Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 - J'ai le plaisir d'articuler Jérôme Béglé, Gilles, William Golnadel, Philippe Bilger et notre ami Florian Tardif.
00:06 On va commencer cette émission par ce qui se passe à Sciences Po, parce que Sciences Po, évidemment, est un symbole.
00:12 Sciences Po est devenue une université américaine, finalement, avec la révolution des coins, avec tout ce que ça implique.
00:20 Et Sciences Po, aujourd'hui, une soixantaine d'étudiants ont bloqué un amphithéâtre de l'université de Sciences Po en soutien à Gaza.
00:28 Les drapeaux palestiniens ont été arborés dans la salle. Et ce qui nous intéresse, d'ailleurs, c'est pas tant ce qui s'est passé à Sciences Po,
00:34 c'est la réaction et de Sciences Po et du ministre. Et je pourrais dire la non-réaction qui montre l'esprit.
00:43 On parle d'esprit de résistance et de ne pas avoir l'esprit muniquois. Dans certains domaines, ce serait bien d'appliquer la même grille de lecture
00:50 sur tous les sujets, parce que la non-réaction de Mme Retaillé au ministre de l'Enseignement supérieur et de Sciences Po Paris,
00:57 qui dans un communiqué ne dit pas les mots... - Sciences Po n'a pas dénoncé ? - Vous verrez le communiqué.
01:05 Mais voyons d'abord le sujet, parce que toutes les personnes qui nous écoutent ne savent pas précisément ce qu'ils s'y pensent.
01:12 Et ça me paraît non pas tant grave que symbolique.
01:17 (Musique)
01:22 Des chants en hommage aux victimes palestiniennes. A Sciences Po Paris, les étudiants ont occupé l'amphithéâtre Boutmy
01:29 et l'ont rebaptisé Amphithéâtre Gaza. Ils ont ensuite interdit à une étudiante d'y entrer en criant "ne la laissez pas entrer, c'est une sioniste".
01:38 Des propos honteux selon Sarah Ouaklil, vice-présidente de l'UEJF.
01:42 Donc on attend une condamnation évidemment ferme et entière de la part de tout corps, que ce soit ministériel ou de la direction de Sciences Po.
01:51 Ils ont commencé à réagir à travers des tweets, mais sans jamais mentionner le mot d'antisémitisme.
01:57 (Cris)
01:59 Devant l'université, plusieurs membres de l'UEJF ont réclamé à ce qu'un hommage soit rendu à toutes les victimes.
02:05 La ministre de l'enseignement supérieur Sylvie Retaillot a déclaré regretter cette situation et s'est ensuite rendue sur place.
02:12 "Nos établissements sont des lieux d'études et de débats. Le droit doit y être strictement respecté.
02:17 Il est intolérable et choquant d'y subir la moindre discrimination, la moindre incitation à la haine.
02:23 Je viens de me rendre à Sciences Po pour faire un point avec la direction. Notre fermeté ne faiblira pas."
02:29 De son côté, Eric Ciotti a manifesté son soutien aux étudiants de confession juive, en rappelant que ces discriminations ne doivent en aucun cas être acceptées.
02:38 "Sylvie Retaillot ose dire 'notre fermeté ne faiblira pas' alors qu'elle est incapable de parler d'antisémitisme.
02:45 Et ces gens nous donnent des leçons sur l'esprit municois, je le répète, qu'il faudrait avoir pour la situation, pour l'Ukraine.
02:53 Et le communiqué de Sciences Po est une œuvre d'art d'hypocrisie. Mais évidemment, monsieur Vichra, il ne peut plus parler après ce qui lui est arrivé.
03:01 Bien évidemment, sa parole, il est otage de ses élèves. Et qu'écrit-il ?
03:08 Ce matin, un groupe d'étudiants a occupé l'amphithéâtre boutonni de Sciences Po, empêchant la tenue d'un corps magistral.
03:13 Sciences Po condamne l'action et les pratiques utilisées, qui s'inscrivent délibérément hors du cadre fixé en matière d'engagement via sociatise, et blablabla."
03:22 C'est-à-dire qu'à aucun moment on dit "voilà".
03:25 Oui, il manque des propos antisémites.
03:27 Mais c'est l'essentiel.
03:32 Et c'est pour ça qu'on a choisi d'ouvrir ce soir avec ce sujet, parce que c'est symbolique.
03:39 C'est-à-dire qu'on nous donne, on invente des menaces qui n'existent pas.
03:45 Ces dernières semaines, des menaces qui n'existent pas. L'IVG n'était pas menacée, que je sache, en France.
03:51 Pour autant on pouvait le constitutionnaliser.
03:53 Je trouve ça plus que symbolique, parce que je trouve ça grave.
03:55 On invente des menaces qui n'existent pas, mais les vraies menaces, sur le terrain, on refuse de les voir.
04:02 La France d'aujourd'hui, Mme Retailleau, Sciences Po, etc.
04:06 Moi je trouve ça grave.
04:07 Je vous laisse la parole.
04:08 Moi je suis une véritable boule de colère. La réalité elle est là.
04:12 Le syndicat UNI des étudiants avait déjà dénoncé il y a une quinzaine de jours, dans le silence, ce qui se passait à Sciences Po.
04:19 Mais la réalité, moi j'ai commis lundi dans le Figaro un article qui disait que de Rima Hassan à Judith Butler, la chasse aux Juifs est autorisée en France.
04:31 Ça c'est un épisode, si vous voulez, qui montre à quel point il n'y a aucune résistance politique ou médiatique contre ce phénomène.
04:42 Je voudrais ajouter quand même, parce qu'il n'y a pas que les Juifs, c'est TF1 qui en parle dans un tweet, je ne l'ai pas inventé.
04:50 Dimanche soir, en Dordogne, on a saccagé une église avec des écritures islamistes, on a saccagé 50 tombes dans le silence le plus total.
05:06 Alors vous avez parfaitement raison.
05:08 On en a parlé nous.
05:09 Oui.
05:10 On a parlé de TF1.
05:11 Philippe Belger, c'était un tweet.
05:13 Non, non, mais Philippe Belger.
05:14 La chasse aux Juifs aujourd'hui est d'autant plus scandaleuse qu'elle peut paraître être inspirée par une sorte de compassion politique pour ce qui se passe à Gaza.
05:26 Tout de même, il y a la bagatelle, combien de 32 000 morts je crois à Gaza ?
05:30 Pardon, mais quel rapport ?
05:31 Si, un petit peu, parce que je veux dire, lorsque des gens viennent manifester en disant « il y a 32 000 morts à Gaza, c'est une tragédie énorme », ils peuvent ne pas oublier non plus la barbarie du 7 octobre.
05:49 Philippe, votre micro, parlez devant.
05:51 Et donc c'est à partir de cela que ces malades de Sciences Po se permettent d'occuper une salle, de détourner l'objet de Sciences Po.
06:00 Philippe, pardonnez-moi, ce n'est pas ça qui me choque le plus, c'est la réaction qui me choque le plus.
06:04 Moi, les deux me choquent.
06:05 Évidemment que les deux me choquent.
06:06 Non, en fait, tous ces élèves devraient être exclus.
06:09 Oui, mais...
06:10 Pardonnez-moi.
06:11 Tous ces élèves devraient être exclus.
06:14 Mais monsieur...
06:15 Ceux qui ont empêché cette jeune femme de rentrer.
06:17 S'il y avait un vrai pouvoir, ils devraient être exclus.
06:19 C'est ce qui se passerait d'ailleurs s'ils étaient d'extrême droite.
06:22 Je suis désolé.
06:23 Pardonnez-moi de le dire.
06:24 La parole tourne.
06:25 Je trouve ça symbolique mais grave.
06:27 Un, d'abord, détourner une salle de cours pour en faire une tribune politique.
06:30 Moi, je croyais que ce n'était pas possible dans un établissement dit public.
06:34 Deuxièmement, interdire à une juive de rentrer dans la salle sous prétexte qu'elle ait le visage du sionisme, je trouve que ce n'est pas symbolique, c'est très grave.
06:45 Troisièmement, je m'étonne, je serai moins fort que vous là-dessus, en tout cas de la tièdeur des réactions.
06:50 Il manquait au moins le mot antisémite.
06:53 C'est de l'antisémitisme ce qui s'est passé.
06:55 Il manque ça dans les deux communiqués, dans celui de Sciences Po et dans celui de la ministre de l'Enseignement supérieur.
07:01 Par ailleurs, effectivement, ceux qui ont eu l'idée de cette singerie, de cette bêtise, devraient être exclus, ou en tout cas sanctionnés.
07:08 Mais ils ne le seront pas.
07:09 Alors, pourquoi ? Parce que depuis 15 ans, Sciences Po est une espèce de cogestion entre une administration faible et des groupes d'étudiants qui veulent avoir la main sur qui va, quel cours on va leur donner,
07:22 quels vont être leurs enseignants, quelles vont être les conditions d'accès, etc.
