Avec Charles Gave, président de l’institut des libertés, économiste
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-05-16##
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:02 Le fait du jour.
00:04 Il y a des choses quand même assez hallucinantes qui se passent.
00:07 Notamment auprès de quelqu'un que certains aiment, d'autres détestent, Donald Trump.
00:12 Alors, vous vous rappelez quand même, il n'y a pas si longtemps, en 2016, 2017,
00:17 et ça durait jusqu'en 2019, 2020,
00:19 pendant pratiquement toute la durée du monde, Trump,
00:23 c'était le FBI à enquêter sur la collusion de Trump et les Russes.
00:28 Voilà, c'était dit, c'était ça, il avait gagné, d'ailleurs, il avait gagné les élections en 2016,
00:35 grâce ou à cause de la Russie.
00:38 Eh bien tout ça s'effondre, s'effondre, attention, pas comme ça, pas...
00:44 Il s'est passé que le procureur spécial John Durham a publié, hier,
00:49 son enquête sur l'enquête menée par les services d'enrichement américain en 2016
00:53 sur une éventuelle collusion Donald Trump et la Russie.
00:56 Ses conclusions sont formelles, le rapport est de 400 pages.
00:59 Le FBI s'est appuyé sur des rassurements bruts
01:02 qui n'avaient été ni analysés, ni corroborés, pour lancer ces investigations.
01:07 Il a manqué d'objectivité, dit le rapport, qui était extrêmement attendu.
01:12 Et donc, voilà, ils ont enquêté, comme on l'a dit,
01:15 eh bien ce que dit Durham, il dit,
01:18 "Le FBI et le ministère de la Justice doivent reconnaître qu'un manque de rigueur analytique,
01:23 un biais de confirmation et une trop grande confiance envers des sources liées à des opposants politiques
01:29 ont empêché les enquêteurs de considérer des hypothèses alternatives
01:34 et d'agir avec l'objectivité appropriée."
01:38 Il dit, voilà, il dit justement, "La vitesse et la manière dont le FBI a décidé d'enquêter sur Trump
01:43 contraste avec l'approche adoptée précédemment
01:45 dans une affaire sur une possible ingérence étrangère dans la campagne de Hillary Clinton."
01:50 Voilà, il le dit, alors évidemment ça crée un séisme aux Etats-Unis,
01:55 les pro-Trump disent, "Voyez, on vous avait dit que c'était du fake news total."
01:59 En fait, ça, ça, ça illustre de façon très spectaculaire cette fois-ci
02:05 comment on peut utiliser, comment évidemment, c'est pas nouveau,
02:09 mais avec les réseaux sociaux et avec la mondialisation, ça prend des propensions planétaires,
02:14 comment tuer un opposant, comment répandre et pendant des années et des années répéter la même chose,
02:19 et évidemment, les gens sont influencés.
02:22 Charles Gaffe, bonjour.
02:24 - Bonjour.
02:25 - Vous êtes président de l'Institut des Libertés et vous avez été l'un des premiers,
02:29 on en avait parlé ici même dans cette émission il y a déjà deux ans,
02:33 vous avez parlé de John Durham et du procureur Durham,
02:37 et voici que le rapport de Durham sort et dit,
02:41 "Attendez, il n'y avait aucune raison que le FBI lance cette enquête sur une possible,
02:47 mais révélée fausse collusion entre Trump et la Russie."
02:51 - Absolument, mais là, il faudrait essayer de remonter un petit peu d'un étage.
02:58 - Oui, remontons.
03:00 - Remontons, c'est-à-dire, bon, vous imaginez pas des braves flics, même les plus importants,
03:07 s'amusant à ce genre de trucs, essayer de descendre un animal politique,
03:13 parce qu'en principe, c'est pas leur métier.
03:16 Donc, à mon avis, il est tout à fait évident que le FBI avait reçu ces consignes
03:23 de l'administration américaine qui était en place pendant la première campagne de Trump,
03:28 qui était l'administration Obama.
03:31 Et tout semble indiquer que l'administration Obama a noyauté le ministère de la Justice à un point tel,
03:38 qu'on réussit même plus à poursuivre des gens comme les Clinton
03:42 pour l'histoire de la Clinton Foundation et tout ça.
