Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, Sabrina Medjeber est avec nous, Gilles-Louis Léaumeau-Bernadel, Geoffroy Lejeune, Olivier Dardigolle et Thomas Bonnet.
00:07Thomas qui est journaliste au service politique de CNews et évidemment je vais me tourner vers vous parce que j'ai l'impression que ce soir,
00:15d'abord ça devait être rapide et puis ça n'est jamais rapide avec le Président de la République, ce n'est pas ce soir et ce n'est peut-être pas demain non plus.
00:23Demain réunion à l'Elysée à 14h en présence des partis politiques qui acceptent de faire un compromis, c'est comme ça que c'est présenté par l'Elysée
00:31et donc tous les partis seront représentés à l'exception du Rassemblement National et de la France Insoumise.
00:36L'idée c'est de construire un gouvernement d'intérêt général, je reprends là aussi la formule qui est avancée par l'Elysée.
00:42D'intérêt général maintenant, c'est dit comme ça ?
00:45Un gouvernement d'intérêt général, absolument, c'est le terme employé par l'Elysée, c'est déjà ce qu'avait dit Emmanuel Macron je crois dans son allocution.
00:52Oui, ce n'était pas aussi clair qu'intérêt général il me semble.
00:56En tout cas c'est désormais constituer un gouvernement d'intérêt général ou de le rendre possible, c'est l'objectif affiché.
01:02La question maintenant c'est de savoir pourquoi est-ce que c'est parti ?
01:05Parce que les autres gouvernements ne sont pas d'intérêt général, c'est ça que je ne comprends pas.
01:08Le gouvernement est toujours d'intérêt général, il faut nous le dire alors.
01:11Les autres gouvernements n'étaient pas d'intérêt général.
01:15C'est ce qu'a dit Marine Tondoli il y a quelques instants.
01:18Elle a dit que ça pouvait sous-entendre le fait que les gouvernements précédents n'étaient pas d'intérêt général.
01:24Vous êtes d'accord avec Marine Tondoli ?
01:27On va vivre une journée épée.
01:30Elle a posé un message sur les républicains.
01:34La question maintenant c'est de savoir sur quoi peuvent s'entendre des partis comme Les Républicains et Europe Écologie Les Verts.
01:42Les Républicains accepteraient de travailler avec Olivier Faure ?
01:46C'est toute la question. Vous avez vu que la position de Laurent Wauquiez a beaucoup évolué pour des dernières heures.
01:50Bruno Retailleau veut rester.
01:53Ce n'est pas que Bruno Retailleau veut rester, c'est que la France veut qu'il reste.
01:57Oui la France.
02:00Si c'est la France.
02:02Oui les Français si vous préférez.
02:04La majorité.
02:07Ça dépend dans quel cadre ?
02:09Vous êtes ennuyé pour répondre.
02:12Vous l'aimez bien parce que vous trouvez qu'il a été très bon.
02:15Je ne sais pas à ce stade là quels sont ses résultats.
02:18Puisqu'il a été nommé le 21 septembre et que nous sommes début décembre.
02:22Après il est vrai qu'il a imprimé une parole qui redonne du relief à la politique.
02:28Il a engagé des actions.
02:31Il faut de la politique.
02:35Il faut de l'ordre et de la sécurité.
02:37Il a affiché sa fermeté.
02:39Son autorité.
02:41Un verbe fort.
02:43Ça change.
02:45Et en plus il est sincère et crédible.
02:47Je suis allé au maximum de ce que je pouvais faire.
02:51A ce stade du débat.
02:53Bonsoir.
02:55Merci d'être avec nous.
02:57Merci.
02:58Me permettez-vous de remarquer d'ordre un peu polémique.
03:01Ça m'étonne de vous mais on les écoutera.
03:05Je continue d'être un peu en deuil de ce gouvernement Barnier avec M. Rataio.
03:10Alors qu'on n'a pas du tout de certitude de ce monsieur pour M. Rataio que vous plébiscitiez vous-même.
03:17Raison pourquoi j'ai regretté cette censure un peu hâtive.
03:21Et d'autre part il faudra m'expliquer la différence de nature à l'extrême gauche.
03:28Entre la France insoumise que l'on exclue et le parti de Mme Tondelier.
03:35J'ai du mal à discerner les différences.
03:38Ils ne sont pas exclus.
03:39Ils ne souhaitent pas venir autour de la table.
03:41Alors c'est encore pire parce que pendant un moment on a souhaité la présence des insoumis mais pas du rassemblement national.
03:47Ce qui était déjà un strabisme particulier.
03:51Mais en dehors de ça maintenant que les deux sont exclus je ne comprends pas pourquoi je ne vois pas la différence.
03:57En fait il y a une différence.
03:59C'est l'UNPS pardonnez-moi de dire comme ça.
04:01C'est vraiment l'UNPS.
04:02On est au coeur de ça.
04:03Il y a quand même une différence.
04:05C'est que Europe Écologie Les Verts lors du mandat de François Hollande a participé à l'action d'un gouvernement.
04:11C'est une différence.
04:12C'est pour cette raison qu'ils peuvent être envisagés comme un parti de gouvernement inverse de la France insoumise.
04:17Et alors qui incarnerait ça ?
04:20C'est toute la question.
04:22Boris Vallaud qui est le président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale veut un premier ministre de gauche.
04:27Avec un pays qui a voté à gauche 27 fois.
04:30Il dit aussi qu'il ne veut pas avoir un ministre de l'intérieur comme Bruno Rotailleau qui fasse du Bruno Rotailleau.
04:34Donc toutes les difficultés, les limites sont déjà posées, sont déjà présentes.
04:38La gauche pèse dans ce pays 27% aux dernières législatives.
04:43Et vous entendez M. Vallaud qui veut un ministre de gauche ?
04:45Il a raison.
04:46À partir du moment où on met le RN en dehors des discussions il a raison, il a un coup à jouer en fait.
04:50Il y a trois blocs.
04:51Il serait censuré immédiatement ce monsieur ?
04:54Pas vraiment.
04:56Et éventuellement LFI ça ne suffit pas.
04:59RN et LFI ça censure ?
05:01Non.
05:02Ce n'est pas assez ?
05:03Non.
05:06Ecoutez franchement c'est la quatrième république.
05:08C'est vraiment magouille.
05:09C'est magouille et compagnie.
05:10Si c'est ça c'est magouille et compagnie.
05:12Donc on va voir un sujet.
05:13Le bal des parties si j'ose dire de Noemi Hardy.
05:18Mais ça fait vraiment magouille et compagnie.
05:20Et l'intérêt général je ne le vois pas vraiment.
05:22Noemi Hardy.
05:24Le bal des parties a repris ce matin.
05:26Une valse qui a débuté avec le groupe Lyott puis celui des communistes.
05:30Nous ne sommes pas venus en lui disant que nous voulons mettre en oeuvre tout notre programme
05:35mais rien que notre programme.
05:36Mais plutôt pour dire comment on fait pour avancer.
05:38Et vous M. le Président, est-ce que vous êtes prêt vous à bouger ?
05:42Et c'était d'abord pour le faire parler et savoir si lui,
05:46il est prêt à opérer des changements dans sa politique
05:50et à entendre ce que les Français disent depuis maintenant des mois.
05:54Emmanuel Macron a reçu vendredi les partis du Bloc Central,
05:57Les Républicains, Modem, Renaissance et Horizons,
06:01avant le Parti Socialiste.
06:03Ce dernier avait négocié que le Président reçoive ce lundi
06:06les autres partis membres du Nouveau Front Populaire.
06:09Désaccord au sein de l'Alliance à gauche,
06:12la France Insoumise a immédiatement refusé.
06:14Les communistes puis les écologistes ont eux privilégié le dialogue.
06:19On sort de ce rendez-vous en étant satisfait de plusieurs choses.
06:23La première chose c'est que le Président de la République a compris
06:27qu'il devait arrêter de n'en faire qu'à sa tête
06:29et de se précipiter dans des nominations qui conduiraient à des censures.
06:34Et la deuxième leçon intéressante c'est qu'il a répété à plusieurs reprises
06:37qu'en gros la solution ne pourrait plus reposer
06:41sur un accord avec le Rassemblement National
06:44qui s'est montré quand même un piètre partenaire dans la séquence.
06:47Emmanuel Macron a notamment proposé une nouvelle méthode
06:50pour construire le futur gouvernement
06:53avec une réunion des différentes forces politiques.
06:56On peut écouter Aurélien Lecoq puisqu'il représente la France Insoumise
07:00et voilà ce qu'il dit de ces alliances possibles.
07:03Oui Emmanuel Macron a un objectif c'est d'obtenir le scalpe
07:06du Nouveau Front Populaire en faisant croire à de fausses négociations.
07:10D'ailleurs je rappelle qu'Olivier Faure lui-même avait utilisé
07:13cette expression il y a quelques mois en disant
07:15un jour Emmanuel Macron va nous proposer des petits compromis
07:18pour obtenir le scalpe du Nouveau Front Populaire
07:20et bien jamais nous ne l'accepterons.
07:22Il serait temps qu'Olivier Faure se remémore ce qu'il disait lui-même
07:26il y a de cela quelques mois et effectivement qu'il n'aille pas jouer son congrès
07:30parce qu'il s'agit ici de l'avenir du pays.
