Avec Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère ; Vincent Louault, sénateur Horizons d'Indre-et-Loire ; Fabien Bouglé, expert en politique énergétique, auteur de “Guerre de l’énergie" publié aux éditions du Rocher.
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-03-19##
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-03-19##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:06Nous sommes en guerre.
00:00:07Alors, je fais dans ce livre un chapitre entier.
00:00:10Écoutez-moi bien.
00:00:11Vous allez raconter exactement ce qui s'est passé.
00:00:14Vous le racontez d'une traite et vous ne changez pas d'avis au milieu.
00:00:16Le racisme anti-blanc, c'est un concept qui vient de l'extrême droite.
00:00:19Je le dis aussi dans mon livre.
00:00:21Le racisme anti-blanc, ça n'existe pas.
00:00:23Je sais qu'il y a aussi un racisme anti-blanc.
00:00:25C'est pas clair, c'est ça ?
00:00:26Et dans mon livre, je dis...
00:00:28Oui, non, mais je sais, ça va. Merci.
00:00:29L'une ne sait dire ce qui adviendra dans les mois, les années qui viennent.
00:00:32Ensemble, nous saurons faire face.
00:00:35C'est ce que je dis dans...
00:00:36Putain, non, ça y est, j'en ai marre.
00:00:37Nous sommes en guerre.
00:00:39La guerre, la guerre, la guerre, hein.
00:00:41Le kit de survie.
00:00:42Vous savez que tous les Français vont recevoir, d'ici l'été,
00:00:44un kit de survie, un livre pour, attention, être vigilant,
00:00:48non pas quoi qu'il en coûte.
00:00:50Ça a coûté 6 millions d'euros, en passant.
00:00:52Voilà, pour savoir ce qui va se passer,
00:00:54de prendre les premières mesures, voilà.
00:00:56À tout niveau, à tout niveau.
00:00:57Et la guerre, la guerre, ça s'est passé à Crépole.
00:01:00On en parlera, on en parlera avec les auteurs d'un livre,
00:01:03et surtout avec Marie-Hélène Thauraval,
00:01:05la maire de Romain-sur-Isère.
00:01:07Il est bon de garder un peu de bon sens, hein,
00:01:09dans cet univers un peu opaque et plus que glauque.
00:01:13Nous allons parler de tout cela, effectivement.
00:01:16Nous allons aussi parler de ce qui se passe, justement.
00:01:20Va-t-on en guerre ?
00:01:21Est-on prêt pour la guerre ?
00:01:23Le kit de survie Emmanuel Macron multiplie les déclarations martiales
00:01:27en disant, attention, il faut être prêt.
00:01:29Pendant que Trump et Poutine, eux, dialoguent,
00:01:33pendant que Zelensky dit, non, pas de question, on continue,
00:01:35enfin, voilà, on est évidemment tous concernés.
00:01:38La peur ? Le gouvernement parle à peur ?
00:01:41Ou franchement, prendre des précautions ?
00:01:43On va voir ça, et avec vous.
00:01:46Et puis, évidemment, les perles et les bravos,
00:01:48Louis Boyard exclut de sa propre liste,
00:01:50en tout cas, il n'y est plus.
00:01:53Trump qui envoie, qui sous-traite ses prisonniers
00:01:59et ses narcotrafiquants gangsters au Salvador.
00:02:03Et le livre d'Anne Hidalgo qui, malheureusement,
00:02:05malheureusement, franchement, fait un plop sur Amazon.
00:02:08En seconde partie de l'émission, vous restez avec nous absolument
00:02:11parce que nous allons avoir le sénateur François Ruault
00:02:15et Fabien Mouglet pour parler des zones à faible émission.
00:02:19Et oui, est-ce que les gueux seront toujours autorisés
00:02:21à rentrer dans les villes ou pas ?
00:02:23Et puis, et puis, et puis, Agnès Pannier-Runacher
00:02:27qui nous annonce un plan de centaines de milliards
00:02:30pour les énergies alternatives, les éoliennes,
00:02:33les intermittents du spectacle.
00:02:35Est-ce que ça tient encore et ça va tenir ?
00:02:38Voyez, beaucoup de pain sur la planche.
00:02:41A tout de suite.
00:02:42Sud Radio.
00:02:43Sud Radio.
00:02:44Parlons vrai.
00:02:45Parlons vrai.
00:02:46Sud Radio.
00:02:47Ici Sud Radio.
00:02:51Les Français parlent au français.
00:02:54Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:57Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:00Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:03Eh bien, on préfère, soyons extrêmement clairs,
00:03:06que les Français parlent au français
00:03:09et pas que les Français tuent des Français.
00:03:12Le vivre ensemble, oui.
00:03:14Le mourir ensemble, non.
00:03:17Et ce n'est pas ce qui s'est passé à Crépole.
00:03:20Crépole, vous vous souvenez ?
00:03:21Samedi 10 novembre 2023,
00:03:23Thomas, un jeune homme de 16 ans,
00:03:25est tué d'un coup de couteau en plein cœur
00:03:27à la fin d'un bal de village à Crépole en Isère.
00:03:30Trois autres personnes sont gravement blessées.
00:03:33Et voilà, on a entendu très très vite
00:03:35qu'un quartier...
00:03:36Les jeunes agresseurs seraient originaires,
00:03:38on le sait, sont originaires du quartier de la Monnaie,
00:03:41un quartier sensible de Romand-sur-Isère.
00:03:43Ils sont venus pour planter des blancs,
00:03:45accusent de témoins.
00:03:47C'est repris de partout.
00:03:48Alors les uns disent, oui, qu'est-ce qui se passe ?
00:03:50C'est encore l'ensauvagement de la France.
00:03:53Il y a eu une très furieuse polémique qui s'est passée.
00:03:58Et jusqu'à présent, effectivement, ça continue.
00:04:00L'enquête patine.
00:04:02Impossible pour la justice,
00:04:03à l'heure où nous parlons,
00:04:04de dire avec certitude
00:04:05qui a donné le coup de couteau mortel,
00:04:07ni pourquoi.
00:04:08Et voilà-t-il pas que des auteurs d'un livre enquête
00:04:11interrogés sur France Inter, lundi matin,
00:04:14et sur France 5, mardi soir,
00:04:16ils disent, écoutez, les couteaux, non, non, non,
00:04:18c'était pour couper le shit.
00:04:19Ah bon ?
00:04:20Vous allez dans un bal avec des couteaux,
00:04:22ou des machettes,
00:04:23vous ne savez pas quoi,
00:04:24oui, c'est pour couper le shit.
00:04:25Ils ont entendu de la musique et de la lumière,
00:04:27ils sont rentrés.
00:04:29Et on va parler de ce PV embarrassant,
00:04:32notamment, et ce PV très spécial,
00:04:34qui appuyait, effectivement,
00:04:36en disant, oui, oui,
00:04:37il y a eu un certain nombre de gens qui disaient
00:04:39qu'on est venu pour s'en prendre au blanc,
00:04:41au goérd, comme ils disent, effectivement.
00:04:43Alors, d'abord, je salue Marie-Helene Thoraval,
00:04:46maire d'Hiver-Droit de Romans-sur-Isère,
00:04:48merci d'être avec nous, Marie-Helene Thoraval.
00:04:51Mais, auparavant, justement,
00:04:53je voudrais que vous écoutiez
00:04:55un ou deux extraits de ce qui est paru,
00:04:57d'abord, qui a été diffusé, d'abord,
00:04:59sur France Inter,
00:05:00dans l'émission de Léa Salamé,
00:05:02et ensuite, sur la 5, dans C'est à vous.
00:05:06Mais on va commencer, effectivement,
00:05:08France Inter, écoutez.
00:05:10Comment expliquez-vous que ce PV
00:05:12qui a été établi, donc,
00:05:14ou qui dit qu'il pourrait être venu
00:05:16pour tuer des personnes de couleur blanche,
00:05:18ait disparu ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:05:20Parce que c'est un PV embarrassant.
00:05:22Il faut se remettre dans le contexte.
00:05:24Il est écrit par une analyse criminelle
00:05:26cinq jours après les faits.
00:05:28Il y en a neuf, neuf témoins
00:05:30qui disent avoir entendu
00:05:32un jeune parler
00:05:34de dire qu'il veut tuer du blanc.
00:05:37Et donc, à partir de là,
00:05:39ils vont extraire ces neuf témoins,
00:05:41ces neuf témoignages,
00:05:43et dire que
00:05:45ce meurtre
00:05:47peut avoir un caractère
00:05:49racial.
00:05:51Et, si vous voulez, ça ne correspond pas
00:05:53à la réalité du dossier.
00:05:55Vous, qui avez enquêté
00:05:57pendant plusieurs semaines, qui êtes allé là-bas,
00:05:59qui avez tout épluché, vous nous dites non.
00:06:01Pardon d'être...
00:06:03Parce que c'est vraiment ça, le cœur de...
00:06:05Ils ne sont pas allés là-bas
00:06:07pour tuer un blanc.
00:06:09Non, tout le dossier montre le contraire.
00:06:11Voilà, tout le dossier montre le contraire,
00:06:13dit Jean-Michel Décugis, un des auteurs
00:06:15de Nuit Blanche.
00:06:17Effectivement, mais je ne comprends pas.
00:06:19Il parle en même temps, Jean-Michel Décugis lui-même,
00:06:21d'un PV concernant neuf témoins.
00:06:23Dis donc, c'est pas mal neuf témoins.
00:06:25C'est pas un témoin, c'est pas deux témoins,
00:06:27ce sont neuf témoins. Alors, ce PV,
00:06:29bon, d'après eux, il a éterri dans l'émotion,
00:06:31peut-être dans le biais idéologique.
00:06:33Oui, ben, écoute, on ne compte pas.
00:06:35Alors, voilà, on ne va pas détailler le livre
00:06:37des trois auteurs.
00:06:39Mais, quand même, quand même,
00:06:41ils disent, voilà,
00:06:43oui, écoutez, ce qui s'est passé,
00:06:45c'est un jeune rugbyman, donc Thomas,
00:06:47lors d'un morceau de Jules Chiquita,
00:06:49est allé tirer des cheveux à un jeune
00:06:51des quartiers en lui disant Chiquita,
00:06:53et ça part de là. Voilà, on traite quelqu'un de Chiquita,
00:06:55il lui plante un couteau dans le cœur,
00:06:57mais ça n'a strictement
00:06:59rien à voir.
00:07:01Écoutez, en plus, alors, ce qui s'est dit
00:07:03le lendemain même,
00:07:05sur La 5,
00:07:07dans C'est à vous, les mêmes
00:07:09auteurs, et vous entendez d'abord
00:07:11Christelle O'Krent, la journaliste Christelle O'Krent,
00:07:13qui a posé une question assez marrante.
00:07:15Est-ce que les couteaux étaient des deux côtés ?
00:07:17Eh oui ! Ça changeait tout. Si les couteaux
00:07:19étaient aussi du côté des jeunes rugbymans
00:07:21de Grépole, ah ben voilà, c'est
00:07:23vraiment l'affrontement, c'est plus une risque.
00:07:25Écoutez.
00:07:27Pourtant, ils fréquentent les mêmes établissements en colère,
00:07:29ils se côtoient,
00:07:31ils se connaissent de vue au moins,
00:07:33de nom parfois, et
00:07:35les uns appellent les autres les arabes,
00:07:37et vis-à-vis de ça, les autres s'appellent les francs.
00:07:39Et il y avait des armes blancs sur l'autre côté aussi ?
00:07:41Que d'un seul côté.
00:07:43Mais la circonstance
00:07:45aggravante d'insultes racistes
00:07:47n'a pas été retenue par les magistrats ?
00:07:49Non, pas à ce stade. Elle sera peut-être
00:07:51demandée, elle sera peut-être examinée.
00:07:53En tout cas, au moment où on écrivait ce livre,
00:07:55ce n'était pas le cas, sachant que
00:07:57il faut aussi remettre un petit peu dans le contexte
00:07:59ce qu'est le racisme anti-blanc. Le racisme anti-blanc,
00:08:01c'est un concept
00:08:03qui vient de l'extrême droite,
00:08:05qui fait appel
00:08:07à des notions de submersion migratoire
00:08:09et où les blancs ne pourraient plus
00:08:11vivre tranquillement dans leur pays.
00:08:13En jurisprudence, devant les tribunaux,
00:08:15le racisme anti-blanc, ça n'existe pas.
00:08:17Il n'y a pas d'arrêt, il y a très
00:08:19peu d'affaires qui évoquent ça.
00:08:21Et ce sont des paroles qui sont prononcées lors d'une
00:08:23rixe, et on ne peut pas
00:08:25conclure, en tout cas la justice ne conclut pas
00:08:27que c'est un geste
00:08:29qui a été prémédité
00:08:31et que ce n'est pas parce qu'il
00:08:33dit des insultes anti-blancs au moment de la rixe
00:08:35qu'il veut tuer du blanc.
00:08:37Ça c'est vrai, bien sûr. Demand qu'il est avec un couteau
00:08:39et qu'il dit des insultes
00:08:41anti-blanches, ce n'est pas parce qu'il veut tuer du blanc.
00:08:43Non, non, bien sûr, ça n'a strictement rien à voir.
00:08:45D'ailleurs, j'adore ces journalistes
00:08:47qui disent, écoutez, à l'heure où on parle,
00:08:49ce n'est pas retenu
00:08:51ce principe
00:08:53effectivement raciste du racisme
00:08:55anti-blanc. D'ailleurs, ça n'existe pas
00:08:57le racisme anti-blanc, comme chacun
00:08:59sait, dit ce journaliste.
00:09:01Et puis voilà, on va voir, c'est un concept
00:09:03jurispondant, ça n'existe pas.
00:09:05Et juste
00:09:07ce matin, à Sud Radio,
00:09:09nous avions le ministre de l'Intérieur
00:09:11Bruno Retailleau. Voici ce qu'il
00:09:13disait sur, justement,
00:09:15ce que
00:09:17ce journaliste appelle un
00:09:19concept qui n'existe pas. Écoutez.
00:09:21Bruno Retailleau, j'ai 3-4
00:09:23questions pour terminer. Crépole, le meurtre
00:09:25de Thomas, est-ce que c'était
00:09:27un raid anti-blanc ?
00:09:29Vous, ministre de l'Intérieur,
00:09:31est-ce que vous avez les informations
00:09:33nécessaires pour répondre à cette question ?
00:09:35Les informations précises, je ne les ai pas.
00:09:37Mais je sais
00:09:39qu'il y a aussi un racisme anti-blanc.
00:09:41Voilà, je sais
00:09:43qu'il y a aussi un racisme anti-blanc.
00:09:45C'est intéressant, voilà. Un journaliste
00:09:47ou deux journalistes qui disent, mais non, ça n'existe pas
00:09:49ce que vous racontez. C'est un concept d'extrême-droite.
00:09:51Alors, est-ce que Bruno Retailleau,
00:09:53évidemment, est quoi ? Il est d'extrême-droite ?
