Avec Francis Lalanne.
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:13 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16 [Musique]
00:17 Alors à votre avis, auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio,
00:21 est-ce que le droit de résister, c'est un droit ?
00:23 Ou c'est un devoir ?
00:25 On va en parler tout de suite avec Francis Lalanne.
00:28 [Musique]
00:36 C'est votre chanson, effectivement, "Les Gilets Jaunes".
00:40 Je vous parle de datant que même les moins de 20 ans peuvent connaître.
00:43 Pour une fois, en tout cas, on n'est pas remonté à la préhistoire.
00:46 Et alors, Francis Lalanne, ça fait quand même, vous, vous avez un chemin vraiment à vous.
00:51 Et depuis des années, on connaît le grand chanteur, on connaît le compositeur,
00:54 et on connaît le rebelle.
00:56 Alors, certains vous aiment, certains vous détestent,
00:58 mais c'est une bonne marque de ne pas laisser indifférent.
01:01 Le vrai problème, c'est toujours la neutralité du sous-vide.
01:05 Et alors là, vous venez de sortir un livre, "Le droit de résister",
01:08 alors des poèmes.
01:09 Pourquoi d'abord, je me suis demandé, c'est vrai,
01:11 c'est des poèmes sur tout, on va en parler, mais pourquoi la forme poétique ?
01:15 - Alors la forme poétique, qui est aussi celle du publiciste,
01:18 je ne suis pas le premier à avoir, dans la littérature française,
01:20 choisi la poésie pour traiter de débats qui agitent la société,
01:26 et pour critiquer, et pour dénoncer les injustices et les abus du pouvoir.
01:31 Non, mais je pense qu'il y a quelque chose dans la poésie,
01:34 il y a une sorte de moyen mnémotechnique de fixer la pensée par le chant.
01:38 C'est ce raisonnement qui résonne.
01:41 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:41 Et la composition du rythme et de la rime,
01:45 finalement, permet à la pensée de se fixer dans la mémoire
01:48 par ce moyen mnémotechnique, qui est celui du chant.
01:51 Et c'est d'ailleurs à l'origine, la poésie était avant tout un moyen mnémotechnique,
01:56 dans la ronde populaire, et on chantait...
01:59 - Les troubadours et tout cela...
02:00 - Oui, mais parce qu'on a inventé la rime pour ça.
02:04 C'est-à-dire que, comme on était souvent dans une tradition orale,
02:08 ça permettait de retenir, et je pense que les mots fixés par la poésie
02:13 restent plus longtemps dans la mémoire.
02:14 - Alors justement, vous, vous n'y allez pas de main morte d'ailleurs,
02:19 vous avez écrit, au fond, tout ce qui vous a, d'ailleurs depuis les Gilets jaunes,
02:23 ça date de 22-23, vous avez écrit ça en 2022 et 2023,
02:27 les Gilets jaunes, vous parlez aussi de la guerre Russie-Ukraine,
02:30 vous parlez des problèmes sociaux, vous parlez du président,
02:32 vous parlez d'ouvernement, vous parlez du pouvoir,
02:34 mais ce qui revient de façon très très, effectivement évidente,
02:38 c'est presque une ligne rouge, vous dites au fond, face au pouvoir,
02:43 je ne dis pas "rebellez-vous", c'était Stéphane Essel qui disait "indignez-vous",
02:47 vous vous dites "rebellez-vous", quelque part, en tout cas, dites non, c'est ça ?
02:51 - En fait, je dis "résistez", parce que le droit de résistance à l'oppression
02:56 est un droit constitutionnel.
02:58 Vous posiez très justement la question André, savoir est-ce que c'est un droit ou un devoir.
03:02 Dans la constitution d'Hérode Seychelles, on dit que c'est le plus sacré de tous les devoirs,
03:07 lorsque le pouvoir abuse de ses prérogatives, résister est le plus sacré...
03:11 - L'insurrection est le plus sacré des devoirs.
03:13 - ...est le plus sacré de tous les devoirs du citoyen.
