• l’année dernière
Avec Jean-Frédéric Poisson, ancien député et président de "VIA, la voie du peuple" ; David Van Hemelryck, pilote d'ULM et président de l'association "Destitution et référendum" ; Arno Klarsfeld, avocat ; François Gervais, physicien et essayiste, auteur de "Impasses climatiques" publié aux éditions de l'Artilleur.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-09-25##

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Transcription
00:00:00 qui chante, Henri Comasias, Dieu vous l'endra, Dieu vous l'endra.
00:00:03 Oui, alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:00:04 Eh bien, on rappelle, on rappelle que, donc, le pape François était en visite à Marseille,
00:00:09 il y a deux jours, et il s'est rendu à Basique, Notre-Dame-de-la-Gare,
00:00:13 pour assister à une messe, et puis, il a pris la parole,
00:00:15 pour, il a rappelé, alors, qu'est-ce qu'il a rappelé ?
00:00:18 Juste quelques mots.
00:00:19 Il a dit ceci, il a dit,
00:00:21 "Cette mer magnifique, la Méditerranée, est devenue un immense cimetière,
00:00:26 les personnes qui risquent de se loyer lorsqu'elles sont abandonnées sur les flots doivent être secourues
00:00:31 d'un devoir d'humanité, dit-il, et de civilisation."
00:00:35 Et il ajoute, le pape François,
00:00:38 "Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoquées par le fanatisme,
00:00:42 le fanatisme de l'indifférence,
00:00:44 c'est intéressant, le fanatisme de l'indifférence,
00:00:47 devant un tel drame, les mots ne servent à rien, il faut des actes,
00:00:50 l'Europe, l'humanité, soit un carrefour des civilisations face à une tragédie
00:00:54 qui ensanglante la Méditerranée."
00:00:56 Peut-être, peut-être qu'il aurait pu parler de cette autre tragédie qui ensanglante le Haut-Karabakh,
00:01:01 du côté de l'Arménie, où 150 000, 120 000
00:01:05 chrétiens sont actuellement
00:01:07 en voie d'épuration ethnique, il faut le dire, on ne va pas parler de génocide, bien sûr.
00:01:12 Enfin, il y a un problème à champ, Frédéric Poisson, bonjour.
00:01:15 Merci d'être avec nous, alors vous êtes président de Via, la Voix du Peuple, vous êtes ancien député,
00:01:20 vous êtes croyant, vous êtes chrétien, catholique,
00:01:23 comment réagissez-vous, et ce n'est pas la première fois, à ces appels du Pape,
00:01:27 qu'on peut comprendre sur le côté, effectivement, droit d'asile, humanité, etc., mais
00:01:33 où est la frontière, en fait ?
00:01:36 Vous venez de le dire, d'abord on ne peut pas
00:01:38 reprocher au Pape de faire son métier de Pape, ça c'est la première chose.
00:01:41 Et dans son métier de Pape, il y a le fait d'alerter et de solliciter la conscience des hommes,
00:01:47 qu'ils soient croyants ou non, sur le sort des plus démunis et des plus défavorisés.
00:01:51 Deuxièmement, personne ne peut se satisfaire,
00:01:54 qu'on soit pro-migrant ou anti-migrant, ou pro-immigration, anti-immigration,
00:01:57 je ne sais pas comment il faut le dire, personne ne peut se satisfaire du fait que
00:02:00 la Méditerranée devienne une espèce de cimetière des rêves déçus,
00:02:04 ou il y a des faux rêves déçus, en tout cas un cimetière réel pour des milliers de personnes chaque année.
00:02:09 Ça, ça n'est pas possible. Humainement, ça n'est pas possible.
00:02:12 Et j'aime beaucoup, comme vous, l'expression fanatisme de l'indifférence, parce que
00:02:16 le grand pays que nous sommes ne peut pas rester indifférent à cette réalité,
00:02:20 pour des raisons humaines, pour des raisons géographiques et pour des raisons politiques.
00:02:23 Ça, c'est une chose.
00:02:24 Deuxièmement, le pape fait de la politique, comme tous ses prédécesseurs,
00:02:30 et je comprends mal les réticences ou les objections de ceux qui disent
00:02:34 "mais le pape ne devrait pas faire de la politique, ça ne le regarde pas".
00:02:37 On ne peut pas se féliciter du fait que Jean-Paul II ait été un des plus grands acteurs
00:02:41 de la chute du mur de Berlin et du bloc soviétique, quand il l'a fait,
00:02:44 et Dieu sait qu'il a été actif, et reprocher au pape François de s'intéresser aux réalités de ce temps.
00:02:48 Donc les papes font de la politique, ça fait partie, comme vous l'avez dit, de leur rôle.
00:02:52 Où s'arrête ?
00:02:54 Comment dire ? Quelle est la limite ?
00:02:57 Le pape, lui, n'a pas de limite, il met celle qu'il veut se mettre,
00:03:00 et visiblement, il ne s'en met pas beaucoup, celui-ci.
00:03:02 - Juste un mot, pardon Jean-Frédéric Poisson, vous parlez des papes,
00:03:04 et effectivement, vous avez rappelé Jean-Paul II,
00:03:07 mais il y a des papes qui ont quand même des idées un peu divergentes.
00:03:10 Benoît XVI, le pape Benoît XVI, a rappelé la pensée des catholiques, selon lui,
00:03:16 sur la question de l'immigration. Je vous cite Benoît XVI,
00:03:19 "Si toute personne détient le droit à immigrer en vue de meilleures conditions de vie,
00:03:24 les États ont le droit de réglementer les flux migratoires,
00:03:27 et de défendre leurs frontières en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine."
00:03:33 Il a ajouté, "Les immigrés ont le devoir, pas le droit, le devoir de s'intégrer dans le pays d'accueil,
00:03:39 en respectant ses lois et l'identité nationale."
00:03:42 Et, je voudrais juste vous faire entendre de Karné Al-Sara, que vous connaissez,
00:03:45 voici ce qu'il disait en novembre 2021 à Europe 1. Écoutez.
00:03:50 L'accueillir avec dignité, c'est pas seulement lui donner un camp,
00:03:55 lui faire dormir, lui donner à manger, c'est pas un accueil, ça.
00:03:58 Mais lui donner une dignité, ça veut dire lui donner du travail,
00:04:01 lui donner une instruction, lui donner une famille.
00:04:04 Nous n'avons plus les moyens de cet accueil digne, aujourd'hui, en Europe, au Sédan.
00:04:09 Si vous recevez des milliers et des milliers, je sais pas si vous êtes préparés à accueillir tout ce monde.
00:04:14 Je pense qu'il faut être réaliste, quoi.
00:04:15 Et je répète, le meilleur accueil que vous pouvez offrir à ces migrants,
00:04:20 c'est de développer leur pays, qu'ils restent chez eux.
00:04:23 Non pas que vous ne les pas accueillent du monde, mais chacun ira chez lui.
00:04:27 C'est ça le problème, Jean-Fréderic Poisson.
00:04:29 On peut pas accueillir, d'ailleurs, Macron disait, reprenons au cas 25 ans après toute la misère du monde,
00:04:35 quand le pape dit "écoutez, accueillez, ne vous préoccupez pas, il faut accueillir",
00:04:39 très bien, mais combien ? Jusqu'à quand et où ?
00:04:42 Quand le pape rappelle qu'au nom du respect de la vie, on doit accueillir les migrants,
00:04:46 mais on doit aussi respecter les hommes qui sont au début de leur vie et à la fin de leur vie,
00:04:49 en particulier sur la question de l'euthanasie,
00:04:51 il a parfaitement raison.
00:04:56 Lorsqu'il commence à indiquer, contrairement à ce que disent ses prédécesseurs,
00:05:02 puisqu'il y a des textes très très pesants aussi de Jean-Paul II, de Paul VI,
00:05:05 enfin toute la tradition des papes a beaucoup parlé de ces sujets, du développement, etc.
00:05:09 Moi je partage intégralement l'avis du pape Benoît XVI sur cette question,
00:05:13 c'est-à-dire je pense effectivement, d'ailleurs, le pape François lui-même,
00:05:16 quand il était revenu de Suède il y a quelques années,
00:05:19 avait dit lui-même dans l'avion exactement ce que disait Benoît XVI quand vous l'avez dit.
00:05:22 La question n'est pas de savoir si on peut avoir le cœur sec en face de la misère humaine,
00:05:28 ça c'est pas possible.
00:05:30 La question n'est pas de savoir si on ne doit pas avoir de l'émotion,
00:05:35 et plus que ça, devant les tragédies qui vivent les gens.
00:05:37 Est-ce que pour autant ça nous donne le devoir d'accueillir ?
00:05:40 La réponse à cette question, elle est simple à formuler.
00:05:46 Est-ce que les conditions de l'accueil sont remplies ou pas ?
00:05:49 Dans la France d'aujourd'hui, je fais partie de ceux qui pensent qu'elles ne le sont pas.
00:05:52 Et d'ailleurs il n'y a qu'à se promener dans Paris, mais aussi ailleurs qu'en Paris,
00:05:55 pour constater que, comme dit le cardinal Sarratrais justement,
00:05:58 laisser s'entasser des pauvres gens sous le métro aérien dans des camps de fortune.
00:06:03 J'ai visité le camp de Calais, comment dire, il y a maintenant 5 ou 6 ans,
00:06:08 c'était honteux, j'avais honte de ce que j'ai vu,
00:06:12 et comme je vois des camps de réfugiés, ou des pseudo-camps un peu partout.
00:06:17 Donc non, nous n'avons pas les moyens d'accueillir dignement les gens qui viennent chez nous.
00:06:20 Est-ce qu'une fois qu'on a dit non, toutes nos responsabilités cessent pour autant ?
00:06:25 Non. On ne peut pas se désintéresser de cette question.
00:06:27 - Oui mais alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:06:28 - On fait ce que toutes les solutions sont sur la table.
00:06:32 Installer des camps d'accueil, non pas en France,
00:06:36 mais dans les pays sur les côtes de la Méditerranée, il y a des pays qui y sont prêts.
00:06:40 J'étais parti en Libye quelques jours en 2015 déjà,
00:06:42 et le gouvernement libyen m'avait dit qu'il était prêt, à l'époque,
00:06:45 à installer des camps sous l'autorité du Haut Comité des réfugiés des Nations Unies
00:06:49 pour examiner les demandes, etc. Donc les solutions existent.
00:06:52 Fermer les frontières, c'est une très bonne idée,
00:06:54 et comment dire, ne sélectionner que de manière très précise
00:06:59 des gens qui peuvent entrer sur notre territoire parce qu'on peut avoir des besoins satisfaires, très bien.
00:07:04 On voit parfaitement qu'il n'y a pas de lutte réelle contre des filières de passeurs,
00:07:09 on voit parfaitement qu'il n'y a pas de sécurité maritime qui soit organisée de quelque manière que ce soit.
00:07:13 Donc tout ça, on connaît ces solutions.
00:07:16 Il n'y a qu'à les mettre en œuvre, et je pense qu'elles ne sont pas mises en œuvre,
00:07:19 et elles sont dignes, car comme dit très justement encore une fois le cardinal de Sarra,
00:07:22 le premier service à rendre à ces personnes, c'est de faire en sorte que leur pays s'enrichisse et qu'il se développe.
00:07:28 Et là non plus, je ne vois pas de politique particulière.
00:07:30 - Mais justement, Jean-Frédéric Poisson, il y a quand même aussi problème,
00:07:33 nous avons reçu ici Éric Tegner, d'autres journalistes qui étaient à Lampedusa,
00:07:37 qui ont été là récemment, vous avez vu qu'il y a eu 10 000, 15 000 personnes qui sont arrivées en quelques jours,
00:07:43 excédant la population même de l'île de Lampedusa.
00:07:47 Mais ce que disaient ces journalistes, et pas seulement eux,
00:07:51 c'est qu'il y avait énormément de gens qui venaient pour des raisons économiques,
00:07:55 les raisons de guerre on sait bien sûr, et ça il faut accueillir bien sûr,
00:07:59 mais les raisons économiques, il y a des dizaines de millions, hélas,
00:08:04 vu les conditions de vie dans certains pays de l'Afrique subsaharienne et autres,
00:08:09 qui veulent venir. Alors comment on fait pour les migrants dits économiques ?
00:08:13 - Lorsque j'étais en Libye, mais j'ai vu ça aussi dans d'autres endroits,
00:08:16 j'ai rencontré une petite érythrée, une jeune femme de vingtaine d'années,
00:08:20 qui venait d'accoucher de son petit garçon, qui s'appelait Hussein,
00:08:22 qui était dans un des camps de réfugiés à côté de Tripoli.
00:08:27 Alors avec un interprète, parce que je ne parle pas couramment d'érythréens,
00:08:30 au risque de vous surprendre, je lui demandais ce qu'elle faisait là.
00:08:32 Elle avait traversé de l'érythrée à Tripoli, à pied.
00:08:36 Si vous avez une carte d'Afrique dans la tête, vous voyez une enceinte
00:08:40 de manière très avancée, ayant survécu à des radias, des tempêtes de sable, etc.
00:08:45 Et je lui dis "mais qu'est-ce que vous faites là, vous avez très peu de chance de passer".
00:08:48 Et elle m'a dit "je serai toujours mieux traité dans ce camp de réfugiés à Tripoli
00:08:51 que je ne l'étais dans mon village en érythrée".
00:08:54 Tant qu'on n'aura pas comprimé ce ressort, c'est-à-dire tant que les personnes auront l'illusion,
00:08:58 parce que ça n'est malheureusement qu'une illusion, c'est ça qu'il faut leur dire,
00:09:02 ça n'est qu'une illusion, qu'ils vivront mieux ici en France,
00:09:05 dans des conditions indignes que chez eux,
00:09:08 on ne comprimera pas le ressort de la migration,
00:09:10 tant qu'ils auront en tête qu'ils vivront mieux ici que là-bas,
00:09:14 on ne pourra pas comprimer ça.
00:09:15 Donc c'est le développement qui est la clé, il n'y a pas d'autre chose.
00:09:18 - Ils ont une illusion, parce que moi je veux dire, je suis érythréen,
00:09:21 souvent je peux regarder la télévision, en tout cas dans mon village, etc.
00:09:25 Internet, ils ont, enfin en tout cas beaucoup,
00:09:28 ils voient quand même les aides sociales en France, on leur dit voilà, etc.
00:09:32 Enfin les aides sociales, tout le reste, on voit la vie française,
00:09:34 et l'illusion elle est entretenue.