00:09:55Ou il raconte n'importe quoi ? Voilà.
00:09:57Ministre de l'Intérieur, c'est intéressant à voir.
00:09:59Et je termine, avant de donner la parole, évidemment,
00:10:01au maire de Romand-sur-Isère.
00:10:03Je rappelle que, dans le
00:10:05livre,
00:10:07Pauline Guéna, je crois,
00:10:09elle dit,
00:10:11d'ailleurs, à la radio, on n'allait pas
00:10:13faire toute l'émission,
00:10:15Lamonnet est un tout petit
00:10:17quartier, c'est extrêmement pauvre,
00:10:19et elle n'a pas hésité à mettre en cause
00:10:21le maire de Romand-sur-Isère,
00:10:23Marie-Hélène Toraval, accusée de manquer de bienveillance
00:10:25envers les délinquants.
00:10:27Et dit Pauline Guéna,
00:10:29Marie-Hélène Toraval a vraiment mis de l'huile
00:10:31sur le feu, dès le début.
00:10:33Alors, vous avez écouté tout cela,
00:10:35Marie-Hélène Toraval, et vous connaissez mieux que personne
00:10:37ce qui s'est passé, ce qui se passe, dans votre
00:10:39ville de Romand-sur-Isère, notamment dans le quartier
00:10:41Lamonnet. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:10:43Déjà,
00:10:45je trouve que les propos
00:10:47de M. Décugis
00:10:49et Mme Guéna sont particulièrement
00:10:51affligeants, et
00:10:53ils ne prennent pas en compte, et c'est une
00:10:55véritable provocation pour la douleur
00:10:57qui est celle de la famille Thomas,
00:10:59mais aussi pour l'ensemble des victimes
00:11:01qui, aujourd'hui, luttent encore
00:11:03pour se
00:11:05guérir de ce
00:11:07traumatisme qui ne guérira
00:11:09jamais. C'est une véritable
00:11:11provocation, c'est une provocation à
00:11:13l'égard des familles, c'est une provocation
00:11:15aussi à mon égard. Ils sont allés dire qu'ils ne m'avaient
00:11:17pas rencontrée. Je peux vous assurer que j'ai répondu
00:11:19à la demande de M. Décugis
00:11:21puisque je l'ai reçu le 19
00:11:23décembre 2023
00:11:25à 9h30, si vous voulez, donc c'est
00:11:27dommage qu'ils ne s'en souviennent pas.
00:11:29Je suis très déçue par le
00:11:31comportement et les propos qui sont les siens
00:11:33parce que ça ne traduit vraiment pas
00:11:35la nature et l'ambiance de l'entretien
00:11:37et des propos que nous avons échangés ensemble.
00:11:39Au-delà de cela,
00:11:41je voudrais dire que
00:11:43cette réécriture de
00:11:45ce drame, c'est
00:11:47de la provocation. C'est de la provocation
00:11:49parce que finalement
00:11:51cette lecture, cette
00:11:53manipulation de l'opinion
00:11:55finalement n'a
00:11:57d'autre but que
00:11:59d'amener une sorte
00:12:01de négation par rapport à la réalité.
00:12:03Eh bien oui, c'est une réalité qui dérange.
00:12:05Tout simplement, le racisme anti-blanc, il existe
00:12:07et je peux vous dire que les familles
00:12:09étaient particulièrement choquées
00:12:11et très contrariées
00:12:13que ce point ne soit pas
00:12:15retenu dans le cadre de
00:12:17l'enquête. Je ne suis pas la seule
00:12:19à l'avoir entendue puisqu'à l'époque,
00:12:21Olivier Véran était venu sur le territoire
00:12:23à la rencontre des familles et j'ai assisté à cette
00:12:25rencontre et les familles avaient fait
00:12:27état aussi
00:12:29de ce sujet
00:12:31par rapport au racisme anti-blanc, donc il était bien
00:12:33au courant. Donc vous voyez, ce sont
00:12:35des éléments. C'est une réalité.
00:12:37Oui, certes, elle ne fait pas plaisir
00:12:39à entendre, mais elle existe.
00:12:41Alors effectivement, c'est particulièrement
00:12:43affligeant. C'est même
00:12:45aussi
00:12:47la traduction aussi de l'échec
00:12:49de l'ensemble des politiques d'immigration
00:12:51et notamment s'agissant
00:12:53de l'intégration et de l'assimilation.
00:12:55Eh bien, on ne peut que constater
00:12:57l'échec qui a été celui
00:12:59des différentes politiques qui ont été menées sur
00:13:01notre pays depuis de longues années.
00:13:03Justement, comment
00:13:05estimez-vous ?
00:13:07C'est intéressant juste de revenir un peu sur
00:13:09l'histoire du PV. Neuf témoins
00:13:11neuf, ce n'est pas rien,
00:13:13disent oui, nous avons entendu des propos
00:13:15très précis
00:13:17en disant nous allons tuer du blanc.
00:13:19D'ailleurs, il y a une chanson
00:13:21on ne va pas la remettre là
00:13:23qu'on a
00:13:25d'un rappeur qui disait
00:13:27pendez les blancs, pendez les blancs, tuez les bébés.
00:13:29C'est quand même
00:13:31hallucinant que les
00:13:33racismes existent partout, il faut les condamner
00:13:35partout, sauf, il ne faut pas
00:13:37parler du racisme anti-blanc, il n'existe
00:13:39pas. C'est quand même assez hallucinant
00:13:41qu'un certain nombre de journalistes, de médias
00:13:43y compris de ceux du service public,
00:13:45il faut rappeler, les deux émissions que nous avons
00:13:47citées sont du
00:13:49service public, subventionnées par
00:13:51tous les contribuables français,
00:13:53qu'on ne puisse pas aborder cela, non, non, non,
00:13:55circulez, il n'y a rien à voir.
00:13:57Marie-Thérèse Toraval.
00:13:59Effectivement, on ne peut pas
00:14:01la réalité en face.
00:14:03Je veux dire, la notion, et on parle
00:14:05même de concept de racisme anti-blanc,
00:14:07je vous redis, c'est une réalité
00:14:09et
00:14:11je vois bien aussi le mouvement
00:14:13qui peut être celui de certains
00:14:15de vouloir étouffer,
00:14:17donc le nier,
00:14:19si le fait de le nier
00:14:21conduisait à l'étouffer, eh bien non,
00:14:23c'est trop facile. Aujourd'hui, je pense
00:14:25que l'opinion publique dans sa
00:14:27majeure partie, soit aussi,
00:14:29que soit considéré
00:14:31ce racisme anti-blanc parce que
00:14:33c'est une réalité, ça fait partie
00:14:35aussi de notre quotidien.
00:14:37Alors justement, on va en parler
00:14:39juste après cette petite pause, restez avec nous,
00:14:41c'est très intéressant
00:14:43et vos propos sont extrêmement
00:14:45essentiels à écouter.
00:14:47Qu'est-ce qui, vraiment, à la lumière
00:14:49de cela, à la lumière de tout ce que l'on voit,
00:14:51peut se faire et comment retrouver
00:14:53une certaine lucidité et peut-être
00:14:55une certaine fermeté quand même,
00:14:57disons-le, à tout de suite
00:14:59après cette toute petite pause.
00:15:11Et nous sommes toujours avec Marie-Hélène Theraval
00:15:13et non pas Marie-Thérèse, autant pour moi,
00:15:15Marie-Hélène Theraval,
00:15:17maire d'Hiver-Droite
00:15:19de Romand-sur-Isère.
00:15:21Marie-Hélène Theraval,
00:15:23est-ce qu'aujourd'hui,
00:15:25on en sait plus, en fait,
00:15:27parce qu'on disait que, je te disais,
00:15:29l'enquête patine, est-ce qu'on en sait plus
00:15:31aujourd'hui, après
00:15:33presque un an et demi, maintenant pas loin,
00:15:35est-ce qu'on en sait plus sur ce qui s'est
00:15:37vraiment passé ?
00:15:39Je pense que l'instruction est
00:15:41toujours en cours et il faudrait peut-être respecter
00:15:43aussi l'instruction
00:15:45et la complexité qui est celle de cette
00:15:47instruction. Vous parliez du fameux
00:15:49PV tout à l'heure en disant
00:15:51que neuf témoins
00:15:53s'étaient exprimés
00:15:55sur ce sujet-là. Vous imaginez bien que
00:15:57sur une soirée où il y avait
00:15:59près de 400 personnes, c'est extrêmement
00:16:01compliqué.
00:16:03On est quand même dans une situation
00:16:05où
00:16:07certains ont des manières de faire
00:16:09aussi, et des codes en termes
00:16:11de
00:16:13mode de vie.
00:16:15Je pèse
00:16:17mes mots parce que dès que je dis quelque chose,
00:16:19je ne suis pas à l'abri d'avoir une plainte
00:16:21à l'issue
00:16:23de l'émission. Et je salue votre courage,
00:16:25en tout cas. Vous savez,
00:16:27c'est important d'être en bon terme avec les mots
00:16:29justement. Et les mots justes, c'est important.
00:16:31Voilà.
00:16:33C'est extrêmement difficile.
00:16:35Il y a un effet de groupe,
00:16:37il y a un effet de clan aussi
00:16:39qui s'opère et aujourd'hui
00:16:41il y a une forme de merta
00:16:43aussi
00:16:45qui couvre et
00:16:47cette incapacité jusqu'à présent
00:16:49à livrer le nom de l'auteur
00:16:51puisque certains disent qu'ils connaissent
00:16:53l'auteur. Donc moi je les invite
00:16:55aussi
00:16:57au nom aussi
00:16:59de la nécessité de vérifier
00:17:01de vérité.
00:17:03Avoir un minimum
00:17:05de pensées
00:17:07ou de sentiments, si j'ose
00:17:09le dire, pour la famille
00:17:11de Thomas
00:17:13mais aussi l'ensemble
00:17:15des victimes.
00:17:17Bien sûr.
00:17:19Et quand on ose parler de risque,
00:17:21c'est du risque ou alors on parle d'un fait divers.
00:17:23Voilà, c'est risque, c'est fait divers.
00:17:25Encore une fois, les mots
00:17:27ont du sens, il ne faut pas l'oublier.
00:17:29Je suis complètement d'accord. Et vous savez,
00:17:31à l'époque, à la suite
00:17:33de ce drame,
00:17:35vous pourriez le vérifier très aisément,
00:17:37il ne s'agit pas d'un fait divers
00:17:39mais c'est un fait de société. Et si vous regardez
00:17:41l'ensemble des attaques, notamment
00:17:43qui se sont malheureusement
00:17:45déroulées depuis
00:17:47novembre 2023,
00:17:49si on s'en repère à cette date,
00:17:51la réalité et l'actualité
00:17:53me donnent malheureusement
00:17:55raison.
00:17:57Le port du couteau,
00:17:59c'est un problème.
00:18:01Les trois auteurs
00:18:03dont vous faisiez mention tout à l'heure
00:18:05tentent de banaliser
00:18:07le fait de porter un couteau.
00:18:09Quand on a un couteau sur soi,
00:18:11je suis désolé, on est armé.
00:18:13C'est évident.
00:18:15C'est une arme. C'est comme vous dites,
00:18:17véritablement une arme. On ne vient pas,
00:18:19on ne se balade pas, on ne va pas aller
00:18:21en boîte de nuit ou ailleurs au restaurant
00:18:23avec un couteau.
00:18:25Je pensais
00:18:27à un de vos collègues
00:18:29décédé, paix à son âme,
00:18:31à Gérard Collomb,
00:18:33l'ancien maire de Lyon,
00:18:35notamment, qui disait
00:18:37ben vous savez, il disait
00:18:39on a vécu côte à côte, maintenant
00:18:41est-ce qu'on ne va pas vivre face à face ?
00:18:43Et on en est là, ça, tout le monde le sait.
00:18:45Oui.
00:18:47Je pense souvent à cette phrase
00:18:49de Gérard Collomb, il n'avait pas tort.
00:18:51Aujourd'hui,
00:18:53malheureusement,
00:18:55la réalité
00:18:57lui donne raison,
00:18:59quelque part, et je dirais que
00:19:01même par moment, on se retrouve
00:19:03dos à dos.
00:19:05Je voudrais dire aussi quelque chose
00:19:07qui nous, sur le territoire,
00:19:09nous blesse aussi
00:19:11dans les propos qui ont été ceux des trois auteurs,
00:19:13dans lesquels on essaye d'opposer
00:19:15un monde rural et un monde
00:19:17citadin. Mais c'est du grand n'importe quoi.
00:19:19Je veux dire, venez vivre sur nos
00:19:21territoires, on est intimement liés,
00:19:23c'est-à-dire que quand on habite
00:19:25Crépole, quand on habite les communes environnantes,
00:19:27eh bien on vient au collège
00:19:29à Romand, on vient au lycée à Romand,
00:19:31on vient faire ses courses à Romand,
00:19:33moi, en tant que maire de Romand, j'assure,
00:19:35des charges de centralité
00:19:37comme ville-centre autour d'un territoire.
00:19:39Donc cette espèce de pseudo-opposition,
00:19:41mais c'est grotesque,
00:19:43tout simplement. Faut-il
00:19:45être suffisamment
00:19:47perché pour aller écrire des choses
00:19:49pareilles ? Ou alors, à moins
00:19:51de ne pas les vivre, et je pense que c'est
00:19:53le cas qui les concerne.
00:19:55Je pense qu'un certain nombre de gens
00:19:57devraient aller faire un tour, non pas faire un tour,
00:19:59mais même séjourner dans un certain
00:20:01nombre de villes et de villages
00:20:03pour ne pas parler de ce qu'ils ne connaissent pas.
00:20:05Merci beaucoup,
00:20:07Marie-Natho Raval, on continuera de parler
00:20:09de cela jusqu'à ce que l'enquête
00:20:11ait lieu et que
00:20:13vraiment on sache ce qui se passe,
00:20:15parce que d'abord, d'abord, la vérité,
00:20:17quoi qu'il en coûte.
00:20:19Merci.
00:20:21Sud Radio André Bercoff
00:20:25Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal
00:20:27sur Sud Radio.
00:20:29Oui, nous irons pendre notre linge sur la ligne
00:20:31Siegfried, voilà.
00:20:33Non, non, c'est plus la ligne Siegfried,
00:20:35c'est la ligne Poutine, absolument.
00:20:37Attendez, on se prépare, on se prépare,
00:20:39parce que si l'on entend un certain
00:20:41nombre de généraux de plateau
00:20:43ou de grands stratèges,
00:20:45etc., et quand il en aura fini
00:20:47avec l'Ukraine, ce gars, Dieu ne plaise,
00:20:49il va arriver à Paris, les Cosaques
00:20:51vont boire dans les fontaines
00:20:53de la Concorde, voilà,
00:20:55ça va être très très fort,
00:20:57et ça se prépare.
