Avec Pierre Gentillet, avocat ; François-Xavier Pietri, journaliste, auteur de "Voiture électrique : ils sont devenus fous !" réédité en livre de poche aux éditions Litos ; Eric Sadin, écrivain, philosophe et auteur de "La vie spectrale : Penser l'ère du métavers et des IA génératives" publié aux éditions Grasset.
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00:00:00 [Musique]
00:00:10 Nous sommes en guerre.
00:00:11 Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak.
00:00:14 Parce que le peuple c'est le boss et Macron c'est l'employé.
00:00:19 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:20 [Musique]
00:00:24 [Musique]
00:00:30 Il est efficace à plus de 90%.
00:00:32 C'est extraordinaire.
00:00:34 C'est vraiment...
00:00:34 On est de l'ordre du vaccin contre la rage, de la pénicilline de Fleming.
00:00:39 [Musique]
00:00:47 Et oui, et oui, vous avez entendu le professeur Gilbert De Rey
00:00:51 sacré troisième bonimenteur par le syndicat Liberté Santé.
00:00:56 On va évidemment en parler.
00:00:58 Et puis vous avez entendu quelques phrases de certaines personnes
00:01:03 qui sont allées à Crépole ou des amis de ceux qui sont allés à Crépole.
00:01:08 Voilà, c'est une manière de parler de la langue française.
00:01:11 C'est bien aussi, c'est bien.
00:01:13 Et puis nous sommes en guerre.
00:01:14 Bien sûr Emmanuel Macron, mais ce n'est plus le Covid.
00:01:17 Aujourd'hui en tout cas c'est beaucoup moins le Covid.
00:01:19 Alors c'est quoi ?
00:01:19 Eh bien c'est par exemple, comment marche la mécanique de l'immigration ?
00:01:23 Comment il se fait ?
00:01:24 France, terre d'asile, OK.
00:01:26 France, terre d'accueil, OK.
00:01:28 Mais où ? Jusqu'à quel point ? Et jusqu'où ?
00:01:31 Eh bien on va parler avec l'avocat Pierre Gentillet.
00:01:33 Comment marche ce mécanisme ?
00:01:35 Pas seulement sur l'OQTF, bien sûr.
00:01:37 D'ailleurs ce n'est plus obligation de quitter le territoire français, mais...
00:01:40 Euh...
00:01:42 Invitation polie à, si vous voulez, quitter le territoire français.
00:01:46 On va en parler, bien sûr.
00:01:48 Et puis on va parler, alors incroyable, les voitures électriques.
00:01:51 Eh bien ça recule la vente des voitures électriques sur le marché européen, on ne comprend pas.
00:01:55 Puisqu'en 2030 c'est terminé, il n'y aura plus de voiture diesel.
00:01:58 Comment va-t-on faire ?
00:01:59 Les conducteurs sont dans le désarroi.
00:02:02 On va parler évidemment des UE et des Bravo.
00:02:04 Vous allez voir, on va voir très très bien avec justement un certain nombre de gens.
00:02:08 Et puis, et puis, et puis...
00:02:10 On va recevoir Éric Sadin.
00:02:12 Éric Sadin est un spécialiste du numérique, c'est un philosophe.
00:02:16 Il va parler de l'intelligence artificielle.
00:02:17 Il va parler du monde des métaverses dans lequel on vit.
00:02:20 C'est passionnant.
00:02:21 On est entré dans ce monde-là et il va le décrypter avec la société Spectral, son nouveau livre.
00:02:26 Un livre choc passionnant.
00:02:28 À tout de suite.
00:02:30 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:02:34 [Musique]
00:02:36 Ici Sud Radio.
00:02:38 [Musique]
00:02:40 Les Français parlent au français.
00:02:42 [Musique]
00:02:43 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:46 [Musique]
00:02:46 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:49 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:51 [Musique]
00:02:53 La population, effectivement la population française aujourd'hui, selon les derniers chiffres de l'INSEE,
00:02:58 la population française compte désormais 10,3% d'immigrés.
00:03:02 Sur trois générations, l'immigration représente plus de 19 millions de personnes.
00:03:07 Pourquoi pas, effectivement, la France terre d'accueil, la France qui reçoit, la France qui abrite, très bien.
00:03:16 Mais jusqu'où et comment et surtout, et surtout, et surtout,
00:03:20 comment il se fait qu'on dit toujours, bon très bien, l'immigration légale parfois,
00:03:24 l'immigration clandestine quand même, il faut, nous sommes la contrainte,
00:03:28 il faut quand même l'obligation de quitter le territoire français, etc.
00:03:32 On sait très bien que tout cela n'est pas respecté,
00:03:35 que tout cela, qu'il y a peut-être une raquette, mais il n'y a que des trous dans la raquette.
00:03:40 Pourquoi ? On en parle tout de suite.
00:03:42 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:46 Le fait du jeu...
00:03:47 Bienvenue chez moi, oui bien sûr, bienvenue chez moi, bien sûr, bien sûr, mais jusque à quel point ?
00:03:53 Et c'est vraiment le problème, et on sait, qui occupe...
00:03:57 Alors ça a été un poil m'enfouit, ça a été la patate chaude qu'on se refile depuis 40 ans,
00:04:01 ça a été effectivement la poussière sous le tapis, non, non, non, on n'en parlera pas.
00:04:05 Ou alors si on en parle effectivement, et qu'on ose dire qu'il y a des problèmes,
00:04:09 comme le disait un certain Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français,
00:04:14 en 81, il disait, il faut stopper, on en a parlé, on a mis le sonore,
00:04:21 il faut stopper à la fois l'immigration légale et l'immigration clandestine, la stopper tout de suite !
00:04:28 Il y a 40 ans il disait ça, et c'était le Parti communiste français, Georges Marchais.
00:04:33 Et puis il y a eu tout ce qu'il y a eu, on ne va pas faire l'histoire ici,
00:04:36 et puis aujourd'hui, et bien aujourd'hui, la part de l'immigration augmente partout en France.
00:04:42 De quelle manière ? Alors Pierre Gentillet bonjour.
00:04:44 - Bonjour André Bercov.
00:04:45 - Vous êtes avocat, vous occupez beaucoup aussi de ces problèmes,
00:04:49 et vous en reparlez bien, Pierre Gentillet, vous en parlez en général bien.
00:04:53 Au fond, ce qui est intéressant de se dire, au-delà des discussions sur l'immigration,
00:04:59 à quel niveau, etc., comment ça marche ?
00:05:01 C'est-à-dire que l'impression qu'on a, tout se passe comme si,
00:05:05 quelqu'un qui arrive sans papier, qui arrive illégalement en France, etc.,
00:05:09 est presque plus protégé qu'un certain nombre d'habitants de la France.
00:05:15 Comment ça se passe ?
00:05:17 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, on a beau dire "oui, oui, on va réguler, on va contrôler,
00:05:21 oui, il n'y aura plus de référendum sur l'immigration,
00:05:25 mais on est en pleine loi sur l'immigration, présentée par Gérald Darmanin".
00:05:29 Qu'est-ce qui se passe ? Comment ça se déroule ?
00:05:31 - Alors pour vous répondre, il me faudrait sans doute 3 heures,
00:05:33 donc je vais essayer de faire court, mais c'est un problème gigantesque.
00:05:37 C'est un problème qui se pose à deux niveaux,
00:05:39 un niveau international et un niveau national.
00:05:41 Je parle uniquement là sur le plan juridique.
00:05:43 Sur le plan international, nous avons des traités européens qui nous contraignent.
00:05:48 Et vous en avez eu une application récemment,
00:05:50 puisque le 21 septembre dernier, on en a un peu parlé,
00:05:52 la Cour de justice de l'Union Européenne a condamné la France
00:05:55 sur la pratique qu'elle avait de refouler des migrants qui étaient sur le sol européen,
00:06:00 par exemple ici en Italie, et elle n'avait pas le droit de les refouler directement.
00:06:02 Il fallait qu'elle leur donne un délai pour eux-mêmes partir,
00:06:06 ce qu'ils ne font évidemment pas.
00:06:07 Donc nous avons des traités européens, des directives européennes,
00:06:09 je pense en particulier à la directive "retour",
00:06:12 qui contribuent à un carcan juridique
00:06:16 qui se situe à un autre niveau que le simple niveau national.
00:06:19 - Alors juste, on l'a déjà dit, Pierre Gentil,
00:06:22 mais je voudrais juste préciser, ces lois européennes,
00:06:26 en tout cas ces directives européennes,
00:06:29 ont priorité sur les lois françaises ?
00:06:31 - Alors, il faut être très précis,
00:06:33 sur les lois françaises, le droit européen a primauté, oui.
00:06:37 Mais il reste un échelon, parce que le droit français ce n'est pas que la loi.
00:06:41 La constitution française, par exemple,
00:06:44 les normes à valeur constitutionnelle, par exemple un référendum,
00:06:48 peut tout à fait s'imposer par-dessus.
00:06:50 Si demain il y a un référendum sur l'immigration,
00:06:51 il s'imposera par-delà toute directive européenne,
00:06:55 par-delà tout traité européen.
00:06:56 C'est le dernier échelon de la fusée qui reste supérieur.
00:06:59 C'est pour ça qu'on ne le fait pas, et qu'on ne veut pas le faire.
00:07:03 Vous avez vu qu'Emmanuel Macron l'a enterré.
00:07:04 - Alors comment ça se passe ?
00:07:06 Vous parliez des lois européennes ?
00:07:08 - Oui, au niveau européen et au niveau national.
00:07:09 Au niveau national, tout le monde connaît ce mécanisme,
00:07:12 en tout cas ce mot OQTF,
00:07:13 tout le monde sait que ça veut dire "obligation de quitter le territoire français".
00:07:16 Mais en réalité, ce qu'il faut bien comprendre,
00:07:18 c'est que pour des raisons juridiques, pour des raisons politiques,
00:07:20 ces OQTF, en réalité, sont très souvent privés des faits.
00:07:23 Déjà, il faut se dire que neuf, tout le monde commence à le connaître,
00:07:26 neuf obligations de quitter le territoire français sur dix
00:07:29 ne sont pas exécutées,
00:07:31 et il y a un certain nombre de recours qui sont ouverts
00:07:35 pour contester ces obligations de quitter le territoire français.
00:07:38 Et là-dessus, vous avez des avocats,
00:07:40 vous avez même des magistrats,
00:07:42 c'est un contentieux très important devant les tribunaux administratifs,
00:07:45 parce qu'on nous dit que l'immigration,
00:07:48 ce n'est pas un sujet global.
00:07:49 Si, si, c'est un sujet global,
00:07:50 c'est un sujet global en matière de santé,
00:07:51 mais en matière aussi de justice.
00:07:52 Dans les tribunaux, c'est un vrai sujet,
00:07:54 en particulier, je le dis, dans les tribunaux administratifs,
00:07:56 et il y a un certain nombre de recours
00:07:58 qui sont possibles contre ces obligations de quitter le territoire français.
00:08:02 Alors bien souvent, les avocats avancent le droit de mener une vie familiale normale,
00:08:06 avancent des circonstances exceptionnelles,
00:08:08 avancent parfois aussi des vices de forme,
00:08:10 ça arrive, pour faire tomber ces obligations de quitter le territoire français.
00:08:14 Dans la majorité des cas, elles sont maintenues par les tribunaux administratifs,
00:08:16 mais il y a des fois où, effectivement, elles tombent.
00:08:18 Et quand bien même, quand bien même,
00:08:20 ces obligations de quitter le territoire français
00:08:23 sont maintenues par les juridictions administratives,
00:08:27 il faut bien comprendre une chose, c'est-à-dire que
00:08:29 la plupart du temps, elles ne sont pas exécutées,
00:08:32 parce que, concrètement, qu'est-ce qui se passe ?
00:08:34 C'est sans doute un des points les plus méconnus sur le sujet des EQTF.
00:08:38 Une EQTF, elle est prononcée avec un délai,
00:08:42 soit c'est sans délai 48 heures, vous avez 48 heures pour quitter le sol,
00:08:46 soit 15 jours, soit 30 jours.
00:08:48 Si votre EQTF, le délai est passé techniquement,
00:08:53 c'est l'autorité, la police qui vient vous chercher,
00:08:56 l'agenda amauré, qui vous expulse.
00:08:58 Sauf que, que font ces gens-là, généralement, d'ailleurs bien conseillés ?
00:09:01 Ils s'évaporent dans la nature. Pourquoi ?
00:09:04 Parce qu'au bout d'un an,
00:09:06 l'acte administratif, la décision administrative
00:09:09 prise par le préfet, l'obligation de quitter le territoire français,
00:09:11 est caduque.
00:09:13 Ce qui veut donc dire qu'au bout d'un an, il suffit de disparaître pendant un an.
00:09:16 - Vous voulez dire qu'ici, ils disparaissent pendant un an ?
00:09:17 - On disparaît au bout d'un an, et au bout d'un an,
00:09:19 on fait une demande de renouvellement de titre de séjour,
00:09:21 et c'est tout à fait légal, c'est tout à fait possible,
00:09:23 parce que l'EQTF est caduque.
00:09:25 Elle ne tient qu'un an.
00:09:27 Elle ne tient qu'un an.
00:09:28 - Vous voulez donc dire qu'après, vous retournez devant la préfecture
00:09:31 pour faire une demande, devant les services de nationalité,
00:09:34 en parfaite légalité, si vous voulez.
00:09:36 C'est ce qu'on leur conseille, malheureusement,
00:09:38 et c'est ce qui fait aussi qu'ils ne sont pas exécutés.
00:09:40 Parce que bon courage pour aller dans certains quartiers,
00:09:42 pour retrouver ces gens, parce que généralement,
00:09:44 ils ne se plantent pas dans les monts du Cantal.
00:09:46 Ils vont dans des endroits où les policiers ne vont pas,
00:09:48 où la gendarmerie ne va pas.
00:09:49 - Où il y a un monde fou, etc.
00:09:51 Enfin, on les abrite, etc.
00:09:53 Justement, allons plus loin.
00:09:55 Dans cette formidable galaxie de gens qui, effectivement,
00:09:59 parlons des associations.
00:10:01 La CIMA, Nathalie Goulet, la sénatrice,
00:10:04 avait fait un nombre de subventions,
00:10:08 notamment, elle parle des COALIA,
00:10:10 de France Terre d'Asile, de groupe SOS Forum Réfugiés,
00:10:13 France Horizon, etc.
00:10:15 On voit des millions de subventions.
00:10:17 Mais il n'y a pas que les subventions,
00:10:19 et ces associations,
00:10:21 en toute sincérité,
00:10:23 c'est leur parti pris,
00:10:25 et ils ont parfaitement le droit.
00:10:26 En fin de pratique, en quoi je les immigrais ?
00:10:28 A rester, même si c'est l'eclandestin,
00:10:30 ou en tout cas,
00:10:32 à avoir un titre de séjour, etc.
00:10:35 Alors, il y a deux choses dont je voudrais parler.
00:10:37 Il y a les subventions pour ces associations,
00:10:39 et il y a les dons.
00:10:41 Et vous m'avez dit quelque chose,
00:10:43 en rentaine, bien gentillé,
00:10:44 que ces dons sont déductibles d'impôts.
00:10:46 Comment ça se passe, la mécanique ?
00:10:48 - Alors, pour commencer, effectivement, sur les dons,
00:10:51 alors, juste un mot, effectivement, sur la question des subventions.
00:10:53 Ce qu'il faut bien qu'on comprenne,
00:10:55 ce n'est pas toujours l'État qui est derrière.
00:10:57 C'est-à-dire que ce sont des subventions publiques,
00:10:59 mais aujourd'hui, malheureusement, les choses sont tellement complexes.
00:11:01 Vous voyez, par exemple, c'est la mairie SOS Méditerranée,
00:11:03 a fait l'objet d'une subvention, je crois,
00:11:05 de 100 000 euros de la part de la mairie de Paris.
00:11:07 Subvention, d'ailleurs, qui a été annulée, retoquée.
00:11:10 Donc, ce sont aussi les collectivités
00:11:12 qui sont dirigées, parfois par la gauche,
00:11:14 parfois aussi par la droite, par les Républicains,
00:11:16 et qui accordent, mairie, département, région,
00:11:18 ces subventions, et parfois aussi l'État.
00:11:20 Mais il y a aussi ces collectivités.
