• l’année dernière
Avec Charles Gave, économiste et président de l'Institut des Libertés ; Fadila Maaroufi, cofondatrice et directrice de l'Observatoire des Fondamentalismes à Bruxelles ; Caroline Galacteros, politologue, docteur en sciences politiques et directrice du think tank GEOPRAGMA ; Randy Yaloz, avocat américain.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-11-08##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états.
00:00:04 [Musique]
00:00:05 Nous sommes en guerre.
00:00:06 Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak.
00:00:10 Parce que le peuple c'est le boss et Macron c'est l'employé.
00:00:14 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:15 Ok, please, give us a credit.
00:00:17 Nous sommes en guerre.
00:00:18 [Musique]
00:00:19 Ben nous sommes en guerre, c'est loin que l'on puisse dire.
00:00:22 Alors cette guerre, qu'est-ce qu'elle fait ?
00:00:25 Et quelle guerre ?
00:00:25 Alors guerre du Covid, guerre du réchauffement climatique,
00:00:29 guerre Russie-Ukraine, guerre Proche-Orient, Israël-Palestine
00:00:34 et résultats notamment sur notre économie.
00:00:37 Qu'est-ce que ça donne ?
00:00:38 Eh bien, on est très heureux d'accueillir à nouveau
00:00:41 et on l'accueille souvent, comme vous le savez, Charles Gave,
00:00:44 le président de l'Institut des Libertés qui vient de sortir un livre
00:00:47 "La vérité vous rendra libre".
00:00:50 Oui, la vérité c'est important, le réel c'est aussi important
00:00:54 et il rend également libre quand on prend la lucidité de le regarder.
00:00:57 Donc on en parlera avec Charles Gave.
00:01:00 Nous allons aussi recevoir Fadila Maroufi.
00:01:03 Fadila Maroufi qui est cofondatrice et directrice
00:01:05 de l'Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles
00:01:08 et qui a infiltré le réseau salafiste depuis trois ans,
00:01:13 qui est menacée de mort, mais qui parle aussi de cet incident,
00:01:17 de cette manifestation effectivement à l'aéroport de Paris à Roissy, une prière.
00:01:23 Alors moi, après tout, pourquoi pas ?
00:01:25 On va en parler avec elle et puis nous allons recevoir aussi...
00:01:29 Nous allons parler aussi de ce que nous avons vu quand nous avons interviewé Jean-Marie Le Pen.
00:01:33 Oui, il y a eu des réactions intéressantes de la part d'un certain journal.
00:01:38 On va en parler, vous allez voir, c'est toujours très intéressant zoologiquement parlant.
00:01:44 Et puis, et puis, et puis, nous allons recevoir deux personnes
00:01:47 pour parler justement du rôle des États-Unis.
00:01:50 Qu'est-ce qui se passe avec les États-Unis ?
00:01:52 Charles Gave aussi en parle dans son livre.
00:01:55 C'est Caroline Galactéros qui est, comme vous le savez, géopolitologue
00:01:59 et que nous avons aussi reçu et toujours avec plaisir.
00:02:01 Et Randy Allogue, Randy Allogue est américain,
00:02:04 organise un grand colloque sur la liberté d'expression en ce moment,
00:02:07 que ce soit Outre-Atlantique ou chez nous.
00:02:10 Voilà, programme copieux, donc attachez vos ceintures, ça va secouer.
00:02:16 Ici Sud Radio, les Français parlent au français.
00:02:24 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:28 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:31 Sud Radio Bercov dans tous ces États.
00:02:33 Dans tous les États, mais comment ne pas être dans tous ces États ?
00:02:38 Mais franchement, avec ce qui se passe.
00:02:39 On va parler du coût de la guerre, oui, des guerres, des guerres, des guerres,
00:02:43 notamment du coût de la guerre en Ukraine.
00:02:46 Vous savez, on était censé mettre à genoux l'économie russe
00:02:49 et les conséquences, on les connaît aujourd'hui et elles sont chiffrées.
00:02:52 On va en parler avec Charles Gave, président de l'Institut des Libertés,
00:02:56 qui sort un livre, un livre passionnant,
00:02:58 "La vérité vous rendra libre, l'histoire des 40 dernières années,
00:03:02 revues et corrigées par Charles Gave".
00:03:04 On en parle tout de suite, mais auparavant aussi,
00:03:07 nous allons parler, puis dans ce qui se passe dans le frérisme,
00:03:11 ce qu'on appelle le frérisme, les frères musulmans, l'intégrisme,
00:03:14 qui gagne du terrain avec Fadila Maroufi, on va en parler.
00:03:18 Et tout de suite, en tout cas, la guerre.
00:03:21 La monnaie de Pink Floyd,
00:03:28 et la monnaie sonnante et trébuchante, effectivement,
00:03:31 et malheureusement, malheureusement, les guerres
00:03:34 n'arrangent pas les choses de ce point de vue-là,
00:03:36 sont sorties les chiffres, par exemple, que donne Courrier International.
00:03:41 Le coût exorbitant de la guerre en Ukraine pour l'économie mondiale.
00:03:45 1600 milliards de dollars de PIB, de PIB, Produits Intérieurs Bruts, en moins.
00:03:51 On parle aussi beaucoup que le chef, par exemple, économiste du FMI,
00:03:57 Pierre-Olivier Gourin-Chasse,
00:04:00 une hausse de 10 dollars des prix du pétrole, si elle était persistante,
00:04:04 pourrait entraîner une perte de 0,15 point de pourcentage de PIB au niveau mondial.
00:04:09 On ne va pas vous abreuver de chiffres, mais quand même, celui-ci,
00:04:12 la guerre, la guerre, effectivement, en 2022,
00:04:16 a impacté le porte-monnaie des ménages français,
00:04:19 qui déboursent entre 30 et 40 euros chaque mois par foyer.
00:04:23 30 et 40 euros par mois, 450 euros par ménage en 2022.
00:04:28 Voilà, c'est des chiffres bruts, mais au-delà de ça,
00:04:31 ah oui, juste un dernier, Charles Gave,
00:04:34 l'Institut de l'économie allemand de Cologne,
00:04:36 estime que l'invasion de la Russie en Ukraine
00:04:40 a amputé la production de richesses dans le monde de 1600 milliards de dollars en 2022,
00:04:46 ce qu'on a cité.
00:04:47 Selon l'étude publiée en février, elle coûtera encore 1000 milliards de dollars en 2023.
00:04:54 Alors, ça veut dire quoi, ça ?
00:04:56 Ça veut dire que c'est quelque chose qui était attendu,
00:04:59 ou que c'est quelque chose qui doit le surprendre, Charles Gave ?
00:05:01 - Bon, que les guerres coûtent cher et soient inflationnistes,
00:05:04 c'est vieux comme les guerres, quoi, ça veut dire qu'il n'y a rien de bien d'ouvre, quoi.
00:05:08 Ce qui est étonnant, c'est que les gens ne se soient pas souvenus
00:05:13 de ce que disait De Gaulle, qui disait que l'épée est l'axe de l'histoire.
00:05:18 C'est-à-dire que ces braves crétins à Bruxelles
00:05:21 ont cru qu'ils pouvaient sortir d'un monde dangereux,
00:05:25 à coup de règlements, à coup de...
00:05:28 - Ah oui, la paix assurée à coup de règlements et de...
00:05:31 - Voilà. - C'est ça, et de bureaucratie.
00:05:33 La bureaucratie allait nous assurer la paix.
00:05:35 Bon, on voit bien que ce n'est pas le cas.
00:05:37 Et la réalité, c'est qu'il s'agit d'une guerre qui est...
00:05:42 tout à fait compréhensible, parce que le but,
00:05:46 c'était d'essayer de continuer à s'assurer
00:05:50 le contrôle par les États-Unis du monde du pétrole
00:05:54 par l'intermédiaire du dollar, entre autres.
00:05:57 - Et ça veut dire que continue la prééminence,
00:05:59 enfin l'hyperpuissance absolue des États-Unis.
00:06:02 - Oui, c'était le but, et c'est en train d'échouer lamentablement,
00:06:05 puisqu'au contraire, ça part dans l'autre sens,
00:06:06 puisqu'aujourd'hui, il y a toute une série de pays
00:06:08 qui peuvent acheter leur pétrole autre chose qu'en dollars.
00:06:10 Je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:06:11 mais dans le temps où il y avait des gens comme Kadhafi
00:06:14 ou Saddam Hussein qui se mettaient à vendre leur pétrole
00:06:15 en autre chose qu'au dollar,
00:06:17 leur espérance de vie diminuait de façon considérable.
00:06:20 - Certes, drastique, oui.
00:06:22 - Et ce qui se passe en ce moment, c'est que
00:06:25 la Russie, quand même, commençait à vendre beaucoup son pétrole en euros,
00:06:29 ce qui a beaucoup déplu aux Américains,
00:06:32 d'où toute une série de tentatives de gêner la Russie
00:06:36 par l'intermédiaire de l'Ukraine.
00:06:38 Il y a eu le coup d'État, Maïdan,
00:06:41 et puis ensuite tout ce qui s'est produit après.
00:06:42 Aujourd'hui, les États-Unis sont en train de perdre le contrôle
00:06:47 et du monde de l'énergie et du dollar.
00:06:50 Et le dollar n'est plus la monnaie prééminente.
00:06:53 - Elle n'est déjà plus la monnaie prééminente,
00:06:56 parce que quand même, la quasi-totalité des transactions,
00:06:59 aujourd'hui, Charles Gave, à l'heure où nous parlons, se passe encore en dollars.
00:07:02 - Tout à fait, mais ça n'est plus obligatoire.
00:07:06 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, par exemple,
00:07:09 l'Arabie Saoudite vend son pétrole à la Chine en yuans.
00:07:12 - En yuans, oui.
00:07:14 - Et c'était le plus gros importateur de pétrole.
00:07:16 Aujourd'hui, le deuxième marché au monde futur sur le pétrole,
00:07:21 c'est là où on fait des transactions à terme sur le pétrole,
00:07:23 vous savez, qui est à Shanghai,
00:07:25 ne cote plus en dollars, mais en yuans.
00:07:28 - En rennes et en billes.
00:07:29 - Donc, vous êtes dans un monde, d'un seul coup,
00:07:31 où cet héritage de la deuxième guerre mondiale,
00:07:35 que les États-Unis contrôlaient les économies mondiales,
00:07:38 puisqu'ils contrôlaient le dollar,
00:07:40 et si vous n'aviez pas de dollar, vous n'aviez pas d'énergie,
00:07:42 donc votre économie se viandait,
00:07:44 et bien c'est fini.
00:07:45 C'est fini aujourd'hui, c'est fini.
00:07:47 L'Inde achète son pétrole à la Russie en roupies.
00:07:53 - En roupies, oui.
00:07:54 - Et donc, tout ça, c'est en train de se péter la gueule à toute allure.
00:07:56 Et ce qui est très intéressant, si on regarde l'utilisation des monnaies internationales,
00:07:59 on voit que le dollar, pour l'instant, n'a pas tellement baissé,
00:08:02 mais ce qui s'est complètement écroulé dans l'utilisation des monnaies internationales,
00:08:05 c'est l'euro.
00:08:06 - Oui, l'euro est en plein écroulement.
00:08:08 - L'euro, dans l'utilisation.
00:08:10 Les gens n'utilisent plus l'euro dans les transactions internationales.
00:08:12 - Donc, ça le fait baisser, évidemment.
00:08:14 - Donc, ça veut dire que nous, on a de moins en moins...
00:08:16 Autrefois, on pouvait payer, quand on achetait des importations de matières premières,
00:08:19 on payait avec notre monnaie,
00:08:21 on donnait des petits bouts de papier colorié, les billets de banque,
00:08:23 et puis, en échange, on avait des produits,
00:08:26 mais maintenant, les gens disent "on en veut plus, vos bouts de papier coloré".
00:08:28 Soit vous nous donnez des dollars,
00:08:30 soit vous nous donnez notre monnaie.
00:08:33 Et pour donner leur monnaie, il faudrait qu'on en ait.
00:08:36 Donc, on a des excédents, on a des déficits.
00:08:39 Donc, on est fait comme des rats.
00:08:41 - C'est-à-dire, en fait, l'Europe, aujourd'hui, telle qu'elle existe,
00:08:44 enfin, l'Europe, l'euro, pour vous, c'est combien ?
00:08:47 - Si vous acceptez l'idée que l'économie, c'est de l'énergie transformée,
00:08:52 ce qui est la réalité, c'est jamais que ça,
00:08:57 et bien, vous vous trouvez dans un monde, aujourd'hui,
00:08:59 où l'Europe va avoir l'énergie la plus chère du monde,
00:09:02 avec le coût du travail le plus cher du monde,
00:09:05 les réglementations les plus sévères, etc.
00:09:08 Donc, ça veut dire que, si vous cherchez un endroit
00:09:11 où il ne faut pas mettre de l'industrie,
00:09:13 c'est en Europe, quoi.
00:09:15 - Ah oui, on continue le tertiaire et...
00:09:18 - Le tertiaire, si vous voulez, on va devenir comme Venise, quoi,
00:09:22 un pays de bronze-cul.
00:09:24 - Oui, un club med, plus les musées.
00:09:27 - Club med, et voilà, les musées, voilà.
00:09:29 - Mais, dites-moi, est-ce que les guerres,
00:09:31 que ce soit Russie, Ukraine ou le Proche-Orient, aujourd'hui,
00:09:36 accélèrent ce processus ?
00:09:38 - Alors, les guerres accélèrent,
00:09:40 mais, en même temps, cette guerre, la dernière,
00:09:43 freine un processus qui avait commencé,
00:09:45 qui avait commencé avec l'administration Trump,
00:09:47 quand ils avaient fait ce qu'on appelait les accords d'Abraham,
00:09:50 vous savez, qui avait le rapprochement entre l'Iran,
00:09:53 la Ravie Séoudite, etc.
00:09:55 L'idée, c'était, dans le fond,
00:09:57 pour ces pays qui sont en dehors de...
00:10:00 Vous savez, maintenant, il y a deux sortes de pays,
00:10:02 le "Old West", le vieil Ouest, nous.
00:10:04 - Le vieil Occident.
00:10:05 - Le vieil Occident, et puis, de l'autre côté,
00:10:08 vous avez le reste, le Nouveau Sud.
00:10:12 Et le Nouveau Sud était en train de s'organiser
00:10:15 pour sortir de l'emprise du dollar,
00:10:19 en partant, grosso modo, de la Russie,
00:10:21 vous descendez vers la Turquie,
00:10:23 vous allez vers la Syrie,
00:10:25 vous passez par l'Irak,
00:10:27 vous arrivez au Pakistan, avec l'Iran,
00:10:29 et puis, vous touchez l'Inde.
00:10:31 C'est donc, pour la première fois dans l'histoire,
00:10:33 les matières premières qui étaient en Asie du Nord,
00:10:38 donc, de l'autre côté des Malaya,
00:10:39 arrivaient en Inde, avec l'Inde qui pouvait payer
00:10:42 dans sa propre monnaie.
00:10:44 - Et c'est une première, ça !
00:10:46 - Ah, ça ne s'est jamais produit.
00:10:48 Et en plus, l'Inde peut payer dans sa propre monnaie,
00:10:51 ce qui change complètement la nature.
00:10:53 Donc, vous savez, aujourd'hui, avec une quasi-certitude,
00:10:55 que le monde va rentrer dans un boom inimaginable
00:10:58 dans l'océan Indien.