00:20:59Et d'ailleurs, notre président bien-aimé,
00:21:01chef des armées,
00:21:03nous a donné le la,
00:21:05écoutez-moi ce qu'il vient de dire
00:21:07en visite
00:21:09à une base aérienne,
00:21:11écoutez-le.
00:21:12Nul ne sait dire ce qui adviendra dans les mois,
00:21:14les années qui viennent.
00:21:16Ce que je veux, c'est que nous soyons prêts.
00:21:18Ce que je veux, c'est que nous soyons protégés.
00:21:20Ce que je sais,
00:21:22c'est que grâce à cette culture de l'engagement,
00:21:24à la force de nos armées,
00:21:26à la force de notre armée
00:21:28de l'air et de l'espace,
00:21:31ensemble,
00:21:33nous saurons faire face.
00:21:37Vive la République, vive la France.
00:21:39Et vive Macron.
00:21:41Nous saurons absolument faire face.
00:21:43Et pour faire face,
00:21:45on ne s'arrête pas aux paroles.
00:21:47Tous les foyers français recevront avant l'été
00:21:49un manuel de survie.
00:21:51Et oui, on n'est plus dans la vie,
00:21:53on va être dans la survie en cas de conflit armé,
00:21:55de pandémie ou de catastrophe naturelle.
00:21:58Alors, ce manuel de survie,
00:22:00je vous dis que vous allez tous le recevoir.
00:22:02Certains, peut-être, l'ont déjà reçu.
00:22:04On voulait vous en parler, quand même, c'est normal.
00:22:06C'est notre vocation.
00:22:08Donc, la première invite à se protéger soi,
00:22:10mais aussi protéger les personnes autour,
00:22:12la famille, les voisins,
00:22:14afin de sensibiliser la population française
00:22:16à la notion de solidarité.
00:22:18Je pense qu'on n'a pas entendu ce livre
00:22:20pour que des millions de Français
00:22:22manifestent et actent
00:22:24leur solidarité.
00:22:26Mais voilà, c'est très bien.
00:22:28Ça s'appelle donc le kit de survie.
00:22:30Alors, voilà le kit de survie.
00:22:32Effectivement, on le sait très bien.
00:22:34Voilà ce qu'il faut prévoir en cas d'attaque atomique
00:22:36ou en cas que vous voyez
00:22:38que les Russes ou les Hongrois
00:22:40ou les Chinois ou je ne sais pas
00:22:42où les Coréens arrivent.
00:22:44Alors, prévoir une radio à pile avec pile de rechange,
00:22:46du paracetamol,
00:22:48une trousse de premier secours,
00:22:50une lampe de poche, un briquet, une bougie,
00:22:52des allumettes, des lunettes de vue,
00:22:54ça y est, j'en ai, ça va,
00:22:56et une paire de secours, j'en ai aussi,
00:22:58les photocopies des documents essentiels
00:23:00dans une pochette étanche,
00:23:02de l'eau potable en quantité, 6 litres par personne.
00:23:04Je vous préviens, 6 litres par personne.
00:23:08Un double de vos clés, bien sûr,
00:23:10de la nourriture non périssable,
00:23:12un chargeur de téléphone portable,
00:23:14le sac doit être vérifié une fois par an
00:23:16et placé dans un endroit facile d'accès.
00:23:18Le manuel recommande aussi de prendre des jeux de société
00:23:20pour ne pas s'en tuer, c'est vrai,
00:23:22un peu de vidéo, un peu de s'amuser,
00:23:24un peu de Pokémon, on aime bien les Pokémon.
00:23:28Le but, c'est de faire face
00:23:30quelques jours en autonomie.
00:23:32Quelques jours, attendez quelques jours,
00:23:34messieurs, mes commandants, mes chefs,
00:23:36mon président, et si ça dure plus que quelques jours,
00:23:38qu'est-ce que je fais ? Non, non, c'est bien,
00:23:40c'est très très bien.
00:23:42Mais alors, la seconde partie du livret,
00:23:44j'y arrive, alors là c'est intéressant,
00:23:46que faire en cas d'alerte imminente ?
00:23:48Si les numéros d'urgence sont rappelés,
00:23:50le SAMU,
00:23:52ainsi que les fréquences radio,
00:23:54de simples gestes sont aussi évoqués.
00:23:56Par exemple, et je vous assure
00:23:58que c'est écrit noir sur blanc,
00:24:00il faudrait notamment fermer
00:24:02toutes les portes du logement
00:24:04en cas d'accident nucléaire.
00:24:06Vous entendez ? Une bombe arrive,
00:24:08hydrogène, etc. Vous fermez la porte.
00:24:12Vous croyez que
00:24:14les effets de la bombe ne passeront pas
00:24:16la radioactivité si je ferme la porte ?
00:24:18Je ne sais pas. Écoutez,
00:24:20fermez vos portes.
00:24:22Vous vous rappelez de Tchernobyl.
00:24:24Le nuage de Tchernobyl
00:24:26n'allait jamais franchir la frontière française.
00:24:28Et bien ça, il ne franchira pas vos portes.
00:24:30Troisième et dernière partie,
00:24:32cité française engagée de l'armée,
00:24:34commence à inscrire dans une réserve,
00:24:36qu'elle soit militaire, numérique
00:24:38ou communale.
00:24:40Alors c'est très bien tout cela, et pourquoi pas ?
00:24:42Évidemment que
00:24:44si on est envahi, si on est occupé,
00:24:46le devoir est de résister.
00:24:48Mais aujourd'hui,
00:24:50on est vraiment envahi, on est là,
00:24:52on est occupé, les
00:24:54russes sont en Belgique,
00:24:56les russes sont déjà à la frontière française,
00:24:58les russes sont à l'amane. Non mais,
00:25:00attendez, vous n'allez pas être défaitiste
00:25:02et pacifiste, Berkhoff. Vous savez très bien
00:25:04qu'il faut prévoir
00:25:06qui s'immisce pas s'aime par un
00:25:08bellum qui veut
00:25:10avoir la paix, prépare la guerre,
00:25:12etc. Oui,
00:25:14franchement, franchement, quand on regarde
00:25:16ce qui se passe à l'heure où
00:25:18Poutine et Trump sont en train
00:25:20d'engager, sont en train d'être
00:25:22à table et qui est au menu, comme disait l'autre,
00:25:24et ben, c'est
00:25:26l'Europe. C'est
00:25:28qui est au menu ? Alors,
00:25:30moi je veux bien qu'on fasse, qu'on prévienne,
00:25:32qu'on lui amène
00:25:34des stratégies de résistance et tout ça,
00:25:36mais très sincèrement,
00:25:38commencez déjà
00:25:40à négocier, ou commencez déjà
00:25:42à vous préparer,
00:25:44hier nous avons reçu Patrice Huibant pour la défense,
00:25:46où en est vraiment l'armée française ?
00:25:48Où sont les rapports de force ? Quel rapport
00:25:50de force en présence ? Donc, moi je veux bien
00:25:52évidemment qu'on soit vigilants,
00:25:54je veux bien qu'on se prépare,
00:25:56je veux bien tout cela,
00:25:58mais attendez,
00:26:00ne faites pas strictement n'importe quoi
00:26:02et surtout, et surtout, ce qui
00:26:04nous fait peur, et on n'est pas les seuls,
00:26:06c'est le gouverner
00:26:08par le chaos, le gouverner par la peur,
00:26:10la stratégie de la peur,
00:26:12l'ingénierie sociale qui consiste
00:26:14à dire attention,
00:26:16on a besoin d'un peuple,
00:26:18allez, je ne dirais pas passif,
00:26:20je ne dirais pas soumis,
00:26:22mais quand même, qu'il ne fasse pas trop
00:26:24de bruit, qu'il ne nous embête pas trop,
00:26:26alors qu'il y a des problèmes
00:26:28en France, internes,
00:26:30des problèmes externes, notamment,
00:26:32on ne s'occupe pas du tout de l'Algérie par exemple,
00:26:34non, pas vraiment, des problèmes
00:26:36évidemment, on vient de parler de
00:26:38crépoles de romance sur Isère, etc.
00:26:40Alors là, oui,
00:26:42écoutez, on va faire des choses, on va faire des commissions,
00:26:44mais attention, le
00:26:46grand, grand, grand, le grand
00:26:48ennemi, c'est la Russie,
00:26:50aucun autre ennemi, alors ça recommence
00:26:52comme avec
00:26:54la santé, comme avec le climat,
00:26:56comme avec tout ça,
00:26:58on nous fait peur. Moi, ce que
00:27:00je demande au prince qui gouverne,
00:27:02tout simplement, c'est d'avoir
00:27:04un tout petit peu, légèrement,
00:27:06s'il vous plaît, un peu de lucidité
00:27:08et d'arrêter de
00:27:10paniquer tout le monde
00:27:12au profit de quoi ? Au profit de
00:27:14qui ? Et au profit de quels intérêts ?
00:27:16On n'en est pas là
00:27:18et essayer effectivement
00:27:20d'abord de réunir une Europe
00:27:22qui est loin d'être réunie,
00:27:24de réunir une Europe
00:27:26qui tire
00:27:28à U et à Dia, avant de
00:27:30penser à cette espèce d'unité
00:27:32tous debout devant l'ennemi.
00:27:34Arrêtez de vous fabriquer
00:27:36des ennemis et de nous fabriquer
00:27:38des ennemis quand les vrais ennemis,
00:27:40vous ne les traitez pas,
00:27:42vous les cachez, vous en faites
00:27:44un nuage et de fumée
00:27:46très, très, très opaque.
00:27:48Sud Radio,
00:27:50votre avis fait la différence.
00:27:52Vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps ou pas ?
00:27:54Depuis plusieurs années,
00:27:56depuis que je me suis rendue compte
00:27:58qu'on ne nous disait pas tout à la télévision.
00:28:00Sud Radio, parlons vrai.
00:28:04Ici Sud Radio.
00:28:08Les Français parlent au français.
00:28:12Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:14Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:16Sud Radio,
00:28:18Bercov dans tous ses états.
00:28:20Une question qui m'angoisse,
00:28:22une question qui nous angoisse tous,
00:28:24une question qui nous empêche de deux manières.
00:28:26Le député, la France Insoumise, Louis Boyard,
00:28:28a-t-il été victime de racisme
00:28:30anti-blanc ? Non, non, non, c'est faux.
00:28:32Mais on va en parler.
00:28:34Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:28:36Les perles du jour.
00:28:38On est les champions, on est les champions.
00:28:40Rappelez-vous, il y a eu,
00:28:42c'était il y a un mois et demi,
00:28:44etc., une
00:28:46municipale partielle à Ville-Neuve-Saint-Georges
00:28:48dans le Val-de-Marne
00:28:50et qui présentait une liste
00:28:52LFI, une liste
00:28:54effectivement,
00:28:56non seulement LFI,
00:28:58groupe essentiel,
00:29:00mais Louis Boyard,
00:29:02l'un des personnalités
00:29:04de la France Insoumise et
00:29:06il n'y avait pas de doute, écoutez,
00:29:08Ville-Neuve-Saint-Georges, Val-de-Marne,
00:29:10voilà, on allait
00:29:12évidemment gagner. D'ailleurs, Louis Boyard
00:29:14écoutait ce qu'il disait lui-même
00:29:16dans un de ses meetings juste
00:29:18avant l'élection. Et la question d'une fusion
00:29:20au second tour ne se posera même pas
00:29:22car nous allons gagner au
00:29:24premier tour, les amis. Voilà
00:29:26ce à quoi nous appelons la gauche de Ville-Neuve-Saint-Georges.
00:29:28Eh bien, c'est drôle,
00:29:30la gauche de Ville-Neuve-Saint-Georges n'a pas répondu.
00:29:32Mais enfin, elle est sourde. Cette gauche de
00:29:34Ville-Neuve-Saint-Georges ne s'est pas rassemblée pour
00:29:36amener au pouvoir Louis Boyard
00:29:38et ses amis. Eh bien non,
00:29:40eh bien non. Mais alors il y a eu pire. Il y a eu pire,
00:29:42je dirais, et je suis franchement très triste
00:29:44et je crois que vous devez l'être aussi.
00:29:46Eh bien, 5 des 7
00:29:48anciens colistiers élus à ses côtés
00:29:50au conseil municipal
00:29:52ont lancé leur propre groupe d'opposition
00:29:54Dignité et Solidarité
00:29:56qui sera présidé, donc, évidemment, on se disait
00:29:58par Louis Boyard, qui menait
00:30:00effectivement la liste. Pas du tout, pas du tout,
00:30:02pas du tout. Ce sera présidé
00:30:04par Mamadou Traoré,
00:30:06militant associatif qui embarque
00:30:08avec lui Mohamed Ben Yarklef,
00:30:10Julien Gbagbo, Ilsaf Chaban
00:30:12ainsi qu'Alpha Camara.
00:30:14Mais alors ? Eh bien, il est disparu. Eh oui.
00:30:16Oui, je ne sais pas. Il n'en voulait pas.
00:30:18Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:30:20Qu'est-ce qui s'est passé ? Alors, Louis Boyard
00:30:22dit, non, non, non, attendez, je n'ai pas été
00:30:24avancé de mon groupe. C'est factuellement
00:30:26faux qu'il n'y ait pas de groupe politique.
00:30:28L'initiative citoyenne Ville-Neuvoise
00:30:30a soit été ancrée,
00:30:32ce n'était pas mon choix, mais je le respecte.
00:30:34Je n'étais pas candidat et je n'ai pas pris
00:30:36part au vote et puis, voilà,
00:30:38maintenant, on va penser au municipal de
00:30:402026.
00:30:42Mais alors ? Alors, ça y est,
00:30:44Louis Boyard, on l'avance comme ça ?
00:30:46Voilà, il n'y a plus
00:30:48personne ? Alors qu'il était
00:30:50là, qu'il menait le combat ?
00:30:52Non, je ne veux pas croire qu'il y a du
00:30:54racisme anti-blanc. Non, c'est absolument
00:30:56impossible. Non, non, non, non, ça ne
00:30:58veut rien dire. D'ailleurs, chacun sait
00:31:00et, encore une fois, Jean-Michel de Kijich
00:31:02et ses amis du livre
00:31:04Nuit Blanche ont dit,
00:31:06le racisme anti-blanc, ça n'existe
00:31:08pas. Qu'on se le tienne pour dit,
00:31:10une fois pour toutes.
00:31:12Sud Radio Bercov
00:31:14dans tous ses états.
00:31:16Résister, résister, ben oui, la merveilleuse chanson
00:31:18de France Gall et de Michel Berger
00:31:20et le titre du livre
00:31:22de Anne Hidalgo, voilà, qui a paru
00:31:24il y a quelques semaines, même pas le
00:31:2612 mars, qui
00:31:28s'appelle Résister. Alors, on s'est dit, on va avoir
00:31:30un hymne de résistance, si ça va marcher, rappelez-vous
00:31:32indignez-vous.
00:31:34Eh bien, c'est terrible.
