Avec Victor Acharian, gynécologue obstétricien ; Charles Prats, magistrat ; Fabien Bouglé, expert en politique énergétique et auteur de "Guerre de l'énergie, au coeur du nouveau conflit mondial" publié aux éditions du Rocher.
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00:00:00 "Je suis un garçon" dit Mylène Farmer, "Je suis un garçon", très très belle chanson qui date d'il y a une vingtaine d'années, vous voyez,
00:00:06 et puis voilà, c'était une chanson à la mode à l'époque, et puis d'étonnement ce n'est plus une chanson.
00:00:11 C'est-à-dire que ça passe en réalité à ceci, voilà.
00:00:16 Qu'est-ce qui s'est passé ? On vous le résume et on va voir le témoignage du gynécologue,
00:00:21 parce que c'est quand même assez étonnant et préoccupant, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:00:27 Donc voilà, un monsieur arrive donc à un rendez-vous avec un gynécologue et sa compagne est trans,
00:00:38 c'est-à-dire c'est un homme qui est en transformation, qui est en train de devenir femme,
00:00:43 enfin en train de devenir femme, mais c'est tout le problème,
00:00:46 qu'est-ce que c'est qu'un homme qui devient femme, est-ce qu'il devient vraiment une femme,
00:00:50 et à quel niveau et comment ?
00:00:52 Eh bien, ce monsieur est allé voir le gynécologue, on note le docteur Victor Acharian,
00:00:59 et il envoie ce tweet, il dit "Voilà, c'était le premier rendez-vous de ma compagne trans,
00:01:04 il a refusé de la recevoir, sa secrétaire nous a jetés froidement, je déconseille ce docteur plus que jamais."
00:01:11 Et le docteur Acharian répond, et il dit ceci, avant de le faire parler,
00:01:18 il dit "Je suis gynécologue et je m'occupe des vraies femmes, je n'ai aucune compétence pour m'occuper des hommes,
00:01:24 même s'ils se font raser la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu'ils sont devenus femmes,
00:01:28 ma table d'examen gynécologique n'est pas adaptée pour examiner les hommes,
00:01:32 vous avez des services spécialisés et très compétents pour s'occuper des hommes comme vous,
00:01:37 je vous remercie d'avoir informé les personnes trans de ne jamais venir me consulter."
00:01:42 Bonjour docteur Acharian.
00:01:44 Bonjour monsieur Vercoff.
00:01:46 Alors, effectivement, on pose le problème, et à l'insu de votre plein gré, vous l'avez posé,
00:01:51 puisqu'on vous a, je parlais ensuite des attaques de SOS homophobie,
00:01:57 parce que, oui, je voudrais juste dire, SOS homophobie, l'association, a fait un tweet ceci,
00:02:05 elle a dit "Oui, elle a repris votre parole, je m'occupe des vraies femmes,
00:02:08 nous dénonçons les propos transphobes et discriminatoires du gynécologue Victor Acharian à peau,
00:02:13 la transphobie est une réalité aux conséquences graves,
00:02:16 notamment dans l'accès à la santé, elle touche l'ensemble du territoire."
00:02:20 Mais ça pose véritablement un problème, on en a déjà parlé,
00:02:24 qu'est-ce que ça veut dire quand un homme se veut trans, se veut devenir femme,
00:02:31 et en fait, du point de vue de la biologie, est-ce que quelque part, docteur Acharian,
00:02:36 est-ce que ce n'est pas une volonté d'éliminer la biologie ?
00:02:38 Il n'y a plus de biologie, il n'y a plus que des choix culturels.
00:02:41 Oui, je vais pouvoir vous répondre, permettez-moi aussi de m'excuser auprès de la communauté trans
00:02:48 qui a pu se sentir offusquée, blessée et heurtée par mes propos,
00:02:52 mes propos ont été totalement sortis du contexte, c'était le deuxième acte de ce qui s'était passé,
00:02:58 et le troisième, donc, c'est les réseaux sociaux.
00:03:03 Ce qui s'est produit, c'est que cette personne a bien entendu souhaité prendre un rendez-vous,
00:03:10 le secret médical l'interdite, bien entendu de parler du problème médical,
00:03:16 ma secrétaire m'a informé, je lui ai expliqué que malheureusement je ne suis pas compétent,
00:03:21 mais je peux l'adresser dans des services spécialisés.
00:03:24 Fâchée, fâchée cette personne, elle a commencé à agresser ma secrétaire devant la salle d'attente archiplaine,
00:03:33 et il l'a agressée en traitant de transphobe.
00:03:36 Ma secrétaire, bien entendu, elle a réagi, elle ne s'est pas laissée faire,
00:03:40 et les choses se sont calmées, elle n'a pas eu d'agression physique.
00:03:45 Le deuxième acte, c'est le poste qui a été fait sur mon compte Google,
00:03:51 où je découvre le soir que je ne suis pas jugée sur ma qualité de médecin, ni de mes soins,
00:03:57 mais sur la froideur de la réception de ma secrétaire.
00:04:01 C'est comme si on était dans Airbnb, où on est en train de donner des points sur la couleur du papier peint,
00:04:09 plus la qualité du lit.
00:04:11 Je suis un médecin, et je reçois un avis négatif,
00:04:16 basé non pas sur mon activité professionnelle, mais sur tout simplement la réception de ma secrétaire.
00:04:23 Je réagis en humain.
00:04:25 Je ne suis plus médecin, et je pense que la réaction était excessive, je m'en rends compte.
00:04:30 Je m'en excuse infiniment, je ne suis pas homophobe.
00:04:35 Depuis 30 ans, des centaines de mes patients peuvent en témoigner.
00:04:39 Les personnes qui sont en train de m'attaquer ne me connaissent pas.
00:04:43 J'ai œuvré 30 ans pour la santé des femmes.
00:04:46 Le problème de la biologie, pour venir à votre question,
00:04:50 c'est qu'on a aujourd'hui deux situations qui peuvent se présenter.
00:04:54 On peut avoir une personne qui a déjà procédé à une chirurgie transformatrice.
00:05:00 Dans ces cas-là, on est totalement incompétent pour les éviter.
00:05:05 On a les personnes qui veulent faire appel à la chirurgie transformatrice,
00:05:11 et on est incapable de leur donner un traitement.
00:05:14 Dans les deux cas, ce n'est pas notre compétence.
00:05:18 Ce n'est pas dire du mal de quelqu'un.
00:05:21 On est totalement incompétent, mais on ne veut pas qu'on nous insulte.
00:05:24 Vous aurez réagi pareil, M. Bercoff ?
00:05:26 - Écoutez, moi je vais vous dire, je crois,
00:05:29 absolument chacun a le droit, homme-femme,
00:05:32 de vouloir changer d'identité, de sexe ou d'orientation.
00:05:36 Effectivement, vous le dites vous-même, Dr. Acharian.
00:05:39 Mais moi, il y a un problème qui se pose, pardon,
00:05:41 et encore une fois, il n'y a pas de jugement de valeur.
00:05:43 Chacun fait ce qu'il veut dans la vie, ça fait partie de la liberté.
00:05:47 Mais moi, je voudrais vous poser une question.
00:05:50 Je vais vous poser une question, pardon aux médecins,
00:05:52 je n'ai pas eu l'occasion d'aller chez vous,
00:05:55 mais je vous pose une question très simple.
00:05:58 André Bercoff, voilà, moi, comme des millions d'hommes, etc.,
00:06:03 j'ai eu l'occasion, dans un débat, j'ai posé la question
00:06:08 "Est-ce que j'ai beaucoup de chance d'avoir un jour un cancer de l'utérus ?"
00:06:13 Eh bien, les uns ont souri, et les autres m'ont dit
00:06:18 et une personne, peu importe, son nom m'a dit
00:06:21 "Ah, vous êtes transphobe, parce que vous refusez toute possibilité
00:06:26 que vous ayez un cancer de l'utérus."
00:06:28 Ce sont des choses précises, hein, Dr. Acharian ?
00:06:30 Est-ce que je peux avoir un cancer de l'utérus ?
00:06:32 - Bien sûr, bien sûr.
00:06:34 Je reste donc dans le respect du secret médical.
00:06:38 Les interventions qui concernent les personnes transphobes,
00:06:42 à ma connaissance, M. Bercoff, en France,
00:06:45 les grèves d'utérus ne sont pas effectuées dans ces cas-là.
00:06:49 Elles sont effectuées dans des cas pour remplacer des femmes
00:06:52 qui ont eu des chirurgies et qui souhaitent enfanter
00:06:55 sans faire appel à des mères porteuses.
00:06:57 - D'accord.
00:06:58 - Donc, à ma connaissance, Limoges est son leader
00:07:02 dans cette chirurgie de grève d'utérus.
00:07:04 Je ne pense pas qu'il existe, aujourd'hui,
00:07:08 des grèves d'utérus spécifiques pour des hommes,
00:07:11 ou alors que c'est encore...
00:07:13 - Pour des hommes qui veulent devenir femmes, c'est ça ?
00:07:16 - Ils veulent faire totalement anatomiquement femme.
00:07:19 On ne parle pas de l'autre particularité féminine
00:07:21 qui est facile à imiter et qui concerne tout simplement
00:07:25 un traitement avec des hormones que je ne maîtrise pas, d'ailleurs,
00:07:28 pour les hommes, associé à des prothèses.
00:07:30 Ça, je ne le connais pas.
00:07:32 Donc, dans les deux cas, ça reste du domaine ultra spécialisé
00:07:37 pour des services qui ont une excellente compétence en la matière.
00:07:41 Et nous, c'est faire perdre du temps à ces personnes
00:07:45 qui sont en souffrance et qui ont besoin d'une réponse,
00:07:47 que de l'ordure.
00:07:49 "Venez me voir, vous allez payer la consultation,
00:07:51 mais en sortant, vous avez compris que je ne peux rien faire pour vous."
00:07:54 Ce n'est pas honnête.
00:07:56 - Bien sûr.
00:07:57 Mais ce qui est quand même étonnant,
00:08:00 vous répondez cela, et je crois que, franchement,
00:08:02 c'est d'une honnêteté, en tout cas d'une objectivité parfaite,
00:08:05 et comme vous dites, vous les renvoyez à des services spécialisés.
00:08:08 - Bien entendu.
00:08:09 - Ce qui est étonnant, c'est que tout de suite,
00:08:11 on vous traite soit de transphobe,
00:08:13 soit que vous ne faites pas votre métier de gynécologue.
00:08:15 - C'est terrible.
00:08:17 Je suis malheureux parce que,
00:08:19 les femmes qui viennent me voir depuis 30 ans,
00:08:22 "M. Bercom, je vois plus d'une quarantaine par jour,
00:08:25 je peux vous assurer, elles savent le temps que je consacre,
00:08:28 et surtout, elles savent que je suis loin d'être un homophobe."
00:08:32 "Loin, M. Bercom."
00:08:34 Mais, comment voulez-vous vous défendre
00:08:37 en mettant des propos aussi insultants,
00:08:39 mon nom jeté comme ça,
00:08:41 comme, heureusement que je suis solide,
00:08:43 que j'ai une très très forte réputation médicale et chirurgicale,
00:08:47 qui, je pense, devrait un petit peu alléger le reste.
00:08:52 Tout ce qui se passera devant la justice,
00:08:54 ce n'est pas grave.
00:08:55 Donc, on va partir devant la justice,
00:08:57 il y aura une plainte contre cette personne qui a insulté, agressé...
00:09:00 - Vous allez porter plainte vous-même.
00:09:02 - Ah oui, il y en a deux plaintes qui vont partir,
00:09:05 une plainte contre la personne qui a agressé ma secrétaire,
00:09:08 et une deuxième plainte contre la personne qui s'est saisie
00:09:13 du dossier sur les réseaux sociaux et qui a donné mon nom.
00:09:17 Donc, nous avons les informations,
00:09:19 et des plaintes vont être lancées dans ce sens.
00:09:21 Il faut se défendre, M. Bercom.
00:09:23 On ne peut pas laisser comme ça.
00:09:25 - Bien sûr, bien sûr.
00:09:27 - Mais je ne suis ni militant, ni politique,
00:09:29 je ne suis qu'un gynécologue de base.
00:09:31 - Mais je comprends. Et comment réagit, juste, le docteur,
00:09:33 là on ne trahit pas le secret médical, je ne vous demande pas.
00:09:36 Comment réagissent vos patients, ceux ou celles
00:09:39 qui ont pris connaissance de cette affaire ?
00:09:42 - Pour l'instant, je ne reçois que du soutien.
00:09:45 Les gens sont effectivement surpris par la demande.
00:09:48 J'ai l'impression que le dernier précaré
00:09:51 que les femmes ont encore, actuellement, réservé,
00:09:55 c'est la consultation gynécologique.
00:09:57 C'est tellement intime et tellement particulier, M. Bercoff.
00:10:00 Il n'y a plus de vestiaire. Les vestiaires sont mixtes.
00:10:03 Les toilettes sont mixtes.
00:10:05 Les épreuves sportives sont mixtes.
00:10:08 Les prisons sont mixtes.
