L'Heure des Pros 2 (Émission du 21/12/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 - Bonsoir à tous, Geoffroy Lejeune, Gilles-William Golnadel, Georges Fenech, Joseph Macescar,
00:05 on sont avec nous, Eric Zemmour est en direct également avec nous dans cette émission,
00:11 le président de Reconquête, je le salue.
00:12 Bonjour Eric Zemmour, vous allez pouvoir intervenir dans une seconde.
00:15 Mais avant cela, je voulais qu'on réécoute ce qu'a dit Emmanuel Macron hier soir sur
00:19 l'immigration et ensuite nous parlerons de cette tribune que vous avez publiée hier
00:24 dans Le Figaro, la loi immigration, pire que rien, avez-vous écrit ?
00:29 Écoutons le président de la République.
00:31 - Moi je revendique que cette loi est due en même temps.
00:35 D'abord parce que lutter contre l'immigration clandestine, j'ai du mal à penser que ce
00:38 serait que de droite.
00:39 Et quand je vois d'ailleurs l'électorat populaire, il est pour ça.
00:44 Quand vous vivez dans des quartiers populaires où vous avez des difficultés de sécurité,
00:50 parfois une immigration qui n'est pas bien contrôlée dont vous vivez les conséquences,
00:53 vous êtes pour cette loi.
00:55 Quand vous vivez dans les beaux quartiers où vous n'avez pas les conséquences de
00:57 l'immigration clandestine ou d'autres problèmes d'insécurité, vous n'avez pas de sujet,
01:04 vous pouvez dire "non, c'est pas bien".
01:05 Il y a un problème d'immigration dans le pays parce qu'il y a trop d'immigration
01:08 clandestine et que ça crée des déséquilibres, des sujets, des pressions.
01:12 Je ne crois pas pour autant qu'on soit dépassé par l'immigration.
01:14 - Il n'y a pas de submersion migratoire ?
01:16 - Non, je n'ai jamais utilisé ces termes.
01:17 Mais on a des vrais problèmes d'immigration.
01:19 Et il y a plus de pression migratoire qu'il y a dix ans dans le pays.
01:21 - Éric Zemmour, il n'y a pas de submersion immigration, ce sont les mots du président
01:26 de la République et votre tribune.
01:28 La loi immigration, pire, pire que rien.
01:31 C'est ça qui peut étonner.
01:33 Pourquoi serait-ce pire que rien ?
01:35 - Écoutez, je vous avoue que j'ai écrit cette tribune parce que j'étais effaré,
01:41 éberlué par ce cirque médiatique et parlementaire autour du vote de cette loi.
01:47 On avait la Macronie qui se déchirait pour des mesurettes.
01:51 On avait la gauche dans toute sa splendeur avec ses syndicats, ses médias, ses élus, etc.
01:58 qui faisaient semblant d'être offusqués par une loi qui faisait elle-même semblant d'être ferme.
02:05 Et puis, cerise sur le gâteau, on avait les LR et les RN qui criaient à la victoire idéologique
02:12 alors qu'on n'avait pas fait de mal à une mouche.
02:15 Et que finalement, le grand résultat de cette loi, ce sera toujours plus d'immigration.
02:20 J'imagine qu'on y reviendra.
02:22 Et donc si vous voulez, moi je me suis dit avec tous ces gens qui crient victoire,
02:26 on voit bien que, en vérité, c'est la défaite, mais la défaite de qui ?
02:30 Du peuple français.
02:31 Parce que quand on ne traite pas les problèmes, quand on fait semblant de les traiter,
02:36 c'est encore pire que si on ne faisait rien, on aggrave encore les problèmes.
02:40 Moi j'avais l'impression, en lisant attentivement cette loi,
02:43 que c'était une digue de sable face à une vague énorme qui allait tout submerger.
02:48 J'avais l'impression, vous savez, pour faire un mot,
02:51 de voir des joueurs qui jouaient à la belote sur le pont du Titanic.
02:56 On pourra en tout cas expulser les étrangers en situation de délinquant.
03:04 Et ça c'est peut-être quelque chose qu'on ne pouvait pas faire dans la précédente loi.
03:09 Vous écrivez quelque chose qui nous a intéressé également.
03:13 Vous faites un parallèle entre la présence nationale et la priorité nationale.
03:17 Vous parlez aux parlementaires et vous écrivez
03:19 "Merci à eux de m'avoir fait comprendre pourquoi ils avaient troqué la préférence nationale
03:24 défendue jadis par le Front National en priorité nationale."
03:29 Que voulez-vous dire ?
03:31 Écoutez Pascal, vous savez, jadis quand il y avait le Front National de Jean-Marie Le Pen,
03:38 celui-ci défendait la préférence nationale.
03:40 Qu'est-ce que c'est que la préférence nationale ?
03:42 C'est réserver les allocations sociales qui ne relèvent pas de l'assurance,
03:48 mais qui relèvent de la solidarité nationale aux Français.
03:52 Ce qui m'a paru tout à fait naturel.
03:54 Sauf que depuis 30 ans, depuis 40 ans,
03:56 on a multiplié les allocations de solidarité nationale et on les a données aussi aux étrangers.
04:02 Et donc la préférence nationale c'était un retour à ce qui se passait avant,
04:06 c'est-à-dire la solidarité nationale, comme son nom l'indique, c'est pour les nationaux.
04:11 Et puis quand Mme Le Pen est arrivée à la place de son père, dont elle a hérité le parti,
04:15 elle a changé non seulement le nom, le Rassemblement National,
04:18 mais elle a aussi changé ce terme de préférence nationale
04:21 pour lui donner un nouveau terme qui s'appelait "priorité nationale".
04:25 Alors moi, je suis comme tout le monde, je me suis dit que c'était la même chose.
04:28 C'était le même mot, c'était synonyme.
04:30 Et puis, grâce à ce vote, j'ai compris la différence.
04:34 Vous savez, Pascal, on me taquine beaucoup, même mes amis,
04:38 sur ma capacité à susciter des querelles sur les mots,
04:44 à pinailler, comme me disent mes meilleurs amis.
04:47 Et là, je vais vous dire la preuve qu'un mot différent,
04:53 ce sont des mesures différentes et ça change radicalement la philosophie d'une politique.
04:58 Je vous explique.
04:59 Qu'est-ce que c'est que la priorité nationale ?
05:00 Qu'est-ce qu'on a découvert hier ?
05:02 C'est qu'on donne certes en priorité aux Français les allocations sociales,
05:07 mais les étrangers seront servis après.
05:09 Voilà, ils attendent quelques semaines, quelques mois, quelques années pour certaines mesures,
05:14 mais ils seront servis quand même.
05:16 C'est ça la priorité nationale.
05:17 En vérité, c'est le contraire de la préférence nationale,
05:20 puisque c'est pour les étrangers le fait de toucher quand même
05:24 les versements et l'argent de la solidarité nationale.
05:27 D'ailleurs, ça a toujours existé.
05:29 M. Darmanin et M. Macron, hier, l'ont rappelé au Rassemblement national de Mme Le Pen.
05:34 Le RSA est versé aux Français d'abord, puis aux étrangers en situation régulière
05:39 qui ont attendu cinq ans à être chômeurs, merci pour eux, et on leur paye le RSA.
05:44 Et bien maintenant, ils pourront en plus toucher les APL,
05:47 les allocations familiales, en attendant un petit peu.
05:50 Ça n'a rien changé.
05:52 En vérité, la priorité nationale chère à Mme Le Pen,
05:55 et qui est reprise désormais par LR, est une hypocrisie notoire.
06:01 C'est simplement un alignement sur ce qui se passe aujourd'hui,
06:04 et c'est le contraire de la préférence nationale.
06:06 - Cette loi n'attaque pas l'immigration légale, nous sommes d'accord.
06:11 Il n'y a pas de disposition nouvelle, et c'est sans doute le problème numéro un
06:15 de l'immigration aujourd'hui, l'immigration légale, étudiants, droit d'asile.
06:18 Mais en revanche, vous pourriez être satisfait qu'elle attaque l'immigration illégale.
06:23 Je parlais des délinquants étrangers qu'on pourra expulser.
06:26 Chacun peut avoir un consensus sur ce point, c'est une avancée.
06:31 - Alors attendez, Pascal, il faut bien comprendre quelque chose.
06:34 Vous avez tout à fait raison, et c'est ce qui m'a frappé aussi,
06:36 même en écoutant hier le président de la République,
06:39 qui ne parle que de la lutte contre l'immigration clandestine.
06:42 C'est comme si l'immigration légale ne lui posait aucun problème.
06:45 Or, l'immigration légale, c'est 500 000 personnes par an.
06:49 C'est 100 000 au nom du regroupement familial et de l'immigration familiale.
06:53 C'est 100 000 au nom des étudiants.
06:55 Et c'est 150 000 au nom du droit d'asile.
06:58 Ça, ça fait près de 500 000 par an.