00:09:37 - Oui, c'est la raison pour laquelle il faut s'interroger aussi sur
00:09:41 des modalités de gestion nouvelles de ces aides sociales.
00:09:44 Je pense que tant que la France aura, donnera l'impression
00:09:49 d'être attractive pour les personnes qui veulent y venir,
00:09:52 nous aurons un mal fou à comprimer ce ressort-là.
00:09:55 Et donc je crois aussi que, de manière digne,
00:09:58 une fois qu'on a dit non, nous n'accueillons plus,
00:10:00 non, nous refusons de verser des aides sociales à des gens
00:10:02 qui ne sont pas des contributeurs ou budgets sociaux,
00:10:04 après tout c'est une solution qui est juste aussi,
00:10:07 nous aurons affaire à des vagues massives d'immigration
00:10:09 que nous ne pourrons pas contenir.
00:10:11 - Et quand vous voyez les chiffres, Jean-Frédéric,
00:10:13 de toute façon vous le savez comme moi, c'est très simple,
00:10:16 on a 2 milliards d'euros en 2023 affectés aux budgets
00:10:19 immigration, asile et intégration. 2 milliards d'euros.
00:10:22 Au moins 1 milliard, je prends quelques chiffres,
00:10:25 1 milliard alloués au titre de l'hébergement d'urgence,
00:10:27 dont de plus en plus de bénéficiaires sont des migrants.
00:10:30 1,7 milliard au titre des aides médicales,
00:10:32 c'est dont 1,2 milliard l'aide médicale d'État.
00:10:36 1 milliard annuel pour les mineurs non accompagnés,
00:10:38 annuel, tout ça annuel. L'aide aux demandeurs d'asile, etc.
00:10:42 50 milliards, disent les contribuables associés,
00:10:45 le coût annuel de l'immigration en France.
00:10:47 50 milliards d'euros.
00:10:49 Et en face, l'aide publique française au développement,
00:10:52 parce qu'on dète, c'est quasiment 16 milliards d'euros.
00:10:56 C'est énorme, c'est-à-dire qu'on est là,
00:10:58 on dépense très bien des dizaines de milliards,
00:11:00 mais on a l'impression que ça taut l'eau de la nuit.
00:11:02 - Sans compter le sentiment d'injustice terrible
00:11:04 que vivent les Français quand ils apprennent
00:11:06 que des migrants obtiennent rapidement des logements
00:11:08 alors que certains de nos compatriotes
00:11:09 attendent depuis des mois, voire des années,
00:11:12 ou déplacés à l'université alors qu'il faut se bagarrer
00:11:14 par cour-sup, etc. C'est un bazar innommable.
00:11:17 Et qu'on obtient comme ça d'un claquement de doigts
00:11:19 sous prétexte qu'on est réfugiés.
00:11:21 Donc je crois que nous sommes dans une forme de déséquilibre
00:11:24 tout à fait lourd, pesant, que les Français ne supportent plus.
00:11:28 Et je pense vraiment qu'on doit modifier
00:11:31 beaucoup de choses des législations actuelles,
00:11:33 quitte à d'ailleurs remettre en cause
00:11:35 ou demander à l'Union européenne,
00:11:37 et porter la voix de la France auprès de l'Union européenne
00:11:38 pour dire le traité de Dublin,
00:11:40 tous ces traités-là qui organisent l'accueil des migrants,
00:11:44 on ne doit pas, on doit cesser de les considérer comme un touchable.
00:11:49 - Il faut bien nous rappeler que derrière ça,
00:11:51 il y a l'Union européenne, avec des directives très précises.
00:11:53 - Mais l'Union européenne fait ce que les chefs d'État
00:11:56 lui laissent faire.
00:11:57 Moi je suis assez d'accord pour dire que Mme von der Leyen
00:12:00 outrepasse la plupart du temps les prérogatives qui sont les siennes,
00:12:02 mais enfin les chefs d'État ne protestent pas.
00:12:04 Donc il y a une forme de complicité,
00:12:06 au moins des gouvernants et des chefs d'État de l'Union,
00:12:09 par rapport aux actes de la Commission.
00:12:10 Donc que Mme von der Leyen aille à Lampedusa
00:12:12 pour intimer les pays européens de partager le sort des migrants
00:12:15 et de les répartir comme on répartit des allumettes
00:12:18 au début d'une partie de poker,
00:12:20 ça n'est pas de son rôle,
00:12:22 mais personne ne l'empêche.
00:12:23 Donc elle aurait peur de ce jeu.
00:12:24 - Donc elle le fait.
00:12:25 - Bah oui.
00:12:25 - Donc pour le moment on est parti,
00:12:29 on est parti je dirais vers une répartition qui va continuer sans cesse.
00:12:33 - En tout cas c'est l'ambition de l'Union européenne.
00:12:35 Maintenant, pour une fois que je suis à peu près d'accord
00:12:37 avec Emmanuel Macron,
00:12:38 c'est un scoop que je donne à votre antenne,
00:12:40 c'est Randri Berkow, ça n'arrive pas tous les jours.
00:12:42 Ce qu'il a dit hier sur la question des migrants,
00:12:45 il a rappelé ce qui est juste,
00:12:46 et c'est ça qu'il faut dire aussi au pape François,
00:12:47 qui fait deux erreurs je pense.
00:12:49 La première, quand il dit à Marseille samedi matin,
00:12:53 dans son discours devant la conférence de la Méditerranée,
00:12:55 qu'il faut renoncer à l'assimilation
00:12:57 et pousser la logique de l'intégration,
00:13:00 ça nous mène tout droit vers le communautarisme
00:13:03 et ça n'est pas l'esprit de la France,
00:13:04 en tout cas ça n'est pas l'esprit des pays latins qui sont en Europe.
00:13:07 Et la deuxième erreur, c'est que,
00:13:09 Emmanuel Macron l'a justement rappelé hier soir,
00:13:11 la France a déjà fait énormément d'efforts,
00:13:14 vous le dites vous-même, 50 milliards dépensés pour l'accueil des migrants en général,
00:13:16 admettons,
00:13:17 16 milliards ou une quinzaine pour le développement,
00:13:20 sans compter les aides militaires, les aides diplomatiques, etc.
00:13:23 On fait beaucoup de choses désordonnées,
00:13:25 qui n'ont pas peut-être beaucoup d'effets,
00:13:27 peut-être qu'il faut réorienter,
00:13:28 peut-être qu'il faut modifier les relations que nous avons
00:13:30 avec les États africains principalement,
00:13:33 mais en tout état de cause,
00:13:34 ces sommes que nous dépensons,
00:13:36 si elles étaient dépensées de manière prioritaire,
00:13:39 non pas vers l'entretien de situations miséreuses sur notre territoire,
00:13:42 mais pour aider au développement des pays d'origine de l'émigration,
00:13:45 je pense qu'on y verrait beaucoup plus de cas.
00:13:47 - Et puis peut-être pour aider à ces Français qui vivent avec 800 euros par mois,
00:13:50 ce serait pas mal aussi.
00:13:51 - Et peut-être que ça dégagerait des ressources de manière juste pour nos compatriotes,
00:13:53 qui eux sont des fils de notre nation et qui méritent un peu plus d'attention.
00:13:56 - C'est pour ça que, effectivement...
00:13:58 - Enfin on va leur donner 100 euros par an pour payer les 100 pour payer les CC.
00:14:01 - Ça fait 25 centimes par jour.
00:14:02 - C'est ça, c'est beaucoup.
00:14:03 - Oui mais ça c'est pour acheter la voiture électrique, c'est très important.
00:14:06 On en reparlera après.
00:14:08 Merci Jean-Frédéric Poisson.
00:14:09 - Merci à vous.
00:14:09 - Et voilà, il faut écouter les discours, mais il faut aussi écouter le réel.
00:14:13 - C'est ça.
00:14:14 - Mais là c'est pas seulement l'alémierté de penser,
00:14:16 c'est l'alémierté d'afficher.
00:14:17 Celle de David Van Amelric,
00:14:19 qui est, je rappelle, on l'avait reçu il y a quelques jours,
00:14:21 fondateur de l'association d'institutions et référendums,
00:14:26 enfin il appelle, et puis il pilote un ULM,
00:14:28 et il s'est baladé depuis 45 jours partout.
00:14:30 Et hier, au pied de la tour Eiffel,
00:14:34 on a essayé de lui dire "Allez, reste un peu à terre".
00:14:37 Qu'est-ce qui s'est passé David Van Amelric ?
00:14:39 - Écoutez, le régime actuellement qui occupe la France
00:14:44 était très embêté par cette banderole d'institutions,
00:14:46 parce que la destitution elle est prévue dans la constitution actuelle,
00:14:48 c'est l'article 68,
00:14:50 et parce que moi je fais très attention à respecter le plus possible les lois actuelles en vigueur.
00:14:56 Et du coup, leur but était de me faire passer pour un délinquant,
00:15:01 pour décrédibiliser le message de la destitution.
00:15:02 Ils essaient absolument tout.
00:15:03 Le premier article de presse qui est sorti au sujet de la banderole de destitution,
00:15:07 ça commençait par "En totale infraction David Van Amelric".
00:15:10 Moi je pense que cet article était téléguidé depuis l'Elysée.
00:15:13 - Peut-être pas, mais enfin... - Peut-être pas !
00:15:15 Mais en même temps, quand j'ai appelé le journaliste,
00:15:17 il ne connaissait rien à l'article de loi dont il parlait,
00:15:20 mais absolument rien,
00:15:22 et il commençait quand même par "En totale infraction".
00:15:24 Donc ça contrevenait à tous les principes de la presse et de Munich,
00:15:28 de la convention de Munich.
00:15:30 Enfin bref, la charte, pardon.
00:15:32 Ce qui s'est passé hier, c'est que comme j'étais de passage à Paris,
00:15:36 la première fois je m'affichais avec un petit t-shirt de destitution
00:15:40 qu'un ami me donnait, on l'avait mis,
00:15:42 au bout de 30 secondes,
00:15:44 3 ou 4 camionnettes de police sont arrivées...
00:15:48 - Sur le chandemars ! - Sur le chandemars !
00:15:50 On était à un endroit purement piéton,
00:15:52 donc ils ont déboîté, on ne sait pas trop d'où ils arrivaient.
00:15:54 Je pense qu'ils nous guettaient,
00:15:55 et probablement mon téléphone est sur écoute,
00:15:57 ou alors les délais d'intervention de la République
00:16:00 sont de 1 minute quand vous mettez un t-shirt de destitution
00:16:02 et que vous appelez David Vanhoenacker.
00:16:03 - Et alors qu'est-ce qui s'est passé ?
00:16:05 - Ils nous ont prié gentiment de les suivre au poste de police,
00:16:10 et moi j'ai proposé gentiment d'aller ensemble prendre un café.
00:16:14 Ils m'ont dit que du coup ce n'était pas tout à fait une invitation,
00:16:16 que c'était une arrestation, j'ai essayé de faire préciser le statut.
00:16:19 Évidemment ils étaient confus, ils appelaient les chefs,
00:16:21 qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on ne fait pas.
00:16:23 Bref, ils voulaient m'arrêter et commencer un procès.
00:16:26 Et donc finalement la garde à vue juridiquement n'a pas eu lieu
00:16:30 parce qu'ils n'étaient peut-être pas dans les temps,
00:16:32 ils se sont foirés, on va pas mettre tel mot.
00:16:34 Et surtout parce qu'il y a eu un soutien massif sur les réseaux sociaux,
00:16:38 ils se sont rendu compte que c'était contre-productif
00:16:41 de mettre dans les géoles de la République.
00:16:43 - Oui c'est clair.
00:16:44 Mais alors justement, allons au fond David Vanhoenacker,
00:16:47 c'est intéressant parce que vous faites une action,
00:16:49 et après tout on est en démocratie,
00:16:51 en principe, en démocratie,
00:16:53 tout le monde a le droit de faire une action
00:16:54 tant que vous ne cassez pas,
00:16:55 tant que vous n'appelez pas la haine, etc.
00:16:58 Mais moi je voudrais revenir à cet article 68,
00:17:00 justement vous dites que peu de gens l'ont lu et c'est vrai,
00:17:04 et j'ai regardé, alors vous savez la version depuis 2007.
00:17:11 Alors je le lis parce que c'est important pour les auditeurs,
00:17:13 je voudrais que vous réagissiez.
00:17:15 "Le président de la République ne peut être destitué
00:17:17 qu'en cas de manquement à ses devoirs,
00:17:20 manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat.
00:17:24 La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Hauts-de-Cour,
00:17:27 le Parlement c'est l'Assemblée Nationale et le Sénat bien sûr,
00:17:31 proposition de réunion de la Hauts-de-Cour adoptée
00:17:33 aussitôt transmise à l'autre Parlement dans les 15 jours,
00:17:37 la Hauts-de-Cour est présidée par le président de l'Assemblée Nationale,
00:17:40 elle statue dans un délai d'un mois butin secret sur la destitution,
00:17:44 sa décision est des faits immédiats."
00:17:47 Voilà, donc juste les décisions prises en application du présent article,
00:17:51 c'est important,
00:17:52 "Le sont la majorité des deux tiers des membres
00:17:54 composant l'Assemblée concernée ou la Hauts-de-Cour.
00:17:57 Toute délégation de vote est interdite."
00:17:59 Donc c'est quelque chose de très sérieux.
00:18:01 Mais alors je te demande David Vanhoenacker, si on va vers ça,
00:18:04 disons c'est même pas un travail d'Hercule,
00:18:07 parce que à supposer que vous ayez raison,
00:18:09 c'est votre, en tout cas,
00:18:10 vous avis et un certain nombre de gens,
00:18:13 il faut que le Parlement se réunisse,
00:18:15 il faut que le Parlement statue en Hauts-de-Cour,
00:18:17 il faut, il faut, il faut.
00:18:18 Est-ce que votre action,
00:18:20 qui a sa logique,
00:18:22 est-ce qu'il ne faut pas au contraire que vous mettiez votre ULM
00:18:25 devant le Sénat et l'Assemblée Nationale,
00:18:27 et vous leur disiez ce que vous attendez pour faire la Hauts-de-Cour ?
00:18:29 Parce que c'est eux qui décident.
00:18:31 Alors je voudrais vous demander sur le fond.
00:18:33 - Donc les députés et les sénateurs sont les représentants du peuple,
00:18:37 et donc ce sont aussi les employés du peuple.
00:18:40 Et aujourd'hui on a un désir diffus dans la population de virer Macron,
00:18:44 en tout cas il y a un ras-le-bol.