07:33Du côté de la France Insoumise, ce Nouveau Front Populaire
07:35nous continuerons à le faire vivre avec ses électeurs, avec ses électrices.
07:39Si certains décident aujourd'hui de ne plus y participer, tant pis pour eux
07:43mais le Nouveau Front Populaire continuera à vivre son programme,
07:45continuera à être défendu parce que nous n'avons pas l'habitude
07:48du côté des Insoumis lorsque nous sommes élus sur un programme
07:51de décider justement parce qu'on nous ferait une offre ou une autre
07:55d'abandonner ce programme.
07:57Non je crois qu'aujourd'hui les Françaises et les Français ont confiance
08:00dans des élus qui justement ne changent pas de ligne en cours de route
08:04parce que le vent soufflerait.
08:06L'Elysée a une chimère.
08:08C'est de faire du PS le pivot finalement de cette Assemblée.
08:12Mais le PS ne va pas se désolidariser complètement de la France Insoumise
08:17puisqu'il y a des élections dans six mois et plus d'un député
08:21doit son siège à la France Insoumise.
08:24C'est par le premier secrétaire du Parti Socialiste lui-même.
08:27Donc tout ça, c'est du temps perdu.
08:30Emmanuel Macron, c'est du temps perdu.
08:33Alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
08:35Il faut nommer un ministre de droite, il faut nommer Mme Vautrin
08:38qui correspond à ce qu'avait dit le pays en juin dernier,
08:42ou M. Retailleau.
08:44Et Emmanuel Macron dit, c'est une parole quasiment publique
08:47de ses entretiens ce matin, je ne veux pas d'un gouvernement
08:49qui soit de nouveau dans les mains, sous la menace d'une censure
08:54venant du Rassemblement National.
08:57Il ne veut pas que ça se reproduise.
08:59Eh bien il prend son téléphone, il dit à Mme Le Pen,
09:01on va nommer Vautrin.
09:03Est-ce que vous êtes d'accord pour ne pas le censurer ?
09:05Il juge que le Rassemblement National n'est pas un partenaire
09:07fiable politiquement en vue de la manière dont ça s'est passé
09:09ces derniers jours.
09:10Ça dépend ce qu'ils mettent en place une fois qu'ils ont eu le rendez-vous.
09:13Mais en fait, il voulait Mme Vautrin après l'élection.
09:16En 2022.
09:18C'est quasiment nommé.
09:19L'équation reste la même.
09:22Je veux bien qu'on perde du temps à chercher une coalition impossible
09:25mais tout ça ne sert à rien.
09:27Et même si cette coalition arrivait, elle a peu de chance d'exercer.
09:31Vous auriez quelques socialistes, éventuellement quelques verts
09:34et puis quelques communistes, ça ne suffit pas à vous assurer
09:37de ne pas avoir des solutions.
09:38Et vous allez mettre à l'intérieur quelqu'un qui ne correspond...
09:41M. Vallaud ne veut pas de Retailleau, pourquoi ?
09:43Et qu'est-ce qu'il a déclaré ?
09:45C'est quand même extraordinaire.
09:46Bruno Retailleau qui mène la politique de Bruno Retailleau,
09:49vous avez compris que ce n'était pas possible pour nous.
09:51Mais je dirais...
09:53En quoi vous n'êtes pas d'accord avec M. Retailleau ?
09:55C'est peut-être incouvernable, tout simplement.
09:57C'est ça.
09:58C'est gouvernable ?
09:59C'est incouvernable.
10:00Eh bien d'accord.
10:01C'est gouvernable.
10:02Je pense en effet qu'il n'y a pas de solution politique
10:04à ce blocage institutionnel.
10:06Le PS se désolidarisera du nouveau Front Populaire s'il y a la proportionnelle.
10:11C'est la condition pour eux de rompre avec les Insoumis.
10:13Mais c'est magouille, pardonnez-moi.
10:15C'est vraiment les petits...
10:16Quoi magouille ?
10:17C'est vraiment...
10:18C'est la quatrième République.
10:19Voilà.
10:20C'est vraiment petits arrangements.
10:21On y va, on discute, etc.
10:24Tout à l'heure vous avez dit l'UMPS,
10:26c'est quand même ce qui a amené le RN aussi haut, l'UMPS.
10:29On est en train de refaire exactement la même erreur.
10:31C'est quand même...
10:32Bien sûr.
10:33C'est signérant d'être à ce point-là.
10:34Bon, la gauche ne veut pas de François Bayrou ?
10:36Non.
10:37Mais qui ?
10:38Mais la droite non plus.
10:39Non.
10:40Mais ça peut être...
10:41Attention.
10:42C'est un souci puisque personne ne veut de François Bayrou.
10:43La gauche n'irait pas au gouvernement.
10:45Mais il peut y avoir un soutien sans participation
10:48si c'est François Bayrou.
10:50Son nom revient à chaque fois, à chaque maniement.
10:52Finalement, c'est jamais la solution qui est retenue à la fin.
10:54C'est le poulidor de la vie politique française.
10:59Toujours placé, jamais gagnant.
11:04Bon, voyons le sujet.
11:05La gauche ne veut pas de M. Bayrou ?
11:07Arrêtez avec ça.
11:09Mais je prononçais à la...
11:11Mais pourquoi ?
11:12Mais parce que c'est la prononciation peut-être originale.
11:14Quand Mme Jeanne Neutet, quand vous avez insisté sur le ne...
11:17Ah, Mme Jeanne Neutet, elle ne revient pas.
11:20Ah bah non, c'est pas ça.
11:22M. Migaud, vous le protégez ?
11:24Non, mais Mme Jeanne Neutet, elle ne revient pas.
11:26Son message d'alerte a vraiment...
11:28Il nous a fait peur la semaine dernière.
11:30Si on peut le revoir, le message d'alerte.
11:32Moi, j'ai eu peur.
11:34Bon, voyons si vous voulez le sujet de Gauthier Leprince.
11:38Il était l'espoir du Président pour arracher
11:40le parti socialiste aux griffes de la France insoumise.
11:42C'est raté, ou presque.
11:44Si François Bayrou est nommé Premier ministre,
11:46les socialistes refuseront de rentrer au gouvernement.
11:49On a d'abord demandé à un Premier ministre
11:51de gauche.
11:52Voyez, si on veut un nouveau Premier ministre,
11:54c'est aussi pour avoir une nouvelle politique.
11:56Si ça n'est pas d'un Premier ministre de gauche, d'abord,
11:58nous ne participerons pas à ce gouvernement.
12:00C'est-à-dire, pas de participation, ça veut dire pas de ministre ?
12:02Pas de ministre, ça veut dire qu'il faut bien être clair.
12:04Nous ne sommes pas en train de chercher une coalition,
12:06nous ne sommes pas en train de construire un programme commun
12:08avec le Bloc central.
12:10Nous sommes en train de nous poser la question de savoir
12:12comment être utile aux Françaises et aux Français
12:14tout de suite, parce que les urgences,
12:16elles ne vont pas attendre 30 mois.
12:17Le PS exige un Premier ministre de gauche.
12:19De son côté, Raphaël Glucksmann,
12:21l'ancienne tête de liste pour les Européennes,
12:23ouvre la voie à un Premier ministre
12:25qui viendrait de la société civile.
12:27Un politique qui a choisi Emmanuel Macron depuis 2017,
12:31ça enverrait le message de la continuité politique.
12:34Et ce n'est pas ça qu'il faut.
12:35Donc pas François Bayrou ?
12:36Il faut une personnalité qui soit compatible avec la gauche.
12:40Et qui soit suffisamment ouverte.
12:42Et ça peut très bien être une personnalité de la société civile.
12:45Le PS n'entrerait pas au gouvernement de François Bayrou,
12:48mais le censurerait-il pour autant ?
12:50Si les socialistes s'engagent à ne pas le censurer,
12:53Marine Le Pen perdrait son pouvoir de vie ou de mort sur l'exécutif.
12:56Mais pour le moment, rien n'est moins sûr.
12:59Je rappelle que la gauche pèse 27% dans ce pays.
13:02Sonia Mabrouk me le dit aussi.
13:05C'est combinazione et magouille.
13:08C'est vraiment tout ce que, me semble-t-il,
13:10tout ce que les Français détestent le plus.
13:12Bon, M. Rotaïo, M. Wauquiez, racontez-nous cette affaire.
13:15Il y avait Laurent le Magnifique.
13:17J'espère que ce ne sera pas Laurent le Maléfique pour les Républicains.
13:22Non, mais c'est vrai.
13:25M. Rotaïo a fait percer une percée importante.
13:31Et t'as l'impression que ça ennuie M. Wauquiez.
13:34Je pensais qu'il ne s'intéressait qu'à la France.
13:37Et qu'à l'intérêt général.
13:39Il faut se rappeler quand même qu'au moment de la nomination de Bruno Rotaïo,
13:42Laurent Wauquiez était aussi dans l'équation.
13:44On a un moment dit que lui aussi pouvait hériter de ce portefeuille.
13:47Finalement, c'est Bruno Rotaïo qui a été choisi.
