Législatives : "Intéressant de voir comment l'honneur a changé de couleur, la responsabilité de rythme !" (André Bercoff)

Sud Radio

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Transcript

00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.

00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:17Et dimanche, ce dimanche, dans quelques jours, deuxième et dernier tour des élections législatives.

00:25Voulue, comme on sait, par le président Macron et sa grenade d'écoupier.

00:30Alors, c'est le temps des désistements, des consignes de vote, des faire barrage haut.

00:37Ne laissez pas, effectivement, une voix à telle ou telle.

00:42Désistez-vous. On voit notre quart de candidats arriver au troisième rang du premier tour qui se désiste.

00:53Mais attendez, les électeurs là-dedans, ils font quoi les électeurs ?

00:58Est-ce que les électeurs vont écouter tout ce que leur dit leur classique de droite, de gauche, des extrêmes ?

01:05Ou est-ce qu'ils vont se voter en adulte ? That is the question.

01:11Sud Radio Bercov dans tous ses états.

01:14Le fait du jour.

01:15J'ai au carnaval de la magouille, on voit défiler les andouilles.

01:18Défiler les andouilles. Et quelles andouilles ! Très, très, très intéressantes, effectivement.

01:23Alors, écoutez, on voudrait aussi avoir votre avis, auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio.

01:270 826 300 300.

01:29Après que vous allez écouter notre petit tableau, notre petit état des lieux, dites-nous ce que vous en pensez.

01:37Alors, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, c'est formidable.

01:40Il se passe que, vraiment, tout est possible aujourd'hui.

01:45Et l'on voit, et l'on voit, des retournements de veste comme même Jacques Dutronc n'aurait jamais rêvé de faire.

01:52C'est opportuniste. Je retourne ma veste, toujours du bon côté.

01:56On ne sait pas, là, s'il sera le bon côté, le mauvais côté, peu importe.

01:59Tout le monde y va.

02:01Par exemple, par exemple, le Premier ministre, Gabriel Attal, écoutez ce qu'il dénonçait en juin, il y a quelques jours, allez, deux semaines.

02:11Écoutez Gabriel Attal.

02:13Je me désole que cette recomposition se fasse dans ce sens-là.

02:20Je me désole de voir que le Parti Socialiste, dont j'ai été membre, fasse aujourd'hui un accord de la honte avec la France Insoumise.

02:29Après avoir expliqué, par ailleurs, pendant toute la campagne des Européennes aux Français, qu'après les élections européennes, il n'y aurait pas de retour à la nupes.

02:35Parce que M. Mélenchon n'était plus fréquentable.

02:38Ils ont expliqué ça aux électeurs pendant les Européennes.

02:40Je me mets à la place des électeurs qui ont voté pour la liste de Raphaël Glucksmann, je me dis, ils doivent se sentir tellement trahis.

02:46Tellement trahis, ils ont entendu pendant toute la campagne, c'est fini avec Jean-Luc Mélenchon, c'est fini la nupes.

02:50Ils n'ont pas attendu plus de 24 heures pour se remettre derrière Jean-Luc Mélenchon.

02:54On a des sociodémocrates, en tout cas un parti qui représente des sociodémocrates, qui fait un accord avec le NPA de Philippe Poutou.

03:02Le NPA.

03:04Philippe Poutou qui expliquait quand il y a eu les émeutes il y a un an, qu'on voyait des images de tirs de mortier sur un commissariat.

03:09C'est un beau feu d'artifice.

03:11C'est ça le parti socialiste qui a été un grand parti de gouvernement, qui aujourd'hui s'allie avec le NPA qui fait la promotion des émeutes et des violences contre les policiers.

03:19On a le parti socialiste qui est l'héritier quelque part de ceux qui ont inventé la laïcité en France, la laïcité à la française.

03:26Et ils se mettent dans la roue de la France insoumise, c'est-à-dire du communautarisme politique.

03:31On a le parti socialiste qui est aussi l'héritier de ceux qui ont défendu le capitaine Dreyfus.

