Avec Ghislain Benhessa, avocat et auteur de "On marche sur la tête !" (éd. Artilleur) ; Alain de Peretti, président de l'association Vigilance halal ; Général 2S Emmanuel de Richoufftz, surnommé "le général des banlieues", auteur de "France sécessionniste, que faire ?" publié aux Nouveaux Caractères.
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NewsTranscription
00:00:00...
00:00:02Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états.
00:00:04...
00:00:06Nous sommes en guerre.
00:00:08En fait, Trump, c'est un bouffon.
00:00:10Les Etats-Unis ne peuvent pas accepter cela,
00:00:12et nous ne le ferons pas.
00:00:14Ce type est un prédateur, un mafieux, un caïd.
00:00:16...
00:00:18Quelqu'un qui se comporte horriblement mal.
00:00:20...
00:00:22On a passé, je crois,
00:00:24un cap très important avec ce sommet.
00:00:26C'est quand même une dinguerie, tu vois.
00:00:28Ensuite, tous les cheveux qui restent sur le côté droit.
00:00:30Vive un lien humaniste,
00:00:32vive ce sommet, vive nos résultats.
00:00:34Vive la République et vive la France.
00:00:36...
00:00:38Nous sommes en guerre.
00:00:40...
00:00:42Nous sommes en guerre.
00:00:44...
00:00:46Résidant de Sud Radio, bonjour.
00:00:48Cette émission est faite entièrement
00:00:50en intelligence artificielle.
00:00:52Nous ne sommes tous ici que des clones.
00:00:54Moi-même, Berkhoff, je me suis
00:00:56transformé en
00:00:58intelligence artificielle. J'espère que ça tiendra.
00:01:00Maud Koffler,
00:01:02je ne sais pas où, elle est sur la planète Mars
00:01:04avec Musk.
00:01:06Julien Delmas,
00:01:08je ne vous dis pas, ce n'est pas lui qui parle.
00:01:10Il a une espèce des gants, vous savez,
00:01:12comme ça, en train de manipuler la machine.
00:01:14Quant à Manu,
00:01:16il nous parle directement de Vénus
00:01:18avec Starlink. Il a absolument rejoint
00:01:20les étoiles. Les auditeurs de Sud Radio
00:01:22peuvent vraiment... Alors, vous nous
00:01:24appelez toujours au 0826
00:01:26300 300. Pour le moment, l'IA
00:01:28est en train de travailler sur les nouveaux numéros,
00:01:30mais pour le moment, ça reste le 0826
00:01:32300 300. Alors, de quoi on va parler ?
00:01:34Eh bien, évidemment, d'Emmanuel Macron
00:01:36qui a reçu
00:01:38absolument l'aéropage le plus total,
00:01:40chef d'État,
00:01:42Premier ministre, tout ça, pour dire, voilà,
00:01:44l'intelligence artificielle existe,
00:01:46je l'ai rencontré.
00:01:48Mais ça veut dire quoi par rapport
00:01:50à, effectivement, au septennat
00:01:52d'Emmanuel Macron, puisque ça fait sept ans
00:01:54maintenant. Puis on va parler, oui,
00:01:56du marché du halal. C'est intéressant, le marché
00:01:58du halal, effectivement.
00:02:00Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:02:02Qu'est-ce que c'est que l'économie du halal
00:02:04en France, qui a pris une très très grande
00:02:06importance ? On va en parler
00:02:08avec Alain de Peretti. Et puis,
00:02:10on va parler, alors,
00:02:12des extraordinaires dons d'oiseaux
00:02:14qui sortent depuis exactement deux semaines
00:02:16sur Trump et Musk. Alors, c'est la ruée.
00:02:18Alors, eux, ils sont en train de
00:02:20fondre des audits à chaque
00:02:22heure, et puis les autres répliquent par
00:02:24des insultes de plus en plus fortes.
00:02:26Intéressant. Voilà, on va parler
00:02:28aussi beaucoup d'autres choses sur le règlement
00:02:30de l'Union Européenne
00:02:32sur l'intelligence artificielle.
00:02:34Et en
00:02:36seconde partie, eh bien, justement, on va parler
00:02:38avec Emmanuel Richoufs,
00:02:40le général
00:02:42de Richoufs, qui a été surnommé
00:02:44le général des banlieues. Où en est-on ?
00:02:46Est-ce qu'en France, aujourd'hui,
00:02:48on est, comme disait un certain
00:02:50épais à son âme Gérard Collomb,
00:02:52l'ancien maire de Lyon ? Est-ce que nous
00:02:54étions côte à côte ? Est-ce que nous
00:02:56sommes maintenant face à face ?
00:02:58À tout de suite. Et tout de suite,
00:03:00on va être avec Guylain
00:03:02Benessa.
00:03:18Je n'aime pas la Blanquette-Revaux.
00:03:20Je n'aime pas la Blanquette-Revaux.
00:03:22Sud Radio Bercoff
00:03:24dans tous ses états.
00:03:26Eh oui, il serait temps
00:03:28de faire un bilan du septennat.
00:03:30Septemain, le 3 août, quand vous parlez.
00:03:32Septemain, on est dans les quinquennats.
00:03:34C'est fini, le septennat. Oui, oui.
00:03:36Mais ça fait très exactement,
00:03:38ou pratiquement exactement, oui,
00:03:40que mai 1917,
00:03:422017,
00:03:44pardon, mai 2024,
00:03:462024,
00:03:48et un peu plus,
00:03:50si affinité, Emmanuel Macron,
00:03:52président de la République, peut-être
00:03:54on pourrait faire un espèce de petit bilan
00:03:56au lendemain, justement, de la
00:03:58grande manifestation
00:04:00du sommet sur l'intelligence
00:04:02artificielle et avec tout ce qui se
00:04:04passe un peu partout,
00:04:06de Gaza à l'Ukraine,
00:04:08de Washington
00:04:10à la Hongrie,
00:04:12qu'est-ce qui se passe et comment
00:04:14nous situons-nous, nous,
00:04:1612 France, cher pays de notre enfance.
00:04:18Sud Radio Bercoff
00:04:20dans tous ses états.
00:04:22Le fait du jour.
00:04:24C'était le temps de l'insouciance, c'était le temps
00:04:26effectivement de Gérard Lenormand si j'étais
00:04:28président de la République.
00:04:30C'est devenu beaucoup plus compliqué,
00:04:32les enfants pas tristes,
00:04:34tout va très très bien, Mickey,
00:04:36effectivement, oui, mais quel Mickey,
00:04:38quel Minnie.
00:04:40Au fond, aujourd'hui,
00:04:42il se passe quelque chose de vraiment intéressant
00:04:44si on regarde le paysage.
00:04:46Tout le monde, alors c'est devenu vraiment
00:04:48Emmanuel Macron, il faut le dire, en tout cas
00:04:50son impopularité, on a vu les sondages,
00:04:52sont en train de, vraiment,
00:04:54de battre tous les records.
00:04:5618% des Français se disent satisfaits
00:04:58de l'action du chef de l'État.
00:05:00Communication quand même
00:05:02un peu bizarre. Richard Ferrand
00:05:04qui va être nommé au Conseil
00:05:06constitutionnel.
00:05:08Avoir un bon copain, c'est toujours bien certes.
00:05:10Les derniers détenants
00:05:12s'en vont, crise sociale, crise financière,
00:05:14pas de majorité pour gouverner,
00:05:16on le voit, le 49-3
00:05:18à la rescousse, le 49-3 à la rescousse.
00:05:20Alors, effectivement,
00:05:22Emmanuel Macron, où est-il ?
00:05:24Alors, on a vu hier, par exemple,
00:05:26le vice-président des États-Unis
00:05:28se venir faire son discours
00:05:30et partir sans attendre
00:05:32le discours d'Emmanuel Macron, ni d'ailleurs
00:05:34celui d'Ursula von der Leyen.
00:05:36Et puis, on se dit, qu'est-ce qui
00:05:38se passe ? Est-ce que, vraiment,
00:05:40bon, les sondages, la popularité,
00:05:42c'est une chose, mais l'action
00:05:44effective, c'est autre chose. Bonjour, Guylaine Benessa.
00:05:46Bonjour, Guylaine.
00:05:48– Bonjour, André Bercoff, bonjour.
00:05:50– Alors, vous êtes avocat, je rappelle que
00:05:52vous êtes auteur et on vous avait reçu pour cela
00:05:54de On marche sur la tête aux éditions de l'artilleur.
00:05:56Alors, effectivement,
00:05:58on peut se demander aujourd'hui, sans faire
00:06:00un bilan complet, mais quand même,
00:06:02qu'est-ce qui se passe avec Emmanuel Macron ?
00:06:04Les gens se disent, oui, il est là,
00:06:06il a un socle, mais enfin, son
00:06:08socle n'est pas vraiment
00:06:10se réduit comme peau de chagrin.
00:06:12Et on a l'impression que, alors,
00:06:14ses adversaires les plus farouches disent, oui, c'est Néron,
00:06:16c'est Caligula, c'est n'importe quoi.
00:06:18Les autres disent, mais non, non, il tient le cap.
00:06:20Selon vous,
00:06:22comment on peut, effectivement,
00:06:24qualifier ce septennariat
00:06:26un peu plus ? Puisque,
00:06:28normalement, et constitutionnellement, d'ailleurs,
00:06:30il en a jusqu'à 2027,
00:06:32fin de son nouveau quinquennat.
00:06:36– Écoutez, très simple, André,
00:06:38il y a une grande réussite chez Emmanuel Macron,
00:06:40il faut lui reconnaître cela, une très grande réussite,
00:06:42c'est la dissolution
00:06:44de l'Assemblée nationale.
00:06:46C'est-à-dire que, je ne veux pas,
00:06:48là, je prends ça en souriant, mais parce qu'en réalité,
00:06:50on se souviendra, à mon avis,
00:06:52d'Emmanuel Macron comme du président
00:06:54qui a mis en œuvre la dissolution
00:06:56la plus invraisemblable
00:06:58de l'histoire de la Vème République,
00:07:00plus invraisemblable que celle de Jacques Chirac en 97.
00:07:02– Ah, vous trouvez, Guylain Benessa, j'allais vous dire,
00:07:04c'est pas mal la dissolution de Jacques Chirac, déjà,
00:07:06alors qu'il avait la majorité,
00:07:08et qu'il a dissous, et que c'est Jospin qui est arrivé.
00:07:10– Complètement, mais si vous voulez,
00:07:12la différence, à mon avis,
00:07:14c'est que Jacques Chirac, quand il a dissous,
00:07:16il s'est trompé, c'est-à-dire qu'on a compris
00:07:18ce qu'il tentait de faire,
00:07:20la décision était ubuesque,
00:07:22mais avec l'aide de Dominique de Villepin,
00:07:24il a voulu marquer les esprits,
00:07:26trancher, parce qu'il y avait eu des manifs à l'époque dans la rue,
00:07:28trancher en prononçant la dissolution.
00:07:30Emmanuel Macron,
00:07:32c'est un geste qui restera un geste mystérieux,
00:07:34de bébé,
00:07:36comment dire, d'enfant,
00:07:38plutôt, comment dire,
00:07:40d'enfant acariâtre, et quelque part,
00:07:42égocentrique, qui en avait ras-le-bol,
00:07:44du ras-le-bol des Français, et qui a décidé de dissoudre,
00:07:46on ne saura jamais, et j'allais vous dire,
00:07:48la vraie réussite, c'est que pour moi,
00:07:50je pourrais enseigner, dans 10 ans encore,
00:07:52cette dissolution à mes étudiants,
00:07:54en me demandant quelle idée avait-il derrière la tête.
00:07:56Par contre, pour tout le reste,
00:07:58et on pourrait détricoter,
00:08:00mesure par mesure, à mon avis,
00:08:02le problème d'Emmanuel Macron, fondamental,
00:08:04c'est qu'au début, on se gargarisait,
00:08:06en tout cas, certains se gargarisaient,
00:08:08de son génie du « en même temps ».
00:08:10Vous savez, il est indéchiffrable, opaque,
00:08:12intelligent, mystérieux, énigmatique,
00:08:14philosophe. Aujourd'hui,
00:08:16on se rend bien compte que le « en même temps »,
00:08:18sur tous les sujets, politique étrangère,
00:08:20politique intérieure, en réalité, c'est la course au désastre,
00:08:22puisqu'il n'a jamais rien tranché,
00:08:24qu'il a toujours juste gagné du temps,
00:08:26et que les 8 ans ressemblent à un immobilisme,
00:08:28alors même qu'il rêvait
00:08:30et qu'il annonçait
00:08:32une France, enfin, en mars.
00:08:34C'est, quelque part, assez terrible.
00:08:36— Mais alors, justement,
00:08:38essayons un peu d'inventorier tout ça
00:08:40et de détailler, pas le tout,
00:08:42il nous faudrait des heures, mais quand même.
00:08:44Par exemple, Guylain Benessart,
00:08:46ce qui est intéressant, parlant de la position
00:08:48sur le nucléaire, rappelez-vous,
00:08:50le début, le premier quinquennat,
00:08:52il fallait démanteler tout ça,
00:08:54et puis Fessenheim, qui a été arrêté,
00:08:56effectivement, en 2018-2019,
00:08:58alors que ça allait bien.
00:09:00Alors, Fessenheim,
00:09:02j'inventorie rapidement, et on va en parler.
00:09:04Bon, la dette publique,
00:09:06on l'a, d'ailleurs, certains journaux
00:09:08qui ne sont pas vraiment ni d'extrême-gauche
00:09:10avaient dit, l'homme des 1000 milliards
00:09:12de dettes, c'est-à-dire depuis 2017
00:09:14jusqu'à 2024,
00:09:16on a accumulé
00:09:181000 milliards d'euros
00:09:20de dettes publiques, voilà.
00:09:22Et puis, tout ça est quand même
00:09:24assez étonnant,
00:09:26et on pourrait citer
00:09:28énormément, énormément de...
00:09:30Et puis, vraiment,
00:09:32il faut rappeler, enfin, sur l'intelligence artificielle,
00:09:34sa vidéo extraordinaire
00:09:36où il jouait avec,
00:09:38effectivement, il se transformait
00:09:40en femme, en homme, et tout ça, bon.
00:09:42Et puis,
00:09:44je voudrais arriver
00:09:46là, aujourd'hui,
00:09:48Guylain Benessart, parce que c'est très intéressant,
00:09:50hier encore,
00:09:52dans son discours
00:09:54au sommet
00:09:56de l'intelligence artificielle,
00:09:58voilà ce qu'il a dit pour clôturer
00:10:00le sommet écouté.
00:10:02On a passé, je crois, un cap très important
00:10:04avec ce sommet, ces 109 milliards
00:10:06d'euros d'investissement pour la France,
00:10:08ces annonces pour l'Europe,
00:10:10mais surtout cette vision d'un IA.
00:10:12On croit dans l'innovation,
00:10:14on veut plus d'innovation en France et en Europe,
00:10:16on veut accélérer, mais on veut
00:10:18par cette innovation aussi
00:10:20porter le modèle de société
00:10:22dans lequel on croit.
00:10:24Un modèle pluriel, ouvert,
00:10:26généreux, libre,
00:10:28équitable,
00:10:30qui prenne en compte la question du climat
00:10:32et la question du genre.
00:10:34Voilà ce en quoi on croit
00:10:36la question du climat et la question
00:10:38du genre, voilà.