00:18:45 - Pas général, pas général.
00:18:47 - Ça t'a vérifié ?
00:18:48 - Ouais.
00:18:48 - C'est ça qui est intéressant.
00:18:49 - Voilà, il faut vérifier.
00:18:50 - Et néanmoins,
00:18:52 vous savez, entre un désir et un passage à l'acte,
00:18:55 pour demander officiellement aux représentants
00:18:57 de virer l'autre employé Macron qui manque à la Constitution,
00:19:02 eh bien il faut se rendre compte que c'est d'abord possible.
00:19:05 Et si je veux parler du possible,
00:19:08 par exemple ici on ne peut pas sortir de chez vous
00:19:10 et marcher jusqu'à New York.
00:19:11 Ce n'est pas possible.
00:19:13 Donc en tant que projet ce serait débile.
00:19:14 Mais si je veux dire, je veux marcher jusqu'à Moscou ou en Sibérie,
00:19:18 je peux, même si c'est très dur.
00:19:20 Il y a une très grosse différence entre l'impossible et le très difficile.
00:19:23 Et quand les Français sauront qu'on peut virer Macron,
00:19:26 même si c'est très dur,
00:19:27 je pense qu'il y en aura de plus en plus motivés
00:19:29 pour tenter ce qu'ils croyaient impossible
00:19:32 mais qui en fait n'est simplement qu'un peu dur à organiser.
00:19:34 - Alors David Van Americh, je ne veux pas jouer la vocale Macron,
00:19:37 mais en l'occurrence, vous savez,
00:19:39 vous n'avez pas quand même peur d'ouvrir une boîte de Pampers.
00:19:43 Enfin d'ouvrir une boîte de Pampers.
00:19:44 Je m'explique, il a été élu.
00:19:46 Après on est pour, on est contre, il a été élu par telle personne, par une autre.
00:19:49 - On n'a pas assez de temps pour en parler aujourd'hui.
00:19:51 - Voilà, il faudrait... - Admettons.
00:19:53 - Admettons, il est élu, en tout cas tout à fait légalement
00:19:55 et vous l'admettez, président de la République.
00:19:57 Pourquoi demain et après-demain,
00:20:00 on aurait un président qui ne nous plairait pas
00:20:02 et un autre David Van Americh dirait "à l'aide des institutions".
00:20:06 C'est-à-dire que vous aurez une boîte à ce moment-là
00:20:07 si on n'accepte pas la légalité du vote,
00:20:12 même si on est encore une fois, qu'on le est, le président de l'exercice,
00:20:16 demain vous aurez quelqu'un ou quelques-uns qui vont dire "destitution".
00:20:20 Ce qui, encore une fois, démocratie et le droit.
00:20:22 Mais où ça s'arrête ?
00:20:23 C'est-à-dire que si vous dites, effectivement,
00:20:25 parce que vous dites ceci, regardez,
00:20:26 il dit "est-ce que à votre avis,
00:20:28 manquement à ses devoirs manifestement incompatible à l'exercice de son mandat ?"
00:20:33 Est-ce que vous pouvez affirmer, vous David Van Americh,
00:20:35 qu'aujourd'hui il manque à ses devoirs
00:20:37 et que c'est incompatible à l'exercice de son mandat ?
00:20:40 On peut faire une liste longue comme mon bras
00:20:42 de manquements de Macron à la Constitution
00:20:44 et surtout de manquements de respect au peuple.
00:20:46 Les deux premiers articles de la Constitution,
00:20:48 c'est "la République est démocratique",
00:20:51 pas "la République est parlementaire,
00:20:54 dans les mains d'un président monarque".
00:20:56 Ça commence par dire quand même que la République est démocratique,
00:20:59 ça veut dire le pouvoir au peuple.
00:21:00 Et l'article 2 enfonce le clou en disant
00:21:03 "le principe de la République,
00:21:04 gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple".
00:21:07 Et Macron, dans l'ensemble de ses actes et de ses paroles,
00:21:10 est en opposition aux deux premiers principes.
00:21:12 C'est les deux premiers !
00:21:14 Et donc les manquements fondamentaux...
00:21:16 Enfin, il y a en plus son premier job qui est marqué
00:21:19 dans la description du poste,
00:21:20 c'est garant de la Constitution.
00:21:22 Et lui c'est celui qui se moque de la Constitution.
00:21:25 Donc il est en désaccord total avec sa mission.
00:21:27 - En quoi il se moque ?
00:21:28 - Il se moque du fait qu'il est l'employé du peuple,
00:21:30 puisqu'il agit de manière arrogante.
00:21:32 Rien que son attitude,
00:21:33 et serait inacceptable,
00:21:35 comme si c'était un président d'entreprise
00:21:38 qui se moquait des actionnaires.
00:21:40 Il serait renvoyé !
00:21:40 - Je vois ce que vous voulez dire.
00:21:41 Mais le problème, vous savez, c'est intéressant...
00:21:44 - Et des autres raisons, il y en a long comme mon bras,
00:21:45 mais je ne peux pas toutes les mettre sur la table aujourd'hui.
00:21:47 - Bien sûr, David Vanhoenem et Eric.
00:21:49 Mais le problème, est-ce que ce n'est pas,
00:21:52 et d'ailleurs c'est peut-être pour cela
00:21:54 que votre démarche est suivie,
00:21:56 est-ce que le problème n'est pas l'absence de contre-pouvoir ?
00:21:59 Parce que s'il y avait des contre-pouvoirs en France,
00:22:01 qu'ils soient le législatif ou le judiciaire,
00:22:03 ou le Conseil d'État, etc.,
00:22:05 ce que doivent être les contre-pouvoirs en France,
00:22:08 peut-être que votre présence,
00:22:11 et peut-être, en cela c'est intéressant,
00:22:13 quel que soit ce qu'on peut penser du fond,
00:22:15 c'est que peut-être, il y a l'absence de contre-pouvoir
00:22:18 qui fait que des gens disent "Tiens, ce type circule en EUM avec des illusions,
00:22:22 ah oui d'accord, il exprime quelque chose."
00:22:25 C'est ça ?
00:22:25 - Oui, je rebondis sur, vous avez dit la boîte de Pandore.
00:22:28 Ce serait dangereux de virer un président qui aurait été élu.
00:22:32 Moi je veux dire, c'est exactement le contraire.
00:22:34 C'est le retour à la liberté.
00:22:36 Si les textes permettent de renvoyer un employé pour ses fautes lourdes,
00:22:41 mais cet article-là, c'est le garant du fait que le boss c'est le peuple.
00:22:47 Sans quoi on n'est pas en démocratie.
00:22:49 Cet article 68 est le garant de tout le reste de la Constitution.
00:22:53 Et pourquoi il est arrivé tardivement dans la Constitution ?
00:22:55 Parce que l'auteur de la Constitution avait comme loi non-écrite,
00:22:59 de Gaulle, avait comme loi non-écrite inscrite dans ses gènes,
00:23:03 que si le peuple n'était pas avec lui, le président n'avait pas de légitimité.
00:23:07 Et les autres ont abusé du texte qui permettait de s'accaparer les pouvoirs.
00:23:12 Vous parlez des contre-pouvoirs.
00:23:13 Le premier des contre-pouvoirs, ça doit être le peuple.
00:23:15 Le deuxième, c'est le texte lui-même de la Constitution.
00:23:18 Et heureusement, il y a cet article 68.
00:23:20 - D'accord, mais alors qui décide ?
00:23:21 On va refaire cette discussion, mais là, qui décide ?
00:23:25 Vous dites le peuple, mais vous n'êtes pas le peuple, je ne suis pas le peuple.
00:23:28 Donc, comment, par quelle voie, ces référendums, c'est quoi ?
00:23:32 - Alors, moi, je suis un messager de l'article 68.
00:23:35 Je suis un messager de liberté qui rappelle aux Français leur dignité.
00:23:40 - Et donc, si les Français ne vous suivent pas ?
00:23:42 - Si les Français choisissent un empereur japonais lors de la prochaine élection,
00:23:46 ils feront ce qu'ils veulent.
00:23:47 Le peuple est souverain. C'est ça, le message.
00:23:50 Et si le peuple, une fois qu'il a compris qu'on pouvait virer Macron,
00:23:54 décide de virer Macron, on s'organise, on le fait.
00:23:58 Et ça sera un travail d'Hercule, mais un travail d'Hercule libératoire.
00:24:02 On va, vous parlez de travaux d'Hercule, on va passer la chasse d'eau.
00:24:05 Il n'y aura plus de merde au fond de l'écurie.
00:24:07 - Vous y allez fort, là, quand même.
00:24:09 - C'est vous qui parlez de travaux d'Hercule.
00:24:10 - Oui, mais moi, je ne parle pas de chasse d'eau.
00:24:14 C'est une autre métaphore qui, à mon avis, ne tient pas.
00:24:17 - C'est un état d'Hercule.
00:24:18 - Le vrai problème que vous posez, moi, l'exemple, je comprends.
00:24:21 Le vrai problème que vous posez, c'est qui décide et à quel moment ?
00:24:25 Parce qu'encore une fois, aujourd'hui, c'est que le référendum ou les assemblées.
00:24:29 En tout cas, encore, par le 1,68, ils ne parlent pas de référendum.
00:24:32 L'article 68 est très clair, vous y référez tout le temps.
00:24:35 Donc, en fait, ce qu'il faut convaincre, pardon, si je suis votre logique,
00:24:39 ce qu'il faut convaincre, c'est que l'Assemblée nationale ou le Sénat décident de vous convaincre.
00:24:43 - Vous savez, vous m'avez invité pour un quart d'heure, il reste trois minutes.
00:24:45 Et le plan, il est clair.
00:24:47 Je l'ai martelé, il y a trois étapes.
00:24:49 Un, on s'organise.
00:24:51 Deux, on grossit.
00:24:53 On arrive à plusieurs millions de membres.
00:24:54 Trois, bataille au Parlement.
00:24:56 Je ne vais pas donner toutes les techniques militantes de la phase 3
00:24:59 tant qu'on n'aura pas dépassé la phase 1 et la phase 2.
00:25:02 Mais je vous garantis que nos techniques militantes sont pacifiques, efficaces et novatrices.
00:25:07 Je suis ingénieur et ça fait dix ans que je réfléchis à comment on restaure la démocratie en France.
00:25:12 Je suis bénévole depuis dix ans, je réfléchis tous les jours, comment on fait.
00:25:16 D'abord, je veux demander pardon aux Français.
00:25:18 Les Français sont incroyables, ils se sont mobilisés à l'époque des Gilets jaunes.
00:25:22 Je n'attendais que ça.
00:25:24 Mais, évidemment, c'est parti dans tous les sens.
00:25:26 Et puis surtout, moi je veux demander pardon pourquoi ?
00:25:28 Parce que je suis resté à l'étranger dans les pays de l'Est.
00:25:30 Parce que, comme vous l'avez vu, dès que je sors à Paris,
00:25:33 que je sors la moindre petite banderole, la police arrive directe.
00:25:37 Ça a toujours été comme ça depuis sous Hollande.
00:25:39 Ils détestent qu'on explique que le gouvernement n'est pas une démocratie,
00:25:42 que le régime n'est pas une démocratie.
00:25:44 Et donc, comme je le fais, avec des mots rationnels,
00:25:46 je suis le premier sur la liste des personnes arrêtées.
00:25:49 Et quand la répression a monté d'un cran à l'époque des Gilets jaunes,
00:25:52 qu'ils se sont mis à crever des yeux et arracher des mains,
00:25:55 et qu'on ne le voit pas sur les médias principaux,
00:25:58 ou que tout ça s'est censuré,
00:25:59 oui, on ne le voit pas.
00:26:01 On ne voit pas comment ça s'est passé sur Terre.
00:26:02 Et moi, quand je l'ai vu, je suis désolé, j'ai eu peur.
00:26:04 J'ai eu peur, parce que pour travailler en tant que militant,
00:26:07 j'ai besoin de mes deux yeux.
00:26:08 C'est tout.
00:26:09 Et donc, je demande pardon à tous les Gilets jaunes, et je les félicite.
00:26:12 - Où vous en êtes, vous, dans la situation des institutions ?
00:26:14 Combien de gens vous suivent ? Vous avez des chiffres ?
00:26:17 - Donc, on estime qu'on a 6000 membres actifs
00:26:18 qui ont signé et qui nous rejoignent sur nos canaux privés,
00:26:22 et qui participent activement.
00:26:24 - C'est très bien, parce que finalement,
00:26:27 c'est une multiplication par 10 à peu près tous les mois.
00:26:31 Donc, si on suit ces multiplications par 10,
00:26:36 dans à peu près trois mois, on pourrait être 6 millions.
00:26:39 Et là, là, on commence à parler.
00:26:41 Là, quand on sera 6 millions, dans peut-être trois mois,
00:26:43 on pourra dire aux députés, écoutez, vous êtes les représentants,
00:26:46 alors maintenant, faites votre job.
00:26:47 Et je vous garantis que la manière dont on fera les pressions sur les députés
00:26:50 s'ils ne font pas le job d'être représentants de la volonté populaire,
00:26:53 on les convaincra.
00:26:56 - Donc, écoutez, rendez-vous dans trois mois,
00:26:57 vous reprenez tout de suite votre ULM.
00:26:59 - J'espère qu'on se revoit avant, parce que je vous aime bien, monsieur Bercoff.
00:27:02 D'ailleurs, je vais vous offrir un autocollant d'institution.
00:27:05 Je sais qu'en tant que journaliste, peut-être,
00:27:07 vous n'avez pas le droit de le prendre.
00:27:08 Peut-être que si, en secret, donc je vais en laisser place sur la table.
00:27:11 - Non, non, pas en secret, on le laissera sur la table, il n'y a pas de problème.
00:27:14 Merci, merci David Van den Beurik, et puis à bientôt dans le ciel.
00:27:18 - Merci David Van den Beurik d'avoir été avec nous.
00:27:20 Vous êtes fondateur de l'association Destitution et Référendum,
00:27:22 et toujours pilote de ce fameux...
00:27:24 - Ping Martini, Ping Martini, je ne veux pas travailler,
00:27:28 je ne veux pas déjeuner, et puis je fume.
00:27:30 Alors, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:27:32 Eh bien, je vais vous dire ce qui se passe.
00:27:34 Ce qui se passe, ce qui est extraordinaire,
00:27:36 c'est que, eh bien, il y a une association au Monténégro, au Monténégro.
