L'Heure des Pros 2 (Émission du 10/10/2024)

  • il y a 11 heures
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir, nous sommes avec Elisabeth Lévy ce soir, avec Yoann Ouzaï, avec Joseph Macescaron,
00:05avec Geoffroy Lejeune et avec Gilles-William Godnadel.
00:09On va commencer cette émission en rendant hommage à Michel Blanc.
00:11Les obsèques du comédien ont eu lieu cet après-midi à 16h.
00:14En l'église Sainte-Eustache de Paris, de nombreuses personnalités sont venues rendre un dernier hommage à l'acteur et réalisateur de 72 ans.
00:23Vous reconnaissez évidemment Gérard Jugnot, Christian Clavier, Josiane Balasco.
00:30Ils étaient d'ailleurs au premier rang ensemble, les uns à côté des autres.
00:35La troupe du Splendide, Martin Lamotte, Christian Clavier, Brigitte Macron, Thierry Lhermitte, Marianne Chazelle, Gérard Jugnot et Bruno Moineau.
00:47Il y a eu deux prises de parole, celle de Jean-Paul Rouve et de Josiane Balasco.
00:53Chacun s'accorde à dire que c'était une cérémonie légère et plutôt drôle, je ne sais pas si c'est le mot qui convient.
01:01Il y avait même un jeune homme qui était avec ses skis et qui renvoyait à l'image de Jean-Claude Dusses,
01:08qui reste le seul skieur qui a tenté de prendre le train pour partir dans les Alpes, garçon hasard, comme chacun sait.
01:16Vous avez peut-être reconnu également Brigitte Macron qui était présente et Rachida Dati.
01:21Madame Dati n'a pas pris la parole dans l'église.
01:23Beaucoup de gens m'ont dit que c'était à la fois élégant et avec beaucoup de retenue.
01:28Et puis la femme de Michel Blanc avait souhaité qu'il y ait beaucoup d'anonymes,
01:32beaucoup de personnalités du public dans cette église Sainte-Stache.
01:36Il y a toujours un moment émouvant, c'est lorsque le cercueil sort et qu'il est applaudi.
01:40C'est une tradition dans le spectacle.
01:42Pourquoi ? Parce que c'est la dernière fois qu'on applaudit le comédien pour sa dernière représentation, si j'ose dire.
01:49Regardez cette séquence.
02:19Applaudissements.
02:48« La mort vient comme un voleur dans la nuit », je cite souvent cette phrase de Saint-Paul.
02:53Et c'est vrai que Michel Blanc, le vendredi matin, il avait un rendez-vous chez un médecin
03:02et que ce rendez-vous s'est transformé en mort tragique.
03:07Il est mort chez son médecin.
03:09Il est mort et il a fait un choc allergique que personne ne pouvait imaginer.
03:14Il était en bonne santé.
03:18Il était épicondriaque.
03:20Je vous propose d'écouter Martin Lamotte.
03:25Il a failli nous embêter, mais c'est bien.
03:29Ça ne lui ressemblait pas du tout.
03:31C'est pour ça que c'est bien.
03:32C'est un hommage magnifique.
03:33C'était très, très beau.
03:36Écoutez, maintenant, je vais rentrer.
03:41Je vous propose d'écouter également Dominique Besnéard qui fut son agent pendant quelques années.
03:47J'étais 7 ou 8 ans son agent.
03:49J'ai eu vraiment beaucoup de plaisir et d'honneur de travailler avec lui.
03:55C'est quelqu'un que je voyais de temps en temps.
03:57Quand on se parlait, c'était très long parce qu'on refaisait le monde.
04:00Lui qui avait tellement peur de voir des médecins, il aurait pu jouer le malade imaginaire d'une façon magnifique.
04:11Il part comme ça.
04:14C'était un homme sincère et modeste.
04:16Il n'était pas du tout un homme d'argent.
04:18Quand on est agent, on sait qu'on est les hommes d'argent.
04:20Il était juste avec la vie.
04:23Il n'aimait pas le bling bling.
04:25Ce n'était pas quelqu'un qui aimait le bling bling.
04:27Je n'ai pas cité l'épouse de Michel Blanc, qu'elle me pardonne.
04:30On l'a vu sortir au bras de Jean-Paul Rouve, sortir de l'église de Sainte-Eustache.
04:36Il y avait également ce skieur dont je vous ai parlé, qui est venu en habit de ski.
04:46Il avait des lunettes de ski, ce qui était tout à fait étonnant.
04:48Ce qui est formidable, c'est la force de l'image.
04:50Chacun a compris immédiatement, tellement la scène est ultra connue, pour quelles raisons il était là.
04:57Très émouvant.
04:59Très émouvant à son image.
05:01Je tenais à le féliciter à ma manière, tant en tant qu'artiste qu'en tant que réalisateur.
05:08Il m'a beaucoup touché de pouvoir assister à la cérémonie.
05:12Il fallait venir habillé comme ça pour vous aujourd'hui ?
05:14Oui, il fallait venir comme ça, depuis Bordeaux à la gare.
05:18J'ai raté le train de Boursa-Maurice, donc j'ai pris celui de Bordeaux-Paris-Montparnasse.
05:22Que vous ont dit ses proches en vous voyant habillé comme ça ?
05:26Ils ont souri, ils m'ont dit merci.
05:28Vous avez même un peu chanté dans l'église ?
05:30Un petit peu, oui.
05:32Et Jordan Badescu, en sortant, a dit qu'il y avait un chant claudus dans l'église.
05:38Bernard Montiel, qui l'a bien connu, a également témoigné.
05:42C'est la grande tristesse, évidemment.
05:44Puis on perd encore un acteur, un grand acteur, et un copain, un pote qu'on aimait recevoir.
05:49Je le connais depuis plus de 35 ans, j'ai toujours reçu dans toutes mes émissions.
05:53C'était d'abord le talent, bien sûr, la gentillesse.
05:55Pas facile le mec, mais c'est ça qui est bien.
05:58Moi j'aimais bien l'avoir en interview.
05:59Je l'ai eue encore pour son dernier film, il n'y a pas longtemps, avec Louane.
06:02C'était l'intelligence, le charme, l'opéra.
06:06On parlait de beaucoup de choses autres que le métier.
06:08C'est un garçon à part, et c'est un garçon formidable.
06:11Et très discret sur sa vie, j'aimais ça.
06:13Et l'épouse de Michel Benavoulou, qui est beaucoup d'anonymes,
06:15dans cette église Saint-Eustache, je vous propose d'en écouter quelques-uns.
06:20C'était une très belle cérémonie.
06:22Les gens, tout le monde était réuni pour lui.
06:27C'était beau en fait, c'était très très beau.
06:29Il y avait beaucoup beaucoup d'émotions.
06:32C'était digne de Michel, qui était un homme simple, pieux,
06:40et c'était un homme remarquable.
06:44Cette cérémonie était à sa hauteur.
06:46C'était très émouvant.
06:49Il y avait une chanteuse, c'était magnifique.
06:52C'était très émouvant.
06:54C'était Michel.
06:56Voilà, c'était Jean-Claude Dusses.
06:58MyCanal, par la plateforme MyCanal,
07:02propose tous les films de Michel Blanc.
07:04Et quand vous les voyez les uns derrière les autres,
07:08vous êtes stupéfaits.
07:10Découvrez pas Michel Blanc, bien sûr,
07:12mais la qualité du comédien qu'il était,
07:14notamment parfois dans un rôle dramatique,
07:16je pense à Tenue de soirée, Monsieur Hire,
07:18mais grosse fatigue.
07:20Et même dans des tout petits rôles,
07:22au début de sa carrière, des toutes petites apparitions.
07:25J'ai vu par exemple quelques scènes de La gueule de l'autre,
07:27c'est un film de Pierre Tchernia.
07:29Mais il y a dans ses toutes premières apparitions,
07:32quelque chose d'incroyablement...
07:36Quand on le revoit comme ça, on comprend pourquoi
07:38il a été ce grand comédien et cet immense comédien.
07:41Il y a aussi quelque chose qui saute aux yeux,
07:43moi j'ai regardé grâce à MyCanal,
07:46deux films que je n'avais jamais vus,
07:48Grosse fatigue et Viens chez moi, je t'habite chez une connue.
07:51Moi je suis très nostalgique,
07:53c'est un monde qui a disparu quand même.
07:55Alors Viens chez moi, avec Thérèse Lyotard
07:57et Bernard Giraudeau,
07:59c'est vrai que c'est un film étonnant à voir aujourd'hui.
08:02Ah oui, c'est un film qui se passe parmi nous.
08:04Et Annemone.
08:06Annemone, c'est vraiment bien,
08:08c'est vraiment très réussi.
08:10J'ai presque halluciné de découvrir cette ville
08:12dans laquelle j'habite aujourd'hui.