00:10:40Comme par hasard, on parle de l'intelligence
00:10:42artificielle, mais voilà, c'est un projet
00:10:44de civilisation, dit Emmanuel Macron,
00:10:46et il se met à parler
00:10:48du climat, d'accord, et du genre.
00:10:50Qu'est-ce que ça signifie ?
00:10:52Qu'est-ce que ça traduit ?
00:10:54Écoutez,
00:10:56en fait, je pense qu'il est
00:10:58absolument cohérent de l'entendre parler
00:11:00du genre et de l'écologie
00:11:02lorsqu'il est question d'intelligence artificielle.
00:11:04En fait, Emmanuel Macron, sur tous
00:11:06les sujets, mais pour moi absolument tous les sujets,
00:11:08et on pourrait, vous avez raison,
00:11:10les balayer les uns après les autres,
00:11:12il est fondamentalement l'esprit du temps.
00:11:14Vous savez, Hegel parlait
00:11:16du Zeitgeist, l'esprit du temps,
00:11:18l'esprit de l'époque. Il est l'esprit du temps
00:11:20en action, c'est-à-dire qu'il n'est rien d'autre
00:11:22que le résultat de ce qui est, j'allais dire, dans l'air.
00:11:24Le problème, avec
00:11:26Emmanuel Macron, il est double.
00:11:28C'est que, d'une part, en étant dans l'air,
00:11:30en étant comme ça gazeux, il n'a jamais rien eu
00:11:32de solide. Donc, sur tous les sujets,
00:11:34il devait être le Mozart de la finance,
00:11:36il nous laisse une ardoise de 1000 milliards.
00:11:38Il devait être l'homme de la
00:11:40sortie du nucléaire, il est obligé
00:11:42quelque part de revenir au nucléaire,
00:11:44il n'est que le résultat,
00:11:46le réceptacle, finalement, de la
00:11:48rumeur, et de la rumeur, j'allais dire,
00:11:50bien pensant, d'une certaine manière. Et ça, ça m'amène
00:11:52à mon deuxième
00:11:54problème fondamental avec Emmanuel Macron.
00:11:56Fondamental. C'est que, vu qu'il n'est
00:11:58que l'esprit du temps, lorsque l'esprit
00:12:00du temps change, il n'a pas la
00:12:02plasticité pour le comprendre réellement.
00:12:04Je m'explique. Nous vivons
00:12:06la modification, une rupture fondamentale
00:12:08à mon avis, avec l'ère
00:12:10Musk-Trump, Millais d'un côté,
00:12:12Djaméloni de l'autre, je ne dis pas que c'est la même chose.
00:12:14Mais il y a une rupture paradigmatique.
00:12:16Orban, notamment, et autres.
00:12:18Exactement. Or, au moment même
00:12:20où il y a quand même
00:12:22un air de nettoyage
00:12:24des écuries d'Ogias, c'est-à-dire
00:12:26qu'il faut liquider, pour certaines personnes,
00:12:28tout ce qu'on a mal fait, ou tout ce
00:12:30qu'on a pas bien fait, on va dire, depuis
00:12:3240-50 ans. Et Emmanuel
00:12:34Macron, ça, il ne l'entend pas. Résultat
00:12:36des courses, son logiciel sur
00:12:38l'écologie ou la question
00:12:40de genre est finalement le logiciel
00:12:42de l'esprit du temps qui prévalait il y a
00:12:44encore un an, six mois, deux ans, trois ans.
00:12:46Parce que le grand retournement d'aujourd'hui,
00:12:48il ne peut pas le saisir. Il a été formé
00:12:50à l'esprit du temps qui prévalait
00:12:52jusqu'en 2017, 2020,
00:12:54peut-être 2022. Désormais, à mon avis,
00:12:56vous savez ce qu'il est ? C'est terrible.
00:12:58Il est ringard. Il est
00:13:00spectral. Parce qu'il n'a pas
00:13:02compris que les temps ont changé
00:13:04et il n'a aucune faculté d'anticipation
00:13:06parce que c'est resté,
00:13:08finalement, un homme de l'ancien temps
00:13:10qui se croyait être un homme des nouveaux temps.
00:13:12Il est braqué sur
00:13:14un logiciel, sur un mode de pensée, sur une
00:13:16philosophie et une économie qui
00:13:18est celle d'un moment qui, à mon avis, n'est
00:13:20pas le moment présent et ne sera encore
00:13:22moins le moment de demain.
00:13:24Vous voyez, Emmanuel Macron, finalement,
00:13:26ce n'est pas le nouveau monde.
00:13:28Ça a toujours été le visage souriant,
00:13:30rajeuni, d'un
00:13:32ancien monde qui n'en finit pas de mourir
00:13:34et qui a très peur du monde qui vient parce
00:13:36que ce monde qui vient veut l'ensevelir.
00:13:38Et dont on voit déjà certaines manifestations,
00:13:40vous le dites. Oui, vous avez des mots
00:13:42assez durs pour lui, c'est vrai, mais
00:13:44je pensais, je ne sais plus qui a dit
00:13:46cela. En fait, quand vous parlez de l'esprit
00:13:48du temps, Guillaume Enessa, vous savez,
00:13:50c'est l'esprit de ceux qui voulaient être dans le
00:13:52vent. Et quelqu'un disait très justement,
00:13:54mais j'avoue que j'ai oublié qui,
00:13:56mais j'adore, il dit, être dans le vent,
00:13:58c'est une idéologie de feuille morte.
00:14:00Ah mais, exactement.
00:14:02Vous savez, c'est comme la vieille formule,
00:14:04la mode, c'est ce qui démode. Oui, absolument.
00:14:06Le fait est que vous n'êtes
00:14:08dans le temps qu'un petit temps, si je peux dire,
00:14:10ou qu'un moment. Merci pour ce moment,
00:14:12pour paraphraser Valérie Travel.
00:14:14En fait, vous savez,
00:14:16le problème fondamental d'André Bercoff,
00:14:18c'est que, à mon sens, faire de la politique,
00:14:20avant tout, c'est évidemment
00:14:22être bien assis sur ses deux pieds,
00:14:24donc avoir une structure mentale, idéologique,
00:14:26une architecture mentale bien
00:14:28charpentée, mais aussi
00:14:30résister à l'air du temps, c'est-à-dire
00:14:32saisir qu'il y a des choses qui passent,
00:14:34qu'il y a des moments éphémères.
00:14:36Une vision à long terme,
00:14:38c'est le temps long, c'est pas une vision de...
00:14:40Exactement, il faut être capable
00:14:42de douter et en même temps de savoir que
00:14:44on peut faire des erreurs, mais vouloir les gommer,
00:14:46les admettre, les rectifier et aller
00:14:48vers l'avant, voir devant soi.
00:14:50Emmanuel Macron,
00:14:52si on fait un bilan très clair,
00:14:54il n'a quasiment jamais reconnu
00:14:56la moindre erreur. Sur tous les sujets,
00:14:58il devait être le Mozart de la finance,
00:15:00c'est une crise abyssale en la matière.
00:15:02Avez-vous déjà entendu de sa part
00:15:04le moindre retour en arrière,
00:15:06la moindre faiblesse ?
00:15:08Jamais.
00:15:10Sur tout le reste, sur tous les sujets
00:15:12institutionnels, politiques, économiques,
00:15:14etc., il est sûr d'avoir raison,
00:15:16et d'ailleurs, regardez la vidéo
00:15:18qu'il a faite cette semaine,
00:15:20à l'occasion du sommet sur l'IA,
00:15:22cette petite vidéo soi-disant humoristique
00:15:24où il se met en scène lui-même,
00:15:26témoigne de l'exact même
00:15:28égocentrisme que celui
00:15:30dont il faisait preuve avec
00:15:32McFly et Carlito à l'Élysée à l'époque,
00:15:34et le même égocentrisme que lorsqu'il
00:15:36faisait des petites vidéos
00:15:38ou des photos, que ce soit à Saint-Martin,
00:15:40qui ont été, vous rappelez, très diffusées,
00:15:42ou alors lors de la fête de la musique
00:15:44à son arrivée à l'Élysée.
00:15:46C'est un égocentrisme total, une forme
00:15:48d'égomanie, il n'y a que lui qui compte,
00:15:50et finalement, au bout du compte, ce qui est vraiment terrible,
00:15:52c'est qu'il n'a jamais la reconnaissance
00:15:54d'une erreur ou d'une faute,
00:15:56et finalement c'était, j'emmène
00:15:58tout le navire chuter avec moi
00:16:00parce que je refuse de reconnaître
00:16:02que la pente est là et que c'est par ma faute
00:16:04que cette pente également a été prise.
00:16:06Vous voulez dire quelque part que c'est
00:16:08le mode d'aujourd'hui
00:16:10de Néron, quel artiste le monde
00:16:12va perdre pendant que Rome brûle
00:16:14quelque part. C'est un peu
00:16:16ça, je ne dis pas Caligula, mais je dis
00:16:18un peu Néron, mais Guillaume
00:16:20Benessa, quand même, juste
00:16:22une dernière chose, j'aimerais avoir votre
00:16:24ressenti là-dessus, votre avis,
00:16:26il est là jusqu'en
00:16:282027, parce qu'on a beau dire
00:16:30Macron, destitution,
00:16:32tout ça, ce sont des veupieux, et puis après
00:16:34tout, bon, ça c'est l'opposition.
00:16:36Qu'est-ce qui se passe pendant
00:16:38deux ans et demi, à votre avis, ça va continuer
00:16:40comme ça, et voilà, et puis
00:16:42en attendant la suite
00:16:44ou autre chose ? Pour vous,
00:16:46vous ressentez quoi ? – C'est très simple,
00:16:48je pense qu'Emmanuel Macron,
00:16:50par-delà les fautes ou les erreurs
00:16:52qu'il a pu commettre, on en commet tous,
00:16:54ce que je vois venir,
00:16:56c'est qu'il emmène le bateau France
00:16:58coulir avec lui, c'est-à-dire que
00:17:00sa dissolution manquée,
00:17:02ses bricolages de majorité, son gain de temps
00:17:04en mettant Michel Barnier, puis France à
00:17:06Bayrou, et aujourd'hui, le fait qu'il
00:17:08nomme ou qu'il souhaite nommer Richard Ferrand
00:17:10au Conseil constitutionnel, fait qu'à force
00:17:12de jouer avec les institutions, il est en train
00:17:14littéralement de les détruire, une
00:17:16par une, tranquillement,
00:17:18tant et si bien que les Français désormais
00:17:20souhaitent, paraît-il, une sixième
00:17:22République. Ça veut dire qu'en fait,
00:17:24il est en train d'embarquer avec lui,
00:17:26d'entraîner dans sa chute les institutions françaises,
00:17:28la cinquième République créée par le
00:17:30général de Gaulle. Pourquoi je dis ça ?
00:17:32Parce que la seule solution
00:17:34pour sortir de la NASS d'ici 2027,
00:17:36c'est que
00:17:38Emmanuel Macron tire les leçons
00:17:40de l'échec de 2024 qui a été le soin,
00:17:42il a choisi de dissoudre,
00:17:44il a tout perdu en cours de route, résultat des
00:17:46courses, il doit démissionner.
00:17:48Et si vous me permettez, André Bercoff,
00:17:50je relisais récemment
00:17:52le ct
00:17:54de Gaulle d'Alain Perfit.
00:17:56De Gaulle, à l'automne
00:17:5861, a la phrase suivante
00:18:00qui est terrible.
00:18:02Il se demande,
00:18:04au conseil des ministres, on lui demande
00:18:06mais que feront mes successeurs, que feront ces successeurs
00:18:08s'ils perdent des élections
00:18:10intermédiaires, notamment des élections
00:18:12législatives ? Vous savez ce que dit De Gaulle ?
00:18:14Il n'imagine même pas
00:18:16qu'un de ses successeurs ne démissionne pas
00:18:18parce qu'il dit la chose suivante, il dit
00:18:20imaginez, s'il perd une élection
00:18:22et qu'il reste, qu'est-ce qui lui restera ?
00:18:24Quel visage, quelle figure
00:18:26restera-t-il de lui ?
00:18:28Quelle figure restera-t-il de lui ?
00:18:30C'est-à-dire que pour De Gaulle, la dignité, c'est de partir.
00:18:32Emmanuel Macron ne part pas,
00:18:34il n'est pas digne et il
00:18:36tend à emmener les institutions avec lui.
00:18:38Mais pour Guylain Benessa,
00:18:40pour quand même, je dirais,
00:18:42nuancer votre propos,
00:18:44un certain François Mitterrand
00:18:46qui avait perdu les élections législatives
00:18:48n'avait pas démissionné. C'est-à-dire qu'après
00:18:50De Gaulle, effectivement, et très vite après
00:18:52De Gaulle et après Pompidou,
00:18:54ça n'a pas du tout été la même chose.
00:18:56Nous sommes d'accord. En tout cas, écoutez,
00:18:58on espère vraiment pour la France
00:19:00que l'iceberg n'est pas encore dans le Titanic
00:19:02et qu'on l'évitera.
00:19:04Merci Guylain Benessa,
00:19:06on continuera d'en parler.
00:19:14Ici Sud Radio.
00:19:18Les Français parlent au français.
00:19:22Les carottes sont cuites.
00:19:24Les carottes sont cuites.
00:19:26Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:19:30Nous allons parler d'économie
00:19:32et d'économie, effectivement,
00:19:34sur la viande halale.
00:19:36Le secteur de la viande
00:19:38halale, le secteur du halal,
00:19:40a enregistré en 2023
00:19:42un très joli chiffre d'affaires
00:19:44d'environ 7 milliards d'euros en France.
00:19:467 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel.
00:19:48Il y a 14 ans,
00:19:50il était de 5,5 milliards d'euros.
00:19:54Donc, une croissance de 15%
00:19:56chaque année. On en rêve, des croissances
00:19:58comme ça, par rapport à la France et autres.
00:20:00Donc, aujourd'hui, 10 millions de Français
00:20:02achètent régulièrement des produits halal
00:20:04parmi ses consommateurs. D'ailleurs,
00:20:06il faut le dire, plus de 3 millions seraient non-musulmans.
00:20:08Alors, le halal,
00:20:10effectivement,
00:20:12c'est lié
00:20:14à la religion musulmane,
00:20:16comme le kacher est lié à la religion
00:20:18juive. Alors, est-ce que
00:20:20c'est une question uniquement commerciale ?
00:20:22Qu'est-ce que c'est que le marché halal ?
00:20:24On en parle avec Alain de Peretti,
00:20:26qui est président de l'association Vigilants
00:20:28Halal. Bonjour Alain de Peretti.
00:20:30Bonjour André Bercoff.
00:20:32Merci de m'accueillir.
00:20:34Avec plaisir.
00:20:36Alors, d'abord, disons,
00:20:38qu'est-ce que veut dire exactement,
00:20:40pour être tout à fait précis, que veut dire
00:20:42le halal ? C'est une
00:20:44recommandation ? C'est une règle ?
00:20:46C'est quoi, le halal,
00:20:48exactement, la viande halal ?
00:20:50C'est une règle qui est définie par la charia,
00:20:52la loi musulmane, puisque
00:20:54dans l'islam, tout est
00:20:56codifié, hein, je ne serai moins
00:20:58en détail. Et
00:21:00le halal, ça veut dire ce qui est licite, ce qui est
00:21:02permis, et avec une notion
00:21:04très importante de pureté,
00:21:06une pureté
00:21:08extérieure, bien entendu,
00:21:10et tout,
00:21:12dans l'islam, est
00:21:14passé au crible de la pureté,
00:21:16de l'impureté, enfin, du licite.
