Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous ceux à nous ahi, Geoffroy Lejeune, Gilles-William Gollnadel, Jérôme Béglé, Olivier Dardigolles sont avec nous ce soir pour parler 24 heures après le séisme et la dissolution annoncée.
00:10 Ça bouge beaucoup dans le paysage politique français. Un sondage ce soir pour CNews que je vous propose de découvrir si les élections législatives avaient lieu, pourquoi pas demain, pour qui voteraient les Français.
00:25 Eh bien le Rassemblement international à 33%. La NUPS alors... - Faire attention parce que c'est pas la même NUPS.
00:31 - A priori si, dans ce sondage si. Pour le moment c'est la NUPS avec la France Insoumise. C'est pour ça que ce sondage à mon avis mérite d'être affiné.
00:41 Un candidat de la majorité présidentielle 18%, un candidat de l'Uddé et des centristes 8%, un candidat de Reconquête 5% etc.
00:49 Donc la NUPS c'est dans la configuration... - Les 4 gauches quoi. - Dans les 4 gauches. Alors que je ne sais pas...
00:55 - On sait déjà que Fabien Roussel a dit qu'on n'y retrouverait pas. - Glucksmann non plus.
01:00 - Et Glucksmann qui a une voix qui porte maintenant au PS n'en veut pas.
01:04 - Donc je pense que ce score de 23% n'est pas à ce moment là le bon. La deuxième carte que je voulais vous montrer qui est tout à fait étonnante, c'est tout ce qui est bleu,
01:13 tout ce qui est bleu c'est le Rassemblement National et les points que vous voyez jaunes notamment c'est la majorité présidentielle.
01:20 Et cette majorité présidentielle est notamment présente dans les grandes métropoles et notamment Paris.
01:25 C'est ça qui est sidérant. Il y a une bonne analyse d'ailleurs de Christophe Guilly dans le Figaro Vox aujourd'hui
01:32 où il y a une différence entre les métropoles et entre guillemets les villes ou les villes moyennes ou la ruralité et les campagnes
01:42 et ça c'est très très intéressant. Le monde bobo des grandes villes, par exemple à Paris, si on se projette sur 2027,
01:49 c'est Anne Hidalgo qui est réélu ou le candidat de la gauche qui est réélu ou un candidat écologiste assez facilement.
01:55 La droite est largement battue. Le Rassemblement National n'existe pas à Paris. Donc c'est intéressant.
02:02 - C'est un divorce en fait. Il y a un vrai divorce entre les grandes villes mais surtout Paris et le reste de la France en fait.
02:09 C'est-à-dire qu'on est gouverné à Paris, l'opinion se fait à Paris dans les médias et vous vous rendez compte que ça ne représente personne.
02:15 C'est sidérant. Cette carte est exceptionnelle.
02:18 - C'est vrai aussi à Nantes, c'est vrai aussi à Rennes, c'est vrai dans beaucoup de villes.
02:24 - Vraiment à Lyon.
02:26 - C'est passé sur le plan poétique pour la Bretagne et totalement inédit.
02:31 - Il y a 4 départements bretons.
02:33 - C'est le mort billant.
02:35 - Mais vous savez pourquoi ? Pour des présidents de sécurité.
02:39 J'ai eu beaucoup de gens sur Europe 1 à l'heure du déjeuner qui disent "je reconnais à Saint-Brieuc, à Brest, il y a énormément de problèmes de sécurité et d'immigration".
02:49 Forcément, le Rassemblement National qui vient sur ces terrains-là a été entendu d'une manière différente il y a 10 ou 20 ans.
02:57 - Certainement, c'est raison. Il y a aussi le fait qu'avec un tel différentiel entre la première liste et la seconde, vous ne pouvez avoir que cette géographie électorale en couleur.
03:04 Mais je vous répète, le thème de ce qui est arrivé dans des villes comme Saint-Brieuc ou comme Brest, qui étaient des villes extrêmement tranquilles,
03:13 et le nombre aujourd'hui d'insécurités qui peut exister, forcément, c'est peut-être ce qui a fait la différence.
03:19 - La déinsécurité est aussi très forte, par exemple, à Paris.
03:22 - Oui, vous avez raison.
03:23 - Ce n'est pas le même mécanisme qu'à Gilles.
03:25 - C'est très intéressant ce que vous dites. Vous avez parfaitement raison.
03:28 - T'as réussi ton émission de toute manière.
03:30 - Je me suis fait exactement la même réflexion. C'est qu'à Paris, cette insécurité, par entre guillemets, le monde bobo n'est pas vécu de la même manière que...
03:39 - Elle est secondaire.
03:40 - Voilà. Comme si pour des raisons idéologiques, ce monde-là voulait...
03:44 - Je n'en sais rien. Je ne sais pas interpréter, mais je constate.
03:46 - Bon, Emmanuel Macron était à Tulle, vous allez voir des images aujourd'hui, et il était à Auradour, sur Glane.
03:52 C'est d'ailleurs, et je le dis sans ironie, j'ai regardé comment a voté Auradour sur Glane.
03:57 - 36 %.
03:58 - 36 % Auradour sur Glane pour Jordan Bardella.
04:01 36 % à Auradour sur Glane et à Tulle.
04:04 On va parler de l'Union des droits parce qu'elle est au programme, peut-être ce soir, pour la première fois.
04:09 Et c'est... Le mot historique est parfois un peu galvaudé, mais ça sera un changement dans le paysage politique français
04:16 si le Rassemblement National faisait alliance avec les LR.
04:21 Et vous nous donnerez peut-être des informations dans une seconde.
04:23 Mais écoutez les Français qui ont été interrogés sur la dissolution.
04:26 - Très surprenant. Donc je ne sais pas du tout ce que va donner les législatives.
04:30 C'est vrai qu'on a un peu peur, quand même.
04:33 - Avec son annonce de dissolution, enfin là, il a ouvert la porte grande ouverte au Front national.
04:39 Donc il ne faudra pas se plaindre.
04:41 - C'était un peu logique qu'il le fasse.
04:43 Mais bon, il y a sûrement des calculs compliqués derrière et pas forcément très intelligents.
04:48 - Je me dis peut-être que si effectivement c'est le Front national qui passe aux législatives,
04:55 peut-être que les gens vont se rendre compte qu'en fait c'est un parti qui ne peut pas gouverner.
04:59 Donc peut-être qu'en 2027, ils vont se casser la gueule.
05:03 C'est peut-être une manœuvre, je ne sais pas. Mais en tout cas, ça m'a surpris.
05:08 - Yoann Ouzaï va nous donner les dernières informations de cette union des droites possibles.
05:11 Je vous propose d'écouter d'abord M. Bardella, puisque cet après-midi,
05:15 Marion Maréchal est allée à sa rencontre.
05:18 - Je suis moi parfaitement disposé à discuter avec des personnalités qui ne sont pas issues du RN,
05:26 directement issues du RN et qui partagent l'ambition de porter au pouvoir dans quelques semaines
05:32 une partie de nos idées et d'engager, y compris dans le cadre d'une cohabitation, le redressement du pays.
05:40 À la différence d'Éric Zemmour, Marion Maréchal a fait preuve durant toute la campagne des élections européennes,
05:48 essentiellement, d'une démarche et d'une attitude constructive à l'égard du RN.
05:53 Et donc, j'ai souhaité m'entretenir avec elle.
05:56 Rien n'a été acté. Pour l'instant, ce sont des discussions.
06:01 J'ai eu également un certain nombre de discussions avec des cadres des Républicains,
06:05 à qui je souhaite aussi tendre la main, parce que je crois qu'il est peut-être difficile de gagner seul
06:13 et que nous avons besoin aussi de faire ce rassemblement.
06:15 Les Français nous ont mandatés hier pour bâtir l'alternance.
06:19 Alors il est clair que dans le cadre d'une cohabitation, les leviers ne sont pas ceux qui nous seraient permis
06:24 dans le cadre d'une élection présidentielle.
06:26 Mais je crois que compte tenu de l'urgence de la situation, non seulement nos électeurs doivent rester mobilisés,
06:31 mais les patriotes sincères aujourd'hui dans le pays d'où qu'ils viennent, de droite comme de gauche,
06:36 doivent avoir conscience que cette échéance et cette opportunité est absolument historique.
06:42 Au-delà de ce qu'on pense de Jordan Bardella, qu'on soit un de ses supporters ou pas,
06:46 il est quand même... c'est un garçon qui a 28 ans, qui a une maîtrise de lui-même assez peu...
