Avec Charles Gave, économiste, président de l'Institut des Libertés.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-01-31##
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00:00 [Musique]
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18 Dans tous mes états, écoutez, oui, mais ce ne sont pas mes états qui comptent.
00:23 Ce sont les états de la France notamment, de l'Europe aussi,
00:27 du monde peut-être, et puis des agriculteurs actuellement qui sont près de Rungis.
00:32 Avec, effectivement, l'état de la situation, nous allons le faire.
00:36 Cet état les lieux, un petit audit comme ça avec Charles Gave,
00:40 que nous avons toujours plaisir à recevoir, le président de l'Institut des Libertés.
00:44 Et nous allons écouter, effectivement, ce qui s'est dit,
00:49 aussi bien en Suède que au Palais Bourbon, et puis on va faire le point.
00:55 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:58 Le fait du jour.
01:00 Oui Maurice Chevalier, ça sent si bon la France.
01:03 Aujourd'hui ça sent un peu le lisier, quand même.
01:05 Je ne sais pas si ça sent aussi bon que ça en ce moment la France,
01:09 pour des raisons diverses et variées, mais on sent plus, effectivement,
01:13 certaines effluves que certains parfums.
01:17 Pourquoi ? Eh bien, on va en parler, on va en parler, effectivement, avec Charles Gave.
01:24 Mais auparavant, justement, écoutez des extraits de ce qu'a dit Emmanuel Macron,
01:30 le président de la République, qui était en Suède, hier encore.
01:35 Et voici ce qu'il a dit pour expliquer aux Suédois où en était la France.
01:41 Alors, quelques extraits et on va en parler ensemble.
01:45 Parce que ces dernières années, nous nous sommes profondément rapprochés l'un de l'autre.
01:50 D'abord, nous, on nous réforme.
01:54 Et depuis ces temps, la France a mené un train de réforme en matière économie,
01:59 fiscale, sociale, pour complètement changer notre paysage entrepreneurial,
02:05 qui a fait de notre pays, eh bien d'abord un champion de l'entreprenariat
02:08 et de la création de start-up, un des champions du financement, de l'innovation,
02:13 ces start-up, le pays le plus attractif d'Europe depuis 4 ans.
02:18 Un pays qui a su commencer à baisser son chômage de masse,
02:20 qui était l'une des maladies françaises depuis plus de 3 décennies.
02:24 Nous avons créé plus de 2 millions d'emplois, baissé d'un peu plus de 2 points de chômage,
02:28 et nous l'avons fait en réduisant nos émissions de CO2.
02:33 Et au moment où je vous parle, nous avons, nous sommes passés de 9 à 7% de chômage,
02:37 ce qui est encore trop, on va continuer à le baisser par des réformes supplémentaires.
02:41 Mais nous l'avons fait en doublant notre régulier de baisse d'émissions de CO2.
02:47 Et l'année dernière, en faisant plus que le doubler encore.
02:52 2019 à 2022, on a fait moins de 2% par an. 2023, ça a été moins 4,6%.
02:58 Et donc, il n'y a pas de fatalité, mais nous avons progressivement réformé les choses.
03:04 Nous avons, vous le savez, nous sommes revenus sur parfois beaucoup de dogmes qui étaient installés.
03:11 Et nous avons collectivement contribué à faire de la France un pays à la fois plus attractif,
03:15 plus moderne, un pays avec de plus grandes solidités, entreprenariales, agricoles, industrielles,
03:23 et quels que soient les défis et les difficultés du moment, de garder le cap justement d'une réforme.
03:28 Ceci nous a fait converger vers la Suède.
03:31 Alors Charles Gaffe, franchement, quand on écoute le Président de la République,
03:35 on se dit "mais pourquoi les esprits grincheux en veulent-ils à l'état de la France ?
03:40 Mais tout a l'air d'aller pour le mieux dans le meilleur des mondes."
03:44 Alors, ce train de réforme qu'on n'a jamais vu, vous n'avez pas entendu siffler le train de réforme ?
03:49 Non, écoutez...
03:51 Quelle est la vraie maladie de la France ?
03:56 C'est, mettons, un état un petit peu obèse.
03:59 Cet état obèse, depuis que le Président de la République est là, a pris encore 4 ou 5 points dans le PIB.
04:09 C'est-à-dire que nous étions à...
04:13 Maintenant nous en sommes à 61 ou 62%, on était à 50 quand il est arrivé.
04:19 Donc la maladie de la France, ce qu'ils appellent des réformes,
04:22 c'est quand il y a une crise, le poids de l'État augmente,
04:24 et quand la crise s'arrête, le poids de l'État cesse d'augmenter,
04:27 mais à la prochaine crise il augmente encore.
04:29 Vous prenez un pays comme la Suède, que je connais parfaitement,
04:31 puisque j'ai un frère qui y vit, j'ai fait des comparaisons entre la France et la Suède
04:35 pour un certain nombre de nos clients.
04:38 Ce n'est pas difficile, si vous voulez, la Suède a fait faillite en 1992,
04:42 parce qu'elle avait des dépenses...
04:45 Un état qui était obèse, et elle a fait faillite tout simplement.
