Avec Ghislain Benhessa, avocat et auteur de "On marche sur la tête !" publié aux éditions de l'Artilleur.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-02-12##
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00:00— Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14— Sud Radio-Bercov, dans tous ses états.
00:17— Eh oui. Il serait temps de faire un bilan du septennat. Septennat, de tout à tout, quand vous parlez. Septennat, on est dans les quinquennats.
00:25C'est fini, le septennat. Oui, oui, mais ça fait très exactement ou pratiquement exactement, oui, que mai 2017, mai 2024,
00:40et un peu plus, si affinité, Emmanuel Macron, président de la République, peut-être pourrait faire un espèce de petit bilan au lendemain,
00:48justement, de la grande manifestation du sommet sur l'intelligence artificielle. Et avec tout ce qui se passe un peu partout, de Gaza à l'Ukraine,
00:59de Washington à la Hongrie, qu'est-ce qui se passe ? Et comment nous nous situons, nous, 12 France, cher pays de notre enfance ?
01:10— Sud Radio-Bercov, dans tous ses états. Le fait du jour.
01:14— Eh oui. C'était le temps de l'insouciance. C'était le temps, effectivement, de Gérard Lenormand, si j'étais président de la République.
01:21Eh, c'est devenu beaucoup plus compliqué, hein, beaucoup plus compliqué. Les enfants pas tristes. Allez, tout va très très bien.
01:26Mickey, effectivement. Oui, mais quel Mickey, quel Minnie. Alors au fond, aujourd'hui, il se passe quelque chose de vraiment intéressant,
01:35si on regarde le paysage. Tout le monde... Alors c'est devenu vraiment Emmanuel Macron, il faut le dire. En tout cas, son impopularité,
01:42on l'a vu, les sondages sont en train vraiment de battre tous les records. 18% des Français se disent satisfaits de l'action du chef de l'État.
01:52Communication quand même un peu bizarre. Richard Ferrand, qui va être nommé au Conseil constitutionnel. Avoir un bon copain, c'est toujours bien certe.
02:02Les derniers de l'OTAN s'en vont. Crise sociale, crise financière. Pas de majorité pour gouverner. On le voit. Le 49-3 à la rescousse.
02:10Le 49-3 à la rescousse. Alors effectivement, Emmanuel Macron, où est-il ? Alors on l'a vu hier, par exemple, le vice-président des États-Unis
02:20vint se venir faire son discours et partir sans attendre le discours d'Emmanuel Macron, ni d'ailleurs celui d'Ursula von der Leyen.
02:28Et puis on se dit qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que vraiment... Bon, les sondages, la popularité, c'est une chose, mais l'action effective,
02:36c'est autre chose. Bonjour, Guylaine Benessa. Bonjour, Guylain. — Bonjour, André Bercoff. Bonjour.
02:41— Alors vous êtes avocat. Je rappelle que vous êtes auteur et on vous avait reçu pour cela. Donc on marche sur la tête aux élections de l'artilleur.
02:49Alors effectivement, on peut se demander aujourd'hui, sans faire un bilan complet, mais quand même, qu'est-ce qui se passe avec Emmanuel Macron ?
02:56Les gens se disent « Oui, il est là. Il a un socle ». Mais enfin, son socle n'est pas vraiment... Se réduit comme peau de chagrin.
03:04Et on a l'impression que... Alors ses adversaires les plus farouches disent « Oui, c'est Néron, c'est Caligula, c'est n'importe quoi ».
03:10Les autres disent « Mais non, non, il tient le cap ». Selon vous, comment on peut effectivement qualifier ce septennariat un peu plus ?
03:19Puisque normalement et constitutionnellement, d'ailleurs, il en a jusqu'à 2027, fin de son nouveau quinquennat.
03:27— Écoutez, très simple, André. Il y a une grande réussite chez Emmanuel Macron. Il faut lui reconnaître cela. Une très grande réussite, c'est la dissolution de l'Assemblée nationale.
03:37C'est-à-dire que je veux pas... Là, je prends ça en souriant. Mais parce qu'en réalité, on se souviendra, à mon avis, d'Emmanuel Macron comme du président
03:46qui a mis en œuvre la dissolution la plus invraisemblable de l'histoire de la Ve République, plus invraisemblable que celle de Jacques Chirac en 97.
03:54Il a mené ça, j'allais vous dire. Elle était pas mal, la dissolution de Jacques Chirac, déjà, alors qu'il avait la majorité et qu'il a dissous et que c'est Jospin qui est arrivé.
04:03— Complètement. Mais si vous voulez, la différence, à mon avis, c'est que Jacques Chirac, quand il a dissous, il s'est trompé. C'est-à-dire qu'on a compris ce qu'il tentait de faire.