00:21:18Mais en l'occurrence,
00:21:20pour qu'une viande soit halal,
00:21:22il faut qu'elle passe, enfin, qu'il faut
00:21:24qu'elle soit, qu'est-ce qui
00:21:26fait sa certification ? Qu'est-ce qui fait,
00:21:28effectivement, le fait qu'elle puisse être
00:21:30étiquetée et reconnue comme halal ?
00:21:32Alors, en principe,
00:21:34il y a des règles
00:21:36d'abattage, mais il n'y a pas que la viande, justement.
00:21:38Le problème, c'est que le halal
00:21:40est étendu à tous
00:21:42les produits, y compris
00:21:44même, quelquefois, non alimentaires.
00:21:46Mais parmi les produits
00:21:48alimentaires, un des plus surprenants, qui va
00:21:50surprendre vos auditeurs,
00:21:52André, c'est, par exemple,
00:21:54le kélox. Le kélox
00:21:56est halal. – Le kélox, je voulais dire le...
00:21:58– Les
00:22:00céréales pour les... – Les céréales.
00:22:02Voilà. Il est halal.
00:22:04D'ailleurs, vous regardez dans le coin,
00:22:06sur la partie étroite du...
00:22:08Vous voyez, en bas, un petit signe
00:22:10qui est halal.
00:22:12Donc, nous avions fait un courrier
00:22:14à cette entreprise pour demander
00:22:16et, évidemment,
00:22:18ils payent une dime pour avoir
00:22:20ce label. Et donc,
00:22:22c'est uniquement une question de gros
00:22:24sous, bien entendu, qui
00:22:26permet d'alimenter des circuits
00:22:28le plus souvent très opaques.
00:22:30Donc, on aimerait bien que tout ça
00:22:32soit tracé.
00:22:34Comme le soulignait Barry Zachary
00:22:36lors d'un entretien sur CNews
00:22:38en 2018.
00:22:40– La sénatrice, l'ex-sénatrice,
00:22:42c'est ça, Barry Zachary ? – Voilà.
00:22:44Une sénatrice, la REM, donc,
00:22:46elle était du côté du Manche, si j'ose dire.
00:22:48– Oui, la République en marche, oui.
00:22:50– Et que ces sommes, ça drainait des sommes
00:22:52très énormes qui mériteraient
00:22:54d'être tracées. Justement,
00:22:56l'idéal, ça serait de
00:22:58tracer ces sommes et
00:23:00qui d'autre que l'État,
00:23:02avec les moyens notamment
00:23:04du fisc, peut
00:23:06tracer ces sommes et les suivre
00:23:08parce que beaucoup de ces sommes,
00:23:10je suis sûr, échappent évidemment
00:23:12à l'impôt et à la taxation.
00:23:14– Vous voulez dire qu'il n'y a pas d'audit
00:23:16là-dessus, il n'y a pas un audit, mais
00:23:18comme
00:23:20ça se fait outre-Atlantique en ce moment,
00:23:22pas là-dessus, bien sûr. Mais la viande reste
00:23:24quand même le produit le plus important,
00:23:26non ? – Mais non, justement,
00:23:28la viande, c'est un petit peu,
00:23:30tout le monde pense à la viande
00:23:32quand on parle du halal, mais en fait le halal, c'est vraiment
00:23:34une notion extrêmement
00:23:36extensive. – D'accord.
00:23:38– Oui, c'est le halal opposé au haram.
00:23:40Le haram étant la honte,
00:23:42et le halal étant la pureté, oui.
00:23:44– Voilà, c'est ça, c'est ça.
00:23:46Et si vous voulez,
00:23:48dans ça,
00:23:50dans un islam
00:23:52qui est soutenu notamment par
00:23:54promu par les frères musulmans,
00:23:56c'est un retour aux sources,
00:23:58bien entendu,
00:24:00et donc c'est un moyen puissant
00:24:02de,
00:24:04si j'allais dire
00:24:06évangélisation,
00:24:08de réévangélisation
00:24:10des populations
00:24:12musulmanes, bien entendu.
00:24:14Et j'ai l'habitude de dire que c'est l'alliance
00:24:16de l'affairisme,
00:24:18l'affairisme
00:24:20mercantile avec
00:24:22l'obscurantisme,
00:24:24ou en tout cas la crédulité d'une...
00:24:26– C'est avec la religion,
00:24:28disons, après on croit ou on ne croit pas,
00:24:30ça c'est à chacun son affaire d'être croyant ou pas.
00:24:32Mais justement,
00:24:34Alain Peretti,
00:24:36comment ça fonctionne ?
00:24:38C'est-à-dire, parce que c'est intéressant,
00:24:40vous avez suivi ça depuis des années,
00:24:42je rappelle que vous êtes vétérinaire vous-même,
00:24:44il faut le dire,
00:24:46qu'est-ce qui donne le label halal ?
00:24:48Qu'est-ce qui fait que par exemple dans des boucheries
00:24:50ou dans des épiceries,
00:24:52on a ça partout effectivement en France et ailleurs,
00:24:54épicerie halal,
00:24:56qui donne le label, qui a le droit
00:24:58de donner ce label ?
00:25:00– Alors, en principe,
00:25:02dans les principes, parce que c'est très flou,
00:25:04vous avez
00:25:06trois mosquées certificatrices
00:25:08qui sont Évry, Paris
00:25:10et Lyon,
00:25:12qui donnent les laits
00:25:14aux...
00:25:16donc à ceux qui ont des difficultés d'abattoir,
00:25:18aux seigneurs,
00:25:20comme on dit,
00:25:22S-A-I...
00:25:24– Oui, S-A-I-G-U-L-E-S,
00:25:26oui bien sûr.
00:25:28– Aux seigneurs, donc le label
00:25:30qui après pose le tampon.
00:25:32Mais pour vous dire que c'est
00:25:34vraiment extrêmement flou
00:25:36et l'objet de beaucoup
00:25:38d'interprétations,
00:25:40je connais un abattoir qui n'abat pas
00:25:42halal, je ne le citerai pas,
00:25:44mais vous avez un imam qui va
00:25:46tamponner de manière à pouvoir vendre
00:25:48aux populations musulmanes
00:25:50du secteur de la viande
00:25:52qui est halal.
00:25:54De même que, par exemple,
00:25:56la Nouvelle-Zélande
00:25:58qui est spécialisée, tout le monde le sait,
00:26:00dans l'élevage au vin,
00:26:02qui en inonde le monde entier,
00:26:04depuis
00:26:066 ou 7 ans,
00:26:08a interdit l'abattage rituel,
00:26:10qu'il soit kachère ou halal,
00:26:12et il continue à vendre
00:26:14sa viande de mouton,
00:26:16y compris dans
00:26:18les pays les plus rigoristes
00:26:20sur le plan de l'islam.
00:26:22Alors qu'on sait qu'ils ont interdit l'abattage rituel.
00:26:24Et ils mettent quand même l'étiquette halal.
00:26:26Voilà, c'est pour dire
00:26:28que c'est
00:26:30un vaste enfumage et on profite
00:26:32de la crédulité, si vous voulez,
00:26:34de certaines populations qui veulent être
00:26:36vraiment dans la pureté,
00:26:38dans la pureté rituelle.
00:26:40Et c'est
00:26:42en ça que réside d'ailleurs
00:26:44un effort de pédagogie
00:26:46qui devrait être fait
00:26:48vis-à-vis de ces populations, leur disant
00:26:50nous sommes au
00:26:5221ème siècle,
00:26:54la salubrité
00:26:56de ce qu'on mange,
00:26:58pour rester uniquement dans le domaine
00:27:00de l'alimentation,
00:27:02ne doit pas être fixée
00:27:04par des normes
00:27:06qui sont impossibles
00:27:08à vraiment mettre
00:27:10dans sa...
00:27:12— Parce que ce que vous dites Alain Peretti, c'est-à-dire qu'en fait
00:27:14il y a ce côté business
00:27:16et ce côté business peut
00:27:18introduire des escroqueries
00:27:20d'étiquettes, c'est-à-dire
00:27:22des zones de non-contrôle, comme on dit.
00:27:24— Bien sûr, bien sûr.
00:27:26Il y a une absence de contrôle
00:27:28et de toute façon, rien n'est possible.
00:27:30Je peux témoigner,
00:27:32j'ai participé
00:27:34à des travaux préparatoires
00:27:36de l'AFNOR,
00:27:38l'Agence française de normalisation,
00:27:40où on voulait
00:27:42introduire des règles
00:27:44certaines,
00:27:46factuelles,
00:27:48logiques, rationnelles
00:27:50pour le halal, et ça a été
00:27:52impossible.
00:27:54Ça a été un échec
00:27:56total, parce que
00:27:58encore une fois, c'est extrêmement
00:28:00flou et c'est un
00:28:02moyen de maintenir...
00:28:04de maintenir...
00:28:06Alors ça rentre dans la stratégie
00:28:08des frères musulmans que décrit
00:28:10Florence Berger au Blacler.
00:28:12Très bien, elle a fait...
00:28:14Mais ils utilisent
00:28:16simplement ce principe
00:28:18pour arriver
00:28:20à faire le maximum
00:28:22d'argent,
00:28:24de business. — Je comprends.
00:28:26— Voilà. Et donc le dernier,
00:28:28le dernier événement
00:28:30qui a fait quand même brûler les gazettes,
00:28:32c'est la mosquée de Paris
00:28:34qui a le monopole
00:28:36de l'exportation des produits
00:28:38alimentaires, avec
00:28:40l'appel halal, vers l'Algérie.
00:28:42— Ah, c'est la mosquée de Paris qui a
00:28:44l'exclusivité
00:28:46de l'étiquette halal pour tout
00:28:48ce qui est exporté en Algérie, c'est ça ?
00:28:50— Tout, voilà. Et
00:28:52de tous les produits européens.
00:28:54D'ailleurs, ça mériterait peut-être
00:28:56une mise
00:28:58au point de la Commission européenne,
00:29:00puisque là, il n'y a plus aucune concurrence.
00:29:02C'est un monopole total.
00:29:04— Alors justement, de ce
00:29:06point de vue-là, on dit que justement
00:29:08ce système monopolistique
00:29:10de certification halal,
00:29:12une taxe obligatoire
00:29:14appliquée à l'ensemble des produits
00:29:16européens exportés vers l'Algérie,
00:29:18et ça a rapporté plusieurs millions d'euros en 2024.
00:29:20Effectivement,
00:29:22c'est une non-concurrence,
00:29:24comme on dit,
00:29:26et ça fait
00:29:28quand même problème, quoi.
00:29:30Et ce n'est pas du tout contrôlé, tout cela.
00:29:32Il n'y a pas de...
00:29:34— Et c'est basé sur des critères qui sont extrêmement
00:29:36flous et approximatifs.
00:29:38C'est simplement
00:29:40le bon vouloir
00:29:42d'un certificateur
00:29:44qui va
00:29:46prendre sa
00:29:48dîme au passage, vous voyez.
00:29:50C'est ça qu'il faut quand même que les gens comprennent,
00:29:52que le halal,
00:29:54c'est comme
00:29:56je le disais en introduction,
00:29:58c'est l'association
00:30:00du mercantilisme et de la crédulité
00:30:02des populations
00:30:04pour les maintenir
00:30:06dans des règles qui sont,
00:30:08à mon avis, donc c'est un avis personnel,
00:30:10qui sont totalement dépassées
00:30:12puisque maintenant, on fait plus attention
00:30:14à la qualité sanitaire
00:30:16aux résidus
00:30:18de pesticides, etc.,
00:30:20donc dans notre société,
00:30:22au fait que ce soit halal ou pas.
00:30:24Et ce qui est intéressant,
00:30:26c'est que malheureusement,
00:30:28et vous savez, toutes les religions,
00:30:30et ça n'excuse
00:30:32quoi que ce soit,
00:30:34mais ont pratiqué effectivement le business
00:30:36associé à la crédulité.
00:30:38Malheureusement, c'est une histoire qui date
00:30:40de très longtemps.
00:30:42— Bien sûr, vieille comme le monde.
00:30:44— Vieille comme le monde, voilà.
00:30:46Et avant, telle ou telle religion monothéiste
00:30:48et autres.
00:30:50Mais à l'impératif, au fond,
00:30:52le vrai problème,
00:30:54c'est qu'on devrait, effectivement,
00:30:56vous avez parlé de ça pour la FNOR,
00:30:58ce qu'il faut dire, c'est que de toute façon,
00:31:00un croyant veut manger halal, c'est très bien,
00:31:02c'est sa liberté, sa légitimité,
00:31:04mais il reste ce que vous dites,
00:31:06pour moi, le plus important.
00:31:08Après, chacun fait ce qu'il a envie de faire.
00:31:10Mais les normes sanitaires,
00:31:12les normes de...
00:31:14Je dirais, voilà, de vraies normes,
00:31:16aujourd'hui, tout est contrôlé.
00:31:18On voit ce qui se passe
00:31:20avec certaines eaux minérales.
00:31:22On le voit dans tous les domaines.
00:31:24Vous avez vu, d'ailleurs, on veut maintenant
00:31:26nous donner à manger des larves,
00:31:28je veux dire, de la poudre de larves.
00:31:30C'est-à-dire, en fait, ce que vous dites,
00:31:32c'est qu'il faut contrôler, quand même.
00:31:34C'est ça.
00:31:36— Il faut contrôler. Moi, je pense qu'il faudrait
00:31:38surtout mettre en lumière
00:31:40l'inanité, me semble-t-il,
00:31:42de cette...
00:31:44de cette labellisation,
00:31:46de cette appellation
00:31:48qui, finalement, recouvre toutes les...
00:31:50Et donc,
00:31:52moi, je dis à mes amis
00:31:54musulmans, je leur dis,
00:31:56les gars, il faudrait passer, quand même,
00:31:58il faudrait faire un aggiornamento
00:32:00et mettre un petit peu
00:32:02au parfum de la modernité.
00:32:04— De ce qui se passe.
00:32:06En tout cas, à suivre, à suivre.
00:32:08Merci pour vos éclaircissements, Alain Peretti.
00:32:10Je rappelle que vous êtes président
00:32:12de l'association Vigilance Halal
00:32:14et que vous êtes vétérinaire,
00:32:16vous connaissez la musique.
00:32:18— Merci beaucoup, cher André.
00:32:20Et puis à bientôt pour d'autres
00:32:22interventions. Je suis à votre service.
00:32:24Au revoir.
00:32:46— Ici Sud Radio.
00:32:50Les Français parlent au français.
00:32:54Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:32:56Je n'aime pas
00:32:58la blanquette de veau.
00:33:00— Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:33:02— Eh oui,
00:33:04les noms d'oiseaux...
00:33:06Y a pas que les oiseaux qui volent.
00:33:08Y a les noms d'oiseaux qui volent, en ce moment,
00:33:10sur deux personnes.
00:33:12C'est pelé, c'est galeux,
00:33:14d'où, apparemment, nous vient tout le mal.
00:33:16Répétons,
00:33:18Donald Trump et Elon Musk.
00:33:20C'est pas possible. Ça va pas du tout.
