Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous et bienvenue à Olivier D'Artigos, Jérôme Béglé, Gilles-William Golnadel et Philippe Bilger.
00:06 Le Conseil d'État a demandé à l'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel, de mieux contrôler la chaîne CNews
00:12 quant à ses obligations de pluralité des courants de pensée.
00:16 Jusqu'ici, seuls les temps de parole des hommes politiques étaient pris en compte.
00:20 Le Conseil d'État modifie cette jurisprudence, ou semble la modifier,
00:23 puisque les paroles des chroniqueurs, animateurs et invités seraient prises en compte.
00:29 L'ONG "Reporters sans frontières" avait saisi l'ARCOM pour demander la mise en demeure de notre chaîne,
00:34 estimant qu'elle ne respectait pas le pluralisme.
00:37 L'ARCOM avait refusé cette injonction.
00:40 "Reporters sans frontières" avait alors saisi le Conseil d'État,
00:43 et c'est lui, le Conseil d'État, qui demande désormais à l'ARCOM de réexaminer sa position.
00:48 Aucun autre média, évidemment, n'est soumis à cette même jurisprudence.
00:54 J'attends que le CRIF, par exemple, saisisse l'ARCOM ou le Conseil d'État
00:58 pour qu'il regarde comment France Inter ou France Télévisions traite l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre.
01:04 Le succès de ces news irrite, dérange, bouscule les bien-pensants.
01:09 Depuis des années, une seule voix, la leur, dominait le PAF.
01:13 Ces news a ouvert les portes et les fenêtres aux courants, aux idées, aux pensées, venues de tous les bords.
01:19 Ces news défend la liberté d'expression.
01:22 Je comprends que les bien-pensants soient surpris et maris quand leur monopole tombe,
01:27 mais qu'ils soient certains d'une chose, ces news ne cèderont à aucune intimidation.
01:32 Ces news ne subiront aucune pression.
01:35 Ces news resteront indépendants, multiples, contradictoires.
01:39 Et j'invite, comme j'invite chaque jour ceux que le débat intéresse à venir sur ce plateau apporter la contradiction,
01:46 j'observe qu'ils refusent bien souvent mes invitations.
01:50 La liberté d'expression n'a pas de prix.
01:53 Merci pour votre fidélité, merci pour votre soutien et bienvenue une nouvelle fois ce soir sur ces news.
02:01 Messieurs, la parole est à vous.
02:05 Et évidemment, c'est de cela dont on va parler en commençant cette émission et cette décision qui réjouit certains
02:14 et qui afflige d'autres, en l'occurrence les téléspectateurs.
02:18 Si je peux commencer.
02:20 D'abord, vous avez beaucoup dit et bien dit.
02:23 J'aimerais qu'on examine peut-être le pluralisme au sein de la haute magistrature,
02:28 parce que la personne qui a pris cette décision au Conseil d'État, c'est un certain M. Tabuteau,
02:34 qui était conseiller de Mme Martine Aubry.
02:40 Donc ça montre quand même une certaine orientation.
02:43 Je crains malheureusement que les bien-pensants aient fait une bien mauvaise affaire,
02:50 parce que là ils ont ouvert la boîte de Pandore.
02:54 Parce que je peux vous annoncer que Goldenadel, escalité de président d'Avocats sans frontières,
03:01 va dans les jours qui viennent saisir l'Arkom du problème de pluralisme au sein de l'audiovisuel public.
03:10 Et ça ne sera pas très compliqué de savoir de quelle couleur est, par exemple,
03:17 le chargé de politique étrangère qui vient de rue 89,
03:21 ou l'éditorialiste politique qui vient de Libération.
03:25 On ne se posera pas de grandes...
03:27 - Ou M. De Morand qui anime la matinale de France Inter, qui fait le 7/9 et qui vient de Libération.
03:33 Mais là où vous avez raison, je crois que c'est ça.
03:35 Je crois que le Conseil d'État ne se rend pas compte de ce qu'il a dit
03:39 et combien ça peut se retourner, si j'ose dire, contre ceux qui se sont réjouis ce soir.
03:43 - J'agirais aussi escalité en tant que contribuable.
03:46 Parce que le contribuable qui vous parle, il n'a pas de compte à rendre,
03:50 à demander des comptes, par exemple à BFM, qui est quelque chose de privé.
03:54 Mais moi le contribuable, je paye pour France Inter et France Info.
03:58 Ils ont une obligation bien plus grande de pluralisme.
04:01 Moi je vous le dis, ce soir le bien-pensant a fait une bien mauvaise affaire.
04:06 - Pascal, moi j'aimerais faire deux observations.
04:09 La première, c'est que que ce soit à Paris ou à Pau, on nous parle de nos émissions, des plateaux.
04:15 - Il y avait 900 000 personnes.
04:17 Il faut quand même dire les choses.
04:18 Hier, il y avait 900 000 personnes sur CNews.
04:20 BFM était à 140 000.
04:23 Quand j'ai commencé cette tranche-là,
04:27 - 200 ?
04:27 - Non, elle ne faisait pas 200.
04:28 Quand on faisait cette tranche-là, horaire, quand on faisait 20 heures foot, il y avait 60 000 personnes.
04:34 60 000 personnes.
04:35 Hier matin, nous avons été première chaîne d'info à l'heure des pros de nouveau.
04:39 On était à 580 000.
04:41 On avait 300 000 d'avance sur, en l'occurrence, BFM.
04:43 Hier, nous avons fait 3,3.
04:45 BFM a fait 2,7.
04:46 C'est une déflagration ce qui se passe dans le PAF.
04:49 Donc évidemment, évidemment que certains veulent nous mettre en difficulté.
04:54 Puisque le public est en train de choisir massivement.
04:58 J'attends d'ailleurs la réaction de tous mes confrères.
05:01 Ça va être très intéressant de voir si nos confrères du BFM, LCI vont nous soutenir ou pas.
05:05 Ça va être très intéressant.
05:06 Mais je comprends qu'il y ait une déflagration dans le PAF.
05:09 - Mes deux observations, c'est la première, c'est que les personnes, que ce soit à Paris ou à Pau,
05:13 me parlent des émissions.
05:15 Et il y a toutes les catégories socio-professionnelles.
05:18 Il y a la France du peuple, populaire.
05:21 Il y a parfois les CSP+, ils me parlent des sujets, des débats.
05:25 Et souvent, il y en a qui me disent "je n'ai pas votre sensibilité".
05:28 On la connaît quand même, même si je n'ai plus de responsabilité politique.
05:30 Mais sur ce sujet, vous m'avez fait un peu bouger.
05:33 Sur l'émission d'hier où Pascal Praud me dit "vous savez, à 20 ans, tous les jeunes partent sur un pied d'égalité".
05:38 Il y a des personnes qui m'ont dit aujourd'hui "le débat était intéressant, argument contre argument".
05:43 - Ils partent sur la même ligne d'ailleurs.
05:45 - Sur la même ligne.
05:46 - C'est un peu différent.
05:47 - Mais on en a discuté.
05:49 Et la deuxième observation, c'est de dire aux personnes progressistes du camp de la gauche, celui dont je suis,
05:58 sortez de l'entre-soi, venez vous frotter au réel à certains sujets qui sont importants pour la vie du plus grand nombre.
06:05 Venez débattre, venez discuter.
06:06 C'est une expérience formidable.
06:08 Alors sur certains moments, moi, je mets la tête dans la mêlée.
06:11 Bon, je ne la ressors pas très bien.
06:12 Et sur d'autres, je peux vous faire bouger ou pas.
06:15 Mais il faut faire ça.
06:17 - Soyez court.
06:18 Une chose que je veux dire, je vais maintenant notifier toutes les invitations que je fais.
06:23 Et par écrit, j'invite officiellement Mme Rousseau à venir sur ce plateau.
06:28 J'invite M. Mélenchon à venir sur ce plateau.
06:31 J'invite Mme Binet, qui refuse de parler à ce news, de venir sur ce plateau.
06:34 - Il y avait Emmanuel Bompard.
06:35 - Parce que c'est ça le paradoxe.
06:37 Nous, nous invitons tout le monde.
06:40 J'invite tous ceux qui nous attaquent à venir sur ce plateau.
06:44 Je ne peux pas vous dire autre chose.
06:46 Je ne peux pas faire mieux.
06:48 - Il y a plusieurs choses qui m'interloquent.
06:50 D'abord, sur quelle base d'égal, cette décision est-elle prise ?
06:53 Est-ce que maintenant, quand on parle, on doit avoir la carte des lecteurs
06:56 qui dit que la dernière présidente de cette législative,
06:58 on a inventé pour M. Duchemin ou Mme Dugenoud ?
07:01 Deuxièmement, vous l'avez dit tous les deux,
07:04 à ce moment-là, faisons ça pour tout le monde,
07:06 sur toutes les chaînes, sur tous les médias d'information, audiovisuels.
07:09 Et j'allais dire, il ira bien qui ira le dernier.
