Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Elisabeth Lévy est avec nous, Gilles-William Golnadet est là aussi, Olivier D'Artigolle, Philippe Bilger et Thomas Bonnet, évidemment Thomas je me tourne vers vous parce que ce qu'on imaginait se poursuit
00:11puisqu'il n'y a toujours pas de gouvernement ce soir, il n'y en aura peut-être pas demain.
00:15Ce président étonnant, pourquoi ? Il y avait une séquence magnifique, Notre-Dame, il y avait une séquence réussie également avec Zelensky-Trump.
00:24Il était facile pour lui de nommer un premier ministre rapidement et d'une certaine manière de ne pas se mettre au centre comme il se met au centre.
00:34Ce n'est pas à lui de faire tout ça, c'est à un premier ministre de faire les consultations, ce n'est pas au président de la République de faire ça.
00:39A l'arrivée ça traîne, ça agace tout le monde, on ne s'est pas sûr de réussir et ce soir on ne sait rien.
00:46On a quelques enseignements quand même de la journée et je vais vous les exposer.
00:49On a le président qui dit vouloir nommer un premier ministre dans les 48 heures, donc on a une deadline maintenant, ça sera d'ici jeudi probablement avant son départ pour la Pologne.
00:58Et puis cette réunion qui a duré près de trois heures cet après-midi à l'Elysée, elle a aussi accouché de quelques enseignements.
01:03D'abord, il semblerait qu'il y ait une sorte d'entente pour le fait de ne pas utiliser de 49.3 et en échange de ne pas avoir de censure de la part des partis de gauche,
01:11c'est notamment ce qui est revenu dans les propos des socialistes.
01:13Des quels partis de gauche ?
01:14Les socialistes notamment, on fait part de...
01:16Et les Europe Écologie et les Verts ?
01:18C'est un peu plus mitigé mais on voit qu'il y a en tout cas une possibilité de ce point de vue-là.
01:22C'est vraiment les combinazion quoi, c'est la quatrième république.
01:25L'autre enseignement c'est que les républicains ne veulent pas de contrat de gouvernement avec ces forces politiques-là,
01:31donc on se dirige vers un gouvernement qui n'aurait pas de représentants de droite.
01:34Sans Bruno Retailleau alors qu'il était...
01:36Et donc Bruno Retailleau ne pourrait pas en faire partie.
01:38Et effectivement, alors Laurent Wauquiez lui, ça pourrait l'arranger parce que c'est aussi ça dans ces combinazionnés.
01:44Vous avez aussi l'intérêt de Laurent Wauquiez qui ne veut surtout pas que Bruno Retailleau maintenant soit au gouvernement
01:49parce que c'est pour lui un rival pour la présidentielle bien évidemment et il veut retourner dans l'opposition.
01:54Donc on avait Laurent le Magnifique, là c'est Laurent le Maléfique qui ne souhaite pas d'une certaine manière.
02:00C'est lamentable.
02:02Il semble être dans une position qui est plus confortable à ses yeux dans l'opposition.
02:06Il pense qu'à lui. Il pense à lui, Laurent Wauquiez.
02:10Il pense tout ce qu'à eux.
02:11Oui mais Laurent Wauquiez, il faut lui dire que ce n'est peut-être pas le meilleur candidat de la droite.
02:14Il faut qu'il le comprenne. Peut-être que Bruno Retailleau a plus de possibilités que lui.
02:19Et puis les autres enseignements de la journée, c'est que Emmanuel Macron a dit aussi sa volonté
02:24de ne pas procéder à de nouvelles dissolutions d'ici la fin de son mandat et ça a changé là encore beaucoup de choses.
02:29Alors les promesses évidemment on n'engage que ceux qui les tiennent mais en tout cas il l'a dit.
02:34Et puis l'autre information qu'on peut vous donner ce soir, c'est que Emmanuel Macron a rencontré François Bayrou à nouveau aujourd'hui.
02:39François Bayrou dont le nom revient avec insistance comme un potentiel Premier ministre.
02:45J'allais dire comme à chaque fois ou presque sauf que jusqu'à présent il n'a jamais été nommé.
02:49C'est peut-être la bonne cette fois-ci parce qu'on semble se diriger vers un gouvernement d'eau tiède,
02:54un gouvernement un peu de gauche, un peu du centre.
02:57L'UMPS, la société des gens raisonnables, la société des belles personnes contre les ploucs en gros.
03:07Et en plus, peut-être on y reviendra, je trouve la symétrie à l'FIRN tout à fait injuste au demeurant.
03:13J'ai vu à droite à gauche Marine Le Pen sortie du jeu, j'ai vu ça etc.
03:18Les gens vont être un peu étonnés, demain il y a un sondage qui sort visiblement.
03:21Marine Le Pen si nos informations sont bonnes, elle sort plutôt très très haut dans ce sondage.
03:27Je vous propose d'écouter Laurent Wauquiez parce que c'est vrai que ce match dans le match,
03:34et cet homme qui change de camp dans son propre camp, ce qu'est Laurent Wauquiez, ça peut choquer quand même.
03:40Il y a eu l'épisode Pécresse, on a l'impression que ça ne leur a servi à rien.
03:44Les Républicains veulent mettre encore un candidat qui n'est pas le meilleur.
03:48C'est étonnant.
03:51Et sans même primaire cette fois-ci.
03:54Écoutons Laurent Wauquiez parce que la bataille qu'il mène en interne à Bruno Retailleau,
03:59même s'il l'a dit le contraire dans le Figaro.
04:01Il a changé d'avis mais les choses semblent revenir à sa position initiale.
04:05Écoutons M. Wauquiez.
04:08Il n'y aura pas de discussion d'un contrat de gouvernement avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs.
04:14Et c'est ça, ça s'appelle la démocratie.
04:18Dans cette discussion tout le monde n'a pas la même vision de ce qu'il faut pour la France
04:21en matière de pouvoir d'achat, en matière de travail, en matière d'assistanat, en matière d'immigration.
04:26Et donc autant j'espère qu'il peut y avoir un accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement,
04:31autant nous ne croyons pas à la possibilité de discuter d'un contrat de gouvernement
04:36avec des gens qui ne partagent pas la même vision de ce qu'il faut faire pour la France.
04:40Vous voyez, un accord pour ne pas faire tomber un gouvernement.
04:42Sous-entendu, moi je suis dans leur position et ça m'arrange surtout par Retailleau.
04:45C'est ça le sous-texte.
04:47Quand vous avez Laurent Bouquet, le sous-texte, et qu'il ne veut pas que Bruno Retailleau soit Premier ministre,
04:52c'est vraiment que ça va mal.
04:54On lit l'insincérité.
04:55C'est-à-dire on lit la posture politique de circonstance, le calcul,
04:59alors qu'il est vrai, Bruno Retailleau avait réussi à imprimer une sincérité,
05:05qu'on partage ou pas sur un certain nombre de sujets,
05:08mais il faisait ce à quoi il pensait.
05:12Là, Laurent Bouquet s'abîme énormément.
05:14Mais qui lui a donné le statut de candidat naturel pour la droite en 2007 ?
05:18C'était Éric Ciotti.
05:19Qui a décidé de ça ?
05:20Éric Ciotti.
05:21Moi je pense que lui-même.
05:23Il a érigé une église.
05:25Monsieur Bouquet, il est le seul prêtre et le seul fidèle.
05:27Mais il n'a pas été élu.
05:28Il a été élu.
05:29Rappelez-vous, Pascal.
05:31Mais non, parce qu'en plus, il y a prochainement des élections pour la présidence des Républicains.
05:37Je trouve qu'il joue gros.
05:38Il ne sera pas forcément d'ailleurs, lui, le candidat,
05:40parce qu'il est dans une optique d'avoir un politiquement différent de candidat à l'élection.
05:45David Lyssen peut être sur les rangs.
05:47Laurent Bouquet, il n'a pas dit un mot pendant des mois.
05:50Il s'est planqué pendant des mois.
05:52Il s'est défilé.
05:53Il s'est planqué sur tous les sujets.
05:55Maintenant qu'il a Retailleau qui a percé, il veut le canarder.
05:59Tout à fait.
06:00C'est compliqué quand même.
06:01La question c'est, par exemple, si demain vous avez un Premier ministre
06:03qui demande à Bruno Retailleau d'entrer au gouvernement,
06:05est-ce que Bruno Retailleau refusera ?