00:10:59 C'est-à-dire, tout ce qui est la côte Est de l'Afrique,
00:11:02 tout ce qui est le bassin de l'océan Indien,
00:11:05 tout ça, ça va boomer comme pas permis.
00:11:08 Et cette guerre qui a été déclenchée
00:11:12 entre la Palestine et Israël,
00:11:14 les Palestiniens et Israël,
00:11:16 c'est un contre-feu contre ça.
00:11:18 C'est juste pour essayer d'empêcher que ça se produise.
00:11:21 - Sauf que vous avez vu, c'est intéressant,
00:11:23 parce que vous parlez des accords d'Abraham, Charles Gab,
00:11:27 le silence assez éloquent des Émirats Arabes Unis
00:11:30 et même de l'Arabie Séoudite,
00:11:32 on ne peut pas dire qu'ils ont mis de l'huile sur le feu.
00:11:36 - Non, tout à fait, et c'est très intéressant,
00:11:39 parce que, vous savez, quand il y a eu le krach de 87,
00:11:45 il y avait eu toute une série d'imbécilités
00:11:48 qui avaient été proférées par toute une série de gens.
00:11:51 Et Milton Friedman avait fait un très grand article
00:11:53 dans le Wall Street Journal en disant
00:11:55 "J'ai entendu tout un tas d'adrénaline dans ma vie,
00:11:57 mais rarement comme maintenant."
00:11:59 Et donc, aujourd'hui, je vois ce truc qui se passe en Israël
00:12:04 et avec les Palestiniens,
00:12:06 et ce que j'entends, c'est absolument étonnant de bêtise.
00:12:09 Il faut peut-être revenir un peu en arrière
00:12:11 et utiliser la philosophie grecque
00:12:14 pour essayer de comprendre comment il faut réagir à ce genre d'événement.
00:12:17 Parce que, vous savez, les Grecs, ils avaient trois choses.
00:12:19 Ils avaient le logos, c'est-à-dire comment on explique le monde,
00:12:24 ce qui était un truc très important,
00:12:26 celui qui était capable d'expliquer le monde pouvait le gérer.
00:12:28 - Ben oui, il vaut mieux.
00:12:30 - Il vaut mieux, s'il ne peut pas l'expliquer,
00:12:32 ce n'est pas la peine de lui confier la gestion.
00:12:34 - Il y avait l'éthos, qu'est-ce qui était convenable,
00:12:38 l'éthique en quelque sorte,
00:12:40 et puis le troisième, c'était le pathos.
00:12:42 Donc, on se mettait tous à pleurer parce que c'était bien tristement pauvre dame.
00:12:45 - Et aujourd'hui, alors vous dites...
00:12:48 - On est dans un pathos absolument effrayant.
00:12:51 Alors, je ne dis pas ça, j'ai la plus grande commisération
00:12:54 pour tous ces pauvres gens qui n'en prennent pas la tête,
00:12:56 mais la réalité, c'est qu'on ne gouverne pas innocemment.
00:12:59 Comme disait Richelieu...
00:13:01 - Il y a les intérêts, les rapports de force...
00:13:03 - Il disait quiconque gouverne un royaume se condamne à la damnation.
00:13:08 Donc, si vous voulez, c'est "on ne gouverne pas innocemment".
00:13:11 Et donc, aujourd'hui, il faut bien se rendre compte d'une chose,
00:13:15 c'est que le pathos ne nous amènera à rien.
00:13:19 Si vous voulez dire que ce n'est pas bien ce qu'ils font,
00:13:21 ce n'est pas le problème.
00:13:23 Le problème, c'est comment réussit-on à maintenir ces accords d'Abraham
00:13:27 qui permettent le développement de la moitié de l'humanité.
00:13:30 - Absolument.
00:13:31 - Et donc, c'est quand même beaucoup plus important.
00:13:34 Et donc, à ce moment-là, ce que disent l'Arabie Saoudite,
00:13:39 les Émirats, etc., ça nous arrangerait bien
00:13:42 si on pouvait reprendre ce qu'ils vous disent en ne disant rien,
00:13:48 c'est "débarrassez-nous d'Hamas".
00:13:50 - C'est ça. "Débarrassez-nous du Hamas et redébarrassez-nous de ces bouts de feu".
00:13:54 - Ces bouts de feu qui sont là pour empêcher ça.
00:13:57 - C'est ça, bien sûr.
00:13:58 Et donc, ça ne va pas être joli, etc.,
00:14:04 mais si vous avez le choix où vous débarrassez du Hamas,
00:14:08 où ne pas vous débarrassez du Hamas,
00:14:10 et si vous ne vous débarrassez pas du Hamas,
00:14:12 à ce moment-là, vous ne savez pas où ça s'arrête.
00:14:14 - Et ça peut aller jusqu'au suicide nucléaire, etc.
00:14:17 - Ça peut aller, j'ai un peu l'importance.
00:14:18 Donc, la question, c'est comment se débarrasser du Hamas.
00:14:21 Voilà, c'est comment...
00:14:23 - Au moins, en tout cas, c'est clair,
00:14:25 en tout cas, votre opinion, c'est votre opinion,
00:14:27 mais vous la donner, c'est une analyse,
00:14:29 et je voudrais qu'on parle un peu,
00:14:31 mais on va parler après cette petite pause,
00:14:35 on va parler de votre livre, Charles Gave,
00:14:37 où ça vient de paraître.
00:14:38 - Et on prendra vos réactions au 0826 300 300, à tout de suite.
00:14:42 - Avec Charles Gave et son excellent livre qui vient de paraître,
00:14:46 et que je vous conseille, vraiment,
00:14:48 "La vérité vous rendra libre,
00:14:50 l'histoire des 40 dernières années revues et corrigées par Charles Gave",
00:14:53 c'est bien parce que j'aime sa modestie à Charles Gave,
00:14:55 mais il gauche l'histoire et la raison.
00:14:56 - C'est mon point le plus important, ma modestie, c'est...
00:14:59 Vous savez ce que disait Churchill de Hatley,
00:15:01 on lui disait "mais il est très modeste",
00:15:03 et Churchill répondait "il a d'excellentes raisons d'être modeste".
00:15:06 - Absolument.
00:15:07 Un taxi vide s'arrête devant le "this downing street",
00:15:10 et en descend.
00:15:11 - C'est ça.
00:15:12 - Alors juste, vous parliez du pathos, effectivement, Charles Gave,
00:15:15 que vous pensez des interventions
00:15:17 de notre ancien ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin ?
00:15:20 - Ben, j'ai trouvé...
00:15:22 Les interventions de Védrine sont de bonne qualité,
00:15:24 j'ai trouvé que Védrine disait des choses intéressantes,
00:15:27 qu'un homme de pouvoir doit dire,
00:15:32 j'ai trouvé les interventions de Villepin
00:15:35 complètement à la limite du ridicule.
00:15:39 - Ah bon, pourquoi ?
00:15:40 - Parce que, si vous voulez, il ne fait que dans le pathos.
00:15:43 Il est là...
00:15:44 - L'émotion, l'émotion, l'émotion.
00:15:45 - L'émotion, l'émotion, l'émotion,
00:15:46 bon, c'est bien triste ma pauvre dame,
00:15:48 mais quand on était en train de bombarder l'Allemagne,
00:15:52 imaginez-vous que de temps en temps,
00:15:54 il y avait des victimes innocentes qui passaient,
00:15:56 qui n'avaient rien à voir avec...
00:15:57 - Prestes et compagnie.
00:15:59 - Donc, encore une fois, à partir du moment...
00:16:03 - Ce qui est étonnant dans cette histoire,
00:16:05 juste un mot, Charles Gave,
00:16:06 parce qu'il y a eu quand même Hiroshima,
00:16:08 les Américains, la bombe atomique,
00:16:10 ça a tué 200 000 personnes.
00:16:12 Qui en veut aux Américains ?
00:16:14 On pourrait dire, si on venait dans ce sens-là...
00:16:16 - Il y a des tas de gens qui en veulent aux Américains,
00:16:18 mais on sait très bien,
00:16:20 et aussi aux Etats-Unis, pour défendre Truman,
00:16:22 que tout le monde savait que si les alliés débarquaient au Japon,
00:16:28 il allait falloir sortir à la petite cuillère chaque Japonais,
00:16:31 et qu'il y allait avoir un million de morts,
00:16:34 que ça allait être abominable.
00:16:35 Donc, encore une fois,
00:16:37 on ne choisit pas entre une bonne et une mauvaise solution,
00:16:40 on choisit la moins mauvaise des solutions.
00:16:42 - Oui, et c'est terrible.
00:16:45 - C'est ce qui est en train de se passer,
00:16:46 et je ne crois pas que...
00:16:47 Israël a beaucoup de choix en ce moment,
00:16:49 et je crois en plus que les gens comme le Qatar,
00:16:51 l'Arabie Saoudite, etc.,
00:16:53 doivent être en train de dire à Israël,
00:16:55 "écoutez, on ne va pas savoir, mais..."
00:16:58 - Oui, on va dire que vous êtes des salauds de criminels,
00:17:02 mais on ne bougera pas.
00:17:04 - "Continuons à causer."
00:17:06 - C'est assez terrifiant tout ça,
00:17:08 mais c'est le réalisme, effectivement.
00:17:10 - C'est ce que disait Bismarck.
00:17:12 C'est...
00:17:14 Si j'ose dire, la guerre,
00:17:18 ce n'est pas pour l'étendre.
00:17:20 - Non, c'est sûr.
00:17:22 Juste un mot sur la vérité, vous Andrali,
00:17:24 encore une fois, on va vous recevoir dans les semaines à venir,
00:17:26 Charles Gave.
00:17:28 Au fond, si vous aviez, en quelques mots,
00:17:31 mais je sais que vous n'êtes pas le plus mauvais
00:17:34 en ce qui concerne les formules,
00:17:36 comment vous résumeriez ces 40 dernières années ?
00:17:39 Bélise, rouge.
00:17:41 - Les 40 dernières années,
00:17:43 c'est l'occasion ratée
00:17:45 dans toute sa pureté.
00:17:47 Parce que quand le mur de Berlin est tombé,
00:17:50 on avait vaincu ce que Reagan appelait...
00:17:54 - L'Axe du Mal ?
00:17:56 - Non, pas lui, il disait l'Empire du Mal.
00:17:59 Chaque fois qu'il accompagnait Gromyco,
00:18:02 il disait "présentez mes respects à Darth Vader".
00:18:05 Vous savez, ça agaçait beaucoup Gromyco.
00:18:08 - Qui était ministre des Affaires étrangères.
00:18:10 - Oui, absolument.
00:18:11 - Et donc on a eu une espèce de moment
00:18:13 où l'histoire aurait pu basculer
00:18:15 dans un sens ou dans l'autre, à ce moment-là.
00:18:17 Et par exemple, les Etats-Unis auraient dû réduire
00:18:20 leur budget militaire des deux tiers,
00:18:22 auraient dû faire toute une série de choses.
00:18:24 Or, les gens qui étaient au pouvoir aux Etats-Unis,
00:18:27 c'était ceux qui avaient mené la guerre
00:18:29 contre l'Union soviétique, la guerre froide.
00:18:31 - Et ils voulaient démembrer l'URSS.
00:18:34 - Oui, ils voulaient démembrer l'URSS.
00:18:36 Mais surtout, ce qu'ils ont fait, à l'évidence,
00:18:38 c'est que leur but, c'était,
00:18:40 la stratégie américaine depuis les années 50,
00:18:42 justement Truman, c'était le "containment",
00:18:44 c'est-à-dire d'empêcher...
00:18:46 - L'endiguement.
00:18:47 - L'endiguement.
00:18:48 Ils étaient là, ils empêchaient,
00:18:50 et puis d'un seul coup,
00:18:51 là, il n'y avait plus de raison d'endiguement,
00:18:53 donc on aurait pu dire "on a gagné"
00:18:54 et puis on repart à zéro, quoi.
00:18:56 Comme après le Congrès de Vienne,
00:18:57 on arrête les guerres.
00:18:58 Et là, les gars qui étaient au pouvoir
00:19:00 ont commencé à tout faire
00:19:02 pour que les Etats-Unis restent l'hyperpuissance,
00:19:04 pour parler comme Védrine, hein.
00:19:06 Restent l'hyperpuissance.
00:19:07 Et donc, ils ont commencé à intervenir partout
00:19:09 pour essayer de créer
00:19:11 une espèce de gouvernement mondial
00:19:13 dont ils seraient les chefs.
00:19:15 Et avec l'aide de tous les...
00:19:18 ce qu'on appelait les "Young Leaders of America"
00:19:21 ou les "Young Friends of America",
00:19:22 vous savez, ils avaient mis en place...
00:19:23 - Les "Young Global Leaders".
00:19:24 - Les "Young Global Leaders", etc.
00:19:26 Donc, on a eu d'un seul coup
00:19:28 un mouvement, mais très fort,
00:19:31 qui avait comme vocation
00:19:33 à créer une espèce de gouvernement mondial.
00:19:36 Je ne sais pas si vous avez vu là...
00:19:38 Ça continue d'ailleurs,
00:19:39 puisque l'OMS, maintenant,
00:19:40 il va y avoir un traité qui va être signé en mars,
00:19:42 dans lequel on abandonnerait
00:19:44 toute notre souveraineté médicale
00:19:46 et c'est l'OMS qui déciderait
00:19:48 quand et comment il peut y avoir...
00:19:50 - Présidence mondiale de la santé
00:19:51 dirigée par l'OMS.
00:19:52 - ...par l'OMS, c'est-à-dire par Bill Gates, quoi.
00:19:54 Ce qui me donne...
00:19:56 parce qu'il couvre 30% des dépenses de l'OMS
00:19:58 à lui tout seul.
00:19:59 Donc, vous avez eu cette espèce de chose
00:20:01 qui s'est passée.
00:20:02 On a eu la même chose pour le climat,
00:20:03 on a eu la même chose...
00:20:04 Donc, on voit une tentative
00:20:06 pour vous expliquer que les problèmes mondiaux
00:20:08 sont tellement grands
00:20:09 qu'on ne peut pas s'en sortir
00:20:10 si on n'a pas un gouvernement mondial.
00:20:12 Et ça, c'est...
00:20:14 c'est la tour de Babel, quoi.
00:20:17 Si une fois de plus, on retrouve la même chose,
00:20:19 un désir de ces gars-là.
00:20:21 Et ils ont fait ça contre les peuples,
00:20:23 contre les nations,
00:20:25 et contre toutes les souverainetés.
00:20:27 Donc, le but de la politique américaine,
00:20:29 ça a été de détruire les souverainetés
00:20:31 de chaque pays européen.
00:20:34 Ça a été d'essayer de détruire les souverainetés
00:20:36 des autres pays.
00:20:37 Et ce que j'essaie de montrer dans ce livre,
00:20:39 c'est la façon dont ils s'y sont pris.
00:20:41 Ils se sont pris, oui.
00:20:42 Étape par étape.
00:20:43 Et c'est très curieux,
00:20:45 parce que je ne suis pas un complotiste,
00:20:48 inutile de le dire,
00:20:49 mais quand même, quand vous regardez ça,
00:20:50 je dis aux gens, écoutez, voilà ce qu'ils ont fait.
00:20:52 Maintenant, c'est à vous de tirer la conclusion
00:20:53 si c'était volontaire ou si c'était juste.