00:33:22Vraiment, tout ce qu'ils font
00:33:24depuis deux ou trois semaines, apparemment,
00:33:26que ce soit en Amérique ou en Europe,
00:33:28on l'a vu encore hier,
00:33:30eh bien, ça réagit
00:33:32assez mal dans les milieux
00:33:34favorisés
00:33:36ou autorisés. Écoutez.
00:33:38— Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:33:40Les perles du jour.
00:33:42— Et c'est la chanson éponyme
00:33:44de Jacques Dutronc.
00:33:46C'est l'hymne à l'amour. Et c'est pas
00:33:48Édith Piaf. C'est l'hymne à l'amour,
00:33:50moins le, c'est Dutronc.
00:33:52Alors pourquoi ? Eh bien, écoutez,
00:33:54voilà, en ce moment, effectivement,
00:33:56il y a des réactions très très fortes,
00:33:58très diverses et variées.
00:34:00Par exemple, sur LCI,
00:34:02un journaliste,
00:34:04Gallagher Fenwick,
00:34:06eh bien, voici ce qu'il dit
00:34:08sur le président des États-Unis.
00:34:10— Une séquence totalement gratuite.
00:34:12Moi, j'en sais rien. Où est-ce qu'il est, son avion, là ?
00:34:14Ils ont mis un petit panneau « North of America ».
00:34:16Et il se dit « Ça va cartonner ».
00:34:18— Vous êtes ici. — Il y a une formule qui me vient
00:34:20à l'esprit. En fait, Trump, c'est un bouffon.
00:34:22Et le principe des bouffons, c'est
00:34:24qu'il faut toujours les prendre au sérieux,
00:34:26et particulièrement quand ils sont aux commandes
00:34:28de la première puissance militaire au monde.
00:34:30— France. Voilà.
00:34:32Ça, c'est Gallagher
00:34:34Fenwick. Je voudrais
00:34:36simplement dire une chose. C'est que
00:34:38les bouffons,
00:34:40c'est pas spécialement ça.
00:34:42Ou les bouffons restent bouffons.
00:34:44Ou les bouffons,
00:34:46que ce soit d'ailleurs ce qu'on pense
00:34:48de Hitler
00:34:50à autre,
00:34:52c'est pas un bouffon.
00:34:54C'est peut-être un monstre, mais sûrement pas un bouffon.
00:34:56Les bouffons, vous savez, ils restent bouffons.
00:34:58Mais justement, il faut quand même
00:35:00savoir ce que les mots veulent dire.
00:35:02Après, on peut dire
00:35:04ce qu'on veut, mais un bouffon,
00:35:06c'est pas comme ça que ça se passe.
00:35:08Et c'est pas comme ça qu'on gère
00:35:10un pays. Et on le voit très très bien
00:35:12en ce moment. Mais bon.
00:35:14Et alors après aussi, il n'y a pas que
00:35:16Gallagher-Fenwick.
00:35:18Il y a Najat Vallaud-Belkacem.
00:35:20Alors elle aussi,
00:35:22elle a réagi effectivement.
00:35:24Et là, elle aussi,
00:35:26elle n'y va pas de ma mort. Écoutez.
00:35:28— Qu'un effort de conciliation
00:35:30avec ce qu'est Donald Trump aujourd'hui.
00:35:32Je trouve que c'est catastrophique. Ce type est
00:35:34un prédateur, un mafieux,
00:35:36un caïd, à quelqu'un qui se
00:35:38comporte horriblement mal.
00:35:40Et en fait, on l'excuse pas.
00:35:42Je dis pas que vous êtes en train de l'excuser.
00:35:44Je dis simplement qu'on
00:35:46est presque un peu trop gentil avec lui.
00:35:48— Presque un peu
00:35:50trop gentil avec lui, Najat Vallaud-Belkacem.
00:35:52Oui. Alors écoutez.
00:35:54Non seulement elle a le droit,
00:35:56mais elle a la légitimité pour dire ce qu'elle veut
00:35:58de qui elle veut.
00:36:00Le problème, c'est que Najat Vallaud-Belkacem
00:36:02est directrice
00:36:04de l'ONG One, qui est basée
00:36:06aux États-Unis, qui lutte contre la
00:36:08pauvreté et les maladies en Afrique. Et c'est très bien.
00:36:10Et elle est aussi, Najat Vallaud-Belkacem,
00:36:12président
00:36:14de France Terre d'asile. Et je rappelle
00:36:16que la France
00:36:18a donné 1,1 milliard
00:36:20d'impôts. Nous payons 1,1 milliard
00:36:22d'euros, pardon, pour les
00:36:24associations d'aide aux migrants.
00:36:26C'est des chiffres de la Cour des comptes.
00:36:28Et c'est ce
00:36:30que nous avons dépensé. C'est
00:36:32plus 52% en 4 ans.
00:36:34Plus 52% en 4 ans.
00:36:36Donc aujourd'hui, c'est 1,1 milliard
00:36:38d'euros pour les
00:36:40associations d'aide aux migrants.
00:36:42Très bien. Mais est-ce que
00:36:44quelqu'un, évidemment, qui est
00:36:46présidente et directrice
00:36:48d'ONG
00:36:50et président de France Terre d'asile
00:36:52peut être parfaitement objectif ?
00:36:54Je ne sais pas. Écoutez.
00:36:56Vous nous le direz. 0826
00:36:580823
00:37:00En tout cas, c'est intéressant de voir ça.
00:37:02Mais moi, la question que je me pose,
00:37:04on peut dire que
00:37:06les ONG, c'est formidable.
00:37:08Les ONG, c'est
00:37:10organisation non-gouvernementale.
00:37:12Et certaines font du très très bon boulot.
00:37:14Le problème n'est pas là. Mais
00:37:16elles ne devraient pas vivre de dons
00:37:18si elles sont non-gouvernementales.
00:37:20Pourquoi ce sont les gouvernements qui la subventionnent ?
00:37:22Qui les subventionnent ?
00:37:24Vraiment. Si vous êtes ONG,
00:37:26ONG,
00:37:28ça veut bien dire ce que ça veut dire.
00:37:30Écoutez. Qu'on vivait des dons,
00:37:32c'est très bien. Qu'on vivait de l'aide, c'est très bien.
00:37:34Mais qu'on vivait du gouvernement,
00:37:36c'est un peu problématique.
00:37:38Non ? Ah non, non, non.
00:37:40Peut-être pas. Écoutez.
00:37:42On verra.
00:37:46Faits, les faits, les faits.
00:37:48Voilà. C'est un film que j'ai vu, moi,
00:37:50qui s'appelle Silenced. Ça veut dire
00:37:52Rendu silencieux. Fait par le britannique
00:37:54Tommy Robinson, vous savez, qui se bat un peu,
00:37:56qui s'est battu, d'ailleurs,
00:37:58de façon très forte, contre,
00:38:00on en avait parlé ici et même sur Sud Radio
00:38:02et dans l'émission, vous le savez,
00:38:04sur les grooming gangs. Je parle de ces gangs
00:38:06de pakistanais qui, depuis 20 ans
00:38:08et ça continue, mettent en esclavage sexuel,
00:38:10prostituent,
00:38:12tabassent, violent,
00:38:14blessent des dizaines
00:38:16de milliers de jeunes anglaises
00:38:18de souche,
00:38:20ça s'appelle de souche, je sais pas comment
00:38:22on peut dire autrement, dans sept
00:38:24à huit villes de cette merveilleuse
00:38:26Grande-Bretagne, de cet albion,
00:38:28effectivement,
00:38:30quelque chose terrible qui a été entièrement
00:38:32couvert, qui a été
00:38:34entièrement masqué par
00:38:36la presse de l'époque
00:38:38et surtout les services sociaux,
00:38:40la police, les politiques en disant, oui,
00:38:42on peut pas dire ça parce qu'on est
00:38:44raciste. Si on dit qu'il y a des gangs
00:38:46de pakistanais, etc., qui font ça,
00:38:48c'est raciste.
00:38:50Donc un certain Tommy Robinson et d'autres,
00:38:52effectivement, ont fait des films là-dessus
00:38:54et le maire de Casteno-le-Lens,
00:38:56près de Montpellier, a pris lundi un arrêté municipal
00:38:58interdisant la diffusion prévue mardi
00:39:00du film
00:39:02«Silenced» et pourquoi ?
00:39:04Parce que ce film est jugé raciste
00:39:06et risquant de créer
00:39:08des troubles à l'ordre public.
00:39:10Voilà. Donc, le texte
00:39:12du résumé municipal, je vous le résume,
00:39:14le film pourra être disponible sur Internet,
00:39:16contient des propos complotistes,
00:39:18dans lesquels le gouvernement, les médias, la justice, protègent
00:39:20des fondamentalistes musulmans. Non, non, non.
00:39:22C'est pas les fondamentalistes musulmans.
00:39:24C'est des gangs de pakistanais
00:39:26et d'indiens
00:39:28dont beaucoup ne sont pas fondamentalistes,
00:39:30mais simplement de purs et simples gangsters.
00:39:32Et ils relèsent de fausses informations,
00:39:34mentent au peuple, etc., etc.
00:39:36Ça veut dire
00:39:38qu'un film qui n'est pas dans la doxa
00:39:40de dire que si vous êtes
00:39:42racisé, vous êtes exempt
00:39:44de tout problème,
00:39:46ça, c'est interdit. En France,
00:39:48le maire de Castelnau le laisse.
00:39:50Alors, écoutez, s'il a envie de répondre,
00:39:52il est absolument le bienvenu
00:39:54sur Sud Radio et dans l'émission,
00:39:56mais il est, je rappelle que Tommy Robinson
00:39:58est purge une peine de 10 ou moins en prison
00:40:00parce qu'il a diffusé
00:40:02ce documentaire malgré une interdiction
00:40:04prononcée par la justice il y a 3 ans.
00:40:06Voilà. Et il est
00:40:08incarcéré dans une prison de haute sécurité
00:40:10et je vous dis pas dans quelles conditions.
00:40:12Mais en dehors de ça, qu'est-ce que c'est que la liberté ?
00:40:14La liberté ne se divise pas.
00:40:16La liberté, elle s'entretient.
00:40:18Je le dis tout le temps.
00:40:20Elle ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
00:40:22Donc en France, mettant au censure,
00:40:24on peut très bien projeter un film
00:40:26et si ce film est considéré comme dégueulasse,
00:40:28eh bien on le dit, on en parle,
00:40:30mais on laisse voir. C'est ça la liberté.
00:40:32C'est extraordinaire le vent de censure
00:40:34qui, aujourd'hui,
00:40:36souffle sur nos pays.
00:40:38Et c'est quelque chose de pas possible.
00:40:40Sud Radio.
00:40:42Parlons vrai.
00:40:44Sud Radio Bercov,
00:40:46dans tous ses états,
00:40:48le face-à-face.
00:40:50Un certain
00:40:52Gérard Collomb,
00:40:54paix à son âme,
00:40:56qui était maire de Lyon
00:40:58et qui a été ministre,
00:41:00disait, nous avons vécu longtemps
00:41:02côte-à-côte
00:41:04et ce qu'ils n'ont pas à dire,
00:41:06vivre face-à-face
00:41:08dans cette France. Et voilà
00:41:10un général qui écrit
00:41:12France cessionniste, que faire
00:41:14aux éditions Nouveau Caractère ?
00:41:16Emmanuel Léry-Schultz,
00:41:18bonjour.
00:41:20Vous avez été, vous avez
00:41:2236 ans d'actives,
00:41:24c'est ça ? Plus de 36 ans d'actives.
00:41:26Et vous avez
00:41:28arrêté le service d'actives
00:41:30effectivement en 1994,
00:41:32il y a
00:41:34une trentaine d'années.
00:41:3696.
00:41:38Non, non, c'est pas 96,
00:41:40vous vieillissez,
00:41:422006.
00:41:44Et ensuite je suis allé en entreprise pendant 10 ans quasiment.
00:41:46C'est ça, vous le racontez
00:41:48en entreprise et puis vous avez fait tout ce travail
00:41:50qui vous a donné le surnom
00:41:52de général des banlieues.
00:41:54Et on va en parler
00:41:56parce que c'est très intéressant vous raconter
00:41:58dans un dialogue, dans ce livre,
00:42:00un dialogue avec Kevin,
00:42:02quelqu'un justement des banlieues,
00:42:04qui a été animateur. Vous avez fait un dialogue
00:42:06très passionnant, je veux dire. Vraiment,
00:42:08c'est un livre qui est très intéressant
00:42:10parce qu'on voit à la fois
00:42:12effectivement le côté
00:42:14actif,
00:42:16le côté où on se bat, et puis le côté
00:42:18effectivement scisif,
00:42:20c'est-à-dire qu'il faut remonter le crochet,
00:42:22quelquefois il redescend, mais il ne faut pas s'arrêter
00:42:24et justement vous dites,
00:42:26comme disait un certain Philippe Labraud,
00:42:28mais pas du tout sur le même domaine,
00:42:30tomber 8 fois, se relever 9,
00:42:32ou tomber 7 fois, se relever 8, et c'est très intéressant
00:42:34parce que vous racontez justement dans ce livre
00:42:36votre itinéraire, vous avez
00:42:38déjà d'ailleurs écrit des livres là-dessus,
00:42:40on vous avait reçus
00:42:42pour ça,
00:42:44et je rappelle aussi que vous avez fait
00:42:46vous avez participé à la fameuse lettre
00:42:48des généraux, où vous disiez
00:42:50on est dans un...
00:42:52On est dans le pétrin, il s'agira peut-être
00:42:54de s'agiter un peu. Voilà, voilà, exactement,
00:42:56et puis comme disait
00:42:58quelqu'un, ce n'est pas parce qu'il fait sombre
00:43:00qu'il faut manquer de tenue, et justement
00:43:02vous avez essayé, alors,
00:43:04je voudrais qu'on parle de cela,
00:43:06aujourd'hui nous sommes en 2025,
00:43:08ça fait donc quand même pratiquement
00:43:10après ces 10 entreprises,
00:43:12après votre
00:43:14carrière dans l'active,
00:43:16et puis vous vous êtes occupé justement
00:43:18de cette France en déshérence,
00:43:20de cette France en déshérence,
00:43:22alors, de toutes les manières, et votre
00:43:24interlocuteur qui vient de le dire, oui,
00:43:26France en déshérence, mais il ne faut pas remplacer
00:43:28la France en déshérence par la France en assistance,
00:43:30c'est-à-dire que les deux, effectivement,
00:43:32qui arrivent d'ici là, les deux pièges,
00:43:34le double piège, c'est d'un côté,
00:43:36on laisse tomber une partie de la population,
00:43:38mais d'un autre côté, on assiste
00:43:40au sens littéral du terme
00:43:42cette population avec des inventions,
00:43:44mais est-ce qu'elles vont où elles doivent aller ?
00:43:46Alors, justement, aujourd'hui, on est en 2025,
00:43:48Général Dreyfus,
00:43:50si vous faites un bilan, vous dites quoi ?
00:43:52– Le bilan,
00:43:54le bilan personnel,
00:43:56si vous voulez, sur ce que j'ai accompli
00:43:58avec d'autres dans ces quartiers, maintenant,
00:44:00depuis 20 ans, est un bilan positif,
00:44:02puisque nous avons réussi,
00:44:04les uns et les autres,
00:44:06à amener des jeunes qui étaient éloignés
00:44:08de la vie professionnelle
00:44:10comme de la citoyenneté, on les a amenés
00:44:12dans le giron de la France,
00:44:14donc on a ramené, j'allais dire,
00:44:16on a ramené des Françaises et des Français
00:44:18dans le collectif.