06:06Ça c'est une vraie question.
06:07Il peut aussi se désolidariser de la position de Laurent Bouquet.
06:09Mais ça peut être possible.
06:11Madame Tondelier, on n'en sait rien.
06:13Franchement, ça peut être le corps nu.
06:14Personne n'en sait rien ce soir.
06:16Ça peut être le corps nu.
06:17Ça peut être le nom de Drian.
06:19Ne vous hasardez pas.
06:21Peut-être que M. Retailleau y sera.
06:23Ne vous hasardez pas.
06:25C'est illisible.
06:26En revanche, les intérêts personnels des uns et des autres, ça c'est très lisible.
06:30Marine Tondelier, écoutons-le, à la sortie du gouvernement de chez de l'Elysée,
06:38à l'attaque de Laurent Bouquet.
06:41Nous avions suggéré un cadre dans lequel les Républicains n'étaient pas présents.
06:45Parce qu'on estime qu'ils portent très mal leur nom.
06:48On estime qu'une chose nous réunissait dans cette pièce en grande partie,
06:52c'était le fait d'avoir contribué au barrage républicain.
06:55Ils n'y ont pas contribué.
06:57Ils n'étaient pas de ce côté-là de l'histoire.
06:59M. Bouquet s'est permis d'ailleurs de faire le malin sur le sujet.
07:02Il aurait mieux fait de se taire parce qu'il s'est ridiculisé.
07:04Et en plus, ils sont venus à 6 parce qu'on comprend
07:06qu'ils sont dans un état où personne dans leur formation politique ne fait confiance à personne.
07:09Et donc ils doivent venir à 6 pour qu'on ait toute leur sensibilité représentée.
07:13Donc franchement, ce n'était pas à la hauteur.
07:15Et donc on estime que dans un cadre avec eux, on voit bien ce que ça veut dire
07:21quand ils sont autour de la table.
07:22Donc ça, ce n'est pas le cadre que nous nous avions proposé.
07:24L'Europe Ecologie Les Verts, aux dernières européennes, ça fait combien ?
07:275%.
07:285% ?
07:29Et c'est Mme Tondelier qui...
07:31LFI n'a pas fait beaucoup plus aux européennes.
07:34LFI.
07:35C'est à 9%.
07:36Comment ?
07:37C'est à 9%.
07:38Ils étaient à 9 ?
07:39Oui, à 9.
07:40Mais mieux que la fois d'après.
07:41Dans le même sondage demain, Jean-Luc Mélenchon, il s'effondre.
07:44Même après ses appels à la démission, non ?
07:46Il s'effondre.
07:47Mais Pascal...
07:48Jean-Luc Mélenchon dans un premier tour.
07:50Alors vous verrez demain, il y a pour le moment...
07:53On ne peut pas donner...
07:54On ne peut pas le faire.
07:55Il y a un embargo.
07:56Mais ce sondage demain, il peut faire parler.
07:58Parce que j'ai vu, évidemment, tous les uns et les autres commentent ce qui se passe.
08:03Et le sondage demain va peut-être faire changer les commentaires.
08:06Écoutons M. Faure sur la méthode nouvelle.
08:09M. Faure.
08:10M. Faure qui a vendu son âme à Jean-Luc Mélenchon pour un plat de lentilles
08:16et qui est prêt aujourd'hui à quitter Jean-Luc Mélenchon ?
08:19Oh non, vous en faites pas.
08:20Non, non, il le refera.
08:21Il revendra pour les municipales.
08:22Il n'y a pas de problème.
08:23Il ne peut pas faire autrement.
08:25Il dépend de Jean-Luc Mélenchon.
08:27Il peut aller faire le Jacques pendant quelque temps.
08:30Vous avez suffisamment...
08:31Mais il reviendra forcément.
08:32Vous avez suffisamment dénoncé l'accord du Nouveau Front Populaire
08:35de l'alliance avec les mélenchonistes pour ne pas regarder attentivement
08:40ce qui peut se passer dans une partie de la gauche non-mélenchoniste
08:43et sur le fait, par exemple, qu'elle ait accepté d'aller à une réunion
08:46avec le président de la République sans passer...
08:48Ah oui, ça, il faut reconnaître que c'est un acte de grande bravoure.
08:50Oui, oui, on va se poster en l'air.
08:51C'est un acte de très grande bravoure.
08:52Bon, mais dites qu'il n'y a rien de rouge à gauche.
08:54Dites qu'il n'y a rien de rouge à gauche.
08:56Est-ce que tu vas nous dire qu'au prochain municipal, il n'y aura pas d'alliance ?
09:00Ah, ça va être tendu au prochain municipal.
09:02Écoutons M. Ford.
09:04Nous avons, nous, demandé à ce qu'il y ait une méthode nouvelle
09:08qui fasse place et droit au Parlement.
09:11Et donc, nous avons re-suggéré le fait qu'il y ait un échange de bons procédés,
09:17que le gouvernement renonce au 49-3 et donc renonce à tout passage en force
09:22et en échange de quoi les oppositions renonceraient à une censure.
09:28Sur cette idée simple, nous avons le sentiment que les choses ont plutôt avancé.
09:34Ça a été repris par Horizon, ça a été repris par le Modem,
09:37ça a été évidemment repris par l'ensemble de la gauche.
09:40Et donc, il y a peut-être là une piste d'atterrissage pour une méthode nouvelle
09:45qui permettrait au Parlement de retrouver tous ses droits
09:48et permettrait aussi de rechercher à la loyale des compromis,
09:54ce qui serait une grande nouveauté.
09:56Voilà ce que nous avons porté, voilà ce que nous espérons.
09:59Et maintenant, la balle est dans le camp du Président,
10:01puisque c'est lui qui va nommer un Premier ministre sous 48 heures
10:05et que de l'identité du Premier ministre dépend beaucoup du reste.
10:08On n'avait pas connu la 4ème République, Philippe Bilger,
10:10mais c'est vrai que ce spectacle est lamentable.
10:12Oui, je suis frappé par une chose.
10:14Entre les deux tours des législatives, il y a eu ce que j'appellerais une dénaturation démocratique.
10:22Il y a maintenant l'histoire du 49-3 contre une absence de censure.
10:28Je me demande si on n'est pas en train de cultiver systématiquement
10:33une transgression de la Constitution et des règles.
10:37Mais pourquoi ça, le 49-3 ? Qu'est-ce qu'on négocie là-dedans ?
10:41Emmanuel Macron, il négocie sa place.
10:43Parce qu'il ne veut pas d'autres 49-3, parce qu'après, ça vient sur lui.
10:45Donc, il négocie sa place.
10:47Tout le monde a intérêt, les uns à ne pas censurer et les autres à ne pas passer de 49-3.
10:53Donc, ça veut dire qu'il ne se passera rien.
10:55Sauf LFI et l'URN.
10:57Oui, mais le jeu de l'UMPS, c'est justement d'écarter LFI et l'URN.
11:02Donc, qu'est-ce qui se passera dans ce cadre-là ?
11:05Il n'y aura rien. Il ne se passera aucune loi.
11:07Rien du tout, par définition.
11:10Il faut quand même dire.
11:12Oui, mais certains ont intérêt.
11:15Le président de la République a intérêt, puisqu'il termine tranquillement son mandat.
11:19Vous avez l'UMPS qui a intérêt.
11:21Et RNLFI.
11:22Et les hommes ne sont pas prêts pour une présidentielle anticipée.
11:25Sauf des deux côtés de l'oblète.
11:27Donc, c'est ça la combinazione.
11:29Oui, mais vous avez raison.
11:31Donc, c'est lamentable.
11:32C'est des gens qui parlent toujours de la France, mais qui se fichent de la France, en fait.
11:36Et qui n'ont que leurs intérêts personnels en compte.
11:39Je veux bien que vous criez « hao » sur les députés.
11:42Ils ne pensent qu'à eux, etc.
11:44En général, l'être humain pense beaucoup à lui.
11:48C'est un trait de la nature humaine.
11:50Non, il y a des gens qui peuvent penser à la France.
11:51Oui, oui, d'accord.
11:52Non, mais il se trouve que dans ce jeu-là,
11:54celui qui, justement, montre qu'il est l'auteur de ce triste jeu,
12:01il n'y en a qu'un seul.
12:02C'est monsieur le président de la République.
12:05C'est le seul véritable responsable de la situation.