00:10:10 La consultation gynécologique, c'est le dernier endroit
00:10:13 où on peut encore préserver les femmes.
00:10:17 Ce sont les femmes qui vont perdre.
00:10:20 Ce ne sont pas nous, les praticiens.
00:10:22 Nous, on va être obligés de nous exécuter.
00:10:24 Si la Haute Autorité de Santé ou le Collège de gynécologie
00:10:27 décide, après des études randomisées et prouvées,
00:10:31 que nous sommes compétents pour examiner à différents niveaux ces personnes,
00:10:35 nous, on va appliquer les fameuses recommandations.
00:10:39 Mais à ce jour, il n'y en a pas.
00:10:41 Et je suis totalement incompétent, M. Bercoff, incompétent.
00:10:44 - Mais je comprends. Mais je vais vous dire, en fait, encore une fois,
00:10:47 et je parle à la fois au docteur, à l'homme et aux citoyens,
00:10:50 Victor Acharian, il y a quand même quelque chose,
00:10:53 vous avez vu actuellement, et encore une fois, ce n'est pas une rumeur,
00:10:56 depuis qu'il y a le sport mixte.
00:10:58 Vous savez que des hommes se prétendent en femmes.
00:11:01 Vous savez que le sport féminin est en train d'en prendre un coup,
00:11:04 mais je ne dirais pas en natation, en boxe, en course à pied.
00:11:10 Évidemment que quand un homme, même s'il se déclare Julia,
00:11:13 est en femme, arrive sur le terrain, il écrase toutes ces femmes,
00:11:17 pour des raisons évidentes.
00:11:19 - On est d'accord. On est d'accord.
00:11:21 Et le seul endroit préservé pour ces femmes,
00:11:23 que nous on respecte, tous les gynécologues de France respectent,
00:11:27 c'est leur seul endroit où elles peuvent encore sentir une féminité
00:11:32 qui leur est particulière.
00:11:34 - Mais docteur Acharian, à votre avis, franchement,
00:11:37 vous qui avez exercé, comme vous dites, depuis 40 ans,
00:11:40 et Dieu sait si vous recevez des patientes et leurs compagnons et autres,
00:11:46 pourquoi cet acharnement, encore une fois, je ne jure,
00:11:49 a nié la biologie ?
00:11:51 Il y a quand même une biologie, on n'a pas créé ça,
00:11:54 ça existe depuis que les humains et même les animaux sont là.
00:11:59 - Je pense qu'on a affaire à des personnes qui ont besoin,
00:12:04 de toute façon, d'une aide et de soin,
00:12:06 mais qui s'adressent, hélas, à la mauvaise adresse.
00:12:10 Donc, ils ont leur circuit, ils ont leurs propres prescripteurs,
00:12:16 qui ne sont pas nécessairement des médecins français,
00:12:19 ce qui pourrait même, pour certains, mettre en danger
00:12:23 les pratiques des prises de médicaments en base d'hormones,
00:12:26 ou tout ce qu'on peut imaginer,
00:12:28 ou demander de certains types de chirurgie.
00:12:30 - Pourquoi en danger, docteur ?
00:12:33 - Parce que je suppose que quand c'est prescrit par des médecins
00:12:37 qui ont l'expérience et qui savent traiter,
00:12:40 parce qu'il y a des services spécialisés,
00:12:43 ils donnent la bonne molécule au bon profil.
00:12:46 Ce n'est pas comme quand on commande sur Internet une dose
00:12:49 et vous comprenez, et après on va voir ce que ça va donner.
00:12:52 Donc, je pense qu'ils se mettent malheureusement en danger,
00:12:55 et nous on les guide, mais pour les guider,
00:12:58 il faut qu'on leur donne les moyens,
00:13:01 et pas se trouver d'emblée accusé du moment où on dit
00:13:05 un mot différent, inattendu.
00:13:07 Et ma réaction, je peux vous assurer,
00:13:09 je le regrette profondément, je suis désolé de les avoir heurtés.
00:13:13 Mais mettez-vous à ma place, monsieur Berkow,
00:13:15 quelqu'un frappe à votre porte, il vient vous voir,
00:13:17 il vous dit "voilà les clés, j'ai mon Mirage 2000 sur le parking,
00:13:20 vous allez le déplacer".
00:13:22 Vous allez lui dire "non, je ne peux pas".
00:13:24 Il rentre chez lui, il met un poste, il dit
00:13:28 "ah ben, monsieur Berkow, c'est un journaliste nul,
00:13:30 il n'est même pas capable de déplacer mon Mirage 2000".
00:13:33 Donc, c'est exactement ce qui se passe.
00:13:37 - En fait, vous êtes venu, vous leur avez dit simplement
00:13:39 "vous frappez à la mauvaise porte, vous pouvez aller voir des gens",
00:13:42 et on vous dit "vous êtes transphobe".
00:13:45 - Voilà, c'est exactement ce qui se passe.
00:13:47 Transphobe et le pire, c'est qu'on me traite d'homophobe.
00:13:50 Alors là, vraiment, ils ne me connaissent pas.
00:13:53 Les gens qui sont en train, aujourd'hui,
00:13:56 je dirais, de s'éclater sur moi et qui me traitent de tout,
00:14:00 c'est qu'ils ne m'ont jamais vu.
00:14:02 Ils ne savent pas qui je suis.
00:14:04 - En général, c'est comme ça que ça se passe,
00:14:05 c'est l'étiquette qui joue et il se fiche de la personne.
00:14:08 En tout cas, écoutez, on va vous suivre,
00:14:10 Dr Acharian, merci d'avoir témoigné.
00:14:13 Je crois que c'est important quand même qu'on le sache,
00:14:16 que ça se sache, parce qu'il y a des malentendus
00:14:19 qui peuvent tourner très mal,
00:14:21 à la fois pour ceux qui cherchent effectivement une identité
00:14:24 et à la fois pour les praticiens qu'on accuse à tort.
00:14:28 Et Dieu sait à tort.
00:14:30 - Bien sûr. Je vous remercie beaucoup
00:14:32 et vraiment, je répète, je suis sincèrement désolé
00:14:35 de les avoir heurtés, mais ce n'est pas du tout moi.
00:14:38 - C'est comme... - Merci, merci Dr Acharian.
00:14:40 - Merci encore. - Merci Dr Acharian.
00:14:42 Je rappelle que vous êtes gynécologue obstétricien
00:14:44 dans la région de Pau. On va se retrouver.
00:14:46 - On connaît les jugements de cour,
00:14:48 vendront blanc ou noir,
00:14:50 effectivement, La Fontaine,
00:14:52 revu et non pas corrigé par Michel Sardou.
00:14:55 Alors voilà, donc, la fête de l'Huma,
00:14:57 la traditionnelle fête de l'Huma,
00:14:59 eh bien, le syndicat de la magistrature
00:15:02 est invité à la fête de l'Huma.
00:15:04 Alors, on va beaucoup traiter de la justice,
00:15:07 c'est ce week-end, la fête de l'Huma,
00:15:10 en présence de députés représentants de la NUPES,
00:15:14 effectivement, et alors,
00:15:16 les tables rondes du samedi,
00:15:18 c'est intéressant, je vous donne l'intitulé,
00:15:20 auditeur de Sud Radio,
00:15:22 donc, table ronde sur les contrôles d'identité
00:15:25 et les violences policières.
00:15:27 Je regardais s'il y avait des tables rondes
00:15:30 sur, effectivement,
00:15:32 la drogue, les dealers, les agressions,
00:15:35 les tabassages, les viols, non, non, non,
00:15:37 il n'y a pas ça, il y a le procès fictif,
00:15:40 fictif des comparutions immédiates,
00:15:42 en partenariat avec l'Observatoire international des prisons,
00:15:45 donc, contrôles d'identité, violences policières,
00:15:48 comparution immédiate, le procès,
00:15:50 comment le mouvement social,
00:15:52 troisième, effectivement, débat,
00:15:55 comment le mouvement social peut faire face
00:15:57 aux violences policières,
00:15:59 à une répression accrue et aux dissolutions.
00:16:02 Voilà, et puis, table ronde sur la justice des mineurs,
00:16:06 la question sécuritaire ou l'ordre qui déborde,
00:16:10 etc., etc., comme disait Michel Sardou.
00:16:14 Alors, est-ce que c'est orienté ?
00:16:18 C'est orienté ou pas ? Charles Prats, bonjour.
00:16:21 - Bonjour André Bébé Arpels.
00:16:23 - Alors, Charles Prats, vous êtes magistrat,
00:16:26 vous avez, mais je pense que vous étiez déjà au courant,
00:16:29 effectivement, de l'inventaire des discussions et débats.
00:16:34 D'abord, un syndicat de la magistrature à la fête du Luma,
00:16:38 ou d'ailleurs dans toute autre fête politique
00:16:41 ou réunion au parti politique,
00:16:43 parce que la fête du Luma, c'est quand même,
00:16:45 évidemment, le Parti communiste français.
00:16:47 Et très bien.
00:16:49 Qu'est-ce que ça traduit ?
00:16:50 Et vous avez eu l'intitulé des conférences.
00:16:53 - Écoutez, moi, je suis magistrat de disponibilité,
00:16:56 mais je suis toujours vice-président de l'association professionnelle magistrate,
00:17:00 qui est aussi une organisation syndicale de magistrats,
00:17:05 plutôt pas à gauche.
00:17:07 - Oui, je crus comprendre.
00:17:10 J'ai cru comprendre.
00:17:11 - Et ce que je constate, voilà,
00:17:17 je constate qu'on est en plein en deux poids, deux mesures,
00:17:20 parce que vous savez que moi,
00:17:22 le conseil supérieur de la magistrature m'a reproché
00:17:25 d'avoir exprimé publiquement en temps
00:17:28 que représentant de l'association professionnelle des magistrats
00:17:31 le fait qu'il fallait que la police et la justice
00:17:34 stoppent les black blocs
00:17:36 et traite policièrement et judiciairement ce problème.
00:17:39 Ça m'a été reproché sous couvert d'un manquement au devoir de réserve.
00:17:44 Et là, j'attends du coup de voir
00:17:46 si le conseil supérieur de la magistrature,
00:17:48 le CSM de poursuite disciplinaire,
00:17:50 contre les membres du syndicat de la magistrature,
00:17:52 qui vont tenir meeting, voire même provoquer publiquement,
00:17:57 soit les policiers, soit la représentation nationale, etc.,
00:18:01 à la fête de l'humanité,
00:18:03 qui est quand même la réunion annuelle du Parti communiste français,
00:18:05 et puis avec des thèmes, vous l'avez rappelé,
00:18:07 qui sont très provocateurs, évidemment.
00:18:09 Donc ma première réaction, c'est celle-là.
00:18:11 J'attends de voir si les membres du syndicat de la magistrature
00:18:13 qui vont participer à la fête de l'humanité
00:18:16 vont avoir le droit au même traitement disciplinaire...
00:18:20 – Oui, que vous avez eu vous-même.
00:18:22 – ...que celui auquel j'ai eu droit au mois de janvier dernier.
00:18:25 – Oui.
00:18:26 – Voilà.
00:18:27 Maintenant, sur le fond,
00:18:31 que les organisations de magistrats s'expriment
00:18:33 sur les problèmes de justice, etc.,
00:18:36 pourquoi pas ?
00:18:38 Moi, je n'y vois pas malice.
00:18:40 Là où ça devient plus embêtant,
00:18:42 c'est quand vous avez des organisations de magistrats
00:18:45 qui, escalité, prennent des positions politiciennes,
00:18:49 font des appels au vote.
00:18:51 Je rappelle que le syndicat de la magistrature
00:18:53 avait appelé à voter contre Nicolas Sarkozy en 2012,
00:18:55 c'était même très flagrant.
00:18:57 Et donc là, on bascule, on change de registre.
00:19:02 Et donc, il va falloir voir
00:19:07 si, d'une manière ou d'une autre,
00:19:10 les représentants du syndicat de la magistrature
00:19:13 à la fête de l'humanité 2023
00:19:16 ne vont pas nous refaire un mur d'écho,
00:19:18 c'est l'expression.
00:19:19 - Oui, on connaît l'histoire du mur d'écho,
00:19:21 on en a suffisamment parlé.
00:19:22 Mais Charles Prats, je veux savoir,
00:19:23 techniquement, à part les prises de partis
00:19:26 ou les partis pris,
00:19:28 est-ce qu'un syndicat de magistrats
00:19:31 a absolument le droit,
00:19:33 je ne parle pas de magistrats en tant que tels,
00:19:35 vous l'avez dit, chaque personne peut s'exprimer,
00:19:37 qu'il soit magistrat, citoyen,
00:19:39 et c'est très bien comme ça.
00:19:40 Mais en tant que syndicat,
00:19:42 l'association peut s'exprimer dans une fête
00:19:46 qui est quand même une fête politique,
00:19:48 d'ailleurs, c'est tout à fait légitime.
00:19:51 Mais en tant qu'association que syndicat,
00:19:53 est-ce que par exemple,
00:19:55 l'autre syndicat des magistrats
00:19:57 le fait pour des fêtes de l'ex-RPR
00:20:01 ou des Républicains, etc. ?