07:26 Sciences Po est une vitrine du wokisme à Paris et en France.
07:32 Et ça, c'est extrêmement choquant.
07:34 Et il serait temps que l'Education nationale ou l'Enseignement supérieur passent un petit peu le ménage à l'encontre.
07:40 Mais le wokisme n'existe pas.
07:41 Pourquoi ? On ne peut pas le combattre, il n'existe pas.
07:43 Peut-être dans votre esprit, c'est le cas, mais...
07:45 Éric Ciotti a tweeté "Une limite intolérable a été franchie à Sciences Po, l'antisémitisme de l'extrême-gauche est assumé en toute impunité, tout mon soutien aux étudiants".
07:55 Mais tout ça va évidemment dans un grand tout.
07:57 Suppression de l'ENA, abolition des grands corps, décadence orchestrée de l'État, si j'ose dire, rejet du sentiment national.
08:04 Vous avez tout à Sciences Po.
08:05 Je vous signale que Sciences Po, c'est là où on formait les élites de la République.
08:11 Donc tout ça va dans un immense projet.
08:14 Le nom de conférence interdite.
08:16 Bien sûr. Donc c'est ça que je trouve intéressant.
08:18 C'était le premier sujet du jour. Deuxième sujet ?
08:20 Conférence interdite ou conférence autorisée uniquement si les élèves en sont d'accord.
08:24 Ce n'est pas ça pour moi. La transmission du savoir, ce n'est pas ceux qui vont se voir et dire "oui, je prends ça".
08:30 Monsieur Descoings a fait de Sciences Po une université américaine mondiale avec toutes les conséquences que vous avez aujourd'hui.
08:38 Et tout ça a été...
08:40 En fait, ces 50 ans-là encore...
08:43 C'est qui, c'est le mot de le vent, récolte, la tempête.
08:45 Mais c'est 50 ans d'écroulement dans tous les domaines de la France.
08:51 Et Sciences Po, c'est ça, en fait.
08:53 Alors 50 ans Sciences Po, non. Parce que moi, j'ai 50 ans de levent.
08:55 Allez, 30 ans, si vous voulez.
08:56 Si j'avais 20 ans, j'aurais arrivé de faire Sciences Po.
08:58 Ah bon ?
08:59 L'Assemblée nationale, ambiance tumultueuse dans l'hémicycle, vous le savez, avec l'Assemblée nationale qui s'est prononcée,
09:06 qui se prononce aujourd'hui sur la stratégie d'aide à l'Ukraine.
09:09 Tout à fait.
09:11 C'est un débat sans vote.
09:12 C'est un débat avec vote, mais vote symbolique.
09:14 Oui, un vote qui sert à rien.
09:15 Voilà.
09:16 Un vote consultatif.
09:17 Il y a un débat sans vote, puisque, effectivement, c'est un vote...
09:20 Il y a des tweets que je voulais vous lire.
09:21 Jean-Luc Mélenchon, Attal utilise les mots de condamnation qu'il refuse pour Gaza
09:25 contre le gouvernement du criminel de guerre Netanyahou et de son armée génocidaire.
09:29 Argumentation en mode double standard récurrente, pour faire voter un accord déjà signé.
09:34 Le criminel de guerre Netanyahou, il fallait la trouver, celle-là, quand même.
09:37 Dimitri Medvedev a parlé d'Emmanuel Macron.
09:39 Macron s'apprête à se rendre à Kiev, mais c'est un trouillard zoologique.
09:43 Quoi qu'il en soit, je recommande à son bureau de prendre plusieurs paires de caleçons.
09:47 Ça sentira très fort.
09:49 On en est là.
09:50 Ce tweet a été commenté par Marine Le Pen.
09:54 Et Marine Le Pen a défendu le président de la République.
09:57 C'est assez intéressant.
09:58 Mais elle est assez...
10:00 Voilà, le voilà.
10:01 Je le dis avec fermeté, la plus totale.
10:03 Ses propos insultants visant le président de la République sont inacceptables.
10:06 Le moteur de la paix et de la fin du conflit ne peut être que fragilisé par cette politique de la provocation et de l'exacerbation des tensions.
10:14 Bon, je voudrais qu'on écoute Gabriel Attal.
10:17 Le vote est important.
10:18 Il parle de l'esprit de résistance.
10:19 Moi, je suis d'accord avec Gabriel Attal.
10:21 Mais l'esprit de résistance, il pourrait être aussi à Sciences Po.
10:23 Il pourrait être sur les grands corps de l'État.
10:25 Et il pourrait aussi intervenir sur ces sujets-là.
10:27 Il va plus loin.
10:28 Il parle du 18 juin 40.
10:29 Exactement.
10:30 Mais le 18 juin 40, c'est peut-être aussi d'aller à Sciences Po.
10:32 Et même...
10:33 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
10:35 On cherche à, très justement, à se défendre des influences étrangères qui veulent dénaturer notre démocratie.
10:45 Mais en même temps, on ne se préoccupe pas de ceux qui sont nominalement français et qui détestent la France.
10:52 Et bien, c'est pour ça qu'effectivement, c'est de poids de mesure.
10:55 Écoutez Gabriel Attal.
10:56 Ce vote est important.
10:59 Je respecte, évidemment, institutionnellement et de façon républicaine, le vote de chacune et de chacun ici.
11:05 C'est pour cela que nous soumettons cet accord au vote.
11:08 Mais je vais vous dire la conviction qui est la mienne.
11:16 Je vous dis ma conviction.
11:18 Voter contre, c'est remettre en cause le travail et les efforts accomplis par la France et ses alliés depuis deux ans.
11:24 Voter contre, c'est donner à Vladimir Poutine tous les arguments et un signal qu'il espère et qu'il attend.
11:32 Voter contre, c'est affirmer que les règles internationales peuvent être bafouées sans conséquence aux réponses claires de notre part.
11:38 Voter contre, c'est signifier à nos alliés que la France tourne le dos à son engagement et à son histoire.
11:44 Je le dis également, s'abstenir, c'est fuir.
11:47 Fuir ses responsabilités devant l'histoire.
11:49 Trahir ce qui nous est le plus cher depuis le 18 juin 1940, l'esprit français de résistance.
11:56 Alors aujourd'hui, je vous appelle à dire que nous soutenons l'Ukraine sans mais et avec détermination.
12:04 Si l'Ukraine perd, nous perdons nous aussi.
12:07 Nous ne laisserons pas la Russie gagner.
12:09 La France ne peut s'effacer devant ses responsabilités.
12:12 Alors, je le dis ici, en tant que Premier ministre de la France, au nom du gouvernement de la France, à la tribune de l'Assemblée nationale de la France,
12:26 je le dis au plus profond de mon cœur, qui résonne et qui bat pour la valeur de liberté des peuples,
12:33 je le dis du plus profond de mes tripes, qui se nouent autour de l'intérêt des Français, Slava Ukraini.
12:39 Je suis désolé, mais pour moi, avec tout le respect que j'ai pour le Premier ministre, ça n'est pas crédible pour les raisons qu'on vient de dire.
12:47 Vous ne pouvez pas à la fois dire qu'on a le droit d'être nationaliste en Ukraine,
12:52 mais qu'on n'a pas le droit de l'être en France et de tenir à nos frontières françaises.
12:56 Et vous ne pouvez pas jouer les anti-moulinicois et les gens moulins
13:01 quand vous refusez de manifester contre l'antisémitisme pour préserver l'unité nationale ou ne pas discriminer une certaine communauté.
13:09 Ça n'est pas possible. Le courage et le patriotisme, c'est un bloc.
13:15 S'il y a de difficiles dans cette journée parlementaire, on se trouve plutôt bien que le débat soit organisé,
13:20 quand même, même le vote n'a aucune importance, puisque ce n'est pas un traité d'ailleurs, c'est un accord bilatéral avec l'Ukraine,
13:27 qui a été signé et qui va être expliqué.
13:31 Au-delà de la fin du mandat d'Emmanuel Macron, sans que les Français soient...
13:38 Sans consultation.
13:40 J'aimerais terminer sur une idée. En termes de climat démocratique,
13:45 pourquoi le Premier ministre, alors que le Parlement et aujourd'hui l'Assemblée et demain le Sénat peuvent discuter,
13:52 pourquoi il y a une telle charge qui vise à décrédibiliser totalement des positions qui ne sont pas celles de l'exécutif ?
14:02 C'est-à-dire cette charge qui fait que vous ne pouvez pas voter non et vous ne pouvez pas vous abstenir.
14:07 Ça s'appelle la Macronie.
14:08 Pourquoi organiser un vote ?
14:10 Ça s'appelle la campagne des urbiens, bien sûr.
14:12 C'était pas une journée parlementaire.
14:14 Mais les Belgers, ça s'appelle la Macronie.