12:08Je veux bien qu'on fasse le procès de M. Brocquier,
12:10qu'on fasse le procès des Insoumis, de qui vous voulez.
12:14Il n'y a qu'un seul responsable de cette triste situation.
12:17C'est monsieur Macron.
12:19Moi, je suis légaliste.
12:20Moi, je suis légitimiste.
12:22Il est là.
12:23S'il veut rester, il restera.
12:25Encore qu'il y a quelques années, quand on l'interrogeait par pur scénario.
12:29Vous avez raison.
12:30Par pur scénario.
12:31On l'a passé plusieurs fois.
12:32Quand on l'interrogeait pour savoir qu'est-ce qui se passerait.
12:34Je sais que sa parole est fluctuante.
12:36Mais il disait, je partirais.
12:38Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
12:39Il n'y en a qu'un seul.
12:40Écoutons Marine Le Pen qui, elle, n'entrera pas au gouvernement.
12:44Nous n'avons pas été invités.
12:46En même temps, il n'est pas question pour nous de participer à un gouvernement.
12:49Donc, Emmanuel Macron a invité l'ensemble des partis
12:54qui pourraient potentiellement participer à un gouvernement.
12:57Il nous donne, en quelque sorte, la médaille de l'opposition.
13:04Je l'en remercie en ne nous invitant pas.
13:06Il y a une forme de mépris.
13:07Mais de ce mépris, moi, je fais mon miel.
13:10Vous voyez ?
13:11En ce sens que ça ne m'atteint pas.
13:14Je ne suis pas sûre que ça atteigne, d'ailleurs, nos électeurs.
13:17Ça ne démontre qu'une chose.
13:19C'est qu'Emmanuel Macron considère la démocratie à géométrie variable.
13:24Alors, je vous propose d'écouter Madame Pannot
13:26qui a réagi évidemment sur l'alliance possible entre le PS et les macronistes.
13:31Ecoutons ce qu'elle dit sur les socialistes.
13:35Évidemment, s'il participe à un gouvernement, je pense que oui, il y aura un problème.
13:39Nous ne savons pas encore quel premier ministre va être nommé,
13:42puis quel gouvernement va ensuite être nommé.
13:46Mais je vous le dis, puisqu'il n'y aura pas de manière assez certaine de vote de confiance,
13:51la motion de censure que nous déposerons au titre de l'article 49.2 de la Constitution,
13:57la motion de censure servira justement pour savoir qui soutient ce gouvernement
14:02et qui s'oppose à ce gouvernement.
14:04Et tous ceux qui ne voteront pas la motion de censure
14:06seront de fait des soutiens de ce gouvernement.
14:08Mais là, elle a raison.
14:10Ce qui fait que les républicains pourraient ne pas voter une motion de censure
14:12dans laquelle ils ne sont pas représentés,
14:14tout ça pour les intérêts de M. Retailleau, de M. Wauquiez.
14:17C'est lamentable.
14:19Si c'est ça le deal, c'est lamentable.
14:22Depuis le début, Laurent Wauquiez
14:26a une étrange attitude.
14:28Et Gilles William, certes, Emmanuel Macron,
14:31est le responsable principal avec la dissolution,
14:35mais on a le droit de dénoncer les comportements périphériques
14:39d'un certain nombre de responsables politiques,
14:42et notamment celui de Laurent Wauquiez.
14:44Depuis le début, même avec le gouvernement,
14:47Michel Barnier...
14:48Mais enfin, pas que Laurent Wauquiez, ils ont tous un agenda caché.
14:50Non, mais disons, il m'importe en quelque sorte.
14:53Ça veut dire encore que j'ai une tendance à me répéter,
14:56mais moi...
14:57Si vous dites la même chose qu'il y a deux minutes.
14:59Non, non, qu'il y a deux semaines, et qu'encore hier,
15:02je maintiens encore que je ne sois pas le premier contempteur
15:06du Rassemblement national,
15:08que je suis en deuil du gouvernement Barnier
15:11et du ministre Retailleau.
15:13Je n'ai pas l'impression qu'on aille vers le mieux, vous voyez ?
15:16Pas l'impression.
15:17Pour la France.
15:18Et peut-être pour le RN aussi, je ne sais pas.
15:20Mais en tous les cas.
15:21Il y a une forme de clarification.
15:22Je rappelle que c'est quelqu'un qui avait été employé par Emmanuel Macron.
15:24La clarification, elle est toute simple.
15:26J'échange très régulièrement avec des représentants du Bloc central,
15:28des ministres.
15:29Ils préféreront toujours la gauche,
15:32l'Europe Écologie Lévéan, le Parti Socialiste,
15:34voir la France Insoumise au Rassemblement national.
15:37Et d'ailleurs, ça a été assez peu commenté,
15:39mais dans les premières invitations qui ont été lancées par Emmanuel Macron,
15:42la France Insoumise a été invitée aux discussions.
15:44Ils n'ont pas souhaité y aller,
15:46mais ils ont été invités, pas le Rassemblement national.
15:48C'est pour ça que Marine Le Pen a choisi cette stratégie.
15:51Elle, Marine Le Pen, elle dit où on gagnera,
15:54où on ne gagnera pas,
15:55mais si on gagne, dit-elle,
15:57ce sera seul.
15:58Elle a compris qu'il n'y a pas d'alliance possible.
16:00Il y a un exemple qui donne raison à Marine Le Pen,
16:02c'est l'exemple de l'Italie,
16:03où un gouvernement avait été un regroupement,
16:05un gouvernement technique, emmené par Mario Draghi,
16:08avait été un regroupement de plusieurs formations politiques.
16:10Un seul parti n'avait pas participé, le parti de Giorgia Meloni.
16:13On connaît la suite.
16:14C'est à la fin de la guerre, vous savez vous,
16:17Vous avez un peu le nez sur le guidon.
16:19Il faut prendre un peu de hauteur, peut-être, dans une stratégie.
16:22Je pense que l'expédition des affaires courantes,
16:27avant une grande consultation,
16:29aurait pu faire que pendant un moment,
16:31qu'on s'occupe un peu de l'immigration,
16:33qu'on s'occupe un peu de l'insécurité,
16:35ne m'aurait pas déplu,
16:37avec à l'intérieur Rotaïou,
16:38avec derrière l'ERN,
16:39qui regarde comment ça se passe.
16:41Moi, je ne pense pas que ça aurait été cauchemard.
16:43Vous l'avez dit,
16:44et c'est une analyse qui peut s'entendre.
16:46Oui, je dois être stupide,
16:48mais je n'ai toujours pas compris, en fait.
16:50Arthur, vous n'avez pas compris quoi ?
16:52Je n'ai pas compris, parce que,
16:54même si le gouvernement Barnier est tombé
16:56à cause de ses questions avec Marine Le Pen,
16:58on voit bien, avec le centre de gravité,
17:00qu'on pouvait parfaitement recomposer
17:02un gouvernement autour de Bruno Rotaïou.
17:04Et donc, je ne comprends toujours pas
17:06pourquoi on est là à s'enliser.
17:08Mais parce que, je le répète,
17:10si vous faites un gouvernement avec Rotaïou,
17:12vous êtes sous la menace du ERN,
17:14si vous ne composez pas avec lui,
17:16et vous avez un président de la République
17:18dont ce n'est pas l'intérêt.
17:20C'est simple, quand même.
17:22Il y a un certain Gabriel Attal dans l'équation.
17:24C'est extrêmement simple.
17:26L'intérêt du président de la République,
17:28c'est d'aller pendant deux ans sans dissolution,
17:30sans 149-3.
17:32C'est vrai que j'ai tendance, plutôt,
17:34à penser à l'intérêt des Français,
17:36plutôt qu'à assumer M. Macron.
17:38Vous n'avez que des gens qui pensent à eux.
17:40Moi, je trouve ça minable.
17:42Je me permets de dire que c'est minable.
17:44Je ne suis pas sûre que les Français suivent d'ailleurs ce feuilleton.
17:46Oui, les Français, après,
17:48ils pourront jusqu'à un sondage,
17:50demain, qui va sortir.
17:52Ça sera déjà une première indication.
17:54Arthur Delaporte,
17:56qui est des PPS,
17:58qui répond à Mme Pannot.
18:02Peut-être que si Jean-Luc Mélenchon était plus constructif,
18:04on pèserait encore plus dans le rapport de force.