00:20:03 En tant qu'association que syndicat.
00:20:05 - Non.
00:20:07 - Oui.
00:20:09 - Évidemment pas, en tout cas, je n'en ai pas souvenir.
00:20:12 Je n'ai pas vu,
00:20:14 je n'ai pas souvenir que l'Union syndicale des magistrats,
00:20:16 que FO magistrats,
00:20:17 que l'association professionnelle des magistrats
00:20:19 aient participé au congrès,
00:20:22 je ne sais pas moi, de l'UMP à l'époque,
00:20:24 ou des Républicains,
00:20:25 ou de En Marche, etc.
00:20:27 En tant que tels,
00:20:28 alors après, vous pouvez avoir effectivement
00:20:30 des représentants qui viennent,
00:20:31 qui sont invités pour s'exprimer,
00:20:33 par exemple, au cours de table ronde sur la justice,
00:20:36 ça a pu se faire dans des collocs divers et variés,
00:20:40 ça se fait régulièrement au Parlement,
00:20:42 à l'Assemblée nationale, au Sénat.
00:20:44 Donc, encore une fois,
00:20:46 le fait que des professionnels de la justice,
00:20:51 donc du coup,
00:20:53 membres de l'association professionnelle de syndicats,
00:20:58 viennent expliquer,
00:21:00 je pense, moi, ça ne me choque pas en tant que tel.
00:21:04 Je vais vous dire, on pourrait très bien,
00:21:06 demain, moi, si on me demande d'aller parler
00:21:09 dans une réunion à l'Assemblée nationale,
00:21:13 avec la Rassemble nationale,
00:21:15 avec Conquête, avec les Républicains,
00:21:19 avec les centristes,
00:21:21 avec le Parti socialiste, etc.
00:21:23 Moi, je le ferais, je l'ai fait, en fait, il y a quelques années.
00:21:26 C'était notamment sur les histoires de fraude fiscale.
00:21:28 – Voilà, sur le cartel des fraudes et tout ça.
00:21:30 – Ce n'est pas un problème,
00:21:31 le problème, c'est après,
00:21:33 quand l'organisation, très clairement,
00:21:35 fait des appels au vote,
00:21:37 prend des prises de position très tranchées,
00:21:39 très politiques,
00:21:41 très conflictuelles,
00:21:43 très provocatrices.
00:21:46 – Mais surtout, je voudrais juste en aller un peu plus loin,
00:21:50 une dernière question, Charles Prats,
00:21:52 et peut-être, je ne sais pas si vous pourriez prendre votre téléphone,
00:21:54 parce que de temps en temps, on vous entend un peu hâcher.
00:21:57 Qu'est-ce qui se passe ?
00:21:58 On avait reçu, il n'y a pas longtemps,
00:22:00 Georges Fenech, pour son dernier livre
00:22:02 sur l'ensauvagement de la France.
00:22:04 Et est-ce que, au fond,
00:22:07 il posait la question de la responsabilité professionnelle des juges,
00:22:11 en disant, lui, que les juges sont le seul corps de métier
00:22:14 à n'avoir pas de responsabilité professionnelle ?
00:22:17 Je veux dire, qui juge les juges ?
00:22:19 Et cette question a été posée depuis longtemps,
00:22:21 qui juge les juges ?
00:22:23 Et on ne sait pas.
00:22:25 Charles Prats ?
00:22:29 Ah, je ne vous entends plus, on ne vous entend plus.
00:22:31 - Alors si, c'est le Conseil supérieur de la magistrature qui juge les juges.
00:22:36 Oui, vous m'entendez ?
00:22:37 - Oui, ça y est, on vous entend, oui, tout à fait.
00:22:39 - Là, ça doit passer, je pense, à attendez, on m'a reparlé.
00:22:46 - On vous entend, non, écoutez, on vous entend mal, Charles Prats.
00:22:50 On va reparler de tout ça, parce que là,
00:22:52 c'est vraiment une question plus importante.
00:22:54 Ah, vous êtes, ah oui, ça y est.
00:22:55 - Oui, j'ai pas pu l'être sur le téléphone, André.
00:22:57 - Voilà.
00:22:58 Donc, oui, qui juge les juges ?
00:23:00 C'est le Conseil supérieur de la magistrature qui juge les juges
00:23:03 et qui est saisi principalement par le garde des Sceaux,
00:23:06 par le ministre de l'Age de Justice.
00:23:08 - D'accord.
00:23:09 - Voilà, et donc moi, par exemple, c'est Éric Dupond-Moriti
00:23:12 qui a saisi le Conseil supérieur de la magistrature en me concernant
00:23:15 trois jours après que j'ai été désigné porte-parole de Véric Pécresse
00:23:18 pour la campagne présidentielle.
00:23:20 Nous ne voyons évidemment pas de malice dans cette concordance des dates,
00:23:24 évidemment.
00:23:26 Donc voilà, et c'est au CSM de juger les juges.
00:23:30 Après, il est saisi quand il est saisi, le CSM,
00:23:33 et il a une jurisprudence...
00:23:36 - Mais qui, pardon, qui peut le saisir ?
00:23:38 Est-ce que quelqu'un d'autre que le ministre de la Justice
00:23:40 peut saisir le CSM ?
00:23:42 - Alors oui, ce qu'on appelle les chefs de cour,
00:23:44 c'est-à-dire les premiers présidents de cour d'appel
00:23:46 ou bien les procureurs généraux pré-cour d'appel,
00:23:48 selon que c'est un magistrat du siège ou du parlement.
00:23:50 - Oui, oui.
00:23:51 - Et les justiciables ont une procédure aussi qui leur est ouverte
00:23:54 de saisine directe de plainte devant le CSM
00:23:57 contre des magistrats qui estiment que leur comportement ne va pas, etc.
00:24:01 Cette troisième voie ne prospère quasiment jamais.
00:24:05 - C'est ça, oui, j'allais vous dire, oui.
00:24:07 - Et quand elle prospère, ça se finit en eau de boudin.
00:24:10 Vous voyez, elle a prospéré il y a quelques temps
00:24:13 contre des magistrats de la Cour de cassation de la Chambre sociale,
00:24:16 puisqu'en fait, ces magistrats-là étaient donnés des cours,
00:24:20 des conférences rémunérés par un éditeur de livres juridiques.
00:24:25 Et un jour, ils ont été amenés à se tatuer dans un contentieux social,
00:24:29 pour eu de mal, entre les salariés de cet éditeur et cet éditeur,
00:24:32 et les magistrats de la Chambre sociale de la Cour de cassation
00:24:35 ont donné raison à l'éditeur.
00:24:36 Et donc, vous comprenez bien que ces salariés,
00:24:38 ils ont vu un peu de malice,
00:24:39 ils ont dit "en bas de scène, c'est quand même bizarre,
00:24:41 l'éditeur rémunère pour des conférences, les magistrats,
00:24:44 qui appellent et ensuite lui donnent raison devant la Cour de cassation."
00:24:48 Et c'est monté au comité supérieur de la magistrature,
00:24:50 qui évidemment n'y a pas vu malice, il n'y a pas eu de problème.
00:24:54 Aucune faute disciplinaire n'a été retenue, il n'y a pas de soucis.
00:24:58 - Donc en fait Charles Prats, soyons clairs, cette troisième voix,
00:25:02 on peut dire qu'elle n'est pas très expérimentée,
00:25:04 elle est encore très forêt vierge.
00:25:06 - Ah bah oui, c'est l'Amazonie.
00:25:09 - C'est l'Amazonie, c'est ça, oui.
00:25:11 Qui juge les juges, vraie question.
00:25:14 Merci Charles Prats, en tout cas écoutez,
00:25:16 on va parler de l'Humard et on verra un peu comment ça se passe,
00:25:19 mais c'était intéressant à signaler.
00:25:22 - On va se retrouver dans...
00:25:23 - Maquillé, maquillé, c'est tellement bien maquillé,
00:25:25 oui c'est beau, c'est beau le maquillage, c'est l'esthétique, etc.
00:25:29 Alors Sephora, la célèbre marque Sephora,
00:25:33 a fait une publicité, effectivement, beauté bien sûr,
00:25:37 mais alors elle a suivi le collectif des hijabeuses,
00:25:40 vous savez c'est ce collectif de footballeuses
00:25:42 qui milite pour le droit à porter le voile
00:25:44 lors des compétitions sportives,
00:25:46 alors c'est admis dans beaucoup de pays,
00:25:48 mais pas en France, comme vous le savez,
00:25:50 depuis juin dernier, le conseil d'Etat a décidé
00:25:53 de maintenir l'interdiction du port du hijab
00:25:56 dans le football féminin.
00:25:58 C'est interdit donc en France.
00:26:02 Voilà, hijabée en revanche autorisée,
00:26:05 il faut le savoir, en compétition internationale,
00:26:07 pour le moment, ce n'est pas le cas en France.
00:26:11 Mais effectivement, Sephora fait une publicité
00:26:15 sur les hijabeuses, elles portent tout le voile,
00:26:18 elles sont mignonnes, sympathiques, souriantes,
00:26:22 mais on veut savoir, qu'est-ce que ça veut dire,
00:26:26 encore une fois, le problème n'est pas,
00:26:28 pourquoi il n'y a pas là la diversité ?
00:26:32 Pourquoi les hijabeuses, pourquoi ne pas prendre
00:26:35 des femmes de toute ethnie, de toute couleur,
00:26:38 si on veut parler de couleur, de tout genre,
00:26:41 si on veut parler de genre, mais pourquoi
00:26:43 cette espèce de focalisation ?
00:26:45 Voilà, on peut se poser la question,
00:26:48 mais la publicité et l'argent ont des raisons
00:26:52 que la raison ignore.
00:26:53 C'est toujours une question, comme vous le savez,
00:26:55 de marché.
00:26:57 Oui, oui, donnez, donnez, nous on vend,
00:26:59 on vend, c'est assez joli, donnez, donnez,
00:27:01 moi Dieu vous le rendra, mais nous on a envie
00:27:03 que ça rentre un peu plus vite.
00:27:04 Et juste une petite liste, rapidement,
00:27:07 je vous donne.
00:27:08 Savez-vous que depuis 2022,
00:27:10 depuis 2022, c'est juste des chiffres factuels,
00:27:13 le gouvernement a autorisé le rachat
00:27:15 de 131 entreprises sensibles,
00:27:18 je dis bien sensibles parce qu'après tout,
00:27:20 c'est le marché mondial, les entreprises,
00:27:22 on peut vendre, acheter, etc.
00:27:24 C'est tout à fait le marché, l'économie de marché,
00:27:27 on n'est pas contre l'économie de marché,
00:27:29 loin de là.
00:27:30 Simplement, les entreprises dites sensibles,
00:27:33 vous savez très bien, celles qui concernent
00:27:34 que ce soit la stratégie, que ce soit l'énergie,
00:27:36 l'économie, etc.
00:27:37 Là, attention.
00:27:38 Alors, 124 achats avaient été autorisés par Bercy,
00:27:42 donc le ministère des Finances, en 2021.
00:27:45 Les acquisitions, avec en tête d'ailleurs
00:27:50 les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni.
00:27:52 Alors, qu'est-ce qui est considéré comme énergie,
00:27:55 comme stratégique pour le pays ?
00:27:57 L'énergie, la défense, la sécurité, les transports,
00:27:59 la santé publique, la sécurité alimentaire,
00:28:01 les technologies critiques.
00:28:03 Alors, par exemple, les composants électroniques Excelia,
00:28:07 qui fournit la fusion Rafale,
00:28:09 est passé sous le contrôle de l'entreprise américaine EICO.
00:28:13 L'une des principales entreprises françaises
00:28:15 du secteur de l'intelligence économique Hadit,
00:28:18 A-D-I-T, a été rachetée par le Fonds d'investissement canadien
00:28:21 SAGARD.
00:28:22 Proxinvest, analyse financière, est passée
00:28:24 chez Glass-Lewis.
00:28:26 Et je ne parlerai pas, évidemment,
00:28:28 de ce qui s'est passé avec Atos,
00:28:31 et ce qui s'est passé avec beaucoup d'autres entreprises
00:28:38 extrêmement importantes, les turbines,
00:28:40 vous vous rappelez de tous,
00:28:42 de ce qui s'est passé avec les turbines.
00:28:44 C'est-à-dire que, ce qu'on ne comprend pas,
00:28:46 c'est que, vive le marché,
00:28:48 mais quand il s'agit d'entreprises spéciales,
00:28:51 et bien, entreprises qui concernent vraiment
00:28:54 l'énergie dans son tuf,
00:28:57 et bien là, on voit que ça va à l'encain.
00:29:01 Et on va en parler très vite et tout de suite
00:29:03 avec Fabien Bouglet,
00:29:05 pour son livre "Choc sur la troisième guerre mondiale",
00:29:08 "Celle de l'énergie".
00:29:10 "C'est la guerre", vous savez, c'est notre générique,
00:29:12 de Bercov dans tous ses états,
00:29:14 "C'est la guerre", nous le dit le président de la République.
00:29:16 Eh bien, Fabien Bouglet dit la même chose.