04:11La décision était ubuesque. Mais avec l'aide de Dominique de Villepin, il a voulu marquer les esprits, trancher... Parce qu'il y avait eu des manifs à l'époque dans la rue.
04:19Trancher en prononçant la dissolution. Emmanuel Macron, c'est un geste qui restera un geste mystérieux de bébé, comment dire, d'enfant à cariatre et quelque part égocentrique
04:34qui en avait ras-le-bol du ras-le-bol des Français et qui a décidé de dissoudre. On ne saura jamais. Et j'allais vous dire, la vraie réussite, c'est que pour moi,
04:41je pourrais enseigner dans 10 ans encore cette dissolution à mes étudiants en me demandant quelles idées avaient-ils derrière la tête. Par contre, pour tout le reste,
04:50et on pourrait détricoter mesure par mesure, à mon avis, le problème d'Emmanuel Macron fondamental, c'est qu'au début, on se gargarisait, en tout cas, certains se gargarisaient
04:59de son génie du « en même temps ». Vous savez, il est indéchiffrable, opaque, intelligent, mystérieux, énigmatique, philosophe. Aujourd'hui, on se rend bien compte
05:08que le « en même temps » sur tous les sujets, politique étrangère, politique intérieure, en réalité, c'est la course au désastre puisqu'il n'a jamais rien tranché,
05:16qu'il a toujours juste gagné du temps et que les 8 ans ressemblent à un immobilisme alors même qu'il rêvait et qu'il annonçait une France enfin en mars.
05:25C'est quelque part assez terrible. — Mais alors justement, essayons un peu d'inventorier tout ça et de détailler pas le tout. Il nous faudrait des heures.
05:34Mais quand même. Par exemple, Guylain Bénessin, ce qui est intéressant, parler de la position sur le nucléaire. Rappelez-vous, le début, le premier quinquennat,
05:44il fallait démanteler tout ça. Et puis Fessenheim qui a été arrêté effectivement en 2018-2019 alors que ça allait bien. Alors Fessenheim, j'inventorie rapidement
05:55et on va en parler. Bon, la dette publique, on l'a... D'ailleurs, certains journaux qui ne sont pas vraiment ni l'extrême-gauche avaient dit
06:02l'homme des 1 000 milliards de dettes. C'est-à-dire depuis 2017 jusqu'à 2024, on a accumulé 1 000 milliards d'euros de dettes publiques. Voilà.
06:13Et puis tout ça est quand même assez étonnant. Et on pourrait citer énormément énormément de... Et puis vraiment, il faut rappeler sur l'intelligence artificielle,
06:26sa vidéo extraordinaire où il jouait avec... Effectivement, il se transformait en femme, en homme et tout ça. Bon. Et puis je voudrais arriver à là aujourd'hui,
06:40Guylain Bénessin, parce que c'est très intéressant. Hier encore, hier encore, dans son discours au sommet de l'intelligence artificielle, voilà ce qu'il a dit
06:50pour clôturer le sommet écouté.
06:53On a passé, je crois, un cap très important avec ce sommet, ces 109 milliards d'euros d'investissement pour la France, ces annonces pour l'Europe,
07:02mais surtout cette vision d'un IA. On croit dans l'innovation. On veut plus d'innovation en France et en Europe. On veut accélérer.
07:09Mais on veut, par cette innovation aussi, porter le modèle de société dans lequel on croit. Un modèle pluriel, ouvert, généreux, libre, équitable,
07:22qui prenne en compte la question du climat et la question du genre. Voilà ce en quoi on croit...
07:27La question du climat et la question du genre. Voilà. Comme par hasard, on parle de l'intelligence artificielle, mais voilà, c'est un projet de civilisation,
07:36dit Emmanuel Macron. Et il se met à parler du climat, d'accord, et du genre. Qu'est-ce que ça signifie ? Qu'est-ce que ça traduit ?
07:47— Écoutez, en fait, je pense qu'il est sincèrement cohérent de l'entendre parler du genre et de l'écologie lorsqu'il est question d'intelligence artificielle.
07:55En fait, Emmanuel Macron, sur tous les sujets, mais pour moi absolument tous les sujets, et on pourrait, vous avez raison, les balayer les uns après les autres,
08:03il est fondamentalement l'esprit du temps. Vous savez, Hegel parlait du zeitgeist, l'esprit du temps, l'esprit de l'époque. Il est l'esprit du temps en action.
08:12C'est-à-dire qu'il n'est rien d'autre que le résultat de ce qui est, j'allais dire, dans l'air. Le problème avec Emmanuel Macron, il est double.
