Yassine Belattar, Anne Hidalgo, Robert Badinter : les perles du 27/06

Sud Radio

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Transcript

00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.

00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:18L'humoriste Yacine Bellatar, on peut tout dire de lui sauf qu'il est de droite, qu'il est conservateur

00:25pour le Rassemblement National, les yeux de Chimène, c'est vraiment pas son Chimène de fer à lui.

00:33Mais alors il a fait un petit podcast sur Jean-Luc Mélenchon, le Che Guevara du Nouveau Front Populaire,

00:41enfin le Comandante, le leader Maximo, le Chavez.

00:46Eh bien dis donc quand on entend Yacine Bellatar, mais vous allez entendre.

00:51Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:55Les perles du jour.

00:56L'idée Eddy Mitchell, vieille canaille.

00:59Mais là c'est pas du tout Johnny Eddy.

01:01Eddy Mitchell en revanche, dis donc, qu'est-ce qu'on en voit ? Qu'est-ce qu'on en voit ?

01:06Vous allez écouter, voilà, l'humoriste Yacine Bellatar qui a beaucoup d'humour.

01:12Je veux dire qu'on est pour ou contre ses opinions, mais il a de l'humour Yacine Bellatar.

01:17Eh bien il a fait une vidéo sur...

01:19Moi je pensais qu'il allait faire une vidéo sur Bardella, sur Marine Le Pen.

01:23Il en a fait sûrement, etc.

01:25Pour fustiger le nazisme aux portes de Paris.

01:28Les Waffen-SS qui arrivent.

01:30Non, non, non, non.

01:31C'est Jean-Luc Mélenchon.

01:32Et d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon, effectivement, sur une phrase de Jean-Luc Mélenchon qui, je dois dire, est intéressante.

01:38Écoutez.

01:39Jean-Luc, Jean-Luc, Jean-Luc.

01:42Jean-Luc Mélenchon déclare.

01:44Mon nom ouvre les portes dans les quartiers.

01:47Mais ferme ta gueule.

01:50Mais tu te prends pour qui ?

01:52Ton nom n'ouvre même pas une porte de chicha.

01:55J'arrive devant une chicha, je dis Jean-Luc Mélenchon, j'ai le droit d'une chicha pomme.

01:58Mais qu'est-ce que tu racontes ?

02:00Pour qui tu te prends ?

02:01Voilà les amis, les arabes et les noirs qui signent un blanc-seing à Jean-Luc Mélenchon.

02:05Vous êtes du bétail.

02:07Comprenez ça, du bétail ?

02:09Pensez à vos enfants, pensez à vos parents.

02:12Et arrêtez de laisser croire à cet individu qu'on est le fioul de sa mobilette.

02:16Il y a des gens qui ont du talent à LFI et qui veulent combattre le FN tout simplement sans commencer à faire des calculs chelous autour de leur personne.

02:23Mais putain, mais Mélenchon, mais quelle honte ce que t'es devenu.

02:28Vraiment, t'es le pire mec au foot.

02:30Quand je dis dans mon spectacle sur toi que je me rappelle le mec qui avait le ballon et qui partait avec son ballon, il disait je joue plus et plus personne pouvait jouer.

02:40Je suis en fou rire depuis tout à l'heure sur sa phrase.

02:42Il a dit le nom Mélenchon ouvre des portes dans les quartiers.

02:46Mais je crois qu'il n'y a même aucun rappeur qui a fait preuve d'autant de certitude et d'arrogance.

02:51Putain, mais normalement les rappeurs ils disent moi j'ouvre les portes de mon quartier.

02:55Et encore, même son quartier le rappeur il n'est pas sûr.

02:59Mais toi tu ouvres les portes des quartiers.

03:01T'arrives, c'est plus Sésame ouvre-toi, c'est Mélenchon ouvre-toi.

03:05Mélenchon, je sais que t'aimes pas les arabes et les noirs au foot.

03:10Est-ce que tu les considères inférieurs ?

03:12Parce que tu le sais bien.

03:14Alors écoutez, moi j'ai voulu tester effectivement, moi j'aime bien, avec modération bien sûr, mais j'aime bien fumer la chicha moi.

03:21Moi j'aime bien ça vraiment.

03:23Le pomme, le goût de pomme tout ça, j'aime bien ça.

