• il y a 10 mois
Avec Régis Le Sommier, journaliste, directeur de la rédaction d'OMERTA.

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##CA_BALANCE-2024-01-29##

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Transcription
00:00 Sud Radio, André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal.
00:08 [Musique]
00:19 Ah, the yellow rose of Texas, la rose jaune du Texas. Je ne sais pas si ce sont des roses jaunes en ce moment qui bougent au Texas, mais entre les 300 000 immigrants qui sont rentrés aux Etats-Unis dans le seul mois de décembre, frontière mexicaine comme vous le savez,
00:37 et avec tout ce qui se passe en ce moment avec le gouvernement Greg Abbott qui a décidé, qui a tendu des kilomètres de fil barbelé le long de la frontière avec la Mexique, la course suprême qui dit "non ce n'est pas légal", Abbott dit "pas question, c'est légal".
00:52 Qu'est-ce qui se passe aux Etats-Unis ? Bon bien sûr ce n'est pas la guerre de Sécession, pas encore. Mais enfin entre les états confédérés et les Alpes-Unies Nord, parce qu'il faut savoir que 25 états américains ont rejoint Greg Abbott,
01:05 le gouverneur du Texas, en disant "la situation ne peut pas continuer comme ça". Et nous... Bonjour Régis, Régis Le Saumier.
01:13 - Bonjour André. - Alors Régis Le Saumier, je le rappelle, non seulement directeur de la réaction d'OMERTA, l'excellente plateforme d'enquête, et on va parler du journal, du magazine, nouveau magazine qui vient de sortir,
01:26 mais il a été très longtemps, pendant des années d'abord, pendant des années, des décennies je dirais à Paris Match, et puis il a été grand reporter, envoyé spécial aux Etats-Unis aussi pendant des années.
01:36 Alors Régis Le Saumier, cette histoire du Texas, est-ce que c'est nouveau ? En tout cas ça prend un regard très fort. Avec cette immigration, effectivement il faut se rappeler qu'en 2015, le premier slogan de Donald Trump, candidat à la présidence de la République, c'était "nous allons bâtir un mur".
01:52 Qu'est-ce qui s'est passé depuis et pourquoi on en est au point où un gouverneur du Texas, suivi par 25 Etats, défie Joe Biden et la Cour suprême ?
02:01 - Alors c'est en effet une histoire à la fois ancienne et à la fois très contemporaine. Vous parliez de Joe Biden, depuis l'élection de Joe Biden, ce qu'on peut noter c'est qu'à la différence évidemment de son prédécesseur qui avait construit ce fameux mur,
02:16 et même de Barack Obama qui était très ferme sur l'immigration, il y a eu une sorte d'appel d'air. Après Trump, l'Amérique du Sud et l'Amérique latine s'est présentées aux portes des Etats-Unis et on les a laissées passer.
02:30 C'est-à-dire qu'il n'y a pas dans l'administration Biden de volonté véritablement de régler ce problème migratoire massif. C'est là où en ce moment on a vraiment un problème aux Etats-Unis.
02:43 C'est-à-dire qu'il y a deux visions de société qui s'affrontent. Alors je vais revenir sur les questions migratoires, vous le soulignez André, elles ne sont pas nouvelles.
02:51 Moi je me souviens en 2005, il y avait déjà beaucoup d'immigrés, il y avait déjà des records de migration aux frontières du Texas, aux frontières de l'Arizona et de Californie.
03:06 À l'époque c'était des citoyens qui s'étaient appelés les Minutemen, en souvenir justement de ces fameux miliciens du Massachusetts au 17e siècle,
03:16 qui s'étaient battus contre les Anglais pour l'indépendance des Etats-Unis, et qui s'étaient installés à la frontière pour notifier les passages de migrants et les rapporter aux douaniers,
03:29 et justement essayer d'endiguer ce phénomène migratoire massif. Donc depuis il y a eu les Etats-Unis en fait, par rapport à cette époque que j'ai couverte,
03:40 je me souviens qu'il y avait quand même des dialogues, il y avait quand même des moyens de se parler, et on est aujourd'hui face à un problème de vision de société tout simplement.