00:29:19 Il dit, c'est la troisième guerre mondiale
00:29:22 à commencer, c'est une guerre de l'énergie.
00:29:25 Elle a éclaté le 26 septembre 2022,
00:29:28 avec le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2,
00:29:31 qui reliaient la Russie et l'Allemagne
00:29:34 par la mer Baltique.
00:29:36 L'énergie, l'énergie, l'énergie.
00:29:38 Et effectivement, vous sortez un livre passionnant,
00:29:42 Fabien Bouglet, un livre "Choc",
00:29:44 en montrant qu'aujourd'hui, plus que jamais,
00:29:48 l'arme, c'est l'énergie.
00:29:50 - Tout à fait, merci André Bercov de me confier.
00:29:53 Vous vous rappelez, il y a deux ans déjà,
00:29:55 lors de la sortie de mon livre sur le nucléaire,
00:29:58 nous avions évoqué que l'Allemagne
00:30:01 avait déclaré la guerre énergétique à la France.
00:30:04 Nous étions vraiment en avance, deux ans en avance.
00:30:06 Alors, il y avait eu une commission d'enquête
00:30:08 sur la souveraineté énergétique, M. Armand
00:30:10 avait dit "non, non, on ne parle surtout pas
00:30:12 de la guerre avec l'Allemagne,
00:30:13 parce que le coup franco-allemand...
00:30:14 - Le couple François-Allemand, bien sûr.
00:30:15 - Voilà, le coup franco-allemand est trop important.
00:30:18 Et pour autant, depuis, le Monde a fait
00:30:21 un gros dossier sur la déclaration de guerre
00:30:24 qu'a réalisée l'Allemagne à l'égard de la France.
00:30:27 Chalange, hier, a fait un article incroyable
00:30:29 sur, justement, les positions de l'Allemagne
00:30:32 contre le nucléaire français.
00:30:34 Et donc, effectivement, nous avions deux ans d'avance.
00:30:37 Eh bien, j'espère que mon livre,
00:30:40 "Guerre de l'énergie au cœur du nouveau conflit mondial",
00:30:43 qui annonce que la troisième guerre mondiale
00:30:45 a éclaté au grand jour avec les sabotages
00:30:48 de Nord Stream 1 et 2,
00:30:49 sera intégrée par nos gouvernants
00:30:51 plus rapidement que celle avec l'Allemagne.
00:30:54 Parce que, finalement, c'est mon travail
00:30:56 sur les énergies, d'abord, sur les éoliennes,
00:30:58 puis sur le nucléaire,
00:31:00 qui m'a amené à enquêter.
00:31:02 Donc, j'avais découvert ce conflit larvé avec l'Allemagne.
00:31:05 Et en fait, en allant plus loin,
00:31:07 en intégrant les données sur ce qui se passait en Ukraine,
00:31:10 sur l'augmentation des factures de nos concitoyens,
00:31:13 sur le choc gazier que nous avons connu,
00:31:15 sur le marché européen de l'électricité,
00:31:18 eh bien, je me suis rendu compte, André Berkhoff,
00:31:22 qu'en réalité, en documentant avec
00:31:24 les documents de la Maison-Blanche,
00:31:26 les documents du Kremlin,
00:31:28 les documents de la Commission européenne,
00:31:30 en réalité, ce que l'on ne nous disait pas,
00:31:32 c'est que nous étions rentrés de plein pied
00:31:35 dans la troisième guerre mondiale,
00:31:37 et que cette guerre était une guerre de l'énergie.
00:31:40 - Alors, justement, Fabien Bouglet,
00:31:42 d'abord, juste un mot,
00:31:44 est-ce qu'on sait aujourd'hui,
00:31:46 on ne peut pas le dire, vous n'êtes pas le spécialiste de la défense,
00:31:49 moi encore moins,
00:31:50 mais est-ce qu'on sait aujourd'hui, vraiment,
00:31:52 qui a saboté Nord Stream ?
00:31:54 - Alors, j'en ai fait un chapitre complet
00:31:56 qui reprend toutes les thèses possibles
00:31:58 qui sont intervenues.
00:31:59 D'abord, il faudrait préciser
00:32:01 que la question du sabotage des gazoducs russes
00:32:04 par les États-Unis
00:32:06 ne sont pas choses anciennes,
00:32:08 ne sont pas choses récentes,
00:32:10 puisque pendant la guerre froide,
00:32:12 Ronald Reagan ne voulait pas
00:32:14 la construction du gazoduc euro-sibérien
00:32:17 et avait mis en place, après l'affaire Farwell,
00:32:20 souvenez-vous, l'affaire Farwell,
00:32:22 c'est cette affaire où François Mitterrand
00:32:24 avait dévoilé au président Reagan
00:32:26 qu'il y avait 400 espions russes
00:32:28 qui faisaient de l'espionnage citoyen-tifique
00:32:31 partout dans le monde, c'était la ligne X.
00:32:33 - Les années 80-85.
00:32:35 - Exactement. Et en fait, Gus Weiss,
00:32:37 c'est d'ailleurs le document de la CIA
00:32:39 en source ouverte,
00:32:41 nous explique que pour contrer
00:32:43 l'action des Russes,
00:32:45 ils avaient mis en place des chevaux de Troie
00:32:48 dans les systèmes mécaniques de gazoducs
00:32:52 pour saboter le gazoduc euro-sibérien
00:32:55 et il y avait eu des explosions.
00:32:57 Et donc, je dirais que l'obsession
00:33:00 états-unienne pour les gazoducs
00:33:03 entre la Russie et l'Europe
00:33:06 est vraiment une obsession ancienne.
00:33:09 - Oui, ça ne date pas de la guerre en Ukraine.
00:33:11 - Exactement.
00:33:13 - Aujourd'hui alors.
00:33:15 - Alors aujourd'hui, il faut savoir que
00:33:17 deux jours après le sabotage,
00:33:19 pendant qu'on accusait la Russie,
00:33:21 Der Spiegel a sorti un article expliquant
00:33:23 que la CIA...
00:33:25 - Le nom d'un allemand très connu.
00:33:27 - La CIA avait averti à l'été 2022,
00:33:29 donc un mois ou deux,
00:33:31 qu'ils avaient récupéré des conversations
00:33:33 des services russes
00:33:35 qui exposaient le fait
00:33:37 qu'ils pensaient
00:33:39 qu'un réseau ukrainien
00:33:41 était susceptible de faire le sabotage
00:33:43 de Nord Stream.
00:33:45 Donc, le fait qu'une équipe ukrainienne
00:33:47 puisse saboter Nord Stream
00:33:49 faisait partie tout de suite
00:33:51 de la situation.
00:33:53 Mais on a eu une guerre informationnelle.
00:33:55 Parce qu'évidemment, Nord Stream étant
00:33:57 deux gazoducs, et on verra l'importance de Nord Stream,
00:33:59 étant deux gazoducs qui vont
00:34:01 livrer presque 25%
00:34:03 de l'approvisionnement en gaz européen,
00:34:05 à défaut de gazoducs,
00:34:07 vous avez une tension sur le marché du gaz
00:34:09 qui se crée, et surtout la nécessité
00:34:11 d'aller chercher du gaz
00:34:13 ailleurs qu'à Russie.
00:34:15 Et donc, on a accusé d'abord
00:34:17 la Russie, et en fait, progressivement,
00:34:19 on s'est rendu compte que les moyens,
00:34:21 les dispositifs, faisaient que c'était
00:34:23 forcément une équipe
00:34:25 organisée, parce qu'il fallait plonger
00:34:27 à 80, j'explique tout ça dans mon livre,
00:34:29 et surtout,
00:34:31 on voit poindre
00:34:33 l'intérêt américain, parce que
00:34:35 à qui profite le crime de ce
00:34:37 sabotage ? Eh bien,
00:34:39 le crime profite aux Etats-Unis
00:34:41 qui viennent de mettre en place, depuis 2016,
00:34:43 et là, c'est un point très important,
00:34:45 c'est que, depuis 2016,
00:34:47 les Etats-Unis sont indépendants
00:34:49 énergétiquement.
00:34:51 Avant 2016,
00:34:53 les Etats-Unis dépendaient de 30%
00:34:55 de leurs ressources énergétiques, des importations
00:34:57 de leurs ressources énergétiques. - Notamment le Golfe,
00:34:59 l'Arabie Saoudite... - Exactement. Maintenant,
00:35:01 ils n'en ont plus besoin, d'ailleurs, c'est ce qui reconfigure
00:35:03 les enjeux internationaux, et donc,
00:35:05 depuis 2016, avec le gaz de schiste,
00:35:07 gaz de schiste qu'on va liquéfié,
00:35:09 on va le liquéfier... - Et que nous achetons
00:35:11 au prix fort en ce moment... - Eh bien,
00:35:13 les Etats-Unis avaient un intérêt
00:35:15 majeur à voir le gazoduc
00:35:17 qui était la source la plus importante
00:35:19 d'approvisionnement
00:35:21 en gaz, se faire détruire.
00:35:23 Et, en réalité,
00:35:25 il suffit de prendre
00:35:27 les propos de Joe Biden,
00:35:29 qu'il avait dit le
00:35:31 7 février 2022, il était en
00:35:33 conférence de presse avec Olaf Scholz. - Au moment
00:35:35 de l'invasion russe. - Quelques jours avant.
00:35:37 - Quelques jours avant, oui. - Si la Russie, voilà ce qu'il dit,
00:35:39 "Si la Russie envahit l'Ukraine,
00:35:41 alors il n'y aura plus de Nord Stream 2,
00:35:43 nous y mettrons fin."
00:35:45 Et lorsque le journaliste lui demande
00:35:47 comment il fera exactement, il répond,
00:35:49 "Je vous promets que nous serons
00:35:51 en mesure de le faire." Donc,
00:35:53 rien n'est caché, rien n'est
00:35:55 à l'abri des services secrets,
00:35:57 cette simple parole signe
00:35:59 le fait que
00:36:01 les États-Unis ont un intérêt
00:36:03 majeur à avoir la
00:36:05 possibilité d'exporter leur gaz
00:36:07 naturel liquéfié.
00:36:09 Et, du reste,
00:36:11 le Washington Post a fait
00:36:13 un article tout récent sur l'enquête,
00:36:15 parce qu'en réalité, il est probable qu'ils aient
00:36:17 utilisé un commando ukrainien,
00:36:19 mais c'est des faux passeports,
00:36:21 on ne sait pas si c'est ce qu'on appelle une équipe sous faux drapeaux.
00:36:23 - C'est l'hypothèse quand même la plus vraisemblable.
00:36:25 - Exactement, en tout cas, Lys Trousse,
00:36:27 qui était la première ministre,
00:36:29 il y a eu la récupération de ces données
00:36:31 de téléphone par des hackers russes,
00:36:33 avait dit, juste quelques minutes
00:36:35 après l'explosion des gazoducs,
00:36:37 "C'est fait", en envoyant un SMS
00:36:39 à Ryd Perry. Donc,
00:36:41 on le voit bien, on est
00:36:43 au cœur de cette bataille,
00:36:45 qui est une bataille informationnelle,
00:36:47 et on est au cœur de la
00:36:49 problématique de l'approvisionnement du gaz,
00:36:51 parce que le gaz est l'enjeu
00:36:53 essentiel des prochaines
00:36:55 décennies. Pourquoi ? Parce que l'Agence internationale
00:36:57 de l'énergie... - Le gaz, électricité,
00:36:59 ou vous dites le gaz. - Le gaz.
00:37:01 D'abord le gaz, et ensuite l'électricité.
00:37:03 Le gaz, l'Agence internationale de l'énergie,
00:37:05 abordable,
00:37:07 acceptable, et abondant.
00:37:09 Les trois A. Et d'ailleurs,
00:37:11 on retrouve aussi des rapports
00:37:13 de la Russie, sur
00:37:15 le plan gaz. Pourquoi ?
00:37:17 Parce que le gaz, c'est
00:37:19 une énergie d'avenir, qui permet surtout
00:37:21 d'être en support
00:37:23 des énergies intermittentes,
00:37:25 éoliennes et panneaux solaires.
00:37:27 - Éoliennes et panneaux solaires, oui.
00:37:29 - Et qui met moins de gaz... - Si le gaz ne marche pas, on a le gaz.
00:37:31 - Et voilà. Et on a toute la liaison
00:37:33 qu'il y a, entre
00:37:35 effectivement le développement des énergies renouvelables,
00:37:37 que veut nous imposer l'Allemagne,
00:37:39 puisqu'elle est leader mondial des éoliennes,
00:37:41 et surtout le projet
00:37:43 que l'Allemagne avait avec la Russie.
00:37:45 Parce que tout naît
00:37:47 de Vladimir Poutine.
00:37:49 J'ai là d'ailleurs un document
00:37:51 inédit en France, qui est
00:37:53 l'article... - Montrez-le à la caméra.
00:37:55 - D'ailleurs, il y a même la photo de Vladimir Poutine.
00:37:57 Qui est l'article
00:37:59 de synthèse de Vladimir Poutine
00:38:01 en juin 1999,
00:38:03 qui publie... - 99 !