08:19C'est que d'une part, en étant dans l'air, en étant comme ça gazeux, il n'a jamais rien eu de solide. Donc sur tous les sujets, il devait être
08:26le Mozart de la finance. Il nous laisse une ardoise de 1 000 milliards. Il devait être l'homme de la sortie du nucléaire. Il est obligé, quelque part,
08:34de revenir au nucléaire parce qu'il n'est que le résultat, le réceptacle, finalement, de la rumeur et de la rumeur, j'allais dire, bien pensant,
08:42d'une certaine manière. Et ça, ça m'amène à mon deuxième problème fondamental avec Emmanuel Macron. Fondamental. C'est que vu qu'il n'est que
08:50l'esprit du temps, lorsque l'esprit du temps change, il n'a pas la plasticité pour le comprendre réellement. Je m'explique. Nous vivons la modification,
08:59une rupture fondamentale, à mon avis, avec l'air Musk-Trump, Millais d'un côté, Giorgia Meloni de l'autre. Je ne dis pas que c'est la même chose.
09:06Mais il y a une rupture paradigmatique. — Orban, notamment, et autres. — Exactement. Or, au moment même où il y a quand même un air de nettoyage
09:17C'est-à-dire il faut liquider pour certaines personnes tout ce qu'on a mal fait ou tout ce qu'on n'a pas bien fait, on va dire, depuis 40, 50 ans.
09:25Et Emmanuel Macron, ça, il ne l'entend pas. Résultat des courses, son logiciel sur l'écologie ou la question de genre est finalement le logiciel de l'esprit du temps
09:35qui prévalait il y a encore 1 an, 6 mois, 2 ans, 3 ans, parce que le grand retournement d'aujourd'hui, il ne peut pas le saisir. Il a été formé à l'esprit du temps
09:43qui prévalait jusqu'en 2017, 2020, peut-être 2022. Désormais, à mon avis, vous savez ce qu'il est. C'est terrible. Il est ringard. Il est spectral,
09:52parce qu'il n'a pas compris que les temps ont changé. Et il n'a aucune faculté d'anticipation, parce que c'est resté finalement un homme de l'ancien temps
10:02qui se croyait être un homme des nouveaux temps. Il est braqué sur un logiciel, sur un mode de pensée, sur une philosophie et une économie
10:09qui est celle d'un moment qui, à mon avis, n'est pas le moment présent et ne sera encore moins le moment de demain. C'est là où... Vous voyez, Emmanuel Macron,
10:17finalement, ce n'est pas le nouveau monde. Ça a toujours été le visage souriant, rajeuni d'un ancien monde qui n'en finit pas de mourir et qui a très peur du monde qui vient,
10:27parce que ce monde qui vient veut l'ensevelir. — Et dont on voit déjà certaines manifestations. Vous le dites. Oui, vous avez des mots assez durs pour lui.
10:35C'est vrai. Mais je pensais... Je ne sais plus qui a dit cela. En fait, quand vous parlez de l'esprit du temps, Guylain Mélessa, vous savez, c'est l'esprit de ceux
10:43qui veulent être dans le vent. Et quelqu'un disait très justement... Mais j'avoue que j'ai oublié qui, mais j'adore. Il dit « Être dans le vent, c'est une idéologie de feuilles mortes ».
10:52— Ah mais exactement. Vous savez, c'est comme la vieille formule « La mode, c'est ce qui démode ». Donc le fait est que vous n'êtes dans le temps qu'un petit temps,
11:01si je puis dire, ou qu'un moment. Merci pour ce moment, pour paraphraser Valéry Traveler. En fait, vous savez, le problème fondamental d'André Bercoff,
11:09c'est qu'à mon sens, faire de la politique, avant tout, c'est évidemment être bien assis sur ses deux pieds, donc d'avoir une structure mentale, idéologique,
11:17une architecture mentale bien charpentée, mais aussi résister à l'ère du temps, c'est-à-dire saisir qu'il y a des choses qui passent, qu'il y a des moments éphémères...
11:27— Une vision à long terme. Enfin c'est le temps long. C'est pas une vision de... — Exactement. Il faut être capable de douter et en même temps de savoir qu'on peut faire des erreurs,
11:37mais vouloir les gommer, les admettre, les rectifier et aller vers l'avant, voir devant soi. Emmanuel Macron, si on fait un bilan très clair, il n'a quasiment jamais reconnu
11:47la moindre erreur. C'est-à-dire sur tous les sujets, il devait être le Mozart de la finance. Il nous laisse une crise abyssale en la matière.