08:15Il n'y avait pas les plots jaunes d'Anne Hidalgo et les fontaines.
08:18C'est même au-delà de ça, ils sont ouvriers dans le film,
08:20ils habitent à Paris en fait,
08:22ce qui paraît être parfaitement normal dans le film.
08:24Je me suis dit en le voyant,
08:26les ouvriers n'ont pas les moyens d'habiter dans cette ville.
08:28C'est un petit deux pièces quand même,
08:30dans lequel ils habitent.
08:32Mais c'est vrai, vous avez raison.
08:34Vous avez raison.
08:36Il y a autre chose,
08:38je pense qu'on a enterré,
08:40j'ai revu il y a deux jours Les Bronzés,
08:42c'est l'humour.
08:44Totalement libre de tout.
08:46Il n'y a pas de code,
08:48il n'y a pas d'obligation d'être féministe, antiraciste,
08:50parce que ça plaisante aussi bien sur les gonzesses.
08:52Et ça, je pense que Les Bronzés,
08:54on ne l'en ferait plus aujourd'hui.
08:56C'est sûr que quand Thierry Lhermitte
08:58fait passer sur une balance
09:00toutes les filles
09:02avec qui il a une aventure
09:04et qu'il dit un chiffre
09:06que j'ai oublié,
09:08je pense qu'effectivement,
09:10vous avez parfaitement raison.
09:12Est-ce que c'est bien ou est-ce que ce n'est pas bien ?
09:14Que ça ne passe plus ?
09:16Pardon, je n'aime pas qu'on m'oblige à des codes.
09:18Ce n'est pas une apologie non plus.
09:20Il ridicule Popey dans le film.
09:22Oui, je suis d'accord.
09:24Le problème, c'est la disparition totale du second degré.
09:26Oui, bien sûr.
09:28Exactement.
09:30Il n'est pas que du second degré.
09:32Il y a des trucs sur lesquels on n'a plus le droit de rigoler.
09:34Le sexe est très présent.
09:36D'ailleurs, c'est le sexe un peu
09:38Club Méditerranée de l'époque.
09:40Cette atmosphère-là
09:42est impossible aujourd'hui.
09:44Cette atmosphère peut-être
09:46existe encore dans la vie privée, heureusement.
09:48Même dans la vie privée,
09:50quand vous allez quelque part
09:52et que vous ne connaissez pas forcément
09:54les uns et les autres,
09:56il est possible que vous censuriez sur des blagues
09:58que vous pourriez faire et que vous ne faites pas
10:00parce que vous ne savez pas qui vous avez à faire
10:02en face de vous.
10:04Peut-être.
10:06Si les gens entendaient nos blagues
10:08dans les conférences de rédaction, peut-être.
10:12Là où vous avez raison, c'est que le second degré
10:14a été mort.
10:16C'est interdit. Au moins, on me l'interdit à la radio, par exemple.
10:18Monsieur Zahy, paraît-il que le budget
10:20va tomber.
10:22C'est en cours.
10:24Ce sera après la publicité.
10:26Une information importante, c'est que le ministère
10:28de la Justice va perdre 500 millions d'euros
10:30sur un budget de 12 milliards. Ce n'est pas rien.
10:32Alors même que la Justice, vous le savez,
10:34est en grande difficulté. On en parle régulièrement ici.
10:36500 millions d'euros en moins.
10:38Il faudrait investir fortement.
10:40C'est surtout ça.
10:42Tourcoing.
10:44On va parler de Mme Jeanneté
10:46qui était aujourd'hui
10:48à Tourcoing. D'ailleurs, j'ai une information
10:50à vous donner et c'est Gautier Lebret
10:52qui me la donne,
10:54qui me dit de vous dire, si j'ose dire.
10:56L'entourage du ministre de l'Intérieur nous réaffirme
10:58ce soir qu'une dizaine de professeurs minoritaires
11:00au sein de l'établissement a pris le parti de l'élève
11:02reprochant à l'enseignante d'avoir demandé
11:04à la jeune femme de retirer
11:06son voile malgré.
11:08C'est pour ça que c'est important de le dire. Un article de Libération
11:10qui affirme le contraire.
11:12Libération, manifestement, écoute beaucoup
11:14ces news. Ce que j'ai lu aujourd'hui,
11:16il y a quelques minutes, c'est absolument
11:18exceptionnel cet article. Parce que Gautier donne
11:20l'information sur ces news. Il me semble que
11:22le JDD aussi en parle.
11:24Et ils disent, à ce stade, on n'a pas pu
11:26confirmer ça. On a appelé des gens qui n'étaient pas au courant.
11:28Et le fait de ne pas être au courant de notre
11:30information devient une information
11:32et ça fait qu'on dit n'importe quoi.
11:34C'est-à-dire que Libération passe son temps à regarder ces news.
11:36Je leur remercie, ça nous fait toujours un téléspectateur de plus.
11:38Mais c'est vrai que manifestement,
11:40ils ne nous regardent pas sans arrière-pensée.
11:42Bon, donc Gautier,
11:44Libération ne supporte pas quand on sort une info,
11:46me dit Elie Gautier-Levret,
11:48puisque c'est ces news, c'est forcément faux.
11:50Ils ont contacté les syndicats de prof de gauche
11:52pour nous démentir.
11:54Bon, ça c'est curieux. On n'y croit pas.
11:56Eh bien l'info venait du ministère de l'Intérieur.
11:58Pas de chance pour Libération,
12:00me dit notre jeune confrère.
12:02Écoutez Marie-Victoire Dieudonné,
12:04qui nous parle de cette visite
12:06d'Anne Gentay à Tourcoing.
12:10Assurer les professeurs de son soutien
12:12et assurer le lycée de plus de moyens,
12:14ce sont les mots à retenir de la déclaration
12:16de la ministre de l'Éducation nationale
12:18en déplacement aujourd'hui à Tourcoing,
12:20trois jours après l'agression
12:22d'une enseignante par une élève
12:24qui refusait d'enlever son voile.
12:26En présence également du préfet
12:28et puis de Gérald Darmanin, député du Nord,
12:30le temps d'échange avec les enseignants
12:32aura duré un petit peu plus d'une heure.
12:34La ministre l'a répété,
12:36c'est la nation tout entière
12:38qui doit soutenir les enseignants.
12:40Deuxième axe de sa déclaration,
12:42ce sont les mesures qui ont été mises en œuvre
12:44ici au lycée Sévigné.
12:46Des équipes de sécurité et des assistants d'éducation
12:48sont déployés pour les élèves
12:50et puis ce matin, ils ont été rejoints
12:52par des équipes académiques
12:54Valeurs de la République.
12:56Un personnel du lycée réuni en intersyndical
12:58dénonçait une nouvelle et une cinquième
13:00agression physique envers un professeur.
13:02Il demandait plus de moyens.
13:04D'autres mesures devraient être annoncées
13:06dans les prochains jours par la ministre
13:08de l'éducation nationale.
13:10Écoutez Anne Jeantet qui effectivement
13:12n'a dit que des choses convenues,
13:14qu'elle me pardonne de dire ça comme ça.
13:16La République, Valeurs, allez c'est reparti.
13:20Et je voudrais dire qu'ici,
13:22le soutien que je viens apporter
13:24à l'éducation nationale, à nos enseignants,
13:26à cette professeure,
13:28c'est aussi un soutien qui doit être collectif.
13:30La nation toute entière aujourd'hui
13:32doit les soutenir. C'est un enjeu
13:34de respect du professeur.
13:36C'est un enjeu de respect
13:38de son autorité.
13:40Pas un soutien, pas un soutien
13:42ne doit manquer
13:44envers nos professeurs et envers
13:46cette professeure. Je veux redire ici
13:48qu'agresser un professeur
13:50est absolument
13:52intolérable et je ne le laisserai
13:54absolument pas faire.
13:56Je veux rappeler aussi
13:58que cette professeure, ce jour-là,
14:00n'a fait que son devoir
14:02qui est de rappeler la loi.
14:04Elle n'a fait que rappeler une évidence qui est de dire
14:06que dans nos écoles,
14:08on ne porte pas de signes
14:10religieux ostensibles.
14:12Le problème c'est qu'elle ne dit pas l'essentiel, c'est toujours pareil.
14:14Il manque un mot.
14:16C'est toujours la même chose. Ils sont incapables.
14:18Pierre Manon dit que les valeurs de la République
14:20c'est ce qui reste quand on n'a plus rien
14:22pour vivre ensemble.
14:24Ce qu'on invoque en permanence parce qu'en réalité
14:26on ne sait plus pourquoi on est
14:28un peuple. Mais cette façon
14:30d'éviter
14:32l'obstacle à chaque fois, pour ne pas dire
14:34le mot islam, c'est quand même l'islam radical
14:36où il faut le qualifier,
14:38bien sûr que ce n'est pas tout l'islam,
14:40qui met au défi en permanence, pas la République
14:42mais la France et l'école.
