• l’année dernière
Avec Sonia Delahaigue, psychologue, psychothérapeute auteure de “Ils n’en sont pas morts” publié aux éditions Exuvie ; Marie Darzacq, membre du collectif "Stop THT 40" ; Louis Fouché, médecin-réanimateur ; Vincent Pavan, enseignant-chercheur en mathématiques à l'Université Aix-Marseille et co-auteur de "Le débat interdit - Langage, covid et totalitarisme” publié aux éditions Guy Trédaniel.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-11-15##

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News
Transcription
00:00:00 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:03 Nous sommes en guerre.
00:00:06 Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak.
00:00:09 Parce que le peuple c'est le boss et Macron c'est l'employé.
00:00:13 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:15 Où qui sommes sans passer les femmes ?
00:00:18 Nous sommes en guerre.
00:00:19 Voilà, vous avez écouté la nouvelle future candidate à The Voice.
00:00:23 On est tellement heureux d'accueillir Sandrine Rousseau.
00:00:26 Elle va faire des malheurs à la télévision, on le sent.
00:00:29 Mais auparavant, oui la guerre, oui la guerre.
00:00:33 Et puis quelle guerre ? La guerre du trafic d'enfants.
00:00:36 La guerre terrible, la guerre mondiale celle-là aussi.
00:00:40 Elle existe.
00:00:41 La pédocriminalité, la maltraitance des enfants.
00:00:44 Les enfants par essence innocents, par essence effectivement impuissants.
00:00:48 Par rapport à un certain nombre de perversions et de, voilà, qu'est-ce qu'on peut dire,
00:00:55 d'abîmes d'un certain nombre d'adultes, pas tous heureusement bien sûr, mais quelques-uns.
00:01:01 Quelques-uns qui se comportent comme des ordures.
00:01:03 Et c'est ce film qui sort, Sound of Freedom, aujourd'hui dans plusieurs centaines de cinémas
00:01:10 en France.
00:01:11 Et il est intéressant de voir comment il est accueilli par certains.
00:01:14 On va en parler, on va en parler notamment sur une spécialiste de la maltraitance, Sonia
00:01:19 Delecq, qui est psychologue et psychothérapeute.
00:01:21 Et puis nous allons aussi parler de ce qui se passe dans les Landes.
00:01:25 Et dans les Landes, vous savez ce qui se passe, c'est très simple.
00:01:28 Oui, 40 000 volts, effectivement, qui vont passer à un mètre sous terre pour relier
00:01:34 l'Espagne et la France.
00:01:35 Une espèce de ligne de feu tout à fait étonnante, une ligne à haute tension.
00:01:44 Et à Cap-Breton, les habitants ne sont pas du tout contents.
00:01:47 On va en parler.
00:01:48 Et puis après, les perles, les reconversions, c'est magnifique.
00:01:52 D'ailleurs, moi, ce que j'adore aujourd'hui, c'est que, je ne sais pas combien de Français
00:01:56 se plaignent du chômage, mais en arrivant, si vous êtes près du gouvernement, que vous
00:02:00 avez été au gouvernement, que vous avez été ailleurs, vous allez voir les reconversions,
00:02:03 c'est magnifique.
00:02:04 On n'a même pas besoin de traverser la rue pour retrouver un emploi.
00:02:07 Et ça fait plaisir, bien sûr.
00:02:09 Et en seconde partie, on va recevoir deux personnes.
00:02:12 Le docteur Louis Fouché, qui est médecin anesthésiste et qui vient d'écrire un livre
00:02:17 remarquable qui s'appelle "Traverser la peur".
00:02:20 Et nous allons recevoir Vincent Pavant, mathématicien.
00:02:24 Et tous les deux, ce sont des hommes libres et ils vont nous parler de liberté, mais
00:02:31 de liberté enracinée, de liberté actée.
00:02:34 A tout de suite.
00:02:35 Ici Sud Radio.
00:02:40 Les Français parlent au français.
00:02:44 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:47 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:50 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:53 Oui, dans tous mes états, sort aujourd'hui un film, vous le savez, "Sound of Freedom".
00:02:59 On a fait effectivement, avec Céline Lanzeux, une émission vendredi dernier, dans la culture
00:03:04 dans tous ses états.
00:03:05 Nous avions reçu le distributeur et le metteur en scène.
00:03:09 Il nous avait parlé de ce film qui fait vraiment un malheur et un malheur au bon sens du terme.
00:03:15 Ça veut dire un bonheur-malheur en révélant les trafics d'enfants, les trafics sexuels,
00:03:19 les trafics d'organes.
00:03:20 Des choses terribles qui se passent non seulement en Amérique du Sud, le sujet du film, mais
00:03:25 en Europe, mais ailleurs.
00:03:27 Et on va dire que ça soulève de drôles de réactions.
00:03:31 On en parle tout de suite.
00:03:33 Sud Radio Berkhoff, dans tous ses états.
00:03:36 Le fait du jour.
00:03:38 C'est le réseau criminel international qui connaît la plus forte croissance au monde.
00:03:43 Il a déjà dépassé les ventes d'armes illégales et il surpassera bientôt le trafic de drogue.
00:03:49 Parce qu'un sachet de coke, on peut le vendre une fois.
00:03:52 Mais un enfant, on le vend 5 à 10 fois par jour.
00:03:56 Les enfants de Dieu ne sont pas à vendre.
00:03:59 Les enfants de Dieu ne sont pas à vendre.
00:04:03 Est-ce que c'est parce que ce film se veut chrétien, se veut en tout cas, effectivement
00:04:07 croyant, il dit que la croyance combat effectivement le mal.
00:04:10 Je ne sais pas pourquoi, mais Sound of Freedom que nous avons vu, nous avons été bouleversés.
00:04:14 C'est un film américain.
00:04:15 Je ne dis pas que c'est le chef d'oeuvre du cinéma mondial, mais c'est un film remarquablement
00:04:18 fait qui parle d'histoire réelle.
00:04:20 Je me rappelle l'histoire de Tim Ballard qui s'est battu d'abord tout seul, avec un certain
00:04:25 nombre de gens, contre les ignobles trafics qui se passent en Amérique latine et aux Etats-Unis,
00:04:30 il faut le dire.
00:04:31 Eh bien, c'est un film que je vous conseille vraiment, auditeurs de Sud Radio, résistants
00:04:35 de Sud Radio, d'aller voir.
00:04:37 Parce qu'il dit les choses.
00:04:39 Et alors, c'est amusant de voir qu'un certain nombre de bonnes âmes, bien pensantes, bien
00:04:44 sûr, bien politiquement correctes, par exemple, par exemple, voilà, Libération, France Inter.
00:04:52 Alors, France Inter, le navet, entre guillemets, le navet qui a fait un carton chez les complotistes
00:04:58 américains, débarque en France.
00:05:00 Et à BFM TV, pourquoi ne pas les nommer, écoutez ce qui se disait encore aujourd'hui.
00:05:04 Et on va parler du film Sound of Freedom qui sort demain en France, film qui a agité la
00:05:09 sphère complotiste aux Etats-Unis, Lorraine.
00:05:11 Vous allez voir l'affiche du film, vous l'avez peut-être vu en grand, dans les rues.
00:05:14 Oui, on a vu l'affiche du film en grand dans les rues.
00:05:17 Alors, c'est intéressant, voilà.
00:05:19 Au départ, il n'y a que les complotistes.
00:05:22 Si vous êtes intéressé par Sound of Freedom, vous êtes complotiste.
00:05:25 Ça vous rappelle quelques petits mantras, au moment du Covid, au moment du reste.
00:05:29 Dès que vous avez une parole dissidente, vous êtes complotiste.
00:05:33 Or, vraiment, ça fait rigoler parce que personne ne parle des vrais comploteurs, d'un certain
00:05:38 nombre de gens.
00:05:39 On ne doit pas citer les noms, au moment du Covid, du narratif Russie-Ukraine, du réchauffement
00:05:44 climatique et ailleurs.
00:05:46 Alors voilà, ce film traite d'une dimension particulière, particulièrement sordide et
00:05:54 glauque, de la maltraitance des enfants.
00:05:56 Mais il n'y a pas que cette maltraitance, cette maltraitance invisible, là, qu'on commence
00:06:01 que ce film a justement visibilisé et rend visible.
00:06:05 C'est pour ça qu'il faut le voir, Sound of Freedom.
00:06:08 Justement, il y a eu un livre aussi très intéressant, ils n'en sont pas morts, Sonia
00:06:13 Deleuze, vous êtes psychologue, vous êtes psychothérapeute, vous êtes auteur de ce
00:06:17 livre qui est paru aux éditions Exuvie.
00:06:19 Alors, cette maltraitance, cette maltraitance des enfants, on sait que ça n'existe pas
00:06:23 depuis hier, mais on sait que, on en parle, oui, mais tant, effectivement, il y a beaucoup
00:06:28 de choses, des lois qui ont commencé à paraître, c'est vrai qu'il y a des progrès, mais encore
00:06:32 quand on voit les chiffres de l'OMS, près de 3 enfants sur 4, 300 millions, l'Organisation
00:06:38 mondiale de la santé, âgés de 2 à 4 ans, 300 millions d'enfants subissent régulièrement
00:06:42 des sentiments corporels et/ou des violences psychologiques de la part de leurs parents
00:06:46 et des personnes qui s'occupent d'eux.
00:06:48 Une femme sur 5 et un homme sur 13 disent avoir subi des violences sexuelles dans leur
00:06:52 enfance, entre 0 et 17 ans.
00:06:54 120 millions de filles et de jeunes femmes de moins de 20 ans ont subi une forme ou une
00:06:59 autre de contact sexuel forcé.
00:07:01 Alors, cette maltraitance invisible, que vous traitez, vous, dans votre livre, Sonia Deleuze,
00:07:06 c'est quoi exactement ? C'est quelque chose qui est presque une dimension de la vie ?
00:07:13 Oui, alors bonjour André.
00:07:15 Donc moi, je me suis beaucoup intéressée à la manière dont on traite les enfants,
00:07:19 déjà avant la période Covid et puis beaucoup, beaucoup pendant la période Covid, puisque
00:07:24 j'étais très surprise de voir qu'on pouvait infliger des tortures aux enfants.
00:07:31 Un PCR plus de 3 fois par semaine, c'est quand même pas rien, même sur des bébés.
00:07:35 Et je faisais déjà partie, moi, d'associations qui luttaient contre les violences éducatives
00:07:41 lorsque les violences que j'appelle sanitaires sont arrivées sur les enfants.
00:07:46 Et j'étais très étonnée de voir que les associations qui luttaient contre les violences
00:07:50 éducatives ne se battaient pas contre ces violences sanitaires pour protéger les enfants.
00:07:56 Et finalement, on se rend compte, pareil avec ce film, que l'enfant est vraiment éduqué
00:08:02 en tant qu'objet.
00:08:03 C'est un objet, en fait.
00:08:06 On peut le manipuler comme on veut, et si on a de mauvaises intentions, voilà.
00:08:10 Exactement.
00:08:11 Et puis, on peut se demander aussi pourquoi il y a autant d'adultes qui abusent des enfants,
00:08:16 qui leur font du mal, qui les agressent sexuellement.
00:08:20 C'est quand même assez étonnant, tous ces chiffres.
00:08:23 On peut y réfléchir en se disant, si on regarde l'histoire des pédocriminels qui ont pu
00:08:30 être condamnés, on voit qu'ils n'ont pas forcément tous subi des violences sexuelles.
00:08:36 Oui, parce qu'on donne souvent ça comme excuse.
00:08:38 "Ah oui, mais eux aussi, ils ont subi des violences, donc ils les reproduisent."
00:08:41 Pas tous.
00:08:42 On ne justifie pas, mais on ne condamne pas vraiment.
00:08:45 Pas tous.
00:08:46 Par contre, ils ont tous été traités comme un objet à un moment donné.
00:08:50 C'est-à-dire de la négligence, de la maltraitance, de l'humiliation.
00:08:53 L'humiliation peut amener aussi certains adultes à traiter d'autres enfants comme des objets,
00:08:59 et notamment comme des objets sexuels.
00:09:01 Donc l'intérêt pour moi, c'est vraiment qu'on puisse se poser sur la notion de maltraitance.
00:09:07 Qu'est-ce que la maltraitance ?
00:09:09 Puisqu'on a vu pendant la crise Covid, ma réflexion est venue de là, sur le concept de maltraitance invisible,
00:09:15 que chaque adulte pouvait mettre le curseur où il souhaitait, au niveau de la maltraitance.
00:09:19 Certains collègues psychologues me disaient "mais non Sonia, un pécère ou un masque sur le visage de l'enfant,
00:09:24 ce n'est pas de la maltraitance."
00:09:26 Donc les violences éducatives étaient reconnues par les associations qui luttaient contre les violences éducatives,
00:09:34 les violences sanitaires étaient reconnues par les associations qui luttaient contre les violences sanitaires,
00:09:41 mais certaines associations ne reconnaissaient pas les violences éducatives,
00:09:44 et les associations qui luttaient contre les violences éducatives ne reconnaissaient pas les violences sanitaires.
00:09:48 Vous voulez dire que chacun restait dans son circuit, dans son couloir, et tout allait bien ?
00:09:55 Exactement, et c'est pour ça que les enfants sont traités comme des objets en permanence,
00:09:59 c'est que chacun met le curseur où il veut.
00:10:01 Or pour moi, tout acte qui va entraver le bon développement de l'enfant,
00:10:06 qui va abîmer son potentiel, doit être considéré comme de la maltraitance.
00:10:10 Alors justement, mais entrons peut-être dans le détail, dans le vif du sujet.
00:10:15 Quand vous dites "traiter l'enfant comme un objet",
00:10:17 mais vous avez aussi, vous le savez, heureusement, une majorité de parents qui aiment leurs enfants,
00:10:22 et qui les traite bien, enfin chacun se dit bien,
00:10:25 parce que l'enfant est une pâte à modeler au départ,
00:10:29 on a tous été des pâtes à modeler, et on dépend beaucoup de l'éducation,
00:10:32 des enfants, de l'école ensuite, etc., des parents.
00:10:35 Mais est-ce que l'enfer est pavé de bonnes intentions ? C'est quoi ?
00:10:40 Je voudrais que vous définissiez plus précisément, Sonia, Delhaïque,
00:10:44 qu'est-ce que c'est "traiter comme un objet", c'est quoi ?
00:10:47 Déjà, à la base, pourquoi on éduque un enfant ?
00:10:50 Il me semble que c'est parce qu'on souhaite développer de belles valeurs,
00:10:54 telles que... - En faire un adulte épanoui, critique et conscient.
00:10:59 - Épanoui, curieux, avec un esprit critique, autonome, empathique,
00:11:03 qui prend soin de lui-même, soin des autres, etc.
00:11:06 Quels sont les outils éducatifs qu'on utilise, beaucoup, en France notamment,
00:11:12 pour éduquer un enfant ?
00:11:14 La mise au coin, l'humiliation, les punitions,
00:11:18 les codes couleur de comportement qu'on voit de plus en plus à l'école.
00:11:21 - Mais c'est pas fini, ça ! La mise au coin, la fessée, c'est terminé !
00:11:25 - Alors, non, il y a un retour en force, justement, de ces violences éducatives,
00:11:31 notamment quand on voit qu'une psychologue est intervenue 40 fois cet été
00:11:36 sur le plateau de France Inter, pour dire qu'il faut mettre en place
00:11:40 le time-out auprès des enfants dès 10 mois.
00:11:43 - C'est quoi le time-out ? - C'est le fait d'enfermer l'enfant,
00:11:46 dans sa chambre. Pas l'enfermer à clé, mais lui dire que c'est une séquestration mentale.
00:11:50 S'il tente de sortir de sa chambre, il sera puni 20 minutes de plus.
00:11:56 - Ah oui, on le punit en l'enfermant dans sa chambre,
00:12:00 et s'il tente de sortir, on allonge l'enfermement.
00:12:04 - C'est ça, on allonge l'enfermement. Ça peut rappeler des souvenirs aussi,
00:12:07 sur le confinement notamment.
00:12:09 Du coup, l'enfant, dès 10 mois, va être privé d'affection,
00:12:14 va être laissé dans sa détresse émotionnelle.