00:11:22 Donc, ça, évidemment, ça représente,
00:11:24 vous pouvez regarder sur le site de l'Acimad,
00:11:26 puisque vous évoquiez l'Acimad, qui est une association clairement pro-migrants,
00:11:28 c'est, de mémoire, pour 2022,
00:11:30 c'est un tiers,
00:11:32 un tiers de leur budget, c'est 19,6 ou 19,8 millions d'euros par an de budget.
00:11:38 Donc, je vous laisse faire le calcul.
00:11:40 Maintenant, sur l'autre facette, qui en réalité est la moins connue,
00:11:42 et que moi, en tant qu'avocat,
00:11:44 si vous voulez, c'est mon cœur de cible,
00:11:46 je connais un petit peu le sujet,
00:11:48 c'est vraiment ma pratique,
00:11:50 c'est la possibilité, ce qu'on appelle
00:11:52 le régime du mécénat, pour ces associations,
00:11:54 toutes celles que vous avez citées,
00:11:56 toutes, Cimad, Forum Réfugié,
00:11:58 France Terre d'Asile,
00:12:00 vous pouvez la regarder, c'est sur leur site internet,
00:12:02 ont la possibilité
00:12:04 d'offrir
00:12:06 à leurs donateurs, à leurs mécènes,
00:12:08 la possibilité
00:12:10 d'avoir un reçu fiscal en échange du don.
00:12:12 Ce qui signifie concrètement
00:12:14 que quand vous donnez 100 euros à la Cimad,
00:12:16 66 euros,
00:12:18 c'est de la réduction
00:12:20 d'impôt, vous pouvez déduire
00:12:22 66 euros de votre impôt sur le revenu.
00:12:24 Ça ne vous coûtera que 34 euros.
00:12:26 Et le reste, c'est financé par le contribuable.
00:12:28 - Moi, je n'ai à déclarer
00:12:30 que 34 euros.
00:12:32 - Vous mettez 100 euros,
00:12:34 vous donnez 100 euros, mais à la fin, lors de votre impôt sur le revenu,
00:12:36 vous déduirez 66 euros
00:12:38 dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
00:12:40 Et ce qu'il faut bien comprendre,
00:12:42 c'est que ça, c'est un élément dont on parle peu,
00:12:44 mais qui est un élément déterminant. Je parlais de la Cimad tout à l'heure,
00:12:46 je vous ai dit que les subventions, c'était 30%.
00:12:48 Vous pouvez regarder sur le site internet, tout ça, c'est public.
00:12:50 Un quart,
00:12:52 à peu près, un quart,
00:12:54 de leur budget, vient
00:12:56 de dons de mécènes
00:12:58 particuliers ou entreprises.
00:13:00 - Oui, parce qu'une entreprise
00:13:02 peut aussi, évidemment...
00:13:04 - Elle peut tout à fait donner, et elle a une réduction d'impôt
00:13:06 qui, elle, est un petit peu inférieure, c'est 60%
00:13:08 de réduction d'impôt sur le don.
00:13:10 Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que non seulement,
00:13:12 c'est de l'économie d'impôt, donc tout ça, ça se fait
00:13:14 indirectement, enfin, même concrètement,
00:13:16 avec notre argent, parce que c'est un manque
00:13:18 à gagner pour le trésor public, ici.
00:13:20 Et deuxièmement, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que
00:13:22 entre une association qui a
00:13:24 la possibilité d'émettre
00:13:26 des reçus fiscaux, et une association qui n'a pas
00:13:28 cette possibilité, le rapport
00:13:30 de collecte, alors, ça varie
00:13:32 en fonction de l'association, mais on peut dire que
00:13:34 ça varie de 1 à 3, voire 1 à 4.
00:13:36 Vous voyez les différences de budget ?
00:13:38 Le budget, c'est colossal. Ça veut dire qu'une association
00:13:40 qui n'a pas la possibilité d'émettre des reçus fiscaux
00:13:42 et qui lève, je ne sais pas, 100 000 euros, une qui a la
00:13:44 possibilité d'émettre des reçus fiscaux,
00:13:46 en moyenne, on dit qu'elle va aller à 300 000
00:13:48 ou à 400 000 euros. Donc, vous voyez, le
00:13:50 niveau de ressources est supérieur. Et qu'est-ce qui fait cet agrément
00:13:52 fiscal ? Soit parce qu'elles ont consulté
00:13:54 un avocat et que l'avocat leur a
00:13:56 dit que c'était possible, parce que c'est une question technique,
00:13:58 et généralement, je ne vais pas entrer dans la technique, mais elles se prévalent
00:14:00 du caractère humanitaire, qui est
00:14:02 éligible, mais en réalité, elles ne sont pas humanitaires, elles font de la politique
00:14:04 et essentiellement de la politique,
00:14:06 ou alors, elles ont, ce qui est le cas pour
00:14:08 certaines d'entre elles, un
00:14:10 rescrit fiscal
00:14:12 de l'administration qui les couvre et qui
00:14:14 leur donne cette possibilité.
00:14:16 Et ça, si vous voulez, c'est autant
00:14:18 pour les subventions, ce sont des collectivités,
00:14:20 mairies, départements, régions, l'État ne peut pas tout faire.
00:14:22 Mais pour les associations pro-migrantes,
00:14:24 et je vais vous apprendre d'ailleurs un petit scoop,
00:14:26 pour les associations pro-migrantes, c'est un trait de plume de l'administration
00:14:28 fiscale. Je vais vous raconter,
00:14:30 en un mot. Vous savez, on a eu
00:14:32 un attentat à Arras,
00:14:34 et ce terroriste, en fait,
00:14:36 était venu en 2014 sur le sol français,
00:14:38 absolument, parce que
00:14:40 il aurait dû,
00:14:42 avec sa famille, être expulsé en 2014.
00:14:44 C'est parce que la CIMAD s'est opposée
00:14:46 à cette expulsion,
00:14:48 que l'expulsion n'a pas eu lieu.
00:14:50 Ces associations pro-migrantes, quelques mois,
00:14:52 vous pouvez regarder, c'est sur le site du journal officiel,
00:14:54 sur le site de l'Assemblée nationale,
00:14:56 quelques mois avant cet attentat,
00:14:58 j'avais fait passer une question
00:15:00 au ministère de l'économie,
00:15:02 une question parlementaire,
00:15:04 qui interpellait
00:15:06 précisément sur ce sujet
00:15:08 le ministère, c'était
00:15:10 le parlementaire M. Bocaletti,
00:15:12 sur le rôle
00:15:14 des associations et la possibilité pour l'administration
00:15:16 de mettre fin à ces abus
00:15:18 avec un trait de plume. C'est un trait de plume,
00:15:20 c'est même pas la loi, c'est un trait de plume
00:15:22 de la doctrine fiscale.
00:15:24 - Que devraient dire Bercy,
00:15:26 si vous voulez décourager les associations
00:15:28 pro-migrantes ? - C'est très simple.
00:15:30 Vous avez deux textes là-dessus, vous avez la loi,
00:15:32 la loi elle dit que les associations
00:15:34 humanitaires peuvent émettre des reçus fiscaux.
00:15:36 C'est un point technique, mais c'est important.
00:15:38 Et ensuite l'administration fiscale, elle précise
00:15:40 ce qu'on entend par humanitaire, à travers
00:15:42 ce qu'on appelle le BOFIB.
00:15:44 Elle commente dans sa doctrine en disant,
00:15:46 il suffirait simplement qu'elle ajoute une phrase
00:15:48 en disant "ne sont pas éligibles
00:15:50 les associations qui
00:15:52 sous-couvertent d'une activité humanitaire
00:15:54 ou une activité politique
00:15:56 qui favorise la migration en France, etc.
00:15:58 Parce que ça c'est pas une activité d'intérêt général,
00:16:00 comme elle s'en prévale.
00:16:02 Ça c'est un trait de plume.
00:16:04 Ça c'est 24h.
00:16:06 Donc quand le ministère
00:16:08 d'Armenie, quand Bercy
00:16:10 nous dit qu'il lutte contre l'immigration,
00:16:12 en réalité il ne le fait pas vraiment.
00:16:14 Je vous rappelle le budget de la CIMAD,
00:16:16 19,8 millions d'euros
00:16:18 et un quart de son budget au moins,
00:16:20 vous pouvez regarder sur le site internet,
00:16:22 de la défiscalisation par du mécénat.
00:16:24 C'est-à-dire qu'en fait,
00:16:26 au lieu de faire des grands discours d'Armanin,
00:16:28 le gouvernement pourrait faire ça,
00:16:30 pour dire à Bercy "écrivez cela".
00:16:32 C'est d'une simplicité, encore une fois
00:16:34 c'est 24h, c'est très rapide.
00:16:36 Je voudrais juste,
00:16:38 on va continuer à en parler un tout petit peu
00:16:40 après
00:16:42 cette petite pause,
00:16:44 mais juste parler un peu aussi de comment
00:16:46 on entraîne effectivement les immigrés,
00:16:48 l'histoire des mineurs et tout ça,
00:16:50 très très rapidement. On est toujours avec Pierre Gentillet,
00:16:52 avant de parler de la voiture électrique
00:16:54 et là aussi ce sera quelque chose.
00:16:56 A tout de suite.
00:16:58 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:17:02 Ici Sud Radio.
00:17:08 Les français parlent au français.
00:17:12 Les carottes sont cuites.
00:17:14 Les carottes sont cuites.
00:17:16 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17:18 Et nous sommes toujours avec l'avocat Pierre Gentillet
00:17:20 pour parler effectivement
00:17:22 de cette mécanique absolument extraordinaire
00:17:24 et je dirais de cette hypocrisie
00:17:26 qui consiste à dire "oui oui,
00:17:28 il faut vraiment, tout le monde est d'accord,
00:17:30 d'ailleurs même à gauche,
00:17:32 chez certains, oui oui,
00:17:34 immigration contrôlée, immigration choisie,
00:17:36 immigration etc etc etc.
00:17:38 Il n'empêche que les mécanismes
00:17:40 continuent à fonctionner absolument
00:17:42 inlassablement et que la machine
00:17:44 tourne et que personne ne l'arrête.
00:17:46 Vous avez parlé effectivement,
00:17:48 Bercy pourrait faire une phrase
00:17:50 pour changer l'histoire des déductions
00:17:52 fiscales, elle ne le fait pas.
00:17:54 On préfère parler d'autres choses
00:17:56 et juste aussi,
00:17:58 je voudrais un mot, puis vous avez parlé
00:18:00 des associations Pierre Gentillet, mais aussi
00:18:02 cette espèce de formidable armada
00:18:04 que ce soit de juristes,
00:18:06 d'avocats, qui consiste à dire,
00:18:08 il consiste à conseiller
00:18:10 contre, allez, contre
00:18:12 monnaie sonnante et trébuchante
00:18:14 et de dire, écoutez, non, voilà,
00:18:16 vous allez dire que vous êtes ceci, vous êtes cela,
00:18:18 vous êtes mineur, vous êtes ceci,
00:18:20 pour contraindre, pas contraindre,
00:18:22 pour arranger le fait que le maximum
00:18:24 de gens restent.
00:18:26 - Bien sûr, c'est-à-dire qu'il faut bien comprendre une chose,
00:18:28 c'est que nous avons, moi j'ai
00:18:30 des confrères qui ne font absolument que ça, le droit
00:18:32 des étrangers,
00:18:34 c'est un des principaux
00:18:36 contentieux en France devant les tribunaux administratifs.
00:18:38 - Ah oui, aujourd'hui. - Bien sûr,
00:18:40 c'est pour ça que je vous dis que l'immigration a
00:18:42 des conséquences concrètes. - Ça rapporte. - Alors, ça rapporte.
00:18:44 Oui et non, je veux quand même rappeler une chose,
00:18:46 l'aide juridictionnelle
00:18:48 dont bénéficient ici
00:18:50 ceux qui contestent les EQTF ou les
00:18:52 demandeurs d'asile, ça dépend,
00:18:54 c'est 600 euros à peu près, mais
00:18:56 600 euros, si vous voulez, c'est pas ce que touche l'avocat pour une audience,
00:18:58 en réalité, il va travailler quand même un certain
00:19:00 temps, il va travailler plusieurs heures, une journée, une demi-journée,
00:19:02 que sais-je, donc c'est pas des gens
00:19:04 qui vont trouver, mais ça leur donne du travail. - Mais si la DIC, excusez-moi,
00:19:06 si la DIC client à 600 euros,
00:19:08 c'est pas mal. - Oui, mais vous savez, 600 euros, on peut
00:19:10 le faire en tant qu'État et c'est 600 euros brut, donc pour nous,
00:19:12 à la fin, ça termine autour de 250.
00:19:14 Tout ça, c'est des calculs de boutiquiers, mais ce qui
00:19:16 est sûr, c'est qu'aujourd'hui, à travers cette
00:19:18 aide juridictionnelle qu'on donne
00:19:20 ici aux migrants,
00:19:22 indirectement ici, puisque ça va aux avocats, mais ça profite aux migrants,
00:19:24 c'est une aide, c'est
00:19:26 l'État qui finance
00:19:28 sa propre perte. - L'État,
00:19:30 c'est vous, contribuable. - C'est vous, c'est vous, contribuable.
00:19:32 Vous voyez, on en revient, qu'il s'agisse des
00:19:34 réductions d'impôts ou de ce mécanisme d'aide,
00:19:36 et malheureusement, on voit qu'ici, l'État,
00:19:38 il y a un double discours. Il y a le discours du gouvernement,
00:19:40 et puis il y a les mécanismes avantageux
00:19:42 de l'État par rapport
00:19:44 à ses migrants, et vous avez effectivement
00:19:46 des discours qui sont très bien rodés.
00:19:48 Par exemple, on leur fait dire
00:19:50 qu'ils viennent de Libye. Ah, bah Libye, bah oui, c'est facile,
00:19:52 parce que la Libye, c'est un pays qui est en guerre.
00:19:54 Ou qu'ils viennent de Syrie, ça marche un peu moins
00:19:56 maintenant, mais il y a encore des conflits
00:19:58 armés en Syrie. - Oui, parce qu'ils n'ont plus de passeport, ils n'ont plus de papier,
00:20:00 donc tout va bien. - Et ils déchirent évidemment leur papier
00:20:02 et ce que je vous dis, c'est que même si
00:20:04 le QTF, de toute façon, est prononcé, ce qu'on leur dit
00:20:06 après, ça leur dit "mais disparaissez
00:20:08 pendant un an, refaites une nouvelle
00:20:10 demande, parce que le QTF sera
00:20:12 cadu qu'au bout d'un an". Donc évidemment, tout ça,
00:20:14 encore une fois, est très bien rodé, c'est un gros
00:20:16 contentieux, c'est un contentieux.
00:20:18 Si on voulait maintenant, si on voulait des solutions,
00:20:20 qu'est-ce qu'on ferait ? Parce que
00:20:22 les avocats, excusez-moi, je vais défendre
00:20:24 deux secondes mon confrère, mais confrères, les avocats,
00:20:26 ils font, parce qu'on leur a donné des armes.
00:20:28 C'est quoi ces armes ? Ce sont
00:20:30 tous les articles avantageux du Code sur l'entrée
00:20:32 du séjour des étrangers et les traités européens.
00:20:34 Si nous n'avions pas, souvenez-vous,
00:20:36 l'affaire Iqwissem.
00:20:38 Vous savez cet imam islamiste
00:20:40 qui, ça a été un imbroglio,
00:20:42 c'est-à-dire au départ, le tribunal administratif a refusé
00:20:44 d'expulser, le Conseil d'État a
00:20:46 accepté finalement l'expulsion
00:20:48 et puis il est parti de lui-même. Bon.
00:20:50 Mais c'est un scandale que cette affaire ait duré si longtemps.
00:20:52 Pourquoi ça a duré si longtemps ? Parce qu'il y a
00:20:54 des traités, parce qu'il y a
00:20:56 des outils juridiques
00:20:58 que nous avons acceptés.
00:21:00 Je dis "nous", moi je n'ai pas signé pour,
00:21:02 mais en tout cas, que les gouvernants
00:21:04 et je pense en particulier à la CEDH,
00:21:06 aux articles 6 et 8
00:21:08 de la CEDH sur le droit de l'immunité familiale normale.
00:21:10 C'est ce qui bien souvent
00:21:12 bloque
00:21:14 l'exécution
00:21:16 pratique, juridique des OQTF.
00:21:18 - Oui, mais Pierre Gentil est aujourd'hui,
00:21:20 effectivement, ça marche. Qui va
00:21:22 inverser le cours, on ne le voit pas.