18:06Parce qu'aujourd'hui, cette intransigeance des Insoumis,
18:08qui nous conduit, finalement, à une forme d'impuissance,
18:10ou de spectateur des accords
18:12entre le RN et la droite,
18:14fait que nous ne sommes pas, aujourd'hui, assez, à mon sens,
18:16en mesure de pouvoir négocier.
18:18Mais aujourd'hui, heureusement que
18:20la plupart des partis de gauche sont dans l'idée
18:22qu'il faut arrêter avec
18:24une intransigeance absolue,
18:26parce que c'est ce qui nous conduit à l'impuissance.
18:28Mais ça ne veut pas, pour autant dire,
18:30que nous voulons gouverner avec les macronistes,
18:32ou que nous voulons vers la politique d'Emmanuel Macron.
18:34Le pivot de ça, c'est Laurent Wauquiez.
18:36Là, je lis les manégances de Laurent Wauquiez
18:38dans une carte blanche à la gauche.
18:40À partir du moment où Laurent Wauquiez dit
18:42qu'on ne s'opposera pas,
18:44c'est lui le pivot.
18:46Et comme il est président du groupe des Républicains,
18:48un opposant, ça s'oppose.
18:50À partir du moment où il refuse de s'opposer,
18:52c'est carte blanche. Et il le fait pour lui.
18:54C'est invraisemblable.
18:56– Mais ils le suivent ?
18:58– Les 47 députés, vous savez,
19:00ils ont peur.
19:02Ils n'ont pas la liberté de parole
19:04qu'il y a sur ce plateau.
19:06Ils ont la trouille.
19:08Alors, off, ils disent autre chose.
19:10– Mais en quoi cette stratégie les sécurise
19:12sur des législatives ?
19:14– Vous avez bien vu, quand Éric Ciotti est sorti,
19:16quand Éric Ciotti est sorti,
19:18il est sorti tout seul.
19:20Personne ne l'a suivi.
19:22Celui qui sort du lot, compliqué après.
19:24– Il n'aura pas été invité non plus, Éric Ciotti.
19:26– C'est vrai.
19:28– Il n'est pas rassemblement national.
19:30– Éric Ciotti était le premier.
19:32– Contaminé par le rassemblement national.
19:34– Éric Ciotti était le premier qui, à l'époque,
19:36parlait de Wauquiez comme candidat naturel.
19:38– Bien sûr.
19:40– Avec Wauquiez.
19:42– Il se trouve que M. Retailleau
19:44a fait une percée.
19:46– Absolument.
19:48– Les choses ont peut-être changé.
19:50Mais désespéré.
19:52– Et dans un contexte de porosité
19:54de l'électorat LR et de l'électorat RN.
19:56Donc l'électorat LR ce soir
19:58doit se demander…
20:00– Écoutez, la dernière fois,
20:02l'électorat LR avec Mme Pécresse,
20:04il a fait moins de 5%.
20:06De quoi on parle ?
20:08– Ils ont donné des couleurs avec Retailleau.
20:10– Évidemment, de quoi on parle ?
20:12Et ils vont remettre le plus mauvais.
20:14C'est à droite la plus bête du monde.
20:16Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
20:18Et puis à gauche, on pourra parler également de la gauche.
20:20Elle n'est pas mieux.
20:22Nous marquons une pause et nous revenons.
20:24– Là, vous allez loin.
20:26– Mais écoutez, on dit les choses.
20:28En fait, ce qui est bien dans ce plateau,
20:30c'est que nous avons dit
20:32ce que tout le monde dit.
20:34Tout le monde dit ça.
20:36Tout le monde dit qui va aller parler à Laurent Wauquiez ?
20:38– Il y a mon coeur.
20:40Emmanuel Macron.
20:42– Emmanuel Macron, c'est son intérêt.
20:44La pause, à tout de suite.
20:46– Je vous ai parlé d'un sondage
20:48qui va sortir demain.
20:50Bardella,
20:52d'ailleurs Attal,
20:54il est laminé dans le sondage.
20:56Jean-Luc Mélenchon perd
20:58fortement et c'est vrai que Marine Le Pen
21:00sort particulièrement haut
21:02sur un premier tour.
21:04– D'accord.
21:06– Ça valide sa stratégie.
21:08– Il faut être prudent là aussi.
21:10– Ça invaliderait la mienne.
21:12– Il faut toujours être prudent.
21:14– Il y en a quelques-uns
21:16qui approuvaient le fait
21:18qu'elle ait voté la motion.
21:20– Moi, je l'ai dit la semaine dernière,
21:22je pense qu'elle a gagné son bras de fer
21:24parce qu'elle avait plutôt intérêt politiquement.
21:26– Oui, je suis d'accord.
21:28– Maintenant, forcément,
21:30il y a toujours une marge d'erreur.
21:32Ceux qui réfléchissent
21:34et qui font parfois
21:36des scénarios, on s'aperçoit
21:38qu'ils se plantent une fois sur deux.
21:40La dissolution, c'est quand même
21:42une plantade extraordinaire.
21:44Vous n'avez pas dix sous pour ça.
21:46Donc il faut se méfier des beaux esprits parfois.
21:48– Il avait dix sous pour qu'elle gagne.
21:50– Exactement.
21:52– Il y a une différence secrète
21:54entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy.
21:56Nicolas Sarkozy est plutôt visiblement
21:58sur Sébastien Lecornu.
22:00Il est plutôt également
22:02sur l'idée d'un gouvernement
22:04forcément de droite
22:06et avec toutes les têtes d'affiches
22:08de la Macronie.
22:10– François Bayrou aussi.
22:12– Ça fait partie de l'équation en effet.
22:14– Entre François Bayrou
22:16et Nicolas Sarkozy,
22:18ça n'a pas été le grand amour.
22:20C'est le premier livre de Nicolas Sarkozy.
22:22Il en parlait, il citait des anecdotes
22:24avec Seguin notamment.
22:26Bon, il finit par détester Bayrou
22:28et il rapporte des anecdotes
22:30qui ne sont pas à la gloire effectivement
22:32de François Bayrou.
22:34– Nicolas Sarkozy, il veut notamment une chose,
22:36il veut beaucoup de choses je pense,
22:38c'est que son parti Les Républicains
22:40se morte bien. Il voit qu'une personnalité
22:42comme Bruno Retailleau, c'est plutôt bénéfique
22:44à son parti. Donc en effet, c'est plutôt intéressant
22:46pour lui d'avoir Sébastien Lecornu
22:48occuper des fonctions importantes et Bruno Retailleau
22:50continuer sur son élan.
22:52– Et puis l'idée c'est de faire rentrer
22:54tout le monde, toutes les têtes d'affiches
22:56et de la Macronie et de la droite.
22:58Bon, Gérald Darmanin, pourquoi pas ?
23:00D'avoir tout dans le gouvernement.
23:02En fait, de faire l'exact contraire
23:04de ce qu'avait fait Barnier.
23:06Bon, selon le principe que ceux qui sont
23:08à l'intérieur, ils sont moins enclins
23:10à mettre le feu dans la maison dans laquelle ils habitent
23:12qu'une maison dans laquelle…
23:14– C'est l'exact contraire
23:16de la Réunion en fait donc.
23:18– Oui, c'est l'alignement avec la Sarkozy depuis deux ans.
23:20– Oui, mais il est vrai que
23:22tu es moins enclin
23:24à mettre le feu
23:26dans la maison dans laquelle tu habites.
23:28Donc si tu prends toutes les têtes
23:30d'affiches de la Macronie
23:32et du LR…
23:34– Oui, mais ça marche aussi avec la gauche.
23:36Madame Tondelier semble avoir très envie d'aller…
23:38– Adèle Haenel, hier on en a beaucoup parlé
23:40et ça a divisé ce plateau et il y a eu beaucoup de
23:42réactions forcément
23:44aujourd'hui. L'accusation a requis
23:465 ans de prison dont 2 ans fermes aménagées
23:48sous bracelet électronique à l'encontre de Christophe Ruggia
23:50jugé pour des agressions
23:52sexuelles sur Adèle Haenel quand elle avait
23:5412 ans et 14 ans. D'ailleurs hier on aurait
23:56pu s'interroger où sont les parents
23:58lorsque Adèle Haenel va chez
24:00ce monsieur Ruggia qui a 36 ans, elle a 12 ans,
24:02où sont les parents ? C'est une bonne question.
