• il y a 10 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Olivier D'Artigolle, Jérôme Begley, Gilles, William Golnadel, Philippe Bilger et Yohann Ouzaï sont avec nous pour parler de toute l'actualité du jour et notamment politique.
00:12 Yohann, on attendait le remaniement.
00:14 On espérait, les rédactions étaient...
00:17 Et on l'attendait de nouveau.
00:18 Et pourquoi ? C'est parce qu'il ne sait pas, parce qu'il cherche...
00:23 Parce que...
00:24 Parce que...
00:25 Parce que certains...
00:26 Parce que...
00:27 Parce qu'il pose problème, voilà. François Bayrou pose problème. C'est le cas Bayrou qui pose problème.
00:31 Mais il pose...
00:32 Ça fait 7 ans qu'il pose problème.
00:34 Non mais il pose problème.
00:35 C'est pas faux.
00:36 Pourquoi il pose problème ?
00:37 Il pose problème parce que manifestement il a des exigences pour entrer au gouvernement qui sont incompatibles avec le fait que Gabriel Attal soit Premier ministre.
00:45 Il aimerait évidemment avoir l'éducation nationale, alors qu'on sait que Gabriel Attal a dit qu'il emmenait avec lui l'éducation nationale à Matignon.
00:52 Il aimerait être numéro 2 du gouvernement, c'est-à-dire effectivement une sorte de Premier ministre bis.
00:58 Non mais si je vous ai de Gabriel Attal, parce que je crois qu'il ne voulait pas M. Bayrou de Gabriel Attal.
01:03 Absolument.
01:04 Si t'es Gabriel Attal, tu dis non.
01:07 Tu dis non, absolument.
01:08 Ou alors tu dis "faites sans moi".
01:09 Et c'est ce qui s'est passé au déjeuner à l'Elysée aujourd'hui, puisqu'Emmanuel Macron...
01:12 Ah bon ? Vous y étiez ?
01:13 Je n'y étais pas.
01:14 Ah.
01:15 Mais c'est probablement ce qui s'est passé, parce qu'on sait qu'il y a eu un désaccord manifeste et que ce déjeuner...
01:20 Il y avait qui dans ce déjeuner ?
01:21 Il y avait Emmanuel Macron et Gabriel Attal uniquement.
01:23 Ah.
01:24 Et ce déjeuner...
01:25 Et vous avez eu Emmanuel Macron alors ?
01:26 Ce déjeuner n'a débouché sur rien. C'est ce que nous disent les conseillers. Ce déjeuner n'a débouché sur rien.
01:31 Qui n'y était pas non plus ?
01:33 Mais qui ont quand même parlé au président de la République, cher Pascal. Là, vous charriez un peu.
01:37 Vous êtes cruel.
01:38 Vous charriez un peu.
01:39 Vous posez de bonnes questions et vous êtes cruel.
01:41 Mais oui, c'est ce qui pose problème. François Bayrou a des exigences. Il a souvent eu de très grandes exigences.
01:47 Bon, il a été ministre de l'Education nationale.
01:49 Oui. Au 14e siècle.
01:51 93 à 97.
01:53 Monsieur Bayrou, il n'a pas marqué.
01:54 Ça recommence.
01:56 Quand il a été ministre de l'Education nationale. Hier, on l'a défendu.
02:01 Néanmoins...
02:02 Je l'ai fortement défendu.
02:03 Ah non, non. Hier, sur les 7 ans de proc...
02:05 Vous l'avez défendu ? Sur quel plan ?
02:08 Mais enfin, 7 ans de procédure, la justice, pour des affaires picrocolines.
02:11 Il n'a pas été à la rue tout de même.
02:13 Non, mais pour des affaires picrocolines.
02:15 Non, pas... Non, enfin...
02:18 De savoir, pendant 7 ans, si un parlementaire, un assistant parlementaire, a travaillé pour le Modem ou pour le Parlement européen, c'est vraiment important pour la France.
02:26 Mais c'est interdit.
02:27 Oui, ça, d'accord.
02:28 Tout simplement.
02:29 Mais comment vous faites la différence quand vous prenez un rendez-vous pour quelqu'un qui est à la fois député européen et président d'un parti politique ?
02:34 À quelle main vous travaillez pour l'un ou pour l'autre ?
02:36 Non, d'accord, mais il empêche que, jusqu'à nouvel ordre, c'est interdit par la loi et d'ailleurs le tribunal, on a tiré les confusions.
02:44 7 ans, c'est long.
02:45 C'est long, mais j'ai connu Dominati, Tibéry, ça a duré 17-18 ans.
02:50 Alors Jacques Dominati, on est dans les années 70.
02:53 Mais non, mais avant Paris...
02:55 Jacques Dominati...
02:56 Ah, c'était pour ça que vous le défendiez ? Je croyais que peut-être vous aviez eu d'autres raisons.
03:01 Non, je trouve que c'est des affaires picrocolines et que la justice perd son temps.
03:05 Mais vous le dites assez fréquemment sur la justice.
03:07 Alors je vais dire que c'est une affaire de corne-cul.
03:09 C'est pareil.
03:11 Exactement, et la justice perd son temps sur des affaires comme ça pendant trop de temps.
03:15 Si vous me permettez...
03:17 Mais, pour revenir à François Bayrou...
03:19 Mais François Bayrou était très allant sur les questions de moralisation.
03:22 Oui, mais la moralisation, il y a des effets pervers.
03:26 C'est comme la haute autorité, il y a eu plein d'effets pervers.
03:29 Bonne remarque quand même de M. Dartigold.
03:32 A Martine Croix, il me perds moi.
03:34 J'ai fini l'émission, ça y est.
03:36 C'est pas arrivé depuis un an et demi que...
03:38 Alors que vous êtes de Pau également.
03:40 Oui, justement.
03:42 Non mais il s'aime pas entre eux.
03:44 Ah, il s'aime pas.
03:46 Je pourrais rappeler d'autres solidarités du côté de la Bolle.
03:50 Allons-y.
03:52 On s'est bien envoyé.
03:54 Nouvelle bonne remarque de M. Dartigold.
03:56 Ça en fait deux.
03:58 Enfin la même minute.
04:00 Quand on prend la petite doping, deux sur dix minutes.
04:02 Mais c'est quoi les solidarités de la Bolle ?
04:04 On défend tous nos provinces et nos...
04:07 Oui mais vous ne les défendez pas justement.
04:11 Vous n'avez pas d'animosité dans la vie du maire de la Bolle ?
04:15 Ni du maire de Nantes d'ailleurs.
04:17 Franck Louvrier fait un travail remarquable à la Bolle, ça m'est arrivé de le dire.
04:20 Il a un très bon maire.
04:22 Moi j'ai des relations avec François Riveau et François Riveau.
04:25 Mais je n'ai pas d'action particulière avec le maire de la Bolle.
04:27 Est-ce qu'on peut revenir...
04:29 On était dans le déjeuner.
04:31 On était bien.
04:33 On parlait de chasse-serre.
04:35 On fait venir un sachant.
04:38 Et voilà, Yoann Ouzaï était à l'Elysée aujourd'hui.
04:43 Il était là dans le fil, il a mis ses micros.
04:46 Il ne veut rien d'autre que le ministère de l'Education nationale, M. Bayrou ?
04:50 Non, c'est ce qu'il veut absolument.
04:52 Il veut le ministère de l'Education nationale.
04:54 Et il veut effectivement être numéro deux du gouvernement.
04:57 Et puis moi encore.
04:59 Il veut être président aussi, il veut être Joe Biden.
05:01 Donc il veut être devant le maire ?
05:03 Absolument.
05:04 Qui pour l'instant est le numéro deux du gouvernement.
05:06 Mais c'est sa psychologie, l'avancement.
05:08 Moi, j'essaie de mettre un quart de seconde dans la situation de M. Bayrou.
05:12 Mon honneur est rétabli après cette procédure.
05:15 Déjà, je suis satisfait de ça.
05:17 Je ne rentre pas immédiatement...
05:19 Il va falloir qu'il y ait un appel du parquet.
05:21 Pas si vite.
05:22 Vous devriez, si vous me permettez, vous mettre déjà dans la peau de votre coiffeur.
05:25 Non, j'ai fait la remarque.
05:27 Ce qui, à mon avis, serait plus judicieux que de vous mettre dans la peau.
05:33 J'essaie !
05:35 Il a eu un mandat d'arrêt de suite.
05:37 Il a eu les écrous.
05:39 J'essaie !
05:40 Il n'y a pas eu de sursis pour lui.
05:42 Vous devriez vous mettre d'abord dans la peau de votre coiffeur.
05:45 Parce que là, ce n'est pas possible.
05:47 D'habitude, ça tombe sur moi.
05:49 Il y a des gens qui rentrent le soir, qui nous voient.
05:52 Faites un effort.
05:53 Est-ce qu'on pourrait redonner la parole à M. Mouzaï ?
05:55 Oui, terminé.
05:56 J'ai compris ce que vous vouliez dire.
05:57 J'ai terminé en référence, Pascal.
05:59 Voyons un échange à l'Assemblée nationale entre Arthur Delaporte, député PS, et Amélie Oudéa-Castera.