00:27:43 Eh bien, ils ont organisé depuis 14 ans le Festival de la Flemme.
00:27:48 Eh bien, le Festival de la Flemme, fabuleux.
00:27:53 Festival de la Flemme, écoutez, il y a les candidats s'affrontent au Monténégro,
00:27:57 ça fait 12 ans.
00:27:59 Et il y en a, les 4 derniers, les 4 finalistes sont couchés,
00:28:04 depuis plus de 800 heures, absolument, 800 heures,
00:28:08 ils n'en ont rien à faire,
00:28:12 voilà, ils sont trop contents, et ils vont gagner
00:28:15 le très convoité de plus gros flemmards,
00:28:18 la somme de 1000 euros.
00:28:20 Voilà, et Lydia Markovitch explique "moi je suis ici depuis 34 jours,
00:28:24 je me la reverrai quand je m'ennuierai",
00:28:26 et pourtant, elle ne s'ennuie pas.
00:28:29 Et puis voilà, une jeune esthéticienne,
00:28:31 et il y a d'autres personnes qui sont avec elle,
00:28:35 et voilà, ils sont là, et je ne sais pas qui va gagner,
00:28:38 on le saura la semaine prochaine.
00:28:40 Vous imaginez, maintenant, il y a des championnats de la flemme,
00:28:43 on sent qu'au moment où on dit "ouais, il faut se mobiliser,
00:28:47 il faut travailler, il faut y aller",
00:28:48 et bien voilà, ils sont comme Pic Martini.
00:28:51 Ils se sont inscrits au début du concours,
00:28:54 ils ont le droit de garder leur téléphone ou leur tablette avec eux au lit,
00:28:57 ainsi que lire des livres, recevoir des visites, quand même, quand même,
00:29:01 les participants ont suffisamment d'eau et de nourriture,
00:29:04 mais attention, interdiction formelle pour ceux qui veulent faire ça,
00:29:08 de s'asseoir ou de se lever,
00:29:10 à l'exception, évidemment, des pauses techniques de 15 minutes accordées tous les 8 heures.
00:29:16 Voilà, c'est intéressant, le festival de la flemme,
00:29:18 vous voyez, dans ce monde où on s'agite, où on polémique, où on n'en peut plus,
00:29:23 et bien il y a des gens, homos ténégros,
00:29:25 qui ont décidé de flemmarder et de prendre leur temps,
00:29:30 et de laisser, comme disait l'immortel François Mitterrand,
00:29:33 de laisser du temps au temps.
00:29:34 Intéressant, non ?
00:29:36 Chants, ce n'est pas des chants qu'on a envie d'entendre,
00:29:38 jamais, jamais, en tout cas jamais plus.
00:29:41 Et bien, mon ami ce chant, pour une raison très simple,
00:29:45 c'est qu'il y a eu, il y a deux jours, au Canada,
00:29:51 une standing ovation, tout le parlement canadien debout,
00:29:56 en train d'applaudir un vétéran de 98 ans.
00:30:01 Voilà, c'était, vous savez, Volodymyr Zelensky, le président de l'Ukraine,
00:30:05 a rendu visite à Justin Trudeau, et tous les deux,
00:30:10 après le discours de Zelensky et le discours de Trudeau,
00:30:13 et bien un certain Jaroslav Hunka s'est levé
00:30:17 et a salué de la tribune, il a été reconnu par le président de la Chambre,
00:30:21 héros de guerre canado-ukrainien, etc.
00:30:26 Voilà ce qu'on disait, on disait, le président de la Chambre,
00:30:29 nous avons ici dans la Chambre aujourd'hui un vétéran ukrainien-canadien
00:30:33 de la Seconde Guerre mondiale, qui s'est battu pour l'indépendance de l'Ukraine
00:30:37 contre les Russes, et continue de soutenir les troupes
00:30:39 aujourd'hui, même à son âge de 98 ans, hurlement, enfin, standing ovation,
00:30:44 voilà, évidemment, l'Ukraine contre la Russie,
00:30:49 sauf que, sauf que, sauf que ça, on ne l'avait pas dit,
00:30:53 et bien que ce Jaroslav Hunka, et bien faisait partie
00:30:57 des Waffen-SS de Bandera pendant la guerre de 40-44,
00:31:03 il était très jeune, mais en 43-44, et ça a été vérifié,
00:31:07 il n'a pas fait partie de la Wehrmacht, il a fait partie des Waffen-SS.
00:31:11 Alors, je ne vous dis pas, évidemment, la réaction,
00:31:15 ce qui est quand même hallucinant, c'est que personne,
00:31:18 dans une assemblée élue, dans une assemblée officielle,
00:31:22 avec les présidents qui savent ce qu'ils reçoivent,
00:31:27 que personne ne s'est inqui du passé de ce monsieur.
00:31:32 De ce monsieur qui, effectivement, alors avalanche d'excuses par la suite,
00:31:38 enfin, on ne regarde pas ça, on ne regarde pas,
00:31:42 on ne s'enquière pas, et effectivement,
00:31:46 on a demandé à Arnaud Klarsfeld, bonjour Arnaud Klarsfeld.
00:31:48 - Bonjour.
00:31:50 - C'est vrai que vous avez pris position, et de façon assez courageuse, je dois dire,
00:31:55 par rapport à ce qui se disait, par rapport à tous ceux qui niaient,
00:31:58 qui avaient le moindre lien entre un certain nombre de bataillons du style Azov,
00:32:07 et une certaine idéologie nationale-socialiste,
00:32:10 et puis là on voit que quelqu'un, bon, effectivement,
00:32:13 à 98 ans, qui a quitté l'Ukraine pour le Canada il y a très longtemps,
00:32:18 mais on apprend qu'il a fait partie des Waffen-SS.
00:32:22 Qu'est-ce que ça vous inspire, Arnaud Klarsfeld ?
00:32:25 - Il est évident que je suis, la plupart des juifs sont indignés
00:32:30 qu'un ancien Waffen-SS soit ovationné dans un parlement occidental,
00:32:37 c'est une véritable honneur.
00:32:39 Alors on ne savait pas qu'il était Waffen-SS,
00:32:42 mais vous avez vous-même dit que le président de la Chambre a dit
00:32:46 qu'il a combattu les Russes pendant la seconde guerre mondiale.
00:32:50 Alors qui a combattu les Russes sinon les nazis et les affidés des nazis
00:32:58 qui étaient les nationalistes ukrainiens ?
00:33:00 Donc où il manque d'à-propos, où ils sont vraiment stupides.
00:33:05 Bon, ils disent aujourd'hui que c'était une méprise,
00:33:07 je veux bien croire que c'était une méprise,
00:33:10 il y a eu des excuses qui ont été apportées,
00:33:14 mais c'est une réelle honte.
00:33:17 Et je remarque aussi qu'à part vous, personne d'autre m'a interrogé,
00:33:20 qu'il n'y a pas eu de dépêche AFP,
00:33:23 donc il y a une volonté de dissimuler cela,
00:33:26 de l'égard en Occident,
00:33:28 et que c'est ce que j'avais dit depuis le début,
00:33:31 si on laisse les Ukrainiens glorifier des génocidaires comme Bandera et autres
00:33:37 qui ont des statues et des rues à leur nom en Ukraine,
00:33:41 eh bien on en viendra à réhabiliter Hitler et d'autres
00:33:46 parce qu'ils auront combattu les Russes,
00:33:48 et c'est bien ce qui a été montré au Parlement européen,
00:33:52 applaudissez cet homme qui a combattu avec les nazis,
00:33:56 en gros, parce que personne d'autre pouvait combattre les Russes,
00:34:00 applaudissez cet homme parce qu'il a combattu les Russes.
00:34:03 Et donc l'ennemi ce n'est plus les nazis, l'ennemi c'est les Russes.
00:34:07 Et je rappelle quand même que sans l'armée rouge,
00:34:12 il n'y aurait plus de juifs en Europe,
00:34:15 et je ne serais pas là pour vous parler,
00:34:17 vous ne seriez peut-être pas là pour m'entendre.
00:34:19 - Et en France on aurait peut-être parlé allemand,
00:34:21 aussi il faut le dire, sans les Russes.
00:34:23 Il faut quand même le dire sans prendre parti pour ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine,
00:34:27 en tout cas merci Arnaud Klaersfeld,
00:34:29 c'est vrai que ça ne veut pas dire qu'on est contre l'invasion russe etc.
00:34:33 - Non, il faut condamner l'invasion russe,
00:34:38 Poutine n'avait pas besoin,
00:34:41 mais il faut dire les choses comme elles sont,
00:34:43 rétablir la vérité historique et ne pas essayer de la balayer sous le tapis.
00:34:47 - Voilà exactement, merci Arnaud Klaersfeld.
00:34:49 - Merci à vous.
00:34:50 - Aujourd'hui, André Bercoff reçoit François Gervais, le physicien et essayiste,
00:34:54 et auteur de ce nouveau livre "Le déraisonnement climatique, le grand déni énergétique",
00:34:57 c'est aux éditions de l'Artier. Bonjour.
00:34:59 - Bonjour.
00:35:00 Alors "Déraisonnement climatique", François Gervais,
00:35:03 ce n'est pas votre premier livre, on vous a déjà reçu et toujours avec plaisir effectivement.
00:35:07 Vous avez écrit beaucoup d'ailleurs,
00:35:10 tout à fait passionnant,
00:35:12 "Les impasses climatiques" déjà,
00:35:15 je veux dire,
00:35:17 "L'urgence climatique est à l'heure",
00:35:19 2018, 5 ans déjà,
00:35:21 et à l'époque où vous avez traité tous les noms,
00:35:23 certains en disant "comment, conspire, conspire, évidemment,
00:35:27 conspirationniste et autres".
00:35:29 Et puis le réel fait son apparition,
00:35:32 et puis le réel tue un certain nombre de narratifs.
00:35:35 Je voudrais commencer par l'actualité,
00:35:38 parce que hier Emmanuel Macron a donné une interview
00:35:42 de journalistes TF1 et France 2,
00:35:44 et il disait "voilà,
00:35:47 notre but, si vous voulez, il faut le savoir,
00:35:50 c'est de réduire à 0%
00:35:54 les admissions de gaz à effet de serre,
00:35:58 d'abord à 50% d'éthyl, jusqu'à 2030,
00:36:02 nous voulons faire une écologie à la française,
00:36:04 nous voulons réduire nos émissions de CO2,
00:36:07 nous voulons sortir du charbon alors qu'on en a encore,
00:36:10 nous voulons électrifier les véhicules thermiques, etc.
00:36:16 Nous construisons, vous savez, les usines à batterie,
00:36:19 et vous vous dites, attendez,
00:36:21 peut-être que, et je cite le sous-titre de votre livre,
00:36:24 François Gervais,
00:36:26 "climat, énergie, ressources, revenir à la science
00:36:28 pour éviter la ruine".
00:36:30 Or, on écoute des responsables politiques qui,
00:36:32 au nom de la science,
00:36:34 disent "voilà ce qu'on doit faire".
00:36:35 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:36:38 - La France, actuellement,
00:36:41 émet effectivement des gaz à effet de serre,
00:36:45 on va se fixer sur le CO2 qui est le principal, finalement.
00:36:50 Si on compare
00:36:51 les émissions de la France, là je reprends les chiffres du GIEC, attention.
00:36:54 - Du GIEC ? - Oui, je reprends les chiffres du GIEC.
00:36:57 Pour ne pas provoquer
00:36:59 une polémique inutile.
00:37:02 En fonction de ça,
00:37:03 la France
00:37:05 augmente la concentration de CO2 dans l'atmosphère
00:37:08 de 1/20 000ème par an.
00:37:11 1/20 000ème par an,
00:37:13 la France. Autrement dit, il faudrait faire ça pendant 20 000 ans
00:37:17 pour que ça commence à avoir un impact,
00:37:19 qu'on fasse ou qu'on fasse pas.
00:37:22 1/20 000ème par an.
00:37:24 - Depuis... - En ces dernières années, quoi.
00:37:27 C'est à peu près constant. - 1/20 000ème par an, oui, intéressant déjà.
00:37:31 - Alors, bon, on peut toujours faire, hein,
00:37:34 dire que ça aura de l'impact, oui, dans 20 000 ans.
00:37:39 - A force. - Mais alors pourquoi...
00:37:41 Mais on ne parle que de ça.
00:37:43 On dit voilà tout ce qu'il faut faire, regardez ce qui se passe par exemple
00:37:46 quand on dit,
00:37:48 juste un mot, mais je voudrais vraiment qu'on agisse puisque
00:37:50 c'est un terrain que vous connaissez bien,
00:37:52 vous savez actuellement c'est le prix de l'essence,
00:37:55 et quand on dit à l'État, pourquoi, et on l'a dit à Emmanuel Macron,
00:37:59 pourquoi vous ne baissez pas
00:38:01 les taxes de l'État qui sont
00:38:02 presque 50% et presque plus
00:38:04 sur l'essence, à la pompe,
00:38:06 ah, il dit, non, non, non, on ne va pas
00:38:09 on ne va pas toucher à ça,
00:38:10 est-ce que c'est pourquoi on ne va pas détaxer les énergies fossiles,
00:38:14 c'est un péché ?
00:38:14 C'est quoi l'idéologie derrière tout ça ?
00:38:16 - Ça rapporte 40 milliards par an à l'État, donc...
00:38:21 - Oui, pas mal.
00:38:23 - Alors, si vous avez évoqué les véhicules électriques,
00:38:28 les batteries...
00:38:31 Là encore on va reprendre les chiffres du GIEC,
00:38:34 je prends le paragraphe D.1.1
00:38:36 du résumé à l'attention des décideurs
00:38:39 du dernier rapport à R6 du GIEC.
00:38:42 Il nous dit,
00:38:44 chaque 1000 milliards de tonnes de CO2 envoyées dans l'atmosphère
00:38:50 réchaufferait la Terre, alors il donne une fourchette d'incertitude de 233% quand même,
00:38:55 enfin, la meilleure estimation qu'il donne, ça serait 0,45°C,
00:39:00 si on envoyait 1000 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
00:39:06 Alors dans l'atmosphère, il y en a 3300 milliards de tonnes.
00:39:10 - Actuellement, de CO2.
00:39:12 - Autrement dit, si on voulait doubler,
00:39:14 ça réchaufferait la planète de 1,5°C,
00:39:17 mais le doublement, c'est pas pour tout de suite,
00:39:19 dans la mesure où l'augmentation mondiale,
00:39:21 c'est 0,5% chaque année,
00:39:24 mesuré à l'observatoire de Mauna Loa par exemple.