04:49 Et bien depuis, la Suède a été à peu près les deux tiers du temps en excédent budgétaire,
04:54 ce qui fait que leur dette est passée de 70 ou 80% du PIB à 30% aujourd'hui,
05:00 et que pendant la grande crise de Covid, la dette a baissé en Suède.
05:05 Et nous, nous nous retrouvons avec une dette qui pendant le même temps
05:08 est passée de 40% du PIB quand le prédécesseur de M. Macron était là,
05:13 aujourd'hui on est à 115.
05:15 Donc si vous voulez, ce qu'il appelle des réformes,
05:17 c'est d'avoir dépensé de l'argent public à boucher des trous.
05:20 Ce n'est pas ça des réformes.
05:22 Les réformes, c'est d'arrêter de dépenser de l'argent public à partir qu'il ne sert à rien.
05:27 - Surtout que nous sommes en LEC, on est retombé en récession en 2023.
05:31 Selon les chiffres officiels de l'INSEE, le PIB français a reculé pendant deux trimestres consécutifs,
05:36 troisième, quatrième, 2023, et ce n'est pas terminé.
05:39 - Et ce n'est pas terminé, moi je suis persuadé que nous sommes en train de rentrer en récession,
05:42 et donc le budget de l'État va à nouveau exploser à la hausse,
05:46 c'est-à-dire qu'on va se retrouver avec des budgets absolument,
05:48 et que nous avons aussi un déficit extérieur.
05:50 Or la Suède qui avait un déficit extérieur quand elle a fait faillite,
05:53 aujourd'hui a un excédent extérieur qui est de l'ordre de 4 ou 5% de son PIB.
05:57 Donc la Suède est en excédent budgétaire,
05:59 et nous, elle est en excédent extérieur,
06:03 et nous avons un déficit budgétaire monstrueux,
06:05 et un déficit extérieur monstrueux,
06:06 mais ce type parle d'un monde qui n'existe pas.
06:10 - Mais alors, en même temps il dit...
06:12 - C'est extraordinaire !
06:13 - Oui, mais alors justement il dit "Regardez, nous sommes un pays entrepreneurial,
06:16 regardez toutes les réformes qu'on a fait, les start-up, etc."
06:19 et il dit "Nous sommes le pays le plus attractif d'Europe".
06:22 - Mais parce que c'est comme nous qui avons besoin de dépenses,
06:25 vous savez, la façon dont il mesure ça, c'est quels sont les capitaux étrangers qui rentrent en France.
06:28 - Oui.
06:29 - Et comme nous avons des déficits monstrueux, on emprunte beaucoup.
06:33 Et les gens nous envoient plein d'argent pour financer les folies de M. Macron.
06:37 Et c'est ça qu'il appelle être attractif.
06:39 C'est-à-dire que pour lui, être attractif, c'est être capable de lever de l'argent
06:42 pour faire n'importe quoi avec dans les marchés financiers mondiaux.
06:45 Mais la Suède, elle place de l'argent à l'étranger.
06:48 Elle n'en emprunte pas.
06:49 - Oui, c'est quand même des sacrifices.
06:52 - Donc elle n'est pas attractive du tout, d'après ses critères.
06:54 - Oui, mais alors, il dit "Le chômage a diminué",
06:56 je reprends les points,
06:57 "Le chômage a diminué", regardez, on n'y est pas encore.
07:00 - Le chômage a diminué, c'est peut-être pas tellement impossible,
07:04 mais nous arrivons de plus en plus dans des classes creuses,
07:08 démographiquement.
07:10 Donc c'est pas la même chose pour le chômage,
07:12 s'il y a un million de personnes de plus qui arrivent par an,
07:14 ou s'il y a un million de personnes qui prennent de la retraite plus que de qui rentrent.
07:17 Vous voyez ce que je veux dire ?
07:18 - C'est pas la même chose.
07:19 - C'est pas la même chose, donc j'ai pas fait de grandes études sur le chômage,
07:22 parce que c'est un machin qui est manipulé par les gouvernements de façon épouvantable.
07:25 Mais il me semble qu'on doit pouvoir expliquer ça sans effort par la démographie.
07:29 - Par la démographie, alors.
07:30 Et alors, en même temps, il dit "Mais regardez,
07:32 tout ça avec une réduction du taux de CO2".
07:34 Alors ça c'est sa grande...
07:36 Il dit "Regardez, on a fait tout ça, on réduit le taux de CO2".
07:39 Est-ce vraiment la chose la plus importante pour réformer le pays ?
07:43 - On est le pays qui a fait le... au monde, je crois, le grand pays.
07:45 J'ose plus dire des grands pays industriels,
07:47 parce que maintenant l'industrie n'est plus qu'à 7% du PIB, donc...
07:51 C'est peut-être une des raisons principales de la baisse de notre CO2,
07:53 c'est qu'on a plus d'industrie.
07:55 Et ça, c'est le grand résultat.
07:58 Quand vous vendez Alstom, quand vous vendez tout le monde,
08:00 à la fin, on va dire qu'il n'y a plus d'industrie en France.
08:02 Donc si le but c'est de ne pas avoir de CO2,
08:05 dans ce cas-là, arrêtons l'industrie.
08:07 Et l'agriculture aussi, d'ailleurs.
08:09 - Oui, bien sûr. Avec les vaches.
08:11 - Les vaches qui pètent comme des salopes.