00:12:17 Un enfant qui touche plusieurs fois les boutons du four à 10-11 mois,
00:12:22 cette psychologue à laquelle je pense, propose qu'on enferme l'enfant
00:12:28 dans sa chambre pour qu'il comprenne qu'il a fait une bêtise.
00:12:32 Mais on ne peut pas développer de belles valeurs humaines,
00:12:35 et faire en sorte que l'enfant s'épanouit, se développe bien,
00:12:38 avec de telles façons d'agir.
00:12:40 - Mais oui, mais Sonia Deleuze aussi, il ne faudrait pas que le bébé,
00:12:44 parce que c'est un bébé à ce moment-là, se brûle en manipulant les boutons du four.
00:12:48 Alors qu'est-ce qu'on fait, mettons, pour lui dire, à cet âge-là,
00:12:51 pour lui dire "attention, fais attention, ne renverse pas la bouilloire", etc.
00:12:56 Tu risques de te brûler.
00:12:58 - Déjà, c'est ça que je souhaite, c'est apporter des notions plus claires
00:13:02 sur le développement de l'enfant.
00:13:04 Un enfant de 11 mois, c'est quoi, de 12 mois, qui commence à se mettre debout,
00:13:08 qu'est-ce qu'il a envie de faire ? Il a envie de manipuler,
00:13:10 il a envie de toucher, de tester sa force.
00:13:12 Il voit l'adulte qui touche plein de boutons,
00:13:15 il ne fait pas la même chose pour défier l'adulte,
00:13:17 juste parce que, dans son développement, c'est inscrit comme ça,
00:13:20 qu'il a besoin de toucher à des choses pour sa motricité fine.
00:13:25 Donc on peut reproduire sur une planche,
00:13:28 plein de choses qui vont lui permettre de toucher des choses en toute sécurité.
00:13:34 - Vous avez les moyens "safe", les moyens non risqués,
00:13:39 de jouer avec tout ça ?
00:13:41 - Oui, tout en lui disant "c'est dangereux", etc.
00:13:43 Mais ça, il va commencer à l'intégrer progressivement.
00:13:45 Mais avant 6 ans, l'enfant n'a pas la notion du danger.
00:13:49 Donc se mettre à punir des enfants, c'est les priver vraiment de...
00:13:53 On les empêche de développer leur curiosité.
00:13:55 Donc ça, c'est très embêtant.
00:13:57 On leur fait du mal.
00:13:58 Et à l'école, on voit un retour en force, vraiment,
00:14:01 des codes couleurs de comportement.
00:14:03 Donc on va juger un enfant sur son comportement,
00:14:06 sur des critères assez flous.
00:14:08 Et donc l'enseignant va pouvoir dire à l'enfant
00:14:11 "Voilà, aujourd'hui, je considère que tu étais dans le rouge,
00:14:15 donc tu auras telle punition, telle privation de récréation, etc.
00:14:19 Ou alors, je te considère plutôt comme étant dans le vert,
00:14:22 donc tu as le droit de ne pas faire tes devoirs ce soir."
00:14:24 Donc en fait, on mélange tout.
00:14:26 Si les devoirs, c'est quelque chose d'important, alors...
00:14:29 - Il faut les faire.
00:14:30 - Il faut les faire.
00:14:31 Et si on les fait pour embêter les enfants,
00:14:33 alors on les retire, définitivement.
00:14:35 Mais on arrête d'utiliser des monnaies d'échange
00:14:37 comme ça pour manipuler l'enfant.
00:14:39 Et donc ce qui est dangereux,
00:14:41 c'est d'élever l'enfant avec des règles de domination.
00:14:44 Or, il faut l'élever avec des règles de protection.
00:14:46 Pour moi, il y en a essentiellement 5
00:14:48 qui permettent vraiment de protéger l'enfant.
00:14:50 Tu as des règles sur les écrans, le temps d'écran.
00:14:52 Règle sur l'alimentation, on sait que l'alimentation
00:14:54 joue sur l'humeur d'un enfant, peut déclencher des colères, etc.
00:14:57 Sur l'hygiène, la sécurité physique et le sommeil.
00:15:00 Tout ça, souvent, quand on parle de l'enfant roi,
00:15:03 on s'aperçoit que toutes ces règles-là
00:15:05 ne sont pas posées auprès de l'enfant.
00:15:06 Par contre...
00:15:07 - Donc vous êtes bien pour les règles, quand même.
00:15:09 - Bien sûr, mais je suis pour des règles de protection.
00:15:11 Et donc, pour qu'on continue à être empathique envers l'enfant.
00:15:14 Or, ce qu'on propose maintenant,
00:15:16 c'est de dresser l'enfant de plus en plus.
00:15:19 Alors qu'on avait beaucoup évolué avec les neurosciences
00:15:21 avant la crise Covid.
00:15:22 Et on voit depuis la crise Covid,
00:15:24 le désir de traiter de nouveau l'enfant comme un objet
00:15:27 et non pas comme un sujet.
00:15:28 Or, c'est là où on va le mettre en danger
00:15:30 par rapport aux prédateurs qu'il pourrait rencontrer.
00:15:33 - Et quel prédateur, justement,
00:15:35 quand on rencontre la lie de malignité,
00:15:38 et notamment avec les prédateurs sexuels
00:15:41 et les trafiquants d'organes,
00:15:42 je veux dire qu'on le voit dans "Sound of Freedom", justement,
00:15:45 et malheureusement qui existe.
00:15:47 Sonia Deleuze, on va reparler de ce livre.
00:15:51 Mais merci déjà pour vos éclaircissements,
00:15:53 parce que c'est très important de dire, voilà,
00:15:55 on ne veut pas de l'enfant roi,
00:15:57 mais on ne veut pas non plus de l'enfant dressé.
00:15:59 - Mais l'enfant roi n'existe pas, André.
00:16:01 L'enfant roi, c'est un enfant qui est négligé,
00:16:02 qui n'a pas de règles de protection.
00:16:04 Ce qui est important, c'est de ne pas chercher à dominer l'enfant.
00:16:07 - Mais ne pas chercher non plus à lui laisser faire ce qu'il veut.
00:16:10 - Ah ben non, il faut le sécuriser, il faut le protéger, l'enfant.
00:16:14 Mais on n'est pas obligé de lui faire du mal et de le punir.
00:16:17 - Ça, on est bien d'accord.
00:16:18 Merci, Sonia Deleuze.
00:16:19 - Avec plaisir.
00:16:20 - Je rappelle votre livre "Ils n'en sont pas morts",
00:16:23 aux éditions Exuvie, effectivement,
00:16:25 la maltraitance invisible des enfants.
00:16:27 Et encore une fois, Sound of Freedom
00:16:29 rend la plus ignoble des maltraitances,
00:16:31 elle le rend visible.
00:16:33 - Les Français parlent au français.
00:16:39 Les carottes sont cuites.
00:16:41 Les carottes sont cuites.
00:16:43 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16:48 - Je ne suis pas le seul, je vous avais dit.
00:16:50 Vous devez l'être aussi.
00:16:52 Et puis, il y a aujourd'hui des habitants des Landes,
00:16:56 alors qu'ils, non seulement, sont dans tous les états,
00:16:59 mais sont complètement sous haute tension.
00:17:02 Et quand je dis haute tension, j'en parle par hasard.
00:17:05 RTE déploie le réseau électricité
00:17:10 et poursuit le déploiement de sa ligne très haute tension.
00:17:13 400 000 volts.
00:17:15 400 000 volts, il faut savoir, c'est l'équivalent de 200 trains nucléaires dans les Landes.
00:17:19 En fait, l'État français, l'Espagne et l'Union Européenne,
00:17:22 c'est sur un projet électrique titanesque,
00:17:24 très, très, très, très important, il comprend.
00:17:27 C'est un projet dite "Interconnexion électrique France-Espagne",
00:17:31 porté par une société mixte, etc.
00:17:33 Mais ce qui est intéressant d'un réseau,
00:17:35 c'est que ce projet d'interconnexion,
00:17:37 long de 420 kilomètres,
00:17:39 prévoit de relier la France et l'Espagne
00:17:42 via une ligne très haute tension de 400 000 volts à courant continu
00:17:47 entre les postes électriques de Cubnaise en Gironde
00:17:50 et Gatica au nord de Bilbao.
00:17:52 Voilà, très, très, très gros projet qui doit commencer
00:17:55 et qui met légèrement,
00:17:59 et quand je dis légèrement, c'est une litote
00:18:01 qui énerve légèrement un certain nombre d'habitants des Landes
00:18:06 parce que le réseau passerait à 1 mètre sous terre,
00:18:11 1 mètre sous terre, ce n'est rien, bien sûr.
00:18:15 Et c'est des lignes à haute tension, encore une fois, 400 000 volts.
00:18:18 De quoi s'agit-il ?
00:18:20 Marie Darzac, bonjour.
00:18:22 - Bonjour André Bercoff.
00:18:23 - Bonjour, vous êtes membre du collectif Stop THT 40,
00:18:27 ça dit bien ce que ça veut dire.
00:18:29 Alors, de quoi il s'agit exactement ?
00:18:30 Expliquez-nous et pourquoi vous êtes en colère ?
00:18:32 - Alors, vous l'avez déjà très bien expliqué, en fait.
00:18:35 Nous sommes sur une ligne expérimentale de 400 000 volts,
00:18:39 mais surtout d'une puissance de 2000 MW.
00:18:42 Cette puissance correspond à la puissance de deux réacteurs nucléaires.
00:18:46 Donc, comprenez que ça interroge.
00:18:48 Elle va être, comme vous l'avez indiqué,
00:18:51 enterrée à 1 mètre de profondeur
00:18:54 sans aucune étude d'impact de santé publique.
00:18:58 - Mais pardon, Marie Darzac, vous êtes sur 1 mètre de profondeur
00:19:01 parce que ça paraît effectivement rien du tout, quoi.
00:19:03 - Exactement.
00:19:04 Alors, ça paraît rien du tout,
00:19:05 je vais vous donner juste un petit exemple, une petite anecdote.
00:19:08 Hier, nous avons rencontré un agriculteur
00:19:11 qui va avoir le champ,
00:19:13 son champ va être traversé par cette ligne à 1 mètre de profondeur.
00:19:16 Il y avait la chambre d'agriculture qui avait demandé,
00:19:20 par mesure de sécurité,
00:19:21 à ce qu'il y ait une profondeur beaucoup plus importante,
00:19:26 voire 5-6 mètres, pour éviter l'impact sur les engins.
00:19:30 Ça a été refusé par le porteur de projet RTE.
00:19:33 Par contre, l'exploitant, lui, a reçu une convention
00:19:37 sur laquelle il est mentionné que s'il abîme cette ligne à 1 mètre de profondeur,
00:19:41 il sera responsable et devra en assumer les conséquences,
00:19:44 financières, bien sûr.
00:19:45 - Ah bon ?
00:19:46 - Oui.
00:19:47 - Attendez, il y a une contradiction là-dedans quand même, assez énorme.
00:19:51 C'est-à-dire que l'exploitant sera condamné,
00:19:53 il sera responsable s'il y a des problèmes, c'est ça ?
00:19:55 - Oui, voilà.
00:19:56 Alors que RTE refuse d'enfoncer,
00:19:58 d'enterrer plus profondément cette ligne.
00:20:01 Alors cette ligne, comme vous l'avez indiqué,
00:20:03 elle devait passer normalement intégralement avec un tracé sous-marin
00:20:08 qui allait du Porge à Gatica,
00:20:10 en passant le gouffre de... le canyon de Cap-Breton.
00:20:13 On appelle ça le gouffre de Cap-Breton.
00:20:15 - Cap-Breton, oui.
00:20:16 - Heureusement, les experts de RTE qui avaient certifié qu'il n'y avait aucun problème
00:20:20 et qu'il était tout à fait franchissable,
00:20:23 ils se sont... ils ont...
00:20:25 ils ont d'ailleurs obtenu une...
00:20:27 une... comment dirais-je ?
00:20:29 une subvention énorme pour cet exploit.
00:20:32 En 2020, ils nous ont annoncé que,
00:20:34 ben non, finalement, il n'était pas franchissable
00:20:36 et que par conséquent, il allait y avoir un contournement terrestre
00:20:40 qui allait impacter 5 communes.
00:20:42 Et c'est à partir de ce moment-là seulement que nous avons été mis au courant.
00:20:46 Nous, nous considérons que c'est un projet qui est écocidaire,
00:20:50 qui impacte l'océan, qui impacte nos plages, notre cordon du nerf, nos forêts,
00:20:54 et qui en plus va être dans nos quartiers.
00:20:57 C'est quand même assez incroyable.
00:20:59 C'est une expérience sur une ligne expérimentale
00:21:02 qui n'a jamais été exist... enfin qui n'existe jamais en France.
00:21:05 - Oui, vous voulez dire...
00:21:07 je ne vais pas dire "on vous prend pour des cobayes"
00:21:10 mais c'est une expérience au vrai sens du terme, quoi. C'est ça ?
00:21:13 - Ah ben, complètement.
00:21:15 - Mais dis-moi, quelle est la couverture...
00:21:18 la couverture, disons, sous terre, va être de combien de kilomètres ?
00:21:22 Le passage sous terre qui n'est pas justement offshore.
00:21:25 Vous savez ?
00:21:26 - Le contournement terrestre fait 27 kilomètres et impacte 5 communes.
00:21:30 - 5 communes.
00:21:31 Donc ça veut dire qu'il vaudra raser des forêts,
00:21:34 enfin, en tout cas...
00:21:36 et ça passe sous des villages, c'est ça ? Des villages habités ?
00:21:39 - Ça passe... voilà, ça passe dans les quartiers,
00:21:42 à moins de 30 mètres des habitations.
00:21:45 Il va y avoir effectivement une rase au niveau de la commune de Cap-Breton
00:21:50 sur la forêt de Bouebb.
00:21:52 On va avoir des dunes qui vont être complètement impactées.
00:21:56 On sait à quel point la dune, c'est extrêmement sensible.
00:22:00 On nous demande constamment de la protéger.
00:22:02 On sait que ce sont des zones qui ont des problématiques de stabilité,
00:22:07 où il faut préserver l'écosystème.
00:22:09 Et là, vous voyez des engins,
00:22:11 on est en train de bitumer à 10 mètres de la dune.
00:22:15 - Parce que les travaux ont commencé ?
00:22:17 - Les travaux ont commencé,
00:22:18 puisque les autorisations ont été données le 29 septembre,
00:22:22 et oui, le 29 septembre,
00:22:24 et les travaux ont déjà commencé.
00:22:26 Alors il y a des recours qui sont en gestion et qui sont mis en place,
00:22:29 mais les recours n'étant pas suspensifs d'exécution...
00:22:32 - Ouais, ouais...
00:22:34 Et... Allô ?
00:22:36 - On va faire ses travaux.
00:22:37 - Oui, alors justement, attention,
00:22:39 parce que vous avez été... c'était un peu haché, Marie Darzac.
00:22:41 Juste une question, est-ce que...
00:22:43 beaucoup de gens sont avec vous ?
00:22:45 Est-ce que les habitants des communes s'agitent,
00:22:49 ont réagi, ou vous êtes très peu à avoir réagi jusqu'ici ?
00:22:55 - Alors, il y a toujours effectivement un temps de latence
00:22:58 entre l'annonce des décisions
00:23:00 et la prise de conscience de la population.
00:23:03 Actuellement, je peux vous dire qu'il y a une réelle mobilisation.
00:23:08 Et pourquoi est-ce qu'il y a cette mobilisation ?
00:23:10 C'est parce que ce projet, qui pour nous, à nos yeux, est écocidaire,
00:23:14 il y a ce qu'on appelle une solution alternative.
00:23:18 C'est pas nous qui l'avons dit, c'est le CNPN.
00:23:21 Le CNPN, c'est le Conseil National de Protection de la Nature,
00:23:25 qui trouve ce tracé totalement incompréhensible,
00:23:28 qui note qu'il n'y a aucune étude d'impact correcte qui a été effectuée.
00:23:34 RTE, c'est vraiment la toute-puissance.
00:23:37 Donc nous, ce que nous disons, le CNPN précise que ce tracé
00:23:41 n'est absolument pas cohérent,
00:23:43 que RTE n'est pas en mesure de faire une connexion du Porge à Gatica totalement sous-marine.