06:06 Parce que c'est vrai que ce n'est pas très délicat vis-à-vis de Mme Oudéa-Castera.
06:10 En même temps, il a fait un entretien d'embauche depuis 48 heures.
06:14 Oui, mais quand on voit l'accueil qu'a eu Amélie Oudéa-Castera aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
06:18 on se dit qu'elle est quand même sur le départ.
06:20 Vous pensez ?
06:21 Oui, je pense.
06:22 On vous dit qu'elle s'accroche comme une boule à son rocher.
06:25 Elle s'accroche bien sûr.
06:26 Départ de tout ou départ uniquement du ministère ?
06:28 Je ne sais pas.
06:29 Mais en tout cas, pour la première fois, c'est extrêmement rare,
06:32 elle n'a pas été applaudie par les députés de la majorité à l'issue de sa réponse lors des questions au gouvernement.
06:37 C'est rare.
06:38 C'est rude.
06:39 C'est rare.
06:40 On voit la solidarité qui existe dans le groupe de la majorité.
06:43 Écoutez cet échange.
06:45 Vous avez promis d'apporter la cause de l'école à Matignon.
06:50 Mais de quelle école parlez-vous ?
06:52 Celle de l'école publique, gratuite, laïque et obligatoire ?
06:57 Ou celle de l'école payante, réservée à une caste et au beau quartier ?
07:02 Aujourd'hui, comme jeudi dernier, des dizaines de milliers d'enseignants sont dans la rue et se cantent en chœur.
07:07 Amélie Oudéa Castera démission.
07:10 Amélie Oudéa Castera démission.
07:13 Monsieur le Premier ministre, écoutez-les pour une fois.
07:18 Opposer l'école publique à l'école privée, c'est vraiment une guerre d'un autre âge.
07:22 Et qu'il est juste hors de question de raviver.
07:26 Depuis la loi de Bray de 1959, sous la présidence du général de Gaulle,
07:30 les unes cohabitent avec les autres.
07:32 Liberté de l'enseignement et qualité du service public de l'éducation.
07:37 50% des familles ont fait le choix à un moment ou à un autre de mettre au moins un de leurs enfants dans l'école privée.
07:44 Madame la ministre, la guerre scolaire, c'est vous qui la ravivez.
07:47 Ce n'est pas nous, c'est vous qui employez ces termes.
07:49 C'est vous qui refusez de vous expliquer.
07:51 C'est vous qui refusez de démissionner.
07:53 C'est vous qui n'assumez pas.
07:54 C'est vous qui insultez les enseignants.
07:56 C'est votre bilan.
07:57 C'est celui de votre gouvernement.
07:59 Maintenant, écoutez les enseignants.
08:01 Vous n'empêcherez pas de dire, quelle que soit la maladresse de cette femme,
08:06 que je ressens comme une manière de compassion.
08:09 Et si on avait fait le quart de la moitié du dixième à son prédécesseur, M. Ndiaye,
08:14 qui n'a pas spécialement brillé, ni par le dynamisme, ni par la qualité de son raisonnement,
08:19 mon imagination est impuissante à décrire la réaction médiatique, etc.
08:23 Vous n'avez pas tort.
08:25 Vous avez franchement raison.
08:27 Elle s'est mal défendue.
08:28 Elle a rajouté des polémiques aux polémiques.
08:31 Moi, je suis prêt à parier qu'elle ne sera plus là dans deux ou trois jours.
08:34 Elle charrie trop de suspicions.
08:38 Elle charrie trop derrière elle d'incompréhension.
08:43 Vous volez au secours de la méchanceté pure.
08:48 Elle a été maladroite.
08:50 Je ne dis pas le contraire.
08:52 Au lieu d'éteindre l'incendie, elle a remis du bois dedans.
08:55 Elle ne mérite pas ce traitement-là.
08:57 Elle a été harcelée par Médiapart depuis qu'elle est ministre d'une manière scandaleuse.
09:02 Franchement, elle fait piter.
09:04 Laissez Philippe Béger parler.
09:06 Je suis absolument de votre avis.
09:08 En un sens, il serait humain d'achever ce parcours ministériel.
09:13 Avec des amis comme vous, vous êtes sûrs ?
09:18 Je pense qu'elle ne peut plus rester.
09:22 En même temps, je peux avoir pitié d'elle.
09:24 On peut manier deux pensées contradictoires.
09:27 Oui, j'entends bien.
09:29 On est très en retard.
09:34 Vous parlez tout le temps.
09:36 Écoutez ce qu'a dit M. Bayrou sur sa place de ministre.
09:40 Il y a beaucoup de manières de servir.
09:44 Je n'en ai jamais éliminé aucune, ni choisi aucune.
09:48 La place dans un gouvernement, ça dépend du choix que font le Premier ministre et le président de la République.
09:56 Et ce choix, ils sont libres de proposer à qui ils veulent.
10:00 Je ne me suis jamais dérobé à aucune demande de service pour notre pays.
10:06 Jamais.
10:07 Autant il fallait le défendre sur cette procédure judiciaire sans fin.
10:11 Non, non, je suis d'accord.
10:14 Autant effectivement, je ne veux pas lui faire un procès.
10:17 Il a 72 ans, 73 ans.
10:20 72, oui.
10:21 Écoutez, tu vas mettre un ministre de l'Éducation nationale à 72 ans et il veut se présenter à la présidentielle à 76.
10:28 Il y a un moment où il faut être quand même...
10:30 Évidemment.
10:31 Il n'y a personne qui va lui dire "bon, on voit ce que vous faites quand même depuis 40 ans, peut-être que vous pouvez rentrer chez vous".
10:36 Il faudrait que lui...
10:37 Voilà, peut-être...
10:38 Le seul problème, c'est qu'il a 51 députés et que dans une majorité relative, ça compte.
10:42 Enfin, il est au commissaire encore.
10:44 Oui, il est au commissaire, ce qui ne sert à rien.
10:47 Mais évidemment, je n'ai pas entendu proposer une réforme importante, intéressante.
10:51 Et qu'est-ce qu'il a fait ? En fait, quand il a été ministre de l'Éducation nationale, il n'a rien fait.
10:54 Il a pactisé avec les syndicats.
10:56 Rien ! C'est vraiment un ministre qui n'a rien fait pour le gouvernement.
10:58 C'est pour ça, peut-être, qu'il faut lui donner une seconde chance.
11:01 Ah bon, d'accord, il faut lui donner une chance à sa meilleure épreuve.
11:03 En 2017, au regard des résultats que lui donnaient les sondages,
11:07 quand il se met sur le bord du chemin pour soutenir Emmanuel Macron,
11:12 ça a été l'événement de campagne qui a permis réellement l'élection d'Emmanuel Macron.
11:15 Sans lui, il n'y a pas...
11:17 Emmanuel Macron n'est pas au second tour.
11:20 Et puis, un tout petit peu le parquet national financier.
11:24 Un tout petit peu.
11:25 Un chouïa.
11:26 Bonne remarque. Vous avez raison.
11:28 C'est vrai.
11:29 Je suis d'accord parce que c'est Michel Geyr à Sissi.
11:31 Et un autre chouïa, François Hollande.
11:33 C'est évident que sinon, le fait qu'il ait permis à Emmanuel Macron d'être élu, c'est décisif.
11:40 Alors, tiens, puisque vous me parlez, on va encore parler de justice,
11:44 parce que, vous savez, je vous pose souvent des questions, je ne comprends pas en fait.
11:47 Je ne comprends pas pourquoi l'auteur de l'attaque au couteau à la gare de Lyon,
11:52 qui a été interrogé cet après-midi,
11:54 le malien de 32 ans qui avait été mis en examen samedi après son attaque,
11:59 une des victimes qui s'était interposée, je le rappelle,
12:01 a témoigné dans Le Parisien, expliquant que personne n'a pris de nouvelles après l'attaque au couteau d'ailleurs.
12:06 C'est assez extraordinaire.
12:08 Étonnant en tout cas.
12:09 Oui, ça c'est pour le moins.
12:10 Donc, il a blessé trois personnes.
12:12 Alors, pourquoi le parquet financier, le parquet, n'a-t-il pas classé l'affaire ?
12:18 Pas classé l'affaire, d'ailleurs, qualifié l'affaire.
12:21 Le parquet antiterroriste ne s'est-il pas saisi de cette affaire ?
12:26 Pourquoi ?
12:27 Je n'en sais rien, Pascal, mais j'ai une hypothèse, mais sous le contrôle de quelqu'un qui est en activité.
12:34 Je me demande, dans la mesure où l'agression, les tentatives d'assassinat ont été faites,
12:42 sans qu'il y ait le moindre cri, la moindre invocation quelconque sur la visée terroriste,
12:50 et qu'on ne l'a appris, ce que je vous parlais déjà de la vidéo, sur TikTok.
12:56 Je voudrais qu'on écoute les deux avocats de l'auteur de l'attaque au couteau.
13:01 Les deux avocats.
13:02 Et après, je donne la parole à Gilles Béjouer.