00:44:20– Et dans le collectif national.
00:44:22– National, oui, bien sûr.
00:44:24D'autre part,
00:44:26c'est une grande déception
00:44:28parce que personne n'a suivi,
00:44:30c'est-à-dire qu'en 20 ans,
00:44:32j'ai rencontré quand même
00:44:34des ministères, des ministres,
00:44:36des associations,
00:44:38etc.
00:44:40Et en fait,
00:44:42comme vous disiez tout à l'heure,
00:44:44les gens n'y croient pas, ils ne veulent pas faire.
00:44:46Alors, ils ne veulent pas faire, on peut se poser la question,
00:44:48la raison pour laquelle ils ne veulent pas faire.
00:44:50– Alors, pourquoi ils ne veulent pas faire ?
00:44:52En 20 ans, vous avez eu le temps de voir
00:44:54les forces d'inertie agissantes.
00:44:56– D'abord, c'est que la politique de la ville,
00:44:58et la politique de la ville au sens large,
00:45:00est ratée.
00:45:02Pourquoi ça a raté ?
00:45:04Parce que la politique de la ville,
00:45:06c'est une politique
00:45:08qui est partagée en innombrables mains.
00:45:10Quand vous avez
00:45:126 ministères,
00:45:14des associations, des administrations,
00:45:16des individus
00:45:18qui s'occupent tous,
00:45:20qui disent s'occuper tous de la politique de la ville,
00:45:22ils font peut-être des choses très bien,
00:45:24mais c'est en ordre dispersé,
00:45:26et donc il n'y a pas d'unité d'une part,
00:45:28et puis il n'y a pas d'effort,
00:45:30vous n'avez pas de stratégie
00:45:32sur le moyen et le long terme.
00:45:34Et donc ça, c'est quelque chose d'important.
00:45:36La deuxième chose, je crois que c'est,
00:45:38nos politiques, je pèse mes mots, ne savent pas faire.
00:45:40Et donc quand vous ne savez pas faire,
00:45:42– Aussi bien d'un côté comme de l'autre du spectre.
00:45:44– Tout à fait, regardez, depuis 40 ans,
00:45:46ils ne savent pas faire, c'est-à-dire,
00:45:48ils ne savent apprendre à bras le corps
00:45:50de jeunes comme de moins jeunes,
00:45:52pour les remettre au travail,
00:45:54ou les mettre au travail, ou les mettre à la citoyenneté.
00:45:56Ils ne savent pas faire,
00:45:58donc quand vous ne savez pas faire,
00:46:00vous vous mettez à l'extérieur,
00:46:02et puis vous dites, on ne fait pas,
00:46:04parce que ce n'est pas possible.
00:46:06D'un point de vue français,
00:46:08c'est impossible d'être devenu français.
00:46:10Et donc voilà, tout ceci,
00:46:12et quand j'allais voir les uns et les autres,
00:46:14on me disait, en général, ce que vous faites est formidable.
00:46:16Moi je m'en fiche que ce soit formidable,
00:46:18parce qu'ils ont les moyens de faire.
00:46:20– Ils vous disaient bravo, c'est une très bonne manifestation.
00:46:22– Oui, tout à fait.
00:46:24– Est-ce que franchement, là,
00:46:26parce que vous êtes très bien placé pour le savoir,
00:46:28Gérald Dreyfus,
00:46:30est-ce qu'au fond, ils ne savent pas faire
00:46:32ou ils ne veulent pas faire ?
00:46:34C'est pas la même chose.
00:46:36– Les deux en général.
00:46:38Vous avez compris que cette affaire de France,
00:46:40comme disait M. Collomb,
00:46:42face à face bientôt,
00:46:44il y a quand même 1500 quartiers
00:46:46qui échappent aux lois de la République aujourd'hui.
00:46:48– 1500.
00:46:50– Aujourd'hui, mais ça augmente.
00:46:52Mais ces 1500 quartiers,
00:46:54ce n'est rien à côté de la masse de la population.
00:46:56C'est-à-dire que vous avez 10% de la population
00:46:58qui vit sous la férule des bandes,
00:47:00qui vit sous la menace,
00:47:02qui ne peut pas aller et venir
00:47:04comme elle le souhaite.
00:47:06Et dans tous ces quartiers,
00:47:08ces 10% de la population, c'est 6 millions d'habitants quand même.
00:47:10Et donc la question de fond qui se pose,
00:47:12comment fait-on pour que cette population
00:47:14redevienne, j'allais dire,
00:47:16retrouve la liberté d'aller et de venir,
00:47:18retrouve la citoyenneté et puisse se raccrocher
00:47:20à la France tout simplement.
00:47:22– Puisse habiter chez elle.
00:47:24– Voilà, chez elle.
00:47:26Ça a été mon leitmotiv de tout ce temps-là.
00:47:28Comme vous l'avez dit avec Kevin,
00:47:30nous avons écrit ce livre
00:47:32parce qu'il me semble capital
00:47:34que cette population
00:47:36qui aujourd'hui se juge
00:47:38qu'elle est oubliée
00:47:40de la part des dirigeants politiques,
00:47:42qu'elle l'est,
00:47:44ne bascule pas, j'allais dire,
00:47:46ne bascule pas ce moment-là dans la violence
00:47:48et puis disent, on ne veut plus de la France.
00:47:50C'est-à-dire qu'on reviendrait dans ce que disait M. Collomb.
00:47:52– Oui, et puis vous le dites vous-même
00:47:54dans votre livre, il est très intéressant
00:47:56ce dialogue que vous avez avec Kevin
00:47:58où certains, mais d'ailleurs il dit
00:48:00de la 3ème, 4ème génération,
00:48:02ils ont peut-être les papiers,
00:48:04la carte d'identité,
00:48:06mais ils ne se sentent pas français.
00:48:08Vous le dites vous-même à un moment donné
00:48:10mais moi je voudrais que mon drapeau,
00:48:12le Sénégal, où être, etc.
00:48:14Donc c'est une espèce de sentiment
00:48:16de non-appartenance
00:48:18et que vous voulez vous transformer
00:48:20en sentiment d'appartenance.
00:48:22Et vous vous êtes battus et on va en parler
00:48:24comment. Mais pour revenir à ça,
00:48:26est-ce que ces milliards
00:48:28dépensés dans la politique de la ville,
00:48:30parce qu'il y a eu des milliards,
00:48:32et vous vous dites franchement
00:48:34c'est un échec, on peut dire c'est un échec.
00:48:36– C'est un échec au vu des résultats.
00:48:38Quand vous avez 10%
00:48:40de la population qui ne se sent pas française
00:48:42ou qui ne veut pas se sentir française
00:48:44et qui critique la France,
00:48:46bien évidemment,
00:48:48pour moi c'est un échec, je le ressens comme un échec.
00:48:50Et puis dans le livre,
00:48:52si vous avez observé certainement,
00:48:54c'est que Kevin à un moment donné
00:48:56dit Emmanuel, tu peux dire tout ce que tu veux,
00:48:58aujourd'hui on est libre,
00:49:00et demain on sera indépendant.
00:49:02Aujourd'hui on est libre, demain on sera indépendant.
00:49:04Et on sera indépendant pourquoi ?
00:49:06Parce qu'on a le nombre, nous avons l'argent
00:49:08et nous avons les armes.
00:49:10Et après-demain nous aurons l'intelligence,
00:49:12c'est-à-dire que comme vous ne faites rien,
00:49:14alors évidemment c'est excessif quand on dit vous ne faites rien,
00:49:16vous ne faites rien, et bien on prendra notre destin en main.
00:49:18Et nous revenons toujours à ce que disait
00:49:20feu M.Colomb.
00:49:22– Et alors justement,
00:49:24je voudrais rappeler, il y a quelque chose
00:49:26qui m'a beaucoup frappé dans votre livre
00:49:28et que vous citez,
00:49:30vous parlez très franchement,
00:49:32prenons et faisons un peu
00:49:34un certain inventaire,
00:49:36Emmanuel de Richoux, le service militaire,
00:49:38franchement alors,
00:49:40est-ce qu'il ne faut pas regretter
00:49:42qu'il ait été supprimé ?
00:49:44– Alors, chaque fois on me pose la question,
00:49:46je crois que j'avais répondu déjà sur votre radio
00:49:48il y a quelques années,
00:49:50bien évidemment on peut le regretter aujourd'hui
00:49:52parce que les choses tournent mal,
00:49:54mais rappelez-vous 25, 30 ans en arrière,
00:49:56le service militaire à quoi servait-il ?
00:49:58Puisque de toute façon à l'époque,
00:50:00quand on a voulu projeter
00:50:02des engagés pour aller se battre
00:50:04en Irak, on s'est rendu compte
00:50:06qu'avec une armée française, une armée de terre
00:50:08de 300 000 hommes, on n'était pas capable de mettre
00:50:1010 000 hommes engagés.
00:50:12Donc c'est poser la question de dire maintenant,
00:50:14la France avec toutes les opérations
00:50:16qu'elle doit mener à l'étranger,
00:50:18il faut avoir une armée de métiers.
00:50:20Ceci étant aujourd'hui, bien sûr, on peut le regretter,
00:50:22mais je pense qu'on ne peut pas revenir
00:50:24en arrière parce que
00:50:26il n'y a plus des casernes,
00:50:28on a tout vendu, il n'y a plus d'encadrement, etc.
00:50:30– Je vais vous dire pourquoi je parle de ça.
00:50:32En fait, ma question, je ne l'ai pas dit
00:50:34parce que je comptais la dire, c'est que
00:50:36je ne parle pas, moi, des opérations
00:50:38à Barkhane, en Afrique ou ailleurs.
00:50:40Je ne parle pas de l'armée telle que devrait être l'armée.
00:50:42Mais je parle de la Légion étrangère.
00:50:44J'ai été très frappé par le passage
00:50:46sur la Légion étrangère
00:50:48où des gens qui parlaient
00:50:50même pas français, vous le dites très bien,
00:50:52qui venaient de n'importe où
00:50:54et qui s'engageaient en quelques mois.
00:50:56Alors vous allez me dire, on ne peut pas
00:50:58transformer 10% de la population
00:51:00en soldats de la Légion étrangère
00:51:02mais il y a quand même quelque chose à retenir de là.
00:51:04– C'est ce que j'ai expliqué dans ce livre.
00:51:06C'est-à-dire que pour moi,
00:51:08la question de fond qui s'est posée,
00:51:10on me pose souvent la question,
00:51:12mais pourquoi vous êtes engagé, mon général,
00:51:14auprès de ces banlieues, comme hier,
00:51:16j'étais dans une radio concurrente, non mais amie,
00:51:18qui me posait cette question.
00:51:20J'ai dit, vous ne sortez pas indemne
00:51:22d'avoir commandé des légionnaires.
00:51:24Et quand je dis indemne,
00:51:26je pense ça très fort.
00:51:28Légion étrangère, comme vous le dites,
00:51:30on a 150 nationalités,
00:51:32on en fait les meilleurs soldats du monde.
00:51:34– 150 nationalités.
00:51:36– 150 nationalités.
00:51:38Meilleur soldat au monde, tout le monde nous en vit.
00:51:40Et on sait faire. La France sait faire.
00:51:42Et à côté de ça, on a dans nos banlieues,
00:51:44dans nos quartiers à l'époque, je reprends 20 ans en arrière,
00:51:46on avait 10 à 15 nationalités
00:51:48et comment nous n'étions pas fichus
00:51:50d'en faire les meilleurs citoyens au monde.
00:51:52Et donc si vous voulez, c'est cette démarche intellectuelle d'une part
00:51:54et puis le souci
00:51:56de que ces jeunes puissent acquérir,
00:51:58j'allais dire, la citoyenneté
00:52:00et surtout l'emploi, c'est-à-dire le travail,
00:52:02qui a fait que je me suis engagé sur cette position.
00:52:04– Oui, tout à fait.
00:52:06Mais en fait, quelque part,
00:52:08je ne veux pas être critique,
00:52:10mais est-ce que vous n'avez pas essayé de vider l'océan
00:52:12avec une cuillère à soupe ?
00:52:14– Mais oui, vider l'océan avec une cuillère à soupe,
00:52:16toujours, mais si vous voulez,
00:52:18si je ne l'avais pas fait, je regretterais tous les jours.
00:52:20Donc j'essaie de faire, j'essaie de faire passer des messages.
00:52:22Donc ce livre, avec vous aujourd'hui,
00:52:24c'est un message que j'essaie de faire passer à mes concitoyens
00:52:26en disant, rien n'est perdu.
00:52:28Rien n'est perdu.
00:52:30Maintenant, il faut, écoutez-moi, je sais ce qu'il faut faire.
00:52:32Mais mesdames, messieurs les élus,
00:52:34arrêtez de toujours dire
00:52:36il n'y a qu'un faucon, bougez-vous.
00:52:38– Alors justement, on va voir comment se bouger,
00:52:40comment se bouger à tous les niveaux,
00:52:42effectivement, au niveau du citoyen,
00:52:44au niveau des pouvoirs, au niveau des autorités
00:52:46et le reste, on en parle tout de suite,
00:52:48après cette petite pause, à tout de suite,
00:52:50Emmanuel Le Richoufs.
00:52:52– Sud Radio. – Sud Radio. – Parlons vrai.
00:52:54– Parlons vrai. – Sud Radio. – Parlons vrai.
00:52:56– Sud Radio, Bercov dans tous ses états,
00:52:58midi 14h.
00:53:00– Et je ne suis pas le seul,
00:53:02le général Emmanuel Le Richoufs,
00:53:04franc sécessionniste.
00:53:06Que faire ?
00:53:08Un livre tout à fait intéressant à lire vraiment.
00:53:10Vous pouvez le commander
00:53:12à thebookedition.com
00:53:14bookedition.com
00:53:16et effectivement,
00:53:18parce qu'il y a des gens, comme Emmanuel Le Richoufs,
00:53:20comme d'autres, qui se battent pour ne pas
00:53:22que, effectivement,
00:53:24que la France entre en sécession
00:53:26ou en partition.
00:53:28Quand même, vous rappelez un peu, c'est intéressant de rappeler que
00:53:30vous savez, quand on entend,
00:53:32l'autre fois, c'était intéressant,
00:53:34attendez un jeune,
00:53:36allez, j'allais dire un jeune Playmobil,
00:53:38mais ne soyons pas méchants,
00:53:40dans une télévision qui disait, bon, la France c'est quoi ?
00:53:42Il n'y a pas d'identité française,
00:53:44il y a 60 millions d'identités
00:53:46ou 127 millions d'identités, de quoi vous parlez, tout ça.
00:53:48Et ce n'était pas un mec des banlieues,
00:53:50c'était un bon petit bobo.
00:53:52Voilà, donc, cette espèce
00:53:54de sentiment de, vraiment,
00:53:56de non-appartenance totale,
00:53:58alors que, quand même, 1500 ans d'histoire,
00:54:00c'est 1500 ans d'histoire,
00:54:02ça compte, et justement,
00:54:04est-ce que ce n'est pas, je vais vous poser une question,
00:54:06c'est pas dans votre livre, mais c'est
00:54:08sous-jacent, en fait, dans votre livre,
00:54:10est-ce que, quand vous parlez de la France sécessionniste,
00:54:12est-ce que ce n'est pas une certaine élite
00:54:14dans tous les domaines, qui a fait sécession avec la nation ?
