Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonsoir à tous, joie de vous retrouver en ce 6 janvier, bon anniversaire, bonne année plus exactement à Sabrina Medjéber,
00:07bonjour, belle et heureuse année, amour et santé, Gilles-William Goldadel est de retour avec nous et je le salue, Geoffroy Lejeune,
00:14Olivier D'Artigolle a rencontré le président Trump aux Etats-Unis, j'ai vu vos photos sur les réseaux, je vois que l'homme de l'Est a su reconnaître le modèle capitaliste de l'Ecoute-Pirie.
00:28Les produits béarnais pour éviter des droits de douane prohibitifs.
00:33Non mais c'est bien d'aller à New York, de passer de Moscou à New York c'est un grand écart.
00:39Tintin vient aller au pays des soviets.
00:41Exactement, et puis Yoann Ouzaï est avec nous.
00:43N'arrivez pas avec ça.
00:44Le procès de Nicolas Sarkozy s'est ouvert aujourd'hui au tribunal correctionnel de Paris, l'ancien chef de l'État est jugé pour financement illégal de sa campagne 2007 par la Libye de Muammar Qadhafi.
00:53Je vous propose d'écouter Célia Barotte qui était ce matin et qui était cet après-midi au procès de l'ancien président de la République.
01:01Jusqu'au 10 avril et à raison de trois jours par semaine, Nicolas Sarkozy va être jugé dans cette salle derrière moi pour plusieurs chefs de prévention, notamment recel de détournement de fonds publics et associations de malfaiteurs.
01:12Pour cette ouverture de procès, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Wörth ont pris place à ses côtés sur le banc des prévenus.
01:20Pour le moment, le fonds de l'affaire n'a pas encore été évoqué mais selon le planning prévisionnel d'audience, les débats et interrogatoires ne commenceront que la semaine prochaine.
01:30A noter qu'au cours de la procédure, Nicolas Sarkozy a expliqué que cette affaire est une fable car selon lui, je cite, si ce financement avait existé de façon si massive, pourquoi n'y en a-t-il aucune preuve ?
01:41Quant au juge, ils ont reconnu dans leur ordonnance de renvoi qu'il n'y avait pas de preuve irréfutable mais un faisceau d'indices.
01:48A l'issue de ce procès, l'ancien président de la République encourt jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.
01:54Vous parlez souvent de preuve. J'avoue que lorsque j'entends des juges dire qu'il n'y a pas de preuve irréfutable dans un dossier et malgré tout qu'il existe un renvoi devant un tribunal, je peux prendre peur.
02:08Vous avez raison d'avoir peur. Ce n'est pas le citoyen qui vous le dit, c'est l'avocat qui n'arrête pas de vous dire que nous ne vivons pas dans une France qui offre une sécurité judiciaire.
02:18Monsieur Sarkozy n'est pas le plus mal placé, lui qui a été condamné pour avoir parlé avec son avocat. Madame Le Pen peut vous en parler, à qui on réclame l'exécution provisoire avant tout.
02:32J'ai aucun plaisir. J'ai aucun... Vraiment.
02:34Les cas ne sont pas exactement comparables. Le cas de Madame Le Pen et le cas... Les deux affaires sont quand même très dissemblables.
02:42Je vous dis simplement, pardon d'avoir du recul. Lorsqu'il y a 30 ans, j'étais beaucoup plus sûr de moi quand j'avais une affaire qui tenait qu'aujourd'hui.
02:55Alors je ne veux pas juger sur le fond sur cette affaire-là, qui a beaucoup été portée sur les fonds médiatiques par le médiapart de Monsieur Plenel, mais bon.
03:04Mais quand des juges vous disent qu'il n'y a pas de preuves, vous l'avez... Mais des faisceaux de présomption, en principe, ils ne doivent pas condamner.
03:12Alors on va écouter dans une seconde Christophe Ingrin qui est l'un des avocats de Nicolas Sarkozy.
03:16Je rappelle que l'accusation aînée par le parquet national financier repose essentiellement sur les déclarations de Ziad Taqieddine,
03:22qui devant le juge Vendredi Mecque en 2012 avait soutenu que Monsieur Kadhafi avait financé l'ancien président de la République.
03:28Dans ce dossier, on a aussi parlé d'un document officiel libyen qui prouverait l'aide de Kadhafi à Nicolas Sarkozy.
03:38Ce document n'a jamais été authentifié. D'ailleurs, il n'est plus retenu aujourd'hui par l'accusation.
03:42Il y a eu des enquêtes, des dizaines de policiers mobilisés, six juges d'instruction, les comptes de Nicolas Sarkozy et ses proches ont été épluchés,
03:48sans qu'on retrouve un centime d'euro. Et en clair, on n'arrive pas à prouver que l'argent libyen a financé une campagne.
03:56C'est-à-dire que le chaînon au centre n'existe pas. Et malgré cela, il y a ce procès qui est en cours.
04:02Alors je vous propose d'écouter Christophe Ingrin qui est l'avocat de Nicolas Sarkozy.
04:07C'est très impressionnant de voir qu'on a un dossier de financement d'une campagne électorale,
04:12de prétendu financement d'une campagne électorale par la Libye, alors qu'il n'y a pas la moindre trace d'un virement ou d'un paiement
04:22effectué avec de l'argent qui directement ou indirectement viendrait de la Libye. Il n'y a rien dans le dossier.
04:28Pourtant, les juges ont bénéficié de moyens totalement inédits. C'est-à-dire qu'ils ont fait le tour du monde pour rencontrer
04:38tous les accusateurs de la terre, tous les témoins qui sont toujours engagés à remettre des documents qui prouveraient
04:45la réalité de ces paiements, de ces virements, en disant qu'il n'y a pas le moindre document qui a été remis aux enquêteurs.
04:53– Et puis ce qui est intéressant, on écoutera peut-être tout à l'heure monsieur Ingres également,
04:56c'est que la thèse du parquet national financier, c'est de dire que l'échange, c'était de faire revenir au plan international
05:04monsieur Kadhafi. Mais il était revenu bien avant, d'une certaine manière.
05:08Donc la thèse du parquet financier, en fait, elle est objectivement fausse.
05:12Ce que je dis là, c'est uniquement des faits. – Il est revenu en 2003, l'ONU…
05:15– Donc avant, il est revenu avant… – Avant 2007, l'ONU a fait revenir la Libye
05:22dans le concert des nations, comme on dit. Il est reçu par Jacques Chirac à l'Élysée,
05:25que personne n'a accusé d'avoir bénéficié des largesses du régime libyen.
05:29Et au-delà de ça, il a raison, l'avocat de Nicolas Sarkozy.
05:31Tous les témoins, si j'ose dire, de moralité de cette affaire, sont tous des gens qui ont intérêt à mentir
05:37ou qui ont intérêt à salir la France pour se défendre.
05:41C'est des gens, c'est l'entourage de Kadhafi. Ils sont tous tombés en 2011
05:44et donc ils ont raconté plein de choses. Et Taki Adin, il a changé 14 fois de version.
05:4814 fois de version. Et aujourd'hui, l'accusation dans ce dossier repose là-dessus.
05:52C'est quand même vertigineux quand on y pense.
05:54– Bon, nous verrons. – Bien dit.
05:57– Excellente intervention. – Je vais vous dire quelque chose.
06:01Il y a quand même un procès qui démarre. On ne va pas rendre le jugement ici.
06:06– Je répète ce que je dis en permanence. – Je n'ai même pas commencé.
06:10– J'espère… Vous voyez, ça me fait… Pardonnez-moi.
06:18Donc là, c'est la climatisation. Je vous demande de me pardonner, vraiment.
06:21Je répète toujours la même chose.
06:23J'espère ne jamais avoir affaire à la justice en France.
06:27– Alors, j'étais simplement en train de vous dire que les premières…
06:30– Parce que tu ne sais pas ce qui peut se passer.
06:32– J'étais tout simplement en train de vous dire que les premières accusations
06:35ne viennent pas de Mediapart, mais des dirigeants libyens eux-mêmes en mars 2011
06:41qui disent un certain nombre de choses. Ce qui me choque dans cette affaire…
06:45– Non mais parce qu'ils sont en train de… Le régime est en train de chuter.
06:49– Ce qui me choque dans cette affaire…
06:50– Il y a un échange entre François Hollande, qu'on remontrera demain,
06:53et Edwi Plenel. – Alors, j'allais venir là-dessus.
06:55– En 2010, à La Rochelle. – Ce qui me choque dans cette affaire…
06:57– Où François Hollande dit, tu t'occupes du délinquant en parlant à Edwi Plenel.
07:04Edwi Plenel dit, on y travaille. Et M. Hollande dit, plus que ça, plus que ça.
