Avec Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-11-23##
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00:00 le premier site d'articles français et patriotes présente
00:04 Ici Sud Radio, les français parlent au français, je n'aime pas la blanquette de veau.
00:18 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:21 Et bien pour comprendre la France, il faut sortir de la France, surtout en ce moment.
00:26 Ce qui se passe en Argentine, ce qui se passe en Hollande avec la victoire du parti de Gerd Wilders,
00:34 ce qui se passe entre Israël et la Palestine avec la négociation sur les otages,
00:40 ce qui s'est passé il y a 10 ans à Kiev au moment de l'insurrection de Maïdan et du coup d'état du Maïdan,
00:46 tout ça on en parle tout de suite et vous allez voir, attachez vos ceintures.
00:52 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
00:56 Oui, oui, tu reviendras bientôt, vous savez quand un soldat part en guerre,
01:00 il a des taches de chanson et des fleurs sous les bras, quand il revient de guerre, il a quelques linges sales et puis voilà,
01:06 l'autre chanson quand un soldat, mais effectivement le soleil brille, brille, brille,
01:10 mais d'abord il ne brille pas pour tout le monde, hélas, et puis surtout, qu'est-ce qui se passe vraiment ?
01:15 On va en parler avec Eric Dénessé, qu'on est toujours content de recevoir,
01:18 directeur du Centre français de recherche sur le renseignement et il sort un livre,
01:23 le centre, à mi-décembre, je crois que ça va être intéressant, "Ukraine, la guerre américaine".
01:28 Vous allez encore vous faire des amis Eric Dénessé, mais vous avez l'habitude.
01:32 En fait, je dis, on ne va pas établir un lien, on ne va pas faire des simplifications et des schématisations,
01:39 mais quand même, cette victoire tout à fait spectaculaire du parti de Garde Militaire, du parti de la Liberté,
01:46 il est là depuis très longtemps, Garde Militaire, ce n'est pas comme le Javier, Javier Milei,
01:52 qui vient d'arriver et qui aussi a tout cassé en Argentine, je rappelle 56% des voix, 56% des voix,
01:59 et je rappelle quand même, et moi, personnellement, j'aurais vraiment souhaité ça pour la France,
02:04 que l'élection est obligatoire, le vote est obligatoire en Argentine, il faut le savoir.
02:09 Et puis, les 10 ans de l'insurrection du Maïdan, qui a tout changé en Ukraine
02:14 et qui a provoqué un certain nombre de choses dont on va parler, et enfin, évidemment, Israël, Palestine,
02:20 l'échange des otages, enfin, la négociation sur les otages et les prisonniers palestiniens.
02:25 Eric Dénessé, au fond, qu'est-ce que ça traduit aujourd'hui, cette espèce de formidable bouleversement auquel on assiste ?
02:33 Je crois que ça traduit une évolution géopolitique majeure, parce que pendant 30 ans,
02:36 entre la chute du mur de Berlin et le début de la guerre en Ukraine,
02:39 on a été dans un monde dont on ne voyait pas tellement les tenants et les aboutissants.
02:43 Et il se passe aujourd'hui, finalement, que tous ces mouvements de fonds qui étaient en gestation
02:47 sont en train d'émerger tous en même temps.
02:49 Et il y a un deuxième phénomène très original qu'on ne connaissait plus depuis 3 ou 4 décennies,
02:53 c'est qu'il y a une interconnexion complète à la fois de ces évolutions et des conflits.
02:58 Que ce soit la montée de certains mouvements populistes en Europe,
03:02 que ce soit la guerre en Ukraine, que ce soit la guerre au Proche-Orient,
03:04 que ce soit la guerre dans le Caucase du Sud, la montée en puissance des BRICS, la dédollarisation,
03:08 tout ça est en train de se connecter, on a deux solutions,
03:11 ou on va vers un chaos, ou on va vers un nouveau monde et une nouvelle forme d'organisation des relations internationales.
03:15 On est pour l'instant sur le fil du rasoir.
03:17 Oui, c'est ça, on voit très très très bien que vraiment les plaques tectoniques ont bougé,
03:22 que le bouleversement est là, mais alors, que signifie... parlons de l'Europe,
03:26 commençons un peu par l'Europe.
