ne sait pas, c'est possible. - On ne sait pas.
45:42 - Donc, elle n'en veut pas, l'union des droites.
45:45 En plus, lors des deux second tours auxquels elle a participé,
45:49 en 2017 et en 2022, elle a tenté de séduire l'électorat de M. Mélenchon
45:54 beaucoup plus que l'électorat de M. Fillon en 2017,
45:57 à qui elle n'a pas dit un mot, et l'électorat, le mien, de Reconquête,
46:01 à qui elle n'a pas dit un mot non plus, et qu'elle a méprisé
46:04 pendant tout l'entre-deux tours. Donc, c'est son choix stratégique.
46:08 Et nous avons des dirigeants de LR qui ne savent plus où ils habitent,
46:12 qui sont la brouette de grenouille.
46:18 Tout membre de LR est différent de l'autre,
46:21 et a une ligne différente de celle de l'autre.
46:23 Donc ça, moi, je ne m'y retrouve plus, c'est trop compliqué pour moi,
46:26 et trop subtil pour moi.
46:27 Donc, je pense, si vous voulez, qu'il faut cette union des droites
46:31 pour vaincre le bloc central qui s'est forgé depuis Emmanuel Macron
46:37 entre le centre-droite et le centre-gauche.
46:40 Je pense que nous devons absolument reconstituer un clivage droite-gauche
46:46 parce qu'aujourd'hui, et c'est là où je veux en venir,
46:49 aujourd'hui, la gauche a changé.
46:52 Vous avez raison, André Bercoff, quand vous dites,
46:55 mais les gens comme moi, vous, et d'ailleurs je pourrais parler de moi
46:59 d'il y a 40 ans, étaient de gauche, et aujourd'hui,
47:03 ils ne sont pas spécialement de droite.
47:05 Et ils ne sont pas non plus Mélenchon ?
47:07 Absolument, et ils ne sont pas Mélenchon, vous avez tout à fait raison.
47:10 Et c'est là où est le problème.
47:12 C'est que, il faut bien comprendre que la gauche a toujours,
47:16 dans l'histoire de France, inventé le clivage droite-gauche
47:19 depuis la Révolution française, et a inventé le peuple qui allait avec.
47:24 Si vous voulez, la gauche, c'est la Révolution française,
47:27 le tiers-état contre les monarchistes et contre les aristocrates,
47:31 puis au XIXe siècle, c'est le socialisme et les ouvriers
47:35 contre les bourgeois, et aujourd'hui, c'est Mélenchon
47:38 qui a les gros bataillons de gauche, que ça plaise ou non,
47:42 avec un peuple arabo-musulman, et les gauchistes,
47:46 les wokistes, les militants féministes, LGBT,
47:50 qui se sont agrégés à ce peuple arabo-musulman
47:53 pour forger un peuple islamo-gauchiste.
47:56 Ce sont aujourd'hui les gros bataillons de la gauche.
47:59 Vous avez raison, cher André Bercov, il y a des gens,
48:02 comme vous, comme d'autres, qui étaient de gauche,
48:05 et qui se sentent toujours de gauche, je pense à Michel Onfray,
48:08 je pense à d'autres, ils se sentent de gauche, mais,
48:11 il y a un mais, cher Bercov, la gauche ne les reconnaît plus comme de gauche.
48:15 - Mais objection, votre honneur, c'est très important.
48:18 - Non mais c'est très important. - Attendez, attendez, attendez.
48:20 - Je vais répondre. Ce que je veux dire, c'est que je veux rassembler les droites, oui,
48:25 mais tous ceux, tous ceux, qui ne sont pas reconnus par la nouvelle gauche,
48:30 comme de gauche, qui veulent défendre la France,
48:34 telle qu'elle l'est, la civilisation française et européenne,
48:37 judéo-chrétienne et gréco-romaine, qui ne veut pas que la France
48:40 devienne un pays de la "humma" de musulmanes,
48:45 peuvent se rassembler avec nous.
48:48 Qu'ils se sentent de gauche, de droite, du centre, d'ailleurs, d'où ils veulent.
48:51 Moi, ce que je dis simplement, c'est que face à la gauche de Jean-Luc Mélenchon,
48:56 il faudra incarner une droite qui défende cette France-là.
49:01 - Ecoutez-moi, objection, votre honneur.
49:03 D'abord, vous dites "le peuple", mais le peuple de gauche,
49:06 il est parti depuis longtemps, Rizémour.
49:08 Vous parlez du peuple de gauche, c'est un autre peuple aujourd'hui.
49:11 Le peuple de Mélenchon n'est pas le même.
49:13 La meilleure preuve, le Parti communiste, vous savez ça mieux que moi,
49:16 faisait 25% encore il y a 40 ans, ou 30%.
49:19 Et je ne parle même pas des diatribes de Georges Marchais.