07:09– Comme pour l'affaire Fillon, ce qui m'ennuie…
07:12– Ça m'ennuie un peu.
07:14– Comme pour l'affaire Fillon, ce qui m'ennuie, c'est en effet ce calendrier
07:17qui fait que Mediapart sort ce faux vrai document…
07:22– Qui n'a jamais été authentifié, mais il n'est même plus dans le dossier celui-là.
07:25– Il n'a jamais été authentifié. – Non mais vous l'oubliez,
07:26il n'est même plus dans le dossier.
07:27– On ne sait pas s'il est faux, mais c'est qu'il n'est pas dans le dossier.
07:29– L'affaire a reconnu Association de malfaiteurs,
07:31ce qui leur permet d'être moins précis dans l'argumentaire,
07:35il faut aussi le dire, à la décharge de Nicolas Sarkozy.
07:39Ce qui m'ennuie pour lui, ce n'est pas tant sa situation,
07:42mais la manière dont d'autres co-prévenus vont pouvoir expliquer un certain nombre d'éléments.
07:50– Comme vous l'avez dit, nous verrons et on voulait effectivement…
07:55– Moi, si j'étais tenu par quelqu'un qui m'aurait acheté,
08:00je n'aurais pas envie de lui faire la guerre.
08:02C'est ce qu'a fait M. Sarkozy à Gaddafi.
08:05– Bon, on suivra évidemment ce procès ces prochains jours.
08:10Je voulais qu'on parle d'Emmanuel Macron qui s'est exprimé aujourd'hui,
08:13Emmanuel Macron devant les ambassadeurs.
08:15Et c'est très intéressant d'ailleurs, ce qu'a dit le président de la République,
08:18mais avant cela, il y a eu une galette des rois, puisque c'est l'épiphanie aujourd'hui,
08:23c'est le cœur Balthazar et Gaspard.
08:26Écoutez le président de la République, parce qu'il a dit un mot qui a un certain sens, me dit-on.
08:34– Dans un moment où beaucoup cèdent au défaitisme,
08:38dans un moment où si on allume le poste, où on lit les réseaux sociaux,
08:44il faudrait dire que la France est fichue, l'Europe avec,
08:46on pourrait rester couché, ou qu'en quelque sorte c'était bien mieux avant.
08:50Je veux ici défendre avec force le fait que la France est une chance grâce à vous.
08:59Parce que vous portez ce qu'elle est, son âme, ses savoir-faire.
09:04Vous le portez avec un engagement de chaque jour.
09:08Et notre travail, c'est de vous simplifier la vie,
09:12de vous permettre de le transmettre encore mieux,
09:15et de vous donner encore plus de moyens pour le faire rayonner.
09:19Mais ensemble, grâce à cela, nous avons tout pour faire réussir la France,
09:23en 2025 et au-delà.
09:25Vous l'avez compris, je ne suis pas candidat au défaitisme ambiant.
09:29Et je vous recommande de ne pas l'être.
09:33– Mais la réalité, pardon, c'est que…
09:35Non mais il avait 8 ans pour faire réussir la France.
09:38Manifestement, il n'a pas réussi.
09:40Donc là, le temps est passé pour lui, il est un peu trop tard.
09:44On verra si son successeur y parvient, mais pour lui, manifestement, c'est plié.
09:48– Il ne s'agit pas de défaitisme.
09:50Il s'agit de constater, hélas, ce que nous voyons dans tellement de domaines.
09:56Mais si M. le Président de la République venait nous en parler un soir,
09:59je pense qu'il pourrait tenter de nous convaincre.
10:02C'était intéressant, disais-je, son intervention devant les ambassadeurs
10:05et ambassadrices de France.
10:08Il leur a présenté sa feuille de route de politique étrangère.
10:11Ambassadeur, ambassadrice de France, bien sûr.
10:14C'était aujourd'hui à l'Élysée.
10:16Alors, deux, trois choses que je voulais vous faire écouter.
10:18D'abord, ce qu'il a dit sur Gaza.
10:21– À Gaza d'abord, il n'y a aucune justification militaire
10:25à la poursuite des opérations israéliennes,
10:27aux entraves délibérément mises à l'aide humanitaire
10:30et à l'état de faim et de dénuement extrême auquel la population civile est réduite.
10:35– Comment vous analysez ?
10:37Vous étiez évidemment en Israël pendant cette période.
10:39– Oui, j'en reviens.
10:41– Entrave, dit-il.
10:42– Encore une fois, vous savez, aujourd'hui,
10:45le peu de cas que je fais des déclarations présidentielles,
10:48si ça se trouve, demain matin à 9h, il va dire le contraire.
10:51Mais sur la base de ce qu'il vient de dire,
10:54je sais bien que c'est un grand stratège militaire, monsieur Macron,
10:57mais il se trouve qu'il y a encore des terroristes du Hamas à Gaza
11:02et Israël n'a pas envie qu'ils reviennent, qu'ils franchissent la frontière.
11:07Il y a encore les otages à Gaza.
11:10Le Hamas n'est pas capable de donner la liste.
11:13Et quant au blocage humanitaire, c'est un pur mensonge.
11:19– La France a lutté contre le terrorisme en Afrique.
11:21– Mais pourquoi est-ce que vous…
11:23Je suis d'accord, vous voyez, Gilles William, avec tout ce que vous venez de dire.
11:26Et est-ce qu'on peut rajouter que la situation faite aujourd'hui
11:29à la population civile de Gaza est terrible ?
11:33– Vous avez mille fois raison.
11:34– Parce que sinon on ne le dit pas.
11:36– Ce n'est pas ce que dit le président de la République.
11:38– Vous avez mille fois raison.
11:39– Il en parle, c'est le sous-texte en tout cas.
11:42La situation faite aujourd'hui à Gaza, oui,
11:44aux otages du Hamas d'ailleurs, est terrible, puisqu'on ne le dit pas.
11:48– Oui, mais le Hamas est-il responsable de ça ?
11:51– Il a une co-responsabilité.
11:52– Une co-responsabilité ?
11:53– Oui, bien sûr.
11:54– La France a lutté contre le terrorisme,
11:56et c'est la deuxième intervention que je voulais vous faire écouter.
11:58Entre 2013 et 2022, les forces armées françaises étaient engagées au Sahel,
12:02dans le cadre des opérations Serval et Barkhane.
12:04La France notamment a participé à empêcher l'effondrement du Mali
12:07et à la reconstruction de ses armées.
12:09Écoutez ce qu'a dit le président de la République sur la présence en Afrique.
12:13– Nous avions une relation sécuritaire.
12:17Elle était de deux natures en vérité.
12:19Il y a une partie, c'était notre engagement contre le terrorisme depuis 2013.
12:23On avait raison.
12:26Je crois qu'on a oublié de nous dire merci.
12:27Ce n'est pas grave, ça viendra avec le temps.
12:29L'ingratitude, je suis bien placé pour le savoir,
12:32c'est une maladie non transmissible à l'homme.
12:34Mais je le dis pour tous les gouvernants africains
12:36qui n'ont pas eu le courage vis-à-vis de leurs opinions publiques de le porter,
12:39aucun d'entre eux ne serait aujourd'hui avec un pays souverain
12:42si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région.
12:44– L'ingratitude est une maladie non transmissible à l'homme.
12:48– Il voulait dire la gratitude.
12:50– Mais il y a quand même quelque chose de très important
12:53lorsqu'il parle de Gaza et d'Israël.
12:55Il omet de nommer l'ennemi commun, y compris sur le sol de France,
12:59c'est-à-dire le terrorisme islamiste.
13:02Israël se bat contre une organisation terroriste islamiste.
13:06Et je remarque que ce n'est pas la première fois
13:08que le Président de la République omet de qualifier ce qui est à la base,
13:11à la base, une rétorsion du gouvernement Netanyahou,
13:14c'est-à-dire une lutte contre le terrorisme islamiste.
13:17Mais visiblement on a l'impression que ça lui gratte la gorge de le dire.
13:19– Emmanuel Macron cette fois-ci sur Elon Musk.
13:23– Voilà, disons, si on nous avait dit que le propriétaire
13:25d'un des plus grands réseaux sociaux du monde
13:27soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire
13:29et interviendrait directement dans les élections,
13:31y compris en Allemagne, qui l'aurait imaginé ?
13:34C'est le monde dans lequel nous vivons
13:36et dans lequel nous avons affaire de la diplomatie.
13:39– Je ne suis pas sûr qu'on soit à la tête d'une internationale réactionnaire.
13:45En fait on est dans la caricature.
13:47– Mais c'est bizarre.
13:48– C'est plus que ça.