00:54:16Oui, bien évidemment,
00:54:18l'élite, si vous voulez,
00:54:20l'élite, aujourd'hui, elle ne parle plus de la France,
00:54:22elle parle de la République,
00:54:24elle parle des régions, mais la France, on n'entend jamais parler.
00:54:26Et je me hérisse,
00:54:28lorsque je suis interviewé
00:54:30par différentes chaînes,
00:54:32je dis, non, la France,
00:54:34il faut mettre la France au milieu du débat.
00:54:36C'est 1500 ans,
00:54:38siècle d'histoire.
00:54:40Si vous voulez, je vais vous dire
00:54:42cette anecdote que je dis souvent,
00:54:44lorsque, dans le cursus que nous avions
00:54:46fait, qui s'appelle permis sport-emploi,
00:54:48dans lequel, de 6 mois, pour lesquels
00:54:50les jeunes étaient engagés,
00:54:52dans ce cursus qui devait les amener à l'emploi,
00:54:54il y avait
00:54:56une semaine où on les
00:54:58emmenait, les militaires s'en occupaient,
00:55:00c'est-à-dire qu'il ne s'agissait pas de faire des préparations militaires,
00:55:02il s'agissait simplement de leur donner
00:55:04le souci du groupe,
00:55:06l'effort, etc.
00:55:08Et donc, j'allais les voir, tout le temps,
00:55:10j'allais les voir le dernier jour.
00:55:12C'était une semaine, j'allais les voir le dernier soir.
00:55:14— Mais qu'est-ce qu'ils faisaient pendant une semaine ?
00:55:16— Ils faisaient des tas de choses. Concrètement,
00:55:18quand ils étaient avec la marine sur l'Orient,
00:55:20ils faisaient du canoë-kayak, du zodiaque,
00:55:22ils faisaient des marches de nuit, des marches de jour,
00:55:24du parcours du combattant,
00:55:26etc. Tu pourrais essayer.
00:55:28— Avec des armées ? — Oui, avec des réservistes
00:55:30qui étaient d'accord.
00:55:32Tout ça, c'était rémunéré.
00:55:34Et donc,
00:55:36je disais ça parce que
00:55:38on était à Salon de Provence, et là,
00:55:40comme on faisait d'habitude, au matin,
00:55:42avant de partir, une petite prise d'armes.
00:55:44Et là, on monte, les couleurs sont montées,
00:55:46bleu, blanc, rouge, montées par des jeunes
00:55:48de l'île. Ils étaient 65.
00:55:50Et là,
00:55:52ils chantent la marseillaise.
00:55:54Et le général qui m'accompagnait dit « Mon général, on l'aura pas appris ».
00:55:56J'ai dit « Écoutez, on peut que se féliciter.
00:55:58Des jeunes qui ne connaissaient pas la marseillaise
00:56:00et une semaine chantent la marseillaise
00:56:02après une semaine, bravo ».
00:56:04Et puis, il y en a un qui s'approche à prendre un petit pot,
00:56:06qui s'approche de moi, et qui me dit « Voyez, mon général,
00:56:08c'est la première fois que je me sens citoyen ».
00:56:10Et donc, à partir de là,
00:56:12on peut dire, je me suis dit,
00:56:14je suis optimiste.
00:56:16Parce qu'il a suffi
00:56:18d'un petit déclic. Il y en a d'autres
00:56:20qui avaient été sur les plages du débarquement, etc.
00:56:22Un petit déclic, et tout d'un coup,
00:56:24cette jeunesse qui est laissée pour compte,
00:56:26par sa faute
00:56:28ou par notre faute, peu importe,
00:56:30qui se sent laissée pour compte,
00:56:32retrouve, j'allais dire,
00:56:34le sentiment d'être français.
00:56:36– En tout cas, dans ce que vous avez fait,
00:56:38vous avez fait plusieurs démarches,
00:56:40il faut le savoir, des pratiques que vous racontez dans votre livre,
00:56:42d'ailleurs, au fond,
00:56:44il y a une possibilité, c'est ça, mais il faut leur apprendre le passé.
00:56:46– Voilà, c'est ce que je dis,
00:56:48le passé, c'est deux choses.
00:56:50C'est d'abord
00:56:52que ça repose sur
00:56:54l'éducation nationale,
00:56:56donc il faut apprendre,
00:56:58lire, écrire, compter, se comporter,
00:57:00ça me semble évident, on a perdu de vue.
00:57:02Et puis deux, c'est la connaissance de l'histoire,
00:57:04c'est-à-dire que vous ne pouvez pas,
00:57:06vous ne pouvez pas, j'allais dire,
00:57:08comment dirais-je,
00:57:10vous ne pouvez pas être en capacité
00:57:12d'intégrer des français quels qu'ils soient,
00:57:14des futurs français quels qu'ils soient,
00:57:16ou des français récemment français,
00:57:18vous ne pouvez pas
00:57:20les intégrer
00:57:22s'ils n'ont pas la connaissance de l'histoire de France.
00:57:24C'est pas l'histoire de la République, c'est l'histoire de France.
00:57:26– Oui, bien sûr.
00:57:28Et elle ne commence pas en 1799,
00:57:30elle commence en 1790.
00:57:32Alors justement, de ce point de vue-là,
00:57:34Gérard Loréchoux,
00:57:36je voudrais qu'on revienne justement dans ce dialogue
00:57:38avec Kévin. Au fond,
00:57:40ce que vous avez,
00:57:42vous quittez l'armée,
00:57:44vous êtes réserviste, vous travaillez à l'entreprise,
00:57:46mais c'est dans l'entreprise que vous avez eu
00:57:48l'idée de dire, tiens, on va voir,
00:57:50on va s'occuper. – Non, c'était avant,
00:57:52c'était juste avant, là,
00:57:54en 2003-2004,
00:57:56parce que j'avais dans ma main,
00:57:58dans ma main, chez le gouverneur militaire de Paris,
00:58:00des réservistes
00:58:02qui recherchaient
00:58:04de la main-d'œuvre. J'avais dans ma main
00:58:06des formateurs de banlieue qui se disaient
00:58:08moi j'ai des jeunes dans les cages d'escalier
00:58:10mais j'arrive pas, une fois que j'ai fait du sport
00:58:12qu'est-ce que je fais ? Et donc,
00:58:14si vous voulez, c'est cette réflexion
00:58:16à trois,
00:58:18eux deux et moi,
00:58:20qui ont permis de créer
00:58:22ce cursus, ce permis sport-emploi,
00:58:24qui perdure aujourd'hui, puisque je suis
00:58:26engagé, enfin j'ai été engagé l'an dernier
00:58:28sur ONIM pour mener
00:58:30une telle opération. – Donc le cursus est là,
00:58:32le cursus sport-emploi ? – C'est ça,
00:58:34permis sport-emploi. – Permis sport-emploi, ça consiste
00:58:36exactement en quoi, pour les jeunes qui nous écoutent ?
00:58:38– Les jeunes qui vous écoutent,
00:58:40les jeunes qui écoutent aujourd'hui, je veux pas
00:58:42les décevoir, mais le cursus,
00:58:44le cursus faute de carburant,
00:58:46c'est-à-dire de financement,
00:58:48et pour l'instant, entre parenthèses.
00:58:50Donc le cursus, c'était simple,
00:58:52c'était… – Oui, pour le moment,
00:58:54il ne fonctionne pas. – Non, non,
00:58:56ça a fonctionné quand même pour 2000,
00:58:58pour plus de 2000.
00:59:00Donc c'était, si vous voulez, en 6 mois,
00:59:02on faisait fort en 6 mois pour des volontaires,
00:59:04c'est-à-dire des gens, alors c'était
00:59:06des jeunes filles et garçons qui
00:59:08souhaitaient véritablement
00:59:10s'intégrer à la société.
00:59:14Faire comment ? Eh bien, on avait un cursus
00:59:16qui consistait à
00:59:18apprendre ce que c'est qu'une entreprise,
00:59:20à s'habiller, à répondre,
00:59:22à apprendre le français. Le permis de conduire
00:59:24était une occasion de se mettre autour d'une table
00:59:26et de réapprendre le français,
00:59:28la connaissance des mots,
00:59:30la rapidité, etc.
00:59:32Et puis le permis de conduire, c'est social,
00:59:34ça permet d'aller dans l'entreprise en disant
00:59:36« Madame, Monsieur, je ne sais rien faire, mais j'ai le permis de conduire. »
00:59:38Toutes les entreprises veulent des gens avec le permis de conduire aujourd'hui.
00:59:40Et puis derrière tout ça, il y avait du sport,
00:59:42c'est-à-dire qu'on apprenait à des gens de travailler en équipe.
00:59:44Vous travaillez en équipe, mais dans l'entreprise, vous serez en équipe également.
00:59:46Donc aujourd'hui, vous êtes… ce matin,
00:59:48tu es goal au football, cet après-midi, tu seras arrière,
00:59:50parce que dans l'entreprise, tu vas bouger.
00:59:52Et puis après, il y avait des stages dans l'entreprise
00:59:54et puis des stages dans les armées
00:59:56d'une semaine.
00:59:58Et au bout de six mois, on avait, je vous le dis tout de suite,
01:00:00j'ai dans mes dernières
01:00:02années, plus de
01:00:0495 % de taux de réussite.
01:00:06C'est-à-dire que des gens qui rentraient
01:00:08dans l'entreprise ou qui rentraient en stage,
01:00:10et puis on avait un peu moins pour le permis de conduire
01:00:12qui restait très difficile, on tournait entre
01:00:1460 et 75 %.
01:00:16Et ça a duré jusqu'à il y a un an.
01:00:18Et donc,
01:00:20j'étais le moins cher de France.
01:00:22Le moins cher de France.
01:00:24Et tout le monde, je répète,
01:00:26je vous le dis encore, tout le monde s'en fichait.
01:00:28Voilà.
01:00:30C'est incroyable.
01:00:32– Je vais vous dire ça, tout le monde s'en fichait, c'est extraordinaire.
01:00:34Parce qu'en même temps, on dépensait des dizaines de milliards
01:00:36sur la politique de la ville
01:00:38et là, il y a une expérience qui ne devait
01:00:40pas coûter quand même des soins d'enfance.
01:00:42– Je vous le dis, c'était 6 000 €
01:00:44par jeune pour tout.
01:00:46– Pour avoir le permis de conduire,
01:00:48les stages en entreprise, la visite médicale,
01:00:50les déplacements en car ou en train,
01:00:52le budget pour le sport,
01:00:56les encadrants sportifs,
01:00:58les formateurs d'insertion,
01:01:00les encadrants militaires, etc.
01:01:02J'étais le moins cher de France.
01:01:04Voilà.
01:01:06– Et c'est résultat des courses.
01:01:08– Après, c'est pour ça qu'après,
01:01:10vous me dites, c'est vrai que c'était à la petite cuillère,
01:01:12mais on aurait pu beaucoup mieux faire.
01:01:14Beaucoup mieux faire.
01:01:16– Mais on va revenir à ça,
01:01:18après cette petite pause, parce qu'on va parler
01:01:20justement du fait que les jeunes
01:01:22aujourd'hui, ils ont,
01:01:24et on va en parler tout de suite pour ça rester avec nous,
01:01:26parce que le problème, c'est qu'il y a ça
01:01:28et puis d'un côté, il y a les 3 milliards
01:01:30chiffres d'affaires de la drogue.
01:01:32C'est intéressant, là.
01:01:34Voilà l'avenir, les métiers d'avenir, ils sont où ?
01:01:36Est-ce qu'ils sont dans le sport ?
01:01:38Est-ce qu'ils ont un emploi ?
01:01:40Ou est-ce que ce sont d'être chauffeur dans un quartier réservé ?
01:01:42On en parle tout de suite.
01:01:44Sud Radio.
01:01:46– Parlons vrai.
01:01:48– Parlons vrai.
01:01:50– Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:01:52Le face-à-face.
01:01:54Et pour que
01:01:56on nous appelle, Maud Cofflair.
01:01:58– Bien sûr,
01:02:00appelez le 0 826 300 300
01:02:02comme toujours et André Bercov vous donnera la parole.
01:02:04– Voilà,
01:02:06et Emmanuel Le Richouf
01:02:08répondra, alors justement,
01:02:10parlons un peu de tout ça,
01:02:12de ce qui se passe
01:02:14actuellement, parce que voilà,
01:02:16donc un jeune, je ne dis pas encore une fois,
01:02:18je n'ai pas de jugement moral là-dessus,
01:02:20je constate que par exemple
01:02:22un jeune, il y a effectivement
01:02:24ce qui est le plus intéressant,
01:02:26le plus honorable et le plus fort
01:02:28à l'avenir, pour l'avenir évidemment,
01:02:30c'est ces parcours
01:02:32que vous et d'autres,
01:02:34ont essayé et ont fait,
01:02:36effectivement,
01:02:38ce parcours à la fois sportif,
01:02:40d'emploi, de retrouver l'emploi,
01:02:42de retrouver un cadre,
01:02:44d'apprendre l'identité
01:02:46aussi, de savoir ce que c'est
01:02:48l'identité, et puis vous avez
01:02:50cet extraordinaire, alors on dit
01:02:52les milliards des plans
01:02:54villes ou des plans banlieues,
01:02:56et puis,
01:02:58les chiffres d'affaires de la drogue, l'économie parallèle
01:03:00qui effectivement vous le racontait
01:03:02dans votre livre avec Kevin, d'ailleurs
01:03:04il vous le dit Kevin, ça nourrit
01:03:06des familles, ça entretient énormément
01:03:08des centaines de milliers de familles,
01:03:10etc, et puis,
01:03:12si je peux être moi, j'ai 14 ans,
01:03:14ça me fait 100 euros par jour
01:03:16ou 1000 euros, ou je ne sais pas combien,
01:03:18et ça me fait 3000 à 4000 euros par mois et je peux aider
01:03:20ma mère, mes frères, etc,
01:03:22et bien dis donc, oui, votre parcours
01:03:24c'est très joli, mais
01:03:26comment il se fait que on a laissé
01:03:28pendant, ça fait 40 ans
01:03:30cette histoire, c'est pas nouveau, comment il se fait
01:03:32et encore une fois vous en parlez dans votre livre,
01:03:34que cette aide à la fête
01:03:36a été créée, c'est-à-dire qu'on a dit
01:03:38oui, il y a une motivation formidable,
01:03:40c'est l'argent, évidemment, on a besoin d'argent,
01:03:42Kevin vous le dit, et qui n'en a pas besoin,
01:03:44donc, face à ça, qu'est-ce qui vous explique ?
01:03:46C'est aussi le laisser aller,
01:03:48la veulerie, la lâcheté,
01:03:50le dire ne pas voir l'électoralisme, c'est quoi ?