00:20:55 Mais la réalité, c'est que c'est ça qui s'est passé.
00:20:58 Et donc, j'explique à la fin du livre
00:21:00 pourquoi ils vont échouer.
00:21:02 - Oui, c'est ça.
00:21:03 On va en reparler évidemment avec vous, Charles Gave.
00:21:05 En fait, c'est ça,
00:21:06 nous sommes le camp du bien,
00:21:08 on sait mieux que vous ce qui est bon pour vous.
00:21:10 - Voilà, c'est comme ça, si vous voulez.
00:21:12 On sait mieux que c'est bon pour vous.
00:21:14 D'abord, parce qu'on a un plus gros bâton que le vôtre,
00:21:18 ce qui est déjà une excellente façon
00:21:20 de faire la différence entre le bien et le mal.
00:21:22 C'est-à-dire, je tape plus fort que les autres.
00:21:24 Et deuxièmement,
00:21:26 ce qui est encore plus étrange,
00:21:28 c'est que je suis soutenu par les gens
00:21:30 qui ont gagné beaucoup d'argent dans cette globalisation.
00:21:32 Donc, on est arrivé à un phénomène extraordinairement curieux
00:21:36 où dans le fond, les milliardaires, les grands,
00:21:38 faisaient tous partie de cet effort vers un gouvernement mondial
00:21:43 et qu'aux États-Unis, c'était soutenu d'un côté par l'armée,
00:21:46 mais aussi par toutes les forces économiques
00:21:48 qui sont derrière ces gars-là.
00:21:50 Et on a très bien vu quand Elon Musk a pris l'une de ces Twitter,
00:21:55 l'une de ces sociétés,
00:21:56 et qu'il a mis à jour tous les rapports qu'il y avait
00:21:59 entre l'administration démocrate et tous ces gars-là.
00:22:01 - Non, c'est très intéressant et vous dites que ça y joue.
00:22:04 En tout cas, Charles Gave, la vérité vous rendra libre.
00:22:07 On va en parler, on va en reparler.
00:22:09 Merci, en tout cas, de vos éclaircissements.
00:22:11 - Merci beaucoup.
00:22:12 - Merci d'avoir été avec nous, Charles Gave.
00:22:13 Je rappelle que vous êtes président de l'Institut des libertés économistes.
00:22:16 A tchoum !
00:22:17 Sud Radio, André Bercoff.
00:22:19 Bercoff dans tous ses États, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:22:24 - Une prière, évidemment, ce n'est pas du tout la même prière.
00:22:27 Mais c'est une prière qui a eu lieu,
00:22:30 une trentaine de voyageurs ont prié dimanche dernier,
00:22:32 ce dimanche dans l'aéroport,
00:22:34 en dehors des zones de culte dédiées.
00:22:37 Alors, voilà, c'était une prière pour l'islam,
00:22:41 enfin une priérie musulmane.
00:22:43 Et ça a fait polémique.
00:22:46 C'était une trentaine de voyageurs en partant pour la Jordanie
00:22:49 qui se sont inclinés, qui ont fait la prière.
00:22:52 Et il y a des lieux, mais ils l'ont fait effectivement
00:22:55 dans une des salles de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
00:22:58 Et ça a été, alors ça a succité pas mal de polémiques.
00:23:01 Et Augustin Romanet a dit "Oui, c'est fâcheux, c'est la première fois,
00:23:05 mais il ne faut pas trop monter en épingle."
00:23:07 Alors, Fadila Mahouvi, bonjour.
00:23:10 Vous êtes cofondatrice et dérictrice de l'Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles.
00:23:14 Vous avez infiltré, on en a parlé, le réseau des frères.
00:23:17 Mais, quelque part, je me demandais,
00:23:19 est-ce que c'est vraiment si grave
00:23:21 que ce soit juif, chrétien ou musulman,
00:23:23 si des gens ont envie de prier à un moment donné à l'aéroport,
00:23:26 sans gêner les passages,
00:23:29 est-ce vraiment si grave ?
00:23:31 Comme ça, on parlera évidemment du reste,
00:23:33 mais est-ce que ça vous choque, vous ?
00:23:35 - Alors, pour moi, ce n'est pas une question de choquer ou pas,
00:23:38 c'est ce qu'est-ce que ça signifie, en fait,
00:23:40 qu'est-ce que ce geste signifie ?
00:23:41 Et pour moi, c'est ça où le problème se situe, surtout à ce niveau-là.
00:23:44 C'est une démonstration de force qui est en train de se passer.
00:23:48 - Vous pensez que c'est voulu comme démonstration de force ?
00:23:50 - Je pense, parce que des prières,
00:23:53 on en a déjà vu à d'autres moments,
00:23:55 dans les rues notamment, que ce soit dans les rues de Paris,
00:23:59 - L'Europe, par exemple.
00:24:00 - Il y a de l'Europe un peu partout.
00:24:02 Et c'est vraiment une démonstration,
00:24:04 parce qu'on montre évidemment, et surtout à l'heure actuelle,
00:24:07 avec ce qui se passe avec le conflit israélo-palestinien,
00:24:10 et on abordera un peu plus longuement plus tard,
00:24:12 mais ça montre surtout qu'une visibilité,
00:24:16 le fait que la Ouma est bien présente,
00:24:18 on est en groupe, parce que quand on voit les images,
00:24:20 ce n'est pas deux, trois individus, c'est quand même tout un groupe,
00:24:24 donc ça a un impact et ça a évidemment une influence
00:24:27 sur la visibilité de l'islam politique.
00:24:30 Il y est entre autres de se montrer,
00:24:33 de montrer les normes islamiques,
00:24:35 de s'imposer dans l'espace public,
00:24:36 parce que c'est ça dont il s'agit.
00:24:38 - Alors justement, s'imposer dans l'espace public,
00:24:40 et vous vous dites que, en fait,
00:24:42 et vous en parlez depuis longtemps,
00:24:45 avec je dirais un certain courage,
00:24:47 parce que vous êtes, je sais, menacé de mort,
00:24:49 vous avez eu beaucoup de réactions très hostiles,
00:24:51 mais c'est quoi pour vous ?
00:24:53 Ça fait partie d'une entreprise politique globale, organisée ?
00:24:58 - Alors, pour moi, c'est...
00:25:02 La personne avec qui j'ai co-fondé d'ailleurs l'Observatoire,
00:25:06 Florence Bergeau-Blackler, qui est chercheuse au CNRS,
00:25:08 et qui a fait son livre sur le frérisme,
00:25:10 et qui elle-même a eu des menaces, évidemment,
00:25:13 le démontre très bien, c'est-à-dire que
00:25:15 on est en train d'essayer de normaliser,
00:25:18 de rendre les sociétés chariac-compatibles,
00:25:21 et donc ça passe par quoi ?
00:25:23 Ça passe par la visibilité des pratiques religieuses,
00:25:26 mais qui est posée comme acte politique, clairement,
00:25:29 c'est-à-dire que ce soit par le marché halal,
00:25:33 mais que ce soit aussi par le côté visible extérieur,
00:25:36 les signes comme le port du voile,
00:25:38 comme le fait de crier "Allah Akbar" lors de manifestations,
00:25:43 toutes ces manifestations qui sont montrées à l'extérieur
00:25:48 contribuent et participent à la visibilité d'un islam
00:25:51 qui est plutôt politique, avec l'objet toujours qui est le même,
00:25:54 c'est-à-dire une visée califale, une théocratie,
00:25:57 au bout de cours, ce qui est voulu par les frères musulmans.
00:25:59 Et qui veut s'étendre au-delà du Moyen-Orient.
00:26:03 Tout à fait, c'est la prophétie,
00:26:07 le projet califal mondialisé,
00:26:10 c'est-à-dire que les frères musulmans ont ce projet,
00:26:13 ils le disent d'ailleurs depuis des décennies,
00:26:16 que leur projet c'est rendre le monde entier musulman.
00:26:20 - C'est ça, sous la bannière, effectivement, califale, comme vous dites.
00:26:26 Mais est-ce que c'est consubstantiel,
00:26:31 c'est vraiment les frères musulmans qui ont établi cette théorie ?
00:26:36 Parce que ça existait, effectivement,
00:26:38 Hassan el-Banna, on le sait, c'est depuis 1928, le fondateur,
00:26:43 donc ça fait pratiquement un siècle, etc.
00:26:46 Et est-ce que les conflits, comme celui qui se passe actuellement au Proche-Orient,
00:26:50 enfin qui n'est pas nouveau lui aussi, il a presque un siècle,
00:26:53 mais ce qui se passe actuellement entre Israéliens, Palestiniens, Gaza ou ailleurs,
00:26:57 est-ce que ça exacerbe ça ?
00:27:00 Ça joue quel rôle, en fait, pour vous, Fadila Maroufi ?
00:27:03 - Alors, pour moi, ce conflit Israël-Palestine,
00:27:06 en fait, dépasse complètement le conflit tout simplement d'Israël-Palestine.
00:27:10 C'est-à-dire qu'ici, on n'est pas dans une guerre uniquement de territoire,
00:27:13 on sait que le Hamas est un groupe qui fait partie de la branche des frères musulmans,
00:27:17 on sait que leur objectif, et ils le disent clairement,
00:27:20 c'est Israël dehors, et d'ailleurs tous les slogans le démontrent.
00:27:24 - Du Jourdain à la mer ?
00:27:26 - Oui, exactement. Et d'ailleurs, c'est un slogan qu'on retrouve ailleurs,
00:27:30 dans d'autres pays, ailleurs dans le monde,
00:27:33 en dehors même de ces pays, on l'entend dans les manifestations
00:27:37 qui se passent à Bruxelles, qui se passent à Paris,
00:27:40 qui se passent aux Etats-Unis, qui se passent en Angleterre.
00:27:43 Donc clairement, ici, l'objectif, c'est finalement pas deux États,
00:27:47 mais qu'un seul État. Et donc on ne peut pas négocier, évidemment,
00:27:50 puisqu'on entend aussi des personnalités qui disent qu'il faut absolument cesser la guerre,
00:27:55 qu'il faut négocier avec les opposants, etc.
00:28:00 pour essayer de sauver les Palestiniens qui sont victimes.
00:28:06 Sauf que nous sommes en face de personnes qui ne veulent pas cesser la guerre,
00:28:11 qui veulent évidemment éradiquer Israël complètement,
00:28:14 et on le voit à l'extérieur, et notamment aussi en Europe et dans nos propres pays.
00:28:18 - Donc effectivement, ça va au-delà du conflit territorial à Gaza et ailleurs.
00:28:26 Mais justement, dans ces populations européennes et américaines,
00:28:31 on sent aujourd'hui, enfin, Charles Gaff parlait du pathos, etc.
00:28:35 Ce sont les émotions, ce sont presque les hystéries de part et d'autre
00:28:39 qui se manifestent très très très violemment.
00:28:41 Et pour vous, c'est un signe de...
00:28:44 Vous appréhendez un futur d'affrontement, je veux dire,
00:28:49 ici en Europe et au-delà du proche environ ?
00:28:52 - Écoutez, il y a eu un appel du chef du Hamas qui s'adressait à tous les musulmans,
00:28:57 donc toute la Houmma, partout dans le monde, il appelait à se révolter.
00:29:01 - Il a nié au Qatar, enfin il l'a appelé du Qatar.
00:29:04 - Et on sent bien que dans toutes les manifestations,
00:29:07 il y a, par le biais des cris de Allah Oubar,
00:29:10 qui galvanisent les gens, qui fait un appel en fait aux musulmans
00:29:14 d'attaquer finalement Israël, mais d'attaquer aussi tous les Juifs en réalité.
00:29:19 Parce qu'en réalité, ce qui se passe derrière le mot Israël,
00:29:22 ou le terme "antisionisme", c'est le terme juif,
00:29:25 et on voit une explosion d'actes antisémites un peu partout dans le monde,
00:29:29 des gens qui se font agresser, des insultes, sale Juif, etc.
00:29:34 Donc je pense que ça va au-delà.
00:29:36 On est clairement dans un antisémitisme qui est en train de se libérer complètement.
00:29:40 On voit les propos qui sont tenus contre les Juifs,
00:29:44 et on sent bien, et on voit bien que ce n'est plus juste un conflit
00:29:47 entre Israël et Palestine pour deux nations.
00:29:50 - Mais ça n'a jamais été que les Juifs, puisque vous savez,
00:29:54 c'est le territoire d'Islam, Dar al-Salam, et Dar al-Harb,
00:29:57 le territoire de la guerre, effectivement,
00:30:00 et c'est au-delà, effectivement, vous savez,
00:30:02 mécréants ou pas mécréants, etc.
00:30:05 Mais quand même, très sincèrement, il y a énormément de musulmans
00:30:11 qui ne sont pas, qui ne prennent pas part à cela,
00:30:14 qui n'ont pas du tout envie de rentrer dans une guerre sainte.
00:30:17 Et est-ce qu'il y a, de la part des...
00:30:21 vous en dîtes donc, vous faites partie,
00:30:23 mais est-ce qu'il n'y a qu'une minorité de gens qui s'expriment là-dessus,
00:30:26 comme vous, ou est-ce qu'il y a quand même beaucoup de gens,
00:30:29 moi j'en connais, qui n'ont pas du tout envie de rentrer,
00:30:32 et qui n'ont d'aucune manière...
00:30:34 Regardez ce qui se passe quand même avec les accords d'Abraham,
00:30:37 on en a parlé, il y a quand même toute une partie de la région
00:30:40 qui ne s'est pas vraiment exprimée, pas fortement, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:30:46 - Alors il faut qu'on rappelle que ça fait quand même 40 ans que dans nos pays,
00:30:50 nous avons les frères musulmans dans tous les lieux,
00:30:54 mosquées ou lieux où se rassemblent les musulmans,
00:30:58 il y a l'idéologie frériste et wahhabiste en fait,
00:31:01 qui ont progressé et qui ont endoctriné plusieurs générations.
00:31:04 On est à 3, 4, voire 5 générations d'enfants endoctrinés,
00:31:09 avec l'idéologie et l'islam politique.
00:31:12 Donc finalement, même si nous avons des musulmans qui ne sont pas toujours tous conscients,
00:31:16 mais on sent quand même que l'idéologie a bien imprégné,
00:31:19 on sent que l'antisémitisme est bien présent,
00:31:22 et c'est ça finalement, c'est ce résultat-là.
00:31:24 Donc là, quand on dit "est-ce que c'est une minorité ?"
00:31:27 je pense qu'il y a une minorité surtout de personnes qui sont capables de voir
00:31:32 que nous avons affaire à des frères musulmans,
00:31:35 qui sont capables de voir qu'il y a eu un endoctrinement,
00:31:38 qui a un impact sur la jeunesse musulmane,
00:31:42 mais il y a quand même une minorité qui se laisse dangereusement prendre
00:31:46 par tous ces récits, par tous ces discours.
00:31:48 Et on le voit notamment par le fait que, quand on regarde,
00:31:52 quand il y a eu le massacre le 7 octobre en Israël,
00:31:57 on a eu très très peu, voire quasiment pas vraiment de voix qui se sont élevées.
00:32:01 Tous les gens qui d'habitude vont fêter le vivre-ensemble
00:32:06 à la communauté juive ou chrétienne, etc.
00:32:08 Là on ne les a pas entendus, on ne les a pas entendus non plus
00:32:11 nommer les choses et dire "le Hama c'est un groupe terroriste".