06:53 assez rare pour cet âge, une maîtrise également politique,
06:57 dont on peut sans doute imaginer qu'il a une part de responsabilité dans cette victoire assez importante.
07:05 Une part de responsabilité importante dans cette victoire.
07:08 La vraie responsabilité qu'il a sur les épaules aujourd'hui, il la partage avec Marine Le Pen,
07:12 Éric Zemmour, Marion Maréchal, Éric Ciotti, François-Xavier Bellamy,
07:15 c'est qu'ils ont eu l'occasion de faire ce que la NUPES a fait en 2022,
07:19 qui leur a donné beaucoup de députés, ils ont eu l'occasion de prendre le pouvoir.
07:22 C'est quand même pas arrivé depuis très longtemps.
07:24 On est en train de sortir d'une situation où, depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012,
07:29 la droite a été très loin du pouvoir.
07:31 L'affaire Fillon n'a pas aidé, Marine Le Pen au second tour d'une élection présidentielle
07:35 plafonnait réellement à 42% la dernière fois, et là ils peuvent récupérer les...
07:39 - Vous imaginez sincèrement Éric Zemmour changer de stratégie et de discours dans les heures qui viennent ?
07:44 - L'histoire l'y oblige en réalité, sinon ses idées seront jamais au pouvoir.
07:47 - Ah oui, je ne vous dis pas sur le...
07:48 - C'est en fait, je pense que celui qui va porter la responsabilité de la division...
07:51 - Moi je pense que cette union des droites ne se fera pas.
07:53 - En tout cas, moi je dis que celui qui sera responsable du fait qu'elle ne se fait pas sera balayé par les électeurs.
07:57 - Enfin, une chose est certaine, rien que de se poser la question de cette possibilité montre
08:05 et explique aussi les résultats que nous sortons enfin d'une période de très long terrorisme intellectuel et moral.
08:14 Toujours l'idéologie médiatique...
08:16 - Le terrorisme c'est autre chose mais passant.
08:18 - Où ?
08:19 - C'est autre chose le terrorisme.
08:20 - Terrorisme intellectuel et moral ?
08:21 - Oui mais...
08:22 - Je ne sais pas, je pense que l'expression n'est pas mal trouvée, pardon de le dire.
08:30 Et ils peuvent toujours utiliser les termes affligeants d'extrême droite alors que l'extrême gauche n'existe pas de l'autre côté.
08:40 Ça ne servira de rien.
08:42 - Pour prolonger ce qu'a dit Geoffroy, si tant est qu'il n'y ait pas d'accord d'appareil entre les républicains reconquêtes et le Rassemblement National,
08:51 il y aura un tel nombre de débauchages internes et de ralliements internes...
08:55 - Justement, c'est ce qu'on va voir.
08:56 - De toute façon ça va vider de sa substance les uscoboutistes qui voudront rester sur l'opposé.
09:01 - C'est ce qu'on va voir.
09:02 - L'alliance des droites, elle est en marche officiellement ou officieusement.
09:05 - C'est ce qu'on va voir avec Johan Ouzahy mais avant cela je voudrais qu'on écoute Marion Maréchal dans la même réunion
09:11 à quelques minutes après Jordan Berdella qui a pris la parole pour dire ce qu'elle allait faire ces prochaines minutes.
09:18 - Comme vous le savez je fais partie de celles qui ont toujours défendu ardemment l'idée de la coalition et du rassemblement des droites
09:25 pour justement construire cette majorité.
09:27 Il me semble évident que plus de millions d'électeurs qui ont voté pour notre liste reconquête aux élections européennes
09:37 doivent faire partie de ce grand rassemblement, eux évidemment, et les idées que nous portons.
09:44 C'est pourquoi hier à l'occasion de ma déclaration à l'issue des élections et de l'élection de 5 eurodéputés reconquêtes,
09:50 j'ai souhaité lancer cette main tendue à Marine Le Pen et Jordan Berdella mais également à Nicolas Dupont-Aignan et à certains autres LR
09:58 pour réfléchir ensemble à la manière dont ce rassemblement pourrait se construire.
10:02 Évidemment moi j'ai le souhait ardent que nous puissions trouver le moyen de nous rassembler
10:08 et donc de faire participer ces idées de reconquête à ce rassemblement
10:12 et j'en discuterai donc avec Éric Zemmour pour qu'une décision soit ensuite prise
10:17 et que nous puissions donc revenir vers Jordan Berdella et Marine Le Pen afin d'en établir le détail et les modalités.
10:23 Et puis le dernier passage c'est celui d'Éric Zemmour, ce qu'il disait hier soir.
10:28 Bien sûr nous souhaitons pour cette campagne des législatives la plus vaste union, la plus vaste union des droites.
10:38 Si l'on veut gagner c'est la seule solution.
10:42 C'est donc désormais au rassemblement national mais aussi aux dirigeants des Républicains
10:50 de nous dire s'ils veulent le plus grand rassemblement pour gagner
10:54 ou s'ils veulent continuer dans la stratégie du monopole.
10:59 Le rassemblement il faut choisir entre le rassemblement et le monopole.
11:05 Il ne peut pas y avoir les deux.
11:07 Yoann Ouzaïe, les dernières infos.
11:09 Alors il est vrai que l'attention de Jordan Berdella et de Marine Le Pen
11:13 se porte quand même davantage du côté des Républicains que du côté de Reconquête.
11:17 Reconquête en un mot, il y a un gros problème quand même,
11:20 c'est que Marine Le Pen, Jordan Berdella et Éric Zemmour se détestent.
11:23 Les relations sont absolument exécrables.
11:25 D'ailleurs Éric Zemmour a fait du rassemblement national non pas des véritables adversaires en réalité.
11:33 Donc cette campagne des Européennes a été très mal vécue dans les deux parties.
11:38 Et donc on dit aujourd'hui au rassemblement national qu'il est impossible de travailler avec Éric Zemmour,
11:43 que le rassemblement ne peut pas se faire avec Éric Zemmour.
11:46 Ça c'est le premier problème.
11:47 Ensuite il y a effectivement les électeurs des Républicains.
11:53 Et ça effectivement Éric Ciotti est en train en ce moment d'appeler les députés un par un.
11:59 Plusieurs de nos sources nous le confirment en leur demandant
12:02 s'ils seraient prêts à envisager une alliance avec le rassemblement national.
12:06 S'ils seraient prêts à travailler avec un gouvernement et un premier ministre qui serait Jordan Berdella.
12:12 Alors un certain nombre de députés disent oui.
12:14 On sait qu'ils sont ouverts à cela.
12:16 Un certain nombre de députés sont prêts à y aller.
12:19 Donc tout cela est en train de s'affiner.
12:21 Il pourrait y avoir un accord électoral pour ces législatives
12:26 lorsqu'il y aurait par exemple 40 ou 50 circonscriptions qui seraient données au LR ?
12:31 Ce qui est dîné, ce qui est dîlé pardon,
12:33 c'est qu'effectivement les députés qui seraient d'accord pour travailler avec le rassemblement national
12:38 et être une force d'appui à l'Assemblée nationale
12:41 n'auraient pas de candidats du rassemblement national face à eux.
12:46 Donc ils auraient une très grande chance d'être élus.
12:51 Pour reconquête, si vous voulez, il n'y a pas de député sortant.
12:53 Donc ça n'est pas du tout le même problème.
12:55 Il n'y a aucun député sortant reconquête.
12:57 Il y aurait des députés forcément de la même manière qui pourraient se présenter reconquête.
13:02 Est-ce qu'on donnerait à reconquête certains sièges ?
13:07 5, 10 ?
13:08 Je ne le crois pas.
13:09 Si le président de l'UPR se représente dans le Var comme il l'avait fait il y a 2 ans et demi,
13:14 le RN lui mettrait un adversaire ?
13:16 Oui, je pense.
13:17 Parce que le rassemblement national aujourd'hui n'a pas réellement besoin de reconquête.
13:22 En réalité, ils ont besoin beaucoup des républicains.
13:25 Donc c'est pour cela qu'ils sont en train de lâcher pas mal de choses.
13:29 En tout cas, il y a un deal qui va probablement arriver.
13:32 Et Jordan Bardella a dit une phrase importante.
13:35 Il a dit "Nous sommes prêts à travailler avec certains membres de la droite
13:40 pour appliquer une partie de notre programme".
