• il y a 4 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, Philippe Guivert, l'ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:04Le CIG est avec nous, Gilles-William Gollnadel, Geoffroy Lejeune, Josèche Massé-Scarron
00:09et Yoann Ouzaïe.
00:10J'ai voulu rendre hommage au service d'information du gouvernement, qui ne sert pas à grand-chose
00:23mais qui est quand même quelque chose d'important.
00:25Vous avez peur ? Vraiment peur ? C'est marrant comme vous ne connaissez pas le fonctionnement
00:28de l'État.
00:29Il y a au moins quelque chose qui sert dans la séquence que nous vivons.
00:34Et ça, peut-être que nous ne l'avions pas vu dimanche dernier, c'est que les masques
00:39tombent.
00:40Et ça c'est intéressant, il y a une forme de clarification qui se met en place, on sait
00:44désormais qui est qui, qui vote quoi et c'est vraiment, je trouve, intéressant
00:49pour évidemment les Français.
00:51Alors il y avait la question par exemple de notre ami David Pujadas qui a été posée
00:55à Dominique de Villepin.
00:56Il dit que Dominique de Villepin doit choisir dans l'isoloir entre le Nouveau Front Populaire
01:00et le Rassemblement National, j'en déduis que vous votez Nouveau Front Populaire et
01:04qu'a répondu Dominique de Villepin, je considère que la priorité doit être donnée à la
01:07lutte contre le RN et que le RN constitue aujourd'hui la véritable menace pour notre
01:11pays.
01:12François-Xavier Bellamy, par exemple, ne dit pas cela, Nicolas Sarkozy ne dit pas cela,
01:17Jean-Pierre Raffarin ne dit pas tout à fait ça, lui il ne veut pas choisir.
01:21Mais il est vrai que Dominique de Villepin parle toujours d'or lorsqu'il s'agit de
01:24dissolution.
01:25Je suis d'accord avec vous mais convenez quand même qu'un ancien ministre de Jacques
01:34Chirac, premier ministre de Jacques Chirac, vote pour la bannière Philippe Poutou, convenez
01:43quand même qu'il y a quelque chose qui peut au minimum surprendre.
01:47Moi je trouve que c'est intéressant, c'est pour ça que j'ai voulu choisir, j'ai voulu
01:53ouvrir avec ça.
01:54Monsieur Éric Ciotti a dit les masques tombent, je lui emprunte cette formule qui n'est pas
01:59que de lui bien sûr.
02:00Dominique de Villepin appelle à voter pour l'Alliance Extrême-Gauche du Front Populaire,
02:05pas étonnant, de la part d'un fidèle soutien du Hamas, dit Éric Ciotti.
02:09Non mais la réalité elle est là, attendez, ce n'est pas une question que d'intérêt,
02:14c'est une question de sensibilité.
02:16Vous vous souvenez quand j'ai débattu avec Monsieur de Villepin, il n'avait pas la même
02:22sensibilité que moi par rapport au massacre du Hamas.
02:26Mais j'imagine pas qu'il vote pour le Front Populaire par rapport au Hamas, ou alors certes
02:32par autre chose.
02:33J'imagine pas qu'il soutienne le Hamas en clair, je ne lui ferai pas ce procès-là.
02:37Qu'est-ce qui soutend l'opposition au Front Populaire ? C'est la position antisémite
02:48d'un de leurs partis.
02:50Pardon de vous le dire.
02:51Monsieur Villepin est proche du Qatar qui ne brille pas par le philo-sémitisme.
02:56Je vous dis que c'est une question de sensibilité, je ne veux même pas parler d'intérêt.
02:59Oui, je rejoins ce qui vient d'être dit, mais qu'un ancien Premier ministre de droite
03:03appelle à voter pour un parti qui abrite des antisémites, des négationnistes, on
03:08ne va pas refaire la liste, pour un parti qui affirme que la police tue, pour un parti
03:12qui est plus qu'immigrationniste mais qui prône même la subversion migratoire, je
03:18ne dirais pas que c'est étonnant.
03:20Pour moi, me semble-t-il une forme de trahison même.
03:24Non, pour moi, ce n'est pas étonnant, en faisant ça…
03:26Ça en dit long sur les gens de droite pendant des années.
03:30Il a voulu être président de la République en face de Nicolas Sarkozy, je vous le rappelle.
03:36Vous parlez de trahison, vous avez raison, les haters de droite peuvent se sentir rétrospectivement
03:41trahis.
03:42Pardonnez-moi.
03:43Il le fait pour une simple raison, c'est-à-dire que ça lui assure un rond de serviette dans
03:47les médias.
03:48C'est tout.
03:49Mais oui, sans cette position, il ne serait invité nulle part.
03:52Mais bien sûr que si, pardonnez-moi.
03:55Il le pense, il le pense très sincèrement, il peut tout reprocher sauf la sincérité.
03:58Philippe Guibert.
03:59Non, moi j'attendais Villepin dans les modérés, dans ceux qui allaient voter Renaissance,
04:05ça me semblait être plutôt la logique.
04:07Et je remarque, ce qui me frappe beaucoup, et là vous avez raison, sur la clarification.
04:11C'est-à-dire qu'on est dans un paysage politique qui s'est complètement polarisé,
04:15et il y a quand même pas mal de gens qui sont orphelins, qui sont un peu au milieu,
04:19qui n'ont pas envie trop des deux côtés.
04:22Et j'attendais Villepin qu'il vienne renforcer ce camp modéré.
04:27Geoffroy Lejeune.
04:28Il n'a jamais été modéré.
04:29Geoffroy Lejeune.
04:30Il a été excité, mais jamais modéré.
04:32Je suis d'accord avec William sur la…
04:34Bonapartiste, qui est plutôt Bonaparte.
04:37Fan de Napoléon, qui termine chez Poutou.
04:40Quel itinéraire.
04:41Moi, je suis d'accord avec William sur l'importance de la question du Hamas dans la séquence,
04:45mais je pense que ça dit autre chose.
04:47Ça dit, en fait, la faillite morale d'une droite qui a été la droite, à un moment donné,
04:52pendant des décennies, la droite chiraquienne en réalité,
04:55qui avait fixé comme digue ultime à son combat politique
04:58la non-alliance avec le Rassemblement National, avec le Front National de l'époque,
05:02et la lutte contre Jean-Marie Le Pen.
05:03À une époque où ils se maintenaient au pouvoir en disant ça.
05:06En réalité, on découvre aujourd'hui qu'ils ont creusé leur tombeau en refusant cette alliance.
05:12Et ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, pour ne pas se compromettre
05:17aux yeux des médias, en réalité, et de la gauche, c'était le seul sujet,
05:20c'était les médias et la gauche,
05:21ils en sont aujourd'hui à préférer soutenir Poutou que Bardella.
05:24C'est exceptionnel.
05:25Sondage qui est sorti ce soir.
05:27Sondage, non, on change de sujet.
05:29Il est passant triste.
05:30Sondage, on change de sujet.
05:31C'est pas la même chose.
05:32Sondage, on change de sujet.
05:34Le nouveau Front Populaire et le Rassemblement National continuent de monter dans les sondages.
05:37Dernier sondage, Opinion Away pour CNews Europe et LGDD.
05:4135 pour le Rassemblement National.
05:4327 pour le Front Populaire.
05:46Ce qui est drôle, j'ose dire, c'est que tout le monde monte.
05:48Majorité présidentielle, 20.
05:50Plus 1 également.
05:52UDI et les centristes baissent.
05:54Et Reconquête est à 2%.
05:56Divers Gauche est à 2%.
05:58Je ne sais pas ce que sont les Divers Gauche avec ce qu'il y a déjà dans le Front Populaire.
06:03C'est l'ONPA, c'est...
06:06Non, pardon.
06:06C'est l'ONPA, ils sont...
06:07Il n'a rien à faire avec l'ONPA, mais le...
06:09Non, il est socialiste, il est indécis.
06:11Jean-Luc Mélenchon.
06:12Il est ouvrière, je ne sais pas ce qu'il a.
06:13Jean-Luc Mélenchon.
06:15Jean-Luc Mélenchon.
06:16Oui, c'est ça, absolument.
06:18Soyez disciplinés.
06:19Jean-Luc Mélenchon dans le Figaro sur son programme économique.
06:23Il a dit deux ou trois choses qui peuvent nous intéresser.
06:25C'est une grande interview d'ailleurs dans le Figaro.
06:28Il est apparu ce soir sur le programme économique.
06:30C'est un grand classique à chaque élection.