00:32:14 Ça a été plutôt un silence très très lourd.
00:32:16 - On va en parler, on va continuer à en parler après une petite pause.
00:32:20 A tout de suite.
00:32:21 - 11.08.26, 300, 300 bien sûr, à tout de suite.
00:32:23 - Avec Fadila Maroufi, co-fondatrice et directrice de l'Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles.
00:32:30 On parlera du café laïque d'ailleurs, c'est à Bruxelles bien sûr.
00:32:33 - C'est à Bruxelles et à Paris.
00:32:34 - Et à Paris, c'est ça.
00:32:35 - On va en parler.
00:32:36 Alors juste, je voulais vous demander, que pensez-vous ?
00:32:38 Vous parlez des actes antisémites, etc.
00:32:41 Mais on vous répondra aussi "oui, mais ceux qui dénoncent les actes antisémites
00:32:46 ne dénoncent pas les bombardements israéliens à Gaza".
00:32:49 Il dit "voilà, oui".
00:32:50 Alors comme les autres disent "oui, on n'a rien dit sur effectivement
00:32:54 les massacres du 7 octobre, et des tortures, etc.
00:32:59 mais les autres ne disent pas grand chose sur ce qui se passe aujourd'hui à Gaza
00:33:03 avec des milliers de morts".
00:33:05 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:33:08 - Alors, Israël a été attaqué le 7 octobre.
00:33:11 Il y a eu un véritable massacre qui a quand même tué plus de 1500 personnes
00:33:14 et ils ont kidnappé plus de 230 personnes, enfants, femmes, etc.
00:33:21 qui sont toujours en otage auprès du Hamas.
00:33:25 Quand les gens appellent Israël pour demander justement de négocier
00:33:29 ou de cesser cette guerre,
00:33:32 ils oublient quand même qu'il y a toujours des otages
00:33:35 et qu'on ne peut pas négocier non plus avec un groupe terroriste
00:33:38 qu'ils ne veulent pas négocier.
00:33:40 Ils veulent l'extermination d'Israël, ils veulent éradiquer l'Israël.
00:33:43 On ne peut pas négocier avec des gens... - Ils l'ont dit d'ailleurs.
00:33:46 - Donc on ne peut pas négocier avec des gens qu'ils ne veulent pas négocier.
00:33:49 Et ça on l'oublie très souvent.
00:33:51 Je pense qu'Israël doit attaquer, et ne peut pas faire autrement,
00:33:58 parce que cesser cet affrontement ou abdiquer
00:34:02 ferait qu'on prendrait ça comme une faiblesse de leur part
00:34:07 et une faiblesse aussi du monde occidental.
00:34:09 Donc je pense que là malheureusement c'est un fait
00:34:12 et il faut en tenir compte.
00:34:14 D'autre part, Israël a demandé justement à créer un passage pour les Gazaouis
00:34:20 pour qu'ils puissent partir.
00:34:22 Or le Hamas leur interdit le départ
00:34:24 parce qu'ils se servent des gens comme boucliers humains.
00:34:26 Donc au moins, je serais on va dire
00:34:29 les personnes qui veulent absolument la paix dans cette région
00:34:35 qu'ils mettent pression sur le Hamas
00:34:37 justement pour un, qu'il libère les otages
00:34:39 et deuxièmement qu'il demande à ce que le Hamas se livre
00:34:44 pour cesser enfin la guerre.
00:34:47 - Qui ne dirige pas, oui, qui ne dirige plus cela.
00:34:49 Alors juste par rapport à l'Occident, vous parlez des actes antisémites ou autres,
00:34:53 ou anti-israéliens, ou anti-sionistes.
00:34:56 Vous parlez des réactions de l'Occident et vous les trouvez très mitigées.
00:35:01 Juste un mot, il y a une ex-employée du Quai d'Orsay
00:35:03 qui a arraché des votages, on l'a vu dans tous les réseaux sociaux,
00:35:06 qui a arraché des photos d'otages du Hamas à Paris.
00:35:09 Sophie Pommier, pour ne pas la nommer,
00:35:12 on l'a vu en train d'arracher des affiches d'otages israéliens
00:35:17 et elle a dit "Oui, Israël assassin", etc.
00:35:19 Pour vous c'est un climat ?
00:35:21 C'est quoi ?
00:35:23 Je ne parle pas seulement de cet accident ou incident,
00:35:27 mais dans l'Europe et en Occident.
00:35:29 - Oui, ça démontre plusieurs choses.
00:35:32 Tout d'abord, cette personne fait partie et membre du comité éditorial de l'Orient 21,
00:35:37 qui est une revue des sciences humaines dirigée par Alain Greche,
00:35:40 et qui est aussi un compagnon de route de François Burga.
00:35:44 François Burga, qui on sait, a toujours soutenu les frères musulmans
00:35:48 et continue de les soutenir.
00:35:50 D'ailleurs, il a fait partie des personnes qui ont participé à la campagne
00:35:54 contre Florence Bergeau-Blacklert, et qui a lancé les attaques.
00:35:57 Elle fait partie de ces gens, notamment à l'université,
00:36:02 qui ont été éduqués,
00:36:05 et qui ont fait propager,
00:36:09 et qui ont aussi fait diplômer des frères musulmans au sein de nos universités,
00:36:13 qui ont gangréné les universités.
00:36:16 Ce qui fait que nous avons des personnes qui sont islamo-gauchistes,
00:36:20 ou qui sont même collaborateurs, parce que pour moi ce sont des collabos.
00:36:23 - Collabos, vous y allez pas un peu fort quand même ?
00:36:28 On n'est pas occupé par l'État islamique en France ?
00:36:31 - C'est quand même tout comme.
00:36:33 Quand on voit les actes, ce qui est en train de se passer,
00:36:35 quand on voit les attentats qu'il y a eu, ce n'est pas rien.
00:36:39 Quand on voit les actes antisémites, ce n'est pas rien.
00:36:42 D'ailleurs, les actes antisémites ne datent pas d'hier,
00:36:45 ils ne datent pas que depuis le conflit israélo-palestinien.
00:36:48 On va se souvenir quand même de Sarah Halimi,
00:36:50 la manière dont elle a été assassinée, massacrée aussi,
00:36:53 et d'autres actes antisémites qui étaient du même ordre.
00:36:57 - Le Bataclan, ce n'était pas antisémite.
00:36:59 C'était une attaque islamiste contre l'Occident.
00:37:03 Donc il y a les deux en fait, il y a ça qu'il ne faut pas oublier.
00:37:07 Charlie Hebdo, ce n'était pas contre les juifs de Charlie Hebdo.
00:37:11 - Mais si vous voulez, le conflit israélo-palestinien
00:37:14 permet aux islamistes de rassembler l'oumah autour d'une problématique.
00:37:18 Et donc c'est à ça qu'on peut mettre en lien avec le reste des attaques.
00:37:23 Et donc c'est pour ça que pour moi,
00:37:26 le problème n'est pas que le conflit israélo-palestinien,
00:37:30 il va beaucoup plus loin et s'attaque à l'Occident,
00:37:33 il est lié à l'Occident.
00:37:35 Quand on parle des Etats-Unis,
00:37:37 on a très souvent aussi lié les Etats-Unis et les sionistes ou les juifs.
00:37:42 On l'a vu aussi avec le 11 septembre,
00:37:44 on a tout de suite, les complotistes ont dit
00:37:46 "Ah mais ce sont les juifs qui étaient derrière ces attaques,
00:37:49 c'est pas du tout Ben Laden, etc. ou Al-Qaïda."
00:37:52 Donc on voit que très souvent en fait,
00:37:54 il y a un parallèle qui est fait entre les deux.
00:37:56 - Alors que, juste un mot,
00:37:58 il y a les 3000 morts du 11 septembre
00:38:01 qui étaient dans les Twin Towers,
00:38:03 sont affichées sur le mur là,
00:38:05 tout le monde, ceux qui sont venus à New York, ils sont allés.
00:38:07 Il y a beaucoup de non-juifs dans ces 3000.
00:38:09 Donc on avait dit, vous savez,
00:38:11 qu'on avait averti les juifs de quitter l'eau vers le 10.
00:38:14 Mais pour terminer avec ça, Fadila,
00:38:17 qu'est-ce qu'on peut faire, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:38:19 Alors, café laïque, parlez-nous du café laïque.
00:38:21 C'est quoi ?
00:38:23 - Alors, quand on dit qu'est-ce qu'on peut faire,
00:38:25 ce qu'on peut faire d'abord, c'est armer les gens au niveau argumentaire.
00:38:28 D'abord, savoir de quoi on parle.
00:38:30 - Et en me rendant intellectuelle et mentale.
00:38:32 - Intellectuelle, évidemment.
00:38:33 - C'est déjà les gens qui vont crier en disant...
00:38:35 Voilà.
00:38:37 C'est d'abord comprendre ce à quoi on a à faire.
00:38:40 Jusqu'à présent, en fait, on n'a pas essayé de comprendre les phénomènes,
00:38:43 ou en tout cas, on l'a vu sous un prisme avec le regard
00:38:46 et la pensée occidentale.
00:38:48 Mais il faut se mettre à la place d'un musulman.
00:38:51 Et c'est pour ça que des gens,
00:38:53 on va dire, de personnes issues de familles musulmanes,
00:38:56 commencent à se lever, même s'ils ne sont pas nombreux,
00:38:58 mais ils existent comme Boilem Sansalle, ou d'autres d'ailleurs,
00:39:00 - Oui, beaucoup d'autres.
00:39:02 - Ils existent parce qu'ils ont une expérience avec les années noires,
00:39:05 en Algérie, puis dans d'autres pays.
00:39:07 On sait très bien qu'est-ce qu'il y a derrière,
00:39:10 qu'est-ce qui se cache derrière.
00:39:12 Donc il faut voir avec le regard de ces personnes,
00:39:16 et de se dire, ce qu'ils veulent, c'est un califat mondialisé.
00:39:20 Donc il faut comprendre, finalement, ce à quoi on a à faire.
00:39:23 À partir du moment où on comprend ce à quoi on a à faire,
00:39:25 on peut mettre des solutions.
00:39:27 C'est pour ça qu'au Café Laïque, notre objectif,
00:39:29 c'est d'abord que les citoyens soient au courant de ce qui se passe,
00:39:32 qu'on puisse aborder les sujets d'une manière libre,
00:39:35 et qu'il n'y ait pas de tabou,
00:39:37 et ensuite, effectivement, armer avec des arguments,
00:39:40 armer intellectuellement pour que les gens comprennent,
00:39:44 pour qu'ils puissent analyser la situation,
00:39:46 et ensuite trouver des solutions concrètes.
00:39:48 - Vous avez un site ?
00:39:49 - Alors, il y a le site, c'est www.cafla.be
00:39:52 - C'est A-F-L-A, tout attaché, point, B-E.
00:39:56 - Voilà, pour ceux qui sont intéressés, qui ont envie de suivre,
00:39:59 cafla.be
00:40:01 - Alors c'est à Bruxelles et à Paris.
00:40:03 - Et point, B-E, c'est tout.
00:40:05 - Voilà.
00:40:06 - Très bien. Merci Fadila Marouf.
00:40:08 - Merci à vous.
00:40:09 - Merci Fadila Marouf d'avoir été avec nous.
00:40:10 Je rappelle que vous êtes cofondatrice et directrice
00:40:12 de l'Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles.
00:40:14 On va se retrouver dans un instant sur...
00:40:16 - Les Français parlent au français.
00:40:19 Les carottes sont cuites.
00:40:21 Les carottes sont cuites.
00:40:23 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:40:26 - Eh bien, on n'est pas les seuls.
00:40:28 Alors, j'ouvre... Vous savez, je suis abonné à l'Obs,
00:40:30 comme je suis abonné à beaucoup de journaux,
00:40:32 et j'ouvre l'Obs hier.
00:40:34 Je n'avais pas lu le jour de la semaine dernière.
00:40:36 Et je vois un titre, un petit titre,
00:40:38 sur un petit papier.
00:40:39 "Le clan Le Pen s'insurge contre Sud Radio".
00:40:42 Ah, je me dis, tiens, le clan Le Pen s'insurge contre Sud Radio.
00:40:45 Ce qui est amusant, c'est que Sud,
00:40:47 c'est que le Nouvel Obs,
00:40:48 enfin, l'Obs, ce n'est plus le Nouvel Obs,
00:40:50 c'est... je ne sais pas...
00:40:52 fait 10 pages, évidemment,
00:40:54 voie en gémonie, évidemment,
00:40:56 le Rassemblement National,
00:40:58 ce repère, etc.
00:41:00 Je voudrais juste vous dire ceci,
00:41:02 je vais vous lire quelques passages,
00:41:04 mais c'est à crever de rire.
00:41:06 L'interview de Jean-Marie Le Pen par André Bercov
00:41:08 le 26 octobre sur l'antenne de Sud Radio
00:41:10 a, entre guillemets, profondément
00:41:12 choqué l'entourage du fondateur du RN.
00:41:14 Non pas que le patriarche de la droite nationale
00:41:16 y ait tenu des propos pénalement condamnables,
00:41:19 ou en rupture avec la ligne incarnée par sa fille,
00:41:22 comme ce fut si souvent le cas par le passé,
00:41:25 jouant les vieux sages, il a déploré
00:41:27 le processus, etc.
00:41:29 Mais alors, c'est là où on arrive à une chose intéressante,
00:41:32 ce sont les conditions dans lesquelles la rencontre a été obtenue
00:41:35 qui scandalisent la Le Penie.
00:41:37 Affaiblie depuis son malaise au printemps,
00:41:39 Jean-Marie Le Pen, 95 ans, se faisait rare
00:41:41 depuis plusieurs mois,
00:41:43 confermément au souhait de ses proches,
00:41:45 Marine Le Pen en tête, afin de préserver
00:41:47 sa santé, toujours très fragile,
00:41:49 et sa mémoire, parfois défaillante,
00:41:51 voyez, comme l'homme s'intéresse
00:41:53 à Jean-Marie Le Pen et à sa santé.
00:41:55 Une protection aurait alors,
00:41:57 une protection aurait sciemment
00:41:59 court-circuité la radio, nous,
00:42:01 à Sud Radio, afin d'éviter
00:42:03 que la famille ne s'oppose
00:42:05 à son interview exclusive. Et là,
00:42:07 il y a un courageux membre
00:42:09 du clan, du clan Le Pen,
00:42:11 selon l'observateur,
00:42:13 qui dit ceci,
00:42:15 ce sont des méthodes de salauds,
00:42:17 via des intermédiaires mal intentionnés.
00:42:19 On n'est pas loin de l'abus de faiblesse.
00:42:21 On n'est pas loin de l'abus de faiblesse.
00:42:23 Il n'est pas question d'empêcher
00:42:25 Jean-Marie Le Pen de s'exprimer, bien sûr,
00:42:27 il n'est pas question d'empêcher
00:42:29 Jean-Marie Le Pen de s'exprimer, mais c'est
00:42:31 aussi un monsieur très âgé qu'il faut laisser en paix.
00:42:33 Alors, à ce niveau d'hypocrisie
00:42:35 et de faux-culisme,
00:42:37 c'est intéressant, juste pour vous dire,
00:42:39 nous avons effectivement,
00:42:41 comme nous recevons tout le monde,
00:42:43 nous avons essayé d'avoir un interview
00:42:45 avec Jean-Marie Le Pen, qui est l'un des derniers
00:42:47 démohicants de la politique de la 4ème
00:42:49 République et de la 5ème
00:42:51 République, puisqu'il a commencé à ce moment-là.
