Omar Sy, drame à Châteauroux, concours de Miss et IA : les perles du 29/04

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Transcript

00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, les perles du dialogue de partie de campagne de Jean Renoir.

00:08 Un film datant de 1946, un film qu'on peut voir, revoir, un chef d'oeuvre évidemment, Jean Renoir.

00:15 Jean Renoir est un des plus grands cinéastes français bien sûr.

00:19 Alors il s'est passé quelque chose samedi qui aurait pu être très bien et que, au fond, nous on aurait applaudi.

00:26 Sauf que, voilà, la ville de Trappes rendait hommage à l'un de ses enfants les plus célèbres, Omar Sy.

00:34 L'acteur Omar Sy effectivement qui fait une carrière remarquable aux Etats-Unis, à Los Angeles,

00:40 qui a été connu par ce film "Les Intouchables" bien sûr, qui a joué Arsène Lupin, et qui était à Trappes ce lundi.

00:49 La ville lui rendait hommage puisque c'est l'enfant du pays, l'enfant de la ville.

00:54 Et il y avait Jamel Debbouze qui était là, il y avait d'autres amis, et en grande pompe,

01:00 il a, non pas inauguré, mais le cinéma grinde Omar Sy, voilà le nouveau cinéma de Trappes, Omar Sy.

01:14 Or, ce n'est pas un nouveau cinéma bien sûr, c'est un cinéma qui date de plusieurs dizaines d'années

01:21 et qui s'appelait jusque samedi, le cinéma Jean Renoir.

01:26 Voilà, c'était un cinéma très très connu, d'ailleurs que tous les enfants de Trappes, y compris Omar Sy, y compris Jamel Debbouze connaissaient.

01:34 Et voilà, c'était le cinéma Jean Renoir, voilà.

01:38 Et en fait, qu'est-ce qui se passe et pourquoi on réagit ?

01:46 Pour une chose très simple, que la ville de Trappes consacre et dédie un cinéma à Omar Sy, c'est très très bien, et on comprend.

01:55 Il ne s'agit pas de comparer qui que ce soit à quoi que ce soit.

01:58 Le problème, c'est que le cinéma Jean Renoir n'est pas le seul cinéma de Trappes qui n'est pas un village de 200 habitants.

02:07 On aurait pu une salle de spectacle, on aurait pu inaugurer une salle de spectacle, confier une salle de spectacle et la nommer Omar Sy sans problème.

02:16 Mais qu'est-ce que ça veut dire ce symbole d'enlever l'un des plus grands réalisateurs du cinéma français ?

02:22 Une espèce de légende du cinéma français, c'est pas un inconnu, etc.

02:27 qui représente un patrimoine, un patrimoine qui représente effectivement un symbole de la qualité du cinéma français

02:35 qui aujourd'hui, on peut dire n'est pas ce qu'elle était, et franchement une partie de campagne, c'est autre chose que les Intouchables.

02:41 Mais ce n'est pas le problème de la qualité, moi, qui ne me gêne pas du tout.

02:44 Mais est-ce qu'on a besoin de dé-baptiser ? Est-ce qu'on a besoin de... de quoi ?

02:50 Vous savez, pour moi, c'est comme une espèce de, je sais pas moi, de vol de statut, c'est une espèce de... oui, de vandalisme.

02:59 Parce que Omar Sy mérite effectivement, écoute, c'est l'acteur qui a fait sa carrière à Hollywood et ailleurs, très bien,

03:07 et il va être le membre du jury du prochain festival de Cannes, mais franchement, franchement,

03:13 est-ce que ça mérite d'enlever, de faire disparaître Jean Renoir ?

03:18 Toujours du passé faisons table rase, on déboulonne les statues, on flambe, on quoi ?

03:25 Qu'est-ce que ça veut dire ? Comment la ville de Trappes n'a pas pensé qu'elle pouvait avoir une autre salle de spectacle

03:32 qui pouvait rendre hommage à l'enfant du pays, à Omar Sy ou à Jamel Debbouze ?

03:40 Et c'est très bien comme ça. Ce qui est tuant dans le cerveau de certaines gens, c'est qu'il faut qu'ils éliminent.

03:48 Je dis même pas qu'ils remplacent, pas tout de suite, on me dira "ah, le remplacement !"

03:51 Je dis pas qu'ils remplacent, mais quelque part, c'est aussi ça, et ça ne veut rien dire,

03:56 qu'il s'appelle Omar Sy ou Jérôme Dupont, c'est la même chose.

04:00 On ne débattise pas, on n'enlève pas le cinéma Jean Renoir,

04:04 on n'enlève pas ce qui fait l'essentiel de l'art du cinéma français, c'est tout.

04:09 C'est ça qu'on ne comprend pas, qu'est-ce que c'est que ce business ?

04:12 Qu'est-ce que c'est que cette espèce de facilité glauque à vraiment se débarrasser de tout ce qui était le passé, l'histoire,

04:22 alors que la partie de campagne et les films de Renoir sont plus présents que jamais,

04:27 et sont plus remarquables que jamais, et on aimerait que les actuels acteurs fassent la moitié du quart

04:34 de ce que faisait Jean Renoir et les acteurs qu'il avait à l'époque.

