• l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 -Geoffroy Lejeune, Gilles-William Golnadel,
00:02 Joseph MacEscaron, Georges Fenech, merci d'être avec nous.
00:05 Ce matin, Mme Thoraval était l'invitée de C News.
00:09 C'est vrai que "La Mer de Roman Surizère",
00:11 ce qu'elle dit, qui est ailleurs assez peu audible
00:14 dans le monde des médias, est extrêmement intéressant.
00:19 Je vous propose de voir le sujet de Marilièche Chevalier.
00:22 -La mer de Roman Surizère est en colère.
00:26 -Moi, j'ai beaucoup de respect pour les gens qui s'engagent
00:29 et qui ont des responsabilités, mais je me permets de dire
00:32 que je ne peux pas entendre ce qui est dit par Mme le Premier ministre.
00:36 Je dis juste une chose, c'est que l'insécurité,
00:39 ce n'est pas ressenti, c'est une réalité vécue.
00:42 -En cause, les propos d'Elisabeth Borne,
00:44 la Première ministre, dans les colonnes du Figaro.
00:47 "Il y a un besoin évident d'autorité et une attente de sécurité
00:51 "sur tout le territoire. Je pense notamment aux villes moyennes,
00:54 "aux campagnes, qui ne sont pas épargnées par ce sentiment
00:58 "de désaccroissance." -Marie-Hélène Thauraval,
01:00 maire de Roman Surizère, avait reçu le 29 novembre dernier
01:03 des menaces de mort et de décapitation.
01:06 Suite à la mort du jeune Thomas Acrépole, elle avait affirmé
01:09 que la délinquance provenait du trafic de drogue
01:12 et de la radicalisation. Elle avait également regretté
01:15 que les prénoms des mises en examen n'aient pas été dévoilés.
01:18 -Je suis très attentive à cette majorité de personnes
01:21 qui aspirent à vivre paisiblement, mais qui, aujourd'hui,
01:25 n'est plus acceptable. -Ressentie ou réalité vécue,
01:28 selon le baromètre fiducial de la sécurité, 58 % des Français
01:31 affirment se sentir souvent en insécurité
01:33 dans leur quotidien.
01:35 -On en avait déjà parlé hier, et Mme Thauraval a réagi.
01:38 C'est évidemment ce mot de Mme Borne.
01:40 On a le sentiment qu'elle voit ça de loin,
01:43 avec cette phrase.
01:44 Le sentiment que la violence augmente,
01:47 le sentiment, on pensait que le sentiment de sécurité,
01:50 c'était une expression qui ne serait plus jamais utilisée
01:53 par un homme politique.
01:55 Ce qui est tout à fait étonnant, on l'a dit hier soir,
01:58 c'est que ces interviews sont relues.
02:00 Quand on parle de déconnexion, vous avez Mme Borne
02:04 qui a lu ça, vous avez ces communicants qui ont lu ça.
02:07 Vous vous rendez compte la déconnexion de ces gens ?
02:10 C'est ça qui me frappe le plus.
02:12 C'est une interview relue.
02:14 Eux-mêmes doivent se dire que ce n'est pas assumé comme propos.
02:17 Ils doivent se dire qu'on a laissé passer ça.
02:20 Mais c'est leur logiciel !
02:22 -C'est particulier chez Elisabeth Borne.
02:25 -Je crois qu'elle ne l'assume pas.
02:27 Elle-même, si c'était à refaire, elle ne le dirait pas.
02:30 Elle voit bien que toute son interview est à la poubelle,
02:33 puisqu'on a retenu que ça.
02:35 C'est ce qui est terrible pour elle.
02:37 Elle fait une double page dans le Figaro pour dire
02:40 qu'on va au combat, qu'on retient qu'une chose,
02:43 sentiment d'insécurité.
02:45 C'est mortel ! Franchement, c'est mortel, son interview.
02:48 -C'est mortel, mais il y a pire encore.
02:50 Les interviews de ministres, notamment dans la presse écrite,
02:54 parce qu'on ne peut pas contrôler, sont relues par Matignon.
02:57 Un ministre qui fait une interview dans le Figaro,
03:00 dans le Journal du dimanche, doit faire relire son interview.
03:04 Les ministres qui ont du poids politique ne le font plus.
03:07 Ou alors, ils le font pour information.
03:09 S'il y a des corrections, ils n'en tiennent pas compte.
03:13 Comme Gérald Darmanin, par exemple.
03:15 Mais c'est pas le seul.
03:16 Tous les ministres qui ont quelque chose à dire
03:19 ont fait des corrections de Matignon
03:21 en disant que ce qu'on a à dire est plus important
03:24 que la censure de Matignon.
03:26 -Tous les chiffres l'attestent.
03:28 La nature même de la violence a changé.
03:31 Et cette violence qui augmente
03:32 provoque un sentiment de peur,
03:36 un sentiment d'inquiétude.
03:38 On ne reprend plus les transports publics
03:41 comme on le faisait il y a quelques années.
03:43 Ce sentiment, c'est le fait de ressentir cette inquiétude.
03:47 On ne peut pas parler de sentiment d'insécurité.
03:49 Ca donne le sentiment, permettez-moi,
03:52 d'atténuer ce qu'est effectivement l'explosion.
03:55 -Et c'est intéressant d'être avec Mme le maire de Romand-sur-Isère
04:00 parce que, vous savez, les parents de Thomas,
04:02 ils parleront pas. Ils veulent pas parler.
04:05 Ils écoutent beaucoup la télévision.
04:08 Ils lisent beaucoup les journaux
04:10 et ils voient beaucoup de journalistes arriver
04:13 sur le terrain.
04:16 Ils sont surpris, c'est tout ce que je peux dire.
04:19 Et je ne dirais pas jusqu'à dire qu'ils sont écoeurés
04:22 parce que je veux pas parler à leur place.
04:25 Mais ce qu'ils vivent aujourd'hui
04:27 et le sentiment qu'ils ont
04:29 avec la réécriture de Crépole cette semaine
04:32 dans l'espace médiatique,
04:34 ça a vraiment de quoi choquer.
04:36 -C'est une bagarre de balles. -Ca a vraiment de quoi choquer.
04:39 Vous avez un système qui se met en place.
04:42 -Permettez-moi de saluer le courage de Marie-Hélène.
04:46 -Bien sûr. -Elle est mère.
04:47 -Elle était là ce matin. -Elle est mère.
04:50 Elle parle avec sa sincérité.
04:52 -Et elle n'a même pas de protection.
04:54 -Elle n'a aucune protection alors qu'elle reçoit des menaces de mort.
04:58 C'est une femme. Elle était à la Une du Journal.
05:02 Et c'est... En fait,
05:04 ce qui est très difficile dans le système,
05:07 c'est que quand vous parlez,
05:09 on vous dit "récupération, instrumentalisation".
05:11 C'est ça, la ligne de crête.
05:14 "Ah, vous êtes contents ? Ca vous sert ? Ca sert vos intérêts ?"
05:17 -Ca, c'est insupportable pour elle.
05:20 Donc elle doit elle-même se justifier de prendre la parole.
05:24 -Il se passe quelque chose d'important et d'intéressant.
05:28 Parce que certes, les propos de Mme Lamère,
05:32 de Mme Thoraval, ne sont pas repris par beaucoup de monde,
05:36 notamment sur le fait que la famille souhaitait
05:40 que la justice se saisisse de l'aspect raciste.
05:44 Du meurtre de Thomas.
05:46 Mais par contre, elle n'est pas critiquée.
05:49 Elle n'est pas, comme ça aurait été avant,
05:52 traînée dans la boue.
05:54 Ce qui est exemplaire, c'est qu'elle en parle.
05:57 Sur le fond, d'aucun...
05:59 Pour penser que c'est du populisme,
06:01 mais elle en parle avec recherche et élégance
06:05 davantage encore que la Première ministre.
06:08 Donc le populisme, aujourd'hui, a quand même fait rallure.
06:11 -Oui. Quand vous lisez les papiers, ce que je fais,
06:15 je pense notamment à un célèbre journal
06:18 assez engagé politiquement, qui explique qu'à Crépole,
06:21 30 % des gens votent Front National.
06:24 C'est une manière déjà de dire "attention Crépole".
06:27 "Attention Crépole."
06:29 C'est ça que je trouve insupportable dans l'espace.
