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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, Véronique Jacquet, Louis Dragnel, Paul Melun, Georges Fenech et Yoann Ouzaï sont avec nous ce soir.
00:06Vous le savez, la Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy dans l'affaire des écoutes,
00:12rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence.
00:18Je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit, a dit le président de la République, l'ancien président de la République,
00:27et sur Facebook, sur Twitter également, Nicolas Sarkozy a communiqué, j'assumerai mes responsabilités, ferai face à toutes ces conséquences,
00:35je ne suis pas décidé à accepter l'injustice profonde qui m'est faite, mes droits de justice siables ont été bafoués,
00:40les recours que je forme devant la CDH pourront conduire ou pourra conduire, hélas, à faire condamner la France,
00:46parce qu'on rappelle qu'il a été condamné par quelque chose qui a priori n'existe pas, c'est-à-dire une communication d'ordre privé avec son avocat.
00:56Et c'est sur la base de cette communication avec son avocat qu'il a été condamné, et a priori la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme n'admet pas cela.
01:06Cela aurait pu être évité si j'avais bénéficié d'une analyse juridique sereine, je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit,
01:13ma détermination est totale sur ce dossier comme sur les autres, la vérité finira par triompher, à ce moment-là, chacun aura à rendre compte devant les Français.
01:21C'est une histoire assez compliquée, qu'on peut peut-être rappeler extrêmement brièvement, et qui fait qu'aujourd'hui le président de la République, Nicolas Sarkozy, aura un bracelet électronique ces prochains jours.
01:35Tout commence, on est à la fin de l'année 2013, début de l'année 2014, Nicolas Sarkozy vient d'être blanchi par la justice dans l'affaire Bettencourt, donc il bénéficie d'un non-lieu, c'est terminé, il n'est pas coupable.
01:46Et à ce moment-là, il cherche à récupérer ses agendas de président de la République, qui avaient été saisis par la justice à l'occasion justement du procès de l'affaire Bettencourt.
01:55Et donc il essaye de récupérer ses agendas, et parallèlement à cela, donc il discute avec son avocat, Nicolas Sarkozy pense qu'il est encore sur écoute, et donc pour pouvoir dialoguer et bénéficier du secret,
02:11qui normalement bénéficie à tout le monde, de manière légale, entre un client et son avocat, il est obligé de prendre un téléphone au nom de Paul Bismuth, pour se dire, au moins avec mon avocat, les conversations d'aujourd'hui.
02:22– Qui est Thierry Herzog.
02:23– Qui est, voilà, exactement, son avocat Thierry Herzog. Et à ce moment-là, la justice met en place, déploie des moyens incroyables, alors c'est pas très connu du grand public,
02:33mais les services de police utilisent ce qu'on appelle un IMSI catcher, c'est une grosse valise qui sert à aspirer toutes les communications téléphoniques qu'il y a dans un périmètre donné,
02:44pour pouvoir isoler un certain nombre de numéros, et pour les mettre ensuite sur écoute. Un IMSI catcher, à l'époque, ça coûte entre 150 000 et 200 000 euros,
02:52la DGSI disposait de 3 à 4 IMSI catchers, tellement ça coûtait cher, et ça servait exclusivement à des affaires, soit de grand banditisme ou de terrorisme.
03:01Donc c'est des moyens extrêmement lourds qui ont été déployés contre Nicolas Sarkozy, et donc, à la défaveur de cette histoire, avec juste des conversations que Nicolas Sarkozy voulait avoir avec son avocat,
03:15la justice a déclenché ce qu'on appelle une incidente, et donc a dit, d'après les informations qu'on a interceptées, Nicolas Sarkozy aurait cherché à influencer une décision de justice,
03:26alors qu'il souhaitait simplement récupérer ses agendas présidentiels, et par ailleurs, la personne dont la justice pense que Nicolas Sarkozy a cherché à influencer, Nicolas Sarkozy ne l'a jamais vue, n'a jamais échangé avec lui.
03:38– C'est M. Aziber, qui était au magistrat à la cour de cassation, afin qu'il transmette des informations étant d'influence sur un recours qui était formé dans l'affaire Bettencourt.
03:46– Et tout ça a été prouvé, ce qui est terrible, c'est que ça a été prouvé, et en dépit de tout ça, la justice a décidé de condamner injustement Nicolas Sarkozy.
03:54Donc c'était une affaire dérisoire, j'ai réutilisé l'affaire de corne-cul, où on a mis des moyens considérables, simplement les conséquences ne le sont pas,
04:01parce que vous avez un ancien président de la République aujourd'hui qui est condamné, qui est condamné également à une peine d'inégibilité, ce qui est un vrai souci,
04:07parce que son nom revenait ces derniers temps pour une possibilité de recours dans une France qui est en difficulté, donc c'est une justice, comme pour l'affaire Marine Le Pen d'ailleurs.
04:16– Ça veut dire aussi Pascal, on va lui retirer sa Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy, ça c'est quelque chose de choquant aussi,
04:22c'est un peu comme s'il était frappé d'indignité nationale, alors qu'il a quand même servi la France,
04:26il a occupé les plus hautes responsabilités pendant 5 ans, on va pour cette raison-là lui retirer la Légion d'honneur.
04:30– Alors Georges Fedec, votre analyse judiciaire de ce dossier, et je rappelle que vous êtes un ancien magistrat.
04:36– Oui, je connais ce dossier, je le connais ce dossier, mais franchement, vous croyez que ça méritait une condamnation pareille ?
04:43Le fait pour Nicolas Sarkozy d'avoir tenté de savoir quand la décision serait rendue pour ses agendas présidentiels,
04:53qui devaient lui être rendus, alors ils lui ont été rendus par la suite, et il a fait l'objet d'un non-lieu devant l'affaire Bettencourt.
04:59– Non mais ce n'est pas condamnable, ce qu'il a fait n'est pas condamnable.
05:03– Gilbert Aziber, qui était avocat général à la Coupe Cassation, a peut-être essayé de savoir effectivement quand cette décision serait rendue,
05:09mais on n'influence pas des juges. – Ça n'a même pas été prouvé ça.
05:12– Et donc on a retenu un pacte de corruption.
05:14– Mais ce qui est important de dire, c'est que ce que fait Nicolas Sarkozy n'est pas condamnable.
05:19– Mais ils ont estimé qu'il y avait un pacte de corruption parce qu'il y a de la fanfaronnade entre Thierry Herzog, l'avocat,
05:26et Gilbert Aziber qui a dû lui dire, voilà le président va voir pour ton poste à Monaco,
05:31mais le président n'a rien fait du tout auprès du prince, il n'a même pas évoqué son dossier,
05:36donc voilà, oui mais c'est l'intention qui comptait.
05:39– Oh là là, il va falloir s'accrocher aux manches, bon admettons, mais un an de bracelet électronique
05:45pour un ancien président de la République, à son âge en plus, je veux dire, c'est vraiment…
05:49– C'est une honte. – Je le ressens cruellement pour lui.
05:52– Il n'y a pas un euro d'enrichissement personnel, enfin il n'y a rien, pas de délit.
05:55– Et les Français se feront leur opinion maintenant pour la Cour européenne des droits de l'homme,
06:00la décision elle est définitive, elle est applicable immédiatement, donc peut-être qu'il n'y en a qu'une.
06:05– Alors je voyais, Elisabeth Lévy, c'est assez intéressant ce qu'a écrit Elisabeth Lévy,
06:10des juges décident qu'un ancien président de la République va passer un an sous bracelet électronique,
06:14vu le nombre de délinquants violents qui sortent libres de nos tribunaux,
06:17on se dit qu'il a dû faire un truc grave, c'est du lourd en effet,
06:19dans une conversation avec son avocat dont l'écoute était déjà scandaleuse,
06:22et ça il faut quand même le rappeler, Nicolas Sarkozy aurait envisagé
06:26de donner un coup de pouce contre des informations, un crime abominable,
06:29sauf que cette intention supposée n'a jamais connu le moindre début d'exécution.
06:33Au fait, dit-elle, un pays où on écoute les conversations entre un avocat et son client,
06:37où on punit les intentions, où les magistrats se croient en mission de purification,
06:41est sur une sale pente, écrit-elle, le gouvernement des juges,
06:45ce n'est pas une formule, c'est un danger mortel pour notre liberté,
06:49donc pardon pour les grands mots, pour la démocratie,
06:51il paraît que la justice est rendue au nom du peuple français,
06:53not in my name, a-t-elle dit.
06:55Je voudrais qu'on écoute l'avocat de M. Sarkozy.
07:03Est-ce qu'on peut l'écouter ?
07:05Le pourvoi de Nicolas Sarkozy vient d'être rejeté par une décision de la Cour de cassation
07:11dont nous estimons qu'elle est manifestement contraire
07:14à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme.