13:42 Il n'a pas dit pour appliquer notre programme.
13:44 Il a dit pour appliquer...
13:45 Ça s'appelle le programme commun de la droite.
13:47 Voilà.
13:48 Si je peux me permettre.
13:49 Je vous en prie.
13:50 Et après on parlera évidemment de l'Union de la gauche de la même manière avec vous.
13:53 Je suis pas grand...
13:55 Non, moi je vous ai dit simplement que la NUPS allait se reformer.
13:57 Mais déjà, elle est en marche.
13:59 Oui, oui, l'attitude.
14:01 Je suis pas...
14:02 Honnêtement, en première durée, je suis pas un grand connaisseur de la politique politicienne.
14:06 Non, c'est vrai.
14:07 C'est vrai ?
14:08 C'est bien sûr.
14:09 Mais la spécificité de cette élection, c'est que malgré tout,
14:14 évidemment le RN fait un score colossal,
14:18 mais les deux parties de droite n'ont pas démérité.
14:21 Y compris Reconquête qui fait plus de 5%.
14:26 Donc, pardon...
14:28 Et même une partie d'Emmanuel Macron qui est sans doute à droite aussi.
14:32 Des gens comme Darmanin sont pas à hêter des anciens LR.
14:35 C'est pas rien non plus.
14:37 Non, mais Éric Zemmour a fait 7% à la présidentielle et il n'a réussi à faire élire aucun député.
14:41 Bon, juste un mot pour vous montrer quand même qu'il y aura sans doute,
14:45 et c'est pour ça que ces trois semaines vont être difficiles,
14:47 il y a déjà une manifestation ce soir à la République,
14:50 puisque le concept de l'antifascisme va exister pendant ces trois semaines.
14:57 Beaucoup vont voir dans le RN.
15:00 Bien sûr, il va exister.
15:03 C'est classique.
15:04 D'ailleurs, barrage pour le fascisme.
15:06 M. Glucksmann a fait sa campagne beaucoup là-dessus.
15:10 Oui, je peux.
15:11 Oui.
15:12 Non, mais enfin, sauf qu'aujourd'hui, voyez si je parle,
15:17 et si je dis qu'il existe en France un parti antisémite,
15:20 on ne va pas penser au RN.
15:22 Vous voyez ?
15:23 Et donc, de ce point de vue, l'antifascisme, il peut changer de camp.
15:28 Je suis d'accord, mais ces gens-là manifestement ne sont pas d'accord avec vous.
15:31 Hier soir, ces gens-là, ils criaient, ils criaient "Glucksmann, salaud, Israël assassin".
15:38 C'était peut-être pas les mêmes d'ailleurs.
15:40 C'était peut-être certains.
15:42 Le rassemblement hier des Insoumis à Paris, c'était pour conspuer Glucksmann,
15:48 qui n'est quand même pas un grand soutien d'Israël.
15:50 Donc, à part ses origines ethniques, je ne comprends pas.
15:53 Donc, je vous dis simplement qu'aujourd'hui,
15:56 même si France Inter, j'ai entendu, ne veut pas en parler,
16:00 le principal obstacle à l'union des gauches, c'est qu'il existe un parti antisémite.
16:06 La réalité, elle est là.
16:08 J'entends votre analyse, mais ce que je voulais simplement vous dire,
16:11 c'est que certains considéreront l'arrivée du Rassemblement National
16:15 comme une menace fasciste, etc.
16:17 Pour la France, c'est une menace par démocratie.
16:19 Ça ne mange pas l'union des droits.
16:21 C'est quand même étonnant qu'un parti politique se joigne à des manifestations
16:26 pour aller protester contre le choix du peuple, en réalité.
16:30 Au lendemain d'une élection, il n'y a quand même rien de plus démocratique que ce qui s'est passé hier.
16:37 Ils ont la liberté de le faire, c'est la vie démocratique.
16:40 Je vous ai dit qu'ils n'auraient pas un score infamant, ils sont à 10%.
16:44 Prenez la colonne.
16:45 Monsieur Glucksmann vient de dire à l'instant qu'il faut un cap clair.
16:49 On va refaire la nups.
16:51 Les conditions, on ne va pas refaire la nups.
16:54 Vous avez quand même cette idée peut-être.
16:57 Mais je peux lire ce que dit M. Glucksmann.
16:59 Vous l'avez mal lu.
17:00 C'est la phrase importante, vous l'avez mal lu.
17:01 Vous n'allez pas.
17:02 Mais j'allais me reprendre.
17:04 Vous avez voulu cacher un mot.
17:06 Oui, oui.
17:07 Je vous propose.
17:08 Ce n'est pas joli, joli ce que vous faites.
17:10 Je découvre en direct le texto pas forcément très bien écrit qu'on m'envoie.
17:15 Donc voilà, il faut un cap clair.
17:17 On ne va pas refaire la nups.
17:19 Les conditions doivent être remplies.
17:21 Soutien à la résistance ukrainienne.
17:23 Rejet réforme retraite.
17:25 Immigration.
17:26 Rejet de la brutalisation de la vie politique.
17:29 Signon.
17:30 Sinon, ne fait pas ça.
17:31 Il y a d'autres éléments.
17:32 La pause.
17:33 Ce n'est pas très clair.
17:34 Le message n'est pas très clair.
17:35 C'est pour ça que je vous le dis.
17:36 Non, ce n'est pas de ma faute.
17:38 Juste un mot également.
17:40 Donc ça, c'est les images en direct.
17:41 Et hier, c'était ou non aujourd'hui d'ailleurs, c'était à Henri IV.
17:46 Vous avez une poignée de jeunes gens qui pensent de la même manière.
17:51 Alors, ils sont quelques-uns.
17:52 Oui, ils sont 32.
17:54 Mais il n'empêche qu'ils vont bénéficier pendant les trois semaines d'un écho dans les médias
17:59 en expliquant que la bête immonde arrive sur la France.
18:04 Donc, union, union des gauches.
18:07 Ça ne marche plus.
18:08 Ça ne marche plus.
18:09 Vous verrez.
18:10 Je vous propose de marquer une pause.
18:12 On écoutera M. Bellamy.
18:13 On écoutera notre ami Elodie Huchard.
18:15 Et puis, il y a plein de choses qu'on vous fera écouter, notamment des réactions depuis hier soir.
18:20 A tout de suite.
18:21 Nous poursuivons l'expertise, si j'ose dire, de ce qui s'est passé hier, de ce qui s'est passé aujourd'hui.
18:29 Ecoutez Elodie Huchard qui a passé la journée avec Les Républicains.
18:32 Les réunions et les tractations se poursuivent chez Les Républicains en fin d'après-midi.
18:36 Ce lundi, ils avaient réunion ici au Sénat pour trouver une ligne claire en vue des élections législatives anticipées.
18:43 Était présente notamment la tête de liste, Bruno Rotaillot, le patron des sénateurs LR, Éric Ciotti, Olivier Marlex ou bien encore Gérard Larcher.
18:50 En théorie, la ligne était très claire.
18:52 Éric Ciotti l'a dit, dès le soir des élections européennes, il n'y aura aucune alliance avec la Macronie.
18:57 Oui, mais en réalité, ça n'est pas si simple.
18:59 Parce qu'en fonction de leurs circonscriptions, certains députés seraient plutôt tentés de se rapprocher du Rassemblement National, d'autres de la majorité.
19:06 Chaque député sait à quel point cette élection va être compliquée et donc ils n'ont cure finalement d'une alliance ou pas qui soit au niveau national.
19:12 Ce qu'on sait aussi, c'est qu'il y a des tractations.
19:14 Certains craignent qu'Éric Ciotti puisse tenter de s'allier avec le Rassemblement National.
19:18 Et ceux qui sont davantage au centre-droit, comme Xavier Bertrand ou David Lissnard de Nouvelle Énergie, également maire de Cannes,
19:24 sont en train de s'organiser pour faire dissidence si tenté qu'une telle alliance puisse exister.
19:28 Un parlementaire me disait "c'est fou, on a réussi à sauver la mise aux européennes, le lendemain on implose déjà".
19:34 Ça rejoint évidemment ce que vous disiez, Johan, et effectivement les LR qui peuvent être divisés, et notamment avec une dissidence,
19:42 mais Xavier Bertrand a la possibilité qu'il reste tout seul à la fin dans les LR.