08:13 - Oui, vraiment. Quel scandale.
08:15 - C'est un scandale absolu.
08:17 - Et alors, il finit par dire
08:19 "Modernité, regardez la solidité, l'entrepreneuriat, etc."
08:24 "Nous sommes effectivement..."
08:26 Et puis, il arrive, il dit "Voyez, nous gardons le cap."
08:29 "Nous gardons le cap."
08:31 Et il est en Suède, vous venez de parler de la Suède,
08:33 il dit "Voyez, nous ne sommes pas encore..."
08:35 "Mais nous convergeons en Suède et la France converge."
08:37 - Mais c'est pas vrai du tout, on diverge comme on n'a jamais fait.
08:39 Si vous prenez la production industrielle française et suédoise en 1960,
08:43 jusqu'à l'an 2000, c'était exactement la même chose.
08:46 A partir du moment où l'euro arrive, et ses imbécilités,
08:50 nous on est plus bas qu'on était en l'an 2000, en industrie.
08:55 - Aujourd'hui, il voulait dire.
08:57 - Aujourd'hui, plus bas. Et la Suède est 25% plus haut.
08:59 Donc nous divergeons. La politique budgétaire diverge, la politique industrielle diverge.
09:04 Et donc, si vous voulez, cet homme pense que la parole, c'est la vérité.
09:10 - Vous croyez que c'est ça ?
09:12 - Je pense que ce qu'il dit, au moment où il le dit,
09:15 je sais pas, il doit croire qu'il est...
09:17 - Je dis, donc je suis.
09:19 - Je dis, donc... - Donc c'est la vérité.
09:21 - Ce que je dis ne peut pas être faux.
09:23 C'est faux du début à la fin, c'est ce qu'on appelait autrefois, vous savez, des paroles verbales.
09:28 - Mais comment on arrive au stade où, effectivement, avec ce qui se passe avec les agriculteurs,
09:33 on le sait, on en parle, avec ce qui se passe, effectivement, avec...
09:38 et le pouvoir d'achat, avec ce qui se passe autour, parce qu'il faut rappeler entre...
09:42 et on en a parlé avec vous et avec d'autres,
09:47 cette crise, enfin cette guerre Russie-Ukraine qui a provoqué les embargos que l'on sait,
09:53 les élections que l'on sait, on voit quelque chose où la dette,
09:56 3000 milliards et plus, augmente,
10:00 et qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi ? C'est la...
10:03 Alors, tout le monde parle de déconnexion de réel,
10:06 mais ça me paraît plus préoccupant que cela encore, Charles Gave.
10:10 - Je crois que... - Qu'est-ce que ça traduit, ça ?
10:13 - Ce que j'ai essayé de dire dans mon livre, sans pouvoir bien entendu le prouver,
10:17 mais ce que j'ai essayé de dire, c'est que nous sommes aujourd'hui dans une société du mensonge.
10:23 C'est l'empire du mensonge, vous savez, j'ai appelé ça...
10:26 On avait avant ça l'empire du mal, qui était l'Union soviétique,
10:30 et puis on est passé dans l'empire du mensonge.
10:32 Et ces gens-là pensent, je crois très profondément,
10:35 que la vérité, ça n'existe pas.
10:39 On le voit très bien, car il dit en même temps...
10:41 Il n'y a rien de plus ennemi que dans notre société que de dire ça,
10:47 parce que notre société a été fondée, qu'on le veuille ou non, sur les évangiles,
10:51 et dans les évangiles, il est dit que ton oui soit un oui,
10:54 que ton non soit un non, tout le reste vient du malin.
10:57 C'est-à-dire, le mensonge, c'est le mal, c'est le diable.
11:00 Le mensonge, c'est le diable, le prince du mensonge, c'est le diable.
11:02 Donc cet homme pense fondamentalement, en raison de ses études,
11:05 de la façon dont il a performé à l'ENA,
11:07 que la vérité, ça n'existe pas.
11:09 On peut prouver l'existence de Dieu,
11:13 ou on peut prouver la non-existence de Dieu,
11:15 qu'il suffit d'être un petit peu intelligent et qu'on y arrive.
11:17 Donc, il ne travaille pas avec la réalité, il travaille avec les mots.
11:21 Et je trouve ça extraordinaire,
11:23 parce qu'on arrive dans un monde qui est complètement irréel,
11:25 et c'est l'impression que j'ai en regardant la France aujourd'hui,
11:28 mais pas que la France, les États-Unis aussi, par exemple,
11:30 c'est qu'il y a toute une partie du personnel politique
11:34 qui est complètement déconnectée de la réalité.
11:36 Je me suis laissé dire, quand j'ai lu un livre, il y a 20 ans,
11:40 sur quand Pétain était parti à Stigmaringen avec ses troupes, vous savez.
11:44 - Oui, oui. Céline la raconte dans "D'un château l'autre",
11:48 un moment extraordinaire.
11:49 - Et tous ces gars-là, qui avaient perdu,
11:51 ils étaient dans ce château avec Pétain,
11:54 et il y avait des crises de jalousie, de préséance,
11:57 parce que Pétain avait parlé à un gars et pas à un autre, etc.