06:33 Et le grand paradoxe, c'est que pour le public,
06:36 qui comprend tout, c'est une déflagration,
06:38 mais dans cet espace médiatique,
06:40 ce système qui ne tient que par l'idéologie,
06:43 que par l'idéologie, effectivement...
06:46 -La vérité montre aussi... -Il a moins d'influence, le système.
06:50 -Il a moins d'influence.
06:51 -Il a moins d'influence.
06:53 Il conditionne les éditorialistes, les journalistes...
06:57 -Dessérébrés pendant 30 ans, les gens,
07:00 souffraient que le cerveau de Mme la Première ministre
07:03 soit dessérébré.
07:05 -J'ai entendu...
07:06 -Je ne dirai pas jusque-là.
07:08 -Modérez-moi.
07:09 -Je vais modérer.
07:10 Son interview est une catastrophe,
07:13 car on a retenu qu'une seule chose, c'est ça.
07:15 Elle a bien fait de parler,
07:17 et ça montre la faiblesse politique de Mme Borne.
07:20 -Je trouve que ce qui est frappant,
07:23 c'est que pour avoir entendu ce matin Mme Thoraval,
07:26 cette femme,
07:27 tous les mots, elle les pèse au trébuchet.
07:30 Elle fait extrêmement attention.
07:32 Elle fait attention par rapport à la question
07:35 et à la justice,
07:36 mais pas en cause de justice.
07:38 Elle fait attention aux autorités,
07:41 et pourtant, elle dit des choses fortes
07:43 dans le même mouvement.
07:45 Ce qui me frappe,
07:46 quand je vois cette séquence avec Mme Borne,
07:50 c'est que j'ai l'impression qu'il y a certains...
07:53 Mme Borne, ils sont affolés.
07:56 C'est l'affolement.
07:57 Quand je lis ça,
07:58 et quand je vois reprendre ce mot de sentiment,
08:01 alors qu'on sait que le sentiment d'insécurité,
08:05 c'est une histoire,
08:06 on sait ce que c'est,
08:07 le sentiment d'insécurité.
08:09 Je vois l'affolement et, au contraire,
08:12 le calme total de Mme Thoraval.
08:14 Et là, on se dit...
08:15 -Je crois qu'elle n'est pas affolée.
08:18 Quand elle dit "sentiment d'insécurité",
08:21 c'est pas affolé, c'est une techno.
08:23 C'est une techno.
08:24 Elle dit "oui", elle traite ça comme...
08:27 Il y a qu'une chose, Mme...
08:28 -Il y a une chose où elle s'enflamme,
08:31 c'est le combat contre le fracas.
08:33 -Je crois qu'il y a l'affolement,
08:35 parce qu'ils ne savent pas comment répondre à ça.
08:38 Ils vont chercher ici ou là des éléments...
08:41 -Question, et après, je donne la parole à Georges Fénel.
08:45 Question de Sonia Mabrouk, très clairement,
08:47 qui a posé une question intéressante, bien sûr,
08:50 à Mme la maire de Roman-sur-Isère.
08:53 -La sécurité, Mme le maire,
08:55 est liée à l'appartenance.
08:56 Pour cette minorité de délinquants qui font la loi,
09:00 est-ce qu'ils se sentent français, selon vous ?
09:03 -Alors, je pense que... Je pense que non.
09:05 Je pense que non, et je ne sais même pas comment ils se considèrent,
09:09 parce que, généralement, ils ont des origines d'autres pays
09:13 et, finalement, n'y ont pas vécu.
09:15 Et il y a cette forme de radicalisation
09:19 sur ce noyau qui combat les règles qui régissent notre société
09:24 et qui s'affranchissent de toute mise en oeuvre
09:27 du bien-vivre ensemble.
09:29 Je ne peux même pas dire qu'ils n'en ont rien à faire,
09:32 mais ils le combattent et ils forment ces noyaux
09:35 qui les conduisent à définir un périmètre,
09:38 parce que, pour s'exprimer, il faut un territoire,
09:41 et en s'exprimant sur ce territoire,
09:43 ils cherchent à en faire une zone de non-droit,
09:46 en semant la terreur par rapport aux gens qui vivent là.
09:49 -Si on vous entend bien,
09:51 si on vous comprend bien, zone de non-droit,
09:53 cela a été dénoncé il y a plus de 30 ans,
09:56 mais est-ce que c'est le cas ?
09:58 Est-ce que vous le constatez ?
10:00 Si quelqu'un impose sa loi, c'est un autre droit ?
10:03 -Bien sûr, j'irais dans ce sens-là.
10:05 Je pense qu'ils imposent leurs règles.
10:07 Leurs règles, aussi, sont généralement faites
10:11 pour faciliter l'activité qui est la leur,
10:14 parce qu'il faut bien une activité,
10:16 il faut bien aussi avoir des ressources.
10:19 Ces ressources sont souvent issues du trafic, du deal,
10:22 et je pense que c'est vraiment ce à quoi il faut s'attaquer.
10:26 Je ne peux pas dire qu'il n'y a rien de fait,
10:29 parce que ce ne serait pas honnête,
10:31 mais il faut faire plus.
10:33 Le trafic et la consommation de drogue
10:35 sont une problématique
10:37 et font même aussi l'objet d'un modèle économique
10:40 de certaines familles.
10:41 -Un modèle économique familial.
10:43 -Oui.
10:44 -Vous voyez, Georges Fenech, ce profil-là,
10:47 moi, j'aimerais qu'il soit ministre.
10:50 Voilà une femme...
10:51 -Ecoutez, j'avais l'intention de vous dire
10:54 une chose suivante.
10:55 Ce que vient de dire Mme Thoraval,
10:57 qui est absolument la vérité de la vérité,
11:00 vous l'entendez dans la bouche de qui ?
11:03 William Connaudel, nous, Thibaud de Montbréal,
11:06 des gens qui savent et qui n'ont pas d'intérêt politique.
11:09 Est-ce que vous entendez ce discours
11:12 dans la bouche de nos ministres et de nos gouvernements ?
11:15 Non, vous entendez pas parler de zone de non-droit.
11:18 Vous entendrez jamais dire que ces jeunes ne se sentent pas français.
11:23 Jamais, vous l'entendrez.
11:25 Au fond, à partir du moment où on dénie une réalité,
11:27 on ne veut pas voir une réalité,
11:30 ce qui me paraît grave, c'est le fait de ne pas voir la réalité,
11:33 de ne pas pouvoir en tirer des conséquences
11:36 dans les politiques publiques,
11:38 comment cet échec de l'intégration, ces jeunes issus de l'immigration,
11:42 ils sont français, mais ils se considèrent pas.
11:45 Nous sommes un face à face qui n'est pas, aujourd'hui,
11:48 reconnu par les... -Mais cette dame, donc,
11:51 est courageuse. -Non, je vais ajouter une chose.
11:54 C'est pas seulement qu'ils ne se sentent pas français,
11:57 ils boxent en contre, ils détestent la France et les Français.
12:01 Si c'était uniquement qu'ils se sentent pas français,
12:04 ça irait encore, mais il y a une agressivité
12:07 contre les Français et contre les Blancs.
12:10 -Une partie, bien sûr, mais voyez cette dame
12:13 qui parle clairement,
12:15 qui parle courageusement,
12:17 qui parle intelligemment.
12:19 Sa place, c'est d'être au plus haut niveau de l'Etat,
12:22 parce qu'elle ne sort pas de l'ENA,
12:24 elle n'a pas les éléments de langage.
12:27 Et quand vous dites pourquoi ces ministres
12:30 parlent comme ils parlent aujourd'hui...
12:32 -Je vous pose la question. -Pour une raison simple,
12:35 ils ont la trouille... -De qui ?
12:37 -De l'espace médiatique. -Bien sûr.
12:40 -C'est-à-dire que du système.
12:42 Si un ministre dit ce qu'elle dit...
12:44 -Il est au bûcher. -Il est au bûcher médiatique.
12:47 -Je pense pas que M. Véran soit tremblant,
12:50 avec son propre mode de pensée,
12:52 qui ne date pas d'aujourd'hui.
12:54 -Mais d'autres, manifestement, disent,
12:57 et on l'a dit hier soir,
12:59 parce qu'il y a des conversations,
13:01 en dehors des plateaux de télévision,
13:03 certains ministres disent off...
13:06 -Off, d'accord.
13:07 -Un langage qu'ils ne tiennent pas on.