13:49Vendredi, il se trouve que le Président de la République
13:51décide de recevoir à l'Élysée les représentants des Républicains.
13:54Bruno Rotaïo se dit qu'il peut faire partie de la discussion.
13:57Mais non, on lui demande explicitement de ne pas se rendre.
14:00Mais qui lui demande ?
14:02C'est Laurent Wauquiez, visiblement.
14:04Les choses sont claires.
14:06Il n'est pas convié à ce récital.
14:08L'explication qui est avancée par son entourage,
14:10c'est que c'est les présidents de groupe qui sont reçus
14:12et que Bruno Rotaïo l'était en septembre, mais ne l'est plus aujourd'hui.
14:15Il était auparavant Président du groupe du Sénat.
14:17Il ne l'était plus au moment de cette discussion.
14:19Son poids politique pouvait lui faire prétendre à participer à cette réunion.
14:22Néanmoins, ça n'a pas été le cas.
14:24Mais personne n'est convaincu.
14:26Laurent Wauquiez n'est pas persuadé qu'il sera Président de la République.
14:28Je pense qu'il est quasiment le seul en France à penser ça.
14:31Je pense qu'il se rend compte que Bruno Rotaïo
14:33a gagné beaucoup plus de points que lui.
14:35Aujourd'hui, si vous demandez aux électeurs de droite
14:37qui est le mieux placé en 2027 entre Bruno Rotaïo et Laurent Wauquiez,
14:40je crois que la réponse n'est pas Laurent Wauquiez.
14:42Sauf qu'il y a encore un mois,
14:44on pensait que de ne pas faire partie de ce gouvernement,
14:47c'était mieux pour l'avenir.
14:49Il se trouve que Bruno Rotaïo a plutôt convaincu
14:51le poste qui a été le sien.
14:53Mais il devrait être content.
14:55Ce n'est pas une bonne nouvelle pour 2027 pour lui.
14:59Mais pour lui, on s'en fiche.
15:01On lui a expliqué qu'il était candidat naturel de la droite
15:03pendant des mois, Laurent Wauquiez.
15:05Oui, c'est jamais agréable de voir passer un rival devant soi.
15:08Mais ça peut arriver à tout le monde.
15:10Dans nos métiers, pareil.
15:12Mais il faut avoir un peu d'élégance.
15:15Et penser à autre chose qu'à soi.
15:17Il a changé d'avis, vous avez vu,
15:19pour justement dire que Bruno Rotaïo
15:21doit rester au ministère de l'Intérieur.
15:23Il a sans doute été un peu rattrapé par une forme de réalité.
15:25Peut-être que les gens autour de lui l'ont mal vu.
15:27Il a quelques amis, Bruno Rotaïo,
15:29dont Gérard Larcher, par exemple.
15:31On peut voir le sujet, si vous voulez.
15:34Il vient de gagner un premier bras de fer.
15:36Bruno Rotaïo fait reculer Laurent Wauquiez.
15:38Le patron des députés LR voulait sortir son parti du gouvernement.
15:42Et surtout, Bruno Rotaïo du ministère de l'Intérieur.
15:45Voyant lui, une menace et un rival pour 2027.
15:49Face à la colère en interne, Laurent Wauquiez recule
15:52et milite pour un Premier ministre LR.
15:54Mais surtout, pour le maintien de Bruno Rotaïo, place Beauvau.
15:58Je souhaite que Bruno Rotaïo puisse continuer son action au ministère de l'Intérieur.
16:03Il faut une loi pour lutter contre le narcotrafic
16:05et une loi tolérant zéro en matière judiciaire.
16:08Vendredi soir, les Républicains sont reçus par Emmanuel Macron.
16:11Laurent Wauquiez exige que Bruno Rotaïo soit exclu de la Réunion.
16:14La guerre pour la prise de contrôle du parti, avec le départ d'Éric Ciotti,
16:18mais surtout pour 2027, a bien commencé entre les deux hommes.
16:22En attendant, Bruno Rotaïo devrait rester ministre de l'Intérieur,
16:26peu importe le Premier ministre.
16:28De quoi faire de lui ?
16:29Un homme fort en vue de 2027, au grand désarroi de Laurent Wauquiez.
16:34On a beau savoir que la politique, c'est vraiment des calculs minables.
16:40Ce qui est en train de se passer, je pense, ne va pas ramener les gens vers la politique.
16:44C'est assez désolant.
16:46C'est minable.
16:47Ce qui est intéressant, c'est que...
16:48C'est minable, si Laurent Wauquiez... C'est minable de faire ça.
16:51Ils ont 45 députés, ils n'arrivent déjà pas à se mettre d'accord entre eux.
16:53C'est minable de dire que tu ne viendras pas à la Réunion, mais c'est minable.
16:58Si je me permets, il y a autre chose qui est un peu choquante,
17:00c'est que ça fait 40 ans, ou un peu plus même,
17:03que la vie politique française est conditionnée par le positionnement des uns et des autres
17:07vis-à-vis du Front National avant et du Rassemblement National aujourd'hui.
17:09Là, il y avait une occasion, quand même, une occasion,
17:11en se disant qu'ils sont incontournables à l'Assemblée, en nombre de sièges,
17:14on ne peut pas faire grand-chose sans eux,
17:16ou on est obligé d'aller bricoler des coalitions avec les socialistes qui sont avec Mélenchon.
17:21Même Emmanuel Macron aurait pu le dire, Laurent Wauquiez, évidemment, aurait pu, etc.
17:26Il faut qu'on ait un pacte avec eux, de non-agression, de non-censure,
17:30pas forcément de participation au gouvernement, sur des grands sujets,
17:33sur lesquels, pour le coup, les électorats de Macron, Wauquiez et Le Pen sont d'accord.
17:37Mais c'est ce que Michel Barnier a cherché à construire.
17:40Non, la différence, c'est que Michel Barnier...
17:42Non, mais ce n'était pas encore la même chose.
17:44Depuis la censure, ça devient l'éléphant dans la pièce, dont personne ne parle.
17:48Oui, mais le Rassemblement National a une responsabilité.
17:50En fait, c'est toujours pareil, il devrait exister un programme commun de la droite,
17:53avec l'Union des droites, ce qui se passe partout dans le monde.
17:56En Italie, c'est ce qu'a fait Trump.
17:59Le président de l'Union des droites a fait la main basse sur le parti républicain.
18:03En Italie, c'est ça ?
18:05En Italie, c'est ça ?
18:08D'ailleurs, Madame Mélanie, ce soir, a annoncé le retour du nucléaire.
18:11Madame Mélanie qui a annoncé le retour du nucléaire.
18:14En fait, Madame Mélanie, tout ce qu'elle est en train de faire, c'est plutôt des choses positives.
18:18Elle a annoncé ce soir le retour du nucléaire, 35 ans après l'arrêt du nucléaire.
18:22Oui, mais comme on ne dit plus que Trump...
18:25Trump, c'était Hitler avant de venir à Notre-Dame.
18:28Il faut que ce soit le moment, M. D'Artigolle.
18:31M. D'Artigolle avait parfaitement raison.
18:34M. Barnier avait proposé un pacte à Marine Le Pen.
18:39Il suffisait de dire oui sur l'indexation, la non-indexation des retraites, et c'était terminé.
18:46Mais pourquoi il ne l'a pas fait, M. Barnier ?
18:49Le rassemblement national était à doubler.
18:51En vérité, il y a deux écoles.
18:53Il y en a qui pensent que le trumpisme a triomphé.
18:57Et dans ce cas-là, il ne faut surtout pas être dans le système.
18:59Et il y en a qui pensent qu'en France encore, il vaut mieux avoir plutôt une belle allure, etc.
19:04Ne pas être trop contesté.
19:06J'ai malheureusement cette tendance à penser qu'on est toujours dans ce moment-là en France.
19:11Et je pense que Mme Le Pen aurait dû, pour son bien, accepter le bargain de M. Barnier.
19:17D'abord, je suis d'accord avec ce que vous dites.
19:21Vous allez nous le dire tout seul parce que ça date de jeudi quand même.
19:24Donc comme ça fait 50 jours que vous nous le dites depuis jeudi, c'est passé là.
19:27Oui, mais là, parce que je ne m'en remets pas, j'ai du mal à accepter l'idée que des socialistes
19:35qui ne représentent rien, qui se sont commis avec l'extrême gauche antisémite, puissent être au gouvernement.
19:41J'ai du mal.
19:43Mais c'est le Rassemblement national qui n'a pas voulu ce pacte-là.
19:47Avant, le jeudi de la dissolution, sur son déjeuner avec Jordan Bardella, avant d'y aller.
19:52Partons. Marine Le Pen dit au Premier ministre, la taxe électricité, très bien.
19:57Et après, elle dit taxe électricité plus l'indexation.
20:00Ce n'est pas là que ça s'est joué.
20:02Pardon, ça a commencé avec les postes à l'Assemblée où ils n'ont rien eu.
20:05On leur a dit, vous êtes en dehors de tout.
20:07En tout cas, le Rassemblement national a changé de stratégie en votant la censure.
20:10Écoutez, on va marquer une petite pause.
20:13Ça va calmer tout.
20:15On va revenir avec des images fortes du week-end, avant de parler de la Syrie.