06:32Le programme de la gauche est assimilé à la ruine du pays.
06:34Mais la ruine est déjà là.
06:36Nous traitons la question avec le plus grand sérieux.
06:38Selon les calculs de notre parti à horizon cinq ans,
06:40il y aura un total de 200 milliards d'euros de dépenses publiques
06:43et 230 milliards de recettes pour l'État.
06:45Bon, le problème numéro un en France, c'est la dette.
06:48Chaque mois, on emprunte 25 milliards pour faire tourner le pays.
06:5325 milliards.
06:54On en parle moins, bien évidemment, de ce sujet-là.
06:57Les médias s'intéressent moins à cela.
06:58C'est le problème numéro un.
07:00On est...
07:02Et on va bientôt payer plus d'intérêts.
07:04On est la Grèce, là.
07:05On va être comme la Grèce.
07:07Les Mozart de la finance, c'est la Grèce.
07:08On est très loin du...
07:09Donc évidemment, c'est compliqué de donner des leçons sur...
07:12Quand même.
07:12On est très loin du Portugal qui, lui, s'est remis.
07:17Mais de là à ajouter la ruine à la ruine...
07:19Bon, la nouvelle...
07:20Bon, alors je ne sais pas comment on va faire, d'ailleurs.
07:22Je ne sais pas comment on va faire.
07:23Que dit-il encore ?
07:24La nouvelle France.
07:24Aujourd'hui, un Français sur quatre a un grand parent étranger.
07:26Dans les années cinquante, c'était un sur dix.
07:28La nouvelle France, c'est le résultat de l'immigration
07:31et d'un grand brassage qui ne produit qu'un seul peuple.
07:33Il faut le valoriser dans l'imaginaire collectif
07:35au lieu d'acter la balkanisation communautaire.
07:38La nouvelle France, c'est la créolisation des cultures,
07:40le métissage plus l'invention d'un futur commun.
07:43Mes adversaires y voient du mal.
07:45Moi, j'y vois du bien.
07:45Allez, un peu de confiance dans ce que nous sommes, la France.
07:48Mais c'est...
07:49Alors, il est d'une sincérité parfaite.
07:52Il appelle, justement, le mélange de ses voeux.
07:56Il veut noyer le peuple français indigène dans la masse.
08:01Il est exactement dans son obsession du mélange
08:04que les obsédés racistes du sang pur du 19e siècle
08:10et du début du 20e pour le sang pur.
08:12C'est pareil.
08:12C'est la même obsession raciale et raciste.
08:15La réalité, elle est là.
08:16À la limite, je constate surtout qu'il fait exactement le contraire
08:20dans son discours politique.
08:21C'est-à-dire qu'il oppose les gens les uns les autres
08:23et qu'il joue sur le communautarisme.
08:25Donc, il fait exactement le contraire que de rassembler un peuple.
08:29Oui, mais avec encore un petit peu d'immigration.
08:31Vous allez voir qu'il va y arriver.
08:32Non, il fait tout le contraire.
08:33Sur François Ruffin, il dit
08:34François a choisi la rupture avec moi et non l'inverse.
08:36Je n'ai jamais dit du mal de lui et je n'en dirai pas plus aujourd'hui qu'hier.
08:40Il a été réinvesti par LFI.
08:42Il parle également de Serge Klarsfeld.
08:44Je l'admirais.
08:45Mais maintenant, c'est un naufrage moral.
08:47Pourquoi a-t-il décidé de faire de moi un pseudo antisémite ?
08:50Il en manque, compte tenu de ce qu'est ma vie, de mes engagements.
08:53Tout cela me blesse profondément.
08:54Le but est de me diaboliser.
08:56L'objectif est de constituer un nouvel espace politique dont LFI serait exclu.
09:00Et puis, sur Emmanuel Macron, il dit
09:02L'après-Macron a commencé, lui-même est fini.
09:04En face de nous, seuls restent les fascistes.
09:06Cette phrase est extraordinaire.
09:07En face de nous, seuls restent les fascistes.
09:11Donc, LR, évidemment, Rassemblement National.
09:16Macron aussi.
09:18Seuls restent les fascistes.
09:20Mais il est offusqué quand on le critique.
09:22C'est formidable.
09:23Alors, M. Glucksmann a répondu, peut-être, à cela.
09:25Et vous allez voir cette séquence.
09:27Il était en campagne à Clichy-la-Garenne,
09:29en déplacement à Clichy-la-Garenne pour les élections législatives.
09:32Et il a...
09:34Oui, c'est une position particulière, quand même, M. Glucksmann.
09:38Écoutez cet échange avec une électrice qui lui dit qu'elle a peur.
09:42Ça me fait quand même très peur, l'alliance qui a été faite avec certaines personnes du Front Populaire.
09:49J'avoue, j'ai peur.
09:51Et là, honnêtement, ce n'est pas la nupèce d'eux.
09:55Ils n'ont pas le contrôle de cette coalition.
09:59Et, encore une fois,
10:01qu'est-ce qui fait le plus peur entre une LFI diluée dans une coalition
10:08ou un Rassemblement National qui prend le pouvoir seul ?
10:12Et le problème qu'on a, c'est qu'Emmanuel Macron,
10:14en décidant de cette dissolution et en laissant 15 jours
10:17à l'ensemble de la classe politique pour s'organiser
10:20et à la campagne pour avoir lieu,
10:23en réalité, il a, comme il le dit lui-même, jeté une grenade dégoupillée au milieu du pays.
10:29Et face à cela, la responsabilité essentielle, c'était de tout faire
10:34pour que le Rassemblement National n'ait pas de majorité absolue.
10:37Et, vous savez, moi, j'ai les mêmes préventions que vous.
10:44Mais je pense...
10:46Oui, mais ça fait peur.
10:48Oui, mais je comprends tout à fait.
10:50Mais ce qui fait le plus peur, c'est quand même que le Rassemblement National l'emporte.
10:53Oui.
10:55C'est insupportable.
10:57Je vous assure, j'en veux beaucoup plus à M. Glucksmann qu'à M. Mélenchon.
11:01M. Mélenchon, il ne trahit rien du tout.
11:03M. Glucksmann, sur France Inter, c'était en tant que juif de gauche
11:07qu'il a accepté, justement, l'union avec un parti, avec le parti antisémite.
11:12Parce que, si je demande maintenant aux gens qui est le parti antisémite,
11:17je peux vous dire que la majorité des gens va vous dire que ce sont les insoumis.
11:21Et M. Glucksmann, à mes yeux, en tous les cas, c'est déshonorant.
11:24Yohann Ozay, LFI n'est pas dilué du tout.
11:27Au contraire, LFI a plus de circonscriptions.
11:30LFI a plus de circonscriptions.
11:32Bien sûr.
11:33Ils sont investis dans plus de circonscriptions.
11:34C'est l'exact contraire.
11:35On verra qui a le plus de sièges.
11:38Il faut voir le soir des élections.
11:40Ce qu'il dit, c'est ça qui est formidable.
11:42Ce qu'il dit est factuellement faux.
11:44Ça sera probablement faux.
11:46C'est vrai qu'au soir du second tour, LFI risque d'être le premier groupe.
11:50Mais aujourd'hui, il y a plus de candidats.
11:52Donc, par exemple, en Bretagne…
11:54Oui, mais la question, c'est est-ce que les circonscriptions sont gagnables ou pas ?
11:58Toutes ces circonscriptions, il y en a 4 ou 5 du PS, simplement.
12:01La question est de savoir combien est-ce qu'ils vont en gagner.
12:03Mais probablement, LFI sera le premier groupe.
12:06Le PS a gagné quand même quelques candidats.
12:08Le PS a gagné des candidats.
12:09Mais comme le dit Yohann…
12:10Mais l'écart est trop important.
12:13Simplement, M. Glucksmann, me semble-t-il, est quand même disqualifié pour parler de ce qui fait peur.
12:18Parce qu'il s'est quand même allié à la France insoumise,
12:21qui a maintenu des candidats antisémites, a maintenu des candidats négationnistes,
12:26a maintenu des candidats homophobes.
12:28Et je constate, pardon, c'est factuel,
12:30que quand il y a des candidats qui sont homophobes, antisémites,
12:35du côté du RN, que ça sort dans la presse, que ça est découvert,
12:39ces candidats-là sont virés.
12:41À la France insoumise, ces candidats-là, ils sont maintenus et ils sont même soutenus.
12:44Mathilde Panot est très fière d'avoir ces candidats.
12:47Elle l'a dit.
