Avec Sonia Delahaigue, psychologue, psychothérapeute auteure de “Ils n’en sont pas morts” publié aux éditions Exuvie.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-11-15##
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00:00 Ici Sud Radio.
00:04 Les français parlent aux français.
00:08 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:12 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:15 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18 Oui, dans tous mes états, sort aujourd'hui un film, vous le savez, Sound of Freedom.
00:24 On a fait effectivement avec Céline Lanzeu une émission vendredi dernier dans la culture dans tous ses états.
00:30 Nous avions reçu le distributeur et le metteur en scène.
00:34 Il nous avait parlé de ce film qui fait vraiment un malheur et un malheur au bon sens du terme.
00:39 Ça veut dire un bonheur malheur en révélant les trafics d'enfants, les trafics sexuels, les trafics d'organes.
00:45 Des choses terribles qui se passent non seulement en Amérique du Sud, le sujet du film, mais en Europe, mais ailleurs.
00:52 Et on va dire que ça soulève de drôles de réactions.
00:56 On en parle tout de suite.
00:58 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:01 Le fait du jour.
01:03 C'est le réseau criminel international qui connaît la plus forte croissance au monde.
01:08 Il a déjà dépassé les ventes d'armes illégales et il surpassera bientôt le trafic de drogue.
01:14 Parce qu'un sachet de coke, on peut le vendre une fois.
01:17 Mais un enfant, on le vend 5 à 10 fois par jour.
01:21 Les enfants de Dieu ne sont pas à vendre.
01:23 Les enfants de Dieu ne sont pas à vendre.
01:25 Est-ce que c'est parce que ce film se veut chrétien, se veut en tout cas, effectivement, croyant.
01:32 Il dit que la croyance combat effectivement le mal.
01:34 Je ne sais pas pourquoi, mais ça en a Freedom, que nous avons vu, nous avons été bouleversés.
01:38 C'est un film américain.
01:39 Je ne dis pas que c'est le chef d'oeuvre du cinéma mondial, mais c'est un film remarquablement fait qui parle d'histoire réelle.
01:45 Je me rappelle l'histoire de Tim Ballard qui s'est battu d'abord tout seul, avec un certain nombre de gens,
01:50 contre les ignobles trafics qui se passent en Amérique latine et aux Etats-Unis, il faut le dire.
01:56 Eh bien, c'est un film que je vous conseille vraiment, auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio, d'aller voir.
02:01 Parce qu'il dit les choses.
02:03 Et alors, c'est amusant de voir qu'un certain nombre de bonnes âmes, bien pensantes, bien sûr, bien politiquement correctes,
02:11 par exemple, par exemple, voilà, Libération, France Inter.
02:17 Alors, France Inter, le navet, entre guillemets, le navet qui a fait un carton chez les complotistes américains, débarque en France.
02:24 Et à BFM TV, pourquoi ne pas les nommer, écoutez ce qui se disait encore aujourd'hui.
02:29 Et on va parler du film Sound of Freedom, qui sort demain en France, film qui a agité la sphère complotiste aux Etats-Unis, Lorraine.
02:36 Vous allez voir l'affiche du film, vous l'avez peut-être vu en grand, dans les rues.
02:39 Oui, on l'a vu, l'affiche du film en grand, dans les rues.
02:42 Alors, c'est intéressant, voilà.
02:43 C'est-à-dire qu'au départ, il n'y a que les complotistes.
02:46 Si vous êtes intéressé par Sound of Freedom, vous êtes complotiste.
02:49 Ça vous rappelle quelques petits mantras, au moment du Covid, au moment du reste.
02:54 Dès que vous avez une parole dissidente, vous êtes complotiste.
02:57 Or, vraiment, ça fait rigoler, parce que personne ne parle des vrais comploteurs, d'un certain nombre de gens.
03:03 On ne doit pas citer les noms, hein, au moment du Covid, du narratif Russie-Ukraine, du réchauffement climatique et ailleurs.
03:10 Alors voilà, ce film, il traite d'une dimension particulière, particulièrement sordide et glauque, de la maltraitance des enfants.
03:21 Mais il n'y a pas que cette maltraitance, cette maltraitance invisible, là, qu'on commence que ce film a justement visibilisé et rend visible.
03:30 C'est pour ça qu'il faut le voir, Sound of Freedom.
03:32 Justement, il y a eu un livre aussi très intéressant, "Ils n'en sont pas morts", Sonia Deleg, vous êtes psychologue, vous êtes psychothérapeute,
03:41 vous êtes auteur de ce livre qui est paru aux éditions Exuvie.