20:18Trump à Notre-Dame, je vous j'assure.
20:21C'est vraiment le mal alpha qui arrive.
20:23C'est impressionnant.
20:25C'est impressionnant, on a l'impression d'être des enfants.
20:29Tu vois, Zelensky, tout le monde vient.
20:32C'est juste qu'il ne lui demande pas d'autographe.
20:34Vous allez voir le mal alpha sur les tarifs douaniers, après le 20 janvier.
20:37Vous allez bien le sentir, le mal alpha.
20:39Il défend son pays, il défend ses intérêts.
20:42Il défend ses intérêts.
20:44Je sais que vous vous défendez.
20:46Les intérêts du parti de l'étranger.
20:49Je vous connais.
20:51Vous allez voir.
20:53Vous allez le déguiser.
20:55Vous avez raison.
20:57Vincent Herouette le disait tout de suite.
20:59Il a dit, pour nous, ce n'est pas forcément bien sûr.
21:01Il va le faire.
21:03Mais il peut être inspirant.
21:05Et c'est en ça que son influence peut être intéressante.
21:07On marque une pause.
21:11On va parler de la Syrie.
21:13Il y a deux choses qui ont marqué ce week-end.
21:15D'abord, l'émotion et la fierté de voir, effectivement, Notre-Dame.
21:19Je pense que c'est un moment d'union.
21:21On en a tous besoin.
21:23C'est formidable, cette émotion.
21:25Elle n'est pas si fréquente.
21:27Notamment quand ces pompiers sont arrivés dans la Neuf.
21:29Vraiment, c'est un moment formidable.
21:31Et puis l'autre image qui a fortement marqué, c'est Trump.
21:33Et nos amis de Paris Match nous ont donné cette image.
21:36Il n'y a que Paris Match qui a cette image.
21:38C'est une exclusivité.
21:40C'est Jérôme Béglé qui nous a donné l'autorisation de passer cette image.
21:42Jérôme sera avec nous mercredi soir.
21:44Parce que Paris Match a obtenu une interview de Donald Trump.
21:48Et là, vous voyez, le langage corporel en dit beaucoup.
21:52Forcément.
21:54Et quand vous avez vu, il y avait une image également de Musk.
21:56Où on voit tout le monde regarder Musk.
22:00Ce matin, j'étais avec Laurence Ferrari.
22:02Laurence était dans la cathédrale.
22:04Elle était dans la cathédrale.
22:06Donc là aussi, elle a, j'ai envie de dire, senti.
22:10C'est différent lorsqu'on est présent.
22:12Cet homme, alors là il s'est trompé.
22:14Il salue donc Albert de Monaco.
22:16Et il pensait que c'était Charlène à côté.
22:18C'était juste la reine de Belgique.
22:20C'est ennuyeux sans doute pour Monsieur Trump.
22:22Mais cet homme qu'on présentait il y a deux mois comme Adolf Hitler.
22:28Dans les médias.
22:30Et qui est salué à Paris comme le roi du monde.
22:32Mais la victoire c'est plus fort que tout Monsieur Poirot.
22:36Plus fort que tout.
22:38Au delà de vos remarques sur la physique.
22:40Il a gagné.
22:42Sa présence il y a six mois aurait été considérée comme un sacrilège.
22:48Il est considéré comme un dépravé sexuel.
22:50Comme un malpoli.
22:52Tout ce que vous voulez.
22:54La comparaison je l'ai lue avec Hitler.
22:56Réellement.
22:58Il y a ça.
23:00En dessous aussi j'y vois.
23:02Je ressens quand même.
23:04Le début du commencement de la fin du wokeisme.
23:06Il y a ça aussi à mon avis.
23:08Dans la manière dont on appréhende maintenant Monsieur Trump.
23:12Mais Elon Musk par exemple.
23:14On pense qu'on veut de son engagement politique.
23:16Mais l'entrepreneur qu'il est.
23:18C'est incroyable ce qu'a fait cet homme.
23:20C'est juste incroyable.
23:22Et je vois comme il est traité dans la presse française.
23:24Je disais ce matin c'est le fils de Thomas Edison pour l'invention.
23:28C'est le fils de Rockefeller pour le business.
23:30C'est un parcours unique.
23:32Il a envoyé je ne sais combien de satellites l'autre jour.
23:34Il a présenté ce matin sa nouvelle voiture.
23:36Il va inventer un téléphone portable révolutionnaire.
23:40Il va réformer l'administration américaine en plus.
23:44Oui alors ça c'est autre chose.
23:46Ce qui est incroyable c'est comment il est présenté.
23:48C'est ça que je trouve toujours étonnant.
23:50Il y a une photo où l'on voit Monsieur Elon Musk.
23:54Face au parterre d'invités.
23:56Alors c'est celle-là.
23:58Elle est assez incroyable.
24:00Elle me fait penser à l'homme qui pèse plus de 400 milliards de dollars
24:04face à une casque qui a plongé la France dans une dette de plus de 3200 milliards.
24:10J'ai trouvé ça assez intéressant.
24:12Bon la Syrie, après 14 ans de guerre et plus de 50 ans de règne,
24:14le régime totalitaire de Bachar el-Assad est tombé.
24:18Il y a beaucoup d'interventions que vous avez peut-être lues.
24:20Madame Sarah Knafo qui a dit
24:22j'ai un espoir inverse de la déferlante migratoire.
24:24Je veux dire à tous ces gens qui sont arrivés en 2015
24:26parce qu'ils avaient peur de Bachar el-Assad.
24:28Il n'y a plus Bachar el-Assad.
24:30Vous pouvez rentrer dans votre pays.
24:32Jordan Bardella a dit le Belgique.
24:34La Belgique, le Danemark, l'Allemagne et l'Autriche
24:36ont suspendu le traitement des demandes d'asile de Syriens.
24:38En plus d'anticiper un risque migratoire
24:40lié à l'instauration d'un régime islamiste,
24:42la France doit stopper sans délai
24:44tout traitement des demandes d'asile.
24:46La difficulté effectivement
24:48c'est de prendre...
24:50On était avec Vincent Herouet ce matin
24:52qui avouait qu'il ne sait pas comment juger exactement
24:54et notamment celui qui arrive
24:56et qui est le leader des rebelles syriens.
24:58Vous voulez qu'on voit un sujet
25:00ou vous voulez déjà faire une première intervention ?
25:02Je dis quand même
25:04je ne sais pas de quoi sera fait le lendemain.
25:06Je vous mentirai en disant
25:08que ceux qui viennent m'inspirent
25:10la confiance la plus illimitée.
25:12Il n'en demeure pas moins
25:14que l'un des plus impitoyables tyrans,
25:16salauds et tombés
25:18et qu'il ne faut pas de ce point de vue-là
25:20bouder notre plaisir.
25:22Ce qui me gêne un peu
25:24c'est ceux,
25:26les anti-Assad de la 25e heure,
25:28la France insoumise
25:30ou l'audiovisuel de services publics
25:32qui ne parlaient jamais d'Assad.
25:34Je les écoute suffisamment.
25:36Une fois tous les dix ans.
25:38Je vous signale que M.Assad
25:40n'est pas pour l'instant
25:42inquiété par la Cour pénale internationale
25:44et personne ne s'en étonnait.
25:46Par rapport au responsable principal
25:48d'un Etat pogromisé,
25:50je n'ai pas entendu
25:52beaucoup les donneurs de leçons
25:54s'étonner de la différence de traitement.
25:56Et maintenant ils sont tous anti-Assad.
25:58C'est spécial.
26:00Attention, on ne sait pas de quoi
26:02le passé est fait.
26:04On a déjà vécu cette séquence
26:06avec la Syrie en 2011
26:08où les médias français ont applaudi
26:10la chute de dictateurs des pays arabes
26:12et on a vu la suite.
26:14Je ne sais pas comment ça va se passer
26:16mais on a une petite indication.
26:18C'est quelqu'un qui vient de
26:20Al-Qaïda et Daesh.
26:22Ce n'est pas un grand démocrate.
26:24Esclavage sexuel, esclavage.
26:26Jizya pour les chrétiens et les juifs.
26:28Il n'en reste plus dans cette région.
26:30Peine de mort pour les blasphémateurs.
26:32100 coups de fouet pour les fornicateurs.
26:34On l'a vu, il y a eu les talibans.
26:36Aujourd'hui les femmes ne peuvent plus parler entre elles.
26:38Il y a eu l'Irak.
26:40Il y a même aujourd'hui une loi
26:42sexuelle réduite à l'âge de 9 ans.
26:44Il y a eu le Shah d'Iran.
26:46Aujourd'hui c'est la république islamique
26:48et le peuple iranien souffre de cette dictature.
26:50Il n'y a rien à espérer
26:52d'un islamiste terroriste
26:54comme j'entends dire, un pragmatique radical.
26:56Ou alors on verra s'ils vont
26:58ériger un califat
27:00dans la région. C'est évident qu'il va
27:02ériger un califat. Les terroristes modérés
27:04je n'en connais pas personnellement et l'histoire nous le prouve.