13:04 Respectant le secret professionnel et le secret de l'instruction,
13:07 elle a été placée en détention, simplement gardée à l'esprit qu'il ne s'agit certainement pas d'un dossier politique,
13:14 mais d'un dossier judiciaire et un dossier psychiatrique.
13:17 L'enjeu de ce dossier sera principalement l'état de santé de notre client.
13:23 Simplement pour vous dire qu'il y a déjà un arbitrage qui a été rendu par la justice dans ce dossier.
13:27 C'est qu'il a été ouvert non pas au pôle antiterroriste, mais au pôle général.
13:31 Il n'y a donc pas lieu de refaire une lecture à ce stade du dossier,
13:34 qui serait autre que celle qui a été faite par la justice.
13:36 Et que du reste, il y a encore dans ce dossier une victime qui est dans un état de santé critique.
13:41 Il est donc tôt pour commenter à outrance et que le temps est à la sérénité et à la justice.
13:48 On rappelle peut-être les vidéos très courtes de ce Malien qui a craché sa haine contre la France et l'Occident.
13:57 Je ne suis pas français. Je ne rêve pas d'être français. Je n'aime pas la France. Je déteste tous les français.
14:09 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
14:13 Car c'est les français qui m'ont privé mon droit de vivre.
14:21 C'est les français qui m'ont ôté ma dignité.
14:25 C'est les français qui ont volé mes biens.
14:29 C'est les français qui ont pillé de A à Z tout mon pays, tout mon continent.
14:36 C'est les français qui ont pris en otage mes grands-parents pour l'esclavage.
14:42 Comme dit l'avocat, il n'y a pas de motivation politique quand vous entendez ça ?
14:48 Sincèrement, je ne veux pas contredire cruellement mon confrère.
14:53 Mais ce n'est pas parce que ce n'est pas au pôle terroriste que ce n'est pas terroriste.
14:58 Si on considère qu'un acte terroriste peut être individuel,
15:02 j'ai du mal à comprendre dès l'instant où c'est ouvert.
15:06 On n'est plus dans l'hypothèse de la folie.
15:10 Premier jour médiatique, c'était un fou, c'était terminé, fermez le banc.
15:15 Là maintenant, c'est fini, il est poursuivi.
15:19 Pourquoi ? C'est parce que la vidéo est ressortie ?
15:22 Bien sûr, mais oui.
15:24 La vidéo n'était pas ressortie ?
15:26 Non, il est poursuivi dans le cadre d'une tentative d'homicide à caractère racial.
15:32 Donc là, réellement, nous sommes dans le cadre de ce qu'on peut appeler un francocide.
15:38 Il déteste les Français et il s'en prend à des Français.
15:44 Donc oui, effectivement, pour moi, dès l'instant où le mobile est racial et qu'il veut tuer,
15:52 c'est du terrorisme individuel, certes, mais c'est du terrorisme dans le cadre d'une tentative de francocide.
15:58 Mais que je sache, on peut changer la qualification en cours de route.
16:01 Mais bien sûr !
16:02 Attendons que l'enquête avance.
16:04 Si on découvre 2, 3, 4 vidéos comme celle-ci, il m'étonnerait que, même avec toute la mauvaise volonté du monde...
16:09 Non, non, non, la seule hypothèse maintenant, c'est comme mes confrères veulent jouer là-dessus,
16:17 c'est de bonne guerre judiciaire, ils vont tenter, un peu comme dans l'affaire Traoré, etc.,
16:23 de dire qu'il n'est pas accessible à un châtiment pénal.
16:28 La seule question, elle est là.
16:30 Donc fou ou pas fou ?
16:32 Maintenant, j'arrête. J'ai vu votre signe de lassitude.
16:35 On n'a même plus besoin de se parler, tous les deux, vous me regardez.
16:39 Et puis voilà.
16:40 La parole circule.
16:42 Il y a quelque chose dont on n'a pas beaucoup parlé et qui, me semble-t-il, est quand même extrêmement important,
16:46 c'est que le discours qu'il tient sur cette vidéo est précisément le discours de propagande que tiennent les Russes au Sahel.
16:54 La haine antifrançaise, elle est instrumentalisée, elle est organisée par les Russes, par Vladimir Poutine, au Mali et dans l'ensemble du Sahel.
17:03 Et ce que nous avons vécu à la gare de Lyon est peut-être la conséquence des tentatives de déstabilisation des Russes au Sahel.
17:10 Ça n'est pas quelque chose d'impossible.
17:12 Ce n'est pas la Russie ni Poutine qui ont inventé le racisme antifrançais.
17:16 Au Sahel, ils l'ont convaincu très fortement.
17:19 Je ne te dis pas qu'ils ne l'utilisent pas.
17:22 Mais je veux dire, on est loin. Il existe.
17:25 Ça fait 30 ans qu'il existe.
17:27 Il existe, y compris malheureusement au sein de la société française, un racisme antifrançais, un racisme anti-blanc.
17:33 Voilà la réalité.
17:34 Bertrand Cavalier qui nous écoute me dit, retour de mes nombreuses missions en Afrique,
17:38 "Ce que prononce ce Malien reflète ce que pensent de plus en plus d'Africains sous l'effet d'une propagande très efficace
17:43 de notre délire de repentance et de culpabilité devant l'histoire."
17:48 Et de la Russie.
17:49 Là où vous avez raison, Pascal, on n'aurait pas eu les vidéos.
17:54 On continuait sur l'invocation du déséquilibre.
17:58 Bien sûr.
17:59 C'est en fait quand les vidéos sont sorties, qu'on l'a...
18:04 Parce que la garde à vue avait été interrompue.
18:06 Une cohérence absolue dans les menaces.
18:07 Non mais la garde à vue avait été interrompue.
18:09 C'est bien ça.
18:10 La garde à vue a été interrompue, il était...
18:13 Et il est retourné en garde à vue après.
18:14 Dans un hôpital.
18:16 Et quand les vidéos sont ressorties, là effectivement, le dossier a changé.
18:21 Donc si ces vidéos n'avaient pas été sorties, bien sûr...
18:26 Mais le travail d'enquête aurait permis de trouver ces vidéos ?
18:30 Très certainement non.
18:31 Moi je fais plutôt confiance aux enquêteurs.
18:33 Mais comme il parle, il fait très sain d'esprit.
18:36 Il a un français très...
18:39 On sent qu'il risque de s'en...
18:40 En garde à vue, me dit Sandra Buisson, il a dit vouloir s'en prendre à des Français.
18:46 Donc même si les vidéos n'étaient pas sorties, mais ça c'était dans la deuxième partie.
18:51 Quelqu'un qui s'en prend dans la rue à des passants pour rien, sinon pour les tuer,
18:58 c'est pas un modèle d'équilibre.
18:59 Alors il faut décider dès le départ que ces gens-là ne sont pas accessibles à un sortiment pénal.
19:04 Et puis on sera plus tranquille.
19:05 Allez, on va marquer une pause.
19:07 On parlera du 7 octobre, on parlera de Rachida Dati, on parlera de la sexualité.
19:13 Vous avez vu ça ?
19:14 Ça va pas fort.
19:15 Oui.
19:16 Les Français ne veulent plus faire l'amour.
19:18 Exactement.
19:19 Les 18-24 font moins l'amour qu'à votre génération.
19:23 Ça m'étonne pas du tout.
19:24 43% des Français...
19:26 C'est le porno ça.
19:28 C'est le porno.
19:29 Il n'y a plus d'attrait du défendu, la normalisation de tout.
19:34 C'est pensé.
19:38 C'est pensé.
19:40 Et puis on pourra parler de Biden qui a confondu...
19:42 Vous savez que 76% des Français ont fait l'amour cette année.
19:45 76% des Français.
19:47 Ils ont fait au moins une fois l'amour.
19:49 Cette année c'est 2023 ?
19:50 Non, on se pensait en 2023.
19:52 Et un quart, on était dans la même situation.
19:54 On est à quel âge et à quel âge ?
19:55 76%. Vous prenez tous ceux qui sont en âge.
19:58 Un quart des Français sont en âge.
20:00 Oui, ils sont en âge.
20:02 Vous dites 76% pour des Français.
20:04 76% des Français ont fait l'amour en 2023.
20:08 Au moins une fois.
20:10 Du 18 à 40 ans.
20:11 Au moins une fois.
20:14 Alors il y a ceux au début de la vie qui ont du mal et qui ne font pas.
20:19 Il y a ceux à la fin de la vie qui ne font plus.
20:21 Bien sûr.
20:22 Ça pourrait rappeler, Pascal, la fameuse blague.
20:25 Le gars qui dit "je ne l'ai pas fait".
20:27 On lui demande pourquoi vous souriez.
20:29 Parce que ce sera demain.
20:31 Ah voilà.
20:33 A tout de suite pour la deuxième partie de l'émission.
20:36 Non, non, il y a rien.
20:37 Ça devient une émission, on prend un tour particulier.
20:39 Oui, c'est vrai.
20:42 Les motivations de l'assassin du professeur de français Dominique Bernard
20:47 sont désormais connus lors d'un récent entretien.
20:50 L'assassin, M. Mougouchkov, 20 ans, a livré des aveux terrifiants.
20:55 Il détaille notamment la planification de son meurtre.
