Amélie Oudéa-Castéra : un jour, une affaire...

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Transcript

00:00 *Musique*

00:13 Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:16 *Musique*

00:18 Mes états, je ne suis pas le seul, comme vous le savez.

00:22 Avant de parler du Yémen avec Romain Molina et son livre tout à fait passionnant sur la guerre et la guerre des affaires, on va parler d'une autre affaire.

00:35 Celle d'Amélie Oudea Castera.

00:40 Aucun jugement personnel et puis juste quelque chose à l'avis.

00:45 Je trouve assez hallucinant, vraiment, je ne comprends pas, qu'elle ait déjà, elle est ministre des sports.

00:51 Bien, il y a dans quelques mois, c'est pas un scoop, les Jeux Olympiques, ils vont se tenir en France, en général à Paris en particulier.

01:01 Mais est-ce qu'on trouve qu'il n'y a pas assez de travail à faire avec ça pour qu'on la nomme en même temps ministre de l'Éducation Nationale ?

01:08 Juste une question, l'Éducation Nationale, c'est pas le ministère des chaussettes reprisées, c'est quand même autre chose.

01:15 Alors fallait-il le faire ? Et alors du coup, du coup, effectivement, depuis qu'elle a été nommée ministre de l'Éducation Nationale,

01:25 elle a parlé, elle a beaucoup parlé, elle s'est excusée, elle s'est rétractée.

01:29 Alors Mediapart a fait la, qui a fait l'enquête effectivement sur un certain nombre de choses, mais a fait une espèce de résumé

01:38 et on constate quand même, c'est assez étonnant, je veux dire, on pourrait se rire si c'était pas quand même préoccupant,

01:46 de voir que tous les jours, tous les jours, il y a eu quelque chose sur, sur ou de, en provenance de Amélie Oudea Castera.

01:57 Je les rappelle rapidement, donc vendredi 12 janvier, Mediapart révèle que les enfants de la nouvelle ministre

02:04 sont à Stanislas, c'est l'école Stanislas, établissement privé ultra, ultra réac, ça c'est évidemment Mediapart qui le dit,

02:12 gauchiste un jour, gauchiste toujours, voilà, épinglés par son inspection.

02:17 Bien, samedi 13, AOC, donc Amélie Oudea Castera, AOC s'excuse d'avoir lié la scolarisation de ses enfants à Stanislas,

02:26 parce qu'elle avait parlé d'eau paquet d'heures non remplacée à l'école publique littrée où avait été inscrit son aîné.

02:33 Bon, alors, heure non remplacée, heure remplacée, grosse discussion, grosse polémique.

02:38 Dimanche, l'ancien instite du fils aîné de la ministre à l'ITRE prend la parole dans Libération pour dénoncer les explications,

02:47 d'après elle, fallacieuses de Amélie Oudea Castera.

02:50 Bon, là, on comprend, les professeurs ou les instituteurs ou autres se défendent.

02:56 Lundi, la ministre est contrainte, alors là c'est quand même plus préoccupant pour elle,

03:02 la ministre est contrainte de reconnaître que son fils n'a en réalité passé que 6 mois en maternelle à l'ITRE, à l'école publique littrée.

03:08 6 mois, c'est vraiment difficile pour se faire une idée complète de ce qui se passe dans l'école publique,

03:14 même s'il y a beaucoup de choses à dire dans l'école publique.

03:16 Mardi, on continue, tous les jours, AOC sera à l'ITRE, donc,

03:23 Mediapart publie un rapport d'inspection accablant sur Stanislas, jusqu'ici, caché par les ministres Attal et Oudea Castera.

03:31 Mercredi, sur France 2, AOC minimise les accusations visant l'établissement et affirme qu'un seul cas d'homophobie est relevé dans le rapport d'inspection, ce qui est faux.

03:42 Voilà, ça continue.

03:44 Jeudi 18, interrogée par Mediapart sur son conflit d'intérêt dans le suivi du dossier, AOC annonce qu'elle se déporte désormais des sujets relatifs à Stanislas,

03:54 donc elle ne s'occupe plus de Stanislas, même en tant que ministre de l'Éducation nationale.

03:59 Ça fait quand même un peu beaucoup.

04:02 Alors, le parquis de Paris confirme qu'une enquête visant Stanislas a été ouverte à l'automne dernier pour injure publique en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre,

04:13 après un signalement de l'inspection.

04:15 Samedi, Mediapart, très encore lui, révèle que le fils de la ministre a bénéficié d'un système de contournement de parcours sup' à Stanislas.

04:25 Sans compter, parce que ce n'est pas fini encore, évidemment, le problème de la rémunération d'Amélie Oudea Castera,

04:38 quand elle était présidente directrice générale de la Fédération française de tennis, elle l'a été de 2021 à 2022.

04:46 Et elle a touché, notre chère AOC, 400 000 euros bruts annuels et 100 000 euros de primes d'objectifs.

04:56 C'est-à-dire, alors là vraiment ça la dépasse, ça dépasse Amélie Oudea Castera, ça veut dire qu'une directrice de la Fédération française de tennis,

05:05 je veux bien que ça demande un travail, touche 500 000 euros par an.

05:14 Quand même, ça paraît, je ne sais pas, il y a beaucoup de patrons français qui ne touchent pas ça,

05:20 alors vous allez me dire qu'il y a des footballeurs qui touchent 10 fois ça, mais enfin,

05:24 présidente de la Fédération française de tennis, ce n'est pas comme être sur le terrain en train de taper le ballon.

05:29 Donc tout ça fait beaucoup, alors écoutez, on ne va pas charger la mule, comme on dit, on ne va pas la charger de tous les péchés,

05:38 mais quand même, encore une fois, ce que je trouve hallucinant, je répète,

05:42 comment quelqu'un qui est ministre des sports et qu'on garde comme une des sports, on lui donne en plus, et c'est ça pour moi peut-être,

05:51 je dirais, l'un des sujets les plus vraiment motifs d'inquiétude, c'est qu'on la nomme au ministère de l'éducation nationale,

05:58 sans lui enlever le ministère des sports.

06:00 Et bien franchement, c'est assez surréaliste, ça s'appelle gouverner.

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