14:17 Si vous n'êtes pas d'accord avec Emmanuel Macron et ses amis, vous êtes ou un fasciste ou un homme d'extrême droite ou un imbécile
14:24 ou vous n'avez rien compris de ça. On est au cœur de la Macronie.
14:27 Vous êtes dans une guerre, vous êtes dans un camp ou dans l'autre, vous n'êtes pas un peu là.
14:31 Non, non, mais c'est pas ça. C'est pas la ligne bleue des Vosges, c'est les élections européennes.
14:36 Est-ce que Philippe Vilger a le droit de parler ?
14:38 On est dans une démocratie tellement imparfaite qu'en réalité,
14:43 moi, je me sens obligé d'approuver la première phrase du Premier ministre
14:48 qui dit, c'est évident, qu'il respecte tous les votes.
14:51 Ça n'est pas si fréquent de la part de la Macronie.
14:54 C'est dérisoire, j'en ai conscience, mais tout de même, ça fait plaisir.
14:58 Et deuxième élément, tout de même, Gilles William,
15:02 il n'y a pas un tel bloc contrasté entre l'attitude de la France à l'extérieur
15:09 et l'attitude, par exemple, d'un Gabriel Attal et la politique qu'il mène à l'intérieur.
15:14 Je dis ça, je dis ça, je dis ça.
15:17 Bah si.
15:18 Non, non, je trouve que...
15:20 Bah si.
15:21 Parce qu'en fait, quand je vous disais tout à l'heure, c'est très facile d'inventer des menaces qui n'existent pas.
15:28 Ça, on est très fort là-dessus.
15:30 Et on monte au créneau pour inventer des menaces.
15:33 Est-ce que je peux répondre à monsieur Vilger ?
15:35 Les menaces russes, elles existent quand même.
15:37 Pour la France ?
15:38 Pour la France, la menace...
15:39 Après qu'il a avalé l'Ukraine, il n'aille pas plus loin.
15:41 Pour la France, la menace russe, vous êtes sérieux ?
15:43 Non mais vous êtes sérieux ?
15:44 Oui.
15:45 Il y a des discours de Medvedev qui va plus loin de Poutine.
15:48 Non mais on est sérieux, pardonnez-moi.
15:51 Si vous pensez qu'il y a une menace russe de Poutine sur la France, effectivement, là on...
15:56 Non mais il y a deux choses.
15:58 Je voudrais d'abord répondre à monsieur Vilger qui m'a gravement apostrophé.
16:03 On ne peut pas, je vous le répète, moquer les nationalistes...
16:09 Oui, vous l'avez dit.
16:10 Oui, mais non...
16:11 Si vous en dites deux premières choses...
16:13 Il n'y a pas que ça.
16:14 Il vous répliquez des choses...
16:15 Il n'y a pas que ça.
16:16 Je suis désolé de vous dire, nous étions dans le cadre d'une alliance, un traité avec la Tchécoslovaquie.
16:24 Nous ne sommes pas dans une alliance avec l'Ukraine.
16:28 Nous n'avons pas à mettre un pied sur le sol ukrainien.
16:32 Je suis désolé.
16:33 Je voudrais qu'on écoute Marine Le Pen.
16:35 L'accord propose, par mon vision, l'adhésion à l'OTAN.
16:38 Est-ce qu'on peut...
16:39 Non mais...
16:40 Un, la Tchécoslovaquie n'existe plus.
16:41 Deux, l'accord ne stipule pas qu'on envoie des hommes en Ukraine.
16:44 Jérôme !
16:45 Troisièmement, l'Ukraine est un pays récent, donc on ne pouvait pas passer un accord avec lui il y a 40 ans.
16:48 Jérôme, interrogeons les Français.
16:51 On va pas... Oui.
16:52 Voilà, c'est tout ce que je dis. Interrogeons les Français.
16:55 Et on prend dans ce pays...
16:56 Les sondages, que les Français sont très favorables.
16:58 Les sondages, écoutez, soyons là aussi sérieux.
17:01 Mais tout le monde est favorable à l'Ukraine.
17:03 Est-ce qu'on peut écouter Marine Le Pen ?
17:05 Les Français sont majoritairement ukrainiens.
17:08 Mais tout le monde est favorable à l'Ukraine.
17:10 Tout le monde souhaite la victoire de l'Ukraine.
17:12 Ils ne soutiennent pas l'entrée de la guerre.
17:14 Ils ne soutiennent pas l'idée que la France entre en guerre.
17:16 S'il vous plaît, est-ce qu'on peut écouter Marine Le Pen à la tribune aujourd'hui de l'Assemblée nationale ?
17:24 Peut-être, monsieur le Premier ministre.
17:26 Et est-ce l'objectif ?
17:28 Vous parez du linge blanc du camp du bien.
17:31 Et rejetez l'ensemble des oppositions,
17:33 et donc des millions de Français qu'elles représentent dans le camp du mal.
17:37 Dans un choix indigne que vous semblez vouloir imposer.
17:41 Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d'être pro-Poutine.
17:46 On va marquer une pause.
17:49 Mais c'est la campagne électorale.
17:51 Alors on reprend le camp du bien et le camp du mal.
17:53 Hier matin, c'était le sentiment que j'avais.
17:57 J'avais écouté tout le week-end,
17:59 et j'avais bien compris que quand j'écoute Mme Ayé,
18:01 il y a le camp du bien et le camp du mal.
18:03 Et que la campagne électorale, ça sera le camp du bien et le camp du mal.
18:06 C'est ce qu'elle dit, elle répondra qu'elle l'eusse,
18:08 c'est son jeu, comme disait Aimé Jacquet.
18:10 J'ai pu retrouver Valérie Pécresse, vous aimiez.
18:13 Vous parlez de Mme Ayé ?
18:15 Oui, mais là, je...
18:17 Donc elle n'était pas seule.
18:19 C'est dur pour Mme Pécresse.
18:21 Je vais me retourner.
18:23 Non, non, restez encore.
18:25 Est-ce que je peux terminer ?
18:27 Oui, on repartira après.
18:29 Vous avez écouté ce qu'il s'est dit avant l'émission ?
18:31 Qu'est-ce qu'il vous a dit, M. Béthier ?
18:33 Qu'il m'appréciait beaucoup.
18:35 Non, il vous a dit que c'est impossible d'être à côté de vous,
18:37 vous parlez tout le temps.
18:39 Et vous avez parlé des engagements.
18:41 Je n'ai pas dit ça.
18:43 Je prends en témoin l'ensemble de la clientèle.
18:47 Qu'on fait mon procès.
18:49 Qu'on fait aujourd'hui mon procès public.
18:51 C'est tout ce que j'ai à dire.
18:53 Et vous ajoutez généralement autre chose après ?
18:55 Non, non, mais je ne veux pas davantage politiser.
18:57 Donc, M. Béthier...
18:59 Il y a des relents.
19:01 Il y a des relents.
19:03 C'est ce qu'il ose dire.
19:05 Là, c'est au-dessus.
19:07 C'est ce que j'ai à dire.
19:09 Il y a, dans nos discussions le soir,
19:11 au-delà du fond sur lesquels vous êtes remarquable,
19:13 un plaisir d'être ensemble.
19:15 Et parmi vous,
19:17 un plaisir d'être ensemble.
19:19 Et parfois, d'échanger avec un peu de dérision.
19:21 Et je sais que le public sait reconnaître
19:25 ces mots de dérision et qu'il est sensible.
19:27 La pause.
19:29 (rires)
19:31 Qu'est-ce qu'ils sont perdus ?
19:33 On va terminer sur le vote aujourd'hui.
19:37 Et peut-être écouter une deuxième fois Gabriel Attal.
19:39 Le vote devrait d'ailleurs,
19:41 me dit Benjamin Nau,
19:43 arriver dans quelques secondes, visiblement.
19:45 Un vote sans surprise.
19:47 Florian, les LR vont voter le soutien.
19:49 Renaissance va voter le soutien.
19:51 LFI ?
19:53 LFI contre.
19:55 Et le RN s'abstient.
19:57 C'est contre.
19:59 Et le PS pour.
20:01 Écoutons Gabriel Attal une deuxième fois aujourd'hui.
20:05 En Ukraine, la Russie a franchi toutes les limites.
20:09 Pas une horreur ne l'arrête.
20:11 Pas un massacre ne la rebute.
20:13 Mesdames et Messieurs les députés,
20:15 Vladimir Poutine a attaqué l'Ukraine,
20:17 mais c'est bien plus largement
20:19 à toutes nos valeurs qu'il a déclaré la guerre.
20:21 Par cette attaque,
20:23 il a voulu changer l'ordre du monde
20:25 pour imposer sa loi.
20:27 Pour imposer la loi du plus fort.
20:29 Où n'importe quelle puissance en quête d'affirmation
20:31 pourrait soumettre une nation libre,
20:33 soit par le chantage, soit par les armes.