19:45 Mais dans tous les cas, il est évident que si les députés LR veulent être élus aujourd'hui dans leurs circonscriptions,
19:50 ils vont avoir besoin d'appui et de soutien. Partir seul, ça va être très compliqué, ils vont perdre beaucoup de sièges.
19:55 L'union de la gauche. L'union de la gauche.
19:58 Oui, oui, l'union de la gauche. Et nous allons écouter maintenant Olivier Faure, la question à souvent parler ensemble.
20:09 L'instinct de survie, il est clair que si la NUPS ne se reforme pas, par exemple Olivier Faure, mais d'autres...
20:19 Vous pensez qu'il n'y a pas de l'instinct de survie chez les LR ? Vous pensez qu'il n'y a pas d'instinct de survie ?
20:24 Mais c'est pas...
20:26 Dans la vie politique, comme dans la vie en général.
20:29 Sauf que là, c'est un poil différent. Pourquoi ? Parce que c'est tout le système qui tombe.
20:36 C'est tout le système qui a permis d'avoir autant de députés. Par exemple, la France insoumise sans la NUPS, elle n'a pas autant de députés.
20:42 L'accord de l'élection de 2022.
20:43 Cet accord a été efficace, extrêmement efficace, puisque vous aviez tout le front de gauche ensemble.
20:49 Aujourd'hui, si la France insoumise part toute seule, et s'il y a un front populaire, ça fait deux candidats de gauche.
20:54 Donc des triangulaires, et c'est pas facile dans un scrutin majoritaire à deux tours.
20:58 Mais dans cette configuration-là, il peut aussi y avoir la décision que les sortants n'ont pas de candidature face à eux.
21:04 Ça veut dire qu'il y a accord, en ce moment-là.
21:06 Je vous dis simplement que...
21:08 Donc c'est pas le système dans lequel on est.
21:10 Il n'y aura pas...
21:12 C'est pas ce qu'a dit M. Glucksmann.
21:14 M. Ford.
21:15 Il n'y aura pas la NUPS dans la configuration qui existe.
21:18 Oui, enfin si c'est une fausse NUPS, une NUPS bidon, une NUPS qui dit pas son nom.
21:22 Je vous connais. Ce que vous êtes en train de me dire, c'est des petites magouilles.
21:26 C'est ça que vous me dites ce soir. Petites magouilles.
21:29 La petite tambouille habituelle.
21:31 Non, c'est pas ça.
21:32 Il dit pas non.
21:33 Nous, ce que nous souhaitons avoir de votre part, c'est à carter.
21:36 Moi, je suis pas en carte.
21:38 Je vous en prie, vous en avez.
21:40 Ce n'est pas un jeune giscardien qui a vécu aussi des années difficiles qui va me dire...
21:45 Bon, ça c'est un tac, je te la ceinture, passe à pas.
21:48 En 74, j'avais 10 ans.
21:50 On s'en souvient.
21:51 En 74, j'avais 10 ans.
21:53 Je viens de vous le parler.
21:55 Il y a de la mémoire.
21:56 J'avais 10 ans.
21:57 Le parti fiche.
21:58 Le parti fiche.
21:59 Bon, écoutons Olivier Ford.
22:01 Écoutons Olivier Ford.
22:02 Hier, parce qu'Olivier Ford, évidemment, moi je vous dis depuis le départ qu'il avait vendu son âme pour un siège.
22:07 Et qu'il le refera sans doute si c'est possible.
22:10 Parce qu'autrement, ces gens-là vont avoir des difficultés, tout simplement, à être élus.
22:14 Mais votre émission est toujours au titre de la rue le plus intéressant, ce que vient de dire Glussman.
22:18 Oui, mais vous m'avez dit le contraire.
22:21 Vous m'avez dit que ça pourrait être un accord...
22:23 Une fausse nups.
22:24 Voilà, une fausse nups.
22:25 Donc c'est ça.
22:26 Écoutons Monsieur Ford, c'était hier.
22:28 Écoutons Monsieur Ford.
22:29 C'était ce matin d'ailleurs.
22:30 Le Front populaire, c'est le nouveau nom de l'ANUP ?
22:32 C'est pas le nouveau nom de l'ANUP.
22:34 C'est ce que nous devons faire aujourd'hui.
22:36 Nous sommes dans une nouvelle séquence.
22:38 Ne cherchons pas à rééditer.
22:40 Il faut être ouvert à toutes celles et ceux qui aujourd'hui sont prêts, ensemble, à constituer un véritable projet sur deux ans.
22:49 Il ne s'agit pas de dire que nous avons cinq ans devant nous.
22:51 Il y a deux ans et demi pendant lesquels nous pouvons légiférer.
22:54 Ça n'est pas une liste complète.
22:55 Il y aura les présidentielles en 2027.
22:57 Et donc pendant deux ans et demi, nous devons mettre en œuvre ce qui peut l'être.
23:01 C'est-à-dire un programme qui soit un programme de gauche, un programme qui a bien des égards, soit un programme de rupture,
23:07 avec ce qui a été réalisé jusqu'ici par la Macronie.
23:11 Bon. Moi je trouve qu'ils ont perdu un peu de leur supériorité morale.
23:17 De leur superbe.
23:18 Ils essayent encore un peu de vendre l'union.
23:22 Mais je vous le dis, si jamais il y a une union avec LFI, il est possible que...
23:29 Pour faire simple, la question est de savoir si le rassemblement, et il y aura un rassemblement,
23:34 se fera avec ou sans Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée.
23:39 Politiquement, c'est la question qui est posée depuis dimanche soir.
23:42 Il n'y en a pas d'autre.
23:43 Moralement, s'il y a une union avec un parti que beaucoup considèrent comme antisémite,
23:50 beaucoup d'électeurs iront voter en rasant les murs.
23:53 La réalité, c'est la somme.
23:55 Il est évident, quand on écoute Olivier Faure, que le PS a perdu définitivement sa boussole républicaine.
24:01 Parce que si jamais le PS avait encore une vision républicaine de la société,
24:06 Olivier Faure aurait dit ce matin "il est impossible pour le PS de soutenir des candidats de la FI qui ont eu des propos antisémites".
24:15 Il est impossible pour le PS de soutenir Mme Bonneau, de soutenir M. Guiraud,
24:20 qui a déclaré que les bébés dans le four avaient été placés par Israël et non pas par le R.
24:24 Il aurait dit cela.
24:25 Vous avez une déclaration commune, Yohann, entre le PS et Place publique en fin de journée,
24:32 qui donne les éléments programmatiques, disons,
24:37 et dans ces éléments programmatiques, que ce soit sur la question ukrainienne ou sur la question israélienne,
24:44 il y a par exemple la libération des otages du Hamas.
24:47 Il y a une position dans ce communiqué très claire.
24:56 Heureusement qu'il demande la libération des otages.
24:59 Par rapport à ce que vous dites là.
25:01 Est-ce qu'il est dit qu'il ne faut pas caricaturer à la FI ?
25:04 Marine Le Pen, c'est une information qui vient de tomber à 20h36.
25:07 Marine Le Pen prête à ne pas présenter de candidats du Rassemblement National face à des candidats LR pour faire le rassemblement.
25:15 C'est une information extrêmement importante.
25:18 Donc là, elle est en train de sauver le LR.
25:21 C'est une stratégie qui le voudront.
25:24 Les LR sont en conclave au Sénat.
25:27 Joli timing.
25:29 C'est une accélération spectaculaire de la question qui est posée à LR depuis 2022.
25:35 Oui, mais c'est là qu'elle tend la main.
25:38 Le parti qui est le plus important, 33%, tend la main à un parti qui est à 5, 6 ou 7.
25:46 Ou les LR acceptent cela.
25:49 Ou les LR acceptent cela.
25:51 Et je pense que les électeurs LR, c'est ce qu'ils attendent.
25:54 Sans doute. En tout cas beaucoup.
25:56 Disons majoritairement.
25:58 Et puis on inquiète.
26:00 Pourquoi ceux qui restent des LR ?
26:02 Les autres, ils sont déjà passés chez Macron.
26:05 Je sors la réponse à cette question venant de Siotiro Taillot.
26:09 Non, non, non, non, c'est plus compliqué que ça.
26:12 Mais restons sur deux phénomènes qui se mélangent.
26:16 Il y a effectivement la victoire du RN.
26:19 Mais il y a aussi le fait que le diable a changé de côté.