03:37Ils se mettent dans la roue et derrière, ceux qui sont poursuivis par la justice pour apologie du terrorisme,

03:42parce qu'ils ont refusé de qualifier le Hamas de mouvement terroriste,

03:46parce qu'ils ont eu des propos plus qu'ambiguës sur l'attaque du 7 octobre.

03:49Enfin c'est quand même édifiant.

03:51Édifiant. Vous avez tout à fait raison Gabriel Attal.

03:54Et voilà des mots forts, voilà des mots cohérents en tout cas.

03:57Vous exprimez votre opinion avec cette solidité qui veut votre appalage.

04:01Et là on se dit, eh bien quand il y aura la législative, pas une seule voix,

04:06pas une seule voix de rassemblement, de renaissance et de tous les macronistes,

04:12pas une seule voix n'ira au Nouveau Front Populaire,

04:16qui comprend le parti socialiste, la France insoumise et évidemment Philippe Poutou et le NPA.

04:24Pas une seule voix, c'est très très clair.

04:26Et d'ailleurs c'était corroboré par Emmanuel Macron, le président de la République.

04:31Qu'est-ce qu'il disait pratiquement dans le même temps ? Écoutez.

04:35La gauche républicaine et ses dirigeants viennent de s'allier avec l'extrême gauche,

04:41qui s'est durant la même campagne rendue coupable d'antisémitisme, de communautarisme,

04:46d'anti-parlementarisme et au fond de rupture de fait avec beaucoup là aussi de valeur de la République.

04:51Que vont décider les députés socialistes, sociodémocrates,

04:56qui font alliance avec les députés de la France insoumise sur la question de l'aide à l'Ukraine ?

05:02Les uns veulent aider l'Ukraine, les autres veulent aider la Russie.

05:06Que vont-ils décider sur le Proche-Orient ?

05:09Que vont-ils décider sur les valeurs de la République et le rapport au Parlement ?

05:15Que vont-ils décider sur le nucléaire et l'énergie ?

05:18Sur chacun de ces sujets essentiels, et je pourrais égrener la liste, ils pensent le contraire.

05:24Ces alliances sont des bricolages d'appareils, mais en aucun cas des majorités bourgeoises.

05:29Ces alliances sont des bricolages d'appareils, mais en aucun cas des majorités gouvernées.

05:36Gabriel Attal, Emmanuel Macron sont d'accord, ils sont clairs, ils sont cohérents,

05:41et on voit très très bien ce qui peut se passer et ce qui risquait de se passer.

05:47Donc aux élections législatives.

05:50Mais voilà-t-il pas que Gabriel Attal parle il y a deux jours,

05:55et l'air n'est plus du tout le même, ni d'ailleurs les paroles.

06:01Écoutez.

06:02Dans plusieurs centaines de circonscriptions, nos candidats ensemble pour la République seront présents au second tour

06:08et constitueront donc le meilleur choix pour éviter que le Rassemblement National ne dispose d'une majorité absolue.

06:15Dans d'autres circonscriptions, et je l'assume car nous avons fait ce choix dès le premier tour,

06:20dans plus de soixante d'entre elles, cela passera par le désistement de nos candidats,

06:24dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement National

06:29face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République.

06:33Je veux avoir une pensée pour ces candidats qui seront amenés à se désister,

06:38parce qu'ils ont mené une rude bataille avec leurs équipes.

06:42C'est un choix important, c'est un choix lourd,

06:46parce que c'est le choix de la responsabilité, et je le crois profondément, le choix de l'honneur.

06:52Voilà, voilà, eh bien l'honneur a changé de couleur, la responsabilité a changé de rythme.

06:58C'est très très intéressant.

07:00Avant c'était comment, comment, on se dit, mais alors qu'est-ce qui s'est passé ?

07:04Eh bien le premier tour, eh bien il y a eu quoi ? Des gueux, des Waffen-SS, je ne sais pas moi,

07:11des fascistes qui sont arrivés en tête, mais ça ne va pas du tout.

07:15Donc, le barrage, le barrage, le barrage, voilà, c'est formidable.

07:19Ce n'est pas l'arc républicain, c'est autre chose, mais je ne comprends pas.