00:39:28 Donc, parce que toutes nos émissions ne restent pas dans l'atmosphère,
00:39:32 ça c'est très important de le dire,
00:39:34 il n'y en a que 44% qui restent dans l'atmosphère,
00:39:37 et ça c'est encore dans le rapport du GIEC,
00:39:39 et 56% qui vont profiter en particulier
00:39:42 à la végétation, aux plantes nutritives,
00:39:45 et aux planctons marins également.
00:39:47 - On oublie parce que les gens pensent que le CO2,
00:39:50 ce n'est qu'absolument que c'est ignoble,
00:39:53 enfin que c'est polluant, le CO2 sert aux plantes,
00:39:56 enfin sert à la vie quoi.
00:39:57 - C'est ce que nous expirons, le CO2.
00:39:59 Et dans notre haleine,
00:40:01 il y a 20 fois plus de CO2 que dans l'atmosphère.
00:40:04 Dans notre haleine, quand nous expirons,
00:40:06 il y a 20 fois plus de CO2 que dans l'atmosphère.
00:40:09 Alors, pour la voiture électrique,
00:40:11 on peut donc reprendre ce petit calcul,
00:40:14 prenons l'exemple d'une voiture qui émet 100 grammes de CO2 au kilomètre,
00:40:17 qui n'a pas encore de malus,
00:40:21 mais ça se trouve juste à la limite pour l'instant.
00:40:24 Considérons un million de ces voitures qui parcourent chacune 100 000 kilomètres.
00:40:30 Un million de voitures chacune qui parcourent chacune 100 000 kilomètres.
00:40:35 Et réchaufferons la planète, avec les chiffres du GIEC,
00:40:39 de 2 millionnièmes de degrés.
00:40:41 Ah ben voilà les chiffres,
00:40:44 enfin je veux dire, je reprends les chiffres du GIEC,
00:40:47 à dessein pour ne pas me faire accuser d'eux.
00:40:50 - Et Dieu sait si les chiffres du GIEC sont contrastés.
00:40:52 - On pourrait chatouiller les derniers digits.
00:40:55 - Oui.
00:40:57 - Mais alors ça veut dire quoi ?
00:40:59 Que c'est une gigantesque fumisterie de parler de ça ?
00:41:03 Surtout qu'on parle de la France,
00:41:05 qui est je crois maillot jaune en matière de combat contre le CO2.
00:41:09 - Tout à fait.
00:41:10 Si on regarde les émissions de la France,
00:41:14 et qu'on divise par le PIB du pays,
00:41:17 et qu'on compare les différents pays entre eux,
00:41:19 alors les plus gros émetteurs, c'est la Chine,
00:41:21 suivi des États-Unis, de l'Inde, etc.
00:41:24 Si on divise les émissions de chaque pays par le PIB,
00:41:28 la France est la première de la classe.
00:41:30 C'est elle qui émet le moins de CO2 par point de PIB.
00:41:35 La Chine c'est 6 fois plus, attention !
00:41:38 L'Allemagne c'est 50% de plus.
00:41:40 - Mais alors justement, François Germain, c'est intéressant,
00:41:43 on dira "oui mais regardez c'est formidable, il faut continuer,
00:41:46 voilà la France est un bon élève, même le premier de la classe, etc."
00:41:50 Mais est-ce que ça change quelque chose vis-à-vis de la pollution ?
00:41:54 - Bah, non mais puisque l'environnement n'est pas le même,
00:41:58 puisque nous sommes les premiers de la classe,
00:42:00 mais les autres sont très retardataires,
00:42:02 on n'a pas les frontières, l'espace c'est pas les frontières.
00:42:06 - Les gaz ne s'arrêtent pas aux frontières, ça nous sommes d'accord.
00:42:09 Alors on va prendre quand même l'exemple de la Chine,
00:42:11 puisque c'est quand même le premier émetteur,
00:42:13 et c'est devenu en même temps, en l'espace d'une vingtaine d'années,
00:42:17 le premier marché automobile du monde.
00:42:20 Ils ont multiplié par 145 leurs émissions de CO2.
00:42:24 - 145, en quelques années.
00:42:26 - Voilà. Eh bien, de façon paradoxale,
00:42:32 si on reprend ce discours prétendument polluant,
00:42:37 de façon paradoxale,
00:42:39 l'augmentation de l'espérance de vie en Chine n'a jamais été aussi élevée.
00:42:44 Alors certes, la révolution culturelle avait fait des ravages,
00:42:49 bien sûr, mais ça ne suffit pas à expliquer,
00:42:52 maintenant, je veux dire, la proportion de Chinois qui vivent très vieux,
00:42:57 ce qui est pour ça posé problème, parce que,
00:42:59 comme ils ont lu longtemps la politique de l'enfant unique,
00:43:02 c'est un problème de...
00:43:05 - Et là vraiment la Chine a atteint des records de longévité.
00:43:08 - Ah oui, oui, tout à fait. Le Japon également d'ailleurs,
00:43:10 et la Chine aussi. Et pourtant,
00:43:12 ils sont devenus le premier marché automobile au monde.
00:43:16 Donc, il faudrait quand même faire attention aux choses un peu toutes faites,
00:43:21 et travailler un petit peu les dossiers
00:43:25 avant de mettre ça sur la place publique,
00:43:27 c'est pas très sérieux.
00:43:29 - Donc vous parlez justement, c'est le titre de votre livre,
00:43:31 du déraisonnement climatique.
00:43:33 Alors, vous analysez d'ailleurs,
00:43:35 je recommande vraiment ce livre, parce que vous dites énormément de choses,
00:43:39 justement sur ce grand défi énergétique,
00:43:41 et encore une fois, on ne parle que de ça,
00:43:43 encore une fois, Emmanuel Macron, le président Macron,
00:43:47 axe tout son effort, il l'a encore dit hier, hier soir,
00:43:50 sur justement la transition énergétique,
00:43:53 la transition énergétique, c'est là, il faut...
00:43:55 Mais, c'est quoi ? C'est idéologique ?
00:43:58 C'est politique ce déraisonnement ?
00:44:00 Ça vient de quoi ?
00:44:02 - C'est un formidable business.
00:44:05 Et évidemment, comme dans tout business,
00:44:08 il y en a qui en profitent.
00:44:10 En particulier,
00:44:12 - Alors qui ?
00:44:14 - En particulier, ceux qui sont dans le tout électrique,
00:44:17 depuis la production de l'énergie,
00:44:19 jusqu'à son utilisation.
00:44:21 Il est évident qu'ils ont intérêt,
00:44:23 bien sûr, c'est un marché pour eux, bien sûr.
00:44:25 - Bien sûr, bien sûr.
00:44:27 - Par exemple.
00:44:29 - Alors, on va continuer à en parler, juste après cette petite pause,
00:44:31 ensuite on aura nos auditeurs,
00:44:33 et on va continuer à faire l'inventaire un peu de tout cela.
00:44:36 - On continue de parler de transition énergétique sur Sud Radio,
00:44:39 avec François Gervais, qui est notre invité de ce Face à Face du jour,
00:44:42 et avec vous aussi, au 0826 300 300.
00:44:44 A tout de suite, Serge.
00:44:45 - Oui, l'artilleur qui fait effectivement un très bon travail,
00:44:48 du point de vue des essais, des éditions.
00:44:50 François Gervais, alors on va parler, c'est intéressant,
00:44:52 parce que, en fait, le déraisonnement climatique,
00:44:55 on se demande s'il n'est pas le fils naturel ou pas
00:44:58 du déraisonnement politique, ou idéologique.
00:45:02 Parce qu'on peut se dire, alors, justement, moi je voudrais vous parler de...
00:45:05 J'aimerais avoir votre analyse un peu sur ce qui se passe,
00:45:07 c'est amusant, vous savez, pendant des années,
00:45:09 on a parlé de Tristan et Iseult, le couple de pigeons,
00:45:13 s'aimer d'amour tendre, le couple franco-allemand,
00:45:15 on marchait d'un même pas, etc.
00:45:17 Et aujourd'hui, on entend encore Macron qui dit
00:45:19 "Oui, oui, non, on ne va pas faire comme les Allemands,
00:45:21 eux, ils ont fermé tout le nucléaire,
00:45:23 nous, on sait très bien qu'on avait toute cette avance,
00:45:25 on l'a perdue, mais enfin, on va la rattraper,
00:45:27 soit disant, on va fermer les centrales à charbon,
00:45:30 l'Allemagne, actuellement, avait fermé toutes ses centrales à charbon,
00:45:35 est en train de... les éoliennes,
00:45:38 c'est en train de se démonter
00:45:40 et ils veulent revenir au charbon et au gaz,
00:45:42 nous achetons, comme on sait,
00:45:44 et vous le savez mieux que personne,
00:45:46 c'est très intéressant, nous achetons
00:45:48 du gaz de schiste en Amérique à des prix
00:45:50 prohibitifs, alors qu'on n'a pas le droit chez nous,
00:45:52 très bien, et le gaz indien
00:45:54 qui est du gaz russe raffiné, etc.
00:45:56 etc. etc.
00:45:58 Cette espèce de...
00:46:00 je dirais de déraisonnement,
00:46:02 même dans les...
00:46:04 dans les investissements,
00:46:06 ça tient à quoi ?
00:46:08 - Je m'amuse toujours
00:46:10 quand je regarde les bus
00:46:12 qui circulent à Tours,
00:46:14 il y a marqué "Eco
00:46:16 bus
00:46:18 roulent au gaz naturel".
00:46:20 Mais le gaz naturel,
00:46:22 c'est un gaz à effet de serre !
00:46:24 C'est absurde !
00:46:26 On prétend... - Au gaz naturel !
00:46:28 - On prétend décarboner, mais
00:46:30 on utilise le gaz naturel,
00:46:32 malgré l'adjectif "naturel"
00:46:34 dont il se prévoit, c'est un gaz à effet de serre !
00:46:36 Bon, alors,
00:46:38 effectivement,
00:46:40 quand l'Allemagne a beaucoup
00:46:42 investi dans
00:46:44 les éoliennes et les
00:46:46 panneaux photovoltaïques,
00:46:48 mais quand il n'y a pas de soleil, la nuit,
00:46:50 et quand il n'y a pas de vent,
00:46:52 eh bien... - Un permitant !
00:46:54 - Voilà. Alors non seulement ils ont ouvert
00:46:56 des centrales à charbon, pire, des centrales
00:46:58 à lignite, qui est vraiment le plus sale
00:47:00 possible,
00:47:02 et...
00:47:04 ils brûlent du gaz !
00:47:06 Autrement dit, on prétend décarboner
00:47:08 avec ces énergies intermittentes,
00:47:10 en réalité, on a besoin
00:47:12 dans des proportions importantes,
00:47:14 parce que les facteurs de charges ne sont pas si élevés que ça,
00:47:16 donc on est obligé
00:47:18 finalement de compenser
00:47:20 en brûlant,
00:47:22 - En brûlant, oui !
00:47:24 - Du gaz à effet de serre ! Bon,
00:47:26 c'est complètement contradictoire !
00:47:28 Et même cette...
00:47:30 cette absurdité,
00:47:32 personne n'a l'air de l'avoir,
00:47:34 enfin, quand même ! - Vous voulez dire qu'au nom
00:47:36 de la dépollution, de la
00:47:38 décarbonation du combat du gaz à effet
00:47:40 de serre, on utilise du gaz à effet de serre ?
00:47:42 - Évidemment ! - Voilà ! - Et on peut pas s'en passer !
00:47:44 - Et on peut pas s'en passer ! - Puisque, bon,
00:47:46 les allemands, enfin,
00:47:48 Angela Merkel, à l'époque,
00:47:50 avait joué la carte
00:47:52 d'un gazoduc
00:47:54 qui venait de Russie,
00:47:56 qui...
00:47:58 donc les alimentait en gaz,
00:48:00 maintenant, ils sont obligés de faire des terminaux
00:48:02 métaniers pour ramener
00:48:04 toujours du gaz à effet de serre, parce que
00:48:06 ils peuvent pas s'en passer !
00:48:08 Ou alors, il faut admettre qu'on a
00:48:10 de l'électricité que certains jours,
00:48:12 à certaines heures du jour ! C'est un peu embêtant !
00:48:14 - Et alors la France, où elle en est, de ce point de vue-là ?
00:48:16 François Gervais,
00:48:18 je veux dire, on voulait,
00:48:20 rappelez-vous, 50%, on voulait supprimer
00:48:22 50% les écologistes
00:48:24 de Dominique Voynet, etc.
00:48:26 Même François Hollande ! 50% des
00:48:28 stratins nucléaires doivent disparaître, etc.
00:48:30 Fessenheim, bon, c'est fini !
00:48:32 Astrid,
00:48:34 terminé,
00:48:36 ça n'a même pas existé avant de commencer,
00:48:38 etc. Où on en est ?
00:48:40 C'est-à-dire que, est-ce qu'on est encore
00:48:42 dans cette espèce de
00:48:44 grosse,
00:48:46 je dirais, discussion politique avec les
00:48:48 écologistes, où on est
00:48:50 passé ce stade-là ?
00:48:52 - Alors, quand on parle de
00:48:54 consommation d'énergie,
00:48:56 en France, un quart de
00:48:58 l'énergie, c'est de l'électricité.
00:49:00 Mais trois quarts, évidemment, c'est des
00:49:02 combustibles,
00:49:04 pétrole, gaz, etc.
00:49:06 - C'est ça, un quart électricité,
00:49:08 trois quarts énergie fossile.
00:49:10 - Alors, dans l'électricité, la France,
00:49:12 pour 75%
00:49:14 de son électricité, fait appel
00:49:16 à l'eau nucléaire. Bon, donc ça, c'est pas...
00:49:18 Ça n'émet, évidemment,
00:49:20 pratiquement pas de CO2,
00:49:22 on est bien d'accord, et pas mal
00:49:24 d'hydroélectricité également.
00:49:26 Le total des deux,
00:49:28 sauf quand il y a beaucoup de tranches
00:49:30 nucléaires qui sont à l'arrêt pour maintenance,
00:49:32 ce qui a été le cas, entre parenthèses,
00:49:34 l'hiver dernier.
00:49:36 Bon, mais
00:49:38 si ça n'est pas le cas,
00:49:40 bon, ben, on va dire que 90%
00:49:42 de l'électricité est décarbonée.