03:45 Donc, ce qui m'intéresse beaucoup dans cette histoire, c'est que les États-Unis nomment un procureur spécial,
03:51 le premier, je crois que c'était pour Jagged,
03:54 quand, dans le fond, le ministère de la Justice est soupçonné de ne pas être neutre.
04:00 - Oui, absolument.
04:02 Donc John Dorham, c'est le procureur spécial qui a été nommé.
04:05 - Qui a été nommé par Barr, le ministre de la Justice, pour savoir, pour poser deux questions.
04:10 Qui a donné l'ordre de poursuivre, de monter ce coup ?
04:14 - Oui.
04:15 - Qui ?
04:15 Alors, on sait maintenant que le coup a été monté, puisque c'est ce qu'il vient de dire Dorham,
04:21 mais on ne sait toujours pas qui a donné l'ordre à ses sous-fifres de continuer à faire ça.
04:27 Et ça ne peut être que l'administration Obama et Biden.
04:31 - Oui.
04:31 - Donc, ça se rapproche, mais on ne sait pas, on ne sait toujours pas,
04:36 parce que quand même, poursuivre le FBI qui fait une enquête prolongée
04:42 sur le nouvel élu président des États-Unis, qui est le chef du FBI,
04:49 comment est-ce possible ?
04:51 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est quand même un truc extraordinaire.
04:53 - Il n'a pas pu faire ça, évidemment, sans instruction du sommet, en tout cas du commandement.
04:59 Et le commandement, il est politique, il est Obama, il est Clinton, enfin...
05:02 - Et c'est Biden.
05:03 - Et Biden, évidemment.
05:04 - Biden était président.
05:05 - Il y a tout le monde sait qu'il y a eu une réunion.
05:07 - Oui, Biden, vice-président.
05:08 - Vice-président, il y a eu une réunion, il y avait Biden, Obama, etc.,
05:11 où ils ont pris la décision, pendant la campagne présidentielle précédente,
05:15 d'essayer de se payer Trump avec ce dossier.
05:19 - Oui.
05:20 Et de l'empêcher d'être élu.
05:22 - L'idée, c'était de l'empêcher d'être élu, mais ensuite,
05:26 il a été battu la fois d'après, mais à suer sa loi.
05:29 Et par exemple, il y a eu un autre truc qui s'est passé,
05:30 c'est que tous ces milieux qui détestent Trump,
05:34 quand il y a eu l'ordinateur du fils de Biden,
05:36 ils ont tous dit que c'était une manœuvre russe.
05:38 - Oui, exact.
05:39 - Mais c'est toujours la même excuse.
05:43 C'est toujours la même excuse, c'est-à-dire que vous ne pouvez pas voter pour Trump
05:45 parce qu'il est vendu à l'étranger.
05:47 Mais en fait, celui qui est vendu à l'étranger, c'est Biden.
05:50 - Oui, ça, on peut, je crois, sans risque, de se tromper,
05:55 mais vous avez vu que du coup, ils essayent d'enterrer
05:58 l'affaire de l'ordinateur du fils Biden,
06:00 dont on avait aussi beaucoup parlé.
06:02 - Ils vont essayer de l'inculper parce qu'il aurait eu une arme illégale ou n'importe quoi.
06:09 Et quand quelqu'un est inculpé, vous ne pouvez plus en parler,
06:13 ni chercher des preuves, ni quoi que ce soit.
06:15 Donc si vous voulez en tirer une affaire de concussion avec des pouvoirs étrangers,
06:20 vous inculpez le fils de Biden pour une histoire de pleurs d'armes idiotes,
06:23 et puis on n'en parle plus.
06:25 - Mais comment ça se fait ?
06:27 Ça veut dire que dans la loi américaine,
06:29 s'il est inculpé pendant qu'il est inculpé, on ne peut plus en parler ?
06:32 - Non, exactement.
06:33 Si vous êtes inquiétu, par exemple, vous passez devant le congrès,
06:35 la chambre des représentants,
06:37 qu'on pose des questions, le type va répondre,
06:39 "écoutez, il y a eu une enquête qui est ouverte, je ne peux rien vous dire."
06:41 - Oui, d'accord.
06:42 C'est une bonne manière d'enterrer la chose.
06:44 - C'est ce qu'ils vont essayer de faire.
06:45 - Oui.
06:46 Mais est-ce qu'à votre avis, Charles Gave, vous connaissez bien les Etats-Unis,
06:51 est-ce que ça peut influer, plus ou moins, autant soit peu,
06:55 sur les élections américaines, qui je le rappelle, auront lieu l'année prochaine ?