26:23 C'est très important.
26:24 Alors, Marlène Schiappa.
26:26 Vous faites cette proposition aux LR et pas à Reconquête.
26:30 Oui, oui, c'est ce que je disais.
26:32 Ils n'ont pas de député.
26:34 Il pourrait y avoir deux ou trois LR.
26:36 On laisse se présenter.
26:37 C'est tout de suite plus facile en même temps.
26:39 Mais elle pourrait faire sur les candidats.
26:41 Vous avez parfaitement raison.
26:42 Vous avez raison.
26:43 C'est la question que j'ai posée tout à l'heure.
26:45 Il y aura du rassemblement.
26:47 Raphaël Glucksmann aimerait une nups sans que ça se sache.
26:52 Non, mais pourquoi vous caricatez ?
26:54 Sous les radars.
26:55 Non, il veut une nups en tirant les enseignements de ce qui s'est passé depuis le 7 octobre.
27:01 Oui, mais alors, il ne fait plus la nups.
27:03 C'est un front populaire.
27:04 C'est un nouveau nom.
27:05 Mais on verra.
27:06 Donc, Marlène Schiappa, il nous reste 20 minutes.
27:10 Marlène Schiappa, quand on matraque que défendre la laïcité, c'est RN.
27:15 Que vouloir l'application des OQTF, c'est RN.
27:18 Lire le JDD ou zapper sur CNews, c'est RN.
27:21 Quand on fait croire que tout ce qui est moins à gauche que les fils et l'extrême droite,
27:24 ne nous étonnons pas que les gens votent RN.
27:27 C'est bizarre.
27:28 C'est le meilleur résumé.
27:29 C'est le meilleur résumé.
27:30 A force d'extrême-droitiser tous les sujets.
27:33 A force, je le répète, d'extrême-droitiser tous les sujets.
27:38 Regardez CNews, c'est effectivement d'être extrême-droite.
27:42 A force de dire des bêtises pareilles, ben voilà.
27:45 C'est ce que je me permettais de nommer le terrorisme intellectuel.
27:48 Quand on estime que vouloir relancer la natalité, c'est d'extrême-droite.
27:51 Qu'on s'excuse certaines agressions sexuelles parce que ça ne corrobore pas le récit voulu.
27:55 Quand on ferme les yeux sur l'islamisme et qu'on insulte la police,
27:57 ne nous étonnons pas que les gens votent RN.
28:00 Vraiment, Marlène Schiappa, elle a du courage.
28:03 Elle a du courage.
28:04 Quand on s'essuie sur la démocratie au prétexte d'un cordon sanitaire qui échoue depuis 30 ans,
28:11 qu'on boycotte les élus du peuple qui nous déplaisent au nom justement de la démocratie,
28:15 ne, on se fait plaisir dans les salons, mais alors ne nous étonnons pas que les gens votent RN.
28:19 Cessons enfin de déserter le champ des idées et du débat
28:22 et cessons de considérer qu'il y aurait des choses gardées.
28:24 RN, à force de tout leur laisser, ils ont tout pris.
28:27 Elle est un peu plus intelligente que les autres.
28:29 Voilà, c'est ce que vous voulez que je dise.
28:31 Et ce qui est vrai, c'est qu'Emmanuel Macron, il paye.
28:36 C'est lui qui devrait porter ces idées-là, parce que ce ne sont pas des idées d'extrême droite.
28:40 L'immigration, ce n'est pas une idée d'extrême droite.
28:43 La sécurité, ce n'est pas une idée d'extrême droite.
28:45 Il aurait dû les porter.
28:47 Il n'a pas voulu les voir depuis 7 ans.
28:49 Il a le résultat.
28:51 On n'a pas besoin d'idées, on a besoin de résultats dans la politique.
28:53 Oui, vous avez raison.
28:55 Mais pour lui, ça n'existait pas.
28:57 Ça n'existait pas.
28:59 Non, ces soucis-là.
29:01 Il a expliqué l'autre jour.
29:03 Il se demandait pourquoi il y avait de l'antisémitisme en France.
29:06 Il n'a pas été capable de dire, bah oui, effectivement, il y a un antisémitisme qui vient d'un certain côté.
29:12 Il était inexplicable.
29:14 Après, tu payes.
29:16 Tu as le résultat, les gens. Il ne faut pas les prendre.
29:19 Il y a une explication.
29:20 Emmanuel Macron, quand il gagne la présidentielle deux fois, il la gagne face à Marine Le Pen.
29:23 Il est le candidat du camp du bien.
29:25 Donc, il est aussi un peu dans ce rôle d'opposition avec le RN.
29:28 La seule chose qui s'est passée et que personne n'avait vu venir dans ces proportions-là,
29:32 c'est que le cercle de la raison a changé de camp.
29:34 Aujourd'hui, les Français ont décidé que c'étaient les idées défendues par les parties de droite
29:38 qui devaient être au pouvoir parce que la situation est devenue trop grave.
29:41 Un petit mot de Yann Bron-Pilé, qui a pris la parole,
29:44 qui a été au perchoir, mais qui vit sans doute la mercure.
29:49 Bien sûr.
29:50 Bien sûr.
29:51 Je la comprends parce qu'il est important toujours de regarder la situation en face
30:00 et d'écouter ce que nous disent les Français.
30:02 On nous dit trop souvent qu'on n'entend pas, qu'on est coupé du peuple.
30:06 Et là, le président a pris une décision suite à un vote très clair des Français.
30:12 En cela, je la comprends.
30:14 Après, il n'y avait pas d'autre choix.
30:16 Il y a toujours d'autres choix.
30:17 Je considère qu'il y a toujours différents chemins qui s'offrent à nous.
30:21 Vous savez que moi, je suis une fervente partisane des accords, des ententes,
30:26 des recherches de compromis, de consensus.
30:28 C'est ce que j'ai essayé de faire pendant deux ans à l'Assemblée nationale
30:31 avec des forces politiques dissemblables.
30:34 Et donc moi, je pense qu'il y avait un autre chemin qui était le chemin d'une coalition,
30:40 d'un pacte de gouvernement.
30:42 Le président de la République a estimé en conscience que ce chemin n'existait pas.
30:46 Il a pris ses responsabilités et je prends acte de cette décision, évidemment.
30:51 J'ai regardé sa circonscription, ce n'est pas forcément non plus gagné.
30:54 Elle n'est pas sûre d'être réélue.
30:56 Elle part avec un avantage favorable, mais ce n'est pas certain.
31:00 L'étiquette Renaissance, de toute façon, sera un handicap dans ces élections.
31:03 Oui, mais Valérie Hayé, dans sa circonscription, qui est les Yvelines, le Vésinet, etc.,
31:08 elle est restée parfois assez haute.
31:10 Naturellement, mais en tout cas, on sent bien d'abord que Yael Brown-Pivet est complètement abattue
31:13 parce qu'elle n'était plus aujourd'hui présidente de l'Assemblée nationale.
31:16 C'est terminé pour elle.
31:18 Elle se voyait bien éventuellement candidate en 2027.
31:20 Elle y pensait très sérieusement.
31:22 Elle a compris que c'était terminé aussi.
31:24 Donc, ça rebat énormément de cartes.
31:26 Mais c'est la fin de la carrière politique, ou en tout cas, c'est une longue traversée.
31:29 Non, non, non.
31:31 Je dis que c'est une longue traversée du désert qui commence pour un certain nombre de responsables de la majorité.
31:36 Il y a parfois des gens qui font une traversée du désert au pas de course.
31:39 Je trouve que Mme Brown-Pivet ne s'est pas...
31:41 Avec le chameau sur le dos.
31:42 Elle ne s'est pas méconduite en tant que présidente de l'Assemblée.
31:46 Non, non, non.
31:48 Elle qui incarne le plus sotement...
31:50 C'est vrai que l'hôtel, c'est le troisième personnage de l'État.
31:55 Il y avait les Jeux.
31:57 Elle était dans la lumière.
31:58 Ça aurait été intéressant.
31:59 L'hôtel de la C'est a quelques avantages.
32:01 Vraiment ?
32:02 Notamment, forcément.
32:04 C'est de retrouver le vide.
32:06 De passer de l'hôtel de la C'est aux Vésinées, forcément, peut-être.
32:10 Oui, on peut venir dans l'adversité.
32:15 L'hôtel de la C'est a quelque chose de somptueux.
32:17 De mythique.