20:59 Je vous propose de voir le sujet de Thibault Marcheteau.
21:02 Pendant trois semaines, Mohamed Mougouchkov, l'assassin présumé de Dominique Bernard,
21:08 prépare son action alors même qu'il est fiché S.
21:11 C'était planifié, les moyens utilisés, ce qu'il y avait dans mes mains,
21:15 le jour choisi, l'emplacement et la cible était intentionnelle.
21:19 Le jeune russe de 21 ans affirme n'avoir eu qu'une seule cible, son ancien professeur.
21:23 La première cible touchée était la cible principale, finale.
21:27 Tous les mouvements qui se sont passés après les coups portés sur Dominique Bernard étaient improvisés.
21:31 Même si j'ai mis des semaines à penser à ça, la pensée s'arrêtait à M. Bernard.
21:36 L'assaillant revient également sur le lieu de son acte, une école de la République,
21:40 et sur la discipline qu'enseignait sa victime.
21:43 Dominique Bernard était prof de français.
21:45 C'est l'une des matières où l'on transmet la passion, l'amour, l'attachement du système en général.
21:50 De la République, de la démocratie, des droits de l'homme, des droits français et mécréants.
21:55 Toujours selon le Parisien, Mohamed Mogouchkov n'a exprimé aucun regret devant les enquêteurs
22:00 quant à son acte perpétré le 13 octobre dernier.
22:04 Je propose d'écouter Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale cet après-midi.
22:08 L'insécurité n'est pas un sentiment, mais qu'il faut lutter contre l'insécurité
22:13 avec toute son énergie.
22:16 Et je regrette que vous n'ayez pas eu un mot pour les policiers et les gendarmes qui se bêtent tous les jours.
22:21 Sans doute que ça ne vous arrange pas.
22:24 Sans doute que vous ne souhaitez pas les soutenir.
22:28 Mais sans doute ce qui vous intéresse, ce sont les choses négatives, il faut évidemment les combattre.
22:32 Mais vous n'avez pas signé nationalement l'intégralité des chiffres.
22:35 Quand on dit la vérité, on ne la dit pas à moitié.
22:38 Pour la première fois, -10% de violences dans les transports.
22:42 -8% de vols violents.
22:44 Pour la première fois, la baisse dans les cambriolages, alors que depuis 15 ans, ils augmentaient continuellement.
22:50 La vérité, monsieur le député, c'est que vous êtes heureux quand les Français vont mal.
22:54 On voulait, y compris, répondre à une question sur la sécurité et souligner des résultats qu'il considère meilleurs.
23:02 Le problème de Gérald Darmanin, c'est que quand il répond et qu'on l'interroge sur des questions sérieuses concernant la sécurité,
23:09 il répond toujours la même chose, surtout quand c'est le RN qui l'interroge.
23:13 Donc il répond complètement à côté et honnêtement, sa réponse est un peu antidémocratique.
23:17 Parce qu'un représentant de la nation a quand même le droit d'obtenir une réponse sérieuse d'un ministre de la République, surtout sur ces sujets-là.
23:24 -Pourquoi vous trouvez qu'il répond à côté ?
23:26 -Parce qu'il dit "vous êtes contents quand l'insécurité augmente".
23:29 -C'est juste la dernière phrase, mais autrement, est-ce que ce qu'il dit est juste ?
23:32 -Il dit "vous n'avez pas eu un mot pour les policiers", etc.
23:35 Ce n'est pas le sujet, on l'interroge sur les chiffres. Et les chiffres qu'il donne en l'occurrence sont sans doute justes,
23:39 mais il oublie quand même de dire que sur l'année 2023, les chiffres concernant la grande criminalité,
23:45 c'est-à-dire les homicides, les tentatives d'homicide, ont fortement augmenté.
23:49 Les faits, les crimes, les délits les plus graves ont augmenté.
23:53 Là, il cite les cambriolages qui sont en baisse.
23:55 Un cambriolage, c'est grave, mais comparé à un homicide ou une tentative d'homicide...
24:00 -Les cambriolages sont en baisse parfois dans les locaux personnels, chez les particuliers,
24:07 mais sont en hausse parfois dans les entreprises ou dans les...
24:10 -D'accord, mais il oublie de dire dans sa réponse que les homicides et tentatives d'homicide,
24:13 c'est-à-dire les crimes les plus graves, sont une nouvelle fois en forte augmentation.
24:16 -Je vais vous faire une réponse paradoxale.
24:18 Ça ne me choque pas qu'un ministre de l'Intérieur tente de défendre son bilan.
24:21 Quand on lui exige des chiffres négatifs...
24:23 -Anti-démocratique, je trouve que vous allez un peu fort.
24:25 -Franchement, non, surtout dans l'opposition.
24:27 -C'est le jeu. -Sincèrement, non.
24:29 -C'est de la politique.
24:31 -Quand l'opposition vous pose une question à l'Assemblée nationale, vous êtes un ministre, vous devez y répondre.
24:34 -En tout cas, on faisait le lien avec ce qui s'était passé et l'assassinat de M. Bernard
24:40 et les informations qu'on a évidemment apprises et on fait un parallèle.
24:44 -Ah ben, on a rarement entendu plus de lucidité dans l'explication du crime.
24:50 -Bien sûr.
24:51 -J'allais dire, ce tueur est assez remarquable.
24:56 -Maintenant, vous pouvez arrêter de grommer et parler.
24:59 -Oui, alors, pour rebondir sur ce que vous avez dit,
25:04 on voit bien que le discours de l'assassin de M. Bernard est identique ou presque...
25:10 Il s'entendrait très bien en prison avec celui, avec le terroriste,
25:16 puisque c'est le mot que je consacre, de la Gare de Lyon.
25:19 C'est le même discours raciste anti-français.
25:23 La réalité, elle est là.
25:25 -Ah oui ?
25:26 -Demain, c'est le 7 octobre, vous le savez.
25:29 Et demain... Non, demain, c'est le 7 février.
25:32 Et vous voyez, mais demain, finalement, et c'est intéressant d'ailleurs,
25:36 l'appui que j'ai fait, parce que je ne veux pas dire qu'on est scotché au 7 octobre.
25:41 -Quatre mois, jour pour jour, après.
25:43 -Exactement.
25:44 Vous connaissez la volonté des familles que la France insoumise ne soit pas représentée demain.
25:52 C'est une question qu'on a posée également.
25:55 Les élus de la France insoumise, ont-ils leur place à la cérémonie d'hommage des victimes françaises du terrorisme ?
25:59 75 %.
26:00 Il y a une forme d'indécence, disons-le, à ce que demain, les députés soient présents.
26:05 -Et je vais vous redire ce que j'ai lu ce matin, parce que j'ai trouvé ça assez intéressant.
26:09 C'est le Dr Mouli qui m'a envoyé ce message, qui intervient parfois d'ailleurs sur notre antenne,
26:15 et qui m'a dit qu'en 1955, Karajan a joué devant une salle vide au Carnegie Hall de New York,
26:22 car les juifs new-yorkais avaient acheté toutes les places.
26:24 Son passé nazi l'avait rattrapé.
26:26 C'est une scène célèbre d'ailleurs, dans un film de Lelouch, les uns les autres.
26:29 Les familles juives, victimes du 7 octobre, les juifs et les humanistes de tous bords,
26:32 ne devraient pas assister à cet hommage souillé par la France insoumise,
26:37 et organiser un hommage parallèle dans un site symbolique.
26:39 C'est vrai que ça pose un problème.
26:40 -Qui avait joué devant une salle vide ? Karajan ?
26:42 -Karajan. C'est vrai que ça pose un problème.
26:44 C'est-à-dire qu'il y a deux poids, deux mesures dans ce pays.
26:47 Vous imaginez si le Rassemblement national avait simplement fait la racine carrée
26:52 de ce qu'a fait la France insoumise depuis des semaines.
26:54 Et demain, ces gens-là seront aux invalides en rendant hommage à ceux dont ils sont d'une certaine manière complices.
27:08 Ils n'ont pas parlé d'organisation terroriste en parlant du Hamas.
27:11 Et le gouvernement ne dit rien, et M. Macron ne dit rien.
27:14 Je vous assure, c'est un vrai scandale ce qui se passe demain.
27:17 -Vous trouvez, Pascal ? Je veux dire...
27:20 -Ah oui, je trouve que c'est d'une indécence.
27:23 -J'escropule, évidemment, avoir un point de vue en ce côté.
27:26 -Ceux qui défendent le Hamas seront demain dans cet hommage-là ?
27:31 -On peut dire des erreurs politiques...
27:34 -Non mais, attendez, est-ce qu'ils défendent le Hamas ou non ?
27:37 -Ils ne se sont pas distanciés.
27:39 -Est-ce qu'au sein de l'LFI, vous avez des...
27:43 -Enfin, en tout cas, ils trouvent que c'est un mouvement...
27:46 -C'est une organisation de résistance.
27:49 -Donc c'est presque admirable qu'on ne soit pas distanciés.
27:52 -En fait, il n'y a même pas de discussion.
27:54 -Mais tous les députés de l'LFI ne sont pas cinglés.
27:57 -Tous !