14:44Je vous conseille un excellent papier
14:46de Joachim Lefloquimade
14:48ce matin dans le Figaro
14:50qui est vraiment passionnant.
14:52Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse
14:54que la France islamise lâchait
14:56Lionel Jospin en octobre 1989 lors de l'affaire
14:58des foulards de Creil ?
15:00À Tourcoing les islamistes nous testent
15:02avec la complicité de certains élèves, parents
15:04et enseignants. Lisez le Figaro Vox.
15:06C'est ça le sujet Mme Jeunetet.
15:08Ce n'est pas autre chose.
15:10C'est ça le sujet.
15:12Mais Mme Jeunetet...
15:14La classe politique a une responsabilité de Lionel Jospin
15:16par François Fillon qui avait enterré le rapport Aubin.
15:18Tout le monde est responsable de la situation actuelle.
15:20D'accord.
15:22Néanmoins, je ne suis pas d'accord avec ce que dit Mme Jeunetet.
15:24Elle dit que c'est la nation
15:26toute entière qui doit soutenir les professeurs.
15:28Oui d'accord, mais c'est surtout le gouvernement
15:30qui doit soutenir les professeurs et qui doit effectivement
15:32lutter contre l'islamisme. C'est ça la phrase clé.
15:34Il n'est pas question de la nation.
15:36C'est le gouvernement qui doit prendre ses responsabilités
15:38et elle ne les a pas prises en n'allant pas
15:40hier se confronter aux élèves
15:42qui ont organisé une manifestation
15:44pour soutenir l'élève. Pardon.
15:46Non mais quitte, c'est vrai qu'elle n'est pas responsable
15:48de la situation Mme Jeunetet.
15:50Jeunetet.
15:52Mais quitte à ce qu'elle fasse le déplacement,
15:54qu'elle évite
15:56un discours convenu,
15:58qu'elle mette la barbe lourde
16:00et comme l'a très bien dit Elisabeth,
16:02qu'elle appelle un chat un chat
16:04et des islamistes des islamistes.
16:06Sinon ce n'est pas la peine de venir.
16:08La réalité elle est là.
16:10Et Macron est pareil.
16:12Voilà, ce n'est pas de vague Mme Jeunetet.
16:14Il ne se passera rien.
16:16Je pense que c'est une réflexion non plus.
16:18Je ne peux pas vous dire autre chose.
16:20Il ne se passera rien.
16:22Je pense que ça ne lui vient pas à l'idée.
16:24Très sincèrement, je pense que ça ne lui vient pas à l'idée.
16:26Je pense qu'elle manifestement...
16:28Quelqu'un la connaît.
16:30Je pense qu'elle ne connaît pas exactement
16:32le milieu dans lequel elle intervient si j'ai bien compris.
16:34Elle ne comprend pas ce qui se passe.
16:36Alors,
16:38moi ce que je vous propose,
16:40c'est Creil.
16:42Par le plus grand des hasards, si j'ose dire,
16:44ça vient 35 ans après Creil.
16:46Et Creil, on l'a dit hier,
16:48c'est la première fois que l'islam
16:50entre dans la société française.
16:52Il y a 35 ans.
16:54C'est ça Creil, ce n'est pas autre chose.
16:56Et c'est la même chose aujourd'hui.
16:58Donc il y avait eu le Nouvel Obs,
17:00profs ne capitulons pas,
17:02et on a retrouvé ce matin Ernest Chenière
17:04qui était l'ancien proviseur
17:06qui avait exclu les trois jeunes filles
17:08qui étaient sur le plateau,
17:10formidable d'intelligence.
17:12C'est un proviseur à l'ancienne.
17:14Vous allez comprendre
17:16la qualité des mots,
17:18la qualité de la démonstration.
17:20Vous êtes quelqu'un de l'éducation nationale
17:22tel que l'éducation nationale
17:24formait ses cadres il y a 50 ans.
17:26Écoutez cet homme
17:28qui a 80 ans aujourd'hui.
17:30Je dirais que
17:32survivent ceux qui luttent
17:34et luttent
17:36bien ceux qui analysent
17:38et comprennent.
17:40C'était un danger
17:42réel et grave
17:44qui menaçait
17:46le développement, l'avenir,
17:48les équilibres de la société
17:50française.
17:52Il se trouve que c'est un enseignant,
17:54en l'occurrence moi,
17:56qui était
17:58placé sur
18:00ce terrain d'affrontement
18:02des idées.
18:04Les idées sont vraiment
18:06des choses puissantes puisque
18:08ce sont elles qui meuvent
18:10l'être humain et nous avons
18:12fait le nécessaire pour
18:14bloquer cette
18:16marée qui menaçait
18:18les grands équilibres de notre nation.
18:20Et puis je vous propose
18:22de l'écouter une deuxième fois sur l'islamisme
18:24en marche et c'est ça que Madame
18:26Je ne tais devrait dire mais c'est Madame
18:28Je me tais.
18:30C'est pas Anne Je ne tais, c'est Anne
18:32Je tais. Elle vient de sortir spontanément.
18:34Comme ça. Ecoutez.
18:36Je suis jaloux. Pas mal.
18:38Lorsque j'ai eu
18:40quatre,
18:42un commando de quatre
18:44balaises je dirais
18:46de l'islamisme
18:48en marche
18:50dans mon bureau
18:52qui ont voulu m'intimider
18:54et qui m'ont parlé comme s'ils
18:56étaient des émissaires d'Al Capone
18:58en me disant mais de toute façon
19:00enfin pour éviter
19:02toute réaction de défense
19:04de ma part en me disant
19:06mais de toute façon vous verrez bientôt
19:08les huit cents et quelques
19:10élèves et bien ils porteront tous
19:12le foulard. On était
19:14à Creil mais
19:16ces personnes étaient
19:18en complicité avec
19:20il y a toujours un complot
19:22ils étaient en complicité
19:24avec la municipalité
19:26de Creil qui
19:28foufoutait les
19:30populations immigrées
19:32dans des buts électoralistes.
19:34C'est ça que je ne savais pas.
19:36Et les politiques ont été
19:38les politiques
19:40par démagogie dans l'espace
19:42médiatique. C'est pour ça qu'à 35 ans de distance
19:44on paye toutes les factures.
19:46Vous avez montré
19:48la couverture du Noël
19:50qui était profs
19:52ne capitulons pas à l'époque.
19:54Cette semaine la couverture
19:56du Noël
19:58c'est les profs
20:00toxiques.
20:02C'est les profs de drogue.
20:04Non, c'est le prof
20:06en général. C'est à dire qu'il faut dénoncer
20:08le fait que les professeurs
20:10peuvent être toxiques.
20:12C'est la semaine du troisième anniversaire de l'assassinat
20:14de Samuel Pelletier.
20:16C'est pour ça que c'est toujours bien de plonger
20:18dans les archives parce qu'on voit toutes les erreurs qui ont été
20:20faites et je vous ferai écouter ce que disait
20:22un homme politique célèbre après la pause
20:24sur cet épisode.
20:26Ce qui s'est passé en 30 ans et qui est bien plus grave
20:28et qui impose justement
20:30aux politiques beaucoup plus de fermeté
20:32c'est l'immigration. L'immigration a explosé
20:34ces 30 dernières années.
20:36A tout de suite.
20:40On termine le chapitre avec le voile
20:42et je vais vous faire écouter ce que dit Jean-Marie Le Pen
20:44et le grand paradoxe de Jean-Marie Le Pen en 89
20:46c'est que si son analyse est plutôt juste
20:48lui-même aura été l'artisan
20:50le principal artisan de la défaite
20:52du combat qu'il menait. Pourquoi ?
20:54Parce que ses errements et ses choses
20:56qu'il a pu dire sont parfaitement inadmissibles
20:58et l'ont mis hors jeu de la société
21:00française, notamment après ce qu'il avait
21:02dit sur les chandragasses qui pour lui étaient un détail
21:04de l'histoire. Et le paradoxe
21:06c'est qu'il fallait se débarquer de Jean-Marie Le Pen
21:08qui était toxique, donc surtout
21:10il ne fallait pas dire la même chose que lui au risque
21:12d'apparaître comme une proximité
21:14idéologique. Mais écoutez ce qu'il dit
21:16à Pierre-Luc Séguillon, on est en 1989
21:18et lui précisément
21:20voit le danger, au-delà des valeurs
21:22de la République, du danger de
21:24changement de mœurs dans la société
21:26française.
21:28En quoi à votre avis
21:30le port du voile islamique
21:32à l'école, j'entends
21:34altère, compromet,
21:36porte atteinte à la liberté
21:38des autres écoliers ? Oui, je crois que ça ne se
21:40situe pas du tout sur ce plan-là.