07:22C'est que vous pourriez dire aussi que, étant donné ce que vous avez dit sur la France Insoumise,

07:29ce que vous avez dit sur le NPA, ce que vous avez dit sur le Parti Socialiste,

07:33qui, d'après vous, Gabriel Attal, d'après vous Emmanuel Macron, trahit tous ses idéaux,

07:39eh bien vous diriez aussi, attendez, pas de voix pour, effectivement, le Rassemblement National,

07:45et pas de voix pour le nouveau Front Populaire.

07:48Ah mais non, mais non, parce que justement, et là, ça devient de la politique,

07:54et là il faut quand même choisir les gars, c'est gentil, mais vous comprenez,

07:58si on laisse passer là et tout, tout se passe comme si c'est, à ce moment-là,

08:03le Rassemblement National qui va gagner.

08:05Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible.

08:07Mais enfin, c'est intéressant de voir ça.

08:09Alors, on a assisté, effectivement, au désistement,

08:12le bal magnifique des désistements qui va durer jusqu'à aujourd'hui 18 heures,

08:16ensuite c'est fini.

08:18Mais alors voilà, par exemple, par exemple, pour faire barrage au RN,

08:23la maire d'Avignon, la socialiste Céline L,

08:26demande à ses ministres de voter pour un activiste ultra-violent,

08:29Raphaël Arnault, Fiché S, proche de Rima Hassan.

08:32Voilà.

08:33Aussi, par exemple, ce que dit d'ailleurs Nathalie Arthaud, mais on va l'entendre,

08:38ils disent, c'est intéressant, dans le Calvados,

08:41le nouveau Front Populaire se range derrière Bonne, Nathalie Arthaud,

08:46je le rappelle, d'extrême-gauche, lutte ouvrière, L.

08:49Et qu'est-ce qu'elle dit ?

08:50Qu'est-ce qu'elle dit ?

08:51Dans le Calvados, le nouveau Front Populaire se range derrière Borne au second tour,

08:56Mme 49-3 est retraite à 64 ans et est devenue un rempart contre le rassemblement national,

09:03et elle ajoute, voilà comment les politiciens de gauche écœurent les travailleurs,

09:07et après ça, ils leur feront la leçon et déploreront la dépolitisation.

09:11C'est vrai qu'on peut se demander autre chose aussi,

09:14par exemple, le candidat à la France Insoumise,

09:17voilà, justement, elles disent la même chose,

09:20se retirent donc pour faire élire Elisabeth Borne.

09:24Autre chose, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,

09:28il est arrivé en tête dans la 10e circonscription du Nord, tout à fait,

09:33et c'est très intéressant, parce que l'Insoumise,

09:37l'estimant mortreux de la France Insoumise,

09:41a annoncé lundi soir, après avoir fait durer le suspense,

09:44son désistement en vue de second tour le 7 juillet, voilà.

09:47Triangulaire local, voilà, il dit, vous comprenez,

09:51je crois que l'extrême droite aux antipodes de ses valeurs,

09:54je vais vous appeler ici, et sans ambiguïté, à ne pas voter pour leur RN,

09:58a exhorté Montreux, c'est-à-dire dans un communiqué.

10:05Voilà, alors c'est très intéressant, parce que juste que je sache,

10:09mais pendant des mois, voire des années,

10:13la gauche, la gauche France Insoumise,

10:16la gauche, ne parlons pas du NPA, la police tue,

10:20tout le monde hait la police, et on va appeler à réélire

10:24le représentant de la police, le ministre de l'Intérieur,

10:28Gérald Darmanin himself.

10:30C'est très intéressant, c'est-à-dire que dès qu'il y a,

10:33effectivement, et c'est un vrai, vrai, vrai, c'est le nœud du problème,

10:37dès qu'il y a danger pour tel ou tel pouvoir,

10:42eh bien c'est fini, on oublie, on n'a plus de querelles,

10:45on n'a plus de problèmes, on se réconcilie.

10:47Mais attendez, c'est quoi ça ?

10:49Est-ce que les millions de Français,

10:52ou les 47 millions de Français appelés à voter,

10:56est-ce que vous leur demandez donc de choisir ?