07:12 Troisièmement, je ne vois pas, je croyais naïvement
07:16 que l'ARCOM était une autorité administrative indépendante.
07:20 Et j'avais retenu le dernier mot, indépendant.
07:22 Ça veut dire qu'il y a une espèce de super gendarme au-dessus
07:26 qui dit "t'es indépendante, mais pas suffisamment,
07:27 il faut se référer à telle règle, à telle obligation".
07:29 - C'est le Conseil d'État qui est au-dessus de tout.
07:31 - Oui, mais le Conseil d'État est au-dessus de tout,
07:33 ça veut dire que l'autorité administrative indépendante n'est pas vraiment indépendante.
07:36 Et la dernière chose, qui quand même...
07:40 À la limite, quel est le juge des médias audiovisuels ?
07:43 C'est l'auditeur ou le téléspectateur
07:45 qui allume ou éteint sa chaîne, sa télévision,
07:48 selon qu'il a envie d'écouter, de regarder ou de ne pas voir.
07:53 - Jérôme, vous ne saisissez pas ce qui se passe.
07:56 Une chaîne a mis tout le système par terre.
08:00 Une chaîne !
08:01 C'est fascinant, ce qui se passe depuis cinq ans.
08:04 Et franchement, bravo Serge Neidjar, qui est le patron de cette chaîne.
08:08 Une chaîne a mis tout un système par terre.
08:11 Ça les obsède. Les gens pourraient dire "on va regarder ailleurs".
08:14 Pourquoi ? Parce que d'autres voix se sont fait entendre,
08:18 qui n'étaient entendus nulle part.
08:20 Gilles William Gonnadel a-t-il été reçu sur le service public pour son livre ?
08:24 Non !
08:26 Toutes les télés privées, aucune télé publique.
08:29 Et je peux multiplier, il y a le nombre de gens que nous recevons ici
08:34 qui ne sont reçus nulle part ailleurs.
08:37 Donc effectivement, ça a l'air fou.
08:39 Ça a l'air fou !
08:41 Parce que c'était le monopole de la pensée.
08:44 Pardonnez-moi, Philippe.
08:45 - Non, mais vous avez totalement raison, Pascal.
08:48 C'est la rançon d'un succès.
08:50 - Bien sûr, et c'est pour le prendre comme ça.
08:51 - Totalement illégitime.
08:53 La conception du pluralisme, elle est évidente.
08:56 Ici, elle existe, elle est incarnée.
09:00 Et ça n'est pas la faute de ces news si certains ne veulent pas y venir précisément
09:05 parce qu'ils ont peur de débattre.
09:07 Deuxième élément, l'idée qu'il faudrait vérifier l'identité intellectuelle et politique
09:13 des chroniqueurs, des essayistes et des journalistes.
09:16 C'est extravagant parce que ça oublie un élément essentiel.
09:21 Derrière nos apparences de similitudes,
09:24 on peut parfaitement mener des débats
09:27 où on montrera des antagonismes profonds.
09:30 Je n'ai rien à voir avec Jérôme Béglé, par exemple,
09:34 malgré parfois quelques points d'accord.
09:37 Et donc, il est absurde.
09:39 Il est absurde.
09:40 Non, non.
09:40 - J'ai rien à voir avec lui.
09:42 Il est très isolé.
09:44 - Je viens de revenir à ça, bien sûr.
09:45 - Oui, il a raison.
09:46 - Et donc, c'est aussi la manière dont le débat est mené et se déroule
09:52 qui est fondamentale pour la liberté d'expression.
09:55 - Vous vous rendez compte que nous sommes...
09:56 - Et Gilles William l'a dit ailleurs, il faut voir comme...
09:59 - Nous sommes attaqués, c'est ça qui est absolument formidable,
10:03 principalement par les journalistes.
10:06 Et c'est ça qui me...
10:08 Je voulais vous lire un tweet qui me sidère.
10:12 On est attaqués.
10:13 Par exemple, on est attaqués par "Quotidien" régulièrement.
10:15 "Quotidien" n'a jamais reçu Marine Le Pen.
10:17 - Oui.
10:18 - Jamais.
10:19 Jamais.
10:20 Moi, je reçois tout le monde.
10:21 Si Madame Sophie Binet veut venir demain matin, elle vient.
10:24 Donc, vous êtes attaqués par des gens qui n'ont jamais reçu Marine Le Pen,
10:28 qui pèse 40 ou 45 % de voix dans le pays
10:31 et qui nous donnent des leçons sur le pluralisme.
10:33 - Emmanuel Bompard hier est invité par Sonia Mabrouk.
10:37 Et c'est la première chaîne d'interview.
10:38 - Ça va même plus loin.
10:39 - Hier matin.
10:40 - Donc, si vous voulez que je vous dise...
10:42 - Non, mais... - Comment on est à ce niveau-là ?
10:44 - Ça va même plus loin.
10:45 L'identité du requérant, qui a fait la requête ?
10:48 C'est "Reporter sans frontières".
10:50 C'est censé être des journalistes et pris de liberté.
10:53 - Alors, justement, on va écouter Robert Ménard.
10:55 - Et le patron de "Reporter sans frontières",
10:58 c'est celui qui a été désigné par le pouvoir
11:01 pour s'occuper des états généraux de l'information.
11:04 Il n'a même pas trouvé moyen de mettre à l'ordre du jour
11:09 le problème du pluralisme au sein de l'audiovisuel public.
11:12 C'est extravagant.
11:14 - Je précise, et je le redis pour que les gens comprennent bien,
11:16 pour la compréhension des téléspectateurs,
11:18 il faut bien préciser que c'est CNews.
11:19 Si CNews est bien la cible finale,
11:22 à ce stade, le jugement du Conseil d'État
11:23 ne concerne pas directement la chaîne.
11:26 - Mais oui.
11:27 - Non ?
11:27 - Le jugement concerne l'Arkom.
11:29 - Bien sûr.
11:30 - Bien sûr.
11:31 - Donc, ceux qui...
11:33 - Compliqué derrière.
11:34 - Ah, évidemment.
11:34 - Parce que c'est impossible.
11:36 - Ah non.
11:37 - Quasiment impossible.
11:38 Je ne vois pas comment...
11:39 Donc l'Arkom va être obligé d'adresser une mise en demeure,
11:43 sans doute, à CNews,
11:45 correspondant, concernant le respect de la pluralité.
11:48 Et alors, vous allez faire comment ?
11:50 Donc, pour savoir, les invités, pour savoir...
11:52 Alors, moi, je suis comment ?
11:53 Je suis de quel... ?
11:54 - Libéral, arnaquo, gaulliste...
11:57 - Moi, le doute...
11:58 - Je dis mon avis politique, mais mon avis politique, il est très large.
12:02 - Le doute que j'ai, c'est six mois avocat sans frontières.
12:05 J'avais saisi M. Tabuteau du Conseil d'État pour savoir...
12:09 Pour que l'Arkom s'occupe de la radio d'État.
12:11 Je ne suis pas sûr qu'il m'aurait donné satisfaction.
12:14 C'est un procès d'intention que je lui fais.
12:15 - Mais quand je parle de...
12:16 Quand je dis que je suis pour la PMA, par exemple,
12:18 quand je dis que je suis pour le mariage pour tous,
12:20 ils vont me classer où ?
12:21 Et puis, d'un autre côté, je vais dire que je suis conservateur sur quelques points.
12:25 Et puis, je vais dire, sur le plan économique, je suis plutôt libéral.
12:26 Mais je vais être classé comment, alors ?
12:28 - Suspect.
12:29 - Pas pour la SNCF.
12:32 - Sur la SNCF, je veux dire que c'est un monoposte.
12:35 Je veux dire qu'effectivement, la SNCF, c'est un bon élan.
12:38 Je trouve que c'est un monopole naturel.
12:40 Moi, j'ai été convaincu par les gens de la CGT.
12:42 - Et ces gens-là ont jusqu'au lundi.
12:43 - Ah bah, vantez-vous, ils ont décidé de faire grève au moment des vacances.
12:46 Ils sont bien, ils sont bien, vos amis.
12:48 Vos amis du monopole.
12:50 - Mais attendez, je l'expliquais.
12:52 Pourquoi ? - Mal ?
12:53 - Mais non. - Les petites lignes.
12:55 - Les petites lignes.
12:55 Et effectivement, si tu fais un système libéral,
12:57 la petite ligne, elle n'existera plus.
12:59 Et c'est un service public.
13:00 Donc, un service public, ce n'est pas forcément là pour gagner de l'argent.
13:02 - Eh bien. - Bon, ça peut s'entendre ?
13:04 - Non. - Ah bon.
13:05 - Le publicisme, il est d'abord chez nous.
13:08 - Mais évidemment. - En notre sein.
13:09 Et la contradiction, pensez-vous, contre soi-même,
13:13 on est porteur du publicisme.