20:35 Par cette attaque,
20:37 le Kremlin a voulu ébranler nos valeurs.
20:39 Montrer la faiblesse des démocraties.
20:41 Ne nous y trompons pas.
20:43 C'est bien la liberté et le pluralisme
20:45 qu'il remet en cause.
20:47 C'est bien nos modes de vie et nos valeurs
20:49 qu'il agresse et qu'il veut faire tomber.
20:51 Si je me faisais l'avocat du diable,
20:53 c'est très bien le discours moral,
20:55 mais je pense aux intérêts de la France.
20:57 Et l'intérêt de la France,
20:59 depuis que nous avons coupé quelques ponts
21:01 avec la Russie,
21:03 la Russie,
21:05 on a ouvert les bras.
21:07 Benjamin Nau me dit,
21:09 c'est pour,
21:11 le Benjamin est en train de me parler,
21:13 pardonnez-moi.
21:15 Le vote c'est pour
21:17 à 360,
21:19 est-ce qu'on peut voir l'image ?
21:21 372,99.
21:23 Donc on a jeté
21:25 dans les bras de l'Inde
21:27 et de la Chine, la Russie.
21:29 On a aujourd'hui des conséquences
21:31 économiques qui sont importantes.
21:33 - Mais là, honnêtement,
21:35 le passage,
21:37 c'est bien écrit, bien sûr.
21:39 - Il y a un adresseur,
21:41 il y a un testone,
21:43 il y a un type totalement inhumain.
21:45 - Vous avez parfaitement raison.
21:47 Simplement, l'intérêt de la France existe.
21:49 Est-ce qu'on a le droit de dire ça ?
21:51 - On peut être anti-Poutine
21:53 sans être forcément sur l'Ukraine
21:55 pro-Macron.
21:57 - Et comment ?
21:59 - Évidemment.
22:01 - L'espace est libre.
22:03 - C'est un espace,
22:05 c'est une ligne de crête.
22:07 - Quelle serait la politique
22:09 déronative ?
22:11 - On a fini, on a fini.
22:13 - On doit pouvoir être anti-Poutine
22:15 sans être...
22:17 - Mais les Allemands disent
22:19 la position allemande...
22:21 - Mais vous savez qui est comme ça,
22:23 cher ami ?
22:25 C'est plutôt Nicolas Sarkozy.
22:27 - Ah oui ?
22:29 - Oui, c'est plutôt Nicolas Sarkozy.
22:31 Il est sur cette ligne, Philippe Béliard.
22:33 - Il peut arriver à glisser n'importe quand.
22:35 - Non, mais il est sur la ligne que vous venez de dire.
22:37 - Ah oui ?
22:39 - Exactement.
22:41 - Mais il peut arriver qu'il soit d'accord avec moi ?
22:43 - Oui, bien sûr.
22:45 On va parler d'un sujet
22:47 dont personne ne parle
22:49 et qui est peut-être le sujet le plus essentiel.
22:51 C'est la réforme de l'État,
22:55 cette fameuse réforme de l'État.
22:57 Et aujourd'hui, Emmanuel Macron a prononcé
22:59 devant 700 cadres dirigeants de l'État,
23:01 il les appelle comme ça,
23:03 les cadres dirigeants de l'État, on ne dit plus haut fonctionnaire.
23:05 Il a appelé les hauts fonctionnaires
23:07 à simplifier plus vite l'action publique.
23:09 Mais ce que je trouve extraordinaire,
23:11 on va l'écouter à trois reprises,
23:13 il ne manque qu'un mot
23:15 dans tout ce que vous allez entendre.
23:17 Ce mot, c'est les petits hommes gris.
23:19 Il ne manque que ça.
23:21 - Vous l'avez.
23:23 - Mais je vous assure,
23:25 c'est ce que dit le président de la République.
23:27 Il s'y dira, mais tu as envie de lui dire
23:29 ce que vous avez fait. Qu'est-ce que vous avez fait ?
23:31 Rien. Mais vous allez voir,
23:33 tout ce qu'il dit, on est tous d'accord,
23:35 mais il est juste en place depuis ce 2017.
23:37 Premier extrait.
23:39 Pardon ?
23:41 - Non, non, et puis les formules, c'est pour Bibi.
23:43 - Oui, mais vous n'avez pas
23:45 écouté encore. Attendez, Bibi,
23:47 les gens ne sont pas écoutés, Bibi, il parle de lui.
23:49 Vous spoilez. - Non, non, mais pardon.
23:51 - Oui, pardon.
23:53 - Attitude irréprochable.
23:55 - J'attends.
23:57 - Il a vraiment eu le ton de parole.
23:59 La clientèle l'aura remarqué.
24:01 - Écoutez,
24:03 Emmanuel Macron, d'abord la maltraitance
24:05 administrative collective.
24:07 Écoutez !
24:09 - Si on habite nos propres agents
24:11 à passer leur journée à remplir
24:13 des circulaires, du contrôle de gestion,
24:15 des choses impossibles,
24:17 on conditionne nos agents
24:19 à faire la même chose avec les usagers.
24:21 Il y a une forme de maltraitance administrative collective
24:23 que nous nous infligeons à nous-mêmes.
24:25 Mais je le dis vraiment avec
24:27 beaucoup de sérieux, parce que j'ai pu le constater
24:29 sur le terrain.
24:31 Et donc, nous sommes en train,
24:33 nous avons collectivement créé une forme d'absurdité
24:35 du quotidien, avec les meilleures intentions du monde
24:37 à chaque étage.
24:39 - Pourquoi vous dites qu'il s'est invité ?
24:41 - Il s'est invité parce que c'était
24:43 une réunion qui était organisée par le Premier ministre.
24:45 - Premier ministre. - Et il souhaitait tenir ce discours.
24:47 C'est-à-dire qu'il souhaitait dire
24:49 au cadre de l'État,
24:51 aux fonctionnaires, ce discours-là.
24:53 C'est-à-dire qu'on a créé, entre guillemets,
24:55 un monstre qu'on n'est plus
24:57 capable de contrôler.
24:59 Et d'ailleurs, il manque un mot, le mot "système".
25:01 C'est assez intéressant, parce qu'il y a une quinzaine
25:03 de jours lors du Salon de l'Agriculture, je lui ai posé cette question.
25:05 Je lui ai dit "J'ai relu votre livre,
25:07 Évolution, et vous dites,
25:09 dans ce livre, il faut arrêter
25:11 de laisser faire ceux qui décident,
25:13 et il faut écouter ceux qui font, sur le terrain."
25:15 Et il m'a dit "Oui, effectivement."
25:17 Et il m'a tenu quasiment ce discours-là.
25:19 Il a dit même un problème de système, c'est-à-dire qu'on a créé
25:21 un système qu'on ne contrôle plus.
25:23 - Oui, mais... - Quel a été l'échec ?
25:25 - Attendez, non, non, laissez Florian.
25:27 Pardonnez-moi, laissez Florian.
25:29 En dehors de l'antenne...
25:31 Non, soyez gentils.
25:33 En dehors de l'antenne,
25:35 vous me dites des choses que vous ne dites pas à l'antenne,
25:37 que vous rapportent et Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
25:39 Ils disent "c'est impossible".
25:41 Ils disent "Gabriel Attal vous a dit
25:43 c'est impossible, quand on
25:45 arrive à la tête d'une administration,
25:47 les hauts fonctionnaires te regardent
25:49 et se disent "lui, dans deux ans,
25:51 il n'est plus là et moi, je serai toujours là".
25:53 - C'est un constat qu'il a pu faire quand il est arrivé
25:55 au compte public. On arrive à Bercy.
25:57 Bercy, c'est un bâtiment énorme
25:59 et effectivement, il y a des personnes qui sont
26:01 à la tête de ce paquebot parisien
26:03 et qui sont là depuis
26:05 20 ans, 30 ans, 40 ans. Et qui voient arriver
26:07 un ministre qui très certainement sera plus là
26:09 dans six mois. Donc en gros... - Donc on ne peut rien faire.
26:11 - Il y a même vraiment
26:13 des personnes qui disent "au ministre".
26:15 Et d'ailleurs, ce qui s'est passé au tout début de l'année,
26:17 c'est assez terrible. Il y a plusieurs ministres
26:19 qui m'ont dit, c'est-à-dire qu'on a eu un remaniement
26:21 qui a duré un mois.
26:23 Il y a des ministres qui sont
26:25 restés en poste. Sauf que pendant un mois,
26:27 leur administration leur a dit "ouh là là là là là".
26:29 - Exact.
26:31 - Ne me dites rien. - Deuxième... - Non mais c'est très important.
26:33 Ne me dites rien, vous n'êtes pas
26:35 ministre. Donc c'est-à-dire que pendant un mois, ils ont
26:37 dû faire face à des personnes qui
26:39 leur ont dit "non mais excusez-moi,
26:41 vous n'avez... je n'ai pas de compte à vous rendre".