12:48Mathilde Panot est très fière d'avoir un fiché S à ses côtés.
12:51Elle l'a dit.
12:52Je constate que quand il y a un candidat un peu ambigu qui a tenu des positions inacceptables,
12:56au RN, il est viré.
12:58J'ai demandé la parole, mais c'était pour dire ce que Yohann vient de dire.
13:01C'est qu'en fait, le double de mesure est hallucinant.
13:04Eric Dupond-Moretti, qu'a-t-il dit ?
13:07Qu'a-t-il dit ?
13:08Il a dit « M. Poutou crache toute la journée sur la police de notre pays,
13:11a eu l'outrecuidance, l'audace, l'indignité et le déshonneur d'aller se présenter à Trèbes,
13:15là où on a tué le colonel Beltrame. »
13:17Bon, M. Dupond-Moretti se travaille un peu tard, j'ai l'impression.
13:20Il a été ministre de la Justice pendant des mois,
13:22mais il était moins virulent sur ces thèmes-là.
13:26Il était plus virulent, disons-le, sur la droite ou ce qu'il appelle l'extrême-droite.
13:30Le macronisme est-il mort ?
13:31On va l'écouter, justement, Eric Dupond-Moretti.
13:35Ah, on n'écoute pas.
13:38Mais c'est une bonne question.
13:40Mais c'était une bonne question, Eric Dupond-Moretti.
13:43Eh bien, nous l'écoutons.
13:45Le président de la République, il a constaté, comme vous sans doute,
13:49si vous êtes un observateur attentif de notre vie politique,
13:53qu'à l'Assemblée nationale, c'était le chaos et le bordel.
13:56Voilà, le président de la République, il n'est pas aveugle, il regarde ce qui se passe.
14:00On a fait avancer un certain nombre de textes,
14:03mais dans quelle difficulté ?
14:05Pour un texte simple, on avait 3 000 amendements.
14:08Ça devenait absolument impossible.
14:10Donc le président a dit, moi, je prends acte de ce que les Français ont choisi pour les Européennes.
14:17Que veulent-ils choisir sur le plan national, soyons clairs ?
14:22Et franchement, qui peut faire le reproche au président de la République
14:26d'avoir donné au peuple la parole ?
14:29C'est lunaire, cette histoire, à la fin.
14:32Il a raison.
14:33Non ?
14:34Bah non.
14:35Moi, je lui ai fait le reproche.
14:36Ça ne pouvait pas attendre septembre ?
14:38Il fallait le faire tout de suite.
14:40On t'aurait expliqué qu'il fallait voter le budget.
14:42Il fallait le faire tout de suite, tout à fait incessant, juste avant les vacances.
14:45Ça ne pouvait pas attendre septembre.
14:46On t'aurait expliqué.
14:47Les partis n'avaient pas le temps de s'organiser,
14:49et peut-être justement de voir les alliances.
14:51Surtout, après avoir dit que jamais les Européennes n'auraient une incidence
14:54sur ce qui se passerait après.
14:55Jamais.
14:56Jamais.
14:57Bien sûr.
14:58On a vu le résultat.
14:59Ce n'est pas structurant, disait un analyste célèbre.
15:02Ce n'est pas structurant.
15:03Ce n'est pas structurant.
15:04Ce n'est pas structurant.
15:05Il y a des gens qui donnent comme ça.
15:07On est deux, sur Paris, à défendre la dissolution du président de la République.
15:11J'en fais partie.
15:12Je remarque que plus de 65% des Français sont d'accord avec cette dissolution.
15:17Moi, je suis d'accord avec ça.
15:18Donc, attention, les citoyens sont plutôt heureux qu'on leur redonne la parole,
15:22parce qu'ils ont l'impression d'en être privés.
15:24Je vous parle du moment.
15:25Je vous parle du moment.
15:26Oui, mais Gilles, en septembre, c'est une vraie critique,
15:28ta critique est juste, mais en septembre-octobre…
15:31Ça n'arrange pas l'espace médiatique,
15:33parce que l'espace médiatique a peur de l'arrivée du rapport national.
15:35Évidemment.
15:36C'est pour ça que c'est critique.
15:37Mais deux tiers des Français se font confondre.
15:39Les Français, ce que dit Philippe Guiverne, n'est pas faux.
15:42Et donc, en septembre-octobre…
15:44C'est pas le passage du sigle.
15:46En septembre-octobre, on t'aurait dit, il y a le budget à voter
15:49et les arbitrages budgétaires se font l'été.
15:51Non, mais il y a un mois des Jeux.
15:53La difficulté, c'est qu'il y a un mois des Jeux.
15:56T'as un risque le 8 juillet, une bordélisation du pays,
16:01alors que t'as les Jeux qui arrivent.
16:03Oui, c'est pas faux, mais tu l'aurais eu en septembre-octobre.
16:05Oui, mais il n'y avait pas les Jeux.
16:07Il y avait le budget, par exemple.
16:08Oui, mais il n'y avait pas les Jeux.
16:10Là, qu'est-ce qui se passe ? Il y a le Tour de France.
16:12Oui, ça n'empêche pas les cyclistes de courir.
16:15Non, vous avez bien compris ce que je veux dire.
16:18Le balai le 14 juillet.
16:20Il y a un risque, effectivement, de bordélisation du pays.
16:24Il y avait aussi un rendez-vous.
16:26Il y a des gens qui ne vont pas accéder peut-être à la victoire du RN.
16:29Ou le score du RN.
16:31Il y a un prof d'université qui disait...
16:34Je n'appliquerai pas les lois qui se revotaient.
16:38C'est formidable, d'ailleurs, ce projet de loi.
16:40Je désobéirais.
16:41Il y a des gens qui partent pour Londres.
16:43Le RN passe.
16:45On verra.
16:47Ça, c'est sûr qu'on va voir.
16:49Est-ce que vous voulez qu'on marque une pause ?
16:52Nous allons parler, évidemment, de l'antisémitisme.
16:54Dans la deuxième partie.
16:56On écoutera Alain Jakubowicz qui était avec nous ce matin.
16:59Qui était extrêmement émouvant.
17:01Et puis, on rendra hommage à un journaliste de TF1 qui est décédé.
17:05Qui s'appelait François Jeannin.
17:08Qui a été directeur des Sports.
17:10Je vous dirai quelques notes.
17:12Tout à l'heure, il est là, François Jeannin.
17:14Je vous dirai quelques mots qu'a écrits Christian Véla.
17:18Qui est un de ses grands amis.
17:19Je vous le dirai tout à l'heure.
17:21On aura une pensée pour lui.
17:22Il a été directeur des Sports de TF1 dans les années 80.
17:24A tout de suite.
17:28Nous allons parler, évidemment, de l'antisémitisme.
17:30Avec la communauté juive qui se sent seule en France à juste titre.
17:35Sans doute.
17:36On peut rappeler les actes antisémites qui ont explosé ces dernières semaines.
17:42Ces derniers mois.
17:43Mais ce matin, on était avec Alain Jakubowicz.
17:45Que vous connaissez.
17:46Qui est avocat.
17:48Et qui est touché comme vous.
17:50Chez Louis-Liam.
17:51En son cœur.
17:52En son être.
17:54Par cette séquence.
17:56Et qui se pose aujourd'hui la question que tous les Juifs de France se posent.
17:59Est-ce que je reste en France ?
18:01Écoutez.
18:02Je me pose la question aujourd'hui.
18:04Et je ne suis pas le seul, Pascal.
18:06Y a-t-il un avenir pour les Juifs en France ?
18:10Je veux dire que moi, je me pose cette question.
18:13Mon grand-père a fui les Pogroms en Pologne.
18:16Il est arrivé en France en 1933 en fuyant l'Allemagne nazie.
18:19Il n'a pas choisi n'importe quel pays.
18:21Il a choisi la France.
18:23Cet endroit, cette pays qui avait fini par acquitter le capitale Dreyfus.
18:27Heureux comme Dieu en France.
18:29Aujourd'hui, moi, son descendant, né en France.
18:32Français.
18:33Ancien élu.
18:34Décoré par la République.
18:36Plus français que moi, ça n'existe pas.
18:39Est-ce que l'avenir de mes enfants est là ?
18:42C'est la vraie question.
18:44Est-ce qu'on veut que les Juifs quittent la France ?
18:47Mais jamais je me suis posé cette question.
18:50Vous n'avez pas le droit de dire ça.
18:52Je le dis quand même.
18:54Je vais vous dire autre chose.
18:57Et vous allez me dire que ça n'a rien à voir.