27:58 -Est-ce qu'il faut...
27:59 -Je retire le mot que vous avez dit, parce qu'il faut être très attention pour l'article,
28:03 le mot cinglé, je le retire pour vous.
28:05 -Est-ce que c'est vrai que tous les députés de l'LFI pensent que le Hamas est une organisation résistante ?
28:10 -Non mais attendez, c'est insupportable.
28:13 -Est-ce que la LFI a condamné les propos d'Obono lorsqu'elle desserne un brevet de résistance au Hamas ?
28:19 -Non.
28:20 -Est-ce que la LFI a condamné les propos de Guiraud à Tunis lorsqu'il dit que ce n'est pas le Hamas qui a brûlé les bébés ou décapité les bébés, c'est Israël ?
28:31 -Non, personne.
28:33 -Est-ce que la FI a condamné les propos de M.Porte lorsqu'il dit que les athlètes israéliens ne doivent plus défiler aux Jeux olympiques ?
28:43 Je veux dire, je n'ai pas assez d'une soirée pour dire les énormités.
28:47 Moi, je n'irai pas demain.
28:48 Moi, je n'irai pas demain à l'hommage parce qu'il y a ces gens-là, vous voyez ?
28:53 Je ne veux pas les côtoyer, clairement.
28:55 Et la seule chose que fait M.Macron, c'est d'expliquer, plutôt que de dire un mot là-dessus, c'est d'expliquer qu'il y aura ensuite un hommage mémoriel aux victimes des bombardements.
29:05 C'est pour moi totalement insupportable.
29:07 -Est-ce qu'on peut, Gilles William, regarder les choses sous un autre angle ?
29:09 Vous aviez dit, si tôt après le 7 octobre, de mémoire, et vous l'écrivez dans votre livre, je n'ai jamais senti autant de soutien dans la société française.
29:19 -Oui.
29:20 -Donc, est-ce qu'on ne peut pas, demain, c'est une journée très forte, très importante.
29:23 On n'a jamais vécu une période aussi longue où des victimes françaises d'actes terroristes avaient été aussi invisibilisées.
29:30 On n'avait pas avant, on avait les portraits, les noms, etc.
29:33 C'est une journée très importante.
29:35 La quasi-unanimité du pays converge vers cette journée-là, à l'exception d'une sensibilité politique, les Insoumis, qui n'ont pas qualifié de pogroms les événements du 7 octobre,
29:47 qui, en effet, ont dit ce qu'ils ont dit concernant le Hamas, présentant le Hamas comme un représentant de la population palestinienne.
29:56 Ils devraient donc ne pas venir.
29:58 Mais est-ce que cette actualité insoumise doit écraser à ce point-là la présentation de cette journée ?
30:07 -La réponse est oui.
30:08 -Pour moi, la réponse est non.
30:09 -La réponse est oui.
30:10 -Et on a un désaccord là-dessus.
30:11 -Mais non, parce que c'est ça.
30:12 Vous vous couchez.
30:13 -Mais non, vous vous couchez.
30:14 -Ne me parlez pas comme ça.
30:15 -Mais si, bien sûr.
30:16 -Vous vous couchez.
30:17 -Absolument pas.
30:18 -Mais bien sûr, vous vous couchez.
30:19 -Je ne me couche absolument pas.
30:20 -Vous vous couchez.
30:21 -Je dis simplement.
30:22 -Vous vous couchez à partir du moment où vous acceptez que ces gens-là soient présents à cet hommage.
30:25 -Est-ce que je vous ai dit ça ?
30:27 -Si, c'est ce que vous dites.
30:28 -Non, je vous ai dit qu'il conviendrait qu'ils ne viennent pas demain.
30:32 -Non, non.
30:33 -Le seul problème, c'est qu'aujourd'hui, l'Élysée ne peut pas interdire l'accès à cette cérémonie à des parlementaires.
30:41 -Enfin, c'est marrant.
30:42 -Vous le vouliez ou non.
30:43 -C'est marrant.
30:44 -Le gouvernement a trouvé le moyen de dire que le Rassemblement national n'était pas...
30:47 -J'ai oublié l'âme.
30:48 -Non, enfin, le porte-parole du gouvernement, M. Véran, a trouvé le moyen de dire que le Rassemblement national ne serait pas le bienvenu à la manifestation antisémite
30:56 et il n'y a pas un porte-parole du gouvernement qui peut dire la même chose par rapport aux Insoumis.
31:00 -Il s'est participé à une forme de défiguration dans notre pays que de laisser croire que le sujet de main, ce sont les Insoumis.
31:07 Le sujet de main, ce ne sont pas les Insoumis.
31:09 -Il y a deux choses.
31:10 -Ah ben, d'abord...
31:11 -Mais justement, si...
31:12 -Je pense qu'il s'invite malheureusement.
31:13 -Mais nous sommes en désaccord.
31:14 -Mais justement, si vous...
31:15 -Qu'est-ce que vous voulez ? Je suis couché, vous êtes debout.
31:17 -Ben oui.
31:18 -Voilà.
31:19 -Ben oui.
31:20 -Mais non, Pascal, tu dis autre chose.
31:21 -Ce n'est pas ridicule.
31:22 -C'est défendre une certaine idée de la République.
31:24 -Mais on n'est pas...
31:25 -Pardonnez-moi de vous dire ça.
31:26 -Mais je la défends tout autant que vous.
31:27 -On l'espère sinon, puisque...
31:28 -Mais si.
31:29 -Mais vous...
31:30 -Je dis simplement qu'on devrait parler des victimes.
31:31 -Vous défends...
31:32 -Je dis simplement qu'on devrait parler de ce qui s'est passé le 7 octobre.
31:34 -Mais Olivier...
31:35 -Je dis simplement qu'on devrait dire que la société française...
31:36 -Mais on en parle matin, midi et soir.
31:37 -Je dis simplement que la société française a tenu face à ça.
31:40 -Elle a tenu.
31:41 -Ah, vous trouvez qu'elle a tenu ?
31:42 -Oui, elle a tenu.
31:43 -Ben vous êtes aveugles.
31:44 -Non, elle a tenu.
31:45 -Vous êtes aveugles.
31:46 -Une partie.
31:47 -Une partie de la société.
31:48 -Vous êtes aveugles.
31:49 -Mais alors, c'est pour faire de l'humour à ce que tu disais.
31:50 -C'est pire que ça.
31:51 -Olivier...
31:52 -C'est pire que ça.
31:53 -Olivier...
31:54 -Si vous ne voyez pas...
31:55 -C'est une population qui tient le ramas comme un mouvement terroriste, comme un mouvement
31:59 de résistance.
32:00 -Olivier...
32:01 -Pardon.
32:02 -Ça fait quand même...
32:03 -Je préfère regarder ce qu'il y a encore de très positif dans notre pays.
32:06 -Tu as raison, mais ce n'est pas la totalité française.
32:08 -Non mais Olivier, on ne peut pas dire que la société française ait tenu quand l'ensemble
32:12 de nos compatriotes juifs ont eu peur pendant des semaines et des mois de sortir avec leur
32:17 kippah, de faire savoir qu'ils étaient juifs, d'emmener leurs enfants dans des écoles confessionnelles.
32:22 Rien que pour cela, on ne peut pas dire que la société française ait tenu.
32:25 Beaucoup de Français ont manifesté leur soutien, heureusement, mais la société française,
32:30 non, hélas, n'a pas tenu.
32:32 Et une partie d'entre elles, effectivement, s'est même montrée plutôt pro-ramas.
32:38 Parce que je peux vous dire que moi j'habite à proximité de la place de la République.
32:42 Chaque samedi, j'ai droit à ces manifestations qui sont très souvent insupportables, dans
32:48 lesquelles j'entends encore des slogans que je ne peux pas répéter sur ce plateau.
32:55 Donc il se passe quand même des choses dans ce pays qui sont insupportables.
32:59 Une précision quand même pour dire qu'on ne peut pas comparer la marche contre l'antisémitisme
33:03 à ce qui va se passer aux Invalides, parce qu'il y a le protocole de Marseille qui oblige
33:07 effectivement l'Elysée à inviter l'ensemble des parlementaires, mais la décence faudrait
33:12 évidemment qu'ils ne s'y rendent pas parce que leur présence est insupportable.
33:15 -Deux-trois choses, monsieur D'Artigolla.
33:16 Évidemment vous faites réagir beaucoup de gens et moi je connais beaucoup de gens qui
33:19 sont juifs et qui m'écrivent.
33:20 Monsieur D'Artigolle doit comprendre que la France Insoumise a dessiné des croix gammées
33:24 sur le dos des Juifs.
33:25 -Mais il ne dit pas le commentaire d'Artigolle.
33:27 Honnêtement, il dit le commentaire.
33:28 -Vous n'allez pas me répondre à ça.
33:29 -Non, non, non, pas ça Pascal.
33:30 -Et pourquoi ?
33:31 -Non, non, pas ça Pascal.
33:32 -La France Insoumise...
33:33 -Il n'y a rien dans ce que j'ai dit qui peut légitimer l'antisémitisme.
33:44 Jamais.
33:45 Jamais.