03:25Et je suis entré dans une boîte à chicha que je connais pas loin de chez moi.

03:30Et je leur ai dit, voilà je viens de la part de Jean-Luc Mélenchon et je me suis dit ils vont me faire une ristourne.

03:35Voilà.

03:36Ils m'ont dit quoi ?

03:38J'ai dit Jean-Luc Mélenchon.

03:39Et il a entendu, il a entendu Jean-Luc Méachiche.

03:43Il dit non, non, non, on fait pas ça ici.

03:45J'ai dit non, non, non, Mélenchon, non.

03:46Voilà.

03:47Je n'ai pas eu de ristourne, cher Jean-Luc Mélenchon.

03:49Alors je ne sais pas si le nom Jean-Luc Mélenchon, quelle boîte il ouvre.

03:53En tout cas, je dois dire que Yacine Bellatar l'a vraiment accommodé à quelle sauce.

03:59Vous avez écouté.

04:04Mais vous savez qu'on a tous rêvé à ça.

04:06Vous vous rappelez, le 23 juin, le 23 juin, Anne Hidalgo devait se plonger dans la scène

04:11avec un certain nombre de gens, avec ses adjoints.

04:15Et rappelez-vous, il y a eu un hashtag.

04:17Je chie dans la scène.

04:18C'est pas...

04:19C'était pas bien.

04:20On a vraiment désapprouvé cela ici.

04:22Toute l'équipe a désapprouvé complètement.

04:25Vraiment.

04:26Vraiment.

04:27Non, non.

04:28Je dois dire que Esteban, il était dans tous ses états.

04:32Je ne dis pas Manu.

04:34Non, non, on ne va pas faire ça.

04:36Alors, ça a été reporté.

04:37Comme vous savez, ça a été décalé à une date ultérieure.

04:41Mais alors, ça n'a pas empêché Anne Hidalgo de continuer à parler, à parler, à parler.

04:46Et là, on a évoqué, on lui a dit, mais si Jordan Bardella avait la majorité absolue,

04:51le gouvernement national, et qu'il devenait premier ministre.

04:54Et là, Anne Hidalgo a une phrase.

04:57Alors là, une phrase de résistante.

04:59Vraiment.

05:00Une résistante.

05:01C'est Jean Moulin, c'est la passionné Aria, c'est Nopa Saran.

05:04Elle a dit, je le prendrai, même si les premiers ministres, aucune photo avec lui.

05:09Oui !

05:10Bravo Anne Hidalgo.

05:11Je suis content.

05:12Vous voyez, quand il y a des gestes de résistance comme ça,

05:14quand il y a des gestes, elle sort de sa zone de confort.

05:17Elle prend des risques.

05:18Elle prend les risques de se faire fusiller au Mont-Valérien ou ailleurs.

05:21Non, elle y va.

05:22Elle ne prendra aucune photo avec Jordan Bardella.

05:25Bravo Anne Hidalgo.

05:27Voilà.

05:28Quand on est résistante comme ça, on sent que la France a vraiment de l'avenir.

05:35Georges Brassens, d'accord, quand on est con, on est con.

05:37Mais enfin, il ne faut pas quand même stigmatiser une population en terre.

05:40Par exemple, par exemple, le collège de Saint-Étienne-de-Cuine, en Savoie,

05:45devait être baptisé le collège Robert Badinter.

05:49Eh bien, non, ça ne sera pas.

05:52Pourquoi ?

05:53Mais pourquoi ?

05:54Qu'est-ce qu'il y a ?

05:55C'est contre Robert Badinter ?

05:56Pas du tout.

05:57Dans une lettre adressée au conseil départemental,

05:59les professeurs, pas les élèves,

06:01ont expliqué que les collégiens ne connaissent pas suffisamment cette personnalité

06:05et risqueraient, écoutez-moi bien, résidents du Sud Radio, auditeurs du Sud Radio,

06:10ils risqueraient de la confondre avec l'enseigne de supermarché intermarché.

06:15Ah ben oui, c'est vrai.

06:17Intermarché !

06:19Les mousquetaires de Badinter.

06:21Eh oui, c'est formidable.

06:23On dit que le niveau monte, c'est formidable.

06:25Et oui, les collégiens, vous comprenez,

06:27les adolescents seraient incapables de faire la différence

06:30entre un ministre de la Justice et cette enseigne.

06:32C'est vrai.