32:18 Oui, c'est vrai.
32:19 De mythique.
32:20 Bon, le calendrier des législatives.
32:23 Nous sommes d'accord.
32:25 30 juin.
32:26 Et 7 juillet.
32:27 Et dépôt des candidatures avant dimanche, 14h.
32:31 Et il faut que tout soit réglé.
32:35 Par exemple, j'ai eu Nadine Morano cet après-midi.
32:38 Elle disait "moi je dois trouver des candidats dans ma circonscription".
32:42 Je dois aller faire...
32:44 Il y a des emprunts.
32:45 Pourquoi des candidats ?
32:47 Il y a 6 candidats dans...
32:48 J'espère que les gars ne parlent pas.
32:50 Oui, mais dans son...
32:52 Elle a un rôle.
32:54 À tout.
32:55 Une cadre.
32:56 Une mademoiselle.
32:57 Une cadre dirigeante.
32:58 Tu dois faire visiblement un emprunt.
33:00 Tu dois aller auprès d'une banque pour payer une accordée électorale.
33:03 On doit se porter conscience.
33:04 Payer les tracts, payer les bulletins.
33:06 Il y a des démarches administratives.
33:08 C'est très lourd, oui.
33:09 La campagne officielle étant courte,
33:11 les dépenses vont être inférieures à ce qu'elles étaient.
33:14 Et vous voulez vous faire plaisir et écouter ce que Jacques Chirac avait dit en 97 ?
33:19 Je peux vous faire Jacques Chirac.
33:27 Il le fait très bien.
33:28 Après consultation du Premier ministre,
33:32 du président du Sénat, du président de l'Assemblée nationale,
33:37 j'ai décidé de dissoudre l'Assemblée nationale.
33:41 Le décret de dissolution et le décret fixant les dates des élections législatives
33:47 au 25 mai et au 1er juin seront publiés demain matin.
33:52 Vous disiez une remarque très intelligente, Jérôme Béglé.
33:56 On n'exagère en rien.
33:58 Si, vous disiez quelque chose qui fait incroyablement sens.
34:00 Jacques Chirac commence son allocution en disant
34:02 "après consultation du Premier ministre et des présidents des deux assemblées".
34:05 Ce que la Constitution l'oblige de dire et de faire.
34:08 Hier, sauf si je suis sourd,
34:10 Emmanuel Macron n'a pas dit qu'il avait discuté avec Gabriel Attal,
34:15 avec Elbron Pivet ou avec Gérard Larcher.
34:17 Mais il ne peut pas dire "après avoir consulté M. Charon et d'autres entendeurs".
34:21 Non mais la Constitution l'oblige d'avoir lu...
34:24 C'est horrible pour les partenaires.
34:26 Je précise le nom que vous avez...
34:28 Le nom que vous avez...
34:30 Le nom que...
34:32 Oui mais tout le monde ne connaît pas forcément le nom que vous avez prononcé.
34:35 Et Charon, c'est Pierre Charon qui fut longtemps sénateur.
34:39 Et vous dites "c'est public", vous avez lu ça.
34:41 C'est dans le monde ce soir.
34:43 Il aurait fait...
34:45 Non mais je pense aux téléspectateurs.
34:47 Ce n'est pas la même chose de consulter ses conseillers
34:49 que de consulter le Premier ministre et le président des deux assemblées.
34:52 C'est comme égoïste.
34:54 Ça fait sans...
34:56 D'abord il les a consultés puisqu'il les aura simplement appris.
34:59 Et Gabriel Attal a même...
35:01 Non mais attendez.
35:03 Emmanuel Macron, dans sa déclaration hier soir,
35:06 dit qu'il a consulté le président du Sénat et la présidente de l'Assemblée.
35:10 Il ne cite pas Gabriel Attal.
35:12 C'est tout.
35:13 Il semblerait donc que Gabriel Attal ait présenté sa démission
35:17 pour éviter un scénario d'issolution et qu'il n'a pas été...
35:20 Bon alors maintenant je voulais vous faire...
35:22 Vous savez que dans le programme du Rassemblement national,
35:24 il y a la privatisation des services publics.
35:26 Oui bien sûr.
35:27 Ça sera l'une des premières mesures...
35:28 France Télévisions et France Inter.
35:29 Ça m'intéresse.
35:30 Je leur souhaite quand même bien du courage.
35:32 Mais on ne...
35:34 Non.
35:35 On ne discute pas de la décision de la dissolution elle-même.
35:37 Ah ben je vous en prie mais...
35:39 Je suis...
35:40 Ah mais non mais c'est...
35:41 De votre manière de...
35:42 Parce que ça date d'hier soir donc...
35:44 Comme on avance.
35:45 Oui d'accord.
35:46 L'info avance.
35:47 C'est le principe mais donnez votre sentiment.
35:49 D'abord j'en étais fort surpris.
35:51 C'est intéressant.
35:52 Oui.
35:53 Jusqu'ici c'est bien.
35:54 Ceux qui s'intéressent à moi.
35:55 Bon.
35:56 Et puis ensuite...
35:57 Je veux dire 99% de toutes les prêteurs.
35:58 Je pense que sincèrement, honnêtement, il se prête encore des pouvoirs je pense qu'il
36:03 n'a pas.
36:04 Il a tout essayé.
36:05 Il a essayé l'Ukraine.
36:07 Il a essayé le 6 juin.
36:10 Il a tout essayé.
36:11 Maintenant il essaye...
36:12 Il a essayé le 6 juin.
36:13 Non il a tout essayé.
36:14 Le 6 juin.
36:15 Il a commémoré le 6 juin.
36:16 Il a commémoré le 6 juin.
36:17 Enfin si vous pensez qu'il n'en a pas joué un peu c'est que...
36:20 J'apprécie votre fraîcheur d'esprit.
36:22 Oui j'essaie de la conserver.
36:23 Il pense encore que sa parole porte.
36:25 Moi je pense...
36:26 Beaucoup de gens ont dit qu'il jouait au poker sauf qu'il n'a plus de cartes dans les mains.
36:33 Il est protégé par les institutions.
36:36 Il n'a plus de cartes dans les mains.
36:37 Il n'a plus de droits.
36:38 Il n'a pas d'as.
36:39 Il a quelques valets peut-être mais qui ne vont pas ramper.
36:43 Je pense très sincèrement qu'il n'a plus rien dans son jeu.
36:47 Voilà ce que je...
36:48 Et en plus le résultat du RN qui est une élection quand même européenne,
36:54 il est tellement frais que le RN va bénéficier aussi de cet atout-là.
36:59 Je vous avoue que je m'interroge sur la qualité de son jeu.
37:02 Je voulais vous faire écouter France Inter ce matin parce que je trouve extraordinaire.
37:04 Ce matin vous aviez Jean-Michel Apathy et Julia Cagé.
37:08 Julia Cagé a le droit de parler matin, midi et soir à France Inter.
37:11 Elle est professeure à Sciences Po.
37:12 Elle voulait être tête de la France Insoumise et c'est elle qui donne...
37:16 Elle est chez elle.
37:17 Mais qui donne les avis politiques sur France Inter.
37:20 C'est absolument sidérant.
37:21 Et Jean-Michel Apathy qui se permet, vous allez l'entendre,
37:25 de dire que les gens du RN sont trop bêtes.
37:28 Ils sont trop bêtes.
37:29 Lui il dit comme ça, c'est imbécile.
37:30 Il y a 33%.
37:32 Sans doute pour raison d'une arrêtation d'intelligence.
37:34 Non pas non plus parmi Macron.
37:36 Alors on va voir cet extrait.
37:38 Moi je trouve ça sidérant.
37:39 Et je trouve ça sidérant qu'il soit sur les revues publiques
37:41 comme je trouve sidérant que ce soir il était sur la chaîne de M. Bouygues
37:44 sur Quotidien tous les soirs avec Anne Barthès.
37:46 Donc je vous propose d'écouter cette sortie, si j'ose dire.
37:50 Ce qui nous pend au nez, c'est l'élection législative.
37:55 Les élections, elles sont là.
37:56 Mais une élection présidentielle peut-être beaucoup plus rapprochée qu'on ne croit.
38:00 Emmanuel Macron, hier soir, a fait quelque chose qu'on peut caractériser simplement.
38:05 N'importe quoi.
38:07 C'est un coup de chaud.
38:08 Sans réfléchir aux conséquences, il dissout l'Assemblée Nationale.