13:49– C'est bizarre, pourquoi M. Macron ne parle pas de l'interventionnisme
13:54d'un autre milliardaire qui s'appelle M. Georges Soros,
13:58qui intervient avec son argent pour justement donner de l'argent aux ONG
14:03qui aident à franchir indûment nos frontières.
14:07Alors si on dit du bal de Soros, il paraît qu'on est antisémite.
14:10Moi je veux bien, mais c'est terrible.
14:13Ça M. Soros, il peut faire de l'interventionnisme depuis dix ans.
14:17Je signale que M. Elon Musk, j'en parle dans ce qu'il y a aujourd'hui,
14:20M. Elon Musk a quand même contribué à ce qu'on parle enfin du viol
14:26des jeunes filles blanches anglaises de classe ouvrière par les gangs pakistanais.
14:31Merci Elon Musk pour ce point.
14:33– Il y a quand même un petit sujet, puisque quand vous êtes à la tête
14:36d'un réseau social où vous avez 200 millions d'abonnés,
14:40où vous êtes la première fortune mondiale,
14:43et que vous intervenez avec autant d'insistance,
14:46de cohérence il est vrai, sur la scène politique européenne,
14:50y compris en proposant de financer des organisations politiques,
14:54d'avoir des campagnes assez agressives sur les réseaux sociaux,
14:57sur son réseau social, concernant des dirigeants européens,
15:00ça pourrait être vécu aussi comme une ingérence dans la vie politique d'un pays.
15:06Qui le fasse pour les Etats-Unis ?
15:08Mais là il y a quand même un sujet.
15:11– Je vais reprendre l'argument de Gilles-William Golnadel,
15:14parce qu'on partage ce combat depuis assez longtemps.
15:16Il se trouve que Georges Soros, si tu avais été vent debout
15:19contre l'interventionnisme de Georges Soros depuis dix ans comme nous on l'est,
15:22tu serais fondé à dire aujourd'hui qu'Elon Musk c'est insupportable.
15:24– Il ne peut pas faire un pas vers vous.
15:26– Non, il faut savoir juste, parce qu'on dit Soros,
15:28on a l'impression que c'est quelqu'un qui de loin finance quelques ONG etc.
15:31Non, il finance beaucoup d'ONG qui ont noyauté les institutions européennes,
15:35dont certains des membres deviennent des juges de la Cour de justice de l'Union Européenne.
15:41Donc la jurisprudence européenne aujourd'hui, sur le plan juridique,
15:45tout ce qui s'impose à nous, est directement décidée par des gens.
15:48– Ce qui vous ennuie c'est que la bataille des idées
15:51qui n'était pas menée par la droite depuis des années,
15:53est parfois menée aujourd'hui par des grands chefs d'entreprise comme Elon Musk.
15:57– Je vous accorde qu'il mène bataille.
15:59– Ça vous surprend, parce que la bataille des idées,
16:02je ne vais pas reciter Gramsci, parce qu'on le cite à chaque fois,
16:09mais c'est ça qui a changé.
16:11En fait, qu'est-ce qui a changé ?
16:12C'est que la bataille des idées, aujourd'hui,
16:14elle est menée par des gens comme Trump, comme Musk.
16:16Vous devriez regarder Musk avec…
16:19Franchement, je suis admiratif de Musk.
16:21Je trouve ça extraordinaire ce qu'il a fait.
16:23– Ah oui ?
16:24– Oui, extraordinaire.
16:25Je trouve que ses inventions sont extraordinaires.
16:27– C'est ça, le moyeau.
16:28– Je peux contester, c'est un peu politique.
16:30– Bien sûr, je suis d'accord.
16:31– C'est possible, non ?
16:32– Je peux simplement être en admiration
16:35devant une trajectoire d'exception, et la regarder.
16:38Et d'ailleurs, je ne m'y suis pas trompé,
16:40parce que lorsqu'il est venu à Notre-Dame, tout le monde le regardait.
16:44Autre chose sur Trump, ce qu'a dit le président Macron sur Trump.
16:49– De 2016 à 2020, la France a su travailler avec le président Trump.
16:53Alors nous savons ce sur quoi, il y a des désaccords.
16:57La question climatique, l'ordre international.
17:00Je constate aussi que la première visite à l'étranger du président élu fut pour Paris.
17:05Notre-Dame, et une discussion stratégique commençait.
17:08Je sais aussi une chose, c'est que si on décide d'être faibles et défaitistes,
17:12il y a peu de chances d'être respectés par les Etats-Unis d'Amérique du président Trump.
17:18Et donc, à bon entendeur, salut.
17:20À nous de savoir coopérer avec le choix qui a été fait par le peuple américain.
17:24Je crois que le président Trump sait qu'il a en France un allié solide,
17:27un allié qu'il ne mésestime pas, qui a des vues claires,
17:30qui croit dans l'Europe, qui a confiance en lui,
17:33qui porte une ambition pour la relation transatlantique, mais une ambition lucide.
17:38– Bon, à bon entendeur, salut.
17:39Et puis, la dernière chose, parce que c'est peut-être la chose la plus importante,
17:42c'est l'intervention, cette fois-ci, sur Boalem Sansal.
17:45Alors, c'est intéressant ce qu'il dit,
17:47il a raison, bien sûr, de prendre la parole pour défendre Boalem Sansal,
17:51mais effectivement, ce qu'il dit sur nos rapports avec l'Algérie
17:55peut ouvrir à la discussion.
17:57Écoutons Emmanuel Macron.
18:00– J'ai une pensée singulière pour un combattant de la liberté,
18:04écrivain, franco-algérien, qui est Boalem Sansal.
18:08Il est détenu de manière totalement arbitraire par les responsables algériens.
18:14L'Algérie que nous aimons tant,
18:15et avec laquelle nous partageons tant d'enfants et tant d'histoires,
18:20entre dans une histoire qui la déshonore,
18:23a empêché un homme gravement malade de se soigner.
18:27Et ça n'est pas à la hauteur de ce qu'elle est.
18:29Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire,
18:31je demande instantanément à son gouvernement de libérer Boalem Sansal.
18:36– C'est quand même son grand échec, la relation avec l'Algérie.
18:41Il est allé en Algérie pendant sa campagne présidentielle,
18:44sa première campagne,
18:45et il nourrissait le projet de réconcilier les mémoires,
18:48c'était vraiment son mantra.
18:51Il est quand même allé il n'y a pas très longtemps,
18:52c'était il y a deux ans je crois, en Algérie avec Kamel Daoud,
18:56ou en tout cas il avait accordé un entretien à Kamel Daoud dans Le Point,
18:59je me souviens, et il avait affirmé comme ça,
19:01que grâce à lui, enfin on allait surmonter ce passé douloureux.
19:06La vérité c'est qu'il ne s'est rien passé.
19:08– Il y a ça, les déclarations du Président de la République
19:11qui sont plus que timorées,
19:12ce qui m'a beaucoup interpellé aussi,
19:13ce sont les mots hier de Jean-Noël Barraud,
19:15le ministre des Affaires étrangères,
19:16qui disait avoir des doutes sur les intentions de l'Algérie vis-à-vis de la France.
19:20– Il n'y a pas de doute, les déclarations de Thiboune sont terribles.
19:25– Vous avez raison de le dire.
19:26– On les a citées ce matin, ce que dit M. Thiboune sur la France c'est…
19:29– Il n'y a pas de doute possible.
19:31Les intentions sont ultra-mauvaises.
19:32Mais pardon, il faut simplement que le gouvernement
19:34arrête de faire de la diplomatie qui ne sert plus à rien
19:37et passe aux actes en fait, arrête d'avoir des paroles…
19:39– Alors on va marquer une pause, mais c'est très très simple,
19:42les biens mal acquis par certains…
19:45– Notamment.
19:46– Exactement, par certains dignitaires algériens en France, c'est très facile.
19:50– Mais arrêtons de délivrer des visas, des passeports d'automatique,
19:52tout ce que vous voulez, pardon, ça commence par là.
19:55– Alors pourquoi ?
19:56– Parce que vous le savez pourquoi, parce qu'il y a une communauté en France
20:00qui est originaire d'Algérie, qui fait peur au pouvoir, c'est aussi bête que ça.
20:05Eh bien, jamais, il ne faut pas mourir d'une forme de faiblesse.
20:08– Il faut tordre le bras aussi à l'Algérie.
20:10– Mais M. Macron…
20:12– La pause.
20:13– On en reparle ensuite après ?
20:15– Alors terminez 10 secondes.
20:16– Vous savez ce que je veux dire ?
20:17M. Macron a dit tout et son contraire encore une fois,
20:20il a commencé, même il n'était pas encore président,
20:22à expliquer que nous avions commis des crimes contre l'humanité
20:25pendant la guerre d'Algérie, il a eu des paroles fortes et intelligentes
20:29en taxant, si j'ose dire, la rente mémorielle des Algériens.