00:23:50 Il doit revoir son dossier et faire une connexion
00:23:54 le long des infrastructures autoroutières Bordeaux-Saint-Jean-de-Luz,
00:23:57 où là, nous sommes sur des terres qui sont déjà dégradées.
00:24:00 C'est-à-dire, vous savez, tous ces atterrages qu'on appelle,
00:24:02 les atterrages, ce sont les connexions entre les terres...
00:24:04 - Donc il y a une alternative, si on prend l'autoroute Bordeaux-Saint-Jean-de-Luz,
00:24:08 il y a une alternative, même terrestre, qui pourrait être faite.
00:24:11 - C'est ça. - Il y a une alternative.
00:24:13 Et ce qui est quand même impressionnant, c'est que RTE refuse d'étudier cette alternative.
00:24:18 Et l'avis du CNPN est malheureusement obligatoire,
00:24:22 c'est-à-dire qu'il s'impose à eux, en termes de consultation,
00:24:26 donc ils doivent effectivement présenter leur dossier,
00:24:29 mais le résultat de cette consultation du CNPN ne s'impose pas au préfet.
00:24:34 - Oui, c'est-à-dire qu'il est obligatoire, mais pas exécutoire.
00:24:37 - Exactement. Donc comme il ne s'impose pas au préfet,
00:24:40 on est bien d'accord qu'il s'inscrit en totale contradiction
00:24:43 avec les engagements nationaux de préservation de l'environnement.
00:24:46 C'est bien de nous parler d'environnement, mais essayer d'en faire sur le terrain, c'est quand même...
00:24:50 - C'est peut-être mieux.
00:24:52 - Les préfets, en fait, ils arbitrent en défaveur de l'environnement.
00:24:56 L'État a le droit de détruire notre environnement
00:24:58 et de s'affranchir de toutes les règles qu'il nous impose.
00:25:01 - Vous savez ce que c'est, c'est "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais".
00:25:04 - Voilà. Et on justifie ça par le développement économique.
00:25:07 - Oui, alors deux choses. D'abord, quand vous leur dites
00:25:11 "écoutez, un mètre, ça paraît effectivement..."
00:25:14 Ils disent "non, non, mais ça va très bien un mètre, vous ne vous rendez pas compte,
00:25:16 c'est absolument sûr, vous ne risquez rien,
00:25:18 400 000 volts, tant de mégawatts,
00:25:22 il n'y a pas de problème". C'est ce qu'ils vous disent.
00:25:24 - Ah mais complètement, c'est-à-dire que RTE
00:25:27 prétend qu'il n'y a aucun souci, aucun danger.
00:25:32 Et lorsque l'on demande une étude d'impact de santé publique,
00:25:35 c'est quand même la moindre des choses, avant de certifier qu'il n'y a aucun danger,
00:25:38 ils refusent de faire cette étude.
00:25:41 Nous avons demandé cette étude par le biais d'un courrier recommandé
00:25:44 qui est parti le 29 août à monsieur le ministre de la Santé,
00:25:48 nous n'avons aucune réponse.
00:25:50 Donc c'est quand même pas... je veux dire,
00:25:53 RTE supprime tout doute salutaire,
00:25:56 il n'y a aucune incertitude,
00:25:59 ils sont certains qu'il n'y a aucun doute.
00:26:01 Pour eux c'est de la physique.
00:26:03 L'impact de cette physique sur le corps humain, sur les cellules,
00:26:06 ne sont pas scientifiques.
00:26:08 - C'est drôle parce qu'ils étaient très très très vigilants
00:26:11 sur le masque et les gestes barrières,
00:26:14 et sur les gants, mais là-dessus, non, il n'y a pas d'impact circulé,
00:26:19 il n'y a rien à voir.
00:26:20 Mais juste un mot, qu'est-ce que vous comptez faire ?
00:26:23 Vous avez entamé certains recours,
00:26:25 mais est-ce qu'il y a auprès d'eux...
00:26:27 Est-ce que vous pouvez aller jusqu'à la Cour européenne, je ne sais pas,
00:26:30 aller jusqu'à l'Elysée ?
00:26:33 Vous comptez faire quoi, Marie Darzac ?
00:26:36 - Dans les médias, il y a les recours,
00:26:39 puisque les autorisations sont tombées le 29 septembre.
00:26:43 À partir de là, nous n'avons que deux mois
00:26:45 pour attaquer la déclaration d'utilité publique devant le Conseil d'État.
00:26:49 Donc vous comprenez bien que là, les deux mois depuis le 29 septembre
00:26:52 sont précieux, et on essaie de mettre toute notre énergie pour ces recours.
00:26:57 - Vous avez jusqu'à fin novembre, quoi.
00:26:59 - Jusqu'à fin novembre. Nous avons l'impression d'avoir des associations environnementales
00:27:02 qui nous soutiennent et qui vont porter également les recours avec nous,
00:27:05 comme si je ne sais pas, comme Défense des milieux aquatiques.
00:27:09 Donc c'est quand même hyper important,
00:27:11 mais on sait très bien qu'aujourd'hui,
00:27:14 on s'en remet à la justice parce qu'on n'a plus d'autres solutions.
00:27:17 - Oui, c'est quand même assez...
00:27:20 Ce qui est étonnant dans ce que vous racontez,
00:27:22 enfin, ce qui est étonnant et attristant,
00:27:24 c'est que ni études d'impact,
00:27:26 ni consultations,
00:27:28 ni quand le centre de protection de la nature dit quelque chose,
00:27:30 oui, d'accord,
00:27:32 eh bien, continuez, cause toujours.
00:27:34 Oui, c'est très préoccupant.
00:27:37 Écoutez, en tout cas, Marie Darzac, si bien vous vous battez,
00:27:40 on va vous suivre, de toute façon,
00:27:42 tenez-nous au courant,
00:27:44 ici à Sud Radio, des suites de la chose,
00:27:47 mais c'est vrai que, je ne sais pas,
00:27:49 moi je n'y connais rien, je ne me prétends pas expert,
00:27:52 mais je ne sais pas si je serais content d'avoir
00:27:54 400 000 volts à un mètre
00:27:56 sous mes pieds, je ne sais pas, je ne sais pas,
00:27:59 c'est quand même en tout cas quelque chose qui mérite
00:28:02 d'être étudié, d'être checké,
00:28:05 d'être vérifié, effectivement.
00:28:07 - Effectivement, ça interpelle.
00:28:09 Alors, on fait une très grosse manifestation
00:28:11 à Cap Breton, samedi 18 novembre, à 14h,
00:28:14 - Ce samedi, alors, oui.
00:28:16 - Voilà, avec de très nombreuses associations environnementales
00:28:19 qui nous soutiennent.
00:28:21 - D'accord. Eh bien, écoutez, bonne chance,
00:28:23 - Merci beaucoup, en tout cas, de vous être intéressé à ce sujet.
00:28:26 - Merci à vous. - Merci, bonne journée.
00:28:28 - Merci Marie d'Arzac d'avoir été avec nous,
00:28:29 je rappelle que vous êtes membre du collectif Stop THT 40,
00:28:32 on va se retrouver...
00:28:33 - Ici Sud Radio,
00:28:35 les Français parlent au français,
00:28:40 je n'aime pas la blanquette de veau,
00:28:43 je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:46 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:28:49 - Voilà, vous le savez très bien,
00:28:51 le président de la République bien-aimé l'a dit,
00:28:53 si vous voulez du travail, vous n'avez qu'à traverser la rue.
00:28:55 Bon, alors certains disent, mais non, mais non,
00:28:58 c'est plus compliqué que ça, mais non.
00:29:00 Ceux qui disent ça, ce sont des grincheux de mauvais esprit,
00:29:03 effectivement, qui ont toujours le négatif.
00:29:06 Non, non, non, écoutez, on va vous en parler,
00:29:08 vous allez voir qu'un certain nombre de gens,
00:29:10 qui étaient certes proches du gouvernement,
00:29:12 certes proches de l'administration,
00:29:14 eh bien, vous allez voir, ils ont non seulement traversé la rue,
00:29:17 mais ils ont tous trouvé du boulot.
00:29:19 Par exemple, pour vous, auditeurs de Sud Radio,
00:29:21 résidents de Sud Radio, un modèle à suivre,
00:29:23 on en parle tout de suite.
00:29:25 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:29:28 les perles du jour.
00:29:30 - Eh oui, Johnny, eh oui, pour moi la vie va commencer,
00:29:32 non, non, pour moi la vie va continuer,
00:29:34 et heureusement, et heureusement, nous avons fait,
00:29:37 avec Esteban Rania, justement,
00:29:39 on a fait une espèce d'inventaire,
00:29:42 de, voilà, de tous les membres,
00:29:44 gouvernement, députés et autres,
00:29:46 qui ont retrouvé du travail, et voyez,
00:29:48 par exemple, pour nous autres français, par exemple,
00:29:50 Marlène Schiappa, oui, je ne sais pas pourquoi
00:29:52 elle est partie du gouvernement, elle faisait un travail
00:29:54 formidable, elle a trouvé une nouvelle opportunité
00:29:56 en rejoignant le groupe Tilder,
00:29:58 en tant qu'associé, Tilder, je ne dis pas Tinder,
00:30:01 Tilder, n'en avez pas de,
00:30:03 s'il vous plaît, pas de mauvais esprit, voilà.
00:30:06 Et elle va apporter au cabinet
00:30:08 son expertise des stratégies
00:30:10 de communication, d'engagement sociétal,
00:30:12 de gestion de crise et de débat public,
00:30:14 tout en participant de manière active
00:30:16 au développement de ses activités.
00:30:18 Voilà, bravo, et bien,
00:30:20 on souhaite tout le bonheur à Marlène Schiappa.
00:30:22 Mais, elle n'est pas la seule,
00:30:24 Richard Ferrand, ex-député LREM,
00:30:26 il est aujourd'hui, et bien,
00:30:28 il a une société de conseil stratégique
00:30:30 auprès de dirigeants d'entreprise
00:30:32 qu'il a fondée et baptisée Messidor.
00:30:34 Bravo à Richard Ferrand et félicitations.
00:30:36 Christophe Castaner, Christophe Castaner,
00:30:38 l'ex-ministre de l'Intérieur, ancien patron des députés LREM,
00:30:40 a été élu à la tête du
00:30:42 Grand Port Maritime de Marseille,
00:30:44 et nommé au tunnel du Mont Blanc.
00:30:46 Pas beau ça ? Avec sa
00:30:48 vision extraordinaire, on a besoin,
00:30:50 vous savez, quand on est dans un tunnel, on a besoin
00:30:52 de vision, formidable.
00:30:54 Emmanuelle Wargon, l'ancienne ministre du logement,
00:30:56 elle est recasée à la commission
00:30:58 de régulation de l'énergie.
00:31:00 Vous voyez, on recase, c'est bien, mais apprenez à vous recaser,
00:31:02 vous aussi, au lieu de traîner
00:31:04 sur le
00:31:06 sur le calepé en train de regarder Netflix.
00:31:08 Julien Denormandie, lui c'est dans le privé,
00:31:10 il a été embauché comme chief impact
00:31:12 officier, j'adore, chief
00:31:14 impact officier, dans un cabinet conseiller.
00:31:16 Oui, ils sont beaucoup, beaucoup dans les cabinets de conseil,
00:31:18 beaucoup. Vous dire, ma Jouby,
00:31:20 il a lancé une plateforme de vente de biens d'occasion.
00:31:22 Occasion, mais pourquoi pas ?
00:31:24 Sibeth Ndiaye, vous vous rappelez, Sibeth Ndiaye,
00:31:26 la merveilleuse Sibeth Ndiaye,
00:31:28 qui disait, écoutez, ne mettez pas de
00:31:30 masque, ne mettez rien du tout,
00:31:32 au départ, ça ne sert à rien les masques.
00:31:34 Et bien, d'ailleurs, elle avait raison, elle est
00:31:36 devenue secrétaire générale du groupe
00:31:38 Adéco, spécialisée dans l'intérim.
00:31:40 Et bien, elle, elle ne connaît pas l'intérim.
00:31:42 Et bravo. Secrétaire d'État de
00:31:44 Transition écologique, Brune Poirson,
00:31:46 et bien, elle est directrice du
00:31:48 développement durable dans le groupe Hôtelier Accor.
00:31:50 Voyez, voyez que quand vous voulez, quand on veut,
00:31:52 on peut. Elisabeth Moreno,
00:31:54 elle a rejoint, printemps, le conseil pour la
00:31:56 diversité de Sanofi. Oui, oui,
00:31:58 porte-parole du groupe Pharmaceutique,
00:32:00 bravo, Sanofi, très, très bien.
00:32:02 Voilà, et bien, ça continue,
00:32:04 enfin, on ne va pas vous les citer tous, parce que,
00:32:06 mais ils ont tous, ils travaillent, Jacques Mézard,
00:32:08 Jacqueline Gouraud, elle a intégré le conseil constitutionnel.
00:32:10 Dans les Grands Cordés,
00:32:12 Agnès Buzyn,
00:32:14 Agnès Buzyn, comment on se rappelle d'Agnès Buzyn,
00:32:16 qui avait dit que
00:32:18 il n'y a rien, il ne se passe rien.
00:32:20 Oui, c'est "one", mais c'est circonscrit, et puis,
00:32:22 vous savez ce qu'on a fait, on a mis des petites
00:32:24 affichettes sur l'aéroport,
00:32:26 comme ça, vous pouvez venir, hein. Et bien,
00:32:28 elle est propulsée par décret à la Cour des Comptes,
00:32:30 voilà, la Cour des Comptes des septembre
00:32:32 2022, voyez, des postes à risque,
00:32:34 des postes à haut risque, bien sûr.
00:32:36 Brigitte Bourguignon, qui a dû quitter le gouvernement
00:32:38 après les élections législatives,
00:32:40 vous savez, elle a échoué,
00:32:42 et bien, elle est nommée
00:32:44 par Emmanuel Macron, inspectrice générale
00:32:46 des Affaires Sociales, l'IGAS, voilà.
00:32:48 Très bien, l'IGAS aussi, un poste à gros risque,
00:32:50 haut risque. Amélie de Montchalin,
00:32:52 Amélie de Montchalin, débarquée après
00:32:54 revers aux législatives, elle est à l'OCDE
00:32:56 aujourd'hui. Voyez ce que je veux dire,
00:32:58 Roselyne Bachelot, eh bien, Roselyne Bachelot, non,
00:33:00 elle est dans le privé, maintenant, elle est chroniqueuse sur RTL,
00:33:02 elle va rejoindre BFM TV,
00:33:04 bon, alors, elle voulait être
00:33:06 à la autorité, mais c'est un peu compliqué,
00:33:08 voilà, Benjamin Griveaux aussi,
00:33:10 il a mis une émission sur la chaîne Économie,
00:33:12 et puis, Jean-Yves Le Drian, l'ancien ministre
00:33:14 des Affaires étrangères, lui, il est bien, il a envoyé personnel
00:33:16 pour le Liban, eh bien oui, absolument.
00:33:18 D'ailleurs, je trouve qu'on devrait organiser un envoyé personnel
00:33:20 pour chaque pays, il y a 195
00:33:22 pays, ça ferait 195 jobs,
00:33:24 franchement, écoutez, au diable
00:33:26 avarice, et quoi qu'il en coûte,
00:33:28 la morale de l'histoire, elle est
00:33:30 très simple, si vous voulez,
00:33:32 et si vous avez quelques relations,
00:33:34 enfin, c'est pas difficile d'avoir
00:33:36 une relation, c'est pas compliqué, si vous avez
00:33:38 quelques relations, eh bien, vous trouvez du travail,
00:33:40 donc, ça suffit, les français,
00:33:42 de toujours rechigner,
00:33:44 réfractaire, de râler,
00:33:46 oui, le travail, l'emploi, existe,
00:33:48 il suffit de connaître
00:33:50 un certain nombre de personnes, et tout ira bien.