03:16 Mais dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789,
03:20 qui est un des documents fondateurs de la constitution de 58,
03:23 avec le préambule de la constitution d'octobre 46,
03:28 il est dit, article 2, que les droits de l'homme sont la liberté, la propriété, la sûreté,
03:36 et le droit de résistance à l'oppression.
03:38 Et ça nous renvoie à l'article 16 de cette même déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
03:42 que lorsque dans une nation, les droits ne sont plus garantis,
03:50 et les pouvoirs ne sont plus séparés,
03:52 eh bien on considère à ce moment-là que la nation n'a point de constitution.
03:55 Et c'est pour ça que lorsqu'il n'y a plus de constitution,
03:58 quand les pouvoirs ne sont pas séparés, et quand la garantie des droits est perdue,
04:03 eh bien c'est du devoir du citoyen de se résister, pas de se rebeller, mais de résister à l'oppression.
04:09 - De réagir, éventuellement.
04:11 Vous dites qu'actuellement, effectivement, il n'y a plus de séparation des pouvoirs en France ?
04:16 - Non, je pense que c'est le secret de Paul Huchinel.
04:19 - Vous détiens un seul pouvoir, l'exécutif.
04:21 Le législatif n'existe plus, le judiciaire non plus.
04:24 - C'est-à-dire qu'on ne parle même plus d'exécutif,
04:25 puisque aujourd'hui, c'est le président frauduleux de la...
04:29 - Frauduleux, frauduleux.
04:30 - C'est ainsi que je le nomme.
04:32 C'est ce qui n'engage que moi, cher André.
04:34 - Je sais, je sais.
04:35 - Eh bien, ce monsieur prétend faire les lois, prétend tout diriger,
04:40 mais il a à sa solde, non seulement des ministres qui sont à son service
04:44 et pas au service de la nation,
04:46 mais il a aussi, aujourd'hui, complètement anéanti les pouvoirs de l'Assemblée nationale,
04:50 puisque l'Assemblée nationale, aujourd'hui, pour moi, est une opposition contrôlée.
04:54 - Oui, mais alors, on peut se demander justement,
04:56 et c'est la question que je vais vous poser dans vos poèmes,
04:58 vous en parlez, vous parlez à propos de tous les sujets, Francis Lalanne,
05:02 mais enfin, on peut se dire aussi, pourquoi les députés sont aussi résignés ?
05:06 Alors, vous allez me dire, oui, les conflits d'intérêts, etc., puis autre chose.
05:10 Mais ce qui est quand même la question qui se pose, et qui est vraiment à travers tout cela,
05:14 vous, vous...
05:16 Mais qu'est-ce qui fait qu'en France, on a l'impression, quelque part,
05:19 qu'il y a, en tout cas, dans une grande partie de la population,
05:22 une espèce de résignation, plus ou moins voulue.
05:25 Effectivement, chacun vous dit, oui, mais c'est pas possible, ça ne peut pas continuer comme ça,
05:29 mais enfin, on ne sent pas la révolte que vous appelez de vos voeux,
05:33 on ne sent pas la résistance que vous appelez de vos voeux,
05:35 on ne sent pas la pression.
05:36 C'est le sujet, pratiquement, et vous le dites, de mon livre.
05:39 C'est-à-dire qu'en fait, quel est le problème ?
05:41 C'est qu'on est dans un système où on nous a expliqué que les représentants nationaux,
05:46 enfin, les représentants du peuple, vont...
05:49 Députés, sénateurs, etc.
05:51 ... vont faire le boulot, or, ils ne font plus le boulot.
05:53 Et donc, on n'a pas d'autre système, on n'a pas de système de rechange.
05:56 Et c'est pour ça que, moi, je milite pour un autre système,
05:59 pour un système démocratique, où on ne décide plus de qui va décider, mais on décide.
06:03 C'est ce que j'appelle le citoyennisme.
06:06 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce n'est pas de la résignation,
06:10 c'est de la sidération.
06:13 Quand vous n'avez pas une deuxième offre,
06:15 comment vous faites lorsque l'offre est corrompue ?
06:17 C'est-à-dire que là, on a l'offre républicaine est manifestement corrompue,
06:20 quelle est la solution ?