27:06On va écouter ce que disait Vincent Herouet
27:08ce matin. La seule chose
27:10qui n'a surtout pas donné
27:12des éléments positifs
27:14sur cet homme, c'est qu'à Alep
27:16il a
27:18libéré les chrétiens
27:20et notamment les femmes chrétiennes
27:22de certaines
27:24de certaines
27:26obligations qu'elles avaient
27:28notamment d'être couvertes des pieds
27:30jusqu'à la tête, etc.
27:32Certains y ont vu
27:34alors est-ce que c'était
27:36tactique avant d'aller à Damas ?
27:38C'est une interprétation possible.
27:40Oui parce qu'il y a une stratégie,
27:42une nouvelle dialectique, une nouvelle rétorique
27:44chez ce monsieur, c'est vrai.
27:46Ecoutez ce que disait Vincent Herouet ce matin
27:48sur Jolani qui est donc le nouvel homme
27:50fort du régime.
27:52Il ne s'appelle plus Abou Mohammed
27:54Al Jolani, qui était son nom de guerre
27:56à l'époque où il avait créé
27:58le HTS, la milice
28:00qui a régenté la région d'Idlib
28:02et qui vient d'emporter
28:04Alep puis ensuite Damas.
28:06Il a repris son nom
28:08d'état civil. Il s'appelle
28:10donc désormais Ahmed Hussein Al Shara.
28:12Ça c'est la première chose. Donc il a
28:14mué. Est-ce que
28:16il y a, est-ce que les
28:18islamistes modérés existent ?
28:20Est-ce que les anthropophages modérés
28:22existent ? Et s'ils existent comme voudraient le croire
28:24les journalistes, combien
28:26de temps ils restent au régime, les
28:28anthropophages ? Est-ce que,
28:30autrement dit, pour poser la question d'une manière simple,
28:32est-ce que monsieur Ahmed Hussein Al Shara
28:34qui va avoir beaucoup de mal
28:36à contenir
28:38ses amis islamistes
28:40qui appartiennent à une myriade d'organisations,
28:42est-ce que ce monsieur
28:44voudra effectivement, comme il le prétend
28:46depuis quelques semaines, ou même
28:48quelques mois, établir un état
28:50où on respecte les minorités,
28:52où on est pacifique,
28:54etc., etc. Est-ce qu'il essaie d'être ? Parce que
28:56à Alep, par exemple, il n'y a pas de tir de joie.
28:58Il n'y a pas de tir de joie,
29:00dit-il. Donc j'avais écouté ce matin
29:02Vincent et je citais Alep
29:04à dessein. Oui, ben oui, Alep,
29:06c'est particulier en raison de la présence de la
29:08minorité alaouite dont monsieur Bachar
29:10al-Assad est issu, mais ils peuvent
29:12également considérer que les alaouites sont des hérétiques
29:14et vouloir leur extermination,
29:16tout comme la minorité
29:18chrétienne d'Orient présente
29:20en Syrie, et on voit des vidéos, alors il faudrait
29:22les certifier, bien évidemment, mais il me semble que le
29:24cousin de Bachar al-Assad a été décapité devant
29:26une liesse populaire et certaines
29:28personnes de confession chrétienne commencent
29:30déjà à être malmenées avec des pieds sur le visage
29:32dans certaines prisons. Donc moi, je pense,
29:34et il me semble que n'importe quel observateur
29:36qui a compris, qui a connu, qui a compris ce que
29:38c'est que l'islamisme,
29:40devrait savoir qu'il n'y a pas de terrorisme
29:42modéré et que ce monsieur qui se présente
29:44comme une espèce de
29:46raiteur un peu
29:48apaisé, apaisant, qui se veut
29:50ouvert vers une voie de
29:52paix, ne me semble pas, en pratique,
29:54être à la hauteur de ses enjeux.
29:56L'inclusion, cette liste de Bachar al-Taliban...
29:58Il a toujours été,
30:00historiquement, les plus modérés,
30:02on peut le dire
30:04comme ça, et c'est vrai que vous rappelez que
30:06M. Bachar al-Assad est issu des
30:08Alaouites et notamment avec les chrétiens,
30:10et avec les
30:12chrétiens orthodoxes aussi, d'ailleurs.
30:14On peut parler aussi des Kurdes et des
30:16Gazidis, qui parlent clairement
30:18opprimés, dont on ne parle jamais
30:20des Kurdes.
30:22A t'entendre, on parle de tout
30:24et tout le temps. S'il y a un peuple,
30:26si il y a un peuple...
30:28Tu m'avais les soutenir, Kurdistan...
30:30Je t'en complimente.
30:32Mais en dehors de ton soutien, s'il y a un peuple
30:34qui n'est pas soutenu dans le monde,
30:36qui est complètement oublié, c'est le peuple kurde.
30:38Et les femmes kurdes avaient participé à
30:40l'éradication de Raqqa et de Mossoul
30:42à l'époque.
30:44Le courage des combattantes kurdes, c'est ça.
30:46Écoutez,
30:48voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce sujet.
30:50Je crois que Biden a également dit méfiance,
30:52et chacun, à l'origine,
30:54a une très grande méfiance,
30:56même si vous avez rappelé que le
30:58régime de Bachar Al-Assad était...
31:00Permettez-moi quand même de me réjouir,
31:02moment précaré,
31:04de voir la fin
31:06de ce qu'on appelait, quelquefois sans
31:08ironie, de l'axe de la résistance
31:10entre le Hamas, le Hezbollah,
31:12la Syrie et l'Iran.
31:14C'est quand même une bonne nouvelle pour cette région.
31:16Retour sur Trump,
31:18on disait qu'il avait
31:20marqué les esprits, évidemment,
31:22à Paris, il est resté combien de temps ?
31:24Moins de 24 heures ?
31:26Il n'est resté que la journée de samedi pour
31:28Notre-Dame. Après, il a eu l'entretien à l'Elysée
31:30avec Zelensky et Emmanuel Macron.
31:32Il est reparti.
31:34Évidemment, Trump parle aussi
31:36à l'Amérique quand il vient
31:38à Notre-Dame.
31:40Il faut se rappeler que les images
31:42de l'incendie Notre-Dame avaient évidemment fait le tour du monde
31:44et aux Etats-Unis particulièrement,
31:46elles avaient beaucoup ému, et donc il sait que
31:48c'était important pour lui d'être présent à ce moment-là.
31:50C'est là quand même, et là aussi,
31:52certains prennent avec légèreté Trump.
31:54C'est une, entre guillemets,
31:56une bête politique. Il a un instinct,
31:58une intuition, et il sait ce qu'il faut
32:00faire, parce que venir
32:02simplement en 24 heures, le symbole est très
32:04puissant, très fort. En 24 heures, il a échangé avec
32:06Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron.
32:08Il y avait également la présidente de Géorgie
32:10qui était là. Il a eu énormément d'échanges
32:12diplomatiques en quelques heures seulement,
32:14qui vont avoir des conséquences
32:16après à l'échelle internationale. Alors, la politique
32:18immigration, il veut la remettre en
32:20cause, Trump, et je vous propose de voir
32:22ce sujet d'Alice Sommerer.
32:24Thème majeur de sa
32:26campagne présidentielle,
32:28Donald Trump affirme son souhait d'appliquer
32:30ses mesures anti-immigration dès 2025.
32:32Premier point sur lequel il a longuement
32:34appuyé, l'expulsion des immigrés
32:36en situation irrégulière. Une étape
32:38difficile à mettre en place, mais urgente
32:40selon lui, pour garantir la sécurité des
32:42Etats-Unis. Je pense que
32:44nous devons le faire, et c'est dur.
32:46C'est une chose très compliquée à faire.
32:48Le crime est à des niveaux records,
32:50des migrants afflus dans notre pays, venant
32:52de prisons et d'instituts psychiatriques.
32:54Pour les familles dont seuls certains
32:56membres sont en situation irrégulière,
32:58l'ensemble des membres pourraient être expulsés.
33:00Autre point important
33:02de ce programme, le droit du sol.
33:04Donald Trump a déclaré qu'il tenterait d'y mettre
33:06un terme le plus tôt possible.
33:08Vous savez que si quelqu'un pose un pied, juste un pied
33:10sur notre territoire, félicitations,
33:12vous êtes désormais un citoyen des Etats-Unis
33:14et de l'Amérique. Nous allons y mettre fin
33:16parce que c'est ridicule.
33:18Interrogé pour savoir comment il comptait s'y prendre
33:20pour abroger ce droit inscrit dans la Constitution
33:22des Etats-Unis, il a évoqué
33:24la possibilité d'un décret exécutif.
33:26Tout un programme ambitieux, mais
33:28que Donald Trump compte bien mettre en place
33:30dès son arrivée à la Maison Blanche.
33:34Preuve qu'en France, on est complètement
33:36au rebours de ce système, puisque le maire de New York
33:38et lui-même démocrate, est prêt à travailler
33:40avec Trump en raison des affres de l'immigration
33:42dans ses villes. C'était en corrélation
33:44avec le propos précédent.
33:46Je ne sais pas si les uns et les autres sont allés à New York récemment.
33:48Si vous êtes allé à New York et que
33:50vous y étiez allé il y a 10 ou 15 ans,
33:52d'abord vous êtes frappé
33:54par l'odeur qu'il y a à New York,
33:56parce que ça sent le shit partout.
33:58Il y a de la drogue partout.