07:17C'est la première fois en France qu'une personne est condamnée
07:22sur le fondement des seules déclarations qu'il a eues avec son avocat
07:28et qui ont été interceptées.
07:30Donc c'est évidemment une défaite pour Nicolas Sarkozy,
07:34mais c'est aussi une défaite pour les libertés fondamentales,
07:36pour les droits de la défense,
07:39pour le droit au secret professionnel qui est absolument fondamental.
07:42C'est quand même important de dire qu'il est condamné
07:46sur les seules discussions qu'il a avec un avocat, son avocat,
07:52qu'a priori on ne doit pas écouter.
07:54C'est en tout cas ce que dit la Cour européenne.
07:55C'est là que le fondement est intéressant pour saisir la Cour européenne des droits de l'homme.
07:58C'est l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme
08:00dont la France se fiche manifestement.
08:02Dont la France se fiche, c'est-à-dire que l'Europe,
08:05on nous bassine l'Europe matin, midi et soir,
08:07mais lorsqu'il s'agit de condamner un ancien président de la République...
08:10Les juges ont dit qu'on peut écouter quand même
08:14si on soupçonne l'avocat lui-même de commettre une infraction.
08:17Alors évidemment, comme Nicolas Sarkozy avait décidé de réformer la justice,
08:24et bien certains, et on peut le penser,
08:26imaginent que c'est un règlement de compte
08:28et que la justice a décidé de se payer Nicolas Sarkozy,
08:31pour le dire clairement comme ça.
08:33Parce que les hommes sont ainsi les hommes.
08:35Et c'est une analyse qui est possible.
08:37Il était sur le mur des cons, je crois.
08:39C'est une analyse qui est possible.
08:40En tout cas, c'est la question, et ça a été bien soulevé par le tweet d'Elisabeth Lévy,
08:43c'est la question du gouvernement des juges.
08:45Et c'est aussi la question de la judiciarisation de la vie politique.
08:48C'est-à-dire que quand des juges décident sur les fondements de cette affaire
08:51qui a été ici bien décrite,
08:53de priver un ancien président de la République d'aller devant les électeurs,
08:56il y a une question démocratique et une question de souveraineté populaire.
09:00Et on ne peut pas voir ça sans penser à la phrase de François Mitterrand qui avait dit
09:03« Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie, ils tueront la République ».
09:06Et ces interférences-là dans la vie politique me paraissent,
09:09à bien des égards, dangereuses sur ce dossier-là, du reste comme d'autres.
09:12On parlait de Marine Le Pen ou de François Bayrou, c'est la vérité.
09:16Je salue Pascal-Pierre Carbarini, que je cite régulièrement,
09:19qui est un avocat pédaliste, qui nous écrit.
09:22Ce qui n'est pas admissible, c'est l'écoute des conversations entre un client et son avocat.
09:26Le secret professionnel entre un client et son avocat est un principe sacré.
09:30Si un client ne peut pas avoir la garantie de ne pas pouvoir parler à son avocat
09:33sans la garantie que cela reste secret, il n'y a plus de défense possible.
09:38C'est d'ailleurs sur ce point-là que l'avocat de Nicolas Sarkozy, Nicolas Sarkozy,
09:42arriverait à faire condamner la France à la Cour mondiale des droits de l'homme.
09:46Et la France va être condamnée.
09:48Elle sera condamnée, mais il s'en fiche en fait.
09:50Non mais d'accord, mais c'est dire à quel point notre pays est mal en point quand même.
09:53Il y avait un ancien président de la République qui est obligé de faire condamner son pays
09:58pour retrouver son honneur.
10:01Enfin, c'est complètement ubuesque.
10:02D'abord, la France en soi est ubuesque.
10:04Et ensuite, dans le jugement, précisons une chose,
10:06on le considère comme un sous-citoyen.
10:09Impossibilité de voter pendant trois ans.
10:11Mais vous vous rendez compte ce que c'est pour un ancien président de la République ?
10:14Je trouve que c'est complètement infamant.
10:16Mais vous avez parfaitement raison.
10:18Mais c'est ce que les juges voulaient.
10:20C'est une analyse là encore possible.
10:22C'est ce qu'ils voulaient.
10:23Comme ils voulaient que lorsque le procès sur l'affaire Libye va s'ouvrir,
10:26il arrive avec un bracelet électronique aux pieds.
10:30Ils ont décidé d'humilier le président de Sarkozy.
10:32Je crois qu'à la fin de sa vie, Nicolas Sarkozy payera le fait qu'il a traité les juges de petit poids
10:37quand il était président en exercice.
10:39C'est une analyse possible, je le répète, c'est une analyse possible qu'on peut donner.
10:45Effectivement, on ne peut pas écarter sur un dossier comme celui-là une volonté de...
10:50Vous avez appelé à le faire battre, souvenez-vous, pendant les élections présidentielles.
10:53Mais bien sûr.
10:54Mais c'est pour ça que...
10:54Cette case a été communiquée publique en demandant à faire battre Nicolas Sarkozy.
10:57Mais c'est pourquoi on ne peut pas écarter cette hypothèse.
11:00Je vous propose d'écouter un deuxième passage de son avocat.
11:05La prison ferme qui a été effectivement retenue et qui est la sanction,
11:09a été immédiatement aménagée par la décision elle-même.
11:11Donc il n'y aura pas de prison.
11:13Nicolas Sarkozy n'ira pas en prison.
11:14Il fera face à l'ensemble de ses obligations.
11:17Il a été condamné à devoir porter un bracelet électronique.
11:21Il va prendre la tâche avec le juge d'application des peines.
11:24Il va discuter avec le juge d'application des peines pour voir comment cette mesure pourra être exécutée.
11:28Et évidemment, il se conformera aux décisions de justice.
11:32Il l'a toujours fait.
11:33Il est calme, déterminé.
11:35Il sait que de toutes les façons, il y avait là un risque d'opposition
11:40entre la jurisprudence de la Cour de cassation
11:44et celle de la Cour européenne des droits de l'homme.
11:46Il espérait évidemment que la Cour de cassation suive la solution de la Cour européenne des droits de l'homme.
11:51Ça n'a pas été le cas.
11:52Il est donc contraint d'engager une nouvelle action,
11:55d'aller chercher plus haut la garantie des droits auxquels il prétend.
12:00On l'a souvent dit, genre, chez les derniers mois et parfois ces dernières années,
12:04La Fontaine disait que vous soyez puissant et misérable.
12:06Depuis bien longtemps, c'est l'exact contraire.
12:08Et Gilles-Louis Damgananel, qui est avocat ici,
12:11soulignait la célérité dans les dossiers financiers, parfois,
12:17alors que dans les dossiers de délinquance et de violence,
12:19et on l'a vu encore avec ce qui s'est passé à Nice,
12:21les juges font preuve d'une plus grandement suétude, bien souvent.
12:24Dès lors, vous avez une once de pouvoir ou de notoriété.
12:27Vous êtes particulièrement une cible de choix.
12:30On verra si tout ce que nous disons est validé par la Cour européenne des droits de l'homme.
12:35Et on verra.
12:36Ça sera intéressant.
12:37Mais pourquoi c'est si long ?
12:38Cinq ans ?
12:39Oui, c'est très très long.
12:41Il y a 50 000 décisions qui sont rendues par la Cour européenne.
12:45Là, pour le coup, ça ne tient pas à ce cap-là, sauf urgences particulières.
12:49Mais là, il ne faut pas s'attendre à une décision avant 5 ans.
12:51Mais ça fera une jurisprudence qui sera intéressante à observer pour tous ceux qui parlent avec leur avocat.
12:54Cette jurisprudence, elle s'impose à l'État français ou pas ?
12:58C'est-à-dire, qu'est-ce qui se passe si la Cour européenne des droits de l'homme condamne la France ?
13:01On peut sanctionner la France avec une amende, par exemple.
13:03Mais est-ce qu'on revient, est-ce qu'on repart ?
13:06Normalement, la France doit modifier sa législation.
13:08Mais ça ne casse pas le jugement.
13:10Non, ça ne casse pas le jugement.
13:12Par contre, ce que peut faire quand même le Président,
13:15s'il obtient cette décision favorable à la CEDH,
13:18il peut saisir à nouveau la Cour de cassation en révision du procès.
13:23C'est la raison de la révision criminelle.
13:25Bon, voilà ce que je voulais vous dire sur ce sujet.
13:28Puisqu'on parle de justice, je vais vous faire écouter un ancien garde des Sceaux,
13:32M. Dupond-Moretti, qui évidemment est toujours dans la nuance,
13:36et qui a parlé de CNews, figurez-vous.
13:38Sa chaîne préférée.
13:40Faut dire qu'il aime bien la chaîne.
13:42Il n'est toujours pas venu, d'ailleurs, il ne vient pas.