26:43 - On a compris. Deuxième
26:45 passage. Emmanuel Macron. - C'est intéressant quand même.
26:47 - Mais bien sûr, c'est passionnant. - Il y a une démonétisation
26:49 de la parole politique. - Il y a une autonomie
26:51 d'administration qui ne rend de compte à plus
26:53 personne. - Je vous ai dit, c'est le sujet.
26:55 Le sujet le plus important de la France, c'est celui
26:57 qu'on est en train de traiter en ce moment et personne n'en parle.
26:59 C'est-à-dire la réforme de l'État, Emmanuel Macron
27:01 ne l'a pas faite depuis 2017. Deuxième
27:03 passage. À chaque étage, on met des freins.
27:05 Écoutez le président de la République.
27:07 - À chaque étage, on met des
27:09 freins.
27:11 Et à la fin, là où vous avez mis 100 en force,
27:13 on arrive à 5 ou 10.
27:15 Et donc, j'ai dit, on va faire un truc qui est formidable, le droit à l'erreur.
27:17 Je trouvais que c'était une bonne idée.
27:19 Les gens étaient d'accord, d'ailleurs.
27:21 Puis après, il y a eu la loi. La loi, elle a mis déjà plein
27:23 d'exceptions sur le droit à l'erreur. Puis après, la loi,
27:25 le règlement, on a remis d'autres. Puis après, il y a des administrations
27:27 qui l'ont fait, d'autres non. Et donc, le droit
27:29 à l'erreur, il y a des endroits, ça marche.
27:31 Chaque fois, je vois des gens, je leur dis, le droit à l'erreur, ça va quand même
27:33 changer votre vie. Je l'avais dit en 2017.
27:35 On a fait, on a passé une loi.
27:37 Soit j'ai des gens qui sont en colère, ils me disent,
27:39 ils me prennent pour un imbécile, soit j'ai des gens qui me disent,
27:41 il vit ailleurs.
27:43 Il est déconnecté, comme on dit parfois.
27:45 C'est ça, la réalité.
27:47 Alors, c'est Bibi qui paye.
27:49 Mais c'est notre travail collectif.
27:51 Et c'est pas bon.
27:53 Et c'est bon pour personne.
27:55 - Philippe Bidjerre, ce que nous dit,
27:57 en sous-texte, le président de la République, c'est qu'il ne sert à rien.
27:59 - Oui.
28:01 - C'est exactement ça qu'il est en train de nous dire.
28:03 - Pardonnez-moi.
28:05 - Que ce qu'il souhaitait n'a pas été réalisé.
28:07 - Il nous dit, je suis en place depuis 7 ans,
28:09 c'est Bibi qui paye,
28:11 ce que j'ai fait, on met 100,
28:13 ça reste à 5, donc ouh,
28:15 il change tout.
28:17 En fait, c'est ce que je pense. Il faut changer le logiciel.
28:19 Tout changer.
28:21 - Vous avez l'impression que c'est ce qu'il dit, là ?
28:23 Moi, j'aurais plutôt l'impression...
28:25 - Il dit que ça marche pas.
28:27 - J'ai l'impression qu'il dit plutôt que ce qu'il souhaitait
28:29 et qui devait être inscrit dans le réel,
28:31 ne l'a pas été.
28:33 - Désolé, je suis un peu étonné,
28:35 vous passez à côté peut-être de l'essentiel.
28:37 Vous le créditez d'une sincérité sur son agacement.
28:39 Mais il est un pur produit de ce système-là.
28:41 Il leur parle comme s'il était en extériorité.
28:43 Mais il fait partie de ce monde-là.
28:45 Et il veut d'autant moins le révolutionner,
28:47 pour reprendre son titre,
28:49 qu'il n'a rien fait depuis 7 ans,
28:51 c'est quand même une preuve,
28:53 de n'avoir rien fait.
28:55 - Je pense qu'il...
28:57 Je suis pas d'accord avec vous.
28:59 C'est lui à l'arrivée qui paye,
29:01 mais il n'a pas la volonté, le courage,
29:03 la détermination et la volonté.
29:05 Il n'a pas l'effort à long terme
29:07 de mettre au pas tout le monde.
29:09 Parce qu'il a peut-être pas non plus dirigé
29:11 longtemps.
29:13 Et parce que c'est dur,
29:15 et parce qu'il faut des courages.
29:17 - Est-ce qu'il a dans son entourage proche
29:19 des gens qui font, qui ont fait ?
29:21 - Je trouve que le discours de l'impuissance
29:23 prononcé par un président en pose depuis 7 ans,
29:25 c'est terrible.
29:27 C'est une politique horrible.
29:29 - La même chose le 1er juin.
29:31 - Il se défausse.
29:33 - La même chose le soir de l'élection,
29:35 table droit.
29:37 - Jérôme, il se défausse.
29:39 Il dit "c'est pas moi, c'est vous".
29:41 - C'est qui le chef de l'administration ?
29:43 - Je suis d'accord avec vous.
29:45 Dernier passage.
29:47 Je trouve que ce qui s'est passé aujourd'hui,
29:49 c'est passionnant.
29:51 Il se défausse.
29:53 Il exclut sa responsabilité sur ce qui arrive en France.
29:55 - Il y a un entraîneur de football qui dit
29:57 "les joueurs ne sont pas bons, moi j'y peux rien, président.
29:59 Il faut que vous changiez les joueurs".
30:01 Non, vieux. Je parle à l'entraîneur.
30:03 Je ne parle pas au président de la République.
30:05 Je parle à l'entraîneur.
30:07 - Surtout quand il les entraîne depuis 6 ans.
30:09 - Voilà.
30:11 Si tu n'es pas capable, tu ne te représentes pas.
30:13 - C'est l'entraîneur.
30:15 - Je parle à l'entraîneur.
30:17 Je ne fais pas le travail du cahier.
30:19 - Vous avez tout le pouvoir.
30:21 - Les postes qu'il a occupés avant,
30:23 il n'y avait pas.
30:25 - Vous avez tout le pouvoir pour nommer les patrons
30:27 de la démocratie, les sous-patrons,
30:29 les chefs de bureaux locaux.
30:31 - En plus, il y a un problème
30:33 de casting.
30:35 Je ne vais pas citer.
30:37 Lida Guirou est-ce qu'elle a été nommée
30:39 préfète en Gironde ?
30:41 - Préfète ?
30:43 - Oui, il y a quelque temps.
30:45 - Est-ce que c'est le profil idéal
30:47 pour ce type ?
30:49 - Elle n'est pas nuelle.
30:51 - Elle a peut-être été recommandée par...
30:53 - Je n'en sais rien.
30:55 - C'est un profil atypique.
30:57 - Vous avez raison.
30:59 Je retire ce que j'ai dit.
31:01 C'est un procès ad hominem.
31:03 Vous avez raison.
31:05 Troisième passage.
31:07 Troisième passage du président Macron.
31:09 - On ne nous fait plus
31:11 de chèques en blanc.
31:13 Ça vaut pour moi
31:15 comme pour vous.
31:17 Les gens n'ont plus confiance
31:19 dans la parole.
31:21 Ils ont un peu plus confiance
31:23 dans la parole de proximité
31:25 que dans la parole d'en haut
31:27 parce qu'ils connaissent.
31:29 Et encore.
31:31 Il viendra un jour où ils n'auront
31:33 plus confiance dans aucune parole.
31:35 Notre travail, c'est que l'acte
31:37 suive le plus rapidement possible
31:39 la parole et qu'il soit cohérent.
31:41 - Il demande d'être cohérent
31:43 alors que lui-même dit tout
31:45 et son contraire.
31:47 - Il fait de remarquables constats.
31:49 - Exactement.
31:51 - Pas lui, pas moi.
31:53 - Toutes sons interventions
31:55 sont formidables.
31:57 - Vous êtes là en vous étant là.
31:59 - On n'attend pas d'un président
32:01 qui puisse avoir un bon discours.
32:03 - On n'aurait pas pu lire ça
32:05 de beaucoup de présidents.
32:07 - La complexification,
32:09 c'est lui qui l'a amené.
32:11 - Il y a qu'un truc qu'il n'a peut-être pas compris.
32:13 Il dit que c'est Bibi qui paye.
32:15 - C'est nous.
32:17 C'est lorsque Hollande a dit
32:19 dans son fameux débat
32:21 "C'est gratuit, c'est l'Etat qui paye".
32:23 - C'est au premier degré.
32:25 - L'Etat, c'est nous.
32:27 - Emmanuel Macron s'exprimera
32:29 jeudi sur TF1.
32:31 - Pourquoi vous dites ça
32:33 en me regardant dans les yeux ?
32:35 - C'est mon oreille qui parle
32:37 comme vous dites et Benjamin Nome me le dit.
32:39 Quand Benjamin Nome me dit quelque chose d'important,
32:41 je suis tel, je répète.