00:33:52 (Musique)
00:33:54 Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:33:56 (Musique)
00:34:06 The Voice, The Voice,
00:34:08 évidemment, l'émission culte de TF1,
00:34:10 qui ne l'a pas regardé au moins une fois
00:34:12 dans sa vie, eh bien, je vous
00:34:14 signale que nous avons vraiment
00:34:16 une nouvelle, et alors nous,
00:34:18 à Sud Radio, nous la,
00:34:20 nous la faisons l'appuyer, nous voulons
00:34:22 qu'elle passe à The Voice, il faut qu'elle passe
00:34:24 à The Voice, parce que vous allez l'entendre,
00:34:26 jamais j'ai entendu une voix pareille, je vous assure,
00:34:28 Maria Callas à côté, c'est de la
00:34:30 petite bière, c'est rien.
00:34:32 Écoutez, vous allez voir, écoutez bien.
00:34:34 (Musique)
00:34:48 Vous n'avez plus la parole.
00:34:50 Yann Bronepivet, vous n'avez pas le droit
00:34:52 d'interrompre le talent de Sandrine Rousseau,
00:34:54 qui vient de montrer ses capacités
00:34:56 remarquables et sonores
00:34:58 à l'Assemblée Nationale.
00:35:00 Sandrine Rousseau mérite
00:35:02 beaucoup mieux que cela, je trouve que
00:35:04 c'est vraiment, vraiment, vraiment
00:35:06 pas bien d'étouffer une vocation
00:35:08 dans l'œuf quand on l'entend
00:35:10 sur les femmes, comme ça, et elles chantent,
00:35:12 elles se contentent pas de dire "oui, oui,
00:35:14 j'ai manifesté, je l'ai manifesté,
00:35:16 je sais pas si on l'a ce sonore,
00:35:18 le petit lapsus de Sandrine Rousseau,
00:35:20 je crois pas qu'on l'ait, bon,
00:35:22 c'était sur la manifestation
00:35:24 contre l'antisémitisme,
00:35:26 elle a fait un joli lapsus, mais c'est pas grave,
00:35:28 et elle a utilisé, voilà,
00:35:30 c'était en fait, droite réplique,
00:35:32 "allez, soyons sérieux, pour dénoncer
00:35:34 les seuls 0,6%
00:35:36 de condamnations des viols en France", et là,
00:35:38 elle a tout à fait raison, que, effectivement,
00:35:40 un certain nombre d'actes dégueulasses ne sont
00:35:42 pas condamnés, ne sont pas sanctionnés.
00:35:44 Mais, elle a commencé à chanter,
00:35:46 et qu'est-ce qu'elle a fait, Yael Bournebivet ?
00:35:48 Elle lui a coupé son micro,
00:35:50 et bien, il lui restait 30 secondes
00:35:52 de temps de parole, et elle lui a coupé le micro.
00:35:54 Et bien, je vais vous dire, députés,
00:35:56 ils sont, vous êtes 577,
00:35:58 si vous avez ce que je pense,
00:36:00 là où je pense, dorénavant,
00:36:02 toutes vos interventions doivent commencer par des chansons.
00:36:04 Au moins, pendant 30 secondes,
00:36:06 il faut vous entendre chanter,
00:36:08 et là, je vais le faire moi-même,
00:36:10 n'étant pas député, "oui, on va
00:36:12 entendre Vincent Pavant
00:36:14 et Louis Fouché".
00:36:16 Comment ? Et bien,
00:36:18 vous allez le voir, tout de suite.
00:36:20 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
00:36:22 le face-à-face. - Face-à-face exceptionnel,
00:36:26 aujourd'hui, à 12h53,
00:36:28 sur Sud Radio, André Bercoff reçoit
00:36:30 deux invités, le docteur Louis Fouché, médecin réanimateur,
00:36:32 et Vincent Pavant, enseignant,
00:36:34 chercheur en mathématiques, à l'université de
00:36:36 Aix-Marseille. Vous avez coécrit
00:36:38 "Le débat interdit, langage, Covid et totalitarisme",
00:36:40 c'est publié chez Guitre et Daniel.
00:36:42 Bonjour à tous les deux. - Alors voilà,
00:36:44 et j'ajoute que Vincent Pavant a écrit un très
00:36:46 beau livre sur la philosophie dans le boudoir
00:36:48 du marquis de Sade, que je
00:36:50 conseille aussi, parce qu'il explique très
00:36:52 très très bien les mécanismes de
00:36:54 manipulation et d'oppression.
00:36:56 Le titre du livre, je... - "Tout foutre en l'air".
00:36:58 - "Tout foutre en l'air", voilà.
00:37:00 C'est une intention intéressante,
00:37:02 ça ne m'étonne pas de vous, Vincent Pavant.
00:37:04 - Merci beaucoup. - "Tout foutre en l'air". - Bravo. - Le livre dans lequel
00:37:06 Sandrine Drousseau a été affumée du petit
00:37:08 briquet, "La philosophie dans le prêt".
00:37:10 - Ah, c'est très joli, c'est très joli.
00:37:12 D'ailleurs, elle va chanter, d'ailleurs, dans le prêt,
00:37:14 on va la convoquer. Alors juste,
00:37:16 on va bientôt passer aux informations et après
00:37:18 nous aurons tout le temps pour développer
00:37:20 cela. Louis Fouché, "Traverser la peur",
00:37:22 "L'Odyssée du réel",
00:37:24 c'est pas mal, "L'Odyssée du réel" chez Guitre et Daniel.
00:37:26 Vous aviez publié chez Guitre et Daniel
00:37:28 aussi votre livre
00:37:30 dont parlait
00:37:32 Esteban. Alors juste,
00:37:34 "Traverser la peur",
00:37:36 et vous en avez parlé
00:37:38 beaucoup dans votre livre. En fait, c'est un livre
00:37:40 de libération, quelque part.
00:37:42 - Pour moi, vous voulez dire ? - Oui. - Oui, quelque part,
00:37:44 il y a une sorte de catharsis. Effectivement,
00:37:46 j'ai l'impression qu'on est dans un monde qui est
00:37:48 aujourd'hui mu par la peur de tous les côtés.
00:37:50 La scansion narrative qui est tenue par les médias
00:37:52 ne parle que de peur, de terreur,
00:37:54 en permanence. Ça va depuis le Covid, en passant
00:37:56 par l'Ukraine, en passant par les punaises de Lille,
00:37:58 ça s'arrête jamais, quoi.
00:38:00 - D'accord. Juste, quand même, une question
00:38:02 d'actualité. Docteur Louis Fouché,
00:38:04 vous étiez convoqué devant l'Ordre des médecins.
00:38:06 - Oui, tout à fait. C'était pour une commission
00:38:08 disciplinaire le 19 novembre,
00:38:10 accusée de grief
00:38:12 relatif à ma parole publique, finalement,
00:38:14 pas du tout par rapport à mon exercice professionnel,
00:38:16 et qui me reprochait d'avoir parlé
00:38:18 sur l'ivermectine, l'hydroxychloroquine...
00:38:20 - Ah non, le canonte !
00:38:22 - Les effets secondaires des vaccins, etc.
00:38:24 Et j'ai eu
00:38:26 l'extraordinaire étonnement de tomber
00:38:28 sur, en fait,
00:38:30 des juridictions qui n'ont rien à voir avec le droit.
00:38:32 Qui sont des procès politiques.
00:38:34 Et ça, c'est très étonnant, quand une fois,
00:38:36 vous passez devant un procès politique. - C'était l'Ordre des médecins départemental ?
00:38:38 - C'est le CROM, le Conseil Régional de l'Ordre
00:38:40 des médecins, et c'est le Conseil National
00:38:42 de l'Ordre des médecins qui m'accusent.
00:38:44 Et j'ai vu ces derniers jours apparaître
00:38:46 des condamnations très très lourdes pour Aminium Lille
00:38:48 par le Conseil de l'Ordre des pharmaciens.
00:38:50 Trois ans, dont un avec sursis.
00:38:52 Pour Michel Procureur, à Nantes,
00:38:54 trois ans ferme d'interdiction d'exercer.
00:38:56 Et moi, j'ai eu, ça y est,
00:38:58 le quantum de ma condamnation.
00:39:00 Que j'ai trois mois d'interdiction d'exercer.
00:39:02 - Trois mois d'interdiction d'exercer.
00:39:04 - Évidemment, il y aura un appel.
00:39:06 Évidemment, il y aura une plainte pénale
00:39:08 pour entrave à la liberté d'expression.
00:39:10 Et puis,
00:39:12 voilà,
00:39:14 dénonciation calomnieuse.
00:39:16 Et on rentre
00:39:18 dans une relation, finalement, où,
00:39:20 ça y est, on va commencer à se parler, mais par le biais des tribunaux.
00:39:22 Moi, je trouve ça très bien de commencer à se parler.
00:39:24 C'est une très bonne chose. Et finalement,
00:39:26 vous me demandez ce qui s'est passé. Bon, moi, j'ai cette condamnation,
00:39:28 certes. - On va en parler
00:39:30 tout de suite après les informations.
00:39:32 On va revenir là-dessus, mais c'était important
00:39:34 de le dire. Donc, trois mois d'interdiction.
00:39:36 - C'est un scoop. Vous êtes les premiers à savoir.
00:39:38 - Trois mois de suspension pour Louis Fouché. Trois ans
00:39:40 pour Aminoum Lille. Intéressant.
00:39:42 On en parle tout de suite après les informations.
00:39:44 - Et on prendra, évidemment, toutes vos réactions
00:39:46 au 0826 300 300.
00:39:48 - Un médecin
00:39:50 anesthésiste réanimateur,
00:39:52 spécialisé en éthique de la santé,
00:39:54 le docteur Louis Fouché,
00:39:56 un chercheur mathématicien,
00:39:58 professeur à l'université d'Aix-en-Provence,
00:40:00 Vincent Pavan.
00:40:02 Vous voyez,
00:40:04 en fait, c'est intéressant parce que leurs adversaires
00:40:06 les traitent de tous les noms.
00:40:08 Ils ne sont pas spécialement
00:40:10 à l'alphabet, je ne crois pas.
00:40:12 Quand on lit leurs livres respectifs,
00:40:14 et justement, je vais
00:40:16 commencer par le docteur Louis Fouché,
00:40:18 qui vient de publier "Traverser la peur, l'odyssée du réel"
00:40:20 chez Guy Trezaniel, on l'a dit.
00:40:22 Et
00:40:24 vous citez
00:40:26 un mot de
00:40:28 D. Raoult, et il l'avait dit chez nous,
00:40:30 à l'émission, je me rappelle, c'était
00:40:32 quand j'avais interviewé à Sud Radio, mais ça va au-delà.
00:40:34 Et vous le citez
00:40:36 dans votre livre, Louis Fouché,
00:40:38 vous dites "Il y a deux sortes de hiérarchies"
00:40:40 enfin, D. Raoult dit,
00:40:42 "Il y a deux sortes de hiérarchies qui coexistent,
00:40:44 celles fondées sur la capacité à obéir
00:40:46 et celles fondées sur la capacité
00:40:48 à penser librement."
00:40:50 Vaste programme !
00:40:52 - Oui, effectivement, c'est ce qu'on a pu constater ces trois dernières années,
00:40:54 finalement, si vous obéissez, si vous êtes bien conformes,
00:40:56 vous avez un certain nombre d'avantages acquis.
00:40:58 Si j'avais tenu ma langue,
00:41:00 j'étais resté bien droit dans le moule, je serais toujours
00:41:02 médecin, j'aurais fait ma belle carrière,
00:41:04 je serais peut-être docteur en éthique, actuellement,
00:41:06 j'ai une thèse de science en cours,
00:41:08 et j'aurais peut-être une belle baraque avec une piscine
00:41:10 à Marseille. Ce sera pas le cas.
00:41:12 C'est-à-dire que la liberté a un prix,
00:41:14 c'est le loup et le chien
00:41:16 de la fontaine, moi je préfère courir,
00:41:18 libre et ave,
00:41:20 que d'être bien gras et bien soumis.
00:41:22 Mais au fond, le fait de courir libre
00:41:24 permet d'aller chercher plein de choses nouvelles
00:41:26 et différentes. Vous avez souligné qu'on est autour
00:41:28 de cette table tous ensemble, c'est déjà une espèce de miracle,
00:41:30 en fait, ça aurait pas dû arriver.
00:41:32 C'est grâce à toute cette crise,
00:41:34 et au fait d'essayer de traverser la peur, qu'on a cherché
00:41:36 des soutiens les uns auprès des autres,
00:41:38 et qu'on a pu se rencontrer, devenir amis,
00:41:40 faire des livres ensemble.
00:41:42 C'est plutôt une époque formidable, même si
00:41:44 on n'a plus aucun pouvoir dans la société telle qu'elle est.
00:41:46 - Alors, plus d'un qu'un pouvoir, c'est avoir,
00:41:48 parce que je crois que quand même, ceux qui écrivent, ceux qui lisent,
00:41:50 ceux qui peuvent parler, ont un certain pouvoir,
00:41:52 et heureusement. Alors, justement,
00:41:54 votre livre est d'ailleurs assez spécial,
00:41:56 parce que, et je voudrais savoir,
00:41:58 je vais commencer par une question de forme,
00:42:00 la forme, comme dit quelqu'un, c'est
00:42:02 le fond remonté à la surface.
00:42:04 Alors, c'est chplique, c'est chouac,
00:42:06 vous mettez un plaf, plouf,
00:42:08 l'enfant qui a peur, etc.
00:42:10 C'est quoi, c'est pourquoi ?
00:42:12 Je trouve ça très bien.
00:42:14 - Le livre est une sorte de mélange
00:42:16 de moments romancés, avec une sorte
00:42:18 de témoignage, finalement, au travers de ce roman,
00:42:20 c'est des expériences vécues de peur,
00:42:22 et puis des moments plutôt
00:42:24 dialectiques, didactiques,
00:42:26 de réflexion.
00:42:28 Et au fur et à mesure du livre, on plonge de plus en plus
00:42:30 dans le roman, pour ne finir que par du roman.
00:42:32 Parce que c'est là que serait
00:42:34 cette espèce de mise en abîme de retour au réel.
00:42:36 Ça parle de l'odyssée du réel.
00:42:38 Toutes les peurs, elles sont liées à des espèces de bulles d'imaginaire,
00:42:40 de montgolfières virtuelles qu'on se fait
00:42:42 sur Klaus Schwab, sur Bill Gates,
00:42:44 sur les punaises de Lee, etc.
00:42:46 - Soros et compagnie. - Sur Soros.
00:42:48 Et l'idée, c'est de revenir là,
00:42:50 dans le concret de chaque jour,
00:42:52 en relation avec les autres. Et c'est de manière paradoxale,
00:42:54 dans le livre, le roman
00:42:56 qui est le moment où, normalement, il devrait y avoir le plus d'imaginaire,
00:42:58 qui est le plus réel.
00:43:00 Toutes les bulles de compréhension, au fond, on s'en fout.
00:43:02 Au fait, maintenant, il faut vivre.
00:43:04 - Oui, alors, justement, Louis Fouché, vous parlez
00:43:06 beaucoup de la peur, et effectivement, tu te dis,
00:43:08 or, on a bien vu que
00:43:10 ça ne remonte pas au Covid,
00:43:12 est-ce que tout pouvoir ne vit pas par
00:43:14 un espèce de management par la peur ?
00:43:16 Parce que la peur, eh bien, rend moutonnier,
00:43:18 rend muet, en disant "Attention,
00:43:20 rappelez-vous,
00:43:22 Jérôme Salomon, tous les soirs,
00:43:24 aigrenait la liste des pavanes
00:43:26 pour une infante défunte,
00:43:28 et puis, et pas seulement des infantes,
00:43:30 et puis surtout, si vous n'obéissez pas,
00:43:32 si vous êtes debout sur le comptoir,
00:43:34 devant le comptoir et pas assis,
00:43:36 vous risquez le Covid, tout ça.
00:43:38 Est-ce que la peur,
00:43:40 quel rôle joue cette peur-là ?
00:43:42 - Elle est clairement, aujourd'hui, un terrorisme
00:43:44 d'État pour maintenir
00:43:46 le pouvoir, pour maintenir
00:43:48 la domination sur le pauvre troupeau
00:43:50 effrayé par son maître terrible.
00:43:52 Donc, ça ne commence pas
00:43:54 avec le Covid, c'est bien plus ancien que ça.