00:21:24 Parce qu'il faut que l'Europe soit d'accord,
00:21:26 il faut que la France soit d'accord,
00:21:28 et aujourd'hui... - C'est plus que ça, c'est si
00:21:30 le gouvernement est d'accord. En réalité, moi je crois
00:21:32 à la volonté... Je suis un juriste
00:21:34 qui croit avant tout à la volonté politique,
00:21:36 et je pense qu'aujourd'hui, le gouvernement
00:21:38 tel qu'il est, il n'y a rien à espérer.
00:21:40 Je suis désolé, il n'y a rien à espérer.
00:21:42 Mais en même temps, il faut aussi que les Français
00:21:44 tirent les conséquences politiques de tout ça.
00:21:46 C'est-à-dire qu'ils ont réélu Emmanuel Macron,
00:21:48 donc tac, mais maintenant, après, il faut en accepter les conséquences.
00:21:50 Moi je fais partie des Français qui n'ont pas voté pour lui,
00:21:52 mais il y a une solution politique.
00:21:54 - C'est un moment qu'on mérite, quelque part.
00:21:56 - Non, je veux pas être... On peut toujours changer.
00:21:58 Vous voyez ce que je veux dire ? Il faut bien que les gens comprennent
00:22:00 que quand ils font un choix politique,
00:22:02 ce choix a des incidences directes
00:22:04 dans leur vie, et c'est bien ce cas
00:22:06 ici. Vous voyez ?
00:22:08 - Eh bien merci Pierre Gentillet, on va continuer
00:22:10 à en reparler, effectivement. L'histoire n'est pas
00:22:12 finie, elle ne le fait... Je ne dirais pas
00:22:14 qu'elle a commencé il y a 40-50 ans,
00:22:16 mais on va suivre.
00:22:18 - Merci à vous.
00:22:20 - On vous a reconnu, les Beatles,
00:22:22 baby, you can drive my car.
00:22:24 Oui, c'est vrai, si vous voulez être un star,
00:22:26 drive my car. Mais quel car ?
00:22:28 Et quelle auto ? Alors, effectivement,
00:22:30 François-Xavier Pietri,
00:22:32 bonjour. On vous avait reçu
00:22:34 pour ce livre formidable
00:22:36 qui est réédité, "L'achénithos",
00:22:38 "La voiture électrique", ils sont devenus fous.
00:22:40 - De plus en plus fous, oui.
00:22:42 - Oui, d'ailleurs,
00:22:44 c'est un livre qui est réédité,
00:22:46 "La voiture électrique",
00:22:48 c'est un livre fou.
00:22:50 - Oui, d'ailleurs, "L'asile",
00:22:52 là, on va lancer,
00:22:54 nous, une
00:22:56 obligation de quitter
00:22:58 le OQFF, la folie française,
00:23:00 ça serait pas mal de relancer OQFF.
00:23:02 Mais alors, dites-moi, il y a quand même
00:23:04 une nouvelle qui nous a frappés,
00:23:06 et que, au fond, le marché
00:23:08 de "La voiture électrique",
00:23:10 qui s'annonçait comme absolument,
00:23:12 je veux dire,
00:23:14 extraordinaire, florissant,
00:23:16 indépassable de notre temps,
00:23:18 les véhicules électriques reculent sur le marché
00:23:20 opéral avant de véhicules électriques.
00:23:22 - C'est une nouveauté, c'est une tendance
00:23:24 qui se dessine depuis cet été.
00:23:26 En fait,
00:23:28 les acheteurs commencent à prendre conscience
00:23:30 que c'est pas si simple que ça,
00:23:32 l'électrique, malgré
00:23:34 le matraquage
00:23:36 qu'on a, notamment, en publicité, il n'y a pas une publicité
00:23:38 aujourd'hui en France sur la voiture
00:23:40 qui n'est pas électrique, on ne peut pas y échapper.
00:23:42 En réalité,
00:23:44 les chiffres montrent que
00:23:46 la tendance n'est pas en train de s'inverser,
00:23:48 mais même un petit peu
00:23:50 de s'inverser en Europe, c'est-à-dire que
00:23:52 au mois avant l'été,
00:23:54 on était à +20%
00:23:56 de parts de marché de l'électrique
00:23:58 en Europe, là, en septembre,
00:24:00 on est descendu à 15%,
00:24:02 et là, en octobre, on est descendu à 14%.
00:24:04 Donc, aujourd'hui,
00:24:06 les ventes de voitures neuves électriques,
00:24:08 c'est 14% de parts de marché.
00:24:10 - Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui explique cela ?
00:24:12 - Il y a trois raisons.
00:24:14 La première raison,
00:24:16 c'est le prix. Le prix de la voiture électrique.
00:24:18 On est dans un délire absolu, c'est-à-dire qu'une voiture
00:24:20 électrique, ça coûte beaucoup plus cher.
00:24:22 Le prix moyen d'une voiture électrique en France, c'est
00:24:24 45 000 euros.
00:24:26 Prix moyen, alors ça, c'est une étude
00:24:28 qui vient de sortir, d'ailleurs, du
00:24:30 Boston Consulting Group, qui est très intéressante,
00:24:32 sur le segment, ce qu'on appelle le segment
00:24:34 B. Le segment B, c'est la
00:24:36 voiture de tout le monde, ce sont les Clio,
00:24:38 ce sont les 208, ce sont...
00:24:40 - La voiture de monsieur Français Moyen ?
00:24:42 - Voilà, les plus vendus en France.
00:24:44 - D'accord. - Les plus vendus en France,
00:24:46 le prix moyen d'une voiture électrique
00:24:48 dans ce segment, c'est 36 000 euros.
00:24:50 Le prix moyen
00:24:52 d'un véhicule thermique dans ce
00:24:54 segment-là, dans ce même segment,
00:24:56 c'est 20 000 euros. Vous avez une différence
00:24:58 de 75%.
00:25:00 - Entre le thermique électrique, 20 000 euros de thermique,
00:25:02 36 000 euros électrique ? - Exactement.
00:25:04 Donc c'est complètement fou.
00:25:06 Ce différentiel-là est complètement fou.
00:25:08 Alors, on va dire
00:25:10 "Oui, mais il y a les bonus,
00:25:12 il y a les fameux 5 000 euros."
00:25:14 Ok, mais c'est très loin
00:25:16 si vous voulez de compenser. Ça, c'est la
00:25:18 première raison. Donc c'est très cher.
00:25:20 Les Français n'ont pas les moyens, hein. Je veux dire, voilà...
00:25:22 Débourser 36 000 euros
00:25:24 pour une Clio... - Mais c'est pas
00:25:26 à la portée de... - C'est pareil, c'est pas à la portée de tout le monde.
00:25:28 La deuxième raison,
00:25:30 la deuxième raison, c'est que, en réalité,
00:25:32 les gens pensaient
00:25:34 avec l'électrique faire
00:25:36 une économie considérable,
00:25:38 c'est-à-dire que, quand on
00:25:40 fait son plein électrique, on se dit
00:25:42 "Bah, finalement, on fait une bonne affaire."
00:25:44 - Oui. - Quand on fait le calcul
00:25:46 sur la durée,
00:25:48 moi j'ai...
00:25:50 100 kilomètres à domicile,
00:25:52 une recharge d'un véhicule électrique,
00:25:54 c'est 3 euros les 100 kilomètres.
00:25:56 En essence, c'est 8 euros
00:25:58 les 100 kilomètres. Donc vous vous dites...
00:26:00 - Il est formidable, oui. - J'ai fait une super affaire.
00:26:02 - Quelle économie, oui. - Alors moi j'ai fait le calcul
00:26:04 à l'année et sur 10 ans. Sur 10 ans,
00:26:06 vous faites à peu près une économie de 6 000 euros
00:26:08 entre l'électrique et le thermique.
00:26:10 6 000 euros, vous n'êtes même
00:26:12 pas à la moitié du différentiel
00:26:14 de prix entre
00:26:16 un véhicule électrique et un thermique. - Mais François Désiré,
00:26:18 comment vous expliquez ça ? - Il faut 10 ans, 20 ans... - Oui, mais pourquoi ?
00:26:20 Comment vous expliquez ? Puisque, sur les 100 kilomètres,
00:26:22 vous avez eu le différentiel.
00:26:24 Pourquoi sur 10 ans, ça ne serait
00:26:26 pas multiplié en bonne modélisation ?
00:26:28 - Si, si, si, si.
00:26:30 Vous faites une économie de 6 000 euros sur 10 ans.
00:26:32 Vous la faites l'économie, par rapport
00:26:34 à un thermique. Mais sauf que le prix d'achat du véhicule,
00:26:36 vous avez
00:26:38 10 ou 12 000 euros de plus.
00:26:40 Donc votre économie, elle ne sert
00:26:42 à rien. Elle est en réalité,
00:26:44 elle est factice. Donc on vous ment
00:26:46 quand on vous dit que le véhicule électrique
00:26:48 est beaucoup plus intéressant
00:26:50 au quotidien. Donc ça, c'est la deuxième raison.
00:26:52 - Et la troisième ? - Et la troisième raison,
00:26:54 c'est qu'il commence à y avoir une petite prise
00:26:56 de conscience quand même, qu'après tout,
00:26:58 comment dire,
00:27:00 que l'électrique soit
00:27:02 la bonne solution
00:27:04 sur la lutte
00:27:06 contre le changement climatique.
00:27:08 Et bien, il y a quand même un certain nombre
00:27:10 de clignotants qui se sont allumés et qui montrent
00:27:12 qu'en réalité, quand on fait
00:27:14 cette réflexion-là,
00:27:16 elle est très égoïste. C'est-à-dire que
00:27:18 oui, quand vous roulez
00:27:20 à Paris, moi une fois, j'étais
00:27:22 interrogé par un de vos confrères
00:27:24 de Radio Parisienne, qui me disait
00:27:26 "Regardez quel bonheur, une voiture électrique
00:27:28 à Paris, ça fait pas de bruit,
00:27:30 ça consomme rien, etc."
00:27:32 Oui, c'est très égoïste, parce qu'on
00:27:34 regarde pas ce qui s'est passé avant,
00:27:36 c'est-à-dire pour construire la voiture électrique,
00:27:38 - Et puis il n'y a pas que Paris dans la vie en plus. - Voilà, il n'y a pas que Paris dans la vie,
00:27:40 et on regarde pas ce qui se passe
00:27:42 pendant, c'est-à-dire quand vous faites le plein de votre véhicule
00:27:44 électrique, vous le faites
00:27:46 pas forcément
00:27:48 à une énergie propre, vous le faites
00:27:50 aussi avec du pétrole, vous le faites aussi avec du charbon.
00:27:52 En Pologne, par exemple,
00:27:54 vous le faites à 70% avec du charbon.
00:27:56 Donc, bonjour l'avantage écologique.
00:27:58 Et le dernier point,
00:28:00 c'est le recyclage des batteries, ou alors là...
00:28:02 - Ah, j'allais vous interroger là-dessus, vous voyez.
00:28:04 Parce que la batterie par essence,
00:28:06 qu'est-ce qu'on en fait quand elle est... - Par essence, comme vous dites.
00:28:08 - Ah, l'astuce intéressante, ouais.
00:28:10 - Non, mais la batterie,
00:28:12 une fois qu'elle est morte,
00:28:14 si je puis dire, c'est-à-dire au bout de
00:28:16 8, 10 ans, 12 ans,
00:28:18 il faut à ce moment-là commencer à la désosser,
00:28:20 et puis là, ça n'a plus rien à voir avec le...
00:28:22 comment dire...
00:28:24 le recyclage d'un moteur. Un moteur,
00:28:26 vous le faites fondre,
00:28:28 ça devient un bloc d'acier, quoi.
00:28:30 Une batterie, il faut tout séparer. Le cobalt,
00:28:32 le lithium, là, c'est un travail
00:28:34 de longue durée, donc qui est énergivore,
00:28:36 et puis vous vous retrouvez au bout. - Et polluant.
00:28:38 - Et polluant, donc, puisque énergivore,
00:28:40 chaque fois que vous utilisez l'énergie
00:28:42 pour quelque chose, vous polluez,
00:28:44 et au bout du compte, il vous reste
00:28:46 30% de mauvais matériaux
00:28:48 dont on ne sait quoi faire.
00:28:50 C'est-à-dire qu'il va falloir les enfouir.
00:28:52 Je vous rappelle juste...
00:28:54 - Quelque chose. - Quelque chose.
00:28:56 Donc si vous voulez, petit à petit,
00:28:58 on se rend compte que finalement,
00:29:00 l'avantage écologique, il est immédiat
00:29:02 comme ça quand on le voit à l'œil,
00:29:04 mais quand on commence à réfléchir un peu,
00:29:06 c'est une toute autre histoire.
00:29:08 - Alors justement, est-ce que vous croyez,
00:29:10 vous, à cette...
00:29:12 2030, 2035,
00:29:14 ça y est, terminé,
00:29:16 les voitures diesel disparaissant,
00:29:18 etc., et quiconque sera pris
00:29:20 de la voiture diesel, il y aura des sanctions immédiates,
00:29:22 enfin, on a tous, on l'a entendu,
00:29:24 alors ça y est,
00:29:26 la ligne infranchissable,
00:29:28 c'est dans 5 ans, 10 ans...
00:29:30 - Mais la ligne reste infranchissable, la ligne...
00:29:32 Enfin, alors, je ne sais pas
00:29:34 si ça sera tenable. Il commence à y avoir des voix,
00:29:36 par exemple Thierry Breton,
00:29:38 commissaire européen, commence à dire
00:29:40 "non mais attendez, il faudrait quand même regarder".
00:29:42 Les constructeurs, quand on leur dit
00:29:44 "continuez à faire du thermique",
00:29:46 c'est eux qui commencent à dire maintenant
00:29:48 "mais ça ne va pas la tête, on nous a demandé
00:29:50 d'investir des milliards d'euros
00:29:52 pour changer de stratégie,
00:29:54 pour pousser l'électrique, pour
00:29:56 construire des gigafactories, etc.
00:29:58 Et puis après, on va nous dire finalement,
00:30:00 le thermique, c'était pas si mal, ça n'est plus
00:30:02 gérable, ça. Le retour en arrière
00:30:04 n'est plus gérable. Ce qui est gérable, peut-être,
00:30:06 c'est une évolution dans le temps, c'est-à-dire
00:30:08 qu'on prenne plus de temps pour aller vers cette bascule,
00:30:10 ou qu'on assouplisse
00:30:12 en autorisant plus longtemps l'hybride,
00:30:14 etc. Mais,
00:30:16 attention, on ne parle ici que de l'Europe.
00:30:18 Ce choix, il est
00:30:20 uniquement européen. Les Etats-Unis
00:30:22 n'ont pas fait ce choix-là.
00:30:24 - Ni la Chine, ni l'Inde, et ne parlons pas
00:30:26 de la Russie. - Ah non, mais la Chine, c'est encore
00:30:28 une autre histoire extraordinaire.
00:30:30 On a offert le marché européen
00:30:32 aux Chinois, sur un plateau d'argent,
00:30:34 et là, la Commission européenne
00:30:36 nous dit à lancer une enquête,
00:30:38 non mais attendez, moi, quand j'ai vu ça,
00:30:40 je n'en revenais pas, à lancer
00:30:42 une enquête pour voir
00:30:44 si, par hasard,
00:30:46 l'Etat chinois n'aiderait pas
00:30:48 un peu trop les constructeurs chinois
00:30:50 à faire de l'électrique. Comme c'est bizarre.
00:30:52 - Oui, alors que ce sont eux
00:30:54 qui nous ont pris le marché français, et que le
00:30:56 hub électrique va être contrôlé
00:30:58 et actif par les Chinois.
00:31:00 - Et quand les Français construisent des usines de batterie
00:31:02 en France, les fameuses
00:31:04 Gigafactory, etc., en général,
00:31:06 c'est en association avec des groupes chinois.
00:31:08 Donc, ils s'implantent industriellement aussi.
00:31:10 - Absolument, c'est très intéressant.
00:31:12 Mais vous voyez, nous sommes la nation
00:31:14 la plus cartésienne et la plus cohérente du monde.
00:31:16 Merci François-Xavier Petri,
00:31:18 parce que, franchement, on reviendra là-dessus
00:31:20 et on va suivre,
00:31:22 parce que c'est extraordinaire, on a l'impression
00:31:24 qu'on se tire des balles dans le pied ou ailleurs,
00:31:26 avec une espèce de constance
00:31:28 et de fidélité remarquables.