11:59 Donc j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on en est là,
12:01 ce petit monde vit dans une espèce de bulle,
12:04 et il se parle entre eux, il s'autofélicite,
12:07 et ils n'ont plus aucun contact ni avec la réalité, ni avec personne.
12:11 Et j'en suis... Vous savez, c'est ce que disait aussi Solzhenitsyn,
12:14 qui était un de mes grands hommes quand même, il disait
12:16 "Ils mentent, ils savent qu'ils mentent, nous savons qu'ils mentent,
12:23 nous savons qu'ils savent que nous savons,
12:25 et ils continuent à mentir."
12:27 Et donc, aujourd'hui, tout le monde sait
12:30 que ce qu'ils disent n'a aucune importance.
12:32 - Oui, mais en même temps Charles Gave, alors comment ça va se passer ?
12:36 Écoutez, ici aux Etats-Unis, en Russie, en Inde et ailleurs,
12:39 ici surtout, en ce moment, on le voit sur les autoroutes et ailleurs,
12:43 le réel frappe à la porte.
12:44 Le réel, il existe, et donc,
12:47 ça va continuer cette espèce de fuite ?
12:50 C'est quoi, c'est une fuite en avant ?
12:51 - Non, c'est une refus de prendre en compte la réalité.
12:54 C'est un petit peu, vous savez, comme quand
12:57 on avait la ligne Maginot qui allait empêcher les Allemands de venir.
13:02 Et puis manque de pot, ils sont passés en 5 jours en passant par un trou qu'on n'avait pas vu.
13:06 Bon, pas de pot, et à ce moment-là, tous les...
13:09 - Alors qu'est-ce qui va, à votre avis, sans faire de prédiction,
13:12 je vais pas vous demander du marque de café,
13:15 mais qu'est-ce qui peut arriver aujourd'hui avec la situation,
13:17 regardez, les agriculteurs, vous suivez ça,
13:20 le prix de l'électricité, le prix du pétrole, etc.,
13:24 avec les embargos, avec les règlements américains,
13:27 avec ce qui se passe aux Etats-Unis, on en a parlé,
13:29 ici, dans notre émission, sur...
13:31 Effectivement, avec le Texas et compagnie,
13:33 avec... ils veulent réduire les exportations de pétrole,
13:38 qu'est-ce qui peut se passer pour l'Europe en général, et la France en particulier ?
13:41 - Ben, ça veut dire que...
13:43 Une chose très simple, c'est que...
13:45 Au départ, il y a une erreur monétaire, qu'elle était l'euro.
13:50 Et qui a entraîné toute cette espèce de saloperie,
13:53 et cette prise de pouvoir d'une classe non élue à Bruxelles,
13:57 qui fait passer toutes ces lois imbéciles,
13:59 qui mettent les paysans sur les routes, etc.
14:01 Donc, vous avez eu, premier coup d'État, l'euro,
14:05 deuxième coup d'État, une tentative par Mme Van der Leyen,
14:07 de prendre toute une série de souverainetés,
14:11 à laquelle elle n'avait pas droit.
14:13 - Tout à fait. - Elle n'avait pas droit.
14:15 Donc, on a perdu toutes nos souverainetés.
14:17 Donc, on n'a plus aucune souveraineté.
14:19 Et vous avez le Premier ministre, qui termine son discours,
14:23 en parlant d'une souveraineté française,
14:25 qui est un peu par l'Europe.
14:27 Ce qui veut dire, encore une fois, en même temps,
14:29 la souveraineté, c'est quelque chose qui est indivisible.
14:31 Où il y a une souveraineté française,
14:33 où il n'y en a pas.
14:35 C'est comme on ne peut pas être en moitié enceinte.
14:37 Ou vous êtes enceinte, ou vous l'êtes.
14:39 Donc, ce que ça veut dire,
14:41 c'est que, comme souvent dans les périodes tragiques de l'histoire de France,
14:45 on est en train d'avoir un effondrement de l'État.
14:49 Puisque l'État, c'est un peu le squelette de la France.
14:53 C'est ce qui tient la France, c'est son État.
14:55 Or, aujourd'hui, vous voyez partout,
14:57 que plus personne ne fait confiance à l'État,
14:59 que l'État ne fait plus ses missions,
15:01 et qu'il fait des tas de choses qu'il ne devrait pas faire.
15:03 D'où des déficits monstrueux.
15:05 Et donc, vous allez avoir un effondrement de l'État,
15:07 qui se passera sans doute, à un moment ou à un autre,
15:09 par un effondrement de la monnaie.
15:11 - Et oui, on va en parler tout de suite,
15:13 après cette petite pause.
15:15 On va continuer à en parler avec Charles Gave,
15:17 parce que quand même, c'est très bien les mots,
15:19 mais la réalité, elle est encore plus importante.
15:21 - Eh ben oui.
15:23 - A décrire.
15:25 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
15:27 midi 14h. André Bercov.
15:29 - Ici Sud Radio.
15:31 Les Français parlent au français.
15:33 Les carottes sont cuites.
15:35 Les carottes sont cuites.
15:37 Les carottes sont cuites.
15:39 Les carottes sont cuites.
15:41 Les carottes sont cuites.
15:43 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
15:45 - 12h30, pardon, sur Sud Radio.
15:47 Nous sommes toujours avec André Bercov,
15:49 qui reçoit Charles Gave ce matin.