33:46 -Au moment où vous acceptez qu'il soit là, à mes yeux, à mes yeux, c'est mon avis, vous
33:53 justifiez l'antisémitisme.
33:54 -Je vous ai dit, je reformule parce que c'est important, surtout au regard de l'histoire
33:59 familiale que j'ai sur ces sujets-là, qu'on ne vienne pas me chercher.
34:02 Je vous ai simplement dit qu'il faudrait qu'il ne vienne pas, mais je ne peux pas faire autrement.
34:11 -Mais si vous pouvez ne pas venir.
34:12 -Je sais, il faudrait qu'il ne vienne pas, mais je sais aussi que l'Elysée ne pouvait
34:17 pas aujourd'hui sélectionner les parlementaires.
34:21 -Ca n'est pas vrai.
34:22 -On peut faire entendre une voix qui nous en parle.
34:23 -Vous pouvez ne pas venir.
34:24 -Vous n'êtes pas les revenus.
34:25 -Vous pouvez, c'est ce que...
34:26 -Je souhaite qu'il ne vienne pas.
34:27 -Non, mais les autres peuvent ne pas venir plutôt.
34:31 -La porte-parole du gouvernement.
34:32 -Ah mais ça, il ne faudrait pas le faire.
34:33 -C'est-à-dire que...
34:34 -Ca, il ne faudrait pas le faire.
34:35 -La porte-parole du gouvernement pourrait dire que si les députés insoumis ne viennent
34:42 pas, on n'en ferait pas un drame.
34:45 -Elle l'a dit, elle l'a dit.
34:46 -Bon, écoutez cet échange avec Meilleur Habib et Prisca Ténot, puisque c'était à
34:50 l'Assemblée nationale cet après-midi.
34:51 Écoutons.
34:52 -La France ne peut balayer leurs émotions et leur colère.
34:56 Oui, l'indignité existe, elle rôde près de Marianne et y dépose ses tumeurs.
35:00 De grâce qu'ils aient un sursaut de décence et d'humanité envers les victimes pour ne
35:04 pas s'imposer à l'hommage.
35:06 Pas aux invalides en ce temps républicain, Monsieur le Premier ministre, pourquoi les
35:10 avoir invités ? Pourquoi ne pas dresser comme par le passé ?
35:12 Pour d'autres, un cordon sanitaire avec les antisémites qui font l'apologie du terrorisme
35:16 et disent-ils la haine du juif.
35:18 -L'hommage national voulu par le Président de la République fait partie de ces moments.
35:22 Demain, nous devons nous souvenir ensemble des noms et des visages de celles et ceux
35:27 qui ont été arrachés à leurs familles.
35:29 Si le protocole prévoit d'inviter tous les responsables politiques, chacun, chacun appréciera
35:36 l'opportunité ou non de sa présence puisque les familles se sont exprimées.
35:42 Je tiens ici une nouvelle fois à dire que justifier le terrorisme, c'est accepter qu'il
35:48 ne fera pas nouveau.
35:49 -C'est pas d'une grande civilité.
35:52 -Dimanche soir, elle a clairement appelé les membres de la France Insoumise à ne pas
35:59 venir.
36:00 -Cette déclaration ne me paraît pas...
36:02 -Ah non.
36:03 -Je suis d'accord.
36:04 -C'est pas aux défenses de venir.
36:06 -De ce qu'attendent ce soir nos compatriotes juifs et pas que nos compatriotes juives.
36:12 -C'est parce qu'elle a dit dimanche soir.
36:13 Elle a changé son dictionnaire.
36:14 -Je me souviens de M. Véran, de manière méprisante, expliquant que le Rassemblement...
36:17 Et tuant d'ailleurs le caractère unitaire de la manifestation, expliquant que le Rassemblement
36:22 national n'était pas le bienvenu.
36:23 -C'est vrai.
36:24 -C'était clair.
36:25 -Dernier mot là-dessus et on change de sujet.
36:26 -Chacun doit être en cohérence avec ce qu'il a dit et ce qu'il a fait.
36:29 Et on doit rappeler aux individus ce qu'ils ont dit antérieurement.
36:32 -A part M. François Ruffin qui a pris des pincettes pour expliquer que le Hamas n'était
36:38 pas un mouvement comestible.
36:39 C'est le seul député qui s'est fait entendre là-dessus.
36:42 Tous les autres ont eu des propos dégueulasses ou alors n'ont pas disculpé leur copain.
36:47 Donc à un moment donné, vous avez dit ça, ça vous regarde, mais n'allez pas rajouter
36:51 l'indécence.
36:52 -Et écoutons François Ruffin.
36:53 -On a non plus envie de chier là où vous n'avez pas envie de chier.
36:54 -Mais est-ce que ça leur interdit de rendre hommage aux victimes ?
36:57 -Mais enfin c'est du...
36:58 Je l'ai écrit dans le Figaro.
37:00 Aujourd'hui, c'est le dernier crachat sur leur tombe.
37:03 La réalité, elle est là.
37:04 -Est-ce que vous pensez que...
37:05 -Un peu de décence quand même.
37:06 -Je vous posais une question.
37:07 Est-ce que vous pensez que les victimes, si elles pouvaient...
37:10 -Elles ne le font pas pour les familles.
37:11 -Oui, déjà.
37:12 -Les femmes.
37:13 -Est-ce que vous pensez que les victimes, si elles pouvaient parler, aimeraient que la
37:15 France insoumise soit présente demain ?
37:16 -Si elles avaient entendu certaines déclarations de la France insoumise, certainement non.
37:23 -Mais pas certaines.
37:24 -Mais ce qui...
37:25 -Pourquoi c'est indulgente ?
37:26 -Mais je n'ai pas d'indulgence.
37:27 -C'est vrai, c'est certain.
37:28 -Je ne les aime pas.
37:29 -Je ne vois pas votre résonnement.
37:30 -Je ne vois pas votre résonnement.
37:31 -Je ne les aime pas.
37:32 Mais prenons par exemple un Manuel Bompard.
37:33 Je peux être en opposition permanente avec ce qu'il dit, mais lorsqu'il y a un hommage
37:34 national qui est rendu à des victimes, je suis persuadé que lui est sincèrement, comme
37:35 nous tous, affligé par...
37:36 -Non, c'est complètement faux.
37:37 -Manuel Bompard.
37:38 -Il n'en a rien montré.
37:39 -Ecoutez, Ruffin, écoutez, je vous dis, c'est pas un problème.
37:40 -Mais c'est pas un problème.
37:41 -C'est pas un problème.
37:42 -C'est pas un problème.
37:43 -Mais c'est pas un problème.
37:44 -Mais c'est pas un problème.
37:45 -Mais c'est pas un problème.
37:46 -Mais c'est pas un problème.
37:47 -Mais c'est pas un problème.
37:48 -Mais c'est pas un problème.
37:49 -Mais c'est pas un problème.
37:50 -Mais c'est pas un problème.
37:51 -Mais c'est pas un problème.
37:52 -Mais c'est pas un problème.
37:53 -Mais c'est pas un problème.
37:54 -Mais c'est pas un problème.
37:55 -Mais c'est pas un problème.
37:56 -Mais c'est pas un problème.
37:57 -Mais c'est pas un problème.
37:58 -Mais c'est pas un problème.
37:59 -Mais c'est pas un problème.
38:00 -Mais c'est pas un problème.
38:01 -Mais c'est pas un problème.
38:25 -Mais c'est pas un problème.
38:32 -Mais c'est pas un problème.
38:39 -Mais c'est pas un problème.
38:40 -Mais c'est pas un problème.
38:41 -Mais c'est pas un problème.
38:42 -Mais c'est pas un problème.
38:43 -Mais c'est pas un problème.
38:44 -Mais c'est pas un problème.
38:45 -Mais c'est pas un problème.
38:46 -Mais c'est pas un problème.
38:47 -Mais c'est pas un problème.
38:48 -Mais c'est pas un problème.
38:49 -Mais c'est pas un problème.
38:50 -Mais c'est pas un problème.
38:51 -Mais c'est pas un problème.
38:52 -Mais c'est pas un problème.
38:53 -Mais c'est pas un problème.
38:54 -Mais c'est pas un problème.
38:55 -Mais c'est pas un problème.
38:56 -Mais c'est pas un problème.
39:02 -Mais c'est pas un problème.
39:03 -Mais c'est pas un problème.
39:04 -Mais c'est pas un problème.
39:05 -Mais c'est pas un problème.
39:06 -Mais c'est pas un problème.
39:07 -Mais c'est pas un problème.
39:08 -Mais c'est pas un problème.
39:09 -Mais c'est pas un problème.
39:10 -Mais c'est pas un problème.
39:11 -Mais c'est pas un problème.
39:12 -Mais c'est pas un problème.
39:13 -Mais c'est pas un problème.
39:14 -Mais c'est pas un problème.
39:15 -Mais c'est pas un problème.
39:16 -Mais c'est pas un problème.
39:17 -Mais c'est pas un problème.
39:18 -Mais c'est pas un problème.
39:19 -Mais c'est pas un problème.
39:20 -Mais c'est pas un problème.
39:46 -Mais c'est pas un problème.