00:49:44 Il n'y a pas besoin,
00:49:46 je veux dire, d'implanter des éoliennes,
00:49:48 puisqu'on a déjà une électricité
00:49:50 qui est complètement décarbonée.
00:49:52 - Donc, c'est business, ça,
00:49:54 les éoliennes, on va dire. - Ah, c'est business !
00:49:56 Pour la France, c'est clairement business.
00:49:58 On n'en a pas besoin. On produisait
00:50:00 suffisamment d'électricité...
00:50:02 Alors,
00:50:04 attention, parce qu'il y a un truc très vicieux,
00:50:06 et ça, c'est l'Europe.
00:50:08 Quand on fait de l'électricité,
00:50:10 on doit prioritairement
00:50:12 utiliser les énergies
00:50:14 intermittentes. Et donc,
00:50:16 - C'est une directive de l'Europe.
00:50:18 - C'est une directive. Et donc,
00:50:20 mettre en veilleuse le nucléaire
00:50:22 et l'hydroélectricité pour privilégier
00:50:24 ces énergies-là.
00:50:26 Autrement dit,
00:50:28 comme les frais fixes
00:50:30 sont toujours les mêmes, si on les utilise
00:50:32 moins, ça coûte plus cher.
00:50:34 Et on commence à le voir sur notre facture d'électricité.
00:50:36 - Oui, on le voit de plus en plus.
00:50:38 Et ils impactent, comme vous le savez,
00:50:40 les petites entreprises, les moyennes entreprises,
00:50:42 de toute façon, on est... Mais encore une fois,
00:50:44 tout ceci, si je vous écoute,
00:50:46 et si on lit votre livre,
00:50:48 et encore une fois, vraiment lisez-le, parce que ça vous apprendra.
00:50:50 C'est le retour du réel.
00:50:52 Mais,
00:50:54 c'est donc idéologique.
00:50:56 La démarche, qu'elle soit au niveau de l'Union Européenne
00:50:58 et autres, bon, il y a la démarche business,
00:51:00 on a bien compris que pour un certain nombre de gens,
00:51:02 évidemment, il y habite toujours des gens qui
00:51:04 s'enrichissent, le malheur
00:51:06 des gens fait le bonheur des autres,
00:51:08 mais politiquement, est-ce que c'est...
00:51:10 Enfin, on n'est pas dans la tête des dirigeants,
00:51:12 mais, cette politique-là,
00:51:14 c'est vraiment l'Union Européenne qui l'a imposée
00:51:16 depuis 30, 40 ans, etc.?
00:51:18 - C'est l'Organisation des Nations Unies.
00:51:20 - D'accord. - Déjà.
00:51:22 L'alarmiste en chef,
00:51:24 actuellement, c'est le Secrétaire Général des Nations Unies.
00:51:26 - Gouthièrez ? - Oui.
00:51:28 - Ah oui, clairement.
00:51:30 Donc, ça vient d'abord de là.
00:51:32 C'est l'Organisation
00:51:34 des Nations Unies qui a...
00:51:36 qui organise
00:51:38 les COP, les Conférences
00:51:40 des Partis chaque année.
00:51:42 C'est elle qui a...
00:51:44 Le GIEC dépend directement
00:51:46 de l'Organisation des Nations Unies.
00:51:48 - Il est payé par eux ? - Ah oui, tout à fait.
00:51:50 - C'est ça. - Donc, c'est
00:51:52 l'Organisation des Nations Unies.
00:51:54 L'Europe a pris
00:51:56 le train en marche, mais
00:51:58 à la base, c'est quand même l'Organisation des Nations Unies.
00:52:00 - C'est-à-dire, au nom
00:52:02 de dire "il faut faire une planète
00:52:04 moins polluée,
00:52:06 sauvons la planète",
00:52:08 c'est ça, du matin au soir,
00:52:10 mais en fait, pour sauver la planète,
00:52:12 ils utilisent tous les poisons possibles.
00:52:14 - Bien ça.
00:52:16 C'est surtout que si on va
00:52:18 jusqu'au bout de l'idée
00:52:20 de la décarbonation,
00:52:22 donc on va multiplier
00:52:24 les véhicules
00:52:26 électriques,
00:52:28 les éoliennes,
00:52:30 mais pour les fabriquer, un,
00:52:32 il faut déjà de l'énergie, d'une part,
00:52:34 à peu près deux fois plus que pour un...
00:52:36 dans le cas d'un véhicule
00:52:38 à moteur thermique, deux fois plus d'énergie
00:52:40 pour les fabriquer.
00:52:42 Et donc, on va avoir, si vraiment
00:52:44 on fait ça à grande échelle, on va avoir un
00:52:46 pillage des ressources
00:52:48 minérales
00:52:50 de la planète, en clair,
00:52:52 tout ce qui rentre dans la composition de tout ça,
00:52:54 c'est-à-dire, bien évidemment, du cuivre,
00:52:56 des terres rares, le cobalt,
00:52:58 le nickel, etc.
00:53:00 Et on va donc avoir...
00:53:02 Il faut quand même voir que le lithium, également,
00:53:04 le lithium, pour avoir
00:53:06 une tonne de lithium,
00:53:08 il faut utiliser deux millions de litres d'eau.
00:53:10 - Vous voyez ?
00:53:12 - Une tonne de lithium, deux millions de litres d'eau.
00:53:14 - C'est pas franchement écologique, hein ?
00:53:16 - C'est pas fou.
00:53:18 C'est-à-dire, d'un côté, au nom de l'écologie,
00:53:20 on va piller les terres,
00:53:22 enfin, tous les minéraux
00:53:24 possibles, et en même temps,
00:53:26 l'eau, et on va utiliser
00:53:28 des tonnes d'eau... - Mais disons qu'il va y avoir
00:53:30 des effets, des dégâts
00:53:32 collatéraux considérables,
00:53:34 si on pousse vraiment cela,
00:53:36 le tout électrique, pour faire simple,
00:53:38 si on le pousse vraiment
00:53:40 à développer comme,
00:53:42 on a l'air de... Certains
00:53:44 veulent qu'on le fasse,
00:53:46 il y aura des dégâts
00:53:48 écologiques à une échelle
00:53:50 sans précédent.
00:53:52 - C'est quand même assez hallucinant,
00:53:54 parce qu'il faut le voir, mais c'est ça,
00:53:56 on part, en fait, d'un côté de la réalité,
00:53:58 mais pas du tout de l'autre.
00:54:00 - On casque complètement ça,
00:54:02 pour dire que tout va bien, on va en parler tout de suite
00:54:04 après cette petite pause, encore avec
00:54:06 François Gervais, des raisonnements
00:54:08 à tous les étages. - Avec François Gervais,
00:54:10 et puis avec vous, chers auditeurs, au 0826
00:54:12 300 300, vous connaissez le numéro,
00:54:14 0826 300 300, à tous.
00:54:16 - Physicien et professeur émérite
00:54:18 à l'Université de Tours, François Gervais
00:54:20 a été pendant 30 ans au CNRS.
00:54:22 D'abord, directeur de laboratoire,
00:54:24 conseiller scientifique,
00:54:26 et spécialiste en communication,
00:54:28 il est médaillé du CNRS
00:54:30 en thermodynamique, je dis ça
00:54:32 pour les quelques personnes qui
00:54:34 diraient "oui, mais alors,
00:54:36 scientifique et pas scientifique",
00:54:38 mais justement, quand on est vraiment scientifique,
00:54:40 justement, on ne parle pas au nom
00:54:42 de la science, et on ne dit pas, on essaie de ne pas
00:54:44 dire n'importe quoi. Justement,
00:54:46 en fait, François Gervais,
00:54:48 quand on voit tout ça, cette espèce
00:54:50 d'extraordinaire,
00:54:52 je veux dire, émotivité, et vous avez dit,
00:54:54 hors antenne,
00:54:56 vous avez dit "le problème, c'est qu'il y a une régression
00:54:58 de la connaissance scientifique, et que les gens
00:55:00 parlent, écoutent, j'en parle, ils ne savent même
00:55:02 pas effectivement ce que c'est que la science,
00:55:04 en ce dont ils parlent."
00:55:06 - Il faut dire que
00:55:08 on est inondé d'images
00:55:10 dévoratrices. Aujourd'hui,
00:55:12 on est plongé dans des
00:55:14 images dévoratrices. - Comme par exemple ?
00:55:16 - Par exemple, notre
00:55:18 petite machine qui est dans notre poche,
00:55:20 qui permet de communiquer...
00:55:22 - L'iPhone, le portable...
00:55:24 - Bien sûr, bien sûr.
00:55:26 Et les enfants,
00:55:28 même moins de 10 ans,
00:55:30 ont déjà leur smartphone.
00:55:32 Bon. Donc,
00:55:34 c'est tellement facile de se
00:55:36 promener avec ça, que
00:55:38 il n'y a plus...
00:55:40 Quand on se pose une question,
00:55:42 "toc, on va voir ça", et on a la réponse tout de suite.
00:55:44 Je veux dire, on n'a pas besoin de se plonger
00:55:46 comme c'était le cas
00:55:48 il n'y a pas si longtemps.
00:55:50 Il y a, disons...
00:55:52 Je me rappelle
00:55:54 quand j'étais jeune chercheur,
00:55:56 je préparais ma thèse de docteur à l'État,
00:55:58 et à l'époque,
00:56:00 quand on voulait faire un calcul,
00:56:02 on perforait des cartes.
00:56:04 - C'est bien que ça aille plus vite.
00:56:06 - Oui, mais j'entends bien.
00:56:08 On perforait des petits trous dans les cartes,
00:56:10 et puis après on attendait que les résultats
00:56:12 sortent sur un listing
00:56:14 bordé de petits trous.
00:56:16 C'était comme ça.
00:56:18 Ça, c'était il y a 50 ans.
00:56:20 Mais aucun d'entre nous n'aurait imaginé
00:56:22 que maintenant, en quelques pressions
00:56:24 du doigt sur un écran tactile,
00:56:26 ça y est, on aurait la réponse.
00:56:28 Ça a complètement changé
00:56:30 de ce point de vue-là.
00:56:32 Alors, c'est un bien
00:56:34 à un certain point de vue,
00:56:36 il ne s'agit pas de dénigrer.
00:56:38 - Mais ça implique quelque chose d'autre.
00:56:40 Et alors justement,
00:56:42 à votre avis, qu'est-ce qui ferait
00:56:44 de retrouver un certain équilibre,
00:56:46 je ne dis même pas une certaine sagesse,
00:56:48 vous disiez quelque chose,
00:56:50 vous voyez, les gens qui disent 40%,
00:56:52 alors que c'est 0,4%.
00:56:54 - 0,04% !
00:56:56 Concentration de CO2 dans l'atmosphère,
00:56:58 0,04% !
00:57:00 - C'est-à-dire que ceux qui disent qu'il y a 40%
00:57:02 de CO2 dans l'atmosphère, en fait,
00:57:04 il y a 0,04%. Aujourd'hui,
00:57:06 à la date où on parle. - Exactement.
00:57:08 - C'est quand même hallucinant, parce que ce n'est pas ce qu'on entend
00:57:10 partout, quoi. Et qu'on dit,
00:57:12 voilà, c'est fini, on va crever.
00:57:14 Et à votre avis, c'est quoi ?
00:57:16 C'est la connaissance, c'est dans
00:57:18 la pédagogie, c'est
00:57:20 qu'on pourrait retrouver
00:57:22 un certain sens de la réalité.
00:57:26 - Alors, il y a déjà,
00:57:28 ça m'avait profondément choqué,
00:57:30 il y a une injonction de l'Organisation
00:57:32 des Nations Unies pour dire
00:57:34 qu'il faut enseigner
00:57:36 ce que nous
00:57:38 pronons.
00:57:40 Quand on dit, déjà,
00:57:42 plus question de débat, alors c'est ce que, par exemple,
00:57:44 vos confrères de Radio France,
00:57:46 plus de débat
00:57:48 sur ce sujet. Interdit.
00:57:50 - Ah bon, il n'y a pas de débat ? - Ils ont signé une charte
00:57:52 comme quoi il n'y aurait plus de débat sur ce sujet.
00:57:54 Interdit. Heureusement qu'il y a
00:57:56 encore des radios comme vous. - On ne peut pas
00:57:58 mettre en question... - Non, on ne peut pas
00:58:00 mettre en question. - Les enseignements
00:58:02 de l'ONU, enfin, les injonctions de l'ONU.
00:58:04 - Le débat n'est plus possible
00:58:06 sur les chaînes Radio France.
00:58:08 - C'est fou, ça.
00:58:10 C'est vrai, ça, c'est inscrit dans la charte.
00:58:12 C'est une charte qui date d'il y a peu de temps,
00:58:14 mais qui commence déjà
00:58:16 à être appliquée. Donc,
00:58:18 je n'y serais pas invité par définition.
00:58:20 Ce n'est pas la peine
00:58:22 de l'imaginer.
00:58:24 Heureusement, quand même, qu'il y a des radios comme vous.
00:58:26 - Non, mais ce qui est
00:58:28 étonnant dans cette histoire, c'est que
00:58:30 quand même, il y a des gens qui le disent,
00:58:32 vous le dites, et bien d'autres, un peu partout,
00:58:34 d'ailleurs, vous avez vu les assemblées
00:58:36 de scientifiques sur le climat,
00:58:38 il y a eu énormément de choses en Amérique et ailleurs,
00:58:40 en Allemagne et ailleurs, en disant à tel et tel,
00:58:42 et des grands spécialistes du climat,
00:58:44 ils disent "arrêtez de dire,
00:58:46 arrêtez votre hystérie climatique".
00:58:48 Vraiment, ils sont nombreux, il y a des dizaines
00:58:50 et des centaines de scientifiques,
00:58:52 de chercheurs qui disent "arrêtez". Et on a l'impression
00:58:54 que... Alors, est-ce que
00:58:56 ça a quand même un impact ?
00:58:58 Ou est-ce que, au fond,
00:59:00 on continue à vaquer
00:59:02 médiatiquement et politiquement
00:59:04 aux occupations,
00:59:06 et puis sans voir ça ? - Alors, vous avez reçu
00:59:08 il y a quelque temps, Stephen Coodin,
00:59:10 à ce micro,
00:59:12 lui, ainsi, sur le fait qu'il y a eu
00:59:14 une énorme incertitude. Le fait
00:59:16 est que, dans les rapports du GIEC
00:59:18 successifs, l'incertitude
00:59:20 était de 300%.
00:59:22 Vous imaginez ? 300% d'incertitude !