20:34Mais il n'a pas…
20:35– Après, faire le Sahara Occident.
20:37– Il n'a pas… c'est un homme qui n'a pas de ligne politique.
20:42– Non.
20:43– Mais il n'est pas responsable de…
20:45il n'est pas responsable de l'immigration invasive.
20:47– Là, il a pêché dans ce dossier par naïveté.
20:50On va marquer une pause,
20:51on va parler dans la deuxième partie des influenceurs algériens,
20:54des agriculteurs, des impôts, du budget si vous préférez,
20:58de M. Cohn-Bendit et puis on recevra,
21:00parce qu'il y a une nouvelle émission ce soir,
21:02présentée par l'ami Gautier Lebrecht,
21:05qui était avec nous le matin et qui sera désormais le soir
21:07entre 21h et 23h30 et que je vous demanderai d'accueillir,
21:12parce que c'est une émission qu'il va présenter avec…
21:15– On va bien faire les choses.
21:16– Exactement, à tout de suite.
21:18– Bon, je lis chaque jour le journal Le Monde,
21:24comme vous le savez, quoi qu'il arrive…
21:25– Il n'y a pas de référence.
21:26– Bon, évidemment.
21:27Et alors, on va parler des influenceurs algériens,
21:30mais là, c'est juste une petite parenthèse pour sourire.
21:33Et je vous assure, j'ai cru que c'était le Gorachi.
21:36Il y a un papier dans le journal Le Monde,
21:38les darons monopousseurs de poussettes,
21:41si tu mets les deux mains, tu dois te pencher
21:44et c'est le dos qui morfle, c'est comme quand tu fais la vaisselle.
21:47Donc, c'est un papier très sérieux d'une jeune femme
21:49qui s'appelle Guy Metfort, qui a écrit
21:51« Avec désinvolture, de nombreux pères conduisent ostensiblement
21:55leurs poussettes d'une seule main.
21:57Loin d'être anodines, la posture de ces monopousseurs
22:00semble signaler une forme de mise à distance avec la paternité. »
22:04Je vous assure, quand j'ai lu ça, j'ai vraiment cru que c'était le Gorachi.
22:09Quand les anthropologues du 22e siècle retrouveront des images
22:12des années 2020, ils essaieront peut-être de comprendre pourquoi,
22:14alors que notre espèce promenait des bébés
22:16et des petits engins montés sur roues,
22:18les pères semblaient n'avoir besoin que d'une patte
22:20pour pousser le chariot à l'enfant,
22:23là où les mères en utilisaient généralement.
22:25J'ai jamais compris au cours des années avant.
22:27Je vous assure, je pense.
22:29Le sujet n'était pas traité.
22:31La hauteur de ce qu'il fallait faire.
22:32Votre phrase que j'utilise très souvent
22:34va tous terminer dans un hôpital psychiatrique.
22:36C'est le monde !
22:38Mais on en est là !
22:40Mais on est chez les fous !
22:42Pour eux, c'est un anti-masculinisme de Bonaloua.
22:45Ça fait deux fois qu'il y a une certaine
22:47Maya Masorette qui est spécialisée
22:49en principe dans la sexualité.
22:51C'est le deuxième article qu'elle pose
22:53au moins contre la pénétration.
22:55La pénétration masculine est quelque chose
22:57d'un peu invasif.
22:59Mais tout à l'heure, Emmanuel Macron...
23:01Non mais on est chez des gens sérieux quand même !
23:04Mais tout à l'heure, Emmanuel Macron
23:06dénonçait l'international réactionnaire.
23:08Est-ce que c'est être réactionnaire de dire
23:10que ce qui est écrit là est absolument absurde,
23:12il y a un côté woke qu'il faut combattre ?
23:14Mais c'est idiot !
23:16Dans le temps, évidemment, ces papiers-là,
23:18on aurait dit...
23:20Alors, régulièrement dans le monde,
23:22on n'y trouve pas que ce type d'articles.
23:24On peut trouver pire.
23:26C'est-à-dire que si vous arrivez
23:28avec cette forme d'esprit,
23:30vous avez sans doute des chances
23:32d'être publiés.
23:34Et c'est ça qui est terrible.
23:36On revient sur l'actualité.
23:38Comment ?
23:40Les influenceurs algériens.
23:42On va écouter Tanguy Hamon,
23:44puisque vous avez trois influenceurs algériens
23:46qui n'ont rien à faire,
23:48les trois sur le sol de France.
23:50Vous en avez deux qui sont sous OQTF.
23:52Je ne sais pas ce qu'on va en faire d'ailleurs
23:54une fois qu'ils auront été condamnés
23:56puisqu'ils ne pourront pas repartir en Algérie.
23:58Et on a un autre ami, Boalem Dezet,
24:00qui est lui, algérien.
24:02Il y a Imad Tintin, algérien sous OQTF,
24:04et il y a le dénommé Zazou Youssef.
24:06Donc évidemment, tout ça est des surnoms
24:08ou des pseudonymes.
24:11Imad Tintin a quitté la salle d'audience
24:13escortée par les policiers
24:15pour être emmené en prison.
24:17Dans l'attente de son procès sur le fond,
24:19renvoyé au 5 mars,
24:21il est placé en détention provisoire,
24:23a décidé la juge.
24:25Cet Algérien de 31 ans sous OQTF
24:27est poursuivi pour provocation directe
24:29à un acte terroriste.
24:31Sur les réseaux sociaux,
24:33il a appelé à brûler vif, à tuer
24:35et à violer en France.
24:37Le procureur a aussi rappelé d'autres propos
24:39à l'audience. Je le cite
24:41« Nous, les Algériens, on va faire couler le sang,
24:43on va mettre le feu ».
24:45Alors que son avocat a demandé
24:47qu'il soit laissé libre sous contrôle judiciaire,
24:49la juge a estimé qu'il y avait
24:51notamment des risques de pression sur les témoins
24:53et qu'il quitte la France
24:55pour se cacher en Algérie.
24:57Le procureur avait aussi pointé
24:59son profil inquiétant,
25:01celui d'un ancien militaire qui a dit
25:03savoir manier les kalachnikovs
25:05et qui a sur son mur Facebook
25:07une image en arabe disant que la victoire
25:09de Dieu est proche.
25:11Selon lui, le risque terroriste
25:13ne pouvait pas être écarté.
25:15Mais surtout, ces trois personnes
25:17qui n'ont rien à faire sur le sol en France,
25:19ce monsieur Ima de Tintin
25:21qui est un Algérien sous OQTF,
25:23une fois qu'il a purgé sa peine,
25:25c'est tenté qu'il soit condamné d'ailleurs,
25:27qu'est-ce qu'il devient ?
25:29En théorie, si la peine est purgée en France,
25:31c'est pour permettre à l'administration française
25:33de prendre langue avec les autorités algériennes
25:35mais ce ne sera pas le cas.
25:37Oui, mais ce ne sera pas le cas
25:39puisque l'Algérie ne récupère pas.
25:41C'est pour ça que Sabrina s'amusait
25:43quand vous citiez les phrases
25:45d'Emmanuel Macron sur Donald Trump
25:47de dire qu'on a qu'à le faire avec l'Algérie pour commencer
25:49parce que c'est bien beau de dire
25:51qu'on va bomber le torse face aux Etats-Unis
25:53mais on n'est même pas capable de renvoyer
25:55chez eux des Algériens qui n'ont rien à faire chez nous.
25:57Les personnes qui ont été interpellées,
25:59ce sont trois personnes sous OQTF.
26:01Il y en a un Algérien et il y a deux sous OQTF.
26:03On omet déjà de qualifier
26:05les choses telles qu'elles sont.
26:07Ce ne sont pas des influenceurs,
26:09ce sont de véritables soldats numériques
26:11qui appellent au meurtre, qui appellent au viol,
26:13d'apostas, de juifs, de marocains,
26:15de femmes et d'opposants au régime algérien.
26:17Je comprends l'arabe, je peux vous dire
26:19que ça pullule sur les réseaux sociaux
26:21depuis trois jours et que les personnes
26:23qui ont été interpellées ne sont que la face
26:25immergée de l'iceberg.
26:27Et je m'étonne que Shaouky Benzéra,
26:29le lanceur d'alerte auprès duquel
26:31Antaïo s'est référé pour interpeller
26:33ce fameux Yazou Youssef,
26:35a fait l'objet aujourd'hui
26:37par un communiqué de presse
26:39du grand recteur de la mosquée de Paris
26:41le menaçant de le poursuivre en justice
26:43pour calomnie, simplement parce qu'il a été
26:45le lanceur d'alerte de tous ces
26:47terroristes en herbe qui pullulent sur notre sol.