03:55 - Presque aux antipodes, Régis Le Sommier. - Complètement ! Vous prenez la Californie et la Floride, on n'a plus l'impression d'être dans le même pays.
04:03 Avant il y avait toujours un consensus, un consensus autour du président, et là se rajoutent à ces phénomènes,
04:10 aux phénomènes mondialistes de Biden et à la vision nationaliste "America First" de Trump, et même d'une certaine mesure de Robert Kennedy Jr.
04:19 qui aussi fait des scores importants, là plutôt du côté démocrate. Donc il y a deux pays qui s'opposent, et qui sont en train de s'opposer au niveau de l'interprétation de la Constitution
04:28 et au niveau d'un véritable phénomène, d'un phénomène d'importance qui est l'immigration. Il faut rajouter à cela l'idée que le Texas, c'est pas n'importe quel endroit.
04:38 Vous avez parlé de ces roses jaunes du Texas tout à l'heure, vous avez noté qu'il y a un "twing" Texas, une façon de parler l'anglais au Texas, dans le sud des Etats-Unis plus largement,
04:51 qui est différente du nord. Pourquoi ? Parce que la guerre de sécession en fait, elle ne s'est jamais arrêtée, et le Texas a toujours eu le souvenir de l'époque où il a été indépendant.
05:01 Il a été indépendant pendant neuf ans. Il s'est battu à l'époque contre le Mexique pour devenir indépendant, et ensuite, face aux menaces de ce même Mexique,
05:09 il a décidé de rejoindre les Etats des Etats-Unis. Ça a duré neuf ans, et le Texas est très jaloux de cette prérogative.
05:16 Et aujourd'hui, face à cette immigration dans laquelle finalement le gouvernement Biden le laisse complètement à l'abandon, le gouverneur Greg Abbott a décidé d'invoquer l'article 1.
05:28 Alors c'est très particulier parce qu'il utilise la Constitution américaine. C'est l'article 1, section 10, clause 3, qui donne le droit au Texas de se protéger en cas de situation d'invasion.
05:44 C'est-à-dire que tout ce qu'il a fait, le fameux... Il a fait une opération qui s'appelle l'opération Lone Star. L'opération Lone Star, elle vient du drapeau du Texas,
05:52 où il y a une seule étoile, Lone Star. Et donc, il a décidé de prendre les choses en main, d'envoyer sa garde nationale, d'envoyer ses agents pour endiguer ce phénomène d'immigration.
06:05 Il n'y a pas que le phénomène d'immigration, André, il y a également celui de la drogue, le fentanyl, l'invitable épidémie, la drogue zombie qui passe par le Texas.
06:15 Et là, les narco-trafiquants veulent agir parce que Biden ne fait rien.
06:21 C'est ça. Alors Régis Saumier, expliquez-nous quelque chose parce que ce qui est tout à fait étonnant dans cette histoire, c'est que la garde nationale d'un État, c'est une véritable armée.
06:32 D'autant plus que 25 États déclarent se tenir à bottes. C'est-à-dire que, ça peut-être nos auditeurs ne le savent pas très bien, et moi-même je l'apprends,
06:40 c'est qu'il y a une véritable... l'État peut disposer d'une véritable armée.
06:46 Régis, le Saumier ?
06:48 La garde nationale, c'est une entité...
06:51 Oui, attendez, on vous entend pas bien, là.
06:54 C'est une garde, armée privée de citoyens, en fait.
07:00 Un État peut disposer, en effet, et dispose... alors en général, on les emploie dans le cadre de catastrophes naturelles, pour des feux, des incendies gigantesques en Californie,
07:09 pour des inondations. Donc c'est des soldats qui sont employés comme ça, mais les nationaux des États ont été envoyés en Irak, déployés en Afghanistan aussi.
07:21 Donc c'est de véritables armées d'États.
07:24 Alors là, la vraie question, c'est que, est-ce qu'on va arriver à un phénomène où on verra la garde nationale du Texas prête à se dresser contre l'armée fédérale ?