13:46Il a été invité pourtant, à de nombreuses reprises.
13:48Mais je l'invite à chaque fois.
13:50Il nous met en cause, il me met en cause, il vous met en cause.
13:54J'irai le voir au théâtre.
13:56En tout cas, il peut venir.
13:58Il ne vient pas à nous, on va le voir au théâtre.
14:00Mais moi, je n'irai pas le voir.
14:02Je l'irai voir dans sa loge, pour le saluer.
14:04Pour lui dire bonjour.
14:06Non mais sérieusement, ce qu'il dit est infamant quand même.
14:11C'est insultant pour vous, pour nous, pour les gens qui travaillent ici.
14:15L'extrême droite à sa chaîne, c'est CNews.
14:19Vraiment, je l'invite à venir.
14:21Mais je trouve qu'il n'est pas très courageux, M. Dupond-Moretti.
14:25Parce qu'à chaque fois que je l'invite à venir, il ne veut pas venir.
14:27Alors, écoutons ce qu'il a dit ce matin sur France Inter.
14:29Évidemment.
14:31L'extrême droite a une chaîne dédiée,
14:33et un tas de médias dédiés.
14:35A leur service.
14:37D'ailleurs, Mme Le Pen parle de CNews en disant ma chaîne.
14:39C'est une réalité.
14:41Donc c'est à cause de l'Empire Bolloré, si l'extrême droite est forte ?
14:45Madame Salamé, soyez nuancée.
14:47Je ne dis pas que c'est à cause de ça.
14:49Je vous pose la question sur la réponse, sur la proposition.
14:53Laissez-moi développer un peu.
14:55C'est ça la grande difficulté de la parole politique.
14:57C'est qu'on a rarement le temps de développer.
14:59Et qu'on n'est pas dans la nuance.
15:01C'est un des facteurs.
15:03C'est pas le seul.
15:05Et quand je vous dis qu'il y a une poussée de populisme partout,
15:07ça répond à l'inquiétude de gens.
15:09Oui, bien sûr.
15:11Notamment à raison de la Covid.
15:13Mais il n'y a pas que ça.
15:15Le populiste, il a toujours raison, Madame.
15:17Pourquoi ? Parce qu'il dit ce que vous avez envie d'entendre.
15:19D'abord, Mme Le Pen n'a jamais dit que CNews était sa chaîne.
15:21Jamais.
15:23A aucun moment.
15:26C'est une invention de Dupond-Moretti.
15:28C'est une invention cul.
15:30Elle est entrée bien souvent en conflit avec les journalistes de cette chaîne
15:32qui font tout simplement leur métier.
15:34Ce qu'il dit est infamant et scandaleux.
15:36Et participe au délitement, évidemment.
15:38Qu'un ancien garde des Sceaux dise ça,
15:40ça participe évidemment au délitement de la parole publique.
15:42Moi, je ne veux pas revenir sur les insultes de Dupond-Moretti.
15:44Ça lui appartient.
15:46C'est scandaleux.
15:48C'est honteux, ce qu'il dit.
15:50Je ne veux pas m'étaler là-dessus.
15:52Simplement, il dit CNews fait monter l'extrême droite.
15:54Fait monter Marine Le Pen.
15:56Non.
15:58Ce qui a fait monter Marine Le Pen depuis 7 ans,
16:00c'est le bilan calamiteux d'Emmanuel Macron
16:02et notamment celui de M. Dupond-Moretti.
16:04Ce qui fait monter Marine Le Pen,
16:06c'est de dire qu'il y a un sentiment d'insécurité,
16:08comme l'avait dit M. Dupond-Moretti.
16:10Qui va dire que CNews est une chaîne d'extrême droite
16:12sur France Inter,
16:14la radio de service public
16:16qui est la radio officielle de l'extrême gauche ?
16:18Vous reconnaissez que ça ne manque pas de sel ?
16:20Là où vous avez raison,
16:22pour masquer sa médiocrité,
16:24pour masquer son échec global
16:26au ministère de la Justice,
16:28il est plus facile d'accuser les autres.
16:30Je voulais ajouter une chose,
16:32si vous permettez,
16:34c'est qu'à partir de mars prochain,
16:36le président de la République va devoir nommer
16:38le prochain président du Conseil constitutionnel.
16:40Le nom de M. Dupond-Moretti circule.
16:42Si l'inquisiteur Dupond-Moretti
16:44était nommé pour remplacer Laurent Fabius,
16:46ce serait absolument scandaleux
16:48parce qu'il est évidemment partiel.
16:50Imaginez si Marine Le Pen
16:52gagnait l'élection présidentielle.
16:54Imaginez ce que pourrait faire Dupond-Moretti
16:56pour remettre en cause...
16:58Naturellement,
17:00il utiliserait
17:02tous les moyens antidémocratiques
17:04à sa disposition.
17:06Ce serait scandaleux s'il le nommait.
17:08Vous avez parfaitement raison.
17:10De nommer quelqu'un
17:12à la tête du Conseil constitutionnel
17:14qui ouvertement dit ce qu'il dit
17:16de Marine Le Pen,
17:18vous avez parfaitement raison.
17:20Ça montre toute la dérive du Conseil constitutionnel aussi.
17:22Qui n'est plus un Conseil constitutionnel
17:24qui fait de la politique, qui dit que
17:26telle loi est bonne, telle loi est pas bonne.
17:28En fait, on voit que c'est l'illustration
17:30du dérèglement total du système.
17:32On a parlé de Nicolas Sarkozy,
17:34c'est le délitement total de tout.
17:36Moi, ce qui me fascine,
17:38et après, j'ai coupé la parole de Georges
17:40donc je vais vous la faire courir,
17:42ce que je trouve terrifiant,
17:44c'est que vous avez des gens qui viennent de quitter leur fonction
17:46avant, il y avait un peu de hauteur et de stature,
17:48vous étiez ancien garde des Sceaux,
17:50vous aviez un peu de dignité. Là, il se flashe,
17:52on a l'impression qu'il parle.
17:54– Mais il va faire du théâtre, l'important, vous avez compris.
17:56Vous avez compris la psychologie de M. Dupond-Morito.
17:58– Et puis là où je rejoins ce qui vient d'être dit,
18:00c'est qu'il n'avait qu'à régler les problèmes.
18:02Par l'extrême droite, elle n'a pas besoin de nous.
18:04Enfin non, mais vraiment, c'est pas le sujet.
18:06S'il avait essayé de régler
18:08le problème de la justice en France,
18:10je pense que l'extrême droite, elle a un moins bon score.
18:12– Je ne suis pas sûr. – On est passé d'Alain Perfitte
18:14à Dupond-Moriti.
18:16– Je ne suis pas sûr que le Président de la République
18:18ait les moyens de nommer Éric Dupond-Moriti
18:20Président du Conseil des ministres.
18:22– Plus maintenant, c'est ça que…
18:24– Parce que, je rappelle quand même que la procédure
18:26prévoit un passage devant les commissions permanentes.
18:28C'est-à-dire qu'il faut que la commission des lois
18:30vote favorablement pour cette nomination.
18:32– Ah bon ?
18:34– Ah oui, moi je l'ai fait, je me souviens,
18:36j'étais rapporteur pour Fabius à l'époque.
18:38– Donc il nomme pas directement le Président de la République.
18:40– Pour que cette nomination devienne effective,
18:42il faut que l'Assemblée nationale, la commission des lois,
18:44vote à la majorité.
18:46Est-ce qu'aujourd'hui un Éric Dupond-Moriti
18:48aurait une majorité à la commission des lois ?
18:50– On va marquer une pause et je le redis ici,
18:52Monsieur Dupond-Moriti, je trouve ça infamant.
18:54– Qu'il vienne sur vous.
18:56– Mais il ne viendra jamais.
18:58– Réitérez votre invitation.
19:00– Mais il ne viendra jamais.
19:02– Après ce qu'il a dit, il ne va pas venir.
19:04– C'est quelqu'un de peureux.
19:06Quand vous avez compris ça, il ne viendra jamais
19:08parce qu'il a expliqué sur ce plateau
19:10en quoi ce qui a été dit ces derniers temps.
19:12– C'est dommage.
19:14– Il parle, il parle, il fait du bruit avec sa bouche,
19:16mais il ne viendra jamais sur ce plateau,
19:18il n'apportera pas le début.
19:20– Il terrorisait les magistrats, il terrorisait les avocats.
19:24– Il terrorisait tout le monde.
19:28– Mais parce que les gens ne répondaient pas.
19:30C'est tellement simple à comprendre sa psychologie.
19:34Je peux vous dire qu'il ne fait pas peur.
19:36Il ne fait pas peur, croyez-moi, M. Dupont-Moretti,
19:38parce que les arguments sont plus forts que ses coups de gueule.
