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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états. Le fait du jour.
00:03 C'est Petro qui vous parle et à qui,
00:06 susurrait-il dans l'oreille à François Hollande. Donc un ex-président de l'Ukraine
00:12 parlait à un ex-président de la République française.
00:16 Et en fait c'était pas du tout Poroshenko. C'était un farceur humoriste russe
00:22 qui a l'habitude justement de faire ça, se faisant passer pour un ministre, pour un économiste.
00:28 Il a piégé comme ça Christine Lagarde et puis d'autres personnalités.
00:33 Et là, et là, hier, nous avons reproduit l'intégralité
00:37 dans notre émission de Sud Radio, de Berkhoff dans tous ses états,
00:41 l'intégralité pratiquement de la conversation qui n'est pas piquée des hannetons.
00:45 Mais du coup, elle est devenue virale. Et quand je dis virale, mondiale.
00:50 Il fallait que je vous en parle, les éditeurs de Sud Radio, parce que Elon Musk,
00:53 le nouveau patron de Twitter, SpaceX, Tesla, etc. Elon Musk, le multimilliardaire,
00:58 voit ça, voit les photos et il tweet "what is this?" qu'est ce que c'est que ça ?
01:05 Et l'un des plus grands
01:06 comptes des Etats-Unis, compte tweet des Etats-Unis, Kaneoka,
01:11 lui a envoyé le lien avec quoi ? Avec le compte Sud Radio, avec le compte YouTube de Sud Radio.
01:17 Donc Elon Musk a vu la totalité.
01:20 Il en est resté comme de rond de flanc, d'ailleurs nous aussi, il faut le dire.
01:23 Parce que dans cette, je rappelle quand même juste rapidement,
01:27 il parle de tout et il dit en fait, alors on est pour, on est contre, c'est pas un problème d'opinion.
01:33 Il dit "oui, oui, oui, c'est une guerre par procuration des USA contre la Russie,
01:38 de l'OTAN contre la Russie, c'est une guerre par procuration".
01:41 Il dit "mais vous allez pas agramer jusqu'au dernier ukrainien ?"
01:44 "Ah, mais peut-être, peut-être, on verra, on ne sait pas".
01:47 Il parle de ce qui s'est passé du coup d'état en Ukraine de 2014, le fameux Maïdan, etc.
01:52 Et il dit "effectivement, nous sommes très contents que ça s'est passé comme ça", dit François Hollande.
01:58 Et puis il dit "oui, oui, oui, absolument, les accords de Minsk, les fameux accords de Minsk,
02:03 oui, Angela Merkel a raison, nous avons fait ça aussi, nous avons signé,
02:08 pas pour amener la paix tout de suite, mais pour que l'armée ukrainienne
02:13 se reforme, reprenne des forces et que l'Ukraine puisse se défendre".
02:18 Et très bien, contre effectivement les envahisseurs russes.
02:22 Voilà, c'est-à-dire qu'il raconte tout le mécanisme qui a précédé
02:26 ce qui se passe en ce moment et qui est loin d'être fini,
02:29 voilà comme quoi il faut faire attention et pas parler sans se renseigner qui est à l'autre bout du fil.
02:35 Allo ? C'est peut-être un imposteur qui vous parle.
02:39 Et François Hollande est tombé dans le pâleau comme beaucoup d'autres.
02:42 En revanche, réécoutez, c'est sur YouTube, sur la chaîne YouTube de Sud Radio,
02:46 réécoutez la chose ou écoutez la chose, vous verrez, c'est très révélateur.
02:51 Comme quoi, le parler vrai, eh bien le parler vrai, il faut savoir qui est à l'autre bout du fil.
02:56 Sud Radio André Bercoff.
02:58 "Ça balance pas mal"
03:00 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
03:04 Eh bien écoutez, il y a eu là, après plus de 6 mois de travail, 4 mêmes auditions,
03:09 dans un contexte de la crise du secteur énergétique, mais ça on le sait,
03:13 un rapport de la commission d'enquête parlementaire visant à établir les raisons de la perte de souveraineté
03:19 et d'indépendance énergétique de la France.