07:01 Et ça ne gêne absolument pas le président de la République,
07:03 et ça ne gêne absolument pas tous les députés qui ont voté pour cette loi,
07:07 puisque, vous avez raison, elle ne les concerne pas.
07:09 En vérité, l'immigration clandestine est la conséquence de l'immigration légale.
07:14 S'ils viennent, c'est parce qu'ils ont déjà des amis, des frères, des cousins,
07:19 des gens de leur pays qui sont légalement installés et qui les aident.
07:23 C'est bien normal, on a toujours connu ça.
07:25 Et donc, si on ne règle pas la question de l'immigration légale,
07:28 on ne réglera jamais la question de l'immigration illégale.
07:30 Cette loi ne sert à rien.
07:32 Elle ne supprime pas le droit du sol.
07:34 Elle ne supprime pas l'immigration familiale, qui est énorme.
07:39 Elle ne supprime pas l'AME.
07:40 Elle ne supprime pas, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
07:43 les allocations sociales pour les étrangers.
07:45 Elle ne permet pas, en vérité, d'expulser les binationaux délinquants
07:50 et les étrangers délinquants.
07:52 Et surtout, et surtout, n'oubliez jamais quelque chose, Pascal,
07:55 quand on parle de toutes ces lois immigration,
07:57 elle ne concerne pas les Algériens,
07:59 qui sont la première communauté étrangère en France,
08:02 qui sont, eux, protégés par le traité de 1968,
08:05 qui leur permet de rentrer à leur guise et de n'être jamais expulsés.
08:09 Éric Zemmour, on a un temps de parole très précis.
08:11 L'immigration légale ne sera pas atteinte par ce texte.
08:15 Et même l'immigration illégale,
08:17 vous allez voir que ça ne servira à rien.
08:20 Que dans les textes, on peut dire qu'ils sont expulsables,
08:23 mais qu'ils ne seront pas expulsés,
08:24 car ça relève d'un autre enregistre.
08:26 Ça relève, vous savez bien, des fameux "laissez-passer consulaires"
08:30 que les États d'origine ne nous donnent pas, etc.
08:33 C'est une autre politique qui n'est pas non plus concernée par cette loi.
08:37 Pardonnez-moi de vous interrompre.
08:39 Ça fait sept minutes qu'on parle ensemble.
08:40 On a un temps de parole limité à dix minutes,
08:42 parce que l'Arkhom vous autorise d'être président de Reconquête
08:45 chaque seconde que vous parlez et décompté.
08:48 Je voudrais que vous disiez un mot sur Gérard Depardieu.
08:51 Mais avant cela, et je vous demande de faire court,
08:54 quelles sont les trois ou quatre mesures, selon vous, essentielles
08:58 que vous mettriez en place si demain,
09:01 vous étiez au pouvoir pour lutter contre l'immigration légale et illégale ?
09:07 Écoutez, nous avons à Reconquête un bouclier migratoire
09:11 qui établit neuf mesures majeures.
09:14 Mais je vais vous en donner quelques-unes très vite.
09:16 1. La suppression du droit du sol.
09:19 2. La suppression du regroupement familial et de l'immigration familiale.
09:23 3. La suppression de l'AME et de toutes les allocations sociales
09:27 de solidarité nationale aux étrangers.
09:29 4. L'expulsion de tous les délinquants, les criminels, les fichés S,
09:33 qu'ils soient étrangers ou binationaux.
09:37 Je ne peux pas être plus bref ni plus concis.
09:40 Voilà ce qu'on pouvait dire en tout cas sur ce chapitre immigration.
09:43 La loi immigration, pire que rien, c'était une émission particulière
09:45 que celle du président de la République hier,
09:47 qui a été saluée globalement de manière positive.
09:51 Chacun a trouvé que le président de la République,
09:53 dans un exercice qu'il maîtrise plutôt bien,
09:56 qui est celui de la parole, aura été assez efficace,
10:00 en tout cas sur la forme et ce qu'il a convaincu sur le fond.
10:03 Chacun en discutera.
10:05 En revanche, son intervention sur Gérard Depardieu
10:08 a quasiment plus fait parler aujourd'hui que ce qu'il a dit sur l'immigration.
10:13 Et c'est une prise de parole assez forte, assez courageuse,
10:17 disons-le dans le débat actuel, où il a défendu,
10:21 d'une certaine manière, Gérard Depardieu,
10:23 en regrettant la chasse à l'homme et en soulignant qu'on ne prend pas
10:28 son avis après une émission de télévision.
10:30 En tout cas, on ne retire pas une légion d'honneur
10:32 en ayant vu un reportage à la télévision.
10:34 Je voulais savoir votre sentiment, Éric Zemmour,
10:36 sur cette prise de parole sur Gérard Depardieu.
10:39 Écoutez, je vais vous faire une confidence, Pascal,
10:42 qui ne vous étonnera pas.
10:43 C'est la partie de l'intervention du président de la République
10:45 que j'ai préférée.
10:47 J'ai trouvé, moi aussi, depuis des semaines, voire des mois,
10:50 que cette chasse à l'homme, cette meute
10:54 autour de Gérard Depardieu était absolument ignoble.
10:58 Vous savez, on peut faire tout dire à des images,
11:01 on peut faire des montages, on peut les voler,
11:04 on peut arranger comme on veut.
11:06 Donc il faut être méfiant.
11:07 Moi, ce que je constate, et Gérard Depardieu
11:09 n'est que le dernier d'une longue liste,
11:11 c'est qu'en vérité, qui est Gérard Depardieu ?
11:12 D'abord, c'est le plus grand acteur français
11:14 depuis la mort de Jean Gabin.
11:16 Ensuite, c'est l'incarnation physique
11:18 et, j'allais dire, symbolique des années 70,
11:22 c'est-à-dire des années de liberté,
11:24 des années, même parfois d'excès.
11:27 Mais il incarne ça physiquement,
11:29 il incarne ça dans son verbe.
11:31 Il est, pour toute sa vie, le héros des valseuses.
11:34 C'est ça qu'on veut lui faire payer.
11:36 Nous vivons aujourd'hui une époque puritaine,
11:38 une époque bigote, qui veut abattre
11:41 le symbole des années 70,
11:43 le symbole de la liberté et des excès de cette période,
11:48 et à la fois de la liberté de cette période.
11:49 Vous savez, ce sont des cycles.
11:51 C'est toujours la même chose.
11:52 Le 19e siècle a voulu abattre le 18e siècle libertin.
11:55 Les années 60 ont voulu abattre le 19e siècle puritain.
11:59 Et aujourd'hui, nous avons de nouveau une époque puritaine
12:04 qui veut abattre l'incarnation physique,
12:07 encore une fois, de ces années-là.
12:09 - Merci.
12:10 Merci beaucoup, Eric Zemmour.
12:12 Et je n'entamerai pas de débat avec vous sur ce sujet.
12:17 Je rappellerai en revanche deux ou trois informations après,
12:20 puisque je l'ai dit, le temps de parole des hommes politiques
12:24 est décompté par l'Arkom.
12:25 Merci beaucoup, Eric Zemmour.
12:27 Je vois que vous avez un col roulé,
12:30 que vous êtes manifestement dans un univers de montagne.
12:35 Donc je n'en demanderai pas davantage,
12:38 mais profitez, pourquoi pas, du bon air qu'il y a,
12:43 de l'air pur, en tout cas, qui existe à la montagne.
12:48 Et bonne soirée à vous.
12:50 Alors je rappelle que Gérard Debarbieux
12:51 est visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle
12:53 et mis en examen dans l'un des deux cas.
12:55 Il réfute ces accusations.
12:56 Je rappelle aussi qu'Hélène Dara s'a porté plainte
12:59 le 10 septembre contre l'acteur de 74 ans
13:01 qu'elle accuse d'agression sexuelle en 2007.
13:04 Je rappelle également qu'il a été mis en examen le 16 décembre 2020
13:08 pour viol et agression sexuelle,
13:10 après une autre plainte de la comédienne Charlotte Arnoux,
13:13 qui a déposé et qui a dénoncé fin août 2018
13:16 deux viols au domicile parisien de l'acteur.
13:19 Et ça, on pourra échanger et parler de nouveau
13:22 tout à l'heure de Gérard Debarbieux,
13:23 mais c'est important de préciser ces faits.
13:27 Sur l'immigration, peut-être avez-vous...
13:30 Vous voulez qu'on parle tout de suite de Gérard Depardieu
13:32 ou vous préparez de l'immigration ?
13:33 C'est comme vous voulez.
13:34 Franchement, rappelez-vous ce qui était arrivé...
13:36 - Allons, parlons de Depardieu.
13:37 - Rappelez-vous ce qui est arrivé à l'acteur, au comédien Harry Habitant.
13:42 Il est resté pendant plusieurs mois, années même.
13:45 - Trois ans.
13:45 - Trois ans sans pouvoir travailler au bûcher médiatique.
13:49 - Il retravaille aujourd'hui.
13:50 - Mais oui.
13:50 - Il est passé de mise en examen à témoin assisté.