24:04Aujourd'hui, alors que le cinéaste soutenait
24:06à la barre avoir tenté de la protéger lors de
24:08ses débuts dans le cinéma, Adèle Haenel s'est soudainement
24:10levée, tapant ses mains sur la table
24:12devant elle avant de lancer
24:14pardonnez-moi, mais ferme
24:16ta gueule ! Puis de quitter
24:18la salle d'audience.
24:20Alors je vous propose d'écouter les
24:22avocats d'Adèle Haenel
24:24mais on va d'abord écouter le
24:26compte-rendu de Célia Barotte.
24:28La procureure
24:30de la République de Paris a requis
24:32à l'encontre du réalisateur 5 ans
24:34d'emprisonnement dont 2 ans fermes
24:36aménagées sous la forme d'un bracelet
24:38électronique avec exécution provisoire.
24:40A cela s'ajoute une peine complémentaire
24:42d'interdiction de rentrer en contact
24:44avec Adèle Haenel et une obligation
24:46de l'indemniser. Alors les débats ont
24:48été marqués par une réaction
24:50de la jeune femme, agacée et
24:52en colère par les propos tenus par le
24:54prévenu à la barre. Elle s'est levée de sa place
24:56et elle a dit non mais ferme ta gueule !
24:58Puis très émue, elle a quitté la
25:00salle d'audience pour reprendre ses esprits.
25:02Cette réaction est une réponse aux propos
25:04de Christophe Ruggia
25:06qui a soutenu avoir tenté de protéger
25:08Adèle Haenel lors de ses débuts
25:10au cinéma, notamment en lui proposant
25:12d'utiliser un pseudo.
25:14Mais l'avocat d'Adèle Haenel souhaite qu'au-delà
25:16de cette séquence, on se souvienne de la
25:18constance des déclarations de sa cliente
25:20face à l'inconsistance
25:22des dénégations de Christophe Ruggia.
25:24Pour la partie civile, Christophe Ruggia
25:26réécrit l'histoire parce que la réalité
25:28est inconvenante. Mise en délibérée,
25:30la décision sera rendue le 3 février
25:32prochain.
25:34Je propose d'écouter peut-être un des avocats d'Adèle Haenel.
25:38L'infraction qu'on reproche à monsieur Ruggia
25:40est parfaitement caractérisée en tous ses éléments.
25:42Ses réquisitions,
25:44en plus d'être chirurgicales
25:46du point de vue de la caractérisation
25:48de l'infraction, répondent
25:50à la question de savoir si
25:52la justice ne peut plus passer
25:54une fois qu'un article a été écrit.
25:56Mais la réponse est si.
25:58La justice peut passer. Elle peut dire
26:00ce qu'elle a à dire et on peut l'avoir dit dans la presse
26:02et ça n'empêche pas la justice de faire son travail.
26:04Elle répond aussi à la question de savoir
26:06si la justice peut peut-être apporter
26:08un peu d'apaisement.
26:10J'ai entendu dans la parole de cette procureure
26:12qui a l'habitude de requérir devant
26:14les chambres pour mineurs qu'elle avait
26:16malheureusement souvent vu ces faits
26:18et qu'elle les prend à cœur et qu'elle a envie
26:20aussi qu'il soit dit pour tous les mineurs
26:22qui subissent des faits de ce type
26:24qu'ils peuvent parler.
26:26Je vous propose d'écouter l'avocat
26:28cette fois sur cet incident
26:30qu'il y a eu dans
26:32le tribunal.
26:34Ne retenez pas de cette audience
26:36uniquement son moment
26:38de colère lorsqu'elle s'est sentie
26:40salie sur
26:42l'origine
26:44de l'utilisation de son nom.
26:46Il faut comprendre
26:48la douleur immense
26:50d'Adèle Haenel qui a dénoncé des faits d'agression
26:52sexuelle qui ont eu duré pendant trois ans
26:54avec une emprise évidente
26:56et elle se sent salie.
26:58Évidemment que c'est un moment
27:00d'audience que vous rapportez les uns les autres
27:02mais retenez aussi
27:04la force de la démonstration
27:06du procureur
27:08de la procureure
27:10et les mots que nous avons choisis
27:12ce qui est le marqueur de cette audience
27:14ce sont des dénégations
27:16sans consistance
27:18enquistées de Christophe Ruggia
27:20qui n'arrivent pas à assumer
27:22la réalité de ce qu'il a fait
27:24pendant trois ans et demi
27:26sur cette jeune actrice de 12-13-14 ans.
27:28A chaque fois je vous le dis
27:30c'est très difficile d'avoir un avis
27:32sur un procès. D'abord on n'est pas présent
27:34et puis on n'était pas présent
27:36dans cette salle
27:38ou dans son appartement lorsqu'il recevait
27:40cette jeune fille.
27:42On rappelle simplement les mots
27:44qu'il a dit qui nous ont tant choqué
27:46hier. Monsieur Ruggia a dit
27:48une jeune fille de 12 ans
27:50une jeune fille d'enfant. Oui elle avait une sensualité
27:52débordante et d'ailleurs elle l'a toujours aujourd'hui.
27:54Ça c'est lui
27:56qui le dit. Et de la même manière
27:58je ne sais pas si vous êtes procureur
28:00et que vous avez à juger
28:02un homme de 35
28:04ou 40 ans qui reçoit une jeune fille de 12 ans
28:06vous lui dites
28:08mais pourquoi vous la recevez ?
28:10Alors Pascal
28:12je me souviens que c'est Mediapart
28:14qui a lancé cette affaire.
28:16D'abord
28:18évidemment il faut rappeler
28:20qu'au départ c'est une complicité
28:22professionnelle. Il est
28:24réalisateur, il fait venir
28:26cette jeune fille chez lui
28:28et apparemment
28:30d'après ce que
28:32j'ai cru comprendre pour lui
28:34apprendre la manière dont elle doit
28:36jouer son rôle
28:38selon elle
28:40il accomplit des gestes
28:42qui sont très indélicats
28:44qui sont des agressions sexuelles.
28:46Pour le reste je n'en sais rien
28:48mais ce qui est important
28:50dans cette affaire
28:52elle a été la première
28:54même d'une série
28:56qui continue d'exister.
28:58Pourquoi vous dites la première ?
29:00Il me semble que véritablement
29:02c'est avec les révélations
29:04de Mediapart sur
29:06Adèle Haenel
29:08et ce qu'elle dénonçait
29:10que le mouvement
29:12vraiment a pris une importance
29:14considérable.
29:16Alors la première chose
29:18c'est que cette phrase, je suis désolé
29:20et vous allez essayer de m'entendre jusqu'au bout
29:22je vais dire d'une
29:24même d'une petite fille
29:26une pré-adoue
29:28elle avait une sensualité débordante
29:30la littérature est pleine de gens
29:32qui admirent cette sensualité
29:34le problème c'est qu'est-ce qu'on en fait ?
29:36Et elle encore aujourd'hui ne me semble pas encore être une insulte.
29:38Je n'étais pas au procès
29:40je ne connais pas le dossier
29:42je suis bien désolé pour Adèle Haenel
29:44qu'elle ait souffert
29:46Vous trouvez que c'est bien qu'un homme de 40 ans
29:48dise ça d'une fille de 12 ans ?