00:38:05 - En 1999, qui publie
00:38:07 à l'Institut des Mines, parce que
00:38:09 en 1997, Vladimir Poutine
00:38:11 défend
00:38:13 une thèse de doctorat d'économie
00:38:15 à l'Institut des Mines,
00:38:17 sur l'exploitation des ressources minières
00:38:19 de Saint-Pétersbourg et de Leningrad.
00:38:21 - Oui, il n'était pas encore au pouvoir.
00:38:23 - Il n'était pas encore au pouvoir.
00:38:25 Et ensuite, il fait une synthèse pour le magazine
00:38:27 de l'Institut des Mines, où il explique
00:38:29 sa feuille de route. Et le titre
00:38:31 de son article, c'est
00:38:33 "Les ressources minérales dans la
00:38:35 stratégie de développement de l'économie russe".
00:38:37 Et il explique, j'ai pu traduire l'article,
00:38:39 j'ai mis des passages, comment
00:38:41 les ressources minérales et le gaz
00:38:43 vont servir pour développer
00:38:45 l'économie russe. - Fabien Bouglet,
00:38:47 mais il ne savait pas, Vladimir Poutine, que quelques années
00:38:49 plus tard, Bruno Le Maire allait mettre à genoux
00:38:51 la dite "économie russe".
00:38:53 On va en parler tout de suite, après cette petite
00:38:55 pause. - On continue de parler d'économie et d'énergie
00:38:57 avec Fabien Bouglet, puis avec vous aussi.
00:38:59 Au 0826 300 300.
00:39:01 - On en a parlé, on a parlé de ce qui
00:39:03 s'est passé avec Nord Stream et les
00:39:05 répercussions, bien sûr, avec Fabien Bouglet.
00:39:07 Vraiment, cette chronique
00:39:09 de cette guerre mondiale, heureusement
00:39:11 pour le moment, froide, mais
00:39:13 la guerre mondiale froide, c'est une
00:39:15 guerre mondiale quand même. Et puis on a
00:39:17 parlé du pacte
00:39:19 Molotov-Ribbentrop. Non, non, non, non. Mais évidemment
00:39:21 pas Molotov-Ribbentrop, comparaison les paris-maisons.
00:39:23 Mais il y a eu, Fabien Bouglet,
00:39:25 vous le dites, un pacte Poutine-Schroder.
00:39:27 - Exactement. - C'est quoi ça ?
00:39:29 - En fait, il faut comprendre que l'Allemagne a développé
00:39:31 ce qu'on appelle l'énergie Winde. C'est
00:39:33 une idéologie qui est née d'un bouquin de
00:39:35 l'institut Hoco, en 1980,
00:39:37 et qui prône la sortie du nucléaire
00:39:39 et la sortie des énergies fossiles.
00:39:41 - Dès 1980. - Dès 1980.
00:39:43 - Plus de nucléaire, plus d'énergie fossile, terminé.
00:39:45 - Et Schroder... - Mais ça c'est les écolo.
00:39:47 - Ça c'est les écolo, en Allemagne,
00:39:49 et à partir de 1998,
00:39:51 Schroder commence à développer
00:39:53 la loi de développement des renouvelables,
00:39:55 et la loi de sortie du nucléaire. Et en
00:39:57 2005, il devient l'agent
00:39:59 de liaison germano-russe
00:40:01 avec Poutine.
00:40:03 Il est engagé pour Nord Stream. Pourquoi ?
00:40:05 - C'est Gazprom qui l'engage.
00:40:07 - C'est d'abord Nord Stream. - Nord Stream, oui.
00:40:09 - La structure Nord Stream de Nord Stream 1.
00:40:11 Pourquoi ? Parce que l'Allemagne a compris,
00:40:13 et en particulier les entreprises
00:40:15 chimiques, BASF,
00:40:17 ils ont besoin d'un approvisionnement en gaz
00:40:19 direct entre la Russie et l'Allemagne,
00:40:21 alors qu'à partir de
00:40:23 2004, l'Ukraine, qui est
00:40:25 le passage obligé du gaz
00:40:27 historique, pose des problèmes
00:40:29 politiques pour la Russie. Et donc,
00:40:31 ce qui se passe, c'est que
00:40:33 Schroder devient l'agent de liaison,
00:40:35 devient l'agent du gaz et de la distribution
00:40:37 du gaz, et l'Allemagne fait
00:40:39 tout son processus d'énergie
00:40:41 vindeux, basé sur
00:40:43 le déploiement des éoliennes et des panneaux
00:40:45 solaires, c'est son mix, et pour
00:40:47 se détacher du charbon,
00:40:49 déploie une relation directe
00:40:51 de gaz, mais aussi une dépendance.
00:40:53 Et quel est l'intérêt de l'Allemagne ?
00:40:55 L'Allemagne a un intérêt majeur,
00:40:57 c'est que ça lui permet de contrôler
00:40:59 le système énergétique européen
00:41:01 en demandant à la France de sortir
00:41:03 du nucléaire. Rappelez-vous la loi de François Hollande
00:41:05 à 50% de la part du nucléaire,
00:41:07 et en devenant le hub
00:41:09 de distribution du gaz russe. Bref,
00:41:11 ils détiennent la vassalisation
00:41:13 de l'Europe, mais en même temps,
00:41:15 Poutine part ce mécanisme-là
00:41:17 en 20 ans, donc Nord Stream
00:41:19 se déploie, et ensuite Nord Stream 2
00:41:21 se construit. Eh bien, c'est
00:41:23 un quart, comme je le disais tout à l'heure,
00:41:25 de la consommation
00:41:27 européenne qui vient
00:41:29 du gaz russe et qui passe par Nord Stream,
00:41:31 et de ce fait,
00:41:33 eh bien,
00:41:35 la Russie a vassalisé
00:41:37 économiquement, et ça, les États-Unis
00:41:39 ne le supportent pas. Et donc, ils font
00:41:41 des rapports, il y a des rapports de l'Institut Marshall,
00:41:43 pourquoi ? Parce que les
00:41:45 États-Unis, depuis, comme je le disais à l'instant,
00:41:47 sont indépendants énergétiquement
00:41:49 depuis 2016. Et donc,
00:41:51 eux, ce qui les intéresse, c'est aussi
00:41:53 vassaliser l'Europe, en plus
00:41:55 avec les travaux de Brzezinski, qui justement...
00:41:57 - Et vassaliser la Russie aussi, quand même.
00:41:59 - Et par la même extension, affaiblir
00:42:01 la Russie. Et ce qui est
00:42:03 très intéressant, et j'ai retrouvé
00:42:05 en 2019,
00:42:07 quand l'Europe
00:42:09 commence à sentir le Russie,
00:42:11 eh bien, je vais vous donner
00:42:13 un propos très important de Rick Perry,
00:42:15 le 2 mai 2019.
00:42:17 Rick Perry, il est à l'époque
00:42:19 le secrétaire d'État à l'énergie américain.
00:42:21 - D'accord. 2019. - En 2019.
00:42:23 Et il signe un contrat avec Juncker
00:42:25 pour le doublement des... - Jean-Claude Juncker,
00:42:27 qui était le commissaire...
00:42:29 - Le patron d'une européenne.
00:42:31 - L'équivalent d'Ursula. - D'Ursula, c'est ça.
00:42:33 - Et qu'est-ce qu'il dit à l'occasion de cette signature ?
00:42:35 Il devait déclarer, 75 ans,
00:42:37 écoutez bien, 75 ans
00:42:39 après avoir libéré l'Europe de
00:42:41 l'occupation de l'Allemagne nazie,
00:42:43 les États-Unis offraient à nouveau
00:42:45 une forme de liberté
00:42:47 au continent européen, et plutôt
00:42:49 que sous la forme de jeunes soldats
00:42:51 américains, c'était sous la forme
00:42:53 de gaz naturel liquéfié.
00:42:55 - Ah, le nouveau débarquement !
00:42:57 - Le nouveau débarquement 2019.
00:42:59 - Vous voyez que, quand je parle
00:43:01 de Troisième Guerre mondiale, il suffit
00:43:03 d'écouter les hauts dignitaires
00:43:05 américains pour voir
00:43:07 à quel point c'est
00:43:09 fort. Et pour ce faire,
00:43:11 il faut absolument
00:43:13 que nous déployions
00:43:15 les énergies intermittentes.
00:43:17 Et donc, l'Europe
00:43:19 se retrouve dans cette situation,
00:43:21 dans une situation épouvantable,
00:43:23 parce que les États-Unis sont indépendants
00:43:25 énergétiquement, la Russie est indépendante
00:43:27 énergétiquement, mais l'Europe
00:43:29 dépend à hauteur de 55%
00:43:31 de ses importations
00:43:33 d'énergie. Oui, André.
00:43:35 - Dépend, vous voulez dire ?
00:43:37 - De toutes nos importations d'énergie
00:43:39 tout confondues, c'est 55%
00:43:41 de notre consommation.
00:43:43 Dans cette situation, la France,
00:43:45 avec 45%, est le meilleur
00:43:47 élève, l'Allemagne, 65%,
00:43:49 donc est complètement,
00:43:51 et certains pays comme l'Italie, la Belgique
00:43:53 ou la Grèce, c'est plus
00:43:55 de 70%.
00:43:57 Donc, de nombreux pays d'Europe
00:43:59 ont une dépendance absolue.
00:44:01 Et c'est là qu'on voit comment
00:44:03 en réalité, le gaz,
00:44:05 et en particulier les gazoducs russes,
00:44:07 ne sont pas, sont autant de
00:44:09 chaînes politiques
00:44:11 qu'utilise Vladimir Poutine,
00:44:13 en particulier avec l'Ukraine,
00:44:15 parce qu'il coupe le gaz en Ukraine
00:44:17 comme rétorsion économique.
00:44:19 Et d'ailleurs, quand
00:44:21 il y a eu la guerre en Ukraine, rappelez-vous
00:44:23 ce mot fort de Bruno Le Maire
00:44:25 qui déclare la guerre économique
00:44:27 à la Russie. D'ailleurs, Medvedev lui
00:44:29 dit "Attention messieurs",
00:44:31 il dit sur Twitter "Attention messieurs,
00:44:33 dans l'histoire, n'oubliez pas que
00:44:35 certaines guerres économiques ont fini en guerre totale."
00:44:37 - Total, oui. - Et il a
00:44:39 déclaré la guerre économique totale. - C'est là où il a dit "Nous allons mettre à jour
00:44:41 l'économie russe." - Voilà, mais sauf que
00:44:43 en réalité, ce qu'on oublie, c'est que
00:44:45 c'est la Russie qui a coupé
00:44:47 le robinet du gaz à l'Europe
00:44:49 en septembre 2022,
00:44:51 quelques jours avant le sabotage
00:44:53 de Nord Stream. Et de ce
00:44:55 fait, il ne faut pas oublier,
00:44:57 c'est ce que je mentionne dans mon livre, c'est que
00:44:59 la facture de gaz en 2022
00:45:01 est passée de 120
00:45:03 millions de dollars,
00:45:05 120 milliards de dollars,
00:45:07 120 milliards, pardon,
00:45:09 d'euros, 120 milliards d'euros en 2021
00:45:11 à 400 milliards
00:45:13 d'euros en 2022,
00:45:15 profitant d'accumulér à Vladimir Poutine
00:45:17 puisque l'explosion du prix du gaz
00:45:19 et l'intérêt, c'est que
00:45:21 l'explosion du prix du gaz qui était
00:45:23 intervenue en 2021, à cause
00:45:25 de la baisse de production des éoliennes
00:45:27 en Allemagne, l'Allemagne avait dû
00:45:29 importer énormément, a rendu
00:45:31 rentable, a rendu
00:45:33 rentable la diffusion
00:45:35 du gaz naturel liquéfié américain
00:45:37 par méthanier, parce qu'il était
00:45:39 beaucoup plus cher que le gaz par
00:45:41 gazoduc. - Et là, c'est rentable, oui, à cause du prix.
00:45:43 - Et donc, le gaz est devenu un
00:45:45 enjeu majeur, plus que le pétrole,
00:45:47 entre ces trois
00:45:49 grands pays, la
00:45:51 Russie, les Etats-Unis
00:45:53 et l'Europe, en voie de vassalisation
00:45:55 énergétique totale.
00:45:57 - Et donc, on peut
00:45:59 dire quand même que dans cette histoire,
00:46:01 depuis
00:46:03 22, l'Europe s'est tirée, peut-être pas
00:46:05 une balle, presque une balle dans le ventre, plutôt qu'une
00:46:07 balle dans le pied. - Ah oui, là, elle s'est
00:46:09 faite à Rackyrie. - Elle s'est faite, ouais.
00:46:11 - Voilà, et par le
00:46:13 bien de l'Allemagne. - Oui, c'est ça. - Parce que,
00:46:15 évidemment, l'Allemagne, Gerhard Schreuder,
00:46:17 pendant 20 ans, œuvre
00:46:19 pour la vassalisation de l'Europe
00:46:21 par la Russie, et
00:46:23 développe ses éoliennes. Et donc,
00:46:25 de ce fait, l'Allemagne
00:46:27 fait tout pour mener, en particulier
00:46:29 en France, qui est son adversaire
00:46:31 énergétique, des opérations contre
00:46:33 le nucléaire français. - Anti-nucléaire, oui. - Parce que
00:46:35 qui est l'adversaire du gaz ?