13:53 - Voilà.
13:53 - Et l'affaire n'est pas conclue.
13:54 - Voilà. Et il y a toute chance quand un juge,
13:57 vous savez, transforme la mise en examen en témoin assisté,
13:59 que ça se termine par un non-lieu.
14:01 - Je suis d'accord avec vous, mais la solution,
14:03 c'est Gilles William qui l'a donnée.
14:04 En fait, tant...
14:06 - Et alors là, pour le coup, je parle contre notre paroisse,
14:09 si j'ose dire, parce que nous en parlons nous-mêmes.
14:12 Je crois que c'est Gilles William et je vais lui donner la parole.
14:15 Gilles William, il va falloir un jour légiférer,
14:17 tout simplement pour ne pas parler des affaires en cours,
14:19 parce qu'autrement, on n'en sait pas.
14:20 - Non, ça, c'est pas possible.
14:22 Monsieur Fenech.
14:24 - Oui, c'est pas possible.
14:24 - Monsieur Fenech, on pourrait imaginer que dans certaines affaires
14:29 touchant aux mœurs, aux bonnes mœurs,
14:32 on pourrait ordonner de cacher les identités des mises en cause
14:39 jusqu'à leur mise en examen.
14:42 C'est-à-dire à partir de la mise en examen,
14:43 dès l'instant où il y a un commencement de présomption,
14:47 il est normal que le droit à l'information du public...
14:50 - Ça existe déjà.
14:50 - Non, mais il est normal que le droit...
14:52 - Si vous lancez un nom en pâture,
14:54 vous pouvez faire l'objet d'une dénonciation calomnieuse.
14:57 C'est déjà protégé, ça.
14:58 - Non, mais si la presse savait qu'elle allait avoir un procès
15:03 sur le coin de la figure dès l'instant où on balance en pâture publique
15:08 le nom de quelqu'un qui n'est pas mis en examen dans ce type d'affaires,
15:11 vous verrez que ça calmerait beaucoup de choses.
15:13 - Non, c'est un peu pieux.
15:13 - En tout cas, mais...
15:14 - Pour moi, non, non, mais c'est un peu pieux.
15:17 - En tout cas, toute la journée, et c'est ça qui est fascinant,
15:20 sidérant. Le président de la République parle une heure et demie,
15:23 il parle d'immigration, sujet hautement sensible.
15:26 De quoi parle-t-on aujourd'hui de ce qu'il a dit sur Gérard Clotard ?
15:29 - Oui, mais c'est intéressant parce qu'il prend le contre-pied de sa ministre aussi.
15:32 - Oui, avec vous, il y a un fait politique.
15:34 - On va voir le sujet.
15:35 - On se demande d'ailleurs pourquoi elle est intervenue dans ce dossier
15:38 alors qu'elle n'a rien à voir avec la Légion de l'or.
15:40 - Mais d'abord, par manque de courage, bien sûr,
15:44 parce qu'elle veut être dans l'espace médiatique.
15:47 C'est toujours pareil.
15:48 - L'espace médiatique, à son avis...
15:50 - C'est un faux pas.
15:51 - Oui, ça vous a fait le sens de le dire.
15:53 - Pas forcément, d'ailleurs, dans l'espace médiatique.
15:55 - C'est vraiment un faux pas.
15:56 - Mais vis-à-vis, effectivement, de l'opinion publique, c'est autre chose.
15:58 - Alors, voyons le sujet.
16:00 Je vous propose de voir le sujet de Clotilde Payet
16:02 qui récapitule tout ce que vous venez de dire.
16:05 - C'est hier soir qu'Emmanuel Macron a fait polémique
16:09 en défendant Gérard Depardieu dans une interview.
16:11 Pour lui, la Légion d'honneur de l'acteur ne devrait pas lui être retirée
16:15 malgré les propos qu'il a pu tenir dans un reportage.
16:17 - La question, c'est est-ce que je vais commencer à retirer
16:20 la Légion d'honneur à des artistes ou des responsables
16:24 quand ils disent des choses qui me choquent ?
16:26 La réponse est non.
16:27 Et je vous le dis tout de suite parce que ça n'est pas un ordre moral
16:29 et je n'ai pas envie que ce le soit.
16:31 - Emmanuel Macron prend le contre-pied de la ministre de la Culture,
16:34 Rima Abdoulmalak.
16:35 Vendredi dernier, elle s'était dit scandalisée
16:37 par le comportement de l'acteur
16:39 et avait annoncé l'ouverture d'une procédure
16:41 pour retirer sa décoration.
16:43 - Un conseil de la Légion d'honneur va se réunir
16:45 pour savoir si cette Légion d'honneur va être suspendue.
16:48 C'est une procédure que je comprends.
16:50 C'est important d'ouvrir cette question.
16:52 - Une polémique qui a fait réagir les féministes
16:54 comme Sandrine Rousseau et Anne-Cécile Maillefer.
16:56 Les mots d'Emmanuel Macron au sujet de Depardieu
16:59 sont encore une fois une insulte au mouvement de libération
17:01 de la parole des victimes de violences sexuelles.
17:03 - Rien ne va dans les propos du président
17:05 ce qui concerne Gérard Depardieu.
17:07 Je n'aurai pas assez d'un tweet pour expliquer
17:09 à quel point c'est indigne, abjecte pour les victimes
17:11 et anachronique.
17:13 - Ce qui n'est pas nouveau en ce qui le concerne.
17:15 N'a-t-il pas toujours défendu les puissants ?
17:17 - Au-delà des féministes, les propos ont choqué
17:19 une partie de la classe politique
17:21 qui a également dénoncé la prise de position
17:23 du président sur l'acteur.
17:25 - Sachant qu'Emmanuel Macron, il faut le redire,
17:29 parce que quand on a la lecture des tweets,
17:31 on a un doute, ne parle évidemment pas
17:33 de l'affaire, des affaires qui sont en cours.
17:36 Il ne parle pas du tout de ça.
17:38 - Enfin des accusations de viol.
17:40 - C'est-à-dire qu'il connaît, on peut l'intégrer
17:42 sur bien des points, mais il connaît le sens
17:44 des mots en français, le vocabulaire,
17:46 donc il pèse ça au trébuchet, même s'il le dit
17:48 avec beaucoup de force. Ce qu'il dit, c'est tout simplement
17:50 que les propos qu'il a tenus, puisqu'il s'agit
17:52 des propos de Jean-Rodrigue Pelletier,
17:54 en aucun cas, c'est pour ça qu'il emploie
17:56 le mot d'ordre moral. La légende de l'ordre
17:58 ne peut pas être un ordre moral.
18:00 C'est quelque chose qui devrait être du bon sens.
18:02 Parce que le fait que par ce biais-là,
18:08 on intervienne et on parasite justement
18:11 les enquêtes qui sont en cours, moi c'est ça
18:13 ce qui me frappe. On cherche en fait
18:15 à parasiter un élément extérieur,
18:17 cherche à parasiter des enquêtes qui sont en cours,
18:19 enquêtes totalement légitimes.
18:21 La question n'est pas là.
18:23 - On cherche à parasiter,
18:25 Gérard Depardieu est la star du star,
18:27 et on fait du...
18:29 - On a cité sur notre endroit le cas du footballeur
18:31 - Benjamin Mendy.
18:33 - Qui a bénéficié d'un acquittement.
18:35 - Non mais on veut, parce que Gérard Depardieu
18:37 est une cible aujourd'hui, on monte un reportage,
18:39 d'ailleurs qui est discuté dans la forme.
18:41 Vous savez qu'il y a un loup.
18:43 - Il paraît. - Manifestement.
18:45 Yann Moix, qui est à l'origine des images, a dit
18:47 "je suis sûr à 99% que Gérard a tenu ses propos
18:49 sur une cavalière qui n'était pas une petite fille".
18:51 Gérard est incapable de tenir
18:53 ses propos comme ça sur un rang.
18:55 S'il y a loup, c'est-à-dire que si...
18:57 Il faut que les gens comprennent.
18:59 Complément d'enquête.
19:01 Si Gérard Depardieu a bien tenu
19:03 ses propos-là, mais qu'il ne les a pas tenus
19:06 sur la petite fille, parce que c'est ça
19:08 la séquence qui a scandalisé tout le monde avec
19:10 "il sexualise une petite fille".
19:12 Si ces mots,
19:14 juste titre d'ailleurs, si ces mots
19:16 ont été tenus sur une autre
19:18 cavalière, déjà...
19:20 - C'est la différence entre
19:22 le jour et la nuit, excusez-moi.
19:24 - On peut considérer que c'est une autre.
19:26 - C'est tout ce que vous voulez.
19:28 - Mais c'est évidemment pas la même chose
19:30 que de prendre une petite cavalière
19:32 de 10 ans et de mettre des propos
19:34 sur lesquels il n'a pas tenu. Alors Tristan Valek,
19:36 visiblement,
19:38 on lui demande de montrer les rushs,
19:40 il ne les montre pas.
19:42 - C'est pire que ça. - Avec M. Cardoze.