19:42S'il dit ça, moi je lui dis d'accord, vous démontrez.
19:46Autrement, comment ?
19:48– Les arguments, c'est la réalité.
19:50– Bien sûr, évidemment.
19:52Je ne suis pas inquiet sur les arguments.
19:54Je lui dirais comment, en quoi, pourquoi.
19:56Prouvez-le-moi, prouvez-le-moi.
19:58Autrement, si vous ne pouvez pas le prouver,
20:00vous remarquez une pause, Madame, Messieurs.
20:02C'est Noël, l'esprit de Noël.
20:04– L'esprit de Noël est parlé.
20:06– L'esprit de Noël règne.
20:08Mais non, mais c'est triste.
20:10Moi, je trouve ça triste.
20:12Je suis triste pour notre pays.
20:14À tout de suite.
20:16– Bon, Yoann Ouzaï, on va parler évidemment
20:18des consultations qui arrivent.
20:20Il y a une lettre ce soir de François Bayrou.
20:22Moi, je suis inquiet pour François Bayrou.
20:24Je le dis comme je le pense.
20:26Je suis inquiet depuis le début.
20:28– Il a mal commencé.
20:30– Mais la lettre qu'il a écrite me paraît étrange.
20:32Il a proposé au président de la République
20:34une composition du gouvernement.
20:36Je veux vous rencontrer pour vous éclairer
20:38et vous entendre sur les orientations
20:40que nous devons suivre.
20:42– Qui c'est cet adresse ?
20:44– Le parlementaire chef de parti.
20:46– Je vous propose de nous retrouver,
20:48président de l'Assemblée nationale
20:50et président du Sénat, président de parti politique
20:52et président de groupe qui ont eu la responsabilité
20:54des affaires du pays à une période
20:56ou à une autre de la Ve République,
20:58demain jeudi à 14h à l'hôtel de Matignon.
21:00Il a dit qu'indivisiblement,
21:02le Rassemblement national est LFI.
21:04Donc il convoque tout le monde sauf RN et LFI.
21:06– Sans dire, sans l'assumer.
21:08– Il a dit ceux qui ont été aux responsabilités.
21:10– Oui, mais là, c'est-à-dire que l'objet
21:12de cette réunion, c'est quand même de former
21:14un gouvernement, manifestement.
21:16Donc on imagine quand même bien qu'il n'y aura pas
21:18au sein du gouvernement ni de Rassemblement national
21:20ni de LFI. – Pas complètement incohérent.
21:22– Voilà, donc c'est pas incohérent
21:24de ne pas les confier à cette réunion-là.
21:26– D'autant qu'il a déjà reçu le Rassemblement national.
21:28– Et il a reçu Marine Le Pen en premier.
21:30Elle était la première invitée à Matignon.
21:32Donc de ce point de vue-là,
21:34je pense qu'on ne peut pas lui faire un procès là-dessus.
21:36L'objet, c'est vraiment d'essayer de former un gouvernement.
21:38Il n'a pas le choix, il ne peut procéder que de cette manière-là
21:40dans le sens où il n'a pas de majorité.
21:42Donc il est obligé de composer
21:44et de demander à chacun
21:46quelles sont leurs lignes rouges
21:48pour former ce gouvernement.
21:50– Mais il va durer combien de temps ?
21:52Si les LR annoncent qu'ils ne veulent pas rester ?
21:54– Mais les LR iront.
21:56– Si les LR iront.
21:58– Attendez, on va écouter Bruno Retailleau.
22:00Je peux vous dire que les LR, ils n'ont pas…
22:02– Non mais François Bayrou ne va pas laisser partir
22:04les Républicains, ce n'est pas possible.
22:06– Mais les LR, ils entendent leur…
22:08J'espère que les LR vont entendre
22:12ce qu'ils ne font pas depuis 40 ans, leurs électeurs.
22:14– Oui.
22:16– Peut-être que ça va pour une fois…
22:18– Ils ne veulent pas lâcher la loi sur l'immigration.
22:20– Les LR, les électeurs,
22:22ils veulent une loi sur l'immigration
22:24avec des hausses d'impôts.
22:26Visiblement, il n'y aura pas de loi
22:28qui pourrait passer, il y aurait des hausses d'impôts.
22:30Donc ils peuvent aller à la soupe une nouvelle fois.
22:32– Il y a d'autres mesures sur l'immigration.
22:34– Ils peuvent aller à la soupe une nouvelle fois.
22:36– Il vaut mieux pas se mouiller.
22:38Bruno Retailleau, il est en train d'étudier
22:40comment, dans l'hypothèse où il resterait,
22:42de ce que j'entends, il pourrait quand même
22:44continuer la politique ferme sur l'immigration
22:46qui a commencé.
22:48– Écoutez ce qu'il a dit ce matin.
22:50Écoutez Bruno Retailleau, ce qu'il a dit.
22:52Laurent Wauquiez, lui, estime
22:54qu'il y a, je cite, trop de flou,
22:56que la participation des Républicains au gouvernement
22:58de François Bayrou n'est pas acquise.
23:00Est-ce qu'il parle au nom de la droite ?
23:02Est-ce que vous parlez en votre nom ?
23:04Quelle est la position ? Est-ce qu'elle est commune ?
23:06– Je vous dis ce que je dis ce matin,
23:08je l'exprime de façon commune.
23:10J'ai eu Laurent Wauquiez hier, j'ai eu Mathieu Darnault
23:12qui m'a succédé à la présidence du groupe au Sénat.
23:14J'ai vu longuement aussi Gérard Larcher.
23:16Ce que je vous dis aujourd'hui, nous le disons
23:18du même voie, pour l'instant les conditions
23:20ne sont pas réunies et donc
23:22on essaiera de voir dans les jours prochains
23:24si un certain nombre d'obstacles
23:26sont levés parce qu'il est évident
23:28que si ce gouvernement part à gauche
23:30alors qu'une majorité
23:32des Français sont de droite et qu'en plus
23:34les Français qui votent à gauche
23:36sont moins à gauche sur les questions d'autorité
23:38que je représente et de fermeté
23:40sont beaucoup moins à gauche que leurs propres députés.
23:42Donc ce serait un incomple
23:44que le gouvernement tire à gauche
23:46alors que la France, elle, est à droite.
23:48Le problème, c'est que
23:50plus le temps passe, plus les enchères montent
23:52pour François Bayrou et son inaction
23:54dans les premiers jours l'a mis
23:56dans une situation apocalyptique.
23:58Cette réunion n'était pas du tout prévue initialement.
24:00Initialement, François Bayrou, sa méthode
24:02c'était de consulter les gens individuellement
24:04et il pensait qu'hier soir, il était en mesure
24:06il aurait été en mesure de
24:08proposer un gouvernement. La difficulté,
24:10il voit bien, c'est qu'à force de recevoir
24:12les uns et les autres, ce que demande la droite
24:14est incompatible avec la gauche et inversement.
24:16Moi, j'ai quand même l'impression
24:18que ce non-gouvernement
24:20est quasiment mort avant d'avoir déjà existé.
24:22Mais c'est son fonctionnement
24:24de centriste depuis 40 ans.
24:26La période, ça ne marche plus comme ça aujourd'hui.
24:28Il n'agit pas comme un homme de la 5ème République,
24:30il agit comme si c'était de la 4ème République.
24:32Il est en train de faire sa petite cocotte.
24:34Et là, la réunion, elle veut dire une chose,
24:36elle veut dire je n'y arrive pas, aidez-moi.
24:38C'est ça ce que ça veut dire.
24:40Ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement,
24:42il ne peut pas se passer DLR.
24:44Il fait un petit peu comme il l'a fait avec Emmanuel Macron,
24:46c'est-à-dire je me roule par terre, je fais un malheur
24:48pour devenir Premier Ministre bis.
24:50C'est-à-dire que s'il ne joue pas le rapport de force,
24:52effectivement, ils vont aller à la soupe
24:54et ils n'obtiendront rien.
24:56Mais il le fait aussi pour ses électeurs, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
24:58Pascal a raison,
25:00un élu LR qui va au gouvernement
25:02et qui renonce aux mesures fiscales,
25:04qui renonce à l'immigration, il est mort.
25:06C'est terminé. Je peux vous dire ce qu'il a demandé
25:08Bruno Rotaillot à Provero.
25:10Il y a des mesures précises.
25:12Il ne fait pas monter les enchères,
25:14ça ne me paraît pas la bonne expression.
25:16Il fait
25:18ce que Marine Le Pen fait.
25:20À juste titre, elle écoute ses électeurs.
25:22Ça ne s'appelle pas
25:24monter les enchères, ça s'appelle
25:26juste représenter ses électeurs.
25:28Ce que n'ont pas fait
25:30les LR pendant 40 ans.