13:09 -Ils sont tous d'accord avec ce qu'elle dit.
13:12 Ils le savent tous. -Oui.
13:14 -Ils le savent tous. -Bien sûr.
13:16 -Ils ne veulent pas attaquer le système.
13:18 -C'est ce qu'il y avait dit.
13:20 Ce qui est hyper intéressant, c'est que Mme Thoraval
13:23 fait la preuve que le métier de gouvernant
13:26 s'est devenu de masquer la réalité avec une novlangue.
13:29 Ils font ça en permanence.
13:31 On a les mêmes faits à commenter,
13:33 et ils vont dire, de manière éludée,
13:36 cachée, des semi-vérités,
13:38 alors qu'elle a juste les mains dedans.
13:40 -Quelles sont les conséquences
13:42 qu'on a tirées des émeutes de Jouin-Juliet ?
13:45 -Aucune. -Quelles sont les conséquences ?
13:48 -Il y a eu une inspection des affaires
13:50 qui a dit que 60 %, l'immense majorité,
13:53 issus de l'immigrant...
13:55 On n'a tiré aucune conséquence. -Vous n'en tirerez jamais ?
13:58 -Je ne vous rejoins pas.
14:00 Je pense que ce n'est pas que de la peur.
14:02 Je pense que même s'ils pensent...
14:04 -Vous ne pensez pas qu'ils pensent comme Mme Thoraval ?
14:08 -Je pense que même s'ils pensent que Mme Thoraval a raison,
14:11 ce n'est pas une bonne vérité à dire.
14:15 Ce n'est pas correct de penser comme nous.
14:18 Je pense qu'ils préfèrent mal penser que de penser comme nous.
14:22 -Donc, il vaut mieux avoir raison...
14:24 -Oui. Il vaut mieux avoir tort avec Sartre
14:27 que raison avec Aaron.
14:30 Absolument. Ca n'a pas changé.
14:32 -L'insécurité, en tout cas.
14:34 On va donner quelques exemples à Mme Borne.
14:37 Ce serait bien qu'elle vienne ce soir.
14:39 -Vous passez votre temps à inviter des gens qui ne viennent pas.
14:44 -Vous n'avez pas de grand succès.
14:46 Excusez-moi. -C'est l'histoire de ma vie.
14:48 -C'est pas agréable.
14:50 Vous n'êtes pas marrant.
14:51 -Bon.
14:53 Voyons. Augustin Donadieu va nous dire
14:56 ce qu'il sait par exemple à Nice.
14:58 C'est extrêmement intéressant.
15:01 Tous les jours, il se passe une effrayante agression.
15:05 Un policier a été agressé par un groupe de mineurs.
15:08 4 mineurs ont été interpellés.
15:10 Deux seulement avaient 12 ans,
15:12 et un a été visé par des mortiers d'artifices.
15:14 Le policier n'a pas été blessé.
15:16 Regardez ce sujet d'Augustin Donadieu.
15:19 -Il est aux alentours de 19h15, mardi soir.
15:22 Un policier réserviste qui venait de quitter son service
15:25 est reconnu à cet arrêt de bus du quartier de Larianne à Nice.
15:29 Un groupe d'individus le cible avec des mortiers d'artifices
15:33 en le visant au niveau des jambes.
15:35 Le policier s'enfuit pour trouver refuge dans le commissariat.
15:38 4 individus sont interpellés par la police.
15:41 -Dans un communiqué de presse, D.Martinelli,
15:43 procureur de la République, confirme que c'est un acte prémédité.
15:47 -Les éléments réunis permettaient d'envisager
15:50 que le policier était attendu par ce groupe
15:52 et visait en raison de sa qualité
15:54 dans un contexte d'interpellation intervenue.
15:57 -Le procureur de la République, qui vient d'arriver sur Nice,
16:01 évoque une tentative d'homicide.
16:03 Il a raison, parce qu'il s'agit d'une tentative d'homicide.
16:06 Quand un policier se fait, comme on dit dans notre langage,
16:10 "détroncher", ça veut dire identifier comme policier,
16:13 et qu'on lui lance des mortiers d'artifices à bout portant,
16:18 ça s'appelle une tentative d'homicide.
16:21 -Le policier visé par les mortiers d'artifices
16:24 n'a pas été blessé.
16:25 L'un des mineurs, âgé de 17 ans, est déféré ce jour
16:28 dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire
16:31 pour tentative d'homicide avec guet-à-pan
16:34 sur personne dépositaire de l'autorité publique.
16:37 Aucune infraction n'a été retenue.
16:40 -Sandra Buisson me précise que les deux jeunes de 12 ans
16:43 n'ont pas participé aux faits concernant le policier
16:46 réserviste agressé dans le quartier de l'Ariane.
16:49 Les deux jeunes de 12 ans ont donc été relâchés.
16:53 Je voudrais qu'on écoute Grégory Joron,
16:55 qui représente les policiers.
16:57 -Je suis pas surpris, mais en tout cas plutôt satisfait
17:00 qu'on ait un procureur qui qualifie des choses
17:03 pour une fois à la hauteur attendue,
17:07 en tout cas par les policiers,
17:09 parce que c'est quelque chose que j'avais à réclamer
17:12 directement aux gardes d'Essoe lors d'un entretien
17:15 du Beauvau de la sécurité.
17:17 Quand est-ce qu'à un moment donné, on va arrêter de dire
17:20 que ce sont des violences volontaires,
17:22 alors que là, on a un guet-à-pan, une tentative d'homicide.
17:26 J'espère que c'est comme ça, surtout que ça sera retenu.
17:29 C'est plutôt une bonne chose si on veut un choc d'autorité.
17:33 -On en est surpris que les procureurs fassent leur job.
17:37 C'est quand même extraordinaire.
17:39 Mais évidemment que c'est un homicide.
17:41 On en est surpris de dire que c'est bien, le procureur.
17:44 -Jusque-là, c'était pas qualifié comme ça.
17:47 -C'était qualifié comment ?
17:49 -Je sais pas. Regardez celui qui avait traîné un policier
17:52 sur 20 mètres avec sa voiture.
17:54 -Il a eu 35 jours, lui, de quoi ?
17:56 -De tondeuse à gazon.
17:58 -Voilà, exactement.
17:59 -Souvent, Nice, c'est...
18:02 C'est un bien.
18:04 -C'est très intéressant, la réaction de M. Joron,
18:07 qui dit que le procureur a fait son job.
18:10 -Oui, mais bon, attendons la fin de l'enquête.
18:13 On commence très haut,
18:14 et ensuite, on disqualifie,
18:16 on va devant le tribunal correctionnel.
18:19 -On va marquer une pause.
18:20 On parlera de Jean-Luc Mélenchon, de Ranoukka,
18:23 et on salue nos compatriotes juifs.
18:25 Ce soir, c'est célèbre Ranoukka.
18:27 -Vous avez prévu des cadeaux ?
18:29 -Vous êtes notre lumière. Je vous expose tous les soirs.
18:33 -Vous êtes un peu notre cadeau.
18:35 -En tout cas, c'est...
18:36 -C'est une fête qui prend encore plus de sens.
18:39 -Oui, même si, ce soir,
18:41 beaucoup de Français seront discrets.
18:43 -Ca prend énormément de sens.
18:45 La lumière contre les ténèbres.
18:47 -On les salue.
18:48 -La joie contre la volonté de mort.
18:51 C'est quelque chose d'important.
18:53 -On les salue et...
18:55 On...
18:57 On est avec eux, évidemment,
18:59 dans cette période si particulière
19:02 qu'ils traversent.
19:03 La pause, et nous revenons tout de suite.
19:06 L'attaque au couteau à Paris, bien sûr.
19:13 On en a parlé longuement hier.
19:15 On va voir, d'ailleurs, on va écouter assez longuement
19:19 Richard Malca, sur la situation française,
19:22 le déni de réalité.
19:23 Lorsque vous parlez, là encore, off,
19:26 avec tous les élus du terrain,
19:29 ils vous disent deux choses.
19:31 On a deux problèmes en France.
19:33 La drogue, XXL, partout,
19:34 dans les campagnes, dans les villes,
19:37 partout, à un niveau invraisemblable.
19:39 Je ne veux pas dire que c'est sous-traité
19:42 dans l'espace médiatique, mais ça l'est quand même,
19:45 c'est incroyable, la drogue.