00:42:53 Il nous a reçus
00:42:55 très gentiment, et en tout cas,
00:42:57 nous avons demandé
00:42:59 à quelqu'un qui le connaissait très bien,
00:43:01 il nous a reçus, nous avons passé
00:43:03 trois quarts d'heure,
00:43:05 et il était ravi,
00:43:07 et nous aussi, pas parce que nous partageons
00:43:09 les mêmes idées que Jean-Marie Le Pen,
00:43:11 mais vous savez, les gens ne savent plus ce que c'est
00:43:13 que la liberté, que le mot,
00:43:15 qu'une radio libre, nous sommes une radio
00:43:17 libre. J'ai reçu Kémy Séba,
00:43:19 un africaniste de la baie Lowe,
00:43:21 j'ai reçu tout le monde, et c'est
00:43:23 extraordinaire, parce que, vous avez vu ça,
00:43:25 et alors, ce que j'adore,
00:43:27 c'est ce journal qui
00:43:29 s'offusque de nos méthodes,
00:43:31 et qui publiait
00:43:33 la semaine d'avant,
00:43:35 un papier humoristique,
00:43:37 sur une page entière, "êtes-vous licoudes ou
00:43:39 hamas?" Voilà, il faut ça choisir,
00:43:41 avec un questionnaire amusant, "A", "b",
00:43:43 "c", "êtes-vous licoudes ou hamas?"
00:43:45 renvoyant dos à dos le licoude
00:43:47 et le hamas. Voilà.
00:43:49 Voilà ce que j'appelle
00:43:51 des méthodes que je ne qualifierais
00:43:53 pas, parce que franchement,
00:43:55 ça ne le mérite pas, des méthodes,
00:43:57 je dirais simplement de faux-cul,
00:43:59 et je rappellerai
00:44:01 l'expression magnifique
00:44:03 de Henri de Monterland dans "L'Arène morte",
00:44:05 "En prison, messieurs,
00:44:07 en prison pour médiocrité".
00:44:09 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:44:13 le face-à-face. - 13h07,
00:44:17 8 maintenant sur Sud Radio, nous sommes toujours
00:44:19 avec André Bercov, qui reçoit aujourd'hui,
00:44:21 pas un, mais deux invités dans ce face-à-face
00:44:23 pour une spéciale. Etats-Unis,
00:44:25 d'abord, nous recevons Caroline Galacteros,
00:44:27 que vous connaissez bien, géopolitologue,
00:44:29 et puis nous recevons Randy Hallos, qui est
00:44:31 avocat américain. Bonjour à vous deux. - Bonjour.
00:44:33 Alors effectivement,
00:44:35 Caroline Galacteros, que nous
00:44:37 connaissons déjà et que nous recevons toujours
00:44:39 avec plaisir, Randy Hallos,
00:44:41 qui organise, et je voudrais peut-être qu'on
00:44:43 en parle maintenant, puisque c'est l'actualité aussi,
00:44:45 vous organisez vendredi
00:44:47 un dialogue,
00:44:49 un colloque, un colloque
00:44:51 avec
00:44:53 beaucoup de personnes, et des personnes
00:44:55 plutôt très intéressantes
00:44:57 et de marque. Alors, Randy Hallos,
00:44:59 d'abord, ce colloque
00:45:01 que vous organisez à Paris,
00:45:03 c'est quoi exactement et pourquoi ?
00:45:05 - Voilà, ce colloque, ça s'appelle
00:45:07 le Worldwide Freedom Initiative,
00:45:09 il est là pour réunir et
00:45:11 débattre des questions
00:45:13 qui concernent le centre-droite, la droite,
00:45:15 les patriotes, les conservateurs,
00:45:17 autour de sujets qui
00:45:19 sont importants pour eux. Et ça peut
00:45:21 être l'immigration, ça peut être le
00:45:23 burkisme, ça peut être aussi
00:45:25 la liberté d'expression,
00:45:27 ça peut être également différents types
00:45:29 de questions, et le but
00:45:31 c'est de laisser les uns
00:45:33 et les autres venir. On a pu réunir
00:45:35 tout un spectre
00:45:37 d'acteurs
00:45:39 dont un
00:45:41 acteur politique
00:45:43 qui vient aujourd'hui, il y aura
00:45:45 M. Farage qui va, d'Angleterre,
00:45:47 qui va parler, Nagel Farage,
00:45:49 qui va parler, il y aura M. Zemmour,
00:45:51 il y aura M. Dupont-Aignan
00:45:53 qui va aussi
00:45:55 parler, nous aurons
00:45:57 Mme Christine Orme des Etats-Unis
00:45:59 qui est présentée pour être vice-présidente,
00:46:01 nous avons aussi prévu
00:46:03 l'intervention de M. Johnson
00:46:05 qui est le président de la Chambre des Représentants.
00:46:07 - Le nouveau président de la Chambre des Représentants.
00:46:09 - Voilà, il est
00:46:11 prévu à intervenir aussi
00:46:13 lors de notre colloque, on aura
00:46:15 aussi les directeurs politiques du
00:46:17 Premier ministre Victor Orban,
00:46:19 M. Balazs Orban, qui va aussi
00:46:21 parler chez nous.
00:46:23 - Nous recevons son traducteur
00:46:25 et son préfacier pour son livre,
00:46:27 sur Orban, justement.
00:46:29 Alors, dites-moi, Rondy Reloz, si j'ai bien compris,
00:46:31 vous réalisez un rêve
00:46:33 que caressent beaucoup d'hommes politiques
00:46:35 et autres, vous réalisez l'union des droites, c'est ça ?
00:46:37 - On essaie.
00:46:39 L'union commence par la dialogue.
00:46:41 Et c'est surtout là
00:46:43 l'importance de mon projet
00:46:45 qui n'est pas facile, c'est-à-dire que c'était un défi
00:46:47 depuis le début,
00:46:49 je pense en tant qu'acteur
00:46:51 extérieur
00:46:53 du...
00:46:55 - Du milieu politique.
00:46:57 - Du milieu politique.
00:46:59 J'ai eu aussi ce recul
00:47:01 que je peux aborder et parler individuellement
00:47:03 avec les uns et les autres
00:47:05 et pour que chacun trouve son intérêt
00:47:07 d'échanger avec nous, parce qu'aux Etats-Unis
00:47:09 aussi, on a
00:47:11 les mêmes questions et on devrait
00:47:13 dialoguer sur ces questions-là
00:47:15 et avoir un débat, et c'est très très
00:47:17 important. - Un débat et pas des insultes
00:47:19 et pas traiter l'autre de tous les normes.
00:47:21 - Exactement, et ça va être très intéressant.
00:47:23 - Alors comment
00:47:25 on peut s'inscrire à ce débat ?
00:47:27 - On est vraiment
00:47:29 presque victime de notre succès,
00:47:31 on est presque au bout du tout.
00:47:33 - Tant mieux pour vous.
00:47:35 Juste un mot, vous n'avez pas
00:47:37 pour un certain Donald Trump
00:47:39 une haine totale ?
00:47:41 Hein ?
00:47:43 - Monsieur Donald Trump,
00:47:45 lui,
00:47:47 je pense que
00:47:49 il est en train de...
00:47:51 à New York, il y a un procès en cours
00:47:53 actuellement, et comme vous le savez,
00:47:55 il doit témoigner, il a témoigné hier,
00:47:57 donc en ce moment, il est très occupé
00:47:59 et on espère avoir
00:48:01 une surprise, on verra bien si ça va
00:48:03 se réaliser
00:48:05 vendredi, voilà, c'est sûr qu'on
00:48:07 espère, c'est ce qui est prévu
00:48:09 en fonction de... - D'accord, et ça se
00:48:11 passe à Paris, c'est bien Paris. - Oui, c'est
00:48:13 à Paris, voilà, mais voilà.
00:48:15 - D'accord, mais écoutez, c'est parfait,
00:48:17 alors juste, on va en parler de tout ça,
00:48:19 on a tout le temps d'en parler, jusqu'à
00:48:21 14h,
00:48:23 justement, juste, Caroline Galactéros,
00:48:25 l'Amérique, aujourd'hui,
00:48:27 j'ai reçu juste avant vous Charles Gave,
00:48:29 qui a sorti
00:48:31 un livre d'ailleurs très intéressant,
00:48:33 "La réalité pour un grand livre", qui vient de sortir,
00:48:35 et il disait que c'est aussi
00:48:37 l'histoire des Etats-Unis, et là, tout
00:48:39 se passe aujourd'hui, comme si les Etats-Unis
00:48:41 maîtres du monde, depuis...
00:48:43 allez, j'allais dire depuis
00:48:45 1918, pratiquement,
00:48:47 1945, si on veut,
00:48:49 là, on voit très bien ce qui se passe,
00:48:51 on en a parlé avec vous, la dédolarisation,
00:48:53 le basculement du monde,
00:48:55 les plaques tectoniques qui bougent,
00:48:57 les conflits, que ce
00:48:59 soit Russie-Ukraine, ou que ce soit aujourd'hui
00:49:01 le Proche-Orient, montrent que
00:49:03 la donne est en train de changer.
00:49:05 Pour le meilleur, diront certains, pour le pire,
00:49:07 diront d'autres, c'est un autre problème. Mais, je voudrais
00:49:09 vous demander, le rôle de l'Amérique, aujourd'hui,
00:49:11 est-ce qu'il est vraiment en train de changer ?
00:49:13 - Le rôle de l'Amérique dans le monde,
00:49:15 au Moyen-Orient... - Dans le monde,
00:49:17 dans le monde, parce que c'est... - Je pense qu'il est,
00:49:19 oui, il est vraiment en train de changer, tout simplement
00:49:21 parce que le spectre,
00:49:23 j'allais dire, l'échiquier
00:49:25 mondial change,
00:49:27 a changé considérablement
00:49:29 et est encore en train de changer
00:49:31 au moment où nous nous parlons. Donc, relativement,
00:49:33 ne serait-ce que relativement,
00:49:35 sans parler des problèmes
00:49:37 américains propres et de...
00:49:39 - Oui. - Relativement,
00:49:41 par rapport au reste des grands acteurs
00:49:43 qui se lèvent désormais et qui s'entendent.
00:49:45 Forcément, le rôle
00:49:49 des Etats-Unis, leur idée
00:49:51 de nation exceptionnelle,
00:49:53 etc., change
00:49:55 et régresse relativement,
00:49:57 bien sûr. Et donc,
00:49:59 tout leur sujet,
00:50:01 c'est évidemment d'empêcher
00:50:03 cette... - Oui.
00:50:05 - Ce retrait, cet isolement,
00:50:07 cet affaiblissement relatif,
00:50:09 et même absolu, d'ailleurs, dans certains domaines.
00:50:11 Et donc,
00:50:13 là, on peut voir que
00:50:15 l'actuel conflit, dont on parlera sans doute,
00:50:17 - Bien sûr.
00:50:19 - est une occasion à la fois
00:50:21 de montrer, de nouveau,
00:50:23 qu'ils sont là,
00:50:25 qu'en fait, ils ne sont pas du tout partis,
00:50:27 et qu'il va falloir compter aussi avec eux.
00:50:29 Et en même temps,
00:50:31 la question, c'est jusqu'où ne pas
00:50:33 aller trop loin dans l'interventionnisme ?
00:50:35 Parce que, précisément, la situation est tellement
00:50:37 électrique, tellement
00:50:39 dangereuse,
00:50:41 et les risques d'extension
00:50:43 et de perte de contrôle, en fait,
00:50:45 à vrai dire, du conflit,
00:50:47 à l'échelle régionale, et même à l'échelle globale,
00:50:49 parce que tout le monde est impliqué, peu ou prou,
00:50:51 sont très importants.
00:50:53 Donc, le problème, voilà, la puissance américaine,
00:50:55 qui est devenue beaucoup plus posturale,
00:50:57 en fait, un peu...
00:50:59 On l'a vu en Ukraine, on l'a vu...
00:51:01 A ses limites,
00:51:03 aussi. Voilà.
00:51:05 Jusqu'où ne pas aller trop loin.
00:51:07 On en parlera, avec Randy
00:51:09 Halos et avec Caroline Galactéros,
00:51:11 juste après cette petite pause,
00:51:13 on reprend. Je ne suis pas le seul,
00:51:15 ils et elles sont aussi, dans tous leurs
00:51:17 états, Caroline Galactéros,
00:51:19 Randy Halos,
00:51:21 avocat américain, Caroline géopolitologue.
00:51:23 Randy Halos,
00:51:25 on voudrait savoir un peu,
00:51:27 et nos éditeurs d'intrigue, qu'est-ce qui se passe ?
00:51:29 On va parler de l'Amérique et le reste du monde,
00:51:31 on va parler du proche rire, bien sûr,
00:51:33 mais qu'est-ce qui se passe en Amérique ? De loin,
00:51:35 on a l'impression, vraiment, je ne dis pas que
00:51:37 c'est la guerre de sécession, mais qu'il y a
00:51:39 presque deux Amériques.
00:51:41 Alors, on ne va pas reparler du woke,
00:51:43 on ne va pas parler de Black Lives Matter,
00:51:45 on ne va pas parler de tout ça, mais qu'il y a
00:51:47 vraiment deux Amériques, et que,
00:51:49 pour être schématisé,
00:51:51 je simplifie, évidemment,
00:51:53 l'Amérique de Trump
00:51:55 et l'Amérique de Biden, on a l'impression
00:51:57 que ce sont deux Amériques différentes.
00:51:59 Et c'est le cas, ou est-ce que
00:52:01 c'est un peu trop exagéré, à votre avis ?
00:52:03 Moi,
00:52:05 j'estime que ce n'est pas trop exagéré,
00:52:07 parce que si on regarde
00:52:09 bien, lors des dernières élections
00:52:11 en 2020, tout le monde dit "Ah, Trump,
00:52:13 il faut dire qu'il a eu
00:52:15 un chiffre d'affaire, un nombre
00:52:17 autour de presque 50%, il n'a perdu
00:52:19 pas par beaucoup. Aujourd'hui,
00:52:21 au début
00:52:23 de la course pour les
00:52:25 présidentielles aux Etats-Unis,
00:52:27 pour le Parti républicain, parce que je suis président
00:52:29 de Républicain à l'étranger, mais
00:52:31 aussi pour la France, on a,
00:52:33 on voit un phénomène très intéressant.
00:52:35 Au départ, il y avait M.
00:52:37 Obama, il y avait
00:52:39 Desantis, c'était deux personnes, M. Desantis
00:52:41 c'était le gouverneur de
00:52:43 l'État de Floride, on s'est dit "Ah,
00:52:45 éventuellement, ce sera un
00:52:47 candidat sérieux pour faire
00:52:49 dans la course pour
00:52:51 les nominations, mais aujourd'hui,
00:52:53 on se rend compte
00:52:55 que M. Trump, malgré
00:52:57 tous les procès qui sont lancés
00:52:59 contre lui, malgré
00:53:01 il y a 4-5 procès,
00:53:03 il doit, dans 4 États,
00:53:05 il y a peut-être
00:53:07 je crois, presque une centaine
00:53:09 de chefs d'incubation contre lui, ils
00:53:11 réunissent, si on regarde les différents
00:53:13 sondages, autour de 56%.