15:51 Et nous avons Serge de Lyon, qui nous appelle
15:53 au 0826 300 300. Bonjour Serge.
15:55 - Bonjour Serge.
15:57 - Bonjour M. Bercov, bonjour M. Gave.
15:59 Je vous appelle pour poser une question.
16:01 Je vous suis pas juste
16:03 chez Bercov, dans tous ses états, mais partout.
16:05 Et vous parlez toujours de protéger l'épargne.
16:07 Et on l'a bien compris.
16:09 Moi, ma question, c'est pour quelqu'un
16:11 comme moi qui est jeune, qui n'a pas encore
16:13 une très grosse épargne.
16:15 Comment est-ce qu'on se protège
16:17 de la crise qui arrive ?
16:19 De l'effondrement qui arrive ?
16:21 Est-ce que c'est le moment, ou surtout pas le moment,
16:23 de par exemple
16:25 emprunter pour des biens immobiliers ?
16:27 Etc.
16:29 - Alors, emprunter,
16:31 oui, peut-être, mais si vous achetez
16:33 des biens immobiliers, il faut aller
16:35 les acheter, je sais pas,
16:37 à New Delhi,
16:39 ou à Caracas, ou j'en sais où.
16:41 Mais certainement pas en France, parce que
16:43 comme tout l'argent français, maintenant, a été
16:45 passé dans l'immobilier, par toutes les
16:47 mesures qui ont été prises, toute la bourgeoisie
16:49 française a gagné de l'argent avec
16:51 l'immobilier, mais le
16:53 pays ne s'est pas enrichi, parce que 300m²
16:55 dans le XVIe, c'est toujours 300m²
16:57 dans le XVIe, ça a pas changé.
16:59 La quantité de mètre carré a pas augmenté,
17:01 le prix du mètre carré a augmenté, mais c'est-à-dire
17:03 que c'est un transfert de richesse. Et maintenant que
17:05 tout l'argent est concentré dans l'immobilier,
17:07 à votre avis, en France, où est-ce qu'ils vont
17:09 taper pour chercher de l'argent ? En Antiquité,
17:11 non plus. Mais ils vont taper sur l'immobilier.
17:13 Donc vous savez que la prochaine
17:15 étape, ça va être le massacre de l'immobilier
17:17 par le gouvernement, c'est le seul
17:19 endroit où il reste de l'argent à taxer.
17:21 - Il reste un peu de l'argent à prendre. Ah, mais il y a les badlens,
17:23 il y a l'épargne. - Il y a l'épargne, mais ça,
17:25 ils l'ont déjà piqué avec les assurances-vie,
17:27 il y a 1 800 milliards dans les assurances-vie
17:29 qui sont là, et qui vont pas être remboursées
17:31 puisqu'ils se sont mis en obligation d'État, ils ont été
17:33 assez bêtes pour ça. Donc,
17:35 si vous voulez emprunter, empruntez,
17:37 mais c'est pour acheter un immobilier
17:39 à Genève, à ce moment-là, faites pas
17:41 de bêtises, surtout.
17:43 En France, je crois qu'on a Pierre aussi.
17:45 - On a Pierre qui nous appelle au 0826
17:47 300 300. Bonjour Pierre.
17:49 - Vous êtes dans la, Pierre. Oui, bonjour.
17:51 - Non, je suis
17:53 dans le Finistère. - Dans le Finistère, très bien.
17:55 On vous écoute, Pierre.
17:57 - C'est super.
17:59 Bonjour Charles, bonjour. - Bonjour.
18:01 Oui.
18:03 On vous écoute. - J'ai lu votre livre, merci,
18:05 exceptionnel Charles, j'ai passé un très bon moment,
18:07 je suis passé sur la
18:09 biographie du libérateur de
18:11 la parole, M. Elon Musk, je suis
18:13 dans la continuité de la vérité, c'est génial.
18:15 - Très bien. Vous avez bien raison.
18:17 Vous avez une question,
18:19 Pierre ? - Oui, la question
18:21 c'est, on est pragmatique,
18:23 on sait ce qui se passe, on sait qu'il y a le pouvoir
18:25 aujourd'hui, c'est l'Europe. Cette
18:27 crise, alors je sais que vous n'avez pas de boule de cristal,
18:29 cher Charles, c'est pas ce que je vous demande,
18:31 mais moi je pense que ça va s'accentuer et on va
18:33 vers une crise assez compliquée.
18:35 Malheureusement, je ne prône pas la violence,
18:37 mais je crois que les agriculteurs sont déterminés.
18:39 Alors la question que j'ai, c'est,
18:41 est-ce que comme vous, vous voyez une crise qui va être
18:43 très très importante, qui va bloquer le pays,
18:45 et qui va se diriger vers la violence ?
18:47 Ça m'inquiète beaucoup, parce que, ben on sait
18:49 qu'il y a le pouvoir, le gouvernement a les mains liées,
18:51 et donc c'est un révélateur de
18:53 toutes leurs conneries, de tout ce qu'ils nous ont fait
18:55 depuis ces dernières années. Donc voilà, la question
18:57 c'est, est-ce que vous pensez comme moi que ça va être de plus en plus violent
18:59 et de plus en plus compliqué ? - Est-ce que
19:01 l'Europe va être en jeu, Charles Louis ? - Ben l'Europe
19:03 va être en jeu, la réalité
19:05 c'est que
19:07 le chemin que suit l'Europe,
19:09 qui est d'une
19:11 concentration des pouvoirs de plus en plus
19:13 importants dans une minorité de
19:15 plus en plus faible, est quelque
19:17 chose qu'on a essayé en Union soviétique,
19:19 qu'on a essayé partout, qui ne marche jamais.