49:22 Ils sont aujourd'hui au Rassemblement national, vous le savez.
49:25 Donc, est-ce que ce n'est pas le peuple de France ?
49:28 Est-ce que le peuple de la France rurale, de la France périphérique,
49:32 ce n'est pas des gens de droite, forcément ?
49:35 Vous voyez ce que je veux dire ?
49:36 Et deuxièmement, et comme ça vous répondrez en même temps,
49:39 vous avez dit, et vous avez fait un aveu d'ailleurs, qui vous honore,
49:43 vous avez dit "l'union des droites, il n'y a que moi qui veux le faire".
49:46 Et alors, comment vous avez rêvé tout ça ?
49:48 C'est une très bonne question, je réponds très vite à celle-ci et je répondrai à l'autre.
49:51 La politique, c'est un rapport de force.
49:54 À partir du moment où vous êtes en tête,
49:57 mais ça nous concernera pour la présidence y'a l'évidemment,
50:00 à partir du moment où vous êtes en tête pour le soir du premier tour,
50:05 pour le second tour, vous avez des gens qui vous rallient.
50:08 Donc là, si ça vous voudrait dire que ça se suppose d'être en tête,
50:12 ça veut dire que les gens qui souhaitent cette union des droites
50:14 votent pour le candidat de Reconquête.
50:16 Et c'est évident qu'ils votent pour Marion Maréchal aux européennes,
50:19 qu'ils votent pour le candidat de Reconquête à la présidentielle,
50:22 pour imposer aux autres qui n'en veulent pas, cette union des droites.
50:25 Mais je reviens à votre première question qui est plus fondamentale.
50:28 Vous avez tout à fait raison, je n'ai pas parlé d'ailleurs de peuple de gauche.
50:31 Le peuple de gauche, c'était le peuple des ouvriers, des employés,
50:35 et d'ailleurs des cadres, des bourgeois socialistes, progressistes, catholiques de gauche,
50:43 tous ces gens-là qui s'étaient rassemblés en 1981 derrière François Mitterrand.
50:47 Ces gens-là n'ont pas disparu, simplement les ouvriers sont allés en partie,
50:54 pas complètement, mais en grande partie au Rassemblement National, vous avez raison,
50:58 et il y a aussi des gens qui ont voté Reconquête,
51:02 qui ont voté pour moi à la présidentielle, qui étaient de gauche avant.
51:05 Moi, ce que je vous dis, je ne dis pas que ces gens-là se sentent de droite,
51:08 je dis que la gauche les désigne comme de droite, c'est tout.
51:12 Mais que si eux se considèrent de gauche, je les comprends,
51:16 simplement ils subissent la vindicte et l'hostilité de la gauche d'aujourd'hui.
51:21 C'est l'histoire de la Révolution française, vous savez,
51:24 Danton se prenait pour un grand révolutionnaire, il l'avait été,
51:27 il avait été le responsable du Comité de salut public et du 10 août de 1792,
51:33 et c'est pourtant Robespierre qui l'a fait condamner à mort,
51:36 parce qu'il n'était pas assez de gauche.
51:38 - Avant que Robespierre ne meure lui-même.
51:40 - Je ne sais pas dire, c'est l'histoire de la gauche en France,
51:43 on trouve toujours plus à gauche que soi, et ceux plus à gauche que soi vous vomis,
51:47 même si vous avez été de gauche avant.
51:49 C'est le drame de l'histoire de France, moi je l'apprends comme elle est.
51:53 Donc je dis à tous ces gens-là qui se sentent de gauche,
51:56 et qui sont vomis aujourd'hui par la gauche et par le peuple islamo-gauchiste,
52:00 et ils sont nombreux, vous avez raison André Bercoff, rejoignez-nous, vous êtes avec nous.
52:05 - Oui mais ils n'iront pas à l'union des droites, Eric Zemmour.
52:07 - Ils iront, ils ne sont pas... - Prenez un autre nom.
52:10 - André Bercoff, ils ne sont pas idiots.
52:12 Ils ne sont pas idiots.
52:14 Ils savent qu'il y a des gens qui veulent l'islamisation du pays,
52:17 et des gens qui n'en veulent pas.
52:19 Et bien moi je leur dis, rejoignez ces gens-là qui n'en veulent pas.
52:22 Votez pour Marion Maréchal aux européennes,
52:24 et ensuite à la présidentielle, votez pour le candidat de Reconquête.
52:28 C'est ça l'enjeu. L'enjeu il est au-delà de nos querelles.
52:33 En vérité, il y a beaucoup de gens qui ont été à gauche,
52:36 et qui ne veulent pas de la France islamisée.
52:39 Ceux-là ont toutes leurs places avec moi.
52:42 - Eh bien écoutez, on verra ce que donneront en juin prochain déjà les élections européennes,
52:46 et le reste. Merci Eric Zemmour.