00:43:56 Juste pour notre génération,
00:43:58 on peut se dire que déjà,
00:44:00 la question du 11 septembre,
00:44:02 et ensuite le Patriot Act, et le fait de mettre
00:44:04 des caméras partout dans les villes,
00:44:06 c'est quelque chose de très étonnant. On aurait demandé
00:44:08 à nos arrière-grands-parents, est-ce que c'est normal pour vous
00:44:10 qu'il y ait des gens en armes, en plan vigi-pirate, écarlates,
00:44:12 depuis 25 ans,
00:44:14 pour du terrorisme ? Ils auraient dit
00:44:16 "mais vous êtes en train de devenir fous, vous acceptez
00:44:18 une société de surveillance intégrale".
00:44:20 Et ça, ça avait déjà été mis en évidence par Michel Foucault,
00:44:22 et avant lui, par Jérémy Bentham,
00:44:24 sur le panoptique, et une société
00:44:26 panoptique est une société de contrôle intégral.
00:44:28 - Oui, mais en même temps, peut-être qu'on peut vous dire
00:44:30 qu'il faut se défendre, quelquefois, parce qu'il y a aussi
00:44:32 du terrorisme, ça existe.
00:44:34 C'est pas imaginaire, le terrorisme.
00:44:36 - Oui, oui, moi je fais la grande différence
00:44:38 entre la peluterie, la poltronnerie,
00:44:40 et la prudence. La prudence, chez Aristote, c'est la fronésis.
00:44:42 C'est l'idée de l'intelligence, du courage,
00:44:44 la sagesse contextuelle. Savoir
00:44:46 qu'est-ce qui est vraiment dangereux, qu'est-ce qui l'est pas.
00:44:48 Vraiment revenir au réel à chaque fois,
00:44:50 pour savoir quels sont les réels ennemis.
00:44:52 La doctrine militaire française, jusqu'à
00:44:54 récemment, était orientée erga omnes.
00:44:56 Ça voulait dire "contre tout
00:44:58 autour", en disant "voilà, nous allons
00:45:00 devoir trier là-dedans qu'est-ce qui est juste, qu'est-ce qui
00:45:02 n'est pas juste". Par contre, désigner un monstre
00:45:04 qui soit le méchant salafiste
00:45:06 qui va poser des bombes, ou qui soit autre chose,
00:45:08 ou les punaises de lit, en fait
00:45:10 correspond à perdre
00:45:12 pied dans le réel. Vous allez fabriquer
00:45:14 un monstre et vous allez le revalider en permanence.
00:45:16 Aujourd'hui, on est en plan "Vigie pirate et carlate"
00:45:18 depuis je ne sais pas combien de temps. Ça n'a
00:45:20 aucun sens. - Est-ce que ce n'est pas
00:45:22 - on va en parler justement, Vincent
00:45:24 Pavan - est-ce qu'il n'y a pas quand même une espèce
00:45:26 de, je dirais,
00:45:28 de différence qualitative,
00:45:30 mais non pas quantitative,
00:45:32 entre effectivement le terrorisme,
00:45:34 mais le sujet ce n'est pas tellement le terrorisme,
00:45:36 mais l'apprentissage
00:45:38 de la peur, parce que l'histoire du Covid,
00:45:40 vous l'avez tous les deux vécu,
00:45:42 nous l'avons tous vécu, il y avait
00:45:44 quelque chose d'intéressant parce que c'était
00:45:46 même pas tel ou tel
00:45:48 attentat ou telle ou telle chose,
00:45:50 c'était "vous êtes tous
00:45:52 des malades qui s'ignorent".
00:45:54 Vous n'êtes plus en bonne santé,
00:45:56 vous êtes des malades. Quelque chose
00:45:58 a été très très très fort là-dessus.
00:46:00 - Oui, très fort, d'autant plus que
00:46:02 ça repose sur des chiffres, sur les mathématiques.
00:46:04 La peur, ça a été
00:46:06 déclaré dès le mois de mars
00:46:08 par les simulations de Neil Ferguson qui nous disaient
00:46:10 500 000 morts - Le modéliste, c'est ça.
00:46:12 - Le modélisateur, avec beaucoup de guillemets
00:46:14 parce que la modélisation c'est très noble
00:46:16 mais ce n'est pas du tout ce dont s'empare
00:46:18 l'épidémiologie hélas. Donc oui,
00:46:20 500 000 morts en France, en Angleterre, 2 millions
00:46:22 aux Etats-Unis. - C'est ce qu'il disait,
00:46:24 c'est ce qu'il prévoyait. - C'est ce qu'il disait, effectivement,
00:46:26 sur la base
00:46:28 de chiffres complètement
00:46:30 frelatés, de fraudes.
00:46:32 Peur, effectivement, qu'on a entretenue ensuite
00:46:34 sur des non-vaccinés qui seraient d'où soient
00:46:36 plus contagieux que les autres et qui seraient une véritable
00:46:38 menace pour la société. On peut
00:46:40 tout à fait dire, quelque part, qu'on a transféré
00:46:42 l'imaginaire du terroriste sur les non-vaccinés
00:46:44 en faisant d'eux, en fait, effectivement
00:46:46 les responsables de la mort probable
00:46:48 des plus vieux, des plus âgés, qui sont bien sûr
00:46:50 toujours des victimes innocentes,
00:46:52 que ces espèces de terroristes
00:46:54 non-vaccinées
00:46:56 seraient capables de
00:46:58 faire advenir. Donc,
00:47:00 il y a une grande responsabilité, effectivement,
00:47:02 de ceux qui ont en charge
00:47:04 l'écriture du
00:47:06 réel, justement,
00:47:08 et dans le titre de Louis, il y a deux choses qui sont importantes,
00:47:10 c'est peur et réel, en fait, effectivement, et on a
00:47:12 créé la peur de manière artificielle
00:47:14 en déconnectant le discours
00:47:16 normalement scientifique, qui est celui
00:47:18 de la vérité, du réel, justement.
00:47:20 Et c'est ce qui a été une des plus grandes fraudes
00:47:22 - Parce que ça s'est fait au nom de la science
00:47:24 - Exactement, et pire que
00:47:26 au nom de la science, au nom de la science mathématisée,
00:47:28 ce qui est encore un degré supérieur en général
00:47:30 dans la recherche de la vérité scientifique,
00:47:32 il n'y a rien de plus scientifique
00:47:34 que la science physique ultra-mathématisée
00:47:36 et donc c'est ce qu'on a essayé de faire croire
00:47:38 qui était le statut
00:47:40 de l'épidémiologie alors que ça n'était pas,
00:47:42 de sorte, effectivement, à créer un narratif
00:47:44 autour de la peur, avec
00:47:46 une manipulation
00:47:48 derrière des techniques mathématiques
00:47:50 qui ont été, en fait,
00:47:52 j'ai pu rencontrer Cédric Villani la semaine dernière
00:47:54 à ce sujet-là, qui sont en fait des véritables fraudes
00:47:56 - L'ancien ministre, oui
00:47:58 - Président de l'EPST et donc ancien député
00:48:00 et ce que je lui disais,
00:48:02 je lui disais "écoute, on va avoir un vrai problème
00:48:04 aujourd'hui avec un narratif
00:48:06 basé sur les mathématiques, que ce soit
00:48:08 pour l'intelligence artificielle, que ce soit pour
00:48:10 le climat, tel qu'il a été
00:48:12 fait pour
00:48:14 l'épidémiologie parce que
00:48:16 en fait, c'est l'écriture
00:48:18 de ces infos fictives à partir
00:48:20 de fraudes qui détournent
00:48:22 les mathématiques de leur usage, de sorte que,
00:48:24 on a peur du réchauffement climatique, on a peur,
00:48:26 effectivement, des non-vaccinés
00:48:28 - On bâtit le narratif, il est sur des
00:48:30 fausses prémisses et après on y va, au nom
00:48:32 du scientisme, soi-disant, de la logique
00:48:34 - C'est exactement ça, c'est exactement ça
00:48:36 et c'est très très important
00:48:38 aujourd'hui de dénoncer l'épidémiologie pour ce qu'elle a été
00:48:40 une manipulation
00:48:42 sans quoi on aura les mêmes
00:48:44 types de principes narratifs qui vont
00:48:46 arriver pour le climat, pour l'intelligence artificielle
00:48:48 c'est-à-dire que, pourquoi se priver, effectivement
00:48:50 vous disiez tout à l'heure que les gouvernements
00:48:52 ont besoin de faire peur pour manipuler les foules
00:48:54 pourquoi se priver, effectivement, d'un outil mathématique
00:48:56 si celui-ci peut aider à faire peur
00:48:58 que ce soit sur le climat, l'épidémiologie ou l'intelligence
00:49:00 artificielle ? Donc, on a un vrai problème
00:49:02 de socialité, un vrai problème
00:49:04 intellectuel, un vrai problème de philosophie
00:49:06 aujourd'hui qui se pose dans
00:49:08 comment on prend des décisions, sur la base de quoi ?
00:49:10 - On va en parler, on va continuer d'en parler après
00:49:12 cette petite pause - Oui, et puis avec vous, on prend tous vos
00:49:14 commentaires et tous vos appels au 0826
00:49:16 300 300, Emmanuel vous attend en standard
00:49:18 à tout de suite sur Sud Radio. - Et nous sommes
00:49:20 toujours et plus que jamais avec
00:49:22 le docteur Louis Fouché et le
00:49:24 chercheur Vincent Pavant et nous
00:49:26 parlons effectivement, vous savez, le
00:49:28 livre qui vient de paraître "Traverser la peur"
00:49:30 "L'Odyssée de Riel" du docteur Louis Fouché
00:49:32 et
00:49:34 "Comment tout foutre en l'air"
00:49:36 de Vincent Pavant, un livre
00:49:38 absolument un livre aussi
00:49:40 de ce... On parlait du
00:49:42 déménagement par la peur, mais je voudrais qu'on parle aussi
00:49:44 de cette formidable, et dans
00:49:46 beaucoup de domaines, évacuation
00:49:48 du réel par notre
00:49:50 élite, pas seulement le pouvoir politique
00:49:52 mais le pouvoir aussi médiatique en tout cas
00:49:54 à certains,
00:49:56 le pouvoir dit élitaire, etc.
00:49:58 Mais on a l'impression, d'ailleurs vous en parlez
00:50:00 aussi Louis Fouché, dans cette
00:50:02 espèce de plongée, voilà
00:50:04 et d'ailleurs ça s'appelle "L'Odyssée de Riel"
00:50:06 mais c'est quoi le réel ? Par rapport
00:50:08 au... Tout le monde nous dit "mais la réalité c'est
00:50:10 ça", voilà, on vous la donne
00:50:12 et on vous la dit, nous sommes le camp du bien
00:50:14 nous sommes le camp de réalité
00:50:16 suivez-nous. - Ouais c'est la
00:50:18 très très grande question qui avait déjà été posée par
00:50:20 les situationnistes bien avant nous
00:50:22 et puis même avant par quelqu'un qui s'appelle
00:50:24 Platon je crois, avec le mythe de la
00:50:26 caverne et qui avait dit "mais en fond on vit dans une
00:50:28 illusion, il y a des gens qui agitent des
00:50:30 ombres, et nous on est
00:50:32 en train de regarder le mur du fond et de croire que
00:50:34 c'est vrai alors qu'en fait tout ça c'est
00:50:36 une illusion". Et la question de l'illusion
00:50:38 c'est vrai chez Artaud aussi
00:50:40 le théâtre et son double etc...
00:50:42 - Baudrillard - Baudrillard exactement
00:50:44 est une énorme question
00:50:46 parce que qu'est-ce qui est réel ?
00:50:48 On vit dans un monde où tout est en toque
00:50:50 tout est faux. Donc je fais
00:50:52 une différence entre le réel qui serait
00:50:54 cette chose incommensurable, incompréhensible
00:50:56 dans cette salle, à travers des électrons
00:50:58 des champs magnétiques, des champs gravitationnels, des photons
00:51:00 on comprend rien quoi, enfin voilà
00:51:02 on pite rien. Et donc on est obligé
00:51:04 de bâtir une sorte de bulle d'interprétation
00:51:06 de ce réel qu'on appelle une réalité
00:51:08 c'est ma réalité
00:51:10 votre réalité, la réalité de Vincent
00:51:12 - Ma perception de la réalité - Voilà, se touche un petit peu
00:51:14 parfois sont poroses l'une à l'autre
00:51:16 mais parfois viennent se percuter de plein fouet
00:51:18 et donc on passe son temps individuellement et collectivement
00:51:20 à bâtir une sorte d'illusion
00:51:22 dont on sait qu'elle est temporaire et labile
00:51:24 mais qu'elle nous aide à vivre dans ce réel
00:51:26 trop grand.
00:51:28 Cette réalité est basée sur des répétitions
00:51:30 des refrains, des réitérations
00:51:32 l'humain est un être de refrains - Exemple, un exemple ?