19:46 Les gens qui prennent de la coke, c'est sidérant.
19:49 -Economie. -Les jeunes, c'est sidérant.
19:52 -Vous voulez l'amptoraval. -Ce qu'on voit, nous...
19:55 Et le deuxième chose, l'islamisme,
19:57 qui ronge, effectivement, ou qui avance.
20:00 M. Malca en parle très bien.
20:02 -C'est souvent lié, les deux.
20:04 -Il y a une connexion, une passerelle entre les deux.
20:07 -C'est souvent lié.
20:08 -C'est deux sujets qu'il faudrait affronter,
20:11 mais radicalement.
20:13 Augustin Donadieu, Maxime Legay, plus exactement,
20:18 revient sur l'attaque au couteau à Paris.
20:21 On écoutera après M. Malca.
20:23 -Armand Radja pour Myanmar
20:25 et de retour en prison.
20:27 Il y avait déjà passé quatre ans, de 2016 à 2020.
20:31 Après 96 heures de garde à vue,
20:33 le franco-iranien a été mis en examen
20:36 pour assassinat et tentative d'assassinat
20:38 en relation avec une entreprise terroriste
20:41 ainsi que pour association de malfaiteurs terroristes
20:44 en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes,
20:47 le tout en état de récidive légale.
20:49 L'assaillant a ensuite été placé en détention provisoire
20:53 et à l'isolement.
20:54 Si son avocate s'attendait à cette décision,
20:56 elle affirme avoir combattu la mesure d'isolement
20:59 prise à l'encontre de son client.
21:01 -Evidemment que je l'ai combattue
21:03 et malheureusement, je n'ai pas obtenu
21:06 qu'elle ne prostère pas.
21:08 Le juge des libertés de la détention a estimé
21:10 qu'à la fois pour la sécurité de mon client,
21:13 mais également pour la sécurité du personnel pénitentiaire,
21:17 il était indispensable qu'elle soit retenue et mise en oeuvre.
21:21 -Armand Radja pour Myanmar
21:23 a assuré avoir répondu à l'appel de l'Etat islamique
21:26 de s'en prendre à des membres de la communauté juive.
21:29 Une attaque qui a eu lieu à quelques pas seulement
21:32 du jardin mémorial des enfants du Veldiv,
21:34 une cible envisagée par l'assaillant.
21:37 A ce stade, et selon une source proche du dossier,
21:39 rien n'indique que d'autres personnes que lui
21:42 aient été au courant de son projet criminel.
21:45 -Vous disiez quelque chose de très juste.
21:47 Ce qui est le plus intéressant dans la société
21:50 est dit non pas par des hommes politiques,
21:53 mais par des hommes de la vie politique.
21:55 C'est le cas de Richard Malka.
21:57 -C'est le cas de Richard Malka, des avocats,
22:00 des spécialistes, je citais Thibault de Montbrial,
22:03 qui vient nous dire ce qu'il en est.
22:05 -Richard Malka a été interrogé ce matin sur RTL.
22:08 Le déni de réalité.
22:09 -On rate quelque chose quand on ne regarde pas la réalité,
22:12 quand on ne veut pas l'entendre.
22:15 Le déni de réalité,
22:17 ça mène effectivement toujours à des ratages.
22:20 -On a été naïfs à l'égard d'une idéologie religieuse
22:24 hyper structurée, conquérante,
22:27 et on a laissé faire.
22:29 Or, la liberté aussi, c'est un combat et une conquête.
22:33 Mais il y a une prise de conscience
22:35 qui aurait dû avoir lieu bien avant Samuel Paty.
22:39 Depuis l'année 2000, les rapports dans l'éducation nationale
22:42 se succèdent sur le recul de la laïcité.
22:45 -On l'a dit 50 fois autour de la tête,
22:48 100 fois, 1000 fois, et j'ai envie de dire
22:51 que la loi immigration qui se met en place,
22:53 elle est en dessous des enjeux.
22:56 Elle est en dessous des enjeux.
22:58 Donc, jusqu'à quand ce déni de réalité,
23:02 qui existe toujours, va-t-il perdurer ?
23:05 -Le problème, c'est les médias.
23:07 -C'est pour ça que je suis souvent
23:10 un peu en désaccord avec mon ami Richard Malka,
23:13 parce que pointer uniquement l'islamisme
23:18 comme il le fait très bien,
23:20 sans pointer le caractère excessif de l'immigration,
23:23 ça ne veut rien dire.
23:25 Voilà. La réalité, c'est que si l'immigration
23:28 était à moitié, par exemple, moins nombreuse,
23:31 on aurait moitié moins de problèmes.
23:33 Donc, pardon de le dire, la seule critique de l'islamisme
23:37 me paraît insuffisante.
23:39 -Non, mais d'attaquer l'idéologie islamiste,
23:41 l'idéologie totalitaire.
23:43 -En fait, quand vous regardez, Pascal, je suis désolé,
23:47 les Français sont d'accord...
23:48 Si vous prenez tous les sujets qui nous occupent en ce moment,
23:52 délinquance, insécurité, islamisme, drogue,
23:54 on en parlait tout à l'heure,
23:56 les Français sont d'accord entre 70 et 80 %.
23:59 CNews fait des sondages pour savoir l'opinion des Français.
24:02 C'est une écrasante majorité de Français
24:04 qui sont d'accord pour faire ce qu'on professe sur ce plateau.
24:08 Les politiques, vous l'avez dit, en off, sont d'accord.
24:11 Il leur manque juste du courage ou une latitude pour le faire.
24:15 Les Français, donc, sont d'accord.
24:17 Les forces de l'ordre sont parfaitement d'accord,
24:20 voire encore plus motivés.
24:21 Qu'est-ce qui bloque ? Le seul frein, il est médiatique.
24:25 La réalité, c'est que le seul frein est médiatique.
24:27 Qu'est-ce qui va bloquer les politiques ?
24:30 La capacité à lancer des cabales, à créer des sujets artificiels.
24:33 Le seul frein à réformer la France sur les sujets importants
24:37 qui nous occupent, c'est l'espace médiatique en permanence.
24:40 -Pas uniquement. -Pardon ?
24:42 -Pas uniquement. -Joseph Macéster.
24:44 -Oui, je...
24:45 Je vais vous mettre un tout petit bémol à ce que tu viens de dire.
24:49 C'est que, moi, le problème, c'est pas l'espace médiatique,
24:54 c'est l'entre-soi.
24:56 Parce qu'il existe, bah oui.
24:58 C'est-à-dire, il existe,
24:59 politiques, publicistes, espaces médiatiques,
25:02 intellectuels,
25:04 conseillers de chefs d'entreprise,
25:07 ayant des responsabilités importantes
25:09 dans l'enseignement, à Sciences Po, etc.
25:12 Une caméria qui est dans l'entre-soi.
25:15 Qui est dans l'entre-soi.
25:16 Et quand Richard...
25:18 J'ai cherché à me céder un ami.
25:20 Quand Richard Malkin parle de déni de réalité,
25:22 c'est à ça qu'il pense.
25:24 C'est-à-dire que lui-même, d'ailleurs, il appartient à cette...
25:28 Et il s'extrait de ça, depuis maintenant plusieurs années.
25:31 Il s'en extrait pour dire "oui, je m'en extrais,
25:34 "parce que je vais dénoncer quelque chose,
25:37 "je vais dénoncer cet entre-soi."
25:39 -Deuxième passage.
25:40 "C'est bien de changer les lois,
25:42 "mais il faut surtout attaquer l'idéologie."
25:44 -Peut-être qu'il faut la changer, peut-être qu'il faut la durcir,
25:48 mais ça ne résoudra rien.
25:50 Si vous ne vous attaquez pas à l'idéologie,
25:52 vous ne ferez que du curatif.
25:54 Ca sera a posteriori.
25:56 Moi, j'aimerais plutôt qu'on forme les esprits
25:59 à ce rêve qui était la laïcité,
26:03 qui était l'universalisme,
26:05 qui était la défense des libertés,
26:07 qui était la formation des esprits libres, des libres consciences.
26:11 -Vous y croyez encore ?
26:12 -Il y a toujours de l'espoir.
26:14 Si on arrête d'y croire, on a perdu.
26:16 Encore une fois, la liberté, c'est un combat,
26:19 c'est une conquête.
26:20 C'est en combattant qu'on n'a pas peur.