00:59:24 Mais est-ce qu'on prendrait
00:59:26 une voiture si on disait que
00:59:28 on ne sait pas trop si ça va marcher, il y a 300%
00:59:30 d'incertitude ? Une voiture
00:59:32 ou autre chose. C'est énorme !
00:59:34 Et donc, on dit, il y a
00:59:36 un consensus. Mais non ! Quand on regarde,
00:59:38 c'est comme les plombs
00:59:40 qui sortent du canon d'un fusil de chasse, ça part dans
00:59:42 tous les sens ! - Bien sûr. - C'est pas du tout,
00:59:44 il y en a peut-être un, et encore
00:59:46 c'est pas sûr ! - Et qu'est-ce qui fait que
00:59:48 l'ONU,
00:59:50 parce que depuis, ce n'est pas d'hier,
00:59:52 a adopté ça comme un oucaze,
00:59:54 c'est quoi, comme la
00:59:56 Pravda, au temps de l'URSS ?
00:59:58 - On peut peut-être
01:00:00 dire qu'ils rêvent d'un gouvernement mondial.
01:00:02 Ça pourrait
01:00:04 s'expliquer ! - Vous croyez ?
01:00:06 - Je me trompe peut-être, mais
01:00:08 je crois qu'il y en a qui en rêvent !
01:00:10 - Oui, c'est clair ! - Ou on aurait
01:00:12 un seul principe de réalité
01:00:14 qui serait effectivement la
01:00:16 doxa qu'on devrait suivre.
01:00:18 Mais juste par exemple,
01:00:20 quand vous entendez
01:00:22 un, allez, au peupe, spatiellement,
01:00:24 un Jean-Marc Jancovici qui dit "Vous aurez droit
01:00:26 à 4 vols
01:00:28 pour votre vie entière."
01:00:30 Quand on voit, d'ailleurs c'était magnifique,
01:00:32 Charles III,
01:00:34 "It's good to be the king",
01:00:36 qui fait sur les "Voilà, nous allons nous entendre
01:00:38 avec la France sur l'écologie",
01:00:40 et qui prend l'avion pour aller de Paris
01:00:42 à Bordeaux. C'est intéressant, il aurait peut-être pu
01:00:44 prendre le train, mais enfin il prend l'avion.
01:00:46 Et ça, ça se multiplie
01:00:48 à la vitesse grand V, enfin c'est même pas
01:00:50 à Jean-Paul, c'est des exemples.
01:00:52 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'au fond,
01:00:54 faites ce que je dis, faites pas ce que je fais,
01:00:56 et puis tout le reste n'a aucune importance.
01:00:58 - Il y a de ça, bien sûr.
01:01:00 - Oui. - C'est quand même...
01:01:02 - Le...
01:01:04 Le...
01:01:06 Michel de la
01:01:08 Commission européenne
01:01:10 a été pointé pour avoir
01:01:12 un nombre de
01:01:14 milliers de kilomètres en avion
01:01:16 astronomique. - Oui, le...
01:01:18 - Charles Michel. - Oui, c'est ça, oui.
01:01:20 - Donc, ben oui...
01:01:22 - Oui, c'est-à-dire, il prône
01:01:24 la dépollution, la décarbonation,
01:01:26 etc., mais pas pour lui, quoi.
01:01:28 - Lorsque Jean Castex
01:01:30 était Premier ministre,
01:01:32 il s'était rendu aller voir les entreprises,
01:01:34 faut être écologiste,
01:01:36 il est allé en train. - Oui.
01:01:38 - Mais il est revenu en avion, donc
01:01:40 son avion a fait un vol à vide,
01:01:42 pour aller le chercher.
01:01:44 - Oui, c'est formidable.
01:01:46 En fait, il y a une dissociation totale
01:01:48 de ce point de vue-là, quoi.
01:01:50 C'est... - Non, non, mais c'est...
01:01:52 Non, mais quand on vous revient à 0,4...
01:01:54 Juste pour revenir, avant de
01:01:56 prendre nos auditeurs,
01:01:58 aujourd'hui, quand on
01:02:00 parle de réchauffement climatique et de
01:02:02 hausse de la température, et rappelez-vous,
01:02:04 on parle des exemples qu'on va parler pendant
01:02:06 des heures, François Gervais, rappelez-vous
01:02:08 qu'on disait qu'un certain nombre d'huiles côtières du monde
01:02:10 allaient être noyées. - Alors...
01:02:12 - La hausse de... - Oui. La mer
01:02:14 monde, c'est vrai, mais de 1 mm par an.
01:02:16 1 mm par an.
01:02:18 - La mer monde de 1 mm par an. - Oui.
01:02:20 Et encore, c'est la lande finale
01:02:22 d'une hausse beaucoup plus grande.
01:02:24 Vous savez, dans l'histoire
01:02:26 de la Terre, il y a ce qu'on appelle les cycles
01:02:28 de Milankovitch.
01:02:30 Tous les 100 000 ans, à peu près,
01:02:32 il y a une glaciation qui est suivie
01:02:34 d'un réchauffement. Nous sommes actuellement
01:02:36 sur un réchauffement.
01:02:38 Mais il y a 15 000 ans,
01:02:40 c'était beaucoup plus froid,
01:02:44 et d'un coup, avec
01:02:46 les...
01:02:48 l'inclinaison de la Terre, les paramètres
01:02:50 orbitaux de la Terre, parce que c'est ça à l'origine...
01:02:52 - Les changements de soleil, etc. - Oui, bien sûr.
01:02:54 Font que la glace
01:02:56 a fondu, et le
01:02:58 niveau des mers est monté de 120 m.
01:03:00 Et ils continuent en montant... - Il y a 15 000 ans.
01:03:02 - Il y a 15 000 ans, ouais.
01:03:04 Alors ça s'est arrêté il y a 7 000 ans,
01:03:06 parce que la Terre s'est réchauffée, mais ça
01:03:08 continue à monter encore un petit peu.
01:03:10 Mais 1 mm par an, enfin,
01:03:12 bon, c'est pas...
01:03:14 Ça va pas déborder tout de suite, hein.
01:03:16 - Non, c'est fou. - Et encore moins bouillir.
01:03:18 - Bouillir, oui, c'est fou.
01:03:20 - Oui, euh...
01:03:22 - Oui, vous parliez du roi André, nous sommes avec
01:03:24 Jean-Luc, qui nous appelle de Bordeaux, justement.
01:03:26 Bonjour Jean-Luc. - Oui, bonjour Jean-Luc.
01:03:28 - Oui, bonjour.
01:03:30 Alors, vous avez peut-être répondu
01:03:32 à ma question, je vais quand même la poser
01:03:34 dans vos derniers propos.
01:03:36 Bonjour à vous deux, et merci pour les émissions.
01:03:38 Depuis
01:03:40 quelques temps, on voit des codes-barres, vous savez,
01:03:42 enfin, des sortes de codes-barres qui tournent
01:03:44 en rouge, présentés par Météo-Climat,
01:03:46 pour démontrer
01:03:48 la tendance
01:03:50 au réchauffement climatique.
01:03:52 Donc moi, la question, elle est simple, est-ce que c'est un vrai
01:03:54 changement et un réchauffement climatique ?
01:03:56 Est-ce que ce sont des...
01:03:58 Est-ce que c'est dû, si c'est vrai,
01:04:00 à un phénomène naturel et cyclique,
01:04:02 pourquoi pas ? Ou alors, est-ce que
01:04:04 les médias surfent bien
01:04:06 sur le sujet, pour mieux
01:04:08 orienter, politiser
01:04:10 le problème ? - D'accord.
01:04:12 François Gervais, je rappelle que le mot "canicule"
01:04:14 date de l'époque romaine.
01:04:16 C'est pas nouveau.
01:04:18 Il y en aura toujours, il y en a toujours eu, et il y en aura
01:04:20 toujours, de toute façon.
01:04:22 C'est très intéressant d'aller voir le site
01:04:24 Météo Paris.
01:04:26 - Météo Paris, oui. - Ils ont une archive
01:04:28 de tous les phénomènes
01:04:30 météorologiques extrêmes
01:04:32 depuis 1780.
01:04:34 C'est vraiment très intéressant. Et on s'aperçoit
01:04:36 qu'il y en a toujours eu, et il y en aura
01:04:38 toujours. De toute façon, ça ne changera
01:04:40 rien, parce que
01:04:42 ce sont des phénomènes intrinsèquement
01:04:44 psychotiques. Alors, de temps en temps, ça va dans un sens,
01:04:46 dans l'autre. Je dirais que
01:04:48 le thermomètre
01:04:50 a été inventé
01:04:52 il y a 360 ans.
01:04:54 Le plus ancien
01:04:56 thermomètre du monde montre un réchauffement
01:04:58 depuis que le thermomètre est là.
01:05:00 Pas un gros réchauffement, mais de plus
01:05:02 d'un degré, quand même.
01:05:04 Donc, il est en Angleterre,
01:05:06 central in England, donc il y a
01:05:08 effectivement un réchauffement. Mais ce qui est
01:05:10 au moins aussi intéressant,
01:05:12 c'est qu'en même temps que le thermomètre, il y a eu
01:05:14 deux autres instruments qui ont été inventés,
01:05:16 le baromètre et la lunette de
01:05:18 Galilée. La lunette de
01:05:20 Galilée a permis de voir que
01:05:22 à cette époque-là, il n'y avait plus
01:05:24 de taches solaires. Et il a fait
01:05:26 nettement plus froid.
01:05:28 Parce qu'il n'y avait plus de taches
01:05:30 solaires. C'est bien documenté
01:05:32 qu'il a fait froid, enfin c'est
01:05:34 une période... - Il y a 300 ans, ça.
01:05:36 - C'est ça. Donc,
01:05:38 le soleil a des
01:05:40 caprices aussi.
01:05:42 Le plus important pour la météo,
01:05:44 c'est les directions du vent.
01:05:46 - Bien sûr.
01:05:48 - Nos anciens, surtout s'ils
01:05:50 étaient paysans, regardaient
01:05:52 le baromètre et regardaient
01:05:54 la girouette au sommet du clocher du village
01:05:56 pour voir quelles étaient les directions du vent.
01:05:58 Parce qu'en France, c'est pas compliqué.
01:06:00 Si le vent vient du nord, il fait plus froid.
01:06:02 Si il vient du sud, il fait plus
01:06:04 chaud. Et puis s'il vient d'ouest, il pleut.
01:06:06 C'est assez simple, finalement.
01:06:08 - Faut revenir à la girouette.
01:06:10 Esteban. - Oui, avant de
01:06:12 reprendre Richard, qui nous
01:06:14 appelle de Toulouse, on va
01:06:16 marquer une courte pause dans ce Face à Face.
01:06:18 Et puis on reste avec François Gervais, bien sûr,
01:06:20 qui vient pour son nouveau livre,
01:06:22 "Le déraisonnement climatique, le grand déni énergétique".
01:06:24 Et puis avec vous, au 0826
01:06:26 300 320. Tout de suite, nous accueillons
01:06:28 Richard, qui nous appelle de Toulouse. Bonjour, Richard.
01:06:30 - Bonjour, Richard. On vous écoute.
01:06:32 - Oui, bonjour à vous.
01:06:34 - Bonjour.
01:06:36 - J'avais une question, en fait.
01:06:38 Vous m'entendez ? - Très bien.
01:06:40 - Je cherche du sens, en fait, à tout ça.
01:06:42 Et en fait,
01:06:44 le seul sens que j'ai trouvé à ce jour,
01:06:46 M. Gervais me dira,
01:06:48 si c'est possible,
01:06:50 c'est qu'en fait, on est en train de nous préparer
01:06:52 à de la frégalité.
01:06:54 Moins d'avions, moins de voitures.
01:06:56 Et en fait, on sent
01:06:58 bien que... moins de liberté
01:07:00 aussi, parce que ça, ça se rétrécit.
01:07:02 Et en fait, je me dis
01:07:04 que l'événement, c'est peut-être pas le réchauffement,
01:07:06 mais c'est la crise de la dette
01:07:08 avec un Occident qui n'arrive plus
01:07:10 à s'étendre, qui n'arrive plus à établir ses frontières
01:07:12 pour amortir cette dette.
01:07:14 Et est-ce que ça ne serait pas là, cette nouvelle
01:07:16 religion qu'on essaie de nous faire
01:07:18 avaler pour, on va dire,
01:07:20 sauver la planète, mais en attendant,
01:07:22 serrer la ceinture, entre guillemets.
01:07:24 - Voilà, sauver la planète et nous en haillons.
01:07:26 Enfin, haillons, on a compris.
01:07:28 François Gervais, vous avez parfaitement
01:07:30 raison. Cet auditeur
01:07:32 a parfaitement raison, c'est ça.
01:07:34 Alors, c'est assez curieux
01:07:36 parce que
01:07:38 l'idéologie communiste
01:07:42 en URSS
01:07:44 promettait l'abondance.
01:07:46 - Oui, bien sûr.
01:07:48 - Et avec des méthodes qui peuvent un peu ressembler
01:07:50 à certains égards, mais ils promettaient l'abondance.
01:07:52 Là, maintenant,
01:07:54 c'est l'inverse.
01:07:56 - Oui, on vous promet
01:07:58 la précarité. - Voilà.
01:08:00 - Précarité,
01:08:02 qu'on rebaptise
01:08:04 sobriété, c'est plus chic.
01:08:06 - Bien sûr. Mais c'est
01:08:08 extraordinaire parce que c'est vrai, ce que dit
01:08:10 Richard, c'est qu'on dit
01:08:12 "Attention, regardez,
01:08:14 il y a même l'histoire des voitures,
01:08:16 suppression du permis pour les plus de 60 ans
01:08:18 ou en tout cas obligation
01:08:20 et pour les jeunes, etc." Enfin, on a l'impression
01:08:22 que c'est vrai, il faut être, comment on dit,
01:08:24 oui, sobriété, décroissance.
01:08:26 - Oui. - Décroissance, bien sûr,
01:08:28 etc. Et c'est quoi ?
01:08:30 Alors là, c'est le côté millénariste
01:08:32 un peu, c'est le côté,
01:08:34 comment dirais-je, je ne sais pas, mystique.
01:08:36 Enfin... - Alors, il est un
01:08:38 fait que, en
01:08:40 deux siècles, la population
01:08:42 de la planète a été multipliée par
01:08:44 presque dix. - Oui. - Par huit,
01:08:46 précisément. Alors que
01:08:48 la dernière multiplication par dix,
01:08:50 c'était pendant deux millénaires.