00:53:15 - Aujourd'hui. - Aujourd'hui,
00:53:17 et il faut se dire,
00:53:19 pour arriver à 56%, ce qui
00:53:21 est important, c'est aussi les indépendants
00:53:23 aux Etats-Unis, et que eux,
00:53:25 ils se disent "Il y a quelque chose qui
00:53:27 ne va pas, il y a l'inflation aux
00:53:29 Etats-Unis, et il faut savoir
00:53:31 aux Etats-Unis,
00:53:33 c'est la situation économique
00:53:35 qui est la première question pour les Américains.
00:53:37 Il y a les prix qui
00:53:39 explosent. - L'inflation est très forte.
00:53:41 - Oui, il est très fort.
00:53:43 Même les taux d'intérêt, qu'on pense à 4-5%
00:53:45 ici pour acheter un bien
00:53:47 immobilier aux Etats-Unis, on est à 7-8-9%.
00:53:49 - Ah oui. - Donc, on est à
00:53:51 plusieurs points, et les Américains ont dit
00:53:53 c'est pour l'énergie, pour l'alimentation,
00:53:55 on est à 60-70%.
00:53:57 Tout le monde se plaint que ce soit la classe moyenne.
00:53:59 Il faut savoir que les démocrates
00:54:01 ont abandonné
00:54:03 les ouvriers.
00:54:05 Et c'est ce qui se passe, c'est le grand phénomène
00:54:07 depuis 20 ans. - Mais comment ça se fait, les ouvriers,
00:54:09 c'était le parti des ouvriers
00:54:11 en principe, les démocrates, n'est-ce pas ?
00:54:13 - C'est une évolution depuis
00:54:15 20 ans, et c'était surtout depuis Clinton
00:54:17 et Obama qu'ils ont décidé
00:54:19 d'aller vers les élites,
00:54:21 et ils ont décidé d'abandonner. Aujourd'hui,
00:54:23 les républicains sont
00:54:25 les partis du peuple.
00:54:27 C'est pourquoi on l'appelle "We the people"
00:54:29 aux Etats-Unis, c'est les partis du
00:54:31 peuple. - Mais Randy Alloz, il se tient vraiment,
00:54:33 vous êtes républicain, et vous assumez,
00:54:35 c'est très bien, pas le problème,
00:54:37 est-ce qu'il y a un appauvrissement de la société américaine
00:54:39 aujourd'hui ? Parce qu'on dit même
00:54:41 que le taux d'espérance
00:54:43 de vie a baissé.
00:54:45 En Amérique, aux Etats-Unis, ce qui est quand même
00:54:47 énorme, enfin. - Mais le taux d'espérance de vie
00:54:49 a baissé partout dans le monde
00:54:51 suite au Covid, et c'est surtout,
00:54:53 beaucoup ça se joue avec le vaccin, et c'est ce qu'ils
00:54:55 disent, donc selon les différentes études,
00:54:57 ils disent depuis, le vaccin, donc
00:54:59 il faut savoir, est-ce qu'on dit,
00:55:01 il faut faire le rapprochement avec cela,
00:55:03 mais on ne va pas en parler du vaccin aujourd'hui,
00:55:05 mais ce qui se passe aux Etats-Unis,
00:55:07 l'appauvrissement, c'est aussi
00:55:09 la dette colossale
00:55:11 aux Etats-Unis, qu'on oublie de dire,
00:55:13 les déficits, les dépenses
00:55:15 qui sont faites par le gouvernement
00:55:17 Biden depuis deux ans et demi,
00:55:19 on ne sait plus où tourner la tête,
00:55:21 on est en train de parler des millions et des milliards.
00:55:23 - Combien est la dette, on sait, à peu près,
00:55:25 la dette des Etats-Unis, nous, chez nous,
00:55:27 ça a dépassé, enfin en France,
00:55:29 3 000 milliards de dollars,
00:55:31 on est à un peu plus de 3 000 milliards
00:55:33 d'euros. - Je dois confirmer,
00:55:35 je pense qu'on est à 30 milliards,
00:55:37 - 30 000 milliards. - 30 000 milliards.
00:55:39 - Trilliards, oui. - 30 000 milliards,
00:55:41 - Oui, 30 000 milliards
00:55:43 de dollars aujourd'hui,
00:55:45 et
00:55:47 il continue,
00:55:49 et je pense que c'est ce que
00:55:51 M. Gave, votre dernier invité,
00:55:53 a dû expliquer, il va venir
00:55:55 à notre conférence, il va parler de ce sujet
00:55:57 aussi, donc on a eu vraiment
00:55:59 le plaisir d'avoir tous les grands penseurs
00:56:01 comme vous-même aussi,
00:56:03 M. Berkow, qui va venir chez nous,
00:56:05 alors ça, c'est un plaisir. Donc, pour nous,
00:56:07 de savoir, c'est qu'il y a
00:56:09 un vrai souci, et les démocrates,
00:56:11 et ça viendra aussi à la situation
00:56:13 géopolitique,
00:56:15 on génère des dépenses, on génère des dépenses,
00:56:17 regardez les guerres d'Ukraine,
00:56:19 et il y a aussi
00:56:21 une politique depuis 20 ans,
00:56:23 c'est la politique du chaos.
00:56:25 Je dirais que les Américains pratiquent,
00:56:27 et ça, ça vous permet d'entendre peut-être un sujet
00:56:29 un peu plus géopolitique,
00:56:31 c'est que, et je dirais que
00:56:33 M. Trump était l'exception, il était plutôt
00:56:35 isolationniste,
00:56:37 et qui a aidé chacun, je souhaite avoir
00:56:39 des voisins, des alliés forts,
00:56:41 individualistes, chacun dans son
00:56:43 camp respectueux des l'un
00:56:45 et de l'autre. - Radialos, juste un mot,
00:56:47 on a l'impression, enfin, il se passe comme si, surtout
00:56:49 avec, mettons qu'il y a la guerre au Proche-Orient,
00:56:51 que l'Amérique ne pouvant pas aider,
00:56:53 enfin, on sent un recul
00:56:55 de l'engagement pour l'Ukraine.
00:56:57 Même
00:56:59 chez les démocrates, ou en tout cas
00:57:01 chez beaucoup de gens, je ne sais pas, la population,
00:57:03 on dit "Bon, on a aidé l'Ukraine,
00:57:05 on continue, mais peut-être
00:57:07 ça suffit comme ça, je ne sais pas". Est-ce que
00:57:09 c'est vécu comme ça aux Etats-Unis ?
00:57:11 - Vous aurez dû
00:57:13 entendre M. Johnson, qui
00:57:15 va parler à notre conférence, il a dit
00:57:17 "On souhaite qu'il y ait
00:57:19 des comptes à rendre par rapport à l'argent qui est
00:57:21 donné à l'Ukraine". Aujourd'hui, on a vu des
00:57:23 rapports par des organisations
00:57:25 indépendantes qui disent qu'entre
00:57:27 30, 40, parfois même 50%
00:57:29 des dépenses et des matériels
00:57:31 militaires partent dans les marchés
00:57:33 noirs dans le monde entier. On a trouvé des
00:57:35 armes des Etats-Unis, pas entre
00:57:37 les mains des Hamas, et que
00:57:39 ça a été déjà trouvé.
00:57:41 Aujourd'hui, c'est une vérité.
00:57:43 Les démocrates l'ont dit, j'ai déjà
00:57:45 fait plusieurs débats, ils ont dit "Ca, c'était pas vrai".
00:57:47 Mais c'est vrai, ça existe.
00:57:49 Et aujourd'hui,
00:57:51 vous avez M. Zelensky qui supplie
00:57:53 l'Amérique de lui faire du crédit pour
00:57:55 acheter des armes.
00:57:57 Et les démocrates
00:57:59 ont essayé récemment
00:58:01 pour passer, je veux dire, voilà,
00:58:03 ils ont mis une condition pour voter pour l'aide
00:58:05 à l'Israël, ils ont dit "Si vous ne donnez pas
00:58:07 l'aide à l'Ukraine, on vote contre
00:58:09 l'aide pour l'Israël". Donc,
00:58:11 les républicains ont passé
00:58:13 la loi,
00:58:15 le projet de loi, contre la volonté
00:58:17 des démocrates, qui ont voté quasiment tous
00:58:19 contre, il y a à peine 10 qui ont
00:58:21 voté pour. Et ce qui est intéressant
00:58:23 messieurs,
00:58:25 il est très fort, et je dis
00:58:27 qu'il a un peu le même profil, même il est beaucoup plus
00:58:29 discret, c'est M. Johnson,
00:58:31 il a dit "Pour voir la paix,
00:58:33 il faut régner
00:58:35 la paix par la force". En anglais,
00:58:37 on dit "Peace by..."
00:58:39 - Et en latin,
00:58:41 on disait "Civis pacem
00:58:43 para bellum", si tu veux la paix,
00:58:45 prépare la guerre. - Oui, exactement,
00:58:47 et c'est ce qu'ils font, et je pense
00:58:49 que c'est la formule pour avoir la
00:58:51 stabilité, que ce soit chez nous,
00:58:53 et aussi, ça revient aux questions,
00:58:55 il faut être fier de son patrimoine,
00:58:57 fier de son histoire, fier
00:58:59 de son héritage, c'est vraiment
00:59:01 cela dont on parle, pour être fier de notre
00:59:03 pays, ça aide aussi d'aller plus loin,
00:59:05 parce qu'on ne peut pas dire à quelqu'un "On va se défendre",
00:59:07 pourquoi on a les Français qui ont
00:59:09 peur ? C'est parce qu'ils font plus confiance
00:59:11 à la France,
00:59:13 on ne met pas en avant, regarde les Américains
00:59:15 qui sont autour de Trump, ils sont
00:59:17 fiers de leur pays, et ils veulent
00:59:19 un pays fort. Les Israéliens, c'est la même
00:59:21 chose, ils sont prêts à mourir,
00:59:23 il faut dire la vérité, parce qu'ils ont envie de vivre,
00:59:25 ils n'ont pas envie d'aller
00:59:27 vers la Hamas, vous pensez, c'est des
00:59:29 pères, des mères, des femmes,
00:59:31 vous savez, il y a les femmes
00:59:33 Israéliennes, qui sont des réservistes
00:59:35 aussi, et qui quittent leurs enfants,
00:59:37 il y en a plusieurs, il y en a une
00:59:39 qui a même mort hier,
00:59:41 et qui se battent aussi, à côté
00:59:43 des hommes, pour... - A propos de
00:59:45 Zelensky, vous savez qu'il y a eu un sonore,
00:59:47 on va le passer demain,
00:59:49 il a demandé l'argent, il a dit "Mais si vous
00:59:51 ne pouvez pas nous apporter un soutien financier,
00:59:53 d'accord, accordez-nous un crédit,
00:59:55 et nous vous rembourserons."
00:59:57 Pourquoi vous... Oui,
00:59:59 écoutez, écoutez...
01:00:01 "If you can't give us,
01:00:03 can't give us some financial support,
01:00:05 ok, ok, please, give us a
01:00:07 credit, and we will give you back
01:00:09 money." - Mais alors, monsieur Elhogue, vous ne voulez pas
01:00:11 donner un crédit à Zelensky, c'est quoi ça ?
01:00:13 - C'est...
01:00:15 Comme certains
01:00:17 Américains disent, c'est l'hyperpusion
01:00:19 qu'on fait à l'Ukraine, là, je pense
01:00:21 l'aide américaine, il ne peut pas continuer.
01:00:23 Regarde, la question, c'est, qui fait
01:00:25 la guerre aujourd'hui,
01:00:27 c'est vraiment un souci, mais les Américains
01:00:29 soutiennent l'Ukraine,
01:00:31 il faut le dire, ils ne sont pas contre
01:00:33 l'Ukraine, mais c'est jusqu'à où,
01:00:35 et c'est toutes les difficultés, c'est
01:00:37 avoir une aide efficace
01:00:39 par rapport à l'Ukraine, par rapport
01:00:41 à quelle stratégie à long terme...
01:00:43 - On va en reparler tout de suite,
01:00:45 après cette petite pause, et Caroline Galactéros
01:00:47 va nous donner son sentiment,
01:00:49 justement, jusqu'où
01:00:51 aussi avec l'Ukraine. - Avec Caroline Galactéros,
01:00:53 Randy Yaloz, André Bercoff,
01:00:55 et vous, au 0826 300 300,
01:00:57 on attend toutes vos réactions au standard.
01:00:59 A tout de suite. - Dans un an,
01:01:01 pratiquement jour pour jour,
01:01:03 en tout cas en novembre 2024,
01:01:05 élection présidentielle
01:01:07 aux Etats-Unis, qui vont évidemment décider
01:01:09 de beaucoup de choses, même si les Etats-Unis
01:01:11 peuvent être diminués en puissance,
01:01:13 il n'empêche que
01:01:15 celui qui sera président des
01:01:17 Etats-Unis en 2024,
01:01:19 et à partir de janvier 2025,
01:01:21 va peser très très très lourd
01:01:23 dans les affaires du monde.
01:01:25 Caroline Galactéros, au fond, on est à un
01:01:27 stade, vous voudrez parler un peu de Russie-Ukraine,
01:01:29 on en a parlé
01:01:31 souvent avec vous, et vous savez,
01:01:33 et vous disiez toujours que
01:01:35 bon, écoutez, franchement, c'est plus
01:01:37 compliqué de dire que
01:01:39 M. Zelensky c'est Churchill et M. Poutine
01:01:41 c'est Hitler, comme on a entendu parler.
01:01:43 Aujourd'hui, alors,
01:01:45 on parle, Caroline Galactéros, on en est.
01:01:47 Est-ce que pour vous, c'est plié,
01:01:49 ou pas, et quelles seraient les conséquences ?
01:01:51 Oui, je pense
01:01:53 que militairement,
01:01:55 là,
01:01:57 l'échec de cette
01:01:59 interminable contre-offensive
01:02:01 de plus de cinq mois est maintenant avéré.
01:02:03 Les chefs
01:02:05 militaires américains
01:02:07 et même les politiques l'avouent.
01:02:09 Le chef
01:02:11 d'état-major ukrainien vient de le dire
01:02:13 clair et net,
01:02:15 jusque dans les colonnes
01:02:17 du The Economist,
01:02:19 et d'ailleurs,
01:02:21 un de ses lieutenants s'est fait
01:02:23 assassiner dans la foulée.
01:02:25 Donc, le pouvoir ukrainien est en
01:02:27 très très mauvaise passe.
01:02:29 Et c'est toute la question. Parce que
01:02:31 qu'est-ce que ça veut dire "aider l'Ukraine" ?
01:02:33 Est-ce que ça veut dire
01:02:35 aider le peuple ukrainien ?
01:02:37 Ou ce régime-là ?
01:02:39 Avec lequel nous avons fait
01:02:41 un accord assez,
01:02:43 j'allais dire, méphistophélique.
01:02:45 C'est quand même un drôle,
01:02:47 drôle de mariage. Tout à l'heure,
01:02:49 Andy Allen parlait du fait
01:02:51 que maintenant on a conscience, enfin,
01:02:53 on découvre, ce qui est quand même
01:02:55 un peu énorme, mais enfin, on découvre
01:02:57 qu'entre un tiers et la moitié
01:02:59 des crédits
01:03:01 alloués à l'Ukraine
01:03:03 s'évaporeraient, partiraient dans la corruption,
01:03:05 dans le marché de l'art. - Et le marché de l'art des armes,
01:03:07 etc. - Bon, voilà.