03:22 Voilà, il vient de sortir alors effectivement, pourquoi on a perdu notre souveraineté
03:29 alors qu'on l'avait, l'indépendance énergétique de la France alors qu'on l'avait.
03:32 Eh bien voilà, ils ont parlé de tout ça, mais nous pour en parler, on a préféré appeler Fabien Bouglet,
03:38 notre expert en éolienne et en nucléaire, il a écrit deux livres respectifs sur l'un et sur l'autre de ces énergies
03:46 et qui ont fait beaucoup parler d'eux.
03:49 Alors Fabien Bouglet, ce rapport de la commission d'enquête sur la souveraineté énergétique apportait-il du nouveau ?
03:55 Ecoutez, j'ai envie d'utiliser une expression shakespearienne, "beaucoup de bruit pour rien".
04:00 En réalité, j'ai suivi les travaux parlementaires de cette commission,
04:07 j'ai écouté beaucoup des auditions, j'ai lu le rapport qui a été rendu public hier,
04:13 je précise que j'avais été envoyé par un député aux 30 membres de la commission d'enquête mes deux livres
04:19 qui leur ont été envoyés avec un courrier d'accompagnement pour leur proposer de les aider.
04:24 Et je suis... on peut avoir une forme de satisfaction au travers de ces conclusions, de voir que...
04:32 Au moins ils ont posé la question.
04:33 Ils ont posé la question et ils ont surtout au travers des auditions mis en évidence ce que de nombreux experts,
04:40 ce que moi-même j'avais écrit dans mon livre au chapitre 9, c'est-à-dire "Sabotage politique",
04:45 donc il suffisait de lire effectivement ce chapitre, on a à peu près le résumé de la commission d'enquête,
04:50 c'est-à-dire comment les politiques ont fait un sabotage politique depuis à peu près 20 ans,
04:57 c'est-à-dire depuis la gauche plurielle de Lionel Jospin et de Dominique Voynette.
05:01 - Vous dites bien, Fabien Boucler, c'est un sabotage politique.
05:04 - Oui, sabotage politique d'ailleurs, tout le monde le dit.
05:06 Et ce qui est tout à fait intéressant d'ailleurs dans les commentateurs de la commission d'enquête,
05:10 c'est qu'ils découvrent, bon, sur Sud Radio vous êtes à l'avant-garde sur le sujet,
05:14 donc ça fait deux ans que vous évoquez cette question,
05:17 mais on découvre avec Le Monde, L'Express, le West France, des révélations éblouissantes.
05:24 Ce n'est pas des révélations éblouissantes, heureusement,
05:27 c'est bien un sabotage qui a été connu par de nombreuses personnalités.
05:32 - Mais alors sabotage par négligence, par distraction ou par intention ?
05:38 - Les trois. - À votre avis ?
05:40 - Par naïveté aussi, par incompétence, c'est-à-dire qu'on voit par exemple Dominique Voynette
05:46 parler du fait qu'il faut des terres rares dans le nucléaire,
05:49 et puis citer dans les terres rares le nobrium, qui n'existe pas en tant que terres rares,
05:53 et qui est un anxiolytique, par exemple.
05:55 - Ah bon, c'est intéressant. - Oui, c'était quand même vraiment intéressant.
05:57 - Nous avons des encyclopédistes, le termineau. - Voilà, on a dit qu'on a eu l'eau,
06:00 à qui on dit "mais vous avez reçu un rapport sur la nécessité de construire six centrales nucléaires",
06:05 il dit "non, je ne crois pas", il se tourne vers son ancienne chef de cabinet,
06:08 qui lui dit "si, si, vous l'avez reçu".
06:10 Donc on a quand même des grands moments de solitude,
06:14 en se disant "c'est ces gens-là qui pendant 20 ans ont gouverné la politique énergétique de la France".
06:19 Là-dessus, il faut le reconnaître, le rapport a mis en lumière, je dirais, à la fois cette incompétence et cette trahison.
06:27 Après l'audition de François Hollande, on voit bien, il dit "oui, la baisse de la part du nucléaire à 50%",
06:35 loi qu'il a promue dès son arrivée avec François Hollande.