13:15 - Bah écoutez, je répète, Mme Binet,
13:18 c'est pour ça que c'est formidable, c'est ce qu'il faudrait dire à l'Arkham,
13:21 Mme Binet, vous lui mettez le micro de CNews, elle dit non.
13:24 - Je ne vais pas y venir. - Elle dit non.
13:25 Fasciste, médiaboloré, je ne parle pas.
13:29 Enfin, voilà ce qu'elle dit.
13:31 - Vous savez. - D'accord.
13:33 - C'est une énergie articienne. - Non, les CGT, justement,
13:36 depuis deux ans ou trois ans, je crois que les CGT ne parlent plus à CNews.
13:40 - La réalité, on en rit, on a raison, mais c'est effrayant quand même.
13:45 - C'est effrayant.
13:47 - Ah, c'est effrayant.
13:49 - Mais comment vous dire, il faut être...
13:52 Voilà, il faut dire les choses telles qu'elles sont.
13:54 Moi, je veux bien aller devant n'importe quelle commission
13:57 et dire aux gens, voilà, je fais mon travail de journaliste.
14:01 - C'est un système envoyé, la réalité.
14:03 - Je fais mon travail de journaliste. Alors, écoutons Robert Ménard.
14:06 D'ailleurs, on a reçu, ici, M. Guillaume Pelletier,
14:11 j'ai pris une volée de bois vert.
14:14 - De bois vert. - De bois vert.
14:17 - De bois vert avec notre ami Gautier Lebret,
14:20 parce que, Guillaume Pelletier, on a remis en cause sa sortie sur les enfants,
14:23 mais on s'est fait insulter par Reconquête.
14:26 - Insulté par tous les gens de Reconquête.
14:28 - Oui, donc voilà.
14:30 Écoutons en revanche Robert Ménard.
14:33 Robert Ménard, qui a longtemps dirigé...
14:36 Exactement, écoutez-le.
14:38 - On a créé, il y a 40 ans, avec 3 copains journalistes,
14:42 "Reportage Frontière", pour défendre la liberté d'expression.
14:45 C'est-à-dire quoi, concrètement ?
14:47 La possibilité pour des gens qui pensent complètement différemment de vous
14:51 de s'exprimer.
14:52 J'ai été dans le monde entier pendant 25 ans
14:54 pour sortir de prison des gens
14:56 qui pensaient exactement le contraire de ce que je pensais.
14:59 Exactement.
15:01 Dont je ne partageais pas le début d'une opinion.
15:03 C'est ça, la liberté d'expression.
15:05 Et là, on a "Reportage Frontière" qui se transforme en espèce de flic
15:09 de l'audiovisuel.
15:10 C'est une trahison.
15:12 Je pèse mes mots, c'est une trahison.
15:14 La liberté de la presse, c'est quelque chose qui est dérangeant.
15:16 C'est le news de temps en temps où vous m'exaspérez.
15:19 Mais attendez, mais c'est ça, la liberté d'expression.
15:21 Moi, j'ai envie d'être exaspéré.
15:23 C'est sûr que je n'ai pas beaucoup d'étonnement
15:25 quand j'écoute un certain nombre d'autres chaînes.
15:26 Je sais d'avance ce qui va se dire.
15:28 Moi, ce que j'ai envie, c'est qu'on me dérange.
15:30 J'ai envie d'entendre des choses qui sont à l'opposé de ce que je pense.
15:33 Et j'imaginais, il y a 40 ans, avec mes copains,
15:36 quand on allait dans le monde entier pour défendre la liberté de la presse,
15:39 je l'ai fait pendant 25 ans.
15:40 C'était juste ça.
15:42 Juste ça.
15:42 Ces gens-là, on ne pense pas comme eux,
15:44 mais on veut qu'ils puissent s'exprimer.
15:46 Si M. Deloar d'RSF était là, vous parleriez avec lui demain ?
15:51 Bien évidemment.
15:51 Il vient de m'écrire.
15:52 Ah bah qu'il vienne !
15:53 Bonsoir Pascal.
15:54 J'espère que c'est lui.
15:55 J'espère que dans votre débat contradictoire,
15:57 un participant va défendre RSF.
16:00 Je suis évidemment prêt à venir débattre un de ces jours.
16:02 Ah bah demain, le plus tôt sera le mieux.
16:04 Ah bah écoutez...
16:06 Surtout que je le connais depuis longtemps.
16:08 Il était au point et du temps du point,
16:10 j'avais beaucoup d'estime pour lui.
16:12 Écoutez, c'est un journaliste, c'est un confrère.
16:14 Moi, ce qui m'étonne, c'est nos confrères justement.
16:16 Alors, nos confrères.
16:16 Écoutons Robert Ménard, ce qu'il en pense.
16:20 J'espère que vous allez recevoir dans les heures qui viennent
16:23 des milliers de messages de ces journalistes,
16:26 de nos confrères moi.
16:27 Enfin, je suis plus journaliste,
16:28 mais je l'étais tellement longtemps,
16:30 qu'ils vont s'élever en disant
16:31 "Attendez, je ne suis pas d'accord avec ce que peut dire CNews,
16:35 mais je suis d'accord pour que vous puissiez le dire.
16:37 Moi, ce qui me plaît dans CNews,
16:39 ce qui me plaît dans CNews, encore une fois,
16:40 et même si je ne suis pas d'accord,
16:42 c'est qu'on y entend d'autres choses.
16:44 Attendez, mais rappelez-vous...
16:45 Enfin, toute ma vie, je l'ai fait dans les médias,
16:48 mais ce qu'on entend chez vous,
16:50 il y a encore cinq ans, tu ne l'entendais nulle part.
16:53 Mais là où vous avez raison,
16:54 c'est que c'est quelque chose qui peut se retourner
16:56 contre cette décision, parce qu'on va s'apercevoir
16:58 qu'ici, on entend toutes les voix où on peut les entendre
17:01 et que dans d'autres secteurs, on ne les entend pas du tout.
17:03 C'est ça qui peut être amusant.
17:05 Rachel Khan, qui parle de la cancel culture,
17:08 a été chez Laurence Ferrer.
17:09 Que je salue Laurence, bien sûr,
17:11 comme je salue Sonia, comme je salue Romain,
17:13 comme je salue tout Nelly, Julien, Olivier,
17:17 qui sera là, toute l'équipe de CNews,
17:19 tous les gens de CNews.
17:20 J'ai parlé tout à l'heure, évidemment, de Serge Nedjar,
17:23 ce qui se passe dans cette chaîne,
17:24 les journalistes, les reporters,
17:27 tous les techniciens qui sont avec nous, je les salue.
17:29 D'abord, ils peuvent tous, ils le savent,
17:31 il y a une atmosphère extrêmement agréable dans cette maison.
17:34 On a souvent été... - Familiale.
17:36 - On a souvent été tous dans beaucoup de rédactions.
17:38 Il y a un climat, quelque chose d'agréable à travailler ensemble.
17:42 Et je crois pouvoir parler en leur nom en disant cela ce soir.
17:46 - Écoutons Rachel Kahn.
17:48 - J'ai cette parole décalée par rapport au wokies,
17:51 par rapport à la cancel culture,
17:52 par rapport à ces mots qui nous tuent,
17:54 ces mots, justement, qui nous empêchent de parler,
17:57 qui nous empêchent d'être libre,
17:58 ces mots qui nous font, finalement, qui nous déshumanisent
18:02 et qui nous mettent dans une case de noir, de musulmane.
18:07 Je ne peux pas être juive, je dois être noire, musulmane
18:09 et je dois me taire.
18:11 Et je ne peux surtout pas écrire un livre.
18:13 Et en fait, ici, c'est la même chose,
18:15 c'est-à-dire que cette chance-là de pouvoir s'exprimer
18:17 sur tous les sujets, d'avoir aussi la possibilité
18:21 que vous nous offrez de nous permettre de faire des pas de côté,
18:26 de rire, parce qu'aussi l'humour aussi est en danger.
18:29 C'est dans la même veine.
18:30 Mais ces gens-là qui nous essentialisent
18:32 et surtout qui veulent nous faire taire,
18:34 ça n'est pas possible dans cette démocratie.
18:36 - Alors évidemment, c'est une...
18:38 Mais bien sûr, c'est formidable.
18:40 Mais parce que...
18:41 - Elle aurait fait un bon gise de la culture.
18:43 J'ai pas cité Eliott Deval, bien sûr, Christine Kelly,
18:46 Anthony Faveli, Thierry Cabane, tous ceux qui font cette chaîne.
18:49 Et puis alors, c'est une pluie de SMS qu'on reçoit depuis tout à l'heure,
18:53 des gens que je n'ai pas vus depuis tellement d'années.
18:55 Par exemple, il y a Georges Ramos, qui était un arbitre de football
18:58 que je suivais, qui nous dit "bonsoir, Pascal,
19:00 tous les soirs, je vous écoute car votre émission, c'est le top.
19:03 Alors, si vous me permettez, il y a un dicton qui dit "les chiens à bois".