29:50Je vais vous répondre
29:52je ne suis pas là
29:54je ne suis pas là
29:56je ne suis pas là
29:58alors je vais vous répondre deux choses
30:00un je ne suis pas là pour être un arbitre des élégances morales
30:02non mais moi je ne veux pas
30:04attendez laissez moi donner ma réponse
30:06j'ai compris la vôtre
30:08je ne suis pas là pour être un arbitre des élégances morales
30:10ni pour dire, et surtout
30:12l'être humain
30:14si vous voulez, les paroles d'un être humain ne peuvent pas
30:16simplement dire c'est moral ou c'est pas moral
30:18je trouve que c'est, c'est comme ça
30:20il a dit cela, on peut en être hyper choqué
30:22moi ça ne me semble pas encore
30:24cette phrase ne me semble pas pendable
30:26je ne parle pas du reste
30:28mais j'ajoute juste pour terminer
30:30que Adèle Haenel n'est pas aujourd'hui
30:325 ans ou 6 ans après ses révélations
30:34simplement
30:36une victime présumée
30:38dans son procès, une plaignante
30:40elle est aussi, parce qu'elle a voulu, une sorte de symbole
30:42et pour moi elle est le symbole
30:44d'un mouvement extrêmement dangereux
30:46c'est Adèle Haenel
30:48qui a commencé à
30:50vraiment, mais tomber sur
30:52Polanski d'une façon absolument dégoûtante
30:54qui va partout
30:56non mais c'est autre chose
30:58c'est la même
31:00je vous ai dit, elle n'est pas que cela
31:02vous êtes bizarre, je vous assure
31:04je termine, une phrase
31:06une phrase, c'est juste
31:08quand il y a 1000 clous
31:101000 marteaux qui tapent sur le même clou
31:12moi je me sens très mal à l'aise
31:14je précise
31:16en tant que besoin
31:18que je parle en tant qu'avocat
31:20donc en tant qu'avocat
31:22j'aurais bien aimé d'ailleurs
31:24avoir le point de vue de l'avocat
31:26de monsieur
31:28parce que comme je ne connais pas le dossier
31:30on entend les avocats de la partie civile
31:32on a compris ce qu'avait dit Parquet
31:34je crois qu'il ne s'est pas exprimé
31:36ça arrive
31:38les interviews
31:40il donne des interviews les avocats
31:42je vais dire simplement une chose
31:44moi je ne crois et je ne veux croire
31:46qu'à la preuve
31:48j'ai eu une affaire d'ailleurs
31:50assez similaire
31:52où j'ai eu la relax
31:54et je peux vous dire, on n'est pas obligé de me croire
31:56que je sais
31:58que la personne n'avait rien à se reprocher
32:00c'est important la preuve
32:02ensuite vous, vous faites une fixation
32:04mais vous faites une fixation totale
32:06sur la déclaration du type
32:08mais je m'en fous de la déclaration du type
32:10c'est peut-être parfaitement un sale type
32:12il y a des sales types qui sont naissants
32:14il y a des garçons extrêmement
32:16sympathiques qui sont coupables
32:18on s'en fout
32:20et comme l'a très bien dit Elisabeth
32:22il y a quelque chose moi, alors sur le coup
32:24que je n'ai pas digéré
32:26parce que vous faites une fixation
32:28sur la phrase en question
32:30vous en avez parlé hier, vous en parlez aujourd'hui
32:32on dirait qu'il doit être condamné
32:34il doit être condamné à 5 ans
32:36pour cette formule
32:38pour cette formule dont je me fous
32:40je me permets de vous dire
32:42je fais une fixation comme vous dites
32:44sur quelqu'un qui reçoit chez lui une fille de 12 ans
32:46je ne suis pas prêt d'avoir digéré
32:48je ne suis pas prêt, c'est vrai que
32:50la cérémonie des Césars
32:52je ne suis pas prêt d'avoir digéré
32:54la manière dont Adèle Haenel
32:56a traité
32:58Polanski, il ne fallait pas
33:00voir le merveilleux film
33:02qu'il avait fait
33:04le merveilleux film qu'il avait fait sur Dreyfus
33:06il n'a pas eu la question de le voir
33:08il est quand même né dans le ghetto de Varsovie
33:10il a connu quelques déboires dans sa vie
33:12par contre Ladzli
33:14qui a été condamné dans une affaire aussi d'honneur
33:16autour des femmes
33:18lui par contre il a été reçu avec tous les honneurs
33:20cette manière de traiter les uns et les autres
33:22pour moi c'est insupportable
33:24je mélange moins que
33:26de faire le procès d'une phrase
33:28mais vous savez que
33:30tous les médias doivent aujourd'hui
33:32passer devant la commission Haenel
33:34j'ai un désaccord avec vous
33:36j'essaie de vous écouter
33:38pour essayer de travailler d'altérité
33:40voir ce qui m'échappe
33:42pour essayer d'accéder à votre raisonnement
33:44mais en fait je bloque
33:46je ne peux pas accéder à votre raisonnement
33:48je mets de côté la personnalité d'Adèle Haenel
33:50je mets de côté le travail
33:52que peut être celui d'un avocat
33:54dans un procès
33:5612 ans t'es une enfant
33:58et donc
34:00pour moi une enfant de 12 ans
34:02c'est pas une ado de 16
34:04mais évidemment
34:06une enfant de 12 ans
34:08on ne peut pas
34:10pour moi la regarder
34:12en pensant, en ressentant
34:14qu'elle a une sensualité débordante
34:16la personne
34:18qui a ça dans le cerveau
34:20il y a quelque chose qui pour moi est
34:22que je ne comprends pas
34:24qui relève
34:26d'un continent
34:28que je n'arrive pas à y accéder
34:30c'est quelque chose qui m'horrifie
34:32parce qu'on a tous des petits-enfants ou des enfants
34:34une enfant de 12 ans
34:36n'a pas de sensualité débordante
34:38c'est une enfant
34:40c'est une enfant
34:42c'est le seul truc
34:44où je bloque
34:46je peux vous dire
34:48par pure hypothèse intellectuelle
34:50à supposer même que vous soyez
34:52extrêmement choqué par cette phrase
34:54on ne lui fait pas le procès pour cette phrase
34:56on ne lui fait même pas le procès pour avoir
34:58amené une môme chez lui
35:00on lui fait le procès pour savoir s'il y a eu des attouchements
35:02vous êtes plus
35:04intelligent que tout le monde parce que je ne sache pas
35:06qu'il y a eu des preuves
35:08moi je vais vous dire quelque chose
35:10s'il y a des preuves
35:12alors non
35:14condamnez
35:16condamnez les gens
35:18condamnez les gens
35:20condamnez les gens sans preuves
35:22condamnez les gens sans preuves
35:24j'ai eu cette affaire là
35:26mais ça n'est pas le problème
35:28vous avez dit vous même
35:30dans votre propos il y a quelques secondes
35:32que vous étiez sensible
35:34à l'administration de la preuve
35:36alors pourquoi prenez-vous immédiatement
35:38le parti de celui
35:40qui est accusé
35:42je vous dis simplement
35:44j'ai commencé par dire
35:46que je ne connaissais pas le dossier
35:48mais que s'il n'y a pas de preuves
35:50contre lui, il ne doit pas être condamné
35:52mais c'est une évidence
35:54c'est une évidence
35:56c'est des évidences que j'ai du mal à faire entendre
35:58à monsieur Tartigol
36:00la question qu'a posée Olivier est intéressante
36:02c'est à dire
36:04moi je peux considérer que c'est tout à fait condamnable
36:06mais on ne peut pas condamner le désir
36:08le désir n'est pas condamnable en justice
36:10non Pascal
36:12ça s'appelle de la perversité
36:14excusez-moi
36:16la perversité ne passe pas à l'acte
36:18mais si vous ne passez pas à l'acte
36:20il se trouve que manifestement
36:22c'est le témoignage de Kevin qui dit qu'il a passé
36:24William, ça ne t'embête pas
36:26ça ne t'embête pas
36:28c'est la partie civile
36:30c'est pas un témoignage
36:32si on se base sur les témoignages
36:34mais écoutez
36:36pardon c'est important
36:38je termine juste
36:40vous vous doutez bien
36:42c'est réciproque
36:44une jeune fille de 12 ans
36:46ne se rend pas compte
36:48de ce qui se passe
36:50elle ne se rend pas compte
36:52elle va revisiter
36:545 ans, 6 ans, 7 ans
36:568 ans après ce que lui a fait
36:58cette personne
37:00donc évidemment il n'y a pas de preuve
37:02il y a une affaire
37:04où l'homme a été condamné
37:06sur les accusations d'une jeune fille
37:08il est resté 5 ans en prison
37:10en France
37:12au bout de 5 ans
37:14elle a reconnu qu'il n'y avait rien
37:16il a fait 5 ans pour rien
37:18ça me fait peur
37:20dans tous les procès
37:22surtout pour ces affaires là
37:24les juges apprécient un certain nombre de choses
37:26parce qu'il y a rarement une preuve absolue
37:28et par ailleurs
37:30on peut considérer que ce n'est pas bien moralement
37:32ce que j'essaie de vous dire
37:34c'est qu'entre le désir, le fantasme
37:36et le passage à l'acte
37:38si un homme dit qu'une jeune fille de 12 ans
37:40lui inspire du désir
37:42ça ne me paraît pas criminel
37:44mais non
37:46ce qui est criminel, c'est le passage à l'acte
37:48ce qui devient un peu préoccupant
37:50je pense qu'il doit aller vraiment se faire soigner
37:52il y en a beaucoup
37:54peut-être pas aller en prison
37:56c'est autre chose
37:58on ne parle que de ça
38:00la phrase qu'il aurait dite
38:02elle est importante
38:04parce qu'elle peut donner
38:06de la plausibilité
38:08à ce qu'on lui reproche
38:10pas la moindre
38:12on n'est pas d'accord
38:14mais si
38:16c'est vrai que
38:18ce qui est intéressant
38:20c'est que
38:22dans ce système
38:24il n'y a jamais une condamnation
38:26le passage à l'acte
38:28c'est parce que j'ai dit qu'on est condamné avec un faisceau
38:30on n'a pas de preuves sur ces sujets-là
38:32parce qu'à un moment donné
38:34le 3 février
38:36le tribunal aura statué
38:38et aura choisi entre la version
38:40les dénégations de Christophe Ruggia
38:42et les accusations d'Adèle Hénin
38:44et sur quelles preuves ?