26:49C'est ça la vérité.
26:51Il faut comprendre la gravité de la situation
26:53que, à mon avis, on sous-estime.
26:55Pourquoi M. Macron
26:57est immoré lorsqu'il parle
26:59quand même de Boilem Sansal ?
27:01Pourquoi son ministre des Affaires étrangères
27:03M. Barrault
27:05se contente d'être dubitatif ?
27:07C'est que le rapport de force
27:09d'aujourd'hui entre l'Algérie
27:11et la France est très favorable
27:13à l'Algérie
27:15en raison de la population
27:17nombreuse qui se trouve sur le territoire national.
27:19Bien entendu, il y a des Algériens
27:21merveilleux, mais dans le nombre
27:23il y en a de très nombreux
27:25qui sont dans la détestation
27:27complète de la France
27:29et des Français.
27:33Est-ce qu'il y a
27:35de la diplomatie souterraine ou pas ?
27:37Oui, mais au-delà de ça,
27:39par exemple,
27:41deux choses.
27:43D'abord, le président Macron
27:45vous l'avez entendu tout à l'heure,
27:47a dit
27:49l'Algérie que nous aimons tant.
27:51Formule diplomatique sans doute,
27:53mais toujours devant la conférence
27:55des ambassadeurs. J'ai noté ce qu'il a dit.
27:57Sur l'immigration, l'approche nationaliste
27:59ne marche pas.
28:01Mais c'est exactement le contraire.
28:03L'approche européenne ne marche pas du tout.
28:05C'est exactement le contraire.
28:07C'est pour ça qu'il faudrait qu'Emmanuel Macron
28:09vienne.
28:11Regardez ce qu'il se passe en Italie.
28:13Regardez ce qu'il se passe en Pologne.
28:17C'est le contraire.
28:19Vous avez un président
28:21qui n'a pas le bon diagnostic.
28:23Il n'est pas
28:25nationaliste lui-même de toute manière.
28:27Il est européiste.
28:29Il est comme il est. Sur ce plan-là,
28:31c'est un homme de conviction.
28:33C'est la seule conviction qu'il ait. Il n'est pas nationaliste.
28:35Parlons du sujet des agriculteurs.
28:37On a beaucoup de sujets ce soir
28:39à vous proposer. De nombreux agriculteurs de la coordination
28:41rurale ont convergé vers Paris aujourd'hui.
28:43Ils ont tenté de manifester dans la capitale, mais ils ont été bloqués
28:45par les forces de l'ordre. Je veux bien qu'on soit encore
28:47défaitistes. Rien ne s'est passé en un an.
28:49On était ce matin avec M. Convert.
28:51Le discours dit « bottes de paille »
28:53de M. Attal, c'était du cirque.
28:55Et vous avez un an plus tard les mêmes
28:57problèmes. Et que demandent-ils les agriculteurs ?
28:59Ce n'est pas trop compliqué ce qu'ils demandent.
29:01Ils demandent que tous les
29:03agriculteurs d'Europe soient
29:05logés à la même enseigne
29:07que les agriculteurs français.
29:09Ce n'est pas grand-chose quand même.
29:11La surcomposition est énorme.
29:13Ecoutez M. Convert. Il était avec nous ce matin.
29:15C'est ce que peut s'engager
29:17aujourd'hui le Premier ministre.
29:19Ce n'est pas une mesure gouvernementale
29:21qui dépend du budget. C'est dire
29:23que c'est les mêmes règles pour tous les agriculteurs au niveau européen.
29:25Ça, ce n'est déjà pas trop compliqué.
29:27De dire ce qui est autorisé dans les autres pays européens
29:29est autorisé chez nous.
29:31Et ça, ça ne l'est pas aujourd'hui.
29:33Ils ne peuvent pas vous dire oui.
29:35Mais le Président de la République au salon
29:37l'année dernière, il disait « pas de surtransposition ».
29:39Ça, ça voudrait dire une nouvelle mesure. Mais de dire que tout le monde
29:41est aligné au niveau européen, je pense que quand
29:43on est européen comme ils le sont, ça ne devrait pas être trop compliqué.
29:45Et pourquoi ils ne le font pas ? Vous irez leur demander.
29:47Et la deuxième mesure, c'est de dire maintenant
29:49vous arrêtez les contrôles chez nous
29:51et vous contrôlez les 90%
29:53de produits qui rentrent que vous ne contrôlez pas.
29:55Parce que vous êtes contrôlé en permanence. Par exemple, vous, vous avez été contrôlé
29:57depuis la dernière fin de juin.
29:59Ça ne change pas. On est contrôlé. C'est en permanence.
30:01Vous entendez bien ça.
30:03Vous avez été contrôlé récemment ?
30:05Mais tous les agriculteurs sont contrôlés systématiquement.
30:07Vous avez compris,
30:09effectivement, mais rien ne change.
30:11En fait, c'est toujours les mêmes sujets.
30:13Tu prends n'importe quel sujet, la justice, l'école,
30:15rien ne bouge et
30:17aucune décision n'est prise.
30:19Alors après, le Président dit ses défaites.
30:21L'instabilité politique ne permet pas aussi d'avancer.
30:23Écoutez, ça fait huit ans que...
30:25S'il y avait des choses inscrites au budget...
30:27Ça fait huit ans que le Président...
30:29Écoutez, le Président de la République,
30:31le 31 décembre, le Président de la République,
30:33il a dit qu'il faut qu'on travaille plus.
30:35Écoutez, il est en place depuis
30:37le huit ans. C'est sa huitième année.
30:39Il a supprimé des jours de congé,
30:41il a supprimé des jours d'RTT,
30:43il a supprimé...
30:45Il a rallongé le temps de travail hebdomadaire.
30:47Il faut peut-être passer à 39 heures.
30:49Peut-être. Revenir. Ah bah oui.
30:51Ah bah, il faut travailler un peu plus.
30:53Non. Oh, ça, ça va... Il va falloir...
30:55Bien sûr. Peut-être, peut-être
30:57que pour produire plus,
30:59peut-être faut-il travailler plus.
31:01Mais je sais que ça, c'est des totems...
31:03Vous savez pourquoi on a un gros problème
31:05aujourd'hui de productivité dans l'industrie ?
31:07Aussi, alors que l'Allemagne vient de prendre
31:09des décisions et que Trump va les prendre,
31:11c'est parce qu'il faudrait investir un peu plus
31:13de capital dans l'industrie aujourd'hui.
31:15Mais qui a envie d'investir ?
31:17Qui a envie d'investir avec des Français
31:19peut-être qui ne travaillent pas suffisamment ?
31:21Bon, bref. Les impôts.
31:23Les impôts avec...
31:25Les impôts... Tiens, je voudrais
31:27qu'Eric Lombard, qui est le ministre de l'Économie...
31:29Euh...
31:31Mais la phrase est amusante, ouais.
31:33Sur laquelle ? On l'écoute et après je vous dirai pourquoi.
31:35Ah oui, mais je ne sais pas si c'est la bonne phrase.
31:37Pas de nouvelle hausse d'impôts.
31:39La nouvelle hausse d'impôts, ce n'est pas celle-là.
31:41Mais écoutez le ministre de l'Économie qui propose
31:43que tout le monde paie des impôts.
31:45Moi, je suis pour la justice fiscale.
31:47Il y a dans ce pays
31:49des mécanismes,
31:51par exemple, d'optimisation fiscale
31:53qui font que des personnes
31:55qui ont des revenus importants
31:57ne paient pas leur part d'impôts.
31:59Il ne s'agit pas de proposer des impôts nouveaux.
32:01Il y a déjà vraiment toute la panoplie
32:03qui convient. Il s'agit de vérifier que chacun
32:05paie sa juste part de l'impôt
32:07et contribue à
32:09l'action de l'État,
32:11l'action de la Sécurité sociale.
32:13Et ça, c'est un point, par exemple, sur lequel
32:15nous pouvons trouver des convergences.
32:17Donc taxer davantage les très très riches qui optimisent l'impôt.
32:19Pas les taxer davantage. Veillez à ce que
32:21le niveau d'impôt qu'ils payent
32:23soit homogène à celui que payent
32:25les autres Français.
32:27Pardonnez-moi, mais c'est vraiment pas le sujet.
32:29C'est vraiment pas le sujet.
32:31C'est pour ça que c'est une démagogie. C'est évidemment pas le sujet.
32:33C'est pas ça qui va faire que la France
32:35va être obsessionnelle d'imaginer
32:37que les riches ne payent pas d'impôt. C'est vraiment pas le sujet.