26:22 -Mon sentiment, si vous voulez,
26:24 je ne crois pas que la crainte de l'espace médiatique
26:28 soit l'explication totale, globale,
26:31 de ce déni du gouvernement.
26:33 Je pense qu'il y a une véritable crainte
26:37 d'allumer un conflit sur notre sol.
26:41 Pourquoi le président de la République
26:43 n'est pas allé à la manifestation
26:45 pour la lutte contre l'antisémitisme ?
26:49 Il l'a dit.
26:51 Il ne faut pas non plus apparaître islamophobe.
26:54 Il y a cette crainte, finalement,
26:57 d'exacerber ce sentiment qu'on pourrait être islamophobe
27:00 quand on attaque l'islam politique.
27:02 Je crois qu'ils ont peur de ce face à face,
27:05 surtout depuis les émeutes de l'été dernier.
27:08 Ils ont cette crainte d'allumer des presses.
27:10 -Honnêtement, Georges, quand les policiers
27:13 ou les gendarmes, je crois,
27:15 sont allés chercher un gamin harceleur en septembre
27:18 dans son collège pour lui passer les menottes
27:20 et le sortir du collège,
27:22 on a tous pensé, moi le premier,
27:24 qu'il y aurait une réaction médiatique,
27:26 une bronca atroce.
27:27 Ca n'a pas été le cas.
27:29 Quand vous osez le faire en jugement,
27:31 je me fiche des réactions.
27:32 Les Français étaient d'accord.
27:34 -Evidemment.
27:35 -C'est pour ça que sur beaucoup de sujets...
27:38 -C'est un vraisemblable manque de courage, bien sûr.
27:42 Dernier passage de Richard Malka.
27:44 -Non, je suis d'accord. -Mais non...
27:46 -C'est pas contradictoire. -Pas contradictoire.
27:49 -Il y a la peur.
27:50 -Oui, ils ont tous la trouille.
27:52 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
27:54 Richard Malka, dernier passage sur la religion.
27:57 -La religion, c'est admirable
27:59 quand c'est une spiritualité
28:02 et une éthique personnelle,
28:04 mais c'est un poison mortel pour l'humanité
28:07 et depuis des siècles et des millénaires,
28:09 quand c'est une revendication,
28:11 quand ça empiète sur l'espace public.
28:13 Ca n'a rien à y faire, ni dans l'espace public,
28:16 ni dans l'école publique,
28:17 ni lorsqu'il s'agit de limiter la liberté des hommes
28:20 et des femmes. On semble urgent.
28:22 Une loi qui permettrait d'enseigner
28:25 les bienfaits de la laïcité et les dangers de la religion.
28:28 Parce que la religion, et c'est le sujet central,
28:31 il le dit, le terroriste,
28:34 c'est au nom d'une vision religieuse de la société
28:38 que cet enseignement a été poignardé,
28:40 comme Samuel Paty l'a été,
28:41 et Samuel Paty en lien direct avec la liberté d'expression.
28:46 -La religion catholique n'est évidemment pas totalitaire.
28:50 -Je suis désolé. Faire le procès de la religion,
28:52 pardon, c'est pas du tout...
28:55 C'est pas du tout le bon débat, de mon point de vue.
28:59 Parce que...
29:01 Il n'y a qu'une religion, à ma connaissance,
29:04 aujourd'hui, qui tue pour tuer.
29:07 Je ne sache pas que les catholiques ou les juifs,
29:12 escalité de croyants, aillent tuer.
29:14 Donc, pointer...
29:16 -Vous avez des bouddhistes qui tuent pour tuer.
29:19 Je suis désolé. -En France.
29:20 -Pas en France. -En France.
29:22 -Par le monde. -Par le monde.
29:24 -Il y a des religions... -C'est l'islamisme et l'islam.
29:27 C'est l'islamisme qui tue.
29:29 -Non, mais pardon.
29:31 Être le centre de la laïcité,
29:34 je ne pense pas que ce soit le bon angle.
29:37 Moi, personnellement, je préférerais, vous voyez,
29:40 quand je vous disais, autrefois, que la cloche me donnait le bourdon,
29:44 si la France était aujourd'hui un tout petit peu plus
29:48 empreinte de catholicisme,
29:50 je crois que je m'en porterais mieux moi-même.
29:53 Je suis pas un ennemi de la religion.
29:55 Escalité de religion. -Je comprends.
29:57 Je pense qu'il y a beaucoup de gens,
29:59 peut-être ces derniers mois, ces dernières années,
30:02 qui se sont rapprochés de la religion catholique
30:05 parce qu'au-delà du message du Christ,
30:07 c'est l'histoire de la France avec laquelle ils ont renoué.
30:11 Ils sont entrés dans une église
30:13 et ils ont vu des gens avec qui ils se sentaient en...
30:17 -Communion. -En communion.
30:19 -En plus, ça ne veut rien dire, pardon,
30:22 parce que l'homme est un animal religieux,
30:25 le gauchisme est une religion, le wokisme est une religion,
30:29 on sera toujours religieux.
30:30 -Oui, mais dans ce rapport particulier
30:35 à la religion catholique,
30:37 il y a ce rapport à ce que nous sommes
30:39 depuis des générations,
30:41 et que même si vous n'êtes pas à la messe chaque dimanche,
30:45 il n'empêche que vos enfants sont baptisés,
30:48 que vous êtes parfois mariés à l'église
30:50 et que vous avez ce sentiment d'appartenir
30:53 à une communauté qui a influencé la religion catholique.
30:58 Bien sûr. Et ça va être Noël dans quelques jours
31:01 et il y aura ce sentiment où les familles françaises
31:04 se réuniront ensemble et auront cette appartenance.
31:07 Certains n'iront qu'une seule fois à la messe,
31:10 la messe de minuit qui a lieu à 19h, comme c'est cassé.
31:13 Donc il y a quelque chose qui nous touche,
31:16 et je pense que ça nous touche d'autant plus
31:19 que nous sommes en danger. -Qu'on nous l'a pris.
31:22 -Les gens ont le sentiment qu'ils ne reconnaissent plus la France
31:26 dans laquelle ils ont grandi,
31:27 et même ceux qui "bouffaient" du curé,
31:30 comme on dit il y a peut-être 20 ou 30 ans,
31:33 aujourd'hui, ils en bouffent peut-être moins.
31:36 La seule chose qui va tenir dans ce pays où tout s'effondre,
31:40 ce sera peut-être l'église de Rome.
31:42 -Jean-Luc Mélenchon.
31:46 Je me sens abandonné, a-t-il dit,
31:48 accusé de nourrir l'antisémitisme.
31:50 Il se défend d'avoir manqué à son devoir
31:53 envers la communauté juive.
31:54 Pour lui, la communauté juive l'a abandonnée.
31:57 Le leader La France Insoumise estime également
32:00 que le gouvernement israélien commet un génocide.
32:03 -C'est extraordinaire.
32:04 -Ce qui est une grande preuve de génofilie.
32:07 -C'est la novlangue. -Il ne manque pas d'air.
32:10 -L'âgne, c'est l'amour.
32:11 Tout est absolument... Tout est complètement inversé.
32:15 -C'est du roi-roi. -La guerre, c'est la paix.
32:18 C'est...
32:19 -Non, mais...
32:20 -L'inversion est totale.
32:24 La vraie question, c'est aussi
32:26 pourquoi lui a abandonné la communauté juive.
32:30 -Il l'a jamais... -Même s'il n'a jamais été...
32:33 J'allais y venir.
32:34 Même s'il n'a jamais été en raison de son substrat politique,
32:39 de sa formation politique.
32:41 Il y a une chose qu'on ne dit jamais, par exemple...
32:44 Pardon, je suis désolé, je vais être compliqué.
32:47 Une seconde, une seule seconde, c'est promis.
32:49 C'est promis.
32:51 Mélenchon, d'où il vient ?
32:52 C'est un parti trotskiste, le Lambertisme.
32:55 Ce qu'il faut savoir, ce qui n'est jamais dit,
32:57 c'est que le Lambertisme, M. Lambert,
33:00 M. Lambert, dans les années 30,
33:03 qui a commencé son parcours de trotskiste,
33:05 qui est allé vers le Parti communiste internationaliste,
33:09 en 42-43, en 42-43,
33:12 figurez-vous, Pascal Praud,
33:14 que les Lambertistes ont rejoint
33:16 le Rassemblement national populaire de Marcel Déat.