38:46mais
38:48vous savez parfaitement
38:50que dans ces affaires-là
38:52la plupart du temps la contradiction
38:54porte sur les propos
38:56il n'y a pas toujours une preuve
38:58physique, tangible
39:00et là il y aura à choisir
39:02à faire un arbitrage
39:04Les poursuites pour viol aggravé à l'encontre des rugbymans
39:06Oscar Gégou et Hugo Auradou
39:08ont été abandonnées aujourd'hui
39:10Léonora Arenas a rendu son délibéré
39:12de non-lieu
39:14elle a précisé que l'acte enquêté
39:16ne constitue pas un délit
39:18donc qu'il n'y avait pas eu de viol
39:20Auradou et Gégou, 21 ans
39:22étaient poursuivis pour viol aggravé
39:24car commis en réunion
39:26dans la nuit du 6 au 7 juillet
39:28dans un hôtel de Mendoza où le 15 de France
39:30venait contre l'Argentine
39:32les deux jours affirment depuis le début
39:34que les relations sexuelles avec la plaignante
39:36une Argentine de 39 ans
39:38ont été démenties
39:40mais là ce qui est un scandale
39:42c'est la manière
39:44dont ça a été traité
39:46il y a eu un complément d'enquête
39:48c'est le même phénomène
39:50de horde
39:52que dénonce Elisabeth
39:54j'ai peur de ça
39:56vous avez sur France 2
39:58je crois que c'est Mme Lusset
40:00spécial pour accuser ces jeunes gens
40:02en donnant uniquement la parole à cette jeune femme
40:04vous avez le journal L'Equipe
40:06qui au départ était quand même
40:08extrêmement virulent pour le moins
40:10sur cette affaire
40:12comme il l'avait d'ailleurs été sur l'affaire
40:14Christophe Galtier
40:16et comme il l'est parfois sur l'affaire
40:18également
40:20du 15 de France
40:24et de l'affaire
40:26qui avait concerné
40:28le président
40:30l'ancien président
40:32Bernard Laporte
40:34parce qu'aujourd'hui
40:36l'équipe se prend parfois pour des journalistes
40:38et nous sommes d'accord
40:40effectivement c'est le contraire
40:42là c'est le contraire
40:44il faut être prudent
40:46la justice
40:48a fait son travail
40:50en l'espèce
40:52les deux joueurs affirment depuis le début que les relations sexuelles
40:54avec la plaignante d'une Argentine de 39 ans
40:56il y avait un autre parquet argentin
40:58ça aurait pu se tourner autrement
41:00ça joue monsieur le procureur
41:02on a eu la chance
41:04de tomber sur un parquet argentin
41:06qui regardait les choses
41:08il y avait des preuves
41:10il y avait des caméras
41:12il y avait des preuves
41:14il y avait des caméras
41:16à l'intérieur de la chambre
41:18pas à l'intérieur de la chambre
41:20mais par exemple quand la jeune femme sort
41:22moi j'ai vu les images
41:24quand elle sort de la chambre
41:26et qu'elle est à priori
41:28en guillerette
41:30et que ses déclarations vont contre cela
41:32disant qu'elle était choquée
41:34qu'elle était sortie en difficulté
41:36elle est confrontée à la réalité
41:38quand il n'y a pas de caméra on condamne
41:40personne n'a dit ça
41:42franchement
41:44vous n'arrangez pas votre sort
41:46si vous me permettez
41:48qu'est-ce que vous appelez mon sort ?
41:50on a le sentiment
41:52je suis un avocat
41:54qui craint beaucoup
41:56les condamnations d'innocents
41:58sans preuves
42:00moi je peux vous dire que s'il y avait des preuves
42:02contre monsieur je réclamerais plus que 5 ans
42:04c'est la différence
42:06mais je veux qu'il y ait des preuves
42:08mais il n'y en aura pas
42:10alors dans le doute on ne condamne pas
42:12on ne condamne jamais
42:14puisque de fait il ne peut pas y avoir
42:16de preuves
42:22là il y a des preuves
42:24en espèce pour
42:26les deux rythmes humains
42:28il y a des preuves qui n'ont rien fait
42:30là c'est le contraire
42:32pardonnez-moi
42:34là il y a des preuves qui n'ont rien fait
42:36il y a des preuves quand elles sortent
42:38à l'intérieur de la chambre
42:40il n'y a pas de preuves
42:42ils n'ont pas filmé ce qui s'est passé
42:44tous les éléments objectifs du dossier
42:46ont justement été pris en compte par les procureurs
42:48pardonnez-moi ça c'est Antoine Veil qui le dit
42:50c'est l'avocat
42:52ne contredisez pas
42:54ne contredisez pas vos coupables
42:56ça ne me gênerait pas
42:58sur l'affaire Auradou
43:00vous m'avez rassuré
43:02pour la condamnation des coupables
43:04vous l'avez dit
43:06et dans ces cas-là j'ai tendance
43:08à être même un peu plus sévère que les autres
43:10ah non
43:12mais vous n'avez jamais défendu de coupable ?
43:14oui bien sûr
43:16mais quand les gens sont coupables
43:18j'essaye de trouver des circonstances
43:20vous savez quoi ? c'est rare que je mente
43:22je suis avocat mais c'est rare que je mente
43:24ah ça je veux bien le croire
43:26non mais vraiment
43:28ça ne paye pas le mensonge
43:30je ne vais pas dire
43:32tout ce que je sais mais je ne ment pas
43:34je vous assure que c'est vrai
43:36écoutez c'est une bonne chose
43:38je ne suis pas sûr mais c'est comme ça
43:40tes clients non plus ?
43:42les clients ont le droit de mentir aussi
43:44ce n'est pas un problème
43:46mais je trouve que le mensonge
43:48ne paye pas
43:50c'est mon avis
43:52bon est-ce que vous voulez
43:54que je vous parle
43:56de ce qui se passe à Annecy
43:58parce que c'est assez intéressant ce qui se passe à Annecy
44:00parce que effectivement
44:02peu de gens en parlent
44:04dans cette belle ville ?