25:32Est-ce que vous pouvez entendre qu'un homme politique
25:34représente ses électeurs ?
25:36Oui, mais ça ne s'appelle pas faire monter
25:38les enchères.
25:40C'est la ligne Rotaillot-Portier.
25:42Je pense qu'ils ont intérêt à se muscler
25:44et à montrer vraiment qu'ils incarnent ça.
25:46Parce que les Français, eux, les soutiennent.
25:48Sur l'école, Alexandre Portier, on n'en a déjà parlé.
25:50Alexandre Portier, effectivement,
25:52on espère, pourquoi pas...
25:54La qualité serait retenue.
25:56C'est la ligne culturelle et Rotaillot, c'est l'autorité.
25:58C'est ça ce que veulent les gens.
26:00Quand on voit le paysage de la France,
26:02la logique, ce serait
26:04le programme commun de la droite.
26:06Ça serait ça, la logique.
26:08Les Républicains n'ont toujours pas
26:10franchi le Rubicon.
26:12C'est ce qu'a fait Giorgia Belloni.
26:14C'est ce qui se fait partout dans le monde.
26:16C'est-à-dire d'être d'accord sur des socles
26:18ou des décisions communes de droite.
26:20Ça s'appelle le programme commun de la droite.
26:22Qui correspond sans doute à la sensibilité du pays.
26:24À partir du moment où vous me dites
26:26que le Rassemblement National, c'est des fascistes,
26:28c'est compliqué, après,
26:30pour les Républicains,
26:32de continuer d'exister
26:34et de trouver des alliances.
26:36L'union des droits de seuls n'est pas majoritaire
26:38à l'Assemblée Nationale.
26:40Si vous additionnez les voix des LR
26:42et les voix du RN, vous n'avez pas une majorité,
26:44même avec Ciotti, pour former un gouvernement.
26:46Dès lors, avec la tripartisation
26:48de la vie politique, ce n'est pas possible.
26:50Écoutez, franchement,
26:52avec des gens comme Sébastien Lecornu
26:54qui sont passés,
26:56il y a un socle commun
26:58de valeurs sur l'immigration,
27:00sur l'économie, etc.
27:02Vous appelez ça, en fait,
27:04le socle commun des années 80.
27:06Un texte dur sur l'immigration
27:08à l'Assemblée Nationale,
27:10un texte vraiment dur,
27:12qui change vraiment les choses,
27:14je ne suis pas sûr que ça passe.
27:16Il est partagé par les Français.
27:18Dans ces cas-là,
27:20passons par la démocratie directe,
27:22passons par le référendum.
27:24Là, il s'agit de sujets qui peuvent emporter
27:26une majorité d'adhésion populaire.
27:28Il y a plus de Français qui veulent
27:30une loi sur l'immigration
27:32et qui veulent une loi pour imposer
27:34des éoliennes en France avec les écologistes.
27:36C'est ça que je veux vous dire.
27:38En fait, on marche sur la tête.
27:40La gauche, elle représente 28% dans ce pays.
27:4228% !
27:44Et vous avez une large majorité sur des idées de droite.
27:46Et les idées de droite ne sont pas représentées
27:48en gouvernement.
27:50Effectivement, ça crée un schisme, me semble-t-il.
27:52Ce n'est pas donner
27:54sa sensibilité que de dire ça.
27:56C'est faire une analyse politique.
27:58Mais ça n'arrivera jamais,
28:00Pascal. Vous le savez très bien.
28:02Ça ne se passera pas comme ça.
28:04Marine Le Pen ne le veut pas.
28:06Quand vous étudiez proposition par proposition
28:08ce que fait le RN, le RN n'a pas un programme
28:10du genre de loi.
28:12Je comprends que Marine Le Pen n'ait pas envie de travailler avec lui.
28:14Mais la vérité, c'est qu'il y a
28:16beaucoup de passerelles.
28:18Il y a énormément de passerelles.
28:20Mais si, ils se parlent tous.
28:22Marine Le Pen n'est pas une libérale, pardon.
28:24C'est qu'elle est un libéral.
28:26Plus que Marine Le Pen.
28:28Mais attendez, Paul, regardez
28:30le gouvernement sortant. Vous aviez
28:32Bruno Retailleau, Agnès Pannier-Runacher.
28:34Ils sont quand même capables de travailler ensemble.
28:36Donc ça veut dire que c'est possible.
28:38En tout cas, c'est demain.
28:40Donc là, on est parti.
28:42Votre pronostic, c'est quoi ?
28:44La réunion.
28:46Il n'y aura pas de gouvernement demain soir.
28:48Je ne vous dis pas ça.
28:50J'ai aucun pronostic.
28:52Et M. Bayrou, vous le trouvez comment ?
28:54Je pense que ça va être très compliqué.
28:56Je ne suis pas convaincu qu'il faille.
28:58Il reste plus de jours à Matignon que M. Barnier.
29:00On verra.
29:02Ce n'est pas une prévision très optimiste.
29:04Un mot sur Mayotte.
29:06Comment c'est possible ?
29:08Comment c'est possible ?
29:10Un mot sur Mayotte.
29:12Un mot sur Mayotte.
29:14Ce qu'on pourrait écouter, parce que ça aussi,
29:16c'est intéressant. On pourrait écouter, par exemple,
29:18Bruno Retailleau sur le bilan.
29:20Et je le dis pour Benjamin Nau.
29:22C'est le deuxième passage qu'on avait
29:24imaginé d'écouter de M. Retailleau
29:26qui était à Mayotte et qui est revenu,
29:28puisqu'il était ce matin au micro de BFM.
29:30J'ai pris la décision
29:32il y a plus de 24 heures
29:34de faire venir une sous-préfète
29:36sur place. Elle aura cette mission
29:38d'enquêter, de recenser.
29:40De même que nous avons donné les instructions
29:42aux préfets de Mayotte. Je veux les saluer,
29:44parce qu'ils sont admirables, les services de l'État,
29:46vraiment admirables, d'envoyer, de dépêcher
29:48dans chaque commune de l'île,
29:50des gendarmes avec un questionnaire très précis
29:52pour enquêter et pour que,
29:54d'ici quelques jours, nous puissions avoir
29:56un bilan, mais surtout aussi pour qu'on puisse
29:58organiser plus rapidement possible
30:00des premiers secours.
30:02Ce qui est intéressant, c'est de voir des réactions. On va écouter M. Piolle,
30:04par exemple, qui a une sensibilité,
30:06qui est un idéologue bien évidemment.
30:08Le problème de Mayotte,
30:10c'est l'immigration.
30:12C'est un problème numéro un et c'est pour ça.
30:14C'est parce qu'il y a beaucoup d'immigration,
30:16qu'il y a beaucoup de personnes dans les bidonvilles,
30:18qu'il y a eu autant de morts.
30:20Les gens qui critiquent cette analyse-là,
30:22sont des gens simplement qui ne connaissent rien à Mayotte.
30:24Parce qu'en fait, le problème de l'immigration
30:26est consubstantiel Mayotte. Tout est lié à l'immigration.
30:28Écoutons M. Piolle,
30:30qui ne connaît rien à rien sur ce sujet.
30:32En tout cas, il ne connaît pas Mayotte.
30:34Et effectivement, qui plaque une analyse
30:36idéologique.
30:38C'est du pur délire.
30:40Pour moi, c'est du pur délire. Il y a un moment,
30:42il faut assumer.
30:44Il faut aussi régler le problème migratoire
30:46à Mayotte. Vous êtes d'accord ?
30:48On refuse de parler de ça. On est en train de parler.
30:50Regardez ce qu'a dit Oxfam.
30:52Les plus vulnérables, en fait, sont en train de dérouiller.
30:54C'est eux qui ont le moins contribué au réchauffement
30:56climatique. Et pourtant, c'est les premières victimes.
30:58En France comme ailleurs.
31:00Et nous, on dit, le problème, c'est
31:02les migrants. Non, le problème, en fait,
31:04c'est les problèmes climatiques que nous avons
31:06générés, nous. Et les problèmes
31:08aujourd'hui, c'est les problèmes sanitaires majeurs
31:10sur la plus grande catastrophe
31:12qui ait touché la France depuis
31:14un siècle. C'est majeur.
31:16Déjà, accorder de l'importance à une analyse
31:18qui se base sur un rapport d'Oxfam,
31:20si vous voulez. Bon, ça laisse
31:22un peu perplexe.
31:24Je voulais vous parler de cette affaire
31:26abominable au lycée Rodin, où un jeune
31:28garçon a été tué
31:30d'un coup de couteau.
