• il y a 6 mois
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##NOEPISODE##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Radio France, on va en parler, licenciement d'un journaliste, ça arrive et pourquoi pas si le journaliste a fait, comme dans n'importe quel métier, une faute professionnelle ou une faute grave, il est licencié, c'est normal.
00:14 Mais là, on peut se poser quelques questions et on va les poser.
00:20 Sud Radio Bercov dans tous ses états, les perles du jour.
00:25 Je ne pense pas que ce soit en ces termes que la direction de Radio France a formulé son souhait de se séparer de Jean-François Aquilli, journaliste politique.
00:35 Non.
00:35 Enfin, quand même, voilà, lundi dernier, le groupe de radio, Radio France, a pris la décision de licencier le journaliste politique de France Info et présentateur de l'émission Les Informés, Jean-François Aquilli, pour faute grave.
00:51 Un licenciement, donc, pour faute grave, qui a été confirmé un peu partout, donc voilà.
00:57 Je rappelle qu'il y a un mois et demi, le journaliste Aquilli avait été déjà suspendu à titre conservatoire après des révélations du journal Le Monde,
01:06 affirmant qu'il avait collaboré à l'écriture de l'autobiographie du président du Rassemblement National, Jordan Bardella, tête de liste, effectivement, du RN pour les Européennes.
01:16 Voilà, donc, on lui dit conflit d'intérêt, selon la direction, le journaliste aurait collaboré sur une période de 9 mois au projet de Jordan Bardella, évoquant même un travail sur le fond avec des épreuves corrigées.
01:29 Alors, Jean-François Aquilli a réagi à l'époque, donc quand ça s'est passé, le 15 mars dernier, avec cette mise au point, il dit "je n'ai offrit aucune règle professionnelle ou déontologique,
01:44 j'ai échangé avec Jordan Bardella, comme je le fais avec tous les responsables politiques depuis 25 ans, nous avons parlé à sa demande de ce que pourrait être son expression pour un livre d'entretien,
01:54 j'ai refusé le projet, depuis quand les journalistes politiques ne peuvent-ils plus échanger avec l'ensemble des responsables politiques ?
02:01 Je suis abasourdi par la brutalité de la mesure injustifiée prise à la direction de France Info à mon encontre, qui nuit gravement à ma réputation."
02:10 Sauf que ce n'est plus cela, là, c'est vraiment "on le licencie pour faute grave".
02:16 Alors, que dit la direction, effectivement, de Radio France ?
02:20 Ils disent ceci, ils disent "voilà, c'est une série de conflits d'intérêts, et puis il aurait, Jordan Bardella, fait du media training depuis 10 ans avec des politiques pour une société de conseil en communication,
02:38 il y a un conflit d'intérêts, etc."
02:41 Bien, on peut comprendre, mais on se pose quand même des questions, parce que nous tous, enfin, on est dans les médias, moi, personnellement, depuis des dizaines d'années,
02:52 je n'ai jamais fait de media training de ma vie, effectivement, et je n'ai pas fait le livre d'un politique, mais je n'ai pas écrit, j'ai contribué à écrire, j'ai écrit 46 bouquins,
03:03 mais ce n'est pas ça le problème, ce n'est pas moi le problème.
03:06 Le problème est de savoir si, effectivement, à partir du moment où on prend, on fait le livre d'un politique, vous savez, moi je connais, je ne peux pas citer, on n'est pas là pour citer des noms, etc.,
03:19 ce n'est pas une question de dénonciation ou pas, mais il n'y a pas, il n'y a pas un seul politique, je dirais, allez, j'exagère peu, en tout cas la majorité, la grosse majorité des politiques,
03:30 n'ont pas écrit leur livre sans l'aide d'un journaliste, ça je peux vous le dire, d'ailleurs, quelques-uns le citent, citent les journalistes qui ont participé,
03:38 mais en tout cas, énormément de politiques, vraiment énormément, qu'ils soient députés, qu'ils soient sénateurs, qu'ils soient ministres, ou même président de la République,
03:48 eh bien, ils ont travaillé, ils ont fait, ce ne sont pas des écrivains, on peut le comprendre, donc ils ont fait appel à des plumes, ça se passait comment ?
03:56 Ils faisaient des questions-réponses, et après, effectivement, c'était écrit à la première personne, et quelquefois un petit entretien.
04:03 Alors, qu'il y ait eu des... pour parler de Jordan Bardella, mais est-ce qu'on peut se poser la question, est-ce que c'est parce que c'est Jordan Bardella ?
04:11 Parce que, encore une fois, le nombre de journalistes qui ont travaillé avec un aussi grand nombre aussi de politiques,
04:19 est quelque chose qui est une vérité de la palice, que tout le monde sait, qui est une pratique qui se passe depuis des décennies,
04:25 et est-ce qu'il faut licencier quelqu'un pour faute grave là-dessus ?
04:29 Alors, on peut se poser la question en tout cas, mais ça me paraît quand même assez limite, très franchement.
04:37 Encore une fois, si un journaliste donne de fausses informations, si un journaliste donne des résultats d'enquête alors qu'il n'a pas fait l'enquête,
04:46 si un journaliste vraiment devient propagandiste, parce que malheureusement, il y en a, il y en a,
04:52 ce n'est pas la majorité de l'espèce, parce que des journalistes qui travaillent bien, qui font très bien leur métier, il y en a énormément.
05:01 Il y en a hier, il y en a beaucoup aujourd'hui, il y en aura encore demain, mais là, c'est vrai que cette histoire de Radio France,
05:08 de services publics, qui licencie pour faute grave, alors écoutez, on aimerait en savoir plus,
05:14 mais personnellement, c'est toujours quand même une histoire très forte au moment où la liberté d'expression connaît les obstacles qu'elle connaît,
05:27 au moment où la liberté d'expression est combattue sur plusieurs fronts, en France et ailleurs,
05:32 au moment où on dit que non, non, non, ce n'est pas important, ce qui est important, c'est la sécurité, ce n'est pas la liberté,
05:38 mais il n'y a pas de vraie sécurité sans liberté, ne l'oubliez pas, et n'oubliez surtout pas que la liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
05:46 Et ce que reproche aussi Radio France, c'est de ne pas avoir ce que Jean-François, qu'il n'a pas alerté sa direction,
05:53 et que c'est dans la charte de France Télévisions et de Radio France, et puis aussi, il annonce saisir les prud'hommes.

Recommandations