03:44 Alors, cette maltraitance, cette maltraitance des enfants, on sait que ça n'existe pas depuis hier,
03:49 mais on sait que, on en parle, oui, mais tant, effectivement, il y a beaucoup de choses, des lois, qui ont commencé à paraître,
03:55 c'est vrai qu'il y a des progrès, mais encore, quand on voit les chiffres de l'OMS,
03:59 près de 3 enfants sur 4, 300 millions, l'Organisation Mondiale de la Santé,
04:04 âgés de 2 à 4 ans, 300 millions d'enfants subissent régulièrement des sentiments corporels,
04:09 et/ou des violences psychologiques de la part de leurs parents et des personnes qui s'occupent d'eux.
04:13 Une femme sur 5 et un homme sur 13 disent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance, entre 0 et 17 ans.
04:19 120 millions de filles et de jeunes femmes de moins de 20 ans ont subi une forme ou une autre de contact sexuel forcé.
04:26 Alors, cette maltraitance invisible, que vous traitez, vous, dans votre livre, Sonia Delegue, c'est quoi exactement ?
04:33 C'est quelque chose qui est presque une dimension de la vie ?
04:38 Oui, alors, bonjour André, donc moi, je me suis beaucoup intéressée à la manière dont on traite les enfants,
04:44 déjà avant la période Covid, et puis beaucoup, beaucoup pendant la période Covid,
04:49 j'ai été très surprise de voir qu'on pouvait infliger des tortures aux enfants,
04:56 un PCR plus de 3 fois par semaine, c'est quand même pas rien, même sur des bébés,
05:00 et je faisais déjà partie, moi, d'associations qui luttaient contre les violences éducatives,
05:06 lorsque les violences, que j'appelle sanitaires, sont arrivées sur les enfants.
05:11 Et j'étais très étonnée de voir que les associations qui luttaient contre les violences éducatives
05:16 ne se battaient pas contre ces violences sanitaires pour protéger les enfants.
05:21 Et finalement, on se rend compte, pareil avec ce film, que l'enfant est vraiment éduqué en tant qu'objet.
05:28 C'est un objet, en fait.
05:30 Pour être manipulé, comme on veut, et si on a de mauvaises intentions, voilà.
05:35 Exactement, et puis, on peut se demander aussi pourquoi il y a autant d'adultes qui abusent des enfants,
05:41 qui leur font du mal, qui les agressent sexuellement, c'est quand même assez étonnant, tous ces chiffres.
05:47 On peut y réfléchir en se disant, si on regarde l'histoire des pédocriminels qui ont pu être condamnés,
05:56 on voit qu'ils n'ont pas forcément tous subi des violences sexuelles.
06:00 Oui, parce qu'on donne souvent ça comme excuse.
06:03 "Ah oui, mais eux aussi, ils ont subi des violences, donc ils les reproduisent."
06:06 Pas tous.
06:07 On ne justifie pas, mais on ne condamne pas vraiment.
06:10 Pas tous. Par contre, ils ont tous été traités comme un objet à un moment donné,
06:15 c'est-à-dire de la négligence, de la maltraitance, de l'humiliation.
06:18 L'humiliation peut amener aussi certains adultes à traiter d'autres enfants comme des objets,
06:24 et notamment comme des objets sexuels.
06:26 Donc, l'intérêt pour moi, c'est vraiment qu'on puisse se poser sur la notion de maltraitance.
06:32 Qu'est-ce que la maltraitance ?
06:33 Puisqu'on a vu pendant la crise Covid, ma réflexion est venue de là, sur le concept de maltraitance invisible,
06:39 que chaque adulte pouvait mettre le curseur où il souhaitait, au niveau de la maltraitance.
06:44 Certains collègues psychologues me disaient "Mais non, Sonia, un PCR ou un masque sur le visage de l'enfant,
06:49 ce n'est pas de la maltraitance."
06:51 Donc, les violences éducatives étaient reconnues par les associations qui luttaient contre les violences éducatives.
06:58 Les violences sanitaires étaient reconnues par les associations qui luttaient contre les violences sanitaires.
07:05 Mais certaines associations ne reconnaissaient pas les violences éducatives,
07:09 et les associations qui luttaient contre les violences éducatives ne reconnaissaient pas les violences sanitaires.
07:13 Vous voulez dire que chacun restait dans son circuit, dans son couloir, et tout allait bien ?