32:39Il explique que les riches ne payent pas d'impôt, en tout cas pas assez d'impôt
32:41par rapport à ce qu'ils gagnent. Il explique qu'il y a un Français sur deux
32:43qui ne paye pas d'impôt.
32:45Pas d'impôt sur le revenu. C'est ce que je viens de dire.
32:47La première recette fiscale, c'est la TVA
32:49dans le pays. Bien sûr, mais pas d'impôt sur le revenu.
32:51Mais c'est pas le sujet.
32:53Il faut donner le contexte.
32:55Il essaie de faire atterrir le Parti socialiste
32:57son abstention sur la censure
32:59et donc il veut essayer
33:01d'avoir quelques mesures identifiées
33:03pour le PS.
33:05Mais c'est juste de la démagogie,
33:07de la communication, de l'affichage
33:09et ça fait juste 40 ans que ça sert à rien.
33:11Quand est-ce que vous allez comprendre ça ?
33:13Mais certains très hauts revenus ne sont pas hostiles
33:15à une contribution exceptionnelle dans la situation économique.
33:17Mais je vous répète,
33:19ce n'est pas le sujet.
33:21Ce n'est pas le sujet.
33:23La justice fiscale n'est pas le sujet.
33:25Non, vraiment, la justice fiscale
33:27n'est pas le sujet.
33:29Me semble-t-il.
33:31C'est le pays en France où on paye le plus d'impôts.
33:33Je veux dire, aujourd'hui, si vous êtes un salarié
33:35et que vous gagnez très bien votre vie,
33:37vous terminez à 45%.
33:39Vous voulez aller au-dessus ?
33:41Non, mais il y en reste.
33:43On peut vivre avec ce qu'il reste.
33:45Mais enfin, vous êtes extraordinaire.
33:47On vous prend 45%.
33:49Vous voulez comprendre combien il y a 80% ?
33:51Il en reste. Ce n'est pas le sujet.
33:53Ils ont le droit de gagner de l'argent, ceux qui gagnent ça.
33:55Il y a aujourd'hui des personnes...
33:57C'est formidable.
33:59C'est même scandaleux de dire ça.
34:01C'est leur travail.
34:03Ils font ce qu'ils veulent.
34:05Ils travaillent peut-être plus que les autres.
34:0745% !
34:09Il y a aujourd'hui des capitaines de l'industrie,
34:11des gens y compris du CAC 40,
34:13qui disent que dans des conditions exceptionnelles,
34:15on peut réfléchir
34:17à une contribution temporaire
34:19un peu plus forte
34:21concernant les jeunes,
34:23les gens qui peuvent contribuer un peu plus.
34:25Je ne dis rien d'autre.
34:27Il y en a d'autres qui pensent
34:29qu'ils payent trop.
34:31Je peux t'en trouver quelques-uns
34:33qui pensent qu'ils payent trop.
34:35Oui, beaucoup trop d'impôts.
34:37Encore ça, ça n'est rien.
34:39Mais l'utilisation de mes impôts
34:41me donne vraiment envie
34:43de ne pas en payer.
34:45Sans entrer dans le détail, vous donnez 50%
34:47de vos revenus à l'État ?
34:49Bien sûr.
34:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
34:53Mais ce n'est pas le sujet.
34:55Après, je suis d'accord
34:57sur la seconde dimension.
34:59J'aimerais que ce soit bien utilisé.
35:01Je ne veux pas inspirer
35:03la compassion à la clientèle.
35:05Mais cela étant, je me sens quand même
35:07volé réellement par rapport
35:09au travail que j'accomplis.
35:11Oui.
35:13Et encore une fois, si ça servait à quelque chose.
35:15Oui, sur la seconde dimension.
35:17Est-ce que le vote
35:19le 16 janvier, visiblement,
35:21une motion de censure possible ?
35:23Écoutez Olivier Faure, par exemple,
35:25qui a pris la parole.
35:27C'était un rendez-vous
35:29que nous espérons utile.
35:31Mais nous avons rappelé
35:33quelles étaient nos priorités,
35:35nos engagements, et que nous n'étions pas
35:37prêts à nous vendre.
35:39Et que s'il n'y avait pas
35:41des concessions remarquables
35:43pour les Françaises et les Français,
35:45nous étions prêts à nouveau
35:47à prendre nos responsabilités,
35:49y compris par la censure.
35:51Nous ne le souhaitons pas.
35:53Nous souhaitons des avancées.
35:55Nous souhaitons qu'il y ait un dialogue
35:57fluctueux, qui jusqu'ici n'a jamais eu lieu.
35:59Et nous ne souhaitons pas que
36:01les rendez-vous se succèdent
36:03et ressemblent à des mises en scène
36:05qui cherchent à incarner
36:07un dialogue qui n'existe pas.
36:09Donc nous voulons une négociation.
36:11J'imaginais qu'il n'y ait pas de possibilité
36:13de censure le 16 janvier.
36:15Et les bruits qui me reviennent,
36:17c'est que l'ERN pourrait censurer de nouveau.
36:19Le 16 janvier, ce sera après le discours
36:21de politique générale de François Bayrou.
36:23On n'est pas dans le cadre d'un budget.
36:25C'est après le discours de politique générale.
36:27Je ne vois pas comment l'EPS ne censurera pas.
36:29Sincèrement, là, on est dans une sorte de jeu.
36:31Mais l'EPS, à mon avis, va censurer.
36:33Ils ne peuvent pas ne pas le faire, je crois.
36:35En revanche, l'ERN, je serais plus étonné
36:37qu'il le fasse tout de suite,
36:39après le discours de politique générale.
36:41Que ça vienne au moment du budget, éventuellement.
36:43Mais juste après le discours,
36:45ça me semble un peu tôt.
36:47Finalement, pour François Bayrou,
36:49ça serait plutôt dans la deuxième quinzaine du mois de février.
36:51Mais si Marine Le Pen voulait censurer
36:53juste après le discours de politique générale,
36:55il faudrait quand même trouver les arguments
36:57vis-à-vis de l'ensemble des Français.
36:59Quelqu'un qui prétend être incarné
37:01de la fonction suprême,
37:03tout de suite, immédiatement, dans les premières semaines
37:05après sa prise de fonction...
37:07Que veut l'électorat ?
37:09L'électorat veut la censure, d'accord.
37:11Mais elle, elle doit s'adresser à un public qui est plus large.
37:13Elle veut être présidente de la République.
37:15C'est pour ça que si elle voulait censurer,
37:17attendre le budget, ça me semble quand même plus réaliste.
37:19Daniel Cohn-Mendit, maintenant.
37:21Sauf si vous avez un mot à rajouter.
37:23Daniel Cohn-Mendit, oui ?
37:25Non, non, j'allais dire, je suis d'accord avec Johan,
37:27mais depuis la censure, je suis devenu assez humble,
37:29parce que j'ai pensé, en tout cas, j'ai entendu tout le monde
37:31dire qu'elle faisait une épouvantable erreur
37:33et qu'il ne lui a pas coûté grand-chose pour l'instant.
37:35Sauf vous, Pascal Praud.
37:37Je ne vais pas permettre, je ne veux pas...
37:39Je ne veux pas tout le monde,
37:41parce que je me suis fait des ennemis.
37:43C'est une bonne tactique.
37:45Au contraire, qu'elle avait fait un très bon coup.
37:47Vous étiez très minoritaire, comme on vous l'avait dit.
37:49C'est l'histoire de ma vie.
37:51En revanche, Daniel Cohn-Mendit...
37:53Alors, c'est très intéressant,
37:55parce que les mots,
37:57il y a des mots qu'il ne faut pas utiliser.
37:59Il a parlé d'un grand remplacement.
38:01Le mot grand remplacement, Daniel Cohn-Mendit,
38:03c'est connoté.
38:05Il a parlé d'un grand remplacement en cours à Mayotte.
38:07Et je crois que la situation de Mayotte
38:09est exceptionnelle et qu'il ne faut pas
38:11discuter du problème du droit du salut idéologiquement.
38:13Il faut voir Mayotte, ce n'est pas la France.
38:15C'est intéressant, parce que c'est intelligent,
38:17d'ailleurs, ce qu'il dit, Cohn-Mendit.
38:19C'est pragmatique. Si l'on discute des problèmes de Mayotte,
38:21je suis tout à fait d'accord qu'il faut freiner
38:23et rendre impossible cette immigration,
38:25qui est là, vraiment, un grand bouleversement,
38:27un grand remplacement de la population.
38:29C'est une vérité de dire ça.
38:31C'est là qu'on est chez les fous.
38:33C'est comme les darons monopousseurs de Poussède tout à l'heure.
38:35C'est le même état d'esprit.
38:37Qu'est-ce qu'elle dit, Mme Sandrino ?