00:31:36Je suis triste. Il figure
00:31:38dans la catégorie
00:31:40politique française sur Amazon
00:31:42qu'en 38ème
00:31:44position.
00:31:46Et vous savez combien, à quelle place des ventes de livres ?
00:31:4823 279ème
00:31:50place des ventes
00:31:52de livres.
00:31:5423 279ème
00:31:56place. Mais enfin, c'est pas possible.
00:31:58Enfin, lecteur, lectrice, qu'est-ce que vous faites ?
00:32:00Vous ne vous précipitez pas
00:32:02sur le livre d'Anne Hidalgo, qui contient
00:32:04des vérités magnifiques, des choses
00:32:06formidables, des vérités, mais
00:32:08très importantes. Non, non, c'est pas normal.
00:32:10Franchement, c'est pas normal
00:32:12que la mer de Paris,
00:32:14qui a rendu Paris tellement beau,
00:32:16tellement bien la circulation,
00:32:18qui a ramené,
00:32:20on peut désormais se baigner
00:32:22dans la Seine, qui a tout fait
00:32:24pour végétaliser
00:32:26la ville, qui a tout fait
00:32:28pour que tout se passe très bien,
00:32:30qui n'y ait ni rats, ni ordures
00:32:32ménagères ou autres, ni poubelles,
00:32:34ni rien. Enfin, c'est pas possible.
00:32:36Elle vous fait résister. Résister.
00:32:38Il y avait Jean Moulin, il y a Jeanne Mouline.
00:32:40Et vous n'êtes pas là pour
00:32:42répondre à ces objurgations.
00:32:44C'est pas normal. Écoutez,
00:32:46on va tous se mobiliser pour aller acheter
00:32:48le livre d'Anne Hidalgo.
00:32:50Promis juré.
00:32:54Oui, alors, c'est très intéressant
00:32:56parce qu'effectivement, vous avez
00:32:58tous vu les images, ou presque tous les images.
00:33:00Vous savez, ce gang
00:33:02criminel vénézuélien, Tren de Aragua.
00:33:04Tren de Aragua.
00:33:06Effectivement, des narcotrafiquants,
00:33:08comme il y en a au Mexique, en Colombie,
00:33:10au Venezuela, et
00:33:12ailleurs. Eh bien,
00:33:14ils étaient aux Etats-Unis,
00:33:16ils s'étaient visités aux Etats-Unis.
00:33:18Eh bien, ils ont été déportés,
00:33:20ils sont repartis,
00:33:22et ils sont au Salvador, dans le pays
00:33:24d'Naïb Boukele. Vous savez, celui qui a
00:33:26fait baisser
00:33:28la criminalité dans son propre pays,
00:33:30de 90%, et qui vient d'être élu
00:33:32par 88%
00:33:34des Salvadoriens.
00:33:36Alors, Naïb Boukele a fait
00:33:38une offre à un certain nombre
00:33:40de pays,
00:33:42en disant, écoutez, nous, nous conseillons des prisons,
00:33:44si vous n'avez pas la place,
00:33:46nous, on les prend, évidemment,
00:33:48vous nous payez,
00:33:50et on prend les prisonniers.
00:33:52Alors, ça paraît absolument horrible,
00:33:54horrible, horrible,
00:33:56peut-être, mais quand on sait ce qu'on fait,
00:33:58ces narcotrafiquants, au niveau
00:34:00des meurtres, des
00:34:02possages, des viols,
00:34:04de l'empoisonnement
00:34:06littéral à coups
00:34:08de fentanyl et autres,
00:34:10d'une partie de la population
00:34:12américaine et autres, et bien,
00:34:14voilà. Et alors, effectivement, les juges
00:34:16anti-Trump étaient
00:34:18complètement vent debout, non, non, non, non,
00:34:20il faut les garder, il n'est pas question, comme ça,
00:34:22évidemment, de les expédier
00:34:24ailleurs, et il a fallu
00:34:26que Donald Trump et ses juristes
00:34:28et ses conseillers, invoquent
00:34:30la loi sur les étrangers et ennemis
00:34:32de 1798.
00:34:34Imaginez-vous, 1798,
00:34:36pour expulser rapidement
00:34:38les membres présumés de cette organisation.
00:34:40Voilà, donc, un juge
00:34:42fédéral a essayé de bloquer l'application
00:34:44de cette loi pendant 14 jours,
00:34:46simplement, à un moment donné,
00:34:48les avions sont partis, ils étaient
00:34:50dans l'espace international,
00:34:52et ils ont pu le faire, voilà. Donc,
00:34:54Naïb Boukele a annoncé
00:34:56que les 238 membres présumés
00:34:58du gang vénézuélien étaient arrivés dans son
00:35:00pays, et avaient été transférés
00:35:02au centre de confinement du
00:35:04terrorisme. Alors,
00:35:06méga-prison, d'une capacité
00:35:08de 40 000 détenus,
00:35:10où ils resteront pour une période d'un an
00:35:12qui pourrait être renouvelée. Alors, évidemment,
00:35:14quand on voit les images, c'est assez dur,
00:35:16effectivement, les deux pieds et mains
00:35:18través, placés dans des véhicules
00:35:20blindés,
00:35:22on leur rase les cheveux,
00:35:26ce n'est pas très tendre,
00:35:28évidemment. Oui, on aurait
00:35:30aimé qu'ils aient des massages,
00:35:32qu'ils aient un certain
00:35:34nombre de tablettes, peut-être,
00:35:36et tout ça. Là-bas, c'est un peu à la dure.
00:35:38Mais, il faut dire que quand vous voyez
00:35:40ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont fait
00:35:42depuis des années, à un certain nombre d'hommes
00:35:44et de femmes et d'enfants, on se pose la question,
00:35:46alors, est-ce que, effectivement,
00:35:48entre les méthodes très dures de
00:35:50Naïb Boukele,
00:35:52et entre les méthodes, allez, qu'on peut dire
00:35:54de soft, très, très, très soft,
00:35:56quelquefois, de notre administration
00:35:58pénitentiaire, en tout cas,
00:36:00les recommandements qu'on leur donne,
00:36:02est-ce qu'on pourrait trouver un équilibre ?
00:36:04Est-ce qu'il n'est pas un peu normal
00:36:06que quelqu'un qui a tué, violé,
00:36:08tabassé, parce que quand on est en prison,
00:36:10on a fait déjà beaucoup de choses,
00:36:12ne soit peut-être pas traité
00:36:14de la manière la plus
00:36:16laxiste du monde ?
00:36:18Comme on a vu, d'ailleurs,
00:36:20des présumés, vous savez,
00:36:22justement, on parlait de Crépole,
00:36:24les assaillants de Crépole,
00:36:26parmi lesquels, peut-être ou pas,
00:36:28on trouve l'assassin de Thomas,
00:36:30on les a vus, il n'y a pas de problème,
00:36:32ils ont leur radio,
00:36:34ils ont tout ce qu'il faut,
00:36:36voilà. Écoutez,
00:36:38dites-le-nous, 08126
00:36:40300 300, à votre avis,
00:36:42est-ce que c'est la méthode salvadorienne,
00:36:44la méthode française,
00:36:46ou peut-être un équilibre
00:36:48entre les deux ? Dites-nous ce que vous en pensez.
00:36:50A tout de suite.
00:36:58Alors, le face-à-face,
00:37:00effectivement, nous allons reprendre
00:37:02tout cela après les informations,
00:37:04mais nous sommes très très très heureux
00:37:06d'accueillir, parce que vous allez voir,
00:37:08on va vraiment parler
00:37:10de ce qui se passe à la fois dans les zones
00:37:12à faible émission, vous savez, les fameuses
00:37:14SFZFE, mais
00:37:16l'extraordinaire explosion de la factualité
00:37:18par la politique énergétique
00:37:20assez spéciale,
00:37:22on peut le dire, de gouvernement
00:37:24et de Madame Agnès Pannier-Rumacher,
00:37:26en particulier, donc nous recevons
00:37:28Vincent Louot, sénateur
00:37:30horizon, bonjour M. Louot,
00:37:32et nous recevons
00:37:34Fabien Mouglet, mais lui, on le connaît, c'est
00:37:36un régional de l'étape,
00:37:38il est expert en politique énergétique
00:37:40et auteur de Guerre de l'énergie au décision du Rocher,
00:37:42on va en parler parce que
00:37:44il est bon que des politiques,
00:37:46que des élus, et
00:37:48que des experts se disent,
00:37:50attendez, à un moment donné, peut-être un peu de bon sens
00:37:52dans cet univers, et je vous assure
00:37:54qu'on a besoin de ce bon sens
00:37:56par rapport à ce qui se passe au niveau de l'énergie
00:37:58et par rapport à ce qui se passe
00:38:00dans les zones à faible émission,
00:38:02à tout de suite, après les informations,
00:38:04nous parlerons pendant une heure
00:38:06et vous allez voir, accrochez
00:38:08vos ceintures, ça va être très fort !
00:38:24...
00:38:26...
00:38:28Vincent Louot, sénateur
00:38:30horizon d'Indre-et-Loire, bonjour.
00:38:32Fabien Mouglet,
00:38:34expert en politique énergétique,
00:38:36auteur de plusieurs livres, dont le plus récent
00:38:38Guerre de l'énergie au décision du Rocher,
00:38:40mais il faut aussi lire les autres.
00:38:42Alors on va parler effectivement
00:38:44de ce qui se passe en ce moment,
00:38:46notamment, par exemple,
00:38:48on va parler de
00:38:50Agnès Pannier-Runacher,
00:38:52ministre de l'énergie, qui dit,
00:38:54qui dit,
00:38:56c'est officiel,
00:38:58la programmation pluriannuelle de l'énergie
00:39:00PPE, donc la PPE, prévoit
00:39:02une augmentation de 25%
00:39:04de la production d'électricité
00:39:06d'ici à 2035,
00:39:08axée, attention, sur l'énergie
00:39:10renouvelable.
00:39:12Et ça va coûter combien alors tout ça ?
00:39:14300 milliards d'euros.
00:39:16Ben, écoutez, au stade où
00:39:18on en est, au diable l'avarisme, bien sûr,
00:39:20quoi qu'il en coûte, et l'avenir
00:39:22nucléaire, ben écoutez, oui, oui,
00:39:24mais ça passe après, pour le moment,
00:39:26énergie renouvelable, voilà.
00:39:28Donc, qu'est-ce qui va
00:39:30se passer avec cette facture, avec tout cela ?
00:39:32Eh bien, on va en parler avec nous, deux invités,
00:39:34mais auparavant, on va peut-être
00:39:36parler de quelque chose qui a
00:39:38effectivement fait beaucoup, beaucoup
00:39:40polémique, et à juste titre,
00:39:42ce sont les zones à faible émission,
00:39:44et ce qu'on a dit à propos
00:39:46des gens dont les voitures
00:39:48ne sont pas encore des voitures électriques,
00:39:50ne répondent pas aux critères
00:39:52choisis,
00:39:54et qui auront le droit à entrer dans certaines
00:39:56villes à jours
00:39:58fixes, et attention, à jours
00:40:00très comptabilisés.
00:40:02Alors, sénateur
00:40:04Louault, vous avez pris un peu,
00:40:06vous avez manifesté
00:40:08de façon très claire,
00:40:10votre opposition, vous n'êtes pas le seul,
00:40:12il y a un certain nombre de maires aussi qui le font,
00:40:14alors parlons un tout petit peu de ces ZFE.
00:40:16Ces discriminations
00:40:18positives, c'est quoi ?
00:40:20Discriminations positives,
00:40:22vous y allez un peu fort,
00:40:24on est dans un monde
00:40:26où on oppose les populations,
00:40:28où une certaine
00:40:30pensée de vertu,
00:40:32sous prétexte
00:40:34d'enjeux de santé, d'environnement,
00:40:36veut imposer aux restants
00:40:38de la population une certaine
00:40:40pensée de ce qu'ils estiment être la ville,
00:40:42et ils utilisent toutes les
00:40:44petites ficelles des peurs
00:40:46et toutes les petites ficelles
00:40:48pour mettre
00:40:50en opposition
00:40:52nos habitants, nos citoyens,
00:40:54ça fait un peu des sous-citoyens en fait,
00:40:56on fait du sous-citoyen,
00:40:58du citoyen de seconde zone,
00:41:00qui n'aurait pas les moyens de se payer une voiture électrique
00:41:02ou une voiture dernière génération.
00:41:04Donc, j'ai fait une proposition de loi là-dessus
00:41:06la semaine dernière, parce que, vous savez, c'est très
00:41:08simple, j'étais dans mon département à Tours,
00:41:10et on a une ZFE à Tours,
00:41:12et toutes les villes n'en ont pas, parce que
00:41:14celles qui ne sont pas polluées, c'était un peu bête de faire une ZFE,
00:41:16le gouvernement en juillet s'est dit, en fait,
00:41:18ceux qui n'ont pas trop de pollution, ils ne sont peut-être pas
00:41:20concernés, il était temps de se réveiller.
00:41:22J'ai fait cette proposition
00:41:24parce que j'ai vu un de mes habitants d'à côté
00:41:26de Chenonceau, qui m'a dit,
00:41:28Vincent, toi t'es un mec sympa, je t'aime bien, mais vous servez
00:41:30à rien, vous les députés et les sénateurs,
00:41:32même si j'ai beaucoup d'affection pour toi,
00:41:34vous nous pondez tout un tas de
00:41:36bêtises qui, en fait,
00:41:38sont là pour nous emmerder.
00:41:40Il me dit, moi j'ai une vieille voiture,
00:41:42j'ai déjà un peu honte de me trimballer avec mon taco
00:41:44toute la semaine dans mes villages,
00:41:46par contre, une fois par mois, il faut que j'aille à Tours.
00:41:48Et là, je n'ai plus le droit d'aller à Tours.
00:41:50Et donc, j'ai fait un petit SMS à mes collaborateurs
00:41:52pour leur dire,
00:41:54vous me faites une proposition de loi
00:41:56sur ZFE. Et c'est comme ça que c'est né,
00:41:58et je l'ai déposé trois jours après,
00:42:00et aujourd'hui, on est à 55 ou 56
00:42:02co-signatures de mes collègues sénateurs,
00:42:04donc je les remercie,
00:42:06parce qu'ils me font confiance
00:42:08pour non pas abroger ZFE,
00:42:10parce qu'on n'est pas quand même des gros lourds et on fait de la politique un peu subtilement,
00:42:12mais pour dévitaliser ZFE.
00:42:14En fait, j'enlève tout ce qui est obligatoire
00:42:16et je laisse la possibilité pour les maires
00:42:18et les présidents de métropole
00:42:20de pouvoir faire une ZFE, et je leur dis
00:42:22bon courage pour se justifier avant les élections
00:42:24avec leur ZFE,
00:42:26et comme ça, ils porteront eux-mêmes la responsabilité
00:42:28des usines à gaz qu'ils font.
00:42:30Oui, c'est ça. Et en fait,
00:42:32expliquez-moi, vous déshabillez comment ?