21:42Je crois que la religion islamique
21:44est une religion qui n'a jamais
21:46réussi à s'établir de façon
21:48pacifique dans un pays chrétien.
21:50L'islam vous fait peur ?
21:52Ah oui, l'islam me fait peur d'abord
21:54parce qu'il est en formidable
21:56expansion démographique et en
21:58formidable tension
22:00religieuse.
22:02Or il faut savoir que
22:04la terre d'islam
22:06c'est une terre sur laquelle s'applique
22:08la loi de l'islam. Et si
22:10vous acceptez de donner
22:12à l'islam
22:14les signes extérieurs de reconnaissance
22:16de la qualité de terre
22:18d'islam en Europe, à ce moment-là
22:20vous serez contraints de donner
22:22l'un après l'autre,
22:24l'une après l'autre, des concessions
22:26de plus en plus,
22:28à des exigences de plus en plus fortes
22:30pour imposer non seulement
22:32les mœurs, les coutumes, le costume
22:34mais encore et surtout
22:36le droit civil, la façon
22:38de penser.
22:40Le droit civil, a priori, n'a pas été
22:42modifié en France depuis 35 ans.
22:44Mais ailleurs ?
22:46En Angleterre, par exemple ?
22:48Oui, effectivement, il y a des
22:50quartiers en Europe, vous avez parfaitement
22:52raison. Donc c'est pour ça que c'est intéressant toujours de voir
22:54à 35 ans de distance
22:56ce que les uns et les autres disaient sur un sujet.
22:58Sachant qu'il a 35 ans d'avance,
23:00entre guillemets, parce que c'est vraiment ça qui se pose à nous
23:02aujourd'hui comme question. Si je puis me permettre, en l'écoutant
23:04je me suis dit une chose, Le Pen
23:06c'est la dernière génération de politique
23:08qui parle bien français peut-être
23:10mais qui connaissent l'islam en fait.
23:12Lui et Chirac, grâce à l'Algérie
23:14ils ont compris en Algérie
23:16ce qui allait se passer.
23:18Chirac ? Qui nous a dit que l'islam était
23:20une religion française, 25 ?
23:22Je pense que Chirac avait compris
23:24et je pense que Chirac a tenu un autre discours.
23:26En fait, en écoutant
23:28Jean-Marie Le Pen, qui donc a fait l'Algérie
23:30alors qu'il était député, il allait faire l'Algérie
23:32j'ai l'impression de lire Elie Zindar
23:34dont, dans ses mémoires, il était amoureux
23:36de l'Algérie, mais qui explique dès le début
23:38que ce débat est vicié sur
23:40l'indépendance de l'Algérie, etc. à cause justement
23:42du fait que c'est un pays musulman.
23:44Il y a une question qu'on peut poser tout simplement
23:46dans quel pays où l'islam
23:48impose sa loi, dans quel pays
23:50dans le monde, les démocraties
23:52peuvent exister
23:54et les libertés individuelles sont-elles
23:56préservées ? C'est une question toute simple.
23:58Dans quel territoire aujourd'hui ? Parce que
24:00on ne peut pas dire quand même que la loi islamique
24:02ne s'impose pas en France, mais il y a des territoires
24:04qui sont forcément
24:06des zones locales
24:08où, si l'islam est majoritaire,
24:10soit les autres partent, soit ils se conforment.
24:12Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet
24:14du voile, à 35 ans
24:16de distance. Le budget,
24:18monsieur Ouzaï,
24:20on ne va pas être très contents
24:22parce que manifestement
24:24le gouvernement a présenté un budget austère
24:26pour l'année à venir qui vise à dégager
24:2860 milliards d'euros, et je crois
24:30que Maude Bréjon a pris la parole
24:32et a dit, le
24:34ministre, premier ministre, est responsable
24:36il ne sera pas populaire. Je crains
24:38le pire. Écoutons Maude Bréjon.
24:40Un budget,
24:42ce sont des choix, et nous
24:44avons fait des choix. Ce que nous présentons
24:46aujourd'hui, c'est un effort nécessaire,
24:48partagé et ciblé.
24:50Un effort nécessaire parce qu'il est urgent
24:52de maîtriser nos comptes au moment
24:54où notre déficit dépasse les 6%
24:56en 2024, et où
24:58il dépasserait les 7% sans
25:00effort supplémentaire l'année prochaine.
25:02Un effort partagé ensuite,
25:04et les ministres présents à mes côtés pourront
25:06en témoigner, un effort ciblé
25:08pour faire en sorte qu'il soit réparti
25:10de la manière la plus équitable possible.
25:12Le premier ministre a tenu à remercier
25:14toute son équipe pour le travail
25:16réalisé en urgence, et il a rappelé
25:18comme vous le savez, parce qu'il
25:20l'a déjà dit, sa volonté d'être
25:22responsable plutôt que
25:24populaire. Monsieur Ouzaï,
25:26Gabriel a-t-il l'idée
25:28depuis combien de temps dans la Macronie ?
25:30Il a été l'un des tout premiers. Depuis le départ.
25:32Ça fait 12 ans qu'il est là.
25:34Il pourrait être un peu modeste sur ce qui
25:36se passe aujourd'hui. Ça fait 12 ans
25:38qu'il est là, monsieur Attal. Le résultat,
25:40il est un peu associé quand même à cette
25:42catastrophe. Michel Barnier l'a fait comprendre
25:44à la semaine dernière. Nous sommes d'accord, mais
25:46il pourrait être un peu modeste.
25:48Ça fait juste 12 ans qu'il est associé à ces résultats qui sont
25:50juste cataclysmiques.
25:52Darmanin aussi, qui a été ministre des comptes
25:54publics. Pardon.
25:56En tout cas, monsieur
25:58Macron, je n'en parle pas, puisque c'est lui qui
26:00pilote cette affaire. Vous avez
26:02des infos à nous donner ? Oui, il y a pas mal
26:04d'informations qui, effectivement, ne sont pas des
26:06bonnes nouvelles pour les Français. D'abord, les retraités,
26:08c'est ce qu'on craignait.
26:10Les retraites, elles seront indexées à partir du 1er
26:12juillet, non pas à partir du 1er juillet. Censure !
26:14Censure ! Le Rassemblement National l'a dit.
26:16Ça fait 4 milliards d'euros en plus dans les pièces
26:18de l'État, mais effectivement, que va faire le Rassemblement
26:20National ? Le Rassemblement National,
26:22si le Rassemblement National est
26:24raccord avec ce qu'il a dit,
26:26censure ! Parce que Marine Le Pen avait dit
26:28que c'était une ligne rouge. Et bien,
26:30censure ! On verra. Les travails qui seront moins bien
26:32remboursés. Les pauvres retraités,
26:34franchement, c'est un scandale.
26:36Vraiment, d'aller taper sur les retraités.
26:38Et puis, ça concerne tous les retraités. C'est vraiment...
26:40Les petites retraites, comme ceux qui ont des retraites plus
26:42importantes. C'est vraiment... C'est que les retraites ne seront pas indexées.
26:44C'est les retraités qui vont payer les
26:46errements de ceux qui dirigent depuis
26:4812 ans. Il va y avoir
26:50un débat à l'Assemblée Nationale, il va falloir que ce soit
26:52voté, etc. Mais quand même,
26:54il y a quand même beaucoup de ministères qui
26:56perdent des postes, notamment
26:58l'Éducation Nationale. 4 000
27:00postes d'enseignants en moins, notamment aux
27:02primaires. 500 millions d'euros
27:04en moins pour la justice, je vous l'ai dit.
27:06Il y a seulement le budget des armées qui voit
27:08son enveloppe augmenter. Plus 3 milliards
27:10pour les armées. On a
27:12beaucoup parlé des impôts. Effectivement,
27:1465 000 ménages les plus riches
27:16paieront plus d'impôts.
27:18Les entreprises qui paieront plus d'impôts,
27:20ce sont 400 grandes entreprises françaises
27:22qui réalisent plus d'un milliard d'euros
27:24de chiffres d'affaires
27:26et on attend des précisions sur...
27:28Évidemment, les retraités, ils ne défilent pas dans la rue.
27:30Les fonctionnaires...
27:32Comment dire ? Les fonctionnaires,
27:34on ne touche pas, bien sûr. Parce que
27:36eux, ils peuvent être défilés dans la rue.
27:38Il y a 6 000 postes. Il y a des postes,
27:40quand même, l'Éducation Nationale.
27:42Il y a des postes en moins, mais on ne gèle pas.
27:44Et la Cour des comptes disait qu'il fallait
27:46faire 100 000 postes en moins, pas 6 000.
27:48Les retraités, ils ne vont pas manifester.