00:46:37 - Vous l'avez bien parlé dans votre plus récent livre.
00:46:39 - Voilà, dans le livre "Nucléaire, les vérités
00:46:41 cachées". Mais, j'ai rajouté des éléments
00:46:43 importants. C'est que,
00:46:45 qu'est-ce qui se passe ? C'est que,
00:46:47 pour déployer le gaz russe, et pour déployer
00:46:49 le gaz américain, il faut
00:46:51 déployer les énergies renouvelables, et
00:46:53 le nucléaire est,
00:46:55 je dirais, le grand adversaire
00:46:57 du gaz. Puisque, en France,
00:46:59 comme on a que 45% de
00:47:01 nécessité d'importation, le nucléaire
00:47:03 nous permet cette autonomie énergétique
00:47:05 que nous avions mise en place dans le
00:47:07 plan Nesmer. - Donc, il fallait faire la guerre au nucléaire. - Donc, il fallait absolument
00:47:09 faire la guerre au nucléaire, et pendant
00:47:11 20 ans, il y a des opérations menées
00:47:13 par les ONG, Greenpeace,
00:47:15 WWF, d'ailleurs,
00:47:17 WWF, j'explique qu'il a été
00:47:19 financé par Gazprom.
00:47:21 J'explique que Greenpeace a été financé par les
00:47:23 manias du pétrole, par la fondation
00:47:25 Rockefeller. C'est encore...
00:47:27 André Berkhoff,
00:47:29 c'est au-dessus, au vu de tout le monde, c'est sur le site
00:47:31 de la fondation Rockefeller. La fondation
00:47:33 Rockefeller, précisons, c'est une fondation américaine,
00:47:35 issue des pétroliers américains.
00:47:37 Et donc, on a
00:47:39 toutes les organisations
00:47:41 sous couvert de l'Allemagne, qui font
00:47:43 une guerre informationnelle
00:47:45 épouvantable pour détruire le nucléaire
00:47:47 qui est l'adversaire puissant.
00:47:49 Et, derrière tout cela,
00:47:51 eh bien, ce sont les Etats-Unis
00:47:53 qui pilotent l'Allemagne, parce que
00:47:55 le nucléaire est l'adversaire du gaz
00:47:57 naturel liquéfié américain,
00:47:59 mais aussi du nucléaire
00:48:01 américain,
00:48:03 puisque Donald Trump a mis
00:48:05 en place tout un ensemble de dispositions
00:48:07 pour relancer le nucléaire américain.
00:48:09 - On va continuer d'en parler,
00:48:11 c'est absolument impressionnant, c'est la géopolitique profonde,
00:48:13 c'est celle qu'on vit,
00:48:15 mais dont on ne vous parle pas beaucoup,
00:48:17 en général. - On va continuer
00:48:19 de parler de cette guerre de l'énergie, de ce nouveau
00:48:21 conflit mondial avec Fabien Bouglet,
00:48:23 qui est notre invité du jour, et avec vous aussi.
00:48:25 Au 0826 300 300, vous nous appelez,
00:48:27 vous avez une question ? 0826
00:48:29 300 300. - Eh oui, et c'est pas
00:48:31 un rocher dont il sort les gaz de schiste,
00:48:33 ça Fabien Bouglet. Mais en attendant,
00:48:35 c'est vrai, on a montré
00:48:37 le tableau, le tableau mondial,
00:48:39 le tableau européen, américain, etc.
00:48:41 On va parler aussi des BRICS et de la Chine,
00:48:43 mais en attendant, Fabien Bouglet, il y a un problème,
00:48:45 les français, dans leur quotidien.
00:48:47 Prix d'électricité,
00:48:49 c'est même pas des hausses,
00:48:51 c'est exponentiel, prix du gaz,
00:48:53 l'inflation, les produits.
00:48:55 Et tout ça alors, effectivement,
00:48:57 c'est à partir de quand
00:48:59 que cette espèce de spirale infernale
00:49:01 s'est mise en marche, de machine infernale presque,
00:49:03 et qu'on arrive aujourd'hui à ces
00:49:05 prix hallucinants d'électricité,
00:49:07 de gaz, vous avez vu combien de
00:49:09 boulangeries fermes, d'entreprises fermes,
00:49:11 de TPE, de PME ? - C'est expliqué
00:49:13 dans mon livre. En fait, c'est à partir du
00:49:15 deuxième semestre 2021, au moment où
00:49:17 les éoliennes allemandes ne fonctionnent
00:49:19 pas. On a un record historique
00:49:21 de baisse des régimes de vent en Allemagne.
00:49:23 Et d'ailleurs, c'est reconnu aux Etats-Unis,
00:49:25 la crise électrique et énergétique
00:49:27 en Europe est liée à la sécheresse
00:49:29 des vents en Europe. Et à partir de ce
00:49:31 moment-là, on a une explosion du prix du gaz
00:49:33 qui est multipliée par 6. Et puis
00:49:35 ensuite, et d'ailleurs, il y a les schémas
00:49:37 dans mon livre, et ensuite, il y a la fameuse
00:49:39 guerre économique totale
00:49:41 que vend Bruno Le Maire
00:49:43 à la Russie. - L'embargo, etc.
00:49:45 - Et voilà, et donc tout ça conforte le gaz.
00:49:47 Mais comme le marché du gaz
00:49:49 influe sur le prix de l'électricité
00:49:51 par le marché européen de l'électricité,
00:49:53 eh bien, l'explosion
00:49:55 du prix du gaz fait exploser
00:49:57 le prix de l'électricité.
00:49:59 - Ils sont indexés en plus. - C'est pas vraiment
00:50:01 indexé, mais ça dépend.
00:50:03 Pour être très rigoureux.
00:50:05 Et du coup, ça a un impact direct
00:50:07 sur la facture des Français, mais c'est aussi
00:50:09 la facture industrielle. Béguin-Cey,
00:50:11 les sucres Béguin-Cey sont obligés de fermer
00:50:13 deux usines de sucre.
00:50:15 L'agroalimentaire, les engrais,
00:50:17 et donc, toute la
00:50:19 filière agricole et agronomique
00:50:23 est impactée.
00:50:25 L'agroalimentaire, l'industrie,
00:50:27 et de ce fait, ça a un impact direct
00:50:29 sur l'ensemble des prix
00:50:31 et crée cette dérive inflationniste
00:50:33 qui est liée au déploiement
00:50:35 et à la progression considérable
00:50:37 du coût
00:50:39 de l'énergie. - Et on ne voit pas la fin
00:50:41 alors que l'Allemagne ferme ses dernières centrales
00:50:43 nucléaires, que la France
00:50:45 essaye péniblement...
00:50:47 Je rappellerai juste rapidement,
00:50:49 nous, on a fermé
00:50:51 Superphénix, enfin, etc.
00:50:53 - En fait, vous soulignez ce qui est très
00:50:55 important, c'est que l'Allemagne, dans une sorte
00:50:57 de folie destructrice, ferme
00:50:59 ses trois derniers réacteurs nucléaires,
00:51:01 du coup, explose ses émissions de gaz à effet
00:51:03 de serre et de charbon,
00:51:05 totalement
00:51:07 obsédée par...
00:51:09 Vous savez, il y avait François de Clezette
00:51:11 qui disait "la lutte antinucléaire
00:51:13 est pour les écologistes
00:51:15 ce que la lutte des classes est pour le communisme".
00:51:17 C'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas
00:51:19 s'en passer, les Grunen sont
00:51:21 structurellement antinucléaires.
00:51:23 Et en plus, ils sont antinucléaires en France
00:51:25 et en Pologne. En Pologne,
00:51:27 ils sont allés intimider
00:51:29 les polonais en disant "nous allons agir contre
00:51:31 vos réacteurs nucléaires". Et en France, ils mènent
00:51:33 des opérations, et en particulier,
00:51:35 il faut se souvenir
00:51:37 que dans ce magma,
00:51:39 la France peut s'en sortir.
00:51:41 - Elle avait quand même un passé nucléaire
00:51:43 très fort, une structure, etc.
00:51:45 - Mais il y a eu quand même un sabotage extrêmement lourd.
00:51:47 Vous avez évoqué Superphénix,
00:51:49 il faut rappeler ce que c'était.
00:51:51 En 1997, c'était
00:51:53 la capacité d'utiliser les déchets nucléaires
00:51:55 pour reproduire l'électricité
00:51:57 avec les déchets des eaux de centrale.
00:51:59 Et ça s'appelle un réacteur
00:52:01 à neutrons rapides.
00:52:03 - Ça changeait tout, d'ailleurs, c'était une volonté.
00:52:05 - L'office parlementaire
00:52:07 des choix technologiques avait précisé que nous
00:52:09 avions plusieurs milliers d'années de combustible
00:52:11 sur le sol français.
00:52:13 Et c'est Jospin,
00:52:15 Lionel Jospin et Dominique Voiney
00:52:17 qui d'ailleurs s'en est vanté dans des vidéos
00:52:19 qu'on trouve sur internet, qui ont fait
00:52:21 arrêter Superphénix pour des intérêts
00:52:23 purement politiciens, pas pour la science.
00:52:25 - Il fallait récupérer les voies écolos,
00:52:27 il faut les réélections, toujours ça.
00:52:29 - Alors qu'est-ce qui s'est passé ?
00:52:31 Nous avions 30 ans d'avance sur le monde,
00:52:33 on aurait eu Superphénix, nos soucis
00:52:35 énergétiques d'aujourd'hui n'auraient pas lieu.
00:52:37 - Vous pensez vraiment ? On aurait eu Superphénix aujourd'hui ?
00:52:39 - On aurait déployé plus tard.
00:52:41 Qui a développé les réacteurs à neutrons rapides ?
00:52:43 Et bien ce sont les Russes.
00:52:45 Vladimir Poutine qui a déployé
00:52:47 avec Rosatom
00:52:49 une centrale, plusieurs réacteurs
00:52:51 à neutrons rapides sont devenus leaders
00:52:53 et nous avons abandonné ce qui
00:52:55 ressemblait à la renaissance
00:52:57 de Superphénix avec Astrid en 2019
00:52:59 et qui a relancé
00:53:01 le mécanisme, c'est-à-dire
00:53:03 ces réacteurs à neutrons rapides, c'est Bill Gates
00:53:05 qui a reçu plusieurs milliards
00:53:07 du département à l'énergie américain
00:53:09 pour lancer un réacteur à neutrons rapides aux Etats-Unis.
00:53:11 - Et l'Europe battue
00:53:13 coqueux et contente. - Complètement.
00:53:15 Et autre chose qui est intervenue la semaine
00:53:17 dernière, que je voudrais donner
00:53:19 la dimension symbolique de cette
00:53:21 situation, c'est que John Kerry
00:53:23 qui était l'ancien vice-président américain
00:53:25 John Kerry est venu
00:53:27 dans les pays de l'Est
00:53:29 et il a annoncé que
00:53:31 l'Amérique allait créer
00:53:33 un guichet unique pour tous les pays d'Europe
00:53:35 de l'Est qui voulaient remplacer leur centrale au charbon
00:53:37 par des réacteurs nucléaires. - Il a récemment ?
00:53:39 - Vendredi.
00:53:41 Et il a appelé, écoutez bien André Bercoff
00:53:43 il a appelé ce guichet unique
00:53:45 "phénix"
00:53:47 c'est à dire c'est une réappropriation
00:53:49 - Il se fout de gueule.
00:53:51 - C'est une réappropriation d'un terme que
00:53:53 nous utilisions pour le
00:53:55 parc nucléaire d'avance français
00:53:57 alors c'est pas la même
00:53:59 technologie mais c'est symboliquement extrêmement
00:54:01 fort. Et pourquoi ? Parce que
00:54:03 c'est le deuxième volet de cette guerre
00:54:05 de l'énergie, c'est la maîtrise du nucléaire
00:54:07 d'un côté Vladimir Poutine
00:54:09 ses deux bras armés
00:54:11 si je puis dire, c'est d'un côté Gazprom
00:54:13 et de l'autre côté Rosatom
00:54:15 300 000 emplois, 350 entreprises
00:54:17 qu'il a intégrées
00:54:19 c'est à dire qu'il a viré tout le monde
00:54:21 c'est l'entreprise qui fait les bombes nucléaires
00:54:23 et surtout, Rosatom est aujourd'hui
00:54:25 leader mondial dans les réacteurs nucléaires
00:54:27 et fait à peu près 35 projets
00:54:29 en cours. - Par rapport à la France
00:54:31 ils sont nettement... - Nous on a que
00:54:33 deux projets, on a deux constructions
00:54:35 eux ils en ont 25 en construction.