19:06 La caravane passe à Biquier.
19:08 Georges Ramos, que j'ai connu dans une autre vie,
19:10 qui est un arbitre de football.
19:11 On va marquer une pause.
19:13 On reviendra peut-être avec Sabrina Medjéber,
19:15 qui s'est exprimée également là-dessus.
19:18 Écoutez, la discussion est vive, mais elle est intéressante.
19:25 - Ah, mais c'est une question de liberté d'expression.
19:27 Donc, c'est une question...
19:29 - Je danse, je descends, je sortais, pardon, Pascal,
19:32 de la porte de Saint-Cloud cet après-midi
19:35 et j'entends derrière moi quelqu'un hurler "Vive Pascal Praud".
19:39 - Oui, mais c'était ma famille.
19:41 - Je remets comme ça quelques personnes qui vous suivent.
19:45 - Il en paye une vingtaine en Paris, ça marche bien.
19:49 - Je mets, voilà, j'ai de la famille, que j'ai,
19:51 porte de Saint-Cloud, je sais que vous allez venir.
19:53 - Ils sont efficaces.
19:55 - Mais non, mais...
19:56 - Ça va au-delà de la liberté d'expression.
19:58 - Ce que je trouve extraordinaire, c'est nos confrères.
20:02 Confrères, ils devraient être...
20:04 - Je suis curieux de voir, il y en aura peut-être un ou deux.
20:07 - Non, parce que...
20:08 - Je l'espère.
20:09 - Non, parce que le succès, le rancœur...
20:12 - Oui, j'ai aussi de grandes choses.
20:14 - Voilà, on va marquer la pause.
20:16 - On peut en parler, là?
20:17 - C'est-à-dire que c'est la pause.
20:18 - Non, mais il y a...
20:20 - Ils s'en fichent.
20:20 - En écoutant Robert Ménard, il y a non seulement
20:23 un dévoiement des journalistes, de la profession,
20:26 mais il y a un dévoiement des ONG, parce que c'est vrai,
20:29 ils parlent de Robert Terre-Sanfrontière
20:30 quand vous regardez ce qui est devenu Amnesty International,
20:33 lorsque vous regardez ce qui est devenu Médecins sans frontières.
20:35 Il y a une sorte de...
20:36 - Allez, la pause.
20:37 Mais nous, on a été...
20:38 - Vous voyez, ils ont raison.
20:40 - On a été...
20:41 Le Conseil d'État, un matin, quand le Conseil d'État
20:45 a pris la position de valider le hijab chez les footballeurs,
20:49 footballeuses, avec un rapport...
20:51 Moi, j'ai été très, très dur là-dessus.
20:53 Donc, ils règlent leur compte, les gens.
20:55 - Ils ont de la mémoire.
20:56 - Ils ont de l'intention.
20:57 On a quelques ennemis dans la place, forcément.
21:01 La pause.
21:05 - Je voudrais dire...
21:07 Je voudrais dire...
21:08 Je prends tous nos amis, tes spectateurs, à témoin.
21:11 Je répète, Christophe Deloire, d'RSF, nous a écrit tout à l'heure.
21:15 Je suis évidemment prêt à venir débattre un de ces jours.
21:18 Demain !
21:19 Monsieur Deloire...
21:20 - À 20h !
21:21 - Monsieur Deloire, si vous le souhaitez.
21:23 Si vous le souhaitez.
21:24 Et vous êtes invité cordialement sur le plateau de ces news demain.
21:29 Est-ce qu'il viendra ?
21:31 - Il a peut-être autre chose à faire.
21:32 On ne peut pas lui intimer.
21:34 On peut lui reposer...
21:34 On peut lui poser deux ou trois dates.
21:36 - Il peut venir après-demain.
21:37 - Écoutez, moi je le prends au mot.
21:39 D'ailleurs, c'est ce que je fais pour tout le monde.
21:41 Je crois que Jean-Luc Mélenchon a tweeté.
21:43 Jean-Luc Mélenchon, pareil, il peut venir.
21:45 - Il est beaucoup.
21:46 - Tout le monde...
21:47 Le problème de la presse, ce n'est pas son indépendance, mais son pluralisme.
21:50 Bravo à l'Arkom qui accepte de regarder en face...
21:53 Mais ce n'est pas l'Arkom, il n'a rien compris.
21:55 Bravo à l'Arkom qui accepte de regarder en face le problème à propos de ces news.
21:58 Bravo à la commission d'enquête parlementaire.
22:00 Bon, mais en fait...
22:01 - Ah oui, quoi la réponse ?
22:03 - Je vous assure, je prends les téléspectateurs à tes mains.
22:05 On a des hommes politiques qui ne...
22:07 Alors ça, je vais le dire, mais c'est factuel.
22:11 Monsieur Mélenchon ne sait pas de quoi il parle.
22:13 Donc voilà, c'est quand même dommage parce qu'il veut être président de la République.
22:17 On revoit le tweet.
22:18 Ce n'est pas l'Arkom.
22:20 Voilà, c'est le Conseil d'État.
22:22 Bravo à l'Arkom, non.
22:23 - On reproche à l'Arkom.
22:25 - C'est l'exact contraire.
22:26 Mais ils comprennent rien à rien.
22:28 - Et le réussit de ces très belles audiences de Manuel Bompard hier matin.
22:31 - Voilà, donc monsieur Mélenchon, vous pouvez venir, mais travaillez, monsieur Mélenchon.
22:36 Travaillez vos sujets, ne dites pas n'importe quoi.
22:38 Ça serait intéressant.
22:41 Est-ce qu'on peut...
22:42 Jean-Michel Apathique, c'est un de nos confrères.
22:45 Je le cite parce que...
22:46 Bon, vérifiez le pluralisme sur ces news.
22:48 "Tracasserie inutile, toutes les nuances de Excel 3, ils sont correctement représentées."
22:52 - C'est sympa pour moi.
22:53 - Mais c'est ce que vous voulez que je vous dise.
22:55 - Mais c'est pas exclamatoire, ça.
22:57 Mais...
22:58 - Je vais écouter.
22:58 - Pour l'extrême droite, je l'ai pris.
23:00 Mais Pascal, c'est exaspérant de lire en permanence dans les médias ces news extrême droite,
23:09 alors qu'on entend en permanence ici des pensées au moins légèrement antagonistes par rapport à l'extrême droite.
23:17 - Monsieur Deloar nous a répondu.
23:19 "Pascal, je ne serai pas disponible demain soir de retour à Paris, mais demain matin..."
23:23 - Si vous m'invitez à 9h, je vous dirai.
23:24 - Oui, je ne serai pas là.
23:25 - Vous venez demain à 9h.
23:27 - Bon, alors on va voir si c'est vendredi matin.
23:29 - Non, non, non.
23:30 - Ou le soir.
23:31 - On dirait que vous, Kimi, c'est à Pau.
23:33 - Oui, alors...
23:34 - Oui, je vous en prie, oui.
23:36 - "Tous les dimanches matin, place Gramont à Pau,
23:37 les clients parlent régulièrement des différents débats de la semaine sur ces news.
23:41 Ils ne sont pas toujours d'accord avec vos commentaires,
23:43 mais ça permet d'échanger entre eux, on discute, vive la liberté."
23:47 - Bon, écoutez...
23:47 - Mais Pascal, je trouve que vous prenez un peu à la légère cette accusation permanente de...
23:54 - D'extrême droite ?
23:55 - L'encontre de ces news d'extrême droite.
23:56 - Mais qu'est-ce que...
23:57 - C'est une...
23:58 - Mais personne n'y croit, donc c'est pas très grave, en fait.
24:01 - Mais c'est agaçant.
24:02 - Je suis d'accord avec vous, mais c'est pas très grave.
24:05 - On peut me dire, on peut me traiter d'extrême droite toute la journée.
24:09 - Alors, l'expression était tellement défaute...
24:13 - Bon, écouterons Sabrina Medjaber.
24:17 - C'est annoncé à propos, utilisé à tel...
24:20 - Sabrina Medjaber.
24:21 - Je voudrais qu'on l'écoute.
24:22 - Ça n'a plus de poids.
24:22 - C'est fini.
24:23 - Et puis après on change de sujet.
24:24 - C'est une certaine distance par rapport à la vérité.
24:27 - Mais écoutez, monsieur Apathy, je les connais tous.
24:31 Tu manges de la viande, t'es d'extrême droite.
24:33 Tu vas à l'église, t'es d'extrême droite.
24:35 T'aimes le Tour de France, t'es d'extrême droite.
24:37 Tu regardes ces news, t'es d'extrême droite.
24:38 Tu vois Bachner, t'es d'extrême droite.
24:42 - Vous avez une qualité d'indifférence que je n'ai pas.
24:45 - Oui, alors ça, c'est dans la vraie vie.
24:48 Parfois pas à l'antenne, mais dans la vraie vie, c'est vrai que c'est...
24:50 - Etre insulté.