19:44 Donc je pense qu'il y a un loup, parce que si le rush existait,
19:46 il serait déjà montré depuis un moment
19:48 dans l'espace médiatique dans lequel nous sommes.
19:50 - Il y a trois parties prenantes.
19:52 Il y a France Télévisions,
19:54 il y a Complément d'enquête, qui est une entité à part,
19:56 et il y a la Société de production
19:58 qui a produit ce documentaire.
20:00 Au JLD, on les interroge depuis
20:02 maintenant une semaine. On leur demande
20:04 avec insistance, quotidiennement,
20:06 où est-ce qu'on en est ? On est passé par tous les Etats.
20:08 Oui, on a publié un papier pour raconter ça
20:10 aujourd'hui.
20:12 Oui, on va vous les... On les a vus,
20:14 c'est absolument ça qu'il a dit.
20:16 - C'est qu'il l'ait dit. Il a dit, on l'a vu.
20:18 - Non, mais il parle de la petite fille, etc.
20:20 Il nous dit ça, nous. D'accord, montrez-les.
20:22 Non, on ne les montre pas. C'est quand même... C'est pas normal
20:24 de demander ça. Et nous, on insiste, on insiste,
20:26 on insiste. D'accord, on vous les montre demain. Et finalement,
20:28 demain, il ne se passe rien. - Mais ce n'est pas un plan
20:30 séquence. Donc, en fait, quand tu le vois,
20:32 ce n'est pas un plan séquence. Ils sont incapables...
20:34 En fait, ce qu'il faudrait voir, c'est Gérard Depardieu
20:36 en train de parler, la caméra
20:38 bouge sur la petite fille.
20:40 - Je précise que ce n'est pas un plan
20:42 séquence. - Vous avez raison. - Donc, les professionnels
20:44 de la profession, comme Mox dit,
20:46 ils savent. Il y a
20:48 quelque chose qui ne va pas.
20:50 - Il y a un Mox qui dit ce que vous avez lu tout à l'heure.
20:52 Il y a d'autres témoins. Nous, on a téléphoné
20:54 à deux témoins sur place qui sont
20:56 sur la même ligne qu'il y a de Mox. Ils ont dit qu'ils ne sont pas sûrs du tout.
20:58 Et depuis une semaine,
21:00 en effet, ils auraient dû montrer cette séquence pour essayer
21:02 de prouver que leur
21:04 interprétation était la bonne.
21:06 Ils ne le font pas. C'est absolument lunaire.
21:08 - Oui, parce qu'on va marquer une page de publicité,
21:10 mais pourquoi c'est si important ? On va écouter
21:12 tout à l'heure François Hollande.
21:14 François Hollande, il reprend cette idée
21:16 que Gérard Depardieu
21:18 sexualise un enfant de 10 ans.
21:20 - C'est ce qui a marqué tout le monde.
21:22 C'est ce que dit Gilles William. - Exactement.
21:24 Donc, il reprend lui-même cette idée.
21:26 Après, si ce n'est pas le cas, il faut simplement...
21:28 - C'est le fait qui nous intéresse. La vérité.
21:30 - Et Gérard Depardieu lui-même dit qu'il ne l'a pas dit à propos de la fiette.
21:32 - Oui. - Bon, on marque une pause
21:34 et on pourra revenir
21:36 et voir les réactions sur ce sujet.
21:38 - Je voudrais qu'on écoute
21:42 François Hollande qui est intervenu ce matin sur
21:44 Gérard Depardieu. Il est sur France Inter.
21:46 - Il a parlé
21:48 de Gérard Depardieu, de son
21:50 talent et de la présomption
21:52 d'innocence. Moi, je vais vous parler
21:54 des 14 femmes agressées.
21:56 Je vais vous parler des femmes humiliées.
21:58 Je vais vous parler des femmes bouleversées par les images
22:00 qu'elles ont vues.
22:02 Je vais vous parler de toutes ces femmes qui,
22:04 au travers de Gérard Depardieu, voient
22:06 à chaque fois ce qui peut être
22:08 la violence, la domination,
22:10 le mépris. C'est ça qui était attendu
22:12 du président de la République.
22:14 C'est de parler des femmes.
22:16 Et pas simplement de dire que
22:18 Gérard Depardieu était un grand acteur.
22:20 En plus, il a eu une formule.
22:22 Nous ne sommes tous fiers de Gérard Depardieu.
22:24 Non. Nous ne sommes pas fiers de Gérard Depardieu
22:26 quand, regardant une jeune
22:28 fille faisant du cheval, à peine
22:30 âgée de 12 ans, il la sexualise.
22:32 Non, nous ne sommes pas fiers.
22:34 Et ce que doit être la Légion d'honneur
22:36 pour tous ceux qui la reçoivent, c'est la fierté.
22:38 La fierté parce que c'est une action
22:40 accomplie au service de l'intérêt général.
22:42 Mais il y a un moment,
22:44 il faut aussi parler clair
22:46 et dire ce qu'une
22:48 action pour les femmes suppose.
22:50 Il a fait de cette cause
22:52 la grande affaire de son quinquennat
22:54 et voilà comment il traite
22:56 la question de Gérard Depardieu.
22:58 La grande question de la violence faite aux femmes.
23:00 C'est une violence qui s'est produite, y compris
23:02 avec les images qui ont été diffusées.
23:04 Il y a plusieurs choses à dire.
23:06 D'abord, vous avez une
23:08 fraîcheur d'esprit remarquable
23:10 en disant "on ne parle que de ça, on n'a pas parlé du reste".
23:12 Oui, là c'est à France Inter,
23:14 surtout le service public, pardon de le dire,
23:16 c'est eux qui ont lancé l'affaire.
23:18 C'est le pouvoir médiatique.
23:20 C'est pas autre chose. Ils ont insisté
23:22 sur l'affaire Depardieu en raison
23:24 du pouvoir des féministes gauchisantes.
23:26 Ne cherchez pas autre chose.
23:28 Monsieur Hollande,
23:30 il ne faut pas faire trop attention.
23:32 Il se venge de Macron.
23:34 Macron aurait dit le contraire.
23:36 Sans vouloir lui faire apprécier d'attention,
23:38 je le sens capable de faire le truc
23:40 complètement à l'envers.
23:42 Mais reconnaissons qu'il est ferme.
23:44 Avec Lohana, il n'est pas autant.
23:46 Il piétine la présomption d'innocence
23:48 de Gérard Pardieu
23:50 sur les histoires de De Meurs.
23:52 Et il ne répond pas
23:54 à ce que dit Macron
23:56 qui est uniquement
23:58 "on n'enlève pas une légion d'honneur
24:00 pour des mots prononcés à fortiori
24:02 s'ils ne sont pas prononcés à l'égard d'une gamine".
24:04 Mais surtout, ce que je veux dire,
24:06 je vais aller plus loin que Zemmour,
24:08 son explication qui n'est pas fausse
24:10 sur les 70 ans,
24:12 le grand acteur
24:14 des années 70.
24:16 La réalité,
24:18 c'est que ça part ça, ça touche
24:20 un mâle blanc
24:22 de plus de 50 ans, fort en gueule.
24:24 Tout le reste, c'est de la littérature.
24:26 Si vous voulez comprendre l'inconscient
24:28 médiatique, ça se trouve là.
24:30 - Vous avez dit Lohana, vous pensez à Léonard Dernat.
24:32 - Léonard Dernat, pardon.
24:34 - Non, non, non.
24:36 - D'autres choses.
24:38 - Bon.
24:40 Je ne sais pas si vous avez autre chose
24:42 à ajouter sur ce sujet.
24:44 - Je suis curieux d'attendre
24:46 les résultats de l'enquête
24:48 sur cette histoire
24:50 intéressante, parce que là, on serait dans un
24:52 scandale total. S'il ne l'a pas dit
24:54 à propos d'une môme, s'il n'y a pas eu
24:56 de sexualisation d'une môme,
24:58 alors là, je peux vous dire que c'est énorme.
25:00 - Sandrine Rousseau, les mots d'Emmanuel Macron
25:02 au sujet de Gérard Depardieu sont encore une fois
25:04 une insulte au mouvement de libération de la parole
25:06 des victimes de violences sexuelles.
25:08 - Attente à la présomption
25:10 d'innocence.
25:12 - Oui, c'est simple.
25:14 - C'est aussi simple que ça.
25:16 - Il y a eu beaucoup de réactions de ce type.
25:18 - C'est vrai que dans le film...
25:20 - Moi, je trouve que le président de la République a eu beaucoup de courage.
25:22 Il est le seul sur ce sujet
25:24 à pouvoir monter au créneau et à défendre
25:26 Gérard Depardieu. Et personne,
25:28 quasiment, dans l'univers
25:30 médiatique, a osé
25:32 le défendre depuis trois semaines
25:34 ou un mois. Et seul,
25:36 le président de la République, on ne l'attendait
25:38 pas d'ailleurs sur ce terrain-là,
25:40 avec beaucoup de courage, beaucoup de dignité
25:42 d'une certaine manière.