00:54:37 Et, autre chose importante
00:54:39 les américains voyant que les russes
00:54:41 développent aussi l'énergie nucléaire
00:54:43 les américains se sont mis à redéployer
00:54:45 dans l'Inflation Reduction Act
00:54:47 ce fameux plan pour lutter
00:54:49 contre l'inflation énergétique
00:54:51 le nucléaire et, chose très importante
00:54:53 pendant que nous, français
00:54:55 nous donnons des armes
00:54:57 à l'Ukraine et à monsieur Zelensky
00:54:59 qui exige nos chars Léopard
00:55:01 et autres armements
00:55:03 - Et plusieurs milliards si on veut organiser les élections
00:55:05 - Exactement, et bien pendant ce temps
00:55:07 puisque nous, nous sommes membres désormais
00:55:09 du commandement
00:55:11 intégré de l'OTAN, et bien pendant
00:55:13 ce temps, Zelensky a
00:55:15 signé avec Joe Biden
00:55:17 la construction de 9 réacteurs
00:55:19 nucléaires en Ukraine.
00:55:21 Pas un seul pour les français, pas un seul
00:55:23 pour EDF, tout pour
00:55:25 Westinghouse. Donc, on a
00:55:27 les... on a d'une part
00:55:29 les sous-marins nucléaires
00:55:31 qui nous ont échappés en Australie
00:55:33 on a d'autre part
00:55:35 les 9 réacteurs, il faut rappeler que
00:55:37 la commande de 5 c'était 30 milliards
00:55:39 donc c'est aux alentours de 50 milliards pour les 9
00:55:41 on perd les réacteurs
00:55:43 nucléaires qui sont construits sur le sol
00:55:45 européen, et on perd
00:55:47 ces petits réacteurs modulaires qui sont
00:55:49 en train d'être installés en Europe de l'Est
00:55:51 - Mon cher Fabien Goulet, nous avons des génies
00:55:53 - Mais on est dans une situation
00:55:55 absolument ubuesque, où on exige
00:55:57 de l'armement et on perd
00:55:59 tous les contrats de développement nucléaire
00:56:01 - Il est temps, je le dis, moi j'appelle
00:56:03 à la mobilisation générale
00:56:05 je pense qu'il est...
00:56:07 - Si on est en guerre, ce serait pas mal
00:56:09 d'y penser effectivement
00:56:11 - Le président de la République, le gouvernement
00:56:13 les ministres, les élus
00:56:15 le patronat
00:56:17 les syndicats
00:56:19 et surtout les citoyens
00:56:21 - On va en parler justement des citoyens avec nos
00:56:23 éditeurs, avec les éditeurs de Sud Radio
00:56:25 - Oui, avec Emmanuel qui nous appelle
00:56:27 depuis PESAC au 0826 300 300
00:56:29 Bonjour Emmanuel
00:56:31 - Bonjour André, bonjour à votre invité
00:56:33 à toute l'équipe, vous m'entendez bien ? - Très bien
00:56:35 - Parfait, je reviens
00:56:37 sur les points, mais vous en avez déjà répondu pas mal
00:56:39 mais bon, sur l'histoire de nos streams
00:56:41 faut savoir que c'est quand même la mer la plus surveillée du monde
00:56:43 il y avait l'exercice militaire en même temps
00:56:45 donc l'enquête est au point mort
00:56:47 c'est à 80 mètres de fond, c'est pas à 3000 mètres
00:56:49 il est facile de savoir où il y a pu se passer
00:56:51 - Oui mais vous savez Emmanuel
00:56:53 vous savez ce que c'est que le circuler, il n'y a rien à voir
00:56:55 - Oui, comme la dictature
00:56:57 - Voilà, la différence entre la dictature et la démocratie
00:56:59 - Cause toujours et ferme ta gueule
00:57:01 - Oui c'est ça
00:57:03 et en plus de ça, l'enquête est au point mort alors qu'ils ont tout
00:57:05 la réindustrialisation de la France
00:57:07 puisque Macron en parle tout le temps
00:57:09 c'est facile, nous on a un mégawatt-heure à 60 euros
00:57:11 les Etats-Unis financent
00:57:13 les entreprises allemandes et toutes celles qui les intéressent
00:57:15 d'ailleurs pour s'installer chez eux, vu le prix d'énergie
00:57:17 donc on saurait parfaitement le faire
00:57:19 mais ça les Allemands n'en veulent pas
00:57:21 ils sont en train de raser des champs d'éoliennes
00:57:23 pour rouvrir des centrales à charbon
00:57:25 c'est formidable et c'est les écolos qui sont en Allemagne
00:57:27 on peut pas dire qu'ils sont à l'extrême droite ou je sais pas quoi d'autre
00:57:29 pareil pour le nord de la France
00:57:31 quand il y a des pics de pollution, c'est tout ce que nous envoient
00:57:33 finalement les usines allemandes
00:57:35 faut pas chercher bien loin
00:57:37 et on avait, comme vous le disiez à l'instant
00:57:39 le projet, alors je sais plus si c'est pas ITER
00:57:41 de réutilisation des déchets
00:57:43 qui peuvent se prendre de partout
00:57:45 - Astrid, ou Astrid
00:57:47 - Voilà, de réutilisation des déchets dont soi-disant on ne sait pas quoi faire
00:57:49 et ça a été complètement arrêté
00:57:51 pour
00:57:53 finalement pour nous détruire
00:57:55 en fait on a pas des
00:57:57 idiots à la tête de l'état, on a des traîtres
00:57:59 il y a un moment où il faut nommer les choses comme disait Albert Camus
00:58:01 - Je ne sais pas
00:58:03 si on peut aller jusqu'à traître Fabien Bouglet
00:58:05 - Quand on bousille
00:58:07 l'entièreté d'un pays et de tous ses acquis
00:58:09 de ses autonomies, quand on a vendu
00:58:11 Alstom, on a vendu quand même
00:58:13 les turbines, parce qu'avant on avait une offre clé en main
00:58:15 on pouvait proposer clé en main
00:58:17 français, 100% français
00:58:19 - Je vous rassure, on a récupéré les turbines
00:58:21 - On a perdu les brevets
00:58:23 - Et Rosatom est obligé
00:58:25 d'utiliser les turbines Arabel
00:58:27 donc il y a des liaisons
00:58:29 faut pas oublier que le point
00:58:31 positif dans le nucléaire, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle
00:58:33 le nucléaire n'est pas l'objet de sanctions
00:58:35 et d'ailleurs ils essayent absolument
00:58:37 de créer des sanctions, c'est que
00:58:39 le nucléaire est un système
00:58:41 intégré où vous avez à la fois
00:58:43 la France qui est en partenariat avec
00:58:45 les Etats-Unis et la France
00:58:47 mais chacun est partenaire
00:58:49 et aussi concurrent, durement concurrent
00:58:51 et ça je dirais que c'est le problème
00:58:53 de la France de ne pas réaliser
00:58:55 Autre information importante
00:58:57 puisqu'on parlait de l'Allemagne, il y a eu
00:58:59 une nomination, on a entendu parler de la nomination
00:59:01 de la directrice, vous vous souvenez de cette
00:59:03 américaine, à la concurrence
00:59:05 à la commission européenne, mais personne
00:59:07 n'a entendu parler de cette autre
00:59:09 nomination fondamentale
00:59:11 en février 2022
00:59:13 donc quelques jours avant la guerre en Ukraine
00:59:15 de Jennifer Morgan
00:59:17 qui est Jennifer Morgan ? Elle était américaine
00:59:19 Nomination à quoi ?
00:59:21 Elle était américaine et elle est
00:59:23 naturalisée allemande et elle est nommée
00:59:25 alors que les Grunen ont eu accès
00:59:27 au ministère des affaires étrangères
00:59:29 secrétaire d'Etat chargé du
00:59:31 climat, en gros chargé des éoliennes
00:59:33 du ministère Grunen
00:59:35 des affaires étrangères du nouveau gouvernement
00:59:37 mais qui est Jennifer Morgan ?
00:59:39 Jennifer Morgan était
00:59:41 avant sa nomination
00:59:43 patronne monde de Greenpeace International
00:59:45 ça veut dire que
00:59:47 l'Allemagne est devenue un
00:59:49 pays ouvertement
00:59:51 militant anti-nucléaire
00:59:53 et pourquoi ?
00:59:55 Pour permettre d'une part
00:59:57 la diffusion du gaz naturel
00:59:59 liquéfié américain, puisque maintenant
01:00:01 ils ne travaillent plus avec les russes, et surtout
01:00:03 pour retarder
01:00:05 en Europe
01:00:07 la filière nucléaire
01:00:09 française qui a un atout
01:00:11 compétitif considérable et qui peut
01:00:13 être un concurrent et du nucléaire
01:00:15 russe et du nucléaire américain.
01:00:17 Et j'adore Fabien Bouglet qu'on parle encore du couple
01:00:19 franco-allemand que l'on défend !
01:00:21 Je crois que là le couple franco-allemand
01:00:23 Madame Borbuck est venue, a été
01:00:25 interviewée en France en parlant de chamaillerie
01:00:27 mais Madame Borbuck
01:00:29 n'exagérez pas
01:00:31 vos actes de guerre contre la France
01:00:33 sont une réalité, les fondations qui agissent
01:00:35 contre la France sont une réalité
01:00:37 On est plus dans la chamaillerie
01:00:39 de vieux couples. On va en reparler
01:00:41 après la courte pause, on sera avec Patrick
01:00:43 qui nous appellera de Bègle, à tout de suite.
01:00:45 Et puis nous sommes en ligne avec Patrick
01:00:47 qui nous appelle de Bègle au 0826 300 300
01:00:49 Bonjour Patrick !
01:00:51 - Bonjour, je voulais
01:00:53 poser une question, pourquoi
01:00:55 l'ODS persiste à utiliser
01:00:57 les réacteurs EPR ?
01:01:01 Puisque apparemment ces réacteurs
01:01:03 ne fonctionnent pas ou fonctionnent
01:01:05 très mal, ont beaucoup de problèmes
01:01:07 et coûtent des sommes
01:01:09 et c'est vraiment astronomique.
01:01:11 - Alors c'est une question intéressante
01:01:13 c'est justement suite à la dégradation
01:01:15 de la filière nucléaire
01:01:17 depuis l'accord
01:01:19 Jospin-Voinet
01:01:21 nous avons arrêté de construire tout nouveau
01:01:23 réacteurs à eau pressurisée, ce qu'on appelle
01:01:25 les réacteurs à eau pressurisée. Et il a fallu
01:01:27 du temps pour relancer
01:01:29 un réacteur et c'est le fameux Flamanville
01:01:31 numéro 3, qui est l'EPR
01:01:33 en construction. Il faut savoir qu'en fait
01:01:35 il y a eu un
01:01:37 saut technologique, il y a eu
01:01:39 on a construit un réacteur qui était
01:01:41 de 1650 MW
01:01:43 et donc de ce fait, en plus
01:01:45 on l'a fait avec les allemands, qui nous ont un peu
01:01:47 mis le poutot dans le dos, et donc
01:01:49 c'est un premier d'une nouvelle série
01:01:51 si vous voulez, et donc forcément
01:01:53 les prototypes coûtent beaucoup plus cher
01:01:55 mais ce sera amorti avec les
01:01:57 6 réacteurs qui vont être en construction et bientôt
01:01:59 les 14. Le premier d'une série coûte
01:02:01 toujours plus cher mais ça c'est dans l'industrie
01:02:03 c'est partout pareil. - Juste un mot Fabien Bouglet
01:02:05 avant de parler, est-ce qu'aujourd'hui
01:02:07 on peut envisager
01:02:09 si, si je dis bien
01:02:11 les responsables font leur boulot
01:02:13 ce qui reste à voir, qu'on peut retrouver
01:02:15 une véritable indépendance nucléaire ?