11:54Avez-vous déjà entendu de sa part le moindre retour en arrière, la moindre faiblesse ? Jamais. Sur tout le reste, sur tous les sujets institutionnels, politiques, économiques, etc.,
12:06il est sûr d'avoir raison. Et d'ailleurs, regardez la vidéo qu'il a faite cette semaine à l'occasion du sommet sur l'IA, cette petite vidéo soi-disant humoristique
12:15où il se met en scène lui-même, témoigne de l'exact même égocentrisme que celui dont il faisait preuve avec McFly et Carlito à l'Élysée à l'époque.
12:25— Tout à fait, oui. — Et le même égocentrisme que lorsqu'il faisait des petites vidéos ou des photos que ce soit à Saint-Martin, qui ont été, vous rappelez,
12:32très diffusées, ou alors lors de la fête de la musique à son arrivée à l'Élysée. C'est un égocentrisme total, une forme d'égomanie. Il n'y a que lui qui compte.
12:42Et finalement, au bout du compte, ce qui est vraiment terrible, c'est qu'il n'a jamais la reconnaissance d'une erreur ou d'une faute, comme si finalement,
12:48c'était « J'emmène tout le navire chuter avec moi parce que je refuse de reconnaître que la pente est là et que c'est par ma faute que cette pente également a été prise ».
12:57— Vous voulez dire quelque part que c'est le mode d'aujourd'hui de Néron, que l'artiste le monde va perdre pendant que Rome brûle quelque part.
13:07— C'est un peu ça. Je ne dis pas Caligula, mais je dis un peu Néron. Mais Guillaume, mêlez ça quand même. Juste une dernière chose.
13:14J'aimerais avoir votre ressenti là-dessus, votre avis. Il est là jusqu'en 2027. Parce qu'on a beau dire « Macron, destitution », tout ça,
13:24« ce sont des veupieux ». Et puis après tout, bon, ça, c'est l'opposition. Qu'est-ce qui se passe pendant 2 ans et demi ? À votre avis,
13:31ça va continuer comme ça, et puis en attendant la suite ou autre chose ? Pour vous, vous ressentez quoi ?
13:39— C'est très simple. Je pense qu'Emmanuel Macron, par-delà les fautes ou les erreurs qu'il a pu commettre, on en commet tous.
13:46Ce que je vois venir, c'est qu'il emmène le bateau France coulir avec lui. C'est-à-dire que sa dissolution manquée, ses bricolages de majorité,
13:55son gain de temps en mettant Michel Barnier puis François Bayrou. Et aujourd'hui, le fait qu'il nomme ou qu'il souhaite nommer
14:01Richard Ferrand au Conseil constitutionnel fait qu'à force de jouer avec les institutions, il est en train littéralement de les détruire
14:07une par une, tranquillement, tant et si bien que les Français désormais souhaitent, paraît-il, une 6e République.
14:14Ça veut dire qu'en fait, il est en train d'embarquer avec lui, d'entraîner dans sa chute les instances françaises, la 5e République
14:21créée par le général de Gaulle. Pourquoi je dis ça ? Parce que la seule solution pour sortir de la NASS d'ici 2027, c'est qu'Emmanuel Macron tire les leçons
14:32de l'échec de 2024 qui a été le soin. Il a choisi de dissoudre. Il a tout perdu en cours de route, résultat des courses. Il doit démissionner.
14:40Et si vous me permettez, André Bercov, je relisais récemment le CT de Gaulle d'Alain Peyrefitte. De Gaulle, à l'automne 61, a la phrase suivante
14:52qui est terrible. Il se met dans la peau... Il se demande... On lui demande... Au Conseil des ministres, on lui demande
14:57« Mais que feront mes successeurs ? Que feront ses successeurs s'ils perdent des élections intermédiaires, notamment des élections législatives ? ».
15:05Vous savez ce que dit De Gaulle ? Il n'imagine même pas qu'un de ses successeurs ne démissionne pas parce qu'il dit la chose suivante. Il dit « Imaginez,
15:13s'il perd une élection et qu'il reste, qu'est-ce qui lui restera ? Quel visage, quelle figure restera-t-il de lui ? Quelle figure restera-t-il de lui ? ».
15:21Ça veut dire que pour De Gaulle, la dignité, c'est de partir. Emmanuel Macron ne part pas. Il n'est pas digne. Et il tend à emmener les institutions avec lui.
15:30— Mais pour Guylain Bénessa, pour quand même, je dirais, nuancer votre propos, un certain François Mitterrand, qui avait perdu des élections législatives,
15:40n'avait pas démissionné. C'est-à-dire qu'après De Gaulle, effectivement, et très vite après De Gaulle et après Pompidou, ça n'a pas du tout été la même chose.
15:48Nous sommes d'accord. En tout cas, écoutez, on espère vraiment pour la France que l'iceberg, il n'est pas encore dans le Titanic et qu'on l'évitera.
15:56— Merci, Guylain Bénessa. On continue d'en parler. — Merci à vous.