38:12 Peut-être, vous n'êtes peut-être pas tort, Guillaume, hélas,
38:15 avec le sentiment de reprendre quelque chose en main.
38:18 Et maintenant qu'il a tout cassé, qu'est-ce qu'il fait ?
38:20 C'est lui qui va diriger la campagne ?
38:22 C'est lui qui va faire des propositions nouvelles ?
38:24 Il est incapable de proposer une coalition ?
38:26 Il n'y a rien qui marche dans son scénario.
38:29 Le feu dans la plaine pour le Rassemblement National.
38:32 Heureusement ils sont bêtes comme leurs pieds au Rassemblement National.
38:35 Jordan Bardella a dit "Je suis prêt à la matignon, je ne suis pas candidat en législative."
38:38 Alors déjà quand vous entendez ça, vous vous dites "toi, cours de sciences politiques zéro,
38:43 hop, viré de Sciences Po."
38:45 Déjà ça commence comme ça.
38:46 Vous savez, il n'y en a pas un pour acheter l'autre.
38:48 Non mais il ne connaît rien à rien.
38:50 Attendez, attendez, attendez.
38:52 Castex, Raymond Barre n'était pas député.
38:54 Il ne faut pas être député pour être Premier ministre.
38:57 Donc l'arrogance, le mépris qu'il a pour les gens qui ont voté pour le Rassemblement National
39:01 et la manière dont il s'exprime me paraît quand même impressionnant.
39:04 Mais personne à France Inter ne l'interrompt.
39:08 C'est-à-dire qu'on nous demande d'être modérateur.
39:11 Souvent on me dit "tu es l'animateur, tu dois être modérateur."
39:14 Vous avez quelqu'un qui dit "sur un plateau."
39:18 Les gens du Rassemblement National sont trop bêtes.
39:21 Trop bêtes.
39:22 Trop bêtes.
39:23 Mais alors l'Arkom vient parfois à juste titre ou pas.
39:26 Très sincèrement, sans vouloir être désobligeant, en matière de QUI,
39:31 je pense que M. Barnet là est supérieur à M. Apathy.
39:35 Très sincèrement.
39:36 Là où Apathy ne traite pas indimension, c'est que moi je ne crois pas au scénario d'un Emmanuel Macron
39:42 voulant donner les clés du camion au Rassemblement National pour les épuiser d'ici 2027.
39:47 Il veut, comme au casino, si on prend l'idée du joueur, se refaire la main.
39:51 Et il pense que la mobilisation d'un électorat dormant, des abstentionnistes,
39:57 pourrait créer un sursaut.
39:58 Il le croit.
39:59 Mais non, il ne le croit même pas.
40:01 Mais non, il y a des conseillers qui s'amusent parfois à donner des conseils comme ça,
40:11 qui font plaisir aux maîtres.
40:13 Ils lui ont vendu l'idée des effets positifs, des effets positifs de la cohabitation
40:19 pour François Mitterrand entre 1986 et 1988 et pour Jacques Chirac entre 1997 et 2002.
40:26 Ils lui ont vendu des effets positifs.
40:28 Et ils ne connaissent pas notre histoire politique.
40:30 Je termine juste.
40:32 Ils lui ont vendu l'idée que pour lui, c'était mieux.
40:38 Et évidemment, si tu dis à Emmanuel Macron "pour vous ce sera mieux",
40:42 sur une personnalité de ce type, il achète.
40:45 C'est tout.
40:46 Il est un peu patin et narcissique.
40:47 Les deux faits sur lesquels je vous donnais, c'était des présidents qui pouvaient se représenter.
40:50 Mais bien sûr.
40:51 Et alors là, ce n'est pas le cas.
40:52 Mais peu importe, j'ai envie de dire, Jérôme.
40:56 Ça change tout.
40:57 Non, mais ça ne change pas tout.
40:59 Qu'il en sorte quand même mieux.
41:01 C'est ce qu'ils lui ont vendu.
41:03 Ils lui ont dit "si vous restez comme ça pendant trois ans, ça va être l'enfer pour vous,
41:08 au moins là, en gros, les autres peuvent se planter,
41:10 vous pourrez tirer un peu les marrons du feu et repenser à 2032".
41:15 Et puis il y avait la gifle.
41:16 Pour effacer la gifle, il faut reprendre l'initiative.
41:20 Et comme ça, on oublie un petit peu le rouge qui a été vendu.
41:24 Moi, je m'aperçois.
41:27 Ce qui est drôle, pour vous dire la dissolution, c'est que ce soir,
41:29 tous les commentateurs attaquent fortement Emmanuel Macron.
41:32 C'est assez drôle d'ailleurs.
41:33 Parce que tu reviens au peuple, c'est amusant.
41:35 Ce matin, Philippe Guibert disait très justement, c'est assez gaullien ce qu'il peut faire.
41:39 Il revient au peuple.
41:40 Mais pourquoi ils attaquent ?
41:42 Parce que ce qui les ennuie fondamentalement tous les spas médiatiques,
41:46 c'est l'idée que le Rassemblement National puisse être au pouvoir.
41:49 Mais sans en avoir les avantages dans les commentaires journalistiques,
41:51 ou même y compris dans le pays.
41:53 Parce qu'il est cramé.
41:54 Mais moi, si vous voulez, ma conviction, c'est que précisément, les gens, ça les horripile.
41:58 La réaction médiatique fait que les gens voteront peut-être plus pour le Rassemblement National.
42:03 Ça les horripile.
42:05 Et c'est Christophe Joly, d'ailleurs c'est intéressant, le papier de Christophe Joly.
42:08 Il est évident, me semble-t-il, que si le Parti Socialiste ou l'Alliance de la Gauche
42:12 étaient donnés largement en quête et possiblement vainqueurs de ces élections législatives,
42:16 les réactions médiatiques et les analyses seraient très différentes.
42:19 Alors Christophe Joly, justement, dans Le Figaro aujourd'hui,
42:23 c'est une interview d'Alexandre Devecchio et c'est intéressant.
42:26 Le diagnostic est posé depuis longtemps, le péché original est connu,
42:29 il est celui du choix d'un pays sans usines, sans ouvriers ni paysans
42:33 et qui a tout misé sur une poignée de métropoles tertiarisées
42:36 pour produire l'essentiel des richesses.
42:38 En cartographiant il y a 20 ans la France périphérique,
42:41 celle des villes moyennes, des petites villes et des campagnes,
42:43 mon idée était de révéler le destin de la majorité ordinaire
42:46 qui vit à l'écart de ces métropoles globalisées.
42:48 C'est les "anywhere" et les "somewhere", etc.
42:51 Vraiment, je ne peux pas tout vous lire, mais c'est vraiment très intéressant
42:55 ce papier du Figaro ce soir, que vous pourrez découvrir, c'est sûr.
42:59 Quid des Insoumis ?
43:01 Si elle cible la banlieue et plus largement les musulmans,
43:04 elle effiatire surtout des jeunes diplômés
43:07 et comme l'a montré l'historien Georges Bensousson,
43:09 un prolétariat intellectuel médiatique est du monde du spectacle.
43:13 La majorité de l'électorat musulman qui fournit des gros bâtillons d'abstentionnistes
43:18 reste largement indifférente à sa rhétorique, sa stratégie est une impasse.
43:22 C'est très juste, je vous l'ai dit, il ne vise pas, il vise d'abord les étudiants
43:28 qui ont un SPO, il vise d'abord des gens au CSP+ et pas uniquement,
43:33 tel qu'on peut l'entendre parfois à longueur d'antenne, les bas d'immeubles.
43:38 - Juste une phrase, ce qu'a dit Christophe Guy, lui, est vrai aujourd'hui
43:43 dans le cadre d'une élection européenne, on en reparle à la présidentielle
43:46 où pour le coup le peuple se déplace beaucoup plus.
43:48 - Je veux ajouter, malgré tout, parce qu'on n'en a pas parlé,
43:53 que le score des insoumis n'est pas non plus ridicule, loin en fausse.
43:59 Malgré la campagne qu'ils ont faite et qui aurait dû les discréditer à jamais,
44:05 j'y vois trois explications.
44:08 Évidemment, très vite, il y a le changement démographique,
44:14 il y a le privilège rouge qui autorise à l'extrême gauche
44:18 ce qu'on n'autorise pas à l'extrême droite, ça me paraît très clair,
44:22 et enfin une certaine bienveillance médiate.