01:08:52 Donc c'est vrai qu'on est beaucoup plus
01:08:54 nombreux. On est beaucoup plus nombreux
01:08:56 parce que, on a eu de l'énergie,
01:08:58 bon marché, qu'on
01:09:00 permet de développer les économies
01:09:02 à une vitesse formidable,
01:09:04 parce que ça, l'espérance
01:09:06 de vie a augmenté, le niveau
01:09:08 de vie a augmenté, grâce
01:09:10 à l'énergie. Il faut bien
01:09:12 voir que, s'il y a eu
01:09:14 la suppression de l'esclavage au
01:09:16 niveau des États, au milieu du
01:09:18 19e siècle, c'est parce que
01:09:20 ça coûtait moins cher, - Eh oui. - d'alimenter
01:09:22 en charbon la machine à vapeur
01:09:24 que de nourrir les esclaves.
01:09:26 - Tout simplement. - Oui, bien sûr.
01:09:28 C'était pas des considérations humanitaires,
01:09:30 - Non, pas du tout. - ou bien économiques, soyons clairs.
01:09:32 - Bien sûr, bien sûr. - Mais oui.
01:09:34 Alors, Alistair Bannes. - On remercie Richard
01:09:36 et on accueille Claude, qui nous appelle des Pyrénées
01:09:38 orientales, de Perpignan. Bonjour Claude.
01:09:40 - Bonjour Claude. - Oui, bonjour André Bercoff,
01:09:42 bonjour à votre invité, monsieur Gervais.
01:09:44 Moi, je voudrais lui poser une
01:09:46 question, en fait. - Allez-y.
01:09:48 - Vous vous souvenez de la
01:09:50 date, enfin de l'histoire de la datation du sphère du
01:09:52 site de Turin ? Donc, on a eu
01:09:54 toutes les peines pour trouver
01:09:56 la date possible d'un
01:09:58 tissu qui remonte seulement à
01:10:00 2000 ans, à peu près. - Oui. - Et je
01:10:02 voudrais savoir si on a la certitude scientifique
01:10:04 que dans les temps très
01:10:06 anciens qu'on a examinés,
01:10:08 dans les carottes glaciaires qu'on a retrouvées,
01:10:10 etc., est-ce qu'on a la certitude
01:10:12 que la montée du,
01:10:14 par exemple, de la teneur en CO2 de l'atmosphère
01:10:16 a précédé la montée
01:10:18 de la température, ou bien est-ce que la montée
01:10:20 de la température a précédé ? Parce que
01:10:22 là, pour le sphère du Christ,
01:10:24 on est à 50 ans près, mais je pense que quand on
01:10:26 remonte à des milliers et des milliers d'années,
01:10:28 on doit avoir une précision encore moins grande.
01:10:30 Donc, pour moi, je me demande
01:10:32 quelle est la part de science exacte dans cela,
01:10:34 ou la part d'hypothèse ? - Votre
01:10:36 question est très intéressante, mais on peut y
01:10:38 répondre de façon assez simple.
01:10:40 Aujourd'hui,
01:10:42 on mesure de manière assez précise
01:10:44 les fluctuations de température,
01:10:46 et on mesure de façon
01:10:48 assez précise aussi,
01:10:50 par spectrométrie infrarouge, les fluctuations
01:10:52 du taux de CO2 dans l'atmosphère.
01:10:54 - D'accord. - Les deux courbes
01:10:56 sont exactement parallèles entre elles.
01:10:58 Et c'est le CO2 qui suit
01:11:00 la température avec 6 à 9
01:11:02 mois de retard. Aujourd'hui...
01:11:04 - Aujourd'hui encore ? - Oui ! Alors bien sûr,
01:11:06 sur les carottes de glace, on est bien d'accord que
01:11:08 c'est également le cas, mais
01:11:10 c'était plus difficile à déterminer, alors que là,
01:11:12 aujourd'hui, on mesure très précisément la température
01:11:14 et le taux de CO2, et c'est bien les
01:11:16 fluctuations de CO2 qui suivent
01:11:18 les fluctuations de température.
01:11:20 - Merci, merci Claude. - Merci Claude.
01:11:22 On accueille Jean-Paul, qui nous appelle de
01:11:24 Draguignon. Bonjour Jean-Paul. - Bonjour Jean-Paul.
01:11:26 - Oui, bonjour André,
01:11:28 bonjour à votre unité.
01:11:30 Je voudrais, personnellement,
01:11:32 une pensée qui est plus politique.
01:11:34 C'est-à-dire que
01:11:36 j'imagine bien Emmanuel Macron
01:11:38 et toute la Macronie
01:11:40 se raccrocher
01:11:42 à ce qu'on appelle
01:11:44 réchauffement climatique
01:11:46 pour essayer
01:11:48 de continuer à garder
01:11:50 le pouvoir, tout simplement parce que
01:11:52 il doit bien constater
01:11:54 qu'il y a une perte de vitesse
01:11:56 partout. Emmanuel Macron
01:11:58 devient de plus en plus détesté
01:12:00 dans le pays.
01:12:02 Donc, ils essayent
01:12:04 par ce biais
01:12:06 de réunir une population
01:12:08 qui part de Mélenchon
01:12:10 à je ne sais pas qui d'autre,
01:12:12 je ne sais pas qui d'autre,
01:12:14 de manière à monopoliser
01:12:16 le pouvoir et espérer
01:12:18 pouvoir passer encore au futur
01:12:20 aux élections. Voilà, moi
01:12:22 je vois les choses comme ça. - Oui, pour vous,
01:12:24 c'est un instrument de pouvoir de parler de ça
01:12:26 de la petite soirée du soir au matin. - Tout à fait.
01:12:28 - Oui, tout à fait. La peur est formidable,
01:12:30 l'instrument de pouvoir. - Excusez-moi,
01:12:32 ils nous font payer de plus leur calamiteuse
01:12:34 gestion depuis
01:12:36 des années et des années.
01:12:38 C'est le français qui se lève le matin
01:12:40 pour aller travailler, qui n'a rien
01:12:42 demandé à personne de tout ça,
01:12:44 parce que je suis sûr que s'il y avait
01:12:46 un référendum ou une chose ou autre, ce qui ne fera pas
01:12:48 la majorité des français
01:12:50 dire "ça suffit" parce que les gens
01:12:52 ont envie de retrouver un peu de paix
01:12:54 dans leur vie. Ce n'est plus possible
01:12:56 depuis des années avec tout ce qui
01:12:58 se passe et tout cela est orchestré
01:13:00 pour créer un désordre.
01:13:02 - Vous pensez que c'est ça, François Gervais ?
01:13:04 Merci Jean-Paul.
01:13:06 C'est clair. Est-ce que
01:13:08 effectivement, il y a ce côté politique,
01:13:10 cette dimension politique, mais juste
01:13:12 je voudrais ajouter à ce que dit Jean-Paul, qui me paraît
01:13:14 frapper au coin du bon sens,
01:13:16 est-ce qu'il n'y a pas
01:13:18 quand même quelque chose qui est de
01:13:20 l'ordre de...
01:13:22 Comment dirais-je ?
01:13:24 C'est presque la nouvelle table de la
01:13:26 loi, c'est presque la nouvelle évangile,
01:13:28 le Coran,
01:13:30 la Bible, etc.
01:13:32 C'est-à-dire, vous parlez de l'ONU,
01:13:34 vous disiez la charte de l'ONU, vous parlez du service public,
01:13:36 de la radio, et puis on peut
01:13:38 donner beaucoup d'autres exemples.
01:13:40 Au fond, est-ce qu'on n'est pas dans une
01:13:42 nouvelle époque bilénariste
01:13:44 pravda, si je peux me permettre ce
01:13:46 rapprochement, qui consiste à dire
01:13:48 "Eh bien écoutez, la vérité elle est là
01:13:50 et des gens comme François Gervais
01:13:52 qui osent écrire des bouquins comme ça
01:13:54 sont des bouquins excommuniés
01:13:56 quelque part." - Alors je souligne tout d'abord
01:13:58 que ce que j'écris dans les
01:14:00 bouquins, ça relate
01:14:02 en français et de manière
01:14:04 plus simple ce que j'ai publié dans
01:14:06 des revues internationales et comités de lecture.
01:14:08 Les dernières, ça s'appelait
01:14:10 la revue "Climate", la
01:14:12 précédente c'était "Science of Climate
01:14:14 Change", la précédente c'était
01:14:16 "Her Science Reviews", enfin vous voyez
01:14:18 ça c'est pas lisible
01:14:20 en règle générale,
01:14:22 donc il faut réécrire évidemment en français,
01:14:24 comme on écrit
01:14:26 beaucoup en anglais quand on est scientifique,
01:14:28 j'adore écrire en français aussi, ça me change.
01:14:30 Et on essaye de
01:14:32 simplifier évidemment le discours
01:14:34 pour le rendre accessible.
01:14:36 Alors,
01:14:38 la peur est un formidable instrument de pouvoir,
01:14:40 je me suis amusé à détourner le mot
01:14:42 "anthropocène" en "anxiocène".
01:14:44 - Ah oui c'est vrai.
01:14:46 - Nous sommes dans l'anxiocène.
01:14:48 - Et comme vous dites, la peur c'est le management
01:14:50 par la peur, le gouvernement par
01:14:52 le chaos, enfin comme disait
01:14:54 Cerise, ça cerise.
01:14:56 - On remercie Jean-Paul de Dragnans
01:14:58 et on accueille Emmanuel de Pessac,
01:15:00 bonjour Emmanuel. - Oui, bonjour Emmanuel.
01:15:02 - Bonjour André, bonjour à votre invité, à toute l'équipe,
01:15:04 merci de me prendre.
01:15:06 Je vais être rapide parce que c'est la fin, mais
01:15:08 on est vraiment dans
01:15:10 la coercition permanente,
01:15:12 les dialogues sur le climat sont les mêmes que sur le Covid,
01:15:14 on se retrouve avec exactement les mêmes propagandes
01:15:16 partout. Il faut savoir,
01:15:18 apparemment, je l'ai vu, à vérifier, qu'il y a
01:15:20 un projet de loi qui criminaliserait le fait
01:15:22 de douter du
01:15:24 réchauffement climatique tel qu'il est présenté.
01:15:26 Quand on est allé, enfin juste
01:15:28 un petit aparté, mais quand les Vikings ont découvert
01:15:30 - je l'avais déjà dit sur votre antenne -
01:15:32 mais quand les Vikings ont découvert le Groenland, c'est
01:15:34 "Gruenland", "Gruen" ça veut dire "vert", c'était les forêts, c'était
01:15:36 pas de la glace, et c'était pas si vieux que ça.
01:15:38 Mais quand on commence à pondre des lois pour
01:15:40 éviter ou interdire ou criminaliser
01:15:42 le fait d'avoir un avis différent,
01:15:44 alors là, par contre, on n'est plus du tout en démocratie.
01:15:46 Pour être clair, c'est qu'on a quelque chose à cacher.
01:15:48 - C'est clair. François Gerbet ?
01:15:50 - Oui, j'ai effectivement appris
01:15:52 qu'il y a un panel de députés
01:15:54 qui prépare
01:15:56 un projet de loi en ce sens, oui.
01:15:58 - Vous serez...
01:16:00 - Oui, on sera criminalisés.
01:16:02 - Absolument. A plus le droit de débattre,
01:16:04 à plus le droit de... - A plus le droit, quoi.
01:16:06 - Mais... - J'espère, ça ne verra pas
01:16:08 le jour, mais le bon sens
01:16:10 va quand même l'emporter.
01:16:12 - J'ai malheureusement des doutes.
01:16:14 - On peut craindre,
01:16:16 effectivement. - Oui, on peut.
01:16:18 - Juste, François Gerbet,
01:16:20 au fond,
01:16:22 comment, justement,
01:16:24 vous l'avez fait dans votre livre,
01:16:26 on essaie de le faire ici, comment
01:16:28 regagner le combat du bon sens, quoi ?
01:16:30 En disant, bien sûr qu'il y a des problèmes,
01:16:32 mais arrêtons d'être
01:16:34 dans cette espèce de
01:16:36 chaos apocalyptique, apocalyptique.
01:16:38 - La première chose à faire, c'est de
01:16:40 réautoriser le débat.
01:16:42 Le débat scientifique sur ces questions.
01:16:44 Car il y a actuellement,
01:16:46 on est...
01:16:48 C'est le mûr, je veux dire.
01:16:50 Donc,
01:16:52 réautoriser, on a besoin
01:16:54 du débat scientifique sur ces questions.
01:16:56 - Mais actuellement,
01:16:58 par exemple, ne parlons pas des médias,
01:17:00 par exemple, dans les milieux
01:17:02 scientifiques, dans les institutions,
01:17:04 CNRS, compagnie, on peut le faire
01:17:06 aujourd'hui ou pas ?
01:17:08 - Alors, j'ai été très prudent,
01:17:10 je l'avoue.
01:17:12 J'ai commencé à publier
01:17:14 dans des revues internationales avec comité de lecture
01:17:16 et en transcrire
01:17:18 le contenu en français
01:17:20 dans un livre, une fois que j'ai
01:17:22 fini mon dernier mandat de directeur de
01:17:24 laboratoire. Et que j'éprime
01:17:26 officiellement ma retraite.
01:17:28 Autrement, je mettais mon
01:17:30 laboratoire en danger.
01:17:32 - C'est important. - Donc, il n'est pas question
01:17:34 que je mette mon laboratoire en danger.
01:17:36 Et à chaque fois que les jeunes
01:17:38 souhaitent m'interviewer, des jeunes de grandes écoles,
01:17:40 ou d'écoles de journalisme,
01:17:42 enfin, qui souhaitent m'interviewer,
01:17:44 en général, ça se fait par Zoom,
01:17:46 bien volontiers, mais je leur dis à la fin de l'entretien,
01:17:48 attention, soyez prudent
01:17:50 avec ce que je vous ai dit.
01:17:52 Vous m'avez posé la question, je vous ai répondu.
01:17:54 Mais, soyez prudent.
01:17:56 - Mais ce n'est pas la prudence qui fait avancer le monde,
01:17:58 on le sait, heureusement d'ailleurs.
01:18:00 - Merci François Gervais d'avoir été avec nous. Je rappelle que vous êtes
01:18:02 physicien, essayiste et auteur de ce nouveau livre
01:18:04 "Le déraisonnement climatique, le grand
01:18:06 déni énergétique", c'est publié aux
01:18:08 éditions de l'Artilleur.

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