25:44 Parce qu'il le pensait.
25:46 - Oui, mais je... - A dit.
25:48 - Oui, mais... - On l'a fait, mais on n'a pas
25:50 le même poids que le président de la République.
25:52 - On n'est pas encore dans l'univers
25:54 médiéval.
25:56 - Non, des personnalités,
25:58 c'est-à-dire que quand je pensais à des hommes
26:00 politiques, je pensais à Fanny Ardant,
26:02 qui est revenu. - Fanny Ardant, Carole Bouquet, Frédéric Fradiot.
26:04 - Des membres, mais c'était assez
26:06 les éditorialistes qui ont peur,
26:08 ne s'y risquaient pas. - Carole Bouquet, qui l'a bien connue.
26:10 - Les éditorialistes qui ont peur
26:12 en général sur les plateaux de télévision,
26:14 ne s'y risquaient pas parce qu'ils savaient les coûts
26:16 qu'il y avait à prendre. - Vous savez, même quand
26:18 vous êtes président de la République,
26:20 je vous assure, peut-être que quand vous pensez
26:22 uniquement à des paroles
26:24 par rapport à une légion d'honneur, vous n'imaginez
26:26 pas qu'on va vous faire un procès en sorcellerie
26:28 sur des affaires de vigueur. - Par ailleurs,
26:30 qu'est-ce qui lui est reproché, c'est ça qui est dingue,
26:32 c'est qu'hier soir, Emmanuel Macron a défendu
26:34 la culture française,
26:36 parce que, de mon avis, ça reste aussi ça, et la présomption
26:38 d'innocence. Et en fait, c'est fondamentalement
26:40 ce à quoi s'opposent les féministes. - Moi, je voudrais,
26:42 il y a une autre info aujourd'hui qui passe sous les radars,
26:44 parce qu'il a été relaxé.
26:46 - Bah oui, bien sûr. - Et c'est...
26:48 - Galtier, Christophe Galtier. - Évidemment, Christophe Galtier.
26:50 Je vous assure que c'est saisissant,
26:52 l'affaire Galtier. L'équipe en a fait
26:54 des tonnes. Moi, je vais dire vraiment,
26:56 l'équipe en a fait des tonnes. Je ne peux pas vous dire
26:58 autre chose. Je pense à Christophe Galtier,
27:00 le co-traîneur du Paris Saint-Germain, qu'on a traîné
27:02 dans la boue,
27:04 parce qu'il n'y a pas d'autre nom pour racisme
27:06 avéré.
27:08 Et l'ancien coach
27:10 de Nice, Christophe Galtier, a été relaxé
27:12 ce jeudi par le tribunal correctionnel de Nice.
27:14 Il était poursuivi pour harcèlement moral et discrimination
27:16 raciale. Il était poursuivi,
27:18 il a été relaxé. Le procureur de la République
27:20 avait requis un an de prison avec sursis 45 000 euros
27:22 d'amende. Vous vous rendez compte ?
27:24 L'infamie qui pèse sur Christophe Galtier
27:26 depuis des semaines.
27:28 Il vient aujourd'hui d'être
27:30 relaxé. Lors de l'audience,
27:32 s'était défendu Baek Zéhong, affirmant qu'il n'était
27:34 pas raciste, qu'il était
27:36 tombé dans des pièges. Accusé,
27:38 moi je connais bien le monde du football, vous savez, accusé
27:40 un entraîneur
27:42 d'être raciste. S'il y a un
27:44 lieu qui est exempt
27:46 du racisme, c'est un vestiaire
27:48 de football. Et je pense à Christophe Galtier
27:50 parce que je le connais depuis de nombreuses années.
27:52 Je l'ai vu joueur, je l'ai vu entraîneur,
27:54 c'est un homme intègre
27:56 et évidemment je ne pouvais pas
27:58 imaginer que ce qu'on lui reproche
28:00 soit avéré. Mais
28:02 il est relaxé. Est-ce qu'on va beaucoup en parler ?
28:04 - Non et personne ne le fera, mais on devrait
28:06 lui présenter des excuses au nom des médias.
28:08 En réalité. Parce que pour le coup
28:10 sa vie a changé.
28:12 - Oui. Je ne nous sens pas
28:14 terriblement responsables ici. - Non, on n'a pas participé.
28:16 - Au nom des médias. - Pas nous, mais moi honnêtement.
28:18 - On n'a pas participé. - Évidemment qu'on n'a pas participé,
28:20 mais personne ne lui demandera pardon.
28:22 - Et je trouve que ça fait partie comme ça
28:24 des informations que je trouve extrêmement
28:26 intéressantes. Parce que
28:28 s'il était condamné ce soir,
28:30 il est possible que ça fasse
28:32 l'ouverture de beaucoup de journaux.
28:34 Et comme il ne l'est pas,
28:36 ça passera. D'ailleurs j'attends le journal L'Équipe demain.
28:38 - Un grand classique. - Qui n'a pas été,
28:40 j'ose le dire, qui n'a pas été
28:42 très tendre, je peux dire simplement
28:44 les choses comme ça, à son
28:46 égard, me semble-t-il. Christophe
28:48 Galtier qui entraîne aujourd'hui
28:50 d'ailleurs à l'étranger.
28:52 Bon, du coup on n'a pas parlé de l'immigration.
28:54 - Non. - Je voudrais quand même qu'on revienne
28:56 là-dessus.
28:58 Puisque vous avez voulu parler
29:00 de Gérard Depardieu d'abord.
29:02 - Oui, l'immigration, on a tout dit nous.
29:04 - Ah non ! Ah non !
29:06 Il y a quand même des articles qui sont retoqués.
29:08 - Il y a encore des choses à dire. - Les articles qui...
29:10 - Le président a fait un service à présent extraordinaire.
29:12 - François Hollande, vous voulez l'écouter par exemple sur ce qu'il a dit ?
29:14 - Je peux bien écouter François Hollande.
29:16 - Bien sûr. - Et il y en a que pour lui.
29:18 - Comment ? - Il y en a que pour lui.
29:20 - Il va dire du mal. - Évidemment.
29:22 - Écoutez ce qu'il a dit après l'intervention sur l'immigration
29:24 cette fois-ci du président de la République.
29:26 - Le rôle du président de la République,
29:28 c'est d'assurer l'unité,
29:30 la cohésion,
29:32 d'apaiser les esprits.
29:34 Or, tout ce qui se fait
29:36 depuis maintenant plusieurs jours,
29:38 mais c'était déjà engagé depuis plusieurs mois,
29:40 eh bien a l'effet
29:42 exactement inverse.
29:44 C'est-à-dire que plutôt que
29:46 d'assurer finalement ce qui doit être
29:48 le destin commun de la nation,
29:50 il y a aujourd'hui une division profonde.
29:52 - Bon, il n'est que rancœur
29:54 cet homme-là.
29:56 Je veux dire que passion triste.
29:58 C'est une obsession pour lui,
30:02 Emmanuel Macron.
30:04 - La loi a rétabli le délit de séjour irrégulier
30:06 qu'il avait supprimé,
30:08 et est revenu quand même sur pas mal de choses
30:10 qui avaient été faites sous le quinquennat de François Hollande.
30:12 Et indépendamment de ça, il y a une rancœur personnelle.
30:14 On le sent, ça transpire.
30:16 - Mais surtout, c'est parfaitement idiot,
30:18 parce que, prenons-le au mot, si vraiment le rôle
30:20 du président de la République, c'est de garantir l'unité
30:22 sur le sujet de l'immigration, la France est très unie.
30:24 En réalité, vous regardez, entre 70 et 85%
30:26 des Français sont d'accord à peu près
30:28 sur le fait qu'il faut aller beaucoup plus loin.
30:30 - Les Français et les étrangers.
30:32 - Oui, d'accord, mais le problème, c'est le président des Français,
30:34 pas des Français et des étrangers.
30:36 - Mais depuis 48 heures, je dis la même chose,
30:38 80% des journalistes contre 80% des Français.
30:40 - Et vous vous rendez compte ?
30:42 - Voilà, c'est simple. 80% de l'espace
30:44 médiatique, intellectuels, artistes,
30:46 universitaires, journalistes,
30:48 etc., contre 80%
30:50 des Français.
30:52 D'ailleurs, il y a une... syndicalisme, bien sûr,
30:54 il y a une tribune, pas une tribune, mais une...
30:56 - Oui, c'est une tribune.
30:58 - Dans l'humanité.
31:00 - Oui, qu'on va peut-être revoir. Monsieur le président,
31:02 ne promulguez pas la loi contre l'immigration.
31:04 - Moi, je vous assure, je l'ai devant moi, cette loi.
31:06 Il n'y a pas grand-chose
31:10 pour se reprocher à cette loi.
31:12 - C'est ça qui est intéressant.
31:14 Réellement, c'est ça qui... Franchement,
31:16 si je peux réagir par rapport à...
31:18 - Je vous en prie.