27:50C'est une population tranquille.
27:52Il n'y a pas de syndicat chez les retraités.
27:54Globalement, les retraités,
27:56ce n'est pas la population la plus défavorisée
27:58de notre pays.
28:00C'est pour ça que j'ai commencé ma phrase
28:02par le mot globalement.
28:04Les petits retraités à qui on ne va pas
28:06indexer la retraite, c'est dramatique.
28:08C'est pour ça que j'ai commencé ma phrase
28:10par le mot globalement, ce qui veut dire
28:12qu'en termes de moyenne, les retraités
28:14ne sont pas la population la plus à plaindre
28:16de la population. Après, vous avez raison,
28:18il y aura sans doute des corrections.
28:20La manière dont la France est gérée
28:22depuis tant d'années, qu'on demande
28:24des efforts aux Français
28:26avec des gens qui font n'importe quoi
28:28ou qu'on fait n'importe quoi,
28:30c'est quand même gonflé.
28:32Ces gens font n'importe quoi parce que les Français
28:34de diverses catégories, les uns, les autres,
28:36tout le temps le demandent.
28:38Je suis d'accord avec vous.
28:40J'entends ce que vous dites.
28:42Je ne suis pas d'accord.
28:44C'est M. Macron,
28:46notamment pour se faire réélire,
28:48qui a inventé le concept d'argent.
28:50C'est parce que les gens le demandaient.
28:52Quand il y a un président de la République
28:54qui leur fait croire
28:56que ça tombe comme ça...
28:58Les gens sont idiots.
29:00Non, ils ne sont pas idiots.
29:02La responsabilité,
29:04elle vient du haut, elle ne vient pas du bas.
29:06Je pense qu'elle est quand même collective.
29:08C'est vrai que les Français ne veulent rien entendre.
29:10Ils ne veulent rien entendre
29:12sur le fait de travailler plus,
29:14de peut-être arrêter les 35 heures.
29:16La seule chose pour laquelle ils sont d'accord,
29:18c'est l'âge de la retraite qui ne doit surtout jamais bouger en rien.
29:20Que ce soit un Premier ministre de droite
29:22qui soit obligé
29:24d'imposer des impôts nouveaux,
29:26je trouve que c'est une malédiction.
29:28La droite n'est pas au pouvoir
29:30depuis 10 ans.
29:32Il avait 60 milliards d'euros à trouver en 10 jours.
29:34Je ne dis pas le contraire.
29:36J'ai un vote au ciel.
29:38En revanche, tous les fromages de la République,
29:40les trucs qui ne servent à rien...
29:42Ça ne se fait pas en 10 jours.
29:44Ça ne se fait jamais en 10 jours.
29:48Le conseil économique et social
29:50qui ne sert à rien.
29:52Le service de formation du gouvernement
29:54qui ne sert à rien.
29:56Je peux tout vous dire.
29:58Ils n'ont pas la majorité pour le faire.
30:00Il n'y a pas de soucis.
30:02Les conseils régionales
30:04avec entre 50 et 70 personnes à la communication,
30:06c'est vous qui payez.
30:08Les associations
30:10comme SOS Méditerranée
30:12ils y vont.
30:14Ils y pensent.
30:18Essayez de mettre votre nez là-dedans.
30:20Dans ce business-là.
30:22Avec les présidents d'associations
30:24qui sont payés parfois des fortunes.
30:26Ce gouvernement est là
30:28pour qu'il y ait un budget.
30:30Rien de plus.
30:32Quitte à être impopulaire,
30:34autant faire des vraies choses.
30:36Grenoble.
30:38Un fourgon blindé de transport de fonds
30:40en plein centre-ville de Grenoble
30:42par des hommes armés de Kalachnikov.
30:44Ils ont fait feu en rafale sans toucher personne
30:46avant de prendre la fuite.
30:48Rien n'a été dérobé.
30:50Je vous propose de voir le sujet de Régine Delfour.
30:52L'attaque a eu lieu en plein centre de Grenoble
30:54et au coeur de la matinée.
30:56Des braqueurs armés
30:58ont ciblé vers 10h un fourgon blindé.
31:00Au moins deux véhicules
31:02ont pris en tenaille les convoyeurs de fonds
31:04devant les passants.
31:06Une scène surréaliste
31:08à laquelle a assisté Stéphane Albert,
31:10gérant d'un restaurant.
31:12Ça a duré une minute intense.
31:14Il y a eu entre 30 et 40 coups de fusil tirés
31:16en mode rafale.
31:18Après, il y a eu course-poursuite.
31:20La Brinks a réussi à faire marche arrière
31:22et à partir.
31:24Un automobiliste coincé entre le fourgon
31:26et les assaillants raconte
31:28ses quelques minutes de cauchemar.
31:30J'ai vu quand la camionnette
31:32est rentrée sur le camion de la Brinks.
31:34Après, il y a une Mercedes
31:36qui a bloqué la route.
31:38Moi, je voulais tourner à gauche.
31:40Quand j'ai vu qu'il était cagoulé
31:42et qu'il est sorti avec une arme,
31:44ça a commencé à tirer.
31:46J'ai fait marche arrière.
31:48J'ai voulu me sauver.
31:50En prenant la fuite, les malfaiteurs
31:52mettent le feu à leur camionnette.
31:54Lors de l'attaque, des coups de feu ont été échangés
31:56comme l'explique Eric Vaillant,
31:58le procureur de Grenoble.
32:00Les agents qui étaient dans le fourgon
32:02ont ouvert le feu et ont réussi à prendre la fuite.
32:04Ils se sont mis en sécurité
32:06en allant jusqu'à la brigade de gendarmerie
32:08de Sessinay.
32:10Le butin n'a pas pu être dérobé.
32:12Les assaillants ont pris la fuite.
32:14Des dizaines de policiers
32:16et gendarmes sont mobilisés
32:18pour les retrouver.
32:20C'est en plein Grenoble.
32:22C'est vraiment au cœur de Grenoble.
32:24M. Piolle a réagi.
32:26Il a dit quelque chose.
32:28Il n'a pas réagi, d'ailleurs, M. Piolle.
32:30En tout cas, pas sur Twitter.
32:32Je crois qu'on a commenté Grenoble.
32:34Il n'était pas content de ce qu'on disait.
32:36Je ne veux pas être l'avocat de M. Piolle.
32:38Il est moins responsable de ce bandéatisme
32:40organisé que de la criminalité
32:42de tous les jours, M. Piolle.
32:44Je le sens davantage responsable
32:46de la criminalité de tous les jours.
32:48Il aurait peut-être pu réagir pour ses administrés.
32:50Vous auriez dit. C'est un discours.
32:52Peut-être qu'on retrouverait plus facilement
32:54avec des caméras.
32:56Vous ne savez pas, défenseur de M. Piolle.
32:58J'essaie d'être juste, M. Piolle.
33:00C'est un mot dont vous ignorez le sens.
33:02Voilà.
33:04C'est une attaque personnelle.
33:06Les attaques personnelles,
33:08le jeudi, alors que c'est la dernière fois
33:10qu'on se voit, on ne se voit pas avant la nuit.
33:12Je voulais donner un peu de sel à cette émission qui en manquait.
33:14Et sans prédire.
33:16On se croirait dans les tontons-flingueurs.
33:18De manière sournoise.
33:20Sans transition, et c'est difficile
33:22de parler
33:24de ce dont je vais vous parler à l'instant.
33:26Philippine aurait eu aujourd'hui 20 ans.
33:28C'est une nouvelle épreuve pour la famille de Philippines.
33:30C'est aujourd'hui son anniversaire.
33:32La jeune femme aurait eu 20 ans aujourd'hui.
33:34Vous vous rendez compte ?
33:36La vie de ses parents, la soirée que vont passer.
33:38Le 21 septembre dernier,
33:40son corps a été retrouvé,
33:42vous le savez, enterré dans le bois de Boulogne,
33:44à l'ouest de Paris. Le suspect est un Marocain
33:46âgé de 20 ans. Il se trouve en Suisse.
33:48La France a demandé son extradition.
33:50Et je vois venir
33:52effectivement un sujet
33:54qui, je devine,
33:56au ton de M. Migaud,
33:58que l'extradition que je pensais
34:00automatique,
34:02ne le sera peut-être pas.
34:04Je vous propose d'écouter
34:06Didier Migaud,
34:08parce qu'il était ce matin sur BFM.
34:10Et vous allez peut-être nous donner
34:12des précisions. Écoutez.
34:14D'ailleurs, j'en profite
34:16pour vous poser la question.
34:18Pourquoi est-ce qu'il est toujours en Suisse, le meurtrier
34:20présumé de la jeune Philippine ?
34:22Vous savez qu'il y a des règles.
34:24Il a été arrêté en Suisse.