19:00Eh bien, ça a à voir.
19:02Il est vraisemblable, en tout cas, il est possible.
19:05C'est ce qu'on annonce que le Rassemblement National
19:08formera le prochain gouvernement.
19:11Quand je vous dis que les Juifs se posent la question 2
19:14dans le programme du Front National,
19:16et c'est son droit,
19:17il n'y aura plus d'abattage rituel.
19:19Les Juifs ne pourront plus manger qu'à chair.
19:22Ne pourront plus manger qu'à chair.
19:24M. Bardella l'a encore dit dernièrement.
19:26Vous allez me dire que ça n'a rien à voir.
19:28Si, ça a à voir.
19:29Et quand on voit le président de la République
19:31qui ne sait plus quoi inventer, qui est hors sol,
19:33qui vient nous dire qu'on va mettre une heure,
19:35une heure de discussion sur l'antisémitisme dans les écoles,
19:38mais il y va, lui ?
19:39Il va se colter les problèmes.
19:41Ils n'en ont pas assez, les enseignants,
19:43de problèmes de pouvoir évoquer cette question.
19:46Alors, on a dit racisme et antisémitisme
19:49pour essayer de...
19:51Mais où sommes-nous ?
19:52Mais qui le conseille ?
19:54M. le président de la République,
19:56il y a un endroit où vous deviez être.
19:58C'est la Grande Marche contre l'antisémitisme.
20:00Parce que vous représentez l'ensemble des Français.
20:02Vous êtes tous les Français.
20:04Le premier combat contre l'antisémitisme,
20:06c'est de battre ces antisémites.
20:08Et je cite des noms.
20:10Et je cite des noms.
20:12Les portes, les carons, les panneaux,
20:14les soudets, les hobonots,
20:16n'ont rien à voir à l'Assemblée nationale.
20:18Ce n'est pas leur place.
20:20Et les dernières provocations
20:22de ce triste cire,
20:24M. Caron, dans son tweet d'hier,
20:26qui est une honte,
20:28qui est une abjection.
20:30Je vais vous dire quelque chose.
20:32D'abord, la douleur de Jakubowicz,
20:35c'est la mienne.
20:36D'ailleurs, depuis le 7 octobre.
20:38Ça n'arrête pas.
20:40Mais d'abord, ça fait des décennies
20:42que je dis le danger de l'extrême-gauche,
20:45pas seulement pour les Juifs,
20:47pour tous les Français.
20:49Donc, qu'il ne renvoie pas d'Osado,
20:51parce qu'il parle du RN,
20:53ça n'a rien à voir.
20:55Il n'y a plus qu'un parti antisémite.
20:57Et d'autre part, pardon de le dire,
20:59moi, il se pose la question légitime
21:01de savoir si le parti antisémite
21:04gagne.
21:05Est-ce que les Juifs français
21:07peuvent encore rester en France ?
21:09Mais je le dis franchement,
21:11je souffre autant pour tous les Français
21:13que pour les Juifs français.
21:15Si jamais le parti antisémite
21:17et immigrationniste gagne,
21:19c'est un danger mortel
21:21pour tous les Français à terme.
21:25D'abord, la douleur que vous partagez,
21:27Gilles William, avec M. Jakubowicz,
21:29je ne suis pas juif,
21:30mais cette douleur-là, je la partage.
21:32Parce que je suis français,
21:34et de voir ce qui arrive dans mon pays,
21:36ça me fait extrêmement mal.
21:38Il est vrai, et M. Jakubowicz pose
21:40une question qui est évidente,
21:42il dit, mais est-ce qu'on n'a pas tout fait
21:44pour que les Juifs aient envie de quitter la France ?
21:46Mais il a raison de poser cette question.
21:48Est-ce que des gouvernements ont fait quelque chose
21:50pour donner aux Juifs envie de rester ici,
21:52pour qu'ils se sentent en sécurité ?
21:54Mais c'est précisément l'inverse qui a été fait.
21:56On a ouvert les vannes de l'immigration.
21:58Et avec cette immigration,
22:00c'est l'immigration qui a gagné du terrain dans ce pays.
22:02Et là où il y a de l'islamisme,
22:04il ne peut pas y avoir de Juifs,
22:06puisque les islamistes sont par essence antisémites,
22:08et veulent la mort des Juifs.
22:10On a laissé dans ce pays l'islamisme
22:12gagner du terrain, massivement gangréner
22:14presque certains espaces de notre pays.
22:16Alors je modère évidemment ce que vous dites,
22:18et tous les musulmans...
22:20J'ai parlé d'islamisme.
22:22Je ne parle pas d'islam, je parle d'islamisme.
22:24Et l'islamisme est en train de gangréner ce pays.
22:26C'est une réalité.
22:28Donc les Juifs, naturellement, ne peuvent pas s'inscrire.
22:30Alors, après,
22:32et j'ai échangé à l'antenne
22:34avec M. Jacobovit,
22:36je lui ai dit, mais la logique à ce moment-là,
22:38c'est, après ce que vous dites,
22:40au deuxième tour d'une législative,
22:42c'est la question qui a été posée
22:44à M. de Villepin,
22:46qu'est-ce que vous faites ?
22:48Et là, écoutez sa réponse.
22:50Je suis français, M. Pascal.
22:54Je raisonne donc comme tous les Français.
22:56Et pour le bien de la France.
22:58J'ai dit ce que je pensais
23:00de LFI
23:02et de ces élus-là,
23:04parce que je pense qu'il ne faut pas non plus généraliser,
23:06mais clairement,
23:08c'est leur politique,
23:10avec leur gourou, M. Mélenchon.
23:12Moi, je n'ai pas fini de régler mes problèmes
23:14avec le Rassemblement national.
23:16Je vous le dis honnêtement,
23:18ça a été mes combats pendant des décennies.
23:20Il est vrai que l'appareil a totalement changé.
23:22C'est vrai que je ne peux le reprocher
23:24aucun écart antisémite.
23:26Donc ?
23:28Que le travail a été fait en surface,
23:30donc pas en profondeur.
23:32Donc vous ne voterez pas pour eux ?
23:34Pas en profondeur.
23:36Vous ne voterez pas pour eux ?
23:38J'ajoute, en dehors de toute autre considération.
23:40C'est juste incohérent avec ce que vous venez de dire.
23:42J'ajoute, en dehors de toute autre considération,
23:44que je trouve stupéfiant
23:46que l'on ne s'oppose pas à la question
23:48même d'imaginer
23:50de donner le pouvoir
23:52à un jeune homme de 28 ans
23:54sans expérience.
23:56Je suis, mais alors là, totalement sidéré.
23:58Ça c'est autre chose.
24:00Si vous voyez Alain Jacobowitz,
24:02il dit qu'ils n'ont pas fait le travail en profondeur.
24:04Je ne suis pas sûr qu'il puisse argumenter
24:06si je lui demandais précisément
24:08s'ils ont fait le travail en profondeur ou pas.
24:10Mais on est sur autre chose avec Alain Jacobowitz.
24:12Et je vois ça chez beaucoup de juifs français.
24:14J'ai dîné samedi soir avec une femme
24:16que je ne citerai pas,
24:18qui est une réalisatrice célèbre
24:20et qui est horrifiée de la situation.
24:22Mais elle m'a simplement dit
24:24« Moi je ne peux pas voter à son plan d'action. »
24:26Non mais ne me dites pas ça.
24:28Je termine si vous voulez,
24:30j'aime bien que vous parliez tout seul.
24:32Beaucoup de français tout court.
24:34Beaucoup de français ne peuvent pas voter.
24:36Non, mais ça c'est autre chose.
24:38Elle a souffert de la Shoah,
24:40c'est une affaire...
24:42Je témoigne d'une réalité.
24:44C'est désagréable ce que vous faites.
24:46Allez-y.
24:48Moi je ne vous interromps pas.
24:50Je vous rapporte un témoignage.
24:52Oui d'accord.
24:54Qui est très intéressant d'ailleurs ce témoignage.
24:56Parce que cette dame,
24:58elle dit « En fait je n'y arrive pas. »
25:00Et elle a avec le Rassemblement National
25:02un lien
25:04qu'elle avait avec le Front National
25:06et elle n'arrive pas à se détacher de ça.
25:08Il y a quelque chose d'irrationnel, c'est tout ce que je veux vous dire.
25:10Est-ce que je peux vous répondre ?
25:12Est-ce que d'autres gens passent par là aussi sur le plateau ?
25:14Moi je peux.
25:16Ecoutez-moi, c'est le combat de ma vie,
25:18je suis obligé de vous répondre là-dessus.