04:38 Donc, que Jean Renoir passe à la trappe, non, vraiment pas.

04:43 On est fatigué de dire ça, mais voilà, Matisse tué à Château-Roux par un mineur de 15 ans,

04:54 qui avait déjà été arrêté pour vol aggravé à violence la semaine dernière, un adolescent de 15 ans, voilà.

05:03 Et puis quoi ? Et puis Lola Davier, 12 ans, Thomas Perrotteau, 16 ans, Matisse Marché dont je viens de parler, 15 ans,

05:10 et n'oublions pas Timothée, Laurent, Morane et tous les autres, n'oublions pas Chamsédine, aussi le jeune Chamsédine,

05:16 parce qu'il parlait à la soeur d'un, je ne sais pas comment l'appeler, d'une racaille ou autre, qui a été aussi tabassée à mort.

05:26 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?

05:29 Oui, ben voilà, ça va, et puis, alors je vais vous faire entendre juste quelque chose.

05:33 Vous savez qu'Abril Attal avait demandé qu'on expérimente le port d'une forme à l'école.

05:39 Et donc, il y a un directeur, là-bas, un directeur de collège, de, pardon, de...

05:48 Oui, Nicolas Bourrèze, voilà, Nicolas Bourrèze.

05:52 Donc, il a effectivement dit quelque chose ce matin, il a fait une vidéo ce matin.

06:00 Écoutez-la, il ne va pas aller à l'école pour la première fois depuis 15 ans, il n'ira pas dans son propre établissement, voici pourquoi.

06:06 Bonjour, je suis Nicolas Bourrèze, directeur de l'élémentaire André Chénier à Neuilly-sur-Marne, dans le département de la Seine-Saint-Denis.

06:15 Nous sommes lundi matin, et pourtant, je n'irai pas travailler, je n'irai pas dans l'école que je dirige depuis 15 ans.

06:22 J'y consacre ma vie.

06:25 Et je n'irai pas parce que je suis pris pour cible, parce que j'ai souhaité m'engager dans le projet ministériel porté par l'actuel Premier ministre d'expérimentation de la tenue commune.

06:35 Un comité de défense de l'école publique à Neuilly-sur-Marne, qui est farouchement opposé, me cible,

06:41 m'insulte de la pire des façons, m'expose lâchement, dangereusement, en distribuant des tracts dans la cité, dans tout le quartier, dans toute la commune.

06:53 Des tracts qui me qualifient d'anti-musulman.

06:56 On sait où ça a mené, on connaît déjà plusieurs histoires malheureuses.

07:02 Donc je ne veux pas aller travailler, je ne veux pas aller exposer mes élèves à des risques qui pourraient être immenses, qui pourraient être inconsidérés, si je le faisais.

07:12 Et puis je ne tiens pas non plus à m'exposer moi-même.

07:15 Et que veulent-ils en fait dans ce comité ?

07:17 C'est très très très très bien de parler de l'Europe dans la défense, c'est très bien de parler de baradigme nouveau, c'est très bien de parler du nucléaire, c'est très bien de se défendre.

07:26 Mais qui défend Nicolas Bourreze ? Qui ne peut plus aller en classe ?

07:31 Alors effectivement, on va, Nicole Belloubet l'a dit, elle a fait un tweet, on va renforcer sa protection, etc.

07:37 On fera attention, on va sanctionner.

07:39 Mais qui les défend vraiment ?

07:41 Qui défend ces jeunes qui se font poignarder, tabasser tous les jours ?

07:45 Qui ? Qui et comment ?

07:47 On va attendre quoi ? On va attendre la guerre ?

07:50 On va attendre effectivement qu'il y a d'autres menaces que ce qui se passe en Russie, Ukraine et compagnie.

07:59 Bien sûr que c'est grave, mais croire parce qu'on est nous, parce qu'un certain nombre de gens sont bien protégés dans leurs ouates et dans leurs iglots,

08:08 qu'ils vont éviter cette espèce de lamentable fait d'hiver, ça fait hurler de rire les faits d'hiver,

08:16 cette espèce de lamentable attentat à la personne qui se passe tous les jours en France aujourd'hui, c'est ça l'Europe ?

08:24 C'est ça l'Europe qu'on veut et je n'ai pas parlé d'Amsterdam et tout le reste, il est temps quand même qu'on se réveille.

08:30 Sinon les lendemains qui déchantent, ils sont déjà là.

08:34 On va se retrouver dans un instant après les infos de 13h, on marque une courte pause sur Sud Radio,

08:38 on va revenir pour le face à face avec André Bercoff qui reçoit Bertrand Vergeli.

08:42 A tout de suite sur Sud Radio.

08:45 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, midi 14h. André Bercoff.

08:49 Avec Aper, la marque de vêtements qui respecte votre identité, en vente exclusive sur aper-mod.com.