11:00Mais pourquoi vous ne leur dites pas, écoutez Français,

11:02voilà, nous, on expose les choses.

11:04On n'aime pas le rassemblement national,

11:06parce que c'est le fourrier du fascisme, disent les uns.

11:09On n'aime pas la France insoumise, parce qu'elle est antisémite,

11:12parce qu'elle est communautariste, parce que ceux-ci disent les mêmes.

11:16Eh bien alors, pourquoi vous donner les consignes de vote

11:19que les Français majeurs, hommes et femmes, choisissent ?

11:24Ah non, non, non, non, ça, ça ne va pas là.

11:26Non, non, non, il faut leur dire, il faut leur dire,

11:28parce que le fond du problème, c'est ça,

11:30c'est que ce peuple, il est un peu adolescent,

11:34il est un peu adulescent, soyons clairs.

11:37Il faut le diriger, et si on ne le dirige pas,

11:39si on n'est pas là pour le diriger, si on n'est pas là pour le conseiller,

11:42on sert à quoi ? Et c'est ça le problème,

11:44on sert à quoi ?

11:46Et ça, c'est quand même fabuleux.

11:48C'est-à-dire qu'aujourd'hui, au fond,

11:51ce bal des désistements est vraiment dingue,

11:55et je dois dire que Nathalie Arthaud,

11:57encore une fois, je voudrais que vous l'écoutiez,

11:59Nathalie Arthaud a, encore une fois, de lutte ouvrière,

12:03extrême gauche, dit pourquoi elle ne donne pas de consignes de vote.

12:07Écoutez.

12:08Il n'est pas question pour les électeurs de lutte ouvrière

12:12de voter pour le camp macroniste

12:14qui a piétiné le monde ouvrier,

12:17et il n'est évidemment pas question

12:20qu'il vote pour des candidats du Rassemblement National,

12:23parce que le RN est un parti anti-ouvrier,

12:28il attaquera nos frères de classe, les travailleurs immigrés,

12:31faisant ainsi reculer l'ensemble du monde du travail.

12:34En l'absence de candidats se revendiquant

12:37des intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière,

12:41lutte ouvrière ne donne pas de consignes de vote.

12:45Et ces électeurs sont donc libres

12:47de voter pour des candidats de la gauche,

12:50ou de s'abstenir.

12:52Eh bien voilà, au moins ça, c'est clair.

12:56Et je vais vous dire personnellement, ça, c'est honnête.

12:59On se retrouve juste après cette petite pause.

13:03Et puis avec vous 0826 300 300 pour réagir,

13:06pour poser toutes vos questions.

13:07Je sais qu'on aura Adrien dans un instant

13:09qui nous appelle depuis Brest.

13:10A tout de suite sur Sud Radio.

13:14Sud Radio Bercoff dans tous ses états,

13:16midi 14h.

13:17André Bercoff.

13:20Ici Sud Radio.

13:23Les Français parlent au français.

13:27Les carottes sont cuites.

13:29Les carottes sont cuites.

13:31Sud Radio Bercoff dans tous ses états.

13:3412h29 sur Sud Radio.

13:36On parle des désistements et de retraits

13:38pour ces élections législatives.

13:39Et vous nous avez appelé au 0826 300 300.

13:42C'est Adrien qui nous contacte depuis Brest.

13:45Bonjour Adrien.

13:46Bonjour Adrien.

13:47Bonjour André Bercoff.

13:48Bonjour aux résistants de Sud Radio.

13:50C'est un plaisir d'être avec vous.

13:52Eh bien on vous écoute Adrien.

13:54Donc moi je voulais partager mon point de vue

13:56en tant qu'électeur.

13:59Je ne supporte plus cette pression

14:01que l'on subit de la part

14:02et des candidats aux élections

14:04et aussi des médias

14:06qui pointent systématiquement

14:08des personnes dans le camp du bien

14:09ou dans le camp du mal.

14:11Ça me fatigue

14:12parce que lorsqu'on attaque

14:13les parties pour lesquelles on vote,

14:15personnellement moi je me sens attaqué éventuellement

14:17parce que je partage les idées

14:19de certains camps.