31:32Et on entendra tout à l'heure un témoignage tout à fait exceptionnel
31:34que Fabrice Elsner a recueilli,
31:36puisqu'il a recueilli
31:38le témoignage du père du lycéen
31:40tué. Mais avant cela,
31:42Célia Barotte nous fait
31:44le point sur cette enquête,
31:46puisqu'on pourrait se diriger
31:48vers une sorte de règlement de compte, si j'ai bien compris,
31:50entre bandes rivales et pourquoi pas
31:52un assassinat. Écoutez, Célia Barotte.
31:54L'enquête porte désormais
31:56sur le soupçon d'un assassinat,
31:58d'un meurtre avec préméditation.
32:00Le préfet de police de Paris a fait valoir
32:02que la mort de l'adolescent résultait de l'affrontement
32:04de bandes rivales de deux quartiers,
32:06Amiral Mouchet et Contre-Glacière.
32:08On en sait plus également
32:10sur le profil du mineur décédé.
32:12Il est né en octobre 2008.
32:14Il habitait à Ivry-sur-Seine.
32:16Il n'était pas scolarisé au lycée Rodin,
32:18mais dans un lycée professionnel
32:20situé dans le Val-de-Marne.
32:22Pour le parquet de Paris, il est encore trop tôt
32:24pour affirmer si la personne qui a été interpellée
32:26est directement impliquée
32:28dans ce décès. Cette personne
32:30est également née en 2008.
32:32Nous avons également appris que la victime
32:34avait déjà été blessée par arme blanche
32:36le 10 décembre dernier,
32:38à proximité encore d'un établissement scolaire,
32:40le lycée René-Cassin,
32:42dans le 16e arrondissement.
32:44Pour l'instant, les investigations se poursuivent
32:46pour faire toute la lumière
32:48sur ce drame qui s'est déroulé
32:50dans le 13e arrondissement de Paris.
32:52Vous allez entendre ce témoignage de Fabrice Elsner
32:54tout à fait exceptionnel
32:56avec ce père, et vous comprenez
32:58la détresse de ce père. Vous comprenez également
33:00l'atmosphère familiale
33:02avec ce père qui travaille, avec cette mère qui travaille
33:04et cet enfant qu'ils ont perdu
33:06et qui a quitté
33:08la maison tôt le matin
33:10et qu'ils ne reverront plus.
33:12Je suis sorti
33:14avant lui, parce que moi je commence le boulot
33:16à 6h, pour finir
33:18à 15h. Il est sorti après moi.
33:24Je n'ai plus revu mon fils.
33:26On n'est plus le même.
33:28Mentalement,
33:32on n'est plus le même.
33:34Ma femme et moi,
33:36on n'arrive pas à se consoler.
33:38La douleur que nous avons,
33:40que nous ressentons,
33:42pour l'instant, ça ne peut pas effacer ça.
33:44Qu'est-ce que vous espérez aujourd'hui ?
33:46Le verdict.
33:48Vous espérez qu'on les retrouve ?
33:50C'est tout ce que je souhaite.
33:54Trouver les coupables.
33:58Et leur demander
34:00ce qui les a poussés
34:02à faire cela.
34:04On n'arrive pas
34:06à se consoler.
34:08Malgré, on reçoit des visites
34:10qui prient pour nous,
34:12qui prient pour notre fils,
34:14pour le repos de son âme.
34:16Mais la douleur que nous avons,
34:18que nous ressentons,
34:20pour l'instant, ça ne peut pas
34:22effacer ça.
34:24Quelle tristesse.
34:26La tristesse, en même temps,
34:28c'est une litanie, ces affaires-là, malheureusement.
34:30J'ai encore Crépole,
34:32Inès pour un téléphone, cette semaine.
34:34Ces jeunes qui s'entretuent.
34:36Ces bandes qui s'entretuent pour un oui,
34:38pour un non, pour un rien.
34:40Des choses qu'on ne voyait pas il y a quelques années, franchement.
34:44Dans les faits divers,
34:46qui n'en sont pas d'ailleurs,
34:48qui sont des faits de société,
34:50qui ont marqué ces dernières heures,
34:52trois des cinq agresseurs ont été incarcérés
34:54dans l'affaire des deux policiers
34:56qui ont été agressés en dehors du service
34:58dans la nuit de jeudi 12 au vendredi 13 décembre.
35:00Il y a eu un appel pour plusieurs blessures,
35:02vous avez vu ces images, on les a montrées,
35:04de ces policiers qui sont tabassés.
35:06Simplement, je voulais qu'on écoute Tanguy Hamon
35:08qui nous parle du profil
35:10de ces suspects.
35:12Et je vous assure, ces profils,
35:14ça fait froid dans le dos.
35:16Quatre des cinq individus
35:18âgés de 27 à 34 ans
35:20sont très défavorablement connus
35:22des services de police.
35:24Ils sont connus pour des faits de délinquance,
35:26actes de violence, refus d'obtempérer
35:28ou faits liés à des trafics de stupéfiants.
35:30Le principal mis en cause,
35:32celui qui est suspecté d'avoir mis des coups de pied
35:34dans la tête du policier
35:36lorsque celui-ci se trouvait au sol,
35:38est un ambulancier qui a déjà plusieurs mentions
35:40à son casier judiciaire.
35:42Il est accompagné d'un technicien en fibre optique
35:44et d'un poseur de panneaux photovoltaïques.
35:46Ces trois-là
35:48sont en détention provisoire jusqu'au procès
35:50qui doit se tenir le 14 février prochain.
35:52Les deux autres mis en cause
35:54sont un livreur et un demandeur d'emploi.
35:56Ceux-là ont été laissés libres
35:58sous contrôle judiciaire.
36:00C'est étonnant comme profil quand même.
36:02Ce ne sont pas des trafiquants de drogue.
36:04Non, c'est pour ça.
36:06C'est un ambulanceur de famille,
36:08conseiller municipal, je crois.
36:10Je voulais vous parler également
36:12et vous faire écouter le témoignage exclusif
36:14de la professeure Giflé
36:16à Tourcoing le 7 octobre dernier
36:18après avoir demandé à une élève
36:20de retirer son voile.
36:22Et cette dame qui s'appelle Frédérique,
36:24elle est donc dans un lycée professionnel.
36:26Il y a 1200 élèves.
36:28Il y a à peu près
36:30600 jeunes femmes.
36:32Sur ces 600 jeunes femmes,
36:34elle me dit qu'il y a
36:36beaucoup, beaucoup, beaucoup
36:38de jeunes femmes qui sont voilées.
36:40Donc régulièrement, dans les couloirs,
36:42elle demande
36:44« Est-ce que vous pouvez enlever votre voile, mademoiselle ? »
36:46Des centaines de fois, m'a-t-elle dit.
36:48J'ai posé la question des centaines de fois.
36:50Elle est en place depuis 7 ans.
36:52Et ça s'est toujours
36:54globalement bien passé.
36:56Et puis cette fois-là, ça se passe très mal.
36:58Et vous connaissez la suite.
37:00Vous avez donc une jeune femme,
37:02la Gif, qui sera condamnée
37:04à 4 mois avec prison
37:06de sursis.
37:08Elle a donc été exclue de l'établissement
37:10mais qui a été reprise dans un autre établissement.
37:12Et la personne qui était témoin
37:14de cela,
37:16elle est toujours dans l'établissement.
37:18Et s'il n'y a pas les caméras
37:20vidéos de surveillance
37:22qui disculpent
37:24cette professeure,
37:26elle disait ce matin « Je ne sais pas ce qui se passe. »
37:28Il se trouve qu'il y a les caméras de surveillance
37:30qui voient qu'effectivement,
37:32c'est la jeune femme qui l'a giflé.
37:34Je vous propose d'écouter son témoignage
37:36qui est sidérant et qui est un témoignage
37:38d'une France d'aujourd'hui.
37:40« Est-ce que vous pouvez enlever votre voile ? »
37:42C'est ça que vous lui dites.
37:44Et qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
37:46Elle s'exécute dans la seconde.
37:48Elle avait un voile
37:50qui était juste noué.
37:52Elle le fait glisser
37:54sur l'arrière de ses cheveux.
37:56Dans la seconde, il n'y a plus de voile.
37:58J'étais en train de repartir.
38:00J'avais déjà fait quelques pas.
38:02Alors que j'étais en train de repartir,
38:06elle m'insulte.
38:08Et là, ça n'a plus été possible
38:10pour elle.
38:12Elle a refusé.
38:14Elle m'a poussée d'abord dans une
38:16porte qui mène à la sortie
38:18vers la cour.
38:20Elle m'a repoussée à nouveau,
38:22avec son épaule,
38:24dans des escaliers qui mènent
38:26à la grande porte.
38:28Et après,
38:30bousculade,
38:32elle m'attrape par les bras
38:34jusqu'à ce fameux moment
38:36où elle me gifle.
38:38Je serre les poings.
38:40Je me protège comme je peux
38:42et je la laisse me frapper
38:44pour qu'elle se calme,
38:46tout ça en proférant des insultes.
