Tucker Carlson bientôt sous sanctions européennes ?

  • il y a 6 mois
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-02-08##
Transcript
00:00 *Musique*
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Et nous allons un peu parler, beaucoup parler de liberté d'expression.
00:21 Vous savez que c'est la vertu principale, en principe, d'une démocratie digne de ce nom.
00:29 Et bien en ce moment, elle est secouée, la liberté d'expression,
00:32 par rapport à un voyage d'un certain journaliste américain
00:36 chez un certain président russe.
00:38 On en parle.
00:39 *Musique*
00:40 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:42 Le fait du jour.
00:43 *Musique*
00:44 The Who, I'm free, je suis libre.
00:47 Je suis libre, oui mais...
00:50 C'est extrêmement discuté en ce moment.
00:54 Racontons l'histoire qui fait aujourd'hui le bruit, le buzz.
00:58 On dit "mais je déteste ce mot" dans le monde entier, pratiquement.
01:01 Voilà, le journaliste américain, le très célèbre journaliste américain
01:04 qui était à Fox News, qui est maintenant sur X Twitter,
01:08 a étalé à Moscou et il a eu un entretien de deux heures avec Vladimir Poutine.
01:16 Cet entretien sera diffusé ce soir à minuit heure de France,
01:20 sur sa chaîne, donc à X, et sur la plateforme de Tucker Carlson.
01:27 Et ça a fait un bruit de folie, c'est-à-dire que l'annonce simplement
01:32 par Tucker Carlson de son entretien avec Poutine, avant-hier,
01:35 a fait 25 millions de vues.
01:39 Et il le dit ceci, "nous ne sommes pas ici parce que nous aimons Vladimir Poutine",
01:42 a dit le journaliste.
01:43 "Nous ne vous encourageons pas à être d'accord avec ce que Poutine peut dire dans cette interview,
01:47 mais nous vous exhortons à le regarder, vous devriez en savoir autant que vous le pouvez".
01:53 Il dit simplement "on veut savoir, on a en général, chez nous en Amérique,
01:57 un seul son de cloche, et bien on va écouter l'autre son,
02:01 et puis vous ferez votre jugement".
02:04 Je veux dire, c'est ce qu'on dit tout le temps,
02:07 c'est ce que tout journaliste, toute presse, tout média dit ce nom, doit dire.
02:11 "Eh bien écoutez, on donne les opinions, on voit, on a notre opinion aussi,
02:15 et puis vous faites effectivement votre opinion, vous faites votre raison".
02:22 Et je dois dire, et je remercie encore une fois, je ne remercierai jamais,
02:25 à ces centaines de milliers d'auditeurs de Sud Radio et de notre émission,
02:31 qui nous disent "écoutez, ce qui est bien chez vous,
02:34 c'est que justement on entend les gens qu'on n'entend pas ailleurs,
02:37 on n'entend pas les gens de la doxa, les gens de la raison dominante".
02:42 Alors Tucker Carlson y va, et tout de suite, c'est le bras-le-bas de combat.
02:45 Alors formidable, une certaine chaîne française dit "le propagandiste américain,
02:52 l'América de service de Poutine, etc."
02:56 Moi je ne dirais pas, écoutez, quand j'entends cette chaîne,
02:59 la chaîne de la propagande ukrainienne.
03:02 Ecoutez, ce qui est extraordinaire, c'est cette espèce de vent,
03:07 je ne sais pas si c'est de la panique ou de la mauvaise foi,
03:11 avec comment il s'est rendu en Russie.
03:13 Attendez, l'Amérique n'est pas en guerre avec la Russie,
03:16 la France n'est pas en guerre avec la Russie,
03:18 que je sache, ou alors qu'on me renseigne.
03:21 Il s'est rendu en Russie pour faire son métier de journaliste,
03:25 comme ont fait énormément de journalistes américains
03:28 qui sont allés voir Poutine, et français aussi, etc.
03:31 depuis des années, et qui ont été reçus.
03:35 Je rappelle aussi, pour ceux qui considèrent que Poutine c'est Hitler,
03:40 et que Zelensky c'est Churchill, que entre 33 et 39,
03:44 énormément, beaucoup de journalistes occidentaux
03:47 sont allés interviewer Hitler, et personne n'a dit qu'ils étaient nazis,
03:51 parce qu'ils avaient interviewé Hitler.