32:43 - Qui va parler ?
32:45 - Emmanuel Macron parlera sur TF1
32:47 et sur France 2 jeudi.
32:49 Je pense qu'il va être bien brocardé.
32:51 Je pense que ça va être
32:53 une interview musclée.
32:55 - Il va être musclé.
32:57 - À mon avis, il faut qu'il se prépare.
32:59 - Vous n'êtes pas charitable.
33:01 - Il va être violent.
33:03 - Ah mais sensible.
33:05 - Vous l'appromettez à carrément.
33:07 - Il faut saluer son pays.
33:09 - Il faut saluer nos ennemis.
33:11 - C'est une prise de risque.
33:13 - Exactement.
33:15 En tout cas, c'est passionnant.
33:17 C'est pourquoi j'ai voulu vous faire écouter ça.
33:19 Est-ce que vous voulez la fin de vie ?
33:21 - Oui.
33:23 - Il n'y a rien de nouveau d'une certaine manière aujourd'hui ?
33:25 - Non.
33:27 - Le débat s'installe.
33:29 - Des résistances se créent.
33:31 Les soignants s'avatent soi.
33:33 Les églises
33:35 au sens large.
33:37 Et peut-être même des citoyens
33:39 qui commencent à percevoir
33:41 l'inutilité absolue
33:43 de ce projet
33:45 sur la fin de vie.
33:47 - C'est vous qui le dites.
33:49 - Je parle pour moi.
33:51 J'ai tendance à conférer mon jeu.
33:53 - Il y a des citoyens en général.
33:55 - Il y en a.
33:57 Derrière, parce qu'on voit bien
33:59 la manipulation du président de la République.
34:01 Et notamment lorsqu'il affirme
34:03 que ce projet de loi
34:05 va permettre un rassemblement de la France
34:07 autour de ce qu'on ne désirait pas.
34:09 C'est ce que j'ajoute.
34:11 - Mais vous voyez, le mot "euthanasie"
34:13 est tellement tabou qu'on est obligé
34:15 de le remplacer par un mot qui a plus d'humanité.
34:17 Bien sûr, qui aide à mourir.
34:19 Mais qu'on nomme que c'est la même chose.
34:21 - Si je peux me permettre.
34:23 La ministre, je l'ai entendue ce matin
34:25 sur une radio publique,
34:27 disait avec un peu de bon sens
34:29 que l'euthanasie,
34:31 ça comprend aussi
34:33 la mort imposée
34:35 par la volonté de celui à qui on abrège la vie.
34:37 Donc on n'a pas tort
34:39 de dire que ça n'est pas l'euthanasie.
34:41 Je suis désolé.
34:43 Et pardon pour répondre à M. Bilger.
34:45 Il y a quand même
34:47 de nombreux citoyens en France
34:49 qui considèrent que cette loi,
34:51 même s'il ne me plaît pas qu'elle soit
34:53 en période électorale,
34:55 est une loi qui va dans le bon sens.
34:57 - Avant l'heure, on est toujours prêts à le dire.
34:59 - Non, mais ce qui va être intéressant,
35:01 c'est de voir les ajustements des parlementaires.
35:03 Il va y avoir un débat qui va très rapidement s'imposer.
35:05 C'est celui de la question des mineurs.
35:07 Et qui va cliver.
35:09 - C'est pas la loi.
35:11 - Vous allez voir, ce n'est pas la loi qui est proposée.
35:13 Mais je peux vous dire qu'il y a d'ores et déjà
35:15 une réflexion,
35:17 d'ailleurs la réflexion a eu lieu avec
35:19 la Convention citoyenne,
35:21 et certains parlementaires y pensent.
35:23 Tout simplement parce que, que dites-vous ?
35:25 Vous allez voir.
35:27 - Un mot sur la Corse.
35:29 - Une loi de 5 articles de sorte avec 49.
35:31 - Un mot sur la Corse.
35:33 Parce que d'abord, sachez que nous sommes très écoutés en Corse.
35:35 - Et je crois que...
35:37 - Je les apprécie.
35:39 - Vous, vous allez souvent dans des villas luxueuses en Corse l'été.
35:41 - J'ai vu une salle de boue au Caire,
35:43 je ramasse ça en barre, moi.
35:45 - Vous savez que votre bêtise, chaque fois,
35:47 beaucoup de gens me prennent en premier degré,
35:49 donc ça circule un peu.
35:51 - Mais c'est vrai que vous avez...
35:53 - Remettez nos couches.
35:55 - Les langoustes que vous avez ramenées la semaine dernière étaient délicieuses.
35:57 - Vous êtes accueillis sur le sol, dans la ville impériale.
35:59 - C'est un peu la même contexte.
36:01 - Un déjeuner.
36:03 - Un accord a été trouvé, le gouvernement et les élus corse sont tombés d'accord
36:05 sur un projet d'écriture constitutionnelle prévoyant la reconnaissance
36:07 d'un statut d'autonomie de l'île au sein de la République.
36:09 Qu'est-ce que ça va changer précisément ?
36:11 Écoutez peut-être Christine Louisy en Corse qui nous l'explique.
36:13 - Ce projet d'accord vient par achever le processus de Beauvau
36:15 initié par le ministre de l'Intérieur
36:17 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
36:19 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
36:21 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
36:23 et qui est en cours de développement
36:25 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
36:27 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
36:29 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
36:31 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
36:33 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
36:35 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
36:37 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
36:39 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
36:41 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
36:43 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
36:45 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
36:47 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
36:49 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
36:51 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
36:53 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
36:55 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
36:57 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
36:59 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:01 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:03 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:05 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:07 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:09 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:11 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:13 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:15 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:17 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:19 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:21 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:23 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:25 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:27 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:29 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:31 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:33 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:35 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:37 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:39 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:41 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:43 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:45 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:47 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:49 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:51 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:53 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
37:55 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
37:57 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
37:59 - C'est un projet d'accord qui est en cours de développement
38:01 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale corse
38:03 pour qu'elle le vote à la fin de l'année.
38:05 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:07 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:09 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:11 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:13 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:15 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:17 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:19 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:21 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:23 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:25 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:27 - Mais qui dit ça ? La Bretagne.
38:29 - C'est un droit légiféré.
38:31 - C'est un droit légiféré.
38:33 - C'est un droit légiféré.
38:35 - C'est un droit légiféré.
38:37 - Le président de la Bretagne s'est exprimé
38:39 si bien de la région Bretagne.
38:41 J'ai toujours pensé que la place de la Bretagne
38:43 était à l'ONU.
38:45 Mais c'est dans cet esprit que je me permets
38:47 de vous faire part.
38:49 - Il est en train de dénoncer l'ONU.
38:51 - Il est en train de dénoncer l'ONU.
38:53 - Il est en train de dénoncer l'ONU.
38:55 - Il est en train de dénoncer l'ONU.
38:57 - Il ne peut pas discuter.
38:59 - C'est le Nantais en moi qui parle.
39:01 - Nantes c'est bien un pays de la Loire.
39:03 - Oui c'est un pays de la Loire.
39:05 - Je vous en prie c'est un décret de Pétain
39:07 qui a sorti vraiment...
39:09 - François Hollande aurait pu le rattacher à la proposition.
39:11 - Ne comptez pas sur François Hollande pour faire quelque chose
39:13 d'intéressant à ce sujet là. C'est dans cet esprit que je me permets
39:15 de vous faire part d'une proposition ambitieuse.
39:17 C'est le président de la région Bretagne qui parle.
39:19 Et néanmoins susceptible de faire consensus parce qu'universel.
39:21 Elle n'est pas une proposition Bretagne pour la Bretagne.
39:23 C'est une proposition républicaine pour tous les territoires
39:25 de la République marquée par une forte spécificité.
39:27 Il s'agit donc d'un chemin qui permettrait de reconnaître
39:29 la diversité des territoires dans un cadre commun,
39:31 actualisé, conforté.
39:33 - Oui t'as raison.
39:35 - Pascal contrairement à vous, moi j'aime la France.
39:37 - Oui mais je suis plutôt bien sûr.
39:39 - Je ne voudrais pas qu'elle parte en langue rouge en Pologne.
39:41 - Mais c'est vous qui avez...
39:43 - Mais évidemment là on taquine.
39:45 - Monsieur Abt-Artigone, je voudrais vous faire remarquer
39:47 que ce qui est valable pour la Corse
39:49 pourrait être valable pour les Bretons.
39:51 - Et le Pays Basque. Mais vous avez raison.
39:53 - La marche forcée, on a fait à l'Union Nationale
39:55 donc on ne va pas repartir à l'envers.
39:57 Vous avez raison.
39:59 Mais je me permets d'avoir...
40:01 La Corse est... En fait la Corse est particulière.
40:03 - Non mais il y a une tendance...