38:48Et quand après, je saisis mon téléphone
38:50qui était dans ma poche intérieure de veste
38:52pour appeler la police,
38:54dans l'émotion,
38:56je déclenche une capture d'écran.
38:58Vous voyez le son que peut faire une capture d'écran.
39:00J'imagine qu'elle pense
39:02que je la prends en photo à ce moment-là.
39:04Et donc,
39:06elle se retourne, elle me pointe du doigt
39:08et elle me dit,
39:10je te préviens,
39:12si tu apprends que tu as une photo de moi, je te crame.
39:14Et je répète,
39:16s'il n'y a pas la vidéosurveillance,
39:18parce qu'il y avait déjà une manifestation qui avait été organisée
39:20par ses amis, par la famille
39:22de cette jeune fille, pour soutenir
39:24devant l'établissement.
39:26Et s'il n'y a pas la vidéosurveillance, c'est elle qui est en difficulté.
39:28C'est souvent sur le professeur
39:30que ça se retourne et là, effectivement, vous avez raison de souligner ça
39:32parce qu'à la fin, ça peut être encore plus grave.
39:34On a ces précédents de professeurs
39:36qui ont été évidemment élués et on s'en souvient.
39:38Donc là, non seulement le voile dans ces cas-là
39:40est un étendard au nom duquel
39:42on agit pour l'islam politique, etc.
39:44Mais aussi, il y a ce problème de violence
39:46qui est accru dans la plupart des établissements
39:48et qui est la conséquence d'années et d'années de laissez-faire.
39:50Il va falloir quand même aussi se poser la question
39:52de la pertinence d'avoir ce type
39:54d'élève dans ce type d'établissement
39:56manifestement.
39:58C'est une bonne élève en plus.
40:00Mais non, c'est une bonne élève.
40:02Mais c'est une bonne élève.
40:04C'est pas son professeur.
40:06Elle ne l'avait pas. Elle était dans
40:08les couloirs. Elle ne l'avait pas.
40:10Et c'est une bonne élève,
40:12Véronique.
40:14C'est pas le sujet, Pascal.
40:16Si c'est le sujet de la violence, ça peut être
40:18en maison de correction enfermée ou semi-fermée.
40:20C'est peut-être une bonne élève, mais quand même
40:22se pose la pertinence justement
40:24de rester étudiée, mais quand on n'a aucun
40:26savoir-être.
40:28Elle va peut-être avoir des super diplômes
40:30et elle va se comporter comment
40:32dans le monde de l'entreprise ?
40:34Mais c'est le problème numéro un, c'est cette religion
40:36et ça, ça me paraît
40:38un problème un peu plus important
40:40dans la vie d'un établissement
40:42et même dans la vie de l'entreprise.
40:44Mais cette jeune femme, vous n'allez pas
40:46la mettre en dehors ?
40:48Et puis alors, c'est un cas.
40:50Pour ces problèmes de violence,
40:52elle pourrait être mise en dehors, dans des centres
40:54de l'éducatif fermé ou semi-fermé.
40:56Ce qu'a dit Frédéric,
40:58c'est formidable d'ailleurs, parce que
41:00qu'elle soit rebelle, c'est un cas sûr.
41:02Mais en revanche, il y a des centaines de fois
41:04Oui, c'est ça.
41:06C'est-à-dire que la baille, elle est encore portée.
41:08Voilà, c'est-à-dire que
41:10dans cet établissement, vous avez sur 600 jeunes femmes,
41:12il y en a énormément
41:14à Turcouin qui portent le voile.
41:16Donc ça, ça nous interroge sur notre société
41:18Et ça, c'est un autre sujet.
41:20Il y a deux sujets différents.
41:22Il y a le sujet de la violence et le sujet de l'anstrisme islamiste
41:24et du fait que dans la France
41:26d'aujourd'hui, à la différence de pays musulmans
41:28il y a des décennies, le voile devient
41:30monnaie courante, c'est ça la nouveauté.
41:32Avec violence, moi, ce qui m'inquiète un peu,
41:34c'est que vous mettez ma main à couper.
41:36Dans moins de 5 ans, cette professeure, elle n'enseigne plus dans ce lycée.
41:38Après, c'est comme avec le proviseur
41:40de Maurice Ravel, où il avait
41:42finalement demandé à arrêter
41:44d'enseigner.
41:46Ce que je trouve terrible, c'est que
41:48à chaque fois, ce sont des renoncements.
41:50Il n'y a pas d'ambiguïté sur ce que j'ai dit.
41:52Le problème, c'est effectivement
41:54la religion, lorsqu'elle
41:56est dans l'espace
41:58là où elle ne doit pas.
42:00C'est l'antrisme.
42:02Et quand on voit que le professeur
42:04passe plus de temps à faire la police
42:06qu'enseigner.
42:08La religion musulmane n'est pas un souci en soi
42:10lorsqu'elle est pratiquée
42:12dans l'intimité, que sais-je,
42:14ou même dans l'espace public,
42:16on a le droit de se promener comme on veut dans la rue,
42:18mais dans un état fiscal scolaire
42:20et dans certaines...
42:22On parle d'une minorité.
42:24Depuis l'affaire de Creil,
42:26en 1989, ils ont réglé ce problème.
42:28On a eu la baïa avec Atta.
42:30Attention à ce que vous dites,
42:32parce qu'Éric Dupond-Moretti nous écoute peut-être.
42:34Oui, bon...
42:36Le problème, c'est que
42:38Pascal, il entorse à la laïcité.
42:40Hélas, rarement
42:42des enfants qui portent des croix pectorales
42:44d'évêques
42:46à l'école, ou alors
42:48avec des étoiles de David autour du cou.
42:50A chaque fois, ça concerne quand même exclusivement...
42:52Je suis conscient,
42:54vous faites attention à ce que vous dites.
42:56Je suis extrêmement prudent.
42:58A chaque fois, ça concerne quand même exclusivement
43:00la même religion, les problèmes d'antrisme à l'école.
43:02Ce qui ne signifie pas que...
43:04Vous avez eu des enfants à la laïcité
43:06parce qu'il y avait des petites filles qui avaient des croix trop longues
43:08ou autour du cou un pendentif
43:10avec des étoiles de David, non ?
43:12Ce que vient de dire Paul Melun est insupportable.
43:14Qu'est-ce qu'il a dit, Paul ?
43:16A chaque fois, vous vous sentez...
43:18J'ai fait une précision qui me paraît utile,
43:20c'est pas tous les croyants de cette religion qui sont à blague.
43:22Bien sûr, mais on est d'accord.
43:24Mais qui dit ça ?
43:26Se sentir en permanence obligé de rappeler ça
43:28comme si le simple fait de parler de l'antrisme
43:30supposait qu'on soit raciste...
43:32Je me mets à la place de nos téléspectateurs musulmans
43:34qui disent que je ne suis pas concerné.
43:36Naturellement, nous ne disons pas le contraire.
43:38Ça ne me paraît pas scandaleux de le rappeler.
43:40Vous voyez, en fait, qu'il n'y a pas d'insulte autour de ce plateau.
43:42Mais ça gagne du terrain.
43:44Mais il y a des milieux d'occupation.
43:46C'est la pagaille, ça, oui.
43:48Mais ce n'est pas la pagaille.
43:50Parce que là, on est au-delà.
43:52Ce que je trouve extraordinaire,
43:54c'est que vous avez une professeure, ce matin,
43:56qui nous dit que sur 600 jeunes femmes
43:58dans un lycée de Tourcoing,
44:00il y a une proportion qu'elle ne peut pas déterminer elle-même.
44:02S'il n'y a pas S200, S1 tiers, S1 quart...
44:04Mais ce n'est pas minoritaire
44:06de jeunes femmes de 18 ans
44:08qui portent le voile.
44:10Et je dis simplement que cela,
44:12ça ne correspond pas à la tradition,
44:14à la culture homère française.
44:16Ni plus, ni moins.
44:18Et que ça montre un changement, forcément,
44:20de comportement par rapport à nos mères,
44:22nos grands-mères, etc.
44:24Un changement sur la nature de l'islam,
44:26qui n'est pas l'islam, pour le coup, démodéré
44:28ou des lumières qui dévoilait les femmes
44:30il y a quelques décennies,
44:32mais que c'est un islam qui, malheureusement,
44:34est issu du frérisme.
44:36Il y a des sondages très sérieux qui sont faits là-dessus.
44:38Et ces sondages disent désormais qu'une majorité
44:40de jeunes musulmans considère que les lois
44:42de la religion musulmane sont supérieures
44:44aux lois de la République.
44:46C'est tout. C'est une réalité.
44:48Ça, c'est une enquête d'opinion qui a été commandée
44:50par l'Institut Montaigne.