06:38 - C'était une baisse nucléaire à 50%. - Voilà.
06:40 Pas d'études d'impact, pas d'études scientifiques.
06:45 Et en fait, de nombreuses personnalités, je les ai mentionnées dans mon livre,
06:48 disaient que ce n'était pas possible d'une baisse de part du nucléaire, c'est strictement impossible.
06:53 - Et c'était l'accord avec les écologistes. - C'était l'accord avec les écologistes,
06:56 avec Europe Écologie Les Verts, pour des plats de lentilles.
06:59 Ce qui fait dire à l'époque à Arnaud Montebourg, c'était un accord de coin de table.
07:04 D'ailleurs, Arnaud Montebourg est extrêmement féroce et avec raison.
07:07 Donc là, pour le coup, la commission d'enquête dans ces auditions ont été vraiment un révélateur.
07:14 Je pense que beaucoup des observateurs, des journalistes considèrent
07:18 qu'effectivement c'est une bonne chose.
07:20 Et je pense que c'est rendre public ce que beaucoup de sachants et d'experts connaissaient.
07:24 Sur ce point, il n'y a pas de difficultés.
07:28 - Mais ce qui est extraordinaire, dites-moi Fabien Bouclé-Pauris,
07:31 il y a 20 ans, ou un peu plus de 20 ans, où nous avions la France,
07:34 avait sa souveraineté et indépendance énergétique.
07:38 Elle l'avait ou pas ?
07:39 - Bien sûr, elle l'avait. Elle était en avance parce qu'il y a 20 ans, on avait Superphénix.
07:44 C'est-à-dire le réacteur à neutrons rapides qui mange les déchets nucléaires
07:48 des autres centrales nucléaires et qui créent de l'électricité.
07:50 - Et qui a été arrêté.
07:51 - Et qui a été arrêté par un accord politique entre Lionel Jospin et Dominique Voynet.
07:56 À l'époque, c'était dans la gauche plurielle.
07:59 Lionel Jospin ne pouvait pas gouverner sans les verts à l'Assemblée nationale.
08:02 Et donc, on se souvient qu'à l'époque, début des années 2000,
08:06 c'est le moment où Gerhard Schröder, en Allemagne, développe l'Energiewende,
08:11 c'est-à-dire la baisse de la part du nucléaire et le financement des renouvelables.
08:16 - Et c'est le moment également...
08:17 - Energiewende, le vent, l'énergie par le vent.
08:20 - Alors, Energiewende, c'est plutôt la transition énergétique.
08:23 - Ah d'accord.
08:23 - Et c'est surtout le fait qu'à l'époque, Gerhard Schröder finance le développement des éoliens
08:29 avec un prix garanti, ce que fait simultanément Kocher.
08:33 C'est l'arrêt Kocher en 2001 avec le financement des éoliennes
08:38 par un prix garanti et un prix subventionné.
08:40 Donc, on a ce phénomène des années 2000
08:43 où on a le début de la fin des éoliennes et...
08:47 - Le début ?
08:47 - Le début du développement des éoliennes et la fin du nucléaire
08:52 avec cette décision fondamentale dont Corine Lepage, d'ailleurs aussi,
08:56 qui était ministre de Juppé au préalable, avait été une actrice défendresse
09:00 de supprimer Superphénix.
09:03 Donc, Superphénix...
09:04 Alors, il faut rappeler quand même, pour être très clair
09:05 et pour montrer à quel point c'est gravissime,
09:08 c'est qu'aujourd'hui, Superphénix avait été repris au travers d'Astrid,
09:11 abandonné en 2019 par le président de la République
09:14 et pris en main par Bill Gates aux États-Unis,
09:18 puisqu'il a reçu par du département de l'énergie américain
09:21 3 milliards de dollars pour développer un réacteur à neutrons rapides
09:23 que nous avons abandonné il y a 20 ans.
09:25 - Donc, Astrid va être américaine.
09:27 - Le...
09:28 - L'enseignement, oui.
09:29 - Une des conclusions du rapport, c'est de relancer Astrid.
09:32 Enfin, c'est...
09:33 Là-dessus, rien de nouveau sous le soleil.