07:19 Exactement. Et c'est pour ça que les enfants sont traités comme des objets en permanence,
07:23 c'est que chacun met le curseur où il veut.
07:25 Or, pour moi, tout acte qui va entraver le bon développement de l'enfant,
07:30 qui va abîmer son potentiel, doit être considéré comme de la maltraitance.
07:34 Alors justement, mais entrons peut-être dans le détail, dans le vif du sujet.
07:39 Quand vous dites "traiter l'enfant comme un objet", mais vous avez aussi, vous le savez,
07:43 heureusement, une majorité de parents qui aiment leurs enfants, qui les traitent bien,
07:48 parce que, évidemment, l'enfant est une pâte à modeler au départ,
07:53 on a tous été des pâtes à modeler, et on dépend beaucoup de l'éducation, des enfants, de l'école ensuite, etc., des parents.
07:59 Mais est-ce que l'enfer est pavé de bonnes intentions ? C'est quoi ?
08:04 Je voudrais que vous définissiez plus précisément, Sonia Delahaye, qu'est-ce que c'est "traiter comme un objet", c'est quoi ?
08:10 Alors, déjà, à la base, pourquoi on éduque un enfant ?
08:14 Il me semble que c'est parce qu'on souhaite développer de belles valeurs, telles que...
08:20 L'enfer, un adulte épanoui, critique et conscient.
08:24 Un enfant heureux, avec un esprit critique, autonome, empathique, qui prend soin de lui-même, soin des autres, etc.
08:31 Quels sont les outils éducatifs qu'on utilise, beaucoup, en France, notamment, pour éduquer un enfant ?
08:38 La mise au coin, l'humiliation, les punitions, les codes couleurs de comportement, qu'on voit de plus en plus à l'école, on peut en parler.
08:45 Mais c'est pas fini, ça ? La mise au coin, la fessée, c'est terminé ? La mise au coin, c'est terminé, non ?
08:50 Alors, non, il y a un retour en force, justement, de ces violences éducatives.
08:56 Notamment, quand on voit qu'une psychologue est intervenue 40 fois cet été sur le plateau de France Inter,
09:03 pour dire qu'il faut mettre en place le time-out auprès des enfants dès 10 mois.
09:07 C'est quoi, le time-out ?
09:08 Le time-out, c'est le fait d'enfermer l'enfant dans sa chambre.
09:11 Pas l'enfermer à clé, mais lui dire que c'est une séquestration mentale.
09:15 Si il tente de sortir de sa chambre, il sera puni 20 minutes de plus.
09:21 Dès 10 mois.
09:23 Ah oui, on le punit en l'enfermant dans sa chambre.
09:25 Et s'il tente de sortir, on allonge l'enfermement.
09:28 C'est ça, on allonge l'enfermement.
09:30 Ça peut rappeler des souvenirs aussi, sur le confinement notamment.
09:34 Du coup, l'enfant, dès 10 mois, va être privé d'affection, va être laissé dans sa détresse émotionnelle.
09:42 Donc un exemple, un enfant qui touche plusieurs fois les boutons du four à 10-11 mois,
09:47 cette psychologue à laquelle je pense, propose qu'on enferme l'enfant dans sa chambre
09:54 pour qu'il comprenne qu'il a fait une bêtise.
09:57 Mais on ne peut pas développer de belles valeurs humaines
10:00 et faire en sorte que l'enfant s'épanouit, se développe bien, avec de telles façons d'agir.
10:05 Mais oui, mais ce nid de la hague aussi, il ne faudrait pas que le bébé,
10:09 parce que c'est un bébé à ce moment-là, se brûle en manipulant les boutons du four.
10:13 Alors qu'est-ce qu'on fait, mettons, pour lui dire à cet âge-là,
10:16 pour lui dire "attention, fais attention, ne renverse pas la bouilloire, etc." ?
10:21 Tu risques de te brûler.
10:22 Déjà, il s'agit vraiment de... c'est ça que je souhaite,
10:25 c'est apporter des notions plus claires sur le développement de l'enfant.
10:28 Un enfant de 11 mois, c'est quoi, de 12 mois, qui commence à se mettre debout,
10:32 qu'est-ce qu'il a envie de faire ? Il a envie de manipuler, il a envie de toucher,
10:35 de tester sa force, il voit l'adulte qui touche plein de boutons,
10:39 il ne fait pas la même chose pour défier l'adulte,
10:42 juste parce que dans son développement, c'est inscrit comme ça,
10:45 qu'il a besoin de toucher à des choses pour sa motricité fine.