14:21Donc si vous voulez,

14:23on se sent directement mis dans la case

14:25du nazi ou du gauche première.

14:27Et moi je trouve ça insupportable

14:29de stigmatiser.

14:33Oui, c'est-à-dire qu'on vous classe

14:35tout de suite, on vous donne des étiquettes.

14:37Voilà, le camp du bien, le camp du mal.

14:39Si vous êtes de gauche, évidemment,

14:40le Rassemble National c'est le camp du mal.

14:42Si vous êtes de droite,

14:44la France Insoumise

14:46c'est le camp du mal.

14:48En fait, vous vous dites

14:50on n'a pas besoin de consignes de vote,

14:52on n'a pas besoin de nous dire

14:54ce qu'on doit faire. C'est un peu ça, Adrien ?

14:56Tout à fait.

14:58Je pense que les gens sont tous suffisamment responsables

15:00pour avoir leur propre point de vue

15:02et savoir ce qui les arrange en fonction

15:04des propositions des candidats.

15:08Absolument.

15:10Comme vous le savez, c'est aussi mon avis

15:12que les gens choisissent,

15:14que les candidats choisissent

15:16d'exister en suivant

15:18les consignes de leur parti ou de leur mouvement.

15:20Très bien. Mais que

15:22l'électeur, que

15:24le français ou la française

15:26soient sommés, effectivement,

15:28de choisir, sous peine de tomber

15:30sous le signe du

15:32sceau de l'infamie, c'est assez

15:34fort de café. C'est bien ça.

15:36Adrien, une dernière question. Dans votre circonscription

15:38il y a eu des arrangements, des

15:40désistements, puisque c'est le sujet du jour ?

15:42Pour vous avouer,

15:44j'ai voulu faire une petite pause

15:46après tout ça. Tout ce que je sais,

15:48c'est que le NFP est en tête

15:50dans la circonscription de Brest.

15:52D'accord. Dans le Nouveau Front

15:54Populaire. On verra ce qui va se passer

15:56dimanche, en tout cas.

15:58Que chacun suive

16:00en conscience

16:02ses convictions.

16:04Et si ce n'est pas ça la démocratie,

16:06si ce n'est pas l'élection, on se demande

16:08à quoi ça sert. Et on pourrait vraiment

16:10se poser la question. Merci.

16:12Merci Adrien.

16:14Merci à vous, bonne fin de journée.

16:16On va continuer, effectivement.

16:18On voit, effectivement,

16:20comme il y a énormément de triangulaires,

16:22ça se désiste de tous

16:24les côtés, alors voilà.

16:26Et c'est, en général,

16:28c'est surtout pour faire barrage

16:30effectivement au rassemblement national

16:32qui est arrivé en tête dans beaucoup

16:34de circonscriptions, dans la majorité

16:36des circonscriptions.

16:38Mais ce qui est très intéressant

16:40effectivement,

16:42on ne peut pas savoir

16:44si, et ça

16:46c'est les questions qu'on peut se poser,

16:48est-ce qu'il y aura

16:50baisse de participation

16:52au second tour avec ces

16:54désistements, et qu'est-ce que ça pourrait

16:56donner, majorité absolue, non-majorité

16:58absolue, on verra. En attendant,

17:00je crois que

17:02les camps qui se sont exprimés, c'est vraiment

17:04très clair. D'un côté,

17:06vous avez, et il y a eu

17:08deux raps, une chanson

17:10et un rap, un rap collectif

17:12qui donnent vraiment le ton de ces élections.

17:14Le reste, le centre, on voit

17:16très bien, je ne dis pas qu'il n'existe plus,

17:18mais il est balotté

17:20par diverses tentations

17:24qu'il marque.

17:26Mais les deux camps, c'est quoi ? C'est très simple,

17:28ceux qui disent, et on revient

17:30à l'immigration, on revient au

17:32communautarisme, on revient à tout cela,

17:34ceux qui disent, tu partiras,

17:36selon le fameux

17:38je partiras, je partiras,

17:40cette chanson qui a fait

17:42un peu le tour, écoutez.