00:31:30 - Oui, on avait,
00:31:32 comment dire, un marché automobile,
00:31:34 un savoir-faire,
00:31:36 on a tout lâché,
00:31:38 pour des raisons uniquement politiques
00:31:40 et idéologiques, et c'est vraiment dommage.
00:31:42 - Et comme a dit un certain ministre algérien,
00:31:44 nous étions au bord du gouffre, mais depuis, on a fait
00:31:46 un grand pas en avant.
00:31:48 - Merci François-Xavier Petri d'avoir été avec nous.
00:31:50 Et on rappelle ce livre, "Voiture électrique",
00:31:52 ils sont devenus fous, c'est réédité en édition de poche
00:31:54 aux éditions, en litos, on va se retrouver.
00:31:56 Terre-de-France.fr, le premier site
00:31:58 d'articles français et patriotes, présente
00:32:00 Ici, Sud Radio.
00:32:04 Les Français parlent au français.
00:32:08 Je n'aime pas
00:32:10 la blanquette de veau.
00:32:12 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:32:14 Sud Radio Bercov,
00:32:16 dans tous ses états.
00:32:18 - Et bien, effectivement,
00:32:20 dans tous nos états,
00:32:22 et dans des états intéressants,
00:32:24 vous savez, on a parlé de Crépole hier,
00:32:26 on a parlé de ce qui s'est passé
00:32:28 ce week-end, avec
00:32:30 cette espèce de...
00:32:32 que certains ont appelé "Rix" et autres,
00:32:34 et qui s'est terminée dans le sang.
00:32:36 Et puis, là,
00:32:38 justement, on va voir un peu des réactions.
00:32:40 Et certaines réactions,
00:32:42 vous allez voir, qui sont
00:32:44 plus instructives que n'importe quel récit.
00:32:46 Écoutez.
00:32:48 Sud Radio Bercov,
00:32:50 dans tous ses états.
00:32:52 - Vous avez reconnu, en tout cas pour ceux qui connaissent,
00:32:54 et il y sont nombreux,
00:32:56 Léo Ferré, je hais, je hais, oui.
00:32:58 Alors, c'est... Les haines
00:33:00 de Léo Ferré, je les aime bien.
00:33:02 Mais d'autres haines, vraiment,
00:33:04 ce n'est pas la même chose. Des haines
00:33:06 qui vont, et qui estiment qu'il faut
00:33:08 casser telle ou telle communauté,
00:33:10 telle personne,
00:33:12 des jeunes qui vont faire
00:33:14 la fête, et puis voilà, il faut...
00:33:16 il faut leur entrer dedans, etc.
00:33:18 Et on voit bien, aujourd'hui,
00:33:20 vous savez, Fourquet,
00:33:22 et autres sociologues, psychologues,
00:33:24 parlent de...
00:33:26 démographes, géographes,
00:33:28 de cette France coupée en deux,
00:33:30 de cette France... ou en trois, ou en dix,
00:33:32 cette France archipélisée, mais écoutez,
00:33:34 langage d'abord,
00:33:36 des gens qui, effectivement, sont
00:33:38 copains des quelques
00:33:40 personnes qui sont allées, effectivement,
00:33:42 casser la fête à Crépole,
00:33:44 je rappelle un petit village de Drôme,
00:33:46 de 500 habitants,
00:33:48 où une soirée très simple
00:33:50 a fini en drame.
00:33:52 Écoutez un peu ce langage,
00:33:54 et...
00:33:56 traduisez-le.
00:33:58 - C'est le mouras de Jardinier qui s'est fait trancher la gorge.
00:34:00 Zéro nouvelle, rien,
00:34:02 y'a zéro suite, vous parlez pas,
00:34:04 que quand ça vous arrange, bande de tapettes.
00:34:06 Là, vous venez nous faire les victimes.
00:34:08 J'dis pas bien fait, j'crache pas sur la mort du gamin,
00:34:10 mais... à un moment donné,
00:34:12 faut avoir les tenants, les aboutissants.
00:34:14 Ils se sont pas rendus sur place pour tuer,
00:34:16 ils se sont rendus sur place pour s'amuser.
00:34:18 Ils se sont dûs refuser l'accès encore une fois,
00:34:20 ils se sont laissés vivre une bagarre,
00:34:22 un gamin est mort, l'autre l'a perdu des doigts, l'autre ci, l'autre ça.
00:34:24 Et celle ou celui
00:34:26 qui est pas content, va niquer toutes tes mots.
00:34:28 C'est bon, Gérard Darmanin,
00:34:30 Bruno Attal, va niquer toutes tes mots.
00:34:32 Celle ou celui qui n'est pas content.
00:34:34 Gérard Darmanin,
00:34:38 8 tannées, ils ont interpellé des gens,
00:34:40 y'en a ils ont rien à voir, vous pouvez écouter des photos
00:34:42 de gens qui ont rien à voir.
00:34:44 C'est pas un acte prémédité, encore pour la
00:34:46 10ème fois, c'est juste une bagarre,
00:34:48 ça en est suivi des échanges de coups de couteau,
00:34:50 arrêtez de tout mélanger.
00:34:52 Y'en a à leur assiette, ils sont garde à vue, ils ont strictement
00:34:54 rien fait, bande de fils de pu...
00:34:56 Voilà,
00:34:58 effectivement, bande de fils
00:35:00 de pute, nique ta mère, etc.
00:35:02 Un langage qu'on connaît, qui s'entend
00:35:04 qui est devenu quotidien
00:35:06 à un certain nombre de latitudes
00:35:08 de France et de Navarre.
00:35:10 Et,
00:35:12 écoutez, on va pas faire de jugement là-dessus,
00:35:14 ce qui est intéressant c'est qu'il y a, voilà,
00:35:16 cette population là, on en a
00:35:18 rien à faire, et d'autres qui
00:35:20 parlent de la France.
00:35:22 Et, voilà ce qu'ils disaient,
00:35:24 c'est très très très
00:35:26 instructif, parce que ça montre
00:35:28 bien, en fait, le fossé qu'il y a
00:35:30 dans, quelquefois, les mêmes
00:35:32 populations, écoutez.
00:35:34 J'en ai marre, parce que, en fait, ça va toujours retomber
00:35:36 sur nous. Ça va
00:35:38 toujours retomber sur nous.
00:35:40 Pour ceux qui savent pas, à Crépole,
00:35:42 un petit village à côté de Lyon,
00:35:44 des jeunes de cité,
00:35:46 vraiment que des jeunes de cité, sont venus
00:35:48 déranger une fête
00:35:50 tranquille, parce qu'ils voulaient s'incruster dans la fête,
00:35:52 ils ont coupé le doigt
00:35:54 du vigile qui voulait pas les laisser
00:35:56 faire passer, enfin, les laisser passer,
00:35:58 et ensuite ils sont rentrés dans la fête,
00:36:00 ils ont poignardé
00:36:02 un mec de deux coups de couteau, et il est mort.
00:36:04 Il s'appelle Thomas. En fait, ce qu'ils font,
00:36:06 c'est que toujours ça retombe sur nous.
00:36:08 Oh là, ça va toujours retomber sur nous,
00:36:10 ça va faire monter le racisme contre nous,
00:36:12 et on en a marre. Oh là, on en a marre,
00:36:14 toujours, que ces gens là,
00:36:16 ils nous incriminent tout le temps,
00:36:18 parce que c'est, en vrai, à un moment donné,
00:36:20 ces gens, ils ont "raison"
00:36:22 de faire de l'abalgame, parce que trop de gens
00:36:24 qui promouvoient
00:36:26 ce genre de comportement
00:36:28 en se sont passé pour nous, et bien,
00:36:30 en vrai, à un certain moment, c'est normal que certains
00:36:32 commencent à tout mélanger. Je suis pas en train
00:36:34 de donner raison à l'extrême droite qui va extrapoler tout ça,
00:36:36 mais je donne raison
00:36:38 à ceux qui commencent à se dire que, en fait,
00:36:40 ils sont bizarres, tu vois.
00:36:42 Je pense, en vrai, c'est à nous-mêmes,
00:36:44 tu vois, qui voient ce genre de comportement,
00:36:46 de directement les blâmer,
00:36:48 sur, directement, pour pas que
00:36:50 ça se reproduise, parce que ça va toujours
00:36:52 retomber sur nous.
00:36:54 Voilà. Voilà, c'est très,
00:36:56 très intéressant, ces réactions
00:36:58 sur Crépole. Vous avez vu, il y a des réactions
00:37:00 très différentes dans les mêmes milieux.
00:37:02 Dans les mêmes milieux, c'est pas une question de généralité,
00:37:04 de communauté, de couleur, d'ethnie,
00:37:06 etc. C'est qu'il y a
00:37:08 les gens qui pensent "Nique ta mère",
00:37:10 "Va te faire foutre", "La France,
00:37:12 on en a rien à foutre, sauf la CAF", et tout ça,
00:37:14 et il y a les gens du même milieu,
00:37:16 des mêmes ethnies ou autres,
00:37:18 qui disent "Attendez, on réfléchit un peu,
00:37:20 on est lucides", et tout ça. C'est pour ça
00:37:22 qu'il faut jamais faire de généralisation.
00:37:24 C'est pas une généralisation communautaire qu'il y a à faire.
00:37:26 Il y a dans chaque communauté,
00:37:28 hélas, des crétins assermentés,
00:37:30 des espèces de cerveaux vides,
00:37:32 qui ne pensent que par la haine et par l'insulte,
00:37:34 et qui sont en train d'emmerder
00:37:36 tout le monde, et puis, il y a des gens
00:37:38 qui disent "Attendez, ça suffit, quoi,
00:37:40 on veut pas, on n'est
00:37:42 pas solidaires de ça, on n'est pas
00:37:44 solidaires, on veut pas que ça retombe sur nous,
00:37:46 parce que, ils ont,
00:37:48 et c'est tout, et ça n'a rien à faire, qu'on soit
00:37:50 blanc, noir, et compagnie, il y a la même proportion
00:37:52 de crétins, et la même proportion
00:37:54 de gens qui réfléchissent, et qui ont
00:37:56 une petite, un petit
00:37:58 grain de neurones dans le cerveau, et qui
00:38:00 savent, et c'est ceux-là qui sont importants.
00:38:02 C'est ceux qui ont, je le dis
00:38:04 toujours, et je le radote, ceux qui ont
00:38:06 question à tout, et qui
00:38:08 réfléchissent, voilà. Et ce n'est pas une
00:38:10 question de milieu, c'est pas une question, encore une fois,
00:38:12 ni de couleur de peau, ni de tête,
00:38:14 ni de religion, c'est une question
00:38:16 de savoir, si on est
00:38:18 un âne batté à hier,
00:38:20 ou un diamant à mille facettes,
00:38:22 et ça, ça se trouve partout,
00:38:24 et Crépol' en est encore une illustration.
00:38:26 Sud Radio
00:38:28 Bercov, dans tous ses états.
00:38:30 Non, mais il y en a qui n'attendent pas la nuit pour
00:38:32 mentir, alors le syndicat Liberté Santé,
00:38:34 vous savez, qui a
00:38:36 porté plainte, il porte plainte de, depuis
00:38:38 trois semaines, contre un certain
00:38:40 nombre de médecins, dont il estime
00:38:42 ce syndicat Liberté Santé,
00:38:44 de façon très très précise,
00:38:46 il a porté plainte, déjà
00:38:48 contre le professeur André Grimaldi,
00:38:50 et contre
00:38:52 le docteur
00:38:54 Karine
00:38:56 Lacombe, et là, hier,
00:38:58 c'est Gilbert De Ré,
00:39:00 qui porte plainte, donc,
00:39:02 ce syndicat, devant la chambre disciplinaire
00:39:04 du conseil régional de l'ordre des médecins
00:39:06 Île-de-France.
00:39:08 En disant quoi ? En deux mots, et très très
00:39:10 rapidement, abus de crédibilité
00:39:12 publique, défaut aggravé de mesurer
00:39:14 de prudence, non-respect
00:39:16 de l'obligation de délivrer une information
00:39:18 médicale loyale, défaut de mise à jour
00:39:20 de ses connaissances, non-déclaration de
00:39:22 ses liens d'intérêt dans le cadre de son expression
00:39:24 publique, vous savez, les conflits d'intérêt
00:39:26 avec Big Pharma et les labos,
00:39:28 discrimination et manque de confraternité,
00:39:30 etc. Alors, le professeur
00:39:32 Gilbert De Ré, vous allez me dire "Ah bon, mais qu'est-ce qu'il a fait,
00:39:34 Gilbert De Ré ?" Eh bien, Gilbert De Ré,
00:39:36 rappelez-vous, il en parlait tout le
00:39:38 temps, il était sur les fenestrons,
00:39:40 sur les petites antennes du matin au soir, et du soir
00:39:42 au matin. Et alors, qu'est-ce qu'il a dit, Gilbert De Ré,
00:39:44 notamment, début 2021
00:39:46 avec le vaccin ? Écoutez,
00:39:48 c'est très intéressant à écouter,
00:39:50 à l'aune de novembre
00:39:52 2023. - Quand est-ce qu'on connaîtra
00:39:54 les propriétés de ce vaccin ? C'est-à-dire
00:39:56 de savoir s'il empêche
00:39:58 la contagion,
00:40:00 s'il y a une protection contre ce
00:40:02 nouveau variant, et puis la durée
00:40:04 de l'immunisation. Quand est-ce qu'on
00:40:06 pourra avoir ces données-là ? - Alors, il y a plusieurs choses. D'abord,
00:40:08 soulignons ce qu'on sait. Il est
00:40:10 efficace à plus de 90%. C'est
00:40:12 extraordinaire. C'est vraiment...
00:40:14 On est de l'ordre du
00:40:16 vaccin contre la rage, de la pénicilline
00:40:18 de Fleming, du vaccin
00:40:20 d'Orgenner, du
00:40:22 18e siècle. On est de cet ordre-là, il faut
00:40:24 bien le dire et le redire. Ça, c'est la première chose.
00:40:26 Donc, il marche extrêmement bien.
00:40:28 Sa tolérance est bonne.
00:40:30 Et ensuite, on a des questions qui sont liées, tout simplement,
00:40:32 aux données insuffisantes
00:40:34 et au recul. Pour ce qui est de la transmission,
00:40:36 on va le savoir assez vite, là, maintenant, puisqu'on est
00:40:38 en vie réelle avec des millions de personnes vaccinées.
00:40:40 Dans les semaines qui viennent, on aura
00:40:42 la réponse à cette question. Comme je vous le disais, des données
00:40:44 préliminaires suggèrent qu'effectivement,
00:40:46 on bloque la contagion. Ça, c'est
00:40:48 une bonne chose. Pour ce qui est de la durée de l'immunité,
00:40:50 c'est juste une affaire de temps qui passe.
00:40:52 On n'a que 3 à 4 mois, pour l'instant,
00:40:54 pour l'immunité. Au pire, allez, au
00:40:56 pire, on va se vacciner comme pour la grippe,
00:40:58 une fois par an. Ce n'est pas du tout
00:41:00 un problème. Donc, ces questions-là,
00:41:02 on va les avoir au fur et à mesure. On a, pour l'instant,
00:41:04 le pilier. On a... On bloque
00:41:06 la maladie. Et le deuxième pilier
00:41:08 qu'on a, c'est la sécurité
00:41:10 semble très bonne.
00:41:11 Voilà. La sécurité semble très bonne,
00:41:13 pas d'effets secondaires, pas de dommages collatéraux,
00:41:15 pas d'effets indésirables. Non, non, non, non,
00:41:17 tout va très bien, madame la marquise,
00:41:19 dit Gilbert Deray, chef du service de
00:41:21 néphrologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
00:41:24 Alors, conflit d'intérêts ?
00:41:26 Je ne sais pas. On ne va pas rentrer dans le détail,
00:41:28 mais juste un mot.
00:41:30 De 2017 à 2019,
00:41:32 ce sont les chiffres officiels,
00:41:34 plus de 7 milliards d'euros
00:41:36 ont été versés par l'industrie
00:41:38 pharmaceutique aux professionnels de santé
00:41:40 dans 11 pays européens.
00:41:42 11 pays européens.
00:41:44 3 ans, 2017-2019, donc
00:41:46 avant, effectivement, la pandémie,
00:41:48 7 milliards d'euros. Et depuis ?
00:41:50 Et bien depuis, écoutez,
00:41:52 ne répondez pas tous à la fois.