24:51 - Ne m'inquiète pas, je lâche toutes les cases.
24:53 - Non, mais excusez-moi.
24:54 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
24:57 - Etre insulté par monsieur Apathy,
24:58 c'est pas comme être insulté par Raymond Aron.
25:00 - Bien sûr.
25:01 - C'est pas la même chose.
25:02 - Même Apathy est exaspérant lorsqu'il dit une absurdité.
25:06 - Mais j'ai rien contre Apathy.
25:07 Moi, je l'appelle parfois au téléphone.
25:08 Ça m'est arrivé de discuter avec lui.
25:09 Mais bien sûr, j'ai rien contre personne.
25:11 Je l'ai vu à RTL.
25:13 Il était fou avec Éric Zemmour.
25:15 Ça le rendait fou qu'Éric Zemmour soit éditorialiste sur RTL.
25:18 Je le voyais tous les matins.
25:20 Tous les matins.
25:21 Bon, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
25:22 - Ce sont des gens qui ne supportent pas...
25:26 Ils ne supportent pas des gens qui ne pensent pas comme eux.
25:30 - Éric Zemmour...
25:30 - Ils sont d'une intolérance...
25:32 - Et puis, vous oubliez une chose.
25:33 La jalousie trop tard.
25:35 - Non, mais...
25:35 Alors, l'autre chose, c'est que vous mettez Zemmour...
25:38 Vous mettez Zemmour contre Apathy,
25:40 il n'y a plus d'Apathy au bout de deux minutes.
25:42 - C'est pour ça...
25:42 Est-ce que...
25:43 - Il explose en vol.
25:44 Et c'est pour ça que personne ne voulait parler avec Éric.
25:47 Il est plus fort qu'eux.
25:48 Il est plus intelligent qu'eux.
25:50 Ça ne veut pas dire qu'on est d'accord avec lui.
25:52 - Alors, ils sont tellement ennuyés,
25:53 ils prennent upercute sur upercute.
25:55 - On n'est pas d'accord avec lui.
25:57 - Et moi, j'étais, je le répète, sur Reconquête.
26:01 Je ne suis pas...
26:02 Je n'ai même pas à me justifier de quoi que ce soit,
26:04 mais j'ai été en opposition avec Reconquête et M. Pelletier.
26:09 - Est-ce que dire que Zemmour est beaucoup plus intelligent
26:13 qu'Apathy, c'est être d'extrême droite ?
26:15 C'est la question que je pose, avec solennité.
26:18 - Il est lucide.
26:19 - Lutte, lutte, lutte.
26:19 - Alors, mais, écoutons Mme Medjaber,
26:24 et puis après, on change de sujet.
26:26 On parlait des bouquinistes, on parlait de Robert Badinter,
26:28 on parlait de plein de choses.
26:31 - Et ça fait déjà quelques années qu'on assiste à ce verrou de la pensée
26:35 qui est hors contexte de la bien-pensance idéologique,
26:38 celui de l'extrême droite.
26:39 Voyez-vous, à partir du moment où, effectivement,
26:42 vous vous extrayez de l'assignation identitaire à communautés religieuses,
26:47 à communautés ethniques, ou même simplement par le fait
26:49 d'avoir une libre pensée, eh bien, on a cette fâcheuse tendance,
26:54 parce que la gauche, elle est évidemment en perdition
26:56 et elle a perdu la bataille des idées, surtout,
26:58 elle a cette fâcheuse tendance à extrême-droitiser.
27:01 Ces gens-là qui se réclament de la bien-pensance,
27:04 qui se réclament comme étant les tueurs et ferraires
27:06 de ce qui doit être dit et de ce qui doit être bon,
27:09 eh bien, cette liberté d'expression, elle est permissive
27:11 pour l'antisémitisme, elle est permissive pour l'islamisme,
27:15 et pour ces news, voyez-vous, eh bien, il faut fasciser cette chaîne
27:18 parce que cette chaîne, elle a le grand bonheur
27:21 de mettre en lumière les problèmes que vivent les Français.
27:24 Il suffit de regarder les sondages d'opinion
27:26 et de constater l'adhésion populaire qui est grandissante
27:29 des personnes qui regardent votre chaîne
27:31 et qui s'expriment sur des sujets de société.
27:33 - Alors, je n'ai jamais vu autant de messages que ce soir.
27:36 Je salue évidemment Didier Barbeau-Livien.
27:37 Ces news, un champ de fleurs multicolores au milieu des bouquets d'orties
27:41 et camarades, Joyve le UED.
27:43 Enfin, si je cite, vraiment, c'est une pluie de témoignages.
27:48 - Y a quelques journalistes ?
27:50 - Ah non, les journalistes, non.
27:52 - Vous en demandez beaucoup.
27:53 - Non, non, vous en demandez beaucoup.
27:55 Bon, et puis, M. Deloire, s'il veut venir demain à 9h, il vient à 9h.
27:59 Voilà, je lui dis, je prends à témoin la France entière, 9h du matin.
28:04 Je lui donnerai l'adresse après l'émission
28:08 et il viendra, s'il le souhaite, à 9h du matin
28:11 pour parler de cela avec nous.
28:14 Et je répète que j'invite tout le monde.
28:15 Quoi, nous invitons d'ailleurs, nous invitons tout le monde.
28:19 Les bouquinistes.
28:20 - Très bien.
28:21 - Les bouquinistes, alors finalement, ils se sont battus.
28:23 - On va pas dire que c'est une boite.
28:24 - Eh oui, c'est symbolique, mais c'est bien.
28:27 - C'est plutôt une bonne décision,
28:28 parce que c'est vrai qu'on avait du mal à comprendre comment ces boites,
28:32 le long des quais de la Seine,
28:33 pouvaient être des dangers importants pour l'organisation des JO.
28:38 Visiblement, on a trouvé un accord.
28:41 Les boites vont être plus ou moins fouillées, fermées.
28:43 Mais je vous rappelle qu'elles sont quand même classées
28:46 au patrimoine mondial de l'UNESCO.
28:49 Ça me choquait pas qu'on les démonte,
28:51 mais je préfère qu'elles restent là.
28:52 - Moi, ça me choque pour les...
28:53 - Ça fait partie des images des finales de la France.
28:55 Ça fait partie des photos, des classics.
28:57 - Oui, et puis surtout pour les bouquinistes.
28:59 Ils ont pas à ne pas travailler.
29:01 Et j'espère que le petit théâtre pareil du Champs de Mars,
29:03 le petit des Guignols, va pouvoir rouvrir.
29:06 Le Guignols, il ferme le 15 mars
29:09 pour une épreuve qui durera dans deux jours
29:11 et qui est dans quatre mois.
29:13 Bon.
29:14 - C'est plutôt bien, on est d'accord.
29:15 - Bon, vous n'êtes pas très prolixe sur ce sujet.
29:17 - C'est Emmanuel Macron qui annonce les bonnes nouvelles.
29:20 - Robert Badinter, si vous le souhaitez.
29:21 Robert Badinter, Badinter, un hommage national.
29:25 Demain, aura lieu à 12h, place Vendôme, au siège...
29:28 Oui, demain à 12h au ministère de la Justice.
29:31 L'hommage sera présidé par le président de la République,
29:33 Emmanuel Macron.
29:34 Lors de l'hommage national, Emmanuel Macron s'exprimera
29:36 sur une éventuelle rentrée de Robert Badinter au Panthéon.
29:40 La famille de Robert Badinter ne souhaite pas la présence
29:42 d'élus du Rassemblement national et de la France insoumise
29:45 à l'hommage national qui sera rendu à l'ancien ministre de la Justice.
29:48 On ne sera pas présent, la famille ne l'a pas souhaité.
29:50 Je ne vais pas polémiquer, a déclaré Madame Le Pen.
29:54 En revanche, les députés LFI, Caroline Fiat et Eric Coquerel
29:58 seront présents à l'hommage national, à annoncer la France insoumise,
30:01 ce que je trouve assez étonnant d'ailleurs.
30:02 - Pour la famille, il dit un truc, je pense que le minimum,
30:05 c'est quand même d'entendre, de respecter, j'allais dire.
30:07 - Il me semble.
30:08 - Oui, Marine Le Pen a une attitude responsable, LFI continue,
30:12 mais ça peut discuter peut-être.
30:15 - C'est intéressant parce que Jean-Luc Mélenchon,
30:17 ils ont tous rendu hommage à Robert Badinter.
30:19 Ce que disait Robert Badinter sur la France insoumise
30:22 ces dernières heures, c'est un des plus sévères.
30:25 Donc un hommage...
30:27 - Et sa veuve, Elizabeth Badinter, est encore plus dure,
30:30 et encore plus juste, me semble-t-il.
30:31 - Un hommage national, a écrit Jean-Luc Mélenchon,
30:34 dont son "Exclu une partie des Français"
30:36 n'est plus un hommage national.
30:37 La rubrique est une et indivisible.