38:39Sans un argument, c'est-à-dire
38:41qu'elle éructe l'anathème.
38:43Sarah Legrin,
38:45que nous avions invitée à venir
38:47sur ce plateau dans la commission d'enquête,
38:49je lui ai dit, vous pouvez venir, Mme Sarah Legrin,
38:51en toute tranquillité, Cohn-Mendit reprend à son compte
38:53le concept de grand remplacement.
38:55Mais il nous donnera sans doute bientôt des leçons
38:57sur la bonne façon de battre l'extrême droite aux prochaines élections.
38:59En fait, on est dans un tel niveau
39:01de bêtise
39:03du débat public.
39:05Vous êtes d'accord ?
39:07J'approuve la déclaration
39:09de M. Cohn-Mendit.
39:11Mais j'aimerais savoir
39:13au nom de quel principe
39:15les Français de métropole
39:17n'auraient pas le droit
39:19à la même considération.
39:21Je n'ose envisager
39:23que c'est parce que
39:25la majorité des Français de métropole
39:27sont de couleur blanche.
39:29Dans ce cas-là, il n'est pas question
39:31d'avoir droit
39:33au respect de ses frontières,
39:35au respect de son identité.
39:37Ça, vous n'avez pas le droit.
39:39Là, vous êtes un raciste.
39:41Mais par contre, M. Cohn-Mendit,
39:43dans son inconscient tourmenté,
39:45en ce qui concerne, évidemment,
39:47la population mahoraise,
39:49là, il peut le dire.
39:51Vous allez voir un échange tout à fait étonnant,
39:53peut-être ou pas, d'ailleurs, entre Mme Le Pen
39:55qui était à Mayotte, qui a poursuit sa visite
39:57à Mayotte et qui, effectivement,
39:59est en tête à Mayotte parce qu'elle prend
40:01tout simplement en compte
40:03l'avenir des Mahorais.
40:05Et il y a cette dame qui lui dit
40:07heureusement que vous êtes là.
40:09On voit comment vous avez pris
40:11la question de Mayotte à bras le corps.
40:13Déjà, je voulais vous remercier
40:15pour ça et pour vous dire
40:17que ne lâchez rien,
40:19Mme Le Pen, ne lâchez rien
40:21parce que pour beaucoup de Mahorais,
40:23vous êtes notre espoir.
40:25J'ai souhaité faire le tour de lit
40:27justement pour avoir ce type de témoignage.
40:29Je pense que c'était intéressant
40:31de sortir un peu des sentiers battus,
40:33de ce que peut dire la préfecture,
40:35de ce que peut dire
40:37le centre d'urgence, etc.,
40:39pour aller voir
40:41ce que vit la population.
40:43La réalité, c'est que dans tout le tour de lit
40:45qu'on a pu faire, on s'est retrouvés face
40:47aux mêmes difficultés,
40:49parfois plus ou moins étendues,
40:51mais aux mêmes difficultés, c'est-à-dire
40:53des Mahorais qui ont vu quasiment personne,
40:55à qui on a distribué
40:57deux bouteilles d'eau en 18 jours,
40:59qui, pour beaucoup,
41:01n'ont plus de toit sur la tête,
41:03ont tout perdu, parce que quand il n'y a plus de toit,
41:05l'eau détruit tout,
41:09et qui ont un sentiment
41:11d'abandon, qui ont le sentiment
41:13qu'en quelque sorte,
41:15ils ne sont pas une priorité.
41:17On ne peut pas s'en sortir avec
41:19ce niveau de politique
41:21qu'aujourd'hui Sandrine Rousson
41:23honte à toi, Dany.
41:25Bien sûr que Mme Le Pen
41:27n'a pas simplement écouté ce que dit cette femme,
41:29elle écoute
41:31une demande qui existe des Mahorais
41:33qui ont envie, effectivement...
41:35La dignité de la situation à Mayotte ne date pas du dernier cyclone.
41:37C'est-à-dire qu'il y a
41:39beaucoup d'équipes politiques, toutes sensibilités
41:41confondues, qui ont laissé
41:43la situation...
41:45Mais pour des raisons idéologiques.
41:47Pour des raisons idéologiques.
41:49Pourquoi est-ce que Marine Le Pen est si populaire, précisément,
41:51parce qu'elle n'a pas participé à cela.
41:53L'un des gros avantages de Marine Le Pen,
41:55c'est de ne jamais avoir exercé le pouvoir.
41:57Il y a 20 ans, ça aurait été un handicap
41:59considérable, le fait de n'avoir jamais eu de responsabilité
42:01et de se présenter à l'élection présidentielle.
42:03Aujourd'hui, c'est pour elle un atout
42:05incroyable, précisément parce que les gens...
42:07Ça s'appelle le dégagisme.
42:09Il n'y a pas qu'à Mayotte.
42:11Les Français, de manière générale,
42:13considèrent que les gouvernements qui se sont succédés
42:15depuis des décennies sont allés d'échecs
42:17en échecs.
42:19Elle n'a jamais exercé le pouvoir.
42:21C'est un atout considérable.
42:23Toutes nouvelles, toutes belles.
42:25C'est aussi parce que ces positions
42:27en matière d'immigration
42:29réconfortent les Mahorais.
42:31La 36e édition
42:33des personnalités préférées des Français
42:35a paru hier dans le journal du Dimanche.
42:37J'ai trouvé ça formidable. Parce que Marine Le Pen,
42:39c'est la première politique. Elle est dixième.
42:41Vous imaginez,
42:43il y a 20 ans,
42:45dans le baromètre
42:47du JDD,
42:49un homme, en l'occurrence,
42:51ça a été sans doute Jean-Marie Le Pen,
42:53comme personnalité préférée des Français
42:55dans le baromètre.
42:57Ça aurait été invraisemblable.
42:59Elle, c'est la première femme
43:01et c'est la première politique.
43:03Je peux vous dire que peu de gens en ont parlé.
43:05Peu de gens en ont parlé.
43:07Quand c'était l'abbé Pierre qui était en tête
43:09ou Jean-Jacques Goldman, tout le monde en parle.
43:11Jean-Jacques Goldman est encore en tête.
43:13Et tant mieux. Mais elle est
43:15dixième, Mme Le Pen.
43:17Et ce qui est amusant, c'est que dans le top
43:19des politiques,
43:21Jordan Bardella, dixième.
43:23Marine Le Pen, onzième.
43:25Philippe Devilliers,
43:27troisième personnalité
43:29politique préférée des Français.
43:31Bruno Retailleau, quatrième.
43:33Pardonnez-moi encore.
43:35Quatrième personnalité des Français.
43:37C'est plutôt des gens qui penchent à droite.
43:39Après, vous avez François Ruffin, Emmanuel Macron,
43:41Gabriel Attal, Jean-Luc Mélenchon.
43:43Il est assez loin.
43:45Mais c'est quand même très intéressant.
43:47Marine Le Pen, c'est tout à fait étonnant.
43:49Dixième, dixième.
43:51Jordan Bardella, dixième.
43:53Marine Le Pen, onzième.
43:55Ça reflète une réalité politique du pays, on le sait.
43:57Moi, ça m'a étonné.
43:59Le sondage a été réalisé
44:01après la censure, après la composition
44:03du gouvernement dernier, après les réquisitions
44:05contre Marine Le Pen.
44:07Mais ça se passe comment d'ailleurs ? C'est une liste ouverte.
44:09Vous proposez combien de noms ?
44:11Il y a 100 noms qui sont proposés.
44:13C'est vous qui décidez.
44:15C'est l'IFOP qui décide surtout.
44:17Monsieur Godelanel est dans les 100 noms ?
44:19Il se rapproche, il se rapproche.
44:21Vous Pascal, vous êtes dedans par exemple.
44:23Il est combien ?
44:25Il est pas mal placé.
44:27J'explique parce que
44:29tout le monde pose la question, c'est important.
44:31C'est une liste de 100 noms et on ne peut pas
44:33enlever d'une année sur l'autre les 50 premiers
44:35qui restent dans le classement et on enlève en général
44:37une dizaine de noms à la fin, de gens qui ne seront
44:39a priori pas dans le top 50, pour en rajouter des nouveaux.
44:41Voilà ce qui se passe.
44:43C'est un événement ce soir.
44:45On va l'accueillir en musique dans une seconde.
44:47Finissez.
44:49Non, c'est que ça a été réalisé après les réquisitions
44:51et elle a gagné entre l'année dernière et cette année
44:53Marine Le Pen, 50 places au classement.
44:55Oui, mais parce que
44:57tous les éditorialistes que j'entends
44:59disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
45:01Quand j'ai entendu au moment de la censure
45:03Mme Le Pen s'est coupée
45:05de son électorat, n'importe quoi.