10:50 Donc on peut reproduire sur une planche plein de choses
10:54 qui vont lui permettre de toucher des choses en toute sécurité.
10:59 Les moyens "safe", les moyens non risqués de jouer avec tout ça.
11:06 Tout en lui disant "c'est dangereux", etc.
11:08 Mais ça, il va commencer à l'intégrer progressivement.
11:10 Mais avant 6 ans, l'enfant n'a pas la notion du danger.
11:13 Donc se mettre à punir des enfants, c'est les priver vraiment de...
11:18 on les empêche de développer leur curiosité.
11:20 Donc ça, c'est très embêtant.
11:22 On leur fait du mal.
11:23 Et à l'école, on voit un retour en force des codes couleurs de comportement.
11:28 Donc on va juger un enfant sur son comportement,
11:31 sur des critères assez flous.
11:33 Et donc l'enseignant va pouvoir dire à l'enfant
11:36 "Voilà, aujourd'hui, je considère que tu étais dans le rouge,
11:40 donc tu auras telle punition, telle privation de récréation, etc.
11:44 Ou alors, je te considère plutôt comme étant dans le vert,
11:47 donc tu as le droit de ne pas faire tes devoirs ce soir."
11:49 Donc en fait, on mélange tout.
11:51 Si les devoirs, c'est quelque chose d'important, alors...
11:54 - Il faut les faire. - Il faut les faire.
11:55 Mais si c'est fait pour embêter les enfants, alors on les retire.
11:58 Définitivement.
11:59 Mais on arrête d'utiliser des monnaies d'échange comme ça pour manipuler l'enfant.
12:03 Et donc ce qui est dangereux,
12:05 c'est d'élever l'enfant avec des règles de domination.
12:08 Or, il faut l'élever avec des règles de protection.
12:10 Pour moi, il y en a essentiellement cinq qui permettent vraiment de protéger l'enfant.
12:14 Tu as des règles sur les écrans, le temps d'écran.
12:16 Règle sur l'alimentation, on sait que l'alimentation joue sur l'humeur d'un enfant,
12:20 peut déclencher des colères, etc.
12:22 Règle sur l'hygiène, la sécurité physique et le sommeil.
12:25 Tout ça, souvent, quand on parle de l'enfant roi,
12:28 on s'aperçoit que toutes ces règles-là ne sont pas posées auprès de l'enfant.
12:31 - Par contre... - Donc vous êtes bien pour les règles, carrément ?
12:33 Bien sûr, mais je suis pour des règles de protection.
12:35 Et donc, pour qu'on continue à être empathique envers l'enfant.
12:39 Or, ce qu'on propose maintenant, c'est de dresser l'enfant de plus en plus.
12:44 Alors qu'on avait beaucoup évolué avec les neurosciences avant la crise Covid.
12:47 Et on voit depuis la crise Covid,
12:49 le désir de traiter de nouveau l'enfant comme un objet,
12:52 et non pas comme un sujet.
12:53 Or, c'est là où on va le mettre en danger par rapport aux prédateurs qu'il pourrait rencontrer.
12:58 Et quel prédateur, justement, quand on rencontre la lie de malignité,
13:03 et notamment avec les prédateurs sexuels et les trafiquants d'organes,
13:07 je veux dire, qu'on voit dans "Sound of Freedom", justement,
13:10 et malheureusement qui existent.
13:12 Sonia Delaigne, on va reparler de ce livre,
13:16 mais merci déjà pour vos éclaircissements, parce que c'est très important de dire,
13:20 on ne veut pas de l'enfant roi, mais on ne veut pas non plus de l'enfant dressé.
13:24 Mais l'enfant roi n'existe pas André, l'enfant roi c'est un enfant qui est négligé,
13:27 qui n'a pas de règles de protection.
13:29 Ce qui est important, c'est de ne pas chercher à dominer l'enfant.
13:32 Mais ne pas chercher non plus à lui laisser faire ce qu'il veut.
13:35 Ah bah non, il faut le sécuriser, il faut le protéger l'enfant.
13:39 Mais on n'est pas obligé de lui faire du mal, et de le punir.
13:41 Ça, on est bien d'accord. Merci.
13:43 Avec plaisir.
13:44 Je rappelle votre livre "Ils n'en sont pas morts", aux éditions Exuvie,
13:49 effectivement la maltraitance invisible des enfants.
13:52 Et encore une fois, Sound of Freedom rend la plus ignoble des maltraitances,
13:56 elle le rend visible.