25:20Pardon de vous le dire.
25:22Parce que l'immense majorité
25:24des juifs français pensent comme moi.
25:26Vous avez eu un dîner élégant
25:28avec quelqu'un du monde artistique juif,
25:30je veux bien vous croire.
25:32Je vous dis maintenant,
25:34la position de Jakubowicz qui dit « Oui, bien sûr,
25:36à supposer même qu'il ait raison,
25:38on a le droit de penser longtemps
25:40entre choisir entre une grippe
25:42et un cancer,
25:44il faut réfléchir pendant longtemps.
25:46Ce n'est pas le souci.
25:48Je ne conteste pas ce que vous dites.
25:50Je peux donner un témoignage
25:52qui va dans le sens inverse, Pascal,
25:54et qui existe aussi.
25:56C'est un comédien célèbre lui aussi,
25:58juif également,
26:00qui a fait son chemin de Damas
26:02vis-à-vis du RN,
26:04depuis que c'est Marine Le Pen qui était à la tête.
26:06Oui, mais il est sans doute plus jeune.
26:08C'est une question aussi de génération.
26:10Je ne vais pas donner son âge,
26:12parce qu'il est plus âgé que moi.
26:14Il me dit justement
26:16qu'il a fait cette mue
26:18et qu'il a compris que ça ne m'était plus du tout la même chose,
26:20et qu'aujourd'hui il est effaré d'entendre
26:22où il y a ma raison.
26:24Mais évidemment qu'il y a ma raison, je ne conteste pas.
26:26Il y a quelque chose
26:28qui me gêne fondamentalement.
26:30C'est que
26:32en 2001,
26:34j'ai écrit un livre qui s'appelle
26:36« La tentation communautaire » dans ce livre,
26:38c'est-à-dire il y a plus de 20 ans.
26:40C'est très surblant que un jour,
26:42proche,
26:44les juifs français et juifs
26:46seraient étrangers dans leur propre pays.
26:48Il y a eu au même moment,
26:50hasard, les livres de Ben Soussan.
26:52Il y a eu les livres de Taïef,
26:54exactement, sur la nouvelle judéophobie.
26:56Donc tout ça, moi je l'ai vu,
26:58je l'ai relayé au Figaro.
27:00C'était en 2001, 2002,
27:022003.
27:04Or, j'aime bien entendre
27:06les gens qui aujourd'hui disent
27:08et qui sont choqués par ce qui se passe.
27:10Ils ont raison, comment ne serait-on pas
27:12par cette horreur. Mais je me dis,
27:14pendant 20 ans, au début,
27:16excusez-moi, il y a un moment donné
27:18où il faut quand même le dire.
27:20Mais tous ces gens-là, on y est.
27:22Et de la même manière, aujourd'hui,
27:24c'est le même mécanisme. C'est ça ce qu'essaye
27:26d'expliquer Jérusalem. C'est le même mécanisme
27:28aujourd'hui, qu'ils leur disent « attendez encore ».
27:30Il y a 20 ans, ils nous disaient
27:32« attendez encore ». Et là, aujourd'hui,
27:34ils nous disent « attendez encore ».
27:36Encore un peu.
27:38Je vous propose d'écouter M. Harfi du CRIF.
27:40C'est à chaque fois le même mécanisme
27:42qui est en marche.
27:44Ça sert à quoi d'alerter
27:46les gens, alors ?
27:48Là, ça va être intéressant de voir comment ils
27:50voteront, s'ils ont entendu
27:52ce que vous dites. Je vous propose d'écouter
27:54Jonathan Harfi, qui est le président du CRIF.
27:56On ne résout pas
27:58la question du
28:00rapport à l'antisémitisme par
28:02quelques déclarations aussi flamboyantes
28:04depuis quelques mois, d'une part.
28:06Et puis, d'autre part, parce que quand on est
28:08juif, on a aussi à cœur l'avenir de ce
28:10pays en général.
28:12Et je pense que
28:14le rassemblement national
28:16n'est pas une solution
28:18pour les problèmes des Français,
28:20que la question du populisme,
28:22la question du nationalisme
28:24peuvent être dangereux
28:26pour notre pays, que la soumission
28:28à la Russie de Poutine
28:30est aussi une problématique quand on est soucieux de ce pays.
28:32Je suis un patriote français.
28:34J'aime ce pays plus que tout au monde.
28:36Et à ce titre-là aussi, je me méfie
28:38des deux extrêmes.
28:40C'était intéressant parce que Jonathan Harfi était à l'heure du déjeuner
28:42avec nous sur Europe 1. Et il s'est fait
28:44entre guillemets rentrer dans
28:46la gueule par la jeune femme
28:48que vous allez entendre, qui s'appelle Françoise,
28:50qui est une juive française, pardonnez-moi
28:52de cette expression un peu triviale,
28:54qui n'était absolument pas sur la position
28:56de Jonathan Harfi.
28:58Et elle l'a, entre guillemets,
29:00la contredit fortement, je vais le dire
29:02comme ça. Écoutez, c'était sur Europe 1
29:04tout à l'heure. Je suis d'origine
29:06corse. Donc soit je prends
29:08le maquis, soit je me casse
29:10en Israël. Voilà, c'est très simple.
29:12Pour moi, maintenant,
29:14la France ne me protège plus.
29:16Elle ne protège pas mon fils.
29:18Elle ne protège plus ma famille.
29:20C'est une question
29:22de survie.
29:24Vous comprenez ? Vous arrivez à
29:26comprendre ça ? Que depuis
29:28le 7 octobre,
29:30il y a eu une telle
29:32multiplication des actes
29:34antisémites en France
29:36qu'on a été obligé,
29:38en France, d'accord,
29:40d'enlever nos mésousotes,
29:42d'enlever l'équipa,
29:44d'enlever nos enfants
29:46de l'école publique.
29:48Moi qui suis tellement attachée
29:50à l'école publique et à la laïcité.
29:52Quand j'entends
29:54le grief,
29:56avoir des pudeurs
29:58de gazelle, là, ça me
30:00met en colère. Ça me met hors
30:02de moi. Parce que le logiciel
30:04des années 80,
30:06la tenaille identitaire,
30:08tout ça, c'est du pipeau.
30:10La République, elle ne nous
30:12protège plus. Quand le premier,
30:14le président,
30:16n'est pas capable
30:18d'aller à une marche contre
30:20l'antisémitisme,
30:22comment vous voulez que
30:24je me sente représentée en France ?
30:26Comment vous voulez que je me dise
30:28la France, elle me protège ?
30:30Non, la France,
30:32elle ne me protège plus quand le premier
30:34des Français est incapable.
30:36Mon stibonnage était
30:38très fort et M. Arfi, Jonathan Arfi,
30:40était un peu ébranlé.
30:42Je voudrais juste dire un mot.
30:44Première remarque,
30:46sur la politique,
30:48sur le choix entre LFI et RN,
30:50on peut avoir d'autres raisons que
30:52l'antisémitisme de ne pas
30:54avoir envie de choisir entre les deux.
30:56Deuxième point,
30:58là où vous avez tout à fait raison,
31:00c'est que, tragiquement,
31:02l'antisémitisme redevient
31:04une question fondamentale
31:06de la société française.
31:08Je ne pensais pas vivre ça, très honnêtement,
31:10dans notre génération, Pascal.
31:12Je ne pensais pas.
31:14Philippe Guyvert, ça fait 20 ans qu'on vous le dit.
31:16Arrêtez. Là, pour le coup,
31:18on peut se mettre en colère.
31:20Ça fait 20 ans qu'on le dit.
31:22Ça fait 20 ans.
31:24Non, non, non.
31:26Alors, il fallait faire autre chose.
31:28Il ne fallait pas conseiller les politiques
31:30si vous ne pensiez pas voir ça. Parce que d'autres l'ont dit.
31:32Là, c'est la seule chose.
31:34La bascule, c'est 2006 avec
31:36Hélène Halimi.
31:38Ça fait 20 ans.
31:40Émilie Frèche a écrit un livre
31:42sur...
31:44Il y a eu une bascule en 2006 avec Hélène Halimi.
31:46Bien sûr, quand même.
31:48Je le maintiens. Pardonnez-moi.
31:50Il y a eu une autre bascule depuis le 7 octobre
31:52où c'est devenu une question politique.
31:54Politique profonde.
31:56Parce qu'un parti, en effet,
31:58a décidé de surfer
32:00là-dessus pour rester très poli.
32:02Voilà. Donc, ça redevient...