03:28 Cette victoire quand même, 39 sièges du parti de Gerd Wilders,
03:32 qui lui, ouvertement, il est pour la remigration, pour stop à l'islamisme,
03:37 il l'a été depuis 25 ans, 30 ans, on le sait, les Pays-Bas.
03:42 Alors, est-ce que c'est une spécificité Pays-Bas, où ce mouvement est en train de gagner,
03:47 en tout cas, on voit ce qui se passe en Hongrie, de l'autre côté, avec Victor Orban,
03:51 est-ce que ça gagne une partie de l'Europe ? Comment vous le...
03:55 Oui, c'est le signe, effectivement, qu'on est face à un mouvement de fond dans toute l'Europe,
04:00 on l'a vu avec Orban d'abord, on le voit avec Ficot, on l'a vu avec Mélanie,
04:03 parce que c'est quand même l'élection de quelqu'un de très conservateur.
04:07 Les Pays-Bas, c'est pas nouveau, il y a très longtemps que Wilders est dans la politique,
04:11 on se souvient des actions qui avaient été conduites contre Pim Fortuyn, le réalisateur de cinéma,
04:15 qui avait été assassiné par un islamiste.
04:18 On oublie que c'est aux Pays-Bas que la population a attaqué des mosquées,
04:21 donc le seuil de réaction des nations n'est pas le même,
04:24 ce qu'en France on accepte parce que nous avons des liens beaucoup plus anciens et profonds
04:28 avec les pays du Maghreb, les néerlandais ne l'acceptent pas.
04:31 Mais il faut aussi regarder ce qui se passe en Allemagne, où la FD continue de progresser,
04:34 en Suède, où de plus en plus on voit les policiers qui sont dépassés par les niveaux de violence qui existent.
04:39 Alors, on regarde ça en tant que neutre, mais il y a deux façons de le voir.
04:43 On est dans le catastrophisme, j'ai envie de dire ultra-gauche,
04:46 et on compare ce qui est en train de se passer en 1933, où on est un peu plus mesuré,
04:50 et on se dit, mais finalement, pourquoi l'ensemble des peuples européens, aujourd'hui,
04:53 en viennent à ce genre de vote ?
04:56 C'est donc qu'il y a toute une série de problèmes qui n'ont jamais été traités
04:59 par nos différents gouvernements dans l'ensemble des pays de l'Union.
05:02 Et on peut dire qu'effectivement, passer la poussière sous le tapis,
05:05 se repasser la patate chaude en disant "on verra la prochaine réélection",
05:09 et se dire "circulez, rien à voir", c'est peut-être pas la meilleure des politiques.
05:12 Bien sûr que non, le problème de l'immigration, le problème de l'islamisme radical,
05:18 remet tellement en cause l'ensemble des sociétés européennes,
05:20 qu'on voit émerger partout ces différents mouvements.
05:23 Certains peuvent être tout à fait critiquables parce qu'ils sont vraiment extrémistes,
05:26 et d'autres qui sont qualifiés de manière tout à fait exagérée d'extrême droite,
05:30 sont des mouvements conservateurs, pas nécessairement xénophobes non plus.
05:34 Être contre la défense de ces cultures ne relève pas de racisme pur et dur,
05:38 comme on essaie de le faire croire trop souvent.
05:40 C'est ça, et ne pas dire que si vous mettez un drapeau français sur votre balcon,
05:44 vous êtes automatiquement à la droite d'Adolf Hitler, c'est peut-être pas forcément vrai.
05:48 Écoutez, malheureusement, notre monde est de plus en plus un monde d'interdiction et de réduction,
05:52 que ce soit sur l'analyse de la crise ukrainienne, le conflit de Gaza,
05:55 on est obligé de choisir son camp, et dès qu'on est neutre,
05:57 celui qui n'est pas avec nous est contre nous, on est obligatoirement rebasculé dans le camp adverse.
06:01 Alors justement, Éric Dénessé, vous parlez de l'Ukraine, on se rappelle aujourd'hui,
06:07 presque jour pour jour, les 10 ans de l'insurrection de Maïdan,
06:11 où un président tout à fait élu, légitimement élu, était renversé.
06:15 Alors aujourd'hui, je ne pense pas que dire que c'est la CIA derrière,
06:19 notamment et peut-être Georges Soros, ce n'est pas une fake news totale.