06:21 La solution serait d'établir un nouveau système de régulation de la société anarchistique.
06:25 - Le référendum !
06:26 - Le référendum est au cœur de toutes mes revendications.
06:29 Ce qu'on appelle le RIC, qui était le fameux DIP de Condorcet,
06:33 le droit d'initiative populaire, qui permet à un seul homme,
06:36 ou à une seule femme, un seul citoyen, une seule citoyenne,
06:38 à un moment donné, de réformer une loi qui a été votée par les représentants.
06:42 Mais ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas de la résignation.
06:44 Moi, je ne sens pas de la résignation.
06:46 Moi, je suis tous les jours au contact avec les citoyennes et les citoyens.
06:49 Et d'ailleurs, on est en train de construire quelque chose,
06:51 une nouvelle offre pour les Françaises et les Français,
06:53 une nouvelle offre politique qui s'appelle la démocratie.
06:55 Mais il y a effectivement une sidération.
06:58 C'est-à-dire que ça fait des décennies qu'on nous raconte
07:01 que tout ça est de la démocratie et que finalement,
07:04 les gens qui nous représentent sont là pour nous défendre.
07:07 - Et qu'il n'y a pas d'alternative, c'est ce qu'on nous dit.
07:09 - Oui, il n'y a pas de solution de rechange.
07:11 Et c'est pour ça qu'il est très important aujourd'hui
07:13 que le citoyennisme puisse aujourd'hui s'exprimer dans le concert politique français
07:17 et proposer une solution de rechange, lorsque, comme le dit l'article 16,
07:25 lorsque la garantie des droits est perdue
07:30 et que les pouvoirs ne sont plus séparés,
07:32 et que la nation n'a plus de constitution,
07:35 il faut résister à l'oppression.
07:37 Et la meilleure façon de résister à l'oppression,
07:39 c'est de changer le système.
07:41 Et je pense qu'aujourd'hui, il y a une façon,
07:43 à travers nos institutions, de pouvoir proposer un nouveau système,
07:47 abolir l'ancien, et c'est ce que je propose dans mon livre
07:50 et je propose par mon action politique.
07:52 - Absolument, on va en parler d'ailleurs du citoyennisme.
07:54 - Oui.
07:55 - Mais alors, j'ai vu, vous abordez dans votre livre, Francis Lanin,
07:58 effectivement, aussi bien ce qui s'est passé, d'abord les Gilets jaunes, au début,
08:03 vous l'avez fait longuement, et puis ce qui s'est passé avec le Covid
08:06 et la gestion du Covid, bien sûr, on en a parlé beaucoup aussi.
08:09 Vous parlez aussi de l'Ukraine et Russie,
08:11 vous parlez aussi d'Israël-Gaza vers la fin,
08:14 puisque tu as commencé en disant que ce n'était pas possible du conti comme ça.
08:18 Et au fond, vous, vous exprimez une espèce de,
08:22 oui, non seulement d'indignation, mais une espèce de rage
08:26 que vous traduisez en poésie, effectivement, là-dessus.
08:29 Et ce qui est intéressant, c'est que, au fond, sur tous ces sujets-là, ou presque,
08:34 il y a une doxa, selon vous, c'est-à-dire, il y a, à travers les médias,
08:38 ou à travers un certain nombre de...
08:40 une espèce de pensée unique qui continue un peu d'exercer son pouvoir.
08:46 - Oui, et c'est d'ailleurs ce qui fait sa force.
08:48 Et ce qui fait aujourd'hui, d'une certaine manière, la faiblesse de la résistance citoyenne,
08:52 c'est que la résistance citoyenne ne parle pas d'une seule voix.
08:55 C'est un petit peu, vous allez, c'est cette Gaule,
08:58 ces Gaulois dits réfractaires, mais qui sont irréductibles.
09:01 C'est-à-dire que, ce qui est fantastique aujourd'hui dans l'initiative citoyenne en politique,
09:05 et dans la proposition citoyenne, c'est qu'il n'y a pas une pensée unique,
09:09 il y a des idées qui s'affrontent, qui se confrontent,
09:12 mais on va dans le même sens.