19:21 Donc, l'Europe telle
19:23 qu'elle a commencé à fonctionner à partir de
19:25 Delors, en passant par Trichet,
19:27 et maintenant Madame Van der Leyen,
19:29 est une tentative de
19:31 prise de pouvoir d'une minorité
19:33 oligarchique sur les populations.
19:35 Ça va péter. Donc,
19:37 ce dont il faut bien se rendre compte, c'est que
19:39 l'Europe qui nous ont bâti depuis 20 ans
19:41 ne peut pas survivre.
19:43 Elle doit disparaître. Elle va
19:45 disparaître. - Vous vous dites que, oui, vous êtes, aujourd'hui
19:47 cette Europe doit disparaître.
19:49 C'est-à-dire que l'Union européenne telle qu'elle existe.
19:51 - Cette Union européenne telle qu'elle existe
19:53 doit disparaître.
19:55 Et à ce moment-là, chaque pays
19:57 retrouvera ses souverainetés. Ce qu'il faut, c'est
19:59 à ce moment-là qu'il n'y ait pas d'imbécilité
20:01 qui se passe, qu'on reparte
20:03 en quelque sorte où on était. On essaye
20:05 d'effacer tout ce qu'on a fait, aller depuis Giscard,
20:07 le Parlement européen dont on a besoin, comme d'un trou
20:09 dans la tête. On n'a pas besoin de Parlement européen,
20:11 ça n'existe pas, puisqu'il n'y a pas de
20:13 nation européenne. Donc, tout ça, il faut
20:15 retourner à l'Europe des nations.
20:17 Et j'espère que ça se fera en bon ordre.
20:19 - Et alors, est-ce que ça se fera, Charles,
20:21 est-ce que ça peut se faire par la monnaie ? Parce que vous dites
20:23 que là où ça va vraiment
20:25 péter, c'est par la monnaie.
20:27 - C'est par la monnaie. Et alors, la Meuse qui a une image
20:29 qui est très très forte... - Elon Musk.
20:31 - Elon Musk. Il dit que la monnaie,
20:33 c'est le "operating system",
20:35 comme on dit en français. - Le système opératoire.
20:37 - Le système opératoire, le système
20:39 qui contrôle les ordinateurs.
20:41 C'est le système opératoire
20:43 de l'économie qui est en dessous.
20:45 Donc, vous créez toute une série de valeurs
20:47 dans ce système opératoire, les actions,
20:49 les obligations, les taux de change, etc., mais qui n'ont
20:51 pas d'existence réelle, qui sont des
20:53 concepts que les gens acceptent.
20:55 Et les trucs en dessous, ils ont de la valeur.
20:57 Et on mesure la valeur de ces trucs en dessous
20:59 avec ces concepts. Et s'il y a des gens,
21:01 des salopards, comme par exemple
21:03 un président de la Banque Centrale ou je ne sais rien,
21:05 qui prennent le contrôle là-haut,
21:07 ils peuvent changer les prix
21:09 en dessous en manipulant le truc là-haut.
21:11 Donc, si on prend le contrôle du système opératoire,
21:13 on se met à contrôler l'économie
21:15 jusqu'au moment où, si on en fait trop,
21:17 les gens ne se servent plus et se servent d'autres choses.
21:19 Donc, ce que j'essaie de dire, c'est que ça va sauter
21:21 par la monnaie. - C'est-à-dire, concrètement,
21:23 ça veut dire quoi ? - Ça veut dire que les gens
21:25 vont refuser. - Oui. - Parce que, par exemple,
21:27 une obligation française, dans la hypothèse
21:29 où ça saute, ou l'Europe disparaît, ou l'euro
21:31 disparaît, ça ne vaudra pas grand-chose. Une obligation grecque,
21:33 ça ne valait pas grand-chose quand ils ont sauté.
21:35 Mais par contre, une action air liquide
21:37 qui est dans le monde réel,
21:39 - Ça vaudra quelque chose. - Ça vaudra
21:41 toujours quelque chose. Vous aurez peut-être du mal à le mesurer,
21:43 mais vous savez que les systèmes opératoires
21:45 qui ont sauté dans l'histoire,
21:47 comme l'Allemagne dans les années 1920, etc.,
21:49 les actifs qu'il y avait là-dedans,
21:51 ça valait zéro. - Et ces systèmes peuvent sauter
21:53 à votre avis ? - Ils sautent tout le temps.
21:55 L'histoire du monde,
21:57 c'est que Philippe II
21:59 fait sauter toutes les banques italiennes
22:01 avec lui en Espagne, etc.
22:03 Aujourd'hui, il y a de telles contradictions dans le système
22:05 européen que le système opératoire
22:07 monétaire européen ne peut pas ne pas sauter.