44:27 - Vous avez modifié votre livre.
44:29 - Je continue sur Christophe Guy, son analyse du Rassemblement national est intéressante.
44:36 Le bloc central, que j'appelle le monde d'en haut, n'attire plus.
44:40 Surtout, il a perdu toute crédibilité par son incapacité à regarder en face la réalité.
44:45 L'effondrement du macronisme en est l'illustration.
44:48 Replié dans des citadelles métropolitaines, la bourgeoisie contemporaine apparaît aujourd'hui
44:53 telle qu'elle est désinvolte, égotique, indifférente aux biens communs,
44:58 volontiers nihilistes et adeptes du no limit.
45:02 Pour se maintenir au pouvoir, elle a remplacé la morale par la moraline
45:06 et sature les médias de nouvelles idéologies, dont le seul objectif est de justifier son modèle.
45:12 Wauquisme, vivre-ensemble, écologisme, antiracisme et féminisme dévoyés.
45:19 Hier, elle aurait instrumentalisé le nationalisme, le patriotisme ou le socialisme.
45:23 La liste de ses idéologies promues au nom du bien, normes qu'elle ne s'applique évidemment jamais,
45:30 est presque infinie.
45:31 - C'est tout à fait ça.
45:32 - C'est brillantissime.
45:33 - Oui, c'est très juste.
45:34 - Et le monde artistique...
45:35 - C'est brillantissime.
45:36 - Le monde artistique est incarné dans cette idée.
45:37 - C'est brillantissime, je ne sais pas ce que vous en pensez, Geoffroy Lejeune.
45:39 - Je suis 100% d'accord avec lui, depuis très longtemps.
45:41 C'est une mécanique qu'il a commencé à raconter au moment de son premier succès, qui je crois était en 2011.
45:46 Ces gens-là ont raison.
45:48 - Donc voilà ce que nous pouvions dire ce soir à 20h58 sur...
45:54 - Un mot peut-être pour Emmanuel Macron, cet officiel tiendra une conférence de presse demain après-midi à l'Elysée.
46:00 - Sur plan de horaire, ça nous arrange plutôt. C'est bien.
46:05 - Je crois que c'est l'après-midi, je ne veux pas dire des bêtises.
46:07 - Non, non, non. On dit tout, on dit rien, là. Ce n'est pas sérieux.
46:10 - C'est vrai que le président tiendra une conférence de presse demain, sans doute pour faire des annonces.
46:16 - Question-réponse ou... ?
46:18 - Oui, ce sera une conférence de presse.
46:19 - D'accord.
46:20 - Ils pourront lui poser des questions, naturellement.
46:22 - C'est conférence de presse, conférence de presse, à l'Elysée, devant... ?
46:26 - Ce sera à l'Elysée, oui.
46:28 - Quelle heure ?
46:29 - Une conférence de presse.
46:30 Alors, il me semble que c'est l'après-midi, mais il faut que je vérifie ça très vite.
46:33 Mais en tout cas, il est évident que le président va s'engager pleinement dans cette campagne.
46:38 - Il est obligé.
46:39 - Le président parle...
46:40 - Donc il veut aller très vite. Trois semaines, ça passe très vite.
46:42 - Mais, pardonnez-moi, ce qu'il ne comprend peut-être pas, c'est que le rejet sur lui est tellement fort,
46:48 plus il parle, plus il dessert peut-être son compte-rends.
46:52 - Vous avez absolument raison.
46:53 - Je crains qu'il ne... et que ses conseillers ne lui disent pas l'espèce...
46:57 Moi, j'en suis le premier surpris, parfois.
46:59 On n'a pas un rapport de haine au président de la République.
47:01 On peut ne pas être d'accord avec lui, mais on n'a pas un rapport de haine viscéral.
47:04 Moi, je suis frappé de rencontrer parfois des gens, mais qui ont un rapport de haine absolu avec ce président.
47:11 Absolu.
47:12 Et qui sont prêts à tout pour ne plus le voir.
47:15 - Il y a une détestation, c'est viscéral, même.
47:16 - Voilà, exactement. C'est viscéral.
47:18 Et je pense que plus il parle, plus il alimente cela.
47:22 Mais enfin, bon.
47:23 Il est 21h.
47:25 Monsieur Benkemoun, c'est à vous.
47:28 - On va continuer à décrypter, à parler de ce qui s'est passé hier soir, de ses conséquences,
47:34 et même à l'Assemblée.
47:35 Alors là, à l'Assemblée, il n'y a plus personne.
47:39 Il n'y a plus d'assistants, il n'y a plus de téléphone portable,
47:42 il n'y a plus de voyage autorisé pour les députés, etc.
47:45 La vie parlementaire s'est effigée.
47:47 - Et le président a 10 sous hier, et 10 sous, ce n'est pas cher, comme dit l'autre.
47:50 Mais il a 10 sous, donc c'est normal.
47:53 - Eh bien oui.
47:54 - Vous découvrez le...
47:56 - Non, la France entière découvre.
47:59 La France entière découvre.
48:00 - Il y a une chose dont on n'a pas parlé, c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
48:05 - 26.
48:06 - Elle est pilotée par Gérald Darmanin.
48:09 Cela fait des mois qu'il est sur ce dossier,
48:13 qui est, j'imagine, un dossier technique, compliqué, politique, etc.
48:17 Donc le 7 juillet, à 20 jours de la cérémonie d'ouverture...
48:23 - Tout sera prêt.
48:24 - Non mais tout sera prêt.
48:25 D'accord, mais tu vas mettre un ministre de l'Intérieur...
48:27 - Et un préfet de police.
48:28 - Qui n'a jamais...
48:29 - Pascal Praud, il y a un préfet de police, il y a une grande administration.
48:32 - Bon, alors si vous me dites que le ministre de l'Intérieur ne sert à rien, j'ai pas de soucis.
48:36 - Non, il n'a pas de soucis.
48:37 - J'espère que tout est prêt.
48:38 - On ne peut pas dire que le préfet de police soit sans expérience.
48:41 - J'espère que tout est prêt.
48:42 - Mais vous, ça ne vous étonne pas ?
48:43 - Ah ben ça ne vous...
48:45 - Ça peut quand même...
48:46 On va avoir une cérémonie d'ouverture, on ne sait même pas.
48:49 D'ailleurs, sur la scène, Anne Hidalgo ne se baigne pas dans la scène.
48:53 - C'est reporté parce que l'eau est encore trop polluée.
48:56 - Ça a été 1,4 milliard.
48:58 - Donc 1,4 milliard.
49:00 C'est-à-dire que tu as expliqué aux gens que tu as mis 1,4 milliard dans une scène pour se baigner dedans et on ne se baigne pas.
49:07 - Non.
49:08 - Ben écoutez...
49:09 - Ça ne lui a pas été défavorable dans son score aux Européennes.
49:13 - Mais 1,4 milliard pour ça, pour laver la scène.
49:16 - Laver les joues.
49:17 - Non mais...
49:19 - Pardonnez-moi un peu de sourire.
49:22 Parce que ce n'est pas drôle.
49:23 - Elle ne va pas se baigner le 23, elle va se baigner le 30.
49:25 - Bon, c'est demain après-midi.
49:26 - C'est la semaine.
49:27 - C'est la semaine.
49:28 - On va y aller ?
49:29 - Oui, on va y aller.
49:31 On va vous laisser.
49:32 Qu'est-ce que vous avez dit, là ?
49:33 - Il fait faim.
49:34 - Il fait faim.
49:35 - Ben quand même.
49:36 - Il fait faim.
49:37 - Est-ce que vous pourriez dire au revoir en partant ?
49:39 Parce que vous partez généralement comme ça, il faut le dire aux téléspectateurs.
49:42 - Au revoir.
49:43 - Sans dire au revoir aux gens.
49:45 C'est horrible, on a vraiment l'impression qu'on n'est rien pour vous.
49:48 21h02, Olivier Benkemoun.
49:50 Est-ce que j'ai remercié ce soir ceux qui étaient avec nous ?
49:53 - Non.
49:54 - Hanouk était à la réalisation, David De Tonnelier était à la vision,
49:57 Marc Fontaine était au son, Benjamin Naud, Thomas Saint-Jean, Noemi Ardi.
50:02 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr à demain matin.
50:06 - Et au revoir.
50:07 - Et au revoir.
50:08 Merci.
50:09 Merci.
50:10 [SILENCE]