09:35 C'est-à-dire que c'est vraiment tout le monde,
09:37 tous les experts, tous les ingénieurs nucléaires disent qu'il faut relancer Astrid
09:41 et en particulier, pourquoi pas un petit réacteur modulaire,
09:44 ces petits réacteurs sous la forme d'un réacteur à neutrons rapides.
09:48 - Alors justement, ils parlent...
09:50 Ils retiennent juste pour...
09:52 Ils retiennent 6 grands erreurs passées, vous savez...
09:55 Et parmi lesquelles, parmi les erreurs passées,
09:57 justement, la fermeture de Fessenheim, par exemple.
09:59 - Ah bah oui, la fermeture de Fessenheim, dont on a vu en 2022
10:03 à quel point c'était grave, puisque Fessenheim produisait à peu près
10:07 13-14 TWh d'électricité qui partait principalement vers l'Allemagne,
10:11 donc en 2019 avant son arrêt.
10:14 Et Fessenheim, avec son arrêt de production et ne produisant plus,
10:18 eh bien, ça correspondait à l'importation d'électricité
10:23 que nous avons dû réaliser en 2022, c'est-à-dire 16 TWh.
10:27 C'est-à-dire que pour la première fois depuis 30 ans,
10:30 nous avons dû importer de l'électricité.
10:33 Première fois !
10:34 Parce qu'avec le plan Messmer, on était indépendants,
10:36 et surtout, nous exportions notre électricité.
10:39 Eh bien, pour la première fois, nous avons été déshonorés
10:42 avec le fait que nous devions importer principalement d'Allemagne, d'ailleurs.
10:45 Nous exportions à l'Allemagne, et depuis 2020,
10:48 nous importons d'Allemagne, et en 2022,
10:51 nous avons importé de tous les pays l'équivalent de ce que produisait Fessenheim.
10:56 Alors, quand j'entends certains dire "Fessenheim n'aurait pas servi"
10:59 ou les pro-nucléaires qui utilisent Fessenheim dire
11:02 "Fessenheim n'aurait pas été utile",
11:04 je suis désolé, mais les chiffres sont clairs et déterminants.
11:08 - Oui. Et donc, on exportait à l'Allemagne,
11:13 mais là, on importe d'Allemagne.
11:15 - Exactement. Et là-dessus, justement, si je peux me permettre,
11:18 je dirais que c'est, dans la commission d'enquête,
11:22 le grand défaut de la commission d'enquête.
11:25 C'est-à-dire que si elle a soulevé les petits problématiques d'arrangements locaux,
11:30 elle a fait une impasse absolument considérable
11:33 sur les enjeux géopolitiques liés à la guerre de l'énergie
11:37 que nous livre l'Allemagne, et que nous avons dénoncé il y a déjà de cela deux ans.
11:41 - Oui, absolument. Chez nous, notamment, vous êtes venu en parler,
11:44 et c'est vous qui avez, je me rappelle très bien en tout cas, révélé le fait que
11:48 dans les locaux du ministère de la Transition écologique,
11:52 il y avait une cellule pratiquement allemande ou pro-allemande.
11:55 - Une cellule allemande, oui. - Une cellule allemande qui s'appelle Lofateu
11:58 et qui comprend Greenpeace. Et là-dessus, j'en veux un peu à la commission d'enquête parlementaire,
12:02 parce qu'ils ont eu tous les éléments d'information,
12:05 j'ai eu des contacts avec des députés où je leur ai fait savoir
12:09 qu'il y avait une question fondamentale à traiter, qui était,
12:12 finalement, que la perte de la souveraineté énergétique
12:15 est liée à une offensive terrible que nous menait l'Allemagne,
12:18 et ils n'ont pas voulu la traiter. Et je vais vous citer une phrase
12:23 qui pour moi est presque la phrase la plus importante de la commission d'enquête.
12:27 C'est l'audition d'Henri Proglio qui est auditionnée vers le 12-13 décembre 2022.
12:33 - Donc il y a trois mois, quatre mois. - Trois mois.
12:35 Juste avant la crise, on commence à avoir la crise énergétique.