34:26La demande d'extradition a été faite par la France.
34:28Elle a été faite ?
34:30Elle a été faite par la France, dans les délais.
34:32Maintenant, il faut que la procédure
34:34suive son cours.
34:36Mais vous avez l'impression qu'il y a quelque chose
34:38qui bloque ou pas ?
34:40Écoutez, nous le verrons. La demande a été
34:42formulée hier.
34:44Et la France insistera, bien évidemment,
34:46pour que cette personne soit
34:48jugée en France.
34:50Alors, où M. Migaud
34:52ne s'exprime pas clairement.
34:54Mais il dit que la France insistera.
34:56En fait, il ne dit pas
34:58que la France jugera
35:00ce criminel.
35:02Après M. Piolle, je vais être obligé
35:04de défendre M. Migaud.
35:06Elle lui pose
35:08la question.
35:10Il vous dit qu'il y a une demande qui a été faite.
35:12Il appartient maintenant aux autorités
35:14helvétiques d'irrépondre juridiquement.
35:16Il peut demander de ne pas être extradé.
35:18Il a demandé qu'elle le soit.
35:20Vous connaissez les avocats.
35:22Il peut prendre un avocat.
35:24Et l'avocat suisse trouvera peut-être
35:26un moyen de gagner du temps.
35:28La Suisse ne fait pas partie
35:30de l'Europe. Mais la Suisse
35:32est un pays qui extrade
35:34à condition de respecter les règles.
35:36Parce qu'on peut faire annuler.
35:38Donc, à votre avis, il sera extradé sans problème ?
35:40Oui, s'il n'y a pas une faute.
35:42S'il n'y a pas une faute, il sera extradé.
35:44Je ne vois pas les Suisses en plus chercher
35:46à conserver
35:48ce client-là dans leur maison.
35:50Les Suisses vont, à mon avis, ne pas faire de difficulté.
35:52Rappelez-vous d'ailleurs.
35:54En tout cas, on avait commencé ce chapitre
35:56avec une photo
35:58de Philippine et on retermine.
36:00Et on ferme ce chapitre avec précisément
36:02une photo de Philippine.
36:04Et je vous lis le communiqué
36:06de sa famille ce soir.
36:08Sa famille, profondément touchée du soutien et du réconfort
36:10qu'elle a reçu lors de son décès
36:12et de ses obsèques, remercie tous ceux
36:14qui l'ont entourée par leur présence,
36:16leurs prières et leurs pensées.
36:22Le budget,
36:24puisque les informations tombent
36:26au compte-gouttes
36:28et qu'on en parlait il y a quelques secondes,
36:30peut-être peut-on revenir
36:32sur ce que disait ce matin
36:34Bruno Retailleau et peut-être peut-on voir aussi
36:36l'échange
36:38qu'il y a eu sur ce sujet
36:40avec une intervention qui a
36:42fait parler à Bruno Retailleau
36:44ce matin, sur sa ligne d'ailleurs,
36:46ligne de droite,
36:48très classique, et qui a été perçue
36:50notamment par Sacha Houllier comme une provocation.
36:52On peut rappeler qui est Sacha Houllier ?
36:54Sacha Houllier, c'est un
36:56macroniste historique qui appartient
36:58à l'aile gauche de la Macronie
37:00qui est en désaccord depuis avec la ligne
37:02d'Emmanuel Macron et d'autant plus
37:04avec Michel Barnier et qui a donc décidé de quitter
37:06le parti présidentiel. Maintenant c'est un député
37:08non inscrit mais qui appartient à l'aile gauche
37:10de l'hémicycle.
37:12Ce qui arrive, je parle sous ton contrôle,
37:14de plus en plus, c'est-à-dire qu'il y a
37:16une fuite de députés
37:18macronistes de gauche
37:20qui commencent à être
37:22remarquables. En désaccord profond
37:24avec la ligne de Bruno Retailleau et de plus en plus
37:26gênés par les mots qu'il utilise effectivement.
37:28Plusieurs députés ont quitté le groupe.
37:30On va voir l'échange qu'il y a eu
37:32parce qu'il a rencontré M. Barnier ce matin
37:34puisque M. Barnier est allé jusqu'à
37:36lui et il a vu
37:38sans doute M. Houllier
37:40et qu'il y avait des caméras, qu'il y avait eu
37:42un micro et il en a
37:44profité pour faire
37:46un petit happening.
37:48Écoutez.
38:10Ils sont froids.
38:12Je vais vous dire ce que j'en ai pensé
38:14parce que je trouve que les propos de M. Retailleau
38:16ce matin, c'est une provocation.
38:18J'ai le regret.
38:20Je respecte
38:22votre opinion.
38:24C'est quelqu'un qui a un sens de l'État.
38:26J'aimerais qu'ils le disent plus.
38:28Alors, de quoi
38:30parle-t-il ? C'est lorsque M. Retailleau dit
38:32« Je souhaite également avoir recours à des pays de transit
38:34pour y renvoyer des personnes impossibles et éloignées dans leurs pays
38:36d'origine, comme l'Afghanistan par exemple.
38:38Je nommerai un missi,
38:40dominici dans les semaines à venir, qui sera chargé
38:42de développer des accords avec ces pays de transit.
38:44Est-ce cela ? Est-ce au contraire,
38:46est-ce aussi plus exactement êtes-vous toujours favorables
38:48à la suppression de l'aide médicale d'État ?
38:50J'ai toujours plaidé pour la transformation
38:52de l'aide médicale d'État en aide médicale
38:54d'urgence. La France
38:56est l'un des pays les plus généreux sur les soins.
38:58C'est un encouragement à la clandestinité,
39:00comme l'a montré le rapport Stéphanie Nieve.
39:02Peut-être est-ce
39:04sur ce sujet-là ?
39:06La Macronie pour la gauche, c'est un totem absolu.
39:08Il ne faut surtout pas y toucher. Le simple fait
39:10d'en parler, si vous voulez supprimer l'AME, vous êtes
39:12raciste.
39:14Il y a beaucoup de choses
39:16pour la gauche,
39:18beaucoup de sujets qui rendent à leurs yeux
39:20racistes.
39:22Je vous propose d'écouter M. Retailleau,
39:24qui lui a pris la parole, pour
39:26répondre d'une certaine manière.
39:28On est dans
39:30un monde, je crois, et on est en train
39:32de converger encore beaucoup plus
39:34entre l'ensemble des Etats membres
39:36pour qu'on puisse répondre
39:38aux souhaits de nos peuples, qui veulent être
39:40protégés des chocs migratoires.
39:42C'est la raison pour laquelle je suis ici,
39:44notamment ce matin, avec
39:46cette volonté politique de coopérer
39:48dans le cadre européen, parce que je pense
39:50que seul le cadre européen est à même
39:52de nous fournir les bonnes solutions,
39:54les bonnes protections, si on veut
39:56avoir ces réponses. J'attacherai
39:58beaucoup d'importance à la mise en oeuvre
40:00la plus rapide possible, et si possible d'ailleurs
40:02participer du pacte Asile-Immigration.
40:04C'est fondamental,
40:06notamment pour les procédures de filtrage,
40:08notamment aussi pour les procédures
40:10d'examens, d'instructions
40:12sur les demandeurs d'asile.
40:14C'est fondamental. Il y a un deuxième
40:16dossier, qui est pour nous très important,
40:18ce sera la renégociation
40:20de la Directive Retour. La Directive Retour
40:22a été élaborée. Elle a été
40:24à l'époque adoptée en 2008, mais
40:26elle a été élaborée plusieurs années avant,
40:28dans un monde radicalement différent.
40:30L'approfondissement des relations qu'on peut avoir
40:32avec les pays sources, les pays d'origine,
40:34les pays aussi de transit. Nous avons
40:36des outils, et je pense qu'il y a des progrès
40:38à faire en utilisant tous les leviers
40:40que nous avons
40:42à disposition, notamment pour les réadmissions.
40:44Je pense aux leviers des visas,
40:46je pense aussi aux leviers de l'aide au développement,
40:48et je pense enfin aux leviers
40:50commerciaux, puisqu'il se trouve
40:52qu'il devra être révisé dans
40:54quelques temps, et assez rapidement,
40:56le système de préférence généralisé
40:58avec les droits de l'homme.
41:00Ça, Shaouli a pris la parole
41:02sur les réseaux sociaux, sur Twitter.
41:04Pourquoi les déclarations du ministre de l'Intérieur posent autant problème ?
41:06Parce qu'elles conjuguent démagogie et inefficacité
41:08tout en creusant le lit du
41:10populisme d'extrême droite.
41:12Les courtes peines favorisent plus que tout
41:14la récidive. Fichtre.
41:16Visiblement, aux Pays-Bas, c'est le contraire.