44:52C'est une enquête de l'Institut Montaigne.
44:54Je voulais vous faire part
44:56d'un sujet qui
44:58est dramatique,
45:00puisque une peine de 18 mois de prison
45:02a été requis, mardi à Tarbes,
45:04contre un jeune joueur de rugby pour un plaquage
45:06qui avait laissé tétraplégique un de ses adversaires
45:08dans un match scolaire, il y a deux ans.
45:10Et vraiment, je voulais absolument
45:12que vous regardiez ce sujet de Mathieu Dantin.
45:14C'est Jean-Luc Thomas qui l'a fait.
45:16Le mercredi 14 décembre 2022,
45:18un match de rugby à 7,
45:20opposant dans les lycées,
45:22dans deux lycées des Hautes-Pyrénées,
45:24touche à sa fin quand Mathias Dantin,
45:2617 ans à l'époque, est victime d'un mauvais plaquage
45:28et le jeune homme touché au cervical
45:30ne se relève pas.
45:32Voyez le sujet parce que c'est extrêmement intéressant.
45:36Ce jeudi, Mathias, 19 ans,
45:38arrive entouré de sa famille au tribunal de Tarbes.
45:40Tétraplégique,
45:42il ne se déplace qu'en fauteuil.
45:44Il assiste au procès du joueur
45:46qui lui a infligé depuis deux ans
45:48cet handicap permanent.
45:50On a connu des moments, je ne vais pas vous mentir,
45:52qui ont été bien pires,
45:54que ce soit pour la santé ou moralement.
45:58Ce que je veux, c'est qu'on soit respecté,
46:00moi, mes parents et mon entourage,
46:02pour ce qu'on nous a contraint
46:04de vivre jusqu'à présent.
46:06Ce que je veux, c'est qu'on me rende ma dignité,
46:08qu'on me considère comme un homme
46:10et surtout qu'on comprenne que l'handicap
46:12c'est la fauteuil et que c'est énormément
46:14de contraintes au quotidien.
46:16Depuis cet accident, l'auteur du plaquage
46:18est présent en permanence dans les têtes
46:20de la famille de Mathias.
46:22Il est dans notre vie.
46:24Il fait partie de notre vie aujourd'hui
46:26et je veux qu'on fasse partie de sa vie à lui.
46:28Le jour où il aura un fils,
46:30qu'il voudra vouloir jouer avec lui,
46:32qu'il se dise,
46:34pourvu qu'il ne tombe pas
46:36face à une personne comme moi.
46:38À la barre, Philibert,
46:40qui a 20 ans aujourd'hui,
46:42essaie d'expliquer son geste.
46:44Il affirme qu'il ne voulait pas faire de mal
46:46à son adversaire.
46:48Il assume pleinement la responsabilité morale
46:50qui est la sienne.
46:52Mais aller jusqu'à lui reprocher un crime
46:54de blessure volontaire est quelque chose
46:56qui est pour lui totalement insupportable
46:58et que très peu de personnes comprennent.
47:00Si tous les joueurs de rugby de France
47:02sont menacés de poursuites pénales
47:04pour un crime de violence volontaire,
47:06je crains fort qu'on défigure considérablement
47:08ce qu'il a pensé.
47:10À la fin des débats, le joueur mis en cause
47:12a réservé ses derniers mots à la victime.
47:14J'admire sa force et son courage.
47:16Je suis désolé.
47:18Une affaire absolument dramatique.
47:20Une affaire dramatique et je rappelle
47:22qu'il y a eu des réquisitions.
47:24Je crois que c'est le 14 février
47:26que le jugement sera prononcé.
47:28Puis on va terminer avec Madame Hidalgo.
47:30C'est extraordinaire parce que
47:32Madame Hidalgo,
47:34c'est le cadenas enchaîné qui a révélé ça.
47:36Elle a exposé son forfait
47:38en déplacement en Polynésie
47:40française avec une facture
47:42de 30 000 euros.
47:44C'est la mairie qui a payé.
47:46Personne ne s'était rendu compte avant son voyage
47:48pour
47:50la Polynésie que
47:52son forfait, son abonnement
47:54était compatible avec l'opérateur local.
47:56Les forfaits ont explosé.
47:58C'est la mairie qui a payé. Ce sont les contribuables parisiens.
48:0030 000 euros.
48:02Elle ne l'avait pas déclaré.
48:04Alors que c'est des informations
48:06du cadenas enchaîné.
48:08Elle l'avait planqué. C'est-à-dire que des perquisitions
48:10avaient été conduites par le parquet
48:12national financier en mars dernier.
48:14La Ville, et je lis ce qui est écrit
48:16dans le cadenas enchaîné, la Ville est contre-attaquée
48:18en transmettant à la justice le détail des frais
48:20liés à ce déplacement, mais étrangement, ne figure pas
48:22la liste des transmissions. C'est un exemple de plus
48:24de la manière dont Annie Hidalgo dilapide l'argent
48:26des Parisiens. Attendez, c'est des informations
48:28qui sont données.
48:30Le parquet national financier, il est plus rapide
48:32pour François Fillon que pour Annie Hidalgo.
48:34Je me permets cette petite remarque.
48:36Je vous invite à aller écouter
48:38Paul Hatt, qui est un élu LR
48:40au Conseil de Paris, qui a expliqué hier
48:42lors de la séance du Conseil de Paris
48:44qu'il a listé une partie des associations
48:46subventionnées par Annie Hidalgo.
48:48Et on se rend compte qu'elle subventionne
48:50ses amis de la gauche qui sont à la tête
48:52d'associations dont on ne sait pas du tout à quoi elles servent.
48:54Et elle donne comme ça à ses amis, à la tête
48:56de ses associations, des dizaines de milliers d'euros.
48:58Allez écouter Paul Hatt.
49:00Le parquet national financier
49:02me paraît infiniment
49:04plus rapide et plus
49:06incisif et
49:08plus inquisitorial
49:10on peut le dire comme ça ?
49:12Sur les gens de droite ?
49:14Ou inquisiteur ? On va dire inquisiteur.
49:16Vous avez raison.
49:18Inquisiteur, inquisiteur.
49:20Que sur les gens de gauche, c'est curieux.
49:22Non, ça c'est étrange.
49:24C'est comme ça.
49:26C'est comme pour ses frais de bouche.
49:28On va réclamer ses frais de bouche, la liste des frais de bouche.
49:30Et à l'immunité madame Hidalgo.
49:32Julia Pasquet.
49:34Bonsoir.
49:36Ça va bien ?
49:38J'ai le sourire parce que
49:40c'est vrai que c'est assez rare pour le souligner.
49:42On va commencer l'émission dans un instant
49:44100% politique, dans 2-3 minutes ensemble
49:46avec une histoire magnifique.
49:48Une respiration
49:50et un héros qu'on va célébrer.
49:52Vous avez peut-être entendu parler
49:54dans cette tragédie que les Mahorais vivent
49:56depuis quelques jours maintenant.
49:58Cette histoire miraculeuse hier
50:00de ce policier de la BAC
50:02qui par hasard s'est retrouvé à venir en aide
50:04à une femme qui était sur le point d'accoucher.
50:06Elle n'arrivait pas à joindre les médecins.
50:08Vous savez évidemment que dans les conditions actuelles
50:10sur place, c'est très difficile d'avoir une assistance médicale.
50:12Ce policier a entendu cette femme crier à l'aide.
50:14Elle était en train d'accoucher.
50:16Il a participé à mettre au monde
50:18cet enfant qui est en parfaite santé.
50:20Ce héros de Mayotte sera avec nous
50:22dans un instant en direct pour nous raconter cette histoire.
50:24Très fier de pouvoir parler de ce monsieur
50:26et de traiter l'actualité de Mayotte
50:28avec cette note d'espoir.
50:30Bien sûr que le reste est tragédie
50:32à Mayotte. On parlera de la venue du président
50:34de la République et toute la problématique
50:36sur place. Un peu de politique
50:38également puisque François Bayrou ne vous a pas échappé
50:40tant avec peine de constituer
50:42ce gouvernement. Et puis un autre témoignage
50:44pour le coup vraiment dramatique.
50:46C'est le papa de ce jeune adolescent de 16 ans
50:48également interrogé par nos équipes aujourd'hui
50:50qu'on entendra après cette rixe mortelle
50:52dans le 13ème arrondissement de Paris.
50:54Et c'est Fabrice Elsner qui a réalisé
50:56cette contradiction.
50:58C'est un témoignage tout à fait exceptionnel.
51:00Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Ludovic Liébard
51:02était à la vision, Raphaël Lissac était au son.
51:04Merci à Benjamin Nau, Audrey Berthot, Robin Piette,
51:06à Félix Pirola. Toutes ces émissions sont à retrouver
51:08sur cnews.fr. Rendez-vous demain matin.

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