09:14 C'est-à-dire, le même sens, c'est quoi ?
09:16 C'est pouvoir fournir à notre peuple les conditions d'un juste débat.
09:20 C'est-à-dire un débat où tout le monde peut exprimer son avis,
09:23 puis il y a un vote, et puis on finit par décider.
09:25 Mais la corruption du système représentatif par les partis politiques,
09:30 par le système partisan, fait que ce débat n'est pas possible.
09:32 Donc il faut créer les conditions de ce débat.
09:34 - Alors justement, juste un mot là-dessus, je me demandais,
09:37 et ça vous concerne aussi, moi j'ai été très frappé aussi,
09:41 dans ce qu'on appelle l'opposition, puis on ne parle donc que de l'opposition aujourd'hui.
09:45 - L'imposition.
09:47 - L'imposition. - Non, L'imposition.
09:49 - Ah, l'imposition. - Parce que je ne vois pas où le haut existe
09:52 dans l'attitude des députés à l'Assemblée Nationale en tout cas.
09:54 - Non mais même au-delà de ça, ce qui est frappant,
09:56 vous savez j'ai voulu organiser une émission sur le souverainisme.
09:59 On ne parlait que de ça par exemple,
10:01 en disant, voilà une table ronde pendant une heure, une heure et demie,
10:03 un certain nombre de gens.
10:05 Vous savez je peux vous dire, je ne vais pas nommer les principaux.
10:07 - Ils se reconnaîtront. - Pas ça, absolument.
10:09 Mais pas ça, c'est le tout à l'ego.
10:11 Je dis bien le tout à l'ego, c'est-à-dire,
10:13 ah oui mais moi je ne veux pas parler avec machin.
10:15 Moi celui-là, je ne veux pas parler avec tel.
10:17 C'est hallucinant.
10:19 Si vous n'êtes pas capable, et je vous dis même à vous aussi,
10:22 vous savez Francine Haldane, que ces gens-là se réunissent,
10:25 comment voulez-vous arriver à triompher de quoi que ce soit ?
10:28 - Alors ça vous ne pouvez pas me le dire à moi, mon cher André,
10:30 parce que j'ai travaillé pendant tous ces derniers temps
10:33 avec beaucoup de citoyennes et de citoyens
10:35 qui s'étaient constitués à travers certaines listes
10:37 pour certaines élections.
10:39 J'ai travaillé à une réunion de toutes ces listes.
10:41 Et aujourd'hui, nous pouvons l'annoncer d'ailleurs,
10:43 nous l'annoncerons demain, dès demain,
10:45 il y aura une liste unique représentant
10:48 une dizaine, pour l'instant,
10:51 une dizaine de groupes citoyens constitués,
10:53 mais elle est en train de s'élargir un peu plus chaque jour.
10:55 C'est que nous les citoyens, nous sommes en train...
10:57 - Mais c'est quoi le... parce que, attendez, juste,
10:59 c'est intéressant, on va parler du citoyennisme,
11:01 Francis Lalanne, cette liste citoyenne que vous comptez
11:03 représenter aux prochaines élections.
11:05 Mais tout le monde vous dira,
11:07 "Attendez, Francis Lalanne, vous n'avez pas le monopole
11:09 de la citoyenneté, on est tous citoyens,
11:12 je veux dire le RN,
11:14 les macronistes,
11:16 la lupesse et compagnie."
11:19 - C'est une très bonne question, El-Khabash.
11:21 (rires)
11:23 - Merci, Jean-Marc Chirac.
11:25 - Le citoyennisme, bien sûr,
11:27 tout le monde est citoyen, mais tout le monde n'est pas citoyenniste.
11:29 Qu'est-ce que le citoyennisme ?
11:31 Le citoyennisme est une philosophie
11:33 qui met le citoyen au cœur de la décision politique.
11:35 Quelle est la différence entre
11:37 un candidat citoyenniste
11:39 et un candidat, pardon de le dire,
11:41 même si c'est péjoratif, et en tout cas pour moi ça l'est,
11:43 politicien. C'est-à-dire que le politicien,
11:45 lui, il considère
11:47 que le mandat électif
11:49 est un transfert de souveraineté.