22:09 Donc, tout ce qui est mesuré
22:11 à l'intérieur, tous ces actifs qui sont à l'intérieur,
22:13 obligations, tout ça,
22:15 mais par contre, l'or, la terre agricole,
22:17 ça vaudra toujours quelque chose. - Bien sûr.
22:19 - Donc, ce que je veux dire, c'est que le drame va se passer
22:21 dans ce système opératoire là-haut.
22:23 - Donc, pour que l'Europe, la vraie Europe, vive,
22:25 il faut que l'Europe, l'Europe-Union européenne,
22:27 meure. - Meure, mais elle va mourir.
22:29 Il est impossible,
22:31 aujourd'hui, il y a de telles contradictions
22:33 que c'est pas tenable. Par exemple,
22:35 à cause de l'imbécilité ukrainienne,
22:37 on a... Le gaz en Europe
22:39 est à 12 dollars, hein ? Le gaz aux Etats-Unis
22:41 est à 2. La deuxième industrie
22:43 la plus importante en Allemagne,
22:45 c'était la chimie.
22:47 Mais la chimie ne peut pas opérer avec...
22:49 - Avec du gaz. - Avec du 12...
22:51 - Du gaz à 12 dollars. - Contre 2 là-bas.
22:53 - Donc, toutes les industries allemandes s'en vont aux Etats-Unis.
22:55 - Toutes les industries chimiques ferment et vont aux Etats-Unis.
22:57 Et comme en même temps,
22:59 ils ont décidé de fermer leur voiture,
23:01 leur système de voiture, maintenant,
23:03 il n'y a plus que des voitures électriques et toutes les batteries
23:05 viendront de Chine, ça veut dire que
23:07 l'Allemagne se désindustrialise
23:09 à une allure, si vous voulez,
23:11 nous on a mis 40 ans, ils le feront en 5 ans, quoi.
23:13 - Et la France, alors ?
23:15 - On a un coup de poids, la France,
23:17 on n'a plus d'industrie.
23:19 Il n'y a plus rien à détruire, c'est fait les gars,
23:21 donc on va peut-être repartir de zéro,
23:23 Macron a peut-être raison, il y a peut-être des petits entrepreneurs qui vont partir,
23:25 mais ils ne vont pas repartir avec
23:27 les machins, les coûts
23:29 qu'on leur met dessus aujourd'hui,
23:31 ils ne repartiront pas. Ils créeront peut-être
23:33 une entreprise en France, si ça marche,
23:35 ils iront immédiatement la coller au Luxembourg
23:37 où ils feront toutes les ventes extérieures.
23:39 Parce qu'il n'y a aucune raison d'avoir une entreprise en France aujourd'hui,
23:41 votre marge brute d'autofinancement est la moitié de ce qu'elle est ailleurs.
23:43 - Donc, vous...
23:45 Donc, vous semblez dire,
23:47 et non pas assumer, mais dire très franchement que quand
23:49 Macron dit que ça marche du tonnerre de Dieu
23:51 du point de vue de l'entreprise, l'entrepreneurialité,
23:53 des start-up, etc.,
23:55 il est dans le métaverse ?
23:57 - Il est dans le monde de Sigmaringen.
24:01 Ils sont en train de disputer
24:03 pour savoir qui aura la meilleure chambre,
24:05 à côté de Pétain ou j'en sais rien.
24:07 Il est dans le rêve, il est dans une espèce de truc
24:09 qu'il a appris à l'école, mais...
24:11 - Je crois que nous avons
24:13 Pierre aussi.
24:15 - Oui, ça peut réagir au 0826 300 300.
24:17 Pierre qui nous appelle de Toulouse. Bonjour Pierre.
24:19 - Bonjour Pierre. - Bonjour. J'appelle donc juste parce que
24:21 je ne suis pas tout à fait d'accord avec Charles Gave.
24:23 - Il aimera, oui. Bien sûr. - Il explique que
24:25 derrière, la monnaie va s'effondrer.
24:27 Alors, elle peut s'effondrer en effet, si l'Europe
24:29 s'effondre, mais nous, par exemple,
24:31 en tant que Français, on ne pourra jamais
24:33 sortir de l'Europe, vu que
24:35 M. Macron nous a endettés de 600 milliards.
24:37 Et que ces 600 milliards,
24:39 demain, nous sortons de l'Europe,
24:41 nous serons obligés de le rembourser,
24:43 et que nous ferons comme les Brésiliens, nous partirons
24:45 avec des valises, des bouettes d'argent
24:47 pour lâcher une baguette de pain.
24:49 Donc, pour moi, autant l'Angleterre a pu le faire
24:51 parce que, bien sûr, ils avaient leur propre monnaie,
24:53 autant nous, de notre côté, nous sommes condamnés
24:55 à rester dans l'Europe, sauf si, comme vous voulez
24:57 l'expliquer, elle explose, mais
24:59 elle n'explosera pas encore, parce que pour
25:01 réunir 27 pays qui, eux, de leur côté,
25:03 ont intérêt à rester dans l'Europe,
25:05 ça ne sera plus difficile. - Charles Gave.
25:07 - Alors, ce que vous dites, c'est quelque chose
25:09 qui a poussé le gouvernement, mais qui, malheureusement, n'est pas vrai.