12:38 Et il dit "Depuis 30 ans, l'obsession allemande et la désintégration d'EDF,
12:44 ils ont réussi". Et à ce moment-là, c'est un moment fort,
12:48 parce que Henri Proglio, c'est l'ancien patron d'EDF,
12:51 au moment où EDF était florissant, le rapporteur Henri Armand
12:56 et le président de la commission d'enquête, Schellenberger,
12:59 restent de marre, ne disent rien, et font comme si de rien n'était.
13:05 Alors qu'ils avaient été avertis à non-encontre. - Ils n'ont pas réagi.
13:08 - Pas du tout, pas de question, pas de question sur ce que disait
13:11 Henri Proglio sur le rôle de l'Allemagne. Et d'ailleurs,
13:14 il y a eu plusieurs personnalités qui ont évoqué cette question.
13:18 Et il en parle dans le rapport Antoine Armand,
13:21 le rapporteur de la commission d'enquête, page 369.
13:24 Et je voudrais lire ce qu'il dit. "Il est vrai qu'un certain nombre
13:28 de personnalités auditionnées ont parlé de l'Allemagne
13:30 de manière assez virulente". Donc je dirais, il a été alerté.
13:34 - Ce qu'en termes galanches, ces choses-là sont dites.
13:37 - "Elles ont exprimé des procès d'intention, qui sont peut-être justes,
13:41 mais que je n'ai pas été en mesure d'étayer".
13:44 Que j'ai même pas été en mesure d'étayer.
13:46 Comme une commission d'enquête, c'est pour enquêter.
13:49 "J'ai donc appliqué un principe de prudence. Je rappelle qu'un procès
13:53 d'intention, c'est un soffice consistant à prêter à une personne
13:56 des mauvaises idées ou intentions qu'elle n'a pas".
13:59 Alors, je dirais... - Oui, c'est assez parlant ça.
14:03 C'est-à-dire donc, Fabien Tbouglé, vous faites des procès d'intention.
14:06 - Je fais des procès d'intention, à telle enseigne que Le Monde,
14:09 le 5 mars, dans un dossier complet... - 5 mars dernier, là.
14:13 - 5 mars, là, donc juste avant la fin, dit "à Bruxelles, la guerre du nucléaire
14:17 entre l'Allemagne et la France fait rage".
14:19 Et j'imagine que Mme Pannier-Runacher fait des procès d'intention
14:23 lorsque, à la Commission européenne, elle négocie d'arrache-pied
14:29 la défense du nucléaire par rapport à l'hydrogène vert.
14:32 Je pense qu'on fait des procès d'intention lorsque l'école de guerre
14:35 économique, avec M. Arbulot, fait un rapport sur comment l'Allemagne
14:39 nous mène la guerre énergétique. Je pense que M. Poglio fait des procès
14:42 d'intention lorsqu'il parle, en tant que personnalité sachante,
14:47 de la guerre que nous mènons au EDF.
14:49 - Attendez, Fabien Bouglet, comment il se fait que cette commission d'enquête,
14:53 qui a beaucoup d'éléments, les vôtres mais beaucoup d'autres aussi,
14:57 se dise "ah non, non, non, on ne va pas parler de ça", ou alors "prudence,
15:00 oui, on dit ça", alors que vous, vous dites, Fabien Bouglet,
15:04 que c'est l'élément central de cette guerre franco-allemande
15:08 sur l'électricité, l'énergie nucléaire, et on la met de côté,
15:13 la question ne sera pas posée...
15:15 - En fait, ce qui est assez intéressant, c'est que finalement,
15:18 tout est accrédité, c'est-à-dire que tout ce que j'ai écrit dans mon livre
15:21 globalement est accrédité par la commission d'enquête,
15:24 mais le chapitre 10, qui concerne la guerre avec l'Allemagne,
15:27 qui donne des éléments sourcés et documentés,
15:30 ils ne veulent pas en entendre parler. Moi, ça me fait penser un petit peu...
15:33 - Parce que toujours le couple franco-allemand...