31:20 - Parce que, moi, ça fait 3-4 jours,
31:22 vous savez bien que je vous disais,
31:24 cette loi ne m'intéresse pas.
31:26 Elle ne m'intéresse pas, il ne se passera
31:28 rien du tout, c'est un peu ce qu'il dit aussi,
31:30 parce que tant qu'on n'aura pas
31:32 un référendum
31:34 qui supprimera la tutelle
31:36 de la Cour européenne des droits de l'homme,
31:38 on ne pourra rien changer,
31:40 et ce référendum, il nous est refusé
31:42 par le président de la République. Bien.
31:44 - Il faut changer la constitution. - La seule chose qui soit intéressante,
31:46 vraiment, c'est le psychodrame.
31:48 - Oui.
31:50 - C'est de savoir ce qui va nous arriver
31:52 quand vraiment les choses changeront.
31:54 Regardez quand les choses ne changent pas
31:56 ce qui nous arrive déjà.
31:58 Il nous arrive un président de la République,
32:00 une première ministre, qui,
32:02 alors même qu'ils ont supplié les députés
32:06 de voter la loi, nous disent maintenant que c'est une loi
32:08 qui n'est pas constitutionnelle et qui vont saisir
32:10 le Conseil constitutionnel.
32:12 C'est une aberration morale
32:14 et juridique.
32:16 Il nous arrive
32:18 une extrême-gauche
32:20 qui nous explique sérieusement
32:22 qu'ils ne vont pas
32:24 respecter la loi, que c'est une loi
32:26 fasciste. - C'est impossible, d'ailleurs.
32:28 - Non, mais...
32:30 Ils le disent tranquillement.
32:32 Les syndicalistes, la CGT,
32:34 la CGT tellement antiraciste
32:36 qu'on a demandé
32:38 à la personne
32:40 qui s'est exprimée tout à l'heure
32:42 s'ils sont en train d'arriver à Auschwitz
32:44 et que certains syndicalistes...
32:46 Oui, il y a un
32:48 monsieur Tronche, c'est moi
32:50 qui représente dans cette affaire-là,
32:52 monsieur Tronche a demandé à monsieur Zemmour
32:54 s'ils sont... Vous ne vous souvenez pas de ça ?
32:56 S'ils sont en train de partir pour Auschwitz.
32:58 Vous avez des syndicalistes CGT qui sont
33:00 poursuivis pour apologie
33:02 du Hamas, parce qu'ils ont
33:04 enterriné les méthodes du Hamas
33:06 au 7 octobre. Ces gens-là
33:08 nous donnent des cours d'antiracisme.
33:10 On voit donc des choses
33:12 exceptionnelles par rapport
33:14 à rien. Donc imaginez
33:16 ce qui va se passer en France
33:18 le jour que j'attends,
33:20 qui sera le jour forcément où nous serons
33:22 sauvés. J'arrête là puisque je vois
33:24 votre impatience. - Pas du tout.
33:26 Les points clés du texte d'immigration...
33:28 Bon, je vais les rappeler tous les jours. Les étrangers qui travaillent
33:30 devront justifier 30 mois de présence sur le territoire
33:32 pour toucher des prestations sociales. C'est ça qu'il y a dans la loi.
33:34 Il n'y a quasiment pas grand-chose.
33:36 D'ailleurs, régularisation des sans-papiers.
33:38 Vous avez la déchance de nationalité
33:40 pour les binationaux quand ils sont condamnés
33:42 pour homicide volontaire.
33:44 - Sur l'autorité de...
33:46 - Oui, au piscine, sur...
33:48 - Personnel, autorité. - Exactement.
33:50 Le droit du sol n'est absolument pas remis en cause.
33:52 C'est l'automaticité. C'est-à-dire qu'à l'âge
33:54 de 16 ans, celui qui est né de parents étrangers
33:56 demandera à être français et il le sera automatiquement.
33:58 Et il y a un durcissement du
34:00 regroupement familial. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
34:02 c'était 18 mois pour venir en France.
34:04 Maintenant, ce sera 24 mois.
34:06 24 mois pour venir en France.
34:08 Votre compagnon,
34:10 une fois que vous êtes là.
34:12 Et on demande simplement un job
34:14 et une assurance maladie.
34:16 La belle affaire. Franchement, la belle affaire.
34:18 Cette loi, je vous assure,
34:20 je rêverais d'avoir
34:22 Mme Binet en face de moi et je lui dirais
34:24 "Mais qu'est-ce que vous reprochez à cette loi ?"
34:26 J'ai entendu parfois Vichy...
34:28 - Qui veut pas.
34:30 - J'ai entendu Vichy. Ces gens sont...
34:32 - Alors, c'est vrai. - Me paraissent à côté.
34:34 - Deux petites choses. - Et après, on parle de
34:36 Brigitte Bardot. - Deux petites choses.
34:38 La première, c'est que je trouve
34:40 assez farce qu'ils nous disent
34:42 "Bon, cette loi,
34:44 évidemment,
34:46 c'est Vichy, c'est ceci, c'est cela,
34:48 donc nous n'allons pas appliquer
34:50 cette loi." J'ai quand même,
34:52 comme j'ai pas totalement la mémoire d'impression rouge,
34:54 j'ai le souvenir que lorsque
34:56 le mariage pour tous est passé,
34:58 et lorsqu'il y a des maires qui disaient
35:00 "Je n'appliquerai pas la loi",
35:02 qu'est-ce qu'on a pas entendu ? Moi, je peux dire ça.
35:04 Parce que moi, j'étais pour que
35:06 les maires appliquent la loi.
35:08 Moi, je suis cohérent. Je l'étais
35:10 avant, je le suis maintenant.
35:12 C'est tout. - Mais sur Vichy, ça s'est joué sur la préférence nationale.
35:14 - Non mais Vichy, moi j'ai entendu ça. - Évidemment, mais ça s'est joué
35:16 sur la préférence nationale, c'est très intéressant.
35:18 En fait, aujourd'hui, vous avez les fameux
35:20 80% dans l'espace
35:22 médiatique dont vous parliez tout à l'heure,
35:24 on trouve ça révoltant l'idée
35:26 qu'on puisse privilégier un français par rapport
35:28 à quelqu'un qui ne l'est pas sur le territoire français.
35:30 Je suis désolé de vous dire que sans préférence nationale,
35:32 il n'y a pas de nation, et par ailleurs,
35:34 j'aimerais énormément qu'on me dise
35:36 depuis quand la préférence nationale
35:38 n'existe plus ? Ça doit être dans les années 80.
35:40 Et avant, la France était une république,
35:42 c'était un pays où ils faisaient bon vivre, c'était pas une dictature.
35:44 Et ensuite, surtout, j'aimerais avoir la liste
35:46 des pays qui appliquent la préférence nationale,
35:48 c'est-à-dire la quasi-totalité des pays du monde.
35:50 La quasi-totalité. - Mon seul
35:52 petit regret, c'est que pour une fois qu'il y a une loi
35:54 de droite, en plus portée
35:56 par les LR, vous ne la souteniez pas,
35:58 ne serait-ce que du bout des lèvres.
36:00 - Alors on la soutient, sans doute,
36:02 mais vous avez raison,
36:04 et notamment sur l'immigration illégale.
36:06 Mais ce que je veux vous dire, c'est que
36:08 chacun devine...
36:10 - C'est un pas symbolique.
36:12 - L'exception culturelle, on peut considérer
36:14 que c'est une préférence nationale ?
36:16 - 100%. - Donc par exemple, Jean-Pierre Darousse,
36:18 j'ai vu qu'il avait cité un comédien,
36:20 il a bénéficié. - Il a signé
36:22 sur, on peut revoir, la tribune
36:24 dans l'Humanité. L'exception culturelle,
36:26 monsieur Darousse, on va l'enlever.
36:28 - Les acteurs français qui pétitionnent dans l'Humanité
36:30 sont financés, subventionnés par la préférence nationale
36:32 et par Canal+ ?
36:34 Il se pose des questions, quand même.
36:36 C'est la vérité. - C'est très intéressant,
36:38 mais qu'ils viennent sur notre plateau,
36:40 nous les recevrons avec plaisir. - Mais vous avez vu... - Brigitte Bardot !
36:42 - Vous avez vu, juste une seconde...
36:44 Je sais bien, mais sur les...
36:46 Sur tous les cultureux
36:48 qui se sont, évidemment, dressés, parce que
36:50 on dit, dans la loi,
36:52 on comprend qu'il faut que les personnes
36:54 puissent s'exprimer en français.
36:56 Et notamment, lorsqu'ils sont issus
36:58 du regroupement familial. Et on dit
37:00 "mais c'est incroyable, c'est vraiment..."
37:02 En gros, c'est du fascisme. - Oui. - Bon.
37:04 - Alors que c'est juste une seconde, c'est de l'assignation à résidence,
37:06 parce que les personnes issues du regroupement familial,
37:08 qui ne parlent pas français,
37:10 les femmes, épouses ou sœurs, qu'est-ce qu'elles deviennent ?