06:59 - Oui, ça peut avoir une influence,
07:01 parce qu'au fur et à mesure que le temps passe,
07:03 Trump a de plus en plus l'image d'un type qu'on a vraiment cherché à martyriser.
07:09 Et je te le poursuis, je te le poursuis.
07:11 Alors que les gars qui pourraient être poursuivis ne sont jamais poursuivis.
07:14 Lui, il a encore eu un procès de viol au fesse, le pauvre vieux,
07:18 et il s'est retrouvé avec une fille qu'il n'a jamais vue.
07:21 - Oui.
07:22 - Et qui connaissait Mildelaire, et qui ne l'avait jamais vue.
07:24 Donc, c'est accepté à New York,
07:25 parce que 80% des gens à New York ont voté contre Trump.
07:29 Mais donc, on fait des faux procès partout,
07:31 et on ne fait pas des vrais procès.
07:33 Les gens vont finir par avoir la manœuvre.
07:35 - Mais Charlie, à votre avis, alors après ce rapport de Rahm,
07:39 vous voulez dire qu'on ne va pas pouvoir prouver,
07:41 parce que, et ça on comprend, l'empire du mensonge il est pas mal,
07:44 on ne va pas pouvoir prouver qui a donné l'ordre très spécifiquement,
07:47 ou en fait, c'est une réunion de gens qui ont donné l'ordre ?
07:51 - L'objet qui avait été donné à de Rahm,
07:57 c'était est-ce que cette enquête était valide ?
07:59 Est-ce qu'elle était justifiée ?
08:01 Il répond non.
08:02 - Absolument.
08:03 Il répond non.
08:04 - Mais on lui avait pas posé la question,
08:06 qui ?
08:08 Qui ?
08:08 Parce que ça, vous voyez ce que je veux dire.
08:10 Donc, ça, tout le monde le sait.
08:12 - Ouais.
08:13 - Il doit y avoir les minutes des meetings qui ont été tenues, etc.
08:18 Mais, encore une fois,
08:20 donc on va dire, bon, on va peut-être poursuivre un empice du FBI.
08:25 Et puis, on va voir.
08:27 - Oui, mais Charles Gave, est-ce que les représentants,
08:29 parce que la Chambre est une majorité républicaine en ce moment,
08:33 est-ce qu'ils peuvent lancer, eux, un avis en disant,
08:36 nous accusons, comme ils le font pour les responsables du Covid,
08:39 ou certains, en fait, de la gestion du Covid,
08:42 est-ce qu'ils peuvent lancer, je ne sais pas, une plainte,
08:45 ou contre X ou Y, en disant, mais...
08:49 - Ils ne peuvent pas.
08:49 Ils ne peuvent pas, le congrès de la séparation des pouvoirs,
08:53 s'il y a quelque chose qui est trouvé,
08:55 on amène le dossier au ministre de la Justice,
08:58 qui, lui, décide de poursuivre ou pas.
09:00 - D'accord.
09:01 - Donc, les représentants, ils peuvent gueuler tout ce qu'ils veulent,
09:03 en disant, c'est Obama, etc.
09:05 Ils peuvent en avoir les preuves,
09:06 mais à ce moment-là, il faut les transmettre au ministre de la Justice,
09:09 qui, étant un démocrate, s'empressera de les enterrer.
09:12 - Très intéressant.
09:13 Donc, en fait, l'histoire de Rahm,
09:16 bon, effectivement, bien après,
09:19 parce qu'on est déjà dans la présidence,
09:21 bien après, c'est-à-dire, en fait, 5 ans après,
09:23 ou 6 ans après,
09:25 blanchissent, bon, c'était un peu fait en partie,
09:29 mais de façon officielle, blanchissent Trump,
09:32 mais, effectivement, on verra ce que ça donnera dans les prochains mois.
09:35 - C'est-à-dire, le point important qu'il faut comprendre,
09:37 c'est que ça blanchit Trump,
09:40 mais on ne sait toujours pas qui a commis le crime.
09:43 - Oui.
09:43 - On sait que Trump n'a pas commis de crime,
09:45 mais le simple fait de demander une enquête sur Trump,
09:47 c'était un crime,
09:49 et on ne sait pas qui a donné cet ordre-là.
09:51 - Oui.