44:06figurez-vous que le maire d'Annecy
44:08qui est un maire écolo
44:10écologiste
44:12et bien la ville d'Annecy cesse son soutien
44:14à la coupe du monde de Biathlon au Grand Bornand
44:16après avoir décidé de ne plus accueillir
44:18les tourcades nordiques festivals sur son territoire
44:20alors que c'était un succès formidable
44:22le maire d'Annecy a annoncé samedi qu'il ne soutient
44:24plus la coupe du monde de Biathlon
44:26et pourquoi ? uniquement pour des raisons écologiques
44:28je vous propose de voir le sujet d'Augustin Donadieu
44:30ben oui c'est bête
44:32comme le Tour de France à Lyon
44:34c'est pareil c'est comme le Tour de France c'est bête
44:36quand il y a un écologiste qui
44:38retrouve la raison à Bordeaux
44:40les autres la perdent
44:42je trouve que c'est très intéressant
44:45la coupe du monde de Biathlon au Grand Bornand
44:47le maire écologiste d'Annecy
44:49ne veut plus en entendre parler
44:51alors que la 3ème manche de la coupe du monde
44:53prévue fin décembre au Grand Bornand
44:55a pu compter sur le soutien de la ville d'Annecy
44:57son maire a annoncé son désengagement
44:59des épreuves pour la période
45:012026-2030
45:03on voit bien que le maire a décidé de tout détruire
45:05détruire ce qui marchait encore
45:07plutôt bien dans notre ville
45:09sous couvert de ce dogmatisme anti-ski
45:11anti-montagne ou anti-économie
45:13d'arrêter ce très beau partenariat
45:15qui était fédérant et qui apportait des moments de joie
45:17ce renoncement
45:19qui privera la discipline et la compétition
45:21d'un financement de 100 000 euros n'est pas le seul
45:23quelques jours plus tôt
45:25la municipalité d'Annecy avait annoncé
45:27mettre un terme au Martin Fourcade Nordic Festival
45:29et ce en dépit
45:31d'un engouement sans conteste
45:3340 000 personnes s'y étaient déplacées en un week-end
45:35ces décisions envoient
45:37un mauvais signal à quelques années des Jeux Olympiques
45:39d'hiver selon l'opposition
45:41à Annecy on ne pourra plus faire grand chose
45:43on espère que malgré tout le Grand Bornand
45:45fera le choix de poursuivre cette candidature
45:47et de représenter les couleurs de la France
45:49et d'accueillir un si bel événement
45:51sollicité, la mairie d'Annecy
45:53n'a pas souhaité réagir
45:55les épreuves de biathlon se tiendront bien
45:57du 19 au 22 décembre prochain
45:59sous des chutes de neige naturelles
46:01le maire d'Annecy s'appelle
46:03François Storg, c'est ce qui s'est passé également
46:05le départ du Tour de France à Rennes
46:07c'est la même chose
46:09et il a dit François Storg
46:11à propos de la question du climat
46:13dans les stations de Moyenne-Montagne
46:15tout le monde est d'accord sur le fait qu'on ne peut plus faire
46:17comme avant
46:19vous savez que Annecy c'est une des villes
46:21où on paye le plus l'ISF en France
46:23c'est une ville assez bourgeoise
46:25l'immobilier est très très cher
46:27et c'est quand même incroyable qu'il y ait un maire EELV
46:29c'est vraiment la gauche la plus bourgeoise
46:31du monde
46:33et dans les environs il y a de l'argent
46:35on ne sait pas le sujet
46:37on ne sait pas le sujet
46:39qu'il y ait de l'argent à Annecy
46:41je veux bien que
46:43vous êtes en train de prendre le thé
46:45c'est pas le sujet
46:47il faut comprendre
46:49je vous rappelle que nous sommes retransmis à la télévision
46:51ce que j'attends de vous
46:53c'est une analyse politique
46:55plus que de savoir s'il y a de l'argent
46:57ce qui m'intéresse
46:59c'est de savoir quels sont les projets
47:01sportifs et culturels des maires de gauche
47:03parce qu'ils s'opposent
47:05dans les villes de France
47:07certainement non
47:09dans les villes
47:11certains
47:13un concours de pétanque
47:15où il y aurait le moins de monde possible
47:17pour ne pas faire de bruit
47:19je vous rassure qu'il peut y avoir
47:21des municipalités
47:23des politiques d'éducation populaire
47:25elle a fermé un club de pétanque historique
47:27même la pétanque n'a pas grâce aux yeux de Sarah Delagauche
47:29écoutez
47:31je voulais terminer
47:33Eddy Mitchell a annoncé son retour sur scène
47:35il y a 65 ans
47:37il aura 65 ans en 2020
47:39et c'est la tournée des 75 ans
47:41et Eddy Mitchell va repartir aussi en concert
47:43vous êtes sûr de ça ?
47:45Eddy Mitchell il avait annoncé
47:47qu'il ne montrait plus jamais sur scène
47:49je ne l'ai pas vu aujourd'hui
47:51je l'ai vu aujourd'hui en info
47:53méfiez-vous de ce que le journal reconte
47:55Eddy Mitchell il avait dit
47:57il y a 10 ans
47:59il a programmé
48:01pour 2025
48:033-4 concerts dans les francopholis
48:05écoutez tant mieux
48:07tant mieux
48:09comment dire
48:11Florent Pagny
48:13vous pourrez effectivement
48:15il commencera à Nancy
48:17le 4 février 2026
48:19beaucoup de zéniths à Rouen, Genève, Bordeaux, Lyon
48:21je ne sais pas si on a
48:23une musique de Florent Pagny
48:25mais il est formidable
48:27vraiment les musiques de Florent Pagny
48:29écrite notamment par Obispo
48:31c'est extraordinaire
48:33c'est un mélodiste formidable
48:35et une voix formidable
48:37il va bien même
48:39Eddy Mitchell annonce une série de concerts
48:41cet été, un concert en 2025
48:4321 juin à Nancy
48:4524 juin printemps de Perrouges
48:47à Nîmes
48:49tant mieux
48:51on va terminer par les fénérals d'un grand comédien
48:53qui s'est éteint à son domicile de la ville
48:55de Vrel, 1er décembre dernier
48:57qui s'est déroulé ce matin à l'église Saint-Roch
48:59l'église Saint-Roch dans Paris
49:01c'est là où sont les artistes
49:03il y a la Madeleine aussi
49:05vous reconnaissez André Dussolier
49:07vous reconnaissez Ludmilla Miquel
49:09qui est derrière
49:11qui est la mère de Marina Hans
49:13Jacques Weber
49:15Jean-Michel Ribe
49:17Eric Cantona était là également
49:19Eric Cantona
49:21présent
49:23monsieur, non pas Gabriel Attal
49:25mais Yvan Attal
49:27je préfère Gabriel à Yvan
49:29aujourd'hui
49:31moi aussi
49:33je préfère Yvan à Gabriel
49:35c'est dit
49:37je trouve qu'il est meilleur
49:39il n'y a pas en football
49:41bon
49:43monsieur
49:45monsieur Pasquet
49:47qui a des difficultés en football
49:49il a tenté le golf
49:51qu'est-ce qui se passe ?
49:53parce que mon téléphone faisait du bruit tout seul
49:55alors j'ai voulu l'éteindre, je suis désolé
49:57vous pouvez
49:59comment allez-vous ?
50:01ça va et vous ?
50:03on va se retrouver dans quelques instants pour 100% Politique
50:05comme tous les soirs, une actualité riche
50:07la réunion au sommet
50:09c'est laborieux
50:11cette affaire de gouvernement
50:13le Premier Ministre ne sera pas connu avant les prochaines 48h
50:15c'est ce qu'on nous promet
50:17mais vu l'état des forces en présence et les discussions du jour
50:19on se demande même comment en 48h
50:21on va en débattre avec tous nos invités
50:23dans un instant vous avez évoqué
50:25j'imagine l'affaire d'Orsay
50:27cet agent municipal qui a été laissé pour mort par 3 individus
50:29qui sont en garde à vue
50:31et bien malheureusement
50:33cette affaire qui met en avant
50:35cette question des OQTF
50:37puisque parmi les 3 personnes
50:39interpellées, 2 Libyens, 1 Tunisien
50:41l'un était sous le coup de multiples OQTF
50:43évidemment
50:45que ça suffit d'entendre
50:47cette actualité criminelle
50:49qui rime avec ces OQTF
50:51trop régulièrement
50:53on va évidemment se poser la question
50:55est-ce qu'il faut s'inquiéter du retour des djihadistes français
50:57après le renversement de Bachar el-Assad en Syrie
50:59c'est une question là encore
51:01qui est primordiale et qui soulève beaucoup de spécialistes
51:03donc on va se la poser
51:05la question essentielle
51:07comme je savais que vous en parliez
51:09on en a moins parlé dans cette émission
51:11mais ce que vous avez dit est essentiel
51:13c'est-à-dire qu'Orsay, personne n'en parle
51:15personne
51:173 personnes qui sont sous OQTF
51:19non, non
51:212 Libyens, 1 Tunisien
51:23dont l'un des 2 Libyens est sous multiples OQTF
51:25et personne n'en parle
51:27parce que les médias mainstream ne veulent pas
51:29parler de cette réalité
51:31heureusement que nous sommes là
51:33on témoigne de la réalité
51:35c'est aussi simple que ça
51:37Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Philippe était à la vision
51:39Grégory Possidalo était au son, merci à Benjamin Nau
51:41à Robin Piette, Clara Bouvier-Denau
51:43était avec nous, Félix Perrault là aussi
51:45toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr
51:47bravo cher Julien
51:49et bravo Tiger
51:51je vous laisse
51:53je vous laisse la parole
51:55à demain matin