00:42:34Vous rendez le fait que
00:42:36si j'ai moi un taco que vous disiez autre,
00:42:38enfin une voiture, voilà, ou thermique
00:42:40ou autre, et comment je fais pour
00:42:42rentrer dans la ville ?
00:42:44Si votre loi passe ?
00:42:46Si la loi passe, et c'est tout le job que je fais en ce moment
00:42:48d'influence pour qu'elle soit inscrite
00:42:50à l'heure du jour du Sénat et après qu'elle soit reprise
00:42:52par l'Assemblée Nationale, l'idée
00:42:54c'est qu'automatiquement, on fait tomber l'obligation.
00:42:56Les maires pourront supprimer la ZFE.
00:42:58Et pourquoi je leur propose ça ?
00:43:00Ça sera à la discrétion des maires et des présidents
00:43:02de métropole de dire, on abandonne
00:43:04la ZFE. Pourquoi ? Parce que ça n'a pas une action qui est assez
00:43:06forte sur les pollutions aux particules
00:43:08qui sont là. Faut pas le nier.
00:43:10On n'est pas là pour dire, il n'y a pas
00:43:12de pollution, il n'y a pas de problèmes
00:43:14de santé publique. Je suis là pour dire,
00:43:16attention, 50% de la population
00:43:18vient des chauffages. 35%
00:43:20vient des voitures, et sur les 35%,
00:43:22vous avez les pneus
00:43:24qui frottent sur le sol, qui font des particules,
00:43:26vous avez...
00:43:28Et le combustible
00:43:30ne représente que 10% des 35%.
00:43:32Donc en fait,
00:43:34vous apercevez, quand vous allez sur airpive,
00:43:36tout est public, vous apercevez
00:43:38que la pollution aux particules
00:43:40provient
00:43:42à seulement 10%
00:43:44du combustible. Et que,
00:43:46si vous voulez vraiment avoir une efficacité,
00:43:48vous commencez à expliquer à nos habitants
00:43:50que faire une petite flambée le dimanche,
00:43:52ça pollue autant que faire 7000 bornes
00:43:54en bagnole avec votre feu de cheminée.
00:43:56Et que quand vous chauffez avec
00:43:58un vieux poêle
00:44:00dans Paris, 500 000 personnes se chauffent
00:44:02encore au bois dans Paris,
00:44:04et bien là, vous polluez plus que toutes les voitures réunies.
00:44:06Donc, qui a le courage de dire ça ?
00:44:08Et de ramener un peu de pragmatisme
00:44:10dans ce pays, et encore une fois mettre fin
00:44:12à ce genre d'exemple. Donc ce sera à la volonté
00:44:14des maires et des présidents de Métropole
00:44:16qui diront... Tout à fait.
00:44:18Et ils porteront la responsabilité
00:44:20devant leurs électeurs, et moi je fais
00:44:22de la politique pour ça, parce que la décentralisation
00:44:24c'est la responsabilité
00:44:26des électeurs face à leurs maires,
00:44:28et c'est au moment des projets communaux
00:44:30et des élections municipales
00:44:32que l'on propose les choses,
00:44:34et on les assume politiquement, et on se cache pas
00:44:36derrière un État tout puissant qui fait descendre une règle
00:44:38pour tout le monde pareil.
00:44:40Et d'autant qu'il y a un vrai
00:44:42souci par rapport aux ZFE,
00:44:44parce que les ZFE derrière,
00:44:46c'est l'idée de baisser les émissions de gaz
00:44:48à effet de serre. Or la France est
00:44:50un des meilleurs pays au monde pour les émissions
00:44:52de gaz à effet de serre, et que
00:44:54depuis le protocole de Kyoto,
00:44:56et bien le monde a consommé
00:44:5862% d'énergie fossile en plus.
00:45:00Faudrait-il que la France,
00:45:02qui est le meilleur élève au monde,
00:45:04arrête de consommer des énergies fossiles
00:45:06pour permettre à la Chine, aux Etats-Unis
00:45:08ou à l'Allemagne
00:45:10de continuer à brûler du charbon.
00:45:12Et d'ailleurs à propos de particules fines,
00:45:14il faut quand même se rappeler que quand
00:45:16il y a des vents d'Est, les particules fines
00:45:18elles viennent pas des pneus de voiture, elles viennent des centrales
00:45:20au charbon allemande, qui viennent
00:45:22en complément des éoliennes
00:45:24lorsqu'il n'y a pas de vent
00:45:26et depuis trois mois, en Allemagne,
00:45:28il n'y a pas eu de vent, il n'y a pas eu de soleil,
00:45:30donc il y a eu beaucoup de charbon. Vous voyez, c'est tout
00:45:32le paradoxe des écologistes
00:45:34qui veulent interdire aux Français
00:45:36d'aller dans les communes, donc prendre
00:45:38des mesures liberticides,
00:45:40alors qu'en réalité, c'est en Allemagne
00:45:42qu'il faut régler ça. J'ai envie
00:45:44de dire tout ça. Gigantesque
00:45:46tartufferie. Gigantesque tartufferie.
00:45:48Rappelons une chose, pour le mix électrique,
00:45:50l'Allemagne émet
00:45:52400 à 450 grammes de CO2
00:45:54par kilowattheure produit,
00:45:56quand la France en émet 40 grammes de CO2
00:45:58par kilowattheure produit.
00:46:00Je dis la chose suivante,
00:46:02je dis aux parlementaires, je dis
00:46:04au gouvernement, on fait
00:46:06un arrêt immédiat de toute mesure
00:46:08le temps que l'Allemagne arrive
00:46:10à l'objectif des 40 grammes
00:46:12de CO2 par kilowattheure produit.
00:46:14Et c'est à ce moment-là qu'on fera conjointement
00:46:16un effort. L'Allemagne n'a plus une seule centrale nucléaire,
00:46:18c'est fini, c'est zéro, c'est terminé.
00:46:20Effectivement,
00:46:22il y a quand même
00:46:24un problème,
00:46:26Vincent Lou,
00:46:28il y a un problème quand même,
00:46:30et on va parler justement
00:46:32de ce qui se passe avec
00:46:34l'énergie renouvelable,
00:46:36la grande production d'électricité,
00:46:38300 milliards d'euros prévus et tout.
00:46:40Il y a quand même un problème incroyable,
00:46:42c'est que chacassé, ce que veut dire Fabien Mouglet,
00:46:44on le sait depuis des années maintenant,
00:46:46que la France a tout fait pour
00:46:48réduire sa consommation de gaz à effet de serre
00:46:50à 10%,
00:46:52même pas 10%, 0,9%.
00:46:54Ah non, en émission de gaz à effet de serre,
00:46:56on est en dessous de 1%.
00:46:58On est un des meilleurs élèves au monde.
00:47:00Donc on est un meilleur élève au monde, mais quand on demande
00:47:02à la Chine, à la Russie,
00:47:04ou à l'Inde ou autre,
00:47:06ils nous disent, écoute,
00:47:08oui t'es bien gentil, mais va t'occuper
00:47:10ailleurs, va jouer ailleurs. C'est-à-dire
00:47:12comme s'il y avait les frontières, vous vous rappelez de
00:47:14Tchernobyl, le nuage ne va pas traverser
00:47:16la frontière. Est-ce qu'il n'y a pas quand même quelque chose
00:47:18qui est honnêtement,
00:47:20je ne sais pas de quoi ça vient et de quoi
00:47:22ça sort, qui défie le bon sens ?
00:47:24Eh bien c'est très simple,
00:47:26c'est de la politique et
00:47:28c'est des accords politiques.
00:47:30En fait, vous changez la trajectoire
00:47:32de notre pays et des stratégies
00:47:34pour faire plaisir à certains groupes politiques.
00:47:36Et je vous rappelle quand même qu'à certains
00:47:38moments, certains ont fait des alliances
00:47:40avec les écolos et nous ont planté
00:47:42notre système nucléaire.
00:47:44Donc, c'est juste simple,
00:47:46vous avez deux temporalités.
00:47:48Une temporalité qui est la stratégie
00:47:50de notre pays, qui est au long cours et qui
00:47:52nécessite de regarder autre chose que le bout de ses chaussures.
00:47:54Et vous avez la temporalité politique
00:47:56qui est électoraliste
00:47:58et qui est plutôt d'une
00:48:00extrême médiocrité par rapport à ces sujets
00:48:02qui sont d'importance. Je pense que les Français
00:48:04qui ne comprennent pas tout, en fait, ont bien compris
00:48:06qu'on les pipotait.
00:48:08Et moi, ce que j'ai envie de dire aujourd'hui
00:48:10à tous vos auditeurs, parce que je ne fais pas de la politique
00:48:12pour m'amuser
00:48:14et puis faire mousser mon petit égo à deux balles.
00:48:16Je fais de la politique pour une seule chose.
00:48:18C'est pour mes habitants,
00:48:20c'est pour la ruralité, c'est pour les habitants
00:48:22de tout le pays, qu'ils soient en ville, qu'ils soient à la campagne.
00:48:24Et aujourd'hui, les habitants
00:48:26ne s'y retrouvent plus. Ils ne vont plus voter,
00:48:28ils votent dans les extrêmes, ils sont complètement perdus.
00:48:30Donc aujourd'hui, soit on change
00:48:32notre façon de faire de la politique, soit on
00:48:34accepte de se poser avec des vrais experts,
00:48:36des personnalités qui sont...
00:48:38J'en ai rencontré beaucoup,
00:48:40je fais un rapport pour le Premier ministre sur l'énergie,
00:48:42j'ai pas le droit d'en parler parce que j'ai signé
00:48:44une clause de confidentialité qui sort
00:48:46le 8 avril, mais je peux quand même parler
00:48:48un peu de ces rencontres
00:48:50que j'ai faites avec des spécialistes de l'énergie
00:48:52et qui me disent tous, en off, dans la cage
00:48:54faradée pendant les auditions,
00:48:56la vérité. Et c'est pour ça que je
00:48:58sors aujourd'hui du bois, parce que je ne peux pas
00:49:00entendre le off de tout
00:49:02un tas de personnalités qui ne peuvent pas
00:49:04parler publiquement parce qu'ils sont chez RTE,
00:49:06ils sont chez EDF, ils sont dans des cabinets,
00:49:08mais on leur dit, en fait,
00:49:10on a une stratégie bas carbone,
00:49:12écrite par Mme Pagny-Runacher,
00:49:14on a une stratégie climatique
00:49:16et énergétique qui a été écrite
00:49:18par des décroissants. Aujourd'hui,
00:49:20c'est ça la réalité.
00:49:22Donc les décroissants dirigent, soyons clairs.
00:49:24Aujourd'hui, ça fait un moment...
00:49:26L'idéologie décroissante dirige.
00:49:28Au ministère de l'Environnement, clairement.
00:49:30Aujourd'hui, au ministère de l'Environnement,
00:49:32à la DGEC, clairement, les décroissants
00:49:34dirigent. C'est-à-dire qu'ils font une stratégie
00:49:36de consommation de toute énergie
00:49:38confondue qui sera en baisse.
00:49:40C'est-à-dire qu'on nous dit
00:49:42on va consommer, on va être frugaux.
00:49:44Non mais, frugaux.
00:49:46On va tous être frugaux.
00:49:48Alors vous savez, vous pouvez baisser la température
00:49:50de votre logement d'un degré,
00:49:52mais si vous le faites tous les 6 mois ou tous les ans,
00:49:54au bout de 5 ans, il ne fait plus que
00:49:5612 degrés dans votre logement, je vous signale.
00:49:58Donc vous savez, les économies, vous ne les faites qu'une fois.
00:50:00Donc cette grande mentalité
00:50:02où on fait du frugal
00:50:04est devenue une idée d'idéologie
00:50:06et qui s'appellera un cimetière
00:50:08pour la France. Un cimetière où nous n'aurons
00:50:10plus d'entreprise, où le boulanger
00:50:12va péter une pile, il ne va plus réussir
00:50:14à payer ses factures
00:50:16d'électricité, c'est ça la réalité.
00:50:18Donc aujourd'hui,
00:50:20il est grand temps, et ça,
00:50:22je sors d'une réunion avec les sénateurs en commission
00:50:24affaires économiques et des communistes
00:50:26en passant par la droite et
00:50:28tous les bancs, on est tous d'accord pour dire
00:50:30qu'il faut ramener le débat
00:50:32de la stratégie énergétique de notre pays
00:50:34au sein des assemblées. Aujourd'hui,
00:50:36ils veulent passer les décrets
00:50:38de la PPE par décret.
00:50:40C'est-à-dire pas de débat avec les parlementaires.
00:50:42Alors vous savez pourquoi ? Parce que moi, je me suis posé
00:50:44la question, comme je suis...
00:50:46Oui, parce que les parlementaires, pour eux, ça ne sert à rien.
00:50:48Oui, alors c'est sûr, mille parlementaires embêtent
00:50:50toujours le gouvernement, vous savez.
00:50:52Par contre, la réalité, c'est que quand
00:50:54en 1958, De Gaulle fait sa constitution,
00:50:56il ne voulait pas être embêté pour sa stratégie
00:50:58sur le nucléaire avec les parlementaires.
00:51:00Donc, l'article 34 de la constitution, il dit
00:51:02ce que nous, les parlementaires, on a le droit
00:51:04de voir. Et l'article 37, il dit
00:51:06ce que le Premier ministre a le droit de voir.
00:51:08Et l'énergie est dans les services du Premier ministre.
00:51:10C'est pour ça qu'on peut passer par décret et qu'on
00:51:12n'a plus besoin de s'embêter avec la représentation
00:51:14des parlementaires. Aujourd'hui, nous, tous les parlementaires,
00:51:16veulent au moins des débats,
00:51:18même si ça passe en décret, comme la constitution
00:51:20le propose. Nous, on veut un débat.
00:51:22On veut pouvoir débattre et regarder droit
00:51:24dans les yeux ceux qui nous attaquent et les décroissants
00:51:26qui sont cachés sur certains bancs.
00:51:28On va continuer à la voir et plus que jamais
00:51:30après cette petite pause
00:51:32avec Fabien Bouglet
00:51:34et avec Vincent Loueau.
00:51:36Vous nous appelez 0826 300 300.
00:51:38Ça vous concerne tous.
00:51:40A tout de suite.
00:51:52Voilà, 7 avril, Agnès Pannier-Runacher
00:51:54lance sa programmation pluriel
00:51:56de l'énergie.
00:51:58Elle va lancer effectivement
00:52:00les adjudications
00:52:02peut-être, enfin, etc.
00:52:04dans le 7 avril.
00:52:06C'est pas loin le 7 avril, c'est dans quelques semaines.
00:52:08Nous sommes avec Vincent Loueau,
00:52:10sénateur à l'horizon d'Indre-et-Loire
00:52:12et avec Fabien Bouglet, expert en politique énergétique.