03:53 Alors, aujourd'hui, M. Giverofstad,
03:55 vous savez, l'ancien premier ministre belge,
03:57 il dit "Ah là là, l'Europe pourrait interdire,
04:02 et devrait interdire l'UE,
04:03 toute présence de Toker Carlson en Europe".
04:08 Ah bon ? Ah oui, il doit être boycotté, il doit être déclaré "persona non grata".
04:12 Voilà, il faut lui faire une interdiction de voyager,
04:15 il faut l'envisager, c'est un porte-parole du criminel de guerre.
04:19 Ah bon ? Du criminel de guerre Poutine,
04:22 et l'UE sanctionne tout ce qu'il y a dans cet événement,
04:26 puisque Poutine a été déclaré criminel.
04:29 Ça veut dire que si je vais interviewer quelqu'un,
04:32 même si je ne suis absolument pas d'accord avec lui,
04:35 je suis son porte-parole.
04:36 Alors ça, c'est une définition de journaliste,
04:38 quand je l'entends de la part de politiciens.
04:40 Bon, c'est de bonne guerre, évidemment,
04:42 comment vous allez voir Poutine ?
04:43 Vous allez lui donner la parole ? C'est pas possible.
04:46 Mais quand j'entends des journalistes,
04:48 quand j'entends des hommes de médias,
04:49 et en Amérique, alors, c'est vraiment le déferlement.
04:53 Comment il est allé voir Poutine ?
04:54 Il va donner la parole à ce traître ?
04:57 C'est extraordinaire, ça.
04:58 Quand Oliver Stone est allé voir Poutine,
05:00 le grand metteur en scène est allé voir Poutine,
05:02 personne n'a dit que c'était un traître.
05:03 Ah non, mais aujourd'hui, ça ne va plus du tout.
05:06 Et je voudrais vraiment rappeler quelque chose de très simple.
05:09 Qu'est-ce que c'est que le journalisme ?
05:10 C'est normalement, normalement,
05:12 je ne vais pas rappeler Albert Londres, la plume dans la plaie,
05:15 je ne vais pas rappeler Émile Zola,
05:17 je ne vais pas rappeler Joseph Kessel,
05:19 je ne vais pas rappeler tout cela, les grands.
05:21 Mais si ce n'est pas une liberté qui rencontre une autre liberté,
05:27 y compris la liberté de l'autocrate, c'est quoi ?
05:29 Le journalisme, je le répète, je le radoterai 25 000 fois,
05:34 c'est celui qui a question à tout,
05:37 pas celui qui a réponse à tout.
05:38 Pas l'historialiste de Plateau,
05:40 pas simplement le médecin de Plateau
05:43 qui n'y connaît pas grand-chose dans telle ou telle spécialité.
05:47 Pas seulement le général de Plateau qui n'a pas vu une guerre,
05:50 qui n'a pas vu un guerrier depuis 25 ans.
05:52 Et qui s'allive, et qui s'allive, et qui s'allive, et qui sait tout.
05:56 Et puis on voit qu'il ne sait pas grand-chose.
05:58 Alors voilà, je voudrais simplement rappeler ce que c'est
06:01 que les règles fondamentales du journalisme.
06:03 Heureusement, beaucoup de journalistes le savent
06:06 et beaucoup de journalistes l'appliquent,
06:07 mais beaucoup cèdent à ce qu'on appelle le langage binaire,
06:11 le côté le bien et le mal.
06:13 Se mettre dans le camp du bien,
06:14 et c'est tellement rassurant d'être dans le liglo-ouaté,
06:18 dans la niche-ouaté du camp du bien.
06:20 Non, non, non, il n'y a pas de camp du bien et de camp du mal.
06:23 Il y a la vérité, et la réalité, elle est complexe.
06:26 Et c'est à nous d'affronter, d'expliquer,
06:28 de trier le bon grain du livret,
06:30 mais surtout d'expliquer et d'exposer cette complicité.
06:33 Et c'est à vous de vous faire votre opinion.
06:36 En toute liberté.
06:38 Encore une fois.

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