08:57 Ici Sud Radio.

09:01 Les Français parlent au français.

09:05 Les carottes sont cuites.

09:08 Les carottes sont cuites.

09:10 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.

09:13 Un sujet qui va inspirer tout de suite après ceci le philosophe Bertrand Vergeli.

09:18 Il n'y aura plus d'influenceurs, plus d'influenceuses, plus de Miss, plus de concours de beauté.

09:25 Oui il y en aura, un seul, celui organisé par l'intelligence artificielle. Écoutez.

09:32 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.

09:35 Je suis belle, je suis intelligente, je suis Miss Français.

09:41 Je suis une intelligence artificielle.

09:45 Je séduis avec ma voix mécanique, ma beauté synthétique.

09:52 C'est son éveil.

09:54 Alors vous voyez, le directeur du Sud Radio, résistant Sud Radio, ça, vous savez quand ça a été fait, ça a été fait en 10 secondes.

10:00 Notre réalisateur Thibaut Sedler a donné à une application d'intelligence artificielle en disant voilà,

10:08 on veut une femme, Miss France, qui dit qu'elle est très belle et qu'elle est intelligence artificielle.

10:15 En 10 secondes, je suis témoin, et regardez, en 10 secondes on a eu la chanson.

10:20 On a eu, mais encore un tout petit peu Thibaut, on a eu ceci.

10:24 On a eu, voilà, ce que vous avez écouté.

10:26 Je suis belle, je suis intelligente, je suis Miss Français.

10:31 Je suis une intelligence artificielle.

10:35 Mais qui est cette chanteuse ? Elle n'existe pas.

10:39 Voilà, et pourquoi on en parle ? Parce que ça y est, le premier concours de beauté qui met en compétition des candidates virtuels aura lieu le 10 mai prochain.

10:49 Voilà, ça y est, un concours de beauté, des femmes générées de toutes pièces par ailleurs, voilà.

10:54 On dira voilà, la plus belle, etc.

10:57 D'ailleurs, on a vu des photos, elles sont absolument sublimes.

11:00 Il y a Althana Lopez qui est coach fitness virtuel.

11:03 Elle est membre du jury.

11:05 Elle n'existe pas, c'est l'intelligence artificielle, mais elle est membre du jury du concours qui va désigner la Miss Intelligence Artificielle.

11:14 C'est pas beau ça ? C'est quand même très très très intéressant de ce point de vue là.

11:18 Pourquoi ? Parce que, on a mis, alors les filles, on a regardé déjà absolument sublime, là, des créatures superbes.

11:26 Donc déjà, ça va faire, alors il faut se faire traiter évidemment de sexistes et de misogynes, les gens qui ont organisé ça.

11:35 Mais il n'y a pas de problème, on veut des poses suggestives, etc.

11:40 Et il faut savoir que les deux figures majeures de l'intelligence artificielle s'appellent Emily Pellegrini et Althana Lopez, les deux parties du jury.

11:50 Le profil d'Althana Lopez rapporterait déjà 11 000 dollars par mois, toujours selon Forbes, la revue Forbes,

11:59 et cumule déjà plus de 300 000 followers, 300 000 suiveurs, 300 000 amateurs sur Instagram.

12:07 Cheveux roses, plastique irréprochable, voilà.

12:10 Et elle confie dans sa bio Instagram, parce qu'évidemment elle a une bio.

12:14 Elle a une âme de gameuse, une âme de joueuse, et elle adore le sport.

12:19 C'est pas beau ça ? Mais de quoi vous avez besoin ? Mais de quoi vous avez encore besoin ?

12:24 Elles vont être là, elle ou il, etc.

12:27 Et puis pour les femmes, et puis pour les autres, il y aura effectivement des Ken,

12:31 comme il y aura eu des Barbies de l'intelligence artificielle, tout ça, et voilà.

12:35 Alors les entrepreneurs du jury, il y a quand même des personaux et des vrais, un entrepreneur et une historienne, voilà.

12:42 Et alors, c'est très intéressant parce qu'on dit "mais qu'est-ce que vous faites là,

12:46 puisqu'il y a des gens de l'intelligence artificielle, vous n'avez plus besoin d'avoir un jury".

12:50 Si, si. Il ne s'agit pas d'avoir des fesses, des seins et des silhouettes fantaisistes.

12:54 Les créateurs ont la possibilité de changer la perception, au cas public, des femmes dotées d'intelligence artificielle,

13:00 et j'espère jouer un rôle à cet égard en sélectionnant une gagnante qui incarne le monde moderne.

13:07 Voilà, donc le 10 mai, à l'issue du concours qui m'émettra la gagne de gagnant de remporter 15 000 dollars,

13:12 dont 8 000 répartis entre un accès au programme de Mentora et un soutien aux relations publiques, voilà.

13:18 Et puis le reste, les deuxièmes et troisièmes au podium auront aussi des prix.

13:22 Voilà, on y est, ça y est, on bascule ou pas ?

13:26 On en parlera avec Bertrand Bergeli tout à l'heure.

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