00:51:34 - Un exemple,
00:51:36 vous apprenez une chanson, vous vous souviendrez du refrain
00:51:38 dansé encore, mais bon, les couplets
00:51:40 vous vous souvenez plus trop
00:51:42 exemple, la science
00:51:44 les théories scientifiques elles-mêmes sont des
00:51:46 refrains. On sait qu'elles sont fausses
00:51:48 qu'un jour ça va tomber, que la gravitation universelle
00:51:50 - Mais pas toutes les théories sont fausses
00:51:52 - Si, si, elles finissent toujours
00:51:54 par être fausses, elles ne sont jamais à la hauteur du réel
00:51:56 - Oui, vous voulez dire, elles se renouvellent
00:51:58 - Exactement, au bout d'un moment elles sont contredites et c'est l'histoire
00:52:00 de la science de contredire ce qu'il y avait avant
00:52:02 à partir du moment où quelqu'un arrive et vous dit
00:52:04 cette réalité là, c'est le réel
00:52:06 et il mélange les deux, il est en train de vous mentir
00:52:08 ça n'est qu'une interprétation
00:52:10 du réel et il doit y en avoir d'autres
00:52:12 sinon vous êtes enfermé, en fait
00:52:14 dans une matrice totalitaire qui veut
00:52:16 réjanter l'ensemble
00:52:18 de ce qui vous arrive
00:52:20 pour pas que ça change
00:52:22 - Mais attendez, Louis Fouché, 2+2=4
00:52:24 c'est quand même le réel
00:52:26 - Le quoi, le ? - 2+2=4
00:52:28 vous allez me dire, oui on a le droit de dire 2+2=5
00:52:30 - Alors ça c'est des questions qu'il faut poser à Vincent
00:52:32 qui est mathématicien
00:52:34 - Non mais c'est important cette histoire du réel
00:52:36 et de la réalité parce que moi
00:52:38 personnellement je trouve qu'il y a
00:52:40 dans les pouvoirs, les pouvoirs, droite, gauche
00:52:42 tout ça, ça n'a aucune importance
00:52:44 de ce point de vue là, c'est
00:52:46 ce qui compte c'est ma perception de la réalité
00:52:48 moi je vous dis ce qui est et vous devez me suivre
00:52:50 parce que je suis, je sais mieux ça
00:52:52 que vous, il y a ça quand même
00:52:54 mais il y a une réalité quand même
00:52:56 - Oui alors, il y a une réalité
00:52:58 mais le problème c'est que vous avez quand même
00:53:00 besoin du langage pour décrire d'abord cette réalité
00:53:02 - Certes - Et le plus
00:53:04 formel et évolué des langages c'est bien sûr
00:53:06 les mathématiques mais vous vous rendez compte
00:53:08 dans les mathématiques que tout est autologique en fait
00:53:10 c'est à dire que quand vous dites 2+2=4
00:53:12 c'est autologique, vous n'apportez aucune information
00:53:14 fondamentale, ce que nous disait
00:53:16 Bertrand Russell c'est que les mathématiques
00:53:18 sont une discipline où vous démontrez
00:53:20 qu'un quadrupelle est un animal à 4 pattes
00:53:22 c'est tout à fait vrai effectivement
00:53:24 mais c'est complètement fermé sur soi-même
00:53:26 - Vous pouvez mettre ce que je peux dire d'autre
00:53:28 - Ah vous ne pouvez rien dire d'autre
00:53:30 justement c'est ça le problème
00:53:32 c'est qu'il faut quelque part
00:53:34 trouver une correspondance entre
00:53:36 le langage
00:53:38 et ce qu'on veut décrire par le langage
00:53:40 et justement
00:53:42 il y a comme disait
00:53:44 Louis une question philosophique sur
00:53:46 la différence entre le réel et la réalité
00:53:48 mais il y a aussi
00:53:50 une manière politique
00:53:52 d'aborder cette question entre
00:53:54 le réel et la réalité
00:53:56 et le discours qui l'accompagne
00:53:58 c'est ce qu'avait très bien dit Anna Arendt
00:54:00 sur le totalitarisme qui fonctionne
00:54:02 à l'idéologie, elle avait dit que l'idéologie
00:54:04 c'est à proprement parler
00:54:06 un discours sur les idées
00:54:08 mais qui savent franchir justement
00:54:10 du réel
00:54:12 et aujourd'hui
00:54:14 on peut mesurer le totalitarisme
00:54:16 en marche dans lequel
00:54:18 on est pris par justement
00:54:20 l'idée qu'on a de plus en plus des discours
00:54:22 qui sont complètement dégagés
00:54:24 de toute forme de lien avec le réel et la réalité
00:54:26 - Alors je voudrais justement que tous les deux vous me dîtes
00:54:28 qu'on soit concret
00:54:30 sur par exemple par rapport à ce qu'on a vécu
00:54:32 avec le Covid, par rapport à ce qu'on vit avec
00:54:34 le réchauffement climatique ou l'Ukraine ou autre
00:54:36 donnez moi des exemples concrets
00:54:38 où le réel et la réalité s'affrontent
00:54:40 en tout cas dans le discours ambiant
00:54:42 - Oui sur le Covid il y a eu
00:54:44 de très nombreux mots qui ont été inventés
00:54:46 le R0, des choses comme ça
00:54:48 on s'est mis à parler du Covid d'une manière
00:54:50 complètement virtualisée
00:54:52 et pendant ce temps il y avait le témoignage
00:54:54 "j'ai pas pu enterrer mon père"
00:54:56 quand même pendant le Covid on n'a pas pu enterrer des gens, ça c'est réel
00:54:58 c'est un déni anthropologique fondamental
00:55:00 tous les peuples
00:55:02 enterrent leurs morts, là on a interdit aux gens
00:55:04 d'enterrer leurs morts
00:55:06 ça c'est réel et personne n'en a parlé
00:55:08 par contre pendant ce temps on vous faisait la messe des morts
00:55:10 comme vous l'avez dit avec Jérôme Salomon
00:55:12 qui ne correspondait à rien, des chiffres qui étaient balancés
00:55:14 comme ça, quand en moyenne il y avait 1700
00:55:16 morts par jour en France de toute manière
00:55:18 c'est une estimation saisonnière bien sûr
00:55:20 et qu'on vous disait "il y a 300, il y a 400 morts"
00:55:22 il n'y avait aucun référent et à un moment je crois que c'est Bruno Latour
00:55:24 sociologue
00:55:26 qui avait dit "donnez-moi les morts
00:55:28 de la grippe, donnez-moi les morts du reste
00:55:30 que je puisse avoir un référentiel
00:55:32 sur lequel opposer votre discours"
00:55:34 et le problème c'est le problème du référentiel
00:55:36 c'est qu'aujourd'hui le référentiel
00:55:38 est tenu par ceux qui ont le pouvoir
00:55:40 je vais vous donner peut-être un autre exemple
00:55:42 vous sortez
00:55:44 ce matin pour regarder
00:55:46 le ciel et vous dire "qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui
00:55:48 en fonction de la météo" vous êtes déclassé
00:55:50 vous êtes déjà complètement out
00:55:52 l'intelligence artificielle des modèles météorologiques prédictifs
00:55:54 peut vous donner la météo à 15 jours
00:55:56 la température en haute atmosphère
00:55:58 etc. ça ne sert à rien
00:56:00 vous avez perdu votre capacité herméneutique individuelle
00:56:02 humaine. Vous, humain, vous êtes
00:56:04 obsolescent comme dirait Gutterhenders
00:56:06 - Oui, ce qui est intéressant d'ailleurs
00:56:08 c'est que quelqu'un qui s'appelle Jacques Prévert
00:56:10 il disait déjà, il disait
00:56:12 c'est le curé qui sort de sa paroisse
00:56:14 il regarde le ciel et il dit
00:56:16 "ah là là, il faut que je prenne un parapluie, je crois qu'il va pleuvoir"
00:56:18 et puis il se dit "mince alors
00:56:20 je crois en Dieu, certitude
00:56:22 je crois qu'il va pleuvoir, doute
00:56:24 problème"
00:56:26 pour revenir à ça, vous parlez
00:56:28 de discours. Par exemple
00:56:30 qu'est-ce qui s'est passé
00:56:32 restons un peu sur le Covid
00:56:34 c'est très intéressant parce qu'on nous disait
00:56:36 effectivement, à un moment donné
00:56:38 il y a la peur, et qu'est-ce que ça a joué
00:56:40 la peur ? Parce qu'il a envie de mourir
00:56:42 ça c'est clair, mais deuxièmement
00:56:44 et surtout sur la réalité
00:56:46 c'est qu'il y avait quelque chose
00:56:48 et ça je voudrais savoir
00:56:50 qu'est-ce qui a fait, vous en parlez aussi dans votre livre
00:56:52 Louis Fouché, qu'est-ce qui a fait que
00:56:54 le corps médical, enfin une bonne
00:56:56 partie du corps médical
00:56:58 et pas seulement pour des raisons financières ou
00:57:00 pécuniaires, a cédé à la chose
00:57:02 c'est-à-dire qu'au fond
00:57:04 on a vu tout le monde dire "mais écoutez
00:57:06 arrêtez, vous voulez
00:57:08 qu'on, au-delà même du vaccin
00:57:10 des gestes barrières et tout
00:57:12 mais ça s'est arrêté
00:57:14 à un moment donné, aujourd'hui, très sincèrement
00:57:16 vous allez dans le métro et partout
00:57:18 très peu de gens, il y a des gens qui portent des masques
00:57:20 mais c'est une minorité, donc quand même
00:57:22 les gens peuvent retrouver un certain
00:57:24 équilibre. - Oui, moi je pense qu'on peut sortir
00:57:26 de la bulle d'illusion effectivement, à condition
00:57:28 de revenir au réel. Après la deuxième guerre mondiale
00:57:30 il y a beaucoup de groupes qui se sont créés
00:57:32 pour essayer de remettre les jeunes
00:57:34 qui avaient connu que la guerre, que la narration
00:57:36 autour de la guerre, dans des choses très concrètes
00:57:38 faire de la voile avec les glénans
00:57:40 aller faire des charpentes avec
00:57:42 les compagnons, etc.
00:57:44 faire des choses où on touche de la matière concrète
00:57:46 là pendant le Covid, ce qui m'a
00:57:48 protégé moi, c'est d'avoir soigné des gens qui avaient
00:57:50 un Covid, en réanimation, d'avoir vu
00:57:52 ce que c'était que les Covid graves, d'avoir vu que les protocoles
00:57:54 étaient faux, d'avoir vu qu'il ne fallait pas ventiler
00:57:56 de manière invasive, que nous on avait
00:57:58 entre 0 et 20% de mortalité
00:58:00 quand les autres avaient entre 30 et 40%.
00:58:02 - C'est votre histoire d'anesthésiste qui nous a donné ça. - Oui exactement, c'est le fait d'être confronté
00:58:04 à cette chose-là
00:58:06 et de me rendre compte
00:58:08 que non, non, non, le discours, le récit
00:58:10 n'était pas
00:58:12 le réel. La carte
00:58:14 n'était pas le territoire.
00:58:16 - Oui c'est ça qui est assez
00:58:18 fou, on va continuer à en parler
00:58:20 je crois, oui, après cette petite pause
00:58:22 et j'aimerais qu'on parle des enfants
00:58:24 j'aimerais qu'on parle de ce qui se passe
00:58:26 par rapport à
00:58:28 ce système
00:58:30 un peu, c'est vrai
00:58:32 complètement décalé dans lequel on vit
00:58:34 et on le voit parce qu'on entend des choses
00:58:36 et on va en parler tout de suite
00:58:38 après ça. - Et on prend vos appels
00:58:40 au 0826 300 300 et on prend
00:58:42 vos questions, vous êtes nombreux à nous poser des questions
00:58:44 dans le chat sur Facebook et sur Youtube. A tout de suite
00:58:46 sur Sud Radio.
00:58:48 - Louis Fouché, Traverser la peur,
00:58:50 l'Odyssée de Réel, Vincent Pavan,
00:58:52 2 et 2, faux 4,
00:58:54 mais ça enferme.
00:58:56 On va parler de tout ça, on continue à en parler
00:58:58 avec vous et effectivement
00:59:00 je voudrais qu'on parle un peu
00:59:02 des enfants, vous avez
00:59:04 un passage, Louis Fouché, dans votre livre
00:59:06 vous citez Deborre,
00:59:08 ça on le sait, mais vous citez
00:59:10 Kathy O'Brien
00:59:12 vous dites que ça vous a appris
00:59:14 beaucoup de choses, le livre de Kathy O'Brien
00:59:16 mais au-delà, ce qui se passe avec les enfants
00:59:18 et vous m'avez parlé
00:59:20 hors antenne de ce qui se passe dans un lycée
00:59:22 avec des enfants de 8 ans, 10 ans.
00:59:24 - Oui, effectivement, le livre est bâti
00:59:26 comme une sorte de descente aux enfers où on va se confronter
00:59:28 aux différentes peurs et ma grande peur
00:59:30 c'est la pédocriminalité institutionnelle
00:59:32 rituelle, on va dire,
00:59:34 qui est incompréhensible, qui pour moi
00:59:36 défie toute ma structuration
00:59:38 du monde et de la morale. - Sound of freedom.
00:59:40 - Et voilà, ces trois
00:59:42 dernières années, j'ai été confronté,
00:59:44 la vie m'a amené à devoir faire face
00:59:46 à ça, alors que je ne m'y attendais pas, c'est pas mon métier
00:59:48 c'est pas mon... voilà, et j'ai
00:59:50 eu des témoignages multiples de gens
00:59:52 - Vous pouvez raconter ? - Alors je peux en raconter
00:59:54 certains, mais évidemment le livre n'est qu'une fiction,
00:59:56 ça n'est qu'un roman, toute ressemblance
00:59:58 avec des personnes... - Non mais par exemple, vous a dit une enseignante
01:00:00 - Oui, alors l'autre jour,
01:00:02 une enseignante me dit que son neveu
01:00:04 à l'école, en classe de sixième
01:00:06 a eu
01:00:08 le cours sur l'éducation sexuelle
01:00:10 à la vie sexuelle et relationnelle
01:00:12 - Donc 8-10 ans à ce moment là, ils ont... - Voilà, 10 ans, 11 ans
01:00:14 voilà, en sixième, et que ce cours
01:00:16 a consisté à leur faire voir un film
01:00:18 montrant des relations sexuelles.
01:00:20 Un tiers des élèves s'est
01:00:22 bouché les yeux et bouché les oreilles, un réflexe de
01:00:24 survie, le déni, et donc ça, ça nous
01:00:26 explique des choses sur ce qui s'est passé pour certaines personnes dans le
01:00:28 Covid, hein, et peut-être un réflexe de survie aussi,
01:00:30 le déni, c'est-à-dire non, tout va bien.
01:00:32 Un tiers
01:00:34 a regardé, médusé, blackout,
01:00:36 après on a
01:00:38 essayé de leur en parler dans les suites, ils étaient...
01:00:40 il s'était rien passé, quoi,
01:00:42 un vrai traumatisme,
01:00:44 et un tiers est devenu addict au porno.
01:00:46 - Waouh ! - Qu'est-ce que ça veut dire,
01:00:48 à 10 ans, devenir addict au porno ? - Oui, c'est ça
01:00:50 - Ça veut dire revalider tous les jours quelque chose,
01:00:52 regarder tous les jours du porno ?
01:00:54 - Non, en fait, c'est ce que
01:00:56 j'appelle dans le livre "La Fabrique des Monstres"
01:00:58 quand vous n'êtes pas capable de traverser une peur atroce,
01:01:00 et ben vous la vomissez, comme une
01:01:02 catharsis, le cathartique c'est le purgatif,
01:01:04 vous le vomissez, et le monstre devient intact
01:01:06 en face de vous et fait partie de votre réalité, vous ne pouvez plus
01:01:08 vous en débarrasser. Ça c'est vrai aussi
01:01:10 pour ceux qui disent "Cloachoib va tous
01:01:12 nous bouffer, Bill Gates, etc." Non,
01:01:14 bien sûr, il va essayer de bouffer un certain nombre de gens, mais
01:01:16 il n'y a pas que lui, quoi, il n'y a pas que ça.
01:01:18 Et donc, on a un certain nombre de monstres,
01:01:20 et parfois on est obligé de les revalider,
01:01:22 tous les jours. Et vous avez des gens qui suivent des fils Twitter
01:01:24 ou Telegram, où ils ne regardent que des trucs dégueulasses
01:01:26 sur comment on va tous mourir, parce que
01:01:28 au fond, tant que le monstre est devant eux, il n'est pas sur eux.
01:01:30 Et ça les rassure.
01:01:32 - Ça me rappelle, vous savez, c'est "Je flirte le crocodile,
01:01:34 j'espère qu'il me mangera le dernier", quoi.
01:01:36 C'est ça. Vincent Pavan, sur ce sujet.
01:01:38 - Oui, alors c'est un peu,
01:01:40 j'évoque ces passages, donc,
01:01:42 par rapport à l'enfance, dans "Tout foutre en l'air",
01:01:44 en disant ce qui fait que
01:01:46 c'est aussi puissant aujourd'hui, c'est qu'il y a, hélas,
01:01:48 une vraie philosophie derrière, celle de Sade, justement,
01:01:50 dans la sexualité, par rapport à...
01:01:52 - La philosophie dans le boudoir, je rappelle, du Marquis de Sade.
01:01:54 - Tout à fait, qui est exactement
01:01:56 transformer l'école
01:01:58 en un boudoir sexuel,
01:02:00 où on doit enseigner aux enfants
01:02:02 toutes les pratiques
01:02:04 de la sexualité, et
01:02:06 c'est exactement le thème de la philosophie dans le boudoir.
01:02:08 Donc ça veut dire que c'est quelque chose, finalement, d'abord, qui est ancien.
01:02:10 C'est-à-dire que ce n'est pas quelque chose qu'on découvre,
01:02:12 qui s'est transmis...
01:02:14 - C'est le 18e siècle, Sade.
01:02:16 - 1895, donc je rappelle la philosophie dans le boudoir.
01:02:18 Et en fait, ça vient
01:02:20 de ce que Sade va axiomatiser l'être humain
01:02:22 comme étant un être purement matérialiste,
01:02:24 égotique et jouisseur,
01:02:26 et ce, dès sa plus tendre enfance.
01:02:28 Donc il y a une espèce d'axiomatisation anthropologique
01:02:30 chez Sade de ce que c'est l'homme,
01:02:32 et donc, comme Sade est un philosophe des lumières qui raisonne,
01:02:34 il va tirer des conclusions à partir de ça.
01:02:36 Il va dire, "Bah, écoutez, regardez,
01:02:38 moi, en tant que philosophe, j'observe que, dans différentes
01:02:40 civilisations, en différentes époques,
01:02:42 les enfants ont toujours été objets
01:02:44 à la sexualité des adultes, et donc il n'y a aucune raison
01:02:46 si on est raisonneur
01:02:48 et si, effectivement, on veut
01:02:50 faire de la philosophie et
01:02:52 être dans la série
01:02:54 des lumières, et bien refuser la sexualité des enfants.
01:02:56 Et en réalité, c'est lui qui va,
01:02:58 je pense, poser les bases
01:03:00 intellectuelles de ça.
01:03:02 Que va reprendre Alfred Kinsey,
01:03:04 le sexologue, entre guillemets, américain ?
01:03:06 - Le fameux rapport Kinsey, oui. - Le fameux rapport Kinsey,
01:03:08 qui va, effectivement, essayer de mesurer
01:03:10 chez les enfants le nombre d'orgasmes qu'ils ont
01:03:12 dès le plus jeune âge,
01:03:14 même intra-utérins. C'est-à-dire que ce que dit Kinsey,
01:03:16 c'est eux, ils s'aiment même intra-utérins.