34:00Tous ceux qui arrivent de New York
34:02disent ça,
34:04comme je le dis à l'instant.
34:06C'est vrai qu'il y a un niveau d'immigration
34:08qui est visible.
34:10Les mesures
34:12qu'il propose sont certes radicales,
34:14mais quand un peuple
34:16est en danger de mort, je pense
34:18qu'il faut agir radicalement.
34:20Les Américains sont en danger de mort ?
34:22Je pense que la société américaine
34:24est en danger de mort.
34:28Sans même
34:30passer l'Atlantique, je pense
34:32que notre société, monsieur D'Artigolle,
34:34est en danger de mort.
34:36Qu'est-ce que vous appelez notre société ? Occidentale.
34:38La société française,
34:40je ne veux pas aller plus loin,
34:42je pense que la société française,
34:44la manière dont les choses se passent,
34:46l'immigration massive et invasive,
34:48refusée par la majorité du peuple français,
34:50la criminalité
34:52qui s'ensuit,
34:54le narcotrafic,
34:56nous sommes en danger de mort
34:58et je ne sais même pas encore si nous sommes vivants.
35:00Donc il n'est plus possible de dire
35:02que ce sont des sujets très sérieux,
35:04très impactants,
35:06dans lesquels nous vivons.
35:08Je ne crois qu'on ne surestimera
35:10jamais assez
35:12la période de danger létal
35:14dans laquelle nous vivons.
35:16Mais Gilles William, est-ce qu'il est possible
35:18de dire que ce que vous avez indiqué
35:20sont des sujets très sérieux, très impactants,
35:22très douloureux et qu'il faut les traiter ?
35:24Mais si vous en faites des sujets
35:26qui nous mettent en danger de mort,
35:28est-ce que ça ne permet pas ?
35:30Moi je pense que ça nuit au débat
35:32et qu'on puisse en discuter.
35:34Mais je pense que ce n'est pas le cas.
35:36Olivier, tu sais qu'il y a un rapport...
35:38Moi je suis prêt à dire
35:40que ce sont des sujets très sérieux,
35:42très lourds,
35:44mais ils ne mettent pas en danger de mort.
35:46Un candidat a fait sa campagne là-dessus,
35:48d'ailleurs au Présidentiel.
35:50Je ne pense pas que ce soit un discours...
35:52Ça fait 30 ans qu'on m'interdit de le dire.
35:54Raison pourquoi nous approchons
35:56le plus du précipice.
35:58Alors perdez-moi au moins de le dire.
36:00C'est même pas une idéologie,
36:02c'est une réalité.
36:0490% des femmes sont violées par des passeurs.
36:06Des femmes qui arrivent en Europe
36:08sont violées par des passeurs.
36:10C'est un rapport de l'ONU.
36:12Mais vous vous sentez en danger de mort ?
36:14Oui.
36:16Est-ce que la société française
36:18telle qu'elle a été construite
36:20pendant très longtemps,
36:22est-ce que cette société en train de mourir
36:24est remplacée par une autre société ?
36:26Elle a évolué d'ailleurs.
36:28Nous nous sentons en danger de mort
36:30par une communauté qui met à ses proches
36:32que je crois particulièrement en danger de mort
36:34en lien avec l'immigration.
36:36Je n'ai pas le droit de le dire.
36:38Je n'ai pas le droit de considérer
36:40que c'est une période létale.
36:42C'est vrai.
36:44Les mots qu'on accole à la situation
36:46sont un élément pour régler la situation.
36:48Mais tu es obligé de regarder...
36:50La France d'il y a 50 ans par exemple
36:52ou d'il y a 30 ans, voire d'il y a 20 ans...
36:54Mais elle a évolué.
36:56Ça c'est sûr, ça a évolué.
36:58Je préfère vivre dans la France d'aujourd'hui
37:00que dans la France d'il y a 50 ans.
37:02Sur les questions de santé,
37:04sur les questions des lois...
37:06Vous préférez l'état sanitaire
37:08de la France d'il y a 50 ans ?
37:10Non mais Pascal...
37:12En plus vous êtes d'accord avec moi.
37:14Vous n'êtes pas sérieux évidemment.
37:16Il fallait...
37:18Regardez l'espérance qu'il y a.
37:20On est bien d'accord qu'il y a 50 ans.
37:22On ne parle pas de ça en parlant d'engagement.
37:24Ça n'a pas de sens.
37:26Je vais vous dire une seule chose.
37:28C'était mieux il y a 50 ans.
37:30Il y a 50 ans, quand un père
37:32avait 40 ans ou 50 ans
37:34et qu'il avait une fille de 18 ans
37:36ou de 16 ans, elle sortait toute seule
37:38dans les rues de Nantes et il était sans danger.
37:40J'entends Pascal.
37:42C'est essentiel.
37:44Aujourd'hui, à Nantes, à Bordeaux, à Rennes,
37:46quand vous avez une fille de 16-17 ans,
37:48vous allez la chercher à 2h du matin
37:50quand elle fait sa première boum
37:52parce que vous ne la laissez pas rentrer toute seule
37:54en transport en commun.
37:56C'est ça que vous ne saisissez pas.
37:58C'est essentiel.
38:00Quand on avait un cancer du poumon en 1974,
38:02il faut mieux l'avoir en 2024.
38:04Bien sûr.
38:06Je suis d'accord avec l'exemple
38:08que vous avez pris sur un père et sa fille.
38:10Vous avez raison.
38:12C'est essentiel.
38:14Je l'entends bien volontiers.
38:16Est-ce que vous êtes d'accord avec moi
38:18que sur d'autres critères, c'est mieux...
38:20Par exemple au travail,
38:22c'est mieux de déterminer votre vie au travail ?
38:24Je ne peux pas parler.
38:26Est-ce qu'il faut mieux être prof de français en 1974
38:28ou en 2024 ?
38:30Vous êtes sérieux ?
38:32Je vous pose une question.
38:34Faut-il mieux être prof de français en 2024 ou en 1974 ?
38:36Non, je pense qu'aujourd'hui,
38:38ils font aussi leur travail.
38:40Les gens qui étaient dans l'industrie,
38:42les gens qui avaient un travail pénible,
38:44c'est mieux aujourd'hui ?
38:46Vous n'êtes pas sérieux.
38:48Il n'y a plus d'usines, il n'y a plus d'ouvriers.
38:50Vous n'êtes pas sérieux.
38:52Dans l'exemple que je viens de citer,
38:54si vous pensez qu'il faut mieux être prof de français
38:56en 1974 ou en 2024,
38:58allez-y !
39:00Allez-y !
39:02Il faut y aller, oui.
39:04Mais je l'ai fait un peu plus que vous.
39:06Plus que vous, évidemment.
39:08Ce n'était pas mon métier.
39:10Vous avez été prof d'il y a combien de temps ?
39:12De 1990 à 2005.
39:14Allez-y aujourd'hui.
39:16C'est un sacerdoce, les profs.
39:18Ils se font insulter.
39:20Il n'y a aucune autorité.
39:22Il y a les parents qui viennent, etc.
39:24Je pourrais vous parler de la justice.
39:26Je pourrais vous parler de la sécurité juridique.
39:28Le procès du réalisateur Christophe Ruggia.
39:30Je suis pas sûr que tout le monde connaisse Christophe Ruggia.
39:32Il va être jugé pour agression sexuelle
39:34par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans
39:36au préjudice d'Adèle Haenel.
39:38Les faits sont reprochés concernant la période 2001
39:40au 10 février 2004.
39:42A l'époque, l'actrice n'était encore
39:44qu'une collégienne.
39:46L'actrice qui s'est aujourd'hui mise en retrait du cinéma
39:48avait accusé en 2019 le réalisateur,
39:50je répète son nom, Christophe Ruggia,
39:52je ne suis pas sûr que tout le monde le connaisse,
39:54de l'avoir agressé sexuellement
39:56pendant deux ans et demi alors qu'il avait
39:58entre 12 et 14 ans et qu'il était lui
40:00presque quadragénaire.
40:02Elle avait 11 ans au moment du casting de son film
40:04Les Diables et 12
40:06à l'été 2001 pendant le tournage
40:08éprouvant de la vie des enfants acteurs
40:10et des professionnels adultes.
40:12Célia Barotte est avec nous.
40:14Aujourd'hui s'est donc ouvert ce procès.
40:16La difficulté, bonsoir Célia,
40:18j'imagine, c'est d'apporter la preuve
40:20sur ses agissements
40:22et je voulais savoir comment s'était passée
40:24cette première audience. Bonsoir Célia.
40:28Bonsoir Pascal. Effectivement il n'y a pas
40:30de matérialité sur les faits dénoncés
40:32les faits dénoncés par
40:34Adèle Haenel et c'est une audience
40:36très tendue avec une ambiance
40:38très pesante et qui continue encore
40:40actuellement une heure tardive mais
40:42que se déroule actuellement.
40:44Lors de son interrogatoire, Christophe Ruggia
40:46a déclaré il fallait lancer un
40:48mi-tour en France, voilà c'est tombé sur moi.