00:52:14Alors, Fabien Bouglet,
00:52:16justement, cette décroissance
00:52:18qui règne, notamment,
00:52:20pas seulement au ministère de l'environnement
00:52:22et des
00:52:24pensées énergétiques,
00:52:26de la transition, pardon,
00:52:28ça règne un peu partout, puisqu'on voit un peu
00:52:30ce qui est en train de se passer.
00:52:32Alors, c'est quoi cette histoire ?
00:52:34En fait, il faut comprendre que la décroissance,
00:52:36c'est l'idée qu'on va
00:52:38tiermondiser la France.
00:52:40La décroissance, ça veut dire, on va
00:52:42appauvrir notre pays. C'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:52:44de croissance économique, mais une décroissance économique.
00:52:46Et en fait,
00:52:48toutes les études qui ont été établies,
00:52:50les études économétriques, établissent
00:52:52une relation étroite entre la consommation
00:52:54d'énergie et la croissance économique.
00:52:56Plus un pays consomme d'énergie,
00:52:58plus il a une croissance.
00:53:00Moins il consomme d'énergie,
00:53:02plus il y a une croissance économique
00:53:04en berne. Et donc,
00:53:06chez les décroissants, l'énergie
00:53:08et la consommation d'énergie est une cible.
00:53:10Ils parlent de sobriété.
00:53:12Et donc, effectivement, le problème
00:53:14de frugalité,
00:53:16les ZFE, les DPE,
00:53:18la PPE,
00:53:20ces acronymes épouvantables
00:53:22sont en fait des outils
00:53:24de décroissance économique
00:53:26et notamment de décroissance
00:53:28énergétique. Et derrière tout cela,
00:53:30au sein des ministères,
00:53:32vous avez des agents, mais tout ça n'est pas
00:53:34une nouveauté. Géraldine Vossner
00:53:36du Point a fait un dossier complet
00:53:38sur les antinucléaires. Ceux
00:53:40qui agissent au sein des ministères,
00:53:42à l'Élysée, et notamment
00:53:44Pascal Canfin, qui est un des grands
00:53:46maîtres de la décroissance.
00:53:48Et donc, tous ces gens-là
00:53:50s'activent en coulisses
00:53:52au sein des cabinets, et en particulier
00:53:54du cabinet d'Agnès Pannier-Runacher,
00:53:56du cabinet de M. Ferracci,
00:53:58et au sein de la DGEC.
00:54:00Rappelons ce qu'est la DGEC.
00:54:02La DGEC, c'est la Direction
00:54:04Générale de l'Énergie et du Climat.
00:54:06C'est la direction où se mène la politique
00:54:08énergétique du pays. Enfin, quand vous
00:54:10pensez qu'il y a un lobby allemand
00:54:12qui s'appelle l'OFATE, l'Office Franco
00:54:14Allemand de la Transition Énergétique,
00:54:16qui est un lobby que je dénonce depuis
00:54:18des années, dont le siège est à Berlin,
00:54:20qui est un lobby éolien
00:54:22et gazier, et dont les bureaux
00:54:24sont dans les bureaux de la Direction
00:54:26Générale de l'Énergie et du Climat du
00:54:28ministère d'Agnès Pannier-Runacher.
00:54:30Comment voulez-vous que le
00:54:32plan pluriannuel de l'énergie ne soit
00:54:34pas une apothéose des énergies
00:54:36intermittentes, avec une
00:54:38multiplication par 5 des panneaux
00:54:40solaires, une multiplication par
00:54:422 des éoliennes terrestres,
00:54:44et, écoutez bien André Bercoff,
00:54:46une multiplication par 30
00:54:48des éoliennes en mer. Alors, déjà
00:54:50que les éoliennes en mer de Saint-Nazaire
00:54:52c'est déjà un massacre
00:54:54pour les oiseaux, mais alors là, vous imaginez
00:54:56que tout le littoral français
00:54:58va être couvert
00:55:00des 30 multiplications
00:55:02par 30, plus de 5000 éoliennes
00:55:04en mer, qui vont coûter
00:55:06un pognon dingue, puisqu'on a parlé de
00:55:08300 milliards d'euros en tout.
00:55:10Donc, on a à faire là
00:55:12un énorme scandale,
00:55:14et moi, je me réjouis
00:55:16que les parlementaires, au travers de différentes
00:55:18lettres, il y a eu la sénatrice Pluché
00:55:20qui a fait une lettre
00:55:22avec 80 parlementaires
00:55:24au point, vous vous souvenez,
00:55:26suite à la dénonciation que nous avons faite
00:55:28avec 10 anciens dirigeants
00:55:30de la filière énergétique, Vincent Delahaye
00:55:32et M. Pied-Noir
00:55:34ont fait une lettre
00:55:36de 60 sénateurs, et je me réjouis
00:55:38que Vincent Louault, sénateur
00:55:40d'Indre-et-Loire
00:55:42prenne le taureau par les cornes sur le sujet
00:55:44parce que c'est un scandale
00:55:46absolu, et on ne peut pas laisser
00:55:48la ministre de l'énergie continuer ainsi
00:55:50sa feuille
00:55:52de route décroissante et antifrançaise.
00:55:54Mais alors, soyons clairs
00:55:56comment il se fait
00:55:58Vincent Louault
00:56:00comment il se fait que
00:56:02imperturbable, alors qu'il y a eu ce qu'il y a eu
00:56:04que les gens réagissent, que les médias
00:56:06enfin, en tout cas, un certain nombre de médias réagissent
00:56:08que imperturbable
00:56:10et absolument
00:56:12avec un sang-froid total
00:56:14je ne dirais pas, parce que ce serait tout à fait de mauvais goût
00:56:16qu'Agnès Ruynacher
00:56:18est occupée par Berlin
00:56:20et par l'OFAT, ce serait de très mauvais goût
00:56:22mais en fait, sur le flanc
00:56:24est-ce que c'est, sur le plan
00:56:26général, on l'a un peu
00:56:28esquissé, est-ce que c'est sur le fait
00:56:30qu'échéance électorale
00:56:32oblige, on a besoin des verts
00:56:34peut-être pas autant qu'en Allemagne
00:56:36mais quand même en France
00:56:38et bien écoutez, on doit s'aider à leur caprice
00:56:40c'est ça ?
00:56:42Non, en fait, ce n'est pas ça, c'est qu'on est en situation de faiblesse
00:56:44ça a été vrai dans le passé
00:56:46où on avait besoin des verts pour gagner une présidentielle par exemple
00:56:48et c'est pour ça qu'on a fermé Fessenheim
00:56:50mais des circonscriptions aussi
00:56:52et puis il y a des échanges
00:56:54aujourd'hui, ce n'est plus ça, aujourd'hui
00:56:56on a une fragilité du pouvoir exécutif
00:56:58avec des premiers ministres qui changent assez souvent
00:57:00et donc, ils ont d'autres chats à fouetter que de s'occuper
00:57:02des vrais sujets des Français
00:57:04le fait de ne pas sauter
00:57:06à la première motion de France Unie
00:57:08donc pendant que le chat est occupé, les souris dansent
00:57:10et les souris dansent, les ministères dansent
00:57:12et on a des ministres
00:57:14qui ne sont pas assez au travail
00:57:16dans leur ministère pour tenir la corde
00:57:18et tenir la laisse de toute cette
00:57:20haute administration qui continue sur une
00:57:22trajectoire qui a été définie
00:57:24il y a 4-5 ans
00:57:26mais j'ai envie de vous dire, il y a 4-5 ans
00:57:28moi, je voulais entendre cette fable
00:57:30de dire, on a du nucléaire qui va fermer
00:57:32le nouveau nucléaire, il faut pouvoir
00:57:34le construire, c'est dans 15 ans
00:57:36donc il faut des éoliennes pour faire cette jonction-là
00:57:38c'est totalement faux, parce que
00:57:40l'ex-président de la SN nous a dit
00:57:42on a de la chance, c'est que nos centrales
00:57:44nucléaires étaient prévues pour 40 ans
00:57:46elles passent à 50 ans, elles vont passer à 70 ans
00:57:48pour finir peut-être à 80 ou 90 ans
00:57:50comme aux Etats-Unis
00:57:52donc on a cette chance d'avoir les cuves
00:57:54de nos centrales nucléaires qui tiennent très bien
00:57:56la durée, je rappelle pour les auditeurs
00:57:58une centrale nucléaire c'est une cuve
00:58:00avec des tuyaux autour, on peut tout changer sauf la cuve
00:58:02quand la cuve tient
00:58:04comme c'est aujourd'hui un fait scientifique
00:58:06par la SN et les instituts
00:58:08le disent, c'est les scientifiques qui disent
00:58:10on l'a vu de la durée
00:58:12on a 30 ans de plus sur nos centrales nucléaires
00:58:14donc on n'a plus besoin de cette jonction
00:58:16qui a été
00:58:18un grand mensonge d'Etat de nous dire
00:58:20on a besoin de mettre des éoliennes partout
00:58:22alors sur Terre, c'est fini, parce que maintenant
00:58:24on ne peut plus en mettre, parce que maintenant vous avez la cigogne
00:58:26qui empêche les éoliennes
00:58:28vous avez l'armée
00:58:30qui empêche, moi je voulais monter 3 éoliennes
00:58:32sur mon territoire, les élus étaient d'accord
00:58:34et en fait on ne peut pas parce qu'on a un radar militaire
00:58:36bon sur Terre
00:58:38donc ils mettent tout en mer maintenant
00:58:40et dans mon rapport que je fais
00:58:42pour le service du Premier ministre, je rappelle
00:58:44c'est le secrétariat général pour les investissements
00:58:46d'avenir
00:58:48c'est les 56 milliards de France
00:58:502030
00:58:52les 56 milliards
00:58:54on a auditionné
00:58:56des personnes
00:58:58où on nous vend l'éolien flottant
00:59:00parce que comme en mer vous n'avez pas de plateau
00:59:02comme en Norvège ou en Suède
00:59:04et que vous tombez dans des fosses à 200-300 mètres
00:59:06tout de suite, vous avez un problème
00:59:08vous voulez faire des éoliens
00:59:10flottants, le problème c'est que
00:59:12il faut 1 milliard pour 1 gigawatt pour les éoliennes
00:59:14il faut 1 milliard
00:59:16pour mettre le condenseur
00:59:18le transformateur qui va transformer l'électricité
00:59:20on ne sait même pas si on sait le fabriquer
00:59:22il y a une rupture technologique parce que c'est des convertisseurs
00:59:2440 mètres de haut en pleine mer
00:59:26posés sur 50 mètres de fond maximum
00:59:28et le câble électrique
00:59:30qui doit bouger et ramener
00:59:32l'électricité sur Terre
00:59:34recoute 1 milliard
00:59:36donc on est à 3 milliards et demi pour 1 gigawatt
00:59:383 milliards et demi, je rappelle quand même
00:59:40qu'une centrale nucléaire, on a un objectif
00:59:42de construire une centrale pour 12, 13, 14, 15 milliards
00:59:44donc vous voyez
00:59:46on est complètement fou
00:59:48il y a un autre scandale
00:59:50qui a été dévoilé par EDF
00:59:52c'est gigantesque
00:59:54c'est la notion d'effacement
00:59:56je vous explique à quel point c'est scandaleux
00:59:58c'est à dire que comme les éoliennes
01:00:00et les panneaux solaires ont une priorité de réseau
01:00:02on est obligé d'effacer
01:00:04la production nucléaire
01:00:06et écoutez ce qu'a dit EDF
01:00:08EDF a dit que l'effacement du nucléaire
01:00:10ça correspondait à 30 TWh
01:00:12donc en gros
01:00:14on a une électricité existante
01:00:16c'est l'électricité des centrales nucléaires
01:00:18on est obligé de la supprimer du réseau
01:00:20pour la remplacer
01:00:22pour permettre
01:00:24l'intégration dans le réseau des énergies éoliennes
01:00:26et panneaux solaires
01:00:28et vous savez combien coûtent ces 30 TWh
01:00:30d'éoliennes et de panneaux solaires
01:00:32selon les chiffres de la Creux
01:00:345 milliards d'euros
01:00:36André Bercoff, nous dépensons
01:00:385 milliards d'euros pour une électricité
01:00:40éolienne et solaire
01:00:42que nous avons déjà
01:00:44avec les centrales nucléaires
01:00:46et dont on oblige les centrales nucléaires
01:00:485 milliards d'euros
01:00:50c'est le budget des prisons
01:00:52c'est la moitié du budget de la justice française
01:00:54et
01:00:565 milliards d'euros
01:00:58c'est le prix du financement des nouveaux nucléaires
01:01:00c'est une honte absolue
01:01:02non mais c'est plus que la honte
01:01:04ça devient du cirque
01:01:06ce que vous racontez
01:01:08en fait moi je voulais saluer
01:01:10une chose
01:01:12c'est déjà la rectification
01:01:14de trajectoire d'Emmanuel Macron
01:01:16c'est un agriculteur, il n'est pas parfait Emmanuel Macron
01:01:18mais moi j'ai apprécié quand il est revenu
01:01:20sur l'arrêt du glyphosate, qu'allait tuer l'agriculture
01:01:22il est à des capacités de retour en arrière
01:01:24il l'a reprouvé hier ou avant-hier
01:01:26quand il dit une chose, on va remettre
01:01:28Astrid et on va
01:01:30continuer à reconstruire
01:01:32je suis d'accord, mais moi je ne veux pas parler du passé
01:01:34je veux parler de l'avenir, parce que c'est quand même mieux
01:01:36un président de la République qui est au moins là
01:01:38pour rejoncter les choses
01:01:40je rappelle qu'il l'avait déjà fait avec le discours de Belfort
01:01:42il n'aurait pas eu ce discours de Belfort
01:01:44on sera en train de réfléchir encore
01:01:46à peut-être pas reconstruire des EPR
01:01:48donc les gens
01:01:50qui nous attaquent en fait
01:01:52jouent sur une seule chose
01:01:54aujourd'hui on a...