32:04Ne dis pas ça, Philippe.
32:06C'était quelque chose qui existait déjà.
32:08Je n'ai pas dit le contraire.
32:10Je dis que ça n'était pas une question politique.
32:12C'est redevenu une question politique centrale.
32:14Monsieur Pro,
32:16trois choses sur le CRIF.
32:18Un, le Conseil représentatif
32:20ne représente personne.
32:22Deux,
32:24je ne lui pardonnerai jamais
32:26pendant 20 ans
32:28de ne pas avoir vu le danger
32:30de l'extrême-gauche, de regarder
32:32les fantasmes d'extrême-droite et du coup
32:34de favoriser une immigration
32:36dont les Juifs français sont
32:38les premières victimes et tous les Français en général.
32:40Et trois, aujourd'hui encore,
32:42renvoyer dos à dos
32:44le parti antisémite
32:46et un parti qu'il ne peut pas aimer,
32:48c'est insupportable.
32:50On n'est pas obligé de choisir entre les deux.
32:52Au deuxième tour, ça risque d'être comme ça.
32:54Enfin,
32:56c'est toi qui le dis.
32:58Ça mériterait un débat.
33:00Mais il renvoie dos à dos.
33:02Il renvoie dos à dos.
33:04Oui, mais il y a d'autres sujets
33:06que l'antisémitisme.
33:08Pour les Juifs, forcément pas.
33:10Bien sûr.
33:12Ça sera, évidemment,
33:14le critère, sans doute, numéro un de vote.
33:16Belgique-Israël,
33:18après que la ville de Bruxelles a
33:20indiqué que l'organisation du match
33:22du 6 septembre entre la Belgique et Israël
33:24en Ligue des Nations était impossible pour des raisons sécuritaires.
33:26Je pense qu'il y a un France-Israël également.
33:28En novembre.
33:30Il y a un France-Israël en novembre.
33:32La Fédération israélienne a annoncé que son équipe
33:34viendrait en Belgique, peu importe
33:36la ville.
33:38Je vous propose peut-être de voir
33:40le sujet de Sarah Fenvari.
33:42C'est dans un communiqué
33:44que la ville de Bruxelles a
33:46indiqué que l'organisation du match
33:48entre la Belgique et Israël, prévu
33:50le 6 septembre prochain, serait impossible.
33:52Une décision motivée
33:54par le statut d'une rencontre classée au risque
33:56en raison des tensions liées au conflit
33:58dans les territoires palestiniens.
34:00Après une analyse approfondie, l'annonce
34:02de la tenue d'un tel match dans notre capitale
34:04provoquera d'importantes manifestations
34:06compromettant la sécurité
34:08des spectateurs, des joueurs,
34:10des habitants de Bruxelles, mais également
34:12de nos forces de police.
34:14Les Diables Rouges, qui évoluent au stade du roi
34:16Baudouin, vont devoir trouver une solution de repli.
34:18Déjà sollicitée,
34:20la ville de Louvain a aussi décidé
34:22de ne pas organiser la rencontre sur son territoire.
34:24L'UEFA, organisatrice
34:26de la Ligue des Nations, n'a pas encore
34:28réagi à cette décision.
34:30Une situation qui n'est pas propre uniquement
34:32à la Belgique, puisque la sélection est également
34:34placée dans le groupe de l'Italie et de la France.
34:36Pour l'heure,
34:38aucune problématique n'a été soulevée en France
34:40quant à la réception de la sélection israélienne,
34:42prévue le 14 novembre prochain.
34:48Pour comprendre ce qui se passe à Bruxelles,
34:50il faut savoir qui est Fouad Haïdar.
34:52C'est un candidat
34:54qui a fait campagne pour son parti
34:56sur le port du voile, sur l'abattage rituel
34:58sans étourdissement, qui pendant sa campagne
35:00a martelé que les Juifs
35:02étaient des psychopathes, des tueurs en série.
35:04Et ce personnage,
35:06abjecte,
35:08le parti de ce personnage a fait
35:10une percée historique lors des dernières élections
35:12parlementaires à Bruxelles, il y a une dizaine de jours.
35:14Voilà ce qui se passe en Belgique.
35:16Je vous disais tout à l'heure que l'islamisme
35:18est consubstantiel à l'antisémitisme.
35:20C'est une réalité. Les Belges vivent
35:22cela de plein fouet. Ils ne sont
35:24même pas capables aujourd'hui de recevoir
35:26l'équipe de football d'Israël.
35:28Précisément parce que l'antisémitisme
35:30est lié à l'islamisme
35:32qui, là pour le coup, a véritablement gangrené
35:34Bruxelles. On ne va pas reparler de Molenbeek, etc.
35:36Mais l'islamisme là-bas
35:38est vraiment... C'est dramatique
35:40ce qui se passe à Bruxelles, dramatique.
35:42Ce parti-là, qui a martelé
35:44que les Juifs étaient des tueurs en série, des psychopathes,
35:46il a fait une percée historique.
35:48Et c'est pourquoi,
35:50il y a quand même des réactions de la Fédération Israële
35:52qui a dit que Bruxelles ne veut pas accueillir le match,
35:54il n'y a pas de problème, nous viendrons, peu importe la ville
35:56qui nous accueillera. Toutes les villes sont ok pour nous.
35:58Vous savez, c'est plutôt un problème
36:00local sur lequel nous n'avons
36:02pas d'emprise.
36:04Nous n'avons aucune influence sur ce sujet.
36:06C'est également ce qu'a dit le porte-parole
36:08de la sélection brésilienne
36:10ou israélienne, pardon.
36:12Il se trompe, parce que nous, on ne veut pas plus.
36:14Toutes les villes se dégonflent.
36:16Vous savez, le nombre, c'est une grande chose, le match.
36:18Oui, bien sûr.
36:20C'est pas local. Et le France-Israël, ça va être pareil.
36:22Alors on va peut-être l'accueillir,
36:24mais on aura le même problème.
36:26En France, on a une petite tradition
36:28des matchs conflictuels France-Algérie
36:30dans les années 2000, rappelez-vous.
36:32On est incapable de rejouer France-Algérie.
36:34On ne peut pas faire France-Algérie en France depuis 20 ans.
36:36Donc c'est le même problème.
36:38La dernière fois qu'on a fait France-Algérie au Stade de France,
36:40vous avez vu comment ça a été terminé, il n'y a pas eu de France-Algérie
36:42depuis le France-Algérie du Stade de France.
36:44Tous les présidents de la fédération, évidemment,
36:46n'ont qu'une peur, c'est que la France
36:48et l'Algérie se rencontrent dans une compétition
36:50internationale, en l'occurrence,
36:52c'est peut-être que la coupe du monde.
36:54Parce que là,
36:56tu ne pourrais pas éviter le match, mais en match amical,
36:58tu ne vas pas aller faire un France-Algérie.
37:00Tu es incapable de le faire aujourd'hui.
37:02Déjà, on a du mal à faire Madrid-Liverpool, donc c'est pour vous dire.
37:04Oui.
37:06On referme le chapitre
37:08antisémitisme, si j'ose dire,
37:10dans l'actualité également.
37:12Alors, il y a Jérôme Causac, ça, ça fait parler
37:14dans le Lot & Garde, mais c'est intéressant
37:16l'affaire,
37:18parce que, voilà, il a...
37:20Il a raison, en fait.
37:22Sa peine...
37:24Voilà, il a payé.
37:26Il a purgé sa peine.
37:28Et c'est l'électeur qui
37:30décidera.
37:32Là, je ne suis pas d'accord.
37:34C'est pour ça qu'on parle, c'est parce qu'on n'est pas d'accord.
37:36Là, je ne suis pas d'accord.
37:38Causac, ce n'est pas simplement qu'il a commis
37:40un délit.
37:42C'est le problème, c'est qu'il a
37:44humilié et ridiculisé toute la République.
37:46Et pas seulement ça.
37:48Le président de la République, l'Assemblée...
37:50Amplifie,
37:52grossit la défiance des citoyens
37:54à l'égard de ses responsables publics.
37:56Je vous assure,
37:58j'étais aussi content que ça s'est passé.
38:00J'ai vraiment senti l'État
38:02trembler sur ses fondations
38:04au moment où on apprend que M.
38:06Causac a menti droit dans les yeux à tout le monde.
38:08Du président au député.
38:10Et je trouve que c'est...
38:12Je trouve que c'est une question
38:14d'éthique minimum.
38:16Mais M. Guybert ne vous dit pas qu'il n'a pas le droit.