06:33D'ailleurs, en ce moment, vous savez qu'il y a quelque chose.

06:35Vous savez qu'il y a des professeurs dans le 8e arrondissement

06:38qui disent qu'il faudrait débaptiser les Champs-Elysées

06:41parce qu'Auchan, ils connaissent Auchan,

06:44mais Auchan-Elysée, oui, oui, on connaît là.

06:46Et je vous assure, moi j'ai écouté un peu,

06:48ils me disaient, mais il a écouté Auchan-Elysée,

06:51vous savez Joe, le grand Joe.

06:54Ça y est, j'ai oublié son nom.

06:57Le grand Jonas, magnifique.

06:59Auchan-Elysée.

07:00Ah oui, Auchan.

07:01Non mais c'est Auchan.

07:02Et puis, regardez, Carrefour.

07:04Oui, mais c'est quoi ? C'est quel Carrefour ?

07:06On va pas quand même débaptiser Carrefour.

07:08Et Leclerc.

07:09Oui, il y a le général Leclerc.

07:10Mais qui c'est le général Leclerc ?

07:11Nous, on connaît Leclerc.

07:12Le général Leclerc, ah oui, celui qui a libéré Paris, là.

07:15Non, non, on connaît le général Leclerc.

07:17Il y a quelque chose quand même de très, très, très,

07:21et vraiment, je vais vous dire ce qui est plus qu'énervant,

07:27plus que rageant,

07:28c'est que ce ne sont pas les élèves qui ont dit ça.

07:31Ce sont les professeurs qui ont demandé

07:33que ça ne soit pas baptisé Robert Badinter.

07:37Des parents d'élèves sont choqués de l'explication des professeurs

07:40et jugent ce refus honteux.

07:42Et ils disent, les parents d'élèves, en tout cas certains,

07:44s'ils abandonnent l'ambition de leur apprendre

07:46qui a aboli la peine de la mort en France,

07:48ça montre un état d'esprit problématique

07:50au sein de l'éducation nationale.

07:52Et puis, les collégiens disent,

07:54attendez, bon, on ne connaît peut-être pas Robert Badinter,

07:56mais on ne demande pas mieux de le connaître.

07:59Ce qui est hallucinant dans cette histoire

08:01et qui montre vraiment que quelque chose

08:04est en train de se transformer en paillasson,

08:07c'est que des professeurs disent,

08:09ah oui, étant donné qu'ils ne connaissent pas Badinter,

08:12qu'ils vont confondre avec Intermarché,

08:14eh bien on ne fait pas ça.

08:15Mais vous imaginez ?

08:16Mais on est à quel stade là ?

08:18Mais votre boulot, c'est justement de leur enseigner

08:21qui est telle personne ou telle personne ou tel général.

08:24Mais vous faites quoi dans la vie ?

08:26Vous faites quoi ?

08:27Mais qu'est-ce que c'est que ce renoncement ?

08:29Qu'est-ce que c'est que cette posture ?

08:31Excusez-moi, l'arvère !

08:33Enfin, on va mettre l'intention,

08:35on va confondre avec Intermarché, c'est ça ?

08:38Mais où êtes-vous ?

08:40Mais comment êtes-vous ?

08:41Je veux bien que vous soyez dans le pas de vague,

08:43je veux bien que vous soyez...

08:44On a tout lâché alors, on a tout abandonné,

08:46on va en parler juste après,

08:48ceci après les informations.

08:50Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ?

08:52Avec Aude Denisot, qui est professeure,

08:54qui va nous raconter des choses absolument passionnantes

08:56et en même temps préoccupantes.

08:58Mais vous avez peur de quoi, là ?

09:00Vous avez peur de votre ombre ?

09:02Ou vous avez peur, peut-être, d'enseigner ?

09:04Je ne sais pas, en tout cas,

09:05il y a des professeurs qui font un travail formidable,

09:08et la majorité font un travail formidable,

09:10mais alors que c'est professeurs

09:12qui ne lisent surtout pas Robert Beninter

09:14parce que c'est Intermarché,

09:16et demain, surtout pas les Champs-Elysées

09:18parce qu'ils vont confondre avec Auchan, etc.

09:20Mais vous êtes où, vous êtes ?

09:22Franchement, franchement,

09:25il y a de quoi rire

09:27de peur d'être obligé d'en pleurer.

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