01:03:18 Et donc, comme ça, on développe une idée
01:03:20 qui serait presque "scientifique",
01:03:22 alors à nouveau avec beaucoup de guillemets, mais
01:03:24 qui est en fait une validation de
01:03:26 l'anthropologie axiomatique de Sade,
01:03:28 et qui fait de l'enfant comme l'adulte.
01:03:30 Il n'y a pas de différence, du coup, donc il y a une
01:03:32 zone d'indifférenciation qui va se créer,
01:03:34 et qui fait qu'aujourd'hui, on parle aux enfants
01:03:36 comme on parlerait entre adultes.
01:03:38 Et ça, ça a été dénoncé par un psychiatre
01:03:40 et un psychanalyste qui s'appelle Sandor Ferrenzi,
01:03:42 qui appelle ça la confusion des langues, et la perversion
01:03:44 sexuelle commence toujours par
01:03:46 la perversion de la langue. On s'adresse à un enfant
01:03:48 comme s'il était un adulte. Mais tout ça, en fait, ça a
01:03:50 des bases philosophiques extrêmement puissantes.
01:03:52 En particulier, on sait que Sade jouit
01:03:56 d'un certain nombre de prestiges intellectuels,
01:03:58 en particulier parce qu'il a permis, effectivement,
01:04:00 et ça c'est vrai, on peut le reconnaître, d'avoir chassé l'Église
01:04:02 de la politique en particulier,
01:04:04 et des considérations
01:04:06 morales également.
01:04:08 Mais en même temps, le problème
01:04:10 c'est que si on va au bout du raisonnement de Sade,
01:04:12 on arrive à l'éducation sexuelle chez les enfants.
01:04:14 - Et la chausification totale,
01:04:16 instrumentale, ces instruments, etc.
01:04:18 - Exactement. Et derrière, c'est vraiment
01:04:20 un raisonnement philosophique qui peut être
01:04:22 repris par des intellectuels,
01:04:24 par une intelligentsia.
01:04:26 Moi, je suis convaincu que si on faisait une sociologie
01:04:28 justement, de ce
01:04:30 que les gens pensent par rapport à la sexualité
01:04:32 à l'école, eh bien, on trouverait
01:04:34 des universitaires,
01:04:36 des gens très critiques, c'est tout à fait d'accord
01:04:38 avec ça. - Mais comment on a trouvé
01:04:40 des gens qui acceptaient que des
01:04:42 enfants de 7 ans choisissent leur genre,
01:04:44 alors qu'à 7 ans, je ne sais pas si on en a un,
01:04:46 et qui peuvent consommer des hormones
01:04:48 et puis même faire des opérations ? Vous savez que
01:04:50 c'est permis aujourd'hui en France.
01:04:52 - Oui, c'est permis, c'est probablement même
01:04:54 remboursé à 100%, et en même temps, ça n'est pas
01:04:56 une maladie. Il y a quelque chose de
01:04:58 paradoxal, de contradictoire.
01:05:00 - C'est un vrai terrorisme ça, non ?
01:05:02 - Oui, et puis, il y a comme un retournement de la seule
01:05:04 puissance d'agir sur son propre corps. C'est-à-dire, vous ne pouvez
01:05:06 rien faire dans ce monde, vous êtes impuissant complètement,
01:05:08 tout est automatique et cybernétique,
01:05:10 vous avez 15 minutes, Towns, Régent de Vauvie,
01:05:12 votre bagnole s'ouvre, si vous avez
01:05:14 le bon QR code, enfin bref, on a
01:05:16 l'impression maintenant que tout est boucle de rétroaction
01:05:18 comme chez Wiener dans la cybernétique,
01:05:20 pour un monde qui soit
01:05:22 contrôlé de partout, le Léviathan
01:05:24 de Hobbes,
01:05:26 et au fond, qu'est-ce qui reste ?
01:05:28 À quel endroit je peux agir ? En me
01:05:30 transformant moi-même, par des tatouages,
01:05:32 par des piercings, par des scarifications,
01:05:34 et en gros, en
01:05:36 sacrifiant ce que je suis, et très profondément
01:05:38 la question de la fécondité.
01:05:40 Parce que tous ceux qui changent de genre,
01:05:42 deviennent inféconds, infertiles,
01:05:44 et ça c'est quelque chose qu'on ne leur dit jamais, il n'y a pas de consentement
01:05:46 éclairé sur ce sujet-là, et peut-être
01:05:48 on peut en parler aussi chez Sade, mais chez Sade,
01:05:50 il y a cette décorrélation complète
01:05:52 de la question de la sexualité et de la fertilité.
01:05:54 - Oui, c'est ça, et on atteint
01:05:56 là, la chosification la plus totale,
01:05:58 et on le voit. Alors, juste
01:06:00 un mot, on va en parler,
01:06:02 mais avant de prendre nos auditeurs,
01:06:04 au fond,
01:06:06 alors,
01:06:08 comment être libre ? Comment redevenir
01:06:10 libre ? Enfin, on l'est, en tout cas,
01:06:12 beaucoup de gens gardent ça
01:06:14 comme quelque chose d'important, la fleur en fouille,
01:06:16 mais comment redevenir libre ?
01:06:18 Comment être libre, face à cette
01:06:20 chosification généralisée, massifiée ?
01:06:22 - Moi je vais faire un petit pas de côté, peut-être,
01:06:24 en proposant la vision classique des choses,
01:06:26 dans la doctrine classique
01:06:28 des arts, que ce soit le ballet, la musique,
01:06:30 etc., vous êtes dans des contraintes très dures.
01:06:32 Vous avez le droit qu'à certains gestes, etc.,
01:06:34 vous savez, les profs de danse
01:06:36 classique, quoi,
01:06:38 c'est là que vous pouvez sortir les tripes,
01:06:40 c'est là que vous pouvez sortir le cœur, c'est là que vous pouvez vraiment transformer
01:06:42 les choses. Alors que si vous êtes sur une scène
01:06:44 de danse moderne à hurler avec les cheveux,
01:06:46 vous tirant les cheveux, ça ne voudra rien dire,
01:06:48 tout le monde s'en fout, en fait. - Donc la nécessité
01:06:50 fait la liberté. - La contrainte
01:06:52 se fait dans la liberté. Sauf que
01:06:54 il faut, on dit souvent, la loi qu'on s'impose
01:06:56 et liberté, pas la loi qu'on vous impose.
01:06:58 Et donc la question, c'est de retrouver des espaces
01:07:00 d'autonomie et d'intimité dans cette
01:07:02 hétéronomie.
01:07:04 D'intimité, j'entends par là le fait que
01:07:06 il n'y a de fécondité que dans l'intime.
01:07:08 Le totalitarisme
01:07:10 a horreur de l'intime. Il va toujours
01:07:12 vouloir rentrer en vous, savoir ce que vous faites,
01:07:14 être panoptique, et dans ce cas-là,
01:07:16 rien ne peut germer. - Surveillance. - Voilà, la surveillance
01:07:18 totale. Et donc, vous allez vouloir vous battre
01:07:20 sur Twitter, etc., mais c'est pas intime, ça.
01:07:22 Et donc, ce sera extrêmement violent.
01:07:24 Et il n'y aura aucune résolution, chacun
01:07:26 restera campé. Par contre, vous rediscutez avec votre
01:07:28 beau-frère, vous débouchez une bonne
01:07:30 bouteille, et puis au bout du troisième verre,
01:07:32 vous dites "Ah, Gérard, on rediscuterait du Covid un peu, là ?"
01:07:34 "Oh non, pas ce soir, Louis, attends,
01:07:36 ça me gonfle." "OK, on verra ça une autre fois."
01:07:38 - Il me donne une idée de lui foucher les prochaines
01:07:40 émissions de Soud Radio, Bercov dans ces états,
01:07:42 ce sera avec le vin !
01:07:44 Dorénavant, nous aurons la bouteille ici.
01:07:46 - Un vino veritas. - Un vino veritas.
01:07:48 Je préfère le vin d'ici à l'au-delà,
01:07:50 comme disait l'autre.
01:07:52 - Et Vincent Pavan, juste, la liberté ?
01:07:54 - Oui, alors,
01:07:56 je réfléchis en ce moment sur, justement,
01:07:58 les propositions de Giorgio Agamben, pour
01:08:00 recouvrir un petit peu cette liberté qui va se...
01:08:02 - Grand philosophe Giorgio Agamben. - Grand philosophe italien,
01:08:04 grand philosophe politique,
01:08:06 étudié Foucault et Arendt, mais qui
01:08:08 parle beaucoup de désoeuvrement, c'est-à-dire
01:08:10 faire les choses, mais c'est les moyens sans fin.
01:08:12 C'est-à-dire, voilà, faire les choses, oublier
01:08:14 que faire quelque chose doit avoir
01:08:16 nécessairement une fin, ou auquel cas, vous êtes
01:08:18 soumis à la contrainte, effectivement,
01:08:20 de la fin que vous voulez produire. Faire les choses
01:08:22 sans but, c'est-à-dire,
01:08:24 comme par exemple,
01:08:26 les repas
01:08:28 et les fêtes, qui sont justement
01:08:30 des moments où vous allez
01:08:32 manger, mais c'est pas pour manger, c'est juste
01:08:34 pour être avec les autres. - Faut être bien, faut être bien,
01:08:36 ouais. - Effectivement, vous allez danser,
01:08:38 mais c'est pas pour avoir un geste utile qui va vous
01:08:40 permettre, comme Charlie Chaplin dans
01:08:42 les temps modernes, eh bien, d'être dans une
01:08:44 chaîne de montage. Donc, recouvrir une partie de la
01:08:46 liberté consiste à désoeuvrer
01:08:48 ce qu'on fait
01:08:50 en général,
01:08:52 et à pouvoir
01:08:54 vivre sans avoir
01:08:56 forcément de but. - Ça s'appelle, Vincent
01:08:58 Pavan, l'éloge de la gratuité.
01:09:00 - Si vous le dites, effectivement,
01:09:02 oui, la gratuité, bien sûr, c'est exactement
01:09:04 ça, voilà. Et donc,
01:09:06 je pense qu'il y a beaucoup de pistes
01:09:08 chez Giorgio Agamben pour essayer de
01:09:10 comprendre et de retéoriser des formes
01:09:12 de liberté. - Eh bien, on va en parler avec nos éditeurs,
01:09:14 Estéban. - Ouais, on a Bruno qui nous
01:09:16 appelle depuis Paris. Salut, Bruno ! - Bonjour, Bruno !
01:09:18 - Oui, bonjour.
01:09:20 - On vous écoute, Bruno. - Vous savez, moi,
01:09:22 je suis plutôt d'accord avec
01:09:24 les deux intervenants, et encore une
01:09:26 fois, j'apprécie vraiment l'émission
01:09:28 d'André Bercoff, parce que c'est l'un des rares
01:09:30 espaces de liberté,
01:09:32 qu'il s'agisse du Covid ou qu'il s'agisse de la
01:09:34 guerre en Ukraine, où on peut entendre quand même
01:09:36 des propos un peu différents de ce qu'on entend
01:09:38 dans les médias "mainstream", comme on dit.
01:09:40 Donc, pour en revenir à ma question,
01:09:42 je me disais simplement, en écoutant
01:09:44 le médecin et le chercheur,
01:09:46 et avec l'envie de lire leurs deux livres,
01:09:48 qu'en même temps, si j'étais un
01:09:50 auditeur lambda, et c'est le cas,
01:09:52 je pourrais aussi me dire, mais quelque part,
01:09:54 ils font du complotisme.
01:09:56 Quelque part, ils tombent dans le complotisme,
01:09:58 parce que, malgré tout, on a tous vu des images
01:10:00 de ces milliers de cadavres
01:10:02 dans des bâches plastiques
01:10:04 noires, qui étaient stockées à la sortie
01:10:06 des morts, où on pouvait même plus les mettre.
01:10:08 Donc, ce que j'ai
01:10:10 envie de dire, c'est, voilà,
01:10:12 j'écoute ce discours, je suis assez d'accord
01:10:14 avec, mais en même temps, il y a eu des milliers
01:10:16 de morts en France et ailleurs,
01:10:18 sous la situation en Italie,
01:10:20 et il a bien fallu que le gouvernement,
01:10:22 que les gouvernements prennent des mesures.
01:10:24 Et donc, je me demande, la crainte
01:10:26 que j'ai, c'est que ce discours, qui est encore
01:10:28 une fois hyper intéressant, brillant
01:10:30 et relativement clair,
01:10:32 attention, tout le monde n'a pas le niveau BAC+5,
01:10:34 en même temps, est-ce qu'il ne peut pas
01:10:36 être critiqué
01:10:38 sous l'étiquette, effectivement, mais c'est du complotisme,
01:10:40 parce que des milliers de gens sont morts.
01:10:42 Et ça, c'est aussi la réalité du Covid.
01:10:44 - Oui, Bruno a en fait posé, c'est intéressant,
01:10:46 parce que la réalité que pose Bruno,
01:10:48 il dit "oui, mais regardez, vous dites ça, mais
01:10:50 qui se correspondait
01:10:52 au fait, voilà, à la réalité du Covid,
01:10:54 des morts du Covid?" - Alors, je dis un mot, parce que Vincent
01:10:56 a l'air d'avoir envie de dire quelque chose, mais simplement,
01:10:58 déjà, merci pour cette critique.
01:11:00 Moi, je pense, tant qu'il y a discussion et tant qu'il y a critique,
01:11:02 c'est vivant. Je suis tout prêt à changer d'avis.
01:11:04 C'est le principe de l'éthique
01:11:06 de la discussion d'Abermas. Vous vous asseyez
01:11:08 autour d'une table pour discuter avec quelqu'un, si vous voulez le convaincre,
01:11:10 et que vous n'êtes pas prêt à changer d'avis,
01:11:12 ça ne sert à rien.
01:11:14 Je suis assez d'accord avec l'idée
01:11:16 qu'il faut garder à cette crise
01:11:18 son ampleur et ne pas
01:11:20 la dénigrer. Moi, j'ai traité
01:11:22 des patients sévères, et
01:11:24 j'ai entendu des gens dire "il n'y a pas de virus,
01:11:26 ça n'a pas existé", etc. Non, je ne suis pas d'accord avec ça.
01:11:28 Il y a eu des gens qui ont été malades,
01:11:30 etc. - Il y a eu un virus, il y a eu du Covid.
01:11:32 - Il y a eu des choses sévères, etc.
01:11:34 Mais par contre, une grande partie de la sévérité
01:11:36 a été liée aux modalités de prise en charge
01:11:38 et la désorganisation du système de soins qu'on a mis en place.
01:11:40 On a défait la première ligne
01:11:44 des médecins généralistes, on a interdit aux médecins généralistes
01:11:46 de prescrire des choses qui pouvaient être efficaces,
01:11:48 on nous a donné des protocoles qui étaient faux en réanimation,
01:11:50 on a refusé de revenir en arrière
01:11:52 sur ces sujets-là, on a saturé les points précis
01:11:54 déjà de faiblesse de l'hôpital,
01:11:58 qui étaient les urgences et les SAMU.
01:12:00 On aurait fait ça autrement,
01:12:02 on aurait fait comme d'hab,
01:12:04 probablement qu'on n'aurait peut-être rien vu.
01:12:06 Et ça a été l'histoire d'épidémies antérieures
01:12:08 de grippe, où finalement, les gens
01:12:10 n'ont rien vu, on ne leur a pas mis sous le nez
01:12:12 en permettant qu'il y ait eu tant de morts, etc.
01:12:14 Et pourtant, il y avait eu des épidémies.
01:12:16 - Oui, la question est
01:12:18 tout à fait pertinente, et c'est exactement ce qu'on
01:12:20 disait tout à l'heure, la différence entre le réel et la réalité.
01:12:22 C'est-à-dire que le réel, c'est qu'il y a eu des morts,
01:12:24 et il y a eu une surmortalité, elle est tout à fait réelle.
01:12:26 Sauf que la réalité, c'est ce que vous avez raconté
01:12:28 sur le réel. Et ce qu'on nous a dit, c'est que
01:12:30 cette surmortalité, elle était due à un virus
01:12:32 extrêmement dangereux, qu'on ne s'avait pas soigné, etc.