40:05 - Et elle ne ressemble à aucun autre territoire français
40:07 de ce point de vue.
40:09 - Les autonomistes sont au pouvoir depuis 2015.
40:11 - Et je salue Pascal Holmette
40:13 qui nous regarde et qui dit "oui on nous regarde de Corse".
40:15 - Oui.
40:17 - La Corse est particulière.
40:19 - Voilà.
40:21 - Qu'est-ce qu'il a dit ?
40:23 - Il ne m'interrompt plus.
40:25 - C'est beaucoup plus...
40:27 - Non mais pardon, sans rire.
40:29 C'est beaucoup plus dangereux que ça.
40:31 On le voit dans d'autres pays comme l'Espagne ou l'Italie.
40:33 Quand votre nation
40:35 est mise en danger
40:37 en raison notamment de l'Empire européen,
40:39 vous avez une tendance,
40:41 sans tripède si j'ose dire,
40:43 à vous réfugier dans vos régions.
40:45 Donc ce n'est peut-être pas le meilleur moment
40:47 justement de...
40:49 - Convenons que dans
40:51 toutes les territoires de France,
40:53 la Corse,
40:55 et puis on peut dire la même chose
40:57 pour les Antilles aussi et les Domtums,
40:59 - Nous sommes d'accord.
41:01 - Il y a un statut qui est particulier,
41:03 une culture qui peut être particulière.
41:05 - Ça ne les empêche de se sentir français.
41:07 - Vous avez parfaitement raison, mais vous ne pouvez pas comparer
41:09 l'identité corse, me semble-t-il,
41:11 et l'identité d'une autre région de la métropole.
41:13 Me semble-t-il.
41:15 - Vous avez raison, un nombre de problèmes
41:17 et ils sont efficaces.
41:19 - Il nous reste...
41:21 - L'Ecosse, Pays de Galles,
41:23 l'Irlande, c'est des unités
41:25 différentes, mais en même temps qui font corps
41:27 autour d'une loi et d'une personnalité
41:29 commune qui est Laurent ou la Reine d'Angleterre.
41:31 - Dans les petites nouvelles,
41:33 non parce que je suis pressé, dans les petites nouvelles
41:35 qui m'amusent toujours et qui
41:37 montrent le progressisme à tout crin,
41:39 il faut toujours aller
41:41 plus loin et alors évidemment
41:43 on ne peut pas le critiquer
41:45 parce que c'est quasiment incritiquable,
41:47 mais ça peut m'agacer. La ville de
41:49 Dunis, c'est-à-dire Saint-Denis, a annoncé avoir attribué
41:51 des noms de femmes à toutes les rues du village des
41:53 médias des Jeux Olympiques.
41:55 Donc il n'y aura que des femmes.
41:57 Gisèle Halimi, Joséphine
41:59 Baker, mais également des femmes parfois
42:01 qui sont inconnues.
42:03 C'est le cas d'Eve Chastagnol, une centenaire
42:05 de la ville décédée en 2020.
42:07 - C'est le progrès du sexisme.
42:09 - Mais c'est ridicule.
42:11 - Mais si vous vous promenez dans les rues,
42:13 il y a peu de noms de femmes.
42:15 - Oui, d'accord. - Elles ont été papées d'invisibilité
42:17 trop longtemps.
42:19 Donc le fait qu'on prenne cette décision,
42:21 c'est très positif.
42:23 Oui, c'est gadget, mais c'est très positif.
42:25 - C'est ta mère commune. - Ça permettra d'en connaître...
42:27 - Non, c'est la ville de Dunis.
42:29 - Je ne me suis jamais parlé de ça.
42:31 - C'est les rues du village des médias, soyez gentils.
42:33 - Il y a quelque chose.
42:35 - C'est le chef des médias.
42:37 - Mais surtout, effectivement, il y a quelque chose
42:39 et c'est ça qui est toujours
42:41 intéressant.
42:43 C'est ce côté,
42:45 on va jusqu'au bout.
42:47 - D'un excellent au tout moindre.
42:49 - Une place au collège Besson.
42:51 Vous vous souvenez du collège Besson ?
42:53 - Oui, je l'ai lu en anglais.
42:55 - On pourrait parler de progressisme sociétal.
42:57 Il faut aller encore un peu plus loin.
42:59 - C'est gentil, ça.
43:01 - Mais si ça permet de faire connaître des femmes...
43:03 - Mais bien sûr.
43:05 - Je préfère une place au collège Besson
43:07 à une place Staline.
43:09 - Et une place à la Garine.
43:11 - Si vous pouviez éviter de...
43:13 - T'as vu les trois secondes de silence
43:15 à Thierry, derrière ?
43:17 - Pour être un peu plus léger,
43:19 terminez l'émission dans la légèreté.
43:21 - Qu'est-ce que vous voulez ?
43:23 - Non, non, Stalingrad.
43:25 - Mais ils parlent entre eux.
43:27 - Mais il dit qu'il faut débâtiser la place Stalingrad.
43:29 La place Stalingrad, c'est une grande victoire, quand même.
43:31 - Qu'est-ce que tu racontes ?
43:33 - Non, c'est grave.
43:35 - C'est pas joli, joli.
43:37 - Est-ce qu'on peut...
43:39 Je voulais vous montrer une image formidable.
43:41 Vous avez vu les Oscars ? J'aurais pu la passer hier soir.
43:43 - Ah oui, exceptionnel.
43:45 - Il y a deux images qui sont formidables.
43:47 Il y a Al Pacino qui arrive
43:49 pour remettre le prix
43:51 du meilleur film qui a été gagné
43:53 au film de Nolan, Oppenheimer.
43:55 Et là, vous allez voir, c'est Al Pacino.
43:57 Et dans la salle, évidemment,
43:59 on cherche le regard de...
44:01 - De Nero. - Évidemment.
44:03 Et regardez cette séquence, parce que c'est Hollywood
44:05 et c'est le cinéma américain.
44:07 Comment ?
44:09 - De Funès et Galabru, disais-je.
44:11 - Vous êtes insupportable, ce soir.
44:13 - Un peu plus de panache, peut-être.
44:15 - Et écoutez la musique
44:17 du parrain sur l'arrivée de Al Pacino.
44:19 - Lalalala...
44:21 - Please welcome Al Pacino.
44:23 (acclamations)
44:25 (musique)
44:27 (acclamations)
44:29 (musique)
44:31 (acclamations)
44:33 (musique)
44:35 (acclamations)
44:37 (musique)
44:39 (acclamations)
44:41 (acclamations)
44:43 (acclamations)
44:45 (acclamations)
44:47 (acclamations)
44:49 - Vous avez vu le regard.
44:51 C'est une légende, bien évidemment.
44:53 Et après, je vous poserai une question pour M. Cinéma.
44:55 Je veux voir si vous êtes formé.
44:57 J'ai demandé à Benjamin de...
44:59 Comment dire ?
45:01 De montrer l'image de Robert De Niro, simplement.
45:03 Regardez. Vous voyez, quand il la regarde...
45:05 Je trouve que...
45:07 Là, vous êtes quand même dans deux légendes absolues
45:09 du monde entier
45:11 que tout le monde connaît
45:13 de Pékin à Paris, etc.
45:15 Et c'est deux légendes
45:17 extraordinaires. Robert De Niro,
45:19 Al Pacino. Robert De Niro.
45:21 Que vous pouvez revoir. Alors, chacun a son film
45:23 peut-être préféré. Regardez
45:25 "La valse des pantins".
45:27 - Il peut être très drôle.
45:29 - "La valse des pantins".
45:31 - Il puisse être très drôle. - Il y a Jerry Lewis.
45:33 - Jerry Lewis. - Qui est un des premiers Scorsese.
45:35 Et parfois un des films les moins connus.
45:37 Mais regardez "La valse des pantins" de Robert De Niro
45:39 qui est extraordinaire. - Est-ce que je peux commettre
45:41 une très grave transgression ?
45:43 - Non. Je voulais vous demander la question,
45:45 M. Cinéma. Est-ce que vous connaissez le prénom
45:47 de Al Pacino ?
45:49 - Alfonso... - Non.
45:51 - Alberto ? - Non.
45:53 - Alan ? - Non.
45:55 - Ça n'a rien à voir avec Al ? - Ah bah si.
45:57 - Ah oui. - Ah !
45:59 - Vous savez. Voilà. Ça c'est une question, M. Cinéma.
46:01 - Alli Burton ? - Non.
46:03 - Alco ? - Non.
46:05 - Pasal ?
46:07 - C'est un prénom italien.
46:09 En tout cas, c'est un prénom français.
46:11 - Adolfo ?
46:13 - C'est un prénom qui pourrait être français
46:15 mais qui a une consonance italienne
46:17 parce qu'il y a un "o" à la fin.
46:19 - Bon. Alfredo.
46:21 Alfredo James Pacino. Vous savez quel âge il a ?
46:23 - 85.