33:20 Vous m'avez entendu ?
33:21 Tout ce que je dis peut être vérifié.
33:23 Non seulement ils le rejoignent, par entriste, mais en plus.
33:28 Ils ont écrit des tribunes dans les organes de Déat
33:33 et ils ont même pris la parole au congrès de fondation.
33:36 Donc, s'il vous plaît, il y a quand même également,
33:39 je suis désolé, il y a un substrat idéologique.
33:42 Mais oui, si les intellectuels faisaient leur boulot,
33:44 pardonnez-moi, c'est quelque chose qui rappellerait Gilles William.
33:48 C'est vrai ou pas ? -Quel rapport avec Mélenchon ?
33:51 -Il est dans cette tradition, mais il y avait...
33:54 On ferait, cité Jaurès,
33:57 les passages antisémites de Jaurès
34:00 n'ont rien à envier à ceux de Maurras.
34:02 La réalité, elle est là. Aujourd'hui, il n'est pas là-dedans.
34:06 Il explique que les Juifs sont un peuple déicide.
34:09 Il explique que Jésus a été crucifié par ses compatriotes.
34:12 -Là où il souligne quelque chose qui est juste
34:15 et que j'ai dit 50 fois, c'est que les Juifs,
34:19 jusqu'en 2001, ils sont tous à gauche.
34:22 Et 2001 change la donne.
34:25 Et ils ont bien compris que ceux qui les défendent,
34:30 aujourd'hui, c'est plutôt la droite,
34:32 puisque la gauche les vendra à l'islamisme.
34:34 Donc, c'est un changement quand même majeur.
34:38 -C'est pas toute la gauche. Soyons honnêtes.
34:41 -Pense à Manuel Valls.
34:43 -Oui, mais Manuel Valls, il est encore de gauche.
34:47 -J'en connais beaucoup d'autres.
34:49 -Ils ont bien compris, croyez-moi,
34:52 qu'il les défend aujourd'hui.
34:55 -Globalement, vous avez raison.
34:57 -Et je dis, de 1789 à 2001,
35:01 en gros, les Juifs, à grands traits, ils sont de gauche,
35:04 avec une bourgeoisie catholique en France
35:07 qui est parfois antisémite, disons-le,
35:09 souvent antisémite.
35:10 Donc, ils ont bien compris, la figure de Proulx,
35:13 c'est Robert Madinter en 80, c'est le summum,
35:16 bien évidemment.
35:17 -Ils sont tardés.
35:19 La communauté juive organisée est un peu tardée à se réveiller.
35:22 Vous m'empêcherez ?
35:24 -Aujourd'hui, manifestement, même le CRIF, avec qui j'entends,
35:27 le CRIF est sur des positions assez différentes
35:30 et se rapproche de vous.
35:32 -Moi, qui ai de la mémoire, j'aurais préféré que ça soit...
35:35 -C'est plus tard que jamais. Ranouka.
35:38 D'abord, je crois qu'on a une image que je voulais vous proposer.
35:42 C'est...
35:43 C'est où ? C'est Place de la République ?
35:46 Place de la République.
35:47 Ranouka, c'est une fête à la saveur particulière,
35:51 dans un contexte marqué par le conflit au Proche-Orient,
35:54 par la menace terroriste.
35:55 La fête de Ranouka, qui commence ce soir,
35:58 aura une saveur pour la communauté juive de France.
36:01 Ranouka, et c'est un mot en hébreu
36:04 qui signifie "la fête de la dédicace",
36:06 appelée aussi "la fête des Lumières",
36:09 qui se célèbre chez les Juifs par des illuminations
36:12 accompagnées de bénédictions, de prières, de lectures publiques.
36:15 Sauf que ce soir, peut-être,
36:17 ça se fera dans une certaine discrétion.
36:20 Voici le sujet de Mathilde Libanès.
36:23 -C'est une fête de Ranouka à la saveur particulière
36:27 pour les Juifs.
36:28 Certains fidèles, qui finalisent leur achat de bougies,
36:32 nous confient leur inquiétude.
36:34 -Je ne mets pas mes bougies,
36:35 enfin, mon chandelier, devant la fenêtre.
36:38 C'est pas la peine d'attirer des problèmes.
36:43 -J'ai rentré ma mézouza à l'intérieur.
36:45 Je ne voulais pas qu'on m'identifie comme foyer juif.
36:48 -Dans ce contexte anxiogène, le Conseil représentatif
36:51 des institutions juives de France tient
36:53 à ce que les événements prévus soient maintenus
36:56 et qu'aucun croyant ne cède à la peur.
36:58 -J'espère que les fêtes de Ranouka rassembleront
37:01 et qu'il n'y a pas de cadeau faits aux antisémites et aux terroristes.
37:05 Nous sommes là et nous ne reculerons pas.
37:07 -Pour le rabbin, aucun doute, les Juifs de France
37:10 seront présents pour fêter ensemble Ranouka.
37:13 -On n'est pas angoissés.
37:14 On va toujours faire de plus en plus de fêtes
37:16 et d'allumage public dans les rues pour essaimer la lumière.
37:20 C'est tout le principe de Ranouka, la victoire de la lumière
37:23 sur les ténèbres et même la transformation des ténèbres.
37:26 -Le ministre de l'Intérieur a exigé des préfets
37:29 d'accomplir le niveau élevé de la menace terroriste en France.
37:32 -Assurer une vigilance renforcée par une présence statique
37:36 visible aux heures d'arrivée et de départ des fidèles
37:39 lors des rassemblements et offices.
37:41 -La fête de Ranouka commencera ce soir jusqu'au 15 décembre.
37:44 -Je salue Rachel Kahn qui nous écoute et qui nous dit
37:47 "bonne fête de Ranouka à vous, des lumières sur un chandelier
37:50 "qui se conjuguent avec l'esprit des Lumières",
37:53 écrit-elle, justement, notre héritage humaniste,
37:56 que si ce soit une spéciale dédicace à la ville de Lyon
37:59 qui fête les Lumières ironie républicaine, dit-elle.
38:02 Et c'est vrai que...
38:04 C'est la tradition humaniste, bien sûr.
38:07 -Écoutez, au-delà de la joie de Ranouka,
38:13 la réalité est quand même infiniment plus triste.
38:17 Je vous avoue que la réalité, c'est qu'il y a beaucoup de Juifs
38:21 qui partent, vous vous rendez compte,
38:24 en ce moment, en Israël, alors qu'Israël n'est pas considéré
38:27 en ce moment comme un havre de paix ou le refuge idéal.
38:31 C'est vous dire à quel point les Juifs français ont peur.
38:36 Mais pour autant, ça n'a pour moi aucun sens de se cacher.
38:41 Si on en est réduit à se cacher, c'est que...
38:44 Alors, dans ce cas-là, il vaut mieux partir.
38:46 -Autre sujet bien différent, celui-là,
38:52 c'est le périphérique parisien.
38:56 Mais au-delà du périphérique parisien,
38:58 c'est un sujet qui va intéresser bientôt tous les Français,
39:01 puisqu'il y a une volonté de baisser fortement
39:05 le niveau de la vitesse.
39:08 Alors, Emmanuel Grégoire, la mairie de Paris,
39:13 a rappelé que le périph' allait passer à 50 km/h,
39:16 et que ça se fera.
39:17 Mais voyez ce qu'a dit Clément Beaune,
39:21 le ministre des Transports,
39:22 parce qu'il y a un bras de fer entre la mairie de Paris
39:25 et l'exécutif.
39:26 -En 2024, nous ne validerons pas la décision
39:29 du périph' à 50 km/h.
39:30 Je pense que c'est prématuré.
39:32 -Vous l'avez prévenu à Nidalgo ?
39:34 -Oui. -Vous le dites ce matin.
39:36 -Je l'ai dit déjà publiquement, je ne l'ai pas caché.
39:39 C'est une décision qui doit être concertée.
39:41 -Vous aviez dit "vous doute".
39:43 -Il doit être vu avec les départements limitrophes,
39:46 avec la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne,
39:49 décider pour les autres sans concertation,
39:51 et ensuite dire "je suis pour la démocratie participative".
39:54 Il faut ouvrir le jeu, discuter.
39:56 -Là-dessus, il est clair que c'est le gouvernement qui a raison,
40:00 parce que ce périphérique,
40:02 que je connais bien pour le prendre tous les jours,
40:05 il est d'intérêt essentiel.