37:12 Elles sont assignées
37:14 chez elles. C'est ça, la réalité.
37:16 Elles ne peuvent jamais sortir.
37:18 Non mais, pardon, là, je suis dans le...
37:20 Ah oui, je suis désolé de...
37:22 - Vous êtes tous désolés. - Oui, il faut parler de Brigitte Bardot.
37:24 - Oui. - Non, Brigitte Bardot, d'abord,
37:26 Brigitte Bardot, c'est une star, excusez-moi.
37:28 - Oui, d'accord. - Je n'accepterais pas qu'on dise...
37:30 - Et voilà, je vous interdis de dire du mal de Brigitte Bardot
37:32 sur ce plateau. - Faites très attention.
37:34 - Je vous signale que ce soir, il y aura
37:36 un reportage dont on parlera dans quelques secondes.
37:38 Il y a 21h pile, un reportage
37:40 intitulé "Supernova",
37:42 et on sera sur le massacre
37:44 à la rêve partie, et on sera
37:46 avec notre amie Olivier Benckemoun. Brigitte Bardot
37:48 qui a donné une longue interview, et ça décoiffe.
37:50 Noël, wokisme, CNews,
37:52 Islam, Macron, Zemmour, Bardella.
37:54 Brigitte Bardot en liberté.
37:56 La France est foutue pour le moment, mais avec
37:58 une reprise en main par un gouvernement autoritaire.
38:00 Pardonnez-moi, je lis ce qu'elle a dit.
38:02 Et avec des couilles, elle peut renaître
38:04 de ses cendres. Il faut trouver
38:06 la personne compétente. C'est dans Valeurs Actuelles.
38:08 Avant, j'aurais dit que je ne voulais pas vivre
38:10 dans une France islamisée. Aujourd'hui,
38:12 je dis que je ne veux pas mourir dans une France islamisée.
38:14 Le problème de l'islam ne se résume
38:16 donc pas seulement
38:18 au halal, question du journaliste. Non, c'est
38:20 l'islam en général, l'invasion islamiste,
38:22 qui sont épouvantablement dangereux
38:24 pour l'identité et la culture française.
38:26 Ça a déjà commencé. C'est abominable
38:28 pour les animaux, pour les hommes, pour tous, et l'opposé
38:30 de notre civilisation. Elle parle
38:32 d'Emmanuel Macron. Macron est nul dans tout
38:34 ce qui concerne la France, son peuple et ses animaux.
38:36 Pire que le pape, quand j'ai été reçu à l'Élysée,
38:38 avant de me dire bonjour, il m'a serré la main et m'a lancé
38:40 "Vous allez m'engueuler". Je lui ai
38:42 dit tout ce que j'avais à dire et il n'a
38:44 répondu à rien. Son bilan est
38:46 mauvais surtout, pas que sur la question
38:48 animale. Si seulement Macron avait un peu d'empathie,
38:50 de sens humain, de respect pour la vie
38:52 et de ses concitoyens.
38:54 Les Français traversent une époque épouvantable,
38:56 les retraités n'ont plus un rond, les gens n'ont plus
38:58 de quoi se loger. Par contre, lui, il offre des sommes
39:00 faramineuses aux immigrés, des hôtels sont
39:02 réquisitionnés pour loger tout ce monde. Bon, bref.
39:04 Etc, etc. Je trouve que Zemmour a l'étoffe
39:06 d'un homme d'État. Il est petit et malingre,
39:08 mais il a une façon de dire les choses, une
39:10 autorité que n'ont pas les autres. La télé
39:12 est devenue merdique, nulle,
39:14 sans intérêt. Les films sont des navets
39:16 à part les anciens qui passent rarement.
39:18 Tout manque d'intérêt. Les divertissements
39:20 sont à pleurer de médiocrité.
39:22 Les débats, des blablabla, toujours
39:24 pareil. Bon.
39:26 - J'aime beaucoup "Pro". - Non, mais
39:28 bon, voilà.
39:30 Elle l'a dit, bon, peu importe.
39:32 Bon, Brigitte Bardot. Mais c'est intéressant
39:34 qu'on soit
39:36 d'accord ou pas avec elle. Moi, ce que je trouve
39:38 intéressant, c'est que
39:40 quand j'étais enfant,
39:42 les gens qui avaient 80, 85
39:44 ans, ils passaient leur temps
39:46 à me dire "Quelle chance
39:48 tu as d'avoir 10 ans."
39:50 Parce que moi, j'ai connu la guerre.
39:52 Moi, j'ai connu un monde
39:54 horrible. Moi, j'ai connu
39:56 des vies sans salle de bain,
39:58 sans jouets, sans
40:00 ceci, sans cela.
40:02 Et ta vie à toi, je me souviens très bien
40:04 des gens d'un certain âge. Ta vie à toi
40:06 est meilleure que la mienne. Quelle chance
40:08 tu as. Et aujourd'hui,
40:10 tous les gens de 80 ans,
40:12 ils disent "Je suis heureux de partir bientôt.
40:14 J'en peux plus." - Oui, oui. Et je te plains.
40:16 - Et je te plains. Je suis heureux
40:18 un jour, je vais mourir, mais c'est bien,
40:20 finalement, parce que ce monde,
40:22 je n'aime plus. - Non, ils sont tristes pour nous.
40:24 - Et nous, on est entre deux
40:26 générations, parce qu'on n'a pas envie de mourir
40:28 tout de suite, mais on a nos enfants qui
40:30 arrivent, quoi, qui arrivent.
40:32 Ils sont grands.
40:34 Ils sont là, ils sont dans la vie.
40:36 Et on se dit "Mais c'est quoi ce monde ?
40:38 Et c'est quoi cette France ?" - Entre temps,
40:40 on a été frappé par le progrès.
40:42 - Et c'est quoi ce très grand progrès ?
40:44 - Vous êtes d'accord ? - Ah, ça vous laisse ?
40:46 Là, j'ai plombé l'ambiance.
40:48 - Non, mais c'est la vérité, mais d'accord avec vous,
40:50 on est inquiets. - Je suis d'accord avec vous, c'est...
40:52 - Malheureusement, oui. - On est inquiets.
40:54 C'est vrai que c'est plus du tout le monde
40:56 de liberté qu'on a connu. - Et donc, elle traduit ça,
40:58 elle traduit ça, évidemment, avec des mots.
41:00 Mais vous savez, ce qui m'intéresse,
41:02 qu'est-ce qui vous choque dans ce qu'elle dit ?
41:04 - La France... - Je comprends pas.
41:06 - Voilà, la France, nous sommes en décadence,
41:08 la France est foutue. - Ce que vous venez
41:10 de décrire, Pascal, c'est la déclaration. - Vous passez votre temps à le dire.
41:12 - Mais... - Attendez.
41:14 - Je...
41:16 - Il n'y aura pas un ministre qui aura l'idée de lui
41:18 retitrer sa Légion d'honneur. - Bon, ce que
41:20 je veux vous dire, c'est que... - Ah, même pas l'idée.
41:22 - En fait, Brigitte Bardot,
41:24 je pense que
41:26 beaucoup de gens, je vous le répète, pensent comme elle.
41:28 C'est ça que je... - Mais bien sûr.
41:30 - Les raisons qu'elle est tord, c'est pas le...
41:32 - Beaucoup de gens en pensent comme elle.
41:34 - La grande différence, maintenant, ça,
41:36 ils peuvent aller... Je ne...
41:38 Je ne suis pas inquiet
41:40 sur la réaction, même
41:42 de notre classe médiatique,
41:44 sur laquelle elle a dit... - Parce qu'elle a ringardisé
41:46 et qu'elle va dire que c'est une... - Non, je suis pas sûre.
41:48 - Le vieux tonton de la table. - Non. - Moi, je peux vous dire
41:50 ce qu'ils vont dire. - Non, même pas.
41:52 - Brigitte Bardot, ils vont l'insulter. - Non.
41:54 - Ou ils en parleront pas. - Voilà,
41:56 ils passeront sous silence. Ils passeront
41:58 sous silence. Non. - Voilà.
42:00 Alors, Benjamin Nau me dit
42:02 que sur une chaîne concurrente, il y avait, après
42:04 Tati Daniel, Tati Brigitte. Voilà,
42:06 ils n'auront de
42:08 cesse de ne pas essayer de
42:10 comprendre ce qu'elle dit et de
42:12 la caricaturer et de la faire passer
42:14 pour une vieille réac, méchante et
42:16 gris fasciste.
42:18 Je vous la fais courte.
42:20 - Elle a... Elle a une
42:22 très grande partie de l'opinion derrière elle.
42:24 - C'est sûr. - Je veux dire...
42:26 - Partout. - Ça fait plus mal.
42:28 Leurs flèches, alors là, leurs flèches, pour le coup,
42:30 ne font plus mal. Quand ils ont
42:32 quelqu'un, évidemment, un os à ronger
42:34 façon Depardieu, quitte à
42:36 inventer des choses, oui, mais par rapport
42:38 au discours, c'est fini.