01:01:56on va faire une petite pause avant
01:01:58moi je veux bien vous parler d'Emmanuel Macron
01:02:00j'ai aucun problème
01:02:02pour ou contre, le problème
01:02:04c'est qu'en même temps
01:02:06on lance ses 300 milliards
01:02:08avec l'accord d'Emmanuel Macron
01:02:10et c'est pour ça qu'il faut que l'exécutif
01:02:12se réveille dur, dur, dur
01:02:14parce qu'il est temps de mettre fin à cette stratégie
01:02:16aujourd'hui il a eu des discours
01:02:18il est temps que tout le monde s'en empare
01:02:20et revienne dans le droit de chemin
01:02:22moi je fais confiance à Marc Ferrucci pour dire les décrets
01:02:24on va prendre deux mois de plus pour réfléchir
01:02:26et revoir la trajectoire
01:02:28parce qu'il y a un phénomène qui est très simple à comprendre
01:02:30et vous allez comprendre, c'est qu'une centrale nucléaire
01:02:32aujourd'hui est capable de produire de l'électricité pas cher
01:02:34pourquoi ? parce qu'elles sont amorties
01:02:36et EDF ne les a pas vraiment payées
01:02:38c'est la puissance publique qui les a payées
01:02:40quand vous en construisez une neuve
01:02:4250% du nucléaire de demain ça sera
01:02:44les taux d'intérêt, les frais financiers
01:02:46parce que je vous rappelle quand même que les taux d'intérêt
01:02:48ne sont plus à 0,05%
01:02:50ils sont plutôt à 2,5% pour l'état
01:02:52ou à 3%
01:02:54donc c'est plus du tout la même chanson sur les investissements
01:02:56et que le seul
01:02:58moyen des gens qui attaquent le nucléaire
01:03:00c'est de dire à EDF
01:03:02vos centrales nucléaires que vous allez construire et les vieilles
01:03:04qui vont pouvoir durer plus longtemps vous allez ne les utiliser
01:03:06qu'à 30% de taux de charge
01:03:08EDF nous fait de l'électricité pas cher
01:03:10à 75% de taux de charge
01:03:12si c'est à 50% parce que vous avez
01:03:14de l'intermittent qui vient parasiter le nucléaire
01:03:16automatiquement le coût de l'électricité
01:03:18il est passé en un claquement de doigts
01:03:20de 50€ le MW à 100€ le MW
01:03:22et EDF ne fera pas de miracle
01:03:24si vous leur demandez de faire
01:03:26de couper les centrales
01:03:28c'est politique, c'est toujours politique
01:03:30on va en parler tout de suite après une petite pause
01:03:32on va continuer à en parler
01:03:34Sud Radio
01:03:36Parlons vrai
01:03:38Parlons vrai
01:03:40Sud Radio Bercoff
01:03:42dans tous ses états midi 14h
01:03:44André Bercoff
01:03:46Alors Vincent Louault
01:03:48et Fabien Mouglet, je voudrais parler au sénateur
01:03:50à l'horizon d'André Loire
01:03:52justement par rapport à
01:03:54cette relation étrange
01:03:56entre le politique
01:03:58et le scientifique
01:04:00et les décisions qui se prennent
01:04:02et après on revient, c'est vrai
01:04:04on a parlé hors antenne
01:04:06de François Hollande
01:04:08et puis on dit bon qu'est-ce qu'on fait
01:04:10après, on rouvre, on ne rouvre pas
01:04:12c'est quoi, c'est la
01:04:14est-ce qu'un nouveau président ne peut pas
01:04:16inverser les propositions
01:04:18d'un président précédent, ça devrait être le cas
01:04:20c'est ça la politique
01:04:22ça devrait être le cas, force est de constater
01:04:24qu'en France, quand un président de la République
01:04:26a parlé sur une pensée qu'il a eue
01:04:28en se rasant le matin ou sous sa douche
01:04:30force est de constater que le président d'après
01:04:32assume la décision qui a été prise à un moment
01:04:34on peut le regretter ou pas, moi je ne vais pas aller là-dessus
01:04:36on ne va pas parler non plus du passé 150 ans
01:04:38je dis juste qu'aujourd'hui
01:04:40la différence entre aujourd'hui et hier
01:04:42si on reprend un peu l'histoire
01:04:44et je ne suis pas historien, je suis plutôt agriculteur
01:04:46de Gaulle quand il monte le nucléaire
01:04:48il fait un comité scientifique, le comité Péon
01:04:50et les scientifiques
01:04:52font des choix entre la filière nucléaire
01:04:54graphique et la filière eau pressurisée
01:04:56qui était sous technologie américaine
01:04:58mais de Gaulle fait un choix
01:05:00et les scientifiques lui disent c'est quand même mieux
01:05:02c'est beaucoup plus sécure et c'est beaucoup plus performant
01:05:04et de Gaulle a lancé toute la construction
01:05:06des centrales nucléaires sur des choix basés sur des scientifiques
01:05:08aujourd'hui ce qui manque dans le pays
01:05:10c'est un comité Péon
01:05:12avec des vrais scientifiques, avec des hauts fonctionnaires
01:05:14parce que bien sûr il en faut quelques-uns
01:05:16et surtout un président et un premier ministre
01:05:18qui écoutent les scientifiques et qui arrêtent
01:05:20de croire
01:05:22et il faut arrêter de croire
01:05:24qu'un jour les gens qui nous attaquent
01:05:26qui sont cachés derrière de l'écologie, la mauvaise écologie
01:05:28voteront un jour pour des gens
01:05:30comme moi qui sont du bloc central ou qui sont démodérés
01:05:32jamais ils voteront pour nous
01:05:34donc il faut arrêter de leur faire la danse du ventre
01:05:36tous les quatre matins à chaque élection
01:05:38en croyant que le gars avec ses 7-8%
01:05:40il va voter pour vous, les gars ils voteront jamais pour nous
01:05:42donc il faut retrouver du pragmatisme
01:05:44affirmer haut et fort
01:05:46l'excellence nucléaire française
01:05:48on est les seuls dans le monde avec les russes
01:05:50et vous connaissez l'état des russes en ce moment
01:05:52les seuls dans le monde à avoir
01:05:54autant d'avance sur le bouclage du sigle
01:05:56c'est Astrid qui a été arrêtée
01:05:58aujourd'hui, si on a
01:06:00et je remercie encore une fois le président Macron
01:06:02de l'avoir fait, on remet
01:06:04Astrid en route, on remet le bouclage du cycle
01:06:06pourquoi ? Parce qu'on a besoin d'uranium
01:06:08on a 30 ans de stock de déchets radioactifs
01:06:10utilisables dans Astrid
01:06:12donc on a besoin de beaucoup moins d'uranium
01:06:14qu'on a pu au Niger
01:06:16on a l'excellence de cette filière
01:06:18avec des chercheurs du CEA
01:06:20qui ont plutôt plus de 40 ans
01:06:22et si vous attendez 15 ans, ils vont tous s'être partis à la retraite
01:06:24ils ont plutôt plus de 50 ans
01:06:26donc si on ne le fait pas maintenant
01:06:28on est tous foutus
01:06:30et attendez, l'excellence des chercheurs
01:06:32mais beaucoup partent aujourd'hui aux Etats-Unis ou ailleurs
01:06:34parce qu'il y a un problème
01:06:36vous parlez de ça
01:06:38attendez, je vous entends
01:06:40et vous me dites ok, merci monsieur Macron
01:06:42mais encore une fois
01:06:44aujourd'hui il y a 300 milliards qui vont partir
01:06:46dans la zéolienne, dans les renouvelables
01:06:48et dans les panneaux solaires
01:06:50et personne ne dit rien
01:06:52heureusement, mais je suis halluciné
01:06:54que moi, je vais voter
01:06:56pour des députés ou pour des sénateurs
01:06:58et il se passe quoi ?
01:07:00Rien, il ne se passe rien
01:07:02les gens disent, ah oui monsieur Macron
01:07:04le président, qu'il soit de droite ou de gauche
01:07:06il ne dit pas un mot
01:07:08je décide car tel est mon bon plaisir
01:07:10voilà, tout va bien
01:07:12aujourd'hui, la PLPE est un scandale et une catastrophe pour les français
01:07:14parce que ces 300 milliards
01:07:16vont contribuer à l'explosion des factures des français
01:07:18c'est ça qu'il faut comprendre
01:07:20puisque c'est reporté
01:07:22donc moi je le dis au président Macron
01:07:24il a fait les annonces de Belfort en relançant le nucléaire
01:07:26il a fait les petits réacteurs modulaires
01:07:28qui ont relancé
01:07:30cette technologie importante des réacteurs modulaires
01:07:32il relance Astrid
01:07:34et j'ai fait ici
01:07:36des annonces suffisamment fortes pour évoquer Astrid
01:07:38et bien, il faut que le président ait le courage
01:07:40de faire table rase
01:07:42de la politique voulue par Agnès Pannier-Runacher
01:07:44qui est mortifère pour notre pays
01:07:46et bien, il faut que le président Macron
01:07:48reprenne la main et dise
01:07:50on arrête cette PPE qui est un scandale
01:07:52pour nos concitoyens
01:07:54qui va contribuer à l'explosion des factures des français
01:07:56et qui ne sert à rien
01:07:58et puis il faut aussi qu'il arrête d'avoir dans sa gouvernance
01:08:00des politiques plutôt que des ingénieurs
01:08:02moi quand je vois la tête de RTE
01:08:04M. Piéchazik, citons-le
01:08:06M. Piéchazik
01:08:08qui est un politique pur jus
01:08:10qui a été au cabinet de François Hollande
01:08:12le responsable
01:08:14de la loi de baisse de la part du nucléaire
01:08:16et de la loi des éoliennes
01:08:18qui est aujourd'hui le patron
01:08:20de l'entité des réseaux d'électricité
01:08:22et qui est le marché européen
01:08:24de l'électricité. Comment voulez-vous
01:08:26que notre politique énergétique change
01:08:28avec des données comme ça ? Et enfin, je dirais
01:08:30ce dernier point important, il y a
01:08:32une donnée géopolitique majeure
01:08:34qui a changé et qui fait que la politique
01:08:36énergétique de la France doit changer
01:08:38c'est que le 14 février
01:08:40Donald Trump, le président Trump
01:08:42a créé le conseil national
01:08:44de la domination énergétique
01:08:46le conseil national de la domination énergétique
01:08:48il faut que nos gouvernants comprennent
01:08:50C'est-à-dire américaine vous voulez dire ?
01:08:52Domination mondiale par les Etats-Unis
01:08:54quand on regarde les textes
01:08:56le président Trump veut assurer
01:08:58la domination énergétique et cette donne
01:09:00de géopolitique doit reconfigurer
01:09:02complètement le plan
01:09:04pluriannuel de l'énergie. Ce qui a changé
01:09:06totalement et là, nos auditeurs
01:09:08vont comprendre. Avant, les entreprises
01:09:10à consommer de l'énergie
01:09:12notamment beaucoup pétrolières et gazières
01:09:14qui étaient sur un cours mondial
01:09:16c'est-à-dire, quel que soit où vous étiez dans le monde
01:09:18on avait tout le monde payé le pétrole
01:09:20et le gaz le même prix. Ce qui change
01:09:22totalement, c'est que comme, à juste titre, il faut
01:09:24décarboner pour améliorer la planète
01:09:26et le climat, ça je ne reviens pas là-dessus
01:09:28comme il faut décarboner, l'électricité
01:09:30devient un fait majeur de souveraineté
01:09:32et que l'électricité n'a pas
01:09:34le même prix partout dans le monde. Donc
01:09:36automatiquement, ArcelorMittal abandonne
01:09:38sa filière hydrogène de France
01:09:40et va monter une usine 600 millions
01:09:42aux Etats-Unis parce qu'avec le gaz de schiste, ils font
01:09:44de l'électricité à 20 balles, 20 euros
01:09:46Et nous, on n'a pas le droit d'utiliser le gaz de schiste
01:09:48ni même de l'explorer.
01:09:50Non mais ça, vous savez, ma soeur est
01:09:52au Canada et je peux vous dire, vu les dégâts que font
01:09:54le gaz de schiste sur
01:09:56l'environnement, on a raison en France
01:09:58de ne pas aller sur ce sujet-là.
01:10:00Oui, mais en attendant, excusez-moi, on achète du gaz de schiste
01:10:02Oui, mais c'est pour ça. Non mais attendez,
01:10:04c'est ça l'absurdité. C'est pour ça
01:10:06qu'on a une excellence. André,
01:10:08on a une excellence, c'est le nucléaire.
01:10:10On arrête d'avoir honte
01:10:12de notre excellence. On met la gomme sur le
01:10:14nucléaire avec des centrales nucléaires qui
01:10:16marchent à 80% de taux de charge
01:10:18comme aux Etats-Unis, ils sont plutôt à 90%.
01:10:20Donc, 75-80%
01:10:22et on remet l'église
01:10:24au milieu du village
01:10:26et on se recentre sur les objectifs.
01:10:28Dans la guerre mondiale qui a lieu en ce moment
01:10:30sur les entreprises,
01:10:32l'énergie, c'est la principale
01:10:34chose. L'énergie, c'est l'économie.
01:10:36Le PDG de Michelin nous le dit au Sénat.
01:10:38Tous les patrons le disent très poliment aux politiques
01:10:40faites très attention, on va finir par partir
01:10:42du paradigme que vous nous décrivez.
01:10:44Donc, il faut se réveiller. Nous, on a un objectif
01:10:46avec mes collègues sénateurs
01:10:48et députés, qui est plutôt 50 euros
01:10:50le mégawatt pour les électrointensifs.
01:10:52Aujourd'hui, on nous parle de plutôt
01:10:5480-90-100 euros le mégawatt.
01:10:56Mais vous avez pu une entreprise qui survit.
01:10:58Donc, bien sûr, on peut faire une dérogation
01:11:00pour les grands industriels.
01:11:02Mais encore une fois,
01:11:04la boulangère, l'artisan,
01:11:06toutes les petites fonderies,
01:11:08il ne reste plus que 50 fonderies en France.
01:11:10Imaginez demain, s'il y a une guerre, on n'a même plus de fonderies.
01:11:12Il ne reste plus que 50 fonderies en France.
01:11:14Les petits commerçants.
01:11:16Le poison de l'énergie
01:11:18et de l'électricité, du prix de l'électricité,
01:11:20vous en avez dans toute votre chaîne de production
01:11:22sur tous les produits.
01:11:24Donc, l'électricité, il faut qu'elle soit
01:11:26bon marché. Et si on en a trop,
01:11:28on en file aux Allemands, aux Italiens.
01:11:30Et pourtant, avec le nucléaire, il est bon marché.
01:11:32Je voudrais juste faire intervenir un auditeur.
01:11:34C'est Serge Maud.
01:11:36Oui, Serge Capeldenim.
01:11:38Oui, bonjour Serge.
01:11:40Oui, bonjour André. Alors, bravo pour vos émissions.
01:11:42Merci.
01:11:44Bon, je ne vais rien rajouter
01:11:46sur ce qu'ont dit
01:11:48vos deux invités.
01:11:50De plus, je connais très bien, surtout Fabien.
01:11:52Mais moi, je vais vous dire un simple témoignage.
01:11:54D'abord, pour vous rassurer,
01:11:56on ne peut pas dire qu'on ne fait rien.
01:11:58Moi, je suis membre de
01:12:00le patrimoine nucléaire et climat,
01:12:02présidé par notre
01:12:04ancien président national.
01:12:06On y travaille
01:12:08et on a effectivement
01:12:10du mal à comprendre pourquoi nous autres,
01:12:12pauvres ingénieurs et scientifiques,
01:12:14on n'est pas entendus dans ce pays.
01:12:16Alors, je voudrais juste vous dire que lundi dernier,
01:12:18il y a eu au Sénat, d'ailleurs Fabien
01:12:20était présent, moi aussi,
01:12:22un excellent débat
01:12:26rassemblé en 150 personnes
01:12:28sous l'égide du CRME de PNC.