01:03:09 Faut quand même,
01:03:11 arrêter de prendre les gens pour des truffes,
01:03:13 comme on dit vulgairement.
01:03:15 C'est une évidence,
01:03:17 et de toute façon, militairement,
01:03:19 effectivement,
01:03:21 l'Ukraine n'a plus,
01:03:23 n'a pas les moyens de pouvoir
01:03:25 non seulement tenir
01:03:27 face à la Russie, mais renverser le rapport de force.
01:03:29 C'est là que,
01:03:31 en fait, la messe était dite depuis
01:03:33 très longtemps. Simplement,
01:03:35 les Etats-Unis font durer l'illusion,
01:03:37 ne peuvent pas abandonner
01:03:39 aussi sèchement
01:03:41 après avoir expliqué
01:03:43 que la victoire
01:03:45 était au bout du fusil. - Et que c'était le sort de l'Occident
01:03:47 qui se jouait en Ukraine. - Voilà. Donc, la réalité,
01:03:49 c'est que la Russie a fait entrer dans ses frontières
01:03:51 officielles
01:03:53 les quatre blastes. - Le Donbass.
01:03:55 - Oui, le Donbass, Kherzhan,
01:03:57 Zaporozhye, etc.
01:03:59 Que des avancées russes se poursuivent
01:04:01 sur deux axes désormais,
01:04:03 au nord et au sud,
01:04:05 vers la reprise de Kharkov
01:04:07 et de ses environs, et peut-être
01:04:09 au-dessous, ce qui serait
01:04:11 là, très compliqué pour l'Ukraine
01:04:13 après. Et que donc,
01:04:15 de ce point de vue-là,
01:04:17 ce qui se passe au Moyen-Orient
01:04:19 est une très très heureuse
01:04:21 et inespérée diversion
01:04:23 pour les Etats-Unis. Parce que c'est quand même
01:04:25 un fiasco, c'est une humiliation
01:04:27 considérable. - Oui, le stand d'Ukraine...
01:04:29 - C'est une humiliation considérable. - Mais je crois que
01:04:31 les Etats-Unis jouent un rôle de moindre là-bas,
01:04:33 mais au Moyen-Orient, on va en reparler. Mais juste un mot.
01:04:35 Quid de l'Europe ?
01:04:37 Parce que vous avez vu quand même que hier,
01:04:39 avant hier, attendez,
01:04:41 Ursula von der Leyen était
01:04:43 chez Zelensky et elle lui a assuré
01:04:45 l'appui ferme,
01:04:47 continu et persévérant de l'Europe.
01:04:49 - Super ! Ça va
01:04:51 vraiment tout changer.
01:04:53 C'est formidable !
01:04:55 Qu'est-ce qu'on est content qu'Ursula von der Leyen
01:04:57 fasse ce genre de déclaration ?
01:04:59 Non, je crois que là... - Et l'Europe joue
01:05:01 quel rôle ? - Elle n'en joue aucun !
01:05:03 L'Europe, elle s'est alignée comme un bon petit soldat
01:05:05 sur les désidératas
01:05:07 du père,
01:05:09 du papa américain, n'est-ce pas ?
01:05:11 Du soi-disant protecteur américain.
01:05:13 Sauf que tout ça s'inscrit dans une
01:05:15 énorme manœuvre, justement,
01:05:17 d'évolution des rapports de force du monde.
01:05:19 Et que l'Amérique,
01:05:21 comme l'Europe, même à sa suite,
01:05:23 même si on veut continuer à suivre
01:05:25 servilement, il va falloir
01:05:27 qu'on revoie les modalités
01:05:29 de notre...
01:05:31 Non seulement de notre discours, mais de nos pratiques
01:05:33 vis-à-vis du reste du monde.
01:05:35 Et ça, on ne va pas y couper.
01:05:37 - L'Europe aussi, vous voulez dire ? - Mais l'Europe, elle a "traîne"
01:05:39 entre guillemets. Mais l'Europe,
01:05:41 elle a fait la démonstration
01:05:43 et Madame von der Leyen peut parler
01:05:45 tous les jours si ça lui chante,
01:05:47 elle a fait la démonstration de son impuissance.
01:05:49 Mais qu'est-ce qu'on a fait à part des
01:05:51 grandes déclarations ? Donner un
01:05:53 argent... - On a aidé, on a aidé. - Oui, donner un argent
01:05:55 qu'on n'a pas, avec des résultats absolument
01:05:57 lamentables, et surtout, pour moi,
01:05:59 une...
01:06:01 On se perd
01:06:03 moralement dans ce conflit.
01:06:05 Parce que c'est un conflit militairement
01:06:07 sans issue. C'est un
01:06:09 conflit qui montre
01:06:11 combien l'autre partie du monde,
01:06:13 que ce soit la Russie, mais derrière elle,
01:06:15 tous les autres, ne sont plus
01:06:17 déterminés à se laisser faire.
01:06:19 Notre économie est en...
01:06:21 - Oui, avec l'embargo
01:06:23 qui a joué le rôle que l'on sait... - Non mais c'est un
01:06:25 désastre, donc on a vraiment
01:06:27 pêché, un par ignorance,
01:06:29 deux par arrogance, trois par
01:06:31 présomption épouvantable,
01:06:33 et par... On est
01:06:35 complètement anachronique
01:06:37 par rapport au reste du monde, il faut le
01:06:39 reconnaître, et plus vite on le reconnaîtra,
01:06:41 plus vite on sauvera
01:06:43 les meubles, et même on pourra mettre de la cire dessus.
01:06:45 Parce que sinon, ça va
01:06:47 très mal se passer pour l'Occident.
01:06:49 De plus en plus mal. - En fait,
01:06:51 le problème, c'est que les hommes qui ont créé ces
01:06:53 problèmes ne sont pas ceux qui vont apporter les
01:06:55 solutions, comme disait l'autre. - Tout à fait, tout à fait.
01:06:57 - C'est un vrai, vrai, vrai problème.
01:06:59 - Voilà, rien n'est jamais perdu, mais
01:07:01 il faut oser, il faut faire
01:07:03 une sorte de...
01:07:05 Moi je suis, comme a dit
01:07:07 Alon, pour la force, pour la souveraineté,
01:07:09 pour la conscience des Etats, pour le non-renoncement.
01:07:11 Mais on fait tout l'inverse.
01:07:13 En fait, on fait tout l'inverse. Et qu'est-ce qu'on fait ?
01:07:15 On vient de pousser
01:07:17 à la mort d'un demi-million
01:07:19 d'hommes !
01:07:21 Faut quand même ouvrir les yeux !
01:07:23 - Jusqu'au combat, jusqu'au dernier ukrainien.
01:07:25 - Voilà, c'est bien gentil,
01:07:27 la liberté, la démocratie,
01:07:29 la Russie est un monstre, c'est Hitler,
01:07:31 contre Churchill, mais tout ça,
01:07:33 enfin, d'abord, c'est vraiment
01:07:35 prendre les gens pour des imbéciles, et je pense
01:07:37 que les Français, comme d'autres peuples européens,
01:07:39 commencent à comprendre un peu la supercherie
01:07:41 dans laquelle on les a engagés
01:07:43 très légèrement, de mon point de vue.
01:07:45 Mais, mais,
01:07:47 mais, mais, mais, humainement,
01:07:49 c'est l'horreur.
01:07:51 Et ce qui va se passer pour l'Ukraine
01:07:53 sera l'horreur. Et plus on attend
01:07:55 pour faire la paix, plus on attend pour discuter
01:07:57 avec la Russie,
01:07:59 sérieusement, sur la base
01:08:01 du réel, et pas sur la base de nos
01:08:03 utopies, plus
01:08:05 la situation ukrainienne
01:08:07 sera dramatique.
01:08:09 - Et même pour nous, d'ailleurs,
01:08:11 ce ne sera pas très très rose, en tout cas pour le moment.
01:08:13 - Non mais nous, nous, nous, nous,
01:08:15 on a perdu une occasion de réfléchir,
01:08:17 encore une, voilà, on a...
01:08:19 - Descartes
01:08:21 revient, ils sont devenus mous,
01:08:23 un peu fous aussi.
01:08:25 On va en parler avec nos...
01:08:27 - Nos auditeurs, puisque nous avons
01:08:29 Emmanuel qui nous appelle. Bonjour Emmanuel.
01:08:31 - Bonjour Emmanuel. - Bonjour André, je vais tâcher d'être
01:08:33 moins bavard que la dernière fois.
01:08:35 Bonjour à vous, les invités, à toute l'équipe.
01:08:37 Voilà, simplement, vous parliez de
01:08:39 des démocrates américains, mais je pense qu'on en a les mêmes en France,
01:08:41 puisqu'en fait ils ont largué le social pour le sociétal,
01:08:43 etc. C'est quand même
01:08:45 un rare qu'on puisse mettre un drapeau français
01:08:47 sans se faire traiter de facho, donc ça c'est déjà un gros problème.
01:08:49 - Oui, c'est pas mal ça. - Autre chose, c'est que
01:08:51 sur l'Ukraine, il faut savoir que
01:08:53 les terres aujourd'hui sont rachetées,
01:08:55 principalement avec Black Rock.
01:08:57 Donc les terres ukrainiennes
01:08:59 sont pratiquement plus aux ukrainiens
01:09:01 et elles sont rachetées pour du misère aussi
01:09:03 avec tous ces jeunes morts qui sont là, ils sont plus en capacité
01:09:05 de pouvoir entretenir leur territoire,
01:09:07 et résultat des courses, ils appartiennent
01:09:09 finalement à des sociétés financières.
01:09:11 Et franchement, c'est
01:09:13 quelque chose qui n'est pas forcément
01:09:15 dit tout le temps, mais il y a un vrai OPA
01:09:17 sur l'Ukraine, ou ce qu'il en restera en tout cas.
01:09:19 - Karolina Galakteros, il y a une OPA
01:09:21 sur l'Ukraine ? - Absolument, mais elle est ancienne.
01:09:23 Elle a commencé avant la guerre.
01:09:25 Elle a commencé
01:09:27 avec certains oligarques
01:09:29 ukrainiens qui étaient en chouille
01:09:31 avec d'autres,
01:09:33 et c'est d'ailleurs aussi
01:09:35 une des motivations de la guerre.
01:09:37 Parce que le Donbass, certains intérêts
01:09:39 économiques, miniers, énergétiques
01:09:41 de l'Ukraine
01:09:43 se trouvent dans le Donbass
01:09:45 et étaient liés à
01:09:47 certains ukrainiens.
01:09:49 Et quand on entend Zelensky qui raconte
01:09:51 qu'il a besoin d'argent et
01:09:53 qu'il fait le Roumain...
01:09:55 "S'il vous plaît, donnez-moi du crédit !"
01:09:57 "Je veux, non mais c'est méchant ce que je dis,
01:09:59 mais enfin, vous voyez, il faut arrêter
01:10:01 de prendre les gens pour des idiots,
01:10:03 quoi ! Donc,
01:10:05 les Français ne sont pas idiots."
01:10:07 - Oui, Emmanuel, vous vouliez ajouter quelque chose ?
01:10:09 - Oui, simplement pour dire que finalement, le dindon de la part,
01:10:11 ce sera l'Europe. Parce qu'aujourd'hui,
01:10:13 sur les marchés de Shanghai et autres, avec le changement
01:10:15 de monnaie, c'est-à-dire qu'ils échangent soit en Yuan
01:10:17 soit, enfin, l'équivalent du Yuan, mais dans des
01:10:19 monnaies, le 1,5, le 1,5.
01:10:21 La seule monnaie qui n'est plus utilisée
01:10:23 sur ces marchés internationaux,
01:10:25 et d'ailleurs c'est Charles Gab qui le disait, je crois, ou je sais plus,
01:10:27 - Absolument.
01:10:29 Mais il y a une chose qui est intéressante,
01:10:31 comme il faut rappeler, qu'il
01:10:33 avait un oligarque
01:10:35 ukrainien, qui avait
01:10:37 deux employés, il avait Zelensky
01:10:39 pour la télévision et
01:10:41 Interbayen pour Burisma.
01:10:43 - Bien sûr, bien sûr.
01:10:45 - C'est quand même intéressant quand on rappelle ça.
01:10:47 - Tout ça est une vaste mascarade.
01:10:49 Voilà. Dans laquelle
01:10:51 nous sommes tombés bien légèrement.
01:10:53 Bien légèrement.
01:10:55 - Caroline, vous vouliez parler un peu
01:10:57 justement du Proche-Orient, ce qui se passe au Proche-Orient,
01:10:59 où l'Amérique est là aussi,
01:11:01 la Russie moins engagée,
01:11:03 ce n'est pas le même théâtre des opérations.
01:11:05 Est-ce que
01:11:07 là aussi... Ah, juste quand même,
01:11:09 je crois qu'on a un auditeur,
01:11:11 parce que j'en m'ai bien connu un peu les auditeurs.
01:11:13 - On continue de prendre vos appels après cette courte
01:11:15 pause. A tout de suite sur Sud Radio.
01:11:17 - 2h45 sur Sud Radio, on est toujours dans ce Face à Face.
01:11:19 Aujourd'hui on reçoit Caroline Galactéros
01:11:21 et Randy Yalouz. Et puis nous avons
01:11:23 Philippe qui nous appelle depuis quand au 0826
01:11:25 300 300. Bonjour Philippe. - Salut Philippe.
01:11:27 - Oui, bonjour André.
01:11:29 Bonjour madame Galactéros
01:11:31 et bonjour monsieur Randy Yalouz.
01:11:33 Oui, je voudrais savoir, ce message
01:11:35 adresse
01:11:37 madame Galactéros.
01:11:39 - Oui, après toi.
01:11:41 - Il existe aux Etats-Unis
01:11:43 le Conseil National du Renseignement.
01:11:45 Il était fondé en
01:11:47 79 et il fournit
01:11:49 tous les 4 ans au directeur national
01:11:51 du Renseignement américain un rapport
01:11:53 sur la
01:11:55 tectonique des forces.
01:11:57 Et ça se fait sur 2 décennies.
01:11:59 En fin de compte, la projection c'est sur
01:12:01 10 ans. - 20 ans, d'accord.
01:12:03 - Voilà. Moi j'ai lu
01:12:05 le rapport
01:12:07 pour 2035.
01:12:09 Madame Galactéros,
01:12:11 il y a un équivalent, c'est la question,
01:12:13 il y a un équivalent
01:12:15 au Conseil américain
01:12:17 pour la France.
01:12:19 Ça c'est une... - Sur les
01:12:21 prévisions, vous voulez dire des prévisions sur 20 ans,
01:12:23 c'est ça ? - Oui, alors voilà.
01:12:25 - D'accord. - On ne s'est pas vécu une société
01:12:27 où on regarde sur 5 ans, mais là c'est
01:12:29 de la stratégie politique. - D'accord.
01:12:31 - Et juste une petite boutade,
01:12:33 André,
01:12:35 c'est la boutade de Jean-Roy Ouellet.
01:12:37 Voir ce que l'on a devant le bout de son nez,
01:12:39 ça demande des efforts constants.
01:12:41 - C'est très vrai.
01:12:43 Orwell dit toujours des choses très sensées.
01:12:45 K.O. Galactéros, est-ce qu'on a l'équivalent
01:12:47 en France ? - Non, on n'a pas
01:12:49 d'équivalent. On a quelque chose
01:12:51 qui change avec le pouvoir,
01:12:53 généralement quand un nouveau pouvoir arrive.