01:03:52– Vous venez de le dire,
01:03:54je pense que c'est tout ça à la fois,
01:03:56je l'irai simplement,
01:03:58si il y a de la drogue
01:04:00en circulation, c'est qu'il y a des acheteurs,
01:04:02– C'est clair,
01:04:04sauf que c'est pas en punissant
01:04:06les acheteurs que vous aurez…
01:04:08– Non, mais on ne punit,
01:04:10comme le dit Kelvin d'ailleurs entre deux lignes,
01:04:12il dit, c'est pas en punissant les acheteurs
01:04:14la petite semaine
01:04:16dans les quartiers,
01:04:18c'est pas eux qui font, c'est pas eux,
01:04:20donc il y a une certaine,
01:04:22le fait de punir,
01:04:24en permanence d'être sur ces petits acheteurs,
01:04:26fait que les gros sont épargnés,
01:04:28et ce qui sera intéressant, c'est de taper sur les gros,
01:04:30les gros c'est
01:04:32généralement dans les beaux quartiers,
01:04:34c'est un certain nombre d'institutions,
01:04:36voilà, et lui, lui dit,
01:04:38tu vois Emmanuel,
01:04:40pas mal de réseaux,
01:04:42divers et variés,
01:04:44bien placés, politiques, etc.,
01:04:46on le voit,
01:04:48et on le sait jamais,
01:04:50ça ne débouche jamais, on n'a jamais de nom,
01:04:52on ne sait pas ce qui se passe, etc.,
01:04:54et Kevin disait très justement,
01:04:56il y a une profonde injustice,
01:04:58c'est-à-dire que nous, nous ressentons une injustice,
01:05:00c'est-à-dire que nos petits dealers,
01:05:02ils sont dealers, c'est normal qu'ils soient punis,
01:05:04mais on ne punit pas les autres,
01:05:06donc à un moment donné, il ne faut pas s'étonner
01:05:08qu'il y ait une espèce de révolte sourde
01:05:10qui soit dans les quartiers.
01:05:12Alors pourquoi, vous l'avez dit,
01:05:14évidemment, tout ça c'est beaucoup d'argent,
01:05:16et cet argent sert,
01:05:18il faut, j'allais dire,
01:05:20il faut que ces dealers
01:05:22s'installent dans les quartiers,
01:05:24pour être acceptés par les familles
01:05:26qui sont néanmoins,
01:05:28j'allais dire, menacées, pour s'accepter,
01:05:30eh bien, on donne de l'argent.
01:05:32Et la raison,
01:05:34et tout ça fait que
01:05:36le pouvoir politique
01:05:38a tendance à dire, on ne touche à rien,
01:05:40parce que si jamais on arrête tout ça,
01:05:42les familles vont avoir moins
01:05:44de revenus,
01:05:46et à ce moment-là, on va se heurter
01:05:48à une espèce de
01:05:50mécontentement général.
01:05:52– On achète, Gérard Langevou,
01:05:54on achète la paix sociale et la paix électorale.
01:05:56– Alors, on achète, je n'irais pas dire
01:05:58qu'on achète la paix sociale, parce que vous voyez bien
01:06:00qu'il n'y a pas de paix du tout.
01:06:02Donc ça, à mon avis, c'était...
01:06:04On essaie d'acheter la paix sociale,
01:06:06mais la paix électorale, je vous l'accorde.
01:06:08– Ça, je crois que ça marche très bien.
01:06:10Mais comment ça se fait qu'on ait arrivé,
01:06:12justement, et vous le savez, comme moi,
01:06:14on suit l'actualité, qu'il y a des quartiers entiers,
01:06:16non seulement où la police ou l'armée,
01:06:18en tout cas, ne peut pas rentrer,
01:06:20qu'il y a même des droits de douane,
01:06:22des barrages pour les gens qui habitent
01:06:24même ces quartiers, et vous en parlez
01:06:26dans votre livre avec Kévin,
01:06:28et qu'au fond,
01:06:30est-ce que c'est parce que nos politiques,
01:06:32nos élites ne vivent pas dans ces quartiers
01:06:34et qu'ils disent, oui, ben écoutez,
01:06:36c'est pas chez moi, donc bon, c'est pas trop grave ?
01:06:38– Je pense qu'il y a une chose flagrante,
01:06:42c'est qu'ils ne savent pas par quoi remplacer tout ça.
01:06:44Et c'est la raison pour laquelle
01:06:46j'ai écrit ce livre, c'est-à-dire qu'à partir du moment
01:06:48où vous vous êtes décidé à couper
01:06:50le cordon de la drogue
01:06:52à tous les niveaux,
01:06:54à tous les niveaux de la société,
01:06:56de façon, j'allais dire, pugnace
01:06:58et puis volontariste sur des années,
01:07:00ça va se passer, il faut qu'en contrepartie,
01:07:02vous soyez en mesure de préparer
01:07:04un atterrissage,
01:07:06j'allais dire un atterrissage de ces familles
01:07:08qui brusquement n'auront plus de financement,
01:07:10de manière à ce que ces familles
01:07:12puissent retrouver un tant soit peu
01:07:14de financement.
01:07:16Et ça, ça nécessite un nouveau contrat social,
01:07:18et c'est ce que j'ai dit
01:07:20dans ce livre en disant,
01:07:22tout ça, ça se prépare en amont, mais je reviens
01:07:24toujours pour le dire, soit nos politiques
01:07:26n'ont pas envie, soit elles ne savent pas faire,
01:07:28soit les deux, et en tout état de cause,
01:07:30en tout état de cause, ça prendra du temps.
01:07:32Ça prendra du temps, de la réflexion
01:07:34et ça sera tous les,
01:07:36si vous voulez, cette reconquête des quartiers et des cœurs
01:07:38ne peut être que le fait
01:07:40d'une espèce, d'une coalition
01:07:42dans la société,
01:07:44avec tous les acteurs de la société.
01:07:46— L'entreprise...
01:07:48— L'entreprise politique,
01:07:50tout le monde, la police, la gendarmerie,
01:07:52les douanes, les impôts, etc.
01:07:54C'est-à-dire un petit peu ce que j'ai écrit là
01:07:56et je vois très bien ce qu'il faudrait faire.
01:07:58Mais ça demande une volonté
01:08:00de faire.
01:08:02— Pourquoi vous et d'autres
01:08:04n'entrez pas en politique ?
01:08:06Puisque ça se dit à ce stade
01:08:08et vous le savez mieux que personne.
01:08:10— Pourquoi je ne me lance pas dans le politique ?
01:08:12Parce que c'est décourageant.
01:08:14Vous avez des politiques
01:08:16aujourd'hui, vous voyez comment ça se passe.
01:08:18Vous n'avez pas envie
01:08:20d'aller voter, quand vous voyez
01:08:22les cimagraphies à l'Assemblée nationale.
01:08:24Donc je pense
01:08:26personnellement qu'il vaut mieux
01:08:28venir chez vous,
01:08:30venir chez d'autres,
01:08:32pour expliquer ce qu'il soit souhaitable de faire,
01:08:34de créer, j'allais dire, une dynamique
01:08:36avec un mouvement extérieur
01:08:38de Françaises et de Français qui se disent
01:08:40« J'ai envie ». — Citoyens.
01:08:42— Citoyens, et y compris
01:08:44dans nos quartiers, puisque dans les quartiers
01:08:46j'ai quand même de bons échos.
01:08:48Les gens sont sensibles
01:08:50à ce que je dis. Et si vous voulez,
01:08:52je crois qu'il ne faut pas
01:08:54créer un parti. J'en vois pas l'utilité.
01:08:56De toute façon, même si vous créez un parti,
01:08:58ça sera un de plus. — Alors justement,
01:09:00j'ai posé la question
01:09:02à certains de vos pères,
01:09:04notamment Fabre Bernadac,
01:09:06que vous connaissez bien, et puis d'autres.
01:09:08Il se fait que
01:09:10quand même... Alors effectivement,
01:09:12vous êtes tenu au devoir
01:09:14de réserve.
01:09:16Mais quand il y a eu
01:09:18cette lettre des généraux que vous avez signée
01:09:20en 2021, que nous avions reçue
01:09:22effectivement, et on se dit « Mais est-ce
01:09:24qu'il n'y a pas aujourd'hui une possibilité
01:09:26soit de faire une pétition,
01:09:28soit en tout cas de s'agiter ? »
01:09:30Je lui dis pourquoi. Les chiffres
01:09:32qu'on vient de passer, mots de Koffler,
01:09:34selon le baromètre, c'est Vipoff,
01:09:36vous savez. En 2024,
01:09:38un quart des Français étaient favorables
01:09:40à un pouvoir militaire. Je dis bien un quart des Français.
01:09:42Je dis pas que c'est bien ou pas bien, mais enfin je constate.
01:09:44Trois Français sur cinq
01:09:46font confiance à l'armée,
01:09:48alors que pour les politiques, c'est pas tout à fait ça.
01:09:50Et 43%
01:09:52des Français affirment,
01:09:54là ça va loin, que moins de démocratie
01:09:56permettrait plus d'efficacité.
01:09:58C'est-à-dire que, dit autrement,
01:10:00il y a une volonté, alors ça c'est
01:10:02clair, d'une majorité de Français,
01:10:04et nette, pour une autorité.
01:10:06Pour l'autorité.
01:10:08J'écoute bien ce que vous dites,
01:10:10et je le vois tous les jours,
01:10:14puisque beaucoup de personnes m'abordent
01:10:16et me disent « Mon général, quand est-ce que
01:10:18vous y allez ? Quand est-ce que les armées
01:10:20vont y aller ? Quand est-ce qu'on a de l'autorité ? »
01:10:22C'est sûr, mais on n'est pas là.
01:10:24Il ne s'agit pas de faire un putsch, un coup d'État,
01:10:26ou que sais-je encore. Il s'agit
01:10:28simplement de proposer
01:10:30le moment venu,
01:10:32de proposer à nos concitoyens
01:10:34une voie, peut-être politique,
01:10:36mais une voie,
01:10:38pas un parti politique,
01:10:40une voie à suivre,
01:10:42pour que la France puisse se retrouver,
01:10:44j'allais dire, elle-même.
01:10:46– Oui, mais je vais vous dire,
01:10:48franchement, allons à l'os,
01:10:50sinon ça ne sert à rien.
01:10:52Le problème,
01:10:54vous le savez très bien, et vous le savez aussi bien
01:10:56que moi au moins, c'est que s'il n'y a pas
01:10:58aujourd'hui un mouvement
01:11:00qui essaie de
01:11:02participer pour pouvoir sinon le prendre,
01:11:04je suis d'accord avec vous, il ne s'agit pas de faire un putsch
01:11:06ou un coup d'État, ce n'est pas le problème.
01:11:08Et puis ça ne
01:11:10n'arrangerait pas grand-chose. Mais en revanche,
01:11:12voyez ce que je vois,
01:11:14écoutez, vous voyez, regardez, on parlait
01:11:16Naïb Boukele au Salvador,
01:11:18Reza Bimine en Argentine,
01:11:20Trump et Musk actuellement aux États-Unis,
01:11:22on voit ce qui se passe, tous les jours,
01:11:24en disant voilà, on arrête maintenant,
01:11:26stop à ça. Orban en Hongrie,
01:11:28on aime ou on n'aime pas, encore une fois,
01:11:30pas de jugement moral, Poutine en Russie.
01:11:32Ce que je veux dire, c'est que
01:11:34s'il n'y a pas une volonté
01:11:36de dire, écoutez, nous allons peser
01:11:38d'une manière ou d'une autre
01:11:40sur le peser, sur le pouvoir,
01:11:42vous laissez la place
01:11:44à ceux qui manifestent, à ceux
01:11:46qui cassent parce qu'il y a eu un refus d'obtempérer,
01:11:48à ceux qui
01:11:50nous coûtent des milliards d'euros,
01:11:52et on dit oui à leur attention, il faut faire attention,
01:11:54surtout pas, pas de désordre,
01:11:56pas de désordre, pas de problème,
01:11:58pas de vagues, nous sommes dans le pas de vaguisme général.
01:12:00– J'entends bien ce que vous me dites,
01:12:02mais qui vous dit
01:12:04qu'on n'y réfléchit pas ?
01:12:06– Je ne sais pas,
01:12:08on aimerait le voir, on aimerait l'entendre.
01:12:10– Non, non, non, non,
01:12:12il y a des gens dans notre société
01:12:14qui, heureusement, pensent
01:12:16différemment, essaient d'apporter
01:12:18leur contribution à un projet,
01:12:20je ne vais pas dire politique,
01:12:22mais un projet, un mouvement
01:12:24sociétal,
01:12:26véritablement,
01:12:28avec l'idée
01:12:30forte, c'est que la France,
01:12:32arrêtons de continuer
01:12:34à critiquer cette France,
01:12:36et la France est malade aujourd'hui,
01:12:38donc il faudrait véritablement qu'il y ait un mouvement,
01:12:40donc ce mouvement, il naîtra
01:12:42peut-être dans quelques temps,
01:12:44qui est justement,
01:12:46avec des concitoyens qui sont,
01:12:48qui sont, j'allais dire,
01:12:50maltraités dans leur esprit
01:12:52par ce qui se passe aujourd'hui, qui ont envie d'autre chose,
01:12:54ceci étant, on se méfie
01:12:56quand même, je me méfie quand même
01:12:58des sondages d'opinion, parce que vous savez
01:13:00que l'opinion est très versatile,
01:13:02et que ce n'est pas parce que demain,
01:13:04vous allez avoir 60% des gens qui vont vous dire
01:13:06il faut un pouvoir fort en France, etc.,
01:13:08et puis le surlendemain, quand il y aura des manifestations,
01:13:10que les gens auront tout cassé, dire, ben non, finalement, on n'en veut pas.
01:13:12Donc je suis assez prudent
01:13:14là-dessus, mais sachez simplement
01:13:16qu'effectivement, il y a dans notre France
01:13:18aujourd'hui,
01:13:20des groupes d'intérêt,
01:13:22mais d'intérêt pour la France, vous voyez, on n'est pas là.
01:13:24Les gens ne sont pas là pour un métier politique,
01:13:26parce qu'on en a assez,
01:13:28on est là pour une vocation
01:13:30pour notre France, voilà.
01:13:32— Oui, mais alors justement,
01:13:34c'est pour ça que c'est intéressant, encore une fois,
01:13:36de souligner cela,
01:13:38vous avez vu quand même, tout le monde parle d'ensauvagement,
01:13:40on ne va pas revenir sur les faits divers
01:13:42terribles, enfin, faits divers,
01:13:44faits de société aujourd'hui,
01:13:46Louise et autres,
01:13:48tout ce qui se passe. Simplement, on a l'impression,
01:13:50et vraiment, et ça, je vous assure,
01:13:52ici à la radio, à l'émission,
01:13:54on l'entend, en disant, mais
01:13:56écoutez, qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:13:58On a l'impression, vous voyez,
01:14:00vous disiez, les gens ne savent plus où ils habitent,
01:14:02enfin certains, et d'autres, on ne se sent
01:14:04plus en sécurité. L'histoire de la sécurité,
01:14:06il se joue, je ne dis pas, il ne faut pas non plus,
01:14:08la France n'est pas la jungle,
01:14:10il ne faut pas non plus, effectivement,
01:14:12je ne suis pas du tout pour caricaturer
01:14:14et assombrir le tableau,
01:14:16mais quand même, il y a
01:14:18ce problème-là,
01:14:20et on a l'impression que, justement,
01:14:22vous disiez, hors antenne,
01:14:24que les gens,
01:14:26justement, et j'aimerais que vous parliez,
01:14:28qu'on n'en nommera pas, bien sûr,
01:14:30mais qu'un député, il dirait,
01:14:32veut l'intervention de l'armée,
01:14:34vous avez essayé de la voir, fin de non recevoir.
01:14:36– Non, fin de non recevoir, je ne sais pas,
01:14:38parce que je sais que les députés sont très occupés,
01:14:40donc, mais bon,
01:14:42je suis général, j'ai fait des choses,
01:14:44quelqu'un parle de l'armée dans les banlieues,
01:14:46j'aurais aimé le voir pour savoir ce qu'il entendait là,
01:14:48est-ce que c'était un coup de pub,
01:14:50ou quelque chose de réfléchi ?