01:02:17 La France ? - Oui, totalement
01:02:19 c'est totalement possible. On a juste
01:02:21 fermé Fessenheim et on a encore
01:02:23 56 réacteurs
01:02:25 en activité qui peuvent fonctionner 20 à 30 ans
01:02:27 par contre il faut accélérer
01:02:29 il faut aller au plus vite et
01:02:31 c'est tout le problème, c'est que aujourd'hui
01:02:33 au niveau de la commission européenne
01:02:35 on a une Allemagne
01:02:37 extrêmement belliqueuse qui veut empêcher
01:02:39 le développement de nucléaire
01:02:41 en empêchant que la France puisse
01:02:43 bénéficier des financements européens
01:02:45 puisse bénéficier de la capacité
01:02:47 de faire de l'hydrogène avec
01:02:49 les nouveaux réacteurs nucléaires
01:02:51 et donc l'Allemagne met en
01:02:53 disant il faut développer les renouvelables
01:02:55 à telle enseigne que depuis
01:02:57 quand nous avions annoncé la guerre entre la France
01:02:59 et l'Allemagne, depuis lors
01:03:01 et bien il y a aujourd'hui
01:03:03 deux clubs dans l'Union Européenne
01:03:05 il y a le club
01:03:07 de l'énergie nucléaire
01:03:09 dirigé par la France avec Agnès Pannier-Runacher
01:03:11 qui compte 15 pays
01:03:13 plus la Grande-Bretagne
01:03:15 alors c'est assez amusant parce que la Grande-Bretagne qui a quitté
01:03:17 l'Union Européenne revient par la
01:03:19 petite porte au travers du nucléaire
01:03:21 on y reviendra. Et l'autre club
01:03:23 c'est le club des renouvelables
01:03:25 l'Allemagne, l'Autriche
01:03:27 et on a une cassure très forte
01:03:29 de l'Union Européenne et ce qui est
01:03:31 très intéressant c'est que Agnès
01:03:33 Pannier-Runacher qui prônait le en même temps
01:03:35 puisque nous faisons des renouvelables
01:03:37 soi-disant et du nucléaire
01:03:39 s'est vu refuser
01:03:41 à deux reprises l'accès
01:03:43 à la réunion du club des renouvelables
01:03:45 nous avons eu deux impairs, nous devrions
01:03:47 pouvoir claquer la porte
01:03:49 et dire "attention" - et on ne l'a pas claqué cette fois
01:03:51 - et on n'a rien dit, mais ce qui est grave
01:03:53 ce qui est très très grave par rapport à l'Union
01:03:55 Européenne c'est qu'il faut revenir au
01:03:57 sous-bassement qui peut
01:03:59 conduire à l'éclatement de l'Union Européenne
01:04:01 c'est que l'Union Européenne s'est créée
01:04:03 en 1957 et ça je voudrais le rappeler
01:04:05 avec deux traités
01:04:07 le traité de la Communauté Européenne Économique
01:04:09 signé à Rome
01:04:11 - avant c'était Charbon-Acier
01:04:13 - avant Charbon-Acier qui était un échec
01:04:15 et ensuite c'est la Communauté
01:04:17 Européenne de l'énergie atomique
01:04:19 le traité Euratome
01:04:21 et pourquoi nous avons créé l'Union Européenne ?
01:04:23 parce qu'il y a eu la crise
01:04:25 du canal de Suez
01:04:27 qui a justement
01:04:29 impacté sur nos ressources énergétiques
01:04:31 et donc l'Europe a été
01:04:33 créée sur le fondement, il y avait même
01:04:35 l'Allemagne de l'Ouest, sur le fondement
01:04:37 du nucléaire et du développement du nucléaire
01:04:39 et donc l'Allemagne avec son petit
01:04:41 jeu belliqueux contre la France et l'énergie
01:04:43 nucléaire en Europe, remet
01:04:45 en cause les fondements
01:04:47 de l'Union Européenne elle-même
01:04:49 c'est d'une importance capitale
01:04:51 - on remercie Patrick qui nous a appelé
01:04:53 de Bègle et on accueille tout de suite Chantal
01:04:55 qui nous appelle de Bastia en Corse, bonjour Chantal
01:04:57 - Oui bonjour Chantal
01:04:59 - Oui bonjour André, bonjour à votre invité
01:05:01 alors moi j'aurais une question
01:05:03 parce que bon, on parle quand même aussi de notre argent
01:05:05 - Bien sûr, bien sûr
01:05:07 - Nos frilles 2, quand ils l'ont
01:05:09 fait sauter, nos frilles 1, 2
01:05:11 je veux dire pourquoi
01:05:13 l'Allemagne, l'Autriche, la France
01:05:15 et l'Angleterre n'a pas fait elles-mêmes
01:05:17 l'enquête, puisque c'était
01:05:19 les financeurs principaux avec la Russie
01:05:21 l'Allemagne
01:05:23 les Etats-Unis eux
01:05:25 nous imposent à l'Europe
01:05:27 des sanctions alors qu'eux
01:05:29 ils continuent à acheter
01:05:31 l'uranium à la Russie
01:05:33 et
01:05:35 pourquoi nous
01:05:37 ne prenons pas
01:05:39 ou il n'y a pas tant de solutions
01:05:41 ou on décide
01:05:43 de sortir de l'Union Européenne puisqu'on voit
01:05:45 que de toute façon ça ne marche plus
01:05:47 et que l'Allemagne des années
01:05:49 des années nous mette
01:05:51 des pots de bananes constamment
01:05:53 et pourquoi nos élus
01:05:55 ne sont pas capables
01:05:57 de défendre
01:05:59 les intérêts de la France
01:06:01 parce que qui dit guerre énergétique
01:06:03 dit guerre économique
01:06:05 donc je ne comprends pas
01:06:07 - Sur ce dernier point je voudrais rappeler
01:06:09 les travaux de la commission d'enquête parlementaire
01:06:11 de monsieur Armand
01:06:13 dont le rapporteur député Renaissance Armand
01:06:15 et le député
01:06:17 de monsieur Schellenberger DLR
01:06:19 dans cette commission d'enquête sur la souveraineté énergétique
01:06:21 ils n'ont abordé que la question de l'histoire
01:06:23 du sabotage du nucléaire
01:06:25 par les organisations politiques
01:06:27 ont été totalement occultées
01:06:29 cette dimension géopolitique
01:06:31 cette dimension de relation avec l'Allemagne
01:06:33 et même s'est assumé
01:06:35 ils ont dit on ne veut pas parler des relations avec l'Allemagne
01:06:37 donc il y a madame
01:06:39 vous avez parfaitement raison, non pas
01:06:41 le fait que nos gouvernants
01:06:43 ou nos élus ne souhaitent pas en parler
01:06:45 mais il y a un déni de réalité
01:06:47 et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis l'alerte
01:06:49 et que je dis au gouvernement
01:06:51 travailler sur la question
01:06:53 de la guerre énergétique
01:06:55 - Oui mais Fabien Boucler vous venez de dire
01:06:57 s'il y a déni de réalité et c'est qu'ils ne souhaitent pas en parler
01:06:59 - Et bien il va falloir qu'ils en parlent
01:07:01 et je suis là, mon livre répond à cette attente
01:07:03 de mettre sur le débat public
01:07:05 et quand l'on conteste
01:07:07 mes sources, il y a 400 à 500
01:07:09 sources officielles du Kremlin, de la Maison Blanche
01:07:11 de la commission européenne
01:07:13 et on attend une réponse officielle
01:07:15 par rapport à cet élément
01:07:17 parce que là nous sommes dans une situation d'urgence
01:07:19 et vous l'avez souligné parce que cette guerre de l'énergie
01:07:21 elle a un impact concret
01:07:23 sur les entreprises, sur leur vie, sur leur facture
01:07:25 sur toute l'économie
01:07:27 - Sur toute la vie de tous les français, ça fait la vie des gens
01:07:29 - C'est le sang de notre énergie
01:07:31 et on a monsieur Jean Covissier qui nous dit
01:07:33 on va limiter le nombre d'avions
01:07:35 - Voyage à quatre par vie
01:07:37 - On va faire de la décroissance
01:07:39 mais la décroissance c'est la pauvreté
01:07:41 le fait qu'on ne dispose plus
01:07:43 de services publics de qualité
01:07:45 moi au contraire je parle d'abondance électrique
01:07:47 c'est d'ailleurs pour ça que dans mon livre
01:07:49 je prône des grandes mesures
01:07:51 pour assurer l'indépendance énergétique
01:07:53 de la France et de l'Europe
01:07:55 - Oui mais Fabien Bouglet, alors le vrai problème aujourd'hui
01:07:57 avant de redonner
01:07:59 est-ce que le vrai problème c'est que
01:08:01 vu ce qui se passe, alors évidemment
01:08:03 et vous appelez, vous faites
01:08:05 très bien et votre livre est très nécessaire
01:08:07 de ce point de vue là, d'appeler
01:08:09 effectivement à un réveil et à une lucidité
01:08:11 mais s'il y a, je ne parle même pas
01:08:13 de la mauvaise volonté
01:08:15 ou de quoi que ce soit, mais sinon
01:08:17 est-ce que ce n'est pas la confrontation ouverte
01:08:19 c'est-à-dire cette guerre
01:08:21 est-ce qu'elle ne peut pas venir, je ne dirais pas chaude
01:08:23 mais cette guerre, est-ce qu'elle ne peut pas venir
01:08:25 plus active, on n'a pas eu le temps
01:08:27 on n'a pas eu le temps de parler des BRICS
01:08:29 et de tout ce qui se passe au niveau de la Chine, etc
01:08:31 cette guerre est mondiale, la guerre du village
01:08:33 - Elle est mondiale - Donc, est-ce que ça ne peut pas
01:08:35 se transformer en véritablement
01:08:37 coexistence
01:08:39 beaucoup moins pacifique, parce qu'on espère la coexistence
01:08:41 pacifique - Eh bien, écoutez
01:08:43 Medvedev, qui est l'ancien président
01:08:45 russe, qui est un haut dignitaire
01:08:47 de la Russie, a fait des annonces
01:08:49 en décembre 2022
01:08:51 en disant "Nous allons assister en
01:08:53 2023 à l'émergence
01:08:55 d'un quatrième Reich en Allemagne
01:08:57 piloté par l'Allemagne
01:08:59 et une confrontation - C'est la propagande de Medvedev
01:09:01 - Oui, oui, mais une confrontation avec le bloc
01:09:03 piloté par la France
01:09:05 et on voit bien que ces deux blocs
01:09:07 l'alliance des renouvelables
01:09:09 l'alliance Energie-Vine-deux
01:09:11 et l'alliance du nucléaire se déploient
01:09:13 parce qu'il ne faut pas oublier
01:09:15 Schumann, un des créateurs
01:09:17 - Robert Schumann - Robert Schumann
01:09:19 il voulait une collaboration et une coopération
01:09:21 entre les pays en Europe pour assurer
01:09:23 la paix par les échanges
01:09:25 industriels sur le charbon et l'acier
01:09:27 puis avec leur atome sur le nucléaire
01:09:29 c'est-à-dire que l'Europe
01:09:31 joue avec le feu, l'Allemagne joue
01:09:33 avec le feu avec l'Europe
01:09:35 ce n'est pas à la France de sortir de l'Union Européenne
01:09:37 c'est à l'Allemagne de rentrer dans le rang
01:09:39 de l'esprit et de la lettre
01:09:41 des institutions européennes
01:09:43 et le fait que la France
01:09:45 ait regroupé plus de 16 pays
01:09:47 autour d'elle, autour du nucléaire
01:09:49 peut peut-être
01:09:51 envisager que
01:09:53 en réalité l'Union
01:09:55 se casse en deux entre
01:09:57 le bloc historique de l'Union Européenne
01:09:59 basé sur le nucléaire - C'est possible à votre avis ?
01:10:01 - Oui, moi je pense que si l'Allemagne
01:10:03 continue sa
01:10:05 religion anti-nucléaire et ne
01:10:07 ne prenne pas de raison par rapport au sujet
01:10:09 et d'ailleurs, Mme Barbeug, ministre des Affaires
01:10:11 étrangères qui a fait son interview en France
01:10:13 la semaine dernière, ne donne pas un sentiment
01:10:15 d'apaisement sur cette question
01:10:17 et bien, je pense que l'Allemagne
01:10:19 devra à un moment choisir
01:10:21 entre rester dans l'Union Européenne
01:10:23 avec ses alliés ou quitter
01:10:25 l'Union Européenne, mais effectivement
01:10:27 si il n'y a pas ce
01:10:29 déploiement de l'énergie nucléaire
01:10:31 pourquoi on a besoin d'énergie nucléaire ?
01:10:33 C'est pas avec quelques éoliennes et des panneaux solaires
01:10:35 qu'on va construire
01:10:37 des sous-marins, des porte-avions
01:10:39 ou des tanks, il nous faut une électricité
01:10:41 puissante, seul le nucléaire
01:10:43 peut le faire sur notre territoire avec
01:10:45 un nouveau nucléaire et c'est pour ça que moi je
01:10:47 prône un plan nucléaire
01:10:49 européen, un grand plan qui est l'équivalent
01:10:51 du plan Messmer que nous avons
01:10:53 connu en France, au moment de la crise
01:10:55 d'ailleurs c'était pour répondre à la crise
01:10:57 pétrolière de 1973
01:10:59 et je pense qu'en réalité en Europe
01:11:01 nous devons déployer un
01:11:03 grand plan nucléaire européen en développant
01:11:05 les nouveaux réacteurs à neutrons
01:11:07 rapides, les nouvelles générations de réacteurs
01:11:09 et les centrales à eau pressurisée
01:11:11 d'ancien modèle. Et l'Allemagne
01:11:13 doit à un moment ou à un autre
01:11:15 obtempérer parce
01:11:17 qu'autrement nous arrivons à une
01:11:19 situation très compliquée à la fois
01:11:21 pour nos concitoyens et à la fois en Europe.
01:11:23 Sauf que nous avons la Chine, la Russie
01:11:25 ce que nous avons voulu, ça c'est très bien
01:11:27 la situation idéale mais vous savez très
01:11:29 bien que c'est en théorie ça va très bien
01:11:31 parce qu'en théorie tout se passe bien.
01:11:33 Merci beaucoup Fabien Bougliet d'avoir été avec nous.
01:11:35 Merci André Bercoff. Je rappelle ce livre
01:11:37 "Guerre de l'énergie au coeur du nouveau conflit
01:11:39 mondial" ça sort demain en librairie c'est aux éditions
01:11:41 du Rocher. Tout de suite vous avez