00:41:54 Terre-de-France.fr
00:41:56 le premier site d'articles français
00:41:58 et patriotes présente
00:42:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:42:02 Le face à face.
00:42:06 13h06 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter
00:42:08 le face à face d'André Bercov, exceptionnel aujourd'hui
00:42:10 avec Éric Sadin, écrivain, philosophe
00:42:12 et surtout auteur de ce nouveau livre "La vie spectrale"
00:42:14 c'est publié aux éditions Grasset.
00:42:16 Bonjour Éric Sadin. - Bonjour.
00:42:18 Alors, Éric Sadin, on l'avait déjà
00:42:20 reçu et on le reçoit avec
00:42:22 plaisir parce que Éric Sadin,
00:42:24 je dirais qu'il est au numérique
00:42:26 ce que Barbès et Tarot Chechouard
00:42:28 ont dit sa piffre
00:42:30 ou Ergman achatriant.
00:42:32 C'est-à-dire qu'il a vraiment, vraiment, vraiment
00:42:34 et il en parle, et il en parle pas seulement
00:42:36 pour décrire les avancées
00:42:38 du numérique, de l'intelligence artificielle,
00:42:40 de tchat, GPT ou du métavers,
00:42:42 non, non, il en parle pour
00:42:44 montrer au fond
00:42:46 qu'est-ce que nous, du point de vue de l'éthique,
00:42:48 du point de vue de la morale, du point de vue de l'humanité,
00:42:50 nous avons et quel rapport nous avons à avoir
00:42:52 entre la siliconisation
00:42:54 du monde, le libéralisme numérique,
00:42:56 l'intelligence artificielle,
00:42:58 l'ange du siècle, vous le rappelez, vous avez écrit là-dessus,
00:43:00 l'individu tirant,
00:43:02 et puis là, voilà, la vie spectrale,
00:43:04 penser l'ère du métavers
00:43:06 et des intelligences
00:43:08 artificielles génératives. Et c'est vraiment
00:43:10 intéressant, auditeurs résistants
00:43:12 de Sud Radio, parce que, elle est là,
00:43:14 l'intelligence artificielle est là,
00:43:16 toutes les technologies sont là,
00:43:18 donc, est-ce qu'il faut les subir,
00:43:20 ou est-ce qu'il faut les, non seulement
00:43:22 les contrôler, mais surtout les gérer,
00:43:24 parce que c'est intériorisé aujourd'hui.
00:43:26 Alors, je voudrais, Eric Sadin, qu'on commence
00:43:28 peut-être par définir le métavers,
00:43:30 parce que, les gens, le métavers, il y a beaucoup de gens
00:43:32 qui ne savent pas ce que c'est. Je voudrais que vous disiez,
00:43:34 quand vous parlez de l'ère du métavers,
00:43:36 c'est quoi cette ère du métavers ?
00:43:38 - Le métavers, c'est
00:43:40 l'autre nom de la pixelisation
00:43:42 sans cesse croissante de nos existences
00:43:44 individuelles et collectives. - C'est-à-dire ?
00:43:46 - C'est-à-dire que, de plus en plus,
00:43:48 nous menons à les quoi ?
00:43:50 Une dizaine, une douzaine
00:43:52 d'heures par jour,
00:43:54 chacun d'entre nous, à l'échelle de la planète, devant des écrans.
00:43:56 Et c'est pas seulement
00:43:58 de passer du temps
00:44:00 toujours plus devant les écrans,
00:44:02 c'est aussi de faire un nombre
00:44:04 d'actions de la vie humaine
00:44:06 toujours plus diverses.
00:44:08 - À travers ces écrans ? - À travers ces écrans,
00:44:10 à distance, en ligne,
00:44:12 via des systèmes qui nous offrent la possibilité
00:44:14 de faire quantité d'actions sans
00:44:16 nous déplacer, sous des modalités aisées,
00:44:18 confortables,
00:44:20 commerce, enseignement,
00:44:22 télémédecine...
00:44:24 - Enseignement, oui, vous avez dit, oui,
00:44:26 télétravail, télétravail...
00:44:28 - Télétravail, loisirs...
00:44:30 Donc c'est ça, c'est le fait que, vous savez,
00:44:32 on dénonce beaucoup,
00:44:34 depuis, on va dire, une dizaine d'années, l'addiction,
00:44:36 avec toujours une dose de moralisme,
00:44:38 et toujours en restant à la surface des choses.
00:44:40 En réalité, c'est pas...
00:44:42 Il n'y aurait pas ceux qui ont une conduite hygiéniste
00:44:44 et puis, ou en tous les cas, diététiques.
00:44:46 Et ceux qui seraient des drogués
00:44:48 des écrans, c'est pas ça l'équation.
00:44:50 Parce qu'il y a combien de littérature qui dit
00:44:52 "Oui, on est trop devant les écrans", c'est pas ça.
00:44:54 C'est que, de plus en plus,
00:44:56 nous vivons une condition humaine
00:44:58 qui est adossée à des systèmes numériques,
00:45:00 à des écrans, à des pixels.
00:45:02 Ce qu'on a vu durant les confinements,
00:45:04 c'est-à-dire que,
00:45:06 d'un seul coup,
00:45:08 les flux numériques et les flux de la vie
00:45:10 se sont presque confondus.
00:45:12 Et ce qu'on a découvert, c'est que
00:45:14 il était possible de mener
00:45:16 des actions de la vie humaine
00:45:18 à distance, en ligne, via des écrans,
00:45:20 mais aussi des actions dont ne supposait même pas
00:45:22 que c'était possible.
00:45:24 Consultations de psychanalyse,
00:45:26 apéros WhatsApp,
00:45:28 sommet de chef d'État,
00:45:30 foire commerciale, réunion
00:45:32 de syndic, enfin bref, la liste
00:45:34 est très longue. Et le métaverse,
00:45:36 c'est Zuckerberg qui, à la sortie des confinements,
00:45:38 a dit
00:45:40 "Eh bien, là, il y a une nouvelle condition,
00:45:42 on va mettre le paquet." Mais il s'est trompé.
00:45:44 Il a fait trois erreurs, c'est-à-dire
00:45:46 qu'il a voulu donner une dimension
00:45:48 quasi intégrale à la pixelisation
00:45:50 de nos existences.
00:45:52 - En disant, si je vous comprends bien,
00:45:54 et vous le dites dans le livre,
00:45:56 Éric Sadin, c'est-à-dire
00:45:58 au fond, c'est une nouvelle forme de vie
00:46:00 qu'il faut accepter. - Absolument.
00:46:02 C'est-à-dire qu'il faut accepter
00:46:04 qui serait plus aisé, qui serait plus confortable,
00:46:06 qui nous
00:46:08 épargnerait nombre d'efforts.
00:46:10 C'était l'annonce que Zuckerberg avait faite il y a deux ans.
00:46:12 Et qui,
00:46:14 à l'époque,
00:46:16 avait déclenché toute une
00:46:18 foule d'investissements,
00:46:20 une sorte d'excitation hystérique.
00:46:22 Dès qu'un gourou de la Silicon Valley commence à pointer
00:46:24 un horizon du doigt, il y a des foules
00:46:26 comme des moutons qui vont
00:46:28 dans la direction sans se poser aucune question,
00:46:30 comme si c'était l'horizon incontournable
00:46:32 de l'époque. Or, ce qui s'est
00:46:34 passé, parce qu'on a du recul,
00:46:36 on a dû analyser tout ça, avec aussi l'avènement
00:46:38 un an plus tard des
00:46:40 IA Génératives, donc ce moment-là
00:46:42 très troublant,
00:46:44 qui a fait qu'il s'est dit
00:46:46 et son entreprise, en changement
00:46:48 de nom, de Facebook à Meta,
00:46:50 Metaverse, l'idée c'est qu'on est déjà
00:46:52 tellement, suite au confinement,
00:46:54 tellement dans une vie
00:46:56 pixelisée, on va aller plus loin,
00:46:58 on va rentrer dedans.
00:47:00 On va presque, quasiment,
00:47:02 intégralement rentrer dedans par les casques
00:47:04 et par les avatars, c'est-à-dire
00:47:06 des figurines de synthèse supposées nous représenter
00:47:08 dans la vie courante,
00:47:10 mais il a pêché
00:47:12 par
00:47:14 peut-être
00:47:16 un excès de confiance en lui,
00:47:18 en quelque chose de par avance écrit.
00:47:20 - Mais je voudrais, pardon Eric, c'est intéressant
00:47:22 parce qu'on va expliquer ça, c'est-à-dire
00:47:24 qu'est-ce que ça voudrait dire
00:47:26 en dehors de Zuckerberg,
00:47:28 c'est-à-dire qu'en fait, l'idée
00:47:30 d'un certain nombre de gens, d'ailleurs c'est Harari aussi
00:47:32 qui l'a dit, puis vous d'autres, qu'est-ce que ça veut dire
00:47:34 "entrer dans le métaverse" et "entrer
00:47:36 dans la vie pixelisée", c'est-à-dire que, au fond,
00:47:38 c'est un prolongement
00:47:40 de notre peau, quelque part,
00:47:42 c'est comme le nombril,
00:47:44 on va, il faut être,
00:47:46 enfin, intégrer cette vie et devenir
00:47:48 les avatars de nous-mêmes
00:47:50 existentiels, c'est quoi ?
00:47:52 - On peut dire les choses comme ça, on peut dire aussi
00:47:54 exclure tout hors champ
00:47:56 à une existence pixelisée, parce qu'une existence
00:47:58 pixelisée, chaque seconde
00:48:00 devant nos écrans, produit à divers titres,
00:48:02 génère des profits,
00:48:04 génère des chiffres d'affaires, que ça soit
00:48:06 dans l'attention, que ça soit dans l'usage
00:48:08 de systèmes, que ça soit...
00:48:10 - Ah oui, tout devient chiffre d'affaires !
00:48:12 - Tout devient chiffre, donc l'idée c'est d'exclure
00:48:14 tout hors champ à nos vies pixelisées
00:48:16 et au fait que
00:48:18 on entre dans, voilà,
00:48:20 on entre dans une sorte de
00:48:22 vie numérisée intégrale,
00:48:24 mais je le répète, il s'est trompé,
00:48:26 parce que c'est intéressant de voir
00:48:28 que des gens qui sont supposés être visionnaires,
00:48:30 qui se sont, en gros, trompés,
00:48:32 mais pas trompés,
00:48:34 ils se sont trompés, en même temps, ils ont senti quelque chose,
00:48:36 je vais dire les choses très simplement,
00:48:38 il a voulu, il a pêché
00:48:40 par ce qu'on peut appeler très simplement
00:48:42 déterminisme technologique,
00:48:44 c'est-à-dire, il s'est passé ça, la prochaine étape
00:48:46 sera comme mécaniquement...
00:48:48 - Modélisation. - Voilà, modélisation
00:48:50 et le fait qu'on ait tellement entré dans
00:48:52 une sorte de matrice qu'il suffit de
00:48:54 l'accélérer, de l'intensifier en mettant un casque.
00:48:56 La deuxième chose, c'est que
00:48:58 il a voulu aller
00:49:00 plus vite que la musique,
00:49:02 il aurait mieux fait de ne pas faire d'annonce sensationnaliste
00:49:04 et travailler à ce que
00:49:06 j'appelle une économie de la fixité
00:49:08 des corps, c'est-à-dire de plus en plus
00:49:10 la numérisation de nos existences
00:49:12 fait que il y a
00:49:14 une tendance
00:49:16 générale de moins avoir
00:49:18 besoin de produire des efforts,
00:49:20 de se déplacer, de voir
00:49:22 on peut dire, tous les flux
00:49:24 du monde venir à nous, par exemple Netflix,
00:49:26 la musique, Spotify, le commerce,
00:49:28 jusqu'aux véhicules qui viennent nous chercher,
00:49:30 jusqu'aux livraisons de repas, le monde
00:49:32 vient à nous. - Le véhicule sans conducteur
00:49:34 bien sûr. - Bon, ça c'est compliqué,
00:49:36 on a vu que le cas de figure
00:49:38 a été compliqué depuis
00:49:40 une semaine. - Mais vous voulez dire en fait, la facilitation
00:49:42 du monde, on n'a plus rien à faire,
00:49:44 et on travaille pour nous. - Voilà,
00:49:46 et l'industrie du numérique
00:49:48 érige chaque consommateur en tant que
00:49:50 roi soleil qui voit le monde venir à lui
00:49:52 selon les moyens dont il dispose.
00:49:54 Et puis il n'a pas tenu compte,
00:49:56 une troisième dimension, c'est que
00:49:58 de la dimension anxiogène,
00:50:00 éminemment anxiogène,
00:50:02 générée par les masques,
00:50:04 par les avatars,
00:50:06 au sortir des périodes de confinement qui ont vu un besoin
00:50:08 de socialité... - Énorme.
00:50:10 - Énorme. - On va en parler. - Et donc,
00:50:12 cette équation il ne l'a pas vue. En revanche,
00:50:14 ce serait une erreur, la nôtre,
00:50:16 cette fois-ci, de croire que ce mouvement-là,
00:50:18 parce que les choses ne se sont pas
00:50:20 exactement passées comme c'était annoncé,
00:50:22 que ce mouvement de pixelisation,
00:50:24 du monde qui vient à nous,
00:50:26 du fait de l'industrie du numérique qui
00:50:28 toujours et de plus en plus,
00:50:30 et de façon intensifiée,
00:50:32 propose de nous accompagner au cours du quotidien,
00:50:34 ce mouvement va s'interrompre.
00:50:36 Certainement pas. - On va en parler,
00:50:38 justement, après cette petite pause, Éric Sadin,
00:50:40 quel est ce monde, justement ? Il ne s'agit pas
00:50:42 de rejeter le bébé numérique avec l'humain,
00:50:44 comment on le traite,
00:50:46 où en est-on,
00:50:48 et dans quel univers sommes-nous ?
00:50:50 Voilà.
00:50:52 Terre-de-France.fr, le premier site
00:50:54 d'articles français et patriotes présente
00:50:56 "Ici Sud Radio,
00:50:58 les Français parlent au français.
00:51:04 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:51:08 Je n'aime pas la blanquette de veau."
00:51:10 Sud Radio Bercov,
00:51:12 dans tous ses états.
00:51:14 - Et toujours avec Éric Sadin,
00:51:16 qui a écrit de son plus récent livre,
00:51:18 "Remarquable, la vie spectrale,
00:51:20 pensez l'air du métaverse
00:51:22 et des intelligences artificielles
00:51:24 génératives", c'est chez Grassey.
00:51:26 Éric Sadin,
00:51:28 donc on parlait un peu,
00:51:30 justement, de...
00:51:32 Vous dites, attention, effectivement,
00:51:34 Zuckerberg est parti très tôt
00:51:36 dans cet univers indépassable,
00:51:38 c'est un peu, voilà, c'est plus
00:51:40 prolétaire de tous les pays,
00:51:42 unissez-vous, mais c'est numérique de tous les pays,
00:51:44 actez-vous et incarnez-vous.
00:51:46 Mais vous dites, bon, alors,
00:51:48 on est dans cet univers-là,
00:51:50 alors vous dites, effectivement, il faut faire attention,
00:51:52 mais ça ne veut pas dire qu'il faut refuser
00:51:54 la chose et qu'il faut, effectivement,
00:51:56 comprendre la chose puisqu'on la vit.
00:51:58 Alors, dans quel univers vit-on
00:52:00 aujourd'hui, dans lequel va-t-on vivre
00:52:02 et est-on déjà en train de vivre ?
00:52:04 - On vit dans, pour ce qui est
00:52:06 du monde technologique, mais qui regarde
00:52:08 nos vies quotidiennes,
00:52:10 individuelles et collectives,
00:52:12 on vit dans le monde, pour faire simplement
00:52:14 un grand trait, de la pixelisation,
00:52:16 c'est-à-dire de passer
00:52:18 toujours plus de temps devant des écrans,
00:52:20 et dans l'âge de
00:52:22 l'intelligence artificielle. Alors, l'intelligence
00:52:24 artificielle, ça fait des années que je la théorise,
00:52:26 hier, je lisais
00:52:28 une interview de Richard Feynman,
00:52:30 qui est mort aujourd'hui, qui était un des grands physiciens
00:52:32 de la mécanique quantique, qui disait,
00:52:34 je crois, au moment des années 70,
00:52:36 je crois que personne ne comprend ce qu'est
00:52:38 la mécanique quantique. Moi, je crois,
00:52:40 cher André, que très peu comprennent
00:52:42 en réalité ce qu'est l'intelligence artificielle.