39:54 -Ce service public a le soutien des Français.
39:56 Mais s'il veut garder ce soutien des Français,
39:58 effectivement, il faudra à un moment donné
40:01 que ce service public soit le reflet
40:04 de la diversité des opinions des Français.
40:06 -En même temps, il ne l'est pas encore.
40:07 C'était ma question.
40:08 -Ma réponse, il faut que ce service public
40:10 reflète la diversité des opinions.
40:12 -Il faut donc cet objectif atteindre.
40:14 -Mais que ce soit les opinions, la culture,
40:17 il faut effectivement...
40:18 Et moi, j'en appelle à la déontologie de chacun.
40:20 D'ailleurs, je dois rencontrer les dirigeants
40:22 à ce sujet.
40:23 Parce que si vous voulez le préserver...
40:26 D'ailleurs, moi, je n'oppose pas les médias privés
40:29 au service public, bien au contraire.
40:31 D'ailleurs, vous appartenez à un média privé
40:33 qui est très dynamique, qui s'organise,
40:35 qui fait face au bouleversement technologique,
40:38 à la concurrence extra-européenne.
40:39 Et bien, effectivement, le service public
40:41 doit aussi s'y mettre et pouvoir affronter
40:44 ces bouleversements, bien évidemment,
40:47 en le sauvegardant.
40:48 Et c'est ma mission.
40:49 -Par exemple, sur le climat,
40:50 il n'y a aucune voix discordante qui est invitée
40:52 sur le service public.
40:54 -Aucun.
40:55 -Ce sont que des discours d'apocalypse.
40:57 -Politique étrangère.
40:58 -Oui, quoi qu'il arrive.
40:59 Mais ça, c'est fascinant, d'ailleurs.
41:01 Le public décide trop peu de ce qu'il va dire.
41:03 -Philippe Bilger peut-être qui a le droit de parler.
41:05 -Qu'exiger un service public pluraliste
41:07 apparaisse comme une lucidité provocatrice,
41:10 ça montre dans quel état il est, le service public.
41:13 C'est hallucinant.
41:14 -C'est autre chose que Rima Abdoulmalak.
41:16 -Ah oui ?
41:17 -Un, bien sûr.
41:18 -Je pense qu'elle a raison.
41:19 Le service public doit représenter
41:21 les opinions des publics ou du public
41:24 et pas être une niche, seulement une niche.
41:27 Mais parfois, je pense contre moi-même,
41:29 le service public de radio a un incroyable succès.
41:32 Alors, on peut dire que c'est l'absence de pub.
41:34 C'est sans doute vrai, mais c'est partiellement vrai.
41:36 Et il n'a jamais eu autant de succès aujourd'hui
41:38 qu'il y a depuis 20, 25 ans.
41:40 Donc ça correspond à une attente du public.
41:43 Néanmoins, moi, je pense que...
41:45 Vous savez, autrefois, la rail,
41:46 il y avait Rail Uno, Rail Dewey, Rail Trey,
41:48 une pour la démocratie chrétienne,
41:50 un deuxième pour la social-démocratie,
41:52 et une troisième pour le Parti communiste.
41:53 Et ça se passait très bien,
41:54 et on voyait les audiences des trois chaînes fluctuer
41:56 en fonction des succès politiques des uns et des autres.
42:00 Mais moi, je serais pour qu'on dise,
42:02 écoutez, il y a quatre antennes ou cinq antennes
42:04 sur Radio France,
42:05 on va en mettre une plutôt à droite,
42:06 une plutôt au centre,
42:07 une plutôt à l'extrême droite,
42:08 une plutôt à l'extrême gauche.
42:09 -Non, mais ça se voit, je n'aime pas ça.
42:10 -Pourquoi pas ?
42:11 -Mais il faut quand même...
42:12 -Mais en quoi ça serait honteux ?
42:14 -Parce que c'est impossible à mettre en place.
42:16 -Pourquoi les Italiens sont arrivés et nous, on n'y arrive pas ?
42:18 -Je ne sais pas ce qu'ils font,
42:19 mais ce n'est pas ce qu'il faut faire.
42:21 -Il faut quand même souhaiter bon courage à Rachid Haddadi.
42:23 -Il y a déjà 600 millions.
42:25 Enfin, vous n'allez pas payer...
42:26 -Je ne dis pas de payer plus,
42:27 avec un budget constant.
42:28 -Je veux dire, un budget constant.
42:29 -Un budget constant, un budget égal.
42:30 -Comment vous faites ?
42:31 Non, ce n'est pas viable.
42:33 Ce qu'il faut simplement,
42:34 mais en fait, il n'y a pas de solution.
42:36 -La privatisation.
42:37 -Sauf la privatisation.
42:38 -Il y a une solution, c'est la privatisation.
42:39 -Parce que là, vous n'y arriverez pas autrement.
42:46 -Ca fait 40 ans qu'on travaille,
42:49 mais vous travaillez depuis combien de temps ?
42:51 -J'ai 52 ans, je travaille depuis 25 ans.
42:53 -Vous connaissez toutes les rédactions,
42:54 vous connaissez tous les journalistes.
42:55 Les journalistes ont toujours penché à gauche, historiquement.
42:57 Maintenant, ils pensent parfois très à gauche.
43:00 Et sur certains sujets, comme l'Europe,
43:03 comme le climat,
43:06 il y a consensus, c'est 80% des journalistes
43:10 contre 80% des frappés.
43:11 -Ils peuvent pencher très à droite.
43:12 -Sur l'immigration, sur l'immigration.
43:14 Je veux dire, la vidéo qu'on a passée,
43:17 le Malien, on est les seuls,
43:20 CNews a passé cette vidéo.
43:21 -Le Parisien aussi,
43:22 parce que le Parisien n'avait authentifié avant hier ou hier.
43:24 -Le Parisien n'est pas une télévision, que je sache.
43:26 -Non, ça reste.
43:27 -Pourquoi TF1, France 2,
43:29 ne passe-t-il pas la vidéo de cet homme
43:31 qui dit "je hais la France" ?
43:33 Interrogez-vous sur cette question.
43:35 D'ailleurs, ce n'est pas que le service public,
43:37 c'est aussi parfois certains grands médias.
43:39 Donc, qu'est-ce que vous voulez que je...
43:41 Voilà, c'est un climat qui existe
43:43 et qui explique d'ailleurs pourquoi CNews marche bien.
43:46 Parce que les gens ont le sentiment
43:48 d'entendre sur cette chaîne, d'abord, une pluralité
43:51 d'opinions,
43:54 mais surtout d'entendre des choses
43:56 qu'ils n'entendent nulle part ailleurs.
43:58 Sur tout ça, quand même.
44:00 Et ça, l'exemple que je cite, c'est quand même sidérant.
44:03 Si vous avez une explication à me donner,
44:05 pourquoi cette vidéo n'est passée nulle part ?
44:07 Vous le savez ?
44:08 -Et le comble, c'est que s'ils ne la passent pas,
44:11 ils invoqueraient une déautologie
44:14 de haut niveau, noble,
44:17 on ne veut pas exciter le peuple,
44:19 on ne veut pas l'exacerber.
44:21 C'est insupportable.
44:23 -C'est en vérité, je dis,
44:25 cette idéologie-là dit
44:27 "ça va faire le jeu de l'extrême droite".
44:29 -C'est ce que nous avons dit hier matin.
44:31 Je parle de la vidéo du Mania.
44:33 -On a vu tout à l'heure.
44:35 -Sur le wokisme, écoutons une deuxième fois Rachida Dati.
44:38 -Moi, je suis pour la liberté de l'art,
44:40 je suis pour la liberté de la création.
44:42 Je ne suis pas pour la censure.
44:44 Mais vous savez aussi,
44:46 et c'est aussi ce qui a permis mon engagement politique,
44:49 je suis très sensible,
44:51 et c'est un combat, la lutte contre les discriminations.
44:54 Mais je ne suis pas pour la censure.
44:56 Et je trouve qu'aujourd'hui,
44:58 la censure est devenue une politique de censure.
45:01 Et donc là-dessus, moi, je serai très claire.
45:04 D'ailleurs, j'ai réuni les directeurs généraux du ministère,
45:07 je réunirai la semaine prochaine
45:09 les directeurs régionaux de l'action culturelle,
45:12 et je leur demanderai, comme ministre de la Culture,
45:15 de veiller à ce qu'on soutienne la liberté de création
45:18 et de ne pas soutenir ces nouveaux censeurs.
45:21 La culture, c'est pas la déconstruction,
45:24 c'est pas l'effacement, bien au contraire.
45:27 Je trouve qu'on rajoute des choses,
45:30 on les soustrait pas.
45:32 Et l'effacement, c'est la censure.
45:34 En tous les cas, moi, je ne serai pas quelqu'un
45:37 qui sera aux côtés des censeurs.
45:39 - Elle va les faire bouger, peut-être.
45:41 - Mais comme dit Johann, bon courage.
45:43 - Elle va pas s'en rendre bien avec Mme Ernotte,
45:46 qui explique que France 2 ne veut pas montrer la vie
45:49 telle qu'elle est, mais telle qu'elle devrait être.