30:40 Alexis Corbière, mettre l'extrême droite et LFI sur un même plan
30:43 n'est pas conforme au principal des grands combats de Robert Badinter.
30:46 En 1981, Le Pen était pour la peine de mort,
30:48 alors que les insoumis sont les héritiers du long combat abolitien.
30:52 Nous ne débrouillons pas les repères historiques.
30:54 - Non mais là, il a raison.
30:56 Ah non, mais là, il a raison.
30:57 On ne peut pas mettre aujourd'hui à égalité le Rassemblement national,
31:03 qui est le bienvenu à la cérémonie d'hommage aux victimes du 7 octobre,
31:10 et les insoumis qui s'y invitent alors qu'ils étaient les malvenus.
31:14 C'est fini.
31:14 Et d'ailleurs, Robert Badinter lui-même avait considéré
31:19 que le RN avait sa place pour rendre hommage aux victimes du 7 octobre.
31:25 C'est pour ça que, sans vouloir discuter du tout cette décision,
31:28 elle m'a un peu étonné, d'autant plus que madame Badinter,
31:31 elle est victime beaucoup, elle ne peut plus aller défendre les femmes
31:37 dans les universités parce qu'elle est victime de l'extrême gauche,
31:40 elle n'est pas victime du RN.
31:43 - Je suis certain que chez quelques insoumis qui viennent du canal historique,
31:48 du parti de gauche et du mélenchonisme,
31:52 cette décision de la famille Badinter doit beaucoup les secouer
31:55 face à leur conscience.
31:57 Ça doit rappeler quand même maintenant une préhistoire
32:00 de leur engagement politique, mais qu'on connaît bien,
32:03 sur la laïcité, sur la République, sur l'antisémitisme.
32:06 - Et surtout, c'est qu'on fonde deux notions.
32:08 On peut respecter Robert Badinter pour les multiples activités
32:13 et fonctions qu'il a exercées avec honneur,
32:16 mais on n'est pas obligé d'approuver tout ce qu'il a accompli.
32:20 Le respect n'implique pas l'idolâtrie.
32:23 Enfin, c'est...
32:24 - Bon, il y a eu un hommage au magistrat,
32:26 il y a eu un hommage au magistrat qui a été rendu.
32:28 Vous allez pouvoir voir ces images.
32:30 Et puis, il y a une réaction que je voulais vous faire écouter,
32:32 c'est celle de Jacques Boulard, qui est président de la Cour d'appel.
32:35 Vous connaissez peut-être...
32:37 Quelle est la différence entre les robes rouges et les robes...
32:42 - Les rouges, c'est la Cour d'appel.
32:44 - D'accord.
32:45 Parce que je pense toujours aux téléspectateurs
32:47 et qui ne sont pas...
32:49 Alors, c'est pas le stade renais contre les All Blacks.
32:53 - Mais non, mais donc...
32:54 Plus efficace, à mon avis.
32:57 - Il a une reçue.
32:59 - J'ai dit une bêtise, parce que de temps en temps,
33:03 j'ai dit que c'était pas le stade renais contre les All Blacks.
33:05 - Dans le domaine judiciaire, une bêtise de votre part,
33:09 ça n'est pas une...
33:11 - C'est très civil.
33:13 - Ma question, c'était simplement de penser aux téléspectateurs.
33:17 - Ah bien.
33:18 - Je suis d'accord.
33:19 - En rouge, ce sont des avocats généraux,
33:21 ce ne sont pas des avocats.
33:22 - Voilà.
33:23 - Et pourquoi sont-ils en rouge, par exemple,
33:25 et pourquoi sont-ils en noir ?
33:26 - Parce qu'ils ont un grade supérieur.
33:27 - Donc quand on est en rouge, on a un grade supérieur.
33:28 - J'aurais dû mettre ma veste en rouge.
33:29 - Mais là où vous avez raison,
33:32 parce que la chancellerie a dépensé des sommes folles
33:35 au cours des années pour faire des campagnes d'information
33:38 parfaitement inutiles, alors qu'il aurait été si simple
33:42 de diffuser, pour ceux qui le voulaient,
33:45 un petit mémoire de manière très claire,
33:48 distinction barreau magistrature.
33:51 Évidemment, la magistrature est au-dessus du barreau par principe.
33:54 - Il ne parle plus aujourd'hui.
33:58 - En tout cas, il est parfait.
34:01 - Quand il ne parle pas...
34:04 - Non, il est exemplaire.
34:07 - Vous aviez la robe rouge alors ?
34:10 - Oui, en cours d'appel, l'avocat général.
34:13 Mais l'avocat général vous assise là toujours.
34:16 - Il la portait avec ostentation.
34:18 - Il m'explique que la robe rouge, c'est pour la cour d'appel,
34:21 mais en premier, il l'a aussi.
34:23 - Vous me faites poser la question.
34:25 Donc il est toujours en rouge au premier lieu.
34:27 - L'avocat général, je ne parle pas le ton de dérision
34:30 que vous avez en permanence à l'égard de la magistre.
34:33 - Non, mais je vous le dis amicalement, c'est détestable.
34:36 - Qu'est-ce que j'ai dit ?
34:38 - Je me joins à sa protestation par le seuil d'arrivée.
34:41 - Je ne vous ai jamais entendu critiquer le barreau
34:44 auprès duquel vous allez chercher des lumières.
34:47 - Vous êtes sérieux ou quoi ?
34:49 Je passe mon temps à dire quand vous mettez un petit billet.
34:52 - Je passe mon temps à dire quand vous mettez un petit billet
34:55 de 500 euros devant un avocat, etc.
34:58 Je les connais par cœur, les avocats.
35:01 - 500 euros, c'est beaucoup.
35:04 - Je suis un peu chambreur, avec vous comme avec les autres.
35:08 - Non, vous n'êtes pas chambreur avec ceux qui nous suivent.
35:12 - Faites attention, M. Deloire nous regarde, il ne va pas être content.
35:15 Parce que là, on est suivi maintenant.
35:17 - La dérision, vous ne pouvez la laisser.
35:20 - Là, on est surveillé.
35:23 - Faites attention à ce que vous dites.
35:26 - Hommage à l'Assemblée.
35:29 - Regardez cette séquence au barbe à dinter.
35:32 ...
35:56 ...
36:09 - Échange tendu dans l'hémicycle cet après-midi
36:12 lors des questions au gouvernement à l'Assemblée.
36:15 Gabriel Attal a été interpellé sur le rapprochement du gouvernement
36:19 avec le Rassemblement national.
36:21 C'est une obsession.
36:23 - Il a été très clair là-dessus. Impeccable.
36:26 - C'est une obsession.
36:28 Même Gabriel Attal...
36:30 Tout le monde est extrait de droite aujourd'hui.
36:32 Et Gabriel Attal est obligé d'expliquer qu'il ne l'est pas.
36:35 Voyez cet échange avec Mme Châtelain.
36:38 - Allez-vous continuer à vous associer politiquement
36:42 à celle qui a dit qu'elle assumait tout de l'héritage du Front national ?
36:46 Allez-vous continuer à tendre la main
36:49 à celle qui, dans cet hémicycle, vient encore de critiquer les juges ?
36:52 Allez-vous faire un pacte politique avec ce groupe
36:56 qui siège au Parlement européen avec l'AFD,
36:59 qui a élaboré un plan de remigration des personnes étrangères
37:02 ou allemandes d'origine étrangère ?
37:04 La question est simple, vous avez un choix.
37:06 Ici, vous avez 151 députés républicains.
37:09 Vous pouvez travailler avec nous.
37:11 Mais la vérité, c'est que les écologistes et la gauche,
37:15 nous sommes aujourd'hui seuls à faire barrage au RN.
37:19 J'avoue avoir du mal à comprendre ce que vous me demandez.
37:23 Est-ce que vous me demandez, lorsqu'une question au gouvernement
37:26 est posée par un groupe politique avec lequel je suis en radical désaccord,
37:30 de ne pas leur répondre ?
37:32 Est-ce que vous demandez à mes ministres,
37:34 lorsqu'un amendement est proposé par un groupe parlementaire
37:37 avec lequel je suis en radical désaccord, de ne pas leur répondre ?
37:40 Mme la présidente Châtelain, ça n'est pas ma conception
37:43 de la démocratie parlementaire, ni du respect qui est dû aux parlementaires.
37:47 J'ai d'autant plus de mal à comprendre vos critiques,
37:52 et ce sur quoi vous m'interpellez aujourd'hui,
37:56 que j'ai observé, comme beaucoup ici et en dehors de cet hémicycle,
38:00 un certain nombre de faits depuis plusieurs mois ou plusieurs années.
38:04 Sur quelle voie comptez-vous lorsque vous présentez des motions de censure
38:07 pour faire tomber le gouvernement ?
38:11 Sur quelle voie comptez-vous quand vous déposez des amendements
38:15 et que vous souhaitez qu'ils soient adoptés ?