00:52:44 - Alors, essayons quand même
00:52:46 de comprendre ça, Éric Zadal. - Alors, je l'ai théorisé
00:52:48 dans un bouquin de 2018, qui s'appelait
00:52:50 "Intelligence artificielle, l'enjeu du siècle",
00:52:52 or, nous vivons un deuxième moment de l'intelligence
00:52:54 artificielle, ça veut dire que ça va tellement vite,
00:52:56 maintenant, nous vivons le moment des IA génératives, sur lesquels
00:52:58 j'ai beaucoup de choses à dire. L'intelligence artificielle,
00:53:00 beaucoup de gens en parlent, sans avoir
00:53:02 de définition très claire. - Alors, c'est quoi ?
00:53:04 - Je suis sûr que si on interrogeait nos éditrices
00:53:06 et nos éditeurs d'aujourd'hui,
00:53:08 on se demanderait "qu'est-ce que c'est ?" On aurait autant de définitions,
00:53:10 presque, que le nombre de personnes
00:53:12 qui nous écoutent.
00:53:14 Parce que nous souffrons d'un manque de définition. L'intelligence artificielle,
00:53:16 c'est avant tout un changement de
00:53:18 statut des technologies numériques,
00:53:20 qui est apparue, en gros,
00:53:22 au mi-temps des années 2000,
00:53:24 au milieu des années 2000, qui ne sont
00:53:26 plus destinées à la collecte,
00:53:28 au stockage,
00:53:30 à l'indexation et la manipulation
00:53:32 à diverses fins de l'information, c'est ça, les technologies
00:53:34 numériques. La collecte,
00:53:36 le stockage, l'indexation automatisée
00:53:38 et la manipulation à diverses fins,
00:53:40 et des fins toujours plus nombreuses
00:53:42 de l'information, de façon toujours
00:53:44 plus aisée et rapide,
00:53:46 et regardant des masses
00:53:48 toujours plus volumineuses de données.
00:53:50 Depuis le milieu des années 2000,
00:53:52 d'autres fonctions,
00:53:54 j'ai presque envie de dire, une autre
00:53:56 mission a été affectée aux technologies
00:53:58 numériques. C'est ça qu'on ne saisit pas
00:54:00 très bien, à mon sens.
00:54:02 C'est celle d'expertiser le réel,
00:54:04 de diagnostiquer des situations.
00:54:06 - Ça c'est la nouvelle fonction. - C'est ça la nouvelle fonction.
00:54:08 C'est-à-dire de diagnostiquer
00:54:10 des situations
00:54:12 toujours plus diverses du quotidien,
00:54:14 mais pas seulement, mais
00:54:16 d'orienter en retour. Je crois que j'avais donné cet
00:54:18 exemple chez vous André, il y a quelques
00:54:20 années, l'exemple le plus...
00:54:22 Mais tout est à l'avenant, l'exemple le plus...
00:54:24 - Allez-y, c'est toujours bon de donner un exemple concret.
00:54:26 - Tout est à l'avenant
00:54:28 de cet exemple-là.
00:54:30 Par exemple, l'application WES,
00:54:32 qui analyse, qui
00:54:34 diagnostique, qui expertise
00:54:36 l'état du trafic en temps réel,
00:54:38 selon des vitesses et
00:54:40 traitant des volumes d'informations
00:54:42 qu'aucun être humain ne pourrait gérer à une telle vitesse
00:54:44 et selon de telles masses de données,
00:54:46 et qui expertise
00:54:48 au moment même où on l'interroge
00:54:50 l'itinéraire,
00:54:52 l'état du trafic est l'itinéraire le plus
00:54:54 optimisé, mais pas seulement
00:54:56 qui conseille,
00:54:58 suggère, encourage
00:55:00 d'emprunter tel itinéraire
00:55:02 plutôt que tel autre. C'est ça.
00:55:04 - Tout le monde a son GPS et WES
00:55:06 aujourd'hui. - Voilà, mais ça,
00:55:08 les exemples, c'est dans le commerce,
00:55:10 c'est par exemple dans le
00:55:12 management, où on voit des
00:55:14 manufacturiers recevoir des signes audio,
00:55:16 qui expertise, qui diagnostiquent
00:55:18 l'endroit où ils se trouvent et qui les
00:55:20 orientent, les enjoint
00:55:22 d'aller dans tel endroit chercher tel article
00:55:24 pour les déposer à telle vitesse, dans tel palais.
00:55:26 Donc c'est cette systématique
00:55:28 technologique qui
00:55:30 interprète et qui oriente l'action
00:55:32 humaine, c'est-à-dire que nous vivons ce que j'avais
00:55:34 appelé dans un bouquin de 2018
00:55:36 le tournant injonctif de la technologie,
00:55:38 car pour la première fois dans l'histoire de l'humanité,
00:55:40 des technologies, des systèmes,
00:55:42 nous suggèrent, nous conseillent, nous enjoignent
00:55:44 d'agir de telle manière
00:55:46 plutôt que telle autre. - Et c'est la première fois, effectivement.
00:55:48 - Et c'est la première fois. Et ça, c'est un tournant
00:55:50 politico-juridico-
00:55:52 politique majeur, qui n'est pas suffisamment interrogé,
00:55:54 mais pour compliquer les choses, si ce mouvement-là
00:55:56 ne cesse de s'intensifier
00:55:58 et de s'appliquer à quantité de gens,
00:56:00 et c'est l'objet de mon nouveau livre,
00:56:02 je m'intéresse maintenant
00:56:04 à un nouvel embranchement
00:56:06 de l'intelligence artificielle
00:56:08 qu'on pourrait appeler, parce que
00:56:10 ce que j'ai signalé là, c'est
00:56:12 la dimension
00:56:14 cognitive et organisationnelle
00:56:16 de l'intelligence artificielle. - C'est très important.
00:56:18 - Cognitive et organisationnelle.
00:56:20 C'est-à-dire qui interprète
00:56:22 et qui organise. Maintenant...
00:56:24 - Et qui conseille, quand même.
00:56:26 - Et qui enjoint.
00:56:28 Il y a quantité de gens, par exemple
00:56:30 dans le recrutement, il y a des... Aujourd'hui,
00:56:32 c'est des candidats
00:56:34 qui dialoguent avec des chatbots
00:56:36 qui interprètent
00:56:38 la qualité supposée
00:56:40 selon des critères dont on ne sait rien, mais on peut imaginer
00:56:42 que c'est la plus grande... - Et vous voulez dire que les responsables
00:56:44 et les directeurs écoutent le chatbot, enfin...
00:56:46 - C'est pas qu'ils écoutent, c'est qu'ils se soumettent
00:56:48 à la vérité de l'injonction
00:56:50 sur 300 candidats. Prenez le candidat
00:56:52 27, 42,
00:56:54 97 et 122,
00:56:56 et au vu d'algorithmes
00:56:58 et d'analyses que les systèmes
00:57:00 auront faites, et qui conseille
00:57:02 pour l'instant à des humains de chair
00:57:04 et de sang, si j'ose dire, 4 candidats,
00:57:06 qui vont les recevoir en chair
00:57:08 de visu, en 2023.
00:57:10 Mais en 2030,
00:57:12 est-ce qu'il y aura encore des humains dans la boucle ?
00:57:14 Certainement pas. Donc ça, c'est la dimension
00:57:16 qu'on peut appeler, ce que j'ai appelé
00:57:18 la dimension cognitive
00:57:20 et organisationnelle des intelligences artificielles,
00:57:22 de l'intelligence artificielle, qui a eu
00:57:24 lieu au tournant des années 2010.
00:57:26 Ça, je l'ai analysé
00:57:28 désormais,
00:57:30 et ça continue, depuis un an,
00:57:32 exactement un an, André,
00:57:34 depuis le 30 novembre 2022,
00:57:36 avec ce
00:57:38 tremblement de terre culturel et civilisational,
00:57:40 social également,
00:57:42 qui a représenté la mise en ligne dans sa
00:57:44 première mouture au grand public
00:57:46 de chat GPT, nous vivons
00:57:48 un autre mouvement,
00:57:50 qui ne se substitue pas, qui s'agrège
00:57:52 au premier mouvement. - Vous dites que le chat GTT, c'est un tremblement de terre.
00:57:54 - Ah, c'est un tremblement de terre, parce que c'est le tournant
00:57:56 intellectuel
00:57:58 et créatif des systèmes
00:58:00 de l'intelligence artificielle.
00:58:02 C'est-à-dire que ces
00:58:04 systèmes vont assurer des tâches,
00:58:06 il faut entendre ce que je vais dire là,
00:58:08 la portée culturelle,
00:58:10 civilisationnelle, anthropologique,
00:58:12 utilisons des grands mots, parce qu'il faut utiliser des grands mots,
00:58:14 qui vont assurer des tâches
00:58:16 qui jusque-là,
00:58:18 mobilisaient individuellement et collectivement
00:58:20 nos facultés intellectuelles et créatives.
00:58:22 Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:58:24 Parce que ce que j'analyse
00:58:26 dans le livre, et ce que je voudrais préciser
00:58:28 avec vous André, avec vos éditeurs,
00:58:30 qu'est-ce qui s'est passé il y a un an,
00:58:32 quand chat GPT a été mis
00:58:34 sur le marché ? Quelle était la réaction ?
00:58:36 La réaction était de dire
00:58:38 "c'est bluffant, c'est incroyable"
00:58:40 et ça l'était, c'est très bluffant.
00:58:42 Mais ça a été aussi de dire
00:58:44 "il faudrait des développements,
00:58:46 encore des développements technologiques,
00:58:48 pour que ça s'apparente à un langage humain".
00:58:50 Or elle est là notre grande erreur.
00:58:52 Elle est là notre grande erreur sur laquelle,
00:58:54 si vous me le permettez, je vais dire quelques mots.
00:58:56 - Alors on va le dire juste après ceci,
00:58:58 Eric Sadin, c'est pas pour vous interrompre.
00:59:00 - Je vous en prie.
00:59:02 - C'est très très intéressant, parce que là on passe
00:59:04 effectivement d'un monde à l'autre,
00:59:06 et je voudrais qu'on précise bien ça,
00:59:08 et qu'on prenne le temps de le préciser, on va le faire
00:59:10 après cette petite pause, et puis nos auditeurs aussi
00:59:12 interviendront un peu plus tard.
00:59:14 - Évidemment on prendra toutes vos interrogations,
00:59:16 vous qui n'êtes pas des ordinateurs,
00:59:18 appelez-nous au 0826 300 300.
00:59:20 - Et même si vous êtes des ordinateurs,
00:59:22 appelez-nous aussi.
00:59:24 - Ce sera intéressant d'entendre votre voix,
00:59:26 au 0826 300 300, tout de suite.
00:59:28 - C'est pas possible, inquiétons.
00:59:30 - Un article français et patriote présente.
00:59:32 - Ici Sud Radio.
00:59:36 Les Français parlent au français.
00:59:40 Les carottes sont cuites.
00:59:42 Les carottes sont cuites.
00:59:44 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:59:48 - Eric Sadin, "La vie spectrale",
00:59:50 un livre, il faut s'accrocher pour le lire,
00:59:52 parce que c'est pas un livre simple,
00:59:54 mais justement, comme les livres qui demandent
00:59:56 et qui digent leur réflexion,
00:59:58 il faut le faire,
01:00:00 et c'est passionnant.
01:00:02 Eric Sadin, on a parlé justement
01:00:04 de la première révolution,
01:00:06 avec le cognitif,
01:00:08 avec Waze et compagnie,
01:00:10 qui nous enjoignaient,
01:00:12 tel ou tel,
01:00:14 effectivement vous avez pris la circulation,
01:00:16 et puis vous dites,
01:00:18 "très grande révolution au Tchad GPT",
01:00:20 qui effectivement, elle,
01:00:22 presque vous remplace,
01:00:24 au lieu de faire une lettre vous-même,
01:00:26 "Tchad GPT", faire un article,
01:00:28 "Tchad GPT", faire une étude,
01:00:30 etc.
01:00:32 J'ai l'air de vous dire, "oui très bien,
01:00:34 mais au fond, si Tchad GPT
01:00:36 peut m'aider à telle ou telle chose,
01:00:38 au fond, est-ce que ça ne me laissera pas du temps
01:00:40 pour réfléchir encore plus ?"
01:00:42 Et vous, vous avez l'air de dire, "non, c'est pas ça du tout".
01:00:44 - Ce qu'il faut voir, ce sont les conséquences
01:00:46 civilisationnelles, et ce qui se joue.
01:00:48 C'est-à-dire que, malheureusement,
01:00:50 mais il faut bien vivre, on a été interrompu par la publicité,
01:00:52 parce que je disais
01:00:54 qu'il y avait une chose qui va déterminer, je pense,
01:00:56 André,
01:00:58 toute notre conversation, mais déterminer
01:01:00 les 20 prochaines années.
01:01:02 En quelques mots, je vais expliquer
01:01:04 comment ça fonctionne, et qu'on n'a pas
01:01:06 suffisamment vu, et donc
01:01:08 les conséquences
01:01:10 civilisationnelles du fait de
01:01:12 "à quoi as-tu à faire ?"
01:01:14 Donc on a dit, les réactions, elles ont été de dire
01:01:16 "c'est bluffante, c'était bluffant,
01:01:18 et qu'il faudrait plus de développement pour que ça s'apparente
01:01:20 à un langage, pour ce qui est de
01:01:22 l'article de la JUPT,
01:01:24 un langage humain. Alors c'est là qu'est notre grande illusion,
01:01:26 parce que comment fonctionnent ces systèmes ?
01:01:28 C'est ça qu'on n'est pas allé voir.
01:01:30 Ce sont des systèmes qui,
01:01:32 à qui on délègue
01:01:34 la fonction d'ingurgiter
01:01:36 tous les corpus textuels existants,
01:01:38 tous, tous, à l'intérieur d'une dimension
01:01:40 totalisante, quelque chose de
01:01:42 gargantuesque, j'ai envie de dire,
01:01:44 depuis la nuit des temps, tous les corpus
01:01:46 existants, dans des bases de données,
01:01:48 sur Internet, l'année dernière c'était
01:01:50 jusqu'à 2021,
01:01:52 mais maintenant c'est tous ceux existants,
01:01:54 - Oui, vous voulez dire toute l'histoire d'humanité,
01:01:56 tous les textes d'humanité, - Tous les corpus, les textes,
01:01:58 - Les connaissances de l'humanité, on les a,
01:02:00 - Tout ce qui est écrit, tout ce qui relève des
01:02:02 critiques. On a envie de dire la grande bibliothèque
01:02:04 universelle, mais aussi
01:02:06 la bibliothèque universelle ordinaire, de tous
01:02:08 les textes qui existent, de la presse, de...
01:02:10 Bref. En vue de quoi ?
01:02:12 En vue de les
01:02:14 soumettre à des
01:02:16 formules
01:02:18 statistiques,
01:02:20 à des analyses mathématiques,
01:02:22 en vue de quoi ? D'en tirer
01:02:24 des lois du langage,
01:02:26 des règles grammaticales,
01:02:28 des lois sémantiques,
01:02:30 et qui fonctionnent,
01:02:32 et c'est ça le cœur de l'affaire,
01:02:34 qui fonctionne, vous savez quand on écrit
01:02:36 sur WhatsApp, par exemple,
01:02:38 "je viens te voir ce..."
01:02:40 et le système,
01:02:42 au nom de...
01:02:44 au vu de toutes les occurrences possibles,
01:02:46 d'un point de vue probabiliste, va dire
01:02:48 "ce soir", écrit à notre place, "ce soir",
01:02:50 "je viens te voir ce soir". Et,
01:02:52 quand on commande une phrase,
01:02:54 il produit du langage à l'intérieur d'une dimension
01:02:56 probabiliste.
01:02:58 C'est ça la dimension qui est capitale,
01:03:00 probabiliste. Pourquoi je dis ça ? Parce que
01:03:02 tout ce que je viens de décrire là,
01:03:04 c'est un mode de fonctionnement qui est à l'opposé
01:03:06 de la façon dont nous nous entretenons
01:03:08 un rapport individuel et collectif
01:03:10 au langage. C'est-à-dire que le langage,
01:03:12 c'est le lieu de la tension, c'est le lieu même
01:03:14 de la tension entre le lait commun,
01:03:16 la culture, les textes,
01:03:18 les grandes oeuvres, les règles du langage,
01:03:20 et qui, par l'effort, par la culture
01:03:22 de chacun, par l'apprentissage,
01:03:24 par l'école, eh bien,
01:03:26 fait qu'on se réapproprie le langage.