45:52 - Mais parce que Mme Ernotte, ça n'est pas elle qui dirige,
45:55 c'est le directeur du programme, c'est le grand ami
45:58 de Mme Duflo, c'est pas mieux.
46:00 - Justine Pongomès, vous vous rendez compte
46:03 que le directeur du programme est l'ancien directeur
46:06 du cabinet de Mme Duflo.
46:08 - Il y a qu'en France que celui qui fait la matinale
46:11 de France Inter, le 7-9, M. Nicolas Demorand,
46:14 était directeur de Libération.
46:16 Il y a qu'en France que ça se passe,
46:19 et que tout le monde trouve ça très bien.
46:22 - En plus de cela, les syndicats qui sont très à gauche
46:25 ont un pouvoir colossal que personne ne peut imaginer.
46:28 - Donc vous ne pouvez rien faire, c'est la privatisation.
46:31 - C'est bien pour ça que je dis à Mme Ernotte
46:34 qu'il y a un discours de bon sens, ça fait du bien
46:37 d'avoir une ministre de la Culture.
46:40 C'est pour ça qu'il faut lui souhaiter bonne chance.
46:43 - Vous n'y arriverez pas.
46:45 - Tout ça est extrêmement nuancé.
46:47 Si vous pensez que les syndicats tiennent aujourd'hui
46:50 à la même place, vous n'y arriveriez pas.
46:53 - Le SNJ comme le SDJ, comme le syndicat CGT
46:56 sont des syndicats de gauche.
46:59 - Ça veut dire que leurs revendications vont être satisfaites
47:02 dans les semaines à venir.
47:05 - Ce qui est merveilleux, les états généraux de l'information
47:08 vont être pilotés.
47:11 - J'ai un petit avantage sur vous, c'est que je connais
47:14 bien ces milieux-là, et que je parle avec mes confrères.
47:17 Je vais vous présenter un monde journalistique monocolore.
47:20 Je connais aussi des journalistes qui ne sont pas de gauche.
47:23 - Est-ce que vous en êtes d'accord ?
47:26 - J'ai des discussions très intéressantes avec eux.
47:29 - Je vous répète, il se trouve que je connais ces milieux-là.
47:32 Parlez aux journalistes de France Télévisions
47:35 qui sortent de France Télévisions ou de Radio France
47:38 et qui ne sont pas forcément dans le moule et dans la norme
47:41 et écoutez-les parler de ce qu'ils ont vécu pendant des années.
47:44 - Il y a quand même des journalistes, des rédactions,
47:47 du travail, il y a quand même un décryptage de l'actualité.
47:50 - Vous n'entendez pas ce que je vous dis.
47:53 - Tout n'est pas jeté.
47:56 - Je vous dis que si vous n'entrez pas dans la doxa
47:59 sur certains sujets comme l'immigration, le climat,
48:02 vous êtes dehors. C'est tout ce que je vous dis.
48:05 - On ne peut pas dire un mot sur les états généraux de l'information.
48:08 - Il ne nous reste que trois minutes.
48:11 - Ça s'appelle la censure.
48:14 - Je voudrais qu'on parle de sexe.
48:17 - Enfin, dans ce cas-là, tout le monde se réconcilie.
48:20 - Il reste deux minutes, ça peut faire le temps qu'il vous faut.
48:23 - C'est plus qu'il n'en faut.
48:26 - C'est le temps qu'il vous faut, cher ami.
48:29 La sexualité des Français.
48:32 Un quart des 18-24 ans initiés sexuellement n'ont eu aucun rapport sexuel
48:35 au cours de l'année écoulée, soit cinq fois plus qu'en 2006.
48:38 Vous avez compris.
48:41 Un quart des 18-24 ans initiés sexuellement n'ont eu aucun rapport sexuel
48:44 au cours de l'année écoulée, soit cinq fois plus.
48:47 76 % des Français ont fait l'amour cette année.
48:50 Je vous propose d'écouter Marie-Estelle Dupont.
48:53 Elle était remarquable ce matin.
48:56 Comment ?
48:59 - Il voulait faire un tour de table.
49:02 - Écoutez Marie-Estelle Dupont, psychologue-clinicienne,
49:05 explique la situation d'aujourd'hui.
49:08 - L'époque est paradoxale.
49:11 D'un côté, vous avez une hyper-sexualisation de l'espace public.
49:14 Vous avez du porno à disposition tout le temps partout.
49:17 Vous avez des publicités financées par nos impôts
49:20 qui sont clairement à la limite de la pornographie dans les abribus.
49:23 Il y a à la fois une hyper-sexualisation de l'espace public.
49:26 L'intime est mise dehors.
49:29 L'intime est exposée.
49:32 Il y a une abolition de la différence des sexes et des âges
49:35 qui touche aussi la différence entre le privé et le public.
49:38 Et puis, une désincarnation de la vie sexuelle.
49:41 Il y a une virtualisation de l'existence qui fait que,
49:44 plutôt qu'aller toucher sa femme, il aille s'enfermer dans le bureau
49:47 et regarder un porno.
49:50 On sait bien que le porno détruit énormément l'intimité sexuelle dans les couples.
49:53 Il y a plusieurs facteurs.
49:56 D'abord, on a une population qui est déprimée.
49:59 Elle est en train de se faire enlever.
50:02 Elle a bondi de 62 à 64 % en 7 ans avant la crise sanitaire.
50:05 Et depuis la crise sanitaire, c'est encore pire.
50:08 Quand vous avez une population qui est médiquée,
50:11 un des effets secondaires, c'est la baisse de la libido.
50:14 - J'ai entendu tout à l'heure une explication
50:17 qui me paraissait largement aussi fine que celle-là
50:20 de Charlotte Dornelas.
50:23 Très intéressante, pendant que je vous attendais.
50:26 - Et que disait-elle ?
50:29 - Elle disait que c'était quelque chose qui révélait
50:32 non pas forcément une dépression,
50:35 mais que c'était la suite de tous les mouvements pessimistes
50:38 de notre société.
50:41 - Elle n'a pas tort ?
50:44 - Oui, mais elle l'a mieux dit que moi.
50:47 - Je voudrais ajouter à cela que Marie-Estelle Dumont a raison,
50:50 mais je pense que c'est l'hypersexualisation
50:53 qui a fait perdre la magie,
50:56 le goût du secret, le goût du mystère
50:59 à l'acte sexuel.
51:02 Et comme la sexualité humaine est le contraire
51:05 de la sexualité animale, basée notamment sur l'attrait du défendu,
51:08 les mômes en ont moins envie.
51:11 Je pense que ça joue beaucoup là-dessus.
51:14 - Pas mieux.
51:17 L'émission atteint un haut niveau d'un coup.
51:20 - C'est un peu la carrière simpatiante.
51:23 - Olivier Benkemun, bonsoir.
51:26 Nous avons eu un débat vif sur la présence ou non
51:29 d'elle et fille demain à cet hommage.
51:32 Nous étions tous choqués de cette présence,
51:35 mais tous n'imaginaient pas les mêmes moyens
51:38 pour y remédier.
51:41 - Ils seront là.
51:44 Je pense que c'est le moment de dignité qui va compter.
51:47 - Leur présence enlèvera ce moment de dignité ?
51:50 - Ils seront éloignés.
51:53 Je ne sais pas dans quel coin ils seront mis.
51:56 En tout cas, ils ne seront pas à l'image.
51:59 Tout sera fait pour qu'on ne les voit pas.
52:02 Je ne sais pas, je peux me tromper.
52:05 Vous avez bien vu de quelle manière Prisca Téveneau a défendu
52:08 l'idée qu'il n'avait rien à faire là, au nom du gouvernement.
52:11 Je pense que dans la scénographie, demain,
52:14 on fera tout pour qu'il ne soit pas plein cadre.
52:17 - Merci.
52:20 J'imagine que c'est de cela dont vous allez parler ce soir.
52:23 - Exactement.
52:26 On a plein de sujets.
52:29 Peut-être qu'on parlera aussi de sexualité.
52:32 Il y a une histoire de sextape au Sénat.
52:35 Imaginez ce que c'est.
52:38 Le jour où on dit que les jeunes ne font plus l'amour,
52:41 c'est le jour où on dit que les jeunes font plus l'amour.
52:44 - J'entends bien, mais qui est concerné par ce sextape ?
52:47 - Je ne vais pas vous le dire.
52:50 - C'est des sénateurs ?
52:53 - C'est un sénateur qui a été retrouvé visiblement
52:56 avec chantage à la clé.
52:59 - Arnaud Lecarte a été à la réalisation.
53:02 Dominique Rémond a été à la vision.
53:05 Merci à Grégory Possidalo qui est toujours présent,
53:08 qui est avec nous régulièrement.
53:11 Toutes ses émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:14 Après, ce sera notre ami Julien Pasquere
53:17 aux mains des arbres demain matin.
53:20 Je vous donne rendez-vous sur Europe 1.
53:23 On est à 9h30 entre 9h et 10h en co-diffusion
53:26 après la matinale de Pavlenko.
53:29 - Vous ne le dites pas.
53:32 - Ça marche bien, on l'espère.
53:35 -Cinq. -Huit.