40:06 Il ne relève pas uniquement la commune de Paris.
40:09 Il faut l'accord, la validation de l'Etat.
40:12 D'ailleurs, Paris en est bien conscient,
40:14 puisqu'ils ont déjà évoqué la possibilité
40:17 d'un recours devant une juridiction administrative
40:20 si le gouvernement ne valide pas cette décision.
40:23 Il faudra bien sortir cette situation.
40:25 On en a marre, les conflits entre le gouvernement et Paris,
40:29 c'est régulier, sur la drogue, sur le crack, sur les migrants.
40:32 A chaque fois, on a des conflits politiciens.
40:35 En réalité, c'est le gouvernement qui doit dire
40:37 quelle est la vitesse sur lequel...
40:40 -Bientôt, faire le tour du périph' prendra autant de temps
40:43 que faire un Paris-Tahiti.
40:45 -Honnêtement, on n'est jamais à 50 à l'heure sur le périph'.
40:48 C'est un faux sujet.
40:49 -Les rares moments où vous pouvez compter
40:51 50 à l'heure sur le périph'.
40:53 -Vous êtes comme...
40:54 -Il est toujours embouteillé, le périph'.
40:57 -Il y a des accidents.
40:58 -Il est toujours embouteillé.
41:00 De 8h du... A part à partir de 22h ou 23h, peut-être,
41:03 de 6h du matin jusqu'à 21h ou 22h,
41:08 je ne pense pas qu'on puisse rouler à 50 à l'heure
41:11 sur le périph'.
41:12 -La compétition ne sert à rien. -C'est que de la com'.
41:15 -En permanence, vous ne pouvez pas rouler à 70.
41:18 Vous pouvez rouler à 70, ce n'est pas très rapide.
41:21 -Vous avez raison. Vous pourriez rouler à 70.
41:24 C'est pour ça que c'est très bête, comme toujours.
41:27 Mais on est aujourd'hui dans une société idiote.
41:30 -Voilà.
41:31 -De 6h du matin à 21h ou 22h, tu ne peux pas rouler à 70.
41:36 Les seuls moments où tu pourrais rouler à 70,
41:39 c'est parce qu'il n'y a personne à partir à 22h ou 23h.
41:42 Pendant une heure ou deux heures ou cinq heures ou la nuit,
41:46 ça ne poserait aucun problème,
41:48 mais par idéologie, c'est l'idéologie.
41:50 -Quel sont les objets outils ? -C'est l'idéologie.
41:54 -Il y en aura peut-être plus, ce CO2.
41:57 -C'est l'idéologie.
41:58 -L'apprentissage, le bruit, les nuisances...
42:01 -Mais Georges, l'idéologie a pris la place du cerveau
42:06 dans plein de gens.
42:07 Donc les gens ne pensent pas par eux-mêmes,
42:10 c'est l'idéologie.
42:11 -Donc on te dit qu'il faut baisser,
42:13 il faut rouler moins vite pour le CO2, etc.
42:16 -C'est étonnant que Paris ne soit pas mis sous curatel.
42:19 -Attendons que les Chinois baissent le CO2.
42:22 -Un mot sur le RN.
42:23 L'ennemi public numéro un, point d'interrogation,
42:26 ça ne l'est plus le cas,
42:28 les résultats du baromètre annuel
42:30 sur l'image du RN, diffusé par Le Monde et France Info.
42:33 45 % des Français pensent que le RN peut participer
42:36 à un gouvernement.
42:37 Le chiffre n'a jamais été aussi haut.
42:40 54 % des Français
42:43 sont en désaccord avec les idées du RN.
42:48 C'est le chiffre le plus bas depuis le début du baromètre.
42:52 Alors, ce sera intéressant, d'ailleurs,
42:54 de savoir précisément quelles sont les idées
42:57 avec lesquelles ils sont en désaccord.
42:59 Le RN peut-il participer à un gouvernement ?
43:02 43 % des Français interrogés approuvent.
43:04 C'est plus 3 points en un an.
43:06 49 % des Français considèrent que Jean-Luc Mélenchon
43:09 est un danger pour la démocratie.
43:11 Ce n'est que 49 %.
43:14 Vous voyez, ce n'est qu'un Français sur deux.
43:17 C'est quand même...
43:18 On pourrait presque s'en étonner.
43:21 Voilà ce sondage, ce baromètre annuel.
43:26 34 % des sondés estiment qu'elle ferait
43:29 une bonne présidente de la République, Marine Le Pen.
43:31 C'est un chiffre aussi qui a rarement été aussi haut.
43:35 -C'est amusant, c'est que Le Monde en parle
43:38 avec un enthousiasme très modéré,
43:41 très relatif, mais il continue, comme beaucoup de médias,
43:45 à appeler le RN l'extrême droite,
43:48 mais pas la France insoumise.
43:51 La France insoumise n'est toujours pas étiquetée d'extrême gauche.
43:55 Vous voyez comment les mots sont piégeux.
43:58 Vous avez quelqu'un qui est droitier,
44:00 mais il n'existe pas de gaucher en politique.
44:02 Voilà.
44:04 -Je ne suis ni croyant ni pratiquant,
44:06 mais ce soir, plus que jamais, j'allume la première bougie de Ranoukka.
44:10 C'est la victoire de la lumière sur l'obscurantisme.
44:13 Gilda Maccabée, les Juifs restent debout.
44:15 Je salue Alain Jakubowicz, qui nous écoute ce soir
44:19 dans la bonne ville de Lyon, qui a dit des choses remarquables.
44:22 -Qui fête les Lumières demain aussi.
44:24 -Ah oui, parce que vous, vous êtes lyonnais.
44:27 -La grande fête des Lumières lyonnaise.
44:29 -Exactement. -Une fête religieuse.
44:31 -Je fais juste une petite parenthèse.
44:34 Vous êtes dernier du championnat en football, Lyon ?
44:36 -On risque de passer en Ligue 2.
44:38 -La fête des Lumières à Lyon, c'est...
44:41 Vous avez eu un grand président pendant des années,
44:43 Jean-Michel Aulas. -Depuis qu'il n'est plus là.
44:46 -Il faut le rappeler. -Il va falloir le rappeler.
44:49 C'est peut-être lui qu'il faut rappeler.
44:51 -L'Olympique lyonnais est dernier du championnat de France.
44:55 -On risque de passer en Ligue 2.
44:57 Lyon a gagné 8 championnats de France d'affilée
44:59 il y a quelques années.
45:01 -Oui, ça, quand même, je suis...
45:03 Puisqu'on parle d'ailleurs... -Vous dites ça pas,
45:05 avec jouissance. -Non, mais...
45:07 Franchement, je me réjouis.
45:09 Pourquoi vous diriez ça ?
45:11 -On l'aime beaucoup, Aulas.
45:13 La réalité, je crois que...
45:14 -Vous avez dit 8 titres, c'est 7 titres.
45:17 -7, c'était 7 affilées, oui.
45:19 -7 consécutifs, l'Olympique lyonnais.
45:21 Jean-Michel Aulas est sans doute le plus grand président
45:24 de l'histoire du foot français.
45:26 -Il a construit ce manifestant. -Bien sûr.
45:29 Je suis inquiet, évidemment, pour vous.
45:31 Puisqu'on parle un peu football, disons un mot de Pogba.
45:34 Je ne sais pas si vous savez ce qui lui arrive,
45:37 c'est peut-être la fin de sa carrière.
45:39 4 ans de suspension ont été requis aujourd'hui contre lui.
45:43 Il est testé positif à la testostérone en août dernier.
45:47 C'est intéressant, on fait toujours le procès
45:49 qu'il n'y a pas de contrôle dans le football
45:52 sur le dopage.
45:55 Ce qui n'est pas vrai, la preuve.
45:57 Donc voyez le sujet, on pourra en parler ensemble,
45:59 parce que Paul Pogba, c'est peut-être la fin de sa carrière.
46:02 -Un complément alimentaire, voilà la substance en cause.
46:06 Paul Pogba a admis en avoir pris sur les conseils
46:08 d'un ami médecin exerçant à Miami,
46:10 praticien que le milieu de la juventus avait l'habitude
46:14 de consulter. Petite pilule, gros effet,
46:16 et début des ennuis. 20 août, le champion du monde 2018
46:19 est contrôlé positif à la testostérone
46:21 lors de la première journée de séria,
46:24 il est resté sur le banc à Oudine.