38:18Moi, je suis avocat
38:20de beaucoup de délinquants financiers.
38:22Ça ment.
38:24Oui, c'est mon métier.
38:26Pardon de vous le dire.
38:28J'ai une petite faiblesse.
38:30J'accepte un peu plus la délinquance
38:32d'argent que d'égorger les gens.
38:34Ça ne me dérange pas.
38:36Je ne vous dis pas que je les trouve forcément sympathiques.
38:38Mais je les défends.
38:40Il a purgé sa peine.
38:42Il a absolument le droit.
38:44Il y a un truc que je ne lui pardonnerai jamais.
38:46C'est quelques mois avant
38:48d'avoir été obligé
38:50d'aller à confesse, etc.
38:52Il expliquait
38:54avec sévérité
38:56qu'il allait faire rendre gorge
38:58aux délinquants fiscaux.
39:00Ça, c'est insupportable.
39:02Cette hypocrisie-là...
39:04Il ne la ramène pas, mes clients.
39:06Il ne la ramène pas.
39:08Ça, cette tartufferie-là,
39:10je lui pardonnerai jamais.
39:12Je respecte plus Caillouzac
39:14qui a été condamné,
39:16qui a fait tout ce que tu as dit,
39:18qui a purgé sa peine et qui se présente devant les électeurs
39:20pour essayer de retrouver
39:22une légitimité électorale.
39:24Je respecte plus ça que Katniss
39:26qui, lui, n'a pas démissionné au moment où
39:28il a eu son affaire, qui a continué
39:30son mandat jusqu'à son terme, à savoir la dissolution,
39:32et qui décide, parce qu'il n'a plus
39:34l'investiture ou parce que son parti lui demande de se retirer,
39:36de ne pas se représenter.
39:38Les adversaires de Jérôme Caillouzac dans la 3e
39:40circonscription du Lot-et-Garonne.
39:42Yannick Cousin, députée sortante
39:44du Rassemblement National.
39:46Guillaume Lepers du LR.
39:48Xavier Gzapla
39:50de NFP La France Insoumise.
39:52Bernadette Gasque de la lutte
39:54ouvrière. Mais ça va être intéressant.
39:56Je crois que Renaissance soutient
39:58le LR dans cette circonscription.
40:00Est-ce que vous voulez écouter
40:02c'est Europe qui a
40:04fait ce qu'on appelle un micro-trottoir et qui a
40:06interrogé des habitants
40:08sur place.
40:10Il plante son magot à l'étranger.
40:12Devant l'Assemblée Nationale, il dit
40:14moi, mais j'ai rien
40:16à me reprocher, j'ai rien craché.
40:18Finalement, le fin mot de l'histoire, c'est qu'il a
40:20été condamné. Il a menti, donc
40:22j'ai pas envie de voter pour un menteur.
40:24Il a payé sa dette, en effet,
40:26ça fait plus de 10 ans, d'accord, mais bon,
40:28ça n'empêche que quand on vote,
40:30on vote en toute âme et conscience
40:32et moi j'ai pas envie de voter pour
40:34quelqu'un qui a menti déjà.
40:36Ça me dégoûte, ça m'exaspère même.
40:38J'ai l'impression que c'est
40:40une quête de pouvoir,
40:42une politique un peu
40:44auto-centrée sur son nombril.
40:46Moi je pense qu'il a peut-être fait de bêtises, il a payé sa dette
40:48de toute façon. C'est pas le seul qui n'a pas
40:50menti. Moi il a pas volé mon argent,
40:52il a payé sa dette.
40:54Bon, puisqu'il a payé
40:56sa dette, c'est ce qu'on entend.
40:58Il a un peu volé notre argent aussi, pardon.
41:00On ne paye pas ses impôts, on vole un peu l'argent des Français.
41:02Alain Carignan,
41:04il a été condamné.
41:06Lui, je rêverais
41:08qu'il redevienne quelqu'un à Grenoble
41:10parce qu'ensuite, il a été très courageusement
41:12à son procès, il a pas barguigné,
41:14il a été parfait. C'est quand même pas la même chose.
41:16Il y a un sondage prise de position
41:18des célébrités.
41:20Ça c'est très intéressant. 51%
41:22des gens disent que ça les choque pas,
41:2448% que ça les choque.
41:26Je pensais que ça serait un peu plus, pour tout vous dire,
41:28marqué. C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens
41:30qui sont agacés de voir des personnalités
41:32prendre des positions,
41:34de dire comment voter, pour qui voter,
41:36alors que ces personnalités
41:38ne vivent pas dans les mêmes
41:40conditions parfois que ceux qui
41:44n'ont pas de problème de sécurité,
41:46n'ont pas de problème de fin de mois,
41:48à côté un peu d'honneur de leçon.
41:50Les gens aiment la liberté d'expression.
41:52Comment ? Les gens aiment la liberté d'expression.
41:54Exactement. Dans les petites
41:56informations, si vous le voulez bien.
41:58Personnalités, connues, artistiques,
42:00qui proposent le VRN,
42:02je n'en connais pas une.
42:04Qui ça ? Je ne reconnais pas.
42:06Non, ce n'est pas possible.
42:08Il n'y en a pas une seule.
42:10Il n'ose pas, parce que c'est
42:12l'indignité nationale dans les médias.
42:14Dans les médias,
42:16par exemple, un acteur
42:18qui dirait ça, il ne tournerait plus.
42:20Les gens lui tourneraient le dos, il ne monterait plus
42:22sur scène. Ce n'est même pas une question
42:24d'ailleurs de...
42:26Oui, ce n'est pas une question...
42:28On a vu la mésaventure de ceux qui ont été
42:30à la fête lorsque Nicolas Sarkozy
42:32a été élu.
42:34C'est qu'il leur est arrivé.
42:36Il a disparu.
42:38Il a voté Sarkozy, il a disparu, le pauvre.
42:40Il y avait eu la fameuse
42:42autre jour, il y a eu
42:44une tribune,
42:46où certains ont retiré leur nom de la tribune.
42:48Je n'avais jamais vu ça.
42:50Notamment Jacques Zemmer, des gens comme ça.
42:52Vous vous rendez compte ?
42:54On trouve ça normal, parce qu'on s'est habitué.
42:56On vit dans un monde où personne,
42:58il n'y a pas une personnalité connue
43:00qui soutient Bardella aujourd'hui,
43:02alors que Bardella est arrivé en tête il y a 10 jours.
43:04Et c'est ça la déconnexion.
43:06C'est incroyable.
43:08Vous aviez Danny Boon samedi soir avec Bérénice Bégeau
43:10sur le plateau de Quelle Époque,
43:12qui surjouait la peur.
43:14Tous les deux, on dirait que c'est horrible.
43:16Mais par contre, on nous explique
43:18qu'à CNews, il y a un problème de pluralisme.
43:20Dans les infos du jour,
43:22Mbappé, regardez son masque.
43:24Ce n'est pas facile de jouer avec un masque.
43:26Il a un masque bleu-blanc-rouge qui lui a été fait.
43:30Il ne pourra pas jouer.
43:34Il n'aura pas le droit de jouer avec ce masque,
43:36me dit Benjamin Nau.
43:40C'était à l'entraînement,
43:42mais je pense que c'est très compliqué.
43:44Tu enlèves latéralement,
43:46tu vois moins bien pour tirer les coups francs,
43:48les appels de balle.
43:50Moi, ça ne me gênerait pas du tout.
43:52Oui, évidemment.
43:54Il serait peut-être meilleur avec un masque.
43:56Il est possible.
43:58François Zardy, aujourd'hui,
44:00c'était la scène musicale
44:02Pleure François Zardy, vous allez voir
44:04certaines images d'aujourd'hui.
44:06Regardez Jacques Dutronc, c'est émouvant,
44:08parce que c'est quand même une génération.
44:10Il y avait Claire Dutronc qui était là également,
44:12avec qui on travaille à Europe 1.
44:14On a une pensée pour Claire, bien sûr,
44:16qui est une jeune femme formidable.
44:18Vous reconnaissez évidemment Michel Denisot,
44:20Marc Lavoine, qui était présent.
44:22Jean-Marie Périer était là,
44:24bien sûr.
44:26Carla Bruni, Nicolas Sarkozy,
44:28présent.
44:30Elle aurait eu 80 ans.
44:32Brigitte Macron, qui a été
44:34quelques sifflets, disons-le,
44:36je ne veux pas accabler
44:38la première dame.