01:12:34 Quand bien même, justement, et là,
01:12:36 les travaux de Pierre Chaillot sont tout à fait fondamentaux
01:12:38 là-dessus, il n'est pas le seul, il a montré
01:12:40 que ce n'était pas
01:12:42 la raison que le Covid était particulièrement
01:12:44 veux, c'est le fait qu'on avait eu un abandon
01:12:46 de soins, en fait. Et c'est, toute la surmortalité
01:12:48 significative passe dans l'abandon de soins,
01:12:50 c'est-à-dire le fait qu'on ait dit aux gens, par exemple,
01:12:52 en mars 2020, "Restez chez vous, n'allez surtout
01:12:54 pas vous faire soigner, attendez les derniers symptômes
01:12:56 pour arriver à l'hôpital, et auquel cas vous arrivez en état..."
01:12:58 - "Voilé de l'hypral, et si vous êtes fichu..."
01:13:00 - Exactement. Et là, effectivement, c'est là
01:13:02 ces distinctions entre réel et réalité, et c'est
01:13:04 plutôt là-dessus, effectivement, qu'on va
01:13:06 taxer des gens de complotisme
01:13:08 en disant "Ah oui, vous accusez
01:13:10 l'État d'avoir désorganisé les soins
01:13:12 et donc d'avoir eu des mauvaises intentions
01:13:14 face à la population." Donc le réel, il y a bien eu des morts
01:13:16 et on est tous d'accord, et Louis Lali,
01:13:18 des cas sévères qu'il fallait soigner,
01:13:20 et la réalité, c'était de dire "C'était pas soignable,
01:13:22 on pouvait pas accueillir les gens à l'hôpital,
01:13:24 quand bien même l'ATIH a dit que c'était que
01:13:26 2%, effectivement, les Covid, 5%
01:13:28 en rémunération avec des
01:13:30 soins privés qui n'étaient même pas mis à contribution."
01:13:32 Et donc c'est là où on voit la différence entre le réel et la réalité,
01:13:34 et la réalité, c'est quel discours
01:13:36 on va avoir sur le réel. - Et autre
01:13:38 vraiment différent, c'est marrant, puisque j'avais reçu
01:13:40 Laurent Tulliana et Pierre Chaillot
01:13:42 à des émissions différentes,
01:13:44 mais il y a eu quelque chose d'étonnant,
01:13:46 quand ils ont demandé, vous savez, tous les morts sont répertoriés
01:13:48 en France, tous les vaccinés ont été
01:13:50 répertoriés, quand ils demandaient la corrélation entre
01:13:52 les morts et les vaccinés, on leur a dit
01:13:54 "Ça n'existe pas." "Non, non, il n'y a pas, c'est
01:13:56 secret de l'État." - À nouveau, à nouveau, ces différences
01:13:58 entre le réel et la réalité, c'est-à-dire que le réel,
01:14:00 c'est vraisemblablement, puisque c'est vrai en Angleterre,
01:14:02 qu'il y a une surmortalité des vaccinés
01:14:04 en mortalité toute cause.
01:14:06 Et la réalité, ce qu'on nous raconte, c'est
01:14:08 "Non, non, en fait, ce que nous avait dit
01:14:10 même Ratini Carbonel, qui était
01:14:12 président de l'ANSM,
01:14:14 c'était "En fait,
01:14:16 les non-vaccinés mourraient plus que les autres."
01:14:18 Donc c'était ça qui était raconté.
01:14:20 En réalité, effectivement,
01:14:22 il y a vraiment un décalage entre
01:14:24 le réel et ce qu'on raconte sur le réel, et
01:14:26 la mortalité toute cause des vaccinés
01:14:28 en fait partie. - Oui, on va
01:14:30 en reparler juste après la dernière petite
01:14:32 pause, et nous avons Jean-Marc,
01:14:34 et nous avons un autre... - On rejoindra
01:14:36 Jean-Marc dans un petit insta tout de suite sur Sune Radio.
01:14:38 13h49 sur Sune Radio,
01:14:40 dernière ligne droite avec
01:14:42 Louis Fouchier et Vincent Pavan, et on accueille
01:14:44 Jean-Marc qui nous appelle depuis Narbonne.
01:14:46 Bonjour Jean-Marc. - Bonjour Jean-Marc.
01:14:48 - Bonjour André, bonjour messieurs.
01:14:50 Le passé, le présent,
01:14:52 le futur ne sont qu'une illusion,
01:14:54 aussi tenantes soient-elles,
01:14:56 disait ce génial Albert Hespel,
01:14:58 qui était un homme libre.
01:15:00 Plus je prends de l'âge, plus je me rends compte
01:15:02 qu'il y a des différences énormes entre les
01:15:04 gens et aussi entre les cultures.
01:15:06 Donc je m'explique,
01:15:08 la France et l'Europe,
01:15:10 l'Occident, tout brille,
01:15:12 les gens ont très peur. Les gens ont peur
01:15:14 des chiens,
01:15:16 de courir la nuit, parce que
01:15:18 tout le monde se fait tuer, bien sûr, quand on court
01:15:20 à la pénombre, les chiens sont des loups,
01:15:22 ils vont manger tout le monde,
01:15:24 les gens ont peur vraiment de tout.
01:15:26 C'est très facile de jouer sur la peur,
01:15:28 ça se connaît depuis la... - Oui, c'est pas nouveau ça.
01:15:30 - Aujourd'hui les gens ont peur de perdre
01:15:32 leur smartphone, ont peur de perdre
01:15:34 leur réseau dit "sociaux",
01:15:36 leur intelligence dit "artificielle",
01:15:38 tout sauf des intelligents.
01:15:40 Donc les gens ont peur de perdre
01:15:42 leur petit week-end où ils partent,
01:15:44 ils sont prêts à se faire vacciner
01:15:46 toute la semaine la nuit.
01:15:48 - Non mais vous dites "ils sont prêts à tout accepter",
01:15:50 c'est ça Jean-Marc, ce que vous dites.
01:15:52 Mais on entend...
01:15:54 Jean-Marc a disparu.
01:15:56 - Ce qui s'est passé,
01:15:58 c'est un peu le crédit...
01:16:00 le crédit chinois,
01:16:02 qui est passé de social.
01:16:04 Étant donné que si on n'était pas vacciné,
01:16:06 on ne pouvait pas
01:16:08 aller dans le train,
01:16:10 on ne pouvait pas prendre l'avion, on ne pouvait pas aller au bar.
01:16:12 Donc il s'est passé ça.
01:16:14 Et les gens l'ont accepté.
01:16:16 Ils ont accepté
01:16:18 de signer une décharge comme quoi ils pouvaient aller
01:16:20 à 1 km de chez eux, 1h par jour.
01:16:22 - Tout à fait, auto-attestation.
01:16:24 - Au-delà. Moi j'ai vécu,
01:16:26 mon pays de coeur c'est le Venezuela.
01:16:28 Et ces gens là, là-bas, n'acceptent pas ça
01:16:30 parce que c'est des gens libres.
01:16:32 Donc la culture, eux en fait,
01:16:34 ils croient qu'ils n'ont rien dans ces pays-là,
01:16:36 mais ils ont tout, c'est la richesse.
01:16:38 D'ailleurs les pays où les gens sont le plus heureux,
01:16:40 c'est pas où le PIB, je crois que c'est le Singapour qui a le PIB le plus important,
01:16:42 c'est pas les pays le plus heureux.
01:16:44 Je crois que le pays le plus heureux c'est Costa Rica, tout ça.
01:16:46 Donc la richesse,
01:16:48 entre guillemets, et le faux confort,
01:16:50 n'ont rien à voir avec le bonheur.
01:16:52 Parce qu'il y a les gens, le Dr Fouché,
01:16:54 on a d'ailleurs un ami en commun à Marseillais,
01:16:56 qui s'appelle Eric C,
01:16:58 le Dr Fouché n'a pas eu peur
01:17:00 de perdre ce qu'il avait
01:17:02 pour avoir une nouvelle vie.
01:17:04 Donc comme il a dit très bien, il n'aura pas la piscine,
01:17:06 il n'aura pas sa belle maison à Marseille,
01:17:08 mais il a autre chose, il n'est pas à vendre,
01:17:10 comme le Dr Raoul, et comme vous,
01:17:12 André Bercoff, comme moi, et heureusement bon nombre de citoyens,
01:17:14 nous ne sommes pas à vendre,
01:17:16 et qui vaut mieux mourir debout
01:17:18 que vivre à genoux.
01:17:20 Je ne me soumettrai jamais, et heureusement qu'il y a des gens comme vous,
01:17:22 qui ne se soumettront jamais.
01:17:24 - Bah écoutez, on est certains,
01:17:26 mais heureusement.
01:17:28 - Non mais c'est dans notre tempérament
01:17:30 que nous sommes nés comme ça.
01:17:32 Mais malheureusement, il y a une trop grande disparité,
01:17:34 le prédécesseur qui vous a appelé,
01:17:36 l'interlocuteur, a dit "mais il y a eu des milliers de morts".
01:17:38 Mais il y a 700 000 morts par an en France.
01:17:40 Pourquoi on ne parle pas des 70 000 morts
01:17:42 de la cigarette, des 30 000 morts
01:17:44 de l'alcool ?
01:17:46 Pourtant c'est un ventolibre.
01:17:48 Alors bien sûr on met le tabac fut, tu,
01:17:50 mais si on veut à la limite enlever des morts,
01:17:52 on arrête beaucoup de choses.
01:17:54 Mais chacun est libre de faire ce qu'il veut.
01:17:56 Si quelqu'un a envie de fumer toute sa vie
01:17:58 40 paquets de cigarettes par jour,
01:18:00 il fume 40 paquets de cigarettes par jour.
01:18:02 Si c'est un ami, je lui dis "tu veux du conseiller
01:18:04 de fumer un tombale ?"
01:18:06 - Vous êtes un vrai libertaire, Jean-Marc.
01:18:08 Mais alors oui, les autres vous diront
01:18:10 "c'est la sécurité sociale, et qui va payer la sécurité sociale ?"
01:18:12 C'est nous !
01:18:14 Non mais je vois ce que vous voulez dire, Jean-Marc,
01:18:16 vous avez raison, en fait, c'est toujours ça,
01:18:18 vous savez, la liberté ne s'use
01:18:20 que si l'on ne s'en sert pas.
01:18:22 C'est pas nouveau. Merci Jean-Marc.
01:18:24 - Merci Jean-Marc. On accueille Josette
01:18:26 de Nice. Bonjour Josette.
01:18:28 - Bonjour. - Bonjour Josette.
01:18:30 - Je vous écoute. - Merci pour votre
01:18:32 émission de Radio Gadoran.
01:18:34 - Merci.
01:18:36 - Je vous propose un témoignage.
01:18:38 - Oui.
01:18:40 - Mon mari est né en 99.
01:18:42 - Vous n'avez pas mis
01:18:44 le haut-parleur, Josette, parce qu'on vous entend
01:18:46 pas très bien, là.
01:18:48 - On m'entend bien ?
01:18:50 - On va vous reprendre dans quelques instants, Josette.
01:18:52 - Oui. Est-ce qu'on entend
01:18:54 Josette, là ?
01:18:56 - Oui, oui. - Josette, allez-y.
01:18:58 - Moi, je vous entends. - Voilà, c'est très bien.
01:19:00 - J'ai été en 98 ans, et mon mari
01:19:02 est repensé de l'âge. - Oui.
01:19:04 - Et pour moi, je n'ai ressenti
01:19:06 une atteinte à ma liberté
01:19:08 que pendant ce moment de communication.
01:19:10 - Oui. - À Nice,
01:19:12 on n'avait pas le droit d'aller sur la promenade,
01:19:14 qui est très large.
01:19:16 Il fallait aller ce trottoir en face,
01:19:18 quand on sortait, et je venais de mettre de l'eau.
01:19:20 C'était l'horreur.
01:19:22 Nous, on a fait deux vaccinations
01:19:24 simplement pour pouvoir
01:19:26 aller voir notre professeur,
01:19:28 pour pouvoir continuer à vivre.
01:19:30 - Oui. - Et puis, la chance,
01:19:32 nous avons eu la chance,
01:19:34 de mon petit-fils à Noël,
01:19:36 bien qu'il avait fait ses recherches,
01:19:38 sa promenade, etc.,
01:19:40 il n'a pas fait le Covid à toute la famille.
01:19:42 On a touché le Covid,
01:19:44 rien de grave.
01:19:46 Rien de grave, c'était normal.
01:19:48 - D'accord. - Et je suis
01:19:50 tout à fait d'accord avec votre vaccin,
01:19:52 le nombre, qui dit que tous ces gens
01:19:54 qui sont morts, c'est qu'ils ont été mal soignés.
01:19:56 - Eh oui. - Moi, quand j'ai entendu
01:19:58 sur le premier...
01:20:00 Je suis très fan de l'émission.
01:20:02 - Merci, Josette. Merci.
01:20:04 Là, on arrive en fin d'émission. Malheureusement,
01:20:06 je suis obligé d'abréger,
01:20:08 mais comme vous dites, mal soignés, juste,
01:20:10 je voudrais finir avec...
01:20:12 On arrive en fin d'émission, mais on va revenir
01:20:14 avec Louis Fouché, avec Vincent Pavan,
01:20:16 nous avons beaucoup de choses à dire,
01:20:18 et nous les réinviterons, bien sûr.
01:20:20 Juste un mot.
01:20:22 Euh...
01:20:24 Quel est le meilleur, il n'y a pas un, mais
01:20:26 je dirais,
01:20:28 pour répondre à la peur, pour répondre à la peur
01:20:30 qu'on essaie d'infiltrer, pour répondre à nos peurs
01:20:32 naturelles, le meilleur
01:20:34 moyen, c'est quoi ? C'est
01:20:36 l'esprit critique, c'est la liberté,
01:20:38 c'est quoi ? C'est le courage ?
01:20:40 - On en revient à des questions
01:20:42 physiologiques fondamentales, la vérité,
01:20:44 l'illusion,
01:20:46 la liberté, l'asservissement,
01:20:48 le courage,
01:20:50 la prudence,
01:20:52 et je crois que
01:20:54 une des grandes choses à faire dans notre société
01:20:56 d'aujourd'hui, c'est de refaire de la philosophie.
01:20:58 C'est de recommencer à
01:21:00 connaître ce qu'on dit des anciens avec de la
01:21:02 philosophie pratique. Parce qu'il y a
01:21:04 des gens qui ont réussi à tout inverser,
01:21:06 en disant "mais le pass, c'est la liberté".
01:21:08 Avoir
01:21:10 mon application tous anti-Covid,
01:21:12 c'est ça la vérité.
01:21:14 - Non, non, non, non, non, non, non. Là, il va falloir
01:21:16 reprendre les bases.
01:21:18 - Eh bien, on reprend les bases. Vincent Pavard ?
01:21:20 - Oui, tout à fait. Hélas, je crois qu'on est passé
01:21:22 d'une société de la philosophie à une société
01:21:24 de la psychologie.
01:21:26 À tel point que
01:21:28 un philosophe du droit,
01:21:30 Bernard Heidelmann, avait écrit un livre
01:21:32 sur ce qu'il avait vu de jurisprudence
01:21:34 à la coopération des droits de l'homme,
01:21:36 et il avait dit "on est passé des droits de l'homme au droit du désir
01:21:38 de l'homme". Effectivement,
01:21:40 le fait d'avoir une société dominée par la psychologie
01:21:42 fait que la peur devient
01:21:44 hélas l'instrument essentiel du gouvernement,
01:21:46 là où les idées, les idées
01:21:48 philosophiques devaient être les idées de
01:21:50 gouvernement, tous les ans. - Écoutez,
01:21:52 en tout cas, nous on essaye ici
01:21:54 de, vous voyez, d'avoir question à tout,
01:21:56 vous le savez, d'avoir un peu d'esprit
01:21:58 critique et même beaucoup, et puis,
01:22:00 encore une fois, vous êtes des hommes libres,
01:22:02 servez-vous-en.
01:22:04 - Merci à tous de nous avoir suivis, on se retrouve demain,
01:22:06 André Bercoff, de midi, à 14h comme tous les jours,

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