46:26 Conséquence, le 11 septembre,
46:28 Pogba est suspendu à titre provisoire
46:30 et n'a plus le droit de s'entraîner.
46:32 6 octobre, l'échantillon B est lui aussi positif.
46:36 L'international de 30 ans est de pullor à se battre
46:39 avec ses avocats pour prouver sa bonne foi
46:41 et sa non-intentionnalité.
46:43 Mais aucun accord n'a été trouvé avec les instances italiennes.
46:46 Le Français devra donc désormais se défendre
46:49 devant le tribunal national antidopage
46:52 et tenter d'échapper aux 4 ans de suspension
46:54 requis par le parquet italien antidopage.
46:56 La peine la plus lourde dans ce type d'infraction
46:59 en application des directives de l'Agence mondiale antidopage.
47:03 -Ce serait la fin de sa carrière.
47:08 Après l'histoire du Marabout,
47:10 maintenant l'histoire du dopage, il les accumule, ce grand joueur.
47:13 -C'est un grand joueur, effectivement,
47:16 et le requisitoire est conforme à la peine maximum
47:19 encourue par Paul Pogba.
47:21 La suspension peut être réduite de moitié
47:24 si le Français démontre une non-intentionnalité.
47:27 Elle peut même être limitée à quelques mois
47:29 si l'usage de la substance a eu lieu hors compétition
47:32 et n'est pas lié à son niveau de performance.
47:35 En tout cas, l'annonce sera faite, le jugement sera fait
47:38 ces prochains jours.
47:40 -Voilà ce que nous pouvions dire ce soir sur l'actualité.
47:45 On peut peut-être évoquer cette journée de demain,
47:49 la journée des Lumières, disiez-vous,
47:52 et c'est également la fête de l'Immaculée Conception.
47:56 -La Vierge Marie aussi.
47:58 L'histoire nous dit que c'est la Vierge Marie
48:02 qui a sauvé Lyon de la peste.
48:04 Donc, il y aura effectivement
48:06 des grandes cérémonies religieuses à Fourvière,
48:09 et c'est une cérémonie.
48:11 Tous les Lyonnais mettront des lumignons sur leur fenêtre
48:14 et toute la ville sera éclairée.
48:16 -On se trompe souvent sur l'Immaculée Conception,
48:19 ceux qui ne sont pas chrétiens.
48:21 -Je ne voudrais pas abaisser le débat,
48:23 mais on n'a pas parlé de Mme Rima Abdulmalek
48:26 qui veut choisir les gens en fonction de leur couleur de peau.
48:30 -Je vais vous dire pourquoi on n'en a pas parlé,
48:33 parce que la dépêche AFP ne traduit pas la réalité
48:36 de ce que m'a dit Mme Rima.
48:38 Je crois qu'elle a dit le contraire de ce que dit la dépêche.
48:41 -Vous voulez parler, Mme El-Diop ?
48:43 -Non, mais j'ai écouté la bande
48:46 et elle ne dit pas ce que vous venez de dire.
48:48 C'est pour ça que je me suis permis de m'en parler.
48:51 -J'ai revu ce qu'elle a dit.
48:53 Elle a dit "pas que en raison de la couleur de peau".
48:56 -Il faut peut-être expliquer, les gens sont perdus.
48:59 -Je ne voudrais pas avoir des problèmes avec...
49:02 -Vous parlez d'un truc que les gens ne peuvent pas comprendre
49:06 si vous ne leur donnez pas les clés de compréhension.
49:09 -Il se trouve, pour résumer les choses,
49:11 que Mme Rima Abdulmalek, notre bien-aimée ministre de la Culture,
49:15 est en train de choisir, dans certains corps de métier culturel,
49:19 des gens suivant certains critères et pas "pas que",
49:22 contrairement à ce que dit la FP, vous avez raison,
49:25 pas que en raison de la couleur de peau.
49:28 Mais quand je dis que quelqu'un n'est pas que imbécile,
49:31 c'est qu'il est aussi imbécile. D'accord ?
49:34 -Et l'immaculée conception du coup ?
49:36 -Vous voulez qu'on l'écoute ?
49:38 -Non, il reste une minute 30.
49:40 Je pense que ça a été assez clair.
49:42 -Je donne un côté de la réponse.
49:45 -Un côté un peu spontané à cette émission.
49:47 -Mais je partage votre avis.
49:49 Je finis juste sur l'immaculée conception.
49:52 Les gens se trompent sur ce qu'est l'immaculée conception.
49:55 C'est un dogme, par définition,
49:57 qui ne concerne que la Vierge de Marie,
50:00 qui a été conçue sans tâche.
50:02 Ça ne concerne pas le Christ, l'immaculée conception.
50:05 -Tout à fait. -Oui.
50:06 -Les gens se trompent là-dessus.
50:09 -Les gens pensent parfois
50:11 que ça peut concerner autre chose.
50:13 -Qu'ils ne l'entendent pas, finalement.
50:16 -La Vierge de Marie, vous voulez l'entendre ?
50:18 -Non, pas la Vierge de Marie.
50:20 -Il est possible qu'elle vienne,
50:23 mais là, on ferait du monde.
50:25 Si elle apparaît à la fin de l'heure des pros,
50:28 je pense qu'on peut peut-être gagner quelque chose en audience.
50:32 -On aurait des spectateurs.
50:34 -Oui, ça serait une apparition qui pourrait nous intéresser.
50:38 Mais l'Esprit Saint est capable de descendre d'un moment,
50:42 d'un moment. -On pourrait...
50:44 -C'est en apparaissant à Bernadette
50:46 qu'elle a parlé de l'immaculée conception.
50:49 -Eh bien, invitons-la.
50:50 Invitons-la. -Un miracle.
50:52 -Je crois que 2 et 204 se gagneraient les 4 et 408.
50:57 Mais bon.
50:58 Euh... -Autrefois.
51:00 -Mais... Olivier Benkemoun.
51:03 -Bonsoir. Il y aura des apparitions dans l'émission.
51:07 Il y aura des allumages de bougies.
51:09 Vous verrez le chef de l'Etat. -Oui, à l'Elysée.
51:12 -A l'Elysée. -Ca va faire parler.
51:14 -Bien sûr. -Parce qu'une cérémonie religieuse
51:17 à l'Elysée, je pense que ça sera commenté.
51:20 -C'est plus qu'une marche contre l'antisémitisme.
51:22 -Je pense qu'effectivement, vous avez raison,
51:25 c'est à mettre en résonance de la marche contre l'antisémitisme
51:29 à laquelle il ne participait pas. -Il a reçu un prix.
51:32 -C'est le "en même temps". -Je vous disais hier.
51:35 -C'est un acte plus laïque. -Il est cher et chou.
51:38 -Comment ? -Il a reçu un prix
51:39 de celui qui lutte le mieux cette année
51:42 contre l'antisémitisme.
51:43 C'est la Confédération européenne des rabbins qui l'a...
51:47 On va en parler dans un instant.
51:49 Edi Korchiak, président du Consistoirs
51:51 sans Strahalit de France, qui a assisté à cette cérémonie.
51:54 Il y aura un ancien ambassadeur de France en Israël,
51:57 Jacques Kutzinger. On va beaucoup parler d'Israël.
52:00 -Je vous remercie grandement. On est en retard, Olivier,
52:03 comme tous les soirs ? -Comme tous les soirs.
52:06 -On adore. -C'était jeudi soir.
52:08 C'est le dernier. Demain, c'est Liotte Deval.
52:11 Il y aura également Philippe Devilliers.
52:14 Je vous remercie grandement, cette semaine,
52:17 parce qu'on a été assez performants.
52:19 On a eu 900 000,
52:22 avec des tutoyants de millions régulièrement.
52:26 Merci à vous. C'est grâce à vous,
52:28 à votre talent et à votre perspicacité.
52:32 Arnold Karr a été à la réalisation, David Tonnelly à la vision,
52:36 Marcel Marceau au son, Benjamin Naud, Marouane Saïr,
52:39 Florian Doré, sur cnews.fr,
52:41 Olivier dans une seconde, Julien Pasquet, 22h à minuit,
52:44 Romain Désorbe demain matin, et nous, à 9h.
52:48 Demain matin, bonne soirée et bonne fête de ranuka.
52:51 Merci.
52:52 [SILENCE]

Recommandations