01:03:28 Mais pas à l'intérieur d'une dimension totalisante.
01:03:30 - C'est l'effort de l'apprentissage, l'effort d'apprendre.
01:03:32 - Et dans un rapport
01:03:34 de singularisation, où chacun
01:03:36 manifeste sa subjectivité et sa liberté.
01:03:38 - Et chacun a la réception
01:03:40 qu'il a, subjective, de ce qu'il reçoit.
01:03:42 - Et qu'il entretient un rapport
01:03:44 en première personne au langage.
01:03:46 Mais le mot que je vais dire,
01:03:48 c'est ça le coeur de ce que je voulais dire sur ce point-là,
01:03:50 le mot que je vais dire là,
01:03:52 à l'instant, je ne sais pas lequel
01:03:54 c'est, je ne le sais pas.
01:03:56 Et en cela, notre rapport au langage,
01:03:58 il s'inscrit,
01:04:00 non pas dans une dimension probabiliste,
01:04:02 mais une dimension indéterministe.
01:04:04 - Indéterminée, d'accord.
01:04:06 - Et qu'est-ce que c'est que cette dimension indéterministe ?
01:04:08 C'est le lieu même de la liberté,
01:04:10 sur le langage de la liberté humaine,
01:04:12 individuelle et collective. On appelle ça parler en première personne,
01:04:14 on appelle ça parler
01:04:16 librement et de façon singulière et subjective
01:04:18 et personnelle, et on appelle ça
01:04:20 toutes les langues qui existent et qui
01:04:22 composent la pluralité humaine.
01:04:24 Or, qu'est-ce qui s'est passé
01:04:26 au nom de l'utilitarisme ?
01:04:28 L'utilitarisme a tellement
01:04:30 quitté l'œuvre depuis un siècle dans notre société.
01:04:32 Il a tellement infusé
01:04:34 nos...
01:04:36 Il est tellement devenu la norme,
01:04:38 qu'il est arrivé à infuser,
01:04:40 je suis désolé de parler comme ça,
01:04:42 nos cervelles devenues très très malades
01:04:44 quand même. C'est-à-dire au nom de l'utilitarisme,
01:04:46 on a vu des gens dire "c'est cool,
01:04:48 ça nous aide, ça facilite
01:04:50 nos tâches", mais sans voir
01:04:52 les conséquences civilisationnelles. Et c'est quoi les conséquences
01:04:54 civilisationnelles ? C'est ce langage machinique,
01:04:56 standardisé,
01:04:58 industriel,
01:05:00 impersonnel,
01:05:02 qui va voir quoi ? C'est pas "bienvenue à Gataca",
01:05:04 les corps clonés. C'est un langage
01:05:06 cloné, un langage mort
01:05:08 qui de plus en plus va devenir
01:05:10 occuper le champ symbolique
01:05:12 dans deux ans. C'est-à-dire tout le langage qu'on va avoir,
01:05:14 ça va être un langage nécrosé, frappé
01:05:16 par la mort, un pseudo-langage, un langage
01:05:18 mort. Et au nom
01:05:20 de l'utilitarisme, on ne voit
01:05:22 pas la déprise de
01:05:24 l'usage du langage en première personne.
01:05:26 Et le vecteur de
01:05:28 liberté fondamentale, ce que nous faisons
01:05:30 là aujourd'hui, de parler en première
01:05:32 personne. Mais il y a aussi le fait que
01:05:34 au nom de cet utilitarisme
01:05:36 qui vraiment
01:05:38 nous conduit à... qui est le cheval de Troyes
01:05:40 en réalité, du renoncement à nos facultés
01:05:42 les plus fondamentales, celle de parler
01:05:44 en première personne et librement.
01:05:46 Est-ce qu'on voit dans deux, trois
01:05:48 ans, nos enfants, nos petits-enfants
01:05:50 nous dire "mais
01:05:52 papa, maman, mais pourquoi
01:05:54 je vais à l'école, moi ? Pourquoi je vais
01:05:56 à l'école si un système..." - Parce que j'ai déjà tout
01:05:58 qui me donne. - Sur un simple prompt, ce qu'on appelle un prompt,
01:06:00 une instruction de notre part,
01:06:02 "va faire mes dissertations, va écrire
01:06:04 mes messages, va
01:06:06 me faire
01:06:08 ma liste de ce qu'il me faut,
01:06:10 voilà, c'est
01:06:12 ça qui vient." - "Va faire ma
01:06:14 correspondance,
01:06:16 va faire presque
01:06:18 mes mots..." - "M'appeler
01:06:20 Douari pour un avocat, va faire
01:06:22 ma liste de
01:06:24 courses, car ce à quoi nous
01:06:26 avons à faire là, c'est
01:06:28 un
01:06:30 poison, le verre est dans le
01:06:32 fruit, un poison très pervers, c'est-à-dire
01:06:34 au nom de l'allègement
01:06:36 de l'effort, un
01:06:38 renoncement de nos facultés intellectuelles
01:06:40 et créatives." Mais c'est pas seulement ça.
01:06:42 - Non mais pardon, mais qui ont besoin de l'effort.
01:06:44 - Qui ont besoin. - Les facultés
01:06:46 créatrices intellectuelles ont besoin de l'effort.
01:06:48 - Mais écrire une lettre de démission,
01:06:50 écrire une lettre de candidature, écrire
01:06:52 une plaidoirie, c'est du génie humain,
01:06:54 la plaidoirie. On voit maintenant des avocats
01:06:56 demander à chaque GPT, "voit-on
01:06:58 le renoncement de ce qui
01:07:00 nous constitue le plus en propre ?"
01:07:02 C'est-à-dire, en gros, c'est la dernière frontière,
01:07:04 c'est-à-dire des systèmes qui organisent des
01:07:06 affaires humaines, maintenant c'est des systèmes
01:07:08 qui, au nom, dans la volonté de générer
01:07:10 uniquement des profits, parce que là c'est pas un projet
01:07:12 de société. Est-ce qu'on a décidé ça
01:07:14 en société ? Est-ce que
01:07:16 la société des évolutions, c'est des gens
01:07:18 qui décident, voix de vue organique, dans la pluralité.
01:07:20 - Ce n'est pas le marxisme, le conservatisme
01:07:22 ou télévlogie. - Non, dans la contradiction,
01:07:24 non, c'est l'industrie du numérique qui, au nom de
01:07:26 ses propres intérêts, a mis le monde devant
01:07:28 le fait accompli et a offert un poison
01:07:30 qui ont fait que les gens ont dit "c'est cool".
01:07:32 Mais il y a aussi une autre dimension,
01:07:34 c'est que c'est un langage personnalisé qui va apparaître.
01:07:36 C'est-à-dire, c'est déjà à l'oeuvre dans les robots
01:07:38 conversationnels de Microsoft
01:07:40 ou de Google, Bard ou Bing,
01:07:42 qui va avoir quoi ? Qui va avoir un
01:07:44 langage "nous parler" en vue
01:07:46 de nos propres souhaits.
01:07:48 - Par exemple... - Vous allez retrouver la
01:07:50 première personne, mon cher Eric Sadin !
01:07:52 - C'est-à-dire, c'est la personnalisation.
01:07:54 Des systèmes vont nous dire "vous êtes à
01:07:56 San Francisco, fais-moi un programme personnalisé.
01:07:58 Fais-moi ma recette
01:08:00 de cuisine." C'est-à-dire que, de plus
01:08:02 en plus, je crois que c'est la plus grande forme
01:08:04 d'aliénation sournoise que nous vivons.
01:08:06 C'est-à-dire, non plus sous une forme de servitude,
01:08:08 mais sous une forme, ce qu'on avait
01:08:10 vécu avec l'économie de la donnée et des plateformes
01:08:12 depuis une dizaine d'années, où des systèmes allègent
01:08:14 continuellement nos existences. Maintenant,
01:08:16 des systèmes vont alléger l'effort
01:08:18 de devoir aller
01:08:20 vers les autres, d'aller vers le réel,
01:08:22 de travailler en vue d'écrire,
01:08:24 de produire du langage,
01:08:26 de travailler en vue de savoir comment allons-nous
01:08:28 agir dans notre quotidien, et ça va faire en sorte...
01:08:30 - Mais on réalise le cauchemar
01:08:32 de la boétie, la servitude volontaire.
01:08:34 - Oui, mais avec l'idée que
01:08:36 on adosse nos existences
01:08:38 de plus en plus à des compagnies privées, qui vont
01:08:40 alléger nos existences. Et c'est cela qui est
01:08:42 à l'oeuvre. Et avec le fait aussi...
01:08:44 - Et ça leur apporte quoi, pardon,
01:08:46 Eric Sadin ? Aux compagnies privées ?
01:08:48 - Et bien, ça génère du chiffre. Par exemple, OpenEI
01:08:50 vend des abonnements,
01:08:52 il y a tout un marché
01:08:54 des IA génératives. Et puis, je voudrais
01:08:56 moi demander à toutes les bonnes âmes qui disent
01:08:58 "Ah, moi je ne prends plus l'avion aujourd'hui,
01:09:00 je recycle mes... attention,
01:09:02 je recycle mes ordires avec une
01:09:04 minutie que vous n'imaginez pas",
01:09:06 j'aimerais bien savoir si ces mêmes
01:09:08 personnes sont dans un
01:09:10 refus d'utiliser ces IA génératives
01:09:12 qui vont entraîner un surcroît
01:09:14 de consommation énergétique phénoménale.
01:09:16 Or, je crois que la conscience ne se divise pas.
01:09:18 Si on décide de ne pas prendre l'avion,
01:09:20 il s'agirait de ne pas utiliser ces IA génératives.
01:09:22 Mais c'est tellement cool,
01:09:24 ça facilite tellement notre quotidien.
01:09:26 - Ben, la paresse, la paresse.
01:09:28 - La paresse, mais là, sur quelque chose
01:09:30 qui va aussi,
01:09:32 aussi entraîner
01:09:34 un ouragan sur des métiers
01:09:36 à haute compétence cognitive.
01:09:38 C'est-à-dire, ça on ne le voit pas,
01:09:40 quand je vais parler de conséquences civilisationnelles.
01:09:42 - Par exemple, mettons un ou deux métiers
01:09:44 à haute compétence cognitive. - Alors, cher André,
01:09:46 c'est très grave, parce que là, il faut analyser ça de près.
01:09:48 En quelques mots, ce qu'on a vécu
01:09:50 au tournant des années 80
01:09:52 avec l'automatisation, par exemple, des usines automobiles,
01:09:54 et qu'on a vu un mouvement
01:09:56 de substitution de nombreux métiers,
01:09:58 ou d'éradication de nombreux métiers,
01:10:00 c'était pour des métiers à haute pénibilité, n'est-ce pas ?
01:10:02 - Bien sûr. - Or, là...
01:10:04 - Et tout le monde s'en est réjoui. - On peut dire qu'on peut...
01:10:06 - Le travail à la chaîne, quand même, c'était pas l'idéal.
01:10:08 - Des travaux, des métiers qui broyaient
01:10:10 les corps, qui créaient des troubles musculos-squelettiques,
01:10:12 qui broyaient les psychés,
01:10:14 et qui voyaient des personnes à la retraite
01:10:16 totalement lessivées.
01:10:18 Là, ce à quoi nous avons
01:10:20 à faire, c'est un ouragan sur
01:10:22 des métiers à haute compétence cognitive,
01:10:24 qui mobilisent nos facultés
01:10:26 intellectuelles et créatives,
01:10:28 qui aussi ont nécessité
01:10:30 de longues années d'études,
01:10:32 qui apportent de l'estime de soi, de la reconnaissance
01:10:34 des formes de socialité.
01:10:36 Alors, la liste est longue.
01:10:38 - Non mais, donnez-moi deux ou trois exemples.
01:10:40 - Alors, par exemple, est-ce que vous avez vu, cher André Bercoff,
01:10:42 le mois de mai, le groupe allemand Bild,
01:10:44 qui est un des premiers groupes, je crois que c'est le premier
01:10:46 groupe de presse en Allemagne, qui,
01:10:48 dès le mois de mai, c'est-à-dire même pas six mois après
01:10:50 le chat de GPT, a dit avec la novlangue
01:10:52 managériale, "on va
01:10:54 réorganiser nos effectifs en licenciant
01:10:56 un tiers du personnel". Donc,
01:10:58 c'est les journalistes, c'est, à terme,
01:11:00 les professeurs, les correcteurs,
01:11:02 les traducteurs,
01:11:04 des enseignants,
01:11:06 parce qu'il faut voir au-delà de
01:11:08 2023. Et je voudrais
01:11:10 signaler sur ce point-là, les scénaristes.
01:11:12 Qu'est-ce qui s'est passé avec les scénaristes
01:11:14 à Hollywood ? - Hollywood. - Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:11:16 C'est-à-dire que les scénaristes à Hollywood,
01:11:18 ils ont vu le vent venir. Ils ont eu dîner,
01:11:20 si j'ose dire. Et ils ont vu
01:11:22 que, pour l'instant, ces
01:11:24 systèmes d'IA génératifs ne sont pas
01:11:26 appelés à se substituer à eux. En revanche,
01:11:28 de plus en plus, par l'analyse
01:11:30 des pratiques de consommation
01:11:32 sur Netflix... - Non mais si, demain, ils vont se substituer à eux.
01:11:34 Ils feront des scénarios. - Alors, dans...
01:11:36 un ou deux ans,
01:11:38 André, alors qu'est-ce qu'ils ont fait ? Et là,
01:11:40 ils ont été grands. Ça devrait nous inspirer.
01:11:42 Ils ont dit "on va pas attendre
01:11:44 des actions des régulateurs
01:11:46 qui ne pensent que par le primat économique
01:11:48 et qui ont une fascination à l'endroit
01:11:50 de l'industrie du numérique. On va
01:11:52 se laisser lever par corporations
01:11:54 et on va dire "vos abjections",
01:11:56 ce que moi j'appelle "chat ACC", "vos
01:11:58 objections culturelles et civilisationnelles"
01:12:00 qui vont nous amener à un désert de
01:12:02 l'humanité, c'est-à-dire à l'abandon de nos
01:12:04 facultés intellectuelles
01:12:06 et créatives. On n'en veut pas. Ils se sont
01:12:08 mobilisés et qu'est-ce qui s'est passé ?
01:12:10 Ils ont eu gain de cause. - Oui, tout à fait.
01:12:12 - C'est-à-dire que contre la régulation qui ne cherche qu'à
01:12:14 accompagner ce mouvement dans une soumission
01:12:16 coupable... - On peut réagir, on peut se révolter.
01:12:18 - C'est une dimension jurisprudentielle qui a eu lieu.
01:12:20 C'est-à-dire qu'ils ont fait acte
01:12:22 de droit en disant "ça n'aura pas lieu
01:12:24 comme ça". Est-ce que je crois ?
01:12:26 Je vais terminer sur ce point-là, parce que je vois qu'on me presse
01:12:28 là. J'étais
01:12:30 au Chili la semaine dernière, invité par
01:12:32 l'Université Catholique du Chili à Santiago
01:12:34 et le recteur
01:12:36 de l'université m'a dit "mais nous, dans les universités,
01:12:38 comment on va faire ?" Parce qu'on voit bien que c'est un ouragan
01:12:40 l'usage des GA génératives.
01:12:42 Eh bien, je lui ai dit "regardons ce qui s'est passé
01:12:44 avec les scénaristes". Ce que
01:12:46 je crois, c'est que si des personnes
01:12:48 se mobilisent à l'échelle de leur
01:12:50 petite société, ça n'a pas beaucoup d'effet.
01:12:52 En revanche, si les corporations
01:12:54 à l'échelle de la planète, à l'échelle du monde
01:12:56 se lèvent et disent "nous,
01:12:58 la corporation des journalistes, comme les
01:13:00 scénaristes, on ne veut pas être remplacés par des systèmes
01:13:02 de journalistes". Parce qu'au nom de l'utilitarisme
01:13:04 généralisé, ce sont des métiers
01:13:06 qui apportent de l'estime de soi, des métiers
01:13:08 à haute compétence, des métiers
01:13:10 qui créent du plaisir à la tâche. - Oui, parce qu'on voit au clair des journaux,
01:13:12 des radios, des télévisions avec... - Mais c'est pareil
01:13:14 pour plein d'autres métiers. Vous savez, l'avenir du professeur,
01:13:16 elle est en danger.