46:25 - Il est né le 25 avril 1940
46:27 à New York. Il a 83 ans.
46:29 Vous avez vu l'homme que c'est de 83 ans ?
46:31 - Ah non. C'est extra.
46:33 - Nous le souhaites. - Il a l'air mieux en forme que vous.
46:35 - Comment ? Vous vouliez dire un petit mot ?
46:37 - Oui. Je veux commettre... Non mais...
46:39 C'est très courageux de ma part.
46:41 C'est une transgression
46:43 invraisemblable.
46:45 J'ai vu hier un atomi d'une chute.
46:47 - Oui.
46:49 - C'est pas mal.
46:51 Il y a des passages très intéressants,
46:53 notamment au plan judiciaire.
46:55 Mais je trouve tout de même
46:57 que c'est très, très surestimé.
46:59 - C'est votre avis.
47:01 - Je suis un peu d'accord.
47:03 - C'est tu.
47:05 Voyez-moi, je prends des risques.
47:07 - Non. D'abord, c'est un très bon film.
47:09 - Il y a quelques personnes qui sont de votre avis.
47:11 - C'est un très bon film. C'est très bien joué.
47:13 Sandra Buller est formidable.
47:15 Le Gosse qui est formidable.
47:17 - Le Chien.
47:19 - Le Chien a dû te toucher.
47:21 - Très bien.
47:23 - Il est touché par le Chien.
47:25 - C'est subjectif.
47:27 C'est un très bon film.
47:29 J'ai entendu des gens qui veulent être méchants
47:31 dire que c'est un téléfilm de France 3 Savoie.
47:33 Mais c'est très méchant.
47:35 Alors que le film est très bon.
47:37 - Il est très bon.
47:39 - C'est un film sur le couple.
47:41 Sandra Buller est formidable.
47:43 - On peut terminer ?
47:45 On a encore une minute ?
47:47 - Non.
47:49 - Si on a le temps, on peut la voir ?
47:51 La deuxième.
47:53 Voyons-la.
47:55 C'est...
47:57 Voilà.
47:59 On la regarde en séquence.
48:01 - Le mec qui est nul.
48:03 (Acclamations)
48:05 (Rires)
48:07 (Applaudissements)
48:09 (Rires)
48:11 (Applaudissements)
48:26 Costumes...
48:28 (Rires)
48:32 They are so important.
48:34 (Rires)
48:36 Maybe the most important thing there is.
48:38 (Rires)
48:40 C'est un ancien catcheur qui est devenu comédien.
48:44 Il est, comme on dit, gaulé.
48:46 Ce qui lui permet d'arriver comme ça sur la scène.
48:49 - Il a pas honte d'être dans cette position.
48:52 - Oui, effectivement.
48:54 - Vous avez rendu que...
48:56 - Exactement.
48:57 Il ressemble à Oscar.
48:59 C'est le portrait, le copier-coller d'Oscar.
49:01 - Ah oui ?
49:02 - Il est gaulé comme Oscar et il a cette petite feuille devant.
49:04 - Vous saviez le prénom de Al Pacino ?
49:07 - Je pensais que c'était Arturo.
49:08 - Alfonso...
49:10 - Je connaissais pas. C'est Al.
49:12 Mon pire cauchemar en interview, c'est Robert De Niro.
49:15 Robert De Niro.
49:17 J'étais parti à Londres avec Anna Taouet.
49:20 Je crois que j'étais le dernier, le français.
49:22 C'était le dernier qui faisait interview de Bob De Niro.
49:24 Et Robert De Niro répondait par oui et par non comme ça.
49:27 Yes. No.
49:29 - Et Al Pacino, vous l'avez interrogé ?
49:31 - Non.
49:32 Mais Robert De Niro, c'était un bon souvenir.
49:34 - Il est pas sympathique ?
49:35 - Il est très sympathique, mais juste...
49:37 - Il a dit quelque chose pour le stagiaire.
49:39 - Pour le stagiaire.
49:40 - À la fin, il vous a dit "Are you talking to me ?"
49:42 - "Are you talking to me ?"
49:44 C'est la phrase la plus longue.
49:46 - Écoutez, on a un gros programme.
49:48 On a un gros, gros programme pour ce soir.
49:50 On parlera surtout de Xavier Dupond-De Ligonnès.
49:53 Formidable, cette histoire.
49:55 Mais improbable.
49:57 - Il s'est en interview.
49:59 - C'est quoi la lune ?
50:00 - Voilà.
50:01 - C'est ça ?
50:02 Bah voilà.
50:03 Il a retrouvé Xavier Dupond-De Ligonnès.
50:05 - J'aurais bien aimé, mais non.
50:06 - Ce matin, j'étais avec l'avocat, M. Goldenstein.
50:09 Vous avez peut-être repris.
50:10 - Je suis fan de Goldenstein.
50:11 - Ce qui est terrible, c'est qu'évidemment,
50:13 il n'y a aucun doute à avoir.
50:14 - Aucun.
50:15 - Mais quand, au bout de 20 minutes,
50:17 vous êtes avec un avocat, Goldenstein,
50:19 qui vous met une main dans le cerveau
50:21 en vous expliquant que le bol alimentaire
50:23 a été reconnu comme ceci,
50:25 que l'autopsie à Nièce, elle fait 1,67 m,
50:29 et à l'autopsie, elle fait 1,72 m.
50:31 Donc il est rare de grandir après la mort.
50:34 Donc il vous met, effectivement,
50:36 vous vous dites "mais c'est pas possible",
50:38 alors qu'il y a une preuve irréfutable,
50:40 c'est l'ADN.
50:41 Donc point, discussion terminée.
50:43 - On vit tous les lundis et mardis
50:45 avec M. Goldenstein.
50:46 - C'est-à-dire ?
50:47 - Goldenstein !
50:48 - C'est-à-dire ?
50:49 Non, mais il n'y a pas de...
50:50 - Il n'y a pas l'ombre d'un doute.
50:52 - C'est l'horreur.
50:53 - 15 ans que ça nous passionne.
50:54 - Et l'affaire du ciment qui est mou.
50:56 Vous savez, le 21 avril,
50:58 lors de la 5e perquisition,
51:01 ils arrivent dans la maison
51:03 et il y a un lieutenant qui dit
51:05 "le ciment est mou".
51:06 Ça veut dire que le ciment vient d'être,
51:08 sans doute, posé.
51:09 Et c'est à partir de ce moment-là
51:11 qu'ils vont creuser et récupérer
51:13 les 5 corps, nous sommes d'accord.
51:15 Mais si le ciment est mou
51:17 et qu'ils ont été enterrés très vite,
51:19 ça veut dire qu'ils sont morts,
51:20 sans doute, 24 heures avant,
51:22 et non pas le 3 avril.
51:23 Et depuis le 9 avril,
51:24 vous aviez Dupont de Ligonnès,
51:26 lui, il a quitté Nantes, ça c'est sûr,
51:27 il n'est plus à Nantes, on le sait.
51:28 La seule chose qu'on sait,
51:29 c'est qu'il n'était plus à Nantes.
51:30 Donc ça veut dire que ce n'est pas lui,
51:31 dans ces cas-là, qui l'a tué.
51:32 Simplement sur le ciment mou.
51:34 Mais c'est l'avocat qui vous dit ça.
51:35 - Il avait cherché un enfant ailleurs.
51:37 - Bien évidemment.
51:38 Mais tout ça, tout ça évidemment,
51:40 et la phrase de l'avocat,
51:41 mais au bout de 20 minutes,
51:43 il vous ébranle.
51:44 - Lisez, marche, il y en a 8 pages.
51:46 - Il est 21h04, on est très en retard,
51:48 on n'a jamais été si en retard.
51:50 Bon, on n'a jamais été ainsi en retard
51:52 et je vous demande de...
51:55 Gauthier Lebrecht me dit "Alfredo",
51:56 mais on a déjà donné la réponse, Gauthier.
51:58 - Non mais attends, il est arrivé...
52:00 - Il est terminé, il faut aller.
52:02 Il est vif, Michael Thomas.
52:05 Michael Thomas était à la réalisation.
52:07 On devrait tous être ensemble,
52:09 avec vous, Olivier, le soir dans l'émission.
52:11 On irait jusqu'à 22h.
52:12 Philippe est dans la vision.
52:14 Guillaume Marceau était au son,
52:15 Guillaume Marceau, ce qui est plutôt logique.
52:17 Benjamin Nault était avec nous,
52:19 Lucas Constalves, Florian...
52:21 Mais non, Florian, Florian Doré était là aussi.
52:24 Toutes ces émissions sont à retrouver
52:26 sur cnews.fr.
52:27 Cnews.fr, pardonnez-moi.
52:28 - Mais on lui a pas demandé le programme.
52:30 - À demain.
52:31 - Il a donné le programme ?
52:32 - Dupond-Digonès, il l'a dit pendant...