41:18Tant le premier passage en prison peut fabriquer
41:20de la délinquance. La prison fabrique de la délinquance.
41:22Ils sont formidables, d'ailleurs.
41:24C'est formidable, en fait.
41:26Ce qu'on voit dans les propos de Retailleau,
41:28c'est qu'ils vont essayer de faire tout ce qu'ils peuvent faire
41:30hors loi.
41:32Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire sur l'immigration.
41:34Déjà dans la négociation
41:36avec des pays étrangers.
41:38C'est le premier qu'on entend dire
41:40qu'on a des moyens de pression.
41:42Ils peuvent faire des choses par décret.
41:44Ils peuvent supprimer la circulaire Valls.
41:46Par décret, par circulaire, etc.
41:48Je pense qu'ils peuvent faire des choses.
41:50Il y a un point aussi.
41:52Depuis le départ,
41:54je suis frappé
41:56que tout le discours,
41:58il est très cohérent,
42:00il a une colonne vertébrale idéologique
42:02extrêmement forte au Retailleau.
42:04C'est sur le fait que
42:06partout en Europe,
42:08il y a un mouvement.
42:10C'est-à-dire que la donne a changé.
42:12Il insiste énormément là-dessus.
42:14Ce que ne faisait pas Darmanin, pour une simple raison,
42:16c'est que Darmanin avait
42:18quelques difficultés avec le gouvernement italien actuel.
42:20Alors que Retailleau,
42:22il insiste sur ce point.
42:24Je pense qu'il a raison d'insister sur ce point.
42:26Parce que ça donne, pour le coup,
42:28à tous ses adversaires,
42:30il peut leur dire
42:32vous êtes anti-européen,
42:34vous êtes contre l'évolution des sociétés.
42:36Il y a une chose assez nouvelle aussi.
42:38Il y a une chose assez nouvelle,
42:40c'est que Retailleau est assez impressionnant
42:42sur un point, c'est qu'il a travaillé vraiment avant.
42:44Il a réponse à tout.
42:46Tout ce que vous avez dit est absolument juste.
42:48Je ne veux surtout pas doucher votre...
42:50Il a défendu Piolle
42:52et maintenant il va attaquer Retailleau.
42:54Je suis en train de se virer ma cutie complètement.
42:56Je ne veux surtout pas doucher votre enthousiasme.
42:58Tout ce qu'il dit,
43:00je le signe.
43:02Simplement,
43:04n'oubliez pas les contre-pouvoirs
43:06que sont notamment le Conseil d'Etat
43:08et le Conseil constitutionnel.
43:10Justement, c'est ça qui est intéressant.
43:12Une fois qu'il aura fait tout ce qu'il peut faire sans faire de loi,
43:14il va se heurter au problème qu'il a lui-même dénoncé avant.
43:16Il faudrait fermer la Constitution.
43:18Sachaouli, d'ailleurs, rappelle ça
43:20dans sa prise de parole sur Twitter.
43:22Il termine en disant
43:24enfin, le pire réside toujours dans l'appel
43:26du pied au RN dont le ministre de l'Intérieur
43:28est désormais le meilleur porte-parole.
43:30D'ailleurs,
43:32j'espère que le RN
43:34ne censurera pas le gouvernement
43:36pour des affaires d'argent
43:38parce qu'il serait d'un appoint
43:40indispensable
43:42dans ce que veut tenter
43:44M. Retailleau.
43:46J'espère qu'il faille entendre ce que vous dites.
43:48Boris Vallaud a taclé Rima Hassan
43:50aujourd'hui.
43:52M. Vallaud,
43:54le député socialiste des Landes
43:56allié à la France insoumise
43:58se désolidarise
44:00de la députée européenne.
44:02Mais il n'y a pas d'élection en ce moment, donc c'est facile.
44:04Donc il n'y a pas de problème, on peut être désolidarisé
44:06de la France insoumise.
44:08Il n'y a pas d'élection.
44:10Son poste.
44:12Il ne se désolidarise de rien du tout.
44:14Il pourrait dire que je quitte le NFP.
44:16Il pourrait dire que c'est trop d'antisémitisme.
44:18Mais M. Vallaud,
44:20M. Vallaud,
44:22il doit son poste comme M. Fort
44:24à Jean-Luc Mélenchon.
44:26Donc c'est du cinéma.
44:28Donc la prochaine fois, ils repartiront
44:30tous ensemble, comme un seul homme.
44:32Ça fait peur.
44:34Écoutons M. Vallaud,
44:36puisque vous dites que c'est du cinéma.
44:38C'est vous qui l'avez dit.
44:40Je maintiens.
44:42Je ne te parle pas des menaces envers la journaliste.
44:44J'accepte des menaces envers personne.
44:46Ça n'est pas l'idée que je me fais, et du débat public, et de la démocratie.
44:48Et je vais vous dire sur ce sujet sérieux.
44:50J'étais hier soir à une projection en avant-première
44:52d'un documentaire qui a été fait notamment par
44:54Anna Assouline, et vous savez les associations,
44:56les guerrières de la paix.
44:58Ils nous ont montré, dans ces territoires
45:00en conflit,
45:02des palestiniennes, des palestiniens,
45:04des israéliennes, des israéliens,
45:06qui sont des guerriers de la paix,
45:08qui espèrent la paix.
45:10On ne peut pas espérer la paix là-bas
45:12si on n'est pas capable de la faire ici, y compris
45:14dans la façon dont on s'exprime, et dont on parle,
45:16et dont on traite de ces sujets qui sont des sujets sérieux.
45:18Et là aussi, à l'Assemblée nationale,
45:20je souhaite que ce soit un lieu
45:22où nous concevions aussi la possibilité de la paix.
45:24Les guerriers et les guerrières
45:26de la paix, ils ont été
45:28assassinés et massacrés le 7 octobre.
45:30Ah oui, ça c'est sûr.
45:32C'était les guerriers et les guerrières de la paix.
45:34Mais ils ont été massacrés.
45:36Bon, vous n'êtes pas un amateur,
45:38je le sais,
45:40mais ce soir, il y a Israël-France.
45:42Alors, c'est Israël-France,
45:441-0 pour la France, d'ailleurs.
45:46Le match est en Hongrie,
45:48à Budapest, Israël-France.
45:50Mais France-Israël, on ne sait toujours pas
45:52s'il aura lieu à Paris. A priori, il aura lieu à Paris.
45:54On ne sait pas s'il sera huis clos ou pas.
45:56Je vous rappelle que Belgique-Israël
45:58a eu lieu à Debrecen, en Hongrie,
46:00parce que la Belgique ne pouvait pas l'organiser
46:02sur son territoire.
46:04En Hongrie, c'est un pays antisémite.
46:06Mais, et c'est ça qui m'intéresse,
46:08la France insoumise veut suspendre Israël de compétition.
46:10Hercilia Soudé a tweeté,
46:12ce soir, la France joue au foot avec Israël
46:14alors que le génocide à Gaza se confirme de jour en jour
46:16et que l'invasion du Liban fait des centaines de morts.
46:18La FIFA doit suspendre Israël de toute compétition.
46:20On ne joue pas avec le génocide, dit-elle.
46:22Et M. Thomas Porte a dit
46:24la FIFA doit prendre ses responsabilités
46:26et suspendre Israël de toute compétition internationale
46:28de football, comme le demande la Fédération palestinienne
46:30de football.
46:32Est-ce que vous avez vu
46:34l'équipe israélienne qui raconte
46:36un peu comment c'est depuis le 7 octobre.
46:38C'est terrible, vous avez eu des sportifs,
46:40vous avez eu une équipe de je ne sais plus quel truc
46:42de ballon, d'un sport un peu bizarroïde
46:44qui était à Belgique, des jeunes,
46:46ils ont été enfermés dans leur hôtel.
46:48Oui, oui, il y a quelques jours, vous retrouverez le nom du sport.
46:50Tu as entendu parler de ça, William.
46:52Un sport de ballon, ce n'est pas un sport de ballon.
46:54Vous avez...
46:56Le padel.
46:58Le padel.
47:00Mais pardon, j'ai l'impression qu'on sous-estime
47:02réellement le danger
47:04de LFI aujourd'hui. On a affaire
47:06quand même à un parti qui est en train d'agiter
47:08le signifiant Israël,
47:10génocide, et derrière évidemment
47:12le signifiant juif, et
47:14donc vous venez de dire que ses alliés
47:16ne le quittent pas, ça n'a l'air d'être vraiment
47:18pas très grave, mais surtout ils sont
47:20en train dans les facs de faire un carton.
47:22C'est très inquiétant, c'est très dangereux
47:24et on ne sait pas ce qu'il faut faire.
47:26William proposait, moi je ne crois pas...
47:28J'ai écrit dans ton journal
47:30Il fallait les interdire.