06:23 Non, et j'ai envie de dire, je ne suis pas d'accord avec vous,
06:25 ce n'est pas une insurrection, c'est vraiment un coup d'État.
06:27 C'est un véritable coup d'État, comme les Américains ont eu l'habitude d'en faire depuis les années 50,
06:32 pour faire de ce qu'ils appellent le "regime change".
06:34 Ça a été bien sûr soutenu par Georges Soros, vous le disiez très justement,
06:38 Yanukovych, qui certes est à peu près aussi corrompu que tous ses prédécesseurs,
06:42 Timothenko, Yurchenko, Porotchenko et quelques autres,
06:46 n'était sûrement pas un homme très respectable,
06:48 mais il avait été élu légalement lors des élections, avec des observateurs européens et de l'OSCE,
06:54 et donc il a été renversé un an avant la fin de son mandat.
06:57 Donc on peut se dire, pourquoi est-ce que les électeurs n'ont pas attendu une année de plus
07:01 pour le débarquer de manière classique ?
07:03 C'est donc bien, ça ne fait plus aucun doute aujourd'hui,
07:06 un coup d'État monté par les Américains, dans lequel la CIA a joué un rôle majeur,
07:10 mais il n'y a pas qu'elle.
07:11 Mais quel était l'intérêt des Américains ?
07:13 Comment est-ce que ça a été à découler de là ? Le don de base, etc. ? Et puis l'invasion russe...
07:18 Les Américains, d'une manière parfois assez incompréhensible,
07:21 ont à l'esprit depuis le début des années 2000 que le défi principal pour eux sera la Chine.
07:26 Donc leur but était de dire, il faut que nous réunissions sous notre direction
07:32 l'ensemble des ressources du monde occidental pour être capables un jour de faire face à l'amenage chinois.
07:36 Et donc, au lieu de s'allier...
07:38 Ils pensaient déjà à la Chine, c'était l'obsession.
07:40 Depuis la fin des années 90, ils pensaient à la Chine.
07:42 Au lieu de s'allier avec Moscou, en essayant d'avoir un partenariat réel,
07:45 leur but c'était de mettre la main sur les ressources soviétiques
07:48 et d'avoir un espèce de régime pro-occidental totalement inférieur aux États-Unis.
07:53 Même démembré, la Russie, ils le disent.
07:55 On le dit, mais Brzezinski était pas loin de ça.
07:57 Mais ils l'ont dit aussi sur le Moyen-Orient, et pour l'instant, jamais rien de tel n'a été fait.
08:01 Donc il y a cette vraie logique d'apprenti sorcier des Américains,
08:04 et principalement des néoconservateurs,
08:06 qui a été un échec au Moyen-Orient, d'une part,
08:09 et qui est aussi un échec vis-à-vis de la Russie,
08:12 vu la situation déplorable en Ukraine,
08:14 avec la pantalonnade qu'a été cette contre-offensive de Kiev.
08:16 - Oui, et on a vu ce que ça a donné.
08:18 Alors, Eric Dénessé, sans faire de pronostics,
08:20 et sans faire surtout d'analysatives quand même,
08:22 est-ce qu'on peut dire que c'est plié,
08:24 entre la Russie et l'Ukraine, aujourd'hui ?
08:26 - C'est... - Alors, nous nous parlons.
08:28 - Pour moi, c'est difficile à voir.
08:29 Parce qu'effectivement, malgré tout, on ne peut pas dire qu'il y ait une victoire brillante de la Russie.
08:32 D'un côté, on voit que ça a été un échec, pas tant que cette contre-offensive.
08:36 De l'autre côté, les Russes sont sur des positions défensives.
08:39 Est-ce qu'ils vont être capables de faire une rupture ? Est-ce qu'ils le veulent ?
08:41 Finalement, c'est très difficile à lire.
08:43 J'entends beaucoup d'analystes qui avancent des points de vue divers et variés,
08:47 y compris sur les pertes en monomes et en matériel.
08:50 Je reste très prudent.
08:52 - On dit quand même que les pertes sont très dispos...
08:54 Oui, il y a 10-500 000 morts du côté de l'Ukraine,
08:56 on n'a pas les chiffres exacts,
08:58 et beaucoup moins du côté des Russes.