42:40 - Bon, on la salue en tout cas, Brigitte
42:42 Bardot. Et puis, elle a marqué l'histoire
42:44 du cinéma et puis l'histoire de la société française.
42:46 Cette news diffuse ce soir à partir
42:48 de 21h. Je lui ai dit un long reportage
42:50 intitulé "Supernova, massacre
42:52 à la rêve partie". Regardez ce
42:54 reportage. Il est interdit,
42:56 en tout cas, il est préservé pour les moins de
42:58 12 ans. C'est un reportage très très dur.
43:00 Il contient des images des festivaliers,
43:02 des assaillants, ainsi que des témoignages de survivants et
43:04 proches des victimes. Du fait de certaines images,
43:06 ce reportage donc fait l'objet d'une signalétique interdite
43:08 au moins de 12 ans. Après sa diffusion,
43:10 Olivier Benkemoun, accompagné de Gilles
43:12 Taillieb, vice-président du CRIF, de Léa
43:14 Landman, géopoliticienne
43:16 en s'y liant à Sciences Po, et de Julien
43:18 Ballou, l'ancien journaliste et ancien porte-parole
43:20 au réserviste de TSAL, sera en présent
43:22 pour analyser et décrypter cette attaque qui a changé
43:24 la face du monde. Je remercie également Arthur,
43:26 que vous connaissez, pour l'implication
43:28 qui est là dans ce reportage.
43:30 Je vous propose de voir peut-être
43:32 un premier extrait.
43:34 "Ça sentait mauvais.
43:42 Et on ne pouvait ni respirer, ni
43:44 bouger.
43:48 Ils ont tiré vers nos têtes.
43:50 On s'est couché sur le sol.
43:52 On ne pensait plus à rien.
43:58 On ne faisait que prier.
44:00 Prier de toutes nos forces,
44:02 pour qu'ils n'ouvrent pas la porte.
44:04 Nous trouvent et nous sortent de là."
44:06 - C'est vrai. Vous dites depuis
44:10 le 7 octobre que vous ne pouvez pas voir ces images ?
44:12 - Non, je n'en ai regardé aucune.
44:14 Et je n'aime pas qu'on parle non plus
44:16 des otages. Par contre,
44:18 je vous sais gré d'en parler.
44:20 Parce que,
44:22 dans les autres chaînes,
44:24 sur les chaînes qu'il m'arrive
44:26 de brocarder, on ne parle plus de ça.
44:28 On fait beaucoup de publicité par rapport
44:30 à la propagande, par exemple,
44:32 de "Médecin sans frontières",
44:34 dont il est maintenant acté. J'ai produit
44:36 un rapport de l'ancien secrétaire général,
44:38 qu'une grande partie du personnel
44:40 a délié avec le ramasse.
44:42 Et tous les jours que Dieu fait, on ne parle pas
44:44 d'autre chose. On ne parle pas des crimes
44:46 au Soudan, par exemple. On ne parle que
44:48 de ce qui se passe à Gaza. Mais ça,
44:50 c'est fini, c'est terminé.
44:52 Donc, merci d'en parler.
44:54 - Deuxième extrait.
44:56 - On a entendu des coups de feu
45:04 tout près de nous. Quelqu'un a tenu
45:06 la porte fermement et a essayé
45:08 de la forcer à s'ouvrir.
45:10 On a tout fait pour garder notre calme
45:12 et ne pas faire de bruit. Ils ont tiré,
45:14 mais personne n'a été touché à ce moment-là.
45:16 Puis, ça s'est calmé.
45:18 L'officier de police qui était avec nous
45:20 nous a dit "Si vous voulez rester en vie,
45:22 levez-vous et fuyez."
45:24 Je pensais plus
45:26 qu'à une seule chose, me lever
45:28 et m'enfuir, parce que les terroristes
45:30 pouvaient arriver à tout moment.
45:32 - Courez! - Courez!
45:34 - Courez!
45:36 - C'est à 21h ce soir,
45:44 ce long reportage
45:46 Supernova.
45:48 On pourrait terminer,
45:50 parce que ça va bien au-delà
45:52 de la société française,
45:54 ce qu'a dit
45:56 hier Emmanuel Macron,
45:58 et on le voit avec ce reportage
46:00 sur ce qui se passe aujourd'hui dans le monde,
46:02 sur la décivilisation,
46:04 en marche.
46:06 Je vous propose d'écouter ce qu'a dit
46:08 le président de la République hier soir
46:10 sur ce mot "décivilisation".
46:12 - Nos sociétés
46:14 sont en train
46:16 de perdre un certain rapport
46:18 à la civilité,
46:20 à l'adhésion, au respect de l'autre.
46:22 Et c'est un fait.
46:24 On s'habitue progressivement à une violence
46:26 langagière,
46:28 à des attaques au bien,
46:30 puis à des attaques aux personnes,
46:32 légitimant par tel ou tel
46:34 soubresaut de combat
46:36 ou d'actualité.
46:38 - Quelques soubresauts de l'actualité.
46:40 - Pardon,
46:42 je ne veux pas...
46:44 Vous pouvez réagir, mais j'ai du mal
46:46 à entendre,
46:48 parce que ça relève un peu maintenant
46:50 du lieu commun, la décivilisation.
46:52 Mais si vous ne luttez pas
46:54 contre les barbares...
46:56 - Il ne dit pas, il ne désigne pas.
46:58 - Vous ne désignez pas,
47:00 qui sont les barbares.
47:02 Vous vous contentez
47:04 d'être dans le gargarisme,
47:06 pardon, mais moi, ça ne me touche pas.
47:08 - Après les émeutes, il avait incriminé
47:12 les réseaux sociaux et les jeux vidéo.
47:14 Donc, en termes de diagnostics,
47:16 on est très très loin du compte.
47:18 - Et nous terminerons
47:20 sur une actualité peut-être plus légère,
47:22 puisque c'est le traditionnel
47:24 classement des personnalités
47:26 préférées de la télévision.
47:28 C'est TV Magazine, dans son
47:30 classement annuel, qui a
47:32 élu
47:34 Faustine Bollard.
47:36 Elle est devenue la personnalité
47:38 télé préférée des Français,
47:40 avec 42%
47:42 de vote.
47:44 L'animatrice
47:46 de France 2 devant
47:48 Jari, de 6 points,
47:50 et Jean-Luc Reichman, de 7 points.
47:52 - Vous êtes juste au 8ème bar.
47:54 - Oui, mais...
47:56 - Ma personne.
47:58 - Non, mais attendez,
48:00 vous êtes le premier
48:02 des journaux d'information.
48:04 - Oui, c'est ça.
48:06 - Peu importe.
48:08 - Pas de fausse modestie.
48:10 - Je n'aime pas la fausse modestie.
48:12 - C'est news.
48:14 - C'est devant Yel Barthes, quand même.
48:16 - Et devant Michel Drucker,
48:18 que je salue.
48:20 - On voit un peu moins.
48:22 - C'est intéressant de voir que les chaînes d'info,
48:24 elles ont pris un essor ces dernières années,
48:26 extrêmement importants, et ont une influence
48:28 dans le débat médiatique, politique.
48:30 - Alors même que
48:32 elles produisent quelques controverses,
48:34 je constate que
48:36 vous êtes bien placé.
48:38 - Ce qui est intéressant aussi, c'est de voir, par exemple,
48:40 hier soir, quand le président de la République veut parler,
48:42 il ne parle plus à des médias traditionnels
48:44 de type TF1, France 2, parce que chacun sait
48:46 qu'il ne s'y passe rien. Je la fais courte.
48:48 Et ce n'est pas contre mes confrères que je...
48:50 - Enfin, vous êtes placé avant M. Patrick Cohen.
48:52 - Et ce qui serait intéressant, effectivement,
48:54 je pense qu'aujourd'hui, l'information,
48:56 elle se fait sur les chaînes d'info.
48:58 Et les gens ont bien compris cela.
49:00 Et que les télévisions TF1
49:02 ou dans leurs grands journaux,
49:04 j'ai envie de dire que c'est autre chose. On fait du magazine,
49:06 mais l'actu pure et dure,
49:08 brute, elle n'est pas traitée
49:10 forcément de la même manière, et on préfère
49:12 une actualité plus joyeuse,
49:14 j'ai envie de dire. Il y a une sorte de Jean-Pierre
49:16 Pernautisation de l'information
49:18 dans tous les grands
49:20 médias, quelque chose...
49:22 - Il finira par venir ici. - Pourquoi pas, d'ailleurs.
49:24 Il est donc 20h58.
49:26 Je vous rappelle que CNews
49:28 diffuse donc ce soir ce
49:30 documentaire à 21h.
49:32 C'est quasiment maintenant, il est 20h58.
49:34 Restez sur notre antenne.
49:36 Supernova, qui rapporte
49:38 le massacre à la Rave Party.
49:40 Bonne soirée et à demain.
49:42 *Bruit de casque qui se casse*