01:12:30Et là, si vous voulez,
01:12:32notre ancienne ministre, Olga Gilbernais,
01:12:34était à la tribune.
01:12:36La pauvre, elle s'est vite rendue compte qu'elle avait
01:12:38150 personnes contre elle.
01:12:40Alors, on ne sait plus quoi faire.
01:12:42Très franchement, là, ça devient
01:12:44complètement fou dans ce pays.
01:12:46On est, nous autres, moi je suis
01:12:48également membre d'un groupe
01:12:50d'anciens directeurs d'EDF.
01:12:52Moi, je suis dans le nucléaire depuis 52 ans.
01:12:54Donc, je pense quand même pouvoir en parler.
01:12:56On ne comprend plus, on ne sait plus quoi faire.
01:12:58Et oui, on ne sait plus quoi faire parce que je crois
01:13:00que, de ce point de vue, les politiques
01:13:02n'ont peut-être pas choisi
01:13:04je dirais l'étoile polaire.
01:13:06Juste un mot, je crois qu'on va prendre quand même
01:13:08tout de suite et après vous répondrez aussi bien
01:13:10Fabien Bouglé que...
01:13:12Oui, mais on va... Ah, on prend la...
01:13:14D'accord, c'est la pause, excusez-moi.
01:13:16Restez avec nous,
01:13:18c'est absolument passionnant, je veux dire
01:13:20vital pour ce qui va se passer pour notre pays.
01:13:22Donc, à tout de suite.
01:13:24Sud Radio, votre avis fait la différence.
01:13:26J'adore vos débats. On entend des choses
01:13:28qui changent un peu de la doxa
01:13:30généraliste qu'on entend trop partout.
01:13:32Sud Radio,
01:13:34parlons vrai.
01:13:36Sud Radio Bercoff,
01:13:38dans tous ses états, midi 14h.
01:13:40André Bercoff.
01:13:42Alors, Vincent Loweux, qu'est-ce que vous allez faire
01:13:44face à ça ? Je crois que vous avez choisi
01:13:46vous avez peut-être choisi le premier amine
01:13:48le premier amine, mais je vous assure, vous allez écouter
01:13:50au 8 ans Sud Radio Résistance Résiliente
01:13:52ce n'est pas un poisson d'avril.
01:13:54C'est quoi ? Qu'est-ce qui va se passer le 1er avril ?
01:13:56Le 1er avril, au Sénat,
01:13:58à l'invitation de 4 collègues sénateurs
01:14:00Vincent Delahaye, Stéphane Piennoir
01:14:02et Christina Puché. Et puis,
01:14:04il y aura d'autres députés. Il y a une dizaine de députés
01:14:06qui sont prévus. Il y a une quinzaine
01:14:08d'autres sénateurs qui vont nous rejoindre.
01:14:10Même les communistes réfléchissent
01:14:12au fait de nous rejoindre parce que c'est important.
01:14:14Aujourd'hui, on est tous en meute et sur
01:14:16une volonté transpartisane.
01:14:18On se réunit avec des acteurs de la filière,
01:14:20des filières de l'énergie,
01:14:22de la transition, du nucléaire,
01:14:24beaucoup de retraités parce que la liberté
01:14:26de parole, tu l'as plus quand tu es jeune
01:14:28retraité que quand tu es dans les systèmes
01:14:30étatiques où tu dois vraiment respecter
01:14:32la volonté de l'administration.
01:14:34Donc, on se réunit,
01:14:36on lance un appel vraiment
01:14:38transpartisan au Sénat.
01:14:40Le 1er avril, on va se réunir
01:14:42de 8h30 à 9h30
01:14:44avec toute la presse. On invite toute
01:14:46la presse pour dire, voilà, maintenant,
01:14:48on demande une rectification de la trajectoire,
01:14:50on demande la création, peut-être,
01:14:52d'un nouveau comité péon
01:14:54sous les services du Premier ministre. Il faut assumer
01:14:56notre excellence, il faut reprendre
01:14:58un peu de recul, on sort de l'émotion.
01:15:00Et vous savez, tout ça aussi, c'est pour quoi ? C'est pour
01:15:02éviter que la facture a double demain.
01:15:04C'est pour retrouver des marges financières,
01:15:06pour aussi se payer la défense que certains
01:15:08veulent en ce moment parce qu'on a laissé aussi pourrir
01:15:10notre armée et qu'il est grand temps de remettre
01:15:12un peu la gomme sur la défense pour être
01:15:14un peu mieux et un peu plus serein.
01:15:16Donc, nous, on permet de faire
01:15:18100 milliards d'économies demain en revoyant
01:15:20la trajectoire. Donc, vous savez, c'est simple
01:15:22aussi, c'est économiser de l'argent
01:15:24public, c'est ramener
01:15:26du bon sens et du sens avec une énergie,
01:15:28je l'ai dit tout à l'heure, à 50 euros le mégawatt
01:15:30pour tous nos industries, nos artisans,
01:15:32nos commerçants, et après,
01:15:34on avance et on fait
01:15:36notre beau pays, quoi. Il faut
01:15:38quand même arrêter. On est dans le plus beau pays, je viens
01:15:40de Chenonceau, on est quand même dans le plus beau pays
01:15:42du monde, on a de la technologie, on a tout, on a
01:15:44une excellence. Les scientifiques
01:15:46ont traversé le continent pour partir dans d'autres
01:15:48continents, parce que quand vous dites aux scientifiques
01:15:50du nucléaire, on va démanteler,
01:15:52les mecs, ils se barrent, parce que c'est pas
01:15:54la même chose de travailler sur un SMR,
01:15:56et là, avec le travail qui a été fait sur les
01:15:5810 sociétés sur les SMR,
01:16:00on a 2 ou 3 sociétés qui sont
01:16:02excellentes, il faut en être fier, au moins, cet appel
01:16:04aux start-up a marché, mais après
01:16:06la start-up, il y a le temps de faire
01:16:08du déploiement qui est plus du tout la même chose.
01:16:10Il faut prendre le temps et payer le temps.
01:16:12Ça se paye, ça se monnaie,
01:16:14mais juste un mot là-dessus,
01:16:16est-ce que vous n'avez pas, parce que moi, je ne suffirais
01:16:18pas, encore une fois, par l'impunité,
01:16:20vous dénoncez les
01:16:22intermédiaires du spectacle, je parle des éoliennes
01:16:24ou des panneaux solaires, mais il y a des
01:16:26lobbies extrêmement puissants, sinon ça
01:16:28ne marcherait pas comme sur des roulettes comme ça.
01:16:30Donc vous allez dénoncer, c'est le
01:16:321er avril, mais...
01:16:34En fait, le 1er avril, cette conférence de presse
01:16:36qui est la liaison, en fait,
01:16:38entre les initiatives parlementaires
01:16:40qui ont eu lieu depuis la lettre
01:16:42« Nous dénonçons ». Je vous rappelle, André Bercov,
01:16:44vous m'aviez invité à ce sujet.
01:16:46Le 1er décembre 2024,
01:16:48avec 10 anciens
01:16:50dirigeants de l'énergie française,
01:16:52nous avons publié
01:16:54une tribune « Nous dénonçons », un jacuzzi
01:16:56énergétique, pour
01:16:58s'insurger contre le scandale
01:17:00de l'explosion des factures des
01:17:02Français, qui est liée à cette politique des
01:17:04énergies intermittentes. Et depuis lors,
01:17:06il y a eu la lettre, dans le point
01:17:08de Madame Pluchet, la lettre des
01:17:10160 sénateurs, avec
01:17:12M. Delahaye et M. Pied-Noir,
01:17:14et il y a eu l'initiative de Vincent Louault.
01:17:16Et donc, effectivement, moi, je partage
01:17:18l'organisation de cette
01:17:20journée, et j'invite
01:17:22tous les anciens dirigeants
01:17:24d'EDF ou de la filière énergétique
01:17:26qui ont des choses à dire,
01:17:28des choses importantes à dire.
01:17:30Et s'il y en a qui sont encore en activité,
01:17:32qui peuvent le faire, qui ont courage de le faire,
01:17:34qui n'hésitent pas à se rapprocher de nous,
01:17:36parce que, je dirais, André Bercoff,
01:17:38ça fait des années que je viens
01:17:40sur votre antenne pour parler de ces sujets-là.
01:17:42Mais l'heure est très très grave.
01:17:44La facture des Français l'a déjà explosée.
01:17:46Et on veut la faire encore multiplier par deux.
01:17:48Mais ça n'est pas possible. Derrière,
01:17:50ce sont des emplois. Derrière, ce sont des entreprises
01:17:52qui ferment. Derrière, ce sont des drames
01:17:54humains. On ne peut pas continuer cette politique
01:17:56énergétique désastreuse.
01:17:58Et donc, je me réjouis que
01:18:00les parlementaires se prennent les
01:18:02taureaux par les cornes, dans une union nationale
01:18:04salutaire.
01:18:06Vous n'êtes pas le seul, Fabien Bouglet, mais je voudrais savoir concrètement
01:18:08comment ça peut déboucher.
01:18:10Autre chose que sur...
01:18:12Non, pas des vœux pieux, c'est très très bien de faire ça.
01:18:14Par exemple, concrètement,
01:18:16vous allez demander
01:18:18l'adoption d'un projet de loi là-dessus ?
01:18:20Alors, on a
01:18:22des projets de loi, des demandes
01:18:24des parlementaires, de pouvoir faire
01:18:26un projet de loi. Et l'État s'était engagé.
01:18:28On a déjà passé dans la loi
01:18:30le fait de faire des programmations pluriannuelles
01:18:32de l'énergie.
01:18:34Théoriquement, on devrait passer au vote là-dessus.
01:18:36Mais force est de constater que le gouvernement, pour aller plus vite,
01:18:38veut passer par des décrets secs, sans débat
01:18:40auprès des parlementaires. Donc, on redemande
01:18:42le débat. Mes collègues le disent matin, midi et soir.
01:18:44Tout le monde le dit. C'est tellement évident. Au moins qu'on ait
01:18:46ce débat et ce temps de parole.
01:18:48C'est un minima. Et moi, ce que je demande
01:18:50aujourd'hui, et je fais un peu confiance à Marc Ferracci,
01:18:52pour revoir
01:18:54cette trajectoire et dire, attendez,
01:18:56on se prend deux mois de plus, trois mois de plus,
01:18:58et on se dit, voilà, on se donne des objectifs.
01:19:00Quel est le prix qu'on veut payer dans les 15-20
01:19:02prochaines années ? 50 euros le mégawatt.
01:19:04Qu'est-ce qui fait
01:19:06scientifiquement une butée ?
01:19:08C'est 30%
01:19:10d'intermittents dans le
01:19:12mix énergétique. Une fois qu'on a dit ça,
01:19:14le reste, c'est du nucléaire à 60%.
01:19:16Il reste 10% pour l'hydraulique.
01:19:18Donc, tout va bien. On a fait la trajectoire.
01:19:20Il faut juste des politiques
01:19:22qui tapent du poing sur la table.
01:19:24Je suis là aujourd'hui pour se dire ça.
01:19:26François Bayrou, aujourd'hui, il faut prendre
01:19:28la mesure de l'inertie
01:19:30du train.
01:19:32Il faut incarner cette politique. Il faut incarner
01:19:34vos intentions. Il faut bien incarner
01:19:36quelque chose. Moi, j'ai besoin d'un premier ministre
01:19:38qui ressemble plus à De Gaulle
01:19:40qu'à autre chose. Donc, aujourd'hui, il faut
01:19:42incarner et reprendre les rênes
01:19:44de notre énergie. Attention, il ne faut pas fumer la moquette.
01:19:46Vous voulez un premier ministre qui ressemble
01:19:48à De Gaulle.
01:19:50Un salaud.
01:19:52Où êtes-vous ?
01:19:54Il y a aussi une chose importante, André Bercoff,
01:19:56c'est qu'il faut arrêter
01:19:58de prendre l'expertise
01:20:00des exploitants
01:20:02éoliens et des lobbies éoliens qui sont
01:20:04infiltrés à la DGEC. Il faut commencer
01:20:06à prendre en considération
01:20:08ceux qui ont fait
01:20:10le système énergétique français.
01:20:12Les dirigeants français
01:20:14de l'énergie qui ont créé,
01:20:16qui ont construit les réacteurs nucléaires
01:20:18et qui ont construit le réseau.
01:20:20On espère bien qu'il sera présent, évidemment.
01:20:22En tout cas, il y a déjà André Merlin,
01:20:24l'ancien patron de RTE,
01:20:26qui sera présent pour parler des risques
01:20:28de blackout généralisés
01:20:30si on continue dans cette direction.
01:20:32Et il faut entendre ceux qui ont
01:20:34construit le réacteur nucléaire
01:20:36et pas des dirigeants qui sont
01:20:38des commissaires politiques qui ne connaissent
01:20:40rien à l'énergie et au réseau électrique.
01:20:42Vous savez, il faut arrêter avec la mythologie.
01:20:44Moi, j'ai entendu
01:20:46des choses, et là on a auditionné la filière
01:20:48sur l'hydrogène, par exemple. Tout le monde a cru que
01:20:50l'hydrogène allait tout résoudre. Un, pour fabriquer
01:20:52un kilo d'hydrogène, il faut 55 kWh
01:20:54d'énergie électrique.
01:20:56Les électrolyseurs, on ne sait pas les construire
01:20:58pour 100 mégas. C'est-à-dire qu'ils n'arrivent déjà pas
01:21:00à en construire des 30 mégas de puissance.
01:21:02Il y a une vraie rupture technologique. C'est pas du tout prêt.
01:21:04Et on nous a fait croire la fable
01:21:06des éoliens avec un surplus
01:21:08d'énergie à prix négatif qui va faire
01:21:10de l'hydrogène. Mais attendez, vous connaissez qui ?
01:21:12Qui va vendre de l'énergie à prix négatif ?
01:21:14Vous le payez toujours. C'est l'État qui
01:21:16paye quand l'énergie devient négative.
01:21:18C'est l'État qui file aux promoteurs immobiliers
01:21:20et aux éoliens les 70 balles
01:21:22du mégawatt qui est marqué dans le contrat.
01:21:24Tout ça, c'est une hémorragie d'argent public.
01:21:26Une hémorragie. On a travaillé
01:21:28sur ces filières-là. Aujourd'hui, il est temps
01:21:30de sonner la fin de la récréation sur toutes ces choses-là.
01:21:32Il est temps de sonner. Je vais vous dire,
01:21:34si vous ne la sonnez pas, je pense que les Français
01:21:36et beaucoup de Français qui ne peuvent pas
01:21:38boucler leur fin de mois, là, sonneront la fin de la récréation.
01:21:40Je ne veux pas être du tout prophète
01:21:42d'apocalypse, mais il faut arrêter quand même
01:21:44à un moment donné. En tout cas, je vous remercie.
01:21:46On va suivre le 1er avril.
01:21:48De toute façon, on en rendra compte.
01:21:50Merci à vous deux.