01:13:18 On peut imaginer que dans
01:13:20 quelques années, il y ait des super assistants
01:13:22 médecins généralistes
01:13:24 qui vont être en première
01:13:26 consultation par analyse du
01:13:28 visage et par l'analyse
01:13:30 des capteurs. Donc ce que je crois, c'est que
01:13:32 les corporations à l'échelle de la planète
01:13:34 devraient se mobiliser. Pourquoi
01:13:36 je dis ça ? Parce que
01:13:38 à force de nous soumettre,
01:13:40 la soumission... Pardon, à force
01:13:42 de nous adapter, la soumission...
01:13:44 On va vers des logiques
01:13:46 de soumission. Et puis, il y a toujours
01:13:48 cette idée... - De soumission totalitaire.
01:13:50 - Et puis, il y a toujours cette idée de complémentarité homme-machine
01:13:52 qui est celui qui a inventé cette notion
01:13:54 mériterait aujourd'hui le prix Nobel de la
01:13:56 novlangue. C'est pas une complémentarité
01:13:58 homme-machine qui est à l'oeuvre.
01:14:00 C'est une éradication à grande vitesse
01:14:02 des métiers qui
01:14:04 en réalité mobilisent
01:14:06 le génie humain. - Des métiers humains et du génie
01:14:08 humain. - Et comment peut-on accepter cela
01:14:10 de façon passivement ? Ce n'est pas possible.
01:14:12 - La preuve, c'est que votre passion
01:14:14 montre, et vous n'êtes pas le seul, Eric Sada, que
01:14:16 beaucoup de gens ne l'acceptent pas.
01:14:18 Et c'est toujours le problème de la soumission et de la résistance.
01:14:20 3 000 ans d'histoire, même si on
01:14:22 assiste à une mutation globale.
01:14:24 - On va se retrouver dans
01:14:26 quelques instants et après en direction Lyon,
01:14:28 on sera avec Alain qui nous appelle tout de suite sur Sud Radio.
01:14:30 Terre-de-France.fr
01:14:32 Le premier site d'articles français et patriotes
01:14:34 présente
01:14:36 Ici Sud Radio
01:14:38 Les Français parlent
01:14:42 au français
01:14:44 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:14:46 Je n'aime pas
01:14:48 la blanquette de veau.
01:14:50 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:14:52 13h49 sur Sud Radio, nous sommes toujours
01:14:54 avec Eric Sada jusqu'à 14h,
01:14:56 qui est notre invité aujourd'hui. Et on a Alain
01:14:58 au 0826-300-300 qui nous appelle de Lyon.
01:15:00 Bonjour Alain, on vous écoute. - Bonjour Alain.
01:15:02 - Bonjour.
01:15:04 - On vous écoute Alain. - Je voulais juste réagir
01:15:06 à une interpellation que vous avez faite
01:15:08 tout à l'heure sur les gens
01:15:10 qui ne prenaient pas l'avion et ainsi de suite, mais qui
01:15:12 en même temps devaient se servir de chaque GPT.
01:15:14 Je suis en plein dans ce créneau-là.
01:15:16 J'ai 65 ans.
01:15:18 J'ai arrêté de skier à 22 ans
01:15:20 en 1980, parce que déjà à cette époque-là,
01:15:22 on se rendait compte que les montagnes étaient
01:15:24 en train de trop souffrir. La dernière fois que j'ai
01:15:26 pris l'avion, c'était en 1993.
01:15:28 Depuis,
01:15:30 quand je me déplace en Europe, c'est en train.
01:15:32 - Ouais. - Je n'ai
01:15:34 jamais payé quoi que ce soit par Internet.
01:15:36 Je ne me suis jamais servi d'un GPS.
01:15:38 Je n'ai jamais envoyé un mail de ma vie.
01:15:40 Ni reçu,
01:15:42 ni ouvert un mail.
01:15:44 Ça va, j'en ai dit assez ou pas ? Alors vous voyez,
01:15:46 on peut être écologiste
01:15:48 ou avoir une conscience en même temps,
01:15:50 ne pas se servir de chaque GPT.
01:15:52 Et je ne me servirai jamais d'une intelligence artificielle,
01:15:54 quoi que ça me coûte dans ma vie.
01:15:56 - Voilà un vrai résistant, Eric Sada.
01:15:58 Qu'est-ce que vous en pensez ? Lui, il va loin.
01:16:00 - C'est rare, mais bravo à vous, monsieur.
01:16:02 Il y a une sorte de rigueur.
01:16:04 - Ben si, c'est une rigueur.
01:16:06 Vous êtes cohérent.
01:16:08 - Excusez-moi de vous couper,
01:16:10 mais je vais finir par ça.
01:16:12 Des gens comme moi, j'en connais plein, mais parce que justement,
01:16:14 je fais partie d'un monde où on a rejeté
01:16:16 ce genre de choses. Mais il y a plein de gens qui l'ont rejetée.
01:16:18 Je ne suis pas une exception, je suis loin d'être une exception.
01:16:20 - Oui, vous n'êtes pas non plus.
01:16:22 - Il y en a qui vont beaucoup...
01:16:24 - C'est quoi votre métier ?
01:16:26 Je ne sais pas si vous êtes à la retraite.
01:16:28 - Moi, j'étais chef d'entreprise.
01:16:30 - Et vous n'avez jamais
01:16:32 utilisé un mail
01:16:34 dans votre entreprise ?
01:16:36 - Jamais.
01:16:38 - Écoutez, très sincèrement,
01:16:40 j'estime beaucoup,
01:16:42 mais très sincèrement,
01:16:44 je ne vais pas dire "le théorème de Michel Audillard,
01:16:46 c'est des poissons violents, volants",
01:16:48 mais ce n'est pas la majorité de l'espèce.
01:16:50 Mais écoutez, aujourd'hui, si vous êtes en France,
01:16:52 vous savez que en France et en Europe et partout,
01:16:54 malheureusement peut-être, je ne dis pas que c'est bien,
01:16:56 mais vous savez que vous n'êtes pas majoritaire.
01:16:59 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:17:01 - Une radicalité diététique.
01:17:03 - Je ne revendique pas d'être majoritaire, mais je...
01:17:05 Je ne revendique pas d'être majoritaire,
01:17:07 mais je ne suis pas solitaire en tout cas.
01:17:09 - Oui, c'est très bien.
01:17:11 - Il y a des gens qui vont beaucoup plus loin, il y a des gens qui n'ont même pas de portable, etc.
01:17:13 - Bien sûr.
01:17:15 - Oui, c'est très bien, votre mémoire est précieuse, monsieur.
01:17:17 - Et heureusement.
01:17:19 - Il faut savoir qu'il y a des personnes qui tiennent à cela,
01:17:21 qui l'affirment, qui l'inscrivent dans leurs usages.
01:17:23 Mais là, on peut parler aussi de mesure.
01:17:27 C'est-à-dire, là, vous êtes dans une attitude...
01:17:29 - Une attitude de résistance.
01:17:31 - Diététique radicale, et c'est à votre honneur,
01:17:33 à votre grand honneur.
01:17:35 Moi, ce que je vois,
01:17:37 c'est que ça ne cesse de prendre plus de mesures.
01:17:41 Vous disiez, vous n'utilisez pas
01:17:43 l'intelligence artificielle, le système d'intelligence artificielle
01:17:45 et notamment les IA génératives.
01:17:47 Nous avons parlé, là, de chaque GPT...
01:17:49 - Mais parlons de l'image.
01:17:51 - Ben voilà, parce qu'il s'agit de langage, de texte,
01:17:53 de production, c'est-à-dire, c'est quand même très troublant
01:17:55 dans l'histoire de l'humanité,
01:17:57 voir des systèmes produire du langage,
01:17:59 et ça entre dans l'ordre banal des choses.
01:18:01 Ça dit quand même quelque chose de nos psychés,
01:18:03 c'est-à-dire d'être prêts à accepter
01:18:05 des choses qui sont totalement incroyables,
01:18:07 sans nous poser de questions, et sans voir ce qui se joue.
01:18:09 Mais nous vivons...
01:18:11 Nous vivons exactement la même chose
01:18:13 avec les images, c'est-à-dire les IA génératives,
01:18:15 c'est pas seulement sur simples promptes,
01:18:17 parce que nous allons vers...
01:18:19 Je suis pas prophète, mais je peux vous dire que les 20 prochaines années,
01:18:21 c'est ce que j'appelle le promptisme généralisé.
01:18:23 C'est-à-dire, on va tous,
01:18:25 bon, en tous les cas,
01:18:27 pas comme monsieur, pas comme moi,
01:18:29 et pas comme un nombre important d'entre nous, je l'espère,
01:18:31 mais un très grand nombre va continuellement
01:18:33 faire des promptes, c'est-à-dire des instructions.
01:18:35 C'est ça l'IA générative, c'est être ravachis
01:18:37 sur notre canapé, et pour quantité d'action
01:18:39 de la vie humaine, faire des promptes.
01:18:41 Des instructions, "fais-moi un mouton",
01:18:43 "fais-moi un texte",
01:18:45 "fais-moi mon programme de la journée",
01:18:47 mais ces promptes, c'est aussi
01:18:49 générer des images.
01:18:51 Et là, je voudrais signaler quelque chose,
01:18:53 souligner quelque chose d'extrêmement grave.
01:18:55 C'est-à-dire, on a tous vu
01:18:57 au printemps dernier, des images du pape
01:18:59 avec une doudoune,
01:19:01 ou Macron dans une manifestation, être pris à partie.
01:19:03 C'est-à-dire que
01:19:05 sur un simple prompte, des systèmes
01:19:07 qu'on a aujourd'hui, sur une simple instruction de notre part,
01:19:09 vont pouvoir faire
01:19:11 produire en temps réel
01:19:13 et offert dans les mains
01:19:15 de quiconque.
01:19:17 Et bien, par exemple, je vais demander
01:19:19 à Mijourney ou à Ali,
01:19:21 qui sont le nom de deux systèmes parmi d'autres,
01:19:23 "Produis-moi
01:19:25 en une seconde l'image de mon voisin
01:19:27 avec lequel, par exemple, j'aurais un différent
01:19:29 qui frappe ma voisine, et je le balance
01:19:31 sur Internet. Ou "Produis-moi
01:19:33 l'image d'un soldat dans un contexte
01:19:35 déterminé, qui
01:19:37 abat de sang-froid une petite fille ou un
01:19:39 petit garçon." C'est-à-dire que
01:19:41 la société n'est pas suffisamment
01:19:43 frappée par la psychiatrisation, n'est-ce pas ?
01:19:45 Marquée par l'expression des rancœurs,
01:19:47 des ressentiments, une défiance
01:19:49 continuelle. Il faudrait que l'industrie
01:19:51 numérique en rajoute,
01:19:53 et nous allons vers quoi ? Nous allons
01:19:55 vers ce que j'appelle le régime de l'indistinction
01:19:57 généralisée. C'est extrêmement grave.
01:19:59 C'est-à-dire que, d'ici
01:20:01 deux ans, peut-être que
01:20:03 50% du régime symbolique qu'on va avoir sur
01:20:05 Internet est dans notre horizon symbolique,
01:20:07 dans notre horizon de l'image. C'est pareil
01:20:09 avec les textes, et probablement avec le son.
01:20:11 Nous ne saurons pas quelle est la nature
01:20:13 et l'origine d'une image. Or,
01:20:15 ça c'est d'une extrême gravité. Pourquoi ?
01:20:17 Parce que la société,
01:20:19 c'est pas seulement des principes communs.
01:20:21 Pour faire société, moi qui ai écrit "L'ère de
01:20:23 l'individu tirant", ou le livre
01:20:25 pour lequel vous m'aviez invité, André,
01:20:27 "La fin d'un monde commun", une société, c'est pas
01:20:29 seulement des principes communs qui font
01:20:31 qu'on est capable d'agir en liberté,
01:20:33 et dans la pluralité, dans la contradiction.
01:20:35 Ce sont aussi des référents
01:20:37 communs. C'est-à-dire des points
01:20:39 d'intelligibilité communs, faute de quoi
01:20:41 on ne se comprend plus. - Et vous vous dites dans la distinction totale
01:20:43 du mot et de l'image, on fera n'importe quoi.
01:20:45 - Ah bah c'est la brutalisation des rapports interpersonnels
01:20:47 du sens sans. - Juste.
01:20:49 Mais, est-ce que vous êtes pas,
01:20:51 est-ce que vous ne croyez pas quand même,
01:20:53 à ce que la nature humaine, quand je dis la nature
01:20:55 humaine, vous comprenez, ce n'est pas en tant que...
01:20:57 Est-ce qu'elle n'est pas capable,
01:20:59 est-ce que vous n'êtes pas un peu trop pessimiste ?
01:21:01 Est-ce que vous ne croyez pas que nous avons
01:21:03 et que nous pouvons sécréter des anticorps
01:21:05 face à, effectivement,
01:21:07 cette IA générative
01:21:09 et à cette tentative de
01:21:11 totalisation, je ne dirais pas au sens totalitaire
01:21:13 mais c'est un peu ça, que ce soit de l'image
01:21:15 et du mot, parce que c'est du faux,
01:21:17 la fausse personnalisation
01:21:19 au nom de la marchandise. - Bien sûr.
01:21:21 - Mais donc, est-ce que vous n'êtes pas un peu trop pessimiste ?
01:21:23 - Alors, les anticorps sont mis en péril
01:21:25 par un poison qui est
01:21:27 le fait de profiter
01:21:29 d'instruments de facilitation
01:21:31 de nos existences
01:21:33 et de vecteurs de paresse.
01:21:35 C'est ça ! C'est-à-dire...
01:21:37 Estéban, on vous met très sympathique,
01:21:39 on a plaisanté hors antenne tout à l'heure, vous disiez
01:21:41 pour un pot de départ, je crois, à CNews,
01:21:43 vous avez demandé à ChadGPT
01:21:45 de l'écrire.
01:21:47 Moi, je vous ai dit, en plaisantant,
01:21:49 c'était en toute cordialité, mais est-ce que c'est si
01:21:51 difficile d'écrire un pot de départ ?
01:21:53 Il y a le fait que pour qu'il y ait des anticorps,
01:21:55 il faut quand même qu'il y ait des principes
01:21:57 auxquels on tient. Il y ait quand même
01:21:59 les principes auxquels on tient, et je crois
01:22:01 que ces principes, nous avons tendance à les oublier.
01:22:03 C'est-à-dire que le monde économique,
01:22:05 la société et le régulateur les a oubliés.
01:22:07 C'est quoi les principes fondamentaux
01:22:09 qui nous animent ? Qu'on peut tenir dans
01:22:11 les doigts d'une main. Moi, c'est mes
01:22:13 critères de jugement. Ces principes, c'est quoi ?
01:22:15 C'est la défense et la
01:22:17 célébration de la dignité,
01:22:19 de l'intégrité humaine,
01:22:21 de la liberté,
01:22:23 et de
01:22:25 l'intelligence
01:22:27 et de la créativité qui
01:22:29 nous caractérisent. Or, au
01:22:31 moment où nous renonçons
01:22:33 à cela, eh bien,
01:22:35 il y a le fait
01:22:37 que ce sont nos pires penchants
01:22:39 qui prévalent, notamment la paresse.
01:22:41 Je crois que c'est un grand défi, effectivement,
01:22:43 qui est là, et vous avez raison de le poser,
01:22:45 vous le posez dans votre livre, c'est
01:22:47 effectivement le défi qui nous attend.
01:22:49 Étant d'un turinte optimiste,
01:22:51 je pense, et vous aussi je crois,
01:22:53 que nous allons sécréter les anticorps nécessaires
01:22:55 et vivre la résistance.
01:22:57 Et votre livre est un livre de résistance, c'est pour ça
01:22:59 qu'on aime bien. - Merci à vous. - Et on le rappelle, ce livre,
01:23:01 La Vie Spectrale, c'est publié aux éditions.
01:23:03 Grâce et merci Eric Sadeur d'avoir été avec nous.
01:23:05 André Berconvaux, on se retrouve demain à partir de midi,
01:23:07 on sera en direct du Salon des Mers à la
01:23:09 Porte de Versailles de Paris. Tout de suite, c'est Brigitte Lhaïs sur
01:23:11 Sud Radio. A demain.
01:23:13 le premier site d'articles français et patriote.