38:17 Mme la présidente Châtelain, nous le voyons à chaque motion de censure,
38:20 nous le voyons régulièrement dans cet hémicycle,
38:22 à force de faire l'appel du pied à l'extrême droite,
38:25 vous en devenez leur marche-pied.
38:27 C'est ça la réalité, et ça n'est pas la position de ce gouvernement.
38:31 - Oui, à la fin de l'envoi...
38:33 - Je ne peux pas m'empêcher depuis toujours d'avoir beaucoup de...
38:37 J'ai sans doute trop de respect pour le talent pur, mais il en a.
38:42 - Il manque quand même quelque chose dans sa paire et raison,
38:46 c'est de dire qu'il en radicale des accords avec cette personne aussi.
38:50 - Non mais les arguments de Mme Châtelain sont ineptes.
38:55 - Absolument.
38:56 - C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous n'êtes pas à 100% d'accord
38:59 avec ce que dit en l'occurrence la présidente d'Europe Écologie-Les Verts,
39:02 à l'Assemblée Nationale, vous faites partie du Rassemblement National.
39:06 Comment voulez-vous mettre un peu de nuance, un peu d'intelligence,
39:08 un peu d'ombre et de lumière ?
39:10 - Mais Emmanuel... Pardon.
39:12 - Alors comment ?
39:13 - Gabriel Attal, Emmanuel aussi, en même temps, parce que c'est la même...
39:16 - Non mais...
39:17 - C'est la même majorité, qui n'en est pas une d'ailleurs, qui dit
39:19 « Nous n'accepterons aucun vote dont la majorité est obtenue avec les voix du RN ».
39:24 C'est la jurisprudence.
39:25 - Mais ce n'est pas en même temps, pourquoi ?
39:26 - Elisabeth Borne est de retour dans l'hémicycle.
39:30 Quoi ? Même pas de retour ? C'est la première fois d'ailleurs qu'elle...
39:33 Elle avait été députée ?
39:34 - Elle n'a jamais siégé.
39:35 - Oui, donc elle est...
39:36 - Elle revient.
39:37 - Elle n'est pas de retour... Ben non, elle revient pas.
39:38 - Elle arrive.
39:39 - Elle arrive.
39:40 - 7 ans après, elle arrive.
39:41 - Donc, je serai pleinement investi en une députée assidue, constructive et fidèle
39:44 au dépassement idéologique.
39:46 C'est avec beaucoup d'émotion que je vous retrouve ce matin en étant pleinement l'une des vôtres.
39:50 La majorité a tenu et je suis convaincu qu'on doit cultiver cette unité de la majorité, etc.
39:55 Pas grand-chose à vous dire sur ces... Comment ?
39:58 - Non, non, rien. Je disais une bêtise.
40:01 - Oui, mais je n'aime pas beaucoup votre dérision que vous avez avec Mme Borne.
40:04 Vous n'avez pas la même dérision avec Mme Borne qu'avec d'autres hommes politiques.
40:07 - Ça n'était pas de la dérision, Pascal.
40:10 Je disais que ça n'allait pas changer ma vie, le fait qu'elle devienne députée.
40:15 - Respectez le monde politique comme vous respectez la magistrature, je vous répète.
40:18 - Mais la magistrature, je n'aime pas que certains animateurs talentueux la tournent en permanence en dérision.
40:26 - On va recommencer.
40:27 - Non, non.
40:28 - Sinon, on me cherche.
40:29 - Vous avez un peu la suite Corse, c'est pas grave. Bien, bien, envoyez-le.
40:31 - Non, non.
40:32 - Mais faut reconnaisser-le.
40:33 - J'espère que votre corps aura de l'esprit.
40:34 - Bientôt le retour des blocages à moins de 15 jours du Salon de l'agriculture.
40:37 Ça, c'est Gabriel Attal à rencontre aujourd'hui les représentants de la FNSEA.
40:40 Ça, ça peut être quand même très très chaud.
40:42 Parce qu'ils ne sont pas contents, ils n'ont pas eu ce qu'ils voulaient.
40:46 Ils ont l'impression qu'on les a baladés et le Salon de l'agriculture arrive.
40:49 Écoutez un agriculteur sur le lait.
40:52 - Aujourd'hui, le vrai problème de pourquoi il y a 14 pays européens qui voient des agriculteurs se mobiliser,
41:00 c'est pas la surréglementation franco-française.
41:03 Non, le vrai problème, c'est un problème de prix.
41:06 Et le problème de prix, il doit être résolu avec les producteurs.
41:10 Et il doit être résolu au niveau européen.
41:12 Donc c'est pour ça qu'on est là aujourd'hui.
41:13 On veut passer ces messages-là au gouvernement, à ceux qui nous dirigent, mais aussi au syndicat.
41:19 Parce qu'à un moment donné, c'est eux qui ont co-géré aussi toutes ces problématiques-là.
41:23 Donc on n'a rien contre eux.
41:25 Le but, c'est qu'ils fassent bien le job.
41:27 - Bon, attention.
41:29 Attention, évidemment, à ce qui peut se passer.
41:31 Parce qu'ils ont l'impression qu'on les a baladés.
41:33 - Oui, et la FNSEA n'était pas à l'origine, il faut le dire, de l'amorce du premier mouvement.
41:37 C'est parti vraiment de la base.
41:39 Et aujourd'hui, il y avait le président de la coordination rurale qui était sur le plateau de Laurence Ferrari,
41:43 qui a dit "si ça repart, ça va repartir, mais dans une forme plus dure, plus rude que la première fois".
41:49 Et il y a beaucoup d'éléments en province, je préfère ce mot à celui de territoire,
41:54 qui montrent qu'il y a une colère intacte.
41:57 - Judith Gaudrech, à présent, puisque c'est un sujet qui est au cœur de l'actualité,
42:03 elle s'est exprimée une nouvelle fois, d'ailleurs, c'était sur RTL.
42:07 Je vous propose peut-être de l'écouter, parce que ce débat fait rage.
42:12 La parole, comme vous le savez, se libère.
42:14 Elle a été invitée aujourd'hui d'RTL.
42:16 Elle a estimé que sa prise de parole a eu l'effet d'un coup de pied dans une porte.
42:21 La semaine dernière, elle avait porté plainte pour viol contre Benoît Jacqueux et Jacques Doyon.
42:25 Écoutons-la.
42:27 - Je n'attends rien moi de lui, non.
42:31 J'attends que la justice fasse son travail.
42:34 - Il y aura peut-être une confrontation dans cette enquête, peut-être,
42:38 sur les deux cinéastes.
42:41 Est-ce que ce sont des rendez-vous potentiels que vous redoutez,
42:46 ou au contraire que vous souhaitez pour faire avancer la vérité ?
42:50 - Non, je ne le souhaite pas.
42:53 Je ferai ce qu'il faut, ce qui est important pour que la justice fasse son travail.
42:59 Mais non, je ne le souhaite pas.
43:01 - Je suis boué à réagir.
43:04 - Oui, parce que la justice ne va pas faire son travail.
43:07 Elle s'y prend trop tard, dans le cas de Doyon, il n'y a aucun doute.
43:12 La justice, elle lui permettait de faire quelque chose 30 ans après ses 18 ans.
43:18 Elle ne l'a pas fait.
43:20 Donc pardon, mais qu'un journaliste parle de ce qui va se passer judiciairement
43:26 dans le cadre de l'affaire Doyon, ça n'a aucun sens.
43:31 - Très non symbolique.
43:34 - Oui, mais la justice n'a pas été symbolique.
43:37 La justice, elle doit être judiciaire et judicieuse.
43:40 Donc pardon de vous le dire à chaque fois,
43:42 la prescription ne tombe pas du ciel.
43:45 Elle est logique, la prescription.
43:47 C'est aussi le droit à l'oubli.
43:49 - Les choses n'ont pas pu changer en 30 ans.
43:52 - J'étais d'accord avec vous.
43:54 - Vous ne pouvez pas dire qu'il a changé.
43:57 - Je vous parle de Monsieur Doyon à chaque fois.
44:00 Là, on a reparlé de Doyon.
44:03 - On parle de Jacob.
44:05 - Là, c'est Benoît Jacob dont elle parle.
44:08 - Le journaliste a cité.
44:11 On fait un petit pari devant tout le monde.
44:15 - Deuxième passage.
44:17 - Ce qui me motive à continuer de parler,
44:20 c'est de faire en sorte que les choses changent
44:23 et d'espérer que le soufflé ne va pas retomber.
44:26 On se connaît tous.
44:28 Tout le monde se connaît dans le milieu du cinéma.
44:31 Tout le monde savait.
44:33 Donc quand on connaît Benoît Jacob
44:36 et qu'on sait ce qu'on sait de lui
44:39 et qu'on connaît sa vie sentimentale
44:42 et qu'on sait qu'il est avec moi
44:45 et qu'il a été avec toutes les autres actrices,
44:48 comment peut-on regarder son oeuvre cinématographique
44:51 quand on est journaliste de cinéma
44:54 ou quand on travaille au CNC ?