01:14:52Moi, j'ai réfléchi,
01:14:54je pense avoir réfléchi à ce que je suis en train de dire,
01:14:56voilà,
01:14:58après, vous me dites l'ensauvagement de la société,
01:15:00bien évidemment, mais alors,
01:15:02on revient toujours sur la même chose,
01:15:04il n'y a plus de famille,
01:15:06la famille a été pétardée par François Hollande,
01:15:08qui a tout cassé,
01:15:10donc, avec la GPA,
01:15:12donc on a des familles
01:15:14qui viennent d'Afrique, pour laquelle
01:15:16la famille, les enfants, c'est très important,
01:15:18etc.
01:15:20Alors après, on dit, mais que font les familles ?
01:15:22Les familles, elles ne font rien, puisqu'on les a cassées,
01:15:24donc, voilà, alors après, que font les enfants ?
01:15:26Les enfants, comme les
01:15:28femmes sont à charge d'enfants,
01:15:30elles travaillent, les enfants sont laissés dans la rue,
01:15:32s'ils sont laissés dans la rue, ils vont
01:15:34plus au front, c'est-à-dire qu'ils vont dans les griffes des bandes,
01:15:36et donc, on a cette violence,
01:15:38alors, comment peut-on faire ?
01:15:40Eh bien, il y a des solutions, je veux dire,
01:15:42on va en reparler,
01:15:44en général, on a encore un peu de temps, je crois que nous avons
01:15:46un appel, Maud.
01:15:48Un appel de Bayonne, c'est César qui nous appelle.
01:15:50Bonjour César.
01:15:52Bonjour André Bercoff, et une fois
01:15:54de plus, bravo pour votre émission.
01:15:56Merci, merci César.
01:15:58Alors, cette émission-là,
01:16:00pour moi, est une de mes préférées,
01:16:02parce que ce monsieur,
01:16:04ce général, que je vous salue
01:16:06très chaleureusement, en général,
01:16:08pour moi, vous incarnez exactement ce qu'on a besoin en France,
01:16:10c'est-à-dire que Donald Trump,
01:16:12comme l'a dit régulièrement André Bercoff,
01:16:14il a gagné aussi, parce qu'il a eu
01:16:16le vote des
01:16:18nouveaux Américains, des immigrés, tout ça,
01:16:20des immigrés américains, des nouveaux arrivants,
01:16:22et notamment
01:16:24la communauté noire mexicaine,
01:16:26et vous, qui avez travaillé avec plus de 150 nationalités,
01:16:28pour moi, vous incarnez vraiment
01:16:30ce, je dirais, cet antiracisme,
01:16:32mais aussi cet antifascisme,
01:16:34mais de qualité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:16:36depuis 40 ans, il y a des gens dits de gauche,
01:16:38et je dis bien entre guillemets dits de gauche,
01:16:40qui prétendent avoir le monopole
01:16:42de l'antiracisme, le monopole de
01:16:44l'antifascisme, le monopole
01:16:46de l'écologie, alors que vous,
01:16:48pour moi, vous incarnez vraiment,
01:16:50à titre d'exemple, un antiracisme
01:16:52de qualité, un antifascisme
01:16:54de qualité, et je pense
01:16:56qu'il nous faut aujourd'hui une alternative,
01:16:58plutôt qu'il y a des gens qui prétendent avoir le monopole,
01:17:00il nous faut une alternative, et je pense
01:17:02que si les gens du RN,
01:17:04de monsieur Rotailleux, je ne sais pas,
01:17:06qui incarnent ça,
01:17:08une partie antiraciste,
01:17:10là, pour moi, on aura vraiment des sages
01:17:12qui gouverneront la France, et on sera libérés
01:17:14de tous ces wokistes, souvent
01:17:16qui traînent dans des affaires très douteuses,
01:17:18enfin voilà. – César, en tout cas,
01:17:20je vous remercie de quelque chose, quand vous dites
01:17:22voilà le oui, le vrai antifascisme,
01:17:24et le vrai antiracisme, et de ce point
01:17:26de vue, je vous approuve, tout à fait.
01:17:28Général. – Ecoutez, merci
01:17:30beaucoup pour ce que vous venez
01:17:32de dire, je suis très touché,
01:17:34j'essaie modestement
01:17:36d'apporter ma pierre à l'édifice,
01:17:38pour moi, la France, c'est quelque chose
01:17:40de capital dans ma vie,
01:17:42moi je suis immigré de 5 siècles,
01:17:44donc ma famille a servi
01:17:46le roi de France en 1515,
01:17:48et depuis, je m'efforce
01:17:50de, voilà, je connais
01:17:52pas encore tout à fait bien mon pays,
01:17:54je ne le critiquerai pas
01:17:56comme ceux qui ont que 20 ans d'ancienneté
01:17:58ici, en France,
01:18:00mais je pense qu'effectivement,
01:18:02il faut que les bonnes volontés
01:18:04se regroupent pour faire pression
01:18:06et véritablement avoir un projet
01:18:08politique à terme,
01:18:10mais qui sera de toute façon un projet, ça va tanguer,
01:18:12on est tombé tellement
01:18:14bas qu'il va falloir quand même se retrousser les manches,
01:18:16vraiment quoi, n'ayez pas
01:18:18à encore répéter
01:18:20moultes paroles et moultes incantations,
01:18:22voilà. – On va continuer
01:18:24à se retrousser les manches, et à voir comment
01:18:26se retrousser les manches, après cette petite
01:18:28pause, à tout de suite.
01:18:30– Soudradio, c'est votre opinion qui compte.
01:18:32– Je vous félicite pour vos émissions, c'est toujours un plaisir,
01:18:34je déguste votre émission.
01:18:36– Soudradio, parlons vrai.
01:18:38Soudradio Bercoff,
01:18:40dans tous ses états, midi 14h,
01:18:42André Bercoff.
01:18:44– Emmanuel de Richouf, franc-sécessionniste,
01:18:46que faire ? Vous pouvez l'acquérir
01:18:48à bookedition, thebookedition.com,
01:18:50c'est un livre
01:18:52qui montre simplement
01:18:54une leçon de volonté,
01:18:56et une leçon, je dirais,
01:18:58non seulement de courage, mais une leçon de civisme,
01:19:00il faut le dire, de la part d'un militaire,
01:19:02c'est bien.
01:19:04Je voudrais que vous évoquiez,
01:19:06on arrive en fin
01:19:08d'émission, Emmanuel de Richouf,
01:19:10quels sont, dans ces
01:19:1220 ans d'activité que vous avez eues,
01:19:14avec les banlieues, les jeunes,
01:19:16etc., on a parlé
01:19:18du personnel politique, laissons de côté,
01:19:20quels sont les souvenirs,
01:19:22les moments les plus forts pour vous,
01:19:24qui ont montré que, allez, l'espoir est possible,
01:19:26est-ce que vous avez...
01:19:28Il y a le jeune dont je vous parlais
01:19:30tout à l'heure, qui m'a quand même rendu très optimiste
01:19:32pour la suite, en disant, rien n'est perdu,
01:19:34donc il faut...
01:19:36Le jeune qui est venu vers moi,
01:19:38en disant, voilà, donc ça c'était quand même
01:19:40quelque chose de fort.
01:19:42Ce sont tous les jeunes que j'ai eus l'an dernier sur Nîmes,
01:19:44et vous savez, l'an dernier,
01:19:46il y a eu les Jeux Olympiques ici, donc je ne pouvais pas compter
01:19:48sur les armées pour faire une semaine,
01:19:50donc je me suis adressé
01:19:52à un camarade
01:19:54qui est gérant
01:19:56d'un trauma qui s'appelle
01:19:58le France, ou la France,
01:20:00et donc mes jeunes sont partis pendant 4 jours, 5 jours
01:20:02sur ce trauma dans l'Atlantique,
01:20:04donc il y a eu une forte cohésion,
01:20:06ils en sont revenus émerveillés,
01:20:08donc tout ça
01:20:10me fait dire qu'avec pas grand-chose,
01:20:12une volonté,
01:20:14une volonté forte,
01:20:16une volonté forte
01:20:18des gens qui...
01:20:20On n'a pas besoin d'innombrables,
01:20:22de mille...
01:20:24Il faut des gens qui aient vraiment
01:20:26la volonté, qui aient la passion,
01:20:28qui aient la passion
01:20:30de la France.
01:20:32Il y en a beaucoup, mais encore faut-il avoir
01:20:34la main libre pour pouvoir
01:20:36les recruter, l'argent, etc.
01:20:38Et ça, pour l'instant, je n'ai rien eu.
01:20:40Donc, je me souviens
01:20:42d'un...
01:20:44du président de la région
01:20:46Île-de-France de l'époque, qui était M. Hichon,
01:20:48avec qui je travaillais,
01:20:50qui m'avait beaucoup encouragé à l'époque.
01:20:52Jean Polluchon.
01:20:54Il m'a dit, mon général, moi,
01:20:56dans l'Île-de-France, j'avais 150 jeunes
01:20:58que je formais chaque année. Il m'a dit,
01:21:00mon général, si vous pouvez en faire 5000,
01:21:02moi, je suis content.
01:21:04Je lui ai dit, M. le Président, 5000, je saurais faire.
01:21:06J'ai commandé une brigade de 5000 hommes,
01:21:08on sait faire. Le tout, c'est que
01:21:10derrière, il faut que ça suive.
01:21:12Il faut avoir les entreprises d'insertion,
01:21:14le sport, etc. On change d'échelle.
01:21:16Et pour changer d'échelle, il faut avoir
01:21:18un poids politique, un poids politique
01:21:20vis-à-vis des différents ministères,
01:21:22un poids politique qui soit dans la main
01:21:24du Premier ministre, évidemment.
01:21:26Et au fond, c'est ça.
01:21:28C'est toujours les politiques
01:21:30qui n'ont pas suivi. Non, ils n'ont pas suivi
01:21:32parce qu'on est dans un schéma
01:21:34de temps de paix. Pourquoi ?
01:21:36La France est en guerre aujourd'hui.
01:21:38Je veux dire qu'on est en guerre partout.
01:21:40On est en guerre contre le chômage,
01:21:42on est en guerre pour l'immigration,
01:21:44on est en guerre contre la violence,
01:21:46on est en guerre. Donc il faut arrêter
01:21:48d'avoir 30 ministères, on ne sait pas
01:21:50qui est dans ces ministères et ce qu'ils font,
01:21:52pour avoir quelque chose de resserré
01:21:54et véritablement avoir un État-major,
01:21:56enfin un gouvernement,
01:21:58un gouvernement...
01:22:00On peut dire un État-major,
01:22:02mais qui fasse quoi.
01:22:04Après, les gens, il faut les convaincre
01:22:06et ils feront.
01:22:08Mais voilà,
01:22:10donc pour l'instant, on laisse faire
01:22:12comme il y a 50 ans, on laisse faire
01:22:14et tout s'écroule et on est contents
01:22:16visiblement que tout s'écroule.
01:22:18Donc vous voulez dire, même pas 50 ans,
01:22:20est-ce qu'on est à 84 ans, l'Immagino ?
01:22:22C'est ça.
01:22:24L'Immagino
01:22:26est contourné.
01:22:28Ce ne sont pas
01:22:30les Panzer Division, mais autre chose.
01:22:32Non mais ce qui est
01:22:34votre constat
01:22:36est à la fois, c'est vrai,
01:22:38ce qui est bien, c'est qu'il n'est pas nécessaire
01:22:40de désespérer
01:22:42pour entreprendre,
01:22:44etc. Ce qu'on sait.
01:22:46Et vous en êtes un exemple
01:22:48parfait, votre livre aussi.
01:22:50Ce qu'on peut se dire
01:22:52au fond,
01:22:54c'est qu'est-ce qu'aujourd'hui...
01:22:58Est-ce qu'il faut un sursaut
01:23:00pour parler comme un certain général ?
01:23:02Pour ne pas le nommer,
01:23:04mais on le sait très bien quand on parle
01:23:06de sursaut et d'espérance.
01:23:08Est-ce que vraiment on est à ce stade,
01:23:10parce que vous dites, la France est en guerre.
01:23:12Oui, d'ailleurs nous sommes en guerre. Emmanuel Macron
01:23:14parlait ça pour le Covid, pour le virus.
01:23:16Mais nous sommes vraiment en guerre.
01:23:18Tout à fait. Bien sûr.
01:23:20Est-ce qu'il faut un sursaut ? Je pense que
01:23:22le sursaut viendra.
01:23:24Vous êtes optimiste ?
01:23:26Je suis résolument optimiste.
01:23:28Avec ce que j'ai vu, je me dis qu'il y aura un sursaut.
01:23:30Les Français ne sont quand même pas des lâches
01:23:32au point de renoncer
01:23:34à tout.
01:23:36Donc il y aura un sursaut
01:23:38qui viendra. Comment viendra ce sursaut ? Je n'en sais rien.
01:23:40Ce dont je suis sûr,
01:23:42c'est que dans notre France
01:23:44chérie, parce que je pense que vous pensez comme moi,
01:23:46il y a des hommes et des femmes
01:23:48d'une volonté extraordinaire qui veulent
01:23:50que ça change.
01:23:52Que ça change dans le bon sens.
01:23:54Il ne s'agit pas de tout mettre par terre, etc.
01:23:56Il s'agit de faire en sorte que
01:23:58les Françaises et les Français soient mieux dans leur peau
01:24:00évitablement, et un avenir
01:24:02commun.
01:24:04On est une route à faire ensemble.
01:24:06Et cette route à faire ensemble, effectivement,
01:24:08nous on essaie avec nos invités,
01:24:10surtout avec nos invités,
01:24:12de tracer,
01:24:14sans se prendre
01:24:16trop au sérieux,
01:24:18mais sans aussi...
01:24:20Parce que si on ne fait pas les choses,
01:24:22comme vous dites, à un moment donné,
01:24:24c'est le tragique qui triomphe
01:24:26et ce n'est pas la peine d'en arriver à...
01:24:28Oui, vous avez raison.
01:24:30Quand vous faites les choses,
01:24:32on essaie de les faire bien.
01:24:34Vous me dites qu'on ramasse la petite cuillère, etc.
01:24:36Bien sûr, mais si je ne les fais pas,
01:24:38je regarderai toute ma vie.
01:24:40Donc, je me dis,
01:24:42j'ai beaucoup reçu de la société,
01:24:44j'ai beaucoup appris,
01:24:46j'ai beaucoup fait.
01:24:48Maintenant, c'est à moi de restituer ce que j'ai appris
01:24:50à d'autres et de faire en sorte
01:24:52que ça aille mieux.
01:24:54Et ça s'appelle de la conscience professionnelle,
01:24:56chose du monde, qui n'est pas
01:24:58la mieux partagée.
01:25:00Merci Emmanuel Richoufs. Je rappelle votre livre
01:25:02« Qu'est-ce que faire ? »
01:25:04Vous avez emprunté ça à Lénine,
01:25:06mais ce n'est pas un mauvais mot d'ordre.
01:25:08Donc, le dialogue avec Jappel,
01:25:10on continue à vous appeler le général des banlieues.
01:25:12Et c'est, encore une fois,
01:25:14en vente à thebookedition.com.
01:25:16Et effectivement,
01:25:18bon courage.
01:25:20Merci beaucoup.