25:11 Ou plutôt, heureusement, n'est pas vrai,
25:13 c'est la plus vieille de les règles du droit monétaire international,
25:15 c'est la Lex Monetae,
25:17 c'est-à-dire que le pays souverain qu'est la France
25:19 détermine la monnaie
25:21 dans laquelle sa dette est.
25:23 Donc, aujourd'hui, la dette est en euros,
25:25 les 3 000 milliards sont en euros,
25:27 et comme les prospectus de la dette
25:29 française disent que la dette est
25:31 dans la monnaie de l'État souverain français,
25:33 sans préciser que c'est l'euro, si, demain,
25:35 un homme d'État arrive et dit
25:37 que la monnaie de l'État souverain français,
25:39 à partir de demain, c'est le franc, la dette sera
25:41 ipso facto convertie en franc.
25:43 Et donc, vous n'avez absolument pas cette histoire
25:45 de "je serai obligé de me rembourser en deutschmark",
25:47 alors que j'ai...
25:49 Donc, simplement, ça fait partie de la désinformation
25:51 de ce gouvernement pour vous dire
25:53 "on ne peut pas sortir d'Europe".
25:55 - Vous aurez une dévaluation telle,
25:57 c'est ce que je suis en train de vous expliquer,
25:59 que vous serez obligé de partir avec des mouettes pour aller acheter
26:01 ne serait-ce que le pain, ou de faire importer
26:03 des produits... - Vous savez peut-être que l'Italie
26:05 les dévalorera plus que nous, donc on pourra acheter
26:07 pas cher en Italie, etc.
26:09 Mais de toute façon, ça fait
26:11 40 ans, depuis qu'on a fixé
26:13 le taux de change vis-à-vis de l'Allemagne,
26:15 avec cet animal de triché que les
26:17 fonctionnaires français
26:19 vivent avec une monnaie
26:21 qui est surcotée, donc ils vivent très bien,
26:23 tandis que les entrepreneurs, ils se font massacrer parce qu'ils
26:25 ne sont pas compétitifs. Donc vous allez
26:27 avoir un moment, maintenant, dans les 10 ans qui
26:29 viennent, où l'entrepreneur
26:31 va s'enrichir comme un fou, parce que d'un seul
26:33 coup il travaillera à partir d'une monnaie très basse,
26:35 et le fonctionnaire, il pourra
26:37 acheter sa baguette de pain avec son salaire annuel.
26:39 Et bien c'est très bien, c'est comme ça que ça doit être,
26:41 sinon on s'en sortira pas.
26:43 - Voilà, c'est une discussion en tout cas
26:45 qu'on pourra avoir longtemps, et en tout cas
26:47 c'est une discussion très intéressante.
26:49 Merci Charles Gave,
26:51 merci Pierre, et merci
26:53 Charles Gave, parce qu'à chaque fois
26:55 effectivement vous donnez votre point de vue,
26:57 qui fait réagir, et je dois
26:59 dire qu'on va voir ce qui va se passer, mais c'est
27:01 vrai que là on sent qu'il y a
27:03 une tension telle qu'il est temps
27:05 que le réel enfonce la porte,
27:07 d'une manière ou d'une autre, non ? - Ou qu'on arrête
27:09 de lire des gars
27:11 qui ne connaissent pas le monde ?
27:13 Ce sont tous des gars, si vous voyez, j'ai toujours
27:15 dit que c'était des agnants, vous savez, le petit Nicolas,
27:17 ils ont jamais connu la vraie vie,
27:19 il faudrait faire
27:21 venir des joueurs de rugby qui ont pris des clins
27:23 qui savent ce que c'est de ramasser
27:25 des coups, qui ont pas peur,
27:27 ils ont peur de tout, vous avez vu la façon
27:29 dont l'Elysée est protégée,
27:31 c'est devenu un bunker ? - Et vous avez vu la façon
27:33 dont, on allait en parler,
27:35 le Parlement européen,
27:37 il y a des herses partout, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
27:39 l'Europe c'est magnifique, on fait rentrer des millions
27:41 de migrants, mais les agriculteurs
27:43 ils peuvent pas arriver au Parlement européen, attention !
27:45 Il y a des herses et des barbelés un peu
27:47 partout, très intéressant comme métaphore.
27:49 - C'est-à-dire, c'est ce qu'il y avait autrefois,
27:51 les types qui essayaient de passer le mur de Berlin,
27:53 ils passaient pas de Berlin-Ouest à Berlin-Est,
27:55 ils parlaient de Berlin... Donc, aujourd'hui
27:57 tous les rouges en viennent en Europe,
27:59 mais ceux qui vivent en Europe, ils ont pas le droit d'aller ailleurs.
28:01 - Et oui, c'est intéressant.
28:03 Merci encore et...
28:05 à très vite ! - Merci d'avoir été avec nous,
28:07 on va se retrouver dans un instant,
28:09 pour les Pères Léus et les Bravos d'André Bercoff,
28:11 et puis vous aussi, vous aurez la parole 0 826
28:13 300 300, vous nous appelez, vous réagissez,
28:15 vous posez vos questions évidemment,
28:17 et vous nous suivez sur les réseaux sociaux
28:19 de Sud Radio et sur sudradio.fr, à tout de suite !
28:21 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
28:23 appelez maintenant pour réagir, 0 826 300 300.
28:25 Appelez maintenant pour réagir 0 826 300 300