40:50Il a dénoncé qu'Adèle Haenel s'est radicalisée
40:52avec ce mouvement, je cite
40:54ça a commencé avec moi, après c'est
40:56les Césars avec Polanski. Pour Christophe Ruggia
40:58elle n'a jamais été coupée de sa famille
41:00de ses proches mais il a pris
41:02conscience que ces rencontres chez lui
41:04c'était je cite too much.
41:06Tout au long de la journée Adèle Haenel
41:08a montré des signes d'impatience
41:10d'anxiété et d'une grande colère
41:12à l'encontre du prévenu. Actuellement à la barre
41:14elle revient sur la teneur des faits
41:16dénoncés mais aussi sur
41:18les effets dévastateurs qu'ils ont eu
41:20sur sa vie et enfin en réponse aux
41:22dénégations du prévenu Adèle Haenel a
41:24déclaré vous êtes un gros menteur
41:26Monsieur Ruggia. Merci Chloé
41:28restez avec nous parce que
41:30Célia pardonnez-moi, merci
41:32Célia, vous avez resté quand même avec nous
41:34à l'écoute parce que votre avis
41:36m'intéresse. Comment la justice
41:38dans
41:40de telles circonstances avec
41:42parole contre parole
41:44sans élément matériel
41:46quand on dit que le doute doit bénéficier
41:48à...
41:50mais comment faire
41:52moi je ne connais, vous connaissez
41:54ma position, je ne connais que le droit de la preuve
41:56il n'y a que ça, je ne connais pas
41:58le dossier, je ne connais pas les
42:00protagonistes mais
42:02dès l'instant où il n'y a pas de preuve, ce que je crois comprendre
42:04je n'arrive même pas
42:06à comprendre comment
42:08Monsieur Ruggia, vous l'appelez ?
42:10Monsieur Ruggia a pu être renvoyé
42:12devant le tribunal correctionnel
42:14sur quelle base ? Il n'a pas
42:16bénéficié d'un non-lieu. Mais peut-être qu'il y a des
42:18éléments que votre journaliste
42:20va nous apporter qui expliquent
42:22pourquoi quand même il est déferré
42:24Célia va nous le dire
42:26Christophe Ruggia a dit à la barre
42:28il fallait un MeToo français, c'est tombé sur moi
42:30et ça Célia l'a rapporté
42:32il a dit également je pense qu'elle s'est radicalisée
42:34elle a regardé son parcours depuis 5 ans
42:36ça commence avec moi, avec Polanski
42:38elle nous l'a dit également
42:40et elle avait une sensualité débordante
42:42et d'ailleurs elle l'a toujours aujourd'hui
42:44il dit Christophe Ruggia, cette phrase effectivement
42:48il peut être contesté
42:50il n'est pas dans un salon de thé le type
42:52il est au tribunal correctionnel, il se défend
42:54il a le droit, non mais
42:56rien ne me choque dans cette phrase
42:58elle avait une sensualité
43:00débordante et d'ailleurs elle l'a toujours aujourd'hui
43:02si par hypothèse
43:04M.Pro
43:06elle avait 12 ans
43:08elle avait 12 ans
43:10M.Pro vous recommencez
43:12mais non mais elle avait 12 ans
43:14si par hypothèse intellectuelle
43:16si par hypothèse
43:18vous entendez ce que je vais dire
43:20si par hypothèse intellectuelle
43:22il est innocent
43:24il est accusé
43:26mensongèrement par son accusatrice
43:28je le dispense
43:30de formule, de politesse
43:32je comprends sa colère
43:34est-ce que vous comprenez
43:36est-ce que vous trouvez
43:38convenable qu'un adulte de 40 ans
43:40dise d'une jeune femme de 12 ans
43:42elle avait une sensualité
43:44débordante et d'ailleurs elle l'a toujours aujourd'hui
43:46est-ce que vous trouvez ça convenable
43:48je ne l'aurai pas prononcé, j'ai du mal même à comprendre
43:50mais je vous supplie
43:52je vous supplie
43:54d'entendre
43:56si jamais
43:58elle a raison mais il n'y a pas de preuve
44:00Célia Barod, est-ce qu'il y a des témoignages
44:02apportés en dehors
44:04puisqu'il n'y a pas matérialité
44:06des faits, mais est-ce qu'il y a des témoignages
44:08par définition de gens qui étaient
44:10présents, pas présents, qui peuvent
44:12accréditer ce que dit Mme Haenel
44:16Alors sur les faits d'agressions sexuelles
44:18dénoncées, personne n'était présent
44:20au domicile de Christophe Ruggia
44:22lorsque ces faits
44:24ont été effectués, ont été réalisés
44:26à l'encontre d'Adèle Haenel
44:28mais de nombreux témoignages
44:30vont dans le sens
44:32d'Adèle Haenel puisque
44:34plusieurs personnes qui ont participé au tournage
44:36du film Les Diables
44:38expliquent qu'il y avait un rapport malsain
44:40entre les deux, qu'il y avait une sorte
44:42d'emprise, une attitude de gourou
44:44de la part du réalisateur
44:46donc c'est vrai que c'est la force des témoignages
44:48qui ont été réalisés au cours de la procédure
44:50mais aussi qui vont se dérouler dès demain
44:52puisqu'il y a une deuxième journée d'audience
44:54il va falloir aussi aux magistrats de se positionner
44:56de comprendre quelle version
44:58est la véritable
45:00version et puis il va falloir
45:02aussi aux magistrats se positionner
45:04sur les déclarations de Christophe Ruggia
45:06qui continue de nier les faits
45:08il y a eu une confrontation l'année dernière
45:10plusieurs interrogatoires mais pour l'instant
45:12deux versions qui s'opposent
45:14et puis voilà, vos invités
45:16sur le plateau l'ont rappelé, même vous
45:18Pascal, on a
45:20Christophe Ruggia qui parle de regard
45:22provocateur de la part de cette fillette
45:24de 12 ans mais Adèle Haenel le dit
45:26avez-vous déjà vu une attitude
45:28provocatrice ou encore pornographique
45:30de la part d'une fillette, elle n'avait
45:32que 12 ans, des faits qui se sont
45:34réalisés de 2001 jusqu'à
45:362004, il faut bien
45:38prendre en compte l'âge d'Adèle Haenel au moment
45:40des faits dénoncés. Je pense que
45:42Célia Barotte a raison, moi je ne connais pas
45:44le dossier, je suis...
45:46je ne peux pas entrer là-dedans, je m'aperçois
45:48qu'un homme de 36 ans invite
45:50une fillette de 12 ans chez lui
45:52pardonnez-moi de le dire comme ça
45:54parce qu'en fait, ce que vous dites me choque
45:56je ne peux pas vous dire autre chose
45:58mais oui, parce que c'est choquant
46:00je suis désolé de vous le dire
46:02je suis quand même
46:04qu'un homme de 36 ans, parce que je vais vous dire quelque chose
46:06si c'est ma fille à 12 ans
46:08et qu'il y a un type de 36 ans
46:10qui l'invite, je suis désolé de vous le dire
46:12Gilles William
46:14je vous assure que j'aimerais pas passer devant vous
46:16j'aimerais pas passer devant vous
46:18en tant que président
46:20si ça se trouve, c'est un sale type
46:22c'est peut-être un sale type
46:24c'est peut-être un impoli
46:26on parle
46:28moi, ce qui m'intéresserait
46:30c'est de savoir
46:32pourquoi il l'invite ?
46:34ce qui m'intéresserait
46:36je ne connais pas le dossier
46:38ce qui m'intéresserait, c'est de savoir
46:40même en soi, ça ne vous choque pas ?
46:42ça m'interroge
46:44parce que ça, il ne nie pas l'avoir fait
46:46ce qui m'intéresserait
46:48ce qui est important, ça m'intéresserait de savoir
46:50si à l'époque, elle s'est plainte
46:52auprès de quelqu'un
46:54tu ne te plains pas à 12 ans
46:56Gilles William
46:58tu ne te plains pas à 12 ans
47:00c'est après que tu revisites
47:02ça s'est passé entre 12 et 15 ans
47:04c'est après que tu revisites
47:06à 15 ans
47:08quelqu'un n'est pas capable d'aller rapporter
47:10à une amie
47:12mais non
47:14on peut ajouter, parce que ce n'est pas souvent le cas
47:16et ça mérite d'être souligné que Adèle Haenel depuis sa carrière
47:18s'est arrêtée, elle a décidé d'arrêter sa carrière
47:20parce que moi je ne portais plus tout ça
47:22je ne dis pas qu'il n'y est pas ni rien du tout
47:24je ne connais pas le dossier
47:26mais je trouve qu'effectivement, ça m'interroge
47:28comme vous dites au minimum
47:30parce que c'est l'âge qui fait tout
47:32dans
47:34l'actualité aujourd'hui, Pierre Palmade est en prison
47:36je remercie Célia
47:38merci beaucoup Célia Barotte
47:40merci, vraiment merci beaucoup
47:42de ce témoignage
47:44de ce témoignage d'avoir rapporté
47:46cette première audience
47:48Pierre Palmade est en prison, moins de 3 semaines après sa condamnation
47:50à 5 ans de prison
47:52dont 2 fermes pour le grave accident
47:54de la route qu'il a provoqué sous les
47:56drogues, l'humoriste Pierre Palmade a été
47:58incarcéré ce lundi
48:00près de Bordeaux
48:02il a été écroué
48:04pour un temps
48:06qui reste
48:08il a été
48:10condamné à 5 ans de prison
48:12dont 2 fermes
48:14donc ça va être intéressant
48:16intéressant, je ne sais pas
48:18le mot qui convient d'ailleurs, mais de savoir combien de temps
48:20il peut rester, c'est une prison
48:22à Bordeaux
48:24c'est à Bordeaux
48:26et c'est une prison
48:28c'est lié avec le centre hospitalier
48:30oui mais je pense que
48:32comment dire
48:34les défenseurs de Pierre Palmade
48:36auraient préféré sans doute une autre prison
48:38que celle-là
48:40de multiples raisons
48:42Eric Dupour-Moretti, votre confrère, va monter sur scène
48:44il a dit oui, j'ai dit oui
48:46c'est le titre du one man show consacré à son passage
48:48au ministère de la justice
48:50il est quand même très étrange Eric Dupour-Moretti
48:52il était sur scène
48:54juste avant d'entrer au ministère de la justice
48:56sur sa carrière d'avocat
48:58c'est vrai que c'est quelqu'un qui ne ressemble à personne
49:00c'est pour ça que je l'aime bien, il a mal commencé
49:02son nouveau métier
49:04il a plutôt bien fini
49:06et je pense qu'il sera bon dans son spectacle
49:08je pense
49:10vous allez y aller ?