07:35 Vous savez que l'armée fédérale américaine ne peut pas intervenir au sein même des États-Unis.
07:41 Ça avait été déjà un problème au moment de la Nouvelle Orléans, vous vous souvenez, au moment de Katrina, où la situation était tellement chaotique,
07:51 on s'était interrogé de savoir si l'armée pouvait débarquer. L'armée avait donné des moyens, elle avait fourni des bateaux pour pouvoir se servir d'hôpitaux,
07:59 ou acheminer des ménèbres à la Nouvelle Orléans.
08:02 Mais l'armée ne peut pas intervenir ?
08:03 Mais elle ne peut pas intervenir, l'armée fédérale ne peut pas intervenir sur le territoire américain.
08:07 Donc tout ça est extrêmement codifié.
08:09 Et aujourd'hui, on a un risque, en effet, de voir un État, plusieurs États, aller contre le gouvernement fédéral en jouant sur...
08:19 Vous savez, la popularité de Greg Abbott au Texas, elle existe dans tous les États, aux États-Unis. Pourquoi ?
08:24 Parce qu'il y a une véritable méfiance des fédéraux.
08:27 C'est un pays qui s'est construit sur des petites communautés, qui ne voulaient absolument pas revivre l'expérience qu'elles avaient vécue en Europe,
08:36 d'être discriminées ou autre.
08:38 Et donc les Américains sont extrêmement jaloux des prérogatives de leurs États, notamment par rapport à Washington.
08:44 Et à chaque fois qu'il y a une élection aux États-Unis, vous le savez bien André, eh bien, on la fait contre Washington.
08:52 On dit "ceux de Washington". Et à chaque fois, ce qui se fait est de se trouver contre justement ceux de Washington qui prennent,
09:04 qui prennent, au contraire, soi-disant, les intérêts des Américains.
09:06 Vraiment à suivre, Régis Saumier, pour savoir si... On ne va pas aller vers la guerre des sécissions, mais quand même, quand même, c'est tout à fait passionnant.
09:15 D'ailleurs, il y a un silence assourdissant des médias là-dessus. On se demande pourquoi.
09:18 Régis, vous sortez justement Omerta, vous sortez le numéro 4, je crois, du magazine Omerta.
09:24 Tout à fait. Alors on va le sortir, on le sort le 8 février. Il sera en vente en kiosque le 8 février.
09:32 Oui.
09:33 Mais il est déjà disponible sur le site mediamedia.fr, donc vous pouvez déjà le commander.
09:40 Et alors il est consacré... Alors il y a plusieurs choses, mais il est surtout... Le titre est évocateur.
09:46 La guerre des mondes.
09:49 Ah, je vous entends mal. Je vous entends mal.
09:54 Alors on reprend justement le premier rang de Wells, le premier rang de Science Fiction, en disant qu'est-ce qui, aujourd'hui, dans notre monde, change des choses.
10:04 Et on a un papier, une exclusivité assez intéressante, c'est un papier de François Fillon, qui s'exprime assez peu et qui nous parle justement de sa vision du monde,
10:15 avec aussi des reportages, un reportage sur le front en Ukraine à Bakhmout, dont je reviens, un autre reportage à Gaza,
10:21 et également aux États-Unis, sur là, non pas sur le problème migratoire, mais sur la... Je l'ai évoqué tout à l'heure, mais sur le véritable fléau de la drogue dans ce pays.
10:32 Il faut l'évaluer, oui.
10:33 C'est un pays qui est en proie au cartel aujourd'hui. Il y a vraiment, vraiment beaucoup de problèmes. Il y a beaucoup de soucis aux États-Unis.
10:40 C'est vrai que c'est un peu dommage que les médias français, à part vous et quelques autres, n'en parlent finalement très peu.
10:46 Surtout que les ruptures sont vraiment fortes en ce moment à l'intérieur.
10:49 Merci beaucoup Régis Le Saumier. Je rappelle que vous êtes directeur de l'Action de la plateforme OBERTA.
10:55 Merci André.
10:56 Et puis on donnait.

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