08:59 - Alors, en effet, certains disent qu'il y a plus de victimes russes,
09:01 ce qui, pour moi, est un non-sens.
09:02 On ne peut pas...
09:04 Je ne sais pas si les proportions sont de 1 à 2 ou de 1 à 8,
09:06 mais les Russes ne peuvent pas, j'ai presque envie de dire,
09:09 mécaniquement avoir plus de victimes que les Ukrainiens,
09:11 vu la configuration de la conflictualité.
09:14 Mais il y a quand même des questions qui se posent.
09:16 Les milieux militaires avec lesquels on échange
09:19 sont assez impressionnés par les capacités d'adaptation russes,
09:22 parce que, comme très souvent au début d'un conflit,
09:24 les Russes ne sont pas toujours au point, loin de là.
09:26 Et en un peu plus de 18 mois,
09:28 ils ont réussi à moderniser leurs tactiques,
09:31 à moderniser un certain nombre de choses, la guerre électronique.
09:33 Et à véritablement progresser.
09:35 Donc ce sont des choses que l'on regarde aussi.
09:37 Alors que côté ukrainien,
09:39 on ne peut pas dire qu'il y ait eu de modifications majeures
09:41 dans la tactique employée au combat.
09:43 Et du côté du Proche-Orient,
09:45 où on est en pleine négociation,
09:47 enfin, cette négociation ne veut pas dire cesser le feu.
09:49 Il y a une trêve de 4 jours,
09:51 on verra ce qui va se passer.
09:53 Pour vous, c'est quand même...
09:55 D'abord, on peut dire que c'est une guerre de 100 ans, ou presque.
09:57 Est-ce que ça va durer, à votre avis ?
09:59 Vu la politique qui a été choisie par le gouvernement israélien
10:02 de taper sur Gaza de cette manière,
10:04 malheureusement, moi j'ai le sentiment que ça ne résoudra rien.
10:07 On aurait pu tout à fait comprendre
10:09 que les israéliens, comme dans le cadre de la Vengeance de Munich,
10:11 décident d'éliminer tous les membres des brigades Al-Qassem,
10:14 y compris leurs familles, même si sur un plan éthique c'est discutable.
10:17 Mais cette manière de s'en prendre à la totalité de la population...
10:20 Mais ils disent qu'ils sont...
10:23 Comment dire...
10:25 Immergés dans la population.
10:27 Bien sûr, c'est vrai, mais ça veut dire que la prise en compte des dommages collatéraux
10:29 est un problème qui n'existe pas pour nos amis et nos partenaires israéliens,
10:34 parce que ce sont nos alliés,
10:36 mais c'est aussi pour ça qu'ils sont de plus en plus critiqués.
10:39 Et quand bien même les chiffres donnés par le Hamas sont faux
10:42 et des mesuréments exagérés,
10:44 mais je pense qu'il faut les diviser par deux,
10:46 on doit constater que les israéliens ont fait plus de victimes civiles
10:49 en un mois à Gaza que les russes n'ont fait en Ukraine.
10:52 Oui, il y a en tout cas un problème qui est terrible,
10:55 parce que d'un autre côté, évidemment, pour eux c'est une question de survie,
10:58 et de savoir...
11:00 Et ça, on pourrait en rediscuter pendant des heures,
11:02 on en rediscutera, effectivement,
11:04 qui de ces pays et comment arriver à une entente.
11:08 Et moi, personnellement, je ne suis pas le seul,
11:10 je crois que la solution à deux États
11:12 est la seule qui peut, un jour,
11:14 un jour, amener quelque chose qui ressemble à la paix.
11:18 Alors je crois que tout le monde est d'accord sur ce point,
11:20 sauf les palestiniens et les israéliens,
11:22 parce que là on a finalement des...
11:24 Oui, les palestiniens veulent que l'Israëlienne disparaisse.
11:26 Les israéliens sont tout aussi,
11:28 en tout cas le gouvernement Netanyahou,
11:30 tout aussi extrémistes de son côté,
11:32 on continue la colonisation en Cisjordanie,
11:34 et pourquoi pas peut-être la reprendre à Gaza.
11:36 Ce qui est intéressant de voir,
11:38 c'est qu'il y a quand même des dissensions profondes
11:40 dans la société israélienne,
11:42 C'est quand même une démocratie.