49:12je ne veux pas au spectacle
49:14ne me faites pas la tête non plus
49:16je ne vais pas au spectacle
49:18pourquoi vous n'allez pas au spectacle ?
49:20parce que je préfère regarder chez moi
49:22je ne suis pas en train de vous dire que j'ai raison
49:24à une question indiscrète de M. Tartudon
49:26je réponds
49:28voilà
49:30pour terminer, on était avec Phiri Lhermitte ce matin
49:32et c'était un bon moment
49:34c'est vraiment quelqu'un
49:36d'abord de gentil
49:38d'humble
49:40qui parle avec beaucoup de distance
49:42de son métier
49:44il y a un livre qui vient de sortir
49:46qui s'appelle Le Splendide
49:48nous nous sommes tant marrés
49:50et il faut acheter ce livre parce que tous les droits
49:52sont reversés à l'association
49:54à une association
49:56qui lutte contre la muscoviscidose
49:58et
50:00il a parlé
50:02notamment de
50:04l'écriture du Père Noël est une ordure
50:06et de la sortie
50:08de ce film
50:10je vous propose de l'écouter
50:12c'est le talent
50:14c'est l'écriture, c'est le jeu
50:16c'est le talent, un énorme talent
50:22c'est beaucoup de travail
50:24c'est le talent j'espère
50:26c'est beaucoup de travail
50:28et aussi c'est d'être dans l'air du temps
50:30c'est-à-dire d'avoir envie de faire rire
50:32avec des choses dont les gens ont envie de rire
50:34quand on fait
50:36vous n'imagineriez pas aujourd'hui
50:38faire un film avec l'accent pied-noir
50:40c'était 1962
50:42le Père Noël est une ordure
50:44ça n'a pas de succès immédiat
50:46ça sort en août
50:48je me souviens très bien
50:50ça sort à Noël
50:52le Père Noël
50:54tempête sous un crâne
50:58je vous fais confiance
51:00mais le film
51:02ne fait pas un tabac
51:04c'est un petit succès
51:06sympathique
51:08et avec le temps ça se bonifie
51:10on n'a jamais été à la mode
51:12du coup on ne se démode pas
51:14il y a ça aussi
51:16vous n'êtes pas à la mode
51:18sinon
51:20dans les cours de récré tout le monde connaissait vos répliques
51:22non
51:24honnêtement
51:26on n'a jamais été
51:28tout au long de notre carrière
51:30on n'a jamais été à la mode
51:32vous pouvez revoir l'émission
51:34parce que c'était vraiment un bon moment
51:36il a parlé avec beaucoup d'élégance
51:38on a un peu de temps encore
51:40c'est un vrai gentil
51:42on était chez Béchut ensemble
51:44chez Béchut
51:46il y a eu une colline de vacances
51:48on avait 14 ans
51:50c'est quoi Béchut ?
51:52ça s'appelait chez Béchut
51:54c'était où ?
51:56c'était au sport d'hiver
51:58je ne sais même plus où
52:00c'est chez Béchut
52:02vous avez joué dans les bronzés ?
52:04on ne m'a pas proposé
52:06on m'a laissé à l'écart
52:08mais vous le connaissez sérieusement
52:10depuis l'âge de 14 ans
52:12il est un peu plus vieux que moi
52:14il est de 52
52:16je suis plus jeune
52:18mais on s'en fout de ça
52:20c'est un vrai gentil
52:24on va terminer avec
52:26le service littéraire de Noël
52:28vous savez que c'est le seul journal
52:30que je montre régulièrement
52:32les comiques de LFI
52:34c'est un papier de François Cereza
52:36c'est Gilles Brochard
52:3880 ans après sa mort
52:40on découvre un anticonformisme
52:42plus nichéen que chrétien
52:44Antoine de Saint-Exupéry
52:46Antoine de Saint-Exupéry
52:48il y a un très bon papier
52:50qui s'appelle Villiers le Bel
52:52de Gilles Martin Chauffier
52:54sur joli titre
52:56pour notre ami Philippe de Villiers
52:58qui a encore réussi des audiences
53:00exceptionnelles ce week-end
53:02sur l'antenne de CNews
53:04un aristo pervers, vicieux et lubrique
53:06ça c'est un papier de Bernard Morlino
53:08sur Donatien Alphonse-François
53:10de Sade
53:12plus détraqué qu'acteur génial
53:14Morlino il a bien raison
53:16Service littéraire
53:18il y a toujours la rubrique
53:20on trouve ça mauvais, on trouve ça bien
53:22c'est formidable
53:24et il y a un très bon papier de Neos
53:26sur Le Choix
53:28qui est un excellent film
53:30avec Vincent Landon
53:32allez voir ce film
53:34c'est un très bon film de Vincent Landon
53:36Bref, le service littéraire
53:38c'est abonnez-vous
53:40c'est Noël, offrez-le
53:42J'ai beaucoup de choses
53:44mais je suis très généreux
53:46très large
53:48excessif
53:50Monsieur
53:52Pascal arrive
53:54C'est moi, bonsoir
53:56On va se retrouver dans 2-3 minutes
53:58à peine pour votre premier
54:00100% politique de la semaine
54:02évidemment qu'on va passer en vue cette actualité
54:04très riche, il n'y a pas de Premier ministre ce soir
54:06il n'y en aura pas demain je vous rassure
54:08une nouvelle réunion à l'Elysée autour du chef de l'Etat
54:10ce sera sans l'ERN, sans LFI
54:12que comprendre dans cette stratégie politique
54:14Thomas va nous raconter tout ça dans un instant
54:16puisqu'il reste avec nous de 21h30
54:18Thomas Bonnet, on parlera de la situation en Syrie
54:20en moins de 48 heures
54:22le boucher sanguinaire à Bachar el-Assad a été renversé
54:24les conséquences pour la Syrie
54:26les conséquences pour l'Occident
54:28également il faut se les poser parce qu'il y a une inquiétude
54:30sur un éventuel mouvement djihadiste
54:32qui pourrait être revigoré
54:34et puis je ne sais pas si vous en avez parlé
54:36mais je voulais qu'on s'arrête aussi 5-10 minutes
54:38sur cet attentat qui a été déjoué à Poitiers
54:40parce que quand vous regardez le profil
54:42de ces jeunes étudiants de 19 ans
54:44qui ont été arrêtés, qui fomentaient cet attentat
54:46pour se venger de ce qui s'est passé il y a 13 siècles
54:48à Poitiers justement, il faut vous dire qu'on peut se demander
54:50ce qu'il y a dans la tête de ces jeunes
54:52et vraiment s'inquiéter sur cette menace endogène
54:54et cet islamisme qui gangrène
54:56notre jeunesse en particulier
54:58ces derniers mois, ces dernières années
55:00il faut vraiment s'arrêter là-dessus
55:02parce que le profil est édifiant
55:04on avait prévu d'en parler
55:06on a été un peu débordés par le temps
55:08mais je savais que Julien en parlerait après
55:10mais vous avez parfaitement raison et tout ce que vient de dire Julien
55:12est parfaitement juste sur le profil de ce jeune
55:14de 19 ans
55:16on a parlé mais ils n'ont pas dit que c'était des islamistes
55:18c'était 3 jeunes
55:20vous avez parfaitement raison
55:22le livre du Splendide
55:24nous sommes emmarrés, les bénéfices sont reversés
55:26à la Fondation pour la Recherche Médicale
55:28la FRM
55:30vous ferez une bonne action si vous achetez
55:32ce livre, merci beaucoup
55:34Virginie Leblond-Taieb
55:36était
55:38à la rédaction
55:40Mathéo était à la vision
55:42Greg Posidalo était au son, merci à Benjamin Naud
55:44Robin Piette, Clara Bouvier-Denaud
55:46était avec nous également ce soir, Félix Pérolaz
55:48toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr
55:50bonne soirée, à demain