11:52 C'est-à-dire que lui, il considère que...
11:54 - Il dit "Pour le moment, vous m'avez élu,
11:56 donc c'est ce que je veux." - C'est moi qui décide.
11:58 C'est un peu ce que disait Jean-Jacques Rousseau
12:00 à propos du peuple d'Angleterre. Le peuple d'Angleterre est libre
12:02 au moment où il élit ses représentants,
12:04 et au bout du temps il est esclave.
12:06 Pour le citoyenniste,
12:08 le citoyenniste, lui, n'a pas de pouvoir de décision.
12:10 L'élu citoyenniste n'a pas de pouvoir de décision.
12:12 - Comment il fait ? Il fait venir décider ?
12:14 - Je vais vous dire, il a un devoir
12:16 de prospection, d'enquête, d'information,
12:18 il a un devoir de conseil éclairé
12:20 de ses électrices et de ses électeurs,
12:22 mais il n'a pas de pouvoir de décision.
12:24 C'est-à-dire que lorsqu'il va voter
12:26 dans les assemblées, en tant que représentant,
12:28 il doit être le porteur de la décision collective.
12:30 - Donc il doit faire des votations en permanence ?
12:32 - Donc, effectivement,
12:34 ça renvoie au grand principe fondateur
12:36 du citoyennisme qui est l'Assemblée citoyenne.
12:38 C'est-à-dire que, nous d'ailleurs,
12:40 nous sommes en train de travailler à la construction
12:42 de ces assemblées citoyennes, qui vont être
12:44 des lieux, soit informatiques, soit des lieux réels,
12:46 où tous les citoyens et toutes les citoyennes
12:48 - Oui, ça peut être par Internet ou ailleurs.
12:50 - vont être consultés en permanence par leurs représentants
12:52 qui auront en tout cas une idée,
12:54 pour l'instant une idée globale, générale,
12:56 mais bientôt une idée très précise
12:58 de la volonté générale. Et lorsqu'ils seront élus,
13:00 car nous espérons bien qu'un jour
13:02 des candidats citoyennistes seront élus,
13:04 eh bien, ils seront toujours dépositaires
13:06 de la volonté collective,
13:08 ils transmettront la volonté collective,
13:10 mais ils n'auront aucun pouvoir de décision.
13:12 Et c'est ça la grande différence entre le citoyenniste
13:14 et le politicien, le partisan.
13:16 C'est que le citoyenniste parle vraiment
13:18 au nom du peuple, puisqu'il est porteur de la volonté collective,
13:20 alors que le représentant
13:22 politicien, lui, considère
13:24 qu'à partir du moment où on a voté pour lui,
13:26 c'est lui le partitionnaire. - Mais Francis Lalanne,
13:28 c'est une merveilleuse utopie de poète,
13:30 une belle utopie,
13:32 mais c'est une utopie, attendez, vous voyez, c'est pas ça,
13:34 c'est très joli, sur le papier,
13:36 et même dans la pensée, vous avez le temps que vous allez voir,
13:38 les gens ont d'autres choses à faire
13:40 que d'être consultés en permanence, hélas !
13:42 - Écoutez, c'est bien là le problème,
13:44 parce que s'ils refusent
13:46 de participer au quotidien aux décisions,
13:48 il ne faut pas qu'ils se plaignent après que les décisions ne lui plaisent pas.
13:50 Je crois qu'il faut initier
13:52 les gens à ce qu'on ne leur a jamais appris,
13:54 c'était qu'ils avaient le pouvoir de décider.
13:56 Parce qu'on leur a vendu la République
13:58 comme étant une démocratie,
14:00 la République c'est le contraire de la démocratie,
14:02 à partir du moment où vous élisez un maître,
14:04 vous renoncez à votre souveraineté.
14:06 Or, il y a, dans le cadre
14:08 de nos institutions,
14:10 un moyen de rendre cette République...
14:12 - Et lequel moyen ?
14:14 - Démocratique. Eh bien le seul moyen,
14:16 c'est le mandat impératif et la
14:18 constitution des assemblées citoyennes.