17:44Je partiras pas, si, si, tu

17:46partiras, et plus tôt que

17:48tu crois, on t'a assez

17:50donné, maintenant tu peux te

17:52casser, on débarra et ne reviens

17:54pas.

17:56Ouh, ouh, ouh, ouh, ouh.

17:58Je partiras pas,

18:00si, si, tu partiras, comme t'es

18:02venue, tu t'en iras. Je partiras

18:04pas, si, si, tu partiras, tu

18:06partiras, tu partiras avec

18:08ta fatte noire, pour toi c'est

18:10mille RSA.

18:12Alors voilà, cette chanson qui a fait

18:14le tour des réseaux sociaux, alors

18:16qualifiée de raciste par les uns

18:18effectivement, et

18:20de chanson très intéressante

18:22par les autres, enfin chacun,

18:24donc, et puis évidemment

18:26en réponse, en réponse, une vingtaine de

18:28rappeurs ont fait un

18:30rap contre le racisme national,

18:32qui s'appelle Nopasaran,

18:34toujours référence à

18:36Dolores Ibaruri et à la

18:38guerre d'Espagne des années de 36,

18:40et puis,

18:42écoutez, écoutez un peu, c'est sorti hier,

18:44écoutez.

18:46Vous de ce que vous dites, vous n'arrêtez pas de nous mentir.

18:48Je recharge le Kalashnikov, en Louis-Vuitton

18:50comme Ramzan Kadirov.

18:52Nique l'imam Chalgoumi, et ceux qui suivent le chitin à tout prix.

18:54Marine et Marion de les putes,

18:56un coup de bâton sur ces chiennes en rute.

18:58On continue la lutte, bientôt on va célébrer

19:00leur chute. Nique tous ces députés,

19:02on sait qu'ils manipulent les statistiques.

19:04Les rires de magnifiques, nous on fait de la violence

19:06artistique. Prends du mal à nos

19:08enfants, ils veulent nous injecter une puce dans le sang.

19:10DJ corps le commandant, on vient pour

19:12projeter une butte d'ensemble. Les racistes

19:14en rafales, je sais que les médias en raffolent.

19:16Je vois tes corps au sol, l'être humain

19:18n'a plus de corazon. Espèce

19:20de franc-maçonne, tu te nourris du sang que tu

19:22consommes. Dans leurs embrassades...

19:24Voilà, vous avez écouté, c'est très intéressant.

19:26Ce sont vraiment,

19:28soyons clairs, que l'on

19:30s'en réjouit, ce qu'on déplore. Les deux

19:32prises de position, très claires.

19:34La première, partira, partira

19:36pas. Et la seconde, je rappelle

19:38ce qui se dit, parce que vous avez peut-être

19:40entendu,

19:42Rassemble nationale,

19:44Bardella veut

19:46fermer les frontières, mais la DOP

19:48remontera de Marbella. La France

19:50c'est nous, pas ces bâtards, on vote contre les

19:52porcs. Si les fachos passent, je vais

19:54sortir avec un bip calibre. Nique

19:56Marine et Bardella, c'est tous des francs-maçons.

19:58Marine et Marion, les putes.

20:00Ils veulent nous injecter des puces dans le sang.

20:02Nique Zemmour. Palestine,

20:04la Seine-aux-Jordains, venez, on sort les baïonnettes.

20:06Je baisse les faffes. Faut pas qu'il passe,

20:08il y a mon pote sous OQTF. Voilà.

20:10Au moins, les choses sont claires.

20:12Vous voyez, ça, ce sont des prises opposives.

20:14C'est clair. A vous de

20:16choisir, à vous de voir en fonction de ça.

20:18Mais pour moi, la première

20:20et la seconde chansons sont

20:22plus parlants que toutes les

20:24palinodies et les danses du ventre

20:26politiciennes que l'on entend à gauche

20:28comme à droite. Eh bien, écoutez,

20:30voilà, dimanche, vous ferez votre

20:32choix, et puis nous, on continuera

20:34évidemment d'en parler.

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