01:12:55 On fait un livre blanc sur la défense
01:12:57 et la sécurité nationale, dont
01:12:59 la première partie est censée
01:13:01 être une
01:13:03 évaluation,
01:13:05 une partie un peu prospective,
01:13:07 sur la manière dont on voit l'évolution des menaces
01:13:09 à 5, 10, 15 ans.
01:13:11 Après, nous avons
01:13:13 bien sûr
01:13:15 - oui, j'ai
01:13:17 connu ça - les plans
01:13:19 nationaux, enfin le plan national
01:13:21 de renseignement, qui lui est
01:13:23 refait, à mon époque c'était aussi tous les 4 ans,
01:13:25 mais je ne sais plus
01:13:27 ce qu'il en est aujourd'hui, et qui est
01:13:29 un plan très important, puisqu'il oriente
01:13:31 la recherche
01:13:33 des services.
01:13:35 Et là, forcément,
01:13:37 pour avoir une bonne orientation,
01:13:39 il faut déjà un bon diagnostic,
01:13:41 et un bon pronostic, et donc
01:13:43 savoir un peu vers où on va,
01:13:45 quelles priorités, on ne peut pas tout faire,
01:13:47 voilà. Donc,
01:13:49 voilà ce qu'on a, voilà ce que je sais,
01:13:51 mais ce n'est pas forcément up-to-date
01:13:53 ce que je vous dis, parce que ça a un peu changé
01:13:55 ces dernières années.
01:13:57 - Juste, pour Randy,
01:13:59 est-ce que Randy connaît Gregory
01:14:01 Triverston,
01:14:03 comme vous l'avez dit ?
01:14:05 - Gregory Triverston, c'est correct.
01:14:07 - Oui. Est-ce qu'il le connaît,
01:14:09 Randy, ce personnage ?
01:14:11 - Non, pas personnellement, non non.
01:14:13 - Mais ça vous dit quelque chose ? - Oui, ça m'a dit quelque chose,
01:14:15 mais pas assez pour commenter.
01:14:17 - On ne va pas s'étendre sur Gregory Triverston,
01:14:19 cher Philippe, mais
01:14:21 en tout cas, merci de votre intervention.
01:14:23 - Ah, tiens, Gregory
01:14:25 qui vient d'appeler, ah non, je regarde, c'est Pierre
01:14:27 qui nous appelle depuis l'un. Bonjour Pierre.
01:14:29 - Bonjour Pierre.
01:14:31 - Bonjour André. - Oui.
01:14:33 - Bonjour messieurs-dames, bonjour Madame Gag, Théros,
01:14:35 je vous suis depuis un petit moment.
01:14:37 Déjà, ça fait très longtemps que je ne vous ai pas appelé, André,
01:14:39 j'ai pris beaucoup de recul, parce que tout ce combat
01:14:41 contre ces élites mondialistes
01:14:43 qui sont en train de détruire nos pays,
01:14:45 et puis ce combat sur
01:14:47 l'arnaque du vaccin, ça a failli me coûter
01:14:49 ma vie privée, j'ai pris beaucoup de recul,
01:14:51 merci à ma femme de m'avoir aidé dans ces moments.
01:14:53 J'ai une pensée pour le professeur Montagné,
01:14:55 là, à l'heure où je vous parle, avec qui j'avais échangé.
01:14:57 - Vous pouvez, vous pouvez, je comprends.
01:14:59 Alors, on vous écoute Pierre.
01:15:01 - Moi, j'ai beaucoup d'espoir,
01:15:03 Madame Gag, Théros, parce que j'ai
01:15:05 beaucoup de confiance sur le retour de Donald Trump
01:15:07 en 2024, malgré toutes les saloperies
01:15:09 qu'on ait fait de lui mettre sur le dos.
01:15:11 Il a juste une avocate exceptionnelle qui le défend
01:15:13 en ce moment, même si la justice
01:15:15 ne se fait plus dans les tribunaux aux Etats-Unis
01:15:17 actuellement, c'est comme chez nous.
01:15:19 Moi j'ai beaucoup de confiance, et je voulais vous demander
01:15:21 est-ce que vous voyez,
01:15:23 vous partagez cette confiance avec,
01:15:25 s'il y a un retour de Donald Trump, une grosse, grosse,
01:15:27 un gros rétablissement de
01:15:29 la géopolitique mondiale et la paix qui reviendrait ?
01:15:31 Il ne faut pas oublier que sous Donald Trump
01:15:33 il n'y a pas eu de guerre, alors que sous Obama, qui a eu le prix Nobel
01:15:35 de la paix, il y a eu un bon nombre de
01:15:37 conflits qui ont été créés.
01:15:39 - C'est une question pour moi
01:15:41 ou pour Randy ?
01:15:43 - On peut répondre tous les deux.
01:15:45 - Voilà, tous les deux, absolument.
01:15:47 - Vous pouvez tous les deux, moi.
01:15:49 - Oui, j'espère beaucoup
01:15:51 à vrai dire, dans le retour de Donald Trump.
01:15:53 Oui, parce que je pense que c'est un président
01:15:55 qui avait compris
01:15:57 beaucoup plus
01:15:59 de choses sur l'évolution
01:16:01 déjà, sur la réalité
01:16:03 des rapports de force,
01:16:05 la nécessité d'avoir en fait
01:16:07 des interlocuteurs forts
01:16:09 dont on peut tout à fait assumer
01:16:11 et tolérer la force, à partir
01:16:13 du moment où elle peut induire un dialogue.
01:16:15 Donc ça, il a su le faire.
01:16:17 Ensuite, il avait compris une chose fondamentale
01:16:19 que manifestement, les démocrates
01:16:21 n'ont absolument pas comprise, puisque
01:16:23 ils ont continué avec leurs vieilles
01:16:25 habitudes
01:16:27 de bellicistes.
01:16:29 Il avait compris qu'il fallait essayer
01:16:31 au maximum
01:16:33 de ramener
01:16:35 la Russie dans l'orbite
01:16:37 occidentale, ce qui était quand même
01:16:39 le souhait de Vladimir Poutine
01:16:41 pendant extrêmement longtemps.
01:16:43 Donc, il avait fait tout ça. On l'a empêché
01:16:45 évidemment d'agir, quasiment depuis son
01:16:47 arrivée au pouvoir, et on peut
01:16:49 espérer... Il a su aussi
01:16:51 parler d'ailleurs de manière assez musclée
01:16:53 mais intelligente en fait, à la Chine.
01:16:55 Donc finalement,
01:16:57 c'était un président qui
01:16:59 effectivement avait une vision du...
01:17:01 même du soft power
01:17:03 américain
01:17:05 moins belliciste
01:17:07 mais beaucoup plus efficace
01:17:09 sans doute. - Rendy
01:17:11 Halos ? - Pour moi,
01:17:13 vous avez répondu
01:17:15 à la question, sans dire plus
01:17:17 mais la seule chose que je souhaite expliquer
01:17:19 c'est que monsieur Donald Trump
01:17:21 a l'expérience,
01:17:23 il étudie, il a
01:17:25 un esprit très vif.
01:17:27 Il comprend très rapidement
01:17:29 les rapports de force, comme notre invité
01:17:31 a dit, et qu'il a compris
01:17:33 tout de suite la stratégie
01:17:35 aussi aux Etats-Unis par rapport
01:17:37 aux démocrates en Proche-Orient.
01:17:39 Et vous allez constater, c'est ce qu'on avait
01:17:41 dit, c'est l'exemple parfait. D'un côté,
01:17:43 on aide l'Etat d'Israël
01:17:45 avec de l'aide militaire,
01:17:47 de l'autre côté, ils viennent de libérer
01:17:49 presque 6 milliards de dollars
01:17:51 au profit de l'Iran.
01:17:53 À l'époque d'Obama, ils ont libéré 100 milliards
01:17:55 de dollars, ils savaient qu'ils allaient utiliser ça
01:17:57 pour leur guerre des proxies. Ce qu'ils ont fait, ils ont mis
01:17:59 le feu partout
01:18:01 en Proche-Orient, et ils ont continué
01:18:03 à faire ça, ça a tué 400 000
01:18:05 personnes au Yémen,
01:18:07 vraiment, on a eu l'ISIS, Daesh, etc.
01:18:09 C'était vraiment la catastrophe
01:18:11 et l'Amérique,
01:18:13 et M. Donald Trump, c'était
01:18:15 M. Accord
01:18:17 d'Abraham, et ça,
01:18:19 il faut dire, il aurait pu à l'époque,
01:18:21 s'il était élu, conclure un accord
01:18:23 avec l'Arabie Saoudite. C'était le seul point
01:18:25 de se conclure au moment de son départ,
01:18:27 il y avait le Covid, etc.
01:18:29 - Est-ce que vous pensez, justement, dans un dialogue,
01:18:31 que c'est le côté "Let's make a deal"
01:18:33 de Donald Trump qui joue,
01:18:35 il dit "bon, attendez, lui avec la politique,
01:18:37 il a des rapports, il dit, bon, attendez, on peut toujours
01:18:39 discuter". D'ailleurs, on l'a vu, il est allé
01:18:41 chez Kim Jong-un. - Il est pragmatique.
01:18:43 - Il est pragmatique, voilà.
01:18:45 Est-ce que son passé
01:18:47 de chef d'entreprise
01:18:49 joue, à votre avis ?
01:18:51 - Beaucoup, beaucoup. Vous savez,
01:18:53 les politiciens n'ont pas de courage.
01:18:55 Moi, je ne connais pas un politicien
01:18:57 depuis 50 ans
01:18:59 qui aurait pu subir ce que M. Donald Trump
01:19:01 subit comme persécution judiciaire
01:19:03 de la part de l'administration Biden,
01:19:05 le ministre de la Justice.
01:19:07 Je ne sais pas qui subit aujourd'hui.
01:19:09 Je dirais, il faut un Superman.
01:19:11 Excusez-moi, mais il a presque 80 ans,
01:19:13 il arrive à faire campagne,
01:19:15 il arrive à gagner la confiance
01:19:17 de l'Amérique. Il est numéro un.
01:19:19 Il est devant M. De Santis
01:19:21 et même parmi ceux qui soutiennent
01:19:23 M. Biden. M. Biden
01:19:25 est, depuis,
01:19:27 le président le moins populaire
01:19:29 depuis 50 ans.
01:19:31 Donc, vous vous rendez compte que
01:19:33 c'est vraiment quelqu'un, je dirais,
01:19:35 c'est une forme de Churchillisme
01:19:37 à l'américaine, mais
01:19:39 à l'américaine, je veux dire que
01:19:41 je pense que si on continue
01:19:43 dans cette voie de crise, la seule personne
01:19:45 qui peut nous sortir de cette situation,
01:19:47 ce sera un homme comme M. Trump.
01:19:49 Et je crois que les Américains
01:19:51 le comprennent
01:19:53 et il faut
01:19:55 être derrière eux. Et je pense,
01:19:57 l'Europe, et c'est ce que j'entends beaucoup
01:19:59 de Français, ils le critiquent, mais aujourd'hui,
01:20:01 ils se rendent compte. Et j'avais intervenu
01:20:03 en émission, il y a 4 ans, j'ai dit
01:20:05 aux Européens qui m'ont demandé
01:20:07 "Vous verrez, vous allez regretter de ne pas avoir
01:20:09 Donald Trump." Et aujourd'hui, on est en train de
01:20:11 regretter de ne pas avoir M. Trump en tant que
01:20:13 président. Et voilà ce qui se passe
01:20:15 en Europe, en Proche-Orient.
01:20:17 - Bon, vous avez vu qu'aujourd'hui, nous recevons
01:20:19 que des adversaires isolés Donald Trump.
01:20:21 Nous avons reçu des
01:20:23 Trumpistes, mais eh bien, on recevra aussi
01:20:25 des démocrates, absolument, absolument.
01:20:27 La chose qu'il y a en ligne,
01:20:29 Galactéros, parce que ce que pose
01:20:31 ce scandialeux, et c'est vrai, vous êtes d'accord,
01:20:33 et je ne peux pas dire que je suis en désaccord
01:20:35 avec vous là-dessus, c'est que
01:20:37 où sont les hommes d'État en Europe ?
01:20:39 Qu'est-ce qu'il fait ? Non mais franchement,
01:20:41 je veux dire, on ne va pas faire une discussion
01:20:43 philosophique, mais qu'est-ce qu'il fait
01:20:45 qu'on n'a pas les... On en a eu des hommes d'État
01:20:47 ou des femmes d'État.
01:20:49 On n'aime pas Marguerite Thatcher,
01:20:51 mais enfin, elle avait un plan. On n'aime pas
01:20:53 De Gaulle, même Pompidou, même d'autres.
01:20:55 Enfin, bon, il y avait quelqu'un qui avait
01:20:57 des projets, et là, on a l'impression que c'est du...
01:20:59 Je ne sais pas,
01:21:01 que c'est de l'eau tiède, quoi.
01:21:03 Qu'est-ce qui fait ça, à votre avis ? Vous, qui avez le recul
01:21:05 de la géopolitologue.
01:21:07 - Bah,
01:21:09 je pense que l'idée européenne
01:21:11 et la manière dont elle a été
01:21:13 mise en pratique,
01:21:15 supposait,
01:21:17 depuis les origines, à vrai dire,
01:21:19 un progressif affaiblissement
01:21:21 des États.
01:21:23 - Ah oui, dès qu'on était...
01:21:25 - Et à partir du moment où
01:21:27 - L'objectif,
01:21:29 c'est une espèce de
01:21:31 fédération, mais qui
01:21:33 n'est pas l'Amérique, parce que justement, l'Europe n'est
01:21:35 pas l'Amérique. Il y a une diversité
01:21:37 de cultures, d'histoires, de
01:21:39 tout, qui fait que ça ne peut pas
01:21:41 exister, les États-Unis d'Europe.
01:21:43 Or, c'est quand même, on est là-dedans
01:21:45 depuis des décennies,
01:21:47 et ça,
01:21:49 ça cautionne,
01:21:51 finalement, l'affaiblissement,
01:21:53 puis le démantèlement, puis le renoncement,
01:21:55 et forcément,
01:21:57 on a, entre guillemets, les élites politiques
01:21:59 qui vont avec. C'est-à-dire des gens
01:22:01 pour lesquels l'intérêt national
01:22:03 devient un truc
01:22:05 de plus en plus flou,
01:22:07 pour lesquels la souveraineté
01:22:09 a été longtemps un gros mot... - Vous pensez à qui ?
01:22:11 - Mais je pense...
01:22:13 Mais je pense à beaucoup de monde, à vrai dire.
01:22:15 Je pense à beaucoup de monde, et c'est tragique.
01:22:17 - Et c'est tragique.
01:22:19 - C'est tragique. - C'est pour ça qu'il faut se battre,
01:22:21 se battre et être très lucide,
01:22:23 et vivre l'esprit critique.
01:22:25 Merci Caroline Galactéos, merci Randy Hallows,
01:22:27 on reparlera de tout ça.
01:22:29 - Et merci à vous de nous avoir écoutés au 0826 300 300
01:22:31 sur Youtube et sur Facebook,
01:22:33 on se retrouve demain. André Bercoff à partir de midi
01:22:35 jusqu'à 14h, tout de suite, c'est Brigitte Lhaïs sur Sud Radio.

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