14:20 Parce qu'à partir du moment où le représentant
14:22 n'est pas investi du pouvoir
14:24 de décider, à ce moment-là,
14:26 il est tout le temps le dépositaire
14:28 de la volonté populaire, c'est tout.
14:30 La différence est là, et c'est ce à quoi
14:32 nous travaillons, nous les citoyens.
14:34 - En fait, ça demande, effectivement,
14:36 c'est un devoir de participation.
14:38 - Oui. - De participation permanente.
14:40 Et c'est un devoir... Alors là,
14:42 vous posez un défi extrêmement important,
14:44 d'ailleurs, c'est le défi
14:46 de la démocratie depuis des siècles.
14:48 - Mais oui, et c'est pour ça qu'elle n'existe pas encore.
14:50 - Voilà, et c'est pour ça que, est-ce que le citoyen va s'investir
14:52 ou pas ? Zadis de question.
14:54 - Je suis un homme de foi, je vous le répondrai en français,
14:56 Zadis de question, je suis un homme de foi,
14:58 moi j'ai foi dans le peuple français, et j'ai foi dans le
15:00 peuple tout court, j'ai foi dans l'humanité. Je pense
15:02 que l'humanité, elle a été...
15:04 on va dire, elle a été
15:06 droguée, au niveau
15:08 de la conscience collective
15:10 par des faux idéaux. - Et vous allez la
15:12 sevrer, alors ? - Écoutez, on va, en tout cas,
15:14 entamer un processus de désintoxication.
15:16 - On va voir, écoutez, vous présentez
15:18 une liste aux élections européennes, on en reparlera,
15:20 bien sûr,
15:22 dans les semaines et mois à venir.
15:24 Francis Lalanne, je voudrais qu'on finisse
15:26 juste sur un petit poème que vous avez écrit,
15:28 qui est dans votre livre, encore une fois,
15:30 il y a une très jolie chose,
15:32 d'ailleurs, dans votre livre, sur la Cour des Comptes.
15:34 - Ah oui, oui, oui. - Oui, la fameuse Cour des Comptes,
15:36 on va finir là-dessus, parce que c'est très beau.
15:38 - Alors, ça s'appelle la Cour des Cons.
15:40 - Des Cons, oui. - Des Cons, oui, oui, oui.
15:42 Voilà, et c'est dédié à mon ami Jean-Marie Billard.
15:44 La Cour des Comptes,
15:46 je l'ai lue dans le journal,
15:48 demande aux éleveurs,
15:50 sans tambour ni trompette,
15:52 de diviser par deux le cheptel national
15:54 pour réduire
15:56 le nombre des vaches qui pètent.
15:58 Argant là d'un péril
16:00 au stade terminal,
16:02 la Cour des Comptes veut, pour sauver
16:04 la planète, diminuer
16:06 l'effet de ce désordre
16:08 anal, en ruinant
16:10 l'éleveur, pour faire
16:12 place nette. La Cour des Comptes, donc,
16:14 prend les gens pour des cons.
16:16 Le but étant, bien sûr, pour la WEF
16:18 et sa secte, de remplacer la viande
16:20 ici par le chicon, et là,
16:22 il le faut bien, par la purée
16:24 d'insectes. Un peuple carencé
16:26 et déprotéiné
16:28 est toujours, on le sait,
16:30 plus simple à gouverner.
16:32 - Voilà, et on espère, et vous espérez,
16:34 que le peuple français n'est pas encore trop carencé
16:36 et trop déprotéiné. C'est bien
16:38 le problème. - J'en suis convaincu. - Merci Francis Lalanne.
16:40 - Merci André Bercoff. - Merci Francis Lalanne
16:42 d'avoir été avec nous. On rappelle votre livre "Le droit
16:44 de résister". On marque une courte pause sur Sud Radio
16:46 et on revient dans un instant pour les pairs Léhuet
16:48 et Les Bravo avec André Bercoff. À tout de suite.
16:50 Sud Radio, parlons vrai.
16:52 Parlons vrai. Sud Radio, parlons vrai.
16:54 Sud Radio, parlons vrai.