44:57 Il y a peut-être un problème.
45:00 Il se passe peut-être quelque chose
45:03 qui n'est pas de l'ordre de...
45:06 C'est ces questions-là qui m'interrogent
45:09 et qui me font parler ou continuer de parler
45:12 de ce qu'on sait.
45:15 - Libération, il y a quelques années,
45:18 c'est ressorti aujourd'hui.
45:21 Benoît Jacob, le dernier Casanova.
45:24 C'est extraordinaire, Libération.
45:27 - C'était logique puisqu'il faisait l'héléologe de la pédophilie.
45:30 - Libération, il y a 50 ans.
45:33 Là, c'était il y a 3-4 ans.
45:36 Benoît Jacob, c'était une icône pour Libération.
45:39 - C'est tout de même nauséabond.
45:42 J'ai essayé de tout lire un peu
45:45 dans l'ensemble des médias sur les rapports
45:48 totalement pervers entre Judith Godrech
45:51 et Doyon, Jacob,
45:54 et puis je ne veux pas parler de Gérard Miller.
45:57 Tout ça donne la nausée
46:00 parce que c'est la mise en oeuvre
46:03 d'un système...
46:06 - On en est à 70 personnes
46:09 qui appellent à elle tous les jours.
46:12 - Je pourrais dire qu'on aurait pu se douter
46:15 de la perversion à partir du moment
46:18 où quelqu'un donne trop des leçons de morale.
46:21 En général, c'est qu'il est mal à l'aise avec la morale.
46:24 - C'est souvent le cas.
46:27 - Tout de suite, je cache mon portefeuille.
46:30 - Vous savez ce que disait ma grand-mère ?
46:33 - Je ne sais pas du tout ça.
46:36 Gérard Miller n'était pas trop poli pour être honnête.
46:39 Il est honneur de leçons de morale,
46:42 mais ce n'est pas trop poli pour être honnête.
46:45 - Il aurait mis en oeuvre.
46:48 - En un mois, on a...
46:51 - Judith Godrech ?
46:54 - J'ai fait des études de droit et je sais à quel point...
46:57 - J'ai une capacité en droit.
47:00 - Je sais à quel point...
47:03 - Il n'existe plus la capa.
47:06 - La présomption d'innocence.
47:09 - La prescription est très importante.
47:12 Néanmoins, peut-être serait-il utile
47:15 de se dire que le début de la prescription
47:18 ne commence pas à 18 ans,
47:21 mais au moment où on a pris conscience de...
47:24 - C'est la négation de la prescription.
47:27 - Non, pas du tout.
47:30 Vous l'avez fait commencer à 18 ans, la prescription, peut-être,
47:33 mais peut-être que vous pouvez réaliser
47:36 qu'on pense que vous êtes arrivé à 25 ans, à 30 ans.
47:39 - Je vois que vos études judiciaires sont maintenant lointaines.
47:42 - Je crois que c'est un sens.
47:45 Ce n'est pas à 18 ans que tout d'un coup,
47:48 ce qui s'est passé dans votre examen se réalise.
47:51 - Dans le système, Gérard ne deviendrait trop sophistiqué.
47:54 - Il serait peut-être...
47:57 - Il fait peur.
48:00 - Il y a une observation que je n'aime pas.
48:03 Elle parle trop tard.
48:06 - Oui, mais moi, je crains.
48:09 Monsieur, je crains beaucoup
48:12 le tribunal médiatique
48:15 quand le tribunal judiciaire ne peut plus s'exprimer ensuite.
48:18 C'est très facile.
48:21 - Jacques, vous êtes gonflé.
48:24 Vous ne connaissez pas l'affaire Jaco.
48:27 Vous connaissez l'affaire Doyon.
48:30 - Non.
48:33 - C'est très simple.
48:36 - Ça n'a rien de commode du tout.
48:39 La différence entre monsieur Doyon et monsieur Jaco,
48:42 c'est que monsieur Doyon nie.
48:45 Il conteste complètement monsieur Doyon.
48:48 À la différence de monsieur Jaco
48:51 qui s'est exprimé sous toutes les formes.
48:54 Contester les choses
48:57 dans le cadre d'un débat qui devrait être contradictoire,
49:00 ce n'est pas un petit détail.
49:03 - Jaco, il s'est rendu compte à la fin
49:06 qu'il fallait qu'il se calme.
49:09 - Il nous reste 1 minute 24.
49:12 On va saluer notre ami Olivier Benkemoun.
49:15 Venez nous voir.
49:18 J'aime bien quand vous venez là.
49:21 Évidemment, nous avons parlé
49:24 de ce qui nous anime.
49:27 Et du Conseil d'État.
49:30 - Encore un dangereux fagiste.
49:33 - Vous prenez votre distance.
49:36 - C'est affreux.
49:39 C'est abominable de nous coller cette étiquette.
49:42 C'est presque une cible qu'on nous colle sur le dos.
49:45 Vous êtes des fachos.
49:48 - Il n'y a pas de fumée sans feu.
49:51 - C'est une cible pour le coup.
49:54 - Si on n'avait pas de succès, Olivier.
49:57 - Certains sont sous protection.
50:00 On le sait bien dans notre maison.
50:03 C'est aussi la rançon du succès.
50:06 C'est aussi la rançon du succès.
50:09 - Vous ne pouvez pas nous mentir à ça.
50:12 - On est tous dans ce métier depuis 40 ans.
50:15 C News a mis le système,
50:18 non pas par terre,
50:21 mais il l'a déréglé complètement.
50:24 Parce qu'il n'existait pas
50:27 une antenne de liberté comme celle-là.
50:30 Et sur tout le sujet,
50:33 il y a une liberté de l'entendre.
50:36 Ce n'est pas vrai pour les autres antennes.
50:39 Ce n'est pas vrai pour France Inter,
50:42 ce n'est pas vrai pour C'est dans l'air,
50:45 ce n'est pas vrai pour C'est ce soir,
50:48 ce n'est pas vrai pour toutes ces émissions.
50:51 Je ne peux que le constater, ce n'est pas vrai.
50:54 Je cite un témoin, Gilles William,
50:57 qui a été invité nulle part.
51:00 Alors que son livre est le premier vendu en France.
51:03 - Vous pensez que la dame qui était là hier soir,
51:06 qui a témoigné, victime de pogrom,
51:09 qui a perdu son mari, son fils,
51:12 a eu d'autres endroits, d'autres plateaux pour témoigner ?
51:15 - Non.
51:18 - Je répète que Quotidien,
51:21 qui est une émission majeure,
51:24 n'a jamais reçu une personne du RN.
51:27 - Ça ne m'a jamais gêné.
51:30 - C'est d'ailleurs Julien Bélibert qui a dit
51:33 "Mais non, on ne reçoit pas les gens d'extrême droite".
51:36 - Une chose amusante, ce soir,
51:39 je voulais accueillir un membre du PS.
51:42 J'aime quand les gens s'affrontent,
51:45 quand ils ne sont pas d'accord,
51:48 quand il y a du débat,
51:51 parce que c'est l'essence de nos plateaux.
51:54 Ce soir, je voulais recevoir un membre du PS.
51:57 - C'est impossible de recevoir des gens.
52:00 - Et comme il va falloir mettre une étiquette sur tout le monde,
52:03 ça va être compliqué.
52:06 - Je cite,
52:09 "Effectivement, Maxime Sahada a salué Nicolas Taverneau,
52:12 une page se tourne, parfois alliée, souvent concurrent.
52:15 Nous avons appris au fil du temps à nous connaître et à nous apprécier.
52:18 Gestionnaire exceptionnel, tu as su t'entourer d'excellents collaborateurs,
52:21 très attachés à toi, fidèles en main d'amitié et toujours."
52:24 À travers lui, nous saluons Nicolas Taverneau,
52:27 qui dirigeait M6 depuis 1986,
52:30 après Jean Drucker,
52:33 qui avait fondé M6,
52:36 nous sommes d'accord, en 1986, de mémoire.
52:39 Et l'élégance de Maxime et de tout le groupe Canal,
52:42 qui salue Nicolas de Taverneau.
52:45 Merci à tous, et nous on se retrouve demain matin.
52:48 Bonne soirée.
52:51 - C'est très important, voyez, ce que je vais faire là,
52:54 c'est peut-être une des choses les plus importantes de l'émission.
52:57 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Dominique Rémond à la vision,
53:00 Marc était au son, je les remercie, comme Benjamin Nau,
53:03 Thomas Saint-Jean et Florian Doré.
53:06 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:09 Rendez-vous demain matin.
53:12 Que me dit 2000 ?
53:15 Il dirigeait depuis Nicolas Taverneau,
53:18 il est depuis 1986.
53:21 Benjamin me dit depuis 2000, effectivement,
53:24 il avait pris la succession de Jean Drucker.
53:27 Merci à tous, bonne soirée.
53:30 [SILENCE]