15:36 - Exactement, mais moi, ça me fait penser, vous savez, un peu à ces personnes
15:39 qui disaient "ils ne penseront pas par la Belgique"
15:42 en parlant de la ligne Maginot, c'est-à-dire l'aveuglement français,
15:46 peut-être que certains des membres de la commission,
15:49 en tout cas les chefs de la commission d'enquête, ont été biberonnés
15:52 à l'ENA sur le couple franco-allemand, et que c'est même de l'ordre du déni,
15:56 c'est-à-dire qu'ils ne veulent même pas le voir et l'entendre.
15:59 Mais moi, je le répète, c'est la clé, une commission d'enquête
16:02 qui ne traite pas des difficultés que nous avons actuellement.
16:06 D'ailleurs, en plus, c'est tout à fait intéressant,
16:09 parce que j'ai des contacts aussi qui font que je sais que l'Élysée est au courant,
16:13 je sais que les affaires étrangères sont au courant,
16:16 qu'actuellement, il y a un corsetage de la politique énergétique de la France,
16:20 on le voit avec les prises de décision sur le nucléaire,
16:23 et en fait, la commission, là, se fragilise, voire se décrédibilise,
16:29 en n'évoquant pas un sujet essentiel,
16:32 qui est le fait que l'Allemagne a voulu détruire le nucléaire français
16:36 pour imposer son modèle éolienne couplé au gaz, gaz qui venait de Russie,
16:40 ou éolienne maintenant couplée au charbon.
16:42 - Et puis ses centrales à charbon, etc. - Exactement !
16:44 Et ça, ça n'est pas évoqué, ou du moins, de manière extrêmement superficielle.
16:48 Il y a aussi une question essentielle qui n'a pas été abordée par la commission d'enquête,
16:53 c'est Greenpeace, c'est WWF, c'est l'eau fatteuse.
16:57 Il y a eu un député qui a posé une question à l'Assemblée nationale
17:00 sur le rôle de cette officine installée au ministère de l'écologie.
17:04 Comment se fait-il que la commission d'enquête ne soit pas allée sur place
17:07 au ministère de l'écologie pour demander quelles étaient les activités
17:10 de cette officine allemande, qui est installée au cœur de la DGEC,
17:14 Direction Générale de l'Énergie et du Climat ?
17:16 Tout cela me laisse un goût amer d'un travail qui n'est pas véritablement commencé,
17:23 et je me dis, va-t-il falloir encore deux ans pour que les Français et les parlementaires
17:28 prennent conscience de la difficulté que nous avons avec l'Allemagne ?
17:32 - Mais Fabien Boucler, juste aujourd'hui, est-ce que vous avez l'impression,
17:36 au-delà de la commission d'enquête, que quand même, enfin, après avoir dit
17:39 "50% nucléaire", après avoir dit "on va arrêter", après avoir mis les centrales
17:44 à vraiment, presque, je ne dirais pas en panne, mais à l'arrêt,
17:49 est-ce qu'ils ont vraiment pris conscience qu'il fallait refaire ça
17:52 et qu'ils travaillent maintenant ?
17:54 - Voilà, ils travaillent, je dirais que, et ça aussi c'est un point positif
17:57 de la commission d'enquête, la commission d'enquête a cristallisé,
18:00 en quelque sorte, la politique du gouvernement, on le voit bien dans les actions.
18:04 Un défaut malgré tout, la commission d'enquête préconise encore 50 centrales éoliennes
18:09 au large des côtes françaises. Ils n'ont toujours pas compris le problème,
18:13 ils n'ont pas compris que les Français n'en veulent pas, que ce n'est pas la solution.
18:17 - Que ce n'est pas la solution miracle.
18:19 - Et que c'est surtout le grain de sable dans la filière nucléaire
18:22 qui a besoin d'énergie, de puissance et de soutien politique,
18:26 et pas qu'on lui mette des bâtons dans les roues avec des éoliennes
18:29 inefficientes et qui ne servent à rien.
18:31 Ça m'attriste que M. Schellenberger, qui est donc le président LR de cette commission,
18:36 ait signé un rapport qui préconise, et ça me donne plutôt un mauvais état d'esprit
18:43 par rapport au LR qui semble partir dans une dérive pro-éolienne.