11:44 C'est une démocratie, et il suffit de lire
11:46 le "Grand Quotidien" à Reitz pour en prendre vraiment conscience,
11:48 il y a des israéliennes d'une grande qualité,
11:50 des critiques contre Netanyahou qui sont vraiment très fondées.
11:52 Voilà, on a aujourd'hui un gouvernement presque,
11:54 quasiment d'extrême droite fondamentaliste en Israël,
11:56 qui est responsable assez directement
11:58 des événements du 7 octobre,
12:00 et bien sûr Netanyahou fait tout ce qu'il faut
12:02 pour essayer d'emporter une victoire éclatante
12:04 pour ne pas être poursuivi en justice dans les semaines qui viennent.
12:06 Et de l'autre côté, il y a autant d'extrémistes
12:08 qui veulent aussi l'éradication, enfin c'est...
12:10 C'est sans fin, mais espérons qu'on arrivera à une solution.
12:12 Alors, dernière question,
12:14 Ridélé C,
12:16 parlons un peu de la France,
12:18 et de cette politique étrangère de la France,
12:20 et comment elle est perçue.
12:22 Et franchement, ce n'est pas être
12:24 anti-macroniste primaire, ni d'ailleurs secondaire,
12:26 de dire qu'on ne comprend pas
12:28 très bien, pas seulement sur le proche moyen,
12:30 mais sur le reste, la position de la France.
12:32 - Mais écoutez, pour moi, il n'y a pas de politique étrangère française.
12:34 - Il n'y a pas de politique...
12:36 - Il n'y a pas de politique étrangère française, elle n'est pas lisible.
12:38 Il faut rappeler que, indépendamment
12:40 de ce qu'on pense de l'homme, Emmanuel Macron
12:42 est arrivé à l'Élysée sans aucune expérience internationale.
12:44 Les questions géopolitiques,
12:46 les questions d'affaires étrangères
12:48 n'ont jamais fait partie de son...
12:50 de sa sphère d'intérêt.
12:52 Alors certes, depuis 7 ans, il est au cœur de ces dossiers,
12:54 par un certain nombre de sujets, mais on voit
12:56 le nombre d'erreurs
12:58 qu'il commet, que ce soit avec Poutine, que ce soit avec
13:00 le roi du Maroc.
13:02 Notre politique est totalement alignée sur celle des États-Unis.
13:04 Je crois qu'il faut être extrêmement clair sur le sujet.
13:06 Je dirais la seule initiative
13:08 qui sort un petit peu de ce marasme,
13:10 c'est le soutien de la France
13:12 à l'Arménie, puisque nous avons été quasiment le seul
13:14 État à nous positionner sur ce dossier.
13:16 On voit d'ailleurs aujourd'hui
13:18 que l'Azerbaïdjan a essayé de s'en prendre
13:20 à la France par des désinformations,
13:22 par des menaces à peine voilées.
13:24 Mais en dehors de ça, notre politique
13:26 est absolument illisible et inexistante.
13:28 J'ajouterais que, est-ce que le Président
13:30 écoute vraiment les diplomates du Quai d'Orsay
13:32 à part sa petite cellule de l'Élysée
13:34 chercher des affaires diplomatiques ?
13:36 Est-ce qu'il écoute véritablement les gens des services ?
13:38 Ce ne sont pas les retours que nous avons.
13:40 Apparemment, d'ailleurs, il n'a pas
13:42 avec le Quai d'Orsay les Uchimènes,
13:44 c'est le moins qu'on puisse dire.
13:46 Il a détruit le corps diplomatique,
13:48 il a dissous le corps diplomatique.
13:50 Et effectivement, il conduit sa politique
13:52 de manière tout à fait personnelle et individuelle.
13:54 C'est pour ça que c'est dû en même temps,
13:56 mais dans le pire sens du terme.
13:58 C'est préoccupant. Merci beaucoup, Éric Dénessé.
14:00 On reparlera de votre livre
14:02 de l'Ukraine, la guerre américaine.
14:04 Merci, Éric Dénessé, d'avoir été avec nous.
14:06 Je rappelle que vous êtes directeur du Centre français
14:08 de recherche sur le renseignement.