45:07Je les connais tous les éditorialistes.
45:09Ils disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
45:11Evidemment, ils se sont plantés
45:13mais ça fait tellement longtemps qu'ils se plantent, les pauvres.
45:15En revanche, Gauthier Lebret,
45:17lui, ne se plante pas. Musique !
45:29Monsieur Lebret.
45:31Monsieur Proulx.
45:33D'abord, mon cœur saigne.
45:35Parce que le matin, vous étiez avec nous
45:37et vous nous apportiez vos informations,
45:39votre énergie,
45:41votre jeunesse.
45:43Ce qui changeait parfois
45:45avec ceux qui font le tour de la table.
45:47Ils se reconnaîtront.
45:49Et là, vous passez au soir.
45:51Vous êtes transféré au soir.
45:53Mais on se croisera tous les soirs ici.
45:55Bien sûr, et vous viendrez tous les soirs
45:57nous dire le programme
45:59puisqu'on salue l'ami Julien Pasquet
46:01mais il vient d'avoir un enfant, congé parental
46:03jusqu'en 2027 ou 2028.
46:05C'est des congés parentaux. Non, je blague.
46:07C'est vrai que, c'est une conversation
46:09que j'ai eue avec Julien, d'ailleurs.
46:11Nous, quand on a eu des enfants, on passait à la clinique
46:13le matin et puis on travaillait une heure après.
46:15Là, ils ont un enfant.
46:17Boum ! Il s'arrête. La vie s'arrête.
46:19Peut-être est-ce...
46:21Je crois qu'il ne poussera que d'une seule main.
46:27Mais peut-être est-ce bien.
46:29C'est sûrement mieux pour l'enfant,
46:31pour la mère, pour tout le monde. C'est sûrement mieux,
46:33je vous assure. Moi, je suis un vieux monsieur.
46:35Et c'est là où je vous vends l'émission ?
46:37Le programme de ce soir.
46:39Donc, pour cette nouvelle formule
46:41qui va être raccourcie,
46:43d'une demi-heure, deux heures et demie d'émission
46:45et après, vous aurez Olivier Benkemoun pendant
46:47une heure, pour le meilleur de l'info.
46:49On va essayer de vous proposer une émission
46:51dynamique, rythmée,
46:53avec différentes séquences.
46:55Ça va commencer par un édito, il y aura
46:57ensuite un duel politique,
46:59il y aura des cartes blanches pour...
47:01Duel politique ce soir ? C'est qui le duel politique ?
47:03Face à Julien Audoul,
47:05on va débattre des sujets d'actualité avec les chroniqueurs
47:07qui resteront autour de la table et ensuite,
47:09ils pourront réagir à des éditos
47:11des chroniqueurs sur tel ou tel sujet.
47:13On aura aussi le top et le flop
47:15qui est au top aujourd'hui.
47:17Alors, qui est votre top ? Vous avez le droit de le dire.
47:19Je ne vais pas le dire maintenant, je vais garder un peu de biscuit quand même.
47:21Le top.
47:23Il faut garder la clientèle, n'est-ce pas Maître ?
47:25Que je sais d'ailleurs, nombreuses...
47:27Donc, c'est un top du jour, c'est un top du jour
47:29et un flop du jour. Exactement, selon l'actu du jour.
47:31Le top du jour.
47:33Et donc, je sais la clientèle nombreuse et je l'invite à rester
47:35tout au long de la soirée. Bien sûr.
47:37C'est un mot de monsieur.
47:39Mais bien sûr, j'adore ce mot.
47:41Donc voilà,
47:43et on va essayer de faire une émission
47:45très séquencée, assez rythmée
47:47où on brosse toute l'actualité
47:49avec de l'humeur et surtout de la bonne humeur.
47:51Ah, ça c'est une formule que vous pouvez
47:53déposer à l'Inpi si vous voulez.
47:55Je pense qu'elle peut faire Flores,
47:57bien évidemment.
47:59Est-ce que vous avez prévu
48:01ce jour d'Épiphanie une petite galette ?
48:03Ah non, je n'aurai pas de galette des rois.
48:05C'est dommage ça, oui.
48:07Merci, merci.
48:09Et alors, notre ami Serge Medjar, quand je chantais
48:11comme les rois mages en Galilée,
48:13me rappelait que c'est historiquement faux.
48:15Les rois mages ne sont jamais passés en Galilée.
48:17Pour aller à Bethléem,
48:19on ne passe pas par la Galilée.
48:21Alors, c'est là que c'est trompé.
48:23Le GPS à l'époque...
48:25Le GPS à l'époque de Melchior,
48:27Balthazar et Gaspard
48:29n'étaient manifestement pas si présents.
48:31Bon, ben écoutez, c'est bien.
48:33Je suis très heureux.
48:35Je vais essayer de relever le gant.
48:37Exactement.
48:39Alors, vos premiers invités ce soir ?
48:41Alors, nos premiers invités ce soir,
48:43on va essayer de former, comme vous Pascal,
48:45une petite troupe avec des visages récurrents
48:47que vous aurez l'habitude de retrouver
48:49et plaisir à retrouver le soir.
48:51Par exemple, M. d'Artigolle sera là le vendredi.
48:53Oui, mais M. d'Artigolle, le problème c'est que...
48:55Non, mais...
48:57Il y avait un jour où il n'était pas sur CNews et bah bam !
48:59Le vendredi, je suis parisien.
49:01Je passerai de temps en temps M. Apolle.
49:03Mais là, je suis parisien ce vendredi.
49:05Alors, j'ai vu que vous aviez pris un jeune homme
49:07de grand talent et de bel avenir du journal du dimanche.
49:09Il s'appelle Julien Torres.
49:11Ça tombe mal, il s'appelle Jules.
49:13Jules Torres.
49:15Jules Torres qui sera là aussi.
49:17Un visage récurrent de cette nouvelle émission.
49:19Eric Tegner, il y aura Rachel Khan aussi régulièrement.
49:21Carrie Mabryk.
49:23Donc, on va essayer d'installer
49:25une petite bande le soir avec une bonne ambiance
49:27pour aussi accueillir,
49:29faire une émission d'accueil avec nos téléspectateurs
49:31qui auront travaillé dur toute la journée, qui auront couché les enfants
49:33et qui auront envie d'avoir des gens qui s'entendent bien
49:35autour de la table.
49:37Il y aura Yoann, évidemment.
49:39Il a voulu garder le meilleur pour la fin.
49:41On vous souhaite...
49:43Vous savez ce qu'on dit dans ces cas-là.
49:45Je prends.
49:47On est bien sûr avec vous.
49:49Et puis, c'est bien comme ça d'évoluer
49:51votre vie professionnelle.
49:53Donc, on vous écoutera beaucoup le soir
49:55entre 21h et 23h.
49:57Si entre 21h et 21h,
49:59vous pouvez encore nous laisser tranquilles quelques temps.
50:03On n'est pas contre.
50:05On n'est pas contre.
50:07Ça ne peut pas nous nuire.
50:09On n'est pas contre.
50:11En même temps,
50:13c'est la saine concurrence.
50:15Ils peuvent nous faire l'eau.
50:17C'est la saine concurrence.
50:19Bonne année à vous.
50:21C'est une belle et grande famille.
50:23Vous avez une photo de Serge Desjardins dans votre chambre.
50:25Vous pouvez le remercier.
50:27C'est vrai que
50:29cette chaîne permet de donner sa chance
50:31à des jeunes gens.
50:33C'est Éliott Deval, c'est vous, c'est d'autres.
50:35Il y en a beaucoup, bien évidemment.
50:37C'est une bonne chose que la jeunesse soit présente.
50:39Enfin,
50:41qu'elle soit bien encadrée.
50:43Bon,
50:45merci.
50:47Vous aviez enterré les jeunes au moment où
50:49Gabriel Attali était parti.
50:51C'est la place de Michel Barnier.
50:53La vie, la vie.
50:55Tout ça derrière.
50:57Laurent Capra était à la réalisation.
50:59C'est fini, mais il reste 10 secondes encore.
51:01Tout ça parce que
51:03vous ne parlez pas.
51:05Vous croyez que c'est fin.
51:07C'est comme
51:09le maréchal de Talleyrand.
51:11On pensait qu'il était sûr quand on parlait pas de lui.
51:13Non !
51:15Laurent Capra était à la réalisation.
51:17David Tonnelier était à la vision.
51:19Merci à Guillaume Marceau, qui était au son.
51:21Benjamin Nault, Lucas Busutil.
51:23Et Kylian Salé était avec nous.
51:25Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
51:27Je veux que vous ayez le sourire.
51:29Finalement, c'est une bonne chose de terminer cette émission en sourire.
51:31A demain matin.