47:32J'ai écrit que si nous étions dans
47:34un état de droit qui se permet
47:36de dissoudre ou d'exclure
47:38d'autres entités politiques,
47:40alors la France insoumise devrait
47:42être également interdite, c'est tout ce que je dis.
47:44Ou on interdit tout le monde,
47:46ou on interdit...
47:48Mais William, tu ne peux pas. LFI n'existe pas.
47:50Ce n'est pas un parti politique.
47:52On va terminer.
47:54C'est une ébullition.
47:56Franchement, je ne veux pas défendre la France insoumise,
47:58c'est très logique.
48:00Ils veulent exclure l'Israël de la FIFA
48:02comme ils veulent exclure les Juifs de leur territoire.
48:04C'est parfaitement logique.
48:06On va terminer par une actualité peut-être plus légère,
48:08une information plus légère, quoique...
48:10Qui aime le tennis ici ?
48:12Est-ce que vous êtes fédérien
48:14ou nadaliste ?
48:16Je n'ai jamais réussi à trancher.
48:18Il faut choisir, c'est trop facile.
48:20Je suis désolé, plutôt fédéraire,
48:22mais quand même j'admire les deux.
48:24Nadal aujourd'hui a annoncé sa retraite.
48:26Le tennis
48:28a une séquence unique
48:30dans l'histoire
48:32de ce sport.
48:34Vous avez eu pendant 15 ans
48:36trois joueurs d'exception
48:38fédéraires,
48:40Nadal, Djokovic.
48:42D'ailleurs, en ce moment,
48:44on a le blues,
48:46on a le baby blues,
48:48parce que pour s'intéresser au tennis,
48:50après avoir vu ce qu'on a vu,
48:52on a beaucoup de mal.
48:54C'est vrai que
48:56ça ne déclenche pas
48:58le même enthousiasme
49:00que nous avons eu à voir
49:02Nadal, fédéraire, Djokovic.
49:04Mais là, c'était tellement exceptionnel
49:06que ça ne peut pas être autrement.
49:08Jamais il n'y a eu ça dans l'histoire du tennis.
49:10Trois joueurs en même temps,
49:12au sommet de leur art,
49:14les trois quasiment en même temps.
49:16Il y a eu Borg-McEnroe de temps en temps,
49:18il y a eu Connors, il y a eu choses comme ça.
49:20On n'a pas tous les jours Balzac.
49:22Oui, chacun a les comparaisons qu'il souhaite,
49:24mais c'est vrai que Balzac,
49:26c'est pour ça.
49:28C'est deux styles un peu différents.
49:30Fédéraire, c'est l'élégance,
49:32tout paraît naturel.
49:34Et l'autre, mentalement, c'est un monstre.
49:36Mais fédéraire aussi, il l'était.
49:38Pour être un sportif de haut niveau,
49:40il faut avoir un mental
49:42d'acier XXL,
49:44un peu comme un avocat pénaliste.
49:46Moi, je suis un peu comme
49:48notre ami Geoffroy.
49:50Je cite Pascal-Pierre Garbarini,
49:52qui est un avocat pénaliste
49:54qui nous écoutait
49:56et qui dit en matière d'extradition,
49:58la personne peut s'opposer à l'extradition.
50:00Et donc les juridictions
50:02suisses doivent se prononcer.
50:04Les juridictions suivent doivent
50:06dans ce cas vérifier si la demande est conforme
50:08aux droits helvétiques.
50:10Bref, cela peut prendre un certain temps.
50:12Et si le dossier envoyé par le ministère
50:14de la Justice est incomplet, la juridiction peut
50:16demander des compléments de pièces, etc.
50:18Si en revanche, la personne
50:20arrêtée accepte l'extradition,
50:22alors ça peut aller très vite.
50:24Pascal a parfaitement raison.
50:26C'est pour ça que je prédis
50:28que cette personne
50:30va sans doute prendre un avocat
50:32qui trouvera des failles et qui pourra
50:34de toute manière faire durer
50:36cet improbable plaisir.
50:38Est-ce que vous êtes nadaliste ou fédérien,
50:40cher Julien Pasquet, qui longtemps...
50:42Mon cœur balance.
50:44Bravo.
50:46Je suis nadalien et sur les autres surfaces,
50:48je suis fédérien.
50:50Et vous, vous êtes un peu le Benoit Paire du football,
50:52je trouve.
50:54Benoit Paire, vous connaissez Benoit Paire ?
50:56Qui est un joueur un petit peu fantasque, un peu excentrique
50:58et qui a une très mauvaise humeur quand il perd.
51:00C'est un tennisman.
51:02Et vous me direz, Nadal, est-ce que vous êtes plutôt fédéraire ?
51:04Vous, vous êtes plutôt Benoit Paire.
51:0614 Roland Garros.
51:08Vous avez dit du football, c'est pour ça.
51:10Le Benoit Paire du football.
51:12J'aurais pu dire que vous êtes le fédéraire du football.
51:14Et bien vous, vous êtes le Benoit Paire du football.
51:1614 Roland Garros en 19 participations.
51:18Vous vous rendez compte ?
51:20Il a gagné 14 fois Roland Garros.
51:22Nous, on n'en a pas gagné un en 50 ans.
51:24Depuis Yannick Noah,
51:26depuis 1983, personne n'a gagné.
51:28Lui, on en a gagné 14.
51:3014.
51:32Il y a eu 112 matchs gagnés à Roland Garros.
51:34Il a fait 30 finales du Grand Chelem.
51:3621 victoires.
51:38Il a été 209 semaines
51:40à la place de numéro 1 mondial.
51:42209 semaines.
51:44Il sait qu'il n'est pas gaucher.
51:46C'est-à-dire qu'il joue au tennis de la main gauche,
51:48mais il n'est pas gaucher.
51:50Extraordinaire.
51:52Il est mort.
51:54Il est mort.
51:56Il écrit de la main droite.
51:58Oui, il a envie d'être, mais tu ne peux pas dire qu'il n'est pas gaucher.
52:00Vous ne connaissez pas cette histoire.
52:02Si, mais de dire qu'il n'est pas gaucher
52:04quand tu joues...
52:06On l'a contrarié.
52:08On a contrarié sa nature.
52:10Il est né à Londres.
52:14Heureusement qu'on a un avocat sur le plateau.
52:16Vous savez où il est né ?
52:18Minorque.
52:20Non, il est né à Mayork.
52:22Bien fait.
52:26Vous allez nous parler de quoi ?
52:28De Raphaël Nadal.
52:30Soirée spéciale, je plaisante.
52:32Tout le monde est mort de rire.
52:34Ça me fait plaisir.
52:36Le match vient de commencer.
52:38Je voulais revenir en tout début d'émission
52:40sur ces tweets.
52:42Notamment de Hercilia Soudé et Thomas Porte
52:44qui veulent exclure de la FIFA l'équipe d'Israël.
52:46Ils nous ont fait le coup de l'Eurovision.
52:48Ils nous ont fait les Jeux Olympiques.
52:50Je me demande si on ne leur fait pas trop l'appui.
52:52Dans ce cas-là, on ne parle de rien.
52:54Hercilia Soudé...
52:56Je pense qu'on devrait...
52:58Oui, vous avez raison.
53:00Il y a 560 députés pour 65 millions de Français.
53:02Je pense que ça vaut le coup d'en dire un mot.
53:04On va parler de Cavaillon.
53:06Au moment où l'on se parle, le ministre délégué
53:08au ministre de l'Intérieur est sur place à Cavaillon.
53:10On verra ce qu'il dira aux populations
53:12et aux policiers qui ont subi ce terrible incendie.
53:14Et bien sûr, très large partie consacrée au budget
53:16à partir de 22h30.
53:18Olivier Babaud, économiste, sera avec nous.
53:20On va tout décrypter, les différentes mesures
53:22et essayer de comprendre ce coup de gourdin fiscal
53:24que les Français vont se prendre en pleine figure.
53:26A priori, non.
53:28Pas les Français.
53:30Oui, mais vous subissez quand même.
53:32Si vous avez des rabots sur la sécurité sociale,
53:34si vous avez des enseignants en moins,
53:36si vous avez des fonctionnaires en moins,
53:38si vous avez des entreprises taxées.
53:40Pour le moment, c'est les retraités.
53:42Et puis les 0,3% des Français.
53:44Voilà, c'est pour ça qu'on ne s'est caché
53:46peu de personnes sur ce plateau.
53:48A demain matin.
53:50Merci à tous.
53:52Je vais quand même citer ceux qui étaient avec nous
53:54à l'instant, parce qu'on est très en retard.
53:56Il est 21h04.
53:58Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
54:00Philippe était à la vision.
54:02Jacques était au son.
54:04Merci à Benjamin Nau, à Robin Piette, à Margot Calvert.
54:06Rendez-vous demain matin.

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