44:40Étienne Dao,
44:42qui avait écrit,
44:44qui avait chanté,
44:46avec François Zardy. Vous reconnaissez bien sûr
44:48Laurent Voulzy, qui arrive.
44:50Chella, c'est toute une époque,
44:52bien sûr, Chella.
44:54Et c'était au Crématorium du Père Lachaise,
44:56à Damo, que vous voyez ici.
44:58C'est vraiment
45:00les sixties qui s'étaient donnés
45:02un rendez-vous avec Alogéro.
45:04Une génération différente.
45:06Et puis Jean-Marie Périer.
45:08Je ne sais pas si on va l'écouter ou pas,
45:10d'ailleurs, Jean-Marie Périer.
45:12On peut l'écouter, parce qu'il a dit quelque chose
45:14d'intéressant.
45:16Moi, tout ce que je peux te dire, c'est que
45:18je suis content pour elle.
45:20Je suis très triste pour Thomas et Jacques,
45:22mais je suis content pour elle, parce que ce qu'elle s'est farci
45:24pendant dix ans, c'était un calvaire.
45:26Donc,
45:28il faut savoir mourir à temps.
45:30C'est beau de dire ça.
45:32Il a tellement raison.
45:34Je trouve que c'est beau de dire ça.
45:36C'est bien, c'est courageux.
45:38C'est courageux, vous avez raison de le dire.
45:40Il nous reste
45:42quelques secondes. Je voulais parler de
45:44François Janin, qui a été
45:46une figure dans notre métier, qui a été
45:48longtemps directeur des sports
45:50à TF1. Et puis,
45:52Christian Véla, qui est un ami que je cite souvent,
45:54avec qui j'ai commencé à TF1, a écrit un très joli
45:56texte. François a été mon ami,
45:58un vrai, un dur, un de ceux que l'on aime
46:00en une seconde et que l'on continue d'aimer
46:02malgré l'éloignement, les vicissitudes de la
46:04vie. J'ai fait la connaissance de François
46:06en 1970, à l'occasion du rallye
46:08Londres-Mexico. J'étais un gosse,
46:10c'était déjà un homme, c'était une force
46:12de la nature, un colosse. Je ne sais
46:14pas pourquoi, ou je le sais trop bien, il me faisait
46:16penser à Kessel, à Hemingway,
46:18à ces types que j'admirais, qui me faisaient rêver.
46:20Il était, comme eux, grand buveur
46:22et suant le talent
46:24par tous les ports de la peau, pieds noirs,
46:26ancien nageur, beau mec. Il collectionnait
46:28les conquêtes, les plus belles femmes de Paris,
46:30etc. Vous pourrez lire
46:32ce petit texte sur la page Facebook.
46:34Je salue Christian Véla,
46:36qui a longtemps été à l'équipe, qui a été à TF1
46:38et qui, aujourd'hui, prend une retraite
46:40douce, méritée,
46:42comme on dit dans ces cas-là. Et puis,
46:44hommage à François Jeannin. Il y avait un tweet de Jacques
46:46Vendroux et un tweet de Michel Denisot.
46:48Il n'était pas dans la même équipe que Robert Chapatte
46:50et compagnie ? Avec mon ami
46:52Jacques Vendroux a dit,
46:54nous vous annonçons avec une immense tristesse
46:56que François Jeannin est parti hier.
46:58Il était une grande voix à l'ORTF, un immense commentateur
47:00F1 et natation. À l'époque,
47:02il y avait quand même des commentateurs natation.
47:04Journaliste au journal
47:06Le Monde et patron des sports, pensé pour sa
47:08famille. Et puis Michel Denisot a également
47:10fait un tweet. François Jeannin,
47:12qui vient de mourir, fut un journaliste intransigeant et
47:14caustique d'une rare pertinence. J'ai travaillé
47:16à ses côtés au service des sports de TF1, jadis.
47:18J'ai beaucoup appris, pensé pour
47:20ses proches. 20h59.
47:22Le Tandem du soir.
47:24Ils arrivent.
47:26Bonsoir.
47:28M. Kemoun et M. Pascal.
47:30C'est une vraie entrée, maintenant.
47:32Comment ? Je dis que je trouve que c'est une vraie.
47:34C'est au théâtre, ce soir.
47:36Vous êtes entouré de femmes, ce soir. Bravo, Pascal.
47:38C'est pas bien.
47:40Alors qu'on essaye de les promouvoir.
47:42Petite vanne.
47:44En même temps, je regarde la liste des invités, on n'en a pas
47:46énormément, ce soir. Non mais vous avez raison.
47:48Vous avez parfaitement raison. Mais qui vous permet de nous assigner
47:50un genre. Oui, exactement.
47:52Vous avez raison.
47:54Vous avez absolument raison.
47:56C'est vrai. Bien dit.
47:58Qu'est-ce que vous voulez dire
48:00d'intelligent, M. Pascal ?
48:02Qu'on va vous proposer, évidemment, ce nouveau
48:04rendez-vous pour la quatrième de la semaine.
48:06Rendez-vous 100% politique ou à J-10.
48:08On entre vraiment dans cette dernière ligne droite.
48:10On va comprendre les derniers enjeux.
48:12Évidemment, revenir
48:14sur ce sinistre antisémitisme
48:16qui refait tristement surface dans la
48:18campagne. Un nouveau sondage que vous avez peut-être dévoilé,
48:20je crois, Pascal, tout à l'heure. Oui.
48:22On va voir un petit peu les dernières forces en présence.
48:24Et puis, vous l'avez peut-être noté également, il y a un terme
48:26qui ne plaît pas du tout à M. Ciotti.
48:28Vous êtes qualifié de parti d'extrême droite
48:30avec ses amis du RN.
48:32Le nuancier politique
48:34pour les élections fait question également.
48:36Vous avez parfaitement raison, on en a parlé ce matin.
48:38Il ne faut pas qu'il écoute France Inter, Ciotti.
48:40Le Conseil d'État considère
48:42que c'est l'union de la gauche
48:44pour le Front Populaire
48:46et que c'est l'extrême droite pour Éric Ciotti.
48:48L'union de la droite, ça n'existe pas.
48:50Étonnant. C'est vrai que c'est étrange.
48:52Et puis, on parlera aussi de
48:54cette affaire qui concerne ce candidat
48:56qui est fiché S.
48:58M. Raphaël Arnault
49:00qui a menacé de mort une jeune femme
49:02du collectif Némésie.
49:04Alice Cordier, vous entendrez le moment où elle la menace
49:06de mort. Alice Cordier
49:08viendra nous voir vers 23h.
49:10Mais tout ça,
49:12ce n'est pas grave puisqu'il reste investi
49:14ce soir. Il va dire une méchanceté, regardez.
49:16Je connais par cœur son visage.
49:18Dites-le, allez-y.
49:20Demain soir,
49:22vous serez là ou pas ?
49:24Demain, on a match.
49:26Demain, il y a France-Pays-Bas, Pascal.
49:28Il y a la plaisanterie.
49:30Demain, il n'y a pas France-Pays-Bas.
49:32Il y a Olivier Guibert contre Geoffroy.
49:34Et puis, il y a 100% politique.
49:36Je crois que c'est l'avenir d'Olivier de Caron-Fleck.
49:38Olivier de Caron-Fleck assurera le rendez-vous politique.
49:40Et vous, vous serez là lundi. Donc, vous travaillez quelques jours par semaine.
49:42Du lundi au jeudi.
49:44Vous voulez qu'on règle les comptes en direct ?
49:46Gérald Deventura
49:48a été à la réalisation. On vous écoute parce que c'est très bien.
49:50Votre nouvelle émission est très bien.
49:52Elle est rythmée, elle est
49:54intelligente et elle est informative.
49:56Donc, nous
49:58y prenons beaucoup de plaisir.
50:00J'ai vu que le public est au rendez-vous.
50:02C'est important de le dire.
50:04Ça ne peut pas nous faire de l'ombre, ça ?
50:06Non.
50:08Gérald Deventura.
50:10Gérald Deventura.
50:12Quel cabot.
50:14Gérald Deventura
50:16était à la réalisation. David Tonelier
50:18était à la vision. Merci à Amanda.
50:20Merci à Benjamin Nau qui était là toute la semaine.
50:22Je ne suis pas là demain soir.
50:24Benjamin...
50:26Eliott Devan qui est là le vendredi soir.
50:28Tom Meviala était là également.
50:30Guilhem Lafage et puis Jade Chevrey
50:32qui est donc notre nouvelle arrivée
50:34dans notre petite équipe. Je vous remercie grandement.
50:36Rendez-vous demain matin.